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Organisation des Nations Unies
pour l’éducation la science et la culture
LES PROGRAMMES
THÉMATIQUES ET LES
OBJECTIFS DE L’UNESCO
POUR LA MOBILISATION
DES RESSOURCES EN
PROGRAMME ADDITIONNEL COMPLÉMENTAIRE
La valeur ajoutée de l'UNESCO ■ L'UNESCO compte à son actif une expertise et
des résultats de longue date ;
■ Le personnel de l'UNESCO réunit de multiples
compétences et des connaissances riches et
variées ;
■ L'UNESCO intervient dans le monde entier et
possède un réseau de 195 États membres ;
■ L'UNESCO est une organisation neutre et à but
non lucratif, ainsi qu'une plate-forme
d'échange ;
■ L'UNESCO œuvre sur de nombreux fronts à la
fois selon une optique interdisciplinaire ;
■ L'UNESCO offre des opportunités et une base
solide pour des partenariats et un dialogue
public/privé ;
■ L'UNESCO améliore votre notoriété et votre
image de marque ;
■ L'UNESCO est un forum de haut niveau pour la
formulation de politiques nationales et et
internationales ;
■ L'UNESCO est capable de réconcilier l'histoire, la
culture et les situations locales et de faire face
aux urgences humaines, éducatives, sociales et
environnementales ;
■ L'UNESCO est un laboratoire d'idées, propre à
catalyser une réflexion nouvelle et l'innovation
tout en menant une action normative ;
■ L'UNESCO est une plate-forme et un centre
d'échange d'informations qui mobilise face aux
enjeux collectifs ; elle est une enceinte où se
rencontrent les organisations internationales,
les organismes publics et le secteur privé ;
■ L'UNESCO s'emploie à renforcer les capacités
depuis plus de 60 ans ;
Dans la mise en œuvre de ses programmesavec des donateurs, l'UNESCO vise :■ La prise en main de ses interventions par les
bénéficiaires ;
■ La transparence concernant les avancées, les
performances, le budget et les financements ;
■ Des réalisations conformes aux exigences des
donateurs et des partenaires et à ses propres
impératifs ;
■ Une gestion axée sur les résultats ;
■ La visibilité ;
■ Un large impact et des partenariats solides ;
Pourquoi travailler avec l'UNESCO ?
BSP-2012/WS/1 REV 3
1
Table des matières
Couverture: A Bamako,Mali, une teinturerie éco-responsable construite le
long du fleuve Niger a fourniun emploi à une centaine de
femmes et a augmenté saproductivité
© UNESCO/Lâm Duc Hiên
Jeunes filles dans une écolepublique, Amman, Jordanie
© UNESCO/T. Habjouqa
Site archéologique deSabratha
© UNESCO/Giovanni Boccardi
Avant-propos par la Directrice générale 2
Résumé 3
Chapitre 1 10
Objectifs de mobilisation des ressources par secteur de programme
Chapitre 2 54
Objectifs de mobilisation des ressources pour les autres programmes interdisciplinaires,
les données et statistiques et le soutien au programme
Chapitre 3 84
Activités de soutien au programme
Chapitre 4 94
Les partenaires et donateurs de l'UNESCO
Chapitre 5 106
Comment soutenir l'UNESCO
Renseignements complémentaires 116
2
Avant-propos
Mobiliser des ressources additionnelles auprès
de ses donateurs et partenaires aide l'UNESCO à
renforcer la portée et l'impact de ses
programmes. Cela est particulièrement
important au moment où l'Organisation fait face
à un déficit de financement de son programme
ordinaire atteignant quelque 22 % de son budget
d'un montant de 653 millions de dollars des
États-Unis pour 2012-2013. Dans de telles
circonstances, les fonds extrabudgétaires
représentent une ressource vitale pour le succès
de notre action. Je suis fermement déterminée à
tenir les engagements de l'UNESCO à l'égard de
ses États membres et à intensifier la mise en
œuvre de nos programmes prioritaires, y compris
au niveau des pays. Le soutien de nos partenaires
et donateurs est à cet égard essentiel.
D’où l’importance du Programme additionnel
complémentaire. Conçu pour renforcer le lien entre le
programme ordinaire et les activités extrabudgétaires,
ce Programme est un instrument fondamental pour
assurer la cohérence programmatique de notre action
et articuler celle-ci avec celle de nos partenaires et
donateurs partout où nous cherchons leur appui.
La présente brochure est à mes yeux un moyen
d’amorcer un dialogue auquel chacun est invité à
participer. Sur la base du programme adopté par la
Conférence générale pour 2012-2013, nous nous
sommes efforcés d’offrir une vue générale des
objectifs globaux de l’Organisation en matière de
mobilisation des ressources. Ces objectifs sont
présentés par thème, afin que partenaires et
donateurs puissent voir plus aisément où et comment
les priorités de l’UNESCO recoupent leurs propres
priorités. À mesure que nous irons de l’avant, nous
pourrons organiser notre dialogue autour des thèmes
prioritaires décrits dans la présente brochure ou selon
les propositions en attente de financement qui seront
faites pour chaque domaine. De telles propositions
peuvent être consultées sur le site Web de l’UNESCO
(http://www.unesco.org/en/donateurs).
Cette brochure montre comment l’apport de fonds
extrabudgétaires a renforcé la capacité de l’UNESCO à
promouvoir nos objectifs communs. Le mandat
interdisciplinaire de l’Organisation, l’étendue de notre
expertise et de notre expérience, et notre
rayonnement mondial n’ont jamais été aussi grands.
Ces atouts aident à comprendre pourquoi, malgré une
conjoncture économique et budgétaire difficile, le
soutien que l’UNESCO continue de recevoir de ses
partenaires et donateurs demeure relativement stable.
Au nom de l’Organisation, je souhaite remercier tous
nos partenaires et donateurs de la générosité avec
laquelle ils nous apportent des ressources précieuses
et combien nécessaires. J’y vois un signe de confiance
dans l’Organisation et de profond attachement aux
valeurs qui nous inspirent tous. Je ferai tout pour
consolider cette confiance et pour tirer parti de ce
soutien en visant des résultats toujours plus précis et
un impact toujours plus profond. Cela n’a jamais été
aussi important qu’aujourd’hui.
Irina Bokova
Directrice générale de l’UNESCO
Cérémonie de signature d’unAccord dans le cadre du
Programme de Coopérationentre la Malaisie et l’UNESCO
© UNESCO/Eric Bouttier
Le Programme additionnel complémentaire
(CAP) répond :
■ Au volume et à la diversité croissante des
contributions extrabudgétaires versées à
l'UNESCO.
■ Au besoin de lier entre elles les actions de
l'UNESCO inscrites à son programme ordinaire
et celles qui sont financées par des ressources
extrabudgétaires pour aboutir à un ensemble
de résultats couvrant tous les domaines.
■ À la nécessité urgente d'accroître la
transparence dans l'exécution avec des
résultats escomptés clairement définis et
d'améliorer la planification et la prévisibilité des
contributions volontaires.
■ À la volonté de permettre aux donateurs et
partenaires d'identifier plus facilement les
programmes et les projets qui sont en accord
avec leurs politiques et leurs priorités.
■ Au besoin de montrer comment les activités
extrabudgétaires de l'UNESCO viennent
renforcer le programme ordinaire approuvé par
l'ensemble des États membres
Les objectifs de mobilisation des ressources de
l'UNESCO en 2012-2013 sont présentés par
thèmes dans les pages 6 à 9.
Le chiffrage des fonds nécessaires repose sur
une évaluation des besoins et sur un calcul
réaliste des ressources que l'UNESCO est
capable de mobiliser et de mettre en œuvre
compte tenu de ce qu'elle a fait dans le passé
à des fins comparables. Le tableau présenté à
la page 104 indique les montants des
ressources mobilisées pour le précédent
Programme additionnel complémentaire.
3
Résumé
Le Chapitre 1 passe en
revue les objectifs de
mobilisation des
ressources de chacun
des secteurs de
programme de
l’UNESCO – éducation,
sciences exactes et
naturelles, sciences sociales et humaines, culture,
communication et information. Outre ses
programmes propres, chaque secteur met également
en œuvre des programmes interdisciplinaires qui
nécessitent l’intervention de multiples disciplines
pour traiter des problèmes complexes et mettent à
profit l’expertise interne.
Le Chapitre 2 décrit les
objectifs de mobilisation
des ressources liés à
d’autres programmes
interdisciplinaires. Il
s’agit notamment de la
priorité globale de
l’UNESCO relative à
l’égalité des et aux droits et à l’autonomisation
des femmes, du programme pour une culture de la
paix et de la non-violence, de la réponse de l’UNESCO
aux situations de post-conflit et de post-catastrophe,
et des activités de l’Institut de statistique de
l’UNESCO, qui est l’une des principales sources de
données statistiques comparables entre pays sur
l’éducation, la science et la technologie, la culture, et
la communication collectées dans plus de 200 pays et
territoires.
Le Chapitre 3 présente
les objectifs de
mobilisation des
ressources concernant
un certain nombre
d’initiatives conçues
pour appuyer le
programme de
l’UNESCO. Ces activités de soutien aux programmes
visent notamment à renforcer la cohérence et l’impact
de l’exécution du programme dans le cadre de la
réforme des Nations Unies, d’améliorer le
multilinguisme des produits d’information de
l’UNESCO, et à accroître le rayonnement et la visibilité
de l’Organisation par des produits de communication
multimédia et des manifestations spéciales, et
comprennent aussi le programme de bourses de
l’UNESCO.
Le Chapitre 4 présente
les principaux
partenaires et donateurs
de l’UNESCO, à savoir les
donateurs
gouvernementaux
bilatéraux, l’Union
européenne, les
Résumé (continuation)
© Alan Tobey
© UN Photo/Rick Bajornas
© Erwinova
© Kasia Biel
Siège de l’UNESCO à Paris - de nuit, le Globe Symbolique d’Erik Reitzel (Danemark) et les drapeaux de la 35ème Conférence généralede l’UNESCO. © UNESCO/Michel Ravassard4
banques de développement multilatérales, d’autres
organismes des Nations Unies et le secteur privé, y
compris les fondations d’entreprise ou
philanthropiques, ainsi que les simples particuliers. Il
donne également des informations sur l’aide globale
que l’UNESCO reçoit de ces donateurs et partenaires,
et sur la manière dont ceux-ci financent le CAP.
Le Chapitre 5 - En complément de cet aperçu des
objectifs de mobilisation des ressources de l’UNESCO,
nos partenaires et donateurs pourront consulter sur
notre site Web une série de propositions plus
spécifiques, en faisant une recherche par types de
programme ou zones géographiques les intéressant
plus particulièrement. Ce chapitre explique où trouver
la base de données contenant les propositions en
attente de financement et comment faire une
recherche. Il explique aussi les diverses façons de
soutenir l’UNESCO, y compris en contribuant au Fonds
d’urgence multidonateurs pour les programmes
prioritaires et les initiatives de réforme de l’UNESCO.
Ce Fonds d’urgence vise à répondre aux besoins
particuliers résultant du non-paiement des sommes
dues par certains États membres. Les donateurs
peuvent aussi soutenir l’UNESCO par les moyens
suivants : en versant des fonds sans conditions
d’affectation particulières pour participer à des
mécanismes de financement communs aux côtés
d’autres donateurs et partenaires ; en signant un
accord-cadre ou un accord de partenariat définissant
les bases d’une coopération stratégique dans les
5
La danse Saman fait partiede l’héritage culturel dupeople Gayo de Aceh,province de Sumatra(Indonésie)© Centre de Recherche &
Développement sur la
Culture, Indonésie 2010
domaines couverts par les programmes de l’UNESCO ;
en concluant avec l’UNESCO un accord de fonds-en-
dépôt aux fins de lui fournir un appui pour un
programme ou projet spécifique ; en offrant un
soutien institutionnel au Secrétariat de l’Organisation
elle-même ou à ses instituts spécialisés (appelés
instituts de catégorie 1) ; en détachant des experts
dans les domaines relevant du mandat de l’UNESCO ;
en utilisant le système de dons en ligne, et en
contribuant au financement des activités spécifiques
du programme ordinaire de l’UNESCO (cette modalité,
dite « crédits additionnels au titre du budget
ordinaire » est utilisée principalement pour financer
des activités de durée limitée).
Enfin, vous trouverez au dos de cette brochure une
liste d’autres publications et sources d’information
sur la coopération entre l’UNESCO et ses partenaires
et donateurs.
Ré
sum
é
Aperçu des programmes extrabudgétaires
thématiques proposés par l'UNESCO
Programmes extrabudgétaires
thématiques dans le domaine de
L’ÉDUCATION
Programmes sectoriels :
■ Formulation, planification et gestion
des politiques à l’échelle du secteur
■ Alphabétisation et apprentissage
tout au long de la vie
■ Enseignants
■ Enseignement et formation
techniques et professionnels (EFTP)
■ De l’éducation et la protection de la
petite enfance à l’enseignement
supérieur
■ Éducation des filles et des femmes
■ Éducation pour la paix, les droits de
l’homme et la citoyenneté mondiale
Programmes interdisciplinaires :
■ VIH/SIDA et éducation
■ Éducation pour le développement
durable
Programmes extrabudgétaires
thématiques dans le domaine des
SCIENCES EXACTES ET
NATURELLES
Programmes sectoriels :
■ Science, technologie, techniques de
l’ingénieur et innovation au service
du développement
■ Rôle des femmes dans la science et
l’ingénierie
■ Océans et zones côtières :
développement des services et des
capacités scientifiques
■ L’eau, source de vie
■ Biodiversité, services
écosystémiques et sciences de la
terre
■ Préparation aux catastrophes et
atténuation de leurs effets
Programmes interdisciplinaires :
■ Contribution de l’UNESCO à la
Stratégie de Maurice pour les Petits
États insulaires en développement
(PIED)
■ Contribution de l’UNESCO à
l’adaptation au changement
climatique et à l’atténuation de ses
effets
Bancs de vivaneaux tropicaux© caan2gobelow
L’initiative ”Un livre pour un enfant”© Bibliothèques Sans Frontières
6
Programmes extrabudgétaires
thématiques dans le domaine des
SCIENCES SOCIALES ET
HUMAINES
Programmes sectoriels :
■ Défis éthiques
■ Promotion des politiques
d’inclusion sociale
■ Dimensions sociales des
changements de l’environnement
planétaire
■ Innovation sociale conduite par les
jeunes
Programmes extrabudgétairesthématiques dans le domaine de laCULTURE
Programmes sectoriels :
■ Rôle de la culture dans les
politiques et programmes de
développement
■ Protection, conservation et
sauvegarde du patrimoine culturel
■ Diversité des expressions culturelles
■ Dialogue entre les cultures
Programmes extrabudgétaires
thématiques dans le domaine de la
COMMUNICATION ET DE
L’INFORMATION
Programmes sectoriels :
■ Création d’un environnement
favorable à la liberté d’expression, à
la liberté de la presse et à la liberté
de l’information
■ Aide au développement de médias
libres, indépendants et pluralistes
■ Programme international pour le
développement de la
communication (PIDC) : projets et
initiatives spéciales touchant les
médias
■ Accessibilité et préservation des
informations et des connaissances
■ Excellence des établissements de
formation au journalisme
■ Médias communautaires
Programmes interdisciplinaires :
■ Les TIC au service de l’éducation, de
la science et de la culture
Ré
sum
é
Programmes extrabudgétaires
thématiques concernant
L’ADMINISTRATION
Programme sectoriel :
■ Renforcement des services internes
en vue d’améliorer l’exécution et
l’impact des programmes
Programmes extrabudgétaires
thématiques concernant les
RELATIONS EXTÉRIEURES ET
L’INFORMATION DU PUBLIC
Programmes sectoriels :
■ Amélioration du multilinguisme
dans les produits d’information de
l’UNESCO
■ Information du public et visibilité
accrus par des produits de
communication multimédia et des
manifestations spéciales
■ Bourses d’études
7
Programmes extrabudgétaires
thématiques concernant les données
et statistiques
Programmes sectoriels :
■ Élaboration de données statistiques
relatives à l’éducation plus
pertinentes
■ Aide à la mise en œuvre des
évaluations principales du
Programme d’évaluation et de suivi
de l’alphabétisation (LAMP) dans
des pays sélectionnés
■ Amélioration de la base
internationale de données
factuelles sur les résultats de
■ Collecte à l’échelle mondiale de
l’innovation■
Amélioration de la base de données
statistique en ligne de l’Institut de
statistique de l’UNESCO (ISU )
AUTRES PROGRAMMES
EXTRABUDGÉTAIRES thématiques
interdisciplinaires
■ Égalité de et
autonomisation des femmes
■ Culture de la paix et de la non-
violence
■ Amélioration de la cohérence et de
l’impact de l’exécution du
programme dans le cadre de la
réforme des Nations Unies
■ Aide aux interventions de l’UNESCO
face aux situations de post-conflit et
de post-catastrophe
Aperçu des programmes extrabudgétaires
thématiques proposés par l'UNESCO (continuation)
Exposition « L’UNESCO ouverte »© UNESCO/Studio Adeline
Rispal/Photo Luc Boegly
Soudan - Ile de Méroé© UNESCO /Maria Gropa
8
s genres
l'
Ecoliers dans un camp deréfugiés à Kakuma, Kenya© UNESCO/D. Willetts
L'Afrique est considérée, au même titre que l'égalité
entre les , comme une « priorité globale »,
systématiquement prise en compte à tous les niveaux
dans l'ensemble des programmes et projets
thématiques mis en œuvre par l'Organisation.
Les activités de l’UNESCO en Afrique contribuent à la mise
en œuvre des priorités de développement des États
membres africains, et aux grands objectifs définis par
l’Union africaine, y compris le Nouveau Partenariat pour le
développement de l’Afrique (NEPAD), et les autres
organisations sous-régionales africaines.
Pendant l'exercice biennal 2012-2013, l'UNESCO s'efforcera
de mobiliser les appuis des donateurs et partenaires pour
renforcer l'impact de ses programmes en Afrique
poursuivre la mise en œuvre d’un certain nombre de
projets régionaux déjà en cours, dont l’utilisation de
l’Histoire générale de l’Afrique dans l’enseignement, la
Route de l’esclave, la stratégie de l’UNESCO avec et pour
la jeunesse et les initiatives majeures lancées au titre du
Plan d’action consolidé de l’Afrique dans le domaine de
la science et de la technologie.
Dans le cadre de sa Stratégie opérationnelle pour
l’Afrique, l’UNESCO mettra sur pied tout un ensemble de
programmes et projets spéciaux tournés vers l’avenir et
conformes aux priorités de développement de l’Afrique et
aux préoccupations et enjeux qui se font jour. Ces projets,
conçus pour être menés en partenariat avec des
organismes régionaux spécialisés ont pour objet : (i)
l’instauration d’une culture de la paix et de la non-
violence dans la jeunesse africaine, (ii) l’élaboration de
contenus pédagogiques transfrontières sur le plan
linguistique et culturel, (iii) l’engagement civique des
jeunes, (iv) le renforcement des systèmes et politiques de
l’éducation et de la science par la R-D, (v) le renforcement
des capacités dans les domaines du changement
climatique et des énergies renouvelables.
Ré
sum
é
Chapitre 1
Priorités demobilisationdes ressourcespar secteur
10
« Pour nous tous, l'UNESCO est synonyme de promotion de lapaix et de la sécurité par la coopération internationale dansles domaines de l'éducation, de la science et de la culture.Pour réaliser nos objectifs, nous devons faire en sorte quel'UNESCO conserve toute sa force pour réussir dans samission. Forte de son mandat étendu, l'UNESCO offre au seindu système des Nations Unies un forum unique pour unecoopération et un dialogue internationaux ouverts à tous ».
MR. WOLFGANG WALDNER, Secrétaire d'État aux affaires européennes et
internationales de la République d'Autriche, à la 36e session de la
Conférence générale de l'UNESCO.
Introduction
L’objectif de l'UNESCO en matière
de mobilisation des ressources
pour 2012-2013 s'élève au total à
791 000 000 dollars des États-Unis.
Le présent chapitre passe en revue les
programmes thématiques sectoriels et
interdisciplinaires pour lesquels
l’UNESCO s’efforce de mobiliser les
contributions de ses donateurs et
partenaires.
Avec un objectif de mobilisation des
ressources de 301 millions de dollars,
le Secteur des sciences exactes et
naturelles s’est fixé l’objectif le plus
ambitieux. Viennent ensuite le Secteur
de l’éducation, avec un objectif de 140
millions de dollars, le Secteur de la
culture (136 millions), le Secteur de la
communication et de l’information (38
millions) et le Secteur des sciences
sociales et humaines (21 millions).
L’UNESCO compte aussi mobiliser des
ressources d’un montant total de 155
millions de dollars pour des
programmes thématiques
intersectoriels et pour des activités de
soutien au programme. Ces
programmes thématiques sont
présentés au chapitre 2.
12
Vue des graves inondationscausées par la mousson dansla province du Punjab,Pakistan.© UN Photo/Evan Schneider
* Autres programmes interdisciplinaires, Institut de statistique et activités
de soutien au programme
155 000 000
38 000 00
Cible totale en US$ des
É.-U. : 791 000 000
140 000 000
Éducation
Sciences exactes
et naturelles
Sciences sociales
et humaines
Culture
Communication et
de l'information
Autre*
136 000 000
21 000 000
301 000 000
Prio
rités d
e m
ob
ilisatio
n d
es re
ssou
rce
s pa
r sec
teu
r
Les Karamojong ouKarimojong, groupeethnique d’éleveurs au modede vie agro-pastoral vivantprincipalement au nord estde l’Ouganda. Au lieud’utiliser des cahiers et descrayons les enseignants etles élèves de Karamoja sontrevenus au tableau noir etaux craies, une option moinschère et plus adaptée à unclimat très sec.© UNESCO/Marc Hofer
1
14
ÉDUCATION« L'éducation est le moteur du changement. L'Éducation pour tous doit doncvéritablement s'adresser à toutes les personnes, de tous âges et de tous pays. L'UNESCOa oeuvré avec diligence pour obtenir des progrès dans ce domaine. Mais il restebeaucoup à faire pour que tous les enfants et adultes aient la possibilité de recevoir uneéducation de qualité et pour que l'UNESCO atteigne les objectifs fixés à l'échéance de2015. »
MME. KRISTIN HALVORSEN, Ministre de l'éducation et de la recherche de la Norvège, à la 36ème session de la
Conférence générale de l'UNESCO.
Mme Shufiya Akter avecune fillette Laboni de 12
ans dans un centred’apprentissage
communautaire. Ceux-cifournissent un
enseignement primairesouple adapté aux
enfants n’ayant pas euaccès aux écoles
publiques.© UNESCO/GMR Akash
Sur la base des activités du dernier exercice
biennal, le Secteur de l'éducation continuera de se
concentrer sur quatre domaines : formulation,
planification et gestion des politiques,
alphabétisation, enseignants, et enseignement et
formation techniques et professionnels. Il
s'efforcera de collecter des fonds auprès des
donateurs pour financer des programmes dans les
38 pays où les chances de réaliser l'Éducation pour
tous sont les plus faibles. Il sollicitera également
des financements en vue de compléter le travail
mené dans d'autres domaines importants, comme
la qualité de l'éducation à tous les niveaux (de la
petite enfance à l'enseignement supérieur),
l'éducation pour la paix, les droits de l'homme et
la citoyenneté mondiale, l'éducation au service du
développement durable, et l'éducation et le
VIH/SIDA.
La problématique de l’égalité des est
systématiquement prise en compte danstous ces , et
une attention accrue est portée aux activités de
plaidoyer en faveur d’un soutien renforcé à
l’éducation des femmes et des filles pour 2012 et
2013. La part de l’objectif concernant l’éducation des
femmes et des filles dans l’objectif global de 140
millions de dollars du CAP du Secteur s’élève à 40
millions de dollars. La répartition des fonds entre les
différentes régions suit à peu près celle des
allocations du Programme ordinaire : l’Afrique, puis
l’Asie - deux régions appelant une attention
particulière - reçoivent une part plus importante.
PROGRAMMESSECTORIELS :
Cibles du Secteur de l'éducation :
40 000 000 US$
Programmes sectoriels :
Formulation, planification et gestion des politiques à l'échelle du secteur
Alphabétisation et apprentissage tout au long de la vie
Enseignants
Enseignement et formation techniques et professionnels (EFTP)
De l'éducation et protection de la petite enfance à l'enseignement supérieur
Éducation pour la paix, les droits de l'homme et la citoyenneté mondiale
Programmes interdisciplinaires menés par le Secteur de l'éducation :
VIH/SIDA et éducation
Éducation au service du développement durable
Éducation des filles et des femmes :
Le montant correspondant à cette cible est compris dans le total relatif aux domaines
prioritaires relevant des autres programmes thématiques du Secteur
Source : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP.
25 000 000
30 000 000
35 000 000
40 000 000
20 000 000
15 000 000
10 000 000
5 000 000
0
25 m 25 m
25 m 25 m
10 m 10 m
10 m 10 m
15
Prio
rités d
e m
ob
ilisatio
n d
es re
ssou
rce
s pa
r sec
teu
r
Cibles du Secteur de l'éducation :
140 000 000 US$
16
Formulation, planification et gestion des
politiques à l’échelle du secteur
Les principales activités comprennent l’aide aux
États membres aux fins du réexamen de leur
politique d’éducation, de développement des
capacités de planification et de gestion de
l’éducation, et l’évaluation et le suivi de la qualité de
l’éducation. Ce domaine thématique englobe aussi
la promotion des technologies de l’information et
de la communication (TIC) comme moyens
d’améliorer l’accès à l’apprentissage et le
renforcement de la réponse de l’UNESCO face aux
situations d’urgence et en matière de réhabilitation
durable.
L’UNESCO collaborera avec l’Institut international
pour la planification de l’éducation (IIPE), ainsi
qu’avec le partenariat mondial pour l’éducation
mécanisme de l’Initiative pour la mise en oeuvre
accélérée du programme Éducation pour tous (FTI-
EPT), afin de renforcer des activités telles que les
examens sectoriels conjoints et l’élaboration de
plans nationaux, l’évaluation des capacités requises
et le développement des capacités. L’évaluation des
politiques et des plans nationaux de l’éducation
tiendra compte de la problématique de l’égalité des
Jusqu’à l’échéance de l’EPT en 2015 et au-delà, elle
s’attachera en particulier à mobiliser les principaux
partenaires de l’EPT et à leur prêter main forte en
vue de faire le point sur les progrès accomplis et les
défis qui subsistent, sous la forme d’évaluations
conjointes réalisées au niveau des pays.
Alphabétisation et apprentissage tout au
long de la vie
Les actions de l’UNESCO dans ce domaine s’inscriront
dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour
l’alphabétisation (2003-2012) et de l’Initiative pour
l’alphabétisation (LIFE) de l’Organisation. Elles
s’organiseront selon trois axes prioritaires :
sensibilisation, formulation des politiques et
développement des capacités, l’accent étant mis tout
spécialement sur les enfants pauvres non scolarisés,
les jeunes et les adultes, en particulier les filles et les
femmes.
La création ou l’extension de partenariats avec un
large éventail de partenaires traditionnels
(gouvernements, société civile, organisations
multilatérales) et non traditionnels, comme le secteur
privé, sera une stratégie essentielle pour intensifier
les efforts d’alphabétisation et élargir l’action de
l’UNESCO. Celle-ci développera en outre sa
participation à des initiatives telles que l’Initiative des
Nations Unies pour l’éducation des filles et l’Équipe
spéciale inter- agences des Nations Unies pour les
adolescentes afin de renforcer les actions
d’alphabétisation en faveur des filles et des femmes.
Enseignants
Pour stimuler l’investissement dans la formation
d’enseignants de qualité et améliorer les conditions
de travail des enseignants en Afrique, l’UNESCO se
concentrera sur trois domaines clés : élaboration de
politiques des enseignants, développement des
capacités des établissements de formation des
enseignants et sensibilisation. L’Organisation
poursuivra la mise en oeuvre de l’Initiative pour la
formation des enseignants en Afrique subsaharienne
© UNESCO/Olav A. Saltbones
17
(TTISSA), menée par le Bureau régional de l’UNESCO
pour l’éducation en Afrique (BREDA) avec le concours
de l’Institut international pour le renforcement des
capacités en Afrique (IIRCA) et du Siège. Ce travail
s’appuiera sur des outils tels que le Guide
méthodologique d’analyse des questions relatives
aux enseignantes de TTISSA. Le Secteur mettra aussi
en place un cadre d’orientation détaillé pour le
développement des capacités des enseignants
s’occupant d’alphabétisation et d’éducation non
formelle. Il prêtera également une attention
particulière au développement des capacités des
femmes enseignantes et à leur formation à la
direction d’école.
Enseignement et formation techniques et
professionnels (EFTP)
La demande de développement de compétences
adaptées au monde du travail s’accroît dans les États
membres de l’UNESCO – en particulier dans ceux
d’entre eux où le marché du travail a souffert de la
crise économique et financière mondiale qui s’est
produite en 2007. Mettant à profit les outils d’analyse
et l’expertise dont elle s’est dotée au cours de
l’exercice biennal 2010-2011, l’Organisation
poursuivra la mise en œuvre de sa Stratégie pour
l’enseignement et la formation techniques et
professionnels (EFTP) en centrant son action sur trois
domaines fondamentaux : aide à la formulation des
politiques, assistance aux fins de la clarification des
concepts et de la comparabilité des données, et
production d’idées propres à éclairer le débat
mondial. L’UNESCO appuiera également l’élaboration
de programmes attentifs aux problèmes des femmes
dans des pays africains sélectionnés en vue de
promouvoir l’accès des femmes à l’enseignement
professionnel et à l’emploi, et l’équité entre les
De l’éducation et la protection de la petite
enfance à l’enseignement supérieur
L’UNESCO défend une vision holistique et inclusive
de l’accès de tous à l’apprentissage tout au long de la
vie. Faisant fond sur cette approche, l’UNESCO aidera
ses États membres à développer une éducation utile
tout au long de la vie, en prêtant une attention
accrue à l’enseignement supérieur. Conformément
au document adopté par la Réunion plénière de haut
niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur
les Objectifs du Millénaire pour le développement, elle
veillera en particulier à la qualité des services éducatifs
et à la progression sans heurt des études à chacune
des étapes de l’éducation et de la formation.
L’Organisation facilitera en outre le recours à des outils
souples et novateurs pour dispenser l’éducation. Elle
promouvra l’accès équitable à tous les niveaux de
l’éducation, en particulier pour les filles et les femmes.
Éducation des femmes et des filles
L’approche du Secteur de l’éducation en matière
d’égalité des suit une double visée :
■ Prise en compte systématique de la
problématique de l’égalité des dans tous les
Alphabétisation des adultes © UNESCO/Nicolas Axelrod
Fillette dans une salle de classe, Hanoï© UNESCO/Justin Mott
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domaines, et en particulier dans les quatre
domaines thématiques prioritaires ;
■ Attention accrue au travail de sensibilisation de
manière à donner plus de visibilité à la question
de l’éducation des femmes et des filles et à
mobiliser des soutiens plus vigoureux, dans le
cadre notamment du nouveau Partenariat
mondial pour l’éducation des femmes et des filles,
lancé par la Directrice générale, et de la
participation à des initiatives mondiales telles que
l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des
filles et l’Équipe spéciale inter-agences des
Nations Unies institutions pour les adolescentes.
Des partenariats seront également établis ou
développés avec un large éventail de partenaires
traditionnels (gouvernements, société civile,
organisations multilatérales) mais aussi non
traditionnels, comme le secteur privé.
Projet “Initiative pourl’alphabétisation : savoirpour pouvoir (LIFE)“ enAfghanistan, soutenu par leGouvernement du Japon. Leprojet couvre 18 provinces etvise à fournir un programmed’alphabétisation sur 9 moisà 600 000 jeunes et adultesd’ici avril 2013. © UNESCO
© UNESCO/Marc Hofer
Éducation pour la paix, les droits de
l’homme et la citoyenneté mondiale
Une éducation de qualité pour tous qui permette
de faire face aux nouveaux défis sociaux,
économiques, culturels et environnementaux exige
des matériels d’enseignement et d’apprentissage
de meilleure qualité et plus pertinents. L’UNESCO
approfondira le concept d'éducation à la
citoyenneté mondiale” et aidera à formuler et
mettre en oeuvre des politiques, plans et
programmes conçus pour promouvoir une telle
éducation. Celle-ci comprend l’éducation aux droits
de l’homme et l’éducation contre la discrimination.
Une attention particulière sera également apportée
à la prévention de la violence à l’école.
19
l’UNESCO se concentrera sur les activités de
sensibilisation et de suivi de la Décennie de
l’éducation au service du développement durable
(DEDD) et sur l’aide à la formulation de politiques
en matière d’éducation relative au changement
climatique. Cette éducation sera axée sur
l’enrichissement des connaissances, la réduction
des risques et une meilleure préparation aux
catastrophes, ainsi qu’une réflexion critique visant à
équiper les apprenants des compétences,
connaissances et attitudes indispensables pour faire
face aux aléas futurs.
VIH/SIDA et éducation
Malgré des progrès considérables dans les efforts
pour stabiliser le nombre de nouvelles infections
par le VIH depuis la fin des années 1990, ce nombre
demeure globalement élevé, en particulier parmi
les jeunes, et le nombre de personnes vivant avec le
VIH a augmenté sur l’ensemble de la planète.
L’impact du VIH et du SIDA sur l’éducation demeure
un défi majeur.
L’UNESCO est un des organismes coparrainant
l’ONUSIDA, le programme conjoint des Nations
Unies chargé de combattre le VIH et le SIDA. À ce
titre, l’UNESCO continuera d’intensifier ses efforts
pour soutenir une réponse globale du secteur
éducatif, en mettant principalement à profit les
ressources extrabudgétaires fournies par l’ONUSIDA
et d’autres donateurs.
Éducation au service du développement
durable
Répondre aux besoins présents sans compromettre
la capacité des générations futures de répondre à
leurs propres besoins exige une action collective.
L’éducation au service du développement durable
fait acquérir aux individus et aux communautés les
principes, valeurs et pratiques qui leur sont
nécessaires pour bâtir un avenir plus sûr et plus
pacifique, et elle doit donc devenir partie intégrante
de l’ensemble du système éducatif. En 2012-2013,
PROGRAMMES INTERDISCIPLINAIRES
Photo du projet de l'OFID sur le « Renforcement des capacités d'élaboration de réponses dusecteur éducatif au VIH et au SIDA en Asie et en Afrique ». © UNESCO/Katy Anis
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EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES
DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :
Les enseignants sont l’une des quatre
grandes priorités thématiques du
programme de l’UNESCO relatif à
l’éducation. La mise en commun des
ressources du programme ordinaire et
des ressources extrabudgétaires, en
particulier celles qui ont été fournies
au titre du Programme de
renforcement des capacités en faveur
de l’Éducation pour tous (CapEPT), a
permis d’obtenir les résultats suivants
dans le cadre d’activités conçues pour
renforcer la capacité de dispenser des
formations de qualité et de gérer les
systèmes d’information
■ Aide aux établissements de formation
des enseignants pour une formation
des enseignants de qualité (Angola,
Burundi, Éthiopie, Guinée, RDP Lao,
Lesotho, Mali et Rwanda).
■ Renforcement des capacités en
matière d’élaboration de programmes
d’éducation formelle et non formelle
(Éthiopie, RDP Lao et Rwanda).
■ Développement de la capacité
d’élaborer des politiques fondées sur
des données factuelles par la
conception d’un système informatisé
de gestion de l’éducation non formelle
(RDP Lao).
■ Mise au point d’outils conçus pour
accroître la qualité de la formation des
enseignants, de leur perfectionnement
professionnel et des établissements de
formation des enseignants sur des
questions transversales telles que les
technologies de l’information et de la
communication (TIC), le VIH et le SIDA,
l’EFTP, et l’égalité des (Burundi,
RDP Lao et Lesotho).
© UNESCO/ Justin Mott
© UNESCO/Petterik Wiggers
genres
2 Sciences exactes et naturelles
« Préserver l'environnement et faire progresser les sciences fondamentales sont desconditions essentielles du développement durable. Dans le cadre de ces grandsobjectifs, les programmes de l'UNESCO dans le domaine des sciences exactes etnaturelles ont grandement contribué à la prévention des catastrophes et à laréduction de leurs effets dévastateurs ».
M. LEE JU HO, Ministre de l'éducation, de la science et de la technologie de la République de Corée, à la
36ème session de la Conférence générale de l'UNESCO.
21
© DR
PROGRAMMESSECTORIELS
Objectif du Secteur des sciences exactes et naturelles :
301 000 000 US$ des É.-U.
Programmes sectoriels :
Science, technologie, ingénierie et innovation au service du développement
Rôle des femmes dans la science et l'ingénierie
Océans et zones côtières : services scientifiques et développement des capacités
L'eau, source de vie
Biodiversité, services écosystémiques et sciences de la terre
Préparation aux catastrophes et atténuation de leurs effets
Programmes interdisciplinaires menés par le Secteur des sciences exactes et naturelles :
Contribution de l'UNESCO à la Stratégie de Maurice pour les petits États insulaires en
développement
Contribution de l'UNESCO à l'adaptation au changement climatique et à l'atténuation de
ses effets
Source : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP.
120 000 000
80 000 000
100 000 000
60 000 000
40 000 000
20 000 000
24 m
15 m 15 m
33 m 33 m
55 m
101 m
0
25 m
22
Science, technologie, ingénierie et
innovation au service du développement
L’UNESCO travaille de concert avec les réseaux
scientifiques et toute une série de partenaires en
vue d’aider les États membres à se développer de
manière durable en encourageant en amont
l’analyse et la formulation de politiques sur la
science, la technologie et l’innovation, ainsi que le
développement des capacités et l’éducation en
matière de science et d’ingénierie. Elle s’emploie
notamment à promouvoir les technologies vertes
telles que les énergies renouvelables, la
biotechnologie et la génomique, qui nécessitent
toutes une base scientifique solide et promettent
d’être créatrices d’emplois. Les réseaux de l’UNESCO
lui livrent accès à une vaste communauté
scientifique à même d’appuyer les projets.
L’UNESCO veille en particulier à ce que les femmes
et les filles contribuent au développement de la
science et de l’ingénierie et bénéficient de ses
retombées. Les pays les moins avancés sont une
autre cible, pour laquelle sont utilisés des outils
éducatifs novateurs. L’Académie des sciences pour
le monde en développement (TWAS) et le Centre
international Abdus Salam de physique théorique
(CIPT) participent également à la promotion de la
“coopération Sud-Sud”.
Rôle des femmes dans la science et
l’ingénierie
La prise en compte systématique de la
problématique hommes-femmes dans le domaine
de la science et de l’ingénierie exige notamment
l’adoption, au cœur de toutes les activités
scientifiques, d’une approche attentive aux
problèmes des femmes et à l’objectif de l’égalité des
. L’idée fondamentale est que les politiques de
la science sont affaire d’impulsion et de volonté de
faire évoluer les structures et les cultures plus que
de législation et de réglementation. De plus, il
importe de renforcer l’inclusion et le rôle des
femmes dans la science et l’ingénierie, en
promouvant les femmes scientifiques et
notamment celles qui peuvent servir de modèles,
soutenant les jeunes femmes engagées dans une
activité scientifique et reconnaissant l’utilité des
connaissances des femmes autochtones.
Océans et zones côtières : services
scientifiques et développement des
capacités
L’UNESCO concentrera son action sur quatre
domaines :
■ Mise sur pied de systèmes d’alerte rapide et
renforcement de la préparation aux tsunamis et
autres risques liés au niveau des mers ;
■ Systèmes d’observation des océans et
océanographie, et mesures d’adaptation des
zones côtières, une attention particulière étant
accordée aux effets du changement climatique et
à l’élévation du niveau des mers ;
■ Recherches océanographiques axées sur la
protection de la biodiversité et des écosystèmes
côtiers et océaniques ;
■ Coopération régionale pour la gestion des zones
côtières et marines.
L’UNESCO s’emploie également à accroître la
visibilité et le champ d’action de la Commission
océanographique intergouvernementale (COI) en
mettant à profit l’avantage comparatif dont jouit
celle-ci en tant que principal organisme des Nations
Unies dans les domaines des systèmes d’alerte
précoce aux tsunamis, des systèmes d’observation
des océans, y compris le suivi du niveau des mers,
des relations entre les océans et le climat, et de
l’échange international de données et
d’informations océanographiques.
Une partie des activités menées avec l’appui de
financements extérieurs auront une portée
mondiale, mais une attention accrue sera
néanmoins portée à l’Afrique, à l’Asie et au
Pacifique, à l’Amérique latine, aux Caraïbes et aux
États arabes.
Le Campus virtuel africain © UNESCO /Serge Daniel 2005
Zone protégée des îles Phoenix. © Cat Halloway
© UNESCO
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L’eau, source de vie
Le besoin d’eau douce n’a jamais été aussi grand. Le
changement climatique affectera la majorité de la
population du globe sous la forme de problèmes
liés à l’eau, entraînant des catastrophes de plus en
plus fréquentes. Les conflits liés à l’eau sont
également le reflet de processus planétaires tels
que la croissance démographique et la modification
des habitudes de consommation, facteurs qui iront
en s’exacerbant à l’intérieur des pays et dans les
relations entre pays. Les programmes de l’UNESCO
dans le domaine de l’eau ont pour objet de :
■ Promouvoir et piloter la recherche hydrologique
internationale ;
■ Faciliter la coopération, l’éducation et le
développement des capacités;
■ Améliorer la gouvernance de la gestion des
ressources en eau, y compris des eaux communes,
des phénomènes hydrologiques extrêmes
(inondations et sécheresses), des ressources en
eaux souterraines, de l’eau en milieu urbain et de
la résolution des conflits liés à l’eau.
Ces efforts visent à contribuer à la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le développement,
définis par les Nations Unies en ce qui concerne la
gestion durable de l’environnement,
l’approvisionnement en eau, l’assainissement, la
sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.
L’approche très large de l’UNESCO face à la question
de l’eau, et l’étendue de ses réseaux, en particulier
les réseaux intergouvernementaux, et celui que
forment les centres qui lui sont associés, font la
force de ses programmes dans ce domaine.
L’UNESCO s’attache en particulier à faire de la
gestion des eaux transfrontalières un facteur de
paix. Le travail du Programme hydrologique
international et du Programme d’évaluation
mondiale des ressources en eau de l’ONU, dont
l’UNESCO héberge le Secrétariat, ainsi que de
l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à
l’eau, se rattache également à ce domaine d’action.
Biodiversité, services écosystémiques et
sciences de la terre
Les Nations Unies ont proclamé la période 2011-2020
« Décennie pour la diversité biologique » en vue de
mieux sensibiliser les esprits à la perte de diversité et
de les mobiliser afin d’en ralentir les effets. Pour
comprendre quelles espèces sont en voie de
disparition, où et à quel rythme, il est indispensable
de disposer d’un tableau de la situation fondé sur les
connaissances les plus récentes. C’est pourquoi le
travail de l’UNESCO visant à faciliter l’identification, la
cartographie et l’évaluation de ces phénomènes est
fondamental. C’est pourquoi il est également
nécessaire de développer les capacités dans le
domaine des sciences de la vie, en particulier dans les
pays caractérisés par un environnement d’une
extrême diversité, dont la plupart sont aussi des pays
en développement.
L’UNESCO a lancé l’Initiative sur la diversité biologique
afin de relever ce défi dans une perspective
multidisciplinaire, le problème n’étant pas de nature
exclusivement scientifique. Les propositions de
projets visent aussi à améliorer les capacités de mener
à bien des évaluations régionales de la biodiversité et
à tisser des liens entre la communauté scientifique et
les décideurs.
La juste prise en compte de la valeur des services
écosystémiques dans la sphère économique est une
autre façon de rendre le développement plus durable.
Projet “Gestion durable desterres arides marginales”(SUMAMAD, phase II),soutenu par leGouvernement flamand(Belgique). © UNESCO/Thomas Schaaf
Un jeune résident du campde Maslakh, Hérat(Afghanistan) boit de l’eau àune pompe.© UN Photo/Eskinder Debebe
Le Programme sur l’Homme et la biosphère est axé
sur l’utilisation des réserves de biosphère pour
promouvoir le développement durable et s’intéresse
aux moyens de préserver la biodiversité. Chaque
réseau régional rattaché au Réseau mondial des
réserves de biosphère a formulé ses propres
propositions à la lumière des priorités régionales. Les
programmes de l’UNESCO permettent de s’assurer
que les enseignements tirés dans certaines réserves
de biosphère seront utiles dans d’autres régions
confrontées à des problèmes similaires.
Les pays en développement membres de l’UNESCO
ont besoin d’améliorer leurs capacités internes
d’identifier leurs richesses minérales et de les
exploiter pour stimuler leur propre développement.
Cela passe par un travail de vulgarisation,
d’éducation et de développement des capacités.
C’est pourquoi l’UNESCO est le fer de lance d’une
initiative d’éducation aux sciences de la terre, qui a
été lancée en Afrique, mais pourra être étendue à
d’autres régions. L’initiative des géoparcs aide à
déterminer la valeur économique des ressources
géologiques locales et éveille ainsi l’intérêt pour les
économies locales durables.
Préparation aux catastrophes et
atténuation de leurs effets
Nous nous devons d’œuvrer sans relâche pour
éduquer le public et les décideurs avant que des
catastrophes naturelles ne frappent. Pourtant, c’est
souvent après une catastrophe majeure qu’il est le
plus aisé de lancer le processus d’apprentissage dans
les États membres. Relèvent de ce thème les risques
naturels d’origine terrestre comme les séismes, les
éruptions volcaniques, les glissements de terrain et
les feux de forêt, ainsi que les risques liés à l’eau, dont
Projet pour la protection desOrang-outan à GunungLeuser financé par l’Espagneet mis en œuvre parl’UNESCO © UNESCO /Jakarta , A.Acha
Visite officielle d’Irina Bokovaen Haïti. © UNESCO/FW Russell-
Rivoallan
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certains pourraient être directement modifiés par le
changement climatique. Plusieurs centres et
plateformes de discussion de l’UNESCO sont
consacrés à de tels risques, notamment le Centre
international sur les risques liés à l’eau et leur gestion,
l’Initiative internationale sur les inondations, la
Plateforme internationale pour la réduction des
catastrophes sismiques et le Consortium international
sur les glissements de terrain. Les réseaux mondiaux
du Programme hydrologique international s’occupent
des risques liés à l’eau à l’échelle d’une région ou d’un
bassin hydrographique.
26
Contribution de l’UNESCO à l’adaptation au
changement climatique et à l’atténuation
de ses effets
Pour trouver des solutions qui permettent de s’adapter
aux effets du changement climatique et à l’évolution
des phénomènes extrêmes, il faut des approches
alliant une démarche scientifique saine et dénuée de
préjugés et la prise en compte des facteurs
environnementaux, économiques, sociaux et culturels,
ainsi que des attitudes et des comportements. Étant
donné que tous les secteurs de l’Organisation
contribuent à cette approche, l’UNESCO offre un forum
unique pour réfléchir à l’adaptation au changement
climatique et à la réduction des vulnérabilités. Ces
activités s’inscrivent dans la stratégie des Nations Unies
“Action face au changement climatique”. Le travail
mené par l’UNESCO dans le cadre de l’initiative “Unité
d’action de l’ONU” se concentre sur l’Afrique et les
petits États insulaires en développement, qui subiront
les effets du changement climatique plus fortement
que d’autres régions.
PROGRAMMES INTERDISCIPLINAIRES
© DR
Gestion durable des terresarides marginales(SUMAMAD)© UNESCO/Thomas Schaaf
Contribution de l’UNESCO à la Stratégie
de Maurice pour les petits États insulaires
en développement
Outre la contribution de l’UNESCO à la mise en
œuvre de la Stratégie de Maurice, ce thème
comprend également d’autres activités de longue
haleine en faveur des petits États insulaires, qui
portent sur le changement climatique, la
préparation aux catastrophes, la culture et le
tourisme, l’éducation et le renforcement des
capacités, l’information et les connaissances, les
ressources naturelles, la santé et la science et la
technologie.
Ces questions sont plus particulièrement traitées
dans le cadre de divers programmes de l’UNESCO,
parmi lesquels le projet “Vision des jeunes sur la vie
dans les îles”, le Forum mondial “En première ligne
face au changement climatique” et le Programme
Sandwatch, qui ont pris de l’ampleur grâce au
concours de partenaires extérieurs.
27
Exemple de résultats concrets de projets soutenus par les donateurs et
partenaires de l'UNESCO :
Soutenu par le
Gouvernement flamand,
le projet Réseau de
données et d’informations
océanographiques pour l’Afrique
(ODINAFRICA) regroupe plus de 40
établissements de recherche marine de
25 pays d’Afrique (Afrique du Sud,
Algérie, Angola, Bénin, Cameroun,
Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte,
Gabon, Ghana, Guinée, Kenya,
Madagascar, Mauritanie, Maurice,
Maroc, Mozambique, Namibie, Nigéria,
République-Unie de Tanzanie, Sénégal,
Seychelles, Togo et Tunisie).
Le projet phare du
programme MAB de
l’UNESCO sur les terres
arides et la désertification s’intitule
Gestion durable des terres arides
marginales (SUMAMAD).
Ce projet vise à étudier la gestion et la
conservation durables des terres arides
marginales en Afrique, dans les États
arabes, en Asie et en Amérique latine.
Des méthodologies harmonisées ont
été utilisées pour 9 études portant sur
des sites sélectionnés, ce qui permet de
comparer les résultats et de partager les
connaissances. Au cours de la deuxième
phase (qui a débuté en 2009), des
scientifiques de Belgique, Bolivie,
Burkina Faso, Chine, Égypte, Inde, R. I.
d’Iran, Jordanie, Pakistan et Tunisie
mènent des recherches en
collaboration sur les terres arides en
vue de lutter contre la désertification.
L’initiative Sandwatch
L’initiative Sandwatch
(www.sandwatch.org) a été lancée en
1999 par les Secteurs des sciences
exactes et naturelles et de l’éducation
de l’UNESCO. Soutenu depuis 2008 par
le Gouvernement danois, Sandwatch
offre un cadre pour une évaluation
critique, par les enfants, les jeunes et les
adultes des écoles et des communautés
locales, travaillant ensemble, des
problèmes et conflits affectant leur
environnement côtier. Elle encourage
l’élaboration de démarches durables
face à ces défis, tout en stimulant les
mesures locales d’adaptation au
changement climatique. Sandwatch
opère aujourd’hui dans plus de 50 pays
dans le monde – dont la moitié sont des
Petits États insulaires en
développement (PIED). En 2010-2011,
l’UNESCO a publié en anglais et en
français une nouvelle édition révisée du
manuel Sandwatch : s’adapter au
changement climatique et éduquer pour
le développement durable. Des éditions
en espagnol et en portugais suivront en
2012. Parmi les activités en cours de
Sandwatch figurent la création d’une
base de données normalisées
accessible en ligne sur les observations
et les mesures des changements
touchant le littoral et les plages,
l’organisation à l’échelon national et
régional d’ateliers de formation
interactive sur site, et l’intégration de la
méthodologie et des contenus conçus
par Sandwatch dans les programmes
d’études nationaux.
© Traveller
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3 Sciences sociales et humaines
Portraits d’hommes etde femmes berbères,
Tunisie© UNESCO/Felipe
Alcoceba
« Le XXe siècle a été un siècle d'affrontements. Le monde est resté divisé. Faisons en sorteque le XXIe siècle soit un siècle de collaboration. Cela contribuera à créer un monde uni.Tel est le changement que nous appelons de nos vœux. Tel est le changement que nousvoulons voir advenir. Que l'UNESCO soit à l'avant-garde de ce changement. »
M. SHRI KAPIL SIBAL, Ministre du développement des ressources humaines de l'Inde, à la 36ème session de la
Conférence générale de l'UNESCO.
28
Défis éthiques
Les activités visant à identifier, analyser et relever les
défis bioéthiques seront intensifiées grâce à des
appuis extrabudgétaires dans trois grands
domaines, à savoir le renforcement des capacités en
matière de bioéthique, les défis éthiques liés à la
convergence des technologies et la lutte contre le
dopage et la défense des valeurs sportives.
Renforcement des capacités en matière de
bioéthique
Les États membres de l’UNESCO ont approuvé la
création et le financement de comités d’éthique
indépendants, multidisciplinaires et pluralistes, et
fournissent pendant trois ans une aide destinée à
en renforcer les capacités dans tous les domaines.
Les comités qui seront créés à l’issue de ce projet
auront bénéficié de trois modules de formation
distincts, établi des relations de partenariat avec un
comité permanent et acquis la capacité d’exécuter
leur mandat de manière indépendante. Pour
renforcer et améliorer le soutien aux comités de
bioéthique, il serait nécessaire de recourir aux
nouvelles technologies de l’information et à des
outils d’apprentissage à distance tels que
transmissions sur le Web et téléconférences
garantissant une diffusion de l’information plus
large et plus efficace.
PROGRAMMESSECTORIELS
Objectif du Secteur des sciences sociales et humaines : 21 000 000 US$
Sectoral Programmes:
Défis éthiques
Promotion des politiques d'inclusion sociale
Dimensions sociales des changements de l'environnement planétaire
Innovation sociale conduite par les jeunes
Source : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP
5 000 000
4 000 000
7 000 000
6 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
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4 m
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Défis éthiques liés à la convergence des
technologies
La convergence potentielle des nanotechnologies,
des biotechnologies, des technologies de
l’information et des sciences de la cognition
apparaît depuis plusieurs années comme
susceptible de créer des défis éthiques sans
précédent, qu’il s’agisse des concepts
fondamentaux ou de la réglementation relative à la
santé, à la sécurité et à la consommation. Faisant
fond sur les travaux antérieurs de la Commission
mondiale d’éthique des connaissances scientifiques
et des technologies (COMEST) sur les défis éthiques
créés par les nanotechnologies, l’UNESCO
s’emploiera à cerner les grands enjeux éthiques, à
concevoir de possibles mécanismes pour y faire face
et à promouvoir les actions de sensibilisation et
d’éducation.
Afin de renforcer les activités inscrites au
programme ordinaire, des financements
supplémentaires seront nécessaires pour permettre
la consultation de toutes les parties prenantes,
compte tenu en particulier de la nécessité de
réduire le nouveau “nanofossé” en matière de
recherche et de développement, et de soutenir la
participation de l’UNESCO à des initiatives de
gouvernance aux côtés d’autres organismes des
Nations Unies et d’acteurs institutionnels majeurs
tels que l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) et la
Commission européenne.
Lutte contre le dopage et défense des valeurs
sportives
Au titre de la Convention internationale contre le
dopage dans le sport, l’UNESCO continuera de
s’appuyer sur ses activités ayant fait leurs preuves
pour aider en particulier les pays les moins avancés
et les petits États insulaires en développement, à
mettre en œuvre des programmes anti-dopage en
leur accordant un soutien financier dans le cadre du
Fonds pour l’élimination du dopage dans le sport.
Les activités porteront également sur l’éducation et
la sensibilisation des jeunes et autres groupes
cibles. Des projets pourraient notamment porter sur
l’élaboration d’outils d’apprentissage interactifs
pour les jeunes, ainsi que des campagnes de
sensibilisation multimédia et des activités visant à
appuyer des manifestations sportives
internationales.
Promotion des politiques d’inclusion
sociale
Les récentes crises financières et économiques
mondiales, les troubles régionaux, et la pauvreté
urbaine galopante dans les mégalopoles ont fait de
l’inclusion sociale un besoin impératif. Les
politiques doivent reposer sur les droits de l’homme
et les libertés fondamentales, ainsi que sur les
principes d’égalité et d’équité.
L’inclusion sociale est fondée sur les notions
d’appartenance, d’acceptation et de
reconnaissance, et implique la pleine participation
aux institutions économiques, sociales, culturelles
© Shariff Che'Lah
© Cybrain
30
31
et politiques. Elle suppose aussi la reconnaissance
et la mise en valeur de la diversité. La diversité et
l’inclusion sociale influent sur la manière dont les
programmes et les services sont mis en oeuvre pour
répondre à un large éventail de besoins. De ce fait,
les concepts de diversité et d’inclusion sociale sont
des éléments essentiels de l’évaluation des
programmes pour les organismes publics et
communautaires.
Il existe une forte corrélation entre l’inclusion
sociale et la durabilité de la croissance économique
et du développement. L’UNESCO dispose des outils
pour mettre au point des critères de référence et
des indicateurs et déterminer quelles sont les
politiques d’inclusion sociale qui portent leurs fruits.
C’est pourquoi, pour promouvoir des politiques
propices à l’inclusion sociale, l’UNESCO s’attachera à
définir une approche systématique du suivi, de
l’évaluation et de l’étalonnage des politiques
d’inclusion sociale, en réfléchissant notamment à la
faisabilité d’un instrument d’évaluation qualitative.
Les progrès dans la mise en œuvre de telles
politiques seraient mesurés au succès plus ou moins
grands avec lequel ces politiques intègrent une
approche fondée sur les droits de l’homme et
relèvent les défis sociétaux contraires à la
démocratie, par exemple en luttant contre la
discrimination, en assurant l’équité entre les ,
la prévention de la violence et l’intégration des
segments les plus vulnérable de la société, et en
promouvant des pratiques démocratique.
Les soutiens des donateurs et partenaires
permettraient de renforcer le programme dans les
domaines suivants :
Évaluation des politiques d’inclusion sociale
L’objectif central serait de mettre au point un indice
ou des outils d’évaluation des politiques fondés sur
des indicateurs de l’impact des politiques
d’inclusion sociale. Cela permettrait de cerner plus
facilement les lacunes dans les politiques nationales
conçues pour promouvoir une société inclusive et
de mettre en avant les meilleures pratiques propres
à inspirer des améliorations. Un tel indice
complèterait ceux qui existent déjà, notamment
l’Indice de développement humain.
Renforcement des capacités nationales en
sciences sociales aux fins du développement
Il s’agit d’examiner et d’améliorer les capacités
nationales dans le domaine des sciences sociales
pour permettre la formulation de politiques de
2ème Marché international de l’art traditionnel de Santa Fé,. 9 et10 juillet 2005. Ousmane Papa Macina, Mali. © UNESCO/Marc Romanelli
Enfants devant leur classe dans un centre d’apprentissage « Unique Child learning », Mirmur-Dhaka, Bangladesh© UNESCO/GMR Akash
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meilleure qualité. Ces efforts pourraient porter, entre
autres, sur la participation des jeunes, l’égalité des
, les populations autochtones, les personnes
handicapées, l’intégration des migrants et les
politiques de lutte contre la discrimination, le
racisme et la xénophobie.
Des universités d’été pourraient être organisées dans
le cadre du Programme Gestion des transformations
sociales (MOST) de l’UNESCO, qui vise à promouvoir
la recherche en sciences sociales, à l’intention des
jeunes espoirs de la recherche en sciences sociales
des pays en développement. Dans ce même cadre, il
conviendrait de perfectionner les outils en ligne
propres à faciliter la diffusion et l’accès aux données
des sciences sociales afin de favoriser l’élaboration
des politiques sociales.
Renforcement des politiques et programmes de
promotion des droits de l’homme et de lutte
contre la discrimination
Des activités susceptibles d’être financées par les
partenaires de l’UNESCO seront proposées en vue de
promouvoir l’intégration des groupes de population
victimes de discrimination, dont les migrants et les
personnes vivant avec le VIH et le SIDA. On
accordera une attention particulière aux aspects de
la marginalisation et de l’exclusion qui touchent plus
spécialement les femmes, ainsi que les jeunes.
L’intégration sociale en milieu urbain et le rôle des
municipalités sont des sujets particulièrement
pertinents. Les projets s’appuieront sur les résultats
de recherches de haut niveau, à travers en particulier
la collecte et le partage de données fiables, ainsi que
la compilation et l’échange de bonnes pratiques et
d’enseignements tirés de l’expérience dans tous les
domaines touchant à l’inclusion sociale.
Les actions de l’UNESCO viseront à renforcer les
capacités des groupes victimes de la discrimination
et de l’exclusion afin qu’ils puissent mieux faire valoir
leurs droits et participer utilement à la prise de
décision. Dans le même temps, les capacités des
décideurs clés seront également renforcées de telle
sorte qu’ils prennent en considération les points de
vue des groupes victimes de discrimination.
La Coalition internationale des villes contre le
racisme offre un cadre idéal pour concevoir des
activités pertinentes, financées par les villes
participant à cette initiative et d’autres parties
prenantes. Ces activités déboucheront sur des
réalisations pratiques telles que kits d’information,
guides et fiches de synthèse.
Droits des femmes après un conflit ou une
catastrophe, et prévention de la violence à
l’encontre des femmes
Les activités extrabudgétaires proposées ont pour
objet d’aider les femmes à jouer leur rôle d’agents
du progrès dans les sociétés qui ont été frappées par
un conflit ou une catastrophe, et de promouvoir la
lutte contre la violence dont sont victimes les
femmes. À cette fin, elles viseraient à renforcer la
capacité des organisations de la société civile, et en
particulier des associations féminines, de participer à
la prise de décision, et à sensibiliser l’opinion aux
droits des femmes. Des activités conçues pour
promouvoir l’éducation des filles dans les situations
de post-conflit et de post-catastrophe seraient
menées à cet effet en collaboration avec d’autres
composantes de l’UNESCO.
Le Secteur travaillera avec toutes les parties
prenantes, y compris les autorités nationales,
© Bartosz Hadyniak
genres
33
régionales et municipales, les chercheurs et les
organisations de la société civile en vue de proposer
des stratégies et des politiques nouvelles en
matière de prévention de la violence à l’encontre
des femmes. De telles stratégies et approches à
long terme s’attacheraient notamment à associer
les hommes à la prévention de la violence et à
œuvrer aux côtés des leaders sociaux et culturels,
des associations de femmes et de jeunes, ainsi que
des responsables politiques pour faire mieux
prendre conscience de la violence à l’encontre des
femmes et mettre en œuvre des programmes visant
à la prévenir.
Promotion du sport comme catalyseur
des transformations sociales
Le potentiel socio-économique du sport et de
l’éducation physique est de mieux en mieux
reconnu partout dans le monde ; des efforts
considérables sont toutefois nécessaires pour que
ce constat soit systématiquement pris en compte
dans toutes les politiques et tous les programmes,
sur la base de cadres régionaux tels que le Cadre de
politique sportive pour 2008-2018 de l’Union
africaine et la Déclaration de Madrid adoptée par
l’Union européenne.
L’UNESCO propose des projets susceptibles de tirer
le maximum du potentiel du sport dans le
développement social et économique, en
partenariat avec les gouvernements, les fédérations
sportives internationales, les organisations non
gouvernementales et les établissements
d’enseignement et de recherche. Les objectifs
principaux seront d’augmenter la prise de
conscience du pouvoir du sport et de ses
potentialités économiques. L’UNESCO s’efforcerait
aussi de mettre à profit les grandes manifestations
sportives internationales.
Dimensions sociales des changements de
l’environnement planétaires
Ce programme approfondira notre compréhension
des dimensions relevant des sciences humaines et
sociales de phénomènes tels que le changement
climatique, la perte de biodiversité et la pénurie
d’eau douce (à travers, par exemple, leur impact sur
la migration). Les efforts viseront à clarifier les
fondements éthiques de notre réponse au
changement climatique, à éclairer le débat sur les
politiques et à étendre ces réflexions à l’élaboration
d’un cadre général d’éthique du développement
durable.
Au nombre de nos partenaires actuels figurent le
Conseil international des sciences sociales (CISS),
l’initiative de Recherche sur les systèmes terrestres
au service du développement durable, des
organismes des Nations Unies, dont l’Équipe
spéciale sur les dimensions sociales du changement
climatique et le Groupe mondial sur la migration, et
des donateurs bilatéraux. Les activités viseront à
préciser l’agenda international, en particulier de la
Conférence des Parties à la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC COP) et du processus Rio+20 sur le
développement durable, en vue de concentrer tous
les efforts sur les dimensions sociales des enjeux
environnementaux.
Des fonds extrabudgétaires permettraient de
soutenir le programme dans deux grands domaines :
© Galina Barskaya
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Clôture du Forum des jeunesUNESCO 2011 avec lesdrapeaux Goi Peace © UNESCO /Rajneesh
Bhandari
Forum mondial des sciences sociales et Rapport
mondial sur les sciences sociales
En liaison avec le Conseil international des sciences
sociales (CISS), l’édition 2012 du Forum mondial des
sciences sociales offrira une occasion décisive de
déterminer les priorités intellectuelles en matière de
changements de l’environnement planétaire dans la
perspective d’un cadre d’éthique du
développement durable, d’identifier les lacunes
dans les connaissance et de réaliser une
cartographie des politiques pertinentes. Si l’on veut
que le Forum ait l’ampleur et la portée
indispensables, et mette à profit le succès du Forum
de 2009, des ressources seront nécessaires pour
financer un débat de haut niveau sur les politiques,
ainsi qu’un certain nombre de séances de fond. Le
Forum comptera parmi les processus qui aboutiront
à la publication de l’édition 2013 du Rapport
mondial sur les sciences sociales, lequel sera
consacrée aux changements de l’environnement
planétaire et constituera une réalisation phare dans
ce domaine, dans le cadre de l’exécution du
programme ordinaire. L’expérience acquise lors de
la publication, couronnée de succès, de l’édition
34
2010 du Rapport indique que l’UNESCO et le CISS
Sciences sociales devront faire un effort majeur de
collecte de fonds pour financer le travail de
rédaction et de publication.
Aide à la formulation des politiques nationales
Les idées conçues dans le cadre du programme,
basé sur la confluence de l’éthique et des sciences
sociales, devront se concrétiser par des politiques
dans les domaines où elles peuvent avoir un effet
décisif, en particulier à l’échelon national. Il faudra
mobiliser des ressources pour aider les États
membres dans la formulation de politiques
nationales permettant de faire face aux
changements de l’environnement et de promouvoir
un développement durable ancré dans les réalités
sociales.
L’aide à fournir consistera notamment à réaliser des
études de fond et à mettre au point des guides
méthodologiques et autres outils pratiques, et à en
soutenir le déploiement dans au moins un groupe
de sites pilotes sélectionnés à cette fin.
Innovation sociale induite par les jeunes
Les jeunes, dont le nombre dépasse 1,2 milliard,
représentent un véritable atout pour le
développement. Convenablement organisés et
appuyés, ils peuvent contribuer à assurer la paix, la
stabilité politique, la cohésion sociale et la prospérité
économique en s’engageant dans des actions
communautaires et en concevant des réponses
novatrices aux grands problèmes qui les affectent.
Des engagements et des investissements renforcés
en faveur du développement de la jeunesse sont
indispensables pour mettre un terme aux
comportements à risque, en particulier la violence.
■ À cet égard, l’un des grands projets de l’UNESCO
est la mise en oeuvre de sa Stratégie pour la
jeunesse africaine (2009-2013), en étroite
collaboration avec les États membres africains, la
Commission de l’Union africaine et des
partenaires de premier plan.
La Stratégie vise à mobiliser des partenaires à
l’appui de trois objectifs étroitement liés :
■ Les données dont on dispose actuellement sur la
jeunesse africaine étant limitées, la Stratégie
comprend donc des initiatives visant à faciliter la
collecte et la diffusion de données
sociodémographiques, de normes, de données
d’expérience, de pratiques et d’expertise
technique sur les jeunes d’Afrique.
■ Le deuxième objectif est de mettre au point des
politiques répondant de manière efficace aux
problèmes des jeunes, conformément à la Charte
africaine de la jeunesse, et corrigeant les lacunes
mises en évidence par la recherche. Des initiatives
particulières comprennent l’examen des
politiques nationales et des programmes de
coopération technique aux fins de l’élaboration
de politiques, auxquels sont associés les
chercheurs, la société civile et les jeunes.
■ Parallèlement au travail de recherche et de
formulation des politiques, le troisième objectif
consiste à donner aux jeunes les capacités et les
opportunités dont ils ont besoin pour participer
de manière constructive à la prise de décision et
au développement de leurs communautés. Les
projets viseront à offrir aux jeunes des possibilités
de s’engager en faveur du développement de leur
pays et de leur communauté, de la paix et de la
non-violence, en exploitant leur énergie, leurs
facultés d’innovation et leur dynamisme.
2ème Marché international del’art traditionnel de Santa Fé,.9 et 10 juillet 2005.© UNESCO/Marc Romanelli
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Le Forum des jeunes de l’UNESCO occupera une
place centrale dans cet effort. L’UNESCO se
concentrera aussi sur le rôle des jeunes dans les
situations de post-conflit et de post-catastrophe, et
dans les processus de réconciliation et de transition
vers la démocratie. Un soutien sera apporté à des
projets de développement de la jeunesse et de
prévention de la violence en Amérique centrale et
dans la région des Grands Lacs en Afrique centrale
et orientale, basée sur l’expérience accumulée par
l’UNESCO à ce jour. La création d’entreprises sociales
par des jeunes, en particulier en Afrique, sera
considérée comme un moyen de renforcer
l’acquisition de compétences utiles sur le marché de
l’emploi, de combattre le chômage des jeunes et de
permettre à ces derniers de contribuer à la vie de
leurs sociétés.
L’UNESCO explorera les possibilités de lancer un
rapport mondial de suivi sur la jeunesse, d’appuyer
les programmes de recherche sur les jeunes et de
promouvoir les échanges et le partage des
connaissances dans les nouveaux médias et les
réseaux sociaux en ligne. Elle mettra en outre à
profit le pouvoir du sport comme moyen de
mobiliser les jeunes et de leur offrir de plus amples
opportunités de se développer et de s’intégrer.
EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES
DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :
36
© Gianni
Au Brésil, le programme Criança
Esperança est mis en œuvre en
coopération avec le réseau
d'Amérique latine Globo TV. Lors de
son 25ème anniversaire, celui-ci a
collecté 13 millions de réaux
brésiliens (8 millions de dollars des É.-
U.), qui ont été investis dans 64
projets sociaux dans les cinq régions
du pays, pour le bénéfice de plus de
33 000 enfants et adolescents.
En partenariat avec FC Barcelona,
l’UNESCO a lancé une campagne
antiracisme d’une durée d’un an sur le
thème “Mettre le racisme hors-jeu” à
l’occasion de la célébration de la
Journée internationale pour
l’élimination de la discrimination raciale
en 2010
Plus d’un million de dollars des É.-U.
a été investi dans des projets de lutte
contre le dopage dans le cadre du
Fonds pour l’élimination du dopage
dans le sport
Soixante-trois projets ont bénéficié
d’une aide financière d’un montant
total supérieur à 1 million de dollars au
titre du Fonds pour l’élimination du
dopage dans le sport, depuis la création
de ce dernier en 2008. Au nombre des
projets nationaux figurent des
programmes d’éducation préventive,
l’élaboration de lois anti-dopage, et des
activités contribuant à développer les
capacités de lutte contre le dopage de
pays comptant parmi les moins avancés
ou de pays à faible revenu. Trois projets
régionaux, auxquels participent des
pays de l’océan Indien, de l’Amérique
centrale et du Pacifique ont également
reçu un soutien de l’UNESCO. Un
descriptif de chaque projet peut être
consulté à l’adresse suivante :
http://www.unesco.org/new/fr/social-
and-human-sciences/themes/sport/ant
i-doping/fund-for-the-elimination-of-
doping-in-sport/projects/.
L’UNESCO fournit également un soutien
financier aux gouvernements pour les
aider à élaborer ou mettre en œuvre
des programmes anti-dopage efficaces
conformément à la Convention
internationale contre le dopage dans le
sport.
4 Culture
37
Centre du PatrimoineMondial/projet de ParcNational marin du Banc
d'Arguin, Mauritanie© Antonio Araujo
« Cette Déclaration témoigne de notre conviction que le multiculturalisme sera uneforce motrice au XXIème siècle, une force créatrice bénéfique qui changera et façonnerale système international. C'est pourquoi mes concitoyens indonésiens sont très fiers dece que, ces dernières années, l'UNESCO a officiellement consacré plusieurs des icônes dela culture indonésienne, à savoir le keris, le wayang, le batik et l'angklung, en lesinscrivant sur la « Liste représentative du patrimoine culturel immatériel » du mondeaprès avoir également désigné comme éléments du « patrimoine culturel mondial » legrand temple de Borobudur, les temples de l'ensemble de Prambanan et le Site despremiers hommes de Sangiran. Par mon intermédiaire, les Indonésiens voudraient direà l'UNESCO un grand merci du fond du cœur ».
M. SUSILO BAMBANG YUDHOYONO, Président de la République de l’Indonésie lors des célébrations du
10ème anniversaire de la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle, à Paris le 2
novembre 2011.
38
Objectif du secteur de la culture : 136 000 000 US$ des É.-U.
Programmes sectoriels :
Rôle de la culture dans les politiques et les programmes de développement
Protection, conservation et sauvegarde du patrimoine culturel
Diversité des expressions culturelles
Dialogue entre les cultures
Source: : Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP
50 000 000
40 000 000
80 000 000
70 000 000
90 000 000
60 000 000
35 000 000
20 000 000
10 000 000
0
8 m
85 m
19 m
24 m
PROGRAMMESSECTORIELS :
Seul organisme des Nations Unies expressément
mandaté dans le domaine de la culture, l’UNESCO
complète son travail normatif à l’échelle mondiale
par une action menée au niveau des pays. Elle
s’attache à intervenir en amont en exerçant ses
cinq grandes fonctions : laboratoire d’idées,
organe normatif, centre d’échange d’informations,
agent de renforcement des capacités et catalyseur
de la coopération internationale.
Rôle de la culture dans les politiques et
programmes de développement
Les financements extrabudgétaires aideront
l’UNESCO à démontrer la valeur de la culture au
service du développement en lançant un certain
nombre d’activités ciblées. L’UNESCO continuera de
promouvoir le rôle de la culture dans la réalisation
des objectifs de développement convenus au niveau
international, notamment les Objectifs du Millénaire
pour le développement. À cette fin, elle s’emploiera à
réunir de meilleures données factuelles sur l’impact
de la culture. Elle est encouragée dans cette
entreprise par le soutien exprimé par les Nations
Unies, qui ont adopté en septembre 2010 un
document mentionnant l’importance de la culture
pour la réalisation des OMD. Ce document a été suivi
en décembre 2010 par une résolution de l’Assemblée
générale qui réaffirme le rôle de la culture dans le
développement et appelle à l’intégrer dans les
politiques de développement mondiales.
Au niveau des pays, les activités visent à intégrer
systématiquement la culture dans les documents de
stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) et
les stratégies conjointes d’assistance, en prêtant
une attention particulière aux pays où a été mis en
route le processus du PNUAD et les pays
nouvellement inclus dans l’opération “Unis dans
l’action”, tout en mettant à profit les instruments
d’évaluation existants (tels que principes directeurs
et outils d’intégration de la culture dans les
politiques de développement) et en appelant
l’attention sur la contribution des conventions sur la
culture adoptées par l’UNESCO au bien-être –
spirituel, économique et social – des communautés
partout dans le monde.
Les fonds disponibles pour ces initiatives, qui
apparaissent de plus en plus comme d’une
importance décisive et qui bénéficient d’un ferme
soutien politique auprès des États membres, sont
très limités. L’UNESCO a donc espoir que des
ressources extrabudgétaires lui permettront de
répondre à ces priorités, et en particulier aux
besoins des communautés locales et autochtones,
des jeunes et des femmes.
Patrimoine mondial
La protection et la conservation des sites naturels et
culturels s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre
de la Convention du patrimoine mondial de 1972.
Outre ses services comme Secrétariat de la
Convention, le Centre UNESCO du patrimoine
mondial est de plus en plus reconnu pour
l’expertise qu’il met à la disposition des États parties
de cet instrument afin de les appuyer dans la
conservation et la gestion de leurs sites du
patrimoine mondial.
Eléphants dans le Bai deDzanga Bai en RépubliqueCentrafricaine© UNESCO/Leila Maziz
L’UNESCO lance les travauxde restauration du tombeaude Al-Askari à Samara, Irak,sérieusement endommagépar une bombe en 2006-2007.© UNESCO
Ce soutien comprend l’assistance technique sur les
questions de conservation – établissement de plans
de gestion, mise en œuvre des activités de
restauration, amélioration de l’efficacité des
méthodes de gestion des sites – mais vise aussi tout
particulièrement à associer les communautés locales
aux activités de conservation. Accroître les
retombées des sites du patrimoine mondial pour ces
communautés est aujourd’hui une stratégie
essentielle qui permet d’améliorer la conservation
tout en contribuant au développement et luttant
contre la pauvreté.
De plus, le Centre du patrimoine mondial aide les
États sous-représentés ou non représentés dans la
Liste du patrimoine mondial à rédiger de nouvelles
propositions d’inscription de façon que la Liste soit
mieux équilibrée et gagne en crédibilité. Il aide aussi à
relever des défis tels que l’augmentation du tourisme,
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de l’urbanisation et du changement climatique, en
vue de réaliser le développement durable.
Bien que vigoureusement soutenues par les États
membres et pleinement conformes aux résultats
escomptés du programme ordinaire, ces activités ne
peuvent être menées à bien avec les seules
ressources limitées du budget ordinaire ou du Fonds
du patrimoine mondial. Les ressources additionnelles
que l’Organisation s’efforce de collecter sous la forme
de fonds extrabudgétaires sont donc essentielles
pour permettre au Centre du patrimoine mondial
d’actualiser sans cesse ses connaissances et ses
compétences spécialisées de manière à fournir aux
États parties des conseils éclairés concernant la
conservation et la gestion de leurs sites du
patrimoine mondial. Les ressources allouées au titre
du CAP sont également indispensables pour que
l’UNESCO puisse intervenir promptement dans les
situations de post-conflit et de post-catastrophe.
Patrimoine culturel immatériel
L’UNESCO remplit aussi les fonctions de Secrétariat
de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel. En 2012-2013, tout en
continuant d’encourager la ratification de cette
convention et d’assurer le bon fonctionnement de
ses organes statutaires, elle concentrera son action
sur une stratégie de renforcement des capacités des
États membres en vue d’identifier et de protéger les
éléments du patrimoine culturel immatériel.
Les États parties de la Convention peuvent recevoir
un soutien extrabudgétaire du Fonds du patrimoine
culturel immatériel pour des projets concrets,
concernant en particulier des éléments du
patrimoine qui paraissent nécessiter des mesures de
sauvegarde d’urgence, ainsi que pour leurs efforts
d’inventaire. Le Secrétariat s’attache donc, dans le
cadre du CAP, à aider les États parties à mieux
comprendre les principes énoncés par la Convention
et les obligations que celle-ci leur impose, à mobiliser
les organisations communautaires et la société civile,
et à intégrer la sauvegarde du patrimoine dans leurs
activités de gestion, leurs politiques et leurs plans
relatifs à la culture.
Un effort particulier est fait pour aider les États à tirer
plus efficacement parti des mécanismes de
coopération internationale de la Convention, à
formuler leurs demandes d’assistance internationale
et, à terme, à mettre en œuvre des projets de
sauvegarde qui seront financés par le Fonds du
patrimoine culturel immatériel. Enfin, l’aide fournie
au titre de la stratégie de renforcement des capacités
assurera aussi un accès plus équitable et mieux
équilibré du point de vue géographique à ce fonds.
Promotion de la dansetraditionnelle sur lesitinéraires de tourismeculturel sur l’Ile deMozambique© Lorraine Johnson
Les activités proposées sont conformes aux objectifs
et résultats escomptés du Programme ordinaire mais
ne peuvent être réalisées avec les seules ressources
limitées du budget ordinaire. La Convention a suscité
des attentes accrues de la part des États membres car
elle appelle à fournir des ressources adéquates afin
de répondre à leurs besoins.
Biens culturels immobiliers, patrimoine
subaquatique et lutte contre le trafic illicite
Les objets culturels immobiliers et les musées dans
lesquels ils sont conservés constituent des trésors de
diversité culturelle. En tant que points d’accès au
savoir sur les cultures, les musées ont un rôle essentiel
à jouer, en particulier en Afrique et dans les pays les
moins avancés. Les interventions dans ce domaine
demeureront axées sur le renforcement de la capacité
des musée de conserver et documenter le patrimoine
mobilier, d’éduquer le public et d’optimiser leur
potentiel économique par le tourisme.
Le trafic international illicite de biens culturels ne
cesse de prendre de l’ampleur en dépit des
dispositions adoptées par l’UNESCO et de celles de la
Convention de 1970 concernant les mesures à
prendre pour interdire et empêcher l’importation,
l’exportation et le transfert de propriété illicites des
biens culturels. Des efforts considérables sont
déployés pour accroître la visibilité de la Convention
et renforcer l’arsenal des moyens juridiques et
pratiques mis en œuvre face à cette préoccupation
croissante.
La protection des objets culturel sera également
assurée dans le cadre de la Convention de 1954 (et de
ses deux protocoles) et de la Convention de 2001
(concernant le patrimoine subaquatique), dont on
veillera à encourager la ratification et la mise en
œuvre adéquate, ainsi que de leurs principes, à
l’échelon national. Des efforts particuliers seront faits
pour encourager une plus large ratification de la
Convention de 2001 sur la protection du patrimoine
culturel subaquatique, laquelle vise à mobiliser les
ressources complémentaires requises.
Diversité des expressions culturelles
Dernier instrument normatif en date de l’UNESCO
dans le domaine de la culture, la Convention de 2005
sur la protection et la promotion de la diversité des
expressions culturelles est un traité international
reconnu en matière de gouvernance et de gestion de
la culture au XXIème siècle. Elle vise à faire en sorte que
les artistes, les professionnels de la culture et les
citoyens ordinaires partout dans le monde soient à
même de créer, produire et diffuser toute une
diversité de biens, services et activités culturels, d’en
jouir et d’y avoir accès.
Aide à la conception et au développement de produits:Utilisation de matériaux recyclés (bandes caoutchouc et câblesde cuivre) sur l’ile de Mozambique pour créer des accessoiresde mode. © Magda Van der Vloed
Centre du PatrimoineMondial/projet de ParcNational marin du Bancd'Arguin, Mauritanie© M. Broquere S. Nancy
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Le Secrétariat mettra la Convention en œuvre à tous
les niveaux de gouvernance sur la base des activités
opérationnelles entreprises au cours du précédent
exercice biennal avec le lancement de la phase pilote
du Fonds international pour la diversité culturelle
(FIDC) et la rédaction de principes directeurs. Le FIDC
est entré dans sa phase pilote au début de 2010, et
31 projets de 24 pays en développement ont été
approuvés pour financement en décembre 2010. Un
deuxième appel de fonds a été lancé en 2011. Le
Fonds dépendant entièrement des contributions
volontaires, des efforts particuliers sont faits pour les
accroître et pour mobiliser un soutien additionnel en
vue de la gestion et du suivi des nouveaux projets.
Au cours du présent exercice biennal, on s’attachera
principalement à élaborer et mettre en œuvres des
activités opérationnelles, tout en assurant le bon
fonctionnement des organes statutaires de la
Convention, en encourageant de plus nombreuses
ratifications, en particulier dans les régions sous-
représentées de l’Asie et du Pacifique et des États
arabes, et en faisant mieux connaître la Convention
par une stratégie de communication intégrée. Ces
activités visent à aider les parties de la Convention
qui ont sollicité des services de renforcement des
capacités et des conseils concernant l’application de
la Convention. Ce plan d’action sera mené à bien en
coopération avec les parties prenantes à la
Convention, y compris les acteurs publics, privés et
de la société civile. Un soutien additionnel sous
forme de fonds extrabudgétaires sera nécessaire
pour obtenir les résultats escomptés.
Dialogue entre les cultures
L’action de l’UNESCO dans le domaine du dialogue
interculturel se basera sur les réalisations et initiatives
passées, dont la célébration en 2010 de l’Année
internationale du rapprochement des cultures, et sur
la coopération stratégique avec l’Alliance des
civilisations fondée par les Nations Unies. De
nouvelles approches programmatiques seront
d’autre part mises au point, mettant davantage
l’accent sur l’action opérationnelle.
À cette fin, l’UNESCO lancera une initiative mettant à
profit sa longue expérience de la promotion du
dialogue à travers le patrimoine, qui réunira des
experts pour des activités opérationnelles. La très
large participation des unités hors Siège de l’UNESCO
garantira un impact maximal.
Dans le même temps, deux projets – la série
« Histoire générale » et « la Route de l’esclave » –
seront réorientés selon une approche intersectorielle
afin de produire des résultats concrets. L’apport de
fonds extrabudgétaires sera essentiel, de même que
pour l’élaboration, dans le cadre du Plan Arabia,
d’activités concrètes et ciblées répondant aux défis
de notre temps.
42
Le programme conjoint F-OMD “Fenêtre thématique surla Culture et leDéveloppement” travaille àassurer au Mozambique lapréservation de la traditionChopi Timbila – proclaméchef d’oeuvre du Patrimoineoral et immatériel del’Humanité par l’UNESCO en2005 – dans le district deZavala, à travers lapréservation de l’arbreMwendje, utilisé dans laproduction de Timbila. © Lorraine Johnson (2010)
Ville de Ada , Ghana© UNESCO/Barbara Blanchard
43
EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES
DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :
À Bamako (Mali), une teinturerie
écoresponsable construite sur les rives
du Niger a donné un emploi à 100
femmes et amélioré sa productivité
grâce au projet "Fleuve Niger" financé
par la Commission européenne (voir
photo de couverture).
Avec l’appui du Japon, de l’Union des
capitales lusophones (UCCLA), de l’IPAD
(Institut portugais pour l’aide et le
développement), du Pays-Bas et de la
Flandre, l’UNESCO a mené à bien en
2010 la première phase de la
réhabilitation de la Forteresse de
San Sebastian, édifice particulièrement
emblématique de l’Île du Mozambique
bâti par les colons portugais au XVIe
siècle et inscrit sur la Liste du
patrimoine mondial. Le travail vise
principalement à consolider la structure
de l’ouvrage pour empêcher toute
nouvelle dégradation et à l’équiper
pour qu’il dispose des services de base.
À ce jour, le projet a créé plus de 100
emplois pour les maçons, artisans et
architectes locaux, et la participation de
la communauté locale s’est révélée
décisive.
Un projet de coopération entre les
équipes de six sites du patrimoine
mondial naturel d’Asie et les
responsables des activités de mécénat
de la société Shell visant à trouver des
solutions pour améliorer leur gestion a
été lancé dans le cadre du programme
Compétences entrepreneuriales pour le
patrimoine mondial établi en
partenariat avec Shell et Earthwatch.
Les sites du patrimoine mondial qui ont
participé à ce projet en 2010 étaient le
Parc national de Manas (Inde), la Baie
d’Ha Long (Viet Nam), le Parc national
du Gunung Mulu (Malaisie), les
Sundarbans (Bangladesh), le Parc
national de Phong Nha-Ke Bang (Viet
Nam) et le parc national des
Sundarbans (Inde).
© UNESCO/C. Darmouni
© M. Broquere S. Nancy
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5 Communication et information
« Ce qui s'est passé dans de nombreux pays de l'Afrique du Nord est une victoire desvaleurs sur lesquelles l'UNESCO a été bâtie. C'est le fruit de la quête de dignité, de justiceet de liberté des populations ».
MME BIRGITTA OHLSSON, Ministre suédoise de la démocratie et des affaires européennes, à la 36ème session
de la Conférence générale de l'UNESCO
© UNESCO/David Stehl
45
PROGRAMMESSECTORIELS
Le Secteur de la communication et de
l’information (CI) a pour mandat de promouvoir la
libre circulation des idées par les mots et par
l’image et de maintenir, accroître et diffuser les
connaissances. Le Secteur joue un rôle central
dans l’édification des “sociétés du savoir” et
l’autonomisation des citoyens afin que ceux-ci
exercent pleinement leurs droits et leurs libertés
fondamentales, et la promotion du
développement, de la démocratie et du dialogue.
La communication et l’information touchent tous les
aspects du développement durable, et intéressent la
totalité des secteurs de l’UNESCO. CI travaille en
étroite collaboration avec les organismes des Nations
Unies, les agences de développement bilatérales et
les organisations non gouvernementales régionales
et internationales à des activités de plaidoyer, de
sensibilisation et de suivi.
L’UNESCO est l’une des principales organisations
s’occupant de coordonner, de faciliter et de mettre en
œuvre les actions définies par le Sommet mondial
sur la société de l’information (SMSI). Le Secteur CI
s’emploie donc à consolider et mettre en œuvre dans
la pratique des sociétés du savoir inclusives,
pluralistes et participatives. Il s’efforce de lancer des
initiatives novatrices en faveur du rapprochement
des cultures. Sa stratégie a donc un caractère
humaniste et éthique, met l’accent sur l’engagement
à l’échelon local, et tient compte des politiques
Objectif du Secteur de la communication et de l'information : 38 130 000 US$ des É.-U.
Sectoral Programmes:
Création d'un environnement favorable pour la liberté d'expression, la liberté de lapresse, et la liberté de l'information
Soutien au développement de médias libres, indépendants et pluralistes
Programme international pour le développement de la communication (PIDC) :projets de médias et initiatives spéciales
Accès à l'information et au savoir
Centres d'excellence pour la formation des journalistes
Médias communautaires
Programmes interdisciplinaires menés par le Secteur de la communication et de
l'information :
ICTs in education, science and culture
Source: Cadre stratégique sectoriel élargi – BSP.
12 000 000
11.02 m
2.30 m
6.00 m 6.00 m
5.37 m
3.72 m3.72 m
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d’intégration des femmes. L’Afrique demeure la
région prioritaire, mais le Secteur mène aussi des
projets financés par les donateurs dans les États
arabes, en Asie, dans le Pacifique, en Amérique latine
et aux Caraïbes.
Le programme extrabudgétaire du Secteur CI
s’articule autour des 7 grands thèmes suivants :
■ Création d’un environnement favorable pour la
liberté d’expression, la liberté de la presse et la
liberté de l’information ;
■ Soutien au développement de médias libres,
indépendants et pluralistes ;
■ Programme international pour le développement
de la communication (PIDC) : projets de médias et
initiatives spéciales ;
■ Accès à l’information et au savoir ;
■ Centres d’excellence pour la formation des
journalistes ;
■ Médias communautaires ;
■ Les technologies de l’information et de la
communication (TIC) dans les domaines de
l’éducation, de la science et de la culture.
Création d’un environnement favorable
pour la liberté d’expression, la liberté de la
presse et la liberté de l’information
La liberté d’expression et la liberté de l’information
sont considérées par les États membres comme les
fondements de quantité de stratégies et de projets
de développement des médias et des TIC, menés en
collaboration avec les associations professionnelles,
les ONG s’occupant de médias, les organismes
régionaux, les donateurs et l’ensemble du système
des Nations Unies. Cette action s’inscrit dans le suivi
du Sommet mondial sur la société de l’information
(SMSI). La sécurité des professionnels des médias
demeure une préoccupation essentielle, et l’UNESCO
est devenue l’un des principaux interlocuteurs des
gouvernements et des associations de journalistes
œuvrant pour plus de sécurité. Parmi les principaux
domaines d’action figurent la Journée internationale
de la liberté de la presse, la couverture des élections
dans les médias, la législation relative aux média, les
lois protégeant la liberté de l’information, et la
sécurité des journalistes.
Soutien au développement de médias
libres, indépendants et pluralistes
L’UNESCO a 30 ans d’expérience dans la promotion
des médias communautaires partout dans le monde.
Ses actions contribuent de manière significative à
autonomiser les communautés marginalisées en leur
livrant accès à l’information, en créant des
opportunités pour les radios communautaires et les
centres multimédia communautaires, et en facilitant
la participation des communautés à leur propre
développement. Principaux domaines d’action :
plaidoyer pour des politiques en faveur des médias
communautaires, promotion d’outils normatifs et
renforcement des radios communautaires et des
centres multimédia communautaires (CMC).
Les médias locaux jouent un rôle essentiel dans la
prévention des catastrophes et dans les situations
qui suivent immédiatement une catastrophe, où
l’accès à l’information est vital. L’UNESCO vise donc à
renforcer les capacités de prévention des médias
locaux et communautaires afin que ceux-ci puissent
diffuser des informations propres à sauver des vies.
L’action de l’UNESCO dans ce domaine comprend la
promotion du dialogue entre professionnels des
© Tsian
Interview Radio, Mali.© UNESCO/Roger, Dominique
46
Studio de Radio Animas,Bolivie© UNESCO/Jonquières, Alberto
■
47
Formation des media sur lacouverture des élections enHaïti, organisé par l’UNESCO.© UNESCO/M. Benchelah
médias des zones de conflit et du reste du monde et
la fourniture de conseils aux autorités des pays en
situation de post-conflit en vue de l’élaboration de
lois sur les médias qui favorisent la liberté
d’expression.
L’initiation aux médias et à l’information
autonomise les citoyens en leur faisant acquérir des
connaissances essentielles concernant le rôle des
médias dans les sociétés démocratiques et la
manière d’évaluer les prestations des médias locaux.
Elle contribue à former des citoyens responsables, à
encourager l’alphabétisation et à développer la
réflexion critique. L’UNESCO a pour mission de
promouvoir des sociétés dont les citoyens
maîtrisent les médias et l’information, en aidant les
pays à élaborer une politique d’initiation à
l’information et aux médias. L’accent est mis en
particulier sur la formation des enseignants et
l’intégration de l’initiation aux médias et à
l’information dans leur enseignement.
L’UNESCO plaide pour l’indépendance éditoriale et
la diversité des programmes d’organes de
radiodiffusion publics financés par l’État, au service
du public et libres de toute ingérence politique et
de toute pression du marché.
Couvrant à la fois les médias modernes et
traditionnels et incorporant tous les éléments clés
du Plan d’action du Sommet mondial sur la société
de l’information, les indicateurs de développement
des médias élaborés par l’UNESCO sont un outil
essentiel permettant aux parties prenantes
d’évaluer les tendances mondiales en matière de
développement des médias. Ces indicateurs
mesurent des aspects tels que le pluralisme et la
diversité, ainsi que les capacités structurelles.
Les indicateurs de développement des médias sont
de mieux en mieux reconnus par les organisations
partenaires et les organismes des Nations Unies, et
utilisés dans les bilans communs de pays et les
documents du Plan-cadre des Nations Unies pour
l’aide au développement (PNUAD). Ils font ainsi
partie intégrante de la collaboration entre
institutions et entre parties prenantes aux fins des
programmes pour les médias, la démocratie et la
bonne gouvernance.
La faiblesse des normes professionnelles et
éthiques dans le monde des médias représente un
obstacle pour l’édification de sociétés du savoir
inclusives. Les médias encouragent la transparence
et le dialogue, et demandent des comptes à ceux
qui dirigent la société. Pour créer un environnement
favorable à la liberté d’expression, l’UNESCO les
encourage donc à faire preuve de responsabilité en
s’autoréglementant, notamment par l’adoption de
codes de déontologie. Un soutien est accordé aux
institutions et centres de formation afin d’aider les
professionnels des médias à relever les défis,
notamment éthiques, auxquels ils doivent faire face
dans l’exercice de leur métier.
Populariser les contenus relatifs au développement
durable est un moyen de diffuser des connaissances
nouvelles et des informations actualisées auprès
des personnes qui en ont le plus besoin, en
particulier les habitants des zones reculées. Les
médias ont le pouvoir d’autonomiser les citoyens en
leur fournissant une information propre à les aider
dans leur propre développement. Dans les pays en
développement, la radio et la télévision sont
particulièrement efficaces et il devient donc
essentiel de promouvoir une communication
responsable sur les questions relatives au
développement durable.
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Voici quelques-unes des actions qui sont menées en
rapport avec ce thème :
■ Coopération internationale en vue de la diffusion
de contenus et de connaissances scientifiques
d’importance vitale par les radios et télévisions de
service public et par les associations et organismes
de radiodiffusion régionaux ;
■ Soutien à des ateliers visant à apprendre aux
journalistes à traiter efficacement les questions
relatives à la science et à la santé ;
■ Promotion des réseaux et partenariats de
journalistes en vue d’élargir l’accès à l’information
et à des programmes libres de droits ;
■ Efforts particuliers en faveur des pays les moins
avancés.
Programme international pour le
développement de la communication
(PIDC)
Sans équivalent dans le système des Nations Unies, le
PIDC a été créé en 1980 afin de promouvoir la liberté
et l’indépendance des médias dans les pays en
développement. Depuis trois décennies, le PIDC a
alloué près de 100 millions de dollars des É.-U. à des
projets de développement des médias dans plus de
140 pays.
Le Programme a pour mission de soutenir le
développement de la presse et des médias
électroniques en encourageant les contributions
volontaires au Compte spécial. Il continue de jouer
un rôle important dans la stratégie mise en œuvre
par l’UNESCO pour promouvoir des médias libres,
48
© DR
Après le tsunami du 26décembre 2004 – les équipesUNDAC et UNESCO Bangkoken action. Baan Khem,Thaïlande. 2005.© UNESCO/CSI/LINKS,
Bangkok/Derek Elias, ESD
Coordinator Asia Pacific
pluralistes et indépendants dans les pays en
développement, et tout particulièrement en Afrique,
dans les PMA, les PEID et les pays en situation de
conflit ou de post-conflit. Les champs d’action du
PIDC sont en particulier la liberté d’expression, les
médias communautaires et le développement des
ressources humaines.
Le PIDC a lancé trois initiatives spéciales :
■ Établissement de normes en matière de
développement des médias en utilisant les
indicateurs de développement des médias de
l’UNESCO;
■ Sécurité des journalistes ;
■ Création de centres d’excellence pour la formation
des journalistes en Afrique.
Accès à l’information et au savoir
Créer un environnement qui facilite l’accès de tous à
l’information est une condition essentielle de
l’édification des sociétés du savoir. Le travail de
l’UNESCO dans ce domaine comprend
l’établissement de normes, la sensibilisation du
public et le suivi des progrès accomplis. Une
attention particulière est accordée dans ce
programme à l’Afrique, ainsi qu’aux groupes
autochtones et aux minorités.
Le développement d’”infostructures” comprend
l’élaboration de normes et d’outils de gestion. Le
patrimoine documentaire conservé dans les
bibliothèques et les fonds d’archives constitue la
mémoire nationale, reflet de la diversité des peuples,
des langues et des cultures, qui relie le présent au
passé et façonne l’avenir. Il est donc essentiel d’aider
les États membres à sauvegarder leur patrimoine
documentaire, gage de la préservation de leur
identité culturelle. C’est pourquoi l’UNESCO
entreprend de renforcer les bibliothèques et les
fonds d’archives et de les rendre plus accessibles en
mettant à profit les technologies numériques et le
multilinguisme.
Principaux domaines d’action : accès à l’information
et diffusion de l’information, préservation de
l’information, éthique de l’information, promotion de
contenus multilingues, utilisation des technologies
de l’information et de la communication pour
autonomiser les jeunes des zones en situation de
conflit ou de post-conflit, accès aux fichiers publics,
en particulier dans les petits États insulaires en
développement (PEID) et en Afrique.
L’UNESCO propose également des directives
techniques pour la création de contenus et
l’établissement de normes, offrant ainsi une plate-
forme inestimable pour la libre circulation de
l’information, la solidarité internationale et la
célébration de la diversité culturelle.
À travers ce programme, l’Organisation vise à faire
mieux prendre conscience de l’importance de la
préservation des données. Cela permettrait
Accès Internet au centreCulturel étudiant, Belgrade,Serbie.© UNESCO/Daniça Bijeljac
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d’exploiter au mieux le potentiel du Programme
Mémoire du monde de l’UNESCO, en renforçant le
rôle de l’Organisation comme autorité mondiale en
matière de préservation du patrimoine
documentaire archivé.
Centres d’excellence pour la formation au
journalisme
L’UNESCO reconnaît le besoin critique d’améliorer la
formation au journalisme par le renforcement des
capacités des établissements existants.
Elle a d’ores et déjà soutenu une dizaine de centres
d’excellence potentiels dans toute l’Afrique en vue
d’en améliorer les capacités. Cette initiative vise dans
le même temps à promouvoir un journalisme attentif
à l’égalité des . Les interventions dans ce
domaine s’articulent autour de sept grands axes :
■ Programmes d’études : application des
programmes d’études modèles de l’UNESCO et
amélioration des systèmes d’évaluation ;
■ Formation du personnel : renforcement des
capacités du personnel enseignant par des
programmes de formation et d’échange avec
d’autres universités ;
■ Matériels d’apprentissage : mise à disposition de
manuels dans les langues nationales et
amélioration de l’accès à ces manuels ;
■ Centres de ressources médiatiques : fourniture de
matériel et d’installations techniques pour la
formation aux médias nouveaux et traditionnels ;
■ Gestion : amélioration de la gouvernance et de la
viabilité des institutions, ainsi que de leur
participation au secteur des médias ;
© Haider Yousuf
© DR
■ Suivi des médias : renforcement des capacités en
matière de suivi du développement du secteur des
médias ;
■ Networking : création de réseaux entre
établissements de formation au journalisme et
médias régionaux, nationaux et internationaux.
Médias communautaires
L’UNESCO a 30 ans d’expérience dans la promotion
des médias communautaires partout dans le monde.
Ses actions contribuent de manière significative à
autonomiser les communautés marginalisées en leur
livrant accès à l’information, en créant des
opportunités pour les radios communautaires et les
centres multimédia communautaires, et en facilitant
la participation des communautés à leur propre
développement. Principaux domaines d’action :
plaidoyer pour des politiques en faveur des médias
communautaires, promotion d’outils normatifs et
renforcement des radios communautaires et des
centres multimédia communautaires (CMC).
genres
51
éducateurs à améliorer leur enseignement, à
collaborer avec leurs collègues et peut-être à
devenir un jour des moteurs de l’innovation dans
leur établissement ;
■ Création d’un environnement porteur pour un
accès ouvert (AO), c’est-à-dire la possibilité pour les
universités et autres établissements du monde
entier d’avoir librement accès et de participer à la
publication en ligne de revues savantes et de
publications scientifiques soumises à un examen
collégial ;
■ Stratégies en faveur de ressources éducatives libres
(REL) propres à transformer radicalement la
fonction de centre d’échange d’informations jouée
par l’UNESCO en offrant l’accès à certaines
publications de l’UNESCO comme produits REL et
en permettant aux communautés de pratiques de
copier, adapter et partager librement leurs
ressources ;
■ Les TIC au service de l’enseignement supérieur et
d’une bibliothèque numérique multilingue de
ressources pédagogiques pour les établissements
d’enseignement supérieur du monde entier.
Les technologies de l’information et de la
communication au service de l’éducation,
de la science et de la culture
Les objectifs de développement convenus au niveau
international (OMD), y compris les objectifs de
l’Éducation pour tous (EPT) adoptés par l’UNESCO, le
Sommet mondial sur la société de l’information
(SMSI) et les initiatives lancées dans le cadre de la
Décennie pour l’alphabétisation ont fait de
l’amélioration de l’éducation une priorité absolue
partout dans le monde. Le recours aux technologies
de l’information et de la communication (TIC) dans
l’éducation est à la fois une opportunité et une
nécessité pour parvenir à un meilleur équilibre entre
équité et excellence en matière d’éducation et pour
préparer les individus et la société à recueillir les
fruits des nouvelles technologies de plus en plus
omniprésentes dans la vie courante.
L’UNESCO formule à l’intention des États membres
des recommandations concernant les stratégies et
les pratiques mettant les TIC au service de la
production, de l’acquisition et du partage des
connaissances. Les principaux champs d’action
relevant de ce thème sont les suivants :
■ Formation des enseignants améliorée par les TIC :
en combinant compétences en matière de TIC et
conceptions nouvelles sur la pédagogie, les
programmes d’études et l’organisation de l’activité
scolaire, cette initiative vise à apprendre aux
PROGRAMMESINTERDISCIPLINAIRES :
© Isaiah Shook
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EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES
DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :
La station Madanpokhara FM a mis au point desprogrammes d’éducation © UNESCO/Mukunda Bogati
Avec le soutien d'un grand nombre
de donateurs et partenaires de
l'UNESCO, le Programme international
pour le développement de la
communication (PIDC) a alloué une
aide à plus de 1 500 projets de
développement des médias dans 140
pays, en renforçant les organismes de
médias locaux et en élargissant les
opportunités pour des médias libres
et pluralistes.
Avec le soutien du Gouvernement
suisse, l'UNESCO a lancé l'initiative de
passage à grande échelle des centres
multimédia communautaires (CMC)
pour l'Afrique. Un réseau de 64 de ces
centres a été déployé au Mali, au
Mozambique et au Sénégal, et une
formation dispensée à 950 bénévoles
recrutés au sein des communautés.
Depuis 2005, 183 CMS et radios
communautaires ont bénéficié d'un
soutien de l'UNESCO dans 60 pays
différents grâce à l'appui des
donateurs et partenaires.
Formation de professionnels des
médias à la couverture et au suivi des
élections dans la presse dispensée
dans plusieurs pays dont le Libéria, le
Soudan et, plus récemment, Haïti, où
plus de 300 journalistes ont été
formés.
1
56
Mariée tamoule© Vielflieger
« Néanmoins, les femmes représentent encore les deux tiers environ des quelque 800millions d'adultes analphabètes que compte la planète. Dans nos communautés les pluspauvres, les filles non scolarisées ont, aujourd'hui encore, moins de chances que les garçonsde seulement entrer à l'école, ce qui signifie une stagnation économique et sociale assurée.Aucune société ne peut pleinement réaliser son potentiel quand la moitié de sa populationse voit refuser la possibilité de réaliser le sien. L'UNESCO fait déjà un travail très important.Vous rendez compte de ces tendances et vous commencez à les inverser. Les États-Unis sontfiers de lancer aux côtés de l'UNESCO ce qui sera, nous l'espérons, une nouvelle étude trèsutile sur l'éducation des femmes et des filles dans le monde entier. »
MME. HILLARY RODHAM CLINTON, Secrétaire d'État des États-Unis lors du lancement par l'UNESCO du
Partenariat mondial pour l'éducation des femmes et des filles, le 26 mai 2011 à Paris
Égalité des et autonomisation des femmes
genres
L’UNESCO s’efforce de mobiliser des fonds extérieurs
pour aider à réduire considérablement la pratique
des mutilations génitales féminines et l’éliminer
complètement en l’espace d’une génération, à
travers les actions suivantes :
■ Production, collecte et diffusion d’informations
sur les conséquences des mutilations génitales
féminines, et les stratégies visant à éliminer cette
pratique, qui semblent donner des résultats dans
certains cas (par exemple, au Sénégal) ;
■ Sensibilisation des jeunes filles et de leurs parents
aux conséquences néfastes de cette pratique et
mesures propres à leur faciliter l’accès à
l’information ;
■ Élaboration de programmes de formation des
fonctionnaires, des chefs de communauté et des
organisations communautaires sur les moyens de
mieux faire prendre conscience de ce problème ;
■ Travail auprès des communautés, des parents et
des jeunes filles en vue de créer des rituels de
substitution, tout en en maintenant la pratique
symbolique.
Ecole primaire Iliria, Kosovo© UNESCO/J. Idrizi
58
Code de déontologie de l’UNESCO pour
des médias attentifs à l’égalité des
Les femmes sont mal représentées dans les médias
et, lorsqu’elles le sont, c’est sous les traits d’actrices,
de chanteuses ou de mannequins - jeunes,
élégantes et aisées - ou comme victimes d’actes de
violence, ou encore comme assistantes d’un
homme en vue. Ces tendances trahissent un
décalage entre l’image des femmes dans les médias
et leur place réelle dans la société, les avancées
réalisées par elles et les changements qu’elles ont
apportés à la société au cours des 50 dernières
années.
Ce décalage tient essentiellement au fait que les
hommes occupent tous les postes de contrôle dans
les médias. L’accroissement du nombre de femmes
journalistes n’y a rien changé, car celles-ci ne sont
souvent pas en mesure de rétablir l’équilibre en leur
faveur au sein des rédactions.
Cette représentation insuffisante des femmes dans
les médias, en particulier aux niveaux décisionnels,
est lourde de conséquences pour la société en
général et les femmes en particulier. Les stéréotypes
véhiculés par des programmes de télévision
populaires risquent de devenir la norme. Les jeunes
peuvent être influencés dans le mauvais sens à un
âge où ils n’ont pas la maturité nécessaire pour
réfléchir aux problèmes de société. Plus grave
encore, les effets négatifs des stéréotypes
concernant les femmes peuvent influer sur le choix
d’une carrière que les filles sont appelées à faire très
tôt dans leur vie.
Dans la société complexe qui est la nôtre
aujourd’hui, des règles sont nécessaires pour que
tous les groupes soient convenablement
genres
© UNESCO/Ministerio de
Educación
Renforcement de la capacité de l’UNESCO
de mettre en œuvre la priorité Égalité
entre les
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Les jeunes femmes au Moyen Orient et
en Afrique du Nord : en finir avec les
stéréotypes
© Saidin B Jusoh
grande partie invisibles. Au discours qui considère
comme légitime que la vie des femmes soit
dominée par les hommes s’oppose un autre
discours proclamant que les femmes ont besoin
que des esprits éclairés luttent pour leur libération.
Mais la socialisation des jeunes, en général, et des
femmes, en particulier, connaît dans la région de
profonds bouleversements liés à l’urbanisation
galopante et aux effets de la mondialisation, mais
aussi à l’élargissement de l’accès à l’éducation et aux
nouveaux médias d’information. La participation
active des jeunes femmes aux mouvements de
protestation qui ébranlent actuellement
l’autoritarisme politique de la région témoigne de
ce changement.
La tendance à la féminisation des effectifs du
deuxième cycle du secondaire et de l’enseignement
supérieur dans un certain nombre de pays à revenu
intermédiaire marque une transformation
historique dans l’accès différencié de l’un et l’autre
sexe au savoir dans la région. Faisant fond sur cette
évolution, l’étude propose d’explorer la manière
dont l’accès accru à l’éducation se traduit dans
d’autres sphères du développement social,
économique, politique et culturel, les obstacles
éventuels et ce que pourrait être la dynamique
sociale de demain. Elle s’attache aussi à donner la
parole à différentes jeunes femmes et à déterminer
si, selon elles, cette transformation de l’éducation se
traduit par une participation accrue dans d’autres
sphères de la société.
Ecole primaire publique àAmman, Jordan© UNESCO/L. Cabrera
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Le rôle des femmesdans la science etl'ingénierie
Le rôle des femmes dans les sciences et les
disciplines de l'ingénieur est l'un des thèmes
prioritaires de l'action du Secteur des sciences
exactes et naturelles de l'UNESCO. Pour de plus
amples détails, voir page 23.
© l’Oréal/Michelle Pelletier© UNESCO/Michel Ravassard.
Programme « Pour les femmes et la science » : un partenariat stratégique entre l'UNESCO et L’Oréal
L'Oréal et l'UNESCO ont joint leurs efforts pour promouvoir les femmes scientifiques avec la conviction que la science jette les bases pour l'avenir et que les femmes, qui sont sous-représentés dans la recherche scientifique, ont un rôle essentiel à jouer dans cette progression. Depuis sa création en 1998, le programme a acquis une réputation mondiale pour son action avant-gardiste en matière de reconnaissance des femmes scientifiques dans le monde entier. Jusqu'à présent, il a soutenu 1 294 scientifiques pour avancer dans leur carrière ; parmi elles, 72 lauréats, dont deux prix Nobel, et des jeunes scientifiques prometteuses qui ont obtenu des bourses de recherche.
Éducation desfemmes et des fille
L'éducation des filles et des femmes est un des
thèmes prioritaires du Secteur de l'éducation de
l'UNESCO. Pour plus d'informations sur le
partenariat mondial pour l'éducation des filles et
des femmes lancé par l'UNESCO, “Better Life,
Better Future” (Une vie meilleure, un avenir
meilleur), voir page 64.
© UNESCO/Justin Mott
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Le Partenariat mondial pour l’éducation des filles et
des femmes a été lancé au Siège de l’UNESCO
conjointement par la Directrice générale et la
Secrétaire d’État des Etats-Unis, Hillary Rodham
Clinton le 26 mai 2011, en présence du Secrétaire
général de l’ONU, Ban Ki-moon. Il répond à deux
grands enjeux : l’enseignement secondaire et
l’alphabétisation des adultes. Plusieurs accords
novateurs, récemment conclus dans ce cadre avec
des partenaires bilatéraux et du secteur privé,
portent sur l’alphabétisation des adolescentes et
des femmes, et sur le passage du primaire au
secondaire. Le Partenariat est également axé sur la
formation des enseignants, y compris avec le
recours aux technologies de l’information et des
communications et les technologies mobiles.
Le Partenariat mondial pour l’éducation des filles et
des femmes bénéficie du soutien de partenaires
privés de premier plan dont la Fondation Gems,
Nokia, Procter & Gamble et la Fondation Packard,
ainsi que de donateurs publics bilatéraux, parmi
lesquels le Japon, l’Italie et les États-Unis.
FOCUS SUR
« Le partenariat
mondial pour
l'éducation des
filles et des femmes »
Elève d’une école primaireau Vietnam© UNESCO/ Justin Mott
64
d’envergure plus modeste diffusera et défendra des
idées nouvelles sur la manière dont les technologies
mobiles pourraient contribuer à la réalisation des
objectifs de l’Éducation pour tous. Une série de
rapports sur la situation de l’apprentissage par
téléphone portable et les utilisations qui sont faites
de cette technologie pour aider les enseignants et
faciliter leur perfectionnement professionnel dans
les différentes régions du monde est en
préparation.
L’accord avec Procter & Gamble a été signé en avril
2011, et prévoit une aide financière de 750 000
dollars des É.-U. pour un projet d’alphabétisation des
filles et des femmes au Sénégal. Ce projet, mené
dans des centres d’apprentissage communautaires
vise à améliorer l’accès de 10 000 filles et femmes,
âgées de 15 à 55 ans, à des programmes
d’alphabétisation de qualité utilisant les TIC, dans les
langues locales et en français, à rendre plus efficaces
des programmes de formation des filles et des
femmes récemment alphabétisées par le recours aux
TIC, et à améliorer les perspectives et
l’environnement professionnels des filles et des
femmes par les TIC et la création d’activités
génératrices de revenus. Le programme comprenait
aussi la préparation et l’aide à la réalisation d’un film
publicitaire qui devait permettre à Procter & Gamble
de réunir des fonds pour le projet, grâce à la vente
de trousses sanitaires en France, de septembre à
octobre 2011, l’UNESCO recevant un pourcentage de
ces bénéfices pour chaque trousse vendue. Le film a
été achevé en août et a été diffusé sur les chaînes de
télévision françaises à partir du 1er septembre 2011.
Une campagne publicitaire a également été lancée
dans des grandes enseignes et des magazines
français, et dans le cadre d’un programme distinct
sur Facebook, et devrait produire des fonds
additionnels pour le projet mené au Sénégal.
65
La Secrétaire d’Etat des Etats-Unis Hillary Rodham Clinton,le Secrétaire général desNation-Unies, Ban Ki-moonet la Directrice générale del’UNESCO, Irina Bokova© UNESCO/Ania Freindorf
La Fondation Gems offre une aide financière d’un
montant de 1 million de dollars des É.-U.,
échelonnée sur quatre ans, pour soutenir une
formation attentive à l’égalité des chez les
enseignants et les chefs d’établissement, l’accent
étant mis sur les femmes et les filles, dont il s’agit
d’améliorer l’accès, la participation et la promotion
dans l’enseignement des mathématiques, de la
science et de la technologie, initialement dans des
établissements du Kenya et du Lesotho. La
Fondation met également en oeuvre avec l’UNESCO
un programme visant à former 10 000 chefs
d’établissement aux techniques de direction au
Ghana, au Kenya et en Inde. Ce projet – l’Initiative
“10 000 chefs d’établissement” – s’inscrit dans le
cadre de l’Initiative mondiale Clinton (CGI) 2011
“Commitment to Action” (S’engager à agir) qui a été
présentée à la réunion annuelle de la CGI en
septembre 2011.
Le partenariat entre Nokia et l’UNESCO repose sur
l’idée que le téléphone portable est la clé d’une
diffusion accrue de l’éducation et de l’information.
Lancées en mai 2001, les activités menées dans le
cadre de ce partenariat se poursuivront pendant
environ cinq ans, grâce à un financement de 5 à 12
millions de dollars des É.-U. En 2011, des recherches
ont visé à identifier de possibles applications des
technologies mobiles propres à appuyer l’Éducation
pour tous. Les résultats seront communiqués aux
ministres de l’éducation et autres décideurs des
pays en développement. Un deuxième projet aura
pour objet de promouvoir l’utilisation des
technologies mobiles comme moyen de faciliter la
formation des enseignants et le renforcement de
leurs capacités, ainsi que la gestion des
établissements d’enseignement, en particulier par la
collecte de données sur le personnel, les élèves et
les équipements scolaires. De plus, un projet
Jeunes femmes dans atelierde tissu© UNESCO,/Niamh Burke
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EXEMPLE DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES
DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :
L’UNESCO a lancé au Pakistan avec la
Fondation Bunyad et le constructeur de
téléphones portables Mobilink un
programme de post-alphabétisation
fondé sur l’utilisation du téléphone
portable. Cinquante centres, où 1 250
femmes analphabètes ont acquis les
compétences de base en matière de
lecture et d’écriture ont ouvert leurs
portes. Des adolescentes semi-
alphabétisées ont été équipées
pendant quatre mois d’un portable leur
permettant de recevoir des textos en
ourdou sur des sujets attrayants et
pédagogiquement adaptés.
Avec le soutien des Gouvernements
d’Andorre, de Chypre, du Luxembourg,
de Monaco et de Saint-Marin, l’UNESCO
a mené à bien au Niger un projet visant
à combattre la pauvreté par l’éducation
et la promotion des droits de l’homme
en renforçant les capacités des filles et
des femmes. Depuis 2006, près de 2 000
personnes dans plusieurs villages, dont
une majorité de filles et de femmes, ont
bénéficié, dans le cadre du projet de
salles de classe neuves ou rénovées qui
ont suscité des inscriptions plus
nombreuses, de programmes de
formation professionnelle des filles et
d’alphabétisation et d’aide à des
activités génératrices de revenus
destinés aux villageoises. © UNESCO/Pankaj Arora
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2 Culture de la paix et de la non-violence
« Travailler dans le cadre de l'UNESCO nous aidera directement à surmonter les terriblespérils qui menacent la paix et la stabilité auxquels nous sommes tous confrontés auXXIème siècle. Travailler dans le cadre de l'UNESCO nous aide à affronter le silence qui,nous a prévenu Thomas Mann, conduit à l'isolement, mais aussi à la méfiance, àl'instabilité, et finalement au conflit.
Nous aurons réussi si nos descendants, lorsqu'ils contempleront nos efforts, peuvent dire"au XXIème siècle, l'espoir l'a emporté sur la peur, et les cultures, dans toute leurmerveilleuse diversité, ont fait front commun pour vaincre l'hostilité et la haine. »
M. BORIS TADIC, Président de la République de Serbie lors du Forum des leaders organisé par l'UNESCO à
Paris le 26 octobre 2011
68
© Gunnar3000
Meilleures pratiques et nouvelles visées :
les femmes et les jeunes�
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■ Susciter un mouvement social et culturel mondial
en faveur d’une culture de la paix et de la non-
violence.
Les principaux bénéficiaires de cette action seront
les femmes, les enfants et les jeunes ainsi que les
catégories les plus vulnérables de la société.
Axes d’action pour une culture de la paix
et de la non-violence
■ Soutenir la recherche et le renforcement des
capacités dans les États membres en vue de
l’élaboration de programmes d’études
promouvant le dialogue, la tolérance et la
réconciliation ;
■ Faire de la science un vecteur de la coopération
interculturelle pour prévenir les conflits potentiels
sur des ressources naturelles telles que l’eau
douce et les terres arables, et relever des défis
complexes comme le changement climatique, la
gestion équitable des ressources naturelles et les
énergies de substitution ;
■ Entreprendre des recherches sur les dimensions
éthiques du changement climatique et sur les
nouvelles formes de violence touchant les
femmes et les jeunes, ainsi qu’une enquête sur la
réconciliation comme forme de transformation
sociale après un conflit ou une catastrophe ;
■ Faciliter le dialogue interculturel en jetant des
ponts entre les peuples par des projets axés sur le
patrimoine culturel. Au nombre de ces activités
figurent les campagnes de sauvegarde
internationales qui s’appuient sur le travail
accompli par l’UNESCO au pont de Mostar en
Bosnie-Herzégovine, à Angkor au Cambodge, à
Bamiyan en Afghanistan et sur l’extension du
projet sur la Route de l’esclave. Des initiatives
conjointes sur le patrimoine mondial, le
patrimoine immatériel, les industries culturelles et
les musées sont également encouragées ;
■ Promouvoir les médias, y compris les réseaux
sociaux, en tant qu’instruments de réconciliation
et de tolérance, en particulier chez les jeunes.
Avantage comparatif de l’UNESCO
L’UNESCO est le seul organisme des Nations Unies
doté d’un mandat spécifique dans le domaine de la
culture. Cette position unique a été soulignée à
maintes occasions, et tout récemment lorsque
l’UNESCO s’est vue assigner le rôle de chef de file de
la Décennie internationale de la promotion d’une
culture de la paix et de la célébration, en 2010, de
l’Année internationale du rapprochement des
cultures.
L’Organisation coopère directement avec les
gouvernements et un large éventail d’autres parties
prenantes. Comme on a pu le voir pendant la
Décennie internationale de la promotion d’une
culture de la paix, une action efficace à large échelle
nécessite la participation de nombreux acteurs
différents - États membres, ONG, associations
scientifiques, centres d’enseignement et de
recherche, journalistes et médias, autorités
religieuses, organismes nationaux de défense des
droits de l’homme, associations féministes et de
jeunesse, secteur privé and médiateurs.
L’UNESCO est mieux que quiconque à même
d’assurer le succès de l’initiative, en s’appuyant sur
les connaissances acquises lors de la mise en oeuvre
de la Décennie internationale, et d’une multitude
de manifestations (sommets, conférences
internationales, colloques, tables rondes, ateliers)
partout dans le monde.
70
© Zolomos
3
71
Les réponses de l'UNESCO dansles situations de post-conflit et depost-catastrophe
« Nous devons réussir et montrer ce qu'il est possible d'accomplir lorsque nouschoisissons de travailler ensemble. J'y crois et nous enverrons ainsi au reste del'humanité un signal puissant que cela est possible, qu'une éthique humaniste dupartage peut triompher du pire ».
MME. MICHAËLLE JEAN, Envoyée spéciale de l'UNESCO en Haïti et ancienne Gouverneure générale du
Canada.
Source : L'UNESCO en action. S'engager ensemble pour Haïti
Irina Bokova, Directricegénérale de l’UNESCO,
Michaëlle Jean, envoyéespéciale de l’UNESCO pourHaïti, et Soraya Rodriguez
Ramos, Secrétaire d’Etatespagnole pour la
Coopérationinternationale, à la
Conférence internationalede soutien aux institutionsculturelles et aux activités
en Haïti, tenue au Siège del’UNESCO le 19 April 2011.
© UNESCO/Ania Freindorf
Unité mobile Multimedia, Haïti.© UNESCO/Mehdi Benchalah
Guatemala, Haïti, Brésil, ex-République yougoslave
de Macédoine, Mexique, Liban et Panama).
Elle a participé aussi à des fonds d’affectation
spéciale, notamment le Fonds des Nations Unies
pour la consolidation de la paix (République
centrafricaine, Guinée, Comores et Libéria) et au
Fonds central d’intervention d’urgence (Chili,
République du Congo, Pakistan, Cuba et Pérou) ainsi
qu’au Fonds pour le redressement du Liban, au Fonds
humanitaire commun pour la République
centrafricaine, au Fonds d’affectation spéciale du
Groupe des Nations Unies pour le développement
pour l’Iraq et pour la reconstruction d’Haïti.
Les actions de l’UNESCO au lendemain d’une crise
sont étroitement coordonnées dans le cadre de
l’intervention internationale globale. L’Organisation
participe aux travaux du Comité exécutif pour les
affaires humanitaires et aux évaluations conjointes
des besoins post-conflit et post-catastrophe réalisées
par le Groupe des Nations Unies pour le
développement. Une plate-forme dédiée a été
établie pour assurer la participation permanente aux
mécanismes de coordination internationale, une
étroite coordination entre les bureaux hors Siège et
le Siège et un appui efficace du Siège, en particulier
en cas de crise.
Outre les contributions extrabudgétaires aux
interventions inscrites dans le programme de
l’UNESCO, des financements extérieurs pour
l’encadrement et la formation technique du
personnel hors Siège aideraient à accroître l’efficacité
des interventions de l’Organisation face aux crises.
Vue aérienne du village inondé de Tali dans le district de Sibi,au Baloutchistan, ouest Pakistan 15/23© UNHCR
Les interventions de l’UNESCO à la suite d’une crise
s’appuient sur son expertise du relèvement des
systèmes éducatifs, de la gestion des inondations et
des sècheresses, des systèmes d’alerte rapide aux
multiples risques côtiers, du renforcement des
capacités des médias communautaires, de la
protection des journalistes et de la sauvegarde de la
culture et du patrimoine culturel. L’UNESCO est
particulièrement bien placée pour faire le lien entre
les secours d’urgence dans la phase de l’aide
humanitaire et les premières activités de relèvement
et de consolidation de la paix.
L’UNESCO a pris une part croissante aux réponses
coordonnées du système des Nations Unies face aux
situations de post-conflit et de post-catastrophe. En
2010, l’Organisation a participé à 16 des 26 appels
lancés par le Bureau de la coordination des affaires
humanitaires à travers 39 projets exécutés dans 13
pays, notamment lors des opérations humanitaires
d’urgence menées lors du séisme en Haïti et des
inondations au Pakistan.
L’Organisation a également lancé la mise en œuvre
de neuf des 10 programmes communs des équipes
de pays des Nations unies dans le cadre du Fonds
PNUD/Espagne pour la réalisation des OMD (Chili,
Costa Rica, République démocratique du Congo,
Hommes assis sur un litrécupéré dans sar propremaison, parmi les nombreusesmaisons détruites.© UNHCR/W. Schellenberg
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Une spécialiste de Programme en Education, détachée par leNorwegian Refugee Council, discute de la réouverture desécoles à Balakot avec des officiels de l’armée du Pakistan.© UNESCO/M. Sharif
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Les partenaires et donateurs de l'UNESCO
continuent de soutenir généreusement son
action dans les situations de post-crise et
de post-catastrophe, et ont contribué en
particulier à accroître l'impact et la
présence de l'UNESCO au niveau des pays,
dans les États membres les plus fragiles.
Au cours de l'exercice biennal 2010-2011,
l'UNESCO a levé plus de 67 millions de
dollars pour le financement
extrabudgétaire d'activités liées aux
situations de post-crise et de post-
catastrophe.
FOCUS SUR
Les interventions
post-crise et
post-catastrophe
(PCPD)
Relèvement d’Haïti après le séisme : un
partenariat multidonateurs pour un
impact sur le terrain
À Haïti, la volonté constante de l’UNESCO et de ses
partenaires de travailler ensemble à la
reconstruction du pays a permis de mobiliser plus de
11 millions de dollars pour des interventions
multisectorielles dans l’éducation, la culture, la
communication et la science. L’un des aspects
saillants de la réponse à la catastrophe qui a frappé
Haïti est la diversité même des donateurs, parmi
lesquels de nombreux nouveaux partenaires qui ont
fait cause commune pour soutenir l’action
d’urgence de l’UNESCO.
Il s’agit notamment des acteurs suivants : le groupe
Afrique de l’UNESCO, l’Azerbaïdjan, la Bulgarie, le
Brésil, l’ACDI, les partenaires du programme de
renforcement des capacités en faveur de l’EPT
(CapEPT), les partenaires de l’Initiative pour la mise
en œuvre accélérée de l’EPT dirigée par la Banque
mondiale, l’Union européenne, Félissimo, l’Espagne,
l’Italie, plusieurs organisations de la société civile et
de la “famille UNESCO” en République de Corée
(Jogye Order of Korean Buddhism, Community
Chest of Korea, Commission nationale coréenne
pour l’UNESCO, Fédération des Clubs et Associations
UNESCO et Réseau des Écoles associées de la
République de Corée), le Japon, le Fonds OPEP pour
le développement international, l’Organisation
internationale de la Francophonie, la Fédération
nationale des Associations UNESCO du Japon
(NFUAJ), la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Togo.
En avril 2011, l’Espagne a imprimé un nouvel élan
aux efforts de mobilisation des ressources pour le
Secteur de la culture en co-organisant avec
Le Ministre de la Culture haïtien Marie-Laurence Jocelyn Lassègue et laDirectrice générale de l’UNESCO IrinaBokova devant les ruines du Ministèrede la Culture.© UNESCO/FW Russell-Rivoallan 2010
74
75
l’UNESCO une réunion des partenaires
exclusivement axée sur le thème “Haïti : faire de la
culture un moteur de la reconstruction”. L’UNESCO a
également collecté des ressources par des
campagnes de marketing direct. En créant un
compte spécial pour Haïti, l’UNESCO a permis aux
particuliers de faire plus facilement des dons,
notamment en utilisant le mécanisme de don en
ligne du site Web de l’UNESCO :
(http://www.unesco.org/new/fr/unesco/thèmes/pcp
d/spécial-pages/Haïti-séisme/).
Le Conseil national pour les réfugiés (NRC) de la
Norvège a lui aussi apporté une aide précieuse à
l’UNESCO, en détachant au total cinq experts auprès
du Bureau de Port-au-Prince à la suite du séisme,
dont quatre spécialistes de l’éducation et un
spécialiste des communications et des relations
publiques. La très honorable Mme Michaëlle Jean,
Envoyée spéciale de l’UNESCO en Haïti et ancienne
Gouverneure générale du Canada, a prêté son
concours étendu et dynamique à l’effort de
mobilisation des ressources de l’UNESCO auprès des
secteurs public et privé.
Réaliser les objectifs de l’Éducation pour
tous dans les pays touchés par la crise
En Afghanistan, une aide majeure du Gouvernement
japonais a permis à l’UNESCO de jouer un rôle de
catalyseur dans le secteur éducatif. Sur le plan
opérationnel, l’UNESCO est à même d’intervenir à
grande échelle pour faciliter la réalisation des
objectifs d’alphabétisation de l’Afghanistan, grâce
notamment à une contribution du Japon de plus de
34 millions de dollars destinée à financer le
programme de développement de l’alphabétisation
en Afghanistan (ELA) au bénéfice de 600 000
analphabètes, dont une majorité de femmes et de
filles, dans 100 districts de 18 des 34 provinces du
pays. La première phase de cette activité a permis à
174 000 jeunes et adultes d’obtenir un certificat au
terme d’un cours d’alphabétisation d’une durée de
neuf mois, 88 000 apprenants supplémentaires étant
maintenant inscrits dans 3 500 classes
d’alphabétisation. Le taux de réussite est supérieur à
90%, et 60% des élèves qui ont obtenu leur certificat
sont des femmes et filles.
Le Gouvernement japonais finance également (à
hauteur de 2 millions de dollars) un programme de
développement des compétences, étroitement lié
au premier, qui s’adresse aux jeunes dits “néo-
alphabètes” âgés de 15 à 24 ans qui ont suivi celui-ci
Une étudiante du projet« Amélioration del’alphabétisation enAfghanistan (ELA) »dans la province deBamiyan. Le projet estgénéreusementsoutenu par legouvernement duJapon. ©UNESCO/M. Sadiqi
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avec succès. Cette opération conjointe menée dans
5 provinces (Badakhshan, Samangan, Balkh,
Nangarhar et Bamiyan) a, dans le même temps,
permis au Ministère de l’éducation de renforcer
considérablement ses capacités de mise en œuvre des
programmes d’alphabétisation. Tout récemment, en
juin 2011, l’UNESCO et le Gouvernement japonais sont
convenus de lancer un programme d’autonomisation
par l’alphabétisation de la police afghane (LEAP),
pour un montant de 3 millions de dollars. Ce
programme vise à offrir la possibilité d’apprendre à
lire et à écrire à 3 000 fonctionnaires de la Police
nationale afghane (ANP), à Kaboul et dans sept
provinces du pays, au cours des 20 prochains mois.
Le Danemark soutient lui aussi les interventions de
l’UNESCO dans les domaines de l’enseignement et de
la formation techniques et professionnels et de
l’enseignement supérieur conformément aux priorités
nationales afghanes en recrutant des spécialistes de
l’éducation.
76
L’UNESCO a noué avec Son Altesse Sheikha Mozah
Bint Nasser du Qatar des relations de partenariat
axées sur l’éducation dans les zones touchées par
un conflit. En vertu de l’accord signé en juillet 2009,
quelque 23 millions de dollars ont été alloués à cinq
projets à Gaza et à quatre autres projets en Iraq. Le
programme mené à Gaza a contribué à éviter que la
crise perturbe la scolarité des jeunes des deux sexes
et à améliorer l’accès de ces jeunes à l’éducation et
la qualité de cette éducation.
La Banque islamique de développement soutient
de même les activités de l’UNESCO à Gaza. Ce
partenariat consolide les efforts de l’Organisation
pour améliorer les possibilités d’accès à un
apprentissage de qualité dans les établissements
d’enseignement supérieur, au moyen de bourses et
d’allocations d’études, des mesures propres à
faciliter les échanges interuniversitaires et un appui
aux activités de recherche. Un don de 1 million de
dollars a permis d’équiper un nouveau laboratoire
et d’acheter des livres pour les facultés de science
affectées par l’opération Plomb durci (2009) et les
Fillette palestinienneregardant un livre déchirédevant dans le hall de sonécole dévastée à l’est deGaza.©UNESCO/E. Mohammed
77
restrictions continues imposées sur la circulation
des marchandises dans la bande de Gaza.
Recherche scientifique et mesures visant
à renforcer les capacités nationales en
matière de préparation et de réaction aux
catastrophes naturelles
La pire sécheresse qu’ait connue la Corne de
l’Afrique depuis 60 ans s’est traduite par une grave
crise alimentaire et des taux de malnutrition élevés.
Plus de 10 millions de personnes ont été affectées
dans les régions touchées par la sécheresse à
Djibouti, en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda et en
Somalie. Avec le soutien de la Flandre, l’UNESCO
lance un programme d’intervention d’urgence en
renforcement des capacités et en prospection des
ressources en eaux souterraines afin de combattre
la sécheresse dans la Corne de l’Afrique.
Le Japon est également un autre partenaire de
premier plan de l’UNESCO dans le domaine de la
gestion des sécheresses et des inondations, comme
l’a montré tout récemment le lancement d’un projet
polyvalent visant à renforcer les capacités du
Pakistan en matière de prévision et de gestion des
inondations. Ce projet, d’un montant de 3 millions
de dollars permettra de moderniser les systèmes de
prévision et d’alerte rapide du Pakistan, et de
réaliser une cartographie des terres inondables le
long du fleuve Indus. Il sera mis en oeuvre par
l’UNESCO en étroite collaboration avec le Centre
international sur les risques liés à l’eau et leur
gestion (ICHARM) et l’Agence japonaise pour la
coopération internationale (JICA), sous la
coordination des autorités pakistanaises.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, le
programme de préparation aux catastrophes
DIPECHO de l’Union européenne soutient
actuellement quatre initiatives de l’UNESCO visant à
renforcer les systèmes nationaux et/ou régionaux
d’alerte rapide et de préparation aux tsunamis.
Protection du passé et promotion de la
diversité culturelle en tant qu’élément à
part entière du processus de relèvement
et de reconstruction
La diversité culturelle – qu’il s’agisse du patrimoine
comme de la créativité – peut être un facteur de
dialogue, de compréhension mutuelle, de stabilité
sociale, de redressement économique et de
reconstruction dans les situations de post-conflit et
de post-catastrophe. Des donateurs
gouvernementaux tels que la Norvège, l’Espagne,
l’Italie et le Japon, ainsi que la Commission
européenne, ont apporté un très large soutien à la
conservation et à la gestion de hauts lieux du
patrimoine, et à la sauvegarde et à la promotion desLa citadelle d’Erbill, vieille de8000 ans, Irak. © UNESCO
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cultures vivantes. Dans certains cas, les pays
bénéficiaires ont financé eux-mêmes les interventions
de l’UNESCO, à l’exemple de la coopération étendue
entre l’UNESCO et les autorités nationales iraquiennes
aux fins de la préservation et de la réhabilitation des
grands sites culturel d’Iraq.
Du fait de l’instabilité et de l’insécurité qu’elles
créent, les situations de crise font peser sur les
monuments et sites culturels des risques de
dégradation et de destruction élevés. De même, les
objets culturels présents sur les sites et dans les
musées sont exposés au pillage et au vol. Grâce à
des pays comme la Suisse, les États-Unis d’Amérique,
la République tchèque et Monaco, et en partenariat
avec INTERPOL et l’ICOM, l’UNESCO intervient
pendant les conflits et dans la période qui suit
immédiatement afin de plaider pour la mise en place
d’un dispositif de protection, prendre des mesures
d’urgence afin de prévenir les dégradations des
monuments et des sites et y remédier, et aider les
pays touchés à récupérer les objets pillés.
Après l’éruption volcanique du mont Merapi en
Indonésie en octobre 2010, l’UNESCO a lancé une
opération d’urgence pour la sauvegarde du Temple
de Borobudur, site du Patrimoine mondial affecté
par la catastrophe, grâce à des aides financières de
l’USAID, du Fonds-en-dépôt australien, et de
l’Australia and New Zealand Banking Group (ANZ),
ainsi que des dons en ligne. L’opération a permis de
débarrasser le site des cendres corrosives et de
revitaliser les moyens de subsistance de la
communauté locale par le développement des
industries culturelles et du tourisme lié au patrimoine.
Le travail entrepris sur le site du Temple de Borobudur
(Indonésie) a ravivé le sentiment d’appartenance de
la communauté locale, à qui le sauvetage d’un site
présentant une valeur universelle a rendu sa fierté.
Promotion de la liberté d’expression et de
la liberté de la presse pour un processus
de relèvement inclusif et une transition
démocratique
L’action de l’UNESCO en faveur de l’indépendance
des médias dans les situations de post-conflit et de
post-catastrophe n’a cessé de recueillir le soutien
des partenaires et donateurs. Le travail de
l’UNESCO dans ce domaine comprend l’aide au
développement de médias communautaires
capables de diffuser l’information humanitaire, la
formation de professionnels des médias à un
journalisme sensible aux conflits et à la couverture
des élections, et la fourniture de conseils aux
autorités nationales en matière de politiques et de
législation relatives aux médias. C’est un domaine
auquel le Danemark s’est particulièrement intéressé,
en lui allouant une aide financière pluriannuelle.
Dans les pays en transition du monde arabe, les
interventions de l’UNESCO dans le secteur des
médias ont également bénéficié d’un soutien ciblé
de l’Espagne, de la Bulgarie, de la Suisse et des Pays-
Bas.
L’UNESCO a encore de nombreux défis à relever pour
venir en aide aux pays touchés par un conflit ou une
catastrophe naturelle. Aux côtés des États membres
affectés, elle poursuivra ses efforts pour mobiliser des
ressources en faveur des pays et régions concernés.
L’UNESCO s’attachera tout particulièrement à
répondre aux besoins nouveaux que créent la
sècheresse et la famine qui sévissent encore dans la
Corne de l’Afrique, à appuyer le Soudan du Sud,
nouvel État membre récemment créé, dans la mise
en place de ses institutions, et à s’attaquer aux
difficultés complexes et variées auxquelles font face
les pays en transition de la région arabe.
78
La station FMcommunautaire “Voix desfemmes afghanes” financéepar l’UNESCO à Kaboul l.© UNESCO/Martin Hadlow
80
L’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) est le seul
organisme statistique qui publie des données
comparatives sur tous les pays, quel que soit leur
stade de développement, et permet ainsi de dégager
les tendances mondiales dans les domaines de
l’éducation, de la science et de la technologie, de la
culture, et de la communication.
Basé à Montréal, l’Institut offre ses services aux États
membres et à l’ensemble du système des Nations Unies,
ainsi qu’aux organisations intergouvernementales et
non gouvernementales, aux instituts de recherche, aux
universités et, par-dessus tout, aux citoyens intéressés
par des données de grande qualité.
L’objectif fondamental de l’Institut est d’améliorer les
opportunités et les conditions de vie des enfants et des
adultes du monde entier en produisant les données
nécessaires à la conception de politiques et
d’interventions efficaces.
L’ISU est la principale source de données sur l’éducation,
l’alphabétisation et la science pour des publications et
des bases de données de premier plan telles que : • le
Rapport mondial de suivi sur l’EPT • les Indicateurs du
développement dans le monde et le Rapport sur le
développement dans le monde (Banque mondiale) • le
Rapport mondial sur le développement humain (PNUD)
• La situation des enfants dans le monde (UNICEF), et
beaucoup d’autres encore.
La demande de données pertinentes pour
la formulation des politiques n’a jamais été
aussi grande
L’ISU doit répondre à des demandes considérables des
utilisateurs de données mondiales et régionales
soucieux de disposer d’un plus grand nombre de
données nouvelles. La collecte de ces données peut
toutefois représenter une charge trop lourde pour les
services de statistique nationaux répondant aux
questionnaires de l’ISU. C’est pourquoi celui-ci a mis
sur pied un programme d’élaboration d’indicateurs
régionaux propre à répondre aux besoins spécifiques
de données des gouvernements et des organisations
régionales.
Les premiers résultats sont très encourageants : plus
de 30 pays d’Afrique subsaharienne ont répondu, par
exemple, au nouveau questionnaire régional de l’ISU
sur l’équipement des écoles –manuels scolaires,
toilettes pour les filles, électricité et eau potable, etc.
L’Institut expérimente aussi cette approche en
Amérique latine et aux Caraïbes, où il doit répondre à
une demande de données sur la participation aux
programmes d’enseignement primaire et secondaire
et d’alphabétisation et les taux de réussite à ces
programmes. Des fonds supplémentaires lui
permettraient de poursuivre cette activité dans ces
régions et de l’étendre à d’autres, notamment les États
arabes.
Programme d’évaluation et de suivi de
l’alphabétisation (LAMP)
À l’heure actuelle, nombreux sont les pays qui ne
disposent – dans le meilleur des cas – que de très peu
de données sur le niveau d’alphabétisation de leur
population. Dans la plupart d’entre eux, les statistiques
sur l’alphabétisation reposent sur une seule question
posée dans le cadre d’une enquête sur les ménages ou
d’un recensement : savez-vous lire et écrire ? Ces
statistiques traditionnelles sont certes utiles pour
© DR
évaluer les progrès globaux, mais elles ne renseignent
pas sur les compétences réelles en matière de lecture,
d’écriture et de calcul. Elles ne sont donc d’aucun
secours pour cibler précisément les interventions
visant à améliorer les résultats de l’apprentissage.
L’ISU a mis en place le Programme d’évaluation et de
suivi de l’alphabétisation (LAMP) afin de fournir aux
gouvernements l’information dont ils ont besoin pour
contrôler et améliorer le niveau d’alphabétisation de
divers groupes de population. Il s’agit de mesurer
toute une série de compétences en matière de lecture,
d’écriture et de calcul chez les jeunes et les adultes des
pays de tout stade de développement. La
méthodologie et les instruments sont fondés sur les
dernières avancées de la recherche sur l’évaluation de
l’éducation et la cognition. C’est la seule évaluation de
ce type qui soit validée dans dix langues appartenant
à six familles linguistiques et qui produise des données
comparables dans le temps et entre pays et cultures.
L’ISU s’apprête à publier les données issues du premier
exercice d’évaluations LAMP mené dans différents
pays. Il cherche à obtenir l’aide de donateurs qui lui
permettent d’étendre le programme à l’échelle
mondiale.
Une nouvelle collecte de données
mondiales sur l’innovation
La science, la technologie et l’innovation (STI) sont
considérées comme un moteur essentiel de la
croissance économique et de la lutte contre la
pauvreté. L’innovation joue un rôle central dans
l’accroissement de la productivité et la création
d’emplois, et elle est entre autres liée à des questions
telles que les transferts de technologie, d’une
© UNESCO,/Niamh Burke
81
importance fondamentale pour les pays en
développement. Or, il n’existe aujourd’hui aucune
collecte ou base de données mondiale fondée sur des
indicateurs comparables entre pays sur l’innovation
dans les pays de différents stades de développement.
L’Institut est seul à même de combler ce vide. Il a la
responsabilité de collecter et diffuser des statistiques
sur la science, la technologie et l’innovation dans les
pays de tout stade de développement à l’échelle du
système des Nations Unies et possède l’expérience
nécessaire à cet effet. Il cherche donc des appuis pour
mener à bien la première collecte mondiale de
données sur l’innovation, sur la base des résultats
d’une enquête pilote réalisée en 2011. De plus,
l’Institut a déjà entrepris de constituer une base de
données des enquêtes sur l’innovation menées par les
pays industrialisés et les pays en développement au
cours des 15 dernières années.
Ce nouvel ensemble de données permettra de
produire toute une série d’indicateurs utiles à la
formulation des politiques, en particulier sur le rôle
des entreprises dans le processus d’innovation. Les
données seront publiées dans la base mondiale de
données sur l’innovation accessible sur le site Web de
l’ISU et figureront dans des bases de données et
publications de premier plan comme les Indicateurs
du développement dans le monde (Banque
mondiale), l’Annuaire statistique de l’ONU et le
Rapport sur la science de l’UNESCO.
La collecte de données sur l’innovation représente un
nouveau défi pour de nombreux pays en
développement. Pour aider leurs gouvernements, l’ISU
élaborera des directives méthodologiques et des outils
à l’usage de ces pays, formera des statisticiens
nationaux, développera l’échange de données avec ses
partenaires et créera un comité consultatif technique.
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EXEMPLES DE RÉSULTATS CONCRETS DE PROJETS SOUTENUS PAR LES
DONATEURS ET PARTENAIRES DE L'UNESCO :
1. Le financement de l'éducation en Afriquesubsaharienne : relever les défis de l'expansion, del'équité et de la qualité, ISU, 2011.
Avec le soutien du Fonds de
développement de programmes
d’éducation de l’Initiative de mise en
œuvre accélérée de l’EPT, la Banque
mondiale et divers donateurs
contribuant aux activités
fondamentales de l’ISU, celui-ci a
sensiblement amélioré la couverture et
la qualité des données relatives au
financement de l’éducation par un
projet de renforcement des capacités
des pays de l’Afrique subsaharienne.
Cette information statistique est
essentielle pour la gestion des
systèmes éducatifs, en particulier en
période de contraintes budgétaires.
Les nouvelles données font apparaître
le formidable effort financier des
gouvernements africains et de la
communauté internationale en faveur
de l’Éducation pour tous. Entre 1999 et
2009, les dépenses consacrées à
l’éducation ont augmenté en valeur
réelle de 6% par an dans toute la
région, selon le rapport publié par l’ISU1
à l’issue du projet. On tient souvent
pour acquis que les ressources ont été
utilisées pour accroître les taux
d’inscription. Or les données récentes
montrent que de nombreux pays ont
aussi beaucoup investi pour améliorer
leurs services éducatifs. Au Burundi et
au Mozambique, par exemple, les
dépenses ont crû de 12% en moyenne
par an. Sur les 26 pays pour lesquels on
dispose de données, un seul a réduit
ses dépenses d’éducation.
L’ISU cherche à présent à étendre ce
projet à d’autres pays et régions par
l’intermédiaire de son réseau de
conseillers en statistique basés dans les
bureaux hors Siège de l’UNESCO. En
particulier, on note une demande
accrue de données financières en
Amérique latine et aux Caraïbes.
“Avec le soutien de la Commission
européenne, l’ISU a mené à bien un
projet de développement des
capacités nationales en matière de
statistiques aux fins du suivi de
l’Éducation pour tous dans 11 pays qui
ont rallié l’Initiative pour une mise en
œuvre accélérée de l’EPT, dont 7 pays
comptant parmi les pays moins
avancés. Dans ce contexte, l’ISU et le
Bureau de l’UNESCO en Tanzanie ont
aidé les autorités nationales à mettre
sur pied un système d’information sur
la gestion de l’éducation (EMIS) afin de
mieux préparer leurs plans de
développement de l’éducation et d’en
suivre l’exécution. Ce projet a retenu
l’attention d’autres organismes des
Nations Unies et de partenaires de
développement multilatéraux et fait
maintenant partie intégrante du
processus de programmation conjointe
des Nations Unies. L’UNESCO a reçu des
demande de pays voisins et d’autres
pays africains désireux de se doter d’un
tel système (EMIS).”
385
Célébration de l’Année de laJeunesse : Projecteur sur lesfilles et les jeunes femmes© UN Photo/Rick Bajornas
1 Renforcerl'impact del'exécution desprogrammesdans le cadre dela réforme desNations Unies
Projet SUMAMAD,Pakistan
© UNESCO/Thomas
Schaaf
86
Prospective et anticipation
Le rôle de l’UNESCO en matière de prospective et
d’anticipation est indispensable pour la formulation
éclairée de politiques à long terme aux niveaux
national, régional et international. À notre époque
marquée par de multiples défis et une situation
mondiale instable, les États membres de l’UNESCO
attendent d’elle qu’elle renforce son action dans ce
domaine.
Les activités de prospective viseront à déterminer
les évolutions prévisibles et les tendances
stratégiques et futures, et à explorer de nouvelles
voies pour une action à long terme dans les
domaines de l’éducation, des sciences exactes et
naturelles, des sciences sociales et humaines, de la
culture et de l’information et de la communication.
Elles auront aussi pour objet d’aider les États
membres à adopter une approche tournée vers
l’avenir de l’élaboration des politiques et de la
planification stratégique, tout en accordant une
attention particulière aux tendances et défis
régionaux et sous-régionaux.
Les principaux champs d’action relevant de ce
thème seront notamment les suivants :
■ Mener une réflexion experte sur les défis
complexes à venir dans les domaines d’intérêt de
l’Organisation ;
■ Faire prendre conscience aux décideurs et autres
parties prenantes de l’importance de fonder
l’élaboration des politiques sur une vision
prospective ;
■ Renforcer les capacités des États membres du
personnel hors Siège de l’UNESCO en matière
d’anticipation et de prospective.
87
Contribution de l’UNESCO à l’action
commune des Nations Unies
La réforme vise principalement une coordination
interagences efficace, répondant aux priorités
nationales et axée sur la réalisation des objectifs de
développement convenus au niveau international, y
compris les Objectifs du Millénaire pour le
développement.
Plus de 70 pays mettent au point les documents de
leur plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au
développement en 2012-2013. Un certain nombre
de pays adoptent les principes et modalités de
l’initiative “Unis dans l’action” et travaillent à
harmoniser les pratiques et les méthodes de travail
en vue de l’exécution efficace des programmes. Il
est essentiel de soutenir et de renforcer en temps
opportun le personnel des bureaux hors Siège de
l’UNESCO, sur le plan des ressources financières et
humaines, y compris par des recrutements de
courte durée, comme sur le plan de la formation et
des appuis fournis par le Siège.
De plus, le système des Nations Unies s’efforce de
renforcer la coordination à l’échelon régional, dans
le cadre notamment du Groupe des Nations Unies
pour le développement (GNUD), dont l’UNESCO est
un membre actif. Les appuis nécessaires dans ce
domaine portent sur la formation, le renforcement
des capacités, le partage des connaissances et
l’apport en temps opportun d’un soutien financier
aux collègues travaillant au sein des GNUD
régionaux et des groupes d’appui des pairs qui leur
sont rattachés.
Réfugiés géorgiens à Gori© Kojoku
indispensable pour améliorer le suivi et les rapports.
Investir dans le renforcement de cette culture
signifie investir dans la perpétuelle modernisation
d’une organisation dont le mandat n’a jamais été
aussi pertinent. Cela signifie aussi investir dans la
capacité du personnel de l’UNESCO à accroître la
transparence et l’efficacité de l’Organisation, de
façon qu’elle oeuvre plus efficacement au service de
la paix, du dialogue et du développement durable
Un soutien dans ce domaine aiderait l’UNESCO à :
■ Centrer davantage les efforts sur le suivi des
résultats obtenus au niveau des pays sur la base
de données factuelles ;
■ Entreprendre des études afin d’appuyer l’analyse
des résultats, des indicateurs de performance et
des indicateurs de référence sur des données de
base ;
■ Lancer un projet pilote en vue de tester un
système de suivi et de collecte des données
fondé sur les indicateurs de performance et de
référence définis dans le programme et budget;
■ Investir dans des directives de grande qualité et
des matériels d’information pour mieux faire
connaître l’approche de l’Organisation à
l’ensemble de la famille de l’UNESCO - le
Secrétariat, les États membres, les commissions
nationales et les autres groupes intéressés ;
■ Entreprendre une étude et élaborer un plan
d’action à moyen et à long termes visant à
améliorer la culture axée sur les résultats de
l’Organisation.
88
Enfin, un important facteur de succès des efforts
pour accroître la cohérence à l’échelle du système
est la diffusion récente entre organisations
d’orientations recensant les données d’expérience
et les connaissances et faisant le point sur la gestion
des connaissances, les défis et les bonnes pratiques.
Gestion axée sur les résultats
L’UNESCO doit impérativement cibler son action
avec une précision accrue et communiquer plus
efficacement pour démontrer sa valeur ajoutée et
l’importance des résultats obtenus.
La culture de la gestion axée sur les résultats de
l’Organisation doit être renforcée. Elle repose sur
l’idée qu’une programmation solide est
Les enfants viennent detoute l’Ethiopie pour assisteraux cours de l’école Menelikà Addis Ababa © UNESCO/P. Wiggers
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Une information diffusée dans de nombreuses
langues aura un effet multiplicateur sur les
actions et la visibilité de l'UNESCO. Cette
initiative répond aussi aux demandes
incessantes des États membres qui souhaitent
que les publications, les matériels de
communication et les sites Web de
l'Organisation soient disponibles en plusieurs
langues – non pas seulement les langues
officielles et de travail des Nations Unies, mais
aussi d'autres langues largement répandues.
L'objectif est de faire en sorte que les publications
imprimées et les contenus en ligne produits et
diffusés par l'UNESCO soient disponibles en un
nombre aussi grand que possible de langues. Cela
implique entre autres choses la traduction des
publications des matériels de communication et des
sites Web, leur promotion et leur diffusion,
l'organisation d'expositions, de campagnes
promotionnelles et de grandes manifestations
propres à mettre en valeur l'image de l'UNESCO et
ses activités dans les États membres.2 Améliorer lemultilinguismede l'informationdiffusée parl'UNESCO
Exposition « L’UNESCOouverte » - 2011
© UNESCO/
Danica Bijeljac
90
3 Accroîtrel’information dupublic et la visibilitéde l'Organisationpar des produitsmultimédia et desmanifestationsspéciales
Accroître la visibilité de l'UNESCO est
aujourd'hui une priorité. Il importe de renforcer
sans cesse tous les aspects de l'information du
public afin d'améliorer la reconnaissance de
l'image de marque de l'UNESCO, de faire mieux
comprendre ses programmes et ses objectifs, de
susciter l'adhésion et de mobiliser les appuis
pour les activités de l'Organisation. On
s'emploiera en particulier à recueillir des
financements extrabudgétaires pour des projets
visant à intéresser de nouveaux publics, en
particulier les jeunes, en modernisant et
rajeunissant le contenu et la formes des produits
de communication traditionnels.
À cet effet, le Web et les médias sociaux seront au
coeur des actions d'information du Secteur des
relations extérieures et de l'information du public et
des secteurs du programme. Des manifestations
spéciales et des expositions seront en outre
organisées avec le concours de partenaires
professionnels et la participation de personnalités
notoires. Il sera absolument nécessaire de mobiliser
des fonds extérieurs et des soutiens en nature pour
assurer la qualité et la publicité de ces activités, et
pour rapprocher l'UNESCO du public.
7ème Forum desjeunes UNESCO
© UNESCO/
Stephanie Cadel
91
Le Programme de bourses de l'UNESCO est
aligné sur les objectifs stratégiques du
Programme de l'Organisation, dont il contribue à
la réalisation par le renforcement des capacités
et le développement des ressources humaines.
Le budget ordinaire étant très limité par rapport
aux besoins des États membres cibles, la
Conférence générale de l'UNESCO a demandé à
la Directrice générale d'accroître l'offre de
bourses en faveur des pays en développement,
en particulier les pays les moins avancés (PMA),
par des partenariats et des arrangements de
partage des coûts avec les donateurs potentiels.
4 Programme de boursesextrabudgétaire
Célébration de l’Année dela Jeunesse : Projecteur
sur les filles et les jeunesfemmes
© UN Photo/Rick Bajornas
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Renforcementdes servicesinternes pourune meilleureexécution et unimpact accrudesprogrammes
L’efficacité des services d’appui internes dans les
domaines des technologies de l’information et de la
gestion des conférences et des équipements est
essentielle au succès des programmes de l’UNESCO.
Cette initiative répond au souhait sans cesse
exprimé par les États membres de voir les activités
de soutien du programme renforcées.
L’objectif en 2012-2013 est de renforcer des volets
essentiels des services d’appui pour lesquels des
financements ne sont pas acquis.
Il conviendrait en particulier:
■ De remplacer le système téléphonique obsolète
du Siège: L’autocommutateur téléphonique
actuel (PABX) a été acheté et installé en 1996. Il
est aujourd’hui obsolète sur le plan technique et
sa maintenance est extrêmement difficile à
assurer. L’UNESCO envisage d’améliorer ces
services en intégrant le trafic vocal au réseau de
données et en réduisant le coût des
communications téléphoniques internationales.
Le remplacement du système téléphonique est
donc devenu une priorité.
■ D’élaborer un cadre de gestion durable. Le groupe
de travail d’IMG met la dernière main à des
propositions relatives à un système modèle
permettant de mesurer la performance au regard
d’indicateurs de référence en matière de
durabilité. Pour ne pas prendre de retard,
l’UNESCO doit mettre en place des politiques de
gestion durable de ses ressources et offrir des
conditions de travail écoresponsables. Il lui faut
donc se doter en priorité d’un cadre de gestion
durable. Les contributions volontaires financières
et/ou en nature seraient les bienvenues à cet effet.
Siège de l’UNESCO à Paris– Bâtiment Fontenoy,salle I – Des Délégués
permanents assistent à la35ème Conférence
générale de l’UNESCO.© UNESCO,/Michel
Ravassard
5
93
■ De lancer la phase 1 de la rénovation des
bâtiments du Siège. À cette fin, et compte tenu
de l’importance des investissements requis pour
cette phase et au-delà, des contributions
volontaires seraient d’un précieux secours et
pourront s’inscrire, le cas échéant, dans le cadre
de partenariats public-privé.
■ D’avancer dans la mise en œuvre du Plan de
sécurité à moyen terme : compte tenu qu’il est
urgent de poursuivre l’exécution du plan au
Siège, le Secrétariat n’épargnera aucun effort
pour assurer le financement intégral des mesures
de sécurité inscrites dans la phase 2 de ce plan.
Pour cette raison, et vu à quel point il importe de
préserver la sécurité sur les lieux de travail, le
passage à la phase 2 du Plan est devenu
prioritaire.
Rénovation complète de la salle II et transformation
de cette salle en un amphithéâtre polyvalent :
l’équipement actuel est techniquement obsolète,
non conforme aux normes de sécurité et n’est pas
digne de l’image que l’Organisation veut donner. La
rénovation complète de la salle II est donc
aujourd’hui une priorité.
Suivi de l’Évaluation externe
indépendante
Enfin, la Conférence générale de l’UNESCO avaitdemandé à sa 35ème session en novembre 2009 qu’ilsoit procédé à une évaluation externeindépendante. Celle-ci a été réalisée en moins d’unan par une équipe multinationale de spécialistes del’évaluation extérieure et présentée au Conseil
exécutif de l’Organisation en octobre 2010, puis à laConférence générale en novembre 2011.
Elle a été financée à parts égales par le budget
ordinaire de l’Organisation et les contributions
extrabudgétaires des Gouvernements du Burkina
Faso, du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de
l’Irlande, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-
Uni et de la Suède.
L’évaluation trace les grandes lignes d’une
rénovation complète de l’UNESCO. Son suivi portera
sur les cinq orientations stratégiques
recommandées :
■ Recentrer l’action de l’UNESCO ;
■ Rapprocher l’UNESCO des réalités du terrain ;
■ Renforcer la participation au système des Nations
Unies ;
■ Renforcer la gouvernance ;
■ Élaborer une stratégie de partenariat.
Pour une action efficace dans ces domaines,
l’UNESCO entend procéder à un examen approfondi
et systématique d’un large éventail de programmes,
y compris ceux exécutés sur le terrain, ainsi qu’à
l’examen à mi-parcours de la stratégie de
décentralisation, et mettre en place un cadre de
suivi et d’évaluation efficace aux fins de
l’établissement des rapports.
Les États membres et nos partenaires sont invités à
verser des contributions au financement de ces
activités de contrôle afin d’aider au renforcement
des audits de fin de programme, et des exercices
d’évaluation et de suivi.
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1 Donateursgouvernementauxbilatéraux
L’UNESCO doit la plus grande part des
contributions volontaires qui lui sont faites aux
donateurs gouvernementaux bilatéraux qui
soutiennent les aspects prioritaires de son
programme, des projets particuliers et les instituts
spécialisés de l’Organisation.
Les contributions négociées de longue date dans des
accords-cadres (Japon, Italie, Espagne, Pays-Bas,
Norvège, Suède, Danemark, Flandre (Belgique), France
et fonds-en-dépôt) sont restées relativement stables
en dépit des récentes crises financières. Au-delà des
relations qui existent entre le Secrétariat de l’UNESCO
et ces États membres, ces accords permanents créent
un partenariat spécial entre l’UNESCO et les
gouvernements de ces pays.
Ce partenariat se concrétise en outre par des
mécanismes communs de collaboration en matière de
planification, d’examen et de suivi. Certains de ces
accords couvrent plusieurs domaines du programme,
tels ceux qui ont été conclus avec des pays nordiques
et avec l’Espagne. D’autres ne portent que sur un
unique domaine, comme le soutien que le Japon, les
Pays-Bas et la France apportent aux actions relatives
au patrimoine culturel, ou la contribution de l’Arabie
Saoudite au programme pour une culture de la paix et
du dialogue.
De plus en plus, l’UNESCO étend son rôle de
partenaire d’exécution auprès de donateurs
gouvernementaux bilatéraux pour des programmes
conçus par ces derniers au bénéfice de pays ou sous-
régions particuliers. L’UNESCO a été récemment
choisie comme partenaire chargé de la mise en œuvre
de grands programmes financés par le Japon en
Afghanistan et au Pakistan, par le Canada à Haïti et par
la République de Corée dans la région de la
Communauté de développement de l’Afrique australe.
Ouverture de la 184ème
session du ConseilExécutif
© UNESCO/Patrick Lagès
97
L’UNESCO s’attache également à étendre sa
coopération avec de nouveaux donateurs et
partenaires, parmi lesquels les pays à revenu
intermédiaire d’Amérique latine et des Caraïbes, la
Russie, la Turquie, les nouveaux États membres de
l’Union européenne, les membres du Groupe de
coordination des organisations d’aide multilatérale et
bilatérale arabes, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud,
ainsi que de nouveaux donateurs de l’Asie du Sud-Est,
comme la Malaisie, l’Indonésie, Singapour et la
Thaïlande.
Différents États membres peuvent aussi recourir aux
services de l’UNESCO pour relever des défis
spécifiques sur leur propre territoire. Dans ce contexte,
l’État membre est à la fois donateur et bénéficiaire. Ce
mécanisme d’aide au profit du donateur a fait la
preuve de son utilité dans un certain nombre d’États
membres, dont l’Albanie, l’Angola, Bahreïn, le Brésil, le
Chili, le Costa Rica, l’Équateur, le Guatemala, l’Iraq, la
Libye, le Mexique, le Nigéria, Oman et l’Uruguay. En
général, ce type de coopération porte sur un domaine
hautement spécialisé du mandat de l’UNESCO. Parmi
les exemples récents figurent la coopération avec
Bahreïn et l’Iraq sur le patrimoine culturel, un vaste
programme d’alphabétisation mené avec le
Gouvernement nigérian, et la coopération avec Oman
sur un système d’alerte précoce multirisques.
Les potentialités de cette modalité dans les pays à
revenu intermédiaire peuvent être encore accrues en
étendant la pratique de manière durable pour
l’Organisation. On peut aussi améliorer le mécanisme
par le jeu d’une composante Sud-Sud (par exemple,
échange des meilleures pratiques et renforcement des
capacités), et d’une approche régionale (un
programme au profit des donateurs servant ainsi de
référence pour d’autres États membres de la même
région).
Le 29 novembre 2010, IrinaBokova, Directrice généralede l’UNESCO etl’Ambassadeur Harald Neple,Délégué permanent de laNorvège auprès de l’UNESCOont signé l’Accord deProgramme de coopération(PCA) pour 2010-2011couvrant la contribution de113 millions de NOK(équivalent à environ US$18,5 millions de dollars desE-U) de la Norvège pour lebiennium.
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Détachements
Les détachements d’experts d’États membres, et dans
une moindre mesure de fondations et de partenaires
multilatéraux, sont une autre ressource précieuse aux
yeux de l’UNESCO. Ils offrent la possibilité de renforcer
les capacités et l’expertise de l’Organisation dans des
domaines essentiels. L’intérêt pour les partenaires de
l’UNESCO réside dans la possibilité de faire la preuve
de l’expertise nationale dans des domaines pertinents
pour le mandat de l’UNESCO, de partager les
connaissances et d’acquérir une expérience
internationale. Une retombée non négligeable est le
renforcement des réseaux internationaux. L’UNESCO a
également tiré un avantage considérable, en
particulier dans les situations de post-conflit et de
post-catastrophe, de sa relation privilégiée avec le
Conseil national des réfugiés de la Norvège, qui
détache pour une courte durée des spécialistes
figurant sur son fichier pour renforcer les bureaux hors
Siège de l’UNESCO.
2 L'Unioneuropéenne
98
La coopération entre l'Union européenne et l'UNESCO
repose sur un accord signé en 1996, auquel s'ajoute
l'Accord-cadre financier et administratif (connu sous le
sigle FAFA) conclu entre l'Union européenne et les
Nations Unies en 2003, et auquel l'UNESCO est devenue
partie en février 2004.
Cette collaboration s'est déployée à deux niveaux : dialogue
sur les politiques, notamment entre les délégations de l'U.E.
et les bureaux hors Siège ou les instituts de catégorie 1, et
mise en oeuvre opérationnelle de projets avec l'appui de
différent instruments financiers, programmes et soutiens
budgétaires de l'U.E. Le financement est assuré par des
accords portant sur des projets menés selon la "modalité de
gestion conjointe" (coopération directe), ou des appels à
proposition auxquels l'UNESCO peut répondre quand elle
remplit les conditions requises.
La coopération avec l'U.E. a été marquée récemment par
l'ouverture du Bureau de liaison de l'UNESCO à Bruxelles le
16 février 2011 et par des négociations en vue d'un
mémorandum d'accord qui préciserait les stratégies dans les
domaines d'intérêt mutuel, notamment dans le cadre de
l'"Agenda pour le changement". Comme stipulé dans le Traité
de Lisbonne, l'objectif premier de la politique de
développement de l'Union européenne est d'éradiquer la
pauvreté par le développement durable. Le programme
proposé vise à faire en sorte que l'aide au développement
produise un impact maximal en la concentrant sur un
nombre limité de pays et de régions. Dans ce contexte,
l'éducation est l'un des piliers sur lesquels s'appuyer pour
promouvoir la croissance dans les pays en développement.
L'UNESCO va aussi renforcer sa coopération avec d'autres
directions générales, notamment avec l'Office d'aide
humanitaire de la Communauté européenne (ECHO), dans
les domaines de la préparation aux catastrophes et de la
réduction des risques, de l'éducation et de la culture, de
l'élargissement, et de la recherche et de l'innovation.
La Directrice générale del’UNESCO, Irina Bokova,
rencontre le Président duConseil de l’Europe
Herman Van Rompuy le16 février 2011 à Bruxelles
© The Council of the
European Union
99
3 Banques dedéveloppementmultilatérales
Les principales banques de développement multilatérales
avec lesquelles l’UNESCO coopère sont la Banque
mondiale, la Banque africaine de développement (BAfD),
la Banque asiatique de développement (BAD), la Banque
Interaméricaine de développement (BID), la Banque
islamique de développement (BID), et le Fonds de l’OPEP
pour le développement international. L’UNESCO travaille
aussi avec la Banque japonaise pour la coopération
internationale (JBIC), une banque de développement
“bilatérale”.
L’ UNESCO coopère avec les banques de développement
multilatérales pour la mise en œuvre de projets, par voie
d’accord avec un gouvernement pour un projet financé par
une banque, ou en vertu d’un accord conclu directement
avec la banque elle-même.
L’UNESCO reçoit de des fonds pour les projets de la Banque
Mondiale, de la Banque africaine de développement, de la
Banque asiatique de développement, de la Banque islamique
de développement, et du Fonds de l’OPEP pour le
développement international.
L’UNESCO étudie par ailleurs activement les possibilités de
coopérer avec des organisations multilatérales régionales
telles que l’Union africaine et les communautés économiques
régionales (CER) en Afrique, l’Organisation des États
américains (OEA), l’Association des nations de l’Asie du Sud-
Est (ASEAN), la Communauté des Caraïbes (CARICOM),
l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les
sciences (ALECSO) et l’Organisation islamique pour
l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO).
L’UNESCO s’est employée avec succès à mobiliser des
ressources auprès de plusieurs communautés économiques
régionales, notamment en février 2011 un accord pour un
programme de 12 millions de dollars sur les technologies de
l’information et de la communication (TIC) financé par
l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). © Sgnajn
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4 Nations Unies
Aux efforts faits par toutes les composantes de
l’UNESCO pour consolider autant que possible la
participation aux plans et programmes
s’inscrivant dans l’initiative “Unis dans l’action »
s’ajoutent des efforts non moins vigoureux pour
promouvoir l’inclusion et la participation de
l’Organisation aux fonds d’affectation spéciale
multidonateurs, établis principalement à la suite
d’un conflit ou d’une catastrophe. C’est ainsi que
l’UNESCO a joué un rôle très actif dans des
programmes éducatifs conjoints financés par le
fonds d’affectation spéciale créé pour soutenir
l’Iraq. L’UNESCO continue aussi de prendre une
part active au Fonds pour la réalisation des OMD
(F-OMD) établi en 2006 en vertu d’un accord entre
l’Espagne et le Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD).
L’UNESCO reçoit une aide considérable d’autres fonds
et programmes des Nations Unies, notamment le
Fonds des Nations Unies pour les partenariats
internationaux, le Fonds d’affectation spéciale des
Nations Unies pour la sécurité humaine et le
Programme des Nations Unies pour l’environnement
© Songquan Deng
100
© UNESCO,/Michel Ravassard
(PNUE), ainsi que des fonds plus limités du Haut-
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
(UNHCR). En outre, en tant qu’organisme
cofondateur, l’UNESCO travaille étroitement avec les
autres coparrains et le Secrétariat de l’ONUSIDA.
L’UNESCO reçoit aussi des fonds très importants au
titre du Cadre unifié du budget, des résultats et des
responsabilités de l’ONUSIDA (UBAF). De plus, elle a
reçu ces dernières années des fonds – destinés
principalement à financer des activités en rapport
avec la prévention des tsunamis et l’atténuation de
leurs effets – versé par divers donateurs par
l’intermédiaire du Secrétariat interinstitutions de la
Stratégie internationale de prévention des
catastrophes.
101
L’Organisation a aussi renouvelé et actualisé les
accords-cadres qui la lient au PNUE et au Haut-
Commissariat pour les réfugiés afin d’améliorer la
fourniture de services experts aux États membres, et
elle a été dernièrement désignée comme l’agent
d’exécution du Fonds pour l’adaptation.
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La collaboration de l’UNESCO avec le secteur
privé n’est pas un phénomène nouveau, mais les
modèles de partenariat ont évolué. Les
nouvelles formes de développement appellent
des partenariats fondés sur des valeurs
communes et des objectifs partagés, et
respectant des principes clairs qui encouragent
l’autonomie et les synergies. L’engagement et la
coopération passés de l’UNESCO aux côtés du
secteur privé révèlent un tableau diversifié,
multiforme et en constante évolution, où
coexistent un certain nombre d’approches et de
formes de relations, depuis le simple appel de
fonds jusqu’aux partenariats stratégiques.
L’expression “secteur privé” recouvre tous les types
de compagnies commerciales, y compris les petites
et moyennes entreprises, les sociétés nationales et
internationales, les fondations philanthropiques et
commerciales, les institutions financières, et les
simples particuliers.
C’est pourquoi, consciente du rayon d’action et des
possibilités du secteur privé, l’UNESCO a
rapidement développé sa coopération avec ses
divers partenaires afin de susciter plus efficacement
un changement systémique.
La collaboration avec le secteur privé permettra à
l’Organisation de mobiliser des ressources
financières pour des domaines hautement
prioritaires comme l’éducation des femmes et des
filles, mais aussi d’exploiter le savoir-faire, la portée,
les capacités de sensibilisation et la durabilité du
secteur privé pour faire avancer ses objectifs et ses
programmes prioritaires.
C’est ainsi qu’en 2010 et 2011, l’UNESCO a pris
contact avec de nouveaux partenaires du secteur
5 Le secteur privé
102
© malagacf.com
Liste des 20 plus gros donateurs en 2010 –
Contributions aux activités extrabudgétaires
et aux instituts
104
Donateur Rang Montant en $ des É.-U.
Japon 1 35 136 276
Italie 2 34 822 233
Brésil 3 34 767 901
PNUD 4 32 743 175
Pays-Bas 5 24 926 960
Norvège 6 10 061 398
Commission européenne 7 9 512 101
Espagne 8 6 816 229
France 9 6 231 747
Belgique 10 4 880 257
Suède 11 4 654 779
Iraq 12 4 338 861
Danemark 13 4 032 590
Canada 14 3 741 150
AIEA 15 3 664 777
Banque mondiale/ BIRD 16 3 120 556
Jamahiriya arabe libyenne 17 3 059 334
États-Unis d'Amérique 18 2 999 022
Suisse 19 2 918 743
Allemagne 20 2 684 887
Fonds mobilisé au titre du Programme
additionnel complémentaire du 35 C/5
Secteurs de programme Fonds mobilisésen dollars des É.-U.
Éducation 172 216 821
Sciences exactes et naturelles 65 948 856
Sciences sociales et humaines 38 340 770
Culture 96 978 285
Communication et information 77 947 000
Programmes intersectoriels 53 658 557
Appui au programme 13 506 577
Total général 518 596 866
107
Cette présentation des objectifs de l'UNESCO en matière de mobilisation des
ressources marque l'amorce d'un dialogue, et le début d'un processus dans lequel
nous vous invitons à vous engager. Ce dialogue peut s'organiser autour des thèmes
prioritaires décrits dans la présente brochure, ou des propositions plus spécifiques
en attente de financement dans les mêmes domaines que vous pouvez consulter
sur le site Web de l'UNESCO à l'adresse suivante :
http://www.unesco.org/en/donateurs.
Si vous souhaitez discuter d'une éventuelle coopération en rapport avec l'un
quelconque des grands domaines thématiques présentés dans cette brochure, ou
de telle ou telle proposition de projet, veuillez contacter M. Akio Arata, Directeur de
la Division de la coopération avec les sources de financement extrabudgétaires,
[email protected] +33 (0)1 45 68 14 14
Le Programme additionnel complémentaire (CAP) définit une vision des priorités
de l'UNESCO en matière de mobilisation des ressources par catégories
thématiques. Plusieurs moyens de verser leur contribution s'offrent aux donateurs.
© Africa
1 Fonds d'urgence multidonateurspour les programmes prioritaireset les initiatives de réforme del'UNESCO
108
Siège de l’UNESCO àParis - Jardin de la Paix
(ou Jardin japonais) © UNESCO/Michel
Ravassard
Flamands roses sur le lacNakuru, Kenya.© UNESCO
Le 10 novembre 2011, Mme Irina Bokova,
Directrice générale de l’UNESCO, a lancé un
appel en vue de combler un déficit de trésorerie
résultant du non-versement par certains États
membres des sommes dues par eux. La
Directrice générale a fait cette annonce à la
séance de clôture de la 36ème session de la
Conférence générale.
Pour recevoir les fonds destinés à combler ce déficit
de financements essentiels, la Directrice générale a
établi le Fonds d’urgence multidonateurs pour les
programmes prioritaires et les initiatives de réforme
de l’UNESCO.
Le Fonds servira à financer les programmes
prioritaires et les initiatives de réforme, y compris,
mais non exclusivement, l’Afrique, l’égalité entre les
, l’EPT, l’ESD, l’EFTP, la science, la technologie et
l’innovation, la biodiversité, la COI, la culture et le
développement, le Patrimoine mondial et le
patrimoine immatériel, la liberté d’expression et les
médias.
Depuis l’établissement du Fonds pour aider
l’Organisation à mettre en œuvre ses programmes
essentiels et ses initiatives de réforme malgré le
non-recouvrement de certaines contributions,
l’UNESCO a demandé à ses donateurs et partenaires
de s’abstenir dans toute la mesure du possible de
pré-affecter leurs dons de manière qu’elle dispose
de toute la souplesse voulue pour faire face à ses
besoins les plus urgents. Toutefois, étant donné les
souhaits exprimés par certains donateurs, il
demeure possible d’affecter partiellement les
contributions, en indiquant le grand programme,
l’axe d’action et/ou la région à laquelle on veut
destiner telle ou telle contribution.
Les contributions des donateurs et partenaires au
Fonds d’urgence peuvent être officialisées par un
simple échange de courrier. Les particuliers
peuvent eux aussi contribuer au Fonds au moyen
du mécanisme de don en ligne décrit ci-après.
Autres mécanismes de mise en commun
des fonds
Pour les donateurs, compte tenu de la dynamique
créée par la Déclaration de Paris sur l’efficacité de
l’aide, la possibilité de verser des contributions pour
renforcer le budget principal et financer des
programmes de grande envergure présente un
intérêt croissant. L’UNESCO a établi un tel
mécanisme de mise en commun des fonds pour un
certain nombre de programmes. Ces “comptes
spéciaux” ont pour objet de soutenir un institut de
l’UNESCO ou un programme à grande échelle. Les
comptes spéciaux sont alimentés par de multiples
donateurs. Les contributions sont mises en
commun et l’UNESCO présente des rapports
narratifs et des états financiers consolidés sur
l’utilisation commune de ces ressources plutôt que
sur les contributions de chaque donateur.
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genres
CapEPT:
Dans bon nombre de pays, la planification de l’éducation et la prestation des
services éducatifs sont fondés sur un scénario “idéal” plutôt que sur les capacités
de mise en oeuvre réelles. Il s’ensuit que les plans et politiques d’éducation les
mieux conçus peuvent souvent rester en deçà des cibles qui leur ont été
assignées. Le Programme de renforcement des capacités en faveur de
l’Éducation pour tous (CapEPT) lancé par l’UNESCO – et financé par les
Gouvernements du Danemark, de la Suède, de la Norvège, de la Finlande, de la
Suisse et de l’Italie – vise à renforcer le processus institutionnel, les structures
organisationnelles et les aptitudes et compétences nécessaires pour mener à
bien les tâches fondamentales de l’Éducation pour tous (EPT) et atteindre les
cibles convenues au niveau international. Le Programme CapEPT est aujourd’hui
un moteur essentiel de la stratégie du Secteur de l’éducation de l’UNESCO, et
fournit un soutien extrabudgétaire aux 20 pays sélectionnés par le Secteur
comme prioritaires pour les activités à l’échelle du secteur éducatif en matière
d’élaboration des politiques et de planification, d’alphabétisation, de politique
de formation des enseignants, d’enseignement technique et professionnel et
d’enseignement secondaire. Pour plus d’informations :
http://www.unesco.org/new/fr/éducation/thèmes/leading-the-international-
agenda/éducation-for-all/capacité-développement/
http://www.unesco.org/new/fr/éducation/thèmes/l
eading-the-international-agenda/éducation-for-
all/capacité-développement/
Il existe aussi un petit nombre de comptes spéciaux
dédiés pouvant recevoir des fonds partiellement
affectés pour financer les programmes thématiques
du CAP. Ils se composent d’un compte commun
pour chaque secteur du programme, à partir duquel
les fonds peuvent être alloués aux programmes
sectoriels et intersectoriels gérés par ce secteur.
L’intérêt évident de ce mécanisme est qu’il permet à
l’UNESCO et à ses partenaires de produire un
impact accru. En particulier, l’UNESCO dispose de la
souplesse voulue pour utiliser les fonds là où les
besoins sont les plus urgents.
Outre ces mécanismes de mise en commun des
fonds liés aux objectifs thématiques de mobilisation
des ressources décrits dans la présente brochure, il
existe un certain nombre de comptes communs
établis de longue date pour des programmes
multidonateurs plus spécifiques. Le Programme de
renforcement des capacités en faveur de
l’Éducation pour tous (CapEPT), conçu pour traduire
les efforts de sensibilisation menés à l’échelle
mondiale dans des actions concrètes, le Rapport
mondial de suivi sur l’EPT, qui est devenu une
référence majeure pour les décideurs, le Programme
international pour le développement de la
communication (PIDC), qui a pour objet de
promouvoir des médias libres et indépendants dans
les pays en développement, et le Fonds du
patrimoine mondial, qui finance l’assistance
technique aux États Parties à la Convention du
patrimoine mondial en sont quelques exemples
parmi les plus importants.
110
Programme d’alphabétisation de l’UNESCO à Buterere (Province de Bujumbura)© UNESCO/Michel Ravassard
Programme international pour le
développement de la communication (PIDC)
Le PIDC est la seule instance multilatérale du
système des Nations Unies qui vise à mobiliser la
communauté internationale en vue de débattre du
développement des médias et de le promouvoir
dans les pays en développement. Le Programme
soutient des projets concernant les médias, mais
cherche aussi à susciter un accord afin de créer un
environnement sain propice au développement de
médias libres et pluralistes dans les pays en
développement. Au cours de ces 30 dernières
années, quelque 58 pays ont contribué aux activités
du PIDC : Afghanistan, Algérie, Allemagne, Andorre,
Arabie saoudite, Australie, Bangladesh, Bénin,
Cameroun, Canada, Chine, Chypre, Danemark,
Égypte, Espagne, États-Unis d’Amérique, Fédération
de Russie, Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce,
Guyana, Islande, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie,
Jamaïque, Japon, Koweït, Luxembourg, Malte,
Maurice, Mexique, Nigéria, Norvège, Oman, Pays-
Bas, Pakistan, Philippines, Portugal, Qatar,
République de Corée, République tchèque,
Royaume-Uni, Saint-Marin, Suriname, Suède, Suisse,
Tanzanie, Tunisie, Turquie, Trinité-et-Tobago,
Venezuela, ex- Yougoslavie, Zambie. Pour plus
d’informations :
http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-
information/intergouvernemental-programmes/ipdc/
about-ipdc/
111
PIDC – Interview du producteur de la radio Ayoru, CMC du Niger © UNESCO/C. Arnaldo
Le rapport 2012 du suivi de l’EPT examinera comment les programmes de développement des capacitéspeuvent améliorer les opportunités d’emploi décent et de vie meilleure pour les jeunes. Pour plusd’information:www.efareport.unesco.org. © Martín Sánchez
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Il arrive qu’un donateur souhaite financer un
projet particulier ou mettre sur pied un projet
avec l’UNESCO, et demande alors qu’il lui soit fait
rapport sur l’utilisation de sa contribution. La
meilleure façon de procéder est d’établir un
accord de “fonds-en-dépôt”.
Ces accords prévoient une comptabilité séparée
pour chaque projet, et la présentation au donateur
de rapports narratifs et financiers détaillés. Le
donateur demeure propriétaire des fonds tout au
long de la mise en oeuvre du projet, et doit être
consulté pour toute modification majeure apportée
à la conception et au budget de ce projet. Les
sommes éventuellement non dépensées au terme
du projet sont soit restituées au donateur, soit
affectées à d’autres fins s’il y consent.
La plupart des accords de fonds-en-dépôt ne sont
signés qu’avec un seul donateur et ont trait à un
projet unique, mais il est également possible
d’établir des fonds-en-dépôts multidonateurs en
faveur de programmes s’étalant sur plusieurs
années.
Les fonds-en-dépôt peuvent être des dons (destinés
à être utilisés hors du territoire du donateur) ou être
constitués au profit du donateur. Un fonds-en-dépôt
est établi au profit du donateur lorsqu’un État
membre demande à l’UNESCO de lui fournir un
service particulier sur son propre territoire. L’accord
précise alors le rôle et les responsabilités de l’État
membre en tant que donateur et en tant que
bénéficiaire.
112
2 Accords defonds-en-dépôt
La Directrice générale del’UNESCO Irina Bokova et le
Ministre fédéral del’Education du Nigéria,
Ruqayyatu Ahmed Rufa’Isignant un Memorandum
d’accord pour un fonds-en-dépôt pour revitaliserl’alphabétisation des
adultes et des jeunes auNigéria.
© UNESCO/Danica Bijeljac
113
3 Autresmodalités
Inscription de crédits additionnels au
budget ordinaire – (contributions
modestes pour des activités de durée
limitée)
Pour soutenir l’action de l’UNESCO, il est également
possible d’allouer directement des ressources au
programme ordinaire de l’UNESCO afin de renforcer
une activité particulière. Ces fonds sont traités de la
même manière que le budget du programme
ordinaire, ce qui signifie principalement que la
contribution doit être dépensée au cours du cycle
de programmation biennal au titre duquel ils sont
alloués. L’UNESCO peut présenter un rapport
narratif sur l’utilisation de la contribution, mais non
un rapport financier. Si une partie des fonds reste
inutilisée une fois l’activité achevée, elle n’est pas
restituée au donateur. Les crédits additionnels ne
font pas l’objet de dépenses d’appui au programme
comme c’est généralement le cas pour les
contributions extrabudgétaires.
Soutien institutionnel
La plupart des instituts spécialisés de l’UNESCO
dépendent fortement des contributions volontaires
pour financer non seulement leurs activités de
programme, mais aussi leurs coûts de
fonctionnement. Bon nombre des centres et
instituts de l’UNESCO bénéficient du soutien
généreux des États membres qui les accueillent sur
leur territoire. Quelques exemples : l’Italie soutient
le Centre international de physique théorique (CIPT)
de Trieste ; les Pays-Bas soutiennent l’Institut
UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau, basé à
Delft; et l’ Allemagne l’Institut de l’UNESCO pour
l’apprentissage tout au long de la vie de Hambourg
Les Nations-Unies lancentl’Année internationale de
la Jeunesse : « Dialogue etcompréhension mutuels »
© UN Photo/Paulo
Filgueiras
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http://www.unevoc.unesco.org/. Pour mettre à
profit cette générosité et assurer la viabilité des
instituts, l’UNESCO recherche activement des
partenaires supplémentaires. Le soutien accordé
par certains pays nordiques au budget de base de
l’Institut de statistique de l’UNESCO et aux instituts
de l’UNESCO pour l’éducation a créé un solide
précédent. L’UNESCO s’efforce aussi de mobiliser un
soutien institutionnel pour son propre Secrétariat.
Ainsi, l’aide fournie par l’Arabie saoudite par le biais
du Fonds Prince Sultan a permis à l’UNESCO de
développer considérablement la traduction et
l’interprétation vers l’arabe, ainsi que la quantité
d’information diffusée par elle sur le Web en langue
arabe.
Détachements
Ce programme vise à améliorer la capacité de mise
en œuvre de l’UNESCO, et de permettre le
déploiement rapide de services experts, en mettant
à disposition du personnel compétent pour une
durée déterminée. Des arrangements de prêt ou de
détachement de personnel sont conclus à cet effet
en fonction des besoins particuliers identifiés par
l’Organisation, dans des domaines où l’expertise
requise est insuffisante ou fait défaut. Ce personnel
d’appoint peut être fourni par les États membres, y
compris leurs institutions, ou bien par d’autres
entités, telles que des organisations non
gouvernementales, des universités ou le secteur
privé.
Le personnel détaché fournit ses services à
l’UNESCO pour une période déterminée, pendant
laquelle il est placé sous la supervision
114
Le Programme mondial pour l’évaluation des
ressources en eau (WWAP), lancé en 2000, est une
initiative d’ONU-Eau. Il est actuellement financé par le
Gouvernement italien. Hébergé et dirigé par l’UNESCO, il
représente un effort mené à l’échelle du système des
Nations Unies pour créer les outils et les compétences
nécessaires à une meilleure compréhension des processus,
des pratiques de gestion et des politiques propres à améliorer la disponibilité
et la qualité des ressources mondiales en eau douce.
Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau
L’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau a été créé en 2003. Il
mène des activités de recherche, d’éducation et de renforcement des
capacités dans les domaines de l’eau, de l’environnement et des
infrastructures. L’Institut poursuit le travail entrepris en 1957, date à laquelle
l’IHE a offert pour la première fois aux praticiens des pays en
développement la possibilité de préparer un diplôme de génie hydraulique
de niveau postuniversitaire.
© Dmitry Naumov
115
fonctionnelle et technique de l’Organisation. Il
existe deux grands types d’accords : les accords de
prêt ou détachement dans le cas de l’affectation
temporaire d’une personne donnée, et les accords
d’aide éventuelle qui définissent un cadre général
pour des prêts à titre gracieux de partenaires se
tenant à disposition, et dans lesquels figurent des
listes de personnes pouvant être rapidement
déployées à la demande de l’UNESCO. Les accords
de prêt ou de détachement doivent être dans
l’intérêt de l’UNESCO, et favoriser le transfert mutuel
de savoir-faire entre l’UNESCO et son partenaire.
Il existe deux façons de détacher du personnel
auprès de l’UNESCO. Selon la première modalité,
appelée “prêt à titre gracieux”, le pays partenaire de
l’UNESCO rémunère directement et intégralement
le personnel fourni, y compris les allocations et
prestations de sécurité sociale. Ces personnes sont
des contractants indépendants et ne sont donc pas
membres du personnel de l’Organisation. La
seconde modalité est l’accord de détachement en
vertu duquel le partenaire de l’UNESCO dépose sur
le compte de l’UNESCO une somme correspondant
au montant estimatif de la rémunération totale à
verser au personnel détaché, y compris les
allocations et prestations. L’entité partenaire finance
un “poste extrabudgétaire de détachement”, et la
personne détachée est recrutée pour une période
déterminée, et a donc le même statut et se voit
appliquer les mêmes conditions de service qu’un
membre du personnel. Les sommes versées par
l’entité partenaire font l’objet d’une comptabilité
séparée et sont gérées par l’UNESCO dans le cadre
d’un fonds-en-dépôt, et donnent lieu à la
présentation de rapports financiers à ladite entité.
Dons en ligne
Les particuliers peuvent eux aussi contribuer à
l’action de l’UNESCO dans le monde. Il leur suffit de
se connecter au site Web de l’Organisation –
www.unesco.org – et de cliquer sur “Donnez
maintenant”.
Le lien vers le formulaire de don en ligne se trouve sur
la page d’accueil du site Internet de l’UNESCO. Le don
doit être libellé en euros ou en dollars, mais l’argent
peut être versé dans n’importe quelle monnaie
convertible. Le paiement se fait par carte de crédit.
Sitôt le don en ligne effectué, le donateur reçoit
automatiquement un reçu par courrier électronique.
Il est également possible de faire un don en ligne
pour soutenir les activités de l’UNESCO dans les
situations de post-conflit et de post-catastrophe
(voir ci-dessous), notamment pour la reconstruction
d’Haïti et l’intervention qui a suivi les inondations
au Pakistan.
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4 Renseignementscomplémentaires
Des renseignements complémentaires sur les
activités de l’UNESCO figurent sur les sites Web et
dans les publications de l’UNESCO ci-après :
http://www.unesco.org/new/fr/unesco/
http://www.unesco.org/new/en/unesco/partenaires-
donateurs/partenaireing-with-unesco/
http://www.unesco.org/new/fr/unesco/thèmes/pcpd/
116
© UNESCO
L'UNESCO souhaite remercier tous ses donateurs et partenaires y compris :
Donateurs gouvernementaux bilatéraux : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Andorre, Angola, Arabie
saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Belgique - Gouvernement flamand, Brésil,
Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Colombie, Congo, République de Corée, Costa Rica, Chypre, République
populaire de Chine, Danemark, Égypte, Émirats Arabes Unis, Équateur, Espagne, Estonie, États-Unis
d'Amérique, Finlande, France, Gabon, Grèce, Guatemala, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, République
islamique d'Iran, Islande, Iraq, Irlande, Italie, Israël, Japon, Koweït, Libye, Luxembourg, Malaisie, Malte,
Mexique, Monaco, Namibie, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Nigéria, Norvège, Oman, Pays-Bas, Pérou,
Portugal, Qatar, République dominicaine, République tchèque, Royaume-Uni, Fédération de Russie,
Saint-Marin, Sénégal, Singapour, Suède, Suisse, Timor Leste, Turquie, Uruguay, Venezuela. Partenairesmultilatéraux et secteur privé : Académie des sciences du Mexique, Accademia Nazionale dei Lincei,
ADACHR, Agence spatiale européenne, AGFUND, Al Habtoor Engineering, Al Hikma Pharmaceuticals,
Ali S O Al-Kaabi Abu Dhabi, Association des comités privés pour la sauvegarde de Venise, Banco Itau,
Banque africaine de développement, Banque asiatique de développement, Banque interaméricaine de
développement, Banque islamique de développement, BASF, CISCO System International, COMSTECH,
Criança Esperança, DaimlerChrysler, Elsevier Science LTD, EOLSS Publishers Co. Ltd., Felissimo Universal
Corporation, Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Fondation Bill et Melinda Gates, Fondation
Ford, Fondation Mac Arthur, Fondation nordique du patrimoine mondial, Fondation Packard, Fondation
SEB, Fondation TOTAL, Friends on the Path, Fundação Vale do Rio Doce, Fondation Gems, G 77 et Chine,
The Getty Foundation, Groupe Afrique de l’UNESCO, Hewlett Packard, Histoire Channel, Illy Caffè SPA,
International Herald Tribune, International Management Group, Intervida Foundation, ISESCO, Jaeger
Lecoultre, Jet Tours, Kobi Graphics, Kuwait Foundation for Adv. of Sciences, Lippo Bank Tbk, L’Oréal,
Maersk Oil Qatar, Club de football de Malaga, Mariene Informatie Service Maris BV, Microsoft, The MBI
Al Jaber Foundation , The Moore Foundation, NFUAJ, Nippon Fondation, Nippon Hoso Kyokai (NHK),
Nokia, Nuffic, OCDE, OFID, Organisation internationale de la Francophonie, Panasonic, Petrobras Plan
International, Postal Swiss, Procter and Gamble, The Qatar Foundation for Education, Regione
Lombardia, Science and Community Development Space Group, Club de football de Shenzen, Sigma
Orionis, Tokyo Broadcasting System Inc., The Stiftung Foundation , TV Globo, ONUSIDA, Groupe des
Nations Unies pour le développement (GNUD), PNUD, PNUE, Fonds d'affectation spéciale des Nations
Unies pour la sécurité humaine, FNU, FNUPI, UNFPA, UNHCR, UNICEF, Union européenne,Organisation
des Nations Unies, University of Tasmania, Vocations Patrimoine, Union économique et monétaire
ouest-africaine (UEMOA), Banque mondiale, Forum économique mondial, Organisation mondiale de
la santé, Association mondiale pour l'appel islamique (WICS), Zayed Al Nahyan Foundation.
Contacts:
M. Akio Arata
Directeur
Divisionde la Coopération avec les
Sources de Financement
Extrabudgétaires
Tel. : +33 (0) 1 45681414
e-mail : [email protected]
UNESCO 7, Place de Fontenoy
75352 Paris 07 SP, France
www.unesco.org
Mme Jessica Jeavons
Chef de la Section des Sources de
Financement Gouvernementales
Bilatérales
Tel. : +33 (0) 1 45681822
e-mail : [email protected]
M. Shantha Retnasingam
Chef de la Section des Sources de
Financement Multilatérales et Privées
Tel. : +33 (0) 1 45682279
e-mail : [email protected]
Organisation des Nations Unies
pour l’éducation la science et la culture