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Agritour, tous sur le terrain ! LE DOSSIER page 20 https://nouvelle-caledonie.chambre-agriculture.fr OCTOBRE-NOVEMBRE 2019 LE MAGAZINE DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE N°169 ÉCONOMIE Mémento agricole 2018 : les données à la loupe page 42 L’ACTU Entretien avec Lionnel Brinon, président de la commission de l’agriculture au Congrès page 12 INNOVATION Bilan de l’audit de la plateforme machinisme agricole page 46 www.canc.nc

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Agritour,tous sur le terrain !

LE DOSSIER page 20

https://nouvelle-caledonie.chambre-agriculture.fr

OCTOBRE-NOVEMBRE 2019

LE MAGAZINE DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

N°169

ÉCONOMIEMémento agricole 2018 : les données à la loupe

page 42L’ACTUEntretien avec Lionnel Brinon, président de la commission de l’agriculture au Congrès

page 12INNOVATION Bilan de l’audit de la plateforme machinisme agricole

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 3

SOMMAIRE

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04 L’ACTU • Les brèves

• Entretien avec le président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture, Claude Cochonneau

• Mission Fidji : signature d’un protocole d’accord • Entretien avec Lionnel Brinon, président de la commission de l’agriculture au Congrès • Délégation calédonienne au salon Tech&Bio • Retour en images sur les foires • Registre de l’agriculture : vers une réforme ?

20 LE DOSSIER • Agritour, premières escales

à Houaïlou et Poindimié

26 VÉGÉTAL • En bref

• Valoriser la filière agricole • Portrait : Alain Dubois, agriculteur à Ouégoa

32 ÉLEVAGE • En bref

• La filière foin en cours de structuration • Protection sanitaire des élevages : le rôle des vétérinaires

38 ÉCONOMIE • Présentation de l’indice lpampa-NC

• En bref • Le centre de gestion du Sud au service des agriculteurs • Mémento agricole : coup de projecteur sur la production 2018

44 TECHNIQUE & INNOVATION • En bref

• Fiche technique - Gestion des bioagresseurs : la cercosporiose sur salade

• Bilan de l’audit de la plateforme machinisme agricole • Fiche technique - EvRP : la débroussailleuse • Fiche technique - Gestion des déchets

50 FORMATION • Les prochaines formations agricoles • Devenir ouvrier agricole

52 NOTRE RÉSEAU • L’actualité de nos partenaires

• L’Upra équine vous informe • Les produits locaux à l’honneur • Saveurs communes : fraise & carotte • Renforcement de la coopération régionale • Bienvenue à la ferme : séjour authentique

à Ouitchambo • Le coin des affaires

La Calédonie agricole est une publication de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie BP 111 - 98 845 Nouméa CedexTél. 24 31 60 - Fax 28 45 87 - [email protected] de publication : Gérard PascoDirecteur général : Yannick CoueteChargée de communication : Romane ChatellardCoordination : agence On En Parle !Rédaction - Correction : agence On En Parle !, Chambre d’agriculture (Annabel Bariseel, Pauline Baudhuin, Romane Chatellard, Dao Deruy, Chloé Fontfreyde, Vincent Galibert, Ingrid Girold, Anna Gowe, Laura Henry, François Japiot, Yoann Kerhouas, Sabrina Lucien, Maryse Orrière, Sophie Tron), Margot Camoin (CPA/Technopole), Marine Constant (Upra porcine), Delphine Cottin (Adie NC), Cynthia Henriot (Upra équine), Eugénie Kerleau (Pacifique Food Lab), Amandine Martin (Agence rurale), Yolaine Mauffrey (CFPPA Sud), Pierre Migot (Bio Calédonia), Anne-Julie Turchi (Repair)Conception graphique : agence On En Parle !Photo de couverture : Chambre d’agriculture de Nouvelle-CalédonieRégie publicitaire : Didier Blanchard, agence On En Parle ! - tél. 78 35 88Impression : ArtypoDistribution : Marion Martinez - tél. 85 17 37 / CANC : tél. 24 31 60ISSN : 1257 - 0397Envoyez vos infos à [email protected] Calédonie agricole est tirée à 6 000 exemplaires.Toute reproduction partielle ou totale de la présente publication est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur.

ÉDIT

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Gérard Pasco,Président de la Chambre d’agriculture

N°169 OCTOBRE-NOVEMBRE 2019

www.canc.ncRetrouvez-nous sur facebook

Cette édition vient rappeler combien la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie est au cœur des échanges et des réflexions en lien avec nos métiers et le développement de notre secteur d’activité. Participation à la mission « Fidji », accueil de Claude Cochonneau, le président des chambres d’agriculture de France et d’outre-mer, organisation du premier comité régional de coopération régionale, forte contribution à la délégation Pacifique présente au salon Tech&Bio, nous veillons tant à nous ouvrir au monde qu’à faire venir le monde à nous. Dans le contexte général de l’agriculture à l’échelle planétaire, il s’agit là d’enjeux importants afin de renforcer nos réseaux, de conforter nos savoirs techniques, d’ouvrir de nouveaux horizons à nos productions.

Puisqu’il est question d’échanges, il convient aussi de saluer la belle saison des foires, qui s’achèvera avec la Fête du Bœuf, sans oublier le succès du marché paysan du réseau Bienvenue à la ferme. Comme chaque année, et avec un bonheur constant, nous avons veillé à être présents, au plus près de nos ressortissants et du grand public. Tel a bien entendu été aussi le cas d’Agritour, lancé initialement à Lifou, puis à Canala. Au regard du succès rencontré, l’Agritour s’est arrêté début septembre à Houaïlou et Poindimié : une formidable réussite ! Cet événement montre à quel point il est indispensable que nous soyons présents sur le terrain. Les deux prochaines étapes se dérouleront début novembre à Pouébo, puis Ouégoa.

Le temps des échanges ne doit toutefois pas faire oublier que les agriculteurs restent attentifs au temps de l’action. À ce propos, la période écoulée a été riche d’avancées. À titre d’exemple, on peut ainsi saluer la création du groupement de producteurs de foin de Nouvelle-Calédonie. Une initiative essentielle, alors que nous sommes entrés de plain-pied en saison sèche, et vitale quant à l’organisation de la filière. De même, le récent audit de la plateforme machinisme agricole s’inscrit dans le cadre de la stricte volonté d’assurer la pérennité et la bonne organisation d’un service indispensable, en termes d’accompagnement technique et de formation. Dans le même esprit, un travail sera prochainement réalisé avec les Centres de gestion agricole dans l’objectif d’accompagner la montée en compétence des équipes sur le conseil en gestion.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 20194

L’ACTU

FÊTEDES PRODUITSLOCAUXDu 7 au 13 octobre, la première édition de la Fête des produits locaux sera organisée sur l’ensemble du territoire. Initiée et organisée par Pacific Food Lab et ses partenaires, les acteurs de l’agroalimentaire, toutes filières confondues (producteurs, éleveurs, pêcheurs, transformateurs et restaurateurs) proposeront des menus composés d’un maximum de produits locaux sur le thème, “Célébrons nos cultures” ! Une belle opération pour mettre en avant la production calédonienne. Retrouvez le programme de la semaine en page 54.

Pour en savoir Rendez-vous sur fête des produits locauxwww.fetedesproduitslocaux.nc

Comme un symbole, le protocole d’accord mettant en place le comité de pilotage (Copil) d’Agrinnov a été conclu lors de la Foire de Bourail, un an précisément après la mise en route de ce projet. Coprésidé par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la Chambre d’agriculture, le Copil, assorti de deux comités techniques, aura pour mission de veiller à la mise en action des 12 objectifs stratégiques définis pour les deux thématiques du Forum, la protection des cultures et le développement de l’agriculture biologique. Au total, il s’agit de fixer un cap pour les 153 objectifs opérationnels, mis en lumière dans le cadre du Livret des plans stratégiques.

Pour en savoir Consultez le livret stratégique d’Agrinnov sur www.canc.nc

Copil d’Agrinnov :protocole signé ! ©

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EN BREF

Concours de miels calédoniens : une première !Organisée à l’initiative du Centre d’apiculture de l’Adécal / Technopole en partenariat avec le GIEP-NC (Groupement pour l’insertion & l’évolution professionnelles), la première édition du concours des miels de Nouvelle-Calédonie a eu lieu le 1er octobre. Tous les producteurs étaient invités à y participer. Les membres du jury (apiculteurs, professionnels des métiers de bouche et représentants du domaine agroalimentaire et de l’agriculture) ont bénéficié d’une formation organoleptique, assurée par un expert international de la qualité des miels. L’objectif du concours : valoriser la professionnalisation des producteurs calédoniens, soutenir les filières et promouvoir la qualité et la diversité gustative des miels. Tous les résultats dans notre prochain numéro de La Calédonie agricole.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 5

éclosions

1ère édition

Pour sa première année, l’Agence rurale organise un appel à projets pour encourager la modernisation et la création de nouvelles offres dans ses différents domaines d’intervention.Vous avez des ambitions pour ces secteurs, qui mettent en avant la technologie, une organisation innovante, le respect de l’environnement et qui pourraient générer une activité économique pérenne ? Des projets pour favoriser la transition agroécologique ou améliorer la gestion de la ressource en eau, énergie… ?

www.agence-rurale.nc Tél : 26 09 60

Formulaire disponible sur notre site internet.Remise des dossiers avant le 31/10/19 !

APPEL À PROJETS INNOVANTS

Un soutien financier sera attribué aux lauréats

Filière aquacole

Filière pêche

Filièreagricole

Filière foresterie

Filièreagro-alimentaire

La parole aux entrepreneursLe gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, représenté par Christopher Gyges, membre en charge de l’économie et des mesures de relance, a organisé en septembre et début octobre le Grand Débat en collaboration avec les organisations patronales, les fédérations sectorielles, les chambres consulaires, les clusters et le CESE (Conseil économique, social et environnemental). L’objectif était de donner la parole aux chefs d’entreprise afin d’alimenter la future loi de relance économique. Elle sera composée d’une série de mesures relatives à la simplification administrative, la relance économique et celle du pouvoir d’achat, ainsi qu’à la transformation et à la diversification de l’économie calédonienne.

Pour en savoir rendez-vous sur debatentreprises.nc

Concours généralagricole 2020Inscrivez-vous ! La Chambre d’agriculture vous informe que les inscriptions à l’édition 2020 du Concours général agricole sont ouvertes. Organisé lors du Salon international de l’agriculture à Paris, du 22 février au 1er mars 2020, le concours récompense les meilleurs produits du terroir français et concerne notamment les bières, charcuteries, confitures, jus de fruits, vanille, miels et hydromel. L’inscription doit être réalisée directement par le professionnel sur le site du concours concours-general-agricole.fr. Une fois l’inscription effectuée, faites-vous connaître aussitôt auprès dela Chambre d’agriculture qui pourra vous accompagner pour les étapes suivantes.

ContactYolaine LechanteurTél. : 24 31 [email protected]

DÉPART DU DIRECTEUR DE LA DAVAR

Fin septembre, Gérard Fallon a quitté la Direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales après avoir dirigé, pendant trois ans, l’institution. Parmi les grands chantiers sur lesquels il a œuvré, il retient surtout la mise en place de la politique de l’eau concertée et la construction des locaux du Sivap à Païta. Il a également fortement contribué à la restructuration de services avec la création de l’Agence rurale, qui a vu la fusion de l’Erpa et l’Apican, l’an dernier. Son remplacement par intérim est assuré par Fabien Escot.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 20196

L’ACTU

STOP AUX SACS EN PLASTIQUESuite à la loi votée par le Congrès de Nouvelle-Calédonie le 27 décembre 2018 , les sacs en plastique à usage unique, distribués en caisse, rayon ou par les chalands, sont interdits depuis le 1er août. Les agriculteurs présents sur les marchés ou qui ont des magasins de vente sont donc également concernés. Si ces mesures ne sont pas toujours simples à mettre en place, il existe des solutions alternatives avec, notamment, l’usage de sacs en papier ou réutilisables, biosourcés et recyclables. La Chambre d’agriculture s’inscrit dans cette démarche et encourage chacun à employer des sacs réutilisables.

Pour en savoir Rendez-vous sur dae.gouv.nc

À noter sur vos agendasComme chaque année, l’Ademe, en partenariat avec les collectivités, les institutions et les associations, organise une série d’opérations lors de la Semaine européenne de réduction des déchets (Serd), qui aura lieu fin novembre. L’objectif est de sensibiliser à la nécessité de réduire la quantité de déchets générée et donner des clés pour agir au quotidien. Le concept est basé sur la prévention des déchets, car le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ! Chacun peut agir en consommant mieux, en produisant mieux, en prolongeant la durée de vie des produits et en jetant moins.

EN BREF

Dans le cadre du dispositif DIA (dotation à l’installation agricole)orchestré par l’État, le CFPPA (centre de formation professionnelle et de promotion agricoles) Sud, en partenariat avec la Chambre d’agriculture, propose une formation spécifique aux candidats qui ne disposent pas des pré-requis justifiant leur capacité professionnelle à gérer une exploitation. Financé à 100 % par les provinces, ce parcours de 240 heures est construit sur l’alternance d’apports théoriques et de périodes en situation réelle au sein d’une exploitation agricole. Un outil indispensable pour accompagner au mieux la réussite de leur future entreprise ! La formation est composée d’une partie théorique sur la gestion d’une entreprise agricole, d’un stage pratique et personnalisé en exploitation et d’une formation au Certiphyto-NC 3. La désignation des candidats à ce parcours de formation incombe aux services compétents de leur province d’origine. Les inscriptions pour la prochaine session de 2020 sont ouvertes… Pour rappel, la DIA est une aide financière de l’État à l’installation, la reprise ou l’extension d’une entreprise agricole.

Pour tout renseignement sur la DIA, contactez votre technicien agricole provincial ou la Direction du service de l’État de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement (DAFE) : tél. 23 24 30.

Pour en savoir Contactez le CFPPA SudTél. : 43 01 43 - [email protected]

Se former pour bénéficier de la DIA

INFORMATIONFlorence Rubio, technicienne démarches qualité, a intégré début août le pôle d’animation des signes de qualité à la Chambre d’agriculture. Très présente sur le terrain, en appui à la conseillère démarches qualité, elle a notamment en charge l’accompagnement des producteurs vers la certifica-tion et la valorisation, et la défense des signes auprès des distributeurs.

ContactTél. : 24 31 60 / 73 64 52 - [email protected]

En 2018, la Chambre d’agriculture a participé à la Serd, en menant différentes opérations de sensibilisation sur la réduction des déchets, ici au marché broussard de Ducos. © p

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L’ACTU

Quel regard portez-vous sur l’agricul-ture calédonienne, après ce premier séjour sur place ? Qu’avez-vous pensé de la Foire de Bourail à laquelle vous avez participé ?

Je constate une volonté de développement qui semble avoir du mal à s’exprimer com-plètement, mais il manque, me semble-t-il, peu de choses pour que des initiatives voient le jour. Quant à la Foire de Bourail, elle traduit bien le plaisir que peut avoir la communauté agricole d’un territoire à se retrouver, échanger, et surtout montrer à ses concitoyens, son savoir-faire et la fierté de leurs métiers. Elle est, en de nombreux points, semblable à la foire exposition de mon département.

Qu’a signifié pour vous le fait d’être pré-sent pour la signature de la convention relative au comité de partenariat régio-nal, mis en place lors de votre séjour ?

Ma présence à la signature de cette conven-tion était une des raisons de ma visite dans la région. Une telle initiative est la traduction de l’intérêt du travail en réseau qui consiste à travailler ensemble le plus possible sur des problématiques communes et, ainsi, se dégager du temps et des moyens pour des chantiers plus spécifiques à cha-cun des territoires.

Avez-vous été surpris, d’une manière ou d’une autre, par votre séjour en Nouvelle-Calédonie, qu’il s’agisse de paysages, de productions, de rencontres, d’échanges, etc. ?

Au-delà des paysages magnifiques et du contexte climatique favorable à l’agri-culture, j’ai compris que l’organisation administrative et politique du territoire, le poids aussi de l’histoire pouvaient, sous certains aspects, être des freins au déve-loppement de l’agriculture calédonienne. C’est à ce titre que je me suis permis (tout en faisant preuve d’humilité du fait de ma faible connaissance du territoire) de pro-poser dans mon discours lors de la Foire, l’idée d’un vrai plan de développement de l’agriculture calédonienne ; un plan qui soit trans-provincial, trans-partisan, trans-pro-duction : un plan pluriannuel qui insiste sur l’organisation en filières, qui donne des perspectives dans la durée à ceux qui ont et auraient un projet agricole.

Qu’avez-vous envie de retenir prioritairement de ce séjour en Nouvelle-Calédonie ?

J’y ai rencontré des agriculteurs et des élus agricoles qui semblent plein de projets et manifestent une attente de soutien dans leurs initiatives.

Qu’auriez-vous envie de dire aux agriculteurs calédoniens, en termes de perspectives et de projets ?

Vous avez un potentiel agricole formidable, votre insularité est certes une contrainte, mais c’est aussi une chance. Soyez exigeants avec vos élus politiques : vos projets doivent être suivis et accompagnés dans leur struc-turation.

Enfin, comment percevez-vous le positionnement et le fonctionnement de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie ?

La Chambre d’agriculture est l’outil idéal pour la mise en œuvre de ce dévelop-pement. J’ai toutefois senti une certaine frustration des élus de la Chambre quant au fait de ne pas être davantage sollicités pour accompagner ces démarches. Enfin, je vou-drais dire un grand merci à tous ceux qui ont consacré du temps et permis, en quelques jours à peine, de pouvoir aller à l’essentiel, de mesurer le potentiel agricole calédonien, et surtout de rencontrer des agricultrices et agriculteurs, fiers de leurs missions pre-mières, nourrir leurs semblables, avec des produits sains tout en respectant la nature, qui est si belle en Nouvelle-Calédonie, et qui peut donner beaucoup à ceux qui la respectent.

Le récent séjour en Nouvelle-Calédonie du président des Chambres d’agriculture de France et d’Outre-mer, Claude Cochonneau, du 13 au 18 août, a été un plaisir et une fierté. Nous avons recueilli quelques propos avant qu’il ne rejoigne ses terres d’origine.

Merci Président !

À la Foire de Bourail, Claude Cochonneau a pu échanger avec les différentes délégations du Pacifique présentes à l’occasion du comité de coopération régionale et s’est prêté, de bonne grâce, aux traditionnelles séances photos sous le Pavillon de l’agriculture.

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Durant son séjour, Claude Cochonneau a pu visiter, en compagnie du président de la Chambre d’agriculture Gérard Pasco, de nombreuses exploitations agricoles. Visites durant lesquelles il a été accueilli par plusieurs élus, dont Claudine Verger (absente sur ces photos), Méryl Marlier et André Gopoéa.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201910

L’ACTU

U ne délégation de Nouvelle-Calédonie s’est rendue à Fidji, du 29 juillet au 5 août, pour la mission économique NCT&I, New Caledonia Trade & In-

vest. Objectif : développer les expor-tations vers ce pays en constituant et structurant une « offre calédonienne » dans des secteurs identifiés comme prioritaires. Parmi ceux-ci, l’agriculture. « Fidji a exprimé une volonté forte de travailler avec la Nouvelle-Calédonie sur l’agriculture, explique Claudine Ver-ger, élue à la Chambre. Nous avons ain-si signé une déclaration d’intention qui comprend des axes de travail, notam-ment sur l’élevage, le matériel végétal et la formation. »

PRODUIRE PLUS DE VIANDE

Si Fidji connaît une importante industrie laitière, sa production de viande doit être développée. « Concernant les vaches à viande, deux maladies graves, la bru-cellose et la tuberculose, impactent for-tement l’élevage, précise Chloé Lafleur, directrice de l’Upra bovine. Ils ont donc plutôt mis en place de l’élevage tradi-

tionnel : peu d’animaux sur une petite surface. Mais il y a une vraie volonté du gouvernement fidjien d’augmenter la production en viande pour alimenter non seulement le marché local, mais surtout le marché touristique, qui réclame de la viande bovine de bonne qualité. » D’où l’intérêt pour Fidji de travailler avec la Nouvelle-Calédonie « qui possède une expertise reconnue dans le domaine ». Le pays souhaite ainsi acheter 150 em-bryons de race limousine et avoir un ac-compagnement technique sur la mise en place de ces embryons, la sélection des produits à venir et le système d’enregis-trement des animaux, pedigrees, perfor-mances, etc.

DÉVELOPPER LES CULTURES

« Fidji exporte déjà une quarantaine de produits, tels que piments, papayes, pi-tayas, mais souhaite travailler davantage sur son matériel végétal, ajoute Claudine Verger. Ils ont opté pour une agriculture biologique et souhaitent échanger sur les pratiques agricoles, les variétés végétales, la biosécurité, notre procédure d’agrément des pépinières privées, etc. Le pays sou-haite également développer l’arboriculture, notamment les litchis et les agrumes, très peu produits sur place. » La partie forma-tion a également été abordée avec la pos-sibilité de les accompagner sur la mise en place d’un centre de machinisme agricole.

Un protocole d’accord signé avec FidjiLa Chambre d’agriculture a participé à la mission économique qui s’est rendue à Fidji en juillet dernier. Résultat : la signature d’un protocole d’accord entre le ministre de l’Agriculture de Fidji et la Chambre d’agriculture, l’Upra bovine et Agrical Ballande, en vue du développement de coopérations, notamment en génétique bovine et en matériel végétal.

Un marché de produits locaux à Fidji.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201912

L’ACTU

Quels sont les impératifs à court terme qu’ il vous semble importants de mettre en relief pour l’agriculture calédonienne ?

Même si la première partie de l’année 2019 a relativement épargné le monde agricole en termes de cyclones ou d’intempéries majeures, il convient de rester vigilant quant à la sécheresse qui pénalise durablement l’élevage. Corollairement, l’aménagement hydraulique du territoire est un enjeu majeur dont il convient de se préoccuper dès à présent. Suite aux constats issus du Forum de l’eau en 2018, nous devons faire avancer des projets visant un stockage et une distribution pérennes des eaux pluviales. Enfin, troisième impératif : la structuration du marché. Les producteurs savent produire, mais il reste un important travail à mener quant à l’articulation de tous les acteurs, du producteur aux consommateurs. Les grossistes et les distributeurs ont aussi leur place dans les dispositifs interprofessionnels qui continuent à se structurer.

Selon vous, l’enjeu est donc plus en aval qu’en termes de production ?

Les agriculteurs sont des professionnels. Si nous leur en donnons les moyens, ils sauront produire sauf durant les saisons où certaines cultures deviennent trop difficiles. Je crois, avant tout, que l’enjeu est de satisfaire la population calédonienne en qualité, quantité et diversité en fruits et légumes. Il nous faut trouver des

accords durables entre producteurs, grossistes et importateurs, notamment durant les périodes charnières des intersaisons. En matière de production, nous sommes conscients, par exemple, de l’importance de relancer une filière fruits dont les volumes de production ont chuté, toutes espèces confondues. Dans le même ordre d’idée, le développement de la transformation de l’industrie agroalimentaire est évidemment un impératif à moyen terme.

Des initiatives telles que le récent forum Agrinnov s’ inscrivent-elles, selon vous, dans le droit fil des enjeux que vous avez décrits ?

Agrinnov a été une initiative que beaucoup attendaient. Ce forum a permis d’établir des constats et de lancer des pistes de réflexion et d’actions importantes pour répondre à la fois aux attentes des professionnels et de la société calédonienne, de manière générale. Les axes stratégiques ont été posés ; il convient désormais de les transformer en actions. Le récent discours de politique générale de Thierry Santa a d’ailleurs montré l’attachement de ce gouvernement à prendre en compte les enjeux environnementaux, tout en travaillant à la sécurité alimentaire de notre territoire.

La question d’un comité d’orientation agricole à l’échelle “pays” a été reposée récemment. Quel est votre avis sur ce sujet ?

Le contexte actuel de partage des responsabilités est né des accords de Matignon et de Nouméa. Ces accords ont permis de retrouver la paix. Il convient donc de respecter les compétences dévolues à chacune des institutions calédoniennes. Toutefois, il est évident que nous devons partager les interrogations relatives aux stratégies de développement de l’agriculture à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie. Comme pour l’environnement, les sujets dépassent de loin les limites provinciales. Une instance de concertation “pays” ne pourrait donc être que bénéfique à tous. C’est d’ailleurs ce qui se passe déjà dans les conseils d’administration de certains établissements publics, comme l’Adécal et l’Agence rurale.

Dans le cadre général de la gestion et du développement de l’agriculture, où situez-vous justement la Chambre d’agriculture ?

À mes yeux, le rôle principal qui est dévolu à la Chambre d’agriculture est celui, stratégique, de se positionner

Suite aux dernières élections provinciales, Lionnel Brinon a été nommé président de la commission de l’agriculture et de la pêche au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Tour d’horizon des enjeux agricoles en sa compagnie…

Aucun agriculteur ne devrait être obligé de travailler jusqu’à la fin de ses jours ou de vendre ses biens pour s’assurer une fin de vie apaisée, confortable et digne.

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Nous devons« faire preuve d’imagination… «

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 13

Nous devons partager les interrogations relatives aux stratégies de développement de l’agriculture à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie.

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comme l’interface naturelle entre les décideurs, au sens large, et les professionnels agricoles. La Chambre d’agriculture est là pour défendre les intérêts des agriculteurs. Elle doit être un acteur incontournable en termes de propositions afin, par exemple, d’améliorer le niveau de vie de ses ressortissants, de participer à la structuration du marché. Elle doit être, de manière générale, au service des agriculteurs tout en assurant le lien avec les consommateurs, qui sont le maillon rémunérateur de la chaîne.

Pour rebondir sur vos propos, quelle est votre position quant au devenir du statut des agriculteurs ?

Avant de parler de son statut, l’agriculteur a besoin de terres pour produire. La question foncière est centrale. Il est essentiel que nous puissions avancer sur la sécurisation du foncier privé. Je considère que la redistribution foncière a désormais atteint son objectif initial. Les chiffres de l’Adraf1 sont très clairs. À l’exception des terres domaniales, il y a aujourd’hui plus de terres coutumières que de terrains privés en Nouvelle-Calédonie. Le foncier privé doit être sanctuarisé. Il convient désormais de travailler

avec les autorités coutumières afin de parvenir à remettre dans le système économique une partie du foncier coutumier, qui a fait l’objet de cette redistribution et qui, aujourd’hui, n’est pas suffisamment valorisé. Cela suppose-t-il de s’interroger sur le bien-fondé de la règle des quatre « i », faut-il revoir les statuts des GDPL2 ou trouver une autre forme de personne morale adaptée à la valorisation économique et durable des fonciers coutumiers ? Il n’y a pas de réponse toute faite à ces questions, mais une chose est certaine : nous allons devoir faire preuve d’imagination si nous voulons faire de l’agriculture un véritable outil au service du développement économique de la Nouvelle-Calédonie.

Pour en revenir au statut des agriculteurs, qu’en est-il de la retraite ?

C’est un grand chantier. Nos agriculteurs, comme les autres travailleurs indépendants, ont droit à une retraite. Aucun d’entre eux ne devrait être obligé de travailler jusqu’à la fin de ses jours ou de vendre ses biens pour s’assurer une fin de vie apaisée, confortable et digne. Là encore, il convient de faire preuve d’imagination, de travailler peut-

être sur des modèles existants ailleurs, comme la mutualité sociale agricole (MSA) qui n’existe pas localement.

Pour conclure sur une note festive, qu’avez-vous pensé de l’édition 2019 de la Foire de Bourail ?

C’était une belle foire. J’ai rencontré des agriculteurs positifs, constructifs avec beaucoup d’idées, mais tout de même inquiets de la situation économique de la Nouvelle-Calédonie. À nous de les rassurer dans la mise en œuvre d’un projet agricole structurant.

1 Adraf : Agence de développement rural et d’aménagement foncier

2 GDPL : groupement de droit particulier local

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Nous devons

Le foncier privé doit être sanctuarisé.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201914

L’ACTU

1. Présente à l’occasion de Tech&Bio 2020 (Valence, France), une délégation d’agriculteurs et de techniciens calédoniens a réalisé plusieurs visites techniques dans la région. Ici, chez Pierre Combat, viticulteur (AOC Crozes-Hermitage) dans la Drôme.

2. Après la viticulture, l’élevage caprin ! Le 15 septembre, la délégation calédonienne était invitée chez le président de la Chambre d’agriculture de la Drôme, Jean-Pierre Royannez, éleveur de 500 chèvres laitières Saanen, originaires de Suisse !

3. Outre leur caractère technique, ces visites ont également été le temps d’échanges chaleureux entre professionnels et élus. Ici, deux élus de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie, Jean-Christophe Niautou et Franck Soury-Lavergne, remettent des présents à Pierre Combat et Jean-Pierre Royannez.

4. Visite d’une exploitation Bio en maraîchage diversifié, animée par les exploitants Alain Mornas et Béatrice Balanger, accompagnés de Dominique Berry, conseiller spécialisé en maraîchage Bio au sein de la Chambre d’agriculture du Rhône.

5. Coutume présentée à l’équipe de la Chambre d’agriculture de la Drôme et au staff de Tech&Bio pour les remercier du formidable accueil qu’ils ont réservé à la délégation Pacifique durant leur séjour. Un grand moment d’émotion…

6. Beaucoup d’innovations techniques étaient présentées : ici, un robot de désherbage.

7. Clôture de cette édition. C’est l’heure des photos souvenirs. Ici, la délégation Pacifique, des élus de la Chambre d’agriculture de la Drôme dont Jean-Pierre Royannez ainsi qu’Olivier Durand, commissaire général du salon. Vivement l’édition 2021 ! 2

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retour en images…Tech&Bio 2020,

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201916

L’ACTU

LA FOIRE DE BOURAILDu 16 au 18 août a eu lieu la célèbre Foire de Bourail, événement incontournable sur le territoire, qui a accueilli cette année environ 25 000 visiteurs.

1. La Chambre d’agriculture était présente sous son fameux Pavillon de l’agriculture en compagnie de ses partenaires : Bio Calédonia, Repair, l’Adécal Technopole, l’Ifel (Interprofession fruits et légumes), l’IAC (Institut agronomique néo-calédonien), la Davar (Direction des affaires vétérinaires, alimentaires et rurales), l’Edec (Établissement de l’élevage de cervidés), la Cama (Caisse d’assurances mutuelles agricoles), les lycées Michel-Rocard et Do Neva, le RSMA et la Dafe (Direction du service de l’État de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement).

2. Le jeu SENSationnel sur les cinq sens, proposé au Pavillon de l’agriculture, a attiré de nombreux visiteurs qui ont été accueillis en toute convivialité par la Chambre d’agriculture et ses partenaires. Ce sont près de 500 personnes qui sont venues découvrir l’agriculture et la production locale au travers du goût, du toucher, de l’ouïe, de l’odorat et de la vue.

3. Philippe Germain, en sa qualité de membre du gouvernement chargé de l’agriculture, et Gérard Pasco, président de la Chambre d’agriculture, ont officialisé, lors de la Foire de Bourail, la création du comité de pilotage Agrinnov, qui sera coprésidé par les deux entités.

4. Pour cette 42e édition de la Foire de Bourail, Claude Cochonneau, président des Chambres d’agriculture de France et d’outre-mer, ainsi qu’une délégation du monde agricole en provenance de Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Vanuatu et Fidji nous ont fait l’honneur de leur présence au Pavillon de l’agriculture.

Chaque année, la Chambre d’agriculture participe aux trois plus grandes foires agricoles du territoire : les foires de Bourail, des Îles et de Koumac pour des moments d’échange, de partage et de promotion de l’agriculture locale.

Les partenaires du Pavillon de l’agriculture remercient pour leurs dons Daniela Hiti, Jean-Christophe Niautou (SCA ELIE), Anne Demay (Agripro), David Praom, Botanéa, les Serres de Koé, le Jardin calédonien, la Pépinière La Tamoa, le groupe Cuenet, la Coop 1, Green Tipenga, le restaurant Au p’tit café et La table du Banian. Merci

également à Jean-Paul Rusé pour ses dégustations de viande de cerf. Enfin, nous tenions à remercier aussi pour leurs dons : le centre des tubercules tropicaux, le centre technique d’expérimentations en maraîchage, le centre de recherche et d’expérimentation agronomique et le centre d’apiculture.

quelle belle saison !Foires agricoles,

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REMERCIEMENTS

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LA FOIRE DE KOUMACLa foire agricole s’est déroulée dans une ambiance broussarde et conviviale, les 20, 21 et 22 septembre. Au programme : rodéo, concours agricoles, produits locaux…

7. Cette année, environ 15 000 visiteurs se sont rendus à la 27e Foire de Koumac. Une belle occasion pour les éleveurs de présenter leur bétail aux concours agricoles.

quelle belle saison !

LA FOIRE DES ÎLESLa Foire des îles Loyauté met à l’honneur tous les ans les traditions et les savoir-faire ancestraux. Après Ouvéa en 2018, c’est Lifou qui a accueilli la foire du 13 au 15 septembre pour l’édition 2019.

5. La responsable de l’antenne de la Chambre d’agriculture à Lifou s’est rendue à la foire pour informer sur ses services et effectuer des inscriptions au registre de l’agriculture.

6. Les services techniques de la Chambre d’agriculture, basés à Maré, étaient également présents, notamment le groupement de défense sanitaire du végétal (GDS-V) et le machinisme agricole.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201918

L’ACTU

UN PRÉALABLE À LA « PROCHAINE RÉFORME »

Depuis le début de l’année, un important travail de fiabilisa-tion des données du registre est en cours. L’objectif est double : améliorer le service rendu aux

agriculteurs et consolider l’outil, c’est-à-dire garantir la fiabilité des données, un impératif quand on sait que certains critères sont déterminants dans le calcul du droit aux aides. Il s’agit donc :> d’identifier plus rapidement les erreurs

et anomalies ;> de traiter et corriger les écarts ;> de revoir les procédures internes de

bonnes pratiques.

Cette démarche qualitative précieuse permettra de bénéficier d’une base de données pertinente et d’informations statistiques de référence.

POURQUOI EST-IL NÉCESSAIRE DE RÉFORMER ?

Le registre de l’agriculture recense les chefs d’exploitation, les moyens de production et les personnes qui travaillent sur les exploitations. C’est une source d’informations essentielle, tant pour les services de la Chambre d’agriculture que pour ses différents partenaires (gouver-nement, provinces, institutions, Cafat…). Mais, cet outil a montré ses limites et doit s’adapter aux évolutions du monde agri-cole. C’est dans ce but qu’une consultation de la profession agricole a été menée une première fois en 2011, puis relancée en 2016. Les principaux points d’amélioration identifiés portent sur :> la nécessaire modernisation des textes

et la correction de certaines carences ;> la reconnaissance de la diversité de

l’agriculture calédonienne ;> l’accès plus difficile des « opportunistes »

à la carte agricole ;> la définition de profils distincts

d’agriculteurs.

LES PROPOSITIONS DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

Ces consultations ont conduit ensuite à la rédaction de propositions, adressées au gouvernement en 2011, puis de nouvelles fin 2016, mais restées lettre morte à ce jour. Parmi les propositions, citons par exemple :> l’identification spécifique des

structures d’exploitation, en plus des chefs d’exploitation ;

> la reconnaissance de deux statuts d’agriculteur : agriculteur producteur et agriculteur professionnel ;

> la différenciation des aides en fonction des statuts ;

> la mise en place de contrôle en cours d’activité.

Forte d’un registre fiabilisé, la Chambre d’agriculture va initier avant la fin de l’année un travail avec la Davar et le monde agricole dans le but de faire une nouvelle proposition de réforme. Elle espère trouver un écho favorable auprès des élus pour valider une réforme, tant attendue par la profession et les institutions, du statut de l’agriculteur calédonien.

Le statut de chef d’exploitation agricole est régi par la délibération modifiée n°37CP du 26 janvier 1996. La mise en application de ce texte est assurée par la Direction agricole de la Nouvelle-Calédonie (Davar). La Chambre d’agriculture assure, quant à elle, la gestion administrative de l’outil : le registre de l’agriculture.

Registre de l’agriculture : vers une réforme ?

LES ENJEUX

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[email protected]://www.facebook.com/moderntechnicagriculture.mta

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201920

LE DOSSIER

Agritour, premières escales constructivesà Houaïlou et Poindimié

C’est important que les services de la Chambre d’agriculture viennent en province Nord pour se rendre compte des réalités locales. C’est important également que les rôles des différents partenaires soient expliqués et clarifiés. GEORGINA NÉAOUTYINE, MEMBRE DU BUREAU DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE, COLLÈGE PROVINCE NORD

Nous devons travailler ensemble, on a besoin de tout le monde. Les services de la Chambre d’agriculture sont là pour assurer le suivi et l’accompagnement des agriculteurs. GÉRARD PASCO, PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

Pour en savoir Chambre d’agriculture de Nouvelle-CalédonieTél. : 24 31 60 - [email protected]• Antenne de Poindimié Tél. : 47 20 27 - [email protected] • Antenne de Bourail Tél. : 44 23 48 - [email protected]

Direction du développement économique et de l’environnement de la province [email protected]• Poindimié : Tél. 42 72 52 • Houaïlou : Tél. 92 16 45

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Agritour, premières escales constructivesà Houaïlou et Poindimié

L’objectif affiché des journées techniques Agritour est de fédérer la communauté agricole locale, en favorisant les échanges entre les acteurs et en accompagnant les exploitants dans leur activité - installation, développement, innovation.

La première journée de cette édition 2019 s’est déroulée à Houaïlou, le 4 septembre, dans l’enceinte du lycée agricole Do Neva et a réuni près de 60 personnes. La deuxième

s’est tenue le lendemain à Poindimié, à la maison commune de la tribu de Bayes, en présence de 70 participants.

DES JOURNÉES ORGANISÉES EN ATELIERS

Après les cérémonies coutumières d’usage, les journées ont débuté en séance plénière, pour permettre aux équipes de la Chambre d’agri-culture et à la DDEE (Direction du développement économique et de l’environnement) de la pro-vince Nord de présenter aux exploitants les services à leur disposition et les aides aux-quelles ils peuvent prétendre.Les participants se sont en-suite répartis dans les deux ateliers proposés, végé-tal ou animal, animés par les équipes de la Chambre d’agriculture. Le groupe pro-duction animale a abordé les problématiques d’ali-mentation, de reproduc-

tion, de sélection génétique et de protec-tion sanitaire des élevages. Les échanges sur les pratiques professionnelles se sont poursuivis, l’après-midi, lors de la visite chez un éleveur. Le groupe production végétale a abordé, quant à lui, trois thé-matiques essentielles : la fertilité des sols, les traitements phytosanitaires et la santé des cultures. L’après-midi a été consacré à la démonstration de matériels innovants, comme une élagueuse et une débrous-

sailleuse électriques et une presse à petites balles rondes pour réaliser des bottes de paille.Ces journées délocalisées ont confirmé le besoin d’infor-mation et de formation des agriculteurs. Techniciens, élus et agriculteurs ont pu expri-mer leur bilan : quelle est leur perception de la situation, leur intérêt et les pistes d’action pour l’avenir (voir page 22). Au terme de la journée, nombre d’entre eux ont émis le souhait de par-ticiper régulièrement à ces ren-contres et d’aller plus loin. Nul doute que d’autres rendez-vous seront donnés. La « caravane »

Agritour n’a pas fini de sillonner les magnifiques routes calédoniennes…

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201922

LE DOSSIER

LES ENJEUX TECHNIQUES

BILAN « À CHAUD »

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> Engager une réflexion sur l’évolution et les innovations adaptées à la côte Est, dans les systèmes agricoles vivriers notamment.

> Développer la prise de conscience sur les sujets techniques : maladies des plantes, génétique et gestion sanitaire de l’élevage, valorisation de la matière organique, etc. La thématique de la fertilité des sols est un enjeu majeur afin de vulgariser les différents itinéraires techniques culturaux et d’harmoniser les messages.

> Démontrer l’apport du machinisme, adapté aux unités de production et au contexte climatique et socioéconomique de la côte Est : le petit machinisme revient moins cher en termes d’investissement et d’entretien sur le long terme ; possibilité de mutualisation. Les petits agriculteurs tribaux ont manifesté un réel intérêt à récolter de l’information sur les innovations techniques à leur portée.

> Faciliter l’exploitation de la paille. Pour gérer l’enherbement et éviter le brûlis, réduire les désherbants, permettre de pailler les cultures (notamment igname) et gérer la fertilité du sol.

> Développer l’élevage bovin : créer une production de reproducteurs mâles ou femelles, capable de fournir les besoins spécifiques du programme d’installation des élevages avec des animaux déjà adaptés à l’environnement de la côte Est.

> Proposer plus de formations, d’information et de suivi et multiplier les permanences de la Chambre d’agriculture sur la côte Est dans les communes non couvertes.

> Développer la filière café et vanille sur la côte Est. Une demande d’ateliers techniques ciblés sur ces cultures a été exprimée.

> Relancer la filière poulet de chair fermier sur la zone Poindimié-Touho-Ponérihouen, dans le cadre d’une démarche qualité qui défendra les valeurs traditionnelles. Assurer la liaison avec le marché du Grand Nouméa.

> Connecter le terroir de la zone Houaïlou / Poindimié aux circuits commerciaux de la côte Ouest, tout en développant les circuits locaux.

> Réfléchir sur la complémentarité « élevage & productions végétales » dans le contexte côte Est :• organisation du travail (petites unités de production

> exemple vanille / poulet) ;• gestion du territoire (élevage pour gérer l’enherbement, éviter

le brûlis, gérer la fertilité des sols) ;• complémentarité économique (entre les productions végétales à

cycle court et les productions animales à cycle plus ou moins long).

> Faire évoluer la problématique du foncier, notamment pour permettre l’installation en élevage. Il faut faire vivre la loi sur les baux ruraux. Des collaborations entre la mairie, les services élevage, le syndicat des éleveurs… pourraient aider à faire progresser le foncier.

> Développer l’agroforesterie : redonner de la valeur à l’arbre et lutter contre les feux de brousse, maintenir les avantages de l’écosystème forestier.

> Inscrire les pratiques techniques dans les démarches techniques de lutte et d’adaptation au réchauffement climatique.

L’agriculture attire : on assiste à un retour à la terre sur la côte Est. C’est une activité qui correspond aux valeurs traditionnelles que plus d’un jeune est venu défendre lors des journées. Le partenariat entre les services de la Chambre d’agriculture, la DDEE et les partenaires associatifs permet la mise en cohérence des messages portés et des actions à mener.

LES ENJEUX DE DÉVELOPPEMENT ET ORGANISATIONNELS

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UNE NOUVELLE DYNAMIQUE

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REMERCIEMENTS

« Je tiens à exprimer toute ma gratitude aux partenaires organisateurs : la DDEE, le lycée et l’EENCIL1 de la paroisse de

Do Neva, l’association des jeunes de Tinabawi, l’Upra bovine, les salariés et les élus de la Chambre d’agriculture, et tout particulièrement nos élus locaux qui ont su mobiliser leur réseau. Je tiens également à remercier l’ensemble des participants, les coutumiers, les maires et leurs collaborateurs, le syndicat des éleveurs, les associations Bio Calédonia et Pewake ï ba, le GIE Meru, le Gapce2, les éleveurs qui nous ont reçus sur leurs exploitations. Merci à tous d’avoir répondu présent ! Votre diversité et votre complémentarité ont permis d’enrichir les débats, les échanges lors des ateliers et de faire émerger les volontés et les collaborations futures avec un seul objectif : faire avancer notre agriculture et notre élevage, ensemble et côte à côte. GÉRARD PASCO, PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

1 Église évangélique en Nouvelle-Calédonie et aux îles Loyauté2 Groupement agricole des producteurs de la côte Est

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201924

LE DOSSIER

« Nous souhaitons diversifier notre économie et l’agriculture est un secteur à développer, elle représente une source de revenus importante pour notre commune. Nous avons créé pour cela l’association Pewake i Ba, une coopérative agricole en quelque sorte, qui regroupe 185 adhérents. Mais le contexte social reste compliqué, il faut convaincre beaucoup de monde, franchir plusieurs paliers pour accéder au foncier et le valoriser. » PASCAL SAWA, MAIRE DE HOUAÏLOU

« L’élevage est une activité rentable, mais il faut se battre et se faire aider pour réussir. Les gens de la côte Est sont isolés. Il faut sortir, participer aux réunions, prendre sa carte professionnelle et

profiter des échanges avec les partenaires. »GUY MONVOISIN, PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES ÉLEVEURS « Constituer et améliorer son cheptel, c’est très long et cela demande de bien s’en occuper. Les techniciens de l’Upra sont là pour vous conseiller, notamment sur le choix d’un bon taureau. »

PHILIPPE ROLLAND, PRÉSIDENT DE L’UPRA BOVINE

« Je suis maraîcher, mais

j’ai fait de l’élevage aussi. Aujourd’hui je veux

installer mon fils en élevage. Je participe à cette journée pour mettre à jour mes connaissances sur les techniques et avoir des informations sur les aides à disposition des jeunes qui

s’ installent. »AGRICULTEUR À POINDIMIÉ

« La démonstration de matériel m’a bien intéressé. J’aimerais acheter une presse pour faire de la paille. »AGRICULTEUR ET PRESTATAIRE DE SERVICES À POINDIMIÉ

« Il faut un équilibre entre les ressources que sont le nickel et l’agriculture. L’agriculture, elle, sera toujours là, elle doit être perpétuée. Il faut encourager les jeunes. Avec de la volonté et du courage, on peut y arriver et il faut prendre l’habitude de travailler ensemble. » ANDRÉ GOPEA, ÉLU DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE EN PROVINCE NORD ET REPRÉSENTANT DU GAPCE « Le bail rural a été voté et doit être utilisé aujourd’hui pour établir les jeunes. Il faut ouvrir ces terres pour arriver à l’autonomie alimentaire. »GÉRARD PASCO, PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

« Il faut défendre le produit

local et aider la création de petites structures familiales qui permettront de nourrir la

population. Les jeunes ont envie de s’engager, la culture de l’ igname existe toujours, mais ils ont besoin

d’accompagnement. La problématique du foncier est importante ; avec les baux ruraux, on peut trouver

des solutions. »ALPHONSE POININE,

MAIRE DE TOUHO

« Nous souhaitons relancer

la production de poulets fermiers, nous croyons à cette

agriculture plein air de qualité. Et il y a une demande de la part

des consommateurs. Grâce à cette journée, nous avons discuté avec la représentante de Bio Calédonia

et allons très prochainement la contacter, pour travailler

ensemble sur nos processus. »JEAN-PIERRE BULL,

GIE MERU

« Ces journées sont

fondamentales pour vulgariser les bonnes

pratiques et développer les échanges avec les différents

partenaires. »DOMINIQUE LÉVY,

DIRECTEUR DE LA DDEE

Photos © CANC - OEP

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE [email protected]

Ú Les prochaines journées Agritour

POUÉBOMercredi 6 novembre

OUÉGOAJeudi 7 novembre

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201926

VÉGÉTALEN

BRE

F Formations Certiphyto-NC :inscrivez-vousPour rappel, à compter de février 2022, il ne sera plus possible d’acheter ou d’utiliser des produits phytosanitaires à usage agricole si vous n’êtes pas détenteur du Certiphyto-NC adéquat. La Chambre d’agriculture s’est engagée à financer 67 % du coût des formations NC 1 et NC 3 suivies par ses ressortissants, cette année. En 2020 et 2021, cette participation sera de 50 % et disparaîtra à partir de 2022. Il s’agit donc d’une mesure incitative dont l’objectif est bien de former tous les ressortissants concernés avant la date butoir du 17 février 2022 ! Il existe aussi des aides spécifiques pour former les salariés de vos entreprises : renseignez-vous auprès du Fiaf.

Service formation de la Chambre d’agriculture Tél. : 24 63 74 - [email protected] - www.canc.nc Fiaf, Fonds interprofessionnel d’assurance formation Tél. : 47 68 88 - [email protected] - www.fiaf.nc ©

CAN

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it

C’est le nombre de PPUA (produits phytosanitaires à usage agricole) qui arrivent en fin d’homologation d’ici la fin de l’année. Agriculteurs, distributeurs, c’est le moment pour déposer les dossiers argumentés auprès du Sivap. Pour rappel, c’est en consultant la liste officielle des PPUA sur le site de la Davar, que vous saurez lesquels sont actuellement autorisés en Nouvelle-Calédonie.

Pour en savoir Service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaireTél. : 24 37 45 - [email protected] www.davar.gouv.nc

Début août, techniciens, agriculteurs, importateurs et Sivap (Service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire) se sont réunis pour établir un plan d’action pour fluidifier l’approvisionnement en produits phytosanitaires à usage agricole (PPUA) en lien avec la surveillance phytosanitaire. Lors de la réunion, la problématique a été abordée par cultures prioritaires pour permettre de proposer des solutions collectives et concrètes. Ce groupe filière intègre également le groupe national Dom-Tom qui travaille sur

les usages mineurs et orphelins. Cette mise en réseau permettra de progresser sur la veille, l’expérimentation et la règlementation.

Pour en savoir Groupement de défense sanitaire végétal (GDS-V)Tél. : 24 31 60 [email protected]

Mise en garde contre le rhinocéros du cocotier

Suite à l’interception de scarabées rhinocéros mi-septembre à La Tontouta, le Sivap a lancé une alerte auprès du personnel de la plateforme aéroportuaire. Ce coléoptère est un important ravageur des cocotiers à l’échelle de l’Asie-Pacifique. Aussi, le Sivap a renforcé son réseau de surveillance afin de répondre au mieux à cette alerte. À ce jour, les surveillances quotidiennes menées par les agents n’ont pas permis de repérer de symptômes sur les plantes hôtes dans la zone de capture et tout autour de l’aéroport. Attention à ne pas confondre le rhinocéros du cocotier (Oryctes rhinoceros) et Brontispa longissima qui est aussi un coléoptère ravageur du cocotier, présent depuis plus de 50 ans en Nouvelle-Calédonie, récemment introduit à Ouvéa (2018), et contre lequel un plan de lutte biologique a été engagé il y a quelques mois.

Pour en savoir davar.gouv.nc

Gestion durable des PPUA : un travail de fond

LE CHIFFRE 46

L’eau est utilisée comme liquide de substitution pendant les formations Certiphyto-NC.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 27

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Marché spécial « patate douce »Le 7 septembre, le marché broussard de Ducos a mis en avant la patate douce. Plus de 30 producteurs de l’association Sama Marché de la tribu de Hnathalo de Lifou étaient présents pour cette opération spéciale. Outre les 1 500 kilos de patates douces de toute variété, des légumes, du miel et des produits vivriers (ignames, manioc, etc.) étaient proposés à la vente. Une belle occasion pour tous les amateurs de découvrir la patate douce, ses multiples variétés, ses différentes saveurs et couleurs, mais également les différentes façons de cuisiner ce produit.

Abonnez-vous !Le PPUA Info et le BSV : les deux bulletins numérique de la Chambre d’agriculture vous informent sur les dernières actualités et nouveautés réglementaires sur les PPUA. La santé de vos cultures est essentielle pour vous garantir une bonne productivité. Tous les mois, recevez dans votre boîte mail PPUA Info et le BSV et parcourez en un clic l’actualité 100 % locale !

Pour vous abonner : Tél. : 24 31 60 - [email protected]

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Victoria Sauvager, missionnée sur la valorisation de l’horticulture par la Chambre d’agriculture, est allée à la rencontre de plus d’une cinquantaine de profes-

sionnels au cours du deuxième trimestre 2019. En s’appuyant sur un questionnaire développé pour l’occasion, elle réalise une étude de la filière dans le but de proposer des modifications du barème du registre de l’agriculture et, donc, de rendre la carte agricole plus accessible

à ce secteur. « Le barème pourrait être amélioré, car il n’est pas très adapté à la réalité des productions horticoles. Seuls deux critères, la surface d’exploitation ou le chiffre d’affaires, sont pris en compte dans le barème pour l’attribution de point aux productions d’arbres, plantes et fleurs d’ornement. La Chambre d’agriculture souhaite ainsi proposer un réajustement de ces critères pour mieux valoriser la filière. »

Valoriser la filière horticoleDiscrète, la filière horticole calédonienne, source d’emplois et qui représente un chiffre d’affaires de 1,38 milliard* de francs, mérite pourtant d’être valorisée et structurée. C’est le projet dans lequel s’est

lancée la Chambre d’agriculture : mener une étude auprès des professionnels, proposer une adaptation du registre de l’agriculture aux réalités actuelles du

secteur et s’appuyer sur une commission dédiée à la profession. Explications.

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HORTICULTURE

* Source : enquête de la DAVAR 2012

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 29

ACCOMPAGNER LES HORTICULTEURS

Toujours dans l’objectif de mieux suivre et accompagner le secteur, la Chambre d’agri-culture a mis en place, depuis le mandat précédent, une commission horticole, présidée actuellement par Jean-Philippe Bougault, gérant de la pépinière Botanéa et élu de la Chambre. Ce groupe de travail, composé d’élus et de partenaires, a pour mission d’échanger et de travailler à la valorisation de la filière, en concertation avec les horticulteurs. À l’ordre du jour de la dernière session, par exemple : l’étude en cours et la réflexion sur la carte agri-cole, une demande d’expertise juridique

sur les plantes endémiques, ainsi que l’intervention de deux invités, l’associa-tion Noé (conservation de la biodiversité) et le Service d’inspection vétérinaire, ali-mentaire et phytosanitaire (protection des végétaux).

À travers ces deux initiatives, la Chambre d’agriculture poursuit sa démarche de col-laboration avec les horticulteurs. De cette démarche, découlera prochainement la création d’outils pour mieux définir la pro-fession et la valoriser.

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L’horticulture a de beaux jours devant elle, comme en témoigne le salon Nature et Jardins qui s’est tenu début septembre au parc Fayard de Dumbéa.

Merci aux horticulteurs qui ont participé à l’enquête !

Arrivée le 1er mars, dans le cadre d’un service civique d’un an, Victoria Sauvager est une vraie passionnée de botanique, issue d’un parcours tourné vers la nature et l’écologie. Aujourd’hui à la Chambre d’agriculture, ses missions consistent à élaborer, en concertation avec les professionnels, des propositions de réforme du registre de l’agriculture pour les exploitations horticoles et à animer et suivre le travail de la commission horticole de la Chambre d’agriculture. Avec un objectif, à terme : assurer une meilleure reconnaissance et la valorisation des horticulteurs.

UN SERVICE CIVIQUE CONSACRÉ À L’HORTICULTURE

Pour en savoir Victoria SauvagerTél. : 78 95 04 [email protected]

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VÉGÉTAL

Fils d’agriculteurs de quatrième génération - comme il le précise avec beaucoup de fierté dans la voix, Alain a quitté sa terre d’ori-gine pour partir en Métropole au

début des années 60 faire son service militaire. De retour, comme beaucoup de Calédoniens, il rejoint la SLN à Doniambo, alors en plein développement, et y reste cinq ans. « En fait, le travail à la mine ne m’intéressait pas. J’ai eu envie de deve-nir, comme mes parents, agriculteur », confie-t-il. En 1970, changement radical : il acquiert quatre hectares de terre sur la commune de Ouégoa, en province Nord, et lance dans la foulée son exploitation, en janvier 1971. Il se spécialise dans l’agri-culture maraîchère et cultive pastèques, melons, ananas… Dans le même temps, il développe son activité de colporteur, démarrée quand il travaillait à la SLN. « À cette époque, la circulation des marchan-dises entre Nouméa et le nord n’était pas facile. Alors, je dépannais les gens des tri-bus et de la région en transportant leurs produits et en ramenant de Nouméa ce qu’ils ne pouvaient pas trouver sur place. » À partir de 1975, il choisit de se consa-crer uniquement à la production de ba-

nanes. Il agrandit son terrain en achetant 8 hectares supplémentaires au début des années 80 et devient aussi propriétaire d’une petite entreprise de transport, qu’il revendra en 2000. « Gérer l’exploitation et la société de transport, c’était compliqué. J’ai préféré me consacrer à la production de bananes, mais j’ai continué le colpor-tage avec un seul camion. Depuis, chaque semaine, je vais à Nouméa pour vendre la production des tribus et celle de mes champs ».

PRODUIRE DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE BANANES

Alain est essentiellement producteur de bananes. Au fil du temps, il s’est diversifié et cultive aujourd’hui près de 25 variétés dont des poingos, des bananes pommes, bananes figues, bananes carrées, bananes dessert, Williams, Goldfinger… Chacune a ses atouts et ses inconvénients, que ce soit au niveau de leurs qualités gustatives, du délai de maturité ou de leur résis-tance aux intempéries. En 2018, il a pro-duit 45 tonnes de bananes. Cette année, à cause de la dépression Oma en février qui a détruit une grande partie des bananiers,

il devrait atteindre un volume d’environ 30 tonnes. « Comme tous les agriculteurs, nous sommes tributaires du temps et des intempéries. Mais la production vient de re-démarrer : depuis mi-septembre, nous récol-tons environ une tonne de bananes par se-maine. » Pour rappel, un pied de bananier donne un régime au bout de 9 à 12 mois ; les poingos nécessitent plus de temps, jusqu’à 14 mois. Leur production repartira donc début 2020.

VARIER SA PRODUCTION ET AMÉLIORER LA QUALITÉ

Depuis quelques années, avec son fils Yann, il a repris la culture maraîchère et planté pommes lianes (400 boutures), pastèques, citrons (350 pieds), corossol (50 pieds), pommes cannelles (300 pieds), cœurs de bœuf - fruit rare de la famille des pommes cannelle… En choisissant la diversification, il assure ainsi une production sur toute l’année et des rentrées d’argent régulières. Ensemble, ils cherchent à améliorer la qualité gustative de leurs produits et à être plus respectueux de l’environnement, notamment en réduisant l’utilisation de

Alain Dubois a plusieurs cordes à son arc. Agriculteur maraîcher et colporteur depuis près de 50 ans à Ouégoa, il vend aussi ses produits tous les week-ends au marché de Port-Moselle à Nouméa. Retour sur un parcours qui sort des sentiers battus…

Alain Dubois, entre terre et marché

Alain Dubois est présent au marché de Port-Moselle du vendrediau dimanche, toute l’année.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 31

produits phytosanitaires. Ainsi, depuis deux ans, une employée est chargée de désherber manuellement. Ils ont également mis en place un système d’irrigation au goutte-à-goutte, pour alimenter régulièrement en eau les cultures et contrôler les quantités.

TRANSMISSION EN COURS

Alain aura 72 ans à la fin de l’année. Un bel âge pour penser à tourner la page et commencer à prendre du temps pour lui, en profiter pour aller à la pêche ou à la chasse. « J’ai déjà le matériel, mais je n’ai pas encore pu m’en servir… » En accord avec ses trois enfants, il a fait les démarches pour transmettre son exploitation à son fils Yann. Ce dernier explique : « Je reprendrai l’affaire quand il se sentira prêt. Aujourd’hui, nous partageons et échangeons beaucoup. J’ai de nouveaux projets comme la production d’œufs ou la mise en place de ruches, mais c’est à lui de décider quand il me transmettra le flambeau… » Alain a prévu de rester à Ouégoa, pas trop loin des champs : il pourra toujours remonter sur son tracteur…

Depuis près de 20 ans, Alain Dubois vend ses bananes au marché de Port-Moselle à Nouméa. Mais pas que… Il est aussi revendeur, notamment des fruits et légumes (tomates, navets, brocolis, haricots verts, ananas, citrons…) de Jean-Philippe Chung, agriculteur à Koumac.40 % des produits sont vendus au détail directement sur son stand, 60 % à des revendeurs du marché ou des commerces de Nouméa, La Foa et Pouembout.

LES PRODUITS DU NORD AU MARCHÉ DE PORT-MOSELLE

Être agriculteur, c’est être proche de la terre, vivre en fonction de la nature et des saisons… Ce que j’aime avant tout, c’est travailler sur mon tracteur : je me sens bien, détendu, dans mon élément !

Chaque lundi, Alain charge du fret dans son camion à Nouméa, en fonction des commandes et des besoins. Mardi, il termine le chargement et prend la route vers Ouégoa où il retrouve son exploitation sur laquelle il emploie deux ouvriers à temps plein. Mercredi, outre le travail dans les champs, il décharge, livre et fait le plein de fruits et légumes. Il récupère, entre autres, chez Clément Paimbou Ouéonne, qui gère la mûrisserie de la commune et avec qui il collabore depuis des années, ses bananes prêtes à être mises en vente sur le marché. Jeudi, il repart vers Nouméa et, de vendredi à dimanche, il est au marché de Port-Moselle. Ce qui correspond à une moyenne de 70 heures de travail hebdomadaire !

UN EMPLOI DU TEMPS BIEN REMPLI

Une jeune plantation de bananiers en plein développement

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201932

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REF Depuis début 2019, le dispositif d’aide à l’achat de taureaux a évolué. La nouveauté

est de fournir, en sus des documents habituels, un certificat d’aptitude à la reproduction.

L’aide à l’achat de reproducteurs du FDEB

Qualification Upra bovine Aide en % Plafond prix

d’achat aidéAide

maximale

Standard 40 % 400 000 F 160 000 F

Espoir 45 % 500 000 F 225 000 F

RJ 48 % 600 000 F 288 000 F

Le Fonds de développement de l’élevage bovin (FDEB) est le seul organisme à apporter une aide financière aux éleveurs acheteurs, lors de l’acqui-sition d’un taureau issu de la sélection génétique calédonienne.

L’AIDE À L’ACHAT DE REPRODUCTEURSPour en bénéficier, comme auparavant, les éleveurs doivent fournir le justificatif d’achat de l’animal et le certificat d’origine du taureau. Lors du dépôt de leur dossier, le certificat justifiant la qualification acceptable ou satisfaisant à l’examen vétérinaire d’aptitude à la reproduction est obligatoire. Ce document est produit par un vétérinaire agréé, après un diagnostic sur dif-férents critères physiques et un test de la semence du taureau. Dans le cadre d’une demande d’aide au FDEB, le certificat a une durée de validité de 12 mois. Cette nouveauté garantit à l’acheteur le potentiel de fertilité de l’animal acquis.

COMMENT OBTENIR L’AIDE ?L’éleveur présente son dossier complet (fiche Upra bovine du taureau, facture de vente acquittée, certi-ficat d’aptitude à la reproduction, RIB) à la Chambre d’agriculture ou à une de ses antennes qui, après récep-tion et traitement du dossier, lui versera directement l’aide pour le compte du FDEB.

Les aides sont accessibles à tout éleveur ayant cotisé au FDEB. Elles s’appliquent à toutes les races pour un animal né en Nouvelle-Calédonie, âgé de moins de 6 ans au moment de la demande d’aide et qualifié par l’Upra bovine. Elles sont calculées sur la base d’un justificatif du prix de vente (facture) d’un reproducteur bovin mâle*.

Pour en savoir Astrid Vila : Pôle animal de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie Tél. : 44 02 97 / 76 17 28 - [email protected] Kerhouas, animateur Charte bovine de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie [email protected]

* Barème applicable au 1er janvier 2019

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 33

Les lycéens au cœur des pratiques innovantes

Plusieurs classes du lycée agricole de Pouembout ont été initiées aux pratiques innovantes de gestion de la tique. Chloé Fontfreyde, ingénieur conseil au GDS-A (groupement de défense sanitaire animale), est intervenue sur l’exploitation du lycée pour les terminales CGEA. Les étudiants en deuxième année de BTS Darc (développement de l’agriculture des régions chaudes), quant à eux, ont visité la station d’élevage de la Chambre d’agriculture de Nessadiou, présentée par son responsable, Alexandre Étuvé. Plusieurs sujets ont été abordés tels que le cycle de la tique, les bonnes pratiques de lutte agronomique, le suivi des tiques dans les pâturages… Avec un slogan en trame de fond : « Les tiques, c’est comme les clés, elles sont là où on les a laissées ».

L’Upra porcine sur le terrain

La première journée technique de l’Upra porcine a eu lieu le 6 août à Kaala-Gomen. C’est sur l’exploitation de Clarence Devaud que les éleveurs se sont réunis avec les services tech-niques des provinces et de la Chambre d’agriculture. Le grou-pement technique vétérinaire (GTV) et l’UCS (Upra Calédonie

sélection) étaient aux côtés de l’Upra pour aborder, avec les éleveurs, l’ensemble des bonnes pratiques à adopter autour de la mise bas et dans la gestion des maladies d’élevage. Une visite des différents bâtiments a précédé un repas cuisiné par Clarence à base de viande issue de sa production. Une réussite pour cette première journée d’échange qui s’est déroulée dans une très bonne ambiance. Une deuxième devrait être organisée en novembre en province Sud.Pour être informé des actualités de l’Upra porcine, abonnez-vous à la page Upra porcine !

Devenez apiculteur sentinelle

Le réseau d’épidémio-surveillance apicole (Resa) recrute des apiculteurs sentinelles sur tout le territoire afin d’augmenter sa capacité de détection précoce de l’introduction de patho-gènes exotiques de l’abeille. Neuf apiculteurs se sont déjà portés volontaires pour réaliser le test du « beeshaker » pour

la recherche du varroa sur leurs colonies tous les trois mois et infor-mer le Resa des résultats. Ces apiculteurs seraient également solli-cités en cas d’introduction du varroa en Nouvelle-Calédonie pour estimer rapidement la propagation du parasite sur le territoire, avant la mise en place éventuelle d’un plan d’éradication.

Si vous souhaitez vous impliquer dans la veille sanitaire apicole, contactez le Resa - CPA / Technopole Tél. : 44 15 79 / 51 59 50 - [email protected]

UN STAGE DE BTS CONCLUANT

Coralie Mathieu, jeune Calédonienne en BTS agri-cole en Métropole, a passé deux mois au GDS-A, l’année dernière. Ce stage lui a permis non seu-lement de découvrir le métier de technicien et de participer aux travaux sur l’Observatoire de l’herbe, mais aussi de réaliser une étude sur 25 élevages ayant un suivi des tiques dans les pâturages. Il en est ressorti que 67 % des éleveurs préfèrent ainsi utiliser un calendrier de rotations sur papier pour noter leurs changements de parcelles et observa-tions de tiques. Certains préfèrent le calendrier Excel, d’autres utilisent un support personnel. Pour rappel, le calendrier de rotations permet de visualiser la présence de larves de tiques dans les parcelles et de connaître leur niveau de risque. Certains éleveurs l’utilisent aussi pour connaître le temps de repos des parcelles.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201934

ÉLEVAGE

Le bonheur est dans le foinDepuis la création du groupement des producteurs de foin de Nouvelle-Calédonie (GPFNC), la filière foin entend se structurer et se professionnaliser en vue de se développer.

FILIÈRE FOIN

«  Depuis quelques années, les représentants d’éleveurs et les services techniques incitent les éleveurs à constituer des réserves de foin pour faire face au chan-

gement climatique et, plus particulière-ment, aux saisons sèches marquées et sécheresses récurrentes », raconte Yoann Kerhouas, animateur de la filière bovine à la Chambre d’agriculture. À travers le plan foin 2016-2018, l’Agence rurale (ex Apican) a soutenu les éleveurs dans cette démarche préventive, en leur offrant une participation pour l’achat ou la production de fourrage. Depuis, la production de foin s’est nettement accrue et son stockage est devenu un réflexe pour de nombreux éleveurs.

STRUCTURER LA FILIÈRE

Face à l’accroissement de l’offre et de la demande, le GPFNC a été créé sous forme associative en juillet dernier. L’association représente et fédère les acteurs de la filière locale. « Le but était de devenir un interlocuteur pour les institutions du développement et, notamment, l’Agence rurale. Mais aussi de mutualiser les moyens, comme l’achat en commun de filets pour les balles, et développer des projets sur la qualité du foin », explique le président du GPFNC, Grégory Devambez. Si certains produisent désormais eux-mêmes leur fourrage, une dizaine d’entreprises spécifiques se sont créées pour faire face aux besoins.

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COMMENT INTÉGRER LE GPFNC ?Il suffit de formuler une demande d’adhésion par écrit qui sera validée par le conseil d’administration (4 membres élus par l’assemblée générale pour 2 ans). Une cotisation annuelle est demandée aux adhérents.

Pour en savoir GPFNC - Pôle élevage de la Chambre d’agriculture, Nessadiou : Tél. 44 02 97

UN OUTIL POUR MESURER LA VALEUR ALIMENTAIRE DE L’HERBE La Direction du développement rural (DDR) de la province Sud investit actuellement dans une technologie qui a retenu toute l’attention de la Charte bovine et des producteurs de foin. La spectrométrie dans le proche infrarouge (SPIR) permet d’évaluer, entre autres, la qualité de fourrage à travers sa valeur alimentaire (protéines, énergies, digestibilité). Quelques minutes suffisent pour une lecture et une restitution rapide des résultats d’analyse sur les fourrages verts, l’ensilage et le foin. La SPIR peut être utilisée de manière indirecte pour le suivi de l’alimentation au travers d’analyses des bouses, qui

témoignent de la qualité de l’herbe (digestibilité). De quoi optimiser la recherche de qualité alimentaire et donc les performances des animaux, que ce soit pour la production de foin ou la gestion des rotations au pâturage.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 35

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B Pêche.NC

En vente dans toutes les poissonneries

Près de 80 % des producteurs ayant intégré le groupement produisaient du foin auparavant. Mais ils manquaient de moyens et d’équipements pour répondre à la demande. Dans l’idée que l’union fait la force, le groupement devrait les aider à franchir un cap. Ensemble, les adhérents pourront identifier et recenser leurs besoins, définir une rémunération optimale, bénéficier d’un appui technique et promouvoir le développement de techniques de production respectueuses de l’environnement. Ils auront aussi davantage de poids pour négocier les prix et les modalités de commercialisation du foin. De quoi développer un marché local et durable de production de foin et accompagner ainsi la production bovine, gourmande en fourrage.

UN SITE INTERNET EN PRÉPARATION

Le groupement n’a pas attendu pour se lancer dans des projets qui vont donner de la visibilité à la production locale. « D’ici quelques mois, un site Internet aidera les clients à trouver la production fourragère adaptée à leurs besoins (bovins, ovins,

chevaux) et à la qualité qu’ils attendent », annonce Grégory Devambez. Si le site ne propose pas d’achat en ligne, il comportera néanmoins des contacts de producteurs et informera sur leurs possibilités de livraison. Un outil qui facilitera les approvisionnements en stock fourrager des éleveurs.

Les aides de l’Agence rurale à l’achat de foin (bord de champ)

Balles rondes (250 kg) : 2 000 F Balles enrubannées (500 kg) :

2 500 F Petites bottes (12,5 kg

et plus) : 100 F

Le but était, entre autres, de mutualiser les moyens des éleveurs, comme l’achat en commun

de filets pour les balles, et développer des projets sur la qualité du foin. »GRÉGORY DEVAMBEZ, PRÉSIDENT DU GPNFC

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201936

ÉLEVAGE

De par leur proximité avec les éleveurs et leurs compétences techniques, les vétérinaires sont les relais essentiels et lé-gitimes pour mener les actions

de prévention et d’accompagnement. « Les objectifs de mes visites chez les éle-veurs sont multiples. Il s’agit, bien sûr, de présenter la lutte contre la tique et plus généralement d’assurer un bilan sanitaire du troupeau. Ces visites se font en coopé-ration avec un technicien de la province Nord, de l’Upra bovine et du GDS-A », explique le Dr Laurent Fabre, vétérinaire à la Clinique du récif à Koumac et pré-sident de la commission rurale du GTV.

UN TRAVAIL EN CONCERTATION

« Concernant la lutte contre la tique, dans le cas d’élevages dont les tiques sont résistantes aux produits chimiques classiques, il est essentiel d’engager une discussion avec l’exploitant pour faire évoluer ses pratiques et peut-être envisa-ger d’introduire des reproducteurs, mâles ou femelles tropicalisés, naturellement résistants à la tique. Nous sommes là pour informer et accompagner l’éleveur dans ses décisions avec, toujours, l’objec-tif de limiter, au maximum, l’utilisation de produits chimiques, tout en préservant les intérêts de l’éleveur », détaille le vété-rinaire. Pour les maladies de la reproduc-

tion, il est nécessaire, dans le cadre du suivi du troupeau, de se poser d’abord les bonnes questions : est-ce qu’il y a as-sez de taureaux pour le troupeau ? Sont-ils fertiles ? Quel est l’âge des femelles ? Etc. Il sera ensuite important de réaliser les contrôles nécessaires à l’éradication des maladies pouvant diminuer la ferti-lité du troupeau. C’est le GDS-A qui prend en charge le coût de ces analyses, l’éle-veur ne doit payer que les actes vétéri-naires.

LE RÉSEAU DES VÉTÉRINAIRES

« Pour ce qui touche les foyers de morta-lité, les éleveurs sont encouragés à appe-ler le vétérinaire en cas de mort suspecte d’une bête. Cela va permettre d’identifier la maladie et de vérifier si d’autres bêtes sont infectées. La facture de l’autopsie réalisée par le vétérinaire est réglée par le GDS-A. Ce suivi est également important au niveau territorial, pour améliorer nos connaissances des maladies présentes et détecter les maladies émergentes », com-plète le Dr Fabre.Ces temps d’échange avec l’éleveur, ba-sés sur une relation de confiance établie de longue date, permettent de délivrer des conseils, d’anticiper les décisions et de proposer les stratégies adaptées. « Le but étant de permettre à l’éleveur de conserver ou d’améliorer le rendement

de son élevage et surtout de ne pas se retrouver dans une impasse sur la lutte contre la tique. Je constate, globalement, que les pratiques et les mentalités évo-luent dans le bon sens, ce qui contribue à une meilleure gestion et une meilleure qualité des troupeaux », conclut le Dr Laurent Fabre.

La réunion annuelle, en août dernier, du groupement de défense sanitaire animal (GDS-A) et du groupement technique vétérinaire

(GTV) a été l’occasion de présenter l’avancée des différents projets. Le sujet technique principal de cette année était la lutte agronomique contre la tique, avec la volonté affichée de trouver

des alternatives aux acaricides.

Protection sanitaire des élevages de ruminants :le rôle primordial des vétérinaires

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 37

Pour en savoir Vincent Galibert Responsable du GDS-A, antenne de NessadiouTél. : 44 52 45 / 74 28 [email protected]

LES VISITES DE SUIVI EN ÉLEVAGE POUR DÉVELOPPER LA LUTTE AGRONOMIQUE

Le projet de développement de la lutte agronomique est mis en place depuis 2017 par le GDS-A, sur la base d’une méthode développée par l’IAC (Institut agronomique néo-calédonien). Trente éleveurs composent aujourd’hui l’échantillon.

Il s’agit de mettre en place :> les bonnes pratiques en termes :

• d’aménagement des parcelles : pose de barrières, nombre adapté de parcelles, points d’abreuvement des animaux ;

• de gestion du troupeau : déplacement des animaux l’après-midi, zones de passage.

Ces données sont restituées aux éleveurs par les vétérinaires traitants, lors de leurs visites annuelles.

> le suivi des tiques dans les pâturages, grâce au calendrier de rotation. Celui-ci permet d’identifier les parcelles où des tiques ont été observées et à quel moment elles sont présentes.

Le suivi des tiques dans les pâturages est réalisé par les techniciens GDS-A chez trente éleveurs. Deux d’entre eux ont également démarré un suivi complet, en 2019, avec le vétérinaire traitant d’une des deux cliniques pilotes (Koné et Koumac).Ce recueil de données rigoureux, bien que chronophage, a remporté l’adhésion des participants. Ce dispositif doit être consolidé et élargi à un nombre plus conséquent d’éleveurs en 2020.En coordonnant ces actions, le GDS-A apporte la cohérence technique et médicale, nécessaire à l’accompagnement des acteurs dans l’évolution de leurs pratiques. Changements qui seront d’autant plus aisés s’ils s’appuient sur des procédures techniques fiables et consolidées, fruits d’une concertation interprofessionnelle et d’une approche rationnelle.

Grâce à ce transfert progressif des connais-sances et des compétences, les synergies se mettent en place et les pratiques s’har-monisent. Cette gestion cohérente et maî-trisée des élevages permet de construire l’agriculture de demain, plus précise, af-franchie des produits chimiques et authen-tique.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201938

ÉCONOMIE

Ipampa-NC, l’indice qui suit les prix des moyens de production agricoleMis en place sur le territoire en début d’année, l’indice Ipampa-NC s’inspire de son homonyme métropolitain pour assurer un suivi de l’évolution des prix des biens et services utilisés par les agriculteurs pour leur exploitation. Élise Desmazures, chef du service Entreprises et études économiques à l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee), présente cet indice, sa mise en place et la méthodologie utilisée.

« L’Ipampa, indice des prix d’achat des moyens de production agri-cole pour la Nouvelle-Calédonie, a été mis en place à la demande du gouvernement dans le contexte

de la réglementation des prix », puisqu’il étudie le coût des fournitures et services nécessaires aux exploitations agricoles. Il permet d’offrir un suivi rapproché de la situation des prix, dans une certaine conjoncture ou pour une analyse dans un cadre macroéconomique ou microécono-mique.

UN INDICE INTERNATIONAL POUR SUIVRE LES ACHATS DU SECTEUR AGRICOLE

Publié mensuellement depuis début 2019 en Nouvelle-Calédonie, l’indice reprend la nomenclature nationale et internatio-nale, en l’adaptant au marché calédonien, avec par exemple l’introduction de postes concernant les crevettes. Il est organisé en deux catégories : les biens et services de consommation courante et ceux d’in-vestissement, déclinées elles-mêmes en différents postes, qui sont pondérés selon la part qu’ils représentent sur le total des achats (le coût représenté par le personnel ou le foncier n’est pas inclus).

UN RELEVÉ MENSUEL DE PLUS DE 300 PRIX

L’indice se base sur de multiples sources, notamment la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie (pour le suivi du prix des engrais) et des commerçants de pro-duits nécessaires aux exploitations. Cela permet d’obtenir un relevé mensuel de plus de 300 prix. La liste des fournisseurs ainsi que la composition et la pondéra-tion détaillées des postes restent cepen-dant confidentielles pour que le calcul ne puisse être influencé.

UNE ÉVOLUTION VERS UN COEFFICIENT TECHNIQUE PAR FILIÈRE

En Métropole, l’Insee et le ministère de l’Agriculture produisent l’indice général, tandis que les syndicats professionnels se chargent de déterminer l’indice spé-cifique à leur filière. « La Davar* souhaite développer un coefficient technique par

filière, pour une utilisation optimale de l’Ipampa. Nous avons déjà défini celui de la filière bovine, et bientôt celui de la filière porcine. Ces coefficients seront mis en place au fur et à mesure, en fonction des conventions que nous allons passer avec le gouvernement, explique Élise Des-mazures. Le but, en le déclinant par filière, c’est que les professionnels s’approprient cet indice. »

Le saviez-vous ?

PONDÉRATION DES POSTES

L’Ipampa-NC est le 4e indice calculé par l’Isee, avec ceux des prix à la consommation, de la révision des loyers et du bâtiment (BT21).

Il concerne tous les secteurs de production animale et végétale, y compris l’aquaculture et l’horticulture. Seule, la sylviculture n’est pas prise en compte.

Sauf évolution très marquée entre temps, la pondération des postes sera revue tous les cinq ans.

L’indice est publié tous les 20 du mois sur le site de l’Isee, avec une possibilité de rectification pendant un mois si nécessaire, avant d’être considéré comme définitif.

La pondération est réalisée sur une base de 1000 (indice général). En orange, les biens et services de consommation courante, en bleu les biens et services d’investissement.

* Davar : Direction des affaires vétérinaires, sanitaires et rurales

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Exonération de TGCLes exploitants agricoles, bénéficiant de la franchise en base, sont exonérés du paiement de la TGC sur les acquisitions (en local ou importées) des produits concourant directement à l’exercice de leur activité agricole et figurant sur la liste fixée par le gouvernement. Cette liste est consultable sur le site de la Chambre d’agriculture ou de la Direction des services fiscaux. Les exploitants à jour de leurs déclarations fiscales reçoivent automatiquement une attestation avec un numéro d’agrément des services fiscaux au plus tard le 1er août de l’année. En cas d’importation, l’acquéreur doit présenter l’attestation à la douane au moment de l’importation alors que pour les achats locaux, il suffit d’apposer sur la facture du fournisseur le numéro d’agrément et la mention «art. Lp 466.2 du code des impôts». 

Pour en savoir Pour consulter les textes officiels, rendez-vous sur www.canc.nc ou www.tgc.ncPour tout renseignement, tél. : 24 31 60

IJA BWËTI, LE BIEN-ÊTRE ALIMENTAIRE EN NOUVELLE-CALÉDONIEIja Bwëti, « bien manger » en langue paîci, est une démarche visant à améliorer l’alimentation en Nouvelle-Calédonie. La première phase a réuni une centaine d’acteurs, en avril dernier. Agriculteurs, pêcheurs, personnel administratif de l’éducation ou de la culture, associations de protection de l’environnement, distributeurs et consommateurs ont répondu à l’appel pour définir quinze actions concrètes et structurantes dans le but d’engager une transition alimentaire sur le territoire. La prochaine étape est la création d’un Institut de l’alimentation pour assurer plus de transversalité entre les différents projets, accompagner ceux qui en ont besoin et devenir un espace d’échange entre tous les acteurs sur les grandes questions de société liées à l’alimentation.

Infos sur www.ijabweti.nc

http://www.sorocal.nc/64 AVENUE BAIE DE KOUTIO / DUCOS / TÉL. 24 17 80 / WWW.SOROCAL.NC

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201940

ÉCONOMIE

Un service qui ne compte pas ses heures !Après un an de fonctionnement du centre de gestion Sud, implanté à La Foa, il est possible de mesurer l’attente qui était celle des ressortissants en termes d’accompagnement comptable. Tour d’horizon avec sa responsable, Ingrid Girold, et des témoignages d’adhérents.

Quel regard portez-vous sur les douze mois écoulés à la tête du centre de gestion Sud ?Tout d’abord, il est important de souligner que la volonté de la Chambre d’agricul-ture était et reste de veiller à la qualité des services rendus à ses ressortissants qui ont adhéré au centre. Il n’a jamais été question, lors de cette première année, de connaître un fonctionnement à marche forcée en termes de recrutement d’adhé-rents. Il convenait de structurer le service afin de répondre de manière forte aux attentes des clients. En cela, le pari a été tenu. Avec près d’une quarantaine d’adhé-rents1, le centre de gestion dispose désor-mais d’une assise solide.

Quelle est la prochaine étape en termes de développement ?Avant tout, nous devons consolider l’exis-tant et, donc, nous assurer que nos adhé-rents soient satisfaits du service apporté. C’est le sentiment que j’ai à travers les échanges réguliers que je peux avoir avec eux, mais il s’agit là d’une attention constante. Par ailleurs, nous pouvons désormais entamer une phase de recrute-ment active. Des démarches sont en cours à ce propos. Il s’agit tout à la fois de com-muniquer pour s’assurer de la meilleure connaissance possible de notre offre de services et d’entrer directement en contact avec des agriculteurs afin de leur présenter nos services et différents forfaits.

Qu’en est-il justement des forfaits mis en œuvre ? Des changements sont-ils attendus pour 2020 ?Nous continuerons à proposer trois forfaits adaptés à la réalité comptable de chaque adhérent. Mais qu’il s’agisse des forfaits « PRO », « PREMIUM » ou « GRAND COMPTE », nous avons le souci de conserver un niveau de prestations égal. Et il est important de souligner que les adhérents peuvent opter pour un paiement mensuel fractionné de leur forfait.

Pouvez-vous rappeler le cadre légal dans lequel s’inscrivent les services du centre de gestion et leur valeur ajoutée ?Il n’existe aucune obligation formelle de tenue de comptabilité par un tiers pour les ressortissants qui sont au « forfait ». Toutefois, de plus en plus de partenaires financiers (fournisseurs, banques, IEOM, CAM) sont demandeurs d’un bilan comp-table certifié. Et nous répondons à cette

attente. Par ailleurs, le centre de gestion Sud a vocation à établir un lien de proxi-mité avec ses adhérents et à leur fournir des services complémentaires, comme la déclaration fiscale personnelle, et d’autres à forte valeur ajoutée, comme l’analyse des marges des différents types de production.

Le centre de gestion étant une éma-nation de la Chambre d’agriculture, il pourrait exister un questionne-ment quant à la confidentialité des données confiées. Quelle réponse apportez-vous à cette préoccupa-tion compréhensible ?Que tous les adhérents actuels et à venir soient pleinement rassurés : nous sommes un centre agréé et nous avons un devoir strict de confidentialité et de secret professionnel à l’égard de nos clients, que nous respectons bien évi-demment avec la plus grande vigilance. Il ne peut, ni ne saurait en être autrement.

1 Le nombre exact d’adhérents au 30/09/2019 était de 35.

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Ingrid Girold propose aux exploitants agricoles un accompagnement personnalisé dans la gestion de leur entreprise.

VOS SERVICES

Ce service représente un véritable gain de temps et je suis rassurée que ce travail soit fait par un

professionnel. J’espère qu’à l’avenir le centre de gestion pourra disposer d’une permanence régulière plus proche afin de faciliter le transfert des pièces comptables. »UNE ADHÉRENTE, APICULTRICE, DUMBÉA

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L’OBLIGATION CERTIPHYTO, C’EST POUR BIENTÔT !

Poindimié 6 nov.

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Nouméa 18 déc.

La Foa 20 nov.

Bourail27 nov.

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1 Sauf les PPUA toxiques et CMR

Permet d’utiliser et d’acheter des PPUA1

Sessions du premier trimestre 2020 bientôt accessibles sur canc.nc !

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Pour en savoir Centre de gestion Sud - Ingrid Girold Tél. : 75 50 38 / 41 10 73 - [email protected]

Le personnel est toujours disponible et très professionnel. Je n’hésiterais

pas à leur attribuer une note de 10/10 ! Les tarifs pratiqués, très raisonnables, sont en phase avec la qualité du service. Je n’hésite pas à conseiller le centre de gestion à mon entourage. Une bonne comptabilité est un facteur de succès important de nos entreprises. Et il est nécessaire que celle-ci soit tenue par un professionnel. »VALÉRIE ROLLAND, ÉLEVEUR ET MEMBRE DU RÉSEAU BIENVENUE À LA FERME, BOURAIL

COMPTABILITÉ BILAN DÉCLARATIONS FISCALES DÉCLARATIONS SOCIALES GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DÉCLARATIONS TGC CONSEIL ET ACCOMPAGNEMENT

RAPPEL DES SERVICES DU CGS, DANS LES GRANDES LIGNES…

Concernant les prix, si on compare aux tarifs pratiqués par un cabinet

comptable, c’est très compétitif. J’encourage donc mes collègues à sauter le pas. Disposer de bilans analytiques et de bilans de production, c’est un véritable avantage ! »DANIEL GUÉPY, ÉLEVEUR ET ÉLU, LA FOA

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ÉCONOMIE

Des données climatiques aux engrais commercialisés, des financements propres à l’agri-culture aux importations de pro-duits agricoles, le Mémento agri-

cole est un formidable outil pour prendre connaissance, en un seul document, des principales caractéristiques chiffrées de l’année écoulée. Au premier rang de ces éléments statistiques, figure bien entendu le détail des productions animales et végé-tales.

UNE PRODUCTION ANIMALE STABLE EN VALEUR

Toutes productions animales confondues, l’année 2018 atteste d’un relatif équilibre avec un montant, en valeur, très légère-ment supérieur de 0,4 % versus 2017. Tou-tefois, le tonnage de viande bovine conti-nue à marquer le pas. Avec 2 886 tonnes,

le volume s’est encore rétracté en 2018, avec une baisse de 2,3 % par rapport à 2017. Face aux épisodes de sécheresse répétés, la filière demeure fragile. Alors que le nombre de naissances déclarées dans le cadre de la mesure d’aide à la vache allaitante avait retrouvé en 2017 un niveau équivalent à celui de 2014 (environ 17 000 naissances), ce chiffre a chuté de 13 % en 2018 versus 2017 pour atteindre 14 677 naissances, soit le score le plus faible enregistré depuis le début de la mesure. Cela représente 17 % de naissances en moins par rapport à la moyenne des dix dernières années (2009-2018). Si la production porcine poursuit son développement (+1 % en volume), celui-ci est néanmoins moins soutenu que l’année précédente (+5 %). L’aviculture a connu une situation contrastée avec une hausse de 1,5 % de la production d’œufs

contre une baisse de 3 % pour les poulets, toutefois moins conséquente que l’année précédente (-10 %). Selon les estimations, l’apiculture aurait gagné près de 30 % en valeur sur les cinq dernières années. Après une perte de vitesse, le secteur aquacole semble retrouver un dynamisme avec une progression de 11,8 % en valeur en 2018 versus 2017, liée à une augmentation des productions de crevettes, d’holothuries et de pouattes, aussi bien en valeur qu’en tonnage.

PRODUCTIONS VÉGÉTALES EN PROGRESSION

En 2018, la production végétale a progressé de 8,6 % en valeur, tirée par la progres-sion des cultures encadrées (+8,3 %), des légumes (+12 %) et des fruits (+13,5 %). Dans le détail, les légumes frais et les tubercules tropicaux ont progressé res-

Coup de projecteur

Comme il est de tradition en cette saison, la Davar (Direction des affaires vétérinaires alimentaires et rurales) édite, sous la forme d’un Mémento agricole, un document de synthèse des chiffres clés de l’agriculture calédonienne de l’année précédente. L’édition 2018 est encartée en pages centrales de ce numéro de La Calédonie agricole1 ou peut être consultée en ligne sur le site davar.gouv.nc

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La production de fruits et légumes poursuit sa progression, cette année encore.

La filière porcine est en légère augmentation par apport à l’année 2017.

sur la production agricole en 2018

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pectivement de 11,8 et 12 % en volume, contrairement aux oignons secs (-34 %). Côté fruits, ce sont les bananes dessert qui ont connu la plus forte progression en volume (34 %), a contrario des man-gues (-49 %) et des melons (-23 %), en recul. Quant aux cultures dites encadrées (squashs, pommes de terre, céréales), mal-gré une diminution des volumes produits en squash, elles ont connu une année 2018 de bonne teneur avec une production fri-sant les 16 000 tonnes, soit 6 % de plus par rapport à l’année précédente.

UNE PRODUCTION GLOBALE À LA HAUSSE

En 2018, la production agricole globale a évolué de 5,9 % en valeur, pour atteindre 14,980 milliards de francs2, soit une réelle progression comparée à l’année précédente, marquée par la stabilité.

Toujours en valeur, la filière fruits et légumes reste prédominante (32,9 % du total), suivie par la filière aquaculture (13 %), elle-même talonnée par les filières bovine et aviculture qui pèsent respectivement 11,7 % et 11,1 % de la valeur annuelle. Quant à la répartition géographique, elle s’inscrit dans la continuité des années précédentes avec 72 % de la valeur produite issue de la province Sud, contre 23 % en provenance du Nord et 5 % originaire des Loyauté.

1 Uniquement pour les 3 700 exemplaires envoyés par courrier (ressortissants, institutionnels, médias, etc.).

2 Précisons qu’il s’agit là d’une donnée relative à l’agriculture marchande. L’autoconsommation, les dons et échanges ne sont pas intégrés à cette valeur tandis que la production commercialisée hors des circuits officiels reste difficilement mesurable, bien que non négligeable.

Taux de couverture et sécurité alimentaire : objectifs versus réalitéSi la sécurité alimentaire demeure un enjeu majeur pour le territoire, elle doit composer avec des taux de couverture à la réalité disparate. Après avoir baissé de 10 points en dix ans, le taux de couverture des fruits frais atteint près de 50 % en 2018. Idem pour la production légumière, à la hausse, qui permet le maintien d’un taux de couverture frôlant les 80 %, à l’instar du taux de couverture « céréales » (environ 20 %) qui poursuit lui aussi une large progression : + 14 points en 10 ans.Le taux de couverture « viandes » présente également des écarts. S’il est élevé pour la viande porcine (environ 80 %), il poursuit son recul pour la viande bovine (53 %), soit le taux le plus bas atteint par la filière, et affiche une performance plus que jamais médiocre pour ce qui est de la production de volaille (7 %).

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RL’apiculture bénéficie de nombreux atouts - une biodiversité exceptionnelle et un environnement indemne : la production de miel calédonien est en forte hausse.

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TECHNIQUE & INNOVATION

CERTIFICATION DU BOIS LOCALLe premier comité de marque CTB NC a eu lieu le 2 septembre à l’Agence rurale pour la mise en place de la certification des produits en pin de Nouvelle-Calédonie. Elle se décline en plusieurs applications faisant l’objet de prescriptions techniques particulières : qualité des sciages et rondins et qualité des traitements des bois. En particulier, les produits structurels certifiées CTB NC respectent de facto les exigences normatives concernées du Référentiel calédonien normes de construction (RCNC). Cette démarche vertueuse, engagée par les professionnels de la filière bois en matière de qualité, vise à

attester de la conformité des produits en pins de Nouvelle-Calédonie mis sur le marché sur les aspects de résistance mécanique et de traitement de préservation. Pour rappel, l’objectif de la certification est de lever les freins à l’utilisation du pin calédonien, notamment dans la construction, de développer sa mise en marché et d’ouvrir de véritables perspectives de développement.

Pour en savoir rendez-vous sur agence-rurale.ncEN

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F Danya Dieo, animatrice en province Sud, a cédé sa place à Hnaéla Pierson qui l’avait remplacée pendant son congé maternité. Merci à Danya pour toute l’énergie dépensée au développement de l’agriculture bio, mais aussi et surtout pour son enthousiasme, son écoute et son sourire. Elle rejoint la province Nord mi-octobre et tous les membres comptent sur son investissement pour développer la bio sur la côte Est ! Bienvenue à Hnaéla dont nous connaissons déjà l’engagement ! Début septembre, quatre représentants de Bio Calédonia se sont envolés pour rejoindre et participer au

salon Tech&Bio, dans la Drôme, en Métropole dont deux producteurs du nord, le président, Franck Soury-Lavergne, et le vice-président, Thomas Carlen. Une belle occasion de faire le plein de découverte, d’échanger et de valoriser le label BioPasifika.

Pour en savoir Association Bio Calédonia Tél. : 23 12 83 - [email protected] labelbiopasifika.nc

Du mouvement au sein de Bio Calédonia

Un essaim en ville ? Composez le 18Avec le radoucissement des températures, les premières colonies essaiment… Mais les essaims proches des ports peuvent être arrivés via des bateaux en provenance d’îles du Pacifique, contaminées par le varroa par exemple. Si vous repérez un essaim à Nouméa, en particulier à proximité du Port autonome, il faut le signaler au centre de tri des appels (18). Il transmettra l’information à un apiculteur formé. Ce dernier réalisera des prélèvements pour permettre au réseau d’épidémio-surveillance apicole (Resa) d’identifier l’espèce d’abeilles et de rechercher certains parasites de l’abeille encore absents de Nouvelle-Calédonie. Les essaims provenant de l’extérieur seront alors systématiquement détruits afin de préserver le statut sanitaire privilégié du territoire.

Pour connaître la liste des apiculteurs formés, consultez le site technopole.nc

POUR UNE BONNE UTILISATION DES SIGNES DE QUALITÉEncadrés par une loi du pays et ses arrêtés d’application depuis début 2017, les signes de qualité font l’objet d’une définition et d’une protection juridiques. Les mentions, comme « Bio » ou « Biologique », « Agriculture responsable », « Poulet fermier », « Poulet élevé en plein air », ne peuvent être utilisées sans certification. Les producteurs souhaitant s’engager dans cette démarche doivent adhérer à l’organisme de défense et de gestion du label correspondant, chacun étant agréé par le gouvernement.

Pour en savoir Signe Bio Pasifika : Bio Calédonia - Tél. 23 12 83 [email protected] - labelbiopasifika.nc

Signes Agriculture responsable - Agriculture intégrée : Repair - Tél. 27 21 88 - [email protected] - repair.nc

Signe Certifié authentique - Poulet fermier : Syndicat de la qualité avicole - Tél. 24 66 17

Signe Pêche responsable : Fédération des pêcheurs hauturiers - Tél. 24 66 17

Et pour toute autre démarche : Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie Pauline Baudhuin Tél. : 24 66 17 - [email protected] - www.canc.nc

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FICHE TECHNIQUE

CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 45

GESTION DES BIOAGRESSEURS

La cercosporiose (Cercospora lon-gissima) est une maladie fongique, occasionnée par un champignon aérien. Il s’agit d’une des principales maladies des cultures de salade

en Nouvelle-Calédonie. Ce champignon attaque les feuilles. Les symptômes se dis-tinguent par des petites taches nécrotiques

en forme concentrique, reconnaissables par un petit point blanc au centre. Il est présent dans les débris végétaux, dans le sol, sur les semences et certains hôtes comme la laitue sauvage. La cercosporiose est plus problématique sous abri, en conséquence des conditions hygrométriques favorables aux champignons.

Mesures préventives

(Prophylaxie)Contrôler / Limiter les débris vegataux Rotations culturales Semences saines

et Plants sainsDésinfection des

supports de cultureIrrigation par

goutte à goutte

Éviter les fortes densités

de plantation

Éliminer les parties (organes) /

plantes atteintes

Éliminer les parties et plants atteints /

Vide sanitaire

Distribution Sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie

* Attention : en cas d’utilisation d’un PPUA (produit phytosanitaire à usage agricole), l’utilisateur a l’obligation de respecter les règles et les normes d’utilisation du produit. Consulter les fiches techniques et les fiches de données de sécurité.http://www.davar.gouv.nc/portal/page/portal/davar/sante_animaux_vegetaux/pesticides** La présence sur le territoire est indicative et non exhaustive, en fonction des données disponibles à la date de la réalisation du document.*** Les produits NTS sont des bio-stimulants. Ils ne font pas partie des PPUA en Nouvelle-Calédonie, mais appartiennent à la famille des matières fertilisantes. http://www.nutri-tech.com.au/

Les informations sont des indications, à la date de publication du document. Elles ne sauraient être exhaustives et n’ont pas de valeur officielle.Les dites informations données sous ces réserves ne sauraient engager la responsabilité des auteurs de cette fiche.

Période à risque

En saison chaude (T > 25°C) et humide

janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre

Cycle

Spore Germination Développement végétatif Fructification-Sporulation

Maladie de la cercosporiose sur salade

© D

R

Principaux moyens de gestion autorisés en Nouvelle-Calédonie

SolutionsProduits,

organismes, matières actives*

Autres usages sur autres cultures*

Applica-tion Utilisation Stade ciblé Mode action Système

production

Présence sur le Territoire**

Légume

Fruitier

Tubercule

Grande Culture

Ornem

ent

Préventif

Curatif

Sol

Semence

Aérien

Spore

Germ

ination

Pénétration

Développem

ent

Sporulation

Contact

Pénétrant

Systémique

Biologique

Protection intégrée

Conventionnel

Bio- stimulants***

Bacillus subtilis (souche QST 713) (B.sub)*

X X X X X X X X X X X X

Trichoderma harzianum,

Trichoderma lignorum,

Tricho-derma koningii (Tricho-shield)*

X X X X X X X X X X X X X

PPUA de biocontrôle*

Trichoderma atroviride strain

I-1237X X X X X X X X X X X X X

Autres PPUA*

Pyraclostrobine + Boscalide

(Signum)X X X X X X X X X X X X X X X

Azoxystrobine + Difenocon-

azole (Amistar Top)

X X X X X X X X X X X X

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201946

TECHNIQUE & INNOVATIONMACHINISME AGRICOLE

Plateforme machinisme agricole : un service en mutation

L’auditeur a souhaité rencontrer un cercle élargi de partenaires. Les concessionnaires, coopératives, chambres consulaires et instituts techniques ont été ainsi associés à

cette expertise, en plus des agriculteurs, des techniciens et des élus de la Chambre d’agriculture et des partenaires précités.

RECOMMANDATIONS ISSUES DE L’ÉTAT DES LIEUX

Il est important de rappeler que l’utilité de la plateforme a été reconnue par l’en-semble des acteurs rencontrés et n’est nul-lement remise en cause. Après avoir relevé les points forts et les points faibles de la PMA, l’auditeur propose les évolutions sui-vantes pour pérenniser la structure :

Stratégie et gouvernanceIl est important que le conseil de la PMA soit neutre et adapté à l’agriculture et au territoire. Il est nécessaire de définir la stra-tégie de la structure et de délimiter préci-sément son champ d’action. Un comité de pilotage, présidé par un élu de la Chambre d’agriculture, et trois comités techniques de province doivent être nommés.

BudgetLes difficultés budgétaires sont avérées. Il est nécessaire :

d’assurer la transparence budgétaire ; de redéfinir avec les provinces

le montant des subventions ; de proposer des activités de prestation

de services payantes, en accord avec le champ d’action de la PMA.

PersonnelLes personnes dédiées, Lorenzo Zinni à Pouembout et Léon Waute à Maré, sont appréciées de tous. Des synergies doivent être organisées afin d’assurer la montée en compétence et la formation du personnel.

Il semble opportun de nommer un chef de projet pour animer et coordonner la PMA.

Formation Le retour des évaluations des formations est très positif et confirme le rôle essentiel de la plateforme. De nouvelles thématiques doivent cependant être proposées, en lien avec les besoins des agriculteurs et des financeurs. Il est recommandé de diversifier le format des formations, les outils pédago-giques et de les adapter au public.

Appui et expertise techniqueLes compétences de la PMA, en matière de diagnostic de pannes, sont avérées ; les agriculteurs rencontrés souhaitent même

Au terme de huit années de fonctionnement et d’un contexte complexe - absence d’équilibre budgétaire, départ à la retraite du responsable, incertitude quant aux subventions allouées, la Chambre d’agriculture et ses partenaires (provinces, DFPC1 et organismes de formation) ont planifié un audit de la plateforme machinisme agricole (PMA). Celui-ci a été mené du 15 au 26 juillet par Bruno Heckenbenner, expert en machinisme de la Chambre départementale d’agriculture de la Meuse.

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ANC

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 47

Plateforme machinisme agricole : un service en mutation

que le service s’étende à la réparation. Le comité de pilotage doit délimiter le champ d’action de la PMA sur cette thématique.

MatérielLe matériel de la PMA n’est pas toujours en adéquation avec l’activité de maraîchage, très répandue en Nouvelle-Calédonie. Il est important de rappeler que le matériel de la PMA a pour vocation de faire de la formation.

Pour en savoir Direction de la Chambre d’agriculture - Tél. : 24 31 60

Le comité de pilotage de la PMALe comité s’est réuni le 2 septembre, pour échanger sur les conclusions de l’audit et définir les actions à mener en 2020. Présidé par un élu de la Chambre d’agriculture, il se compose d’élus et techniciens de la Chambre, des provinces, de la DFPC et des organismes de formation. Les partenaires ont acté que les actions de la PMA seraient dépendantes des financements. La gouvernance (un comité de pilotage et des comités techniques par province) a été approuvée. Le comité technique de la province Sud doit être constitué rapidement, afin d’identifier les besoins des professionnels et intégrer les actions d’amélioration, au plan stratégique 2020.La PMA a pour vocation de réaliser des actions collectives et devrait proposer aussi des prestations de services payantes pour les demandes individuelles (barème à définir).À Maré et Lifou, la réalisation de l’état des lieux des tracteurs (recensement, état, diagnostic de pannes…) a été actée et sera mise en place d’ici la fin de l’année. Plus généralement, les interventions devront se faire de manière coordonnée avec les différents partenaires. Elles pourraient, par exemple, être ciblées par filière (squash, fourrage, etc.). Il est difficile, sans vision budgétaire claire, de donner une idée précise de la répartition des différentes actions de la PMA. Toutefois, il est accordé que les actions de « Journées techniques / Innovation » prendront une part plus importante à l’avenir et que les actions de formation seront réduites.

Du fait de leur isolement et de leur agriculture, les îles ont des besoins spécifiques. Il semble opportun :

de réaliser un état des lieux du matériel recensé ;

à Maré : d’accompagner le CADRL2 dans la mise en place de la prestation de services de travaux agricoles ;

à Lifou : de mettre en place une structure commune (sur le modèle de Maré) et d’accompagner la société productrice de vanille ;

de poursuivre les journées diagnostic et réparation de petits matériels.

LE CAS PARTICULIER DES ÎLES LOYAUTÉ

1 APPUI ET EXPERTISE TECHNIQUE2 1ER DIAGNOSTIC ET PETITES RÉPARATIONS (EN COLLECTIF)3 FORMATION4 JOURNÉES TECHNIQUES5 INNOVATION6 ACCOMPAGNEMENT À LA STRUCTURATION

LES 6 THÉMATIQUES DU CHAMP D’ACTION DE LA PMA :

1 DFPC : Direction de la formation professionnelle continue2 CADRL : Centre d’appui au développement rural loyaltien

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- OEP

Bruno Heckenbenner, expert en machinisme de la Chambre départementale d’agriculture de la Meuse, a réalisé l’audit de la PMA.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201948

TECHNIQUE & INNOVATION

Verrou de sécurité

Interrupteur de sécurité

“marche - arrêt”

Manette des gaz avec retour

automatique

Protection adaptée (carter)

Guidon réglable

Système de fixation

Système anti-vibrations

La débroussailleuse est fréquemment utilisée dans le secteur agricole, que ce soit pour l’entretien des barrières, le désherbage des parcelles ou l’entretien des propriétés. En diminuant l’utilisation de produits phytosanitaires, la débroussailleuse est une alternative intéressante, mais pas sans risques…

La liste des risques est longue, mais avec une bonne organisation du travail et les bons équipements de protection, il est tout à fait possible de les maîtriser.

LE RISQUE DE PROJECTIONLes cailloux ou autre objets au sol peuvent causer des dommages à l’utilisateur ou à des personnes tierces. Il est fortement recommandé d’utiliser des EPI (équipements de protection individuelle) : lunettes de protection, pantalon long, manches longues, chaussures de sécurité et gants. Conseils pour l’organisation du travail : délimiter la zone de travail, éviter la coactivité et vérifier les organes de sécurité de la machine.

LE RISQUE DE CHUTELors du travail dans de fortes pentes, sur des sols humides ou des sols cabossés, le risque de chute peut être important.Conseils pour l’organisation du travail  : vérifier les organes de sécurité ainsi que les conditions climatiques avant de commencer un chantier sur forte pente.

LE RISQUE DE BRUITLes débroussailleuses thermiques émettent du bruit, avec un son supérieur à 85 décibels. Au niveau des EPI, il est obligatoire de porter une protection auditive, comme un casque anti-bruit ou des bouchons d’oreilles.

LE RISQUE DE MANUTENTION MANUELLE ET DE VIBRATIONLa débroussailleuse est relativement lourde et produit des vibrations. Cela peut notamment entraîner des maux de dos, des troubles nerveux au niveau des mains… Pour les EPI, il faut porter un harnais et le régler en fonction de l’utilisateur.Conseils pour l’organisation du travail : vérifier l’équilibrage de la machine.

LES AUTRES RISQUES Le risque de coupures et brûlures lors de l’entretien de la machine ; Le risque d’incendie lors du remplissage du réservoir de carburant

ou pendant l’utilisation de la débroussailleuse lorsque les conditions climatiques sont sèches ;

Le risque des organes de sécurité de la débroussailleuse : la première règle pour gérer les risques est de ne pas retirer ou modifier les organes de sécurité.

La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE/NOVEMBRE 201948

FICHE TECHNIQUE

Quels risques lors de l’utilisation d’une débroussailleuse ?

EvRP (Évaluation des risques professionnels)

Dispositifs de sécurité de la débroussailleuse

Casque de sécuritéavec protecteur oculaireet/ou protecteur facial,

protecteur auditif

Manches longues

Pantalon de sécurité

Chaussures de sécurité

Gants

Équipements de sécurité

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 49

VOUS ÊTES PRODUCTEUR, participez au Concours Général Agricole des Produits

Ú Du 22 février au 1er mars 2020

Pour plus d’ informations : www.concours-general-agricole.frContact à la chambre d’agriculture : [email protected] / 24 31 60

En partenariat avec

Mise en œuvre par

Ú Les inscriptions se font en ligne sur le site internet du concours : https://monespacev2.concours-general-agricole.fr

Ú Ouverture des inscriptions : le 9 septembre

Ú Clôture des inscriptions : entre octobre et janvier, selon les produits

S’inscrire au Concours

Général Agricole, c’est très simple !

FICHE TECHNIQUE

Quand on parle de déchets, des acronymes et du vocabulaire spécifique sont souvent employés : ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour y voir plus clair, voici un inventaire non exhaustif des déchets présents sur les exploitations agricoles.

Les différents types de déchets

CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 49

GESTION DES DÉCHETS

Il est interdit de brûler, d’enfouir ou d’abandonner les déchets, car cela provoque des pollutions et des risques pour la santé. La bonne gestion des déchets passe par le tri et le dépôt en déchèterie. Pour certains déchets, il n’y a pas de filière organisée sur le territoire : il faut donc les stocker et faire intervenir des sociétés spécialisées pour les éliminer. Comme pour toutes les activités professionnelles, vous devez payer pour pouvoir déposer vos déchets en déchèterie.

Rappel

DÉFINITIONSLes déchets : tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matière, produit ou plus généralement tout bien meuble dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention de se défaire à des fins autres que le réemploi.

Les déchets dangereux présentent un risque pour la santé et pour l’environnement.

Les déchets non dangereux sont composés des déchets inertes (béton, tuiles, briques), des déchets banals (plastiques, pneumatiques). Ces déchets peuvent avoir des risques sur la santé et l’environnement s’ils sont mal gérés.

DÉCHETS DANGEREUX DÉCHETS NON DANGEREUX

DÉCHETS ISSUS DE L’ENTRETIEN DU MATÉRIEL

• Batteries• Huiles usagées• Liquides de refroidissement• Chiffons souillés• Épaves non dépolluées

• Ferrailles• Pneumatiques

DÉCHETS ISSUS DES CULTURES

• Produits phytosanitaires non utilisés (PPNU)• Emballage vide de produits phytosanitaires (EVPP)• EPI usagés• Sac de semences traitées

• Sacs d’engrais vide• Big bags d’engrais vide• Films plastique de paillage• Films plastique de serre

DÉCHETS ISSUS DE L’ÉLEVAGE

• Produits vétérinaires• Emballages vides de tiquicide• Tiquicides périmés

• Ficelles de botte foin• Films d’enrubannage

DÉCHETS ISSUS DE L’ENTRETIEN DES BÂTIMENTS

• Plaques en fibrociment (amiante)• Néons

• Gravats

AUTRES DÉCHETS• Papier• Carton• Bois

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201950

FORMATION

Et rendez-vous sur : @formationagricolenc

Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie :Tél. : 24 63 [email protected]

CFPPA Nord :Tél. : 47 70 50 / 76 89 77 [email protected]

CFPPA Sud et Îles Loyauté :Tél. : 43 01 43 [email protected]

AJC : Tél. : 75 75 [email protected]

Optim’Hum : Tél. : 76 19 69 [email protected]

Les formations notées sont prioritairement adressées aux salariés. Ces formations sont prises en charge par le Fonds, sous réserve d’éligibilité. Renseignements auprès de l’organisme de formation.

Concernant les formations Certiphyto-NC, d’autres dates peuvent être proposées : appelez l’organisme de formation et faites remonter votre besoin !

Vos contactsFiafPour les formations payantes de vos salariés, contactez le Fiaf, Fonds interprofessionnel d’assurance formation. Tél. : 47 68 [email protected] • www.fiaf.nc

Sous réserve de modification des dates et lieux - Octobre 2019

THÈME DATE LIEU DURÉE PUBLIC PAY-ANTE

ORGANISME DE FORMATION

THÉMATIQUES AGRICOLESLes bases de l’irrigation 15, 22, 30 octobre

et 5 novembre Mont-Dore 4 jours Résidents Nouvelle-Calédonie Oui CANC

Optimiser la gestion des emplois en exploitation agricole 5, 13 et 20 novembre Mont-Dore 3 jours Résidents province Sud Non CFPPA Sud

CERTIPHYTO-NC (obligation règlementaire)

CERTIPHYTO-NC 1

6 novembre Poindimié

1 jour

Acheteurs et utilisateurs de PPUA (produits phytos- ani-taires à usage agricole) avec

interdiction d’acheter et d’utiliser les produits toxiques et CMR (cancérogènes, mu- tagènes et reprotoxiques)

Oui

CANC

20 novembre La Foa Oui

27 novembre Bourail Oui

17 décembre Koumac Oui

18 décembre Nouméa Oui

CERTIPHYTO-NC 324, 29 octobre et 5 novembre Kaala-Gomen

3 jours

Acheteurs et utilisateurs de PPUA sans restriction

et agriculteurs importateurs de PPUA pour leur activité

Oui CANC13, 19 et 26 novembre Nouméa

CERTIPHYTO-NC 42, 3, 15 et 22 octobre Nouméa

4 joursImportateurs et distributeurs de PPUA, conseillers agricoles

et prestataires de serviceOui CANC

3, 4, 11 et 12 décembre Pouembout

Vos prochaines formationsaoût à novembre 2019

Le régiment du service militaire adapté (RSMA-NC) a pour mission principale de favoriser l’insertion socioprofessionnelle de jeunes volontaires calédoniens éloi-gnés du marché de l’emploi. Il participe aussi à la politique de rééquilibrage ins-titutionnel, social et économique de la Nouvelle-Calédonie (Accord de Nouméa). C’est pourquoi les filières de formation du RSMA-NC s’adaptent en permanence aux besoins et aux objectifs stratégiques du territoire. Ainsi deux formations pré-qualifiantes de 8 mois, Ouvrier polyvalent agricole et Travaux paysagers-sylvicul-

ture, sont suivies chaque année par plus de 40 stagiaires, avec un taux d’insertion de 70 %. Répondant aux besoins du marché du travail, ces formations per-mettent aux jeunes de s’insérer dans des domaines variés tels que le maraîchage, l’élevage, la scierie, les travaux paysagers ou le reboisement.

Pour en savoir RSMA-NC - BP 41 - 98850 Koumac Tél. : 47 88 15 - [email protected] www.rsma.nc

DES FORMATIONS ADAPTÉES AU SECTEUR AGRICOLE

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 51

Une formation pour devenir ouvrier agricoleLe Centre de formation professionnelle et de promotion agricole Nord, CFPPA Nord, propose une formation d’ouvrier agricole. Objectif : répondre aux besoins des exploitants en formant des ouvriers agricoles directement opérationnels à la sortie de leur formation.

Polyvalence, adaptabilité, autonomie, mais également connaissances techniques, l’ouvrier agricole doit, en outre, assimiler de nombreux savoir-faire ainsi qu’un savoir-être. En charge des tâches pratiques nécessaires au bon fonctionnement des différentes exploitations

(culture, élevage, maraîchage…), son travail est varié et plutôt physique. La formation, actuellement donnée par le CFPPA Nord de Pouembout, va permettre aux stagiaires d’acquérir les gestes techniques de base et d’être directement opérationnels.

TROIS MOIS DE FORMATION, UN MOIS DE STAGE

Au programme  : 400 heures réparties sur trois mois de formation et un mois de stage pour apprendre les techniques de conduite de la production horticole, les techniques de récolte, le machinisme de base, obtenir le Certiphyto, ce certificat qui atteste des connaissances suffisantes pour utiliser les pesticides en sécurité et en réduire leur usage, mais également pour acquérir les comportements indispensables au sein de toute entreprise comme le respect des horaires, la capacité à s’adapter au travail demandé, etc.

CIBLER UN BASSIN D’EMPLOI

Cette formation, financée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, vise à répondre aux besoins des exploitants. Un bassin d’emploi a été ciblé, celui de Boulouparis, là où de nombreuses exploitations agricoles sont en recherche de main-d’œuvre. Le but est de former des personnes de la région pour qu’elles trouvent du travail sur leur lieu de vie.

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L’OBLIGATION CERTIPHYTO, C’EST POUR BIENTÔT !

Poindimié 6 nov.

Lifou 8 octobre

Nouméa 18 déc.

La Foa 20 nov.

Bourail27 nov.

Pouembout10 oct.

Koumac17 déc.

INSCRIPTIONS et RENSEIGNEMENTS :www.canc.nc • [email protected] • 24 63 74

1 Sauf les PPUA toxiques et CMR

Permet d’utiliser et d’acheter des PPUA1

Sessions du premier trimestre 2020 bientôt accessibles sur canc.nc !

Pour en savoir Pour toute information complémentaire, contactez Annabel Bariseel, chargée de mission « formation professionnelle » à la Chambre d’agriculture de Nouvelle-CalédonieTél. : 24 31 60 - [email protected]

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201952

NOTRE RÉSEAUACTUALITÉS PARTENAIRES

Les habitants des terres coutumières participent au développement économique de la Nouvelle-Calédonie en exerçant des activités, souvent sans statut, en particulier dans la petite agriculture et l’artisanat local. Cependant, l’isolement géographique limite considérablement leur accès au soutien et aux aides financières, nécessaires au lancement, puis au développement de leurs activités. L’Adie, qui accompagne et finance les créateurs d’entreprise, projette d’aller à leur rencontre grâce à une « agence mobile ». Celle-ci se rendra quotidiennement dans les tribus pour apporter un accompagnement de proximité et étudier les besoins en financement. Le projet est en cours de finalisation et doit encore recueillir le soutien financier de collectivités locales et d’entreprises pour voir le jour, en février prochain.

Pour en savoir Tél. : 05 05 55 (appel gratuit) - [email protected]

AdieNouvelleCaledonie

Les magasins s’apprêtent pour l’agriculture responsable !

Depuis quelques semaines, Repair, soutenu par l’Agence rurale, valorise les commerces qui s’engagent à identifier les produits labellisés « Agriculture responsable » dans leurs rayons. Les supermarchés Johnston, Simply Market Michel-Ange et Super U Auteuil se sont portés volontaires pour mettre en avant ce signe officiel de qualité environnementale en échange d’un

accompagnement personnalisé pour une valorisation renforcée du label auprès du grand public. Le réseau poursuit ainsi sa mission de développer et valoriser la qualité environnementale des productions agricoles calédoniennes. Une action qui renforcera les liens entre les producteurs du réseau et les distributeurs souhaitant se démarquer par une offre variée de produits sous garanties officielles.

Pour en savoir Rendez-vous sur Agriculture Responsable NC !

Appel à projetsL’Agence rurale lance un appel à projets innovants pour encourager la modernisation et la création de nouvelles offres dans les secteurs agricole, aquacole, agroalimentaire, de la pêche et de la foresterie.

Ses objectifs :

Promouvoir les filières par leur technologie, leur organisation innovante, leur démarche respectueuse de l’environnement et génératrice d’activités économiques pérennes ;

Accélérer le développement et la mise sur le marché de solutions et technologies innovantes ;

Favoriser la transition agroécologique, les projets améliorant la gestion des ressources en eau, matière, énergie…

Un soutien financier sera attribué aux projets retenus pour participer à leur développement et à leur lancement.

Pour en savoir consultez le site agence-rurale.ncLe cahier des charges et le formulaire d’inscription sont téléchargeables.

Reprendre une entreprise grâce à Initiative NC Plus qu’une entreprise, la distillerie de Boulouparis est devenue au fil des années une institution dans le paysage calédonien. Aujourd’hui, elle continue d’exister grâce à Francis et sa fille Jordane, les nouveaux propriétaires. Une belle aventure pour ce père de famille qui a choisi de se lancer, après une longue carrière professionnelle dans le secteur banque assurances, aux côtés de Jordane, ingénieure en biochimie et industrie alimentaire. Comme beaucoup d’autres, cette aventure a été soutenue techniquement et financièrement par Initiative NC !

Pour en savoir Si vous aussi vous avez un projet, contactez Initiative Nouvelle-Calédonie : tél. 24 40 14

Bientôt une agence mobile, pilotée par l’Adie !

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Information collective de l’Adie auprès des femmes de la tribu de Monéo à Ponérihouen (août 2019).

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 53

PARTENAIRES

L’Upra équine vous informe…Quelques rappels à suivre pour la saison de reproduction 2019/2020.

POUR LA RÉALISATION DES PRÉLÈVEMENTS OU POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS, CONTACTEZ L’UPRA ÉQUINE

Pour en savoir Tél. : 77 98 97 - [email protected] plaquette d’information est disponible à l’Upra équine ou sur www.ucs.nc

Déclarez vos naissances en ligne ! Si les déclarations de saillies 2018/2019 ont été effectuées via le site www.web.esirecal.nc, les naissances peuvent être déclarées en ligne en suivant le guide disponible sur le site www.ucs.nc.Sur Internet ou par courrier, les déclarations doivent parvenir à l’Upra dans les 15 jours qui suivent la saillie ou la naissance. Passé ce délai, des pénalités seront appliquées. Le prix du carnet de saillies est de 4 500 F en ligne et 8 000 F en format papier. Le renouvellement du carnet durant la saison de reproduction est gratuit.

L’étalonnerie Les propriétaires désireux de mettre leurs juments à la reproduction sont invités à prendre contact avec l’étalonnerie de Nessadiou pour les formalités d’inscription. Date d’ouverture : du 11 septembre 2019 au 17 janvier 2020

Pour en savoir Rendez-vous et conseils : Laure Normandin, nouvelle vétérinaire ayant exercé au haras de Hus (Loire-Atlantique)Tél. : 50 91 28 / 44 10 16 - [email protected] d’inscription et liste des étalons disponibles : www.ucs.nc

Nominations des poulainsLes règles à suivre :

Pur-sang : 18 caractères - Pas à la lettre Trotteur : 18 caractères à la lettre K jusqu’au 31 juillet 2020 Selle français : 21 caractères (inclus NC obligatoire à la fin)

à la lettre J jusqu’au 31 juillet 2020 OC : 21 caractères à la lettre J jusqu’au 31 juillet 2020 Paint Horse, Quarter Horse et Western Horse : 25 caractères Appaloosa : 20 caractères

La génétiquePour les races américaines, il est recommandé de dépister le portage de maladies génétiques chez les juments. En effet, la réalisation du panel 5 (HYPP, HERDA, GBED, OWLS et PSSM1) est obligatoire pour l’obtention d’un carnet de saillie depuis août 2018. Le statut des étalons est ainsi connu et dépister ses juments permet alors de détecter les porteuses d’un ou plusieurs de ces gènes et de choisir les étalons en fonction. De plus, dans le cas où les deux parents n’ont pas été testés au préalable, tous les poulains Quarter Horse, nés depuis début 2019, doivent être testés et les poulains Paint Horse devront l’être dorénavant.

Connaître le statut de ses juments avant de les mettre à l’étalon permet donc de faire les choix en connaissance de cause en amont et de ne pas avoir à tester les poulains tous les ans.

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Frisson de Balme, Selle français stationné à l’étalonnerie de Nessadiou.

La vie à l’étalonnerie de Nessadiou.

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201954

NOTRE RÉSEAU

Fête des produits locaux : une première sur le territoire ! Organisée par Pacific Food Lab du 7 au 13 octobre, la Fête des produits locaux mettra un coup de projecteur sur nos ressources alimentaires, leur diversité, leur saisonnalité et la capacité à produire les quantités suffisantes pour les cantines scolaires et autres restaurants collectifs. Avec comme objectif : mieux nourrir les enfants, mais aussi les adultes.

Dans la continuité des actions menées depuis près de cinq ans à l’instar des “Cantines à l’unisson”, Pacific Food Lab engage et rassemble, une

nouvelle fois, les acteurs de l’agroalimen-taire, toutes filières confondues (produc-teurs, éleveurs, pêcheurs, transformateurs et restaurateurs). La Fête des produits locaux se décline sur le thème « Célébrons nos cultures ». Organisée au moment le plus propice du calendrier de production agricole, elle permet d’augmenter la part des produits locaux dans les assiettes, de valoriser la culture alimentaire de la Nouvelle-Calédonie et l’alimenta-tion comme essence du tissage culturel. 60 000 personnes mangent à la cantine. La restauration collective est donc un levier essentiel pour faire rayonner progressive-ment cette démarche au cœur de chaque assiette calédonienne.

VALORISER LA PRODUCTION LOCALE

De Yaté à Ouégoa, en passant par La Foa, Canala et Lifou, à ce jour, plus de 40 can-tines, 25 producteurs et fournisseurs de produits locaux ont répondu à l’invitation, mis en relation par Pacific Food Lab selon le principe « une parcelle pour ma can-tine ». Un agriculteur dédie une partie de sa production pour une cantine à travers

un système de parrainage, engagé plu-sieurs mois avant. La démarche permet ainsi de planifier la production pour don-ner le temps aux agriculteurs et aux trans-formateurs de s’organiser et de produire les quantités nécessaires pour des menus identifiés. Avec, pour conséquence, une dynamique de valorisation économique, sociale et touristique du territoire. Le modèle propose aux consommateurs de manger des produits bons pour leur santé et pour l’environnement.

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE

Du 7 au 13 octobre, des événements décen-tralisés sur le territoire seront organisés dans les cantines des collèges, lycées, mai-sons de retraite, centres de santé et base-vie, pour lesquelles près de 70 tonnes de produits frais et transformés seront cuisi-

nées. Un restaurant éphémère, ouvert au public, prendra place tous les soirs à l’Ami-rauté à Nouméa, avec des recettes gastro-nomiques cuisinées en direct. Samedi 12, un « street food festival » sera organisé. Au programme : un food court proposant des barquettes de produits locaux, une grande table d’hôte et un marché de fruits, légumes, miel, œufs ainsi que des espaces détente et des expositions culturelles. Le tout sous le regard de Marc de Passorio, l’unique chef étoilé du Pacifique (étoile au Michelin, Toque d’or au Gault & Millau), qui viendra de Nouvelle-Zélande cuisiner et découvrir les saveurs locales, spécifique-ment à cette occasion. 

Pour en savoir fête des produits locaux

www.fetedesproduitslocaux.nc

PARTENAIRES

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- OEPPendant l’opération Cantines à l’unisson de 2018,

Dominique Wing-Ka, chef de cantine du collège Edmée-Varin d’Auteuil, a préparé des repas à partir de produts locaux.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 55

Pour de recettes de saisonrendez-vous sur le site de l’Ifel, www.ifel.nc !

DÉLICE DE PERLES DU JAPON AU LAIT DE COCO ET aux fraises Ingrédients 300 g de fraises ❘ 400 ml de lait de coco ❘ 180 ml de lait entier ❘ 40 g de perles du Japon ❘ 4 c.à.s de sucre glace ❘ 1 c.à.c d’extrait de vanille ❘ feuilles de menthePréparation1. Mettez le lait et le lait de coco à chauffer dans une casserole avec

l’extrait de vanille ou une demi-gousse de vanille préalablement grattée.

2. À ébullition, ajoutez les perles du Japon en pluie. Baissez le feu et remuez à la spatule pendant 15 min. Ajoutez le sucre glace et remuez encore quelques instants.

3. Versez la préparation dans un récipient et laissez refroidir.4. Pendant ce temps, épluchez et coupez les fraises en petits cubes.5. Mettez une bonne cuillère à soupe de fraises dans le fond des

verrines. Une fois les perles de Japon refroidies, déposez 3 c.à.c sur la compotée.

6. Terminez par quelques feuilles de menthe fraîche et entreposez le tout filmé au réfrigérateur. Dégustez bien frais !

GLENN BILLIET PRODUCTEUR À POUEMBOUT

« Depuis 12 ans, je suis ce que l’on pourrait appeler un « multicultivateur » : je cultive en serre de la salade, des choux de Chine, des fraises, et aussi en plus grande

quantité du maïs, de la pomme de terre, des tubercules ou en maraîchage des carottes, des haricots secs… Il faut toujours trouver des niches et la fraise en est une. Avec 4 000 pieds, j’en produis 2 tonnes que je distribue aux pâtisseries de Koné et Pouembout et aux grossistes. C’est un fruit qui donne toute sa saveur aux pâtisseries. Il faut donc des fraises bien fermes, sucrées et toutes fraîches. Je les cultive en serre, sur substrat de coco. C’est une culture pointilleuse à surveiller, traiter, protéger… Ce qui demande du temps et de l’investissement. Et pour une bonne qualité, il faut renouveler les pieds tous les ans. En plus du goût, c’est un produit sain, antioxydant, plein de vitamines. Elle permet même de combattre le diabète. Pour moi, elle se consomme avec un peu de sucre et de citron après deux heures passées au réfrigérateur…  »

Verrines DE PETITS LÉGUMESIngrédients 1 navet ❘ 1 botte de radis rouge ❘ 1 radis noir ❘ 2 carottes ❘ 250 g de fromage type St-Moret ❘ 100 g de crème fraîche ❘ 1 bouquet d’oignons verts ❘ 1/2 jus de citron ❘ sel et poivrePréparation1. Lavez les légumes.2. Épluchez le navet, le radis noir et les carottes. Émincez la botte

d’oignons verts finement et pressez le demi-citron.3. Mélangez le fromage dans un saladier avec 100 g de crème

fraîche, le jus de citron et les oignons verts hachés. Réservez la préparation au réfrigérateur.

4. Découpez le navet en cubes de 5 mm. Découper les carottes en julienne (fines lamelles) et les radis en rondelles.

5. Versez au fond de la verrine un peu de crème.6. Décorez la verrine avec les légumes.

CHRISTOPHE COURTOT PRODUCTEUR À POUEMBOUT

« Nous sommes installés dans la vallée de Tipenga, où nous faisons de la culture maraîchère depuis 2005 : oignons, citrouilles, pommes de terre et maïs sucré.

Notre plus grosse production, c’est la carotte. Huit hectares de carottes par an, que nous vendons, avec ma femme, au marché de gros à Nouméa et aux collectivités pour la transformation. La carotte en Nouvelle-Calédonie représente une production de 10 tonnes par semaine. C’est un légume qui est assez prisé par les consommateurs. Sans doute parce que l’on peut les cuisiner de nombreuses manières : crues, cuites, frites, sautées, en salade, en accompagnement, en soupes, en gâteaux, en jus... Et puis, c’est un excellent aliment qui regorge de minéraux et de vitamines. La carotte fournit de l’énergie, donne un bon teint, permet une bonne digestion et améliore la vue. C’est aussi un antioxydant. Nous sommes en plein pic de production, alors il faut en profiter. »

LA CAROTTE

Saveurscommunes

LA FRAISE

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201956

NOTRE RÉSEAU

Une coopération régionale renforcéeLe comité de pilotage « Coopération régionale - Réseau des chambres d’agriculture du Pacifique » s’est déroulé du 14 au 16 août dernier à Nouméa et Bourail. Objectif : établir un protocole d’accord qui vise à développer et structurer la coopération régionale agricole.

Trois jours intenses de présenta-tion, de visites d’exploitations agricoles, de discussion, de travail collaboratif auxquels les diffé-rentes délégations de Métropole -

avec notamment la présence remarquée de Claude Cochonneau, président de l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture), Wallis-et-Futuna, Polynésie française, Fidji, Vanuatu et bien sûr de Nouvelle-Calédonie ont répondu présent. Car l’enjeu est de taille. « Il s’agissait de rédiger un protocole d’accord avec des actions concrètes, qui doit maintenant être validé par les instances dirigeantes de chaque pays, explique François Japiot, responsable de la coopération technique régionale à la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie. L’objectif principal est de développer et structurer une coopé-ration permettant de promouvoir les échanges économiques agricoles, d’une

part entre les membres du réseau intercon-sulaire élargi, d’autre part vers les autres pays et territoires, notamment de la région Pacifique. »

QUE FAIRE ENSEMBLE ?

Le comité de pilotage a ainsi permis de dégager des recommandations et propo-sitions. « Nous nous sommes tout simple-ment posé la question : « Que faisons-nous ensemble ? », indique François Japiot. Nos agricultures ont des caractéristiques simi-laires : agriculture familiale, productions commerciales et vivrières, pluriactivités, savoir-faire traditionnels, mode de pro-duction bio, petite taille des économies agricoles, difficultés d’accès aux marchés, aux informations, et nos défis également : couverture alimentaire, biosécurité, chan-gement climatique, mondialisation des échanges… » Il fallait donc définir des

thématiques et projets communs, une méthodologie de travail et trouver des fi-nancements. « Ce comité est une occasion essentielle pour savoir ce qui rassemble nos territoires en termes d’agriculture, déclare Simon Cole, président du Fiji Crop and Livestock Council. Quelles sont nos si-milarités, quelles sont les forces de chacun et comment en tirer parti collectivement : il s’agit là de vrais enjeux. Une telle initiative, rassemblant des petits pays, permet de parler d’une seule voix, et donc de montrer plus de force, s’agissant par exemple de demandes de financement de programmes internationaux. »

LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE NOUVELLE-CALÉDONIE, CHEVILLE OUVRIÈRE

Des problématiques agricoles pour les-quelles une réponse peut être apportée

Le comité de pilotage au grand complet dans les locaux de la Chambre d’agriculture, à Nouméa le 14 août. ©

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 57

au niveau régional ont été identifiées : protection du patrimoine génétique spé-cifique à chaque pays ; recherche, expéri-mentation, transfert aux agriculteurs, for-mation professionnelle, foncier agricole, marché et commercialisation, biosécurité. Pour chaque thématique, des propositions d’actions communes ont été formulées. « La Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie est la cheville ouvrière de ce réseau de coopération, développe François Japiot. Nous sommes le guichet, la plate-forme d’information et de coordination au service du réseau. »

QUEL FINANCEMENT ?

Des bailleurs de fonds ont été identi-fiés et « grâce à une telle initiative, nous allons par exemple pouvoir accéder communément au programme PIFON, ex-plique Heipua Firuu-Maitere, secrétaire

générale de la Chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire de Polynésie fran-çaise. Il s’agit là d’un réel bond en avant pour nos agriculteurs en termes de for-mation. » Le PIFON, Pacific Island Farmers Organisation Network, rassemble les organisations d’agriculteurs nationales du Pacifique insulaire, dont la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie. Son but est d’apporter un soutien aux petites organisations agricoles nationales de la ré-gion en coordonnant le renforcement des capacités, en partageant les expériences réussies et en soutenant les échanges de compétences. Le PIFON est ainsi éligible aux financements du FIDA (Fonds interna-tional de développement agricole) et de l’Union européenne.

« Deux objectifs avaient été pointés

et ont été tenus : rencontrer des acteurs opérationnels et mettre en route des actions concrètes. Ce premier comité est donc une pleine réussite. »GWENDOLINE COQUET, CHARGÉE DE MISSION À LA CHAMBRE DE COMMERCE, DE L’INDUSTRIE, DES MÉTIERS ET DE L’AGRICULTURE DE WALLIS-ET-FUTUNA

« Ce comité de coopération

régionale est un premier pas qui doit mener vers plus d’ interaction, plus de partage de nos différents savoir-faire. Nous avons tous des expériences et des expertises à partager. » HEIPUA FIRUU-MAITERE, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE LAGONAIRE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE

« Ce comité est un pas de plus vers une

coopération régionale renforcée, après l’accord commercial signé avec la Nouvelle-Calédonie début 2019. Il permet d’ identifier les forces de chacun, notamment en termes de formation réciproque. » SERGE ALAIN MAHE, CONSUL GÉNÉRAL DU VANUATU EN NOUVELLE-CALÉDONIE

Claude Cochonneau, président de l’APCA, avec à ses côtés Gérard Pasco, président de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie, et Méryl Marlier, élue, a ouvert les échanges. ©

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À PROPOS DU COMITÉ DE PILOTAGE « COOPÉRATION RÉGIONALE - RÉSEAU DES CHAMBRES D’AGRICULTURE DU PACIFIQUE »

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La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201958

NOTRE RÉSEAU

Claudie et Patrick Michel-Villaz vivent sur leur propriété de Ouitchambo, près de Boulouparis, depuis 1989. C’est au cœur de cet écrin de verdure de 272 hectares que Claudie propose à ses hôtes de vivre un séjour en toute simplicité et authenticité.

DES DÉBUTS DÉJÀ TRÈS PROMETTEURS

En 2006, Claudie reçoit une demande du club hippique La Cravache du Mont-Dore pour venir camper plusieurs jours sur sa propriété avec des chevaux.

Le bouche-à-oreille a fait son office : les demandes se sont rapidement enchaî-nées. À l’époque, il n’y avait pas encore de construction fixe sur le terrain. Pour combler ce manque, Claudie montait alors un chapiteau sous lequel elle plaçait des tables et des bancs pour assurer un minimum d’équipement.

SON ENTRÉE DANS LE RÉSEAU BIENVENUE À LA FERME

En 2009, Claudie entend parler du réseau Bienvenue à la ferme par une amie. Elle y adhère la même année. Force est de constater le succès de sa presta-tion ! Claudie décide donc d’améliorer son offre. En 2010, elle se lance dans la construction d’un grand dock, avec sanitaires, douches et un coin cuisine d’une capacité d’environ 30 personnes. En 2016, elle fait de nouveau réaliser des travaux pour agrandir sa capacité d’ac-cueil : elle peut ainsi accueillir jusqu’à 50 personnes. Elle reçoit des groupes pour des anniversaires, « cousinades », pots de départ, repas de famille et autres festivités. « De nombreux comités d’en-

treprise et associations me contactent régulièrement afin de réserver le site », se réjouit-elle.

PETIT À PETIT, L’OISEAU FAIT SON NID

Ayant à cœur de développer son activité,

Claudie implante un pavillon dans lequel elle peut recevoir quatre personnes à la nuitée. Les clients bénéficient d’un lit double et d’un lit superposé. Ceux qui le souhaitent peuvent désormais faire du camping de luxe au prix de 6 000 F par jour avec un accès aux sanitaires et douches du camping.

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BIENVENUE À LA FERME

à Ouitchambo…L’amourest dans le pré,

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 59

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> LOCATION DU SITE pour des soirées à thème ou en journée pour des associations.

> LE WEEK-END du samedi 7 h au dimanche 16 h : 45 000 F. Le forfait comprend la location du site, la chambre froide, un fourneau, un four tahitien, une marmite à riz, une bouilloire électrique, des tables et bancs pour 50 personnes et une fontaine d’eau du Mont-Dore (en supplément).

> LA JOURNÉE  de 7 h à 16 h : 500 F par personne avec le même équipement.

LES DIFFÉRENTES FORMULES

Pour en savoir Contact et réservation : Claudie Michel-Villaz Tél. : 74 27 47 / 81 88 [email protected]

est dans le pré,

Attention : il n’y a pas de wifi sur la propriété, mais Claudie vous assure qu’il y a une meilleure connexion !

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LE COIN DES BONNES AFFAIRES

La Calédonie AGRICOLE - OCTOBRE / NOVEMBRE 201960

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ANIMAUX À VENDRE

• Agnelles entre 8 et 10 moisTontouta - Tél. : 46 93 14

• Béliers Suffolk race pure, 14 moisTél. : 47 17 05

Porcelets en sevrage10 000 F/unité. Tél. : 78 22 94

Visibles à la ferme de Koligoh :• Boucs Saanen de 7 mois : 15 000 F/unité• Coqs Plymouth de 4 à 6 mois :3 000 F/unité• Lapins californiens croisés Papillon de 4 mois : 3 000 F/unitéTél. : 47 67 25 à partir de 18 h

2 jeunes jars de 6 moisBlanc et gris - 6 000 F/unitéTél. : 41 50 79

Génisse prêtes Santa Mousin et Santa Charol - Poids : 400 à 500 kg Tél. : 72 22 58

À vendre• Cabris castrés, 1 an pourun bon méchouiPrix : 5 000 F/unité à venir chercher sur pied à Boulouparis• Chèvres de réforme et boucs entiers pour consommationou tondeuseTél. : 79 32 22

À vendre taureau Droughtmaster / BrahmousinPrix : 150 000 FTél. : 75 74 10 - Karl Michelon

À vendre lot de 2 génisses Droughtmaster / Santa20 et 26 moisPrix : 250 000 FTél. : 75 74 10 - Karl Michelon

À vendre un taureau Senepol de 4 ans, élevage Fernand Marlier, PouemboutPrix : 300 000 FTel : 77 40 43

À vendre : La ferme de Koligoh (Berthe Berger) vend : chèvres laitières de 12 à 18 mois20 000 F/unitéTél. : 47 67 25 entre 11 h et 13 h et à partir de 18 h

À vendre jument Quarter Horse dressée - Prix : 400 000 FHongre Quarter Horse dresséPrix : 280 000 FTel. 76 89 84Agnè[email protected]

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Rouleau plat, 2,20 m de largeurPrix : 150 000 F, Tél : 86 80 99

Râtelier pour moutons, longueur : 2,50 m, bon état, 1 épandeur à engrais - cuve galvaTél. : 86 80 99

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1 sous-soleuse 3 dentsPrix : 400 000 FTél. : 84 00 20

Enfonce-pieux pendulaire rotatif HTG 5 (achat mai 2016, servi 1 fois) Prix à l’achat : 1,715 MF, cédé à 900 000 FTél. : 74 44 59 ou 47 18 01

1 bullbar nickelé pour UtahPrix : 35 000 F (avec 2 phares longue portée) Tél. : 44 32 65 ou 76 37 73

• Charrue 2 disquesPrix : 180 000 F• Rouleaux toile, tapis de sol (longueur 50 m, largeur 6 m)Prix : 35 000 F/unité• Plaque vibrante, Prix : 80 000 F• Chariot élévateur frontal pour tracteur, Prix : 750 000 F• Land Rover 90 dieselPrix : 350 000 F• Tracteur Landini 65 CV 4 x 4, très peu d’heures, Prix : 2,8 MF• Lame Grader laser (à monter sur relevage 3 points)Prix : 550 000 F• Giro tondo-broyeur, largeur de coupe : 1,6 et 3,2 m, état neuf, Prix : 1,3 MF• Tondeuse hélicoïde 3 éléments Ransomes, autoportéePrix : 450 000 F Tél. : 97 48 09

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-CALÉDONIE 61

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Jeune couple d’agriculteurs cherche à acheter 2 à 3 ha de terrain agricole pour maraîchage, entre Nouméa et La TontoutaTél. : 79 04 [email protected]

Recherche propriété à développer pour élevage ou exploitation à reprendre. Jeune éleveur exploitant. Tél. : 51 38 17

Recherche propriété pour bail rural entre Tamoa et Ouaménie de 2 à 10 haTél. : 86 60 23 Méric Tranne

Recherche propriété à louer de min. 80 ha située entre Païta et La Foa pour élevage bovinsTél. : 84 23 58 M. Chabaud

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Balles rectangulaires Rhodes Grass petit format, Pangola Grass ou tout-venant en stock ou sur commande, toute l’année Prix : à partir de 500 FTél. : 76 35 12

Bottes de foin rondes, La FoaTél. : 86 80 99

Bottes de foin de 230 kg à 6 000 FTél. : 77 67 45

Plants d’agrumes greffés variésPrix : 1 800 F et plants citrons 4 saisons non greffés. Prix : 1 500 FTél. : 95 14 74

Visible à la ferme de Koligoh. Diverses plantes 2 000 F/plant : rosiers, arbres fruitiers (avocatiers, manguiers, corossoliers, pommes kanak…)Tél. : 47 67 25 à partir de 18 h

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