les gens de l'oubli #29

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N°29 / 4 E TRIMESTRE 2009 / SOMMAIRE maison dela solidarité 29 rue Edmond dar∫ois 92230 Gennevilliers T 01 47 90 49 03 F 01 47 33 60 93 [email protected] démolition, de coupures d’électricité, de coupures d’eau et d’inaccessibilité des sanitaires. Mais la réalisation d’un chantier offre aussi des aspects très intéressants, instructifs, parfois surprenants, comme l’assemblage et le montage des super-structures des bureaux. Ce fut aussi le temps des implications de chacun, notamment pour les choix. Choix des mobiliers, choix des couleurs. Ainsi chacun a choisi les couleurs de son bureau. Les tons pastel des murs contrastent avec les couleurs vives des sols tandis qu’aux sanitaires, les jaunes et les verts s’y complètent gaiement. Huit mois de travaux certes, mais de ce fait les objectifs que nous nous étions fixés sont atteints. Sur le plan de la sécurité tout d’abord. Le public accueilli n’a plus à emprunter les escaliers dangereux du fait de leur raideur (l’un a été complètement démonté). Sur le plan de l’accueil, les nouveaux sanitaires, maintenant installés au rez-de-chaussée, sont conçus de manière à permettre aux personnes à mobilité réduite de les utiliser, notamment en chaise roulante (W.C. et douche). Une pièce polyvalente, particulièrement bien éclairée, est réservée aux consultations médicales. Elle sert également aux entretiens individuels. Pour le personnel, les conditions de travail changent considérablement. Il dispose dorénavant de quatre bureaux, avec un poste de travail pour chacun. Fini le jeu des chaises musicales ! Enfin signalons encore le regroupement des nouveaux équipements techniques dans un même local en sous-sol, dans le but d’une meilleure efficacité. Toutes ces rénovations, indispensables pour continuer de proposer un accueil répondant aux besoins du public accueilli, n’auraient pas pu être réalisées sans le soutien financier du conseil régional Ile-de-France et des municipalités de Gennevilliers et d’Asnières. De même, de nombreuses fondations privées ont également, et de manière décisive, suivi financièrement l’évolution de notre chantier et ont fait profiter la Maison de la Solidarité de leurs amicaux et précieux conseils. Nous tenons ainsi à exprimer à tous notre grande reconnaissance et à les remercier ici très chaleureusement. Alors, tout est fini ? Non, nous voulons inviter prochainement tous nos amis à l’inauguration. À suivre. Le sourire est sur toutes les lèvres en ce jour du retour des vacances. Certes, il y a le plaisir de se retrouver et de parler des voyages. Mais cette fois-ci, chose exceptionnelle, c’est la joie de découvrir des nouveaux espaces. Tous cherchent comment monter à la salle des consultations médicales maintenant que l’ancien escalier, oh combien dangereux, a été supprimé. Par où passer pour aller aux douches, reconstruites au rez-de-chaussée ? Pendant huit mois, la rénovation des locaux a été, pour tous, synonyme de bruits, de nuisances, de restrictions. Des bruits de toutes sortes : marteau piqueur, scies circulaires, bétonneuse, perceuses, pelleteuse, camions- bennes, compresseur, marteau, burins, visseuse et encore bien d’autres outils. Des bruits à tous les niveaux de décibels : des graves et très graves, des aigus et stridents, des brefs et des longs, mais toujours présents, démontrant à quel rythme notre chantier évoluait. Des nuisances, telle la poussière, pénétrante, tenace, inépuisable. Des restrictions : il a fallu, hélas, limiter l’accueil aux strictes urgences, voire le stopper, entre la mi-mai et la fin juillet, pour causes de désamiantage, de AGRÉÉE PAR LA FONDATION ABBÉ PIERRE NOS TRAVAUX DE RENOVATION : LES OBJECTIFS SONT ATTEINTS ! par Régis Toulemonde, président vieux p. 2 « Prendre le large » Extraits du carnet de bord Les impressions de Stéphane p. 3 On nous a menés en bateau p. 4 Projet culturel Ils nous ont quittés Financements sur le copain!

description

Après huit mois de travaux, re-ouverture de la Maison de la Solidarité à Gennevilliers et un nouveau numéro "les gens de l'oubli".

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Page 1: les gens de l'oubli #29

N°29 / 4E TRIMESTRE 2009 / SOMMAIRE

maisondelasolidarité

29 rue Edmond dar∫ois92230 GennevilliersT 01 47 90 49 03F 01 47 33 60 [email protected]

démolition, de coupures d’électricité, de coupures d’eau et d’inaccessibilité des sanitaires.

Mais la réalisation d’un chantier offre aussi des aspects très intéressants, instructifs, parfois surprenants, comme l’assemblage et le montage des super-structures des bureaux. Ce fut aussi le temps des implications de chacun, notamment pour les choix. Choix des mobiliers, choix des couleurs. Ainsi chacun a choisi les couleurs de son bureau. Les tons pastel des murs contrastent avec les couleurs vives des sols tandis qu’aux sanitaires, les jaunes et les verts s’y complètent gaiement.

Huit mois de travaux certes, mais de ce fait les objectifs que nous nous étions fixés sont atteints. Sur le plan de la sécurité tout d’abord. Le public accueilli n’a plus à emprunter les escaliers dangereux du fait de leur raideur (l’un a été complètement démonté). Sur le plan de l’accueil, les nouveaux sanitaires, maintenant installés au rez-de-chaussée, sont conçus de manière à permettre aux personnes à mobilité réduite de les utiliser, notamment en chaise roulante (W.C. et douche). Une pièce polyvalente, particulièrement bien éclairée, est réservée aux

consultations médicales. Elle sert également aux entretiens individuels. Pour le personnel, les conditions de travail changent considérablement. Il dispose dorénavant de quatre bureaux, avec un poste de travail pour chacun. Fini le jeu des chaises musicales !Enfin signalons encore le regroupement des nouveaux équipements techniques dans un même local en sous-sol, dans le but d’une meilleure efficacité.

Toutes ces rénovations, indispensables pour continuer de proposer un accueil répondant aux besoins du public accueilli, n’auraient pas pu être réalisées sans le soutien financier du conseil régional Ile-de-France et des municipalités de Gennevilliers et d’Asnières. De même, de nombreuses fondations privées ont également, et de manière décisive, suivi financièrement l’évolution de notre chantier et ont fait profiter la Maison de la Solidarité de leurs amicaux et précieux conseils. Nous tenons ainsi à exprimer à tous notre grande reconnaissance et à les remercier ici très chaleureusement.

Alors, tout est fini ? Non, nous voulons inviter

prochainement tous nos amis à l’inauguration.

À suivre.

Le sourire est sur toutes les lèvres en ce jour du retour des vacances. Certes, il y a le plaisir de se retrouver et de parler des voyages. Mais cette fois-ci, chose exceptionnelle, c’est la joie de découvrir des nouveaux espaces. Tous cherchent comment monter à la salle des consultations médicales maintenant que l’ancien escalier, oh combien dangereux, a été supprimé. Par où passer pour aller aux douches, reconstruites au rez-de-chaussée ?

Pendant huit mois, la rénovation des locaux a été, pour tous, synonyme de bruits, de nuisances, de restrictions. Des bruits de toutes sortes : marteau piqueur, scies circulaires, bétonneuse, perceuses, pelleteuse, camions- bennes, compresseur, marteau, burins, visseuse et encore bien d’autres outils.Des bruits à tous les niveaux de décibels : des graves et très graves, des aigus et stridents, des brefs et des longs, mais toujours présents, démontrant à quel rythme notre chantier évoluait. Des nuisances, telle la poussière, pénétrante, tenace, inépuisable.Des restrictions : il a fallu, hélas, limiter l’accueil aux strictes urgences, voire le stopper, entre la mi-mai et la fin juillet, pour causes de désamiantage, de

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NOS TRAVAUX DE RENOVATION : LES OBJECTIFS SONT ATTEINTS ! par Régis Toulemonde, président

vieux

p. 2 « Prendre le large »

Extraits du carnet de bord

Les impressions de Stéphane

p. 3 On nous a menés en bateau

p. 4 Projet culturel

Ils nous ont quittés

Financements

sur le copain!

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« Le monde aurait pu être simple comme le ciel et

 la mer.

 »

« ... »par Stéphane Barbanchon

Une plage verte, un grand black et son grand crème, un ciel qui épouse les caprices de la houle, un bateau bleu et blanc piqué de ses deux félins, un carré aux allures de planisphère, des regards qui s'abreuvent, se livrent et se retrouvent au bout du bout de l'eau, un chemin vers le grand large qui se perd au plus profond de soi, un courrier qui n'arrivera jamais et des mots plaqués sur un cahier, des émotions qui voyagent et osent, des oiseaux sédentaires et des apprentis marins au long cours, deux quais et un pont qui s'offrent à la mer, deux capitaines pour un même rêve, des journées denses que les ronflements de la nuit consacrent, une ville du bord de mer, un port du bout du monde, des rencontres de passage et des sourires sans frontières, des amitiés naissantes, des projets à venir, des envies communes à mettre en

LUNDI 6 JUILLET 09 Arrivés à destination on a fait 100 mètres à peu près, pour atteindre le Vieux Copain. Monsieur Gérard, le capitaine nous attendait, il nous a fait une petite visite du bateau en nous expliquant le fonction-nement de cette étrange maison.

Une partie de l’équipe est allée avec le trésorier (Bernard) faire les courses chez Carrefour. Noredine et moi on a décidé de préparer dans la foulée une salade mixte et une grillade de dinde. Tout le monde à bien mangé et est très content.

André Ma

lraux

EXTRAITS DU CARNET DE BORD de Larbi Anajar

C’est d’abord celle d’une rencontre entre une association et la Maison de la Solidarité. Une association Voiles écarlates de passionnés de vieux gréements (bateaux à voiles).

Du rêve à la réalisation se maille un projet, celui de faire découvrir aux accueillis le monde de la mer, des marins, de la passion. Un monde inconnu où la nature impose sa force. Le pari : emmener deux groupes de huit accueillis en autogestion complète à bord du Vieux Copain, l’un des bateaux de nos hôtes, ancré dans le port de Cherbourg. Le premier séjour s’est déroulé du 6 au 11 juillet. Huit accueillis et deux accompagnants de la Maison, Stéphane (responsable d’accueil) et Bernard (bénévole), ont quitté les bords de Seine pour le bord de mer, grâce au soutien financier de la Fondation Julienne Dumeste.

Cette formidable expérience fut d’abord une belle expérience faite de rencontres humaines mais aussi celle de la vie de groupe à bord d’un voilier. Vivre ensemble, dans un espace exigu où chacun devait prendre sa place : qui à la cambuse, qui à l’entretien, qui à l'intendance pour le ravitaillement…Une belle harmonie entre l’équipage et nos marins d’eau douce, que reflètent les écrits de leur carnet de bord.

Le second groupe a prévu de larguer les amarres au printemps 2010.

Remerciements à l’association Voiles écarlates, à Gérard Bourdet, président et capitaine du séjour, à son équipage et à la Fondation Julienne Dumeste sans laquelle ce voyage n’aurait pas été.

http://www.voiles-ecarlates.fr

« PRENDRE LE LARGE » OU L’HISTOIRE D’UNE AVENTURE MARITIMEpar Claudine Jutteau-Muller

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« Le monde aurait pu être simple comme le ciel et

 la mer.

 »

musique, un retour comme un déchirement, des valeurs et un groupe, des festins aux 1000 saveurs comme autant de dons de soi, un Carrefour audacieux qui enivre nos aînés, des toilettes publiques au goût d'aventure, un yacht club et une capitainerie conquis, un Vieux Copain qui montre le chemin de la croix du sud, un voyage qui en appelle d'autres, des pensées vagabondes en direction de Londres 2012 et du Saint-Laurent, l'air qui nourrit voiles et poumons, un sous-marin posé entre terre et

mer, une super production hollywoodienne aux portes des abysses, une terrasse bienveillante, un nouveau vaisseau amiral " Le Marité ", des cerfs-volants à venir pour mettre en scène la lumière des rivages, un dauphin dans la rade, Lawrence d'Arabie et Rabbi Jacob, et puis des gens : Gérard, Alain, Fred, Francis, Stef, Gaby... Ce voyage, c'est avant tout le leur... Ils ont été nos guides et les déclencheurs du plus beau des voyages, celui qui mène de soi à l'autre, de l'individu au groupe... Ils ont permis l'ouverture vers l'horizon et la révélation d'un intérieur oublié... L'un est l'autre lorsque l'envie et la tolérance s'additionnent et se complètent naturellement... Juste un peu d'eux pour nous et de nous pour eux avec l'immensité de l'océan comme avant-scène...

MARDI 7 JUILLET 09 Réveil vers 8 h 30. Bernard est déjà dehors, ça se voit sur son visage que son vélo lui manque. Vers 11 h Bernard, le trésorier bien-aimé nous accompagne pour faire les courses. On a acheté des sardines. Noredine nous a fait un très bon repas, avec une petite sauce, bien piquante, que Bernard a appréciée.Après repas, le chef, Stéphane, nous a proposé une visite à la « Cité de la Mer ».

MERCREDI 8 JUILLET 09À 8 heures pétantes tout le monde se réveille. Monsieur Gérard, le chef à bord du Vieux Copain, est là, ses trois équipiers viennent à 10 h pour la sortie en pleine mer. Assouad et moi on a préparé des sandwiches au poulet, parce qu’en pleine mer on ne peut pas cuisiner. On a rangé toutes les assiettes, les verres dans les placards.10 h 30 Gérard démarre le fameux Vieux Copain tout le monde est sur le pont du bateau. C’est vraiment impressionnant.

JEUDI 9 JUILLET 09 Départ en mer avec Gérard et la compagnie. Je me suis levé à 5 heures. Abdelmajid et moi on a préparé le casse-croute pour l’équipage et nous-mêmes. Abdelmajid est malade, c’est la deuxième personne avec Rabah qui a le mal de mer. Stéphane, le membre de l’équipage, décide de nager en pleine mer. Mustapha le suit, puis Abdelmajid.

André Ma

lraux

EXTRAITS DU CARNET DE BORD de Larbi Anajar

ON NOUS A MENÉS EN BATEAUpar Bernard Legrand

Ça ne s’improvise pas un voyage, on prépare tout !Chemises, pantalons, chaussures, casquettes, lunettes de soleil, contacts téléphoniques pour les activités, sans oublier les billets de train…Enfin tout prévu, le compte à rebours 6-5-4-3-2-1-0lundi 6 juillet départ pour Cherbourg, sans détour et fiers comme tout à la station Gabriel Péri, tout prévu sauf les tickets de métro…Mauvais allumage… pas du tout… c’était sans compter sur la vigilance de « la maman » qui distribua à chacun son laisser-passer et qui, pour n’en perdre aucun, accompagna tous « ses enfants » sur le quai jusqu’au wagon laissant à chacun son lot de gâteries… Merci Michèle… Un reproche quand même : tu aurais dû ouvrir l’œil plus grand puisqu’au passage du contrôleur, Stéphane s’aperçut qu’il avait composté les billets de retour : bienveillant, le train ferma les yeux et nous conduisit bien jusqu’à Cherbourg…Quelques ratages à l’allumage, ça n’empêche pas un bon voyage et un beau séjour avec notre Vieux Copain, comme une bande de copains.Avec de la toile et des voiles, des mâts et des marmites,du soleil et du vent, un restaurant dix étoiles.Avec les tuyauteries du Redoutable les mille espèces de l’aquarium géant à la Cité de la mer…Avec la mer et la terre : Cherbourg, gentille et accueillante patrie de Stéphane, comme un poisson dans l’eau il y est partout chez lui…Avec les qualités de chacun, la patience d’Abdelmajid à la pêche, le débit intarissable de Noredine — « C’est la radio… même si on enlève les piles, ça continue à parler… » — le professionnalisme joyeux de notre équipage : Stéphane-le-prof, Gaby-le-menuisier, Fred-l’éduc, Francis-le-retraité, Gérard-le-flic devenu capitaine du Vieux Copain et pourvoyeur de fraternité…Rabah, notre capitaine en second.Larbi, Jilabi et d’autres aux fourneaux, grands mijoteurs de sauces aromatisées pour poissons et viandes cuites, et crues aussi, n’est-ce pas Bernard ?…Brahim au Carrefour des achats.Mustapha, la grande brasse, bravant froidure et grisaille…Swan, le cinéaste : à quand le film ?Compte à rebours aussi, tout a une fin…Un jour, il fallut bien quitter le bateau…À la gare, avec les billets de retour — puisqu’il n’y avait plus que ceux-là — et, on ne mégote pas, poinçonnés deux fois…Belle équipée… On ne nous a pas menés en bateau !

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PROJET CULTURELpar Christiane et Stéphanie

Une enquête récente de l’INSEE sur les pratiques culturelles révèle que :

- 42% des personnes interrogées n’avaient pas lu un seul livre au cours des douze derniers mois ;

- 67% n’avaient pas fréquenté un musée ;- 83% n’étaient pas allées au théâtre.

Le manque d’argent, de temps, les obstacles du quotidien nécessitent plus que jamais de valoriser toutes les actions favorisant l’éducation, l’échange des connaissances, la vie sociale, le plaisir, la découverte…

La Maison de la Solidarité a fait preuve d’esprit visionnaire lorsqu’elle a écrit dans son projet que la culture devait être l’une des dimensions du dispositif d’accueil. Au fil des années, elle est restée une démarche à part entière se voulant une solution de résistance face aux difficultés de vie des accueillis.

Dans notre structure, la culture est un moyen de rompre le quotidien, de se projeter dans un lendemain, de s’engager dans une action, de partager avec les autres, de prendre un peu de plaisir… Ces femmes et ces hommes ont une histoire, des ressources, des savoir-faire, des savoir être mis à mal par les épreuves de la vie mais, derrière tout cela, il reste des connaissances, des souvenirs, des désirs, des émotions… L’un des rôles de ce lieu est de contribuer à faire émerger tout cela au travers d’initiatives, de sorties…

La commission culture, l’une des commissions mises en place par le conseil d'administration, s’est redynamisée sous l’impulsion de Christiane lors de son arrivée. Composée de Claudine, directrice, Chantal, accueillante salariée, et de quatre bénévoles, elle est là pour stimuler, impulser, proposer, animer, accompagner des sorties au cinéma, au théâtre, au concert, mais aussi activités sportives ou de loisirs, projets culturels annuels en essayant de rester à l’écoute des souhaits exprimés par les accueillis.

Les équipements gennevillois ont été intégrés dans nos choix et restent nos premiers partenaires : cinéma Jean Vigo, Théâtre de Gennevilliers, Maison du Développement Culturel, Le Tamanoir… Des rencontres sont organisées avec eux pour travailler sur des initiatives concrètes ; cela a été notamment expérimenté dès le mois de mai avec le théâtre. Par ailleurs, les propositions de la charte d’accueil des publics du champ social favorisent l’ouverture de nombreux établissements culturels de la région parisienne, et dans ce cadre-là, deux sorties, l’une à Chaillot et l’autre au Grand Palais, ont eu lieu.

Au cours du premier trimestre ont été programmés cinq films, deux pièces de théâtre, une visite du salon

de l’Agriculture, une exposition au Grand Palais, une activité patinoire à Asnières, un festival des chorales. 45 personnes différentes y ont participé avec une moyenne de huit personnes par séance. Au deuxième trimestre, l’activité s’est mise en « stand by » du fait du démarrage des travaux.Des règles ont été établies afin que les accueillis s’investissent positivement dans ces sorties. Nous les accompagnons avec plaisir car ce sont des moments privilégiés autour d’échanges enrichissants.

La Commission s'est réunit dès le 17 septembre pour réfléchir et décider du calendrier du quatrième trimestre et du projet culturel de l’année. Affaire à suivre…

« La culture,

ILS NOUS ONT QUITTÉSFlorence Gerstel nous a quittés. Fin juillet, quelques jours avant la fermeture estivale. Après un séjour de quelques semaines à l’hôpital. Elle avait 42 ans. Florence avait franchi la porte de la Maison de la Solidarité pour la première fois le 9 février 1998. Aux côtés de son père, des accueillants de la Maison l’ont accompagnée une dernière fois le 4 août 2009 au cimetière de Gennevilliers. Une vingtaine de personnes étaient présentes pour ce dernier voyage.

Rudy Bonhomme est décédé brutalement le 10 mars 2009. Il avait poussé la porte de la Maison pour la première fois en octobre 2003. Il avait 51 ans. Tout l’hiver dernier, Rudy était venu fidèlement pour trouver chez nous « son plus grand bonheur » comme il se plaisait à le répéter :

un bol de corn flakes avec du lait chaud. Nous sommes heureux d’avoir pu ainsi contribuer à lui offrir des moments de chaleur et de bonheur. Il a été enterré au cimetière de Thiais, où des accueillants de la Maison de la Solidarité, des membres de l’ACIAT et son compagnon de rue, Patrick, l’ont accompagné une dernière fois.

JUSQU'AUHORAIRES D’ACCUEIL

1er septembre au 15 décembrelundi au jeudi : 8h à 12 heuresvendredi : 8h à 11 heuresjeudi de 13 h 30 à 16 h : Ateliers femmes

Les après-midi : sont réservés aux accompagne-ments individuels et aux ateliers.

LES GENS DE L’OUBLI - n°29Directeur de publication et président de l’AssociationRégis Toulemonde

Comité de rédaction du n° 29 : Stéphane Barbanchon, Jeanine Boisard, Bernard Legrand, Olaf Mühlmann, Benjamin Steinberg.

Notre joyeuse frappeuse de textes : Michèle Maffre

Notre fidèle correctrice : Jeanine Boisard

Pour toute remarque, contactez-nous au 01 47 90 49 03.

Directrice de la Maison : Claudine Jutteau-Muller

Crédits photos : D.R. Maison de la Solidarité, Olaf Mühlmann

Conception graphique : O. Mühlmann olafmuehlmann.com

Impression : LNI Gennevilliers

Imprimé sur papier 100% recyclé, Cyclus print 115g/m2

                  Emile Henriot   quand il a tout ou∫lié »

                  dans l’homme 

      c’est ce qui demeure