Les uvéites infectieuses Service dOphtalmologie Hôpital Pitié-Salpétrière Paris.

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Les uvéites infectieuses

Service d’OphtalmologieHôpital Pitié-Salpétrière

Paris

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Atteintes rétiniennes infectieuses

• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose

• Virales : HSV, VZV, CMV

• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie de Whipple, bartonellose, leptospirose

• Fungique : candidose, aspergillose

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Atteintes rétiniennes infectieuses

• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose

• Virales : HSV, VZV, CMV

• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie de Whipple, bartonellose, leptospirose

• Fungique : candidose, aspergillose

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Histoire naturelle• Protozoaire Toxoplasma gondii• coccidie à parasitisme intracellulaire obligatoire• Hôte définitif : le chat -> reproduction sexuée conduit à

l’élimination d’oocystes infectants fg

• Hôtes intermédiaires, tous les mammifères dont l’homme, les oiseaux, reptiles -> reproduction asexuée

• Contamination : ingestion (kystes, oocystes) par conso. de viandes mal cuites ou de fruits et légumes mal lavés, eau de boisson du réseau urbain (Canada) et respiratoire par inhalation => toxoplasmose aquise, transmission maternofoetale

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La toxoplasmose congénitale

• La plupart des atteintes oculaires sont liées à une infection congénitale

• Le parasite est transmis in utéro après une primo-infection chez une mère séronégative

• La fréquence de l’infection du nné dépend du stade de la grossesse

• La gravité de l’atteinte du fœtus dépend également du stade Diapositive 7

• Traitement : de la mère et de l ’enfant réduit le risque d ’atteinte grave Diapositive 8

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Atteinte du foetus

• Maximum de fœtopathie avant la 26ème semaine (couvreur J presse med 1999)

• Incidence de l ’atteinte OPH dépend de la gravité de l ’infection congénitale à la naissance : 94% si atteinte neurologique, 65,9% si atteinte extraneurologique.

• Chez 10% des enfants l ’atteinte est purement OPH• Les enfants asymptomatiques peuvent présenter une

atteinte OPH dans 85% dans un délai moyen de 8,3 ans

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• Le traitement des femmes enceinte pendant la grossesse réduit de façon significative le risque et la gravité des atteintes fœtales. (FoulonW, Am J Obst gynecol 1999)

• Avant la 26-28ème sem de grossesse chez femmes traitées, on retrouve 16% d ’infection congénitale dont 3% de calcif intracraniennes et 4.3% d ’atteinte oculaire (Berrebi Lancet 1994)

• Le traitement des nné présentant une lésion oculaire pendant 1an réduit la fréquence des récidives (13% vs 44%) (Mets MB, Am J Oph 1996)

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Toxoplasmose acquise

• Beaucoup plus fréquente chez le sujet immunocompétent que l ’on ne le croyait

• Epidémie de toxoplasmose au Canada par contamination de l ’eau de boisson, 20% d ’atteinte oculaire associées aux symptômes systémiques de toxoplasmose acquise.

• Atteinte oculaire présente quelques caractéristiques différentes de la toxoplasmose congénitale récurrente

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Toxoplasmose acquise vs congénitale (AJO oct 99)

• Incidence sous estimée

• Signes cliniques généraux présents (fièvre, ganglions), adulte

• Sérologie IgG +++, IgM ou IgA

• Possible inflammation sans foyer rétinien, foyer sans cicatrice

• récidive 57% à 2 ans Diapositive 10

• Enfants, adulte jeunes• Sérologie IgG+, IgM-• Foyer à proximité d ’une

cicatrice• récidive : 48% à 3 ans• traitement ne prévient pas

les récidives

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Toxo acquise Toxo congénitale

Toxo acquise récidivante

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Le diagnostic de l’atteinte oculaire

• Clinique : foyer rétinochoroïdien

• Angiographie

• Production locale d’anticorps dans l’HA par le calcul du coefficient de Desmond toujours d’actualité

• c= Ac HA / Ig HA > 3

Ac S / Ig S

• recherche des antigènes par PCR dans l’humeur aqueuse est parfois utile, la PCR est positive dans 30% des toxoplasmoses avec un coeff+

• recherche de toxoplasma gondii en PCR dans le vitré dans les cas difficiles (Montoya J, RemingtonJ ophtalmology 1999)

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Clinique

• Segment antérieur : calme ou inflammation modérée, parfois granulomateuse Diapositive 6

• Hyalite d ’importance variable• Foyer rétinochoroidien unique ou multiple,

présence d ’une cicatrice au voisinage Diapositive 7

• Atteinte du nerf optique Diapositive 9

• Complications : vaculites Diapositive 8, occlusion vasculaire, MER, DSR, DR

• Toxoplasmose extensive pseudo ARN Diapositive 18

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Toxoplasmose extensivecorticoinduite

Toxoplasmose extensivede l ’ID

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Angiographie

• Foyer rétinochoroïdien hypofluorescent devenant hyperfluorescent de la périphérie Diapositive 13

• Complication possible : vasculite et occlusion vasculaire, décollement exudatif Diapositive 22, MER, OM…

• ICG : foyer hypofluorescent avec de nombreux foyers satellites. Diapositive 14

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Toxoplasmose : quand traiter ?• Traitement indiqué dans les formes graves:

– Toxoplasmose du sujet immunodéprimé thérapeutique ou SIDA

– Toxoplasmose aquise (semble réduire la fréquence des récidives).

– Baisse de l’acuité visuelle importante

– Foyer choriorétinien en zone 1

– Complications vasculaires

– Toxoplasmose du nerf optique

– Inflammation intraoculaire importante

– Gros foyer supérieur à 1 DP

– Complications rétiniennes (DR, MER,..)

• Traitement des toxoplasmoses périphériques reste discuté

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Toxoplasmose : comment traiter ?• Ne jamais utiliser les corticoïdes seuls

mais en association avec les antiparasitaires +++

• Association de deux antiparasitaires efficaces

• Corticoïdes après 48h si nécessaire

Molécules : pyrimetamine, sulfadiazine, azithromicine, hydroxynaphtoquinone..et Bactrim®

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Diagnostics différentiels

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Atteintes rétiniennes infectieuses

• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose

• Virales : HSV, VZV, CMV

• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie de Whipple, bartonellose, leptospirose

• Fungique : candidose, aspergillose

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Rétinite nécrosante aiguë (ARN syndrome)

• Nécrose rétinienne touchant surtout l’immunocompétent mais aussi l’immunodéprimé

• Virus en cause HSV 1, 2; VZV• Age de survenue varié mais deux pics de fréquence : 20-

30 ans (plutôt HSV2) et 50-60 ans (HSV1 et VZV)• Atteinte unilatérale avec une bilatéralisation secondaire

dans 1/3 des cas (qq jours à plus de 10 ans)

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Signes cliniques• Signes fonctionnels : mouches volantes, brouillard visuel,

BAV• Segment antérieur : uvéite granulomateuse ou non,

hypertonie oculaire Diapositive 37

• Segment postérieur : hyalite souvent marquée gênant l ’examen du FO, rétinite périphérique (plage blanc jaunâtre, rondes, granuleuses, confluent en placard), extension vers le pole postérieur rapide, DSR, artérites marquées avec occlusions vasculaires hémorragiques, œdème papillaire. Diapositive 38

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Signes généraux associées

• ATCD de zona retrouvé fréquemment chez le sujet ID

• Des céphalées et une raideur de la nuque doivent faire réaliser une ponction lombaire et une IRM cérébrale à la recherche d ’une méningoencéphalite herpétique

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Examens complémentaires

• Aucun examen complémentaire ne doit retarder la mise en route du traitement.

• Bilan sanguin : sérologie HIV, numération des lymphocytes, PCA pour coef de charge et PCR, PL, IRM

• Angiographie à la fluorescéine, bilan de l ’artérite occlusive et de l ’ ischémie rétinienne

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Traitement• Urgence thérapeutique++++

• Antiviral iv aciclovir 10 mg/kg/8h ou en cas de lésion grave, de résistance à l ’aciclovir, d ’un patient VIH+ : Foscarnet

• Héparine SE hypo

• Si lésion menace la macula, patient monophtalme discuter les IVT de ganciclovir.

• Bolus de solumédrol dès que l ’infection virale est contrôlée

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Complications• Le pronostic est souvent mauvais dans les ARN

évolués en raison de la survenue:– D ’une nécrose maculaire– D ’une neuropathie optique– D ’un décollement de la rétine (40% des cas), ces DR sont

grave ++ car associés à des vastes perte de substance, tractions vitréorétiniennes, PVR très évolutive.

• Evolution AV 30% des patients ont plus de 5/10

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Traitement des complications

• Laser argon : intérêt sur les nécroses limitées, résultats plus aléatoires sur les nécroses étendues

• Cerclage et vitrectomie préventive très discuté

• Chirurgie curative du DR non standardisée

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Rétinite nécrosante à VZV (PRN)

• Nécrose rétinienne gravissime survenant sur un terrain ID

• ATCD de Zona très fréquent (75% des cas)

• Evolution péjorative avec risque de cécité car l ’atteinte est bilatérale dans 70% des cas

• Le patient se plaint d ’une constriction du CV rapide associé à une BAV

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Examen clinique

• Segment antérieur calme dans 62% des cas

• FO : vitré clair, plage de nécrose profonde jaune, hémorragiques touchant à la fois la périphérie et le pôle postérieur, extension à toute la rétine en quelques jours, neuropathie optique, artérite occlusive.

• Evolution rapidement péjorative vers la nécrose totale et le DR (80% des cas)

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Traitement

• URGENT +++, pas d ’aciclovir du fait de la résistance fréquente du VZV sur ce terrain.

• Association de ganciclovir iv + foscarnet i.v. + injections intravitréeennes de ganciclovir

• Le cas échéant chirurgie du DR

• Bilan neurologique impératif (PL et IRM cérébrale) car méningo encéphalite fréquemment associée

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CMV et greffe d ’organe• Infection à CMV représente une source importante de

mortalité et de morbidité• Plus fréquente chez les greffés du rein (incidence de 1 à

5%), elle est responsable d ’infection clinique et d ’une augmentation du rejet du greffon

• Le traitement préventif par aciclovir ou ganciclovir en réduit l ’incidence

• La mortalité est élevée en cas d’infection avérée malgré le traitement antiviral.

• L’atteinte rétinienne est rare mais probablement sous estimée.

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L’infection à CMV au cours du SIDA

• Infection fréquente pouvant toucher plusieurs organes (tube digestif, poumon, SNC)

• La rétinite à CMV est l’infection opportuniste la plus fréquente et touche 40% des patients très immunodéprimés

• Avant l’ère des traitements antiretroviraux, la rétinite à CMV survenait dans les 13 mois à partir du seuil de lymphocytes CD4+<50cell/ml et la survie n excédait pas 6 mois.

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La rétinite à CMV à l’ère des traitements antirétroviraux

• La mise en route des traitements antirétroviraux incluant une antiprotéase a profondément changé l’histoire naturelle de l’infection à CMV

• Les années 1996-1997 ont été marquées par une chute spectaculaire de l’incidence des infections à CMV de 80%

• Pour les patients déjà infectés, la mise en route du traitement antirétroviral a permis d’allonger de façon considérable le délai moyen de rechute et a transformé leur condition de vie

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La rétinite à CMV

• Survient :– Lorsque les lymphocytes CD4+<50/mm3– Dans les 3 premiers mois du traitement antirétroviral– En cas d ’échappement au traitement antiVIH

• Souvent asymptomatique, les FO systématiques sont recommandés dans les situations à risques

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Formes cliniques

• Forme fulminante œdémateuse– associe une nécrose rétinienne hémorragique avec un

vitré clair Diapositive 58

• Forme indolente Diapositive 60

– foyers grisâtres non hémorragiques progression lente• Forme périvasculaire Diapositive 59

• Neuropathie optique

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Aspect clinique sous traitement antirétroviral

• Dans les premiers mois du traitement, une rétinite peut apparaître avec une rétinite œdémateuse et une hyalite parfois dense

• Après reconstitution immunitaire la rétinite cicatricielle peut s’accompagner d ’une inflammation du segment antérieur, une hyalite avec papillite, œdème maculaire cystoïde, membrane épimaculaire ou néovascularisation prérétinienne ou papillaire non ischémique (uvéite liée à la reconstitution immunitaire) Diapositive 61

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Le traitement d’attaque• Par voie générale:

– Ganciclovir 5 mg/kg 2 perf/j

– Foscarnet 90 mg/kg 2 perf/j ou 60 mg/kg 3 perf/j

• Même efficacité clinique : cicatrisation en 3 semaines environ

• Toxicité– Hématologique pour ganciclovir

– Rénale pour foscarnet

• Intolérance : IVT 1000 à 2000 g 2 fois/semaine

• Survie meilleure avec le foscarnet (12,6 mois vs 8,5 mois)

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Traitement d’entretien conventionnel

• Ganciclovir (5 mg/kg) ou foscarnet (90 mg/kg) i.v. 1 fois/semaine

• Ganciclovir IVT 1000 à 2000 g 1 fois par semaine • Rechute dans un délai moyen de 47 à 53 jours Diapositive 66

• Ganciclovir oral 3 g/j soit 12 gélules/j

à 3 g/j les rechutes sont plus précoces et plus

fréquentes que i.v.

la posologie à 6g/j est à l’étude

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Dispositif intravitréen de ganciclovir

• Délivre 1 g/heure de ganciclovir en continu pendant 8 mois.

• Délai moyen de progression 226j DIV contre 72 j avec ganciclovir i.v.

• Traitement local qui peut être associé au ganciclovir per os si atteinte systémique

• La bilatéralisation de la rétinite (40%) -> implantation du 2ème œil

• Complications : hémorragie intravitréenne, endophtalmie (rare), décollement de rétine dans 18% des cas (27% si traitement i.v.) Diapositive 67

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Cidofovir

• HPMPC analogue nucléotidique anti-CMV plus puissant que ganciclovir

• Voie générale : 5 mg/kg 1 fois par semaine en attaque et une fois tout les 15 j en entretien+probénécide

• Efficace délai moyen de progression 115 j• Néphotoxique+++• En IVT 20 g toutes les 5 à 6 semaines

• délai moyen de progression 64j • Effets secondaires (inflammation, hypotonie) Diapositive 68

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Traitement de la rétinite à CMV à l’ère des antiprotéases

• Dépend de la reconstitution immunitaire

• Si elle est insuffisante : Charge virale VIH non contrôlée, CD4+ bas, lymphoprolifération négative=> traitement antiCMV

• Reconstitution immunitaire => arrêt du traitement antiCMV

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Atteintes rétiniennes infectieuses

• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose

• Virales : HSV, VZV, CMV

• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie de Whipple, bartonellose, leptospirose

• Fungique : candidose, aspergillose

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Tuberculose

• Interrogatoire+++ car l’atteinte oculaire est lié dans la grande majorité des cas à une tuberculose latente.

• Difficulté importante pour relier un contage tuberculeux et une uvéite.

• Le diagnostic repose souvent sur un faisceaux d’arguments

• Les nouveaux tests (quantiferon) en cours d’évaluation

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Ocular manifestations associated with tuberculosis(B Bodaghi from Current opinion Oph 1999)

Tuberculides of conjunctiva and eyelids, tuberculous chancre andgumma of lidsConjunctivitisInterstitial keratitisPhlyctenular conjunctivitisNecrotizing scleritisTuberculomaGranulomatous uveitisGranulomatous choroiditisRetinal vasculitisRetinal and/or vitreous hemorrhages (Eales’ disease)PapilledemaOptic neuritis, neuroretinitis

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ICG angiographic features associated with choroidal tuberculosis (fromWolfensberger et al.)

- Hypofluorescent areas in the early and intermediate phases ofICG-sangiography that either became isofluorescent (type 1hypofluorescence) or remained hypofluorescent (type 2hypofluorescence) in the late phase

- Numerous, small, focal, hyperfluorescent spots

- Choroidal vessels that appeared fuzzy in the intermediate phasebecause of leakage

- Diffuse choroidal hyperfluorescence

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Syphilis

• • Infection systémique

• • Agent pathogène : tréponème pâle

• • Large spectre d’atteinte oculaire

• • Inflammation / Manifestations neuro OPH

• • Survenue lors de la phase chronique

• • Pièges diagnostiques multiples et variés

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Uvée et Syphilis IIaire

•• Peut prendre tous les masques

•• UA unilatérale, G ou nonG, hyphéma, hypopion

•• Icyclite transitoire témoin d ’une réaction de Jarish-Herxheimer

•• Hyalite et UP avec VR, OMC, DSR, choriorétinite

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Rétine et Syphilis IIaire

• Rétinochoroïdite, pseudoRP, pseudohistoplasmose Diapositive 60

•Fibrose périrétinienne avec MER

• Rupture de la MB avec néovascularisation et maculopathie disciforme

• Neurorétinite syphilitique : papillite, hémorragies péripapillaires, dilatation veineuse, exsudats maculaires Diapositive 62

• VR (5% de toutes les VR), thrombose/ischémie Diapositive 61

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Syphilis et SIDA• Séroprévalence 20% des homosexuels• Epidémie actuelle depuis 2004, avec flambée de nouveaux

cas dans toutes les grandes capitales Européennes et aux USA

• Atteinte OPH associé à une neurosyphilis dans plus de 70% des cas

• Uvéite antérieure granulomateuse ou non, hyalite, rétinite, lésion placoide au niv de l ’EP, papillite

• Neuropathie optique• Diagnostic clinique, sérologie, PL, réponse au traitement• Traitement : peni G iv 21 jours dose totale 440 MU/j +

probenecid

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Diagnostic Sérologique

• Tests (tréponèmes-)• VDRL

• Tests (tréponèmes+)• FTA-ABS (IFI)

• TPHA (microHA)

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Diagnostic Sérologique

•• Faux + (TNT) : 2% adulte jeune, 10% P âgées - Etiologies : infection virale, vaccination, hyper toxicomanie, grossesse, diabète - 75% : anticoagulants circulants ou Ac anticardiolipines (LED, GS, Behçet, Lyme, SIDA)

•- Réaction croisée (tests spécifs) avec bejel, pinta et Lyme, VDRL sera - si Lyme

•• Tests spécifiques restent positifs après guérison/ VDRL se négative

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Traitement

• • Identique à une neuro si uvéite. Faire PL

• • Pénicilline G : 21 MU/j en perf IV, 3 semaines / ! Réaction JH

• • Pas de tt alternatif si neuroS

• • Discuter modalités de la corticothérapie locale et générale

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Maladie des griffes du chat

• Bartonella henselae:– contamination au contact des chats ou des chiens– Rare en France, fièvre, lymphadénopathie régionale – Atteinte oph : conjonctivite, neuropathie optique

(neurorétinite), rétinite nécrosante, syndrome oculo glandulaire de Parinaud,

– Diagnostic sérologique– traitement : céphalosporines, tétracyclines,

clarithromycine, azithromycine

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Clinique

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Diagnostic

• Sérologie IFD sensibilité 84 à 88% (réactivité croisée avec B quintana)

• Anapath ganglion : petit bacille gram- coloration Warthin-Starry

• B Henselae MO

• PCR sang, ganglion, LCR, vitré

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Traitement

• Phase aiguë : Bactrim, ciprofloxacine• Formes plus graves : Rifadine+ bactrim,

ciprofloxacine, gentamicine iv pendant 7 à 14j (Margileth AM. Pediatr Infect Dis 1992;11:372-387)

• Prévention : désinfection systématique des plaies liées aux chats, traitement mensuel des chats contre les puces, en cas de griffure infectée : bactrim 14j

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Maladie de Lyme• Borrelia burgdorferi :contamination par piqûre de

tique– Phase 1 : érythème migrant, fièvre, myalgie, arthralgies

Diapositive 88

– Phase2 :arthrite, myocardite, méningite, polyneuropathie, encéphalite

– Atteinte OPH : conjonctivite (phase1), uveite postérieure, vascularite Diapositive 90, papillite, NORB, Diapositive 89

– Diagnostic : sérologique, réaction croisée avec syphilis– Traitement : céphalosporine 3G, tetracycline

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Épidémiologie

• Décrite en 1977 à Lyme (connecticut)

• Bactérie Borrelia burgdorferi sensu lato et B garinii, afzelli

• Transmise par des tiques (Ixodes) du Daim, chien, chat, renard…)

• cause 16000 infection/an aux USA• France environ 10 000 cas par an : région à

risques : Alsace, Ile de France (Rambouillet, Fontainebleau), Ile et Vilaine, Indre

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Maladie de Lyme

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Diagnostic

• Sérologie : ELISA, IFD, WB• Teste la souche ospA B burgdorferi (USA)

alors que l ’europe et asie ont majoritairement B garinii et B afzelii (CDC

MMMWR june 1999)

• La sérologie est négativée par une antibiothérapie précoce.

• Une sérologie négative n ’élimine pas le diagnostic

• PCR est positive dans le sang, LCR et l ’œil

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Maladie de Whipple• Tropheryma whippelii: contamination peu claire,

contact avec le sol ou les animaux?– Signes généraux : arthrite, spondiliite, diarrhée, mal

absorption, lymphanénopathie, fièvre, endocardite, péricardite, méningoencéphalite

– conjonctivite, kératite, uvéite granulomateuse, hyalite, papillite, choroidite, rétinite, vasculites occlusive, néovascularisation. Diapositive 72

– Diagnostic sur biopsie ganglionnaire ou duodénale, vitrectomie. Diapositive 73

– Traitement : Bactrim, rifampicine pendant 1 an.

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Atteintes rétiniennes infectieuses

• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose

• Virales : HSV, VZV, CMV

• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie de Whipple, bartonellose, leptospirose

• Fungique : candidose, aspergillose

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Candidose oculaire

• Terrain+++ toxicomanes, KT central

• Septicémie : fièvre, pustulose du cuir chevelu, folliculite de la barbe, infection du point de piqûre.

• Localisations viscérales : arthrite, abcès cerveau, valvulopathie…

• Atteinte choriorétinienne avec ensemencement secondaire du vitré, inflammation majeure

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Traitement

• Vitrectomie a visée diagnostique et thérapeutique

• Amphotéricine B en IVT et iv

• Triflucan iv puis po pendant 3 à 6 mois

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Choroïdites infectieuses

• Bactérienne : tuberculose, sépticémie bactérienne

• Parasitaires : Pneumocystose (pneumocystis carinii), cryptococcose

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