Le surplus du producteur Pour le producteur, le surplus correspond au profit. Chaque unité vendue...

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Le surplus du producteur P O P*= 40 20 D 3 Q* Q Pour le producteur, le surplus correspond au profit. Chaque unité vendue dégage un surplus marginal (= profit marginal) égal à la différence entre le prix de vente et le coût marginal de production. Ainsi, le producteur a vendu la 3 ème unité 40€ alors qu’il aurait été prêt à la vendre pour 20€. La vente de cette 3 ème unité lui a donc procuré un surplus

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Le surplus du producteur

P O P*= 40 20 D 3 Q* Q

Pour le producteur, le surplus correspond au profit. Chaque unité vendue dégage un surplus marginal (= profit marginal) égal à la différence entre le prix de vente et le coût marginal de production.

Ainsi, le producteur a vendu la 3ème unité 40€ alors qu’il aurait été prêt à la vendre pour 20€. La vente de cette 3ème unité lui a donc procuré un surplus marginal de 40-20=20€

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Le surplus du producteur

Par sommation, le surplus total du producteur correspond à l’aire comprise entre le prix du marché et l’offre.

P O P*= 40 D Q* Q

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Le surplus du producteur

Par sommation, le surplus total du producteur correspond à l’aire comprise entre le prix du marché et l’offre.

Si on pose P0(Q) la fonction d’offre le surplus total du producteur vaut :

P O P*= 40 D Q* Q

*Q

0

O dx(x)P*P

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Le surplus du consommateur

Pour le consommateur, le surplus correspond à la différence entre le prix qu’il aurait été prêt à payer et le prix du marché.

Ainsi, le consommateur a acheté la 5ème unité 40 € alors qu’il aurait été prêt à l’acheter 50€. L’achat de cette 5ème unité lui a donc procuré un surplus marginal de 50-40=10 €.

P O 50 P*= 40 D 5 Q* Q

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Le surplus du consommateur

Par sommation, le surplus total du consomateur correpond à l’aire comprise entre le la demande et le prix du marché.

Si on pose PD(Q) la fonction de demande le surplus total du consommateur vaut :

*Q

0

D dx*P-(x)P

P O P* D Q* Q

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Le surplus collectif

Le surplus collectif agrège le surplus du producteur et le surplus du consommateur. Il correspond au gain à l’échange.

Le surplus collectif vaut:

*Q

0

0D

*Q

0

0

*Q

0

D dx(x)P-(x)Pdx(x)-P*Pdx*P-(x)P

P O P* D Q* Q

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Effet d’un prix-plafond

Soit un prix plafond PMAX. Si ce prix est inférieur au prix d’équilibre P*, il modifie l’équilibre du marché.

La quantité échangée diminue jusqu’à Q’, quantité qui est offerte au prix PMAX. La demande excède l’offre, le marché est en situation de pénurie, de sous-production.

P O P*

PMAX D Q’ Q* Q

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Effet d’un prix-plafond

Le prix plafond transfère une fraction du surplus collectif du producteur au consommateur, en raison de la baisse du prix. Ce transfert de surplus vaut : (P*-PMAX)Q’.

Le producteur est clairement perdant. Son surplus diminue.

L’impact sur le consommateur est a priori indéterminé. La diminution de la quantité échangée a un impact négatif, mais la baisse du prix a un impact positif sur le consommateur.

P O P*

PMAX D Q’ Q* Q

P O P* D Q* Q

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Effet d’un prix-plafond

Le prix plafond diminue le surplus collectif. Il induit une perte sèche correspondant à l’aire du triangle en vert.

La perte sèche vaut : *Q

Q'

0D dx(x)P-(x)P

P O P*

PMAX D Q’ Q* Q

P O P* D Q* Q

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Effet d’un prix-plancher

Soit un prix plancher PMIN. Si ce prix est supérieur au prix d’équilibre P*, il modifie l’équilibre du marché.

La quantité échangée diminue jusqu’à Q’, quantité qui est demandée au prix PMIN. L’offre excède la demande, le marché est en situation de surproduction.

P O

PMIN P*

D Q’ Q* Q

P O P* D Q* Q

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Effet d’un prix-plancher

Le prix plancher transfère une fraction du surplus collectif du consommateur au producteur, en raison de la hausse du prix. Ce transfert de surplus vaut : (PMIN-P*)Q’

Le consommateur est clairement perdant. Son surplus diminue.

L’impact sur le producteur est théoriquement indéterminé. La diminution de la quantité échangée a un impact négatif, mais la hausse du prix a un impact positif sur le producteur.

P O

PMIN P*

D Q’ Q* Q

P O P* D Q* Q

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Effet d’un prix-plancher

Le prix plafond diminue le surplus collectif. Il induit une perte sèche correspondant à l’aire du triangle en vert.

La perte sèche vaut :

*Q

Q'

0D dx(x)P-(x)P

P O

PMIN P*

D Q’ Q* Q

P O P* D Q* Q

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Doc. f Salaire minimum

L : emploi LS : offre de travail LD : demande de travail w : salaire nominal p : niveau général des prix. Si le niveau du salaire minimum réel (w/p)min est supérieur au niveau d’équilibre (w/p)*, l’offre de travail LS est supérieure à la demande de travail LD, ce qui crée du chômage.

et chômage

w/p LS (w/p)min (w/p)* LD L* chômage L

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Doc. g Typologie du « non-emploi » salaire de réserve non-emploi volontaire (57%) emploi autre non-emploi (23%) non-emploi classique (20%) Coût du SMIC salaire espéré

D’après G.uy LAROQUE & Bernard SALANIE, "une décomposition du non-emploi en France",

Economie et Statistique, 2000 http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es331c.pdf

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Effet d’un quota

La fixation d’un quota a un impact analogue à un prix plancher :

transfert de surplus du consommateur au producteur…

P O

P’ P*

D Q’ Q* Q

P O P* D Q* Q

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Effet d’un quota

… et perte sèche

P O

P’ P*

D Q’ Q* Q

P O P* D Q* Q

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Doc. h La distorsion fiscale P O PTTC P* τ PHT D Qτ Q* Q

En équilibre partiel, taxer les échanges implique une distorsion fiscale...

Le point (Q*, P*) représente l’équilibre concurrentiel sans taxe. L’introduction d’une taxe unitaire τ introduit un écart entre le prix de

référence du côté de l’offre qui est le prix hors-taxe PHT, et le prix de référence du côté de la demande qui est le prix toutes taxes comprises PTTC.

La quantité échangée se contracte de Q* à Qτ. La taxe engendre des recettes fiscales pour un montant correspondant à

l’aire hachurée, et une perte sèche correspondant à l’aire colorée. La distorsion fiscale est donc la diminution de bien-être consécutive à la

taxe.

P O P* D Q* Q

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P PTTC O P* τ PHT D Qτ Q* Q

… qui est plus forte lorsque l’élasticité-prix est forte… Si l’élasticité-prix est forte, l’offre et la demande réagissent fortement à la variation

des prix, la contraction des volumes échangés est considérable. La taxe s’applique à une assiette fiscale Qτ plus faible, et engendre des recettes

fiscales moindres. La perte sèche est en revanche beaucoup plus importante. La taxation du capital est une illustration de ce cas. La forte mobilité internationale

du capital a pour conséquence une forte élasticité de la demande et de l’offre de capital à l’échelle nationale. Ainsi une taxe du capital efficace doit être soit à un niveau faible, soit harmonisée à l’échelle internationale.

Le problème de la taxation du capital s’apparente alors à un dilemme du prisonnier : les Etats auraient intérêt à coopérer pour fixer un niveau élevé de taxe, mais suivent la stratégie opportuniste du dumping fiscal.

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P O PTTC P* τ PHT D Qτ Q* Q

La distorsion fiscale est plus faible lorsque l’élasticité-prix est faible. Lorsque l’élasticité-prix est faible, la taxe unitaire τ génère des recettes

fiscales plus importantes et une moindre distorsion fiscale. Ainsi, la distorsion fiscale de la taxe est moindre dans le cas du travail

que dans le cas du capital. La T.V.A., qui taxe de manière uniforme un large ensemble de biens, est

également une taxe particulièrement efficace… et peu équitable.

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Doc. i L’incidence fiscale P O PTTC P* τ PHT D Qτ Q* Q

Le coût social de la taxe est supporté par la demande et par l’offre... La demande subit un prix d’achat PTTC plus élevé et une quantité Qτ plus faible. L’aire hachurée correspond à sa perte monétaire et de bien être.

L’offre subit un prix de vente PHT plus bas et une quantité Qτ plus faible. L’aire hachurée correspond à sa perte monétaire et de bien être.

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P PTTC O P* PHT D Qτ Q* Q

Sur un marché où la demande est moins élastique que l’offre

Le prix d’achat PTTC augmente fortement et le prix de vente PHT diminue marginalement. Le marché des ressources énergétiques dans le court terme relève de ce cas : l’incidence fiscale pèse essentiellement sur les consommateurs. La Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (T.I.P.P.) pèse ainsi essentiellement sur les consommateurs.

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P O PTTC P* D PHT Qτ Q* Q

Sur un marché où la demande est plus élastique que l’offre Le prix d’achat PTTC augmente faiblement et le prix de vente PHT diminue fortement. Le marché du travail relève de ce cas : l’incidence fiscale des cotisations sociales pèse

essentiellement sur les salariés. Ainsi, dans les pays à cotisations élevées, les salaires nets sont plus faibles.

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Effet d’une subvention sur l’échange

P O PO P* σ PD D Q* Qσ Q

Le point (Q*, P*) représente l’équilibre concurrentiel sans taxe. L’introduction d’une subvention σ introduit un écart entre le prix de référence du

côté de l’offre qui est le prix subvention incluse PO, et le prix de référence du côté de la demande qui est le prix net de la subvention PD.

La quantité échangée augmente de Q* à Qσ.

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P O PO P* σ PD D Q* Qσ Q

La subvention augmente le surplus du producteur de l’aire colorée en rouge. La subvention augmente le surplus du consommateur de l’aire colorée en bleu. Le surplus engendré par la subvention est inférieur à son coût financier : la

différence correspond à la perte sèche qui correspond à l’aire colorée en vert.

Effet d’une subvention sur le surplus

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Aide au logement par m2 en fonction du décile de revenu, 1973-2002

Lecture : en 1973, l'aide au logement moyenne au mètre carré pour les 10 % des ménages les plus pauvres (1er décile) était de 4,5 euros constants de 2002. Champ : ménages locataires, tous secteurs. Sources : calculs de l'auteur à partir des enquêtes Logement, Insee.

Gabrielle FACK, « Pourquoi les ménages à bas revenus paient-ils des loyers de plus en plus élevés ? L’incidence des aides au logement en France (1973-2002) »,Economie et Statistique n°381-382, 2005, p.22.

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es381-382b.pdf

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Loyer au m2 après déduction des aides au logement en fonction du décile de revenu, 1973-2002

Lecture : en 1973, le loyer moyen au mètre carré après déduction des aides au logement des 10 % des ménages locataires les plus pauvres (1er décile) était de 27 euros constants de 2002. Champ : ménages locataires, tous secteurs. Sources : calculs de l'auteur à partir des enquêtes Logement, Insee.

Gabrielle FACK, « Pourquoi les ménages à bas revenus paient-ils des loyers de plus en plus élevés ? L’incidence des aides au logement en France (1973-2002) »,Economie et Statistique n°381-382, 2005, p.22. http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es381-382b.pdf

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Doc. j L’impact de l’aide au logement P O PO (a) P*

PD (b)

D Q* QS Q

L’aide au logement est une subvention qui permet

d’accroître la quantité de logements loués de QC Q* à QS.

Cette subvention diminue le loyer supporté du côté de la demande par les locataires, de PC P* à PD.

Les propriétaires peuvent du côté de l’offre appliquer un prix plus élevé PO dans la mesure où la subvention accroît le pouvoir d’achat des locataires.

L’aide au logement ne permet de baisser que marginalement le coût du loyer pour le locataire (b), et permet en revanche aux propriétaires de louer beaucoup plus cher leur bien (a). Pourquoi ?

D’après G. FACK,

« Pourquoi les ménages à bas revenus paient-ils des loyers de plus en plus élevés ? L’incidence des aides au

logement en France (1973-2002) », Economie et Statistique, 2005