ZOOM SUR L’EMPLOI ET LA FORMATION DE LA FILIÈRE FORÊT-BOIS DE BRETAGNE

Abibois profite d’une

double production pour communiquer

sur les métiers, l’emploi et la formation de la filière forêt bois de

Bretagne.

L’INSEE Bretagne a publié en décembre 2018 une analyse de la filière forêt bois sous l’angle activité.

En complément de cette analyse la Cellule Economique de Bretagne a édité une étude sur les métiers, l’emploi et la

formation de la filière forêt bois.

Il ressort de ces études une caractérisation de la filière et de ses composantes. Le poids des différents maillons, le volume de salariés ont

ainsi pu être évalué.

Ce document synthétise en quelques lignes ces deux analyses.

- DÉCEMBRE 2018 -

La filière forêt-bois de Bretagne a bénéficié en 2017-2018 d’une analyse économique réalisée par l’INSEE Bretagne. Cette analyse révèle le fort ancrage de la filière bois à l’économie bretonne.L’INSEE Bretagne a travaillé suivant une méthodologie nationale déjà déployée dans plusieurs régions françaises.Le périmètre de la filière forêt-bois est issu d’une sélection d’établissements à partir du code APE (activité principale exercée) des établissements renseignés dans le répertoire Sirène, de l’enquête annuelle de production de l’Insee (EAP) et des enquêtes de branche du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.Le noyau de la filière bois rassemble les établissements implantés dans la région dont l’activité est dédiée au bois. La filière bois est constituée des huit segments

suivants : sylviculture et exploitation forestière, sciage et travail du bois, industrie du papier et du carton, construction en bois, fabrication de meubles, objets divers en bois, commerce et transport intra-filière, équipements pour la

transformation du bois.Le noyau de la filière pèse 10 300 emplois et près de 2 000 entreprises. Abibois, associé à la Direccte Bretagne ont évalué le poids des entreprises qui n’entrent pas dans la définition du noyau mais qui se rattache par leur activité à la filière. Cette analyse à titre

d’expert (hors cadre de l’analyse INSEE) conforte le poids total de la filière régionale) 15 000 emplois pour près de 3 000 établissements.Ce chiffre est à mettre en parallèle du volume d’emplois de l’activité bretonne de la pêche, de la culture marine et de la transformation des produits de la mer qui selon une source Pôle Emploi – juin 2015 pèse 12 000 emplois.

Industrie du papier et du carton

100 étab. - 2 900 sal.

2E TRANSFORMATION

Sylvicultureexploitation forestière

700 étab. - 400 sal.

Équipement pour transformation

du bois

Sciageet travail du bois

500 étab. - 4 000 sal.

Commerce trasport intra-fi lière

9 étab. - 100 sal.

Construction en bois

500 étab. - 1 600 sal.

Fabrication de meubles en bois

100 étab. - 1 200 sal.

Fabrication d’objetsdivers en bois

8 étab. - 100 sal.

Commercetransport

intra-fi lière

Construction bois / autres matériaux

Fabrication de meubles bois /

autres matériaux

NOYAU

AMONT

1ÈRE TRANSFORMATIONActivité d’appui

Activité d’appui

HALO DE LA FILIÈRE

Valorisation hors de Bretagne

Valorisation hors de Bretagne

Production de pâte à papier hors

de Bretagne

Sylviculture extérieure à la

Bretagne

Matériaux et bois préparés

hors de Bretagne

Légende

Segment d’activité ou noyau de la fi lière

Halo de la fi lière

Intrants

Valorisation hors de Bretagne

relation économique

Source : Insee, Clap 2014

La filière forêt-bois de Bretagne qui se caractérise par une ressource en bois limitée a développé son activité de marché autour de secteurs forts comme la construction ou l’industrie.Le schéma de ventilation du poids de la filière forêt-bois selon les principaux secteurs d’activité (page suivante) illustre la moindre importance de la sylviculture. L’activité sylviculture et exploitation forestière ne constitue que 3,6 % des emplois

salariés de la filière régionale contre 10,2 % au niveau national. La couverture forestière limitée de la Bretagne explique ce chiffre.

Les activités de travail du bois, de la construction ou encore du négoce sont directement liées à la dynamique du marché de la construction qui mobilise les compétences de charpentiers et de menuisiers (production et mise en œuvre). Ce sont plus de 65 % des emplois de la filière qui sont portés par ce marché.

15 000emplois

LE POIDS DE LA FILIERE FORET-BOIS DE BRETAGNEI I I

BRETONNELES GRANDES PARTICULARITES DE LA FILIERE FORET-BOIS

I I I I

L’activité d’emballage et de sciage est avant tout animée par les marchés industriels en besoin logistique, le principal étant l’agroalimentaire.

En Bretagne, la part d’ouvriers dans la filière bois régionale est plus importante que la moyenne nationale puisqu’elle s’élève à 71 %. Les ouvriers bretons de la filière bois occupent pour 74 % d’entre eux des postes qualifiés, soit 9 points au-dessus du taux national.Par ailleurs, représentant 2,1 % des emplois, l’apprentissage y est plus fréquent que dans

400 emplois

SYLVICULTURE

500 emploisSCIAGE

800 emplois

EMBALLAGE

4 700emplois

TRAVAIL DU BOIS

700 emploisMOBILIER

AGENCEMENT

1 300 emploisNÉGOCE

4 000 emplois

CONSTRUCTION

Source : chiffres consolidés Analyse INSEE + Expertise Abibois - DIRECCTE - 2018

l’ensemble de l’économie (1,6 % des emplois).La population des salariés de la filière bois est un peu plus âgée que celle de l’ensemble de l’économie. Les salariés âgés de 40 ans ou plus sont majoritaires (57 %) et l’âge moyen atteint 42 ans. Le segment de la construction se distingue avec un effectif beaucoup plus jeune (40 % de salariés ayant 40 ans ou plus et 37 ans d’âge moyen).La part de femmes est inférieure de 29 points par rapport à l’ensemble de l’économie bretonne.

La filière forêt-bois de Bretagne est structurée de manière hétérogène autour de 33 métiers différents répartis dans 6 secteurs d’activités.La cellule économique de Bretagne a recensé en Bretagne 30 diplômes de formations initiales, du CAP au BTS. Afin d’apporter une vision globale de cette

offre de formations, la cellule économique a cartographié l’offre de formations selon les 6 secteurs identifiés : forêt, matériau bois, construction, mobilier-agencement, art du bois et négoce.

Ce recensement a permis d’identifier une absence de formations pour 12 métiers comme : expert forestier, ingénieur forestier, conducteur de scierie, …

Ventilation du poids de la filière forêt-bois selon les principaux secteurs d’activité

LES METIERS DE LA FILIERE FORET-BOIS REGIONALEI II II

Avec le soutien de : En partenariat avec :

France Bois Régions met à disposition des acteurs de la filière des outils sur l’emploi et la formation :

C’est le site référent pour retrouver les fiches métiers de la filère forêt-bois, toutes les formations et les établissements qui les

proposent !

C’est le site de référence au niveau national pour toutes les offres d’emplois et de stages

de la filière forêt-bois.

EMPLOIS - FORMATIONS . LES OUTILS.

L’analyse des offres enregistrées en 2017 par Pôle Emploi présente quelques singularités de la filière. Sur 177 916 offres d’emploi déposées à Pôle Emploi en 2017, 5 825 concernaient un métier de la filière forêt-bois, soit 3,3 % des offres déposées.34 % des offres de la filière forêt-bois portent sur un contrat durable (d’une durée supérieure ou égale à 6 mois) contre 52 % tous secteurs.22 % des offres de la filière bois sont ouvertes aux débutants, contre 31 % tous secteurs.

Par ailleurs, l’enquête des besoins en Main d’œuvre (BMO) révèle que dans les métiers de la filière bois, les projets d’embauche déclarés par les employeurs ont augmenté entre 2017 et 2018 (+42%), représentant 1 870 postes en 2018 (contre 1318 en 2017).

S’agissant des difficultés à recruter, un peu plus d’une intention d’embauche sur deux dans les

métiers relevant de la filière bois est déclarée difficile. Cette proportion est en progression de 9 points par rapport à 2017.Les besoins dans la filière bois portent principalement sur les menuisiers et ouvriers de l’agencement et de l’isolation. Parmi les plus demandés, le métier de charpentier est celui qui pose le plus de problème de recrutement (100 % des projets sont jugés difficiles à satisfaire).

Une enquête complémentaire auprès des OPCA a permis d’analyser les besoins des entreprises en formation professionnelle continue.

L’analyse montre, qu’au-delà des spécificités par secteur d’activité, les formations obligatoires telles que la conduite d’engins, la sécurité et la prévention sont en tête des formations suivies par les salariés. Viennent ensuite les formations en informatique de production.

Une analyse de la poursuite d’étude des jeunes a été réalisée par la cellule écono-mique de Bretagne pour la formation par apprentissage et par voie scolaire.49 % des jeunes formés par apprentissage dans les CFA de Bretagne poursuivent leurs études et 51 % entrent sur le marché du travail.

Les jeunes sortant d’un contrat d’apprentissage lié à un métier de la filière bois sont plus nombreux à entrer directement sur le marché du travail que ceux de la filière bâtiment.

Pour les jeunes formés par voie scolaire en Bretagne, plus le niveau de formation est faible, plus le taux de poursuite d’étude estimé est élevé.

L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES SORTANT DE

LES BESOINS DES ENTREPRISES

FORMATION

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