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1 Être pleinement ou ne pas être, telle est la question. Comment y parvenir ? La réponse est loin d’être simple. Elle va dépendre forcément de notre rapport à la matérialité. Donc, aussi de la satisfaction de nos besoins primaires résumés dans la pyramide de Maslow. Ici déjà, tout dépend de notre environnement, du lieu où nous vivons, etc. Ne vaut-il pas mieux comme le dit la sagesse populaire, être riche, beau et en bonne santé plutôt que pauvre, laid et malade ? L’argent ne fait-il pas le bonheur, ou du moins n’y contribue-t-il pas ? La course à la satisfaction de nos besoins élémentaires est évidemment incontournable. Elle occupait l’essentiel de la survie il n’y a pas si longtemps avant que nous puissions y ajouter la course à l’épanouissement personnel. L’aliénation marchande Constitue l’envers du décor… Il y a tout d’abord à mentionner une angoisse existentielle incontournable. G. van der Leeuw, dans son étude de la phénoménologie de la religion, l’atteste : il y a chez l’humain un désir profond de ne pas accepter simplement la vie qui lui est donnée ; il y a donc recherche de puissance – et surtout de sécurité - pour avoir une vie plus riche, plus profonde, plus ample dans une quête du tout tantôt accessible tantôt inatteignable ; elle est expérience particulière, éprouvée, vécue mais aussi révélation jamais entièrement expérimentée dans la vie, référence à quelque chose d'étranger ou d’absurde qui traverse le chemin de notre humanité en venant contester nos raisons de vivre et nos attentes. Nous menons, dans les sociétés marchandes, cette quête d’une vie plus satisfaisante à travers les besoins de confort, de sécurité, de pouvoir, de gloire et de jouissances diverses. Nous sommes en réalité hantés par le besoin d’ajouter un plus à la vie comme si elle avait besoin d’une valeur ajoutée. Toutefois, cette course est sans fin car un besoin comblé sera vite remplacé par un autre à combler ! Le mythe du bonheur égalitaire-obligatoire ne fait qu’engendrer des espoirs déçus et une insatisfaction collective qui n’ont d’autre choix que de s’inscrire encore plus dans une dépendance consumériste, dans une fuite en avant, un plus de la même chose décrit par l’école de Palo Alto. Cette fuite en avant est comique, car un besoin satisfait en chasse un autre qui revient inexorablement. Mais cette quête inassouvie est aussi tragique dans la mesure où le problème est récurrent et interactionnel : on tourne en rond, essayant la même stratégie encore et encore ; on a choisi une solution qui

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Être pleinement ou ne pas être, telle est la question. Comment y parvenir ? La réponse est loin d’être simple. Elle va dépendre forcément de notre rapport à la matérialité. Donc, aussi de la satisfaction de nos besoins primaires résumés dans la pyramide de Maslow. Ici déjà, tout dépend de

notre environnement, du lieu où nous vivons, etc. Ne vaut-il pas mieux comme le dit la sagesse populaire, être riche, beau et en bonne santé plutôt que pauvre, laid et malade ? L’argent ne fait-il pas le bonheur, ou du moins n’y contribue-t-il pas ? La course à la satisfaction de nos besoins élémentaires est évidemment incontournable. Elle occupait l’essentiel de la survie il n’y a pas si longtemps avant que nous puissions y ajouter la course à l’épanouissement personnel.

L’aliénation marchande Constitue l’envers du décor…

Il y a tout d’abord à mentionner une angoisse existentielle incontournable. G. van der Leeuw, dans son étude de la phénoménologie de la religion, l’atteste : il y a chez l’humain un désir profond de ne pas accepter simplement la vie qui lui est donnée ; il y a donc recherche de puissance – et surtout de sécurité - pour avoir une vie plus riche, plus profonde, plus ample dans une quête du tout tantôt accessible tantôt inatteignable ; elle est expérience particulière, éprouvée, vécue mais aussi révélation jamais entièrement expérimentée dans la vie, référence à quelque chose d'étranger ou d’absurde qui traverse le chemin de notre humanité en venant contester nos raisons de vivre et nos attentes. Nous menons, dans les sociétés marchandes, cette quête d’une vie plus satisfaisante à travers les besoins de confort, de sécurité, de pouvoir, de gloire et de jouissances diverses. Nous sommes en réalité hantés par le besoin d’ajouter un plus à la vie comme si elle avait besoin d’une valeur ajoutée. Toutefois, cette course est sans fin car un besoin comblé sera vite remplacé par un autre à combler ! Le mythe du bonheur égalitaire-obligatoire ne fait qu’engendrer des espoirs déçus et une insatisfaction collective qui n’ont d’autre choix que de s’inscrire encore plus dans une dépendance consumériste, dans une fuite en avant, un plus de la même chose décrit par l’école de Palo Alto. Cette fuite en avant est comique, car un besoin satisfait en chasse un autre qui revient inexorablement. Mais cette quête inassouvie est aussi tragique dans la mesure où le problème est récurrent et interactionnel : on tourne en rond, essayant la même stratégie encore et encore ; on a choisi une solution qui

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ne marche pas. Malgré cela, l’homo œconomicus continue à l’appliquer. Quelque chose maintient le problème et ce quelque chose est habituellement une « tentative de solution » qui se répète inlassablement et forcément, « vers plus de la même chose ! ».

Vers le transhumanisme L’homo œconomicus n’est ni stupide, ni méchant, ni malade. Il est juste aveuglé par son histoire et par sa foi en l’innovation technologique. Le but sera d’augmenter « Homo sapiens " en une nouvelle espèce, appelée « Homo Deus » parce que l'homme aura alors acquis une maîtrise de son propre substrat organique comparable aux « super-pouvoirs » des dieux païens. Ce changement ne se fera évidemment pas de façon subite, raisonnée ni même consciente. Mais il se fera. Et, au terme du processus, nous nous découvrirons aussi différents de nos ancêtres « Homo sapiens » qu'« Homo sapiens » aujourd'hui d'« Homo erectus ". Nous pouvons en conséquence modifier considérablement notre environnement. Le transhumanisme est un mouvement intellectuel et culturel qui estime que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort sont des aspects inutiles et indésirables de notre condition humaine ; il prône donc l’usage des sciences, des biotechnologies et des techniques émergentes, pour améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Des entreprises se sont déjà mises au travail, en Chine, en Corée et aux USA, en pariant qu’il y aura toujours une demande et une clientèle fortunée pour acheter leurs produits. Tout récemment, le géant Google s’est lancé dans cette course à l’innovation en devenant le leader mondial de la robotique. En 18 mois, il a acquis les huit principales entités mondiales dans ce domaine et nommé Ray Kurzweil, un inventeur génial dans le domaine de l’intelligence artificiel, comme directeur de son projet. Google a pour objectif de réaliser la fusion entre l’intelligence artificielle et l’intelligence biologique par la création d’êtres hybrides à la fois homme et machine. Pourra-t-on un jour transférer l’esprit humain dans des circuits intégrés ? De telles approches vont engendrer des problèmes éthiques considérables tout particulièrement dans la manière de traiter équitablement les humains améliorés et les autres. Où va-t-on situer la frontière entre la clause du besoin et celle de la nécessité ? Nos démocraties auront grand besoin de repères et de valeurs pour canaliser la soif de profits des entreprises privées et faire respecter les droits universels. Elles devront aussi poser des limites, réfléchir aux innovations technologiques, aux manipulations génétiques, aux expérimentations sauvages, aux profits irréfléchis, etc. L’humain est-il sa propre finalité ?

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Les adeptes du matérialisme le clament haut et fort. Avec l’universalité du principe de Raison gravé dans le socle du réel, l'irrationnel sombre dans l’impossibilité d’exister. Toute chose se doit d’avoir une cause. Rien ne peut exister arbitrairement. Par conséquent, l’état originel de l’univers ne pouvait être que le néant le plus absolu. Fermez vos yeux et essayez d’imaginer ce qu’il y avait avant la naissance de tout. Vous voyez des espaces noirs, infinis entièrement vides. Vous pouvez atteindre un état encore plus reculé. Supprimez l’espace et le temps. Imaginez un vide absolu, où tout le volume est confiné en moins d’un point et où le temps ne s’écoule pas. Vous commencez à percevoir ce qu’il y avait avant la naissance de tout. Il n’y avait qu’un vide étrange que j’appellerai le non-néant. Le non-néant est le seul point de départ possible à l’univers. Tout élément arbitraire défie le principe de Raison, or ce principe ne peut être transgressé sans détruire l’essence de la réalité. Ce raisonnement nous ramène devant notre paradoxe millénaire. D’une part, l’origine de tout ne pouvait être qu’un néant absolu qui ne contient aucun élément arbitraire ; d’autre part, un support se doit d’être immuable et éternel afin de fonder la Causalité. Ainsi, les croyants proclament que Dieu est nécessaire sans quoi l’univers n’aurait jamais pu exister, et les athées rétorquent que Dieu, conçu comme une entité existant arbitrairement, est une notion irrationnelle, qui viole le principe de Raison et détruit de fait toute légitimité d’explication ou de représentation du réel par la pensée humaine. La raison nous dit que nous sommes jetés dans un univers qui est une machine à combiner les possibles en fonction de lois, du hasard ou encore de coïncidences heureuses. L’humain y est un accident de parcours et il disparaîtra avec l’univers. Il est donc en droit de lutter pour sa survie, d’y être sa propre finalité. Ce pragmatisme est-il crédible ?

Un dilemme cornélien Peut-on fonder la primauté de la raison sur l’émotion ou sur la

sentimentalité ? La neuroscience nous indique que non. On a longtemps considéré les émotions comme des phénomènes corporels parasitant, voire asservissant la raison. Depuis le milieu des années 1990 et particulièrement avec les travaux du neurologue Antonio Damasio, la perspective

s’est inversée : sans émotion, on déraisonne. Tout se joue dans le cortex préfrontal ventromédian, à la jonction de zones cruciales pour la logique et l’émotion, où, au

moment de prendre une décision, aussitôt des « marqueurs somatiques » récapitulent l’expérience acquise dans une situation comparable et nous aiguillent vers un comportement adapté. Une atteinte à cet endroit nous rend incapable de prendre une décision appropriée et altère profondément nos relations sociales. Sans émotion on déraisonne : est-ce bien tout ? En fait, sans le cœur et son centre neuronal rien ne serait pareil.

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Lorsque la pensée (tête) et l’émotion (ventre) n’en font plus qu'un dans le cœur (milieu), nous créons un sentiment dans notre corps. Et leur diversité positive ou négative est énorme : Jean-Philippe Faure en a répertorié 879 répartis dans dix catégories : Tranquillité (151), Joie (148), Colère (142), Coupure avec ses émotions (137), Tristesse (117), Surprise (82), Peur (82), Dégoût (9), Terreur (9), Fureur (8). Six émotions primaires forment le socle de nos réactions à un stimulus extérieur : la colère, le dégoût, la joie, la peur, la surprise et la tristesse. En conséquence, force est d’admettre cette réalité :

Tout est lu en fonction de nos filtres d’encodages subjectifs de la réalité alimentés par nos expériences de vie, nos traumatismes, etc. Tout est donc lu avec le cœur.

L'Institut de HeartMath (Mathématique du cœur) l'affirme : autour de chaque cœur humain, il existe un champ d’énergie.

◾Ce champ d’énergie fait un diamètre de 2 à 3 mètres et peut être mesuré (sa mesure limitée par le lieu, semble faire une vingtaine de km).

◾2 personnes proches de 2 à 3 m partagent le champ d’énergie mutuelle.

◾ A chaque moment de la journée, notre cœur envoie des signaux à notre cerveau

pour l’informer du type d’énergie à envoyer à notre corps. Cela se fait notamment à travers les ondes gamma.

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◾A chaque moment de la journée, notre système nerveux connecté au réseau neuronal du cœur utilise le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Faire l’expérience du sentiment, c’est ce que les moines ou les nones enseignent dans les monastères : Le sentiment est une prière. Les sentiments et les croyances sont liées. Notre cœur crée des ondes électriques et des ondes magnétiques : c’est le langage que le champ (le vide matriciel) reconnaît. Notre cœur produit l’onde qui met en place les possibilités, ce que vous croyez dans votre cœur : c’est cela qui met en place la possibilité créée par le vide matriciel. La pensée n'est pas créative : il faut la lier à l'émotion, au sentiment, au langage du cœur pour que le vide matriciel, le champ, le divin puisse en tenir compte si l'environnement le permet, si le libre arbitre global est respecté. Le vide nous donnera en réponse ce qui peut être matérialisé ; ce n'est pas nous qui créons ; nous ne faisons que déposer de l'information sous forme de désir, souhait, attente, besoin. La réponse est l'information donnée en retour. Mais évidemment, le divin ne donne pas suite à nos aspirations violentes, destructrices ou chaotiques. Cependant, notre corps biologique y est sensible par le biais des ondes gamma qui véhiculent la double information de notre passé et du moment présent. Ce centre neuronal va être impliqué également dans la synthèse de l’ocytocine, l’hormone de la maternité par excellence, produite par l’hypothalamus, les ovaires, les testicules, le thymus, les reins et le cœur. Son étude révèle qu’elle est impliquée dans la régulation de nos émotions et du stress, qu’elle favoriserait l’empathie, la confiance en soi, les élans amoureux et l’attachement. « En dehors de ces effets bien définis, le rôle de l’ocytocine dans le contrôle de la réponse au stress, de différents comportements ou encore du métabolisme glucidique/lipidique semble être très intéressant, particulièrement chez des patients obèses. Plusieurs études cliniques sont actuellement en cours pour évaluer l’impact de l’ocytocine dans le traitement de l’obésité. En tenant compte de ces nouvelles données, l’utilisation de cette hormone pour une perte de poids chez les patients obèses ou comme traitement complémentaire chez des patients diabétiques semble être prometteuse. [1] » Elle favoriserait aussi la lutte contre le mauvais cholestérol (Ldl-cholesterol) et l’assimilation du sucre par l’organisme. Mais ce n’est pas tout, car le réseau neuronal du cœur est aussi impliqué dans la gestion de nos émotions décrites de plus en plus comme une activité clé dans l’esprit humain. De nombreuses études montrent les effets positifs de l’émotion sur la perception, l’attention, la mémoire, la prise de décision ou encore le jugement moral. Elle faciliterait également la mémorisation durant les phases d’encodage, de consolidation ou de rappel. Loin d’être un simple muscle, le cœur devient donc un centre neuronal névralgique incontournable dans la pratique d’une vie spirituelle, mais aussi – et

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surtout – dans le lien entre émotion et raison dont l’équilibre peut être fragilisé quand le cerveau est lésé, accidentellement ou du fait d'une maladie. [1] Revue médicale suisse, no 456-457. Il ne peut donc y avoir de spiritualité sans cohérence cardiaque, sans une interaction harmonieuse entre les quatre C : le Corps [1], le Cœur, le Cerveau et la Conscience. Elle aura une influence sur le sentiment d’être ou la façon dont nous nous sentons gérée par la partie antérieure de l’insula, une petite région du cerveau dont la fonction est de réguler les stimuli corporels. Une récente étude de la neurologue Fabienne Picard[2] permet de supposer que cette zone spécifique serait impliquée dans un mécanisme de prédiction de la façon dont le corps va se sentir quelques instants plus tard. C’est elle qui nous indiquerait que faire si l’environnement a changé. Si la prédiction est correcte ou l’erreur négligeable, alors nous nous sentons bien. Dans le cas contraire, nous ressentons un malaise qui stimule une nouvelle recherche d’adaptation. La comparaison entre la prédiction et la réalité est donc permanente. Elle peut être entravée ou altérée par des pathologies somatiques spécifiques, mais elle le sera aussi par nos pensées, nos sentiments, nos émotions, nos affects, nos convictions intimes de type placebos ou nocebos, nos blessures symboliques ou narcissiques ressassées en boucles de rétroactions négatives. La sensation que tout va bien ou au contraire que tout va mal est immédiatement traduite en temps réel. Nous aurions ainsi tout intérêt à porter notre attention sur ce qui parle en nous. Cette approche scientifique vient par ailleurs confirmer le rôle des prédictions et des boucles de rétroactions négatives défendu par l’École de Palo Alto. [1] Selon les études récentes menées notamment par Michel Gershon, nous ayons un cerveau dans notre ventre, doté de 200 millions de neurones, qui communiquerait avec notre cerveau principal par des échanges d’informations via le nerf vague et par la production de neurotransmetteurs – et malheureusement aussi sans doute de toxines – parmi lesquels la sérotonine, appelée aussi l’hormone de la bonne humeur produite à 95% dans notre intestin. [2] Source : le Monde des Sciences, avril 2014. Ainsi vouloir opposer le corps, le cœur et la raison est tantôt du plus haut comique car nous sommes un tout indissociable tantôt tragique car c’est une mission impossible. « Les émotions, affirme Jean-Didier Vincent, constituent le fondement même de l'être. » Il distingue ce qu'il baptise les « émotions primordiales » - l'amour, le désir, la souffrance - des émotions ordinaires, celles que partagent les êtres humains et les animaux supérieurs. « Les émotions primordiales constituent le propre de l'homme, ajoute-t-il, passant par les instances du désir et de la conscience partagée. Je suis parce que je suis ému et parce que tu le sais »

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(Source : www.lexpress.fr.).

Quid de la liberté et du libre arbitre ? Là encore, une soumission à la primauté de la Raison crée un dilemme cornélien. Oser le libre arbitre : l’enjeu n’est-il pas dépassé ? La science déterministe le pense et le fait savoir à travers de nombreuses expériences relayées de manière univoque par les médias. Ainsi nous apprend-on que l’amour d’un couple ne dure que trois ans. Nous serions tout au plus des animaux spirituels conditionnés par leur nature biologique. D’autres expériences font état de notre liberté illusoire. Nous n’aurions en réalité aucun libre arbitre. Les expériences menées en neuroscience par Benjamin Libbet et reprises depuis en s’appuyant sur l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) montrent que notre cerveau prendrait les décisions dans un laps de temps de 200 à 350 millisecondes avant que nous en ayons conscience. De là à dire que notre sentiment de libre choix est une illusion, il n’y a qu’un pas, que plusieurs neurobiologistes n’hésitent plus à franchir. Mais cela sonnerait le glas de l’idée de la liberté humaine, et avec elle celui de la responsabilité individuelle. Nous aurions alors à revoir notamment tout notre système judiciaire. Faut-il franchir le pas et s’accommoder d’un état de fait ? Ces expériences sont-elles suffisamment fiables ? Elles le sont, n’en doutons pas, mais comme souvent en science, c’est l’étroitesse du champ exploratoire qui fait problème. Nous avons bien, en vérité, un mécanisme inconscient d’ajustement au monde, une sorte de programme autonome qui nous permet de nous adapter à la réalité en évitant ce qui pourrait nous faire souffrir, nous mener à l’échec ou nous empêcher toute possibilité de fuite. Là, les décisions sont prises dans une sorte d’arc réflexe ; des suggestions nous sont proposées par notre cerveau ; en mode automatique, nous les suivons largement, ce qui n’empêche pas de les mettre en cause ni de faire un autre choix quand l’adaptation à la réalité est plus complexe, quand il nous faut réfléchir face à des enjeux éthiques par exemple. Nier cette réalité, reviendrait à définir le cerveau comme un ordinateur autonome-évolutif qui déciderait à notre place de tout à partir de nos expériences passées. « Mais cette conclusion n’est pas satisfaisante. Parce que la créativité de nos dialogues intérieurs, l’irruption d’intuitions fulgurantes, de ressources insoupçonnées, de sentiments saisissants, voire de prémonitions ne proviennent pas de nos acquis et, surtout, comment pourrait-on affirmer que cette petite masse de matière grise aurait une capacité aussi élaborée de décision ? Dire « c’est le cerveau qui décide » reviendrait à dire qu’un ordinateur, capable aujourd’hui d'accumuler plus de données que le cerveau humain, saurait faire preuve de la créativité que nous exprimons à chaque instant. Cette interprétation n’est pas convaincante. Même pour la Science. » (Thierry Vissac - mai 2012 in http://www.istenqs.org.)

À cela, il faut encore ajouter l’énigme de la loi morale et de l’altruisme. Les explications évolutionnistes de types darwiniennes ne sont guère convaincantes

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car ces comportements avérés ne sont pas de type donnant-donnant et viennent contredire nos automatismes instinctifs. Pourtant, nous ressentons la motivation à pratiquer ce type d’amour malgré notre propension à ne pas écouter la voix intérieure de notre instinct de survie, de notre conditionnement ou celle encore de notre intérêt immédiat. L’altruisme, très souvent, n’est-il pas un comportement ignorant les risques et dangers de mort ? Faut-il y voir le fruit d’un libre arbitre ou une simple pulsion de vie ? Le sujet est loin d’être clos ; il rebondit aussi dans l’approche théorique de la physique moderne. Bien sûr, ce libre arbitre-là n'est pas exactement celui qu'on évoque en philosophie et en droit où il fonde notamment la notion de responsabilité. Cependant, J. Conway - éminent professeur de mathématiques à l'Université de Princeton - considère qu'il n'est pas sans rapport et met en évidence un point qui n'était pas clair auparavant : l'indéterminisme, que la physique moderne semble obligée d'accepter, y devient une notion fonctionnelle et logique. Il est l'impossibilité qu'il existe certaines fonctions reliant les états de l'univers, impossibilité qui signifie que d'instant en instant ce dernier n'est pas contraint par son passé, mais libre de son évolution. Philippe Guillemant résume la situation ainsi : « Depuis 2006, on peut observer une accélération de la révolution intellectuelle qui affecte la physique moderne à travers différents travaux récents, tels que les publications de physiciens sur l'influence du futur sur le présent, ou celles de mathématiciens sur le théorème du libre arbitre, lequel tend à substituer à la "vieille" conception probabiliste de l'indéterminisme en mécanique quantique, une approche dans laquelle la notion de "liberté" est préférée à celle de "hasard" . » Mais pour que ces notions prennent réellement sens, Philippe Guillemant appelle de ses vœux une approche nouvelle de la physique qui devra prendre en compte notamment l’illusion de l’espace, du temps, de la matière, du vide qui sont des réalités déformées par notre conscience. Il faudra bien dépasser la vision classique du déterminisme par des représentations de l’évolution de l’univers pouvant se faire hors du temps illusoire. Le physicien plaide en faveur d’une approche cybernétique de la conscience de l’espace-temps qui voudrait que tous les états du futur et du passé soient en interaction et continuent d’évoluer simultanément.

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Qui faut-il suivre : les tenants d’un déterminisme étroit très probablement archaïque ou les partisans d’un indéterminisme encore à prouver de manière irréfutable ? L’enjeu est de taille. Nous ferons le choix de suivre des pistes novatrices avec le souci de ne pas planer au-dessus des choses ni de passer en dessous d’elles, en somme de privilégier des lectures et des connexions compréhensibles entre le tout et les parties de ce qui pourrait fonder différemment le rapport de l’humain au monde. Dans cette perspective, nous entendons favoriser les notions de visée intentionnelle, dans notre ancrage au corps et au monde, ce qui suppose le caractère irréductible du sujet et de l’objet. Ainsi, s’il est vrai qu’il n’y a pas de conscience sans cerveau, en revanche, la conscience n’est pas réductible à un état neuronal. De même, le réel ne peut prendre sens qu’à travers une conscience qui l’explore : si l’observation porte sur des phénomènes, elle ne peut prétendre explorer le réel en soi. Il en sera ainsi également dans le domaine interpersonnel car nous ne saurions nous connaître nous-mêmes sans la relation avec l’autre par qui le surgissement de notre ipséité est rendu possible et avec elle les expériences de la confiance, de l’autonomie, celles de la liberté et de l’amour notamment.

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Notre approche sera donc clairement métaphysique. Elle tendra à définir – comme nous y invitait le philosophe Paul Ricoeur - une approche symbolico-religieuse dont le rôle consistera à présenter indirectement l’Inconditionné au moyen de fictions et de descriptions par un nouveau langage fait à la fois de concepts-limite et de représentations figuratives de l’Absolu. Ce langage tendra à favoriser une compréhension de soi à travers de nouveaux projets d’existence qui se déploient aussi dans le domaine de l’éthique. En lui, le divin est appelé à se dire, s’interpréter et s’articuler de manière intelligible, et en conformité avec certains énoncés ou acquis de la science moderne.

Face à ces nouvelles approches, le déterminisme classique devient hautement improbable. Une révolution est en marche. Elle va nécessiter une redéfinition de la distinction entre immanence et transcendance. Si quelque chose nous vient du futur – de dimensions supplémentaires aux quatre attribuées à notre univers – alors il y a bien un au-delà au réel qui caractérise notre univers et ses lois spécifiques. Cela nous conduit simplement à oser postuler « une supra énergie primordiale » que

nous continuerons à nommer Dieu par commodité. Nous devrons toutefois nous efforcer d’en préciser la singularité et la nouveauté dans l’approche du Tout.

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Au-delà du déterminisme

Sur un plan simplement logique d’abord, le philosophe Pierre-André Stucki signale la contradiction centrale du déterminisme : quand ce dernier veut rendre le monde intelligible, il ne peut le faire qu’en s’appuyant sur la conscience humaine dont il lui faut pourtant dénoncer la fausseté de principe. Mais s’il le fait, le voilà contraint à devoir « témoigner d’un minimum de respect à la conscience de soi ». Du coup, il ne peut plus prétendre tout expliquer ! « Il lui faut avouer ses limites, et s’en tenir au cas où ce qu’il désigne comme cause est bien un phénomène, au même titre que ce qu’il désigne comme effet. » Tout semble alors être ramené à des effets de probabilités et de statistiques. Si une cause est suivie d’effets en un nombre suffisant, cela permettra tout au plus d’en déduire « une généralisation plausible, mais il n’y aura pas de quoi rejoindre la mentalité déterministe. L’humiliation devant la toute-puissance et, à sa suite, devant l’universelle causalité, a perdu sa raison d’être quand tout le monde se révèle seulement comme plus ou moins probable [1]. » La science moderne a fait de ce plus ou moins probable l’une de ses références majeures mais elle est confrontée à de nouveaux éléments qui viennent bousculer les approches traditionnelles : 1. Le déterminisme consiste à dire que nous avons un futur unique car mécaniquement déterminé. La causalité consiste à dire que ce futur dépend exclusivement du passé. Or le principe de l’indéterminisme macroscopique a été démontré, ce qui conduit à devoir reconnaître dans la foulée les univers parallèles, et à postuler une influence venue du futur, appelée Double Causalité ou causalité descendante, même si ces deux derniers points devront encore être prouvés scientifiquement. Stephen Hawking est ainsi obligé à la reconnaître, mais il continue à dire que cette influence sera elle aussi conditionnée, déterminée par les lois qui régissent les univers parallèles, ce qui, à l’évidence, est un positionnement philosophique ; il évite ainsi soigneusement de nous expliquer ce qui la déclenche (la matière, le vivant, l’esprit ?). 2. Rien dans la physique contemporaine n’interdit de postuler le libre arbitre et par conséquent l’existence de l’âme. Tout en revanche indique que le temps est une illusion et qu’il faut admettre un nombre énorme de multivers pouvant atteindre au moins 10100. En réalité, la physique quantique admet qu’il est impossible de prédire où sera une particule à l’instant t (temps) : elle ne peut le dire qu’à partir d’un effet statistique lié une accumulation de particules. L’indéterminé est donc à postuler mais avec lui aussi une influence venue d’ailleurs qui va donner vie ensuite à l’effet statistique. C'est évidemment vrai aussi dans nos vies : nous sommes fondamentalement la suite de notre passé avec toutes les variables adaptatives imaginables, y compris les choix neufs ou nouvelles directions que nous prenons.

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Une grande partie d’entre eux émanent en effet de notre pilote automatique, de la partie « inconsciente » de notre psyché ; une autre surgit du bon usage de la raison ; mais ici, le terrain libertaire semble miné d’avance parce que notre conscience dépend entièrement, pour son orientation et ses choix mêmes les plus novateurs, de notre banque de données constituées par notre capacité à engranger de l’expérience, des souvenirs, des sensations et des faits. Coupée de cette banque de données, notre rationalité (esprit, intelligence, conscience biologique) patine totalement ; ce n’est pas un postulat mais bien le résultat des observations cliniques menées sur des traumatismes cérébraux. Là encore, un changement de paradigme est nécessaire : d’abord, s’il est vrai qu’il n’y a pas de conscience sans cerveau, en revanche, la conscience n’est pas réductible à un état neuronal ; ensuite si quelque chose peut nous rencontrer venant du futur, alors une conscience extérieure à notre univers à trois dimensions devient pensable : la Théorie de la Double Causalité de Philippe Guillemant le postule ; l’Âme-Esprit émerge d’une mécanique supra-dimensionnelle. À travers elle, nous pouvons échapper à notre espace-temps et dès lors, nous ne sommes plus sous l’unique influence de notre passé-présent. Quelque chose nous rencontre, mais quoi ? Serait-ce uniquement les forces intrinsèques de la matière ou alors une Puissance supérieure ? Se pourrait-il que le Big Bang soit en réalité une explosion d’amour ? L’univers ne serait plus alors vide et froid, cruel ou indifférent. Le postulat de l’indéterminisme nous autorise à l’affirmer sans pour autant que le désir ne soit le père de la pensée. Nous sommes au cœur d’une révolution conceptuelle et culturelle dont il importe de bien comprendre le message tragi-comique : désormais, il est absurde de vouloir se passer de l’Aide du Futur ! Nous en avons une illustration dans le nom de Yahvé que Moïse reçoit et qui veut dire : Je suis Celui qui est / sera (Cf. Exode 3). Encore faut-il savoir comment aborder cette Aide en évitant tout particulièrement certaines impasses conceptuelles. [1] Citations in Les ruines de la chrétienté, visite guidée, Labor et Fides 2013, p.142.

Dans une approche symbolico-religieuse : Nous plaçons deux histoires édifiantes.

Une vieille légende hindoue raconte qu'il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.

Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci :

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— Enterrons la divinité de l'homme dans la terre. Mais Brahma répondit : — Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera. Alors les dieux répliquèrent : — Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans. Mais Brahma répondit à nouveau : — Non, car tôt ou tard, l'homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu'un jour, il la trouvera et la remontera à la surface. Alors les dieux mineurs conclurent : — Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour. Alors Brahma dit : — Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher. Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

La seconde histoire s’intitule « Qu'a donc l'homme que Dieu n'a pas ? [1] » : « Un homme se posait de sérieuses questions sur Dieu : «Pourquoi le Tout-puissant avait-il éprouvé le désir, le besoin peut-être, de créer quelque chose ? Est-il concevable que l'Etre sans limite, tout incluant, omnipotent, omniscient ait un besoin ? S'il avait eu un désir, il faudrait lui supposer un manque ! Et s'il y avait un manque en Dieu, y il ne serait pas tout ce qu'il devait être. En quoi cette création- et l'homme en son sein, peuvent-ils servir Dieu ? Quelles fonctions remplissent-ils ?» Notre homme réfléchissait ainsi. Ses questions le conduisaient inévitablement à conclure que les conceptions humaines de Dieu étaient soit absurdes, soit enfantines ou naïves. Mais il n'en trouvait pas d'autres. Un jour, reprenant ses réflexions, il inversa le problème « Pour valoriser Dieu l'homme dévalorise l'homme et ne reconnaît pas ses propres qualités. Peut-être l'homme est-il mieux que Dieu ! Si l'homme apporte quelque chose à Dieu, ce qu'il représente justifie la création.» Il se posa donc cette nouvelle question : « Qu'a donc l'homme que Dieu n'a pas ?» Notre homme médita là-dessus quelque temps. Il songea : « L'homme a un corps. Dieu n'a pas de corps. L'homme est limité, Dieu est infini. Mais son corps, à travers ses qualités, ses fonctions et ses limites, donne à l'homme la capacité de goûter, de sentir, de jouir de la Création. Ayant des relations avec ce qui n'est pas lui, il se confronte à des obstacles qui éveillent en lui une certaine capacité d'autoréflexion. Il trouve des qualités à ses expériences : agréable ou désagréable, bon ou mauvais, doux ou amer, et il développe à l'infini la subtilité de sa subjectivité.

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Sans corps, le Créateur n'a pas les moyens de connaître la Création. Mais il s'est insufflé en l'homme qui a cinq sens pour sentir, son intelligence pour unir et donner du sens et un «souffle spirituel» pour connaître Dieu. Ainsi, grâce à l'homme, Dieu peut-il connaître sa Création, et se connaître lui-même. A l'image de Dieu, l'homme réfléchit Dieu en le pensant, conclut-il ». J'étais un trésor caché. J'ai créé les créatures pour me connaître (Hadith parole attribuée à Allah). [1] Contes de Sagesse de Patrick Levy, collection « Horizons spirituels » Nous ajoutons à cela les principes scientifiques contemporains suivants qui sont à prendre en compte désormais : 1. nous créons la réalité par notre observation, 2. cette création est plus exactement une sélection parmi toutes les réalités possibles, 3. toutes les réalités possibles sont créées par l'univers, 4. l'histoire vécue se crée du présent vers le passé, et non du passé vers le présent, 5. il est nécessaire d’ajouter des dimensions supplémentaires à notre univers et de postuler des multivers (univers parallèles), 6. Nassim Haramein a décrit un univers connecté holographique et il en a apporté un commencement de preuve. Le 23 janvier 2013, Aldo Antognini et Franz Kottmann ont confirmé ses prédictions sur le rayon du proton, 7. dans cette hypothèse, la dynamique de la structuration de l'espace est une géométrie en rotations de figures. L'échange d'information se fait donc en permanence vers l'intérieur et vers l'extérieur à la vitesse de la lumière. Ce champ magnétique définit aussi le fonctionnement de la conscience qui n'est évidemment pas localisée dans le cerveau, 8. nous sommes donc reliés en permanence au Tout avec lequel nous échangeons des informations, 9. nous recevons en retour et en cadeau des intuitions, des prémonitions, des inspirations, des heureux hasards, des coïncidences et des synchronicités, ceci toutefois dans le respect du libre arbitre – le nôtre et celui des autres – et pour autant que l’environnement le permette. Il y a donc comme le postule Philippe Guillemant une causalité qui dépend de nous, de notre vouloir humain et une autre qui vient du Futur, de l’Indéterminé avec laquelle nous pouvons interagir. Cette approche novatrice est appelée à être vérifiée dans notre vie quotidienne, expérimentée comme une vérité crue, confessée, attestée, vécue. C’est pour le dire avec Paul Ricoeur une métaphore de la réalité ultime, sachant, comme l’affirmait Einstein, que le réel jamais nous le connaîtrons. Nous aurons à l’aborder de manière exigeante dans une réciprocité sans complaisance.

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La métaphore de l’Univers connecté de Nassim Haramein. Pour Nassim Haramein, la dynamique de la structuration de

l'espace est une géométrie en rotations de figures. L'échange d'information se fait en permanence vers l'intérieur et vers l'extérieur à la vitesse de la lumière. Ce champ magnétique définit aussi le fonctionnement de la conscience qui n'est évidemment pas localisée dans le cerveau; c'est une antenne en connexion avec un champ, et cela se fait via le liquide céphalo-rachidien qui oscille à certaines fréquences. "Le liquide céphalo-rachidien est un liquide produit dans des cavités du cerveau appelées ventricules et coule autour du cerveau et de la moelle épinière. » Le champ énergétique de la conscience oscille et capte des informations différentes d'une personne à l'autre: l'antenne peut capter beaucoup d'informations ou, au contraire, beaucoup de bruit. L'ajustement, le rythme, va dépendre de notre état émotionnel qui a un effet sur la cohérence neuro-cardio-vasculaire ; notre captation sera aussi affectée par notre mode de vie ou par notre environnement. Là aussi, l'échange d'information se fait en permanence. C'est une nécessité car nous sommes faits de quelque 100'000 milliards de cellules. Toute l'information est holographique ; elle passe par les molécules d'eau qui structure ensuite l'ADN, et non l'inverse ; si l'on retire les 10 couches d'eau présentent dans la structure de l'ADN, plus rien ne se passe ! C'est aussi le cas pour la conscience ou le corps : les cellules s'organisent de façon très complexe à travers le champ d'informations par des feed-back avec l'eau. La même chose se produit avec le spin, le vortex : le tourbillonnement est là où se trouve notre singularité ; au centre se trouve la quiétude et plus on l'atteint plus la dynamique tourbillonnaire du spin augmente autour de nous et avec elle l'inspiration ou l'influence autour de nous. Tout cela même à la conscience que nous sommes UN ; c'est la plus haute connaissance, celle qui va nécessiter de chacun-e des choix qui vont avoir un impact sur le champ morphogénique ; cela se fera par feed-back successifs : nous donnons au champ de nouvelles informations dont il va tenir compte et nous donnant de nouvelles informations, etc. L'être humain moyen a approximativement 100 trillions de cellules et chacune d'entre elles est constituées d'environ 100 trillions d'atomes, qui furent à l'origine créés au sein d'une étoile. Le modèle de la division cellulaire en biologie correspond à la structure fondamentale du tissu de l'Espace (cosmologie) au sein duquel il se divise. Une chance, sinon nous ne serions probablement pas en mesure de coordonner les

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quelque 100-200 TRILLIONS de réactions chimiques qui se produisent chaque SECONDE au niveau cellulaire à l'intérieur du corps humain ! Ainsi, nous apparaissons et nous disparaissons sans arrêt à un rythme très rapide et à la vitesse de la lumière. La moitié du temps, nous sommes issus du vide...et l'autre, nous informons le vide. C'est aussi le mouvement de la conscience qui nous informe par rétroaction que nous existons. C'est la structure du double tore qui le permet. C'est un échange permanent d'informations qui nous affecte, du dedans vers l’extérieur et de l’extérieur vers le dedans : nous co-créons en permanence la réalité. La création est continue à tous les niveaux de la singularité ; quand la double tore et l'effet Coriolis s'équilibrent vers la singularité, alors le trou noir produit de la matière, les galaxies, et cela tout le temps. Le trou noir devrait s'écrire TOUT parce qu'il est la structure fondamentale du vide. Il n'absorbe pas seulement, il diffuse aussi de l'information, ce sont des trous noirs/blancs comme le ying et le yang. Les structures du vide et les fluctuations qui s'y déroulent sont à l'origine de tout et nous sommes en constantes relations. Apparaître hors du vide et disparaître en lui est comme une respiration : cela se fait même si nous n'en avons pas conscience. Cela se fait indépendamment de nos croyances et convictions intimes : nous sommes tous en lien avec le vide, la Source, Dieu, que nous soyons athées, agnostiques ou croyants. Ce

positionnement est devenu caduc ! Nous ne pouvons pas éviter d'apparaître ou de disparaître hors du vide. Pas plus que nous ne pouvons ne pas donner ou recevoir d'informations. Avec la physique unifiée de NH, les lignes de définition de la spiritualité bougent considérablement. Si toute l'information se trouve bien au centre du vide, de la singularité, alors elle représente tous les possibles des possibles non encore matérialisés et elle est aussi l'information apportée par toute la création, nous y compris. À ce niveau, évidemment, le temps est empilé : le passé-présent-futur cohabitent. Les fils de notre vie y sont multiples. Et la matérialisation s'y fera par réduction d'état ; ce qui advient dans notre réalité vient en somme du futur, comme passé-

présent réactualisé, ou comme nouveauté. Certaines choses sont quasi immuables

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(un caillou), d'autres seront très fugaces ou d'une très courte durée de vie ; mais nous contenons l'information de qui nous sommes, ceci en permanence. Plus nous sommes dans la maîtrise, plus cette information est massive, et le changement n'est alors guère possible ; c'est le poids du mental et celui de l'anima définis par Philippe Guillemant. Le vide matriciel en tient compte. Nous retrouvons ici la loi de Prigogine : plus une structure est stable moins elle peut évoluer ; plus elle est instable, plus elle peut se modifier.

Nous informons le vide matriciel de notre état global comme de nos désirs-besoins-souhaits-attentes ; c'est d'autant plus fort via l'émotion ; mais nous ne le faisons pas consciemment, pas réellement, donc de manière très fugace, car nous doutons qu'il y ait une présence réelle, une Puissance supérieure avec laquelle nous pourrions communiquer. Avec les travaux de NH, les choses changent ; il y a une toute puissance

dans le vide matriciel : tout en vient et tout y retourne. Nous co-créons avec elle notre réalité – et sans doute l'univers entier ! -, sans elle nous ne le pourrions pas ! Cela fait bien de nous des observateurs-capteurs-acteurs du divin comme Philippe Guillemant l'avait pressenti. Nous recevons de l'information du vide – et cela peut se faire à tout moment – sous forme d'intuition, d'inspiration, de prémonition, de heureux hasards et de synchronicités entre autres choses. Dans le vide matriciel, toute l'information est disponible, c'est là que se font les voyages hors de son corps, les expériences de mort imminente, ou les visions des devins... Ce sont des informations reçues en retour du vide matriciel, des feed-back accessibles à la conscience dans certaines conditions ou circonstances.

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En cocréation L’être authentique sera d’abord une affaire de réconciliation avec le

divin, avec notre place dans l’univers, notre rôle et notre fonction qui tous sont à revoir fondamentalement. Le divin ne se fait plus menaçant et ne nous contraint à rien. Plus simplement, il nous propose d’interagir avec lui, de nous connaître ainsi dans notre essence primordiale. Il s'agit de laisser venir cette plénitude qui recherche, encore et toujours, ce qui est bien, bon, beau, juste, indispensable, utile, nécessaire ou agréable, sans céder à la négligence, à la facilité ou à la paresse notamment. Elle ne s'imposera pas, cette plénitude, elle se donnera à vivre ; elle sera

joie anticipée, humble réjouissance ; juste relation à toute chose, distance respectueuse parfois quand tout oppose. Mais aussi opposition ferme, revendication d'humanité ou d'humilité, refus de toute oppression, exigence d'une vie bonne pour tous, et qu'il soit bon d'être né ! Éloignement et tenue à distance de ce qui se joue dans la banalité quotidienne : l'usage de la ruse, de la force, du mensonge, de la manipulation, du chantage affectif et de la mystification pour obtenir satisfaction. Cela n'aide pas à équilibrer nos corps émotionnel, mental et spirituel : au contraire, cela nous en écarte, nous fait passer à côté du but, là précisément où nous ne captons rien, où l'échange avec la singularité se fait mal. Car pour Nassim Haramein, la dynamique tourbillonnaire du spin augmente seulement dans la quiétude et non dans l'agitation, les fureurs, les férocités ou les confrontations mondaines.

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La formule de Thierry Tournebise demeure vraie : nous sommes enclins en même temps « à nous protéger des autres pour parvenir à être Soi, et à en avoir besoin...car sans eux, le Soi ne trouve pas sa place. » Il risque fort de se perdre alors dans une quête gloutonne des délices et saveurs de la vie, dans le déni de ce manque fondamental d'harmonie entre Soi et Soi, né de la confusion entre la tranquillité d'esprit, la réjouissance et le manque de gratitude envers la vie et les autres. Importent donc d'abord les valeurs de l'individu, la capacité d'agir intentionnellement et la capacité d'initiative. Cela vient avant la relation ou la communication. Il y a une exigence à poser : la sortie du mortifère, à la fois comme invitation pressante et comme proclamation-effectuation (contre-pied). Sortie du méritant-méritoire, des auto justifications, sanctification, valorisation, du besoin de vomir ou de dévorer l'autre, etc. Elle se fait dans la quête ce qui est bien, bon, beau, juste, indispensable, utile, nécessaire ou agréable, sans céder à la négligence, à la facilité ou à la paresse notamment. Cet effort se fera évidemment aussi dans la reconnaissance de l’autre, le respect et le soin mutuels, dans une approche de non-violence et de non-ingérence qui puise son accord dans le libre arbitre divin

et aussi dans la certitude de cette transcendance merveilleuse. Pour Thomas Benedict Mellen nous sommes des créatures magnifiques ; de son Expérience de Mort Imminente (EMI) il raconte : « Savez-vous ce qu’il y a de l’autre côté d’un Trou Noir ? Nous, notre galaxie, qui a été retraitée à partir d’un autre univers. Dans sa configuration d’énergie, elle ressemble à une fantastique ville de lumière. Toute énergie, de ce côté du Big Bang est lumière. Chaque sous-atome, atome, étoile, planète,

même la conscience elle-même est faite de lumière et a une fréquence et/ou une particule. La Lumière est une substance vivante. Tout est fait de lumière, même les pierres. Donc tout est vivant. Tout est fait de la Lumière de Dieu. Tout est très intelligent. La Lumière m’expliqua que la mort n’existe pas. Nous sommes immortels. Nous avons déjà été vivants pour toujours ! Nous sommes une partie de la nature, de ce système vivant qui se recycle lui-même indéfiniment. Toutes mes questions ont eu une réponse. Chaque être humain a une vie différente et un lot de questions à explorer. Certaines de nos questions sont Universelles, mais chacun de nous explore d’une façon unique ce que nous appelons la Vie. Car toute forme de vie depuis les montagnes, jusqu’à la moindre feuille de chaque arbre est unique. Et ceci est très important pour nous dans cet Univers. Parce que Tout contribue au Grand Tableau, à la plénitude de la Vie. Chacun de nous littéralement est Dieu, Dieu s’explorant lui-même dans une Danse de Vie infinie. Votre unicité contribue à l’accroissement du Vivant.

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La terre est un grand producteur d’énergie et la conscience individuelle en émerge et se développe en chacun de nous. Pour la première fois je pensais à moi comme à un être humain et j’étais heureux de l’être. D’après ce que j’avais vu, j’aurai été heureux d’être un atome dans cet Univers. Un simple atome. Car, être une partie humaine de Dieu…… c’est la plus fantastique des bénédictions. C’est une bénédiction au-delà de la plus folle projection de ce que peut être une bénédiction. Pour chacun d’entre nous, être la partie humaine de cette expérience est à la fois terrifiante et magnifique. Qui que nous soyons, où que nous en soyons, cinglés ou non, chacun de nous et nous tous, sommes une bénédiction pour la planète, à l’endroit exact où nous en sommes. »

Dans les mots d’antan, nous pourrions dire avec Françoise Dolto "vivre c'est pécher. S'installer dans le péché, c'est mourir (Dolto, p.116). Il faut dépasser ces états affectifs et ces sentiments d'indignité, de culpabilité…Savoir que tout est grâce, que tout est remis…Savoir enfin l’essentiel '"aimer c'est engendrer, susciter, éveiller, réveiller. C'est le

contraire de vivre en circuit fermé, de posséder pour soi : richesse, savoir, pouvoir (Dolto, t.2, p.123)." Passer du besoin au désir, du charnel au spirituel, c'est aller vers la joie de tout l'être et non pas vers la satisfaction d'un besoin partiel. Pour y arriver, il faut quitter le jeu des identifications stériles à la vie des autres ou à leur personne.

Aller vers la joie de tout l’être = être en cocréation = aller vers la partie humaine de Dieu dans la danse infinie de la vie.

L'objectif demeure bien celui posé par Thierry Tournebise : « c'est sentir la vie en soi et autour de soi, c'est se percevoir et percevoir autrui. C'est savourer le bonheur de sentir palpiter l'existence dans ce qu'elle a de plus précieux et de plus intime. Qu'il s'agisse de peines ou de joies, ça palpite, ça se montre, ça se partage, ça se rencontre... » ; ça se vit en somme dans l'équilibre entre l'extériorité et l'intériorité, un équilibre qui nous préserve de la fascination pour la violence comme de la souffrance du mortifère.

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Pour aller vers la joie de tout l’être, la méditation nous aide. Les interventions esprit-corps (mbi) telles que la méditation, le yoga et le tai chi ne nous détendent pas simplement ; elles peuvent "inverser" les réactions moléculaires de notre ADN qui provoquent la mauvaise santé et la dépression, selon une étude des universités de Coventry et de Radboud. D’une manière générale, « on commence à décrypter les conséquences cérébrales des pratiques de méditation. C’est le cas notamment de l’équipe de Richard Davidson, à l’Université du Wisconsin-Madison qui travaille depuis de nombreuses années avec le moine bouddhiste Matthieu Ricard. Ils ont montré que les personnes devenues expertes de la méditation, après plusieurs milliers d’heures de pratique, ont une réaction cérébrale très spécifique en EEG : leurs ondes gamma sont beaucoup plus intenses que celles des sujets non entraînés. Ces ondes gamma s’accompagnent d’une meilleure synchronisation de l’ensemble de l’activité électrique du cerveau et l’augmentation de leur intensité montre que ces personnes sont extrêmement vigilantes lors des exercices de méditation soutenue. Elles témoignent aussi probablement d’une augmentation de la neuroplasticité, c’est-à-dire de la propension des neurones à établir davantage de connexions. En IRM fonctionnelle, les experts en méditation présentent non seulement une activité faible du réseau du mode par défaut qui sous-tend les ruminations (voir la figure 5), mais aussi une activité importante dans les régions du cerveau social participant à l’empathie : l’insula et la jonction temporo-pariétale. L’épaisseur de certaines régions corticales (cortex préfrontal, gyrus temporal supérieur, insula) peut même être augmentée sous l’effet de la méditation, là aussi parce que les neurones sont davantage connectés. Et le volume de l’insula augmente avec le nombre d’heures passées en méditation. D’autres études ont montré que la pratique de la méditation, même sur une courte période (huit semaines), engendre une diminution du volume de certaines parties de l’amygdale, impliquées dans la production de l’anxiété et activées par les événements stressants. Enfin, les exercices de méditation modifieraient le

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métabolisme cérébral, en diminuant l’activation des structures du réseau du mode par défaut associées aux risques de rumination. Ainsi, ces effets neuronaux des pratiques de pleine conscience expliquent les résultats favorables obtenus sur l’humeur et le bien-être. [1] » [1] http://www.organize.ch/savoir-etre/40-le-cerveau-heureux Cela veut dire concrètement :

La méditation est faite pour améliorer et augmenter la capacité de déplacer l’information depuis le vide jusqu’à Singularité individuelle. Il existe un lieu physique à l’intérieur de notre cœur et de sa Singularité. Notre cœur a une petite cavité, entre ses deux ventricules. Et cette petite cavité a le champ électromagnétique le plus important de tout notre corps ! Il peut être perçu et mesuré à plus de 2,5 m. C’est la batterie de la vie qui maintient notre cœur en fonctionnement. Et quand on meurt, cette Singularité n’est plus présente, c’est sans doute une des raisons pour laquelle il y a une légère perte de poids qu’on ne peut justifier.

Si vous dirigez toute votre attention vers la singularité (zone de calme) qui est en votre centre, toute l'information contenue dans l'Univers est à votre disposition car l'Univers est un champ unifié holofractographique scalaire infini où toute l'information est présente en chaque point (singularité)." Vous attirez, créez, rejetez ce qui est autour de vous. Vous pouvez aussi comprendre qu'en fonction de votre chemin, de vos pensées, de vos valeurs, de vos émotions, vous attirerez forcément autour de vous d'autres personnes qui sont sur le même chemin, qui ont des pensées, valeurs et émotions similaires... Ce n'est qu'en décidant de vous soigner que vous soignerez le monde autour de vous, d'abord votre monde immédiat, puis un monde plus large, et ainsi de suite. C'est une erreur de vouloir guérir le monde des fléaux qui l'habitent puisqu'en vous concentrant dessus, vous vous y attachez davantage... Si vous voulez vivre dans un monde libre, de paix, d'amour, de joie et de bonheur, alors faites-le déjà en vous, puis dans votre entourage immédiat, et ainsi de suite. La plus petite colère en vous participe aux traumatismes planétaires ; la plus petite dose d'amour en vous participe à l'harmonie de la planète et de tous les êtres vivants qui y vivent. Alors choisissez en pleine conscience le monde dans lequel vous voulez vivre, ce qui n'est pas vain, violent, futile ou mesquin ! Nos choix, nos pensées, nos valeurs, nos émotions, nos convictions intimes surtout, tout est en lien avec la Singularité, ce qui attire, crée ou rejette. Il s'agit de reconnaître et d'expérimenter qu'il y a là quelque chose de plus grand que soi-même, une transcendance, une merveilleuse dynamique d'un amour divin qui nous accueille de manière inconditionnelle et somme toute impersonnelle. Vous êtes la singularité au centre d’un univers – je le dis littéralement. Si l’univers est infini, il y a un univers "là-bas" dans lequel vous êtes le centre parfait. Et donc je ne fais pas d’allégorie. Un univers dont vous êtes le centre et qui est lui-même le centre d’un autre plus grand, et ainsi de suite. Donc, vous observez l’univers depuis votre propre centre, mais en même temps

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nous sommes tous connectés au même centre de gravité : le centre de la terre. La même singularité nous maintient tous unis. Et cela nous permet d’avoir un consensus, sur la planète. Sinon, toutes nos approches divergeraient tellement que nous ne serions d’accord en rien. Le système est tel qu’il y a toujours un centre plus grand qui génère un consensus d’observation entre tous les systèmes indépendants de cette organisation. Par exemple, toutes vos cellules sont d’accord d’être vous parce qu’elles sont toutes attachées par une singularité, et un centre de gravité spécifique, qui est vous et toutes collaborent pour vous générer. Alors comment, si l’atome égale à 99,999999% d’espace, la terre (trou noir) peut-elle avoir tant d’espace à l’intérieur ? Et bien, parce que la terre est faite d’atomes et tous les atomes sont majoritairement faits d’espace. La terre creuse... Oui, mais, je ne dirais pas que la terre creuse a tant d’espace. S’il y a un trou noir au centre de la terre, comme je pense, il est assez petit parce qu’il ne faudrait pas un très grand trou noir pour générer l’énergie que l’on observe sur terre."

Nous sommes en permanence reliés par des trous de verre à l’énergie du vide, à travers l’espace, par la rotation rapide de formes géométriques spécifiques qui affectent simultanément le corps et l’esprit d’un individu. C’est un véhicule qui peut aider le corps, l’âme et l’esprit, à accéder et à expérimenter d’autres niveaux de réalité ou de potentiels de vie. Elle permet d’accéder à de nouveaux niveaux de conscience et qui aide les humains à atteindre leur plein potentiel. L'élévation du niveau de rotations modifient notre cerveau, les glandes pituitaires et pinéale notamment, notre ADN et bien sûr les structures géométriques des corps dits émotionnel, mental et spirituel. Mais nos représentations du monde et nos convictions intimes vont déterminer ce que chacun peut recevoir en retour en fonction de la quantité de résistance émise à l’entrée des informations dans notre vie. Cela ne peut se faire que par le biais d’une Conscience cosmique non localisée au cerveau. En fait, nous nous synchronisons avec un au-delà au réel, le divin, via une Conscience plus vaste, notre Âme sans doute, mais en tous cas à travers une onde gamma spécifique, teintée de sérénité, de reconnaissance et d'émerveillement, produite par le réseau neuronal du cœur ; cela nécessite, pour qu'elle émerge pleinement, un abaissement des filtres d’encodage de la réalité ordinaire issus de notre mental conditionné. Alors seulement, nous pouvons nous ajuster à la Dimension Source qui prendra ensuite le relais via notre Âme-Esprit ; Elle seule est en lien avec tous les possibles de l'Univers. Cet ajustement se fait aussi par le centre neuro-cardio-vasculaire, par le chakra du cœur.

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Le cœur génère un champ électromagnétique rythmique le plus puissant et le plus étendu de l'organisme. Par rapport au champ électromagnétique produit par le cerveau, la composante électrique du champ du cœur est d'environ 60 fois supérieure à l'amplitude qui imprègne

chaque cellule dans le corps. L'élément magnétique est environ 5000 fois plus puissant que le champ magnétique du cerveau et peut être détecté à quelques mètres du corps avec des magnétomètres sensibles. Les nombreux oscillateurs biologiques de l'organisme vont se synchroniser sur cet oscillateur majeur qui va influencer par les ondes gamma toutes les molécules constitutives de l'organisme

ainsi que les réactions chimiques dans lesquelles celles‐ci sont impliquées. Nous recevons également par la Conscience cosmique quelque chose de l'ordre de la tendresse, en tous les cas le sentiment d'être à la maison, dans notre vraie dimension d'être connectée avec le Tout. Cet ajustement ne réclame aucune tension volontariste : juste un consentement, un libre abandon confiant qui puisse laisser venir l'Aide et la Présence divine. Nous échangeons en permanence, à chaque moment, des informations avec le divin (la Singularité, le vide quantique, la divine matrice, etc.) : nous lui en donnons et nous en recevons en retour. L'échange d'information se fait donc en permanence vers l'intérieur et vers l'extérieur à la vitesse de la lumière. Ce champ magnétique définit aussi le fonctionnement de la conscience qui n'est évidemment pas localisée dans le cerveau ; c'est une antenne en connexion avec un champ, et cela se fait via le liquide céphalo-rachidien qui oscille à certaines fréquences. Le divin fait l’expérience de lui-même sous des formes différentes : en tant que Tout, il se connaît dans les couples opposés : perfection/imperfection ; absolu/relatif ; éternité/temporalité ; fini/infini ; l’absolu/relatif ; chaos/harmonie, chair/esprit, etc. Nous sommes l’Univers qui fait l’expérience de lui-même sous des formes changeantes et diverses. Nous lui disons Qui et Ce que nous voulons être… Cette influence venue du Futur échappe aux lois connues de notre univers tout simplement parce nous sommes dans un multivers. Mais rien toutefois ne nous sera donné par imposition ni par ingérence du divin dans notre vie et dans notre environnement. Le libre arbitre est la signature du divin, son autolimitation, sa marque de respect absolu. Il faut donc abandonner les représentations liées à une obéissance, à toute obligation, contrainte, menace de jugement, punition, privilèges ou mérites personnels.

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Nous recevons de l’aide par rétro causalité, par réduction d’états, sans qu’elle soit de notre fait, sous formes d’intuitions, d’inspirations, de prémonitions, de coïncidences ou de synchronicités. « C'est la rétroaction du futur vers le présent qui transforme le hasard en libre arbitre, grâce à l'éveil de la conscience (P. Guillemant). »

En résumé, nous sommes tous UN, l’univers faisant l’expérience de lui-même. C’est en le réalisant en profondeur que nous pourrons goûter à la joie de tout l’être, à condition toutefois d’accepter la dynamique de la Matrice divine, sa loi fondamentale en quelque sorte, qui favorise uniquement la non-ingérence, la non-imposition et donc la non-violence. Cette loi s’applique à tout ce que nous croyons pouvoir recevoir ou non, à nos croyances et nos convictions profondes, notre état de santé ou de maladie, nos attentes et nos souhaits. Notre partenaire va devoir respecter ces informations, et nous donner en retour des aides si – et seulement si – ce n’est pas une imposition ou une ingérence faite aux personnes ou à l’environnement concernés.

Mieux vaut donc apprendre à canaliser notre taux vibratoire.

Tout est vibration et tout vibre constamment, même quand nous dormons. Niveau vibratoire et maladie – Retrouver les bonnes vibrations Tout dans notre corps est formé d’énergie. Chaque cellule est un mini-circuit oscillant comme l’on démontré les admirables travaux de Georges Lakhovsky il y a près d’un siècle. Nous considérons que la zone de bonne santé correspond à un taux vibratoire moyen de 7000 et 9000 unités Bovis (UB) mesuré par radiesthésie. Depuis plus de dix ans, nous observons que le taux moyen a tendance à augmenter. Nous atteignons parfois le record de 9500 UB, voire de 10000 U. Un état qui porte pour certaines personnes à la surexcitation, alors que

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pour d’autres elle conduit à l’ouverture de l’esprit et de la conscience sur d’autres dimensions. Malheureusement, la baisse de ces fréquences vibratoires est beaucoup fréquente. Les causes proviennent d’un mode de vie déséquilibré comme on le connaît trop bien dans notre société: stress, alimentation industrielle, sédentarité, mauvaise respiration, tabac, drogue…Mais entrent aussi en ligne de compte, les pensées négatives sur soi-même et sur les autres, les perturbations géo biologiques des lieux de vie, les champs électromagnétiques artificiels. Ainsi, lorsque le taux vibratoire passe en dessous de 6000 UB, la personne arrive dans une zone propice à la maladie ; chaque maladie correspond à un niveau vibratoire qui lui est propre, et plus celui-ci est bas, plus la maladie est grave. Le taux vibratoire des maladies Lorsque le taux vibratoire arrive aux environ de 6000 UB, nous nous trouvons dans la zone de la fatigue et des infections. L’organisme se met alors à la même fréquence des microbes qui peuvent ainsi être facilement « attrapés » par la loi de résonnance ou la loi d’attraction. La baisse du taux vibratoire correspond à certaine maladie. Par exemple : la dépression: 5700 UB les rhumatismes: 5200 UB la sclérose en plaque: 4500 UB le cancer: 2500 UB le sida 2000 UB En cas de maladie, une des premières choses à réaliser est de remonter le niveau vibratoire de la personne malade en complément du traitement médicale que reçoit la personne. La thérapie quantique sera une aide précieuse dans la palette des thérapies nécessaires pour aider le patient. CF. http://www.chiroquantum.ch/therapie-quantique/definition/ Ainsi, la fréquence vibratoire dominante de notre corps est déterminée par l'état vibratoire auquel on se connecte le plus souvent. Quelqu'un qui est en grande souffrance porte tout de même en lui la Joie. Seulement, il ne s'y branche pas et n'allume jamais l'interrupteur de la Joie qu'il porte pourtant en lui. Il a fini par oublier qu'elle faisait partie de lui. L'homme contient une quantité astronomique d'états vibratoires qu'il n'utilise presque jamais. Cette palette vibratoire mise à sa disposition peut mettre du temps à être réactivée car à force de ne pas être cultivée, elle peut finir par rouiller. Il faut entretenir notre palette d'états vibratoires si nous voulons y avoir accès selon notre volonté. Savoir utiliser cette palette vibratoire peut nous permettre de changer notre fréquence dominante. C'est ainsi qu'on parvient à se transmuter et à se métamorphiser. Pour nous métamorphiser, il nous suffit de raviver les états vibratoires lumineux gisant en nous et qui peuvent parfois paraître morts (ils peuvent paraître inexistants et absents de notre vie, ce qui ne signifie pas qu'ils ne font pas partie

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de nous). Ils ne demandent qu'à être allumés. Cela peut prendre du temps si on ne les a pas utilisés depuis très longtemps. Si l’on se branche sur la fréquence de l’amour à sa plus haute intensité, on peut changer l’état vibratoire principal de notre corps physique et le faire vibrer à la même fréquence que celle de l’Amour Divin. Cela est la même chose pour les vibrations à pâle nuance. L’argent est une vibration. On peut faire vibrer son corps à la vibration de l’argent. La colère, l'envie ou le détachement sont des fréquences auxquelles on se branche dès que l'on les ressent en nous, que ce soit consciemment ou inconsciemment. En effet, chaque action, pensée ou parole nous branche à une fréquence. Plus on se branche fréquemment à une même fréquence, plus elle influence nos corps vibratoires et nous fait vibrer à cette fréquence répétitive. Plus on se branche à une fréquence, plus nos corps seront influencés par cette fréquence. En se contrôlant, on peut par conséquent décider de se brancher à n'importe quelle vibration et changer notre état vibratoire, au lieu de le subir. Autre précision importante : quand notre corps physique meurt, on ne cesse pas de vibrer pour autant. Notre esprit, en quittant le corps physique, passe simplement d’un état vibratoire à un autre, d'une fréquence à une autre. Sans jamais cesser de vibrer car notre Esprit est éternel et ne peut pas mourir. L'inexistence, et donc la mort, n'existe pas car on ne peut pas ne pas être. Seuls différents plans d'existence existent. Notre propre corps est composé d’énergie vibrant à des fréquences différentes, donc chaque fréquence sonore peut avoir un impact sur nous en agissant sur notre taux vibratoire. Les fréquences affectent les fréquences ce qui influent sur le monde physique car elles se déplacent à travers un milieu particulier, tel que l’eau, l’air. N'oublions pas que notre corps est réglé a une certaine fréquence vibratoire et qu'il est composé à 70% d’eau environ.

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Chaque expression à travers le son, l’émotion ou la pensée possède une fréquence spécifique qui a des effets tout autour d’elle-même : On peut élever son taux vibratoire de bien des manières : par la méditation, mais aussi par l’écoute de musique appropriée ; il existe différentes approches et différents sons. Ainsi, le site ci-dessous nous propose-t-il différents sons à différentes fréquences à même de nous aider concrètement

https://www.pouvoirillimite333.com/2017/03/16/mental-9-fréquences-pour-vous-sentir-mieux/: Fréquence 174 htz c'est la fréquence de base pour stabiliser votre évolution Il semblerait que pendant la méditation, elle permettrait de se concentrer sur la dimension du soi. Elle tend également à réduire la douleur physique. cliquez ici pour l'écoute Fréquence 285 htz c'est la fréquence qui permet d’accélérer la conscience Avec elle vous pouvez accéder à la vérité et la sagesse cliquez ici pour l'écoute Fréquence 396 htz c'est la fréquence qui vous libère des peurs et de la culpabilité Cette fréquence libèrerait l'énergie et aurait des effets avantageux sur les sentiments de culpabilité. Elle permettrait de nettoyer le sentiment de culpabilité, qui représente souvent un des obstacles de base pour sa réalisation, permettant l'accomplissement de buts de la façon la plus directe. cliquez ici pour l'écoute Fréquence 417 htz c'est la fréquence vous aide à contrôler vos émotions Cette fréquence nettoierait des expériences traumatisantes et dégagerait les influences destructives d'événements passés. cliquez ici pour l'écoute Fréquence 432 htz incite au respect de votre nature cliquez ici pour l'écoute Fréquence 528 htz c'est la fréquence de guérison cliquez ici pour l'écoute

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Fréquence 639 htz c'est la fréquence qui influence l'équilibre et la tranquillité Cette fréquence permettrait la création des relations interpersonnelles harmonieuses. Elle peut être utilisé pour aider dans des problèmes de relations Cliquez ici pour l'écoute Fréquence 741 htz c'est la fréquence qui nettoie les cellules toxiques Cette fréquence aurait à la particularité de nettoyer les cellules des toxines et de réveiller l'intuition. Elle aiderait à une vie plus simple, et également aux changements de régime vers la nourriture saine. Cliquez ici pour l'écoute Fréquence 936 htz c'est la fréquence qui nettoie la glande pinéale C'est ma préférée parce que je la trouve extrêmement efficace. D'ailleurs je l'utilise quasiment tous les jours et j'ai pu constater les changements. Je vous rappelle que votre glande pinéale est considérée comme votre 3ème œil, c’est presque un deuxième cerveau qui a une importance capitale dans votre vie de tous les jours. Il se peut qu'au début vous ayez mal à la tête et que vous ne pouviez pas tout écouter. C'est normal car cette fréquence est puissante mais vous allez voir qu'au fil du temps vous ne sentirez plus rien. cliquez ici pour l'écoute D’autres offres existent : ÉLEVEZ VOTRE TAUX VIBRATOIRE AVEC LA MUSIQUE DE LA SOURCE, https://youtu.be/CcPDy1RD28w. Ces sons avec leur fréquence spécifique sont une aide concrète et précieuse qui nous permet surtout de laisser partir le négatif en laissant venir le positif, donc de nous plonger – si possible avec délice et reconnaissance - dans tout ce qui est bien, bon, beau, utile, agréable ou nécessaire, d’y consentir de bon cœur et librement, sans obligation ni chagrin, et de le faire dans ce qui dépend de nous – la première causalité – tout en le demandant aussi dans la seconde causalité celle qui dépend de la Source divine. En procédant ainsi, nous doublons l’effet positif en travaillant à nous libérer d’un passer pesant ou aliénant et en ouvrant un Futur non encore déterminé ; nous pouvons ainsi agir sur nos lignes temporelles comme le suggère Philippe Guillemant. Recevoir aussi ces précieux cadeaux divins que sont les intuitions, inspirations, prémonitions, heureux hasards, coïncidences et synchronicités. Nous aurons bien sûr à nous détacher de notre égo, de sa force centrifuge, à déborder nos conditionnements, pour laisser place à l’Inédit :

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C’est une invitation à vibrer autrement en laissant le divin nous y aider : « j'ai de plus en plus tendance à croire que l'amour peut être puisé dans un immense réservoir d'énergie qui se trouve tout autour de nous et je me demande même s'il ne s'agirait pas de l'énergie du vide, en tout cas je le ressens comme une source de lumière intérieure. Pour accéder à ce réservoir, je suis certain qu'il faut passer par le canal de l'être intérieur ou âme, ce qui nécessite tout d'abord une prise de conscience que nous sommes des machines organiques et que nous sommes à ce titre perpétuellement conditionnés par nos pensées, nos émotions et nos sensations. Notre ego essaie de gérer seul toute cette mécanique, et en le laissant faire continuellement nous faisons une erreur, car ainsi l'ego ne fait que se renforcer et empêcher l'esprit de parvenir à la conscience.

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Cela ne veut pas dire que l'ego est nuisible, mais simplement qu'il faut le considérer comme un pilote automatique pouvant être très utile. Il faut le voir comme un programme, le mieux étant d'en prendre conscience. Pour cela, il faut élever son niveau de conscience et c'est le principal objectif de la méditation. (Philippe Guillemant) » Cette élévation de notre niveau de conscience nous conduira à cette sagesse :

Nous pouvons d’ailleurs nous l’offrir les uns aux autres à travers la validation existentielle. Voici comment Thierry Tournebise en parle de façon géniale : elle consiste à savoir recevoir la vie émanant de l’autre, ce qui donne une place à cette vie en lui. Il s’agit finalement de cette validation du « bon en soi présent et à venir », comme nous le propose Veldman. Par la « validation existentielle », nous satisfaisons à ce besoin essentiel d’existence, d’estime de soi et d’amour (besoin ontique). Cela permet d’examiner tout le reste avec plus de sérénité, plus de confiance et même plus d’autonomie. Il s'agit de privilégier l'émergence : Quoi qu’il se soit passé, il veille tout particulièrement à ne rien abimer et se gardera de toute culpabilisation de qui que ce soit. De garder une faculté d'émerveillement. Par la validation de ce bon en soi présent et à venir nous est donnée de vivre pleinement notre dimension humaine. La formule de Thierry Tournebise demeure vraie : nous sommes enclins en même temps « à nous protéger des autres pour

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parvenir à être Soi, et à en avoir besoin...car sans eux, le Soi ne trouve pas sa place. » Mais la validation existentielle ouvre un nouvel espace : « C’est sentir la vie en soi et autour de soi, c'est se percevoir et percevoir autrui. C'est savourer le bonheur de sentir palpiter l'existence dans ce qu'elle a de plus précieux et de plus intime. Qu'il s'agisse de peines ou de joies, ça palpite, ça se montre, ça se partage, ça se rencontre... »

Dépasser l’avidité du Seul (Du Soi) Sentir la Vie palpiter en soi et en l’autre, le bon en soi et en l’autre,

présent ou à venir : c’est le chemin la vérité et la Vie. Mais rien n’est acqus comme rien n’est simple. Pour Maurice Bellet, il y a opposition entre l'amour qui aime et le non-amour centré sur l'avidité du Seul ! La vigilance est donc requise ici pour établir cette distinction car il y a toujours à se dépêtrer de l'illusion pour goûter à l'amour communion-tendresse. « Mais si, au lieu de prétendre ou de se dérober, on accepte cette condition de l'amour, alors l'amour peut être la douceur de la vie. Quand « ça va bien », c'est cette tendresse qui peut être ferme et doit l'être, chacun bien posé mais bien reçu, accepté tel qu'il est, pourtant sans basse complaisance, avec colère et humour quand il le faut ; tendresse assez sûre d'elle-même pour passer gaillardement à travers les orages, les désagréments, les fatigues. C'est soin et aide réciproque, ferme assurance que l'autre est là et ne lâchera pas, foi absolue qu'on peut faire fond sur lui, que quoi qu'il arrive, il ou elle sera « mon prochain », secours, compréhension, assistance. » Y compris dans la certitude du pardon qui se fait reconnaissance de nos faiblesses, de nos erreurs ou de nos errances sans tuer l’amour ni remettre en question le meilleur de chacun, en son être le plus vrai. À l’inverse, quand l'amour est blessé, il risque en sa déchirure, toutes sortes de démesures inhumaines : le silence, la rage, le froid, la jalousie, la culpabilité ou la honte, mais il devient surtout haine conjuguée en logiques infernales car la haine est l'amour lui-même devenu impossible qui se mue en destruction, en se déchirant du dedans en une tristesse sans fond ou en ressentiment effrayant. D'elle peut dériver une énergie extrême vers la frénésie de jouir, l'avidité, l'ambition, le sexe, le pouvoir, l’argent. Elle peut aussi mener à l'abattement complet, à l'échec à répétition, à la déception programmée ; la douleur de l'absence, celle de l'impuissance conduisent à vouloir détruire, ou encore à la résignation, à la dureté, à l'indifférence, au cynisme tranquille même si la brûlure demeure ! La logique infernale fait fructifier le malheur en autant de revendications et ressentiments. On n’en finit pas de cette tristesse-dépit-colère-injustice. Mais en osant l’amour plutôt que l’avidité du Seul, d’autres approches deviennent possibles : 1. Je cesse de me faire des reproches en admettant que personne n’est parfait ; j’ai mes qualités et mes défauts mais vivre, c’est exprimer ma personnalité propre et

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réaliser mes talents comme cela me convient le mieux. J’apprends à m’aimer en étant en paix avec moi-même. Je refuse d’être à la merci de mon bourreau intérieur ; j’apprends à être reconnaissant et à me féliciter des progrès accomplis dans mes changements d’état de conscience. 2. Je choisis de voir le verre à moitié plein, de me libérer des regrets, des peurs et des doutes qui émettent une vibration néfaste à l’univers ; je fais mon possible pour rester dans une vibration de bonheur et d’enthousiasme confiants. 3. Je cultive la gratitude ; je remercie mon entourage ; au réveil, je remercie pour la journée qui vient ; le soir je fais le bilan de toutes les merveilles et les chances vécues. 4. Je pense positivement : j’appréhende différemment les problèmes, je les vis et les gère autrement, je cherche à les résoudre dans les meilleures conditions. Et j’oppose à l’adversité mes demandes spécifiques dans une phrase qui me convient le mieux : « Je remercie la Vie de m’ouvrir de plus en plus, dès maintenant, à l’énergie abondante illimitée de l’univers et je lui demande en confiance de me guider, de me bonifier, de me libérer de mes conditionnements navrants. » Être en son être véritable est un choix et une posture. Pour moi une nécessité car l’humain ne vit libre que s’il est en harmonie avec sa condition d’origine, s’il est en paix avec Dieu, et en interaction avec lui. C’est – comme l’affirmait Françoise Dolto – savoir "qu’aimer c'est engendrer, susciter, éveiller, réveiller. C'est le contraire de vivre en circuit fermé, de posséder pour soi : richesse, savoir, pouvoir. » Aller vers l’amour, c’est aller vers le bon présent et à venir. C’est la posture existentielle à choisir, à préférer, un acte de foi, une vibration de tout l’être en résonnance avec la Source. Cela se fait par une prise de distance à l’égard de notre passé, par un saut dans le pas encore d’un Futur neuf. Le patriarche Athënagoras, ancien chef suprême de l’Église orthodoxe grecque, décédé il y a quelques années, le disait fort bien : « La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer. J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible. Mais je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur. Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres, je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regret. J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur. C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur. Si l’on désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors Lui efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible. » Ainsi va la Route du Temps. (Philippe Nussbaum, mai 2018).