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III Diodes
III-1 Introduction : Les composants électroniques tels que les diodes, les transistors et les
circuits intégrés sont fabriqués à partir d’un matériau semi-conducteur.
Qu'est-ce que la diode ?
Une diode possède deux bornes : c’est un dipôle. Plus précisément, la diode est un dipôle passif
non-linéaire et non-symétrique. L’intérêt principal de la diode, est de ne laisser passer le
courant que dans un sens, et pas dans l’autre.
Jusqu'à présent nous n'avons vu que des composants linéaires, c'est-à-dire qui ne modifiaient
que l'amplitude ou la phase d'un signal appliqué à son entrée. Le comportement de la diode est
donc une nouveauté pour nous.
III-2 Rappel sur le courant électrique : Le courant électrique est un déplacement d’ensemble
de porteurs de charge électrique, Donc le courant est un flux d'électrons. Pour que ces
électrons puissent se déplacer, il faut que les électrons soient libres.
On trouve des électrons libres, en général, dans les métaux (comme le cuivre), ce sont des
conducteurs. En absence d'électrons libres, les matériaux seront appelés isolant (comme le
plastique).
III-3 Structure atomique : la matière est composée d’atomes et tout atome est composé
d’électrons, de protons et de neutrons (protons + neutrons = Noyau).
Le modèle atomique de Bohr illustrant les
électrons en orbite autour du noyau (Les électrons
se déplacent.
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Remarque :
Un atome est la plus petite particule d’un élément.
Le noyau est constitué de particules chargées positivement, qu’on appelle protons et de
particules non chargées appelées neutrons. Les particules élémentaires qui portent la
charge négative sont appelées électrons.
Chaque type d’atome contient un certain nombre d’électrons et de protons.
Exemple :
1- L’hydrogène est un atome, constitué d’un proton et d’un électron Fig. a.
2- L’hélium est un atome, possède deux protons et deux neutrons dans son noyau, ainsi
que deux électrons en orbite autour du noyau Fig. b.
III-4 Quelque notion de l’atome :
Numéro atomique (Z) : est le terme employé en chimie et en physique pour représenter
le nombre de protons d'un atome. Dans l'écriture 𝑋𝑍𝐴 , A est le nombre de masse : il
représente la somme du nombre de protons et du nombre de neutrons, A est donc le
nombre de nucléons ; Z est le numéro atomique : il correspond au nombre de protons ; X
est le symbole de l'élément
Pour 𝑂816 nous avons Z = 8 donc nombre de
protons égal à 8 et correspondant au nombre
d’électrons égal à 8, et A = 16 donc nombre de
nucléons égal à 16 (8 protons et 8 neutrons)
Pour 𝑂817 nous avons Z = 8 donc nombre de
protons égal à 8 et correspondant au nombre
d’électrons égal à 8, et A = 17 donc nombre de
nucléons égal à 17 (8 protons et 9 neutrons) :
𝑂817 est l'isotope de l'oxygène dont le nombre
de masse est égal à 17
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Couches d’électrons et orbites : Les électrons gravitent autour du noyau d’un atome à
certaines distances de celui-ci. Les électrons près du noyau possèdent moins d’énergie
que ceux situés sur des orbites plus éloignées. Dans un atome, les orbites sont
regroupées en bandes énergétiques appelées couches. Les couches sont désignées K, L,
M, N, et ainsi de suite, K étant celle la plus près du noyau .
Electrons de valence : La couche la plus éloignée est connue sous le nom de couche de
valence et les électrons dans cette couche sont appelés électrons de valence. Ces
électrons de valence contribuent aux réactions chimiques et aux liaisons à l’intérieur de
la structure d’un matériau, déterminant ses propriétés électriques.
III-5 Conducteurs - Isolants - Semi-conducteurs :
III-5-1 Conducteurs : Un conducteur est un matériau qui conduit aisément le courant
électrique. Les meilleurs conducteurs sont des matériaux constitués d’un seul élément comme
le cuivre, l’argent, l’or et l’aluminium, ces éléments étant caractérisés par des atomes ayant un
seul électron de valence faiblement lié à l’atome.
À température ambiante les conducteurs (métaux) ayant une faible résistivité typiquement
inférieure à 10-5 Ωcm. La conduction électrique s’effectue essentiellement par les électrons
libres dont la concentration diffère peu d’un métal à l’autre (de 1022 à 1023 cm-3).
La figure suivante, montre la couche K avec un niveau d’énergie et la couche L
avec deux niveaux d’énergie.
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Une augmentation de la température provoque une légère augmentation de la résistivité,
pouvant s’expliquer par le fait que les électrons libres sont gênés dans leur déplacement par
les vibrations (croissantes avec la température) des atomes du métal.
III-5-2 Isolants : Un isolant est un matériau qui ne conduit pas le courant électrique sous
des conditions normales. Les électrons de valence sont solidement rattachés aux atomes,
laissant très peu d’électrons libres de se déplacer dans un isolant.
la résistivité des isolants est typiquement supérieure à 108 Ωcm, c’est le cas pour le verre,
le mica, la silice (SiO2), le carbone (diamant). Cette fois l’augmentation de la température
peut provoquer la libération d’électrons (ainsi que de ″trous″) qui peuvent participer à
la conduction électrique,
III-5-3 Semi-conducteurs : semi-conducteur est un matériau se situant entre le conducteur
et l’isolant. Un semi-conducteur à l’état pur (intrinsèque) n’est pas un bon conducteur ni un bon
isolant.
La résistivité des semi-conducteurs varie entre 10-3 à 104 Ωcm (ou plus). La conduction
électrique se fait par les électrons et les trous, ou de façon préférentielle par l’un ou l’autre
type de porteurs.
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Isolants
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III-6 la structure de l’état solide : Les matériaux solides se classent en deux grandes
catégories qui sont :
III-6-1 Les matériaux cristallins : Les matériaux cristallins où les atomes sont rangés
régulièrement aux nœuds d’un réseau périodique ; la maille (ou motif) élémentaire se répète
régulièrement.
III-6-2 Les matériaux amorphes (non cristallin) : Les matériaux amorphes où l’ordre
n’est que local et non répété à ″longue distance″.
III-7 la Différence entre monocristallin et polycristallin ? : Certains le cristal est composé
de nombreux petits grains, si l'arrangement entre les grains n’est pas de règle, c'est ce qu'on
appelle cristal polycristallin, comme le Cuivre et le Fer. Mais il y a aussi le cristal lui-même est
un complètes de gros grains, le cristal est appelé monocristal, cristal et cristal de diamant.
III-8 Matériaux et composés semi-conducteurs : Le tableau suivant donne des exemples
de matériaux et composés semi-conducteurs en fonction des éléments qui les constituent
et de la position de ces éléments dans le tableau de Mendeleïev.
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Liste des métaux les plus conducteurs électriquement
1 : Argent (63 x 106 S.m-1)
2 : Cuivre (59,6 x 106 S.m-1)
3 : Or (45,2 x 106 S.m-1)
4 : Aluminium (37,7 x 106 S.m-1)
5 : Zinc (16,6 x 106 S.m-1)
6 : Nickel (14,3 x 106 S.m-1)
7 : Fer (9,93 x 106 S.m-1)
8 : Etain
9 : Platine (9,66 x 106 S.m-1)
10 : Palladium (9,5 x 106 S.m-1)
11 : Plomb (4,81 x 106 S.m-1)
L’or n’est pas le meilleur conducteur, mais il ne s’oxyde pas et résiste aux acides
« usuels ». Souvent, dans les composants électroniques, le cuivre est recouvert d’or (pour les
processeurs d’ordinateur par exemple).
Tableau de Mendeleïev
Exemples de semi-conducteurs.
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Remarque :
1- Les électrons d’un atome isolé prennent des valeurs d’énergie discrètes et
chaque niveau d’énergie peut accueillir un nombre limité d’électrons. Ce nombre
est égale à 2n2 où n correspond au numéro du niveau (couche) en partant du noyau.
Les électrons se répartissent en occupant d’abord les niveaux les plus proches du
noyau (ce qui correspond à l’énergie minimale).
2- Un élément présente une grande stabilité quand il a huit électrons sur sa
couche externe (structure des gaz rares).
Semi-conducteurs de la colonne IV (EX : Si)
Atome de Silicium : l’atome de Silicium qui a un numéro atomique Z égal à 14.
Semi-conducteurs composés : Un type de liaisons très proche de celui qui
Lors de la formation du cristal cet atome va ″gagner″ quatre
électrons en formant des liaisons covalentes qui correspondent
à la ″mise en commun″ de ses électrons périphériques avec
les atomes voisins. Ainsi un atome de Silicium qui s’associe avec
quatre autres atomes de Silicium ″verra″ huit électrons sur sa
dernière couche.
Cristal de Silicium
isolé stable
Silicium isolé n’est pas
stable
Si aucune liaison n’est brisée, il n’y a pas d’électrons libres, et donc le cristal est isolant.
Vient d’être décrit peut aussi se faire entre
atomes de nature différente par exemple entre
le Gallium (Z = 31) et l’Arsenic (Z = 33). La figure
suivante donne la représentation en deux
dimensions du semi-conducteur GaAs dans
lequel un atome de Ga prend quatre atomes de As
comme voisins et l’As quatre atomes de Ga.
Cristal de Silicium isolé
stable
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Bandes d’énergie : Rappelons-nous que la couche de valence d’un atome représente une bande
d’un certain niveau énergétique et que les électrons de valence sont confinés à cette bande.
Lorsqu’un électron acquiert assez d’énergie additionnelle d’une source externe, il peut quitter
la couche de valence, devenir un électron libre et exister dans ce que l’on désigne comme étant
la bande de conduction.
La figure suivante montre les diagrammes d’énergie pour un isolant, un semi-conducteur et un
conducteur.
Notez à la partie a) le vaste écart énergétique entre les bandes. Les électrons de valence ne
peuvent sauter vers la bande de conduction sauf lors d’une détérioration provoquée par des
tensions extrêmement élevées appliquées au matériau.
À la partie b), on remarque qu’un semi-conducteur possède un écart énergétique plus restreint,
permettant à quelques électrons de sauter vers la bande de conduction et de devenir des
électrons libres.
Par contraste, la partie c) illustre les bandes énergétiques se chevauchant dans un conducteur.
Dans un matériau conducteur, il existe toujours un grand nombre d’électrons libres.
III-8 Semi-conducteur intrinsèque et Semi-conducteur extrinsèque :
III-8-1 Semi-conducteur intrinsèque : Un semi-conducteur est dit intrinsèque lorsque le
cristal n’est pas pollué, autrement dit un semi-conducteur pur (pas de porteurs libres).
III-8-2 Semi-conducteur extrinsèque : Un semi-conducteur est dit extrinsèque lorsque le
semi-conducteur intrinsèque soit dopé. L’introduction de certaines impuretés dans un matériau
semi-conducteur permet d’y modifier le nombre de porteurs libres.
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III-9 Notion de dopage : Le dopage d’un cristal intrinsèque consiste à substituer des atomes
de semi-conducteurs du réseau par des atomes étrangers – Deux cas peuvent se présenter :
Des semi-conducteurs de type N : Introduction d’atomes possédant 5 électrons sur la
dernière couche dans la bande de valence. Pour un tel matériau, des atomes (ou impuretés)
de type donneur (d’électrons) ont été introduits en général en faible quantité. (Un semi-
conducteur possédant un excès d’électrons)
Les éléments dopants ont une valence de 5 comme l’Arsenic (As), l’Antimoine (Sb) et le
Phosphore (P). (Dans ce cas les porteurs majoritaire sons des électrons))
Des semi-conducteurs de type P : Introduction d’atomes possédant 3 électrons sur la
dernière couche dans la bande de valence. Pour un tel matériau, des atomes (ou impuretés)
de type donneur (d’électrons) ont été introduits en général en faible quantité. (Un semi-
conducteur manquant d’électrons), manque d’électron est considéré comme une charge positive
libre appelée Trou (dans ce cas les porteurs majoritaire sons des trous).
Impureté
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Les éléments dopants ont une valence de 3 comme l’Aluminium (Al), l’Bore (N), le Galium (Ga)
et l’Indium (In).
Conclusion :
1- La conductivité des semi-conducteur peut être augmentée par l’addition
d’impuretés, procédé appelé DOPAGE.
2- Le dopage a pour but d’introduire des charges libres pouvant se déplacer facilement
en appliquant une tension.
3- Les charges libres peuvent être soit positives, soit négatives, suivant la nature du
dopage.
4- Si les charges supplémentaires sont des électrons, le semi-conducteur dopé est
négatif ou de type N.
5- Si les charges supplémentaires sont positives (manque d’électrons), le semi-
conducteur dopé est positif ou de type P.
Le but de dopage est d’augmenter la conductivité du semi-conducteur
Le courant dans semi-conducteur
A température nulle, c'est à dire quand il n'y a aucune agitation thermique, aucun électron du
semi-conducteur ne peut se déplacer.
Les semi-conducteurs à l’état pur sont des semi-conducteurs intrinsèques. Ils possèdent des
électrons et des trous, mais ils sont en équilibre.
Quand un électron se sépare d’une liaison covalente, sous une agitation thermique, il en résulte
un électron libre et un trou.
Les électrons et les trous se recombinent après peu de temps, en formant une paire électrons-
trous neutre.
Quand on a enlevé un électron là où il y en a beaucoup, il reste un trou. Et si un autre électron
vient le combler, c'est comme si en fait le trou s'était déplacé !
Remarque :
1- Plus un semi-conducteur est chaud, plus il contient de paires électron-trou, donc
moins il se comporte comme un isolant - puisque les paires peuvent assurer la
conduction du courant. Il conduit d'autant mieux le courant qu'il est chaud et on peut
donc se servir de cette propriété pour mesurer une température ! C'est comme ça
qu'on obtient ce qu'on appelle une thermistance : une résistance dont la résistance
dépend de la température.
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2- Dans le semi-conducteur type N la majorité des porteurs de charge sont les électrons
(majoritaires) et les minoritaires sont les trous à cause d’agitation thermique.
3- Dans le semi-conducteur type P la majorité des porteurs de charge sont les trous
(majoritaires) et les minoritaires sont les électrons à cause d’agitation thermique.
La jonction P-N : la jonction P-N correspond à la juxtaposition de deux types de semi-
conducteur extrinsèque type P et type N
Nous savons que :
Dans la zone P les porteurs majoritaires sont les trous. Les atomes accepteurs
constituent un réseau d'ions négatifs.
De même dans la zone N les porteurs majoritaires sont les électrons. Les atomes
donneurs constituent un réseau d'ions positifs.
La structure de base du silicium à l'instant de la formation de jonction ne montrant que les
porteurs majoritaires et minoritaires.
Réalisation d’une jonction PN :
Lorsque vous prenez un bloc de silicium et dopez une partie de celui-ci avec une impureté
trivalente (atome avec trois électrons à la couche de valence) et l'autre partie avec une
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impureté pentavalente (atome avec cinq électrons à la couche de valence), une frontière
appelée jonction PN est formée entre les parties de type p et de type n résultantes.
Barrière de potentiel :
A l'instant de la formation de la jonction PN, les électrons libres proches de la jonction dans
la région n commencent à se diffuser à travers la jonction dans la région p où ils se combinent
avec les trous près de la jonction.
1- Avant la formation de la jonction PN, il y a autant d'électrons que de protons dans
le matériau de type n, rendant le matériau neutre en termes de charge nette. Il en
est de même pour le matériau de type p.
2- Après que la jonction PN est formée, la région n perd les électrons libres lorsqu'ils
diffusent à travers la jonction.
3- Cela crée une couche de charges positives (ions pentavalent) près de la jonction, ces
ions fixes ne bougent pas.
4- Lorsque les électrons se déplacent à travers la jonction, la région p perd des trous
alors que les électrons et les trous se combinent.
5- Cela crée une couche de charges négatives (ions trivalents) près de la jonction, ces
ions fixes ne bougent pas.
6- Ces deux couches de charges positives et négatives créent une zone de déplétion.
(Zone de déplétion : électrons trous اف كل الذخيرةمنطقة الاستنزاف استنز )
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7- En fin de compte, l'équilibre est établi et il n'y a plus de diffusion d'électrons à
travers la jonction à cause de la création d’une barrière.
8- Un champ électrique est établi dans la zone de déplétion.
9- Ce champ électrique est une barrière aux électrons libres dans la région n, donc
pour que les électrons peuvent se déplacer vers l’autre côté il faut fournir une
énergie externe forte pour traverser cette barrière de potentiel (le champ
électrique).
10- Cette différence de potentiel est appelée barrière de potentiel est exprimée en
volts. (0,7 v pour le silicium et 0,3 v pour le germanium à 25 ° c)
Comment augmenter et diminuer la barrière de potentiel : La barrière de potentiel dans
une jonction PN est un obstacle qui prévient les électrons et les trous de se diffuser. Il est
possible de baisser la hauteur de cette barrière en appliquant une tension externe.
1- Si on applique à la jonction PN une différence de potentiel V, tel que le pôle positif de
la source de tension relie à la partie P de la jonction, et le pôle négatif à sa partie N, on dit que
la jonction en polarisation directe.
Dans ce cas les électrons de la partie N migrent vers le pôle positif et les trous de la partie P
migrent vers le pôle négatif. Donc la jonction laisse de passer à travers de l’interface PN un
courant qui sera proportionnel à la différence de potentiel V qui lui est appliqué.
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2- Si on applique à la jonction PN une différence de potentiel V, tel que le pôle positif de
la source de tension relie à la partie N de la jonction, et le pôle négatif à sa partie P, on dit que
la jonction en polarisation inverse.
Seul les porteurs minoritaires de charge pourront alors migrent au travers de l’interface PN
vers leur pôle respectif, et les porteurs majoritaires ne traverse plus l’interface, puis que la
concentration des minoritaires est faible le silicium de la jonction se comporte au semi-
conducteur intrinsèque ayant une très faible conductivité. Sous polarisation inverse le
courant passant vers la jonction est très faible (négligeable) on dit que la jonction ne conduit
pas en polarisation inverse.
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II Théorie de la diode :
Constitution et fonctionnement d’une diode
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La diode :
La diode est fabriquée à partir d'un petit morceau de matériau semi-conducteur généralement
le Silicium, dans lequel la moitié est dopée en tant que région p et la moitié est dopée en tant
que région n. La jonction pn et la zone de déplétion se trouvent entre les deux régions. La
circulation du courant à travers la jonction ne peut s'effectuer que dans le sens P vers N.
Un conducteur est lié à la région p est appelée anode et un autre conducteur est lié à la région
n est appelée cathode.
Polarisation directe d’une diode :
La polarisation directe est la condition qui permet le courant à travers la jonction pn. Notez
que le côté négatif de VBIAS est connecté à la région n de la diode et que le côté positif est
connecté à la région p. VBIAS Doit être supérieur au potentiel de la barrière.
Que se passe-t-il lorsqu'une diode est polarisée en directe ?
1- La source de tension VBIAS de polarisation transmet une énergie suffisante aux
électrons libres pour surmonter la barrière de potentiel dans la zone de déplétion et
se déplacer dans la région p.
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2- Une fois les électrons conductions dans la région p, ils ont perdu suffisamment
d'énergie, donc, ils vont se combiner immédiatement avec des trous dans la bande de
valence.
3- Le côté positif de la source de tension attire les électrons de valence vers
l'extrémité gauche de la région p.
4- Les électrons de valence se déplacent d'un trou à l'autre vers la gauche.
5- Lorsque les électrons sortent de la région p, ils laissent des trous dans la région p.
L'effet de la polarisation direct sur la zone de déplétion :
1- Lorsque les électrons s'écoulent dans la zone de déplétion, le nombre d'ions positifs
est réduit.
2- Lorsque plus de trous s'écoulent efficacement dans la zone de déplétion, le nombre
d'ions négatifs est réduit.
3- Cette réduction des ions positifs et négatifs pendant la polarisation directe amène
la région de déplétion à se diminuer.
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Polarisation inverse d’une diode :
La polarisation inverse est la condition qui empêche essentiellement le courant à travers la
diode. Notez que le côté positif de VBIAS est connecté à la région n de la diode et que le côté
négatif est connecté à la région p. Notons que la zone de déplétion est montrée beaucoup plus
large que dans la polarisation directe ou à l'équilibre.
Que se passe-t-il lorsqu'une diode est polarisée en inverse ?
1- Dans la région n, lorsque les électrons s'écoulent vers le côté positif de la source de
tension, des ions positifs supplémentaires sont créés. Il en résulte un élargissement
de la zone de déplétion et un appauvrissement des porteurs majoritaires.
2- Dans la région p, les électrons du côté négatif de la source de tension se déplacent
d'un trou à l’autre vers la zone de déplétion où ils créent des ions négatifs
supplémentaires. Il en résulte un élargissement de la zone de déplétion et un
appauvrissement des porteurs majoritaires.
3- Comme plus de régions n et p se sont appauvris en porteurs majoritaires, le champ
électrique entre les ions positif et négatif augmente de force jusqu'à ce que le
potentiel à travers la zone de déplétion soit égal à la tension de polarisation, VBIAS.
4- À ce stade, le courant de transition s'arrête.
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Le courant inverse :
Il existe un courant extrêmement faible qui existe en polarisation inverse après que le courant
de transition est décroché est provoqué par les porteuses minoritaires dans les régions n et p
qui sont produites par des paires électron-trou générées thermiquement.
La bande de conduction dans la région p est à un niveau d'énergie plus élevé que la bande de
conduction dans la région n. Par conséquent, les électrons minoritaires traversent facilement
la zone de déplétion parce qu'ils ne nécessitent aucune énergie supplémentaire.
Tension de claquage :
1- Si la tension de polarisation inverse externe est augmentée à une valeur appelée
tension de claquage, le courant inverse augmentera.
2- La tension de polarisation inverse élevée donne de l'énergie aux électrons
minoritaires libres (région p) de telle sorte que, ils entrent en collision avec des
atomes et frapper les autres électrons de valence puis ces derniers se libères et
devenant des électrons de conduction.
3- Les électrons de conduction nouvellement créés sont également riches en énergie et
répétez le processus.
4- La multiplication des électrons de conduction est connue sous le nom d'effet
avalanche.
Effet d’avalanche :
L'effet d'avalanche peut se produire à l'intérieur de semi-conducteurs ou d'isolants solides,
lorsque le champ électrique à l'intérieur du matériau est suffisamment important pour
accélérer les électrons jusqu'au point où, lorsqu'ils percutent des atomes, ils libèrent d'autres
électrons : le nombre d'électrons libres augmente alors rapidement car les nouveaux électrons
libres en entraînent à nouveau d'autres, dans un phénomène comparable à celui
d'une avalanche neigeuse.
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L’effet d'avalanche est un phénomène qui peut se produire dans des
matériaux isolants et semi-conducteurs. Il s'agit d'un effet multiplicateur du courant
électrique à l'intérieur de matériaux qui étaient, jusqu'au déclenchement du phénomène.