LES COMMUNAUTÉS DE SAVOIR, DES OUTILS DE...
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LES COMMUNAUTÉS DE SAVOIR,
DES OUTILS DE CHANGEMENT
CETO
18 Mars 2003
Jean-François Tendron, KadranTJean-Michel Viola, HEC Montréal
C E T O 18 Mars 2003
PLAN DE LA PRÉSENTATIONPLAN DE LA PRÉSENTATION
La naissance de l’approche par les communautés de savoir
• Des problèmes de gestion et des constats
• L’essor des communautés
• Le Club Gestion des connaissances
Une méthode pour le développement des communautés de savoir
Ses résultats, ses défis et ses limites
Le savoir, une clé du changement
Discussion
C E T O 18 Mars 2003
LE SAVOIR, UNE CLÉ DE GESTIONLE SAVOIR, UNE CLÉ DE GESTION
L’économie du savoir et la gestion de la connaissance
Une préoccupation du CETO (R. Jacob, J.-F. Ballay, M. Ingham…)
Alice au pays des merveilles et les gestionnaires
La gestion de la connaissance a été très tôt identifiée comme un outil de changement (Prusak et Davenport, 1998)
L’approche par la connaissance permet un regard particulier sur des problèmes de gestion traditionnels
C E T O 18 Mars 2003
âge de la retraite
Situationcritique
DÉMOGRAPHIE ET GESTION DES CONNAISSANCESDÉMOGRAPHIE ET GESTION DES CONNAISSANCES
C E T O 18 Mars 2003
Capital Intellectuel
CapitalHumain
Capital « pensant »
Ne peut pas être possédé
Quitte l’organisation tous les soirs
Capital « non-pensant »
Peut être possédé
Reste quand les Hommes s’en vont
CapitalStructurel
OBJECTIF
TRANSFORMER
GESTION DES CONNAISSANCES ET CAPITAL INTELLECTUELGESTION DES CONNAISSANCES ET CAPITAL INTELLECTUEL
C E T O 18 Mars 2003
EXEMPLE D’EXEMPLE D’UNEUNE RÉUSSITE REMARQUABLERÉUSSITE REMARQUABLE
Objectifs :Automatiser la conception cabine des appareils commerciaux, conserver le savoir-faire des experts
Actions :Recueil d’expertise et modélisation de la connaissance, création d'un logiciel de conception interactif
Résultats :Franchissement de sauts technologiques, production croissante d'aménagement à effectif constant, division par 9 du temps de réalisation des avant-projets
Un constructeur aéronautique européen
PROJET DE TYPE « BOTTOM-UP »
BESOIN EN CONDUITE DU CHANGEMENT : FAIBLE
C E T O 18 Mars 2003
EXEMPLE D’EXEMPLE D’UNEUNE « « NONNON--RÉUSSITERÉUSSITE »»
Objectifs :Capturer et diffuser l’expérience des meilleurs consultants, traiter le retour d’expérience
Actions :Création d’un Intranet institutionnel, de portails thématiques
Résultats :Transformation progressive du système en entrepôt d’informations hétérogènes ; au bout de plusieurs années, il est décidé d’arrêter les frais (accès à l’Intranet autorisé en lecture seule)
Une société de conseil en entreprise
PROJET DE TYPE « TOP-DOWN »
BESOIN EN CONDUITE DU CHANGEMENT : ÉNORME
@
C E T O 18 Mars 2003
ProgrèsPermanent
Patrimoinedes
Connaissances
Meilleurespratiques
Retourd’expérience
Moteur :
l’organisation
CONDUITE DU CHANGEMENT ET GESTION DES CONNAISSANCESCONDUITE DU CHANGEMENT ET GESTION DES CONNAISSANCES
Des problèmes à résoudre :
comment prendre en compte les dimensions tacites et explicites des connaissances ?
comment prendre en compte les dimensions culturelles et sociales ?
Les risques très importants sur les projets de type« Top-Down » mettent en évidence la dimension fondamentalement
organisationnelle de la gestion des connaissances
C E T O 18 Mars 2003
L’ESSOR DES COMMUNAUTÉSL’ESSOR DES COMMUNAUTÉS
Les réseaux sociaux, un outil sous-estimé (Cross et al.)
Le centre de recherche de Xerox et les vendeurs (Brown et Duguid)
«Knowledge is best shared , and learning more effectively generated when people sharing common interest work together to solve real-life problems» (World Bank)
Wenger (pratique, sens, communauté et identité) développe une théorie de l’apprentissage social
Kmunity (Shell)
«Les CoP empêchent la structure de dériver vers des silos» (Daimler-Chrysler)
United Technologies (Pratt&Whitney et Otis)
C E T O 18 Mars 2003
DES DES CoPCoP AUX COMMUNAUTÉS DE SAVOIRAUX COMMUNAUTÉS DE SAVOIR
CommunautésDe pratique
Réseaux de pratique
Groupes de personnes qui se connaissent, travaillent directement ensemble
Pratiques et connaissance communemais pas de lien direct. Membres liés par la technologie (intranet…)ou indirectement (newsletter…)
≠
Communautésde savoir
Le ciment social est plus importantQue le lien technologique
C E T O 18 Mars 2003
LES CLÉS VITALES DU KMLES CLÉS VITALES DU KM
Développer une définition de travail de la connaissance
Mettre l’accent sur les flux de savoir
Reconnaître que la connaissance existe d’abord dans la tête des acteurs
Le fonction intermédiaire du KM est de créer un contexte commun
Reconnaître l’importance de la connaissance tacite
Ne pas désincarner la connaissance de son utilisation
Adapté de Fahey et Prusak (1998)
C E T O 18 Mars 2003
CLUB GESTION DES CONNAISSANCESCLUB GESTION DES CONNAISSANCES
Institut National de Recherche et SécuritéCap Gemini / Ernst and YoungInstitut National de Recherche en Informatique et Automatique Cité des SciencesCentre National d'Etudes SpatialesMicrosoftOffice National d'Etudes et de Recherche AérospatialesObservatoire Régional de l'Emploi et de la FormationPSA Peugeot CitroënDirection Générale de l'ArmementTHALES (ex Thomson-CSF)Etat-major de la marineEtc.
Jean-Louis ERMINE
C E T O 18 Mars 2003
émergence
structurationconsolidation
Communauté émergente
Communauté informelle
Communauté opérationnelle
Communauté de pratique,de métier, d’intérêt
dissociation
LE DÉVELOPPEMENT NATUREL DES COMMUNAUTÉS DE SAVOIRLE DÉVELOPPEMENT NATUREL DES COMMUNAUTÉS DE SAVOIR
Officialisation
C E T O 18 Mars 2003
COMMUNAUTÉS DE SAVOIR ET TRANSFERTS DE CONNAISSANCESCOMMUNAUTÉS DE SAVOIR ET TRANSFERTS DE CONNAISSANCES
CONNAISSANCESEXPLICITES
CONNAISSANCESEXPLICITES
CONNAISSANCESTACITES
CONNAISSANCESTACITES
PARTAGE
EXPLICITATION APPROPRIATIONTRANSFERT INDIRECT
TRANSFERT DIRECT
• Livre de connaissances
• Retour d’expérience
• Documentation
Technologies de l’Information
• Compagnonnage
• COMMUNAUTÉS DE SAVOIR
• Contexte
• Empowerment
C E T O 18 Mars 2003
Evaluation économique :Intégrer le patrimoine de connaissances dans les actifs immatériels de l’entrepriseFournir des indicateurs quantitatifs ou qualitatifs de gestion du patrimoineBalanced Scorecards, Skandia navigator …
Evaluation tactique :Evaluer le niveau de maturité d’une organisation dans sa capacité àgérer son patrimoine de connaissancesDonner une grille d’évaluation pour piloter des opérations de progrèsTQM, KMM (Knowledge Maturity Model)
Evaluation opérationnelle :Conduire des opérations de gestion de connaissancesFournir des indicateurs de performance de projets KMISO, Processus de gestion des connaissances …
LE KMM POUR ÉVALUER UNE ORGANISATIONLE KMM POUR ÉVALUER UNE ORGANISATION
C E T O 18 Mars 2003
Grille d’évaluation de la maturité des entreprises en gestion des connaissances
Groupe de travailThalès Corp.
KM AdvisorMicrosoft Corp.
Groupe de travail KMM(Knowledge Maturity Model)
Utilisation en entreprise
Validation par le club
CONSTRUCTION DU KMMCONSTRUCTION DU KMM
Retour
d’expérience
C E T O 18 Mars 2003
LE KMM : UN RÉFÉRENTIELLE KMM : UN RÉFÉRENTIEL
7 axes thématiques18 critères
4 niveaux par critèreFormatage
Mode de recueilValidation
AccessibilitéRéutilisabilité
Catégories d ’outilsSécurité de l ’information
FormationProcessus d ’enrichissement
ProductionInterfaces
Engagement de la directionMotivation
Gestion des compétencesComportement
ConvivialitéIdentité
Capital intellectuel
Processus d ’information
Outils
Méthodologies
Collaborations
Management
Culture
Aspects économiques
CRITÈRESAXES THÉMATIQUES
C E T O 18 Mars 2003
Thème : PROCESSUS D’INFORMATIONCritère : Mode de recueil
Quels sont les processus de recueil de l'information ?Comment les personnes participent-elles au recueil de l’information ?
Niveau 0 : Non organiséLes personnes ou les groupes de personnes ont des modes de recueil de l’information opportunistes et souvent temporaires, pour leurs propres besoins.
Niveau 1 : Dirigiste (forcé)Des formats de recueil existent, et les personnes sont priées de s’y conformer !
Niveau 2 : AccompagnéUne démarche de recueil est organisée avec des outils et des personnes dédiés.
Niveau 3 : IntégréLes outils et les processus en place sont tels que le recueil d’information se fait spontanément et correctement.
EXEMPLE DE CRITÈREEXEMPLE DE CRITÈRE
C E T O 18 Mars 2003
Thème : MANAGEMENTCritère : Engagement de la direction
Quel est le degré d'implication de la direction dans la mise en place d'une démarche globale de gestion des connaissances ?
Niveau 0 : HostilitéLe management refuse (explicitement ou non) cette réflexion. Ce comportement peut résulter du rejet d’un sujet dont une partie peut apparaître irrationnelle, ou de l’appréhension d’une conclusion qui pourrait impliquer une trop forte remise en cause de l’organisation actuelle.
Niveau 1 : Indifférence, méfianceCrainte de « l’effet de mode ». Le management préfère attendre, et remet à plus tard la décision d’investir ou non sur le sujet.
Niveau 2 : Intérêt, curiositéLe management a besoin de conforter ses idées via les retours d’expériences d’autres sociétés. Il est décidéde créer une mission dédiée qui devra éclairer la direction sur l’intérêt de mettre en œuvre un projet d’envergure. Nécessité de projets pilotes, ou démonstrateurs, pour convaincre un plus grand nombre de l’utilité de la démarche.
Niveau 3 : Soutien actifLa Direction est convaincue de la nécessité d’entreprendre une telle démarche. Le sujet est inscrit dans le plan stratégique de la société, un budget lui est dédié, et un reporting est effectué très régulièrement au plus haut niveau.
EXEMPLE DE CRITÈREEXEMPLE DE CRITÈRE
C E T O 18 Mars 2003
RETOURS D’RETOURS D’EXPÉRIENCEEXPÉRIENCE
PME – installation électrique pour les usines d’assemblage des automobiles
journée de sensibilisation de l’encadrement à la gestion des connaissances
une lecture à haute voix par un des deux animateurs a permis à chacun de remplir sa grille KMM ; les résultats ont été présentés de façon "Statistiques collectives" sur une grille de synthèse (Tableau XLS)
temps imparti probablement insuffisant, en parallèle à une trop grande richesse des concepts présentés au préalable : effet de « vertige »
• les réponses et/ou commentaires à haute voix de certains participants ont certainement biaisé les résultats : prévoir à l'avenir une réponse anonyme
• certaines réponses ont probablement été très optimistes du fait de la compréhension partielle des questions et des niveaux par les participants
• la grille KMM apparaît aux participants, comme « trop intellectuelle » et déconnectée des réalités du terrain
• les participants ont été unanimes à demander une simplification des intitulés des questions et surtout des niveaux
Organisation
Contexte
Projet
Bilan
REX
C E T O 18 Mars 2003
MÉTHODE D’MÉTHODE D’ENTRETIENENTRETIEN POUR ÉVALUER UNE COMMUNAUTÉPOUR ÉVALUER UNE COMMUNAUTÉ
Les évaluateurs ont a disposition une trame d’entretien permettant de « mesurer » environ 200 tendances et / ou indicateursLes résultats des entretiens permettent de positionner l’organisation sur le KMM d’une façon neutre et argumentée
C E T O 18 Mars 2003
RETOURS D’RETOURS D’EXPÉRIENCEEXPÉRIENCE
PME – veille thématique, veille sur appels d’offre et requalification des AO
essai de positionnement « neutre » et argumenté sur le KMM d’unecommunauté liée à un produit spécifique de l’entreprise
11 personnes ont été interviewées (entre 2 et 4 heures par personnes) selon la trame X-TECH
perçu par la direction comme un audit organisationnel
• nécessité constante de recadrer la communauté étudiée : la définition de la communauté candidate est un facteur clé de succès
• les entretiens dirigés autour des critères du KMM permettent de détecter des mines de meilleures pratiques individuelles ; beaucoup de gains rapides
• l’analyse est faussée par les comportements « héroïques » ; il est cependant facile de les détecter
• signe positif : l’interviewer apprend rapidement à adapter la trame d’entretien en fonction de son interlocuteur
• l’intérêt principal de cet essai est d’avoir démontré que le KMM génère de la transversalité
Organisation
Contexte
Projet
Bilan
REX
C E T O 18 Mars 2003
Réalisation du plan d ’action
Réalisation du plan d ’action
Réalisation du plan d ’action
Réalisation du plan d ’action
APPLICATION DE LA MÉTHODEAPPLICATION DE LA MÉTHODE
Transfert de compétences
Phase KMMDomaine Pilote
Phase KMMDomaine 2
Phase KMMDomaine 3
Phase KMMDomaine 4
Résultats :• synthèse• plan d ’action
La méthode X-Tech®
est customisée pour son application dans l’organisation (dans les limites de la conservation du référentiel)
0 1.5 (45 jours) 2 6 MOIS
Identifier les domaines candidats à la gestion des connaissances
Identifier un binôme représentant chaque domaine : ces individus seront les futurs experts en gestion des connaissances
(10 domaines : 20 individus)
Former l’équipe ainsi constituée à la gestion des connaissances (revues de cas et exercices)
Former ensuite l’équipe à la méthode X-Tech® pour l’évaluation KMM® (en utilisant les résultats de l’étude précédente)
ACTIONS
Chaquedomaine est analysépar un binôme del’organisationprovenant d’un autredomaine de façon àce que les analystes ne soientpas les réalisateurs
• repérer, capitaliser, harmoniser, améliorer, documenter et diffuser les meilleures pratiques inter-domaines
• définir l’organisation du réseau des experts en gestion des connaissances ainsi que le plan d’officialisation de ce réseau
• identifier les objectifs possibles du réseau d’experts
OBJECTIFS DU RÉSEAU D’EXPERTISE
ÉTAPE I ÉTAPE IIRéseau
d ’expertsen gestion desconnaissances
entièrementdéployé
Suivi longitudinal selon les besoins de l’organisation
Mise en dynamique du réseau d’expertise en gestion des connaissances
Réalisation du plan d ’actionPhase KMMDomaine 10
A l’issue de cette période, la direction officialise le réseaud’experts et définit ses objectifs stratégiques
C E T O 18 Mars 2003
LES ÉTAPES CLÉS DU CHANGEMENTLES ÉTAPES CLÉS DU CHANGEMENT
Première étape : le stade du miroir Participation des détenteurs de la connaissance (interviews …)Co-construction de la représentation du patrimoine de connaissances et restitution d’une image structurée et valorisante des connaissances personnelles
Seconde étape : le consensusAppropriation collective (relectures croisées, réunions de bilan …) par les participants en vue de l’obtention d’un consensus sur la connaissance introduite dans le système
Troisième étape : la légitimationValidation par les pairs (relectures par l’environnement proche)Validation par des utilisateurs potentiels (« débutants » etc...)
Quatrième étape : l’approbationApprobation par l’autorité supérieureDécisionsMise en place des processus de KM
C E T O 18 Mars 2003
Le projet piloteChoix d’un domaine de connaissances « trop petit », mais significatifMise en place d’un projet pilote avec des acteurs volontaires et « gagnés à l’avance »Communication autour du projet (« sensibilisation »)
FédérationIdentification et coordination de projets Gestion de ConnaissancesMise en place d’un réseau KMCommunication aux acteurs décisionnaires
DéploiementCartographie des connaissances critiquesMise en place d’un plan stratégique de Gestion des ConnaissancesMise en place des processus KM
LES MEILLEURES PRATIQUES DU DÉVELOPPEMENTLES MEILLEURES PRATIQUES DU DÉVELOPPEMENT
C E T O 18 Mars 2003
Communauté émergente
Communauté informelle
Communauté opérationnelle
émergence
structurationconsolidation
dissociation
OBSERVATION DES COMMUNAUTÉS DE SAVOIROBSERVATION DES COMMUNAUTÉS DE SAVOIR
Officialisation
Communauté de savoir
C E T O 18 Mars 2003
C E T O 18 Mars 2003
Communauté émergente
Communauté informelle
Communauté opérationnelle
émergence
structurationconsolidation
dissociation
RÉSEAU D’RÉSEAU D’EXPERTISEEXPERTISE ET COMMUNAUTÉS DE SAVOIRET COMMUNAUTÉS DE SAVOIR
Connexion
Coordination
Coopération
Partage réseau d’expertise engestion des connaissances
Officialisation
Communauté de savoir
C E T O 18 Mars 2003
C E T O 18 Mars 2003
LE SAVOIR, UNE CLÉ DU CHANGEMENTLE SAVOIR, UNE CLÉ DU CHANGEMENT
La cartographie du savoir, un instrument de navigation organisationnelle
La redondance (Nonaka) une condition de la création de connaissance
La création d’un espace commun (Schrage)
• Liens sociaux, le medium pour gérer la collaboration
• Langage commun
• Objet transactionnel (boundary object)
La mesure, une nécessité de suivi
L’habilitation, un résultat du processus