Le Fil 11 février 2016

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Volume 51, numéro 18 11 février 2016 Dix professeurs de l’Université Laval figurent sur la liste des nouveaux titulaires des prestigieuses Chaires de recherche du Canada et cinq autres voient leurs chaires renouvelées. p2-3 Dix nouvelles chaires de recherche Petits chocs, gros impact ? p4 Le monde de Matéo p5

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 51, numéro 1811 février 2016

Dix professeurs de l’Université Laval fi gurent sur la liste des nouveaux titulaires des prestigieuses Chaires de recherche du Canada et cinq autres voient leurs chaires renouvelées. p2-3

Dix nouvelles chaires de recherche

Petits chocs, gros impact ? p4 Le monde de Matéo p5

2le fi l | le 11 février 2016

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fi [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Andréane Girard, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Brigitte TrudelCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Le Secrétariat du Programme des chaires de recherche du Canada a confirmé, mardi, qu’au terme de son dernier concours, l’Université Laval avait obtenu 15 chaires de recherche du Canada, dont le budget total avoisine les 15 millions de dollars. En tout, cinq nouvelles chaires de ni veau 1, cinq nouvelles chaires de niveau 2 et cinq renouvellements de chaires ont été octroyés.

Les chaires de niveau 1 sont accordées à des cher-cheurs exceptionnels, recon-nus par leurs pairs comme leaders dans leur domaine. Ces chaires disposent d’un budget de 200 000 $ par année pendant sept ans et elles peuvent être renouve-lées au moins une fois. Les nouveaux titulaires de ces chaires sont Olivier Boiral,

du Département de mana-gement, Yves De Koninck, du Département de psychia-trie et de neurosciences, Frédéric Guay, du Dépar-tement des fondements et pratiques en éducation, Jean-Marc Narbonne, de la Faculté de philosophie, et Leslie Rusch, du Département de génie électrique et de génie informatique.

Les chaires de niveau 2 sont attribuées à de jeunes cher-cheurs talentueux, que leurs pairs estiment capables de devenir des chefs de fi le dans leur domaine. Ces chaires disposent d’un budget de 100 000 $ par année pendant cinq ans et elles peuvent être renouvelées une fois. Les nou-veaux titulaires de ces chaires sont Nicolas Bisson, du Département de biologie molécu la i re , b ioch imie

médicale et pathologie, Yohan Bossé, du Dépar te-ment de médecine molécu-laire, Christian Landry, du Département de biologie, Catherine Ratelle, du Dépar-tement des fondements et pratiques en éducation, et Sophie Stévance, de la Faculté de musique.

Par a i l l eurs , R ichard Bélanger, du Département de phytolog ie , Angelo Tremblay, du Département de kinésiologie, et Warwick Vincent, du Département de biologie, ont obtenu un renouvellement de leur chaire de niveau 1. Sébastien Bonnet, du Département de médecine, et Shirley Fecteau, du Département de réadaptation, ont obtenu un renouvellement de leur chaire de niveau 2.

Créé en 2000, le Pro gramme des chaires de recherche du Canada distribue 265 mil-lions de dollars par année pour l’embauche et le main-tien en poste de quelque 1 700 chercheurs en sciences naturelles et en génie, en sciences de la santé et en sciences humaines. Ces chaires sont réparties entre les établissements post-secondaires du Canada au prorata des fonds de recherche obtenus aux concours des trois grands organismes sub-ventionnaires fédéraux : les IRSC, le CRSNG et le CRSH. « En vertu de ce mode de partage, l’Université Laval a droit à 81 chaires de re -cherche du Canada, précise Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création. Nous répartissons ces chaires entre les grandes compo-santes de l’Université sur la base des fonds de recherche obtenus par chacune. La sé -lection des candidats se fait par concours à l’interne. »

De l’oxygène pour la rechercheL’Université obtient 15 chaires de recherche du Canada dotées d’un budget total de près de 15 M$par Jean Hamann

Le Programme de chaires de recherche du Canada a un effet structurant sur le développement de la recherche à l’Université Laval

Les nouvelles chaires• Nicolas Bisson, Faculté de médecine

Chaire de recherche du Canada en protéomique du cancer

• Olivier Boiral, Faculté des sciences de l’administrationChaire de recherche du Canada sur l’internalisation du développement durable et la responsabilisation des organisations

• Yohan Bossé, Faculté de médecineChaire de recherche du Canada en génomique des maladies cardiaques et pulmonaires

• Yves De Koninck, Faculté de médecineChaire de recherche du Canada en douleur chronique et troubles cérébraux associés

• Frédéric Guay, Faculté des sciences de l’éducationChaire de recherche du Canada en motivation, persévérance et réussite scolaires

• Christian Landry, Faculté des sciences et de génieChaire de recherche du Canada en biologie évolutive des systèmes cellulaires

• Jean-Marc Narbonne, Faculté de philosophieChaire de recherche du Canada en antiquité critique et modernité émergente

• Catherine Ratelle, Faculté des sciences de l’éducationChaire de recherche du Canada sur les pratiques parentales et les trajectoires scolaires et vocationnelles

• Leslie Rusch, Faculté des sciences et de génieChaire de recherche du Canada en systèmes de communications en appui à l’informatique en nuage

• Sophie Stévance, Faculté de musiqueChaire de recherche du Canada en recherche-création en musique

En tout, cinq nouvelles chaires de ni veau 1, cinq nouvelles chaires de niveau 2 et cinq renouvellements de chaires ont été octroyés.

3le fil | le 11 février 2016 actualités UL

Depuis sa création, le Programme de chaires de recherche du Canada a donné une bonne dose d’oxygène au recrutement de nouveaux professeurs à l’Université Laval, estime le vice-recteur. En effet, le montant rattaché à chaque chaire couvre une partie du salaire du titulaire, ce qui allège d’autant la masse sala-riale de sa faculté. « Lorsque la somme dégagée est suffi-sante, la faculté peut recru-ter un nouveau professeur qui, idéalement, travaillera dans un domaine proche de celui du titulaire de la chaire. Cette stratégie a un effet structurant sur la recherche puisqu’elle permet de créer des noyaux d’excellence qui

renforcent nos domaines d’expertise. De plus, la synergie entre chercheurs augmente leurs chances de bien performer aux concours des organismes subvention-naires fédéraux, ce qui per-met à l’Université de mainte-nir le nombre de chaires qui lui est alloué. »

Outre ces retombées pour l’Université, obtenir une chaire de recherche du Canada n’est pas un exploit anodin dans la carrière d’un chercheur, poursuit le vice-recteur. « D’abord, le titu-laire obtient l’assurance qu’il pourra poursuivre le déve-loppement de ses activités de recherche pour une période de 10 ans ou plus, ce qui est rare de nos jours. De plus,

c’est une marque de recon-naissance qui lui confère un prestige certain. Mentionner que l’on est titulaire d’une chaire de recherche ne nuit jamais dans une demande de subvention. »

Les étudiants aussi y trou-vent leur compte, fait valoir Edwin Bourget. D’une part, les étudiants-chercheurs qui se joignent à l’équipe d’une chaire sont assurés d’être encadrés par un expert à la fine pointe de son domaine de recherche. « D’autre part, il est courant que les titulaires utilisent une partie de leur budget pour soutenir finan-cièrement leurs étudiants et pour leur permettre de parti-ciper à des congrès ou à des stages de formation. »

Les chaires renouvelées• Richard Bélanger, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Chaire de recherche du Canada en phytoprotection

• Sébastien Bonnet, Faculté de médecine Chaire de recherche du Canada en pathologie vasculaire

• Shirley Fecteau, Faculté de médecine Chaire de recherche du Canada sur la cognition, la prise de décisions et la plasticité cérébrale de l’être humain

• Angelo Tremblay, Faculté de médecine Chaire de recherche du Canada en activité physique, nutrition et bilan énergétique

• Warwick Vincent, Faculté des sciences et de génie Chaire de recherche du Canada en études des écosystèmes aquatiques

Depuis sa création, le Programme de chaires de recherche du Canada a donné une bonne dose d’oxygène au recrutement de nouveaux professeurs à l’Université Laval.

Les étudiants-chercheurs qui se joignent à l’équipe d’une chaire sont assurés d’être encadrés par un expert à la fine pointe de son domaine de recherche.

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4le fil | le 11 février 2016médecine

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«Notre étude suggère que des dommages neurologiques peuvent survenir, même si le choc à la tête n’est pas violent

Les traumatismes cranio-cérébraux légers, qui sur-viennent régulièrement chez les athlètes pratiquant des sports de contact, pour-raient causer la perte tempo-raire d’une partie des con-nexions neuronales du cer-veau, suggère une étude publiée dans l’American Journal of Pathology par des chercheurs de l’Université Laval et de la Georgetown University. Si de nouveaux

chocs du même type sur-viennent dans un intervalle trop rapproché pour que le cerveau ait le temps de se rétablir, les dommages neurologiques qui s’ensui-vent peuvent persister long-temps après le dernier choc, dé montre cette recherche réalisée sur un modèle animal.

Jusqu’à présent, les tra-vaux menés sur les réper-cussions neurologiques des

traumatismes craniocéré-braux légers se sont peu attardés à l’effet répétitif de ces chocs. Ce type de con-tacts peut survenir jusqu’à 1 800 fois par saison chez des jeunes du secondaire qui pratiquent le football. « Pour étudier les répercus-sions de ces chocs légers mais répétitifs, nous avons comparé les effets d’un choc unique à ceux causés par des chocs survenant une

fo i s pa r j ou r pendan t 30 jours, ou une fois par semaine pendant 30 semai-nes, chez des souris de labo-ratoire anesthésiées », ex -plique l’un des auteurs de l’étude, Emmanuel Planel, de la Faculté de médecine.

L’analyse des cerveaux de ces animaux révèle qu’un choc unique entraîne une diminution de 10 à 15 % des épines dendritiques, des structures qui assurent les connexions entre les neu-rones du cerveau. « Si aucun autre choc ne survient, ces connexions sont restaurées après trois jours de repos, signale le professeur Planel. Le même processus de

guérison est observé lorsque les chocs surviennent à une semaine d’intervalle. »

Par contre, la répétition quotidienne de trauma-tismes crâniens légers con-duit à l’accumulation des dommages et au déclenche-ment d’un processus inflam-matoire, qui sont toujours observables dans le cerveau des souris un an après le der-nier choc. De plus, ces souris performent moins bien aux tests mesurant leurs ca -pacités neuromotrices et cognitives.

« Notre étude suggère que des dommages neurolo-giques peuvent survenir, même si le choc à la tête

n’est pas violent, souligne le professeur Planel. La bonne nouvelle est que ces dom-mages pourraient être répa-rés après quelques jours de repos. Par contre, la répé-tition trop rapprochée de chocs légers à la tête peut conduire à des dommages qu i subs i st en t dans l e temps. »

L’étude a été réalisée sous la direction de Mark Burns, du Georgetown University Medi-cal Center, et d’Emmanuel Planel, de la Faculté de mé decine et du CHU de Québec-Université Laval. La post doctorante Anastasia Noël a aussi participé à cette recherche.

S’ils sont répétitifs, les traumatismes craniocérébraux légers pourraient causer des dommages neurologiques durablespar Jean Hamann

Chocs en têteLe modèle expérimental conçu par les chercheurs simule ce qui se produit dans les sports de contact, où les chocs légers et répétifs à la tête sont courants. Ce type de contacts survient jusqu’à 1 800 fois par saison chez des jeunes du secondaire qui pratiquent le football.

5le fil | le 11 février 2016 vie étudiante

Durant un cours de cinéma, dans lequel il est question du célèbre documentaire Pour la suite du monde, Matéo lève la main pour poser une question. Mais voilà qu’il fige, le bras dans les airs, sans rien dire. Son professeur essaie de le ré -veiller, sans succès. L’étudiant s’est réfugié dans son univers. Un univers où se confondent imaginaire et réel. Matéo et la suite du monde nous plonge dans la réalité parfois crue de ceux qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme. « C’est une pièce qui pose beaucoup de ques-tions, mais qui n’offre pas toutes les réponses. Elle invite plutôt à la discussion », souligne le comédien Mathieu Bérubé-Lemay, dont la vie a inspiré une partie de l’histoire.

Il n’avait même pas lu le scénario lorsqu’il a accepté l’offre du metteur en scène, Jean-François F. Lessard, de tenir le rôle principal. C’était il y a quatre ans, à l’époque où le projet n’en était qu’à ses balbutiements. « Il m’a demandé si j’étais ouvert à ce qu’il écrive une pièce avec moi comme l’un des pivots. Faire une œuvre expressément sur les troubles envahissants du développement, je

trouvais que c’était une proposition inédite et très intéressante », explique-t-il.

Cette pièce, Jean-François F. Lessard ne l’aurait faite avec personne d’autre que Mathieu Bérubé-Lemay. Directeur artistique d’Entr’actes, un organisme culturel qui œuvre auprès de gens ayant des limitations fonctionnelles, il a eu le coup de foudre professionnel au cours d’ateliers de formation. « J’ai découvert un comédien d’une grande sensibilité et ayant une pré-sence hallucinante sur scène. C’est quelqu’un d’unique, qui ne laisse personne indifférent. En commen-çant à réunir des interprètes autour du projet, il était clair pour moi qu’il en ferait partie et que l’histoire tour-nerait autour de lui », affirme le met-teur en scène, aussi chargé de cours en enseignement des arts.

Il faut dire que Mathieu Bérubé-Lemay n’est pas un novice dans le monde du théâtre. Membre d’Entr’actes depuis 2010, il s’inté-resse à cette forme d’art depuis qu’il est haut comme trois pommes. Déjà à l’âge de huit ans, il partici-pait aux ateliers de formation du

comédien Patrick Labbé. Dès 2008, il prenait part aux spectacles annuels d’Autisme Québec, où il s’est fait remarquer par son humour et son aisance sur scène. En 2011, la qualité de sa performance dans Pour faire rêver le cœur, un spec-tacle d’Entr’actes, lui a valu le prix Jean-François-Maher.

L’art théâtral, pour lui, représente une belle façon de contrer les effets de son handicap. « Le syndrome d’Asperger se manifeste par une dif-ficulté à entrer en contact avec les autres, à avoir une discussion, à parler de soi. Le théâtre est une forme d’expression orale détour-née, qui permet de s’adresser à un public par l’entremise d’un person-nage. C’est intimidant, mais aussi très valorisant. Mes expériences au théâtre m’ont aidé à prendre confiance en moi lorsque je

m’exprime », admet celui qui s’in-téresse aussi au cinéma, à la danse et à l’improvisation.

Non, Mathieu Bérubé-Lemay n’est pas du genre à laisser son han-dicap dicter sa vie. La preuve, il réa-lise en ce moment un certificat en langue allemande, une matière qui n’est pas reconnue pour sa facilité. Diplômé d’un baccalauréat en tra-duction, il aspire à être traducteur en Allemagne. Comme Matéo dans la pièce, il bénéficie de différentes ressources pour l’aider durant ses études. Il reçoit notamment de l’ac-compagnement spécialisé et du sou-tien du Centre d’aide aux étudiants.

Selon Marie-Hélène Simard, con-seillère aux étudiants en situation de handicap, Mathieu Bérubé-Lemay fait figure de modèle pour tous ceux ayant des limitations fonctionnelles. « Je le cite souvent en exemple, sans

donner son nom. Mathieu a une très bonne autoreprésentation, ce qui signifie qu’il sait quels sont ses problèmes et trouve des moyens pour les pallier. Chaque début de session, il se présente devant sa classe en disant qu’il a besoin d’un preneur de notes. Il n’hésite pas à aller chercher de l’aide. Il a aussi toute une équipe de soutien, dont ses parents, qui sont extraordinai-res, et ses professeurs, qui croient en lui. Le succès de son parcours relève d’un beau travail de collabo-ration et je suis très fière de lui ! », lance-t-elle.

Chose certaine, l’étudiant n’a pas fini de surprendre son entourage.

Il reste encore quelques jours pour aller voir la pièce Matéo et la suite du monde. Pour plus d’informa-tion : bordee.qc.ca.

Faire fi de la différenceAtteint du syndrome d’Asperger, l’étudiant Mathieu Bérubé-Lemay incarne avec brio le personnage central de la pièce Matéo et la suite du monde, au Théâtre de la Bordéepar Matthieu Dessureault

L’art théâtral, pour lui, représente une belle façon de contrer les effets de son handicap

La pièce est une incursion dans l’univers complexe de ceux qui souffrent d’un trouble envahissant du développement. Les échanges entre Matéo, un étudiant en cinéma, et les autres personnages, notamment son professeur (Jack Robitaille) et sa sœur (Frédérique Bradet), sont tout simplement savoureux. photos Nicola-Frank Vachon

Fruit de quatre années de travail, la pièce Matéo et la suite du monde est une coproduction du Théâtre de la Bordée et d’Entr’actes, un organisme culturel qui travaille avec des personnes ayant des limitations fonctionnelles.

6le fil | le 11 février 2016

Sur les chauffeurs d’Uber et les lois du travail

Si Uber parvient à faire légaliser ses activités au Québec, le gouvernement devra déterminer si les lois du travail s’appliquent aux chauffeurs de l’entreprise. Présentement, Uber con-sidère ses chauffeurs comme des entrepreneurs ou des sous-traitants, mais il y a de bons arguments qui pourraient démontrer que les chauffeurs ont conclu un contrat de tra-vail, estime Alain Barré. « Uber va faire des pieds et des mains, comme il le fait en Californie actuellement, pour empêcher ses chauf-feurs de prétendre à l’appli-cation des lois du travail. »

Sur les bienfaits du caféLongtemps décrié pour ses effets indésirables (maux de tête, anxiété, palpitations, etc.), le café comporterait aussi son lot de vertus pour la santé. Selon une étude récente du journal Circulation, les personnes buvant de trois à cinq tasses de café par jour — y compris du déca-féiné — auraient moins de risques de mourir préma-turément d’une maladie cardiaque, de diabète ou de la maladie de Parkinson. « Les composés phéno-liques que contient le café auraient un effet protec-teur contre les maladies du cœur, mais dans le cas de la maladie de Parkinson, ce serait bien la caféine », explique la nutritionniste Sonia Pomerleau.

Sur l’unification du système d’écriture inuit

L’Association des Inuits du Canada chapeaute un groupe de recherche chargé d’étudier la possibilité de standardiser le système d’écriture inuit au pays. Certaines régions utilisent l’alphabet latin, d’autres se servent de l’alphabet sylla-bique. Au Québec, le choix se ferait entre la graphie du Labrador et celle du Nunavik. Un choix difficile, selon Louis-Jacques Dorais. « Les Inuits sont très jaloux de leur identité régionale. Certains risquent d’y voir une manière d’imposer, à travers l’écriture, une façon de parler, un dialecte, qui n’est pas le leur. Je crois qu’on va se heurter à de la résistance. »

ils ont dit...

Alain Barré, Département des relations industrielles

Le Soleil, 3 février

Sonia Pomerleau, Département des sciences des aliments

Coup de pouce, 1er mars

Louis-Jacques Dorais, Département d’anthropologie

La Presse Plus, 8 février

vie étudiante

Étudiante au doctorat en médecine, Audrey Ann Lavoie multiplie les engage-ments, que ce soit dans sa faculté ou ailleurs. Tout d’abord, elle a cofondé l’association Omnii, dont l’objectif est de promouvoir le bénévolat dans les rues de Québec. Ce collectif a notamment distribué du chocolat dans des lieux défa-vorisés et amassé des fonds au profit de projets d’éduca-tion en Afrique. Sur le cam-pus, Audrey Ann Lavoie a fait partie des escouades étudiantes de promotion du développement durable. Elle a aussi participé à la création d’outils d’appren-tissage pour les aidants naturels et à la rédaction du Petit précis de médecine, un aide-mémoire résumant la matière enseignée à la Faculté de médecine.

D’aussi loin qu’elle se sou-vienne, cette passionnée voulait être médecin. Toute jeune, elle accompagnait sa mère infirmière à l’hôpi-tal. C’est sans doute à cette époque qu’est né son désir d’aider les gens dans le besoin. « Depuis que j’ai huit ans, mon rêve d’être méde-cin ne m’est jamais sorti de la tête ! En arrivant au cégep, je me suis dit : “Je donne mon maximum, car je veux entrer en médecine !” Ce fut toujours clair pour moi », raconte-t-elle.

Décider d’étudier en mé -decine est un choix de vie qui en impose. Des sacrifices, il y en a eus. Plusieurs même. Très vite, cependant, ses efforts ont été récompensés. Chois ie parmi près de 1 000 candidats à travers le Canada, elle a reçu en 2013 la prestigieuse bourse

Schulich Leader, qui lui a permis de s’inscrire à l’Université. À son impres-sionnante feuille de route s’est ajoutée une Bourse de leader ship et développement durable de l ’Université Laval, un programme qui récompense le leadership et l’engagement des étudiants.

Désireuse de découvrir le monde, Audrey Ann Lavoie a réalisé l’an dernier un stage dans un dispensaire au Sénégal. Cette expérience lui a donné l’envie de travailler plus tard dans un environne-ment où elle sent qu’elle peut faire une différence. Son but est d’effectuer des missions pour Médecins sans fron-tières. L’an prochain, elle prendra une pause dans ses études pour effectuer un long voyage humanitaire, afin de « se tester », comme elle dit. Au programme, le Sénégal, le Ghana, puis l’Amérique latine.

Son avenir, elle le voit dans le Grand Nord, auprès des communautés autochtones. C’est Jean Désy, médecin et chargé d’enseignement cli-nique à la Faculté de méde-cine, qui lui a donné l’envie d’exercer le métier au-delà du 49e parallèle. « Il a long-temps pratiqué dans le Nord. Comme lui, je veux consacrer mes énergies à combattre les inégalités sociales qu’on y trouve. Je suis attirée par cette région du Québec. Les popu-lations nordiques ont une autre culture et une autre façon de voir la vie. Comme médecin, il faut s’adapter à leurs croyances et à leur façon de vivre. Ça garde alerte et ça permet de cheminer », ex -plique Audrey Ann Lavoie.

Pour Jean Désy, l’étudiante a l’étoffe d’un bon médecin capable d’établir une rela-tion de confiance avec ses patients, peu importe le contexte. « Elle fait partie de ces étudiants de grande qua-lité qui choisissent la méde-cine par vocation, qui déci-dent d’orienter leur vie vers la pratique médicale d’abord pour servir et être utile. Je ne doute pas qu’elle prendra des chemins d’aventure, que ce soit vers le Grand Nord ou vers le Grand Sud, qui lui permettront de poursuivre la quête intérieure qui est la sienne. »

Faites comme Audrey Ann Lavoie et soumettez votre candidature pour le Programme de bourses de leadership et dévelop-pement durable ! La date limite est le 15 mars. Pour plus d’information : bbaf.ulaval.ca/cms/site/bbaf/pbldd.

Audrey Ann Lavoie a cofondé l’association Omnii, dont l’objectif est de promouvoir le bénévolat dans les rues de Québec

L’avenir lui appartientLa tête pleine de projets, l’étudiante en médecine Audrey Ann Lavoie prouve que l’on peut s’engager socialement en dépit d’un horaire chargépar Matthieu Dessureault

L’an dernier, l’étudiante a réalisé un stage de coopération au Sénégal avec l’orga nisme Mer et Monde. Une expé rience qu’elle n’est pas près d’oublier. « J’habi tais dans une famille sénégalaise, avec qui j’ai tissé des liens très forts. J’étais comme l’un de ses enfants. Je compte y retourner dès que possible », raconte-t-elle.

Audrey Ann Lavoie, entourée ici du recteur Denis Brière et de René Goulet, représentant de la Fondation J.A. DeSève, a été honorée par le Programme de bourses de leadership et développement durable. Chaque année, ce programme reconnaît l’engagement d’étudiants qui se démarquent par leurs réalisations dans les domaines humanitaire, social, environnemental, artistique, scientifique ou sportif. photo Marc Robitaille

Les cofondateurs d’Omnii, Audrey Ann Lavoie et David Drouin, au Marché de Noël responsable de l’Université.

7le fil | le 11 février 2016

Q3 administration

La vente de RONA au géant de la quin-caillerie Lowe’s a suscité un grand débat au Québec, car plusieurs s’inquiètent de voir passer un des fleurons du « Québec inc. » dans les mains d’une entreprise américaine. Pour l’instant, le siège social canadien demeure au Québec, mais le rachat d’Alcan par Rio Tinto, un groupe minier multinational anglo-australien, montre que ce type d’engagement peut ne pas durer. Com-ment peut-on prévenir la vente d’entre-prises québécoises à des intérêts étran-gers ? Voici l’avis du stratège financier Jacques Saint-Pierre, professeur retraité du Département de finance, assurances et immobilier.

Q Plusieurs spécialistes suggèrent l’adoption de règlements pour garder les centres de décision des entreprises au Québec. Qu’en pensez-vous ?

R On n’a pas besoin de lois qui pro-tègent les sièges sociaux, qui empêchent les offres d’achat ou qui accordent davantage de droits de vote aux diri-geants, bien au contraire : les offres d’achat hostiles (c’est-à-dire les offres d’achat qui se font contre la volonté des dirigeants de l’entreprise ciblée) doivent demeurer. Les études effectuées à tra-vers le monde montrent que les lois et règlements adoptés pour empêcher les offres d’achat hostiles ont eu un impact négatif sur la valeur des entreprises. Le rapport de 2014 du Groupe de travail sur la protection des entreprises québé-coises, formé à la demande du gouver-nement Marois, l’indiquait d’ailleurs clairement. On y écrit que « les mesures de protection contre les prises de contrôle induisent une baisse de la valeur des entreprises de 10 à 20 % (…), ce qui implique une diminution de valeur moyenne de l’ordre de 700 mil-lions de dollars par entreprise ». Dans le cas de la vente de RONA, la seule chose dont on doit s’inquiéter, c’est de la fai-blesse de notre dollar face au dollar américain.

sur la vente de RONAQ D’autres entreprises québécoises pourraient-elles aussi être vendues à des intérêts étrangers ?

R Je ne sais pas. Il faudrait faire leur bilan une par une. Une chose est sûre, cela fait plusieurs années que RONA n’est pas rentable économiquement et qu’elle ne pourrait pas survivre face à des concur-rents comme Home Depot ou Lowe’s. Déjà, en 2007, la valeur de ses opportuni-tés de croissance n’était que de 10 %. Un des indicateurs importants pour la renta-bilité, c’est de s’assurer que la valeur mar-chande ajoutée de l’entreprise (soit la valeur marchande moins les investisse-ments effectués au cours des années) soit positive. De cette façon, on sait que les administrateurs ou les dirigeants ont créé de la valeur économique. Pour RONA, ce chiffre est négatif. Même chose pour l’écart de performance, soit la différence entre le rendement et le coût du capital, qui était de 5,7 % en 2015 chez Lowe’s, contre 0,5 % en 2011. Or, cette année-là, chez RONA, l’écart de performance s’établissait à 0,7 % pour aboutir à -0,6 % en 2015. Ce qui signifie que cette entre-prise n’a donc pas réussi à changer sa tra-jectoire stratégique, et qu’elle continue à s’enfoncer. Bref, la meilleure chose qui pouvait lui arriver, c’était d’être achetée par Lowe’s, pour lui permettre de sur-vivre et de garder ses milliers d’employés. Lowe’s ne cherche pas à détruire l’entre-prise qu’elle achète, mais au contraire, à en augmenter sa valeur.

Q Quel rôle joue la faiblesse actuelle du dollar canadien dans les possibles achats d’entreprises d’ici ?

R Le problème, c’est que les entreprises canadiennes qui font affaire avec les États-Unis font de l’argent facilement. Du coup, elles se détournent de la recherche et du développement, ainsi que des dépenses en innovation. Pour avoir des sièges sociaux importants au Québec, il faut investir en éducation, en recherche et développement. On doit accroître le capital intellectuel. Nos facultés de génie manquent d’étudiants; il faut mettre l’argent dans l’éducation, dans la création d’actifs intangibles. Plusieurs entreprises québécoises à base de capital intellectuel fonctionnent bien. Que l’on pense, par exemple, à l’Institut national d’optique, qui contribue à la performance d’entreprises qui font affaire avec le monde entier. Il y aussi ce dossier dont on ne parle pas assez : celui de la volonté du Canada de centraliser les commissions des valeurs mobilières. Au cours des dernières campagnes élec-torales, on n’a malheureusement pas débattu à ce sujet. Or, on risque de perdre non seulement beaucoup d’emplois bien rémunérés, mais aussi une expertise financière provenant de nos écoles et de nos facultés québécoises.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Jacques Saint-Pierre

Environ 320 étudiantes et étudiants en finance ou en comptabilité, de 10 universi-tés québécoises et d’une uni-versité ontarienne, se sont affrontés, du 29 au 31 janvier sur le campus de l’Univer-sité Laval, à l’occasion du 10e Omnium financier. L’évé-nement est reconnu comme la plus importante compéti-tion universitaire de résolu-tion de cas en finance et en comptabilité au Canada. La délégation de l’Université a remporté deux épreuves : le cas de finance corporative ainsi que le quiz d’actualité financière. Glo balement, la délégation a terminé au qua-trième rang.

« Nous devions évaluer l’acquisition d’une entreprise en difficulté par une grande chaîne de détail améri-caine prospère », explique Alexandra Côté, inscrite au baccalauréat en administra-tion et membre de l’équipe gagnante du cas de finance corporative. Avec ses collè-gues Mathieu Hudon et Maxime Renaud, elle a tra-vaillé avec acharnement sur ce cas pendant trois heures. « Nous devions proposer les meilleurs moyens de finan-cement selon le bilan de l’en-treprise, poursuit-elle. Nous avons établi une gestion des risques, fourni les miti gations possibles et offert une straté-gie complète d’implanta-tion. » Une fois le travail terminé, l’équipe a présenté ses résultats, pendant vingt minutes, à un jury composé de cinq membres issus du secteur privé, prin cipale ment des directeurs d’entreprise.

La préparation de l’équipe victorieuse s’est étalée sur quatre mois. Les trois étu-diants ont notamment suivi un cours sur l’analyse de cas, « pour apprendre les meil-leures stratégies », souligne Alexandra Côté. Dans la première moitié de janvier, le petit groupe s’était fait la main en participant aux Jeux du commerce, une autre compétition interuniversi-taire. L’équipe avait là aussi remporté la résolution de cas de finance corporative. Pour sa part, l’étudiante aura participé à neuf compéti-tions interuniversitaires en trois années. Selon elle, ces activités, qui attirent en bonne partie des finissants, rapportent des bénéfices. « On apprend à travailler en équipe, à trouver un terrain d’entente, à appliquer ce qu’on apprend en classe et à être efficace, dit-elle. Ces activités donnent également une belle visibilité auprès des employeurs présents. »

L’Omnium financier 2016 s’est déroulé au pavillon Palasis-Prince avec la colla-boration d’une centaine de bénévoles. Le programme comprenait huit épreuves, soit six de nature universi-taire, comme la planification financière personnelle, la comptabilité de gestion et la fiscalité. Il y avait aussi une simulation boursière et un jeu-questionnaire d’actualité financière. « Le quiz est une sorte de jeu de “Génies en herbe” », explique Cédrik Gaudreault, président du comité organisateur et diplômé en administration des affaires, con centration finance. Trois équipes de trois joueurs chacune s’af-frontent au cours de plu-sieurs rondes de questions. « Dans leur préparation, poursuit-il, les participants doivent apprendre des notions par cœur, comme les noms des PDG des dix plus grandes entreprises du sec-teur de l’énergie. Des ques-tions portent sur le symbole boursier et le cours boursier de certains titres. »

Selon Cédrik Gaudreault, l’objectif de l’Omnium finan-cier est de rapprocher les notions théoriques apprises en classe de la réalité profes-sionnelle. « C’est pourquoi, dit-il, les cas étudiés peuvent être très proches de la réalité. De plus, les résultats de l’étude de cas sont présentés à des gens qui vivent la pro-blématique ou qui peuvent la vivre. »

Pour son financement, le comité organisateur a eu recours à des partenaires financiers, aux inscriptions et à la plateforme de socio-financement La Ruche-Université Laval, fruit d’un partenariat entre La Ruche Québec et La Fondation de l’Université Laval.

La délégation de l’Université décroche la quatrième place à l’Omnium financier 2016par Yvon Larose

Des as de la finance et de la comptabilité

L’Université Laval a terminé première dans deux des huit épreuves

La délégation de l’Université Laval au Capitole de Québec, le soir du gala de fermeture. photo Pierre Yves Laroche, Photo Voltaic

8le fi l | le 11 février 2016

Au � l des décenniesFondé en 1965, le journal de la communauté universitaire Le Fil célèbre cette année ses 50 ans. Pour le souligner, l’équipe vous présente, chaque semaine, des images qui ont marqué la couverture de l’actualité universitaire au cours des 50 dernières années. Visiblement, vous êtes fort nombreux à apprécier ce clin d’œil historique !

Cette semaine, Le Fil vous présente les nombreuses refontes graphiques qui ont coloré les pages du journal au fi l des ans. Comme quoi, les modes et les tendances concernent aussi le merveilleux monde des publications !

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10le fil | le 11 février 2016science

Qu’est-ce qui fait le plus engraisser ? Trois tranches de bacon ou une ba -nane ? Un verre de boisson gazeuse ou de jus d’orange ? Si vous avez choisi le bacon et la boisson gazeuse, vous faites erreur, car le nombre de calories est équivalent dans chaque exemple. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas seul puisque la plupart des gens pensent comme vous. L’aura santé conférée à certains aliments compte parmi les élé-ments qui font que les consommateurs soucieux de leur alimentation ont de plus en plus de difficulté à y voir clair, constatent Véronique Provencher et Raphaëlle Jacob, de l’École de nutrition et de l’Institut sur la nutrition et les ali-ments fonctionnels (INAF), dans un article synthèse qu’elles signent dans un récent numéro de Current Obesity Reports.

Plusieurs facteurs influencent la per-ception positive ou négative que nous avons d’un aliment, rappellent les deux chercheuses. Le premier est la façon dont le produit est présenté. L’équipe de Véronique Provencher l’a bien mon-tré en invitant des sujets à consommer une collation composée de biscuits à l’avoine et aux raisins. Lorsque ces bis-cuits étaient présentés comme une nouvelle collation santé, les sujets en consommaient spontanément 35 % de plus que ceux à qui l’on disait qu’il s’agissait de biscuits gourmets faits avec du beurre et de la cassonade. « Lorsque l’on considère qu’un aliment est santé, on semble se donner la permission d’en manger plus », constate la professeure Provencher.

Un autre élément qui confond le consommateur est la parenté d’un pro-duit avec une classe d’aliments valori-sés, les légumes par exemple. C’est ainsi que les salades sont automatiquement considérées comme faibles en calories parce qu’elles contiennent des légu-mes, peu importe la quantité de bacon, de fromage et de vinaigrette grasse ou sucrée qu’on y trouve. Les croustilles aux légumes sont un autre exemple de cette confusion des genres. « Leur contenu est sensiblement le même que les croustilles aux pommes de terre, sou ligne la chercheuse. Il se peut qu’elles contiennent un peu plus de fibres, de vitamines ou de minéraux que les chips, mais ça ne remplace pas des légumes frais. »

Le consommateur peut également se laisser berner par la puissance d’une marque, poursuit-elle. Au cours d’une expérience, des chercheurs ont de -mandé à des sujets d’évaluer des bis-cuits à l’avoine et aux brisures de cho-colat de marque Kashi, réputée pour sa

gamme de produits santé. Les cher-cheurs ont toutefois laissé croire à la moitié des participants que les biscuits étaient fabriqués par Nabisco, une marque généraliste. La cote de satis-faction pour la saveur et l’évaluation globale des biscuits étaient plus faibles chez les sujets qui croyaient manger des produits Nabisco. Des résultats similaires ont été observés en trom-pant les participants sur le contenu calorique des biscuits : les sujets ont mieux coté les biscuits censés conte-nir moins de calories et ils en ont consommé davantage.

Les consommateurs tentent de faire des choix alimentaires rationnels, mais l’abondance d’information nutrition-nelle complique les choses, constate la professeure Provencher. « Devant un problème complexe, l’esprit humain cherche des règles simples. Les gens se donnent des balises qu’ils croient fia-bles : si un produit contient des légu-mes, des probiotiques ou des oméga-3, s’il est faible en gras ou s’il est fabriqué par une marque réputée santé, c’est qu’il doit s’agir d’un bon aliment. Ces raccourcis biaisent leurs perceptions, leurs choix et parfois même les portions qu’ils s’autorisent. »

Diffuser plus d’information nutrition-nelle ne résoudra pas le problème, croit la chercheuse, qui propose plutôt une riposte sur deux fronts. D’une part, il faut continuer d’améliorer l’offre de produits sains pour favoriser les bons choix alimentaires. D’autre part, il faut concevoir des stratégies visant à faire évoluer les comportements des con-sommateurs en les invitant à miser davantage sur l’intuition. « Plutôt que d’aborder la question en termes de bons et de mauvais aliments ou de quantité de gras, de sucre et de calories, il faut considérer son panier d’épicerie dans sa globalité, en s’assurant de faire une bonne place aux fruits et légumes et aux aliments peu transformés, qu’on va prendre le temps de cuisiner et d’apprécier. »

Éblouis par l’aura santéL’idéalisation de certains aliments n’aide pas les consommateurs à y voir plus clairpar Jean Hamann

La parenté d’un produit avec une classe d’aliments valorisés ajoute à la confusion des consommateurs. C’est le cas des croustilles aux légumes, dont la mise en marché table sur le mélange des genres.

«Lorsque l’on considère qu’un aliment est santé, on semble se donner la permission d’en manger plus

en bref

Salon de la forêt 2016 « La forêt, une passion qui nous rassemble », voilà le thème du Salon de la forêt 2016, qui aura lieu les 13 et 14 février au Pavillon Alphonse-Desjardins. Cet événement familial a pour but d’informer le grand public, de façon interactive, sur la gestion et l’utilisation de la forêt québécoise, souvent mal connues. Les visiteurs pourront ainsi rencontrer des professionnels, des chercheurs, des étudiants et même des artistes, qui leur feront découvrir toute la diversité du domaine de la foresterie. La cueillette de champignons forestiers, le plein air, les produits du bois et l’aménage-ment forestier et l’artisanat sont au nombre des sujets qui y seront traités. photo Milad Mardan

Entrée et stationnement gratuits. Pour plus d’information : bit.ly/1BvhqEq.

La clinique-école de la FMD sous les projecteurs ! Le réputé magazine de l’Office de protection du consommateur du Québec, Protégez-vous, a récemment publié un article fort élogieux à l’égard des cliniques-écoles qui traitent des patients, comme celles de la Faculté de méde-cine dentaire (FMD). Le magazine insiste sur la qualité des soins prodigués, mentionne la supervision des étudiants par des dentistes- cliniciens (les cliniques de la FMD en comptent plus d’une centaine) et souligne le fait de devoir consacrer généralement plus de temps pour se faire soigner.

Pour plus d’information, visitez le site de la FMD : bit.ly/1KxrmI1. Pour lire l’article de Protégez-vous : bit.ly/1XiHUpe

Changements climatiques au QuébecQuelles sont les répercussions naturelles et humaines des changements climatiques au Québec ? Organisée par l’institut EDS et Ouranos, la table ronde intitulée « Vers l’adaptation : Synthèse des connaissances sur les changements climatiques au Québec, édi-tion 2015 » réunira les experts qui ont travaillé sur le rapport portant le même titre : Beatriz Osorio, spécialiste en scénarios climatiques, Hélène Côté, spécialiste en simulations climatiques, et Robert Siron, coordonnateur du programme Écosystèmes et biodiversité et co-coordonnateur du programme Environnement nordique d’Ouranos.

Jeudi 18 février, à 12 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre. Pour information : mylene. [email protected]. Cette conférence sera diffusée en direct sur le Web à l’adresse : vpsolution.tv/instituteds. Consulter le rapport : bit.ly/1W6L7ar.

11le fil | le 11 février 2016 arts

en bref

Lever le voileVenez admirer les œuvres de Natacha Morneau, Thérèse Breton, Michel Bornais et Léonard Tousignant, réunies dans l’exposition collective Lever le voile. Ce projet est une initiative de Fanny Bouchard, artiste et étudiante à la maî-trise en service social, qui a collaboré avec PECH/Sherpa. Situé dans la basse-ville de Québec, cet organisme communautaire travaille auprès de gens aux prises avec différentes pro-blématiques (trouble de santé mentale, judiciari-sation, toxicomanie, i tinérance, etc.). L’exposi-tion a été réalisée dans le cadre de ses études, à la suite d’un projet d’intervention avec essai. œuvre Michel Bornais

L’exposition est présentée à la Salle d’expo-sition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins jusqu’au 27 février. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, et de 12 h à 16 h, le samedi.

Le théâtre frappe à nos portesLe compte à rebours est commencé sur le nouveau site Web du Festival de théâtre de l’Université Laval (FTUL). Du 8 au 12 mars, nos passionnés étudiants de la Faculté des lettres prendront d’assaut le campus et plu-sieurs salles de la ville de Québec pour faire éclater les frontières du théâtre. Au pro-gramme, plusieurs spectacles, des présenta-tions de projets de recherche, des ateliers, des laboratoires de création, des conférences et des tables rondes. Le tout se déroulera sous la présidence d’honneur de l’auteur, comédien et metteur en scène Christian Lapointe.

L’ensemble de la programmation est en ligne à lefestivaldetheatre.com. On peut aussi suivre le FTUL sur Facebook (facebook.com/FestivalUL) et sur Twitter (twitter.com/FestivalUL).

Pour les écrivains de la relèveLa revue de création littéraire …Lapsus invite les étudiants à soumettre un texte de création sur le thème « Mode d’emploi ». Prose, poésie, scénario, photo-roman, BD, collage : tous les genres littéraires sont acceptés. La longueur maximale d’une œuvre en prose est de 1 000 mots, alors que les textes en vers ne doivent pas dépasser 3 pages. Mise sur pied en 2003 par des étudiants de l’Université, la revue …Lapsus vise la diffusion de talents émergents, permettant ainsi la découverte de nouveaux auteurs.

La date de tombée est le 29 février, à 23 h 59. Faites parvenir vos textes accompagnés d’une brève notice biographique (maximum de 50 mots) à [email protected]. Pour consul-ter le protocole d’édition : bit.ly/1V8EDqV. Pour suivre …Lapsus sur Facebook : facebook.com/LapsusULaval.

Éblouis par l’aura santé

En bref, le défi lancé aux participants est de traduire en une image le texte gagnant du concours du Cercle d’écri-ture de l’Université Laval (CEULa). « Cette expérience d’illustration a été le pre-mier pas vers ma carrière professionnelle », affirme Guillaume-Étienne Brochu qui, depuis, est très actif dans son domaine. L’artiste, qui a terminé son baccalauréat en arts visuels en 2014, avait soumis à trois reprises ses œuvres et avait remporté deux premières places. C’est d’ailleurs lui qui signe l’af-fiche pro motionnelle du con-cours. « Du rant nos études, les occasions sont rares de nous frotter à la réalité d’un contrat de travail, poursuit Guillaume-Étienne, aujour-d’hui coordonnateur à la program mation au centre d’artistes l’Œil de poisson. L’image des mots permet de créer selon des paramètres et d’être jugé, ce qui s’avère très utile pour intégrer le milieu professionnel. Et voir nos œuvres diffusées, c’est une reconnaissance qui donne confiance. »

En effet, en plus de mériter des montants d’argent, les gagnants des 1er, 2e et 3e prix de ce concours, organisé conjointement par Le Fil, le Bureau de la vie étudiante (BVE) et le CEULa, béné-ficient d’une visibilité inté-ressante. Les œuvres et le texte des lauréats seront publiés dans le journal Le Fil et dans les pages de L’écrit primal, la revue littéraire du CEULa.

« Pour l’auteur, la rencontre entre son univers et l’esprit d’un autre artiste, c’est un beau cadeau », estime Élodie Leclerc. La directrice du CEULa se dit impatiente de découvrir les soumissions des participants. « Cette année, notre concours d’écriture se tenait sous le thème “littoral”. Le texte gagnant est rempli de lieux et de personnages riches en pistes créatives. » L’écrit primal, qui célèbre ses 30 ans, a toujours eu le désir d’encou-rager la relève en arts visuels, ajoute Élodie Leclerc : « Les lecteurs sont impressionnés par la qualité des illustrations. Leurs commentaires sont toujours très positifs. »

Annie Raymond, conseil-lère à la vie étudiante au BVE, mentionne pour sa part le caractère rassembleur du concours, qui favorise la communication entre divers milieux. « En plus d’encoura-ger des talents à émerger et à poursuivre une carrière, L’image des mots permet à des étudiants de différentes facultés de tisser des liens entre eux et avec le milieu professionnel, représenté par un membre du jury. »

À ce propos, Charles-Étienne Brochu a vécu une expérience intéressante. Au cours d’un récent contrat, il a été amené, par hasard, à collaborer avec un auteur de scénario dont il avait illustré le texte dans le cadre de L’image des mots. « C’était agréable de se retrouver. J’ai réalisé qu’en participant au concours, j’ai établi les bases

d’un réseau qui continue de me servir. »

Le dévoilement des textes et des illustrations primés se fera en avril, à l’occasion d’une soirée spéciale, qui marquera également le lan-cement de L’écrit primal. En attendant, pour réveiller l’imaginaire, voici les pre-mières lignes du texte à illus-trer, qui s’intitule Les chants du fleuve.

« Un éclair illumine un ins-tant la maison au sommet de la colline. Aucune lumière aux fenêtres. La résidence est à peine visible dans la nuit. Des gouttes d’eau grosses comme des grelins martèlent la toiture de tôle rouge, pro-duisant de petits impacts de balles. »

Pour lire la suite et pour con-sulter les conditions de par-ticipation : bit.ly/1OgxGA4

Dessine-moi une histoireLes étudiants créatifs ont jusqu’au 14 mars pour soumettre leurs dessins ou illustrations au concours L’image des mots 2016, qui propose depuis 20 ans une rencontre unique entre arts visuels et littératurepar Brigitte Trudel

«Voir nos œuvres diffusées, c’est une reconnaissance qui donne confiance

Premier prix 2015 : Rachel St-Onge Champoux, baccalauréat en arts visuels et médiatiques

Troisième prix 2015 : Annaelle Piva, maîtrise en études internationales

Deuxième prix 2015 : Thomas Lemonde Marzell, certificat en arts plastiques

12le fi l | le 11 février 2016

Comment compenser ses émissions de GES ?En novembre 2015, l’Université a atteint la carboneutralité en réduisant ses émissions directes de gaz à effet de serre (GES), c’est-à-dire celles liées aux opérations quotidiennes du campus (émissions de catégories 1 et 2). Afi n de susciter un engagement individuel et d’encourager la compensation des émissions indirectes de GES, l’Université offre depuis février 2013 un programme de compensation volontaire pour les déplacements individuels (émissions de catégorie 3). Bien que le dépla-cement durable (marche, autobus, vélo) soit grandement privilégié, tout membre de la communauté qui utilise une automobile peut compenser ses déplacements quotidiens vers le campus par l’achat d’une vignette au coût de 17 $ par année. En 2014 et 2015, 1 000 per-sonnes ont compensé 727 tonnes de GES et permis la plantation de 10 901 arbres à la forêt Montmorency. Pour les déplacements profes-sionnels, la compensation peut s’effectuer dans le rapport de dépenses de l’employé.

Pour plus d’information : ulaval.ca/developpement-durable.html

actualités UL

Qui dit recherche, dit innovation, mais aussi subventions ! Le 19 mai 1966, le journal Au fi l des événements de l’Université Laval titrait, en une, une grande nouvelle : « 360 000 $ en subventions pour les laboratoires de recherche en physique ». On y apprend que « les quelque 25 professeurs et cher-cheurs du département utili seront ces montants pour poursuivre des projets entrepris dans les laboratoires de physique atomique et moléculaire, d’optique et de micro-ondes, et de physique nucléaire ». Sur la photo, on aperçoit l’un des professeurs de l’époque, Albéric Boivin, dans un laboratoire d’optique. photo Légaré & Kedl | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

en bref

Jeux de géologie : la FSG grande championne !Pour une deuxième année consécutive, la dé légation de l’Université a remporté les Jeux de géologie. Quelque 200 étudiants de 1er, 2e et 3e cycles provenant d’universités du Québec et de l’Ontario ont participé à cette rencontre, qui se tenait du 22 au 24 janvier à l’Université du Québec à Chicoutimi. Les connaissances et le savoir-faire, ainsi que le talent sportif des nombreuses équipes d’étudiants ont été mis à l’épreuve. L’Université Laval, l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université McGill, Poly-technique Montréal, l’Université d’Ottawa, l’Université de Toronto, l’Université Laurentienne et l’Université Carleton étaient toutes participantes. photo Juliette Pahin

Consulter le site du Département de géologie et de génie géologique : ggl.ulaval.ca/accueil

Campagne de fi nancement Mira-Laval : c’est parti !

L’Université est la fi ère partenaire de Mira depuis les pre-mières campagnes de fi nancement de cette organisation, dont la mission est d’aider les adultes et les enfants ayant des limitations fonctionnelles (telles qu’une déficience motrice, un problème neurologique ou un trouble envahis-sant du développement, comme l’autisme) à améliorer leur qualité de vie par l’acquisition d’un chien-guide entraîné pour les assister.

Depuis 30 ans, la communauté universitaire a versé plus de 790 000 $ à la Fondation Mira, région de Québec, ce qui représente l’équivalent de 37 chien-guides. L’an dernier, plus de 20 000 $ ont été amassés et cette année, l’Université se lance comme défi de donner encore plus, avec un objectif

de 35 000 $. Cela représente le coût global de l’entraînement d’un chien. Pour atteindre ce but, il suffirait que chaque membre de la communauté universitaire fasse un don d’un dollar, ce qui permettrait d’offrir un chien Mira au nom de l’Université Laval.

Chaque année, plus de 200 bénévoles, employés et étu-diants, s’affairent pour récolter des fonds, sans parler des familles d’accueil qui élèvent un chiot Mira. Donnez géné-reusement ! Plusieurs activités de fi nancement auront lieu dans les prochains jours sur le campus.

Consultez mira.ulaval.ca pour plus d’information sur la campagne et les activités de fi nancement.

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13le fil | le 11 février 2016 sur le campus

Professeurs, directeurs de département, conseillers en gestion des études et professionnels issus de différentes unités : quelque 150 employés de l’Université forment le Réseau

L’affiche du Réseau des sentinelles, fraîchement imprimée, illustre bien la détresse de quelqu’un ayant des idées suicidaires. On y voit un petit chat, assis sur un banc, sous un ciel om -bragé. Il peut compter sur l’éléphant, près de lui, pour le protéger de la pluie, mais surtout, pour lui tendre une oreille attentive. Ces deux personnages regardent vers l’horizon, gage de jours meil-leurs. La voici, la clé, quand un proche vit une situation de détresse : l’écouter, sans juger, et reconnaître sa souf-france. Aussi, il ne faut sur-tout pas hésiter à le diriger vers des ressources d’aide professionnelle.

Le Réseau des sentinelles, ce sont quelque 150 em -ployés de l’Université formés pour prévenir le suicide. Il s’agit de professeurs, de di -recteurs de département, de conseillers en gestion des études et de professionnels issus de différentes unités, dont le Service des résiden-ces, la Bibliothèque et le Bureau des bourses et de l’aide financière. Identifiés par une affichette apposée

près de leur bureau, ils ont en commun de travailler près des étudiants. Leur rôle est de déceler les personnes en détresse et de servir de relai avec les services d’aide. « Quand on est physique-ment malade, on va chez le médecin. Pour ce qui est de la santé mentale, c’est plus compliqué : les gens ont ten-dance à s’isoler lorsqu’ils ne vont pas bien. Il faut les amener à aller chercher de l’aide. Les sentinelles ne jouent pas le rôle d’un psy-chologue ou d’un interve-nant. Elles agissent comme des courroies. Elles sont en quelque sorte l’équivalent de ceux qui assurent les pre-miers soins lors de situa-tions d’urgence », exem-plifie Louise Careau, direc-trice du Centre d’aide aux étudiants.

Psychologue de forma-tion, elle a donné au fil du temps plusieurs ateliers ou conférences sur la préven-tion du suicide. Il y a une dizaine d’années, elle de -mandait aux participants ayant déjà été touchés par le suicide, que ce soit de près ou de loin, de lever la main.

Chaque fois, trois ou quatre personnes se manifestaient. Aujourd’hui, lorsqu’elle fait le même exercice, c’est la majorité des gens présents qui lève la main. Une petite histoire qui en dit long sur la hausse du taux de suicide au Québec. Selon l’Association québécoise de prévention du suicide, pas moins de trois Québécois s’enlèvent la vie chaque jour. Les hommes représentent plus des trois quarts de ceux qui pas-sent à l’acte; en 2013, sur 1 101 sui cides, on comptait 855 hommes et 246 femmes.

Inquiet de l’ampleur du problème, Simon Rainville, professeur en génie physique, s’engage dans le Réseau des sentinelles depuis ses débuts, en 2008. À l’époque, il s’agis-sait d’un projet pilote à la Faculté des sciences et de génie, qui a finalement été déployé sur l’ensemble du campus. « J’avais vu le cour-riel d’invitation passer et, comme je commençais à tra-vailler auprès de jeunes, parti-culièrement des garçons, je voulais m’outiller afin de les aider si une situation de dé -tresse se présentait », dit-il.

L’occasion, heureusement, ne s’est jamais présentée. Le professeur a tout de même pu mettre en application ce qu’il a appris au cours des activités de formation. « Au cun étu-diant n’est venu me voir dans le cadre de mes fonctions pour me dire qu’il songeait au suicide, mais on connaît tous quelqu’un, parmi la famille ou les amis, qui s’est enlevé la vie. Un peu comme tout le monde, j’ai été touché par cette pro-blématique. Ce fut très utile

d’avoir des informations, acquises lors de formations, que j’ai pu transmettre à des proches. »

Il constate qu’il existe, encore aujourd’hui, de nom-breux mythes sur le suicide. Plusieurs considèrent cette action comme une preuve de lâcheté ou comme touchant principalement les gens souffrant d’un trouble men-tal. D’autres croient que par-ler du suicide à une personne perturbée peut lui donner

l’idée de passer à l’acte. Il est certain qu’il faut parler du suicide, mais pas n’importe comment, soutient Louise Careau. « Il ne faut pas avoir peur d’aborder le sujet avec quelqu’un ayant des idées noires. On forme nos senti-nelles à poser des questions claires et directes aux per-sonnes en détresse. »

Pour en savoir plus sur le Réseau des sentinelles : bit.ly/1X3UAAf

Le Réseau des sentinelles, un regroupement d’employés qui vise à prévenir le suicide au sein de la communauté universitaire, dévoile sa nouvelle imagepar Matthieu Dessureault

Porteurs d’espoir

On voit ici une partie de l’équipe du Réseau des sentinelles en compagnie de Louise Careau, directrice du Centre d’aide aux étudiants (dernière rangée, première à droite). Chaque membre a reçu une formation du Centre de prévention du suicide de Québec. Plusieurs ateliers et activités de réseautage sont également organisés chaque année. photo Marc Robitaille

14le fil | le 11 février 2016sports

Kolomna, Russie. C’est dans cette ville située au sud-est de Moscou que débutent jeudi, le 11 février, les Championnats du monde de dis-tances individuelles en patinage de vitesse longue piste. Alexandre St-Jean est du nombre, lui qui, fin janvier, en Norvège, au cours de la cinquième Coupe du monde de la saison, s’était qualifié pour la course de 1 000 mètres.

« Je vis ma meilleure saison en car-rière, affirme l’étudiant-athlète de 22 ans inscrit au doctorat en méde-cine dentaire. Ma plus grande satis-faction remonte à décembre dernier, en Allemagne, quand j’ai remporté l’argent au 500 mètres à la Coupe du monde. »

Dire qu’Alexandre St-Jean est passionné par le patinage sur glace serait un euphémisme. Il en fait depuis l’âge de cinq ans. « J’adore ce sport », lance-t-il. À pleine vitesse, l’étudiant dépasse les 60 kilomètres/heure. « Lorsque j’attaque un virage en prenant ma haute vitesse, dit-il, je ressens toute une sensation ! »

Sur la glace, Alexandre St-Jean se démarque par la qualité de ses vira-ges. « Je réussis à mettre une pres-sion très élevée pour de meilleurs virages », explique cet athlète disci-pliné et persévérant. Cet été, il tra-vaillera à améliorer sa puissance de façon à avoir de meilleurs départs.

En mars, à Heerenveen aux Pays-Bas, il participera à la sixième et der-nière Coupe du monde de la saison. Il concourra dans les épreuves de 500 et de 1 000 mètres. « Les 12 meilleurs patineurs de vitesse longue piste au monde y seront », souligne-t-il.

DÉTERMINÉ COMME JAMAIS !Laurent Dubreuil est un nom

connu en patinage de vitesse longue piste. Il a terminé la saison 2014-2015 au deuxième rang du classe-ment final du 500 mètres des Coupes du monde. Cette année, le scénario est différent. « J’avais quatre médailles en Coupe du monde à pareille date l’an dernier, raconte l’étudiant-athlète de 23 ans inscrit au baccalauréat en communication publique. Cette année, je n’en ai qu’une. »

Ses difficultés, le patineur les explique par une blessure récurrente à l’aine et par la puissance de l’équipe canadienne. « Compéti tionner à 95 % de ses capacités fait une diffé-rence », soutient-il. Il rappelle que quatre patineurs du Canada figurent actuellement parmi les sept meil-leurs au monde. « En Norvège, pour-suit-il, il y avait une chaude lutte entre Canadiens. Et l’un d’eux a été légèrement meilleur que moi. C’est pourquoi je ne participe pas aux mondiaux de Kolomna. »

Sur le plan technique, Laurent Dubreuil n’a pas de faiblesse. « Je fais bien tous les aspects techniques de mon patinage, affirme celui qui n’avait que trois ans lorsqu’il a chaussé des patins pour la première fois. C’est une de mes forces. Une autre est ma capacité à avoir de très bons départs. Je fais partie des sprin-ters aux départs explosifs. Mes 100 premiers mètres sont particuliè-rement rapides. »

Les Jeux olympiques d’hiver de 2018 à PyeongChang sont évidem-ment dans sa mire. Ce qu’il aime le plus du patinage de vitesse longue piste ? « C’est un sport juste, répond-il, dans lequel la chance n’est aucu-nement un facteur. »

DES DÉBUTS TRÈS PROMETTEURS

L’automne dernier, Noémie Fiset a fait une entrée remarquée sur le circuit canadien sénior du patinage de vitesse longue piste. Âgée de 20 ans, l’étudiante au baccalauréat en psychologie a participé à cinq compétitions nationales et, chaque fois, elle a terminé au sixième rang. Malgré ces bons résultats, elle n’a pu prendre part à la Coupe du monde de Stavanger, en Norvège, fin janvier.

« Je suis déçue de ne pas être allée à Stavanger, admet-elle. Seules les cinq premières sont sélectionnées pour participer aux Coupes du monde. Par contre, mes résultats sont excellents pour ma première année chez les séniors. »

En novembre, à la Coupe du monde qui se déroulait à Calgary, Noémie Fiset a eu un avant-goût des compétitions internationales. Ses entraîneurs lui ont demandé de remplacer une des patineuses

régulières pour l’épreuve de sprint par équipe. Les trois Canadiennes ont terminé troisièmes.

Sa technique de patinage, elle l’estime naturellement bonne. « Surtout, ajoute-t-elle, j’apprends vite et j’applique ce que mes entraî-neurs me suggèrent d’améliorer. » Elle sait qu’elle doit augmenter sa force musculaire. « Je ne prends pas de masse musculaire facilement, explique-t-elle. Or, il s’agit d’un élément important pour une sprinteuse. »

La patineuse aime beaucoup le 500 mètres et le 1 000 mètres. « Mais, dit-elle, le 1 000 mètres me permet d’aller chercher l’aspect vitesse, en ayant plus de temps pour m’appli-quer techniquement. »

Son stress, elle le gère, entre autres, en visualisant sa course. Sur l’an-neau de glace, elle se parle. « Je me répète les éléments qui sont impor-tants pour moi, par exemple de rester basse, de pousser loin et de mettre de la pression sur la glace. »

Deux étudiants portent les couleurs de l’équipe nationale de patinage de vitesse longue piste et une troisième cogne à la portepar Yvon Larose

Vites sur leurs patins

Le talent, la discipline et la détermination caractérisent les patineurs de vitesse longue piste de l’Université

Le 1 000 mètres permet à Noémie Fiset d’aller chercher l’aspect vitesse. photo Martin Bouchard

Les 100 premiers mètres de Laurent Dubreuil sont particulièrement rapides. photo Arno Hoogeveld

À pleine vitesse, Alexandre St-Jean dépasse les 60 kilomètres/heure. photo Dave Holland

15le fil | le 11 février 2016

en bref

Une revanche avant les séries éliminatoiresL’équipe masculine de volleyball du Rouge et Or disputera samedi soir, à 19 h, à l’amphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval du PEPS, un match contre le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Le Rouge et Or a perdu sa dernière rencontre contre la formation de l’Estrie, sa première défaite en 11 ans face à ces rivaux, et voudra assurément prendre sa revanche à l’oc-casion de ce dernier match de la saison régu-lière. C’est donc l’une des dernières chances d’assister aux prouesses de ces volleyeurs, qui ont déjà en poche leur laisser-passer pour la finale du RSEQ, qui s’amorcera au PEPS le 4 mars. photo Mathieu Bélanger

Les billets pour la rencontre de samedi sont en vente au 418 656-PEPS.

Huit clubs d’arts martiaux! Depuis plus de 20 ans, le PEPS offre huit styles d’arts martiaux : l’aïkido, l’iaïdo, le jiu-jitsu, le judo, le karaté, le kendo, le kung-fu et le taï-chi style Yang. La formule proposée est celle des clubs, qui permettent l’inscription en tout temps et pour des périodes allant de un à six mois. Les niveaux débutant, intermédiaire et avancé sont offerts dans la plupart d’entre eux.

Pour plus d’information : peps.ulaval.ca, section « Activités adultes/arts martiaux »

Samedi 13 févrierBadminton F | Demi-finales par équipe : UQAMPEPS | 12 hBadminton M | Demi-finales par équipe : ÉTSPEPS | 13 h 30Badminton | Championnat RSEQ par équipe F et M (finales) PEPS | 15 hVolleyball M | SherbrookePEPS | 19 h

Dimanche 14 févrierSoccer F | SherbrookeStade TELUS-Université Laval | 13 h 30Soccer M | SherbrookeStade TELUS-Université Laval | 15 h 30

Vendredi 19 févrierBasketball F| McGillPEPS | 18 hBasketball M | McGillPEPS | 20 h

Samedi 20 févrierSki Alpin | Slalom FIS/RSEQLe Relais, Québec | 8 h

Campus dynamique

Le PEPS offre une nouveauté, le jeudi à 19 h : des séances libres d’aquaforme prénatal, qui s’adressent aux femmes, peu importe le stade de leur grossesse. Le tarif est de 8 $ pour les étudiants à temps complet et les membres du PEPS. Pour en savoir plus, consultez la section « Jeunes mamans » de peps.ulaval.ca. photo PEPS

L’équipe d’Étienne Couture tentera d’obtenir, ce weekend, un doublé au championnat provincial. Il s’agirait du deuxième pour le Rouge et Or, qui a déjà réussi l’exploit en 2009.

Du côté féminin, le Rouge et Or se mesurera aux Citadins de l’UQAM au cours de la première demi-finale. Les équipes des universités de Sherbrooke et de Montréal croiseront également le fer au cours de la seconde demi-finale. Le Vert & Or et les Carabins ont tous deux une fiche de sept victoires et de trois dé faites cette saison. « Ce sont deux bonnes équipes. Si on bat l’UQAM, il faudra se méfier en finale »,

prévient l’entraîneur Étienne Couture.

Effectivement, même s’ils portent l’étiquette de favoris, l e s protégés d ’Ét ienne Couture savent que rien n’est gagné d’avance. « Certes, on a remporté toutes nos ren-contres cette saison, mais plusieurs d’entre elles se sont terminées par le pointage serré de 3 à 2. Il faut rester concentrés sur l’exécution », estime l’entraîneur, qui est à la barre de l’équipe depuis une décennie.

Chez les hommes, le Rouge et Or jouera contre les Piranhas de l’École de tech-nologie supérieure (ÉTS) tan-dis que les Redmen de l’Uni-versité McGill affronteront les

Carabins. « Les Redmen sont dangereux, croit l’entraîneur du Rouge et Or. Ils ont trois excellents joueurs de simple et de très bonnes équipes de double. » Les universités Laval et McGill ont disputé deux rencontres cette saison, chacune se terminant 3 à 2 pour le Rouge et Or. Il s’agit d’ailleurs des deux seuls revers des Redmen cette année.

En badminton individuel, l’équipe locale pourra comp-ter sur les valeurs sûres habi-tuelles, soit les vétérans Maxime Marin, David de la Chevrotière , Stéphanie Pakenham et Marianne Maltais, qui montrent une fiche combinée de 29 gains et

d’une défaite pour la saison par équipe. À ce noyau s’ajou-tent des jeunes prometteurs, dont Julien Déry, le seul à avoir vaincu Alan Shekhtman (de l’Université McGill), membre du programme natio-nal américain.

« On a déjà eu de très bonnes équipes à l’Université Laval, particulièrement chez les hom mes. Présentement, on a un excellent équilibre hommes-femmes et j’aime beaucoup cela », ajoute Étienne Couture.

Les demi-finales féminines débuteront dès 12 h, samedi, dans le grand gymnase du PEPS. Elles seront suivies des demi-finales masculines, à 13 h 30. Les femmes dispu-teront la finale à compter de 15 h et les hommes, à 16 h 30. L’entrée est libre. Les finales seront diffusées en ligne à cette adresse : youtube.com/rougeetor.

Vers un doublé ?Le club de badminton du Rouge et Or aura l’occasion, ce samedi, au PEPS, de remporter les titres féminins et masculins du championnat provincialpar Stéphane Jobin

En badminton individuel, Julien Déry figure parmi les jeunes prometteurs. photo Rouge et Or

Il s’agirait du deuxième doublé pour le Rouge et Or, qui a déjà réussi l’exploit en 2009

sports

16le fil | le 11 février 2016

Le défi de l’ultracyclisme

L’ultracyclisme est une épreuve de très longue distance pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux ! Jessica Bélisle en sait quelque chose puisqu’elle a parcouru en solo les quelque 5 000 km qui séparent Trois-Rivières de Victoria, en Colombie-Britannique. Cette expé-rience a d’ail leurs porté ses fruits : de puis ce périple, elle a remporté deux défis québécois d’ultra cyclisme. Et elle compte bien répéter l’exploit à la prochaine saison en participant à des courses de calibre international aux États-Unis et en Europe ! Elle viendra parler de ses per-formances athlétiques à la prochaine soirée de la Coop Roue-Libre.

Lundi 15 février, dès 17 h, au Café Fou Æliés du pavillon Alphonse- Desjardins. Confirmez votre présence sur Facebook : on.fb.me/1L38rju.

Carrières en santé et services sociaux

Envie de découvrir les perspectives d’emploi qu’offre le secteur de la santé et des services sociaux ? Pour répondre à ce besoin, le Service de placement de l’Université Laval (SPLA) organise la Journée carrière en santé et services sociaux. Centres hospitaliers, centres de réadaptation, commissions scolaires, centres jeunesse, etc. : c’est environ une soixantaine d’employeurs qui seront présents. Une invitation est donc lancée aux diplômés et finissants en médecine, médecine dentaire, pharmacie, sciences infirmières, réa-daptation, kinésiologie, psychologie, psychoéduca-tion, service social et autres futurs spécialistes de la santé et du soutien psychosocial.

Mardi 16 février, de 11 h à 16 h 30, au hall Marcelle- et-Jean-Coutu du pavillon Ferdinand-Vandry. Pour information : 418 656-3575 ou suzanne.bussieres@ spla.ulaval.ca.

La Bibliothèque vous informe

Un étudiant universitaire doit maîtriser une foule de techniques de recherche pour réaliser ses travaux. C’est pourquoi la Biblio-thèque de l’Université offre des ateliers de recherche bibliographique. Le mardi 16 février, deux formations auront lieu sur le campus. La première propose d’ap-prendre à dénicher des articles en utilisant efficace-ment une base de données. La seconde révèlera les secrets d’une citation rédi-gée dans les règles de l’art. Ce sont deux rendez-vous gratuits à ne pas manquer pour marquer des points !

Mardi 16 février. « Trouver des articles » : 15 h 30, au local 1353 de la Bibliothèque du pavillon Charles-Bonenfant. Places limitées. Pour inscription : bit.ly/1QKHTI4. « Atelier-éclair pour des citations impeccables » : de 11 h 30 à 12 h 20, à la salle Bell (local 1317) du pavillon Palasis-Prince. Pour inscription : [email protected].

Un concert de pop jazzée !

Les Voix du jazz de la Faculté de musique sont de retour pour leur pre-mier concert de l’hiver. Sous la direction de Rémy Tremblay, la chorale inter-prètera a capella des clas-siques de la musique po -pulaire apprêtés à la sauce jazz. Des airs de Paul McCartney, Michael Jackson, Stevie Wonder et Sting côtoieront ceux de George Gershwin, Pepper Choplin et Kirby Shaw. Deux grands en -sembles d’une quinzaine de chanteurs se partage-ront la scène. Une soirée surprenante en perspective !

Mercredi 17 février, 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.

Formation en pratique communautaire

L’intervention jeunesse vous intéresse ? Vous dé sirez en connaître da -vantage sur les probléma-tiques qui touchent les jeunes ? Le Fonds étudiant de la Faculté de médecine pour la santé internationale (FEMSI) organise une soi-rée de formation en pra-tique communautaire pour la jeunesse. Les inscrits pourront assister, au choix, à deux conférences de 50 minutes ou à une con-férence de 100 minutes. Plusieurs intervenants d’or-ganismes de la région de Québec seront présents pour partager leur exper-tise. Un goûter sera servi, au cours duquel les partici-pants pourront rencontrer les formateurs.

Mercredi 17 février, de 16 h 30 à 20 h, au pavillon Ferdinand-Vandry. Pour information et inscription : on.fb.me/1QL3UGT.

Dîner botanique

Il y a toutes sortes de manières de s’intéresser à la flore. Le Département de phytologie vous propose les dîners botaniques. Autour d’un bon repas, faites une incursion dans le monde des plantes par l’entremise de disciplines variées, comme l’histoire, l’alimentation ou même la musique ! Pour la première rencontre de la session, ce sont les mousses des tour-bières québécoises, les sphaignes, qui retiendront l’attention. Gilles Ayotte, responsable des travaux pratiques et de recherche au Département de phyto-logie, sera le conférencier.

Jeudi 18 février, de 12 h 20 à 13 h 15, au local 3408 du pavillon Paul-Comtois. Ouvert à tous. Apportez votre goûter.

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Cercle de lecture du CRILCQ

Quoi de mieux qu’un bon livre à l’heure du thé ? Pour le Cercle de lecture du CRILCQ, c’est le meilleur moment de la journée. C’est pourquoi les étudiants de tous les cycles et les programmes sont invités à savou-rer ce petit plaisir à l’occasion de la première rencontre de la saison. Au menu : le roman Au péril de la mer, de Dominique Fortier. Le Cercle prévoit deux autres réunions au cours de la session d’hiver. Une chose est sûre : discuter de littérature québécoise contemporaine n’aura jamais été aussi agréable ! À noter : la librairie Zone offre aux participants inscrits un rabais de 25 % sur les ouvrages au programme.

Jeudi 18 février, dès 16 h, au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck. Pour information et inscription : christiane.vadnais.1@ ulaval.ca.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

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au fil de la semaine