La Revue d'Art Dramatiquarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/courrier/...de Pologne, et de M....

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•• LE COURRIER DE CANIN assez brillante et assez vivante cette ligure de "William Shakespeare. M. Sarraille fait un Falslaff très drôle et Irôa réussi, il a su se faire applaudir dans ses couplets, qu'il a fort bien chaulé du reste, eu présence du fameux défilé des marmitons. Mlle Gui est bien la plus aimable et la plus délicate Olivia que l'on puisse rêver. On sent bien, que M. Vincent n'est pas à sou aise dans lord Lalimer, il faut dire aussi que M. Vincent s'est chargé de ce rôle pour faciliter la représentation, M, Schauw (Jérénry), Mlle Précy (Nelly) et M. Dupont (Jarvés) onl fait aussi leur devoir. Bien peu de monde, vendredi soir, pour la reprise des " Dragons du Villars" et néanmoins assez bonne représentation. M Leroy qui paraissait ne pas être en \oix a relevé, au deuxième acte, snn dra- r>i,iu un peu compromis au début il faut iiien le dire. M. Vincent fuit un Belamy très gai, un peu trop bon enfant ppul-êire, mais il chante avec goût. Les honneurs de la moirée revienaeut à Mlle Gui qui person- nifie bien ce type insouciant el fantasque de Rosé Friquet, .Elle a chanté son duo du deuxième acte avec beaucoup de cha- leur et de conriction. Mlle Foulon fait une adorable Geor- gette sous tous les rapports. Nous avons déjà manifesté le désir de voir un nouveau chef d'orchestre occuper le pupitre ; nous le désirons aujourd'hui plus que jamais pour le bien de tous et comme îe dit un vieux proverbe : « Clnctin son métier, les vaches seront bien gardées- > Faites-doué ce sacrifice, M. Lenoir, puisque sacrifice il y a ; tout n'ira que mieux et tenez le piano... ouvert. ELISA. Ce soir, dimanche, " Lucie de Lamer- moor", grand opéra en 4 actes, paroles d'Alphonse Royer, musique de Donizelti. LA RÉGION AIOXACO S. M. la Iteine. Urgente des Pays-Bas notifie a Son Altesse Se'renissime le décès de S. M. Guillaume III, roï des Pays-Bas, son Au- guste Epoux. A l'occasion de ce décès S. A. S, le Prince a pris le deuil pour vingt et un jours, qui onl commencé le 20 de ce mois. Le Prince pour donner à la Fj mille Royale d'ILalie une nouvelle prouie <!e son affectueuse sympathie, a confère la Grand'- Croîx de Son Ordre de Saint-Charles à S.A. ». le Prince Hoyal Victor-Emmanuel, Prince de Kuples, au moment ou il venait d'atteindre sn majorité. S. Exe. M. ie comte Middteton Uenlivo- glio, Chargé d'Affaires de Son Altesse Sëré- nissime près S. M. le Roi d'Italie, n remis les insignes de celle décoration Altesse Royale, quicommnndeactuellenu à Naples le régiment dont il est colonel. L'Envoyé de Son AHesse Sérenissime reçu le plus chaleureux acceuil à Naples el à la Cour d'Italie. Concerts Inte. 18 janvier, premi M. le doclei fient d'avoir la nationmtx.— Dîmnncl •x concert : Otëuvres frai loulour de perdre son père M. Pniilîn lions Lan, nucîen négociant. Nous prenons une vive part au deuil ci qui le frappe et nous lai adressons nos s oui pi lui s de condoléance. Une nouvelle qui fera plaisir à loo: qui s'intéressent à la prospérité de noli pays c'est la nouvelle acquisition que vïi de faire Madame la Baronne rie Itothscl] d'une parlie du terrain Hibert-Aubanel pu acle aux minutes de M 0 Tortel, notaire Grasse j la situation abritée de ces lerraii a décidé Madame la Haronne à agrand ses somptueux jardins. La Revue d'Art Dramatiqu La Revue d'Art Dramatique que noi avons signalé à plusieurs reprises l'attention de nos lecteurs, annon' dans son dernier numéro qu'elle achô' de publier son XX' volume. Ces ving volumes forment un document des pi ntére nts sur complets et des plus théâtre cooiemporaîn. Ce n'est pas sai un légitime orgueil que le directeur de Reçue d'Art Dramatique, M. L. Veyran, dans son article de foni " A nos Lecteurs ", résume l'histoire d cinq années de lutte et de travail q représentent ces vingt volumes. " L; Revue", dît-il, a scrupuleusement tei les promesses qu'elle avait faites au débul Elle a suivi de près la vie théâtral France et à l'Etranger Elle a pris part aux luttes parfois assi vives que les écoles littéraires se soi livrées sur la scène. Souvent même elle pressenti le mouvement. C'est ainsi qu'elii a eu ia oonue fortune a appjier la on miôre l'attention sur Henrik Ibsen, grand poète norvégien, dont on ne di cute plus la valeur aujourd'hui. Elle contribué à ouvrir la scène française ai auteurs étrangers. Citons aussi les éludi de M. Harold Hausen sur le Tneaire Nonvège, de M. Frézals sur celui d'E* pagne, de M. L. Bogulowvki, sur cel de Pologne, et de M. Lequeux sur cel du Japon, de M. Adrien Wagnon sur ihéàire Allemand. "La Revue" a donné encore d correspondances régulières de Londres, do Leipzig, de St-Pétersbourg, de MONTE-CARLO , L'Administration de la Société des Bain; de Mer vient, comme chaque année en celte saison, de répartir une nouvelle somme di 13,500 francs entre diverses oeuvres d< bienfaisance ou d'utilité publique de la de Madrid, de New-York, etc. Elle es Son J actuellement la seule Revue Française qi rende compte des mouvements théâtral dans toutes les grandes villes d'Europe ef des Eials-Unïs. Elle ne néglige pa cependant l'histoire plus spéciale di théâtre en France. Les bibliophiles irom eronf, dan collection de cette année les fam • 'Jeudi 15 Janvier, à 2 h. Ij2 del'aprë midi, aura lieu le septième Concerl Class que de musique ancienne et moderne, soi la direction de M. Arthur Sleck avec concours de Mme Conneau, cantatrice. Voici le programme : 1. Symphonie en fa (n" 8). .. Beethoven - a.AlIpgroYivBceccojilirio t. Tempo di muiueilo . AJJeg , Uerlfoz 2. Ouverture du 3. Printemps qui commence (Saiusen et JJalila). - . . . Sainl-Saëns lime Conneau. 4.' Le ïtoi s'amuse (nirs de ' d3!ise'd;ins te lilj le ancien) Léo lA-libes ; I. Gaillarde. III. Maiïnjpil. ILScraeduUouquel IV. J*jSse[iLed. 5, Le Fils de la Vierge ...... Mi.Lenepveu Mme Cciineau. G,, liopsodie, pour orchestre, E. Lalo " Lattres inédites du seigneur de Zujli chem au grand Corneille ", une vrai trouvaille, et les curieux se délecteron. en lisant la physiologie de l'acteur, d. M. William Archer, l'éminent critiqui anglais. Enfin la " Revue " publie les confé- rences de POJéon, notamment celles de M.\ï. F. Brunetiôre, Jules Lemailre, Francisque Sarcey, Périgot, etc. •— On remarquera dans ses livraisons bi-men- suellea, à côté des études de M. Henri Fouquïer, II. de Lapommerave, August Vitu, Edouard Thierry, ancien dtrecteu: delà Comédie Française ; M. Gustave Larroumet, administrateur des Beaux- Arts, Victor Fournel, Louis Moland, Adolphe Jullien, Arthur Pougîu, Marquis le Massa, Conle de Saïnt-Aulaire, Peiit o JuIIeville, Lefranc Chuquet de la 'ille Mirmoot, Eugôno Rigal, Charles Garnier, arcliitecle de l'opéra, Jacques Sainl-Cère, Léo Oarelie, Albert Sou- , Ludov ; llalévy, Henry Gramont, . et par des articles d'un •e signés p: ries sociétaires de la Comédie Française, MM.Got, Lafontaïne Coquelin, et par des actrices, et des acteurs qui s'appellent Mmes Marie Laurenf, et Segond-Weber ; MM. Pierre Berton, Saint Germain, Félix Galipaux, etc. En voilà assez pour faire comprendre l'intérêt de cette publication et l'impor- tance de la tâche à laquelle les rédacteurs delà Revue d'uhH Diamatique se sont consacrés. Nous sommes heureux de si- gnaler à l'attention toute spéciale et à la bienveillance de nos lecteurs une entre- prise qui contribue à réaliser l'idée que nous nous faisons du théâtre moderne. La " Revue d'Art Dramatique " an- nonce comme devant publier prochaine- ment '• Un auteur fin de siècle " " Dan- court " par M.Vîclor Fournel, "Philippe Quinauk"par M. Gastou Bizas, recteur de l'Académie de Grenoble ; Les derniè- res conférences de M. Jules Lemailre faites au théâtre de l'Odéon sur le " Phi- losophe sans lo savoir " de Sedaine, ''Scènes delà vie de théâtre; " Los Portraits " par M. Géhx Galipaux, " L'Art du Comédien " d'après Alphoosi Daudet, " Le vrai Labussière, par M Armand Lods ; " Mme Krauss ", pa Vega ; " Les grands acteurs disparus " " Ravel " par M. Charles Van Kasselt Le " Théâtre aux environs de Paris" pa M. Louis Moland; " Lo théâtre dans l'ancienne France: Lille, par M. lien Jouin, " Le théâtre de Becque " par J Lucien MuJilfeld,elcs " Revue d'Art Dramatique " (Direct! rue de Reunes, 44, Paris) sommaire i N°120 : " A nos Lecteurs " par M. L. de Vey- ran. Théâire de L'Odéoi : Conférence fa 1 ' le 18 novembre à propos du " Misa Ihrope ", par M. Francisque Sarcey. "Jeune Allemagne", " Hermanu-Suder mann ", " La (in de Sortome, par M et Jeanne d'A'rc", parM.Gcoiges Bour don. Causerie Littéraire: " .Elia ", pa M. G. Deyuiier. Quinzaine DramatiqU' Notes et nouvelles. Table du tome XX. BIBLIOGRAPHIE Notre compatriote Paul Gmngier vïen 1 de faire paraître à la maison Figère el Guiglion un volume devers: Les Soiipii (3 fr,50 ie volume), L'auteur ayant écrit lui-même une intéressante préface pour son livre, nos lecteurs nous sauront gré de la leui offrira titre'de primeur littéraire. Ce n'est pas sans hésitation que je me suî décidé d'écrire une préface en prose pou. un ouvrage en vers; voilà uns? imperfectior Que je regretterais si mo'i Uu t <i VÎH t ete d a t- teindre la perfection, mais comme j'ai rt connu que ce que l'on appelle l'Ordre n'e: qu'un cahos, je me félicite de m'ôtre compl ? le désordre do mes pensées. Do. t que j'ai réuni en un seul livi trois volumes êcrtt-i sépari-ment. Nt-a; :is, ïl ne faudrait pas en conclure qi idées manquent d'enchaînement. Quel- que dïflïrentes q_ng_soient les lois de I; logique et les règle* de la poésie, j'ai tâché le les rapprocher autant que possible. Sans négliger ia beauté de la forme, je uo suis attaché à faire ressortir laphiloso- iliio qui doit so trouver au fond de chaque )oêine. ; j'ai souri, chanté, £énii, sans frois- er l'opinion de personne. Je ne mo suis abstenu de montrer lo coté noral qui 1 pour mieux.laisser au lecteur la acilité-de juger Inr-iiiL'iue et d'en tirer les onclusions qu'il tut plaira. Je crois que ce livre est bon parec qu'il ^t sintùi'f 1 ; mais être .sincère, parfois, c'est Ire naïf. Soit. N'est pas naïf qui letit. Tantôt souriantes, (antût attristées, mes ioèsies sont toujours résignées, comme l'in- d*ailleurs ce titre bon enfant; * J.es rs.»Ce dire quoique assez expressif sembler vagiie. lin efTet. est-ce des unpirs de joie ou des soupirs d'angoisse mt je veux ]:ii'lci-V Des uns et licsaiili'cs mlieiiret douleur *o;it Jei:.\ mots (juej'ai mfondus en un seul... des II s Hivernales * i meilleur s'occupât d I même de son plank iPtcoutempI net- puisqu'il a respiré-des parfum; uesmoiisqu'onncsaur.'iitd.'.sircrmeme C'c4 qu'il est vraiment digne d être chan ce séjour qui fut l'éden do ma jeunesse, attendant d'tHro !e paradis des lu De regarder eetlo plage hier ci conibKu- de dunes, aujourd'hui blanches villas ; de voir col te cite tentent penchée an-dessus de l'azur m«li tennumi. moc, sur les collines qui Ien- tourent uesfort-tsde pins verts, des bois d'oliviers poudreux et des bosqn.U d'o- rangers fleuris, j'ai pris l'halritude d obser- ver, et combien de. douceurs se montrent •1 nos veux sîiôl que. nous nous donnons la poiiiedcÛiireatLoniloiia U vieille nature Ùterncllemenljeiine I _ Pourquoi de ce séjotir sï gai me sms-je allé perdre sur nu sol, charmant aussi,mais si ditTérent de l'autre que j'aurais ou envie de l'arroser dequelques larmes si j'avais pu pleurer. Pourquoi? Parce qu'un Iravnll manuel m'y a olilipe... Là sous un ciel bas et gris en plein été, daius la buûedes liautes montagnes, en des heures d'isolement, j'ai iningrîjn* « les Nébuleuses ». 1! est donc facile de comprendre que les teintes som- bres de ce climat aient quelque peu déteint sur un esprit liante d'images mélancoliques. Après «voir mis du soleil en mes vers, je les ni enveloppés d'ombre. Ceci est un con- traste que je n'ai certainement pas cherché; la nature a nu de ces dons qui aident sou vent notre faible cervelle. « Les Murmures » ont paru pour ia pre- mière fois ii Niiuos.eu 1887,alors que venait de iinir nia période militaire de cinq ans. C'était mon premier essai en littérature, et comme ce volume renferme certains souve- iiirs,j'iii pensé qu'il ne serait pas déplacé à la suite des deux au tresjd'nutant moins déplacé qu'il exprime des .sentiments tendres et des couleurs vives. Je ne pouvais mieux ter- miner celte longue symphonie des soupire, et « Les Murmures » sont comme une brise plaintive et douce qui chante dans le calme du soir in chanson d'une journée bien rem- plie. Cependant, malgré ma bonne foi, la criti- que ne manquerai pns de m'nccuscr d'afTreu> pessimiste et de limeur obscur. Qu'il mi soit permis de donner ici quelques explica tions à ce sujet. Si la mjsticité de style obscurcit parfoi: la clarté des images, c'est précisément pa: cette confusion cherchée (|ue j'iti voulu caractériser la philosophie du \roi et Ui son contraire. Tous les philosophes du monde ont élt impuissants à prouver que le vrai est un mal, et tous les rêveurs de la terre siront pointa démontrer que le fau Lien. Toutes les tendances vers tu meilleur ont fait et feront des mart Nos ancêtres avaient rrn trouver un r.doiicîsseraent à leurs souffrances dans 1 Christianisme comme nos contemporains s'im :<,'inent avoir découvert mi refuge ]:oui nos maux dans le socialisme. Ces erreurs sont profondes. Quand ii s'agit de consolei Tàme qui souffre, la foi est bien énigmati qne et la science: bien vaine. Les meilleures certitudes des connaissances hun nous empêchent pas de \ivre dans l'incer- titude. Le doute a toujours été, est et sera ur mal. Et tant que le monde existera la douleui n'en sera point bannie. De même que les désordres de l'antiquité ont élu la cause delà décadence romaine, les divergences modernes peuvent activer la décadence de notre fin de siùde, et lu lisalio» chrétienne pourrait bien' avoir le même sort que | a barbarie païenne, ^ Voilà pourquoi j'ai pou séque la recherche d un idéa! peut apporter non la consolation à ceux qui désespèrent, ninis la sagesse à ceux qui s'agitent inutilement. Une telle poésie peut manquer de reli- giosité; qu'importe, pourvu qu'elle ne man- que pas de logique. Jo n'ai point abandonné la réalité pour le -•ve,seulement,j',,î si sonvei.tconstatéqno les vérîfés nues avaient quelque chose d'a- mer pour notre organisme maladif que je les ai voilées de doux mensonges. J'ai suivi le courant des sentiments d'une q oqiie jouisseuse sans me laisser emporter jar le Ileuvc de l« négation. Kn un mot j'ai fait de la scnUmeiitalltû avec du «epli- çfeme l a p a n t , toutefois, aux psychologues la tache dapproudïr Tégoïsme du coeur iiK" des aniilyses puis ° u «*» Qt-e ceux qui jH-nsont que la poésie rfait m temps me jettent la première pierre, je avenir p prêt à I re o^{- à leur dire q ..-•st peut-êt ne littérat ••totéetson mme je suis dis rature malsaine jiiis loin de céder sa place à réconfortante par son hon- n sens- Cela semble tellement ibleqiioZolaliii-niènie s'est hâté, d'écrire Rêve » après avoir écrit « La Terre »,et .'accueil plus que glacial que lo public vient ^ ) témoigner à la nouvelle îrivaïns, symbolistes et •ouvo assirée que nous nssi|| ces transformations littéraire régénérer une société passabl fée. J'en demande pardon au pot, phoines », à Jean Hîchepin M** des Névroses », à Mauri ' '" ; me permets de faire ri deux grands artistes, au talent' tler, sont en contradiction a™ , L'un estdevenu pl us ^ tartine en écrivant « La Men ; ses « Poèmes rnstiqiics, it de devenir plus pnstomi Florian. / C'est sans pédanterie que j'jût» de ces deux jongleurs de Sjn, qu'ils sont, en même U-mps/deu fidèles dos moeurs névrosées PU lis tenté de dire quelques poètes, en particulier.HomèreIOS jours le demi-dieu dont U une étincelle sacrée au coeurdecuTl les combats sont des jeux ' tout, hormis la gloire, ternel chantre do la paix chants sont doux et fiers comme hZ des ilôts sur les bords du littoral. Corneille comme Homère a révau netir du patriotisme et a révélé àli française le culte du beau. Virgile s'est fait l'interprète des» nobles et des actions pure comme Shakespeare est devenu p l'Océan devient au milieu d'une le il a grondé comme la houle dans I hommes, et ces deux géniesontvc nos vaines rumeurs des harmonies^ tielles qui rouleront de siècle en siée Lamaitinecomme Byron, aradii levé ses jeux vers l'infini pour in consolation céleslo, mais devant site muette ces deux mystiques n que gémir sur la déchéance et les de l'homme Alfred de Musset t Dante a scruté l'âme en ses replis obscurs et tous deux ne sont rev leurs illusions qu'après a^oirété s par une esj cce de tristesse éternelle.Cli Baudelaire comme Edgard Poe a ci ver le mot de l'énigme on appelant secours les spectres de la Jon deux esprits souffrants ont a cyniques et leurs sujets macabres pr provoquer le rire comme ces squelettes du moyen-àgc, mais l l'autre ont exagéré le mal de l'Huai J,e rire et les pleurs n'ont p o i n t s qui a pleuré pleurera, qui a ri j encore, A coté de tous ces glorie existe deux rêveurs iucomparal doués d'un génie immortel., J'ai i comte Tolstoï et Leçon te de l'hit, tfl est le Victor Hugo de la iiussïe.l'i pris place à l'Institut dans le fautaal| Victor Hugo. Le premier, bien qu'il ii plus lien à envier, comblé de fortune«i| gloire, après avoir part noble chevalier, vient de proclamer liai ment que l'homme ne pont trouvai bonheur que dans le travail, e actes aux paroles, il s'occupe de iacolJ de ses terres et se trouve parfaitementt«B roux au grand étonnemeut des pij envieux d'un bien-êtro qu'il a perdni eux. Cet exemple peut donner une idée P. ùc la philosophie mystique qui rommffi'<l nous captiver. Que penser de l'académicien I Leconto de. i'Isle, qui, malgré tous s désirs assouvis, s'adresse à la mort puritj demander le repos que la vie Voilà qui rst étrange. Quoi I vo reux de vivre et vous désirez n'eiî&| plus?... Hélas 1 oui, répondent ces i illustres blasés. Qu'on ne s'y trompe pas, pour eai,i| poésie c'est l'immortalité de la forme et lif beauté du sujet. Ils ont pleinement rtos| à rendre leurs oeuvres immortelles c le néant qu'ils ont chanté. Mais q soupirs ëtoufl'és, que de. larmes dissimulai [• PU arriver à ce sommet vertipi* de l'art I Je m'explique. Ton s deux ont a les sentiments les plus chère en afflrmtf l'indifférence la plus cruelle.Le poète r"^ « des gens qui lu! parlaient de sa F"* icore serve, a répondu, avec des lare" dans les yeux,qiu\en admettant quil ilàt une soeur qui lui fut chère et qu'il fouetter en place publique, sans tcnuT ^ | la venger il regarderait faire, Le poète des « poèmes barliwtes » « ( J p I plus loin,, Lors de nos désaslres, en ls ? f devant la Patrie humiliée, meurtrie, il Ç 1 ias trouvé, ce grand inventeur de E- v -'- me inroloamie fourellc; il s'est tu,i> :: '-ir haine de !a France,— loin dernoi(' u | pensée,— maïs par amour de l'art. Il s'est raidi dans son indifférence< i mort dans un tombeau,puis il a co ft ciseler des vers comme un sculpte"' J

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•• L E COURRIER DE CANIN K»

assez brillante et assez vivante cetteligure de "William Shakespeare.

M. Sarraille fait un Falslaff très drôleet Irôa réussi, il a su se faire applaudirdans ses couplets, qu'il a fort bien chaulédu reste, eu présence du fameux défilé desmarmitons.

Mlle Gui est bien la plus aimable et laplus délicate Olivia que l'on puisse rêver.

On sent bien, que M. Vincent n'est pasà sou aise dans lord Lalimer, il faut direaussi que M. Vincent s'est chargé de cerôle pour faciliter la représentation,

M, Schauw (Jérénry), Mlle Précy(Nelly) et M. Dupont (Jarvés) onl faitaussi leur devoir.

Bien peu de monde, vendredi soir, pourla reprise des " Dragons du Villars" etnéanmoins assez bonne représentation.

M Leroy qui paraissait ne pas être en\oix a relevé, au deuxième acte, snn dra-r>i,iu un peu compromis au début il fautiiien le dire.

M. Vincent fuit un Belamy très gai, unpeu trop bon enfant ppul-êire, mais ilchante avec goût. Les honneurs de lamoirée revienaeut à Mlle Gui qui person-nifie bien ce type insouciant el fantasquede Rosé Friquet, .Elle a chanté son duodu deuxième acte avec beaucoup de cha-leur et de conriction.

Mlle Foulon fait une adorable Geor-gette sous tous les rapports.

Nous avons déjà manifesté le désir devoir un nouveau chef d'orchestre occuperle pupitre ; nous le désirons aujourd'huiplus que jamais pour le bien de tous etcomme îe dit un vieux proverbe :

« Clnctin son métier, les vaches serontbien gardées- >

Faites-doué ce sacrifice, M. Lenoir,puisque sacrifice il y a ; tout n'ira quemieux et tenez le piano.. . ouvert.

ELISA.

Ce soir, dimanche, " Lucie de Lamer-moor", grand opéra en 4 actes, parolesd'Alphonse Royer, musique de Donizelti.

LA RÉGIONAIOXACO

S. M. la Iteine. Urgente des Pays-Bas notifiea Son Altesse Se'renissime le décès de S. M.Guillaume III, roï des Pays-Bas, son Au-guste Epoux.

A l'occasion de ce décès S. A. S, le Princea pris le deuil pour vingt et un jours, quionl commencé le 20 de ce mois.

Le Prince pour donner à la Fj milleRoyale d'ILalie une nouvelle prouie <!e sonaffectueuse sympathie, a confère la Grand'-Croîx de Son Ordre de Saint-Charles àS.A. ». le Prince Hoyal Victor-Emmanuel,Prince de Kuples, au moment ou il venaitd'atteindre sn majorité.

S. Exe. M. ie comte Middteton Uenlivo-glio, Chargé d'Affaires de Son Altesse Sëré-nissime près S. M. le Roi d'Italie, n remisles insignes de celle décorationAltesse Royale, quicommnndeactuellenuà Naples le régiment dont il est colonel.

L'Envoyé de Son AHesse Sérenissimereçu le plus chaleureux acceuil à Naples elà la Cour d'Italie.

Concerts Inte.18 janvier, premi

M. le docleifient d'avoir la

nationmtx.— Dîmnncl•x concert : Otëuvres frai

loulour de perdre son pèreM. Pniilîn lions Lan, nucîen négociant.

Nous prenons une vive part au deuil ciqui le frappe et nous lai adressons nos s

oui pi lui s de condoléance.

Une nouvelle qui fera plaisir à loo:qui s'intéressent à la prospérité de nolipays c'est la nouvelle acquisition que vïide faire Madame la Baronne rie Itothscl]d'une parlie du terrain Hibert-Aubanel puacle aux minutes de M0 Tortel, notaireGrasse j la situation abritée de ces lerraiia décidé Madame la Haronne à agrandses somptueux jardins.

La Revue d'Art DramatiquLa Revue d'Art Dramatique que noi

avons signalé à plusieurs reprisesl'attention de nos lecteurs, annon'dans son dernier numéro qu'elle achô'de publier son X X ' volume. Ces vingvolumes forment un document des pi

ntére nts surcomplets et des plusthéâtre cooiemporaîn. Ce n'est pas saiun légitime orgueil que le directeur deReçue d'Art Dramatique, M. L.Veyran, dans son article de foni" A nos Lecteurs ", résume l'histoire dcinq années de lutte et de travail qreprésentent ces vingt volumes. " L;Revue" , dît-il, a scrupuleusement teiles promesses qu'elle avait faites au débulElle a suivi de près la vie théâtralFrance et à l'Etranger

Elle a pris part aux luttes parfois assivives que les écoles littéraires se soilivrées sur la scène. Souvent même elle

pressenti le mouvement. C'est ainsi qu'eliia eu ia oonue fortune a appjier la onmiôre l'attention sur Henrik Ibsen,grand poète norvégien, dont on ne dicute plus la valeur aujourd'hui. Ellecontribué à ouvrir la scène française aiauteurs étrangers. Citons aussi les éludide M. Harold Hausen sur le TneaireNonvège, de M. Frézals sur celui d'E*pagne, de M. L. Bogulowvki, sur celde Pologne, et de M. Lequeux sur celdu Japon, de M. Adrien Wagnon surihéàire Allemand.

" L a Revue" a donné encore dcorrespondances régulières de Londres,do Leipzig, de St-Pétersbourg, de

M O N T E - C A R L O, L'Administration de la Société des Bain;de Mer vient, comme chaque année en celtesaison, de répartir une nouvelle somme di13,500 francs entre diverses œuvres d<bienfaisance ou d'utilité publique de la

de Madrid, de New-York, etc. Elle es

Son J actuellement la seule Revue Française qi

rende compte des mouvements théâtral

dans toutes les grandes villes d'Europe ef

des Eials-Unïs. Elle ne néglige pa

cependant l'histoire plus spéciale di

théâtre en France.

Les bibliophiles irom eronf, dan

collection de cette année les fam

• 'Jeudi 15 Janvier, à 2 h. Ij2 del'aprëmidi, aura lieu le septième Concerl Classque de musique ancienne et moderne, soila direction de M. Arthur Sleck avecconcours de Mme Conneau, cantatrice.

Voici le programme :

1. Symphonie en fa (n" 8). . . Beethoven- a.AlIpgroYivBceccojilirio t . Tempo di muiueilo

. AJJeg

, Uerlfoz2. Ouverture du

3. Printemps qui commence(Saiusen et JJalila). - . . . Sainl-Saëns

lime Conneau.

4.' Le ïtoi s'amuse (nirs de' d3!ise'd;ins te lilj le ancien) Léo lA-libes; I. Gaillarde. III. Maiïnjpil.

ILScraeduUouquel IV. J*jSse[iLed.

5, Le Fils de la Vierge . . . . . . Mi.LenepveuMme Cciineau.

G,, liopsodie, pour orchestre, E. Lalo

" Lattres inédites du seigneur de Zujli

chem au grand Corneille " , une vrai

trouvaille, et les curieux se délecteron.

en lisant la physiologie de l'acteur, d.

M. William Archer, l'éminent critiqui

anglais.

Enfin la " Revue " publie les confé-

rences de POJéon, notamment celles de

M.\ï. F . Brunetiôre, Jules Lemailre,

Francisque Sarcey, Périgot, etc. •— On

remarquera dans ses livraisons bi-men-

suellea, à côté des études de M . Henri

Fouquïer, II. de Lapommerave, August

Vitu, Edouard Thierry, ancien dtrecteu:

de l à Comédie Française ; M. Gustave

Larroumet, administrateur des Beaux-

Arts, Victor Fournel, Louis Moland,

Adolphe Jullien, Arthur Pougîu, Marquis

le Massa, Conle de Saïnt-Aulaire, Peiit

o JuIIeville, Lefranc Chuquet de la

'ille Mirmoot, Eugôno Rigal, Charles

Garnier, arcliitecle de l'opéra, Jacques

Sainl-Cère, Léo Oarelie, Albert Sou-

, Ludov ; llalévy, Henry Gramont,

. et par des articles d'un

•e signés p: ries sociétaires de la

Comédie Française, MM.Got, Lafontaïne

Coquelin, et par des actrices, et des acteurs

qui s'appellent Mmes Marie Laurenf, et

Segond-Weber ; MM. Pierre Berton,

Saint Germain, Félix Galipaux, etc.

En voilà assez pour faire comprendre

l'intérêt de cette publication et l'impor-

tance de la tâche à laquelle les rédacteurs

delà Revue d'uhH Diamatique se sont

consacrés. Nous sommes heureux de si-

gnaler à l'attention toute spéciale et à la

bienveillance de nos lecteurs une entre-

prise qui contribue à réaliser l'idée que

nous nous faisons du théâtre moderne.

La " Revue d'Art Dramatique " an-

nonce comme devant publier prochaine-

ment '• Un auteur fin de siècle " " Dan-

court " par M.Vîclor Fournel, "Philippe

Quinauk"par M. Gastou Bizas, recteur

de l'Académie de Grenoble ; Les derniè-

res conférences de M. Jules Lemailre

faites au théâtre de l'Odéon sur le " Phi-

losophe sans lo savoir " de Sedaine,

' 'Scènes de l à vie de théâtre; " Los

Portraits " par M. Géhx Galipaux,

" L'Art du Comédien " d'après Alphoosi

Daudet, " Le vrai Labussière, par M

Armand Lods ; " Mme Krauss ", pa

Vega ; " Les grands acteurs disparus "

" Ravel " par M. Charles Van Kasselt

Le " Théâtre aux environs de Paris" pa

M. Louis Moland; " Lo théâtre dans

l'ancienne France: Lille, par M. lien

Jouin, " Le théâtre de Becque " par J

Lucien MuJilfeld,elcs

" Revue d'Art Dramatique " (Direct!rue de Reunes, 44, Paris) sommaire iN°120 :

" A nos Lecteurs " par M. L. de Vey-ran. Théâire de L'Odéoi : Conférence fa1'le 18 novembre à propos du " MisaIhrope " , par M. Francisque Sarcey."Jeune Allemagne", " Hermanu-Sudermann ", " La (in de Sortome, par M

et Jeanne d'A'rc", parM.Gcoiges Bourdon. Causerie Littéraire: " .Elia " , paM. G. Deyuiier. Quinzaine DramatiqU'Notes et nouvelles.

Table du tome X X .

BIBLIOGRAPHIENotre compatriote Paul Gmngier vïen1

de faire paraître à la maison Figère elGuiglion un volume devers: Les Soiipii(3 fr,50 ie volume),

L'auteur ayant écrit lui-même uneintéressante préface pour son livre, noslecteurs nous sauront gré de la leuioffrira titre'de primeur littéraire.

Ce n'est pas sans hésitation que je me suîdécidé d'écrire une préface en prose pou.un ouvrage en vers; voilà uns? imperfectiorQue je regretterais si mo'i Uu t <i VÎH t ete d a t-teindre la perfection, mais comme j'ai rtconnu que ce que l'on appelle l'Ordre n'e:qu'un cahos, je me félicite de m'ôtre compl

? le désordre do mes pensées. Do. làt que j'ai réuni en un seul livi

trois volumes êcrtt-i sépari-ment. Nt-a;:is, ïl ne faudrait pas en conclure qiidées manquent d'enchaînement. Quel-

que dïflïrentes q_ng_soient les lois de I;logique et les règle* de la poésie, j 'ai tâchéle les rapprocher autant que possible.

Sans négliger ia beauté de la forme, jeuo suis attaché à faire ressortir laphiloso-iliio qui doit so trouver au fond de chaque)oêine. ; j 'ai souri, chanté, £énii, sans frois-er l'opinion de personne.Je ne mo suis abstenu de montrer lo coté

noral qui1 pour mieux.laisser au lecteur laacilité-de juger Inr-iiiL'iue et d'en tirer lesonclusions qu'il tut plaira.Je crois que ce livre est bon parec qu'ilt̂ sintùi'f1 ; mais être .sincère, parfois, c'est

Ire naïf. Soit. N'est pas naïf qui letit.Tantôt souriantes, (antût attristées, mes

ioèsies sont toujours résignées, comme l'in-d*ailleurs ce titre bon enfant; * J.es

rs .»Ce dire quoique assez expressifsembler vagiie. lin efTet. est-ce des

unpirs de joie ou des soupirs d'angoissemt je veux ]:ii'lci-V Des uns et licsaiili'csmlieiiret douleur *o;it Jei:.\ mots (juej'aimfondus en un seul...

des II

s Hivernales * imeilleur s'occupât d

I même de son

plank

iPtcoutempI

net-

puisqu'il a respiré-des parfum;uesmoiisqu'onncsaur.'iitd.'.sircrmeme

C'c4 qu'il est vraiment digne d être chance séjour qui fut l'éden do ma jeunesse,attendant d'tHro !e paradis des lu

De regarder eetlo plage hier ciconibKu- de dunes, aujourd'huiblanches villas ; de voir col te citetentent penchée an-dessus de l'azur m«litennumi. moc, sur les collines qui Ien-tourent uesfort-tsde pins verts, des boisd'oliviers poudreux et des bosqn.U d'o-rangers fleuris, j'ai pris l'halritude d obser-ver, et combien de. douceurs se montrent•1 nos veux sîiôl que. nous nous donnons lapoiiiedcÛiireatLoniloiia U vieille natureÙterncllemenljeiine I _

Pourquoi de ce séjotir sï gai me sms-jeallé perdre sur nu sol, charmant aussi,maissi ditTérent de l'autre que j'aurais ou enviede l'arroser dequelques larmes si j'avais pupleurer. Pourquoi? Parce qu'un Iravnllmanuel m'y a olilipe... Là sous un ciel baset gris en plein été, daius la buûedes liautesmontagnes, en des heures d'isolement, j'aiiningrîjn* « les Nébuleuses ». 1! est doncfacile de comprendre que les teintes som-bres de ce climat aient quelque peu déteintsur un esprit liante d'images mélancoliques.

Après «voir mis du soleil en mes vers, jeles ni enveloppés d'ombre. Ceci est un con-traste que je n'ai certainement pas cherché;la nature a nu de ces dons qui aident souvent notre faible cervelle.

« Les Murmures » ont paru pour ia pre-mière fois ii Niiuos.eu 1887,alors que venaitde iinir nia période militaire de cinq ans.C'était mon premier essai en littérature, etcomme ce volume renferme certains souve-iiirs,j'iii pensé qu'il ne serait pas déplacé à lasuite des deux au tresjd'nutant moins déplacéqu'il exprime des .sentiments tendres et descouleurs vives. Je ne pouvais mieux ter-miner celte longue symphonie des soupire,et « Les Murmures » sont comme une briseplaintive et douce qui chante dans le calmedu soir in chanson d'une journée bien rem-plie.

Cependant, malgré ma bonne foi, la criti-que ne manquerai pns de m'nccuscr d'afTreu>pessimiste et de limeur obscur. Qu'il misoit permis de donner ici quelques explications à ce sujet.

Si la mjsticité de style obscurcit parfoi:la clarté des images, c'est précisément pa:cette confusion cherchée (|ue j'iti voulucaractériser la philosophie du \roi et Uison contraire.

Tous les philosophes du monde ont éltimpuissants à prouver que le vrai est unmal, et tous les rêveurs de la terresiront pointa démontrer que le fauLien. Toutes les tendances vers tumeilleur ont fait et feront des mart

Nos ancêtres avaient rrn trouver unr.doiicîsseraent à leurs souffrances dans 1Christianisme comme nos contemporainss'im :<,'inent avoir découvert mi refuge ]:ouinos maux dans le socialisme. Ces erreurssont profondes. Quand ii s'agit de consoleiTàme qui souffre, la foi est bien énigmatiqne et la science: bien vaine. Les meilleurescertitudes des connaissances hunnous empêchent pas de \ivre dans l'incer-titude.

Le doute a toujours été, est et sera urmal.

Et tant que le monde existera la douleuin'en sera point bannie.

De même que les désordres de l'antiquitéont élu la cause delà décadence romaine,les divergences modernes peuvent activerla décadence de notre fin de siùde, et lu

lisalio» chrétienne pourrait bien' avoirle même sort que | a barbarie païenne,

^ Voilà pourquoi j'ai pou séque la recherched un idéa! peut apporter non la consolationà ceux qui désespèrent, ninis la sagesse àceux qui s'agitent inutilement.

Une telle poésie peut manquer de reli-giosité; qu'importe, pourvu qu'elle ne man-que pas de logique.

Jo n'ai point abandonné la réalité pour le-•ve,seulement,j',,î si sonvei.tconstatéqno

les vérîfés nues avaient quelque chose d'a-mer pour notre organisme maladif que jeles ai voilées de doux mensonges.

J'ai suivi le courant des sentiments d'uneq oqiie jouisseuse sans me laisser emporterjar le Ileuvc de l« négation. Kn un motj'ai fait de la scnUmeiitalltû avec du «epli-çfeme lapant , toutefois, aux psychologuesla tache dapproudïr Tégoïsme du cœur

i i K " d e s aniilyses puis °u «*»Qt-e ceux qui jH-nsont que la poésie r fa i t

m temps me jettent la première pierre, je

avenir

pprêt à I re

o^{- à leur dire q..-•st peut-êtne littérat••totéetson

mme je suis disrature malsaine

jiiis loin de céder sa place àréconfortante par son hon-

n sens- Cela semble tellementibleqiioZolaliii-niènie s'est hâté, d'écrireRêve » après avoir écrit « La Terre »,et

.'accueil plus que glacial que lo public vient

^

) témoigner à la nouvelleîrivaïns, symbolistes et•ouvo assirée que nous n s s i | |

ces transformations littérairerégénérer une société passablfée.

J'en demande pardon au pot,phoines », à Jean Hîchepin M**

des Névroses », à Mauri ' '"; me permets de faire ri

deux grands artistes, au talent'tler, sont en contradiction a™

, L'un estdevenu plus ^tartine en écrivant « La Men; ses « Poèmes rnstiqiics,it de devenir plus pnstomi

Florian. /

C'est sans pédanterie que j'jût»de ces deux jongleurs de Sjn,qu'ils sont, en même U-mps/deufidèles dos mœurs névrosées PU

lis tenté de dire quelquespoètes, en particulier.Homère&£

IOS jours le demi-dieu dont Uune étincelle sacrée au cœurdecuTl

les combats sont des jeux 'tout, hormis la gloire,ternel chantre do la paixchants sont doux et fiers comme hZdes ilôts sur les bords du littoral.

Corneille comme Homère a révaunetir du patriotisme et a révélé àlifrançaise le culte du beau.Virgile s'est fait l'interprète des»nobles et des actions purecomme Shakespeare est devenu pl'Océan devient au milieu d'une leil a grondé comme la houle dans Ihommes, et ces deux géniesontvcnos vaines rumeurs des harmonies^tielles qui rouleront de siècle en siée

Lamaitinecomme Byron, aradiilevé ses jeux vers l'infini pour inconsolation céleslo, mais devantsite muette ces deux mystiques nque gémir sur la déchéance et lesde l'homme Alfred de Musset tDante a scruté l'âme en ses replisobscurs et tous deux ne sont revleurs illusions qu'après a^oirété spar une esj cce de tristesse éternelle.CliBaudelaire comme Edgard Poe a civer le mot de l'énigme on appelantsecours les spectres de la Jondeux esprits souffrants ont acyniques et leurs sujets macabres prprovoquer le rire comme cessquelettes du moyen-àgc, mais ll'autre ont exagéré le mal de l'Huai

J,e rire et les pleurs n'ont p o i n t squi a pleuré pleurera, qui a ri jencore,

A coté de tous ces glorieexiste deux rêveurs iucomparaldoués d'un génie immortel., J'ai icomte Tolstoï et Leçon te de l'hit, tflest le Victor Hugo de la iiussïe.l'ipris place à l'Institut dans le fautaal|Victor Hugo. Le premier, bien qu'il iiplus lien à envier, comblé de fortune«i|gloire, après avoir partnoble chevalier, vient de proclamer liaiment que l'homme ne pont trouvaibonheur que dans le travail, eactes aux paroles, il s'occupe de iacolJde ses terres et se trouve parfaitementt«Broux au grand étonnemeut des pijenvieux d'un bien-êtro qu'il a perdnieux.

Cet exemple peut donner une idée P.ùc la philosophie mystique qui rommffi'<lnous captiver.

Que penser de l'académicien ILeconto de. i'Isle, qui, malgré tous sdésirs assouvis, s'adresse à la mort puritjdemander le repos que la vieVoilà qui rst étrange. Quoi I voreux de vivre et vous désirez n'eiî&|plus?. . . Hélas 1 oui, répondent ces iillustres blasés.

Qu'on ne s'y trompe pas, pour eai,i |poésie c'est l'immortalité de la forme et lifbeauté du sujet. Ils ont pleinement rtos|à rendre leurs œuvres immortelles cle néant qu'ils ont chanté. Mais qsoupirs ëtoufl'és, que de. larmes dissimulai

[• PU arriver à ce sommet vertipi*de l'art I Je m'explique. Ton s deux ont ales sentiments les plus chère en afflrmtfl'indifférence la plus cruelle.Le poète r"^« des gens qui lu! parlaient de sa F"*

icore serve, a répondu, avec des lare"dans les yeux,qiu\en admettant quililàt une sœur qui lui fut chère et qu'ilfouetter en place publique, sans tcnuT ^ |la venger il regarderait faire,

Le poète des « poèmes barliwtes » « ( Jp Iplus loin,, Lors de nos désaslres, en ls? fdevant la Patrie humiliée, meurtrie, il Ç1

ias trouvé, ce grand inventeur de E-v-'-me inroloamie fourel lc ; il s'est tu,i>::

'-ir haine de !a France,— loin dernoi('u |pensée,— maïs par amour de l'art.

Il s'est raidi dans son indifférence<i mort dans un tombeau,puis il a co

ft ciseler des vers comme un sculpte"'J