La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ......

17
La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53 INFOS AGENDA FORMATION GROUPE BOVIN VIANDE PROJETS (PRAIPE-ÉCOPHYTO-ÉCORESSOURCES) FERMOSCOPIE RETOUR FERME OUVERTE DIVERS page 2 page 3 page 4 page 5 pages 6-10 pages 11-13 page 14 page 15 Sommaire Édito Civam AD Mayenne - 14, rue Jean-Baptiste Lafosse | 53000 Laval | 02 43 49 00 54 | www.civamad53.org N°34 | OCTOBRE 2016 Un suivi technique pour réussir sa transion C’est d’abord un regard extérieur et régulier sur les animaux, les pâtures, l’alimentaon, la producon laière. L’animateur technique se doit d’être à l’écoute des quesons de l’éleveur : on fait tous le même méer mais chacun à notre manière, selon nos choix, nos parcours professionnels ou personnels. Le suivi mensuel est aussi une approche glo- bale : évoluon de l’exploitaon, lien entre les différents objecfs (techniques, person- nels), temps de travail et temps libres, amé- nagement de la ferme (stockage ou distribu- on des fourrages, paddocks, chemins …) et sans perdre de vue les résultats et objecfs économiques. Pour des systèmes en évoluon cela per - met de travailler sur les fondamentaux de la conduite de l’herbe et de l’implantaon des prairies : indispensable à la bonne réussite du système : espèces, période première ex- ploitaon, mise en place du parcellaire, ouls de suivi (moment clef des entrées et sore de parcelles). Ce suivi mensuel est bien sûr à mon avis complémentaire des journées “bout de champs” en direct avec les collègues. Lors de changements, on a plein de petes quesons et il faut être rassuré et accompa- gné pour prendre les bonnes décisions clefs ou relaviser des détails. Il faut aussi assurer : par exemple le bilan fourrager et les objecfs de producon lai- ère fixés. Les agriculteurs habitués savent les varia- ons dans l’année : il faut composer avec ça. La conduite de l’herbe et la réalisaon des stocks doivent anciper les variaons de pro- ducon. Un animateur qui voit une multude de ferme avec une multude de système chaque mois enrichit son expérience et ses compé- tences. Lors de chaque passage il peut faire le lien avec des cas similaires. L’animateur ne peut avoir une compétence pointue dans tous les domaines mais doit être un relais vers d’autres situaons similaires. Au début on accompagne lors de l’évoluon de système mais une ferme est en perpétuelle évoluon selon les objecfs des éleveurs qui changent aussi. Le suivi technique est un accompagnement mais il laisse l’agriculteur faire ses choix . Cee compétence technique, relaonnelle ou en approche globale pourrait se résumer par une formule : “aimer les gens, les prairies et les vaches “ Loïc Chauvin éleveur à Andouillé, administrateur du Civam AD et du Réseau Agriculture Durable

Transcript of La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ......

Page 1: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53

INFOS AGENDAFORMATIONGROupE bOvIN vIANDEpROjETS (pRAIpE-ÉcOphyTO-ÉcORESSOuRcES)

FERMOScOpIERETOuR FERME OuvERTEDIvERS

page 2

page 3

page 4

page 5

pages 6-10

pages 11-13

page 14

page 15

Sommaire

Édito

civam AD Mayenne - 14, rue jean-baptiste Lafosse | 53000 Laval | 02 43 49 00 54 | www.civamad53.org

N°34 | OCTOBRE 2016

Un suivi technique pour réussir sa transition

C’est d’abord un regard extérieur et régulier sur les animaux, les pâtures, l’alimentation, la production laitière. L’animateur technique se doit d’être à l’écoute des questions de l’éleveur : on fait tous le même métier mais chacun à notre manière, selon nos choix, nos parcours professionnels ou personnels.

Le suivi mensuel est aussi une approche glo-bale : évolution de l’exploitation, lien entre les différents objectifs (techniques, person-nels), temps de travail et temps libres, amé-nagement de la ferme (stockage ou distribu-tion des fourrages, paddocks, chemins …) et sans perdre de vue les résultats et objectifs économiques.

Pour des systèmes en évolution cela per-met de travailler sur les fondamentaux de la conduite de l’herbe et de l’implantation des prairies : indispensable à la bonne réussite du système : espèces, période première ex-ploitation, mise en place du parcellaire, outils de suivi (moment clef des entrées et sortie de parcelles). Ce suivi mensuel est bien sûr à mon avis complémentaire des journées “bout de champs” en direct avec les collègues.

Lors de changements, on a plein de petites questions et il faut être rassuré et accompa-gné pour prendre les bonnes décisions clefs ou relativiser des détails.

Il faut aussi assurer : par exemple le bilan fourrager et les objectifs de production lai-tière fixés.

Les agriculteurs habitués savent les varia-tions dans l’année : il faut composer avec ça. La conduite de l’herbe et la réalisation des stocks doivent anticiper les variations de pro-duction.

Un animateur qui voit une multitude de ferme avec une multitude de système chaque mois enrichit son expérience et ses compé-tences. Lors de chaque passage il peut faire le lien avec des cas similaires.

L’animateur ne peut avoir une compétence pointue dans tous les domaines mais doit être un relais vers d’autres situations similaires.

Au début on accompagne lors de l’évolution de système mais une ferme est en perpétuelle évolution selon les objectifs des éleveurs qui changent aussi.

Le suivi technique est un accompagnement mais il laisse l’agriculteur faire ses choix .

Cette compétence technique, relationnelle ou en approche globale pourrait se résumer par une formule :

“aimer les gens, les prairies et les vaches “

Loïc Chauvinéleveur à Andouillé, administrateur du Civam AD et du Réseau Agriculture Durable

Page 2: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

INFOS

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 2

1 nouveau projet au CIVAM !

Résultats de l’observatoire technico-économique du RAD

Ca y est, c’est confirmé !

Exercice comptable 2013

Le CIVAM AD 53 démarre 1 nouveau projet : « TransAÉ - Trans-formations du Travail & Transitions vers l’agro-écologie ».Un projet, piloté par le Réseau Agriculture Durable (RAD), sur la question du travail au sein des systèmes herbagers (temps de travail, organisation, ergonomie...) démarre. Le CIVAM AD 53 y participe avec d’autres CIVAMs, des chercheurs et des ensei-gnants. C’est parti pour 3 ans et demi !

Nous vous parlerons de ce projet plus en détails dans les pro-chaines lettres d’infos.Si vous êtes intéressé(e)s par la thématique, contactez Chloé - 02 43 49 00 54

Depuis 2000, l’observatoire technico-économique du RAD compare les performances des exploitations de son réseau avec les résultats du RICA.

Les exploitations du RAD sont caractérisées par des systèmes économes et autonomes en intrants.

En élevage, ces systèmes reposent sur l’optimisation de la ressource fourragère, notamment par la maxi-misation du pâturage, et sont ainsi appelés systèmes herbagers.

Sur l’exercice comptable 2014, l’échantillon bovin lait spécialisé du RAD est constitué de 155 fermes des ré-gions Haute et Basse-Normandie, Bretagne et Pays-de-la-Loire.

L’échantillon du RAD comporte un nombre important de fermes herbagères (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec la chute du prix du lait conventionnel entamée fin 2014. L’échantillon RICA ne distingue pas les exploitations en agriculture biologique mais en comporte une propor-tion bien moindre. C’est pourquoi nous avons choisi de mentionner les ré-sultats des sous-échantillons du RAD : herbagers non bio et herbagers bio. On pourra ainsi constater que les différences avec l’échantillon RICA suivent les mêmes tendances.

C’est donc avant tout le caractère économe et auto-nome des systèmes herbagers du RAD qui font leurs performances, la valorisation du lait par les prix bio renforçant la viabilité de ces fermes. Vous découvrirez dans la publication les résultats de l’observatoire et un nouveau solde intermédiaire de gestion, le Résultat social.

Publication disponible sur simple demande auprès du CIVAM AD 53 et sur le site du RAD www.agriculture-durable.org

Page 3: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

AGENDA

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 3

Formations et échanges

Projets de développement

Réseaux

Autres...

Réunions • Évenements • Formations salariés

bouts de champs

Groupe bovins viandes

Formations thématiques

29 septembre Bout de champs Nord, chez Emeline Foulon et Stan Lecoq, Chantrigné (Chloé)

5 septembre Journée de travail pour le projet TransAE, Angers (Chloé)

19 juillet Rencontre CIVAM BIO et CIVAM AD sur la constitution d’un groupe bovins viande commun

12 septembreJournée d’échange régionale entre acteurs de nos groupes en route vers l’agroécologie dans le cadre du projet Collagro (FADEAR, FDCUMA, TRAME, APAD, CIVAM), Angers (Chloé)

23 mai & 11 juilletFormation sur le BV Ernée Colmont : Maximiser la production animale par le pâturage tout en dimi-nuant son coût alimentaire (15 participants) (Chloé)

26 septembre 1ère réunion du groupe bovins viande chez Germain Gougeon, la Bazouge de Cheméré (Betty)

21 septembre Copil projet Vieillissement des prairies 4Age Pro à Rennes

2 septembre Atelier de travail pour la création de la nouvelle plaquette de l’association

16 septembre CA du CIVAM AD 53

26 septembre & 3 octobre Intervention scolaire BPREA et BPA au CFPPA de Laval « Le système herbager : La production fourragère au-tonome et économe » avec cas type (Chloé)

6 octobre Intervention sur les systèmes herbagers lors de la formation conversion organisée par le CIVAM BIO (JB)

13 octobre Formation agrosyst pour le projet Ecophyto, Angers (Betty)

26 septembre1ère réunion du nouveau groupe Bovins Viande (CIVAM BIO, CIVAM AD, AFOC), Bazouge de Chéméré (Betty)

16 septembreréunion salariés CIVAM BIO, AFOC, CIVAM AD

23 septembreCommission Agriculture Durable de la FRCIVAM, Angers (Chloé)

27 septembreRéunion des conseillers CAP, BV Ernée Colmont, Gorron (Chloé)

11 octobreCA de la FRCIVAM (Isabelle, Chloé) et du RAD (Loïc, JB)

4 octobreFerme ouverte à destination des scolaires chez Ana et Gilles Bridier, Grazay (Betty et Chloé)

20 octobre Réunion Ecophyto CIVAM-GAB (Betty)

18 & 19 octobre Formation diagnostic prairial (Betty et JB)

17 octobre Journée réseau TACTS « Mieux agir ensemble en in-ter-réseaux » à Angers

13 octobre Intervention scolaire BTS ACSE « Le système herbager : La production fourragère autonome et économe » avec visite de ferme (Chloé)

15 novembreFerme ouverte à destination des agriculteurs chez Jean Claude Lebrun et Thierry Perrier à St Denis de Gastines (Betty, Chloé)

28 octobre Bout de champs Sud (JB)

3 & 4 novembreSéminaire Dephy grand ouest projet Ecophyto, Paimpont (Betty)

3 novembreBout de champs Nord, chez Gérard Lenain, Placé (Chloé)

21 & 22 novembreJournées de travail pour le projet travail Transaé (Chloé)

voir rubrique «Formation»-- A venir ...

-- A venir ...

-- A venir ...

-- A venir ...

-- A venir ...

30 septembre Bout de champs Sud, chez Florent et Justine Huet, Coudray (JB)

8 septembre Atelier travail sur le projet Agroécologie avec les référents administrateurs et salariés

22 juillet Entretiens annuels salariés/ Conseil d’Administration

13 septembre Commission Energie de la FRCIVAM, Angers (Chloé)

20 septembre Réunion bilan avec les BV Vilaine Amont et SEMNON, Janzé (Chloé)

Page 4: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

FORMATIONs

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 4

Gestion du parasitisme

Maitriser la ration hivernale et la complémentation des vaches

« Le travail et moi, éleveur en système herbager - organiser son temps de travail et améliorer durablement ses conditions de travail »

Cet hiver nous reconduisons la formation sur la gestion du parasitisme.

Pour la première année, nous vous proposons une formation autour des rations hivernales et la complémenta-tion des vaches laitières.

Nous renouvelons cette formation de 2 jours suite à une session fin 2015 riche d’enseignements et d’échange.

Notre intervenant est Jean-Marie Nicol, vétérinaire spécialiste du sujet à Châteaubriant. Il interviendra lors des 2 journées :la première journée est dédiée à présentation des parasites et à la méthode des prises de sang. Entre les 2 journées de formations les agriculteurs sont invités à faire des pries de sang sur certains de leurs animaux et la deuxième journée sera en partie dédiée à l’échange sur les différents résultats (raisons expliquant ces résultats, facteurs favorables et défavorables à l’infestation parasitaire).Les objectifs de la formation :Découvrir les différents parasites (mode de vie, de conta-mination et conséquences sur les animauxConnaître et être capable d’utiliser des outils d’évaluation de la menaceAméliorer la gestion du pâturage face au risque parasitaireElle se déroulera du 16 au 22 novembre 2016 et le jeudi 5 janvier 2017.

Contact : Jean-Baptiste COIFFARD : [email protected] ou 07 81 21 56 60

Ces deux journées d’échanges ont pour objectifs :- D’améliorer les connaissances sur les différents types d’alimenta-tion des troupeaux latiiers- De travailler sur les rations à base d’herbe- Et d’étudier la place que peut avoir l’ensilage de maïs et la com-plémentation dans des systèmes herbagers.

Ces journées combineront : calcul de la quantité de concentré par kg de lait produit, apports théoriques, échanges de pratiques, té-moignages, visite de troupeau …Elle se déroulera le jeudi 17 et le mardi 29 novembre 2016.

Contact : Jean-Baptiste COIFFARD : [email protected] ou 07 81 21 56 60

La première journée aura lieu le 10 novembre et la 2ème le 1er décembre à Laval ou sur une ferme mayennaise.Echanges nombreux et mises en situation en perspectives !

Objectifs de la formation :- Prendre du recul sur ses pratiques (temps de travail, astreintes, pénibilité des tâches…),- Définir ses objectifs de gestion du travail en lien avec ses besoins,- Acquérir des outils et réflexes,- Cibler ses forces et les pistes d’évolution pour améliorer ses condi-tions de travail.

Contact : Chloé POITRAL : [email protected] ou 02 43 49 00 54

Le nombre de place à ces formations est limité, inscrivez-vous dès maintenant !!

Page 5: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

GROUPE BOVIN VIANDE

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

COMPTE RENDU 1ERE REUNION GROUPE BOVIN VIANDE CIVAM AD - AFOC - CIVAM BIO

Le Civam AD et l’AFOC ont été interpellé récemment par leurs adhérents pour créer un groupe bovin viande. Le Civam Bio 53 (CB) anime depuis plusieurs années un groupe d’échange et de formation technique en vaches allaitantes. Suite à une rencontre entre les adminis-trateurs des différentes associations, il a été décidé de proposer aux éleveurs des trois associations un groupe d’échange unique avec l’intervention des trois structures en fonction des thématiques qu’ils souhaitent aborder.

Le 26 septembre s’est déroulée la première journée de rencontre du groupe vaches allaitantes. L’objectif de cette réunion était d’identifier les attentes des partici-pants, de définir le programme de l’année 2017 et de vi-siter la ferme de Germain.

11 éleveurs et éleveuses étaient présents à cette journée co-animée par Betty et Thomas (Civam AD et Civam Bio)Suite à la présentation de chaque éleveur et du fonc-tionnement des associations, le groupe a accepté de fonctionner comme un groupe d’échange animé par les trois associations. L’objectif est d’avoir une diversité de journées, qu’elles soient plus nombreuses et que les éle-veurs aient le choix. Il semble aussi important de favo-riser l’échange entre débutants et expérimentés sur les thématiques abordées. Il faudrait tout de même être au moins 10 pour chacune des journées. Pour cela il est im-portant d’être prévenu assez en avance souligne une éle-veuse. Il est aussi rappelé que la participation au groupe est gratuite et nécessite l’adhésion à l’une des trois struc-tures. La convivialité est aussi un facteur important.

Voici les thématiques travaillées individuellement (chaque éleveur notait une thématique sur un post-it) puis regroupées ensemble et hiérarchisées (chacun avait 2 votes pour identifier les thématiques prioritaires) :

Pâturage : Journées de Formations techniques sur le pâ-turage tournant dynamique notamment et bouts de champs plus courts. Parler des clôtures etc..- Comment faire pour mettre en place un système herba-ger chez soi ?- Comment faire pour valoriser et optimiser l’herbe : aug-menter la production et limiter le gaspillage (via pesées et GMQ) ?Technico-Economique : Coût du travail, valoriser les compta, ouvrir le grand livre, analyse globale et indivi-duelle. Coût de production et grille RAD.- Comment faire pour dégager du revenu et avoir une vi-

PAGE 5

26 septembre 2016, à la Bazouge de Chémeré, chez Germain Gougeon

sion globale (utilisation de la grille RAD et du critère kg viande vive comme indicateur de production) ?

Santé : Homéopathie, parasitisme, soins des veaux (diar-rhées, respiratoire...).- Comment faire pour limiter le vermifuge ou le rempla-cer par des alternatives ?- Comment faire pour limiter la perte des veaux, prépa-ration vêlage, nouveaux nés, prévention maladies) ?

Stratégie de troupeaux / technico-économique + Filière :Faire moins de vaches et plus de bœufs ? Quelle géné-tique économique ?

Agronomie : Implantation des prairies et choix des es-pèces. Rotation des prairies et alternatives au labour ?Alimentation : Finition des bovins : quelles prairies im-planter ? Ration Hivernale, équilibre alimentaire et ra-tion troupeau.

Bien-être : Contention : protéger l’éleveur, gérer le stress des animaux lors des interventions, abattage...).

Filières : Marchés et commercialisation, valoriser les VA dans un contexte de diminution de la demande et d’aug-mentation des demandes minerai/steak haché.

Dans un second temps, le groupe a construit un fil rouge, programme des activités du groupe en 2017 : 4 bouts de champs et 3-4 journées de formations par an semble convenir.

Fin 2016 : formation parasitisme organisée par le CIVAM AD 53 (8 novembre et 2016 et 5 janvier 2017), et forma-tion perfectionnement obsalim organisée par le CIVAM BIO le 20 octobre 2016

Formation : janvier-février : 2 journées : une sur le pâtu-rage et l’autre sur la santé (préciser le sujet).1er bout de champs : mi-mars - Mise à l’herbe (10h-13h)2nd bout de champs : début mai - foin et débrayage3ème bout de champs : début juillet - stocks4ème bouts de champs : septembre - semis de prairies tem-poraires (reprise pâture)

Formation : 1 journée tek-eco en fin d’année. Prévoir sans doute une journée teck-eco début 2018 suite à cette journée.Après le pique-nique du midi, Germain nous a présen-té sa ferme. Ce fut l’occasion de parler technique et d’échanger tous ensemble. Nous avons visité ses bâti-ments et fait un tour de prairies.

Nous remercions Germain pour son accueil et remercions les éleveurs participants.

Page 6: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

projet praipe

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

Projet 4AgeProd : Comment augmenter la pérennité des prairies temporaires ?

PAGE 6

Depuis maintenant 2 ans, Le CIVAM AD 53 travaille sur ce sujet avec l’émergence d’un projet mené à l’échelle des Pays de la Loire et de la Bretagne.

Les prairies temporaires d’associations graminées-légu-mineuses produisent des fourrages équilibrés en éner-gie/azote. Mais elles sont le plus souvent retournées au bout de 5-6 ans, quand leur productivité se dégrade en raison d’une raréfaction des légumineuses ou de leur co-lonisation par d’autres plantes de moins bonne qualité fourragère. Faire durer ces prairies au-delà du moyen terme serait pourtant très intéressant pour la collectivité comme pour les agriculteurs. En effet, cela permettrait de maintenir une source de protéines tout en limitant le lessivage d’azote lié à leur retournement, en améliorant leur fonction de puits de carbone et leur efficacité éco-nomique en diluant dans le temps leurs coûts d’implan-tation.

On observe sur le terrain, des prairies temporaires de plus de huit ans qui sont toujours très productives. Ce projet vise à mieux comprendre les facteurs qui influent sur le maintien de leur productivité via l’analyse de la conduite d’un réseau de parcelles réparties sur 5 zones climatiques sur les deux régions. En parallèle de ce tra-vail, plusieurs pistes d’amélioration des pratiques, issues de retours d’agriculteurs et de la recherche, sont testées pendant toute la durée du projet chez les éleveurs mobi-lisés. Des outils, issus de ces travaux, seront mis au point et testés dans le but d’aider les éleveurs bretons et li-gériens à conduire leurs prairies temporaires de grami-nées-légumineuses, afin qu’elles restent productives plus longtemps.

Nous avons enquêtés 35 fermes sur les 2 régions dont 3 en Mayenne. L’objectif de ces enquêtes était d’avoir la vi-sion des agriculteurs sur le vieillissement des prairies au sens large et d’observer des vieilles prairies productives (flore, pratiques et sol). Les relevés des pratiques (pâturage, récoltes, fertilisation sur les 5 à 10 dernières années) et l’observation du sol de ces 35 prairies ont permis d’identifier des caractéristiques similaires et d’autres variables entre les prairies.

-Voici quelques extraits des témoignages mayennais-

D’après-toi, quelles sont les caractéristiques d’une bonne prairie, au niveau qualitatif et quantitatif ?

Gérard Grandin : Au niveau quantitatif, c’est au minimum 6TMS/ha et pour une jeune parcelle cela peut aller jusqu’à 10TMS/ha mais c’est variable selon le potentiel du sol. Une prairie peut être bonne et productive à 10 % de légumineuses, et pour une vieille prairie si on a 30% de légumineuses c’est le maximum. Au niveau qualitatif : c’est une prairie qui a une flore comptant une faible pro-portion d’indésirables (rumex, chardon, agrostis, renon-cule, jonc). C’est aussi une flore diversifiée qui provoque des épiaisons décalées mais garante d’un équilibre fibro-sité/santé/qualité. Il est important d’avoir des légumi-neuses actives (nodosités vivantes) : cela passe par l’ac-cès à la lumière et une bonne oxygénation du sol.

Pierre Messager : C’est une prairie appétente (présence de RGA) ; c’est une prairie productive : les mélanges d’es-pèces sont inverses à ces aspects en lien aux différences de stades d’épiaison.

Mickael Lepage : C’est une prairie entourée de haie, avec peu ou pas de pente pour éviter l’hétérogénéité du sol, notamment dans ses capacités hydriques. Elle a une flore adaptée au pâturage (RGA diploïde/fétuque/légumi-neuses) et il n’y a pas d’hydromorphie pour limiter les risques de la dégrader au pâturage : il faut qu’elle soit exploitable 300j/an.

Et pour une prairie dégradée ?GG : C’est quand elle ne répond pas aux objectifs de ren-dements vis-à-vis du potentiel de la parcelle. Et au niveau qualitatif, c’est une prairie ‘’claire’’ (peu dense) ou avec des ‘’trous’’ dans la flore : quand on voit du sol nu.

PM : C’est une prairie où il n’y a plus de trèfle, c’est aussi lorsque d’autres espèces apparaissent en grande quanti-té : houlque laineuse et agrostis. C’est donc lorsque les plantes implantées ne sont plus assez présentes et que le rendement en est impacté.

ML : C’est quand la mauvaise flore apparait (agrostis/char-don/rumex), quand il y a pas ou peu de bonnes légumi-neuses et quand une espèce prend le dessus (exemple du dactyle).

Les différents tableaux suivants résument les données autour de la flore semée et observée en 2015.

Caractéristiques communs Caractéristiques variables Facteurs biophysiques

- Sol : bonne structure, peu ou moyennement tassé, et bien drainé

- densité racinaire importante

- Sol : profondeur et texture variables - Facteurs climatiques

Facteurs liés aux pratiques - fertilisation modérée : fumier tout les 2-

3 ans - pâturage tournant et aucun pâturage

entre mi-décembre et mi-février

- Nombre de cycle de pâturage (de 3 à 11

passages, moyenne = 5) - Le nombre d’espèces semées (de 1 à 7) - Type de pâturage : 100% pâturage ou

alternance fauche /pâture

Page 7: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

projet praipe

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 • • Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

Quelles pratiques et/ou facteurs (pédo-climat...) sont déterminants pour bien faire vieillir ses prairies ? PM : Les pratiques les plus impactantes sont le surpâturage qui met le sol à nu et la sécheresse. Il faut bien faire pâtu-rer au déprimage et à l’automne pour nettoyer pour l’hiver. Une bonne conduite passe aussi par un pâturage modéré. Une durée de présence de plus de 7 nuits ou 7 jours est dérangeant et limite la repousse. Raccourcir les cycles est une option pour revitaliser/ faire repousser le trèfle blanc.. L’apport de compost est favorable à année N+1 pour le dé-veloppement du trèfle blanc. La fauche permet de récupé-rer un pâturage «mal» fini.

GG : Les pratiques défavorables sont la fauche exclusive, un temps de séjour trop long, un sous chargement (induit des zones sur et sous pâturées), un sûr-chargement amenant du piétinement, le pâturage continu qui amène le même effet qu’une fertilisation excessive.

ML : En sécheresse, je continue à tourner en allant vite ou avec moins d’animaux, je ne fais jamais de parking. Conduis-tu cette prairie comme les prairies plus jeunes ? PM : Oui ! Avec un temps de retour de 5-6 semaines (37-38 j). C’est la première parcelle de mise à l’herbe car juste de-vant les bâtiments et elle a un tapis racinaire important qui limite le piétinement à la mise à l’herbe. De plus, elle n’est

Il a pour objectifs de favoriser la transformation des systèmes de culture vers des systèmes de culture économes en produits phytosanitaires et de produire des références sur les performances des systèmes de culture économes en produits phytosanitaires.

Après 5 ans (2010-2015) du programme national ECOPHYTO, il a été re-marqué que la consommation moyenne de phytosanitaires a augmenté de 10% au niveau national, tandis qu’elle baisse dans les groupes DEPHY. Cette année, DEPHY-ECOPHYTO entre dans sa deuxième version et de nouveaux groupes d’agriculteurs ont rejoint le réseau.

Un réseau de 2630 fermes, 222 groupes (~ 11 fermes par groupe), ani-més par un ingénieur réseau.

jamais pâturée jour et nuit : pour des raisons pratiques : alternance des parcelles éloignées et proche. Je la conduis avec un fil avant avancé tout les jours (sauf au déprimage).

Quel est ton critère de portance pour arrêter le pâturage en début d’hiver ? (profondeur des trous de sabot en cm, par exemple)PM : j’arrête le pâturage en fonction de l’état des chemins ! La profondeur maxi des trous dans la parcelle est entre 10 et 20 cm maxi mais il faut qu’ils soient en petites quan-tités.

GG : Pour moi la profondeur maximale des trous est 8 cm au printemps : il faut déprimer le mieux possible. Alors, la prairie est en pleine activité et à donc une capacité à se restructurer alors qu’à l’automne, il ne faut pas dépasser 4-5cm : le sol se met en repos, l’eau va stagner dans les trous et le sol va rester nu tout l’hiver.

Nous remercions l’Europe, la région Bretagne qui soutiennent fi-nancièrement ces travaux dans le cadre du projet 4AGEPROD animé par le Pôle agronomique de l’Ouest. Nous remercions également les partenaires associés à cette étude : PAO, RAD, IDELE, INRA, CEDAPA, AGROBIO 35, GAB 56, GRAPEA, CIVAM AD 49, CIVAM DEFIS, CIVAM AD 72, ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou.

projet ÉCOPHYTO

PAGE 7

Un nouveau groupe culture au civam AD 53, avec le programme DEPHY-ECOPHYTOLe dispositif national DEPHY FERME ECOPHYTO est un réseau de démonstration et de productionde références, s’appuyant directement sur des exploitations agricoles.

Au Civam AD 53, il existe un groupe d’agriculteurs DEPHY depuis 2010. En 2016, le groupe a été revu, permettant à ceux qui le souhaitaient de quitter le groupe et à des nouveaux agriculteurs de l’intégrer. Aujourd’hui, 10 éleveurs du Nord Mayenne font partie du groupe « cultures » DEPHY-ECOPHYTO :

• 2 éleveurs bio, en système herbager souhaitant améliorer leur technique de gestion des adventices, communiquer et accompagner des éleveurs souhaitant faire évoluer leur système vers plus d’autonomie et d’économie en réduisant l’achat et l’utilisation de produits phytosanitaires• 2 éleveurs en conversion bio, en système herbager depuis plusieurs années qui souhaitent être accompagnés dans leur nouvelle gestion du système.

Page 8: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

projet ÉCOPHYTO

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 8

Les éleveurs ont choisis de traiter cette question par deux thématiques qui sont :1. Accroître l’autonomie alimentaire du troupeau2. Diminuer voir arrêter l’utilisation de produits phy-tosanitaires sur les culturesCes deux thématiques seront les deux axes de travail principaux des 5 prochaines années.

1. Accroître l’autonomie alimentaire du troupeau- Optimiser la gestion du pâturage pour profiter de ce fourrage à moindre coût, le plus longtemps possible au cours de l’année et ainsi réduire la surface en maïs ensilage.

« Comment développer l’autonomie alimentaire en système herbager pâturant et améliorer ses pratiques culturales en faveur

de l’environnement et de l’économie ?»

- Réaliser des mélanges céréaliers et céréales/protéagi-neux pour réduire les achats de concentrés extérieurs.

2. Diminuer voir arrêter l’utilisation de produits phytosa-nitaires sur les cultures- Améliorer les connaissances du sol et le comprendre : profils culturaux, comptage de vers de terre, plantes bio-indicatrices…- Combiner plusieurs leviers agronomiques tels que les rotations, le choix des variétés, les mélanges d’espèces et variétés, le travail du sol, le labour/non labour, le dés-herbage mécanique, les couverts végétaux, les semis sous couvert…

En parallèle, les éleveurs souhaitent travailler sur des thématiques plus globale pour pratiquer et promouvoir une agriculture environnementalement, socialement et économiquement durable.- Etre acteur de la qualité de l’environnement : Rôle des haies, qualité de l’eau, agroforesterie, réduire les pollu-tions chimiques- Améliorer la viabilité des exploitations : réduction des charges, maintien d’un niveau minimum de produits, …- Améliorer la vivabilité des exploitations : réduire les pics de travail, se sentir bien sur leur ferme, être satis-fait…

Ainsi, en combinant les deux axes de travail, les éleveurs pourront réduire ou arrêter l’utilisation de produits phy-tosanitaire à l’échelle de l’atelier d’une part grâce à la régression de la surface en maïs (traité) au profit des prairies (non-traitées), et réduire l’IFT par culture d’autre part en ayant pris connaissance des différents leviers agronomiques actionnables pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires.

Pour chaque exploitation, il a fallu décrire et caractériser le sys-tème de culture et les pratiques 2015 pour dresser un état des lieux initial. Ensuite, chaque éleveur s’est fixé un objectif de réduction de phyto à 2020.

Chaque année les éleveurs participeront aux rencontres du groupe dans le cadre du projet qu’ils ont co-construit au prin-temps 2016, feront un bilan de campagne et renseigneront leurs pratiques à l’ingénieur réseau pour évaluer leur évolu-tion. Ils communiqueront sur leur trajectoire auprès d’autres agriculteurs et de futurs agriculteurs.

• 3 éleveurs conventionnels avec un projet de conver-sion bio dans les années à venir. Ils ont mis en place un système herbager depuis peu. Ils souhaitent déve-lopper leur système herbager en intégrant davantage de prairies et en diminuant la part de maïs dans l’as-solement. Ils souhaitent en parallèle diminuer l’impact de leurs pratiques culturales sur l’environnement et raisonner sur l’ensemble du système. Leur objectif est d’avoir un système cohérent, économe et autonome sur les prairies comme sur les cultures, ainsi que sur le troupeau.• 3 éleveurs conventionnels souhaitant évoluer vers un système herbager économe et autonome. Avec les mêmes objectifs que la catégorie précédente. Ils sont demandeurs, à la fois sur l’herbe, sur les cultures et sur le système dans sa globalité.

Les agriculteurs du groupe travaillent à la réduction des charges (aliments bétail, engrais, pesticides, capitaux) pour améliorer la valeur ajoutée et le revenu dégagé par le système. Cette évolution se fait par le développe-ment des surfaces en prairies d’association graminées – légumineuses (introduction d’azote et réduction de la fertilisation minérale) qui fournissent un fourrage équi-libré (réduction des achats d’aliments, notamment les concentrés azotés).La prairie permet de réduire l’IFT sur la sole prise dans sa globalité, mais des marges de manœuvres ont ré-cemment été identifiées au sein du groupe qui souhaite poursuivre sa réflexion de réduction des intrants sur les surfaces en cultures (maïs, blé tendre, colza, triticale, lupin, orge, tournesol, féverole…).

Le 28 avril 2016 a eu lieu la première rencontre du groupe pour définir les attentes de chacun, les axes de travail et d’échanger. Ensemble, ils ont défini un projet de groupe et un fil rouge planifiant les formations, les visites, les rencontres de 2016 à 2020.

Les éleveurs du groupe, adhérents au Civam AD ont pour objectifs d’avoir des systèmes économes en in-trants et autonomes par la mise en place et la conduite d’un système herbager pâturant.

La question principale que se pose le groupe est :

Action copilotée par le ministère chargé de l’agri-culture et le ministère chargé de l’environnement, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

Page 9: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

projet ÉCORESSOURCES

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 9

Des ressources pour accompagner le développement des systèmes économes et autonomesMerci aux CIVAM AD 72 et 85 pour leur contribution à cet article.

Des systèmes de cultures économes et performants existent. Ils sont nombreux à avoir été décrits dans le cadre de programmes tels que DEPHY ou Grandes Cultrures Economes. Mais comment passer d’un recueil de références à des ressources utiles pour l’action ca-pable d’inspirer les agriculteurs et techniciens ?

Origine du projetLe projet est né d’un constat : des références sur les systèmes de culture économes existent (projet Grandes Cultures Economes, RMT Systèmes de Culture Inno-vants, programme DEPHY ECOPHYTO …), mais celles-ci restent peu utilisées par les acteurs du développement et/ou leur fiabilité est remise en cause.

Ainsi, sur la période 2013-2016, le projet EcoRessources s’est fixé comme objectif de transformer ces références en ressources pour des actions de : formation, accom-pagnement, communication, sensibilisation…

Différents partenaires ont participé à ce projet :CIVAM AD 72GRAPEA FR CIVAM Basse-NormandieCIVAM de Châtellerault - CIVAM du Haut-Bocage GDCIVAM de l’IndreRMT SdCiESA d’AngersRAD.

Un projet en 2 tempsLa 1ère étape a d’abord consisté à construire un réfé-rentiel d’une vingtaine de systèmes de culture, chaque système a été décrits finement notamment concernant les façons de produire des agriculteurs : - Quelles sont les techniques mobilisées ? - Comment sont –elles mobilisées ? - Pour quels résultats ? (cf. schéma ci-dessous) Les sys-tèmes ont également fait l’objet d’une évaluation mul-ticritère afin d’en analyser objectivement les perfor-mances économiques, sociales et environnementales.

Puis, à partir de ces références, la 2ème étape a consis-té à créer des ressources adaptées à différents publics : agriculteurs, étudiants, animateurs.

Une étude menée conjointement par AgroSup Dijon et le RMT Systèmes de Culture Innovants révèle que les concepteurs (techniciens, animateurs…) de ressources se projettent à la place des agriculteurs, alors même que leurs objectifs sont différents. Par ailleurs, les agri-culteurs sont sensés s’approprier des ressources qu’ils n’ont pas conçues, compliquant de fait leur appropria-tion. Dans sa phase de mobilisation les agriculteurs, une ressource n’est jamais utilisée seule (formations, échanges, essais, revues techniques, internet).

Ainsi, au sein du projet EcoRessources, l’équipe tech-nique a tenté de ne pas reproduire les mêmes erreurs, en concevant des ressources qui soient complémen-taires et qui puissent être mobilisées de différentes ma-nières ou dans différents contextes.

Les 6 ressources à la loupe

Les ressources produites

Page 10: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

projet ÉCORESSOURCES

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 10

Mission Ecophyt’eau ®Pour accompagner autrement vers une agriculture économe en intrants

Cet outil d’animation fait appel à l’intelligence col-lective du groupe pour trouver des solutions agrono-miques aux problèmes rencontrés par un agriculteur dans son système de culture : gestion des adventices, pertes de nitrates…

Il est utilisé à la fois pour accompagner les agricul-teurs dans leur changement de système mais égale-ment auprès d’étudiants en formation agricole (BTS, Bac Pro, Ingénieurs). Cet outil s’adresse donc aux ani-Des tests ont été réalisés en 2015 et 2016 auprès de groupes d’agriculteurs et d’étudiants.

Avec des agriculteursCet outil permet le partage d’expériences entre agriculteurs et une approche globale du système de culture. L’outil fait appel aux connaissances des participants et facilite la mobilisation de l’expertise des agriculteurs et permet d’accéder à des informa-tions techniques rapidement mobilisables. Ce qu’ils en pensent :«c’est plus efficace que du conseil pur votre truc !»«on devrait tous en avoir un chez soi.»Avec des étudiantsCet outil facilite les apprentissages et permet l’adoption d’une nouvelle posture enseignant/étudiant.

Mission Ecophyt’eau® permet aux étudiants de mobiliser les connaissance acquises en cours et en stage de façon concrète et ludique. Ils s’approprient les notions de systèmes de culture et de leviers agronomiques. Ils appré-hendent le système de culture dans sa globalité et sa complexité.

Ce qu’en pense les enseignants :«me sens plus collaboratrice accompagnante que formatrice experte. J’apprécie beaucoup ce changement de pos-ture qui permet d’échanger et incite les apprenants à mieux argumenter leur propos.»

Pour en savoir plus Pour commander l’outil ou pour suivre une formation à son utilisation, Contacter le CIVAM du Haut Bocage ou le RAD.

Comment ça marche ?Construit sous la forme d’un jeu de plateau, il permet de représenter les systèmes de culture et leurs caracté-ristiques techniques grâce à un ensemble de cartes et de pions.

Il contient :1 plateau Velleda70 cartes «» et 30 cartes «intercultures»140 pièces «ériel»Des pions (fertis et phytos)Des accessoiresGuide d’utilisationCartes Bioagresseurs pour mieux comprendre leur cycleDes cartes «agronomiques»

La 1ère vidéo « Pourquoi-Comment Produire économe » réalisée avec le projet EcoRessource est disponible sur internet.

Allez vite la découvrir sur le site du RAD - www.agriculture-durable.org rubrique « ressources » > sous rubrique « les videos »

Page 11: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

fermoscopie

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 11

Zoom chez Ana, Gilles et André Bridier du GAEC LILLAVOIX à Grazay

Historique

Les objectifs

Assolement, sols et prairies

Caracteristiques de la ferme

Nous partons à la rencontre d’Ana, Gilles et André Bridier, associés du GAEC Lillavoix à Grazay (10 km à l’est de la ville de Mayenne).

C’est l’occasion de rencontrer des éleveurs en sys-tème herbager tout herbe qui optimise leur ges-tion de l’herbe leur permettant de sortir des ré-sultats économiques très satisfaisants. Ils livrent leur lait à la Coopérative Lait Bio du Maine. Le système initial mené par André depuis 1979 était déjà en système herbager économe et autonome à l’arrivée de Gilles et Ana sur la ferme. A l’arri-vée du couple, les associés ont converti la ferme à l’agriculture biologique et arrêté la distribution d’ensilage de maïs.

- 2 UTH | SAU : 89,4 ha- % SFP/SAU : 95 %- Parcellaire groupé (57 ha accessibles + 2 îlots à 2.5 km de 10 ha) - 68 VL | Quota : 400 000 L - Lait vendu 2015 : 323 390 L (Coop Lait Bio du Maine) - Production laitière moyenne : 5 150 L / VL / an- Age et période de vêlage : 29 mois, toute l’année- Ares accessible : 80 ares / VL- Chargement : 1,3 UGB/ha SFP - Race : diverses (base Prim’Holstein + nor-mandes, montbéliardes, autres…). Objectif de croiser toutes les Prim’ Holstein.- Utilisation de l’homéopathie - Présence d’un cours d’eau en bordure nord du parcellaire

Décembre 1979 : Installation d’André (père de Gilles) – Système : 30VL, 36ha (3ha ensilage maïs + 3ha mélange céréalier + 30 ha prairies), 180 000L.

Mai 2009 : Ana devient salariée à mi-temps sur l’ex-ploitation

Juin 2009 : Début de conversion en Agriculture Bio-logique

Juillet 2010 : Installation de Gilles + Ana conjointe collaboratrice

Octobre 2010 : Construction du nouveau bâtiment (stabulation + salle de traite)

Mai 2011 : Reprise de 34 ha (accessibles aux VL) avec 35 VL (troupeau déjà mené en bio et en système tout herbe)

Décembre 2014 : Installation d’Ana sans augmenta-tion de moyens de production

1er octobre 2016 : Départ à la retraite d’André

- Améliorer les taux (TP) par la diminution de la part de Prim’ Holstein dans le troupeau- Maximiser le pâturage- Trouver un équilibre au départ d’André- Trouver un équilibre nombre d’animaux – po-tentiel de la ferme pour être le plus autonome possible.

Objectif court terme : décharger en nombre d’animaux en gardant moins de génisses.

Sols présents sur l’exploitation :

Sols divers à dominance argilo-limoneuse.Toutes les parcelles sont drainées mais domi-nante humide.La majorité est humide et tardive en pousseLa zone près du cours d’eau est très humide. Mais elle permet d’avoir de l’herbe verte l’été.Une partie plus saine de 9 ha avec un sol portant permet de sortir les animaux l’hiver quand il fait soleil.

Types de prairies :

Les associés renouvellent peu les prairies et uniquement derrière céréales.Denièrement, ils ont implanté pour la fauche un mélange ‘Luzerne - fétuque élevée – TV – TH – RGH’ derrière céréales (parcelles non ac-cessibles par VL).Le dernier mélange semé de prairie pâturée en 2014 était composé de :- RGA diploïde - variétés Aberavon et Asturion (15kg)- Fétuque élevée - variété Swaj. Choix de la fé-tuque car parcelle séchante (10 kg)- TB - variétés Mérida et Excel (5 kg)- Lotier corniculé – variété San Gabrielé (3kg - mais absence à la pousse)

Page 12: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

fermoscopie

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 12

Gestion du paturageVL : pâturage tournant.- Quand forte pousse d’herbe en mai – juin : fil avant avancé tous les jours avec des paddock d’1,5 à 2 ha.- Du printemps jusqu’au début de l’automne : paddock d’1,5 à 2 ha soit 2 à 3 jours.- Le reste de l’année : paddock de 2 à 4 ha soit 6 jours.

En 2016 :- De janvier à février 2016 : 15 journées au total de pâturage d’hiver.- Démarrage du pâturage en mars avec parcelle de jour en pâturage tournant et parcelle de nuit unique de 3,5ha.- Nuit dehors à partir du 4 avril.- Déprimage sur 50 ha puis 12 à 15 ha débrayés pour fauche au printemps.

Objectif : sortir les VL l’hiver au maximum. Génisses : pâturage moins rationnalisé qu’avec les VL.

- 2 îlots de 10 ha (non accessible des bâtiments) pour génisses (à partir de 8 mois) sauf celles à inséminer (puis retour au loin quand confir-mées pleines).- Plus 5-6 ha autour des bâtiments (génisses de moins de 8 mois et celles à insémniner ou non confirmées pleines).- Gestion du pâturage suivant l’âge des génisses en 3 lots de 12 à 15 animaux.- Pâturage ‘tournant’ avec parcelle de durée va-riable.- Pas de retour sur le même paddock avant 1 mois minimum.- Méthode : « quand il n’y a plus d’herbe, on les change de paddock. »

Alimentation des vaches laitieres et genisses au cours de l annee 2016

Remarques : • Affouragement de luzerne-fétuque élevée-TV-TH-RGH en vert pour : (5ha)

- valoriser la dernière pousse de luzerne par le pâturage - conséquence : ralentir le cycle de pâturage quand ralentissement de la pousse d’ herbe

• Mélange céréalier : distribution toute l’année car il y avait des stocks. A revoir à l’avenir.

Il y a toujours du foin à l’auge. Les VL se servent pendant les traites.

Le foin de luzerne -fétuque élevée-TV-TH-RGH a été distribué en janvier-février (15 Tonnes).

« L’hiver se passe bien grâce à du bon foin et le fait de sortir les vaches dès que c’est possible. »Hiver 2015-2016 : meilleure production de lait (14 litres/VL/j) grâce à une très bonne qualité du foin dont du foin avec luzerne et à du pâtu-rage hivernal.

Objectifs pour les années à venir :- reproduire l’hiver 2015-2016 où le très bon foin et le pâturage hivernal ont permis de main-tenir une bonne production par vaches,- augmenter la part de pâturage hivernale sur les parcelles saines.

Resultats technico economiquesAnnée comptable 2015 – grille RAD

* Coût alimentaire annuel : 42 € / 1000 L - Fourrages, dont : • fourrages achetés : 17 € / 1000 L • fourrages intraconsommés : 8 € / 1000 L - Concentrés, dont • concentrés achetés : 14 € / 1000 L • concentrés intraconsommés : 3 € / 1000 L

* VA/produit (sans aides) : 59 %

* EBE / produit : 59 %

* Revenu disponible : 21 423 €/UTH

Diagnostic de durabiliteLes associés ont accueilli la ferme ouverte à destination des scolaires le 4 octobre pour faire découvrir à la future génération d’agri-culteur et d’agricultrice l’agriculture durable ! Un article est consacré à l’évènement dans cette lettre d’info.Dans ce cadre, nous avons réalisé un diagnos-tic de durabilité sur la ferme.

La durabilité d’une exploitation peut être éva-luée grâce au diagnostic de durabilité.

Le diagnostic de durabilité du Réseau Agricul-ture Durable synthétise trois types d’évalua-

Page 13: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

fermoscopie

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 • • Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 13

tion de la durabilité (IDEA, Solagro et Fadear). C’est une méthode d’évaluation permettant de fixer des objectifs à atteindre et de suivre l’évolution de la durabilité de l’exploitation. Créé en 2001, ce dia-gnostic a été révisé en 2016.

Social, environnement, économie : les trois volets de la durabilité.

Cette évaluation s’appuie sur 21 indicateurs répar-tis sur trois pôles d’intérêts que sont la durabilité économique, la durabilité sociale et la durabilité environnementale. Le diagnostic de durabilité est avant tout un outil d’auto-évaluation. C’est un outil pédagogique d’aide à la réflexion, accessible à tout le monde, facile et rapide à utiliser.

L’ensemble des critères se trouve dans la compta-bilité : bilan, compte de résultat, plan de fumure et plan d’amortissement des emprunts. A l’arrivée, on obtient trois radars qui offrent la possibilité d’ap-préhender la durabilité de l’exploitation : plus la surface est grande, plus la ferme est « durable ».

Vous pouvez réaliser par vous-même le diagnos-tic.

Si vous êtes intéressés, contactez nous !

4

5

5

3

4

1

4

0

1

2

3

4

5

Valeur ajoutée hors fermage /Produit Activité : 59 %

EBE / Produit Activité : 59 % Annuités : 28 452 € DPU : 295 € / ha

DDUURRAABBIILLIITTÉÉ ÉÉCCOONNOOMMIIQQUUEE

« Rémunérer son travail à sa juste valeur

sans dépendre de l’extérieur» Ana et Gilles Bridier

CChhiiffffrreess ccoommppttaabblleess 22001155 DDiiaaggnnoossttiicc ddee dduurraabbiilliittéé dduu RRAADD rrééaalliisséé ppaarr llee CCIIVVAAMM AAggrriiccuullttuurree DDuurraabbllee ddee llaa MMaayyeennnnee

EEFFFFIICCAACCIITTEE DDUU CCAAPPIITTAALL Résultat social / Capital d’exploitation

Exprime la capacité de l’agriculteur à dégager du résultat pour rémunérer le travail

de son capital engagé

16 %

RREEMMUUNNEERRAATTIIOONN DDUU TTRRAAVVAAIILL

Résultat social / VA + aides Traduit la part de richesse créée (VA)

et des aides allouées au travail plutôt qu’à l’outil de production

63 %

SSEENNSSIIBBIILLIITTEE AAUUXX AAIIDDEESS Aides / Résultat social

Mesure la part des aides dans le résultat qui reste pour rémunérer du travail et garder une

marge de sécurité 30 %

EEFFFFIICCAACCIITTÉÉ ÉÉCCOONNOOMMIIQQUUEE

VA / Produit d’activité Traduit l’efficacité économique de l’exploitation et son autonomie par rapport aux fournisseurs

59 %

AAUUTTOONNOOMMIIEE EECCOONNOOMMIIQQUUEE

Marge brute globale / Produit d’activité Traduit le dépendance

vis-à-vis des achats extérieurs

83 %

VVUULLNNEERRAABBIILLIITTEE CCOOMMMMEERRCCIIAALLEE

TTaauuxx ddee ssppéécciiaalliissaattiioonn Produit brut lait / Produit d’activité + Aides

Traduit le degré de spécialisation de l’activité principale et donc la sensibilité à la conjoncture

73 %

DDiivveerrssiittéé ddeess ddéébboouucchhééss Client le plus important / Produit

Traduit la dépendance de l’exploitation à ses débouchés 83 %

AAUUTTOONNOOMMIIEE FFIINNAANNCCIIEERREE

Annuités / EBE consolidé

Donne un aperçu de la stratégie d’investissement par rapport

à l’EBE dégagé

21 %

panneau 1.indd 1 28/09/2016 15:09:51

5 5

4

5 5

5

3

0

1

2

3

4

5

5

3

3

2 2

3

4

0

1

2

3

4

5

DDUURRAABBIILLIITTÉÉ EENNVVIIRROONNNNEEMMEENNTTAALLEE

ZZOOOOMM SSUURR LLEESS EENNEERRGGIIEESS

DDUURRAABBIILLIITTÉÉ SSOOCCIIAALLEE

TRANSMISSIBILITÉ

Capital d’exploitation (hors foncier) / actif

Traduit l’évaluation patrimoniale du montant de la reprise pour un éventuel repreneur

162 2016 €

REMUNERATION DEGAGEE PAR HECTARE

Résultat social/ha/réf. RICA OTEX

Traduit la capacité de la ferme à rémunérer du travail à partir du moyen de production foncier mobilisé

144 % réf. RICA

ANCRAGE TERRITORIAL

Traduit la place des pratiques qui participent aux activités économiques et sociales du

territoire

2/5

EFFICACITE DU TRAVAIL

Revenu disponible / actif familial ramené au SMIC

Traduit l’efficacité d’une heure de travail comparée au SMIC horaire

Mesure la capacité à dégager un salaire

1.3 SMIC / ACTIF FAMILIAL

VIVABILITE

Qualité de vie Ouverture professionnelle et sociale

5/5

Auto-évaluation par mots-clés

BILAN DES MINERAUX

Unités d’N excédentaire / ha de SAU

Traduit l’efficacité de l’utilisation de l’azote par le système de production

18.8 U/ha

PESTICIDES

IFT / ha

Traduit un degré de pollution induit par la quantité de pesticides (herbicide

et hors herbicide) épandus sur la ferme

0

LINÉAIRES DE HAIES

En mètres / ha de SAU

Traduit la place occupée par les haies sur la ferme ou le maillage bocager

120 m/ha

BIODIVERSITE

Analyse des pratiques

Entretien, plantation, talus, désherbage utilisation d’essences locales,

de races anciennes…

4/5

GESTION DES SOLS

% de surface en sol nu l’hiver Traduit l’importance du lessivage et de l’érosion

0 %

% de la même culture dans la surface assolée Permet d’appréhender la gestion culturale

de l’exploitation

< 10 %

DEPENDANCE ENERGETIQUE

En EQF / ha de SAU

Traduit l’indépendance de la ferme aux énergies fossiles, directes et indirectes

145 EQF/ha

CONTRIBUTION £AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

En TeqCO2 / ha de SAU

Traduit la contribution de l’exploitation au réchauffement climatique par l’émission de gaz à

effet de serre

3.8 TeqCO2/ha

VIVABILITE SOCIO-ECONOMIQUE

Résultat social / UTH

Mesure ce qui reste pour rémunérer tout le travail exploitant et salarié

Conditionne l’emploi et la pérennité de l’exploitation

25 711 euros

EMPREINTE FONCIERE DE L’EXPLOITATION

Surface totale mobilisée / SAU

Traduit l’empreinte foncière de l’exploitation : la surface réellement mobilisée par rapport à la SAU

110 %

CChhiiffffrreess ccoommppttaabblleess 22001155 DDiiaaggnnoossttiicc ddee dduurraabbiilliittéé dduu RRAADD rrééaalliisséé ppaarr llee CCIIVVAAMM AAggrriiccuullttuurree DDuurraabbllee ddee llaa MMaayyeennnnee

« Produire et nourrir locale sans contraintes globales »

Ana et Gilles Bridier

" La nature est bien faite,

faisons lui confiance"

Ana et Gilles Bridier

panneau 2.indd 1 28/09/2016 15:11:01

Page 14: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

FERME OUVERTE

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

PAGE 14

ferme ouverte scolaire édition 2016Le 4 octobre, nous avons organisé une ferme ouverte à destination des scolaires au GAEC Lillavoix à Gra-zay chez Ana, Gilles et André Bridier.

Les groupes d’élèves venaient à la demi-journée pour participer aux 4 ateliers répartis sur la ferme. Les ateliers étaient animés par Gilles et Ana, Olivier Duval de Mayenne Nature Environnement, Betty et Chloé. Aussi, des agriculteurs ad-hérents au CIVAM AD 53 accompagnaient chaque groupe d’élèves sur la demi-journée. La présence de professionnels dans les groupes a été très appréciée !Les thèmes des ateliers étaient : Diagnostic de durabilité et présentation de la fermeLa gestion d’un système pâturantLa réduction des produits phytosanitaires à la ferme et le programme DEPHY-ECOPHYTOLa haie, milieu de vie à préserver

L’évènement a été très apprécié par les élèves et leurs formateurs. Nous tenons à remercier la famille Bridier ainsi que tous les agriculteurs qui se sont impliqués dans l’accompagnement des groupes.

Atelier « La gestion d’un système pâturant » Crédit photo : Rémi Hagel | Avenir Agricole

En attendant les élèves, échanges et derniers petits calages !

Atelier « La gestion d’un système pâturant » Atelier « La haie, milieu de vie à préserver »

Atelier « Diagnostic de durabilité et présentation de la ferme »Crédit photo : Rémi Hagel | Avenir Agricole

En attendant les élèves, on profite du soleil et on discute !

Page 15: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

divers

• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •• Lettre d’info Civam AD 53 | Octobre 2016 •

FONCTIONS DE LA HAIELa présence de haies en limite d’une parcelle présente des avantages non négligeables en termes de protection des sols, d’effet brise vent ou encore de corridor écologique.

Plusieurs fonctions lui sont attribuées.

Fonction brise-vent : les haies ralentissent la vitesse du vent sur une distance allant jusqu’à 20 fois leur hauteur. Elles limitent les dégâts provoqués par le vent (verse des cé-réales, chute des fruits dans les vergers...)

Fonction micro-climatique : elles freinent l’évaporation au ni-veau du sol et au niveau des feuilles (le vent sèche les plantes). Les haies réduisent, par ailleurs, les écarts de température, nuisibles aux plantes et aux animaux, en protégeant du froid. En effet, le vent apporte constam-ment, au contact de la peau des animaux, de l’air plus froid que leur corps et chasse la mince couche d’air qui s’était réchauffée. De plus en accélérant l’évaporation de la sueur des animaux et de l’eau des plantes, il provoque une forte déperdition de chaleur. Enfin, les haies freinent le passage de masses d’air qui peuvent être plus chaudes ou plus froides que l’air ambiant. Dans une prairie, les vaches se dirigent spontanément vers les haies par temps de vent froid et humide. On estime que par temps froid et venteux, la production de lait peut chuter de 20 à 50 % chez les vaches dont les pâtures ne sont pas abritées de haies. Au printemps, le sol grâce aux haies, se réchauffe plus vite (différence de 7 à 8 °C) et les germinations se trouvent favorisés.

Ces mécanismes ont un impact sur les cultures. Ils per-mettent de gagner en précocité et d’obtenir des zones de rendement accru. En effet, les ouvertures par lesquelles les feuilles absorbent le CO2 qui leur sert de nourriture se referment quand le vent souffle (les stomates pour se protéger). Une plante exposée au vent se nourrit donc moins bien et se développe moins vite qu’une plante abritée du vent. Or, une haie abrite les cultures jusqu’à une distance de 10 à 20 fois sa hauteur.

Fonction hydraulique et épurative : les haies ralentissent l’écou-lement superficiel des eaux de pluie, favorisent l’infiltra-tion de l’eau (recharge des nappes phréatiques), atténuent les crues et améliorent la qualité de l’eau en piégeant les éléments polluants (azote, phosphore, pesticides…). Enfin, elles assainissent, au printemps, les sols humides.

Fonction anti-érosive : les haies limitent l’érosion des terres due au ruissellement de l’eau de pluie. Les racines des arbres fixent la terre, stabilisent le sol et maintiennent ainsi le talus.

Fonction biologique : les haies abritent l’essentiel de la faune sauvage et donc des prédateurs naturels d’espèces capables de ravager des cultures entières. Les musaraignes et les pas-sereaux sont des prédateurs insectivores, les rapaces diurnes et nocturnes (buses, chouettes) se nourrissent de campa-gnols, les coccinelles et les forficules sont des auxiliaires des cultures. L’ensemble de ces maillons constituent des chaînes alimentaires plus ou moins complexes. La faune utilise éga-lement cet habitat pour se reproduire, mais aussi pour se réfugier par mauvais temps ou échapper à un quelconque prédateur. La préservation du bocage est primordiale pour la sauvegarde de la biodiversité.

Fonction de corridor écologique : Le réseau de haies représente des repères dans le paysage pour faciliter le déplacement des ani-maux sur le territoire. Une rupture du linéaire de haies peut avoir des conséquences importantes pour le Pique-prune notamment. Cet insecte protégé a besoin d’arbres à cavités pour vivre et se déplace sur de courtes distances autour de son arbre. Un tronçon de haie isole immédiatement une po-pulation de Pique-prune qui ne peut se renouveler dans de bonnes conditions et ne permet pas le brassage génétique. Certains papillons de jour utilisent les haies et les bandes fleuries autour des parcelles pour se déplacer et se repro-duire. Ces fonctions vitales pour la survie des espèces sont assurées par le fait que les espèces peuvent ainsi se déplacer le long de ces corridors.

Fonction alimentaire et médicinale : une haie est un réservoir de vie où se concentre une importante biodiversité. Les animaux (lapin de garenne, pigeon ramier, faisan de Colchide, caille des blés, perdrix…) fournissaient une source alimentaire non négligeable. Les fruits sauvages agrémentaient le quotidien des hommes de l’époque. La connaissance des plantes per-mettait également de trouver des remèdes à certaines ma-ladies et fièvres.

Fonction productive : la haie présente un intérêt économique au sens où elle produit une matière première recherchée : le bois d’œuvre issu de la coupe de grands arbres utilisé à la fabrication de mobiliers par exemple et le bois de chauf-fage. La haie fournit également des perches et des piquets de clôtures. Le châtaigner est le principal arbre à fournir ces matériaux.

Fonction piège à carbone : la végétation capte le carbone de l’at-mosphère grâce au phénomène de la photosynthèse pour libérer de l’oxygène. Les haies contribuent à limiter les rejets de gaz à effet de serre.

par Olivier Duval de Mayenne Nature Environnement

PAGE 15

Page 16: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

Animateur techniqueSuivis individuels, groupe

d’échange sud, énergie, projet 4Ageprod-Sp3, formations

thématiques

[email protected] 07 81 21 56 60

jean-Baptiste Coiffard

Animatrice technique, groupe d’échange Nord, enjeu eau,

interventions en milieu scolaire, agro-écologie, formations

thématiques

[email protected] 02 43 49 00 54

Chargée de communication [email protected]

02 43 49 38 61

Assistante de Gestion

[email protected] 02 43 49 38 61

Animatrice technique, suivis individuels, Ecophyto,

agroécologie, formations thématiques

[email protected]

02 43 49 00 54

Chloé PoiTraL

agathe LaVaLLEYClémence roNdEaU

Betty BraSSaErT

Civam AD Mayenne - 14, rue Jean-Baptiste Lafosse | 53000 Laval | 02 43 49 00 54 | www.civamad53.org

l’Équipe du civam ad 53

Du mouvement dans l’équipe salariée du CIVAM AD 53 !Cette fin d’année s’annonce mouvementée au sein de l’équipe salariée du Civam AD 53.

En effet, 2 recrutements sont en cours pour remplacer le départ de Betty et le congé mater-nité puis parental de Chloé.

Après 4 ans au sein du civam (dont 6 mois de stage), Betty quitte son poste fin février 2017 pour s’installer en Vendée avec un troupeau de vaches allaitantes dans un premier temps. Afin d’avancer le projet « agro-écologie, adaptation des exploitations laitières aux aléas cli-matiques », l’arrivée de son remplaçant est prévue le 1er novembre. Il ou elle sera formé(e) et accompagné(e) pour reprendre le poste de Betty : les suivis individuels et le groupe ECO-PHYTO ainsi que la vie associative + le groupe bouts de champs du Nord (actuellement ani-mé par Chloé) dès novembre.

Chloé attend un heureux évènement pour la mi février ! Un ou une remplaçant(e) sera re-cruté(e) pour le 1er décembre 2016 pour un CDD de 6 mois renouvelable. Le poste ne sera pas exactement identique à celui qu’occupe Chloé actuellement.

En effet, le groupe Bout de champs du Nord sera animé par le remplaçant de Betty et le rem-plaçant de Chloé animera le groupe bovin viande et le groupe ovins-caprin et sera en charge de la communication. Chloé reprendra son poste en novembre 2017.

PAGE 17

Page 17: La lettre d’info du Civam Agriculture Durable 53chacun à notre manière, selon nos choix, nos ... (107) en agriculture biologique, et cette part va vraisemblablement augmenter avec

Civam AD Mayenne - 14, rue Jean-Baptiste Lafosse | 53000 Laval | 02 43 49 00 54 | www.civamad53.org

Cette fin d’année s’annonce mouvementée au sein de l’équipe salariée du Civam AD 53.

FERME OUVERTE à destination des AGRICULTEURS/TRICES « Gagner en robustesse en période de crise en misant sur les prairies de

longue durée et des cultures économes en intrants »

mardi 15 octobre |13h30 à 16h30GAEC de la Saulnerie chez Jean Claude Lebrun et Thierry Perrier

La Saulnerie | 53500 St Denis de Gastines

- Au programme - Quelques résultats de l’observatoire technico-économique du RAD.

ainsi que deux ateliers :comment construire et conduire son système herbager • comment réduire les phytos sur ses cultures

UNE NOUVELLE PLAQUETTE POUR LE CIVAM AD 53

Le CIvam ad sort son site web !

Le Civam Ad 53 profite de la rentrée pour sortir sa nouvelle plaquette de présentation !

moderne et attractive, elle a été pensée pour s’adresser à tous publics ; du jeune étudiant à

l’agricultrice dans le métier depuis plus de 30 ans !

Vous pourrez bientôt la retrouver en téléchargement sur notre site internet

www.civamad53.org

L’association a décidé de sauter le pas et de se mettre à l’ère numérique. A partir de fin octobre, vous retrou-

verez toutes nos actualités en ligne (formations, bouts de champs...),

documents, informations...

Rendez-vous sur :www.civamad53.org

le Civam Agriculture Durable de la Mayenne peut répondre à tes attentes !

Association à but non lucratif fondée en réponse aux attentes des agriculteurs souhaitant vivre de leur métier sans passer par l’intensification.

veux un élevage responsable veux être maître de tes choix veux vivre de ton métierTU ?

Centre d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu Rural

Le Civam Agriculture Durable 53 adhère aux réseaux

Création graphique et crédits photos : Civam Agriculture Durable 53 | 2016

www.civam.orgwww.agriculture-durable.org

AVEC LE FEADERAction cofinancée par l’Union Européenne. L’Europe s’engage en Pays de la Loire avec LEADER.

Contact

Nous cherchions à changer de système. Le CIVAM AD 53 nous y a aidé. Aujourd’hui, nous travaillons avec la nature. La baisse des charges a permis de multiplier par deux notre revenu.

Les journées tech-éco sont l’occasion de se retrouver entre éleveurs, partager nos bonnes comme nos mauvaises expériences, comparer nos résultats économiques et ainsi

prendre conscience des marges de progrès qui

s’offrent à nous !

Le suivi individuel nous apporte un soutien et un œil

extérieur sur notre système herbager. Il nous permet de prendre du recul

face à nos pratiques !

Nos Agriculteurs

70 fermes adhérentes en Mayenne

14, rue Jean-Baptiste Lafosse53000 LAVAL

Téléphone : 02 43 49 00 54Mail : [email protected]

Site internet : www.civamad53.org

Justine, 31 ans

Quentin, 30 ans

Rodolphe & Isabelle, 40 ans , producteurs

Eleveuse en vaches laitières

Eleveur en vaches laitières

de lait de vaches en conventionnel à Bouère

le Civam Agriculture Durable de la

Mayenne peut répondre à tes attentes !

Association à but non lucratif fondée en réponse aux

attentes des agriculteurs souhaitant vivre de leur métier

sans passer par l’intensification.

veux un élevage responsable

veux être maître de tes choix

veux vivre de ton métierTU ?

Centre d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu Rural

Le Civam Agriculture Durable 53 adhère aux réseaux

Création graphique et crédits photos : Civam Agriculture Durable 53 | 2016

www.civam.orgwww.agriculture-durable.org

AVEC LE FEADER

Action cofinancée par l’Union Européenne.

L’Europe s’engage en Pays de la Loire avec LEADER.

Contact

Nous cherchions à

changer de système. Le CIVAM AD 53

nous y a aidé. Aujourd’hui, nous travaillons avec la

nature. La baisse des

charges a permis de

multiplier par deux notre revenu.

Les journées tech-éco sont

l’occasion de se retrouver

entre éleveurs, partager

nos bonnes comme nos

mauvaises expériences,

comparer nos résultats

économiques et ainsi

prendre conscience des

marges de progrès qui

s’offrent à nous !

Le suivi individuel

nous apporte un

soutien et un œil

extérieur sur notre

système herbager.

Il nous permet de

prendre du recul

face à nos

pratiques !

Nos Agriculteurs

70 fermes adhérentes en Mayenne

14, rue Jean-Baptiste Lafosse

53000 LAVAL

Téléphone : 02 43 49 00 54

Mail : [email protected]

Site internet : www.civamad53.org

Justine, 31 ans

Quentin, 30 ans

Rodolphe & Isabelle, 40 ans , producteurs

Eleveuse en vaches laitières

Eleveur en vaches laitières

de lait de vaches en conventionnel à Bouère