Le meutre de soi à l'adolescence 1

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Le meurtre de soi à l’adolescence. Amine Benjelloun Marcel Rufo [email protected] om DU L'adolescent et ses difficultés. Corte.Fevrier 2011 1

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Le meurtre de soi à l’adolescence.

Amine BenjellounMarcel Rufo

[email protected]

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Edouard Manet, le suicidé, 1877.

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Et Albert Camus de penser:

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« Il n’ya qu’un problème philosophique vraiment sérieux: c’est le suicide . Juger que la vie vaut ou ne vaut pas d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Le reste vient ensuite(…) On saisit l’importance de cette réponse, puisqu’elle va précéder le geste définitif. »

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« Si je me demande à quoi juger que telle question est plus pressante que telle autre, je réponds que c’est aux actions qu’elle engage. Je n’ai jamais vu personne mourir pour l’argument ontologique…En revanche, je vois que beaucoup de gens meurent parce qu’ils estiment que la vie ne vaut pas d’être vécue. Je juge que le sens de la vie est la plus pressante des questions. Comment y répondre?»

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Albert Camus, le thérapeute:• « Sur tous les problèmes essentiels, j’entends

par là ceux qui risquent de faire mourir, ou ceux qui décuplent la passion de vivre, il n’ya probablement que deux méthodes de pensée, celle de La Palisse, et celle de Don Quichotte. C’est l’équilibre de l’évidence et du lyrisme qui peut seul nous permettre d’accéder en même temps à l’émotion et à la clarté. »

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• « Dans un sujet à la fois si humble et si chargé de pathétique, la dialectique savante et classique doit donc céder la place, on le conçoit, à une attitude d’esprit plus modeste qui procède à la fois du bon sens et de la sympathie.»

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Les causes du suicide, d’après Albert Camus

• « On se suicide rarement par réflexion. Ce qui déclenche la crise, est presque toujours incontrôlable. Les journaux parlent souvent de « chagrins intimes » ou de « maladie incurable ». Ces explications sont valables. Mais il faudrait savoir si le jour même , un ami du désespéré ne lui a pas parlé sur un ton indifférent. Celui là est le coupable. Car cela peut suffire à précipiter toutes les rancœurs et toutes les lassitudes encore en suspension. »

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Un peu d’humour…mais à peine:

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Anomie et AliénationLa faiblesse du lien social

Anomie:– Hétérogénéité: Anomie plus élevée si société hétérogène .– Diversité des systèmes familiaux (clans, f.nucléaires,

f.monoparentales…): plus à risque.– Hétérogénéité culturelle.– Diversité des âges.

MAIS:– Les études (Rotter, 1983) reprenant ces facteurs, n’ont pas

montrées de corrélation significative entre le contrôle externe et le passage à l’acte auto ou hétéro agressif.

– Il faut distinguer le niveau social et collectif (probablement vrai) et le niveau individuel.

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DU "Les adolescents difficiles", 26 mars 2010 11

Du coté de E.Durkheim (1897)

Absence de densité morale et anomie (désagrégation des valeurs et des repères, du tissu social, de solidarité)

@Anomie: (Srole, 1997) (et aliénation):-Sentiment que les dirigeants sont indifférents aux besoins des populations.-Sentiment qu’on ne peut accomplir grand-chose dans la société , qui manque d’ordre.-Sentiment que les buts de la vie reculent plutôt que d’être réalisés.-Sentiment de futilité-Conviction que l’on ne peut compter sur ses amis ou un soutien psychologique ou social.

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« SUI» + « CIDIUM »

• Définition (Wikipédia) : « L’acte qui a pour effet la mort d’une personne et dont l’intention est soit d’en finir avec la vie, soit de produire un nouvel état de choses (comme le soulagement de la douleur), dont le sujet pense qu’il ne peut être atteint qu’au moyen de la mort ou qu’il conduira à la mort ».

R. B. Brandt, « The Morality and Rationality of Suicides », dans S. Perlin (dir.), A Handbook for the Study of Suicide,New York, Oxford University Press, 1975, p. 363

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«SUI » + « CIDIUM »

• Définition: “Le suicide et les conduites suicidaires se réfèrent à tout décès ou tout geste résultant directement ou indirectement d’un acte accompli par une victime qui en connaît le résultat final”

(Diekstra, selon Michaud, 2004)

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Définitions (Pr JL TERRA, Lyon)• Suicide : mort auto-infligée avec la preuve (explicite ou implicite)

que la personne avait l’intention de décéder• Tentative de suicide : comportement auto-agressant avec une

issue non fatale et la preuve (explicite ou implicite) que la personne voulait mourir

• Tentative de suicide interrompue : comportement potentiellement auto-agressant et la preuve (explicite ou implicite) que la personne voulait mourir mais a stoppé avant un dommage corporel

• Idéation suicidaire : penser que le suicide comme le moyen de sa propre mort. La sévérité de l’idéation suicidaire varie selon l’intentionnalité suicidaire et sa programmation

• Automutilation : s’infliger de pleine volonté des actes douloureux, destructifs et préjudiciables sans l’intention de se donner la mort

• Reste la question de la mise en danger intentionnelle sans intention de se donner la mort, ou sans intention de se donner la mort à coup sûr

American Journal of Psychiatry, 2004APA : Practice Guideline for the Assessment and Treatment of Patients With Suicidal Behaviors

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Un problème mondial de santé publique(Taux /100 000 habitants)

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Un groupe de Rap:

• Prévention du suicide, Québec.

• http://www.youtube.com/watch?v=xtu3teOFGXY