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FÉVRIER 2006 #27 LE MAGAZINE D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’YONNE www.lyonne.com L’YONNE aufilde Évènement . LA NUIT DU . SPORT . À la une : ÉCONOMIES D’ÉNERGIE : L’AFFAIRE DE TOUS Yoplait : LA PETITE FLEUR POUSSE . DANS L’YONNE .

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FÉVRIER 2006

#27LE MAGAZINE D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’YONNE

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L’YONNEaufilde

Évènement.

LA NUIT DU .SPORT.

À la une:ÉCONOMIES D’ÉNERGIE :

L’AFFAIRE DE TOUS

Yoplait:LA PETITE FLEUR POUSSE.DANS L’YONNE.

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CHARNY.> À l’écoute des entreprises du canton de Charny. Le président du Conseil Général a engagé au mois de juin 2005 un programme de visites des entreprisesde l’Yonne. Ces rencontres avec les chefs d’entreprisedu département visent à recueillir les difficultésauxquelles ils sont confrontés et à identifier « les blocages au développement économique ». Accompagnéde Bernard Jobert, conseiller général du canton deCharny, et d’une dizaine d’entrepreneurs, Henri deRaincourt a visité en novembre dernier deuxentreprises icaunanaises, Verneret-Saint-Gobain (180personnes, 18,5 millions d’euros de Chiffre d’affairesen 2004) et la Boutique Créole.

Au fil de l’Yonne - Février 2006

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TÉLÉTHON 2005.> Le Château de Maulnes star du Téléthon 2005. Ouvert aupublic à l'occasion des dernières journées du patrimoine, leChâteau de Maulnes a été le cadre d'une grande animation lorsdu 19e Téléthon des 2 et 3 décembre derniers. Après un RaidScooter parti du Grand Palais à Paris le vendredi pour rallierCruzy-le-Châtel le samedi, le château pentagonal a été mis enlumière aux cinq couleurs du Téléthon. Il formait le "O" du motTéléthon. Malgré un temps maussade, la manifestation a été unsuccès, faisant rimer architecture avec générosité.

VÉZELAY.> Adieu à Paul Flandin. Conseiller général du Canton deVézelay de 1958 à 1992, fondateur puis président du parcrégional du Morvan de 1968 à 1992, Paul Flandin est disparu ennovembre dernier, dans sa 89e année. Cet homme de cœur,humaniste et rassembleur, a compris très tôt que le tourismeconstituait un formidable atout pour le rayonnement de Vézelayet du Morvan. Il a contribué notamment au classement deVézelay au patrimoine mondial de l’humanité et à la création dumusée Zervos qui ouvrira ses portes en mars prochain.

LES TEMPSFORTS

DU MOISSENS.> Le collège des Champs-Plaisants réhabilité Le Conseil Général est responsable de la construction, de laréhabilitation et de l’entretien des collèges du département.Il a piloté à ce titre la réhabilitation du collège des Champs-Plaisants à Sens. C’est un collège étendu et rafraîchi qui a étéinauguré le 23 janvier par Henri de Raincourt, président duConseil Général et sénateur de l’Yonne et Gilles de Robien,Ministre de l’Éducation nationale de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche.

BOURGOGNE.> Un nouveau Bourgogne magazineNouvelle maquette, nouvelles rubriques, nouvellepériodicité (mensuelle au lieu de bimestrielle), c’est unBourgogne magazine « new look » que vous découvrirezdans les kiosques début février « Nous voulons faire partie à100% du paysagemédiatique, fairedu magazine unoutil de débat etd’aménagement duterritoire,» expliqueDominiqueBruillot, rédacteuren chef de cedésormais mensueldans lequel vouspourrez lire unarticle sur l’avenirde l’élevage, unautre surl’ouverture dumusée Zervos et undossier sur la pierrede Bourgogne…

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NUIT DU SPORT - TROPHÉE DES CHAMPIONS

L’Yonne département de tous les sportsLe sport de haut niveau sera à l’affiche du théâtre d’Auxerre lundi

6 février, lors de la onzième Nuit du Sport. L’occasion de constater

que notre département peut accompagner toutes les disciplines…

AU FIL DE L’YONNE > Directeur de la publication : Henri de Raincourt > Directeur de la rédaction : Fabrice Jobard > Rédacteur en chef : Éric Tariant > Chef de rubrique :

Laurent Cercueil > Ont collaboré à ce numéro : Nathalie Hadrbolec, Didier Lemaire, Laurent Cercueil, Éric Tariant > Photos : Jean-Renaud Tourneur, Studio Morize,

Archives départementales, Festins de Bourgogne, Ville d’Auxerre - Josette Laliaux, DR. > Conception-réalisation : Sphère Publique > Tirage : 155 000 exemplaires >Diffusion : La Poste > Dépôt légal : 1er trimestre 2006. Au Fil de l’Yonne, 89089 Auxerre cedex. Tél : 03 86 72 89 63 - [email protected]

À LA UNE

Économies d’energie : l’affaire detousL’envolée du prix du pétrole et les catastrophesclimatiques à répétition, liées à l’augmentationdes gaz à effet de serre dans l’athmosphère, ontfait des économies d’énergie une urgente néces-sité. Vous trouverez, dans ce dossier, un aperçudes initiatives prises en la matière par des Icau-nais et un petit guide des gestes économes enénergie.

6 et 7

ENTREPRENDREYoplait

La petite fleurpousse dansl’Yonne

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INSERTIONLutter contre l’inégalitélinguistique

Une urgentenécessité

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ACTION SOCIALELe CODERPA

Au service desretraités et despersonnes âgées

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CADRE DE VIEFleurirpour embellir !

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EN DIAGONALE

> Pour développer letourisme dans l’Yonne

> Lancement de la Gazette 89

> « Le petit bal perdu » a trouvé son public

> Le Club 41 d’Avallonen Kakhétie

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ASSOCIATIONSL’université pour tous

Une inépuisablesoif d’apprendre

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MÉMOIRELe plus célèbre des cadets

Guillaume Roussel

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PORTRAITLes paniersgourmands d’Élie et Violette

24 et 25

CHRONO 89Bourses aux sportifs de haut niveau

43 jeunes espoirsrécompensés

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DÉCOUVERTEAvallonnais

Paysages et villagesde Charme

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GASTRONOMIELe cœur gastronomique du Morvan

La pierre qui vire

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SORTIRL’agenda de vossorties culturelles

ÉVÉNEMENT

Pages 15 à 19

LES CANTONS

12 et 13 > Ligny-le-Châtel

20 et 21 > Saint-Fargeau

Pages 4 et 5

#27 - Février 2006

SOMMAIRE

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Nuit du Sport - Trophée des ChampionsÉVÉNEMENT

L’Yonne,département

de tous les sportsLe sport de haut niveau sera à l’affiche du théâtred’Auxerre lundi 6 février,lors de la 11e Nuit du Sport.L’occasion de constater quenotre département peutaccompagner toutes lesdisciplines…

Lundi 6 février à partir de 19h30 auralieu, au théâtre d’Auxerre, la 11eNuit du Sport – Trophée des Cham-pions (entrée libre) : une manifes-tation organisée par le ConseilGénéral avec l’Yonne Républicaine,

France Bleue et le CDOS (Comité départe-mental olympique et sportif), en présencede Caroline Delemer, ancienne athlète icau-naise de haut niveau en pentathlon. Le butde cette soirée, « est de mettre en avant la richessesportive du département », indique PhilippeLala, le directeur des sports du ConseilGénéral. Onze prix seront décernés : meilleur espoirmasculin, meilleur espoir féminin, révé-lation, meilleur sportif de l’année, meil-l e u r e s p e r f o r m a n c e s , m e i l l e u r eorganisation sportive, meilleure équipe,un prix des collégiens (Union nationaledu sport scolaire), un prix spécial à l’AJA,trois coups de cœur (Conseil Général,l’Yonne Républicaine et France Bleue Auxerre),sans oublier le prix du CDOS aux bénévo-les. Parmi les nominés, Cyrille Carré(kayak), Patrice Fisseux (voile) et KarimMosta (courses d’aventure). Trois exem-ples de sportifs soutenus par le ConseilGénéral, trois parcours qui ont trouvé leursource dans l’Yonne pour se poursuivreau-delà des frontières…

Nathalie [email protected]

Cyrille Carré

« TOUT SPORTIF VEUT ÊTRECHAMPION OLYMPIQUE »ENFANT DE MAILLY-LA-VILLE, CYRILLE CARRÉ GRAVITUN À UN LES ÉCHELONS QUI, IL L’ESPÈRE,L’EMMÈNERONT VERS UN TITRE EN KAYAK AUX JEUXOLYMPIQUES.

À 3 ans, il montait déjà dans un kayaket à 5, il pagayait. Rien d’étonnant :« C’est mon père qui a créé le club de Mailly-la-Ville, indique Cyrille Carré. Commenous habitons à 200 m, il m’emmenait aveclui. » À 8 ans, il commence la compé-tition et rapidement obtient des titresdépartementaux. Champion de Francede course en ligne en 4 places enminime en 1998, médaillé aux cham-pionnats de France en monoplace encadet… il enchaîne les épreuves spor-tives. En 2002, il participe aux cham-pionnats du monde de marathonjunior en Espagne et reçoit son pre-mier titre mondial. En 2003, 2004 et2005, il est sacré champion de Francesenior de marathon. En 2004, il intè-gre l’équipe de France de course enligne.Inscrit au club d’Auxerre depuis sep-tembre dernier, Cyrille Carré s’en-traîne maintenant entre Auxerre etMailly-la-Ville. Après un DEUG STAPS(Sciences et techniques des activitésphysiques et sportives) à Dijon et uneannée à l’INSEP (Institut national dusport et de l’éducation physique) de

Vaires-sur-Marne, il a préféré revenirchez lui. Membre d’un groupe élite,il poursuit un programme de stagesqui l’emmènera aux championnats dumonde en Hongrie. Avec en ligne demire les Jeux olympiques de 2008,2012 et peut-être 2016 : « Lorsque l’on estsportif on veut être champion olympique ;tout ce qui est intermédiaire est de la prépa-ration. »En parallèle, le jeune homme de 21ans espère devenir pompier. Ses pro-jets en attendant : aider à l’encadre-m e n t a u c l u b d e c a n o ë - k a y a kd’Auxerre, décrocher son brevetd’État, et en tant que futur pompierpasser son permis poids lourds et lebrevet de secourisme en équipe.

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ÉVÉNEMENT

Karim Mosta

« PLUS JE VOYAGE, PLUS JEVOIS QUE JE NE SAIS RIEN »À RAISON D’UNE DIZAINE DE COURSES D’AVENTURE CHAQUEANNÉE, KARIM MOSTA A DÉJÀ FAIT TROIS FOIS LE TOUR DELA TERRE. UNE EXPÉRIENCE QU’IL PARTAGE ENSUITE AVECLES JEUNES.

Natation, boxe et depuis 1989 coursesd’aventure… Le parcours sportif deKarim Mosta est riche et enrichissant.

« C’est une photo de désert qui m’a donné enviede courir. J’ai d’abord voulu découvrir despays, aller à la rencontre des autres et me dépas-ser. Puis ayant connu cela, j’ai cherché à allerplus loin et à obtenir la victoire. Maintenant,je cherche tout à la fois… » Ce Franco-Maro-cain né à Casablanca et résidant à Ton-nerre, reste souvent quelques jours deplus dans les pays qu’il traverse : « Jeprends mon appareil-photos et je recueille destémoignages. » De retour dans l’Yonne, ildonne des conférences dans les écoles,car « il est important pour moi de transmet-tre mon expérience aux autres ; sinon à quoi ser-virait-elle ? »Les élèves de primaire et des collèges dudépartement connaissent ce sportif aty-pique amoureux des déserts. Lorsqu’illeur raconte ses défis, dans ses yeux défi-lent les images de courses « dans les coinsles plus hauts du monde comme l’Himalaya,jusqu’à 5 200 m », les plus chauds comme« la Vallée de la Mort, par 60 °C », autour de

lacs comme « le Titicaca au Pérou (3 800 md’altitude) » ou dans la forêt amazonienne,« le plus difficile du fait des dangers cachés ».Il leur parle du Marathon des sables dansle Sahara du sud marocain (sept joursen autosuffisance) et de sa course la pluslongue, la traversée de la Mauritanie sanss’arrêter (333 km en trois jours), les inci-tant eux aussi à se fixer des objectifs. Àpeine revenu d’Algérie où il a effectuéson 120e raid, Karim Mosta repart, direc-tion la Lybie, pour une course de 180 kmdans le désert… Une de plus au palma-rès de l’homme qui en compte le plus aumonde, avec des dizaines de victoires.Et qui au bout de 140 000 km, soit plusde trois fois le tour de la terre, avoue que« plus je voyage, plus je vois que je ne saisrien ».Karim Mosta recueille des peluches qu’ildistribue dans le monde entier et des fauteuilsroulants destinés à des associations marocaines. Sur internet: www.karimmosta.com

Patrice Fisseux

« TRAVERSER L’ATLANTIQUE ÉTAIT UN RÊVE D’ENFANT »IL A FAIT SES ARMES DANS LE CLUB DE VOILE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE, JUSQU’À CE QUE L’APPEL DU LARGE L’ENTRAÎNE DANS LA TRANSAT 6,50, UNE COURSE EN SOLITAIRE ET SANS ASSISTANCE.

La rivière ne lui suffisait plus, Patrice Fisseux avait des envies de grand large. Il a donc troqué son dériveur contre un Mini ets’est lancé dans l’aventure de la Transat 6,50 Charente-Maritime – Bahia 2005. « Mon grand-père avait un 420, mon père étaitinscrit au club de voile de Villeneuve-sur-Yonne et j’ai eu mon Optimist (1) à 5-6 ans », explique le champion de France 1997 de Ponant (2),vice-champion en 1998 et 1999, 5e au championnat européen en 1997… Et en 2002 c’est la révélation : le livre d’Ellen MacArthur, « Du vent dans les rêves », lui explique justement comment réaliser son « rêve de gamin », traverser l’Atlantique. Il fera laTransat 6,50, « une course qui permet aux amateurs d’avoiraccès au large ». Il part à la chasse aux infos… et auxeuros ! « J’ai acheté mon bateau 29 000 euros et j’avais besoinde 46 000 euros pour le fonctionnement (30 000 euros sontissus du sponsoring). » Son Mini acheté, il le base àLa Rochelle et fait toutes les courses du calendrier.« J’ai pris un congé sabbatique pour me préparer physiquementet mentalement. » Le 17 septembre 2005 il quitteLa Rochelle. Il arrivera le 1er novembre à Salvador deBahia au Brésil, en 46e position sur 72 avec pourtant« l’un des plus vieux bateaux de la course ».Patrice Fisseux a aujourd’hui réintégré le cabinet d’au-dit dans lequel il travaille. Avec de nouveaux rêves : unenouvelle Transat 6,50 « avec un bateau neuf », et pourquoipas un jour un Vendée Globe ou une Route du Rhum…

Patrice Fisseux a rédigé un récit de son aventure, disponible surdemande par mail : [email protected]

(1) Petit dériveur de 2,34 x 1,34 m. (2) Dériveur à deux équipiers.

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la petite fleur pousse dans

l’Yonne

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ENTREPRENDRE

Yoplait,

> T É L E X > FESTINS DE BOURGOGNE À PARISForte du succès de ses boutiquesimplantées autour d’Auxerre et deDijon, l’entreprise de Chemilly-sur-Yonne a ouvert, fin novembre,un nouveau point de ventes àParis, avenue Daumesnil. Les plats préparés et le foie grasproviennent de l’unité deproduction icaunaise tandis que les produits ultra-frais

comme les salades sontconfectionnés sur place par uneéquipe de six cuisiniers.

> BAISSE DU CHÔMAGE DANS L’YONNEAprès une baisse de 3,3 % au moisde juin 2005, le chômage acontinué de diminuer dansl’Yonne au deuxième semestre2005. Le recul de 2,4 % enseptembre s’est poursuivi en

octobre (-2,6 %). L’Yonne redes-cend progressivement vers le seuilde 10 000 chômeurs (10 939). Avec un taux de chômage de 9 %,le Département se situe en-dessousde la moyenne nationale (9,7 %).

> SUCCÈS POUR DROMBRY À CHABLISCréé en 1970 et spécialisée dansles travaux à grande hauteur et lamaçonnerie-couverture,

l’entreprise Drombry a vu sonchiffre d’affaires croître de 60 % en quelques mois. Grâceà l’acquisition d’une nacelleaérienne de 32 mètres de hauteur,la SARL de 11 salariés a gagné de nouveaux chantiers : entretien et réparation de tabliers de pont,nettoyage d’édifices et demonuments historiques dont des églises, travaux d’élagage…

L A V I E D E S E N T R E P R I S E S

Plus de 15 000 produits Yoplait sont consommés par minute dans le-monde. Depuis quarante ans, la marque, grâce à une anticipation-permanente des grandes tendances de consommation, est le leader-sur le marché des « yaourts avec des fruits ». Zoom sur le site de production icaunais, à Monéteau.-

Yop, Les Petits Filous, Île gourmande…Centquinze mille tonnes de yaourts à boire, froma-ges frais, crème fraîche et autres savoureuxdesserts lactés sont sortis en 2005 des lignesde production de l’usine icaunaise, ce quireprésente environ un quart de la produc-

tion totale de Yoplait. Soixante quinze pour cent deces produits sont destinés au marché national (Yoplaitfournit l’ensemble des enseignes de grande distribu-tion françaises), les 25 % restants étant acheminés àl’étranger : Angleterre dans une grande majorité ;Suède, Portugal et Bénélux dans une moindre mesure.Le site Yoplait de Monéteau emploie environ 300 per-sonnes, essentiellement affectées à la production, maisaussi aux tâches administratives et de maintenance.

Afin d’accompagner son développement constant,l’unité icaunaise va voir plusieurs de ses lignes de pro-duction remplacées à l’horizon 2006. L’objectif estclairement affiché : il s’agit d’améliorer la capacité deproduction du site, tant quantitativement que qualita-tivement, afin de faire face à l’évolution des besoins dumarché. La direction de Yoplait France espère que ceprojet engendrera une croissance au moins propor-tionnelle à l’investissement qu’il aura engagé…

Comprendre les attentesLe marché du yaourt est en effet en pleine expansion :il ne se mange plus seulement à la cuillère, il se boit,se presse lorsqu’il est conditionné en tubes… De plus,

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ENTREPRENDRE

Au Fil de l’YonnePourquoi renouveler leslignes de production del’usine de Monéteau ?Pour répondre à l’évolutiondes habitudes de consommation de nos clients. La tendance actuelledu marché est par exemple de diminuer les quantités deproduit dans les contenants,nous devons être réactifs surce point et nous adapter. Les nouveaux équipementsferont également appel à de nouvelles technologies et seront plus flexibles, dans un souci permanentd’amélioration de nosproduits. L’ensemble deslignes devrait êtreopérationnel fin 2006.

Vous dirigez le site depuis seulement dix-huitmois, comment percevez-vous notre département ?L’Yonne est une régionagréable d’un point de vuegéographique, mais aussi en termes de qualité de vie etde qualité des gens. LesIcaunais sont travailleurs et ont le souci du travail bienfait, ce qui est appréciablepour un chef d’entreprise !J’ai également pu mesurercombien le personnel est fierde son usine. Celle-ci est d’ailleurs bienintégrée dans l’économielocale… Nous sommes aussi là pour participer audéveloppement du territoire !

> TOUT SOURIT À NICOLAS INDUSTRIEFiliale du leader mondial TII,Nicolas Industrie (32 millionsd’euros de chiffre d’affaires et180 salariés), implantée àChamps-sur-Yonne etspécialisée dans les transportset les manutentions lourdes,vient de remporter un contratde 7,5 millions d’euros concluavec la société Sud Africaine

Eskom. Ce contrat comprendnotamment la production dequatre « Tractomas », les tracteursroutiers les plus puissants aumonde.

GÉRARD SERRE, DIRECTEUR DU SITE YOPLAIT MONÉTEAU

> L E S R E P È R E S

• Yoplait a été créée en 1964. En 1965, elle devient la première marque àproposer une gamme complète de produits fraisen emballage perdu (non consigné). L’usine deMonéteau, constituée à l’origine par unensemble de petites laiteries locales, date, pour sa part, de 1968.

• Yoplait est le leader mondial sur le marché desyaourts aux fruits (lancés en 1967) et lenuméro 2 des produits ultra-frais.

• Yoplait compte quatre sites de production enFrance: Ressons (Oise), Le Mans (Sarthe), Vienne(Isère) et Monéteau (Yonne), tous certifiés ISO9001 version 2000. Le siège administratif est,quant à lui, basé à Boulogne-Billancourt (92).

• La marque Yoplait est présente dans cinquantepays, sur les 5 continents.

• Deux mille cinq cent références composent lagamme des produits Yoplait à travers le monde.

• Le groupe Yoplait réalise un chiffre d’affairesannuel dans le monde de 2,7 milliards d’euros (données 2003).

• Depuis 2002, Yoplait est détenue à 50 % par PAI Partners et à 50 % par Sodiaal,l’actionnaire historique.

CONTACT Yoplait MonéteauRoute d’Auxerre – 89 470 MonéteauTél : 03 86 53 48 00 – www.yoplait.fr

> L’ E N T R E T I E N

on ne le consomme pas de la même façon partout. «Les goûts sont différents d’un pays à l’autre, les ingrédientspeuvent donc différer selon la destination des produits », expli-que Gérard Serre, directeur du site de Monéteau. Savoirécouter, voire anticiper l’évolution des tendances ali-mentaires, s’adapter aux particularismes de chaquepays, tout en répondant aux besoins d’un consomma-teur toujours plus exigeant, tels sont les défis queYoplait devra relever à l’avenir pour conserver sa placede leader. En perfectionnant son outil industriel, Yoplaitse donne donc les moyens de ses ambitions.

Didier [email protected]

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INSERTION

Parler et écrire français !C’est aujourd’hui unenécessité absolue pours’insérer, pour s’intégrer.Actions.

Lutter contre les inégalités linguistiques

Plus d’un jeune sur dix, entre17 et 25 ans, ne sait ni lire niécrire correctement. Unhandicap qui les enferme

dans un véritable ghetto social etles conduit à l'exclusion, à larévolte, parfois à la violence. Moinson a de mots à sa disposition, pluson les utilise et plus ils perdent enprécision. On a alors tendance àne plus communiquer qu'avec unnombre restreint de gens. La pau-vreté linguistique favorise le ghettosocial… et ce ghetto conforte lapauvreté linguistique. À 7 ans, lesenfants en difficulté en sont sou-vent à déchiffrer péniblement lesmots, alors qu’ils devraient com-prendre des textes simples. À 11ans, ils savent un peu lire, maispas assez efficacement pour maî-triser les textes. Sur cent élèves de6e en difficulté, quatre-vingt-qua-torze le sont encore en 3e. Et, à 16ans, c'est l'échec scolaire assuré.

Illettrisme et analphabétismeSi l'on met à part les personnessouffrant de difficultés de lecture,comme la dyslexie et la dysphasie,et les cas d'illettrisme rural dû àl ' isolement, un des facteursmajeurs déclenchant de l’illet-trisme est la précarité. Le tauxatteint plus de 30 % parmi les allo-cataires du RMI !Il serait indécent de laisser toutecette population en situation d'il-lettrisme ou d’analphabétisme. Ilfaut la convaincre qu'il n'est jamaistrop tard pour apprendre.

Les mêmes chancespartout dans l’YonneC’est pourquoi le Conseil Généralse mobilise pour réduire cette frac-ture culturelle. Depuis 2004, lesmoyens départementaux de luttecontre les inégalités linguistiques(englobant l’ensemble des typo-logies linguistiques) ont été réor-ganisés, en l ien étroi t e t encofinancement avec les différentspartenaires concernés (les villesde Sens, Avallon, Tonnerre, Saint-Florentin, Toucy, le Conseil régio-nal, la DDASS, le DDTEEP et le FSEnotamment). La prise en chargelinguistique des stagiaires estainsi, désormais, identique surtout le territoire icaunais.Quatre plates-forme spécifiquesexistent dans l’Yonne, gérées parl’UDAF (Union départementaledes associations familiales) et laMission locale Joigny-Migennes :une coordinatrice départementale,

Plus de 30% C’est le taux d'illettrés parmi les allocataires du RMI. Parmi les stagiaires : 36% sont concernés par l’alphabétisation,

36 autres % par le français langue étrangère et 28% par l’illettrisme.

>DES CHIFFRES SIGNIFICATIFS

Sept personnes employées à tempsplein et deux à temps partiel, etquelque soixante-quinze bénévo-les y œuvrent pour aider les publicstouchés par ce phénomène à accé-der aux réapprentissages de la lec-ture et de l’écriture.Plus de 1 000 personnes (dont 650demandeurs d’emploi et une cen-taine d’allocataires du RMI) ontsuivi, en 2004, différents ateliers(« vie quotidienne », « vie profes-sionnelle », « code de la route »,alphabétisation, français, langueétrangère…), qui respectent lesdifférents rythmes d'apprentissage.Une action qui devrait encore sedévelopper !

Didier [email protected]

PRATIQUELes quatre plates-forme de lutte contrel’illettrisme :• LCC à Auxerre et Saint-Florentin :03 86 94 27 96• LUCIL sur leSénonais : 03 86 83 01 05• DECLIC surl’Avalonnais-Tonnerois : 03 86 31 61 36• ALCE sur leMigennois : 03 86 80 00 67

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Le CODERPAACTION SOCIALE

Au service des retraitéset des personnes âgéesLe Comité départemental des retraitéset personnes âgées (CODERPA),auparavant dépendant du Préfet, est, depuis le 1er janvier 2005, devenu une instance consultative du président du Conseil Général de l’Yonne.

Le CODERPA 89 est consulté sur les politiquesconcernant les personnes âgées telles que la pré-vention, le maintien à domicile, le soutien aux per-s o n n e s d é p e n d a n t e s , l a c o o r d i n a t i o n

gérontologique, la qualité des prises en charge par lesservices et établissements. « Pour remplir notre mission d’appui au Conseil Généralet de représentant des usagers, nous avons créé quatre com-missions » précise Jean-Marie Sapin, deuxième vice-p r é s i d e n t d u C O D E R P A . « I n t e r n e t e tcommunication » incite seniors et les personnesœuvrant pour eux à utiliser notre site, véritableobservatoire départemental des politiques en faveurdes personnes âgées et source de renseignementsutiles. Celle concernant les Établissements a pourobjet de faire remonter les problèmes éventuels desusagers et d’effectuer des visites dans les maisonsde retraite. Pour le « Soutien à domicile », il s’agitd’encourager le maintien à domicile, d’en amélio-rer le fonctionnement et de répercuter les remar-ques des intéressés. Enfin, le collège « Retraite etProtection social est chargé d’informer sur les dif-férents dispositifs de retraite et s’occupe de la placedes retraités dans notre société. »Et, Jean-Marie Sapin de conclure : « Nous avons aussiédité et diffusé des brochures pratiques, concernant notam-ment la bientraitance en établissements, le maitien à domi-cile et le choix de sa maison de retraite… »

Ses missions• Le rapport annuel :il lui permet de jouer un rôle d’incitateur, de catalyseur des actionsinnovantes, tout en aidant à une meilleure coordination des acteurs.Cela implique de connaître les actions et programmes des différentesinstitutions intervenant auprès des retraités et personnes âgées, tantsur le plan social (maintien à domicile ou accueil en établissement) quesur le plan des loisirs, de la culture et de l’insertion des retraités dans lavie sociale. Alors, il peut porter une appréciation et émettre despropositions de nature à améliorer les aspects les plus faibles dudispositif, le secteur autour duquel il est nécessaire de faire porterl’effort, les solutions innovantes qu’il convient d’expérimenter…• La réflexion:il peut se saisir de toutes questions concernant les retraités et lespersonnes âgées, procéder aux études et investigations nécessaires et formuler des propositions qui lui paraissent opportunes.• L’information:il diffuse l’information mise au point par ses commissions, notament à l’attention des services communaux, départementaux et auxassociations, ainsi que des guides et bulletins à l’usage des retraités et personnes âgées.• La promotion:il doit faire connaître aux professionnels et aux organismes chargés desactions en faveur des retraités et personnes âgées les problèmes etanomalies constatés lors de la mise en œuvre de ces actions.

CONTACT : CODERPA 89Conseil Général - 1, rue de l'Étang Saint-Vigile - 89089 AUXERRE cedexTél. : 03 86 72 88 78 Internet : www.coderpa-yonne.com Courriel : [email protected]

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CADRE DE VIE

Fleurir pour embellir !

concours communal de fleuris-sement dont le palmarès sert deprésélection au concours dépar-temental.

Des conseils avisésDeux jurys de pré-sélection com-posés de professionnels, sous laresponsabilité de la Société d'hor-t iculture de l 'Yonne et de laSociété horticole de Sens, font letour des candidats début juillet.Ces professionnels se font éga-lement un plaisir de donner desconseils avisés aux participantsdu concours. Ils soumettent leursélection au jury départemental,qui revoie la sélection fin juillet –

En novembre dernier était publié le palmarès duconcours des villes, villages et maisons fleuris, créé en 1959. Gros plan sur un concours devenu un rendez-vous incontournable.

début août. Sous la présidenced’Hubert Moissenet, présidentdu Comité départemental du tou-risme et conseiller général, ce juryétablit son palmarès, et transmetà la commission régionale pourle fleurissement (Comité régio-nal du tourisme de Bourgogne)ses propositions pour l'attribu-tion des « fleurs » aux villes et vil-lages de l'Yonne. Le palmarèsrégional est alors transmis auConseil national des villes et vil-lages fleuris pour le concoursnational des départements fleuris.

Laurent [email protected]

Chacun connaît ces panneauxjaunes, flanqués de fleurs rou-ges qui ornent les entrées decertaines villes et de certains

villages. Ils reflètent les résul-tats obtenus lors des concoursde f leurissement, concoursauquel chaque commune peutparticiper gratuitement. Dansl’Yonne, le concours des villes,villages et maisons fleuris estorganisé par le Comité dépar-temental du tourisme (CDT),mandaté par le Département.Si l'objectif d'origine était sim-plement d'inciter les communeset les particuliers à fleurir rues e t m a i s o n s , a u j o u r d ' h u i , l econcours des villes, villages etmaisons fleuris va plus loin. Ilcontribue à la mise en valeur dupatrimoine architectural et cultu-rel de nos départements, à l'amé-lioration du cadre de vie, à lavalorisation de l’environnementet au développement touristique.Les inscriptions se font d’avril àmai auprès du CDT. Le concoursconcerne également tous les par-ticuliers qui le souhaitent. Cepen-dant, ces derniers ne peuvent,participer au concours que par lebiais de l’inscription de leur com-mune. Cette inscription est gra-t u i t e e t n ’ e n g a g e p a s l e scommunes en quoi que ce soit (nifrais, ni obligation de participere n t a n t q u e c o m m u n e a uconcours). Les communes sonten outre invitées à organiser un

POUR EN SAVOIRPLUS :Pour participer auconcours 2006 etcontribuer ainsi àl’amélioration devotre cadre de vie,vous pouvez vousrenseigner auprès du Comitédépartemental dutourisme de l’Yonne :Madame Florence Dufer : 03 86 72 92 00internet :www.tourisme-yonne.com/pro courriel :[email protected]

Les Jardins de l’Archevêché à Sens

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Pour développer le tourisme dans l’YonneLe Comité départemental du tourisme et le service loisirs accueil del’Yonne ont fusionné pour donner naissance à l’Agence dedéveloppement touristique de l’Yonne (ADTY), sous la marque Yonnetourisme. Financée par le Conseil Général, l’ADTY est présidée parHubert Moissenet et dirigée par Bénédicte Nastorg. Ses missionsprennent en compte toutes les étapes de l’activité touristique : définitiondu schéma départemental de développement touristique, soutien etconseil à l’aménagement et au développement touristiques, promotionde l’Yonne en France et à l’étranger, commercialisation de l’offre... Agence de développement touristique de l’Yonne, 1-2, quai de la République, 89000 Auxerre. Tél. : 03 86 72 92 03

EN DIAGONALE

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Le petit bal perdua trouvé sonpublicNé en mars 2002 à Auxerre, Le petit bal perdu estun spectacle écrit, produit et joué par desmembres de L’Yonne en Scène Compagnie,dirigée par Jean-Pascal Viault. Véritableplongeon dans l’univers poétique deschansons de Bourvil, ce bal reconstitué aséduit aussi bien les enfants que leurs parentset grands-parents. Les Français ont adoré, lesEuropéens aussi puisque depuis sa création authéâtre d’Auxerre, Le petit bal perdu a été vu parplus de 55 000 personnes au cours de presque550 représentations en France, Républiquetchèque, Belgique et même Québec.

DU PÉTROLE DANSL’YONNE?« Une société américaineprépare une campagne de foragedébutant en juin 2006 dans lebut de trouver du pétrole ducôté de Villeneuve-sur-l’Yonne oùdes bactéries consommatricesd’hydrocarbure ont étédétectées. »

L’AGRICULTURE BIODANS L’YONNE.L’agriculture biologiqueprogresse lentement en France.Les responsables d’une fermeprès d’Auxerre sont revenuslargement sur cette« agriculture durable » quireprésente désormais plus de3% de la surface cultivéeicaunaise.

DES ÉLUS ICAUNAIS EN SUÈDE.En Suède, une ville se chauffeentièrement au bois. Quatre-vingt élus de l’Yonne sont alléssur place pour éventuellements’en inspirer.

RENAULT S’INSTALLEDANS L’YONNE.« La construction automobilevient au secours de l’emploidans l’Yonne. Renault a annoncél’embauche de plus de 200 personnes dans sonmagasin de pièces de rechange àVilleroy. Le Conseil Général etses partenaires aideront à lasélection des candidats pourfavoriser notamment ceux issusde la région. »

« SAINT-FARGEAU: UNCHÂTEAU À TOUT PRIX »Michel et Jacques Guyot sont àla tête de nombreuxmonuments historiques qu’ilsont rénovés. Ils ont acheté, en 1979, le château de Saint-Fargeau, dans l’Yonne, alors enruine. C’est aujourd’hui un desplus beaux et des plus grandschâteaux privés de France.

>AU FIL DE LA PRESSE

Le Club 41 d’Avallon en KakhétieAssociation loi de 1901, le club 41 d’Avallon se rendra en Géorgie, dans la région de Kakhétie à l’Ascension. Ce voyage vise à acheminer des vêtements, médicaments, fournitures scolaires,matériels informatiques, mais aussi à apporter une aide financière au profit du village deKvareltskali. N’hésitez pas à joindre le club 41 d’Avallon si vous souhaitez soutenir cette initiativehumanitaire. Contact : agence MMA d’Avallon, 50 rue de Lyon, 89200 Avallon. Tél. : 03 86 34 26 13.

Lancement de la Gazette 89Une nouvelle publication, dirigée par RémiCouvignou, vient de paraître dans l’Yonne !La Gazette 89 s’est donné pour missiond’informer chaque mois ses lecteurs surl’actualité des associations et sociétéssavantes, culturelles, archéologiques,d’histoire et de protection du patrimoineicaunais. En vente dans les kiosques.2,70 euros.

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4 913 habitants ; superficie de 144,8 Km2

soit une densité de 34 hab./Km2

LES CANTONS

Ligny-le-Châtel

12 communes : La Chapelle-Vaupelteigne 106 hab. • Lignorelles 178 hab. • Ligny-le-Châtel 1289 hab. • Maligny 685 hab. • Méré 178 hab. • Montigny-la-Resle 548 hab. •

Pontigny 748 hab. • Rouvray 284 hab. • Varennes 277 hab. • Venouse 260 hab. • Villeneuve-Saint-Salves 246 hab. • Villy 114 habitants

Rue des Vignes, des Carillons, des Merles, des Acacias…Les 4 et 5 février, des milliers de promeneurs(20 à 30 000 chaque année) déambuleront dansles rues habituellement tranquilles du village

de Lignorelles, à l’occasion de la 39e Saint-Vincenttournante du vignoble chablisien. Pour préparer cetévénement qui n’a lieu que tous les… 19 ans, les 170habitants de Lignorelles (qui compte 25 exploitationsviticoles pour une surface de 230 hectares de vigne)travaillent depuis de longs mois à la confection demilliers de décors fleuris en papier crépon.« La Saint-Vincent tournante est une tradition qui permet defaire découvrir au public, mais aussi aux viticulteurs, chacundes dix-neuf villages du Chablisien, indique Thierry Hame-lin, le vice-président du comité d’organisation. C’estaussi l’occasion de se réunir autour d’une fête et de célébrer notresaint patron. » Le principe est simple : à l’entrée du vil-lage, les visiteurs achètent leur verre de la Saint-Vincentet ensuite peuvent déguster librement la cuvée de laSaint-Vincent dans les caveaux (sept) à leur disposition.« Chaque vigneron a donné du moût et nous avons produit unecuvée unique. Ce sera un millésime 2004 », explique ThierryHamelin.

Des Chablis exportés dans le monde entierHormis Lignorelles, le canton de Ligny-le-Châtel comptequatre autres communes viticoles – Villy, Maligny, LaChapelle-Vaupelteigne et Ligny-le-Châtel –, qui pro-duisent du Chablis et du petit Chablis. Seules Malignyet La Chapelle-Vaupelteigne proposent également dupremier cru, dont le Fourchaume. Jean Durup, le plusgros producteur de vin blanc de toute la Bourgogne(200 ha et 1,5 million de bouteilles par an), établi àMaligny, rappelle que « le vignoble de Chablis est l’un desplus anciens de France : il existait déjà à l’époque gallo-romaine.Au Moyen Âge, sa surface a sensiblement diminué et le véri-table départ important de la vigne a eu lieu sous l’influencedes moines cisterciens de Pontigny au XIIe siècle. Au XIXe

siècle, les Chablis étaient exportés dans le monde entier parvoie d’eau (Yonne, Seine puis mer), jusqu’à ce que le phyl-loxéra détruise la quasi-totalité des vignes. »

Dix-neuf ans après son dernier passage, la Saint-Vincent tournante fera à nouveauétape les 4 et 5 février à Lignorelles. Tout le village prépare la fête.

Saint-Vincent tournante de Lignorelles

« Célébrer notre saint patron »

Après la Seconde Guerre mondiale, seuls subsistaient400 hectares de vigne dans l’ensemble du Chablisien.Aujourd’hui, le vignoble s’étend sur presque 5 000hectares et le Chablis est l’un des vins blancs les plusréputés au monde. Le domaine Durup exporte dans 34pays, avec en tête la Grande-Bretagne, l’Allemagne, laBelgique, le Canada, les Pays-Bas, les USA, le Japon…Mais aussi au Kazakhstan, à Abou Dhabi, aux Seychel-les, à Tahiti, au Nigeria, etc. Un bel ambassadeur pourle canton de Ligny-le-Châtel…

Nathalie [email protected]

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LES CANTONS

Ligny-le-Châtel

Création de laMaison de l’enfantChoisie comme pôle enfancedu canton, la commune dePontigny a accueilli en2000 une Maison del’enfant qui héberge uncentre de loisirs, une écolede musique et de danse, et, depuis la rentrée deseptembre 2005, la gestionde toute la restaurationscolaire.

Un point multi-accueilUn point multi-accueil(crèche-halte-garderie) està l’étude à Pontigny enremplacement de la halte-garderie itinéranteproposée jusqu’alors. D’une capacité de 10 à15 places, il serait mis enplace, dans un premiertemps, dans des locauxexistants afin de mesurer le besoin et, dans un secondtemps dans un bâtimentspécifiquement conçu.Ouverture prévue cetteannée.

Traiter l’eaupotableDans un souci écologique,la Communauté decommunes a construit en2003 à Ligny-le-Châtel uneusine de traitement del’eau potable. Des interconnexions ont étémises en place entre lesdifférentes communes dela Communauté ; à venirVenouse et Rouvray ettoute la zone sera couverte.

Une stationd’épuration àl’unanimitéLes communes de Villy, La Chapelle-Vaupelteigne,Lignorelles et Malignybénéficient d’une stationd’épuration commune à lasortie de Maligny. Afin de pouvoir profiter del’équipement, les viticul-teurs ont accepté àl’unanimité de participer àl’investissement et paierontune redevance à l’hectarependant 15 ans.

> E N B R E F> L’ E N T R E T I E N

Au Fil de l’YonneQuels étaient vos projets en devenantconseiller général pour la première foisen 1992 ?Je voulais développer l’intercommunalitésur ce canton et créer les infrastructuresnécessaires en matière d’accueil del’enfance, de social… D’autant que laproximité d’Auxerre attire de jeunescouples désireux de vivre à la campagnemais soucieux d’avoir à leur dispositionles mêmes structures qu’en ville (crèche, garderie, centre deloisirs, restauration scolaire…).Le SIVOM, créé en 1977, s’esttransformé sans heurt enCommunauté de communes en1995 et aujourd’hui nous avons àpeu près réalisé tous nos projets(voir rubrique « En bref »). La Communauté de communes estun formidable outil pour réaliserles investissements collectifs.

Quel est le profil du canton de Ligny-le-Châtel ?Il compte douze communes réparties entrois secteurs tout à fait différents :Villeneuve-Saint-Salves et Montigny-la-Resle sont très attirées par Auxerre etfont d’ailleurs partie de la Communautéde l’Auxerrois ; cinq communesappartiennent au vignoble Chablisien(voir article ci-contre) et cinq autrescommunes sont purement agricoles.

Que reste-t-il à faire sur le canton ?Voir aboutir deux réalisations du ConseilGénéral : la déviation de Ligny-le-Châtel,dont la première tranche qui désenclavele centre-bourg est terminée ; restemaintenant la deuxième, qui devrait êtreachevée avant 2008. Et la constructiond’un gymnase, car nous faisons partie descantons sans collège. La commune deLigny-le-Châtel a donné un terrain etnous attendons l’avant-projet. Il devraitégalement être terminé en 2008.J’aimerais aussi que l’on recueille desretombées économiques des 60 000visiteurs annuels de l’abbaye de Pontigny.Nous devons trouver les moyens de lesfixer chez nous pour un temps.

GÉRARD ARNOUTS, CONSEILLER GÉNÉRAL DU CANTON DE LIGNY-LE-CHÂTEL

« Une intercommunalité réussie »

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ASSOCIATIONS

Quatre Universités pour tous proposent dansle département aux personnes de tous âges et de tous niveaux, de revenir sur les bancs de l’école pour des cours ou conférences. À Auxerre, les femmes sont les pluscourageuses…

L’universitépour tous

Une demi-heure avant laconférence, la salle est déjàpleine aux deux-tiers. Unempressement à faire pâlir

de jalousie bien des profs ! On enprofite pour discuter, échangerles dernières nouvelles… À l’au-ditorium de la bibl iothèquemunicipale d’Auxerre, les mardiet vendredi après-midi, 70 à 80personnes viennent suivre lesconférences proposées par leCentre auxerrois de l’Universitépour tous de Bourgogne. PaulJauffret, le président de l’asso-ciation, évoque « un objectif cultu-rel mais aussi social, parce que c’estégalement une occasion de rencontrespour les personnes seules ». Inutile deregarder longtemps le publicpour y voir une très large majoritéde femmes, retraitées. « Les per-sonnes actives ne sont pas disponiblesen journée », précise le président.Le Centre auxerrois de l’Universitépour tous de Bourgogne compteenviron 170 adhérents. Les sujetstraités sont variés, avec cependantune prédilection pour la littéra-ture, l’histoire et l’histoire del’art ; on y parle musique, archéo-logie, géologie, architecture,paléontologie, philosophie, géo-graphie, médecine, actualité etun peu sciences et techniques,chères à Paul Jauffret, ancien ingé-nieur officier pilote dans l’arméede l’air. Un cours d’initiation au

grec moderne est éga-lement proposé. Lesconférenciers sont tousagréés par l’universitéde Bourgogne.

Recherches et convivialitéEn parallèle est menéun travail de recherchesq u i m o b i l i s e u n edizaine de personnes ;actuellement, elles tra-vaillent à une monogra-phie sur les ponts del’Yonne (inventaire,historique, construc-tion, évolutions des techni-ques…). Un travail amené à êtreédité, comme Les monuments auxmorts de la Grande Guerre dansl’Yonne (2001), Vaux, un village viti-cole (1850-1900) (1990), Heurs etmalheurs des tacots de l’Yonne de 1851à 1951 (1983) et Les routes impé-riales de l ’Yonne de 1811 à 1914(1983). Ni examen à l’entrée nidiplôme à la sortie, l’Universitépour tous (aussi nommée Univer-sité tous âges) est ouverte, commeson nom l’indique, à tous, quel quesoit le niveau d’études. Il existe troisautres associations dans l’Yonne(toutes sont fédérées), qui dispen-sent plutôt des cours en fin d’après-midi ou en soirée : à Joigny, Senset en Puisaye-Forterre. Question

convivialité, le Centre auxerrois del’Université pour tous de Bourgo-gne n’a rien à envier à un tradition-nel club du 3e âge. Chaque annéeont lieu des sorties à but culturelainsi qu’un voyage d’une petitesemaine. Au Luxembourg l’an dernier, vraisemblablement enAllemagne en 2006.

Nathalie [email protected]

Quatre centres dans l’YonneCentre auxerrois de l’Université pour tous de Bourgogne,15, rue Marie-Noël, 89000 Auxerre. Tél. : 03.86.52.21.30.Université pour tous de Puisaye-Forterre, rue Raymond-Ledroit, 89170 Saint Fargeau. Tél. : 03.86.74.19.19. (le mercredi après-midi). Par internet : www.utpf.netUniversité pour tous du Jovinien, BP 318, 89301 Joigny cedex. Tél. : 03.86.62.09.90.Par internet : http://utjoigny.free.frUniversité sénonaise pour tous, hôtel de ville, 89100 Sens. Tél. : 03.86.83.88.96. (l’après-midi).

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À LA UNE

Économies d’énergie:

l’affaire de tousL’envolée du prix du pétrole et les catastrophes climatiques à répétition, liées à l’augmentation des gaz à effet de serre dansl’atmosphère, ont fait des économies d’énergie une urgentenécessité. Vous trouverez, dans ce dossier, un aperçu des initiativesprises en la matière par des Icaunais et un petit guide des gesteséconomes en énergie.

L’année 2005 aété marquée parl ’ e n t r é e e nv i g u e u r, l e16 février, duprotocole deKy o t o e n g a -

geant plus de 30 pays industria-lisés à réduire leurs émissionsde gaz à effet de serre.2005 restera également dansles mémoires comme l’annéedes événements climatiquesextrêmes dont les plus mar-quants furent les cyclonesqui ont ravagé la NouvelleOrléans. L’Yonne n’a pas étéépargnée par ces dérègle-ments comme en témoignela mini tornade qui a frappé,à l a f i n d u m o i s d e j u i l -let 2005, le secteur du vigno-ble de la côte auxerroise àCoulanges-la-Vineusenotamment. Ces alertes rap-pellent la nécessité d’agirvite pour limiter le change-ment climatique. Il n’estd é s o r m a i s p l u s g u è r econtesté qu’au cours de l’èrei n d u s t r i e l l e , l ’ a c t i v i t éhumaine a accentué signifi-cativement la quantité degaz à effet de serre dans l’at-mosphère. La biosphère nepeut recycler annuellementque 3 gigatonnes (GT) decarbone par an. Or, nosémissions mondiales dépas-sent 6 GT par an et consti-tuent, en s’accumulant, unevéritable « bombe à retarde-ment climatique ».

Tous concernés L’Agence de l’environne-ment et de la maîtrise del’énergie (ADEME), établis-sement public sous la tutelleconjointe du ministère del’Écologie et du Développe-ment durable et du ministèrede l’Industrie et de la Recher-che, a lancé en mai 2004 unecampagne baptisée « Écono-mies d’énergie, faisons vite, celachauffe ». Son mot d’ordre est

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À LA UNE

clair : nous devons tous, particuliers,entreprises, associations, collectivi-tés, nous mobiliser pour lutter contrel’effet de serre. Contrairement à ce quel’on imagine souvent, l’industrie necontribue que pour un petit quart auxdépenses énergétiques nationales. Cesont les secteurs de l’habitat, du ter-tiaire et des transports qui sont respon-s a b l e s d e p r è s d e 7 5 % d e l aconsommation finale d’énergie (pro-duits utilisés pour chauffer les loge-ments et alimenter les véhicules) etde plus de 80 % des émissions de gazcarbonique. Une maison construitedans les années 1960, à une époqueoù les préoccupations énergétiquesétaient prat iquement absentes,consomme quatre fois plus de d’éner-gie de chauffage qu’une maisonconstruite aux normes actuelles ; untrajet Sens-Avignon en TGV, deux foiset demie à quatre fois moins d’éner-gie finale que par voiture ou par avion.De même, la climatisation au moin-dre coup de chaud, les congélateurspresque vides et jamais dégivrés fontmonter en flèche nos dépenses éner-gétiques (lire, pages 18 et 19 du dossier,le petit guide des économies d’énergie).

Crédits d’impôt et chauffe-eau solairesAlors, que faire ? Pour inciter les par-ticuliers à réduire leur consommationénergétique, le gouvernement a créédes crédits d’impôt qui peuvent attein-dre 40 à 50 % de la dépense engagée.Ils concernent aussi bien l’installa-tion de doubles-vitrages que l’achatd’équipements utilisant des énergiesrenouvelables ou des pompes à cha-leur (lire encadré pratique page 19).Dans l’Yonne, des particuliers commeJean-Paul Couillault et sa femme, quivivent à Collemiers, au sud de Sens,dans une maison bâtie dans l’entre-deux guerres, se sont tournés versl’énergie solaire pour chauffer leureau et une partie de leur habitation.« L’énergie la moins chère est celle que l’on nedépense pas », lance Jean-Paul Couillaultqui a installé un chauffe-eau solaire

opérationnel six mois par an lui per-mettant d’économiser 50 à 60 % de safacture de gaz. De même, l’annexed’une trentaine de mètres carrés qu’ila fait construire est chauffée toutel’année avec des capteurs solaires etl’appoint d’un poêle à bois.Anne et Jean-Luc Delmotte ont acquisen 1997, à Toucy, un domaine com-posé d’un château du XVIIIe siècle(qu’ils ont aménagé en chambresd’hôtes) et d’une maison de gardienentièrement restaurés avec des maté-riaux et des installations écologiques.La maison de 300 m2 qu’ils occupent,isolée avec du chanvre (très bon iso-lant) et de la chaux, est entièrementchauffée à l’aide d’un poêle à bois,sans fuel, ni gaz polluants. Leur eauchaude est produite, six mois par an,grâce à 6 m2 de capteurs solaires. Lestoilettes sèches qu’ils ont installéesleur permettent de réduire de 35 %leur consommation d’eau. « C’est àchaque citoyen de se prendre en main, detout faire pour consommer moins d’éner-gie et polluer moins », estime Jean-LucDelmotte qui organise depuis un an,dans son Écodomaine des Gilats, desstages axés sur des réalisationsconcrètes comme la fabrication etl’installation d’un chauffe-eau solaireou la pose de capteurs solaires et unéco-festival qui se tiendra les 30 juin,1er et 2 juillet.

Les atouts du bois-énergieL’habitat collectif s’intéresse aussi àc e s é n e r g i e s n o n p o l l u a n t e s . L ’ O f f i c e a u x e r r o i s d e l ’ h a b i t a tconstruit, derrière les Tours des Bri-chères, 250 logements répondant àdes normes Hautes qualités environ-nementales. « Tous les logements situésau premier étage, sous la toiture, bénéfi-cient d’une production d’eau avec chauffe-eau solaire. Toutes les eaux pluviales sontrécupérées », explique Nadège Bellot,chargée d’opération à l’Office auxer-rois de l’habitat.Quelques entreprises du départementse sont, elles aussi, tournées vers lesénergies renouvelables. C’est le cas

des Ateliers 89, une société spéciali-sée dans la menuiserie, la charpenteet l’agencement, installée à Villeneuve-sur-Yonne. Lors du projet d’extensionde l’atelier, les dirigeants ont décidéd’utiliser les chutes de bois récupé-rées pour chauffer l’entreprise. Ils ontfait installer une chaudière automa-tique au bois qui leur permet de chauf-fer les 3 200 m2 d’ateliers ainsi quetous les bureaux de cette entrepriseemployant 35 personnes. Le bois éner-gie est un combustible écologique,compétitif qui est, en outre, suscep-tible de créer, selon une étude publiéepar l’ADEME, trois à quatre fois plusd’emplois que les autres énergies,fioul, gaz ou charbon. Un véritablefilon pour le département de l’Yonneriche en forêts.

Éric [email protected]

Économies d’énergie : l’affaire de tous

Les Ateliers 89 à Villeneuve-sur-Yonne

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> L’ E N T R E T I E N

Au Fil de l’YonneQuelles actions ont étéentreprises par le ConseilGénéral dans unedémarche de développement durable ?Depuis les lois dedécentralisation, le ConseilGénéral est responsable de laconstruction, de laréhabilitation et del’entretien des collèges dudépartement. Nous profitonsdes travaux de réhabilitationdes collèges pour imposer desnormes Haute qualitéenvironnementale à cesbâtiments. Cela a été le caslors des travaux d’extensionet de rénovation du collègede Villeneuve-l’Archevêque.Un système de chauffagebasse température raccordéà une pompe à chaleur aété installé ainsi que descloisonnements réalisés en plaques de gypse etchanvre qui sont desmatériaux très isolants. Des éclairages dotés delumière froide économes en énergie ont été mis enplace également. Larénovation du collège duGâtinais à Saint-Valérien a,elle aussi, été réalisée selonune démarche Hautequalité environnementale.

Que fait le Conseil Généralpour valoriser la filière boisénergie qui permet deréduire les gaz à effet deserre?Les forêts de l’Yonneconstituent un formidablegisement d’énergie « verte »qu’il nous faut valoriser. La Puisaye porte à elleseule 40 000 hectares deforêts. La commune de

Villiers-Saint-Benoît, parexemple, possède une forêtcommunale de 340 hectares. Soucieuse devaloriser ces ressourcesdisponibles, elle a décidéen 1993 d’installer unechaufferie automatiquealimentée en plaquettes debois. Celle-ci chauffe, grâceà un réseau enterré, lamairie, la cantine, lebureau de poste, l’école etle musée. Le ConseilGénéral a contribué àfinancer cet investissementqui a permis d’économiser35 Tonnes équivalentpétrole (TEP) à cettecommune qui se chauffaitauparavant au fioul et augaz. Par ailleurs, Yonneéquipement, filiale duConseil Général, a financéla totalité des bâtiments del’entreprise Bio forêt, crééeen 2004 et spécialisée dansl’approvisionnement enplaquettes forestières deschaudières à bois desentreprises, descollectivités et departiculiers.

AVEC HENRI DE RAINCOURT,PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL

Préserver l’Yonne

À LA UNE

Anne et Jean-Luc Delmotte.Leur maison estentiérement chauffée àl’aide d’un poêle à bois.

La chaufferie automatiquede Villiers-Saint-Benoît

Le pétrole flambe, levez le pied !Voici quelques conseils pour chasser le gaspi envoiture : adoptez une conduite souple et sans à-coup. En évitant de pousser les vitesses, vouspouvez économiser jusqu’à 20 % de carburant. Endiminuant votre vitesse de 10 km/h sur autoroute,vous pouvez gagner 7 euros sur un trajet de 500kilomètres. Limitez les petits trajets au sein devotre ville ou de votre village. Privilégiez, quandc’est possible, le vélo ou la marche à pied.Entretenez votre véhicule. Un filtre à air encrasséconsomme 3 % de plus et un moteur mal entretenu,encore plus. À la belle saison, n’abusez pas de laclimatisation. Cela vous permettra d’économiserenviron 4 euros pour 100 km.En savoir plus : www.ademe.fr

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À LA UNEÉconomies d’énergie : l’affaire de tous

Vous trouverez dans cette double page des extraits duPetit guide des économies d’énergie. Cette plaquettepratique de seize pages a été éditée par la Fédérationdépartementale d’électricité de l’Yonne (FDEY) en

liaison avec la Fédération nationale descollectivités concédantes et régies

dans le cadre de la loid’orientation sur les énergies du13 juillet 2005, visant notamment

à maîtriser la demande d’énergie.

J’achète toujours écoAujourd’hui, le gros électroménager doit afficher une étiquette énergie, ce qui facilite les achats malins…

Célia est sur le point de choisir un nouveau réfrigérateur pour sa famille. Elle compare chaque étiquette et privilégie les appareils classe A et A+ Thomas rejoint sa mère et l’aide à se décider : « Un frigo « américain » c’est « design », mais ça consomme beaucoup plus d’énergie, maman ! »

« Eh, Thomas ! sais-tu que les étiquettesénergie nous aident àmieux acheter pourmoins consommer ?De : G comme « gour-mand » à A comme« ah quel bon choix ! ».Et il y a même des éti-quettes A + et A ++pour les appareils lesplus économiques.

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EN SAVOIR PLUS : ADEME (Agence de l’environnementet de la maîtrise de l’énergie) Délégation régionale de Bourgogne10, avenue Foch BP 51 56221015 Dijon CedexTél. : 03 80 76 89 76 (8h30-12h30) www.ademe.frBourgogne Énergies renouvelables2, rue Mozart - 21000 DijonTél. : 03 80 59 12 80Écodomaine des Gilats89130 Toucy - Tél. : 03 86 44 20 62www.ecodomaine.orgFondation Nicolas Hulot52, bd Malesherbes - 75008 Pariswww.fnh.org Pour des aides financières ou desrenseignements sur les crédits d’impôten matière d’installation d’énergiesolaire thermique dans l’habitatindividuel, joindre la délégationrégionale de l’ADEME.Pour demander une subvention auConseil régional pour desinvestissements solaires thermiques,joindre le Conseil régional deBourgogne, 17, bd de la Trémouille, 21035 Dijon cedex. Tél. : 03 80 44 33 00.

À LA UNE

Où trouver ce guide ? Vous pouvez vous procurer le petit guidedes économie d’énergie dans toutes les mairies, communautésde communes et syndicats intercommunaux de l’Yonne maisaussi à l’accueil du Conseil Général (1, rue de l’Etang-Saint-Vigile) et à la Fédération départementale d’électricité de l’Yonne(12 bd Davout), à Auxerre.

Nuit tranquille,gestes utiles

La famille WATTmet la dernièretouche à sajournée deconsommateursavertis et s’apprête àprendre un repos bienmérité. La nuit seradouce !

Avant d’aller se coucher,le dernier réflexe de lajournée est d’éteindreles appareils en veille…E t o u i t o u t l e m o n d e a le droit de dormir !

Télévision, lecteur DVD…une part non négligeabled e l a c o n s o m m a t i o nd’énergie est dûe auxappareils en veille (unmagnétoscope utilisep l u s d e 9 0 % d e s aconsommation électri-que annuelle… quand ilne marche pas).Depuis, Ophélie n’oubliepas ce geste utile avantd’aller se coucher.

Appareilséteints,réflexemalin…

Evitez les piles !Le mercure d’une seule pile peut intoxiquer jusqu’à 500litres d’eau. Préférez des piles rechargeables, branchezvos appareils sur le secteur ou, mieux, choisissez deschargeurs solaires ou à dynamo.

À Lire : So watt, l’énergie, une affaire de citoyensde Benjamin Dessus et Hélène Gassin(Aube Essai)

Guide de l’habitat écologique,Éditions du Fraysse, 1344 pages,Commande à Éditions du Fraysse 82230 Monclar de Quercy.

De la maison autonome à l’économiesolidaire, de Patrick Baronnet. La Maisonautonome, route de Louisfert, 44520Moisdon-la-Rivière. Tél. : 02 40 07 63 68.

Atlas de la menace climatique, de FrédéricDenhez (Éditions Autrement, 2005).

Systèmes solaires, magazine bimestrielsur l’actualité de l’industrie des énergiesrenouvelables. Systèmes solaires, 146, rue de l’Université, 75007 Paris. Tél. : 01 44 18 00 80.

La maison écologique, un bimestriel quidonne des conseils pratiques pour vivredans un habitat sain et économe enénergie. La maison écologique, le Petitbourg, 35630 Bazouges-sous-Hédéwww.lamaisonecologique.com

« En France, l’énergie consommée par tous les appareils en veille équivaut à celle

consommée par une grande ville. »

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LES CANTONS

Saint-Fargeau

5 communes : Lavau : 459 hab. • Mézilles 557 hab. • Ronchères 93 hab. • Saint-Fargeau 1 814 hab. • Saint-Martin-des-Champs 265 habitants

Le saviez-vous ? Haut lieu touris-tique de l’Yonne avec son impo-sant château en brique rose etson beffroi du XVe siècle, Saint-

Fargeau est aussi un bassin d’emploisqui ne demande qu’à s’agrandir.Trois entreprises (RemorquesLouault, Constructions Nogues etle Groupe Sirius) y emploient autotal quelque 275 salariés. Travaildu métal oblige, elles ont recoursà une main-d’œuvre essentielle-ment masculine. Jeune patron de 33 ans, JérômeLouault dirige les RemorquesLouault, le deuxième fabricantfrançais de remorques, semi-remorques, porte-engins et spéci-fiques. Il emploie 80 salariés qui

Plein feu sur les trois plus grosemployeurs du canton de SaintFargeau, les entreprises RemorquesLouault, Constructions Nogues et leGroupe Sirius. Trois entreprises detransformation du métal en pleindéveloppement… qui cherchent à étoffer leurs effectifs.

Travailler à Saint-Fargeaufabriquent chaque année quelque450 véhicules. « Nous fabriquons desvéhicules compliqués et spécifiques quise distinguent des matériels standardstype Fruehauf. Nous les vendons prin-cipalement en métropole, mais aussidans les DOM TOM (20%) et en Afri-que du Nord (5%) », explique JérômeLouault qui, malgré la bonne santéde son entreprise, peine à recruterdes ouvriers. « Sept offres d’emploissont restées insatisfaites depuis plusd’un an », se plaint-il.

« On pourrait embaucher, pour notre part,15 personnes, renchérit Dominique Gou-rault, PDG du groupe Sirius. Nous recher-chons notamment des chaudronniers, dessoudeurs et des opérateurs commandesnumériques», souligne ce patron quiemploie 105 personnes. La divisiontôlerie-chaudonnerie, soudure, usi-nage, tournage, fraisage et autresconstructions industrielles réunit85 d’entre elles. Les vingt autressalariés se partagent entre trois divi-sions de services aux entreprises.

Population : 3188 habitants ; superficie de

220,2 km2 soit une densité de 15 hab./km2

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LES CANTONS

L’une d’elles, orientée vers le « cost-killing » (la réduction des coûts),comprend notamment un cabinetde scissions, fusions, acquisitions.La division immobilière offre, elle,les services d’un marchand de biens,d’une agence immobilière, maisaussi d’un apporteur d’affaires pourdes enseignes nationales de la grandedistribution et du bâtiment. La divi-sion financière se charge, pour sapart, d’investir dans des entreprisesinnovantes présentant un potentielde développement.

Cadres devenusactionnairesImplantée en périphérie de la ville,sur la zone industrielle des Gâtines,Contructions Nogues est la plusancienne des trois entreprises. Crééeen 1922, elle est dirigée depuis prèsde 25 ans par Jean Dagregorio quia racheté l’entreprise avec ses cadresdevenus actionnaires. Spécialiséedans la conception, la fabrication etla vente de charpentes métalliques,

Restauration du beffroiLe beffroi de Saint-Fargeau a été restauré en début d’été 2005 dansson état d’origine enfaisant ressortir les pansde bois qui avaient étémasqués. Les travaux(760 000 euros) ont étéfinancés par l’État, leConseil Général et lacommune.

Enfouissementdes lignesélectriquesUne tranched’enfouissement duréseau de l’éclairagepublic est réaliséechaque année à Saint-Fargeau.Ces travaux sont financésprincipalement par leSyndicat d’électrification.

Du POS au PLULe Plan d’occupation dessols de la commune vaêtre transformé en Planlocal d’urbanisme. Enrésultera le classementdes terrains en différenteszones, à vocation agricole,à vocation deconstruction ou àvocation mixte.

Point d’accueilpour lescamping-carsLa commune a créé, auprintemps 2005, un pointd’accueil réservé auxcamping-cars qui a connuun certain succès à enjuger par le nombreconséquent de véhiculesqui l’ont utilisé pendantla période estivale.

> E N B R E F

> L’ E N T R E T I E N

Au Fil de l’YonneQuels sont les travaux en cours dans lecanton en ce début d’année 2006 ? Nous sommes en pleine opération Cœur devillage. Cinq logements vont êtreréhabilités. Nous allons en profiter pouraménager en zone piétonne l’espace situéentre le musée, la gendarmerie et la poste.On aménagera, par la suite, la place qui setrouve devant le musée. Nous sommes également en train detransformer l’ancienne école maternelle enespace culturel. Celui-ci ouvrira au printemps. Il regroupera la bibliothèque municipale, une salleréservée à l’école de musique et une autre à l’école de danse. Nous travaillons aussi sur le dossier duCentre de secours de Saint-Fargeau quidevrait être opérationnel en 2008. Nouscommençons les études cette année avantd’entamer les travaux en 2007.

Qu’en est-il du projet d’installationd’un discounter à Saint-Fargeau ?Je souhaite qu’un équipement de ce types’installe à Saint-Fargeau. Si on refuse un telmagasin, il s’installera ailleurs et celacontribuera à affaiblir notre offre commerciale. Je pense, pour ma part, que cet équipementdoit se situer le plus proche possible ducentre-village. Mais il faut que cetteentreprise ne nuise pas au petit commerce. Il importe donc que l’on sélectionne uncommerce qui limite son offre à l’épicerieet aux produits d’entretien et ne proposeni rayon boulangerie, ni rayon boucherie-charcuterie.

PIERRE BORDIER, CONSEILLER GÉNÉRAL DE SAINT-FARGEAU, PREMIER VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL ET MAIRE DE SAINT-FARGEAU

Un nouveau cœur de village

Nogues travaille pour l’industrie(bâtiments, usines, hangars), lecommerce (supermarchés, garages),les collectivités locales (salles poly-valentes, tennis, centres de secours)et l’agriculture (stabulation, stockage).« Nous recherchons des jeunes de 30-35ans motivés possédant au minimum lebaccalauréat, souligne Jean Dagre-gorio. Ils peuvent monter très haut s’ilsse retroussent les manches et font leurspreuves. Nous pratiquons, chez nous,une hiérarchie de compétences. »

Éric [email protected]

Les ateliers de l’entrepriseNogues

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Le plus célèbre des cadetsMÉMOIRE

Cette chanson, devenue un classiquedes comptines pour enfants, doitses paroles au chevalier Chenu deSouchet. Originaire de Diges, il

souhaitait par ce biais, brocarder les fan-taisies de Guillaume-Joseph Roussel,clerc de Notaire à Auxerre.Car Cadet Rousselle a bien existé. Né àOrgelet (Jura), en 1743, il s'installe àAuxerre vers 1775, où il est huissier dubailli. Il rencontre également l’amourdans la capitale icaunaise, sous les traits

Guillaume RousselCadet Rousselle a trois maisons, (bis)

Qui n'ont ni poutres ni chevrons, (bis)C'est pour loger les hirondelles ;

Que direz-vous d'Cadet Rousselle ?Ah ! Oui ! Ah ! Oui vraiment,

Cadet Rousselle est bon enfant. Cadet Rousselle a trois habits, (bis)

Deux jaunes, l'autre en papier gris, (bis)Il met celui-ci quand il gèle,

Ou quand il pleut, ou quand il grêle,Ah ! Oui ! Ah ! Oui vraiment,

Cadet Rousselle est bon enfant.

de Jeanne Serpillon, âgée alors de… 54ans ! De ce mariage, Guillaume-JosephRoussel en retirera notamment sa chargede clerc de notaire, grâce à la doteconfortable de son épouse. Après avoirfini son apprentissage en droit, il se faitconnaître des personnalités de la villepour ses qualités d'intégrité et dedévouement. En 1780, il obtient lesrecommandations nécessaires à l’achatd’une charge de premier huissier.Devenu une personnalité en vue de laville, il obtient l’autorisation par leconseil municipal de faire agrandir sonlogement. Ce qui donnera une loggiacurieuse au pied de la tour de l’horloge(d’où le premier couplet de la chanson).

Cadet Rousselle emprisonnéSurvient la Révolution française de1789. Cadet Rousselle rejoint alors leclub des Jacobins locaux, où il se signalepar son intransigeance. On le croiseégalement à l’époque dans les proces-sions dédiées à la déesse Raison. Il yincarne « Figure » une allégorie duTemps (de là sont nés les trois habitsde la chanson). À la mort de son épouse,Guillaume Roussel choisit d’épouserla nièce de cette dernière, plus jeuneque lui de… 23 ans. En 1795, accuséd'arrestations arbitraires dans sesanciennes fonctions au sein du comitérévolutionnaire d'Auxerre, Cadet Rous-selle sera emprisonné pour une courtepériode, avant de bénéficier d'uneamnistie. Ruiné, Guillaume-JosephRoussel meurt dans l’anonymat en1807. C'est à partir de 1792 que les paro-les de Chenu de Souchet vont gagner toutela France et devenir la chanson que l’onconnaît tous, colportée sur l'air de la chan-son de Jean de Nivelle, par les volontairesde l'Yonne partis renforcer les frontièressous les ordres de Dumouriez, comman-dant de l’armée du Nord.Devenu l’une des figures des imagesd’Épinal, Cadet Rousselle a aujourd’huisa statue à Auxerre, place Charles Suru-gue, œuvre de François Brochet.

Laurent [email protected]

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PORTRAIT

BIO EXPRESS1979 >naissance d’Élie et Violette enHaute-Loire1994 >rencontre d’Élie et de Violette 1999 >décision de fairede l’agricultureleur métier2001-2003 >formationagricole suivie par Élie au Centrede formationprofessionnellepour adultesd’Obernaimars 2004 >installation enPuisaye, à Treignyjuin 2004 >livraison dupremier panier de saison2005-2006 >acquisition d’une remorquepour livrer, d’uneserre et d’unmotoculteur

L e hameau des Gourleaux est perché en haut d’unecolline au milieu des champs. Il rassemble unedemi-douzaine de maisons dont celle deViolette Valois, Élie Manier et leurs enfants

Léa et Noé. Violette et Élie sont nés tous deux il yà vingt-six ans, en Haute-Loire, sur les hauts pla-teaux de l’Ardèche. Après le bac, Élie a suivi uneformation en agriculture biodynamique en Alsaceavant de travailler aux Jardins de la Montagneverte à Strasbourg, un jardin biologique à voca-

Les paniers gourmands

tion d’insertion sociale. « Dans une formation classi-que, on nous enseigne qu’une exploitation doit être renta-ble. À Obernai, j’ai appris avant tout à produire des alimentset à respecter le cycle du vivant », souligne le jeunehomme assis devant une vieille table en bois enéquilibre instable sur un sol en tommettes. Vio-lette a grandi auprès d’un élevage de chèvres avantde travailler, le bac en poche, chez des maraî-chers. Il se sont installés en Puisaye avec leursenfants en début d’année 2004 sur un hectare deterres prêté par Paul Bernot, agriculteur à laretraite et cousin de Violette. Leur métier ? Maraî-chers. Ils produisent, selon les saisons, des carot-tes, salades, courgettes, tomates, radis noirs, etpanais, des sortes de grosses racines blanchestrès populaires au Moyen-Âge, tous cultivés sansengrais de synthèse, ni pesticide. Ils livrent unefois par semaine, au domicile de leurs clients, une

soixantaine de panierscomposés de légumes fraiset variés, cueillis la veille.Le panier est agrémentéd’une feuille de liaison danslaquelle le jeune coupledonne des nouvelles de laferme et quelques recettesde cuisine. « L’agricultureintensive n’est pas durable,poursuit Élie. Changer notremanière de faire pousser notrenourriture en produisant deslégumes sains, frais et de sai-

son, c’est aussi changer de valeurs. Il faut revenir à uneagriculture de proximité. Produire localement pour lesgens d’ici. C’est très gratifiant de vendre notre produc-tion à des consommateurs que l’on connaît. »

CONTACTLes Haberts, paniers de saison, les Gourleaux-89520 Treigny. Tél. : 03 86 74 75 33. www.paniers-de-saison.com

d’Élie et VioletteÉlie Manier et Violette Valois, maraîchers à Treigny, en Puisaye, cultivent des légumes frais et variés enagriculture biodynamique qu’ils livrent chaquesemaine au domicile de leurs clients.

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“ Il faut revenir à une agriculturede proximité.Produirelocalement pourles gens d’ici…”

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Un sourire jusqu’aux oreilles, José Zouaouireçoit un chèque de 600 euros récompensantses 3e et 10e places aux championnats dumonde par équipe et en individuel en Italie.Fort en canoë-kayak mais aussi fort àl’école, le jeune homme d’à peine 18 ans

parvient à suivre un entraînement de haut niveauen parallèle d’une terminale STI Génie mécaniqueà Sens. « J’essaie de m’entraîner tous les soirs de 18 h à20 h », précise-t-il simplement. Au programme,musculation et course à pied et « un maximum debateau ». Le tout dans la bonne humeur car « auCanoë-kayak club de Sens, il y a une super ambiance et unbon coach.»

Bourses d’encouragementComme José Zouaoui, 42 autres jeunes sportifsont été récompensés le 16 décembre dernier avecdes bourses allant de 150 euros (4e à 16e place auxchampionnats de France) à 600 euros. Un chiffreauquel il convient d’ajouter 9 jeunes en pôlesEspoirs ou en pôles France(1) (600 euros chacun)et 7 bourses d’encouragement de 700 euros, mon-trant ainsi « la volonté du Conseil Général d’être aux côtés

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Bourses aux sportifs de haut niveauCHRONO 89

Vendredi 16 décembredernier, le présidentdu Conseil Général,

Henri de Raincourt, aremis, comme chaque

année, les boursesaux sportifs de haut

niveau. 43 jeunes dudépartement ont reçu

une ou plusieurs aidesallant de 150 à 700 euros.

du mouvement sportif départemental et de favoriser la dif-fusion et l’enseignement du sport », a indiqué le prési-dent Henri de Raincourt. Qui a rappelé qu’« en cinqans nous avons multiplié notre budget par deux et il n’estpas prévu de diminuer les crédits alloués à la politique spor-tive départementale ».Tous ces jeunes sportifs avaient été proposés enjuin par leurs comités départementaux respectifsà la Direction des sports du Conseil Général. Cha-cun a ensuite été reçu en entretien à Auxerre, Aval-lon ou Sens, selon son lieu de résidence : « Nousavons cette année décentralisé les rencontres pour faciliterles déplacements des jeunes, indique Philippe Lala, ledirecteur des sports. Ensuite nous avons réuni lacommission départementale des bourses de haut niveaucomposée d’élus du Conseil Général et de membres duCDOS (Comité départemental olympique et sportif) qui adécidé de leur attribution. En récompensant les sportifsqui s’engagent vers le haut niveau, nous reconnaissonsleur valeur, mais aussi celle du travail effectué par l’en-semble des clubs et comités formateurs. »

Nathalie [email protected]

(1) Un pôle France, ou un pôle Espoirs, est une infrastructure qui accueille des sportifs de hautniveau et leur offre une préparation sportive et une aide dans leur formation professionnelle.

22400 eurosversés par le ConseilGénéralOnt bénéficié d’uneou plusieurs bourses:José Zouaoui,Clémence Cadic,Nicolas Vuillermot,Nicolas Millery,Delphine Balacé,Tony Fouyer, Martin Gosset,Corantin Belle,Christophe Manzoni,Damien Simon,William Kouakoua,Angélique Perret,Florian Fernandez,Camille Beaulieu,NicolasChampigneulle,Fabio Rebelo,Edouard Lefevre,Amélie Fauconnier,Richard Osei Yeboah,Camille Barillon,Charline Sousa,Karim Bouhafs,Delphine Parquin,Anne-Marie Botte,Justin Jovignot,Damien Cattin Vidal,Mourad Boujnane,Anne-Lyse Dulieu,Marine Pézennec,Pauline Jardin, Gael Gagnepain,Mouhssin Akcha,Arnaud Gout, Denis Rolland,Aurélien Marquette,Julien Ortu, Alexis Coquille,Gaetan Dufeu, Johan Louws,Timothee Besland,Baptiste Hezard,Olivier Galli et Ingrid Laillaut.

43 jeunes espoirsrécompensés

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CHRONO 89AVEC GILLES VENET, PRÉSIDENT DU COMITÉ DÉPARTEMENTAL DE KARATÉCLASSÉE AU 3e RANG RÉGIONAL EN NOMBRE DE LICENCES, L’YONNE SE PRÉSENTECEPENDANT COMME LE DÉPARTEMENT PILOTE DE LA BOURGOGNE.

> L’ E N T R E T I E N

« Le karaté vient des samouraïs »

Toujours pas aux JOLe karaté, comme le judo etl’aïkido, vient de la boxechinoise. Il s’est développé surl’île d’Okinawa, au Japon, sousl’impulsion de Gichin Funakoshi.Et s’est étendu grâce à JigoroKano, le créateur le judo, qui ainvité Gichin Funakoshi àprésenter sa discipline à Tokyo.Le karaté a été rendu à la modepar les films de Bruce Lee. À noter : ce n’est toujours pasune discipline olympique.

Au 3e rangbourguignonL’Yonne compte 18 clubs et 818 licenciés et se place en 3e position au classementrégional.

Un départementpiloteÀ l’actif du comité départementalde karaté de l’Yonne : laconstruction en 1999 d’un dojodépartemental à Saint-Clément(tous les tapis viennent d’êtrechangés avec l’aide du ConseilGénéral), une section sportivescolaire au collège Montpezat deSens, la mise en place du karatéUNSS (organisation en 2003 de la première rencontre nationaleinter établissements, en mai2005 à Sens des premiers cham-pionnats de France), la venue dechampions du monde commeRida Bel Lahsen, Alain Le Hetet,Gilles Cherdieu, GuillaumeCossou…

Un vivier d’élitesdans l’YonneDe nombreux jeunes Icaunaissont très bien classés : ThibaultRolland du Karaté club Saint-Clément (1er coupe de Francecombat minime), MouradBoujnane du club de Saint-Florentin (7e championnats deFrance seniors, 5e coupe deFrance combat juniors), DimitriBeaudeux du club Arts martiauxAuxerrois (5e coupe de Francebenjamins), Élodie Phivavonsgalyde l’Alliance Sens (5e coupe deFrance sud combats minimes),l’équipe minimes du collègeMontpezat de Sens (2e

championnats de France UNSS)…

> E N S A V O I R +Au Fil de l’YonneQu’est-ce que le karaté ?Le «karaté», qui est en fait un raccourci de«karaté do», «la voie de la défense à mainsnues» (comme le «judo» est «la voie de lasouplesse» et l’«aïkido, la voie del’esquive») est l’art martial qui se rapprochele plus de l’esprit guerrier des samouraïs.C’est d’abord une expression corporelle:nous avons une spécificité nommée le«kata» qui compte une vingtaine demouvements en exhibition. Lorsque nousles maîtrisons nous travaillons sonapplication, le «bunkaï», qui nous faitévoluer vers une situation de défenseréelle.

À qui le karaté est-il destiné ?À tout le monde, quel que soit l’âge.Nous sommes même en train d’étendreson enseignement aux plus jeunes : une commission nationale « enfants »dont j’ai fait partie a travaillé surl’élaboration d’une méthodepédagogique particulière.Au club de Saint-Clément, où j’enseigne,les plus petits ont 5 ans. L’enseignement est uniquement ludique mais tout enpratiquant de façon récréative, ils fontdu karaté parce qu’ils apprennent lesbonnes positions.

Le karaté compte de nouvelles pratiquescomme le karaté contact, le karatédéfense ou karaté jutsu, le bodykaraté…

Qu’apporte cette discipline?Le karaté est une activité physique trèscomplète. Il développe la confiance ensoi, l’assurance, la souplesse et faittravailler tous les groupes musculaires. En outre, il donne des notions dedistance, de coordination, d’appui,d’équilibre. Même si on se sent petit etfrêle, avec de la technique on peut sedéfendre en utilisant la puissance del’autre.

Il conserve une dimensiontraditionnelle…Nous restons en effet très attachés aux trois saluts : le « shomen-ni-rei », un salut au dojo (l’endroit où l’on vientchercher la voie) et à son kamiza (lieuoù l’on fait les offrandes) s’il y en a.Le « senseï-ni-rei », le salut auprofesseur ; et le « otogai-ni-rei », lesalut global de tous les élèves entre eux. Ces saluts sont exécutés un genou àterre, comme les samouraïs. Une façon d’exprimer le respect.

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Avallon, petite ville de 8 500âmes, ne manque ni de charme,ni de caractère, avec ses rem-parts, ses tours, sa collégiale,ses musées, son artisanat d’art(verrerie, céramique). Bâtie

sur un éperon granitique, elle dominede 100 m la vallée du Cousin et offreun panorama enchanteur sur le vertMorvan. Ses lacets et jardins en ter-rasse, qui mènent vers la vallée, valentaussi le coup d’œil. Quant aux bergesombragées du Cousin, elles ravirontpromeneurs et pêcheurs.

Quarré…ment charmantPlus au sud, Quarré-les-Tombes vous séduira avec sespetits commerces répartis tout autour de la placecentrale, laquelle accueille le marché les mardi etdimanche. Sa proximité avec le Parc naturel régionaldu Morvan enchantera les amoureux des grands espa-ces, les enfants s’enthousiasmeront pour le parc àdaims, tandis que les gourmets pourront découvrir lesdélices locaux avec le chef étoilé Francis Salamolard,fin spécialiste des champignons (entre autres).À 19 km d’Avallon, voici l’incontournable Vézelay, hautlieu de la chrétienté depuis le Moyen Âge, point dedépart du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelleet inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ! Biensûr, la basilique Sainte-Madeleine, chef-d’œuvre del’art roman, vaut le détour. Mais, il serait dommagede ne pas s’attarder un peu dans les petites ruelles dubourg médiéval, où il y a toujours quelque chose à voirpour peu que l’on veuille bien lever le nez… Assez sai-sissante également, la visite de la maison Jules Roy, oùvous retrouverez l’atmosphère de travail de l’écrivain.Son bureau est tel qu’il l’a laissé. Enfin, pour la photosouvenir, pousser jusqu’au hameau de la Goulotte en

Paysages et villages

de charme

Avallonnais

L’Avallonnais réunit les attraits d’un paysagenaturel pittoresque et d’un patrimoine historique et architecturalexceptionnellement riche. Suivez le guide !

> P R A T I Q U EAssociation TourismeGuillon-Montréal :03 86 32 17 27www.montreal89.comSyndicat d’Initiative deNoyers –sur-Serein :03 86 82 66 06www.noyers-sur-serein.comOffice de Tourisme de Vézelay :Tél. : 03 86 33 23 69www.vezelaytourisme.comOffice de tourisme del’Avallonnais et du Morvan:Tél. : 03 86 34 14 19www.avallonnais-tourisme.comMairie de L’Isle sur Serein:03 86 33 80 74Communauté de Communesde la Haute Vallée duSerein: 03 86 33 87 70www.haute-vallee-serein.comMairie de Quarré-les-Tombes: 03 86 32 23 38Comité départemental du tourisme de l’Yonne(Auxerre): 03 86 72 92 00www.tourisme-yonne.com

repartant, vous y découvrirez une vue magnifique (etassez inédite) de Vézelay.Au pied de la colline de Vézelay, le village de Saint-Père-sous-Vézelay, campé de part et d’autre de la Cure,présente un charme discret. À ne pas manquer : lavisite de l’église Notre-Dame, joyau de l’art gothiquebourguignon. Le site archéologique des FontainesSalées, qui permit de mettre à jour un sanctuaire gau-lois et des thermes gallo-romains, mérite aussi unehalte. Mais la commune est également réputée pourson restaurant trois fois étoilé (L’Espérance) du célè-bre Marc Meneau.

Des trésors en bordure du SereinEntre Auxerrois et Morvan, l’Isle-sur-Serein seraaussi une bien jolie escale. En partance d’Avallon,vous longerez les berges du Serein pour découvrircette charmante petite bourgade avec ses lavoirs, safontaine à vasque monolithe, son château du XVIIe

siècle. Et que dire de ce délicieux « Temple de l’amour »rose, qui devrait attendrir tous les Valentins et

DÉCOUVERTE

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Au fil de l’Yonne - Février 2006

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Paysages et villages de charme de l’Avallonnais

Zoom sur l’abbaye de Reigny

Valentines… Plus connue, voici quelques kilomètresplus loin, Noyers-sur-Serein, classée tout comme Véze-lay, parmi « les plus beaux villages de France ». Placettes etruelles pavées, maisons à pans de bois, toitures delaves, colombages et pierres taillées, colonnettes etpinacles sculptés, tours léchées par les méandres duSerein, remparts protecteurs… le charme de cette citémédiévale est indéniable. Il ne manque plus que lestroubadours et les chevaliers !Pour finir la balade, Montréal (Mont-Royal), à 12 kmd’Avallon. La petite cité perchée sur sa colline arron-die était au Moyen Âge considérée comme une cita-delle imprenable. Il reste de cette époque une partie desremparts et des portes fortifiées. Sa situation domi-nante offre un panorama sur les premiers contrefortsdu Morvan et les cours tourmentés du Serein. Lasuperbe collégiale, qui a la particularité de ne pas pos-séder de clocher, mais aussi les nombreuses maisonsà tourelles, sont les autres attractions de ce bourgféodal étonnamment conservé. Village d’artistes, ilabrite les talents du sculpteur Claude Manesse, du vio-loniste Régis Pasquier et du comédien Maurice Barrier.

Didier [email protected]

À découvrir aussi…Les carrières de Massangis, la tour du télégraphe àAnnoux, les lavoirs de Dissangis et Blacy, les villagesd’Asquins, Pierre-Perthuis, Chamoux, Asnières-sous-Bois, Sauvigny-le-Bois, Coutarnoux…

Avallon en aquarellesL’aquarelliste Bernard Thierry, natif de Fulvy (Yonne), a illustré un très bel ouvrage qui vient de paraître sur Avallon. celui-ci nous guide dans la ville et ses faubourgs, à la(re)découverte de quelques lieux pittoresques d’hier etd’aujourd’hui : la place Vauban et sa statue, œuvre du célèbreBartholdi, la vieille ville médiévale, la Tour de l’Horloge, la collégiale Saint-Lazare... « Avallon » : 10 euros. Renseignements et points de vente : 03 86 34 14 19 (Office de tourisme)

Depuis peu, l’abbaye de Reigny,située au sud de la commune deVermenton, se visite. Fondée en1134 en bord de Cure, elle futtrès puissante et prospère auMoyen Âge, accueillant jusqu’à300 moines.L’édifice a conservé de sonprestigieux passé de trèsintéressants vestiges : unexceptionnel réfectoire cisterciendu XIVe siècle, la salle et ledortoir des moines, le portail duXVIIIe, un étonnant pigeonnierdu XVIIe... Des bâtiments démolis,on peut encore deviner lesfondations grâce aux fouilles quiont permis de découvrir les basesde la seconde église abbatialeconstruite sous la direction del'architecte Claude NicolasLedoux, en 1763.

DÉCOUVERTE

© Yonne Tourisme -Actual

La route de l’Avallonnais

CONTACT : Visites guidées toute l’année sur rendez-vous pour les groupes.Béatrice & Louis-Marie Mauvais Tél. 03 86 81 59 30 - www.abbayedereigny.com

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GASTRONOMIE

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Les fromages Bio « la pierre qui vire »

(Le Relais Fleuri à Avallon, LaBeursaudière à Nitry ou encorel’étoilée Auberge de l’Âtre àQuarré-les-Tombes) et au-delà.De grands noms de la gastrono-mie qui ne s’y trompent pas : lafromagerie, qui a été mise auxnormes européennes il y a unedizaine d’années, a acquis unesolide réputation dans toute laFrance.

CONTACT :Ferme de l’abbaye de la Pierre qui Vire 1, Huis Saint-Benoît - 89630 Saint-Léger-Vauban.Rens. pour les visites et la vente à la ferme : 03 86 33 03 73 - www.abbaye-pierrequivire.asso.fr(possibilité de commander son plateau defromages en ligne, rubrique « le travail », puis « ferme »)

Le troupeau de 60 vaches lai-tières (Brunes des Alpes) donneici naissance à de succulentsfromages au lait cru entier de

fabrication artisanale : le « Pierre quiVire » frais, le « Pierre qui Vire » af-finé au rocou (plante brésilienne),le « Pierre qui Vire » affiné au petitChablis, le Trinquelin, la fine Bouleaux herbes, le Vache sec, le fro-mage blanc (frais et moulé à la lou-che en faisselle), le yaourt fermiernature. Les 60 chèvres Alpines cha-moisées ne sont pas en reste : ellessont à l’origine d’un fromage dechèvre frais, affiné ou sec (auchoix), mais aussi du Vézelay (enforme de dôme) et bien sûr de lafaisselle de chèvre… On doit aussià l’ensemble du cheptel la « Tommedes Moines », un fromage à pâtepressée non cuite, élaboré tantôtavec du lait de vache, tantôt avec dulait de chèvre. Autant dire que leplateau proposé par la fromagerie

de l’abbaye de la Pierre qui Vire ade quoi réjouir les gourmetscomme les gourmands… La ferme,située à Saint-Léger-Vauban, aucœur de la Bourgogne, dans lesforêts du Morvan, se visite d’ail-leurs… dégustations à l’appui !

Des fromages « bio »réputésSix mille « Pierres qui virent » sontfabriquées chaque mois selon lesméthodes de l’agriculture biolo-gique (label AB) à la fromagerie del’abbaye bénédictine, implantéedepuis 1850 à proximité d’un dol-men : la Pierre qui Vire. Parmi lesclients de la ferme, de nombreusesmaisons renommées dans l’Yonne

La gastronomie morvandelle ? Sa charcuterie, ses treuffes (pommes de terre),sa gnaule (eau de vie « maison »), mais surtout ses fromages, ont unesavoureuse réputation ! Visite de la ferme de l’abbaye de la Pierre qui Vire où s’élaborent sûrement les meilleurs d’entre eux…

Une recettelocale, la tourtièrerâpée Prenez des pommesde terres, râpez-lescrues, égouttez lapulpe dans unepassoire fine. Salez,poivrez, ajoutez dufromage blancégoutté (environ uncinquième de laquantité de pulpe).Faites chauffer unepoêle à feu vif avecun peu d'huile.Disposez le mélangeen forme de petitesgalettes assezépaisses. Faites biendorer de chaquecôté. Servez latourtière râpée avecdes œufs et dujambon… etrégalez-vous !

> À TABLE !

Le Morvan gastronomique, c’est aussi…• La charcuterie : À Brosses, Marguerite et PhilippeBrisedoux vous accueillent dans leur ferme dedécouverte et vous invitent à la dégustation.Terrines, rillettes et plats cuisinés à base deporcelets élevés en plein air raviront vos papilles.Les Petits Cochons de la Perrière – 89660 Brosses. 03 86 32 41 83 – http://perso.libertysurf.fr/laperriere• Les pâtisseries : À Pontambert, Annie et Simonnevous font découvrir le « Tantchon », un gâteaumorvandiau à base de farine, œufs, beurre, sucre,fruits confits et raisins secs.Boutique Ann’ et Monne « Au Soleil d’Or »46, route de Vézelay - 89200 Pontaubert. 03 86 34 15 74 – www.ausoleildor.com• et bien sûr, le vin de Vézelay,seul vin AOC situé sur le territoire du Morvan.

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jazz

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SORTIR

L’AGENDA DU MOISTHÉÂTRE> CONCERT> DANSE> EXPOSITION> THÉÂTRE> CONCERT> DANSE>

jazzCréation : Trio les mains invite Youn Sun Nah &Vincent PeiraniDécouvert à Jazz enScènes 2001 au Jazz-Club d’Auxerre, le TrioLes Mains regroupetrois musicienscomplices et amisautour d’un projetmusical original, au-delà des classificationstraditionnelles.La liberté de cetteformation lui laisseaugurer dans un futurproche sonenrichissementartistique par l’accueilde musiciensextérieurs : c’est le casde cette soiréeexceptionnelle où le triose lancera dansl’interprétation d’unenouvelle création,produisant descompositions neuves,ménageant des tempsd’improvisation àl’intention de deuxjeunes invités de choix :la voix soyeuse de lacoréenne Youn Sun Nahet l’accordéonvoluptueux du niçoisVincent Peirani.S’adjoindra aussi pourla cause lepercussionnisteThomas Ostrowiecki,apportant à l’ensembleune assise solideinopinée.Vendredi 3 mars 2006 à 21h00Studio du Théâtre d’Auxerre

Le MisanthropeUne pièce de Molière,mise en scène par SergeLipszyc par le Matamore,compagnie en résidenceau Théâtre d’AuxerreMolière n’échappe pasà la règle en faisant duMisanthrope unexutoire à son mal devivre. Il fait rireparfois, mais le rireest noir, désespéré.Mardi 28 février et jeudi2 mars à 20h45Mercredi 1er mars à19 heures

Le Dernier Chameaude et avec FellagDans les années 60, au cinéma « Le Régent », lepublic populaire venait de tous les coins de TiziOuzou pour découvrir les films du monde entier :français, américains, italiens, russes.Mercredi 15 mars à 19 heures

La Leçon de Monsieur PantaloneUn spectacle de Mario Gonzalez.Monsieur Pantalone, une heure durant, passe de la théorie à la pratique,il initie par le jeu à cette forme de comédie populaire, au comiquevigoureux et tendresamedi 11 mars à 20h30

Mell, Anaïs, Pauline CrozeUn plateau exclusivement féminin pour fêter la Journée de la femme.Le plateau chanson est devenu une tradition au Théâtre. Ce reflet de la « nouvelle chanson française », se déclinera auféminin. Pour ce mardi 8 mars, Mell, Anaïs et Pauline Croze,trois jeunes femmes qui expriment le monde à leur façon(lucide, rafraîchissant, revigorant), sont les invitées de ceplateau.Mardi 7 mars à 19 heuresN’oubliez pas :Avant le spectacle (dès 18 heures) et pendant les entractes, lescomédiennes du Matamore, équipe en résidence, et certainesartistes de la saison, vous proposeront dans plusieurs endroits duthéâtre des lectures en lien étroit avec cette Journée de la femme.

THÉÂTRE DE SENS03 86 83 81 00

Lettres d’amourde 0 à 10de Susie Morgenstern parla Compagnie l’Artifice.Molière du meilleurspectacle jeune public dès8 ans.Ernest a 10 ans ettourne en rond dansune vie en panne desens. Il est très réservéet très beau. Sa mèreest morte à sanaissance et son pèrel’a abandonné troisjours après. Il a passédix années monotonesavec sa grand-mèrenommée« Précieuse ». Tarif JPVendredi 10 mars à 14h30Samedi 11 mars à 10h30et 19 heures

THÉÂTRE D’AUXERRE03 86 72 24 20

« Souma » Hommage à Oum Kalsoumpar Dorsaf Hamdani et l’ensemble SaltanaOum Kalsoum fut un tel symbole de l’unité arabeet un tel modèle d’émancipation féminine que 30ans après sa mort, elle fascine toujours autant lemonde arabe et occidental.Mardi 14 mars à 20h45

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SORTIR

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L’AGENDA DU MOISJazz

Dumoustier StompersCette formation de 8 musiciens orchestrée à la King Oliver (deux trompettes, trombone,clarinette ou saxophone soprano, piano,guitare, basse et batterie) a vu le jour en 1989 à l’occasion du festival de Montauban. Sa rencontre en 1990 avec la chanteuse new-yorkaise Carol Leigh fut déterminante,marquant pour l’énergique équipe unitinéraire rare et brillantSamedi 4 mars 2006 à 21h00À l’Escale de Migennes

Musique

Concert avec Kind of Sextet - jazzconcert - jazzvendredi 3 mars 2006 à 20h. au bar « le Pressoir » à CudotRenseignements et réservations : 03 86 63 91 86

Concert avec Laurence Loury -conteuse et harpisteconcert - théâtre musicalvendredi 3 mars 2006 à Joigny (Salle Debussy) à20h30

Concert avec le groupe Mauvaises Nouvelles - Chicago bluesconcert - musiques actuellesvendredi 3 mars 2006 à Passy au bar La Codalie à21h30

Février 2006Dimanche 19 :

Bonnard randonnée de 14 et 8 km

Saint-Martin-sur-Oreuse randonnée

de 12 km

Mardi 21 :Villebougis ballade santé

de 5 à 7 km

Dimanche 26 :Saint-Georges sur Baulches

randonnée de 10 km

Arces-Dilo randonnée de 13 km

Villefargeau randonnée de 14 km

Mars 2006Dimanche 5 :

Beine randonnée de 10 km

Irancy randonnée de 14 km

Saint-Julien-du-Sault randonnée

de 20 à 25 km

Mardi 7 :Fontaine-la-Gaillarde randonnée

de 5 à 7 km

Jeudi 9 :Thorigny randonnée de 12 km

Merry/Yonne randonnée

de 20 à 25 km

Trévilly randonnée de 10 km

Dimanche 12 :Saint-Agnan randonnée

de 20 à 25 km

Sauvigny-le-Bois randonnée de 9 km

Chassy randonnée de 10 km

Dixmont randonnée de 12 km

THÉÂTRE> CONCERT> DANSE> EXPOSITION> THÉÂTRE> CONCERT> DANSE>

RANDONNÉES

Légende carteNiveau 1 (trait rouge) : Les routes nationales ainsi que les routes départementalesprincipales sont protégées par un service continu et prioritaire 24 h / 24h (897 km).

Niveau 2 (trait bleu) : Les routes départementales assurant les liaisons avec les axesprincipaux, ne sont pas protégées par un service continu mais prioritaires (564 km).

Niveau 3 (trait noir) : Les autres routes départementales sont protégées uniquement lesjours ouvrés de 7h30 à 17h (3 600 km)

Informez-vous :Un seul numéro de téléphone pour connaître l’état des routes au quotidien : 03 86 48 41 99N’hésitez pas à consulter les sites Internet : www.lyonne.com ou www.meteo.fr

Lors de fortes chutes de neiges ou apparition deverglas, tous les itinéraires ne peuvent être traités en

même temps : des priorités doivent être fixées.Ainsi, pour l’ensemble du réseau national etdépartemental, le Conseil Général de l’Yonne etla DDE, en fonction des itinéraires, ont fixé trois

niveaux de services prévisionnels pour un hivercourant (du 14 novembre au 12 mars) :

Une carte du département del’Yonne (ci-contre) fait apparaître

chacun de ces trois niveaux. Sivous devez prendre la route,empruntez de préférence lesaxes traités en priorité.

Prévention Routière hivernale

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SORTIR

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L’AGENDA DU MOISTHÉÂTRE> CONCERT> DANSE> EXPOSITION> THÉÂTRE> CONCERT> DANSE>

À l’initiative de l’Yonne en Scène, descours de théâtre itinérants sont proposésdans notre département. Cette formationpour adultes et adolescents à partir de 15 ansse présente sous la forme d’une « leçon dethéâtre » permettant d’approcher le rôle decomédien et de découvrir l’écriturecontemporaine. En collaboration avec le Théâtre DijonBourgogne, ces ateliers sont dirigés parFrédéric Maragnani, metteur en scène.Prochaines « leçons » :• Samedi 11 février 2006 au Foyer d’Aillant-sur-Tholon.Inscriptions à l’Office du tourisme au 03 86 63 54 17• Samedi 25 mars 2006 à la salle des Sports

de Saint-Fargeau.Inscriptions à la mairie au 03 86 74 01 41 auprès de Myriam Rousseau

Renseignements L’Yonne en Scène : 03 86 72 85 34

Zoom ÉCOLE OUVERTE : ATELIER THÉÂTRE

l’Yonne en ScèneMonsieur LadrénéCe n’est pas un spectacle historique mais qui respecte l’histoire.Dans le vent des années 1940, respirez cette odeur de classe communale, del’ombre d’un printemps en pleine guerre, projetons-nous dans l’atmosphèred’une leçon de choses, dans le silence de la mémoire colorée de dix bons pointspour une image, offrons-nous une récréation, dans un quotidien fabriqué debillets d’absence de lendemains, de tableaux noirs, faute d’orthographe, vousvivrez l’école en théâtre et musique. Vous pénétrez en chansons et poésies dansl’actualité de la France et des français dans ces années de guerre : les restrictions,l’amour, le quotidien du travail, les préoccupations…Voix d’hommes, voix de femme, mêlées et entremêlées pour nous nourrir d’unrépertoire sensible qui prendra des couleurs et du swing en signe delendemains… heureux ?

Tout public à partir de 8 ans, jauge de 100 personnes

En tournée dansle département :• Le 1er mars à 20h45, salle

polyvalente de Toucy• Le 4 mars à 20h30, salle

polyvalente de Villeneuve-sur-Yonne

• Le 7 mars à 20h30 aumarché couvert à Avallon

• Le 18 mars à 20h30 et le19 à 16h, salle des fêtes deLaborde

Au fil de l’Yonne - Février 2006

Les Oiseaux Maîtres du CielUne fois encore, le muséum d’histoire naturelle propose ici une exposition interactive pour petits et grands.Il invite ainsi le visiteur à se plonger dans l’univers des oiseaux à travers 5 approches précises : la morphologie des oiseaux, lesdifférents types de vols, les migrations, les oiseaux face au danger etenfin l’homme et les oiseauxContact : Musée d’Histoire Naturelle d’Auxerre - 03 86 72 96 40Jusqu’au 26 février

AUXERREXPOYves JamaitChanson françaiseSamedi 18 février 06 à 20h30

Dany BoonVendredi 10 mars 06 à 20h30Nouveau one-man-show«Waïka»

Pierre BonnardDessins d’une vie. Jusqu’au 26 marsUne quarantaine d’œuvres graphiques de Pierre Bonnard, issues decollections particulières, sont proposées. Réalisés entre 1885 et 1940,les dessins embrassent des thèmes chers à l’artiste : des scènes derue et familiales, des paysages, des nus de Marthe, la compagne desa vie. Parmi cet ensemble, on remarquera des techniques variées :crayon, aquarelle, lavis d’encre de chine, craie, fusain, quecomplètent des lithographies à 3, 4 ou 5 couleursOrangerie des Musées de Sens ; contact : 03 86 83 88 90

Henri RivièreL’Espace culturel Jean de Joigny accueille jusqu’au 26 mars uneexposition d’estampes signées Henri Rivière. Né en 1880, HenriRivières fut tour à tour secrétaire du journal du Chat Noir où il côtoieGustave Doré, directeur de spectacles au théâtre de l’ombre où ilréalise les décors. Collectionneur d’art japonais, il s’initie à la gravuresur bois. Un artiste complet à découvrir ou redécouvrir.Contact : Espace culturel Jean-de-Joigny à Joigny - 03 86 91 49 61

Expositions

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La classe communale du spectacle« Monsieur Ladréné »

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