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    JEUDI 18 JUILLET 2013 - 09 RAMADHAN 1434 - N 5670 - PRIX: ALGRIE : 15 DA - FRANCE : 1,30 EURO - ISSN 1111-2166

    Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

    OranOranOranOranOran 20h2020h2020h2020h2020h20AlgerAlgerAlgerAlgerAlger 20h0820h0820h0820h0820h08ConstantineConstantineConstantineConstantineConstantine 19h5419h5419h5419h5419h54

    Imsak

    OranOranOranOranOran 04h0804h0804h0804h0804h08AlgerAlgerAlgerAlgerAlger 03h4803h4803h4803h4803h48ConstantineConstantineConstantineConstantineConst antine 0 3h3603h3603h3603h3603h36

    Iftar

    P. 6 16

    Batteries pour vhicules lgers & lourdszzzzz Gamme de Batteries disponibleszzzzz Fabrication Europennezzzzz Longue durezzzzz Puissance extrme

    au dmarrage froid

    Recherchons agents commerciaux traversle territoire national

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    Trois morts et vingt blesss Constantine

    UN BUS DE PLERINS SE RENVERSE

    QUAND MEHDI DITRachid BrahmiRachid BrahmiRachid BrahmiRachid BrahmiRachid Brahmi

    RAMADHAN :LE GRAND

    DODO !Belkacem Ahcene-DjaBelkacem Ahcene-DjaBelkacem Ahcene-DjaBelkacem Ahcene-DjaBelkacem Ahcene-Djaballahballahballahballahballah

    La puissance des motsLa puissance des motsLa puissance des motsLa puissance des motsLa puissance des motsBoutaraBoutaraBoutaraBoutaraBoutaraa Farida Farida Farida Farida Farid

    Jirai me plaindrJirai me plaindrJirai me plaindrJirai me plaindrJirai me plaindreeeee

    mon dput ! mon dput ! mon dput ! mon dput ! mon dput !Cherif AliCherif AliCherif AliCherif AliCherif Ali

    Egypte: le risqueEgypte: le risqueEgypte: le risqueEgypte: le risqueEgypte: le risquede libanisationde libanisationde libanisationde libanisationde libanisationB. BenkheddaB. BenkheddaB. BenkheddaB. BenkheddaB. Benkhedda

    Changement radical ouChangement radical ouChangement radical ouChangement radical ouChangement radical ou

    caricaturcaricaturcaricaturcaricaturcaricature de changemente de changemente de changemente de changemente de changementB. BenB. BenB. BenB. BenB. Benyassariyassariyassariyassariyassari

    Disciplin lAlgrien ?!Disciplin lAlgrien ?!Disciplin lAlgrien ?!Disciplin lAlgrien ?!Disciplin lAlgrien ?!Bachir Ben NadjiBachir Ben NadjiBachir Ben NadjiBachir Ben NadjiBachir Ben Nadji

    Egypte, larmeEgypte, larmeEgypte, larmeEgypte, larmeEgypte, larmedu ct des vdu ct des vdu ct des vdu ct des vdu ct des vaincusaincusaincusaincusaincusSalim MetrefSalim MetrefSalim MetrefSalim MetrefSalim Metref

    Classes moClasses moClasses moClasses moClasses moyennesyennesyennesyennesyennesglobalises et enjeuxglobalises et enjeuxglobalises et enjeuxglobalises et enjeuxglobalises et enjeuxgostratgiquesgostratgiquesgostratgiquesgostratgiquesgostratgiquesArezki DerguiniArezki DerguiniArezki DerguiniArezki DerguiniArezki Derguini

    Parle-t-on de diagnosticParle-t-on de diagnosticParle-t-on de diagnosticParle-t-on de diagnosticParle-t-on de diagnosticou de concurrou de concurrou de concurrou de concurrou de concurrence ?ence ?ence ?ence ?ence ?BOUBOUBOUBOUBOUCHECHECHECHECHENE FATEHNE FATEHNE FATEHNE FATEHNE FATEH

    Des PalestiniensDes PalestiniensDes PalestiniensDes PalestiniensDes Palestinienset du Printemps arabeet du Printemps arabeet du Printemps arabeet du Printemps arabeet du Printemps arabeAkram BelkadAkram BelkadAkram BelkadAkram BelkadAkram Belkad

    Ces hauts fonctionnairCes hauts fonctionnairCes hauts fonctionnairCes hauts fonctionnairCes hauts fonctionnairesesesesesmis au vert prcocementmis au vert prcocementmis au vert prcocementmis au vert prcocementmis au vert prcocementFarouk ZahiFarouk ZahiFarouk ZahiFarouk ZahiFarouk Zahi Pour un contrlePour un contrlePour un contrlePour un contrlePour un contrle

    plus efplus efplus efplus efplus efficace deficace deficace deficace deficace de

    la dpense publiquela dpense publiquela dpense publiquela dpense publiquela dpense publiqueSaheb BachaghaSaheb BachaghaSaheb BachaghaSaheb BachaghaSaheb Bachagha

    88, le chif88, le chif88, le chif88, le chif88, le chiffrfrfrfrfre, le myte, le myte, le myte, le myte, le mythe,he,he,he,he,la ralit !la ralit !la ralit !la ralit !la ralit !Slemnia BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia Bendaoud

    Monte des actes racistesMonte des actes racistesMonte des actes racistesMonte des actes racistesMonte des actes racistesanti-musulmansanti-musulmansanti-musulmansanti-musulmansanti-musulmansen France : un constaten France : un constaten France : un constaten France : un constaten France : un constatscandaleuxscandaleuxscandaleuxscandaleuxscandaleuxFaFaFaFaFayal Megheryal Megheryal Megheryal Megheryal Megherbibibibibi

    La crise du systme hospitalier:La crise du systme hospitalier:La crise du systme hospitalier:La crise du systme hospitalier:La crise du systme hospitalier:le pirle pirle pirle pirle pire est venire est venire est venire est venire est venirKhadir MKhadir MKhadir MKhadir MKhadir Mohammedohammedohammedohammedohammed

    P. 5

    LE CHAUDET LE FROID

    Ali BrahimiAli BrahimiAli BrahimiAli BrahimiAli Brahimi

    UN SICLE

    DE DCALAGEAbed CharefAbed CharefAbed CharefAbed CharefAbed Charef

    POURQUOI LES ARABESRGRESSENT-ILS ?

    Kamal GuerrouaKamal GuerrouaKamal GuerrouaKamal GuerrouaKamal Guerroua

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    EVEN EMENT02Le Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 2013

    Le QuotidienFax Pub: 041.32.69.06

    Fax et Rdaction041.32.51.36 /32.69.06

    PrsidentDirecteur Gnral

    Directeurde la PublicationMohamed Abdou

    BENABBOU

    Direction - AdministrationRdaction centrale

    63, Ave de l'ANP - Oran

    B.P.N110 - Oran

    Tl. 041.32.63.09

    32.72.78 / 32.91.34

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    21exemp.

    TirageduN5669 INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com

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    D'ORAND'ORAND'ORAN

    Diffusion: Ouest: SEDOR Tl.: 041.58.85.52

    Centre: SEDOR - Est: SO.DI. PRESSE- Sud:TDS

    Edition Nationale d'Information

    Edite par la SPA

    ORAN - PRESSEau Capital de 195.923.000,00 DA

    Imp. :Oran :imprimerie

    "Le Quotidien d'Oran"

    Alger :imprimerie "Le Quotidien d'Oran"

    Constantine :S.I.E.

    Ouargla:S.I.A.

    Rdaction ConstantinoiseTl. : 031.64.19.81 -Fax : 031.64.19.80

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    Pub

    Tl.: 021. 64.96.44

    M. M.

    Les premiers ragir sont le FLN etTAJ de Amar Ghoul. Dans une laconique dclaration, publie mar-

    di en milieu daprs-midi sur Twitter etFacebook, le bureau politique du FLN,

    exprime sa grande joie pour le re-tour de Son Excellence Monsieur lePrsident de la Rpublique AbdelazizBouteflika la patrie. En cette heu-reuse circonstance, le bureau politiquedu Front de libration nationale, aunom de tous ses membres et au nomdu Comit central et des militants, ex-prime sa grande joie et sa profondesatisfaction, et remercie Dieu Le Tout-Puissant, de permettre Son Excellen-ce de reprendre ses fonctions et depoursuivre les rformes entames de-puis avril 2012, ainsi que dachever lamise en uvre de limportant program-me de dveloppement.

    Dans le mme style, un communi-qu de Tajamoue Amel El-Djazar(TAJ) remercie Dieu pour cet heu-reux vnement et remercie le peu-ple algrien pour sa solidarit ex-prime au prsident de la Rpublique

    depuis lannonce de son hospitalisa-tion. Pour le parti de Amar Ghoul, mi-nistre des Travaux Publics, le retour deBouteflika va renforcer la volont deparachever les rformes en cours.

    Invit ragir au retour de Boutefli-ka, le charg de la communication duRassemblement pour la culture et la d-mocratie (RCD), Atmane Mazouz, indi-que qu travers les quelques imagesdistilles, sans la prsence de la presseindpendante, les Algriens ont main-tenant la certitude que le chef de lEtatest totalement amoindri et srieusementmalade. Et que toutes les dclarationset mises en scne des laboratoires dusrail ne peuvent contredire cette rali-t. Bouteflika va, dans la parure offi-cielle mme convalescent, continuer sonrgne par dfaut la tte de lEtat aprsprs de trois mois dabsence. Pour le

    Le retour au pays,mardi, du prsident

    Bouteflika est inter-venu alors que les

    Algriens avaient fini par neplus lenvisager comme de-vant se produire courtechance. Ils se sont fait cette ide, au constat, quachaque fois quune date a t fixe ce retour

    par la rumeur ou les fausses vraies confidencesdistilles par de prtendues sources bien ren-

    seignes, linformation sest rvle dnue defondement. Dailleurs, personne na cru dem-ble, mardi, la nouvelle qui avait commenc circuler sur le retour, ce jour-l, du chef de ltat.

    Il a fallu pour en convaincre les citoyens quel-le ait t officialise par le communiqu de la

    Prsidence annonant sa vracit.Bouteflika est donc rentr au pays. Mais son

    retour ne mettra pas fin aux rumeurs alarman-

    tes et la polmique que son tat de santsuscite. La manire dont sest opr ce retournest pas pour les teindre. La discrtion dontil a t entour ne fera que fournir de leau aumoulin de ceux qui se sont fait la convictionque sa maladie lui a t toute capacit de re-

    prendre son poste et contribuer diriger le pays.Il est vrai que linterrogation nest pas hors depropos, car si les images furtives de son retourauxquelles ont eu droit les Algriens ont mon-tr un prsident dont ltat de sant ne semble

    pas aussi alarmant que lont affirm certainsmdias, elles ont tout de mme donn voirquil reste marqu par la maladie et prsentedes squelles qui suscitent le doute lgitime

    sur la possibilit quil puisse rapidement repren-dre ses activits prsidentielles. Cette perspec-tive est dailleurs carte implicitement dansle contenu du communiqu annonant ce re-tour puisquil y a t prcis que Bouteflika va

    Kharroubi Habib

    Bouteflika rentr

    au pays,

    les incertitudes

    demeurent

    poursuivre dans le pays unepriode de repos et de con-valescence.

    La prsence du prsidentdans son pays met certes unterme lindite situationqua vcue lAlgrie durant

    son hospitalisation en Fran-ce : elle ne dissipera pas les

    incertitudes que son tat de sant, toujours han-dicapant, a fait natre sur ce que vont tre les

    prochains rendez-vous politiques nationaux. Lespartisans de la dclaration de vacance du pou-voir ne vont certainement pas renoncer re-vendiquer quelle soit prononce. A leur yeux,le retour au pays du prsident ne lui fait pas

    perdre de sa pertinence au regard que, malgrce retour, la paralysie institutionnelle de lAl-

    grie risque de se poursuivre. Son retour, dontils ont fini par prsager la survenue, a fait cha-

    fauder certains dentre eux que Bouteflika ren-

    tr, il annoncerait quelques semaines aprs quilrenoncerait terminer son mandat, ouvrant ain-

    si la voie une lection prsidentielle antici-pe. Le scnario nest pas carter, mais il est prendre pour simple spculation, tant Boutefli-ka et ceux qui sont informs de ces intentionsles gardent bien secrtes. Il faut surtout ne pasoublier que tant que Bouteflika sestimera encapacit intellectuelle dassumer ses prroga-tives prsidentielles, il ne laissera pas sa suc-cession se dcider et sorganiser sans lui. Et

    sur ce quil a en tte sur le sujet, nul ne peutsavancer se dire inform. Bouteflika na-t-ilpas affirm quil surprendra toujours partisanset adversaires ? Pourquoi pas cette fois enco-re, dautant quil sait que les uns et les autresont labor des scnarios dans lesquels il nelui ont rserv que rle dacteur consentant,et, pour tout dire, dj sorti du grand jeu auquelva donner lieu sa succession.

    Retour de Bouteflika

    FLN et TAJ applaudissent,RCD et FNA sceptiques

    RCD, il sagit dune nime violationde la lgalit constitutionnelle. Main-tenant que lintendance est assure faus-sement par ceux-l mmes qui lontport frauduleusement au pouvoir, ilpeut demeurer fictivement premier ma-gistrat du pays. Les Algriens savent

    que le chef de lEtat est dans lincapa-cit assurer le minimum de ses fonc-tions et que nous sommes face des

    violations rcur rentes de s lois qu i fontque la Rpublique est livre continuel-lement par ses sous-traitants aux piresdes spectacles, ajoute M. Mazouz. Ilrappelle que le RCD qui na pas atten-du la dgradation de ltat de sant duChef de lEtat depuis son premier trans-fert au Val-de-Grce en 2005 continue-ra revendiquer sa destitution en ver-tu de larticle 88 de la constitution. Ilest maintenant certain, ajoute-t-il, queBouteflika est incapable dassumer safonction et quune expertise mdicale in-dpendante doit tre engage pourconstater une infirmit prjudiciable aubon fonctionnement de lEtat.

    Mme son de cloche chez le Front na-tional algrien (FNA). Sollicit pour sex-primer, son prsident, Moussa Touati,

    affirme le seul cadeau que peut faireBouteflika aux Algriens, cest dorga-niser des lections prsidentielles antici-pes et garantir la transparence loin detoute influence des laboratoires de lafraude et pour assurer que le pou-

    vo ir rev ie nne au pe up le . Mous saTouati, joint par tlphone, considreque le communiqu officiel annonantle retour de Bouteflika montre queltat de sant du prsident de la R-publique est dsespr. Il tait djen convalescence en France, pourquoila poursuivrait-il en Algrie si son tatde sant ntait pas dsespr ?, sin-terroge le prsident du FNA. Pour Mous-sa Touati lurgence dune lection prsi-dentielle anticipe est justifie par le faitque les dfis qui attendent lAlgrie,dont une crise sociale, ncessite un pr-sident plein temps.

    Tahar Mansour

    Un sisme de magnitude 5,1sur lchelle de Richter a tressenti, hier 4 h du matin, par

    les habitants des wilayas de Bli-da, Alger, Tipaza, Mda et Bou-merds. Lpicentre de cette se-cousse a t localis par leCRAAG environ 4 km au nord-ouest de Hammam Melouane,dans la wilaya de Blida, au ni-

    veau dune faille, situe entre leswilayas de Blida et Mda, quiconnat une activit sismique r-gulire depuis plusieurs semaines.En effet, de nombreuses secous-ses ont eu lieu dernirement quelques kilomtres de l, entreLArba et Tablat. Vingt-quatreblesss ont t recenss au coursde ce tremblement de terre, dont19 pour la seule wilaya de Blida,parmi eux 17 Magta Lazreg moins de deux kilomtres delpicentre ; un citoyen a t bles-s la tte aprs leffondrement

    dun mur sous lequel il se trou-vait et un autre Ouled Yaich,qui souffre de blessures multiplesaprs quil sest jet du deuxi-me tage de limmeuble o il r-side. Le mme mouvement depanique sest empar de toutesles localits situes autour delpicentre, comme les commu-ne de Meftah, LArba, Bougara,Bouinan, Blida et jusqu El Af-froun, puis au-del dans la wi-laya de Tipaza. Les autres wi-layas limitrophes ont connu, el-les aussi, des mouvements depanique parmi les citoyens maisBlida et Alger taient les plus tou-ches. Ainsi, et comme le trem-blement de terre a eu lieu au

    Sisme de magnitude 5,1 Blida

    Grosse panique,des blesss et des dgts

    moment de la prire du Sobh, laplupart des gens taient veillset se sont rus au-dehors. Lapeur a pris de court les habitantsdes immeubles qui ont rejoint les

    cours des cits, certains dans deshabits dintrieur, nayant pas eule temps de mettre autre chose.Dans certains endroits, des fem-mes ont t prises dhystrie etont pouss des cris stridents quiont augment la panique chezleurs voisins. Un brouhaha in-descriptible rgnait un peu par-tout et les gens sinterpellaientdun endroit un autre pourdemander des nouvelles. Les t-lphones narrtaient pas de son-ner et les parents ainsi que lesamis sappelaient pour senqu-rir de la situation. La majoritdes habitants des wilayas pro-ches, et plus particulirementBlida, ne sont rentrs que plusde trois heures aprs la secous-se, de peur dune rplique quipourrait tre meurtrire. A Ham-

    mam Melouane ville, MagtaLazreg, dans les hameaux deTahamoult et de Borg, la situa-tion tait confuse, un pais nua-ge stalait sur la rgion, rendantla visibilit presque nulle et lebruit qui a accompagn la se-cousse rsonnait toujours auxoreilles. Ds le petit matin, lessecours se sont organiss aprslarrive des agents de la Protec-tion civile qui ont t obligs depasser par Tabainette, parcou-rant plusieurs kilomtres de plus,aprs que le CW 61 a t fermpar un boulement provenant dela montagne au niveau du coldes pigeons. De nombreuses ha-bitations prcaires se sont effon-

    dres ou ont subi des dgts im-portants dans leurs structures. Unmembre de lAPC, que nousavons rencontr au sige de lamairie, nous a informs que la

    plupart des habitations de lacommune de Hammam Meloua-ne datent de lpoque colonialeou sont des constructions quinobissent aucune norme.Dailleurs mme le sige delAPC o nous nous trouvionsavait des fissures sur les murs,alors que dautres difices pu-blics ont subi des dgradationsdiverses. Le wali de Blida, M.Mohamed Ouchen, qui sest ren-du sur les lieux du sisme moinsdune heure aprs la secousse, apris la dcision dinstaller unecellule de crise compose desresponsables de toutes les direc-tions concernes alors que laProtection civile a install un cen-tre de sant de campagne com-pos de 5 mdecins et dagents.En outre, la maison de jeunes de

    Magtaa Lazreg a t mise ladisposition des familles dont lesdemeures ont t srieusementtouches et o ils pourront de-meurer le temps que des solu-tions soient trouves rapidement.Outre lhbergement, le wali ainstruit les services de la DASpour lacheminement des aidesalimentaires aux familles dans lebesoin et la direction de distri-bution de llectricit pour rta-blir certaines lignes. Enfin, desinformations non encore confir-mes font tat de la visite du mi-nistre de lHabitat, M. Tebboune,sur les lieux du sinistre. Nous re-

    viendrons sur cette catastrophedans nos prochaines ditions.

    Prs de 24 heures aprs le retour deAbdelaziz Bouteflika en Algrie, aprs prs

    de trois mois dhospitalisation et deconvalescence en France, seules quelquesractions manant de partis politiques ont

    t enregistres.

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    03EVEN EMENTLe Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 2013

    Propos recueillis par :Z. Mehdaoui

    LONILEV, lOffice national inter-professionnel des Lgumes et

    Viandes, dont la cration a tannonce en octobre 2009 par le mi-nistre de lAgriculture, a pour objectifde contrecarrer les spculations tari-faires par des moyens lgislatifs, tech-niques et conomiques tout en im-pliquant professionnels, producteurset consommateurs.

    Dans cet entretien, le DG de cet of-fice revient sur les actions et les me-sures prises pour contrecarrer leshausses souvent injustifies des lgu-mes et viandes en ce mois de Ramad-han et affirme que lintervention delONILEV pour rguler le march est

    constante durant toute lanne pourprotger le consommateur.

    Le Quotidien dOran : Bienque les missions de lONILEVsoient permanentes et ne dpen-dent pas dun fait particulier, leRamadhan constitue nanmoinsun test grandeur nature de sescapacits rguler le march.

    Sahraoui Benallel : Vous avez tout fait raison. La vocation premirelONILEV nest effectivement pas derpondre des pressions conjonctu-relles sur le march. Nous intervenonstoute lanne pour garantir un qui-libre constant entre loffre et la de-mande en produits agricoles de largeconsommation comme la pomme deterre, la tomate, loignon, les viandesrouges et blanches.

    Cela dit, pour ce mois de Ramad-

    han, le premier depuis que lONILEVa officiellement pris en charge la r-gulation de la pomme de terre, desviandes blanches et de l a tomate in-dustrielle, lintrt dun organismecomme lONILEV dans le paysageconomique national apparat claire-ment. Je ne vous apprends rien envous di sant que pour nous , l op-ration Ramadhan a dmarr, il y aplusieurs mois. Les stocks immensesen poulet prt cuire raliss ces der-niers mois ont particip tirer les prixdu poulet frais vers le bas durant cemois sacr, sachant que traditionnel-lement, une forte pression sexercesur ce produit les dix premiers jours.LONLIEV en tant que maill on cen-tral du systme de rgulation des pro-duits alimentaires de large consom-mation (Syrpalac) a contribu main-tenir flot la filire avicole lors de lef-fondrement des prix des viandes blan-ches constat, en favorisant son stoc-kage, il y a quelques mois, et vitlhabituelle flambe du dbut du Ra-madhan, puisque toutes les quanti-ts en surplus se retrouvent actuelle-ment sur le march, avec en primeune trs bonne qualit du produit tout point de vue et un prix abor-dable, puisquil est cd 230 DAle kilogramme. A ce niveau, nouspouvons effectivement dire que ceRamadhan est un vritable test gran-deur nature, sachant que laction estnationale. Lon peut se fliciter dusuccs remport sur cet importantsegment de la production agricole.

    Pour le reste des produits dont nousavons la charge, les oprations destockage et de dstockage se drou-lent normalement et il ny a pas deraison de craindre une quelconquepousse inflationniste, vu que noussommes en priode de pleine produc-tion, pour une trs grande partie deslgumes, notamment la pomme deterre, loignon et la tomate. Les ni-veaux de prix que nous constatons travers la veille que nous tenons auniveau de lONILEV font ressortir une

    Le DG de lONILEV, Sahraoui Benallel

    au

    Les consommateursachtent la viande

    locale de plus

    en plus chersituation tout fait normale aux qua-tre coins du pays.

    Q.O. : Les pr ix des lg umessont effecti vement la porte dela bourse moyenne, mais on nepeut pas dire autan t des vian-des rouges. Comment expli-quez-vous la tendance haussi-re permanente des prix pour cesprodu its prci sment ?

    S.B.: Laissez-moi vous dire dabordque la situation nest pas aussi drama-tique que cela. Il existe des indicateurssrieux qui nous permettent dentrevoirune volution positive moyen termepour ces produits. Il faut savoir en effetque la production nationale des vian-des rouges est en progression constan-te. De plus de 3, 8 millions de quin-

    taux en 2010, elle a dpass le cap des4 millions de quintaux en 2011, pouratteindre les 4, 4 de millions de quin-taux en 2012. Une filire qui produitplus, avance indniablement.

    Cependant, pour ce produit prci-sment, il y a lieu de constater que l esconsommateurs achtent leur viandelocale de plus en plus cher. Il y a plu-sieurs niveaux dexplication ce ph-nomne. Mais avant, il est importantde souligner que pour ce Ramadhanprcisment, loffre est bien plus largeque durant les annes prcdentes,avec un niveau dimportation qui napas chang, contrairement ce quisest dit rcemment. Quelques chiffrespour illustrer cet tat de fait. En 2010,lAlgrie a import 574.780 quintauxde ce produit. Leffort dag ir sur les prixa amen une hausse des importationsqui sont passes en 2012 717.570

    quintaux. Cette quantit vient en sou-tien une production qui, au risquede me rpter, a notablement progres-s lanne dernire. Cette anne, leschiffres nont pas encore t consoli-ds par le ministre de lAgriculture etdu Dveloppement rural, mais il estattendu un autre pic de production.

    Globalement, lAlgrie produit unpeu plus de 85% des viandes rougesmises sur le march national. Ces per-formances seront sans doute amlio-res par lentre en service des troiscomplexes dabattages implantsdans les Hauts-Plateaux, ElBayadh, de Hassi Bahbah et Ain Mli-la et lissue de la rhabilitation desinstallations des abattoirs dAnnaba.Ces installations produiront plus de500.000 quintaux annuellement.Cette importante quantit mise sur lemarch aura un effet certain sur lemarch national des viandes rouges.Mais pour lheure, vous aurez cons-tat que les prix affichs, pour ce quiconcerne les viandes issues des im-portations varient entre 550 et 950dinars le kilogramme. Loffre en pro-duits est rellement large cette anne,puisquen plus de la viande rougecongele, il y aura de la viande bo-vine frache dimportation. Il convientde souligner galement que de laviande ovine locale, is sue des leva-ges de la SGP Proda, est propose des prix variant entre 900 et 1 200dinars le kg.

    Cela pour la gestion conjoncturel-le. Pour ce qui nous concerne, nousestimons que lessentiel des probl-mes de cette filire vient de son dfi-cit organisationnel. Nous avons lin-tention dorganiser tous les profes-sionnels exerant autour de cette fi-lire. Le Conseil national interprofes-sionnel que nous comptons mettre enplace bientt, saura dfendre les in-trts de tous les intervenants danscette filire et stabiliser durablementle march des viandes rouges en Al-grie. Sachez au passage que le suc-cs que connat la pomme de terre

    est en grande partie d aux profes-sionnels eux-mmes qui se sont or-ganiss dans un conseil interprofes-sionnel qui dfend leurs intrts etceux du consommateur.

    Q.O : Vous dites que les mis-sions de lONILEV vont au-deldu mois de Ramadhan. Quel estdonc la porte dun tel organis-me sur le monde agricole et surles consommateurs ?

    S.B : Notre Office est charg de sus-citer auprs des acteurs de toute fi-lire la cration de Conseils interpro-fessionnels pour chaque filire dontnous avons la charge, soit la pommede terre, loignon, lail, la tomate in-dustrielle, la datte, les agrumes etenfin la filire olicole. Ce travail apris, vous le devinez bien, un certaintemps. Aujourdhui, nous avons rus-si installer la quasi-totalit des Con-seils interprofessionnels des filiressus-cits. Nous sommes actuellementen phase de renouvellement desstructures travers un processus lec-toral transparent. Le Conseil natio-nal interprofessionnel de la filirepomme de terre a t renouvel avecsuccs. Nous entamons actuellementla mme opration pour le Conseilnational interprofessionnel de la filireavicole. Les autres conseils suivrontbien entendu.

    Nous avons lheure actuelle desoprateurs de divers horizons quicommencent travailler ensembleautour dune filire. Ils scoutentet se concertent mutuellement dansun cadre minemment positif, ce quine peut quamliorer les niveaux deproduction et mieux huiler les cir-cuits de distribution.

    Il reste cependant que labsence deculture de linterprofession pse en-core sur certaines filires. Il faut fairepreuve de pdagogie et de sens de lacommunication pour faire admettre des diffrents oprateurs de penser leurs intrts, mais aussi ceux despartenaires. Cest cela notre travailau quotidien. Nous obtenons des r-sultats intressants dans certaines fi-lires limage de celle de la pommede terre, dont linterprofession estparvenue fdrer les nergiesautour des objectifs tracs par le mi-nistre de lAgriculture et du Dve-loppement rural.

    Pour dautres filires, le travail est plusardu en raison de la spcificit des cul-tures elles-mmes et des pesanteurspropres certaines situations en rap-port avec des incomprhensions quenous tentons de lever au jour le jour.Lintrt du consommateur dcoulejustement de l a bonne organisationdes filires. Car ceci stabilise le mar-ch, lequel proposera des prix tu-dis et la porte de tous.

    Pour russir ce challenge, lONI-LEV dispose de plusieurs leviers, enpriorit la confiance de la tutelle etaussi les intressements financiersprvus par la rglementation enmatire de prime de stockage et detransformation, not amment. Pourlheure, je dois dire que nous vo-luons dans le bon sens sur tous nosniveaux dintervention.

    Q.O.: Vous avez atteint un cer-tain quilibre, mais il est toutmme fragile. Comment comp-tez-vous procder pour donnerun caractre prenne aux mis-sions de lONILEV ?

    S.B.: En fait, il ny a pas de secretdans la rgulation. Il faut agir sur deuxfacteurs importants : la production etle stockage. Notre principale missionest donc dencourager le dveloppe-ment de la production et de dvelop-per la productivit, ainsi que les struc-tures de stockage par lentremise delinterprofession. Cela passe bien en-tendu par un large ventail dactionsque nous menons dj sur le terrainet que nous poursuivrons inlassable-ment. En un mot, lONILEV va agiren tant quanimateur de la sphreagricole nationale sur toutes les pha-ses de la production vgtales et ani-males travers, notamment la sensi-bilisation des agriculteurs et des le-veurs de la bas e au sommet.Au plan oprat ionnel , nous avonsdmarr rcemment des oprationsde stockage de lail et de loignon,dans le but dviter les grands cartsde prix constat en hors-saison pources deux lgumes de large consom-mation. Nous esprons les proposer des prix abordables en plein hiver. Ilny a, pour lheure, aucune raison quinous amnerait penser que cetteopration ne soit pas un succs. Detoute faon, nous avons lintention dela renouveler annuellement, jusqurussir une disponibilit permanentede ces deux produits sur le march,comme nous le faisons prsentementpour la pomme de ter re. Pour ce pro-duit justement, que nous cultivons enAlgrie onze mois sur douze, on son-ge srieusement organiser lexporta-tion dune partie de la production. Lestests raliss cette anne avec quelquesmilliers de tonnes sont concluants. Entout cas, la pomme de terre algrienneest trs apprcie outre-mer.

    Lhomme

    qui a su exploiter

    le traumatisme

    des annes 90 chez

    ses adversaires

    Kamel Daoud

    Du retour de Boutefli-ka, les Algriens,beaucoup, ont retenule fauteuil roulant,

    pas lhomme assis. La questionde tous tant : que peut enco-re gouverner cet homme ? Et

    l, les Algriens divergent dansla lecture des toiles : il nepeut plus rien gouverner. Ilpeut encore gagner du temps, le temps de perdredu temps comme dit hier. Il peut assurer une tran-sition douce, solide et scurise. Il peut servirde Prsident dhonneur pour meubler la transi-tion entre intimes qui se fera sans lui. On retien-dra aussi la confirmation que le frre de Boutefli-ka grait tout et selon son tlphone.

    Le Premier ministre tait Tizi-ouzou quandles Bouteflika ont dcid de leur retour. Celaprouve quil ntait pas au courant et quil a dinterrompre son priple pour renter Alger. Lamaladie de Bouteflika nayant pas t gre dansla transparence et la responsabilit quimpose lafonction, mais comme une affaire de fami lle quidivise lAlgrie en trois : un fr re, un tlphoneet le reste des 40 millions.

    On retiendra aussi la preuve de lnorme intel-ligence de Bouteflika qui semble terroriser sesadversaires, mme assis et malade. Question de

    fond : comment et par quoi le peut-il, l o sesprdcesseurs, mme valides, vivants et comba-tifs ont t culbuts ? Par lexercice de sa l-gitimi t . A bien rflchir, cela donne cette im-pression que la classe qui dcide en Algrie est elle aussi, profondment traumatise par la

    dcennie 90. Moins que lesmorts et les disparus, maisaussi bien que les survivantsou les nouveau-ns. Explica-tio n ? Lillgitimit formellede lquipe 90 avait ouvertla bote de Pandore, mis

    mal les fictions nationales,rompu des mcanismes ro-ds et avait introduit lan-

    goisse au sein du sommet. Bouteflika est revenu,a t rlu et semble bien jouer sur cette cordequil est lhomme qui a redonn la l gitimi t et la lgalit internationale la machine. Celaest son capital et le levier de sa menace : silquitte, ce sont les angoisses et les ruptures vio-lentes des annes 90 qui sont attendre. Cestsa dictature et celle des siens, sa force, sapuissance de ngociat ion. Car cest la seul episte qui explique, moyennement bien, cette vi-dence : voil un homme qui est absent depuis80 jours de son Palais, qui revient sur une chaiseroulante et qui est salu comme un hros et un pre des peuples en faade, l une simplesieste prolonge chez Zeroual ou un rideau chezBoudiaf ont suffi pour les jecter. Bouteflika jouesur sa lgitimit et cette lgitimit est ncessai-re pour lalimentation gnrale de clans qui len-tourent et sen nourrissent. Il assure lquilibre

    entre les besoins du ventre et ceux de lidolo-gie. LAlgrie ayant un rgime connu pour sonsouci obsdant des apparences et cela Boutefli-ka le sait et en joue. Il est dictateur par dfautparce que ceux qui lentourent le vivent et le sou-haitent comme une ncessit .

    Ph.:

    Z.

    M.

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    COMMUNICATIONLe Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 201304

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    05EVEN EMENTLe Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 2013

    Salem Ferdi

    En Egypte, les Frres musulmans et leurs alliscontinuent doccuper la rue

    pour contester le coup deforce de larme contre leprsident Morsi. Un nou-

    veau gouvernement, sansparticipation islamiste at annonc mardi soirpar le Premier ministreHazem Beblawi, suividun premier Conseil desministres en soire. Desmilliers de partisans du pr-sident Morsi ont organis,hier aprs-midi, une mar-che sur le boulevard Qasr

    Al Ani, devant le sige dessyndicats des mdecins, endirection du sige du gou-

    vernement. Ils protestaientcontre la formation dungouvernement qui fait lapart belle aux lacs et li-

    braux du FSN (Front dusalut national). Les islamis-tes, y compris les salafistesdu parti Nour, ont initiale-ment soutenu la feuille deroute du gnral Sissiavant de se retirer aprs lecarnage devant le sige dela Garde rpublicaine.

    Labsence de reprsenta-tion islamiste au sein delexcutif en fait un gouver-nement acceptable ltranger et il est salu parles hommes daffaires gyp-tiens. Mais cest un gouver-nement politiquement ban-cal lintrieur. Mme silest largement pourvu detechnocrates, cest ungouvernement qui ne con-

    tribue pas lattnuation dela polarisation politique ac-tuelle dans le pays.

    LE GNRAL SISSIPRSIDENT ?

    Si les islamistes sont hors dugouvernement mais dans larue, le gnral Abdel Fattah

    Al-Sissi, dont le nom est vio-lemment conspu dans lesrassemblements des pro-Morsi, reste lhomme fortdu pouvoir. Certains lui pr-tent des ambitions prsiden-tielles ou en tout cas dtreun faiseur de prsident.Outre le portefeuille de mi-nistre de la Dfense, il de-

    vient vice-Premier ministre

    et se trouve ainsi directe-ment impliqu dans la ges-tion du pays. Le nouveaugouvernement compte ga-lement trois femmes et troiscoptes. De manire deve-nue rituelle, le nouveaupouvoir a appel lensem-ble des forces politiques participer ses efforts pour

    A. Mallem

    Dans ce document dontcopie nous a t transmise, les adjoints delEducation qui ont dnonc lanon tenue des promesses de latutelles, relatives la rgularisa-tion de leur situation pour desadjoints principaux, classs lacatgorie 8, sinsurgent contreles agissements arbitraires dontils sont lobjet de la part de cer-tains directeurs dtablissementqui ont programm la perma-nence, durant les vacancesdt, pour des priodes attei-gnant la quinzaine de jours danscertains cas. La coordinationnationale des adjoints de lEdu-cation soutient travers ce com-muniqu quil est impossiblede se taire devant de tels agis-

    El-Houari Dilmi

    Le chiffre fait froid dans ledos : pas moins de 372personnes ont pri et plus de9.000 autres blesses sur lesroutes de lAlgrie, depuis le1er janvier dernier, alerte unbilan semestriel de la Directiongnrale de la sret nationa-le, rendu public hier.

    En effet, ce nombre effarantde victimes est dplor dansplus de 8.500 sinistres enregis-trs sur le territoire national, aencore indiqu le commissai-re divisionnaire, Zouaoui Ra-bah, charg de la prventionet de la communication laDGSN, dans une dclaration la Chane I de la radio alg-rienne. Dressant un tat com-paratif avec les annes prc-dentes, le mme responsablede la police a expliqu que lenombre des accidents de laroute est en hausse de 12,04pour cent par rapport 2012.Cest toujours le facteur hu-main qui est responsable deplus de 96% des accidents, loindevant les dfaillances mcani-ques et ltat des routes, selonles statistiques fournies par le

    A. Zerzouri

    T rois personnes tues et20 autres blesses dans untragique accident de la circula-tion, survenu mardi, aux envi-rons 15h30, la suite du ren-

    versement dun bus au lieu-dit13me Kilomtre entre les vil-les de Ain Smara et Constanti-ne, indiquent les services de laProtection civile. Le vhicule de

    transport en commun, un mi-nibus de marque Foton, apris son dpart, quelques heu-res plus tt, de laroport dAl-ger et se dirigeait vers Annabaavec son bord des plerins deretour dune Omra aux Lieux

    El-Houari Dilmi

    Plusieurs dizaines de citoyens, habitant la citAADL, la sortie-es t de la

    ville de Tiaret ont ferm, jus-que tard dans la soire demardi, la RN 14, reliant Tia-ret Alger, pour protestercontre la mort dun enfant de10 ans, mortellement fauchpar une voiture.

    Permanence dt

    Les adjoints de lEducationmenacent de dbrayer

    la rentre

    sements. Signalant galementque la Coordination nationaledes adjoints de lEducation esten contact permanent avec lesreprsentants de toutes les wi-layas et ces derniers ont fait partde leur dtermination arracherleurs droits lgitimes. Aussi, est-il indiqu, clairement, dans lecommuniqu, quils menacentde boycotter la prochaine ren-tre scolaire par le dclenche-ment, sans discontinuer, demouvements de protestations etdes sit-in devant les directions delEducation ainsi que devant leministre de tutelle.

    Par ailleurs, en faisant endos-ser cette dernire la respon-sabilit de linstabilit chroni-que que connat le secteur delEducation, de par les mouve-ments incessants de protesta-

    tion mens par les travailleursdu secteur pour exiger la satis-faction de leurs droits lgitimes,les adjoints de lEducation onttenu rappeler, dans ce com-muniqu, que leurs revendica-tions principales en lespcedemeurent : la demande din-tgration dans la catgorie debase 10 superviseur pdago-gique de tous les adjoints prin-cipaux classs la catgorie 8,dune part, la valorisation delexprience professionnelle parla mise en application de larti-cle 31 bis du dcret excutif240/12, dautre part en obser-

    vant que cela a t fait pour lesautres corps, la demande de

    valorisation des diplmes sup-rieurs et enfin lexonration deleur corps de la permanencedurant les vacances scolaires.

    commissaire divisionnaire,Zouaoui Rabah. Devant ce

    vritable terrorisme de la rou-te, qui endeuille, chaque jour,des familles entires, le chargde la prvention et de la com-munication la DGSN a ap-pel une plus grande pru-dence en ce mois de Ramad-han, o le nombre des acci-dents est en hausse, a-t-ilaffirm. Prs de 34.000 infrac-tions au code de la route ontt recenses depuis le dbutdu mois de ramadhan, a en-core expliqu le commissairedivisionnaire Zouaoui Rabah.Le transport en commun ainsique les autres moyens de lo-comotion collectifs sont gale-ment la cible des services descurit pour non-respect desrgles dictes en matire decirculation routire. Ainsi, plusde 9.000 infractions ont t en-registres depuis dbut juillet,avec mise la fourrire de plusde 87%, a-t-il prcis.

    UN PLAN SPCIALRAMADHAN

    Des dispositions particulires

    ont t prises durant ce mois

    de pit pour assurer une s-curit sur les routes, mais aus-si celle des citoyens et de leursbiens. Parmi les mesures pri-ses figure la scurisation deslieux de culte durant la soire,et ce travers le territoire na-tional, a encore expliqu lecommissaire divisionnaireZouaoui Rabah. Une multipli-cation des rondes pdestres etmotorises de nos lments estgalement constatable danstoutes les villes du pays, avecla scurisation des places pu-bliques, des marchs des fruitset lgumes, des gares routi-res, a indiqu le responsablede la police, ajoutant quunrenforcement des rondes denuit est galement prvu au ni-

    veau des stations de mtro etde tramway. Des mesuresspciales sont, par ailleurs, pr-

    vues pour lutt er contre lesactivits commerciales infor-melles et tout ce qui pourraitnuire la sant et la scuritdu citoyen, a encore affirmle commissaire divisionnaireZouaoui Rabah, charg de laprvention et de la communi-cation la Direction gnralede la sret nationale.

    Accidents de la route372 morts et 9.000 blesssdepuis le dbut de lanne

    Saints de lIslam. Daprs leslments de Protection civile,deux (2) femmes totalementcrases sont dcdes sur pla-ce tandis quun troisimepassager a rendu lme, lorsde son vacuation vers lhpi-tal de Constantine o 10blesss ont t, galement,admis pour soins, alors que les10 autres ont t vacus verslhpital El Bir.

    Nous avons appris hier, desource mdicale, que 17 bles-ss ont quitt lhpital aprsavoir reu les soins ncessaires,tandis que 3 autres blesss sontencore retenus en observationau CHUC, mais leur vie est

    hors de tout danger, rassure-t-on. Quant aux causes qui ontentran cet accident, une en-qute a t diligente par lesservices comptents pour d-terminer les circonstances exac-tes de cet accident qui a con-traint les services de la Protec-tion civile mettre en branle un

    vaste dispositif dintervention,dont 10 ambulances pourlvacuation des blesss, 6 ca-

    mions et 40 agents.Pour rappel, les routes alg-

    riennes sont classes parmi lesplus meurtrires dans le mon-de avec une moyenne de dou-ze morts par jour, selon deschiffres officiels.

    3 mort et 20 blesss ConstantineUn bus de plerins se renverse

    Soulevant le problme de la permanence dt laquelle ils

    ont t contraints, malgr les promesses qui leur avaient tfaites auparavant, les adjoints de lEducation sont montsau crneau, travers un communiqu, diffus, hier,17 juillet par la Coordination nationale des adjoints

    de lEducation (affilie au SNTE).

    En Egypte, le foss se creuse entre Frres et les lacsUn gouvernement sans islamistes

    et avec Sissi comme patron

    la rconciliation nationa-le. Un appel rejet par les

    Frres musulmans qui ontdclar ne reconnatreaucune lgitimit ouautorit au nouveau gou-

    vernement. Il est vrai aussique sous un habillage juri-dique qui ne fait pas illu-sion, le pouvoir mne unecampagne de rpressioncontre les dirigeants desFrres musulmans. Il nestdonc pas surprenant quede la place Rabea Al-

    Adawiya, le nouveau gou-vernement mis en placepar les chars de larmesoit fustig. Cest un fauxprsident, cest un fauxcabinet, une fausse Cons-titution, a dclar Saadel-Husseini, un responsa-

    ble du Parti libert et jus-tice. Nous refusons totale-ment ce gouvernement ettout ce qui dcoule ducoup dEtat militaire. Il nya de prsident que Moha-med Morsi, il ny a de Cons-titution que celle qui a taccepte par le peuple, et ilny a de gouvernement quecelui dHisham Kandil .

    Aprs une mob il isat ionrussie le lundi dernier dedizaines de milliers de d-fenseurs du prsident Mor-si et la lgitimit dmocra-tique, ils devaient encoremanifester mercredi soirdans le cadre dune mani-festation millionime de ladtermination.

    LE CLIVAGESACCENTUE

    Le foss entre les lacs quisinstallent au pouvoir et lesislamistes qui campent avecbeaucoup de dterminationdans la rue, ne fait que sac-centuer. Les militaires ten-

    tent encore de persuader leparti salafiste Nour, sous

    orbite saoudienne, de re-joindre lalliance anti-FM. Ilreste que celui-ci connatdes divisions et sa base cri-tique son soutien au coupdEtat militaire. On enregis-tre depuis le 3 juillet, jourde destitution, plus dunecentaine de morts. Les vio-lences ont t au rendez-

    vous dans la nuit de lundi mardi o 7 personnes ontt tues et 260 blesses.Plus de 400 personnes ontt interpelles au cours deces affrontements. LAllian-ce de la dfense de la lgiti-mit qui regroupe autourdes Frres musulmans plu-sieurs autres partis a mis engarde contre lusage de la

    violence par le pouvoir. Ellea affirm que son combatpacifique pour le rtablis-sement de la lgalit cons-titutionnelle et le retour deMohamed Morsi ne cesse-ra pas. Au niveau extrieur,le nouveau pouvoir na pasapprci le fait que la Tur-quie dclare officiellementque le prsident Morsi de-meurait, ses yeux, le seulchef de ltat gyptien lgi-time. Les autorits gyptien-nes ont exprim leur fortressentiment. Hier, la chefde la diplomatie europen-ne, Catherine Ashton, taitau Caire pour, officielle-ment, plaider pour un re-tour le plus rapidement pos-

    sible la transition dmo-cratique. Outre les respon-sables gyptiens, elle a pr-

    vu des entretiens avec lemouvement Tamarrod ain-si quavec le Parti de la li-bert et de la justice (PLJ),bras politique des Frresmusulmans, selon des sour-ces diplomatiques.

    En effet, le drame terriblea secou, mardi, peu avantla rupture du jene, la cit

    AADL, lorsquun enfant de10 ans, a t fauch par un

    vhicule particulier. Selon lesinformations recueillies, len-fant sapprtait traverser ladouble voie, donnant sur sonquartier quand un vhiculeroulant vive allure la ren-

    vers. Evacu dans un tat

    critique lhpital YoucefDamerdji de Tiaret, il a tplac en ranimation inten-sive, avant de dcder dansla soire, malgr les efforts de

    mdecins urgentistes. Lechauffard a t arrt et uneenqute ouverte par les ser-

    vices de la Sret pour d-terminer les circonstancesexactes de ce nime dramede la route.

    Aprs la mort dun enfant de 10 ans

    Des habitants fermentla RN14 Tiaret

  • 7/22/2019 Le Quotidien d Oran du 18.07.2013.pdf

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    Le Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 201306

    Daucuns pourraient rtorquer,quune fois nest pas coutu-me, le mois du jene se droulant, ces toutes derniresannes, en plein t et, leschangements climatiques

    aidant, avec une chaleur et une humidit in-soutenables. Dautres pourraient rtorquer queles Egyptiens, dont les chercheurs scientifiques,comme toujours, pour ne pas descendre du hautde leur pyramide, taient la recherche dex-cuses objectives aux contre-performancespasses de leurs quipes sportives... et, toutes

    rcentes, socio-politiques.Le drame, cest que certains pays, et particu-

    lirement le ntre, depuis quelque temps, une deux dcennies, sont saisis, en ce mois degrande pit, par la fivre religieuse. Le tauxdintolrance publique crot dangereusement.Disons 20 30% ! Plus grave encore, il nest plusle fait des autorits ou de la rglementation oude lhumeur politique de lhomme fort du mo-ment, chef de lEtat, ministre, mouhafedh ouwali ou prsident dApc (comme cela staitpass au dbut des annes 60 avec Ben Bellaet depuis quelque temps chez nous). Il nestplus le fait des enfants que nous fmes, lors-

    Selon une

    enqute mene

    il y a de cela

    peine quelques

    annes par lInstitut

    du monde arabe des tudes

    sociales du Caire, sur les compor-

    tements sociaux durant le Ramadhan,

    la productivit baisse de 73,3% dans les

    pays arabes (nous en faisons partie, nest-ce

    pas !), alors que les prix la consommation

    enregistrent une augmentation moyenne

    de 35%... alors que certaines maladies

    (lies au cholestrol, la tension, au

    diabte) augmentent de 27,56%...

    les divorces de 35%..., alors que...

    Ramadhan : le grand dodo !

    En ce mois de jene, cer-tains mangent, se goin-frent, dabord avec desyeux deffervescence, mens par le bout du nez,par la fragrance de la p i-

    tance, batifolant sur les finances.Quand, mconnaissant labstinence,la conscience en tat de vacance, ilspensent avec la panse, balancent unepart de bouffetance, Lui aime vagueret divaguer, ramadhan ou pas, lon-gueur danne, de journes. Sauf ledimanche, premier jour de la semai-ne algrienne.Et lui cest Mehdi. Mehdi la suspen-

    sion. La gomtrie. La divagation.Ltincelle de folie qui, de midi midi,cherche dsesprment un fusible,pour tablir un courant entre ceux quise court-circuitent entre eux. Lui, legus lge inconnu. Lingnu auxides biscornues. Jai un sicle et desbour geons enlai dis, dit Mehdi , igno-

    rant lanne o il est n, mme sil aappris larithmtique. Mais il a hor-reur des calculs, ceux qui sont faux.Considrant quil meurt plusieurs fois,Mehdi peut clamser chaque jour, aumoins une fois. Quand il lui arrivedavoir un fruit, offrant la moiti autrui, un enfant de prfrence, gar-

    dant lautre moiti pour lui, et lplu-chure dans sa poche, il attend de croi-ser une poubelle, la dnicher.Quand il vague, Mehdi divague. Les

    six jours de la semaine : lundi, mercre-di, samedi, vendredi, jeudi et mardi.Sauf le dimanche. Cherchant un sculp-teur, pour dessiner des sourires dansles curs, Mehdi dit que les pierresdisent ou pleurent, tout comme lher-be o u les fleu rs. Comme la t erre ou lesol peuvent gmir. Cest pour celaquil marche sur la pointe des pieds,sans souliers. Pas mme une sandalelgre, t comme hiver. Pour cela,quand Mehdi sassoit sur la prairie, ilnarrache pas lherbe, ne saffaisse pasde tout son poids sur le sol qui sourit.Il aurait aim tre suspendu dans lesairs, pour ne pas faire pleurer lherbe,gmir la terre. Mehdi la suspension.

    Marchant souvent reculons, pourne pas voir devant, il ne regardepas non plus vers larrire ; baissantles yeux vers le sol, ou mieux, fixantle soleil ou les toiles. Sinon, il se ca-che le visage avec ses bras, quand il amal aux yeux, ou est pris de tournis.

    Il arrive trs souvent Mehdi davoirdes insomnies, car on pense quil pen-se l infini. Et quand il arrive dor-mir, il se rveille en sursaut, ayantrv quil tombe ou quil ne marcheplus reculons. Ensuite il est aux an-ges, ce ntait quun rve ou un cau-chemar ; puisque dans le rel, il mar-

    che reculons. Et en biais. Donc en-jou , car il a du te mps p our r oupil ler.Et au rveil, il coute souvent desmusiques joyeuses, puisquon pensequil nest jamais triste. Mais quand ilcoute des airs tristes, on dit de Me-hdi quil est encore plus joyeux.

    Bien quil sache compter, il dit quilprfre la gomtrie. Pas lanaly-se, car a lui rappelle la Sant et lesmaladies. Donc Mehdi prfre la go-mtrie, si elle nest pas variable. Me-hdi fait toujours ses dessins et ses d-monstrations spatio-temporaires, avecun bout de calcaire en lair, jamais surles murs. Un morceau de calcaireblanc , celu i qui r agit instan tanm entaux acides sulfuriques. Effervescent.Il aime la gomtrie Mehdi. Dessinerla parabole dont lquation et la for-me sont connues des lycens. Une pa-rabole ? Oui, cette figure qui ressem-ble un bol de Hrir a, vu en coupe .Enfin, un bol avec ou sans cette sou-pe, mais un bol quand mme.Et si on veut que Mehdi crive, il de-

    mande une cigarette, une blonde deprfrence, ou un ptit sourire bien-

    veillant, ou un bip complice. Maisjamai s un morcea u de tart e ou un bon-bon, car mme frl e qui l est , il faitattention sa ligne. Et puis il les lais-se aux enfants, les bonbons. Et si onveut que Mehdi crive, il demande unpapier noir, et un stylo qui crit b lanc.Il aime crire blanc sur noir. Pas de

    verbes ou dadjectifs, que des noms.Parfois des mots de maux. Des noms,propres ou figurs, propres ou sales.Il a horreur des points, personne nesait pourquoi. Mais Mehdi na riencontre les virgules dexclamation, lespoints suspendus. Pour la suspension,Mehdi qui se dplace donc reculons,adore ce jeu de saute-mouton, sanssauter par-dessus un partenaire ou unmouton ; mais en lair et sans appui.Un rgal, cette suspension. Mehdi quiregrette aussi quun mouton na pasforcment la gomtrie dun mouton.Parlant danimaux, Mehdi ignore si lemulet a oubli quil est mulet. Il saitpar contre que le mulet peut se pren-dre pour un lion, mais que celui-ci senbat les flanc s de pense r la qu estio n.

    Si on insiste pour lui demander songe, Mehdi la confusion, le chercheen lorgnant la lune, quand elle estvisible et pleine, sinon il vous r-pond quil faut la lui ramener. Etquand la lune est l, il devient luna-tique. Mehdi dit aussi quil cherchedepuis longtemps des lorgnons, pourles myopes du cur ou de la raison, ouune jardinire, pour arroser les roses des

    quatre saisons. Mehdi la divagation,celui qui arpente les rues et lextrieurdes maisons. Sauf le dimanche. Mehdidit que la vie est parfois drle, un peufolle, quand des trucs quon voit nexis-tent pas. Ou des machins quon ne voitpas, et que a existe. Et cest vrai, puis -que Mehdi le dit avec son bout de

    calcaire et ses arguments ariens,une langue et un langage que toutle monde comprend bien, y comprisles muets, les sourds, et les sourds-muets, lexception des aveugles ducur ou de la raison.

    Et pour ceux qui nont pas compris,des exemples il en fournit, ce sacrMehdi. Pour ce qui est des machins quonvoit, que a nexiste pas, Mehdi citelexemple de la lumire qui vient de lalune, si le ciel est dgag. Cest beau voir; on dirait quelle illumine. Pourtant lalune nclaire pas, cest prouv. Car lalune ne fait que reflter lclat du soleil.Cest comme a, elle vient du soleil la lu-mire. Pour les trucs invisibles qui exis-tent, Mehdi prend lexemple de certainsgaz, tel lhydrogne quon ne voit pas.Nous pouvons nous en rendre compte enapprochant de celui-ci une tincelle. Etboum a explose ! Et Mehdi sait aussi quily a des gaz, et que a ne pte pas. Sour-nois, certains sont invisibles, mais dtec-tables au nez fin. Ils peuvent tre visibles,si on les colore. Il y a aussi des gaz aro-matiques. Cest ainsi.

    Et il est ainsi Mehdi, du lundi au samedi. Sauf le dimanche. Car di-manche ne finit pas, comme le nom Mehdi, ou les six autres jours de lasemaine, par un di, mais par unmanche. Pourra-t-il tre contredit,Mehdi, pour tout ce quil a dit ? Quenenni ! Puisque tous lauront compris.

    Par Rachid Brahmi

    QuandMehdi dit

    que le kilou du coin tant pris en flagrant dlitde casse de carme, nous le lapidions coups de petites pierres, sous le regard tou-jour s, malgr tout, rpro bate ur des adult es.Il nest plus le fait du vieil et vnrable imamdu coin qui, plus gn que scandalis par ledilletantisme de voisins encore jeunes ayantfum une clope dans leur jardin secret, con-sacre tout son prche au respect des valeursreligieuses... habituelles, celles consacresdans la rgion. Sans plus !

    Lintolrance est devenue le fait dune fran-

    ge activiste de la socit (des jeunes plusque des vieux...encore quil y a des vieuxincroyables de fanatisme), allume sans r-pit par des prcheurs en eau trouble, beauxparleurs la barbe teinte de henn ou labarbi chett e lga nte, beau coup plus dans larue et, sous les lumires des tls trange-ment islamiques, dans les nouvelles mah-chaichate (dotes de ce nouveau produit im-port dOrient, le narguilcomme si lespoisons de la cigarette et de la zetla ne suffi-saient pas ) que dans les lieux de culte rper-toris ou valids.

    Lintolrance est le fait, aussi, dindividus

    se trouvant, par hasard ou par ncessitoupar calcul, au sein de corps ou dinstitutionsdautorit, et qui interprtent leur manireet selon leurs convictions personnelles la r-glementation... et les principes islamiques telsque toujours suivis par nos pres et nos An-ciens en Algrie : un petit haut-fonctionnai-re (ou suppos tel car occupant une fonctiondite suprieure, avec en poche, parfois, undcret prsidentiel) par l, un petit poli-cier par ci, un petit gendarme par l, unpetit juge par i... toujours avec cet invi-table soupon de hogra du plus petit que

    soi...ou du plus libre que soiou plus libr quesoi...ou plus nanti que soi.

    Lintolrance est aussi le fait dune certai-ne presse et de certains pisse-copie qui,durant le mois sacr, mais aussi, e n dehors, fontdans la surenchre religieuse (comme ces quo-tidiens qui, dans leurs pages consacres la re-ligion, vous imposent de les garder de toutesouillure aprs leur lecture car elles compor-tent des versets coraniqueset, pire encore,de ne rien dtruire ou jeter de ce qui contientcomme crits en langue arabe, sous prtexte delangue du Coran) ou font feu de tout bois

    pour descendre en flammes tous ceux qui nepensent pas comme eux, qui ne font pas com-me eux, qui nachtent pas leur journal, qui neleur donnent pas de la publicit, La religionau service des commerces et les nourritures lesplus bassement terrestres ! Une religiosithtive qui met aux oubliettes les principes-clsde lIslam, un religion base sur le travail etleffort...mme le vendredi.

    Le drame, cest que le droulement estivaldu ramadhan va durer quelques annesencore. Les pourcentages et les incantations

    vont certainement clater avec un plafon-nement les deux trois prochaines annes.La chaleur aidant, et cela a dj commenc, ily a deux annes, le pays va vivre la nuit etfaire dodo le jour (dj que, selon ce qui estrapport par un journal en date du 14 sep-tembre 2009, le Bureau international du Tra-vail avait montr, dans un rapport, que le tra-vailleur et le fonctionnaire algriens ne tra-vaillent en moyenne que 16 mn par jour surles 8 heures rglementaires).Entre-temps, les autres avancent, travaillant

    le jour et, malgr tout, ne dorment pas beau-coup la nuit.

    Par BelkacemAhcene-Djaballah

  • 7/22/2019 Le Quotidien d Oran du 18.07.2013.pdf

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    Le Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 2013 07

    Faire un petit tour dans la rue serait rvlateur du comportementde lAlgrien. Avant la rue, il y ales escaliers de la cage de btiment et dans quel tat ils se trouvent. Mgots, sachets, crachats et

    autres constituent le dcor immdiat de len-vironnement de lAlgrien. Se dplacer un peuplus loin de la cage du btiment, il y a les bacs ordures ou espaces rserves par les ser-vices communaux pour le dpt des restesdaliments et autres dchets des foyers. Au lieu

    de mettre les sacs poubelles et autres sachetsde dchets dans les bacs ordures, notre ci-toyen les jette juste ct, pensant que ceci neserait que le travail des agents de nettoiement.La rue est pleine de dtritus de tous genres,pleine de poussire, les voitures sont ellesaussi, sales, et le matin, en sortant de chezlui, notre concitoyen monte dans sa voiturepour chauffer son moteur et chauffer sonesprit. Et l, notre concitoyen va se retrouveravec ces images de son environnement quivont le suivre partout.Pendant le Ramadhan, notre citoyen met seslunettes noires sa sortie de la maison pourmontrer quil ne veut pas que lon voit sesyeux gonfls par manque de sommeil, il veutleur dire ne me regardez pas, je nai pas en-vie de vous voir. Il dmarre pour aller versson travail et en cours de route il nadmet rien,ne respecte aucun code ni aucune loi, il necde pas le passage mme tort, veut dou-

    bler droite, double sans tenir compte de cequil y a derrire lui et en face de lui. Il pestecontre tout le monde, il montre son nerve-

    ment tout le monde, fait des appels de pha-re pour zapper tout le monde et pouvoir arri-ver temps, sachant au dpart que monsieurest dj en retard sur lhoraire prvu.En retard, notre monsieur nest pas tout seulcar, Ramadhan ou pas, rares sont les Alg-riens qui arrivent lheure ou avant lheure

    Disciplin lAlgrien ?!Pa r Bachir Ben Nadji

    Le Ramadhan est le mois par excellence pour la dcouverte

    de lAlgrien, de sa mentalit, de son respect des lois. H bien

    mettons-nous dans la tte que la discipline nest pas le point

    fort de nos concitoyens ! En voici quelques images de ce qui

    se passe durant une grande partie de ce mois sacr et qui peut

    se produire mme durant le reste de lanne.

    leurs bureaux ou leurs postes, sauf certainset ils ne sont pas trs nombreux. Que cela soitchez le public ou chez le priv !Au bureau, lAlgrien avertit son concitoyende ne pas trop limportuner car il na pas tropdormi et chacun va de sa musique pour seplaindre des mfaits du jene. Sil est derrire

    un guichet avec des concitoyens face lui, nelui en voulez pas, ses nerfs sont fleur de peau,il risque de tout lcher et de tout gcher aumoindre petit mot dplac de son vis--vis.

    Quand notre citoyen monte dans sa voitureet senferme dans son monde il ne tient pascompte des autres, il conduit pour lui, sarrtequand il veut sans avertir ceux qui sont der-rire lui et ne veut pas quon lui fasse de re-marques. Il sarrte nimporte o faisant fi despanneaux dinterdiction de stationnement oudarrt. Il sarrte et descend de sa voiture quillaisse en deuxime position, gnant le reste dumonde et sans se soucier de ce quil provoquecomme dsagrments aux autres automobilis-tes tant en zones urbaines que sur les axes rou-tiers investis par les marchands ambulants quiont choisi de dresser leurs tals au niveau dessections o il a t install des ralentisseurs

    (dos-dne). Ceci est une autre forme de lin-discipline de lAlgrien, vendre nimporte oet nimporte comment, tant quil y a des clients plumer, tant quil y a des gens duper.

    Au march, notre concitoyen achte tout,fruits de toutes sortes, lgumes de toutes sor-tes, mme ce dont il na pas besoin, pourvu

    quil achte, quil rentre chez lui plein de sa-chets. LAlgrien achte du pain et en grandequantit. A chaque boulangerie o il sarrte,et chaque fois quon lui vante un boulangeril prend du pain, et les boulangers, ces ma-lins, vous font du pain qui vous tente et vousmet leau la bouche. Notre concitoyen ach-

    te aussi de la galette, il achte de la zlabia, duqalbellouze, des tartes aux fruits, plus parti-culirement la tarte au citron, trs prise pen-dant le mois sacr pour des raisons inexpli-ques. Il achte du lait pour le flan et achtede la limonade et de la cherbate, ne se sou-ciant gure de ce que peut lui provoquer cet-te surconsommation de produits sucrs et sesretombes sur sa sant. Il ny a qu voir lesservices des urgences des structures de la san-t quelques minutes aprs le Ftour.LAlgrien achte de la viande ovine et bovi-ne, il achte du poulet, de la viande de din-de, et mme du lapin, il achte de la sardineet du poisson de tous genres, ne se souciantmme pas du temps quil faut mettre pourprparer et manger ce quil ramne la mai-son. Il suffit que tout le monde le voie rentreravec des sachets de victuailles et se faire aiderpar sa marmaille ou sa fratrie.

    LAlgrien qui na pas de voiture prend lebus et sendort durant son trajet, allant son travail ou rejoignant son foyer. Lui aussi

    frquente les marchs en prenant du tempssur ses horaires de travail et lui aussi sen-combre de sachets daliments divers en ren-trant chez lui compltement vid de tou-te nergie. Lui aussi, et ne disposant pas degrands moyens, use de tous les subterfugespour contourner lois et rglements, et enfin

    arriver, dans la mesure du possible, ses fins.La discipline chez lAlgrien ?! L o il va,notre concitoyen ne fait pas, ou ne veut pasfaire la chane, il essaye toujours de griller laqueue, ignorant les autres, ceux qui sont arri-vs avant lui, provoquant parfois lire des pluspresss que lui, et au cas o a dgnre ilpeut se considrer chanceux sil sen sortiraindemne. Pour gagner du temps, il vous sor-tira tout son argumentaire pour apitoyer toutson auditoire et pouvoir rgler ses affaires,sinon il abandonnera faute davoir pu con-vaincre, mais il reviendra un peu plus tard,soyez-en srs.

    Et chez lui, est-ce que lAlgrien est disci-plin ? Nul ne peut avancer quoi que ce soit.A la maison, notre concitoyen fait ce quilveut. Il mange nimporte comment, dort com-

    me il veut, se comporte de manire dsordon-ne, impose sa propre loi et ne se soucie depersonne. Chez lui cest la foire et pourvu quea dure, le reste il ne sen soucie gure.

    Disciplin lAlgrien ? Quand le sera-t-il ?Il faudrait une rvolution dans les comporte-ments de ce citoyen afin quil sache quil y vade son existence.

    Au fait, dites-moi comment se comportenotre concitoyen quand il est ltran-ger. Je pense quil peut constituer un modlepour celui qui vit dans son propre pays. Il estdroit comme un chne, respectueux des loisdes rpubliques et des royaumes dailleurs,travailleur, disciplin et bien lev. Il se con-duit bien et conduit convenablement car, l-

    bas, tout est payant et la moindre erreur co-te de largent, et cet argent il faut le gagnerdurement. Donc, gare celui qui gaffe, ce nestpas comme chez nous o rien nest payant,mme pas les PV et contraventions du codede la route. Il fera tout pour viter de les payer ,appelant X ou Y et le faisant intervenir pour

    effacer toute trace de linfraction. Il faut detout pour faire un Algrien disciplin, il nefaut pas faire grand-chose pour avoir un ci-toyen indisciplin, mais il faut agir pour quece citoyen revienne aux normes, ait des rep-res sur les valeurs dune socit civilise. Ceciest impratif : bon entendeur salut !

    Rties petit feu sur des pla

    teaux en terre cuite(tajines), les galettes de bl oudorge taient tout de suiteenveloppes dans des mor

    ceaux de draps en laine(mendils), tisss a la main, afin quellesgardent leur saveur intacte pendant dessemaines. Les familles algriennes avaient destres en terre cuite et assez de rserves en b-ches et des copeaux de bois afin de faire cuireles galettes et prparer les soupes au mois duRamadhan. Malgr le peu daliments quellesavaient, elles taient rassasies car elles se con-tentaient de peu de choses et namassaient pasexcessivement de nourriture.

    Et au cas o des chefs de familles citadines,achetaient quelques baguettes de pain, la

    boulangerie du coin, ils les cachaient sous leursburnous, en hiver, et les gandouras la saisonestivale, des regards indiscrets. En effet, ctaitmalsant et dshonorant daller chez le bou-langer sauf pendant la priode des ftes pourfaire cuire les gteaux, ou des grosses galettesdurant la premire semaine du Ramadhan. Etce sont les filles ou les garons qui soccupaientde porter Khobz edar, avant et aprs cuisson,auprs des boulangeries. Ctait tout un cr-monial inoubliable.

    Par la force des choses, de nouvelles habitudes alimentaires ont eu le dessus sur lesanciennes. A lvidence, confectionner le painde maison, cest fatigant et coteux pour lesuns et dmod chez les autres qui prfrent le prt--manger , y compris chez des gargo-tiers, avec les risques de salissures nuisibles la sant/. A limage des viandes insuffisam-ment congeles, fruits et lgumes non la-vs, gteaux avaris, voire de leau mi-

    Le chaud et le froid

    Par Ali Brahimi

    Jadis, les familles algriennes

    mangeaient le pain de bl dAlgrie.

    Ctait le temps de lindpendance

    alimentaire et de la confiance au gnie

    des paysans algriens.

    nrale et des glaces pollues ou primes..Pour le moment ce nest pas le seuil de lacatastrophe, nanmoins les mdias et lesmdecins sonnent lalarme, chaque t,puisque des intoxications alimentaires cause des salmonelles, dysenteries, etc., ontt signales partout en Algrie.

    Jadis, les aliments taient consomms le jourmme, puisquil ny avait pas de moyensde stockage frigorifis et le cas chant, ilstaient sals et poivrs. Boucan, la viandeest conserve dans des grandes jarres entre-poses dans les caves ventiles et rfrigresnaturellement. Cette manire de conserver lesdenres puise ses origines dans la civilisationandalouse, et plus loin encore dans lhistoire.

    A ce sujet, un mdecin andalou, probable-ment dorigine gyptienne, prnomm El-Gha-zi, a sjourn la citadelle des Beni-Hamad,(1014-1153). Il attachaient aux darbres cente-naires, tels le Cdre aux odeurs purifiantes , des

    gigots de viande ovine et bovine et les lais-saient ainsi exposs a lair sain et frais de cesmicroclimats montagneux aux tempratures

    basses mme en plein t et par consquentpermettaient relativement une bonne conser-vation des aliments. Une source deau, tem-pre en hiver et assez frache en saison esti-vale, situe proximit de la citadellehamadrenne(montagne du nord du Hodna)porte son nom jusqu prsent. Grce sesmultiples expriences, dans le domaine dufroid, il avait prouv que la rfrigration na-turelle conserve les produits carns. Son con-temporain, lagronome andalou, dorigineomeyyade, Ibn el yam auteur dun livre surlagriculture, avait invent le principe de lir-rigation, par goutte goutte, dans le jardindes connaissances, do le Gnralife en espa-gnol, situ Grenade en Espagne. Il enterraitdes grandes jarres, pleines deau frache, ct des racines darbres fruitiers notammentle grenadier, la vigne et le figuier. Ce sont ga-

    lement les Andalous qui ont mis en applica-tion le procd de linsmination artificielledes animaux domestiques. Ils transportaientla semence du pur-sang arabe, conserve dans

    des outres en peau de chvre (guerba) appro-prie du point de vue de la non variation brus-que des tempratures, de la rgion du Nadjden Arabie jusquen Andalousie, do la pro-duction et la multiplication du cheval arabo

    barbe qui a fait la renomme des cavaliers delAfrique du Nord et la rgion du sud de lEs-pagne, du Portugal, de la France.

    A loccasion du dfil du 14 juillet, en Fran-ce, des souches chevalines issues de ces croi-sements ont t observes pendant la crmo-nie. Les services vtrinaires de la cavaleriefranaise ont, au fil du temps, notamment de-puis la colonisation de lAfrique du Nord,amlior les varits du barbe et de larabo-

    barbe plus svelte et au sang trs chaud. A par-tir de 1931, dbut de la colonisation franaiseen Algrie, le corps militaire des Spahis (Sbeys-si), tirs aux quatre pingles, a t institunotamment dans la steppe et le Sahara delAfrique du Nord.

    En Afrique du Nord et au sud de lEurope,larchitecture en pis de terre tait assez r-pandue dont la merveilleuse Alhambra (El-Hamra) a Grenade (Espagne) et tant dautres

    joyaux architecturaux ocrs au sud-ouest dela France (Toulouse).encore intacts a ce jourmalgr les alas du temps et du climat. Desvillages voire des chteaux sont construits enparpaings dargile, mlange avec leau et dela paille, permettaient une bonne isolationthermique value par les spcialistes de 5 10 degrs de moins en priode dt, et de plusen saison hivernale. Vendredi pass, la chanetlvisuelle France 24 a montr un jeune in-venteur algro-francais qui a cr un soulierde sport en cuir. Selon sa dmonstration, il di-minuerait de trois fois la temprature, au ni-veau des pieds, par rapport celui habituelle-ment chauss par les sportifs. Il tait parmi ladlgation des chercheurs scientifiques quiavaient accompagn lex-prsident M. Chiracau cours de sa visite en Algrie.

    En Algrie, ces derniers temps, des dclara-tions contradictoires, de la part des partis po-

    litiques, toutes obdiences confondues, qui necessent de casser les pieds des gens, notam-ment instruits, de plus en plus dmobiliss.En effet, ils sont en train de souffler le chaud

    et le froid, en termes de changement de prisede position par rapport leurs prcdentesdclarations lencontre des pays en rvolu-tion, dans le cadre des printemps arabes quine cessent de se poursuivre en toutes saisons,dont lt gyptien !

    Apropos du comportement de certains gouvernants du monde occidental en train,galement, de souffler le chaud linten-tion du rgime gyptien en place dunepart, et du glacial ladresse du parti de lalibert et la justice des Frres musulmans,dautre part. Ceci dnote lambigut despays occidentaux dont lAllemagne et lesUSA qui ont, cette semaine, demand la li-

    brati on du prsident gyptien destitu.En effet, ils ont donn lordre dimanche pas-

    s, au gouvernement gyptien de faire librerimmdiatement, le prsident gyptien dposdu fait, nous semble-t-il, de son incapacit des-timer, sa juste valeur, la temprature de larvolution du peuple gyptien dans toutes sescomposantes. En plus, les peuples en rvolu-

    tion, ne se plieraient jamais devant un partipolitique ft-il le dpositaire, soi-disant, desprincipes de la religion. Cela est aussi valablepour une institution sautoproclamant garan-te exclusive de la souverainet nationale. Seulle peuple est dpositaire de lautorit. La r-cente visite de lenvoy spcial des USA auCaire, M.William Burns, dnote la volont dela Maison-Blanche mnager la chvre (lesFrres musulmans), a toutes fins utiles, et leschoux (ceux qui ont fait dchoir le prsidentgyptien) en vue de leur signifier quil faut co-te que cote garder la bonne temprature face lopposition politique surtout islamique. Se-lon les dclarations, du sous-secrtaire dEtataux Affaires trangres des USA, lEgypte nesera, en aucun cas, comme la Syrie.

    Une allusion politique adresse a ceux quisouhaitent propager le feu dans la rgion duMoyen-Orient. Cest malheureux den arriverl, mais cest comme a que le monde de lapolitique va. Tantt chaud, tantt froid !

    LAlgrien disciplin ?! A voir !

  • 7/22/2019 Le Quotidien d Oran du 18.07.2013.pdf

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    Le Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 201308

    E

    n effet, La majorit des paysarabes et africains qui taientsous loccupation des pays

    occidentaux avaient connu lemme destin. Les responsables m ilita ires a vaie nt ac cd

    au pouvoir, mais le quotidien des popu-lations navait pas t la hauteur des at-tentes. Les nouveaux lus au pouvoirtaient hbts devant cette nouvelle viede luxe qui soffrait eux et ils avaientoubli la notion du partage et de lquit.Ils taient tous tombs sous le charme dutrne et o il fallait se maintenir avec fer-met et cruaut.En effet, le maintien au pouvoir exigeait

    la ruse, la force et lhypocrisie et toute er-reur conduisait la mort ou la prison.Pendant ces priodes, les crivains et lespenseurs navaient pas assez despacepour dire les vrits et le peuple attendaitdans un silence de tombe des leaders pourles suivre tout en exprimant son dsar-roi. Chez nous en Algrie les auteursnavaient pas assez de libert pour parlerdes sujets qui drangeaient. Le socialisme

    tait un choix impos par la hirarchie etla rvolution agraire un projet divin plussacr que le livre vert du dfunt El Kha-dafi en Lybie. Les dfunts Mimouni etTahar Djaout avaient tant parl sur ce su-jet , ains i que dau tres cri vain s comm eRachid Boudjedra, Mourad Bourboune etFares Yahia , mais rien na t fait du mo-ment que ces auteurs navaient pas accsaux moyens audiovisuels.

    Ailleurs, chez nos voisins beaucoupdauteurs avaient repris le thme de la cri-

    tique de la gestion aprs les indpendan-ces dans une littrature dite de post-ind-pendance que se soit chez nos amis afri-cains ou chez les auteurs arabes. Une fa-on de rappeler aux nouveaux matres desnouvelles rpubliques quils taient ctde la plaque. Une autre faon aussi, de l esconvier rflchir sur les dcisions priseset sur lidologie suivie.

    Les articles de presse et les romanstaient des appels pour que les gou-

    verneurs apprennent les consquences desdcisions prises sans consultation de labase qui pensa it et qui criti quait tout enapportant des projets de socit qui mar-chaient avec nos traditions et coutumes etqui avaient la chance de nous faire vitertous les ennuis. Des rappels avant que descatastrophes ne touchent nos mes et quedes brches soient faites dans nos rangset que nos pays basculent dans linconnu.Ces rappels voquaient le sujet de la li-

    bert d expres sion et le re fus du part i uni-que couter les autres. Une libert dex-pression que notre pays avait connu avanttoutes les autres nations du tiers-mondesuite aux meutes doctobre 1988. Une li-bert d expre ssion qui a vait per mis lAl-grie de connatre le multipartisme et

    Par Boutaraa Farid

    Les mots ont-ils toujours la force de crer des

    changements et des bouleversements comme autrefois?

    Une minorit pense que les mots nont pas aujourdhui

    la mme puissance pour dclencher des mutations et

    librer les peuples des jougs des nouveaux colons qui, au

    nom dune rvolution, ont chass les occupantstrangers pour tout accaparer comme sil sagissait

    dun hritage quils venaient de reprendre.

    lmergence dautres partis politiques quiavaient la chance darnaquer le pouvoiren place et notamment le parti islamistele Fis qui avait lestime de la majoritdu moment, qui avait laudace de criti-quer ouvertement le pouvoir tout en pro-mettant des changements. Depuis cette

    priode, la libert dexpression tait de-venue un acquis et le lecteur algrien pou-vait lire tout ce quil voulait. Les journa-listes pouvaient librement voquer et cri-tiquer le mode de gouvernance et la d-mocratie de carton que nos responsablesexhibaient comme des vtements delAd, alors que la majorit du peuple vi-vait avec rien. Ni travail, ni logement, nisalaire dcent, mais rien que des promes-ses de la part des responsables qui chan-geaient comme les grains du sable. Despromesses quon talait les jours des lec-tions et quon cachait juste aprs lannon-ce des rsultats. Tout tait refaire. Lepauvre citoyen navait plus la force de re-lever sa tte. Le pauvre ne faisait que tour-ner les pages dun livre us et o les pa-ges taient colles et semblables un jeude scrabble. Nous vivions une vie insipi-de au milieu du vide, lanarchie et la peurqui dictaient leur loi. Le jour tait battupar la nuit et la joie tait bouffe par les

    crimes, les vols et lennui.Le quotidien de lAlgriense rsumait un cercle fer-m entre le travail et la mai-son. En un mot, LAlgriedemeurait une prison pourcelui qui navait quunechambre qui servait de cui-sine, de salon, de toilette etde maison. La joie tait par-

    tie et le sommeil restait notre paix, onous retrouvions quelques brins de liber-t. Notre salaire ne terminait mme pas lamoiti du mois et nous retombions tousaprs dans lmoi. Et beaucoup de ques-tions taraudaient nos esprits. Pourquoisommes-nous toujours les derniers auclassement des nations? Cest parce queles autres pays avaient avanc. Nous avi-ons opt pour un rgime qui dpassait noscapacits en fermant les lumires sur no-tre cit. Ctait lgosme et le refus du

    partage qui avaient fait de nous des ota-ges entre deux forces qui voulaient le pou-voir. Les autres nations avaient comprisaussi, que le temps avait un prix et quepour russir il fallait former une gnra-tion qui pense et non pas une jeunesse quitue son temps avec le net et qui ne recher-che plus acqurir le langage des livres.Ces pays avaient galement compris quela justice sociale tait la seule voie pourinstaller de nouvelles visions et de nou-velles habitudes et o le respect des liber-ts des autres tait une doctrine qui con-duisait la vraie dmocratie. Celle quifavorise la discussion et le dialogue pourconvaincre et non pas celle du fanatismeet de la force des bras. Dans ces socitsoccidentales on favorisait les dbats et lesdialogues pour un avenir commun, touten invitant des philosophes et des pen-seurs et non pas des dputs bien rmu-nrs et qui dfendaient lintrt de ceuxqui les payaient et non pas lintrt du

    simple citoyen qui la choisi pour dfen-dre ses droits.

    Cest avec louverture du chant audiovisuel aux penseurs et aux philoso-

    phes quon fera progresser le reste de lapopulation. Et si le simple citoyen a t

    flou, lhomme instruit ne peut lui aussirien faire du moment que personne nelcoute. Il prfre vivre dans lanonymat.La vie pour lui nest quun ternel va etvient entre le mdiocre et labsurde. Saqute devient alors, celle dun mendiantqui boucle ses jours entre la merci dunresponsable qui na jamais termin un li-vre et celle dune rencontre avec un voi-sin ou un proche qui le marginalise avecun regard moqueur derrire les vitres desa nouvelle caisse. Quelle sera la ractiondun intellectuel quand il constate que lesgens de sa cit avaient vot pour une mi-norit dhonntes citoyens entoure parune meute de loups qui navaient rienamen de nouveau et qui sont l depuisquatre mandats et comme si ces pseudo-lus taient les seuls hommes de la cit.Comment accepter que le volet de la cul-ture soit livr un lu analphabte? Lin-tellectuel est marginalis dans une soci-t qui court derrire une vie o lannene dure quun mois et o le fric a cham-boul tou tes les vale urs. Lhom me instru itprfre vivre modestement au sein de sapetite famille tout en surfant sur le netpour fuir ces frontires et ce quotidienfade et blessant. Il ne fait que constaterles dgts occasionns sa cit quil aimetant mais quil ne peut sauver, car les en-vahisseurs sont l. Ceux qui avaient lais-

    s leurs villages et leurs terres et quitaient venus pour semer la pagaille et ledsordre. Et comme disait le dfunt pen-seur et conteur Daka Kamir: Autrefoison les comptait, car ils ntaient pas nom-breux, ma is maint enant c est eux qui n ouscomptent, car nous sommes devenus uneminorit de Khemissi qui vit avec des mil-liers darrivistes notre si belle cit ElKhemis qui est devenue la leur et o noussommes des trangers. Eh oui ! le simplecitoyen ne savoure plus le coucher du so-leil, ni les jours de repos. Notre tte estpleine dimages et de strotypes et de cli-chs. Nous pensons souvent mme pen-dant notre sommeil comment remplirnos couffins aux marchs.. Sommes-nouslibres dexprimer nos frustrations et cettemal-vie qui nous prive de jouir des plai-sirs qui restent du domaine de linterdit.

    Pour certains nostalgiques, les motsaujourdhui nont plus de pouvoir, par

    le simple fait que les brillantes plumes nesont plus de ce monde. Kateb Yacine et safameuse Nedjma tait parti dans lano-nymat. Lenfant de Constantine nestmaintenant, quun vague souvenir dunamoureux qui avait connu la prison en-core adolescent Stif. Un adolescent quiattendait la mort tout moment dans lavaste salle o tous ses amis avaient texcuts. Lakhdar nest que Mustapha,Mourad et Rachid. Ils taient quatre per-sonnages qui parlaient le mme langage,tout en fantasmant sur une seule femmeNedjma. Ils taient les narrateurs dundrame, o lhrone ntait quune femme.Une cousine aussi belle que toutes les toi-les qui avaient sillonnes le ciel de cettepatrie, lAlgrie, qui avait connu tant deconqurants sur ses terres. Ctait lhistoi-re dune bouteille de vin et dun couteau.Une histoire damour entre une fille et lesoleil. Celle de la plaie et du couteau.

    Celle du ngre protecteur de la tribu etRachid lamoureux muet. Celle dunequte dun temps circulaire, o le person-nage navait pas dge. Celle dune poly-phonie, o les voix se partageaient en-tre un pass riche dvnements et unprsent incertain.

    Ctait aussi une histoire damour entre une institutrice belle et douce et

    un jeune Mustapha qui dpassait les Fran-ais dans leur propre langue. Kateb Yaci-ne nest plus de ce monde et son talent nat malheureusement reconnu que plustard par une minorit de spcialistes. Ka-teb Yacine navait pas eu la reconnaissan-ce du moment que ceux qui gouvernaient lpoque avaient du mpris pour tousces crivains francophones qui prten-daient avoir des ides neuves. Le pouvoiren place lpoque avait peur de tous lespenseurs. Le silence tait la seule voie pos-sible pour viter lexil ou un sort flou. Son

    compatriote Mouloud Mammeri taitaussi parti sans aucune reconnaissancepour la magie de ses mots et pour son g-nie crateur. Le grand ethnologue avaittrouv une nouvelle passion pour tuer letemps. Il avait la charge de lancer la lan-gue Amazighe. Un rve de voir cette lan-

    gue sur les tals de toutes les librairies. Ilvoulait que lAlgrie cesse dtre une car-te entre une poigne dindividus qui dic-taient les lois et qui refusaient le dialogue.Lauteur de lopium et le bton mri-tait mieux quun parcours dun hommemodeste qui avait fini ses jours dans lano-nymat. Le philosophe da Mouloudnavait pas eu le mrite de son rang depenseur, de philosophe et de chercheur.Le grand auteur du sommeil des justestait juste dans sa vision, et ses uvresmritent plus de publicit afin que les en-fant de la cit sachent que lAlgrie avaitdonn naissance des gnies en littratu-re. Le mme destin tait rserv pour lefameux exil et ses fameuses trilogies.Mohamed Dib qui ntait plus revenu sa terre natale depuis 1959. Certains cher-cheurs pensent que lauteur de la gran-de maison navait jamais t sollicit parles tenants du pouvoir lpoque pourquil rentre en Algrie et quune crmo-nie grandiose soit rserve sa personnepour toutes les uvres crites par ce pen-seur. Il demeure du domaine de limpos-sible que lenfant de Tlemcen reste insen-sible lappel de la douce Algrie. Le d-funt auteur avait une blessure au fond ducur et quil navait jamais avou augrand public. Eh oui, les mots ont perduleur pouvoir magique et les crivains en-

    gags ont tous prfr lexil une vie deperroquet dans une cage.

    Pour dautres, les mots n ont pas perdu un iota de leur force. Les mo ts sont

    l, pour dire et dcrire une souffrance etun calvaire qui na pas chang de couleur,ni de douleur. Les mots sont l pour ex-primer un cri et un hurlement dun curbless sui te u ne in just ice qu i a po uss limmolation. Les mots sont l pour rat-traper tous les ex-ministres et leurs com-plices pour la mauvaise gestion de riches-ses. Les mots gardent toujours la magiede changer les murs et les mentalits.Les mots conservent toujours assez deforce pour renverser les truands et divul-guer haut les chaudes vrits. Les mots nemeurent jamais et ont assez de force pourstopper les crimes et les mfaits. Les motsgardent toujours cette chance daller seressourcer dans les cervelles des vieux quinont plus peur de mourir de faim ou de

    froid dans les geles des rois tyrans et desprsidents ingrats.

    Les mots prservent assez de libertpour dnoncer toutes les anomalies et deprcher la bonne parole qui ramne laquitude et la paix un peuple qui ne veutque la vrit. Les mots sauvegardent leurforce et ne plient pas devant les complotsde tous les voleurs qui croient quils sontruss et quils peuvent djouer la justicedes hommes. Les mots maintiennent tou-jour s le mo nopo le et r ien ne leur chapp edu moment que tout sera cont dans le li-vre dhistoire. Tout sera mentionn pourles gnrations futures.

    Les mots sont l pour nous faire un cons-tat sur toutes les erreurs qui ont empchnotre pays daller de lavant et de rejoin-dre les nations civilises qui nous entou-rent et qui souvent tentent de nous don-ner des leons de dmocratie.

    Ces nations qui attendent la moindre

    faille pour revenir nous coloniser sousprtexte de protger une minorit ou denous aider vivre sous leur protectioncontre un ventuel danger. Les motsnauraient aucun pouvoir si nous per-dions notre unit et que les forces tran-gres pntrent nos terres. Nos richessesseraient entre les mains des nouveauxmatres de ce monde qui nous attendentavec jubilation au prochain tournant.

    Alors, sachez crire sans mentir et diretous les mots qui vous rapprochent et quibrise nt to us les confl its e t que notr e ling esale soit lav entre nous et que nos enne-mis sachent que nos plumes sont au ser-vice de la justice et la vrit, mais quandil sagit de choisir nous ferons le mmechoix quAlbert Camus quand des jour-nalistes franais voulaient savoir sa posi-tion vis--vis de la guerre de libration al-grienne. Le prix Nobel tait avec la justi-ce, mais il prfrait sa mre la France,mme si cette dernire tait fautive. Alors,

    savourez votre chorba avec plaisir et sa-chez que les mots ont toujours un puis-sant pouvoir pour un retour dune Alg-rie puissante qui sache couter les cris etles crits de tous. Une Algrie solidaire etforte et qui nargue ceux qui dsirent lavoir malade, faible et morte.

    La puissancedes mots

    Les art i cles de presse et l es romans tai ent des appels pou rque l es gouverneurs appr ennent l es consquences des dcisi ons

    prises sans consult ati on de la base qui pensait et qui crit iquai t

    to ut en appor ta nt des projet s de socitqui mar chaient avec

    nos tradit ions et coutumes et qui avaient l a chance

    de nous fa i re vi ter to us les ennui s.

  • 7/22/2019 Le Quotidien d Oran du 18.07.2013.pdf

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    Le Quotidien d'Oran

    Jeudi 18 juillet 2013 09

    Ces hauts fonctionnairesmis au vert prcocement

    Le diagnostic de ltat de d-liquescence avanc qui ca-ractrise, actuellement,nos hpitaux publics, tabli par le ministre de laSant, lors de sa rencontre

    avec les gestionnaires de ces tablisse-ments, le 07 juillet 2013, est malheureu-sement le mme constat fait par tous lesministres du secteur qui lont prcd de-puis plus de 30 ans. Il y va de notre sys-tme hospitalier comme il y va de la cui-sine hospitalire qui, avec les meilleurslgumes et les meilleures viandes, nepeut garantir que lobtention de repas in-

    nommables et immangeables qui ali-mentent les poubelles.

    La crise hospitalire en Algrie - paysde lopulence financire et du grand gas-pillage des deniers publics- nest pas due un manque de moyens financiers mais un dfaut de gouvernance.Faut- il rappeler que de part le monde,

    lhpital est une institution scientifiquequi obit des normes sanitaires stric-tes, indpendamment du pays et delidologie parce que tout simplementlhomme est universel et que la mdeci-ne lest tout autant ? Et que lhpitalmoderne est une institution qui reposesur la cohrence dun triptyque que sonten loccurrence : les comptences mdi-cales et paramdicales, les moyens tech-nologiques et lorganisation ? Si un l-ment du triptyque vient manquer cestle dysfonctionnement et le risque sani-taire pour les patients.Dailleurs, lhistoire de lhpital moder-

    ne en Algrie, pour des raisons histori-ques, commence avec la loi du 30 dcem-

    bre 1958 qui a institu le plein temps hos-pitalier pour les mdecins.

    Prsentement, plus que jamais aveclhyperspcialisation et le progrs fulgu-rant de la mdecine, il est superftatoirede dmontrer lvidence quun hpital -

    bb

    E

    n supposant que la prise de fonctioneffective se fasse lge de 30 ans, lequidam est mis la retraite lge de50 ans, l o la machine humaine estrode et plein rgime, en posses

    sion de toutes ses capacits intellec-tuelles et praticiennes. Ils seraient plus de 700,entre anciens ministres et hauts fonctionnairesqui bayent aux corneilles. Est-ce dire queladministration territoriale, voire mme centra-le, naurait pas besoin de leurs services ? Est-ceque le jeune chef de dara ou le directeur de lex-cutif, frachement moulu, na pas beso