Le Scandaleux III

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www.lescandaleux.com Le Scandaleux Le magazine étudiant lillois Décembre 2007 N°3 Rencontre avec Mathias Malzieu, le chanteur de Dionysos Magazine gratuit - Dépot légal en cours

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Le Scandaleux III (Décembre 2007), le magazine des étudiants lillois.

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Décembre 2007 N°3

Rencontre avec Mathias Malzieu,

le chanteur de Dionysos

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France

L’édito d’Alexis V.

L’insupportable attente est révolue : soyez heureux. Après une interruption estivale votre magazine revient. Nous nous sommes agrandis : 37 personnes sont désormais membres du Scandaleux. Les brillants éléments qui nous ont rejoints représentent un formidable puits de connaissances qui nous permet une stimulation intellectuelle de tous les instants. Nous sommes une jeune publication, c’est pourquoi toutes les opinions nous intéressent. N’hésitez donc pas à nous écrire pour critiquer voire proposer des articles.

Le Scandaleux s’est assigné deux missions : vous informer et vous divertir. En d’autres termes, nous traitons de thèmes se rapportant au monde étudiants sur un ton décalé, que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Dans ce numéro, nous reviendrons sur le phénomène Dionysos, ce groupe qui connaît un retentissant succès auprès des midinettes. Nous nous intéresserons au livre de son leader Mathias Malzieu, afin de mieux caractériser la pensée profonde de ce dernier.Nous reviendrons sur les grèves étudiantes, nous nous arrêterons également sur des tendances essentielles comme la mode des jupes pour hommes. Vous retrouverez aussi de nombreuses rubriques passionnantes et décalées.

Nous voudrions remercier nos généreux sponsors pour la confiance qu’ils nous ont accordée. Sans ces investisseurs éclairés, rien ne serait possible.

Au nom de toute la rédaction, je vous souhaite une bonne lecture.

Vive Le Scandaleux! Vive les étudiants lillois!

culture

Sport

rencontre

regard InternatIonal

tendanceS

cInéma

VIe étudIante

lIlle

SocIété

dIVertISSement

L’ESJ 4

Jolie blonde cherche jeune néophyte pour initiation artistique 6Non au Vél’île 6

Pour ou contre la loi contre les fumeurs 5Facebook vs Hatebook 7iSoulés par (l’)iPhone 7

Horoscope & Sudoku 22Qui est vraiment Ronald? 22

Le Scandaleux - Décembre 2007

Zoom Sur

L’équipe du Scandaleux Voici les 37 merveilleux membres de l’association qui amènent Le Scandaleux jusqu’à vous ! Parce que Le Scandaleux est gratuit, certains d’entre eux démarchent des sponsors. Parce que Le Scandaleux, ce sont aussi et surtout des événements comme les distris ou les soirées, certains d’entre eux bossent à la com. Parce que le magazine ne se fait pas tout seul, certains d’entre eux s’occupent de la rédac. Tous sont réunis autour d’un seul et même but : Le Scandaleux. Magazine mensuel de 24 pages distribué à 6 000 exemplaires dans plus de dix écoles, Le Scandaleux a été créé pour faire le lien entre les différents pôles étudiants lillois, et surtout, pour faire le lien entre les étudiants lillois. Le Scandaleux, c’est aussi un magazine qui traite d’actualité sur un ton toujours drôle et souvent décalé, sans faire perdre au fond son sérieux. Alors n’hésitez plus, et prenez part à cette grande aventure !

[email protected]

Mathias Malzieu, le chanteur de Dionysos 8

Des études de (g)rêve 10L’égalité des chances davantage menacée 10Star’Ac 7 112 bonnes raisons de ne pas réviser les partiels 11Lettres Iraniennes 12

Voyager c’est ce qu’il y a de plus beau 15The strike must go on! 15

Dossier OGM 16Les lapins géants 17

Dumbledore fait son coming-out 18Babyshambles 18

Walt Disney 19Spécial Western 19

Sac à men 20Le mouvement de libération de l’homme 20

Comment gagner 2OOO€ en une soirée 21

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Zoom sur Le Scandaleux - Décembre 2007

L’ESJ, un endroit magique

Vendredi 8 juin 2007 avait lieu la distribution du Numéro 2 du Scandaleux à l’Ecole Supérieure de Journalisme

elle le lui fait dire avec un stylo coincé entre les dents : « ché le dernier chour du ché houit », commence-t-elle ; « plus fort », lui ordonne la prof, pour la reprendre aussitôt : « Je n’ai pas dit plus haut, j’ai dit plus fort !». Les étudiants sourient, et nos TD de compta nous paraissent loin, si loin…

Après avoir discuté avec étudiants et administration, et écoulé quelques dizaines d’exemplaires, une visite des locaux s’organise. L’ESJ dispose d’un studio radio et d’un studio télé plus vrais que nature. C’est l’heure du flash : une étudiante sur son 31 répète son « Mesdames, Messieurs, bonsoir ! Euh, bonjour… », et se lance dans la présentation des nouvelles du jour. Dans la salle de montage, une demi-douzaine de télés retransmettent ce qui est filmé sur le plateau, les reportages qui sont lancés, et le final. Les étudiants viennent voir la prestation de leur camarade, tandis que d’autres sont en reportage dans Lille et ses environs, ou en PAO.

Parfois, le flash nécessite un duplex. Un étudiant se place alors devant une caméra à

La cour de l’ESJ semble être le coeur de l’école, le poumon, dirais-je, si les

étudiants ne venaient pas y griller leurs cigarettes. L’endroit stratégique, donc, pour une distribution du magazine étudiant lillois. Comme nous avons pu le remarquer le 8 juin dernier, l’ESJ, c’est tout d’abord un rapport « prof-élèves » bien particulier : tout le monde se tutoie, les profs appellent la soixantaine d’étudiants que compte chaque promo par leurs prénoms. Ce n’est donc pas un hasard si profs et élèves se retrouvent sur un banc, dans la cour, pour travailler, et ce qui ne semble qu’une discussion est en réalité un travail de fond ; la tournure des phrases, la diction, tout est passé au crible et chronométré à la seconde près.

Des individus arpentent la cour, feuille à la main, parlant tous seuls à voix haute. « Ah oui, nous dit une étudiante, j’ai oublié de vous prévenir. On se dit souvent que si quelqu’un de l’extérieur nous voyait dans ces moments-là, il nous prendrait pour des fous ». Et de nous expliquer que tel étudiant prépare son flash radio ou télé. Sur un banc, la prof de linguistique et d’oralité fait passer un sale quart d’heure à une étudiante. Cette dernière bute sur le début de son flash, alors

« l’endroit magique », point de la cour qui tire ce surnom d’une qualité quasi surnaturelle ; il permet à l’étudiant en question d’être où il le désire selon l’actualité du moment, et le journaliste peut alors annoncer fièrement : « en direct de Londres / Palestine/ Prague, notre envoyé spécial… ». Pour son prochain JT, une étudiante a demandé à être envoyée aux Bahamas, « c’est l’endroit magique, autant aller dans des coins sympas », nous confie-t-elle dans un sourire.

Alice.B

L’ESJ présentée par ses étudiants

L’Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille fait partie des écoles de journalisme reconnues par la profession. Chaque année 56 étudiants intègrent l’ESJ en première année suite à un concours national. C’est ce qu’on appelle la filière généraliste. Il existe également deux autres filières à concours spécifique : les PHR (presse hebdomadaire régionale) et les JS (journalistes scientifiques).

Le concours se déroule sur plusieurs jours et demande beaucoup de préparation et d’endurance. Au programme : actualité, culture générale, anglais, grammaire, orthographe, oral d’admission, entretien de motivation. Le parcours est long mais en vaut la peine.Une fois le sésame obtenu, c’est un peu comme entrer dans un nouveau monde. Chaque année, 150 élèves au plus apprennent les rudiments du journalisme. Très vite, le cocon de l’école devient une seconde maison. On reste des heures à peaufiner des articles, des montages radio ou vidéo.

Pour la filière généraliste, la formation dure deux ans. Deux années pour apprendre à manier tous les supports: presse écrite, agence de presse, radio et télé. En deuxième année, on se spécialise dans un seul média.La spécificité de l’école, c’est peu de théorie et beaucoup de pratique. Très vite, on touche aux appareils techniques et on se frotte à la dure – mais tellement géniale – réalité de la vie

journalistique.En permanence, on oscille entre théorie et pratique. Cours

d’amphi sur la déontologie, les journalistes en presse locale, en temps de guerre, etc. Et pendant les vacances, chacun fait des stages dans sa spécialité dans des médias locaux et nationaux (Voix du Nord, France Bleu, France 3, France 24, RFI, France Info …). Au cours de la scolarité, on réalise également des journaux télé et radio avec nos propres reportages. Difficile parfois d’accepter son image et sa voix ! Pendant la première année, les étudiants réalisent un magazine de 100 pages entièrement écrit, réalisé et monté par eux. L’année dernière, nous avons également créé une webradio (www.webradio.esj-lille.fr). Et pour détendre tout ce ptit monde de temps en temps, le BDE (seule association de l’école) organise des soirées à thèmes ou des apéros. Son ambition : cohésion du groupe, fêtes et bons souvenirs !

E.B. (ESJ)

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Vie étudianteLe Scandaleux - Décembre 2007

Natasha, ESC LilleCette loi va à l’encontre les libertés individuelles, la cigarette n’est pas plus nocive que l’alcool et pourtant on se focalise dessus. Après tout, il existe déjà des espaces fumeurs et non-fumeurs, s’ils sont respectés, personne n’est importuné. Si on continue à penser dans le sens de cette loi absurde, bientôt les gens ne pourront plus fumer chez eux pour ne pas faire subir leur cigarette à leurs enfants !

POUR OU CONTRE... LA LOI DE JANVIER CONTRE LES

FUMEURS

CONTRE POUR

Sophie, EspemeJe suis fumeuse depuis longtemps, mon premier sentiment vis-à-vis de la nouvelle loi est donc très mitigé. En fait je n’arrive pas à imaginer un bar ou une boîte sans fumeurs. En plus, je suis même pas sûr que l’effet recherché (ndlr : la baisse du nombre de fumeurs) soit finalement atteint. Les fumeurs vont juste s’adapter aux nouvelles règles. Par exemple, les gens vont un peu moins sortir pour pouvoir fumer chez eux, vont un peu moins boire pour ne pas avoir envie de la clope qu’appelle l’alcool. Résultat, les plus touchés seront les bars, boites et cafés qui vont avoir moins de clientèle.

François, ISTCC’est une bénédiction cette nouvelle loi. En tant que non-fumeur, j’attendais depuis longtemps une réaction des pouvoirs publics face à cette plaie qu’est la cigarette. Enfin, je vais pouvoir sortir sans devoir sortir sans rentrer en puant la cigarette. De plus, certaines boîtes aux espaces confinés étaient devenues de véritables aquariums ! Plus de yeux qui piquent au bout de 10 minutes… Vous verrez que même les fumeurs vont se sentir mieux.

Camille, ISTCJe suis fumeuse mais bizarrement je suis en faveur de la nouvelle loi. Je suis partie à l’étranger pendant l’été et je me suis rendu compte à quel point les français fumaient ! C’est incroyable de ne pas pouvoir prendre un verre quelque part sans être entouré de fumeurs. Je me suis aperçu qu’il était possible de vivre sans fumer dans les lieux publics et je trouve en plus que c’est mieux pour l’hygiène publique.

Propos recueillis par l’équipe du Scandaleux

Toujours plus proche de ses lecteurs, toujours plus innovant, Le Scandaleux donne la parole aux étudiants. Après enquête mail et micro-couloir dans nos écoles, voici vos plus belles réactions

Nous vous donnerons d’ici la prochaine édition la possibilité de réagir à un autre débat; notamment par mail: le.scandaleux @hotmail.fr

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Non au Vél’île ! Après Rennes, Lyon et Aix-en-Provence, ç’a été au tour de Paris cet été, puis de Toulouse plus récemment de se mettre au vélo en libre service. Alors pourquoi diable ne pas mettre en place ce système à Lille ? Le Vél’île, pourquoi pas ? Une utilisatrice du Vélib’ se lève et dit : « non ! ».

Le Scandaleux - Décembre 2007LilleJolie Blonde Cherche Jeune Néophyte pour Initiation Artistique

L’Art Moderne n’est pas à la portée de tous, et le grand défi de cette exposition est de le démocratiser. Pour ma part, c’est réussi, mais vous oserez-vous relever le défi ?

« Je n’aime pas l’Art Moderne ». Ce pet de l’esprit teinté d’exhibitionnisme et de folie latente m’a toujours repoussé, malgré les tentatives répétées de mes parents pour attirer mon intérêt. Là où ils ont échoué, Elodie a réussi. Cette jeune et jolie étudiante en arts plastiques a été ma guide à travers le flou artistique et déroutant qu’est l’Art Contemporain. En effet, l’exposition « Passage du temps » qui se tient au Tripostal jusqu’au 1er Janvier 2008 a été le lieu d’une révolution personnelle : désormais, j’aime l’Art Moderne.

Une certaine maturité doit être à la

base de cette métamorphose, mais il n’en aurait rien été sans Elodie, une « médiatrice » de l’exposition. Elle et ses comparses ont la lourde charge d’amener le pékin moyen à la communion ultime de l’expression artistique contemporaine. Ils sont à votre service pour vous donner une interprétation des œuvres, sans pour autant vous livrer une analyse qui ne saurait être que trop subjective. C’est là la nouveauté et l’originalité de cette exposition de 6 000 m².

Au premier abord, ces œuvres restent curieuses et déroutantes. Mais passée cette première impression, vous allez découvrir

la beauté du sperme et de l’urine, la représentation de la schizophrénie ou encore la manipulation des images… Finalement, vous ne verrez pas le temps passer en visitant cette exposition, et pour en revenir à des notions pragmatiques mais tout aussi essentielles, 4€ vous suffiront à transformer un après-midi pluvieux en un moment ensoleillé.

Julien.R

Le Vélib’ à Paris, c’est sympa :1) les dimanches et jours fériés, quand il n’y a personne dans les rues

2) pour descendre les côtes de Montmartre, moins pour les gravir3) si on habite dans les quartiers d’affaires et qu’on travaille dans les quartiers résidentiels, autrement on ne trouve jamais de bornes vides dans les premiers, jamais de vélos disponibles dans les seconds4) si on a pas peur de partager des couloirs trop étroits avec des bus dont les conducteurs sont tellement aigris qu’ils sont prêts à écraser le prochain Vélib’ venu 5) quand tout fonctionne sur le Vélib’ - des choses improbables que des chaînes sciées, des pédales manquantes, des guidons tordus sont monnaie courante…sans parler des vicieux qui viennent mettre un cadenas sur « leur » Vélib’ à la veille d’une grève de grande ampleur, niark, niark, niark !6) quand vous évitez les histoires du genre : un samedi soir de septembre, par temps clair, vous prenez un Vélib’ pour vous promener une petite heure dans Paris. Au bout de 29 minutes, vous reposez votre

Vélib’ à une borne pour ne pas payer 1€ supplémentaire. Quelqu’un s’en empare illico, et vous passez le restant de la soirée à chercher un Vélib’ disponible et en état de fonctionnement. Vers 2h du matin, vous vous rendez à l’évidence et appelez un taxi pour rentrer chez vous. La même histoire se décline avec ceux qui ont le Vélib’ mais pas la place libre, en cherche une pendant des heures, et finissent par parquer le Vélib’ dans le cour de leur immeuble jusqu’au lendemain matin.

Pour toutes ces raisons, vous aussi levez-vous et dites : « non ! ». Et si vraiment vous voulez pédaler, rendez-vous à Phalempin où, pour la modique somme de 60€ (soit 2 ans d’abonnement Vélib’), vous pourrez vous acheter un super vélo. Dans l’atelier de réparation des « Vélos du Cœur » (1), vous faites votre choix parmi 5 000 vélos en tout genre, qui sont remis en état par de jeunes chômeurs en contrat d’accompagnement à l’emploi. Une belle initiative que nous tenions à saluer.

Alice B.

(1) Coordonnées : 03 20 90 35 00, Rue Eloy, 59 133 Phalempin, à 18 minutes de Lille Flandres en TER.

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Le Scandaleux - Décembre 2007 Vie étudiante

iSoulés par (l’) iPhoneAprès des mois d’attente, iPhone fait son arrivée en France. Il faudra vous y faire, « iPhone » et non « l’iPhone » : iPhone est une personne en tant que telle. Petite description du personnage.

graisse dessus : il pense qu’on le touche à deux endroits différents, ce qui rend sa manipulation complètement aléatoire. Mieux vaut attendre d’avoir fini sa conversation pour enlever la poussière sur l’écran, au risque de raccrocher malencontreusement au nez de son correspondant.

Assez des articles qui vantent ses mérites : iPhone n’est pas une révolution technologique ! Apple n’a pas été le premier à combiner téléphone et lecteur MP3, et iPhone n’est pas le premier téléphone tactile, ni le premier à donner accès au véritable Internet. Apple a en revanche tout combiné dans un seul appareil, et a rendu l’accès à toutes les fonctionnalités enfantin. Ça, c’est du jamais vu ! Steve Jobs a probablement raison : iPhone révolutionnera le monde de la téléphonie, comme iPod a révolutionné le monde du MP3. Pour preuve, Samsung, LG, Nokia et les autres ont sorti dans les derniers mois leur iPhone-killer – sans succès.

Et Lombard de répondre à une demande de Nokia (ndlr : des forfaits adaptés

à ses derniers mobiles): « Quand Nokia arrivera à faire faire la queue aux clients devant un magasin pour la sortie d’un de ses nouveaux modèles, on en rediscutera ». Il n’est finalement pas si mal, iPhone.

Y.S (Edhec)

M. Lombard, PDG de France Télécom, n’aime pas beaucoup Steve Jobs, le charismatique PDG d’Apple. En France, l’arrivée d’iPhone (commercialisé par Orange) a donc été quelque peu décevante. Consternante, même : peu ou pas d’informations et une publicité avec une voix-off si monotone qu’elle rend les pubs Dyson passionnantes. Le joujou était sorti aux Etats-Unis depuis bien longtemps. On savait donc à quoi s’attendre : Internet illimité, visual voice-mail…Et puis, on finit par être énervé par Apple, tant la pomme est persuadée qu’iPhone incarne la perfection technologique.

Possesseur d’un modèle depuis octobre, j’ai eu le temps de me rendre compte que certaines des incroyables fonctions sont plus contre-productives qu’autre chose. Coverflow (sélection des morceaux par la jaquette) est par exemple très joli, mais ne sert viscéralement à rien. De même, on se retrouve à secouer son iPhone pour que l’accéléromètre comprenne qu’on veut repasser en mode vertical…L’écran tactile n’échappe pas non plus à la critique, puisqu’il ne comprend plus grand-chose quand il y a une tache de

Facebook vs Hatebook« Sur Facebook, ‘friend’ ne veut pas forcément dire ami ». Vous avez adhéré à ce groupe, ne faites plus semblant, passez sur Hatebook…

Si cela ne fait que quelques semaines que les médias français s’intéressent au phénomène Facebook, de très nombreux étudiants français l’ont expérimenté depuis plusieurs mois…comme vous l’avez sans doute remarqué en amphi, Facebook s’est propagé comme une traînée de poudre. Inscrits pour retrouver des copains d’enfance, ou pour rester proches de ceux qui sont loin, nombreux sont ceux qui s’en servent pendant des heures pour…rester proche de ceux qui sont proches. Certains vont même jusqu’à s’immiscer dans la vie de « friends » qu’ils détestent, pour regarder photos, amis et messages. Mais à la longue, cette activité ô combien nécrophage finit par lasser, et ce malgré les tripotées d’applications qui naissent chaque jour. Certaines pratiques peuvent être un peu irritantes, en particulier, les campagnes de communication on-line qui offrent aux annonceurs un ciblage sur mesure. Comme me le disait récemment quelqu’un, « c’est bizarre, sur Facebook, j’ai tout le temps des pubs pour du Viagra ».

Alors pourquoi ne pas passer du côté obscur de la force et haïr gaiement sur Hatebook ? L’interface est identique à celle de Facebook, mais les codes couleur sont différents : bleu pour Facebook,

rouge pour Hatebook. Hatebook vous souhaite la bienvenue par un « Hello, Sucker ! », puis vous propose de lister vos ennemis, de les insulter, de lancer de fausse rumeurs à leur encontre, ou encore de dire du mal de leur maman. Il faut bien reconnaître que si cela fait sourire, on s’y ennuie vite…car nos « friends » nous manquent ! Mais à l’heure où certains construisent leur vie sociale en grande partie sur Facebook en se mettant en scène, à l’heure où d ’ a u t r e s refusent de s’inscrire s u r

Facebook comme on refusait d’avoir un téléphone portable il y a dix ans, gardons à l’esprit qu’ailleurs, de l’autre côté du mur, « tout le monde aime détester ».

Alice B.

Le mardi 8 janvier au Palace Café, Le Scandaleux surfe sur la vague Facebook en proposant une soirée « Wall to Wall ». Dress code : White T-Shirt – Ecris sur le T-Shirt de tes potes. (affiche en 4e de couverture)

Vous n’êtes pas sur Orange et hésitez à dépenser 750€ ? Procurez-vous en un aux USA pour 270€ HT et faîtes un tour sur www.frenchiphone.com!

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La Mécanique Du Cœur, par Mathias Malzieu

L’excentrique leader du groupe diabolique Dyonisos est écrivain (peu le savent, mais beaucoup l’apprendront, un disque du même nom sort conjointement au livre). Un écrivain mineur, certes, car on est loin du style St-Ex’ dans Pilote de guerre, mais peu importe. Car l’ami Malzieu ne fait rien de moins que de nous ramener plein phares en enfance et, dans la foulée, nous rappeler les affres, turpitudes et autres délices des relations amoureuses ! Attachez vos ceintures, car ça flaire bon l’aventure en plus !

On résume. Edimbourg, fin XIXe. Un garçon naît le jour le plus froid du monde chez une pseudo sorcière b i e n v e i l l a n t e , version bas fonds britanniques à briques rouges : les parias, les prostituées, et les clodos organiques ne sont pas loin. Bref, ce gosse malchanceux a le cœur froid comme un glaçon, en ce jour terriblement glacial. Cause-conséquence, il se retrouve affublé d’une horloge de fortune en guise de cœur, mais ne devra jamais éprouver ni colère ni amour, sous peine de claquer dans l’instant

d’après. Advient alors ce qui devait arriver, notre héros tombe amoureux d’une chanteuse de rue, qui s’enfuit de chez les Rough Tough Scotish, côté continent. Commence alors l’épopée grandiose et autres déboires du garçon au cœur machine, bien décidé à la dénicher à des milliers de bornes de chez lui, par dessus mers et montagnes : Andalousie, me voici !

Bienvenue dans un monde de gamins, où chaque événement prend une tournure dramatique, démesurée et mystérieuse. Bienvenue dans un monde retapissé d’amours fragiles, d’espoirs déçus, d’amants esseulés, lessivés, ravagés mais qui y croient encore dur comme fer, planqués comme ils sont dans leur sphère de l’Ouest, entre rêvé et réalité ! La Mécanique Du Cœur est un livre de conte de fées sans révélations, mais qui met des mots simples sur ce que le cœur ne sait exprimer. On sort de ce bouquin comme on sort de son lit au petit matin pour aller se cramer la première de la journée, après une nuit courte et agitée... A-t-on vraiment rêvé ce livre ? Et de façon plus large, a-t-on rêvé notre propre vie, avec son lot de déboires et de consolations ? Mais reste cette question entêtante que je n’ai malheureusement pas pu poser à la rencontre Forum Fnac... Mathias, dis, tu nous la montres ton horloge s’il te plaît ?

Pierrick Kambuza

Rencontre Le Scandaleux - Décembre 2007

Rencontre avec Dionysos

Le mardi 6 novembre, Mathias Malzieu, adepte des forums Fnac, était présent à la Fnac de Lille. Le Scandaleux y était.

17h30. La foule se presse dans la « petite » salle des forums de la Fnac. De jeunes ados, les bagues aux dents, discutent avec passion des prochains concerts auxquels ils vont assister. Une fille arbore un T-Shirt « Giant Jack is on my back ». Des personnes plus âgées dansotent au rythme de la musique qui résonne dans leurs écouteurs, des couples discutent, des parents tentent de gérer leurs enfants, tandis que d’autres entament la lecture de…La Mécanique du Cœur. What else ? Quelle surprise, quel étonnement de découvrir les personnes qui assistent à ce forum ! Il y en a de tous les horizons. Des ados acnéiques aux adultes sérieux, des jeunes roots aux couples avec enfants, autant de personnes différentes qui se retrouvent autour du même artiste.

À peine un quart d’heure de retard, « Mathias » arrive. C’est l’ovation. Mathias se lance dans l’interprétation du premier extrait de La Mécanique du Cœur, qui correspond au début du bouquin. Les pré-ados dégainent leurs appareils photos numériques. Les visages s’illuminent et les différences disparaissent. Dans le couloir qui mène à la salle, derrière la barrière, une trentaine de personnes attendent que certains veuillent bien sortir pour avoir le droit de rentrer. Habilement, Mathias passe de la chanson à la lecture, raconte l’histoire, fait rire son public. Il l’initie au pouvoir de fascination

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L’avis des fans

« Je connais Dionysos depuis le titre « Song for Jedi ». J’aime son univers particulier, cette féérie. Cela reste enfantin… »Valérie, 20 ans, étudiante en anglais à Lille III

« J’ai vu Mathias au côté de Cali, au Grand Journal, il avait une pêche d’enfer ! Il était délirant, il montait sur les tables…C’est une pile électrique ! »Séverine, 20 ans, étudiante en psycho à Lille III

Propos recueillis par C.M

RencontreLe Scandaleux - Décembre 2007

du mot « cunilingus », qu’il lui demande de répéter en continu : « cunilingus, cunilingus, cunilingus », osent les plus courageux. Mathias joue « Oh when the saints » avec son ukulélé, tente d’imiter la voie roque de Jean Rochefort.

L’histoire est celle d’un garçon de 8 ans qui naît avec une horloge à la place du cœur, et qui n’a pas le droit de tomber amoureux. Qui tombe amoureux, bien sûr. Mais nous n’allons pas vous raconter l’histoire. Disons simplement qu’il lui arrive de nombreuses aventures, qu’il fait des rencontres. Le méchant de la cour de récré est interprété dans la chanson correspondante par Grand Corps Malade, Jack l’Eventreur, croisé dans un train, est joué par Bashung, et Jean Rochefort tient le rôle de Georges Méliés, « l’inventeur du cinéma », comme le nomme Mathias, qui a pour ce dernier une amitié toute particulière. Il regrette qu’un type aussi génial ait pu finir sa vie en vendant des jouets dans une boutique de la gare Montparnasse, dans le mépris le plus général, alors il tente de lui offrir dans son histoire une fin un peu plus jolie…

Alice B. & C.M

Mathias face à son publicLors du forum Fnac, Mathias a pris le temps de répondre à quelques questions.

parce que Jean Rochefort lui demandait « je le fais un peu plus comme ça, ou comme ça ? » et que Mathias s’enflammait, pour finir par redescendre sur Terre : « attends…je suis en

train de dire à Jean Rochefort comment il doit interpréter son personnage… ».

Des anecdotes, il n’en manque pas, et raconte avec plaisir les blagues de Rochefort, Rochefort se plaignant : « il n’y a pas de fenêtres et pas de femmes, ici ! », « on m’a chouravé ma gomme ! Oh, ça ferait un très bon titre de film sur le CM2 ». Il raconte aussi la puissance de Rossy de Palma, une actrice de Femmes au bord de la crise de nerfs qui interprète une chanson sur l’album.

Sur les 15 chansons de l’album, 8 sont interprétées par des invités. Comment fait Dionysos sur scène pour les morceaux où chantent Bashung&Co dans la version studio ? Ils les interprètent, tout simplement. Mais lors de la tournée qui commencera en mars, les invités seront présents sur scène les 14, 15 et 16 juin. Dionysos sera le 26 avril au zénith de Lille.

Au programme : les nouveaux morceaux et les vieux réarrangés.Alice B.

La première question du public concerne évidemment le livre et le disque : lequel des deux est venu en premier ? Le livre ! Il s’agit en fait du personnage d’un de ces

livres précédents, qu’il reprend à la naissance (Giant Jack). Mathias précise qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu le livre précédent pour comprendre, bien qu’il y ait des ramifications savoureuses pour ceux qui connaissent bien Giant Jack. Le projet du livre n’a donc rien de révolutionnaire, et Mathias avoue même que le groupe est depuis longtemps titillé par l’idée de faire un film : il y a beaucoup de « climats cinématographiques » chez Dionysos, même s’il s’agit plutôt de vraies chansons avec des éléments burlesques (comme « Neige » sur le dernier album).

Pour faire cet album, Mathias a dû convaincre des artistes comme Bashung, Ruiz ou Rochefort, mais comment s’y est-il pris ? Eh bien, il leur a raconté l’histoire et leur a parlé de leurs personnages. Ainsi, à l’enregistrement, ils ne venaient pas « chanter du Bashung » mais se mettre dans un rôle, et Mathias les dirigeait comme on dirige des acteurs. Ce qui l’a un peu fait halluciner,

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Des études de (g)rève

Depuis quelques semaines, de nombreuses facultés françaises sont bloquées par des étudiants « en grève ». Le mot « grève », réservé aux travailleurs, s’applique-t-il aux étudiants bénéficiaires d’un service public ?...

Soutenus par l’Unef, principal syndicat étudiant, ainsi que par des mouvements de gauche et d’extrême gauche, des étudiants protestent contre l’application de la loi de Réforme des universités, dite loi Pécresse, promulguée le 10 août 2007. Ne débattons pas ici de leurs motifs, et considérons leur colère comme potentiellement légitime. Une question se pose : le mot « grève », réservé aux travailleurs, s’applique-t-il aux étudiants bénéficiaires d’un service public ?...

Cet emploi indu du mot « grève » ne doit pas intéresser que des Académiciens arthritiques. Il nous révèle une réalité assez pénible : mai 68 a poussé la démagogie si loin que les étudiants ne se reconnaissent plus que des droits, et non des devoirs. Le montant

des frais d’inscription en faculté, permet de qualifier les études universitaires en France de quasiment gratuites. L’Hexagone est une louable exception dans les pays riches, où le coût des études supérieures

opère souvent un écrémage social. Les universités françaises sont donc censées créer de la mobilité sociale. Mais voilà : l’ascenseur social est en panne. Cassé. Sur son autel, nous avions sacrifié notre

enseignement supérieur, notre recherche, notre prestige ; les processions étudiantes de mai 68, guidées par les thuriféraires hallucinés de la démagogie, avaient porté en terre notre défunte

Compétitivité. Aujourd’hui, c’est la révélation : l’égalité n’existe pas en ce monde. Dur.

Alors, pour endiguer la fuite des cerveaux, pour séduire à nouveau les lycéens brillants qui l’avaient délaissée pour les CPGE, l’Université veut faire peau neuve.

La loi Pécresse simplifie les procédures en son sein : réduction de la taille des conseils, ouverture de ces derniers à des personnalités extérieures (membre des

collectivités territoriales, chefs d’entreprises…), renforcement du pouvoir décisionnel du président d’université, possibilité de créer des fondations

universitaires centrées sur la recherche et ouvertes à des capitaux privés… D’autre part, pour éviter que les bacheliers ne se fourvoient dans des

filières où ne recrute guère que l’ANPE, est mise en place une procédure d’orientation active des lycéens. Et ceux-ci deviennent

enfin libres de choisir leur fac. Les gesticulations haineuses de l’extrême gauche à

l’égard d’une réforme qui bouscule leurs acquis, les AG truquées ou organisées à l’insu des étudiants susceptibles

de refuser le blocage, les occupations sauvages de locaux administratifs, le mépris du plus élémentaire

principe démocratique, tant d’éléments qui annoncent un nouvel ordre. Les marteaux et

les faucilles cesseront de fleurir dans les amphis, le rouge restera sur les lèvres,

et une nouvelle génération consciente de ses devoirs, se rendra digne des

efforts consentis pour elle.

Marcel

France Le Scandaleux - Décembre 2007France

L’égalité des chances davantage menacée

Non, nous ne voulons pas vivre notre mai 68, ni nous offrir des vacances !

Non, l’agitation n’est pas orchestrée par des « apprentis sorciers de la politique, jeunes ambitieux inconscients qui veulent dicter leur loi à un gouvernement pourtant lucide » !

La faculté s’est posée en défenseur de l’égalité des chances, et en est aujourd’hui le symbole. Autonomiser une part des financements de la recherche entraînera sans nul doute l’augmentation des frais de scolarité, et par conséquent l’aggravation de la discrimination sociale. Les étudiants se doivent d’affirmer leur attachement à l’égalité des chances en criant haut et fort leur mécontentement et en scandant « Non à la FacFood ! » ou « Ensemble contre la loi Pécresse, tout est possible », comme récemment lors de la manifestation Rue Nationale.

Thomas

«Les mains en l’air, personne ne bouge!»

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FranceLe Scandaleux - Décembre 2007

Star’Ac 7 : la France à nouveau prise en otage

Nous voilà reparti pour 4 mois de compétition acharnée, de luttes intestines, de pleurs en cascades et de commercialisation à outrance. Petit état des lieux de cette nouvelle promotion de la Star’Ac, ou comment faire encore plus de fric qu’avant avec un concept qui commence à vieillir sérieusement….

aussi. Etoile dessinée au crayon version tag, couleurs « fashion » qui vont du violet métallisé aux taches de peintures jaune jetées en mode « rebelle de la société » sur le générique. Nouvelles options aussi : Slam et Tektonik sont au programme cette année. Après Lorie, la Star’Ac aussi se met à la Tektonik, cette danse si stylée qu’on pratique généralement tout seul devant le miroir de sa salle de bain par peur du ridicule. Cette fois-ci, ils sont vraiment prêts à tout. Plus rien ne les arrêtera. Et toujours le même message subliminal: ados de la France entière, on fait semblant de comprendre votre culture, mais surtout, on veut votre fric…

Rendons tout de même hommage à la perle de cette promo, à la seule personne qui élève le niveau de cette bande de galopins prétentieux et décérébrés : Bertrand. Bertrand a tellement fumé au cours de sa jeunesse, que

même à 35 ans, il en subit les conséquences. Quelque chose s’est brisé dans son cerveau et plus rien ne sera comme avant pour lui. Bertrand croit vivre au milieu des années 70, au temps du Funk-roi, look à la James Brown, paillettes et doré à gogo. Bref, il faut ce qu’il faut pour supporter les « délires » des Noémie et autres Sevan !

Seule une chose ne changera jamais à la Star’Ac. Pilier immuable du show depuis 7 ans, Nikos est toujours fidèle au rendez-vous. Entre ses poses invraisemblables et les annonces d’une débilité profonde qu’il prononce avec sa voix sensuelle et envoûtante, il ne parvient même pas à exciter ma grand-mère. Courage Nikos, avec un peu de chance TF1 va mettre fin à la Star Ac l’an prochain. Dans mes rêves, sûrement…

B2LM

2 bonnes raisons de ne pas réviser les partiels Exit Prison Break, Desperate Housewives et autres Grey’s Anatomy! On finit par connaître le principe : on le met en prison, il s’en

sort, elles se crêpent le chignon, elles se réconcilient, il aime sa femme, il aime sa maîtresse. Voilà donc la nouvelle génération de séries, testée pour vous par nos envoyés spéciaux aux US.

CalifornicationShowtime, 12 épisodes de 32 minutes.

Hank Moody, écrivain en perte d’inspiration, mène une vie de débauche : sexe, alcool et drogues rythment ses journées. Ses motivations ? Reconquérir son ex-femme et

faire le bonheur de sa fille. Californication est incontestablement LA série de la rentrée. Humour, cynisme, histoire originale, soleil de Californie, musique rock, tout est réuni pour passer 30 minutes de bonheur à chaque épisode. Parmi les acteurs, on retrouve notamment David Duchovny, l’agent Mulder de X-Files, beaucoup moins coincé, qui fait son grand retour à la télé. Et pour les nostalgiques, la gentille petite Grace d’Une nounou d’enfer, qui a bien grandi depuis...

Y.S & A.M

GrΣΣkABC Family, 10 épisodes de 44 minutes.

Vous avez envie de voir des nerds* qui cherchent leur place dans la jungle étudiante, de jolies blondes se poser des questions existentielles sur leurs mecs et leur shopping, des guerres de tranchées entre les fils à papa et les mecs cools… ? Rusty, gros geek* de son état, arrive à l’université où il

décide d’entrer dans une fraternity* pour se la coller et passer du bon temps. La vie se résume alors en trois mots : sport, sexe et alcool. Néophyte, il recherche l’appui de Casey, sa sœur, et accessoirement, star de l’université.

Une série vivante, drôle, aux personnages plein de « relief », surtout les filles. Ici aussi, on sait comment ça va se finir, mais on s’en fout, c’est léger, et quelque part, ça parle un peu de nous, étudiants qui découvrent la bibli une semaine avant les partiels.

Première constatation : la moyenne d’âge des concurrents atteint difficilement les 19 ans cette année. Les responsables casting de chez TF1 semblent avoir fini par identifier leur cœur de cible ! Les petites minettes qui épuisent leurs forfaits en votant 100 fois par semaine s’identifient parfaitement à cette nouvelle génération de jeunes ados pré-pubères qui traverse en fait les mêmes crises existentialistes qu’elles. Du genre : «t’as vu ce qu’elle a dit sur toi… ouuuuais franchement, ça se fait pas ». Ce rajeunissement de la promo ne cache-t-il pas aussi le désir de « loftéiser » la Star’Ac, de la rendre plus trash ? Car même sans piscine, enfermez une dizaine de jeunes de 17 ans en rut pendant 4 mois et voyez si les hormones ne prennent pas le dessus sur les nombreux cours « bidons » imposés aux élèves.

L’image de l’émission se modernise

*Lexique :geek : personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis, souvent l’informatique. De profil scientifique, le

geek est généralement féru de science-fiction.fraternity ou sorority : sorte d’association étudiante existant sur les campus américains, dont le nom est toujours

constitué de deux ou trois lettres grecques : on parle donc du « Greek » system, souvent critiqué par les médias pour ses problèmes de bizutage, d’alcool, de sexe…Chaque fraternity a ses traditions, ses rituels, son slogan, ses couleurs, son pin’s.

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Le Scandaleux - Décembre 2007France

Le ScandaleuxDirecteur de la publication : Alexis Villepelet Imprimeur : Nord’Imprim 4, impasse route de Gode 59114 STEENVOORDERédactrice en chef : Alice Barthalon N° ISSN : en coursResponsable mise en page : Julien Roux Dépôt légal : en coursResponsable financement : Aurélien Ferrié www.lescandaleux.com Remerciements : La Rédac, les Spons et la Com, Emilie pour ses conseils, PG pour l’affiche Wall to Wall, Yann pour celle-ci contre, et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette édition. Jean-Pierre François, aussi, pour son soutien psychologique.

Lettres Iraniennes

fugue dans le nouveau monde au bras d’un propagandiste. Elle revint finalement aider son petit homme à accéder au palais. Cependant, les plaies n’étaient pas pleinement pansées. Lors de la grande élection, cette ancienne reine de beauté s’abstint étrangement.

Sitôt le Shah couronné, elle fit montre ostensiblement de son inintérêt pour la fonction de dame patronnesse qui l’attendait. Quand tu te souviens, Reza, de la retenue et de l’élégance de la précédente Shahbanu, on ne peut qu’émettre de nostalgiques soupirs. À l’Août, le roi des Etats du Nouveau Monde

convia le couple. Surprise et désolation, la première dame bouda le repas. Le Shah se vit contraint de justifier lamentablement cet impair. Cet épisode survint après une absence aussi remarquée qu’incongrue lors d’un banquet donné en l’honneur des épouses des

Huit maîtres du monde. L’inévitable se produisit alors : le Shah dut parler garde d’enfants et partage de biens devant des hommes de loi, ce qui, tu en conviendras, ne sied guère à la dignité de sa fonction.

Ces histoires sont personnelles, me diras-tu. Dans notre beau royaume tu n’aurais pas manqué d’occire l’impudent traquant tes secrets d’alcôve. Certes, mais notre Shah a commis une imprudence : il n’a eu de cesse d’exhiber son couple et sa famille comme gage de sa réussite dans les gazettes. Il affirmait dans les salons que sa tendre épouse était un socle indispensable pour lui. Le peuple de Paris admirait ce couple moderne, il voulut connaître les raisons de l’échec.

Que va-t-il désormais advenir? Nul doute que le Shah ne restera pas seul longtemps. Le trône

attire de nombreuses courtisanes. Gageons que notre dirigeant, dans sa grande sagesse, saura choisir une mie discrète, élégante et racée. Les affaires touchant au repos du guerrier ne doivent désormais plus le détourner de sa tâche.

Alexis.V

Cher Reza

Les colonnes des gazettes parisiennes sont truffées de subtils jeux de mots. Cela n’est guère surprenant quand on songe aux inépuisables ressources de la langue française. Notre Shah fait régulièrement les frais de la verve inspirée des plumitifs, particulièrement depuis le départ de la Shahbanu. Je devine ton émoi et t’entends t’exclamer, incrédule : « Depuis quand les plus hauts responsables de Paris se font-ils encorner ? Qu’en est-il de l’image du Français romantique, élégant et noceur ? Diantre, on ne se jettera donc plus aux pieds des damoiseaux lorsqu’ils proclameront avec l’aplomb viril de l’homme du XXIème siècle : ‘Je suis français’ ? ». Hélas, les faits sont là : la Shahbanu s’affiche désormais seule dans les journaux. Intéressons- nous au parcours de cette femme si prodigue en mariage. Après une première noce fort brève, elle se maria à 27 ans avec le plus fameux troubadour de l’époque. Cet homme venait de fêter son 54ème Ramadan. Certes, Reza, ce type d’écart d’âge est parfaitement commun dans notre belle contrée. Sache néanmoins que ces us n’ont que trop peu court à Paris. À ce propos, il est fort dommage qu’un homme mûr ne puisse prendre moultes épouses pour se distraire au crépuscule de son existence. Lors du banquet, la mariée rencontra un homme de petite taille qui sut la séduire.

Ce galant n’était autre que notre actuel Shah. Mais cette union ne fut pas sans heurt. Voici deux ans de cela, la belle fit une

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• L’anglais en Angleterre, aux USA, en Australie

• L’espagnol en Espagne et l’allemand en Allemagne• Des stages Prépa : commerciale, scientifique,

Sciences-Politiques, etc.

• Des stages en période scolaire et pendant les vacances

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• L’hébergement en famille ou en collège

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Regard InternationalLe Scandaleux - Décembre 2007

Voyager, c’est ce qu’il y a de plus beau…Cet article est magnifique, lisez-le!

The strike must go on!La grève des scénaristes américains n’a pas que des mauvais cotés, en voici la preuve

de Big Apple, adresses dans lesquelles vous emmènerez des New Yorkais(es) qui rouleront des yeux ébahis et admiratifs devant ce French qui maîtrise si parfaitement NY. N’hésitez pas à faire moultes activités, elles vous enchanteront et l’enthousiasme des autochtones sera source d’amusement incessant. Inutile d’écrire que vos collègues ne se lasseront pas d’admirer en vous l’homme hyperactif et vous avoueront que « en (X) mois, vous avez fait plus que 80% des New Yorkais en une vie ». Vous l’aurez compris, ce compliment est sincère mais il ne peut refléter la vérité. En réalité il vous a été adressé parce que dans l’imaginaire de votre interlocuteur vous êtes français et donc génial.

Un dernier détail, lorsque vous êtes à l’étranger, à NY en particulier, soyez français : Battez le pavé le front haut, le buste droit, portez votre regard bleu azur à l’horizon, fumez la Dunhill Inter en club (Vous êtes français, cela vous sera pardonné), ne vous sortez jamais sans col, vous nuiriez à l’image éternelle de la France.

Alexis.V

La France est le plus beau pays du monde et Paris la plus belle ville du monde. Le quidam contestant cette affirmation fait nécessairement preuve de mauvaise foi. Gastronomie, architecture, peinture, musique nous appartenons à ces pays où l’homme élégant et raffiné du XXIème siècle aime à se délasser. Français, une bien belle nationalité…

Quiconque ne s’est jamais aventuré par delà nos frontières ne perçoit cependant pas à plein les avantages d’être Fils de France. Nonchalant, dandy, subtil, romantique le Français est tout cela aux yeux de nos voisins.Si un jour vous allez en club à New York, souvenez vous toujours que « Je suis français » doit intervenir dans les dix premières secondes de discussion. (Oui, n’hésitez pas à parler dans notre belle langue, le Yankee comprendra nécessairement ces quatre syllabes).Conservons NY en exemple, il s’agit en effet de la ville qui nous suscite chez nous français le plus de fantasmes. Sachez que dans les plus beaux clubs New Yorkais les physionomistes sont français (Tout ce qui touche au luxe est français aux yeux des New Yorkais). Qu’est-ce à dire ? Faîtes retentir puissamment votre mâle organe et l’excellent compatriote vous ouvrira les portes séance tenante.

« Votre accent est infâme » vous ont parfois assuré des demi-savants. Foutaise que cela, conservez votre accent, les américain(e)s l’adorent. Le French Accent vous permettra un service rapide et efficace au restaurant, de sauter les files d’attente lorsque vous irez voir un match des Yankees, de voir des francophiles passionnés vous proposer des places de spectacle gratuitement.Ce French Accent vous fera repérer instantanément par nos compatriotes qui vous indiqueront les meilleures tables

champêtres et passionnantes s’ouvriront à vous, nous pouvons ainsi, au hasard, vous suggérer la boîte de nuit de Jean-Pierre François à Saint Cyprien. Le syndicat des acteurs (Screen Actors Guild) a apporté son soutien à ce mouvement sans pour autant ordonner à ces 150 000 affiliés de cesser les tournages. Il serait pourtant intéressant que les artistes se mettent en grève à leur tour. On verrait peut-être James Cameron appeler Sonia Roland pour reprendre le rôle de Kate Winslett dans un remake du Titanic. Que de perspectives pourrait alors s’ouvrir pour nos comédiens talentueux !

Alexis.V

Les scénaristes américains ont mis leur menace à exécution : une grève illimitée a débuté le 5 novembre

dernier. Les revendications portent sur une renégociation des droits d’auteur sur les DVD ainsi qu’un pourcentage plus élevé sur leurs oeuvres. Les talk-shows quotidiens sont particulièrement affectés ainsi que les Soap. En revanche, les séries que nous affectionnons ne sont pas immédiatement en danger. Les studios ont en effet anticipé la situation en commandant suffisamment de scripts pour environs 3 à 5 mois - exception faite de Heroes.

L’arrêt de Lost ou de Desperate aurait un impact profond dans les chaumières. Des hordes de jouvenceaux se trouveraient désœuvrés pour un temps. Mais l’Homme et la Femme moderne du XXIème siècle sauront rapidement retourner à des activités nettement plus essentielles. Moultes activités

Deux de nos compatriotes affichant fièrement leur natio-nalité devant l’US Open

«Oui au blocage, oui à la réforme!»

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Société Le Scandaleux - Décembre 2007

OGM : le principe de super précaution

À l’exception de l’article ci-contre, vraisemblablement rédigé par un capitaliste hérétique prêt à vous inciter à bouffer des légumes mutants, tout le monde s’accorde à dire que les OGM sont mauvais. C’est une affi rmation si bien ancrée dans les esprits qu’il ne semble même plus nécessaire d’en débattre : la proposition « OGM = cochonneries dangereuses » est une vérité communément admise. Pourtant, aucune étude scientifi que ne prouve à ce jour la nocivité des OGM, puisque aucune n’a pu aboutir dans ce domaine ; on ne sait donc rien sur le sujet. La source de notre ignorance n’est pas à chercher dans l’avarice de l’Etat qui ne donnerait pas assez d’argent à la recherche : des crédits ont bel et bien été accordés aux chercheurs. L’Etat a en revanche fauté en oubliant de protéger les champs d’expérimentation.

En effet, sous prétexte de sauver l’humanité, de mystérieux commandos ont massacré les plantes génétiquement modifi ées qui poussaient en plein champ. Cette stratégie des anti- OGM, bien qu’elle repose sur des techniques rudimentaires, est d’une redoutable effi cacité, car tant que la science ne pourra pas démontrer par A+B que les OGM ne sont pas forcément nocifs, leur discours continuera à porter ses fruits. Maintenant qu’ils ont réussi à faire paniquer les foules et à faire passer les biologistes pour des Frankenstein, les anti-OGM et leur grand chef moustachu donnent l’apparence d’individus plein de raison qu’il faudrait écouter, alors même qu’ils sont des obscurantistes de la pire espèce !

Après tout, si les altermondialistes

et leurs copains n’aiment pas les OGM, ils n’ont qu’à manger les betteraves qu’ils auront plantées à l’ancienne, et laisser le reste de l’humanité en paix. C’est tout de même dommage de ne pas laisser les chercheurs chercher, car on pourrait découvrir que les OGM, loin d’être cancérigènes, possèdent des capacités nutritives hors du commun et des vertus thérapeutiques. À trop craindre de mettre au monde des plantes empoisonnées, nous sommes peut-être en train de nous priver d’une importante source de bien-être…

Vincent

Réagissez à ce dossier Scandaleux sur www.lescandaleux.com

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OGM : le principe de super précaution

À l’exception de l’article ci-contre, vraisemblablement rédigé par un capitaliste hérétique prêt à vous inciter à bouffer des légumes mutants, tout le monde s’accorde à dire que les OGM sont mauvais. C’est une affi rmation si bien ancrée dans les esprits qu’il ne semble même plus nécessaire d’en débattre : la proposition « OGM = cochonneries dangereuses » est une vérité communément admise. Pourtant, aucune étude scientifi que ne prouve à ce jour la nocivité des OGM, puisque aucune n’a pu aboutir dans ce domaine ; on ne sait donc rien sur le sujet. La source de notre ignorance n’est pas à chercher dans l’avarice de l’Etat qui ne donnerait pas assez d’argent à la recherche : des crédits ont bel et bien été accordés aux chercheurs. L’Etat a en revanche fauté en oubliant de protéger les champs d’expérimentation.

En effet, sous prétexte de sauver l’humanité, de mystérieux commandos ont massacré les plantes génétiquement modifi ées qui poussaient en plein champ. Cette stratégie des anti- OGM, bien qu’elle repose sur des techniques rudimentaires, est d’une redoutable effi cacité, car tant que la science ne pourra pas démontrer par A+B que les OGM ne sont pas forcément nocifs, leur discours continuera à porter ses fruits. Maintenant qu’ils ont réussi à faire paniquer les foules et à faire passer les biologistes pour des Frankenstein, les anti-OGM et leur grand chef moustachu donnent l’apparence d’individus plein de raison qu’il faudrait écouter, alors même qu’ils sont des obscurantistes de la pire espèce !

Après tout, si les altermondialistes

et leurs copains n’aiment pas les OGM, ils n’ont qu’à manger les betteraves qu’ils auront plantées à l’ancienne, et laisser le reste de l’humanité en paix. C’est tout de même dommage de ne pas laisser les chercheurs chercher, car on pourrait découvrir que les OGM, loin d’être cancérigènes, possèdent des capacités nutritives hors du commun et des vertus thérapeutiques. À trop craindre de mettre au monde des plantes empoisonnées, nous sommes peut-être en train de nous priver d’une importante source de bien-être…

Vincent

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SociétéLe Scandaleux - Décembre 2007

Quand le plus gros lapin du monde viendra sauver l’humanité

notre éleveur, le bienheureux Monsieur S. L’objectif ? Mettre en place une coopération sans faille entre Szmolinsky et le régime de Pyongyang, dans le but de pourvoir aux approvisionnements nord-coréens en viande fraîche de léporidé.

L’affaire se corse lorsque M. Szmolinsky, porté par son élan magnanime de faire le bien autour de lui, envoie par bateau des spécimens féconds de lapins géants des Flandres (passons sur la malédiction du lapin chez les marins, qui plus est du lapin géant, ce convoi spécial devrait produire 160 lapereaux géants dès la première année, de quoi sustenter ces 23 millions de communistes boulimiques névrosés et éloigner ainsi le spectre d’une famine imminente). Le fait est que notre éleveur démoniaque tombe, à l’heure d’aujourd’hui, sous le coup d’un suivi psychologique intensif, convaincu d’avoir envoyé « ses

petits » à une mort certaine en territoire communiste, alerté par l’annulation intempestive et non justifi ée de son voyage en Corée du Nord, où il devait se rendre en Avril pour prodiguer ses bons conseils et son soutien, aux vues de ses connaissances approfondies sur la race glorieuse des Lapins géants des Flandres.

Pierrick Kambuza

1990 : famine en Corée du Nord. 2 millions de morts.2006 : inondations en Corée du nord. Les réserves agricoles sont ravagées, une famine sans précédent se profi le dans les trois années à venir.2007 : à l’autre bout de la planète, Karl Szmolinsky, ancien routier de 67 ans, remporte le prix excessivement convointé du « plus gros lapin du monde » lors de la Foire Agricole du Brandebourg d’Eberswalde, en ex-RDA.

Le rapport dans tout ça ? Les lapins géants des Flandres, une race de lapin hors-normes aux oreilles comme des raquettes de tennis, de la taille d’un veau neurasthénique obèse. En effet, M. Szmolinsky raffl e ce prix honorable avec l’aide miséricordieuse de Robert, digne représentant de cette lignée glorieuse des lapins géants des Flandres. Big Fat Robert, comme on l’appelle, est en effet le plus gros léporidé jamais recensé sur notre grande planète : 10,5kg, 74cm au garrot, une chair tendre et juteuse qui suffi rait à sustenter copieusement le XV de France de retour aux vestiaires. Bref, une telle manne ne fut pas sans émouvoir les apparatchiks nord-coréens, qui dénichèrent là le moyen de faire face aux graves problèmes alimentaires à venir ; on connaît l’éternelle préoccupation dont ils font preuve à l’égard de leur peuple bien-aimé. Ni une ni deux, une délégation nord-coréenne débarque en grande pompe dans la ferme anciennement étatisée de

La vérité sur les OGM« Désobéissance civique ». Voilà

l’expression à la mode pour justifi er les actions illégales des faucheurs d’organismes génétiquement modifi és (OGM) au nom d’une éthique de responsabilité qu’eux-mêmes n’assument pas. De la tomate carrée pour faciliter le conditionnement aux aubergines de 200 kilogrammes, toutes les inepties et fantasmes de ces terroristes de la science circulent sans résistance dans les médias. Le Scandaleux s’associe aux chercheurs et vous dit toute la vérité sur les plants transgéniques.

Parmi les innombrables reproches faits aux OGM, celui de la dangerosité pour la santé est l’un des plus récurrents. Récemment, une militante anti-OGM affi rmait ainsi que la fertilité des hommes avait baissé de moitié. Pourtant rien n’a été prouvé pour le moment, en raison d’un temps d’étude trop court. Il est même fort probable que les OGM n’aient aucune infl uence nocive sur la santé. En effet, l’ADN se dégrade dans l’intestin et fait donc disparaître les manipulations génétiques.

trouvent qu’un écho négatif dans le monde scientifi que qui est obligé de s’expatrier en Amérique du Sud pour lancer ses recherches. Encore une fois, la France est en train de rater la caravane de l’innovation et les décisions issues du Grenelle de l’Environnement ne vont certainement pas changer cette situation critique.

K.D

Mieux encore, l’incorporation de vaccins par la technique de transplantation permet même d’envisager une lutte combinée contre la faim et contre certaines maladies dans les pays en développement.

Pourtant, les grands méchants OGM font peur car ils pourraient envahir la planète (voir article ci-contre). Prolifération et pollinisation incontrôlée sont autant de pseudo catastrophes qui alimentent les préjugés et âneries de café du commerce. Qu’on se le dise ! L’essentiel des plants utilisés pour la recherche ont été dépollinisés. De plus, les spécialistes de l’INRA ont constaté que moins de 1% des plants transgéniques se reproduisent dans les parcelles adjacentes.

En améliorant les plants de

maïs et autres blés, les agriculteurs obtiennent de meilleurs rendements et délaissent les pesticides (les OGM se défendent tous seuls). Les justifi cations des faucheurs ne

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Culture Le Scandaleux - Décembre 2007

Dumbledore fait son coming-outAprès les années d’attente, le décompte dans les vitrines, les « inévitables » fuites, les heures passées à faire la queue déguisés

en sorciers à lunettes, ça y est : le dernier tome des aventures d’Harry Potter est arrivé. Les fans s’en sont emparés, l’ont dévoré, et puis c’était fi ni. Or so they thought…

véritable amour, elle a révélé l’incroyable : « Dumbledore est gay ». Stupeur dans la salle, suivie d’une salve d’applaudissements.

Le procédé est des plus douteux : faire aimer un personnage à des enfants, puis le faire sortir du placard en dehors du livre. Les enfants sont-ils censés découvrir alors que homosexuels = gens bien ? La communauté gay, trop heureuse de sa nouvelle icône, peine à se rendre compte de l’affront qui lui est fait : un personnage aussi intègre que Dumbledore n’aurait jamais caché son homosexualité. Il y a tout de même quelques homosexuels pour relever que le Dumbledore de J.K. Rowling, avec sa robe et sa grande sagesse, est en parfait accord avec le stéréotype du guide spirituel, qui passe sa vie entouré d’enfants mais qui meurt désespérément seul…La magie du monde d’Harry n’aura pas fait de Dumbledore un homme heureux.

R.A.B

Toute la crédibilité de J.K. Rowling reposait sur cette promesse : « il n’y aura que 7 tomes ». Non,

Harry Potter n’est pas une vache à lait, et elle n’est pas une vile merchandizeuse. Alors pas de 8e tome. Mais J.K. Rowling n’a pas su s’arrêter là : depuis le 21 juillet, « Jo » arpente donc la planète à la recherche d’enfants en quête de réponses aux questions existentielles qu’ils se posent sur le devenir de chacun des personnages, du genre « la chouette d’Harry est-elle vraiment morte ? », ou « les parents de Neville s’en sortent-ils? ».

Il faut dire que le virus du « que deviennent-ils ? » s’est répandu rapidement, encouragé par un dernier chapitre « 19 ans après » qui brime l’imagination du lecteur tout en attisant sa curiosité, sa façon à elle de ne pas mettre de point fi nal. Alors, un jour, quand un jeune fan lui a demandé si Dumbledore avait connu le

« Does Harry live ? Is Voldemort made of cheese ? Au moment de la sortie du 7, le site harrypotterpublicenlightenmentproject. com proposait de mettre fi n au suspens insoutenable en portant un T-Shirt sur lequel fi gurait le fi n mot de l’histoire

Fanatiques acharnés des Babyshambles, qui ne pouvez vivre dans un monde austère privé de la prose féconde de Peter « Bilo » Doherty,

courez acheter un Beretta 92SB 7.65mm pour vous faire sauter le caisson en solo dans votre salle de bain, ou bien rampez jusqu’à l’épicerie arabe du coin vous

offrir une bouteille de Jack D. surtaxée à 34euros et la picoler toujours en solo dans votre salle de bain pour mieux consommer le poison qui coule actuellement dans les veines du songwriter DOGherty, comme on l’appelle de l’autre côté de cette Manche poisseuse.

Vous auriez donné votre vie pour les Libertines, pour le couple Carl Barat / Pete Doherty ? Vous auriez traversé le continent à pied pour un concert des Babyshambles ? Vous aviez juré que What Katie Did serait la musique de votre enterrement ? Mauvaise nouvelle, tout ça, c’est fi ni ! Explications : j’introduis ce compact disc tant attendu dans ma chaîne Bose à 4 000€, espérant restituer l’enfer Abbey Road dans mon salon. J’éteins les lumières, allume des bougies, me sers un verre de whiskey lourd, m’installe au fond de mon canap’, me crame une Lucky Strike Edition Limitée surchargée, et appuie sur Lecture. Un riff ouvre Shotter’s Nation, et instantanément le sang pourri et saturé en nicotino-éthanol qui me sert d’alimentation cérébrale trésaille : serait-on revenu à l’époque faste et prodigue de feu les très glorieux Libertines ?! Mais la suite déçoit.

Passons, car Doherty vient d’annoncer la suite, à savoir que tout ce qui le tue sert de matière première à ses chansons. On écoute la suite, et on se dit que forcément il est déjà bien trop mort pour qu’il reste encore de la matière première ! Bref le reste de l’album est absolument pourri : fi nis les bons riffs, fi nis la poésie baudelairienne et les airs de voix qui vous foutent les larmes aux yeux même au bout de la 800e écoute ! Mais dans cette déroute complète, sur la dernière piste le miracle advient, le revirement du désespoir, dernière marche

avant de toucher le ciel : LOST ART OF MURDER. Et là tout s’éclaircit. Shotter’s nation est un album hanté par les poussières de Kate Moss. Doherty, en gendre idéal, ne se remettra jamais, semble-t-il, de la rupture qu’il a lui même méthodiquement mis en place. Notre héros malsain se réveille complètement beurré et/ou défoncé pour se rendre compte de la contradiction ultime à laquelle il n’a pu échappé : et oui, notre rosbeef poète en cuir avait attiré la belle par ses excès narcotiques post-romantiques, mais une fois ses faveurs obtenues, il ne pouvait revenir en arrière sous peine de la perdre. Mais continuer dans sa lancée le condamnait de même à la perdre...à trop tirer sur la longe... Et l’art révolu du meurtre, il le consomme lui-même : la fi n est proche, mais il n’est point besoin de fi nir sur une touche plombante d’apocalypse. Alors souvenons-nous que Pete Doherty fait partie de ces rares personnes à comparaître pour violences, vol et consommation de stupéfi ants dans le même temps, et à être encore capable de voler une voiture à la sortie du tribunal pour rentrer chez elles. L’Albion vient d’achever sa course avec fracas, washed up in paradise. On vous avait prévenu.

Pierrick Kambuza

Babyshambles, le nouvel album Vous auriez donné votre vie pour les Libertines, pour le couple Carl Barat / Pete Doherty ? Vous auriez traversé le continent à pied

pour un concert des Babyshambles ? Mauvaise nouvelle, tout ça, c’est fi ni !

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CinémaLe Scandaleux - Décembre 2007

Spécial Western

L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (2007)

Les amateurs de westerns américains classiques risquent d’être déçus. Tout d’abord, c’est un film sans véritable héros. D’un côté Jesse James (Brad Pitt), violent, paranoïaque, est un homme dangeureux et imprévisible, de l’autre Robert Ford (Casey Affleck), hésitant, au regard fuyant, n’a pas vraiment le charisme d’un héros. Contrairement aux westerns divertissants dans lesquels les coups de feu partent sans crier gare, L’assassinat de Jesse James est un film lent et oppressant. On y dégaine rarement, et pourtant il est beaucoup plus violent que la moyenne des westerns.

Rio Bravo (1959), l’arché-type du western américain

Un shérif (le grand John Way-ne) arrête le frère du truand le plus puissant de la région, et se retrouve confronté à une armée de mercenaires. Les seules ar-mes de John Wayne sont : un adjoint ivrogne, un vieillard boiteux, un gamin, une joueu-se de poker, un hôtelier mexi-cain et une boîte d’allumet-tes. Il s’en sort quand même. Ce film a consacré la recette miracle du shérif qui mobilise, pour venir à bout d’un truand entouré de sbires violents et surentraînés ceux en qui personne n’a confiance : les gentils alcooliques, les vieillards, les femmes ou les adolescents boutonneux. La formule est simple, mais elle a pour avantage de faire passer un message positif, base de la phi-losophie américaine : « Le Bien l’emporte toujours sur le Mal ».

Vincent

Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux…Fin de soirée. Tout le monde commence à s’endormir, et là, quelqu’un se met à parler des dessins animés de Walt Disney. Soudainement, tout le monde

se réveille et se joint à la conversation ; chacun y va de son petit commentaire : « mon préféré, c’est Le Roi Lion », « oh non, c’est trop triste quand le papa de Simba meurt, moi je préfère La Petite Sirène », ou encore « mon idole, c’est Robin ». Alors, l’idée nous est venu d’arpenter le quartier de la Catho pour voir ce que les étudiants pensent de Walt Disney.

« Dis-moi, c’est quoi Disney pour toi ? »

À l’évocation de ce nom, le visage des étudiants s’illumine. Walt Disney fait toujours le même effet :

un retour en enfance. Disney est « indémodable, féerique », comme nous l’explique Justine (photo). C’est « l’insouciance qu’on aimerait retrouver et la morale qui nous fait parfois défaut », selon Jérémy (photo). Mais Disney c’est avant tout des dessins animés cultes ! Et c’est le Roi Lion qui arrive en tête du

classement comme nous le montre Pauline (photo) qui se met instantanément à chanter

hakuna matata. Aladin ne se débrouille pas mal non plus, enfin, chez les filles qui rêvent toujours de se faire enlever par un Aladin et de partir en tapis volant. « Ce rêve bleuuuuu… ». Qui a dit qu’on ne croyait plus aux contes de fées?

C.M & C.M

Justine, master 1 de Droit

Jérémy, licence de Droit

Pauline, master management

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Tendances Le Scandaleux - Décembre 2007

Sac à menAutrefois accessoire purement féminin, le sac à main se décline en version homme

devant Zara, jetez un coup d’œil à la vitrine et vous verrez.

Bravo à cet homme qui s’ouvre de nouveaux horizons : enfin son sac est un véritable accessoire de mode et non plus une bête mallette, mallette d’instit ou besace post-ado. Sincères félicitations à l’homme qui ose s’extraire des clichés homme/femme avec classe, à celui qui peut porter un sac à main en en faisant un attribut masculin, à celui qui dépasse les préjugés. Applaudissons l’essor du sac à main pour homme et prédisons un bel avenir à cet accessoire dont la praticité et surtout l’esthétique toucheront de plus en plus de monde.

C.M

Le Mouvement de Libération de l’Homme

Pourquoi les hommes ne mettraient-ils pas de jupes ? Voilà une question que toute personne normalement constituée ne s’est jamais posée. En tout cas, pas moi.

Bon, je suis pour la liberté, alors que ces doux dingues s’attifent comme bon leur semble, ça ne fait de mal à personne. Mais au lieu de militer pour une cause dont tout le monde se fout, j’encourage ces personnes à se battre pour la réhabilitation de Jean-Pierre François.

C.M

L’homme s’intéresse de plus en plus à la mode, c’est un fait. Et ne nous contentons pas de prendre Beckham en exemple : pauvre chou, si Victoria n’était pas là, il ne ressemblerait vraiment à rien. Parlons plutôt de l’homme qui a du goût, de celui qui assume sa virilité au point d’être capable de se trimballer avec un accessoire purement féminin : le sac à main. Contre toute apparence, cet homme n’a pas emprunté à sa compagne l’objet qu’elle affectionne le plus, mais a simplement acheté un modèle qui lui est dédié. Oui, il existe des sacs à main pour homme, et pas seulement sur les podiums des défilés ! La prochaine fois que vous passerez

Même si la question paraît saugrenue au premier abord, il est vrai que l’on peut se demander pourquoi l’homme ne revendique pas une « égalité vestimentaire », au même titre que la femme qui s’est battue pour pouvoir porter un pantalon. Après tout, ne remarque-t-on pas depuis quelque temps une féminisation du rapport que l’homme a avec son image ? La tendance métrosexuelle est devenue monnaie courante, et même les membres les plus virils du sexe fort s’adonnent au plaisir de se chouchouter : soin pour le visage, anticerne et même maquillage !

Pourtant voici une tendance qui ne perce pas : la jupe pour homme. On en voit depuis des années chez JP Gauthier, sur les podiums Haute-Couture, mais pas dans la rue. On aurait remarqué, non? Mais aujourd’hui, même Agnès B. a sorti un modèle de jupe dans sa collection automne-hiver. On sent d’ici le flop. Seulement, il y aura tout de même quelques illuminés pour s’arracher ces modèles, des hommes qui depuis longtemps prient pour que les jupes pour hommes sortent du cercle exclusif des défilés de mode extravagants.

Et oui, alors qu’en France et partout dans le monde des gens se battent pour des idéaux tels que la paix, la santé ou l’égalité, d’autres se battent pour pouvoir se balader en sentant le vent caresser leurs cuisses poilues : l’association « Hommes En Jupe ». Ils revendiquent le port de la jupe comme un droit élémentaire en s’appuyant sur le fait que, traditionnellement, et dans beaucoup de cultures, l’homme portait la jupe, où plutôt la djellaba, le kilt, le sarong… Mais franchement, je mets au défi quiconque qui rencontre un homme d’affaire en tailleur ou un quidam en petite jupe plissée et collants de ne pas rire…

Auguste avait déjà tout compris...

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SportLe Scandaleux - Décembre 2007

Comment gagner 2 000€ en une soirée ? Conseils d’un joueur de poker

Le Scandaleux : Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Ludovic Lacay : Bonjour, je m’appelle Ludovic Lacay, j’ai 22 ans, certains me connaissent peut-être sous le pseudo de Cuts. Je suis ancien membre de la team Counterstrike Adeclik avec laquelle j’ai eu de bons résultats en 2004/05. Depuis maintenant plus de deux ans, je joue au poker. D’abord joueur online uniquement, j’ai participé cet été à mes premiers championnats du monde (WSOP) à Las Vegas, pour lesquels je m’étais qualifié sur le net. Je suis entré en contact là-bas avec le site de jeu sur Internet Winamax.com qui m’a proposé de rejoindre sa team de joueurs sponsorisés et ainsi de parcourir le monde pour participer aux plus grandes compétitions comme les EPT et WPT.

Sx : Comment es-tu venu au poker ? Qu’est-ce qui t’a permis de progresser ?

LL : Je me suis tourné vers le poker durant l’été 2005, la team Adeclik était morte une fois de plus et je ne me sentais pas le courage de repartir dans une nouvelle aventure. J’avais vaguement entendu parler d’ElkY qui s’était mis au poker alors qu’il était pro à Starcraft, je me suis dit qu’il devait y avoir un truc intéressant, donc je suis parti en vacances avec l’idée de m’y mettre a la rentrée 2005. Septembre est arrivé, je suis rentré bien motivé, j’ai lu quelques forums et guides de bases avant de me faire prêter 5$. Depuis je n’ai jamais redéposé sur un site de poker.J’ai progressé tout simplement parce que

j’étais très motivé et que je prenais la chose plus au sérieux que la plupart, je ne me focalisais pas non plus sur ce que je voyais a la télé mais plutôt sur ce que j’apprenais aux tables au fur et à mesure que je montais.

Sx : Quelle part attribues-tu au facteur psychologique ?

LL : Il est très important, surtout en cashgame de hautes limites ou en tournois. On voit fréquemment des joueurs bons techniquement «tilter» comme on dit, c’est-à-dire faire d’énormes erreurs parce qu’ils perdent ou sont énervés. Il y a aussi, bien entendu, les «leveling», situations dans lesquelles chaque joueur essaie de savoir ce que pense l’autre en sachant que l’autre aussi essaie de penser un niveau au-dessus de soi, ça donne souvent des «il sait que je sais qu’il sait que je sais...donc...»!

Plus que de psychologie, en fait, il faut parler de mental, dans des parties très agressives les gros perdants sont souvent ceux qui ne tiennent pas le coup, ils devinent des stratégies gagnantes et font des erreurs techniques trop grosses en tentant de remonter. De même, si l’on aborde une carrière de joueur de poker de manière plus générale, il faut une certaine constance, un sérieux dans l’évolution, toujours mesurer les risques qu’on prend.

Sx : On parle souvent de chance au Poker, quelle est sa part réelle dans le jeu ?

LL : Elle rend le jeu plus excitant! Aux échecs, le meilleur joueur gagne, point. Au poker, le meilleur joueur peut perdre, ce qui donne au challenger un espoir. Mais sur le long terme la chance s’équilibre, surtout sur Internet où on joue des centaines de milliers de mains. Au fina, la chance va entraîner des hauts et des bas, mais à l’arrivée c’est le meilleur joueur qui sera le plus haut, et le plus mauvais le plus bas.

Quand on joue au poker, il ne faut pas regarder le résultat effectif de la main, le gain ou la perte. Il faut l’analyser rationnellement, mathématiquement (même si je n’aime pas rapporter le poker à des maths). En gros, dans un pot de 1 000$, si lorsque nous sommes allin nous avons 80% de chances de gagner le coup, il faut se dire qu’on a gagné 800$. Lorsque le coup en question est perdu, sur le long terme on a gagné et c’est tout ce qui compte.

Parfois c’est frustrant, parfois on se dit que même si on a mis notre argent devant, on a pris un bad beat et on aura jamais d’autre occasion comme celle-là. C’est simplement faux, en jouant sérieusement et fréquemment, les situations favorables reviendront et on gagnera ce que l’on doit gagner.

Sx : Comment, à 22 ans, gère-t-on le fait de gagner autant d’argent ?

LL : Pour ma part, j’en place la plus grande partie en attendant de savoir vraiment ce que je vais en faire, et le reste me sert un peu d’argent de poche pour faire des cadeaux à mes proches, passer de bons moments, profiter à fond des voyages.

Propos recueillis par Arnaud B.

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Divertissement Le Scandaleux - Décembre 2007

Horoscopepar le Pr Alexis V.

Bélier du 21 mars au 20 avril Votre physique ingrat vous jouera à nouveau des tours, entre le 1er et le 14. Consolez-vous , ce n’est pas de votre faute.

Taureau du 21 avril au 21 mai Vous arrêterez vos études et irez vivre dans une hutte

Gémeaux du 22 mai au 21 juin On vous a accordé un cerveau par erreur et manifestement vous ne savez en profiter ; je suis fort inquiet…

Cancer du 22 juin au 22 juillet Soyez vigilant. Le 17 vous rencontrerez un ours. Que faire ? L’impératif catégorique Kantien.

Lion du 23 juillet au 23 aoûtVous fûtes fort taxinomique l’an passé en conséquence papa Noël se montrera généreux avec vous.

Vierge du 24 août au 23 septembreLes fêtes de fin d’années seront pleines d’excès pour vous. Vous deviendrez sale, bête et moche.

Balance du 24 septembre au 23 octobre Priez malheureux, priez, confessez-vous, renouer avec vos racines religieuses, la fin est proche. Ne sentez-vous pas venir sur vous le souffle du froid éternel ?

Scorpion du 24 octobre au 22 novembre Il sera révélé au grand jour vos étranges pratiques et votre inclinaison au nudisme. Ne niez, pas j’ai percé votre secret.

Sagittaire du 23 novembre au 21 décembre Je suis perplexe : je vois que vous aurez du succès en amour. Cependant quand je vous vois je me dis que mes boules se trompent.

Capricorne du 22 décembre au 20 janvier N’ayons pas peur des mots, vous êtes un authentique génie, votre Q.I est incroyable. Quelle chance pour vous d’être né!

Verseau du 21 janvier au 18 février Vous avez un profil déviant. Peut-être serait -il mieux pour vous et votre entourage que vous ne sortiez pas de chez vous.

Poisson du 19 février au 20 mars Ecoutez Jean-Pierre François.

Qui est vraiment Ronald?Aux Etats-Unis, 96% des enfants connaissent Ronald MacDonald, ce qui le rend aussi populaire que le Père Noël ou Jésus. Mais comment est née la légende?

aux Happy Meal que nous connaissons, agrémentés d’autres gentils personnages

du « Donald land ». Mais au-delà de la belle histoire, il existe une légende noire de Bozo. Loin de profiter du succès de Mac Donald, le clown symbole de l’une des entreprises les plus célèbres au monde aurait viré alcoolique. À en croire certaines pages du web, Bozo serait même devenu un serial

killer, mais nous soupçonnons un canular.Thomas

Washington, 1962. Un franchisé a une idée pour séduire les parents : organiser un spectacle de clown à l’occasion de l’anniversaire de leurs enfants. C’est ainsi que Williar Scott, alias Bozo le Clown – clown sans public, ni cirque – se retrouve dans le restaurant. Viennent alors le succès, la légende et la gloire : il fera l’objet de campagnes publicitaires aux Etats-Unis, et ses prestations ont donné naissance

Ronald, un dangereux pervers ?

Stephen King a voulu faire de Ronald un clown pervers, une sorte de malade mental dont le plaisir est de s’acharner sur les enfants. Sur le plan commercial, l’idée est excellente, avec un personnage qui concilie deux superstars comme Ronald Mac Donald et Jack l’Eventreur, le best-seller était assuré !

D’un point de vue historique, le roman est plus contestable, Stephen King a peut-être légèrement forcé le trait. Mais imaginons-nous un moment dans un restaurant le jour où Ronald Mac Donald fait son numéro commercial. Comment ne pas être pris d’un sentiment de malaise devant cette exploitation du tout petit ? Sur les lèvres de Ronald, la satisfaction de l’argent facilement gagné et un soupçon de manipulation.

Thomas

Sudoku niveau Scandaleux

Ronald aurait récemment été arreté à Central Park : imposture ou désillusion

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