Le Fil_29 août 2013

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Volume 49, numéro 1 29 août 2013 On ressort les bouquins ! Ici, les membres de la CADEUL explorent les livres collectés pour la bibliothèque sinistrée de Lac-Mégantic. p3 et p4 Les footballeurs du Rouge et Or entament leur 18 e saison avec un match de soirée qui s’annonce endiablé. p2 De retour au boulot photo Marc Robitaille photo Rémy Gendron

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Journal institutionnel de l'Université Laval

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Volume 49, numéro 1 29 août 2013

On ressort les bouquins ! Ici, les membres de la CADEUL explorent les livres collectés pour la bibliothèque sinistrée de Lac-Mégantic. p3 et p4

Les footballeurs du Rouge et Or entament leur 18e saison avec un match de soirée qui s’annonce endiablé. p2

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2 actualitésen brefBouleversement temporaire de certains accès au campusEn raison des travaux en cours à proximité du campus, notamment sur une portion du chemin des Quatre-Bourgeois, des modifications sont apportées aux trajets du transport en commun et aux accès routiers.

TRanspoRT en coMMunDu 17 au 30 août, les trajets des eXpress 300 ainsi que ceux des parcours 79 et 87 sont modi-fiés. Dès le 31 août, l’accès à la partie ouest de l’Université sera facilité par l’ajout de points de service et d’une station située sur la rue de la Foresterie. Notez que certains départs des eXpress 300 desservent désormais le Cégep Garneau plutôt que l’Université. Surveillez l’af-ficheur numérique de l’autobus pour emprun-ter le bon trajet.

nouveauxexpress.ca

ciRculaTion auToMobileLe chemin des Quatre-Bourgeois, entre l’auto-route Robert-Bourassa et le chemin Sainte-Foy, demeurera fermé jusqu’au 31 août. L’entrée sur le campus par l’avenue du Séminaire sera pos-sible en direction ouest par le chemin Sainte-Foy et, en direction est, à partir de l’avenue Nérée-Tremblay.

Une voie de circulation dans chaque direction sera accessible sur le chemin des Quatre-Bourgeois à compter du 1er septembre. Des ralentissements à la circulation sont toutefois à prévoir dans le secteur.

Rappelons que le nouvel accès reliant la rue de la Foresterie à l’autoroute Robert-Bourassa ainsi que le prolongement de l’avenue de la Médecine jusqu’au chemin des Quatre-Bourgeois demeurent des voies réservées exclusivement au transport en commun et aux véhicules autorisés.

ville.quebec.qc.ca, section Travaux et inci- dences sur la circulation ou quebec511.info

Fonds pour étudier les troubles du sommeilLa multinationale pharmaceutique Valeant a versé en juin dernier un don de 250 000 $ pour créer le Fonds Valeant pour l’enseignement et la recherche sur les troubles du sommeil. La somme servira à appuyer les travaux de Charles M. Morin, chercheur à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les troubles du sommeil. Au cours des 20 dernières années, son équipe a pu déterminer des facteurs de risque et mettre au point des méthodes éprou-vées pour traiter l’insomnie chronique. Ces avancées pourraient améliorer la qualité de vie de nombreuses personnes, car près du tiers de la population québécoise connaît des nuits agitées. « L’importante contribution de Valeant Canada nous permettra d’approfondir nos recherches », s’est réjoui le professeur de l’École de psychologie.

le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : En transitionJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Mathieu Tanguay, Brigitte TrudelRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

productionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

La longue marche vers la défense du titre de la coupe Vanier s’amorce cette fin de semaine pour le Rouge et Or football, qui entame la 18e sai-son de son histoire en rece-vant les Redmen de McGill. L’objectif est clair : progresser tout au long de la campagne et se rendre jusqu’à la par-tie ultime, qui sera disputée au stade TELUS-Université Laval le 23 novembre.

« C’est un objectif réaliste pour nous », lance l’entraîneur- chef du Rouge et Or Glen Constantin. À sa 13e saison à la barre de l’équipe, le chef de la formation croit que « si l’on réussit à sortir vainqueur de la ligue, où tous les clubs se sont améliorés, tout est possible. »

Le Rouge et Or misera sur une attaque aguerrie en 2013, avec le retour de 11 des 12 partants de l’an dernier. Seul Seydou Junior Haïdara, qui a amorcé cet été sa

Botté d’envoiLes footballeurs du Rouge et Or joueront samedi leur premier match de la saison, bien déterminés à remporter de nouveau la coupe Vanierpar Mathieu Tanguay

carrière professionnelle avec les Lions de la Colombie-Britannique, manquera à l’appel. L’unité offensive aura la chance d’être protégée par une ligne offensive « parmi les très bonnes au pays, sinon la meilleure », selon Glen Constantin.

Du côté défensif, les départs d’Arnaud Gascon-Nadon, de Samuel Hébert, de Frédéric Plesius et de Dominic Noël changent évidemment le por-trait de l’unité. « Remplacer le côté playmaker de Plesius et explosif de Gascon-Nadon n’est pas facile, mais en rem-plaçant adéquatement ces joueurs, je crois que, collec-tivement, on peut avoir du succès », affirme Constantin.

la FièVRe Du TailGaTeAprès le succès de la pre-mière édition d’un match en soirée l’an dernier, le Rouge et Or récidive et invite de

nouveau ses partisans sous les projecteurs! L’événement spécial aura lieu lors du match d’ouverture, le 31 août, contre les Redmen de McGill. Le botté d’envoi est prévu à 19 h.

Cette soirée sera spéciale pour une autre raison. La Ligue nationale de football du Canada (NFL Canada) profite de cette partie en soirée pour faire un retour au stade TELUS-Université Laval. Pendant le tailgate, l’expérience « NFL sur le campus » offrira notamment

aux amateurs la possibilité de comparer leurs performan-ces lors d’authentiques tests physiques effectués par les athlètes lors du repêchage de la NFL, tels que les sauts à la verticale et en longueur. De nombreuses structures gonflables et jeux d’adresse bon i f i e ron t éga l ement cette expérience.

D’autre part, le Service des activités sportives a recon-duit une entente de trois ans avec la radio des étudiants de l’Université, CHYZ 94,3, en vue de la radiodiffusion de toutes les parties du club de football Rouge et Or.

Autre bonne nouvelle, toutes les parties seront télé-diffusées ou webdiffusées sur ICI Radio-Canada télé et Radio-Canada.ca. Au total, 17 émissions seront présen-tées, excluant les parties de la série éliminatoire, et ce, à partir du samedi 31 août. Pour lancer cette nouvelle saison en force, une émis-sion spéciale sera présentée en direct le 31 août à 16 h 30. L’émission Rouge et Or Extra, diffusée le jour des matchs à 22 h 40, proposera, quant à elle, un résumé de 30 minutes des moments forts et des faits saillants de chaque partie.

Le Rouge et Or football défendra cette année le titre de champion universitaire canadien conquis en novembre 2012 à Toronto dans un match les opposant aux Marauders de l’Université McMaster. photo Rémy Gendron

Les amateurs auront la possibilité de faire les tests physiques effectués par les athlètes de la NFL

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3actualités

La Rentrée UL, ce grand rendez- vous qui marque le début de la ses-sion d’automne ainsi que le début de la nouvelle année universitaire, est de retour. Les mercredi et jeudi 4 et 5 septembre, les activités de la Rentrée UL se tiendront à l’in-térieur du complexe formé des

Bonjour et bienvenue !Quelque 22 000 étudiantes et étudiants sont attendus lors de la Rentrée UL, les 4 et 5 septembrepar Yvon Larose

pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. En deux jours, l’endroit devrait accueillir environ 22 000 étudiantes et étudiants, dont quelque 10 000 nouvellement admis, lors de cet événement phare. De 8 h à 18 h, les visiteurs pourront obtenir de l’information sur les différents

services et les nombreuses res- sources du campus.

Une animation particulière règnera dans l’atrium Jean-Guy-Paquet, centre névralgique du complexe Desjardins-Pollack, avec la présence d’une soixantaine de kiosques. Les deux tiers repré-senteront les associations étu- diantes parascolaires du campus. Il y aura notamment l’Association végétarienne et végétalienne de l’Université, Avocats sans fron- tières – Université Laval, la troupe de théâtre Les Treize et le Parti québécois de l’Université Laval. Les autres kiosques seront occupés par divers services aux étudiants. Mentionnons la Bibliothèque, le Bureau des bourses et de l’aide financière, le Centre d’aide aux étu-diants et le Service des résidences.

D’un kiosque à l’autre, les étu-diants obtiendront des réponses à toutes leurs questions. La prise de photo gratuite pour la carte d’identité étudiante se fera dans le Grand Salon du pavillon Pollack. Au même endroit, le personnel du

Réseau de transport de la Capitale prendra les photos des étudiants pour leur carte OPUS. C’est dans la zone Agenda de la cafétéria du pavillon Desjardins que le visiteur trouvera son agenda étudiant, que ce soit pour le premier cycle ou pour les cycles supérieurs.

Jusqu’au 6 septembre, les étu-diants étrangers ont accès à un salon d’accueil aménagé à leur intention. Le personnel répond aux questions des étudiants sur divers volets de la vie universitaire et les aide à démarrer leur séjour du bon pied. Le salon est situé au local 2470 du pavillon Desjardins. On y trouve notamment des postes informatiques avec connexion Internet et des outils pour la recherche d’un logement. Les étudiants ont la possibilité de s’inscrire à des activités d’intégra-tion. Ce sont, entre autres, le pro-gramme de jumelage des étudiants étrangers et le tour d’orientation de la ville de Québec.

Au sein de l’escouade Rentrée UL, des étudiantes et étudiants

L’équipe du journal Le Fil vous attend à son kiosque lors de la Rentrée UL

auront pour tâche de sillonner la cité universitaire et de facili-ter l’arrivée des étudiants. Ils les renseigneront sur les activités de la rentrée, où se situent les ser-vices et comment s’orienter sur le campus.

www.ulaval.ca/rentree

A Tribe Called Red

photo Loco Locass

Millimetrik

Keys N Krates Cargo Culte photo Sandra Raymond

Souvenir de la rentrée 2012. photo Bureau du recrutement étudiant

show De la RenTRéeLe mercredi 11 septembre, le Show de la rentrée mettra un point final aux activités soulignant le retour en classe. À cette occasion, la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Uni-versité Laval (CADEUL) présentera une série de spectacles musicaux sur cinq scènes réparties entre les pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. Douze artistes ou formations musicales se produiront durant la soirée qui se mettra en branle à compter de 19 h. L’entrée est accessible aux 18 ans et plus et sera gratuite. Quelque 11 000 spec-tateurs sont attendus.

Ce soir-là, le Grand Salon du pavil-lon Pollack vibrera aux rythmes rock de Generator, Machinegun Suzie, Ponctuation et Cancer Bats. Groupe émergent de Québec, Generator se situe à mi-chemin entre le rock, le funk, le hip-hop et le reggae.

Les amateurs de hip-hop se ras-sembleront à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Desjardins pour entendre les groupes Loco Locass et Cargo Culte, ainsi qu’un artiste mystère. Cargo Culte a lancé son premier disque en avril dernier. Pour les amateurs de hip-hop mus-clé qui sort des sentiers battus.

Au même pavillon, la scène de l’amphithéâtre Hydro-Québec accueillera trois formations élec-tro : Millimetrik, Keys N Krates et A Tribe Called Red. Millimetrik propose des paysages musicaux empreints de hip-hop, de shoegaze, une forme de rock alternatif et de classique.

Enfin, deux disques-jockeys, DJ Seba et DJ Sobek, animeront le Pub universitaire de leur presta- tion dynamique.

Pour plus d’information: www.cadeul.com/showdelarentree.

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4le fil | le 29 août 2013actualités UL

en bref

Conciliation études-famille sur le campus Vous aimeriez réaliser des travaux d’équipe en présence de vos enfants sur le campus ou encore leur faire faire une sieste entre deux cours ? Sachez que cet endroit existe désor-mais sur le campus dans le nouveau local occupé en permanence par l’Association de parents étudiant ou travaillant à l’Université Laval (APETUL). Cette dernière vient en effet d’aménager dans les locaux de la CADEUL, plus précisément dans le local 2229 du pavillon Maurice-Pollack. L’endroit est ouvert toute la session d’automne du mardi au jeudi de 9 h 30 à 14 h 30. En plus de pouvoir jouer ou faire du bricolage avec leurs enfants dans ce lieu calme situé au cœur du campus, les membres de l’association y trouveront également un service d’écoute et de référence offert par une per-sonne-ressource qui assure la permanence du bureau. Pour connaître la mission de l’associa-tion, ses projets, ses réalisations et recevoir son infolettre, rendez-vous sur le site www.apetul.asso.ulaval.ca.

Association de parents étudiant ou travaillant à l’Université Laval, local 2229, pavillon Maurice-Pollack, tél. : 418 656-2131, poste 3405.

Marché du livre usagéLa Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) inaugure mardi son traditionnel Marché du livre usagé. Des milliers de bouquins atten-dront un nouveau propriétaire sur les étals du pavillon Charles-De Koninck. Langues, droit, éducation, histoire, économie… Les chineurs y trouveront des ouvrages sur un grand éventail de sujets. La vente dure deux semaines. Pour vendre, il faut enregistrer ses volumes sur le site cadeul.com/mlu et aller les porter sur place. L’argent collecté et les bouquins invendus seront rendus à leurs propriétaires le jeudi 19 septembre.

Du mardi 3 au mardi 17 septembre, dans le hall d’entrée du pavillon Charles-De Koninck. Ouvert de 8 h à 20 h 30 (17 h le vendredi).

L’Université élargit son offre de profils. Après l’internatio-nal, l’entrepreneurial et celui en développement durable, voici le profil recherche et le profil distinction. Ces nou- velles activités d’appren-tissage s’adressent aux étu-diants du premier cycle. Elles sont intégrées aux pro- grammes d’études qui en font la demande. L’un des nou-veaux profils vise à initier les étudiants à la recherche. L’autre a pour but de favori-ser leur passage aux études de cycles supérieurs. Les profils seront implantés pro-gressivement à compter de cet automne. La décision de les lancer a été prise par les membres du Conseil univer-sitaire lors de leur séance du 11 juin dernier.

« Un profil est une façon particulière pour un étu-diant de donner une cou-leur distinctive, une valeur ajoutée à son programme

Des activités d’apprentissage axées sur la recherche seront offertes aux étudiants du premier cyclepar Yvon Larose

Deux nouveaux profils d’études

de baccalauréat ou à son programme de doctorat de premier cycle », explique le directeur général du premier cycle, Serge Talbot. Selon lui, l’idée d’offrir des activités préparatoires à la recherche ne date pas d’hier. « Les direc-teurs de programme nous en parlaient depuis plusieurs années, indique-t-il. Ils trou-vaient trop long d’attendre au deuxième cycle pour initier les étudiants intéressés par la recherche. »

Constitué de 12 crédits de cours, le profil recherche per-mettra à l’étudiant de s’initier à la recherche dans sa disci-pline. Celui-ci acquerra des connaissances et des habile-tés en recherche. Il apprendra également les rudiments de la communication scientifi-que, incluant des exercices de rédaction. Sa formation comprendra un projet d’in-tervention, un laboratoire ou un stage. Pour accéder

à ce profil, l’étudiant doit avoir acquis au moins 24 cré-dits dans son programme et obtenu une moyenne de programme d’au moins 2,67 sur 4,33. Le profil distinction s’adresse aux étudiants de premier cycle qui se démarquent par

leurs résultats scolaires et qui désirent accélérer leur forma-tion en suivant certains cours de deuxième cycle. Ces acti-vités, pour un maximum de 12 crédits, comprennent des cours de base et la participa-tion à un projet ou un sujet de recherche supervisé. Les étudiants intéressés doivent avoir cumulé les deux tiers des crédits de leur programme de premier cycle. Ils doivent également avoir obtenu une moyenne de programme d’au moins 3,67 sur 4,33. Le profil distinction s’inspire du concept Honours, une for-mation en recherche offerte dans certains programmes de premier cycle en Amérique du Nord.

« En allant de l’avant avec ces deux nouveaux profils, l’Université Laval encourage les étudiants à s’intéresser à la recherche, soutient Serge Talbot. Elle affirme encore plus sa vocation d’université de recherche. En outre, elle démontre sa volonté de per-mettre à un nombre encore plus élevé d’étudiants du pre-mier cycle d’avoir une valeur ajoutée à leur programme de baccalauréat. »

«Un profil est une façon de donner une couleur distinctive, une valeur ajoutée à son programme de baccalauréat

Tous pouR lac-MéGanTic!Les membres de la CADEUL, sous l’impulsion de la diplômée Jessy Rodrigue, ont amassé environ 50 000 livres pour regarnir la bibliothèque de Lac-Mégantic, complètement rasée lors de la tragédie ferroviaire du 6 juillet. Cette miraculeuse récolte est partie le mercredi 28 septembre en direction de la petite ville estrienne. Les ouvrages seront entreposés jusqu’à ce que les locaux de la nou-velle bibliothèque soient prêts à les accueillir. photo Marc Robitaille

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5le fil | le 29 août 2013 vie étudiante

À l’école primaire, lorsqu’une petite fille se faisait « crier des noms » dans la cour d’école, Alexandra Champagne était tou-jours la première à se porter au secours de la jeune opprimée. Il lui était impossible de demeurer les bras croisés devant toute forme d’injustice. « Je crois que cela vient des valeurs que m’a transmises ma mère, affirme cette jeune docto-rante en psychologie. J’ai toujours été sensible à la condition des autres. Et si je peux faire quelque chose pour aider, je n’hésite pas. »

Lauréate du prix Hommage Bénévolat-Québec 2013, la jeune femme a aussi remporté, en 2012, le prix Personnalité 1er cycle au concours Forces AVENIR. Sa feuille de route impressionnante en matière de bénévolat a eu l’heur de séduire les différents jurys rat-tachés à ces concours. Durant son baccalauréat en psychologie, Alexandra Champagne a ainsi été présidente du Programme d’étu-diants réfugiés de l’association Entraide universitaire mondiale du Canada à l’Université Laval. Sa tâche consistait à accueillir des étudiants empêchés de pour-suivre leurs études en raison des conflits sévissant dans leur pays. En 2010 et en 2011, elle a sou-tenu deux étudiants parrainés par ce programme.

« Lorsqu’ils arrivent au Québec, ces étudiants ne savent à peu près rien de la façon dont les choses fonctionnent ici, souligne cette native de Sainte-Marie en Beauce. Que ce soit pour trou-ver un logement, pour acheter de la nourriture ou pour consulter un médecin, ils doivent tout ap- prendre. » À leur intention, elle a produit un document : le Guide de survie du Programme d’étudiants réfugiés. Ceux qui viendront dans les prochaines années trouveront peut-être les choses plus faciles, soutient-elle. Car ce n’est pas tout d’accueillir les gens, il faut aussi veiller à la suite des choses…

Ces trois dernières années, Alexandra Champagne a donné plusieurs heures de son temps à l’organisme Lien-Partage. Sa tâche : passer un après-midi par semaine auprès d’une dame âgée afin de permettre à ses proches de souffler un peu. Si les contacts ont été difficiles au début – la dame en question ne voulait rien savoir de cette parfaite étrangère qui pénétrait dans son intimité – tout est ren-tré dans l’ordre ensuite. Même que la jeune bénévole et la vieille dame ont fini par se trouver un intérêt commun, effectuant des travaux de couture côte à côte durant de longues heures.

Le goût des autresBénévole au grand cœur, la doctorante en psychologie Alexandra Champagne est convaincue qu’il existe une cause pour chaque personnepar Renée Larochelle

« J’aime la simplicité des relations avec les personnes âgées, dit-elle. Cela m’attriste beaucoup qu’elles soient mises de côté dans notre société. Elles ont pourtant droit à une qualité de vie comme tout le monde. » Ce n’est pas par hasard si sa thèse de doctorat porte sur l’anxiété chez les personnes âgées, un état sous-diagnostiqué chez ce groupe, à son avis. « Il s’agit d’un problème dont on parle peu, comme si ça n’existait pas ou ça n’avait pas d’importance », déplore la jeune femme.

Le bénévolat prend de nom-breuses formes chez Alexandra Champagne. Elle siège ainsi depuis peu au conseil d’administration de l’Association canadienne pour la santé mentale. Elle a organisé un

«Ce n’est pas par hasard si sa thèse de doctorat porte sur l’anxiété chez les personnes âgées

colloque sur la santé mentale et le vieillissement, lors du dernier congrès de l’Acfas. Récemment, des personnes âgées vivant en rési-dence lui ont demandé de venir leur parler de la dépression chez les aînés. Une invitation que cette future psychologue s’est empressée d’accepter.

« Si tout le monde s’impliquait dans une cause qui lui tient à cœur, il n’y aurait pas de causes délais-sées, estime-t-elle. Je suis convain-cue qu’il existe une cause pour chaque personne. Il suffit de la trouver. Qu’est qui nous fait tripper dans la vie ? C’est de ce côté-là qu’il faut chercher. »

Deux nouveaux profils d’études

À la fin de leurs études collégiales, beaucoup d’étudiants décident de prendre une année sabbatique et de partir en voyage. Sac au dos, ils prennent le large, prêts à vivre de nouvelles expériences, l’esprit aux aguets, les yeux grand ouverts sur le monde. Ariane Blais-Lacombe, elle, a choisi de consacrer cette année-là de sa vie à la lecture. Durant un an, elle a fréquenté les grands auteurs de la culture occi-dentale : Homère, Shakespeare, Baudelaire, Nietzche, Freud et autres figures marquantes de l’histoire de l’humanité. Tout ça grâce au certificat sur les œuvres marquantes de la culture occi-dentale donné par la Faculté de philosophie depuis six ans.

« Cela m’a permis de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, explique Ariane Blais-Lacombe, aujourd’hui étu-diante en deuxième année de science politique. Après le cégep, je m’interrogeais un peu sur la direction à prendre. Les œuvres que j’ai lues au certificat m’ont conforté dans mon choix. Je pense, entre autres, à l’ouvrage De la démocratie en Amérique d’Alexis de Tocqueville. Mais j’ai également eu des coups de cœur littéraires, comme Madame Bovary de Flaubert. Lorsque j’étais au secondaire, on m’avait conseillée de lire ce roman, mais j’étais peut-être trop jeune pour

Une année à lireDepuis sa création, en 2006, le certificat sur les œuvres marquantes de la culture occidentale a fait bien des heureuxpar Renée Larochelle

saisir toute la richesse du style et de l’écriture. »

Même son de cloche pour Marc-Antoine Beauséjour, étu-diant de troisième année en philosophie. Au terme de ses études collégiales, l’avenir n’était pour lui qu’un immense point d’interrogation. « Je n’avais pas le goût de m’engager dans une direction définitive, dit-il. Sans compter que je ressentais un grand manque à combler, ques-tion culture générale. » Son coup de cœur ? Les Essais de Montaigne, œuvre écrite en 1580. « Cela nous ramène à soi, c’est très près de l’humain », soutient l’étudiant.

Lors de sa création en 2008, ce programme constituait le pre-mier du genre à être offert en français en Amérique du Nord. Il est encore unique au Québec et propose un corpus assez impres-sionnant, qui s’étend de la Grèce antique au 21e siècle et qui touche la littérature, la philosophie, l’histoire, la politique, la religion et la science. Tout le monde peut s’y inscrire, de l’étudiant à la per-sonne retraitée, en passant par le collégien fraîchement diplômé.

L’instigateur du projet est R a p h a ë l A r t e a u M c Ne i l . Professeur de philosophie au Cégep François-Xavier-Garneau et chargé de cours à la Faculté de philosophie, il dit être fasciné

de voir à quel point les œuvres marquantes d’hier nous parlent encore aujourd’hui. « C’est un véritable plaisir que de donner ce cours, lance-t-il avec enthou-siasme. En début de session, je dis à mes étudiants qu’ils vont se payer le luxe de lire des œuvres riches, dont certaines vont les marquer à jamais. »

La formule du cours est simple. L’enseignant introduit l’œuvre, les étudiants en lisent une par-tie, en discutent, retournent lire, avant de se rencontrer de nou-veau, et ainsi de suite. Un jour-nal de bord et des exposés oraux servent de moyens d’évaluation. Des exemples de titres au pro-gramme? Les Confessions de saint Augustin, Le Serment et Les traités médicaux d’Hippocrate, L’Essayeur de Galilée, la Lettre sur l’humanisme de Heidegger, L’origine des espèces de Charles Darwin, Le Prince de Machiavel, Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, L’évolution des idées en physique d’Einstein, etc. Ces œuvres connues et moins con-nues ont un point en commun, celui de marquer une étape dans la connaissance de l’être humain.

« Il s’agit d’une expérience intellectuelle assez exception-nelle », souligne pour sa part Mathieu Robitaille, chargé de cours à la Faculté de philosophie et professeur au Cégep de Sainte-Foy. « D’ailleurs, des étudiants nous disent qu’ils ne sont plus tout à fait les mêmes à la fin du programme. Ils ressortent gran-dis intellectuellement. Certes, il y a des œuvres plus intimidantes que d’autres et ce n’est pas tou-jours facile. Mais l’expérience en vaut la peine. »

Raphaël Arteau McNeil, instigateur du certificat sur les œuvres marquantes de la philosophie occidentale, en compagnie des étudiants Ariane Blais-Lacombe et Marc-Antoine Beauséjour. photo Marc Robitaille

Alexandra Champagne photo Marc Robitaille

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6le fil | le 29 août 2013

Sur la Charte des valeurs québécoises

Même s’il est un partisan de la laïcité, Louis-Philippe Lampron éprouve un malaise face au projet de Charte des valeurs québé-coises mis de l’avant par le Parti québécois. « On propose des solutions mur à mur faciles à vendre à des médias populistes en disant qu’on doit mettre nos culot-tes. On noie la laïcité dans une poutine de valeurs québécoises. »

Sur le côté mou de la Coalition avenir Québec

Dans la foulée du projet de Charte des valeurs québé-coises, le Parti québécois est celui qui a le plus à gagner, croit le politologue Réjean Pelletier. « Le PQ s’est lui-même présenté comme le défenseur de l’identité québécoise face au PLQ, qui, lui, s’est tou-jours porté comme étant le défenseur de l’économie. Ce sont deux positions bien campées et c’est ce qui pose un problème pour la CAQ, qui veut défendre à la fois l’économie et l’identité des valeurs québécoises. En se faisant le défenseur des deux, la CAQ peut appa-raître comme [...] quelque chose de mou en quelque sorte. »

Sur les conséquences de la sous-représentation des garçons au cégep

À Montréal, en 2013, 35 683 femmes entrent dans un programme collé-gial pour 25 616 hommes, soit 58 % de filles contre 42 % de garçons. Si cette tendance se maintient, l’im-pact pourrait bouleverser les relations hommes fem-mes, selon Gilles Tremblay. « Ça n’aidera pas le taux de divorce qui est déjà à 54 % au Québec. II y aura une situation d’écart au niveau culturel, et ça pourrait occasionner des conflits au sein du couple. »

droitils ont dit...

Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit et spécialiste des chartes des droits et des demandes d’ac- commodement La Presse, 24 août

Réjean Pelletier, professeur associé au Département de science politique

Le Devoir, 21 août

Gilles Tremblay, professeur à l’École de service social

Le Journal de Québec, 21 août

Le déclencheur ? Il semble anodin, voire souhaitable : en 2011, Londres a annoncé qu’elle souhaitait moderni-ser ses règles de succession au trône. Les changements visés permettraient notamment à une fille aînée de devenir reine d’Angleterre même si elle a un petit frère, chose impossible à l’heure actuelle. Pour aller de l’avant dans ce projet, le gouvernement britannique a demandé l’aval des 16 pays du Commonwealth dont la reine est encore la chef d’État. L’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada font partie de ces pays.

En mars dernier, le gouverne-ment Harper adoptait le projet de loi C-53 qui donne le consentement du Canada aux modifications souhai-tées par le Royaume-Uni. Le hic, esti-ment Geneviève Motard et Patrick Taillon, c’est que C-53 ne respecte pas la Constitution canadienne. Les profes-seurs de droit à l’Université ont déposé à cet effet un recours en Cour supérieure le 6 juin dernier.

« Le fond de la réforme proposée par les Britanniques ne nous pose aucun problème, précise Patrick Taillon. C’est la procédure du gouvernement fédéral que nous dénonçons. » Les spécialistes en droit constitutionnel y voient deux failles principales : la pre-mière concerne l’indépendance du Canada vis-à-vis la Grande-Bretagne. « Ottawa donne son accord à la nou-velle loi britannique avec la prétention qu’elle s’appliquerait automatiquement ici, explique Geneviève Motard. Mais selon l’article 2 de la Constitution, les lois adoptées en Grande-Bretagne après 1982 ne font plus partie du droit canadien. » Autrement dit, pour que les changements proposés par Londres aient cours ici, le Canada doit modifier ses règles internes… et donc ouvrir la Constitution. « En agissant comme ils le

font, les conservateurs nous ramènent des années en arrière, à l’époque où le Canada appartenait à l’empire britan-nique », illustre Patrick Taillon.

Le second argument des juristes ren-voie au non-respect du droit des pro- v i n c e s p a r l e s c o n s e r v a t e u r s . « L’article 41 de la Constitution stipule que tout changement à la “charge de reine” exige le consentement des pro- vinces », note Me Motard. « La volonté du fédéral d’agir seul est une autre manière de ne pas respecter la Constitution », renchérit le professeur Taillon.

Pourquoi investir temps et énergie à mener cette cause dont l’audition devrait se tenir à l’automne 2014 pour une durée possible de six ans? Geneviève Motard et Patrick Taillon, que la surcharge de tra-vail n’effraie pas, qualifient l’expérience de très enrichissante. « En tant que cher-cheurs, elle concrétise notre pratique du droit tout en bonifiant nos cours », se réjouit Me Motard.

Cela dit, les professeurs y voient avant tout une affaire de principe, soit la juste application du droit fondamental. Motif abstrait aux yeux du grand pu- blic ? « Notre cause peut sembler loin de préoccupations urgentes comme la reconstruction de Lac-Mégantic », admet Me Motard. L’avocate soutient néanmoins que la requête qu’elle intente avec son collègue concerne les citoyens plus qu’il n’y paraît : « La Constitution, c’est la base de notre organisation sociale. Elle garantit la liberté et la démocratie dans notre pays. Son respect est essentiel. »

« Ne pas y voir laisserait place à un dangereux précédent, avertit Patrick Taillon. Cela reviendrait à accepter que la Constitution puisse être bafouée ou contournée par toutes sortes de stra- tagèmes pour éviter les négociations avec les provinces. »

Depuis l ’échec de l ’Accord de Charlottetown en 1992, se désolent les professeurs, chaque fois que des ques-tions constitutionnelles ont été sou-levées au pays – monarchie, demandes autochtones, reconnaissance du Québec –, on a évité les débats. Par exemple, à l’heure actuelle, Ottawa affirme toujours pouvoir réformer le Sénat sans rouvrir la Constitution. Ce n’est pas normal, croient les spécialistes, qu’une fédération comme le Canada se trouve ainsi dans l’impossibilité de moderniser démocra-tiquement ses institutions. Pour eux, il est grand temps de briser ce tabou. Or, pensent-ils, le dossier qui les occupe s’y prête particulièrement à cause de son volet international. « Le gouvernement fédéral a un engagement ferme auprès du Royaume-Uni et des autres mem-bres du Commonwealth », explique Me Motard. « S’il veut respecter sa parole, ajoute son collègue, il n’aura d’autre choix que d’engager un dialogue avec les provinces. »

En contestant la Loi sur la succession au trône adoptée ce printemps par Ottawa, deux juristes de l’Université pourraient forcer l’ouverture de la Constitution canadienne par Brigitte Trudel

Défenseurs de la Constitution

«Le gouvernement n’aura d’autre choix que d’engager un dialogue avec les provinces

Pour protéger la Constitution, les professeurs de droit Patrick Taillon et Geneviève Motard s’embarquent dans une cause qui durera de nombreuses années. photo MR

Pour mener leur procédure qui fait écho sur tous les continents, Geneviève Motard et Patrick Taillon seront secon-dés par un autre membre de la commu-nauté universitaire, Jean Fortier, chargé de cours à la Faculté de droit et avocat dans ce dossier. Ils seront aussi repré-sentés par Mes André Joli-Cœur et André Binette, plaideurs reconnus pour leur penchant indépendantiste. À ceux qui soulignent cette allégeance, les profes-seurs répondent que les deux hommes sont avant tout « d’excellents avocats, expérimentés en droit constitutionnel ».

Le gouvernement du Québec, après avoir été lent à réagir, appuie quant à lui les juristes qui se disent très heu-reux de ce soutien. Sont-ils surpris du peu de réactions des autres provinces à l’endroit du geste fédéral ? « Compte tenu du caractère très technique du dos-sier, nous étions probablement mieux placés en tant que constitutionnalistes pour sonner l’alarme », philosophe Patrick Taillon.

Depuis, le gouvernement manitobain a lui aussi manifesté son accord avec la démarche des professeurs Motard et Taillon de même que l’organisation monarchiste Canadian Royal Heritage Trust. Un revers de situation plutôt inu- sité pour le gouvernement Harper, pour-tant reconnu pour son attachement à la Couronne britannique.

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7le fil | le 29 août 2013 société

Q3Daniel Gardner sur les chances de succès des Méganticois devant les tribunaux

Presque deux mois après le drame de Lac-Mégantic, un recours collectif s’organise cette semaine, intenté par deux personnes touchées par cette tra-gédie. Une procédure qui s’ajoute aux poursuites individuelles, lancées par certains avocats, et au comité de créan-ciers mis en place par le gouvernement du Québec. Quelles sont les chances que ces démarches se concluent par un règle-ment satisfaisant? L’avis du spécialiste en droit d’indemnisation des victimes à la Faculté de droit, David Gardner.

Q Poursuites individuelles, recours collectif, comité de créanciers : les attaques judiciaires contre l’entreprise Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA) se multiplient. Laquelle a le plus de chances d’aboutir?R Personnellement, je miserais sur le recours en remboursement du gouver-nement du Québec pour les frais de décontamination. L’immense chance, dans ce cas-ci, c’est de bénéficier d’une loi particulière, la Loi sur la qualité de l’environnement, qui s’applique aux dommages environnementaux et qui ne concerne ni les victimes ni les proprié-taires de bâtiments détruits. Dans ce cas précis, le gouvernement peut poursuivre non seulement le transporteur MMA et son assureur, mais aussi le proprié-taire du pétrole, World Fuel, ainsi que toute personne, selon la loi, qui a eu la garde ou le contrôle du contaminant. Le Canadien Pacifique fait donc partie de la poursuite. À l’origine, le contrat avait été conclu entre World Fuel et cette compagnie ferroviaire, qui a fait appel à un sous-traitant pour le transport. Le gouvernement a donc de meilleures chances que les victimes de toucher un certain montant de remboursement puisque plusieurs personnes assurées sont impliquées. De plus, l’existence des dommages est beaucoup plus facile à établir de la part du gouvernement qui a déjà payé des frais de décontami-nation et d’approvisionnement en eau des municipalités riveraines. Pendant ce temps, les victimes doivent établir à combien s’élève la perte d’une sœur ou d’un père… Malheureusement, ces gens-là vont passer en dernier.

Q Est-ce que cela signifie que les vic- times n’ont pas de recours ?R Certains, comme les enfants qui ont

perdu leurs parents, peuvent entre- prendre une action individuelle en pour-suivant le responsable. Pour cela, ils doi-vent toutefois engager un avocat. Les délais et les frais sont très élevés. Dans le cas du recours collectif, un représentant peut investir le temps nécessaire à cette affaire en utilisant l’argent du Fonds d’aide aux recours collectifs. Cependant, les membres du recours ne contrôlent pas le processus. Si on décide de faire une entente à l’amiable et que celle-ci avantage les personnes dont le conjoint est décédé par rapport à celles qui ont perdu un parent, c’est très difficile de la contester. Dans tous les cas, cependant, cela va prendre énormément de temps, au moins une décennie, pour parvenir à une conclusion. Le processus peut fonc-tionner même si MMA est en faillite, pourvu qu’un assureur réponde de ses fautes. On sait que l’entreprise avait au moins un contrat avec une compagnie anglaise qui les assurait jusqu’à concur-rence de 25 millions de dollars. Tout le monde sait que c’est largement insuffi-sant. Par contre, il nous reste à appren-dre, près de deux mois après la tragédie, s’il y avait des assureurs excédentaires, un procédé courant dans le domaine des transports. On ne sait toujours pas qui est le deuxième assureur qui prend le relais au-delà des 25 millions de dollars, quelle est la prime et jusqu’où s’étend la protec-tion. L’explosion de Lac-Mégantic est la plus grande tragédie terrestre qui se soit jamais produite en Amérique du Nord sur le plan environnemental et humain. Elle va entraîner des dommages qui vont dépasser le milliard de dollars. C’est cer-tain que la couverture d’assurances n’en couvrira même pas la moitié.

Q Quelles leçons peut-on tirer de ce drame en matière de protection du public dans le domaine du transport ferroviaire canadien?R L’un des mandats principaux de l’Office des transports aurait dû être de prévoir ce genre d’accidents. Cet orga-nisme savait que le transport de ma- tières dangereuses par rail a littéra-lement explosé depuis cinq ans au Canada. Il aurait donc fallu adapter les règles, mises en place alors que le train transportait des céréales ou du bétail. Un des premiers règlements à revoir, c’est le fait qu’actuellement aucun mon-tant minimum d’assurances n’est exigé. On parle seulement d’un montant suffi-sant. Cela explique pourquoi MMA avait le droit de faire circuler des trains de 73 wagons avec une protection n’excé-dant pas la somme présumée de 100 ou 150 millions de dollars. Il va donc falloir changer cette règlementation pour avoir des montants minimaux d’assurances en fonction du degré de dangerosité de ce que l’on transporte. Il faudra aussi revoir les normes de sécurité. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Tout commence par un cour-riel du responsable de la qua-lité dans la zone Asie de la firme Clearvision. Cinq cas d’infection de l’œil ont été observés chez des adultes de la région de Hanoï, au Vietnam. Or ceux-ci utilisent tous des lentilles cornéennes de marque Clearvis ion. Rapidement, la situation dégénère en crise. La santé de milliers de personnes est en jeu. Au cœur du problème, une question de gestion : que faire avec un produit possi-blement défectueux ?

Ce scénario fictif , ins-piré d’un cas réel, constitue la base d’une simulation réalisée par le professeur Christophe Roux-Dufort, du Département de mana-gement . Ce pr in temps , Clearvision : simulation d’entraînement à la gestion de crise a remporté un Prix du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Techno- logie. En 2012, l’Université Laval accordait un prix d’ex-cellence en enseignement au professeur pour son outil pédagogique interactif. « La simulation, indique-t-il, a été initialement conçue pour for-mer des gestionnaires de haut niveau à faire face à des situa-tions de crise. Elle sert main-tenant d’exercice de synthèse du cours Gérer et décider en situation de crise. »

Selon Christophe Roux-Dufort, l’avantage principal de cet outil est qu’il met les étudiants dans une situation proche de la réalité. « Ils vont être soumis, durant trois heu-res, dans une petite salle, à

Un outil pédagogique interactif permet de simuler de façon réaliste une situation de crise dans une entreprise multinationalepar Yvon Larose

Gérer sous haute tension

des informations ininterrom-pues et parfois contradictoi-res, explique-t-il. Des acteurs comme le grand patron, les avocats de l’entreprise ou les agences sanitaires vont leur tomber dessus. Ils vont subir des pressions fortes vis-à-vis des enjeux vitaux pour l’entreprise. »

Le but de l’exercice est de savoir si les étudiants auront assez d’initiative pour prendre eux-mêmes une décision difficile et lourde de conséquences pour la compagnie. Un autre objectif pédagogique concerne le bon moment où il faut interve-nir. Certaines équipes d’étu-diants vont précipiter leurs décisions, d’autres atten-dront beaucoup trop.

Le simulateur est automa-tisé. Ce qui n’empêche pas un animateur, en l’occur-rence le professeur, d’inter-venir de façon personnalisée. Celui-ci reçoit l’ensemble des courriels envoyés par les étudiants à leurs contacts. Il répond en direct à leurs questions. Il réagit aussi à leurs décisions en se mettant dans la peau, par exemple, du grand patron de l’entreprise. Cela pour illustrer que les jeux d’influence et de pou-voir sont inévitables en situa-tion de crise.

Le patron peut donc s’op-poser à une décision dans le but de préserver des intérêts qui lui sont plus personnels. Certains étudiants vont dire : « D’accord patron ». D’autres vont essayer d’argumenter. « C’est ce que je recherche, souligne Christophe Roux-Dufort. Je veux les pousser à

étayer leur décision. Quand j’interviens, je sens qu’ils n’ont pas mesuré toutes les répercussions. Je cherche à relancer l’analyse. »

Jusqu’à présent, quelque 150 étudiants ont utilisé le simulateur. Cela a été entre autres le cas de Maryse Catellier-Boulianne, inscrite au baccalauréat intégré en études internationales et lan-gues modernes, au printemps dernier. Elle faisait partie d’un groupe de huit étudiantes qui jouaient chacune un rôle précis. Maryse Catellier-Boulianne était la directrice du marketing, responsable des relations avec les distri-buteurs internationaux.

« Nous étions vraiment sur l’adrénaline, raconte-t-elle. Par moments, nous parlions l’une par-dessus l’autre. » Après avoir bien débattu, les étudiantes avaient hâte de mettre leurs décisions en œuvre. Mais il fallait l’accord du patron de l’entreprise. Par courriel, le professeur Roux-Dufort leur a demandé : « Pourquoi une telle déci-sion ? Pourquoi avez-vous considéré tel facteur ? » « C’était frustrant de retarder la mise en œuvre, mais cela s’est avéré utile », poursuit Maryse Catellier-Boulianne.

Les notions acquises en classe ont guidé les étu- diantes. Elles ont choisi de ne pas tenter d’anticiper le déroulement de la crise. « Nous pensions que cela ris-quait de brouiller notre juge-ment », explique-t-elle. Afin de dissiper toute confusion, elles ont enregistré toute l’in-formation pertinente dans un même document. Une étu-diante a structuré le contenu des échanges entre les étu-diantes et leurs contacts res-pectifs. « Cela nous a gardées concentrées, indique Maryse Catellier-Boulianne. Il aurait été tellement facile de tomber dans le chaos. »

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« Ce que j’ai le plus apprécié, c’est d’avoir eu la possibilité de me trou-ver dans un paysage impression-nant et riche à la fois. Nous avons eu la chance de voir des cirques glaciaires, des vallées suspendues ou en auge et des débris d’avalan-che. En plus, nous avions les expli-cations du professeur. Nous avons vraiment compris et assimilé la matière apprise en classe. »

Noémie Blanchette-Forget est revenue enchantée du voyage

Si la tendance se maintient, les forêts boréales du nord du Québec risquent de changer de visage au cours des prochaines décennies. La raison? Les feux ne parvien-nent plus à créer un sol propice à la germination des graines d’épi-nette noire. Par contre, le pin gris, qui s’accommode bien d’un lit de matière organique, pourrait gagner du terrain, rapportent Juliette Boiffin et Alison Munson, dans une récente édition de la revue Ecosphere.

Les deux chercheuses du Centre d’étude de la forêt et du Département des sciences du bois et de la forêt ont étudié 133 sites frappés par des feux de forêt entre 2005 et 2007. La régénération de l’épinette noire est famélique dans presque tous ces sites, rapportent-elles. La densité de cette espèce serait en baisse alors que celle du pin gris grimpe en flèche.

Les chercheuses ont noté qu’une épaisse couche organique noir-cie subsiste au sol après le pas-sage du feu. Ce sol, qui retient peu l’humidité et qui crée des conditions propices aux températures élevées, nuirait à la germination des graines d’épinettes et à la survie des jeunes plants. « Dans cet écosystème, les espèces qui s’installent dans les premières années qui suivent le feu donnent un bon aperçu de la composition de la forêt à maturité. La faible abondance de l’épinette noire risque donc de se maintenir pendant toutes les phases de la suc-cession végétale », soulignent les deux chercheuses.

L’année dernière, Mélanie Veilleux-Nolin et Serge Payette, du

Des étudiants en géographie se sont penchés sur la morphologie des Alpes françaisespar Yvon Larose

Excursionnistes en haute montagne

d’études de dix jours qu’elle a effec-tué dans les Alpes françaises, en juin dernier. Elle faisait partie d’un groupe de 14 étudiants, la plupart inscrits au baccalauréat en géogra-phie. Les accompagnaient Patrick Lajeunesse et Yves Brousseau, respectivement professeur et directeur associé des programmes de 1er cycle au Département de géographie. Le séjour s’inscrivait dans le cours Géomorphologie des régions froides et alpines.

« L’objectif principal de ce cours est de permettre aux étu-diants d’observer des processus géomorphologiques directement sur le terrain, dans un endroit où ces processus sont très actifs, ex- p l ique Patr ick La jeunesse . Cela leur permet de faire des l iens entre les notions vues en classe. » Selon lui, les étu- diants ont pu mieux comprendre comment les processus géomor-phologiques modifient la surface de la Terre. Ils ont aussi mieux compris comment ces processus interagissent entre eux, et avec la végétation, les aménagements et les infrastructures.

Les Alpes représentent le plus grand massif montagneux

Le village de Vallouise, lieu de résidence du groupe, avec une vue sur les sommets enneigés du parc national des Écrins, dont la pointe de l’Aiglière (3 307 m) sur la gauche et, au loin, les pics de Bonvoisin (3 480 m), de Jocelme (3 457 m) et des Aupillous (3 505 m).

En forêts boréales, les feux qui ne détruisent pas le sol organique favoriseraient le pin grispar Jean Hamann

L’épinette noire menacée dans son fief

Centre d’études nordiques, ont eux aussi montré que les feux qui épar- gnent le sol organique sont devenus la norme au cours des 20 dernières années dans le nord du Québec. Leur étude, parue dans le Canadian Journal of Forest Research, portait sur 13 sites brûlés entre 1991 et 2005 qu’ils ont visités en 2009. La faible densité des jeunes épinettes noires sur ces sites les amenait à conclure que les forêts boréales fermées risquaient de céder le pas à des milieux plus ouverts, les pes-sières à lichen.

« Pour l’épinette noire, un feu idéal détruit presque toute la couche organique du sol, souligne Serge Payette. Ses graines ger-ment bien sur un sol minéral. » Comment expliquer que les feux ne parviennent plus à créer ces lits de germination ? « Les pessières qui brûlent aujourd’hui dans le nord du Québec ont plus de 80 ans. Pendant cette période, il s’est accumulé de 10 à 15 cm de matière organique au sol. Comme la densité des arbres est élevée, les flammes se propagent de cime en cime et l’intensité du feu est insuffisante pour détruire toute la couche organique », avance le cher-cheur. « Le pin gris, une espèce par-faitement adaptée au feu, tire profit de cette situation. »

En théorie, il y aurait moyen de renverser la vapeur en « labourant » le sol des sites brûlés au moment où les compagnies forestières récu-pèrent les arbres encore sur pied. « Considérant les coûts d’une telle intervention, on ne pour-rait sans doute pas l’appliquer en forêts naturelles », estime toutefois le chercheur.

L’épaisse couche organique noircie qui subsiste au sol après le passage du feu crée des conditions propices aux températures élevées, ce qui nuirait à la germination des graines d’épinettes. photo Juliette Boiffin

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9environnement

La capacité d’adaptation des ani-maux est phénoménale, mais elle a quand même ses limites. C’est le constat qui s’impose à la lumière d’une étude qui conclut que les chèvres de montagne ne s’habi-tuent pas au passage des héli-coptères, même après y avoir été exposées quotidiennement pen-dant des années.

Steeve Côté, du Département de biologie et du Centre d’études nordiques, étudie le troupeau de chèvres de montagne de Caw Ridge, en Alberta, depuis 1994. Le troupeau vit dans une région iso-lée du centre-ouest de la province, mais des activités industrielles se déroulent à proximité. « Il y a une mine de charbon et une centrale électrique, mais c’est surtout l’ex-ploration pétrolière qui génère le trafic aérien, précise le chercheur. On compte de 1 à 10 passages d’hélicoptère quotidiennement. »

Le chercheur et ses collabora-teurs Sandra Hamel, Antoine Saint-Louis et Julien Mainguy ont comparé la réponse des chèvres au passage des hélicoptères en 1995 et pendant la période 2005-2009 afin de déterminer si une forme d’habituation survenait. Leurs analyses, publiées dans un récent numéro de la revue The Journal of Wildlife Management, suggèrent que ce n’est pas le cas. La propor-tion de vols causant des perturba-tions modérées ou fortes n’a pas diminué au fil des ans.

L’ampleur de la réponse des chèvres dépend essentiellement de la distance entre l’animal et l’appareil. Lorsque l’hélicoptère circule à moins de 500 mètres, la probabilité qu’une chèvre réagisse fortement atteint 80 %. Lorsque la distance dépasse 1500 mètres, ce risque chute sous la barre des 10 %.

Peur de l’hélicoLes chèvres de montagne ne s’habituent pas au boucan des hélicoptèrespar Jean Hamann

Le passage des hélicoptères fait fuir les chèvres de montagne vers les falaises, ce qui réduit le temps qu’elles passent à se nourrir dans les habitats plus riches. photo Steeve Côté

Les chercheurs recommandent donc qu’une distance minimale de 1500 mètres soit maintenue en tout temps afin d’assurer un mini-mum de quiétude aux chèvres de montagne. Une façon pratique d’y arriver serait d’instaurer une zone tampon de 2 km autour des habi-tats alpins fréquentés par cette population, suggèrent les auteurs de l’étude. « Je crois que notre proposition a des chances d’être entendue, estime Steeve Côté. L’Alaska, l’État de Washington et la Colombie-Britannique ont adopté des mesures similaires.»

Lorsque l’hélicoptère circule à moins de 500 mètres, la probabilité qu’une chèvre réagisse fortement atteint 80 %

Excursionnistes en haute montagned’Europe. Formé il y a 30 mil-lions d’années, celui-ci touche à huit pays. À elle seule, la section française compte 24 sommets de plus de 4 000 mètres de haut, dont le Mont Blanc. Les étu- diants ont exploré le parc national des Écrins, d’une superficie de 918 kilomètres carrés. On dé- nombre une quarantaine de glaciers sur ce vaste territoire.

« Le parc national est bien pro-tégé, indique Noémie Blanchette-Forget. On n’y trouve aucune construction humaine, aucune activité motorisée n’est per-mise et la cueillette de végétaux est interdite. De nombreuses plantes alpines sont menacées d’extinction. »

Les randonnées des excursion-nistes duraient fréquemment de trois à quatre heures. Chaque matin, une équipe de deux étu- diants faisait une présentation orale sur un sujet en lien avec la géologie ou la géomorphologie.

Dans les Alpes, les glissements de terrain sont assez fréquents. Noémie Blanchette-Forget dit avoir été très impressionnée par ces phénomènes. « Un glissement de terrain venait de se produire, explique-t-elle. Les traces étaient visibles dans le paysage. Il était facile de voir que tous les arbres avaient été couchés. Il y avait eu de gros décrochements de roches. »

Les étudiants ont pu exa- miner des photos de glaciers

prises au milieu du 19e siècle. À cette époque, ces masses de glace descendaient jusqu’au bas des val-lées. « De grands changements se sont produits en un siècle et demi, souligne-t-elle. Partout dans les Alpes, chacun des glaciers est en recul. Ce phénomène a mis au jour des roches ensevelies pendant des milliers d’années. La glace a transformé les roches. Elles sont toutes polies. »

Les étudiants ont également assisté à une présentation sur l’histoire des gens qui ont peuplé ces montagnes. « Des poèmes, des écrits très brillants et des actes de mariage ont mis en lumière toute la richesse de la culture de ce peuple.

Le village de Vallouise, lieu de résidence du groupe, avec une vue sur les sommets enneigés du parc national des Écrins, dont la pointe de l’Aiglière (3 307 m) sur la gauche et, au loin, les pics de Bonvoisin (3 480 m), de Jocelme (3 457 m) et des Aupillous (3 505 m).

Le groupe à quelques pas du glacier Blanc dans le parc national des Écrins.

La magnifique moraine latérale du glacier Noir qui s’étire sur plus de 2,5 km. Elle nous informe sur la hauteur à laquelle se trouvait le glacier à la fin du 19e siècle.

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en bref

Des choix de carrière gagnants Dix étudiantes de l’Université Laval figurent parmi les 57 femmes honorées pour leur choix de carrière traditionnellement masculin lors du gala national du concours Chapeau, les filles ! qui s’est tenu le 10 juin à l’Assemblée nationale. Ces dix gagnantes ont participé au volet Excelle Science du concours qui s’adresse aux étu- diantes universitaires en sciences et en génie. En tout, ce volet a récompensé 21 lauréa-tes. Les heureuses élues de l’UL sont Karine Bélanger (génie géologique), Dominique Bernard (aménagement et environnement forestiers), Anne Boutin (aménagement et environnement forestiers), Lorraine Chrétien (physique), Cynthia Dinel (génie du bois), Marie-Hélène Galibois (aménagement et envi-ronnement forestiers), Marianne Girard (phy-sique), Marilyne Ouellet (génie géomatique), Anne-Laurence Paquet (génie géologique) et Marie-Christine Rochon (génie industriel). Toutes ont remporté des prix allant de 2000 $ à 5 000 $ ou encore un stage.

Que la force soit avec euxL’organisme de promotion de l’engagement étudiant Forces AVENIR a choisi les 33 fina- listes de son concours annuel. Il a accordé cinq nominations aux membres de l’Université Laval, qui trône ainsi au sommet du palmarès avec l’Université McGill. Parmi les projets sélectionnés se trouvent le Festival du film étudiant de Québec (Arts, lettres et culture), l’Équipe de traitement des eaux de l’Université Laval (Environnement) et le programme de persévérance scolaire Cours ta réus-site (Société, communication et éducation). L’étudiante en médecine Valérie Martel con-court pour le prix de la Personnalité 1er cycle, et la doctorante en service social Anne-Sophie Ruest-Paquette, pour celui de la Personnalité 2e et 3e cycles. Le 15e gala du programme uni-versitaire se tiendra le 2 octobre au Théâtre Granada de Sherbrooke. L’animateur Gregory Charles distribuera les trophées ainsi que 114 000 $ en bourses aux finalistes et lauréats.

La différence entre un champignon qui cause des dommages aux récoltes et un champignon employé pour protéger les plantes cultivées se résume à quelques gènes. Une équipe de chercheurs du Département de phytologie et d’Agri-culture Canada en fait la démonstra-tion dans un récent numéro de la revue Plant Cell.

François Lefebvre, Caroline Labbé, Beate Teichmann, François Belzile et Richard Bélanger, du Département de phytologie et du Centre de recherche en horticulture, et leurs collègues David Joly, Rob Linning et Guus Bakkeren d’Agriculture Canada, ont comparé des espèces de champignons proches parentes appartenant au groupe des Ustilaginales. L’une de celles-ci, Pseudozyma floccu-losa, se nourrit de champignons, notam-ment ceux qui attaquent le concombre, le rosier, le blé, l’orge et le trèfle. L’équipe du professeur Bélanger en a d’ailleurs tiré un fongicide, le Sporodex, utilisé pour la lutte biologique. Les autres champi-gnons de ce groupe sont responsables des maladies à charbon et, contrairement à leur cousin, ils se reproduisent de façon sexuée. Cette étape de leur cycle vital est d’ailleurs indispensable à l’infection de l’hôte.

La mince ligne rougeIl suffit de quelques gènes pour transformer un champignon nuisible en outil de lutte biologiquepar Jean Hamann

« Le fait que P. flocculosa soit la seule espèce non pathogène de ce groupe nous intriguait. Ça nous a donné l’idée de comparer son génome à celui des autres membres de sa famille », ex- plique Richard Bélanger. Résultat ? Les génomes de P. flocculosa et de ses trois cousines présentent de grandes similitudes. « Même s’il ne se reproduit pas de façon sexuée, P. floc-culosa a conservé tous les gènes qui lui permettraient de le faire, et ces gènes semblent fonctionnels », souligne le chercheur.

Par contre, P. flocculosa a perdu les quelques gènes qui permettent à ses proches parents de reconnaître leur hôte. Ces gènes sont essentiels pour que le champignon envahisse les tissus de la plante qu’il attaque. « Cette petite différence expliquerait pourquoi cette espèce n’est plus pathogène, avance le professeur Bélanger. Par contre, elle a acquis quelques gènes qui lui sont exclusifs. On croit qu’ils sont liés à sa capacité d’attaquer d’autres champi-gnons et de s’en nourrir. »

Le potentiel pathogénique d’un champignon dépendrait donc d’un nombre de gènes plus restreint que ce que l’on soupçonnait auparavant, conclut le chercheur. « Il s’agit d’une nouvelle encourageante pour les cher-cheurs qui travaillent dans le domaine de la lutte biologique. Nos résultats permettront d’accélérer la recherche de solutions efficaces pour lutter con-tre plusieurs maladies végétales. »

Des hyphes de P. flocculosa (sorte de filaments, ici colorés en jaune) courent à la surface du champignon qui cause une maladie appelée le blanc de l’orge et en attaquent les structures. image Caroline Labbé

«Nos résultats permettront d’accélérer la recherche de solutions efficaces pour lutter contre plusieurs maladies végétales

Marilyne Ouellette, étudiante en sciences géomatiques, lauréate du prix Relève.

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La mince ligne rouge

Nadège Dionne-Tremblay, étudiante en design graphique à l’École des arts visuels, est la grande gagnante au niveau universi-taire du concours d’affiches publicitaires Change le rythme du trafic ! Cent vingt étu-diantes et étudiants, collégiens et universi-taires, ont participé à ce concours organisé par la Fondation Monique-Fitz-Back pour le développement durable. L’objectif était de concevoir une affiche publicitaire incitant les 17 à 25 ans à délaisser l’auto en solo pour choisir le transport en commun. Les affiches lauréates sont exposées jusqu’en janvier dans les espaces publicitaires Zoom Média des grandes villes du Québec. Quant aux 10 affi-ches finalistes, elles tapisseront les murs de l’atrium de l’École des arts visuels du 23 au 28 septembre.

« Je voulais tenter de changer l’opinion des jeunes sur l’utilisation du transport en commun en y mettant une touche de roman-tisme, explique Nadège Dionne-Tremblay. Je voulais aussi suggérer qu’on pouvait y faire des rencontres intéressantes. » L’une de ses affiches montre une belle passagère à l’allure un brin aristocratique, assise bien droite dans l’autobus. « Les belles filles ne sont pas seulement dans les limousines », peut-on lire sur l’affiche. Son pendant masculin, lui, présente un jeune homme qui attend rêveu-sement l’autobus, adossé à la paroi de verre d’un abribus. Les deux affiches arborent les bonnes raisons de prendre l’autobus : renta-bilisation du temps, économie, rencontres, autonomie, rapidité…

Pour trouver son concept, Nadège Dionne-Tremblay a interrogé quelques jeunes pour connaître leurs points de vue sur le transport en commun. Elle s’est rendu compte que le choix des jeunes de délaisser la voiture ne reposait pas nécessairement sur des aspects écologiques. « Le transport en commun, c’est bien plus qu’une façon de se déplacer, dit-elle. D’où mon idée de mettre l’accent sur les relations sociales au lieu de tabler sur la pro-tection de l’environnement. »

Également étudiante en design graphi-que, l’une des quatre finalistes de l’Univer-sité, Martine Lavoie, a exploité le symbole de liberté que représente une voiture pour les 17 à 25 ans. Son ange aux ailes noircies d’essence clame sa liberté parce qu’il roule en voiture. Cette liberté est pourtant illusoire, et le jeune traîne un boulet financier qui donne à réfléchir. Sur son affiche, Martine Lavoie a ainsi inscrit tous les coûts reliés à l’utilisation d’une voiture annuellement : 2 000 $ d’es-sence, 3 000 $ d’assurances, 250 $ de plaque, 90 $ de permis, 300 $ de réparations…

Autre finaliste : François Rousseau, qui a eu l’heur de séduire le jury du concours en remplaçant une touche noire sur le clavier d’un piano par la note verte d’un autobus. Enfin, Jessy Cayer a montré que l’autobus est « un bon choix à tous les points de vue » en montrant trois passagers aux têtes rocam-bolesques : le premier est un arbre (environ-nement), le second arbore le signe du dol-lar (économie d’argent) et le troisième, une

Les belles filles ne sont pas seulement dans les limousinesUn concours d’affiches publicitaires vise à promouvoir l’utilisation du transport en commun chez les 17 à 25 ans par Renée Larochelle

horloge (économie de temps). Enfin, l’auto-bus imaginé par Jessica Fecteau emprunte l’allure d’un réveille-matin, suggérant par là que prendre l’autobus permet de prolonger la nuit ou de piquer un roupillon en se rendant à ses cours. « Dormez plus le matin », lit-on d’ailleurs sur cette affiche. «Je voulais tenter de changer l’opinion des jeunes sur l’utilisation du transport en commun en y mettant une touche de romantisme

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le fil | le 29 août 2013sur le campus12

La Rentrée UL4 et 5 septembre 2013 De 8 h à 18 h

Pavillons Alphonse-Desjardinset Maurice-Pollack

ulaval.ca/rentrée

l’Amundsen RepRenD la MeR Après avoir subi des réparations majeures pendant une bonne partie de l’année 2012, le brise-glace Amundsen, utilisé par le réseau de recherche ArcticNet, a quitté Québec le 26 juillet. Son périple de 82 jours dans les eaux arctiques conduira l’équipage à Resolute Bay (Nunavut), à la mer de Beaufort et finalement à Kugluktuk (Nunavut). ArcticNet regroupe des scientifiques du domaine de l’écologie, de l’envi-ronnement, des sciences de la santé et des sciences sociales issus de 30 universités cana- diennes et de 20 organismes gouvernementaux fédéraux ou provinciaux. Dirigé par le pro-fesseur Louis Fortier, du Dépar-tement de biologie, ce réseau vise à étudier les changements climatiques dans l’Arctique cana-dien. L’avenir s’annonce incertain pour les prochaines missions de l’Amundsen. Les fonds fédéraux servant à couvrir l’entretien du navire ont été coupés de 20 %. Si d’autres sources de finance-ment ne sont pas trouvées, la direction d’ArcticNet pourrait être forcée d’espacer les prochaines expéditions du navire scientifique. photo Martin Fortier/ArcticNet

Le cadran Rafael-Niceto-Sánchez

Le cadran solaire du campus vient d’être nommé en l’honneur de son concepteur, Rafael Niceto Sánchez. Décédé l’année dernière, le professeur Sánchez a enseigné au Département des sciences géo-matiques de 1976 à 1994. Juste avant son départ à la retraite, il avait conçu un cadran solaire pour le moins original qu’il avait légué à la communauté universi-taire. Positionné au cœur du cam-pus, à l’intersection des pavillons Vachon, Pouliot, Bonenfant et De

L’Université honore la mémoire d’un professeur du Département des sciences géomatiquespar Jean Hamann

Koninck, ce cadran solaire sty-lisé avait exigé des calculs d’une grande minutie.

Contrairement à la plupart des cadrans solaires qui sont munis d’une tige ou d’un style effilé, le style conçu par le professeur Sánchez est de forme cylindrique, ce qui avait complexifié grande-ment les calculs. Même la réfrac-tion de la lumière causée par le plexiglas recouvrant le diagramme des heures avait été prise en consi-dération. La précision de ce cadran

est en deçà de la minute, suffisante pour qu’on puisse s’y fier pour ajuster une montre. L’arête du style pointe vers l’étoile solaire et son élévation correspond à la latitude du lieu.

Le professeur Sánchez avait prévu deux diagrammes des heures, l’un pour l’heure normale et l’autre pour l’heure avancée. Comble du raffinement géomatique, le gabarit servant à ajuster correctement la position des diagrammes est muni d’une mire pointant directement au milieu des fenêtres centrales du pavillon Louis-Jacques-Casault, qui abrite le département où le profes-seur Sánchez a transmis son savoir en astronomie géodésique et en projections cartographiques à plus-ieurs générations d’étudiants.Rafael Niceto Sánchez et son cadran solaire, en 1994. photo Paul Laliberté

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le fil | le 29 août 2013 saveurs 13

Son ton est incisif, sa plume l’est tout autant. Docteur en zoologie de l’Université de Cambridge, le professeur André Desrochers étudie l’écologie de la faune dans les paysages forestiers. Depuis avril dernier, le trublion publie des textes où il n’hésite pas à remettre en cause le message véhiculé par les grands écolo- gistes de ce monde. Entretien.

Q Pourquoi avoir accepté de tenir un blogue ? R Parce que j’ai une grande gueule! Comme bien des gens dans la blogosphère, j’ai envie de m’exprimer. Le blogue est un outil de débat, qui invite les lecteurs à réagir. C’est intéres-sant de voir les points de vue et les contreparties sur un sujet. Les gens ont une tendance à la pensée unique. Ils s’identifient à un parti ou à une vision. Il faut considérer le point de vue opposé, même si on croit que notre idée est infaillible.

Q Peut-on porter le chapeau d’environnementaliste sans adhérer au dogme écologiste ? R Absolument ! Je porte fière-ment le chapeau d’environne-mentaliste, mais je suis aussi un humaniste. J’aime placer l’hu-main au centre de l’environne-ment. Ma vision diffère de celle de beaucoup d’environnemen-talistes, qui traitent l’humain

Les blogues de Contact accueillent un nouvel auteur qui n’a pas la langue dans sa poche : André Desrochers, chercheur au Centre d’étude de la forêtpar Matthieu Dessureault

« Écoloquace » impénitent

comme un cancer. J’ai rejeté cette idée, que je trouve non constructive. Ça n’enlève rien au fait qu’il y a matière à se préoccu-per de l’environnement. Mais si on veut un environnement sain, c’est d’abord et avant tout pour nous qu’on doit le faire. Je pense que c’est un échec monumental du mouvement environnementa-liste de ne pas le reconnaître.

Q En quoi la vision de David Suzuki, Al Gore et compagnie est-elle néfaste ?

R Ils sont des prêtres de l’auto-flagellation. Dès notre jeune âge, on nous apprend dans les cours d’histoire et de société que l’Occidental a tout détruit. Je trouve cette vision terrible, car elle mène à nous complaire dans les cataclysmes. Prenons le cas du réchauffement clima-tique. Les « réchauffistes » se réjouissent à dire que la pla-nète est en train de se détruire par notre faute. Ils publient des photos de glaciers qui fondent et s’exclament : « Regardez, nous avions raison ! » Il y a quelque chose d’un peu maso dans leur discours. Depuis une quinzaine d’années, les tem-pératures semblent avoir pla-fonné. Tout le monde devrait s’en réjouir. Mais curieusement, des alarmistes s’en inquiètent. C’est comme si leur théorie de l’humain destructeur était en train de s’écrouler !

Q Prôner cette philosophie est-il mal perçu dans le milieu de la science ?

R Certainement ! On m’a collé l’étiquette de « climato-scep-tique ». À tort, parce que je ne doute pas que le climat connaisse des soubresauts. Je trouve toute-fois ironique qu’un scientifique en accuse un autre d’être scep-tique. La science est basée sur le scepticisme. Je ne remets pas en question le fait que le soleil se lèvera demain, mais il faut tou-jours se méfier de l’arrogance de la certitude. Concernant le climat, je trouve que c’est très dangereux la pente sur laquelle la communauté scientifique glisse en ce moment. S’il s’avérait que l’alarmisme n’était pas fondé, la science au complet écoperait et perdrait de la crédibilité auprès de la population.

Q Quels sont les sujets dont vous aimeriez traiter dans vos prochaines publications ?

R J’ai récemment écrit un billet sur les éoliennes, un enjeu bourré d’ironies. Il s’agit d’un emblème de la mentalité verte, mais en même temps, il tue des milliers d’oiseaux. Je veux aussi aborder la question de l’accroissement de la population humaine. Combien d’humains devrions-nous être ? C’est une question très lourde, mais incontournable . Par ailleurs, la question de la sensibi-lisation m’intéresse. On dit qu’il faut sensibiliser la population, ce qui me laisse sceptique. Je ne crois pas que les gens manquent d’occasions d’être sensibilisés. Certains refusent tout simple-ment de l’être.www.blogues.ulaval.ca

Un amant de la nature pas comme les autres : André Desrochers, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, partage son bureau avec une martre empaillée. photo Matthieu Dessureault

La très faible abondance du québécol constituait un frein important à la conduite d’études portant sur ses vertus santé

Le Québec a une fleur, un arbre et un oiseau emblèmes. S’il déci-dait d’ajouter une molécule à cette collection, les chercheurs Normand Voyer et Sébastien Cardinal ont un candidat tout désigné à proposer. Il s’agit du québécol, une molécule présente dans un produit bien de chez nous, le sirop d’érable, et qui, en plus, aurait des vertus pour la santé. Les deux chercheurs du Département de chimie connais-sent intimement cette molécule puisqu’ils sont devenus cet été les premiers à rendre publique une méthode expliquant comment en réaliser la synthèse complète en laboratoire.

Preuve que nul n’est prophète en son pays, le québécol a été découvert en 2011 par des cher-cheurs de l’Université du Rhode Island. Le nom qu’ils ont donné à cette molécule se veut un coup de chapeau au coin de pays qui produit 70 % du sirop d’érable mondial et aux organismes québécois qui ont soutenu leurs travaux. « Lorsque nous avons appris la découverte de cette molécule, nous nous sommes dit qu’il faudrait bien que sa première synthèse totale soit réalisée par une équipe québé-coise », raconte Normand Voyer. L’occasion était belle de montrer qu’au Québec aussi on sait faire de la chimie.

La course était lancée, mais les chercheurs américains avaient plusieurs mois d’avance. En décembre 2012, ces derniers ont déposé un brevet en vue de proté-ger le procédé qu’ils ont élaboré pour synthétiser le québécol. Le tandem Cardinal-Voyer a quant à lui publié son procédé en juillet dans les pages de la revue scien- tif ique Tetrahedron Letters . « L’équipe américaine nous a bat-tus de vitesse, admet le profes-seur Voyer, mais notre solution offre un rendement plus élevé et elle permet de produire des déri-vés du québécol qui pourraient avoir une activité biologique plus intéressante que la molé- cule originale. »

Fait à signaler, l’eau d’érable ne contient pas de québécol. La molécule apparaît pendant la fabrication du sirop. « Le procédé de condensation entraîne des réactions chimiques qui trans- forment les polyphénols présents naturellement dans la sève, ex- p l ique Normand Voyer. La quantité de québécol produite pendant la condensation de l’eau d’érable est toutefois très faible. Il faut environ 20 litres

Une molécule bien de chez nous

Deux chercheurs du Département de chimie réalisent la synthèse d’un polyphénol rare et précieux contenu dans le sirop d’érablepar Jean Hamann

de sirop d’érable pour obte-nir quelques microgrammes de cette molécule. »

La très faible abondance du québécol constituait un frein important à la conduite d’études portant sur ses vertus santé. La mise au point d’un procédé de synthèse vient régler ce problème. « Nous avons déjà été contac-tés par deux équipes qui veulent mener des travaux sur les proprié-tés du québécol et nous sommes prêts à collaborer avec les autres chercheurs qui s’adresseront à nous », assure le professeur Voyer.

La synthèse to ta le d ’une molécule naturelle constitue encore aujourd’hui une réalisation dont peut s’enorgueillir un chi-miste, souligne-t-il. « Il y a quelque chose de très valorisant au fait de réussir à recréer en laboratoire, à l’aide de nos connaissances, une molécule en tous points identique à celle produite par la nature. »

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le fil | le 29 août 2013bravo !14

Jean Bédard Prix Haim Falk en comptabilitéProfesseur à l’École de comptabilité et titulaire de la Chaire de recherche en gou-vernance de sociétés, Jean Bédard a reçu en juin dernier le prix Haim Falk. Cette dis-tinction est attribuée depuis 1987 par l’Association cana-dienne des professeurs de comptabilité pour souligner une contribution remar-quable au développement de cette discipline. « L’ensemble de ses travaux le place cer-tainement dans les 50, si ce n’est dans les 25 princi-paux chercheurs en audit à l’échelle internationale », mentionnait un collègue en appui à sa candidature.

Olivier Boucher Étudiant-chercheur étoile en psychologieOlivier Boucher, diplômé au doctorat en psychologie, est l’étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec en santé pour juil-let 2013. Cette distinction récompense son article paru dans Environmental Health Perspectives qui porte sur l’exposition prénatale au méthylmercure et les trou-bles comportementaux chez les enfants inuits. Ses travaux ont été réalisés dans l’équipe de Gina Muckle.

Dominique Fauteux Bourse W. Garfield Weston en études nordiquesDominique Fauteux, candi-dat au doctorat en biologie, a décroché en juin la bourse W. Garfield Weston pour la recherche nordique. Cette récompense de 50 000 $ est décernée par l’Association universitaire canadienne d’études nordiques, organisme qui développe l’expertise dans cette disci-pline en encourageant les étudiants qui s’y consacrent. Dominique Fauteux étudie les effets de la prédation sur les populations de lemmings dans les régions arctiques. Il rédige son doctorat au Centre d’études nordiques sous la direction du profes-seur Gilles Gauthier.

Rosa Galvez Prix Environnement de l’Association québécoise des transportsRosa Galvez, professeure au Département de génie civil et de génie des eaux, a reçu le prix Environnement remis par l’Association québécoise des transports pour son projet de « Marais épurateur adapté et lit filtrant actif comme solution aux impacts des sels de déglaçage sur l’environnement ». Ce prix est attribué à un projet origi-nal dont la réduction des effets néfastes du transport sur l’environnement peut être démontrée par des outils de mesure efficaces, dans une vision de développement durable.

Talía Malagón Étudiante-chercheuse étoile en épidémiologieTalía Malagón, doctorante en épidémiologie, est l’étudiante-chercheuse étoile du Fonds de recherche du Québec en santé pour le mois de juin 2013. Cet honneur lui a été attribué pour la qualité d’un article scientifique qu’elle a publié dans The Lancet Infectious Diseases. Ses travaux por-tent sur la protection croisée des vaccins contre le virus du papillome humain et sur l’intégration de cette variable dans les modèles mathé-matiques. Elle fait partie de l’équipe du professeur Marc Brisson de la Faculté de médecine.

Maxime Morin Étudiant-chercheur étoile en histoireMaxime Morin, doctorant en histoire, est l’étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec Société et culture pour août 2013. Cette distinction récompense le chapitre qu’il a publié dans l’ouvrage Vivre ensemble, vivre avec les autres, paru en 2012 aux Presses uni-versitaires du Septentrion. L’étudiant-chercheur y signe un chapitre intitulé « Le traité de Dummer et la réso-lution des conflits anglo- amérindiens au XVIIIe siècle ». Il y met en lumière les rouages du processus de résolution des conflits entre Européens et Amérindiens à l’époque coloniale et les malentendus liés à l’utilisation des trai-tés, notamment au sujet du statut des Amérindiens dans leur alliance à la Couronne britannique. Maxime Morin travaille sous la direction de Paul-André Dubois.

Jean-Philippe Perrier Prix Wilson Loree en gestion agricoleJean-Philippe Perrier, pro-fesseur au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la con-sommation, a remporté le prix Wilson Loree décerné par Gestion agricole du Canada. Ce prix honore les personnes ou les groupes qui ont apporté une contribution remarquable au développe-ment et à la promotion de l’innovation à l’égard des pratiques et de l’expertise en gestion agricole au Canada. Le professeur Perrier est actif dans ce domaine depuis 30 ans. Il a dirigé l’équipe Agri-Gestion Laval de 1991 à 2001 et, en 2001, il a participé à la création de Traget Laval, un groupe de recherche en transfert, gestion et établisse-ment en agriculture.

Jules Racine St-Jacques Étudiant-chercheur étoile en histoireJules Racine St-Jacques, doctorant en histoire, est l’étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec Société et culture pour juin 2013. Cette distinc-tion récompense son ouvrage L’honneur et la foi. Le droit de résistance chez les réfor-més français (1536-1581), paru en 2012 dans la collec-tion Cahiers d’Humanisme et Renaissance de la Librairie Droz. Il y aborde un thème classique de l’histoire des idées : le problème théologico-politique de la résistance légitime au roi irréligieux.

Mihaela Robu Étudiante-chercheuse étoile en médecineMihaela Robu, doctorante à la Faculté de médecine, est l’étudiante-chercheuse étoile du Fonds de recherche du Québec en santé pour août 2013. Cette distinction lui est attribuée pour la qualité de l’article qu’elle a signé dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. Ses travaux portent sur le rôle d’une protéine, la PARP-1, dans la réparation des dommages causés dans le génome par les rayons ultraviolets. Ses travaux ont été réalisés dans l’équipe de Girish Shah.

Habib Saidi Lauréat d’une bourse de recherche à l’Université de Californie à BerkeleyLe professeur d’ethnologie au Département des sciences historiques Habib Saidi a reçu la bourse John A. Sproul Research Fellowship de l’Université de Californie à Berkeley. Décernée par concours, cette récompense permet à un chercheur d’effectuer un séjour de recherche dans ce prestigieux établissement américain. Habib Saidi dirige l’Institut du patri-moine culturel. Il s’intéresse à la culture matérielle, à la muséologie, à l’ethnologie du tourisme et aux politiques de patrimonialisation.

Aaron Shafer Prix de l’Association canadienne pour les études supérieuresAaron Shafer, un étudiant-chercheur dont les travaux ont été dirigés par le pro-fesseur Steeve Côté, du Département de biolo-gie, et Dave Coltman, de l’Université de l’Alberta, a remporté le prix de la meil-leure thèse en génie, sciences médicales et sciences naturelles décerné par l’Association canadienne pour les études supérieures (ACES). Les travaux d’Aaron Shafer portaient sur la géné-tique des populations de chèvres de montagne. Ce prix lui sera remis lors du congrès annuel de l’ACES qui se déroulera à Montréal en novembre.

Myra Tremblay Bourse d’études en commerce internationalMyra Tremblay, étudiante au baccalauréat en admi- nistration des affaires, est la seule étudiante québécoise sur 30 lauréats canadiens à avoir obtenu une bourse d’études en commerce inter-national d’Exportation et développement Canada en 2013. L’organisme avait reçu 337 candidatures en pro- venance de 71 universités et collèges. Ces bourses sont attribuées à des étudiants s’illustrant dans ce domaine ainsi qu’à d’autres qui mènent des études à la fois en commerce et en sciences environnementales. Myra Tremblay, qui s’intéresse à la gestion internationale, a réalisé l’an dernier une ses-sion d’échange à Saint-Gall, en Suisse.

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15le fil | le 29 août 2013 sports

en bref

Inscription aux activités sportivesDepuis le 21 août, les membres de la commu-nauté universitaire peuvent faire leur choix parmi plus de 100 activités sportives offertes cet automne. Encore cette année, le PEPS diversifie son offre en ajoutant de belles nou-veautés à son programme déjà très riche. Yoga et pilates, salle Kinfit, entraînement en gym-nase extrême, claquettes, danses sociales, etc. Pour s’inscrire, il suffit de composer le 418 656-PEPS. De plus, le PEPS propose, sous forme de projet-pilote, la possibilité de s’ins-crire en ligne à certaines activités dont les cours de cardio-vélo, de tennis, d’escalade ainsi qu’à l’abonnement de base au PEPS.

www.peps.ulaval.ca

Mon siège pour la Coupe VanierLa mise en vente des sièges réservés pour le match de la Coupe Vanier au stade TELUS-Université Laval débutera le 3 septembre. Jusqu’à maintenant, seuls les détenteurs de billets de saison avaient le droit de réserver leur place assise pour cette rencontre qui aura lieu le 23 novembre. Les billets en admis-sion générale sont toutefois déjà disponibles. Nouveauté cette année, la billetterie intérieure du Rouge et Or sera ouverte les jours de match. Il sera possible d’y acheter des billets pour les sièges réservés seulement, et les cartes de débit et de crédit seront acceptées. L’Université Laval est l’hôte de la grande finale de football de SIC pour la troisième fois de son histoire, après l’avoir présentée en 2009 et en 2010. Le Rouge et Or avait d’ailleurs remporté la coupe Vanier devant ses partisans il y a trois ans.

Plusieurs emplois à pourvoir au PEPSVous aimeriez travailler sur le campus et avoir l’occasion de coordonner votre horaire de travail avec celui de vos cours ? Le Service des activités sportives de l’Université Laval est l’employeur qu’il vous faut ! De nombreux emplois diversifiés sont offerts par le PEPS aux passionnés de sport. En voici un aperçu : moni-teur pour plusieurs activités sportives, anima-teur pour les activités spéciales, surveillant de patinage et de hockey, surveillant-sauveteur, moniteur en soins d’urgence, en secourisme et en natation, ou encore arbitre et marqueur pour les ligues intra-muros.

www.peps.ulaval.ca - onglet Programmation, section Emplois offerts

Salle Kinfit photo PEPS

« Notre tactique contre la Grande-Bretagne consistait à faire passer le ballon sur toute la largeur du terrain », raconte l’étudiante Kathleen Keller. Inscrite au certificat en géographie, celle-ci était membre, cet été, de l’équipe canadienne féminine de rugby à sept aux Universiades de Kazan, en Russie. La tactique employée par les Canadiennes a forcé leurs adversaires à suivre le bal-lon et à couvrir de grands espaces, ce qui étirait leur défensive. « Ma coéquipière, qui avait le ballon, a vu un trou et elle a attaqué, poursuit-elle. J’ai aussi vu cette faille et je l’ai suivie. Quand elle m’a passé le ballon, il fallait juste que j’accé-lère pour éviter le plaquage. L’en-but était seulement à 20-25 mètres. »

L’essai marqué ce jour-là par Kathleen Keller a contribué à la belle victoire de 36 à 0 contre la Grande-Bretagne lors du match pour la médaille de bronze. Les Canadiennes affrontaient les cham-pionnes de la Fédération internationale du sport universitaire. « C’était mon seul essai du tournoi, indique l’étudiante. J’ai contribué à plusieurs autres et je pense que je suis plus fière de cela que de mon propre essai ! »

Le tournoi s’est déroulé à un train d’enfer : sept rencontres en seulement quatre jours. En ronde préliminaire, les Canadiennes ont affronté succes-sivement les Russes, les Japonaises, les Françaises et les Ukrainiennes. En ronde éliminatoire, ce fut le tour des Chinoises, des Russes et des Britanniques. Le meil-leur match des Canadiennes ? « Celui contre la Chine, répond Kathleen Keller. Nous étions un groupe de joueuses qui n’avaient jamais joué ensemble. Contre la Chine, on a atteint le genre de rugby que l’on voulait jouer. » Résultat : une victoire de 33-7.

Les Russes sont ressorties comme les adversaires les plus coriaces. « Elles étaient fortes physiquement et surtout

Une étudiante remporte une médaille de bronze en rugby féminin aux Universiades d’été, en Russiepar Yvon Larose

Keller à Kazan

très très rapides, explique Kathleen Keller. C’était difficile de se défendre contre leur jeu. » En demi-finale contre ces mêmes Russes, les Canadiennes ont changé leur défensive. Avec le résultat que le score était seulement 12-5 pour leurs adversaires à la demie. « Elles ont fini par nous battre (31-5), poursuit-elle. Mais je pense que nous avons réussi à leur donner un choc et à montrer aux autres équipes que nous n’étions pas à prendre à la légère ! »

Âgée de 25 ans, Kathleen Keller pratique le rugby depuis une dizaine d’années. Cette athlète de 1,64 m et 68 kg (5 pi 5, 150 lb) fait partie de l’équipe d’élite féminine de rugby du Québec depuis l’âge de 18 ans. Elle est également membre du club Rouge et

Or. Sur le terrain, elle joue aux positions de troisième ligne aile, troisième ligne centre ou demi de mêlée. Kathleen Keller se distingue par sa capacité à bien lire le jeu et à réagir rapidement. Elle se fait également remarquer par son jeu de soutien, sa rapidité et son agressivité. Sa sélection pour les Universiades reposait aussi sur sa polyvalence et sa capacité d’adaptation rapide. Adepte depuis toujours du rugby à quinze, l’étudiante-athlète a dû s’ajuster au rugby à sept en prévision de Kazan. Ce sport était présenté pour la première fois aux Universiades. Durant le tournoi, elle a joué à la position clé de talonneur.

« Je préfère la version à quinze, dit-elle. C’est le sport le plus complet que je connaisse. Il faut avoir des capacités sportives telles que la force, la vitesse, l’agilité… Il faut aussi avoir une bonne dose d’agressivité, puisque c’est aussi un jeu de domination physique. Une bonne vision du jeu est primordiale, car cha-cun doit réagir rapidement à ce qui se passe. Sur le plan tactique, c’est un sport hypercomplexe. »

Kathleen Kel ler se souviendra longtemps de son expérience aux Universiades. Elle a particulièrement aimé travailler avec de nouveaux coachs et des joueuses qu’elle ne connaissait pas pour la plupart. Au village des ath-lètes, ses coéquipières et elle ont été traitées comme des reines. « Tout le monde voulait des photos avec nous, des autographes, explique-t-elle. C’était surréel. » La cérémonie de fermeture fut inoubliable. « Entrer dans un stade avec 45 000 personnes qui nous applaudis-sent, je ne pense pas que cela m’arrivera encore dans ma vie. »

Les 27es Universiades d’été ont eu lieu du 6 au 17 juillet. L’événement a rassem-blé quelque 13 500 étudiants-athlètes et membres de délégations provenant de 170 pays. Le programme des compé-titions comprenait 27 sports. En plus de Kathleen Keller, quatre autres étudiants de l’Université Laval ont participé aux Universiades. Ce sont Geneviève Cantin et Dominique Massie-Martel (natation), Nafi Dicko-Raynauld (soccer masculin) et Stéphanie Pakenham (badminton).

Kathleen Keller en pleine action dans son uniforme Rouge et Or. photo Yan Doublet

«Nous avons réussi à montrer aux autres équipes que nous n’étions pas à prendre à la légère

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le fil | le 29 août 2013

16 au fil de la semaine

Les politiques scientifiques, une affaire de culture ?

« L’orientation des politi-ques scientifiques : la science et la technologie font-elles partie de la culture ? » C’est là le thème d’un débat public qui aura lieu le jeudi 5 septembre lors d’un colloque international sur les nanotechnologies. Les participants seront Yves Gingras, professeur de sociologie à l’UQAM, Bernard Reber, chercheur au CNRS en France, et Raphaël Larrère, chercheur à l’INRA en France. Le colloque est le fruit d’une collaboration entre la Faculté de philo-sophie et l’Institut EDS, à l’initiative de la professeure Marie-Hélène Parizeau. Du 4 au 6 septembre, il explo-rera le thème : « Nouvelles perspectives pour le développement durable ? L’exemple des nanotechno-logies ». Dix-sept conféren-ciers y prendront la parole, dont six de l’Université.

Jeudi 5 septembre, de 12 h 30 à 13 h 30, dans la salle 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger.

L’Encyclopédie, ancêtre de Wikipédia ?

Avec l’exposition sur l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, l’occasion est belle d’admirer des volumes et planches de la première édition ainsi que des artéfacts de la recherche scientifique de l’époque. Thierry Belleguic, profes-seur au Département des littératures, est commissaire de l’exposition. « En 1747, sous Diderot, le mandat prend une tournure ambi-tieuse : produire un ouvrage qui divulguerait tous les savoirs de l’époque. Après 25 ans de travail de la part de 150 collaborateurs paraît le Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers en 28 volumes. On y trouve des hyperliens, forme avancée du système de renvois conçu par Diderot. Dans cet esprit, l’Encyclo-pédie a peut-être semé les graines de la culture numé-rique moderne. »

Jusqu’au 25 octobre, de 8 h à 19 h les jours de semaine, à la Bibliothèque des scien-ces humaines et sociales et à la Bibliothèque scientifique.

Parrainez un étudiant étranger

Le programme de jumelage des étudiants étrangers offre la possibilité aux nouveaux venus d’être mis en lien avec un étudiant connaissant bien l’Université et la ville de Québec. Ce jumelage les aide à se familiariser avec leur nouveau milieu de vie et d’études. Le Bureau de la vie étudiante recrute présentement les parrains et les marraines pour la session d’automne 2013. L’engagement demande seu-lement quelques heures par semaine. Pour participer, vous devez être étudiant à l’Université depuis au moins une session et être inscrit à au moins un cours à l’automne. Vous devez aussi assister à une des séances d’information et de sensibilisation aux relations interculturelles.

Inscription en cours jusqu’au 20 septembre à 12 h. www.bve.ulaval.ca [email protected]

Les Bordeaux et nous

C’est sur les quais du bas-sin Louise que Catherine Ferland, historienne et char-gée de cours à la Faculté des lettres et des sciences humaines, prononcera une conférence sur l’histoire de cœur du Québec avec les Bordeaux à l’occasion de l’événement Bordeaux fête le vin. L’auteure de Bacchus en Canada illustrera l’im-portance de ces vins dès les débuts de la colonisa-tion puisque ces derniers étaient présents à la table des nobles et même à celle des paysans lors des noces, par exemple, durant tout le 17e siècle. Elle racontera que les courtiers en vin et même les grands négociants bor-delais avaient un agent en Nouvelle-France.

Les 29, 30 et 31 août ainsi que le 1er septembre, de 14 h à 15 h, sur les quais du bassin Louise.

Derniers concerts fauniques

C’est votre dernière chance d’assister au concert faunique de la forêt Montmorency cette fin de semaine, vendredi et samedi. Cette expérience inusitée vous permettra d’écouter, à la brunante, une ode à la forêt boréale en plein milieu du lac Bédard. Les musiciens du groupe Les Naturalistes reproduiront les bramements de l’orignal, le cri plaintif du plongeon huard ou encore le hurle-ment du loup grâce, entre autres instruments, à la flûte à bec et irlandaise, à l’égoïne, au didgeridoo, au violon et au cornet d’écorce.

Les 30 et 31 août, de 20 h à 22 h 45, à la forêt Montmo-rency. Coût : 44,10 $ (grand public), 39,60 $ (employés et étudiants de l’Université) et 33,27 $ (groupe). Information et réservation : 418 656-2034.

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Premier pique-nique numérique

Lassé des traditionnels dîners sur l’herbe ? Vous trou-verez rafraîchissant le Pique-nique numérique qui se tiendra jeudi et vendredi dans le quartier Saint-Roch. Quelques chercheurs de l’Université présenteront leurs travaux portant sur les nouvelles technologies. Laurier Turgeon, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, présentera quelques initia-tives menées par son équipe. Les participants pourront aussi découvrir les projets qui ont remporté un prix OCTAS 2013 cet été. Il y aura le jeu Parallèle de la professeure Sylvie Daniel, qui vulgarise les principes de l’électromagnétisme en physique, le simulateur de l’étu-diant en géomatique Benoit Duinat, qui permet de visua-liser en 3D le sous-sol d’un endroit, ainsi que la création interactive Migration numérique du doctorant Jean-Ambroise Vesac. Tous ont répondu à l’appel de l’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS).

Jeudi 29 août de 9 h à 20 h et vendredi 30 août, de 9 h à 16 h, à la place de l’Université-du-Québec. piquenique.quebecnumerique.com

29/08

Visites guidées du campus

Nouveau sur le campus ? Pour faciliter votre rentrée, le Bureau de la vie étu-diante organise des visites guidées de la cité universi-taire. L’Université Laval est comme une petite ville que fréquentent tous les jours plus de 45 000 étudiants, chercheurs, professeurs, employés et visiteurs. Au début, il peut sembler ardu de s’y retrouver. Si vous reconnaissez seulement le clocher du pavillon Louis-Jacques-Casault, suivez le guide !

En français : le 30 août ainsi que les 1er, 2 et 3 septembre, à 14 h. En anglais : les 29 et 31 août, à 14 h. Rendez-vous au Salon d’accueil situé dans le local 2470 du pavillon Alphonse- Desjardins. Aucune ins- cription requise.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca