L'Ecole primaire, 15 mars 1954
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J. A.
·M. Darbellay René, inst. Liddes
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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à
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SION, 15 JfCll's 1954,. j\O 11. ?3èm e Année .
L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI8'Ë VALAISANNE D'EDUCATION
SOMMAIRE: Nécrol.og,ie. - COIVIMUNICATIONS DIVERSES: Scola'r :iJté . - A;vis . - L e coin de la gymnastique. - L e métier c'est ce q ui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: L is:ez ,Le paroissien romain. - Ah! .ces .enrfant s! - POlH" qua. tralVlé\iMe l'Eco'I.e lllr]ma ke. - PARTIE PRATIQUE: Cours de vOlcahul,aire. - OlithogYla1phe. - L 'ortho,gr,aiPhe de.S' commençanrt:!S . F ilches de le,ctur.e sillen c.ieuse.
N ËCRO L O G I E
t Madame Olga Gaillar~ mClémenzo
Il y a quelques j our·s, une rumeur pénible par courait le viUage : M,me Eugène Gaillard, institutrice, Mme Olga com- . me on l'appelait, 'se mourait, terr:as~ée par une terrible n1aladie. Ce n'éta'it que trop vrai! et vendredi, 26 f,évrier, le glas annonçait que ,l~ mort n'avait pas làché prise 'et avait g,ardé ,sa proie. Ainsi donc, Mme Olga que nous avions connue plleine de f orce, de S'arnté et de vie, mouDait à Il'âge de 50 ans, laissant dans la désolation un époux cruellement f r appé, une pauvr,e maIl1an résignée, une famÎll,le éplorée, une population ,conster,née.
M·me Olga, .il n"est :pas 'exagéré de le di,re, 11e lai'sse que des regrets tant elle lavait su grugner 'toutes les sympathies. Elève de l'EcOile N o nnaJle, clas'sée panni les phlS studieuses et les plus inteUigentes, eUe avait débuté dans l'enseignement et s 'était tout de suite fl3,it apprécier à la Bâtiaz d'abord puis dans sa comlnune d'Ardon où e11e avait exercé pendant 30 ans. M·a,gnifique apostol'at ! Elle aVlait le don inné d'enseigner. N'ayant pas eu le bonheur d',avoir de ·la fa'mi},le, el'le avait repor té sur sa classe les éJans Inaternels dont son cœur était rempli. Ses élèves .la chérissaient 'et la cons·idéraient comme une mère. N'estce pa's là le plus bel éloge qu'on puisS'e fruire d'une éduC'Jatrice ? Eltl'e S'a\71ait se faire aimer tout en ,se fai'sant écouter. L'originalité de son 'enseignement séduisait dès l'abord. Avec elle rien de suranné, rien de trop livresque, rien de banal. Elle était la personn,ifi-cation. de -la méthode vivante: se mettant à la portée .de l'enfant, modelant les cœurs, façonnant l.es intelligences,
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cherehant à y décO'uvrir l'étincelle qu'elle savait animer en virtuO'se, pO'ur 'en faire jaillir la flamme du devO'ir et du -savoir. EnjO'uée et spiritue1le, elle savait avec sO'n franc parIer trO'uver la remarque juste, envO'yer la ~épartie qui pO'rtait sans blesser jamais. Ses brillantes qualités l"avaient f 'ait remarquer et, eEle jouissait -auprès de ses eoUègues d'un prestige indis0uté. Ne fut-elle :pas pendant nO'mbre d'années, membre du CO'mité centrad de lIa Société vrulai'sanne des institutrices ?
gUe meurt en pleine maturité, mais malgré sO'n départ hâtif, 'elle ne part pas ,l'es mains vides. Son p'assag€ parmi nous, bien que trO'p court, .laisse des traces prO'fondes : 31 ans d'activité d'ans une carrière aussi délicate, aussi f,atigante que celle de l'Enseignement. Elle est alilée rej O'indre au ciel ,la cohorte des bO'ns et f~dèles serviteurs.
Au revoir, chère Madame Olg;a, vous nO'us quittez, mais nos -cœurs recO'nnai'ssants garderont tO'ujO'urs .votre sO'uvenir.
«Lorsqu'une persO'nne 1 de bien nous quitte, le deui.l est général et profO'nd ». Ce fut bien le cas. Et, s'il n'est pas possible d'-atténuer la profO'nde affliction qu'arppO'rte lIa disparition d'ün être ,aimé, tO'utes les famiJltl'es de la commune O'nt cependant tenu à ne pas démentir un seul instant l'affection qu'elles O'nt tO'ujO'ur.s témoignée à la di'stinguée :maîtresse. TO'utes 'Ont' vO'ulu rendre une dernière visite à sa dépO'uillle mortelle et as-sister à ses O'bsèques. Aussi, la tO'ute grande fO'ule des parents, -enfants des écoles, cO'llègues, autorités et a,mis se pres-sait-eUe nO'mbreuse à 'cette cérémO'nie. -
A sO'n époux qui -seul sait ce qu'il perd en la vO'yant disparaître, à ,sa maman, à tO'ute ,sa famille, nO'us présentO'ns Je tribut de nO's cO'ndO'léances émues.
R.F.
~, COMMUNIfCCA TIf ONS DJ[VERSES ~ ~ DÉPARTEMENT Cê §.V.E. 02., S.LV.R. UNION ~2) ~
A VIS
Le cours prép'aratO'ire à iJ.'Ecole norma'le des instituteu'rs O'rganisé par 1e coililège Ste M-ari€ ,de Martigny, conlmence après Pâques. P,rière de s',inscrire auprès de la direction du cO'Uège.
- 371 -
SCOLARITE
Le dernier numérO' ne reprO'duit pas plus nO'tre pensée que le pren1ier puis qu'O'n nO'L~S fait dire: «le tr,aitement du pero. sO'nnel enseignant étant assuré de de 'plus être réduit, on ne' peut enyisager de nouvel'les perspectives.» Au lieu de : «le traitement du personnel enseignant étant assuré de ne plus être réduit, on peu.t envisager de nO'uv·Bes perspectives. »
C. B.
~' - . - - - - ...
i LE COIN DlE LA GYMNASTIQUE ~ ~~~~dK~~~~~~~~~~~~~~~~
COURS D'ENTRAINEMENT
Un cO'urs d'entraînement à l'intentiO'n de tout le persO'nnel enseignant est organisé à Martigny les 20 et 21 Irmrs. Ouverture du cO'urs : Samedi 20 mars à 20.00 heures. Clôture Dimanche 21 mars à 12.30 heures. Indernnités : 1 indemnité de jO'ur,
1 inden1'nité de nuit. InscriptiO'ns jusqu'au 19 mars, chez P. Gh.l;ssey, Maître de
gymnastique, SiO'n. Lei C01?~?nission.
Société des Institutrices du Valais romand ASSEMBLEE GENERALE
le samedi 20 mars 1954
à l'Ecole N orma1e des Institutrices, Sion
Onlre cl~t j OU?' :
8 h. 45 Messe à l'intentiO'n des membres défunts de la Société. 9 h. 30 Séance administrative.
1. Lecture- du procès-verlf(,tl. 2. RaplpO'rt de lIa présidente. 3. -Comptes 4. PropositiO'ns individueHes. 5. Divers.
- 372-
10 h. 30 Examen ,du postulat déposé ,le 6 février 1954 sur le bureau du Grand Conseil ~)ar MM. Aloys Theytaz et René Jacquûd.
Il h. 00 Echange de vues. 12 h.30 Dîner en commun à l'Hôtel de Il-a Pl'anta.
A VIS IMPORTANT L'E.N. ne ,peut assurer 'cette .année le dîner d'un gTo~lpe
ment -si 'prospère! ('près de trOIS cents lnembr~~) l~ dlner -aura lieu ,com,me indiqué à l'Hôtel de la Planta. Priere 'Lnstante de s'inscrire !par carte ou téléphone en spécifiant: pour le dîner de la S.I.V.R. soit à l'Hôtel No (027) 2 1453 soit auprès de Melle Gay-Crosier institutrice à M-artigny-Bourg tél. No (02~) 615 17 (ap-peler seulem'ent entre 12 h. 15 et 13 h. ou le so;r entre 19 et 20 h.).
Les cartes 'pour le 'contrôle du dîner seront distribuées à l'arrivée à l'entrée de l'E.N. Prière de s'en munir en passant pour ne pas retarder S.V.p.
moralism,e (Suite et fin)
Une confusion r,egrettable fait que nou semployons comn1e synonymes deux adjectifs: « 'moral»
et « religieux »
alors que les réalités auxquelles i,ls se rapportent ne sont pas du tout équivalentes.
Religion ,signifie: relation, une relation nous rattachant à Dieu lui-même et qui trouve sa perfection dans l'amour.
La morale est un ensemble de .règles à ,suivre pour acconlplir .Je bien et ,éviter le maL' L'observation de cesyréceptes f~~t partie du culte de re.Iigion, mai,s elle ne le constItue pas entIerement. Du reste, cette 'mor,aIe peut même être détachée de tout support religieux. Ne l'e-nseigne-t-on pas. da?s les école; absolument neutres, .sous Ile nom de morale « Independante» .
Et, comme le fait remarquer Jacques Rivière: «La conduite d'un être ?~eligieux, mên'Le lorsqu} elle lui
Tessen'Lble pcw les Cictes, diffèTe dams sa ?~Cicine de la conduite . de celui qui ne ï' est pas. Il fait tout pa?" inûta.tion, paT désiT de r-essemble?" à quelqu'un q'L~'il ain'Le, de la ?nême façon que nous copions instinctive?nent ceux qui « ont fc~i~ de l'in'LpTessi?n SU?' 'nous ». Ainsi il ne fait ?"ien que par pla'Ls'LT, que pa?" gout, que pa?" intérêt. C'est cela qu'un I{c~ntien (philosoph e) ne peu t pas
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..co?nlJTend?"e : Le s'igne, lCi ??U~l"que spéciCile qui l'ave?'tit de l'accomplissement du devoi?', étant justement le manq'ùe d'intéTét qu'il prend à son action ».
(Ouvrage cité .plus haut p. 213). C'est entendu: l'amour se mesure aux actes; on ne l'a que
trop répété. Mais cehü qui a aimé une ,seule fois dans sa vie sent bien que 1es manifestations, les témoignages restent impuissants à exprimer cet élan qui 1e porte au-delà de ses propre~ frontières. Il réclame d'autres aille\S ...
Nous demandons à nos enfants de multiplier les actes de loyauté, de' patience, de -courage, de tempérance ... ; nous viendrait-il nlême à l'idée de leur suggérer un acte de foi en Jésus, un mot de prière confiante à l'occasion d'un petit bobo ou d'un gros chagrin !
Nous abusons ' du terme miroitant de «perfection », oubliant de lui donner le complément qui dissiperait toute équi-' v oque : car ,ce n'est pas de la perfection « en soi» qu'il ,s'agit, mais de la perfection de notre amour.
Sans cesse nous fai'sons appel à la « conscience ». Au lieu de ce terme vague, imprécis, pourquoi ne pas évoquer, oh! discrètement, le regard aimant du Père ; qui s'attriste ou se l'éjouit en voyant ,son enfant. '
Et ne croyons pas q-u'il ,suffise de rappeler sur tous les tons, à temps et à contre temp.s, qu'il faut «faire plaisir au bon Dieu». - « Le bon Di-eu» : quelle est donc cette pâle abs-traction, évoquée à bout d'arguments, quand, tous les autres stinlulants se sont déci.dément :révélé.s inefficaces ! Ombre menaçaI1te, gênante: voilà l'idée que nous donnons de celui qui s'est appelé « l'Amour ».
Ne croyons p.as non plus qu'il suffise de f'aire une place, même très large, à la prière dans la liste déj à longue de nos « moyens» pédagogiques. Q,ue l'enfant récite de nombreux Ave Maria pour obtenir la force de se vaincre, le courage de se taire, etc. : c'est bien, - mai,s i.J n'a pas encore dépassé le plan de la morale. - Le jour où, dans ,son cœur, naîtront tout à la fois la soif et la joie de prier, de confier au bon Dieu ses craintes et ses menus pJailsins, un immense besoin de se réfugier dans ses bras, ce jour-là c'est le ,sens religieux endormi qui s'éveille ... , c'est une vie nouvelle qui commence à battre.
Alors, toute la tactique minutieuse de nos encouragements savamment dosés s~ rév'èlera inutile. Nous ne sentirons plus ce besoin inlpérieux de nous appuyer .sur tout un échafaudage: carnets de sacrifices, méthode de contrôJe pensonnel, résolutions collectives, cercle.s et réunions de tous genres. :lVIême si l'on continue de s'en seTvir, non plus avec cette confiance qua'si
,
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superstitieuse, mais en ,leur accordant un rôle ,secondaire de soutien, la conduite de l'enfant ne dépend plus de l'emploi de ces moyens.
Son intérêt est ailleurs. De lui-même m1aintenant il s'élance, sans plus songer, ni
à se regarder, ni à cwlculer le nombre de ses bonne's actions, de ,ses 'sacrifices. L'enfant à qui on a .appris à faire silence, à « écouter » le bon Dieu, devient étrang.ement réceptif; il re-trouve avec une facili,té que nous avons perdue cette présence mystérieuse au dedans de lui; les moindres circonstances de sa vie d'écolier deviennent un rappel; - cette histoire du petit Samuel, de J ésUrs pardonnant à ses bourreaux, racontée par le maître hier, ce . matin, ·en c.las,se, il la vit avec intensité insoupçonnée. Voici qu'une petite contestation s'élève,. au suj,et d'une bille, d'une fleur, d'une image ... ! «Elle est à moi ! - Non, c'est lui qui me l'a prise ... Les-mots s'entreefoi,sent. Puis, soudain, un silence, et le geste :
- Tiens, je te la donne! » Un éCJlair rapide a brHlé dans le regard du petit lésé « J'ai voulu faire comme J ésUrs ! » Merveille .de grâce candide laissant loin derrière elle une
concession 1?éniblement arrachée par de laborieux commentaires sur le pardon des inj ures ! -
Nous sentons tout le prix de cet élan dans l'accomplissement du bien, mai,s comment est-on parvenu à cette éclosion?
Par un enseignement religieux non plus limité au .caté-chisme, mai,s basé sur la Bible. .
Au cours des leçons d'histoire sainte, l'enfant a rencontré « quelqu'un» : le bon Dieu. Jésus,... mais c'est le compagnon habituel et familier de son travai,l, de ses jeux, .le n1eilleur ami auquel, avec une pureté qui nous boulevense, renfant parle en toute spontanéité, confesse tout, depuis les dispute.s et les gourmandises jusqu'aux gros'ses désobéissances! Les cadres de l'école, de la Croitsade peuvent di,sparaître ... , mais l'avenir est assuré. L'enfant a puisé aux sources vives de l'Evangile qui ne change pas et continuera d'alimentelf sa vie. Même si, avec le temps et les circonstances, sa foi est appelée à se développer, l'essentie,l, dès maintenant, c'est ce regard intérieur tourné avec conf.i,ance vers un Maitre respecté.
Et nous verrons av€c un peu moins d'angoisse ce grand garçon, cette grande fiUe de quinze anr;, quitter notre école, pour affronter 188 dangers d'un n10nde plein d'embûches ...
Pourquoi, à ,l'aube des v,acances par exemple, sentons-nous la nécessité de les accrocher à des résolutions comme à une. « bouée de sauvetage» ? Parce que justement nous n'avons pas
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Téussi à leur faire trouver ce point d'attache irremp,laçable, ,cette présence aimée de Dieu qui simplifie un être, jusqu'à le préserver des écarts conscients, ou du moins à le ramener sani:) tarder s'il s'est lai'ssé tsurprendre.
Disons pour terminer, que .seule la grâce peut orienter ainsi un être essentiellement « libre ». Mais notre part à nous, bien modeste, quoique indispensable, c'est l'enseignement religieux destiné à mettre l'enfant en contact avec les réalités divines. Ce serait dépas,ser Ile ·sujet de cet article que de vouloir traiter ici cette question. Mais, au moins, que nous ne mettions pas obstacle à la grâce en nous bornant à des lecons de catéchisme abs·traites, théoI'liques, cantonnées dans le~ définitions.
La Bible, l'Evangile: c'est là que nos petits rencontreront Celui qui s'est proc.Ja'mé pour tous, adultes et enfants: la Voie, la Vérité, la Vie.
Textes cités par la revue belge: Mth. XVIII 3 - Luc XVI 29 -Luc XII, Mth. VI - Jean IX 41 - Jean XV 5 - LUic X 41 - Luc XVUI, M'Mic X, Mrt:ih. XIX - Luc XVI .1,5 - Luc XV - LUic VI, Mth. V - Mth. VII - Paul, Rom. III 24 - LuC; l 5q - Mar<e X, ,Luc XVIII, Mth. XIX.
INVITATION Les membres du} corps enseignant sont cordialement invités
à visiter, sans engagement, notre
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ùisez le parOISSIen romain (Titre d'un ,arrtilC1e des «Dern.iers méllangE?s », ide L. Vetül!1ot)
« Nous nous sommes permis quelquefoLs -de ,conseiller la lecture du h\Tlre de messe au:;r gens curieux d':ap'précier le train du monde et de connaîltre au vrai le passé, Ile présent et l'avenir tIu genre humain. Les poilitiques dédwignent oette source d'in.· forn1ations. HIs ont to/rt. Le Evre de messe lIeur débrouillerait ,le courant d~s aff'aires, leur dirait d'où il 'sort, ce qu'il porte, où il va. En général les ho,mmes d'Etat n'en savent pas grand' chose et Iles hommes cle lettres rien. Nous attestons qu'ils ont besoi~ de lire :le livre de mes'se, populairement nommé Pa1"oissien 1"01nain. C'est une cornpilation de divers ouv,rages, tous très anciens, et h"ès estimés des gens les pŒuls estimahles. On
. peut dire qu'il a -élevé le 1110nde, let c'est pourquoi tant d'honnête bon sens est ·encore en circulation parmi les peuples; aucun n'aura ja·malis une 'pareille autorité. C'est le vaisseau de l'Evangile chargé de la substance des Livres Saints ... «Mystères, conceptions, prières, actions de grâ'Ces et toutes les affecti~ns saiDes et saintes, disait un conseiUer d'Henri IV, font du lIvre de messe un tahleau encore raccourci de dévotion, un abrégé de piété, un èpitome de foi, un astrolabe de salut.
On ne Ipeut l'ouvrir sans y trouver un mot qui ne résolve c1airen'}ent la question du jour. Le lecteur de bonne foi s,ait tout de suite ce qu'il doit pens-er, ce qu'i,l doit 'attendre, ce qu'il doit faire. Ce üVlre de mes'Se lui donnera des exemples sacrés, lui s'uggérer'a des réflexions opportunes, lui inspi,rera des pensées fortes ,et des paroles sages. S'ill veut obéir, il vivra. »
Ces lignes nous donnent l'idée de recommander au personIlel enseignant d'abord de lire pour lui-même au moins une fois par sem'aine une page du Pa1"oissien 1"01ncân, et d'y réfléchir quelques instants; ensuite -de f'aire aussi cette lecture aux élèves, de préférence le 'samedi, veUle du dimanche, en y ,ajoutant l'une ou l"autre wpp.lication ou l,eçon pratique.
E'st-,ce qu'un maître ou une maîtresse animés -d'esprit chrétien se -refuserwit à utiiliser un moyen ·si facHe pour former les enfants ou les jeunes gens à une v.ie vraiment religieuse ?
Que font les co'mmunistes, c'est-à-di,re les ennen1Î-s de notre foi et de notre civilisation, quand ils ont entre les 111ains les écoles ,d'un pays? Quelrleardeur diaboHque ne 'm'ettent-ils pa
- 377-
ft saturer Iles jeunes intelligences de principes pernicieux ! Pourquoi n'aur,ions-nous pais l'e n1ême zèle pour procurer la gloire de Dieu et Ile sa,lut des âmes?
Il y ,en a qui diront que c'est l'aff.aire des curés' n1ais ne sait-on pas qu'un éducateur chrétien -doit être le b~',as d'roit du pasteur de -la ,paroi'sse ? D'autres .s'en désintéressent sous I)rétexte que dans la -plupa'rt des paroisses, sinon dans toutes, sauf erreur, le sermon f'ait à 'l'église le odin1anche et les jours ·de fête est précédé de la lectuœe de l'Evangüe, qui a1ssez 'souvent fournit le thème de l'instruction.
IVlais est-ce qu':aux off~ces paroissiaux, il n'y a pas fréquernI?ent des. a~sents ? PUIS quel 'mal y a-t-il à répéte,r n1aintes fOlS ,les pnnclpes sur lesquels ,doit se régler la v'ie chrétienne. Notre Seigneur nous a recon1mandé de prier SŒns cesse ' n'est-ill 'pas nécessaire aussi de s'instruire constamment? L' ignorance -des cho8'es de }a religion n'est-elle pas extrêmement répandue, surtout à notre époque de matéTilalis,me et de décadence religieuse ?
Ens'e:igner avec suocès les sciences profanes c'est trè. bien; mais for,mer à l'aide de la re.l,igion de bons chrétiens des hOIumes de devoir, c'est luieux, et c'est aux édu.cateurs qui auront travai,llé ave.c zèle à :la forn1ation religieuse et 1110-l'ale de ceux qui leur ont 'été confiés qu'est 'réservée dans l'audelà lia magnifique récon1pense dont parle la Sainte Ecr,iture,
J.
Rh ! Ces enfants! Mes enfants ignoraient tout des participes passés . Cela
ne pouvait durer. Cette lacune s'affichait dans leuTs cahie r " avec tant d'insolence que j e me promis de la combler sans retalrd . .
- Dans une sen1aine, Jue dis-je, n1es enfants accorderont les participes passés.
Je SllS bientôt, que la vérité s'accommode assez mal de teJles résolutions. Hs les accordaient bien trop, oui ! Il fallu t un n10is avant que j'entrevisse l'elubryon d'une raisonnement dans tous ces s et ces es dont i.ls gratifiaient au hasard le mots en question. Chaque jour, je m'échauffais une delulheure à vérif,ier les connai'ssances acquises, à les fixer mieux:, Les enfants suivaient luon enseignement avec une attention muette, trop ptass~ve, à mon avis,. Cela lu'irritait. Je me <souvenais qu'étant écoHer comm-e eux, il m'était arrivé de suivre tous les gestes de mon l11aître, de le fixer dans les yeux durant de longues explications, alors que mon esprit était tout occupé
- 378-
à imaginer un incendie ou un autre cataclysine qui s'abattrait sur le village et nous délivrerait de l'école pour. quelques heures. Ces réminiscences traversaient mon el~pn~ comme un éclair. Je m'wrrêtais wu milieu de Ines explIcatlOns pour secouer la nonchalance de mes auditeurs.
- Raymond, tu dors! affinnais-je catégoriquement.
L'accusé se levait et rne regardait avec. obstina~ion, de. ses grands yeux bruns, humides, luisants, l'aIr contnt, quoIque innocent.
S'il avant padé, sa réponse eût été celle-ci à peu près : - Non, je ne orois pas... . , Je m'accusais d'injustice envers cet enfant et reprenaIs
nia 'leçon, per1suadé pour un i?st~nt de ,ùa bonne voJonté de, mes élèves. Le petit exa'men que .Je ~IS un J~ur fut teUen1.ent de~astreux que je fus désarmé. J ~ fIs assemr devant InOl les bIenheureux ignorants et leur dIS :
- Savez-vous, vous lne faites penser à un proverbe. Leurs yeux bril}il,aient de bonhon'1ie et de fierté aussi. - Nous, faire penser à un proverbe, semblaient-ils se di-
re, « c'est pas du lard maigre! » . "
J'étais bien ..sûr qu'ils n'auraient pas la curIOsIte de me demander à quel proverbe ils pouvaient faire penser.
Je n'eus ' pas le courage de le leur dire. Il 's'ag'issait d'âne qui ne veut pas boiJre ...
Quelques jours plus tard, ils vinrent à moi et me diœent : On a trouvé le proverbe, Monsieur.
- Ah ! oui ! qu'est-ce .que c'est? - Travaillez, prenez de la peine, c'est le fonds qui man-
que le Inoins. Les braves enfants, leur bonne foi les a sauvés.
J. DaTbell.a,y.
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Pour qUI tra\7oiHe rEcole primaire? Pour nos enfants, bien sûr; c'est l'évidence même, car ce
-:::;ont eux 'les pr,e:mier,s intéressés. e.t pourtant, ce «pour nos enf,ants » est hien vague. Que'ls enfants ? les premiel"iS de classe, ou les autres, rIes plus no'mbr'eux, et de loin?
Périodiquem'ent, ,des maîtres 'de classes spécia.Jisées, où se concentrent les bons élèves, exhalent des iplwintes : les nouveaux élèves sont très f,aibles en analyse let, diable, l'anwlyse, ça compte 'pour l'wl:lemand ou pour le latin, par exemple. Donc, f.aites de l'lana.Jyse.
Pour qui? Pour les deux élèv,es 'sur qu.inze qui iront en prim. sup. ou wu cOlltlège. Mais ou~. Tant pis !]Jour les autres qu~ ont le malheur de n'êtr'e que rmoy,ens ... ou retardés. Hs n 'y comprennent rien parce que, voyez-vous, cette famille des adjectifs, c'est aussi ,compliqué pour eux que pour nous les prénoms d.es douze 'enfants Marguerat. Et ce com'plément de moyen, ill n 'y a pas moyen de 'le œe'Connaîtr e. Vi've l',ana:lyse quand même !
Je ne veux pas dire qu 'il n 'en f aut pas, d'analyse, non. lYIais résun10ns : .
Le ~O % ou p!lus de nos élèves p r irI1aü'es doit savoir r econnaîtr,e :
a) en analyse gTCf/Yn1ncd icale .' le nom, l'adjectif qualificatif, le verbe et quelques cas particulier s,
b) en analyse logique .' 'le vede, le s-ufet, ':le complément d'objet direct. .
Le r este sera de peu ·d'utilité, et pratiquement, et pour leur cultur e général,e.
Suis-je pessimiste, défaitiste ou autre ist e ? Je ne le 'pense pas et je conclus:
Analysons dwns nos classes primaiYles; mais simplement, que tous ou presque comprennent, possèdent Iles élément s dndispensables, m,ais à fond, et non pas un vernis bien brillant, mais inutile.
Regrettons cette silmplidté si 1'011 veut, mais rendons-nous à l'évidence : un grand nombre de nos élèves primaires n 'est pas fait 'pour une 'analY's-e poU'ssée; cene-ci, plus approfondie, -se fera ,alor.s rapidement dans les .classes où 1811e est nécessa.ir e à d.'autres branches, avec pilus de plaisir et moins ,de pel·te de temps.
-Pour qui faisons-nous l'éco'le ? Pour qualques bons élèves, ( ou pour tous? D'n bon chef de :chœur J1e s'occupe-t-il pas des voix ,secondaires :particuMèrem,ent, sachant que celle qui a la mélodie ,suivra d'eHe-'même, et bien? Doit-on aider et dé- . velo.pper le fort, ou le faible ~d"abord et surtout? L'arbre dQit
t•
:il nous cacher oJa forêt? P . C. (Tiré de « l'Educateur » S.P.R.
Cours de vocabulaire 25. Les fleurs
Leçon de choses: LES FLEURS
lVIATERIEL : Chaque enfant aura devant Ilui une renoncule; il -en enlèv,era chaque partie au fur et à n1esure que le l'naître én f~ra .le dessin au tableau. .
LES FLEURS
1. DescTiption. - CI) Enveloppe flO?~~ûe. La fll'eur ,est l'?rgane de 'la plante destiné à produire le fr'lut: Une fleur somp~ete se compose de quatre séries d'organes: cahce, e01"olle, eta11nnes et pistil. , ' .
- Le ccûice et la cOTolle forment l'enveloppe floTcûe. ~e caLIce est un organe protecteur; il est for,mé de sépales qu~ serve!1t. d'enveloppe à la f'leur, quand e11e .~'est pas ,enc~re epanou'le. 'f·antôt ù.e~ sépales du calice s0!lt ~herement separes l.es uns d~s autres (girŒNée, rose); tantot Ils sont plus ' ou mOIns soudes,
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tues et .surprises par ce .printen1ps. Il n'y avait poi,nt d'arbre~; dans la grande vallée ouverte qui .pussent .lutter de splendeur' avec ce chemin o:le paradis. R. Bazin.
Les fleurs
Si vous avez un jardin ou tout au moins un petit parterre,. semez des f'leurs. La vue de ,ces charmantes petites créatures caLme et 'adoucit. ENe rejouit l'œil parce que tout C(; (fui est verdoyant, plein de vie, exerce sur nous une influence heureuse. n n'est pas un sentiment qui n'en1ploie les fleurs pour sy11~bole. Un enfant f'ait-il des souhaits Ide fête? ses vœux s'accompagnent de l'homma!ge d'·un bouquet. Allons-nous p'leurer sur une tombe? notre n1ain respectueuse suspend une couronne d'iulmorteUes à 'la croix funéraire. La culture des fileurs exerce une, douce inf,luence sur .le caractère et Iles mœurs. '
Une l'évolution chez les fleurs des bois
- Un jour les petites fleurs des bois s'avisèrent de se plaindre de ·leur solitudè 'et de ,leur délaissement. « C'est blien la peine, disaient~elles, d'être fraîches, iolies et parfumées, pOUl' vivre et mourir au fond d'un bois ! Oh ! que les fleurs des j ardins sont heureuses! La 'culture les embeHit, on Iles admire et leur vie est une fête continuelle 1» Un jardinier qui cO'mrprenait le langage des f,leurs les entendit et décida aussitôt de transporter les m'écontentes dans son jardin. Dès qu'elles y furent « Oh ! qu'il fait bon ici : » s'€crièrent-elles ravies. Quelle différence entre ce beau jardin qui reçoit la Imuière éclatante du soleil, et notre noire forêt! » Toutes relevaient la tête et es-' sayaient -de se grandir pour égaller leurs redoutables rivales'. Mais en vain. Que pouvaient-elles faire en f,ace des mille espèces qui sont la gloire de nos jardins? « Nous étions mieux chez nous », di~ent les petites :5leurs .dépaysées. Stahl.
Plantes grimpantes
Sur les lUUS, dans !les haies, parmi les treüles, le long des branches, COlnlue un peurpJe de singes et d'oliseaux ,en liesse, les plantes gri'mpantes se divertissent, font de la gY7nnastiqu,e, j ouent cL se balancer, à -perdre l'équirlibre 'et à le rattrruper, à tomber, à 'Valer, rà Iregarder 'le vide, -à dépasser Iles dlnes, à re .. garder .}e ciel. C'est Ile haricot d'Espagille et 1:e pois de senteur, tout fiers de n'être plus mis au rang des légumes; ,c'est le chèvrefeuille dont :l'odeur représente l'âme de la rosée, ,la oléma .. tite, la glycine; tandis qu'aux fenêtres, entre les rideaux blancs, Je long d.es fiHs ,tendus, la campanule lance des ger'bes et tresse des guil"ll-wndes formées de mi1le fleurs. M. Maete'rlinc.s ~
Cl. BERARD.
- 390-
Orthographe Dans le district franc
Nous cheminons dans un sentier qui ser.o.rble solitaire. L pay.sage est reposant et soauva'ge .à l'a fois. Dans. le bois touffu des écureuils s'ébattent à leur ~nse. Des errlpr elntes de pas se remarquent dans la terre ,molle. Nous reconnaissons le~ patte;::. d'un 'renard celles d'un bl'aireau, les sabots du chevreUIl. N ou. cherchons du regard, les chamois qui f.ont rouler (~es pierre~ dans le rocher au-dev.ant de nous. Gentils anin1aux que la présence de l'homme -effarouche, n'ayez crainte. Vous êtes dans le district franc. Ce dOlnaine est à vous; sortez de vos l'etraites courez, vagabondez, réj ouissez les pl'omeneurs; i'ls ne porter ont aucune 'atteinte à votre liberté.
Le braconnier
L'homme arriva dans la montagne. Il avait l'ail' t~·oublé .' inquiet. Il scruta lentement le 'p'aysage ' environnant, puis il s'avança jusqu'au pied c1'Ul~ rocher. Il étendit S011 byas qui s'~nfonça dans une fissure jusqu'à l'épaule et en retIra un objet IJlus long que large ... un fusil. Bientôt: il dis'P'ar~t dans un c1~valoir. On entendit r ouler quelques Ip IelTes . Fms ce fut le s lence. Tout devint immobile ... Pan! Pan! Deux coups de feLl retentirent dans les soEtudes. Une harde de chamois surpri....,e dévala ver,s les précipices. L'holTIn1e tira encore, U?e ?ête t0111-ba. Mwlheureusement pour le nemroc1, Pandore 78111alt . Il surprit le braconnier, cons,fiqua l'arrr;e 'et J~ ?ête. Et ,le plus beal. de l'aventure ce fut une ·amende d un mIllIer de francs.
La mort du chamois
Des ·chamois paissaient tranquillement sur un sembla~1t .Je pelouse, hien loin 'au.:dessus de la barrière d'un rocb er: Da;:, cette solitude imrpressiol1nante de la .haute montagne, .lls !1 eIJrOuvaient certainement 'au~une an?"Olsse. Quels enne:rllS VIen
draient troub el' leur retraIte? Helas! les braconnIers sont Derfides et sanguinair es. Les bêtes avaient été repérées. A pa8 êle loup à travers des 'dévaloirs ils se sont approchés . Le voici en ,position, '
Deux coups de feu retentissent dans ces escarpement. Fu,ite éperdue -de la bande. Un chamois 'cep'Emdant le plus beau du t r oupeau trébuche, s'abat, glisse dans la pente. Il bêle, il se lèche une blessure et râle ...
Le lendemaü1 des vautours viennent à la curée sur l e ~) l'estes abandonnées de l'inno'cente bête.
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Orthographe des commençants (Suite et fin)
b) Le travail des êtres
Dieu crée, conserve, embellit, aime, juge, pardonne, punit;. , récon1pense.
L 'homme vit, pense, réf,léchit, travaille. Le soleil éclaire, réchauffe. , La pluie raflraîchit, fertili~e. La terre nourrit les plantes. L'officier prévoit, dirige, instruit, cOlumande, surveille, con-
trôle. Le solda;t écoute, obéit, til'e, frappe, 'se sacrifie. Le prêtre prie" prêche, pardonne, se dévoue. Le médecin console, soulage, guérit. ~'avocat plaide. L'inventeu'l' cherche, découvre, invente. L'instituteur -explique, commande, encourage, réprimande, cor-
rige, punit, récOlupense, élève, enseigne. L'écolier écoute, étudie, obéit, s'appHqne .. Le cultivateur fume, laboure, sème, réccltt Le bûchercm a;bat, ébranche, écorce, dévale. Le menuisier n1esu're, scie, découpe, -rabote, ajuste, colle, mon
te, ponce, peint, décore. La cuisinière prépare, lave, épluche, fait cuire, rôtit, frica;sse"
cl resse, sert. Le peintre ,s'installe, dessine, délaye, color ie. Le torrent grossit, déborde, ravine. Le ruisseau a!l"rose f abreuve, fertilise. Le gazon pousse, fleurit, nourrit les bestiaux.
c) Le cri des animaux Le coq chante. Le merle siffÎe. Le pigeon roucoule. Le din
don glouglote. La pondeuse caquette. La poule mère glousse. Le poussin piaule. Le moineau pépie. L 'hirondelle gazouille. L~alouette grisoMe. L'aigle trompette. Le l'ossignol chante. La colombe gémit. .
Le bœuf mugit, La vacbe lneugle. Le cheval hennit. L'âne, ln'ait. La brebi,s bêle. Le c.ochon grogne. Le chat miaule, Le dogue aboie. Le petit chien jappe. Le perroquet répète.
Le loup hurle. Le -renard glapit. Le lion rugit. L'éléphant k>arète. La mouche bourdonne. .
d) Les bruits des choses
La foudre éclate. Le tonnerre gronde. La bise souIf.le. Le' vent ,mugit. La grêle crépite. Les feuilles bruissent. Le torrent mugit, grande. Le ruisseau n1urn1ure, Le ruisselet gazouille.,
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La canon tonne. L'écho répète. La ~usHl3J~e crépite: Le .. cor sonne. Le tambour bat, réso11ne. La. neIge crIsse. La ~CI~ grInce. La cloche sonne tinte. La sirène sIffle, hurle. Le reveIl sonne. Le fouet claque.' Le moteur ronfle. L'auto corn~, klaxonne. L'avion vrombrit. La voiture résonne sur le pave.
Une fraîche matinée
La nuit fut étoilée. Le ciel est serein. Le soleil ' allun1e des la'mpes d'or au Cervin. et à la Dent-Blanche. Un ruba? de luInière se déroule au 'Sommet des montagnes. Il envahIt le coteau de sa brillante clarté.
Un gros gilaçon pend au bord du ,t~it. Ur:e petite. bise fro~de vous mord le bout de .l'oreille. La neIge CrIS'se. MaIS le so~eIl va se lever sur le village. Dans sa douce chaleur, on se sentIra plus à l'aise.
Premier gazon
Il a fait chaud hier. La neige a fondu. Le sol est à ~é~ouvert. Le perce-neige montre. sa p;.tite robe bl~n~he. La vege~atjon part. Tout Vf.. revel'c[]r. L Insecte et l mseau vont l eprendre leurs chants.
L'aube
Il fait encore nuit, mais le ciel blanchit, Les peti,tes étoi.les disparaissent, puis les. grandes. La lune pe~d son ~cl,at. 1!~e lueur d'or éclaire le flnnarnent. Le nuage s empouI1)Ie, C ebt déjà l'aurore.
Le lever du soleil
Le ciel est serein. Le j our est à peine entré dans la maison. L'air est frais. Tout à coup une lumière d'or s'alhlm~ au Cervin, puis à la Dent-Blanche. Elle gagne les autr~s clme~. Un long ruban brillant se déroule sur la Inon~agnet. Il enva~llt les pentes. Le soleil jette des gerbes ·de f~u; 11l SOUrIt t?ut a coup à travers -les Inélèzes. Sa douce chaleur Inonde la vallee.
Au soleil du matin
Il fait grand jou,r. L'obscurité est chassée du. dernier 1:ecoin de la chalmhre. Une lun1ière intense inonde. la .rIve oppose~. Un rayon de soleil ·surg.it à la fenêtre. Il nous InvIte au travaIl et à la gaîté.
Une fête du cœur Bonjour, papa. C'est votre fête a.ujourd'hui. Je n'ai pas
de bouquet à vous offrir. A sa place, Je vous offre toute l affection de votre petite HIle. Je serai obéi-ssante et 'Sage, et vous ,serez heureux. Bonne fête, mon cher papa.
. - 393 -
Un petit mot à maman
Maman chér-ie, c'est votre fête aujourd'hui. Le rosier a fleuri. Je vous offre un bouquet. Pi'enez-le Isans crainte, j'ai enlevé toutes les épines. Ce bouquet, c'est mon amour; les épines, mes désobéissances. Ainsi nous serons heureuses et nous nous ajmerons bien. Bonne fête, petite n1an1an.
Le malade
Jean est pâle aujourd'hui. Il tousse. Il n'est pas disposé à jouer. Il grelotte près du fourneau. Il -traîne le pas. Il ne peut travailler. Il rentre à la maison. Il va se mettre au lit. Sa bonne n1aman le soignera.
IJe médecin
Jean est bien malade. Son cœur bat très vite. Jean a soif. Il s'agite dans son lit. Il a de la fièvre. On appeUe le m.édecin. Le docteur exa·n1ine le malade, il prend la température, il ordonne une potion, il indique à Inaman comment elle doit soigner le petit malade.
La potion
Près de Jean, sur sa table de nuit, on a déposé un flacon et une cuHler : c'est le médicament prescrit par le docteur. On lui donne une cuil-lerée toutes les ,deux heures. La potion est alnère. Jean fait chaque fois la grimace. l\l[ais il veut guérir. Il prendra régulièrement le remède.
La garde-malade
Jean a de la fièvre. Il s'agite et se découvre. On a peur qu'il prenne froid. Sa maman relnonte la couverture. Elle trieote à côté du lit. Jean sourit quand il! voit le visage aimé de sa mère. Il ne veut point d'autre garde-n1alade.
Un rhume
Le brouillard est monté de la plaine. Le givre s'accroche un peu partout. Martin s'est exposé tête nue au vent froid. Il a gardé sa chaussure humide. Maintenant il éternue fréquemlnent. Il ·se mouche souvent. Il doi,t se soigner, rester au chaud, empêcher son rhume de tomber dans la poitrine et éviter une bronchite.
La tisane
Jean a toujours un peu · de fièvre. Il a soif. Sa maman lui prépare une bonne tisane. Elle fait infuser une pincée de plante médicinalle. Elole en1ploie du tilleul, de la menthe, de la camomi.Ile, de la sauge ou du sureau. Jean boit volontiers sa tisane chaude et sucrée à son goût.
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La santé
Quand on ne souffre d'aucune maladie, d'aucune indisposition on est en bonne santé. La santé est plus précieuse que la rich~sse. Il faut l'apprécier et la conserver. Donc ne faisons aucune imprudence. Ne nous laissons jamais aller à la gonrmandise dans le boire et le manger.
Le dentiste
Pierre a une dent qui se gâte. EHe lui fait mal. Il ne peut supporter l'air ni Ile froid, ni le ch~u~. Le dentiste nett?ie la dent cariée. Il y met un tampon p.rovlsolre. Dans quelques Jours , il pourra faire un ,plombage. Pierre n'aura plus mal, tant que le plombage durera.
Le faux malade
Louis n'aime pas l'école. Il ne veut pas y aBer aujourd'hui. Il essaye de jouer au maJade. Ma:is c'est jeudi, jour de cong~. Louis veut ·sorltir. Il dit qu'il n'est plus malade. Sa mère le falt aller au lit, où il restera jusqu'au soir, en punition de son vi-1ain mensonge.
La mort du papillon
On allume une bougie à la cave. Un petit papillon gris attiré par la lum-ière tournoie autour de la flarmme. Il approche un peu trop. Il se bTûle un bout de .J'·ai-le. Puis ,il t?mbe, ·H m~urt dans le suif brûlant. Sa mort nous apprend a fUll~ la tentation.
Le confesseur
Cet homme est Il'ami de .l'âme, ·son confident, son médecin, son ma~tre, ,s'a ilum,ière. Il nous donne la paix. Il l,ave !notre âme du péché, nous ouvre aJinsi le ciel. Nous lui pa.rlons à genoux. Il est notre père spilrituel.
Un accident
L'ol"age :s'abattit un jour sur le' vignoble. La vendange de J ean-Pierlfe fut anéantie. «Quel malheur! lui dit un VOISIn, vou.s avez perdu au moins trol's mi,J.le francs. - Ma vendang'e valait davantage, reprit Jean-Pierre, ma·ils cette perte n'es~ pa, un malheur, c'est un .accident. Le péché seul est un malheur.
L'eau qui tombe
Le gros nuage qui venait du couchant se condense s~Jr ,.notre tête. I.l 'laisse tomber de fines gouttes d'eau. La plUIe 101'
tilise la terre. Après une ondée, la campagne est rajeunie ; elle est plus verte et ,plus belle.
-- 395-
L'eau qui coule
Le ruis.seau recu~i.}Jle l'eau de 'Pluie et la fonte de la neige. Il v~ ?~rOS'Slr la Na V1lZ8nce. Ce~le...,ci se jette dans le Rhône et cel.ul-ci porte ses eaux à la mer. Le soleil chauffe l'eau de mer qu~ monte en vapeur et forme le nuage. · Le vent chasse Ile nuage qUI nous apporte pluie et neige.
L'eau nettoie
, Lemati~,. je me lave à l'eau froi,de. Avec de Il'eau, n1aman recure la CUl'Slne et nettoie les meub1es. La ménagèr·e rince à l~eau chaude .les ustensiles de la cuisine. La lavandière lave le lInge dans un gl"and bass,in ou dans lIa rivère.
L'eau travaille
. ' L'eau fertilise nos 'Prés. Elle f.a'Ït tourner la roue du moulin et cell~ de. la sciefrie. EMe . actionne l,a grande turbine de l'usine; c,~lle-cl. f.al,t tourner la dynamo, qui produit l'élec-tricité. Avec ~ elec~rI0}lte, on. peut s'~01airer, chauffer l'appa,rtement, cuire les alIments, faire traval.ller Les machines.
L'e.au nourrit
. Sans eau, 1J.a plante se dessèche et meurt. L'oiseau boit au l'Ulsseau. Le ~ermier .conduit son troupeau à l'abreuvoir. L'ad?lescent apaIse sa SOIf au goulot de la fontaine. Le touriste se desaltère à une /source limpide de la montagne. Le poilsson trouve dans l'eau de quoi se noufIl'ir.
L'eau détruit
!rop. abond~l1ite, l'eau ·creuse la terre. Sous son poids, le ' 01 s af.faIss~, . ghS'se .sur la pente; la terre cultivée fait place à un raV111 'stenle et nu. Dans la plaine, si le fleuve déborde la can1pagI,1e est subinergée; J'eau reInplit les caves; elle arrêt~ la carculatIon.
La chanson du ruisseau
Un enfant jouai,t HU bord du ruisseau. n admirait l'onde transparente. H écoubliit avec plais'ir la chanson du ruisseau. L 'eau courante fai/sait un bruit très léger qui enchantait l'enfant.
La chanson de l'eau
Eau 'si ela,ire et si. pure, bienfaisante pour tous, j'aime ton doux murmure. Tu VIens de la mont.agne, du glacier azuré .. Da~s la camflagne, tu 3;rroses notre pré. En passant dans ,la plaIne, tu baIgnes ,le bUIsson, la racine du chêne, la fleur dQ gazon.
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A l'hirontlelle
Salut, genti,lle hirondelle. Viens te repose'rsous Inon toit. 'F ,ais ton nid, tu ne seras pas dérangée. Déj à l'insecte vole et se multiplie, r>rêt à :5ailI'.e ta nourriture et celle de tes petits. Agile et fidèle messagère du printemps, tu apportes la gaîté et l'espoir.
La pâquerette La pâquerette pousse au premier ' printemps. On la ren
contre partout. EHe ·a un cœur jaune et une collerette blanche . Elle n'a peur ni du froid nilde l'averse. EHe ~leurit assez long··
temps. On sème
Le champ a été labouré. On le herbe pour ameublir le sol et!' aplanir. Quand 11e ter1rain est préparé, le selneur y répand la ,semence. Il jette le grai.n d'un geste large et régulier. La sen1ence germe, une mince tige sor,t de terre. Bientôt le champ sera tout vert.
La brise Le vent glacé de l'hiver s'appelle la bise. Le vent doux et
tiède .du printemps se nomme la b.rise. Au souff.le de la brise, la verdure renaît, le bourgeon éclôt, la fleur 's'épanouit. L'oi-seau reprend 'sa chanson et bâtit son nid.
l,a 'prairie Au printernps, l'herbe de la p11airie reverdit au soleil. Elle
grandit en 'mai et en juin. En juillet, on la fauche et on la fane Le foin séché et engrangé nourrira le bétail pendant l'hiver. L'herbe repousse. Le bétail y trouvera sa pâture jusqu'en
automne. Le coquelicot
Le coquelicot grandit au temps de la moisson Il ressemble à une large tache de sang. On le reconnaît au .loin. Il répand
erre tJ!'P?' cm
Harmoniums RADIOS
Pianos
Réparations
Révisions
-- 397-
une odeur désagréable. Sa sève la-iteuse tache les d'oi o·ts. C'.e ,1.
une -nl'ante vénéneuse. III s' ff '11 f '1 1:> tj. j, sitôt . .t' . e em e ac} e,ment et se fane au. -
Le g'l'aill de blé
, Le, gpain de blé est senré' en automne dans un champ bie '1 prepare. Il. germ~ et ,~a tige s'élève du sol. Tout l'hiver, il dor1t s,~u~ la nelge. ~u p:"Intemps, sa tige repousse. Elle monte et l epl se for~e a lIa mme. Le soleil de juillet mûrit le blé. On le coup~, on l en1?range, on ]e bat, on le vanne, on le porte a II moulIn. La farIne fera notre pain.
Plellerlâ 1 Cia
Dès l'école dessillez toujours
avec les COllipas suisses
L e m e ill eur d l' pllis ]30 a.ns .
L'emploi d'une boîte de com~ pas KERN éveillera en l'éco~ lie! ~é~à le sentiment d'appreClahon pour la précision.
SieN - Av. du Midi
fERS - QUINCAILLER~E
ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - four'neaux-PotaO"eiT ~ .:=. "3
ARTICLES DE SPORT
D ema nù ez Je prospectus l'o mp:u Z 433 soit il \" ~tre fo urn isseur l l ~ la bra.n ch e. soir a la lIlalson Kern , - Ci!!'. S. A, . Aara t ..
- 398-
DEGRE ELEMENTAIRE
FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE
Le Loup et les Chevreaux
No 21
Quand la U1aman chèvre fut .de retour, le septième che.vreau - ,le plus petit -- lui raconta 'Comment Je 'vieux méchant lOUi::> -les 'avait trompés.
La maIIl'an -chèvre partit aussitôt à lIa recherche du loup, le tont petit chevreau trottant à ses côtés.
Bientôt tÎls trouvèrent le n1échant loup, profondément endormi à l'ombrie des arbrres. Ils virent que quelque chose reITluait à l'intérieur du loup!
En se gardant de f,aire ,le ITIoindre bruit, la ma-man courut bien vite à la ,maison, d' Oll eUe ramena une paire de 'Ciseaux, du , fil et une 'aig-uHle.
Ét alors - crac, crac, crac, X eUe ouv-rit le ventre du méchant 'loup, et un, .deux ,trois, quatre, cinq, six, les petits chevreaux, s'ains et saufs, en sortirent -d'un bond.
_ A présent, que cha,oun de vous aiUe che'fcher une pierre au bord de ,la rivière, - dit la maman ,chèvre.
Fiche de travail No 21
1. Lis bien attentivement tout le texte. Relis~le trais fois.
2. On dit une -paire "de ciseaux On dit une p'aire de ? On dit une paire .de ? Trouve encore deux autres paires.
3. Cherche et copie ,la phras'e qui commence par Et alors - crac,
4. Comment était Ile .septième peti,t chevreau ? Où trouvèrent-ils 1e méchant loup? Qu'est-ce que la maman ,a rapporté de la maison? Com'ment les petits chevreaux sortirent-ils?
5. Dessine la bobine de fill et la paire de ci6"eaux. 6. Regarde attentivement comment on écrit: En se gardant
de faire le moindre bruit, ,}a maman courut bien vite à la maison, d'où elle ramena une ,paire de ciseaux, du fil et une a'ÎguiHe.
Porte ta fiche sur le pupitre et retourne écrire cette phra:=::e par cœur dans ton cahier.
- 399-
DEGRE ELEMENTAIRE
FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE
No 2~~
Le loup et les petits chevi·eaux
Les, petits chev~,eaux \ apportèrent ,les pierres, et la ma rnan chevre en emplIt le ventre du loup. Puis elle le recousit bien soigneuse'lnent.
~près quoi, tandis que le vieux loup continuait de dornli r, la chevre. e! ses sept -chevreaux rentrèrent bien vite chez eu~ et verroUlllerent la porte.
Au bOUit .d'un momept, le vieux méchant· loup s'éveilla , ~prquy~~t une. ~rande SOif après son -long somme, il descendit a l~ rlvIere VOISIne pour se désaltérer. M'ais les pierres qu'il avaIt dans l:e ventre étaient si lourdes que, dès qu'il se pencha pour bQ1lre, - plouf! - il tomba dans l'eau.
Et ainsi finit le méchant loup.
Fiche de travail
:No 22
1. Lis bien ,attentivement la fin de l'histoire. Relis ... le trois fois.
2. Ch~rc~e et C?'Pie toute~ ~e~ actions du premier paragraphe et IndIque qUI est-ce qUI faIt -chacune d'elles.
3. Cher,che et copie :la phrase qui commence par: Après quoi ...
4. Que fiait la chèvr,e avec les 'Pierres apportées par les })etit:;; chevreaux ? ... Comllnen~ ferm,èrent-,1Is leur porte? PourquoI le mechant loup tomba-t-Î'l à l"eau ?
5. Dessine}a maison des petits chevreaux.
6. Re~al.,de bien .comment on écrit: lVIais les pierres quJil avaIt dans :l~ ventre étJaitent si lourdes que, ' dès qu'il se pen-cha pour bOllre, - 'plouf! - il tomba dans l'eau. 1
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