La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 -...

23
Conseil, Recherche et Formation en Relations Sociales 3 rue Bayard – 59 000 LILLE Tél : +33 3 20 47 15 24 – Fax : +33 3 20 31 91 82 www.orseu.com La conjoncture économique du 4 e trimestre 2016 La croissance légèrement meilleure et une progression significative des créations d’emplois

Transcript of La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 -...

Page 1: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

Conseil, Recherche

et Formation

en Relations Sociales

3 rue Bayard – 59 000 LILLE

Tél : +33 3 20 47 15 24 – Fax : +33 3 20 31 91 82

www.orseu.com

La conjoncture économique

du 4e trimestre 2016

La croissance légèrement meilleure et

une progression significative des

créations d’emplois

Page 2: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 2/23 -

Édito

La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après une quasi-stagnation au 2e et au

3e trimestre. Cette tendance reflète celle de la consommation des ménages qui a progressé de 0.6%

après deux trimestres de stagnation. Cela montre le déséquilibre du modèle de croissance français qui

repose principalement sur la consommation des ménages et moins sur l’investissement et les

exportations. Le retard de l’investissement et le déficit du commerce extérieur ont lourdement pesé

sur la croissance de ces dernières années. On note par ailleurs une amélioration dans ces deux

domaines en fin d’année. L’investissement des entreprises et les exportations ont progressé plus

fortement que pendant les deux précédents trimestres. En revanche, l’investissement public a diminué

de nouveau pour atteindre un niveau inédit depuis deux décennies.

Sur l’ensemble de l’année 2016, la situation économique, notamment les créations d’emplois, le niveau

d’investissement et la santé financière des entreprises, est meilleure à celle de 2015. La croissance

atteint 1.1%, soit 0.1 point de moins qu’en 2015. Mais malgré cette baisse du rythme de la croissance,

l’économie marchande a créé deux fois plus de l’emplois qu’en 2015 (soit près de 200 000 emplois).

En outre, les faillites d’entreprises ont été moins nombreuses (-7%) et les créations plus nombreuses

(+5%). A cela s’ajoute une amélioration de la marge économique des entreprises de plus de 10

milliards (+2.6%) après avoir augmenté de 19 milliards (4.9%) en 2015. Cette marge a permis de

créer et/ou de sauvegarder des emplois. L’investissement a été le principal bénéficiaire de cette

amélioration de la situation des entreprises. Sur l’ensemble de l’année, il a augmenté de 10,1 milliards

en 2016, ce qui est équivalent au supplément de marge réalisée par les entreprises. En valeur relative,

il augmente de 4%, soit sa plus forte augmentation depuis 5 ans.

Ces améliorations incontestables dans le domaine de l’emploi et du chômage, de la situation des

entreprises, de l’investissement et même des finances publiques ne doivent pas occulter deux

difficultés majeures. La première est la dégradation du commerce extérieur en 2016 qui a coûté 0.8

point de croissance. Cela est due à une croissance très faible du commerce mondial mais surtout à

l’insuffisante réactivité des entreprises françaises à répondre à la demande étrangère. En effet, la

demande étrangère adressée à la France, c’est-à-dire l’estimation des commandes étrangères à nos

entreprises, a augmenté de 2.5% alors que les exportations n’ont augmenté que de 1.1%. Si les

entreprises avaient pu satisfaire l’intégralité de ces commandes, le déficit du commerce extérieur se

serait réduit de 8 milliards et sa contribution à la croissance serait moins négative.

L’autre difficulté est la montée de la précarité en raison de la faiblesse de la hausse des salaires et de

la persistance du chômage même si celui-ci recule en 2016. Cela conduit à s’interroger sur la

pertinence d’une hausse du pouvoir d’achat. Une telle mesure ciblée sur les personnes les moins aisées

permet de réduire les inégalités de revenus et la précarité. Mais, l’objectif de relance économique par

la hausse du pouvoir d’achat sera partiellement atteint si cela bénéficie à la consommation des produits

importés. D’où la nécessité d’accompagner cette mesure de relance de la demande par des mesures

de nature à rendre compétitive la production locale.

Page 3: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 3/23 -

SOMMAIRE

ÉDITO ........................................................................................................................................................................................... 2 SYNTHESE DE LA CONJONCTURE (CHIFFRES DU T4 2016) ..................................................................................................... 4

1. UNE REPRISE DE LA CROISSANCE DANS LES PAYS AVANCES ............................................................................................... 5

La croissance accélère dans la zone euro grace à la demande interne ............................................................ 5

La croissance en Europe s’affaiblira légèrement en 2017 et 2018 selon le FMI ........................................... 5

2. LA CROISSANCE FRANAÇSE ACCELERE AU 4E TRIMESTRE .................................................................................................... 6

Une hausse de 0.4% du PIB .............................................................................................................................................. 6

L’évolution des composantes de la croissance ........................................................................................................... 6

3. LA PRODUCTION PROGRESSE DANS L’INDUSTRIE, LES SERVICES ET DANS LA CONSTRUCTION ....................................... 7

La production industrielle en forte hausse ................................................................................................................... 7

Taux d’utilisation des capacités de production industrielle ................................................................................... 7

Les services marchands : l’activité progresse de 0.6% .......................................................................................... 8

La production agricole toujours dans le négatif ......................................................................................................... 8

la construction : une légère hausse au 4e trimestre ................................................................................................ 9

4. LES EFFETS DE LA POLITIQUE DE L’OFFRE : RESULTATS DU 4E TRIMESTRE ....................................................................... 9

4.1. Le coût du travail progresse moins vite .............................................................................................................. 9

4.2. Le taux de marge se stabilise ................................................................................................................................ 10

4.3. Le taux d’investissement en nette hausse ....................................................................................................... 11

5. STABILISATION DES CREATIONS D’ENTREPRISES ET RECUL DES FAILLITES .................................................................... 12

5.1. Les créations d’entreprises se stabilisent après une forte progression depuis début 2015 .......... 12

5.2. Les faillites poursuivent leur baisse .................................................................................................................... 13

6. L’EMPLOI SE REDRESSE SENSIBLEMENT .............................................................................................................................. 14

Création nette de 204 000 emplois en 2016 ............................................................................................................ 14

Le secteur marchand a créé 188 000 emplois en 2016 ........................................................................................ 14

7. RECUL DU CHOMAGE A SON NIVEAU DE 2012 ................................................................................................................... 15

Le chômage est ramené à son niveau de 2012 ....................................................................................................... 15

Le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 133 000 personnes depuis janvier ........................... 16

8. INFLATION STABLE ET SALAIRES EN LEGERE HAUSSE ........................................................................................................ 17

L’inflation se stabilise après un redressement au trimestre précédent .......................................................... 17

Les salaires continuent de ralentir ................................................................................................................................ 17

Le pouvoir d’achat du salaire de base progresse sans effacer la perte du 2e trimestre........................... 18

Le pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages stagne au 4e trimestre .......................................... 18

9. LA DETTE PUBLIQUE ET LE DEFICIT PUBLIC DIMINUENT AU 4E TRIMESTRE ....................................................................... 20

Niveau de la dette publique au sens de Maastricht en milliards d’euros et en points de PIB ................ 20

Le déficit public diminue de 3 milliards en 2016 ..................................................................................................... 20

INDEX POUR MIEUX COMPRENDRE ............................................................................................................................................ 21

Page 4: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 4/23 -

Synthèse de la conjoncture (chiffres du T4 2016)

PIB ↗ +0.4% au T4

2 118M€ en 2016

Le PIB a augmenté plus fortement (+0.4%) au T4 comparativement au T3 (+0.2%). L’accélération de la croissance après deux trimestres de stagnation est portée par la consommation, l’investissement et les exportations.

La production ↗ +0.6% au T4

3752 M€ en 2016

La production continue de progresser à un rythme légèrement supérieur (+0.6% après +0.5 au T3). Cette hausse concerne l’industrie (+1%), les services (+0.5%), le BTP (+0.3%). La production agricole se stabilise (-0.1%) après une baisse continue depuis 2015.

Consommation des ménages

↗ 0.6% au T4

1133 M€ en 2016 La consommation des ménages se redresse (0.6%) après une stagnation depuis le printemps 2016. La hausse de la consommation concerne les biens industriels et l’énergie. Les dépenses alimentaires ont reculé pour des raisons saisonnières.

Investissement total du pays

↗ +0.4% au T4

462.6 M€ en 2016 Enfin, l’investissement repart après deux trimestres quasi-stagnation (+0.2 au T2 et T3 contre +0.4% au T4). Cela concerne surtout l’investissement des entreprises (+500 millions en un trimestre). Cette hausse de l’investissement productif est en partie un rattrapage de deux trimestres de stagnation. De leur côté les ménages ont continué à investir essentiellement dans le bâtiment. En revanche, les administrations publiques, notamment les collectivités locales, ont poursuivi leur baisse de dépenses d’investissement après une pause au trimestre précédent.

Invest. des entreprises

↗ 0.8% au T4

(66.2 8M€ au T4)

Invest. des ménages

↗ +0.7% au T4 (26 M€ au T4)

Invest. public ↘ -1.5 % au T3

(17.9 M€ au T4)

Exportations ↗ +1.3% au T4

(163.4 M€ au T4)

Les exportations accélèrent plus fortement au T4 : +1.3% soit +2.3 milliards de plus qu’au T3. Cela correspond à des livraisons de gros contrats aéronautiques et navals en fin d’année.

Taux de marge des entreprises

31.6% au T3 (89.7 M€ au T3)

Le taux de marge économique des entreprises se maintient à un niveau stable depuis 3 trimestres. En valeur, la marge a augmenté de 200 millions € au T3 par rapport au T2.

Taux d’utilisation des capacités de production

↗ +0.8 point au T4

(83.7 % au T4)

Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie augmente de 0.8 point et efface la diminution de 0.9 point du T3. Cette hausse s’explique par l’augmentation de la production industrielle et l’amélioration des anticipations sur la demande à venir.

Défaillances d’entreprises

↗ -3.6% au T4

(519 fermetures de moins)

Les faillites d’entreprises ont reculé fortement durant toute l’année 2016. Au 4e trimestre, on enregistre la plus forte baisse (-3.6%) ce qui porte à -7,7% le nombre de faillites annuelle comparativement à 2015. La construction affiche le plus fort recul du nombre de faillites (-13% en 2016 et -4.2% au T4). L’industrie a connu un léger regain des faillites au 4e trimestre (+1.4%) mais diminuent fortement (-11%) sur l’ensemble de l’année. Dans le même temps, les créations d’entreprises ont progressé de 5% en 2016 même si elles ont stagné au 4e trimestre.

Créations d’entreprises

+0.0% au T4 (25 créations de

plus)

Emploi marchand

↗ +0.4% au T4

(+64 400 créations nettes)

L’emploi marchand a augmenté de 0.4% soit 64 000 créations nettes au T4. Cela porte

le nombre de créations cumulées en 2016 à 188 000 emplois, soit la plus forte augmentation enregistrée depuis 2007.

Taux de chômage

-0.1 p au T4 (9.7% / -31 000

au T4)

Le taux de chômage recule légèrement de 0.1 en métropole, soit -31 000 chômeurs Il baisse chez les jeunes (-1.7 p), les séniors (-0.5 p) et les femmes (-0.3 p). Il augmente chez les 25-49 ans (+0.2 p) et se stabilise chez les hommes.

Demandeurs d’emploi

↗ -0.7% au T4

(-27 000 au T4)

Le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A diminue de 27 000 personnes entre décembre et septembre 2016. Sur l’ensemble de l’année, il y a eu 105 000 demandeurs d’emploi de moins, soit la première baisse enregistrée depuis 2008.

Salaire moyen de base

↗ +0.3% au T4 Le salaire moyen continue de progresser, mais lentement : +0.3% au T4 comme au T3. Sur un an, la progression est de +1.1% contre 1.2% en 2015.

Inflation 0.1% au T4

Après un redressement de 0.9% au T2, l’inflation se stabilise pendant les deux derniers trimestres. Mais on observe une accélération depuis le début de l’année 2017. Elle augmente de plus de 1% en janvier et en février comparativement à la même période de l’année 2015.

Page 5: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 5/23 -

1. Une reprise de la croissance dans les pays avancés

La croissance accélère dans la zone euro grace à la demande interne

2015 2016 T2 2016 T3 2016 T4 2016

Zone euro 1,9% 1,7% 0,3% 0,4% 0,4%

Allemagne 1,5% 1,7% 0,5% 0,1% 0,4%

Espagne 3,2% 3,2% 0,8% 0,7% 0,7%

France 1,2% 1,2% -0,1% 0,2% 0,4%

Italie 0,6% 0,8% 0,1% 0,3% 0,2%

Royaume-Uni 2,2% 2,0% 0,6% 0,6% 0,7%

États-Unis 2,6% 1,5% 0,4% 0,9% 0,5% OCDE

La croissance en Europe s’affaiblira légèrement en 2017 et 2018 selon le FMI

Croissance réalisée en %

Projections en janvier 2017

Révisions de la prévision par rapport à octobre 2016

2014 2015 2016 2017 2108 2017 2018

Zone euro 0.9 2.0 1.7 1.6 1.6 0.1 0.0 Allemagne (28%)* 1.6 1.5 1.7 1.5 1.5 0.1 0.1 France (21%) 0.6 1.3 1.3 1.3 1.6 0.0 0.0 Italie (19%) -0.3 0.7 0.9 0.7 0.8 -0.2 -0.3 Espagne (12%) 1.4 3.2 3.2 2.3 2.1 0.1 0.2

USA 2.4 2.6 1.6 2.3 2.5 0.1 0.4 Japon 0.0 1.5 0.9 0.8 0.5 0.2 0.0 Royaume-Uni 3.1 2.2 2.0 1.5 1.4 0.4 -0.3

Pays Emergents 4.6 4.1 4.1 4.5 4.8 -0.1 0.0 Russie 0.7 -3.7 -0.6 1.1 1.2 0.0 0.0 Chine 7.3 6.9 6.7 6.5 6.0 0.3 0.0

Production mondiale 3.4 3.2 3.1 3.4 3.6 0.0 0.0 Commerce mondial 3.7 2.7 1.9 3.8 4.1 0.0 -0.1

Prix du pétrole -7.5 -47.2 -15.9 19.9 3.6 2.0 -1.2 Inflation (pays avancés) 1.4 0.3 0.7 1.7 1.9 0.0 0.0 Taux d’intérêt (dépôts en €) ** 0.2 0.0 -0.3 -0.3 -0.2 0.1 0.2

Source : FMI - * part dans le PIB de la zone euro. ** Taux du LIBOR (taux d’intérêt interbancaire) des fonds en euro à trois mois.

Lecture : en avril 2016, le FMI prévoit une croissance de la zone euro de 1.5% en 2016, soit -0.2 point par rapport à sa prévision de janvier dernier.

La croissance française enregistre une

hausse de +0.4% au 4e trimestre après une

quasi-stagnation depuis le printemps dernier.

La France se situe ainsi dans la moyenne de

la zone euro (+0.4%) et au même niveau de

l’Alamagan (0.4% également) et derrière le

Royaume-Uni ou l’Espagne (0.7% chacun).

L’ensemble des principaux pays de la zone

euro ont bénéficié de la reprise à l’exception

de l’Italie qui a vu sa croissance s’affaiblir.

La hausse de l’inflation est liée à la remontée du cours de pétrole depuis le début de l’année. En excluant les dépenses

en énergie et en produits alimentaires saisonniers, l’inflation sous-jacente est positive mais elle a progressé plus

faiblement (0.9% actuellement contre 0.8% il y a un an). Cette faible inflation sous-jacente s’explique par la très

faible progression des salaires dans beaucoup de pays européens notamment ceux du sud : -1.2% en Grèce, 0% en

Italie, 0.3% en Espagne, 0.2% au Portugal. En France, la hausse est de 1.5% moins que la moyenne européenne

(1.6%) et largement moins qu’en Allemagne (2.2%). Pour consolider la croissance en Europe, les salaires et plus

généralement la demande interne doivent progresser plus fortement. Cela est d’autant vrai dans un contexte de

ralentissement du commerce international qui peine à prendre le relais de la demande interne. Le Brexit et les

velléités protectionnistes américaines risqueront de prolonger pour longtemps la faiblesse de la croissance

européenne. D’ailleurs, les prévisions du FMI et de l’OCDE nous rappellent ce risque. Il y aura moins de croissance

en Europe en 2017 et en 2018. Pour l’instant, l’économie européenne sous perfusion monétaire de la BCE résiste

mais jusqu’à quand. Une remontée des taux d’intérêt risque d’asphyxier les économies du sud notamment les plus

endettés.

La reprise en zone euro s’explique principalement par la consommation finale (+0.3 point) et à un degré moindre par l’investissement (+0.1 point) tandis que le commerce extérieur y a contribué négativement (-0.1 point). En France, l’ensemble des facteurs de la croissance y compris le commerce extérieur ont contribué positivement à la croissance. La hausse de la croissance en Europe s’est accompagnée par la baisse du chômage à 10% en 2016 contre 10.9% en 2015. La tendance à la baisse du chômage est générale y compris dans les pays du sud (Espagne,

Portugal, Grèce, France et Italie). En conséquence, une poussé de l’inflation apparait en ce début de l’année 2017. Le taux d’inflation (1.7%) avoisine l’objectif de la BCE (2%).

Page 6: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 6/23 -

2. La croissance franaçse accélère au 4e trimestre

Une hausse de 0.4% du PIB

Insee, comptes nationaux trimestriels

L’évolution des composantes de la croissance

Par trimestre Par an

T3 16 T4 16 2015 2016

PIB 0,2% 0,4% 1,2% 1.1% Consommation Ménages 0,1% 0,6% 1.5% 1.8% Consommation publique 0,3% 0,4% 1.4% 1.5%

Investissement total 0,2% 0,4% 0.9% 2.7% dont: Entreprises -0,1% 0,8% 2.7% 4.0%

Public 0,1% -1,5% -3.9% -0.6% Ménages 0,7% 0,7% -0.8% 2.0%

Exportations 0,8% 1.3% 6,0% 1.1% Importations 2,7% 1.0% 6.4% 3.7%

Contributions Demande intérieure 0,2 0,5 1.3 1.9 Variation de stocks 0,7 -0,1 0.2 0.0 Commerce extérieur -0,6 0,1 -0.3 -0.8

INSEE

1,1

%

-0,1

%0

,7%

0,0

% 0,2

%0

,0%

0,2

% 0,4

%0

,1%

0,6

%

0,0

%0

,3%

0,2

%0

,7%

-0,1

%

0,2

%0

,4%

495

500

505

510

515

520

525

530

535

-0,4%

-0,2%

0,0%

0,2%

0,4%

0,6%

0,8%

1,0%

1,2%

20

11T1

20

11T2

20

11T3

20

11T4

20

12T1

20

12T2

20

12T3

20

12T4

20

13T1

20

13T2

20

13T3

20

13T4

20

14T1

20

14T2

20

14T3

20

14T4

20

15T1

20

15T2

20

15T3

20

15T4

20

16T1

20

16T2

20

16T3

20

16T4

Taux de croissance du PIB par rapport au trimestre précédent et volume en milliards €

PIB en Mds € (échelle droite) Taux de croissance (échelle gauche)

Le PIB a progressé de 0.4% au 4e trimestre après

+ 0.2% au trimestre précédent. L’ensemble des

facteurs de la croissance sont orientés

positivement.

Le principal moteur de la croissance reste la

consommation des ménages. Elle a augmenté de

0.6% après deux trimestres de stagnation. Cela

semble être due en partie à un effet de rattrapage

dans la mesure où les ménages auraient différé

leur consommation compte tenu de leurs

incertitudes économiques. Entre mars et

septembre 2016, les ménages ont augmenté leur

épargne en maitrisant leurs dépenses de

consommation. Le taux d’épargne avait atteint

son plus haut niveau depuis 2012. Au 4e

trimestre, les ménages ont relâché leurs

dépenses notamment en biens industriels. Les

achats de voitures (+2.6%) qui représentent

20% de la hausse de la consommation en est

l’illustration de l’évolution du comportement des

ménages. Les dépenses en énergie (chauffage,

électricité et carburant) qui ont augmenté de 5%

représentant un tiers des dépenses

supplémentaires des ménages au 4e trimestre. Le

reste des dépenses est partagé entre les services

notamment les loyers et les autres biens

industriels de la vie courante. Notons enfin une

baisse des achats de produits alimentaires de 9%

pour des raisons saisonnières.

On peut ainsi retenir deux facteurs de la hausse

de la consommation au 4e trimestre : 1) facteur

économique lié à l’amélioration de la situation

économique des ménages (épargne, baisse du

chômage, moral des ménages) ; 2) facteur

saisonnier imputable à la hausse des dépenses en

énergie.

L’investissement est le 2e moteur de la croissance au 4e trimestre. L’investissement des entreprises a augmenté de 0.8% après une stagnation au 2e et au 3e trimestre. Cette reprise de l’investissement est constatée dans les télécoms, l’industrie notamment dans la branche de matériels de transport et enfin dans le bâtiment. Sur l’ensemble de l’année 2016, ce sont également ces trois branches qui ont le plus investi (+5.4% dans l’industrie, +3.5% dans le bâtiment

et +6.5% dans les télécoms). La branche des services techniques et technologiques aux entreprises (bureaux d’études, d’ingénierie, sécurité et entretien) a vu ses investissements reculer de 0.2% au 4e trimestre et de 0.5%

au 4e trimestre.

Les ménages de leur côté ont également augmenté leurs dépenses d’investissement pour le 6e trimestre de suite. En revanche, la puissance publique a diminué ses investissements pour atteindre leur niveau le plus bas depuis 1999.

En ce qui concerne le commerce extérieur, le déficit s’est résorbé légèrement au 4e trimestre mais il s’est creusé sur un an. Les données des douanes font état d’une dégradation du solde extérieur de 3 milliards (-6.5% sur un an) en raison du recul des exportations (-2.5 milliards) alors que les importations ont progressé de 1/2 milliard.

Page 7: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 7/23 -

3. La production progresse dans l’industrie, les services et dans la construction

La production industrielle en forte hausse

Insee, comptes nationaux trimestriels Données CVS-CJO

Taux d’utilisation des capacités de production industrielle

Années Industrie Agro. Alim

Equip. Electr.

Matériels Transport

Autres industries

Moyenne 2000 -2007

85,3 82,6 82,8 89,3 85,2

2015

T1 82,3 81 78,2 88,1 81,4

T2 82,3 82 80 84 82

T3 82,2 82,4 78.7 86,6 81,1

T4 80,9 82,0 76,9 87,0 80,8

2016

T1 82,3 81,7 78,8 87,0 81,4

T2 83,8 82,5 79,7 89,9 82,5

T3 82,9 81,8 79,1 86,8 82,6

T4 83,7 81,6 78,9 89,7 83,0

Insee, Enquête de la conjoncture dans l’industrie

-1,1

%

0,6

%

-0,9

%

1,8

%

-1,2

%

-0,3

% 0,1

%

0,8

%

-0,5

%

1,5

%

-0,5

%

0,6

%

0,3

% 0,5

%

-0,7

%

0,2

%

1,0

%

204

206

208

210

212

214

216

218

-1,5%

-1,0%

-0,5%

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

2,0%

Production industrielle: niveaux et évolution par rapport à T-1

Production en Mds € (échelle droite) Croissance (échelle gauche)

La production globale du pays augmente de 0.6% après +0.5% au trimestre précédent. Sur un an, elle augmente de 1.4% soit un peu plus qu’en 2015 (+1.3%).

L’industrie, les services et le bâtiment enregistrent une hausse de leur

production au 4e trimestre et sur l’ensemble de l’année 2016 alors que l’agriculture subit une diminution de sa production pour la 2e année de suite.

Dans l’industrie (+1% au 4e trimestre), la branche de matériel de transport et l’énergie expliquent la quasi-totalité de la

progression. Ces deux branches sont en effet portées par une dynamique de la consommation au 4e trimestre.

La branche des matériels des transports

enregistre la plus forte progression

(+3.7% au 4e trimestre et +4.5% sur

l’ensemble de l’année). L’industrie

automobile qui pu redressé sa

compétitivité et l’aéronautique ont toutes

les deux contribué à la hausse de la

production. L’automobile enregistre

même une hausse non négligeable des

exportations (+4.5%) sur un an. Par

ailleurs, les exportations aéronautiques

ont stagné en raison des retards de

livraisons que connait le constructeur

européen en 2016.

La branche de production agroalimentaire

a connu une baisse de sa production (-

0.5%) due au recul des exportations (-

0.8%). La branche de la chimie, qui est la

2e exportatrice après l’aéronautique, est

également pénalisée par les exportations

(-2%). Cependant, cette branche

(notamment la fabrication de produits

cosmétiques) est devenue la 1ère source

d’excédents extérieurs en 2016 devant

l’aéronautique.

Le redressement de la production industrielle s’est accompagné par une hausse de l’utilisation des capacités de

production dans les entreprises, à l’exception de l’industrie agro-alimentaire et des équipements informatiques et

électroniques. Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie (83,7%) se rapproche donc de sa

moyenne de long terme (85.3%). Pourtant, l’emploi industriel poursuit sa diminution : -55 00 emplois, soit -0.2%

de l’effectif salarié au dernier trimestre et -25 000 sur l’ensemble de l’année (-0.8%). Les restructurations

industrielles, l’externalisation et l’automatisation seraient les principales causes de cette diminution de l’emploi

salarié industriel. Mais on observe aussi une hausse importante de l’intérim industriel: +16500 au dernier trimestre

(+6.2%) et +22 000 (+8.5%) sur un an. Ce paradoxe s’explique par la recherche de la flexibilité de la part des

entreprises pour s’ajuster plus facilement à la conjoncture et aux transformations numériques en cours.

Page 8: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 8/23 -

Les services marchands : l’activité progresse de 0.6%

Insee, comptes nationaux trimestriels - Données CVS-CJO

La production agricole toujours dans le négatif

Insee, comptes nationaux trimestriels Données CVS-CJO

0,3

%

0,0

%

0,5

%

0,2

%

0,6

%

0,3

% 0,5

%

0,3

%

0,7

%

0,2

%

0,5

%

0,5

%

1,0

%

-0,1

%

0,6

%

0,6

%

450

460

470

480

490

500

510

-0,6%

-0,4%

-0,2%

0,0%

0,2%

0,4%

0,6%

0,8%

1,0%

1,2%

Services marchands: niveaux et évolution par rapport à T-1

Production en Mds € (échelle droite) Croissance (échelle gauche)

-0,9

%

-0,7

%

0,1

%

1,4

%

2,4

%

1,8

%

-1,0

%

-1,1

%

-1,3

%

-1,7

%

-2,1

%

-1,3

%

-1,0

%

-0,1

%

17,9

18,2

18,6

18,9

19,2

19,5

19,8

20,2

20,5

20,8

21,1

21,4

-2,5%

-2,0%

-1,5%

-1,0%

-0,5%

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

La production agricole: niveaux et évolution par rapport à T-1

Production en Mds € (échelle droite) Croissance (échelle gauche)

Le secteur des services connait une

croissance de son activité proche de celle

du trimestre précédent (+0.6%). Sur

l’ensemble de l’année, le secteur réalise sa plus

forte progression depuis 2011 (+2.1%). Elle

s’est traduite par la création nette de 153 000

emplois hors intérim sur un an après 120 000

en 2015.

Toutes les branches ne bénéficient pas de cette

embellie. Le transport, l’hébergement et la

restauration, les services immobiliers et les

services non marchands ont progressé moins

vite que la moyenne du secteur au 4e trimestre,

tandis que la branche d’information et

communication, la finance, les services aux

entreprises et le commerce ont progressé plus

vite.

La production agricole continue de diminuer

au 4e trimestre pour atteindre son niveau le

plus bas depuis le début des années 2000.

Sur l’ensemble de l’année, elle baisse de

5.7% en volume. Cette baisse de la

production en volume est en réalité plus

forte en incluant les prix. En effet, les prix

mondiaux des produits agricoles notamment

des céréales ont considérablement diminué

(-10% pour les céréales, -7% pour les

produits laitiers et –4% pour les viandes). La

valeur de la production (avec effet des prix

en baisse) a diminué de 7,5% en 2016 et la

valeur ajoutée de la branche a chuté de

13.5% en un an.

Deux principales raisons expliquent cet

effondrement de la production : les

conditions climatiques la baisse des

exportations.

La branche des services aux entreprises est la première créatrice d’emplois. Elle a créé 120 000 emplois en 2016,

soit près de 60% des créations nettes d’emplois tertiaires dont 40% dans les services dits administratifs et de

soutien (sécurité privée, entretien et nettoyage). L’autre branche créatrices d’emplois est les communication et

l’information dont les services informatiques qui ont créé plus de 20 000 emplois sur un an (10% des créations

nettes du tertiaire). La branche hébergement et restauration, qui a souffert de la baisse des fréquentations

touristiques, a quand-même créé 21 000 emplois. C’est la branche restauration qui est à l’origine de ces créations

tandis que l’hébergement en a détruit 1000 emplois. Dans le transport, les 12 000 créations nettes d’emplois sont

toutes des emplois intérimaires. Dans la finance (banque et assurance), on enregistre une hausse des créations

d’emplois (+9000, soit +1%) dont la moitié au dernier trimestre. L’emploi dans cette branche résiste encore mais

la numérisation du travail aboutira très probablement à une diminution dans les prochaines années.

Les conditions climatiques exceptionnellement anormales (un printemps humide et froid et un été chaud et sec) ont

affecté les cultures quantitativement qualitativement, notamment les céréales. La moisson a chuté de 25% avec

une qualité du blé très atypique et hétérogène. En raison de la baisse de la qualité et d’une demande mondiale

notamment chinoise en fort recul, les exportations agricoles françaises ont chuté de 8% en 2016 pour descendre à

leur plus bas niveau depuis 2009.

Page 9: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 9/23 -

la construction : une légère hausse au 4e trimestre

Insee, comptes nationaux trimestriels - Données CVS-CJO

4. Les effets de la politique de l’offre : résultats du 4e trimestre

4.1. Le coût du travail progresse moins vite

Evolution de l’indice du coût du travail (salaire et cotisations sociales)

-1,6

%

0,0

%

1,0

%

0,6

%

-1,0

%

-1,3

%

-0,5

%

-0,2

%-0

,7%

0,6

%

0,4

%

-0,3

%

0,9

%

0,3

%

60

61

62

63

64

65

66

67

-2,0%

-1,5%

-1,0%

-0,5%

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

Activité dans le batiment: niveaux et évolution par rapport à T-1

Production en Mds € (échelle droite) Croissance (échelle gauche)

Industrie Industrie manufacturière

Tertiaire Construction Ensemble

2010 3,8% 3,9% 2,7% 3,3% 3,0%

2011 3,9% 4,1% 3,1% 3,5% 3,3%

2012 2,7% 2,7% 2,2% 1,8% 2,3%

2013 0,9% 0,9% 0,3% 0,1% 0,4%

2014 1,3% 1,3% 1,0% 0,5% 1,1%

2015 1,4% 1,5% 1,1% 0,7% 1,2%

2016 1,5% 1,3% 1,1% 1,9% 1,2%

L’activité dans la construction

progresse de nouveau (+0.3%) mais

moins fortement qu’au 3e trimestre

(+0.9%). Cette amélioration a commencé

fin 2015 et repose principalement sur les

dépenses d’investissement des ménages en

hausse depuis six trimestres. Les ventes de

logements et les prix repartent à la hausse

à la faveur des taux d’intérêts

historiquement bas. Les commandes HLM

semblent repartir également selon la

fédération française du bâtiment. Mais le

facteur le plus structurel de cette reprise est

la loi Pinel qui commence à apporter des

résultats. Cette loi permet une

défiscalisation des dépenses

d’investissement locatif (acheter ou

construire pour louer).

Cela se traduit dans les chiffres des autorisations de construction de logements qui croissent avec un taux annuel

à deux chiffres depuis le début d’année. Au 3e trimestre, elles ont augmenté de 20% par rapport au même

trimestre de 2015. Les deux segments du marché ont connu une forte progression : la construction de logements

collectifs (sociaux et résidentiels) et celle de logements individuels. C’est le premier segment qui a le plus

contribué à la croissance du secteur avec 20% au 3e trimestre par rapport à l’année dernière. Les commandes

de HLM et le retour des investisseurs immobiliers (promoteurs) expliquent ce résultat. Quant à la construction de

logements individuels, sa progression est moindre, mais reste vigoureuse (+9%).

Cette politique s’est traduite effectivement

par le ralentissement du coût du travail. Il n’y

a pas eu de baisse de ce coût, mais une plus

faible augmentation, soit 1.2% en 2016

contre 3% en moyenne avant la mise en place

du CICE. C’est dans les services et la

construction où le coût du travail a le moins

augmenté. En effet, le salaire qui représente

70 à 80% du coût du travail dans les

entreprises de services augmente beaucoup

moins vite dans ces secteurs

comparativement à l’industrie.

La politique de l’offre conduite depuis 2013 consiste à favoriser les entreprises en abaissant le coût du travail et fiscal.

Les deux mesures emblématiques de cette politique sont le CICE en 2013 et le pacte de responsabilité à partir de

2015. Le CICE est une réduction d’impôts équivalente à 6% des salaires en dessous de 2,5 SMIC. Cela représente

une économie pour les entreprises estimée à 20 milliards en 2015. A cela s’ajoutent 11 milliards d’économies au titre

du pacte de responsabilité (réduction des cotisations familiales acquittées par les employeurs, réduction puis la

suppression de la C3S (taxe sur le chiffre d’affaires) et enfin, la baisse progressive de l’IS à partir de 2016). D’autres

mesures prises récemment, notamment l’aide de 2000 € à l’embauche dans les PME, viennent renforcer cette

politique. Avec cette aide, un emploi au SMIC est totalement exonéré de cotisations sociales. La politique de l’offre

est complétée par des mesures dites structurelles comme la flexibilisation du marché du travail (la loi travail de

2016).

Page 10: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 10/23 -

4.2. Le taux de marge se stabilise

INSEE, Comptes nationaux et Indicateurs de la conjoncture Champ : sociétés hors entrepreneurs individuels. En prenant en compte ces derniers, le taux de marge est de 35% en 2012.

Croissance par trimestre (comptes des SNF, en valeur)

Valeur ajoutée

EBE Investisse

ment Dividendes

nets

2013 1,4% 0,5% 1,0% -14,2%

2014 0,8% 2,3% 1,4% 12,0%

2015 2,3% 5,7% 2,6% -0,2%

2016 2,5% 3,2% 4,9% 1,1%

2016

T1 1,4% 2,7% 2,3% 0,1%

T2 -0,6% -1,8% 0,0% 0,7%

T3 0,4% 0,3% 0,1% 1,4%

T4 0,7% 0,6% 1,0% 2,0%

INSEE comptes des agents

31

,5%

31

,6%

30

,2%

30

,3%

30

,5%

31

,7%

31

,2%

31

,3%

31

,6%

32

,0%

31

,6%

31

,6%

31

,5%

29%

30%

31%

32%

33%

34%

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Taux de marge des sociétés non financières (en % de la

valeur ajoutée à prix courant)

Moyenne 2000-2007: 32,6%

CICE

14

,2

11

,4

12

,4

12

,4

12

,5

12

,7

12

,9

5,5%

4,3%4,4%

4,4%4,4% 4,5%

8

9

10

11

12

13

14

15

3,0%

3,5%

4,0%

4,5%

5,0%

5,5%

6,0%

2013 2014 2015 2016

Mds €en %

Taux de dividendes nets des sociétés non financières (en % de la valeur ajoutée à prix courant et en milliards €)

Moyenne 2000-2007 : 5,2%

L’écart entre le coût du travail et la productivité

détermine le taux de marge des entreprises.

Plus cet écart est élevé, plus les entreprises

gagent en marge économique. Cette équation

explique les choix qui ont été faits par les

entreprises ces dernières années. Elles ont

joué sur les deux tableaux pour améliorer leurs

marges. Elles ont limité les hausses des

salaires pour maitriser le coût du travail et en

même temps elles ont limité les embauches

pour accroître la productivité.

En conséquence, le taux de marge augmente

significativement en début d’année pour

atteindre son plus haut niveau depuis 2009,

soit 32% de la valeur ajoutée. Ce taux diminue

légèrement à partir du printemps non pas

parce que le coût du travail s’est envolé, mais

parce que les entreprises ont réalisé moins de

valeur ajoutée et ont multiplié les embauches.

Au 4e trimestre la marge se redresse de 1% et

augmente de 3.2% sur l’ensemble de l’année.

Avec ce rétablissement de la marge, le

montant des dividendes augmente de 2% à

12.9 milliards au 4e trimestre. En cumul, le

montant des dividendes nets s’est accru de

600 million à 50,6 milliards sur l’ensemble de

l’année, soit +1.1% par rapport à 2015. Pour

rappel, les dividendes ont augmenté en 2016

moins que l’investissement et la marge

économique. Il faut préciser par ailleurs que

ces distributions de dividendes ne concernent

qu’une petite partie des entreprises françaises.

La grande majorité des entreprises, c’est-à-

dire les PME, ne distribuent pas de dividendes

ou très peu. Leur marge est souvent dirigée

intégralement vers l’investissement ou vers

l’embauche, quand elle n’est pas utilisée pour

se désendetter ou pour renforcer la trésorerie.

Après une stagnation pendant deux trimestres,

l’investissement se redresse enfin (+1%) au 4e

trimestre. Sur l’ensemble de l’année, il

augmente de presque 5%, soit sa plus forte

hausse depuis 2007.

Au regard de ces évolutions, on peut dire qu’en

2016, l’amélioration de la marge des

entreprises a profité principalement à

l’investissement. Ce dernier a augmenté de

12,5 milliards quand la marge n’a augmenté

que de 11 milliards. Autrement dit, en 2016,

l’investissement capte la totalité de la marge

supplémentaire réalisées par les entreprises.

Page 11: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 11/23 -

4.3. Le taux d’investissement en nette hausse

Insee, comptes nationaux

Insee, comptes nationaux

22

,7%

22

,6%

22

,9%

22

,8% 2

3,3

%

23

,4%

23

,4%

20,5%

21,0%

21,5%

22,0%

22,5%

23,0%

23,5%

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Taux d'investissement des sociétés non financières (en

% de la valeur ajoutée à prix courant)

Moyenne 2000-2007 : 21,4%

CICE

1,7

% 2,1

%

-0,1

%

-0,1

%

0,8

%

3,1

%

3,6

%

-0,6

%

-2,9

%

1,7

%

1,4

%

1,2

%

0,4

% 1,3

%

0,4

%0,8

% 1,4

%

-0,1

%

1,4

%

0,3

%

-4%

-3%

-2%

-1%

0%

1%

2%

3%

4%

T4 T1 T2 T3 T4

2015 2016

Taux de croissance trimestrielle de l'investissement des entreprises non financières

(en volume)

Ensemble Indutrie manuf. Construction Services marchands

Au 4e trimestre, le taux

d’investissement (part de la valeur

ajoutée consacrée à l’investissement)

des sociétés non financières est resté

stable après 6 trimestres de

progression. Il s’élève à 23.4% de la valeur

ajoutée, son plus haut niveau depuis 2008.

Même en valeur, le niveau des

investissements a rattrapé son niveau

d’avant crise. Sur l’ensemble de l’année

2016, l’investissement des entreprises non

financières a augmenté de 4%, soit son plus

haut niveau depuis six ans. Cette forte

croissance est due à l’industrie dont le

volume des investissements a bondi de 5.4%

à 89 milliards en 2016 (4.6 milliards de plus

qu’en 2015). Plus de la moitié de ces

nouveaux investissements sont réalisés dans

la branche de matériel de transport

(aéronautique et automobile). Dans cette

branche, l’investissement a cru de 12.2%

après +5.8% en 2014. Les biens

d’équipements ont également réalisé une

belle progression (+4.8% en 2016 après

+3% en 2015).

De son côté, la construction a enregistré une

très légère hausse de l’investissement

(+0.4%) au 4e trimestre après un rebond de

1.3% au trimestre précédent. Sur l’ensemble

de l’année, ce secteur a réalisé sa plus forte

progression de l’investissement depuis la

crise (+3.5%). Tout semble indiquer la fin de

la crise dans le bâtiment qui rappelons-le est

le 2e pourvoyeurs d’investissements (65

milliards) après l’industrie (89 milliards).

Dans les services, l’investissement a

également progressé légèrement au 4e

trimestre. Mais sur l’ensemble de l’année, la

progression est la plus forte depuis 2010

(+3.3%). C’est la branche des télécoms et

information (3e investisseur en valeur, soit

56 milliards en 2016) qui est à l’origine de

cette progression. Cette branche a investi

3,5 milliards de plus qu’en 2015, soit 6,6%

de progression. En revanche, la branche des

services aux entreprises a diminué de 0.5%

ses investissements à 50.3 milliards en 2016.

Page 12: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 12/23 -

5. Stabilisation des créations d’entreprises et recul des faillites

5.1. Les créations d’entreprises se stabilisent après une forte progression depuis début 2015

Insee, Indicateurs de conjoncture. Champ : secteur marchand hors activités agricoles

Variation des créations d’entreprises (cumul sur une année, données CVS-CJO)

Insee, Indicateurs de conjoncture Champ : secteur marchand hors activités agricoles

Lecture : en 2015, le nombre de créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs a augmenté de 12.3% par rapport à avril 2014.

Variation trimestrielle des créations d’entreprises (CVS-CJO)

Croissance par rapport au trimestre précédent

2015 2016

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

Hors micro-entrepreneurs 7,3% 3,7% 2,2% 2,5% 6,1% 3,8% 1,2% -1,3% Micro-entrepreneurs -16,9% -8,3% -0,5% 1,2% 0,8% 9,4% -13,4% 2,1%

Ensemble -5,2% -1,7% 1,1% 2,0% 1,8% 6,1% -5,0% 0,0% Insee, Indicateurs de conjoncture

50

53,5

57

60,5

64

67,5

71

74,5

78

81,5

85

120

125

130

135

140

145

150

155

160

165

170

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2012 2013 2014 2015 2016

Mill

iers

Mill

iers

Nombre de créations d'entreprises (en milliers, données CVS)

Ensemble (échelle gauche)

Hors micro-entrepreneurs (échelle droite)

Micro-entrepreneurs (échelle droite)

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Hors micro-entrepreneurs 261 398 257 576 242 126 265 075 268 414 302 811 330 321

Variation 0,5% -1,5% -6,0% 9,5% 1,3% 12,8% 9,1%

Micro-entrepreneurs 358944 292248 305717 274382 282730 222767 221530

Variation 11,4% -18,6% 4,6% -10,2% 3,0% -21,2% -0,6%

Ensemble 620 342 549 825 547 843 539 458 551 145 525 578 551 850

Variation 6,5% -11,4% -0,4% -1,5% 2,2% -4,6% 5,0%

Le nombre de créations

d’entreprises hors microentreprises

a enregistré une forte croissance

depuis le début de 2015. Plus de

330 000 nouvelles entreprises ont été

créées en 2016, soit 30 000 de plus

qu’en 2015 (+9%). En comptabilisant

les microentreprises, la progression est

moins forte (+5%). En effet, on observe

une stabilisation du nombre de

microentreprises créées en 2016 après

une très forte baisse en 2015 (-21%). La

perte d’attractivité du statut de

microentreprise s’explique en partie par

les mesures de 2015 qui ont requalifié le

statut d’autoentrepreneur en celui de

micro entrepreneur avec l’obligation de

s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers de l’artisanat. Cette obligation

s’est accompagnée par des frais de chambre et parfois par des formations obligatoires. Ces mesures auraient ainsi

incité une partie des créateurs d’entreprises à choisir le régime de société ou d’entreprise individuelle plutôt que celui

de microentreprise. Cette baisse des créations de microentreprises est constatée dans tous les secteurs sauf dans le

transport (notamment les taxis) et l’action sociale (services à la personne). Inversement, les créations hors

microentreprises ont progressé (sur un an) dans tous les secteurs y compris dans l’industrie et la construction (16%

et 7%). Au 4e trimestre, leur nombre s’est stabilisé sur l’ensemble des secteurs. Il baisse dans les télécommunications

et l’action sociale tandis qu’il progresse dans l’industrie, la construction et les autres services.

Page 13: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 13/23 -

5.2. Les faillites poursuivent leur baisse

Evolution trimestrielle des faillites d’entreprises

Insee - * trois derniers mois (septembre à novembre)

Evolution mensuelle des défaillances d’entreprises (CVS)

Evolution mensuelle Ensemble Industrie Construction Services Ensemble Industrie Construction Services

déc-16 4289 328 1001 2844 -11,2% -3,0% -9,7% -11,8% nov-16 4828 338 1109 3223 1,7% -2,0% -0,4% 0,5% oct-16 4746 345 1114 3207 0,0% 6,8% 3,8% 1,5% Evolution trimestrielle

Ensemble Industrie Construction Services Ensemble Industrie Construction Services

T4 2016 13863 1011 3224 9274 -3,6% 1,4% -4,2% -2,5% T3 2016 14382 997 3364 9508 -2,2% 0,5% -3,6% -1,9% T2 2016 14711 992 3490 9688 -3,1% -5,8% -4,1% -3,6% T1 2016 15178 1053 3640 10046 0,9% -4,9% -3,7% 2,1%

Evolution annuelle Ensemble Industrie Construction Services Ensemble Industrie Construction Services

2016 58134 4053 13718 38516 -7,7% -11,0% -13,3% -5,9% 2015 62997 4553 15823 40945 0,5% -2,0% -0,9% 1,0% 2014 62714 4645 15968 40553 -0,4% -2,8% 0,8% -0,9%

13

86

3

14

38

2

14

71

1

15

17

8

10

11

99

7

99

2

10

531

10

7

Industrie (échelle gauche)

800

850

900

950

1000

1050

1100

1150

1200

1250

1300

10000

11000

12000

13000

14000

15000

16000

17000

18000

T4T3T2T1T4T3T2T1T4T3T2T1T4T3T2T1T4T3

20162015201420132012

Nombre de défaillances d'entreprises , par trimestre (CVS)

Les défaillances d’entreprises connaissent

une forte baisse depuis le début de l’année.

Il y a eu 4863 faillites de moins en 2016

comparativement à 2015, soit une baisse

de 7.7%. Cette baisse est la plus forte

depuis le déclenchement de la crise en

2009. Cependant, le niveau des faillites

reste supérieur à leur niveau d’avant crise

de 13%. Il y a encore des entreprises qui

sont fragiles malgré l’amélioration de la

situation financière et économique d’une

grande majorité d’entre elles. Cette fragilité

n’est pas imputable exclusivement aux

conséquences de la crise. La transformation

du système productif impulsé par la

numérisation de la production et du travail

s’est accompagnée probablement par la

disparition des petites entreprises situées

en bout de chaine des filières. Mais il peut

y avoir des créations d’entreprises dans la

nouvelle économie comme l’illustrent les

chiffres des créations d’entreprises.

L’ensemble des secteurs ont bénéficié de la baisse des faillites en 2016. Dans l’industrie, les faillites ont reculé

fortement au 1er trimestre avant de progresser légèrement au 2e semestre mais elles baissent de nouveau pendant

les deux derniers mois de l’année. Sur l’ensemble de l’année, leur nombre diminue de 11%. La situation de la

construction est différente. Ce secteur enregistre une baisse de faillites sans discontinuer depuis la 2e moitié de

2015. Sur l’ensemble de l’année, on comptabilise 13.3% de faillites en moins qu’en 2015. Enfin, les services dont

les faillites sont très sensibles à la conjoncture du secteur enregistrent également une nette amélioration. Leur

nombre diminue de 5.9% comparativement à 2015.

Ainsi, c’est la première fois depuis le déclenchement de la crise que l’on constate un recul net des faillites

d’entreprises. Cela montre bien que la reprise est de plus en plus solide même si sa durabilité n’est pas tout à fait

garantie. Les fondamentaux macroéconomiques sont en grande partie solides. Les risques du court et de moyen

terme qui peuvent peser sur la conjoncture dans son ensemble et celle des entreprises en particulier sont de nature

externe (effet du Brexit et du protectionnisme américain) et politique (issue de l’élection présidentielle française).

Page 14: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 14/23 -

6. L’emploi se redresse sensiblement

Création nette de 204 000 emplois en 2016

Insee- comptes nationaux

Insee- comptes nationaux

Le secteur marchand a créé 188 000 emplois en 2016

Industrie

Tertiaire marchand hors intérim

Construction Intérim Ensemble marchand

Avec intérim hors intérim

Niveau de l’emploi (en

milliers)

T1 2016 3 122,4 11 008,6 1 313,0 585,9 16 029,9 15 444,0 T2 2016 3 114,6 11 047,8 1 310,7 587,0 16 060,1 15 473,1 T3 2016 3 109,4 11 077,4 1 308,0 615,7 16 110,5 15 494,9 T4 2016 3 103,9 11 111,9 1 305,9 653,2 16 174,9 15 521,7

Variation en milliers

T1 2016 -6,4 49,4 -3,6 2,9 42,2 39,3 T2 2016 -7,8 39,2 -2,3 1,1 30,1 29,0 T3 2016 -5,1 29,6 -2,6 28,6 50,5 21,8 T4 2016 -5,5 34,5 -2,2 37,6 64,4 26,8

Variation trimestrielle en%

T1 2016 -0,2% 0,5% -0,3% 0,5% 0,3% 0,3% T2 2016 -0,3% 0,4% -0,2% 0,2% 0,2% 0,2% T3 2016 -0,2% 0,3% -0,2% 4,9% 0,3% 0,1% T4 2016 -0,2% 0,3% -0,2% 6,1% 0,4% 0,2%

Source : Insee, Dares. Champ : secteur marchand hors agriculture

24

,75

24

,5

24

,5

24

,5

24

,5

24

,5

24

,5

24

,5 24

,5

24

,5

24

,5

24

,5

24

,5

24

,5

24

,6 24

,6 24

,64

24

,69

24

,74

24

,79

24

,84

24,25

24,35

24,45

24,55

24,65

24,75

24,85

24,95

20

07 T

4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T42012 2013 2014 2015 2016

Emploi (en milliers d'emplois, données CVS)

9

-9-19

-25

-15-8

10

43

20

6

-12 -10

1121

3746

59

47 48 51

-40

-20

0

20

40

60

80

2012 2013 2014 2015 2016

Destruction- créations d'emplois (milliers de personnes)

Malgré une très faible croissance,

l’économie continue de créer des emplois de

plus en plus nombreux. Au 4e trimestre, on

enregistre 51 000 créations nettes d’emplois

salariés, dont 45 000 dans le secteur marchand.

En 2016, plus de 92% des créations nettes

d’emplois est réalisée par les entreprises privées

contre 67% en 2015. Cela conforte l’idée d’une

reprise de plus en plus solide dans le secteur

marchand. Sur l’ensemble de l’année, 204 000

emplois créés dont 188 000 dans le secteur

marchand. C’est 2,5 fois de plus qu’en 2015.

Cependant, le stock de l’emploi salarié

marchand est inférieur de 120 000 par rapport

à celui 2007.

Ces créations d’emplois s’expliquent par

l’amélioration de la conjoncture des entreprises

et très probablement par les effets de la politique

de l’offre. La baisse du coût du travail et l’aide à

l’embauche dans les PME auraient amplifié la

croissance « naturelle » de l’emploi en phase de

redémarrage de l’économie.

L’industrie et la construction contrastent avec le

reste de l’économique puisque les destructions

d’emplois salariés se poursuivent même si elles

sont moins nombreuses qu’en 2015. Dans

l’industrie, l’emploi salarié diminue de -25 000

en 2016 contre -35 000 en 2015. Dans la

construction, les pertes sont de 10800 emplois

contre 32500 en 2015. Les services et l’intérim

compensent très largement ces pertes avec une

création nette en 2016 de 153 000 dans les

services (hors intérim) et de 70 000 emplois

dans l’intérim. En 2015, ces deux secteurs ont

créé 119 000 et 49 000 emplois.

Page 15: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 15/23 -

Source : Dares

7. Recul du chômage à son niveau de 2012

Le chômage est ramené à son niveau de 2012

Sexe Age Ensemble H F 15-24 25-49 >49

T4 2008 7,0 7,8 19,9 6,6 4,2 7,4

T4 2012 9,9 9,6 25,4 8,8 6,3 9,7 T4 2013 9,8 9,7 23,0 9,2 6,4 9,7 T4 2014 10,5 9,7 24,0 9,6 6,8 10,1 T4 2015 10,4 9,4 23,8 9,3 6,7 9,9

T1 2016 10,2 9,5 24,1 9,3 6,5 9,9 T2 2016 10,0 9,3 23,9 8,9 6,5 9,6 T3 2016 9,8 9,8 25,0 8,8 7,1 9,8 T4 2016 9,8 9,5 23,3 9,0 6,7 9,7

T2 2017 - - - - - 9,5 (p) Insee, France métropolitaine, Chômage au sens du BIT.

15

49

5

15

48

1

15

44

9

15

40

8

15

36

5

15

38

6

15

39

4

15

38

4

15

37

4

15

35

3

15

35

4

15

34

8

15

35

9

15

36

7

15

40

5

15

44

4

15

47

3

15

49

5

15

52

2

54

2

55

1 56

6 58

35

86

58

76

16

65

3

480

500

520

540

560

580

600

620

640

660

15300

15350

15400

15450

15500

15550

T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2013 2014 2015 2016

Emploi salarié et interimiare (en milliers de personnes)

Ensemble hors intérim (échelle gauche) Intérim (échelle droite)

46

73

114

-58

50

18

-72

-10

-65

38

-31

-100

-50

0

50

100

150

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2012 2013 2014 2015 2016

Variation trimestrielle du nombre de chômeurs en milliers de personnes (au sens de BIT- France métroplotaine)

Le chômage au sens du BIT est une définition universelle permettant les comparaisons

internationales (cf. lexique en page 21). Cette définition est celle utilisée par l’INSEE pour calculer le taux de chômage.

Le taux de chômage recule légèrement au 4e trimestre

(-0.1 point), ce qui représente 31 000 chômeurs de

moins. Sur l’ensemble de l’année, le taux de chômage

diminue de 0.2 point (68 000 chômeurs de moins qu’en

2015) à 9.7%, soit son niveau le plus bas depuis 2012

et 2013. Selon les prévisions de l’INSEE, cette baisse

s’accentuera au début de l’année 2017 pour ramener le

taux du chômage à 9.5% au 1er trimestre.

Les jeunes ont bénéficié de la reprise de l’emploi

intérimaire faisant baisser leur taux de chômage de 1.7

point au 4e trimestre. Mais sur un an, le chômage des

jeunes n’a reculé que de 0.5 point. L’autre population

bénéficiaire de cette amélioration est celle des séniors.

Leur taux de chômage diminue de 0.4 point pendent le

trimestre et se stabilise sur un an. En revanche, le

chômage des 25-49 ans progresse de 0.2 point pendant

le trimestre mais diminue de 0.3 point sur un an.

La population active a augmenté plus fortement qu’en

2015, soit 144 000 personnes de plus contre 41 000 en

2015. Mais la hausse de l’emploi (+212 000) a permis

de répondre à cette hausse de demande de l’emploi et

à faire baisser le chômage.

L’intérim progresse fortement au 4e trimestre :

+39000 (+6.1%) après + 29000 (+4.9%) au

trimestre précédent. Sur l’ensemble de l’année

2016, 70 000 (+12%) emplois intérimaires ont été

créés après 49000 (+9%) en 2015.

Tous les secteurs ont connu une très forte embellie

de l’intérim. L’industrie et la construction ont

embauché massivement des intérimaires alors qu’ils

ont supprimé des emplois salariés. L’intérim

industriel a progressé de 6.1% au 4e trimestre et de

8.5% sur l’ensemble de l’année. Cela représente

22 000 intérimaires de plus en 2016 alors que

l’emploi salarié industriel a diminué de 25 000

postes. Plus de 40% de ces intérimaires sont

embauchés par la branche de matériel de transport,

soit 8000 intérimaires alors que cette branche a

détruit 4000 emplois salariés.

Les autres branches industrielles ont embauché 14000 intérimaires et détruit 21 000 emplois salariés. Concernant la

construction, l’intérim a augmenté de 5.1% au 4e trimestre et de 13% sur l’ensemble de l’année 2016. En nombre, le

secteur a embauché 14400 intérimaires en 2016 et a détruit 10800 emplois salariés. Les services ont également

embauché massivement d’intérimaires (+6% au 4e trimestre et +16% sur l’ensemble de l’année). Un tiers de ces

intérimaires ont été embauchés par les entreprises de services techniques et de soutien aux entreprises et 20% par

les entreprises de transport et d’entreposage. L’emploi salarié dans le tertiaire a également progressé (+1.4%) mais

l’emploi intérimaire a progressé beaucoup plus vite (+16%).

Page 16: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 16/23 -

Le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 133 000 personnes depuis janvier

Dares, France Métropolitaine

Lecture : au 2e trimestre 2016, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A diminue de 2000 nouveaux inscrits en moyenne par mois. Source : DARES.

3

4842

5240

29

717

-33-20

-26 -27

5161

7686 85

95

29

42

-10 -15

34

-11

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2014 2015 2016

Variation trimestrielle du nombre de demandeurs d'emploi

Cat. A Cat. ABC

Cat. A Cat. ABC

Niveau en milliers

Variation m/m-1 Niveau en milliers

Variation m/m-1

milliers En % milliers en %

2016

Mai. 3 520,3 9,2 0,3% 5 428,3 31,3 0,6%

Juin 3 525,7 5,4 0,2% 5 434,6 6,3 0,1%

Juil. 3 506,6 -19,1 -0,5% 5 442,1 7,5 0,1%

Août 3 556,8 50,2 1,4% 5 518,2 76,1 1,4%

Sept. 3 490,5 -66,3 -1,9% 5 480,2 -38,0 -0,7%

Oct. 3 478,8 -11,7 -0,3% 5 460,8 -19,4 -0,4%

Nov. 3 447,0 -31,8 -0,9% 5 475,8 15,0 0,3%

Lexique

Le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) comptabilise les personnes en âge de travailler (conventionnellement 15 ans ou plus) qui : 1) n’ont pas travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine de référence ; 2) sont disponibles pour travailler dans les deux semaines ; 3) ont entrepris des démarches actives de recherche d’emploi dans le mois précédent, ou ont trouvé un emploi qui commence dans les 3 mois.

Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi : La catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi ; La catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ; La catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois).

Pour sa part, le nombre de demandeurs

d’emplois de catégorie A diminue

fortement (-27 000) pendant ce

trimestre. Sur l’ensemble de l’année

2016, le nombre de demandeurs

d’emploi de catégorie A recule de 105

000 personnes (-3%). Il s’agit de la

première diminution du nombre de

demandeurs d’emplois depuis 2007.

En incluant la catégorie B et C

(demandeurs d’emplois ayant exercé

quelques heures d’activité), leur nombre

diminue également au 4e trimestre (-

11 000 personnes) et se stabilise sur

l’ensemble de l’année (-1 000

personnes).

En 2016, le chômage recule mais au

profit d’emplois précaires (faible durée et

de salaire). Cette précarisation du travail

nous la retrouvons essentiellement dans

l’intérim et dans l’emploi d’indépendants

(micro-entrepreneurs). La forte

progression de ces deux types d’emplois

en 2016 a permis donc de sortir des

milliers de personnes du chômage mais

pas de la précarité.

Le halo autour du chômage

(personnes souhaitant travailler mais ne

sont pas considérées comme chômeurs

au sens du BIT pour manque de

disponibilité ou de non recherche active

d’emploi) a progressé au 4e trimestre de

21 000 personnes (+1.4%) à 1.47

millions. Sur un an, il augmente de 65

000 (+6.3%). Ce phonème est donc

l’autre indicateur de la précarisation des

conditions sociales.

En revanche, le chômage de longue

durée (1.22 millions de personnes)

diminue légèrement à 4.3% (-0.1 point)

de la population active au 4e trimestre et

il est comparable à celui de l’an dernier.

Malgré la montée de la précarité depuis

quelques années, on peut dire qu’en

2016 la situation du marché du travail

s’est nettement améliorée. Il faut que la

baisse du chômage soit amplifiée et

durable pour qu’elle se traduise par une

amélioration des conditions de l’emploi

(hausse des salaires, recul de la précarité

et amélioration des conditions du

travail).

Page 17: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 17/23 -

Le salaire moyen continue de progresser

à un rythme très faible (+1.2% par an).

Comme nous l’avons écrit dans les notes

précédentes, cette modération salariale

s’explique par la très faible inflation et par

le chômage qui exerce une pression sur le

salaire d’embauche et la négociation

salariale dans les entreprises.

Cette modération salariale n’affecte pas

encore le pouvoir d’achat. Mais une

hausse brutale de l’inflation risque

d’appauvrir des dizaines de milliers de

salariés accentuant ainsi les inégalités

salariales qui ont progressé cette année

selon l’INSEE. Durant la 2e moitié de

l’année 2016, l’écart entre l’inflation et la

hausse des salaires se réduit. Le pouvoir

d’achat augmente mais moins fortement.

8. Inflation stable et salaires en légère hausse

L’inflation se stabilise après un redressement au trimestre précédent

Taux d’inflation global Inflation mensuelle par famille de produits

Période Taux mensuel Taux annuel en % Janv.2017 Sur un an

2017 Fév. 0,1% 1,2% Ensemble des produits -0.2 1.4

Janv. -0,2% 1,4% Hors tabac -0.2 1.4

Déc. 0,3% 0,6% Alimentation 0.4 1.3

2016 Nov. 0,0% 0,5% dont Produits frais 2.8 9.0

Oct. 0,0% 0,3% Produits manufacturés -2.4 -0.3

Sept. -0,2% 0,4% Produits de santé -0.1 -2.5

Août 0,3% 0,2% Energie 4.5 10.3

Moyenne annuelle Taux dont produits pétroliers 7.5 19.9

2016 0,2% Services -0.1 0.9

2015

0,0% Loyers, eau 0.0 0.3

2014

0,5% Services de santé 0.2 0.3

2013

0,9% Transport -3.5 1.2

2012 2,0% Communication -3.4 -1.1

Insee, Indice des prix à la consommation. Champ : France entière, base 100 en 1998

Les salaires continuent de ralentir

DARES. Champ : entreprises de 10 salariés et plus du secteur marchand non agricole

1,2

%1

,2%

1,2

%

0,0

% 0,3

%

0,5

%

-0,5%

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2011 2012 2013 2014 2015 2016

Taux de croissance annuel du Salaire mensuel de base (SMB) et du taux d'inflation (par rapport au même trimestre de

l'année précédente )SMB

Inflation

Depuis le début de l’année 2013 jusqu’à la fin de l’année 2016, le taux d’inflation n’a jamais dépassé 1%. Durant

cette période l’inflation a été même négative entre 2015 et le début de 2016. Cette faible inflation est une

caractéristique d’une économie en proie de dépression qui peut durer de longues années comme c’est le cas du Japon.

Pour la première fois depuis 5 ans, les prix augmentent de plus de 1% en ce début d’année de 2017. Dans certains

pays européens, le taux d’inflation avoisine les 2%. Pourtant, cette remontée des prix ne signifie pas une dynamique

de la demande et notamment de la consommation des ménages. La hausse de l’inflation s’explique en grande partie

par la hausse des prix du pétrole (+20% en janvier comparativement à l’an dernier) et des produits agricoles frais

(+9%). En d’autres termes, c’est une mauvaise inflation puisqu’elle alourdit les coûts de production. Le prix des

produits manufacturés, qui reflète en quelque sorte l’état de la demande potentielle, diminue en janvier et en février.

Sur un an, les prix des biens manufacturés se stabilisent (-0.3% en janvier). Seule une hausse du pouvoir d’achat

conséquente et durable pourrait dynamiser la consommation. Une remontée des prix qui s’ensuivra reflétera alors la

bonne inflation, celle qui renseigne de l’évolution réelle de l’économie : une meilleure répartition de la richesse entre

salaires et capital et une amélioration de la qualité des produits consommés par exemple.

Page 18: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 18/23 -

Le pouvoir d’achat du salaire de base progresse sans effacer la perte du 2e trimestre

Croissance annuelle

Croissance trimestrielle (T/T-1)

2015 2016

2011 2012 2013 2014 2015 T4 T1 T2 T3 T4

Inflation 2,1% 2,0% 0,9% 0,5% 0,0% -0,1% -0,5% 0,9% 0,0% 0,1%

SMB (salaire mensuel de base) 2,2% 2,1% 1,7% 1,4% 1,2% 0,2% 0,4% 0,3% 0,3% 0,3%

Pouvoir d'achat du SMB 0,1% 0,1% 0,8% 0,9% 1,2% 0,3% 0,9% -0,6% 0,3% 0,2% Insee, DARES. Lecture : en 2015, l’inflation a été nulle alors que le SMB a augmenté de 1.2%. Le pouvoir d’achat du SMB a ainsi progressé de 1.2%. Champ : secteur privé hors agriculture. Salaires hors primes et heures supplémentaires.

Le pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages stagne au 4e trimestre

Salaire moyen par tête (salaire nominal brut, en €, CVS)

-0,1%

-0,2%

-1,7%

0,4%

-0,2%

-0,4%

0,5%

0,4%

-0,1%

0,9%

0,0%

0,8%

0,5%

0,6%

0,3%

0,7%

0,1%

-2,0%

-1,5%

-1,0%

-0,5%

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2012 2013 2014 2015 2016

Evolution du pouvoir d'achat du Revenu disponible brut des ménages en%

Le pouvoir d’achat du revenu disponible

(revenu net d’impôt et augmenté des

prestations sociales) se stabilise au 4e

trimestre suite à une remontée de l’inflation

alors que les revenus salariaux ont continué

de progresser au même rythme depuis le

début de l’année. Le paiement de l’impôt sur

le revenu et sur le patrimoine (+1.3%) qui

intervient durant le 4e trimestre s’est traduit

aussi par la baisse du pouvoir d’achat alors

que les transferts sociaux ont progressé

moins fortement (+0.4% contre +0.6% au

trimestre précédent).

Pour l’année 2017, on s’attend à la

stagnation du pouvoir d’achat du RDB au 1er

trimestre (0.0%) et une très légère hausse

au 2e trimestre (+0.4%). L’effet des

transferts sociaux et fiscaux sera neutre

mais la légère hausse des salaires sera

effacée par l’inflation

Lexique : le Revenu disponible brut des ménages (RDB) est la somme des

revenus incluant les transferts sociaux directs (allocations) et après les prélèvements sociaux et fiscaux (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, CSG, CRDS). Il est qualifié de revenu brut, car il n’est pas déduit de l’amortissement du capital fixe (l’usure des biens immobiliers). Ce revenu est ainsi disponible pour la consommation, l’épargne et l’investissement.

L’évolution trimestrielle (par rapport au trimestre précédent) montre que l’inflation est inférieure à la hausse du

salaire mensuel de base (hors rémunérations variables). Le pouvoir d’achat a ainsi gagné 0.3% au 3e trimestre et

0.2% au 4e trimestre. Sur un an, la très faible inflation a permis un gain en pouvoir d’achat du salaire mensuel de

base de 0.9%.

Selon les prévisions de croissance de l’INSEE, l’inflation devra accélérer de 0.6% au 1er trimestre 2017 et les salaires

ne suivront que de 0.4%. Au 2e trimestre, les salaires continueront de progresser (+0.4%) alors que l’inflation

baissera en rythme à 0.2%. Le pouvoir d’achat du salaire devra ainsi diminuer au 1er trimestre avant de se redresser

au 2e trimestre. On s’attend donc à une stagnation du pouvoir d’achat sur la première moitié de l’année en cours

mais la consommation devra augmenter très légèrement (entre 0.2% et 0.4%).

Le tableau ci-après montre l’évolution des salaires moyens par tête (SMPT) et par branche d’activité dans le secteur

privé. Ces évolutions tiennent compte des heures supplémentaires et de la modification de la structure des

qualifications. Elle intègre également les rémunérations variables (intéressement, primes de fin d’année, variation du

temps de travail, etc.).

Au 4e trimestre le SMPT a augmenté au même rythme que le SMB (+1.2%). La partie variable de la rémunération

est ainsi neutre. Le SMPT a augmenté beaucoup moins vite au 4e trimestre comparativement au trimestre précédent

dans l’industrie et le BTP. Il a légèrement accéléré dans le tertiaire et a diminué dans l’agriculture.

Page 19: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 19/23 -

SMPT par mois (moyenne du trimestre)

Variation annuelle (par rapport au trimestre n-1)

T3 2016 T4 2016 T3 2016 T4 2016

Total 2 526 2 534 1,2% 1,2%

Industrie 3 019 3 032 1,6% 1,4%

BTP 2 197 2 203 2,6% 1,7%

Tertiaire 2 449 2 457 1,1% 1,2%

Agriculture, sylviculture 1 914 1 912 0,2% -0,4%

Industries extractives 2 939 2 962 2,9% 2,7%

Ind. agro-alimentaires 2 298 2 310 0,8% 1,3%

Habillement, textile, cuir 2 430 2 448 1,5% 1,6%

Bois et papier 2 611 2 611 0,5% -0,2%

Cokéfaction, raffinage 5 181 5 229 6,2% 4,7%

Industrie chimique 3 716 3 718 1,1% 0,6%

Industrie pharma. 3 993 3 963 1,1% -0,1%

Industrie plastique 2 857 2 867 1,7% 1,4%

Métallurgie 2 773 2 793 1,6% 2,0%

Fab. produits informatique, electr., optiq. 3 999 3 977 2,7% 1,0%

Fab. équipement électriques 3 253 3 293 2,2% 3,0%

Fab. machines et équipements 3 222 3 253 1,5% 2,0%

Fab. matériel de transport 3 605 3 608 1,9% 0,7%

Industrie automobile 3 183 3 204 1,5% 1,5%

Fabrication d'autres matériels de transport 4 152 4 122 1,8% -0,7%

Ind. meuble et réparation machines 2 832 2 847 1,7% 1,5%

Prod. Distrib. électricité, gaz, air conditionné 4 108 4 129 3,1% 3,3%

Prod. distrib. eau. Assainissement 2 461 2 465 1,3% 1,4%

Construction 2 197 2 203 2,6% 1,7%

Construction de bâtiments 2 707 2 728 2,9% 2,4%

Génie civil 2 600 2 622 2,5% 2,7%

Travaux de construction spécialisés 2 068 2 068 2,6% 1,4%

Commerce, réparation auto-moto 2 348 2 358 1,2% 1,6%

Commerce et réparation d'auto. moto. 2 431 2 448 1,7% 2,3%

Commerce de gros 3 174 3 190 1,8% 2,1%

Commerce de détail 1 888 1 898 0,9% 1,5%

Transports et entreposage 2 543 2 544 1,3% 1,0%

Hébergement et restauration 1 716 1 728 0,5% 1,0%

Hébergement 1 988 2 021 1,2% 2,2%

Restauration 1 633 1 639 0,5% 0,8%

Edition et audiovisuel 3 922 3 907 3,5% 2,5%

Télécom. 3 383 3 346 0,8% 0,3%

Activités informatiques 3 857 3 851 1,9% 1,2%

Activités financières et assurances 4 069 4 097 1,6% 2,2%

Activités immobilières 2 625 2 656 3,2% 3,4%

Activités juridiques, conseil, ingénierie 3 659 3 648 1,6% 0,7%

R&D 3 487 3 486 1,8% 1,6%

Autres activités scientifiques, techniques 2 830 2 849 3,1% 2,9%

Activités de soutien administratif 1 909 1 926 0,5% 2,0%

Education (établissements privés) 1 857 1 851 -0,2% -0,5%

Activités pour la santé humaine (privées) 2 222 2 230 1,0% 1,1%

Action sociale, hébergement médico-social 1 619 1 623 0,7% 0,7%

Arts, spectacles et activités récréatives 2 091 2 103 3,2% 1,6%

Autres activités de services 1 781 1 796 -1,0% -0,1%

Activités extraterritoriales 4 095 4 093 -0,1% -0,2%

Associations 1 764 1 770 1,0% 0,9%

Institution sans but lucratif aux services des ménages 1 700 1 704 1,1% 0,8%

Source : Acoss

Page 20: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 20/23 -

9. La dette publique et le déficit public diminuent au 4e trimestre

Niveau de la dette publique au sens de Maastricht en milliards d’euros et en points de PIB

Niveaux (en milliards d’euros) Evolution T4 2016 / T3 2016

2015T4 2016T1 2016T2 2016T3 2016T4 En M€ En%

Ensemble des administrations publiques 2098,0 2139,5 2171,2 2161,0 2147,2 -13,8 -0,6%

En point de PIB (*) 95,6% 97,6% 98,4% 97,5% 96,0% 0,0 -1,5%

dont: Etat 1661,3 1694,7 1724,5 1722,2 1709,9 -12,3 -0,7%

Autres administrations centrales 19,6 19,5 18,7 17,2 12,7 -4,5 -26,0%

Collectivités locales 196,7 194,3 194,7 193,1 199,6 6,5 3,4%

SECU 220,4 231,0 233,3 228,5 225,0 -3,5 -1,5% Source : Comptes nationaux - INSEE, DGFIP, Banque de France (*) . Au 4e trimestre, le PIB utilisé est exprimé en données brutes. Cette mesure n'a pas de strict équivalent en cours d'année : elle est approximée par le cumul du PIB trimestriel en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO) sur les quatre derniers trimestres connus.

Le déficit public diminue de 3 milliards en 2016

Solde budgétaire Dépenses publiques Recettes publiques

en Mds€ en % de PIB En milliards € Variation En % de PIB En milliards € Variation En % de PIB

2010 -135,5 -6,8% 1127,7 2,5% 56,5% 992,2 3,2% 49,7%

2011 -104,9 -5,1% 1151,4 2,1% 55,9% 1046,6 5,5% 50,8%

2012 -100,6 -4,8% 1186,1 3,0% 56,8% 1085,5 3,7% 52,0%

2013 -85,6 -4,0% 1205,4 1,6% 57,0% 1119,9 3,2% 52,9%

2014 -84,5 -3,9% 1226,5 1,7% 57,3% 1142,0 2,0% 53,3%

2015 -78,7 -3,6% 1244,0 1,4% 57,0% 1165,3 2,0% 53,4%

2016 -75,7 -3,4% 1257,0 1,0% 56,6% 1181,3 1,4% 53,1%

T1 2016 -18,4 -3,3% 312,6 0,6% 56,3% 294,2 -0,1% 53,0%

T2 2015 -18,7 -3,4% 313,9 0,4% 56,7% 295,1 0,3% 53,3%

T3 2016 -21,0 -3,8% 315,7 0,6% 56,8% 294,8 -0,1% 53,1%

T4 2016 -17,7 -3,2% 314,9 -0,3% 56,3% 297,2 0,8% 53,2%

Source : Comptes nationaux - INSEE

Rappel de la trajectoire des finances publiques

2015 budget 2015 réalisé 2016 2017

Hypothèse de croissance économique 1.0% 1.2% 1.5% 1.5% Déficit public 3.8% 3.5% 3.3% 2.7% Dépenses publiques en % du PIB 56.1% 57.0% 55.5% 54.5% Taux de prélèvements en % du PIB 44.6% 44.5% 44.5% 44.2%

Source : loi de finance de l’année 2015 adoptée le 29 décembre 2014 et le compte rendu du conseil des ministres du 15 avril 2015

La dette publique a reculé de 13.8 milliards au 4e trimestre mais elle a augmenté de 49 milliards sur un an pour s’établir

à 96% du PIB contre 95.6% en 2015. Il s’agit de la plus faible hausse en valeur et en pourcentage depuis 2006. Au 4e

trimestre, la dette de l’Etat et des administrations centrales ainsi que de la SECU diminue alors que celle des collectivités

locales augmente. Sur l’ensemble de l’année 2016, l’Etat et les administrations centrales se sont endettées de 41,7

milliards, les collectivités locales de 2.9 milliards et la SECU de 4.7 milliards.

Concernant le déficit public, on constate une amélioration au 4e trimestre et sur l’ensemble de l’année. Il baisse de 3.3

milliards au 4e trimestre et de 3 milliards en 2016. Il s’élève à 3.4% du PIB soit 0.1 point de plus à l’objectif du

gouvernement. Cette amélioration est due à un ralentissement des dépenses publiques et à une plus forte dynamique

des recettes alors que le taux d’imposition a diminué (-0.1 point de PIB en 2016 à 44.1% du PIB). En effet, les dépenses

n’ont augmenté que de 1% (+13 milliards), soit un niveau historiquement bas. De leur côté, les recettes ont progressé

de 1.4% (+16 milliards) qui s’explique par la hausse des cotisations sociales et aux recettes de la TVA.

Page 21: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 21/23 -

INDEX POUR MIEUX COMPRENDRE

Activité économique

Comptes nationaux : une représentation chiffrée de

l’économie française. Ils détaillent la répartition de la

richesse créée pendant une période entre la consommation,

l’investissement, les exportations et les stocks. L’INSEE

décline les comptes de la nation par trimestre et par an.

Consulter les comptes de la Nation publiés par l'INSEE

Valeur ajoutée : la valeur que l’on ajoute à une matière

première ou à un produit semi-fini. Cette valeur correspond

ainsi à la richesse qu’un agent productif crée en utilisant un

input appelé consommation intermédiaire. En comptabilité,

la valeur ajoutée est la différence entre la production et la

valeur des consommations intermédiaires. En comptabilité

nationale, la somme des valeurs ajoutées correspond au

PIB.

PIB (Produit intérieur brut) : la somme des valeurs ajoutées

créées dans un pays (une région). C’est aussi la somme des

revenus distribués dans ce pays ou encore la somme des

dépenses qui y sont effectuées. Le taux de variation du PIB

correspond au taux de croissance économique.

Croissance économique : l’évolution de la richesse créée

dans un pays (une région) entre deux périodes,

généralement un an ou un trimestre. Cette somme de la

richesse est mesurée par le PIB, qui est le principal

indicateur de la conjoncture économique. Consulter la

dernière note d'analyse de la conjoncture de l'INSEE

Déficit public : solde négatif du budget de la nation

(différence entre les recettes et les dépenses publiques de

l’Etat au sens large, incluant les organismes de la sécurité

sociale). Le déficit public au sens de Maastricht est limité à

3% du PIB. C’est l’un des principaux indicateurs que les

pays de la zone euro doivent respecter. L’autre principal

indicateur est le ratio dette publique/PIB qui ne doit pas

dépasser 60%.

Marché du travail

Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi : données

mensuelles publiées par Pôle Emploi. Elles sont souvent

reprises, à tort, par les médias comme des données sur le

chômage. Or, les inscrits à Pôle Emploi ne sont pas tous des

chômeurs puisqu’une partie peut avoir un emploi (à temps

partiel ou à temps plein), mais qui désire le changer ou le

compléter par une autre activité. Consulter les derniers

chiffres publiés par la DARES

Chômage au sens du BIT : nombre de personnes sans

emploi, qui n’ont pas travaillé ne serait-ce qu’une heure

pendant une semaine de référence, qui recherchent

activement un emploi et qui sont disponibles à reprendre un

travail dans les 15 jours. Consulter les derniers chiffres sur

le taux de chômage publiés par l'INSEE

Chômage (halo autour du chômage) : c’est la frontière

entre le chômage et l’inactivité. Il s’agit des personnes

inactives donc non comptabilisées comme chômeurs, mais

qui souhaitent travailler. Le plus souvent elles ne

recherchent pas du travail parce qu’elles sont découragées

ou elles attendent les résultats des démarches antérieures.

Parfois elles ne sont pas disponibles immédiatement parce

qu’elles sont en formation ou elles gardent leurs enfants.

Emploi salarié : stock d’emplois de contrats de droit privé

(CDI, CDD, contrats aidés). L’évolution de ce stock nous

donne les créations (ou les destructions) nettes d’emplois.

Les données publiées conjointement par l’INSEE et la

DARES sont trimestrielles. Consulter les derniers chiffres de

l'emploi publiés par l'INSEE

Emploi total : stock de l’emploi total y compris celui des

agents de la fonction publique. Consulter les derniers

chiffres publiés par l'INSEE

Intérim : les chiffres de l’intérim sont publiés mensuellement

et déclinés par branche d’activité et par région. Son

évolution est considérée comme une « indication avancée

du marché du travail » du fait de la sensibilité élevée de

l’emploi intérimaire à la conjoncture économique. Chiffres

de l'intérim sur le site de la DARES

Démographie des entreprises

Créations d’entreprises : nombre d’entreprises créées

mensuellement, décliné par secteur d’activité. Consulter les

derniers chiffres publiés par l'INSEE

Défaillances d’entreprises : nombre d’entreprises en

redressement judiciaire. Les chiffres sont déclinés par

activité économique et taille des entreprises. Consulter les

derniers chiffres publiés par la Banque de France micro-

entrepreneur (ex- autoentrepreneur) : est un régime

fiscal et social avantageux pour les personnes physiques

souhaitant créer une entreprise individuelle (loi de

modernisation de l’économie d’aout 2008 et loi Pinel de juin

2014). Ce statut n’est pas à confondre avec la catégorie

« microentreprise » qui est une catégorie statistique utilisée

par l’INSEE à des fins d’analyse. Cette catégorie représente

les entreprises de moins de 10 salariés et d’un chiffre

d’affaires ou un bilan inférieur à 2 millions €.

Rentabilité des entreprises

Marge économique ou Excèdent brut d’exploitation

(EBE) : est le résidu de la valeur ajoutée après paiement

des salaires, des taxes et cotisations. Cette partie de la

valeur non distribuée est en général destinée à financer les

investissements et à rémunérer le capital.

Taux de marge économique : rapport entre l’EBE et la

valeur ajoutée. C’est l’indicateur de référence pour mesurer

la rentabilité économique des entreprises.

CICE (Crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi) :

réduction d’impôt instaurée en janvier 2013. Elle est égale

Page 22: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

La conjoncture économique du 4e trimestre 2016

- 22/23 -

à 6% de la somme des salaires bruts inférieurs à 2.5 fois le

SMIC. La finalité du CICE est de créer un cercle vertueux

entre la compétitivité, le taux de marge, l’investissement et

l’emploi.

La productivité : correspond en général à la valeur ajoutée

créée par un salarié (rapport entre la valeur ajoutée et

l’effectif de l’entreprise). Le taux de marge économique de

l’entreprise augmente quand la productivité croît plus vite

que les salaires. Inversement, quand la hausse des salaires

est supérieure à celle de la productivité, le taux de marge

économique baisse.

Investissement

Investissement : au niveau macroéconomique,

l’investissement correspond à la FBCF (formation brute du

capital fixe) qui mesure le montant des acquisitions d’actifs

fixes (équipements, machines, bâtiments, usines, logiciels,

etc.). Au niveau de l’entreprise, l’investissement doit être

analysé au regard des motivations économiques :

augmentation des capacités, modernisation/rationalisation,

introduction de nouveaux produits et techniques, économie

d’énergie, amélioration des conditions de travail, sécurité,

environnement. Enquête d’INSEE sur l'investissement dans

l'industrie

Taux d’investissement : rapport entre la FBCF (dépenses

d’investissement) et la valeur ajoutée. Autrement dit, c’est

la part de la valeur ajoutée consacrée à l’investissement.

Taux d’utilisation des capacités de production : il indique

la surcapacité ou la sous-capacité productive d’une

entreprise ou d’un pays. Quand il se rapproche de 100%,

l’entreprise doit investir et embaucher pour augmenter ses

capacités de production. Quand il est trop bas, l’entreprise

licencie le personnel ou recourt au chômage partiel.

Salaire et pouvoir d’achat

Inflation : le taux d’inflation correspond à l’évolution

généralisée des prix. Il existe plusieurs taux d’inflation :

selon la famille des produits, la géographie retenue, la

destination finale des produits (produits de consommation,

d’investissement, d’exportation, etc.). En général, le taux

d’inflation de référence est l’évolution de l’indice général des

prix à la consommation hors tabac en France

métropolitaine. Consulter le taux d'inflation sur le site de

l'INSEE

Pouvoir d’achat : la quantité de biens ou de services que

l’on peut acheter par une somme de monnaie (le salaire par

exemple). L’évolution du pouvoir d’achat du salaire est

obtenue en faisant la différence entre le taux de croissance

du salaire nominal et le taux d’inflation. On parle de gains

de pouvoir d’achat quand le salaire augmente plus vite que

l’inflation. Une perte de pouvoir d’achat décrit la situation

contraire.

Salaire moyen : le salaire brut moyen par tête correspond

au rapport entre la masse salariale et le nombre de salariés.

Cette moyenne est une donnée macroéconomique qui

masque les disparités entre les métiers, la taille des

entreprises et le temps de travail. Le salaire moyen par tête

est publié par branche d’activité économique. Consulter les

chiffres de la masse salariale, des salaires et de l'emploi sur

le site de l'ACOSS

Page 23: La conjoncture économique du 4 trimestre 2016...La conjoncture économique du 4e trimestre 2016 - 2/23 - Édito La croissance économique a accéléré au 4e trimestre (+0.4%) après

ORSEU 3 rue Bayard – 59 000 LILLE Tél : +33 3 20 47 15 24 Fax : +33 3 20 31 91 82 www.orseu.com E-mail : [email protected] SAS au capital de 298 080 euros

RCS : 483 777 827 RCS LILLE

Code NAF 7220Z

N° TVA intracommunautaire : FR93483777827