L'Ecole primaire, 30 novembre 1937

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SION, 30 Novembre .937 NO'2 66 me Année Df LA SoC!iété valai,af)IJ€ d téduQ:afion L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les a?onnements se règlent par chèque postal II c 56 SIOn, ou à ce défaut contre remboursement. concerne la publication doit être adressé 1I0':ement à Il. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au LfJllrtllmlBnt de l'Instruction pUblique à Sion. sont reçues ex'clusivement pa.r Anonvme Suisse dB Publicité. Sion la GOEre - Téléphone 2.36

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concerne la publication doit être adressé 1I0':ement à Il. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

LfJllrtllmlBnt de l'Instruction pUblique à Sion.

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SlON" 50 /I,oventùre 1 ~37. No 12. 56,me Année .

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SpCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: La yie chrétienne. - PARTIE OFFICIEtL'LE: A'&s'Ocia­tian rh~,s maîtres de gy,malastique. PARTIE THEORIQUE: Constata'tions Gt sugges'tions. - Ne faire ,apprendre Ique ce lJui mérite d'être n·tenu. - Chez no,s voi sins.- PA'BTIE PRA TIQl..JE: 'Centre d'intérêt. - « NOS PAGES ». - Annuaire de l'In,s,truction ,publique. - Bibliographië.

La vie ' chr'étienne

Sa manifestation dans l'âme chrétienne

« COlmrment POLlVOI.lS-nou~ fail'e, se. demande le' Père Sel'til­langes, pOUl' ne pas rencontl'el' Dieu, alol's qu~en vérité, nol.lS ne pensons qu'à Lui, ne parlons que de Lui, ne marchons que verS Lui, ne poussons ql.le dans SOn sens, que nous le voulions ou non, tous les ob jets de notre aJctivité ?

Nous le nom'nlons pal' ses attl'ibuts qui s'égl'ènlent dans nos adjectifs, et s'animent dans no's verbes, et le 'N,olm au-dessl.ls de tous les noms IfIlOUS demeure étl'angel'.

Dieu éclate dans la nature: il y fleurit, il y fru'ctifie, il y ré­sonne, il s'y déploie en for1mes eol en cou'lel.lrs, en harnlOnies et en pl'oportions diverses, en .1nOl.ZVe'lnents et en l'ythmës. Il éclate en ârrl'es, en pensées et en images, en volontés et ,en actions, en rejets et en ŒIl.Ol.l1'S. Il éclate en forces et en c01mbinaisons ,col/lec­tives. Il éclate en sainteté, en grâces qui croissent et se cOIm\m!l.lni­quent, en constellations de S'ainteté pl'oclamée ou secrète, qui briUent ou rayonnent obscurément au ciel spil'itu'el. Il a 'écldJté surtoul dans son 'Christ et se déploie avec lui .dans le Christ collectif., l'Eglise».

Oui, tOl.lt est pPein de Diel.l, la natUl'e et la SUl'nature. Tout l'edit sa gloil'e.

Poul'tant ll.li-même, en 'son ECl'Nul'e, 's"appelle un Dieu calché. Avec certitl.lde, il se l'évèle dans l'unive·rs et en nous~mêmels mais la certitude n'est pas nécessairerrœnt la clarté. Les œuvres de Dieu témoignClnt de lui et le l'eflète:nt; elles ne pel.lvent l' exprimel': leul' opacité est tl'Op forte et nol1'ie esprit /trop débile.

Et nouS voilà au rouet, à l'antinomie, à la contl'aldiction ap­pal'ente. En nos faiblesses, en nos épreuves surtout, nous vou­drions un Dieu secourable, pl'ésent, palpable, à portée du cœur et de la main. Et Dieu serrL'bfe se dél'ober.

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Comlnlent rendre présent un Dteu qui paraît absent COll11jme le 111ystèl'e et mcmifesté cOim\me l'occU'lte ?

Nous avons signalé déjà le recours à l'Evangile cl l'histoire du Dieu incarné, l"appel à l"exenlple concret des sai~ts,

Ne peut-on chercher plus près encore dans le cœur nlême de l'homme.

Ne peut-on, aux jeunes chrétiens, faire constater en eux 1"e­xiste~lce présente, agissante de la vie sUl·naiture.Jle: n" est-il pas possible de la leur rendre comme palpable?

« Le sènUment .ae' la présence de Dieu, dit encore le Père SeJ'Ullanges, a été co'mparé cl une 1c~mJpe mystique a-dessus de notre têfe, éclairant en avant et traçant notre chemin COUThlT .. e une étoile. des Mages. C'est une belle svnlilitude, Jl1lalis que nous de­vons trouver trop extériezire.

L'enfant qui joue sur la plage et se laisse imbibb' 'de soleil n,ous fournit une image un peu plus exacte, en Ce que l'astre inté­l'leur, pal' son action, par ses radiations COlIllCOlut à tl'CmSf~I1mel' 1 . ~ L' ' ~ vze I?elme. atmosphère, pOUl" nous tous, n'est-eille pas inté-~'leure a nos corps, n'agN-elle pas avec nos corps, et n'en fOI'1nf­t-elle pas pour cninsi dire un organe? »

Plus intimement encore Dieu est en nous. , , Caus'e constante de notre nature, il lui demeure intéJ'Î'eur el

penetrant. Donnant sa grâce, z1l se donne lui-m'ême en intiITL'e et -amoureuse possession, et c'çst un don qui nous enrichit infini­ment plus que ne ferait un monde.

Quand la Trinité sainte est en nous le Verbe à tout instant y jaillit" CLUec ~'Esprit qui le joint au PèI:e, et nou; so'm !mes joint; l1?US-memes a ,tous ceux qui sont wJ1Iis au Fils et cm Père. Quelle vze! COlm lment la rendre sensible à la pensée, cm 'cœur de nos en­fants?

Essayons un ' procédé. D'autres vaudraient peut-être mieux. Entraînons les âme's à l'habitude de l'adlmiration devant les

merveilles cIe la nature, devant les montées de , la vie, Void, en bas, .dIes choses inertes avec leIlr utilit{, leurs li-

gnes et leurs cçJUlel!-rs:

C'est toujours une eau nouvelile Qui coule C(IU lit des ruisS!eaux: Le 1TlêIl1e bruit la révèle.

Elle fait les mêmes sauts. Mais l'eau n'est jam'ais la Inême Qui coule au lit des ruisseaux,

Un vieil aù SUI' un vieux thème Avec les mêmes frissons, ' Mais l'eau ln'est jamais la même.

Haracourt, Le ruisseau.

~ '349 ~

Voici les étonnantes réussites des plantes:

« SUl' les coteaux penchés, SUl' ,les plaines tmmenses, Cou,ronnés de fruits mûrs ou grouillant de ~emendes, " Baisés pal' le so,zeil ou fouettés pal' les vents, Ils s'étendent les chcnmps féconds et magnifiques, Les bons c1wmps paternels dont les flancs pacifiques Nourrissent les troupeaux affcrrmés des vivants.

J. n 'anl,eau, Le,s ChCCIl1pS.

Mais passons il l' hom\Ine, petit il bien des égcll'ds mQJis ,si grand à bien des titres, mé1nle naturellement. S'H sY.estvmaf.tdavan­tage sous le regcwcl de Dieu, oublierait-il si souvent sa dignité?

COlllJillle le ,cons/e ille Pcnscal, ' « que l'hd1TlJm'e contemple la na­ture entière clans sa haute et pleine majesté, qu'il éloigne sa vue des ob jets bas qui l'envi,ronnent; qu'il regatcle cette éclatante lU­Inière mis'e ,co~mlme une lalmpe éter,neNe pour éclairer l'univers; que la ItelJ.'re lui pcu'aisse colmlme un point, au pl"ix âlu vaste tour, que cet astre décrit; et qu'il s'étonne de ce que ce vaste tourlui-:­Dlême n'est qu'un point très délicat cl l'égClJrcl clle celui que les astres qui roulent dan1s le fil"mwnent enlbrccsse ...

Que l' lwmlme consiclère ce qu~il est au prix cle ce qu,i est; qu'il se regcwde comme égaré daJns ce canton dMourné cle la na­ture; et que, de ce petit cachot où II se trouve logé, j'entends l'u­nivers, il apprenne à esf.lJm'er la terre, les royaulmes, les villes et SOi-illlBnle au juste prix. Oui qu'ill s'estime soi-mêlme au juste prix:'

Salls méconnaître les droits Ide Dieu, il verra que « tous les corps, le fir111aJnent, les étoUes, la terre et ses rOY'(tfllmes, ne va­~ent pas le moinclre des 0Sprits; CClJr vi connaît tout cella, et soi; ei' les corps, rien. Tous les c.orps ense.mble, et tous les espdts en­senlble, et toutes leurs productions, ne valBllt pas le moindre mOUVClmlent cie charité: cela est cl' ulTl! ordre infinzim'ent plus élevé.

De tous les corps ens C'mJb le, on ne saurait réussi,r une p'etite pensée: cela est impossible, et d'un autre oI~dre. De tous les corps et esprits, on He saurait tirer un mOUVBnlent de vraie charité: cela esi' impossible, et d'un autre ordre, surnaturell '».

l\/'ais nous void, avec nos enfants, devant une â.me en était de grâce, devant lcul' âIne à ad,mù'eJ'.

Sans doute, on ne sCrLzrait que dire cle la grâce, s'il s'agissait vI'czvment de la définir de façon bien concrète. Ses effets appw'ais­sent mieux que sa nature. Examinons donc seS effets au ,d1edans dans les faits de conscience. « La présence de Dieu n"est sans clou··' te jalmais mieux ressentie que clans l'acte de la prière. Ce n"est pas sans raison qu'une prière CQJnlmUne commence pal' ces mots: « MiCttons-nous en la présence de Dieu ». AscelIlsion de l'âlme vers Dieu, dès le premier élan, la prière donne un sentinlent de pré-. sence I(livine.

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Et c'est aill1!si pour nous dans nos prières couturmz'èrC's un en­l'ichissBment étonnant. .

« Je crois en Dieu, dit l'âme chrétienne, le Père tout-puz'ssant créateur du ciel et de la terre ... Je crois fa sainte Eglise catholi~ que,. la c01mlmunion des sainfs, la l'émission des péchés, la résur-1'ectzon de la chair, la vie éternelle.'

,., Non seulem,enrt je cro~~s:; mal1s l'espère, j'ailmiC, je possède deJCl.

« La vie éternelle, a dit le Christ, est qu'Ns te connaissent, ô rr.on Père, et celui que tH as envoyé» . Le chrétien qui connait Dieu, d'une cOinnaissance cordiale et efficc~oe, est entré âlans la vie éternelle. Il en gravit les degrés. Beaucoup de ceux-ci, dès ici-bas, peuvent être franchis. La présence de Dieu, sa connaisscmce son amour, incertalins d'ab01'd COIlTI"uue UT/je aube naissante vont' vers l~ flein midi. Certaines avances requière/nt il est vra/:le pas dé­cIsIf de la n1Ort, et c'est à cause de ce passage sOl1Jdlain de ce changelnent rCDdical que ,fa mort nous introduit disons-no~s dans la vie éternelle . Mais dès ici-bas, la vie de la grâce nous r~lmlplit de pel11'sées, de sentilments, d'armoUl's étonnants et tout âz'vins au-près de quoi le l'este est paille et fumée. '

Heureux les éducateurs chrétiens, heureux leurs' discilples s' ils savent estvn1el' et fa'Ïre esUm'Cl' le don de Dieu, présent en eux.

« Je vous salue, Marie, dit l'âme chrétienne .. : Priez pour nous et à l'heure de n.otre modo »

Et voici que surgissent les douceurs de l'amour cie Marie les m ,erveilles que saint Bernard a chantées. Nos intb11'ités fami~ hales sont déjà si belles .

« Lorsque !'-on est encore peNt et que vient .[" heure Où le jour n'est plus' là. sans qu'il falSse encore nuit Quelle joie! Au dehors, c'est l'hiver, le vent pleure,' Au ,dedans, le feu clair danse et flambe à grand bruit. »

J, Aicard, Intérieu.r .

Qu'est-il besoin de poursuivre, d'indiquer les divers tréso.l's de la vie chrétiernne, la prière, les sacrements, trésoJ'S pour la pensée, l,e cœur, les gestes de l'existence? Terminons pal' une CQilnparCllSon,

Dans le mystè1'e des alhzvions, sous une gcmgue parfo,is épaisse, les pierres précieuses dérobent leur éclat. Elles attendent pour briller les délicatesses de la taille et les jeux de la lwmière.

« Le royaU'me des cieux, lit-on en saint J\!lathieu XIII 4. est semblable à un mCIIl'chcm'Cl qui cherche de bonnes ~edes ~ ,

Ayant trouvé une perle de grand prix, il va vendre fout ce qu'il possède et l'achète ».

Si l'éducateur chrétien estime la perle de la vie chrétienne, s'il a une âme d'apôtre, il saurai faire l"ayonner devant ses élèves leur trésor singulier, le rendre infiniment estimable et aimable,

J. ·H.

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Leç"l1 de ~ynlnastiquc - 1er de~ré

On s·e rappeller1a que dans une l,eç-on de gyrnmastique, on -doit VOiT surtout 'ChI lTt·ouvement, de la vie, de la joie.

1. .Les ·enlfants sont 'sur une ligne Cdans un pré, SUT une route, n 'importe où) . T-ous courent jusqu'à un arbr·e (ou la prochaine l11lais-on, ou une pieTre) 'et r:eviennent vers l'e maître. IM::\riche:r en coloTI!n1e par un, ll1arquer le Tythlne en -claquant des nl.a'Îns (aussi pal' l,es ,enfants). Courir, g'alop,er, lnar'cher 'a,ceroupi: ll11aTcher en extension sur la pointe des pieds, br'as tendus au-dessus de la tête. Répéber en -changeant.

2. Jeu: Ath'ape. - Les enfants -courent, un élève ,est désign(~ pOUf conl..1nencer. Dès qu'il aupa réUislsi à toucher un call1.'arade, il s 'Iassoit ou s'a,ccroupit à l'-endroü où il l'a tou,ché, l"al,lh',e continue, et ainsi jusqu'à 'c-e que tous soient ass~s. ILe dernie-r reCOlnJnenc'e.

3. (Chaque élève cherche une place où 1,1 pouTra s'e m-ouvoir ~ans gêner s,es oamar-ades). Claquer 'les Inains aU-ldiessus de la tête ,et deVlant le 'corps. IMouv.e'lnent du piston de la loconl.otive, a\ ,ec UIT bras , puis avec les deux. Reg'ardeT par dessus une hai'e, se üa'cher, puis s'en aller furtiv-elnell.'t, ,et couriT très vite. En 'cerd..; (ou sur une ligne, ou n'inl.porte comlnent) r,eg-aTder le deI SIOUS

les j alub es , puis en s,e redress,ant. En ceTde ou ,en ligne, nUllnérotcr par 2. Tous les nUnl.éTüS 2 'COUl'ent 'autOllr du -cerde, puis l,es nu­l1l.éTOS 1. Répéter. En st'ation -ouv'eTt,e (jmnbes écartées). :Rin,cer la lessive danS1Ul. ·grand bassin. (On sa'Î'sH le linge 'av,ec les deux ll.l.'ains et on lui donne dans l'eau UlD' violent 1110UVenlent de gau ­che à dToile). :Charger du 'bois dans une hotte, ~wendTle I.e bois sur le sol à -gauche, et lue nl.:ett.r'e d!a'l1~s la hotte 'en haut, à dr-oite. En­suit,e -changer (veiUer , ,dans oes nl.OUVelnents que J.es élèves· ne -changent pas la 'position ,die leur pied). Ell.'5Iuite porter ce bois ·en haut d'un ·es'c'alier (lever les genoux très haut, lentenl,ell.lt d 'ahord , puis -rapidement).

4. Av,ec une ,corde ou une l-ongue baguette: !En colonne par 1. PlaJsser pal' dessus (envlrüll: 40 'cnl. . de haut'eur pour comanell.'CeT). Ensuite 'P'ass,er -dessous, sans toucher.

Sauter par dessus un ruiss,eau, sans élan, puis av,ec un élan. RépéteT plusieurs foi,s.

5. Jeu. Le c-oq et le renard. (Voir manuel fédéTa 1, rpage 178, No 8).

Durée de cette 1eçon environ une delHi-heure, Tép!a'rtie conl.­lll.·e suit: 1. 2 à 3 Œl.l.inuTes\ - 2. 4 nl'inutes - 3. 16 'minutes - 4. 10 nl.inntes - 5. 8 nl.inutes : Total 30 minutes.

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PARTIE OFFICI-ELLE

-Association des ltIaîtres de GYlllnastique du 'Talais

Le 11 novelnbT,e, notre a'ss-ociation tenait s-es assises dans lia c'Üquette et aücueiUante petite viUe de fMaTti-gny. IMal,gr'é l.e rte'lnps gris -et une bise froide qui nous transperçait, 11l'alg-ré les f1Ü'cons de neige qui se jouaient -dans l'air gla,cé, la ,partidp-atiol1 {ut rh'ès réjouiss'ante. Institutrices et instituteurs accoururent -des vil'lag-es les plus reculés du V'a'lais romand.

A 10 'heuil'es, notr,e dévoué président, MOl1sieur ,Charles BeT­trand -ouvre la séanc.e devant un auditoire attentif ,et plein d -en­thousi-aslue. Il a une aUention t'Üute parfticulière pOUl' IM-esdanl'es l,es .institutrices. IAPTès lavoiT salué 'cordi'alelll-ent tous seSI c-oUaho­rateuTs, ilexcUise 'l'absence de IMonsieur le c-ons-eil-}ier -d'JEtat ,Pit­teloud qui, ,à son grand T-egr'et s'est vu dans l'h11!possibiHté de ré­pondT,e là noh"e invitation iluais qui ,est avec nous de ·clœur. IM'Ün­sieur le ,Préfet Thonlas, le dévoué et très c01npét,ent IPrésident dje la S-odété Val'aisanne d'IEduCiation, retenu à Sion pa,r 1a session du Gran-d 'Conseil , nous souhaite plein sUJocès ,et nous' assur'e de s'On dévouem,ent à n-otre caus'e. Que oes deux (MIes-sieurs, nos Chefs, trouv,ent ici le tél1l'ÜigJfilage de notre reconnaissance ,et de notr,e entJ.eT dévouenlent.

La par-ole -est à noh'-e -s-ecréuaoir'e-'caissier, [M. M\a.rcel Hubert, qui ,dlonne lectur-e du protocoLe -et des ,cOlnptes qui s-ont -approuvés-. La situati'Ün de notr-e caisse n '-est certes pa,s bTHlante, lJ.uais, con­fiant en -s'On ét-oile, notre trés-orÏ-er envisag-e l"avenir avec 'Clahne et sérénité. Sincères féHcitati-ons là notT'e 'ami -Hubert pour son ex­ûel1ent travail, puisse-t-il nous tl1anslJ.1l-eHr-e un peu du zèle ardent avec lequel il h'avaiUe slans relâche au dév'eloppelnent de 'l,a gynl­na.s1ique ,en Valais.

Monsieur le Président retrace brièvelnent le chenlÎ-n parcouru depuis notre deTnière aSIs-enl_iblé-e ,générale du 19 avril 193-6 et IC' est avec satistflaction qu'il 'peut affimner que notre ass'Üciation dé­.ploie une activité toujours croissante. Nous. ne r,eviendrons pas sur les cour,g ,dont nous avons parlé Idlans un p.réc.édent 'a.rticle. De.s applaudissem-ent n-ourris soulignent Ce rappart -et trraduisent toute la symp-athie que n'Üus avons pour notre président ,et toute la -recofill1'aiss'ance que nous lui témoignons pal' son infatigable dévouem-ent.

Lia dhcustsion -est ouverte et nous r-elevons avec plaisir la de­fnande de \:vtJle Addy qui invite le -Coonité à organiser un COUTS pOUl' ins1itu1rioes ,à !Martigny. Il sera satisfait là -S'On légithlle désir. M. 'BUittet dés'Ï-r,erait qu'à l'oücasion de leuT-s visites, Mtesls'Ïeurs les

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Inspedeurs s'occupent aussi de ceUe branche du progra111:nle. -M. HUlbert lui répond qu'il continue ses inS'pedion5' qui ont p~:mr but de se rendpe 'compte si la gy1l1lnastllque ,est ,enseignée -et d ,en­cour1ager -le personnel -enseignant là le faisre Tégulièr-elu.ent et non pas s-eul'eUlcnt par les beaux jours de printen1ips. A son 'avis, beau­coup d'instituteurs. n'ens'eignent pas la gynluastique parce qu'ils ne savent pas s'y prendre; les cours de notre aS'sodati'Ün ont jl1S­teiJ.11ent 'pour but de les insh'uire et de les conViaincre que c'-est l!à chose facHe.

(Les questions -ald!minish'ative5' liquidées dans une a'hu.osiphère de saine collaboration et d 'intellig-ente .compréhen'Sion, nous -avons le plaisir d'assister à une -leçon modèle donnée à une classe de l?\1artigny pla-r notre 'a'l11Î Hubert. Nous avons admiré l'ais'ance avec laquelle il s'est a'cquitté de sa tâche et l"ex'cellent-e -et si'l1lple nléthode suivie. Il nous 'prouva nett-ell1ent que l'on peut enseigner la gy:mna!stique s-ans enlplaüe111ent spécial , sans lll'atériel, s-eule­lll'ent lave'c de la bOlme volonté et le désir ardent Idie :fair-e de nos petits écoliers de futurs dtoyel1's vig-our-eux, ca;pa,b'les de livl"eT vi.c. torieusenlent ,cÛ'111bat à toutes les .inévHables di.f6cultés de la v J.oe ,

C'est midi tous se rendent à l'Hôtel du Grand tSt-IHernard où les attellid un ~ül1ple 111iais ex'ceUent r -epas qui fait honneur à la nlais-on et contribue à étendre sla réputation qui n-,est d 'aiUeuTs plus tà faire. S-ous la dil"eütion de Gabdel, la pa.rtie r écréative se déroule allègrement -et joyeus'en1.ent. I-Hstoires anllls'antes-, -chan­sons patriotiques et 's-enti'lllentales , tout contribue à dérider l,es plus nloroses et nous lavons constaté que l'atInosphère des a%enl­blées n1ixtes du peTsonnel enseig'nant avait un d1ann.e qui n 'é­t'rut pas à dédaigner. Nous vous 'avouons en toute sincérité que nous n 'auTions pas trouvé le tenlps d 'écouter les tradtitionnels toasts des confér-ences d instituteurs.

Quatorze heuTes ;slOnnent, sur un or-dr-e indiscuU1hle du -ma­jor de tab}.e , tous -s'e -r-endent là -la COUT de l'école non plus pour suivre des -leçons en s'p-ectateurss plus -ou moins atten ifs, lllais pour travailler. iM'. Vernay nous fit 'exécuter une série d'ex,eT,ckes d' entraÎnelnent -et nous avons aldltniré l',énergie de s-on com~nan­dô11ent. Monsieur l,e Profess'eur I-Iubert s'occu,'Pla des iprélimi­naiT-es et nous enseigna une foule d ',exer'CÎ>ces si'll1ples tenant inte~­lig-enlnlent ,cOlllpte du dévelo'Ppem-ent physique de l'enfant. La dire'ction des -exerd-ces populaires était 'confiée à lM. Gabriel De­laloy.e qui nous initia à la pr-épaTation du slaut, de la üOUl~Sle, du lever et -du jet. Nous nous penllettons d'insi'ster SUT 1 Î1nporta11'ce de -ces exeT,CÎ>c-es qui doh"'ent plus. dir,ectement pl"éparer nos jeunes Qens à l'exmnen physique du re-crutement. Cette série -de l,eço'l1's ~e termina par un jeu -dirigé par M. Gro"Sls , qui S'aü(IlliUa de s!a tâche avec beaucoup de ta,ct et d'énergie. C0ll11nent.ées par :\1. Bertl"a-nd, ces Ileçons donnèTent lieu à un intér-essant échange de vue qui permit ,H. -cha'cun ,rle profiter de l'expérience de s'es -col-

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lègue~ ,et de se renseigner lauprès de nos C0ll1'pétents directeurs de 'CDUTS. L,a dernière heul"e de la journée fut c-onsacrée à une r-épé­tHion de ,chant dkigée par I~. 'BuUet.

Il ,est dix-:s'ept heures, IYI. l'e P.résidenrt clôt 'cette journée ,en souhaitant à tous un bon r,etour ,et les enc-ourageant à persévé­l'el' dans la voie qu'ils se s-ont h·'acées.

Ce petit üO'l11!pte rendu perm_dtra à Mes,dlallles les Institutri­ces ,et à I.Mes:sieurs les Insti1uteurs de ,constater que notre Associa­tion vit) qu'-elle tl"availle et n-ous ,avons la fenne oonvidion que dans un a venir rapproché, tous Sie fel'ont un devoir d'en f 'aire par-­tie et que nos as'S-el11'blèes géné11ales seront de véritables « Lands-genleinde » du Personnel .ens'eignant. - G. B.

flssociation des maîtres de g~mnastique du \lalais romand Cotisations 1938

Nou~ prions nos luenlbres, ainsi 'que toutes les institutri'ces et instituteurs sÏntél'essant à n-otre nlouvelnent de bien v-ouloir verser au cais'sier, 1~( IHubert là Siun, le ,montant de fr . '5.- d 'ici tau 15 septelnbre.

Nous 'conlpt-ons heaucoup sur votre ,encOUl"agelnent .et votre cO'llahOl'ation. Que 'cha'cun lfla-s'se un 'Petit ,effort, l,es jeunes surtout d-oivent répondre à cet lappel. ,Cette ,c,otis'ation vou,; donne droit à l'abonueInent de l'Education physique, organe IInensuel.

,Les nlembres qui n'aur-ont p3!S a,cquitté leur ,cotisation pour cette date recevront un renl'boul's. Le Comité.

PARTIE THËORIQUE

Constatations et suggestions Dans le~ 'exalnens où nous 'avons, ,au couriS ,de 'cette année,

fonctionné C01nme ,exanlinateur, nous avons rel,evé un ceTtain n-omlbre d'observations que nous désiTons cmnnluniquerau per­sonnel ,enseignant ,en y ,ajoutant l'une ou l'autre sugg,estion, avec resipoir qu'on ,en retir,el'a 'peut-être quelque pl'ofit.

En gén1éral, l'oTthographe ,d'u'5ag-e }aiss,e Ibeaucoup plus à désirer que l'orthographe .de règle. Heaucoup de üandidats (nous parlons ici des candidats desdteux sexes) ignoTen1 l'oTrf:hogr,aphe de 1110tS tout ol'ld~llltaiT,es, .donc .d'un 'Usag,e h'èg. fréquent.

En ce qui conüerne la gTallllm-aire, nou~ croyons que l"ensei­gnem,ent n'en 'est pas !Sufifisauuuent nléthodi1que ni 'assez Tation-

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nel. On néglige peut-être trop l'art de lia g'énéralis'ation 'et le grou­pem,ent des Tègles ~ui se r 'essenllbl,ent; o'n ne recourt 'pas assez sou­vent aux procédés de 'simplifkahon en distinguant nettem-ent l'es­sentiel de J"access-oire.

Pui~, dans l'ensel1lble des nlatièr'es, les répons,es ,111anquent de précision; les dé1finitions, en paTticu:Ji,er, S'ont d 'un v'agll'e, d'une impTécisi-on déconc-ertante .

Enfin, on n ',ex,ef'ce non plus d'une manièr-e suffisante l'atten­tion ,et la réflexion des élèves. !L,a logique n'est pas leur fait; le ,pourquoi de<;j clloses ne -l'es inquiète nuHmnent.

Faut-il enc-ore signaler la difficulté qu'on éppouve à saisir ce qu'Hs disent. Bi'en souvent 'leurs pm:as,es 'restent inaehevées, sont infonnes, incorrectes; les IIll0h ne viennent qu'à l1loirtié ar­ticulés.

!Pass-ons l11_aintenant là quelques sugg,estions pOUl' l'a'cquisi­ti-o'll ,ct:e l'orthographe d 'usag,e.

Selon nous, il n'y 'a qlÙlTI l1loy.en d 'appr.endr,e d 'une façon '),érieuse ,et stahle l'orthographe -des nl-ots: c'est r.étude systèna­bque et suivie d 'un vocabulaire.

,Ce vocabulaire s'e c0111pose autant que poslsitb1e de tenues ,ex­traits des m'anuels de 'class'e, du livT-e de lecture surtout. Le livr,e de lectuTe renfenne, en ,effet, des text1és -où l'on trouve quantité de nl0ts intéres-sants , utiles à eonnaHre dans la vie pratique.

iPour la ,définition , il n'est pas néc-essaire que l,es élèves ai'e11t un di-ctionnaire. ,Chaque jouT, le m'aîtTe relève au tableau, lpour chaque division , quelques ternles que les écolie:r,s tl"anseTivent ,dlalTiis un cahier ou -carnet s'Pécial en le'Y f.aisant s uivT,e d 'une dé­finition très 'courte donnée par le nl'aÎ"tr,e.

A pro.pos de dictionnaire, nous ,esümons qu'il sel"ait certaine­l11.ent utile que les élèves ,de la division supéTieuTe ,en eus'sent un. D',ahord ils pourraient cherd1er -eux-il11\êlll,e~ la signi'fication des 111.0ts , s-oit pendant que l'instituteuT es t Ü'ccupé avec une autr,e S'fiC­tion, s-oit à la 'l11'aison 'COn1.1ll,e tâehe écrite.

IDu res te, de nos jours où on lit b eaucoup , on ne peut guèTe .se paslseT ldi'un didionnaü·,e. IC'-est donc un livre qui devTaÎ't 's,e tr'ouver dans presque tourtes les fan1Ïl1es.

,La dépens'e ;pour s',en pTOClu'eT un ne doit pas ,effrayer . Il en est -de petits, de très s-in1.p'les , d 'un 'Prix 'parfaitelllent aboTda­hle aux houTs'es lllodestes.

,Et puis, n 'y aupait-il pas possibilité d 'en avoir quelques eX,elll­plaires à l'usag'e ,die la c1ass,e? Ils seTaient achet,és par la com­m_uneet r'esteraient pr'Ûlpri-ét.éde l 'école ISOUS la surveillance du rég,ent ou de la Tég'elJt.e.

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Ces 'lis~es sünt ensuite ù étudià suus le ràpport de l''Ürtho­graphe et du s,en<s\. De tem-ps ·en temps, ün les -donne "en -di-ctées de -contrôle. On p'eu~ auS\s'Î s'-en seTvir pour 'COl1ltpos'e:r IdJ'-auü',es nlots là l'aide des pl'Ï'l1Icipaux pl'éfix-es.

lEst-il néces'saire de répét-er que l 'or-thgraphe ne s"a:ppr,end guère par l:a didée; 'cene-'ci ,est <surtout .un ·nlüyen de 'contrôle. Nous ne dis,ons pas qu'-eUe n "exer-ce jusqu';à un certain Q)'Üint l'at­tentÎün, la ré,tlexion, -quaNtés néoessaires là la réussit'e de n'impoT­te quel travaIl, -Seulem:ent, .pour l'orthogl'a'phe d'usl~g,e, eUe denl'an­de une prépal atiün, -sans oela les élèves -écrivent certains nlots au hasard, plutôt nlai que bi-en; et si -l,a IpTemièr,e fOlT111,e est incor­recte, ,elle .risque de 'se fix,er dans lia m émoÎ1"e.

. -Pour ,cette préparation, rien ne vaut les textes, déjà lus dans le lIvre de lecture. ID 'une pierre on fait deux 'coUJps : l 'ü11 5',exeT,ce .ft la 'lecture ,et l'ün s',ex,erlc·e là l'orthog-ra-phe. Le s-ens des 1110tS se saisit aussi plus fa'cHenl,el1't là ,cause du -context,e.

Voilà pourquoi nous I3.V011S tOlljour:s üOl1lslitdléré le lÏ'vr,e de lec­tur'e CQIlllll11'e le l1leilleur recueil de didées. Nou5< n "avons jm11'ais aHadlé d 'illnpoTtanüe là ces t-extes que donnent génér1eus'elnent üer­taines revues pédagog ~ques.

On nous übj etC'tera peut-ê.tre que les text,es -du livr-e de lectur'e sont ar,chi,connus des élèv,es. Quel 1l1.'al y a-t-il là ,cela? Essl~yez

de les donner 'en dÎlctée et V'OU3- verr'ez s'i on s'ait les éCTire là peu près -s'ans fautes .

;Quand .nos élèves écrirons 'correct,ement n " i'nlp'Ü'rt.e quelle pa.g-e ou paTtJ:e de page -de l,eUT livre de loctuTe, ils .seronrt -certai­nenlellt très fort s en or th og11fl.phe , 'ce qui, ,cr,oyons-noUis, n 'est pas encor-e le -cas.

Puis , le vooabulair-e ,comp05é de mots du livpe de lectur,e pr·§­sentel'a une üertai!ne un i!for:nùté et IfadHteTa s'Ïngulièr-e'lnent le tl"avail d 'un Inaître qui aura, pour une rlaison ou une autre, à p-rendr·e la ,das's'e 'Ou l',école d'un 'collègue . .ce sera pour lui du traVlaÎ1 déjà 'fait. On peut ,dlonc se r,endre servi,ce là peu de fr-ai,s-. Je ser1 alJS Inêln.e d 'avis Iqu'à la fin d e l'ann-ée ;slc-olair-e , Ml VI. le's Inspecteurs p.riss'ent pour tex~e~ de dictée dans Iles diflf~éT-ents de­grés un pas'S'ag,e du livr-e -de 'l,ectur,e. Ils pourraient ainsi se rendre c-omQ)te -d\u profit r,etiré des loeç-ol1is de le.ctul"e pour l'üoquisition de l'orthog raphe.

Le livre de lecture doit 'être le livre de ,chev,et de l 'ens,eigne­m.'ent de la langue -ll1'at-eTneHe. Il peut srvir là la 'lectur-e, 'Ù la 'com­position, à lia ré cibatio'l1 de nl-orÜeaux 'choisis , à l'appfi,oation des r ègl,es granl'nl,aücal,es , là l'orthographe d 'u sag,e, aux .},eçons de cl ' choses.

VOi1~l pourquoi il doit ê'lr e très bi,en ·conçu.

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Ne faire apprendre que ce qui mérite d'être retenu -L 'entretien que je viens d 'avoir avec un père de falnille In ' a

~nggéré d -écriTe les lignes qui suiv,ent, là l'in1etn'tion de c.eux qui s'occupent de l 'instTuction.

A la veine de l'ouverture des clas<ses, 'la -dis'cussion a néces ­sairement roulé 'sur l 'école, les 'll1éthodes, les résultats, 'etc.

« Four nous, parents. nle dit-il, le tenlps des dass-e~- n'est pas une sinécur,e, si l'on veut suivre les enfants dans 'l,eUT ,d!éveloppe­luentet les aider dans leurs 1à-che'S-. Souvent l,a besogne est diffi­cile. Le oh'ait suivant vous le prouvera.

« L 'année del~nière, 1110n fils àgé de 8 ans pO'UTtant, assez; bien doué, était fréquenllnent 'puni pOUT leçons 110n sues. Un soir, tenant à tü'el' la dlos'e au clair, je lui -denlal1ldai quelile l,eç-on, il Idlevait étudier pOUl' le lendemain. Il avait à apprendr,e 'Par 'cœur C.e qui ,en granullaÏ're se T'apporbe à r 'aTtide. Pendant une dem.i·· heur'e, il ,SK~ plongea résohUlnent dans son livr,e. Après quoi, je voulus Icontrôler ce qu'il aVlait appris; l 'élision, la conh-açtion se ,bTouiHai,ent dans ce jeune üerveau. Il <se r-emit à 'l'œuvr'e.

({ Voyant qu'il n'arrivait pas' à çaser les choses dans la tête, je tenta'i de lui v-enir ,e11 -aide, luai'Y je nl 'apeTçus que les 'subtiEtés qu~ il9 devai,ent -comprendre .et r-eteniT s 'em.!brouillaient aussi chez n10i. Je cOlnpris la raisün des -ret'enues. Je renvoyai 'au :liit .et j,e nIe pris ù réfléchir non 'Pas ,slur l'objet de l,a l'eçon nlais SUT .J'a né­cessité qu:il y a pour un 'maître d 'école de s.avüiT O)ien choisir ce qu'il doit 'exiger de <ses élèves. Il y a des choses que les spéciali's'bes d e la langue doivent c-onnaîtr-e, m'ais -conTl1l,e nos enf'ants doivent surtout aiptp'l"el1ldll'e là causer -et là écrir,e, ,qu 'on leuT fa'S,sle ,effectuer des ,exercices appr'Üpriés qui les -conduis·ent rapide11lent et sltre-111ent au but. »

J e suis aussi un 'Peu de l'avis de Ulon interlocuteur. Sou s prétexte que les écoliers doivent apprendre 'le français, nombre de 111'aîtr-es tTOp routin'Ï.ers pensent quîl n 'y a Tien de 'nüeux là f 'aire que !dIe les astr,eindr,e là apprendr-e toutes les, règles , toutes les d élfi­njtion5-, toutes les -ex-cepHons de la premièr'e à la dernière page du manuel de .granllmaiTe.

Il y a tant d e points SUl' ]eliquc!s il faut 'p::lsser , surtout au Ctmrs 11l0yen et là plus forte r-aison au degré élélnentaire. Quel­ques pôctagogues, et non les 'lnoindre.'i, e3tünent que 1'-on n e de­vpait pas Hl-eUre de gra'l11'lllaire dans les 111ains des petits.

MÊ.'me au cour'S supérieur de nos ckl's,<s·es l'lll''Ules de 6 mois , pens-ez-vous que les écolier5< pui,ss,ent s'assimiler toutes les règles d- a-ccord du participe, les Tègl'es d ',el1lplüi td~es t enIps ,et des modes , -etc ., etc.

Savoir choisir et -exiger le peu qui ,est denlanc1é.

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Il y a encore ~Iant dem:anières -de perdre le teIllps à 1'écüle. Le Départernent ,s'e!;)t élevé ave-c raisün contr.e la Ill,anie qu'ont encür-e quelques nlaÎ'tres Idle faiT-e ,chaque jour de longues di'ctées, on diTait que J.eur seul souci ,consiste à connaÎtr,e le n'Ümbre de faut,es d'Olihogr-a'phe faites par ,chaque écülier. Les dictées p'ré­parée~ -et l"ais'Onnées, la ,conn3.issance du vocabulair-e ne les pré­occupent guèr-e. Faut-il s'ét()ll1ner arpTès oC-ela si, régulièrement, le cri d'alaTm-e retentit: faibles!s'e ,en français dans }es éCüle!;)-, ou en­<core no.s jeunes ne savent p.asécri'l'e une petite 'C0111position sans fla1Ïre quantité de fautes. Nous ne diTons rien 'Pour oC-ette fois de la pauvreté des idées élllises dans le.;;. üonlposHions.

Et le 11l'aîtr'e de se l~écr.ie1' ,et de dire: j'ai 'ac-conl,pli luon de­voir, ,chaque jour .ou presque, j'ai 'fait ,(Les di,dées aux élève-s.

-Sü1'tons donc de ,cett,c -sainte routine e t i'l1ispiron!;)-nous des conclusions an'êtées lors des <Cünfér,ences l"égional,es de l'anné13 dernièr,e SUT 1'ünpüTtant !;)ujet l' « E.cole pour la Vie }) . L . D.

Chez nos \7oisins

Nous lisüns dans l'Educateur: BlElRlNlE. - COlutlie la pléthol'e des insiNuleul's. IAprb

avoir Id'enlandé 'l'avis -des S'ecrt:ions ,et :pris connaiss-ance de~ ra.p­ports de plusi,eurs gToupeluents intéressés , le ,Comité -central de la Société des instituteurs bernoi'":Y la amnis les 'conclusions suivantes , qui Teprés,entent un progr'annne d'activité pour l,es années pro­,chaines; 'elles pourront toutefois être l1lodi:fi.ées 'sielon les oCÎr-cons ­tances :

l. Adaptation de l'offre à hl delllcmde. ,si la Société -des instÏ­luteuTS re!;),be fidèlej là Ge principe qu',eHe .a toujours ,dJéf.endu, il oC-011-vi.ent toutef.ois que son appli,cation ne soit plas trop absolue: ioute personne -cheT'(~hant à obtenir le br,evet d'instituteur n'a tpas', de üe fait, nécessail"enl-ent ,droit là une pla'ce de luaître d'école pu­blique,

2. Adaptation ClLl nouvel état de choses. D-éjà lavant leuT en­trée à 1'E.cole nOrInale, il ,convient de rendT1e l es candidats atten­tifs aux ,diÏ'fficultés qu'ils, trouveront à se 'caser plus taTd et d 'en av,e1'tir égalem,ent les p!arents. Les aspirants doiv,ent sav,oir qu 'il leur se'l'a, pOUl' le l1l0lJ1lent, diffid1e d 'êtl"e n0'l1111lés aux -écol,es pu­bliques. 11 faut donc -les prépareT à 'l ',ens'ei,gnenlent aux éJc-oJoes pri­vées du pays 'et de l'étrlanger, au servke de pTécepteuT ,et au dlan-­gem,ent éventuel de profession,

Les autorités s'co'laiTC."'s sont invi,tées à 'PT,endr-e en ,consildléru­tion toute teni-ative en vue de ,cette spécialisation Iprofes,~ionnene.

3. Suppression de classes. Le üOilllité ts'élèv,e ,conh',e la tendan­<c,e à supprinler, par raison d '-éoonomies , les p ,nstes dev'enus via· -cants ,

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4. Introduction d'une cinqUleme année d'études. - Le co· n1Ï<té, d'aücord avec 1'assembl'ée Id!es délégués, tielnt f.ennelllent 8 l'introduction de la cinquième 'année d'-études aux écol,es nOT'lua­les d'instituteurls prÏ:mla1iI1es_, pourvu que des bOUT-ses, suffisantes soient aocoTdées aux candidats ,peu fOliunéSJ.

5. Mise i'm!médiate à la retraite , - ,A,fin d'apporter une :dé­tente Î111l11édiate, l,e conlité propos,e que des <l11eSUl'es financièr-es soient prises pour perm,ettre aux l11iath'es ,et 111'aîtress'es d'école de quitter -vo]ontair,elnent l',ens,eigne'lnent dès l"âg,e, ,de 6.0 lans' 'pOUl'

l,e\;j institut'eurs et 55 ,ans Ipour les instiTutrkes. ,p.oŒr ·c'ela, :la 'Caisse d 'asslllTance des iIllstitut'eurs devT'ait bénéfi.der d'un v'Crsenlelnt annuel supplénl-entaire ,de 50,000 fI'. qu'une :1~éptarltition nouveUe de -la 'subvention fédérale à l' 0cüle prhll'ai<r-e pourrait hû faire.

PARTIE PRATIQUE

Centre d'intérêts L'automne

A lil~e et cl faire irrviter.

A lll,eS'llre que no'Y -cit,és subissent les innovations, de plus en plus nOlllbreuses , du 'Progrès , ,elles connaissent de moins ,en Inoi'1119, les, ,channes de 'l'autonllflle. Dans l,es lartèTtC'Si auxque1'les .on a enc.or,e Œiaissé le rustique déc.or ,die leUl'IS 'albres, la phl!part de 'ceux-­-ci sont depuis l,a fin septenl'br,e, déjà, plus .ou 'l1loins défeuillés, des''3'éch-és. ~C.om'm-ent v.oudriez-vous, d'ailleurs, qu'i1sl puissent vi­VTe nopmalen.ll.f:nt, le front p:a'l'nli les poteaux ,et les ,câbles : le pi'ed paTllli les caniveaux et les substTU-Ct:iO'l1'S de tout'es sortes? Quant -à ,ceux qui végètent dans les, jar.dins, Ï'ls .ont tôt fait de ip,eTld~re leur parure d 'élll-er'aude, entr,e les l11uTuiUes qui <; 'élèvent autour de leur hiatbitat, et ,en f.ont une s'Orte de puits' .où l'air et la luulièrc leur :sont raréfiés , chaque j.our davantag,e.

* * * Tant que nous possédons ,encor,e .des bois, ,c'est vers ,eux quîl

nous faut 'alLer là la r,enconh~e de l"automne. IAvec ISleptelllbTe, les hois raulènent -la période de leur!;), plu'3

d éEdeux enchia'11lt'em'ents. Toutes les florais.ons de l' été s'y attardent dans la pénOlllbr-e.

Les silènes blanches y enf'1ent leurs oalic-es qui senl:blent tr.o11 lourds à Ja tig,e élarnoée; la 'll1aUVe .ouvre ses -corol,les sup'erp.osé es

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entre ses f.euiH~s -graeieus'ement découpées.; l'épenière fiait sdn­ÜJl.er, au bord des sentiers, ses dernières étoiles d'or; le réséda sauv'ag-e'_allonge, dJa:lls les fourrés, la :pO'inbe de 's'es thyrses jau­nâh'es; les m.enthes. alllies -des bas-fonds et des ornières hunüdes, -en arOilll.a'tisent ·l'Ia'll.l.biance de leurs haleines pur,es; et les cokhi­que~, les éclairent des ,petHes flamanes mauves de leurs veilleuses.

Dans la ftakheur des hautes futaies ,et la tiédeur des clai­rièr·es 'lun1Îneuses, toutes les vla'riétés de ,chanl.pignons poussent et grlandis,sent poarmi les p0111TI1,eS d ie pin"i', les fougères, les genlêts, l,es bruyères ,et les touffes d'herbes: coulenlelles, 'Oronges, sou­chettes, la'ctaü'es, bol,ets Taboteux, helveHes, coprins, mOUS"i'erons. nlorilleset chantereHes chang,ent le sol en une sorte de pal'ette, aux couleurs m-erveilleuses.

Au pied des chênes et des hêtres, les ,gland"i', d'un veli glau­que, et les faines, d'un brun luisant, tombent et tombent, avec un bru1t -S'ec, et se l'mu'assent ,en nl.'e:nus tais. 'Les ,prunelles, -d'un bleu poudré,et les ·cornouiHes , all'Ûng-ée~ et vel"meilles abondent dans les hallieTS. Les pOllllll.l.iers sauvages étalent l,eurs fruits âpresl 'au mili,eu de l'eurs ,feuilles rê,ches, qui s'-empourprent lentenlent. ILes merises -en trochet5-, l0's_ ,ceneHes et les sorbes 'en p'lappes -achèvent de l11ürir. Les nèfles attendent les ppenlières nuits froides pour êtTe à point. C'est le rt-enlps béni des sansonnets goufl11'ands et des merl-es pillards, -et denlain, de'i' grives passagèr-es.

Oui, 'c',est vers le bois qu'il faut aller, Idlè-s la mi-o-ctübre, à la rencontre de l'amtomne. La saisün d'émeraude jette ses deT­nieTs éclats; üelle des dorures éteinteos. et de la rouille va naîtrle ...

IDe l'aube qui s 'laHarde au crépuscule qui se hâte, une brU1ne légère anlollit la surfa'ce Id'es choses, en a111enuise les angles, ,en estompe l,es -contours ...

Le~j corbeilles de selltembre

Après le~ fpais'es de juin, les groseille's et 'les ,ceTise-s de juiUet, les pèches et les prunes d'août, voici que les poires et ks pO'mtmes de septelll.bTe 'Üonl!lUenc-ent à nou'S< com:bler de l,euTs Ifa veurs TUS­tique;.

,La natur,e s'e-mble, ,en vieillissant, nOU5 -devenir encor,e i)lus m1a1erneHe. L 'or et la rpourpr,e des beaux fTuits 'mûrs alourdissent, à présent, les aTbTes des \; ergers -et resplendi's's'ent aux murailles des j-ardin"i-. Bon 'Chré+i,en, beuné Hm'd:y, déhc-e d 'Hardenpont, soldat laboureur, ,conseilleT à la ,Cour, duchesse -d 'Angoulèm,e, Jo­séphine de ::Vf.alines, pas,s,e-,Crassane, -doyenné de COll1üce, ber.ga­Inotc, /Louise-bonne vont choir, là l 'enfV-i, de la pleine ,corne d'abon­dance que üe mois gé'l1éT,eUX va vider pour nous; -et, Id!u Icôt·é des tp omnl. es , la reinette du ,Cana-da , la 'cla'lville, la belle fleuT, la Ta111-

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bourg et le franc-roseau, pour n'en point cit'er d 'au-vr,es, 'aH~nden~, à leur tour, no,; ,corheilles, sous 'les branches que leur pmds f.aIt plier.

* *' * ILia' récülte, -dans les vieux jar-dins de famine surtout, dispense

des heupes ,exquis-es. On g.rÎll.1lp.e à l'échelle, on étend! Süus ,chaque arlbre de -gr·ands dra,ps blancs, on secoue l,es branches _ 'à COUp"i. de gaule, -et les fruits -de 't01u'ber en averse! Les lueiHeurssont sa­vourés sur place, ,et sont trouvés -de :bi'en '}11'eilleuT goût qu'à tabl'e.

P1a'rfoi's, dan os. une 'P'yranüde ou dans un -espaHeT qui ·c-onl.­nl.,enc,ent à s 'édairdT, voici qu'on décOllvr,e un -nid, pT-esque à la portée Idle la nl.ain. ,Emotion. IPetits cris de surprise. 'P.ersonne ne s'en ,était -douté. C'est incroyable! On -était passé l,à -dix füis, vingt f.ois, sans den Tenl.a.}~quer. Ah! si l'on 'avlaH su!

On l'enlève prudenl.1nel1t,en éc-artanrt avec précau1ion 'le" branchettes ,enh':e lesquelles il 'est délicatelnententrela'cé. S'il était plein d'oisdets, la'llX larges becs ouverts ... Mais, non, il est vide. Seul, un gros bourdO'n~ qui y sŒl11ueillait, s'-en échappe,entre deux TO'nfl.eI1l.<ents sonores. E,t, dans Le l1l.enU l1l.atela,s' de l1l.ousse ,et -d'herbettes desséchées ,dont le fond ,aTrondi est fm'nl.é, s'en­roule un brin de laine rose que la SiœUT -aînée -f-econnaît pour avoir été enlm; ée à son sac ,à ouvrlaige.

*' * *' Une 'Üor1beille de chœmpignonsest, d'a'utre paTt, un présent

que g,epteIu'br,e nl.et là la pOTtée de tüU'i< ! ;L'a cueillette .de ces ÜO'l11estibles , d'une rare suavité, constitue

Un des 'attraits les plus ,channlanrts du nlois que nous traversons; -outr,e le 'coté uüldtaiT-é qu'di·e ,présent,e, ,eUe -est rfèconde en ,exer--cices -d'hygiène, Idle 'iüllplesse et en intérêts div·ers.

Les rayons du soleil, qu'adou·cit, -déjà, le début de r arrièTe­saison, baignent la ca!ll.l.pialg'l1le .de J.eur 111'l11ÏèT.e tiède et dorée. L'eau "Vive -des sour,ces jaillit av·e.c un bruit frais et Chal'lll1ant. -L'air -est sUTchargé d'la1rolues car,adéristiques, que dégage la totalité Idu vé­o étal, y <C-Olllpris la l'a,cine -de 1'·écoTüe. On ,entend de nlystérieus,es ~ies palpiter sous J.es pr,elllièrles feuilles, qui eOlunlencent à ,épai,s-5ir leul"s jonchées sur le sol hu.mide.

.ah! la joi,e de sauter S'UT les giroUeos. qui Tess,em~)l'ent à .de pe­tites cr<êtes -de üoq énl.eTg.eantde l'heThe, là de petirtes cT:êtes de coq qui ser'aient jaunes lau Heu d '·êtT,e rouges! Et 'C·e plajsir de pouvoir pa'mas:ser, là pleins paniers , les davah'es, qui ,ressemblent a -des toulH,es de 'COTaux, les helvelles qui se parent 'C-D'l1l.m,e d'une nütre -d'évêqu-e, les lactaÏ1'es dorés, dont les fines Ila'l1l.elles l'ai,,-s'ent tr-ansS'uder une liqueur 'llaulbré-e, les golul.,elles, avee 'leur :bague ·et Jeur parasol les psalliotes, qu'on dirait des boules, -de neige, -et les

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hydnes)' au pied excenltrique, Ù l'odeur d'iabricot, au chapeau jau­ne chalnoics·, g'arni -en-dessous de centaines d'aiguilles v.erticalesl!

Aucun repas, c01~s,é de ,champignons chèrement achetés chez le trait'eur, ne vaudrlfr janlais, l'on peut l1l··en 'croire, ,celui qu'agré­nlente, gratuiteln-ent, un plat pJalltureux de nlouss,erons blancs à dessous rose, que l'.on a cueiUis ,soi-.mênl,e, et dont le fUlllet r.é­pand sur la table COI11'lne un souvenir üdo:rant de lia' prairie où ils cnt !poussé, ,en quelques heures, entre le soleil et la rosée.

:(. * * En n1'êlne tea.nps que les chanlpigllons, toutes sortes de fruits

sauvages peup}.ent, en s.eptelubre, les champs et les bois, la futaie et les tla-illis ainsi que les talu cs'.

. ILe long des allées ·et des s·el1'ti,ers, les hêtres laissent tonlher leurs faînes ·et les coudriers leurs nois·eUes. ILes prunelles hleuis­sent parmi les halliers. Les nèfles, d'un vert ,pâle. s'étalent au milieu de leur feuillage rougissant. Les, (baies de,s .comouillers, 5·elll;blable~ Ù de lnenues dattes,: erméHes, pendent en trochets luis8.nts.

Mais la corheille rustique ,de ces hU'lnbles fruits, sept.embr.e la g::l.Tnit surtout à l'int.ention des é'cuTeuüs, -des grives et des 'merles, en'core que les petits village-oi'Y y trouvent lagréaiblenlent leur conlpt'e. Et je ne puis voir revenir la douce fêt'e de la Nativité de la VieTge, SŒn's songer, avec la plus douce énlotion, là mes vaga­bondJ3-ges d'écolier ,en va'cances - car s,eptembre ét'aÏ1 alon 1e plein ~10is des va'cances - à tr~vers le -gl"and fruitier ,d'e' la nat'ure que nous nlettions au pillag,e, et qui noucs, prodiguait des déli­ces dont les autr·es , que j'lai pu goûter depuis, ne nl'ont jaulais l'·end u la sa v·eur. .

Favorisés par un tenlrps là souhait, les champignons, abondent, depU'is quelques selnaines, dan"Y nos bois, nos Chia'lllpS et nos prairies, .ouvrant, cha'que l11'atin, aux baisers tièd1es -du soleil le­vant, leurs ulyriades d'onlbrelles de toutes fonnes ,et de toutes nUiances.

Conl'm-e 'celle du lichen et comillle cene des algues, la fa­nliUe de'Y 'chanlpignons est singulière, et l'on a érnis, à son pTOpO) , une foule de théories curieuses, paTfois contrüdictoiT,es. Il ·en est résulté, no tamllTIlem.t , une telle lllultiplitcirté de te:rm'es que 'cer­taines clas's·es de -ces éh"la'llg,es végétaux portent un rtas 1{1J'avpella­tions diUérent.es, dans le'Y -ouvTages qui leur sont consa,crés. Les savants eux-nlèr11-es, ne s'y r-etrouV'ant pas toujour's, jugez Cünllllle il doit être !facile, lau COlllllllUn des lllorte1s, d'y voir un peu dair 1

Nos 'écoles, deva'nt consa'cr,er trop de temps :à ·enseigner, ·entre qu·atre 111 urs , des -chocses inutiles, n 'en ,peuvent tr-ouveT là suffi­s'ance pour aller -ouvrir, en plein air, aux yeux ,et au cœur de leur jeunes élèves, le livr,e de la l1IattlT·e. ,Ce 'livre aurait, pourtant, }\

1 ,

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J. heure qu'iles1, ,c'omme, Id"ailleurs, en toute autre période de l'année, bien des pages, aussi dl'arma'ntes qu'utiles, à ip'arcouriT. Il peTnTettrait, notJa'lllm·ent, de lier connaissance ave-c le peuple si intér,ess'ant -de'Y champignons, de se familiaris'er ave-c ses bons sujets, d'·arriver :à les dis'cerner, en loute süreté, des suspects, et de ' bénéficieT 'ainsi de leurs faveurs aussi précieuses, que gr'atuites.

Evide'l1lllnent dans la ,cueillette ,des chalnpignons, il yale danger de l,a confusion des hallS av,ec ,les l111auvais; et il .faut bien avouer qu'il n 'y a point, dans le 'l1londe végétal, de groupe offrant, d'une 'PaTt, une diversité de types aus'3,i grla'l11dle, et d"autre pari, une différ·ence de types, parfois ausisi imper,ceptibl,e, que Icenes qui se présentent parmi le peuple innOln'brable des chal1lpignons. Il suffit de feuilleter un Ina'l1uel illustré pour constater que pres­que' chaque genre possède, à ,côté de types. 'c-om·esühles, des types vénéneux, hien diflficiles à ,dl:stinguer, en toute certitude, les uns des lautres.

'Aussi, par 'Prudence, convient-il de s 'en tenir, lor~squ ' on nlan­que de' comp'étence spéciale, à deux ou trois ·espèces, tout à fait 'ca­ractéristiques, qui se ,peuvent ais'ément rec-onnaÎtr,e à pr,emière vue et cons0111nl·er ",en toute sécurité: le m-ouss-eron, la chanterelle ou gir.olle ,et le cèpe,notl3.'nl/Inent, qui s'e r·enc·Qlfiltrent en abondanc·e dans tous les -coins de notre pays , -et avec lesquels -on arriv,e très rapidement à se fall11ÎHariser.

Petits films d"arrière-saison

Septembre nous dicspense Id,es jours- d 'un charnle tout par­üculieT. :L'a gràce déli'catem,enl voilée de ses matins bleutés de brU'm,es, la 111lagnifi.cence édatante de s,es s,airs de Ipourpre et d 'or sont d 'une incomparable séduction. L 'haleine des dernièr,es flo­rais-on9 et des pr,enlÎères feuille~ Hl Ol"tes, d es fruÏ'ts 111ftrs, des l1l0USSes roussies , des é-cor·ces désagrég ées et de la terr'e, elle-nl'êl11e , donne ù. l air que nous respirons , ù présent, une saveur iJJals'a'l11έque S'Pédale, très cHffér'ent,e de celle que nous goûtons ,en été.

IOn 's'ent qu'une transition '(lst en h1ain de s '-op-éT·er dans l,a nature 'C0l11i111·e, d'ailleurs , dans la ve, Quelque -chose finit, quel­que cl~os'e id 'autre ,com111,ence. Ce qui finit , -c ',est la ~)el1e csaison , ,ce s.ont les vacances , la libeTté, les villégilatures; -ce qUI 'C0111'l11enCe, ,c 'eslt l 'automne, 'ce sont les retours chez s-oi, }Ja vi,e 111 énag èT,e , l,es da'ss'es. Les écoli'eTs n'ont plus. leur visage d 'hier; les l11aîtres non plus. Aux reposantes flâneT,ies illirnitées su-c'cèdent les fatigantes a,etivités quotidiennes.

Sont-ce ,ces départs, ües cséparati-ol1s , 'ces adieux et 'ces regrets qui ·ont fait à Isepten1'bre sla répurtation -de mélancolie, malgré les déliôeus·es s,éductions qui lui s-ont pr-opres ?

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/P.OUT -ceux qui aÎ1nent }a tnature, la iSIeconde 'quinzaine de sep­temhr.e ne ramène point seule'luent une période pTopke au l"e­cueilleunent et à la lnéJdlHatioTI; ,elle ·fixe aussi un telups d'étudeo;; et d'dbservations précieuses.

On peut, dès luaintenlan1, en plein air, .s'intéresser à l11.iUe c.hoses que -célaient les végét'ations luxuri'ant'es de juillet -et d 'août. A ,m,esure ' que les jOUl"S- s·e suc-cèdent on ,comn1.enCe à entrevoir d.es spectacles que ne permettait point d '-ailln-irer l'épais-seur des feuillées . Des rivièr-es découvrent l'argent dair de leuTs ·eaux que l,es lourldies }',etmnbées des larbres em:pêchaient de T,etf'léter la lu­n1.ièl"e. u'es 'n:d'S, vides 'apparaiS's-ent aux foul~ches des branches peu à p.eu éclairdes. Des sentiers et des haies, longteTI1.ps dissÏ'l11.ulés , se r,évèlent, qui ,conduis,ent vers des décors ,d 'une rustf:i'cHé inta'cte -ou des per"pectives inc-onnues.

Il en est ainsi de eertains Ipersonnages, qui font 1)1'euve, Id'ans l'intimité, de qualités précieuses que la tenue ,et le décormn de leur vie publique ne pen11ettent pas de soupçOImer.

* * * En vjJle, les feuilles, dont la chute est phI:) hàtive qu ':\ la

cmnp:a:gne, jonchent, chaque heuT,e davantag.e, le soI des. parcs, des squaT·es, des boulevalid!s -et des avenues. ,Certains arbTes 'Sont, déjà, à peu près dépouillés.

·Quand j'ai quitté luon village, il y dix jOUTS, le vieil onne, qui Is'élève clm;ant TI1'a fenêtre, l11.oe semlbliait frissonner av,ec TI1.é­lancolie , Le plus. beau des sol:ei1s le -car-essait, ,cependant, de tous s'es aTdents rayons. Ullie mésange -égayait sa If Tondaison d'én1-e­r'aude .cIe son tin-tin dai'l'. Ù1hil il fTis;s'onnaH, 1e vi'eil onne, lnal­gTé la IrlJ.l:mièT-e chaude et dOTée, et le' ,chant joyeux.

.cet après-nüdi, ,en r·entrant, je ren1.,arquai que le vieil tOnne était ,con1plHement défeuiHé.

Si nous étions plus perspicaees, noue;;. deviner-ions, parfois, 111.algré eeTbaines appaTences heureuses, 'c-eux qui doivent bientôt nous quitter: il y a , dans leur chaTme Ipensif, -dans leur sourire un peu tristB, Idans leuT lpoignée de main où 'court un tremhl'e­lnent Îll1pereeptible, e0'l11.111.'e la douceur myo;;,térieuse d'un adieu ...

li: ::: * En ln'a,chelninant veTS lia ,petite égHse du viUage, au tÏ'ntelnent

de la ,doc he qu~ sOl1ma1t la -mess-e, j 'ai 3ssisté, üe n'latin ·au pr-elnier rassemblell1ent des hil"o'ndelles, et ·aux exer·ckes . prépiaT'atoires de leur départ. ICeux-,ci vont dur'er une selnaine, un peu plus, peut­êh'e, si le tel11'Ps s.e r,eluet au beau.

Déjà, les InaT'tinets ont ,disparu, cal' , se tenant en des sphère ' très élev-ées, les insectes leur 111.'anquent, dès que l'laiT se refroidit

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un peu. Aujour·d'hui, -ce sont le-s hirondeUe':i- des Ifen'êtres -et les hir-ondel,les de rivage qui s'e pr-épar·ent à nous quitteT. n'~I11.'ain, ce seront les hirondeUes des écuries, qui s--en vont les, ,de~·n~ères . .

'Ün :pouna ,d'ir,e, alors , que 'la bene -saison e':i't tepn1.1~ee. ICar! , SI

une seuLe hirondelle ne fait pas le pTintelups, ,comlme llassur~ 1 a­da.g.e populaire, il est certain aussi que « plus une s·eule hIron­deUe Il témoigne de la .fin de l'été.

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-1 NOS PAGJES COURRIER DES INSTITUTRICES

c=================== - - n SOMMAIRE: Excel,siolI'. L'éducation. - De l 'éducation réprEts'slve_ ~ Pullover ou tricot.

EXCELSIOR! Je ne vous verrai plus, grâce exquise des fleurs, Ni ton visage cdmé, ni ton sourire, ô Mère. Cal' une 111ain fatale en fermé In.a paupière 'N-e me laiss'CLnt, hélas! les yeux que pour les pleurs. Et je souris pourtcmt, et je -crois cm bonheur! Dans la nuit qui ffi' entoure a jailli la: hmnière, Le .cl1oux, le saint flambeau qui naît de la Prière . Je ne regreUe plus vos multiples splendeurs, Nature qui pClllait à l'âo111e sans détour, . Beautés que l'art Ilmpri'111e à la glaise ou la tode, CCU' '1110n cœur s'est ouvert enz SouveraÏJn eC1110Ul'. POUl' les yeux de mon âune, il \n'y a plus de ~oiles, C'est un regard nouv-eau qui, décl'aigneux du Jour, Vous rejoint, ô 1110n Dieu, pal' delà les étoi,les!

Paillot (aveugle).

L'éducation Le bon sens, éclai.r~é piaT la vertu, suffit pour, donner une

-exceHente éducation. Ce qui nous tr·oll1pe sur ,ce pomt, ,c est que nou._~. 'confond·ons deux éducations ahs'olum-ent dif,fé~'entes: l'édu­'cation morale et l'éducation sci,entifique. ;La rpTeI:1.1èTe seule est nécessair'e ·et 'ceUe-1à doit êtl"e 'aisée . On ine peut luer, sans dout.~, J.'i111ipoTtanoe se-condlair·e ·et ·1es diffkul~és -de, l'a ~eüo'l1ide,; n1.:1s lorsque le décorateur entr,e dans, un hotel, l 'ar,chlted'e s est 1 e-tiré.

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L'homme Inoral est fonné plus tôt qu'on ne pense et que ',f~ut-~ p~)uT le fonner? El.oigner l'.enf.ant des lnauv'ais e~emples , ·c est-a-dlTe du gnand nlonde; ra'mener douc-elnent sa vol.onté 101'';';­

qu ',elle IS' écarte du pôLe et surt.ollt bien 'agir devant lui.

. 'C'est pour .avoir voulu tTansposer 'cet ordT-e, que de faux ins-tItutell'rs ont faIt tant de mal à ra génération' présent.e. Au lieu dl,'; lais'ser nlÎlrir le oaTadèr,e sous le toit tpa,terne:J, au 'lieu de le 'COHl"

'prÎ'lneT dans la solitude pour lui donner du roess.ort, ils ont ré­pandu l'enfanoe au dehors: ils ont voulu fah'·e des sav'ants aVlant de Ifaire des hO'ln.nl;es. Ils omt tout fa'Ït 'Pour r}'orgueil 'et rien pOUl' -na v-e-rtu; ils .ont présenté la lnor'al'e -c-omlme une thèse, et r~-~n cO~1l11e ur: ~ode; ils -~nt ~ait m:épTis-eT la shnplidM 'antique et 1 educatI-on T-ehgreuse. Quest-Il arnvé? Vous le voyez.

J. de Maistre.

De l'éducation répressive ,. . Il !l'Y a pas de s-entim-ent qui :soit ~)lus -odieux ,à l'enlfant, que

11'll]Ush-ce, qUJand elle :J'atteint personnellement. Nous ne ~savons rien d'aussi désastr-ellx quant à la formation de l,a üOl1'soCÏenc.e m-0-Tale, que les gr-anderies et puni,tions, in1l1l'éritées ou disiproportion­nées à la flaute.

,I~es -éduoatell'rs d;eVl'aient touj-aUT-5 distinguer soigneus'e'lnen t 'Ce qUI, dans la 'c-ons-eience des enfants, est ,contraü~e là lIa uloTla~le et ce qui est contr'air·e à la p-alitess'e, 'au Ibon oTdr'e laux ,conv-en-tions -sociaLes. '

, Un. enfant :ze doit pas pos'er à un vis'Ïtoeur d e questions i'lldis­-c~'etes, I~l ne clozt pas n-an 'plus v.oLer de fdandis-es; ril ,ne d'oit pas slf.fler, I1 ne doit pas lnentir; mais -s'il ,enfT,eint ces -ardr·es -est-il ~haque foÏJs également 'c-ourpabl-e ? '

EvidenTnl'ent non !

. Et oependant que de praTents et que de 11l'aîtres rtT-Op s-ouvent l'oublient.. .

Il ,e?:t de rIa pl~'S haute importance de rpr-oportionner toujours la sanchon represslve, non pas tant à ~a gravité -lntérielle de l,a fa'Ute qu'à la culpabilité Vl'aie de iJ'en!fiant.

,r . Nier l'ünporrtance de l'éducation Tépressive s'erait cOllÎtes-ter l eVldence. .

Aux yeux Idles par'ents, tout l'm't de l"éducation ~s-e réSUlJ1l-e en u:ois nl-ats: « savoir punir éne.rgiquement ».

LeUT sdence ne va pas- plus loin, nlais lelle est 'ÏnfaiHible et n 'ad1l1èl ni teT-gh-ersations, ni frûiblesses. '

Il faut, sur Le -cha'mp, répTÎ.ln-er tout écart, ,châtieT tourt-e faute et fa~re r,a-chet~r , plar une expiation :souv'e11't quelconque, toutle 1n­f l"a'chon ft la regle ... ou plus :s'Ouventau eapri'ce.

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L 'absolutistllle de ·ce princÏJpe -est naÏvelnent rant'Ï-éducatif. Il n 'admet n:ulle -ci:r,constanüe atténual1't-e ,et par delà la 1l11a­

tJœrÏ-aliÏté d)e l,a ;faute ne -cherche luêln:e pas là dis'ceTner la -culpalbi­lité réeHe.

C'est la brutalité érigée à l,a hauteur d 'un systènle d'éduca-ti-OIT.

La I1adicale eneur en laqueHe tmnihent ainsi beauc-0up Ide p-aT-euts Tepose SUT un fond de vérité.

* * *)

Quand éclosent les prenlÎel'ts g-eTln-es de la vi'e 'lllorale, ,c'est sur la cl1ainte surtout que s-e hrus'e, daus la conoeption des tout petits, lia notion -du :bien et ·du Ina!.

,Seul le -châti'ln-ent qui suit la faute :peut -gl"aVeT ,en 'eux le sou­venir des a,ctes l"éprJœhensibles.

,Cie n'est point la raison qui ,au nl-Oln-ent -où tout,es les flalculot-és sont encore plongées Idans le vague de l'év-eil, peut êh'.e dir-ecte­Inent et p 'r-emièrmn-ent é'bTanlée ,chez l',enfant.

La l~ais-on ne se dév.eloP'Pe que lenten1-ent: ,e ',est , au d,§lbut. la sensibilité et l'i-magination qui prédominent ·et 'avant que la rai­son soit une fm'ce qui le s-outienne ,et un ,guide qui I.e nlène, l'en­fant n'est ·capa1ble que de eette si'luple rema:rque :

« Celta est llliall, puisque je suis pu:ni; oc-eJ.a e'S,t bien, puisque je ne suis pas -châtié o'U ·qu'on ime récompens,e. »

'C'est donc l'heu'l'-e, -aLors, de tl"aoer, d'une nla'Ïn f.eTl1l'e , la li­gne de démarcation ·enhe le hien ,et l,e Ina!.

IPourtan:t, cei>te vérité n'est que relative. A IJa longue, -on rilsquepait -d 'alUiell'er J'enfant à Se Idire : « Cela

est Illl'al pClrce que je suiS' ipuni » -et à croire que 'le bi,en est basé 'Sur l'intél'lêt.

La notion du bien et du nla'l doit .êtlre assÎls'e sur une bas-e plus staJ)'le ·et plus forte.

'lI -faut grav,er -au plus 'profond des jeunes üonsdence:s', -cetrte ,eonvktion que le llllall reste le 1nal, quand bien nllêIue le 'châtTInent ne le suit pas'; sinon, -dès 'que l"enfant laUT'a la üertitude -d'échap­per là 'ce 'châtiul-ent, il f.era le 'lllal sans reulords, ,et plus tard', -élllan­oCÏpé de toute tut,eRe, voguerla CO'ln'lll-e une ép'ave nlorale 'au gré de ses passimlls 1l1auvaisles.

La punition ne doilt .pas êt:re aill'si un obstacle à la fonnation de la oCon·s,cience :m-ü'pal,e. Son but n '-est plalS; uniqueJIuent };a répl"es­si-on -d'un 111anque1l1ent; 'c'-est bien ]à plutôt son rôle s-ec.ondaire-

Lia -Daison pr,ellliè'pe 'est la fonnat'Ïon du cara,etèr-e. ;Si l,a pu­nition ISle sou'vient -du pla'ssé dans un-e 'P-ensée de réparation, eHe ,d,oit être davantag,e une 'préparation là l'ave'n'ir; -en d"autr-es t'ennes. ,ene doit 'être 'l110ins une -exp-i'ation qu'un prindp'e cl 'aUlende'lll'ent -futur.

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Ün ne s'Ünge pas 'ass'ez à lJtl! nature lll'olbile de ren/fant, à sa mèn-oire Juga'ce, et l'on exige de lui beauc'OUlp tr'Op.

En généraI, on punit trop, trop vite et trop dgour-euselllent. On v,eut qu'il atteigne d'emhlée à la perfe,ction. Au lieu de

lui tendr-e la 111ain, on I.e traque et on l'aigrit. J. Herbé.

PuIIo\ler au tricot pou-r jeunes filles, avec écharpe et bonnet.

FOllrnitures nécessoires.· Laine «-Crocus » St-Ja,cques Art. :')20,11-5 gr. blanc et 115 gr. r'Üuge. Aiguines Inox No 2 V2 et 5 1/3. On tric'Ote rtous les piè-ccs sèparém,ent suiv'ant le Ipatr-on. On 'Com­mence d'abord le dev'ant et l,e dos 'en blanc, cha'cun au bor-d inté­rieur, avec des aiguiHes No 2 1/2 en 1110'ntant des n1aiHes- suivant l,es mesures du patron . Noh'e ·modèle a 106 nl.ailles à chacune des 2 piè'ces. 'Puis 'On tric'Ote leJJ.l rangs en allant et en revenant dans un dessin cl rayures: alternativ-elln.ent 1 maiUe à l'endr'Üit Icrüi'sée et ~ lnaille à l'enveros. Suivent: 10 rangs blanc, puJ.-;, 2 fois alt'er­nlat'IVe'lnent 4 r 'angs rouge 'et 4 rangs O)].anc et à leur suit'e enc'Üre -! rangs rouge et () rang's blanc. Puis on ·contÎln'lle .en blanc ave-c

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les aiguiUes No '5 1/3 dans le dessin-'pateinte (VOiT aus'si réchan­tillon d utl'avail là g-auche de -cette page) üon11ne suit: 1er rang: (en aHant) tri·coter ensen1ble une n1aiUe là l'env-ers pmo;. 1 I11aiHe Ù l'endrüit. 2lne rlang: tricoter alternativoCInent 1 InaiHe là l',en­vers, rpui,s glisser une l11'aiUe à l'-endroita·v,e,c 1 j,eM. 3e II3.ng: glisser lia 'maille à l'envers avec 1 jeté 'et tricüter à .y ,el1ldlI~oit la rnaiHe glissée avec 1 jeté . (vüÎ'!' la flèche dans ;l'échantiUon de tra­vail). 4'e l'Iang : -on tricot~ Cül1'l'IUe au 3e rang, .seuleluemt -les 1J.1laiHes aVle,c ~e jeté s'Ont tri'cotés -e11'sffi11ble ,à l'-enver9. IÛn pépète 'col1lti­nuellffillent et aIterl1lativeu1·ent les :rangs 3 et 4. On obtient La forn1e des rpièces Isuivant l,e patron. ,Au dos, il /faut 111énageT la fente. On ÜOIll!l11enc.e les l11'anches au ij)ord in1férieur -en blJanc 'av,ec 'les ai­guJÏUes No 5 1/2 ·en 1110ntant des 111ailles sur tourte J'a 'laTg,eur de la manche. Nütre u10dèle 'C-onlp01i'e 70 :n1ailles au c'Ü'n1'l11-enc-eU1·ent. Puis 'On tri'cote daJl1'~ le dessin-paolen-te Ic'Onllue il 'a été exrpHqué p'lus haut. .Qin trkote d'aboT,dl 4 'rangs blanc ,et ensuite Ico'l1'tinuel­lenlent et alteTnaltiveluent 2 rangs r.oug.e ,et 2 rang;s blanc. lPour o'bte nÏ'l" l'arrondi inférieur, .on 'répartit des diu1inutions sur toute l,a largeur. Après avoir -ternlÎné les n1anches, on 'coud tout,es les pièües à l'-envers enselubl,e, au poi'nt de chaînette, suivant notre gravure. 'Puis on rep}',end les n1:aiHes au ,bOl'd inféTieuT des n1an­ches ·et aV'€Jc les ai'gui1.'l-es No 2 1/2, Oln' tricote ,en hlanc un tour à J.'-endroirt ,en di:nün:uant en ll1èn1;e tea11ps, pOUl' ·obtenir l'aIupleur ,cLe la bordur,e. IPuis on tri,cote, .dans le dessin là IiayŒ1:es: atten­tivenl.ent une luail1e à l'endroit cToisée et 1 l11'aille là l"envers. ISui­vent: 5 itours .r.oug,e, ·5 t'Ours bI.anc 'p'U'is rouge jusqu'là Jla fin. A la suit-e, on ·cro:chè1e au Ibord gauche de la fente dlU dos 1 rang et au bor-d droit de la fente 2 r1angs de 'l11'ailleo;. rfeTlJ11-eS len blanc. Au 2lne l'ang on Iuénage 4 boutonnières en sautaIJ.1!t ,chaque fois 3 l11aiUes feT:l.11'es av-ec 3 luaitle9 ,en l"aÏ'l'. Au Ibon]: g'auchC! de la >fen­le, on 'l)os·e ,en fa,c-e des lboutonl1ièreo;. 4 'petits boutons de naC'I.',e blanc. Au boÏ'd de l'encOlUT€On 'crochète d'aboTd 1 rang de ,111'ailles fer­Ines dans 'les ,couleurs 'appl'opTiées, rpuis 1 r,ang de nl'aiHes fennes en rouge. 'Pour la houde au bord surpérieuT de la fente on tri,cote, dans 1,e dessin-rpatente, av,ec les ,aigu.iUes No 5 1/2 une bandle de 4 'C:Ul'. de largeur et de 40 cnl.. de 10ngueuT. Avec ,cette bande, ·~n forl11e un nœud que l'ün 'Coud dans le Ibord droit ,d~e la fente. On 00l1l.1nenCe l'échal1pe large de 25 'Cll1. 'et Longue d'un 'lu1êh'e, à l'url des 'côtés 'courts ,en ,m-ontant des luailles en rouge .sur l,es- aiguilles No 5 1/2 (Ile nlüdèle là 35 l111ailles). IPuis on tricote dans le Idlessin­patente à 2 ·c'Ouleurs ü01111111e aux -111'anches. Le t6cot de l'écharpe tel'il11iné, on 'crüchète 1 rang de InaTIles feTll1·es en r:ougè aux 2 Icôtés étr'OHs. On CüIll'l1l.·ence le Ibonnet au n1iHeu supérieuT 'avec 8 'll1aille~ en :rouge et av,ec les aiguilles No 2 1/2. ,Avlant le 'C01111uence111ent du h',avail , on as'se1l1.ble l,es ,8 ·IHor,ceaux dÎ1l1inués du ~)·atr·(jn. 'Puis on tri'cot.e en tours là l '.e'l1ldrüit. On obti,ent la fonne voulue par des aug.Il1entations r-éparties régulière111ent toujours aux l11'ênw,s en-

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droits. Après lavoir atteint la plus Iforte 'amp}eur, on dilll1inue Idle nouveau suivant le patron. A..yant atteint la ligne 'marquée sur de patron , on tri'cote le bord dépa'ssant ,en 'rangs en aMarut et en re­v-enant, J.'.endToit dessus. tA la fin on crochète au hord du honnet 2 loups de IUraiUes fennes en roug,e, en: piquant toujours dans la lnaille ,entière. On pose COll1111e 'Ornenlent sur le SOInlnet Idlu bon­net un n;.:--eud comme il a été ,expliqué au pull-over.

Echantillon de travail du -tricot· patentc:' pour la cravate du pull·

ove1'.

Rapport extrait de

l' flnnuaire de l'Instruction Publique 1)

Nous donnons ci-apTès, in-ex~enso, le rappOTt que 111. le Dr J\lfcmgisch a puhlié dans l'Annuaire de tlnstnlction publique de 1937.

Nous sonllnes convaincu qu'on le lil"a avec le plus-rgTand plai­sir; d 'abord :à cause des renseignenl,énts i'ntéTesSiantsl 'et des sug­gestions qu'il renfel~ll1e; ,ensu'Ît'e -en raison du tact, de la déli'catesse ave,c laquelle l'auteur 'slait honorer les personnes ll1éritan1es.

~M, . le Dr LVlangi's,ch étant depuis bientôt un quart de siècle, Insrpe-cteur -s'colaiTe du distri'ct de Sion, -et depuis plusieurs années aussi l11enlibre de 'la IConl11ll,s'sion üantonale d',enseigneIl11ent pri­lnaire, notr,e or,gane s'e fait un devoir, 'à l occasion des 25 'ans de s'On pTofess'Orat à l'Ecole Industriel'1e supérieure Idie :Sion et de s'On diredorat de la mênle école, de lui présenteT le,s félidtations- les plus viv-es pour 'ce travai·l déjà 'aüconlpli , ainsi que les vlœux les plus aTdents pour la continuation la plus langue !possible de 'cette a·ctivité bi'enfaisante.

Depui le départ de INI. Burgener en 1925, quatre conseillerrs d 'Etat se -sont. sl!ccéclé ,à le"\" direction de l'Instruction publique: MM. "\Valpen, tragiquement décédé; E,scher, chef ,éphémère m'ai,s inoubliable; le Dl" Lorébn et Pitteloud entré en fonctions le 1E'r mai 1937. Cette insla­loilité ministérielle contraste avec la continuité 'r'elmarquable qui rè­g:ne à l'Intérieur présIdé par l\t[ Trol1et pendant bientôt vin~t cinq ans. Il est tcmp,sJ certes, qu'à l 'Instruction publique 3'instiwe Ull'~

Ctrtall1€ fixité de. directicn, -sans laquelle on ne POU1T;:'\. j8.m?L:; r~ali· SE'r de pl'og1rès cluTables et sérieux. On a dit ou écrit, quelcft.lE' p-1rt ,

"'~ .~ ... - "',1-

que le DépartE'ment de l'Ins tir'Uction p'ublique portait malheur à ·ses titulaires'; nous espérons, cette foils-ci, cfue, lels Tôles étant renversés, c·(·st le nl)uveau t.itulaire qui portera bonh'~'lr ft son départem.fl1t Il n 'en ,s.alu8.it être ,autrement ptlUl' qlli cannait ~'()pt!ILli s'me souriant cie· l\t[, ,Pitteloucl. sa; joir (nl travail, se,::; éminente>"3 qualItés d 'homme ·~t

de magi.stpa t.

La re·connaissance du pay.s e\st acquise à l\t[, le Dr R Lorét?11 pGur le Itravail accompli, ~n dépit des diffICUltés crois'santes, au cour,'; de la périOde 1933-37. Son nom demeure attaché au couronnemellt de l'Ecole normé.üe qu'il R réalisé pal' l'adjonction d'un cours pn~­

paratoire, ouvert, la première fois·, à Pâque's 1937. Avec un cycle bien ('l'donné de quatTe année-s d'études, la forillr:1.tion de,s maître,s, dE've­nu e moins hâtive, gagnera en profondeur et en harl"monie. En permet .. tant une> fréquentation globale su ffisf'\.nt à l'ex.ploi'tation de l'inter­nat, l'effectif de chllique classe pourra se réduire ,au minimum lm, po,sé par la reclou1:able pléthore du personne,l enseignant; pléthore génératrice d'âpll"e,S compétitions, de rivalités e't d 'intrignes déplora· blelS, de divi'sions, de conflit,s de toute nature avec l'imminence d'un grave ,danger social.

Les premiers acte3 du nouveau chef témoignent d'une volonté irréductible d 'asséner à la pléthore le coup fat.al. Une décision du 1er juin 1937 réserVE' aux Ecoles normales officielle,s de Brigue et de Siün la fOIl''ll1ation cle-s candidats à l'enseignement dans le·s école':3 r,rimaires du canton. Au terme de la .période transitoire, expirant l ~~

15 mal'S 1940, s'euls le.s candidats dels Ecoleog normale-s cantonale.::; rSérontad:mris aux examens prévus pour les brevets d'enseignement. On ne verra plus venir, de pE·nsionnat,s ou d'instHut,s pirivés ou étran­gus au canton, des candidats et, surtout, des candidates en nombre pre'sque égal à celui des ,aspirants officiels.; véritable anomalie qui rrend illu,s'Oire, ineffkace, ridicule et injuste la réducotion dEI:; adn1irs­.sion8 aux Ecoles normales ofîi.cielles; anomalie à laquelle nous avions déjà fait allusion danlS une de nos précédentes chroniques. De plus, selon les considéll'!all'ts .mêmes de la décision, les candidats à l'ensei­gnement recevront une formation unique et conforme au programme 'officiel; ilrs auront, dès le début de leurs étude-s, un contact étroit avec les autorités scolaire·s et leurs futurs collègues ; ils .seron1, pour tout dire, fOll"més dans un véritable esprit cantonal et animés du même· désir de ,collaborer au bien du pay's.

Au problème de la; pléthor.e -se .greffe celui des. institutrices ma­Yiées. Voudr-ait-on les exclure de de l'enseignement? ,La loi actue,lle ne le permettrait pas, car, en ,autorisant le Département de l'Instll"uc­tion publique à fixer le·s conditions spéciales dE' leur engagement, elle leur reconnaît, par le f·ait Inême, le droit d'être engagée,s. A notre humble avis, il faudrait donc reviser la loi pOUll' interdire l'en­seignement aux institutrices mariées. Et ,alors, ne devrait-on pas tenir compte de certaines situations, .plus fréquentels pE'ut-être qu'on ne le pense, où l'ns-titutrice mariée est soutien de famille, par suite du

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chàmage ou de nnvalidité de son conjoint? D'autre paJI't, comment concilier avec la morale et la liberté individuelle l'alternative qu'on imposerait à une jeune per.sonnE·, de choisir entre le célibat ou 1:1 suppre,s·sion de son activi té professionnelle? Et de quel droi,t érige­rait-on en principe et en dogme que l'institutrice maJl"iée fait Inoins hien sa classe que la célibataire; que celle-ci est moins ,sollicitée par. les ,préoccupations du dehoTs: diverU,sselill:eIltts, s'ports, œuvres mê,mE' qu'une épouse ou une mère, .par le ,souci de son ménage ou de 's'a fa ­mille? Mais n'insistons pas .sur ce problème complexe et délicat, entre tous, de l'interdiction de l'enseignem·ent aux ins'tituill"ices ma­riées, dans un pays fidèle, comme le nôtre, à l 'idéal cl1l.'étiE'n, et ,.;;oucieux de défendre l('s institutions familiale3.

Il est .déjoà bien difficile de régler et de restreindre le's conditions cl'engagement des ins,titutrice·s m .ariées. Ainsi, une déci·sion dépa'l't.e­mentale du 7 avril 1937 dispose ,à son article premier que l'institu­trice dont le mari touche un traitement annue,l globalcl'au moins 2000 franc,s (principal et acces's>oire's) ne pourra .plus diriger de cl.as·s~

8. l'avenir. Comme la: notion de traitement est limitative, toute ins­titutrice pOUf Ta continuer à enseigner si son mal'i exerce, dans· le commE'l'ce Olt l'industre, cbns les métiel's ou les profes'sions libérales, une activité lucrative indépendante lui rapportant même plus, de deux mil.le francs! Il n 'en sera pas .autrement de celle qui possède, une jolie fortune. Et, d'ailleurs, ces 2000 franc·s constHu ent-ils un mini , mum d·exist·ence suffi,sant POUII' le chef de famille établi en ville où il ,doit paye.r un loyer et acheter tout fort cher? La ,qu€'3tion ,g,elf1a, flans doute, 08 0U111.is-e ÈI un nouvel examen durant la ·période tr.ansi­taire ordonnée par cl'culail'e de M. le conseiller cl'Etat Pitteloud.

La: disposition que nous ~T enon' cL'analy,s ell ' tend, de façon mani fe,st e, 'à 'supprimer le cumul de traitements entre conjoints. Cela e.st fort. louable et, clans le mêmE' ,ordre d 'idées, nous s,aluons la mesure qu.i interdit à tout instituteur de diriger plus de troi,s cours complé­mentaires. Elle coupe net :\ de,s Rbus qui ,avaient soulevé cl'-a-s.sez vives p.rote,stations.

Luttel' contre le cUl11.ul, restreindre les pos'sibilités cl 'engagement cLeB institutTice·s mariées, limiter les entré ~'8 à l 'EcolE' normale et les conditions d'admision aux examens d'Etat, partant, le·s autorisa­tions d'ens·eigner, tout cela elst fort bien mais ne cons'titue qu'un as­pect du problème, le plu·s impQll'tant, ,s'ans cloute: la restriction de la production, ,si rOll veut nou.s pas,sel' cette expre9sion tirée de l'Econo­mie. Mais il est un ,second aSpE'ct à. envis'ager: l'ouverture de nou­veaux débouchés. A cet égard, un développe:m.ent de l'Ecole normale de~ institutrices offrirait d'intéressante,g perspective,s. Il ,g'agilr'ait d'y organiser la formation de nos institntrices dans l'enseignement frœ­belien et dans le,s branches ménagère,s, auprès deos familles, comme gouve1pnantes, etc. ' Ce,st une s'llggesotion toute personnelle crue nous donnons ·pour ce qu'elle vaut : elle a, ::;emble-t-il, éveillé quelque in­térêt au sem clu ,Comité de la S. 1. V. R.

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Une modification éventuelle de.s programme·s de l'Ecole normale, en VUE' d'une orientation plus co:rn.merciale, ne nous paraît pas op­por-tune. Nous .avons déjà ,S'E'pt écoles de comme'l'c·e là BTigue, ,à ,siene, à Sion, là 1VLal'tigny, à St-fwI.aurice, qui déveJT'sent .annuellement sur le m,a.rché du travail un fort contingent de diplômés qu'il f,aut bien se garder d'·accroître; ,s-inon, en voulant résorber une pléthore, 0011 en . créerait ou ag'gu'laverait une autre. ICo.mme nous le li's'Ons danS! un grand lournal v.alais,an, au moment mêmE' où nouS! écrivons ces li­gneJs, il y ·a d·ans notre canton trop d'agricul,teurs, trop d'ouvriers, trop de médecins, tTap d',avocans, trop d'ingénieulr's : il y a pléthore en tout! En Suisse, quelque troi,s luille jeunes eim1Jloyés de com­n1.erce 'se 'tr.auvent encore Isans travail, bien que la demand·e, de main­d'œuvre ait aug-!ill,enté clans toute,s lels régions ·du pays. D"ailleurs, l'EcolE' normale doit re·ster une Ecole normale : elle doit mainte11Îlt' son enseigi1ement général corre,spondant ·au degré moyen ou primaire 'supérieur, 'sous réserve de donner, à la place de la pédagogie, plus d 'impoilltance à la deuxième langu·e nationale, s,i jamais on décidait d'y ·admettre une catégorie d 'élèves qui ne se deostineraient pas à l en­seignemE'l1t:

Dans notre siècle d'airain, s euls les énergies peuvent affronter la vie avec quelque chance de ,succès. C'es·t fort ,àl,propos que l'autorité compétente ·a choi,si comme suje't pour le,s' Conférences régionales' deS instituteurs: « L'ECole pour la vie H . Comment vous y prenez-vous pOUl' rendrE' l'enseignement pratique au point de vue social et éco­nomique? A cet effet, quelles !illIodifications propos'ez-vous d'·apporter au plan d'étude,s?»

Comme otOUjOUl~S, les travaux présentés abondaient en idées excel­lentes; comme 'toujours, i],s valurent à leurs 'auteur,s d'unanimes' fé­licitations. Telle qu'on l'avait .posée, la que,stion oUVll"ait toutes gran­de·s le,s portes ·au concret, a ce qui avait été vu, vécu et E'xpérimenté. Aussi peut-on regretter le caractère un peu théorique ou livresque de ,quelques compositions. .

Le devoir social, a-t-on dit, comporte ,le dévouement, l'esprit d'a­po,s,tolat et de cha.rité. Le petit monde de l'école favorise l'app'l"E'l1tÎ1s­sage de,s vertus, de·s qualités lS'odales. L'opinion ét.ant, en partie' di:.. rigée par ,la parole publique, il faut habituer 110S' élève,s à ,S"en iS,e'rvir, pal' une lecture intelligente- d'abord, puis, par .la présenta'iion de :r:écit,s, de comptes rendus et,au degré supériE'ur, de cOUl~te·s, impro­vi·sations devant l.a clas.se. Cultivons aussi l'e'sprit de tolél'ance indi,s­pensable à la. paix S'ociale et qui ca.dre Isi bien avec notre idéal hel.vé­tique. Efforçons-nous. de toute notre âme, d'a,totacher no's jeunes pay1sans à la terre valais.anne, si belle, 'si riche en produits de choix : légum·es, fruitts E·t vins prestigieux. Dans cet ordre d'idée's la Com­mission cantonale pour la protection de la nature a publié, dans (' l'Ecole primaire », une ,série de leçons aidant les :miaîtres à faire con­naÎtlI1e, aimer et protéger leos joyaux de notre pay·s: t-eJ.s les articles

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sur la protection des petits pa1ssereaux, la plr'Otection de'5 forêts, les maison du Valais, les villages valai,sans, ·etc. RE'ndons au.sls,i un sdn-

. cère hommage au mérite de M. Louis Delaloye, chef de ,service à l'en­seignement primaire, pour le beau livre qu'il vient de publieT ISlur I"Evolution du Vieux Pays, pays des frui'ts d'or, terl1'le de c.ontr,alstes, . terre de foi. Cet ouvrage, dE'S plus ins,tructifs, rendra de ,s.ignalés sie'r­vices à l'homme d'école, par les multi.ples renseignements qu'il con­tient ·sur l'Economie valaisanne et les progrès magnifiques qu"elle a R'éalisés. Un maître avisé .saura tirer parti d'une telle documenta'tion pous rendre plu,s vivantes, plus concrètels, pluS' praüque1s S'E'S' leçons de géographie et d'histoire, particulièrement dans les . cours complé­mentaires.

En ce qui concerne la culture du sens économique, II ,s"agit, avant tout, de convaincre l'homme de demain de la' néce'sisité 'absolue du travail et de l'effort pell:s·onnel, de former ,sa consciE'nce profe,ssoion­ne11e et un certain sens critique qui nous porte là ex'aminer le pour et le c.ontre des procédés de travail, des moyens et de,s solutions. qui se présentent clans la vie pratique. L'école doit développer lels con­ditions ·physiques, intE'llectuelles, morales ·d'une Isaine ,activité éco·­nomique, pal' tous les moyens dont elle cUspo,se, notamment par les règles de l'hygiène, la culture physique, ,l'exercice d'e l'acuité ,sens'o­rielle, le goût du travail et de l'épargne, les diverose·s 'branche,SJ de con­nais'sances-, les travaux InanueJ.s, ·etc. Pas plus que pour la culture du SC'JUi' moral, il n'e,s,t besoin ici de modifier les progu'lamme's : il ne' ,s'agit point de m'atières nouvell es - heureuse:ment - mais d 'une tendance, d'une orientation, d 'un Isens éducatif qui trouve ·son ·support naturel clans le plan d'études .actuel.

L e,ç' instituteurs s·aisirent avec empressement ,l 'occasion que leur en donnaient l'une ou l'autre conféll"'encE' pour rendre hommage à la belle carrière de M. Julier, profe'8s'eur là l'Ecole nor.male, .qui vient d 'achever Isa cinquantième année d'enseignement, sans rien perdre de· son étonnante veTCleur phy·sique et intellectuellE' ni de ,son enthou­siasme pour les nobles causes. C'es't son sear'et, et le prodige de sa riche expérience, de communiquer aux élèves-institu,teur·s" en troi·S". brèvels années d 'études, une ,solide connails,s,ance de la langUE' fran­çaise, tant au point de vue technique que dans le domaine littéraire. Mai,s là ne ,s,e borne pointsün dévouement, car ,celui qui 'a été le m·aître­de nos maîtr8Js, entend demeuTe'T', ,tout le long de leur carrière, leur guide' et leur conseiller, leur ami et leur défenseur. Que d'artide,g fortement pensés; que d'avis pensonnels, .paternels, -sûrs et judicieux; que d'interventions énergique's et de discouDs éloquents (M, Juliel" n 'a-t-il pas prodigués pour le 'succès des intérêtlS' !illiOpaUX 'et maté­tiels du personnel enseignant! ,sa: participation fidèle, ,active, vibr~n­te de cordialité aux conférences pédagogiques', principalE'ment à celles de Sion, rempht de joie tou's les a,ssistants, et il n'e5't j,amai,g d 'invité ni d'orateulP plus chaleureusement acclamé que le vénéré

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jubilah'e. « 'Continuez, lui dirons-nous ,avec M. l'instituteur V. Pitte­loud, continuez donc votre noble tâche! Continuez à ,préparer nos. futurs collègue-s par le vivant ensE-ignement de votre vie toute de de­voil' et d'abnégation! -Continuez -d'·entretenir le foyer 'éUl"de'l1t où le ValaÎls puis'e ,ses forces de rési.stance contre les vague,s du ma,téTia­lisme qui montent soans ces'seautour de nous! NoulS vous dirons les espoiTs du 'payls pour demain, et l 'élan de reconnais'sance qui jaillH du fond du cœur de tout instituteur velns vous, pour vous adres,s€'r un éternel merci! »

,L'Ecole primaire adresse également un éternel merci à Mgr Dela­loyequi a cru devoir donner ,sa démiSision, combien regre'ttable et conlbien ll"egrettée, de vice-prés'ident de la Com:mi,s'sion cantonale de l'E'ns-eignement prim,aire dont il faisait partie depuils .s.a création en 1907. « Comme inspecteur 'scolaire du dis trict de ,Monthey de 1903 à 1920, il a été le guide e't, on ·peut dire, le père de la famille pédago­gique de ,cet a'rrondi·s,s·ement. Président de la Société valais'anne d 'é­ducation de 1903 à 19Z0, il a activement contribué aux ·améliorations prog1r'e'ss'ive,s des traitements du persoltnel E'nseignant. On peut dire 's'ans froisser la models'iie de ,Mgr Delaloye que le personnel ens'eignant lui e'st redevable de ta Caisse de retraite fondée en 1906 . .président de la ICommi,Slslion du début à ce jour, il .a fait apporter à cettE' insü­tution de prévoy.ance le's ·améliorations que ,l'on Isait: rentes ·des, veu­ve-S' et des olf'phelins, rente-invalidité, etc_ Il a été le c~llabora'teur ac­tif et intelligent de,s -chefs qui s·e- :s'Ûnt s uccédé -au Département de l'Instruction publique. La loi de 1907 'sur l 'ense'ignemE'nt pTimaire els't en partie son œuvre; il -s'est particulièrement .a.ppliqué à rendre 'son règlement d'application clair et complet.»

De leur côté, le·s insütutrices du Valai,s fl 'omand sont extrême­ment reconnaislsantes à M. le chanoine Dr Dévaud de s'ètre évadé un jour de ,ses absorbante's occupations de Recteur magnifiqUE' -de l'Unive-rsité de Fribourg, pour .aJssurer, pal' S'a pr'és'ence et la clarté de ,s·e·s el1iseignements, le succès de leur assemblée généra.Je, tenue à Sion, le leT 'avril 1937.

'Ce n 'e,s,t point ,seulement l'Ecole pour la ViE' qu'il faut réalis'er, c'est, préci,se l'éminent pédagogue, l'Ecole un liaison étJr'oite ·avec le milieu où vit l'enfant, où il devra gagner 'son -pain et ·accomplir son humaine de-stinée. 'Le milieu, point de départ, est aus,si un point d'ar­rivée: il faut partir de la vie vécue par l'enfant pOUl~ le ·conduire aux connai.g'sancE·3, aux. tâche·s, aux adaptations requises pal' le milieu qu'il IhabHe. L 'étude du milieu, qui inspire manifelsltement nos li­\Tol'eIS de lecture, s 'a:m:plifie à la lum,ière de·s nouveaux programl11c',s pour les écoles primaiTe.s be'lges: programme officiel décrété par le MiniS'tère de l'instruction publique, le 13 mai 1936, et programme pour les école-s catho.Jique5' édité par le ·ConsE'il central de l'Enseignement ­primailf'e catholique, dont la première parties-eulement a paru en

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décembre dernier. [Pasisant à l'enseignem.ent ·de la langue m~ternell,e, M. Dév,aud nous f.ait parcourir le,s exigence,s belges', aux 'trotS' degres . primaire,s, pour la lE'cture, où e.lle's coïn~ident avec ce qu'il a lut­même demandé dans « Lire, P ,aJriler, Rédiger »; ,pour l'élocution e.t pour lœ rédaction. Il ·souligne magnifiquemJlent la portée -de la langue maternelle: « On n'apprend pas ,seulement, à ,l'école, la langue pour comprendre et Is'e faire compreridre, l11 .. 8.!i,s pour pouvoirparticipell' à 11l1C vie plus haute, la vie proprement civilis'ée, pour pouvoir se cu!­tivel' Is'Oi-mêm.E', pour acquérir d'GlS idées, ,se nOUI'Il'Ü' l'intelligence e't le cœur, non pa-s i's'Ûlément, mais d3..l1s cet en~emble ,social qui elst le mi.Ji.eu -d'abord, la civil:iJs,a;tion -d 'une race exprimée -par une l,angue' en­:::uite, et, par elle, au delà, avec l'humanité entière, car, dml'S' ~o moin­dre de n05 village/s, c'est au monde entier, à l 'humanHé entière que' l'on ,s'intérels'se ,aujoUird 'hui et dont on vit réGllem.ent la vie. »

M. Dévaud venait pour la troisièm.e fois ém milieu des institu­trice,s véVla:i,sannes, et, chaque fois, elles dé,sirent plus ardeml11ent qu'il r6vienne et réalise ainsi, ·d·ans s,a sympr,thique per-sonnalité, le trait d'union entre l'Université de Fribourg et l'Ecale primai'[le valais'anne!

Dr MANG ISCH.

1) « Annuaire de l' Inst['uction publique en Suiss'e» en vente au Département de l'instruction publique du Valai,s, prix fI'. 2.50 l'exem­plaire franco, à veI'seJI' au compte de chèque-s II c 56, Sion.

Son contenu : La réforme de l'enseigne,ment du dessin par R. Berger. L'éducation estJhétiqué de l'adolescent: L Buzzini. La radio à l'école: Brielmann. L'é~ole ,et les problèmes de la circulation: Atzenwiler. La press'e pédagogique suisse romande: Ch. Grec. L.'école tessinoise: Ch. Wyler. Chronniques scolaires des ca nt. romands et allemands. Bibliographies.

BIBLIOGRAPHIE

Rlmanach Pestalozzi 1)

Le grand cal,endrier de l'Almanach Pes'talozzi 1938 'se présente sous une forme nouvelle: il e-s't agrémenté d'une Isuite de boig, gravés qui trlacontent dEt la manière l.aplus vivante, ,en ,abrégé, l'hig,toir,e de la civilitsation, ,les progrès de l'humanHé ,et l'el'3 ' eHorts des hommes pour faire le bien et ,exprimer le beau. Des pages illus'trées: en cou­l8ur,s Isont consacrées à l 'hi,stoire de l'm·t, ·à quelque's ,grands ·artiste,s et à leur·s œuvre6.

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On v t}[louvera ensuHe les traditionnels jE'UX et les enigme's, enfin 1818 arti~.les les plus dive'rs ·s'ur la vie dets homme,s,autrefois, et au­jourd'hui, sur les merve·ille,s de la nature: lune, m-arées e't volcans, sur la vie des bêtes qui ne noUiS ont pais livré tous leur·s 'secrets, sur les dangers de la neige E'n m.ol1'tagne, .enfin ,sur le,s découvel[ltes tech­niques du plus ,actuel intérêt. I.l contient aussi de,s cons'eUs pI'aotiques. et de,s ,sta.ti:stiques mi'ses à jour et auxquelles· on ,a Is'Cuvent recours.

L'Almanach Pe,stalozzi B-st cons'idéré Ft jus-te tiotre comme le vade. lnecum ,SFLns rival des. écolieDs et dels écolières, de notre pay's, auxquels il offrE\ sous une forme aimable, une variété inépui,s'able de faits et d'idées. Il leulrl fait aimer ce qui e·st beau et leur donne le goût de [j 'i m;ltruire.

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