Le rôle de l’éducation pour la santé dans la prévention...

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Le rôle de l’éducation pour la santé dans la prévention cardiovasculaire à travers 2 exemples : lutte contre le tabagisme nutrition et activité physique Dr Cécile Fournier, Présentation au CCHE, à Pékin, le 13 décembre 2010 1

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Le rôle de l’éducation pour la santédans la prévention cardiovasculaire

à travers 2 exemples :

‐ lutte contre le tabagisme‐nutrition et activité physique

Dr Cécile Fournier, Présentation au CCHE, à Pékin, le 13 décembre 2010

1

Points abordés

1. Poids et déterminants des maladies cardiovasculaires en France

2. Stratégies et interventions efficaces en prévention cardiovasculaire

3. Le rôle de l’Inpes

4. Exemples : TabacNutrition/activité physique

Mortalité liée aux maladies cardiovasculaires (MCV) en France

• 2ème cause de mortalité :

– 28,9 % des décès, proche du cancer (30%)                 (BEH, 2007)

– 149 839 décès / an en 2005                                            (DREES, 2008)

• 1ère cause chez les femmes

• 1ère cause après 65 ans (BEH, 2007)

• 75 % de la mortalité CV due à 3 groupes de pathologies :

– Cardiopathies ischémiques (27 % des décès, sous‐estimés),

– AVC (25%)

– Insuffisance cardiaque (23 %)                                         (BEH, 2007) 

1. Poids et déterminants

Morbidité et coût des MCV

• Prévalence/incidence :

– 2,8 millions de personnes en ALD (4,9% des bénéficiaires) ↑de +5,9% en 2008                                         (Cnamts, 2009)

+ de 5 millions de personnes traitées hors ALD en 2008

– Risque d’accident CV avec l’âge chez hommes et femmes, mais > chez hommes (début vers 40‐45 ans)

– Evolution prévue : ↑ de la prévalence, liée à une ↓ de la mortalité et à une ↑ de certains facteurs de risque 

• Coût des remboursements liés aux ALD pour MCV :

– 18,7 milliards d’€ en 2010 (27% des dépenses d’ALD)

– + le coût du diabète : 12,5 milliards d’€ en 2007 (Ricci, 2009)

• Qualité de vie : altérée chez la personne et l’entourage

1.

5 ALD :

‐ accident vasculaire cérébral (AVC) invalidant (ALD n°1)

‐ artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques (ALD n°3)

‐maladie coronaire (ALD n°13)

‐ insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves

‐ HTA sévère (ALD n°12)

Nombre de morts attribuables aux facteursde risque modifiables aux USA

(PUFA : polyunsaturated fatty acids ; SFA : saturated fatty acids) Source : Danaei G et al, 2009.

1.

Message : la lutte contre ces FDR a un impact au‐delà de la seule mortalitécardiovasculaire

Une prévalence élevée des FDRCV en France (1/2)

• Tabagisme : 29,9% des 12‐75 ans en France           (Baro INPES 2005)

• HTA : 31 % des 18‐74 ans (82% traités et 50% contrôlés)      (ENNS 2006)

• Surpoids et obésité :– Obésité mesurée : 16,9% des 18‐74 ans, en ↑ (ENNS 2006)

– Surpoids mesuré (sans obésité) : 32,4 % des 18‐74 ans            (ENNS 2006)– Obésité abdominale  (> Seuil IDF : fem. 80 cm, hom. 94 cm) :

64,6 % des femmes de 18 à 74 ans et  51,2 % des hommes   (IDEA 2006) 

• Alimentation, facteurs nutritionnels :– moins de 5 fruits et légumes/jour : 43% des adultes              (ENNS 2006)– apports en graisses trop élevés : 43% des adultes et 34% des enfants

et excès d’acides gras saturés                                                          (INCA2)– consommation de sel : trop élevée

1.

49,3 % des adultes sont en surpoids ou obèses, soit 57,2 % des hommes et 41,4 % des femmes (ENNS 2006) 

La proportion de sujets ayant un tour de taille élevé augmente avec l’âge de manière quasi identique quel que soit le seuil.

> Seuil NCEP (femme 88 cm, homme 102 cm) :

40 % des femmes

26,2 % des hommes

Selon l’enquête ENNS 2006, plus des ¾ des hommes et deux tiers des femmes de 35 à 55 ans présentent au moins un facteur de risque modifiable (tabagisme, dyslipidémie, obésité ou sédentarité) :

entre 35 et 45 ans, 40 % des hommes et 26 % des femmes présentent au moins 2 FDR modifiables

ente 45 et 55 ans, 56 % des hommes et 34 % des femmes présentent au moins 2 FDR modifiables

Les catégories sociales défavorisées sont à plus haut risque cardio‐vasculaire que les autres, pour des raisons multiples, d’ordre culturel, économique et nutritionnel en particulier.

Une prévalence élevée des FDRCV en France (2/2)

• Sédentarité :– 57% des 15 à 75 ans (48% des hom. et 66% des fem.)

– 34% des adolescents (INPES 2008)

• Diabète : 4 % (BEH 2008) 

• Hypercholestérolémie : 31 % des 18‐74 ans (2/3 non traités)(ENNS 2006)

• Stress, dépression et facteurs psychosociaux :– Stress au travail : 20% des salariés européens   (SUMER 2008)

– Dépression : 7,8% des 15‐75 ans au cours des 12 derniers mois17,8% au cours de la vie (Inpes 2005, Anadep 2005) 

• Consommation d’alcool à risque :– 1/3 des 18 ans et + (DREES 2010)

1.

Une part importante de la population touchée par les FDRCV

• > 20 millions de personnes concernées par les risques CV en France

• Cumul fréquent de plusieurs FDR– Au ‐ 1 FDR modifiable :

• chez > 3/4 des hommes et 2/3 des femmes de 35 à 55 ans

– Au moins 2 FDR modifiables :• Chez 40% des hommes et 26% des femmes de 35 à 44 ans

• Chez 56% des hommes et 34% des femmes de 45 à 64  ans

• Risque augmente :– avec l’âge

– dans les catégories socialement défavorisées

(ENNS 2006)

1.

Selon l’enquête ENNS 2006, plus des ¾ des hommes et deux tiers des femmes de 35 à 55 ans présentent au moins un facteur de risque modifiable (tabagisme, dyslipidémie, obésité ou sédentarité) :

entre 35 et 45 ans, 40 % des hommes et 26 % des femmes présentent au moins 2 FDR modifiables

ente 45 et 55 ans, 56 % des hommes et 34 % des femmes présentent au moins 2 FDR modifiables

Les catégories sociales défavorisées sont à plus haut risque cardio‐vasculaire que les autres, pour des raisons multiples, d’ordre culturel, économique et nutritionnel en particulier.

Par rapport aux cadres, la mortalité par MCV en 1990 est :‐ 3,5 fois plus fréquente chez les employés

‐ 1,8 fois plus fréquente chez les ouvriers         (Lang et al, 2005)

Entre 1970 et 1990, la baisse de la mortalité par MCV a été de ‐47% chez les cadres et professions libérales, contre ‐14%  chez les employés et ouvriers et ‐11% chez les commerçants

Recommandations OMSpour diminuer la charge des MCV

• « Les cardiopathies et les AVC pourraient être évités en adoptant une alimentation saine, en pratiquant régulièrement une activité physique et en évitant l’exposition à la fumée de tabac. 

• Ces maladies peuvent être prévenues et contrées par une action globale et intégrée » :

– interventions à l’échelle d’une population

– Interventions auprès des individus à haut risque ou malades

(OMS, 2010)

2. Stratégies efficaces

‐ L’action globale suppose la combinaison d’approches visant à réduire les risques pour l’ensemble de la population et de stratégies ciblant les individus à haut risque ou présentant une maladie déjà établie.

‐ Les interventions à l’échelle d’une population pour réduire les maladies cardio‐vasculaires sont par exemple des stratégies complètes de lutte anti‐tabac, des politiques de taxation des produits alimentaires riches en graisses, en sucre et en sel, des projets d’aménagement de chemins piétonniers et de pistes cyclables pour augmenter l’activité physique de la population et la fourniture de repas sains dans les écoles.

‐ Les approches intégrées visent essentiellement les principaux facteurs de risque communs à une série de maladies chroniques, telles que les maladies cardio‐vasculaires, les diabètes et les cancers, à savoir une alimentation malsaine, l’inactivité physique et le tabagisme. »

Les principes de la promotion de la santé

• « Prévention » : dans une approche de « Promotion de la santé », avec 5 domaines d’action prioritaires :

• Élaborer une politique publique saine

• Créer des milieux favorables à la santé

• Renforcer l’action communautaire pour la santé

• Acquérir des aptitudes individuelles

• Réorienter les services de santé

(OMS, charte d’Ottawa, 1986) 

2.

Stratégie globale pour promouvoir la santé cardiovasculaire

Adapté de l’Institut de médecine américain, 2010

Entourage, communauté

INDIVIDU

Famille

Société

Ser

vice

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, dép

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Environnement facilitateur de choixindividuels favorables à la santé

Amélioration des connaissances, compétences et motivation des individus

financières légales réglementaires commerciales

APPROCHES POLITIQUES (globales, nationales, locales)

media Interventions communautaires par lieu de vie

COMMUNICATION ET EDUCATION POUR LA SANTE

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DE

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RM

INA

NT

S

Globalisation

Changement démographique

Déterminants sociaux

Risque biologique

Risque comportemental

Inégalités de santé

Éducation

Normes culturelles et sociales

2.

Des objectifs inscrits dans la Loi

• Loi du 9 août 2004 :5 objectifs sur maladies cardiovasculaires et métaboliques

• Evaluation en 2010 : – 2 objectifs atteints– 2 objectifs partiellement atteints– 1 objectif non évaluable

• Nouveaux objectifs proposés pour la future Loi :– Diabète : réduire les complications et mieux surveiller– Diminuer l’hypercholestérolémie– Diminuer l’hypertension– Réduire la mortalité par pathologie cardiaque

3. Rôle de l’Inpes

5 objectifs sur maladies CV et métaboliques dans la Loi du 9 août 2004

Estimation HCSP en 2010 : 2 objectifs atteints, 2 partiellement, 1 non évaluable

Nouveaux objectifs proposés par le HCSP :

Objectif général 1 : Réduire la % des complications chez les diabétiques traités

OS 1‐1 : réduire fréquence et gravité des complications du diabète

OS 1‐2 : assurer une surveillance clinique et biologique conforme

Objectif général 2 : Diminuer l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle

OS 2‐1 : réduire la cholestérolémie moyenne dans la population adulte

OS 2‐2 : augmenter % de patients hypercholestérolémiques traités et équilibrés

OS 2‐3 : augmenter % de patients atteints d’HTA traités et équilibrés

Objectif général 3 : Poursuivre réduction de mortalité par pathologies cardiaques

OS 3‐1 : réduire la mortalité associée aux cardiopathies ischémiques

OS 3‐2 : réduire les décompensations aiguës des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, en particulier des sujets âgés

Des plans et programmes nationaux

• Programme national de réduction des risques cardio‐vasculaires(2002‐2005)

• Programmes national nutrition santé :

PNNS 1 (2001‐2006), PNNS 2 (2006‐2010), bientôt PNNS 3

• Plan « qualité de vie et maladies chroniques » (2007‐2010)

• Plan Accident vasculaire cérébral (2009‐2012)

• Plan Obésité (2010‐2014)

• Plan de lutte contre les drogues et toxicomanies (2008‐2011) (dont tabagisme)

• Plans Cancer…

3.

Programme national de réduction des risques cardio‐vasculaires 2002‐2005 :

Affiner le suivi épidémiologique des FDR et des pathologies CV

Promouvoir la prévention CV en agissant sur les FDR

Tabac, obésité et dyslipidémies, sel, acide folique

Encourager les patients à être acteurs de leur santé

Accès à l’ETP, qualité de la surveillance tensionnelle, prévention dans l’environnement familial et professionnel

Apprendre à porter secours

Améliorer l’organisation des soins et la prise en charge des AVC

Inciter au respect des bonnes pratiques cliniques et thérapeutiques

L’implication de l’Inpes

• Objectif : Installer des conditions permettant l’adoption de comportement favorables à la santé

• Enjeux :– avoir une approche positive et non normative

– promouvoir la santé autant que la prévention des pathologies

– prendre en compte la diversité des situations et des cultures

• Moyens : Peu d’actions étiquetées « prévention cardiovasculaire », mais un investissement important : 

budget en 2009 > 26 M€Tabac : 10 M€ Nutrition :  9 M€ Alcool : 4 M€

Maladies chroniques : 1,4 M€ Diabète : 0,5 M€

Maladies cardiovasculaires (AVC) : 0,3 M€

• Des actions de promotion de la santé, de prévention primaire et de prévention secondaire

3.

Le rôle de l’Inpes et les différents facteurs de risque : Installer des conditions favorables sur les  facteurs déterminants dans la lutte contre le diabète et les maladies cardiovasculaires : une alimentation saine, une activité physique régulière, la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme. 

Pour cela, influencer les comportements de santé en agissant sur l’individu, les professionnels relais et sur l’environnement. 

Des enjeux : 

Avoir une approche positive et non normative en évitant les interdits et la culpabilisation individuelle, mais en donnant les connaissances

Promouvoir la santé autant que la prévention des pathologies et sans focalisation sur une seule pathologie ou un facteur de risque,

Prendre en compte la diversité des situations et des cultures.

14

1er exemple de programmede prévention thématique :

La prévention du tabagisme

4.

Il y a  donc  l’approche écologique, de promotion de la santé, qui vise à éviter l’apparition ou le maintien de mode de vie sociaux, économiques et culturels dont on sait qu’ils contribuent à l’augmentation du risque de maladie et , a contrario donc, de promouvoir un environnement et des habitudes sains pour qu’ils s’enracinent dans la société et la culture (ex: APS au quotidien, la consommation de fruits et légumes, la non discrimination des malades, le développement de l’estime de soi et des compétences psycho‐sociales, etc..). C’est ce que l’OMS appelle la prévention primordiale.

La prévention primaire, elle, a pour objectif de limiter l’incidence des maladies par une action au niveau des causes et facteurs de risque.

Lutte contre le tabagisme

- Campagnes de communication (radio, TV)- Supports d’information et d’aide à l’arrêt

- Ligne Tabac info service- Dossier tabaccologie- Guide « Tabac ouvrons le dialogue »

- Augmentations de prix,- Remboursement substituts nicotiniques

- Soutien aux actions locales

- Interdiction fumer lieux publics- Composition des cigarettes- Avertissements sanitaires

4.

‐ Un objectif : la prévention du tabagisme, qui s’appuie sur un contexte épidémiologique, de réglementation, de consommation, d’opinion…

‐ 3 axes stratégiques à l’Inpes : continuer la dénormalisation de la consommation de tabac, inciter et aider à l’arrêt du tabac grâce à la ligne et internet TIS, et évaluer.

‐ Un exemple d’actions de communication grand public pour agir sur l’image du tabac et du fumeur :

2009 : « 1 fumeur sur 2 meurt du tabac »

2002 : « Aujourd’hui vous connaissez les risques du tabagisme passif »

Programme tabac 2010 (1/2)

Objectif 1: Dénormaliser la consommation de tabac– 1.1. Inciter les fumeurs à l’arrêt

• Campagne grand public 31 mai 2010 « arrêtez avant qu’il ne soit trop tard »• Affiche et  communication presse à destination des femmes

– 2.2. Inciter les jeunes à ne pas commencer à fumer• Film web à destination des adolescents(manga manipulation)

4.

Informer la population

Première cible de la campagne : le grand public, avec la diffusion de deux spots TV, du 31 mai au 20 juin 2010, sur les chaînes hertziennes, de la TNT

et des Dom. L’un met en scène une femme, l’autre un homme. Avec pour message « Arrêtez avant qu’il ne soit trop tard », ils rappellent que l’accumulation de cigarettes tout au long de la vie peut avoir de graves conséquences et incite à contacter le 39 89, numéro du dispositif d’information et d’aide à l’arrêt, Tabac Info Service (0,15 euro / minute depuis un poste fixe).

Sensibiliser les femmes

Cette année, la Journée mondiale sans tabac s’adressait plus particulièrement aux femmes. Dans le cadre de sa nouvelle campagne, l’Inpes leur a consacré un large volet, afin de les sensibiliser aux dangers du tabagisme féminin. Au programme : trois annonces conçues sur le même principe que les

spots TV. Diffusées du 24mai jusqu’au 2 juillet dans la presse féminine, TV et people, elles reprennent les informations sanitaires apposées sur les paquets de cigarette.

Depuis le 19 mai, une affiche est également disponible sur commande. Le message diffusé met en avant la manipulation marketing des cigarettiers via la conception de paquets « tendance » et la mise sur le marché de cigarettes aromatisées : « même bien habillée, la cigarette reste un poison ;

l’industrie du tabac est prête à tout pour vous faire oublier que la cigarette tue plus de 6 000 femmes par an en France. »

Inciter à l’arrêt

Autre volet de la campagne : encourager les fumeurs à arrêter en recourant à une aide extérieure et promouvoir le dispositif Tabac Info Service. La campagne comprend ainsi la rediffusion de cinq bannières web, à partir du 24 mai sur les sites Internet féminins, et du 31 mai au 13 juin, sur les

sites grand public. Objectif : balayer les craintes les plus fréquentes liées à l’arrêt du tabac (peur de grossir, de l’échec, d’être déprimé ou encore stressé) et orienter vers le site dédié du dispositif, www.tabac‐info‐service.fr. En outre, six spots radio, programmés dès le 5 juin sur les grandes stations nationales et des Dom, illustrent l’aide précieuse au sevrage apportée par la ligne Tabac Info Service.

Mobiliser les professionnels

Enfin, l’Inpes sensibilise les professionnels de santé (généralistes, cardiologues, pharmaciens, tabacologues, sages‐femmes, etc.) et les invite à relayer Tabac Info Service auprès de leurs patients. Ainsi, le guide J’arrête de fumer, le dépliant de promotion de Tabac Info Service et l’affiche Mille façons d’arrêter, un seul numéro : 39 89 leur ont été adressés. Du 31mai au 30 juin, des bannières web sont également visibles sur les sites professionnels. Enfin, une annonce consacrée au 39 89 est diffusée dans la presse dédiée jusqu’au 20 septembre.

Programme tabac 2010 (2/2)

Objectif 2 : Augmenter le nb de tentatives d’arrêt chez les fumeurs– 2.1. Informer le grand public sur le sevrage et les aides disponibles

• Campagne 31 mai 2010 et nouvelle campagne grand public sept. 2010

– 2.2. Informer les professionnels de santé sur le sevrage et les aides• Promouvoir la ligne Tabac info service

– 2.3. Poursuivre et améliorer dispositif d’aide à l’arrêt Tabac info service• Poursuite des activités de la ligne

Tabac Info service• Evaluation du coaching• ….

+ Développer des rechercheset évaluations pour définir des stratégies– Étude qualitative sur les freins à l’arrêt– Baromètre santé 2010 – module Tabac– Etude International Tobacco Control– Evaluation de l’appel à projet Tabac‐Alcool

4.

Obj des campagnes : sensibiliser au risque du tabagisme actif

Deux spots TV de trente secondes chacun, l’un mettant en scène une femme et l’autre un homme, racontent des étapes de la vie d’un fumeur dans lesquelles tout le monde peut se projeter : les cigarettes fumées à la sortie du lycée, en soirée, pour décompresser, dans les embouteillages... 

Le principe des films est de resituer le tabac dans la biographie du fumeur, en rappelant que l’accumulation de cigarettes au cours de la vie peut avoir des conséquences importantes sur la santéde chacun, que l’on soit un homme ou une femme. L’objectif est de rappeler les risques encourus sans pour autant faire peur, afin d’inciter efficacement à l’arrêt du tabac. 

Chaque spot démarre sur un plan serré du personnage, dos à la caméra et cigarette à la main. La caméra suit les volutes de fumée vers le haut de la pièce, pour finir sur une lumière blanche éblouissante ; la fumée qui monte symbolise le fil de la vie et les cigarettes qui ont accompagné les fumeurs. 

Le spot à destination des femmes, met en avant la répercussion du tabagisme actif sur la fertilité : «La cigarette pour faire comme les copines, pour passer le temps, dans les embouteillages du matin, et ceux du soir, en attendant celui qu'on aime, en parlant de l'avenir, après avoir appris qu'il sera plus difficile d'avoir un enfant ». 

Le spot à destination des hommes reprend la même mécanique et met en avant la répercussion du tabagisme actif sur les risques respiratoires : « après les cours, après les examens, avec le café, avant le premier entretien d’embauche, après 4 heures de train, avant de lui poser la question, après qu’elle ait répondu oui, après avoir appris que vous aviez plus qu’un simple rhume ». 

Trois annonces presse à destination des femmes de 19 à 35 ans reprennent le même principe créatif et la signature des spots TV. Elles illustrent trois risques liés au tabagisme actif : la ménopause précoce, la baisse de la fertilité et le cancer, en lien avec une volute d’une cigarette…

2ème exemple de programmede prévention thématique :

Nutrition et activité physique

4.

Il y a  donc  l’approche écologique, de promotion de la santé, qui vise à éviter l’apparition ou le maintien de mode de vie sociaux, économiques et culturels dont on sait qu’ils contribuent à l’augmentation du risque de maladie et , a contrario donc, de promouvoir un environnement et des habitudes sains pour qu’ils s’enracinent dans la société et la culture (ex: APS au quotidien, la consommation de fruits et légumes, la non discrimination des malades, le développement de l’estime de soi et des compétences psycho‐sociales, etc..). C’est ce que l’OMS appelle la prévention primordiale.

La prévention primaire, elle, a pour objectif de limiter l’incidence des maladies par une action au niveau des causes et facteurs de risque.

20

20Le Programme national nutrition santé

Le cadre du PNNS : 2001‐2010Programme interministériel : santé (pilote), agriculture, économie

Objectif général :promouvoir la santé de la population en agissant sur l’un des déterminants majeurs : la nutrition (alimentation + activité physique)

Financement : 47 M€ (Etat et l’Assurance maladie) (hors aide alimentaire)

dont 10 M€ de communication et d’éducation,8 M€ pour les actions locales13 M€ pour la prise en charge de l’obésité et de la dénutrition15M€ en recherche et expertise.

Approche globale :actions ciblant : ‐ l’individu

‐ son environnement

4.

Historique

Communication

Offre alimentaire ‐ Offre d’activité physique (mesures, réglem.)

Formation

Dépistage/ Prise en charge des problèmes nutritionnels

Recherche ‐ Surveillance

2121

21

21

Modèle de Cohen

Adaptation libre de : Cohen DA, Adaptation libre de : Cohen DA, ScribnerScribner RA,RA,FarleyFarley TA. A TA. A Structural Structural Model of Model of HealthHealth BehaviorBehavior: A : A PragmaticPragmatic ApproachApproachto to ExplainExplain and Influence and Influence HealthHealth BehaviorsBehaviors atat the Population the Population LevelLevel. . PreventivePreventive MedicineMedicine, , 2000;30: 1462000;30: 146--154.154.

Facteurs environnementaux

structurants incontrôlables par les

individusNiveau : populationnel

Disponibilité de produits

Structures physiquesStructures sociales

et politiquesMessages culturels et

médiatiques

Facteurs internes sous le contrôle des

individusNiveau : individuel

ConnaissancesCroyancesHabiletésAttitudes

Comportement de santé

4.

22

Programme « nutrition » de l’Inpes

Deux axes stratégiques :

Améliorer les connaissances nutritionnelles et savoir‐faire alimentaires des individus et améliorer les connaissances nutritionnelles et les compétences éducatives des professionnels relais

Contribuer à rendre l’environnement favorable àl’adoption (ou au maintien) d’une alimentation saine et d’un mode de vie actif

4.

Promotion alimentation saine et activité physique

- Campagnes de communication (radio, TV)- Supports d’information

- Site Internet Mangerbouger- Guides et supports d’intervention

-Interdiction distributeurs à l’école-Standards cantines scolaires

- Soutien aux actions locales

-Messages sanitaires (pub)-Logo PNNS-Chartes d’engagement (industriels, villes, départements, régions…)

4.

24

24

Messages nutritionnels du PNNSAxe 1

4.

Mesure réglementaire d’insertion de messages sanitaires sur les pub pour aliments ou boissons (loi de santé publique 2004)

Choix pour les fabricants : apposer les messages ou payer une taxe

Insertion depuis fin février 2007

Campagnes média de communication

Campagnes affichage, presse et radio pour les Fruits et légumes (2001/2002/2003)

Campagne TV, presse, radio et dans les transports en commun pour l’Activité physique (2004/2007)

Campagne TV sur les produits gras et sucrés (2005/2006)

‐ Campagne TV de promotion de tous les repères (40 programmes courts en 2007)

Campagne TV de promotion des fruits et légumes frais, en conserve et surgelés (juin 2008)

Campagne TV de promotion des féculents (juin 2008)

Documents d’information : les guides nutrition du PNNS (depuis 2002, 17 M ex)

‐ Le guide alimentaire pour tous (2002)

‐ Le guide nutrition des enfants et ados, pour les parents (2004)

‐ Le guide nutrition pour les ados (2005) diffusion annuelle dans les classes de 5e. 

‐ Le guide nutrition pour les 55 ans et + (2006)

‐ Le guide pour les aidants des personnes âgées (2006)

Le guide nutrition pour les femmes pendant et après la grossesse (2007)

Diffusion des messages sanitaires sur les publicités alimentaires à partir de février 2007

+ les actions de proximité….

25

25

Outils d’information :Les guides nutrition, « piliers » du PNNS

Pop. générale, enfants, ados, personnes âgées, femmes enceintes

Livrets pour les prof. de santé et les aidants

Axe 14.

« Piliers » du PNNS

Repères concrets (recommandations)

Conseils pour atteindre ces recommandations

Principes: Information validée

Dimension hédonique, conviviale de l’acte alimentaire

Respect du libre choix

Pas d’interdits, Pas d’injonctions

Rassurer, déculpabiliser

26

26

Campagnes de Communication• Fruits et légumes (fin 2001)

• Activité physique (2004 et 2007)

• Produits gras et sucrés (2005 et 2006)

• Tous les repères (Programmes courts, automne 2007)

• Fruits et légumes / féculents (2008)

• Produits gras, sucrés, salés (2009)

• Activité physique (2009 et 2010)

Axe 14.

A quoi sert la com médiatique?

Pour contribuer à modifier les représentations et les normes sociales

Pour informer

Pour sensibiliser

Pour être vu

27

27

Outils d’intervention

Pour lecollège

ClasseurAlimentationAtout Prix

Pour le secteursocial

Axe 14.

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé[1] vient de sortir « Fourchettes & baskets »

Conçu par et pour des professionnels travaillant avec les collégiens, cet outil construit autour d’un cédérom permet de mettre en œuvre des actions d’éducation pour la santé sur les thèmes de l’alimentation et de l’activitéphysique avec des adolescents de 11 à 16 ans.

Les activités sont réparties en 6 grands chapitres thématiques : « Qu’est‐ce que je mange ? », « Activité physique, nutrition et santé », « Consommateur averti, consommateur citoyen », « Rythmes alimentaires », « Alimentation, relation aux autres et à soi », « Le repas de midi »

Elles ont pour objectifs de :

‐ permettre aux adolescents d’être acteurs de leur santé dans le champ de la nutrition ;

‐ les sensibiliser et les mobiliser sur leur alimentation et leur activité physique ; 

‐ renforcer et développer leurs capacités à faire des choix adaptés à leurs besoins, leurs goûts, leurs habitudes et leur mode de vie ;

‐ les inciter à poser un regard critique sur le lien entre leur environnement, l’alimentation et l’activité physique.

Les fiches activité sont complétées par des documents d’information, d’aide à l’animation, d’évaluation et par des documents directement destinés aux adolescents.

Les utilisateurs de cet outil peuvent choisir les activités qu’ils souhaitent mettre en place en construisant leurs propres parcours d’activités en fonction de leurs besoins et de leurs publics. 

Ils peuvent également utiliser l’un des 6 « parcours types », sélections ordonnées et argumentées d’activités regroupées en fonction d’un objectif ou d’un cadre d’utilisation spécifique.

Cet outil est diffusé gratuitement aux professionnels des collèges : tous les collèges publics et privés sont actuellement destinataires d’un bon de commande de cet outil, à retourner à l’Inpes avant le 15 octobre.

[1] www.inpes.sante.fr

Prévenir les déficiences nutritionnelles des personnes en situation de précarité en s’appuyant sur les réseaux de proximité constitue l’un des objectifs spécifiques du Programme National Nutrition Santé. 

Depuis plusieurs années l’INPES et ses partenaires mènent en ce sens des réflexions sur les possibilités d’agir en éducation pour la santé sur l’alimentation des personnes en situation de précarité socio‐économique. Prévenir les déficiences nutritionnelles de ces populations fait partie des objectifs de santé publique du Programme national nutrition santé. Mais travailler sur l’alimentation avec ces personnes ne peut se réduire à la seule considération de la qualité nutritionnelle de leurs apports alimentaires. Les difficultés au quotidien et les différentes dimensions de l’acte alimentaire, psychoaffective, relationnelle et culturelle notamment, sont autant d’éléments à prendre en compte.

L’INPES a conçu des outils à destination des acteurs relais dont le classeur Alimentation Atout Prix, diffusé par le CFES puis l’INPES depuis 1997. Son objectif est de contribuer à faire de l’alimentation,  la préparation et la prise des repas, un moyen de promotion de la santé pour les personnes en situation de précarité socio‐économique. Il s’agit non seulement d’apprendre aux personnes à adapter les apports alimentaires mais aussi et surtout de l’aider àconserver ou retrouver le plaisir de manger, de recréer du lien social autour des repas et d’améliorer leur estime de soi.

Ce classeur est un outil de formation et d’animation sur l’alimentation à l’usage des professionnels et bénévoles travaillant en direction des population en situation de précarité socio‐économique. Il constitue un document de référence pour nombre de professionnels ou bénévoles. 

Il s’agissait donc de modifier le contenu du classeur pour le mettre en parfaite conformité avec le PNNS et en cohérence avec les documents élaborés dans le cadre du PNAI tout en prenant en en compte les remarques des représentants des utilisateurs du classeur. L’esprit initial de l’outil, la démarche d’utilisation proposée, son graphisme et son format demeurent identiques. 

Implication de l’Inpessur l’axe « environnement » (1/3)

• Etudes : montrent les limites des actions d’information, nécessité d’agir sur l’environnement pour certaines populations (jeunes, populations modestes…)

• Chartes d’engagement volontaire sur des produits nutritionnels :

‐ Objectif : modifier la composition nutritionnelle des produits (AG, teneurs en lipides, sel, sucres…) et/ou la taille des portions          (+ impact significatif sur la santé publique)

‐ Concernés : acteurs économiques (industries agroalimentaires, distribution, production primaire, fédérations professionnelles…)

‐ 20 chartes signées depuis 2007

28Axe 24.

Comment on peut inciter les industriels à agir sur leurs produits.

Par des chartes d’engagement volontaires signés avec les industriels qui s’engagent auprès du ministère de la santé à baisser la teneur en sucre et graisse de leurs produits, avec l’idée d’avoir un réel impact sur la santé de la population. Les dossiers sont 

Depuis 2007: une 20taine de chartes signées

Cf campagne sur les produits gras sucrés salés (dans les produits transformés).

En même temps : de la pub sur les chartes via des communiqués de presse

Si le grand public veut en savoir plus sur les produits : la madame sur les teneurs en sucre et graisses des produits transformés

Implication de l’Inpessur l’axe « environnement » (2/3)

• Offre alimentaire : via certaines campagnes de communication

• Environnement publicitaire :‐ sensibilisation‐ lignes directrices‐messages sanitaires

29Axe 2

• Pour votre santé, mangez au moins5 fruits et légumes par jour• Evitez de grignoter entre les repas•…

Film sur le PNNS(actions dans différents milieux de vie)

4.

Lignes directrices pour communiquer sur les repèresdu PNNS pour les industriels :

Servent de référence quand un ou plusieurs repère(s) du PNNS sont cités, ou évoqués, dans les communications dans le but de promouvoir un produit.

Précisent les principes sur lesquels les professionnels peuvent s’appuyer pour assurer la cohérence de leur communication avec les objectifs de santépublique du PNNS.

ICAPS : Intervention auprès des collégiens entre 2002 et 2006 à Strasbourg

Chantal Simon.

A montré qu’en agissant uniquement sur le niveau d’activité physique des collégiens (cours de sport en périscolaire et pendant les récrés, entre midi et 2, infrastructure municipalité pour aider les enfants à rentrer chez eux après le sport) : 50% de risque en moins de devenir obèse

Des sports non compétitifs, non notés… augmentent l’estime de soi, meilleure ambiance entre enfants, et entre enfants et adultes

Étude cas‐témoin collège

Forte mobilisation, multipartenariats

Quali auprès des intervenants….

1 exemple d’intervention à encourager : nous faisons un guide d’aide àl’action pour promouvoir ce genre de projets (les lettres adressées aux parents, mes moyens de mobiliser les municipalités, des aides juridiques…)

Implication de l’Inpessur l’axe « environnement » (3/3)

• Offre activité physique : Guide d’aide à l’action « Icaps »* (2011)pour aider les acteurs (communes, écoles, associations 

sportives, parents….) à mettre en œuvre une stratégie de promotion de l’activité physique auprès des jeunes, fondée sur les résultats d’une intervention positive en milieu scolaire

30Axe 2

* Intervention auprès des collégiens centrée sur l’activité physique et la sédentarité

4.

ICAPS : Intervention auprès des collégiens entre 2002 et 2006 à Strasbourg   (Chantal Simon).

A montré qu’en agissant uniquement sur le niveau d’activité physique des collégiens (cours de sport en périscolaire et pendant les récrés, entre midi et 2, infrastructure municipalité pour aider les enfants à rentrer chez eux après le sport) : 50% de risque en moins de devenir obèse

Des sports non compétitifs, non notés… augmentent l’estime de soi, meilleure ambiance entre enfants, et entre enfants et adultes

Étude cas‐témoin collège

Forte mobilisation, multipartenariats

Quali auprès des intervenants….

1 exemple d’intervention à encourager : nous faisons un guide d’aide à l’action pour promouvoir ce genre de projets (les lettres adressées aux parents, mes moyens de mobiliser les municipalités, des aides juridiques…)

Lutter contre la sédentarité et prévenir le surpoids chez l'adolescent: résultats à long‐terme de l'étude randomisée ICAPS.

L’activité physique est considérée comme un élément‐clé de la prévention d’une prise de poids excessive. Jusqu’àprésent les études de prévention de longue durée promouvant l’activité physique dans la population générale ont pourtant montré des effets limités sur le poids. Utilisant une intervention multi‐niveaux originale, combinant des approches éducationnelles, sociales et environnementales, l’étude ICAPS (Intervention auprès des Collégiens ciblant l’Activité Physique et la Sédentarité) menée de 2002 à 2006 auprès de 954 collégiens du Bas‐Rhin a permis d’augmenter l’activité physique habituelle et de réduire la prise de poids chez les adolescents bénéficiant de l’intervention. Plus généralement les résultats d’ICAPS, qui sont le fruit d’un large partenariat et d’une mobilisation collective, démontrent que la prévention de la sédentarité et de l’obésitéchez l’adolescent est possible. 

Objectif de transférabilité

Sommaire :

Introduction 

Pourquoi et comment favoriser un mode de vie actif chez les jeunes (exemple : ICAPS)

Méthodologie d’intervention d’un projet de type ICAPS 

Aide à l’évaluation d’un projet de type ICAPS

Perspectives et enjeux

• En 2011 : nouveau PNNS, inscrit dans la Loi,articulé avec : ‐ un Plan national Obésité

‐ un Plan national Alimentation

• Enjeux pour améliorer ce programme incitatif :– Améliorer la gouvernance et l’évaluation– Se concentrer sur certaines problématiques :

• Activité physique et lutte contre la sédentarité• Surpoids et obésité de l’enfant• Offre alimentaire• Personnes défavorisées, pauvres ou précaires• Dénutrition des personnes âgées

4.

Plan national obésité : prise en charge, dépistage, communication notamment sur temps d’écran et sommeil (ministère santé)

Plan national alimentation (ministère agriculture)

EPODE :