qu’est-ce Que Le Patrimoine Culturel Immatériel · Les communautés Zafimaniry de Madagascar ont...

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Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel ? Patrimoine culturel immatériel

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Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel ?

Patrimoine culturel immatériel

Nous pouvons partager des expressionsculturelles qui ont ete transmises degeneration en generation, ont evolue enreponse a leur environnement etcontribuent a nous procurer un sentimentd'identite et de continuite…

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L’UNESCO et le patrimoine culturelIl y a des choses que nous considérons important de préserver pour les

générations futures. Leur importance peut tenir à leur valeur économique

actuelle ou potentielle, ou encore à une certaine émotion qu’elles éveillent en

nous, ou au sentiment qu’elles nous donnent de notre appartenance à quelque

chose – à un pays, une tradition, un mode de vie. Il peut s’agir d’objets qui

tiennent dans la main comme de bâtiments à visiter, ou de chansons à chanter

et d’histoires à raconter. Quelle que soit la forme qu’elles prennent, ces choses

font partie d’un patrimoine, et des efforts soutenus de notre part sont

nécessaires pour le sauvegarder.

Ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable

au cours des dernières décennies, en partie du fait des instruments élaborés par

l’UNESCO. Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux

collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions

vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les

traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements

festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les

connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.

L’UNESCO, seule agence spécialisée du système des Nations Unies dotée d’un

mandat spécifique dans le domaine de la culture, aide ses États membres à

élaborer et mettre en œuvre des mesures pour sauvegarder efficacement leur

patrimoine culturel. Parmi ces mesures, l’adoption de la Convention pour la

sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a constitué une étape majeure

dans la conception de nouvelles politiques en matière de patrimoine culturel.

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LLLL L’isopolyphoniepopulaire albanaise

LLL Le carnaval deBinche, Belgique

LL Le Duduk et samusique, Arménie

L Les expressions orales etgraphiques desWajapi, Brésil

J Sol en mosaïque, Meknès,Maroc

patrimoine immatériel ?

4 . PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL

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Le patrimoine culturel immatériel Bien que fragile, le patrimoine culturel imma -tériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisationcroissante. Avoir une idée du patrimoine culturelimmatériel de différentes communautés est utileau dialogue interculturel et encourage le respectd’autres modes de vie.

L’importance du patrimoine culturel immatériel neréside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances etdu savoir-faire qu’il transmet d’une génération àune autre. Cette transmission du savoir a unevaleur sociale et économique pertinente pour lesgroupes minoritaires comme pour les groupessociaux majoritaires à l’intérieur d’un État, et esttout aussi importante pour les pays en dévelop -pement que pour les pays développés.

Le patrimoine culturel immatériel est :

� Traditionnel, contemporain et vivant à la fois :le patrimoine culturel immatériel ne comprendpas seulement les traditions héritées du passé,mais aussi les pratiques rurales et urbainescontemporaines, propres à divers groupesculturels.

� Inclusif : des expressions de notre patrimoineculturel immatériel peuvent être similaires àcelles pratiquées par d’autres. Qu’elles viennentdu village voisin, d’une ville à l’autre bout dumonde ou qu’elles aient été adaptées par despeuples qui ont émigré et se sont installés dansune autre région, elles font toutes partie dupatrimoine culturel immatériel en ce sensqu’elles ont été transmises de génération engénération, qu’elles ont évolué en réaction à leur

LL Le carnaval deBarranquilla, Colombie

L Le patrimoine oral Gèlèdé,Bénin, Nigeria etTogo

Le patrimoine culturel immaterieldepend de ceux dont la connaissancedes traditions, des savoir-faire etdes coutumes est transmise au restede la communaute, de generation engeneration ou a d'autrescommunautes...

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Le patrimoine culturel immaterieldepend de ceux dont la connaissancedes traditions, des savoir-faire etdes coutumes est transmise au restede la communaute, de generation engeneration ou a d'autrescommunautes...

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GIBLE CULTURAL HERITAGE . 5

connaissance des traditions, des savoir-faire et des coutumes est transmise au reste de lacommunauté, de génération en génération, ou à d’autres communautés.

� Fondé sur les communautés : le patrimoineculturel immatériel ne peut être patrimoine que lorsqu’il est reconnu comme tel par lescommunautés, groupes et individus qui lecréent, l’entretiennent et le transmettent ; sansleur avis, personne ne peut décider à leur placesi une expression ou pratique donnée fait partiede leur patrimoine.

environnement et qu’elles contribuent à nousprocurer un sentiment d'identité et decontinuité, établissant un lien entre notre passéet, à travers le présent, notre futur. Le patrimoineculturel immatériel ne soulève pas la questionde la spécificité ou de la non-spécificité decertaines pratiques par rapport à une culture. Ilcontribue à la cohésion sociale, stimulant unsentiment d’identité et de responsabilité quiaide les individus à se sentir partie d’une ouplusieurs communautés et de la société au senslarge.

� Représentatif : le patrimoine culturel imma -tériel n’est pas seulement apprécié en tant quebien culturel, à titre comparatif, pour soncaractère exclusif ou sa valeur exceptionnelle. Ilse développe à partir de son enracinement dansles communautés et dépend de ceux dont la

K Les Babi de Bistritsa -polyphonie, danses et pratiques rituellesarchaïques de la région de Shoplouk, Bulgarie Ph

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L L’opéra Kun Qu, Chine

K L’Ahellil du Gourara,Algérie

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Au Cambodge, une représentation du théâtred’ombres khmer utilisant des marionnettes de cuir, le Sbek Thom, a lieu trois ou quatre fois par an àcertaines occasions. Activité rituelle au XVe siècle, il est devenu aujourd’hui une forme artistique.

Les fêtes baltes de la chanson et de la danse deLettonie, Estonie et Lituanie entretiennent etdéveloppent la tradition régionale du spectaclefolklorique. Des festivals de grande ampleur sedéroulent sur plusieurs jours tous les cinq ans enEstonie et en Lettonie, et tous les quatre ans enLituanie, permettant de se produire à plus de 40 000chanteurs et danseurs, amateurs pour la plupart.

Les communautés Zafimaniry de Madagascar ontdéveloppé et continuent de mettre en pratique desconnaissances et un savoir-faire qui leur sont propresdans le domaine du bois, qu’il s’agisse de sylvicultureou de construction, de décoration très élaborée de presque toutes les surfaces en bois, ou encored’éléments décoratifs ou d’objets fonctionnels tels queles outils.

Dans la plupart des régions du Mexique, descommunautés célèbrent le retour temporaire sur la Terre des défunts de la famille et des êtres chersdécédés le Día de los Muertos (Jour des morts). Ces festivités, qui fusionnent rites religieuxprécolombiens et fêtes catholiques et se tiennentchaque année de fin octobre à début novembremarquent également le cycle annuel de la culture dumaïs, la céréale la plus cultivée du pays.

En Ouganda, la fabrication de tissu en fibre d’écorcefait appel à l’un des savoir-faire les plus anciens de l’humanité, et est une technique préhistoriqueantérieure à l’invention du tissage. Les tissus en fibre d’écorce sont principalement portés lors descérémonies de couronnement et de guérison, desfunérailles et d’autres rassemblements culturels, mais servent également à la confection de rideaux, de moustiquaires et de literie, ainsi qu’au stockage.Avec l’introduction des tissus en coton par lescaravaniers arabes au XIXe siècle, la production aralenti et les fonctions culturelles et spirituelles du tissud’écorce ont décliné jusqu’à son renouveau au coursdes dernières décennies.

Sauvegarder un patrimoine vivantTout comme la culture en général, le patrimoineimmatériel évolue constamment, et se trouveenrichi par chaque nouvelle génération. Denombreuses expressions et manifestations dupatrimoine culturel immatériel sont menacées,mises en péril par la mondialisation etl’uniformisation, mais aussi par un manque desoutien, d’appréciation et de compréhension. Si ledéveloppement du patrimoine culturel immatérieln’est pas favorisé, il risque d’être perdu à tout jamais,ou relégué en tant que pratique appartenant aupassé. La préservation de ce patrimoine et satransmission aux générations futures le renforcentet le maintiennent en vie tout en lui permettantd’évoluer et de s’adapter.

Afin de sauvegarder le patrimoine culturelimmatériel, des mesures différentes de celles prises pour conserver les monuments, sites etespaces naturels sont nécessaires. Pour restervivant, le patrimoine immatériel doit conserver sapertinence pour la culture et être régulièrementpratiqué et appris au sein des communautés etd’une génération à l’autre. Les communautés et lesgroupes qui pratiquent ces traditions et coutumespartout dans le monde ont leur propre système detransmission des connaissances et des savoir-faire,

L L'épopée Al-Sirah al-Hilaliyyah, Égypte

I La Samba de Roda deRecôncavo de Bahia, Brésil

6 . PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL

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Pour rester vivant, le patrimoine immateriel doit conserver sapertinence pour la culture et etre regulierement pratique etappris au sein des communautes et d’une generation a l’autre.

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8 . PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL

qui repose généralement sur l’oralité plutôt que surles textes écrits. Les activités de sauvegarde doiventdonc toujours impliquer les communautés, lesgroupes et, le cas échéant, les individus porteursd’un tel patrimoine.

Le risque existe que certains éléments dupatrimoine culturel immatériel s’éteignent oudisparaissent sans qu’on puisse l’empêcher, maiscomment sauvegarder et gérer un patrimoine enconstante évolution et faisant partie de la « culturevivante », sans le figer ou le rendre banal ? Lessauvegarder, c’est transférer des connaissances, des savoir-faire et du sens. Autrement dit, lasauvegarde du patrimoine culturel immatériel met l’accent sur les processus en jeu dans latransmission ou la communication de générationen génération, plutôt que sur la production de sesmanifestations concrètes, telles qu’un spectacle dedanse, un chant, un instrument de musique ou uneœuvre d’artisanat.

Sauvegarder le patrimoine culturel immatérielsignifie s’assurer qu’il joue toujours un rôle actifdans la vie des générations actuelles et qu’il esttransmis aux générations de demain. Les mesuresde sauvegarde visent à assurer sa viabilité, sarecréation permanente et sa transmission. Parmi lesinitiatives possibles de sauvegarde du patrimoineculturel immatériel on citera l’identification et ladocumentation de ce patrimoine, la recherche, la préservation, la promotion, la mise en valeur ou la transmission, essentiellement par l'éducationformelle et non formelle, ainsi que la revitalisationde ses différents aspects.

La sauvegarde du patrimoine culturel immatérielest également une source importante dedéveloppement économique, même si elle ne passe pas nécessairement par des activitésgénératrices de revenus telles que le tourisme, qui pourraient porter atteinte au patrimoine vivant.Au lieu de cela, l’objectif devrait être de valoriser lesfonctions du patrimoine culturel immatériel dans lasociété et de promouvoir son intégration dans lespolitiques de planification de l’économie.

Le patrimoine culturel immaterielinclut les traditions orales, les artsdu spectacle, les pratiques sociales,les rituels et les evenementsfestifs, les connaissances etpratiques concernant la nature etl’univers et les savoir-faire lies al’artisanat traditionnel.

Une convention pour une reconnaissanceinternationaleEn tant que moteur de la diversité culturelle, lepatrimoine culturel immatériel bénéficie désormaisd’une reconnaissance internationale, et sasauvegarde est devenue une des priorités de lacoopération internationale.

La Convention adoptée par la Conférence géné - rale de l’UNESCO en 2003 est le premier traitéinternational créant un cadre juridique, administratifet financier pour sauvegarder ce patrimoine. Uneconvention est un accord en droit international,conclu par les États membres et établissant desdroits et des obligations pour chacune des parties.

La Convention de 2003 vise à sauvegarder lepatrimoine culturel immatériel entrant dans lecadre des accords internationaux sur les droits del’homme et remplissant les conditions de respectmutuel entre les communautés et de dévelop -pement durable.

À l’échelle nationale, la Convention appelle à lasauvegarde du patrimoine immatériel présent sur le territoire d’un État. Elle demande également à chaque État, entre autres choses, de décrire et de définir ce patrimoine avec la participation descommunautés, des groupes et organisations nongouvernementales compétentes.

Tous les États ayant ratifié la Convention (États parties) se réunissent dans l’Assembléegénérale qui élit les 24 membres d’un Comitéintergouvernemental chargé de promouvoir lesobjectifs de la Convention et de suivre de près samise en œuvre. Le Comité décide, entre autres, del’inscription d’éléments du patrimoine immatérielsur les listes de la Convention, de l’octroi d’uneassistance financière internationale ou de la

diffusion de bonnes pratiques de sauvegarde.Lorsqu’un élément se trouve sur le territoire deplusieurs États parties, ces États sont encouragés àsoumettre conjointement des candidaturesmultinationales.

Lorsqu’un élément du patrimoine culturelimmatériel est sélectionné par le Comitéintergouvernemental, il est inscrit sur la Liste desauvegarde urgente ou sur la Liste représentativedu patrimoine culturel immatériel de l'humanité. La Liste de sauvegarde urgente revêt la plus grandeimportance dans la mesure où elle vise à prendredes mesures appropriées pour sauvegarder desexpressions ou manifestations du patrimoineculturel immatériel dont la viabilité, c’est-à-dire la recréation permanente et la transmission, estmenacée. L’inscription sur la Liste représentativea pour but d'assurer la visibilité du patrimoineculturel immatériel et de faire prendre consciencede son importance, contribuant ainsi à promouvoirle respect de la diversité culturelle du monde et lacréativité humaine.

Le Comité publie et actualise également un registredes programmes, projets et activités qu’il estimerefléter le mieux les objectifs et principes de laConvention. Ces programmes, projets et activitéspeuvent servir d’exemples de sauvegarde et êtrediffusés en tant que bonnes pratiques.

Bien que seuls les gouvernements des États partiesà la Convention soient habilités à désigner leséléments du patrimoine immatériel à soumettre à l’examen du Comité, cette proposition doit êtrefaite avec la participation et le consentement de la communauté ou du groupe concerné.

JJ L’espace de la culturedes Gongs, Viet Nam

J Le patrimoine oralGèlèdé, Bénin, NigeriaetTogo

I L’art des Meddah,conteurs publics, Turquie

J Slovácko Verbuŭk, la danse des recrues, République tchèque

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Les inventaires du patrimoine culturel immatériel devraientcomprendre toutes les formes d’expression, toutes courantes ou rares qu’elles soient et quel que soit le pourcentage de la population de la communauté qui y participe ou l’ampleur de leur impact sur lacommunauté. Il serait également avisé de déterminer quels élémentsdu patrimoine culturel immatériel sont les plus menacés. En réalité, lecaractère répandu ou non des manifestations et expressions, le nombrede participants et l’ampleur de leur impact seront notés pour donnerune idée de la fragilité ou de la solidité de chacune d’entre elles. Le patrimoine culturel immatériel étant constamment sujet auxchangements, les inventaires devront être régulièrement mis à jour.

La Convention soutient les efforts des États parties dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Les États parties peuvent soumettre des demandes d’assistance internationale auComité intergouvernemental en vue de la sauvegarde du patrimoineinscrit sur la Liste de sauvegarde urgente, l’élaboration d’inventaires etle soutien de programmes, projets et activités.

L L’espace culturel de laFraternité du Saint-Espritdes Congos de Villa Mella,République Dominicaine

I La Patum de Berga,Espagne

I Les chantspolyphoniques despygmées Aka deCentrafrique, Républiquecentrafricaine

10 . PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL

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Où commence notre rôle ?Tout comme les monuments et les œuvres d’art sont identifiés et répertoriés, le patrimoineimmatériel doit être recueilli et recensé. En réalité, pour un État, la première étape de la sauvegarde du patrimoine culturel immatérielconsiste à recenser les expressions et manifes -tations susceptibles d’être considérées commepatrimoine culturel immatériel et à les enregistrer ou en faire l’inventaire. Lesinventaires pourront ensuite servir de base pourmettre au point des mesures de sauvegarde desmanifestations ou expressions du patrimoineculturel immatériel qui y sont présentes etdécrites. Les communautés elles-mêmesdoivent prendre part à l’identification et à ladéfinition du patrimoine culturel immatériel : cesont elles qui décident quelles pratiques fontpartie de leur patrimoine culturel.

Les communautes elles-memes doivent prendre part al’identification et a la definition du patrimoine culturelimmateriel : ce sont elles qui decident quelles pratiques font partie de leur patrimoine culturel.

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Le patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautéset les groupes, et leur procure un sentiment d’identité et decontinuité, promouvant ainsi le respect de la diversité culturelleet la créativité humaine.

Avec le soutien du gouvernement de la Norvège