Le Fil 28 février 2013

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Volume 48, numéro 22 28 février 2013 Les joueurs du Rouge et Or affronteront de puissants adversaires lors du championnat canadien universitaire de volleyball qui commence au PEPS. p3 L’Assemblée nationale appartient aussi aux Néo-Québécois. p8 Émanuelle Robitaille : La Voix et la réflexion. p5 Qu’ils viennent, on les attend ! photo Yan Doublet

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Journal institutionnel de l'Université Laval

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Volume 48, numéro 22 28 février 2013

Les joueurs du Rouge et Or affronteront de puissants adversaires lors du championnat canadien universitaire de volleyball qui commence au PEPS. p3

L’Assemblée nationale appartient aussi aux Néo-Québécois. p8

Émanuelle Robitaille : La Voix et la réflexion. p5

Qu’ils viennent, on les attend !

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2 actualitésen bref

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditrice : Josée Sauvageau, directrice des communications par intérim

Rédactrice en chef : Mélanie Saint-HilaireJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Matthieu Dessureault, Martine Frenette, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Claudine MagnyRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

«L’éducation, les sciences, la culture et la communication sont les piliers d’une communauté humaine unie

Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO.

Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, sera la prochaine personnalité à recevoir un doctorat d’hon-neur de l’Université Laval. La politicienne bulgare sera à Québec le jeudi 7 mars pour une série de rencon-tres portant sur les relations internationales. Elle pro-noncera une conférence au Théâtre de la cité universi-taire avant de recevoir sa dis-tinction des mains du recteur Denis Brière.

Irina Bokova, 60 ans, est née à Sofia dans une famille de l’intelligentsia commu-niste. Son père était rédac-teur en chef du journal du parti. Après avoir reçu une éducation soignée (outre sa langue natale, elle parle français, anglais, russe et espagnol), elle parfait sa formation à l’Institut d’État des relations internationales

La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, visitera le campus jeudi prochain pour prononcer une conférence et recevoir un doctorat d’honneurpar Mélanie Saint-Hilaire

Docteure honoris causa

de Moscou et, plus tard, à la John F. Kennedy School of Government de l’Université Harvard. Après la chute du mur de Berlin, elle entre en politique au Parti socialiste bulgare. Elle servira son pays pendant des années à t itre de députée, puis d’ambassadrice. Elle brigue même la vice-présidence de la Bulgarie en 1996, une ten-tative qui échoue toutefois.

Intéressée par les droits de la personne, la politicienne participe notamment aux trois grandes Conférences de l’ONU sur l’égalité des f emmes à Copenhague (1980), Nairobi (1985) et Beijing (1995). Dans les années suivant son élection, en 1990, elle contribue à éla-borer la nouvelle constitu-tion de Bulgarie, ce qui aide le pays à intégrer l’Union européenne.

En novembre 2009, elle devient la première femme à diriger l’Organisation des Nations unies pour l’éduca-tion, la science et la culture, poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui. Elle travaille depuis à renforcer l’action de l’UNESCO, guidée par la pro-fonde conviction que le plus grand défi du 21e siècle est « de conduire le monde dans une nouvelle ère de paix ».

« L’éducation, les sciences, la culture et la communi-cation sont les piliers de la construction d’une commu-nauté humaine unie, les fon-dements d’un développement pérenne de l’humanité. Il n’y a pas d’investissement plus sage que celui qui consiste à les remettre au cœur du déve-loppement. C’est l’enjeu poli-tique du siècle à venir, et la condition d’édification de la paix », déclare-t-elle dans un discours prononcé à Milan en 2009.

Sa vis ion d’un nouvel humanisme pour le présent siècle rejoint les valeurs de l’Université Laval, tout comme son attachement à la langue et la culture fran-cophones (elle représente le président de la Bulgarie à

l’Organisation internationale de la Francophonie).

« En remettant ce docto-rat honorifique à madame Bokova, l’Université Laval reconnaît son action remar-quable pour une éducation de qualité pour tous, for-mule le recteur Denis Brière. Son profond engagement à promouvoir la création de réseaux de coopération scientifique comme moyens d’accélérer le partage des idées ainsi que la culture comme outil de rapproche-ment entre les nations mérite d’être célébré avec les plus grands honneurs. »

Par cette cérémonie, l’Uni-versité Laval consolide ses liens avec un organisme mondial dont elle estime par-tager les valeurs. Elle héberge déjà la Chaire UNESCO en patrimoine culturel, dirigée par Claude Dubé, doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels. Le professeur Laurier Turgeon, directeur de l’Insti-tut du patrimoine culturel de l’Université Laval, entretient aussi des liens étroits avec l’UNESCO par ses activités en Haïti. De plus, l’Univer-sité a signé l’été dernier une entente proposée par les Nations unies aux établisse-ments d’enseignement supé-rieur afin de promouvoir le développement durable.

Jeudi 7 mars à 11 h 15, au Théâtre de la cité universitaire, pavillon Palasis-Prince.

Réservation obligatoire. www.ulaval.ca

Journée en santé mondiale Le mercredi 6 mars, des étudiants en médecine ayant réalisé des stages en santé internationale ou auprès de personnes marginalisées de la région de Québec témoigneront de leur expé-rience lors d’une journée de réflexion sur le campus. De 12 h à 13 h 30 se tiendront des kios-ques animés par ceux et celles qui ont participé à un stage international et interculturel en Bolivie, au Honduras, au Burkina Faso, au Cameroun, au Ghana, au Sénégal, en Chine, en Inde ainsi qu’aux Philippines. En après-midi, dès 13 h 45, ce sera au tour des étudiants ayant travaillé auprès de personnes marginalisées (réfugiés, prostitués, itinérants, etc.) de venir parler de ce qu’ils ont vécu. Ils seront suivis des étudiants qui ont réalisé un profil international à Madagascar, au Maroc et en Argentine.

Mercredi 6 mars de 12 h à 17 h, dans le hall Marcelle-et-Jean-Coutu du pavillon Vandry.

Centraide souligne la contribution de l’UniversitéL’organisme de solidarité Centraide Québec et Chaudière-Appalaches a tenu le mardi 26 février une cérémonie de reconnaissance pour les gens qui ont participé de façon notable à sa cam- pagne 2012. L’Université a reçu quelques beaux hommages, notamment un prix Coup de cœur en reconnaissance des efforts soutenus qu’elle a consentis ces dernières années pour faire appel à la générosité des grands donateurs. L’équipe qui avait orchestré l’activité des Câlins sur le campus a aussi été récompensée. Pilotée par André Careau, de la Direction des technologies de l’information, l’initiative avait permis d’amas-ser 2 041 $. Enfin, les distinctions Maestria 4 étoiles + et Grand partenaire ont reconnu le taux de participation des membres de la commu-nauté ainsi que la constance dont ils font preuve depuis de nombreuses années.

Le potentiel de la réalité 3DL’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) présente une conférence sur la réalité augmentée et la géomatique en urba-nisme et apprentissage. Les participants pour-ront y découvrir le potentiel de la réalité aug-mentée par des reconstitutions 3D d’environ-nements aquatiques ou de réseaux souterrains. La professeure de sciences géomatiques Sylvie Daniel présentera les recherches de son équipe. Les participants pourront de plus expérimenter l’application Parallèle, un outil novateur permet-tant de simuler en 3D et en réalité augmentée, à partir d’une tablette tactile, les concepts liés à l’électromagnétisme.

Mardi 5 mars de 11 h 30 à 13 h 30, au local 1168 du pavillon d’Optique-photonique. Inscription : quebecinternational.ca/services – onglet Calendrier d’activités. Coût : 12,50 $ (étudiants), 25 $ (général), dîner chaud inclus.

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3actualités

C ’ e s t ve n d r e d i qu e d é b u t e l e Championnat de volleyball masculin de Sport interuniversitaire canadien au stade couvert du PEPS. Et dès son pre-mier duel, le Rouge et Or de l’Université Laval aura toute une commande !

Couronnés champions du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) pour une huitième année consécutive di- manche dernier, le club de l’Université Laval devra battre les Golden Bears de l’Alberta afin d’espérer accéder au podium.

La tâche s’annonce colossale pour la troupe de Pascal Clément. Les Albertains ont complètement dominé leurs oppo-sants en 2012-2013, concluant la saison avec une brillante fiche de 20 victoires et 2 défaites. Ils ont remporté 62 manches et n’en ont concédées que 16.

Malgré cette image de suprématie, les Golden Bears ont prouvé la fin de semaine dernière qu’ils n’étaient pas invincibles en perdant une partie aux mains des Bobcats de Brandon, sixièmes du classement dans l’Ouest. L’Alberta a dû se contenter de la médaille de bronze, ce qui lui assure tout de même la position de quatrième favori au tournoi national.

Le joueurs du Rouge et Or ont eux aussi subi un choc lors du deuxième match de la finale provinciale. Invaincus à leurs 100 derniers affrontements au Québec, ils ont plié l’échine à Montréal, permettant aux Carabins de créer l’éga-lité dans la série en perdant 3 à 0. Puis, dimanche, c’est par le pointage serré de 3 à 2 qu’ils ont remporté la bannière du RSEQ. Laval se retrouve ainsi classée cinquième tête de série au champion- nat national.

« Si c’était à refaire, c’est sûr que je recommencerais. Et je recommanderais à mes col-lègues de participer. Tous les chercheurs devraient profiter de telles occasions de com-muniquer leurs travaux au grand public. »

Gregory Paradis est docto- rant en planification fores-tière. Le 11 mars, il présentera sommairement ses travaux de recherche durant le premier épisode de la saison 2013 de l’émission Cogito. Cette émis-sion de vulgarisation scienti- f ique originale est pro-duite par la Chaire publique ÆLIÉS et diffusée par le Canal Savoir.

Sa recherche porte sur l’harmonisation de la planifi-cation forestière à court et à long terme en forêt publique. « L’objectif, explique-t-il, est de développer un processus de planification du réseau d’approvisionnement en matière ligneuse. Ce proces-sus cohérent assure la durabi-lité de la forêt tout en maximi-sant le potentiel de création de valeur de l’industrie des produits forestiers. » Selon lui, il existe une profonde incohérence entre la planifi-cation de la récolte forestière à court terme, par l’industrie, et à long terme, par le gou-vernement du Québec. « Les deux échelles sont mal inté-grées, poursuit-il. Le modèle que j’ai conçu simule l’inter- action entre les deux plani-ficateurs. Il permet de déter-miner les principales sources d’incohérences et de propo-ser des modifications au pro-cessus de planification. »

Cogito se veut une fenêtre ouverte sur le savoir univer-sitaire, présenté sous une forme vulgarisée. La dé- marche de Gregory Paradis va dans ce sens. Lors de la dernière année, il a participé

Des étudiants présentent leur projet de maîtrise ou de doctorat à l’émission Cogito, diffusée au Canal Savoirpar Yvon Larose

Cogiter à la télé

à une table ronde, à la radio de Radio-Canada, sur la ges-tion forestière au Québec. Il a aussi été finaliste au concours Soutenance en 180 secondes à l’Université Laval.

Cette saison, les téléspec-tateurs pourront voir et en- tendre 15 étudiants à la maî-trise ou au doctorat de l’Uni-versité Laval. Ceux-ci pré-senteront leur projet de re- cherche ou de création au cours de cinq émissions hebdomadaires d’une demi-heure. Ils toucheront à des domaines aussi divers que l ’éducation musicale, la biochimie, la science des religions, la psychopédago-gie, l’ingénierie des infra- structures rout ières ou le droit international de l’environnement.

Durant la deuxième émis-sion, le doctorant en histoire Marc-André Robert traitera de la communication gou-vernementale par le film au Québec, de 1961 à 1963. La troisième émission commen-cera par la présentation de la doctorante en neurobiologie Joëlle Lavoie sur l’électro- rétinogramme comme bio-marqueur des maladies psy-chiatriques. Philippa Dott, inscrite à la maîtrise en phi-losophie, parlera du sens de l’existence dans Anna Karénine, de Tolstoï, dans la quatrième émission. Enfin, dans la cinquième émission, la doctorante en kinésiolo-gie Sandrine Hegg-Deloye fera une présentation sur le stress professionnel chez les paramédicaux.

Les candidats intéressés par Cogito doivent remplir un dossier en 10 points. Ils fournissent notamment la description de leur projet, sa contribution à l’innova-tion et une lettre d’apprécia-tion rédigée par le doyen ou

le directeur de programme. Ensuite, la Faculté évalue les dossiers de candidature, entre autres l’aptitude de l’étudiant à s’exprimer de manière concrète et structu-rée. Les deux candidatures jugées les meilleures sont alors transmises à la Chaire publique ÆLIÉS. Après une entrevue de sélection, le comité d’évaluation de la Chaire retient un candidat par faculté. La vice-rectrice à la recherche et à la création ainsi qu’un représentant de

Cogito se veut une fenêtre ouverte sur le savoir universitaire, présenté sous une forme vulgarisée

Championnat de haut volLes volleyeurs du Rouge et Or devront travailler fort pour éblouir les amateurs de sport réunis au PEPS par Stéphane Jobin

Les deux formations se connaissent déjà bien, puisque les Golden Bears étaient les visiteurs au Québec en octobre dernier lors du traditionnel Challenge SSQauto de volleyball, une série de par-ties hors concours qui lance la saison des clubs Rouge et Or. En trois rencon-tres, les Albertains avaient récolté trois victoires, mais non sans labeur. Lors du premier affrontement disputé à Trois-Rivières, ils l’avaient aisément emporté 3 à 0. La deuxième rencontre, jouée au PEPS, était beaucoup plus serrée, les Bears arrachant la victoire 3 à 2. Durant le troisième duel, le vent semblait avoir tourné, les joueurs de Laval prenant les devants 2 à 0 dans les manches. Mais la force des grandes équipes étant de ne jamais se laisser abattre, les Albertains reprenaient confiance et gagnaient les trois manches suivantes pour finalement l’emporter 3 à 2.

Le coup d’envoi de ce qui devrait être un duel de titans aura lieu à 20 h ven-dredi soir au stade couvert du PEPS. Le coût d’entrée est de 15 $ pour les adultes et de 8 $ pour les étudiants. Le billet donne également droit au match de 18 h, qui opposera les Bobcats de Brandon, champions de l’Ouest et favoris du tour-noi, aux Carabins de Montréal, fina- listes du RSEQ et classés huitièmes du championnat.

Auparavant, les Varsity Reds de UNB (6es), maîtres de l’Atlantique, batailleront contre les Marauders de McMaster (3es), champions de l’Ontario, à compter de 12 h 30. Enfin, à 14 h 30, les Mustangs de Western (7es), finalistes ontariens, se mesureront aux Spartans de Trinity Western (2es), finalistes de Canada Ouest et champions canadiens en titre.

Le s demi - f i na l e s au ron t l i eu samedi, tandis que les finales se tien- dront dimanche.

Horaire complet du tournoi sur www.rougeetor.ulaval.ca. Un laissez-passer donne accès aux 11 parties du cham-pionnat. En vente à la billetterie du Rouge et Or (418 656-7377) à 30 $ pour les étudiants et 50 $ pour les adultes.

la Faculté des études supé- rieures et postdoctorales siè-gent au comité de sélection.

Les émissions de l’édition 2013 ont été réalisées par la firme VP Solution en colla-boration avec l’équipe de la Chaire publique ÆLIÉS. Les enregistrements ont eu lieu en novembre au Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène du pavillon Louis-Jacques-Casault. Des images ont éga-lement été filmées avec les étudiants dans les locaux où ils mènent leurs recherches. Une fois diffusée au Canal Savoir, la série d’émissions sera disponible sur YouTube.

www.canal.qc.ca/emis-sion/10178 www.youtube.com/ulavaltv Le volleyeur Frédéric Mondoux s’élance vers le ballon. photo Yan Doublet

Chaher Mohamed, animateur de Cogito, avec l’un des étudiants interviewés, Gregory Paradis.

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4le fil | le 28 février 2013actualités UL

en brefRevenu Québec embauchera plus de diplômésRevenu Québec est devenu un partenaire de choix du Service de placement (SPLA) grâce à la signature d’une entente de partenariat. D’une durée de trois ans, cette collaboration particulière facilitera le recrutement des étu-diants et des diplômés. La relève bénéficiera d’un accès privilégié aux offres d’emploi et de stage de Revenu Québec. Un minimum de 10 stages dans différents domaines d’études sera affiché chaque année dans le site Web du SPLA, en plus des emplois offerts lors des périodes de recrutement massif. « Cette entente de partenariat nous permet d’honorer notre mission, c’est-à-dire d’appuyer les employeurs dans leurs stratégies de recru-tement tout en permettan à nos étudiants d’acquérir une solide expérience de travail au sein d’une organisation de qualité », mentionne Richard Buteau, directeur du Service de placement. Plusieurs activités de réseautage seront éga-lement organisées sur le campus dans le but de favoriser les échanges entre les étudiants et l’employeur. La première aura lieu le mardi 26 mars, de 11 h à 13 h 30, à l’atrium du pavillon Palasis-Prince. Tous les étudiants de la Faculté des sciences de l’administration y sont invités.

Université Laval en spectacle fait des gagnantsLe 22 février dernier avait lieu la 6e édition de la finale locale d’Université Laval en spectacle au Théâtre de la cité universitaire. Le groupe de jazz manouche Les sourcils, formé des étudiants en musique Mathias Tousignant-Berry, Alexis Taillon-Pellerin et Antoine Angers-Moreau, a remporté le premier prix du concours et a obtenu une bourse de 500 $. Le groupe représentera donc l’Université à la finale provinciale qui aura lieu le 6 avril, au National à Montréal. Ils ont aussi obtenu le Prix coup de cœur du public, qui s’accompa-gne d’une bourse de 100 $. Le duo de piano et de danse hip-hop popping Black and Yellow a obtenu le deuxième prix : une bourse de 250 $. Le troisième prix, une bourse de 150 $, est revenu au percussioniste vocal Raphaël D. Têtu. L’auteure-compositrice-interprète Justine Murray remporte le prix Satir Production, qui l’invite à faire la première partie d’un des spectacles de la série des vendredis de la relève au Petit Impérial le 5 avril. Université Laval en spectacle est un concours organisé par des étudiants depuis 6 ans et qui a pour objectif de faire connaître les talents des étudiants du campus. Il fait partie du réseau Univers-Cité en spectacle.

On peut sentir un vent de fierté souffler ces jours-ci dans les facultés de Sciences et de génie, des Sciences de l’administration et de Foresterie, de géographie et de géomatique. Pourquoi ? Le consortium de recher-che FORAC (dont l’acro-nyme signifie « de la forêt au client ») vient de recevoir un grand honneur du Conseil de recherches en sciences natu-relles et en génie du Canada (CRSNG). Ses experts en génie industriel, foreste-rie, informatique et gestion des opérations ont reçu le prix Brockhouse 2012 pour la recherche interdiscipli-naire en sciences et en génie. L’Université Laval est la pre-mière au Québec à recevoir cette distinction, attribuée depuis 2004.

« Il s’agit d’un prix presti-gieux dont nous sommes très honorés. Cela nous confirme qu’on a fait les bons choix en mettant en commun nos res-sources et en s’entraidant, tant du point de vue des finances que de la démarche scientifique », affirme Sophie D’Amours, fondatrice de FORAC et vice-rectrice à la recherche et à la création. « Né en 2002, FORAC doit beau-coup au recteur Denis Brière, alors doyen de la Faculté de

Champions de l’interdisciplinarité

Le consortium FORAC reçoit du gouverneur général du Canada le prix Brockhouse pour son travail interdisciplinaire sur la forêtpar Claudine Magny

foresterie. C’est lui qui a vu le potentiel de développer chez nous un tel consortium multidisciplinaire. »

Le prix Brockhouse du Canada vise à reconnaî-tre les réalisations de cher-cheurs canadiens provenant de différentes disciplines qui ont uni leur expertise pour apporter une contri-bution exceptionnelle aux domaines des sc iences naturelles ou du génie. Il est assorti d’une subvention de 250 000 $.

La grande force de FORAC, c’est justement la multidis-ciplinarité. Cette équipe unissant des chercheurs de divers domaines a optimisé la chaîne de valeur afin de maximiser les retombées économiques de l’industrie forestière tout en minimi-sant son empreinte environ-nementale. Les entreprises utilisent ses plateformes décisionnelles dans Internet pour modéliser les proces-sus, notamment la récolte des arbres, la conversion du bois et la fabrication de produits. Elles peuvent aussi élaborer des plans de récolte qui pré-voient l’évaluation des effets environnementaux.

Aujourd’hui, ces outils sont utilisés dans le monde entier par les entreprises forestières

et les fabricants de produits en bois. Depuis sa création, il y a 10 ans, le modèle interdis-ciplinaire de FORAC a fait du Canada un chef de file dans le domaine. Suède, France, Allemagne, Chili, États-Unis : autant de pays où le consor-tium a mené des projets en collaboration.

Réunir diverses disciplines et écoles de pensée ne s’est pas fait en criant ciseau. « Il a fallu faire accepter aux gens assemblés autour de la table qu’il y avait des méthodolo-gies différentes qu’on devait respecter, relate Sophie D’Amours. Ensuite, dans la communauté scientifique, il y a très peu de places pour présenter la recherche mul-tidisciplinaire, car les socié-tés savantes sont définies en disciplines précises. Notre groupe a dû faire valoir ses contributions par diffé- rents canaux. »

Au-delà du fait d’avoir transformé le secteur fores-tier québécois, FORAC se réjouit d’avoir contribué à former la relève. Plus d’une cinquantaine d’étudiants y sont passés, dont 15 ensei-gnent aujourd’hui dans des universités canadiennes et étrangères. « Ce personnel hautement qualifié est notre plus grande fierté ! s’ex-clame la vice-rectrice. Ce sont des jeunes bourrés de talent, avec un dynamisme incroyable et une capacité réelle de transformer le secteur. Formidables mes-sagers, ils sont capables de transmettre les connaissan-ces dans les gouvernements,

les entreprises ou les orga-nismes à but non lucratif. »

Aujourd’hui dirigé par le professeur en foresterie Luc LeBel et codirigé par le professeur en informatique et génie logiciel Jonathan Gaudreault, le consortium ne manque pas de projets pour l’avenir. Nul doute que cette récompense cana-dienne stimulera l’équipe encore davantage. «Cela nous confirme qu’on a fait les bons choix en mettant en commun nos ressources et en s’entraidant

L’équipe FORAC presque au complet : Jonathan Gaudreault, Sophie D’Amours et Luc LeBel posent devant Jean-Marc Frayret (École polytechnique de Montréal), Nadia Lehoux, Mustapha Nourelfath, Robert Beauregard et Daoud Aït-Kadi. photo Marc Robitaille

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5le fil | le 28 février 2013 showbiz

Quand Émanuelle Robitaille a chanté les premières notes de It’s a Man’s, Man’s, Man’s World de James Brown à l’émission La Voix, le 13 février, les juges ont écarquillé les yeux de surprise. À qui apparte-nait donc cette voix puissante qui prenait littéralement aux tripes ? En se retournant vers cette concur-rente au timbre d’or, Jean-Pierre Ferland, Ariane Moffat et Marie-Mai ont aperçu une belle jeune femme en fauteuil roulant qui leur a fait un petit signe de la main tout en continuant à chanter. Comme des centaines de milliers de specta-teurs assis devant leur téléviseur ce soir-là, ces pros de la chanson sont tombés sous le charme de cette voix aux accents résolument soul.

Concours de chant à grand déploiement diffusé depuis janvier à TVA, La Voix comporte une étape où les participants passent des audi-tions à l’aveugle. Les concurrents doivent convaincre les juges, qui leur montrent le dos, de se retour-ner vers eux, avec comme seul moyen de persuasion leur talent. On a vu certains concurrents res-ter en plan, hurlant leur rage de ne pas être choisis. D’autres ont été accueillis favorablement à peine quelques secondes après avoir com-mencé leur prestation. C’est le cas

Une voix libreL’étudiante en psychologie Émanuelle Robitaille a fait craquer le jury de l’émission La Voix par l’intensité de ses interprétations par Renée Larochelle

d’Émanuelle Robitaille, 27 ans, doctorante en psychologie et chan-teuse à ses heures.

« Le stress qu’on vit dans ces moments-là, c’est terrible, observe la jeune femme. Par contre, je me sentais très en confiance avec cette chanson de James Brown, un coup de cœur musical où j’ai pu faire valoir ma voix. » Le jazz, le gospel, le soul et le blues sont d’ailleurs les genres musicaux qui font vibrer les cordes sensibles de cette personne au charme fou.

Mais qu’est-ce qui peut bien inci-ter cette étudiante accomplie à par-ticiper à un concours télévisé où les chanteurs sont éliminés les uns après les autres ?

Du plus loin qu’elle se souvienne, elle a toujours considéré la musique comme une partie importante de son univers. Née avec une tumeur cancéreuse à la moelle épinière, la petite Émanuelle pleure beau-coup lors des séances de radiolo-gie visant à éradiquer son cancer. Pour la calmer et l’aider à s’endor-mir, sa mère lui chante inlassa-blement des comptines. La petite fille triomphe de la maladie, mais elle demeure en fauteuil roulant, baptisé « Nathalie » en hommage à la jeune Nathalie Simard qu’elle admire alors au plus haut point.

Avec la petite enregistreuse qu’on lui a offerte en cadeau, elle s’invente un monde, se met dans la peau des chanteuses qu’elle admire. Traînant son baladeur partout où elle va, fre-donnant des airs de Lara Fabian ou des Spice Girls, Émanuelle a la voix dans les voiles.

Le déclic se produit un certain midi au début de l’adolescence. Attablée au restaurant avec des copains, la voilà qui fredonne une chanson jouant en sourdine. Ses amis la complimentent. « C’est à partir de ce moment que je me suis mise à travailler ma voix, explique- t-elle. Et ce désir ne m’a plus lâchée depuis. » À l’époque, Mariah Carey, Whitney Houston, Marjo et Offenbach comptent parmi ses artistes préférés. Au secondaire,

Émanuelle Robitaille (à gauche) en compagnie des concurrents sélectionnés par la chanteuse Ariane Moffat à l’émission La Voix. photo OSA Images

«Je souhaite être psychologue un jour, mais si des portes s’ouvrent et que les gens sont là pour m’écouter, je serai là pour chanter

psychologie. « Dans mon cercle d’amis, j’étais celle qui recevait les confidences. Encore aujourd’hui… Et puis, j’ai toujours été fascinée par les mécanismes de la pensée et par la façon dont notre cerveau fonc-tionne. Comment on se protège de ce qui peut nous blesser. »

Après avoir effectué un certificat en travail social et un baccalauréat en psychologie, celle qui se définit comme une « hyperactive du cer-veau » a entrepris son doctorat il y a bientôt trois ans. Sur 250 étudiants au baccalauréat, une quarantaine sont admis à poursuivre leurs études dans ce programme très contin-genté. « C’est une grande fierté pour moi que d’avoir été acceptée », dit la jeune femme, dont la thèse porte sur le jeu pathologique chez les jeunes à risque.

Mais la doctorante en psycholo-gie ne peut négliger la petite voix intérieure qui la pousse vers la scène. « D’un côté, je veux aider les autres. D’un autre côté, la musique m’a toujours accompagnée. Je ne l’ai jamais considérée comme une façon réaliste de gagner ma vie, mais je me sens très heureuse en ce moment », confie-t-elle. Interrogée sur un éventuel saut dans la chan-son, la dame répond très franche-ment. « Pour l’instant, je suis ins-crite à temps plein à l’Université et je souhaite être psychologue un jour. Mais si des portes s’ouvrent et que les gens sont là pour m’écouter, je serai là pour chanter. »

L’émission La Voix est présentée tous les dimanches, lundis et mer-credis à 19 h 30, sur la chaîne TVA.

elle remporte la finale secondaire en spectacle pour son école. En 2003, ne reculant devant rien, elle s’inscrit à l’émission Star Académie et réussit à passer les auditions avec une chanson de Christina Aguilera, autre chanteuse à voix. Sa candi-dature ne sera pas retenue, mais Émanuelle aura eu la piqûre.

« Je voulais passer un test, me mettre en danger », soutient-elle pour expliquer son choix. Sans dire qu’une force invisible la pousse vers des horizons inconnus, Émanuelle n’aime ni le confort ni l’indiffé-rence, elle qui vit justement la diffé-rence au quotidien.

C’est peut-être cette sensation d’être différente des autres et de pouvoir comprendre les maux des autres qui l’a incitée à choisir la

photo Productions J

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Sur la mise en scène de soi par les réseaux sociaux

Dans nos rapports avec les autres, nous nous mettons en scène chaque jour. Avec Facebook et autres réseaux sociaux, les possibilités de mise en scène de soi et de réseautage vont transfor-mer notre vision de nous-mêmes d’ici 10 ans, estime Madeleine Pastinelli. « Il n’y a plus de modèle clair quant à la manière de gérer les rapports privés. Les gens sont en quête d’appro-bation. Mettre en scène sa vie privée, c’est un peu demander aux autres si ce qu’on fait a de l’allure. »

Sur l’attitude des femmes face à l’argent

Après avoir mené une enquête auprès de 60 femmes entrepreneures de la région de Québec, Hélène Lee-Gosselin en conclut que les femmes ont une approche différente de la rémunération que les hommes. « Gagner de l’argent pour gagner de l’ar-gent n’est pas dans la men-talité des femmes, estime la titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés. Elles se préoccupent davan-tage du bien-être de leurs employés, et veillent à ce qu’ils travaillent dans de bonnes conditions et puis-sent subvenir aux besoins de la famille. »

Sur les véritables priorités en éducation

« Contrairement à certains pays, l’excellence n’est pas un critère essentiel pour enseigner au Québec. On admet dans nos facultés d’éducation plusieurs étudiants parmi les plus faibles diplômés du cégep. » Le débat actuel sur les droits de scolarité ne porte que sur l’aspect financier. Pourtant, il y a d’autres problèmes autrement plus urgents à régler, comme celui de la qualité de l’ensei-gnement, affirme Égide Royer, chercheur en pré-vention de l’échec scolaire.

gestion des étudesils ont dit...

Madeleine Pastinelli, pro-fesseure au Département de sociologie

La Presse, 19 février

Hélène Lee-Gosselin, professeure au Département de management

Les Affaires, 23 février

Égide Royer, professeur au Département d’études sur l’ensei-gnement et l’apprentissage

Le Journal de Québec, 25 février

Le Sommet sur l’enseignement supé-rieur s’est tenu cette semaine à Montréal. Les participants ont échangé sur quatre thèmes, dont la qualité de la formation universitaire et son corollaire, l’appui à la réussite. Ces deux volets de la réa-lité universitaire, François Pothier les connaît bien. Depuis juillet dernier, cet ancien président de la Commission des études occupe un nouveau poste créé par la haute direction de l’Université, celui de vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et à l’appui à la réussite.

« Durant la course au rectorat, l’an dernier, les candidats se sont fait demander par différentes facultés de créer un poste de coordonnateur pour toutes les initiatives mises en place sur le campus visant l’aide à la réussite des étudiants », explique le responsable, qui relève du vice-rectorat aux études et aux activités internationales.

La qualité de la formation et l’appui à la réussite sont deux chemins paral-lèles, mais complémentaires. « Les deux visent la satisfaction de l’étudiant. On doit lui offrir une formation de qualité. On doit aussi faire en sorte qu’il termine ses études. »

Une partie du mandat du vice-recteur adjoint consiste à améliorer la qualité des programmes d’études offerts à l’Université. Il y en a plus de 400. C’est dire qu’il y en a toujours en évaluation. Ce processus sérieux, qui revient aux 10 ans, est réglementé par la Conférence des recteurs et des principaux des uni-versités du Québec. Il consiste à revoir la pertinence des programmes et de quelle manière ils peuvent être améliorés.

Afin de mieux atteindre cet objectif, une deuxième personne spécialiste en évaluation a été embauchée l’automne dernier. « En collaboration avec les fa- cultés, l’équipe organise des sondages et des groupes de discussion, indique François Pothier. Ces activités ciblent les étudiants, les diplômés et les employeurs pour un programme donné. Leurs com-mentaires nous permettent d’avoir un tableau précis de la réalité et d’apporter des correctifs, comme l’ajout ou la modi-fication de cours ou de stages. »

Les plus récentes statistiques pour l ’Université Laval indiquent des taux de diplomation de 73 %, 71 % et 54 % au baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat.

« Au doctorat, souligne le vice-recteur adjoint, il faudrait intervenir plus. Les causes d’abandon vont de l’isolement aux difficultés liées à la rédaction, jusqu’au fait qu’un étudiant obtient un emploi avant la fin de ses études. On observe un pourcentage semblable par-tout au Canada. »

Les difficultés sont de tous ordres. Ce peut être la conciliation emploi-famille-études. Des étudiants peuvent souffrir d’un trouble déficitaire de l’attention. D’autres, en provenance de l’étranger, ont parfois besoin d’une mise à niveau.

Parmi les initiatives mises en place jusqu’à maintenant pour favoriser la réussite à tous les cycles, mentionnons

Un cadre pour le diplômeUn nouveau poste de vice-recteur adjoint permet de coordonner les initiatives qui aident les étudiants à persévérer dans leurs étudespar Yvon Larose

un questionnaire électronique pour aider les nouveaux inscrits à cibler leurs faiblesses, ainsi qu’une entrevue téléphonique pour évaluer l’adaptation des étudiants étrangers. Un programme de tutorat étudiant pour des cours de baccalauréat difficiles et obliga-toires est offert dans toutes les facul-tés. Un service de parrainage pour les

étudiants d’origine étrangère, un plan d’encadrement pour les étudiants aux cycles supérieurs et des formations des-tinées aux professeurs sur des aspects telle la pédagogie ont aussi été créés.

« Le tutorat, qui existait déjà dans une faculté comme celle des sciences et de génie, a donné des résultats mesurables, indique François Pothier. Il y a moins d’échecs et d’abandons dans certains cours réputés plus difficiles. »

Depuis son entrée en poste, ce dernier effectue une tournée des fa- cultés avec sa collègue du vice-rectorat, Johanne Morneau, et la conseillère en appui à la réussite, Mélanie Leblanc. La démarche consiste à déterminer les mesures implantées pour soutenir la réussite ainsi que les enjeux liés à la persévérance.

« À titre d’exemple, plusieurs facul-tés ont soulevé l’urgence d’améliorer les compétences langagières de bon nombre d’étudiants, explique François Pothier. Il ne s’agit pas seulement de fautes d’orthographe, mais de la struc-ture des textes et de la pensée. Nous sommes en train d’envisager la création d’un centre d’aide en français. »

Plus de la moitié des abandons ont lieu en première année universitaire. Le vice-recteur adjoint planche sur un pro-jet d’intervention préventive. « Il s’agira d’identifier les étudiants à risque de ren-contrer des difficultés et de promouvoir les services qui leur sont destinés. » À venir également : la mise sur pied d’un guichet unique, virtuel et physique, pour les services étudiants.

« Nous sommes en train d’envisager la création d’un centre d’aide en français », révèle François Pothier, nouveau vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et à l’appui à la réussite. photo Marc Robitaille

Un programme de tutorat étudiant pour des cours de baccalauréat difficiles est offert dans toutes les facultés

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7le fil | le 28 février 2013 société

Aux États-Unis, chaque sortie publique de l’ancien président Bill Clinton est écoutée. Si ses déclarations sur l’actua-lité font parfois l’objet de critiques, les Américains reconnaissent tout de même la sagesse et l’intelligence de l’homme. C’est tout le contraire au Québec, où les propos de politiciens ayant contri-bué à bâtir l’État sont souvent ridicu-lisés. Le cas de l’ancien premier mi- nistre du Québec Jacques Parizeau est flagrant à cet égard, selon Marc-André Robert, doctorant en histoire à l’Univer- sité Laval.

« Je réalise que, pour bien des gens, Jacques Parizeau est un nobody dont l’opinion vaut autant que celle de n’im-porte qui, écrit-il dans une lettre ouverte parue le 15 février dans le Huffington Post Québec. Bien des gens s’estiment plus ferrés, sinon plus intelligents que lui sur un sujet tel que la gratuité scolaire universitaire. »

C’est en écoutant l’émission radiopho-nique Midi plus de Radio-Canada que ce professeur en techniques de la docu-mentation au Collège Maisonneuve a senti le besoin de réagir. Les auditeurs étaient invités à téléphoner pour dire s’ils étaient d’accord ou non sur les récents propos de l’ancien chef péquiste sur la gratuité scolaire.

« N’importe qui pouvait improviser sur cette question alors que l’opinion de Jacques Parizeau était presque systéma-tiquement critiquée », explique Marc-André Robert en entrevue au Fil.

Même chose pour Bernard Landry, à qui on laisse parfois sous-entendre qu’il n’est plus de la partie et qu’il devrait se taire. Alors que l’ex-homme d’État com-mentait l’exploitation du pétrole gaspé-sien par la compagnie Petrolia, il s’est fait vertement rabrouer par le maire de Gaspé qui a souligné que « l’ancien pre-mier ministre aurait dû mieux s’infor-mer sur la question avant d’intervenir sur ce sujet ». Bernard Landry enseigne pourtant à l’École des sciences de la

Un bâillon pour la retraite ? 

Après avoir contribué à la société québécoise, les chefs péquistes sont trop souvent sommés de se taire, estime un historien par Renée Larochelle

gestion de l’UQAM depuis 2006… Lucien Bouchard, même s’il n’a pas fait la manchette récemment, subit un traite-ment similaire.

Cette attitude négative ne provient pas seulement de la population, mais aussi du Parti québécois. En effet, les occasions où les ministres et les députés péquistes balaient du revers de la main les commentaires de ces politiciens de carrière ne manquent pas, constate ce fervent souverainiste.

« Lorsque ces personnes étaient en poste, on les écoutait, dit l’historien. Aujourd’hui, on leur dit de se taire, comme s’ils n’avaient plus rien à appor-ter à la société. » À cause de leur âge, peut-être ? Jacques Parizeau, Bernard Landry et Lucien Bouchard sont âgés respectivement de 82, 75 et 74 ans.

« On devrait collectivement accorder plus de mérite aux interventions de nos anciens premiers ministres, conclut Marc-André Robert. D’abord parce qu’il est sain et souhaitable qu’ils participent au débat public, ensuite parce qu’ils disposent d’une incroyable expérience politique qui ne peut être que bénéfique. La question n’est pas de déterminer s’ils ont raison ou non, mais de reconnaître qu’ils ont quelque chose à dire. »

Les sept chercheurs en oph-talmologie de la Faculté de médecine font des prodiges avec les modestes moyens dont ils disposent. C’est la conclusion qui s’impose à la lumière d’une étude traitant de la productivité des dépar-tements d’ophtalmologie des universités canadiennes qui paraît dans le numéro de février du Canadian Journal of Ophtalmology.

Selon cette étude, pro-duite par trois professeurs de Toronto, les chercheurs en ophtalmologie de l’Univer-sité viennent au 12e rang au chapitre du total des fonds obtenus par les Instituts de recherche en santé du Canada pour la période 2001-2010, soit 3,4 M$. Ils occupent également le 12e rang pour le nombre total d’articles publiés dans les dix revues scientifiques les mieux cotées du domaine (29 papiers) et le 11e rang pour le nombre de fois (540) que leurs travaux ont été cités dans ces presti-gieuses publications pendant la même période.

Ces résultats modestes, attribuables en bonne partie au nombre réduit de cher-cheurs, prennent une autre tournure lorsqu’on les consi-dère sous l’angle de la pro-ductivité. Ainsi, en termes de nombre de citations par article publié, les chercheurs de l’Université se classent en

Regard aiguisé sur la scienceLa petite équipe de chercheurs en ophtalmologie fait beaucoup avec peupar Jean Hamann

Six des sept chercheurs en ophtalmologie : Stéphanie Proulx, Patrick Rochette, Marc Hébert, Sylvain Guérin, Solange Landreville et Christian Salesse. photo Marie-Christyne Renaud

4e position au Canada et au premier rang au Québec avec 18,6. Aux États-Unis, cette performance leur vaudrait le 4e rang, derrière Miami, John Hopkins et Harvard.

Au chapitre des coûts par article publié, les chercheurs de l’Université font beau-coup avec peu, obtenant la 5e place au pays et la 1re place au Québec. Aux États-Unis, cette efficacité leur confére-rait le 4e rang. Le scénario se répète pour le coût par cita-tion obtenue : Laval est 2e au Canada, 1re au Québec et elle serait 3e aux États-Unis.

« Avec les fonds que nous recevons, nous parvenons à faire de la recherche de qua-lité qui est publiée dans les revues scientifiques à haut facteur d’impact et qui est citée régulièrement par la suite », analyse Christian Salesse, directeur de la recherche en ophtalmologie au Département d’ophtal-mologie et d’ORL - chirurgie cervicofaciale.

À l’Université Laval, la recherche clinique et fonda-mentale sur l’œil s’effectue au Laboratoire d’organogé-nèse expérimentale et à l’Ins-titut universitaire en santé mentale du Québec. Six des sept chercheurs actifs dans ce domaine sont regroupés à l’hôpital du Saint-Sacrement, à proximité du Centre uni-versitaire d’ophtalmologie.

C’est dans ce centre qu’on trouve le plus grand nombre d’ophtalmologistes sous un même toit au Québec, souligne Christian Salesse. Et pour cause puisque les beso ins sont énormes . « Chaque année, le centre reçoit 100 000 patients de tout l’Est-du-Québec et du Nouveau-Brunswick. Le regroupement de chercheurs et de médecins au Centre universitaire d’ophtalmolo-gie favorise les interactions et le transfert des connais- sances vers la clinique. »

Les chercheurs de l’Université se classent au premier rang au Québec avec 18,6 citations par article publié

Jacques Parizeau lors d’une conférence à Nicolet, en octobre 2009. photo Mariannlï

«La question n’est pas de déterminer s’ils ont raison ou non, mais de reconnaître qu’ils ont quelque chose à dire

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8le fil | le 28 février 2013 le parlement ouvert à tous

Le député libéral Henri-François Gautrin, le député de Québec solidaire Amir Khadir et le ministre péquiste Maka Kotto ont certaines choses en commun. Ils siè-gent tous les trois à l’Assem-blée nationale du Québec comme ils le faisaient entre 2008 et 2012 au sein de la 39e législature. Et ils sont tous nés à l’étranger. Le pre-mier a vu le jour en France, le deuxième, en Iran et le troi-sième, au Cameroun.

Ces informations sont tirées d’un nouveau site Web lancé le samedi 23 février au Palais Montcalm de Québec, à l’oc-casion d’une activité du Mois de l’histoire des Noirs. Le site www.espacediversite.ca est une réalisation de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval. Le pro-jet a vu le jour à la demande et avec la collaboration du Centre R.I.R.E. 2000. Cet organisme à but non lucratif de Québec a pour mandat d’accompagner les personnes immigrantes de la région de Québec dans leur intégration socioprofessionnelle.

« L’idée derrière ce pro-jet était de montrer que les nouveaux Québécois peu-vent jouer un rôle actif dans notre société démocratique et que certains d’entre eux peuvent devenir députés, et même ministres, explique le professeur et titulaire de la Chaire, Laurier Turgeon. Le site vise à stimuler l’intérêt des Québécois issus de l’im-migration pour l’engagement citoyen, d’abord en politi-que, ensuite dans d’autres milieux. »

Le site a pour nom La diver-sité culturelle à l’Assemblée nationale du Québec. Son principal volet consiste en une visite virtuelle quasi réelle du Salon bleu et du Salon rouge. Le vidéaste Michael Gravel a assumé le volet technique du projet. Il a entre autres réalisé les photos panoramiques à 360 degrés des deux salons. Marie-Pier Corneau, auxiliaire de recher-che à la Chaire, a agi comme chargée de projet.

Un nouveau site Internet fait découvrir les lieux de l’Assemblée nationale du Québec en insistant sur sa diversité culturellepar Yvon Larose

Visite virtuelle haute en couleur

« La mise en valeur de cer-tains patrimoines, dit-elle, passe de plus en plus par les expositions virtuelles afin de rejoindre un plus grand nombre de personnes. Et la panophotographie est de plus en plus utilisée pour rendre accessible des lieux qui le sont moins en temps nor-mal. Nous avons créé ce site pour qu’il soit ludique et très immersif. Il devait être stimu-lant mais aussi éducatif. »

La découverte du Parlement commence au Salon bleu. Dans cette magnifique salle se tiennent les débats parlemen-taires. Les noms des dix dépu-tés de la 39e législature issus de communautés culturelles apparaissent en surimpres-sion. Un clic de souris donne accès à un court texte biogra-phique sur chacun d’eux. Des vidéos montrent les députés lors d’allocutions prononcées au Salon bleu, qu’il s’agisse d ’ E m m a n u e l D u b o u r g (Haïti), Fatima Houda-Pépin (Maroc) ou Sam Hamad (Syrie). L’intervention de Fatima Houda-Pépin porte sur le printemps arabe en Tunisie. Amir Khadir et Maka Kotto ont droit, en plus, à une photo et à une vidéo d’entrevue. Même traitement pour Yolande James, une Québécoise dont les parents ont immigré des Antilles.

En promenant le curseur au centre et de haut en bas de l’image du Salon bleu, le visiteur a la possibilité de cliquer sur quelques vidéos. Dans l’une d’elles, l’historien de l’Assemblée nationale, Frédéric Lemieux, commente l’histoire du parlementa- risme québécois.

Au bas de l ’ image, un hyperlien conduit à la sec-tion appelée Les pionniers. Dans cet autre point de vue du Salon bleu se trouvent les fiches biographiques d’une vingtaine de députés ayant siégé à l’Assemblée nationale dans le passé. Mentionnons, pour l’histoire récente, les péquistes Joseph Facal et Jean Alfred, et les libéraux Christos Sirros et John Ciaccia. En 1976, Jean Alfred fut le pre-mier député de l’Assemblée

nationale issu de la commu-nauté noire. Plus loin dans le temps on trouve les noms de Ludger Bastien et d’Ezekiel Hart. En 1924, Bastien devint le premier représentant des Premières Nations à siéger à l’Assemblée nationale. En 1807, Hart fut le premier représentant juif à être élu au Parlement.

Dans le Salon rouge, un des éléments clés est la vidéo montrant la ministre libérale Lise Thériault en 2006. Celle-ci présente le projet de loi 39 visant à consacrer offi-ciellement février comme le Mois de l’histoire des Noirs.

www.espacediversite.ca

L’idée derrière ce projet était de montrer que les nouveaux Québécois peuvent jouer un rôle actif dans notre société démocratique

Amir KhadirDéputé de MercierNé en Iran

Maka KottoDéputé de BourgetNé au Cameroun

Ci-contre :Six de la dizaine de députés

d’origine étrangère qui siègent au Salon bleu. photo de la

salle Christian Chevalier

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9le parlement ouvert à tous

Emmanuel DubourgDéputé de ViauNé en Haïti

Filomena RotirotiDéputée de Jeanne-Mance-VigerNée au Québec de parents italiens

Sam HamadDéputé de Louis-HébertNé en Syrie

Yolande JamesDéputée de NelliganNée au Québec de parents antillais

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10le fil | le 28 février 2013science

en bref

Ensemble pour un Nord durableLe colloque annuel du Centre d’études nordiques (CEN) se déroulera les 7 et 8 mai lors du 81e Congrès de l’Acfas sous le thème « Ensemble pour un Nord durable ». L’événement fera le point sur les connaissances touchant les milieux nordiques et leurs res- sources dans le contexte du réchauffement climatique et du développement socioécono-mique. Les régions nordiques du Québec subis-sent un des plus forts taux de réchauffement à l’échelle planétaire, ce qui a une influence cer-taine sur la vie des résidents. Compte tenu des infrastructures projetées à court ou à moyen terme pour assurer le développement écono-mique de ce coin du globe, l’effet cumulatif du climat et de l’industrialisation risque de générer une situation nouvelle et de bouleverser l’inté-grité des milieux naturels et des modes de vie traditionnels. Ce colloque regroupera des chercheurs œuvrant, entre autres, en biologie, en écologie, en géographie, en géomorphologie, en géolo-gie, en hydrologie, en ingénierie et en limno-logie. Seront aussi présents des responsables qui utiliseront ces connaissances dans le but d’assurer un développement durable du Nord. Un événement grand public figure au pro-gramme de la rencontre. Il s’agit d’une table ronde ayant pour thème « La recherche nordi-que et les communautés du Nord : comment développer une collaboration durable ? ». Elle réunira Thierry Rodon (science politique, Université Laval), José Gérin-Lajoie (UQTR), Michael Barret (Administration régionale Kativik) et Lisa Koperqualuk (Association des femmes inuites du Nunavik Saturviit).

www.cen.ulaval.ca

Colloque étudiant en développement durableLa 9e édition du colloque étudiant de l’Ins-titut Hydro-Québec en environnement, développement et société (EDS) présentera une table ronde sur un sujet grand public, la gestion durable des ressources du Nord qué-bécois. La discussion réunira : Andy Baribeau, conseiller pour la nation crie de Mistissini ; Thierry Rodon, professeur de science politique; Markus Herrmann, professeur d’économi-que ; Marcel Darveau, de l’organisme Canards Illimités Canada et Jean-Yves Labbé, du minis-tère québécois des Ressources naturelles. Une projection du film Le Nord au cœur, de Serge Giguère, suivra à 16 h.

Lundi 25 mars de 13 h 30 à 15 h, au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Réservation en ligne sur le site www.ihqeds.ulaval.ca.

L’artère radiale constitue non seule-ment une voie de choix pour insérer les instruments servant à des examens ou des interventions cardiaques, mais ce chemin vers le cœur peut être utilisé à répétition de façon sécuritaire. C’est ce que soutient une équipe du Centre de recherche de l’Institut universitaire en cardiologie et pneumologie de Québec (IUCPQ) dans un article paru dans l’American Heart Journal. Selon les données de ces chercheurs, il serait pos-sible de pratiquer, sur un même patient, jusqu’à 10 examens et interventions en empruntant cette artère.

Dirigée par Olivier Bertrand, profes-seur à la Faculté de médecine et titulaire de la Chaire en cardiologie interven-tionnelle et approche transradiale, cette

L’artère radiale (en rouge sur cette image) permet de faire passer le tuteur qui, une fois déployé au bon endroit, assure la libre circula-tion du sang dans un vaisseau du cœur.

Artère radiale, voie royaleLes chirurgiens peuvent examiner ou opérer un cœur de façon plus sécuritaire qu’avant en passant par un vaisseau du bras par Jean Hamann

étude repose sur des données colligées en 2010 et 2011 à l’IUCPQ. Les cher- cheurs ont pro f i t é du fa i t que 519 patients ont dû subir plus d’un examen ou intervention cardiaque par voie transradiale (1420 interventions au total) pour évaluer la faisabilité et les risques de recourir à répétition à cette technique.

Leurs analyses montrent que, dans la majorité des cas, il est faisable et sécu- ritaire d’emprunter cette voie. Par contre, le taux de succès, qui est de 93 % à la deuxième intervention, glisse pro-gressivement pour atteindre 60 % à partir de la huitième. Le principal obstacle à la réutilisation de l’artère radiale est son occlusion qui surviendrait en réaction à l’insertion des instruments médicaux.

« Même si cette occlusion n’affecte pas la santé des patients, il faut tout faire pour l’éviter afin que ceux-ci puissent profiter des avantages de cette appro-che lors d’interventions subséquentes, souligne le professeur Bertrand. Il existe des façons d’y arriver, mais elles ne sont pas appliquées systématiquement chez nous. J’espère faire changer les choses dans le futur. »

Au Québec, plus de 60 % des angio-plasties coronariennes (désobstruction d’un vaisseau du coeur et insertion d’un tuteur) sont pratiquées par approche transradiale. Cette technique donne d’aussi bons résultats que les inter- ventions pratiquées en passant par l’artère fémorale. De plus, elle entraîne moins de saignements et elle réduit la durée et les coûts d’hospitalisation. En dépit de ces avantages, les cardiologues du reste du Canada et des autres pays tardent à l’adopter. Au Canada, moins de la moitié des angioplasties sont prati-quées par voie transradiale alors qu’aux États-Unis, on avance le chiffre de 15 %.

Ce tuteur sert à débloquer une artère. Il se replie sur lui-même pour faciliter l’insertion.

Le principal obstacle à la réutilisation de l’artère radiale est son occlusion qui surviendrait en réaction à l’insertion des instruments médicaux

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11le fil | le 28 février 2013 arts

en bref

15 février 1839« Vive la liberté, vive l’indépendance ! » Tels sont les derniers mots du patriote canadien-français François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier la veille de son exécution, le 15 février 1839. Le valeureux homme fait par-tie du groupe de révolutionnaires qui seront pendus pour cause de haute trahison envers la Couronne britannique. Dans sa prison, il vit ses dernières heures en compagnie de ses compa-gnons d’armes. Adaptée du film éponyme du cinéaste Pierre Falardeau, cette pièce émou-vante vous tirera sûrement quelques larmes. Mise en scène d’Odré Simard.

Du 13 au 17 mars à 20 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec. Billets en prévente à 12 $ au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins) et à 14 $ à la porte, le soir des représentations. www.lestreize.org

Une soirée à l’opéraL’opéra vous enchante ? Vous voulez découvrir la relève dans le domaine et apprécier des airs magnifiques ? Rendez-vous au concert des élèves de la classe de chant de Patricia Fournier, professeure à la Faculté de musi-que. Au programme de la soirée, des œuvres de Mozart, Purcell, Bach, Schubert, Haydn, Moussorgsky, Puccini, Verdi et de nombreux autres maîtres immortels de l’art vocal.

Samedi 2 mars à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.

À la recherche du sensVidéos, collages, peintures, photographies, dessins et sculptures : il y a de tout dans l’expo-sition que présente le Regroupement des étu-diantes et des étudiants en arts visuels. Sur le thème « A posteriori », les étudiants ancrent l’œuvre dans le temps, dans une volonté de faire surgir le sens. Mais quel sens ? « C’est la logique qui retourne à l’expérience, de causes à effet et de faits aux lois. Une présence qui va au-delà du résultat physique de l’œuvre », écrivent les exposants dans leur communiqué. Intrigant.

Du 4 au 22 mars, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 17 h, du lundi au ven-dredi. Vernissage le 7 mars à 17 h.

Luc Picard dans le film 15 février 1839. photo ACPAV

Ayant pour titre « FMDArt 2013 », une petite exposition très intéressante se déroule actuellement au pavillon Alphonse-Desjardins. La vingtaine d’artistes qui expo-sent leurs œuvres ont un point en commun : tous gravitent dans le monde de la médecine dentaire. Tous, sauf une créa-trice qui annonce en quelque sorte les couleurs de l’expo-sition : il s’agit de Cynthia Coulombe-Bégin, peintre de la région de Québec et prési-dente d’honneur de l’événe-ment. Impossible d’ailleurs de rater ses immenses bou-ches colorées et sensuelles au détour de l’escalier menant à la salle. L’exposition a été inaugurée lors de la 30e édi-tion de la Journée scientifique de la Faculté de médecine dentaire, le 12 février.

« Pour moi, la médecine dentaire, c’est de l’art, dit Charlotte Kemp, étudiante.

De la beauté et du mordantDes professionnels du monde de la médecine dentaire sortent leurs œuvres du placardpar Renée Larochelle

En plus de soulager son patient, le dentiste a aussi le pouvoir de lui redonner le sourire ! » La jeune artiste expose un tableau intitulé Le temps d’un souffle, d’ailleurs sacré coup de cœur de l’expo-sition. Pour créer cette toile, elle dit s’être inspirée de l’art japonais. « J’aime travailler avec mes mains. »

Professeur agrégé en paro-dontie, Gilbert Grenier pré-sente pour sa part des pièces de vaisselle en céramique. Il partage également cette idée que le dentiste est un artiste dans l’âme. « On doit être créatif parce qu’il n’y a pas deux situations identiques, dit-il. Notre travail demande beaucoup de dextérité et d’habileté manuelle. Il faut aussi composer avec l’as-pect esthétique, ce qui n’est pas rien. »

Les belles toiles de Nicole Perron valent également le

par Justine L’Heureux. Le visiteur pourra également admirer de très beaux bijoux créés par Suzanne Houde, de même que le vitrail « bol de fruits » de Suzie Gosselin. À ne pas manquer : une sculp-ture où s’allient le bois et le vit-rail signée Claude Laflamme. Des photos et des reconsti-tutions de navires à l’échelle complètent cette exposi-tion placée sous le signe de la diversité.

La palme de l’originalité revient peut-être à Julie Langevin, assistante dentaire à la clinique de résidence multidisciplinaire et orga- nisatrice de l’exposition. Ses sculptures de plâtre illus-trent les différents âges de la vie par la voie de la den- tition, du bébé au vieillard. La dame expose également un collage d’images extrême-ment compliqué ayant néces-sité d’innombrables heures de travail.

L’exposition prend fin à 20 h, le jeudi 28 février, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins (local 2740).

L’étudiante en médecine dentaire Charlotte Kemp pose devant son tableau Le temps d’un souffle, coup de cœur de l’exposition, en compagnie du doyen André Fournier. photo Pascal Duchesne

«La dentisterie demande beaucoup de dextérité et d’habileté manuelle, mais aussi de composer avec l’aspect esthétique

détour. Sans compter les ta- bleaux énigmatiques de Marie-Pier Beaulieu et ceux, non moins fascinants, peints

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le fil | le 28 février 2013université12

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 5 mars 2013

ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de la séance2. Adoption de l’ordre du jour3. Adoption du procès-verbal de la séance ordinaire du 5 février 20134. Rapport du président sur le progrès accompli dans l’exécution des décisions du Conseil universitaire5. Communications du président6. Questions des membres7. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil universitaire pour la période du 1er juillet au 31 décembre 2012 : réception8. Ombudsman- Rapport des activités pour l’année 2011-2012 suivi des recommandations pour l’année 2010-20119. Bibliothèque de l’Université Laval : mandat et composition du comité- conseil- Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales10. Programmes de maîtrise et de doc-torat en sols et environnement : évalua-tion périodique- Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales- Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation11. Programmes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat en histoire : éva-luation périodique- Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales- Plan d’action du doyen de la Faculté des lettres12. Programmes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat en études litté- raires : évaluation périodique- Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales- Plan d’action du doyen de la Faculté des lettres13. Programme de certificat général : création- Présentation par le directeur des pro- grammes de premier cycle- Avis du Comité-conseil- Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales14. Centre de recherche en infectiologie (CRI) : évaluation périodique- Avis de la Commission de la recherche- Recommandations de la vice-rectrice à la recherche et à la création15. Huis clos16. Clôture de la séance

Un traité inéquitableJ’aimerais réagir au texte « Trois questions à Richard Ouellet sur le projet de libre-échange avec l’Union européenne » (21 février). Le passage qui me fait sursauter est le suivant : « 500 millions de personnes avides d’acquérir nos services électroniques, nos produits de haute technologie, nos compétences professionnelles, ainsi que des produits agricoles pour les-quels le marché nord-américain n’a pas montré d’intérêt ». Ce que je vois aux nouvelles à la télévision et ce que je lis dans les journaux est très loin de cette affirmation. Je vois plutôt des millions de personnes au chô-mage dont le niveau de vie ne cesse de diminuer depuis la création de l’Union européenne. Même le premier ministre du Portugal invite ses compatriotes à quitter le pays. Je crois que les millions d’Européens qui sont dans la misère à cause de l’Union européenne et de la zone euro n’en ont rien à cirer de nos pro-duits de haute technologie. Je crois plutôt qu’ils veulent garder leurs emplois et qu’ils veulent avoir suffisamment à manger chaque jour. Un traité de libre-échange avec un rafiot en train de couler est selon moi très dangereux. Est-ce que la misère humaine en Europe va mettre une pression à la baisse sur les salaires pour qu’ensuite nos entreprises d’ici invoquent la com-pétitivité pour se délocaliser en Europe ou ailleurs ? Non merci, nous y avons déjà goûté avec les délocalisations au Mexique. Toute entente qui limite la sou-veraineté des États pour intervenir dans leur économie est dangereuse et doit être rejetée. Revenons à l’Union européenne. Dans l’intérêt de qui a-t-elle été construite ? Si c’était pour faire un contrepoids aux États-Unis, alors pourquoi aurait-elle été moussée par la CIA ? Je ne veux pas de libre-échange avec cette immense arnaque qu’est l’Union européenne, pas plus qu’avec des pays du tiers-monde. Je ne veux rien savoir d’ententes qui limitent la liberté et la souve-raineté des peuples.

Dominique Beaulieu, Doctorant en génie électrique

Lire la nature pour comprendre l’agricultureNous ressentons de plus en plus un besoin de mieux protéger les éléments es-sentiels au maintien de la vie sur Terre (lire « À la rencontre des fermiers et des forestiers », 10 janvier). Pendant des millions d’années, nos ancêtres cueilleurs, chasseurs et pêcheurs prélevaient parcimonieusement leur nourriture dans un grand jardin. La progression fulgurante de l’agriculture moderne accompagnée d’une multiplication fascinante de la population humaine impose désormais un réseau industriel de distribution alimentaire sophistiqué. Et, avouons-le, peu enclin à reconnaître ce besoin de bien lire la finalité de la nature.

De nombreuses personnes s’invitent à la table des connaisseurs de la nature. Quelles sont celles qui savent observer ces phénomènes complexes qui soutien-nent la vie ? Malgré un siècle de grandes découvertes, nous ne savons pas encore com-ment maintenir et protéger la longue transformation des atomes, des microor-ganismes, des végétaux et des animaux qui a finalement abouti, en quelques millions d’années, à l’espèce humaine. Nous entendons de toutes parts des messages qui prédisent la fin de la vie sur Terre. Les médias mettent en couver-ture le réchauffement climatique, le drame de la pollution et le besoin de végé-taux afin de nourrir plus de 10 milliards d’humains et d’innombrables animaux. L’agriculteur, ce gardien moderne des terres les plus fertiles, est invité à lire dans la nature les recettes qui assureront encore longtemps ce besoin de sécuri-té primaire qu’est celui de nourrir l’humain. Une panoplie de spécialistes tente de discerner les équilibres qui sauront permettre à la terre nourricière d’assu-rer ce mandat. Cet exercice, autrefois partagé entre les paysans du village, est devenu celui de tous les humains de la planète. Cette génération d’observateurs de la nature devra mettre au point une bio- éthique permettant d’assurer la protection des bienfaits de la nature. Il faudra bien aussi lutter contre ce gaspillage de nourriture et cette mise en marché dé-sordonnée qui mettent en péril les précieux équilibres biologiques et chimiques du milieu. La traditionnelle sagesse des agriculteurs, celle qui leur enseigne à bien gérer la nature, devra être confortée par un arbitre à qui on devra confier la gestion scientifique de l’environnement. Certains affirment : « Il est déjà trop tard ! » La recherche de nouveaux équilibres entre l’humain et son milieu tarde à venir. La pression économique ne sait pas toujours reconnaitre cette urgence. Nous avons récemment discuté de cette problématique avec des jeunes. Il est étonnant de constater à quel point ils s’en préoccupent. En particulier, les étu-diants rencontrés au Salon de l’agriculture, de l’alimentation et de la consom-mation, en janvier dernier, qui désirent bien se former. Les agriculteurs, deve-nus minoritaires dans leur milieu, doivent inviter les politiciens à partager leur lecture de la vie sur Terre.

Claude André St-Pierre,agronome et professeur émérite

Avis officiel

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’ÉDUCATION Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage

NOmiNatiON DE La DiREc-tRicE OU DU DiREctEURappel de candidaturesLe doyen de la Faculté des sciences de l’éducation sollicite des candidatures pour le poste de directrice ou directeur du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage.La candidate ou le candidat doit être pro-fesseure ou professeur agrégé ou titulaire au Département d’études sur l’enseigne-ment et l’apprentissage.

La personne recherchée devra être capable :- d’exercer un leadership par rapport à l’organisation et au développement des activités d’enseignement, de recherche, de formation pratique et de formation conti-nue du Département;- de gérer les ressources humaines, financières et matérielles dont elle aura la responsabilité;- de favoriser et de maintenir un climat de coopération entre les diverses compo- santes du Département et entre les membres du personnel;- de représenter le Département auprès des diverses instances de la Faculté, de l’Université et de l’extérieur.

Les propositions de candidature, accom-pagnées d’un curriculum vitae détaillé, doi-vent être soumises par écrit et déposées au bureau du doyen (ou transmises par courrier électronique) avant le mardi 2 avril 2013, à midi. Conformément à l’article 3.1, au terme de la période d’appel des candidatures, une consultation sera menée par le doyen.

Marcel Monette, doyenFaculté des sciences de l’éducation,

2320, rue des Bibliothèques, bureau 250 Université Laval,

Québec (Québec) G1V 0A6 [email protected]

Le 20 février 2013

courrier

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le fil | le 28 février 2013 écologie 13

Cérémonie de reconnaissance en médecineLe 20 février dernier, plus de 300 personnes étaient réunies au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack pour la Cérémonie annuelle de remise des prix et bourses d’excellence de la Faculté de médecine. À cette occasion, plus de 100 bourses ont été décernées à des étudiantes et des étudiants du 1er cycle en ergothérapie, kinésiologie, médecine, physiothérapie, sciences biomédicales ainsi qu’à la maîtrise en orthophonie. Le programme de bourses Coup de cœur a récompensé 12 lauréats qui ont reçu une bourse de 1 500 $ grâce aux retombées finan-cières du Coktail-bénéfice qui s’est tenu à l’automne 2011. « Il est très important de souli-gner la performance, l’engagement et le sens du dépassement dont font preuve nos étudiants, a déclaré le doyen Rénald Bergeron, car étudier en sciences de la santé, c’est suivre un pro-gramme de formation exigeant. Les étudiants dont nous honorons le parcours ce soir sont non seulement de bons étudiants, mais égale-ment de bons citoyens car ils font preuve d’une détermination et d’une conscience sociale et professionnelle qui les poussent à se dépasser. » La soirée s’est terminée avec la remise du Prix d’implication communautaire qui a été décerné au Groupe Sexperts. Cette reconnaissance sou-ligne l’implication de plusieurs étudiants qui réalisent des activités de sensibilisation dans les écoles secondaires afin de contrer la recrudes-cence des infections transmissibles par le sang et par les liquides sexuels. Martine Frenette

Fête de l’excellence en sciences de l’administrationLa Faculté des sciences de l’administration a rendu hommage à ses enseignants et cher-cheurs lors d’une cérémonie en leur honneur, le 22 février. Jacques Renaud, vice-doyen à la recherche, a décerné 11 médailles à des profes-seurs qui se sont distingués par le rayonnement national et international de leurs travaux. Il a aussi remis pour la première fois une statuette aux gagnants des prix Hermès de recherche et d’enseignement. Le Prix d’excellence en ensei-gnement a été octroyé à Frank Pons, professeur titulaire au Département de marketing. Le lauréat a notamment créé un cours de compor-tement du consommateur qu’il offre en anglais et un cours de la maîtrise en gestion pour cadres en exercice. Il a aussi publié des articles et chapitres de livre sur la pédagogie et sur le marketing du sport. Quant au Prix d’excellence en recherche, il a été remis à Van Son Lai, pro-fesseur titulaire au Département de finance, assurance et immobilier. Ce chercheur a publié depuis 1992 une trentaine d’articles dans une vingtaine de revues renommées. Ses articles sur les garanties financières sont régulièrement cités par des experts reconnus, dont les lauréats du prix Nobel 1997 en économique, Robert C. Merton et Myron S. Scholes.

Des membres du groupe Sexperts récompensés pour leur engagement. photo Jérôme Bourgoin

Le Groupe de recherche en écologie des tourbières (GRET) a mis au point une méthode qui transforme, en quelques années, les tourbières dont on a extrait la tourbe en habitats humides luxu-riants. Le résultat est tel que la diversité et la richesse végétales de ces milieux se comparent à celles des tourbières natu-relles. Toutefois, même si le décor ainsi recréé semble parfait, les oiseaux se font tirer l’oreille pour y élire domicile de nou-veau, démontre une étude présentée par André Desrochers lors du 19e Colloque du GRET qui se déroulait sur le campus le 21 février.

« Le retour des oiseaux dans les tour-bières restaurées est lent ou inexistant », constate le professeur du Département des sciences du bois et de la forêt à la lumière de recensements réalisés par son équipe, de 1993 à 2011, dans 21 de ces sites au Québec.

Le chercheur a utilisé cet imposant volume de données pour comparer les effectifs de quatre espèces d’oiseaux chanteurs dans des tourbières restaurées et dans celles adjacentes qui n’avaient pas été exploitées. Les décomptes de bruants de Lincoln, de bruants des prés, de parulines à couronne rousse et de parulines masquées montrent que ces espèces sont environ deux fois moins abondantes dans les sites restaurés que dans les sites naturels.

Le silence des oiseauxLes bêtes à plumes tardent à revenir dans les tourbières restaurées, un fait sans doute lié à leur déclin sur le continent nord-américainpar Jean Hamann

La technique de restauration mise au point par le GRET repose sur la culture et la propagation de sphaignes, les plantes mères des tourbières. Il faut compter environ une décennie avant qu’un tapis vert constitué de mousses, de sphaignes et d’éricacées recouvre de nouveau les zones laissées à nu par l’exploitation de la tourbe. Malgré le retour des plantes, les oiseaux, eux, ne sont toujours pas au rendez-vous 15 ans après l’arrêt de l’exploitation de la tourbe. « L’une des explications est que la strate arbustive, très recherchée par ces espèces, met plusieurs années à se rétablir », avance le professeur Desrochers.

Les analyses du chercheur ont mis en relief un autre fait troublant. « On assiste à un nivellement ornithologique par le bas, souligne-t-il. L’abondance des oiseaux dans les sites restaurés s’approche progressivement de ce qu’on voit dans les sites naturels parce que ces derniers s’appauvrissent. » Le déclin des oiseaux chanteurs ne se limite pas aux tourbières du Québec. Il s’agit d’un phé-nomène global en Amérique du Nord, qui aurait commencé il y a une trentaine d’années, et dont les causes échappent encore aux scientifiques.

Même si les changements climatiques pourraient être en cause – des épi- sodes météorologiques extrêmes comme l’ouragan Katrina peuvent éradiquer des

millions d’animaux en peu de temps –, les pertes d’habitat dans le Sud font partie des principaux suspects. « À l’automne, les oiseaux chanteurs qui se reproduisent dans le Nord migrent dans le Sud où ils rejoignent les populations locales. Parce que le continent a la forme d’un entonnoir, il y a une forte concen-tration d’oiseaux dans les Tropiques. Le résultat est que la destruction d’un kilomètre carré de forêt en Amérique centrale a des répercussions beaucoup plus grandes sur ces populations que la perte d’une même superficie de forêt au Québec. »

Les oiseaux chanteurs recensés dans l’étude sont environ deux fois moins abondants dans les sites restaurés que dans les sites naturels

Pourquoi la paruline masquée boude-t-elle les sites restaurés ? photo Pierre Bonenfant

La tourbière naturelle de la Grande Plée bleue, sur la Rive-Sud de Québec. photo Gilles Ayotte

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le fil | le 28 février 2013vie étudiante14

À l’école secondaire, Benjamin Perron redoutait de prendre la parole devant sa classe. Le souffle coupé, la voix tremblotante, il avait du mal à énoncer ses idées. Aujourd’hui, l’œil pétillant, le sou-rire indécrochable, il présente un tout autre visage. « Je suis devenu plus à l’aise, non seulement pour faire des présentations orales, mais dans ma vie de tous les jours. J’ai pris confiance en moi », se réjouit cet étudiant en médecine.

Depuis deux ans, il participe aux réunions hebdomadaires de l’asso-ciation Toastmasters de la Faculté des sciences de l’administration, dont l’objectif est d’aider ses mem-bres à devenir de meilleurs ora-teurs. Le concept, qui a vu le jour il y a plus de 80 ans aux États-Unis,

Une publicité peinte dans les souterrains de l’Université célèbre le club Toastmasters, mouvement mondial qui pousse ses membres à améliorer leurs capacités de communicationpar Matthieu Dessureault

Les pros du toast

Benjamin Perron et Andréanne Charron, membres assidus du club Toastmasters, devant la peinture murale qu’ils ont réalisée l’automne dernier. photo Matthieu Dessureault

gagne des adeptes à l’échelle plané-taire, avec plus de 13 500 clubs.

Les participants ont la possibilité de prendre la parole publiquement et de recevoir une rétroaction de la part de leurs pairs. Langage non verbal, intonations et qualité du français sont passés au peigne fin. « Le but n’est pas d’écraser l’orateur, mais de lui fournir des pistes pour s’améliorer », souligne Andréanne Charron. L’étudiante en anthro-pologie sociale et culturelle est parvenue à vaincre sa timidité, au point de remporter le Concours de discours français Toastmasters en 2011. Son vibrant hommage à son grand-père lui a valu de remporter la compétition qui regroupait les meilleurs orateurs du Québec et de l’est de l’Ontario.

Pour faire connaître ce club qui les a si bien servis, les deux étu-diants ont peint une murale dans les tunnels de l’Université à l’entrée du pavillon Palasis-Prince, où se tiennent leurs réunions. Ils lancent une invitation à ceux qui souhaitent améliorer leur façon de s’expri-mer devant un groupe. Le club est ouvert à tout le monde. Des réu-nions en anglais ont également lieu tous les lundis.

Le lundi (anglais) et le mercredi (français) de 19 h à 20 h 30, à la salle 1609 du pavillon Palasis-Prince. Coût : 25 $ pour l’adhésion et 50 $ par session. www.toastmas-ters-quebec.com/FSA-U-Laval.htm

Langage non verbal, intonations et qualité du français sont passés au peigne fin

Un nouveau cheminement mixte en commerce de détail sera offert dès l’automne prochain aux étudiants qui s’inscriront au baccalauréat en administration des affaires. Cela augmente à 13 le nombre de cheminements mixtes (com-posés de 6 cours) offerts aux étudiants pour se spécialiser à l’intérieur de leur programme.

L’annonce a eu lieu lors d’une conférence de presse qui a réuni, le 14 février, Michel Gendron, le doyen de la Faculté des sciences de l’administration (FSA), Léopold Turgeon, PDG du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), organisme partenaire du pro-jet, et Peter Simons, directeur de La Maison Simons.

« Notre association avec le CQCD a permis de déterminer les éléments clés de ce nouveau programme, soutient Michel Gendron, dont des cours couvrant les différents aspects du commerce de détail, ainsi que des stages en entreprise. Ceux-ci afin répondront adéqua-tement aux besoins de personnel qualifié des

commerces de détail, c’est-à-dire préparer des gestionnaires capables de gérer toutes les acti-vités des commerces. »

« Ce nouveau cheminement en commerce de détail sera bénéfique aux détaillants, puisqu’il formera des gestionnaires de haut niveau répondant aux besoins du marché tout en rele-vant le défi d’assurer une relève de qualité », se réjouit de son côté Léopold Turgeon.

Le commerce de détail se transforme rapide-ment en raison du commerce en ligne – ten-dance qui s’accélère avec l’arrivée de Target au Canada – et de la comparaison des prix par les consommateurs qui ont rapidement accès à l’information. Les gestionnaires quali-fiés et motivés sont convoités, les possibilités d’emploi dans le domaine, excellentes, et les postes de haut niveau, bien rémunérés. De plus, le stage permettra de préparer les candi-dats à occuper des postes de direction.

www.fsa.ulaval.ca/commercedetail Léopold Turgeon, président-directeur du Conseil québécois du commerce de détail, Peter Simons, directeur de La Maison Simons, et Michel Gendron, doyen de la FSA.

Cheminement en commerce de détail

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15le fil | le 28 février 2013 sports

en bref

Quarts de finale en soccer fémininLe stade TELUS-Université Laval sera le théâtre des quarts de finale en soccer intérieur féminin, le dimanche 10 mars. Le Rouge et Or, qui a terminé la saison régulière en qua-trième position, y affrontera les Stingers de Concordia, détenteurs du cinquième rang. À son dernier match de la saison régulière, dimanche dernier, le Rouge et Or n’a fait qu’une bouchée de ces mêmes Stingers par la marque de 7-0. Quant à la formation masculine de soccer, elle a terminé au premier rang du classement du Réseau du sport étudiant du Québec, ce qui lui donne un laissez-passer pour les demi-finales. À noter que les finales fémi-nine et masculine seront également présentées au stade TELUS-UL le dimanche 24 mars.

Les filles au championnat canadien de volleyballPendant que leurs confrères de l’équipe masculine évolueront devant leurs bruyants partisans au PEPS, la formation féminine de volleyball du Rouge et Or participera elle aussi au championnat canadien, mais à Sherbrooke. La troupe d’Alain Pelletier aura la partie dure, puisqu’elle entre dans le tournoi comme la dernière des huit équipes. Elle jouera ce jeudi à 15 h contre la formation numéro un, les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique. Ces redoutables sportives ont affronté le Rouge et Or deux fois plus tôt cette saison lors du Challenge SSQauto au PEPS, et l’avaient emporté à chaque reprise par trois manches contre aucune. Le championnat de volleyball féminin de Sport interuniversitaire canadien se poursuivra vendredi avec les matchs de demi-finale et la ronde de consola-tion, et se conclura samedi avec la rencontre de cinquième position et les finales de bronze et d’or. Tous les matchs seront diffusés sur le site www.cis-sic.tv.

Session de cours en golfCeux qui ont raté l’inscription aux cours de golf en janvier peuvent maintenant se rattra-per. Le PEPS offre une deuxième session de cours du 15 mars au 29 avril pour les sportifs de niveau débutant et intermédiaire. Pendant ces six séances, les participants auront l’occasion d’apprendre les rudiments du golf, les bases théoriques, l’élan ainsi que les coups en situa-tions particulières. Ces cours se déroulent dans le local de golf, aménagé à la fine pointe de la technologie.

Inscription à la réception du PEPS ou au 418 656-PEPS. Coût : 78 $ (étudiant membre), 90 $ (membre) et 156 $ (non-membre). Horaire sur le site www.peps.ulaval.ca.

Lorsqu’il a franchi la ligne d’arrivée du sprint en style classique, le jeudi 21 février, Alex Harvey a levé les bras au ciel. Après une période diffi-cile ponctuée d’une blessure à l’épaule, il était de retour en grande forme. « On a fait un toast après la cérémonie des médailles, mais on va atten-dre la fin du championnat pour célébrer ! » s’est exclamé l ’athlète, joint à Val Di Fiemme, centre de ski situé dans les Dolomites, au nord de l’Italie.

À 24 ans, Alex Harvey est devenu le premier fondeur canadien à récolter une médaille à une épreuve indi-viduelle des Championnats du monde. Sa journée avait pourtant plus ou moins bien commencé. Le sportif s’était qualifié de justesse (au 26e rang) pour participer à cette épreuve qui consiste en un sprint de trois minutes répété quatre fois sur 1,5 kilo-mètre. Il n’avait encore jamais atteint la finale. Cette fois, il est sorti du peloton dans les derniers 200 mètres avant de franchir la ligne derrière le Norvégien Petter Northug Jr. Il a bouclé l’épreuve en 3 minutes et 31,2 secondes, soit 84 centièmes de seconde

Un pas de plus sur le podiumL’étudiant en droit Alex Harvey devient le premier Canadien à remporter une médaille dans une épreuve individuelle aux Championnats mondiaux de ski de fondpar Matthieu Dessureault

de plus que le vainqueur, le Russe Nikita Kriukov, cham-pion olympique en titre de la spécialité.

Sa médaille a enlevé de la pression aux Canadiens, qui venaient défendre dimanche leur titre de champions du monde en sprint par équipe. Or, une fraction de seconde a suffi pour écarter Alex Harvey et son coéquipier Devon Kershaw du podium. Trois centièmes, plus préci-sément. Un moment d’hési-tation lui a valu de perdre son élan, permettant à Nikita Kriukov d’entrer en jeu. Les Canadiens ont terminé qua-trièmes. Le Québécois ne cache pas sa déception, lui qui a vécu le même drame aux Jeux olympiques de Vancouver. « On espérait défendre notre titre de cham-pion du monde ou au moins récolter une médaille, confie-t-il. Arriver à trois centièmes du podium, c’est décevant, mais il faut tourner la page et retrouver le sourire. »

L’athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges ne baisse pas les bras, bien qu’il se soit classé 13e au skiathlon de 30 kilo- mètres la veille. Là encore, tout s’est joué vers la fin, quand le Su i s se Dar io

Cologna a triomphé avec un chrono de 1 h 13 et 9,3 secon-des. Alex Harvey n’a pu remonter à temps, alors qu’il se trouvait dans les 20 derniers skieurs. « J’aurais dû être plus agressif à certains moments du parcours, reconnaît-il. Un sprint comme ça, c’est tou-jours assez serré, mais il faut prendre sa place et savoir empiéter sur les autres. J’ai été un peu trop passif. Mais il y a d’autres épreuves à venir. »

Ce vendredi, il sera de retour en piste pour la course à relais de 4 fois 10 km. Le 3 mars, il disputera son der-nier sprint, le 50 km, où il se promet de ne pas céder sa place. « Je me sens bien phy-siquement. En plus, c’est un parcours sur lequel j’ai eu de bons résultats dans les dernières années », relève-t-il. Rappelons qu’il a obtenu

Alex Harvey lors de la Coupe du monde de ski de fond qui s’est déroulée dans les rues enneigées de Québec en décembre dernier. photo Pierre Bonenfant

Léa Chastenay-Joseph. photo Yan Doublet

en janvier un grand succès à Val di Fiemme, finissant troisième en ski classique sur 15 km, en plus de rempor-ter la médaille d’argent pour la même épreuve l’année dernière.

Alex Harvey, qui compte prendre part aux Jeux olym-piques de février 2014 en Russie, est porteur d’un bagage génétique qui joue en sa faveur. Il a naturelle-ment suivi les traces (de ski) de son père, Pierre, ex-sportif émérite. Pour devenir une légende des pistes, toute-fois, il faut surtout du tra-vail et de la détermination. L’athlète est parvenu à com-biner entraînement et études, d’abord à l’école secondaire du Mont-Sainte-Anne dans le programme ski-études, puis au Cégep François-Xavier Garneau avant de devenir étudiant en droit à l’Uni-versité. Ce modèle de per-sévérance est porte-parole pour Éducaide et La per-sévérance… c’est Capitale !, visant à contrer le décro- chage scolaire.

La p remiè re min i st r e Pauline Marois a tenu à congratuler le médaillé. « Au fil des années, Alex Harvey a fait preuve de courage et de détermination pour surmon-ter les défis qui se présentent inévitablement sur le par-cours de chaque athlète de haut niveau, a-t-elle déclaré dans un communiqué. Les Québécois peuvent être fiers de ce jeune athlète inspirant […] qui est la preuve que le travail assidu et le dépas-sement de soi sont la clé de la réussite. »

Il a bouclé l’épreuve en 84 centièmes de seconde de plus que le vainqueur, le Russe Nikita Kriukov

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le fil | le 28 février 2013

16 au fil de la semaine

Maori debout

La professeure au Département d’anthropolo-gie Natasha Gagné viendra prononcer une conférence intitulée « Tino rangatira-tanga : luttes souverainistes et renaissance culturelle» au Musée de la civilisation dans le cadre de l’exposition E TU AKE – MAORI DEBOUT. Elle présentera un tableau général des luttes pour l’autodétermination menées par ce peuple de Nouvelle-Zélande depuis les années 1970. Grâce à leur défense du principe de souveraineté, les Maori sont aujourd’hui cités en exemple pour la revitalisation de leur langue, la vitalité de leur culture et la reconnaissance de leurs droits. La conférence sera suivie d’une discussion avec Juanita Craig, une ensei-gnante membre de cette nation.

Mardi 12 mars à 17 h 30, à l’auditorium Roland Arpin du Musée de la civilisation. Coût d’entrée : 10 $ (adulte) et 8 $ (étudiant). Réservation au : 418 643-2158.

Musique et postmodernité 

C’est demain vendredi que le doctorant en sociologie Éric Boulé viendra donner la conférence : « Musique et postmodernité : la cour-tepointe sonore d’une transition sociétale ». La musique, comme les autres arts, a subi une importante transformation, notamment dans sa forme éclatée et foisonnante. Quant à sa diffusion, elle s’est aussi transformée : les musiciens possèdent désormais une grande autonomie dans la production et la promotion de leur matériel. L’écoute, elle, est devenue fragmen-taire, discontinue et simul-tanée grâce à la technologie numérique. Qu’est-ce qui n’a pas changé, sinon le besoin de faire et d’entendre de la musique ?

Vendredi 1er mars de 11 h 30 à 13 h 30, au local 5325 du pavillon Charles-De Koninck.

Pour l’amour des libellules

Omniprésentes dans la plupart des écosystèmes naturels au Québec, les libellules restent mécon-nues dans notre coin de pays. Observateur et amou-reux des odonates, Alain Mochon, biologiste au parc national de la Yamaska, viendra sur le campus démystifier ce groupe d’in-sectes fascinant. Il parlera de leur biologie, de leur distribution et de la diversité des espèces, dont certaines jamais répertoriées jusqu’ici. Un petit groupe de pas-sionnés (dont il fait partie) documente tous ces aspects en vue de publier un atlas des libellules.

Mercredi 6 mars à 19 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Entrée gratuite et contribu-tion volontaire.

Pourquoi craignons-nous la fin du monde ?

L’obsession de notre épo-que pour une fin du monde imminente semble sonner le glas des espérances d’un monde meilleur. Sommes-nous trop occupés à éva-luer les risques de crise pour nous demander ce que serait un monde digne d’être vécu ? Voilà le sujet, pesant mais intéressant, de la communication que Michaël Fœssel, maître de conférences en philosophie à l’Université de Bourgogne, viendra donner mercredi. Ce dernier est notamment l’auteur du livre Après la fin du monde, Critique de la raison apocalyptique (Seuil, 2012). Cette activité est présentée par la Chaire La philosophie dans le monde actuel et le magazine Nouveau Projet.

Mercredi 6 mars de 19 h 30 à 21 h 30, à l’auditorium Roland Arpin du Musée de la civilisation. L’entrée est de 3 $ et il est recommandé de réserver au 418 643-2158.

Les familles québécoises et la propriété

Les ménages québécois pro-priétaires ne sont devenus majoritaires que dans les années 1970, soit 20 ans plus tard que l’Ontario et le Canada. L’idéalisation de la banlieue américaine a contribué à élever cette part à 80 % chez les couples avec enfants mineurs. Cette norme d’établissement est-elle due à un emprunt cultu-rel aux classes moyennes et supérieures du reste du continent ? Elle se rattache plutôt, selon le professeur au Département de socio-logie Dominique Morin, à une tradition populaire québécoise remontant à la colonisation de la Nouvelle-France. Il en explorera les prolongements lors de sa conférence.

Vendredi 8 mars à midi, au local 1613 du pavillon Félix-Antoine-Savard.

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Quelle place pour les Autochtones au Québec ?

La Chaire publique ÆLIÉS présente un sujet on ne peut plus de circonstance avec le récent mouvement de contestation Idle No More (Fini, l’apathie) et l’avènement du Plan Nord. Comment les 10 nations amérindiennes et la communauté inuite s’intègrent-elles au Québec d’aujourd’hui ? Si certaines ont réussi à tirer parti de leurs différences culturelles, comme les Hurons-Wendat, d’autres vivent dans la précarité et l’isolement. Il reste donc à trouver des solutions pour faciliter la cohabita-tion entre autochtones et Québécois et l’autodétermina-tion des premiers. Pour en débattre, trois personnalités : Thierry Rodon, professeur au Département de science politique et titulaire de la Chaire sur le développement durable du Nord, Max Gros-Louis, ancien chef huron-wendat, et Jean-Louis Fontaine, historien d’origine innue et chercheur en ethnologie. La journaliste Françoise Guénette sera la modératrice de cette table ronde. photo Jean-Louis Régis

Mercredi 6 mars de 19 h à 21 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

06/03

Projection du film Pax Americana

Si la semaine de lecture vous laisse un peu de temps et que la militarisation de l’espace par les États-Unis et d’autres pays vous intéresse, pourquoi ne pas assister à la présentation du film Pax Americana de Denis Delestrac (2010) ? Le documentaire, qui contient des archives filmées de l’US Air Force Space, donne la parole à des généraux, des analystes politiques et des politiciens. Il présente le point de vue des activistes pour la paix tout autant que des tenants d’une poli-tique étrangère agressive. Il s’agit du 3e film présenté cet hiver par l’association étudiante Cinéma Politica. Celle-ci a d’ailleurs invité Jonathan Paquin, professeur au Département de science politique, à animer une dis-cussion après la projection.

Lundi 11 mars à 19 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. L’activité est gratuite.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca