Le masqué n°2 Janvier 2013

En Exclu

LE MASQUÉ

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13JAN

Savez-vous ce qu’est un anico-nète ?

...ou l’art de reporter au lende-main.

Les Enfants du Paradis, chef d’œuvre de Michel Carné...

PARLONS BANDE DESSINÉE P18

LA PROCRASTINA-TION P20

LES ENFANTS DU PARADIS P30

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ÉDITOToute l’équipe MASCARADE vous souhaite une bonne année !

Le Masqué revient en ce début d’année après un mois de décembre bien agité !Nous remercions à cette occasion la Mercu qui nous a produit un gala de très haut vol, tout comme le BDE Boulangry, le BDS Sporty mon Kiki et la Fédé qui ont su nous

produire un quotidien esscaïen en haute définition.

Nous commençons donc cette année avec un dossier haut en couleur porté sur la bande dessinée, prestation littéraire trop souvent délaissée. Revoyons nos classiques, nos a priori, où les ouvrages trop peu connus à travers ce fantastique dossier. Sans se mentir, une petite BD de temps en temps ça fait du bien, ça repose (plus ou moins)

l’esprit, ça calme les nerfs (ou pas), mais surtout ça nous en met plein la vue !

Vous découvrirez aussi cette mauvaise habitude que beaucoup d’entre nous connaissent (notamment en période de révisions) ; je veux parler bien sûr de la pro-crastination. Prenez les bonnes habitudes dès maintenant et ne dites pas : « je lirai ce

canard plus tard… » mais lisez-le de suite !

Vous retrouverez bien sûr des histoires passionnantes et hors du commun, des critiques de films, des visites d’expo et autres friandises tel qu’un horoscope et un sudoku.

Sans oublier le petit plus de cette édition une interview des artistes qui nous ont fait une soirée plus que réussie lors de la toute première « AImless ». Ankusha et

A.Lecouturier se dévoilent rien que pour vos yeux !!

Allez n’attendez plus c’est le quart d’heure culturel !

É T I E N N E M A C H I C O A N E

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04 RÉGATE

Dauphine vous propose d e p a r t i c i p e r à u n e régate! p 14

05 QUOI DE NEUF ?

Les dépêches de l’AFP p 16

06 CINÉMA

L a c o m ’ c i n é a n a l y s e Argo p 18

Les enfants du Paradis, à redécouvrir p 34

01 ÉDITO

Toute l’équipe MASCARADE vous souhaite une bonne année... p 3

02 PORTFOLIO

Que ce soit l’écriture, la peinture ou la photo l’artiste... p 6

03 LA CIUDAD...

La « cité perdue », vestige de la civilisation tayrona bâtie... p 10

Ce mois-ci

SOMMAIRE

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07 LA PROCRASTINATION

Ne reportez plus rien à demain ! p 20

08 DOSSIER

Savez-vous ce qu’est un aniconète ? p 22

09 CULTURE

Musique p 28Illustration p 36Horoscope p 40

10 HISTOIRE

La naissance de l’empire Séleucide p 32

Frank Lloyd Wright p 38

SOMMAIRE

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Que ce soit l’écriture, la peinture ou la photo l’artiste est comparable à un jeune enfant jouant à cache-cache. Trouve-t-il drôle de se cacher ou d’être

trouvé ?

C’est à ce jeu que s’essaie celui qui crée ; dans l’attente d’une reconnais-sance approuvant sa démarche, et dans la hantise d’une critique qui détrui-

rait son travail.

Voilà pourquoi l’unique condition posée par ce photographe amateur pour la publication de ses clichés dans le Masqué fut l’anonymat.

J’ai toujours été très sensible au noir et blanc pour toutes les séries de photos liées à l’urbanité, c’est donc un peu sur la défensive que j’ai pour la

première fois observé cette série.

Mais voilà, dans cette série le plus marquant c’est la couleur, et c’est loin de m’avoir déplu.

L’accent est mis dessus, et chaque cliché s’oppose à son précédent par cette diversité de teintes.

La lumière est elle aussi omniprésente et donne à l’opaque ville de New-York un éclat que nous n’avons pas tendance à lui associer.

Je vous laisse apprécier la déambulation de notre photographe anonyme dans la ville qui ne dort jamais.

F É L I X A S S O U L Y

New York

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La « cité perdue », vestige de la civilisation Tayrona bâtie il y a près de 3000 ans et redécouverte en 1972 par des chasseurs de trésors et rendue publique en 1975. Il est aujourd’hui possible de la visiter, trois jours à l’aller, deux au retour. « Seulement» 50km au total. Cependant vous allez pas-ser la première journée à monter près de 700 mètres avec un dénivelé de près de 50 degrés (rien que ça), sous une chaleur insoutenable et une humidité ahurissante.

Quoi de mieux après une bonne montée ? Une descente de 500 mètres avec le même dénivelé. Je n’avais qu’un mot à la bouche pendant toutes ces journées : « pourquoi?! ». Pourquoi j’ai payé pour m’in-fliger une telle torture aussi insoutenable. Chaque pause se fait sur un lieu plat (ce qui est plutôt rare) et offre une vue impre-nable sur toute la Sierra Nevada. Seul un paysage comme celui-là peut soulager la souffrance endurée. Pas âme qui vive, que des vaches perdues et quelques serpents. Quelques colons (les Colombiens) vivent aujourd’hui au cœur de cette forêt et vivent du tourisme de la ciudad perdida en offrant un « toit » et un « lit ». Les Kogi,

A la découverte de la «ciudad perdida»

descendants des Tayrona ne se mélangent pas aux colons et refusent d’apprendre leur langue aux ethnologues. I ls ne veulent aucune interférence dans leur vie et apprennent l’espagnol pour rester en paix. Hormis une centaine d’indiens situés dans les « basses terres », près de deux mille familles vivent dans l’isolement le plus total. Aucune visite n’est permise, même pas celles des indiens vivant dans le bas de la vallée.

Pour moi, les journées se suivent et se ressemblent, levé à 5h du matin pour prendre la route le plus vite possible et arriver au campement suivant vers 14/15h pour éviter la pluie tropicale qui s’abat tous les jours et pendant presque toute la nuit. Entre-temps, les paysages sont tous aussi magnifiques les uns que les autres et les chemins tous aussi difficiles les uns que les autres. Traverser les rivières avec de l’eau jusqu’au bassin, un courant à faire pâlir un saumon, le sac sur la tête en priant que rien ne tombe à l’eau devient monnaie courante. Au quatrième jour vient le moment tant attendu, après avoir traversé pour la

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trente-cinquième fois une rivière, les premières marches font leur apparition. Il y a en 1200. Un peu de feuillages à mâcher et de chaux offerte par les indiens nous accompagnant aident à monter les marches. Après quelques instants, la sensibilité de ma bouche disparait, puis celle de mes jambes, c’est magique, on monte sans avoir mal. Les indiens nous expliquent que grâce à ces feuilles, il leur est possible de porter des sacs de 50 à 60kg pendant toute une journée sans dou-leur. Au bout d’une heure, la première terrasse appa-rait, un petit cours d’histoire par les guides puis nous repartons à l’assaut des terrasses suivantes. Arrivés tout en haut, la vue est à couper le souffle. Des terrasses de 2800 ans se dressent devant nous entourées de montagnes à la végétation luxuriante. La tranquillité m’envahie, le silence est total. Après avoir parlé avec les militaires sur place, il faut redescendre. Faire le chemin de deux jours en seulement cinq heures. Je souffre en silence.

Le site est aujourd’hui protégé par l’armée depuis 2005 (par intermittence) après avoir subi durant plus de trente ans les conflits armés entre l’armée colombienne, les paramilitaires d’extrême droite et les guérillas d’extrême gauche (FRAC et FLN). La cité perdue est le seul endroit où il est pos-sible d’avoir de l’électricité grâce aux militaires et d’avoir contact avec la civilisation. Durant ces cinq jours de trekking, il n’y avait ni eau courante ni électricité. Il était alors impossible de joindre les secours en cas de morsures de serpent qui sont, dans le coin, tous mortels.La Colombie se pacifie jour après jour. Il ne faut

pas oublier que les groupes extrémistes n’ont toujours pas rendu les armes et que seulement aujourd’hui ont lieus des négociations pour mettre fin au plus long conflit civil armé.

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Après une 31ème

édition extrêmement ventée, la nouvelle équipe organisatrice est prête et fière de porter le projet Spi Dauphine 2013, qui se déroulera du 27 Avril au 4 Mai ! Premier événement étudiant du Sud de la France, le Challenge Spi Dauphine est une régate étudiante inoubliable sous le soleil de Méditerranée qui à pour particularité d’être une régate itinérante c’est-à-dire sur 3 ports.

Cap sur la 32ème !

Notre objectif est d’être proche des concurrents, de faire en sorte que vous passiez une semaine exceptionnelle avec les membres de votre équipage, mais aussi que vous puissiez rencontrer des étudiants venus d’autres écoles, qu’il sera possible de revoir tous les soirs… En effet, nous cherchons avec la Spi à organiser un événement à « moyenne » échelle, ou règne la convivialité (700 étudiants de toute la France participent chaque année !), pour conserver une ambiance très familiale tout le long du séjour.

Toujours avive de nouveaux défis et dans son objectif de régate de haut niveau, la Spi Dauphine innove! Au programme: deux courses monotypiques pour que les concurrents puissent s’affronter en temps réel, une manche de nuit, et le retour des entreprises dans la partie! Et ce arbitré par son propre comité de course étudiant entrainé tout au long de l’année par la FFV. Les courses en monotypie se feront sur Grands Surprises et Longtze.Jean-Pierre Dick, vainqueur des deux dernières transats Jacques Vabres ainsi que de la Barcelona World Race et désigné marin de l’année nous fait l’honneur de parrainer cette édition.

Dès le matin les Spidos et Spidettes vous préparent un petit déjeuner. Ensuite, les équipages partent en mer pour s’affronter tout au long de la journée. Il existe deux types de parcours : parcours bananes et côtiers, liant les différents ports étapes. Au retour une buvette vous attend, des animations sont organisées : tournois de foot, de pétanque, contests entre équipages … Puis les concurrents prennent se rejoignent sur les bateaux et les pontons. Certains diners sont prévus dont le légendaire « diner fromage », ou le barbecue sur le port. D’autres sont distribués, à déguster sur votre bateau. Après le diner, la soirée commence sous le chapiteau avec la remise des prix de la journée et surtout le très attendu JT de Channel 9 et la célèbre Diff’ de Phinedo, qui présentent les vidéos et photos de la soirée de la veille, mais aussi de la journée en mer. Ils lancent alors le début de la soirée qui ne se terminera qu’au petit matin !

trailer: http://www.youtube.com/watch?v=jsdFPR5TBek dossier d’inscription sur : www.spidauphine.com

Présentation d’une journée type sur la Spi

Les frais d’inscription sont de l’ordre de: - 1212 euros pour le premier bateau en course (puis 1111 euros pour le second puis 1010 euros pour le troisième… Les prix sont dégressifs) - 1010 euros pour un bateau accompagnateur.

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Dès le matin les Spidos et Spidettes vous préparent un petit déjeuner. Ensuite, les équipages partent en mer pour s’affronter tout au long de la journée. Il existe deux types de parcours : parcours bananes et côtiers, liant les différents ports étapes. Au retour une buvette vous attend, des animations sont organisées : tournois de foot, de pétanque, contests entre équipages … Puis les concurrents prennent se rejoignent sur les bateaux et les pontons. Certains diners sont prévus dont le légendaire « diner fromage », ou le barbecue sur le port. D’autres sont distribués, à déguster sur votre bateau. Après le diner, la soirée commence sous le chapiteau avec la remise des prix de la journée et surtout le très attendu JT de Channel 9 et la célèbre Diff’ de Phinedo, qui présentent les vidéos et photos de la soirée de la veille, mais aussi de la journée en mer. Ils lancent alors le début de la soirée qui ne se terminera qu’au petit matin !

trailer: http://www.youtube.com/watch?v=jsdFPR5TBek dossier d’inscription sur : www.spidauphine.com

Présentation d’une journée type sur la Spi

Les frais d’inscription sont de l’ordre de: - 1212 euros pour le premier bateau en course (puis 1111 euros pour le second puis 1010 euros pour le troisième… Les prix sont dégressifs) - 1010 euros pour un bateau accompagnateur.

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C É L I A F R E I X E

Les dépêches de l’AFP (Et sinon dans le monde …)

Filippetti: il faut «remettre la culture au coeur des priorités de l’UE»(AFP | 29-11-12)

La ministre française de la culture, Aurélie Filippetti, a estimé jeudi à Berlin «plus que jamais indispensable de remettre la culture au coeur des priorités de l’Union euro-

péenne» alors qu’elle est touchée par «une sorte de désamour»

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Dali a vendu 10.000 dollars à Yoko Ono un faux poil de sa moustacheLe peintre Salvador Dali (1904-1989) a vendu un faux poil de sa moustache pour 10.000 dollars à Yoko Ono, aujourd’hui veuve de John Lennon, raconte l’actrice et ancienne

chanteuse Amanda Lear, dans le magazine VSD paru jeudi.

Une Chinoise fait fortune en travestissant son grand-père en femmeUne Chinoise vendant des vêtements en ligne a fait sensation et multiplié ses ventes par

cinq en mettant des photos de son grand-père en habits féminins.

CALCUTTA (AFP)25 Juin 2004 12h46

Un Indien finit par avoir son bac à 51 ans et son patron lui offre un dollarUn garçon de course trop pauvre pour achever ses études a fini par avoir son baccalauréat à 51 ans et son employeur, le ministre des Finances local, l’a royalement récompensé...

de l’équivalent d’un dollar.

Un prêtre reconnaît avoir découpé sa maîtresse en morceauxTOLUCA, Mexique (AP) - Un prêtre mexicain a reconnu avoir découpé en morceaux, juste après la messe de Pâques, une femme avec laquelle il entretenait une relation et qui était tombée enceinte, a annoncé mercredi le ministre de la Justice de l’Etat de Mexico.

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Un vieillard pas si vieUxC A M I L L E S I M O N

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D’après Allan Karlsson, « quand la vie joue les prolongations, i l faut bien s’autoriser quelques caprices. » Et on dirait que pour lui, la vie est une perpétuelle et inexorable prolongation. Alors que l’on pourrait s’attendre à ce que pour le centenaire, la mort soit au pas de la porte, Allan, lui, n’a aucune envie de l ’attendre. I l ne l ’a

d’ailleurs jamais voulu.

Au fin fond de la Suède, dans une petite ville sans histoire, Allan Karlsson s’évade de sa maison de retraite avec ses « chaussons-pisse » et son inépuisable goût de l ’aventure, le jour de son cen-tième anniversaire. Cherchant le plus rapidement à s’enfuir de cette ennuyeuse vil le qu’est Malmköping, i l se retrouve, par un étonnant concours de circonstance, en possession d’une valise de cinquante millions de couronnes (5 692 686.04 d’euros) volées. C’est alors que débute toute une joyeuse péripétie où le vieillard se fa it peu à peu accompagner d ’un vieux k leptomane - pet it délinquant à ses heures-, d’un vendeur de hot-dogs surdiplômé, de l ’heureuse propriétaire d’un éléphant appelé Sonja et du sus-

nommé animal.

En parallèle, on fait un retour de cent ans dans le passé pour décou-vrir la vie d’Allan et à quel point elle était incroyable. Cet incorri-gible chanceux, complètement déjanté et sans gêne se retrouve sans cesse dans des situations improbables d’où il sort triomphant.Jonas Jonasson, en maniant par faitement l ’humour noir a réussi à nous attacher à ce vieillard délirant que l ’on est triste de quitter après ces 500 pages de rire et de bonheur. L’auteur a réussi le pari de réaliser un roman à la fois intelligemment drôle et drôlement intel l igent par sa fraîche fantaisie. On se sent presque vieux à côté d’Allan et on se rend compte que la vie nous réserve encore

beaucoup de surprises.

Un roman de Jonas Jonasson

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L’histoire : Après Gone Baby Gone et The Town, Ben Affleck, également acteur, scénariste et producteur, réalise ici son troisième opus. Téhéran, 1979. En pleine crise iranienne, une ambassade américaine est prise en otage. Six américains réus-sissent à s’évader et se réfugient dans l’ambassade du Canada. Tony Mendez (Ben Affleck), agent de la CIA et expert en exfiltration, est chargé de les libérer et de les ramener dans leur pays natal.

Il imagine alors un savant stratagème : monter un faux projet cinématographique avec de vrais producteurs. Ainsi, ils imaginent ensemble un scénario complet de science-fiction, intitulé ARGO. Ils inventent tout un univers avec de véritables personnages, créent de nombreux costumes, et organisent même une conférence de presse afin de rendre le projet le plus crédible possible aux yeux du public, et donc des autorités iranniennes.

Tony Mendez espère par la suite faire passer les diplomates américains pour une équipe de tournage canadienne venue en Iran pour faire des repérages pour le tournage et ainsi les rapatrier sur le continent américain sous de fausses identités …

Notre opinion : Plus qu’un film d’action, Argo est avant tout un thriller

NOUS SOMMES ALLÉS VOIR ARGO

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L é o p o l d i n e D a m m a m e & A x e l l e J o l i v o t

d’espionnage haletant. Ben Affleck s’est en effet davantage penché sur les relations entre les personnages et les tensions géopolitiques de l’époque et nous livre ainsi deux heures de suspense, d’angoisse, d’action, et même d’humour, tout en nous enseignant un fait important de l’histoire iranienne et américaine.

Si on devait donner une note : 15 /20

Ce qui nous a surpris : l’acteur Bryan Ganston, habitué au comique (rôle du père dans Malcolm, acteur principal dans Breaking Bad, …), dans un vrai rôle sérieux.

Afin de recueillir davantage d’avis, nous sommes également allés à la rencontre d’autres cinéphiles à la sortie des salles :

- Paulette, 71 ans : «Pour moi c’était un très bon film qui me rappelle le passé quand on suivait l’affaire au JT de PPDA; c’est du vécu et très bien retranscrit»- Régis, 46 ans : «Bon film d’action et de suspense, mêlé à des faits historiques, à voir !»- Jessica, 17 ans : «C’est un super film. Je ne connaissais pas du tout cette histoire, ce film m’a permis de me cultiver tout en passant un bon moment, car on ne voit pas le temps passer!»

Vous pourrez acheter le dvd dès le 13 mars 2013, ou bien le télécharger dès maintenant sur les plateformes de téléchargement légal.

Bref, on a vu Argo. Et on a adoré, c’est un film à ne pas manquer !

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LA PROCRASTINATION OU L’ART DE REPORTER AU LENDEMAIN

Du lat in procrast inat io, de pro (en a v a n t ) e t c r a s t i n u s ( d e d e m a i n ) , ce te r m e q u e l q u e p e u i n q u i é t a n t désigne un penchant naturel qu’ont c e r t a i n e s p e r s o n n e s à t o u j o u r s remettre au lendemain ce qu’el les pourraient accomplir le jour même. Combien de personnes s’identifient-elles à cette attitude ? Sans conteste bon nombre ! Cela peut toucher tous les domaines de la v ie et avoir un impact réellement négatif sur celle-ci . Cette tendance s’assimile à une maladie dont les causes psycholo -giques sont mult ip les. Tandis que notre quotidien n’est autre qu’une succession de priorités à gérer, nous t r o u v o n s t o u j o u r s l e s m e i l l e u r e s excuses du monde pour repousser les échéances.

On ne s’attachera pas ici à proposer des solutions pour la surmonter : la procrastination est d’une telle com-plexité qu’i l y aurait presqu’autant de ra isons de procrast iner que de p r o c r a s t i n a t e u r s . L e s r e s s o u r c e s pour y remédier sont donc innom-brables. On s’éver tuera plutôt à en étudier les causes car c ’est en amont que l’on décèle une difficulté. La pro-crastination n’est en réalité qu’une conséquence qui diminuera de façon n a t u re l l e u n e fo i s q u e l e s c a u s e s seront identifiées pour être résolues.

La procrastination procure un plai-sir trouble : celui d’être maître de la situation en ressentant toutefois un mélange de frustration et d’angoisse. Le procrast inateur a t ypiquement une exaltation soudaine pour toute activité sans l ien avec la tâche pro-blémat ique : repeindre ses volets ou entreprendre une nouvelle déco pour sa chambre au lieu de faire face à ses obl igat ions. Agir de la sor te procure sans doute un apaisement temporaire à son humeur. Jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’autre choix que de se pencher sur sa dure tâche dans l ’ur-gence, il agit selon le fameux dicton carpe diem en se disant que demain sera un autre jour.

Cependant, i l réal ise le lendemain que le résultat est une véritable stra-tégie d’échec : les choses à accom-pl i r pers istent sans qu’i l n’a i t plus envie de s’y atteler. S’agit- i l d ’une m a u v a i s e p e r c e p t i o n d u t e m p s ? Pas le moins du monde ! Le procras-tinateur est toujours plus ou moins conscient des délais à tenir. En sur-face, il se persuade simplement qu’il a le temps, qu’i l sera plus inspiré et en meilleure forme le lendemain. A la vérité, ce n’est pas si simple. Le leit-motiv qui raisonne plus tard dans sa tête lorsqu’il est au pied du mur est le suivant : « Mais pourquoi ? » I l n’y

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LA PROCRASTINATION OU L’ART DE REPORTER AU LENDEMAIN

a rien d ’anormal à procrast iner de temps à autre mais tout cela finit par s’accompagner d’un terr ible senti-ment de culpabilité.

« On devrait toujours se voir comme des gens qui vont mourir le lende -main. C’est ce temps qu’on croit avoir devant soi qui nous tue » Elsa TrioletDiverses sont les causes qui nous y m è n e nt . O n re m a rq u e c h e z ce r-tains sujets une réelle difficulté à se concentrer aussi due à un caractère impulsif : il est tellement plus simple de se laisser distraire, de succomber à une satisfaction immédiate et de retarder ce l le do nt le ré su l tat est plus lointain… La tentation du pré -sent est trop forte ! Paradoxalement ces sujets détestent attendre et leur besoin de stimulation est très élevé !O n d é n o te p a r a i l l e u r s q u e l ’a p a-th ie, l ’anx i été, la pe u r de l ’é che c, sont autant de raisons qui peuvent empêcher d ’avancer. Ces fac teurs sont souvent étroitement l iés à un m a n q u e d ’e s t i m e d e s o i . Ce r t a i n s procrast inateur s a igu s renonce nt m ê m e à a c c o m p l i r u n e t â c h e p a r résignation. Procrastiner est direc-tement l ié aux émotions négatives et chercher des distractions à tout-va est un moyen de les réguler en faisait abstraction de cette peur de l ’échec. On peut évoquer d ’autres

causes comme la peur du jugement des autres, la peur de l’inconnu, mais aussi le besoin d’attention ou éton-nement pour cer tains, la peur de la réussite…

Ne sachant par où commencer, le pro-crastinateur se retrouve submergé par toutes ces choses qu’i l doit de surcroit réaliser deux fois plus vite. Même s’i l se jure de ne jamais plus procrastiner, i l recommence. Réflé -c h i r à a l l e r m i e u x e n é t u d i a nt l e s causes est indispensable mais il faut également relativiser. Voyez donc ce que nous suggère Oscar Wilde : « Je ne remets jamais au lendemain ce que je peux faire le surlendemain » Cette pensée qui fa i t sour i re peut ê t r e r a p p r o c h é e d u l i v r e L a p r o -crastination ou l ’ar t de repor ter au lendemain de J .Per r y, phi losophe a m é r i c a i n . I l b â t i t u n « p l a i d oye r souvent inattendu, toujours convain-cant en faveur de la ‘procrastination structurée’ ce défaut qui, bien utilisé, peut vous transformer en foudre de guerre »

Alors, ne lâchez rien !

C L É A A N C E L L Y

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aUgUstin perraUdD

OS S I E

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la répUtation de la bande dessinée semble être confinée dans l e m o n d e d e l ’e n fa n c e e t d e l ’a d o l e s c e n c e, c at é g o r i s é e e n s o U s -l i t t é r at U r e p o U r a p p r e n t i l e c t e U r e t n ’aya n t aU c U n e légitimité cUltUrelle. ces pré jUgés doivent ê tre décor tiqUés,

analysés poUr finalement ê tre démontés.

A U G U S T I N P E R R A U D1 / 3

P a r l o n s l i t t é r a t u r e , p a r l o n s bande dessinée

Quand la BD naquit. Savez-vous ce qu’est un aniconète ? Ce sont les analphabètes de la bande dess i née. La BD n’est pas enseignée à l ’école, et tant mieux car c ’est la seule l i t térature que l ’on peut découvrir sauvagement, à n o t re b o n gré s a n s ê t re fo rcé. Quel enfant n’a jamais lu de BD ? Aucun. Qui n’a jamais été enfant? Pe r s o n n e . Pa r s y l l o g i s m e , n o u s avons tous déjà eu une BD une fois entre les mains. Donc nous savons tous l i re une BD. L’aniconète n’a donc pas lieu d’être, et pourtant…

Pour mieux comprendre ce qu’est d e v e n u e l a B D a u j o u r d ’ h u i , i l me semble préféra ble de s ’inté -resser à son passé et à son créa-t e u r , l e g e n e v o i s R o d o l p h e Töpffer. Ce maître d’école et plus tard

p r o f e s s e u r d ’ u n i v e r s i t é a v a i t l ’habi tude à ses heures perdues d’écrire et de dessiner des œuvres burlesques, à la grande joie de ses élèves. Töpffer ne diffusa pas tout de sui te ses œuvres de peur des représailles quant à la diffusion de tel les « sott ises » , pour lui-même et sa carr ière. Mais c ’est sous les encouragements de certains aris-tocrates, et notamment de Goethe qu’il se décida à diffuser, au début en nombre très limité, ses œuvres.

Au j o u rd ’ h u i s i Tö p f fe r n’e s t p a s mondialement célèbre, la BD, elle, l ’est . Cependant el le souffre sou-vent comme nous l ’avons déjà dit d’un malaise culturel, d’une sorte d’antipathie de la part de certains intellectuels. Pour Benoit Peeters, essayiste et cr it ique l i ttéraire, ce

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LE DOSSIER DE LA SEMAINE

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A U G U S T I N P E R R A U D2 / 3

Pa r l o n s l i t té rat u re, p a r l o n s bande dessinée

mépris vient surtout d’ignorance et d’incuriosité. L’aniconète désignerait dans un sens plus large ces réfrac-taires à la BD. Si une immense partie de la production est en effet médiocre, i l e n v a d e m ê m e p o u r l a p l u p a r t des arts à commencer par la l ittéra-ture que défendent corps et âmes ce s m ê m e s p u r i s te s . Le p ro b l è m e pour ra i t veni r d ’un manque d ’ou-ti ls crit iques comme ceux déployés par les médias pour le cinéma ou le roman. Les bonnes BDs ne bénéf i -cient pas de ce marketing et de cette c o m m u n i c a t i o n d o n t p r o -f i t e n t l a p l u p a r t d e s a u t r e s a r t s .

Un art sans équivalent.C e r t a i n s a u t e u r s d e b a n d e d e s -s i n é e o n t c e r t a i n e m e n t a u t a n t vo i re p l u s d e m é r i te q u e d ’a u t re s auteurs plus c lassiques. L’anglaise Po s y S i m m o n d s d e Ta m a ra D re we p o u r ra i t a i s é m e n t f i g u re r a u p a l -marès de cer t a i ns pr ix l i t téra i res . M a i s l a B D n’a t o u j o u r s p a s v r a i -ment acquis ses lettres de noblesse.

La BD n’est pas exclusivement réser-vée aux enfants. Pour se donner un air plus sér ieux, cer taines BDs ont pris le t itre de « roman graphique». Ce terme est apparu en 1978 avec l’autobiographie en BD de Will Eisner, Un pacte avec Dieu, que je ne peux q u e v o u s c o n s e i l l e r d e l i r e p o u r bien en comprendre le principe. Ce type de BD, réser vé aux adultes du fait de sa complexité s’est répandu dans l ’univers de la BD et s’est divisé en plusieurs catégor ies, BD repor-t a g e , m a n g a s o c i a l , B D p o é t i q u e etc. Et c ’est dans ces registres que se trouve la véritable mine d’or de la BD.

S i je devais ne c i ter qu’un nom de grand reporter BD, je penserais sûre-m e nt s a n s h é s i te r à J o e S a cco. L a Palestine, la Bosnie, Gaza, de nouveau la Bosnie : Joe Sacco se rend sur place, interroge le présent et le passé, vit et met sur papier ses conclusions. Plus qu’un dessinateur exceptionnel, Joe Sacco est un reporter exceptionnel.

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Les trois grands pôles de la BD sont les Etats-Unis (rappelez-vous l ’in-vention du roman graphique par Wil l Eisner, les comics) , le monde f rancophone et le Japon. Oui , le Japon. Le manga reprend toutes les caractéristiques de la BD mais dans son propre style. Le point commun l e p l u s f r a p p a n t : l e m a n g a e s t lui aussi perçu comme une sous-culture, une littérature sans intérêt et dénuée de sens et l imitée aux bagarres de style art martial entre « méchants » et « gentils ». Là aussi, l ’immense partie de la production e s t m é d i o c r e , v o i r e m a u v a i s e . Cer ta ins auteurs se démarquent p o u r t a n t e n d e s s i n a n t d e v r a i s chefs-d’œuvres sur la société nip-pone. Le père fondateur du manga s o c i a l s e p r é n o m m e Yo s h i h i r o Tastsumi. I l met en scène des per-s o n n a g e s d e p r o l é t a i r e s e xc l u s du miracle économique japonais. Sa BD est réal iste, ne cache r ien. E l l e e n e s t p a r f o i s g ê n a n t e e t révèle des facettes de la société nippone comme aucun autre style de l ittérature ne l ’avait fait avant.

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L’interview d’AIMLESS

E T I E N N E M A C H I C O A N E

Rencontre avec… AIMLESS

Retenez bien ce nom, c’est LA prochaine valeur sûre des nuits parisiennes. Contraire-ment à ce que l’on prétend, la capitale française ne s’essouffle pas. En effet, nous étions là lors de la toute première soirée « Aimless » au Panic Room qui a eu un franc succès en novembre dernier, une vraie réussite !

Ce démarrage insoupçonné est sans doute dû à une équipe motivée, qui n’a pas froid aux yeux pour se lancer -presque- sans filet dans la création d’un collectif survitaminé et plein d’ambition !

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R E N C O N T R E A V E C A I M L E S S

1 / 2

Et on peut dire non sans hésiter qu’ils nous ont offert une belle programmation: A.Lecouturier, Ankusha, French Camara-derie et le Collectif D.Ko avec Hidepop, G-nox et Smoll.

Ces soirées ont pour vocation à devenir de moins en moins confidentielles donc dépêchez-vous de booker vos dates, puisqu’ à peine arrivée, la « Aimless » semble déjà très demandée par de grands noms du monde de la nuit.

Pour les impatients, ils reviennent le 16 janvier toujours au Panic Room pour une prestation encore un cran au-dessus …

Rencontre au sommet avec Ankusha (Enover) et A.Lecouturier (Aimless) qui nous livrent quelques secrets indicibles et autres « tracks» en toute discrétion bien sûr. Ak : AnkushaAL : A.Lecouturier

1. Quel est le premier disque que vous avez acheté dans votre jeunesse ?

Ak : Loyd Banks – The Hunger for MoreAL : Eminem – Curtains close

2. Qu’est-ce qui vous a poussé à mixer et/ou faire de la prod ?

Ak: Groupe d’amis au lycée. On organisait des soirées dans les maisons de chacun. Du coup, de fil en aiguille j’ai commencé à mixer.AL: En soirée, je voulais juste changer la musique et j’ai trouvé virtual DJ sur un ordinateur. Premiers contacts…

3. Vos valeurs sûres dans vos sets et/ou vos grands classiques?

Ak: Audiojack, Homework, Dale Howard, Doctor Dru, Huxley, B2O (rires !), Dj Wild, Kerry Chandler.AL : et je rajouterais Jordan Peak, Okain, Mike, Huckaby, Norm Talley, Philippe Zdar et Dan Ghenacia.

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4. La meilleure track en soirée ?

Ak : Supernova – I can do without youAL : Matrix Plus - FCL

5. La pire?

Ak : SonicC – Stickin’ (Je sais j’assume !)AL : un petit Céline Dion pour les filles uni-quement (Rires !)

6. Ce dont vous êtes le plus fiers sous votre nom de DJ ?

Ak : Mixer avec Joris Delacroix, Audiojack, Homework, Oxia, Ivan SmaggheAL : De voir les gens danser tout simple-ment, sourire et s’amuser !

7. Qui sont pour vous les grands espoirs du moment ? (Pas les grosses écoutes Soundcloud)

Ak : Borrowed Identity, EjecaAL : Baaz

8. Et les labels montants (ou pas encore montés)?

Ak: WOLF MUSIC RECORD (à fond), Jeudi Record, Exploited, Noir, Life & Death.AL : Hot Creation, Tsuba (& la Jaquette !) La qualité pas la quantité !

9. Vos meilleurs followers Soundcloud ?

Ak: A. LecouturierAL : Ankusha -Bon c’est de bonne foi !-

10. Le style de musique qui vous trans-cende en ce moment ?

Ak : Le Zouk, et de loin ! AL : Country, sans hésitation !(rires !)

11. Depuis quelques temps, il y a de plus en plus de monde sur le marché de la musique, c’est donc plus dur de se faire un nom, comment voyez vous votre ave-nir et celui du monde de la musique en général ?

Ak : le futur d’un Dj est très imprévisible… J’évite de trop me projeter dans le futur…AL : Je mixe pour les gens en premier lieu donc peu importe demain je me concentre sur Aimless en ce moment !

12. Les styles de musiques sont de plus en plus variés pour ne pas dire que c’est « la jungle » House, Techno, Deep-House, Deep-Techno, Electronic Minimale ou encore Electro-Swing et bien d’autres, vous vous logez où ?

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R E N C O N T R E A V E C A I M L E S S

2 / 2

Ak : House et sinon bvd ExelmansAL : Deep-House pour moi, la track du timide. De la part d’Alexis : « Fais tourner les disques au lieu de la douille !! »

13. On finit en douceur, la Aimless?

Ak&AL : Nous sommes un jeune collectif assoiffé de musique électronique, nous lançons cette soirée depuis novembre dans la nouvelle cave du Panic. Nous axons notre programmation autour d’une atmosphère Deep, nous avons même eu la présence du fameux collectif DKO. Bref on revient ce mois-ci pour la 002 pour taper encore très fort avec des gens moti-vés et fort sympas!

Pour les voir et les écouter : Youtube :Aimless 001Profil Fb : Aim Lesssoundcloud.com/ankushasoundcloud.com/alecouturier

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La Naissance de l’empire Séleucide ou de la plus grande monarchie hellénistique post-macédonienne.

Séleucos Ier Nikatôr, un destin improbable à l’origine d’un royaume hellénistique qui a su traverser les âges.

323 AV-JC – Babylone.Alexandre rend son dernier souffle, entouré de ses plus proches compagnons d’armes, et de Roxane, son épouse enceinte. Sa mort fut-elle accidentelle ou bien le fait des fils d’Antipater, Cassandre et Iolos? Nous ne saurons certainement jamais. Néanmoins la disparition d’Alexandre pose des problèmes de succession. Qui va succéder au jeune roi à la tête du plus grand empire qui n’ait jamais existé, son demi-frère Philippe déficient mentalement, ou bien l’enfant à naître que porte Roxane?

Dans les faits, si les deux seront déclarés rois conjointement, aucun des deux n’en exer-cera jamais le pouvoir. Perdiccas, proche du feu roi, va tout mettre en œuvre pour unifier les territoires cosmopolites de l’empire. Il gouverne l’empire à la mort d’Alexandre le Grand, en tant que chiliarque (équivalent de vizir), après avoir reçu l’anneau royal des mains du roi sur son lit de mort. Philippe III, le demi-frère d’Alexandre étant incapable

G H I S L A I N R I P E R T

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d’exercer le pouvoir, et le fils de Roxane, Alexandre IV, n’était pas encore né. Mais rapidement de puissants satrapes tels que Ptolémée, Antipater, Cratère et Antigone accusent Perdiccas de vouloir maintenir l’unité de l’empire macédonien à son profit. La situation est donc précaire.

En -321, suite au vol de la dépouille d’Alexandre III par Ptolémée, le puissant satrape d’Egypte et ancien favori du roi, un conflit éclate entre les grands satrapes que sont Ptolémée, Antigone, Antipater, et Cratère, qui s’allient face à Perdiccas. Mais le combat n’a pas lieu.Perdiccas est assassiné avant la bataille par deux de ses propres officiers, Peithon, satrape de Médie, et Séleucos, son chef de cavalerie, nommé hipparque après s’être distingué en Inde.

La mort de Perdiccas va accélérer la dislo-cation de l’empire d’Alexandre. Un nouveau partage des satrapies a lieu à Triparadisos en -321. Séleucos, le jeune hipparque, obtient cette fois-ci une satrapie, et non des moindres, celle de Babylone, en plein coeur de l’Asie. Marié à une jeune perse du nom d’Apama lors des mariages de Suse en -324, il n’a pas de mal à gouverner la Babylonie qui lui est soumise. Pour autant, il ne peut pas faire face à Antigone, son ancien allié, qui occupe sa satrapie en -316. Contraint à l’exil, Séleucos se réfugie en Egypte auprès de Ptolémée. Il monte une coalition avec ce dernier, Cassandre et Lysimaque, afin de contrer les aspirations hégémoniques d’An-tigone. La coalition remporte une victoire

décisive lors de la bataille de Gaza en -312.L’ancien hipparque est donc rétabli dans ses fonctions de maître de Babylone peu après. Pour autant, ce revers de fortune lui a fait comprendre la nécessité d’accroître son pouvoir, afin d’être moins vulnérable face aux autres satrapes.

Dès lors, Séleucos veut se lancer à l’as-saut des satrapies les plus orientales de l’empire. Néanmoins, rapidement il doit faire face à la menace d’un Antigone de nouveau velléitaire. Ce dernier a fait la paix avec les différents coalisés de Gaza à l’exception de Séleucos. Il s’est fait recon-naître par ceux-ci en tant que maître de l’Asie. Le satrape de Babylonie est donc au pied du mur. Contraint de livrer bataille à Antigone, Séleucos le défait, contre toute attente, de façon décisive. La menace occidentale étant donc écartée, l’ancien hipparque ne perd pas de temps, et se lance à l’assaut des hautes satrapies d’Asie, notamment la Perse, la Médie, la Susiane... En -308, il engage un conflit avec le prince indien Maurya. Ce conflit va durer cinq ans, avant d’aboutir sur un accord de paix avantageux pour les deux partis. Le prince indien se marie avec une princesse séleu-cide et obtient les satrapies indiennes de l’empire macédonien, tandis que Séleu-cos se voit offrir cinq cents éléphants de guerre. L’ancien hipparque est dès lors le plus puissant des diadoques (successeurs d’Alexandre) avec Ptolémée. C’est à peu près à cette époque que l’on commence à proprement parler d’empire séleucide…

36

C É L I A F R E I X E

les enfants dU paradis : les enfants dU paradis, chef d’œUvre de marcel carné, scé-narisé par jacqUes prévert, est l’Un des films français les plUs co n n U s e t a d m i r é s da n s l e m o n d e d e p U i s s a s o r t i e e n 1945. françois trUffaUt en dit même : « je donnerais toUs mes films

poUr avoir réalisé les enfants dU paradis ».

37

Le théâtre le Funambule sert de toile de fond à la trame du film. Le paradis évoque les places de spectacle à 25ct, au poulailler, occupées par la foule parisienne très bruyante et

chahutante.Ce film tout en poésie réinvente le Pierrot Debureau.

Pour les amoureux du cinéma, plongez-vous dans l’univers de ces personnages hors normes! Comme les décrivait Prévert : « Baptiste tombe de la lune. Garance. La misère. Grandit très vite. Claire comme le jour claire comme de l’eau de roche. Lacenaire. Rentré en lui-même

il n’a jamais pu en sortir. »

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est dans le cadre de sa réédition que la ciné-mathèque nous offre la possibilité de découvrir la magie de cette Commedia dell’arte parisienne.Cette exposition retrace avec justesse les déboires de sa réalisation. En effet ce film, que l’on peut qualifier de superproduction (42 millions de francs de l’époque), a été réalisé

pendant l’Occupation.

Il n’a pas fallu moins de trois mois de dessin et trois mois de construction pour en finaliser les décors. Attention les yeux ! Tout au long du parcours vous pourrez découvrir de nombreuses archives inédites : extraits du film, des costumes, des maquettes, des scénarios, des affiches …Synopsis : « Paris, 1828. Sur le boulevard du Crime, au milieu de la foule, des acteurs et des bateleurs, le mime Baptiste Deburau, par son témoignage muet, sauve Garance d’une erreur judiciaire».

C’est ici que commencent les amours contrariées de Garance, femme libre et audacieuse, et de Baptiste qu’elle intimide et qui n’ose lui déclarer sa flamme. Mais aussi ceux de Nathalie, la fille du directeur du théâtre, qui aime Baptiste, et Frédérick Lemaître, un jeune acteur prometteur, qui entame une liaison avec Garance, tandis que cette dernière aime aussi Baptiste en secret. »Bon plan : Votre billet d’entrée vous donne également accès au musée du cinéma. Il vous per-met aussi d’assister aux projections des Enfants du Paradis dans les cinémas Gaumont/Pathé au petit prix de 5 euros ! (Les détenteurs d’une carte de lecteur de la BNF ou d’un billet d’en-trée aux expositions de la BnF, bénéficient d’un tarif préférentiel d’entrée à cette exposition.)

N’HÉSITEZ PLUS !

Marcel Carné revient momentanément

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LE COUP DE CRAYON DE

FLORENTF L O R E N T

T I B E R G H I E N

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LE COUP DE CRAYON DE

FLORENT

La réviception

40

G U I L L A U M E

R O U G E O T

« Une maison ne devrait jamais être sur une colline ou sur quoi que ce soit. Elle devrait venir de la colline. Lui appartenir. La colline et la maison devraient vivre

ensemble chacune plus heureuse pour l ’autre. »

«No house should ever be on a hill or on anything. It should be of the hill. Belonging to it. Hill and house

should live together each the happier for the other.» From An Autobiography by Frank Lloyd Wright first

published in 1943 by Duell, Sloan and Pearce. P 168.

Eté 1936, les affaires de Frank Lloyd Wright ne vont pas fort. Il survit, en dessinant de petites maisons individuelles vendues à des prix avantageux. On est bien loin des maisons au style révolutionnaire qu’il a fait bâtir pour de riches personnalités au début du siècle, ou encore de l’hôtel Impérial de Tokyo. La crise de 1929 a plongé le secteur de la construction dans un marasme sans précédent et à bientôt 70 ans Frank Lloyd Wright semble être destiné à rester pour toujours un architecte parmi les autres. Il a bien dessiné une magnifique maison située sur une cascade pour l’homme d’affaire Edgar J. Kaufmann mais elle n’est pas encore terminée.

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C’est alors qu’il est contacté par Hibbard Johnson pour concevoir le nouveau siège de son entreprise, la Johnson Wax and Son, qui fabrique des produits ménagers. Le lieu choisi par Hib Johnson se situe à Racine, dans l’Etat du Wisconsin. Frank Lloyd Wright refuse, la ville est « un entou-rage totalement indigne » pour l’une de ses créations. Finalement sa femme le convainc, leurs créanciers sont pressants et le projet lucratif. Il impose alors à John-son, un bâtiment tout en horizontalité et refermé sur lui-même, exactement l’inverse des grattes ciels à la mode qu’il exècre. Bien que la construction coûte trois fois plus cher que prévu c’est un immense succès. Le bâtiment tout en briques rouges et admirablement pensé devient le symbole d’une Amérique puis-sante et innovante. Cinq ans après lorsque Johnson a besoin d’un laboratoire de recherche, il se tourne à nouveau vers le génial architecte qui encore une fois pro-duit une construction brillante. Une tour de brique et de plexiglas qui monte dans les airs autour d’un pilier central, seule partie en contact avec le sol.

Entre-temps la maison d’Edgar Kauf-mann est sortie de terre ou de rocher plutôt pour utiliser une expression chère à Wright. C’est la célèbre Falling Water, avec le rocher sur lequel aime pique-niquer Kaufmann, saillant le sol du salon.

Les projets s’enchaînent, la guerre ralentit ses activités mais il est à la tête de l’une des plus grandes agences architecturales des Etats-Unis. Il enfantera entre autres la Price Tower à Bartlesville, Oklahoma, le Gammage Memorial Auditorium à Tempe, Arizona, mais surtout le musée Guggen-heim de New York.

Le Guggenheim de New-York qui est l’un des musées les plus visités au monde est aussi sa création la plus renommée. Ter-miné sept mois après sa mort – en avril 1959 – on y expose les œuvres des plus grands peintres modernes, de Chagall à Picasso.

Si Frank Lloyd Wright n’est pas forcément l’architecte moderne le plus connu, c’est sûrement le plus grand, ayant inspiré des architectes comme I.M. Pei – Père de la pyramide du Louvre entre autres – et initié le style prairie caractérisé par ses lignes horizontales, ses porte-à-faux et son intégration dans le paysage, il a laissé derrière lui une œuvre de plus de 400 pro-jets réalisés.

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HOROSCOPEM A R G A U X L A P I L L O N N E

C A M I L L E P A L D A C C I

SAGITTAIRE 23 novembre au 21 décembre. ARGENT: Arrêtez de baver devant une belle robe ou le dernier Iphone, vous ferez des achats plus tard. TRAVAIL: Tentez un peu plus de travail en équipe.AMOUR: Foncez !

CAPRICORNE 22 décembre au 20 janvier. ARGENT: Après Noël, vos comptes en banque sont remplis.TRAVAIL: Vous ne vous reposerez pas avant cet été ! AMOUR: Ne tombez pas dans la routine, les petites atten-tions, ça fait toujours plaisir !

VERSEAU 21 janvier au 18 février.ARGENT: Ca ne tombera pas du ciel ! TRAVAIL: Arrêtez de stresser tout va bien se passer. AMOUR: Regardez juste à côté de vous...

POISSON 19 février au 20 mars.ARGENT: Travaillez plus pour gagner plus. TRAVAIL: Arrê-tez de vous y prendre au der-nier moment! AMOUR: Tout va pour le mieux, profitez-en.

Corrigé du mois précèdent

1 6 5 4 8 3 2 9 7

3 2 8 5 7 9 4 1 6

7 9 4 6 2 1 8 5 3

9 8 6 7 5 4 1 3 2

5 7 2 3 1 6 9 4 8

4 3 1 2 9 8 6 7 5

6 5 9 1 3 2 7 8 4

8 4 7 9 6 5 3 2 1

2 1 3 8 4 7 5 6 9

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BÉLIER 21 mars au 20 avril. ARGENT: Les fêtes vous ont sauvé la mise. TRAVAIL: Vous êtes un fonceur, restez-le. AMOUR: Ne perdez pas le cap, la séduction avant tout.

TAUREAU 21 avril au 21 mai.ARGENT: En avant pour les intérims.TRAVAIL: Un pe-tit coup de mou, il va falloir s’y remettre.AMOUR: Votre couple va mal, n’allez pas pour autant voir ailleurs.

GÉMEAUX 22 mai au 21 juin ARGENT: Faites-vous plaisir.TRAVAIL: Stop le travail, faites la fête.AMOUR: Calmez vos ar-deurs, il faut savoir se poser.

CANCER 22 juin 22 juil-let.ARGENT: Lancez-vous dans les paris sportifs.TRA-VAIL: Vous avez trouvé votre rythme, maintenez-le.AMOUR: Ça viendra, un jour…

LION 23 juillet au 23 août.ARGENT: Arrêtez de prê-ter votre argent à tout-va.TRAVAIL: Ne vous laissez pas distraire.AMOUR: Graou.

6 5 3

3 2 9 4 1

2 1

9 6 5 3

7 4

3 9 6 5

1 3

4 7 9 2 1

8 5 6

VIERGE 24 août 23 septembre.ARGENT: Il va falloir se calmer sur le shopping.TRAVAIL: Le deuxième se-mestre commence, gardez vos quo-tas au moins jusqu’au 27.AMOUR: Invitez votre cible au cinéma.

BALANCE 24 septembre au 23 oc-tobre.ARGENT: N’oubliez pas que chaque centime compte…TRA-VAIL: Toutes ces heures de tra-vail vont payer !AMOUR: Gardez plus de choses pour vous, atten-dez un peu avant de vous lancer.

SCORPION 24 otobre au 22 novembre. ARGENT: Aidez ceux qui sont dans le be-soin sans oublier que la chance tourne.TRAVAIL: Freinez un peu et profitez de votre jeunesse.AMOUR: Une belle rencontre vous attend vers la fin du mois.

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Le masqué n°2 Janvier 2013

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