L'Angleterre et sa tradition chorale · 2011. 3. 22. · Kyrie – Gloria - Sanctus - Agnus Dei...

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Chœur d'Oratorio de Paris, direction Jean Sourisse L'Angleterre et sa tradition chorale 26 et 27 mars 2011 Basilique Sainte Clotilde

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  • Chœur d'Oratorio de Paris, direction Jean Sourisse

    L'Angleterre et sa tradition chorale

    26 et 27 mars 2011Basilique Sainte Clotilde

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    Le Chœur d'Oratorio de Paris est soutenu par la Mairie de Paris

  • l’Angleterre et sa tradition choraleProgramme

    concerts donnés les 26 et 27 mars 2011en la Basilique Sainte Clotilde, Paris

  • Première partie

    William Byrd (1543-1623) :

    motet à 5 voix « Miserere mei Deus »

    Thomas Weelkes (1576-1623) :

    motet à 5 voix « Gloria in excelsis Deo »

    William Byrd (1543-1623) :

    motet à 5 voix « Victimae Paschali »

    Chœur d’Oratorio de Paris

    direction Jean Sourisse

    Ralph Vaughan Williams (1872-1958) :

    Messe en sol mineur pour double choeur et quatre solistes

    1. Kyrie

    2. Gloria in excelsis

    3. Credo

    4. Sanctus – Osanna I – Benedictus – Osanna II

    5. Agnus Dei

    Sandra Collet, soprano,

    Antoine Le Roux, contre-ténor

    Erwan Léon, basse

    Chœur d’Oratorio de Paris

    direction Jean Sourisse

  • Deuxième partie

    Benjamin Britten (1913-1976) :

    Missa Brevis op.63 pour choeur de femmes et orgue

    Kyrie – Gloria - Sanctus - Agnus Dei

    Sandra Collet, soprano, Antoine Le Roux, contre-ténor,

    Mathias Lecomte, grand orgue

    Chœur d’Oratorio de Paris,

    direction Jean Sourisse

    John Rutter (1945) :

    Requiem pour choeur, flûte, hautbois, violoncelle, harpe, percussions et orgue

    1. Requiem aeternam

    2. Out of the deep

    3. Pie Jesu

    4. Sanctus

    5. Agnus Dei

    6. The Lord is my shepherd

    7. Lux eterna

    Sandra Collet, soprano,

    Ensemble Orchestral Jean-Walter Audoli :

    Christel RAYNEAU, flûte traversière

    Réginald LAFONT, hautbois

    Christophe BEAU, violoncelle

    Florence BOURDON, harpe

    Béatrice REPECAUD, timbales & glockenspiel

    Mathias Lecomte, grand orgue

    Chœur d’Oratorio de Paris,

    direction Jean Sourisse

  • L'Angleterre et sa tradition chorale

    La musique britannique a toujours présenté un caractère particulier, peut-être dû à la situation insulaire du pays. Les grands courants artistiques européens l'atteignent, et souvent très vite, mais il les assimile à sa façon et en produit des versions très originales. Cela s'est produit pour la musique lors des deux Renaissances, à l'époque « élizabéthaine » et au 20e siècle. Le qualifcatif « élizabéthain » désigne la floraison artistique qui s'épanouit à partir de 1540 pendant près d'un siècle et déborde largement le long règne d'Elizabeth 1ère (de 1558 à 1603).

    La première RenaissanceLa Renaissance musicale s'épanouit en Grande Bretagne avec un certain retard par rapport à l'Italie, à la Flandre et à la France. Vers 1540, deux grands maîtres, Thomas Tallis et John Taverner produisent de nombreuses œuvres religieuses marquantes. Le développement de la composition musicale bénéfcie à partir de 1530 d'un contexte social très favorable : la dynastie des Tudor, bien installée depuis 1485, impulse une vie de cour brillante dont la musique devient un élément important. Les souverains eux-mêmes donnent l'exemple : Henri VIII, qui règne de 1509 à 1547, joue du luth et compose, Elizabeth 1ère est, elle aussi, une très bonne musicienne. Jouer du luth et chanter en s'en accompagnant ou déchiffrer à vue des pièces polyphoniques est une pratique courante de l'aristocratie et des familles riches.

    Les conflits religieux qui divisent alors le pays ont, malgré les destructions d'orgues et la fermeture des abbayes, une influence plutôt positive sur la composition musicale en amenant les créateurs à s'adapter à de nouvelles exigences. Réformés et catholiques de la Contre-Réforme s'accordent au moins sur un point : la musique à l'église doit mettre en valeur par le chant les textes sacrés, préserver leur intelligibilité, et non les traiter comme des supports d'arabesques vocales. Sans aller jusqu'à s'en tenir à « une note par syllabe », les compositeurs simplifent les mélodies et la polyphonie pour que le texte demeure compréhensible. D'autre part, ils écrivent tantôt sur des textes latins, tantôt sur des textes anglais, selon l'exigence des réformés, et parfois mélangent les deux langues dans une même œuvre, comme Thomas Weelkes dans son Gloria. Les souverains varient dans leurs options religieuses : à Henri VIII, qui fonde l'église anglicane, succède, de 1546 à 1553, Edouard VI favorable aux Réformés et persécuteur des « papistes » ; puis Marie Tudor, de 1553 à 1558 revient au catholicisme et réprime les Réformés. Élizabeth 1ère, pendant son long règne, mène une habile politique d'équilibre que ses successeurs Stuart, Jacques 1er (1603-1625), puis Charles 1er (1625-1649), anglicans, ne savent pas perpétuer. Les compositeurs traversent, pour la plupart, sans mal, ces

  • périodes troublées : William Byrd, grâce à son prestige, continue sans dommage à s'affrmer catholique et les deux motets chantés ce soir (Miserere mei, Deus et Victimae paschali laudes) emploient un texte latin.

    Un motet est une composition musicale illustrant un texte religieux dont elle calque la structure : le Miserere mei de Byrd commence par une supplication correspondant aux mots du titre (« Aie pitié de moi, Seigneur ! »), puis vient un moment plus agité avec une phrase ascendante mettant d'abord en valeur le mot misericordiam, puis multitudinem miserationum tuarum ; le motet se termine par un retour à la supplication sur la phrase dele iniquitatem meam (« Mets fn à mon iniquité ! »). Victimae paschali célèbre le rachat de l'humanité par le sacrifce de Jésus et exalte le salut qu'ouvre pour elle sa résurrection. Byrd n'y a pas repris la célèbre mélodie grégorienne (que cite John Rutter vers la fn de l'Agnus dei de son Requiem), mais crée une savante progression vers une fn triomphale, après un duel entre la vie et la mort (fguré par une compétition vocale entre ténors et alti) d'où le Christ, dux vitae (« chef de la vie »), sort vainqueur. Dans son Gloria, Thomas Weelkes encadre de deux séquences solennelles (autour de Gloria, puis, à la fn, de Amen) deux séquences en anglais, plus ornées, pour fgurer la joie qu'éprouve l'âme du fdèle à célébrer Dieu.

    L'originalité de la musique élizabéthaine Les compositeurs anglais reprennent des genres internationaux tels que le madrigal (illustré par Thomas Morley, Orlando Gibbons, Thomas Tomkins, John Wilbye), des danses telles que la pavane ou la gaillarde, mais développent aussi des formes plus spécifques telles que le round (composition sur une basse toujours identique) ou la fantaisie (enchaînement assez souple de thèmes), surtout dans leurs compositions instrumentales, où ils excellent. Ils écrivent en effet beaucoup pour le luth (dont le grand maître est John Dowland) et pour le virginal (variante anglaise de l'épinette), où brillent particulièrement William Byrd (My Lady Nevell's Book), John Bull et Giles Farnaby. Les ensembles de violes, employés seuls ou pour accompagner une voix solistes constituent une innovation britannique. À partir de 1620, seront aussi composées des musiques pour accompagner des « masques », divertissements mêlant théâtre, danse et musique. Souvent modale, la musique élizabéthaine revêt une couleur harmonique particulière, en particulier grâce aux « fausses relations » qui permettent, par exemple, à une voix de chanter un fa dièse tandis qu'une autre

    William Byrd

  • voix chantera juste après elle un fa naturel, ce qui témoigne de la grande autonomie que les voix gardent au sein de la polyphonie. Une grande vigueur rythmique, avec de nombreux contretemps, caractérise également ce langage musical.

    D'une Renaissance à l'autreAvec l'arrivée au pouvoir de Cromwell et des puritains, la vie musicale se réfugie dans le domaine privé, ce qui favorise l'édition musicale… La vitalité de la composition en Angleterre se maintient néanmoins dans la suite du 17e siècle avec William Lawes, George Jeffreys, Matthew Locke, puis John Blow et surtout Henry Purcell, dont le génie domine la fn du siècle. Après lui, les compositeurs britanniques de talent ne manquent pas (Arne, Boyce, Field), mais aucun ne s'impose en Europe et l'Angleterre prend peu à peu l'habitude de faire venir d'illustres compositeurs du continent : elle accueille ainsi Haendel, Haydn, puis Mendelssohn ; et les élites fnissent par penser que la musique doit être importée des pays germaniques. Il faut attendre la fn du 19e siècle pour que, sous l'impulsion de la reine Victoria, des institutions de formation musicale de haut niveau comme le Royal College of Music se mettent en place. Par ailleurs, les sociétés de chant choral se multiplient et la pratique domestique du piano se développe. Toutefois, l'aristocratie anglaise du temps privilégie d'autres activités que la musique (chasse, cricket, courses…) et G.B. Shaw ou B. Britten lui-même dénoncent le « philistinisme » qui domine alors en matière de musique. C'est dans ce contexte moyennement favorable qu'au tournant du 19e et du 20e siècle émergent plusieurs compositeurs d'envergure internationale.

    La deuxième RenaissanceLe premier d'entre eux est Edward Elgar (1857-1934), apprécié en Allemagne avant de l'être dans son propre pays ; la France tarde encore à reconnaître son importance, continuant à ignorer ses deux symphonies, son oratorio The Dream of Gerontius ou les mélodies avec orchestre des Sea Pictures. Ses concertos pour violon et pour violoncelle, ses Enigma Variations pour orchestre sont parfois jouées. Elgar est, selon Daniel Barenboïm, « un grand compositeur romantique » de la dernière génération, qui devrait trouver sa place aux côtés de Mahler, Fauré et Richard Strauss. Juste après lui apparaît Frédéric Delius (1862-1934), encore plus méconnu des Français, bien qu'il ait passé à Grez-sur-Loing la plus grande partie de sa vie et célébré Paris dans un beau poème sym-

  • phonique portant ce titre. Cet athée nietzschéen exalte la beauté de la nature et de la vie, en particulier dans de courtes pièces pour orchestre aux titres im-pressionnistes comme Nuit d'été au bord de la rivière. Son disciple Peter Warlock (1894-1930) est l'auteur d'un des cycles de mélodies les plus émouvants du 20e siècle, The Curlew, un chant désespéré qui est vraiment des plus beaux.

    Ralph Vaughan-Williams (1872-1958), loin de rester en marge des milieux offciels, comme les deux précédents, joue un grand rôle dans la vie musicale et inscrit l'Angleterre dans le mouvement européen de retour aux sources folkloriques : il collecte dans les campagnes de nombreux chants populaires et sa musique, si elle les reprend rarement, s'inspire de leurs modes et de leurs tournures, ainsi que de la musique élizabethaine dont on trouve l'écho dans sa première grande réussite, les Variations sur un thème de Tallis, pour orchestre à cordes (1910). Il a renforcé auprès de Ravel dont il a été l'élève en 1908 son art de l'instrumentation raffnée. Sa production très abondante compte neuf sym-phonies, le cycle de mélodies On Wenlock Edge, l'opéra Sir John in Love (autour du personnage de Falstaff) et de nombreuses œuvres chorales, comme la cantate Flos Campi. La Messe en sol majeur, créée en 1923, répond à un souhait de R.R. Terry, qui, avec son chœur de la Westminster Cathedral (catholique), avait renouvelé le chant choral à l'église. Vaughan-Williams est agnostique, mais il estime devoir fournir aux églises de son pays les musiques dont elles ont besoin et, dans cette perspective, il avait déjà révisé un important recueil d'hymnes destinés au culte anglican. Sa Messe, a cappella, prévue pour un usage liturgique, est nourrie de réminiscences élizabéthaines et de tournures modales, souvent pentatoniques, issues du folklore britannique. Elle présente une grande diversité dans l'emploi de la polyphonie, tantôt réduite à quatre voix (dans le Kyrie), tantôt s'épanouissant à huit voix de façon très complexe (dans certains passages du Gloria), opposant les deux chœurs, alternant interventions des chœurs et des solistes, ou encore sculptant d'impressionnants blocs choraux homophones (début du Gloria, Et homo factus est du Credo). Le compositeur l'a conçue pour que de bons amateurs puissent l'exécuter et le même souci se retrouve chez d'autres compositeurs anglais, en premier lieu chez Benjamin Britten.

  • Benjamin Britten est un véritable Purcell du 20e siècle : sa carrière débute vers 1930, et il est mondialement réputé pour ses réussites exceptionnelles dans le domaine de l'opéra (Peter Grimes, Billy Budd, Le Songe d'une nuit d'été, Le Tour d'écrou, La Mort à Venise), mais aussi pour des œuvres mêlant voix et orchestre (Sérénade pour ténor, cor et cordes, Spring Symphony, War Requiem). Il s'est aussi illustré dans la musique de chambre (trois quatuors à cordes, trois suites pour violoncelle seul) et a composé de nombreuses œuvres chorales. Une partie très originale de sa production est conçue pour les enfants (Le Petit Ramoneur, L'Arche de Noé) et ses Paraboles pour être exécutées à l'église prévoient la collaboration de bons amateurs (La Rivière du Courlis, La Fournaise ardente). La Missa Brevis (1959) a initialement été composée pour les chœurs d'enfants de Westminster Cathedral et leur directeur, George Malcolm. Britten y déploie toute sa virtuosité pour concilier une relative simplicité d'écriture et un résultat sonore qui n'a rien de simpliste. La messe est théoriquement en ré, mais les flottements avec les tonalités de fa mineur et de si bémol majeur sont nombreux ; le Sanctus commence même par une série de douze sons, mais l'intona-tion des différentes voix reste toujours aisée : c'est leur relation qui est complexe et produit le raffnement du résultat.

    Vers une nouvelle simplicitéJohn Rutter (né en 1945) s'efforce lui aussi d'écrire une musique qui, tout en portant la marque de son époque, demeure accessible à un large public. Le Requiem de Rutter mélange différents langages musicaux selon les moments de l'œuvre et les textes qui sont chantés : comme ses ancêtres élizabéthains, Rutter alterne (et parfois même superpose, comme dans l'Agnus Dei) textes en latin et en anglais. Ces derniers adoptent souvent des tournures de negro spirituals (comme l'avait fait en 1941 Michaël Tippett dans A Child of our Time). Le début de l'œuvre, très sombre, emploie des harmonies et des mélodies de type sériel, très dissonantes, accompagnées par un sol grave répété à la timbale (rappelant la Musique

  • funèbre pour la reine Mary de Purcell), mais vite l'atmosphère s'éclaircit, l'écriture se simplife et l'ensemble de l'œuvre baigne dans une atmosphère rappelant le Requiem de Fauré ou celui de Duruflé. Les supplications ardentes alternent avec l'expression sereine de l'espoir dans la miséricorde de Dieu et du salut : pas de Dies irae, de Tuba mirum ni de Rex tremendae où apparaîtrait la crainte du Jugement Dernier et de l'Enfer ; à leur place, des séquences exprimant la confance en Dieu (Out of the Deep, The Lord is my Shepherd). Comme Fauré, Rutter introduit un Pie Jesu extatique et l'œuvre, après avoir introduit dans l'Agnus Dei le thème grégorien lumineux du Victimae paschali, se termine par l'évocation du repos éternel dans la lumière (Lux aeterna).

    Philippe Torrens

    Pour plus d'information sur la musique anglaise, retrouvez les articles de Philippe Torrens sur le blog du Choeur d'Oratorio de Paris

    http://www.oratoriodeparis.asso.fr/-Blog-.html

  • Miserere mei, Deus – William ByrdMiserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuamEt secundum multitudinem miserationum tuarum, dele iniquitatem meam

    Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

    Gloria in excelsis Deo – Thomas WeelkesGloria in excelsis DeoSing my soul to God the LordAll in glory's highest keyLay the Angels'choir abroadIn their highest holy dayCrave thy God to tune thy heart unto praise's highest part.Gloria in excelsis Deo. Amen.

    Gloire à Dieu, au plus haut des cieux,Mon âme chante vers le Seigneur.Dans la gloire au plus haut des cieuxRéside le choeur des angesDans la plus haute et sainte clarté.Il supplie ton Seigneur d'accorder ton coeur à leurs louanges.Gloire à Dieu, au plus haut des cieux,Amen.

    Victimae Paschali – William ByrdVictimae paschali laudesimmolent Christiani.Agnus redemit oves:Christus innocens PatriReconciliavit peccatores.Mors et vita duello conflixere mirando.Dux vitae mortuus, regnat vivus.

    À la Victime pascale, les chrétiens offrent un sacrifce de louanges.L'Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec le Père.La mort et la vie se sont affrontées en un duel admirable. Le guide de la vie, bien que mort, règne vivant.

    Requiem - John Rutter1. Requiem aeternamRequiem aeternam dona eis, Domine:et lux perpetua luceat eis.Te decet hymnus Deus in Sion,et tibi reddetur votum in Ierusalem:exaudi orationem meam,ad te omnis caro veniet.Kyrie, eleison!Christe, eleison!Kyrie, eleison!

    Seigneur, donnez-leur le repos éternel, et faites luire pour eux la lumière sans déclin. Dieu, c'est en Sion qu'on chante dignement vos louanges. A Jérusalem on vient vous offrir des sacrifces. Écoutez ma prière, Vous, vers qui iront tous les mortels.Seigneur, ayez pitié. Christ, ayez pitié. Seigneur, ayez pitié.

  • II. Out of the deep (psaume 129)Out of the deep have I called unto thee, O Lord:Lord, hear my voice.O let thine ears consider well the voice of my complaint.If thou, Lord, wilt be extreme to mark what is done amiss: O Lord, who may abide it?For there is mercy with thee: therefore shalt thou be feared.I look for the Lord; my soul doth wait for him: in his word is my trust.My soul fleeth unto the Lord:before the morning watch,I say, before the morning watch.O Israel, trust in the Lord, for with the Lord there is mercy: and with him is plenteous redemption. And he shall redeem Israel from all his sins.

    Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur :Seigneur, écoute mon appel.Que ton oreille se fasse attentiveà l'appel de ma prière!Si tu retiens les fautes, Seigneur, qui subsistera?Mais le pardon est près de toi,pour que demeure ta crainte.J'espère, Seigneur, j'espère de toute mon âme,et j'attends sa parole;mon âme attend le Seigneurplus que les veilleurs l'aurore,qu'Israël attende le Seigneur!Car près du Seigneur est la grâce,près de lui, l'abondance du rachat;c'est lui qui rachètera Israëlde toutes ses fautes.

    III. Pie JesuPie Jesu Domine, dona eis requiem,Pie Jesu Domine, dona eis requiem,Pie Jesu Domine, dona eis requiem, sempiternam.

    Doux Jésus,donne leur le reposDoux Jésus,donne leur le reposDoux Jésus,donne leur le repos éternel

    IV. Agnus DeiAgnus Dei, qui tollis pecatta mundi: dona eis requiem.Man that is born of a woman hath but a short time to live, and is full of misery. He cometh up, and is cut down like a flower; he fleeth as it were a shadow.Agnus Dei, qui tollis peccata mundi: dona eis requiem.In the midst of life, we are in death: of whom may we seek for succour?Agnus Dei, qui tollis peccata mundi. dona eis requiem.I am the resurrection and the life, saith the Lord:he that believeth in me, though he were

    Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde,donne-leur le repos.L'homme né de la femme a une vie courte et sans cesse agitée : il naît, il est coupé comme une fleur, il fuit et il dispa-raît comme une ombreAgneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde,donne-leur le repos.Au milieu de la vie nous sommes dans la mort ; vers qui nous tourner pour trou-ver secours ?Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde,donne-leur le repos.Je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur, celui qui croit en moi, même

  • dead, yet shall he live:and whosoever liveth and believeth in me shall never die.

    s'il était mort, vivra et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.

    V. The Lord is my shepherdThe Lord is my shepherd: therefore can I lack nothing.He shall feed me in a green pasture:and lead me forth beside the waters of comfort.He shall convert my soul and bring meforth in the paths of righteousness, for his Name's sake.Yea, though I walk through the valley of the shadow of death, I will fear no evil for thou art with me;thy rod and thy staff comfort me.Thou shalt prepare a table for me against them that trouble me:Thou hast anointed my head with oil,and my cup shall be full.But thy loving-kindness and mercy shall follow me all the days of my life:And I will dwell in the house of the Lord for ever.

    Le Seigneur est mon berger,Rien ne saurait me manquer.Sur des prés d'herbe fraîche,Il me fait reposer.Il me mène vers les eaux tranquillesEt me fait revivre ;Il me conduit par le juste cheminPour l'honneur de son nom.Si je traverse les ravins de la mort,Je ne crains aucun mal,Car tu es avec moi :Ton bâton me guide et me rassure.Tu prépares la table pour moiDevant mes ennemis ;Tu répands le parfum sur ma tête,Ma coupe est débordante.Grâce et bonheur m'accompagnentTous les jours de ma vie ;J'habiterai la maison du SeigneurPour toujours.

    VI. Lux aeternaI heard a voice from heaven saying unto me :Blessed are the dead who die in the Lord, for they rest from their labours:even so saith the Siprit.Lux aeterna luceat eis Domine:Cum sanctis tuis in aeternum, quia pius es.Requiem aeternam dona eis Domine, et lux perpetua luceat eis.

    Alors j’ai entendu une voix qui venait du ciel. Elle me disait d’écrire ceci : « Heureux désormais les morts qui s’en-dorment dans le Seigneur. Oui, dit l’Esprit de Dieu, qu’ils se reposent de leurs peines »Que la lumière éternelle luise pour eux, Seigneur, en compagnie de tes saints, du-rant l'éternité,parce que tu es bon.Le repos éternel, donne-leur Seigneur,et que la lumière éternelle brille sur eux.

  • Sandra Collet, sopranoSandra Collet (soprano) a suivi sa forma-tion en chant lyrique à Paris, auprès de Mireille Alcan-tara puis de Xavier Le Ma-réchal.

    Formée au ré-pertoire baroque par Agnès Mellon et Howard Crook, elle collabore depuis plusieurs années avec l’ensemble Le Concert latin, dirigé par Julien Dubruque, qui lui confe régulièrement les parties de soprano solo dans ses programmes - cantates et motets de Bach, Leçons de Ténèbres de Couperin, cantates profanes de Clérambault et Rameau.

    A l’opéra, elle chante le rôle de Colette dans Le Devin de village de J.-J. Rousseau en 2004-2006, dans une mise en scène de Henri Dalem, puis Mlle de Saint-Yves dans Le Huron de Grétry, donné en re-création mondiale à Bourgueil en dé-cembre 2010. On a pu l'entendre aussi dans la cantate BWV 198 de Bach diri-gée par Ton Koopman à Paris en mai 2010.

    La pratique musicale est pour elle indis-sociable de la réflexion théorique : nor-malienne, agrégée de lettres classiques, elle a soutenu en 2009 un doctorat de littérature française consacré à « l’écri-ture de la voix dans La Comédie hu-maine de Balzac » et poursuit actuelle-ment ses recherches sur les relations entre littérature et musique.

    Antoine Le Roux, contre-ténorNé en 1983, Antoine Le Roux entre à l’âge de 8 ans à la Maîtrise des Petits Chan-teurs de Ver-sailles dirigée par Jean--François Fré-mont, avec

    laquelle il aborde, en soprano puis en contre-ténor, un vaste répertoire allant de la musique de la Renaissance à des créations contemporaines. Il participe durant deux années au cycle de can-tates de Bach initié par Jean-François Frémont.

    Ses aptitudes vocales jointes à l’ensei-gnement vocal et musical dispensé par Jean-François Frémont lui permettent d’assurer régulièrement les parties de soliste soprano puis de contre-ténor, notamment dans des œuvres majeures de Jean-Sébastien Bach (Messe en si mi-neur, Passion selon Saint-Jean, motets et divers cantates),de Dietrich Buxtehude (Membra Jesu Nostri), de Marc-Antoine Charpentier (Te Deum, messes et mo-tets), de Claudio Monteverdi (Vêpres à la Vierge), Jean-Baptiste Pergolese (Stabat Mater - enregistrement), de Gabriel Fau-ré (Requiem), ou encore de Benjamin Britten (Rejoice in the lamb).

    Après un Master 2 de droit notarial et la préparation du diplôme supérieur du notariat, il se tourne vers une carrière musicale. Il travaille la technique vocale avec Nicole Fallien et entre au conser-vatoire de Bobigny dans la classe de Ro-bert Expert et d’Anne-Marguerite

  • Werster. Il approfondit l’interprétation baroque auprès de Iakovos Pappas, cla-veciniste et directeur musical de l’en-semble Almazis et participe à une Mas-terclass dispensée par Gérard Lesne.

    Il fait ses débuts sur scène au Mégaron d’Athènes dans Atys de Jean-Baptiste Lully en interprétant les rôles du Som-meil et de Morphée en janvier 2010 sous la direction de Iakovos Pappas. Il interprète également sur scène le rôle du premier Berger dans Orfeo de Clau-dio Monteverdi.

    Il se produit régulièrement en soliste notamment avec le Chœur de Grenelle dirigé par Alix Debaecker, l’Offrande Ly-rique dirigée par Romain Champion, et plus récemment dans des programmes de cantates de JS Bach avec Ton Koop-man (BWV 198), et avec le Bach Colle-gium Paris dirigé par Patrizia Metzler. Il collabore également régulièrement avec l’Académie Vocale de Paris dirigée par Iain Simcock.

    Pour la saison 2011, il interprétera no-tamment la partie de soliste alto dans le Requiem de WA. Mozart, le Messie de GF. Haendel, et les Stabat Mater de JB. Pergolese et d’A. Scarlatti.

    Erwan Léon , basseAprès des études de piano, Erwan Léon étudie le chant au conservatoire de Clamart dans la classe de Lionel Erpelding où il

    obtient son diplôme de fn d’étude. Il approfondit par la suite son travail auprès de Michel Piquemal pour la mélodie française ainsi qu’avec Catherine Cardin et Elena Vassilieva. Il intègre en 1999 le Chœur d’Oratorio de Paris dirigé par Jean Sourisse ainsi que les ensembles vocaux Harmony et Opus 21 placés sous la direction de François Bataille. Il participe à de nombreuses productions comme soliste dans les Requiem de Fauré, Brahms et Mozart ainsi que dans diverses cantates et récemment dans le Magnificat de Bach. On le remarque notamment dans la cantate pour basse BWV82. Sur scène on le retrouve en Papageno dans une Flûte Enchantée de Mozart placée sous la direction de Dominique Sourisse, dans le rôle d’Escamillo de l’opéra Carmen de Bizet en région Centre et également dans le rôle de Figaro dans l’opéra éponyme de Mozart. Récemment, il s’est produit au théatre Saint Léon dans le rôle d’Agamemnon dans une Belle Hélène d’Offenbach mise en scène par Christian Borie.

    Mathias Lecomte, organisteMathias Le-comte, né en 1983 dans le Nord, débute une formation musicale com-plète au Con-servatoire de Douai.

    Après une an-née de perfec-tionnement

    d’orgue auprés d'Eric Lebrun, il entre au Conservatoire National Supérieur de

  • Musique de Paris où il obtiendra les prix d'orgue, d’harmonie, de contrepoint, de fugue, de musique de chambre et d'orchestration dans les classes d'Olivier Latry, de Michel Bouvard, de Thierry Escaich, de Jean-Baptiste Courtois et de Marc-André Dalbavie. Il obtient en outre un 1er prix à l’unani-mité dans la classe d’accompagnement au piano de France Pennetier au Conservatoire Supérieur de Paris – CNR .

    Il se produit régulièrement en soliste ou dans des formations de musique de chambre (duo trompette et orgue avec Romain Leleu), avec des chanteurs ou des choeurs (Choeur de Radio France, Ensemble Vocal Sequenza 9.3, Ensemble Soli-Tutti...), ainsi qu’en tant que musicien d'orchestre (Orchestre de Radio France, Orchestre de Paris, Orchestre de Lyon, Musique des Gardiens de la Paix...).

    S'intéressant à la transmission de la pra-tique musicale sous diverses formes, il cumule des expériences d'enseignement au poste de remplaçant de professeur d'harmonie au Conservatoire de Lille, de chargé de cours d'écriture en Sorbonne, et donne durant des stages d'été des cours d'accompagnement et d'écriture.

    Il est cinq années durant accompagna-teur du Choeur de l'Armée Française tant à l’orgue qu’au piano, et se perfectionne actuellement dans cet instrument auprès de Evgeny Mogilevsky au Conservatoire Royal de Bruxelles, où il suit également les cours de pédagogie à l'orgue de Bernard Foccroulle.

    Jean Sourisse

    Quoique s’étant intéressé très tôt au domaine de la voix - il était lui-même chanteur - c’est par des études d’organiste que Jean Sourisse commence son apprentissage musical. Ce n’est qu’au terme d’une formation professionnelle accomplie dans ce domaine, qu’il décide de se consacrer pleinement au chant et à sa pédagogie.

    Il s’initie alors à la direction de chœur auprès des plus grands : Philippe Caillard, César Geoffray, puis se perfec-tionne auprès de Michel Corboz, Eric Ericson et Frieder Bernius.

    Parallèlement à sa carrière à l’Education Nationale (chargé de cours à l’Universi-té Paris IV Sorbonne, notamment), il en-treprend à partir de 1968 un brillant parcours de fondateur et directeur d’ensembles vocaux qui reçurent cha-cun en leur temps nombre de distinc-tions.

  • C’est d’abord l’ensemble vocal Audite Nova récompensé par neuf prix inter-nationaux et un Prix spécial du jury d’Arezzo. Puis c’est le Chœur de l’Or-chestre Colonne, créé en 1981 à la de-mande de Marcel Landowski, avec lequel Jean Sourisse monte pendant sept ans les grands ouvrages choro--symphoniques du XVIIIe siècle à nos jours. Depuis 1989, il poursuit ce travail à la tête des chanteurs du Chœur d’Oratorio de Paris, ainsi que, jusqu’en 2005, de l’Ensemble Vocal qui porte son nom, lequel a obtenu en 1998 une men-tion d’excellence aux Rencontres Cho-rales Internationales de Montreux.

    Ayant acquis l’estime du milieu musical dès ses premiers pas dans ce domaine, Jean Sourisse a pu très vite s’allier des chefs aussi prestigieux que Armin Jordan, Colin Davis, Mstislav Rostropo-vich, Neville Marriner, Marek Janowski, James Conlon, Jacques Mercier, Jean-Claude Malgoire ou John Nelson.

    Avec les formations chorales qu’il a créées et qu’il dirige, Jean Sourisse est à la tête d’une discographie remarquable, éminemment saluée par la presse musi-cale spécialisée.

    Jean Sourisse est Chevalier dans l’Ordre National des Arts et des Lettres.

    L’Ensemble Jean-Walter AudoliL’Ensemble Jean-Walter Audoli, Orchestre de Chambre d’Ile-de-France, est un orchestre à géométrie variable (de 12 à 40 musiciens).

    En 1984 — 1er Grand Prix du Concours des Orchestres de Chambre organisé par la Région Ile-de-France et la D.R.A.C. Ile-de-France — il obtient le

    titre d’« Orchestre de Chambre Régional d’Ile-de-France ».

    Sa discographie est parsemée de récompenses : Laser d’Or de l’Académie du Disque français, Grand Prix de l’Académie nationale du Disque lyrique, Grand Prix du Disque, Prix Charles Cros...

    Depuis sa fondation, plus de neuf cents concerts ont été donnés en France et à l’étranger (Allemagne, Angleterre, Suisse, Maroc ainsi que Guadeloupe et Martinique) et de nombreuses émissions de télévision ont été enregistrées comme « Musiques au Cœur » d’Eve Ruggiéri.

    L’orchestre a fait appel à des solistes et des comédiens d’exception : James Bowman, Gérard Caussé, Paul Esswood, Paul Tortelier, Christiane Eda-Pierre, Marielle Nordman, Jean-Pierre Wallez, Michel Piquemal, Michel Portal, Astor Piazzola, Martial Solal, Jean-Pierre Cassel, Michel Bouquet, Robin Renucci...

    Chœur d’Oratorio de ParisAprès avoir constitué le Chœur de l’Orchestre Colonne et l’avoir dirigé pendant sept ans, Jean Sourisse crée le Chœur d’Oratorio de Paris en no-vembre 1989; le Chœur est aujourd’hui constitué de 70 chanteurs amateurs et expérimentés.

    Le Chœur d’Oratorio de Paris a choisi d’aborder le répertoire le mieux adapté à son effectif et à sa vocation: messes, motets, Requiem et oratorios de Bach, Haydn, Mozart, Mendelssohn, Brahms, Franck, Fauré, Duruflé, Poulenc, sans né-gliger pour autant le répertoire profane

  • des XIXe et XXe siècles: Schumann, Berlioz, Ravel et bien d’autres encore.

    Dès sa création, le Chœur est engagé par la Grande Ecurie et la Chambre du Roy de Jean-Claude Malgoire (Festival des instruments anciens et Festival de la Chaise-Dieu en 1990), puis par l’En-semble Orchestral de Paris, dirigé par Armin Jordan, orchestres avec lesquelles le Chœur aura ensuite maintes fois l’oc-casion de collaborer.

    Depuis, il participe à de nombreuses productions, étant régulièrement invité par les grands chefs (Colin Davis, James Conlon, Theodor Guschlbauer, Jean-Claude Malgoire, John Nelson, Alberto Zedda, Marek Janowski, Tamas Vasary, Jerzy Semkow, Jacques Mercier) et est associé à des solistes de renom: Lucia Valentini Terrani, Maria Bayo, Barbara Hendricks, Nathalie Stutzmann, Sandrine Piau, Laurent Naouri, François Le Roux, José Cura…

    Le Chœur d’Oratorio de Paris est invité à de nombreuses reprises depuis 1992 par le Festival de Saint-Denis, et colla-bore à cette occasion, avec l’Orchestre National de France et l’Orchestre Philhar-monique de Radio France ainsi que l’En-semble Orchestral de Paris. Il y a donné la Messe de Sainte-Cécile de Gounod en juin 2004, ainsi que la Messe en mi b de Schubert et le Requiem de Fauré en juin 2003, sous la direction de John Nelson.

    En 2005, le Chœur d’Oratorio de Paris participe à l’enregistrement paru chez Naïve-Ambroisie de la 9ème Symphonie de Beethoven avec l’Ensemble Orchestral de Paris dirigé par John Nelson.

    Le Chœur a enregistré récemment pour le label américain JAV, la Messe So-lennelle de Louis Vierne sous la direction de Jean Sourisse en l’église Saint Sulpice de Paris. Ce coffret de deux cd vient de paraître.

  • Le Choeur d'Oratorio de Paris recrute...Vous êtes bon lecteur, vous avez une voix jeune et travaillée, venez nous rejoindre !

    Programme à venir : Chœurs d'opéra, Messe en si de Bach...

    renseignements sur www.oratoriodeparis.asso.fr