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La Communauté de communes Provence VerdonSituée dans le département du Var, elle réunit 15 communes et compte plus de 20 000 habitants.

La Provence Verte appartient au réseau nationaldes Villes et Pays d’art et d’histoire

Le ministère de la Culture et de la Communication, direction del’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Ville et Paysd’art et d’histoire aux collectivités territoriales qui valorisent leurpatrimoine. Il garantit la compétence de l’animateur de l’architectureet du patrimoine et des guides conférenciers, et la qualité de leursactions.Des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle, les villes etpays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité.Aujourd’hui, un réseau de plus de 180 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France.

À proximité

Hyères, Fréjus, Grasse, Martigues, Menton, Arles, Briançon, le Pays de Carpentras et du Comtat Venaissin, le Pays S.U.D. et le Pays des Vallées Roya Bévéra bénéficient de l’appellation Villes ou Pays d’art et d’histoire.

RENSEIGNEMENTS

Maison du Tourisme de la Provence Verte

Carrefour de l’Europe – 83170 BrignolesTél. : 04 94 72 04 21 – Site internet : www.provenceverte.frOffice de Tourisme de la Provence Verte à Barjols

Boulevard Grisolle – 83670 BarjolsTél. : 04 94 77 20 01 – Site internet : ot-barjols.provenceverte.frCommunauté de communes Provence Verdon

58 avenue de Tavernes – 83670 BarjolsTél. : 04 94 77 18 53 – Site internet : www.provenceverdon.frMairie de Tavernes

Tél. : 04 98 05 36 36

Conception / réalisation : Communauté de communes Provence Verdon,Pays d’art et d’histoire de la Provence Verte.Selon la charte graphique conçue par LM communiquer. Imprimerie Riccobono.Crédits photographiques : CCPV, Provence Verte, PAH PV, Robert Callier, fonds privés.Document gratuit. Ne peut être vendu. Papier 100% recyclé.

Avril 2015.

En couverture : un extrait de la carte de Cassini (XVIIIe s.) montrant notamment le village et la chapellede Bellevue ; et une photo du village de Tavernes avec le Petit Bessillon dans la brume matinale.

laissez-vous conter

Villes et Pays d’art et d’histoireLe pays de la Provence Verte

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Sur le chemin menant aux gorges duVerdon, le village de Tavernes est situédans une plaine plantée de vignes,d’oliviers et de céréales, traditionnellescultures provençales. Un moulinier vousguidera dans votre visite.

Les autres villages de la Communauté de communes méritent eux aussi le détour… Visitez Barjols, Brue-Auriac, Esparron de Pallières, Fox-Amphoux, Montmeyan, Saint Martin de Pallières, Seillons Sourced’Argens, Pontevès et Varages avec lescircuits de village et leurs dépliants.

Le moulinier.

Au fil de la visiteLa Communauté de communes Provence Verdonet le Pays d’art et d’histoire de la Provence Verte voussouhaitent la bienvenue à Tavernes. Ils se proposent de vousaccompagner au cours de votre visite et vous invitent àprendre le temps de découvrir son histoire et son patrimoine.

COMMUNAUTE DE COMMUNES PROVENCE VERDON

Les conseils de visite du moulinier

Temps estimés de la visite à pied :• pour le coeur de village : 1 heure,• du coeur du village au site deFontvieille : 10 minutes (aller),• du coeur du village au site des TroisCroix : 1h20 en passant par le cheminde Montmeyan (aller).

Découvrez avec moi l’histoire, le patrimoine et les curiosités de Tavernes en suivant le circuit proposé, composé de panneaux numérotés ou en lisant ceuxque vous croiserez au hasard des rues.Ces panneaux sont fixés au sol ou sur

les murs. Ce guide a été réalisé afin deles compléter.Balade de 3 heures environ : partez dupigeonnier (panneau ), montezjusqu’au site des Trois Croix (1 heure) par le chemin de Montmeyan,rejoignez la chapelle Notre-Dame deBellevue et son ermitage (panneaux et – 1 heure de marche), puis

redescendez au village par le chemin decroix (panneau – environ 1 heure demarche). Attention : en période estivale,l’accès aux massifs peut être interdit.Renseignez-vous en mairie avant departir vers Bellevue ou les Trois Croix.

L’eau à Tavernes L’église Saint-Cassien Le campanile* De belles portes Les coopératives Le pigeonnier La chapelle Notre-Dame de Bellevue* L’ermitage* Le chemin de croix Le site de Fontvieille

* Les panneaux suivis d’un astérisqueont des explications complémentairesdans cette brochure.

D’un lieu à l’autreImplanté au pied de la colline de Bellevue, le villagede Tavernes avait pour principale ressource l’agriculture.

Le village au fil des sièclesAu Haut Moyen Âge, il semble quel’abbaye de Saint-Victor de Marseille aiteu à Tavernes une colonica, c’est-à-direune exploitation rurale.Dès 1252, les Pontevès possèdent lamoitié du castrum, l’autre moitié étantpartagée entre les Cadarache et lescomtes de Provence. Au cours del’histoire, la seigneurie passe entredifférentes mains pour finir dans cellesdu duc de Bourbon qui en est le dernierseigneur.Dès le XVIIIe siècle, l’économie du villagese développe autour de la production deblé, de vin et d’olives. Le bourg comptealors plusieurs moulins à huile, deuxfabriques de draps et une de charbon.De plus, au tout début du XXe siècle,de nombreuses petites mines de bauxitesont exploitées.A

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Extrait du cadastre napoléonien (première moitié du XIXe siècle)montrant le bâti dense et concentrique du centre médiéval.

La première coopérative du village.

Tavernes et la bauxiteSuite à la découverte des échantillons deminerai de bauxite aux environs desBaux-de-Provence, la productiond’aluminium démarre dès le milieu duXIXe siècle. Le gisement varois est alorsle plus important du monde car le seuljusqu’à la découverte de la bauxiteaustralienne et guinéenne.À la fin du XIXe siècle, la productions’industrialise et une main-d’oeuvreitalienne, polonaise et espagnole vientpeupler la famille des mineurs appelés« Gueules rouges ».À Tavernes, deux ou trois chantierssouterrains et à ciel ouvert existent surle site de La Curnière. Ils sont ouvertsen 1906 pour le premier et exploitésjusque dans les années 1950. Au total,une trentaine de mineurs travaillent surles différents sites.

Tabernae apparaît ici sur le tracé d’une route romaine secondaire(extrait de J.-P. Clébert, Provence antique. L’époque gallo-romaine, Robert Laffont, 1970).

Gisements de bauxite dans le Var(extrait de l’ouvrage Les Gueules rouges. Un siècle de bauxite dans le Var, Cl. Arnaud, J.-M. Guilon).

Dominique de Guzman,par Claudio Coello,musée du Prado, Madrid.

Saint Dominique et SainteCatherine de Sienne (retablede l’église de Pontevès).

La chapelle Notre-Dame de Bellevue

Notre-Dame de Bellevue :une chapelle et un ermitageLa construction de la chapelle et del’ermitage de Notre-Dame de Bellevueau milieu du XVIIe siècle (1642-1643)est liée à un religieux dominicain, ducouvent royal de Saint-Maximin, venuprêcher le Carême à Tavernes.Les dominicains sont, en effet, implantésà Saint-Maximin depuis 1295, à la suitede la découverte, une quinzaine d’annéesplus tôt, des reliques de Sainte Marie-Madeleine.Le fondateur de leur ordre, Dominiquede Guzman (1170-1221), crée le premiercouvent à Rome en 1216. La Provencene tarde pas à installer des « frèresprêcheurs » dans ses grandes villes(Marseille avant 1225, Arles et Avignonen 1231, Nice en 1243, Sisteron en1258). La fondation de Saint-Maximin,au milieu d’une zone rurale, est liée àl’importance que revêt pour le comtede Provence la découverte des restes deSainte Marie-Madeleine. Draguignan etToulon n’ont de couvent qu’au début duXIVe siècle.

Les premières années du XIIIe siècle ontvu la naissance de nouveaux courantsspirituels au sein du christianisme. Deshommes et des femmes ont perçu lanécessité d’annoncer l’Évangile par desformes de vies prenant en compte l’essorurbain avec son brassage de populationset de richesses.Un véritable foisonnement a lieu alors.À Barjols, des frères de la Pénitence duChrist, frères Sachets, sont présents en1251, trois ans seulement après leurcréation par Hugues de Digne. L’Église,au Concile de Lyon en 1274, sent lebesoin de mettre de l’ordre. Elle canalisecet élan en quatre familles : les ordresmendiants. Selon les sensibilités, ilsinsistent plus sur la pauvreté avec lesdisciples de François d’Assise, sur larecherche de la vérité et la prédicationavec ceux de Dominique, sur la viecommune avec les Augustins, sur la viede prière au coeur des cités avec lesCarmes.

L’époque de la construction de N.-D. deBellevue est aussi une période de ferveurreligieuse. À côté des chanoines de lacollégiale de Barjols qui semblents’assoupir dans une indisciplinequ’essaye de corriger l’évêque deFréjus (1639), nombreux sont les signesd’une soif de renouveau. À Barjols, uncouvent d’Ursulines est créé en 1634par la commune. De six religieuses audépart, elles passent à vingt et une en1650, et quarante et une en 1705. Ellessont chargées de l’éducation des filles.Des Pénitents se réunissentrégulièrement, à partir de 1648, pourprier dans la Baume de Joachim. Leurdévotion est à l’origine de la création ducouvent des Carmes en 1678. Les septreligieux augustins, dont quatre prêtres,reconstruisent leur cloître en 1663.Chaque année, les communesorganisent des processions vers N.-D. deGrâces de Cotignac, avec, depuis qu’en1660 Saint Joseph est apparu, un arrêtau Bessillon. Dès 1643, Pontevès organiseune procession à N.-D. de Bellevue.

L’érémitismeS’inspirant des expériences des Pères duDésert transmises à travers l’Occidentchrétien, l’ermite est un pénitent quicherche toujours plus de solitude et derigueur. Il se retire alors dans un lieuisolé comme peut l’être la chapelleNotre-Dame de Bellevue. Bien qu’il fuiele monde, l’ermite est rarement seul : ilprodigue des conseils et prêche. Denombreux ermites se succédèrent àTavernes jusqu’en 1856.

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Le campanile

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Les campaniles :origine et fonctionnementLe campanile, spécificité du sud de laFrance, a pour fonction principale desoutenir une cloche chargée de sonnerles heures. Le chevalet de la cloche estenfermé dans une sorte de cage de ferornementée par des artistes.Le premier rôle de la cloche au MoyenÂge était de permettre aux guetteurssitués en haut des tours de guet dedonner l’alerte. Les moyens de défenseayant de moins en moins leur utilité aucours des siècles, la tour devint lesupport du mécanisme permettant derythmer les heures du jour. La premièrehorloge mécanique apparut entre 1270et 1344 en Italie. La cloche est frappéepar un marteau ou par des automatesappelés « Jacquemart ». L’origine de cenom proviendrait du surnom que l’on

Les restanquesLa technique ancestrale des restanques,bancau en provençal, consiste à édifierdes murets de pierre sèche pour retenirla terre. Elle permet une culture enterrasses. Chaque village de Provenceétait ceinturé de restanques qui avaientpour rôles :• le gain d’espace et de terres agricoles,• la limitation des ruissellements et descrues,• la limitation des incendies.À partir de l’exode rural des années1950, les restanques, peu à peu abandonnées, ont laissé place à la forêt ou à l’urbanisation.

donnait aux paysans au Moyen Âge :un jacques. Les automates étaientd’ailleurs souvent représentés avec desvêtements de paysans ; la cloche étaitdonc frappée par des jacques.La forte densité de campaniles dansle sud de la France peut s’expliquerpar le fait que les artisans horlogerssuivaient les routes commerciales enpartant de Milan et Turin vers Nice,puis la vallée du Rhône, la Bourgogne,le Nord pour enfin atteindre l’Angleterre.

La place de la mairie au début du XXe siècle.

Architecture des campaniles(Le Campanile, Les Carnets du Patrimoine,n° 3, Conseil Général du Var).

Restanques restaurées devantla chapelle de Bellevue et son ermitage.