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Par Léo Joseph En décidant de violer l’accord qu’il a construit, ratifié puis signé avec Michel Martelly et les deux présidents des deux Chambres législatives, le 6 février 2016, à la faveur de la nomination unilatéra- le du Premier ministre de consen- sus prévu dans le document, Jocelerme Privert risque de créer un précédent. Par cette décision, pour le moins prise à la va vite, il offre son choix en pâture aux par- lementaires cherchant un bouc émissaire pour responsabiliser la décision d’un président provisoi- re renégat. La lessive du linge sale de Fritz Jean se fait non seule- ment au Parlement, mais encore sur la place publique. Gare à lui Par Léo Joseph En principe, il reste environ 105 jours à Jocelerme Privert pour remplir son mandat. Mais il peine à trouver la stabilité nécessaire pour se maintenir au pouvoir et maîtriser les contradictions qui éclatent de toutes parts. La jubila- tion qui l’animait et son entoura- ge, il y a à peine une quinzaine de jours, ont vite changé en prédic- tion apocalyptique. La présidence issue de l’accord du 6 février s’évanouit au fil des jours, minant la crédibilité de l’ex-président du Sénat et portant certains à expri- mer des réserves quant à sa sur- vie. Quasiment bloqué dans ses dé marches pour mettre sur pied le gouvernement de transition, on parle déjà de nouvelles tractations en vue d’apaiser l’opposition à M. Privert, qui semble se durcir. C’est pourquoi, les courtiers poli- tiques traditionnels se sont vite mis au service du président provi- soire en difficulté afin de sauver les meubles. En effet à peine annoncé au public, le week-end dernier, le choix du Premier ministre dit de consensus qu’a fait M. Privert, il a été déclaré « irrecevable » par la minorité parlementaire. Avec d’autres secteurs mobilisés contre PORT-AU-PRINCE, 1 er mars — Refusant le rôle de troisième larron que lui confère le président de facto Jocelerme Privert, le parti haïtien tèt kale (PHTK) de l’ex-président Martelly est monté au créneau, lundi dernier (29 février), en montrant ses griffes. Ce groupuscule nouvellement arrivé dans le paysage politique haïtien a dénoncé les agisse- ments de Jocelerme Privert sur un ton menaçant. Rien de moins que la démission du Premier ministre dit de consensus Fritz Jean a été mis sur le tapis avec arrogance. Selon le PHTK, la nomina- tion de Fritz Jean serait en viola- tion de l’accord du 6 février qui permettait une sortie de crise sans dechoukaj. Au grand dam de l’ex-président Martelly, M. Pri- vert ne ferait pas assez et pousse- rait plutôt vers du dilatoire, se croyant maître du terrain. D’ail- leurs, c’est un secret de Poli chi - nelle que les bandits légaux con- trôlent encore la rue et toutes les avenues du pouvoir. Dans les haiti observateur ENglish PagEs : 3, 11 VoL. XXXXVI, no. 10 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 2-9 mars 2016 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! La présidence de Privert en mauvaise posture PRÈS D’UN MOIS APRÈS SON INVESTITURE Ce qui reste de ses 120 jours en doute; Plus de 2 millions $ sur la table pour soudoyer des parlementaires hostiles à Fritz Jean… PHTK exige le retrait du Premier ministre; Lavalas prend le béton Vers la mobilisation générale PRIVERT AU PALAIS,T FRITZ JEAN À LA PRIMATURE SUR LA CORDE RAIDE NOMMÉ « PREMIER MINISTRE DE CONSENSUS » PAR JOCELERME PRIVERT Le linge sale de Fritz Jean se lave en public Le président provisoire Jocelerme Privert (à gauche) et Jean-Max Bellerive, de retur en force au Palais. Jocelerme Privert lors de son investiture, au Palais national. et Fritz Jean Jocelerme Privert, à droite, et Fritz Jean dont le séjour à la primature reste incertain. Suite en page 9 Suite en page 7 Suite en page 2 Journal du 2-9 mars 2016:hO 3/2/16 5:40 aM Page 1

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Par Léo Joseph

En décidant de violer l’accordqu’il a construit, ratifié puis signéavec Michel Martelly et les deuxprésidents des deux Chambreslégislatives, le 6 février 2016, à la

faveur de la nomination unilatéra-le du Premier ministre de consen-sus prévu dans le document,Jocelerme Privert risque de créerun précédent. Par cette décision,pour le moins prise à la va vite, iloffre son choix en pâture aux par-lementaires cherchant un bouc

émissaire pour responsabiliser ladécision d’un président provisoi-re renégat. La lessive du linge salede Fritz Jean se fait non seule-ment au Parlement, mais encoresur la place publique. Gare à lui

Par Léo Joseph

En principe, il reste environ 105jours à Jocelerme Privert pourremplir son mandat. Mais il peineà trouver la stabilité nécessairepour se maintenir au pouvoir etmaîtriser les contradictions quiéclatent de toutes parts. La jubila-tion qui l’animait et son entoura-ge, il y a à peine une quinzaine dejours, ont vite changé en prédic-tion apocalyptique. La présidence

issue de l’accord du 6 févriers’évanouit au fil des jours, minantla crédibilité de l’ex-président duSénat et portant certains à expri-mer des réserves quant à sa sur-vie. Quasiment bloqué dans sesdé marches pour mettre sur pied legouvernement de transition, onparle déjà de nouvelles tractationsen vue d’apaiser l’opposition à M.Privert, qui semble se durcir.C’est pourquoi, les courtiers poli-

tiques traditionnels se sont vitemis au service du président provi-soire en difficulté afin de sauverles meubles.

En effet à peine annoncé aupublic, le week-end dernier, lechoix du Premier ministre dit deconsensus qu’a fait M. Privert, il aété déclaré « irrecevable » par laminorité parlementaire. Avecd’autres secteurs mobilisés contre

PORT-AU-PRINCE, 1er mars— Refusant le rôle de troisièmelarron que lui confère le présidentde facto Jocelerme Privert, leparti haïtien tèt kale (PHTK) del’ex-président Martelly est montéau créneau, lundi dernier (29février), en montrant ses griffes.Ce groupuscule nouvellementarrivé dans le paysage politiquehaïtien a dénoncé les agisse-ments de Jocelerme Privert surun ton menaçant. Rien de moinsque la démission du Premierministre dit de consensus FritzJean a été mis sur le tapis avec

arrogance. Selon le PHTK, la nomina-

tion de Fritz Jean serait en viola-tion de l’accord du 6 février quipermettait une sortie de crise sansdechoukaj. Au grand dam del’ex-président Martelly, M. Pri -vert ne ferait pas assez et pousse-rait plutôt vers du dilatoire, secroyant maître du terrain. D’ail -leurs, c’est un secret de Poli chi -nelle que les bandits légaux con -trôlent encore la rue et toutes lesavenues du pouvoir. Dans les

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 11

VoL. XXXXVI, no. 10 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 2-9 mars 2016

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

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Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

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Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

La présidence de Priverten mauvaise posture

PRÈS D’UN MOIS APRÈS SON INVESTITURE

Ce qui reste de ses 120 jours en doute; Plus de 2 millions $ sur latable pour soudoyer des parlementaires hostiles à Fritz Jean…

PHTK exige le retrait du Premierministre; Lavalas prend le béton

Vers la mobilisation générale

PRIVERT AU PALAIS,T FRITZ JEAN À LAPRIMATURE SUR LA CORDE RAIDE

NOMMÉ « PREMIER MINISTRE DECONSENSUS » PAR JOCELERME PRIVERT

Le linge sale de FritzJean se lave en public

Le president provisoire Jocelerme Privert (à gauche) et Jean-MaxBellerive, de retur en force au Palais.

Jocelerme Privert lors de son investiture, au Palais national. et Fritz Jean

Jocelerme Privert, a droite, et Fritz Jean dont le sejour a la primaturereste incertain.

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lui, il avance en trébuchant surdes pelures de banane jetées sursa route. C’est pourquoi, les

membres de son entourage décu-plent énergies et ressources afind’écarter la tempête qui s’annon-ce.Neutraliser l’opposi-tion au Parlement à

coups de millionsDepuis l’expérience Martelly-Lamothe, dans la gestion des potsde vin, les hommes politiques dupays semblent découvrir un pro-

cédé idéal pour contourner lesobstacles politiques ou la mal-chance des urnes. Aussi les négo-ciateurs de « deals » ont-ils déci-dé d’avoir recours à l’élément quia su dans le passé renverser les

barrières et porter les récalcitrantsà changer leur avis.

On apprend, de source autori-sée, que les hommes et femmespolitiques et du milieu des af -faires, qui s’agglutinent autour deM. Privet, auraient mobilisé unpeu plus de 2 millions $ pour «arroser » les parlementaires hos-tiles à la nomination de Fritz Jeancomme Premier ministre. Auprime abord, on parlait d’un mil-lion et demi de dollars à distribuerau Parlement pour calmer lesrécalcitrants. Mais, d’aucuns pré-tendent que la réticence affichéepar certains membres des deuxChambres aurait fait monter lesenchères.

Il semble que chaque jour quipasse accule Privert et ses alliés àconstater à quel point l’instabilitépolitique ambiante risque de faires’effondrer la présidence provi-soire. Si la panique ne s’est pasencore installée, il y a tout de mê -me de bonnes raisons de s’inquié-ter de ce qui pourrait advenir si laratification de Jean continue delanguir dans l’incertitude.

Une coalition Deeb-Lamothe pour finan-cer la distribution depots de vinCertains parlementaires ont dé -noncé les propositions qui ont étéfaites au terme desquelles desvaleurs allant de 15 mille à 25mille $ ont été faites en vue decasser la résistance parlementaireau choix du président Privert pour

remplir la vacance créée à la pri-mature après le départ d’EvansPaul (K-Plim). Plusieurs sourcesont révélé que l’homme d’affairesReynold Deeb, un des membresdu Groupe Haïti Chérie, dumilieu des affaires, aurait rejointLaurent Lamothe (ex-Premiermi nistre de Martels), dans lefinancement des pots de vin à ver-

La présidence de Priverten mauvaise posture

PRÈS D’UN MOIS APRÈS SON INVESTITURE

Ce qui reste de ses 120 jours en doute; Plus de 2 millions $ sur latable pour soudoyer des parlementaires hostiles à Fritz Jean…

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L'ex-president Michel Martelly.

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HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?Volume 4, Issue 114

By Garry Emmanuel

Orange peel is loaded with high-ly nutritious compounds that arebeneficial for our health. Orangepeel contains more than 60 typesof flavonoids and over 170 dif-ferent types of phytonutrients, inaddition to being rich in variouspectins, vitamins, minerals andfiber.

Below are top 7 health bene-fits of orange peel which mightmake you think twice before dis-carding the peels the next timeyou consume an orange.

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Digestive complicationsOrange peel is a rich source ofnon-soluble polysaccharides (ty -pe of dietary fibers) like pec tins,tannins and hemi-cellulose. The -se compounds prevent constipa-tion by increasing the bulk andreducing contact time of foodwith the intestine. It also plays anactive role in reducing acidity(gas trouble) and prevents vom-iting and heartburn.

Oral healthDo you suffer from bad breadth?Chew orange peels instead of agum or mouth fresher to get ridof the foul odour naturally. Oran -ge peels are also an effective andcheap measure to whiten stainedteeth, in addition to preventingsensitive teeth. You can eitherrub the inside of an orange peelor apply its paste on the teeth towhiten it naturally.

Protection from cancerSeveral studies have shown that

in creas ed consumption oforange peel in the diet lowers therisk of human cancers, namelyskin, breast and colon cancer.Orange peel offers protectionagainst colon cancer by bindingto the toxic chemicals in thefood, thereby hindering theirexposure to the intestinal mucusmembrane.

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Published: March 2, 2016

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ser aux membres des deuxCham bres. Selon ces mêmessources, le premier aurait mis 2millions sur la table en guise depaiement aux députés et séna-teurs qui auront éventuelle-ment accepté de voter pour

Fritz Jean. De son côté, fait-onsavoir aussi, Lamo the auraitdé cidé de verser 500 mille $com me sa quotepart.

Dans les milieux financiers,à la capitale haïtienne, on affir-me que Deeb possède de grosmo yens avec un capital dépas-sant 500 millions de gourdesen dépôt à la Unibank seule-ment, sans men tionner ses pla-cements à d’autres institutions

financières, y compris la sien-ne, la Banque de l’Union haï-tienne (BUH).

Par ailleurs, d’aucuns pré-tendent que Lamothe peut ne

pas investir toute cette sommedans cette entreprise, car ayantles possibilités d’inciter d’au -tres hom mes d’affaires, quisont ses alliés politiques, à pro-mettre cette va leur.

En raison de toutes ces trac-tations, rien n’autorise à croireque l’offre d’argent qui auraitété faite aux parlementairessoit en mesure de faire avancerla cause de Jean et du présidentprovisoire. Car des rumeurspersistantes faisant le tour descouloirs du Par lement font étatd’une certaine réticence mani-festée à ce niveau, particulière-ment à la Chambre bas se, faceau bruit accrédité dans certai -nes sphères politiques faisantétat d’un projet de licencier lesmembres « mal élus » du pré-sent Cors législatif.

En effet, il se répète avecin sistance que les parlemen-taires qui auront touché despots de vin en échange de leurvote en faveur de Fritz Jeanpeuvent se considérer « démis-sionnaires ».

Cette crainte attribuée auxparlementaires issus des élec-tions contestées semble se jus-tifier par le fait que parmi les«élus » ad mis à siéger, à l’ou-verture de la 50e Législature,figurent ceux qui se savent en«en porte à faux » par rapportau dernier vote et qu’une éven-tuelle vérification des scrutinsde l’année dernière pourraitbien déboucher sur une déci-sion appelant à leur éjectionpure et simple de l’institutionparlementaire.

Toutes ces rumeurs faisantle tour du Palais législatif n’au-gurent rien de bon ni pour laratification de Fritz Jean nipour l’heureux cheminementde la présidence provisoire deJocelerme Pri vert. Surtout que,en sus de l’opposition contrelui amorcée par ses détracteursinternes, les observateurs de lacommunauté internationaleont l’ex-sénateur et son équipeconstamment dans leur colli-mateur. Parce que la présencede certains individus ayant faitune certaine réputation dansd’autres administrations anté-rieures font leur apparitiondans l’équipe dirigeante queM. Privert est en train de réunirprogressivement.

Les hommesd’Aristide et de Prévalregroupés au Palaisavec PrivertPrésentement, les discussionsvont bon train concernant l’in-

fluence des deux ex-présidentsJean-Bertrand Aristide et RenéGarcia Préval sur JocelermePri vert. Au moment où les criss’élèvent pour dénoncer l’allé-geance de l’ex-président duSénat à MM. Aristide ou Pré -val, ou bien à tous les deux à lafois, d’autres arguent que lesactes parlent plus fort que lesdénonciations et les démentis.

En effet, on affirme que sides individus jadis identifiésdans la sécurité rapprochée del’ex-prê tre-président se retrou-vent au Palais national, au ser-vice de Pri vert, s’est la présen-ce de Jean Max Bellerive,ancien Premier ministre dePréval, qui a rejoint l’équipe deM. Privert en qualité de chef decabinet, qui fait sourciller leplus. On a également notél’installation à la résidenceofficielle du chef de l’État, deGabriel Verret et de RaymondJeanty, ce dernier remplissait lafonction d’interprète de l’ex-président Préval.

Dans les milieux internatio-naux proches des activistes del’anti-corruption, l’introduc-tion de Bellerive au sein de l’ -équipe Privert inquiète au plushaut point, car évoquant lesmul tiples dénonciations detransactions illégitimes et sus-pectes qui avaient cours, parti-culièrement sous l’administra-tion Préval-Bellerive.

Les contrats conclussous Préval avecBellerive aux com-mandesAux yeux de plusieurs paysdits amis d’Haïti, le retour deJean-Max Bellerive au plushaut ni veau de l’administrationdu pays constitue un signalclair que l’empire de la corrup-tion, qui s’est fortement déve-loppé sous les ré gimes Martel -ly-Lamothe et Mar telly-Paul,va prendre un es sor formidablesous la présidence provisoirede Privert. Car, dit-on dans ces

mêmes milieux, au momentoù, en Amérique latine, la jus-tice emploie les grands mo -yens pour mater la corruption,de telles initiatives ne serontpas mises en train en Haïti avecl’ex-sénateur au timon desaffaires.

Certes, au Brésil, en Argen -tine, au Guatémala et ailleurs,de puissants hommes d’af-faires ainsi que des politicienssont traînés devant la justicepour corruption; ou bien sonl’objet d’enquête approfondiepour ces mêmes raisons. AuBrésil, par exemple, l’ex-prési-dent Lula Inacio Da Silva estaux prises avec la justice suiteà une exhaustive investigationfédérale ayant débouché sur unvaste réseau de corruption quis’est révélé, dans le cas deLula, sous forme de cadeau enbiens, meubles et immeubles àl’ex-président. Ce qui a, dansun premier temps, abouti à lasaisie de plusieurs véhicules deluxe ayant appartenu à l’ancienchef de l’exé cutif brésilien.

Dans le cadre de cette of -fensive judiciaire lancée dansles pays de l’hémisphère, lesÉtats-Unis, sous l’impulsionde l’administration Oba ma,ont ouvert la voie à une colla-boration avec la justice de laRépublique dominicaine envue de combattre la corruptiondans ce pays. Les Américainspen saient qu’un tel mouve-ment, déjà lancée con tre deshom mes politiques do mini -cains, pourrait s’étendre enHaïti, surtout que ce fléau aétendu ses tentacules sur lesdeux États se partageant lasou veraineté de l’île d’Haïti.

Bellerive au Palaispour contrecarrer lacampagne contre lacorruptionCeux qui ignorent le passé deJean-Max Bellerive s’imagine-

La présidence de Priverten mauvaise posture

PRÈS D’UN MOIS APRÈS SON INVESTITURE

Ce qui reste de ses 120 jours en doute; Plus de 2 millions $ sur latable pour soudoyer des parlementaires hostiles à Fritz Jean…

Le senateur Felix Bautista,

L'ex-president Rene Preval.

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Par Dan Albertini

Entre (). Je veux personnaliserces parenthèses tellement aga-çantes parce qu’insoumises augrammaire, je l’avoue. Je dis car-rément merci à ce lecteur rencon-tré à même une officine duRevenu dont je tais le tenancier.Je dis merci aussi à ce grandartiste créateur qui a su question-ner la nature de l’objet avant del’adopter comme une griffe. C’estsa nature. Merci de me fairesavoir que je ne me noie dansl’indifférence. Fermons les ().

Le titre n’est de moi, c’estcelui de l’ouvrage réalisé sous ladirection de Romuald Sciora(Éditions Ouvrières, Ivry-sur-Seine). Permettez une note pourle lecteur intéressé. Il prononcerasa conférence le lundi 7/03/2016[16.00-18.00], à titre d’invité del’Université de Montréal, auCarrefour des arts & sciences,local-C3061.

Rassurez-vous, je n’ai encorerencontré Sciora. À ma connais-sance, bien sûr. Marit Fosse, l’édi-trice de Diva International Maga -zine (Suisse), m’a refilé le tuyau

du passage, l’auteur est une de sesconnaissances évidemment. Jesuis conséquemment à mon ob -ser vatoire, de ceux qui croientque la formule onusienne fait par-tie du passé. Je ne m’en réjouispas. La question se pose élo-quemment ailleurs : que fait-on ?La tendance du statut quo serésume à : amendons la formule,car il y a un danger de vide. Je nepartage cet avis. Car, quand ilfaut chan ger, le courage estmeilleur conseiller que l’attitudede l’autruche, c’est-à-dire la têtedans le sable. Concluons, pourne pas voir la réalité. La défunteSDN n’avait-elle pas fait l’objetde ce réalisme, que le monde estencore là. Cependant, l’ère nu -mérique n’est pas un rêve du len-demain de la WWII. Le villageglobal n’est pas un concept floupour générer une nouvelle écono-mie replâtrée, ni un nouveau défien science politique. C’est uneréalité pertinente qui ne peutéchapper à l’homme, rien que parignorance. Le monde est devenuréellement UN en terme absolude la physique. La notion desfrontières n’est plus la même, lanotion de souveraineté non plus.Ce sont les sciences qui dominentdans ce que je tente de définir inla Géo graphie Cy ber nétique nou-velle notion. En définissant lesUN comme, et je cite Sciora : «estla seule structure où une tellecon certation est possible», quandil parle des «défis auxquels nousde vons faire face aujourd’hui,qu’ils soient économiques, géo-politiques, in terreli gieux, énergé-tiques ou climati ques ». La ques-tion s’impose à cet homme pourla simple et bonne raison suivan-te. Comment cela a-t-il pu échap-per aux membres, puisque le

mon de est en guerre, dans cetteformule ? Je crois Ki-moon grandcoupable par lâcheté.

Je tire souvent la sonnetted’alarme, j’accuse peut-être mal-adroitement Ki-moon. Mais, l’ -échec de son mandat, surtout salâcheté, est une opinion person-nelle corroborée dans le résuméde cet ouvrage qui dit ceci : « Dixobservateurs des questions inter-nationales, dont cinq secrétairesgénéraux des Nations Unies,mais aussi des personnalités

com me Noam Chomsky, livrentleurs réflexions dans cet ouvrage.Ils montrent qu’il est urgent deréformer une organisation qui,aujourd’hui, ne parvient plus quedifficilement à incarner l’idéaldémocratique, l’aspiration uni-verselle à la paix et la défense desdroits de l’homme qui motivèrentsa création en 1945 ». Il y auradébat là-bas, le 7 mars prochain.

[email protected]

Par Dan Albertini

Entre (). Ayons en tête les nou-velles activités de Poutine dansnotre bassin géographique enenvoyant l’alter ego du pape àCuba, décoré de l’ordre JoséMar ti par Raoul Castro. Quand laRussie avait abandonné l’île à sonsort dans une tourmente écono-mie, n’était-ce la consistance duCubain ordinaire. Haïti est-elleune fois de plus dans la mire d’unvoyage différé de Poutine, pourprovoquer tonton ? Ce à quoinous devrions penser avant derendre encore plus faible l’État !Après le Black Muslim de l’Islam.Fermons les ().

L’homme est-il éclopé de saréputation ou le candidat de ma -chination ? Telle demande ayantl’air d’une mise en accusation,telle réponse ad noseam. Si oui, ily a crime. La raison. La tournure,nouvelle je concède, porte à croireque Moïse Jean-Charles aurait étéélu président dès le premier tour.Penaud, la manip pour transfor-mer (C)(C) bulletins en JovnelMoïse aurait mal tourné pour lecomptable du clan fraudeur. Tra -vail ler sous forte pression, fautede compétence, en fait les frau-deurs engagés auraient mal rempliles bulletins, faux ceux-là, aucentre de tabulation du coupable.Sorte d’aveu, un informateur in di -gné nous a parlé. Les preuvesseraient là. La mort comme chien

de garde du silence. L’OEA ob -servatrice était-elle au courant, fei-gnant d’ignorer, jouant au con -ciliateur ?

Voici la liste des chiens degarde opérationnels concernés dela constitution : le Corps adminis-tratif du CEP, les commissionspar lementaires (justice et sécuritéintérieure), la commission sénato-riale sur les affaires étrangères, labrigade contre les crimes institu-tionnels et économiques (PNH).Un scénario d’enquêtes indépen-dantes croisées.

Une liste d’acteurs potentielsprésumés responsables : le PHTK& engagés, la meute en ban desorganisées ayant orchestré et com-mis cette immense fraude poli-tique, électorale et institutionnelle,les acteurs diplomatiques im -pliqués, les bandits civils et po -litiques qui ont inventorié le coup,les bénéficiaires du crime écono-mique, car le gain est frauduleux.Les (2) principaux assermentés,imputables de crime de haute tra-hison. PLO non plus ne peut ainsidonc ignorer un putsch électoralconnu, malgré la saveur de sadémission.

Les matières : complot, re -cel, fraude, menaces, manipula-tion, détournement, usurpation.

Quand j’ai publié l’articlesur le scénario de l’avalanche di -plo matique en 2016, ce bien avantles élections, j’ai en réalité souhai-té me tromper. Car, ce n’est un

sujet de travaux universitaires surune hypothèse du passé. Je croisau retour vers le point zéro, pourenfin progresser vers le point UN,mais en zone de turbulence répu-blicaine. Y a-t-il eu naufrage, queltype de danger guette la Ré pu -blique, danger s’il y en a eu?

La question n’est d’appré-cier le candidat Moïse Jean-Char -les ou pas, bien que nous ne parta -gions d’affinités avec ses métho -des. Mais MJC est un fils de lanation, au même titre et peut-êtremieux que les transfuges qui trafi-quent : drogues et influences auxvues et au su de tout le monde.

À lire les différentes chro-niques, analyses, ou, éditoriaux àtravers les organes de presse haï-tiens et ceux de l’étranger sur Haï -ti, il y a eu naufrage en dépit desSOS. Pas un atterrissage forcé. Sila question de l’audit de la prési-dence fait partie des priorités dumoment, il serait inadmissibled’oublier la présidence du CEPavec tout le lot de scandales quiont fait plus que secouer le systè-me, au point de discréditer lesélections. Si Latortue y siège,donc naufrage, le couperet de lajus tice à qui l’on reproche des pas -se-droits, peut-il fonctionner aussiquand on parle de marshall étran-gers opérant en Haïti.

L’avalanche diplomatiqueest donc bel et bien en cours, carles protagonistes qui ont investiont perdu dans leurs propres rhé-

toriques. La coopération est alam-biquée, crime économique malgréla Convention internationale si -gnée sur l’origine des fonds. Parexemple, citer un imprimeur duBois-Verna qui aurait produit les(C)(C) faux bulletins, de vote est-il un indice suffisant contre lacomplicité, pour la justice ? Maissi oui, le gain ne peut être compta-bilisé, encaissé, taxé et déposé enbanque. C’est, d’ailleurs, une pistede départ pour tout enquêteur oucommissaire de police, car cedépôt devrait se justifier. Ou, lesnouvelles acquisitions en ma -tériels et train de vie aussi. Sinon,la convention ne tient. À moinsque la diplomatie internationale,plus qu’elle aurait corroboré lesactions malveillantes contre MJC,aurait comploté, à grand fraisdéployés.

Complicité oui, car il y au -rait une commande. Ceux en ga -gés à remplir les faux, les trans -por teurs…, etc. L’argent de lacoo pération externe qui a fiancéune fraude. La logique est carré-ment institutionnelle, car le CEPexiste en tant qu’institution. Nefut-ce qu’avec (3) individus, c’estune entité légale qui n’est dissou-te. L’étranger diplomate impliquédans la fraude planifiée doit êtredéclaré persona non grata, etexpulsé.

Ne parle-t-on pas de la mis-sion Merten auprès du candidatJude Célestin ? Il faudrait lireMax U Duvivier (trois études surl’oc cupation américaine d’Haïti‘15-34’/Mémoire d’encrier), pourmieux comprendre cet an ciendiplomate opérant sans lettre decréance.

Si le citoyen imputable doitêtre commis en ses droits et

devoirs. Si l’institution tombe, lereste n’existe pas dans les faits, carl’État est démissionnaire. C’est laRépublique-mon-archi que enfaillite déclarée. Donc prenablepar n’importe quelle républiquerégionale ou locale. L’indi ce G.Philippe à Jé ré mie constitue-t-ilune alerte suffisante, raisonnablepour finir par ouvrir l’œil, mieuxvaut une république morcelée queMJC, serait l’équation ?

La question se pose dès lorsainsi aussi : pourquoi La Gonâvea été négociée hors territoire, est-ce pour réfugier des coupables àmême la grande République ?

Privert ne peut donc avoir uncalendrier électoral unique, sinonde protéger : avenir et passé. L’ -agen da du président ne peuts’échapper à trois axiomes. A)Réquisitionner le directeur dubudget pour qu’il explique et ren -de des comptes sur les aléas deMar telly et de Préval qui le luiavait recommandé. B) Rendre leCEP fonctionnel avec un principede concours administratif sur unebase de recrutement universitaireavec responsabilité juridique pourun pouvoir institutionnel électoral.Et non, 1’intrusion maladive desecteur non concerné envoyantdes représentants… C) Rendre àMoïse Jean-Charles son tablier decandidat officiel, car l’injustice neserait un mandat légal en Répu bli -que. 1804 ou 1986, c’est la char tequi le réclame, avant d’être parti-san. Content d’avoir chassé Mar -telly, non. Je crois qu’il est parti delui-même, dans le respect deséchéances au coût de diversions.Mais, Privert n’a plus 120 jourspour disposer. L’autre coup nedoit avoir lieu au [email protected]

5Haïti-observateur 2-9 mars 2016

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉle supplice de Moïse Jean-Charles

L’onU dans le nouveau désordre mondial

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Journal du 2-9 mars 2016:hO 3/2/16 5:40 aM Page 5

Page 6: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur

BWOUKLIN, NOUYOK —Peyi Dayiti, ke anpil nan nou dinou renmen anpil la, ap pase yontray ke nou tout te kapab ede l poul te soti ladan avan sitiyasyon antounen malouk. Nou prefere apviv nan yon sitiyasyon tèt chajekote youn ap devore lòt pou an -yen.

Nou rive nan yon kalfou kotechak sitwayen pa respekte lòt, yopito viv nan divizyon ki pa janmpote anyen serye depi touttan, kèl-keswa kote n ap viv la. Ekspe -ryans deja pwouve nan istwa nouke peyi Dayiti te divize apre lan -mò Jan Jak Desalin, 17 oktòb1803.

Jalouzi se pa yon ti koze, likraze tout bagay si pa gen yonvizyon byen klè pou evite tout vyemannèv nan sen nou. Zansèt nouyo te ban nou mwayen pou n pa tjanm nan meli-melo ki t ap antra-ve n e lage n nan tout sa k pa bon.Se malere pou nou wè nan sitiya-syon nou ye jodi a pi mal aprè1806 kote pwòp sitwayen peyi aap mete dife nan lekòl, nan enstiti-syon nou yo ki deja pa ase, pandann ap fè jefò pou n eseye wè si nouta okipe yon plas pami lòt nasyonsou latè.

Bagay yo, ki vire tèt anba, pafouti rete konsa pou se yon ti pon -yen moun k pran tout desizyonpour peyi a. Yo anmize yo ap jwepou se yo menm sèl ki chèf souteren an.

Nan peyi Dayiti, minorite a seli ki enpoze l e se li ki deside sa kpou fèt pou itil peyi a. Yo bliye sigen lwa pawòl vèbal e devègondepa gen plas li nan sen popilasyonan. Tout moun se chèf e yo vle genpatisipe nan tout bagay. Eleksyonse yon mwayen ki penmèt anpilkandida al twoke kòn yo poumoun ki pote bon materyo k apsèvi a kapab jwenn pozisyon an.Men nan peyi Dayiti, tout bagaychanje. Konpetans pa alamòd an -kò pou anpil sitwayen ki vle semazèt ki sou pouvwa. Nou kapab

konprann nan ki malpwòpte yovle lage peyi a. Sitwayen konsyane konsène yo fè yo konprann pouyo sispann betize ak peyi a e fè yokonnen tou : « Jwèt se jwèt, kwo-chèt pa ladann ».

Nou twouve nou nan kafoutenten. Si yo konprann se nandirek syon sa a yo vle mennen peyia pou l pa jan m demare, yo mètbliye sa, paske yo deja nan dlo pouyo neye nètale.

Nou te fè yon kout pye nanBwouklin pou n te sa rankontrekèk konpatriyòt ki te gen mo yotou pou yo te plase pou yo fè kon-nen ke jan bann denmèplè yo ajinan repiblik Pòtoprens p ap pase.San pèdi tan, n ap pase w konpa-

triyòt yo nan refleksyon yo sou sak ap pase lakay nan jounen jodi a.

Yon bann teworis Kalo : Jodi a nou vin la a pa pouvoye monte, men pou di bagay yojan yo ye a, paske nan refize pale,nou toujou viktim de tout movekonbinezon reyaksyonè yo ki tou-nen teworis lakay pou rann nou pitris pase jan nou ye la a. Nou padwe bay legen, paske Ayiti se pounou tout, espesyalman pou sa yoki pran swen de li. Nou rete kwèke sa va fini nan peyi a, paske :« Pa gen anyen ki etènèl sou tè saa. Tout bagay ap dire pou yonbout tan e aprè yo disparèt tankouetensèl », Selesten :Mwen rele Selesten,ki pa Jid. Se 2 moun touttafè dife-ran, paske m siyen Boje. Mwen

konprann ou pafètman, frè mwen.Nou dwe goumen pou bagay yochanje nan peyi a. Èske n wè sènnan k ap kontinye nan peyi a.Opozan ak Lavalas kriye viktwapandan yo toujou sou beton an apmonte-desann nan palè a apchache djòb pandan ke prezidanPrivè gen pou objektik swiv pa-za-pa akò 5 fevriye 2016 la sèl-man. Kòm prezidan pwovizwapou 120 jou (li deja pase plis ke 10jou nan Palè a), li pa gen otoritepou l pèsekite okenn moun, san sal ap jwe ak dife. Kalo  : Mwen kwè ou di yonbagay fondamantal la a ke presketout bann ensanse yo nan pa poteatansyon. Èske akò sa a pale deMariz Nasis, Moyiz Jan-Chal,Sovè Pyè Etyèn e latriye kòmkandida pou dezyèm tou ? Noukwè se Jid Selesten ak JovnèlMoyiz, Nèg bannann nan. Alò,mwen pa wè rezon pou opozan yoap kriye viktwa ki pou anpil sit-wayen se yon viktwa san glwa,paske pa gen pèsonn e menm yongwoup ki pouse do prezidanMateli ale. Se pou bann demagògsa yo konprann yo gen otoriteaksè sèlman nan palè a pou alchache djòb e fè moun wè yo soti

nan palè. Seza :Aprè yo fin fè kont lòbèysou beton an nan voye wòch,kraze vit machin ak magazen toupou fini nan boule kawoutchousou beton an pou fè gwo twou nanasflat la. Ti Nèg ak ti Negès nanpeyi a pa manke mechan. Me -chans te yo lage anpil pichon soupeyi, e se yo menm ki lakòz touttouman sa yo. Chantal : Mezanmi, bagay yograv pase aksan grav. Nou pa foutikonprann sa konpatriyòt nou yogenyen pou youn ap dechire lòtpou kesyon politik, ki reyèlman pamande tout bagay sa yo. Peyi Da -yiti ap soufri tout maladi e twou veli nan yon tribilasyon san parèyakòz divizyon ki gaye tou patou.Tout bagay sa yo ap pase nan sennou paske nou kite politik la prankontwòl sou nou e okipe tout es -pas kote anpil bèl bagay te kapabfèt nan lanmou youn pou lòt, ki sesèl garanti pou linyon etabli nansen nou san demagoji. Solanj : Ou pa manti, sè mwen.Tout bèl bagay ou sot di la a severite sou tanbou. Si moun sa yokonprann se konsa yo pral konti-nye voksal yo a, mwen kwè yonan tout sa k pa bon. Nou pa dwerete ap gade yo pou y ap kontinyedechire peyi a konsa. Se enterèpèsonèl yo sèlman y ap defann.Nou pa dwe kite yo ap aji jan yovle. Peyi vini avan tout bagay. Sinou kite bagay yo rete nan menmkondisyon an, n ap chire. Moun sayo se yon pakèt mèsenè e ensansetou.Selesten : Politik bon pou yonpeyi lè tout moun gen menm bipou ede peyi sa a. An Ayiti, toutbagay diferan, paske nou pa vleitilize lojik ke nou pa la pou tout-tan. Nou pa dwe kite pasyon potenou ale pou n neglije obligasyonnou. Nou dwe panse a jèn yo kidwe ranplase nou pou yo sa pransiksesyon an san pwoblèm e sankontraryete. Depi 1986 se vyolanski gaye olye se linyon ke zansèt

nou yo te kite pou n aplike. Politiksanti sa a ki gaye nan repiblik Pò -toprens la fè anpil nan nou wont,paske n pa gen repons pou ti mounnou yo e mem etranje k ap swivevolisyon yo nan entènèt, televi-zyon epi nan radyo. Se pou n òga-nize n pou n pran tout bagay avèkkonsekans pou n sa reyalize bonbagay.Kalo  : Mwen konstate n apdepoze byen e sa fè m anpil plezi.Mwen kwè fòk bagay yo chanjetout bon nan peyi a pou n sa sotinan salte nou ye a. Nou pa dwekwè nan tonton Nwèl e nan lòtlidè vizyon jiskaske nou avèg. Yotout pa gen anyen y ap regle pounou, paske ni youn, ni lòt pa genanyen yo vin regle. Pa janm kitepasyon pote nou ale pou n ap fètenten pou pouvwa oubyen yonpòs. Nou dwe konpòte n yonfason pou lòt yo aprann de nou emenm pou kontinye. Nou dwekwè nan kontinye fè bon bagay kap pote bonè ak kontantman. Selya  : Si nou te kwè nan tètnou e menm anbrase fratènite a, kise senbòl vi pezib, se pa nan eta saa nou ta ye anba syèl ble Bondyea. Kòm tout moun konnen e kons-tate, politik nan peyi Dayiti sekraze zo, paske nou pa kwè nanòganizasyon ki se mwayenideal pou pwogrè ak siksè poutout moun. Nou dwe fè tout sa nkonnen pou n ede peyi nou pou lpa peri.

Eleksyon kanmenm san maskaradKalo  : Sa nou remake nan sennou kounye a sè ke pa gen sa nourele senserite, paske nou prefe-re « Chak koukou klere pou je w ».Jan sa ta bèl tout politisyen yomete tèt yo ansanm pou yo fòmeomwen 3 pati politik pou evitetout pwoblèm kote nou je jodi a.Politik esteril, sètadi ki reyèlmanpa gen okenn sibstans, kraze yonpeyi e an menm tan elimine yonsosyete. Se nan kafou sa a nou yela a ke anpil konpatriyòt ta renmenlouvri pou fè nou disparèt. Yo dwerepanse estrateji yo e chache yonmwayen pou evite nou rantre tètnou nan yon voksal parèy. Dolorès : Eleksyon se yon ke -syon ki penmèt demokrasi a avan-se. Pa gen rezon pou n ap kreyedezòd, paske lwa lanati vle youngenyen e lòt la pèdi. Si yon mounale nan yon konpetisyon, ou pèdi,fòk ou gen kouraj pou aksepte oupèdi epi ou al prepare pou yon lòtkonpetisyon. Nou mande politi-syen yo pou yo kontinye ap travaydi depi kounye a defason pou pagen rete tann lè eleksyon ap fètankò pou y al touye tèt yo nan yofè sesi ak sela. Yo dwe mete menyo nan pat la pou l petri byen avanyo itilize l.Kantav : Yo konn sa trè byen.Se san panzou a ki lakay yo e pen-mèt yo rete ap tann lacharite. Ou tewè jan yo te gaye nan lakou palè alè prezidan pwovizwa Privè t apenstale. Yo tounen cheni, paske yotout kwè yo pral opouvwa e praljwenn djòb nan gouvènman sa a.Fòk yo tout pa bliye se yon pouv-wa ki la pou yon tan byen kout. Yovin avèk yon bann koze kredi kireyèlman pa ekri sou papye. Zafèyo tounen an se bobin. PrezidanPrivè pa reprezante Lavalas. Sepou yo sispann repete vye koze,paske se radòt konsa ki antereenbesil.

Mariz Nasis nandeklarasyon bidon an pakonprann anyen nananyenFilome :Nou pa fouti konprannvye deklarasyon Mariz Nasis ki seyon deklarasyon lagè pou l ap di

ke tèt kale bobis p ap vin ranplasetèt kale. Se pou evalyasyon an fètpou elimine tèt kale nan eleksyon24 avril 2016. Mariz bezwen wèdoktè Bijo,u si l toujou gen klinikli, oubyen Mariz ap pèdi tout fèy linan foli pouvwa.Nòma : Mwen pa kwè se konsapou Mariz ta pale si l te vrèmanyon lidè total kapital. Mariz kon-nen trè byen li pa ladann kòm kan-dida ki klase an 4yèm pozisyon.Pèp la fè konnen li pa manjemanje bliye e li p ap retounen nanvomisman chen sa a, pou imitedefen pwofesè-prezidan Maniga.Mariz nan tout sa k pa bon. Realitemontre ke 500 mil vòt Jovnèl la payon kado, men yon verite. Mariz,ou mèt al fè pwòpte nan kwen kayou pou tann 5 kan ankò, paskeeleksyon 24 avril 2016 la dwe fète akò a dwe aplike san manke yonmo. Sètalo, na va wè sa n peze.Kantav  : Mwen pa kwèLavalas la ap tounen ankò, paskeJovnèl pwouve ke Lavalas la fini eke lantèman li te deja chante.Menm si Aristid dèyè mannèvMariz, tankou tout moun te wèMariz ak Mildred t ap taye bandayo nan lakou palè a lè inogirasyonmisye Privè kòm prezidan pwo-vizwa. Mòd panzou sa yo p appase, paske nou konnen trè byenmoun sa yo se yon bann ensanse.Yo pè misye Moyiz, ki vle travayavèk pèp la pou pwogrè peyi a.Mesye-dam yo, ki se panzouyis,pa vle yon prezidan ki chita sou bitpwodiksyon.

Yo mèt sote-ponpe, kou yo vle fè a p ap paseSelya : Bann panzouyis yo genlè pa li akò a ki byen klè e pa genkesyon evalyasyon eleksyon mwadawou ak oktòb. Mezanmi, pakite emosyon pote nou ale, paske lp ap regle anyen pou nou.Prezidan Privè dwe swiv objektifakò a. Ou sou yon chèz pou chitajan yo te mete w la. Fòk eleksyonan fèt 24 avril pou n retounen avèklòd konstitisyonèl. Nou gen yonpeyi tèt anba. Tita  : Ou gen rezon, Selya.Mwen pa konnen pou ki rezon yotout pè Jovnèl ki prezante yonplan ki nan domèn pèp la. Se yonti posyon moun ki reyèlman parenmen Jovnèl. Se pèp la ki vleJovnèl e bann kandida yo san pre-parasyon pè Jovnèl, Nèg bannannnan. Tande non, brasa wouj yo kit ale mete dife nan lekòl, nan biwovòt e latriye. Si jodi a gen divi-zyon, Aristid pa t ap kale MakBazen. Se menm bagay sa a ki lajodi a, mesye-dam yo divize poubay Jovnèl yon chans pou lantè-man pou 4 è. Mesaj mwen, se poumas la pa okipe bann mèsenè yopou yo boule lekòl, touye frè m aksè m pou granmesi. Fòk bagay yochanje nan peyi a. Sispann krazesan nesesite. Bagay sa a se depi 28lane vyolans la etabli nan peyi.Kalin : Men jodi a Nèg sou be -ton an pran plas yo anndan palè apou kreye divizyon nan peyi a.Prezidan pwovizwa Privè dwejere afè kouran, fè eleksyon anpou prezidan konstitisyonèl lamon te 14 me 2016. Si Privè kon-prann li kapab kenbe pouvwa aplis ke jou li, daprè akò 5 fevriye2016 la, li twonpe, paske se yonerè l ap fè. Anpil vagabon vle fèyon kou pou bwouye kat la. SiPremye minis Jan konprann li pralfè sa k pa sa, li deja fouti an fasgwo defi. Anpil nan yo gen yonmantalite pouchis. Mwen ta man -de yo pou yo :Lage peyi a pou l vanseYo vle mete l kouche.

6 Haïti-observateur 2-9 mars 2016

Kreyòl

Ale nan paj 13

VERITE SOU TANBOU :

Peyi Dayiti tounen tèt anba; Sareyèlman tris pou yon peyi ki endepandan depi 18 novanm 1803

Pèp ayisyen konprann realite a

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7Haïti-observateur 2-9 mars 2016

s’il a un cadavre ou deux dans leplacard.

On n’a pas besoin d’êtregrand clerc pour savoir que, danstout pays qui rêve de développe-ment, de prospérité et de paix so -ciale, les citoyens, soucieux deleur bien-être matériel, se don-nent la peine de se doter leur paysdes dirigeants les plus compé-tents. Un tel exercice exi ge que leparcours intellectuel et profes-sionnel des candidats soientpassé au peigne fin et leur vieexposée à une analyse ap -profondie des critiques de tousbords. Cela va de soi qu’ avec unJocelerme Privert au timon desaffaires, qu’on a fait une réputa-tion de compétence dans lesfinances et l’économie, le choixd’un Premier ministre ne devraitpas se faire au pied levé. À moinsde vouloir continuer la traditionbien ancrée dans le système poli-tique haïtien faisant du copinagedans l’administration publi que lemode de recrutement de hautsfonctionnaires.

Dans le cas du Premier mi nis - tre de consensus, dont la no -mination s’inscrit dans la lettre etl’esprit de l’accord du 6 fé vrier,son choix a été fait uniquementpar le président provisoire, sansdoute de concert avec ses prochescollaborateurs; mais sur tout aprèscon sultations ou aval de ses « pa -trons politiques» dont on reste àsavoir lequel influence davantageses décisions, Jean-BertrandAris tide ou René Garcia Préval.On se de mande si M. Privertavait dû faire le pèlerinage auprèsde l’ex-prêtre-président avantd’arrêter son choix sur M. Jean.Car des sources proches de laprésidence provisoire ont affirméqu’il se trou vait en consultationsavec le patron de Lavas, durantplusieurs heures, la veille de l’in-vestiture du Premier ministre deconsensus.

Fritz Jean économis-te, vrai ou faux ?En Haïti, Fritz Jean a la réputa-tion d’être un économiste dontl’expérience a été mise à profitcomme gouverneur de la Banquenationale de la Répu bli que d’ -Haï ti (BR H) ou Banque centrale.

Il semble que ce titre ait été col-porté d’un individu à l’autre sansque n‘ait été réalisé aucun effortpour connaître les domaines decompétence de l’homme. Mêmeceux qui l’ont engagé dans l’ad-ministration pu blique ne se sontpas donné la peine de possédercette information. Selon toutevraisemblance, les secteurs desaffaires qui cautionnent sonaccession à la primature, par lebiais de négociations inavoua bleset inavouées, n’avaient pas faitmieux.

Blague à part, quand onparle du chef du gouvernement, ilfaut parler sérieux. Dès lors, il ondoit poser la question relative auxcompétences de Fritz Jean. On necesse de répéter qu’il est un éco-nomiste. Sans doute ce titre luiest attribué après qu’il eut lui-même signalé son expériencedans ce domaine. Cela est d’au-tant plus vrai qu’il a soulignédans son curriculum vitae (CV)diffusé dans les média sociauxque, « Comme économisteconsultant, Fritz Jean a contri-bué aux travaux de plusieurscommissions sur l’ingénieriefinancière pour la mise en placede fonds d’investissement, de tra-vaux d’incubation de petites etmoyennes entreprises, de défini-tions de missions des villes dansl’axe Cap-Haïtien-Ouanamintheen regard du développementlocal».

Plus loin, dans son CV, il con - firme ses compétences d’ éco -nomiste, afin que nul n’en ignore.Aussi relève-t-on ceci : «Né auCap-Haïien, mais originaire deSaint Suzanne, Fritz Jean a étu-dié les Mathéma ti ques et lesSciences économi ques auxÉtats-Unis avant d’entamer unecarrière professionnelle dans sonpays natal. Il a d’abord militécomme professeur à l’Universitéd’État d’Haï ti et comme consul-tant économique, avant d’êtrenommé vice-gouverneur de laBanque de la République d’Haïtien 1996. De 1998 à 2001, il aoccupé le pos te de gouverneur dela BRH ».

Sous la rubrique éducation, leCV souligne les études en ma -thématiques et en économie qu’ ila faites à : Fordham University(New York), en 1981. Puis à Long

Island University. Maîtrise enéconomie (1983). Spécia lisa tion: commerce international.Membre de la National HonorStudent Society. Scholarship duRootbert Fund. Ensuite Ph.d àNew School for Social Research(New York). Cours complétés,examen oral et écrit avec hon-neur (1987). Spé cia lisation :Mon naie et banque et commerceinternational. Thèse : « InterestRate formation in backwardagriculture .

Thèse non défendue».Il faut se demander ce que signi-fie « thèse non défendue ». M.Jean a-t-il passé son temps à pré-parer un tel document avant dedécider de tout abandonner ? Oubien la thèse a-t-elle été soumise,mais rejetée sans qu’il ait eu l’op-portunité de la défendre ?

Aujourd’hui que l’intéressé,grâce à M. Privert et le Foruméconomique ainsi que le GroupeHaïti Chérie, devient le numéro 2de l’exécutif, il a la responsabili-té de dire toute la vérité au peuplehaïtien.

Un coureur de jupe impénitentCeux qui ne connaissent pas FritzJean peuvent se faire bien desillusions à son sujet. Mais dèslors qu’il aspire à devenir le chefde la primature, on doit se garderde lui faire de cadeaux. D’où laraison d’enquêter sur sa conduiteprofessionnelle au cours des ans.

En effet, H-O a appris que, àpart le fait d’avoir liquidé 49 %des réserves d’or de la Répu bli -que, en sus d’avoir englouti 30millions d’euros dans la cons -truction d’un immeuble exé-crable pour héberger le musée dela mon naie, il compte d’au tresméfaits à son actif.

En effet, le Premier ministrede consensus de Privert passepour un coureur de juge impéni-tent. Ses exploits dans ce domai-ne furent observés à l’occasionde la conférence des gouverneursde banque dans les pays franco-phones, en 1999, qui de vait se te -nir à Québec, au Canada.

Les informations disponibleslaissaient croire que le gouver-neur de la BRH d’alors collectason per diem et le montant quidevait servir à l’achat de sonbillet d’avion, puis il disparut dela capitale. Pourtant il était absentlors de son intervention program-mée devant l’assemblée. Le jouroù il devait prononcer son dis-cours à Québec, sa secrétaire àPort-au-Prince téléphona pourdéclarer que son patron devait seréunir en urgence avec le prési-dent de la République et ne pou-vait pas faire le déplacement.Pourtant il passa presqu’une se -maine au Cap-Haïtien en compa-gnie de sa petite amie qu’il cour-tisait de puis longtemps et qu’ilavait, finalement, la chance de «séduire ».

Le coureur de jupe récidivaL’escapade de Fritz Jean au Cap-Haïtien, au lieu d’aller assister àla convention des gouverneurs debanques centrales des pays fran-cophones, pour laquelle il étaitrégulièrement compensée, ne futpas un hasard. Car il devait réci-

diver l’année suivante.La même convention devait

se tenir, cette fois, à Beyrouth, auLiban (Moyen-Orient). Les for-malités d’usage remplies, c’est-à-dire versements de frais de voya-ge (billet d’avion et per diem), ilquitta effectivement la capitalehaïtienne. Sa destination n’étaitpas la capitale libanaise, maisbien Munich, en Allemagne où ilalla prendre ses ébats avec unejeune dame dont il était fou.

La décision de Fritz Jean deliquider les réserves d’or du paysmontre un fonctionnaire qui n’aaucun sens des priorités, en susde n’avoir pas le jugement d’unéconomiste. Car quasiment tousles économistes adhèrent à lathèse selon laquelle l’or constituela meilleure garantie en matièred’appui aux devises.

Mais là où le bât blesse, c’estquand on sait que cette transac-tion effectuée sur les réservesd’or nationale a servi à investirdans la consommation. Au moinsdeux économistes pensent qu’ils’agit d’une décision venant d’unnovice ou d’un fonctionnaire quiévolue en marge de la scienceéconomique.

On semble vouloir donnerraison à ceux qui ont affirmé queFritz Jean n’était pas un écono-miste à la Banque centrale, maisplutôt informaticien.

Un vulgaire membre d’OP ?On ne peut pas s’imaginer qu’unhomme de l’acabit de Fritz Jean,qui affirme avoir fait de bellesétudes et fréquenté des institu-tions du savoir prestigieuses dumonde, se soit ravalé au niveaud’un vulgaire membre d’Orga ni - sa tion populaire, durant la prési-dence d’Aristide.

En tout cas, selon des témoi-gnages de personnes qui l’obser-vaient, il avait pris la responsabi-

lité de s’attaquer aux manifes-tants qui s’étaient mobilisés dansles rues pour réclamer le départd’Aristide, en 2003 et 2004.

À en croire ces témoins, l’ac-tuel Premier ministre aurait étévu circulant dans un pick-up rem-pli de pierres, caillassant im -pitoya blement les manifestantsqui de ve naient plus nombreuxchaque jour. On se rappelle quedes dizaines de milliers de per-sonnes investissaient les rues dela capitale et des villes de provin-ce pour exiger la démission deM. Aris tide.

Finalement, avec GuiPhilippe et les soldats des Forcesarmées d’Haïti démobilisées fer-mement en contrôle dans la villedu Cap (nord) et menaçant demar cher sur la capitale haïtienne,des membres de la communautéinternationale, particulièrementles Américains, les Fran çais et lesCanadiens avaient fini par con -vaincre M. Aristide d’abdiquer etd’accepter de se réfugier àl’étranger « pour éviter un bainde sang».

Tôt dans la matinée du 29février 2004, M. Aristide, ac -compagné de sa femme et de sesdeux filles, remit sa lettre dedémission à un diplomate étran-ger qui se chargea de la remettreà qui de droit. La famille prési-dentielle fut embarqué à bordd’un avion avec des valisesgéantes pour être transportée àBangui, en Répu bli que centre-africaine, avant d’être transportéeà Kingston, Jamaïque. Dans unappel téléphonique initié par l’ex-président à l’adresse de ses amisdu Black Caucus, les militairescentre-africains tramaient sonassassinat. D’où le trans port encatastrophe de la famille Aristidede Bangui à la capitale jamaïcai-ne, avant de repartir pour l’exildéfinitif en Afrique du Sud,quelques semai nes plus tard.

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NOMMÉ « PREMIER MINISTRE DE CONSENSUS » PAR JOCELERME PRIVERT

Le linge sale de Fritz Jean se lave en public

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8 Haïti-observateur 2-9 mars 2016

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milieux spécialisés, on fait valoirque ceux-ci pourraient facile-ment faire une bouchée de paindes actuels « dirigeants ».

Privert accusé d’ingratitude Faisant fi de la préoccupation decertains milieux sociaux poli-tiques alléguant le malaise quecréeraient deux personnalités demê me allégeance politique à latête des deux entités de l’exécutifhaïtien, M. Privert a défié les

apparences de copinage en pla-çant à la primature l’économisted’allégeance lavalassienne FritzJean. Au défilé des prétendants àla candidature au poste enviablede Premier ministre de consen-sus, celui-ci était chapeauté offi-ciellement par le Forum écono-mique et le secteur privé. Auxyeux des observateurs politiquessur le terrain, des lors, les désétaient jetés, puisque l’ex-gou-verneur de la Banque centraleétait dans la nasse de puissantsprotecteurs incontournables dans

les circonstances nébuleuses del’après-Martelly. Lors de son ins-tallation, le vendredi 26 févrierdernier, le corps diplomatiquemanifestait une allégresse telle-ment visible que des commenta-teurs à la radio ont même parlé de« provocation ». Le bloc majori-taire à la Chambre des députés,principalement les partis poli-tiques Bouclier, PHTK, AAA etKID, soutenait le candidat Ed -gard Leblanc. Ainsi, aussitôt lechoix unilatéral consommé entrele président de facto, JocelermePrivert et prétendument les prési-

dents des deux Chambres, unefrange assez importante des re -présentants des deux Chambresdénonçaient ouvertement laditenomination, notamment en fai-sant allusion à un homme degauche à la primature.

Un Premierministre dont lesdocuments n’ontpas été examinés Pour une première fois dansl’histoire de la nomination d’unPremier ministre, depuis la pro-

clamation de la Constitution de1987, le chef de la primaturen’aura pas à soumettre ses docu-ments à l’étude des élus dupeuple. Ceci, quoique la présencede deux Chambres dont l’émana-tion laisse perplexe la majoritésilencieuse.

En effet, l’ex-Premier mi -nis tre Evans Paul était épargné detelles acrobaties avec l’absenced’un parlement. Dans le cas deFritz Jean, qui a vécu de longuesannées à l’étranger, notammenten Europe et en Amérique duNord, des doutes planent sur sanationalité. Et, pour comble demalheur, ancien potentat lavalas-sien des gouvernements Aristideet Préval, deux versions confon-dues, la question de la déchargeadministrative de sa gestion resteà prouver. Toutefois, il auraitentretenu de très bonnes relationsavec l’actuel titulaire de facto dela présidence, Jocelerme Privert.Cette amitié aurait prévalu à desfins politiciennes non encoreavouées, s’il faut se fier à la ten-dance éprouvée à s’entourer decopains. D’autant que le nouveauchef de la primature a laissé laporte ouverte à une transitionmanche longue, dès son premierdiscours. En promettant de« faire sortir le pays de l’improvi-sation afin de rentrer dans unenouvelle ère de planification », samission devrait durer plus de 120jours, tel exprimé dans le fameuxaccord qui permettait àJocelerme Privert d’accéder à laprésidence provisoire de la répu-blique.

Lavalas prêt à partir en guerreMalgré une campagne insidieuselaissant croire que Lavalas seraitau pouvoir, des instances offi-cielles de ce parti prétendent lecontraire. La voix autorisée de

Maryse Narcisse brandit lamenace de la mobilisation pourexiger la formation d’une com-mission de vérité électorale indé-pendante, d’un conseil électoralcrédible et de la vérification desprocès-verbaux électoraux auCentre de tabulation. L’ex-prési-dent Michel Martelly a préféréperdre le pouvoir comme unvoleur au lieu d’autoriser detelles vérifications qui anéanti-raient les chances de son poulain,Jovenel Moise. La requête de

Mme Narcisse est appuyée parl’ensemble de la classe politique,hormis les affidés de l’ex-prési-dent Martelly bénéficiaires de lafourberie de l’ancien CEP dePierre-Louis Opont. Pour comblede malheur, Jocelerme Privertavait promis d’aller au Centre detabulation pour accéder au Palaisnational. Maintenant qu’il est surla chaise bourrée, les choses seprésentent autrement. Il semble «embrayer en back », pour répéterle parler populaire. D’où l’em-pressement des milieux poli-tiques lésés par le vol du vote parle CEP de Pierre-Louis Opont àreprendre le béton. Ceci, seule-ment deux ou trois semaines

après une courte lune de mielavec Jocelerme Privert qui s’en-fonce davantage dans les ma -nœu vres dilatoires du « roule-mde bò », la cause de tous les mal-heurs d’Haïti.

De son coté, le G-8 réunissantles huit partis politiques quiavaient contribué largement à ladébâcle du gouvernement Mar -tel ly/Paul, est subitement sorti deson mutisme pour dénoncer l’ab-sence de la question primordialede l’effondrement du gouverne-ment sortant. Toute sortie de crisedevrait aller, selon le G-8, parl’instauration d’une commissionindépendante de vérification élec -torale, les actuels de facto faisanttable rase des récriminationsjugées justes mais ignorées totale-ment par les deux têtes de l’exé-cutif de facto. S’il faut croire à lanouvelle tendance en gestation,tous les regroupements anti-Martelly se dressent d’un mê meélan contre les tergiversations del’équipe chambranle Privert/Jean.

Généralement, le pays entierest sur le qui-vive et il ne man-querait qu’une étincelle pour ral-lumer la flamme de la mobilisa-tion générale. On laisse entendreque la passation de pouvoir, le 7février 2016, n’aurait été qu’ac-cessoire, sans arriver à dissoudrele ras-le-bol d’une populationaffamée, réduite à sa plus simpleexpression par l’équipe Tèt Kale.Les jours qui viennent pourraientfaire renaître la tempête d’unpassé sombre. Arrivé à la suprê-me magistrature de l’État, par uncurieux hasard, Jocelerme Privertrisque de sombrer tel un DanielFignole ou un Franck Sylvain,eux qui n’ont passé que l’espaced’une quinzaine de jours auPalais national.

9Haïti-observateur 2-9 mars 2016

Maryse Narcisse.

PHTK exige le retrait du Premier ministre; Lavalas prend le béton

Vers la mobilisation généralePRIVERT AU PALAIS,T FRITZ JEAN À LA PRIMATURE SUR LA CORDE RAIDE

Michel Martelly parti, mais son ombre se decoupe toujours sur la scenepolitique haitienne.

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Page 10: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur

DDeux semaines environdepuis qu’il a prêté ser-ment comme présidentpro visoire, pour une du -rée de 120 jours, Joce -

lerme Privert est encore loin de laporte d’entrée vers la solution de lacrise qu’il a héritée du régime tètekale dirigé par Michel Martelly. Aulieu de susciter l’espoir d’assurer l’ -équilibre politique susceptible d’en-traîner la paix sociale et politiquenécessaire à la tenue de bonnes élec-tions, les premiers actes qu’il a posésrisquent d‘enfoncer le pays plus pro-fondément dans la crise. Dès lors,l’ex-président de l’Assemblée natio-nale, bombardé à la première magis-trature de l’État, en dehors de laConstitution et des normes établies,semble se résigner à s’embarquerdans la politique du coup par coup,car dans l’impossibilité de mettrerésolument le cap sur l’objectif défi-ni par l’accord du 6 février 2016 quilui a ouvert la porte du Palais natio-nal.

En attendant que les événementsréduisent en lambeaux l’accord signépar le président sortant Martelly avecles présidents du Grand Corps et dela Chambre basse, M. Privert et sescol lègues du Parlement, qui ne sesont imposé aucune retenue dansleur ruée vers l’illégalité et l’incons-titutionnalité, en vue d’accaparer lepouvoir, croisent le fer autour de l’ -ap plication du protocole du 6 fé vrier.Les parlementaires qui s’ étaientdonné la main pour escamoter lepouvoir, grâce à cette entente négo-ciée en vase clos, laissant à l’écart lesforces de la rue qui ont forcé SweetMickey à quitter le Palais à la dateindiquée par la Constitution, soit le 7février, se retrouvent, aujourd’hui,aux antipodes de leur allié naturel,l’ex-président du Sénat. Car une foislogé au Palais national, M. Privert nepartage plus les mêmes objectifs queses anciens collègues.

En effet, ce dernier n’a pas jugéné cessaire d’inclure les co-déposi-taires de l’accord du 6 février dansles négociations pour le choix duPre mier ministre. Alors que ceux quil’ont élu président se considèrentparties prenantes de cette démarche.L’intervention du président de laChambre basse sur la question duchoix du Premier ministre de con -sen sus témoigne des clivages quiexistent entre le Palais national dePrivert et ses anciens confrères duParlement. Car Cholzer Chancy adénoncé carrément la violation del’accord par le président Privert, quiavait, avec lui et Michel Martelly, co-paraphé le document.

Par ailleurs, si le Premier ministredémissionnaire de Sweet Mickey(Evans Paul), qui avait la responsabi-lité de liquider les affaires courantes,en attendant la nomination de sonsuccesseur, également provisoire,était rendu inopérant par l’accord du6 février, néanmoins il était témoindes tractations qui l’ont accouché.Autrement dit, il se considérait, àjuste titre, l’un de ceux qui l’ont par-

rainé, acceptant volontiers de jouer lerôle de témoin. Ce qui, d’après lui,lui laisse une marge de manœuvrepour tramer secrètement son réémer-gence à la tête du pouvoir, en tempset lieux. Dans le système hybridelaissé par Martelly pour résoudre lacrise, contournant le rôle attribué à laCour de cassation, en pareille cir-constance, Evans Paul croyait avoirde gros atouts pour se faire propulserprovisoirement à la tête de l’exécutif.

De toute évidence, dès lors queJocelerme Privert se croyait enmesure d’isoler ses partenaires dansle choix du chef de gouvernement deconsensus, il s’est attiré les foudresde ces derniers. Aussi bien de tousles secteurs qui se préparaient à tirerles marrons du feu, mais surtout lafamille politique de PHTK, la plate-forme politique construite par Mi -chel Martelly. Puisque celui-ci et sesalliés misent sur l’application strictede l’accord du 6 février pour assurerla continuation de la mascarade élec-torale entamée par le Con seil électo-ral provisoire (CEP) de Pierre-LouisOpont. Avec cet accord en place,Sweet Mickey et la gent du PHTKcroyaient avoir réussi, in extremis, lecoup de maître qui allait permettrel’accomplissement du rêve du chan-teur du compas d’installer sonhomme lige, Jovenel Moïse, auPalais national.

Suite au choix unilatéral de FritzJean comme Premier, par JocelermePrivert, les autres signataires de l’ac-cord du 6 février montent au créneaupour dénoncer cette violation fla-grante des termes de l’acte de résolu-tion de la crise. L’un après l’autre, lespartis concernés se démarquent. Leprésident de la Chambre basse dé -nonce la violation des termes de l’ac-cord du 6 février.

En effet, dans une lettre adresséeau président provisoire, CholzerChancy a tenu à informer M. Privertde la position des parlementaires parrapport à son dernier acte, énumérantles différentes violations du docu-ment par le chef de l’exécutif. Aussidéclare-t-il : « L’accord cité plushaut, à la page 3, point II.2, que leprésident doit entrer en consulta-tion avec les présidents des deuxChambres autour du choix d’unnouveau Premier ministre à dési-gner “. Cette consultation n’a pas puavoir lieu en raison du fait que lesho norables sénateurs de la Ré pu -blique n’ont pas encore doté leurAssemblée d’un président à la suitede votre démission ».

En outre, rappelle le président dela Chambre basse : « De plus, lemême texte précise plus loin, aupoint III.1, que le président doit “confirmer l’éligibilité du Premierministre de consensus désigné “ etau point III.2, que le parlement doitinviter le Premier ministre, accom-pagné des membres de son cabinet,à se présenter par-devant les deuxChambres en séance plénière, afinde recevoir le vote de confiance desa déclaration de politique générale.Une fois le vote de confiance obte-

nu, le Premier ministre est immé-diatement installé dans ses fonc-tions “. Là encore, aucune de cesformalités irritantes n’a été respec-tée, alors que vous avez choisi d’ins-taller le Premier ministre nommédans ces circonstances ».

Quant à Evans Paul, il est siremonté contre le président provisoi-re qu’il a boudé la cérémonie d’in-vestiture de Jean comme Premierministre de consensus. Il n’entendpas, dit-il, s’associer à une telle for-faiture. Mais les PHTKistes n’ontpas mâché leurs mots. Ricard Doré,conseiller stratégique du PHTK, adéclaré, lors d’une conférence depres se tenue le lundi 29 février :«Nous demandons à M. Privert depren dre conseil en rectifiant lesdires, en désignant selon l’accord du6 février un premier ministre deconsensus pour le bon fonctionne-ment du pays et pour trouver unesolution à la crise politique qui rava-ge le pays ». Intervenant à son tour, àcette même occasion, Rénald Libé -ris, membre de l’organisation Partihat tien tèt kale, a martelé : «Jocelerme veut à tout prix contrecar-rer deux obstacles pendant son

ascension au pouvoir. Le sénat de laRépublique et Jovenel Moise. Noussavons tous que le sénat empêcheraà Privert de faire n’importe quoi à latête du pays et lors des prochainesélections, le peuple mettra ‟ NègBannann lan “ comme présidentconstitutionnel ».

Les parlementaires se sont enten-dus pour violer collectivement laConstitution du pays en éliminant lesdeux autres pouvoirs, mais surtout enécartant la Cour de cassation, entitédésignée par la Charte fondamentaled’où doit sortir le président provisoi-re en cas de vacance présidentielle.Mais une fois leur infamie consom-mée, les hostilités sont déclarées.

De toute évidence, en décidant detenir ses partenaires politiques natu-rels à l’écart, dans le processus demise en place du gouvernement,Jocelerme Privert a tout bonnementsauté les ponts. Désormais, rienn’autorise à croire que la voie danslaquelle il s’est engagé l’amènera aubout de son objectif. Après avoirainsi empoisonné la situation, onpeut dire que tous les paris sont levéspar rapport à une solution heureusede la crise.

10 Haïti-observateur 2-9 mars 2016

ÉDITORIAL

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237Briarwood, NY

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2820

Par ses premiers actes, Jocelerme Privertcompromet la réussite de son mandat

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MMore than two weekssince he was sworn inas interim presidentfor a 120-day period,Jocelerme Pri vert is

still far from the gateway to the solu-tion of the crisis he inherited fromthe bald-headed regime led byMichel Martelly. Instead of inspiringhope of ensuring the political stabili-ty that could lead to the social andpolitical peace needed for holdinggood elections, Pri vert’s initial ac -tions may push the country deeperinto crisis. Leap frogg ed to the topma gistracy of the State against theConstitution and established stan-dards, the former president of theNational Assembly has apparentlyembarked on a piecemeal approachto deal with a thorny situation.Obviously he’s un able to firmly set acourse to meet the objectives definedin the February 6, 2016 agreementthat had opened to him the door ofthe National Palace.

It’s all too clear that events havereduced to shreds the agreementsign ed by outgoing President Mar tel -ly with the presidents of the Senateand the Lower House. Mr. Privertand his colleagues in Parliament hadshowed no restraint in their rush toseize power illegally and unconstitu-tionally. However, they are now ateach other’s throats in the applicationof the said agreement. In their grab tofill a power vacuum, the parliamen-tarians showed some sort of unity. Inthe process, they paid no attention tothe forces of the street that com-pelled Sweet Micky to leave thePalace on the date specified by theConstitution, i.e. February 7. Asthings stand, the former president ofthe Senate-turned-president is atodds with his former vis-à-vis of theLower House. Understandably so,because once he moved into theNational Palace, Mr. Privert nolonger shares the same goals as hisformer colleagues.

A first crack! President Privertdidn’t think it necessary to includethe co-trustees of the February 6agreement in the negotiations for thechoice of a Prime Minister. Mean -while, those who elected the Chief ofState consider themselves stakehold-ers in the process. In a public state-ment concerning the choice of theconsensus Prime Minister, the presi-dent of the Lower House bares outthe division that exists between Pri -vert‘s National Palace and his formercolleagues in Parliament. Bluntly,Lower House President CholzerChan cy denounces the violation ofthe agreement by President Privertwho, along with him, had co-signedthe document with Michel Martelly.Citing chapter and verse of theagreement, Mr. Cholzer bluntlymakes his point.

Another one who felt jilted wasSweet Micky‘s outgoing PrimeMinister Evans Paul. After all, hewas still in a caretaker position liqui-dating current affairs, pending theappointment of his successor. A wit-

ness of the negotiations giving birthto the February 6 agreement, he wasnot consulted on the choice of theconsensus Prime Minister. In effecthe considered himself a sponsor ofthat agreement. Anyway, Evans Paulwas so angry that he boycotted FritzJean’s inauguration ceremony asPrime Minister. He had no intention,he said, of being party to such afelony.

In the hybrid system left by Mar -telly to solve the crisis, bypassing therole assigned to the Supreme Courtin similar circumstances, Evans Paulbelieves he has a big advantage to betemporarily propelled again into hisformer role.

Meanwhile, partisans of PHTKdid not mince words. At a press con-ference, Monday, February 29, Ri -chard Doré, strategic advisor toPHTK, said: “We ask Mr. Privert totake note, and rectify statementsregarding the agreement of February6 in the choice of the Prime Ministerof consensus for the smooth runningof the country and to find a solutionto the political crisis that is ravagingthe country.” Speaking in turn, at thesame occasion, Rénald Libéris,mem ber of the Haitian Bald-HeadedParty, insisted: “Jocelerme is desper-ate in wanting to thwart two obsta-cles in his rise to power: The Senateof the Republic and Jovenel Moïse.We all know that the Senate will pre-vent Privert from doing any suchthing as head of the nation; and in thenext election, the people will elect‘Nèg Bannann lan’ (the BananaMan) as the constitutional presi-dent.“

Obviously, Jocelerme Privertblundered when he believed he couldisolate his former partners in thechoice of the consensus leader tohead the government. Instead, he hasattracted the latter’s wrath on him-self. He’s also made himself someadversaries among the sectors whowere preparing to reap the benefits ofthe deal. Above all, his main enemiesare to be found among the PHTKfamily, the political platform set upby Michel Martelly. For PHTK andits allies are relying on the strictapplication of the February 6 agree-ment to ensure the continuation ofthe electoral farce begun by theProvisional Electoral Council (CEP)of Pierre-Louis Opont. With theagreement in place, Sweet Mickyand the PHTK folks believed theyhad succeeded, at the 11th hour, towin with this masterstroke. TheCompas singer had indeed fulfilledhis dream of installing his devotedsupporter and patsy Jovenel Moïse inthe National Palace.

Parliamentarians had agreed tocollectively violate the country’sconstitution by eliminating the othertwo State powers, including espe-cially the Supreme Court which isdesignated by the fundamental char-ter to provide the interim president incase of presidential vacancy. Oncetheir infamy accomplished, hostili-ties have been declared.

Obviously, having decided tokeep his natural political partners onthe sidelines, in the process of settingup the government, JocelermePrivert has simply broken ranks withhis allies. There is no reason to

believe that the path he has chosenwill lead him to his eventual goal.Thus, having poisoned the situation,it is fitting to say that all bets are offregarding a happy solution to the cri-sis.

11Haïti-observateur 2-9 mars 2016

EDITORIAL

Haïti-Observateur

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Through his first acts, Jocelerme Privertjeopardizes the success of his mandate

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1212 Haïti-observateur 2-9 mars 2016

Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2]

Le point focal de cet article :Certaines choses que vous pouvezfacilement détecter à proposd’autres personnes, des chosesqu’elles révèlent par l’apparence,le dialecte, et le comportement.Tels sont des faits évidents – lesommet des 10 %. Mais il y ad’autres détails qu’elles connais-sent et que nous ne connaissonspas, sauf si elles les partagent, etencore d’autres détails dont elles-mêmes ignorent.

1. Qu’est-ce qui est nécessairepour connaître une personneprofondément bien ?a. Le temps de bâtir la confiance,de sorte qu’une personne se sentconfortable de partager des infor-mations personnelles avec uneautre.

b. Le temps de passer à traversles différents niveaux de la con -versation, du plus superficiel à desdétails plus personnels et intimes.

c. La réciprocité dans l’échan-ge. Vous serez plus disposé à par-tager vos défauts et vos faiblessespersonnels lorsque l’autre person-ne est prête à faire de même. « Jesuis né de parents alcooliques » et« mes parents nous ont infligés demauvais traitements » ne sont pasdes informations que vous souhai-tez partager avec une connaissan-ce.

d. « Je pensais que tu ne medemandrais jamais ». Beaucoup

de gens ne vous diront pas, sauf sivous leur demandez. Ils ont unepolitique personnelle « ne deman-dez pas, ne dites pas ». Et même sivous demandez, ils pourraient nepas vous dire. Ou bien ils peuventvous dire : « Je préfère ne riendire» Cependant, si vous les con -naissez assez bien pour leur poserune question sensible, com me, parexemple, « Êtes-vous séparé oudi vorcé ? » ou bien « Avez-vousdéjà été reconnu coupable d’uncri me ? » Ils pourraient vous ledire.

e. La volonté de se dévoileraux autres. Certaines personnes(et certaines cultures) sont intensé-ment privées. Elles ne vous dirontpas, même si vous leur demandez.

f. Des choses que vous nedevez pas demander parce qu’ -elles vous sont évidentes, mais in -connues à l’autre personne. Ceciest connu comme leur « zone demauvaise haleine ». Vous pouvezvoir que leur comportement estina pproprié (des interruptionsconstantes) ou que ces gens-làsont mal habillés pour une occa-sion, ou qu’ils agissent d’unemanière grossière.

g. Des choses inconnues quiexistent sous forme d’impulsionsdans leur personnalité ou des sou-venirs oubliés depuis longtemps,mais importants, et qui demeurentdormants dans leur subconscient.

2. Comment connaître lesautres 90 % d’une personne :a. Ce qui est inconnu émerge sousle stress extrême. Par exemple,

pendant le combat militaire lors -que certains s’immobilisent et nepeuvent pas performer tandis qued’autres peuvent. Dans les situa-tions d’urgence de vie et de mort,certains agissent avec courage (Cequ’Hemingway appelle « L’en du -ran ce dans l’adversité » ) tandisque d’autres succombent. La for-mation militaire intensive vise àéliminer ceux qui ne peuvent pasopérer dans de telles circonstan -ces, de sorte que seules les élitessont enrôlées dans des forces spé-ciales.

b. Les gens apprennent beau-coup plus sur eux-mêmes avecdes conseils professionnels prodi-gués par des psychologues ou despsychiatres dans des séances engroupe ou individuelles. Ces pro-cédés sont connus comme «con -ver sation thérapeutique », car enapprenant davantage sur vous-même, vous pouvez fonctionnermieux ou plus pleinement dans lavie.

c. Certaines personnes n’ap-prennent que suite aux commen-taires négatifs des autres. Leur pa -tron les révoque ou leur conjointles divorce, par exemple. Souvent,ces gens-là sont surpris parce qu’ -ils ont été ignorants d’une partied’eux-mêmes ou ils ont choisidélibérément de vivre dans l’igno-rance.

3. Un ami de confiance ou un tuteurVous êtes chanceux si vous avezun ami de confiance ou un tuteurpour vous dire ce que vous ne

voyez pas sur vous-même et ceque vous pouvez corriger ou amé-liorer.

Le feu juge de la Cour suprê-me des États-Unis M. ThurgoodMarshall l’a exprimé ainsi :«Aucun de nous n’est arrivé là oùnous sommes aujourd’hui par nospropres efforts. Nous sommesarrivés ici parce que quelqu’un —un parent, un enseignant, unentraîneur, ou quelques religieuxs’est courbé l’échine et nous aaidés à ramasser nos chaussures»

Si vous êtes émotionnellementtroublé et vous ne comprenez paspourquoi, vous serez heureux sivous trouvez un guide profession-nel pour vous aider à décortiquerdes mystères non seulement poursavoir, mais aussi pour guérir, quelque ce soit ce qui vous troublel’esprit. Approfondir sa connais-sance avec l’aide d’un profession-nel expérimenté vous sera bienutile quand vous cherchez à amé-liorer vos relations.

Ce qu’il faut retenir aujour-d’hui : Tout le monde a des«zones d’ombre ou des parties in -connues » qui peuvent être com-prises en interagissant avec desamis ou des professionnels decon fiance. Cela vaut la peine.Comme l’a si bien dit Socrate,«Une vie non examinée ne vautpas la peine d’être vécue ».[1] Publié avec la permission du DrLoren Ekroth, éditeur du magazineBetter Conversations. Pour ceux quipréfèrent la version originale en anglais,ils peuvent s’inscrire pour l’abonne-ment hebdomadaire gratuit du magazi-ne à : www.conversationmatters.com.

[2] Dr Loren Ekroth est un spécialisteaméricain en communication humaineet un expert national en conversationdes affaires et de la vie sociale.

Traduit de l’anglais par RéginaldBarthélemy, MBA2 mars 2016 [1]

By Réginald Barthélemy

Many people refer to the bitter-ness of lemon to speak of theirper sonal negative experiences inlife. But that’s quite an unfair cha -racterization of lemon. Did youknow that as much biter as it mayseem to be, lemon can makesweet lemonade? Lemonade isone of my favorite organic drinks.Sadly, not too many people knowhow to make lemonade. Yet, therecipe is very simple: Take a kni -fe. Cut the lemon into two pie ces.Squeeze it into a jar or cup. Addwater to it. Then mix the ingredi-ents with honey or sugar (Mypreference goes to honey). Andboom, you have lemonade! Isn’tit easy? Likewise, if life handsyou a lemon of misfortune, youcan turn it into sweet lemonade offortune.

Let me tell you about threeindividuals who have turned theirlemons into sweet lemonade.

The “rattlesnake”lemonAmerican social psychologistDale Carnegie tells the story of afarmer in the state of Florida, whoturned a poison lemon into sweetlemonade of wealth. He says:“When he (the farmer) first gothis farm, he was discouraged. Theland was so wretched he couldneither grow fruit nor raise pigs.

Nothing thrived there but scruboaks and rattlesnakes. Then hegot his idea. He’d turn his liabili-ties into an asset: he’d make themost of these rattlesnakes. Toevery one’s amazement, he startedcanning rattlesnake meat. When Istopped to visit him a few yearsago, I found that tourists werepouring in to see his rattlesnakefarm at the rate of $20,000.00 ayear. His business was thriving. Isaw poison from the fangs of hisrattlers being shipped to laborato-ries to make anti-venom toxin. Isaw rattlesnake skins being soldat fancy prices to make women’sshoes and handbags. … The vil-lage had been renamed ‘Rattle -snake, Florida,’ in honor of a manwho had turned a poison into asweet lemonade.” Is this not anamazingly inspiring story? Thismeans there is a silver lining – ahidden treasure – in every situa-tion. This Chinese proverb bringsinsights: “Every obstacle is anopportunity to move forward.”

The “visual disability” lemonHave you ever heard this popularinspirational song To God Be theGlory? Guess who authored thelyrics of the hymn? It was FannyCrosby who had been blind sinceshe was six weeks old. The highpoint of the chorus reads: “Praisethe Lord, praise the Lord, let thepeople hear His voice.” “Praise”

means “give thanks.” You mightfind this rather odd for a blind per-son to be rejoicing. Right? Basedon all accounts, Fanny was thepro lific American gospel song-writer of her time. Before herdeath in 1915 at the age of 95, shewrote almost 8,000 songs. What arecord! Rather than blaming Godfor being blind, she spent most ofher lifetime praising Him for Hisgoodness. Speaking of the won-derful benefits of her visual dis-ability, Fanny Crosby once re -mark ed: “It seemed intended bythe blessed providence of Godthat I should be blind all my life,and I thank Him for the dispensa-tion.” What a healthy outlook onlife’s personal tragedies! If FannyCrosby could turn her lifetimeblindness into a sweet lemonadeof successful musical career, youhave no excuse to just sit on yourhands feeling sorry for yourself.You should get up, take whateverlemon you have and turn it intosomething sweet, positive.

The “Janitorial”lemonWeeks ago, Management OfficerJeff Bournes told me a mind-blowing story about a single Pa -kistani woman who was hired asa Janitor at the U.S. Embassy inPakistan. Let us call her Sudanah.Every day Sudanah reported towork as scheduled. She took full

ownership of her janitorial dutiesand responsibilities. She devel-oped and nurtured constructivework ing relationships with herimmediate supervisor and theentire Embassy personnel. Shenever sought to slack off whenher supervisor went away. Shewas open and often solicit ed con-structive feedback from everyoneto ensure that her internal cus-tomers were satisfied with thequality of her services. When gi -ven an unsatisfactory evaluation,Sudanah never took unflatteringcriticism as a personal attack onher. Instead, she asked her super-visor for effective feedback andtook notes each time so she couldimprove on her weaknesses. Withthe passage of time, she got highmarks on her performance evalu-ation, and became the best Janitorwithin the Mis sion. When aReceiving Clerk po sition becameopen in the Ware house Unit, sheapplied for it and was selected.She carried with her to theWarehouse the same strong workethics. She studied and workedhard on improving her interper-sonal and communications andcustomer service skills. She man-aged to learn a lot from her Ware -house supervisor who retir ed afew years later. A very driven andhard-working woman, Sudanahapplied for the supervisory vacan-cy and was the top candidate forthe job, landing the position withgrade FSN-10. What an astonish-ing accomplishment! She was asingle woman who walked herway from the bottom of the ladderas a Janitor to become the Embas -sy first-time female WarehouseSupervisor in a male-dominatedenvironment! Jeff concluded thestory by staying that Sudanah was

a tough, disciplined, and no non-sense manager. Do you see howSudanah turn ed her “janitorial”lemon into sweet lemonade ofWare house Supervisor? Shemade it to the top by workinghard and smart and by taking ad -vantage of every learning oppor-tunity to become the best versionof herself. A “low-ranking job”lemon can breed countless oppor-tunities for sweet lemonade.

ConclusionWe humans are endowed by theCreator God with the potential toturn our minuses – our misfor-tunes – into pluses (powerful ac -complishments). There are nolife’s obstacles so hard that cannotbe turned into good. Perhaps likeyou, the everyday heroes weknow of have had a basket full oflemons, as well. The only differ-ence is that they have decided toturn those lemons into lemonadeof successes. The Floridian far -mer’s, Fanny Crosby’s, and thePa kistani Janitor’s stories arepowerful reminders that we aremasters of our destiny. Do notblame life’s circumstances for notaccomplishing your dreams. Doyou now feel inspired to turn yourlemon into sweet lemonade? Ifso, what steps are you going totake TODAY to make this hap-pen? Give heed to the inspiringadmonition of American psychol-ogist James William: “Our veryinfirmities help us tremendously.”Every day strive to be the bestversion of YOU. Whatever lemonof infirmity life hands you, youhave the power to turn it intosweet lemonade of success.

March 2, 2016

POSTCARDS FROM AFRICAVolume 4, Issue 114 If You Have a Lemon

Volume 4, Edisyon 105TECHNIQUES DE CONVERSATION

Les relations et les autres 90% de l’iceberg

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Milann Maniga trayi tèt liki mete l nan ka Donal :Nou kapab konprann re -zon ki mete Milann nan ka. Litrayi tèt li. Konprann byen sa kpase la a. Milann fè yon pakèt erènan elimine pati mari l la. Li pre-fere fè pati dezòd ki se MOPÒDke Samyèl Madisten ap dirije e lvire nan pati Jistis, Andre Michèldirije , yon dezòd tèt loke, pou lvin Premye minis sou gouvènmanpwovizwa Privè. Andre Michèl fèkonnen chwa Fris Jan an se yonkou di e se premye erè prezidanPrivè fè. Nèg yo pale franse lè yoangaje. Evalyè Boplan nan tout sak pa bon. Kounye a G-8 la boudekont Privè. Tout moun wè Ayi -syen pa janm vle antann yo. Akòsa a dwe aplike sans manke yonlèt. Doktè Chilè di afè Jovnèl akJid bannann. Sa se yon erè grav,paske akò a pa fouti woule nanfarin.Kalo : Nou tout konnen ke ma -dan Maniga bannann menm si yota chwazi l kòm yon minis. Sa l teswete a pa rive, paske pa gen tran-zisyon ak pòs Premye minis la.Milann nan ka e kesyon pou dirijepeyi a tonbe. Se pou l al pran cha-plè l paske tan li fin pase pou l diri-je peyi a. Milann komèt anpil erèe l fini nèttale. Kamelo  : Nou kwè lè a rivepou n pran konsyans pou n sa sotinan touman sa a. Nan sikonstanssa a, n ap di gouvènman sa pranmen li. Nan tous sans, bagay yo pafouti kontinye konsa. Nou te di saavan eleksyon an te menm pwo-grame ke anpil moun pral bwè tevèvenn tèlman sezisman pral poteyo ale. Jodi a anpil nan yo ap pranpòz kenbe pou yo tout pa tonbesou dèyè, paske kou a fè yo mal.Wi, mesye-dam yo tonbe nan ten-ten, paske yo toujou tann dènyemi nit pou aji. Mwen kwè ke Nègbannann nan, ki rele Jovnèl Mo -yiz, ke Bondye voye pou ini pèpayisyen, ba yo manje, bay edika-syon, lasante, fè yo fè pwogrèekonomik lè yo eksplawte minnou yo.Dilèt : Mariz Nasis, Moyiz Jan-Cchal, Erik Jan-Batis, Sovè PyèEtyèn, Simon Dyesèl Dera, ki seyon kreten, Nyoutonnn Senjis, kise yon awogan, Andre Michèl, kise yon demagòg, Samyèl Madis -ten, ki se yon Nèg ki renmen de -zòd, Edmonn Siplis Bozil, ki seyon rechiya, Stiven Benwa, ki seyon woule 2 bò e latriye pa genokenn kote yo prale e menmkakis. Masya : Mwen te toujou di kedinozò politisyen ayisyen yo refi-ze konfòme yo pou yo fè pwogrè.Alò, politisyen ayisyen yo bliyeke se preparasyon ki kle siksè a.Politisyen yo pat bay vòt pèp laenpòtans, yo te anmize yo nanrache manyòk, bay tè a blanch akale nan radyo pou voye monte kireyèlman pa yon bon zouti poumoun reyisi. Jovnèl, nan 4 pwen liyo, ki se solèy pou enèji, latè pouplante, rivyè yo ki bay dlo pouawoze e nou menm pou fè kesyonyo, ap penmèt nou gen manje poun manje ak lajan nan pòch nou.Nèg bannann nan se yon realite kisanble ak nou. Mari : Ki sa nou bezwen pou nrealize bon bagay pou peyi a ?Tèlman nou de movèz fwa, noupèdi tout fyète nou. Tout sitwayenkonsyan e konsène mande yonbon pase men nan konstitisyon anki kreye tout pwoblèm nou gennan sen nou. Li tounen yon mas-wife pou tout antite, paske se yonkonstitisyon ki pote anpil pwo-

blèm nan sen sosyete a. Kòryolan : Tout panzouyis yosezi tankou fèy bwa, paske yo toutpran kabann pou kèk jou. Sitoupou ti gran moun ki rele Milannlan nan ki t ap dòmi yon grenn jefèmen, yon grenn je louvri avèktout diskou l chifwonnen anbavant li, pa t kwè eleksyon an t aprive nan faz sa a, tèlman yo fèbagay ki te fè anpil moun panike,menm doute ke eleksyon an pa tap janm realize. Tout moun kon-syan e ki konsène tou nan zafèpeyi a ap mande ki lè bann epav sayo ap sispann fè demagoji avèkzak babari nan peyi a. Tout bagaygen yon kòmansman ak yon finis-man. An verite 3 fwa, sa va fini! Solanj :Ki sa yo janm realize kibon pou peyi a ? Yo youn pa genlòt altènativ ke simaye dezòd poudan griyen ak di betiz nan tout laria e mete bann madigra deyò poufè moun pè, menm si nou pa nanperyòd madigra. Nou tande palede pati politik, men pa gen younnan yo ki kredib.Island : Nou kwè ke pati politikyo p ap janm fè yon pa Kita, yonpa Nago si opozan yo pa pran tètyo nan fè bon jan analiz lojik pouyo sispann denigre lòt, pran ke -syon yo nan men yo pou yon bonrezilta. « Fòk bagay yo chanje toutbon nan peyi a » pou ensanse yosispann fè demagoji. Klotid : Y ap patinen nan laboutout lajounen, paske yo menm pagen fòs pou yo aji e kouraj yo finepwize nan fè tenten. Opozan ayi-syen yo gen anpil chans yo paanfas yon gouvènman agresif ki tap ba yo tout sa yo merite pou ajis-man makyavèl yo ki pa fè okennsans.

Fòk vagabondaj sa yo fini ak dezod yoAdèl  : Peyi a gen yon aparèyLeta ki gen moun serye, detèmine,entelijan ki pran responsabilite yonan tout sans, natirèl, politik, akdiplomatik. Pa gen konparezonmenm, paske fè yo klè e imaj yola pou moun kapab wè. Nou genyon opozisyon an difikilte ki chajeyon bann opozan san fwa ni lwanan malveyans li ak ajisman li kinòmalman pa fouti rive kote li genpou l ale a.

Premye minis K-Plim kiteavèk tèt li byen wo; Lè wPremye minis, se pa yonboulon ki vise w, menadezif…Tanya  : K-Plim kite primati aavèk tèt li dwat. Li pa patisipe nanenstalasyon nouvo Premmye mi -nis la. Nou gen responsabilite nanza fè peyi a ak gouvènman an.Selon tout konsta Rapò a ak toutPwosedi konstitisyonèl yo tout parespekte, yon bagay ki ka mennenpeyi a nan tèt chache. K-Plim di sikonstyitisyon an pa respekte emenm Rapò a tou, li mande prezi-dan pwovizwa a ak palmantè yokonpòte yo an moun sivilize pourespekte akò a ke li menm kireyèl man te temwen privilejyeakò sa a, ki se yon ako politik. Lipa vle prezans nou al apiyee yondemach, okenn demach ki sanbleap mennen peyi a nan kao. Lirekòmande 2 atitid ki se yonmodòd ak rekòmandasyon, « kon-poze e dekonpoze ». Li kontinyepou l di : « Pawòl pale, pawòlkonprann ! »Kamelit : Mwen dakò avèk KPe n ap tann pou n wè kote sa prale.Bann vagabon yo ap pase tout tanyo nan fè demagoji, fè tenten, pranlari pou granmesi. Tout mannèvsan fondman sa yo mete opozisy-

on an nan ti soulye li e opozan yoechwe nèt ale. Yo tout pa fouti iniyo, paske yo renmen divizyon etou pare pou yo kapab layite kòyo. Pa gen anyen ki prepare pouaprè gouvènman ki la kounyeosnon kout poud, kout boutèy,kout wanga, kout lang, ak koutrevolvè pou disparèt advèsè a. Fòkmesye-dam yo pran responsabiliteyo.Solanj : Nèg yo ap fè yon poli-tik ki santi tout move lodè. Mo -man an rive pou yo pran respons-abilite yo nan yon linyon sensèpou demontre konpetans yo pouyo ale nan eleksyon 24 avril la,pas ke prezidan Privè gen poudevwa pou l respekte mo li akangajman li. Si yo fò tout bon e kepèp la avèk yo vre, se pou yotwouse janm pantalon yo pou yoale nan eleksyon pou pwouve yogen moun dèyè yo e yo kapab fèkesyon yo. Enòk  : Yo tout pa sipoze pranokenn pretèks ke eleksyon an p apnòmal e l ap yon eleksyon chan-pwèl. Pa gen rezon pou yo pè sipèp la avèk yo. Manke vizyon nanopozisyon an ki anpeche yo toutwè realite a. Si chimen an gentwou tout kote, pa gen woutmenm pou kamyon pase, l apchavire nan ravin nan. Pèp la p apgen lòt bagay pou l fè ke chwaziyon lòt moun deyò pou ranplaseprezidan Mateli ki pwouve li genyon dwate ekstraòdinè pandan liakonpaye ak yon ekip byen de tè -mi ne e dispoze pou travay poubyennèt peyi a. Nou kwè se sa yopè ki lakòz y ap vire won. Anverite, lantèman an pou 4 è tapan ! Menelas : Ou fè tout. Se yonbann gate pati ki vle nou rete nanpoziyon malpwòp, malsite akdeblozay nan peyi a. Ti NègDayiti tèlman mechan, yo pranmastè yo nan mechanste pou yo

gate tout bagay, si yo pa ka foutipatisipe. Se yon bann rapas kidevore tout sa yo jwenn. Yo vletout pou yo, paske yo kwè se yomenm sèl ki gen dwa pou viv.Moun ki rele tèt yo opozan pa genanyen serye nan yo menm kemanti sèlman ak fè fo temwayajnan peyi a e menm nan peyi etran-je. Klè :Mwen te toujou di moun kirele tèt yo opozan pa janm kwènan dyalòg e yo menm tou se yonbann moun ki gen swaf pouvwa,pou m pa di panzouyis tankouMelani sot idantifye yo la a. E mdakò avèk li san pou san. Yo toutta renmen pou peyi a tonbe nantenten, defason pou yo foure kòyo. Antouka, mwen gen dwa di yop ap sis !Selani : Nou, kòm pèp vanyan,k ap viv toupatou nan monn nan,p ap okipe bann vagabon yo kikonprann ke peyi a dwe fè bakankò pou yo vin fè chita yo. Sepou nou kouri dèyè yo tout e sepou otorite Leta nan peyi a retablitouswit pou bann derapaj sa yosispann. Se toujou menm konplo-tè yo ki depi lontan ap fè movekout kat pou bwouye pati a. Pèp lafin konnen yo, paske yo kontinyeap fè abi epi gate pati. Li rejte yosan gade dèyè,paske yo se vèmin.

Jozefin : Mwen sezi wè ke genanpil moun ki definitivman pa gendiyite moral ki reyèlman fè pèson-alite yon moun. Si se konsa yokonprann pou yo jete yon gouvèn-man popilè nan koze dyare vèbalsan okenn fondman, yo fèk kò -manse ap betize. Fòk bann pan-zouyis yo konprann byen ke se panenpòt ki moun ki ka prezidan. Sise Bondye ki te chwazi Matelikòm prezidan peyi a, ke yo konsi-dere kòm vagabon, enben, se saBondye vle pou li e se li menm li

voye pou ede nasyon an. Si yobetize, se yo menm k ap touneneskòpyon pou yo pike tèt yo. Chantou  : Mezanmi, nou pakonnen ke bann vagabon yo metepeyi a ajenou ? Mesye yo fin wèmò, yo tounen demon, yo pa foutidechouke yon gouvènman ki eta-bli sou baz solid ke Bondye voyepou pèp ayisyen an. Depi 2011,bann denmèplè yo ap fè tout man-nèv pou disparèt gouvènman an.Tout bagay Bondye kreye e mete,pa gen yon moun ki kapab detwi l. Menelas  : Alò, se pou pan-zouyis yo reflechi. 7 milyon Ayi -syen ki depoze Mateli sou pouv-wa a gen lè pa t konn pou ki rezonyo te mete l. Si Konstitisyon an tepenmèt li, se li menm yo ta reeli,paske l gen lanmou pwòp.Omwen, li te fè tout moun konnenpase l kòm moun onèt e serye.Gen anpil ki kache peche yo. Noutout konsyan ke moun sa yo pagen yon ajanda byen detèminepou prezante bay pèp la.Kòryolan  : Se pa maladi yosoufri a ke yo di dòktè a, pasketout dyanostik fèt, yo pa ka jwennmaladi a. Men nou menm ki abi-tye avèk bann malpouwont yokonnen byen se maladi bay pan-zou ak pouchis yo soufri, pa genmwayen pou yo bay panzou kòmpanzouyis ki pran mastè degre yonan bay kou. Yo tout lage nan fèdezòd e yo konprann se nan ajikonsa y ap reyisi fè Mateli ale.Non, yo twonpe anpil, paske anpilmoun chanje lide yo san yo parann kont se tèt yo yo fè anpil mal.Ayisyen pèdi tout prestij yo, paskeyo viv twòp nan emosyon. Melani  : Mezanmi, bagay yograv tout bon. Nou tout konnen trèbyen ke moun sa yo bay lòt yodegoutans, paske depi souDivalye se toujou yo menm bab k

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ap pwomennen fè dezòd nan peyia jouk jounen jodi a, malgreansyen prezidan Mateli fini tèm li7 fevriye 2016. Se jalouzi ki ga yenan lespri yo pou yo fè dezòdmenm. Nou p ap kite yo fè sa yovle, paske n ap lage nan de gonyo tout, paske sa se twòkèt la,chaj la dèyè. Nou p ap kite yo fèsa yo vle. Y ap konnen tout bon side mo krasi se libètinaj ak lisanspou fè tout sa yo vle san modera-syon ak respè pou lòt.

Tout Ayisyen dwerespekte tèt yo e lòt yotouKetli  : Yo egri pou yon pozi-syon ke yo pa kalifye pou li. Seyon wont fondamantal pou yo wèMa teli soti nan mizik pou l battout politisyen koryas, tout saveavèk plòm nan deba kote li ralesentiwon nan pantalon li pou lpase 2 kout raso. Menm, si mounsa yo te gen nen nan figi yo, olyepou yo t ap aji konsa, yo te dwechanje taktik pou yo itilize bonjan estrateji reyèl la ki pa lòt ba -gay sinon : « òganizasyon ». Sesa li ye, paske nou pa fouti rete apgade. Kote Sonya pou l klewon-nen pwezi « Res pè » a pou nou.Si li pa la, ma retounen pou m fèdevwa l.Selya : Sonya pa la aswè a. Yorefize òganize yo e yo tout kite lèa ap pase nan pale anpil initil kipwofite antre klou a pi fon. Po -litisyen ayisyen yo tounen yonwo bo, paske yo pa fouti fonk-syone avèk tèt yo pou yo rive nanrealite a. Yo ba l tout non kom siyo te gen okazyon pou yo te pèseyo tout pa t ap fè l san gade dèyè.Malgre tout pwopagann malon-nèt yo fè pou efase gouvènmansa a, k ap travay pou byenèt peyia, yo pa janm rive. Ketli :Mezanmi, nou pral eseyefè tout sa nou kapab pou n vinavèk pwezi ke Sonya mande poun itilize chak fwa nou reyini poun li ou resite l e menm voye l aletoupatou. Men jan l ye a :« RespèSe Ayisyen ou ye, frè mwenOu dwe renmen peyi wSis pann pale peyi w mal, sèmwenPa mete tèt ou ansanm avèk lòtyo pou kraze lRespè se yon dwa sakre… Pinga janm tounen yon Neyonegri pou frè w Tankou anpil vagabon, folipouvwa Ki pa janm travay pou yo fè yonfondasyon solid Pou soulaje soufrans ak doulèpèp la E menm pou yo ta ede peyi n kinan yon toumanNan yon tèt chaje ki reyèlmanpa gen parèyPinga fè tankou yo pou twoublelapè piblikFè tout sa w konnen pou patrayi konpatriyòt ou... Pa renmen lòt peyi plis ke pa wlaAyiti, pa lòt bagay, peyi w epeyi zansèt yoEvite denigre peyi w nan nenpòtsikonstansPinga jamè dezonore peyi w,pitit gason mwenOu menm, pitit fi mwen, respektekonpatriyòt ouPa janm avili yo avèk vye mo kip ap itil ou anyenGade nan glas, wa rive wè yotout se pòtre wPinga janm kite remò pran oupou di tentenPeyi w, bèl ou lèd, nan tout sans,

dwe toujou bèlSe verite sou tanbou ki dwe retenan ou menm.Pa janm avili yo avèk vye mo kip ap itil ou anyenGade nan glas, wa rive wè yotout se pòtrè wPinga janm kite remò pran oupou di tentenPeyi w, bèl ou lèd, nan tout sans,dwe toujou bèlSe verite sou tanbou ki dwe retenan ou menm.. Pa janm bliye lòt yo ki se frè aksè w nan ekzitans ouOu dwe renmen yo tout tankouw renmen tèt ouPa janm kite etranje ensilte peyiw nan tout sansOu p ap janm grandi e rive pilwen si w ap kraze lòt yoGen yon pakèt ki fini tankou yonkreyon nan egoyis yoYo tout pa sensè nan demach yokòm panzouyis finiAtansyon, pitit mwen yo, prananpil prekosyonPou nou pa ateri ak tout boulinnan kalfou tenten… »Mari : Machè, mwen fè w kon-pliman. Se konsa yon moun konnranplase yon lòt nan demach li.Ketli, oubyen delivre pwezi So -nya a pou ankouraje tout Ayi syenviv nan amoni ak lanmou younpou lòt.Solon : Yo tout lage nan fè de -zòd e yo konprann se ajisman saa k ap pote yon alemye nan peyia. Moun sa yo bay moun degou-tans, paske depi sou Divalye setoujou yo menm k ap pwomen-nen fè dezòd nan peyi a jous jou-nen jodi a. Nou pa fouti konprannke moun ki te kont Lava las la genmwayen ap mete yo kote banndenmon sa yo pou lage peyi anan deblozay. Sa y

ap chache a, y ap jwenn li nanbon ti mamit, paske « chodyè kidefinitivman pa bouyi pou ou, oupa dekouvri l ».Milo : Bann tenmerè yo konn satrè byen. Se jalouzi ki gaye nanlespri yo pou yo fè dezòd nanpeyi a. Nou gen yon pakèt la wonki kon prann se nan pawòl kò deak devègondaj yo kapab jete yongouvènman. Y ap anpe cheenvestisè yo rantre nan peyi a si yap fè dezòd tout lajounen. Se pougouvènman an pran tout dispozi-syon li pou l frennen tout dezòd.Nou pa fouti rete ap gade trivya-lite sa yo. Klotid  : Nou bezwen otoriteLeta reprann nan peyi a pouepaye tout deriv ak aksyonmalonnèt ke lenkondwit yo ap fèblayi nan peyi a. Se pou prezidanan demontre tout re kalsitran yo ligen pouvwa a nan men li e toutmoun dwe obe yi konstitisyon anki se yon bou sòl. Palmantè yogen wòl yo e yo pa dwe ekzèsediktati palmantè nan peyi a. Dimitri  : Se pou yo kite toutdefo, paske majorite nan yo pakonpetan e yo pa menm konn de -finisyon yon palman, alevwa pouyo ta fè lwa. Nou te gen yonchanm kote tout vagabon sa yo tedwe nan prizon pou yo ka peyepou sa yo, men yo tout rete nanlari ap fè dezò ki lage peyi a nanyon kriz. Selimèn  : Nou gen ase avèkbann selera yo ki sezi e ki te kon-prann yo t ap deranje gouvènmanan. Anèl Belizè benyen nan vo -mis man ak dyare jouk jounenjodi a, paske l te konnen fòs malèa t ap frape gouvènman an. Bannensanse yo te konprann yo tekapab chavire barik chaje sa a akti fòs azizwèl yo a.

Ti Kalo :Yo fout sezi. Fòk nousonje byen peyi Filipin te nanmenm pwoblèm avèk nou. Jodi apèp la ap respire, paske yo te fèyon rasanbleman pou voye divi-zyon ale. Se konsa pèp la deja paokipe anpil nan yo ki konprannyo ka vire lòlòj li. Yon pakètmadigra mal maske nan pey i a kap twouble lapè piblik. N ap fè yotout konnen : « Degoute mennenkoule ». Manès : Y ap tann pouvwa apou y al fè fòtin yo. Nou boukeavèk bann demagòg yo ki pranstasyon radyo yo kòm fowòmsan okenn vizyon. Wi, mesye-dam yo pa manke mal. Se yonpa kèt pèsi. Nou gen yon prezidank ap travay pou refè peyi a, paskeli gen lanmou pwòp e tout mounkontan pou wè devouman li. Yotout sezi, paske yo pat janm atannyo a pè fòmans sa a.Sèvilya : Se yo tout ki sezi e kap pran wont sèvi kolè. Tout sepanzouyis e se metye yo kritikesan nesesite. Yo fè tankou si se yomenm yo ap fè tout bagay nansans pou ede peyi a. Anpil nan yose kale tèt k ap eksplwate an -plwaye. Nou konnen yo e yo papsis nan kout kat sa a. Nou pa pokipe bann san karaktè yo ki be -zwen pou y al rebat kat la. Yopèdi nèt kèlkeswa sa yo fè. Derapa fouti vin Premye minis, paskel pa t ka dirije nan palman an 29kòlèg pandan 3 zan li pase kòmprezidan. Selimèn : Li pa t jan konnensa li t ap fè, paske l pa t janm genplan e menm yon jesyon valabpou te dirije bwat palman an.Dera se yon nil nan tout sans. Lipa fouti vin dirije peyi a. Li man -ke anpil e pèdi anpil plim kòmploum. Li mèt al ranje chita l,paske l pa kalifye pou pòs Pre -mye minis la.

Selya : Mwen kwè ou pale dònan moman sa a. Tout moun sayo se travay yo pou yo kritike,paske mesye-dam foli pouvwayo e tout sa ki desespere pou sou-flèt marasa sa a yo pran. Mesyeyo nan anbisyon malonnèt parive benefisye anyen. Nou kon-plimante tout konseye, tout aktèyo ki te fè yon travay kolosal pouevite pwoblèm ak derapaj nanpeyi a. Se tout vagabon yo ki lagepeyi a nan tchouboum. Yo rete apbetize. Ya p travay pou yo fè peyia antre pi fon nan twou dlo salLavalas la. Kanta pou kritike a senan sa yo fò kòm panzouyis epouchis ki pa p regle anyen nanpeyi a. Bondye fè pwovèb la dikonsa : « Bon chwal toujoumouri avèk ma leing nan do ». Selya : Nou pa bezwen mounki anmize yo sèlman ap kritike,sans yo pa p travay. Nou pa bez-wen panzouyis tèt zòtolan ak tètanba ki kwè nan travay destabili-zasyon pou pa gen pwogrè nan

peyi a. Si yo konprann se konsayo kapab pran peyi a nan menpezib sitwayen, yo tou chire sanyo pa fouti fè bak. Yo nan tout sak pa bon, paske se toujou dèy yap simaye nan peyi a. Klotid : Yo tout gen pou yo alee yo tout ap fini tankou yon kre -yon. Ayiti gen pou l rete la nantout sans. Nou pa konn ki sa poun fè avèk bann degoutan yo. Jodia Abraam di sètase e se sa toutAyisyen bezwen pou peyi a ka -pab mache nan wout pwogrè.Nou regrèt sa pou yo, paske genmoun ki la e k ap goumen tou. Nap defann Ayiti, peyi nou, ki dwekontinye vanse pou devlopnanan vin pi djanm. Se pou nou tout,Ayisyen konsekan, leve kanpepou n bare lawout kont tout kri-minèl ak asasen nan peyi a kikonprann yo gen dwa ak libètepou yo pote divizyon nan senfanmi an.

Jan Bèbè

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rait que le président provisoirePrivert s’est montré clair-voyant et plein de ressourcesen ramenant l’ «l’expérience »dans l’administration publique.Mais la question est touteautre. Car M. Bellerive estretourné au centre du pouvoirpour bloquer toute tentatived’enquêter sur les brigandagesqui ont été dénoncés au fondsde reconstruction d’Haïti,après le tremblement de terredu 12 janvier 2010, que finan-çait la communauté internatio-nale.

On se rappelle, en effet, queles contrats de constructiond’immeubles officiels et d’ins-tallations publiques, quiavaient été signés entre Haïti etles firmes du sénateur domini-cain Félix Bautista, alors queBellerive était Premier mi -nistre. On laissait entendre que,ces contrats, signés de gré àgré, permettait à ce dernier detoucher de juteux pots de vinqui étaient séparés avec d’au -tres membres du gouverne-ment Préval-Bellerive.

La question relative à l’ -identité de l’ex-président ayantle plus influencé les décisionspolitiques de Privert n’est tou-jours pas élucidée. Toutefois,on se rappelle que, ministre del’Intérieur d’Aristide jusqu’à la

chute de ce gouvernement La -valas, l’ex-sénateur, bombardéprésident de la République,était resté au pays alors que M.Aristide était parti pour l’exil.

Incarcéré pendant environdeux ans pour son rôle présu-mé, en tant que ministre del’Intérieur, dans le massacre deLa Scierie, à Saint-Marcet,Jocelerme Privert fut libéré deprison grâce à l’intervention dePréval redevenu président lorsdes élections l’ayant opposé audéfunt professeur Leslie F.Manigat. Après l’élargisse-ment de M. Privert, le prési-dent Préval fit de lui son con -seiller, le mettant ainsi à l’abride nouvelles poursuites judi-ciaires. Finalement, le prési-dent facilita l’élection de Joce -lerme Privert au Sénat repré-sentant le département desNip pes. Toutes choses étantconsidérées égales, il sembleque René Préval ait fait davan-tage qu’Aristide pour garderM. Privert hors de prison pourle massacre de plus d’une qua-rantaine de personnes, y com-pris des enfants, des femmesenceintes et des vieillards. Cesgens, qui ont été abattus com -me des canards sauvages,n’ont jamais eu de justice, alorsque leurs bourreaux courentencore les rues.L.J.

La présidence de Priverten mauvaise posture

PRÈS D’UN MOIS APRÈS SON INVESTITURE

Ce qui reste de ses 120 jours en doute; Plus de 2 millions $ sur latable pour soudoyer des parlementaires hostiles à Fritz Jean…Suite de la page 2

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Par Robert noël

Dans tout marché de consomma-tion, la concurrence joue un rôleprimordial. Les transformationsque subit la vente de disquesaffectent considérablement l’in-dustrie musicale haïtienne danssa totalité. Le marché konpadirèk paraît encore vide, malgréla production du plus récentdisque sur la scène musicale haï-tienne : celui du groupe Zenglen.On a l’impression que lesgroupes musicaux haïtiens sonten grève, revendiquant on ne saitquoi. Ils évoquent la situationpolitique nébuleuse d’Haïti pouressayer de justifier leur indolen-ce.

L’impact de lasituation politiqueactuelle d’Haïti surles productionsmusicales : Uneréalité ou un pré-texte ? Certains observateurs haïtiensimputent tous les problèmes decette industrie à la situation poli-tique actuelle d’Haïti. Si lesmusiciens y croient vraiment, ilsconfirment bien que le marchédans lequel ils évoluent est bienlocal et qu’ils desservent uneclientèle exclusivement haïtien-ne, ignorant complètementl’existence des autres marchésmusicaux du monde. L’on sedemande pourquoi les musiciensconsidèrent Haïti comme étant letremplin capable de propulserleurs orchestres au haut del’échelle de la compétition. Nedit-on pas que les caisses sontvides ? « Lajan monte bwa »,comme l’a si bien dit la chansonde Zenglen. En deux ans, le marché musicalhaitien a considérablement chan-gé. On ne peut pas vraiment com-parer le nouvel album de Zenglenaux disques « Lòd nan dezòd » deDjakout #1, « I Got This » de NuLook et « Fèl vini avan » deKlass. Ces trois derniers albumsdatent de plus d’un an. Ils ontatteint leur point de saturation. Lepublic a besoin de nouveautés etaimerait que ces groupes musi-caux leur offrent de nouveauxproduits. Une telle exigenceparaît tout à fait normale, puisqueleurs derniers disques sont déjàépuisés par l’usure du temps. Yoblaze.

Si certains groupes musi-caux évoquent la situation poli-tique comme un handicap lesempêchant de produire, ce n’estque pur prétexte. Les meilleurs etplus populaires groupes musi-caux haïtiens évoluent aux États-Unis, un marché beaucoup plusriche que celui d’Haïti. Ce n’estpas sans raison que des groupescomme comme Djakout #1,Kreyòl La, K-Dans, qui résidenten Haïti, viennent de temps entemps au pays de l’Oncle Sam

pour honorer des contrats leuroffrant de meilleurs cachets.Cela paraît contradictoire. Lesgroupes d’Haïti viennent auxÉtats-Unis, alors que ceux despays d’accueil veulent aller entournée en Haïti. On ne com-prend pas cette logique.

Le Zenglen abesoin de sescompétiteurs pour

survivreLes fans de Zenglen sont satis-faits du contenu de son dernierdisque. Ce groupe a adopté unenouvelle approche promotionnel-le de son récent CD « Rezilta pirèd ». La lenteur au niveau devente de son CD a été déjà expli-quée à priori. Les raisons sontmultiples. De nouvelles straté-gies peuvent aider à renversercette tendance, si les dirigeants dece groupe musical acceptent de

faire l’état des lieux. Considérantles faits liés à cette nouvelle pro-duction, tout le monde sedemande pourquoi cette forma-tion musicale n’est pas en plusgrande demande. Il y a un phéno-mène naturel que le Zenglen etses fans ne comprennent pas :l’absence de concurrents pouvantlui permettre d’exister constitueun élément clé. Le Zenglen abesoin de ses compétiteursimmédiats pour continuer sansencombre sur le chemin de lacompétition. Les jours se succèdent, maisn’accusent aucune similarité. Etl’histoire n’est pas toujours,comme disent certains, un perpé-

tuel recommencement. Carchaque période présente ses exi-gences et ses besoins. Avec sonavant dernier CD, le Zenglenpouvait clamer « devan devannèt ». Les responsables et les fansde cet orchestre deviennent plusprudents. On pense qu’ils peu-vent simplement dire « Zenglenpran devan », comme le traduit sibien la chanson du même titregravée sur le disque.

Zenglen a grandementbesoin des autres. Plus ces der-niers prennent du temps à mettreleurs nouveaux CD en circula-tion, plus la situation paraîtra dif-ficile pour Zenglen. Voilà doncun fait que les responsables de cetorchestre n’analysent pas enfonction du temps. Mieux vauttard que jamais. Les fans deZenglen sont satisfaits du conte-nu de son dernier disque. Lesmusiciens et dirigeants deZenglen doivent faire preuve depatience, puisque le ciel paraîtnuageux pour l’instant. Mais lesnuages vont s’éclaircir quandKlass et Nu Look mettent leursnouveaux disques en circulationcette année. La meilleure straté-gie pour le Zenglen serait deralentir sa course et diminuerl’intensité de la promotion pourrepartir à la sortie des disques deKlass et de Nu Look. Si les com-pétiteurs retardent la sortie deleurs œuvres, une telle disposi-tion affectera Zenglen au plushaut point. Pour exister, il fautque les autres existent.

Les groupes Klass etNu Look vers un nou-vel horizon musicalD’après une source digne de foi,Arly Larivière, maestro-fonda-teur-chanteur de Nu Look, explo-re une pluralité de possibilités.On fait croire qu’il a l’intentionde produire un disque à accentsalsa et un autre à caractèrekonpa pur. De son côté, Richie,maestro-fondateur-batteur de laformation Klass, annonce qu’ilva fusionner le jazz et le konpadirèk. On attend pour voir s’ilrespecte ses promesses.Aujourd’hui, l’approche musica-le diffère, contrairement àl’époque du Jazz Des Jeunes, del’Ensemble Nemours Jean-Baptiste, du Super EnsembleWébert Sicot, des Frères Dejeande Pétion-Ville, de Tabou Combode Pétion-Ville, des Shleu-Shleu,du Bossa Combo ou encore duSkah-Shah #1.

Les groupes d’aujourd’huiinvitent d’autres artistes en studiopour la réalisation de leursalbums. Puis, les musiciens offi-ciels du groupe apprennent ceque leurs remplaçants ont exécu-té en studio et gravé sur le disque.Par exemple, la touche de ShedlyAbraham, un batteur tout-terrain,se remarque sur tous les disquesfaits en studio. On dirait queShedly Abraham est un « alimètBengal-paspatou ». Dener Ceidejoue aussi le rôle de producteur

musical de plusieurs groupes haï-tiens. On verra leurs noms ins-crits sur la liste des crédits allouésaux artistes invités et produc-teurs. Lè plak yo sòti, wa kon-prann.

On apprend aussi que leguitariste, pianiste, bassiste, com-positeur, parolier, professeur demusique, Dernst Emile, arrange

les musiques et écrit les partitionsd’un de ces groupes en compéti-tion. Dernst est actuellement envoyage. Une réunion est prévueavec lui, au studio d’enregistre-ment, le vendredi 4 mars. Je pro-fiterai de l’opportunité pour véri-

fier la véracité de cette informa-tion qui fait croire qu’il va arran-ger les musiques d’un groupe trèsconnu sur la « scène » HMI. Auprime à bord, il faut dire queDernst ne veut plus prendre part àces genres d’activités. On s’estparlé hier soir, il ne me l’a passignalé. Le retour de DernstEmile pourrait bien changer ledécor de l’industrie musicale haï-tienne

La formation musicale enquestion cherche à mieux struc-turer sa musique et à sortir du tra-

ditionnel « menm ti bagay la ».Est-ce pourquoi elle a jugé bonde contacter un musicien autalent multiple, qui, dans le passé,avait produit et écrit « We gottamove on » de Mini All Stars et

avait arrangé le disque « GMConnection » de Gérard Daniel,saxophoniste, maestro de Djet X,et Mario Mayala, ex-guitariste dupur Skah Shah #1. Sans oublierla chanson « Toi » que YanickEtienne a chantée en duo avecJosé Tavernier, et « L’Essence »de Cubano. Avec Dernst Emile,il ne pourra plus être question de« leve 2 men n anlè, ti dwètanlè », ni non plus de trivialitésoit au niveau des textes ou descompositions musicales.

Arly Larivière a intérêt àdonner priorité au CD-konpa, s’ilne veut pas que Nu Look rechu-te, comme c’était le cas après ledépart de Pipo de son orchestre.Nu Look avait été au tréfonds del’abîme. Puis, il a rebondi avecforce et s’est bien replacé surl’échiquier musical haitien. Oncomprend bien la position deKlass et de Nu Look, quand leursreprésentants et leurs fans selivrent à la fanfaronnade « ap fèdyòlè », ce qui, semble t-il, faitpartie de la culture de ces musi-ciens konpa dirèk. On pense que

Klass va mettre son nouvelalbum en circulation avant NuLook. D’ailleurs, il l’a officielle-ment annoncé et ne peut utiliseraucun prétexte qui soit capablede décevoir les attentes.

On souhaite que leursalbums supportent leur fanfaron-nade à cent pour cent. Dans lecas contraire, ils seront critiquéset deviendront la risée du monde.La compétition prendra forme etvigueur seulement après la sortiedes nouveaux disques de Klass etde Nu Look, considérant le faitque Djakout #1 ne sera pas enmesure de produire un autredisque avant l’été 2016. Entre-temps, Djakout #1doit trouverune stratégie pour survivre pen-dant le renouvellement de lacompétition. T-Vice et Carimi nepeuvent pas non plus rester indif-férents face aux exigences dugrand public. L’absence de com-pétition sur le marché musicalkonpa dirèk ne joue pas en faveurdes groupes musicaux. Elleaffecte l’avancement et atrophiele développement de cette com-posante culturelle. L’année 2016nous réserve de grandes sur-prises, dans tous les domaines. Iln’est que d’attendre.

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L’absence de compétition sur le marché musical konpa dirèk : Une situation inquiétante

Zenglen live à son recent festivala FIU Miami (photo courtoisiede Jean Garry Bourdeau).

Richie, maestro-batteur et fonda-teur du groupe Klass.

Arly Lariviere

La formation Klass

La formation Klass de Richie.

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