L'Ecole primaire, 15 mars 1926

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1926

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45me Année No 5 15 Mars 1926

Organe de la Société Vala isanne d'éducation

SOMMAIRE. - Avis divers. -- De la composition à l'école primaire. _ Le doigté dans le commandement. - Langue française. _ Comp­tabilité. - Travaux manuels. - Sciences nature]]es. - Variété historique (fin). Le 10 août.

Retra ite des instituteurs Bonne nouvelle pour MM. les instituteurs qui ont exprimé

le désir de participer à une petite retraite. Grâce à la générosité de S. Gr. Mgr: Bieler et à la bienveillance de M. le conseiller d'Etat Walpen, l'affaire a pu être menée à bonne fin.

L'ouverture de la retraite est fixée au soir du 7 avril et la clôture, au dimanche matin, II ' avril. . Elle sera prêchée par le R. P . Bonaventure, Bénédictin de Longeborgne, docteur en théologie. Rendez- vous est donné au Séminaire diocésain, mis gracieusement à la disposition des retraitants. Ils y trouveront pension et chambres particulières pour !a modique somme de 5 fRANCS, en tout et pour tout.

Pendant ces trois jours, .MM. les instituteurs, tout en se livrant aux exercices de la retraite, pourront au ssi fai re leu r jubilé et gagner les indulgences de l'année sainte. Souhaitons que les fruits spirituels qu ' ils retireront de ces heures de re­cueillement compenseront largement les sacrifices pécuniaires consentis par Monseigneur et que la nouvelle ardeur avec la ­quelle ils consacreront leurs forces à la noble tâche de l'édu­cation, leu r fera regagner les deux jours de congé aimablement octroyés par M. le chef du Département.

Si quelques régents, doutant du succès, avaient tergiversé jusqu'à présent pour se faire inscrire, qu'ils s 'annoncent sans retard et occupent les places encore disponibles. Plus d'hésita­tion; qu'ils répondent avec empressement au désir de leur vénéré Evêque et Pasteur! A. H.

Examens d'ad m ission aux Eco les normales Ces examens auront lieu:

le vendredi, 26 mars' à BRIGUE :

le lundi 29 mars courant. à SION :

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Cours normal de tra~aux manuels manuels et d' école active Lmra

Le 36me ColUS' normal s'uisse cle travaUX 11e'll ,à. Coire eln 11 juiUet au 7 août 1926,

Il comprendra les cours suivants: . 1. Cartonnage (4me à 6me années scol~'es) 2. Menuiserie (7me à 9me annéesi sco:talfes). 3. Travail sur fer (7me à 9me années swlall'es)

4. Ecolo active degré inférieur 5. Ecole active degré moyen

fr,25.-fr, 25.­fr. 25.-fr, 15.-[r,15.­h. 25.-

6 Ecole active degré supérieur , l t , f 200 emriron. Le direc-

Les frais de logement et de pension s' é ève~ a . r.

l\A J H ' 'lill instituteur a COIre. teur des cours sera 'L • erma, . ' bli e accordera une subvention de

Le Départemen\: cle l'InstructIOn pu qu ", d" b'd de leur ,. . t l n au beneflce un::;u SI e

['1' 100 aux partiClparits, qu Ils SOlen ou 1 0 . t . . L )réfe'rencé sera donnée aux membres, du corps enselgnan qlU

commune. a l n'ont paf; encore pal,ticipé à. ces cours.

L '" l " du Département de l'Instruction publique du canton des: Ct Cl1Cl1 aile , - . de la Confédération. Par contre, nous

Grisons ne péirle pas dune subventlOn , .' , d f' 100 " . t' ux cours a éte dU111nuee e r. "

constatons que la finance cl 1I1scnp Ion a , , '

1 d· t' ns financières restent les memes que p'aJ le passe.

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L b du Corrs enseignant qui désirent SUlvre ces cours eVIOll.

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commune. publique tient à la disposition des inté-, Le Dér:;a.rtement de l'Instruction l

1 . d']'llSCI'I'lJtion qui devront lui être retournés avant e

l'e!':~és des formu ,aues 10 avril prochain. ...

D 1 cornpositionH à l'école primaire " e a L

, . nt de la composition est un travail ardu et enselgneme t très long

'n rat Il exi e une méthode rigoureuse, un emps , , 1 g f'f t g 'd' ble la collaboration de toutes les fa cultes : un e or conSl era , . 'l't' A . 1 plupart '. t lI" mémoire jugement et senslbl 1 e. USSI a . ' ~ye ~~~i:~~t qu'à de's résultats médiocres ou à peine satIsfaI-

sants, Parfois et c'est le cas de beaucoup d'école~ valaisann~~,'

les circonst~nces sont extrêmement défavorables ,a c,et art de]a si ' difficile par lui-même. Ces circo.nstances} ,les mstItuteurs les connaissent trop pour que nouS nous y arretIons, .

Nous voudrions en quelques mots rappeI~r, au ~~ms a~x îtres les lus' eunes par conséquent les moms expertm~n.tes,

~: randesP lign~s dir~ctrices ~ans 1: travail de la com'p?Sltton~ ç~$ gdirections, Buffon le$ a enQnçees aveç ~lnc: çonCl $1

0 n re -

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marquable dans son «Discours sur le style ». D'après lui, bien écrire, c'est bien penser, bien sentir et bien rendre. Voilà toute la trilogie de la composition; bien penser et bien sentir en constituent le fond, bien rendre ,I("s pensées et les sentiments, c'en est la forme, ,

Il s'agit donc d'abord d 'apprendre à nos élèves à penser et à sentir, c'est-à- dire à leur faire trouver les matériaux de l' édicule à construire, car l'école primaire se propose en ma­tière de composition, de mettre les enfants, au moment où ils quittent l'école, dans la capacité de rédiger d'une façon à peu près correcte un petit travail qui n 'excède guére deux pages ordinaires.

, Mais comment y parviendra- t- on? C'est d'abord en les mettant très fréquemment en relation avec le monde extérieur par le moyen des cInq sens, et spécialement de la vue . Les sens, voilà les instruments merveilleux et naturels d'aperception, d'acquisition des idées. Malheureusement on peut 1 dire que la plupart de nos élèves ont des yeux et ne voient point, des oreilles et n'entendent point, des mains et ne palpent point. Il faut donc leur apprendre à voir, à entendre, à toucher et à sentir, bref à recevoir des impressions sensorielles, à les pro­voquer, et même à se rendre compte de celles qu'ils perçoi ­vent passivement, sans s'en douter, sans y prêter aucune atten ­tion.

Puis, on stimule encore davantage leur esprit d 'observation, en les exerçant à l'analyse de ces sensations, en les initiant à la distinction des degrés d'acuité, des nuances, Ce travail cons­titue un véritable affinement des sens .

Enfin, on passe à l'examen des sentiments que les per­ceptions sensorielles peuvent éveiller en eux, tels que la sym­pathie, l'antipathie, l'indifférence, la reconnaissance etc. ' Con­crétisons notre pensée et supposons que les ' élèves aient à dé­crire un arbre, le tilleul, par exemple, A cet effet, mettons- les, réellement ou par la pensée, en face de cet arbre et deman­dons-leur de le considérer très attentivement pendant quelque temps, afin de nous faire part ensuite de leurs diverses obser­vations. Il est fort probable que quelques-uns nous feront re ­marquer que le tilleul a des racines , un tronc des branches, des feuilles des fleurs et des fruits; qu ' il vient d'une graine qui a germé, qu'il puise sa nourriture dans le sol, qu'il vit, se dé­veloppe, et qu'un jour, il mourra de vétusté ou abattu par la hache du bûcheron. Tout cela ne devra avoir aucune valeur pour nous, car ce sont des banalités, des vérités de La Palice, qui ne temoignent pas d'un grand effort inteliedueJ, d'un esprit d'observation bien profond . Disons- leur que tout le monde sait qu'un arbre se compose de racines, d'un tronc etc., qu 'il n 'y a

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rien là qui distingue un tilleul d'un autre arbre. Guidons-les, si c'est nécessaire, dans leurs recherches; faisons-leur trouver la forme les dimensions, le port, la disposition propres à l'arbre, à ses' feuilles, à ses fleurs et à ses fruits; exerçons-les à dis ­tinguer, par la comparaiS---Gn du tilleul avec d'autres arbres, les formes les dimensions les plus esthétiques, les plus harmo­nieuse~ avec le paysage environnant; apprenons-leur à diffé­rencier les couleurs, les teintes, les tons, à sentir le parfum des fleurs du tilleul, à se rendre compte des bruissements ou des mouvements du vent dans le feuillage, à goûter la fraîcheur de son ombrage; puis · nous leur demanderons d'exprimer les sentiments que ces observations auront fait naître en eux: sympathie pour un arbre doué de tant de qualités, reconnais­sance pour ses bienfaits, désir de le protéger, regret de le voir atteint par l'âge, la foudre ou la hache.

C'est ainsi qu'ont procédé les artistes littéraires, les J. J. Rousseau, les Bernardin de St-Pierre, les Chateaubriand etc.

Mais comme la description n'est pas le seul genre de composition à enseigner, qu'il faut aussi exercer les élèves à la narration, à la correspondance, à quelques petites disserta­tions sur des sujets faciles, à la rédaction de certains actes de la vie civile, nous devons orienter leur attention, leur esprit d'observation vers un autre côté encore que le monde matériel. Nous les amènerons peu à peu,,. en tenant compte de l'âge, à être attentifs aux récits qu'ils on~~}occasion d'entendre raconte'f ou de lire, aux formes de la ~0nversation entre gens polis; nous analyserons de temps en temps avec eux un fait histo ­rique ou autre; nous leur en ''ferons trouver les causes, les conséquences, les circonstauces qui l'ont accompagné, puis nous les engagerons à exprimer leur appréciation ou leur ju­gement au point de vue religieux, moral ou social.

Quand nous aurons ainsi developpé chez nos élèves, dans les diverses leçons que réclame l'enseignement de chacune des branches du programme, l'esprit d'observation, l'acuité des sens, le jugement, le raisonnement et le sentiment; bref, quand nous aurons fait naître en eux la curiosité intellectuelle, ils se mon­treront moins embarrassés, moins arides dans la recherche des idées.

Disons maintenant encore un mot de la forme ou de la manière de bien rendre les pensées et les sentiments.

Pour ce travail, l'élève a besoin de mots et de phrases. C'est pour cette raison qu'on lui fait étudier un ~. vocabulaire plus ou moins riche, avec la signification précise des termes; qu'on lui impose des exercices nombreux de phraséologie, l'étude sérieuse des prinCipales règles grammaticales, celles de

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la syntaxe surtout. (N'oublions pas que la grammaire enseigne à par 1er et à éçrire correctement.)

Mais il nous est avis que ces moyens, tous excellents et nécessaires, ne donneront que des résultats insuffisants, si les élèves n'ont pas, pour ainsi dire, constamment des exemples ou des modèles à imiter. Ces modèles devraient être tout d'a­bord les parents, puis les instituteurs et même loutes ' les per­sonnes qui forment le milieu dans lequel vivent les enfants. Qui ignore, en effet, av~c quelle. facilité, et quelle correcti~n s'expriment les enfants qUi ont toujours vecu en la compagnte de personnes parlant bien.

Malheureusement bien des milieux, campagnards surtout, resteront encore longtemps réfractaires à un langage correct et élégant. Le patois n'y est pas encore près de disparaître. Qu'au moins à l'école, les élèves entendent parler convenablement! Ensuite il faut recourir à la lecture des bons écrivains, qui sont n~s meilleurs' modèles. La lecture est d'une efficacité sou­veraine pour l'acquisition d'une forme, sinon élégante et har­monieuse du moins correcte. Tous les grands écrivains ont été de ~rands liseurs, et on a pu remarquer les progrès rapi­des que font dans la composition les élèves qui lisent beau­coup.

Il serait donc utile" nécessaire même, d'établir, au moius dans les communes importantes, une petite bibliothèque scola;re. Pour cela, il faudrait un pet!( d'initiative, un peu d'habileté pour y intér~s~er financi~r~ment ~s personnes &éné~euses~ les ~uto­rités CIviles et reltgleuses -> .. Sans doute, il eXIste ça et la des bibliothèques pour grandes-', personnes ou pour jeunes gens de patronages, mais combien · y en a-t-il pour enfants de. 10 . à 15 ans? Que Messieurs les instituteurs ou Mesdames les 1l1stt­tutrices qui jugeraient nécessaire ou utile dans leur commune l'établissement d'une de ces bibliothèques, entreprennent des démarches et ne se laissent pas décourager par un premier in­succès. La fortune seconde l'audace, dit un proverbe latin.

X.

ùe doigté dans le commandement Si, en ce qui nous concern~, il n~ faut pa.s d'exa~ér~tio.n

de zèle, à combien plus forte raIson n en faut-.Il pas Vls-a-VIS des autres. Qu'on soit avec excès dur pour SOl, passe encore, parce qu'alors la nature porte facilement à, ~rrêter; ~a!s ~u'0.n le soit vis-à- vis des autres c'est un mal verItable. A1l1SI, 11l1stt­tuteur, quel que soit son amour du bien, ne çioit jamais tout

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reprocher, tout réprimer, tout punir. Il y a une foule de petites négligences, d'infirmités de détail qu'î1 ne doit pas relever s'il veut être sage.

La nature humaine est ainsi faite, qu'elle ne peut supporter le reproche constant, la réprimande incessante, ni surtout la punition répétée. On y use son autorité, on abaisse le caractère de ceux qu 'on dirige, de plus, il y a ceci de remarquable en nous, c'est que nous subissons bien mieux d'être gourmandés pour une faute sérieuse que pour une faute légère. Dans le premier cas, la leçon nous paraît méritée; dans le second, elle nous semble une taquinerie, et par suite elle perd son effica­cité. . .. Or, n 'y a- t- il pas dans certaines natures très droites mais très sévères, cette tendance à ne rien passer, à n'être in­dulgentes pour rien? C'est une exagération et elle a ses dangers, parce qu'elle rend l'autorité odieuse et pousse à la révolte, ou à une obéissance passive et muette qui devient de l'indifférence.

L. P.

angue françai'se

COURS INfÉRIEUR

Compositions

Le renouveau

Noms à choisir: soleil, température, violette, pâquerette, primevère, rosée, tapis, velours, bourgeon, chaton, sève, gazouillis.

Le .,. est plus brillant; la .. . est plus douce. Les ... parfument les haies. Sur le talus, les petites ... ouvrent leurs pétales. Les clochettes jaunes des ... se balancent au-dessus de la prairie. Le matin, des gouttelettes de ... étincellent sur l'herbe. Les prés forment de grands ... de verdure. Les blés verts brillent au soleil comme du . . . Au bout des branches se gonflent les ... des peupliers. Pareils à des chenilles apparais -sent les .. . des saules et des noisetiers. Sous l'écorce des arbres, la ... circule. Les oiseaux font entendre leur .. , dans les buissons.

L'hiver et le renouveau Adjectifs à choisir: sombre, brumeux, clair, riant, froid,

glacial, doux, tiède, dénudé, vernissé, visqueux, noir, vert, désert, silencieux, peuplé, joyeux, gelé, iJPmobile, clair, transparente.

En .hiver, le ciel était sotWent . . . , . . . Au printemps, il est plus '" , plus . . . Parfois, l'air était .. . , . .. Maintenant,

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il est '.. , ... Les arbres étaient sans feuilies Leurs bran ­ches s~ g~rn.ïssent de. bourgeons ... enduits' d'un liquide .. . Les hales etaIent ... 1:. Iles .'e couvrent de feuilles . . . Les buis étaient ... , ... Ils · S0l1l ." d'oiseaux qui les égaient de leurs ... chants. Le ruisseau était '" , .. Maintenant, il roule ses eaux ... , ...

Verbes à choisir: parfumer, briller, égayer émailler rouler agiter. . ' , ,

Cueillez les violettes; les violettes ... les haies. Les her­bes se recouvrent de gouttes de rosée; ces gouttes . . comme des perles. Les buissons se peuplent d'oiseaux; les oiseaux nous .. . de leurs chants. Les primevères '" les prés. Le rui-seau ... sur un lit de cailloux blancs. Voyez les insectes, ils s' ... dans le gazon.

1. Ce que l'on voit au printemps Mots: violettes, pâquerettes, muguets, bourgeons, brindilles,

matelas, fleurs roses. Dans les haies, les ... cachent leur jolie corolle bleue.

Les ... étalent leurs petites étoiles blanches sur le gazon. A l'ombre des bois, fleurissent les grelots d'argent du .. La sève gonfle les ... des arbres. Pour faire la charpente de leurs nids, les oiseaux transportent des ... . Ils les garnissent d'un souple

de laine et de plumes. Bientôt les pêchers de nos vignes se couvriront de . . . etc., etc.

II. Ce qu'on entend Les oiseaux remplissent l'air de leur gazouillement. Dans

le" bois, on écoute leur ramage. Leur chant forme un joyeux concert. Le matin, au dessus des sillons, s'élève la chanson de l'alouette. Le ' soir, autour des marais, on entend le coassement des grenouilles. Le ruisseau fait entendre son frais murmure, etc.

III. Ce que l'on sent L'odeur suave de la violette, du muguet, le parfum délicat

de l'aubépine. On respire l'arome subtil des feuilles et des bois etc.

IV. Impressions On sent la tiède chaleur du doux soleil du printemps. La

température agréable nous fait éprouver une sensation de bien­être physique, etc.

Ce que l'on goûte Les premiers légumes, les premiers fruits: les nommer.

1. Ce que disent les flAurs Mots à employer: annoncer, émailler, embaumer, étoiler,

tapisser, parfumer, fleurir, donner.

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Les perce-neige disent: c'est nous qui ... le printemps. Les primevères et les renoncules: c'est nous qui ... les

prairies. Les violettes: c'est nous qui ... les buissons. Les pâquerettes: c'est nous qui ... le gazon. Les pervenches: c'est nous qui ... le talus. Les muguets: c'est nous qui ... les bois. Les nénuphars: c'est nous qui l'étang. Les aubépines: c'est nous qui '" à la haie sa blanche et

odorante parure.

2. Ecrire .sous cette forme: Perce-neige, c'est vous qui annoncez le pnntemps, etc., etc.

3. Faire un sujet semblable soit avec les oiseaux soit avec les insectes, soit avec les hommes. '

Composition - Petites phrases.

1. Donner un sujet et un complément de lieu à chacun des verbe.s suivants: fleurit, chante, picore, niche, roucoule. La vIolette fleurit sous le buisson. Le coucou chante dans le bois. La poule picore sur le fumier. L'hirondelle niche sous le . toit. Le pigeon roucoule dans son pigeonnier.

2. Mettre sous la forme suivante: C'est sous le buisson que fleurit la violette. C'est dans les bois ...

3. Mettre sous cette forme: La violette fleurit sous le buisson, quand revient avril. Le coucou chante dans les bois, dès que les beaux jours

sont là. . La poule picore sur le fumier, afin que ses poussins man­

gent des vers.

a) Un bourgeon - Observation directe. Procéder par questions et réunir les phrases. Sa place? - II est à l'extremité de la branche. Sa forme? - Il est arrondi, pointu, gonflé. Sa couleur? - II apparaît, brun, luisant, bronzé. Au toucher? - Il est piquant, ferme, il colle aux doigts.

, Lorsqu'on}e fend? - On. aperçoit les écailles qui le pro-tegent, les petItes feUilles rephées en éventail, froissées, pâles, recouvertes de duvet.

. Quand i} s'ouvrent? - Les écailles s'écartent, les premières f~ullles se degagent de leur duvet, se déplient, verdissent, gran­dIssent et se développent.

- Les premières feuilles, - les premières fleurs - une fleur printanière. '

\

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1 b) La nature s'éveille

- Observez les changements remarqués. Le sol humide, ramolli se couvre de gazon; les graines,

les semences y germent; les racines et les radicelles s'y enfon­cent. Le ciel nuageux; l'atmosphère est attiédie. - Les plantes: les bourgeons s'enflent, se gonflent, éclatent, éclosent; les pre­mières pousses, ' les premières fleurs; les premières feuilles froissées, chiffonnées se déplient. Les couleurs: le bleu encore pâle du ciel, le brun humide du sol, le vert des prairies, le rose des haies, le vert tendre des feuillages naissants. Le verger: arbres couverts de fleurs, pêchers, abricotie rs, cerisiers, pruniers etc. (pétales jonchant le sol.) - Le jardin: le so l fraîchement retourné, semé, planté, les arbres taillés. La ' haie: se garnit, devient touffue; l'églantine, l'aubépine, le prunellier, la prime­vère, la violette fleurissent. .- Dans la forêt: feui llages de fo r­mes et de couleurs variées. - La nature: soleil plus haut à l'horizon, le ciel plus clair. .- Les oiseaux: hironde lles de retour, rossignols, chants. Les occupations, les amusements: des hom­mes et des enfants.

c) La première hirondelle.

Où l'avez-vous vue? Comment étaient son plumage? ses ailes? sa tête? Où fera-t-elle son nid? Restera-t-elle longtemps?

J'ai vu la première hirondelle jeudi passé à midi. Elle était posée sur un fil électrique

Son plumage était noir; ses ailes étaient longues; sa tête, petite, était portée par un cou très court.

Elle venait des pays chauds. Elle fera son nid dans le rebord d'un toit ou d'une fenêtre . Elle restera jusqu'à la fin de septembre. Alors elle ira cher-

cher d'autres beaux cieux.

Enumération.

a) Enumérez les changements que vous avez remarqués dans la nature depuis quelques temps.

b) Citez les agréments du printemps . . c) Qu'avez-vous pensé en voyant la première hirondelle. d) Enumérez les oiseaux de votre région, .- les insectes qu 'ils

détruisent. e) Nommez toutes les fleurs qui s'ouvrent en mars (apporter

et montrer ces fleurs.) f) Dans une petite phrase, vous direz la couleur de chacune

de ces fleurs et l'endroit où on la trouve. On trouve la pâquerette blanche au bord des chemins. On trouve la primevère d'or dans les prés. La violette bleue se trouve dans les haies

g) Que dirait la petite violette, si elle pouvait parier? - J'aime

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le soleil, je crains le froid, je me cache sous les feuilles, j'embaume ...

Que disent -les petites violettes? Que dites-vous à la petite violette? Que dites-vous aux petites violettes?

h) Enumérez les arbres fruitiers de notre reglOn. i) Les nommel: d'après l'ordre de leur floraison.

Enumération d'action. Si vous avez un canari en cage, observez-le bien et dites

quelles sont ses actions: 1. Quand on lui verse des graines; 2. Quand on place du biscuit dans sa cage; 3. Quand on met de l'eau fraîche dans sa baignoire.

COURS MOYEN

DICTÉE. - Le but de la vie: le devoir. - La morale et la conscience sont d'accord pour enseigner que le but de la vie n'est pas la recherche du plaisir. Certes, tous les plaisirs ne sont pas défendus; il Y en a même beaucoup de permis; mais ne vouloir remplir sa vie que de plaisirs, ce serait affaiblir sa volonté et son intelligence, se dégrader et souvent s'avilir. Ce qui prouve bien que le plaisir n'est pas le but de la vie, c'est que le nombre de nos douleurs et aussi grand et parfois plus grand que celui de nos joies. Les plaisirs mêmes ne lais­sent souvent après eux que désenchantement, amertume et regret. On méprise ceux qui ne vivent que pour le plaisir. La douleur, au contraire, purifie et ennoblit l'homme.

LOUIS VEUILLOT.

MOTS ET EXPRESS. - Morale, application pratique de la science des mœurs; conduite dirigée par ces règles; faire la morale à quelqu'un, réprimander; la morale d'une fable - con­'science, notion qu'on a de sa propre existence; sentiment d'ap­probation ou de réprobation qu'éprouve l'homme envers lui­même, suivant qu'il fait bien ou mal; -- exp.: avoir sur la conscience; avoir de la conscience; faire l'examen de sa con­science; pénétrer dans les consciences, pensées secrètes; la ,liberté de conscience; conscience large; conscience fausse; affaire de conscience; en mon âme et conscience, conviction; . mettre la main sur la conscience, parler franchement, avoir la conscience nette; vendre sa conscience; opprimer. les con­sciences; consciencieux, conscient, inconscient. - Volonté, fa­-cuIté de se déterminer librement à certains cas; exp.: faire connaître sa volonté, intention; énergie, fermeté, de l'âme qui veut; homme de bonne volonté; mauvaise volonté; dernières 'Volontés; faire ses quatre volontés, faire tout· ce qui lui plaît;

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on gâte les enfants en leur laissant faire toutes leurs volontés, caprices; volontaire, involontaire, volontiers, vouloir - dégrader, dépouiller de son grade, de sa dignité, de son rang, endom­mager; avilir, rendre vil; ,s'avilir, se rendre méprisable - dé­senchantement, faire cesser un enchantement, un charme; en­chant~r, communiquer des propriétés surnaturelles par une opération magique; inspirer une grande admiration; séduire; causer un vif plaisir - ennoblir, rendre méritant; - anoblir, accorder un titre de noblesse.

IDÉES. - Quels plaisirs sont permis? lesquels sont défen­dus? Par quels moyens affaiblit-on la volonté et l'intelligence? Pourquoi méprise-t-on ceux qui ne vivent que pour le plaisir? Comment la douleur purifie-t-elle et ennoblit-elle l'homme?

GRAMM., ANALYSE, ETC. - De quelle nature est la 2me

proposition de la première phrase? Que remplace le pronom ,ce dans ce serait affaiblir? Quels sont les attributs du verbe serait de la même proposition? Décomposez le mot affaiblir et formez avec le même préfixe des dérivés des mots suivants: franc, fade, fainéant, faire, ferme, fil, fin, fou, fourrage, friand, friche, front. Donnez le contraire des mots suivants: moral, conscient, accord, vie, recherche, plaisir, défendu, remplir, af­faiblir, dégrader, s'avilir, désenchantement, amertume, regret, méprise, purifie.

RED. - Racontez une action faite par vous et approuvée par votre conscience.

II. DICTÉE. - Le but de la vie n'est pas davantage l'in­iérêt. Les égoïstes sont les seuls à le penser. Leur conduite est inspirée par le calcul. S'ils pratiquent certaines vertus ou évitent certaines fautes, c'est qu'ils y trouvent un avantage. Ils sont honnêtes pour éviter la prison et la malveillance des hommes; ils observent la tempérance pour conserver une bonne santé; ils se montrent bons pour les autres dans l'espoir qu'on le sera pour eux. S'ils avaient raison d'agir ainsi, il faudrait accorder notre admiration à ceux . qui servent le mieux leurs intérêts, -comme l'usurier, le voleur, le commerçant malhonnête. Nous la donnons, au contraire, tout naturellement à ceux qui sacrifient leur intérêt pour se dévouer à leurs semblables: les saints et les héros.

LOUIS VEUILLOT .

MOTS ET EXPRESS. Egoïste, celui qui n'aime que soi -et rapporte tout à soi; égoïsme, égoïser; antonymes: abnéga­iion, altruisme, désintéressement, générosité - calcul, mesures qu'on prend pour réussir dans une affaire; calculer, calculable, ·calculateur, - malveillance, mauvais vouloir, disposition hostile; malveillant; tempérance, vertu qui nous porte à modérer nos

Page 8: L'Ecole primaire, 15 mars 1926

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plaisirs; sobriété dans le boire et.le manger; tempérant, ~tt;m­pérer: usurier, celui qui pr~te de l'argent à un ta~x supeneur à celui qui est fixé par la 101; usure, usurer, usuraIre. '

IDÉES. - Remplacez l'expression but de la vie par une question de votre catéchisme. et répon.dez y. Quel s~ns a l'ex­pression seuls à le penser? CItez certames vertus qu un. ~omme peut pratiquer pour son propr~ aV,antage. Qu~lI~ ~ondltlon est nécessaire pour qu'une vertu SOIt reellement mentOlre aux yeux de Dieu? Quels hommes ont été réellement vertueux? Que devons-nous faire?

GRAMM., EXERCICE, ETC. _.- Quand écrit-on davan,~age en un seul mot? Quel sens a le pronom le dans la deuxleme phrase et que remplace-t-il? Quelle est la nature du verbe de la 3me phrase? Transformez cette phrase en faisant.?e calc,~l le sujet du verbe? Quel sens a l'y dans la proposItIon qu Ils y trouvent un avantage et que remplace-t-il? Dans I~s phra~es: Allez-vous à Sion? - Oui, j'y vais; le mot y a- t- Il le meme sens?

III. DICTÉE. ~ Le but de la vie est dans la reche,rche ?u souverain bien obtenu par l'accomplissement du deVOIr. Fa.lre son devoir c'est en toutes circonstances faire la volonté de DIeu manifestée' par la voix de la conscience, pratiquer le bie~ et éviter le mal, combattre ses mauvais pencl~ants. - .« .Le dev.olr ,.a dit un moraliste est tout autre chose que le plaISIr, quolqu. II n'y ait pas de plaisir comp~r~ble à .celui .de faire s.on .devon, et tout autre chose que l'interet, quoIque nen ne SOIt SI avan­tageux que d'être un hon nêt~ hom~e. », ~'e!1fant qui trouve sur la route une pièce d'or auraIt tout Il1teret a la garder et beau­coup de plaisir à l'utiliser, mais s~n ,dt;voir lui déft;~d de s'ap ­proprier le bien d'autrui. Il. pO,urr~lt e~lte: une p~~I!lon, par u.n mensonge, mais son deVOIr 1 ~bllge ~ dIre l~ .vente. Le deVOIr est parfois pénible: c'est ce qUI en faIt le mente .

L. VEUILLOT.

MOTS ET EXPRESS. - Souverain bien, ce qui est préf~­rable ou ce que l'on préfère à tout: la vertu est. le s?uverall1 bien; exp.: le bien public, le bien de l'Etat; les bIens eternels; les biens temporels; les biens du corps: I~ santé, la fo~ce, la beauté' les biens de l'âme: les vertus, la paIx de la conscIence; biens de l'esprit: les talents; homme de bien, homme juste . ~t vertueux, etc.: - honnête, qui sied bien, convenable: priX honnête; honnête homme, honnêtes gens, qu'on trouve conve­nables en société' homme honnête, probe, vertueux; soyons honnêtes avec to~t tout le monde, polis; honnête aisance, un bien proportionné, ni excessif, ni insuffisant; - .mauvais pen-, chants, force intérieure qui nous pousse à mal faIre.

I~

- 93 -

RED. - Racontez la vie de Nicolas de Flüe et montrez qu'il fut un héros, ayant rempli tous les devoirs envers Dieu, sa famille, sa patrie et son prochain.

Comptabilité Etablissement du prix de revient et du prix de vente

LE PRIX DE REVIENT d'un objet ou d'un travail comprend: 1. La valeur des matières premières augmentées des frais

de transport et de douane, la perte causée par k déchet éven­tuel (déchet de route).

2. Le .montant payé pour la main-d'œuvre et la force mo­trice.

3 .. Les frais généraux, salaire, frais de bureau, loyer et en­tretien des immeubles, éclairage et chauffage, int. des capitaux, assurances, impôts, patentes, amortissement du matériel d'ex­ploitation, fournitures, emballages, etc. Afin de gagner du temps, ces frais sont calculés en pr °/0 ou à l'heure de travail. On additionne les frais généraux de l'année, ceux-ci sont divisés par le nombre d'·heures de travail.

EXEMPLES - Si un menuisier et son ouvrier travaillent ensemble dans l'année pendant 5500 heures et si les frais géné­raux divers se montent à fr. 1950, les travaux seront taxés de 1950 : 5500 soit 0.35 cent. à l'heure. Si dans ce niême nombre d'heures et avec les mêmes frais généraux il a été fait un travaii revenant à 13000 fr., le % des frais généraux sera 1950X 100 = i5 0/

13000 0

DU PRIX DE VENTE. - Pour déterminer le prix de vente auqùel l'objet doit être vendu ou le travail livré, on ajoute aux trois postes ci-dessus le bénéfice que l'on veut réaliser.

Le bénéfice peut être calculé sur le prix de revient ou sur le prix de vente.

Exploitation d'une menuiserie où travaillent le patron et un ouvrier

CAPITAL D'EXPLOITATION

1. Outillage, machines etc. 2. Travaux livrés non payés et ouvrages en travail 3. Marchandise en magasins

Fr. 3600.-1400.-1500.-

Fr. 6500.-

Page 9: L'Ecole primaire, 15 mars 1926

94 -

COMPTES DES FRAIS GÉNÉRAUX

1. Temps perdu, visite aux clients 2. Loyer et entretien des immeubles 3. Eclairage et chauffage

rr. 300.--520.-100.-

4. Int. du capital d'exploitation 650~0~ 5 » 325.-

5. Assurances accidents, incendie 6. Impôts

95.-8().-

7 A · l' t'll 3600 X 10 . mortJssement sur ou 1 age 100 360.-

8. Fournitures diverses (clous, colle, vernis, etc.) 9. Frais de bureau

100.-7().-

Fr. 1950 à répartir sur 5500 heures = 0.35 l'heure. Fr. 1950.-

Prix de revient d'une commode no~er, 4 tiroirs, fabriquée dans l'atelier ci-dessus

MARCHANDISES. Bois employé, serrures, poignées, etc. Fr. 48.-

MAIN-D'ŒUVRE. - 40 heures de l'ou-vrier à 0.90 Fr. 36.-20 heures au patron à 1 fr. » 20. -----------------Total de la main-d'œuvre

FRAIS GÉNÉRAUX. - 60 heures à 0.35 l'heure

Prix de revient 125 X 20

Bénéfice 20 % 100

Prix de vente

TRAVAUX MANUELS

» 56.-

21.-------Fr. 125.-

25.-

Fr. 150.-

Leçons préparatoires à la leçon de coupe et d'ouvrage manuel

DESSIN - CALCUL ORAL - LEÇON DE CHOSES

LE COTON

Avant de commencer les leçons de coupe, il faut que la maîtresse apprennent à faire aux élèves, dans les leçons de des­sin, quelques figures géométriques telles que carrés, rectangles trapèzes, triangles, losanges, angles .0 oits, aigus, obtus, etc.

.' --.......

- '95 -

parce que ces figures s'emploient constamment dans le tracé des patrons.

Que les élèves sachent très bien la définition des lignes verticales, horizontales, obliques, perpendiculaires, courbes.

Dans les leçons de calcul oral, la maîtresse habituera les élèves à calculer rapidement en mettant en pratique certaines règles du calcul mental. Par exemple, pour prendre le 1/4 d'un nombre, on en prend deux fois la moitié.

EXEMPLE. - 67 : 4 soit ~7 = 33,5 la moitié de 33,5

est 16,75. Pour prendre le I/Ij d'un nombre, on en prend 3 fois la

moitié. (

Pour prendre le 1/5, on en prend le 1/10 puis on multiplie par 2 le quotient obtenu.

Pour prendre le 1/20 d'un nombre, on en prend la 1/2 puis le I/JO de cette moitié. .

Pour prendre le 1/25 d'un nombre, on en prend le IjJOO puis on multiplie par 4 le quotient trouvé.

Pour prendre le l/G d'un nombre, on en prend d'abord la Il.!. puis encore le 1/3 de la moitié.

La leçon de choses n'est pas étrangère à la leçon d'ouvrage, au contraire, elle doit la préparer. Ne faut-il pas que l'enfant connaisse le matériel dont il se sert et en sache la provenance?

Quelques mots sur le coton.

Le coton provient du cotonnier, arbrisseau de petite taille, originaire de . l'Asie et de l'Afrique. Il a été implanté en Amé­rique où il a bien prospéré. On le cultive aussi, avec moins de succès cependant, en Sicile, en Italie et en Espagne. Ses graines, grosses comme de petits haricots, mais en forme de poires sont renfermées dans une coque ou capsule qui s'ouvre lors­qu'elle est mÛle. On voit alors sortir le coton de tous côtés. C'est le moment de cueillir les capsules pour séparer le pré­cieux duvet. Celui-ci adhère fortement à la graine de sorte que l'épluchage fait à la main est un travail long et fastidieux qui augmenterait dans des proportions énormes le prix du coton. Heureusement, des machines très simples font très vite et bien . cette besogne. Ce duvet brut, qui n'est encore que de la filasse de coton, est mis en balles et fortement comprimé. Ces balles sont expédiées dans différents pays où l'industrie les transforme en fils destinés au tissage des étoffes.

L'industrie du coton a pris naissance dans l'Inde bien avan Jésus-Christ. Elle ne s'introduisit que lentement en Europet

Page 10: L'Ecole primaire, 15 mars 1926

96 -

Mais depuis le XVII siècle elle a marché à pas de géant. Il entre en Europe plus de 600 millions de kilos de coton par an.

Ce duvet végétal cardé, filé, tissé de mille façons en co­tonnades, indiennes, percales, calicots, mousselines, teint, impri ­mé occupe dans les manufactures plus de 5 millions de per­sonnes.

Comme vêtement, le coton est moins chaud que la laine, mais il l'est davantage que le fil de lin ou de chanvre. II est en été surtout préférable au lin et au chanvre en ce qu'il ex­pose moins à de subits refroidissements. Outre les étoffes qu'il fournit, le coton cardé (ouate) est utilisé pour une foule d'usages. Enfin, après nous avoir rendu tous les services possibles, le coton va finir sa carrière dans les papeteries, d'où il nous re­vient sous forme de papier.

Remarque. - Pour cette leçon la maîtresse se servira avan­tageusement d'un dessin représentant une branche de cotonnier avec fleurs et fruits. Elle montrera de la ouate aux enfants ainsi que les différentes étoffes de coton nommées ci - dessus.

Sciences naturelles

Evaporation Nous avons eu trois jours consécutifs de pluie. La terre

est saturée d'humidité, les chemins détrempés sont couverts de larges flaques d'eau. Pour combien de temps? Répondre à cette question n'est pas chose aisée. Vienne la bise ou le fœhn, et, du jour au lendemain, le soleil aidant, les routes seront prati.­cables et sèche la surface des terres. Qu'est donc devenue toute cette eau? Elle s'est évaporée, c'est- à- dire réduite en vapeur.

Examinons les conditions qui favorisent cette évaporation.

1re observation. - Nous avons deux verres remplis d'eau. Je pose l'un sur la table, et j'arrose le plancher de la salle avec le contenu de l'autre. Quelle est l'eau qui sera le plus tôt évaporée? Sans aucun doute, celle qu'on aura répandue sur le plancher, la surface d'évaporation étant plus grande.

2me observation. - Voilà trois mouchoirs fraîchement la­vés. Nous laissons le premier ramassé en un petit paquet; nous étendons le second sur corde à l'ombre et à l'abri du courant d'air; le troisième en plein air et en . plein soleil. Lequel des trois aura perdu le premier toute l'eau dont il est imprégné? C'est évidemment celui qui était exposé en plein air et en plein soleil. La chaleur du soleil a pu agir sur toute la surface du

- 97-

mouchoir et le courant remplace sans cesse par de l'air sec l'air chargé de vapeur.

3me observation. - A l'époque de la fenaison, quelles sont les . conditions qui permettent au cultivateur de compter sur une rentrée des foins bien facile? Que désire-t- il? Comme la ménagère qui fait sa lessive, il souhaite un temps sec un vent léger et du soleil. '

Que conclure de ces faits?

Que l'évaporation de l'eau est d'autant plus rapide que la surface d'évaporation est plus grande, - la température plus élevée, - et le renouvellement de l'air mieux assuré.

Comme l'eau, les autres liquides s'évaporent plus ou moins rapidement. L'alcool, l'éther, la benzine ne demandent que très peu de temps, comme nous pouvons facilement le constater en versant quelques gouttes de ces liquides dans une soucoupe; au bout de 3 à 4 minutes, il n'en reste plus trace.

La chaleur active l'évaporation, le froid la ralentit; mais elle a toujours lieu, même en hiver, à la surface de l'eau et de la neige.

Cette évaporation ne saurait se faire sans emprunter de la chaleur aux corps environnants; plus rapide l'évaporation, plus considérable le froid produit, comme le montrent quelques gouttes d'alcool ou d'éther versées sur la main. De là le danger de s'exposer au courant d'air quand on est en transpiration. L'évaporation de la sueur est hâtée par le courant; la chaleur nécessaire à cet effet est prise à notre corps et ce refroidisse­ment peut occasionner des rhumes, des bronchites des conges ... tions pulmonaires.

C'est sur le principe du froid produit par l'évaporation que repose l'industrie de la .fabrication de la glace artificielle et des machines frigorifiques.

Questionnaire:

Comment expliquez-vous qu'en été la température de notre corps peut se maintenir à 37 degrés?

Comment se procure- t- on de l'eau fraîche en été dans les pays chauds? (alcarazas, vases poreux, barillet enveloppé de linge mouillé). .

Comment, au moyen du doigt mouillé, reconnaître la di ­rection d'un vent presque imperceptible?

Page 11: L'Ecole primaire, 15 mars 1926

- 98-

Variété historique Petits berceaux de grands hommes

(S1.ùte.)

Il e5t celiendant Ulle haute et petite vallée qui, a mon avis', hat le record ~mrl11~e pourvoyeuse de personnalités: C'est cell'e de Saas, tributaÜ'e de celle ,:." Ylègr~, Ruj olll'd'llU!. divisée ell :)lwi rurs rUllit11UnpS ct paroisses, mais (fui ne IN . L '. l' - . . . mal .lac.1S ([n'Llne communauté, peuplée d'etlV1l'0n 800 habitants·. A l'étu-dl~~', .on est slll'pl'is du nombre de familles marquantes dans la politique, le mlh~a.1l'e, les leltres- ou les sciences cfUi, au cours des derniers :3iÀcles, se sonL ~~ la-haut l'épalldl1es au c.hef-lieu de' rlixain d'abord, puis, dans to'ut le Haut-VaJa.is, '.J!Ü!1l y comp:ris.

A tout seigneur, tout honneur. , La t~'è.s ancienne famille Vend", sigtlalée en 1307 ' déjà, aligne c[Uatre

glands-bmlhfs, une cinquantaine (le grands-obâlela,ins, majors, bannerets, gou­'verne'urs, et un savant ingénieur, Ignace (17.88-1859), à qui l'on doit la théol'je ~l~del'l1e des glaciers; n'oublions I.as Madame Venetz' qui dirigea longtemps

1 Ecole norillale des' fille:s . De'ux brancJl1es de lu. mèlOe JallliJle modifièrent lem nom d'après le par­

~be~ ~ù elles se fi~èr E' nt: l''une, établie près du champ, ,, ~urn Acker", devillt la al111lle Amacker; 1 a'utre est la faillille Anthall1atten qw p .'ocura n0111Î)1'e de

p'ôtres êl'l1. diocÀ.se el de gra,nds châtelains aU dixain. . Ull AnthamaUen l[Uitta Saas jiOLU' GélS'enl'ied, près de- Saint-Nicolas, et

prIt, de son nouveau domicile, le nom d e Rierlmalten. Il est la. souch8i de la noble et ~p'lllente famille de ce nOlll ({LÙ acquit la seigneurie de Saint-Gingolph ~.t . dont SIX membres' occupèrent Le siège épiscopal de Sion. Les officiers supé· lieurs el hauts: magistrats de cette (amille se comptent par dizaines. , On en pent du'e autant des famill es Kalbe1111atten et Burgener, signalé€s a,. Sa.as dès le XIV me siècle, la première est riche de cinq grandS( baillifs et dumombrables bourgmestres. bannerets, colonels, généraux, ::Il'c.hitectes-archéo­~o>gues, ~tc.; . la seconde, qui n'abatHlonua guèl'P la. vallée na.tale, remplit sans mter1'1.1ptiOll. les premières cllal'g s dn bourg et Ju disb.'ict de Viège et fournit d~ux grands baillifs, deux wn'seiliers d'Etal, et notre .fécond hagiographe, le

. Pere "caFl1cill ~aurent Burgenel' (1810-1880). , C est aUS'SI une activité plutôt ré.gionale et un peu plus modeste quoique

tres honorable qll'exercère'lll leg. antres familles sa.asiennes Indennatten, Ruppen,

Sllpersaxo, Zurbl'iggen Andenl1laUen Imsena Irnboden. En résumé, cette' retite vallée ' O~l viy~'taient une quinza.ine a.u plus· de

familles, peut êb.'e fière du sort et l1e la descendance de cha.cune d'elle: l'alti·

tude n'a. empèché ni leur éclosion ni leur développement.

L'exemple de Saas est cerlai,,~rnent unique. , Comm.e fait divers, j'ajoutera.i (lue Saas compta parmi. ses' bourgeois éphé­

m~res, !"Ulsque ce ne fut que IJendant un l1el1'lJi-siècle (de 182'5 à 1878), la fa­HllJ1e Slegwart, originaire de la Forêt-Noire : on slLit crue COl.];s-tantin Siegwart­Müller fut un des principalL"C acteurs et inspirateurs du SonderbunrJ, dont riL

écrivit l'lùstoire sous le titre: "Combat entre le droit et la violence." J,-B. BERTRAND.

..

99 -

Une page d'histoire ùe 10 août 1)

A 10 h. '(l'n soit', le 8 août, le capüai.ne ClI. d'Erlach, de gal'de au..'C Tuile­ries, remet it l'aide-major de Gl'utz un ordre éCl'ie ains1i conçu: "Le commandant du régiment orllonnc qU(~ lef::' batail10ns cIe Rueil et de Courbevoie soient ren­(l'us demain ,à 3 heUTes du l11Ja.tin au château. D'Affry." Glutz monte à cheval et · part a:uss:jlôt. A minuit, le bataillon de Rueil arrive là. Courbevoie el forme les fais.ceaux dans la cour (le la cas'erne en attendant que les autres soient prêts,

Les fOlU'riers font l'appel, ~es eEfec;tifs sont fai.bies, mais tout le personnel rlü;j1oniblp. est sur les ra.ngs. On ne laisse au.",\: casernes que la garde c1e police, les maln.des et les fourriers. Les hommes sont en tenue de campagne, avec sac 1.';Hfll'eté, guêtre;.; blanches, la pel'l'uque sôigneusement poudrée. - Avant de I.-arlir, l'aille-maJor. de Gibelin, aidé du soldat KôUiker, entel'l'e !:;ix drapeaux cla:lls lefJ c:ave.s dB la. caseTne. Le chapeau b~anc de la compagnie générale' et les deux drapeaux du 1er bataiUon s'ont au corps de garde des' Tuileries.

Entra une et deux heures (lu malin, .les' bataill-ons défiIent clans Paris par une belle nult d~8té; hi lune éclau-e C0111'Lne en plein jour. En tête, précic1ée de peLiLs tamhQlll'S de quiuze a.ns, marelle la compagnie générale [armée d'hommes de tous les canlons; ·véritables géants, le plus petit d'entre eux: mesure 6 piecls et 5 pO'uces; on l'appell.-: "le nain cie Bâle". ILs' portent les cheveux rele~vés en tre~se et., S111' leur giberne, les armoiries des 13 a.nciens cantons. Derrière eux, viennent les bonn ets à p-oils des grenadiers grisons ële Ca,steUberg, puis la. com­I~ agnje Solell1'oisc cle Holi qui fut entièrement détruite, les Vaudois clu (~apibine de Loys, les' Schwytzois et Unterwaldiens de Heding. La croix de St-Louis brjllc S'Ll1' la roitrine des offici.ers, D,Uls les rues désertes, le pas lourd et c;lclencé des . soldats attire. a:ux: fenêtre.'> quelques bourgeois prudents; de temps en temps, un cri lug'ub1'0 de "Mort a.ux Suisses'!" salue le passage d~ la

colonne. Le régiment arrive .à. 3 heures du malin aux TuilerieSi et occupe les postes

qui lui assigne le lie'Lllena.nt-colonel de Mailla:rdoz. Ln. journée se pa.sse tranquillement, mnis pendant la nuit l'lu 9 au 10,

les a.la)'me~) furent conlinuelles. A minuit, la voix (lu tocsin se .fait entendre,

lointaine d'a.hol'd, puis' gr08:s1e cl'instant en instant. La générale bat. A l'appel du tocSitl, cles Ioules immenses convergent vers le faubourg St­

Anl.oine, _. figlll'e~ incolinues et sinistres, écume de Paris, fédérés et gal'cles Ilalionales, roulent. com'lne un lorrent vers les Tuileries. Les quais et les 1'ues (·~er'l.1is l'Hôlel-c1e-ViUe eL le quai ue la Monnaie jUSl{lùmx Champs-Elysées sont nOll's c1e mOll-de. Ces tOlües ont. un 1>lan, commUl'lÎqué aux chefs par Danton. "Assiéger le chàteal.l, y exterminer tout le monde et Sill·tout les Suisses, s'em­pal'er du roi et èI e sa famille, les cond uire à Vincennes et les' garder comme

otages," An mutin, le roi décide de Sl! réfugier à. l'Assemhlée nationale ;wec sa

1) Cet axû.de résume le récit publié pal' le capitaine de Val:ière dans la

li.vraison de juillet 1911 de la "Revue militaire suisse",

Page 12: L'Ecole primaire, 15 mars 1926

- '100 -

famille. L'officiel' de service, capüaine d'Erlach, organise l'escorle dont fait part.ie· la cO'J1lpagllle générale. Le lieutenant-colonel de MailJardoz el: :e major Bachmann accompagnent la familte royale.

La colonne traverse obJicruement le jardin. Sm la telTasse des FeuillauLs, 11110 foule llllrJante barre l'accès de j'eSicalier qui conduit à l'Assemblée, bran­dissant au bOllt cl'une pique la tète sauglante de Mandat. (1) Plusieurs fois l'(~::;_ corte doir. faire 1)alte pour ne pas ~tre débordée . Dans la presse, on! dérobe même à la reine sa mOlltre el. sa hOlll'Se. Plusieurs soldats 80nt Lués aux clel'­niel's rang~. D'El'lacll réussit il, oll~l'ir un rassage et à atteindre la !'laUe de l'Assemblée; 10 roi sr. met, lui el les siens, sous la IJrolection des représentants de la nation. II vient de s'e lin'er à. ses ennemis pieds et poings liés. lYlaillal'éloz ct Bac/mm.nn sont il1llllèdiaLélTlent <UTètés. D'Erlacll l'lJjoint sa compagnie. UUo pLu'tie cIe l'eseorie e:::t Üésal'mée pal' le peuple, l'autre se disperse. ct l'entre au cQûteau.

Les inS'L1rgof:; s'étendent en Ull vasle demi-cercle, du Pont-Royal il 11.1 l'lW

Saint-Boumé. Il semble régner 1111 ccrltlln ord1'c dans' ces masses; !lll chel monté s'ur un cbeyaJ noÜ', l'Alsacien Westerma11l1, .les l'ange en bataille et appuie son c'entre SUl' 40 ca;nons.

Le cêJpitajne Dü.rler, CJui a pris le COIl1'mandeulellt après' le clélJ<lrL ,Jc i\lIaillal'­doz, se rendant comlAe que l'espace ,à cOLLvrir est trop' vaste pOLU' clix COl1l­rag1)]es concentre la défense sur le château.

La l)remière victime est une sentinelle bernoise, oubliée dan.' les jardins ct attaquée ,à l'improviste. Sans quitter son p'oste, élie tue sept de se9 agre~­seurs, Imis, n'ayant plus de cartouches, elle tire son sabre et étend encore t.rois hommc-s à ses pieds avant de succomber.

Sous les jnsultes de la foule, les· soldats sont difficiles à eon tenir, mais l'ordre est -de ne pas attaquer les premiers; la discipline l'empol' te. QllelquGs palriotes, .i1 califourc'holl sur la crète du mur, l'enseignent leurs camarades sur les' mouvements des dé1enseurs. (A suivre.)

Pensée Importance de la discipline

La diseilJine est ,à l'Education ce qne . l'écorce est,:'1 l'arbre qu'elle el1-toure; c'est l'écorce qui rctient la sève, qui la garde, qui la ciirige, qui la force à monter au CŒur de l'arbre, dû se l'épandre dans' ses fibres et clans ses l'il­

mealv, lia LU' le,., nOLlrl"Ï1.' ùes' sncs les plus PLU'S de la terre.

Df3 la SèV8 ainsi contenue et clirigée, se forme un tronc solide et ferme, dont les hJ;ancncs porlent en leut' temps des feuilles, des fleurs et des fruitsl; enlevez l'écorce à unc~ lie ces branches, cette branche sera bi'entât clésséchée ; âtez l'écorce du tronc lu.i-même, et l'arbre périra.

L'écorce ne j,araît ql1'une enveloppe grossière, ma.is elle cons'8'nre il. l'arbre et à toutes S'es parli ~ s leur force et leur vigueur, de même, la. Discipline ne paraît quelquefois pour l'Education qu'une ' écorce LUl peu âpre' et rude, maiS" c'est elle ql1i cons'erve, qui élève, (fUi fortifie tout.

Mgr D UP ANLOUP. 1) Commandant de la ga;rcle nationale, que la foule venait de masS'acrer.

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