La cimentation complète ou partielle de l’embase tibiale d’une PTG n’influe pas sur la survie

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S340 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Conclusion.— Les PTG avec instrumentation sur mesure semblent être une technique prometteuse pour améliorer la qualité de la reconstruction et ainsi probablement aussi la survie des implants. Ces données seront prochainement enrichies d’un CT scanner postopératoire ainsi que d’une analyse de marche à un an afin d’accroître la précision des mesures de reconstruction. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.165 231 Intérêt économique à l’utilisation d’un ancillaire sur mesure en chirurgie prothétique du genou. Données chiffrées Gilles Gagna Clinique du Pré, 13, avenue Laennec, 72000 Le Mans, France Ces nouvelles procédures ont un surcoût, pour le patient et l’assurance maladie avec l’imagerie supplémentaire et pour l’établissement de soins avec le coût de cet ancillaire jetable. Pour diffuser cette technique, les fabricants annoncent une éco- nomie en stérilisation, temps d’intervention, transfusion et durée d’hospitalisation. Le but de ce travail est de vérifier la réalité de cette économie. Notre étude porte sur 70 patients opérés par le même opérateur d’une prothèse GMK Primary MEDACTA dont 20cas avec un ancil- laire conventionnel sans navigation (série A) 20 cas avec le système sur mesure MyKnee (série B). Dans cette série B, la planification opératoire impose toujours une coupe fémorale à 3 de rotation externe et une coupe tibiale avec une pente de 3 . Une troisième série (série C) regroupe 30 opérés avec l’ancillaire sur mesure mais avec une planification personnalisée (pente tibiale naturelle, rota- tion externe fémorale égale à l’axe trans-épiphysaire). Dans les trois séries, l’utilisation du tenseur vérifie l’équilibre des espaces imposant parfois recoupe et release. Une comparaison de coûts a été ainsi réalisée entre ces trois séries. Le gain en stérilisation existe entre la série A (cinq boites) et la série B et C (deux boites) s’il n’y a pas de recoupe. Le temps d’utilisation du bloc est identique dans les séries A et B et inférieur de dix minutes dans la série C. Les temps de garrot sont voisins. Les pertes en hémoglobine sont équivalentes dans les séries A et B (—4,1 g et —4,2 g d’hémoglobine), mais moindre dans la série C (—3,7 g). La fréquence des transfusions nécessaires est de 7/20 pour A, 5/20 pour B et 6/30 pour C. Le séjour est raccourci de deux jours pour la série C. Il n’y a pas de bénéfice économique entre les séries A et B car l’absence de planification adaptée conduit à un taux important de recoupe et de release (deux fois plus que A) allongeant d’autant le temps de garrot, les pertes sanguines et le temps de séjour. Il y a eu, en revanche, une économie certaine pour la série C chiffrée pour notre établissement à 180 D pour la stérilisation, 125 D pour la durée de salle d’intervention et à 400 D pour le gain en journée d’hospitalisation. Il faut y ajouter l’économie en produit sanguin. En conclusion, des gains en efficacité et en coût n’existent que si la planification préopératoire est parfaitement réalisée limitant reprise des coupes et release. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.166 232 Planification virtuelle de la reconstruction articulaire lors des révisions de prothèse totale du genou Jean-Yves Jenny CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France Introduction.— La reconstruction articulaire lors d’une révision de prothèse totale du genou (PTG) est techniquement difficile. Les sys- tèmes de navigation conventionnels ne sont pas adaptés à la gestion des défauts anatomiques et des pertes osseuses. Nous présentons un logiciel de navigation spécialement adapté à cette situation, permettant de retrouver l’anatomie et la physiologie souhaitée de l’articulation avant toute geste osseux. Matériel.— Le logiciel a été développé sur la base d’un logiciel de navigation des PTG de première intention largement validé dans la littérature. Les adaptations suivantes ont été réalisées : — possibilité de planifier un changement de la hauteur de l’interligne articulaire tibial et/ou fémoral ; — possibilité de mesurer les espaces en flexion et en extension ; — possibilité de planifier la hauteur et l’orientation de l’embase tibiale ; — possibilité de planifier la taille et le positionnement tridimension- nel de la pièce fémorale ; — possibilité de gérer les recoupes ou les comblements éventuels (greffe ou augmentation) ; — possibilité de gérer la taille et l’orientation des tiges d’extension diaphysaires. Méthodes.— La validité du logiciel a été testée sur 20 patients opé- rés d’un changement de PTG, quelle qu’en soit l’étiologie, avec réimplantation d’une prothèse non contrainte systématiquement cimentée. Ont été étudiés sur des radiographies postopératoires : l’angle fémorotibial final de face, l’orientation de chacun des com- posants prothétiques de face et de profil, la hauteur de l’interligne articulaire reconstruit, la hauteur de la patella, les laxités médiale et latérale en flexion et en extension, la qualité du contact os- prothèse. Résultats.— L’utilisation du logiciel a toujours été possible. L’angle fémorotibial final de face était de 0+3 dans tous les cas. L’orientation des composants prothétiques de face et de profil était satisfaisante dans 16 cas. La hauteur de l’interligne articu- laire reconstruit était satisfaisante dans tous les cas. La hauteur de la patella était satisfaisante dans 15 cas. Les laxités médiale et laté- rale en flexion et en extension étaient satisfaisantes dans 16 cas. Le contact os-prothèse était satisfaisant dans tous les cas. Discussion.— Le logiciel utilisé permet une reconstruction aisée de l’anatomie articulaire lors d’un changement de PTG. La plani- fication virtuelle permet d’éviter les essais d’adaptation répétés nécessaires avec les techniques conventionnelles, améliorant ainsi la qualité de la reconstruction tout en accélérant la procédure opé- ratoire. Conclusion.— Une validation multicentrique est souhaitable pour s’affranchir de l’effet centre potentiel et vérifier la généralisation de ces résultats. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.167 233 La cimentation complète ou partielle de l’embase tibiale d’une PTG n’influe pas sur la survie Jean-Yves Jenny , Olimpio Galasso , Dominique Saragaglia , Rolf Miehlke CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France Auteur correspondant. Introduction.— La technique de fixation optimale de la pièce tibiale des prothèses totales de genou (PTG) n’est pas définie. L’objectif de cette étude était de comparer la fixation d’une embase tibiale par cimentation totale ou par cimentation limitée à l’embase sans cimentation de la quille. Matériel.— Cette étude prospective a réuni trois centres européens, avec implantation du même modèle de PTG selon une technique opératoire standardisée sous contrôle d’un système de navigation sans image. Deux centres (108 cas) utilisaient une cimentation de l’embase tibiale sans cimentation de la quille tibiale, le troisième centre (124 cas) utilisait une cimentation complète de la pièce tibiale. 232 dossiers ont été inclus de fac ¸on consécutive et suivis

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31ntérêt économique à l’utilisation d’un ancillaireur mesure en chirurgie prothétique du genou.onnées chiffréesilles Gagna

Clinique du Pré, 13, avenue Laennec, 72000 Le Mans, France

es nouvelles procédures ont un surcoût, pour le patient et’assurance maladie avec l’imagerie supplémentaire et pour’établissement de soins avec le coût de cet ancillaire jetable.our diffuser cette technique, les fabricants annoncent une éco-omie en stérilisation, temps d’intervention, transfusion et durée’hospitalisation. Le but de ce travail est de vérifier la réalité deette économie.otre étude porte sur 70 patients opérés par le même opérateur’une prothèse GMK Primary MEDACTA dont 20 cas avec un ancil-aire conventionnel sans navigation (série A) 20 cas avec le systèmeur mesure MyKnee (série B). Dans cette série B, la planificationpératoire impose toujours une coupe fémorale à 3◦ de rotationxterne et une coupe tibiale avec une pente de 3◦. Une troisièmeérie (série C) regroupe 30 opérés avec l’ancillaire sur mesure maisvec une planification personnalisée (pente tibiale naturelle, rota-ion externe fémorale égale à l’axe trans-épiphysaire). Dans lesrois séries, l’utilisation du tenseur vérifie l’équilibre des espacesmposant parfois recoupe et release.ne comparaison de coûts a été ainsi réalisée entre ces trois séries.e gain en stérilisation existe entre la série A (cinq boites) et laérie B et C (deux boites) s’il n’y a pas de recoupe. Le temps’utilisation du bloc est identique dans les séries A et B et inférieure dix minutes dans la série C. Les temps de garrot sont voisins.es pertes en hémoglobine sont équivalentes dans les séries A et(—4,1 g et —4,2 g d’hémoglobine), mais moindre dans la série C

—3,7 g). La fréquence des transfusions nécessaires est de 7/20 pour, 5/20 pour B et 6/30 pour C. Le séjour est raccourci de deux joursour la série C.l n’y a pas de bénéfice économique entre les séries A et B car’absence de planification adaptée conduit à un taux important deecoupe et de release (deux fois plus que A) allongeant d’autante temps de garrot, les pertes sanguines et le temps de séjour. Il y

eu, en revanche, une économie certaine pour la série C chiffréeour notre établissement à 180D pour la stérilisation, 125D poura durée de salle d’intervention et à 400D pour le gain en journée’hospitalisation. Il faut y ajouter l’économie en produit sanguin.n conclusion, des gains en efficacité et en coût n’existent quei la planification préopératoire est parfaitement réalisée limitanteprise des coupes et release.

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32lanification virtuelle de la reconstructionrticulaire lors des révisions de prothèse totale duenouean-Yves Jenny

CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France

ntroduction.— La reconstruction articulaire lors d’une révision derothèse totale du genou (PTG) est techniquement difficile. Les sys-

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té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

èmes de navigation conventionnels ne sont pas adaptés à la gestiones défauts anatomiques et des pertes osseuses. Nous présentonsn logiciel de navigation spécialement adapté à cette situation,ermettant de retrouver l’anatomie et la physiologie souhaitée de’articulation avant toute geste osseux.atériel.— Le logiciel a été développé sur la base d’un logiciel deavigation des PTG de première intention largement validé dans laittérature. Les adaptations suivantes ont été réalisées :

possibilité de planifier un changement de la hauteur de’interligne articulaire tibial et/ou fémoral ;

possibilité de mesurer les espaces en flexion et en extension ;possibilité de planifier la hauteur et l’orientation de l’embase

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el de la pièce fémorale ;possibilité de gérer les recoupes ou les comblements éventuels

greffe ou augmentation) ;possibilité de gérer la taille et l’orientation des tiges d’extension

iaphysaires.éthodes.— La validité du logiciel a été testée sur 20 patients opé-

és d’un changement de PTG, quelle qu’en soit l’étiologie, avecéimplantation d’une prothèse non contrainte systématiquementimentée. Ont été étudiés sur des radiographies postopératoires :’angle fémorotibial final de face, l’orientation de chacun des com-osants prothétiques de face et de profil, la hauteur de l’interlignerticulaire reconstruit, la hauteur de la patella, les laxités médialet latérale en flexion et en extension, la qualité du contact os-rothèse.ésultats.— L’utilisation du logiciel a toujours été possible. L’angleémorotibial final de face était de 0 + 3◦ dans tous les cas.’orientation des composants prothétiques de face et de profiltait satisfaisante dans 16 cas. La hauteur de l’interligne articu-aire reconstruit était satisfaisante dans tous les cas. La hauteur dea patella était satisfaisante dans 15 cas. Les laxités médiale et laté-ale en flexion et en extension étaient satisfaisantes dans 16 cas. Leontact os-prothèse était satisfaisant dans tous les cas.iscussion.— Le logiciel utilisé permet une reconstruction aiséee l’anatomie articulaire lors d’un changement de PTG. La plani-cation virtuelle permet d’éviter les essais d’adaptation répétésécessaires avec les techniques conventionnelles, améliorant ainsia qualité de la reconstruction tout en accélérant la procédure opé-atoire.onclusion.— Une validation multicentrique est souhaitable pour’affranchir de l’effet centre potentiel et vérifier la généralisatione ces résultats.

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33a cimentation complète ou partielle de l’embaseibiale d’une PTG n’influe pas sur la survieean-Yves Jenny ∗, Olimpio Galasso , Dominique Saragaglia ,olf Miehlke

CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— La technique de fixation optimale de la pièce tibialees prothèses totales de genou (PTG) n’est pas définie. L’objectife cette étude était de comparer la fixation d’une embase tibialear cimentation totale ou par cimentation limitée à l’embase sansimentation de la quille.atériel.— Cette étude prospective a réuni trois centres européens,vec implantation du même modèle de PTG selon une techniquepératoire standardisée sous contrôle d’un système de navigation

ans image. Deux centres (108 cas) utilisaient une cimentation de’embase tibiale sans cimentation de la quille tibiale, le troisièmeentre (124 cas) utilisait une cimentation complète de la pièceibiale. 232 dossiers ont été inclus de facon consécutive et suivis
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Résumés des communications

de facon prospective pendant une période minimale de cinq ans. Ils’agissait de 64 hommes et 168 femmes, d’un âge moyen de 68 ans,opérés majoritairement pour gonarthrose (174 cas).Méthodes.— Tous les patients ont été suivis de facon prospec-tive pendant cinq ans. Soixante-quinze patients de chaque groupeont été appariés selon l’âge, le sexe, l’indice de masse corpo-relle, le score de la Knee Society (KSS) préopératoire et l’axefémorotibial initial. Les taux de survie, les résultats cliniques etfonctionnels selon le KSS, les résultats radiologiques et la surve-nue de complications et de réinterventions ont été comparés selonla technique de fixation de la pièce tibiale, en utilisant les testsstatistiques appropriés au seuil de 5 %. Une analyse multivariée arecherché les facteurs pronostiques potentiels.Résultats.— Le taux de survie à huit ans était de 97,1 %. Le KSS glo-bal est passé de 87,9 ± 26,9 points à 184,2 ± 22,4 points (p < 0,001).L’angle fémorotibial mécanique était de —0,1◦ ± 2,3◦. Aucune dif-férence n’a été observée, quel que soit le critère considéré, entreles deux techniques de cimentation tibiale. Il n’a pas été retrouvéde facteur pronostique influencant significativement une éventuelledifférence entre les deux groupes.Discussion.— La cimentation de la pièce tibiale est une tech-nique de fixation validée, mais dont l’inconvénient est d’augmenterpotentiellement les dégâts osseux lors d’une éventuelle révisionde l’implant. La cimentation exclusive de l’embase tibiale pour-rait diminuer cet inconvénient. La présente étude n’a pas mis enévidence de défaut de fixation lié à la cimentation uniquementpartielle de la pièce tibiale.Conclusion.— La cimentation partielle de la pièce tibiale d’une PTGpourrait être le compromis idéal de fixation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.168

234Le mouvement paradoxal fémoral des prothèsestotales de genou : comparaison de deux dessins deplateau tibial, retentissement clinique et étudecinématique fluoroscopiqueVincent Pineau ∗, Benoit Lebel , Solène Gouzy ,Guillaume Lemaitre , Jean-Jacques Dutheil , Claude VielpeauCentre hospitalier universitaire de Caen, 14000 Caen, France∗Auteur correspondant.

Introduction— Plusieurs études cinématiques montrent que lesPTG postéro-stabilisées auraient une cinématique comportantmoins de mouvements paradoxaux. Les différentes conceptions depostéro-substitution laissent supposer d’importantes différences decinématique entre les modèles d’inserts prothétiques. Le mouve-ment paradoxal serait moins bien contrôlé avec un dessin pluscongruent (CS) qu’avec un système plot-came (PS), entraînant desrésultats cliniques différents, notamment par augmentation descontraintes antérieures.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude monocentrique, pros-pective, randomisée. Sur les 50 genoux inclus dans cette étude,25 étaient CS et 25 étaient PS. La technique opératoire était stan-dardisée, avec resurfacage rotulien. Le recul minimum était de1 an.Le recueil de données comprenait un examen clinique avec bilanfonctionnel, ainsi qu’un bilan radiographique. Parmi ces 50 patients,18 volontaires ayant huit (6—12) mois de recul moyen postopératoireont participé à une étude fluoroscopique de la cinématique prothé-tique. Il s’agissait de neuf CS et neuf PS, formant deux groupescomparables. Pour l’enregistrement fluoroscopique, un flat panelsystem a été utilisé. Chaque patient a effectué trois tâches, répé-

tées trois fois : flexion en décharge, montée de marche et descentede marche. L’étude cinématique a quantifié le déplacement anté-ropostérieur et la rotation du composant fémoral par rapport à

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’embase tibiale, mais a également permis de localiser le point deivot.ésultats.— Les résultats cliniques sont bons dans les deux groupest comparables aux séries de la littérature. La seule différencelinique retrouvée est une augmentation des douleurs antérieuresans le groupe CS : le score HSS rotule à 1 an est meilleur chez lesatients porteurs d’une prothèse PS (p < 0,05). L’amplitude en rota-ion des CS au cours de la flexion/extension est plus importante,vec une prépondérance de latéral pivot. En restant plus postérieurors de la flexion, le fémur PS est soumis à des contraintes repro-uisant un pivot médial. L’effet de la charge sur la cinématique est’autant plus important que la prothèse est moins contrainte.iscussion.— L’insert CS est responsable d’un mouvement para-oxal important, avec une traduction clinique élective sur lesouleurs antérieures. Le dessin PS entraîne une limitation des mou-ements rotatoires, due notamment au plot-came. S’il contrôlelus efficacement ce mouvement paradoxal, il entraîne, enevanche, des contraintes sur le plot-came et la partie posté-ieure de l’insert tibial nécessairement plus importantes. L’étuderolongée de ces implants est indispensable pour préciser àong terme les conséquences cliniques et radiologiques de cesinématiques.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.169

35ssai clinique de phase III : implantation dehondrocytes autologues inclus dans un gel versusosaicoplastie, résultats à un an

rédéric Dubrana ∗, Jean-Francois Potel , Henry Robert ,lvire Servien , Christophe Buissiere , Philippe Boisrenoult ,ilbert Versier , Christophe Hulet , Philippe Neyret , Eric Stindel

Service d’orthopédie, CHRU Cavale-Blanche, 29609 Brest cedex,ranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Suite à notre essai clinique de phase II ayant démon-ré l’efficacité, la faisabilité et la sécurité de la technique de greffee chondrocytes autologues appelée Cartipatch® II, nous avonsébuté en mars 2007 un essai de phase III. Cette étude prospectiveationale, multicentrique, randomisée et contrôlée versus Mosaï-oplastie a pour objectif d’évaluer et de confirmer la tolérance et’efficacité de Cartipatch® dans le traitement des lésions du car-ilage articulaire des condyles fémoraux du genou. Les résultatsliniques des patients ayant atteint 12 mois de suivi (sur 24 mois auotal) sont présentés.atients.— Tous les patients présentaient une lésion unique de 2,5 à,5 cm2 de grade III ou IV (selon la classification ICRS) au niveau duondyle fémoral, d’origine traumatique ou non, accompagnée deymptômes invalidants (score IKDC subjectif < 55).éthode.— Cette étude prospective nationale, multicentrique, ran-omisée et contrôlée versus Mosaïcoplastie s’est déroulée d’avril007 à avril 2010. Le critère d’évaluation principal repose sur’analyse des scores IKDC subjectifs.ésultats.— Sur 57 patients, 30 ont été implantés Cartipatch® et7 ont subi une Mosaïcoplastie. Les deux groupes présentaient desaractéristiques d’inclusion comparables. Douze mois après implan-ation, aucune différence significative des scores IKDC moyens n’au être observée entre les groupes. En revanche, l’amélioration cli-ique des patients présentant une lésion < 3,5cm2 et traités par laechnique Cartipatch® (+38 points, p < 0,005 ; n = 9) était supérieurecelle des patients traités Mosaïcoplastie (n = 7 ; +23 points). Pour

es lésions > 3,5cm2, des résultats comparables ont été obtenus pourhaque groupe : +33 points pour Cartipatch® (n = 11) et +34 points

our Mosaïcoplastie (n = 7).iscussion.— Une des contraintes de la Mosaïcoplastie est laaille relativement petite du défect cartilagineux qui peut être