Le JOURNAL de la COMMUNE de DOMECY-SUR-CURE · s'engage dans les forces françaises combattantes...

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1 Le JOURNAL de la COMMUNE de DOMECY-SUR-CURE L’école d’Usy avant que les extensions ne soit construites. Mr Paul COURAULT et son épouse Hélène RIBAILLIER. N° 11 Juin 2013

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Le JOURNAL de la COMMUNE

de

DOMECY-SUR-CURE

L’école d’Usy avant que les extensions ne soit construites.

Mr Paul COURAULT et son épouse Hélène RIBAILLIER.

N° 11 Juin 2013

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Le mot du maire

Après un printemps plus que douteux, nous voici en été en espérant que cette saison sera un

« véritable été ».

Devant cette période de crise de plus en plus importante notre commune maintient et continue son

investissement. Le tableau ci-dessous vous révélera le budget et les travaux prévus pour 2013.

VOTE DU BUDGET DE L’EXERCICE 2013

Fonctionnement De l’exercice Résultat reporté Cumul

Dépenses (ou déficit) 572 577.00 0 572 577.00

Recettes

(ou excédent) 377 216.00 195 361.00 572 577.00

Investissement De l’exercice Résultat reporté Restes à réaliser Cumul

Dépenses 278 362.00 167 829.00 446 191.00

Recettes 154 619.00 184 255.00 338 874.00

Affectation 107 317.00 107 317.00

Les travaux prévus :

- Travaux en forêt, éclairage public à Usy, travaux dans la salle des fêtes et réfection de la cour et accès

handicapés de l’école maternelle.

Nous fêterons le 14 juillet comme d’habitude avec une exception : La soirée apéritive dinatoire se déroulera

dans la cour de l’école maternelle, la salle du foyer étant en travaux.

Nous vous y attendons très nombreux dans la bonne humeur.

Bel été à tous,

Noëlle Rauscent.

Site internet de la commune

Vous trouverez sur le site de la commune, diverses informations concernant la vie municipale, les

artisans, les associations, l’histoire communale, une galerie photo et des petites annonces.

Vous pouvez consulter le site à l’adresse

suivante : http://domecy-sur-cure.fr

Toute insertion est soumise à l’autorisation de

la mairie, gestionnaire du site.

Jean-Luc Van-DORPE

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LE REPAS des AINES

Plus de 60 aînés ont répondu à l'invitation de notre commune et c'est en

bus que nous les avons acheminés à l'auberge La Beursaudière à Nitry.

Au menu : Kir et ses amuse papilles,

Croustade aux pétoncles et à l'oseille, sauce au beurre blanc,

Pièce de boeuf sauce machand de vin et ses légumes de saison et de tradition,

Ronde de trois fromages de notre région sur mesclun de salade aux noix ou

fromage blanc de la ferme,

Feuillantine de clémentine, crème légère vanillée,

le tout accompagné d'un Chardonnay et d'un Pinot noir et pour terminer un café

accompagné de ses casse-museaux.

Arlette Ribaillier

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LE CONCOURS DE BELOTE

Le 2 mars l’association « Loisirs et Culture » organisait son traditionnel concours de belote à la salle

des fêtes de Cure. Comme d’habitude la soirée a été un grand succès. Les équipes se sont affrontées

amicalement lors de cinq parties très disputées entre lesquelles les joueurs ont pu se restaurer et partager le

verre de l’amitié.

Les tables bien disposées avant le début du concours.

Cette année, la première place est revenue à Cécile et Jacqueline, nos concitoyennes d’Usy, qui ont

devancé toutes les équipes masculines et remporté le gros lot !

Les joueurs concentrés pendant la partie.

Marc PAUTET

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L’Ensemble Vocal de Sèvres et le pianiste Christopher Beckett

à l’honneur en l’église de Cure

Pour sa première

manifestation publique, l’association

« Les Amis du Vieux Domecy » a

proposé un concert le samedi 20 avril

2013 en l’église de Cure.

En dépit d’un temps

maussade, la soixantaine de

spectateurs a pu apprécier

Un programme de grande

qualité, interprété par l’Ensemble

Vocal de Sèvres et le pianiste

Christopher Beckett (lire encadrés).

Alternant des pièces chantées

et des œuvres pour piano, le concert

nous a fait cheminer dans le monde des compositeurs français du xxème siècle.

Poulenc, Ravel, Debussy, Duruflé et Satie interprétés avec beaucoup de sensibilité et d’émotion ont ravi

l’assemblée.

À l’issue du concert, les spectateurs ont pu rencontrer les artistes autour du verre de l’amitié offert

par la municipalité. Les 350€ collectés iront à la restauration du chemin de croix de l’église de Domecy.

Tous mes remerciements aux personnes qui ont permis la réalisation de cette manifestation. Prochain

rendez-vous : l’Avare de Molière par les acteurs du théâtre de la Passerelle, probablement en septembre.

L’Ensemble Vocal de Sèvres

Crée en 1996, cet ensemble dirigé par Catherine

Bignalet, se compose de 22 chanteurs amateurs de bon

niveau, ayant tous une solide formation vocale et

musicale. Son effectif réduit lui permet d’aborder les

grandes œuvres du répertoire à capella de la

Renaissance à nos jours, mais également des pièces

avec ensemble instrumental, comme la « Musique pour

les funérailles de la reine Mary » de H. Purcell, des

cantates de J.S. Bach ou le « Requiem » de G. Fauré.

Son répertoire s’étend également à des musiques

d’inspiration populaire : ainsi, l’ensemble a eu

l’occasion, grâce à un projet initié par l’ensemble vocal

« Soli-Tutti », de donner une série de concerts en 2008

avec un chœur cubain, et en 2010 avec un chœur

argentin.

En 2010, il a eu également le plaisir de participer au

concert de Rhoda Scott au SEL de Sèvres, dans un

répertoire de gospels.

Christopher Beckett

Originaire de Nouvelle-Zélande, Christopher Beckett

arrive en France en 1967 pour poursuivre des études

musicales entamées dans son pays natal. Admis au

Conservatoire National Supérieur de Musique de

Paris, il y obtient deux premiers prix en piano et en

musique de chambre. Son goût pour les expériences

musicales originales

lui vaut une carrière

internationale

originale. C’est ainsi

qu’il interprète la

Fantaisie de

Beethoven sur le

Mont Blanc à 4000

mètres d’altitude. Passionné de théâtre, il a

accompagné pendant près de trente ans le comédien

et violoncelliste Maurice Baquet.

Bruno Daviot

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LA CHASSE AUX OEUFS

Le matin du premier avril, vers dix heures, autour de l’école d’Usy, une trentaine de bambins

semblaient très occupés. Les membres de l’association « Loisirs et Culture » avaient caché pour eux des

œufs, des poules et des lapins en chocolat !

Un lapin caché dans l’herbe !

En quelques minutes, les perspicaces chérubins avaient déjà trouvé toutes les friandises en chocolat.

Après les avoir rassemblées, petits et grands se les partagèrent pour ne pas faire de jaloux ! A la fin de cette

distribution, les enfants et leurs parents terminèrent la matinée en buvant le verre de l’amitié et en dégustant

les délicieuses douceurs sucrées et salées préparées par les responsables de l’association.

Marc PAUTET

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A.S.DOMECY

Lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée au printemps, le président a présenté, devant une vingtaine de

personnes, le bilan 2012 qui a été positif.

L’élection au tiers des membres du bureau a reconduit les sortants et le président a salué l’arrivée de nouveaux

membres (Mrs Guillaume Breton et Jérémy Robin).

L’année 2012 a vu plusieurs rencontres autour du sport :

football, basket, hand-ball, tennis, course d’orientation et

badminton, sans compter les sorties canoë et l’accro-branches

à Avallon.

Les activités ont été suivies avec assiduité par une

vingtaine d’adhérents à chaque sortie.

La convention signée avec la communauté de

communes du Vézelien permet l’occupation optimale du

gymnase de Montillot (troisième samedi de chaque mois).

Quatre adhérents ont effectué au mois d’août 2012 à Joigny une course d’orientation lors du championnat de

Bourgogne, deux d’entre eux ont fini premier dans leur catégorie.

L’A.S.D. a également versé 115 € à la société TELETHON grâce à la randonnée effectuée autour du lac de

Malassis.

En cette année 2013, plusieurs activités seront proposées aux adhérents :

- Gymnase de Montillot (troisième samedi de

chaque mois).

- Ronde de vézelay (quatre participants qui ont fini

honorablement).

- Une ou plusieurs sorties canoë sur la Cure.

- Une sortie accro-branches à Avallon.

- Une initiation au golf à Crain.

- Une ou plusieurs randonnées VTT dont une le

long du canal du Nivernais avec une sortie bateau.

- Une sortie course d’orientation à Vézelay et à

Avallon lors du championnat de France de C.O.

- Et bien sûr, des randonnées pédestres, VTT et rallye découverte de la commune.

Le calendrier, ainsi que les reportages des différentes activités sont disponibles sur le site internet de la

commune à l’adresse suivante http://domecy-sur-cure.fr (rubrique associations, A-S-Domecy)

Rendez-vous le 15 août 2013 au stade d’Usy, pour la journée sport de l’association sportive de Domecy.

Toutes les activités sont soumises à la météo et à la disponibilité des participants.

Pour tous renseignements complémentaires, veuillez contacter le président au 06 18 92 55 13.

Jean-Luc Van-DORPE, Président de l’A-S-D

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La prestigieuse carrière de Lionel Casse, le « Seigneur de l’Atlantique »

Né le 13 février 1915, fils de Louise Paris et du

Colonel Gilbert Casse, un des fondateurs de l'aéronautique

(breveté pilote d'Etat n 7) et qui fut le premier directeur de

l'aviation civile et commerciale auprès du Secrétaire d'Etat

Laurent-Eynac en 1924. Lionel Casse perdit son père à l'âge

de dix ans.

Il est alors élevé par sa mère et soutenu par Pierre-

Etienne Flandin, homme politique important de la

Troisième République qui avait eu son père comme

directeur de son cabinet au Secrétariat d' Etat de l'Aviation

en 1919, le « premier ministre de l'aviation de la paix », comme il fut appelé à l'époque.

Engagé à l'âge de vingt ans dans l'armée de l'air qui venait juste d'être créée, il y gravit les premiers

échelons d'une carrière militaire. Il est nommé sous-lieutenant, pilote breveté affecté aux escadrilles d'avions

multi moteurs à l'âge de vingt et un ans.

En 1938, n'ayant pas encore vingt-trois ans, il est admis sur concours à la Compagnie Air France,

créée en 1933 et en développement. Il y côtoie les membres d'équipages qui ont défriché un réseau de lignes

aériennes, le plus grand du monde à l'époque, fort de quarante mille kilomètres ; c'étaient les héros

survivants, Mermoz étant tombé en décembre 1936, des pionniers des routes aériennes. IL eut ainsi l'illustre

Daurat comme chef d'exploitation et des hommes comme Dabry, Vachet ou Guillaumet comme camarades

et collègues.

Lionel Casse n'a que vingt-quatre ans à la déclaration de guerre en 1939. Il est alors un pilote

confirmé déjà reconnu parmi les meilleurs pour son sérieux, son esprit méticuleux et son sens du service

parfait. Il préparait tous ses vols avec minutie. Dans l'aéronautique commerciale, on les appelait des «

courriers ».

Affecté à un groupe de bombardement, il accomplit plusieurs missions périlleuses depuis la base de

Mardyck dans le nord, dont le groupe aérien revint décimé. Replié sur Tours en juin 1940, il subit une

attaque aérienne dont il réchappa miraculeusement. Dans la campagne de France son unité de près de

cinquante pilotes fut complètement anéantie. Il en fut l'un des trois survivants. Replié enfin à Carcassonne

où il y apprend l'armistice, il est démobilisé et rejoint immédiatement la Compagnie Air France et reprend

son service civil en vue d'assurer la continuité territoriale de la France outre-méditerranée et jusqu'aux

confins de l'Afrique sub-saharienne. Toutefois, il fut requis pour des missions de transport à caractère

militaire comme celles qu'il dut accomplir en Syrie en 1941 afin d'approvisionner les forces militaires de

Vichy.

A la rupture de l'armistice par les allemands en novembre 1942, il rejoint l'Afrique du Nord et

s'engage dans les forces françaises combattantes derrière le Commandant Lionel de Marmier qui, au sein de

la Compagnie Air France a constitué une unité ralliée à la France combattante. Il assume ensuite maintes

missions dans les forces combattantes jusqu'en 1945.

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Avant même que la capitulation allemande soit acquise, la direction d'Air France le désigne pour

composer - lui dont l'exceptionnelle mémoire et dispositions lui permirent d'apprendre la langue anglaise

avec les expressions et les accents de tous les peuples qui la pratiquent – la cohorte des équipages affectés

sur l'atlantique nord. Il accomplit plusieurs stages aux Etats-Unis se formant aux procédures américaines, et

prenant en main leurs « appareils » , apprenant ainsi à parcourir les routes aériennes vers les Amériques

avec une connaissance des données aérauliques dignes des grands albatros qui parcourent cet océan. Au

point qu'on dit de lui qu'il fut le « Seigneur de l'Atlantique » .

Aussi bien versé dans les qualités et défauts de vol des aéronefs qu'il pilota que dans la connaissance

des voies aériennes qu'il parcourut, étant devenu instructeur de pilotage comme il était devenu expert en

navigation - tant aérienne que nautique - Lionel Casse est nommé en 1951, à l'âge de 36 ans, Chef du

personnel navigant de la Compagnie Air France. Ouvert à toutes les innovations, comprenant et anticipant

l'évolution du transport aérien, il se heurte alors évidemment aux inerties et aux corporatismes propres à

toute activité humaine en transformation rapide. Il convainc, non sans mal, par exemple de donner aux

femmes, à l'égal des hommes, la capacité de piloter et d'être commandant de bord à la compagnie nationale

Air France.

Sans jamais quitter ses « lignes », celles de l'atlantique nord principalement, il est attaché à la mise

en service des nouveaux avions acquis par Air France et, à ce titre, il est appelé à présenter outre-Atlantique

la « Caravelle » lors d'un périple qui servit le retour de l'aéronautique française sur le marché mondial

des constructions aéronautiques après vingt ans d'éclipse.

De retour au Pouvoir, le Général de Gaulle le choisit afin d'être son pilote officiel lorsqu'il fait appel

à Air France pour ses déplacements aériens. Lionel Casse remplit cette mission onze ans durant, pilotant

notamment la Caravelle présidentielle lors des voyages du Général de Gaulle en Algérie en 1958 et 1959,

recevant de lui, au pied de la passerelle, à l'atterrissage le 13 juin 1958, les condoléances à présenter à son

épouse à l'occasion du décès du père de celle-ci, le Président Pierre-Etienne Flandin.

Nommé Inspecteur en Chef en 1965 puis Inspecteur Général en 1971, Lionel Casse assume pendant

une douzaine d'années un rôle important dans la conduite des « opérations » à la Compagnie Air France.

D'une expertise et d'un jugement très sûr notamment pour tirer des enseignements de chaque accident et

même du moindre incident de vol, sa nomination à la direction « des opérations » , en qualité de Directeur

Général Adjoint en 1973, alors qu'il assure toujours ses « courriers » sur l'atlantique nord, n'est pas une

récompense de fin de carrière mais un avancement naturel qui est couronnée à sa mise en retraite en 1976

par sa nomination, en Conseil des Ministres, en qualité d'administrateur au Conseil d'administration de la

Compagnie nationale. Il y siégera durant quatre années.

Il consacra sa longue retraite d'abord à la navigation à voile sur le bateau qu'il fit construire tout en

s'occupant de sa famille et de son épouse Aliette Flandin, fille aînée de son tuteur moral, le Président Pierre-

Etienne Flandin. Retiré dans la maison familiale d'Hendaye, il accorda enfin à la vie associative une

participation assidue notamment aux Rotary Clubs d'Hendaye puis d'Urrugne Côte Basque au sein desquels

il prononça maintes conférences où il relatait avec un humour parfois corrosif et des anecdotes

pittoresques sa vie professionnelle si intense et fit part de son exceptionnelle expérience et connaissance de

l'aéronautique et du transport aérien.

Lionel Casse est décédé dans sa quatre-vingt dix-neuvième année. Il a senti venir sa mort ; il

l'a reçue dans la paix et la sérénité. Homme de devoir, il l'attendait tout simplement comme il préparait ses

vols dans l'aviation commerciale, ses « courriers ».

Pierre-Etienne BREGUET

Beau-fils de Lionel Casse

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Vie du Colonel Thouard (deuxième partie)

Le trois août 1898, sa mission topographique étant achevée, le capitaine Thouard quitte Saigon et rejoint son

poste à Ruelle. Créée au dix-huitième siècle, la fonderie de Ruelle est une grande usine militaire qui compte plusieurs

milliers d’ouvriers et produit des canons tant pour la marine que pour l’armée de terre. Marie Pierre Clément Thouard

y est placé à l’état-major étant chargé du service des études. Dans ce poste, il s’acquitte encore une fois parfaitement

de ses fonctions. Le colonel directeur qui le juge « très intelligent, très travailleur et ayant beaucoup de jugement et de

bon sens » pense qu’il fera un très bon officier supérieur. Il soutient la proposition du général inspecteur de

promouvoir le capitaine au grade de chef d’escadron.

Mais l’Indochine manque cruellement d’infrastructures ferroviaires. Les services du ministère des colonies qui

recherchent une personne compétente pour diriger des études topographiques sollicitent le capitaine Thouard. Le 20

novembre 1899, il est placé hors cadre et détaché aux travaux publics pour servir en Indochine. Il arrive dans la

colonie le 17 décembre 1899. Il se plaît beaucoup dans ce nouveau poste où il ne se contente pas de lever des plans

topographiques mais où il examine le terrain en véritable constructeur. De 1899 à 1901, il dirige notamment les études

du projet de chemin de fer de Saigon à Qui Nhon, dans les régions du Lang Bian et du haut Donaï. En récompense des

services qu’il a rendus à la France, le capitaine Thouard est fait chevalier de la légion d’honneur le 30 décembre 1901.

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Le 23 mai 1902, au terme de son séjour en Indochine, il est rapatrié en métropole et affecté au premier régiment

d’artillerie coloniale à Lorient. Il obtient un congé de trois mois le 20 juin. Ainsi, il peut enfin revoir sa famille à Usy.

Rentré à son régiment le 19 septembre, il en repart bientôt, car le 3 novembre 1902, il est classé à l’inspection générale

des services de l’artillerie navale à Paris où il est chargé du mémorial. Le mémorial de l’artillerie est un recueil de

mémoires, d’expériences, d’observations et de procédés relatifs au service de l’artillerie de marine qui paraît

périodiquement avec l’approbation du ministre de la guerre. Officier instruit et compétent techniquement, le capitaine

Thouard rédige parfaitement les articles qui lui sont confiés et montre une grande aptitude pour ce nouvel emploi.

Proposé depuis plusieurs années, il est enfin promu chef d’escadron le premier novembre 1903.

Le 15 octobre de l’année suivante, il devient sous-chef du bureau technique de la direction centrale de

l’artillerie navale à Cherbourg. Très au courant des questions d’aéronavale intéressant l’équipement des navires, il

participe durant le premier semestre de l’année 1905 à des essais en mer sur les nouveaux croiseurs cuirassés Dupetit-

Thouars ! et Léon Gambetta. Le premier août 1905, le chef d’escadron Thouard devient rapporteur de la commission

des machines et du grand outillage. En juin 1906, on lui confie le poste de sous-directeur à la direction d’artillerie de

Cherbourg. Il y demeure 20 mois, recevant un témoignage de satisfaction du directeur pour « l’intelligence, le zèle, le

dévouement et l’activité dont il a fait preuve ». Le 15 février 1908, il quitte une nouvelle fois la France pour la

Cochinchine.

Débarqué à Saigon, il prend au cinquième régiment d’artillerie coloniale, le commandement d’un groupe mixte

constitué de deux batteries de montagne et d’une batterie à pied. Bien qu’il soit resté longtemps occupé dans des

emplois techniques à l’écart des troupes, le commandant Thouard dirige fort bien son groupe de batteries qui obtient

d’excellents résultats aux exercices de tir. Il est encensé dans les rapports de son chef de corps, le colonel Richard, qui

le propose pour le grade de lieutenant colonel le premier octobre 1909.

Au bout de ses deux ans de service en Indochine, le commandant Thouard est affecté au deuxième régiment

d’artillerie coloniale à Cherbourg par une décision ministérielle du 25 janvier 1910. Le premier octobre suivant, il est

promu lieutenant colonel. Il seconde parfaitement le colonel Renault dans tous les détails du service et de l’instruction.

Celui-ci devant s’absenter pendant une longue période, il le remplace et reconstitue avec un grand talent le régiment

désorganisé par le départ des batteries de marche pour le Maroc. Il s’occupe plus particulièrement de l’instruction des

cadres et de la troupe. Aux écoles à feu de Coëtquidan, il se distingue encore et montre qu’il possède toutes les

connaissances tactiques et techniques nécessaires pour commander une artillerie divisionnaire sur le champ de bataille.

De nouveau désigné pour la Cochinchine, il embarque le 17 novembre 1912 et débarque à Saigon le 13

décembre étant affecté au cap Saint-Jacques comme sous-directeur à la direction d’artillerie. Il administre alors un

important service avec efficacité, obtenant de son personnel, par sa fermeté et sa bienveillance, le meilleur rendement

possible. Apportant toute satisfaction à l’état-major, il est nommé colonel le 22 février 1915, devient directeur

d’artillerie le premier septembre de la même année et prend le commandement du cinquième régiment d’artillerie

coloniale le premier octobre suivant.

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Continuant d’apporter entière satisfaction à son poste en Indochine, le colonel Thouard est promu officier dans

l’ordre de la légion d’honneur le 3 mai 1916. Mais en Europe la terrible bataille de Verdun s’engage. L’état-major

allemand veut « saigner à blanc » l’armée française en la noyant sous un déluge de bombes. Pour résister, la France a

besoin de ses officiers d’artillerie. Le colonel Thouard est donc rapatrié par l’Athos le sept septembre 1916 pour

prendre part à la guerre contre l’Allemagne. Il arrive au front au début de l’année 1917. Nommé à l’état-major du

premier corps d’armée colonial le 6 avril 1917, il participe à la bataille du chemin des dames au nord du département

de l’Aisne, étant engagé dans les combats pour la prise de Laffaux. Cette grande offensive est lancée le 16 avril 1917

par le général Nivelle qui veut percer le front allemand pour obtenir une victoire décisive. Malheureusement, l’avance

française est très modeste malgré une relance les 4 et 5 mai qui cause des pertes effroyables. Cet échec relatif coûte sa

place à Nivelle bientôt remplacé à la tête des armées françaises par le général Pétain.

D’abord désigné pour commander une artillerie divisionnaire, le colonel Thouard doit y renoncer en raison de

sa surdité de plus en plus sensible. Le 3 octobre 1917, il est nommé au commandement du grand parc d’artillerie

numéro 11 de la troisième armée. Ainsi, il dirige le lieu ou est entreposé et réparé le matériel d’artillerie.

Au début de l’année 1918, la Russie sort du conflit. Les Allemands en profitent pour envoyer d’importants

renforts sur le front ouest espérant ainsi obtenir une prompte victoire avant que les troupes alliées ne soient rejointes

par les soldats américains. Le 21 mars, près de Noyon, les alliés doivent reculer précipitamment pour éviter que leurs

lignes ne soient enfoncées. Le colonel Thouard garde son calme; il est cité à l’ordre de l’artillerie de l’armée pour

« avoir payé de sa personne en assurant sous le feu, grâce à son exemple et à son sang-froid, le repli de ses ateliers ».

Il finit la guerre au même poste avant d’être nommé directeur du parc d’artillerie de la place de Marseille le 23

décembre 1918. Technicien et gestionnaire expérimenté, il est très compétent dans ces fonctions mais toujours aussi

attiré par l’Extrême-Orient. Aussi, lorsqu’on lui propose de retourner à Saigon, il n’hésite pas longtemps. Le 9 octobre

1919, il est nommé directeur d’artillerie de Cochinchine et du Cambodge. Il embarque le 12 décembre 1919 et prend

ses fonctions le 12 janvier 1920.

En Indochine, il se trouve en présence d’une situation rendue très difficile par la pénurie des crédits, la hausse

extraordinaire du taux de la piastre et d’autre part, la nécessité de faire fonctionner quand même la direction

d’artillerie et de réparer, dans la mesure du possible, l’absence de maintenance des matériels pendant la guerre. Face à

cette tâche ingrate, il s’acquitte de ses fonctions avec beaucoup de compétence et d’activité. Par des moyens pratiques

et parfois ingénieux, il réussit à assurer l’entretien des bâtiments dans des conditions satisfaisantes. Son expérience de

vieille date est précieuse et son dévouement absolu. Son action efficace donne une impulsion nouvelle à la direction

d’artillerie de Cochinchine dont les services tournent à plein rendement. À la fin de son séjour à Saigon, le colonel

Thouard, embarqué sur le Porthos le 24 janvier 1922, est proposé pour être général de brigade. Il est affecté au

troisième régiment d’artillerie coloniale à Charenton, près de Paris le 8 avril 1922.

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Mais sa surdité s’est accentuée et devient un véritable handicap. Il est contraint de prendre sa retraite le 25

septembre 1922, après qu’un ultime hommage lui ait été rendu au fort de Charenton le 27 juillet, où il a eu l’insigne

honneur d’être nommé commandeur dans l’ordre de la légion d’honneur.

Il se retire alors dans sa maison d’Usy où il mène une vie discrète au milieu des souvenirs ramenés d’Indochine.

Curieux de tout, il se promène souvent aux alentours du village. Un jour, au lieu-dit « la fontaine d’argent », près

d’Usy, sous un meurger, il a la chance de découvrir un bracelet antique en bronze. Peu à peu, sa santé pourtant robuste

s’altère : il ne se déplace plus qu’en s’appuyant sur sa canne. Fatigué par toutes ses années passées sous un climat

tropical malsain, il s’éteint dans sa maison d’Usy le 28 décembre 1936. Il repose dans le caveau familial du cimetière

de Cure, tout près de l’église où il avait été baptisé.

Le colonel Thouard vers 1922 Le bracelet trouvé par le colonel Thouard

Le colonel Thouard a passé 36 ans de sa vie dans l’armée française employé à des fonctions très éclectiques.

Partout il a excellé, se montrant un technicien hors pair, un commandant ferme mais courtois, aussi à l’aise dans la

gestion des hommes que dans celle du matériel. En Indochine, il reste dans l’histoire du pays, comme un pionnier du

chemin de fer. Et même si la colline (le mamelon Thouard) et la rue de Saigon auxquelles il avait donné son nom ont

été débaptisées à l’indépendance, il n’a pas été oublié par les Vietnamiens qui le citent avec respect dans les

chroniques locales. Ainsi, par son courage, sa vive intelligence et son travail acharné, le petit morvandiau né à Usy, est

devenu célèbre de l’autre côté de la planète !

Marc PAUTET

Le 30 octobre 2012

Bibliographie :

État-civil de la commune de Domecy-sur-Cure.

Service historique de la défense. Site de Vincennes. Dossier d’instance de pension de Marie Pierre Clément

Thouard numéroté 11 Yf 4413.

Archives nationales. Site de Paris. Fonds de la légion d’honneur. Base Léonore. Dossier numéroté

19800035/742/84231. Consultable en ligne.

Archives privées et témoignages de Madame et Monsieur Maurice Sonnois que je remercie pour leur

concours.

L’armée coloniale. Revue indépendante hebdomadaire. 1891-1892.

Histoire de la ville de Dalat. Revue Indochine-Sud-est asiatique. 1954.

Le chemin des dames, par Pierre Miquel. Perrin, 1997.

La grande guerre, par Pierre Miquel. Fayard, 1983.

Le « champ d’urnes » des fontaines salées et la civilisation des « champs d’urnes » en Bourgogne. Par René

Louis. 1943.

L’écho d’Auxerre numéro 47. Notes sur un bracelet de bronze à « godrons » trouvé dans un meurger à Usy,

commune de Domecy-sur-Cure (Yonne). Par l’abbé Bernard Lacroix.

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Fleurissement 2013

Après un hiver long et bien froid,

le printemps tant attendu enfin arriva,

il fut hélas accompagné de nombreux frimas

mais cela de notre mission point ne nous détourna…

à la mémoire du jardinier inconnu.

Effectivement cette année est compliquée pour les jardiniers

que nous sommes. Heureusement, avec le renfort de Marion et Eric,

la mission a pu être menée à bien jusqu’alors…

Jusqu’alors car nous avons beaucoup de

retard suite au mauvais temps, et avons rempoté

très tardivement. Ceci explique que les plantations

ne soient pas achevées, car les plants sont encore en

développement dans la serre.

La production est modeste cette année (350

plants environ), mais de qualité.

Néanmoins, quand vous lirez ces lignes, les plantations devraient être achevées.

Vincent Blanchard

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Une réintroduction réussie….

Comme beaucoup ont pu le constater, une expérience (fortuite) de réintroduction de Capra aegagrus (chèvre

domestique) dans nos montagnes entre le mont Usy et la vallée de Cure. En effet, il n’a pas été possible

d’obtenir des Capra ibex (bouquetin), notre climat étant trop chaud (quoi que cette année…)

La chèvre domestique, souvent affublé du tendre sobriquet « biquette », est un animal peu exigeant. En

général, une cabane de carrière lui suffit, pour peu qu’on lui jette un peu de pain de temps en temps, et

qu’une rivière soit proche.

Elle aime se prélasser au soleil. Eh oui, la biquette aime bronzer.

Elle est quelque peu envahissante, et n’hésite pas à s’accaparer le territoire des autres espèces. Ci-dessous,

on constate qu’elle a chassé les voitures de leur réserve naturelle, la route.

Il conviendra de rester prudent, notamment à l’égard de la matriarche du troupeau, souvent pas commode

(d’où le surnom de « vieille bique »). De plus, étant très résistantes, elles sont de plus en plus nombreuses

près de chez nous.

Les jeunes elles, sont plus dociles, voire naïves (un peu chèvre quoi)

16

Elles ont même tendance à ne pas savoir ce qu’elles veulent. C’est ainsi qu’on peut comme ci-dessus, les

voir passer de gauche à droite, puis de droite à gauche, sans savoir qui choisir au final (la chèvre est adorée

des politiques pour cette raison, tout comme le mouton d’ailleurs). Elle s’arrête parfois au centre, mais évite

les extrêmes, sauf quand elle est fâchée.

La chèvre commune ne se mange pas, bien que certaines légendes parlent d’ogres

géants qui chasseraient encore ce type de proies au fond de nos bois.

Heureusement, ce n’est qu’une légende.

Il se dit par ailleurs sur la commune que cette réintroduction pourrait être la première phase d’une

réintroduction plus importante encore, comme il y a peu dans les Pyrénées : Le loup, prédateur naturel de …

chaperons rouge, petits cochons et autres … chèvres.

Plus sérieusement, soyez bien évidemment prudent en voiture car les chèvres, échappées d’un enclos sur

Usy, sont souvent sur la route et peuvent donc occasionner un accident.

Merci également de ne pas essayer de les nourrir ni de les attraper. Le propriétaire s’en charge.

N’essayer pas non plus de les caresser, car nous ne connaissons pas leur état sanitaire

Notez également que ces chèvres pénètrent de temps à autre sur une propriété non loin de la route d’où

proviennent ces photos. Il s’agit d’une propriété privée. Vous ne devez donc pas y pénétrer.

Vincent Blanchard

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La tradition des « mais » au rendez-vous

La nuit du 30 avril au 1er mai a été le témoin de quelques animations nocturnes. En effet, c'est au

réveil que les habitants d'Usy ont pu constater les « déménagements » opérés par de petits plaisantins

perpétuant la tradition des mais.

Trois lieux de « rassemblement » avaient été choisis pour entasser balançoires, balancelles, salons de

jardin, poubelles, séchoirs, volets, pots de fleurs... glanés dans les cours et jardins de certains villageois qui

n'avaient plus qu'à aller récupérer leurs biens en cette matinée ponctuée d'averses.

Rappelons que la tradition des mais prévoyait que les jeunes hommes célibataires de la commune se

réunissaient cette nuit du 1er mai pour faire la fête et partaient en forêt couper de jeunes arbres ou des

rameaux (appelé mais) qu'ils devaient ensuite placer devant la porte ou contre la façade des maisons des

jeunes filles célibataires. Le lendemain ces dernières invitaient ces jeunes garçons à boire un verre pour les

remercier de cet honneur. Ils passaient également dans les villages pour faire du bruit sous les fenêtres et

déplacer des objets.

Selon l'essence de l'arbre choisi pour la jeune fille la signification n'était pas la même comme par

exemple :

- Églantier : « tu es mon amour »

- Charme : «tu es charmante»

- Aulne : « tu es belle »....

La tradition a bien changé et si elle est tolérée

dans sa forme actuelle il ne faut pas oublier de respecter

quelques règles de bonne entente :

les objets déplacés doivent être manipulés avec

précaution de manière à ne pas être abimés, rayés, ou

voire même cassés. De plus, cette année une plainte a été

déposée en gendarmerie suite à un vol de volets.

les « déménageurs » nocturnes ne doivent pas pénétrer dans les propriétés privées et tout

particulièrement si elles sont clôturées et fermées par une barrière. Cette intrusion constitue une

violation de domicile.

C'est à cette condition que la tradition des mais pourra se perpétuer dans la bonne humeur ! Et l'année

prochaine , pourquoi ne pourrait-on pas voir des arbustes ou des branches devant les maisons des jeunes

filles à marier.... Géraldine FEBVRE

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Les pigeonniers et colombiers de Domecy

Pigeonniers ou colombiers ?

Les bâtiments circulaires ou carrés, indépendants des habitations sont appelés « colombiers ». Le terme de

« pigeonnier » est en général utilisé pour des structures intégrées à d’autres bâtiments. Le colombier était « marque de

seigneurie » jusqu’à la révolution de 1789.1

Disons sans plus attendre que sur notre commune, il y a 2 pigeonniers et de 2 colombiers.

Un peu d’histoire

Les pigeonniers apparaissent à l’est de la Méditerranée avant de gagner l’Occident. Il semble qu’il y en ait eu

à Rome dès l’antiquité. En France, les plus anciens colombiers datent du Moyen Âge (14e siècle). Posséder un

colombier est un privilège, celui des châteaux et des manoirs mais aussi des gros propriétaires. Toutefois, les

pigeonniers sont souvent construits par des personnes qui n’en ont en réalité pas le droit, si bien qu’au 18e siècle, il y

en a beaucoup et à dire vrai beaucoup trop. Il y en aurait eu 42000 à la veille de la Révolution.

Or, bien que les pigeons s’attaquent aux semailles, un édit d’Henri IV de juillet 1607 les protège et interdit de

les tuer. Cette situation explique qu’en 1789, les cahiers de doléances, des registres qui permettaient de faire parvenir

au roi les vœux et protestations en tous genres, témoignent de l’exaspération des paysans qui expriment le souhait que

ces bâtiments disparaissent. Lors de la nuit du 4 août 1789 qui a vu l’abolition des privilèges et donc des droits

seigneuriaux, l’Assemblée abolit ainsi le droit de colombier.

Désormais n’importe qui pourra en construire si bien que certains colombiers ne datent que du 19e siècle. Il

n’est toutefois plus question de laisser les pigeons se repaître des semailles. Il faut désormais les enfermer une partie

de l’année, entre les semailles et les moissons…Et les nourrir. Le pigeonnier est donc beaucoup moins rentable. Par

ailleurs, l’évolution de l’agriculture avec l’apparition de nouveaux engrais va faire de la « colombine » un produit

nettement moins intéressant.

De l’intérêt d’héberger des pigeons…

Si la chair du pigeon est comestible et recherchée, s’il a l’avantage de produire des œufs et accessoirement des

plumes, c’est en réalité, la « colombine », les déjections des pigeons, qui sont

très prisée. En effet, elle constitue un engrais extrêmement puissant (5 kilos de

colombine équivalent à 100 kilos de fumier de ferme) à tel point que son

utilisation est délicate : la colombine est étendue sur les terres lors des pluies

pour qu’elle se dilue et ne brûle pas les cultures. Elle est très appréciée pour les

cultures de chanvre, notamment.

Comment ça marche ?

Tout d’abord, il faut, dans le cas des colombiers, trouver un bon

emplacement. Il faut l’éloigner de la maison : « …à cause du bruit et de la

mauvaise odeur des pigeons » qui d’ailleurs aiment le calme. « Comme ils sont

fort timides, il faut aussi les éloigner des arbres et des chutes d’eaux. Il faut

observer encore de placer le colombier un peu loin de toute sorte de pièce

d’eau, afin que celle que les pigeons y vont chercher pour eux et leurs petits, ait

le temps de s’échauffer en chemin dans leur bec, et de couler doucement dans

leur estomac : ce qui la rend plus saine ».2

1 Diderot et d’Alembert. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. 1753. Tome 3

2 Extraits de : La nouvelle maison rustique ou Economie générale de tous les biens de campagne, la manière de servir et de les

multiplier. Donnée ci-devant au public par le Sieur Liger. 6e édition. A Paris, au Palais, 1749.

Vocabulaire technique du colombier

Colombier situé en Dordogne

(Cause-de-Clerans)

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Les colombiers de Domecy sont des tours cylindriques, avec un toit conique. Une porte fait en général face à

l’habitation, de façon à surveiller facilement les entrées et sorties. Dans la toiture, une petite ouverture dite

« houteau », au sud, permet aux pigeons l’accès à leur domicile et ventile la charpente. Sur la tour proprement dite, un

bandeau « randière » constitué d’une rangée de carreaux vernissés ou d’une sorte de boudin en pierre a pour fonction

d’empêcher les rongeurs d’accéder au haut du pigeonnier. Au-dessus, du côté opposé aux vents, à l’abri des vents

dominants, on trouve une ouverture précédée d’une plage d’envol en saillie où peuvent se réunir les pigeons.

Elle est clôturée de manière à ménager des trous d’envol d’environ 10cm de diamètre ce qui évite que les gros

oiseaux puissent entrer. Le sol du colombier est souvent carrelé de manière à récupérer

commodément la fameuse colombine. L’extérieur et l’intérieur sont enduits de chaux.

A l’extérieur, les pigeons repèrent ainsi beaucoup mieux leur logis. A l’intérieur, la

lumière qui pénètre depuis les ouvertures placées au sud, se réfléchit sur les murs.

Dans les parois intérieures sont ménagés des

« boulins », petites cavités qui hébergent des

couples de pigeons.

Le nombre de boulin variait en fonction de

la superficie des terres du propriétaire. En général,

une banquette en maçonnerie sépare la première

rangée de boulins du sol. Elle est enduite et a pour

vocation d’empêcher les rongeurs de s’introduire

par le sol. Une échelle tournante, maintenue par

des pièces de bois à une poutre centrale pivote et

permet ainsi d’accéder commodément aux boulins.

Un tel dispositif s’accommode évidemment mieux

d’un bâtiment à plan circulaire mais on les trouve aussi dans des bâtiments à

plan carré.

Les pigeonniers-porches sont moins élevés. On y entre latéralement par une échelle ou un autre bâtiment.

Domecy et ses pigeonniers et colombiers

Dans notre commune, on compte donc 4 pigeonniers et colombiers appartenant à 3 types différents.

Il y a deux colombiers. Le premier dépend du château de Domecy. Il se trouve à gauche lorsqu’on s’engage

sur la route qui conduit au barrage de Malassis. Il est inscrit depuis 1986 sur l’inventaire supplémentaire des

Monuments historiques. Le rez-de-chaussée du colombier est occupé par un bel espace voûté. C’est la partie haute qui

est réservée aux pigeons ; l’autre colombier est à Cure, à droite lorsqu’on descend de Domecy la D127 en direction de

Cure. Ces colombiers sont de plan circulaire. On les appelle communément des « colombiers en pied ».

Colombier du château de Domecy Colombier à Cure

Vue intérieure d’un pigeonnier avec l’échelle tournante

permettant d’accéder aux boulins

Exemple de table d’envol

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Un pigeonnier appartient au type des pigeonniers-porches, de plan carré. Il dépend de la ferme du château et

relie deux corps de bâtiment. Il est porche dans sa partie inférieure et pigeonnier dans sa partie supérieure. Il a été

inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en même temps que le colombier.

Pigeonnier-porche du château de Domecy Pigeonnier attenant à une maison à Domecy

Enfin, le dernier type est un pigeonnier carré attenant à une habitation située à Domecy. Le rez-de-chaussée

était jadis occupé par un four. L’accès au pigeonnier s’effectuait depuis les combles. Une échelle tournante permettait,

comme sur le dessin ci-dessus, d’accéder aux boulins. Cette échelle se trouvait certainement aussi dans les autres

colombiers et pigeonniers de Domecy.

Isabelle GUI

Sources :

Bibliographie

- Letellier, Dominique. Pigeonniers de France : histoire économique et sociale. Toulouse : Privat, 1991.

- Champy, Etienne. Pigeonniers et colombiers en Eure-et-Loir. Bulletin de la société archéologique d’Eure-et-Loir,

n°44, 1995, p.5-28 suivi de « compléments » apportés par Paulette Couturier, p.29.

- David-Roy, Marguerite. Colombiers et pigeonniers, Médecine de France, 1964, n°155, p.21-32.

Iconographie

- Photographie avec légendes : pigeonniers-de-France.chez-alice.fr/architecture_535.htm

- Dessins extrait de : Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel. Dictionnaire raisonné de l’architecture française du Xie au

XVIe siècle. Paris : Bance et Morel, 1854 à 1968, article « Colombier ».

- Photographies des pigeonniers et colombiers de Domecy : © Isabelle Gui. 2013.

Avec tous mes remerciements à Mmes Boisselet, de Feraudy, Breton, ainsi qu’à Mme et Mrs Daviot pour leur

aimable collaboration.

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Fête des écoles

La fête des écoles s’est déroulée le vendredi 14 juin dernier, à la salle des fêtes de Cure. Comme

d’habitude, les maîtresses de Cure et Usy avaient soigneusement préparé le spectacle.

Ainsi, les enfants du premier cycle nous ont merveilleusement interprété une version « revisitée » des

3 petits cochons. Chaque enfant tenait son rôle bien à cœur, et le public a su apprécier la qualité du

spectacle.

Ensuite, les élèves de l’école d’Usy nous ont

régalé de différentes interprétations de chansons

célèbres. Ils s’en sont donné à cœur joie.

Enfin, ils nous ont offert une succession de

chorégraphies réussies et parfaitement exécutées.

C’est à un véritable show que nous avons assisté :

Valse, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman avec un

final grandiose sur une reprise du titre numéro 1 de

l’année, à savoir « Gangnam style », de Psy.

A l’issue du spectacle, nous avons pu assister à la traditionnelle « remise des prix » , avec la

participation du maire de Domecy sur Cure, Noëlle Rauscent, ainsi que Mme Morizot, 1ere adjoint de la

commune de Menades.

A l’extérieur de la salle des fêtes, des chapiteaux avaient été dressés, afin de disposer les plats

préparés par les parents, au profit de la coopérative scolaire.

Ainsi, tout à chacun a ensuite pu partager ce moment de convivialité, avec pour conclusion le tirage

au sort de la tombola, avant de regagner son foyer.

A l’année prochaine !

Vincent Blanchard

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L’écho du Beurleuia

Connu sous différents noms, le bulletin municipal d’information de la commune, fondé en 1971

s’inscrit dans le patrimoine du village de Domecy-sur-Cure.

D’une page en 1971, il s’est étoffé au fils des ans pour avoir vingt-quatre pages en 2012

Le journal de la commune s’est appelé :

- 1971 - Le miroir de Domecy-sur-Cure.

- 1989 - Le miroir de Domecy (nouvelle formule suite à la nouvelle municipalité).

- 1995 - Notre commune de Domecy-sur-Cure (nouvelle municipalité).

- 1998 - Le Journal de la commune de Domecy-sur-Cure.

- 2008 - l’écho du Beurleuia (nouvelle municipalité).

J’ai entrepris la recherche de ces documents mais il me manque divers exemplaires, surtout dans les

premières années. Si vous possédez ces documents, n’hésitez pas à me contacter au 06 18 92 55 13.

Une compilation des documents sera librement consultable à la mairie ou sur le site internet de la

commune, rubrique histoire.

Jean-Luc Van-DORPE

Revues absentes : 01-1971, 02-1971, 03-1971, 04-1972, 11, 12, 13(1983 à 1984), 15-1987,1993, 01-

1997, 1999, 2000, juillet et décembre 2003, juillet et décembre 2004, juillet et décembre 2005, juillet et

décembre 2006, juillet 2007.

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Palmes académiques

Le samedi 1er

juin 2013, à la salle des fêtes à Cure, Marc Pautet a reçu une distinction méritée, au vue

de son parcours brillant au sein de l’éducation nationale : les Palmes

académiques.

Aujourd'hui, cette distinction honore certains membres de la

communauté éducative, et est attribuée à des personnes ayant rendu

des services éminents à l'Éducation Nationale.

Si on en croit les nombreux élèves, collègues et amis venus pour

l’occasion, les qualités d’enseignant de Marc justifiaient amplement

cette distinction.

Après nous

avoir de manière

humoristique, retracé

sa carrière, Marc a

reçu un hommage touchant de la part de ses élèves, mais

aussi de ses collègues, nous montrant à quel point il est

apprécié de tous.

Félicitations.

Vincent Blanchard

La Voilotte

L’ensemble de La Voilotte, créé en 1999, regroupe des musiciens spécialisés en musique ancienne.

Il est dirigé par Elisabeth Zehm-Thoma. Le répertoire principal est l’interprétation de musique du Moyen

Âge et de la Renaissance. Lyre, violes de gambe, flûtes renaissance, crumorne, clairons, organetto,

harpe, vielle à roue, voix, percussions constituent l’instrumentarium des concerts et bals. Régulièrement

La Voilotte donne des concerts en Allemagne et en été en Bourgogne.

Elisabeth Zehm-Thoma a fait ses études aux

conservatoires de Heidelberg et de Würzburg, se

concentrant sur le piano, la viole de gambe et la musique

ancienne. Elle a participé à des concerts, avec le

« Mannheimer Barocktrio ». Ses concerts de musique de

chambre l’ont menée en différents pays européens et aux

États-Unis et ont été suivis d’invitations à la radio et à la

télévision. Après avoir enseigné le piano, la flûte, la viole

de gambe à l’école de musique à Mannheim, et dirigé le

département d’Ilvesheim, elle a fondé sa propre école

KlangBogen en 2002, qui est spécialisé en musique

ancienne.

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Informations utiles

État civil

Lors du numéro de décembre 2012 nous avons omis de mentionner le décès de Monsieur Fernand MORIZOT

d'Usy le 13 mai 2012. Nous présentons nos excuses à la famille pour cet oubli.

Calendrier des manifestations du deuxième semestre 2013

- dimanche 07 juillet Vide greniers à Usy

- Dimanche 14 juillet à 09h30 Marche d'Usy à Culêtre

à partir de 20h 00 Apéritif, barbecue, feu d'artifice à Cure - dimanche 21 juillet à 10h 30 Messe à Notre Dame de la Lumière

- vendredi 9 aout 2013 à 19h00 Concert à l’église de Cure, par « La Voilotte »

- jeudi 15 août Journée Sportive de l'A.S.D.

L’agence postale est ouverte dans les locaux de la mairie

Du lundi au vendredi de 9 h 00 à 12 h 00

Mairie : Jours et horaires d’ouverture du secrétariat

le mardi de 14 h 30 à 18 h 00 le jeudi de 14 h 00 à 17 h 00

pour le bon fonctionnement du secrétariat de mairie et de la poste

Merci de bien vouloir respecter ces jours et horaires

La permanence du Maire a lieu

mardi de 16 h 30 à 18 h00.

Nous vous conseillons de téléphoner pour prendre rendez-vous.

MAIRIE DE DOMECY-sur-CURE

CURE

89450 DOMECY SUR CURE

Téléphone : 03 86 32 31 79 Fax : 09 70 62 98 069 E-mail : [email protected]

Si vous souhaitez ne plus recevoir le journal de la commune sur papier mais plutôt par mail vous pouvez en

faire la demande en contactant Vincent Blanchard ou Jean-Luc Van Dorpe.

Vous aurez ainsi le plaisir d'avoir un journal en couleurs

et ferez également un geste pour la planète.

Comité de Rédaction

Marc Pautet 03 86 32 36 59 ([email protected])

Arlette Ribaillier 06 88 15 02 43 ([email protected] )

Géraldine Febvre 03 86 32 36 70 ([email protected])

Jean Luc Van Dorpe 06 18 92 55 13 ([email protected])

Vincent Blanchard 06 89 69 24 98 [email protected]) )

Secrétariat de mairie fermé

Du 15 au 22 juillet 2013 inclus.

Du 16 au 27 septembre 2013 inclus