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DIMANCHE 2 AOÛT 2015 - 17 CHOUAL 1436 - N° 7551 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Le Bonjour du «Soir» Si les précipitations sont abondantes, bien réparties et qu'elles garantissent une bonne année céréalière, le gouvernement se hâte de présenter ce bilan positif comme un aboutissement de son action multiforme pour raffermir le développement agricole. Si les pluies se font rares et que l'année est mauvaise – comme c'est le cas pour 2015, le gouvernement s'empresse de mettre le bilan négatif sur le compte de la sécheresse ! J'ai écrit la même chose à propos des Verts. Quand ils gagnent, c'est grâce à la politique éclairée du Guide suprême en faveur de la jeunesse. Et quand ils perdent, c'est la faute au pauvre entraîneur ! Cela me rappelle le titre d'un film sorti il y a quelques années et qui illustre bien cet état d'esprit : Il pleut toujours là où c'est mouillé. [email protected] «Dois-je te rappeler que l'affaire de corruption la plus grave depuis l'indépendance est celle de Chakib Khelil ? Une véritable catastrophe accompagnée d'une politique de désengagement de l'Etat qui se traduit aujourd’hui par l'importation massive... d'essence ! CRIMINEL pour un pays qui avait compris, avant les autres, qu'il fallait exporter davantage de produits pétroliers finis et non en... importer ! Les vieilles affaires ne nous intéressent pas ! Ils sont capables d'ouvrir les dossiers de la corruption dans la cour de Jugurtha pour nous faire oublier Chakib et Farid.» Tata Aldjia Il pleut toujours là où… Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Le sort des idées neuves Contribution Par Nour-Eddine Boukrouh (P. 8 et 9 l SELON LES PRÉVISIONS DE L'ONM Le mois d'août sera encore plus chaud l Après un mois de juillet déjà nettement plus chaud que la normale, d’autres pics de chaleur sont attendus pour les semaines à venir. Cette semaine sera encore plus chaude que les jours précédents. l OBJET D’UN LYNCHAGE ISLAMO-CONSERVATEUR Les courageux combats de Benghebrit l Jamais, peut-être, un ministre n’a suscité et ne suscite encore l’«intérêt» de la sphère islamo-conservatrice comme Nouria Benghebrit et ce, depuis sa nomination à la tête du tant sensible département de l’Education nationale, en mai 2014. l ISLAMISTES l ÉVÈNEMENTS DE GHARDAÏA l ALI BENFLIS DÉNONCE LA LOI DE FINANCES COMPLÉMENTAIRE : Djaballah à la recherche de l'union sacrée Le RCD dénonce des «officines occultes» PAGE 3 PAGE 7 PAGE 7 PAGE 6 «Une procédure autoritaire pour des mesures dérisoires et préoccupantes» PAGE 7 Photos : DR

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DIMANCHE 2 AOÛT 2015 - 17 CHOUAL 1436 - N° 7551 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Le Bonjour du «Soir»

Si les précipitations sontabondantes, bien réparties et qu'ellesgarantissent une bonne annéecéréalière, le gouvernement se hâte deprésenter ce bilan positif comme unaboutissement de son actionmultiforme pour raffermir ledéveloppement agricole.Si les pluies se font rares et que

l'année est mauvaise – comme c'est lecas pour 2015, le gouvernements'empresse de mettre le bilan négatifsur le compte de la sécheresse ! J'aiécrit la même chose à propos des Verts.Quand ils gagnent, c'est grâce à lapolitique éclairée du Guide suprême enfaveur de la jeunesse. Et quand ilsperdent, c'est la faute au pauvreentraîneur ! Cela me rappelle le titred'un film sorti il y a quelques années etqui illustre bien cet état d'esprit : Il pleuttoujours là où c'est mouillé.

[email protected]

«Dois-je te rappeler que l'affaire decorruption la plus grave depuisl'indépendance est celle de Chakib Khelil ?Une véritable catastrophe accompagnéed'une politique de désengagement de l'Etatqui se traduit aujourd’hui par l'importationmassive... d'essence ! CRIMINEL pour unpays qui avait compris, avant les autres,qu'il fallait exporter davantage de produitspétroliers finis et non en... importer ! Lesvieilles affaires ne nous intéressent pas !Ils sont capables d'ouvrir les dossiers de lacorruption dans la cour de Jugurtha pournous faire oublier Chakib et Farid.»

Tata Aldjia

Il pleuttoujours là où…

Editio

n du C

entre

- ISSN

IIII

- 0074

Le sort des idéesneuves

Contribution

Par Nour-Eddine Boukrouh (P. 8 et 9

l SELON LES PRÉVISIONSDE L'ONM

Le moisd'août seraencore plus

chaudl Après un moisde juillet déjà

nettement plus chaudque la normale, d’autres

pics de chaleur sontattendus pour les

semaines à venir. Cettesemaine sera encoreplus chaude que lesjours précédents.

l OBJET D’UN LYNCHAGEISLAMO-CONSERVATEUR

Les courageuxcombats deBenghebrit

l Jamais, peut-être, un ministre n’a suscitéet ne suscite encore l’«intérêt» de la sphère

islamo-conservatrice comme NouriaBenghebrit et ce, depuis sa nominationà la tête du tant sensible départementde l’Education nationale, en mai 2014.

l ISLAMISTES l ÉVÈNEMENTS DE GHARDAÏA

l ALI BENFLIS DÉNONCE LA LOI DE FINANCES COMPLÉMENTAIRE :

Djaballah à larecherche del'union sacrée

Le RCDdénonce

des «officinesoccultes»

PAGE 3

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«Une procédure autoritairepour des mesures dérisoires

et préoccupantes» PAGE 7

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Pour la première fois depuis trois ans, le Premier ministre,Abdelmalek Sellal, est en congé. Le chef de l’exécutif a pris, ainsi,dix jours, au même titre que les ministres et ce, depuis hier samedi1er août. C’est ce que nous apprenons de source sûre. Du coup,c’est le directeur de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia,qui assure les affaires courantes. Quant à la réunion gouverne-ment-walis, elle n’aura, finalement, lieu qu’en septembre.

PPUn congé pour SellalLibérez

les oiseauxUn lecteur hypercritique est revenu sur le

petit pépiement publié ici l’autre jour à proposdu blues de l’oiseau. Il me dit que le billet estnullissime. Franchement, je ne suis pas loind’être d’accord avec lui. Je ne suis pas adeptede l’autoflagellation, mais quand même, il fautparfois admettre, même quand c’est doulou-reux. Nul ? Aïe !

Peut-être en effet que la moralité de l’histoiren’est pas apparue dans sa paradoxale et splen-dide clarté. Je ne veux pas me justifier maisfranchement les conditions dans lesquelles j’aidû rédiger ce billet ne pouvaient produire queça. Du nul !

Je ne sais pas si ce lecteur le sait, mais dece côté-ci du papier journal, ce qu’on demande,c’est juste la régularité. Quand tu fais un trucquotidien, on n’exige pas de toi du Proust, maisde remettre tous les jours ta cogitation.Parfois, ça cale. Parfois, non.

L’essentiel, ce n’est pas de bien faire maisde faire. C’est ce que je fais, ouallah ! Donc,que me soient pardonnées les nullités que j’aicommises et, anticipativement, celles que j’au-rai immanquablement à commettre. J’entendsdéjà certains dire que si je ne sais pas y faireque je change de métier. A mon âge, ça risqued’être difficile. C’est pourquoi j’invoque votreindulgence pour moi et plus extensivementpour le genre.

Pour revenir au blues de l’oiseau, si tu per-mets, je vais le refaire. J’ai entendu un ornitho-logue raconter son effarement à constaterqu’on ne trouve quasiment plus d’étourneaux,car ils sont tous dans les cages. Il exagère ? Etje prends son relais ? Peut-être. Sans doute. Lefait est que pour illustrer cette maladie nationa-le qui consiste à enfermer convulsivement lesoiseaux dans les cages, il raconta une petitehistoire que visiblement j’ai mal rapportéepuisque personne n’y a compris dalle. D’Alger,il devait se rendre à bord d’un taxi collectifdans un village de la montagne. Dans la voitu-re, il y avait un jeune qui serrait un paquetrecouvert d’un drap. Notre ornithologue, crai-gnant quelque bagage explosif, s’enquit ducontenu du paquet. Le jeune dévoila le paquetet notre ornithologue constate, excédé, quec’était une cage contenant un étourneau voya-geant, on l’imagine, dans des conditions exé-crables. Au lieu de voler dans les airs, il estratatiné dans une cage, recouverte d’un drap…Et l’homme demanda au jeune :

- Où le conduis-tu comme ça ?Et l’autre d’avouer qu’il le maltraite comme

cela pour l’offrir à son père qui habite au milieud’une forêt où des milliers d’oiseaux viventdans les arbres.

Moralité ? Libérer les oiseaux, c’est se libé-rer soi-même… Ce jeune est prisonnier d’unschéma.

A. [email protected].

Un jour, un sondage

NON Sans opinion

Oui : 47,81%

Non : 48,45%

S. Opinion :3,74%

Pensez-vous que Abdallah Djaballah réussira à constituer une alliance des islamistes algériens ?

Résultat sondage

En général, respectez-vous les recommandations de Sonelgaz concernant l’économie d’énergie durant

les grandes chaleurs ?

OUI

ERISCOOPERISCOOPDIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan [email protected]

Dimanche 2 août 2015 - Page 2

Innovation à Khenchela La Direction des services agricoles

(DSA) de Khenchela a lancé un appeld'offres unique dans les annales des mar-chés publics en Algérie.

Sur ce marché d'équipement des siègesdes subdivisions, la DSA a exigé que lesfournisseurs présentent des cartes grises,

justifiant les moyens de trans-port du soumissionnaire.Autrement dit, un fournisseurde mobilier de bureau oud'informatique doit disposer

de tout un parc autopour pouvoir postu-ler aux marchés de

la DSA deKhenchela.

Les bonnes affairesturques

Les opérateurs du secteur du bâti-ment turc ont décroché, au cours desdouze derniers mois, 69 projets àl'étranger pour une valeur de 8.2 mil-liards de dollars. La moitié de ce mon-tant se trouve en Russie et en Algérie.

Les constructeurs turcssont présents surtoutdans le vaste program-me du logement qui asensiblement augmenté

en volume depuis levenue deA b d e l m a d j i dTebboune.

Ça continuepour Saipem

Après les scandales de laSonatrach, l'italienne Saipemest impliquée dans une nou-velle affaire de corruption auBrésil, avec la compagniepétrolière Petrobras.

Les procureurs brésiliensont dévoilé hier des montantsimportants déposés dans descomptes de responsables dePetrobras pour l'octroi àSaipem d’un juteux contrat depipeline sous-marin.

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ActualitéLe Soird’Algérie Dimanche 2 août 2015 - Page 3

OBJET D’UN LYNCHAGE ISLAMO-CONSERVATEUR

Les courageux combats de BenghebritM. Kebci - Alger (Le Soir)- Depuis,

en effet, celle qui dirigeait jusque-là leCrasc (Centre national de rechercheen anthropologie sociale et culturelle)et membre de plusieurs organismes etconseils, est la cible privilégiée ducouple conservateurs-islamistes qui nelésinent aucunement sur les moyensde la vilipender, le but étant de débar-quer cette ennemie de la langue arabeet de l’option de l’arabisation.

On se souvient qu’à sa successionà Abdelatif Baba-Ahmed il y a 15 mois,Benghebrit a subi la première salve deces milieux rétrogrades en suscitantun faux débat sur ses origines préten-dues juives. Ce qui, selon ces obscu-rantistes, l’exclut de facto de tout postede responsabilité, surtout celui del’Éducation nationale. Et sa feuille deroute qu’elle commençait à déclinerpar petites doses, sachant la capacitéde résistance et de nuisance des isla-mo-conservateurs n’a pas échappé àla vigilance de ce tandem. A chaquepas novateur de la ministre, ce duo quise sent concurrencé dans ce qu’il esti-me être sa «chasse gardée», se meten branle et ses ramifications média-

tiques, partisanes, syndicales, asso-ciatives et autres agissent dans unesymbiose quasi parfaite. On doit biense remémorer le lynchage dont elle aété victime quand elle a osé supprimerle fameux seuil de cours pour les can-didats à l’examen du bac que d’aucunsont longtemps considéré comme unacquis irréversible, ou encore les casde fraude et de triche au bac et auBEM qu’on a pris soin de gonfler àdessein. Comme c’est le cas, cesjours-ci, à propos de l’usage deslangues maternelles dans les toutespremières années du cursus primaire,l’une des 200 recommandations de latoute dernière conférence nationaleportant évaluation de la mise enœuvre du système éducatif. Mais celaa suffi pour que Benghebrit subisse lafurie et une indigne charge de cesautoproclamés gardiens du temple.Ces derniers sont allés trop loin dansleur réquisitoire contre la ministre del’Éducation nationale en l’accusanttout simplement d’atteinte à l’uniténationale, à l’identité nationale, à lacohésion du peuple algérien, et de vio-lation de la loi fondamentale du pays,

la Constitution. Suffisant pour réclamertout bonnement son départ pour avoir,selon eux, franchi les lignes rouges ens’en prenant aux valeurs de la sociétéalgérienne et que son maintien compli-quera la situation et promet une ren-trée sociale explosive.

Un lynchage systématique que laministre affronte, pour le moment,

avec toute la responsabilité et la lucidi-té qu’imposent son poste. Nouria Ben-ghebrit a, en effet, qualifié de «chahutinacceptable» la rumeur concernantl’introduction de l’enseignement del’arabe dialectal dans le cycle primaire.

Précisant, ce jeudi à Laghouat, que«la langue arabe reste la premièrelangue d’enseignement adoptée dans

l’enseignement des autres matières»,et que «la Constitution est claire sur laquestion», elle appelle tout ce beaumonde à faire preuve de «sagesse etde s’occuper davantage des questionspédagogiques». Même si elle tient àpréciser encore que l’introduction de lalangue maternelle dans l’enseigne-ment n’est pas encore décidée puisquefigurant seulement parmi les 200recommandations élaborées de la der-nière conférence nationale sur l’éduca-tion nationale, Benghebrit insiste surl’impératif de «tenir compte, de façonprogressive, du background linguis-tique de l’enfant».

Reste que si les islamo-conserva-teurs ont saisi toute la portée de ladémarche de la ministre de l’Educationnationale, celle-ci a plus que jamaisbesoin de l’appui et du soutien ducamp moderniste présent aussi biendans les divers rouages de l’État qu’ausein de la classe politique se revendi-quant de la famille qui avance. A moinsqu’elle fasse preuve de gêne àappuyer un ministre, fût-il résolumentmoderniste, puisque membre d’ungouvernement qui est l’émanation d’unpouvoir qu’elle récuse. Une posturequi va pour les partis islamistes dont larevendication du départ de Benghebritentre dans leur positionnement dansl’opposition, pour leur écrasante majo-rité, et avec leur projet politique.

M. K.

La ministre de l’Education nationale estaccusée de vouloir supprimer la langue arabe.Une nouvelle attaque dont Nouria Benghebritfait l’objet depuis l’annonce de l’une des deuxcents recommandations issues de la Conféren-ce nationale de l’évaluation de la mise en œuvrede la réforme du système éducatif.

Le retour aux langues maternelles dans l’enseignement pri-maire a été une proposition des spécialistes qui soulignent lanécessité de préparer progressivement l’enfant à la langue clas-sique de l’école pour lui faire éviter «un traumatisme» qui souventconduit à l’échec scolaire. Sans aucun argument pédagogique,des voix ont crié au scandale. Cependant, Benghebrit peut comp-ter sur le soutien des syndicats et des associations de parentsd’élèves qui, eux, trouvent en ce concept, qui n’est pas nouveau,le meilleur moyen pour l’initiation et l’apprentissage des élèves.

SYNDICAT NATIONAL AUTONOME DES PROFESSEURS DE L’ENSEIGNEMENTSECONDAIRE ET TECHNIQUE (SNAPEST) :

«Un soubassement politique et idéologique qui ne va pas

dans l’intérêt de l’école» Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, estime que le

moment est venu pour laisser la parole aux spécialistes et nonpas aux charlatans. Le retour aux langues maternelles, l’une desrecommandations de la Conférence nationale sur l’évaluation dela mise en œuvre de la réforme du système éducatif, est unconcept que même l’Unesco préconise.

L’utilisation des langues maternelles, dit ce syndicaliste, estaussi l’une des recommandations de l’Unesco pour initier l’enfantà l’apprentissage sans qu’il y ait de cassure. «Lorsqu’on enseignele français à l’enfant, on utilise la langue arabe pour l’initier, alorspourquoi ne pas utiliser la langue maternelle comme apportdidactique pour l’initier à la langue arabe classique ?», s’interrogeM. Meriane.

Selon lui, «cette levée de boucliers n’est qu’un soubassementpolitique et idéologique qui ne va pas dans l’intérêt de l’école, ondoit laisser la politique en dehors de l’école».

CONSEIL NATIONAL AUTONOME DES PROFESSEURS DE L’ENSEIGNEMENTSECONDAIRE ET TECHNIQUE (CNAPEST) :

«Un faux débat» Messaoud Boudiba, chargé de la communication au sein du

Cnapest, estime que toute cette agitation qu’a suscitée l’annoncedu retour aux langues maternelles dans l’enseignement primaireest un faux débat. Le syndicaliste ne trouve rien de nouveau.«Nous avons toujours travaillé avec ce concept en enseignant enarabe dialectal, pourquoi donc tout ce remue-ménage ?» s’interro-ge-t-il. La faute, dit-il, incombe aux cadres du ministère de l’Educa-

tion qui ont fait une annonce qui n’a même pas lieu d’être et donnéainsi l’occasion aux détracteurs de polémiquer sur un débat stérile.Ces choses-là sont claires et existent déjà et sont du ressort del’enseignant, selon Boudiba, qui estime qu’il y a des problèmesplus sérieux qui nécessitent d’être débattus pour sauver l’école.

CONSEIL DES LYCÉES D’ALGÉRIE (CLA) :

«La langue maternelle dans l’éducation,un phénomène universel propre

à l’apprentissage»Selon Bachir Hakem, porte-parole du CLA, la langue maternel-

le dans l’éducation est un phénomène universel propre à l’appren-tissage de toutes les langues. «L’Unesco, après plusieurs études,a recommandé à tous les peuples qu’ils soient d’Afrique ou d’Eu-rope ou d’Asie ou d’Amérique d’utiliser la langue maternelle pourmieux maîtriser la langue officielle mais voilà que de nouveau, onutilise la politique et la religion pour arrêter toute évolutions, dit-il.

Selon le syndicat, la langue mère doit devenir la langue del'enseignement, surtout au préscolaire. L’enseignement en Algé-rie dans les matières scientifiques a été jusqu’à nos jours à 90%en arabe dialectal, langue maternelle de plus de 60% des Algé-riens, le reste, 40%, étant amazighs, rappelle le CLA dans uncommuniqué. Et d’ajouter que selon un récent sondage, 76% desécoliers ne savent ni lire ni écrire au bout de quatre années deprimaire et la langue joue un rôle essentiel dans cet échec.

Aujourd’hui, recommande le CLA, l’utilisation de la languematernelle dans l’enseignement préscolaire et primaire estnécessaire car l’enfant trouve des difficultés à communiquer avecl’enseignant qui fait usage d’une langue totalement différente decelle utilisée au sein du foyer familial.

«Nous sommes sur le terrain et nous corrigeons les copiesdes enfants algériens et nous pouvons le dire tout haut que cesont des victimes des différentes expériences qu’ils ont vécues.Nous avons produit des ignorants trilingues et nous en sommestous responsables. Et en ce qui concerne l’arabe classique, laplupart ne savent ni l’écrire ni la prononcer. Même ceux qui ontcommencé l’arabe dans les écoles coraniques trouvent des diffi-cultés dans cette langue», conclut le syndicaliste.

ASSOCIATION NATIONALEDES PARENTS D’ÉLÈVES :

«Il n’y a rien de nouveau dans les déclarations de la ministre»

Khaled Ahmed, président de l’Association nationale desparents d’élèves, estime qu’il n’y a rien de nouveau dans lesdéclarations de la ministre de l’Education par rapport au retouraux langues maternelles dans l’enseignement. «C’est le conceptutilisé depuis toujours et ça ne nécessite pas autant de tapagemédiatique», dit-il.

Le président de l’Association des parents d’élèves dit soutenir«toutes les réformes de Benghebrit pour moderniser l’école. C’estaux enseignants de décider quel est le meilleur moyen de trans-mettre le message».

Salima Akkouche

Benghebrit, la cible des autoproclamés gardiens du temple..

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Le soutien de la famille de l’éducation

Jamais, peut-être, un ministre n’a suscité et ne susciteencore l’«intérêt» de la sphère islamo-conservatricecomme Nouria Benghebrit et ce, depuis sa nomination àla tête du tant sensible département de l’Éducation natio-nale, en mai 2014.

Dr KHAOULA TALEB IBRAHIMI,SPÉCIALISTE EN SCIENCES DULANGAGE, AUTEURE DE LES

ALGÉRIENS ET LEUR LANGUE :

«La langue arabe méritemieux que les gesticulationsde ceux qui ont mené notre

école à la ruine» Le Soir d’Algérie : Une instruction ministérielle pour l’intro-

duction de l’arabe parlé à l'école fait débat. Qu'en est-il au juste ?Est-ce prématuré ? Pourquoi cette levée de boucliers ?

Khaoula Taleb Ibrahimi : Cela fait des années que des spécia-listes des sciences du langage dont je fais partie alertons les autoritésconcernées sur la nécessité de prendre en compte, dans les premiersapprentissages, ce que connaît l'enfant et plus particulièrement de saou ses premières langues, les langues de la première socialisation.Celles-ci doivent servir de levier d’apprentissage de la langue arabeenseignée à l'école mais aussi les autres langues, cela lui permettrasurtout l'accès aux nouvelles connaissances en douceur sans trau-matisme. Cela ne pourra se faire qu'en ayant le courage politique dereconnaître l'existence de ces langues, de leur importance dans notrepaysage langagier d'une part et, d'autre part, le courage politiqued'opérer une véritable révolution copernicienne dans l'apprentissagede la langue arabe et de son enseignement à l'école en privilégiantson héritage rationnel et son évolution historique de langue de grandeculture. Il faut une rupture épistémologique avec les schémas suran-nés de la culture arabe sclérosée qui nous ont menés vers la ferme-ture, la violence et l'intégrisme. N'ayons pas peur des mots.

Non, ce n'est pas prématuré, bien au contraire, il faut rétablir lecours des choses pour permettre un accès aux langues scolaires quisorte notre société de son bégaiement, sa perte de repères et de sens.

J'aurais aimé que ceux qui pensent défendre la langue arabe enla coupant de sa profondeur sociolinguistique s'appuient sur desarguments scientifiques au lieu de verser dans l'invective et l'insulte.Or, les arguments scientifiques plaident en faveur de l'introductiondes langues maternelles et leur prise en compte dans les stratégiesd'apprentissage et les conduites d'enseignement. Cela supposeaussi la formation des enseignants à une meilleure connaissance deleur société, de sa pluralité et de sa diversité culturelle et donc àmieux appréhender le profil de leurs élèves.

Nous sommes encore, malheureusement, enfermés dans unepensée unique, frileuse, intolérante et complètement anachronique.Car, le dogme de la langue unique souvent invoqué pour la languearabe ne repose que sur des arguments idéologiques et théologiquesqui n'ont rien à voir avec la science et les avancées en matière desciences du langage, de didactique des langues, de psychologie, etc.

Je suis frappée de voir certains utiliser le vocable arabe classiquepour parler de cette langue alors même que ce concept a été forgé parles orientalistes pour enfermer cette langue dans cette logique quenous dénonçons. Nous plaidons par contre pour une meilleure appré-hension de l'évolution de la langue arabe, elle mérite mieux que lesgesticulations de certains qui, malheureusement, vu le rendement denotre école, ont magistralement prouvé leur incompétence.

Propos recueillis par Brahim Taouchichet

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Le Soird’Algérie Actualité Dimanche 2 août 2015 - PAGE 4

ARABE ALGÉRIEN OU «ELFOSHA» À L’ÉCOLE

La guerre des langues n’aura pas lieuUne levée de boucliers, à la limi-

te du lynchage médiatique, a chauf-fé le paysage caniculaire algérien.Il y en a même qui ont vociféré desinsultes et des condamnationssymboliques. A l’origine, une simple recommandation

de spécialistes, triturée et faussement inter-prétée par des cercles allergiques à lamodernité. Précision : il s’agit d’une simplerecommandation argumentée scientifique-ment — et non d’une décision ministérielle— issue d’un atelier de la conférence natio-nale sur l’évaluation de la réforme de l’écolequi s’est tenue les 25 et 26 juillet 2015. Fal-lait-il bâillonner les scientifiques ? Que pré-conise cette recommandation ? De seconformer aux fondamentaux de la psycho-logie de l’apprentissage des langues et aux

progrès des neurosciences dans ce domai-ne. De la sorte, l’école aidera l’enfant algé-rien à passer, sans heurts, de la langue par-lée à la langue écrite (l’arabe scolaire, pourl’Algérie). Ni plus ni moins ! A aucunmoment, il n’a été dit ou écrit d’enseigner enarabe dialectal. En sortant ce mensonge à laGoebbels, les détracteurs pensent lancerl’OPA finale sur le système scolaire algérienqu’ils ont investi depuis l’éviction de MostefaLacheraf il y a de cela quarante ans ! Pour-tant, le défunt universitaire était connu poursa maîtrise de la langue arabe et son patrio-tisme au service d’une Algérie pacifiée dans(et par) l’usage des langues. Bien au contrai-re, la préoccupation majeure des membres decet atelier a été l’amélioration de(s)méthode(s) d’enseignement/apprentissagede la langue arabe moderne. En un mot : res-pecter la langue parlée de l’enfant (de 5 et 6

ans) pour lui faciliter l’apprentissage – difficileet ardu pour un enfant de six ans — de lalangue écrite. En d’autres termes, s’appuyersur son potentiel lexical pour l’élever progres-sivement vers l’emploi de la langue scolaire,écrite. Cela n’étant valable uniquement quepour les élèves du préscolaire et de la 1reannée du primaire et à un degré moindre de2e AP. Au-delà, la langue scolaire (l’arabe) luisera familière. Cette période entre 5 et 8 ans,est cruciale et décisive dansl’appropriation/familiarisation de la langueécrite. Ce principe élémentaire de la psycho-pédagogie est valable pour tous les pays, passeulement en Algérie. Si rien n’est fait defaçon méthodique et scientifique, pendant cestrois premières années, l’élève aura des diffi-cultés à maîtriser la langue d’enseignement età entrer dans les autres apprentissages fon-damentaux (mathématiques, physiques, his-

toire…). Il s’agit là d’une vérité cardinale enpédagogie scolaire. Le souci des rédacteursde cette recommandation est de moderniserune méthode d’enseignement restée figéedepuis des décennies, avec un contenu cultu-rel archaïque d’où est exclu le référent algé-rien authentique (patrimoine, auteurs, us etcoutumes, Histoire). L’exemple de l’Egypteest édifiant à plus d’un titre. Le phare de la cul-ture arabe ne s’est pas embarrassé des idéesrétrogrades pour appliquer les impératifs dic-tés par les sciences (la linguistique, la psycho-logie et les neurosciences). Lors du premierCongrès arabe des enseignants de françaisqui s’est tenu au Caire en décembre 2007,sous l’égide de l’Organisation internationalede la francophonie, nous avons assisté à desmoments riches en enseignements.

Par Ahmed Tessa, pédagogue

CONTRIBUTION

Souvent biaisé, le débat sur la langue resteouvert sans que ni les uns ni les autres impo-sent objectivement le bienfondé de leur argu-mentaire. Arabophones, francophones, amazi-ghophones (depuis ces dernières décennies)donnent l’impression d’être les otages de polé-miques passionnées, voire intéressées. Etre oune pas être !

Le collectif Nabni, un «think tank» réunis-sant des universitaires, professeurs, cher-cheurs et intellectuels, fidèle à sa vocation, n’apas hésité à… mettre les pieds dans le plat enconviant récemment à une discussion libreautour de la problématique de la langue. Il fautdire aussi que cela s’inscrit également dans lapréoccupation aujourd’hui majeure de recons-truire le «récit national» afin d’inscrire, dans unevision d’avenir renouvelée, la communauténationale dans cette étape de transition. S’iln’est nul besoin actuellement de bousculer ledogme de l’arabe langue nationale et officielledans la mesure où sa mise en question n’estplus cause de crispation, voire de conflit poli-tique, ce serait néanmoins une erreur de croireque le «dossier» est clos.

La langue est partie prenante de notre iden-tité certes, mais de quelle langue parlons-nous? Bien sûr la Constitution en fait une composan-te inaliénable (une constante) aux côtés detamazight langue nationale et du français confi-né au statut de langue étrangère. C’est aller viteen besogne comme ont voulu le démontrer troisprofesseurs et chercheurs d’université réunisautour de ce thème en l’occurrence, Mme Khaou-la Taleb Ibrahimi, spécialiste en science du lan-gage, auteur de Les Algériens et leur langue, leprofesseur Abderrezak Dourari, directeur duCentre national pédagogique et linguistiquepour l’enseignement de tamazight et le profes-seur Abdelhamid Bourayou, du Centre derecherche en préhistoire et anthropologie.Quelle lecture faire du constat de la réalitésociolinguistique d’aujourd’hui ? Pour M. Bou-rayou, il se pose un problème de cohésion dansl’élite francophone, arabophone, amazighopho-ne d’où les attitudes contradictoires vis-à-vis dela langue avec pour conséquence une visionconflictuelle. De par sa responsabilité, l’Etat,pérenne, est interpellé en ce sens qu’il reposesur un «vieux projet national datant de la pério-

de d’occupation coloniale et qui est sousinfluence». Dans cette dialectique langue-société-Etat, Abderrezak Dourari se fait plusmordant : «Nous sommes dans une sociétéunique qui n’a pas encore résolu le problèmede la langue qui est pourtant un moyen de com-munication.» «Plus grave, l’Etat n’a jamais étépensé en partant de la réalité culturelle, histo-rique et linguistique complexe pour une langueunique qui se résume par l’arabité et l’islamité.Nous vivons en Algérie mais notre algérianitén’est pas l’Algérie, c'est-à-dire par rapport à unterritoire comme tous les pays du monde. Pour-tant ce territoire du Maghreb central existedepuis 2 millions d’années, depuis le paléoli-thique inférieur.» La sévérité du constat du pro-fesseur Dourari n’exclut toutefois pas sa justes-se quant aux causes de ce qui est appelé la«crise berbériste» de 1949 qui n’est pas poli-tique mais de caractère sociolinguistique et quiinfluence aujourd’hui encore les débats. Enconséquence, nous sommes dans un «Etatcomplètement désincarné, déréalisé cause decrises de légitimité récurrentes». Mme KhaoulaTaleb Ibrahimi met à l’index les politiques «quin’ont pas une vision claire d’une politique lan-gagière, les médias lourds, la défaillance del’école qui ne prend pas en compte les languesmaternelles, l’anglais que l’on privilégie audétriment d’autres langues plus proches denous géographiquement et historiquement(espagnol, italien, langues africaines)». Sanscomplaisance, le professeur Douarari, quant àlui, va plus loin et considère que le «français faitpartie de nous, il a formé une élite» et affirmeque «l’école algérienne a plus francisé quel’école française».

En toute logique, ce débat sur la langue offi-cielle unique imposée à tous comme allant desoi porte en lui les germes de revendicationsfutures quant à une Algérie plurielle dans saculture et ses différents parlers. Tous les propos

vont ainsi converger dans la mise en avant dela marginalisation de l’arabe dialectal algérienqu’il convient de réhabiliter pour plusieurs rai-sons, la première est que c’est une langue com-prise partout dans le pays. «L’arabe algérienest une langue de communication intensivedéveloppée depuis le XIIIe siècle.» «L’arabeque nous parlons part de l’amazigh dans saprononciation, sa structure. C’est donc de notrecréation», dit le professeur Bourayou qui tient àremettre les pendules à l’heure : «Parfois laquestion de la langue est posée comme celled’une race ou d’une ethnie, cela est faux.»«L’Algérie est un pays berbère et la majorité desa population a adopté l’arabe algérien, «dard-ja». L’Algérien parle l’arabe mais il est berbè-re.»

Au regard des événements de Ghardaïa, ilsouligne que «les Banou Hillal des Hauts-Pla-teaux et du Sahara se sont fondus parmi lesberbères majoritaires et qu’il serait illusoire dedistinguer aujourd’hui les uns des autres».

Si Khaoula Taleb Ibrahimi relève l’extraordi-naire aptitude des Algériens aux langues étran-gères au vu de l’affluence dans les instituts delangues étrangères et la multiplication desécoles de langues (chinois, turc, coréen) etcomme le rappelle le professeur Dourari, il n’y aaucune obligation d’uniformité aujourd’hui.

Au XVIe siècle les Algériens parlaient aussi«la ligua franca», un mélange de français, d’ita-lien, d’espagnol, de turc, d’arabe, d’hébreu etde kabyle ! C’est là une particularité de la socié-té algérienne qui a de tout temps «bricolé» dessolutions pour sa communication avec lesautres. D’autre part, il est un fait prouvé que lesélites ont de tout temps adopté la langue dudominant du moment. Il en est ainsi du latin dutemps de l’époque romaine avec Apulée deMadaure et bien d’autres illustres lettrés. Voiredes familles aisées qui adoptaient des nomsromains aux côtés des leurs, c’est-à-dire ber-

bères, substrat culturel. La langue est doncvivante, le produit de l’évolution de la société.Elle est loin d’être immuable, elle s’impose auxpolitiques forcés d’en tenir compte dans lesplans culturels et éducatifs de leurs pro-grammes électoraux. Il en est ainsi de tama-zight revendiqué par ses plus farouches oppo-sants d’hier. Mieux, l’arabe algérien dialectal ou«dardja» s’impose dans tous les meetingspopulaires tant il est vrai qu’on imagine mal unpolitique parlant à la foule dans un arabe châtiéau risque de friser le ridicule ! Signe des temps,certains médias arabophones, plombés aupa-ravant par la langue de bois, s’ouvrent aux réa-lités linguistiques de la société et adoptent sonparler, souvent toutefois en versant dans l’ex-cès, c'est-à-dire sans soucis de pédagogie.Mieux, certaines manchettes de journaux sontécrites en «francarabe», une sorte de créolealgérien et s’en offusquer, c’est s’exposer à êtretraités de ringards. Des journaux publient destextes entiers en «dardja» et personne ne trou-ve à redire sinon les puristes qui se désolent envain. Pour l’anecdote, rappelons-nous tout lemal que se donnait feu le Président Chadli à lireun texte en arabe académique – que beaucoupne comprenaient guère dans sa profondeur etqu’il est, a contrario, plus «heureux» de manier«dardja».

Chercheurs et universitaires linguistes ont-ils raison de plaider pour l’arabe algériencomme langue nationale ? Comment mettre enplace la cohésion indispensable dans un aller-retour fluide, naturel, charriant toute notrerichesse culturelle ? Au demeurant, aucunelangue ne peut se soustraire à la dynamiquesociale en perpétuel mouvement. Paradoxe àrelever par ailleurs très bien exprimé par Abder-rezak Dourari qui a demandé dans quellelangue devrait-il faire son exposé. En françaisévidemment ! C’est dire…

B. T.

Par Brahim Taouchichet

Khaoula Taleb Ibrahimi. Dourari Abderrezak. Abdelhamid Bourayou.

ARABE, TAMAZIGHT, FRANÇAIS

Toute langue déliéeLa question de la langue incite

à un débat permanent tant elle esttoujours d’actualité et au centred’enjeux complexes qui se trans-forment parfois en pomme de dis-corde entre les courants poli-tiques en compétition et degraves conséquences sur la sta-bilité de la société.

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Le Soird’Algérie Actualité Dimanche 2 août 2015 - PAGE 5

L’Algérie, la Libye, la Syrie et l’Irakn’étaient pas représentées de manière offi-cielle. Seulement avec des invités ès quali-tés. Lors des recommandations en plénière,l’essentiel du débat tournait autour de «lanécessité urgente de moderniser les vieillesméthodes d’enseignement de... la languearabe». Et ce ne sont pas les invités algé-riens qui ont avancé cette proposition maisles représentants des autres pays présents(l’Egypte, Oman, Liban, Maroc…). Tous lesparticipants, sans exception, ont adhéré àcette recommandation. C’est dire l’indigen-ce de ce faux débat monté de toutes piècespar certains médias algériens.

On aurait compris (quoique !) ce cour-roux «tartuffien», si d’aucuns avaientdemandé que l’Algérie emboîte le pas auxEmirats arabes unis. En effet, dans ce paysdepuis 2007, dans tous les établissementsdu pays, du préscolaire à l’université, à l’ex-

ception de l’éducation islamique, toutes lesdisciplines scolaires sont enseignées enlangues étrangères. En anglais pour l’écoleaméricaine ; en français pour l’école fran-çaise, etc.

TartufferiesToute honte bue, nos gardiens du temple

de l’intégrisme linguistique se sont emparésd’une recommandation éminemment péda-gogique pour semer le doute auprès d’uneopinion publique profane en matière depédagogie scolaire. Des cris de ralliementsdu genre «au secours, la langue arabe elfosha est en danger». Comme s’ils parlaientel fosha chez eux ou au travail, ou encoresur les plateaux de télévision.

Tartuffe ne ferait pas mieux ! Soyonshonnête et levons le voile sur cette gué-guerre que veulent allumer des nostal-giques d’un temps révolu.

A notre connaissance, aucun respon-sable du ministère n’a déclaré et encoremoins décidé d’enseigner en arabe algé-rien. Une accusation farfelue, gratuite etméchante qui sert des desseins inavoués.Avant de revenir sur les avantages du res-pect de la langue maternelle parlée par l’en-fant (de 5 et 6 ans) et ses bienfaits sur l’ap-prentissage de la langue écrite, il y a lieu derafraîchir les mémoires.

A-t-on vu ces détracteurs déverser leurfiel contre les publicitaires qui tordent le couà la langue arabe à coups de milliards decentimes ? Une langue arabe dialectale lati-nisée dans les spots télévisés du type :«ahdar ; biladi fi kalbi», etc. Cet arabe dia-lectal latinisé inonde les foyers algériens viales écrans de télévision et doit, en principe,écorcher les oreilles de ces vigiles de lalangue. Un arabe sabirisé et latinisé quidoit, en principe, heurter leur regard avecces encarts géants placés sur les grandesartères. Cet arabe publicitaire et médiatiquea un double impact : dévaloriser, sabiriserla belle langue de Naguib Mahfoudh, et sur-tout, dérouter nos élèves. Ces derniers nesavent plus sur quel pied danser : laquellede ces langues arabes est la bonne ? L’ara-be publicitaire latinisé et sabirisé ou l’arabescolaire ? Et cela dure depuis des années.Que la publicité soit en derja latiniséeimporte peu quand elle fait rentrer de l’ar-gent. L’argent n’a pas de couleur idéolo-gique, il est bon d’en amasser quitte à fer-mer les yeux devant la maltraitance subiepar la langue arabe.

Se sont-ils élevés – le peuvent-ils ? –contre le tsunami de la «cyberlougha», lalangue des SMS ? Elle est pourtant enopposition totale avec la pureté de la languequ’ils sont censés défendre (saha3idkoum…). Se sont-ils insurgés devantl’apartheid scolaire et linguistique généré

par le changement de langue, dès l’accès àl’université ? N’est-ce pas que, depuis plusde trente années, la langue française détrô-ne la langue arabe dans les filières univer-sitaires dites prestigieuses (médecine,maths, pharmacie, architecture…). Seulsles élèves qui ont fréquenté le privé présco-laire, écoles, collèges et lycées (lycée fran-çais de Ben Aknoun ou le spécifique dulycée Bouâmmama, ex-Descartes) y réus-sissent. Un circuit scolaire pour enfants deriches où le régime pédagogique donne lapart belle à l’enseignement en LANGUEFRANCAISE. En parallèle, les établisse-ments publics dispensent l’enseignementuniquement en langue arabe, avant de voirleurs élèves — les enfants du Sud profond,des Hauts-Plateaux, des régions monta-gneuses et des quartiers populaires desvilles — subir le traumatisme, c’en est un,du changement de langue, une fois le bac

en poche. N’est-ce pas de l’injustice et del’iniquité que de concevoir la scolarité denos enfants sur ce mode discriminant degestion pédagogique ? Qu’ont-elles fait demal, ces innocences socialement «malnées», pour ne pas pouvoir suivre les coursdispensés en français dans les amphi-théâtres ? Pourtant, certains ont eu le bacavec mention. N’est-ce pas les parquerdans un ghetto, prélude d’apartheid scolaired’abord, social, ensuite ? Bourdieu parlaitde l’école reproductrice des classes. Deweylui écrivait que l’école était «la grande Trieu-se». Votre humble serviteur écrivait en1991, dans Alger Républicain : «Le jour oùl’intégrisme linguistique fera jonction avecl’intégrisme religieux, ce jour-là verra desmilliers de boat-people (harraga) envahir lacôte nord de la Méditerranée. Mais desboat-people de luxe : des intellectuels etdes spécialistes universitaires».

On aurait aimé voir ces défenseurs dunationalisme chauvin (ne pas confondreavec patriotisme) s’élever contre ce camou-flet infligé, dès les années 1980, à la languearabe en la dégommant des filières univer-sitaires scientifiques et technologiques.

Ils ne pourront pas s’y opposer pour lasimple raison que ce sont leurs enfants quien profitent en premier. Il n’y a qu’à recen-ser l’origine sociale des enfants scolarisésdans ces établissements francisés et desétudiants chanceux de poursuivre desétudes de médecine, de mathématiques oude pharmacie.

Autre réalité passée sous silence : exis-te-t-il un enseignant algérien qui s’exprimeavec ses élèves uniquement en arabe«fosha», dans sa classe ou en dehors ?Chez nous, lors de la leçon de mathéma-tiques au lycée ou au collège, nous n’enten-dons que des bribes d’arabe «fosha», maisbeaucoup d’arabe algérien, de tamazight etde français.

Ces trois exemples (l’apartheid scolaire,la cyberlougha, et l’arabe latinisé et sabiri-sé) finissent par structurer par le fond, lasociété algérienne. Et cette nouvelle confi-guration linguistique qui s’annonce nesemble pas inquiéter les initiateurs de cettelevée de bouclier et de ce lynchage média-tique. C’est pourtant là le débat qu’il nousfaut mener en toute sincérité et avec l’éclai-rage des spécialistes, les vrais. La questionexistentielle pour le peuple algérien est :comment asseoir une société bilingue, voiretrilingue tournée vers le plurilinguisme et lesvaleurs universelles ? Cette problématiquea de tout temps effrayé les gardiens dutemple : le bilinguisme n’est bon que pourleurs enfants, la minorité. La majorité, lesenfants du pauvre peuple n’ont qu’à secontenter d’une seule langue, et mal ensei-gnée de surcroît.

Revenons à cette recommandation si

décriée – à tort, faut-il le souligner. Détrico-tons les faibles arguments de ses détrac-teurs.

La pédagogie des languesIl nous faut savoir que l’écrit est étranger

à l’enfant – quelle que soit sa nationalité oula langue – et ce avant qu’il ne le rencontredans la pratique en 1re année de l’école pri-maire. A l’origine, l’écriture est une créationd’adulte pour les adultes. De sa naissanceà six ans, l’enfant utilise le langage ou lalangue maternelle parlée. Il y est à l’aise. Ilen joue, se donne du plaisir.

Cette langue parlée, maternelle, partici-pe au développement et à la structurationde sa pensée, de son intelligence en éveil.Au premier contact avec la langue écrite, iléprouvera de la gêne, des difficultés. Lesspécialistes parlent du CHOC de la premiè-re année scolaire : coupure avec lesparents, nouvelle vie sociale et changementde registre langagier (contact avec lalangue écrite). La pédagogie moderne pré-conise de s’appuyer sur la spontanéité del’enfant, son besoin/plaisir de communiqueret de s’exprimer, de jouer avec les motsqu’il porte en lui. Comment peut-il satisfaireces besoins vitaux si on l’empêche d’êtrelui-même, d’utiliser le langage qu’il maîtrise? L’en empêcher signifie lui faire violence,étouffer ses capacités créatrices, son élannaturel vers les activités cognitives : anes-thésier son intelligence qui s’éveille à la vie.La pire des méthodes lui imposera, de buten blanc, dès la 1re A.P, une langue écritequ’il ignore sur le double plan graphique etlexical. C’est ainsi que naît la phobie del’école, l’aversion pour le (la) maître (sse) etla langue écrite scolaire. Cette méthodedogmatique induit fatalement des punitions,des réprimandes qu’il jugera injustes.

L’injustice provoque toujours des frus-trations, de la défiance : repli sur soi ouagressivité. L’échec scolaire prend sa sour-ce à partir de là (1re et 2e AP). Souvenons-nous des pratiques pédagogiques de l’éco-le coloniale. Pour imposer de façon brutalel’usage de la langue française, les autoritésscolaires avaient interdit aux élèves de par-ler – en classe ou en récréation – l’arabealgérien, le tamazight et en France, le bre-ton, le corse ou l’alsacien. Au finish, deséchecs scolaires massifs dès le primaire.

La pédagogie moderne a établi unenette corrélation entre la non-maîtrise de lalangue écrite, dès les deux premièresannées du primaire, et l’échec dans lesautres apprentissages. Et par la suite auredoublement et au décrochage.

Des études scientifiques ont de touttemps démontré les bienfaits du bilinguis-me précoce sur le développement de l’intel-

ligence global chez l’enfant. Et l’élève algé-rien est bilingue de nature : arabe algérien,tamazight et arabe scolaire. Il possèdetoutes les capacités pour s’ouvrir facilementaux autres langues. Cela est aussi valablepour ses pairs de Tunisie et du Maroc.Pourquoi le mutiler d’une de ces langues,même si elle n’est que parlée ? Si ce n’està lui endosser un handicap de départ danssa quête pour son accomplissement intel-lectuel et social.

La meilleure des méthodes est celle quiamène progressivement l’enfant vers ladécouverte du palais magique de cettelangue étrange (pour son âge) qu’est lalangue écrite, avec ses signes, ses lettresen forme de dessins. L’enseignant de pre-mière année aura à s’appuyer sur le poten-tiel langagier que son élève a acquis defaçon naturelle à la maison, de sa naissan-ce à six ans. Il ne doit pas l’ignorer ou

l’étouffer. Doucement, avec méthode, il luifera prendre conscience du rapport entre lesigne écrit et le son, entre le mot et ce qu’ilsignifie et entre la phrase et ce qu’elle véhi-cule comme idée(s). La pédagogieemployée en première année du primairevoire jusqu’en 2e AP ne doit pas être en rup-ture avec celle du préscolaire. Les activitéspréparatoires à la lecture/écriture sontd’une importance capitale. Elles constituentl’essentiel des activités du préscolaire etdoivent continuer dans les deux premièresannées du primaire, parallèlement à l’initia-tion à la langue écrite. Elles sont dédiéestotalement au jeu à visée pédagogique etéducative. Nous citerons les plus essen-tielles : les jeux de langage (jeux de rôle,saynètes) avec les activités visant à la prisede conscience phonologique, les exercicesvisant à la prise de conscience de son sché-ma corporel, latéralité, structuration de l’es-pace et du temps, l’exercice de motricitéfine (pour manipuler le stylo ou le clavier).Dans le préscolaire et à un degré moindreen 1re AP, les apprentissages de base (lire,écrire et calculer) ne doivent en aucun êtreabordés de façon systématique. Lesenfants dans leur majorité n’ont pas atteintla maturité exigée par ces apprentissages.Il faut sans cesse revenir et insister sur lesactivités préparatoires à la lecture, tout enamorçant le passage mesuré vers la langueécrite avec des textes choisis et ciblés.N’est-ce pas que l’élaboration du textepédagogique pour les enfants du primaireest une spécialité, une compétence fine ?Ce n’est que vers 7 ans que le développe-ment du cerveau permet à l’enfant de maî-triser la complexité de ces apprentissagesdits de base ou fondamentaux. D’ailleurs,certains pays (en Scandinavie) ne commen-cent les apprentissages scolaires, entrée àl’école primaire, qu’à l’âge de 7 ans. C’estdire la symbiose qui doit exister entre lapsychologie, les neurosciences et la péda-gogie du primaire !

En guise de conclusion, cet adage popu-laire : «A quelque chose malheur est bon»ou ce message publicitaire en français :«Ça fait du bien, là où ça fait mal». Oui,cette tempête médiatique aura le mérite delever le voile sur un des tabous qui ligotentnotre système éducatif dans son ensemble: faire l’audit pédagogique et scientifique dela méthode d’enseignement de la languescolaire (l’arabe). Un débat qui sera menédans un esprit de responsabilité par lesspécialistes du domaine, loin des injonc-tions politiciennes. Aux médias de jouer lejeu en s’élevant au-dessus des contin-gences bassement populistes. Sans nuldoute que des hommes et des femmes fon-cièrement patriotes sauront animer ces

débats, éclairer la société et aider les auto-rités à prendre les décisions idoines. C’estle meilleur service à rendre au pays, auxgénérations montantes et à la promotiondes langues ancrées en Algérie : cellesmaniées avec dextérité par les défuntsAbdelhamid Benhadouga, Mouloud Mam-meri et Kateb Yacine. Grâce à ces débatsouverts entre spécialistes, la guerre deslangues n’aura pas lieu en Algérie. La mon-dialisation culturelle et économique nousinvite à l’éviter.

Pourquoi évoquer, en exergue de l’ar-ticle, ce funeste personnage de la dictaturebarbare nazie fondée sur l’exclusion/exter-mination de tout ce qui est différent de sarace (aryenne) ? C’est que son logicielmental formaté à l’intolérance/rejet del’Autre continue de voguer ici et là, à traversles continents et le temps. A méditer.

A. [email protected]

Toute honte bue, nos gardiens du temple de l’intégrismelinguistique se sont emparés d’une recommandation

éminemment pédagogique pour semer le doute auprès d’uneopinion publique profane en matière de pédagogie scolaire.

Des cris de ralliements du genre «au secours, la langue arabeel fosha est en danger». Comme s’ils parlaient el fosha chezeux ou au travail, ou encore sur les plateaux de télévision.

Tartuffe ne ferait pas mieux !

En guise de conclusion, cet adage populaire : «A quelquechose malheur est bon» ou ce message publicitaire enfrançais : «Ça fait du bien, là où ça fait mal». Oui, cette

tempête médiatique aura le mérite de lever le voile sur undes tabous qui ligotent notre système éducatif dans sonensemble : faire l’audit pédagogique et scientifique de la

méthode d’enseignement de la langue scolaire (l’arabe). Undébat qui sera mené dans un esprit de responsabilité par lesspécialistes du domaine, loin des injonctions politiciennes.

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Le Soird’Algérie Dimanche 2 août 2015- PAGE 6Actualité

GESTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICS

Lancement d’un fonds spécialCherif Bennaceur - Alger (Le

Soir) - Un décret exécutif vientd’être publié au dernier Journalofficiel pour préciser les modalitésde fonctionnement de ce compted’affectation spéciale (CAS).

Selon le décret 15-205 du 27juillet 2015, le compte n°302-143est ouvert dans les écritures dutrésorier central et des trésoriersde wilayas. Ce sont les ministresqui ordonnent ce CAS pour lesopérations inscrites à leur indica-tif. En fait, le compte retrace, autitre des recettes, les dotationsbudgétaires allouées annuelle-ment dans le cadre du program-me d'appui à la croissance éco-nomique 2015-2019, et au titredes dépenses, celles liées à

l’exécution des projets d’investis-sements publics.

Notons que les dotations bud-gétaires font l'objet d'une décisionde notification, par le ministre desFinances, aux ordonnateursconcernés.

Cette décision vaut ordre devirement du compte des dépensesd'équipement au compte d'affecta-tion spéciale n° 302-143.

Les dépenses sont quant àelles exécutées par les ordonna-teurs concernés conformément àla législation et à la réglementa-tion en vigueur.

En outre, le décret précise quele programme d'appui à la crois-sance économique est mis enœuvre à travers les programmes

d'actions retenus dans le cadrede la loi de finances. Un program-me d'actions est, en effet, établipréalablement par l'ordonnateurprécisant les objectifs visés ainsi

que les échéances de réalisation.Les dépenses imputées aucompte d'affectation spécialen°302-143 sont exécutéesconformément à la nomenclature

des investissements publics envigueur. Ce faisant, le program-me quinquennal 2015-2019 qui aété annoncé depuis déjà uneannée est enfin lancé, au moinssur le plan comptable en atten-dant d’en connaître réellement lecontenu. Or, la concrétisation desinvestissements publics pour les-quels une enveloppe de l’ordrede 262,5 milliards de dollarsdevait être consacrée selon lesprévisions initiales risque d’êtreincertaine.

Dans le contexte où les reve-nus du pays ont fortement dimi-nué, les dépenses publiques doi-vent être revues, rationalisées etdes projets d’investissementsnotamment dans le domaineinfrastructurel sont remis encause, la tâche sera ainsi arduepour les ordonnateurs dudit CAS.Ils devront optimiser tant lesrecettes que les dépenses qu’ilsdevront ordonner.

C. B.

La radicalisation du mouvementde grève des travailleurs de la filia-le ArcelorMittal Pipes & TubesAlgérie (AMPTA) ex-Tuberie sanssoudure (TSS), une des plus impor-tantes filiales algériennes du grou-pe géant mondial de l’acier etunique producteur de tubes sanssoudure en Afrique du Nord,devrait être entamée dès aujour-d’hui dimanche. C’est ce qu’annon-cent les syndicalistes de cette filia-le de production des tubes desti-nés, entre autres, à Sonatrach.

Le communiqué qu’ils ont émis ce der-nier mercredi ne prête à aucune ambiguï-té. Estimant que leur employeur tente d’im-poser par tous les moyens sa loi, y comprispar le retard du paiement des salaires et lamise en congé d’office des salariés gré-vistes, ces derniers estiment ne plus êtreen mesure de limiter leur mouvement àune démarche strictement de revendica-tions socioprofessionnelles.

Les travailleurs et leurs représentantsAMPTA justifient la radicalisation de leurmouvement par la dénonciation de certainsfaits économiques graves. Telle l’importa-tion de divers produits sidérurgiques auprèsde filiales ArcelorMittal de l’étranger.

«En fait, notre filiale n’est rien d’autrequ’un faire-valoir pour permettre àArcelorMittal de bénéficier d’importantsavantages fiscaux et autres. En parallèle,ils maintiennent en activité notre filialepour justifier l’importation en devises et lacommercialisation en Algérie de produitsissus d’autres filiales à travers le monde»,lit-on dans le document.

Le secrétaire général de la section syn-dicale, Lotfi Farah, et son homologue duComité de participation, sont suspendusde leurs fonctions. «Ils ont osé s’attaquerlégitimement à l’employeur qui a réagiavec la complicité de certains cadres diri-geants. En suspendant de leurs fonctionsnos deux syndicalistes. Ces mêmescadres ne s’attendaient pas à la solidaritédes salariés avec leurs représentants. Ilsse sont trompés», répètent en chœur les350 salariés qui ont tous adhéré à la

grève. Pire, dès aujourd’hui, le mouvementva se radicaliser avec la fermeture desaccès aux installations de production del’ensemble des filiales dont celle incontour-nable de l’acier liquide. Bien avant deprendre cette décision, les grévistes deAMPTA ont fait appel à la solidarité deleurs collègues en poste dans les unités.

Apparemment, ces derniers ont donnéleur aval quant à la mise off-circuit de toutélément de production de l’acier et destubes sans soudure. Même la menace derésilier le contrat de fourniture d’une impor-tante quantité de tubes exprimée parSonatrach n’a pas dissuadé les grévistes àrevenir à de meilleurs sentiments. Et pour-tant, leurs revendications sont tout ce qu’ily a de légitimes.

La volonté d’apaisement du conflitsocioprofessionnel par les 350 salariés estréelle. Elle s’était caractérisée par la réduc-tion de leurs revendications. Des 22 initia-lement mentionnées sur la plateforme iln’en reste plus que deux à savoir l’aug-

mentation de l’indemnité de panier de 350à 500 dinars et celle de la femme au foyerde 1 500 à 3 000 dinars. Elles sont totale-ment ignorées par l’employeur.

A travers les mesures sévères commela suspension de leurs fonctions du SG dusyndicat et du président du Comité de par-ticipation, le non-paiement des salaires desmois de juin et juillet, la transformation desjours de grève de juin en congé payé d’of-fice des salariés, le refus catégorique deréintégrer à leurs postes de travail les 2syndicalistes suspendus, la Direction géné-rale ArcelorMittal veut imposer son diktat.On en est arrivé au «c’est comme ça, et çane sera pas autrement». C’est en tout casce que les salariés ont souligné dans leurcommuniqué de ce dernier mercredi.

Ils ont, en effet, précisé : «Nous avonsdénoncé cette situation au lendemain denotre première journée de grève le 29 avrildernier.

Les autorités locales dont la wilaya, lechef de daïra El Hadjar, la Gendarmerie

nationale ont été saisis. Malheureusement,il n’y a pas eu de suite aux promessesfaites à ces derniers par la direction. Celle-ci semble être encouragée dans son refusde reconnaître la légitimité de notre mou-vement. Forts de la solidarité de nos col-lègues de toutes les filiales ArcelorMittal,nous avons décidé de procéder à partir dece 2 août à la fermeture de tous les accèsau complexe sidérurgique d’El Hadjar».

Ce nouveau rebondissement dans ledossier AMPTA et l’intransigeance de l’em-ployeur à rejeter une quelconque forme desolution aux problèmes socioprofession-nels posés par les salariés impliquent quel’on n’est pas prêt de voir les tubes AMPTAprendre la route du Sud. Mais il y a pireavec cette menace de paralysie de tout leComplexe sidérurgique ArcelorMittal quiemploie plus de 5 000 salariés. En toutétat de cause, si paralysie il y a, la pertesèche évaluée par les experts est de 1 mil-lion de dollars pour chaque jour de grève.

A. Bouacha

Les investissements publics liés au programme d’ap-pui à la croissance économique 2015-2019 seront gérés àtravers un fonds spécial. Institué par la loi de finances2015, le Fonds de gestion des opérations d’investisse-ments publics inscrits au titre de ce programme est eneffet lancé.

ARCELORMITTAL PIPES & TUBES ALGERIA

Les salariés radicalisent leur grève

SELON LES PRÉVISIONS DE L’ONM

Le mois d’août sera encore plus chaud !

Nadia Medjdoub - Alger (leSoir) - La température, selonles prévisions météorologiquesde l’Office national de lamétéorologie, dépassera les36°c. L’humidité, quant à elle,dépassera les 47% pouvantatteindre les 76 % certainsjours.

Le mois d’août connaîtra degrandes perturbations dès le10e jour avec un ciel couvert etde faibles chutes de pluie audébut. La température dépas-sera parfois les 40°c. Mais àpartir du 16 des averses impor-tantes seront enregistrées et latempérature variera entre 28 et

30°c. Cette perturbation se pro-longera jusqu'à la fin du moisd’août.

Conséquence de cette cani-cule, le service des urgencesde l’hôpital Mustapha-Pacha, àAlger, est débordé par les casd’insolations et de pertes deconscience. A noter égalementdes cas de crises d’asthme àcause du taux élevé d’humidi-té. Mais les cas les plus fré-quents sont les coups de soleil,chez les enfants d’une moyen-ne d’âge de 5 ans. «On sedemande qui est responsable,la chaleur ou les parents ?»,s’interrogea le médecin de

garde. Le responsable de ceservice, le Dr Boukhoukha,appelle les citoyens à fairedavantage attention, plus queles jours précédents, en s’hy-dratant régulièrement et en évi-tant de sortir aux heures lesplus chaudes, ou de ne le fairequ’en cas de nécessité.

En plus des interventionspour noyades de jeunes dansles plages non autorisées à labaignade, la Protection civileenregistre ces derniers joursdes appels au secours surtoutpour des personnes âgéescomplètement déshydratées,des malaises cardiaques oupour des pics de tension.

Par ailleurs, des cas depertes de conscience dans larue sont assez fréquents chez

les jeunes. Ces malaises sontgénéralement causés par lamauvaise hydratation et lemanque d’alimentation (excèsde boissons gazeuses oumanque d’appétit) mais égale-ment par l’exposition excessi-ve au soleil, nous explique unreprésentant de la Protectioncivile qui ajoute qu’une alimen-tation saine et l’hydratation àl’eau régulière est nécessaire.Il faut éviter au maximum l’ex-position au soleil.

Cette situation, nous lavivons pratiquement chaqueannée. Rappelons que lespériodes les plus chaudes del’année dernière ont été enre-gistrées aux mois d’août etseptembre, selon l’Office natio-nal de la météorologie.

N. M.

Après un mois de juillet déjà nettement plus chaudque la normale, d’autres pics de chaleur sont atten-dus pour les semaines à venir. Cette semaine seraencore plus chaude que les jours précédents.

Phot

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Le Soird’Algérie Dimanche 2 août 2015 - PAGE 7Actualité

Kamel Amarni - Alger (LeSoir) - S’agissant de la loi definances complémentaire pour2015, le parti de Benflis en dénon-ce le fond comme la forme.D’abord la forme : «Il (le bureaupolitique, ndlr) a déploré le recoursà cette procédure législative unila-térale qu’est sa promulgation parordonnance présidentielle.» Ceque le parti qualifie de procédure«autoritaire et injustifiée qui priveles citoyennes et les citoyens dunécessaire débat au sujet de lastratégie de riposte à la crise éner-gétique mondiale qui concernetoute la nation».

Quant au fond de la chose, lecommuniqué ajoutera que lebureau politique «a relevé avecune profonde préoccupation lecaractère dérisoire des mesuresannoncées au regard de la gravitéexceptionnelle de cette crise, dontles pouvoirs publics n’ont ni pris lamesure ni appréhendé la véritablenature structurelle». Aussi, lebureau politique regrette-t-il que«la crise énergétique mondialeactuelle n’ait pas été saisie commeune occasion propice à l’introduc-tion de réformes structurelles pro-fondes tendant, enfin, à modifier lecaractère lourdement rentier del’économie nationale et à la mettresur la voie de la productivité, de lacompétitivité et de la performancepar laquelle passe obligatoirementla construction d’une économiemoderne et d’un état prospère».Comme d’habitude, Ali Benflis s’enprend directement à Bouteflika.C’est ce qui ressort, en l’occurren-ce, dans la partie du communiquéconsacrée aux tragiques événe-

ments de Ghardaïa qui sont, dixit lebureau politique, donc «la consé-quence directe de la vacance dupouvoir et de l’état de carence ins-titutionnelle qu’elle a entraîné quiont mis les pouvoirs publics dansl’incapacité d’assumer l’intégralitéde leurs responsabilités à l’égardde cette partie du territoire nationalqui vit un état de tension et de criserécurrent depuis plus de deuxlongues années».

Pour le parti, cette crise estégalement la conséquence d’undéficit de représentation démocra-tique et son traitement «ne sauraitse réduire à une approche exclusi-vement sécuritaire par laquelle le

régime politique en place croit pou-voir se dispenser de ses responsa-bilités propres dans le règlementdéfinitif et durable de cette crise».Sur un tout autre plan, le bureau

politique du parti de Benflis a pro-cédé à «une évaluation de la situa-tion sécuritaire prévalant dans lepays». Et sur ce plan, le parti, quicondamne fermement l’ignoble

attentat de Aïn Defla contre dessoldats de l’ANP, n’a pas manquéde dénoncer, par ailleurs, «les dis-cours politiques triomphalistes etlénifiants sur la défaite consomméedu terrorisme, de la sécurité totale-ment rétablie et de la paix entière-ment recouvrée qui entretiennentla démobilisation et la baisse de lavigilance».

En d’autres termes, le discoursofficiel. Pour le parti, «le terrorismereste un défi qui ne saurait êtrerelevé, outre son traitement sécuri-taire, que par des choix politiquesclairs et sans concessions sur lesvaleurs d’ouverture, de progrès etde tolérance de notre société».

Il est effectivement notabledepuis quelques années, que ceschoix politiques sont complètementabandonnés par les pouvoirspublics, qui n’arrivent plus à faireface à une déferlante islamiste quimenace durablement la sociétéalgérienne.

K. A.

ALI BENFLIS DÉNONCE LA LOI DE FINANCES COMPLÉMENTAIRE :

«Une procédure autoritaire pour des mesuresdérisoires et préoccupantes»

M. Kebci - Alger (Le Soir) -Sauf que cette initiative a toutes leschances de subir le même tristesort, soit l’échec patent comme cefut le cas de ses précédentes.

Indice probant, le dos tourné àce projet par la totalité des partis dela mouvance, directions et basesmilitantes, elles qui, ces dernierstemps, estiment que «l’heure n’estpas aux regroupements idéolo-giques mais à un regroupement le

plus large possible autour desconditions minimales d’un exercicepolitique réellement démocra-tique».

Et les précisions apportées parles organisateurs de la rencontred’hier samedi à l’occasion delaquelle ce projet a fait l’objet d’unappel public, par le Cheikh lui-même ne seront pas, et à coup sûr,de nature à faire changer d’avis lesboudeurs de l’initiative. «C’est un

projet porté par des individus etdestiné aux individus, qu’ils soientmilitants, cadres de partis isla-mistes ou indépendants et pas auxpartis et aux organisations. Il n’y aaucune velléité de zaïmisme der-rière», a précisé le président duFJD qui sera chaleureusementremercié par plus d’un intervenantpour cette initiative. Ce qui oblige-ra, d’ailleurs, le modérateur de ceconclave tenu à la salle SierraMaestra, à Alger, à apporter, à sontour, son rectificatif, en soutenantque parmi les présents, il n’y avaitpas que les militants du FJD, le

parti de Djaballah, mais d’autresmilitants et cadres des mouve-ments Islah et Nahda et autres mili-tants du parti dissous et simplescitoyens. Affirmation difficile à véri-fier sauf que de toutes les figuresconnues des partis de la mouvancecitée, seuls Mohamed Boulahia etDjamal Soualah qui ont, pour rap-pel, quitté le mouvement Islahétaient «visibles», le second ayanteu même l’insigne honneur de lirel’appel aux fils du projet islamistepour dialoguer et se concerterautour du présent et du futur.

Pour Djaballah, ce projet arriveau bon moment au vu de la crisemultidimensionnelle qu’endure lepays et d’y apporter ensemble lessolutions car, selon lui, personnene peut se prévaloir être à lui seull’alternative», assez renseigné, dit-il, des échecs qui ont été le sort deses nombreuses tentatives dugenre par le passé.

Seulement, cette mouvance,avant de songer à s’unir, a plus quejamais besoin de faire «une halte»pour un bilan, selon KhaledBensmaïn surtout qu’il estime quela mouvance a «menacé l’Etatnational». Une mouvance verte quidoit tisser des liens avec sonhomologue nationaliste dont il serevendique, cette dernière portant,à son tour, ajoutera-t-il, la respon-sabilité du «libéralisme sauvage,de la corruption, …».

Et à l’intervenant de coller àl’actualité faite de la polémique surl’introduction des langues mater-nelles dans les deux premièresannées de l’enseignement primairerecommandée par la dernièreconférence sur l’évaluation del’éducation nationale. PourBensmaïn enseigner avec l'arabedialectal et tamazight constitue niplus ni moins qu’une «atteinte auxfondements de l'identité de lanation» !

M. K.

A l’issue de sa réunion en sessionordinaire du 31 juillet 2015, le secréta-riat national (Bureau exécutif) duRassemblement pour la culture et ladémocratie (RCD) a rendu public uncommuniqué.

Les membres de l’exécutif du parti ontconsacré l’essentiel de ce communiqué à l’ac-tualité nationale. Ce qui se passe à Ghardaïainquiète au plus haut point le RCD.

«Le parti s’incline une nouvelle fois devantla mémoire des victimes d’un système dépassépar l’Histoire. Il condamne avec la plus grandefermeté les assassinats programmés et fomen-tés par des officines occultes dans le but d’en-tretenir d’autres abcès de fixation dans le silla-ge des luttes des clans ouvertes à la succes-sion de l’accaparement de la rente.»Cependant, le RCD considère que les sacri-fices de ses militants de la vallée du M’Zab nesont pas vains.

«Le RCD considère que les militants poli-tiques et pacifiques dans la vallée du M’Zab, etpartout ailleurs dans le pays, sont des facteursd’ordre et d’espoir dans une Algérie exsanguepar la corruption, l’injustice et le désespoir.» Atravers l’arrestation et l’inculpation du militantNacerdine Hadjadj, ancien maire RCDiste de

Berriane et présentement membre du secréta-riat national de ce parti, cette instance du partidénonce «l’instrumentalisation de la justicecontre les militants politiques et associatifs».

Le secrétariat national du RCD revient àl’occasion sur le «cas Bouteflika» notammentl’incapacité du chef de l’Etat à gouverner lepays. Le RCD estime que cette incapacité àgouverner couplée à la diminution de la rentepétrolière constitue un danger pour le pays sou-mis à la voracité des clans mafieux. «Le secré-tariat constate que le rétrécissement de la renteet l’incapacité avérée du chef de l’Etat d’arbitrerentre les différentes loges de janissaires sontporteurs de risques accrus de dérives.»

Manque de visibilité et décisions économiques aléatoires

Par ailleurs, les dirigeants du RCD se sontlonguement penchés sur la politique écono-mique et la gouvernance dans ce secteur avantde tirer la sonnette d’alarme. «L’affolement per-ceptible à travers les discours et les orienta-tions économiques contradictoires dénote de lapoursuite de la dégradation de la gouvernancealgérienne.» Ils ne cachent pas, en outre, leursappréhensions quant à l’opération déclenchéeen vue d’intégrer le système informel dans leprocessus économique réglementaire.

Incapable du moindre résultat dans l’assainis-sement du secteur informel après des annéesde «campagne d’éradication», le gouverne-ment pense avoir trouvé la parade en sortantdu chapeau l’amnistie fiscale. On se demandepar quel miracle les barons de l’informel déci-deront du jour au lendemain de se «repentirpour intégrer ou réintégrer la sphère légale etpartager leurs gains voire leur rapine avec lacollectivité nationale.» Les rédacteurs de cecommuniqué ne manquent pas d’ironiser surles propos du Premier ministre qui affirme que«l’argent sale ou venant du crime et de ladrogue sera exclu».

Le RCD réitère à l’occasion sa revendicationpour doter le pays d’institutions légitimes et cré-dibles à l’issue d’élections organisées, à tousles échelons du pouvoir, par une instance indé-pendante. Il estime par ailleurs que la CLTD(Coordination pour les libertés et la transitiondémocratique) est un «espace de concertationet d’action loin des conflits idéologiques.» C’estune manière de répondre aux détracteurs de ceparti qui lui reprochent des accointances avecdes islamistes et probablement aussi l’occa-sion de marquer de la distance par rapport à cequi se passe à l’intérieur du MSP entre Makri etson ennemi juré Aboudjerra Soltani.

Abachi L.

Décidément, Abdallah Djaballah ne perd pas espoir deréunir la famille islamiste autour du projet vert puisqu’ilvient de lancer un énième appel dans ce sens.

ISLAMISTES

Djaballah à la recherchede l’union sacrée

Ali Benflis, président de Talaiou El-Houriet.

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Sid

Le parti de Ali Benflis, Talaiou El-Houriet (les Avant-gardes des libertés) descend en flammes les dernièresmesures et décisions du pouvoir tant par rapport à la loide finances complémentaire pour 2015 qu’à la crise récur-rente dans la wilaya de Ghardaïa. La gestion du dossiersécuritaire également n’a pas échappé aux salves dubureau politique du parti, contenues dans un communi-qué rendu public à l’issue de sa réunion, hier samedi.

ÉVÉNEMENTS DE GHARDAÏA

Le RCD dénonce des «officines occultes»

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Le Soird’Algérie Contribution Dimanche 2 août 2015 - PAGE 8

«Dans tous nos actes, la part del’inconscient est immense et cellede la raison très petite… Les idéesdu passé, bien qu’à demi détruites,étant très puissantes encore, et lesidées qui doivent les remplacern’étant qu’en voie de formation,l’âge moderne représente unepériode de transition et d’anar-chie.»

(Gustave Le Bon, La psychologie des foules)

«Les médecins doivent savoir par quelbout un cadavre commence à pourrir. Ilest probable que si le monde entrait enputréfaction un jour, sa pourriture com-mencerait par notre bout. C’est notrepourriture qui pourrira le monde» (MalekBennabi, octobre 1960, Mémoires d’untémoin du siècle).Le sort des idées neuves, c’est de

changer le monde en changeant lesanciennes idées des hommes, les idéesqui ne marchent plus, qui n’engendrentplus de réalités sociales positives et sti-mulantes et qui peuvent même devenircriminelles entre certaines mains ou suici-daires entre d’autres. Nous voyons bienque c’est le cas de l’islam, qu’il n’a plusrien inscrit à son actif en matière de scien-

ce et de connaissances depuis cinq ou sixsiècles et qu’on meurt et tue en son nompour rien. D’un côté il ne veut pas être unereligion seulement, de l’autre il est inca-pable d’être un ordre social, économiqueet politique achevé.Des idées nouvelles doivent germer et

essaimer dans le monde musulman endépit de ce qui s’y passe, surtout en rai-son de ce qui s’y passe, aujourd’hui plusque jamais. Celle de la réforme en est unemais elle n’est pas si neuve que çapuisque le Prophète y pensait avantmême la fin de sa mission. Elle ne s’estpas réalisée parce qu’elle n’a pas trouvéle chemin qui mène au but. Ceux qui lareprirent aux XIXe et XXe siècles la com-prenaient comme l’avait comprise Ibn Tai-miya sept siècles avant. Quant à ceux qui en parlent de nos

jours, ils penchent vers un laïcisme qui aété éprouvé officiellement en Turquie etofficieusement en Tunisie, Irak, Syrie,Libye, etc, en vain. Les musulmans ne sortiront pas de

l’anarchie mentale dans laquelle ils setrouvent du fait de l’islamisme et du terro-risme comme ils y sont entrés. Ils en sor-tiront politiquement et géographiquementen lambeaux et seront contraints soitd’abandonner l’islam à la furie destructri-ce de l’ignorance et de la barbarie, soit dele réformer pour qu’il se mette en confor-mité avec les règles de coexistence entreles différents peuples, civilisations, reli-gions, philosophies et cultures de la pla-nète. Plutôt que de sombrer définitive-ment corps et bien dans l’anarchie, ilspourront alors contribuer à la transition dumonde vers la civilisation universelle.

L’idée de réformer l’islam est anciennepuisqu’elle remonte au Prophète lui-même qui, alors que la Révélation duCoran n’était pas terminée, a prédit queDieu enverrait à sa communauté au débutde chaque siècle «men youjadidou lahadinaha». Il a bien parlé de rénover l’islam,sens de la phrase en arabe, et non,comme Ibn Taimiya plus tard, d’«islah ar-ra’î wa-r-ra’iya» (réformer gouverneurs etgouvernés). Et le jour où la Révélationprit fin (théoriquement) avec le verset«Aujourd’hui j’ai parachevé pour vousvotre religion, vous ai comblé de monbienfait et agréé l’islam comme religionpour vous», le Prophète confia à Omarces mystérieuses paroles : «L’islamreviendra étranger comme il est venuétranger la première fois ; heureux soientles étrangers.» Dans la dernière contribution j’ai pro-

posé une exégèse de cette parole : l’islams’étant présenté la première fois commeune rénovation radicale des valeurs del’humanité, ce n’est qu’à la condition de seréformer qu’il reviendra à l’Histoire. Dequelle manière ? Là est l’inconnue. L’èrede la prophétie et des miracles étant closeet l’islam ayant éclaté en une cinquantai-ne de pays, il reste deux possibilités : quele projet soit pris en charge par les Etats-membres de l’Organisation de la Confé-

rence islamique (OCI), ou qu’une unedécision émanant de la communautéinternationale les y contraigne. Malgréson ancienneté et l’estampillage prophé-tique dont elle est revêtue, l’idée de réno-ver l’islam s’est traduite chaque fois qu’ilen a été question par davantage de repli,de conservatisme et de conformisme cartout le monde avait compris par «retour-ner aux sources» retour en arrière alorsque pour réformer, rénover, il faut se pro-jeter en avant, chercher dans les profon-deurs non sondées de l’islam une nouvel-le source d’inspiration et desserrer l’étaudu «ilm» classique sur l’esprit musulmanafin qu’il respire l’air de son temps et serafraîchisse avec des idées nouvelles.La vie que mènent de nos jours les

êtres humains avec ses avantages et sesmerveilles de toutes sortes est le résultatd’idées neuves que des hommes ont euesun jour ou l’autre, ici ou là, et que leurscontemporains ont commencé par rejeterou combattre avant de reconnaître leurutilité et de les adopter pour leur bien. Surles 80 milliards d’être humains qui onthabité la terre et les six milliards qui enrestent, seuls les noms de 25 000 d’entreeux environ figurent sur le dictionnaire, ycompris ceux de personnages qui n’ontpas œuvré au bonheur de l’humanité maisà son malheur : despotes, criminels, fana-tiques et autres esprits maléfiques.Sans idées neuves, sans représenta-

tion périodique des choses sous un anglenouveau, l’homme serait encore à l’âgede la chasse et de la cueillette ou, aumieux, au Moyen-Âge. A cause du non-renouvellement de l’ancien savoir reli-gieux, l’islam tend naturellement à devenir

une source de blocage interne et de dis-crédit externe. Ce «ilm» qui n’était pascensé incarner l’islam éternel mais uneadaptation du Coran à la vie humainepour une durée déterminée, durée qui tirevisiblement à sa fin, a fait son temps. Il n’est plus qu’un catalogue d’idées

mortes et d’idées mortelles, une «archéo-logie» selon une image de Bennabi. Il estdevenu une entrave au développement,au savoir, à la liberté, à l’intelligence, aubien, au vrai et au beau. Il apparaîtrabientôt, par son inadaptation et son ana-chronisme, comme une synthèse du faux,du laid et du mal. Les musulmans vivent àl’âge des nanosciences avec les idéesd’Abou Hurayra. Ils ont le choix entre uneextinction civilisationnelle lente mais sûre,et une révolution mentale extrêmementdifficile mais porteuse d’avenir.Partout dans le monde où existent des

groupes humains soucieux de progrès, depaix, d’harmonie sociale, de respect desdroits de l’Homme, c’est la culture sociale,l’art de vivre ensemble et le savoir scienti-fique qui sont propagés, enseignés, vul-garisés, non la culture religieuse de lamort, des souffrances tombales et de lahaine des autres. Aucun peuple n’a avan-cé en apprenant à ses enfants qu’il fautsuivre les Anciens parce qu’ils étaientproches de Shiva, Moïse, Confucius,Bouddha, Jésus ou quelque autre grandefigure de l’histoire humaine, les vénérer,penser et agir à leur instar dans le présentet l’avenir, et s’en tenir aux strictes inter-prétations qu’ils ont données de textessacrés ou humains à l’aube des temps. Ce sont les livres religieux qui se ven-

dent le mieux dans les pays musulmanscar ils déchargent les hommes et lesfemmes de la tâche de réfléchir, deprendre des décisions dans leur vie etdonc leurs responsabilités. Ils leur apprennent pourquoi et com-

ment il faut obéir à Dieu, au Prophète, auxdétenteurs du pouvoir (waliy-al-amr), auxcompagnons du Prophète, à leurs suc-cesseurs, aux successeurs de leurs suc-cesseurs, aux «héritiers des prophètes»(les ulémas), à l’imam de mosquée, auxcheikhs idéologues reconnus et aux«dou’âte» (prédicateurs) célèbres… Ils leur parlent de leurs voisins invi-

sibles, les djinns, de leur intrusion dansleurs vies, leurs actes et décisions, deschâtiments corporels qui les attendents’ils n’appliquent pas les pieux enseigne-ments et leur dictent ce qu’ils doivent faire

: prier, pratiquer, se repentir des mauvaisactes et des mauvaises pensées, pleurersouvent… Et, en guise de récompense,les choses qui leur sont interdites ici-basleur seront permises à profusion dansl’au-delà. Le musulman issu de ce condi-tionnement, de ce formatage, de ce lava-ge de cerveau, est programmé pour s’in-quiéter de son salut individuel sur terre etau ciel. On ne lui enseigne pas la sociabi-lité, la vie en commun, les devoirs collec-tifs, le bien public, le respect des autres,quels qu’ils soient, mais les rites qui rap-prochent de Dieu et les actes qui rappor-tent des «haçanate». Si on ne veut pas ou

ne peut pas lire ces livres, leur contenu,leurs conseils et leurs consignes noussont gratuitement livrés à domicile, débi-tés sur des centaines de chaînes de télé-vision par des personnages effrayants,tonitruants et ignorants.Comment espérer voir sortir de cette

culture de la mort, de ce terrorisme verbal,moral, psychique, intellectuel, mental,social, physique et politique un être nor-mal, un homme équilibré, un citoyenacquis à l’idée de bien public, un prototy-pe humain fonctionnant à l’unisson desautres ? L’homme qui en sort ignore lerespect de la diversité religieuse, tient lesautres religions pour des déviations, refu-se la notion de réciprocité sur laquellerepose la coexistence pacifique entre lesnations et ne croit pas au droit internatio-nal en dehors des dispositions qui lui pro-fitent à lui. Avec cette brève description del’art de fabriquer une vision du mondedécalée, déphasée, schizophrénique ethypocrite, nous venons d’indiquer lesdomaines où doit être portée la réforme.Il y a tant de choses à savoir et qu’on

ne connaît pas que notre vie ne suffirapas pour emmagasiner le savoir néces-saire à la compréhension du monde et dela réalité dans laquelle nous sommesplongés. Les neurosciences par exemplenous apprennent que notre cerveau quine pèse que 2% de notre poids mobilise20% de notre consommation énergétiquepour faire fonctionner la centaine de mil-liards de neurones qui le composent et lesmillions de milliards de synapses quirelient ces cellules nerveuses entre elles.Faute de stimulation, d’émulation, dechallenge, de problèmes sur lesquelsréfléchir, l’intelligence dépérit, s’étioledans l’inactivité, le suivisme improductif,le mimétisme stérile.

On appelle ce phénomène «l’effetFlynn», mesuré par la stagnation ou larégression du QI. Ce sont ces ravagesque provoque le «ilm al-qadim» dans lecerveau des musulmans. Il incite à l’im-mobilisme, produit la rigidité, alors que lecerveau vit de sa «plasticité synaptique»,du flux de nouvelles informations etd’idées neuves à traiter en continu. Uneautre science en formation, l’épigénétique(dont s’occupe notamment la savantealgérienne Maya Ameyar qui lui a dédiéun groupe Facebook) étudie l’influence del’environnement sur l’expression desgènes. Qu’est-ce que c’est ?

L’idée de réformer l’islam est ancienne puisqu’elle remonte auProphète lui-même qui, alors que la Révélation du Corann’était pas terminée, a prédit que Dieu enverrait à sa

communauté au début de chaque siècle «men youjadidou lahadinaha». Il a bien parlé de rénover l’islam, sens de la phraseen arabe, et non, comme Ibn Taimiya plus tard, d’«islah ar-

ra’î wa-r-ra’iya» (réformer gouverneurs et gouvernés).

Comment espérer voir sortir de cette culture de la mort, dece terrorisme verbal, moral, psychique, intellectuel, mental,

social, physique et politique un être normal, un hommeéquilibré, un citoyen acquis à l’idée de bien public, un

prototype humain fonctionnant à l’unisson des autres ?

Le sort des idées neuvesPar Nour-Eddine Boukrouh

[email protected]

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Le Soird’Algérie Contribution Dimanche 2 août 2015 - PAGE 9«Si l’ADN est le texte, l’épigénétique

en est la ponctuation», disent les généti-ciens. Tout simplement dit, cela signifiequ’un corps, un cerveau plongé dans unmilieu social et intellectuel où prévalentdes idées données verra ses gènes subirles influences provenant de l’extérieur,des idées courantes portées par la socié-té, qu’elles soient tournées vers le passéou vers l’avenir.Il faut réaliser — en liaison avec l’idée

que les fonctions cérébrales se rétractent,perdent en rendement dans certainesconditions — que le «ilm al-qadim» est ungaspillage de nos moyens mnésiques, denos capacités mnémotechniques, desespaces de stockage dans notre mémoi-re, dans la zone de notre cerveau quiconserve l’information. En tant que capi-tal-idées périmées, qu’informations révo-lues qui continuent à occuper une placequi pourrait être dédiée à des connais-

sances utiles à nos besoins d’adaptationà la vie en constante évolution.L’essentiel à connaître de la religion

peut être traité d’une manière nouvelle,actualisée et connectée au réseau dusavoir moderne dont la vocation est d’ai-der à s’orienter dans la vie et à faire faceà l’avenir. C’est donc tout le logicielmusulman, l’information qu’il renferme,qu’il faut vérifier, élaguer de ce qui estdevenu inutile et valoriser ce qui peutencore servir. A quoi bon connaître parcœur des hadiths, dont beaucoup sontfaux, des rivières de poèmes ou collec-tionner des histoires révolues ?L’information issue du «ilm al-qadim»

est devenue inopérante car on peut êtreun musulman accomplissant intégrale-ment ses obligations sans avoir besoin des’embarrasser de «ilm» inutile. Braqué,bloqué sur le passé, il agit comme le pui-satier tirant de l’eau d’un puits en voied’épuisement : il jette son seau et leremonte des profondeurs avec ce dont ils’est rempli : eau potable et non potable,bon et mauvais, vrai et faux, vital et mor-tel… L’intelligence a besoin d’être stimu-lée par le nouveau, des équations à plu-sieurs inconnues à résoudre, des mys-tères cosmiques ou quantiques à éluciderdans l’univers, en nous-mêmes, dansnotre code génétique ou dans l’Histoirehumaine… La science se remet en cause à tous

les instants, et c’est sa plus haute vertu,tandis que le «ilm» prétend être la véritéen soi, et c’est son plus grand défaut. Il ya tant à faire dans le monde et au coursde sa propre vie alors que tout ce qu’ilpropose c’est d’avoir un madhhab, uncheikh à aduler, un da’iya à suivre et desmilliers de pages à apprendre. Comme siDieu n’aimait pas le progrès, la technolo-gie, le numérique et internet qui est unvéritable «kun fa yakun» (Fiat lux)…La science a mis en équation puis

résumé en lois ce que le Coran appelle«sunans Allah», les «lois invariables» deDieu, ses modes d’intervention dans l’uni-vers et en nous. Les lois de la nature ontété conçues par Dieu puis découvertes etreproduites à petite échelle par l’Hommepour son bien. Dieu utilise des matériaux,les particules élémentaires et les atomesà partir desquels toute matière vivante ouinerte a été faite. La science n’en est plus à soutenir l’in-

existence de la conscience et de l’âme,elle les traque dans l’infiniment petit, dansl’intrication quantique, dans l’interdépen-

dance du corps et de la conscience. Ellesait qu’un lien existe entre les deux et quela conscience influence la matière. La physique est en passe de le prou-

ver à travers l’étude du comportementdes particules élémentaires. J’ai lu un jourun roman scientifique, La formule deDieu, et été étonné tout autant qu’outréde trouver le point de vue du christianis-me, du judaïsme, de l’hindouisme, dubouddhisme et des sciences modernessur l’univers, mais pas celui de l’islamalors que l’un des deux principaux per-sonnages du roman est une musulmane,physicienne de surcroît. Pourquoi ce partipris de la part de l’auteur portugais alorsqu’aucun texte sacré ne présente autantde prodigieuses coïncidences avec lascience que le Coran ? L’auteur ne luipas donné la parole sur la vision isla-mique de l’univers mais juste sur la condi-tion de la femme en Iran.

Il n’y a pas dans le monde actuel depeuple plus attaché que les Arabes aupassé. La Grèce, qui a donné au mondela science, les mathématiques, la philoso-phie, les sports, et dont les penseurs del’Antiquité sont encore enseignés dansles universités du monde entier ne rêveplus pour autant de sa grandeur passée. Elle se débat dans des drames pro-

saïques sans déranger les dieux del’Olympe ou se lamenter sur l’ingratitudede l’Europe envers sa mère sans laquelleelle ne serait qu’un terrain vague peupléde hordes de SDF. Les Romains non plus, ni la Chine, ni

les Mayas, ni les Aztèques, ni les Mon-gols. Un peu les Berbères, mais je croisque c’est pour rivaliser avec les Arabesqu’ils n’aiment plus beaucoup à causedes ravages de l’islamisme.L’islam n’a pas créé les civilisations qui

ont concouru à sa prospérité et à sondéveloppement scientifique et techniqueà travers l’histoire (Assyriens, Mésopota-miens, Egyptiens, Hittites, Perses, Grecs,Juifs, Araméens, chrétiens, Berbères,Indiens, Chinois…), elles étaient là desmillénaires et des siècles avant lui et ontréalisé des prouesses fabuleuses dont il atiré profit. En gagnant l’esprit et le cœurde leurs habitants qui ont trouvé en lui uncadre moral et spirituel plus incitatif etperformant que leurs anciennescroyances et schèmes de vie, il les a exal-tés et ils l’ont, en retour, honoré de leurintelligence et de leurs découvertes.La principale caractéristique historique

de l’islam est d’avoir été pour des peuplesdivers un éveilleur, un stimulant, un éner-gisant, un catalyseur, un rassembleur, unfédérateur dans les domaines spirituel,intellectuel, culturel, économique et poli-tique. Comme le seront après lui lesEtats-Unis d’Amérique pour des dizainesde millions d’êtres humains aux XIXe etXXe siècles : une terre de tolérance reli-gieuse, de liberté d’entreprendre, d’égali-té des chances, d’inventivité et de «mel-ting pot», y compris pour les musulmansqui y vivent par millions. Avec la formation d’une classe sociale

religieuse instrumentalisée par des pou-voirs despotiques, l’islam a progressive-ment perdu ses avantages comparatifs etsa religion est devenue un véritable«opium du peuple» selon l’expression deKarl Marx. Le «ilm al-qadim» prit petit àpetit la place du Coran qui, d’éternel,devint lié à une conjoncture dépassée etfut enseveli sous des interprétations

vieillies, démenties par le progrès, ridi-cules et contraires aux finalités de«maqacid al-khalq». Pauvre en informations sur l’avenir, le

savoir religieux incite les musulmansnaïfs qui ont besoin d’être assistés men-talement à s’inspirer du «salaf», de prédé-cesseurs qui ont vécu il y a quatorzesiècles. Il n’est question que d’eux, tousles jours, dans toutes les mosquées, surtoutes les chaînes, sans que quelquechose arrive, ne change, ne bouge ou nes’améliore dans la réalité. Seul le visagedu discoureur change. Pourquoi ?Jusqu’à quand ? N’est-ce pas de la folieou une sinistre comédie pour attardésmentaux ? Le salafisme peut être médicalement

défini comme le symptôme de la perte dusens de l’orientation, une maladie qui faitconfondre l’avant et l’arrière, le passé etl’avenir, ici-bas et au-delà, terre et ciel, cequi est mort et ce qui est encore vivant.

Il a trouvé à s’affirmer par la violencedes armes dans les pays désarticulésqu’on lui a concédés en vertu d’une stra-tégie dont on ne connaît pas les motiva-tions mais qui n’en existe pas moins(Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Yémen)ou par la violence du verbe dans lesrégions, quartiers et espaces médiatiquesque des Etats craintifs lui abandonnent(Pakistan, Liban, Algérie, Nigeria…) Les musulmans ont passé plus de

siècles dans la décadence et sous domi-nation étrangère que dans leur proprecivilisation. Il s’est écoulé 1436 ans (enfait 1448) depuis l’apparition de l’islammais les musulmans d’aujourd’hui raison-nent, vivent, s’habillent et parlent commeles musulmans du début de la décaden-ce. Le décorum international a, certes,changé mais l’homme et l’âme sont lesmêmes. L’abstrait est plus fort que leconcret, la promesse que la réalité, l’éter-nité hypothétique que la chronologie del’histoire et, dans leurs échanges, un«deux tu l’auras» vaut mieux qu’«untiens». Le temps n’ayant aucune valeurpour eux, le lointain passé ne différantpas beaucoup du présent, la volonté del’Homme continue de s’annihiler devantcelle de Dieu, rendant inutile la prévision,la planification et la projection dans lefutur. En dehors des changements dus àla technologie occidentale qui n’ont aucu-nement modifié leurs structures mentales

et culturelles, ils rêvent de reconquérirl’Andalousie, Jérusalem ou Samarcandemais pas d’autres terres, le futur ou l’es-pace. Ils ne savent rien de la révolutionagricole, celle du néolithique, du XVIIIe oudu XXe siècles, rien de la révolution indus-trielle du XIXe siècle ou de la révolutionnumérique et des nanosciences du XXIe.Ils ont atterri en plein XXe siècle, ont étésoulevés par les geysers de pétrole et sesont retrouvés à la tête de fortunes colos-sales sans avoir rien fait de notable oud’utile pour gagner tant argent. Quand il sera temps, quand la «ni’ma»

se sera épuisée, ils retourneront au sablesans grande peine, sans regrets,confiants en la Providence et résignés àses revers.Ils n’ont pas été exploités comme force

de travail, conditionnés par le taylorisme,épuisés par les luttes syndicales ou lesantagonismes de classe, socialisés pourêtre utiles les uns aux autres et, de toutça, apprendre la valeur de la vie humaine.Ils n’ont jamais cherché à maîtriser lanature ou été poussés à découvrir de

nouvelles techniques de travail et d’amé-lioration des rendements car vivant derien et n’espérant rien en dehors du ciel. Le bédouin est un homme libre, il rêve

de plus haut, de plus loin que l’histoire etc’est pourquoi il ne la fait pas ; les défisnaturels le laissent froid, il les regardepuis les contourne, allant chercher satranquillité ailleurs, là où il n’y a pasgrand-chose à faire. Il n’a cure de l’état dela couche d’ozone, des problèmes d’envi-ronnement, de la famine qui décime despeuples, il surveille la femme, les mœurs,l’habit conforme et cherche le diable danschaque détail… Il ne crée ni ne transfor-me, se contentant d’échanger ce qu’il acontre ce qu’il n’a pas, et s’il n’a rien, il secontentera du lait de chamelle. Il n’a pasbesoin d’arts, de culture, de musique, decinéma, la poésie du désert lui suffisant.Son imagination est toute tendue vers

les descriptions ensorcelantes du para-dis, les fureurs terrifiantes de l’enfer, lacrainte irrationnelle des djinns et l’attraitmystique des miracles. Il n’a pas de préoccupations géostraté-

giques en dehors de la jalousie et de larivalité avec les autres, ses frères et sescoreligionnaires en particulier. Rentiersdu pétrole, rentiers de la religion…Pour changer les musulmans, il faut

changer les Arabes. Pour changer lesArabes, il faut changer le «ilm al-qadim»qui les commande et les fournit en repré-sentations mentales. Pour changer ce«ilm al-qadim», il faut désamorcer lesmines enfouies sous terre autour de lui,faire tomber la clôture qu’il a élevée, bri-ser les tabous qu’il a semés dans lesesprits puis s’emparer de lui et le mettreen examen. Ce ne peut être qu’en vertu d’actes de

puissance publique, d’actes d’Etatsacquis à l’idée de réforme radicale de laconception islamique du monde pour sau-ver les pays d’islam. Les intellectuels adhérant à cette

vision peuvent jouer un rôle en amont(emporter l’adhésion des Etats) et en aval(accompagner la mise en œuvre desmesures réformatrices) mais pas imposerla réforme d’un bout à l’autre.Ces obstacles franchis, les conditions

préliminaires réunies, il faudra remonter àla période d’avant la formation du «ilm» (àpartir du troisième siècle de l’Hégire),peut-être même à la période où le Coran

n’avait pas encore été réuni sous le nomde «mashaf Hafsa» puis, quinze ans plustard, sous celui de «mashaf Uthman»dans un ordre qui n’était pas celui danslequel il a été révélé. Le retour à l’ordre chronologique du

Coran sera l’occasion de puiser dans lelivre saint lui-même la vigueur nécessaireà la construction d’une nouvelle concep-tion islamique du monde, de la raisond’être de l’Homme sur la terre et de lavision des autres (les non-musulmans),en même temps qu’il libérera l’islam descontradictions et des non-sens dont il aété lesté depuis la mort du Prophète.Quand on achète une maison ou en

hérite et qu’on ne possède pas de certifi-cat de conformité ni ne sait quand et com-ment elle a été construite, ni combien detemps elle peut encore tenir, il est prudentd’en faire vérifier les fondations et lastructure si l’on ne veut pas être enterrésous ses décombres en cas de malheur.

Il manque à l’islam d’aujourd’hui un«certificat de conformité» justement.

N. B.

Pauvre en informations sur l’avenir, le savoir religieux inciteles musulmans naïfs qui ont besoin d’être assistés

mentalement à s’inspirer du «salaf», de prédécesseurs qui ontvécu il y a quatorze siècles. Il n’est question que d’eux, tous lesjours, dans toutes les mosquées, sur toutes les chaînes, sans

que quelque chose arrive, ne change, ne bouge ou ne s’amélioredans la réalité. Seul le visage du discoureur change.

Pour changer les musulmans, il faut changer les Arabes. Pour changer les Arabes, il faut changer le «ilm al-qadim» quiles commande et les fournit en représentations mentales.

Pour changer ce «ilm al-qadim», il faut désamorcer les minesenfouies sous terre autour de lui, faire tomber la clôture qu’ila élevée, briser les tabous qu’il a semés dans les esprits puis

s’emparer de lui et le mettre en examen.

Page 10: ISSN IIII - Le soir d'Algérie , Quotidien national d ...

Ces plages sont réparties sur 9communes détaillées ainsi del’ouest vers l’est : Boudouaou ElBahri 3 plages (2 300 m), Corso, 2plages (1 600 m), Boumerdès 7plages (4 000 m), Thénia 1 plage(1 000 m), Zemmouri 7 plages (5600 m), Cap Djinet 8 plages (7400 m) Sidi Daoud 4 plages (3 300m) Dellys 2 plages (1 200 m) etAfir, 1 plage d’une longueur de900 m. Qui dit autorisation à labaignade par arrêté du wali sup-

pose la présence obligatoire, de9h du matin à 19 heures, des ser-vices de la Protection civile, desservices de sécurité (Gendarmeriedans les zones rurales et policedans les périmètres urbainscomme Boumerdès-ville) ainsique les autres services publics(tourisme, santé, environnement,commerce, daïra et APC) pourrendre disponibles diverses com-modités et assurer le suivi et lecontrôle. Notre première question

qui a été adressée au directeur dutourisme, Nor Zoulime concerneles concessions des plages.«Cette année, nous n’avonsconcédé que 10 plages représen-tant 25% de la longueur totale des35 plages. Ces locations décidéesen collaboration avec les APCsont attribuées aux plagistes quisont en possession de contrats del’année passée mais toujours encours ou à des jeunes qui ont tra-vaillé sérieusement par le passé.Je vous informe, en outre, que descommissions sont constituées dutourisme, l’environnement, les daï-ras et les APC concernées et les

services de sécurité pour d’unepart faire des inspections sur lerespect des cahiers des chargesdes concessionnaires et d’autrepart veiller sur le respect desplages libres.»

Selon le directeur du tourisme,les plages louées aux plagistessont situées à Boudouaou El Bahri(1), Corso (1), Boumerdès (2),Thénia (½), Zemmouri (2), CapDjinet (2) et Dellys (1). Nousreviendrons plus tard avec plus dedétails sur les autres aspects de lasaison estivale dans la wilaya deBoumerdès.

Abachi L.

Le Soird’Algérie Dimanche 2 août 2015 - Page 10Régions

SAISON ESTIVALE À BOUMERDÈS

Plus de 27 km du rivageouverts à la baignade

Cette année, les autorités de la wilaya de Boumerdèsont ouvert à la baignade 35 plages totalisant une longueurglobale de 27,300 km.

Brahim Merad qui a eu droit àune présentation élogieuse de lapart de son prédécesseur qui aétalé un itinéraire et un CV méri-toires de commis de l’Etat qui aassumé diverses fonctions au seinet à la tête de l’administration deplusieurs wilayas du pays et qui

vient de prendre le train en marchede la gestion des affaires de lawilaya de Tizi-Ouzou, a fait part deson engagement à maintenir ladynamique. «Je suis impressionnéet à la fois émerveillé par l’ampleurdes chantiers lancés.

Il s’agit juste, pour moi, de par-achever cet effort et cette œuvrepour mener tous ces projets à bonport et améliorer les conditions de

vie de la population», dira B. Merad,émettant le souhait d’être à la hau-teur de la tâche qui l’attend et desdéfis qu’il faut relever.

Faire l’état des lieux du dévelop-pement de la wilaya puis établir unecarte des besoins où les préoccu-pations les plus immédiates descitoyens seront priorisées, sembleêtre la méthode de travail de BrahimMerad.

Pour sa part, le P/APW exprime-ra une préoccupation qui détonnequelque peu avec les discoursconvenus et de circonstance. Dansune formule bien enrobée qui frisel’euphémisme, Hocine Harounexprimera une crainte somme toute

légitime dictée, selon lui, par la nou-velle conjoncture économique dupays.

Il s’est interrogé si la rigueurbudgétaire qui s’impose, de ce fait,à l’Algérie ne risque pas d’impacternégativement sur le développementlocal et l’investissement au niveaude la wilaya de Tizi-Ouzou quidépend en totalité de la commandepublique et des subventions del’Etat.

Quel sera l’avenir des projetsstructurants inscrits à l’indicatif de lawilaya et non encore lancés ?, s’in-quiétera devant le nouveau wali leP/APW.

S. A. M.

CÉRÉMONIE D’INSTALLATION DU NOUVEAU WALI DE TIZI-OUZOU

Discours convenus et craintepour les projets non encore lancés

La poursuite des projets de développement en coursde réalisation a été au centre de la cérémonie de passa-tion de consignes entre Brahim Merad, le nouveau wali etson prédécesseur à la tête de la wilaya de Tizi-Ouzou qui,lui, est affecté à la wilaya de Blida.

L’auteur du crime crapuleux a étéappréhendé quelques heures seule-ment après son effroyable meurtre,rapporte la cellule de communica-tion du groupement de la gendarme-rie de Béjaïa. L’assassin de la jeunefemme de 29 ans n’est autre que

son cousin, âgé de 20 ans, précisele communiqué de la Gendarmerienationale qui indique que la scènedu crime s’est déroulée au domicilede l’oncle maternel de la victime.

Le mobile du crime est lié à «unvieux désaccord», selon les enquê-

teurs de la Gendarmerie nationale.Par ailleurs, la brigade de gendar-merie de Beni Maouche a mis lamain sur un narcotrafiquant.

Connu des services de sécuritépour ses antécédents judiciaires, ledealer en question a été appréhen-dé en flagrant délit de commerciali-sation de drogue. Au moment de sonarrestation, le dealer avait en sapossession 240 g de kif traité, aannoncé dans un communiqué legroupement de la Gendarmerienationale de la wilaya de Béjaïa.

A. K.

BÉJAÏA

L’assassin de la jeune femme du village de Tharegragth arrêté

La Gendarmerie nationale a procédé à l’arrestation del’auteur de l’horrible crime crapuleux perpétré, mardi der-nier, contre une jeune femme dans le village deTharegragth, relevant de la municipalité d’Aït Smaïl,située à une cinquantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.

La chaleur torride et très humide apesé sur ces personnes qui ont étéforcées de consulter les médecinsd'urgence en quête d'un bol d'oxygè-ne artificiel. Et ce sont les feux de

forêt qui en sont la cause. Au lieuditBoughedou, sur les hauteurs de Blidaet en plein parc national de Chréa,plus de 15 hectares de maquis et debroussailles ont été ravagés par les

flammes. Il a fallu l'intervention com-binée de la Protection civile de lacolonne mobile et des éléments de laDirection des forêts pour venir à boutde ces feux. Idem pour les flancsmontagneux de Souhane, dans lacommune de Larbaâ à l'extrême-estde Blida où 5 hectares de maquis ontété enflammés. Les habitants deBlida espèrent qu'avec la circonscrip-tion de ces feux; la température vadescendre légèrement.

M. B.

CANICULE ET FEUX DE FORÊT

Des dizaines de personnes hospitalisées à Blida

La température a dépassé les 45° C durant les der-nières 24 heures à Blida causée notamment par les feuxde forêt qui ont embrasé l'Atlas blidéen obligeant desdizaines de personnes, et plus particulièrement lesmalades chroniques et les personnes âgées, à se rabattresur les hôpitaux pour des soins.

MOSTAGANEM

3 jeunes baigneurs périssentnoyés et un autre dans le coma

Un drame s’est produit vendredi dernier à la plage deSonaghter où trois jeunes issus d’une même famille, origi-naire de la ville de Tiaret, ont péri noyés tandis qu’un autrebaigneur lutte entre la vie et la mort aux soins intensifs desUMC de Mostaganem.

Les éléments de la Protection civile ont reçu des appels d’urgence auxalentours de 7h30 minutes leur signalant que des jeunes sont en difficulté encette heure où la plage n’était pas surveillée par des sauveteurs.

Les maîtres nageurs et plongeurs sont rapidement partis à la recherchedes victimes dans une mer déchaînée mais le temps que les secours arriventsur zone pour les secourir, les trois jeunes adolescents, âgés de 14, 15 et 17ans, étaient déjà morts tandis qu’un homme de 31 ans a été repêché en arrêtcardio-respiratoire.

Les trois dépouilles ont été transférées au service de la médecine légale àdes fins d’autopsie.

A. B.

HAMMAM-BOU-HADJAR(AÏN-TÉMOUCHENT)

Accident mortel sur la RN95Un accident mortel a été enregistré par les services de la

Protection civile de la wilaya de Aïn-Témouchent, accident qui afait une victime et qui porte à quatre les décès sur les routes dela wilaya en l'espace d'un mois.

L'accident en question s'est déroulé sur la RN95, reliant Hammam-Bou-Hadjar à Aïn-El-Beida, où un jeune, originaire de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès,conduisait une voiture de marque Alto et se dirigeait vers une des plages dela wilaya de Aïn-Témouchent. En cours de route, il fit une fausse manœuvre,sa voiture percuta un arbre de plein fouet. Gravement blessé, le conducteur aété évacué vers les urgences médicales de la ville de Hammam-Bou-Hadjar.Malheureusement il succomba suite à ses blessures. Ses quatre compagnonsont été grièvement blessés et suivent des soins intensifs au niveau de l'hôpi-tal. Une enquête d'usage a été ouverte par la Gendarmerie nationale.

S. B.

SIDI-BEL-ABBÈSContrôle

judiciaire pourl’adjoint au

maire de MérineLe tribunal de Telagh, à la fin de

la semaine écoulée, a placé souscontrôle judiciaire l’adjoint duP/APC de la localité de Mérine,dans le sud de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, accusé dans une affairede mauvaise gestion des projets dedéveloppement de la commune etde recrutements douteux d’agents.

Suite à des rumeurs parvenuesà son niveau, la gendarmerie deMérine a ouvert une enquête pourmettre au clair cette histoire derecrutement douteux d’agents et deprojets de développement qui pei-naient à voir le jour.

Après avoir auditionné des élus,les enquêteurs ont fini par interpel-ler l’adjoint du P/APC, qui a étédéféré devant le procureur de laRépublique de Telagh, qui a ordon-né son placement sous contrôlejudiciaire.

A. M.

Un berger foudroyé à Ouled Ali

Dans l’après-midi du vendredidernier, un berger, âgé d’une cin-quantaine d’années, a vu son des-tin scellé avec le grondement del’orage dans la localité de Ouled Ali,dans la daïra de Aïn Berd. En effet,celui-ci faisait paître son troupeaude moutons lorsque l’orage a écla-té. Le malheureux, qui a été fou-droyé, a rendu l’âme sur les lieuxdans une forêt de la région.

A. M.

Page 11: ISSN IIII - Le soir d'Algérie , Quotidien national d ...

Le Soird’Algérie Culture DImanche 2 août 2015 - PAGE 11

CENTRE CULTUREL HISTORIAL(RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Dimanche 2 août à 10h : Concertd’un groupe sahraoui. Rencontre avecles artistes sahraouis.COMPLEXE CULTUREL LAÂDI-FLICI (BD FRANTZ-FANON, ALGER) Jeudi 6 août à 22h : Concert du

groupe Freeklane.SALLE IBN-KHALDOUN (ALGER-CENTRE) Vendredi 7 août à 22h : Concert dechaâbi avec Malya Saâdi.CARREFOUR DES ARTISTES DELA PÊCHERIE DU PORT D’ALGER Lundi 3 août à 21h : Concert deYoucef Laâzizi.

La vraie histoire de L’EvangileCOMPLEXE CULTUREL ABDELWA-HAB-SALIM (CHENOUA, TIPASA) Jusqu’au 15 août : Exposition depeinture «Lumières du Sud» de SalimBouhali.MAISON DE LA CULTURE AHMED-AROUA (KOLÉA, TIPASA) Jusqu’au 6 août : 7e édition du

Festival culturel maghrébin de lachanson andalouse.NOUVEAU THÉÂTRE DE VERDUREDE TIMGAD (BATNA) Jusqu’au 6 août : 37e édition duFestival international de Timgad.ESPACE LA BAIGNOIRE (3, RUEDES FRÈRES OUKID, SQUAREPORT-SAÏD, ALGER)

Jusqu’au au 3 août : Exposition«Machine théographique» de LiessVergès.GALERIE D’ART ASSELAH (39,RUEASSELAH-HOCINE, ALGER) Jusqu’au 10 août : Exposition del’artiste Hachemi Ameur, sous lethème : «Anamorphoses etcertitudes».

[email protected]

ANIMATION ARTISTIQUE ESTIVALE

Pour tous les goûts !Joe Okitawonya Malandy vit et

travaille en France. C’est en Francequ’il a écrit son livre L’Evangileselon Joe, ou l’Histoire romancéede ma vie. Mais l’ouvrage est paruen Algérie, chez les éditions LazhariLabter. Congolais de naissance, JoeOkitawonya se considère algérien.L’idée d’écrire un livre a germé enAlgérie, pays où il a vécu une dou-zaine d’années. «C'est une longue histoire, je

dirais même que lorsque vouscôtoyez beaucoup les Labter, vousavez plus de chance d'attraper cevirus (l’écriture, ndlr). Mon livre, jel'ai écrit d'abord pour mon frèreAmine. Parce que dans ses habi-tudes, Amine, avant de dormir, doitlire un livre, et il a voulu m'ap-prendre cette habitude... Je luirépondais : «Je ferai plus que toi.J'écrirai un livre et comme ça avantque tu dormes, c'est moi que tuliras...» Chaque fois, il éclatait derire», explique Joe.«Et à 10h30, j’avais pris l’avion

vers...» C’est ainsi que se termine lelivre de Joe Okitawonya. Quand onquitte son pays, sa ville, sa famille,son frère Amine Labter et ses amis,le nom de la ville et du pays verslequel l’avion nous emmène n’aaucune importance...

K. B. [email protected]

LE COUP DE BILL’ART DUSOIR

La vraie histoire deL’Evangile selon Joe

Par Kader Bakou Aprés l’habituel «passage àvide» de la première semaine del’après-Ramadhan, l’activité artis-tique reprend de plus belle à tra-vers le pays. Saison estivale obli-ge, plusieurs manifestations sedéroulent en plein air.

Fruit d’une initiative indépendante, le festivalpopulaire Racont’arts qui vient de souffler sa 12ebougie au village Iguersafène en Kabylie, estcertainement un exemple à méditer, tant sur leplan du programme que sur le plan de la riches-se et de la diversité du programme. Toujours enKabylie, le Commissariat du festival culturelarabo-africain de danse folklorique de Tizi-Ouzou organise la 10e édition du festival, du 5au 9 août 2015, sous le thème : «Diversité cul-turelle et promotion de la paix». La cérémonied’ouverture est prévue le mercredi 5 août 2015à partir de 17h au niveau du Théâtre régionalKateb-Yacine de Tizi-Ouzou.Un peu plus au sud, le Festival international

de Timgad, dans les Aurès, bat son plein jus-qu'au 6 août. Une quarantaine d'artistes algé-riens et étrangers se produiront sur la scène dunouveau théâtre en plein air de la ville antiqueromaine, lors de cette 37e édition de ce rendez-vous musical annuel. Une pléiade d’artistes algériens animeront

les soirées de Timgad à l’instar de Khaled,Souad Massi, Anouar, Zahouania, Hamid Belbe-ch, Siham, le groupe Djemaoui Africa et la chan-teuse kabyle Djura qui se produit en Algérieaprès une longue absence (une tournée à tra-vers l’Algérie figure également dans son agen-da). Cette édition connaîtra, comme les précé-

dentes éditions, une participation d’artistesarabes à l’instar du Tunisien Sabir Rebai,le Liba-nais Wael Jassar, le Syrien Samer Kheirbek, le

Marocain Ahmed Chawki ainsi que le Canadiend’origine libanaise Massari. Des artistes et destroupes musicales des Etats-Unis, de France,des Iles Caraïbes, du Mali, du Portugal, duCanada seront également présents durant cette37e édition à l’image de Magic of Motown (Etats-Unis), David Carreira (Portugal), Kevin Lyttle(Les Antilles), Mokobe (Mali) et le rappeur fran-çais d’origine algérienne Lacrime.Constantine, en sa qualité de capitale de la

culture arabe 2015, abrite différentes manifesta-tions culturelles et artistiques, dont dessemaines culturelles des pays participants. AOran, 155 artistes participeront à la 8e édition dufestival culturel local de la musique et de lachanson oranaises, qui se déroule jusqu’au 4août prochain au théâtre de Verdure Hasni-Cha-kroun.Le Festival culturel maghrébin de la chanson

andalouse de Koléa, dans la wilaya de Tipasa, apris une envergure internationale à l’occasionde sa 8e édition qui voit, notamment la participa-tion de troupes venues du Portugal, d’Espagneet de Turquie. Et voilà, c’est l’arrivée à Alger !

L’Etablissement arts et culture de la wilaya d’Al-ger relance la manifestation «Layali Mezghena»(les nuits de Mezghena) qui s’étalera jusqu’au16 août au théâtre de Verdure du Complexe cul-turel Laâdi-Flici. Les soirées artistiques au Car-refour des artistes de la Pêcherie du port d’Algerse prolongeront, elles aussi, jusqu’au 16 de cemois d’août.L’Office national de la culture et de l’informa-

tion (ONCI) organise des activités artistiquesquasi annuelles dans ses espaces habituels auxsalles Atlas et El Mouggar, au théâtre de Verdu-re Casif de Sidi-Fredj et au complexe culturelAbdelwahab- Salim de Chenoua dans la wilayade Tipasa. L’Agence algérienne pour le rayonnement

culturel (AARC), de son côté, organise les pro-jections en plein air intitulées «Ciné madina» et«Ciné plage», en partenariat avec les Directionsde culture des wilayas du sud, de l’est et del’ouest du pays, du 20 juillet au 6 septembre2015. Les projections sont ouvertes au public àpartir de 21h30.

Kader B.

Phot

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R

L es 13es Rencontres cinématogra-phiques de Béjaïa se tiendront du 5au 11 septembre 2015 et accueille-

ront le forum «Béjaïa film laboratoired'accompagnement de projets cinémato-graphiques», apprend-on auprès desorganisateurs. Pour la première foisdepuis leur création, ces rencontresaccueillent le «Béjaïa film laboratoire»,

un forum international de coproduction etde cofinancement, animé, entre autres,par des experts de l'Institut français d'Al-ger et du Fonds de développement del'art, de la technique et de l'industrie ciné-matographique (Fdatic). Project'heurts, le promoteur de ce ren-

dez-vous cinématographique, lance, àcet effet, un appel à participation à

l'adresse des réalisateurs et producteursalgériens porteurs de projets de film enphase de développement, de productionou de post-production pour prendre partau forum. Les inscriptions au forum sontouvertes aux projets en cours dans lescatégories court et long métrages de fic-tion, documentaire, animation et cinémaexpérimental, jusqu'au 25 août 2015 sur

www.projectheurts.com. Seuls dix projetsseront retenus pour prendre part auforum. Les 13es Rencontres cinématogra-

phiques de Béjaïa se dérouleront à laCinémathèque et au Théâtre régionalde la ville, indiquent les organisateurssans plus de précisions sur les filmssélectionnés.

13es RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA

Un forum d'aide à la production prévu

FESTIVAL DE LA MUSIQUE ET DE LA CHANSON ORANAISES

El Bahia animéeL a 8e édition du festival cultu-

rel local de la musique et dela chanson oranaises s'est

ouvert au théâtre de verdure Che-kroun-Hasni d’Oran, avec la parti-cipation de 155 artistes. La cérémonie d’ouverture a été

marquée par une grande affluen-ce d'amateurs et fans de la chan-son oranaise, en présence de ladirectrice de la production culturel-le et des festivals au ministère dela Culture, Halima Hankour, et desnoms connus dans ce genre musi-cal, à l’instar du doyen de la chan-

son oranaise Blaoui Houari qui adirigé sur la scène un récitalreproduisant les meilleurs mor-ceaux de ce patrimoine musicallocal. Le public a apprécié, lors de la

soirée inaugurale de ce festivalqui se poursuit jusqu’au 4 août,des chansons interprétées pardes chanteurs de différentesgénérations dont Maâti Hadj qui ahabitué les amateurs de la chan-son oranaise à la reproduction detubes du grand chanteur regretté,Ahmed Wahby. Le programme de

la première soirée a comporté unbouquet de chansons, entrecoupéde séquences humoristiques et dedéfilé de mode mettant enexergue le patrimoine oranais. Le maestro Kouider Berkane a

marqué cette ouverture en inter-prétant de jolis morceaux demusique oranaise et une choralea reproduit des chansons de laregrettée Nora. La soirée inaugu-rale de ce festival a été égalementmarquée par un hommage renduà des figures artistiques mar-quantes de l’histoire de la

musique et de la chanson ora-naises. Ainsi, l’artiste défunteNora (1942-2014) a été honorée.Cette chanteuse a activé dans lesannées 50 à la radio d’Alger enanimant des émissions pourenfants avant de mener une car-rière artistique laissant un richerépertoire de 500 chansons. Ce festival a rendu également

un hommage au regretté RahouBoutlélis (1939-2014), un compo-siteur et joueur de cithare, qui futun membre de la troupe artistiquedu regretté Ahmed Wahby et l'or-

chestre musicale de la radio natio-nale. Cheb Abbès, qui valorise lepatrimoine artistique oranais à tra-vers des chansons romantiques, aété aussi honoré. Le festival aconnu une large participation deschanteurs dont 110 professionnelset 45 amateurs de la chanson ora-naise. L’occasion est offerte àdouze concurrents ayant réussiun casting pour mettre en exergueleurs talent artistique en interpré-tant d’anciennes et nouvelleschansons et des reprises de laregrettée Noura.

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Pas dans les plansde Roberto Mancini, lecoach des Nerrazzuri,l’international algérienSaphir Taïder devraitconnaître sa nouvelledestination cette semai-ne. Selon son mana-geur, Paolo Busardo,interrogé par les médiasital iens, «plusieurspistes s’offrent» à l’an-cien joueur de Bologne,prêté la saison dernièrepar l ’ Inter Milan àSassuolo.Outre Watford (Premiership), c’est le Werder Brême

(Bundesliga) qui semble disposé à enrôler le milieupolyvalent algérien. Toutefois, Paolo Busardo reste cir-conspect par rapport aux propositions informelles faitesà son client. «Nous attendons les offres sérieuses. Il ya beaucoup de rumeurs au sujet des clubs intéresséspar Taïder, mais aucune n’est ferme. Nous aurons cettesemaine une réunion avec les dirigeants de l'Inter poursavoir ce qu’ils attendent, après nous verrons», a-t-ilconfié à un site spécialisé italien. Taïder est souscontrat avec l’Inter Milan jusqu’en juin 2017. Il fait partiedes six joueurs dont le Suisse Xherdan Shaqiri (ex-Bayern Munich) à se voir proposé un bon de sortie parMancini. Ledit groupe qui compte aussi Marco Andreolli,Danilo d'Ambrosio, Yuto Nagatomo et EzequielSchelotto n’a pas été convoqué pour le match amical dece soir face aux Turcs de Galatasaray. Taïder et sescinq équipiers sont cependant convoqués pour la repri-se des entraînements prévue lundi matin.

M. B.

L’ÉVÉNEMENTA EU LIEU HIER LORS

D’UNE OPPOSITIONINTERNE

Boudebouz rate son premierpenalty de sa carrière

Le milieu interna-tional algérien deMontpellier (Ligue 1française), RyadBoudebouz, a ratéhier son premierpenalty de sa carrièreen opposition internedisputée au centreBernard-Gasset à unesemaine du coupd'envoi de la saison,a rapporté le site offi-ciel du club pailladin. Alors qu'i l n'a

encore jamais man-qué le moindre penalty en Ligue 1, réussissant sesseize tentatives, Boudebouz a envoyé le ballon sur lepoteau lors d'une opposition interne. L'entraîneur de laformation de l'Hérault Roland Courbis a scindé songroupe en deux équipes : les Bleus et les Blancs. Les Bleus où figuraient Boudebouz et le défenseur

international olympique Ramy Bensebaïni se sont incli-nés sur le score de 2 à 1. Boudebouz et Bensebaïni sesont engagés cet été avec Montpellier. Le premier asigné un contrat de quatre saisons en provenance duSC Bastia alors que le second a été prêté pour une sai-son par son club d'origine, le Paradou AC, après avoirjoué durant le dernier exercice à Lierse (Belgique). Montpellier entamera la saison 2015-2016 samedi

prochain au stade La Mosson face au nouveau promuAngers, à l'occasion de la première journée.

N'empêche que le coachdes Rouge et Blanc, leFrançais Alain Michel,demeure prudent pour lasuite. «Nos ambitions pourcette année sont de réussirun meilleur départ, d'être leplus régulier et le plusconstant possible et de finirdans le haut du tableau»,assure l’ex-driver de la JSS.Le technicien français, qui amisé sur une certaine stabi-l ité, est pour autantconfiant.«Dans ce cham-pionnat qui s'annonce diffici-le avec des équipes qui ontmis le paquet dans le recru-tement et qui prétendront ausacre, on a, je pense, lesmoyens de tirer notreépingle du jeu. Comme jel'ai dit, pour cela, il nous fau-dra faire un bon départ dansce nouveau championnat»,précise le coach bélouizda-di, auteur d’un excellent par-

cours avec les Rouge etBlanc lors de l’exercice pré-cédent.Le stage précompétitif au

Maroc devrait permettre austaff technique de mettre enplace un groupe compétitif.«Le CRB a très peu changé,préférant juste engager desdoublures là où nous avonsconstaté des lacunes la sai-son passée, tout en préser-vant le groupe», rappelleAlain Michel dont lesjoueurs avaient du mal àconclure la saison passé,faute d’un effectif fourni etd’un banc de remplaçantstrès pauvre. L’entraîneurfrançais espère que son

équipe sera plus régulière,du début à la fin du prochainchampionnat. «Nous débu-terons avec un match quinous servira de test», dit enconclusion M. Michel. LeCRB lancera, en effet, sasaison footballistique par underby face au MC Alger,une des principales affichesde la première journée. Lestaff technique espère ceduel surtout que supporterset joueurs font une fixationsur cette rencontre.«Lematch face au Mouloudiasera une tout autre chose»,promet le coach. Et d’expli-quer : «Ce sera de la vraiecompétition. On va se don-

ner les moyens de gagnerce match.» A l’instar desautres équipes de la L1, lestaff technique du Chabab aun souci au niveau de soncompartiment offensif. L’ex-coach du MCA n’a toujourspas trouvé son tandem enattaque. Hormis le BéninoisAoudou qui semble donnersatisfaction, les Derrag,Rebih, Bougueroua et YahiaCherif sont toujours en com-pétition pour former la pairequi portera le danger dansles camps adverses. A com-mencer par le match faceaux voisins du MCA, le 15août courant.

A. A.

Le Soird’Algérie Sports Dimanche 2 août 201512

L'équipe belcour-toise espère connaîtreun début de saisonbien meilleur que lorsde l’exercice passé.En préparation àIfrane (Maroc), la for-mation de Laâqiba adisputé plusieurs ren-contres amicales quise sont avérées debonne qualité entermes de productiontechnique et phy-sique.

CR BELOUIZDAD

Alain Michel préparesa saison et le Mouloudia

Phot

o : D

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MC ORANLe match faceà EsportiuBergareporté

pour caused'intempériesLe match amical qui

devait opposer vendredisoir le MC Oran (Ligue 1algérienne de football) auclub espagnol d'EsportiuBerga (3e division) a étéannulé pour cause d'in-tempéries, a appris l'APSsamedi auprès de ladirection du club del'Ouest. De fortes chutes de

pluie se sont abattues surla ville de Berga (100 kmde Barcelone) ce qui acontraint les organisa-teurs à reporter cette ren-contre qui devrait êtrereprogrammée poursamedi, précise la mêmesource. Une deuxième ren-

contre amicale est aumenu des Hamraoua lorsde leur stage ibérique,face à GimnasticTarragona (division 2) cemercredi.

Alain Michel.

LE WERDER BRÊMEPARMI LES PISTES

POSSIBLES

L’avenir de Taidertranché cette

semaine

MO BÉJAIA

7 à 8 semaines d'indisponibilitépour Hamzaoui

L'attaquant du MO Béjaïa, OkachaHamzaoui, opéré jeudi en Tunisie de lacheville, devra s'éloigner des terrains pen-dant 7 à 8 semaines. Le joueur qui a res-senti des douleurs au niveau de la chevilleau cours du stage qu'effectue le MOBactuellement en Tunisie, a été contraint depasser sur le billard. Le joueur rentrera aupays dimanche pour poursuivre sa conva-lescence. Du coup, l'attaquant des Crabesratera probablement les cinq premièresjournées du Championnat de Ligue 1, dontle coup d'envoi sera donné le 15 août cou-rant. Par ailleurs, le MOB, sous la houlettede l'entraîneur suisse Alain Geiger poursuitson stage précompétitif à Bordj Cédria.Aujourd’hui, les coéquipiers de la nouvellerecrue Saâd Tedjar (ex-ASO Chlef) joue-

ront un match amical face à la formationsaoudienne d'Al-Fath.

FOOTBALL

HAMMAM-BOUHADJAR(AÏN-TÉMOUCHENT)

Le stade fermé durant 35 joursLe stade communal 18-Février de

Hammam-Bouhadjar (wilaya d’Aïn-Témouchent), où évolue l ’un des plusanciens clubs de l'Oranie (créé le 20 juin1923), en l'occurrence l'Union sportive deHammam-Bouhadjar, est fermé aux diffé-rents joueurs et sportifs de la ville desthermes depuis le 10 juillet dernier. Il n'ouvri-ra ses portes que le 15 août courant. Cette décision prise par les responsables

de la commune a surpris des dizaines decitoyens de la ville notamment les sportifsqui, de temps en temps, venaient se dégour-

dir les jambes sur la pelouse synthétique de5e génération. Des parties de football inter-quartiers et d’autres entre les vétérans duclub qui rechaussaient leurs crampons pourse souvenir des moments d'antan qui n’ontplus cours depuis début juillet sans raison.Depuis la fermeture du stade, les jeunes nesavent plus où passer leur temps libre. Les quatre clubs (toutes catégories

confondues) que compte la vi l le deHammam-Bouhadjar se voient ainsi interditsde s'entraîner ou de fouler le terrain.

S. B.

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Le Soird’Algérie Dimanche 2 août 2015 - PAGE13Sports

Les médailles d'or algériennesont été remportées par ZakariaHarmal dans la catégorie (68-72kg), Bouzid Belkir (72-77 kg), HibaRahmani (60-65 kg), alors que lesdeux autres titres mondiaux ontété décrochés en épreuves tech-niques par les frères Nadjib etYoucef Hakani (Song Luyen KiemNam) et l'équipe composée deBouhraoua-Kantouli-Halimi-Bendjaber dans la spécialité daluyen tay khong nu. Outre lesmédailles d'or, l'Algérie a égale-ment remporté trois médailles d'ar-gent et deux médailles de bronze,augmentant son total de médaillesà 17 médailles (8 or, 7 argent et 2

bronze). Au tableau des médailles,l'Algérie est deuxième avec huitmédailles d'or derrière le Viêtnamqui en compte onze. La finale de lacatégorie (60-65kg) dames, dispu-tée entre l'Algérienne HibaRahmani et la Belarusse SvetlanaBaranouskaya, a été la plus spec-taculaire de la journée. Après avoir été dominée durant

les deux premiers rounds (4-6),l'Algérienne Rahamani a renverséla vapeur dans le dernier roundobligeant son adversaire à jeterl'éponge à 30 secondes de la fin.«Les deux premiers rounds ont étédifficiles pour moi, dans le dernierround j'ai tout donné pour offrir le

titre à mon pays. C'est extraordi-naire d'être championne du mondesur sa terre», a déclaré Rahmaniaprès son sacre. Les épreuves des Mondiaux se

poursuivaient hier avec le déroule-ment de la dernière journée decompétition. Avec 37 athlètes, dont9 filles, l'Algérie enregistre le tauxde participation le plus élevé, avec

l'ambition de décrocher le maxi-mum de médailles en individuel, etla 2e place par équipes. Les pays participant aux

Mondiaux sont le Viêtnam,Cambodge, Russie, Belarus,Allemagne, Belgique, Italie, Iran,Afghanistan, Mauritanie, Côte-d'Ivoire, Sénégal, Burkina Faso,Maroc, et Algérie.

MONDIAUX-2015 (2E JOURNÉE)

Cinq nouveaux titres pour l'AlgérieLes athlètes algériens ont décroché cinq nouvelles

médailles d'or à l'issue de la deuxième journée desChampionnats du monde de vovinam viet vo dao (30juillet - 1er août), disputée vendredi à la salle Harcha-Hacène (Alger), alors que le Viêtnam est toujours leaderau tableau des médailles avec 11 médailles d'or.

La sélection algérienne de basket-ball U-16 s'est inclinée vendredi devant sonhomologue malienne sur le score de 73 à 47 (mi-temps : 34-31), en match comp-tant pour la deuxième journée du groupe A de l'Afrobasket U16 garçons, qui sedéroule du 30 juillet au 8 août à Bamako. Lors de la première journée, l'Algéries'est imposée face au Nigeria 57 à 52 (mi-temps : 33-30). Elle devait affronter hierl'Egypte pour le compte de la 3e journée. Dans les autres matchs du groupe A, leNigeria a pris le meilleur sur la Guinée équatoriale (76-47) alors que l'Egypte s'estimposée face au Rwanda (95-36). Dans le groupe B, l'Afrique du Sud a disposéde la Tunisie (57-51) alors que l'Angola a battu l'Ethiopie (79-61). L'Algérie évoluedans le groupe A aux côtés du Mali (pays hôte), l'Egypte, la Guinée équatoriale,le Nigeria et le Rwanda. Le groupe B est composé, quant à lui, de l'Angola(tenante du titre), la Tunisie, la Centrafrique, le Maroc, l'Afrique du Sud etl'Ethiopie. Les quatre meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pourles quarts de finale.

AFROBASKET U16GARÇONS (2E JOURNÉE)

Défaite de l'Algérie face au Mali

VOVINAM

VIET VO DAOHANDBALL : EN PRÉVISIONDU CHAMPIONNAT DUMONDE U19 GARÇONS

Les Verts corrigéspar la Slovénie

L'équipe nationale algérienne des moinsde 19 ans garçons de handball s'est inclinéeface à la Slovénie (37-21, mi-temps 21-9) enmatch amical préparatoire disputé vendredià Ljubljana en vue du Championnat dumonde prévu du 7 au 20 août àEkaterinbourg (Russie). Les Verts devaient enchaîner hier avec

une deuxième rencontre amicale face àl'Argentine. Le Six national a effectué unesérie de stages dans le cadre de sa prépara-tion entamée le 2 juin dernier à Alger. Au Championnat du monde des U19 gar-

çons, l'Algérie évoluera dans le groupe Caux côtés de la Russie, la Croatie, la Suisse,le Qatar et le Danemark. Les coéquipiers deSouici Bilal (HBC El Biar) entameront lacompétition face au pays hôte la Russie, le 7août.

AIBA PRO-BOXING- CYCLE 1 (2E JOURNÉE)

Chadi (64 kg) et Benchabla(81 kg) n’iront pas (encore) à Rio

Les boxeurs algériens, Abdelkader Chadi (64 kg) et Abdelhafid Benchabla (81 kg) ont perdu leurcombat comptant pour la deuxième journée du cycle 1 de l'Aiba pro boxing (APB), vendredi soir àHambourg en Allemagne. Chadi Abdelkader a été battu par le leader de la catégorie des 64 kg, ArtemHarutyunyan (3-0) et rate ainsi de peu l'occasion de composter directement son billet pour les Jeuxolympiques 2016 de Rio de Janeiro au Brésil. Le boxeur algérien a terminé cette compétition profes-sionnelle à la troisième position et avait, de l'avis des techniciens, la possibilité de se qualifier à la finalevu le niveau qu'il a montré tout au long de son combat face à l'Allemand, soutenu par un public acquisà sa cause. De son côté, Abdelhafid Benchabla (81 kg) a perdu son duel face à l'Allemand Michel Serge(3-0) et termine l'Aiba pro boxing à la 8e place. L'APB est la seule ligue à admettre les boxeurs affichantmoins de 20 combats professionnels au compteur. Elle a été créée avec le soutien du CIO sous l'égidede l'Association internationale de boxe amateur (Aiba) pour permettre une ouverture sur la boxe profes-sionnelle. Un total de 20 boxeurs ayant participé au tournoi de l'APB pourront participer aux Jeux olym-piques de Rio-2016, les premiers à s'ouvrir aux boxeurs professionnels.

BASKET-BALL

BOXE

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TTOOUUTT SSAAVVOOIIRR

sur les plantes médicinalesE-mail : [email protected] 2 août 2015 - Page 15

Remède pour la transpiration excessive

La transpiration excessive au niveau des aisselles, des piedset des mains s’appelle l’«hyperhidrose».Vous en souffrez, surtout en été ? Alors, ne passez pas à côtéde ce remède naturel pour la combattre.Ingrédients :• La peau de deux oranges.• La peau de deux citrons. • 1 litre d’eau.• ½ kg de gros sel.• 3 cuillerées de bicarbonate de soude.Comment la préparer ?Mettez les peaux des agrumes et l’eau dans une casserole, etfaites chauffer jusqu’à ce qu’elle bout. Ensuite, laissez bouillirtrois minutes de plus et éteignez le feu.Laissez reposer pendant cinq minutes et filtrez. Remplissez labaignoire avec de l’eau tiède et versez le liquide.Ajoutez le sel et le bicarbonate et plongez-vous dans le bainpendant cinq minutes (ou jusqu’à ce que l’eau refroidisse).De cette manière, vous éliminerez les toxines, vous parfume-rez votre corps et vous stopperez la transpiration.

PRÉPARATION DE LA SEMAINE

4 manières d’utiliser l’ailpour la réguler

Se débarrasser des acouphènesavec de la passiflore

Une infusion à la passiflore(nouar essaâ) peut être efficacecontre les acouphènes. Enrevanche, elle n’agit que trèspeu sur la baisse de l’audition.Verser 1 cuillère à café de pas-siflore séchée dans une tasse etajouter 15 cl d’eau bouillante.Laisser infuser 15 minutes.Boire 1 tasse 3 fois par jour.

Du thym contre les gencivesenflammées

En agissant sur les mem-branes cellulaires des bactéries,le thym (z’îtra) est efficacecontre les gingivites, les carieset l’accumulation de la plaquedentaire. Faire bouillir 250 mld’eau bouillante. Ajouter unecuillère à café de thym et laisserinfuser 10 minutes. Filtrer la pré-paration. Faire un bain debouche avec le remède.

Les clous de girofle pour en finiravec les mouches

Même si les clous de girofle(qronfel) n’éliminent pas lesmouches, il semblerait que leurodeur les fasse fuir.Dans ce cas, vous devez dis-poser 20 à 30 clous de giroflesur une pomme ou une autresurface et la mettre dans unlieu-clé pour faire fuir lesmouches.En plus de vous aider contreles mouches, cette astuce estégalement parfaite pour aroma-tiser tout le foyer.

Les haricots et les reinsLa ressemblance physiqueentre les haricots et les reins estplus qu’évidente. De plus, cetaliment a un grand pouvoir puri-ficateur sur cet organe.Dans la médecine traditionnel-le chinoise, les haricots sont trèsutilisés pour améliorer et renfor-cer le fonctionnement rénal.

Bronzage : la carotte pour avoirun teint radieux

Râpez 1 carotte. Dans un bolmélangez la carotte râpée dansde l'huile d'olive. Mélangez bien comme il fautet attendez que l'huile deviennecouleur orangée.

Peau grasse : mettezdu concombre

Grâce à ses qualités assainis-santes et astringentes, leconcombre combat la peaugrasse. Couper un concombreen rondelles. Placer les ron-delles sur l'ensemble du visageet attendre 20 minutes. A fairetous les jours si possible.

Soigner une brûlure avec du bicarbonate

Vous vous êtes légèrementbrûlé et votre pharmacie estvide ? Appliquez un peu d'eaubicarbonatée. Dans de l'eaubien froide, verser une pincéede bicarbonate de soude. Nepas hésiter à rajouter des gla-çons et bien mélanger. Plongerun bandage dans la prépara-tion. Appliquer le bandage sur lazone brûlée. Le retirer dèsqu'une sensation de fraîcheurenvahit la peau. Replonger lebandage dans la préparation etl'appliquer de nouveau.Recommencer jusqu'au refroi-dissement de la brûlure.

L’huile d’ail pour traiter les varices

L’ail est connu pour sa capaci-té à diminuer les inflammationset autres symptômes desvarices. Il améliore la circulationdu sang et élimine les toxinesdes vaisseaux sanguins.Hachez 6 gousses d’ail et met-tez-les dans un bocal. Pressez 3oranges et ajoutez le jus dans lebocal avec 2 cuillères à souped’huile d’olive. Laissez la prépa-ration reposer 12 heures avantde l’utiliser.Secouez bien la préparationavant de l’utiliser. Chaque soir,trempez-y vos doigts et massezdoucement les zones affectées.Posez-y un sac en plastique etenveloppez avec un tissu enlaine chaud. Le lendemain matin,rincez bien et enfilez un pantalonou de collants pour tenir vosjambes au chaud. Répétez cetteopération tous les soirs. Lesrésultats devraient apparaître aubout de quelques mois.

Masque pour atténuerfacilement rides, taches et imperfections

Mélanger ½ cuillère à café decannelle et ½ cuillère à café denoix de muscade dans un petitbol. Chauffer 1 cuillère à café demiel sur feu doux. Ajouter le mielliquide et 1 cuillère à café de jusde citron dans le bol et mélangerbien jusqu’à obtenir une consis-tance lisse.Utiliser une petite serviettepour appliquer le masque sur lenez, les joues, le front et le men-ton. Eviter le contour des yeux etdes lèvres. Laisser poser pen-dant 10 à 30 minutes. Ne paspaniquer si ça pique. La sensa-tion de brûlure signifie tout sim-plement que le soin est en traind’agir, elle se dissipe aprèsquelques minutes. Rincer à l’eautiède.

Soin des mains : gommage au marc de café

Avec ce gommage au marc decafé, vos mains seront douces etdébarrassées des peaux mortes.Mélangez 1 cuillère à soupe demarc de café et 1 cuillère àsoupe d’huile d’amande douce

dans un bol. Massez-vous lesmains avec ce gommage mai-son en faisant des mouvementscirculaires. Rincez à l’eau tiède.Mettez votre crème pour lesmains habituelle.

Des ongles plus brillantsLe vinaigre blanc fait desmiracles sur les cheveux maisaussi sur nos ongles, auxquels ilapporte de la brillance. On trem-pe ou on frotte ses ongles avecdu vinaigre blanc pour leurrendre tout leur éclat.

Pour resserrer les pores dilatés

Mélangez 50 g de poudred’amandes avec 25 cl d’eau derose et un demi-yaourt entier. Aubout de 10 minutes, rincez avecune infusion de sauge : faitesinfuser, durant 10 min, 100 g desauge dans 50 cl d’eau de sour-ce. Laissez refroidir et filtrez.Appliquez ce masque deux foispar semaine sur le visage.

La sauge contre la gastrite chronique

Elle est très utilisée pour soula-ger l’acidité. La sauge (m’rimiya)dispose d’excellentes propriétéspour soulager les symptômes dela gastrite chronique. Préparez-lasous la forme d’une infusion.Faites bouillir 1 litre d’eau, etplongez-y 1 cuillerée de feuillesséchées de sauge (15 g).Laissez infuser 5 minutes. Filtrezet buvez l’infusion tout au longde la journée.

Calculs rénaux : méfiez-vousde la betterave !

Un taux excessif d'acide oxa-lique dans l'organisme favorisela formation de petits cristaux quipeuvent se regrouper et formerdes calculs rénaux. Or, la bette-rave est riche en oxalates.Quand on a des calculs rénauxd'oxalate de calcium, il faut éviterles aliments en contenantcomme la betterave, mais aussile cacao et les petits fruitsrouges. En cas de lithiase rénaleou coliques néphrétiques, avecdes cristaux d'acide urique, labetterave n'est pas déconseillée.

Dans cet article, nous allonspartager avec vous 4 recettesnaturelles de l'ail pour lutter contrel’hypertension et bien d’autresmaladies.

1. Le sel d’ail pour tous vos repas

L’allicine est une enzymemédicale présente naturellementdans l’ail. C’est elle qui dispose dela plupart des bienfaits dont notresanté cardiaque a besoin. Il estintéressant de savoir que l’ail estconsidéré, depuis l’Antiquitégréco-romaine, comme une épicemédicinale d’usage quotidien, quipermet de guérir de nombreusesmaladies et de fortifier le cœur.De plus, il faut savoir que l’ail

est l’un des meilleurs antibiotiquesprésents dans la nature, et qu’ilest l’un des aliments de base dumeilleur régime du monde : lerégime méditerranéen.Si ce régime est aussi sain,

c’est qu’il ne laisse qu’une placetrès restreinte au sel, en préférantnotamment les aliments quiapportent des graisses saines,comme la fameuse huile d’olivepar exemple. Voulez-vous savoircomment éliminer complètementle sel de votre alimentation en lesubstituant par du sel d’ail ?Prenez bonne note.

Ingrédients pour réaliservotre sel d’ail :• 6 gousses d’ail.• 2 cuillerées d’huile d’olive

vierge extra (60 ml).Préparation :• Cette préparation est réelle-

ment simple. Vous n’avez qu’àretirer la peau des gousses d’ail,et à les faire revenir dans unepoêle avec l’huile d’olive. Une foisque les gousses prennent unebelle couleur dorée, éteignez lefeu. Faites bien attention à cequ’elles ne brûlent pas !• Mettez-les ensuite dans un

bocal en verre, en les séparant del’huile d’olive pour qu’elles neramollissent pas sous l’effet d’unetrop grande humidité.A chaque fois que vous aurez

besoin de donner à vos plats unpeu plus de saveurs, vous n’aurezqu’à râper l’une de vos goussesd’ail. Vous allez adorer !

2. De l’ail à jeunC’est un moyen idéal pour

réguler l’hypertension artérielle, etpour combattre de nombreusesmaladies. Cette pratique permetde dépurer le foie, de combattre lafatigue physique et de prévenirdiverses infections. Comment consommer de l’ail

pour combattre l’hypertension ?• L’idéal est de consommer

chaque matin, à jeun, deuxgousses d’ail crues diluées dansun verre d’eau.• Il est possible que ce remède

vous paraisse un peu fort au goût.Mais si vous considérez tous lesbienfaits que cela va vous appor-ter, vous verrez que ce petit effortmatinal en vaut vraiment la peine.Les résultats apparaîtront au boutde seulement 20 jours.• Si vous pensez que l’ail va

vous donner une mauvaise halei-ne, n’hésitez pas à boire un jus decitron ou à mâcher une feuille dementhe après l’avoir ingéré.

3. L’ail macéré dans de l’huile

Consommer de l’ail macérédans de l’huile d’olive est unremède ancestral qui va vous per-mettre de réduire votre hyperten-sion artérielle d’une manière trèssimple. De plus, c’est une prépa-ration culinaire très savoureuse ettrès originale.

De quoi avez-vous besoin ?• 20 gousses d’ail épluchées.• Un litre d’huile d’olive vierge

extra.• Un bocal en verre.Comment procéder ?• La première chose à faire est

d’éplucher les gousses d’ail et deles couper en deux. Ensuite, rem-plissez le bocal en verre avec lelitre d’huile d’olive, puis plongez-yles 20 gousses d’ail que vousavez préparées au préalable.• Attendez que s’écoulent au

moins trois semaines avant decommencer à consommer cesgousses d’ail macérées dans l’hui-le. C’est un moyen exceptionnelde réduire naturellement votre

hypertension. Consommée quoti-diennement, sur une bonnetranche de pain, cette préparationva vous enchanter. Il est recom-mandé d’en consommer deuxgousses par jour.

4. Le thé à l’ailLe thé à l’ail est également un

très vieux remède, idéal pourprendre soin de sa santé car-diaque, pour perdre du poids,pour combattre les infections etpour freiner le vieillissement pré-maturé, grâce à sa teneur en vita-mines, en minéraux et en antioxy-dants. Il est idéal de leconsommer à jeun, ou bien 20 minutes après le déjeuner. Si vous choisissez de

consommer deux gousses d’ail àjeun le matin, vous pouvez opterpour une bonne tasse de ce théaprès votre déjeuner. Ces deux manières sont très

efficaces pour lutter contre l’hyper-tension. Nous allons vous expli-quer comment préparer ce thé.

Ingrédients :• Une gousse d’ail.• Un verre d’eau (200 ml).• Un peu de gingembre

râpé (3 g).• 1 cuillerée de jus de citron

(15 ml).• Une cuillerée de miel (25 g).Préparation :• Commencez par faire chauf-

fer l’eau. Une fois qu’elle com-mence à bouillir, ajoutez la goussed’ail préalablement hachée, le gin-gembre râpé et la cuillerée demiel. Remuez bien le tout, et laissez

cuire pendant 20 minutes. Unefois ce laps de temps écoulé, fil-trez le contenu de votre casseroleet conservez votre infusion.

Sachez que...Les figues augmentent lalibido et la fertilité chez lesdeux sexes. De plus, cefruit contient de grandesquantités de vitamine B6,qui est responsable desécréter la sérotonine,l’hormone du bonheur.

Ce produit magique arrêtela chute de cheveux

L’huile de coco stimule la pousse des cheveux grâce à sesprotéines et prévient leur chute, qui les rend généralement fra-giles et cassants. Si vous l’appliquez deux fois par semaine survos cheveux en massant votre crâne, vous remarquerez uneamélioration de la circulation du sang et de l’hydratation de votrecrâne. Si vous perdez vos cheveux, utilisez-la chaude en massantdoucement votre crâne pendant 5 minutes, afin qu’elle pénètreprofondément dans les follicules, nourrissant et renforçant ainsivos cheveux.Puis laissez reposer pendant au moins une heure (2 à 4 pour une meilleure efficacité), puis lavez vos cheveux avecun shampoing doux. Vos cheveux doivent être lavés très soi-gneusement, un lavage médiocre entraîne des cumuls de sébumsur le crâne, ce qui empêche les cheveux de pousser.

Non seulement l’huile de coco stimule la pousse des che-veux, mais elle les rend brillants. C’est aussi un remède efficacecontre les poux, les pellicules et les boutons qui apparaissentparfois sur le crâne.

Le saviez-vous...?L’avocat, dont la forme estsimilaire à celle de l'utérusde la femme, met 9 mois àmûrir ? La même duréequ'une grossesse...

Saviez-vous que l’ail est un remède naturel excep-tionnel qui, selon de nombreuses études, est l’undes meilleurs alliés de notre santé cardiaque ? Grâceà cet aliment, vous allez pouvoir réduire votre mau-vais cholestérol LDL, tout en régulant votre tension.

Être trop gentil peut mener à la dépression

La gentillesse est une qualité qui englobe générosité, bien-veillance et altruisme. Elle est nécessaire pour vivre et travaillerensemble, dans l’harmonie. C’est un état d’esprit bénéfique pourla santé physique et psychique. D’ailleurs, plusieurs étudesscientifiques le prouvent. De plus en plus de managers et dechefs d’entreprises réalisent qu’elle est indispensable dans lemonde du travail.

Toutefois, lorsque la gentillesse est excessive, elle devientnocive pour soi. Si vous êtes trop gentil avec votre entourage etque vous vous sentez triste et déprimé tout le temps, c’est àcause de votre trop grande gentillesse. Il y a, en effet, un lienentre gentillesse et dépression. Vous pouvez être très gentil etaccorder trop d’attention aux autres. Mais, si vous voulez sortirde votre dépression, il va falloir vous centrer sur votre personneet ne plus laisser les gens vous marcher tout le temps sur lespieds. C’est plus facile à dire qu’à faire quand on est de naturetrès bon. Mais, il faut apprendre à ne plus céder et à se défendre.Si vous n’avez pas envie de faire quelque chose, dites NON. Nesoyez pas gêné de refuser et surtout ne laissez personne vouspousser à faire ce que vous n’avez pas envie de faire. Si voussouffrez de dépression, vous faites probablement partie de cesgens. Les personnes trop gentilles font tout ce que les autresleur demandent de faire. Elles prennent sur elles car elles sontincapables de refuser un service. Elles font tout ce qui est en leurpouvoir pour faire plaisir, des fois même sans qu’on leur deman-de quoi que ce soit. Elles ont besoin d’être aimées, acceptées etpour cela elles se tuent à la tâche. Souvent, leur entourage abusede cet excès de gentillesse. A la longue, ceci conduit, presqueimmanquablement, à la dépression.

Une étude réalisée par des chercheurs de l'uni-versité d'Harvard a montré que les hommes qui éja-culent régulièrement ont moins de risque de dévelop-per un cancer de la prostate.L'orgasme sexuel masculin est bon pour la santé.

A en croire une étude menée par des chercheurs dela prestigieuse université d'Harvard aux Etat-Unis, leshommes qui éjaculent régulièrement voient leurrisque de développer un cancer de la prostate bais-ser de manière significative. Les résultats de leursrecherches ont été présentés en mai dernier lors dela réunion annuelle de l'Association américaine d'uro-logie. Les scientifiques ont suivi 31 925 hommesâgés de 20 à 49 ans tous en bonne santé pendantdix-huit ans. Entre 1992 et 2010, 3 839 patients ontdéveloppé un cancer de la prostate au sein del'échantillon, dont 384 cas ont conduit au décès du

patient. En analysant la fréquence des éjaculationsde tous les cobayes, les chercheurs ont constaté qu'ilexistait un lien entre le nombre d'orgasmes et la pro-babilité d'avoir un cancer de la prostate.D'après les conclusions de leurs travaux, le fait

d'éjaculer au moins 21 fois par mois fait chuter de22% le risque de cancer de la prostate par rapport àceux qui en ont eu 4 à 7 fois sur la même période.Les chercheurs ont émis plusieurs théories pourexpliquer ce phénomène.La première hypothèse est que l'orgasme permet

d'évacuer certaines substances chimiques potentiel-lement cancérigènes présentes dans la prostate.L'autre explication serait qu'il favorise le renouvelle-ment cellulaire et, par conséquent, limite le nombrede cellules anciennes qui auraient pu devenir cancé-reuses.

HYPERTENSION ARTÉRIELLEHYPERTENSION ARTÉRIELLE

L’EXTASE, REMÈDE CONTRE LE CANCER DE LA PROSTATE ?

Page 15: ISSN IIII - Le soir d'Algérie , Quotidien national d ...

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Dimanche 2 août 2015 - PAGE 17

[email protected]

TRUCS ETASTUCES

Beurre :

Pour enlever une tracede beurre, rien de plusfacile : faire bouillir leprécieux vêtement (ouautre) dans de l'eauadditionnée de savon oude lessive.

Cacao : Appliquer un mélange àparts égales de jauned'œuf et de glycérine,laisser agir une demi-heure, laver et rincer àl'eau chaude. Autreméthode : faire pénétrerde la glycérine tiédie,bien rincer à l'eauchaude. On peutégalement tendre le tissusur une cuvette, côtétaché vers le haut, etverser, d'une hauteurd'environ cinquantecentimètres, un fort jetd'eau presque bouillante.

Chewing-gum : Mettre le vêtement dansun sac en plastiquependant une heure dansle congélateur, gratter lagomme. Variante : mettreun glaçon dans un sac,laisser quelques minutessur la tache et gratter.

Cire : Gratter, placer le tissutaché entre deux feuillesde papier buvard et

repasser avec un ferchaud.

Colle blanche : Faire tremper dans del'eau chaude, traiter avecdu vinaigre chaud, bienrincer.

Colle forte : Faire tremper dans del'eau savonneuse, frotter,bien rincer.

Encre : Faire tremper dans dulait, du lait caillé, duvinaigre ou de l'eaucitronnée, puis laver àl'eau chaude avec de lalessive, bien rincer.

Taches récentes :Saupoudrerimmédiatement de sel.

Le bronzage est bon pour lasanté Faux - Le bronzage est unelésion cutanée. Il indiqueque votre peau a subi lesagressions du soleil.

Il est sécuritaire de nagerdans une eau polluée tantqu’on ne l’avale pas Faux - L'eau polluéecontient desmicroorganismespathogènes qui peuventpénétrer dans l'organismenon seulement par labouche, mais aussi par les

oreilles, les yeux, le nez etmême par une écorchurede la peau.

Une surexposition au soleilen bas âge est une causecourante de cancer de lapeau. Vrai - Le soleil est laprincipale cause decancer de la peau.Certains indicespermettent même decroire qu'un seul coup desoleil durant l'enfance peutaccroître le risque decancer de la peau plustard dans la vie. Il fautdonc éviter tous les coupsde soleil, surtout chez lesenfants.

Les lunettes de soleil auxverres plus foncés sont lesmeilleures.

Faux - Choisissez deslunettes dont les verressont suffisamment foncéspour vous protéger del'intensité de la lumière,mais pas trop pour nuire àvotre vision. Plus lalumière est intense, plusvos verres doivent êtrefoncés.

Il suffit de faire bouillir l'eaucinq minutes pour tuer laplupart desmicroorganismes nocifs. Vrai - Toutefois, une seuleminute suffit amplement.

On ne peut pas attraper uncoup de soleil si le ciel estnuageux. Faux - Jusqu'à 80% desrayons pénètrent lesnuages minces et lebrouillard.

Faux !Certaines maladiesinfectieuses,comme lepaludisme, peuventêtre véhiculées parles moustiques ; cen'est cependant

pas le cas pour leVIH. Lorsqu'unmoustique piqueune personne, iln'injecte pas de sonpropre sang ni celuide la personne ou

de l'animal qu'il apu piquerprécédemment. Ilinjecte uniquementde la salive,laquelle agitcomme unanticoagulant, ce

qui lui permet de senourrir. Par ailleurs,le virus du sida estassez fragile, il nepeut survivre quetrès peu de tempsà l'intérieur d'unmoustique.

QUESTIONUne piqûre de moustique peut-elletransmettre le virus du sida ?

Eté : jeu-questionnaire

Phot

os: D

R

Gâteau au yaourtet au chocolat

1 yaourt (dont le pot servira ensuite de doseur), 2 pots de farine, 1 et 1/2 pot de sucre,

3/4 de pot d'huile, 3 œufs, 1 sachet de levure, 200 g de chocolat

Préchauffer le four à thermostat 6 (180°C). Mettre lechocolat à cuire au bain-marie (sans beurre ni riend'autre). Pendant ce temps, mélanger tous les autresingrédients (en mélangeant d'abord la levure et lafarine, sinon elles se mélangent mal). Ajouter le chocolat fondu. Beurrer un moule à manquéet verser la pâte. Mettre au four 15 mn à 180°C(thermostat 6), puis 15 mn à 150°C (thermostat 5). Ildoit être cuit sur le dessus et humide à l'intérieur.

La crème de nuit !

Les besoins de la peau évoluent enfonction du moment de la journée, d’oùl’existence d’une crème de jour et d’unecrème de nuit qui viennent nourrir

différemment la peau. La crème de nuitaide la peau à capter les actifsnécessaires à sa régénération. Durant le jour, la peau se protège contreles agressions extérieures telles que lesUV ou la pollution. La nuit, elle travaille àson renouvellement cellulaire. L’idée d’un soin la nuit est d’optimiser leprocessus naturel de réparation desdommages accumulés durant la journéeet de capter les actifs régénérants qui luisont apportés.

Qui est le plus calorique, le ketchupou la mayonnaise ?

La mayonnaise est 7 fois plus calorique que leketchup ! En effet, la mayonnaise compte 710 calories tandisque le ketchup en compte 108 (apport caloriquepour 100 g d’aliments en moyenne). Alors si vousvoulez maigrir, préférez une mayonnaise allégée !

Pilons de pouletau tandoori cuits

au barbecue6 pilons de poulet, 1 yaourt nature,

1 gousse d'ail, 1 citron jaune, 5 g de curcuma, 1 c. à s. de piment rouge,

10 g de tandoori massala, huile, sel fin

Eplucher et dégermer la gousse d'ail. Dans unmixeur, mélanger les épices, l'ail, la poudre depiment, le sel, le yaourt, le jus de citron et un peud'huile. Enduire ensuite les pilons de poulet de cettepâte et les laisser macérer pendant 30 min.Préparer le barbecue. Poser les pilons sur la grille du barbecue et les cuirependant environ 15 min en les tournantrégulièrement pour qu'ils grillent de manièrehomogène.

Page 16: ISSN IIII - Le soir d'Algérie , Quotidien national d ...

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de 5 compositions

de Bela Bartok.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Instrument de musique»

1- LE PRIMA DE BOIS2- LE CHATEAU DE BARBEBLEUE3- LE MANDARIN MER-VEILLEUX

4- ALLEGRO BARBARO

5- A BELLE CANTATA PRO-

FANA

MOT RESTANT = PIANO

R V E I L L E U X L H AE B O R G E L L A E C TM A N A P I A N O P E EN R A R L AI B F I S UR A O N I DA R R C O ED O P A T A T N A E B BN L A B E L L E C D E AA M E L E U E L B E B R

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

D I S T O R S I O N S - P O I LE L U E - U T I L E S - M A R IC O N - N E O - I S - C U - I BO T - C A - R A S - R A - A S EN - N A - P E T - B A R - M E RT O U P I E S - D E C A L E - AE V I T E S - R A R E T E - M TN I - E S - V A N N E S - M A IA E R E - T O I - E S - M A N ON D I - T A I L L E - G A L O NC O - N E - L - A - E R - A I -E - A U - M E T - M E A N D R ES O M A L I E - M A - D U E - N- R E G A L - M A R I E E - P VI G - E S - P E R I L S - M U EN I D S - C A L I N S - F A - NT E A - G O - E N A - T O U R IE S - B R U N E S - P A I R - M

R - P R E V U S - F A - R E V EN U M I D E S - B O N D E S - NE T U D I E - M A R I E R - A TM I - E N - V O L E E S - F I SE L U S - T E R - E R - T A S -N I L - T A R T E S - F A C E ST S - M A T - E R - G E R E - O- E P - R E E L - F A R D - P NP - L U I - E S T E - A - G A GD O U C E U R - A E R I E N N E

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- D E M I G H A - E L E M E N TA U R A - R A I D S - P A R I AB E E - M A U R E - P A R - E ND L - M O I T E - C O U R T - TE - S A I N E - B U L L E - C -L A M I N E - - - - I E - T O PH U O N S - - - - - E - P E U RA D - T - R - - - - - M A N T E

K I T - S O I N S - C I T E E S- T - M E U R T - G E N E S - ID - T A R E E - M A L E S - P DA E R I E N - C A L E S - L I EI N A - I - T R I E R - R I E NM O C O N S T A N T I N E - S T

LETTRES DELETTRES DECIRQUE BOUGLIONECIRQUE BOUGLIONE- - - - - - B A N Q U I S T E -- S A M P I O N - - - - - - - -- - - - - B U F F A L O B I L L- - - - - - G I T A N E - - - -- - - - - A L E X A N D R E - -- - - - D H I V E R - - - - - -- - - - - V O Y A G E U R - - -- F I R M I N - - - - - - - - -- E M I L I E N - - - - - - - -

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

LETTRES DE : Beskides

Le Soird’Algérie Détente Dimanche 2 août 2015 - PAGE 18

Son nom----------------Son prénom

Sonmétier

Sonopérationchirurgicale

Ventila----------------

TanksMultitude

----------------Saisissai

Note----------------Dévêtus----------------Enlevées

Titane----------------Forts----------------Consonnedouble

Cobalt----------------Meitnerium----------------Fin desoiréesPrécieux

----------------Dans lagalaxie

Grecque----------------Interjection----------------Germanium

Singulier----------------Coutumes----------------Voie ferrée

Fin de série----------------

TouffeParis----------------Captif----------------Humilié

Baudets----------------Choisie

Cycles----------------Peine----------------HéliumArticle----------------Néon----------------Aride

Déchiré----------------

SaoulsPrivé

----------------Mal

Réfutes----------------

Musée

Membres----------------Gallium----------------Résida

Début desoirée

----------------Bulletin

Polisario----------------

Impie

Quartier àNew York----------------Affecter

Sonpays

Lisses----------------

ChloreCordon

Epousé----------------

Essai

Provoqua----------------

Arme

Préposition----------------Dés----------------Drame

Article----------------Pronom----------------PronomIntelligence----------------Bave----------------Note

Shoot----------------Ingurgite(inv)

Asséchés----------------Compagniepétrolière

Article----------------Liaison

Erbium----------------

ArgonDanse

----------------Lanière

Stationner----------------

Canal

Sapassion

Sonmari

1- VILLE

2- PAYS

3- COURS D’EAU

4- VILLE

5- PAYS

6- MONTS

7- MONTAGNES

8- MASSIF

BESKIDES

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Page 17: ISSN IIII - Le soir d'Algérie , Quotidien national d ...

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Dimanche 2 août 2015 - PAGE 19

Tourbillon----------------

PanneauLac----------------Coupé----------------Guère

Fête----------------

PronomCérium

----------------Fan de

Liverpool

Thallium----------------Pronom----------------Changement

Dansl’arène----------------Europe----------------Erbium

Dans l’œil----------------

Classés

Consonnedouble

----------------Vignobles

Lettresd’Oran

----------------Condition

Refuge----------------Rappel----------------Filet d’eau

Lac----------------Possessif----------------Fin deverbe

Abat----------------Possessif----------------Eteintes

Jeu----------------

Encaissé

Mesures----------------

Ragot

Gueux----------------Possessif----------------Essayer

Jeu----------------

CubesVille deTunisie

----------------Viles

Rasés----------------

PotagerCité antique----------------Cravateanglaise(inv)

Rives----------------

BoissonPays (dés)----------------

Pronom

Viscères----------------

Malaxés

Larges----------------

Arméemarocaine

Deux àRome

Traces----------------

ArmeDirigea

----------------Tournant

Administrés----------------Sages----------------Saison

Maestro----------------Impliquais

Néon----------------Demi-tour

Amas (inv)----------------Erbium----------------Pronom

Culture----------------

DouleurMétal

----------------Note (inv)

Trajectoire----------------

FauvesOcéan

----------------Miser

Froid----------------

CalciumTuerais

----------------Etain

Continuaient----------------

ItalienCacher Hôtel

Début desoirée

----------------Durées

Comparatif----------------

Villed’Espagne

Pronom----------------Sélénium----------------ViaNivelé

----------------Pronom

Ultime----------------Préposition

Fin de série----------------

VaincueMédecine

(inv)Sable----------------Obsessions----------------Approuvée

Villed’Indonésie----------------

JeuOrdinaire----------------Vieux (dés)----------------Sacrés

Eprouves----------------

Coupé

Césium----------------Condition

Poème(inv)

Ceinture----------------

EuropeIridium

----------------Libérée

Manche----------------dans l’arène

Méprisants----------------Sportif----------------ParentesSatisfaite

Alternative----------------Embouchure

Pays----------------

BranchéEbranlé

----------------Type (ph)

Sanctionné

Nouveau----------------Dans la joie

Glace----------------

Avis

Aride----------------Pronom----------------Négation

Prométhéum----------------

Orifice

Claire----------------

CôneTrou du nez----------------

Empeste

Charme----------------

SingulierSale boulot----------------

Impie

Villeallemande

----------------Crétin

Possessif----------------

FonditVase

----------------Fin de série

Succombe----------------

AdverbeAmas

----------------Ex-pro-gramme

Règlement----------------

A payerAliment

----------------Parasite

Gravement----------------

Pareil

Osmium----------------

BaguetteLettres du

SaharaSable

----------------Praséodyme

Platine----------------

Néon

Possessif----------------

AplatiesEnsuite

----------------Patriarche

Fauves----------------

SpirituelParties

----------------Isolé

Page 18: ISSN IIII - Le soir d'Algérie , Quotidien national d ...

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Page 19: ISSN IIII - Le soir d'Algérie , Quotidien national d ...

Le rideau est tombé maintenant…Toutes les bonnes choses vontvers leur conclusion… Capri,

c’est fini, comme bêle l’autre !Oh ! Ce fut fantastique ?… Ou

alors : bof ?.. . Ou encore : quoid’autre ? Certains repartent émus etreconnaissants, d’autres déçus ou, àtout le moins, irrités. Tous cependantadmettent avoir vécu une expériencehors du temps. On parle de la magiede Raconte-Arts. Oui, elle a encorefrappé. Pour sûr !

Au bout du compte, c’est l’histoiredu verre à moitié, plein pour l’un etvide pour l’autre. Normal, chacuncommente à sa manière le déroule-ment et la fin de la douzième versiondu festival Raconte-Arts qui s’est tenucette année à Iguersafène, un villagecoquet de la commune des Aït Idjeur.Cette agglomération clean, dont lecomité a imposé aux habitants desnormes écologiques très rigoureuses,a été classé village le plus propre parla wilaya de Tizi-Ouzou pour 2015.

Il est vrai que la démarche consis-tant à exiger le tri en amont desordures ménagères devrait, au regarddu splendide résultat, servir de modè-le à toute l’Algérie, pays méticuleuse-ment sali, et avec une certaine jubila-tion autodestructrice, par ses propreshabitants. Ici, on ne laisse pas traînerle moindre mégot de clope par terre.Et, de ce point de vue, il y a quelquechose d’impressionnant. Quand on

entend des étrangers au village s’ex-clamer «on ne se croirait pas enAlgérie !», c’est l’aveu inconscientque l’Algérie et la propreté, ça nemarche pas ensemble. Dur, dur ! Etpourtant vrai : on ne se croirait pas enAlgérie ! C’est la Suisse, disent lesuns… Pauvre Algérie. Et pauvresAlgériens !

Par l’expérience de Raconte-Artsdans ce village, on apprend qu’ons’habitue vite à la propreté. Onacquiert presto les réflexes pour sau-vegarder l’environnement. Plutôt quede nettoyer, on apprend à ne passalir. Et c’est l’essentiel !

On s’habitue aussi au chant descigales. Vite. Très vite même. De sapersistance répétitive, il perfore letympan du jour plombé par la canicu-le… La bande-son grandeur naturefonctionne du tonnerre. Tôt le matin,on l’entend déjà, enfanté par un der-nier pan de nuit, comme le signal quitrahit un secret de Polichinelle : atten-tion le feu du ciel s’apprête à embra-ser la souche des arbres et à brûlerl’herbe qui tapisse les terres en pentedu vil lage accroché au flanc del’Akfadou…

Aux heures chaudes de la journée,la chape est plus lourde et le chantplus intense et, pour ainsi dire, méca-nique. On croirait que la chaleur achassé même la cigale, contrainte dedéserter son poste, et qui se metalors en pilotage automatique…

Iguersafène ! Chevauchant une col-l ine entre deux oueds, le vil lagerêvasse au pied d’une forêt dont lesarbres se bousculent comme autantde sentinelles dressées comme desvigiles. Ici, la sécurité est le maître-mot. On ne badine pas avec… Tout yest subordonné.

Dire Raconte-Arts et focaliser surle chant des cigales ? C’est qu’il ascandé ce séjour habité par la cha-leur. Il a toujours été présent, toile defond sonore… C’est l’un des souve-nirs que j’emporte de Raconte-Arts decette année.

Le reste ? Une expérience dedébats et de rencontres qui est tou-jours étonnante en termes de leçonde démocratie et de citoyenneté.

Cette année, Raconte-Arts a adoptéun thème : l’esprit de tajmaât réinven-té. Devant la faillite des institutionsétatiques à impliquer les citoyensdans la maîtrise de leur vécu et deleur organisation sociale, il faut eneffet réinventer et actualiser tajmaât,cette antique institution qui a su don-ner à la cité kabyle la colonne verté-brale qui lui a permis de rester deboutdans l’adversité des siècles. En dépitde ses manques, et la cristallisationde tous les conservatismes qu’ellereprésente, tajmaât a été un instru-ment de démocratie primitive, en cesens qu’aucune décision n’était priseautrement que comme l’issue d’undébat et d’une concertation entre lesreprésentants du village. Les débats,intenses, qui ont eu lieu à Iguersafènerévèlent qu’il est impossible de reve-nir à la tajmaât d’antan, mythifiéedans les temps de la régression, maisil est souhaitable de s’en inspirerpour instaurer cette démocratie deproximité qui est à même de redonnerle souffle qui lui manque au systèmedémocratique. Ce n’est pas pour rienque partout à travers le monde onréinvente cette démocratie de proxi-

mité. C’est le moyen le plus efficacepour que chacun ait conscience departiciper à la vie de tous et inverse-ment.

Autrement, ceci à dire… Raconte-Arts, un festival alternatif et baladeur,qui s’organise avec des bénévoles etdes bouts de chandelles, est victimede son succès. Un afflux incroyablede jeunes qui se sont donné le motpar Facebook a montré les limitesphysiques et peut-être mentales descapacités d’accueil du village. C’estflatteur quelque part. Ce qui n’est passans avoir posé quelques petits mal-entendus et provoqué une certainetension. Mais tout cela s’oublie et ilne reste déjà que le sentiment de fra-ternité et la griserie de savoir qu’il estpossible, comme nous le démontre cefestival, pour nous d’être autre choseque des spectateurs résignés de sonpropre destin. On peut redevenir desacteurs de notre propre vie. Cettenécessité est aussi vieil le que lechant des cigales et que tajmaât.

A. M.

Par Arezki [email protected]

PANORAMAPANORAMA

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@hakimlaalam

POUSSE AVEC EUX !

Justice. Vers la réduction de la durée de la garde àvue. Il est vrai que ça devenait intenable…

… 40 millions de prisonniers en détention depuis 1962 !

Il y a pire que de perdre une bataille. Il y a ce faitdétestable de s’excuser d’avoir eu une bonne idée. Etla ministre de l’Education est presque en train de s’ex-cuser d’avoir eu cette bonne, très bonne idée d’injecterdans le primaire des segments de derja, le parler algé-rien. Les implications de cette marche arrière sontcolossales. On imagine qu’il ne s’agit que de petitsentrechats, de positionnements stratégiques et de tac-tique. Erreur fatale. Chez les islamistes, le compteur depoints est en surchauffe. L’islamisme se nourrit de cegenre de renoncements. Il en fait son tableau de chas-se. Son mur des «têtes de sangliers abattus». Attentionà confondre campagne islamiste orchestrée, manœu-vrée et exécutée dans un «parfait» tempo avec un cha-hut de gamins. Tous ceux qui ont eu recours à ce«concept» de chahut de gamins, qui ont tenté de le bri-coler, de le bidouiller se sont cassés la figure, se sontplantés sur l’âge des chahuteurs, sur leur identité poli-tique, sur leurs réseaux, sur les moyens qu’«on» leur afournis et sur la marge de manœuvre impressionnantedont ils disposent. J’espère me tromper, mais il mesemble que Nouria Benghebrit vient de commettre lepremier gros accroc dans sa mandature exemplaire deministre de l’Education. Cela me coûte de l’écrire, car,par principe républicain, par subjectivité passionnelleenvers le travail et les compétences des femmes demon pays, j’aurais tant aimé gommer, effacer, dis-

soudre ce moment de reculade, de repli vers les«valeurs» consensuelles. Je ne le peux pas ! Lorsqu’onveut apporter la voix de la modernité dans la vieillemaison miteuse et bouchée par les poils de l’éducationnationale, on saute par-dessus les barricades et onmonte à l’assaut des lignes ennemies. On ne retournepas en arrière. On ne fait pas sonner la retraite par leclairon des démentis balbutiés. Oui ! La derja à l’école,et je t’emmerde ! Pourquoi devrais-je craindre d’avan-cer, de faire avancer la famille algérienne si j’étaisconvaincu d’être épaulé, soutenu, derrière moi ? Y apas de raison, non ? Ou alors, c’est que dans mesrangs mêmes, dans mon état-major, on me tire par lamanche de la veste en me murmurant «Madame laGénérale, il nous faut nous replier. Nos troupes se sontaventurées trop loin des lignes sûres. Et le général-major vous demande de regagner la base.» Ah ! Ceslignes que le touriste Amar Ghoul, le mauvais touriste,s’est aussitôt empressé de tracer à sa collègue del’éducation en lui rappelant que l’arabe classique nepouvait souffrir de quelque cohabitation que ce soitavec la derja à l’école. Il a raison, le bougre. Il fait leboulot. Son boulot de ministre islamiste. De militantislamiste. De Frère de la Cause. Lui, à la limite, estdans son job ! Mais nous ? Vous ? Vous, donc nousMadame la Ministre qui voulons que nos enfants nesortent pas de l’école primaire avec une barbe qui traî-ne déjà jusqu’à leurs pieds savatés, avons-nous encorele droit de revenir en arrière, de faire pire que perdreune bataille ? De nous excuser d’avoir failli en gagnerune, majeure ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cau-chemar continue.

H. L.

Reculer, c’est mourir, et pas qu’un peu !

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Démocratie primitive et chant des cigales