Le Fil 18 février 2016

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Volume 51, numéro 19 18 février 2016 La Fondation de l’Université Laval lance sa campagne Communauté universitaire sous le thème « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’excellence », avec l’objectif d’amasser 2,1 M $. p3 Une empreinte durable photo Nicola-Frank Vachon Champs de synergie p2 L’objet s’éclate ! p8-9

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 51, numéro 1918 février 2016

La Fondation de l’Université Laval lance sa campagne Communauté universitaire sous le thème « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’excellence », avec l’objectif d’amasser 2,1 M $. p3

Une empreinte durable

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Champs de synergie p2 L’objet s’éclate ! p8-9

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en bref

Déposez votre demande d’admission avant le 1er mars !Vous souhaitez étudier à l’Université Laval à la session d’automne 2016 ? Le 1er mars est alors une journée à retenir, puisque c’est la date butoir pour déposer une demande d’ad-mission régulière. L’admission constitue le premier pas pour accéder aux programmes d’études de l’Université. Cette étape com-mence par le dépôt d’une demande, que l’Université analysera pour s’assurer que vous détenez les connaissances nécessaires pour réussir le programme d’études choisi. Si c’est le cas, vous recevrez une offre d’admis-sion, que vous devrez accepter pour passer à l’étape suivante, c’est-à-dire vous inscrire et entreprendre vos études. photo Louise Leblanc

Pour consulter les exigences d’admission, savoir comment rassembler les documents requis, déposer votre demande et en faire le suivi : www2.ulaval.ca/futurs-etudiants/admission/

Spectacles historiques Les Trésors de la capitalePartenaires de l’Université Laval, la Commission de la capitale nationale du Québec et les Musées de la civilisation pré-senteront, au cours des prochains mois, une série de spectacles historiques. Par l’entremise de comédiens, de musiciens, d’historiens et de conservateurs, des objets mystérieux et inu sités de la collection nationale plongeront les spectateurs dans l’histoire de la capitale nationale en dévoilant leurs secrets au Palais Montcalm. Le lundi 22 février, La tunique du chasseur innu sera présentée à 19 h 30. Il existe moins d’une centaine de ces tuniques de par le monde. Le 21 mars, Le phonautographe de Scott permettra d’entendre le plus ancien enre-gistrement d’une voix humaine ayant été pré-servé. Enfi n, le 20 avril, l’un des plus beaux meubles jamais sculptés, récupéré d’une épave provenant de la Grande-Bretagne, sera exposé dans Le lit impérial chinois.

Un prix d’admission spécial est offert aux étudiants. Tous les détails au www.mcq.org/fr/activite?id=142605.

Le Fil papier fait relâche !Veuillez prendre note que l’édition du Fil papier fera relâche au cours des semaines du 22 et du 29 février et sera de retour jeudi le 10 mars. Mais l’actualité universitaire ne cessant jamais, la valeureuse équipe du Fil vous présentera, évidemment, une série de nouvelles en ligne. Bref, tout au long de ces deux semaines, continuez de suivre Le Fil sur le Web !

lefi l.ulaval.ca

actualités UL

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fi [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon, Brigitte TrudelCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Jean Caron avait un rendez-vous important à son agenda le 16 février, à 18 h. Le professeur du Département des sols et de génie agroalimentaire était attendu à Rideau Hall, pour y recevoir, des mains du gouver-neur général du Ca nada, David Johnston, le prix Synergie pour l’innovation. Ce prix national, décerné par le Conseil de recherches en sciences natu-relles et en génie du Canada, ré compense les mariages parti-culièrement heureux entre le monde universitaire et l’entre-prise privée.

Même si la collaboration avec les entreprises agricoles est au cœur des activités du professeur Caron depuis plus de 20 ans, ce prix Synergie couronnait un projet bien pré-cis, celui que le chercheur mène depuis 2007 avec cinq grands producteurs de laitue du Québec : Delfland, Les Fermes Hotte et Van Winden, Maraîchers J.P.L. Guérin et fils, Production Horticole Van Winden et Vert Nature. Ce sont d’ailleurs les maraî-chers qui ont fait les premiers pas conduisant à ce partena-riat. « Ils avaient entendu par-ler de mes travaux sur les cap-teurs sans fi l qui mesurent en temps réel l’humidité du sol, raconte le professeur Caron. Ces capteurs sont l’une des composantes de notre système automatisé d’irrigation, qui permet un arrosage de préci-sion, adapté aux conditions locales du sol dans chaque partie du champ. »

L’arrosage de précision est crucial pour les producteurs de laitue sur sols organiques, aussi appelés terres noires, du sud-ouest du Québec. Les maraîchers qui cultivent ces terres produisent environ 75 % de la laitue canadienne et ils doivent composer avec un dé -ficit hydrique qui peut durer une dizaine de semaines

pendant l’été, rappelle le cher-cheur. « Un manque d’eau qui dure quelques heures peut déclencher un désordre phy-siologique appelé brûlure de la pointe. Ce problème pro-voque l’apparition de taches noires sur les feuilles et il ré duit considérablement la durée de conservation des lai-tues. Lorsque plus de 15 % des plants sont touchés, le champ est abandonné ou partielle-ment récolté, ce qui entraîne des pertes importantes pour les maraîchers. Notre système permet d’intervenir avant que les laitues manquent d’eau. »

Appuyés par une subvention de recherche et développe-ment coopératif du CRSNG, les travaux menés par l’équipe de Jean Caron ont conduit au développement d’un logiciel de gestion de l’irrigation appelé AGIRRSOL. Ce logi-ciel, qui tient compte des dates de plantation, des données de tension d’eau dans le sol me -surées par les capteurs et des prévisions météorologiques, produit une prescription d’ar-rosage adaptée à la carte des sols de chaque maraîcher. L’irrigation plus fine qui en résulte permet non seulement une meilleure croissance des laitues, mais aussi une réduc-tion des pertes causées par la brûlure de la pointe. « Cela s’est traduit par une augmen-tation du rendement vendable allant jusqu’à 40 % pour la lai-tue romaine. En 2012, seule-ment 4 % des laitues ont été perdues, alors qu’on s’atten-dait à des pertes de l’ordre de 40 % en raison de la canicule, signale Jean Caron. Ce logiciel procure un avantage à nos partenaires sur leurs concur-rents. » AGIRRSOL a fait l’ob-jet d’une demande de brevet et son application pourrait être élargie à des cultures telles que l’épinard, le mesclun, le maïs et la pomme de terre.

Jean Caron a plus de 20 bre-vets à son actif. Ses innova-tions lui ont valu de nom-breux honneurs, dont le prix J.-Armand-Bombardier, que l’Acfas remet à un inventeur remarquable, et il a lui-même fondé, avec l ’un de ses étudiants-chercheurs, la com-pagnie Horteau pour com-mercialiser une technologie qu’ils ont conçue conjointe-ment. De 2011 à 2016, il a aussi dirigé une chaire de r e che r che indust r i e l l e CRSNG, dont les travaux étaient réalisés de concert avec des producteurs de petits fruits du Québec. C’est dire qu’il en connaît un bout sur l’innovation et la collabora-tion avec les entreprises.

Et quels sont, selon lui, les ingrédients essentiels d’un partenariat réussi ? « De la patience et de la confi ance, de part et d’autre, répond-il sans hésiter. Le chercheur doit mettre beaucoup de temps pour préparer les demandes de subvention, pour planifi er les expériences sur le terrain en tenant compte des aléas de la météo, pour gérer le projet et pour faire de la reddition

Cultiver la synergieJean Caron et cinq entreprises maraîchères québécoises remportent un prix Synergie pour l’innovation décerné par le CRSNGpar Jean Hamann

La recherche en partenariat est exigeante, mais le bilan est très positif, assure Jean Caron. « C’est gratifi ant de voir que nos travaux servent à améliorer les performances des entreprises et la vie de nos partenaires. » photo CRSNG

de comptes. Il doit aussi com-prendre les impératifs des producteurs et le stress qu’ils vivent pendant l’été. Les par-tenaires, eux, doivent accep-ter le fait que, souvent, les résultats ne viennent pas aussi vite qu’ils le souhaite-raient. Il ne faut pas perdre de vue que ce type de projet sert aussi à former des étudiants- chercheurs. De plus, en agri-culture, il faut récolter des données sur plus d’une saison de production pour valider des résultats. »

Cette patience et cette con-fiance sont maintenant dou-blement récompensées par le prix Synergie. Non seulement s’agit-il d’un honneur dont les récipiendaires peuvent s’enor-gueillir, mais il s’accompagne d’une bourse qui finance de nouveaux travaux en re -cherche et développement. « Dans notre cas, cela pourrait représenter jusqu’à 500 000 $, que nous pensons utiliser dans un projet qui portera sur la conservation des terres noires, explique Jean Caron. Ces terres sont d’anciens milieux humides qui ont été drainés et leur exploitation entraîne la disparition progressive de la couche arable. Si rien n’est fait, ces terres pourraient être épui-sées d’ici 35 à 75 ans. Ce serait un dur coup parce que 35 % de la production maraîchère du Québec en dépend. »

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L’objectif, cette année, est de récolter 2,1 M $, qui serviront à soutenir l’un ou l’autre des quelque 860 fonds ou sous-fonds de l’établissement

Attendez-vous à entendre parler de la cam-pagne Com munauté universitaire dans les prochaines semaines ! Différents moyens de communication seront mis en œuvre pour faire connaître ce projet auprès des profes-seurs, des employés et des étudiants de l’Université. L’objectif, cette année, est de récolter 2,1 millions de dollars, qui serviront à soutenir l’un ou l’autre des quelque 860 fonds ou sous-fonds de l’établissement. Les dons permettront, par exemple, d’orga-niser des stages et des activités d’enseigne-ment et de recherche, ou encore, d’acheter de l’équipement spécialisé. C’est le donateur qui choisit la cause ou le projet qui lui tient à cœur.

Avec la structure en place et les bénévoles motivés, le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval,

Yves Bourget, est confiant d’atteindre l’objectif. Il souligne à quel point la philan-thropie est forte au sein de la communauté universitaire : « Le don moyen au Québec est d’environ 200 $ par personne. Dans le cas de la campagne Communauté universitaire, il est de 403 $, ce qui veut dire que les gens de la communauté sont deux fois plus généreux que la population provinciale. Depuis cinq ans, le taux de participation moyen ne cesse d’augmenter. En 2015, il était de 41 %, avec des pointes de 53 % pour la Faculté de phar-macie et de 59 % pour le programme de théologie. »

Cette générosité s’explique, selon lui, par la fierté grandissante qui anime les membres de la communauté universitaire pour leur éta-blissement. « Cela fait longtemps que nous sommes fiers des résultats de l’équipe de

football Rouge et Or. De plus en plus, cette fierté se transporte ailleurs sur le campus, notamment en ce qui concerne les réalisa-tions de nos chercheurs, de nos professeurs émérites et de nos jeunes boursiers. Quand on est fier de son université, c’est facile de s’impliquer, non seulement pour maintenir sa qualité, mais aussi pour l’aider à se développer. »

Le lancement officiel de la campagne a eu lieu mardi dernier au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Animé par les deux coprésidents, Mathieu Gagnon, direc-teur du Service des résidences, et Michel De Waele, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, l’événement a réuni plusieurs représentants et partenaires de l’Université. Le dévoilement de l’objectif s’est fait de façon originale par deux étu-diantes en archéologie, Andréanne Bolduc et Solène Mallet Gauthier. À l’aide d’un tamis, un outil qu’elles utilisent pour leurs fouilles archéologiques, elles ont fait appa-raître le chiffre, qui était dissimulé sous de la terre. L’action était filmée, puis projetée sur un écran géant. Une belle façon de repré-senter le thème de la campagne, « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’excel-lence ». « C’était important pour nous de participer au lancement de la campagne, raconte Solène Mallet Gauthier. Notre programme d’études nécessite l’achat de

beaucoup de matériel. Les fonds opérés par la Fondation nous aident à faire l’ac-quisition d’équipements pour nos fouilles archéologiques et nos recherches en laboratoire. »

Dans les prochaines semaines, plusieurs bénévoles – plus de 300 – seront présents sur le campus pour récolter les dons et répondre aux questions. Des tirelires seront mises à la disposition des clients au dépanneur Chez Alphonse et au Café Fou ÆLIÉS. Du 7 au 18 mars, une redevance sur chaque repas et pinte de bière vendus au Pub universitaire sera remise à la Fondation. On pourra suivre l’évolution des dons grâce à des thermomè-tres géants, installés dans différents pavillons. Les résultats seront aussi diffusés sur l’écran de la Coop Zone, au pavillon Alphonse-Desjardins.

À noter que la campagne Communauté universitaire s’inscrit dans le cadre de la 7e Grande campagne, qui vise le grand public. Le coup d’envoi sera donné le 10 mars par un gala-spectacle mettant en vedette Gregory Charles, Marc Hervieux et plusieurs autres artistes. Il est possible de réserver sa place dès maintenant sur le site ulaval.ca/350.

Pour plus d’information sur La Fondation de l’Université Laval : www2.ulaval.ca/fondation

La Fondation de l’Université Laval lance sa 14e campagne annuelle sous le thème « Laisser une empreinte durable, 350 ans d’excellence », avec l’objectif d’amasser 2,1 M $par Matthieu Dessureault

Laisser une empreinte durable

Le recteur, Denis Brière (à gauche), et le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget (à droite), remuent le tamis contenant les artéfacts, afin de dévoiler l’objectif de la campagne Communauté universitaire 2016.

Les membres du comité de campagne, de gauche à droite : Mathieu Gagnon, coprésident et directeur du Service des résidences, Charles Breton, étudiant à la maîtrise en science du bois, Michel De Waele, coprésident et doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Geneviève Tirman, chargée d’enseignement, Faculté de pharmacie, Marie Godbout, chef des activités officielles et du protocole, Direction des communications, Mélany Tremblay-Analfio, coordonnatrice d’opérations, Faculté des sciences de l’administration, Marie-Claude Samson, secrétaire de l’adjoint à la vice-rectrice, Vice-rectorat à l’administration et aux finances, Jean-Claude Méthot, représentant des retraités, et François Brochu, professeur, Faculté de droit. photos Nicola-Frank Vachon

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La Belgique et l’Université Laval : de grands partenairesL’Université Laval accueillait, le 4 et le 5 fé -vrier, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, accompa-gné d’une délégation de conseillers en rela-tions internationales, de représentants de Wallonie-Bruxelles International, du repré-sentant de la Délégation Wallonie–Bruxelles à Québec, Benoît Rutten, et du Délégué gé -néral à Bruxelles du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, Michel Audet. Cette visite a permis à la délégation de rencontrer la haute administration de l’Université Laval, de discuter de partenariats et du développement des relations avec les universités belges.

Cette visite comprenait une rencontre avec le doyen de la Faculté des sciences sociales, François Gélineau. Le ministre-président et sa délégation ont aussi assisté à la présenta-tion de la Chaire de recherche sur la démo-cratie et les institutions parlementaires et de travaux d’étudiants, ainsi qu’à des présenta-tion d’experts du domaine de la radicalisation et de la criminologie, entre autres, celles d’Aurélie Campana, directrice de la Chaire de recherche du Canada sur les conflits et le terrorisme, et de Simon Langlois, professeur à l’École de service social. Ils ont visité le LANTISS, dirigé par Robert Faguy, et pris connaissance de travaux fort créatifs réalisés par des étudiants. Ils ont également assisté à la présentation des projets de l’ITIS par son directeur, Paul Fortier. La rencontre s’est terminée par une présentation de Thierry Belleguic, conseiller spécial à la culture auprès du recteur, Denis Brière.

Forces AVENIR 2016La campagne d’inscription pour le concours Forces AVENIR est officiellement lancée ! Si vous êtes un étudiant universitaire à temps plein, ou reconnu comme tel, vous avez jus-qu’au 31 mars pour faire parvenir votre formu-laire d’inscription. Pour une 18e année, Forces AVENIR est à la recherche de jeunes engagés dans leur milieu. Vous consacrez votre temps et vos ressources à un projet ou à une organi-sation qui vous tient à cœur ? L’engage ment social est indispensable à votre vie ? Vous êtes un candidat idéal ! Les lauréats seront conviés à une soirée reconnaissance, qui aura lieu à l’au-tomne 2016. En plus des trophées AVENIR, ils se partageront 33 bourses d’une valeur totale de 144 000 $. Forces AVENIR est un organisme dont le mandat est de reconnaître, d’honorer et de promouvoir l’engagement étudiant.

Pour plus d’information sur le processus de sélection ou pour d’autres questions, contac-ter Catherine Paradis au 418 656-2131, poste 12759, ou consulter forcesavenir.qc.ca. Le Fil publiait, en novembre dernier, un portrait des étudiants honorés lors du gala Forces AVENIR 2015 : bit.ly/1PxmkZ4.

Facebook facilite-t-il le recru-tement de nouveaux adeptes des jeux de hasard et d’ar-gent ? On serait porté à le croire à la lumière d’une étude menée par des cher-cheurs de l’École de psycho-logie, qui ont analysé le contenu des jeux les plus populaires sur ce réseau social. La présence de con-tenu apparenté au gambling dans plus de la moitié des jeux testés a de quoi inquié-ter, considérant la popularité de Facebook auprès des jeunes, soulignent les cher-cheurs dans un article publié dans la revue Computers in Human Behavior.

Une page Facebook con-tient plusieurs tremplins vers des jeux. « On peut accéder à des jeux à partir de publicités qui s’affichent automatique-ment sur la page, de l’appli-cation qui regroupe tous les jeux offerts sur Facebook ou de notifications que nous envoient des amis Facebook, rappelle l’un des auteurs de l’étude, le doctorant Daniel Fortin-Guichard. La loi qué-bécoise interdit que du véri-table argent soit misé par les personnes qui s’adonnent à ces jeux. Toutefois, leur contenu peut présenter

des éléments associés au gambling. C’est ce que nous avons examiné dans notre étude. »

Les chercheurs ont repéré les 100 jeux les plus popu-laires offerts sur Facebook en consultant le classement établi par GameChitah en date du 3 février 2014. Deux membres de leur équipe, Daniel Fortin-Guichard et Pierre-Yves Bergeron, se sont partagé la tâche de les tester. Chaque session de jeu a été enregistrée et décor-tiquée après coup dans le but de relever des éléments de contenu associés au gambling.

Ce contenu peut prendre trois formes, précise Daniel Fortin-Guichard. Il peut s’agir de jeux traditionnels de type casino ou arcade, comme des machines à sous ou des loteries vidéo. D’au-tres jeux, de type aventure ou simulation, offrent aux joueurs la possibilité de miser des biens virtuels pour faire des gains. Par exemple, dans un jeu où les partici-pants doivent construire une forteresse, on peut leur pro-poser de miser, à la roue de fortune, les matériaux de construction dont ils

disposent. S’ils gagnent, ils en obtiennent plus, ce qui leur permet de progresser plus rapidement. Enfin, d’autres jeux se limitent à faire appel à des éléments visuels évoquant le gam-bling, par exemple des jetons de casino.

L’analyse des chercheurs montre que 54 des 100 jeux testés présentent du contenu associé au gambling. « C’est donc loin d’être un phéno-mène marginal, constate Daniel Fortin-Guichard. Des millions de personnes peu-vent se familiariser avec le

gambling par les jeux offerts sur Facebook. » Autre obser-vation intéressante, les ma -chines à sous sont les élé-ments liés au gambling qui reviennent le plus fréquem-ment dans ces jeux. « Des études ont déjà montré que les machines à sous et les loteries vidéo sont les jeux qui entraînent le plus de risque de jeu probléma ti-que », souligne le doctorant.

Facebook constitue donc une plateforme supplémen-taire qui expose la popula-tion au gambling. Les déve-loppeurs de jeux de hasard et d’argent peuvent exploiter ce filon pour faire de nou-veaux adeptes et les intéres-ser à des jeux où l’on parie de véritables sommes d’argent. « Cette situation pose un problème pour les jeunes d’âge mineur, qui sont de grands utilisateurs de jeux sur Facebook, signale Daniel Fortin-Guichard. Selon la loi québécoise, cette familiari-sation avec le gambling est interdite. Il y aurait lieu d’examiner les répercussions potentielles de cette exposi-tion sur leurs comporte-ments de jeux. »

L’é tude publ iée dans C o m p u t e r s i n H u m a n Behavior est signée par Christian Jacques, Daniel Fortin-Guichard, Pierre-Yves Bergeron, Catherine Boudreault, David Lévesque et Isabelle Giroux.

Des jeux risqués ?Une bonne partie des jeux offerts sur Facebook familiarise les usagers avec le gamblingpar Jean Hamann

54 des 100 jeux testés présentent du contenu associé au gambling

Les machines à sous sont les éléments qui reviennent le plus fréquemment dans les jeux associés au gambling sur Facebook.

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La Grande campagne dans le magazine des diplômésLe plus récent numéro de Contact marque le coup d’envoi de la Grande campagne de l’Université et livre de l’information sur cet appel à la générosité publique, en plus de présenter des articles qui, comme toujours, montrent à quel point les activités se dérou-lant à l’Université apportent une contribution concrète à la société.

Ses reportages parlent des étudiants encou-ragés à devenir des acteurs de changement dans leur communauté, ainsi que d’explora-tion scientifique de nouveaux territoires, qu’il s’agisse des confins nordiques du Québec ou d’une partie « humble » de notre anatomie au potentiel inattendu – les intestins. Il est aussi question des résultats d’études qui font mieux comprendre la mécanique du couple. Quant à l’habituel profil d’un diplômé de l’Université, il met en vedette l’astronaute David Saint-Jacques : qui douterait après cela qu’un diplôme peut mener loin ? Publié par la Direction des communications, Contact paraît deux fois par année à l’intention des diplômés et des sympathisants de l’Université.

www.contact.ulaval.ca

Visite de plus de 40 entreprises à l’UMRsuLe 11 février, plus de 80 personnes, repré-sentant 45 entreprises et organisations, ont participé à une activité de maillage tenue à l’Unité mixte de recherche en sciences ur -baines (UMRsu). Il s’agit d’une participation qui dépasse les attentes du directeur scienti-fique, Sébastien Tremblay, et de son équipe, qui furent très satisfaits de cette rencontre visant à présenter l’unité, ses projets, ses pos-sibilités de partenariat, ainsi que leurs avan-tages. D’ailleurs, des liens entre des parte-naires potentiels ont émergé de cette activité. L’UMRsu a été lancée le 24 avril 2015 par ses membres fondateurs : la Ville de Québec, Thales, l’INRS, le Parc technologique du Québec métropolitain et l’Université Laval. Il s’agit d’un lieu unique pour la recherche et l’innovation, mettant en commun les res-sources du secteur privé, du gouvernement et de la communauté universitaire pour dévelop-per des villes intelligentes de façon durable.

Pour consulter les articles du Fil sur la création de l’UMRsu : bit.ly/1lWwuup et bit.ly/24aOX8m

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La Grande campagne, c’est parti  !

David Saint-Jacques,

prêt pour le décollage

La revanche de l’intestin

Prédire la durée de vie

d’un couple

Le Nord : si proche, si loin

Des jeux risqués ?

Le mardi 16 février, l’Université a accueilli la directrice scientifique du Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC), Louise Poissant, ainsi que la directrice des programmes et du développement des partenariats au FRQSC, Marie-Thérèse Duquette. Les deux invitées ont rencontré les doyens et les vice-doyens à la re cherche au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Elles ont ensuite rencontré, au même en -droit, de nombreux pro fesseurs avec leurs étudiants, de même que les res-ponsables facultaires de la recherche.

« Je suis venue écouter les chercheurs de l’Université Laval, prendre connais-sance de leurs préoccupations, de leurs bons coups, des axes qu’ils veulent valoriser, a expliqué Louise Poissant. J’ai fait une collecte d’informations et de données pour me faire une repré-sentation plus claire que celle que don-nent les chiffres. »

Le FRQSC s’adresse aux chercheurs dans les domaines des sciences sociales et humaines, des arts et des lettres. En 2014-2015, le Fonds a versé 14 M $ en subventions et en bourses à des réci-piendaires de l’Université. Dans la catégorie Soutien aux équipes de recherche, l’établissement a obtenu 19 % des octrois versés à l’ensemble des universités québécoises. La même année, 403 professeurs de l’Université ont bénéficié de l’aide du FRQSC. Le Fonds a octroyé une bourse d’études à 83 doctorants de l’Université en 2014-2015. Il a également financé

neuf revues de recherche de l’Univer-sité Laval.

« L’Université, à elle seule, a 15 % des projets de recherche financés par le volet Actions concertées, a poursuivi Louise Poissant. C’est beaucoup. Il s’agit des recherches menées en parte-nariat avec les ministères. »

Le FRQSC relève du ministère de l’Économie, des Sciences et de l’Inno-vation. « Certaines innovations sont technologiques, d’autres sont sociales, a-t-elle indiqué. Je veux vitaliser le plus possible la section des innovations sociales. L’humain est au centre de beaucoup de choses. Je voudrais dé -montrer que la recherche en sciences sociales et humaines, en arts et en let-tres permet de nouvelles façons de pen-ser les problématiques et de trouver des solutions. »

En poste depuis octobre 2015, la nou-velle directrice scientifique du FRQSC a insisté sur la notion d’intersecto-rialité. « On réalise de plus en plus que les problématiques sociétales sont très complexes, a-t-elle souligné. Aucune discipline scientifique, à elle seule, ne peut arriver à les solutionner. Ensemble, plusieurs disciplines arri-vent à mieux cerner les problématiques parce qu’elles nécessitent un éclairage multiple. Au FRQSC, nous voulons développer de plus en plus la re cherche intersectorielle. »

Lucie Girard est adjointe au vice- recteur à la recherche et à la création de l’Université Laval et directrice du bureau de la recherche et de la création

au Vice-rectorat. Elle explique l’impor-tance, pour une université, de mainte-nir le dialogue avec les organismes sub-ventionnaires. « Ces rencontres, dit-elle, nous permettent de connaître l’évolution des programmes d’aide exis-tants. Elles permettent aussi de faire con naître nos forces et nos besoins. Ces rencontres sont très appréciées, ici, à l’Université. »

Au nombre des projets de recherche de l’Université Laval actuellement financés par le FRQSC, mentionnons le réseau interuniversitaire Périscope sur la persévérance scolaire et la réus-site. « La tête de ce projet est à l’Uni-versité Laval, précise Lucie Girard. Il est piloté par la professeure Thérèse Laferrière, du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage. Il s’appuie sur une aide financière de plus de 700 000 $ pour cinq ans. »

Le FRQSC soutient aussi les nou-veaux professeurs dans le démarrage de leur carrière en recherche. L’un d’eux est Geneviève Motard, de la Faculté de droit. Son projet de re cherche financé par le FRQSC porte sur les droits constitutionnels des peuples autoch-tones au Canada. Un autre jeune pro-fesseur est Samuel Bernier-Lavigne, de l’École d’archi tecture. « Son projet en recherche- création, indique Lucie Girard, porte sur l’architecture à haute résolution, au confluent de l’architec-ture, de la conception numérique et de l’impression 3D. »

Dans l’ensemble du réseau universi-taire québécois, le FRQSC a versé 47,9 M $ en subventions et bourses en 2014-2015. La même année, plus de la moitié (51 %) des étudiants inscrits à temps plein à la maîtrise ou au docto-rat au Québec étudiaient en sciences sociales ou humaines, en arts ou en lettres.

Un important partenaire financierEn 2014-2015, le FRQSC a octroyé 14 M $ en subventions et bourses aux chercheurs de l’Universitépar Yvon Larose

Louise Poissant estime que la recherche en sciences sociales et humaines, en arts et en lettres permet de nouvelles façons de penser les problématiques et de trouver des solutions. photo Marc Robitaille

Le FRQSC s’adresse aux chercheurs dans les domaines des sciences sociales et humaines, des arts et des lettres

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Sur le traitement des mégadonnées

Le traitement des méga-données, ou big data, fait l’objet d’un rapport qui dresse un premier portrait de la situation au Québec. De grandes entreprises et des PME sont actives dans ce domaine, qui consiste à analyser de très grands volumes de données, une tâche que ne peuvent faire les outils classiques. Selon François Laviolette, le véritable virage prendra quelques années. « On a les capacités, depuis très récemment, de collecter une très grande quantité de données. Mais ces données-là sont très diffi-cilement utilisables. Et le génie du big data, c’est d’en extraire la valeur. »

Sur les ondes gravitationnelles

Des ondulations de l’espace-temps ont été détectées directement pour la première fois par des astrophysiciens américains. « Ils ont vraiment fait un travail extraordinaire pour con trôler toutes les sources de bruit, dit Serge Pineault. Je trouve ça encore plus convaincant que la décou-verte du boson de Higgs. Pour le boson, les cher-cheurs avaient obtenu cinq sigmas (une mesure de cer-titude statistique signifiant que le phénomène observé a une chance sur un million d’être le produit du hasard). Aujourd’hui, les deux ins-truments utilisés ont atteint cinq sigmas séparément ! »

Sur la multiplication des manquements à l’éthique

La tricherie, le contourne-ment des règles et l’escro-querie semblent de plus en plus communs dans les sports, la politique et les affaires. Jean-François Sénéchal, qui enseigne l’éthique aux futurs ingé-nieurs, s’étonne lorsque ses étudiants jurent que jamais ils n’auraient agi comme les ingénieurs qui ont défilé à la commission Charbonneau. « Je les préviens qu’ils sont tous à risque... simplement parce qu’ils sont humains : comme nous tous, ils surestiment leur intégrité, ont tendance à se sou-mettre à l’autorité et à faire comme les autres ! »

ils ont dit...

François Laviolette, Département d’informatique et de génie logiciel

Le Devoir, 11 février

Serge Pineault, Département de physique, de génie physique et d’optique

Le Soleil, 12 février

Jean-François Sénéchal, Faculté de philosophie

L’actualité, 1er mars

histoire

Le 18 juin 1940 à Londres, quelques jours avant la signa-ture de l’armistice entre le gouvernement français et le Troisième Reich allemand, une convention qui mettra fin aux hostilités entre les deux pays, le général de Gaulle lance un appel solennel au peuple français. Dans son allocution, il enjoint aux Français de l’intérieur de résister à l’occupant allemand et à ceux de l’extérieur de rejoindre les mouvements de résistance dans l’empire colo-nial français.

Selon Michel Thévenin, étu-diant à la maîtrise en histoire, ce mouvement a aussi eu des échos dans des territoires où vivaient des communautés françaises, comme le Québec. « L’appel du général marque véritablement le début du mouvement pour une France

libre, explique-t-il. En 6 ans, plus de 800 comités de sou-tien indépendants verront le jour dans le monde. »

Le 28 janvier au pavillon Charles-De Koninck, Michel Thévenin a présenté les faits saillants de sa recherche sur le comité France l ibre de Québec . Quatre autres confrères et consoeur, à la maîtrise ou au doctorat en histoire, ont aussi présenté des résultats de recherche. Les cinq études ont été réali-sées dans le cadre d’un sémi-naire de la professeure Aline Charles sur le Québec depuis 1870. Les sujets abordés montrent les liens qui ont existé dans le passé entre le Québec et différents pays. Les textes ont été publiés récem-ment dans la revue Variations, une publication des Musées de la civilisation de Québec.

Le comité France libre de Québec voit le jour en 1940. Ses fondateurs sont Marthe Caillaud, une Française née en Algérie, et son mari André Simard, médecin. Leur appar-tement, rue d’Auteuil, sert de quartier général. En août 1941, le comité compte 1 800 membres. « Le comité a commencé par collecter des fonds et à envoyer des vête-ments aux combattants de la France libre, indique Michel Thévenin. Très vite, les époux Simard vont chercher à faire connaître de Gaulle et le mouvement de la France libre, au Québec, puis dans le reste du Canada. Leur dé -marche favorise la création de plus de 90 comités au pays. Le comité de Québec accueillera ensuite les envoyés officiels du général de Gaulle. »

Selon lui, le comité s’est appuyé assez vite sur les intellectuels locaux. Parmi eux, le père Georges-Henri Lévesque, fondateur en 1938 de l’École des sciences socia-les, politiques et économiques de l’Université Laval. Il y avait aussi Charles De Koninck, professeur de philosophie dans le même établissement.

Dans le Québec du temps, l’opinion publique est parta-gée entre les idées du maré-chal Pétain, chef de l’État français, dont la devise était « Travail, famille, patrie », et celles du général de Gaulle. À Québec, le maire Lucien Borne affiche ses sympathies gaullistes.

En oc tobre 1943 , l e s Français résidant au Canada, en reconnaissance des actions de Marthe Simard en faveur de la France libre, délèguent celle-ci à Alger, où siège l’Assemblée consultative pro-visoire, sorte d’organe légis-latif de la France libre. La présidente du plus influent des comités France libre au Canada y représente l’en-semble de ces comités. « En siégeant dans un parlement officieux, Marthe Simard devient dès lors la première femme parlementaire de l’his-toire française, souligne Michel Thévenin. Le droit de vote et le droit d’éligibilité ne furent accordés aux Fran-çaises qu’en 1944. Marthe Simard a joué un rôle déter-minant, mais elle est aujour-d’hui tout à fait méconnue en France comme au Canada. »

Les textes des étudiants se veulent une contribution de l’Université Laval au projet, encore embryonnaire, de réactualiser l’exposition permanente Le Temps des Québécois du Musée de la civilisation. Une équipe de chercheurs devrait être for-mée sous peu. Des experts de l’Université pourraient en faire partie. Pour sa part, Michel Thévenin a surtout consulté les articles, ainsi que le livre de l’historien Frédéric Smith. Ce dernier est consi-déré comme la référence prin-cipale concernant le comité France libre de Québec. Son ouvrage, publié en 2012 chez VLB, s’intitule « La France appelle votre secours », sous-titré Québec et la France libre, 1940-1945.

Unis pour la FranceGrâce à un couple de Québec, plus de 90 comités en faveur de la France libre, incarnée par le général de Gaulle, ont vu le jour au Canada durant la Seconde Guerre mondialepar Yvon Larose

Le père Georges-Henri Lévesque, fondateur de l’École des sciences sociales, politiques et économiques et Charles De Koninck, professeur de philosophie de l’Université Laval faisaient partie du mouvement

Marthe Simard pose fièrement avec son cahier de signatures, en 1944. En avril, à Alger, le général de Gaulle y avait écrit : « À madame Simard, Française d’élite, qui va représenter ici tant de bonnes, braves, fidèles Françaises, leurs souffrances et leurs espérances ». photo Archives de Marthe Simard

Un aperçu de l’exposition Le Temps des Québécois du Musée de la civilisation, inaugurée en 2004, qui sera réactualisée. Cinq étudiants en histoire de l’Université Laval ont déjà contribué à cette réactualisation en produisant des textes sur des sujets couvrant la période de 1870 à nos jours. photo Idra Labrie | Musées de la civilisation de Québec

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Q3 international

Le choix du candidat qui briguera la présidence américaine demeure incer-tain au moment où se prononceront dans quelques jours les États du Nevada (le 20 février) et de la Caroline du Sud (le 27 février). Chose certaine, la bataille la plus importante se dérou-lera lors du « Super Mardi » du 1er mars, jour de vote des délégués d’une quin-zaine d’États américains. Anessa Kimball, professeure au Département de science politique, suit cette joute de très près comme chercheuse, mais aussi comme électrice américaine.

Q Comment expliquer les bons résultats aux élections primaires de candidats comme Donald Trump et Bernie Sanders, situés aux extrêmes de l’échiquier politique ?R Depuis quelques années aux États-Unis, il y a un très fort discours anti-establishment en politique, que Barack Obama a lui-même utilisé lors de sa première campagne. Il est intéressant de voir que des gens qui se situent aux extrêmes des deux partis reprennent ce même discours. En fait, les lobbys ont tellement pris de place à Washington, que les citoyens de la classe moyenne ont maintenant l’impression que leurs intérêts ne sont pas représentés. Deux messages contradictoires émergent dans cette campagne. D’un côté, les partisans de Trump veulent plus de contrôle de l’immigration et dénon-cent l’« Obamacare », le programme de réforme du système de santé aux États-Unis et, de l’autre, les jeunes partisans de Sanders considèrent que le gouver-nement ne s’engage pas assez en édu-cation et en santé. La question qui se pose maintenant est de savoir si l’un de ces candidats peut se faire élire au cours d’une campagne fédérale. La situation est surprenante pour les démocrates, car le parti semblait uni, avec Obama à sa tête. Du côté ré pu-blicain, Trump a réussi à mobiliser une base d’électeurs, peu impliquée jusque-là en politique. C’est une bonne chose, selon moi, étant donné la faible participation électorale américaine.

sur les primaires américaines

Q Que risque-t-il de se passer lors des primaires d’États plus populeux que l’Iowa et le New Hampshire, qui ont bien servi jusqu’ici ces deux candidats ?R Le principal défi pour Bernie Sanders sera de mettre en place un réseau efficace sur une très courte période. Dans le Sud, Hillary Clinton bénéficie d’une très bonne organisation. C’est sa zone de confort, puisqu’elle vient de l’Arkansas. Il y a d’ailleurs de bonnes chances qu’on l’en-tende prononcer ses discours avec l’accent du Sud. Cela ne sera donc pas facile pour Bernie Sanders de diffuser son message sur un terrain déjà occupé par Hillary Clinton. Jusqu’à maintenant, il reçoit beaucoup de dons des particuliers, mais de petits montants. Sanders utilise d’ail-leurs cet argument pour montrer qu’il a le soutien de « l’homme de la rue », qui lui verse une contribution moyenne de 25 $. Clinton est, quant à elle, appuyée par les entreprises, les lobbys du monde des affaires, qui versent des dons moyens de 1 000 $. Elle essaie d’ailleurs de se rappro-cher de la population en parlant des droits des femmes et de l’égalité des salaires. Du côté des républicains, la suite semble moins claire. Jeb Bush a sans doute plus de chances dans le Sud, même s’il se trouve de plus en plus marginalisé face à Ted Cruz et à Donald Trump. Pour ce candidat anti-immigration, les prochaines semaines risquent de s’avérer difficiles alors que le vote aura lieu dans des États comme la Floride, où se trouvent beaucoup de ci -toyens d’origine portoricaine, cubaine, mexicaine, etc.

Q Pourquoi la campagne est-elle si ardue pour Hillary Clinton, qui partait avec une très bonne avance ?R Je crois qu’elle a du mal à prendre ses dis-tances avec certains épisodes de sa vie avec Bill Clinton, même si elle a assumé des fonctions importantes comme secrétaire d’État. Beaucoup de gens lui reprochent encore sa réaction face à l’épisode Monica Lewinsky. (En conférence de presse en 1998, elle a soutenu son époux alors qu’il affirmait, à tort, qu’il n’avait pas eu de rela-tions sexuelles avec cette ex-stagiaire, NDLR) Bref, les électeurs se demandent si Hillary Clinton, qui se présente pourtant comme une féministe, va vraiment défendre les droits des femmes. Même si cette affaire date de 25 ans, elle reste présente dans la mémoire des quinquagénaires et des sexa-génaires, qui participent beaucoup au vote. D’autre part, son message d’appartenance à la classe moyenne a du mal à passer chez les jeunes. Elle parle souvent de sa mère, qui travaillait quand elle était enfant. Mais, en même temps, elle vante son éducation obte-nue dans les meilleures universités, face à des électeurs qui, souvent, ne peuvent même pas s’inscrire à l’université publique. Une partie des jeunes démocrates cherchent un président qui leur ressemble, à l’image de Bernie Sanders. Le jour du scrutin au New Hampshire, il a choisi d’aller jouer au basketball avec ses petits-enfants, alors qu’Hillary Clinton était plutôt très « bran-chée », pour suivre le vote.Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Anessa Kimball

Souvent qualifiée de « Répu-blique des ONG », en raison du nombre très élevé d’orga-nismes d’aide qu’elle ac -cueille, Haïti passe pour un pays éternellement assisté, dont les problèmes restent entiers aux yeux de ses dé -tracteurs. Pourtant, une ré -cente évaluation publiée par le ministère des Affaires mondiales du Canada, intitu-lée Évaluation de la coopéra-tion Canada-Haïti 2006-2013, vient battre en brèche certaines idées reçues.

Le Canada, qui est le deuxième plus important pays donateur après les États-Unis, avec près de 900 millions de dollars inves-tis en Haïti depuis 2006, aurait contribué à diminuer le taux de mortalité infantile et la mortalité maternelle dans ce pays. Comment ? Notamment, en formant des responsables médicaux et en fournissant un meilleur accès aux soins dans les zones ru -rales moins bien desservies. L’octroi de bourses, ainsi que le matériel scolaire et les repas fournis aux écoles ont favorisé également la scolari-sation des enfants au pri-maire, qui est passée de 50 %, en 2005, à 77 %, en 2012.

La coopération canadienne est, de plus, très investie en matière de sécurité alimen-taire. Le projet multidiscipli-naire AKOSAA, par exemple, piloté par l’Université Laval, regroupe les secteurs de l’agriculture et de la nutri-tion. Mis en œuvre en 2013 à une centaine de kilomètres au nord de la capitale haï-tienne, dans la zone rurale entourant la ville de Saint-Marc, ce projet de coopéra-tion complexe et original est axé sur le développement agricole, le progrès écono-mique, la santé nutritionnelle et la formation universitaire. Plus précisément, le projet AKOSAA vise à favoriser la formation de professionnels et à faire la promotion de méthodes agricoles innovan-tes. Il veille également à ce que les initiatives locales perdurent, une fois le projet terminé. Cinq facultés de l’Université Laval sont en -gagées dans ce projet : la

Faculté des sciences de l’agri-culture et de l’alimentation, la Faculté des lettres et des sciences humaines, la Faculté de médecine, la Faculté de foresterie, de géographie et de géoma tique et la Faculté des sciences de l’administra-tion. L’Université de Moncton ainsi que deux ONG de Québec, la Société de coopé-ration pour le développement international (SOCODEVI) et le Centre de coopération internationale en santé et développement (CCISD), y participent également.

Pour Patrice Dion, profes-seur au Département de phy-tologie et directeur du projet, la force de l’initiative repose sur l’étroite collaboration avec les acteurs lo caux, comme l’Université d’État d’Haïti, les ministères haï-tiens de la Santé et de l’Agri-culture, ainsi que les coopé-ratives agricoles. « Il est très important pour nous de res-pecter nos partenaires et de nous assurer de leur partici-pation avant d’aller de l’avant avec un projet, remarque-t-il. L’aide est d’autant plus effi-cace qu’elle répond à des pro-blèmes aigus sur le terrain. »

Ensemble, ils s’attaquent notamment aux difficultés d’approvisionnement en se -mence des paysans haïtiens, en s’associant au Service National Semencier, qui est lié au ministère de l’Agricul-ture haïtien. À titre d’exem-ple, les agriculteurs ont mis sur pied une structure inspi-rée du modèle des Groupe-ments de production artisa-nale de semences (GPAS), implantés par l’Organisation des Nations unies pour

l’alimentation et l’agriculture (FAO). En parallèle, les pro-fesseurs de l’Université Laval partagent leurs connais-sances avec leurs collègues haïtiens. Ils améliorent ainsi les variétés cultivées sur place et comprennent mieux le patrimoine alimentaire haïtien.

Dans le cadre des travaux du projet AKOSAA, des étu-diants en agronomie de l’Université d’État d’Haïti réalisent des essais dans la région de Saint-Marc avec les agriculteurs. Ces derniers ont maintenant accès à une va -riété d’une légumineuse tr ès appréciée, le niébé, plus pré-coce que la variété locale. Pour sa part, Patrice Dion leur a fait découvrir le soya edamame, des fèves vertes de soya riches en protéines, dont le rendement est su -périeur à celui du haricot traditionnel.

La santé nutritionnelle fait également l’objet d’une atten-tion particulière dans le pro-jet AKOSAA. La Faculté de médecine de l’Université Laval a notamment appuyé la mise en place d’une se maine de stage en nutrition commu-nautaire pour les étudiants haïtiens en médecine de l’Université d’État d’Haïti. Afin de se familiariser avec le dépistage de la malnutrition et les moyens de la contrer – un domaine dans lequel les médecins haïtiens sont géné-ralement peu formés –, les jeunes stagiaires accompa-gnent doré navant les agents de santé communautaire dans leur pratique quoti-dienne. Tout compte fait, l’ini-tiative AKOSAA donne des résultats fort intéressants jus-qu’à maintenant, et ses mem-bres espèrent bien participer à d’autres initiatives au-delà de 2018, année qui marquera la fin de son financement.

Pour consulter l’article du Fil portant sur le lance-ment du projet AKOSAA : bit.ly/1Oewb40

Un rapport d’évaluation d’Ottawa révèle que la coopération Canada-Haïti, entre 2006 et 2013, s’est traduite par des retombées positives, comme le prouve le projet AKOSAApar Pascale Guéricolas

Haïti : une aide internationale positive

Piloté par l’Université Laval, le projet multidisciplinaire AKOSAA est axé sur le développement agricole, le progrès économique, la santé nutritionnelle et la formation universitaire. photo Patrice Dion

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L’Objet est de retour. Pour une 23e année consécutive, cette activité toute étudiante et à nulle autre pareille permet aux finissants et aux finissantes de la maîtrise en architec-ture de franchir les limites de leur discipline et de donner libre cours à leur imagination. Une fois encore cette année, bon nombre d’entre eux ont conçu et réalisé une série d’objets de grande qualité, tantôt sobres, tan-tôt éclatés, inusités et séduisants, qui se distinguent par leur originalité et leur élégance.

« Le thème de l’édition 2016 est “L’Objet s’éclate”, indique Pascale Ouellet-Dompierre, inscrite à la maîtrise en architecture et coprési-dente du comité organisateur. Nous voulons souligner l’effervescence créatrice, l’ingéniosité pétillante et la motivation des architectes de demain. »

Plus de 70 concepteurs et concep-trices ont concrétisé une quarantaine d’idées plus surprenantes et plus audacieuses les unes que les autres. Depuis le 17 février, les objets sont

exposés dans la vitrine des librairies Coop Zone du pavillon Maurice-Pollack et du centre-ville de Québec. Suivra une exposition sur la passe-relle du Musée de la civilisation du 8 au 13 mars. Le 11 au soir, une mise aux enchères, ouverte au grand pu -blic, aura lieu. « Les prix de départ varieront entre 40 et 50 $ selon le type d’objet, souligne Pascale Ouellet-Dompierre. L’an dernier, le prix de vente moyen était de 340 $. Un objet s’est même vendu autour de 2 000 $. » Cet encan permet, chaque

année, d’amasser des fonds pour le bal des finissants, notamment.

Des chaises ou des bancs, des tables, des lampes, une patère, une cafetière et un vase : les objets réa-lisés pour l’événement de 2016 touchent plusieurs catégories, que leur fonction soit utilitaire ou déco-rative. Les matériaux, quant à eux, vont du bois au métal, en passant, entre autres, par le verre, le tissu, l’époxy et le plastique. Selon les pro-jets, l’atelier de découpe numérique et le laboratoire de fabrication numé-rique de l’École d’architecture, ainsi que l’atelier de menuiserie de l’École de design, au pavillon La Fabrique, ont été mis à contribution.

Certains étudiants ont exploré de nouveaux processus de conception de produit. D’autres ont marié des techniques conventionnelles, comme l’ébénisterie ou la poterie, à une conception avec des outils numériques, ce qui a créé de nou-velles dualités prometteuses. Cer-tains se sont questionnés sur une nouvelle manière de réinventer et d’optimiser la fonction d’un objet. D’autres ont étudié les caractéris-tiques de matériaux pour en suite réaliser leur œuvre.

« De nombreux étudiants ont uti-lisé les outils numériques, comme la découpeuse trois axes, la découpe au laser et l’imprimante 3D pour la qua-lité de précision qu’ils procurent », précise Pascale Ouellet-Dompierre.

Selon elle, les étudiants ont beau-coup retiré de l’expérience de L’Objet. « La formation en architec-ture permet de développer notre capacité à concevoir un projet à dif-férentes échelles, explique-t-elle. Mais concevoir un objet permet de matérialiser des idées à l’échelle de l’objet, à l’échelle du détail. »

Éclat d’aimants est le nom de la lampe de Catherine Racicot Brazeau et Julie Roy. L’ampoule électrique apparaît tête en bas, à quelques cen-timètres dans les airs, au centre d’une

Des dizaines de finissants de la maîtrise en architecture ont conçu et fabriqué une panoplie d’objets innovants et de qualité, certains utilitaires d’autres décoratifs, dans le cadre de L’Objet 2016par Yvon Larose

Au cœur de l’effervescence créatrice

Éclat d’aimants, de Catherine Racicot Brazeau et Julie Roy La délicate, de Guillaume Fournier et Violaine Giroux

Café cube, d’Alexis Beaulieu, Émilie Steprans et Julia Thibault

Monsieur béton, de Eden Parent Piché, Christian Potvin et Bao Tram Quach

Depuis le 17 février, les objets sont exposés dans la vitrine des librairies Coop Zone du pavillon Maurice-Pollack et du centre-ville de Québec

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9design

année, d’amasser des fonds pour le bal des finissants, notamment.

Des chaises ou des bancs, des tables, des lampes, une patère, une cafetière et un vase : les objets réa-lisés pour l’événement de 2016 touchent plusieurs catégories, que leur fonction soit utilitaire ou déco-rative. Les matériaux, quant à eux, vont du bois au métal, en passant, entre autres, par le verre, le tissu, l’époxy et le plastique. Selon les pro-jets, l’atelier de découpe numérique et le laboratoire de fabrication numé-rique de l’École d’architecture, ainsi que l’atelier de menuiserie de l’École de design, au pavillon La Fabrique, ont été mis à contribution.

Certains étudiants ont exploré de nouveaux processus de conception de produit. D’autres ont marié des techniques conventionnelles, comme l’ébénisterie ou la poterie, à une conception avec des outils numériques, ce qui a créé de nou-velles dualités prometteuses. Cer-tains se sont questionnés sur une nouvelle manière de réinventer et d’optimiser la fonction d’un objet. D’autres ont étudié les caractéris-tiques de matériaux pour en suite réaliser leur œuvre.

« De nombreux étudiants ont uti-lisé les outils numériques, comme la découpeuse trois axes, la découpe au laser et l’imprimante 3D pour la qua-lité de précision qu’ils procurent », précise Pascale Ouellet-Dompierre.

Selon elle, les étudiants ont beau-coup retiré de l’expérience de L’Objet. « La formation en architec-ture permet de développer notre capacité à concevoir un projet à dif-férentes échelles, explique-t-elle. Mais concevoir un objet permet de matérialiser des idées à l’échelle de l’objet, à l’échelle du détail. »

Éclat d’aimants est le nom de la lampe de Catherine Racicot Brazeau et Julie Roy. L’ampoule électrique apparaît tête en bas, à quelques cen-timètres dans les airs, au centre d’une

structure légère, sorte d’abat-jour fait de minces plaques d’acier de forme triangulaire. « La base de l’ampoule est aimantée, indique Catherine Racicot Brazeau. Le magnétisme retient les plaques sur la base. Cela permet à la structure de tenir debout sur les pointes des plaques. Modu-laire, l’objet permet de jouer avec la luminosité en ajoutant ou en rédui-sant le nombre de plaques. »

Guillaume Fournier et Violaine Giroux ont conçu leur objet dans un esprit minimaliste. La délicate se pré-sente comme une très petite table car-rée aux pieds très minces et très allon-gés. « Nous avons exploré la dualité entre deux matériaux inusités, sou-ligne l’étudiant. C’est un assemblage entre un matériau noble, le bois de merisier, pour la surface plane et les quatre pieds, et un nouveau matériau, le plastique, pour le lien qui relie les coins de la table aux pieds. Nous avons créé un moule pour ensuite le reproduire avec une imprimante 3D. Cette technologie a permis une plus grande complexité des formes, ainsi qu’un fini plus intéressant. »

Une réalisation parmi les plus sin-gulières est certes la cafetière à filtre imaginée par Alexis Beaulieu, Émilie Steprans et Julia Thibault. Baptisé Café cube, cet objet utilitaire de forme carrée est fait de bois de hêtre traité avec une huile naturelle. L’intérieur contient un moule en céramique. Un couvercle en bois vient fermer l’ouver-ture. « Un affaissement central de l’arête supérieure du cube fait office de bec verseur, explique Alexis Beaulieu. À l’arrière, la prise en main est facilitée par d’autres courbes taillées dans le bois. Personne dans l’équipe ne se prétend ébéniste. Nous avons obtenu ce résultat grâce à la découpeuse trois axes de l’atelier de découpe numérique. »

Pour plus d’information : objetulaval.com ou facebook.com/Objet-114421975340611/

Au cœur de l’effervescence créatrice

Depuis le 17 février, les objets sont exposés dans la vitrine des librairies Coop Zone du pavillon Maurice-Pollack et du centre-ville de Québec

Jörgen, de Catherine Chevalier et Maude Masson

Le constructeur, de Christophe Lafleur Chartier, Charles-André Ouellette et Guy-David Paradis

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10le fil | le 18 février 2016science

en bref

Les oscillations verticales des camions lourds qui circulent sur les routes du Québec participeraient à l’usure pré-maturée de la chaussée, suggère une étude publiée dans l’International Journal of Pavement Engineering par des chercheurs du Département de génie civil et de génie des eaux et de la Chaire de recherche industrielle CRSNG sur l’interaction charges lourdes/climat/chaussées. Cette équipe, dirigée par le professeur Guy Doré, a mis au point un modèle qui quantifie la charge dynamique exercée sur la chaussée par les poids lourds en mouvement, ainsi que son évolution en fonction de l’usure de la chaussée.

Les camions qui roulent à haute vitesse « sautent » verticalement en réponse aux imperfections dans le pro-fil de la chaussée. « Même une route neuve présente des irrégularités qui induisent de telles oscillations, précise l’un des auteurs de l’étude, Jean-Pascal Bilodeau. Ce phénomène fait en sorte que la charge appliquée sur la chaussée oscille entre des valeurs plus basses et plus élevées que la charge statique moyenne utilisée dans la plupart des

modèles de conception de route. L’usure de la chaussée qui en résulte accroît les oscillations, ce qui accélère l’usure et réduit la durée de vie de la chaussée. »

Pour concevoir leur modèle, les cher-cheurs ont d’abord étudié les relations entre la charge dynamique d’un camion et la rugosité des routes. Un membre de l’équipe, Louis Gagnon, avait préa-lablement créé un modèle numérique qui simule le comportement d’un camion lourd en mouvement. Les cher-cheurs ont fait « rouler » ce camion vir-tuel sur des profils de chaussées enre-gistrés sur de véritables routes, afin de déterminer comment la rugosité de la route et la charge dynamique s’influen-cent réciproquement.

Les chercheurs ont ensuite comparé la durée de vie de chaussées, calculée grâce à leur modèle, à celle obtenue par une approche faisant appel à une charge statique. Résultat ? La fissuration de la chaussée induite par les véhicules lourds et la profondeur des ornières atteignent un seuil critique 29 % et 20 % plus tôt avec des charges dynamiques qu’avec une charge statique constante.

« Il nous reste encore un peu de travail à faire, admet Jean-Pascal Bilodeau, mais nous espérons qu’un jour, les concepteurs de routes utiliseront notre modèle pour mieux définir les charges auxquelles seront réellement soumises les chaussées. En paramétrant les diffé-rentes couches de la chaussée en fonc-tion de ces charges, on pourrait amélio-rer la durabilité des routes au Québec. »

Quand les poids lourds sautillentLes oscillations verticales des camions accélèrent la fissuration et l’orniérage de la chausséepar Jean Hamann

Les camions qui roulent à haute vitesse « sautent » verticalement en réponse aux imperfections dans le profil de la chaussée. La durabilité des routes peut en souffrir.

«Les concepteurs de routes pourraient utiliser notre modèle pour mieux définir les charges auxquelles sont réellement soumises les chaussées

Un parcours DD dans la ville de QuébecLe vendredi 4 mars et le samedi 5 mars, l’Uni-versité Laval collaborera à l’événement Ski Tour Canada 2016 – Coupe du monde FIS de ski de fond. La forêt Montmorency tiendra un kiosque, au Parc de la Francophonie, où les visiteurs pourront obtenir de l’information sur les activités offertes à la Forêt et sillonner un parcours sur le thème du développement durable (DD) accompagnés par des représen-tants de l’Université. Les 10 stations présen-teront des actions en DD de l’Université et celles de l’événement Ski Tour, mises en place par Gestev, société organisatrice de l’événe-ment. Des prix de participation seront remis sur place. Alex Harvey, étudiant en droit et médaillé olympique, participera à cette compétition. photo Pierre Bonenfant

Pour plus d’information : skitourcanada.com/fr/gestevert/

Se baigner à la Baie de Beauport ? La Ville de Québec a confié à une équipe dirigée par le professeur Peter Vanrolleghem, du Département de génie civil et de génie des eaux, le mandat de concevoir un modèle prédictif sur la qualité des eaux de la Baie de Beauport. Ce modèle intégrera des paramè-tres comme les conditions météorologiques, les courants du fleuve, la présence de micro-organismes pathogènes et les déversements d’eaux usées qui surviennent à la suite d’averses ou d’orages. Ce modèle sera utilisé pour déterminer si la baignade peut être pra-tiquée de façon sécuritaire dans ce secteur du fleuve. Le stagiaire postdoctoral Cyril Garneau et les professeurs Sophie Duchesne et Yves Secretam, de l’INRS – Eau Terre Environnement, collaborent au projet. photo Marc Bélanger

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11le fil | le 18 février 2016 arts

en bref

Trésors de la musique classiqueLes amateurs de musique de chambre ne voudront pas manquer le prochain concert du Quatuor Arthur-LeBlanc. Au programme, le Quatuor à cordes en do mineur no 4, op. 18, de Ludwig van Beethoven, et le Quatuor à cordes no 3, op. 67, de Johannes Brahms. Constitué des violonistes Hibiki Kobayashi et Brett Molzan, de l’altiste Jean-Luc Plourde et du violoncelliste Ryan Molzan, le Quatuor Arthur-LeBlanc a été formé en 1988 en hom-mage au grand violoniste acadien de réputa-tion internationale. Ensemble professionnel en résidence à la Faculté de musique, ce quatuor présente chaque année une soixan-taine de concerts au Canada et à l’étranger. photo Stéphane Bourgeois

Mercredi 9 mars, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre.

Discutons littératureLe Cercle de lecture du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) reprend de plus belle ! Étudiants de tous les cycles et programmes sont conviés à venir discuter d’œuvres littéraires parues récemment. Les rencontres porteront sur les livres Au péril de la mer, de Dominique Fortier, L’année la plus longue, de Daniel Grenier, et Frayel, de Marie-Andrée Gill.

Les prochaines rencontres auront lieu les jeudis 10 mars et 7 avril au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck. Pour s’inscrire ou pour plus d’information, contacter Christiane Vadnais à [email protected].

Le meilleur du film étudiantQuels sont les 50 courts métrages qui ont été retenus pour le 14e Festival du film étudiant de Québec (FFEQ) ? Pour le savoir, il faudra être au pub Le Sacrement, le 28 février, pour le dévoilement de la programmation. Événement annuel organisé par une équipe d’étudiants de l’Université Laval, le FFEQ propose des courts métrages provenant d’un peu partout dans le monde. Cette année, les organisateurs ont reçu 192 films, toutes caté-gories confondues (documentaire, fiction, animation, international, vidéoclip, etc.).

Le FFEQ aura lieu au Cinéma Cartier, du 1er au 3 avril. Pour plus d’information : ffeq.ca. On peut également suivre le festival sur les réseaux sociaux : facebook.com/ffeq14 et twitter.com/ffeq.

Difficile de savoir par où commen-cer en consultant l’impressionnante programmation du FTUL ! N’ayant rien à envier aux grands événements culturels, ce festival étudiant pro-pose plusieurs activités visant à faire éclater les frontières du théâtre. En plus des spectacles, il y aura des laboratoires de création, des lec-tures publiques, des ateliers de for-mation, des présentations de projets de recherche, des conférences et des tables rondes. Toutes les facettes du théâtre seront représentées, de l’art clownesque aux créations plus pointues. Le tout se déroulera sous la présidence d’honneur de l’auteur, comédien et metteur en scène Christian Lapointe.

Créé à l’automne 2014, le FTUL est organisé par des étudiants du programme de théâtre, en collabo-ration avec différentes associations du campus. Le festival s’est distin-gué en étant notamment finaliste au gala Forces AVENIR 2015. Son cofondateur, Emile Beauchemin, n’aurait jamais imaginé pareil suc-cès. « Ce projet n’était pas censé devenir aussi gros ! L’objectif, au départ, était d’amasser des fonds pour notre association étudiante. On a vite réalisé que la relève théâ-trale avait besoin d’une telle plate-forme pour se faire entendre. Des artistes professionnels se sont aussi greffés au projet. Après ce succès, on s’est dit “c’est trop fantastique, on le refait !” », raconte cet étudiant à la maîtrise en arts de la scène et de l’écran.

La première édition, on s’en sou-viendra, avait réuni nuls autres que Robert Lepage, Larry Tremblay, Maxime Robin et Jean-Nicolas Marquis. Cette année encore, plu-sieurs sommités, qui dépassent lar-gement les frontières du théâtre, seront présentes. Le musicien Keith Kouna et le chorégraphe Harold Rhéaume, entre autres, participe-ront à une fin de semaine de créa-tion intensive. Le public pourra aussi assister à une table ronde sur le théâtre au féminin avec Irène Roy, Alexandre Fecteau, Marie-Ginette Guay, Noémie O’Farrell et Caroline Ross, et à un entretien avec le met-teur en scène Jean-François F. Lessard au sujet de sa pièce Matéo et la suite du monde.

La chorégraphe Karine Ledoyen, de la compagnie Danse K par K, viendra présenter des extraits de deux spectacles, Danse de nuit et Trois paysages. L’activité sera précé-dée d’un atelier sur son processus de création. « Des étudiants en théâtre me posent souvent des questions sur la danse comme objet théâtral. Ça m’a donné l’idée de cet atelier, qui vise à donner des outils de création

utilisant le corps comme point de départ. Ce sera une belle occasion de rencontre entre des danseurs et des gens de théâtre », croit-elle.

L’artiste, dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine de la danse contemporaine, a effectué un retour aux études l’automne der-nier. Elle suit des cours compensa-teurs, qui lui permettront de com-mencer une maîtrise sur mesure en théâtre. « Ça va me permettre d’ana-lyser et de remettre en question ma pratique. C’est fou à quel point j’aime l’Université ! Je suis comme une enfant qui découvre un nouvel univers. Les professeurs et les étu-diants sont fascinants. Ils viennent ébranler mes convictions, me “bras-ser la cage”, et c’est ce que je venais chercher ici ! »

Le FTUL, qu’elle a joint sans hési-ter, sera l’occasion de découvrir ce tourbillon créatif, qui anime non seulement le campus, mais aussi d’autres établissements d’enseigne-ment. Des artistes issus notamment des Conservatoires d’art drama-tique et de musique, de l’École de danse de Québec et de l’École de cirque de Québec seront mis à l’honneur aux côtés de ceux de l’Université. « L’idée (derrière cette initiative) est de permettre aux étu-diants de différentes écoles, habi-tués de travailler chacun de leur côté, de tisser des liens », explique Rosie Belley, étudiante au baccalau-réat en théâtre, à qui on doit cette programmation.

Le 12 mars, la CADEUL va clore le festival avec le lancement de la Vitrine culturelle, un projet de site Web qui fera la promotion les événe-ments culturels sur le campus. L’activité, qui se déroulera au LANTISS, sera suivie d’un spec-tacle du groupe Anatole. À ne man-quer pour rien au monde, nous dit-on.

Pour consulter l’ensemble de la programmation : lefestivalde theatre.com. Pour acheter des billets : lepointdevente.com.

Petit festival devient grandLes amoureux d’arts de la scène auront amplement de quoi à se mettre sous la dent, du 8 au 12 mars, pour le 2e Festival de théâtre de l’Université Laval (FTUL)par Matthieu Dessureault

Inspiré d’un texte d’Albert Camus, Caligula, commis de bureau met en scène un fonctionnaire, qui voit s’animer les objets disposés sur son bureau. photo Ordré Simard

Avec Trois paysages, la chorégraphe Karine Ledoyen s’inspire de l’air, élément impalpable qu’elle désire rendre visible, sonore et tangible. Elle présentera aussi des extraits de Danse de nuit, un spectacle en cours de création. photo David Cannon

La pièce Les frères Velivolum raconte l’histoire de deux frères, dont la routine quotidienne sera brisée par l’apparition d’une demoiselle. Celle-ci créera bien des remous dans leur vie. photo Mathieu Thériault

Toutes les facettes du théâtre seront représentées, de l’art clownesque aux créations plus pointues

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12le fi l | le 18 février 2016actualités UL

Avis offi ciel

CONSEIL D’ADMINISTRATIONSéance ordinaire du 24 février 2016

ORDRE DU JOUR

1. Ouverture de la séance

2. Ordre du jour

3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 25 novembre 2015

4. Procès-verbal de la séance extraordinaire du 16 décembre 2015

5. Communications de la présidente et du recteur

6. Questions des membres

Sur consentement des membres

7. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 30 septembre 2015

− Recommandation du Comité exécutif

8. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 31 octobre 2015

− Recommandation du Comité exécutif

9. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er novembre au 31 décembre 2015

− Recommandation du Comité exécutif

10. Renouvellement des contrats d’assurances collectives au 1er novembre 2015, pour les retraités, et au 1er janvier 2016, pour les professionnels et cadres

11. La Fondation de l’Université Laval : demande de subvention par l’Université Laval pour l’année 2016-2017

− Recommandations du Comité exécutif

12. Institution d’un régime d’emprunts à long terme spécifi que pour le fi nancement de l’agrandisse-ment du PEPS : autorisation

13. Établissement d’un emprunt à long terme à la suite d’un appel d’offres pour l’agrandissement et la rénovation du pavillon Ferdinand-Vandry : autorisation

Huis clos (points 14 à 25)

Ordre du jour courant

26. Budget de fonctionnement 2016-2017 : orientations et paramètres budgétaires

− Proposition du Comité exécutif

27. Budget d’investissement 2016-2017 subventionné par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR) : orientations et paramètres budgétaires

− Proposition du Comité exécutif

28. Clôture de la séance

Portes ouvertes : une note de 95 % !

Deux œuvres pour le prix d’une

Organisée par le Bureau du recrutement étudiant de l’Université Laval, la journée Portes ouvertes du 6 février fut un succès autant quantitatif que qualitatif ! Alors que le nombre de visiteurs a doublé en 10 ans, la qualité de l’évé-nement n’a jamais été aussi élevée. Les quelque 600 mem-bres de la communauté universitaire s’étaient bien prépa-rés à recevoir les visiteurs et à valoriser leur expérience UL. Les 242 futurs étudiants qui ont rempli en ligne un son-dage de satisfaction à la fi n de leur visite ont évalué tous les paramètres de satisfaction avec une cote au-dessus de 95 %. Les participants à la journée Portes ouvertes venaient tout d’abord pour :• en apprendre davantage sur les programmes

qui les intéressent et sur l’admission,• découvrir le campus en général et le milieu

environnant,• avoir un avant-goût de la vie universitaire.

Au terme de leur visite :• 96,3 % des répondants ont jugé que l’Université Laval

est un bon choix pour leurs études universitaires. Le niveau de satisfaction exprimé est donc à peu près le même qu’à l’automne (95 %) et reste très fort.

• 95,5 % des répondants ont jugé que la journée Portes ouvertes offrait vraiment autant que ce que la publicité promettait, ce qui représente une légère amélioration par rapport à l’automne (92 %).

D’importants aspects de l’expérience ont pu in -fl uencer la perception générale positive de l’Univer-sité Laval, mais plus particulièrement :• l’ambiance générale sympathique (99,6 %),• l’horaire des différentes activités respecté

(98,4 %),• les mesures prises pour faciliter la visite (98,4 %),• le personnel soucieux de limiter le temps

d’attente (97,5 %),• la capacité d’écoute, la courtoisie et l’attitude

respectueuse du personnel (97,5 %).

Les répondants étaient à 64,6 % des femmes et à 35,1 % des hommes et venaient principalement des régions suivantes :• Capitale-Nationale : 21,9 %,• Chaudière-Appalaches : 11,6 %,• Centre-du-Québec : 10,3 %,• Saguenay–Lac-St-Jean : 9,1 %,• Montérégie : 6,6 %,• Estrie : 6,6 %.

Félicitations à tous ceux et celles – employés, ensei-gnants, étudiants ou bénévoles – qui ont rendu possible cette activité et qui, par la qualité de leur engagement, en ont fait un succès !

Les étudiants en chant de la Faculté de musique nous préparent non pas un, mais deux spectacles, dans le cadre de l’Atelier d’opéra. Ils inter-prèteront L’enfant et les sortilèges, de Maurice Ravel, et Les mamelles de Tirésias, de Francis Poulenc. Deux pièces, deux univers, qu’ils nous feront découvrir dans une mise en scène de Jean-Sébastien Ouellette.

L’enfant et les sortilèges est une suc-cession de tableaux mêlant une mul-titude de genres musicaux, du jazz au foxtrot, en passant par la valse, le ragtime et la polka. Opéra sur-réaliste en deux actes, Les mamelles de Tirésias a été créé en 1917 d’après une pièce de théâtre de Guillaume Apollinaire. Les chanteurs seront a c c o m p a g n é s a u p i a n o p a r

Anne-Marie Bernard, également directrice musicale de la production.

Les représentations auront lieu le samedi 5, le mardi 8 et le jeudi 10 mars, à 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Pour plus d’infor-mation www.mus.ulaval.ca/presse.php ?event_num=2449.

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Le nombre de visiteurs a doublé en 10 ans et la qualité de l’événement n’a jamais été aussi élevée. Le recteur, Denis Brière, a pris part à l’événement. On le voit ici accueillir de futures étudiantes. photos Louise Leblanc

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13le fil | le 18 février 2016 vie étudiante

En soumettant leur recette de collation au concours C’est toi le chef ! avant le 6 mars, les étudiants courent la chance de voir leur confection devenir un produit vedette chez Saveurs Campuspar Brigitte Trudel

Collation du chef recherchée !

Certaines boîtes à lunch recèlent des secrets qui méritent d’être dévoilés, car la collation est un incontournable de la réalité étudiante. Simple à glisser dans un sac, consommée rapidement, elle s’adapte bien à un rythme de vie trépi-dant. Mais attention ! Les mauvais choix sont courants : biscuits, barres ou muffins du commerce sont bien sou-vent trop gras et trop sucrés.

Voilà une bonne raison de choisir la collation comme thème du concours C’est toi le chef ! , explique Julie Readman, chargée de communication pour Mon équilibre UL. Les responsa-bles du programme, qui chapeaute l’évé-nement, y voyaient une belle fenêtre pour promouvoir de saines habitudes de vie. « Pour les étudiants, c’est aussi inté-ressant de découvrir les idées des autres, ajoute Julie Readman. Cela leur permet de remplacer leurs classiques par des variantes saines et originales. »

Les critères pour soumettre une idée à C’est toi le chef ! sont simples. La colla-tion proposée doit être santé, nutritive et facile à transporter pour consommer sur le campus. Cela dit, le concours, qui en est à sa septième année, comporte plusieurs nouveautés. « Contrairement aux éditions précédentes, où les parti-cipants devaient se filmer en confec-tionnant leur recette, seule une photo du résultat est requise, précise Julie Readman. Aussi, les inscriptions se font en solo ou en duo plutôt qu’en équipe, ce qui s’avère moins contraignant. »

L’autre changement notable concerne la complicité de Saveurs Campus dans l’organisation de l’événement, car parmi les prix qui seront alloués, la concession alimentaire s’engage à commercialiser la collation gagnante. « Cette diffusion peut couvrir une assez large échelle, précise Louis-Marc St-Pierre, directeur de Saveurs Campus. Nos produits sont en vente non seulement au pavillon Desjardins, mais aussi dans divers lieux de la cité universitaire. » Selon lui, les étudiants devraient oser davan-tage et se lancer dans ces épreuves

culinaires, qui sont de plus en plus popu-laires. « Les jeunes hésitent parfois à cui-siner par manque de temps ou de confiance en eux. Pourtant, ils sont créa-tifs et talentueux. Ils ont simplement besoin d’un encouragement », croit-il. Le concours représente une belle occasion de leur faire découvrir des capacités insoupçonnées tout en ayant du plaisir, estime Louis-Marc St-Pierre, qui rap-pelle les avantages de préparer ses pro-pres repas. « En plus de réduire la facture d’épicerie, cela permet de mieux s’ali-menter. Quand on cuisine, on sait ce qui entre dans la composition de notre nourriture. »

Les gagnants du concours seront dési-gnés en deux étapes. D’abord, entre le 9 et le 29 mars, le public sélectionnera trois recettes sur la page Facebook du concours. Les trois collations finalistes seront ensuite recréées par l’équipe de Saveurs Campus et offertes en dégusta-tion le 7 avril à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins. La communauté universitaire sera alors invitée à voter en ligne pour la collation qu’ils jugent la plus savoureuse. La re -cette primée sera dévoilée le 19 avril.

Pour consulter les conditions de participation et les dates du con cours : www2.ulaval.ca/index.php?id=31637

Intense. Dynamique. Pas-sionnante. Les étudiantes ren-contrées par Le Fil ne man-quent pas de mots pour décrire l’expérience qu’elles ont vécue à Gatineau, du 5 au 7 février. Le Festi’O’Muse, qui se tenait simultanément au Musée canadien de l’histoire et aux centres AXENÉO7 et L’Imagier, leur en a fait voir de toutes les couleurs. Divisés en petites équipes, les partici-pants avaient 60 heures pour trouver des solutions à des problèmes soulevés par les musées hôtes. Facilement réa-lisables, leurs propositions ont été présentées devant les gens concernés et des experts en muséologie.

Le Festi’O’Muse, il faut le préciser, n’a rien d’une compé-tition ou d’un examen. Il n’at-tribue ni note ni trophée aux étudiants. Cet événement, qui existe depuis maintenant trois ans, se définit plutôt comme une activité amicale interinsti-tutionnelle. Outre l’Université Laval, les participants prove-naient cette année du Collège Mont morency, de l’Université du Québec en Outaouais, de l’Université de Montréal, de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université du Québec à Trois-Rivières. « Le Festi’O’Muse offre un terrain créatif, sans la pression de l’école. Il permet d’échanger avec des étudiants d’autres établissements et d’acquérir une expérience pratique, tout en rendant service à un mu -sée », explique Maude Lavoie-Payeur, étudiante au bacca-lauréat en sciences histori-ques et études patrimoniales.

Avec son équipe, elle devait réfléchir à des façons de dyna-miser le Musée virtuel du Canada, appelé à être moder-nisé. Rattaché au Musée cana-dien de l’histoire, ce site Web présente des œuvres et des collections du patrimoine canadien. Après avoir relevé ses lacunes techniques, les étudiants ont proposé des façons de faire participer les

visiteurs à la création de contenus. Un autre groupe a travaillé sur un projet de Centre de ressources. Ré -cemment créé, cet espace du Musée canadien de l’histoire sera destiné aux visiteurs qui veulent s’informer sur le pro-cessus de création des exposi-tions. « Pour l’instant, ils ont le contenant, mais pas le con-tenu. Notre mission était de trouver des façons d’animer l’espace et de le rendre acces-sible au public », dit Catherine Charron, elle aussi étudiante en sciences historiques et études patrimoniales. Inspirée par le Cleveland Museum of Art, son équipe a proposé plusieurs solutions, dont des bornes interactives et la diffu-sion de capsules vidéo sur les métiers de la muséologie.

L e c e n t r e d ’ a r t i s t e s AXENÉO7, de son côté, avait fait appel aux étudiants pour penser à un projet d’exposi-tion dans un ancien bâtiment industriel. Présentée en 2017 dans le cadre du 150e anniver-saire de la Confédération canadienne, cette exposition réunira des créations d’ar-tistes visuels et médiatiques de l’Outaouais. « Le lieu est ma gnifique, mais il pose plu-sieurs contraintes à l’ac-crochage et à la conserva-tion des œuvres : hauts pla-fonds, lu mière naturelle, sol en terre battue et en gazon

synthé tique, etc. Nous avons réfléchi à différentes façons de présenter des œuvres selon les médiums », raconte Bianca Cadieux, étudiante au di -plôme d’études supérieures spécialisées en muséologie.

Le dernier chantier visait à trouver des façons d’aider L’Imagier, un petit centre d’ex -position autogéré, à mener des activités de recherche. La so -lution proposée ? Créer une plateforme collaborative de par tage de documents. L’Ima-gier aurait ainsi accès à une foule d’informations, diffusées au tant par des chercheurs que par le grand public.

D’une équipe à l’autre, on constate qu’un élément re -vient dans les propositions : celui de l’usage des nouvelles technologies. Cela fait partie des tendances en muséologie, reconnaît Bianca Cadieux. « En tant que jeunes, on est très interpelés par la dimen-sion technologique, mais on sait aussi qu’il ne faut pas en abuser. La technologie est un bon moyen de supporter une œuvre, mais elle ne doit pas être une finalité. Un problème demeure le même chez les tous établissements muséaux : utiliser les technologies à leur plein potentiel. Même si c’est “in”, il faut trouver la bonne manière de le faire ! »

Pour suivre le Festi’O’Muse : festiomuse.weebly.com ou facebook.com/festiomuse

Une trentaine de futurs muséologues, dont plusieurs de l’Université Laval, se sont creusé la tête durant le Festi’O’Muse pour aider des musées à résoudre leurs problèmespar Matthieu Dessureault

Musées améliorés

«Le Festi’O’Muse permet d’échanger avec des étudiants et d’acquérir une expérience pratique

Les critères pour soumettre une idée à C’est toi le chef ! sont simples. La collation proposée doit être santé, nutritive et facile à transporter.

La délégation de l’Université Laval était composée de Claire Dumoulin (membre du comité organisateur), Jared Smith, Catherine Charron, Maude Lavoie-Payeur, Marilyne Lethiecq, Sandra Zapata et Bianca Cadieux, tous étudiants en muséo-logie ou en sciences historiques et études patrimoniales. La chargée de cours Dominique Gélinas était aussi sur place pour encadrer les équipes et alimenter leur réflexion.

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14le fil | le 18 février 2016anthropologie

en bref

Faites relâche à la forêt Montmorency !Ça bouge durant la semaine de relâche à la forêt Montmorency ! Une foule d’activités sont prévues pour la famille. Ceux qui auront réservé un hébergement à la Forêt profiteront d’activités d’animation gratuites. Il y a égale-ment au programme des activités pour le grand public, sur réservation.

Du 26 février au 6 mars inclusivement, vous pourrez vous initier à l’ornithologie et à la pêche blanche, faire un rallye, découvrir la forêt boréale en raquettes avec un na turaliste, participer à un tournois de hockey bottine, peindre et sculpter sur la neige. Bien sûr, la forêt Montmorency n’oublie pas les plus jeunes, qui auront de quoi s’affairer ! Au menu : des ateliers de bricolage, du hockey bottine et une soirée thématique « Loup » avec le conteur Pierre Vaillancourt. Le vendredi 26 février, l’école de danse Tempo Swing vous initiera au swing. Préparez-vous à danser toute la soirée ! Le 27 février, ce sera au tour du mentaliste Pierre Hamon d’envoûter le public. Le 29 février, terminez la journée avec une séance d’astronomie, au cours de laquelle vous irez à la découverte du ciel hivernal.

La navette de la forêt Montmorency a un horaire spécial pour la semaine de relâche. Du 27 février au 6 mars, exceptionnellement, vous pourrez l’emprunter tous les jours, à partir du pavillon Alphonse-Desjardins. De plus, une navette fera le trajet entre le Camp Mercier et la forêt Montmorency, tous les samedis à 13 h 30, pour les skieurs qui auront pris le départ en matinée à partir de la Forêt. photo forêt Montmorency

Pour de plus amples informations, rendez-vous à foretmontmorency.ca/.

26 janvier 1978. Un article du Fil met en vedette les recherches du Centre d’études nordiques (CEN). On aperçoit sur la photo les étudiants Jacques Ouzilleau et Louise Filion, qui s’apprê-taient à quitter la station de Poste-à-la-Baleine pour se rendre sur leur terrain d’études. Scienti-fique de renommée internationale et ancienne directrice du CEN, Louise Filion est pro fesseure associée au Département de géographie. photo André Desmartis | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

En pénétrant dans la salle de l’exposition Lignes de vie, on entre dans une nouvelle dimension, celle de l’immen-sité du territoire australien, mais aussi celle des grandes traditions artistiques de ses habitants autochtones, dont la présence en terre austra-lienne remonte à plus de 60 000 ans. L’espace donne place à l’expression, à la fois contemporaine et tradition-nelle, de ceux et celles qui vivent leur identité d’Abori-gène à travers l’art.

Divisé en trois zones thé-matiques – Terres de rêves, Terres de savoirs et Terres de pouvoirs – ce parcours nous porte à la découverte de ces peuples autochtones, en nous révélant notamment leur rapport à la nature et à la cosmologie, et nous en apprend aussi davantage sur leur colonisation.

À l’entrée de la salle, une immense œuvre collective, réalisée par 36 artistes de la communauté de Yuendumu, qui réside dans le désert de Tanami au nord-est de l’Aus-tralie, est posée par terre, pour que les visiteurs puis-sent mieux saisir l’univers du rêve qu’elle dé peint. Il s’agit d’ailleurs de la première fois qu’un musée expose une telle création au sol, et non ac -crochée au mur, à la grande satisfaction de la professeure Sylvie Poirier et de la com-missaire de l’exposition, Françoise Dussart. « Les Aborigènes travaillent sur le sol et, pour eux, il semble

logique de regarder leur pein-ture de cette façon », explique Sylvie Poirier, qui a séjourné à plusieurs reprises dans cette région d’Australie.

Cette toile est unique, car chaque motif symbolise, par des lignes ou des cercles concentriques très colorés, un être ou un lieu particulier, comme un ancêtre, un kan-gourou, des dingos, une montagne, une mine d’ocre rouge ou un point d’eau. « Contrairement à l’art occi-dental, il ne s’agit pas d’un art individuel, de la vision d’un seul artiste, mais d’une manière de transmettre un système de pensée, une expérience de vie, tout comme la musique ou la danse », explique l’anthro-pologue. Une courte vidéo donne d’ailleurs quelques éléments pour se guider dans ce magnifique labyrinthe. Très liées à Terre, les créa-tions des Autochtones d’Aus-tralie s’inspirent beaucoup d’éléments naturels. L’expo-sition permet, entre autres, de voir des peintures sur écorce ou des gravures évo-quant les dunes du désert australien.

Dans l’exposition, il est aussi question du passé des Aborigènes, dont l’expé-rience coloniale ressemble à celle vécue par les Premières Nations et les Inuits. Fiers de leur identité et de leur ori-gine, les artistes autochtones utilisent leurs créations comme des moyens de revendication politique. Par

la présence d’une flaque de sang symbolique au sol, l’œuvre Sel dans la blessure de Judy Watson évoque le viol de femmes dans les années 1940. La photogra-phie d’une jeune Aborigène dévêtue et coiffée d’un bi -corne pose, quant à elle, la question de l’identité d’un peuple spolié d’une partie de sa richesse économique et culturelle.

Cela dit, l’art aborigène reste bien vivant et traverse aujourd’hui les frontières.

Lignes de vie – Art contem-porain des Autochtones d’Australie est présenté jusqu’au 5 septembre par le Musée de la civilisation, en collaboration avec le Kluge-Ruhe Arboriginal Art Collection de l’Univer-sité de Virginie. Pour plus d’information : mcq.org.

L’exposition révèle l’immensité du territoire australien, mais aussi celle des grandes traditions artistiques de ses habitants autochtones, dont la présence remonte à plus de 60 000 ans

Lignes de vieSylvie Poirier, professeure au Département d’anthropologie, a participé à la mise sur pied de l’exposition Lignes de vie – Art contemporain des Autochtones d’Australie du Musée de la civilisationpar Pascale Guéricolas

L’espace donne place à l’expression, à la fois contemporaine et traditionnelle, de ceux et celles qui vivent leur identité d’Aborigène à travers l’art. photos Jessy Bernier

À l’entrée de la salle, une immense œuvre collective, réalisée par 36 artistes de la communauté de Yuendumu, qui réside dans le désert de Tanami au nord-est de l’Australie, est posée par terre, pour que les visiteurs puissent mieux saisir l’univers du rêve qu’elle dépeint.

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15le fil | le 18 février 2016

en bref

Les meilleurs nageurs universitaires au PEPSPrès de 350 nageurs, dont certains espoirs pour les Jeux olympiques de Rio, prendront part, du 26 au 28 février, aux Championnats de natation de SIC Speedo 2016, au Centre aquatique Desjardins-Université Laval. L’Uni versité n’avait pas accueilli les Championnats de SIC Speedo depuis 2006 et c’est la première fois qu’elle le fait dans son nouveau bassin olym-pique, inauguré en 2013. Pour le championnat canadien, l’équipe de natation du Rouge et Or déploiera un contingent de 18 étudiants- athlètes. photo Mathieu Bélanger

Chaque matin, l’accès aux épreuves préli-minaires, qui auront lieu à 10 h, sera gratuit. Pour plus d’information sur les prix des billets et des laissez-passer (donnant accès aux trois jours des championnats) : rougeetor.ulaval.ca/natationSIC2016.

Vendredi 19 févrierBasketball F | McGill PEPS | 18 hBasketball M | McGill PEPS | 20 h

Samedi 20 févrierVolleyball F | Montréal - Demi-finale RSEQ PEPS | 19 hSki Alpin | Slalom FIS/RSEQ Le Relais | 8 h

Dimanche 21 févrierSoccer F | Montréal Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30Soccer M | Montréal Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30Ski Alpin | Slalom FIS/RSEQ Le Relais | 8 h

Vendredi 26 févrierNatation | Champ. SIC Speedo (préliminaires) PEPS | 10 hNatation | Champ. SIC Speedo (finales) PEPS | 18 h

Samedi 27 févrierNatation | Champ. SIC Speedo (préliminaires) PEPS | 10 hNatation | Champ. SIC Speedo (finales) PEPS | 18 h

Dimanche 28 févrierNatation | Champ. SIC Speedo (préliminaires) PEPS | 10 hSoccer F | McGill Stade TELUS-Université Laval | 13 h 30Soccer M | McGill Stade TELUS-Université Laval | 15 h 30Natation | Champ. SIC Speedo (finales) PEPS | 18 h

Campus dynamique

C’est ce weekend que débutent les séries éliminatoires en volleyball féminin ! Le Rouge et Or affrontera les Carabins de l’Université de Montréal dans une série de trois matchs. Venez encourager votre équipe ce samedi 20 février, à 19 h, à l’amphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval ! photo Mathieu Bélanger

La relâche au PEPS saura encore plaire à tous cette année. Location de patinoire ou de terrain de soccer, bains spéciaux et camps : il n’y a pas à dire, le PEPS sera des plus animé !

LOCATION DE PATINOIRE OU DE TERRAIN DE SOCCERDu lundi 29 février au jeudi 3 mars, le PEPS permet de réserver des heures de glace sur l’une de ses deux patinoi-res. Profitez-en pour organi-ser un match de hockey entre amis ! Il s’agit d’une occasion idéale pour prati-quer votre sport préféré sans vous ruiner, le coût de loca-tion étant très abordable. Vous préférez le soccer ? Sachez que vous pouvez louer un terrain pour une heure au stade TELUS-Université Laval.

Pour louer une patinoire ou un terrain de soccer : 418 656-2131, poste 6027

DES BAINS SPÉCIAUX POUR TOUTE LA FAMILLEDu 29 février au 4 mars, le bassin avec jeux d’eau du PEPS sera ouvert le lundi, le mercredi et le vendredi, de 9 h 30 à 11 h 30, et du lundi au vendredi, de 13 h 30 à

15 h 30. De plus, tous les après-midis, une structure gonflable sera installée dans la piscine avec tremplins, ce qui fera certainement le bon-heur des jeunes !

Pour plus d’information sur les tarifs individuels et les cartes familiales : peps.ulaval.ca

LES CAMPS SONT DE RETOUR !Vous souhaitez faire vivre une relâche sportive à vos jeunes âgés entre 5 et 15 ans ? Fort diversifiés, les 10 camps du PEPS sauront plaire à plusieurs : bambin-sports, initiation aux sports, multi-sports, sports et dé -cou vertes culinaires, soccer, badminton, cheerleading et athlétisme sont au menu. Les camps durent deux, trois ou cinq jours. Les tarifs et les âges varient en fonction du camp sélectionné.

Vous pouvez inscrire vos jeunes en ligne à peps.ulaval.ca, par la poste ou sur place jusqu’au 21 février. Faites vite, car les places sont limitées ! Veuillez noter qu’un service de traiteur est proposé pour faciliter la gestion des repas.

Le PEPS en mode relâche !Du 29 février au 4 mars, une foule d’activités sportives, à exercer entre amis ou en famille, vous attendent au PEPSpar Julie Turgeon

Les divers camps offerts par le PEPS sauront plaire aux jeunes âgés entre 5 et 15 ans. photo Pascal Clément

Location de patinoire ou de terrain de soccer, bains spéciaux et camps : il n’y a pas à dire, le PEPS sera des plus animé !

sports

Page 16: Le Fil 18 février 2016

16le fil | le 18 février 2016

Institut EDS et Ouranos : table ronde

Intitulée « Vers l’adaptation : Synthèse des connaissances sur les changements climati-ques au Québec, édition 2015 », cette table ronde, organisée par l’Institut EDS et Ouranos, réunira les ex -perts qui ont travaillé sur le rapport portant le même titre : Beatriz Osorio, spécia-liste en scénarios climatiques, Hélène Côté, spé cia liste en simulations climatiques, et Robert Siron, coor donna-teur du programme Éco-systèmes et biodiversité et co-coordonnateur du pro-gramme Environnement nordique d’Ouranos. Les panélistes feront le point sur les répercussions naturelles et humaines des changments climatiques au Québec.

Jeudi 18 février, à 12 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse- Desjardins. Entrée libre. Pour information : [email protected]. Cette conférence sera diffu-sée en direct sur le Web à vpsolution.tv/instituteds. Consulter le rapport : bit.ly/1W6L7ar.

Construire sa résilience

La résilience est la force qui permet de s’épanouir malgré les traumatismes. Pour la conférence intitulée « Construire sa résilience, la puissance d’agir », la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine, section Université Laval (IFMSA-Laval), invite Rachel Thibaud, médecin, à pré-senter le résultat de ses recherches sur le sujet. Elle a, entre autres, travaillé auprès de personnes vivant sur des territoires sinistrés ou en situation de conflit en Asie, en Afrique, en Amérique latine et dans le Grand Nord canadien. La IFMSA-Laval invite donc toute la communauté uni-versitaire à assister à cette conférence grand public organisée dans le cadre de la Semaine des réfugiés.

Jeudi 18 février, à 16 h 30, au local 1245A du pavillon Ferdinand-Vandry. Pour information : [email protected]. Confirmez votre présence sur Facebook : on.fb.me/1Qwt35t.

Soirée Métacinéma

Stalker, titre d’un long métrage d’Andreï Tarkovski, fait allusion aux pas furtifs et silencieux d’un chasseur. Il existe, quelque part, une zone dangereuse, dont per-sonne ne connaît la nature, et qui suscite à la fois la fascination et la crainte. En son centre, une chambre secrète, où personne ne peut aller, sauf si l’on est accompagné d’un passeur, le « stalker ». Un écrivain et un professeur en engagent un afin de dé busquer cette mystérieuse chambre. Ils partent alors dans une quête qui les amènera à révéler leur personnalité intime. Voilà le film à portée philosophique que l’Association des étudiants du premier cycle en philo-sophie vous propose de découvrir à l’occasion de sa prochaine soirée Métacinéma.

Jeudi 18 février, à 19 h 30, à l’auditorium A1 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Excursion de traîneau à chiens

Le Bureau de la vie étu-diante (BVE) et le Service des résidences vous invitent à une excursion de traîneau à chiens. Qu’il soit consi-déré comme un moyen de transport traditionnel ou comme une activité de course et de loisir, le traî-neau à chiens est bien ancré dans la culture nor-dique canadienne. L’activité proposée consiste en une ballade de 45 minutes. Jumelé à un coéquipier, vous serez tour à tour conducteur et passager. Tout le groupe ne pouvant faire la balade en même temps, vous aurez donc la possibilité, durant l’attente, de faire une randonnée gui-dée en raquette, de glisser, ou encore, de visiter les chiots du chenil.

Samedi 20 février. Pour information, contactez le BVE (418 656-2765 ou [email protected]) ou Diane Samson, du Service des résidences (418 656-2131, poste 4172, ou diane.samson@sres. ulaval.ca). Fiche de l’activité : bit.ly/1PdJ7eB.

Cohabiter dans la ville

Les villes sont propices à la diversité, mais la cohabitation entre citadins d’origines différentes ne va pas toujours de soi. Les villes multiculturelles, en effet, posent plusieurs problèmes liés au vivre-ensemble. Au cours de la conférence, « L’immigration au-delà de l’intégration : cohabiter et gérer la diver-sité dans la ville », Annick Germain, professeure à l’INRS – Urbanisation Culture Société, en discu-tera. Cet événement est organisé dans le cadre des conférences-midi du Centre de recherche en aménage-ment et développement (CRAD), en collaboration avec le Centre interuniver-sitaire d’études québécoises (CIÉQ).

Mardi 23 février, dès 12 h, au local 1613 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre. Pour informa-tion, contacter Marie-Pier Bresse au 418 656-2131, poste 15241, ou à [email protected].

Socrate : entre philosophie et science

Socrate préférait l’étude des choses humaines et de la vertu. Pourtant, Les Nuées d’Aristophane, une comédie grecque classique, le dépeint comme un scien-tifique athée. Platon, pour sa part, présente une ver-sion de la vie de Socrate dans laquelle il admet avoir eu, dans sa jeunesse, un intérêt passionné pour la science naturelle. Socrate serait-il donc aussi un phi-losophe des sciences ? C’est la question qu’abordera Éric Buzzetti, professeur à l’Université Concordia, dans sa conférence « Les deux vies de Socrate : ré -flexions sur la philosophie et la science », organisée dans le cadre de la série « Hors d’œuvres » du certi-ficat sur les œuvres mar-quantes de la culture occi-dentale de la Faculté de philosophie.

Vendredi 26 février, à 19 h 30, à la salle 1B du pavillon Charles-De Koninck.

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Concert de musique de films

« 3, 2, 1… Action ! » Cette célèbre phrase, qui retentit sur tous les plateaux de cinéma, l’Ensemble vent et percussion de Québec (EVPQ) se l’approprie le temps d’un concert, qui vous emportera dans l’univers d’Hollywood et de Broadway. Sous la direction de René Joly, l’ensemble propose un programme com-posé de musiques de scène et d’écran. Vous pourrez entendre la Cuban Overture (George Gershwin), ainsi que les airs connus de la Trilogie Star Wars (John William), de Miss Saïgon (Claude-Michel Schönberg) et des films de Charlie Chaplin. Le concert sera animé par le comédien Martin Lebrun. L’EVPQ est un partenaire de la Faculté de musique afin, notamment, d’encourager le développement de la musique pour orchestre à vent de haut niveau dans la région de Québec.

Samedi 20 février, à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques Casault. Billets en vente à www.evpq.ca et à la porte, le jour du concert.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

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au fil de la semaine