Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins...

16
Par Léo Joseph L’opération visant à écarter du pouvoir les individus qui passent pour manipulateurs profession- nels des élections en Haïti, et qui a débuté avec Laurent Lamothe, avant d’arriver sur les frères Deeb, est en phase d’une impul- sion nouvelle avec l’arrestation d’autres personnes identifiées comme « ennemis de la démo- cratie ». Malgré l’enthousiasme à l’égard du vote trois fois ajour- né nouvellement trouvé par la présidence et ses alliés, la com- munauté internationale, particu- lièrement les États-Unis, loin d’être acquise à cette idée, se serait mobilisée en vue d’écarter définitivement ceux qui empê- chent à la démocratie de fleurir en Haïti. En effet, suite à une série d’- élections frauduleuses, manipu- lées ou entachées d’irrégularités, qui ont été organisées au cours des vingt dernières années, la communauté internationale a fini par se rendre compte combien elle a été « bernée », tant par les tenants du pouvoir que par les hommes et femmes qui ont eu la responsabilité d’organiser les scrutins. Bien que les gens aux commandes soient différents de ceux qui dirigeaient il y a quinze, dix ou cinq ans, les mêmes com- portements sont observés. Ce qui mène à la conclusion que les mêmes manipulateurs sont enco- re à l’œuvre et que les mêmes résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. Les élections conta- minées avec l’argent sale VASTE OPÉRATION EN COURS POUR NEUTRALISER LES MANIPULATEURS DES ÉLECTIONS Trafiquants de drogue, blanchisseurs d’argent et autres criminels visés... haiti observateur ENglish PagEs : 3, 7, 11 VoL. XXXXV, no. 15 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 8 - 15 avril 2015 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Une situation intolérable rè gne au Service d’immigration haïtien où les demandeurs de passeports pas sent jusqu’à plus de six mois avant de retirer leurs documents de voyage, si jamais ils parvien- nent à les obtenir. Cette condition est imputable à l’incurie adminis- trative du régime tèt kale, condi- tion qui s’est aggravée par le tra- fic illégal de passeports par les autorités. Car, selon des sources pro ches de l’institutions, les diri- geants réalisent une fortune en octroyant de tels documents à des étrangers privés de qualités requi - ses pour les obtenir; ou bien à des citoyens de pays constituant un grave risque de sécurité. En effet, depuis plusieurs mois, ceux qui ont fait une LA PAGAILLE AU SERVICE D’IMMIGRATION Plus de six mois avant d’obtenir un passeport (Collaboration spéciale) Ignorant délibérément les recom- mandations des experts interna- tionaux pour la tenue d’ « élec- tions libres, honnêtes, transparen - tes, inclusives et démocrati ques », le Conseil électorale provisoire (CEP) de Pierre Louis Opont fon - ce aveuglément vers des élections « champwel », c’est-à-dire à la ma n ière haïtienne, dénuée de tout bon sens. Le grand branle-bas mis en œuvre lors de l’inscription des partis politiques n’est qu’un leur- re, puisque, au deuxième jour de l’inscription des candidats à la députation et au Sénat (7 avril), aucun candidat n’avait poin t é le nez. En réalité, personne ne croit à la tenue de bonnes élections sous la houlette de Pierre Louis Opont. En effet, le CEP ne fait pas l’unanimité parmi ses membres et n’a pas passé avec succès ses tests préliminaires lors de la première étape d’inscription. Seulement cinq de ses sept membres ont si - gné le communiqué autorisant cent 166 (cent soixante-six) partis politiques à rentrer dans la course. Dans les milieux officiels, on par - le déjà de la démission de deux conseillers électoraux, à savoir celui des droits humains et celui de la presse, malgré le délire ma - Les pays amis réticents à débloquer les fonds promis ÉLECTIONS « CHAMPWEL » : LE DÉCAISSEMEN SE FAIT ATTENDRE Suite en page 3 Suite en page 2 Suite en page 2 Claude Raymond junior, directeur de l’Immigration etpasseur de mil- lions. Le ministre des Affaires étrangères démissionnaire et candidat à la présidence Duly Brutus. Dans un contexte empreint d’immoralité, Edo Zenny apparaît curieu- sement comme un candidat à la présidence à prendre au sérieux. Sa candidature est placardée sur des murs et publiée sur des banderoles, lors du festival de raras de Léogâne. Sa marche à la présidence a bel et bien commencé (photo Mirabel). Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 1

Transcript of Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins...

Page 1: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

Par Léo Joseph

L’opération visant à écarter dupouvoir les individus qui passentpour manipulateurs profession-nels des élections en Haïti, et quia débuté avec Laurent Lamothe,avant d’arriver sur les frèresDeeb, est en phase d’une impul-sion nouvelle avec l’arrestation

d’autres personnes identifiéescomme « ennemis de la démo-cratie ». Malgré l’enthousiasmeà l’égard du vote trois fois ajour-né nouvellement trouvé par laprésidence et ses alliés, la com-munauté internationale, particu-lièrement les États-Unis, loind’être acquise à cette idée, seserait mobilisée en vue d’écarter

définitivement ceux qui empê-chent à la démocratie de fleuriren Haïti.

En effet, suite à une série d’ -élections frauduleuses, manipu-lées ou entachées d’irrégularités,qui ont été organisées au coursdes vingt dernières années, lacommunauté internationale a finipar se rendre compte combien

elle a été « bernée », tant par lestenants du pouvoir que par leshommes et femmes qui ont eu laresponsabilité d’organiser lesscrutins. Bien que les gens auxcommandes soient différents deceux qui dirigeaient il y a quinze,dix ou cinq ans, les mêmes com-portements sont observés. Ce quimène à la conclusion que les

mêmes manipulateurs sont enco-re à l’œuvre et que les mêmesrésultats sont incontournables. Àmoins que des dispositions soientprises pour changer la donne.

Les élections conta-minées avec l’argentsale

VASTE OPÉRATION EN COURS POUR NEUTRALISER LES MANIPULATEURS DES ÉLECTIONS

Trafiquants de drogue,blanchisseurs d’argent etautres criminels visés...

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 7, 11

VoL. XXXXV, no. 15 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 8 - 15 avril 2015

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Une situation intolérable rè gne auService d’immigration haïtien oùles demandeurs de passeportspas sent jusqu’à plus de six moisavant de retirer leurs documentsde voyage, si jamais ils parvien-nent à les obtenir. Cette conditionest imputable à l’incurie adminis-trative du régime tèt kale, condi-tion qui s’est aggravée par le tra-fic illégal de passeports par les

autorités. Car, selon des sourcespro ches de l’institutions, les diri-geants réalisent une fortune enoctroyant de tels documents à desétrangers privés de qualités requi -ses pour les obtenir; ou bien à descitoyens de pays constituant ungrave risque de sécurité.

En effet, depuis plusieursmois, ceux qui ont fait une

LA PAGAILLE AU SERVICE D’IMMIGRATION

Plus de six mois avantd’obtenir un passeport

(Collaboration spéciale)

Ignorant délibérément les recom-mandations des experts interna-tionaux pour la tenue d’ « élec-tions libres, honnêtes, transparen -tes, inclusives et démocrati ques »,le Conseil électorale provisoire(CEP) de Pierre Louis Opont fon -ce aveuglément vers des élections« champwel », c’est-à-dire à lama nière haïtienne, dénuée de toutbon sens. Le grand branle-bas misen œuvre lors de l’inscription despartis politiques n’est qu’un leur-re, puisque, au deuxième jour del’inscription des candidats à ladéputation et au Sénat (7 avril),aucun candidat n’avait poin té lenez. En réalité, personne ne croità la tenue de bonnes électionssous la houlette de Pierre LouisOpont.

En effet, le CEP ne fait pasl’unanimité parmi ses membres etn’a pas passé avec succès ses testspréliminaires lors de la premièreétape d’inscription. Seulementcinq de ses sept membres ont si -gné le communiqué autorisantcent 166 (cent soixante-six) partispolitiques à rentrer dans la course.Dans les milieux officiels, on par -le déjà de la démission de deuxconseillers électoraux, à savoircelui des droits humains et celuide la presse, malgré le délire ma -

Les pays amis réticents à débloquer les fonds promis

ÉLECTIONS « CHAMPWEL » : LE DÉCAISSEMEN SE FAIT ATTENDRE

Suite en page 3Suite en page 2

Suite en page 2

Claude Raymond junior, directeur de l’Immigration etpasseur de mil-lions.

Le ministre des Affaires etrangeres demissionnaire et candidat a lapresidence Duly Brutus.

Dans un contexte empreint d’immoralité, Edo Zenny apparaît curieu-sement comme un candidat à la présidence à prendre au sérieux. Sacandidature est placardée sur des murs et publiée sur des banderoles,lors du festival de raras de Léogâne. Sa marche à la présidence a belet bien commencé (photo Mirabel).

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 1

Page 2: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

ni feste de ce dernier.

USD 50 à 70 millions $ jugés excessifs La question du financement,nœud gordien de la réalisationdesdites élections, reste encorepen dante au sein de plusieursmem bres de la confrérie des paysdits « amis » d’Haïti. Le présidentdu CEP, Pierre Louis Opont, quiest manipulé par des gros bonnetsdu secteur des affaires et surtoutpar la présidence, feint de ne pascomprendre que « celui qui donneest celui qui commande ». Pré sen -tement, l’exécutif est à genouxaprès avoir dilapidé toutes les res-sources de l’État et siphonné lesfonds Petrocaribe. On attendaitjustement Martelly à ce carrefour.

Afin d’accaparer la part dulion des USD 50 à 70 cinquantemillions $ verts réclamés de lacom munauté internationale pourtrois rondes d’élections, le prési-dent du CEP ne se met pas encoreà l’enseigne de la rectitude. Onsait très bien, parmi les pays amis,que des USD 70 millions $ queveut encaisser Pierre Louis Opont,entre USD 20 et 30 millions USDtransiteront dans les sphères dupouvoir exécutif. Sous la rubriquedes dettes accumulées par cinqCEP de l’ère Martelly/Lamothe,bien sûr. Le président de facto duSénat, Riché Andris a, d’ailleurs,vendu la mèche sur la questionlitigieuse du financement des opé-rations du CEP. Car, intervenantsur les ondes d’une station de ra -

dio de la capitale, le coloré séna-teur de la Grande Anse a appeléPierre Louis Opont à la modéra-tion. Il a notamment suggéré l’uti-lisation des fonctionnaires et desautomobiles de l’État en lieu etplace de l’achat ou de la locationde véhicules neufs à des rent-a-car proches de la clique Martel ly/ -Saint-Rémy. Fort de ce dossier, lesénateur Andris a mis de l’avantl’utilisation des locaux de l’État àtravers le pays alors que le CEPloue à fort coût des maisons dansles moindres recoins du pays.Dans ce dernier cas, on gonfle àbloc le coût de location, et cela vajusqu’à dix fois la valeur réelle desmasures de certaines des bour-gades de la République. Des fonc-tionnaires véreux du CEP se pré-parent à faire leur beurre dans cesopérations de ratissage des fondsprovenant de la communautéinternationale.

Soutenu par AndrisRiché, Lamotheinvestit USD un mil-lion $ pour obtenirsa décharge, selondeux députés Au niveau des potentiels candi-dats à la présidence, une lutte féro-ce est engagée pour l’obtention dela décharge réglementaire de laCour supérieure des comptes et ducontentieux administratif (CSC -CA). Son président, Noni Mat -thieu, avait, dans un premiertemps, combattu une telle initiati-ve, qui relève de l’Assemblée na -tionale. Mais voilâ que son prési-dent de facto, le sénateur Andris

Riché, lui propose de revenir sursa décision, « la seule façon d’em-pêcher le président Martelly deprendre un décret », avance-t-il.

Dans les cercles autorisés, onadmet clairement que de fortessommes sont engagées afin deren verser toute décision disgrâ-cieuse provenant éventuellementde la CSCCA. Sur les ondes d’unestation de radio de la capitale, leDr Frantz Large a mentionné que,« selon deux députés, l’ex-Pre -mier ministre Laurent Lamothe amis un million de dollars en billetsverts dans la balance afin d’obte-nir la décharge de la CSCCA ».

D’autres candidats attendent,eux aussi, cette décharge, ou àdéfaut, un satisfecit du présidentde la République. Généralement,on cite les noms de Jude Célestin,Jean Max Bellerive, Edgar Le -blanc (ancien ministre de Lava -las), Duly Brutus, nouvellementrecruté dans l’administration pu -bli que… Au total, plus d’une di -zai ne d’anciens fonctionnairesattendent cette décharge providen-tielle, véritable arme entre lesmains du président Martelly, quipourrait profiter pour régler sescomptes avec d’anciens adver-saires politiques ou de potentielscan didats de l’opposition radicale.Ce ne serait pas le cas du PDG del’hôtel Oasis, Jerry Tardieu. Pres -senti candidat au Sénat, depuisquelques mois d’agitation dans lepays et de tournée dans la diaspo-ra, des proches l’auraient convain-cu que ce poste n’est pas « suffi-sant ». Le voilà aujourd’hui parmiceux qui lorgnent le Palais natio-nal.

S’il n’a pas l’étoffe d’un chef

d’État, le troisième sénateur dusud-est, Edo Zenny, a pris du poilau sein de la coalition gouverne-mentale. Il se voit, lui aussi, sur lachaise bourrée, pressuré à se jeterdans l’arène par le présidentMartelly, selon des membres deson entourage.

Edo Zenny dans lesfilets de PierreLouis Opont ? Ici, en Haïti où le poste de prési-

dent de la République est tirécom me à une loterie, un candidatinsignifiant tel Michel JosephMartelly a été repêché par la com-munauté internationale sous l’égi-de des États-Unis d’Amérique.On craint qu’un autre insignifiantne vienne recevoir les mêmes fa -veurs afin de plonger le pays da -vantage dans la déchéance. Selondes critères établis par ladite com-munauté, Edo Zenny pourraitfacilement chausser la pointure deson prédécesseur. D’où l’idéequ’il serait un candidat à prendreau sérieux dans un contexte em -preint d’immoralité, dans la pro-babilité que le CEP de PierreLouis Opont arrive à se faufilerdans les mailles du PNUD, orga-nisme des Nations Unies chargédu contrôle du décaissementéven tuels des fonds électoraux.

En attendant qu’on le jettedans les filets de Pierre LouisOpont, l’homme octroie des télé-viseurs écrans géants (flat screen)dans les quartiers populaires, sonnom fleurit certains murs, et ilrégnait en maître et seigneur audéfilé des raras de Léogâne, les 3,4 et 5 avril dernier.

Quant à Édo Zenny, son che-minement vers la candidature à laprésidence ne se fera pas sansheurts. Plus d’un ne cesse de luicoller la réputation d’avoir trempédans des activités illicites liées auxatupéfiants.

70 candidats dont50 «  insignifiants »ou inconnus Près de USD 40 millions ? sontpromis par la communautéinternationale, selon leur pro -pre évaluation sur le terrain. Ences temps de vache maigre, pasun sous de plus ne serait allouéaux prévaricateurs de la cliquecirconstancielle Mar telly/Opont.

Plusieurs « aver tissements »leur ont été lancés avec ferme-té, avons-nous appris. L’arro -gan ce du président du CEP estallée jusqu’à réclamer, unenouvelle fois, ces sommes fara-mineuses (50 à 70 millions)qu’ il a eues l’inconvenance d’ -exiger, alors qu’on lui a deman-dé de réviser à la baisse ses pré-tentions. D’ailleurs, les troistours prévus dans le décret pré-sidentiel présentent des anoma-lies structurelles non confor -mes aux prérogatives d’élec-tions propres et inclusives ré -clamées par les bailleurs defonds d’Haïti. Ceux-ci crai-gnent également la proliféra-tion de candidats de sac et decordes avec l’intégration d’unemoyenne de cinquante « insi-gnifiants » parmi les soixante-dix inconnus prévus, selon leurpropre sondage interne.

2 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Suite de la page 1

Les pays amis réticents à débloquer les fonds promisÉLECTIONS « CHAMPWEL » : LE DÉCAISSEMEN SE FAIT ATTENDRE

La communauté internationale adonc été amenée à constater que« la tenue de mauvaises élec-tions» en Haïti s’explique par lefait que celles-ci sont contami-nées par l’argent sale qui y estinjecté massivement par des élé-ments criminels qui entendent àcontribuer à porter au pouvoirdes candidats pouvant les aider àmaintenir leur statut. Alors queles autorités du pays sollicitentdes millions de dollars de lacommunauté internationale pourfinancer les élections, les fondsalloués dans de telles conditionssont « gaspillés », faisant doubleemplois des dépenses, dans biende cas, ou bien octroyant dessalaires fabuleux aux ouaillesdes politiciens et payant au prixfort le matériel utilisé pour lesélections. Par exemple, arguentdes diplomates accrédités enHaïti, les équipements, véhi-cules, ordinateurs, jusqu’aux lo -gi ciels de travail disparaissentsans laisser de traces, une fois levote terminé.

Pour ces raisons, le coût desélections est évalué à la haussechaque fois qu’il faut remettre enmarche la machine électorale.

Mais plus grave encore, les

éléments criminels, en quête deprotection pour leurs activitésillicites, misent beaucoup sur lescandidats qui jurent allégeanceaux individus faisant partie desmilieux mafieux, et qui nedemandent qu’à défaire la cordede leurs bourses remplis de mil-lions qui échappent à tout con -trôle administratif. D’une maniè-re générale, ont observé encoredes diplomates, alors que le sec-teur des affaires légalement orga-nisés fait l’objet de pressionsinsurmontables de la part desautorités, en vue de leur fairepayer des taxes exorbitantes, leséléments mafieux vivent à l’abride telles exploitations.

C’est bien le cas des trafi-quants de cocaïne, des contre-bandiers d’armes ou d’autressoi-disant hommes d’affairesdont les chiffres d’affaires por-tent sur des dizaines de millionsde dollars U.S., alors que lesmontants déclarés pour lesimpôts sont exprimés en milliersde gourdes.

Enquêtes tous azimutspour dépister les criminelsSur ces entrefaites, les États-Unis, agissant au nom de la com-munauté internationale, ont,

depuis au moins deux ans, mobi-lisé une meute d’enquêteurs envue de dépister les éléments cri-minels qui ont transformé Haïtien leur fief, prenant en otage lesdécideurs du pays qu’ils onttransformés en « instrumentspassifs entre leurs mains » pourles avoir arrosés de millions, ensus de les combler de cadeauxonéreux. De telle sorte que, lescitoyens soi-disant élus par lescitoyens pour gérer les affairespubliques avec équité se sontplutôt mis au service des indivi-dus qui les entretiennent lors-qu’ils remplissent leurs fonctionsofficiels; et qui injectent dessommes extraordinaires dansleurs campagne, en période élec-torale.

Dans les milieux proches desenquêteurs et procureurs fédé-raux, on explique que les hom -mes récemment arrêtés, notam-ment les frères Deeb, contrôlentla machine administrative dupays, par le biais de fonction-naires dont ils ont financé lesélections, ou bien dont ils blan-chissent les fonds provenant dutrafic de drogue. À cet égard, onsouligne que des parlementairesimpliqués dans le trafic de sub-stances illicites s’en remettentaux frères Deeb pour assurer leblanchiment des profits réalisés

dans de telles activités.Les enquêteurs fédéraux ont

pour responsabilité de détermi-ner si les individus récemmentarrêtés sont impliqués dans letrafic illégal d’armes, le com-merce de drogue, le blanchimentd’argent et le transfert illégal defonds.

Dans ce même ordre d’idées,les agents fédéraux ont égale-ment pour mission de déterminersi ces hommes sont égalementimpliqués dans le kidnapping.Depuis que Clifford Brandt a étépris en flagrant délit d’enlève-ment des deux enfants d’un col-lègue homme d’affaires, n’im-porte qui est susceptible d’êtreac cusé de faire partie d’un réseaude kidnappeurs. Surtout que descentaines d’enlèvements recen-sés en Haïti, au cours des dixder nières années, n’ont jamaisété résolus.

On affirme aussi, dans lesmilieux proches des enquêteursfédéraux, que d’autres personnesarrêtées parallèlement aux frèresDeeb ont corroboré des faits dontces derniers avaient été accusé.

Un fort contingentd’agents fédérauxrécemment déployés; Une vaste opération sur

le point de déclencher On a appris, ces derniers jours,qu’un fort contingent d’agentsfédéraux, soit au moins une qua-rantaine, auraient été déployés aucours du dernier week-end. Enplus de plus de deux douzainesd’autres qui doivent suivre im -médiatement.

Selon ces mêmes sources, laprésence de ces agents se justifiepar le lancement prochain d’unevaste opération visant à ap -préhender une longue liste depersonnes recherchées pour leursimplications présumées dans desactes illégales et malhonnêtes.

En attendant, on apprend queles frères Deeb, qui ont été arrê-tés la semaine dernière, n’ont pasété libérés, comme voudraient lefaire accroire leurs amis et asso-ciés. Selon des informateurs quitiennent à rester anonymes, lagravité des crimes dont ces indi-vidus sont accusés sont d’unegravité telle que leur mise enliberté ne serait pas pour demain,ni le mois prochain.

VASTE OPÉRATION EN COURS POUR NEUTRALISER LES MANIPULATEURS DES ÉLECTIONS

Trafiquants de drogue, blanchisseursd’argent et autres criminels visés...Suite de la page 1

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 2

Page 3: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

By Garry Emmanuel

Garlic has been considered a“cure-all” medicine. Packedwith nutrition and antioxidants,garlic has been used for cen-turies for its health benefits andto treat a variety of ailments.From colds to yeast infections,the disease-fighting com-pounds found in garlic can helpto fend off ailments and pro-mote a healthy immune system.

AntioxidantsAccording to the University ofMaryland Medical Center, gar-lic is packed with antioxidants.Sul phur compounds found ingarlic help rid the body of freeradicals and slow the agingprocess of your liver by inhibit-ing lipid peroxidation.

ColdsThe University of MarylandMedical Center also states thatgarlic is extremely beneficial tothe immune system and can im -pro ve your ability to fight offthe common cold.nutrients Garlic is packed with a varietyof nutrients and vitamins. Man -ga nese, vitamin B6, and vita-min C are found in high quanti-ties in garlic.

HypertensionThe Pennington BiomedicalResearch Center suggests usinggarlic to benefit heart condi-tions. Ajoene, a chemical foundin garlic, works as a blood thin-ner.

InfectionsThe University of MarylandMe di cal Center states that gar-lic can fend off infectionsbecause of its ability to stimu-late T-cells. Yeast infectionsand Candida can be slowedwith a daily intake of garlic.

CancerStudies reported by the Uni -versity of Maryland MedicalCenter indicate that garlic mayhave anti-cancer properties.You could be less likely todevelop cancer, especially co -lon and stomach cancer, if youincorporate garlic into your dietdaily.

Acne Most people at some point intheir lifetime suffer from acneto some degree. Companiesmake a fortune selling facialwashes and creams to help. Theproblem is that there are manyreasons for acne including hor-mones, diet, and stress. Al -though garlic on its own is un -likely to cure acne, it can cer-tainly be used in conjunctionwith other treatments.

C a r d i o v a s c u l a rhealth and highcholesterolIf you enjoy eating Medi ter -ranean or Far Eastern food, youwill notice that garlic is used alot. The good news is that peo-ple from these areas have lowincidences of cardiovasculardisease.

Cholesterol can be a confus-ing area of health. On one hand,

it is essential. Yet, on the otherhand, it can kill us. This isbecause there are two types ofCholesterol – HDL and LDL.The latter is considered harm-ful. Modern medicine hasfound that garlic contains al -licin, which scavenges hydrox-yl radicals (OH). This in turnprevents LDL from being oxi-dized.

A number of studies haveshown mixed results about cho-lesterol medicine. This showshow much seriously naturalremedies must be taken. Ofcourse, there is no incentive fordrug companies to researchnatural products due to the lackof financial reward. If you haveproblems with high cholesterol,take some garlic. Just makesure it is part of a balanced dietwhile following your doctor’sadvice.

Anti-bacterialGarlic has 1% of the potency ofpenicillin and can ward off anumber of bacteria, such asListeria, Salmonella, E. coli,Cry ptococcal meningitis, Can -di da, and Staphy lo co ccus. Theproblem with most antibioticsis that bacteria develop resist-ance to them; however, this isnot the case with garlic.

Blood ClotsClinical trials, published in theJournal of Hypertension, show -ed that the blood pressure ofvolunteers was reduced 1–5%after taking garlic supplements.This small percentage may notsound much, but it can reducethe chance of a stroke by 30-40% and heart disease by 20-25%.

The challenge: Garlic worksbecause of its antibiotic andblood cleansing properties.When using garlic in your food,make sure you crush and chopit up. This will help release itsactive ingredients. Anotherway to use garlic is by placinga few cloves in a bottle of oliveoil and then drizzle it over yoursalad.

If you want to enhance thequality of your health and yourimmune system, perhaps it istime to consider including gar-lic in your daily diet. So in theend, as with everything else,what you do with this informa-tion is as always up to you. Butdo remember, prevention isbetter than healing and yourhealth is the most preciousasset you have. It is up to you tochoose how to preserve it. Letus launch our garlic awarenesscampaign for a happier, health-ier, stronger, and richer 2015!

Food for Thought: “Your dailychoices determine the quality ofyour health. Your lifestyle revealsyour choices.”Disclaimer: The information con-tained in Health Nuggets for SmartPeople is for general informationor entertainment purposes onlyand does not constitute profession-al health advice. Please contactyour personal physician or anindependent health professionalfor advice regarding your specificsituation.April 8, 2015

3Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?Volume 3, Issue 80

demande de passeport, en diaspo-ra comme en Haïti, se sont vu im -poser une période d’attente allantjusqu’à six mois pour les résidentsdes États-Unis. Les ressortissantshaïtiens vivant hors des États-Unis ou d’Haïti doivent attendreau moins sept mois ou huit pourobtenir leurs documents de voya-ge.

Une situation pareille existaitsous Aristide à la faveur de laquel-le des personnes qui avaient faitune demande de passeports àNew York n’avaient jamais récu-péré leurs documents. Il fallait lachute d’Aristide pour que, après lemois de février 2004, le nouveauconsul général, en l’occurrenceFé lix Augustin, devait retrouverun lot de passeports dans les tiroirsd’un vice-consul qui avait empo-ché l’argent versé par les deman-deurs sans toutefois les acheminerà l’ambassade d’Haïti à Wa -shington pour les suites néces-saires.

La situation qui prévautaujourd’hui en ce qui concerne lalivraison de passeports par leService d’immigration, à Port-au-Prince et à l’ambassade d’Haïti, àWashington, aux États-Unis, estdifférente de celle qui existait auconsulat de New York, tel quedécrit ici. Il s’agit plutôt d’une ca -ren ce de livrets imputable à lagabegie administrative de l’équi-pe au pouvoir en Haïti.

En effet, le gouvernement haï-tien traîne une dette de plusieursmillions de dollars envers la com-pagnie allemande fournisseuse delivrets à Haïti. Il semble que Port-au-Prince manque de moyenspour s’acquitter de cette detteaccumulée au cours de la prési-dence du régime tèt kale. Au nomde l’opacité, qui caractérise l’ad-ministration rose, au pouvoir enHaïti, les autorités haïtienne segar dent de faire état de cette crise,alors que les millions générés parla vente des passeports et rapatriésau ministère de tutelle (Affairesétrangères) sont détournés à d’au -tres fins. Impossible de savoirquand sera épongé le déficit cons -taté à l’Immigration, encoremoins quand sera normalisé leservice des passeports.

Une tentative de chan-ger de fournisseurAvec le détournement du fondsPétrocaribe et le peu de générositémanifesté par les bailleurs tradi-tionnels d’Haïti à son égard, l’ -équi pe au pouvoir ne sait où don-ner de la tête pour parvenir à épon-ger le déficit que connaît l’Im mi -gra tion. Du train où vont les cho -ses, la remise des passeports solli-cités par le public n’est pas pourdemain.

Confronté à ce problème qua-siment impossible à solutionnerdans l’immédiat, le gouvernementrose a tenté de changer de fournis-seurs. S’il était possible de prendreune telle décision, il n’aurait qu’àverser le coût d’une premièrecom mande de cette nouvellecom pagnie, qui serait alors unefraction de la dette envers la socié-té allemande.

Mais cette tentative de chan-

ger de fournisseur s’est heurtée aurefus du Département d’État amé-ricain, qui contrôle strictement lemouvement des passeports émispar Haïti, grâce à un accord signéavec le gouvernement Aristide, audébut des années 90 et qui donneaux Américains droit de regard surl’émission de passeports par l’Im -migration haïtienne. Depuis lasignature de cet accord, suite àl’at taque terroriste, le 11 sep-tembre 200, qui a détruit les toursjumelles du World Trade Center,le système d‘émission de passe-ports d’Haïti fait l’objet d’une sur-veillance stricte de la part desÉtats-Unis. On ne peut plus satis-fait du protocole établi depuis plusd’une vingtaine d’années, leDépartement d’État américainn’entend nullement modifier lamanière dont s’opère ce système.Aussi les Américains se sont-ilsopposés catégoriquement à cettetentative du gouvernement Mar -tel ly-Lamothe de se procurer leslivrets d’une compagnie différen-te.

Plus de 15 millions par anEn l’absence de rapport officiel durégime tèt kale concernant l’émis-sion de passeport, il ne reste qu’àse rabattre sur des recoupementset supputations pour évaluer l’im-portance des rentrées de fondsgénérés par la vente de passeports.Par exemple, les documents devoya ge émis hors d’Haïti, à l’am-bassade d’Haïti de Washington,pourrait rapporter environ USD 6millions $. On situe à plus deUSD 10 millions $ le montant en -caissé pour cette opération à l’Im -migration haïtienne, à Port-au-Prince.

D’aucuns ont affirmé que lesresponsables de l’Immigrationauraient institué un système de «contrebande » de passeports auprofit de ressortissants étrangersvoulant se procurer de passeportsétrangers en vue de déjouer despoursuites judiciaires contre eux;ou encore de cacher leur identitépar rapport à l’aspect dangereuxde leurs activités. C’est, apprend-

on, le cas d’individus originairesde pays arabes cherchant à trom-per la vigilance de la police inter-nationale toujours à l’affût de cito -yens de ces pays qui débarquentou transitent par les ports et aéro-ports internationaux.

USD 3 millions empor-tés par le directeur del’ImmigrationAu moment où cette crise sedéclare au Service d’immigration,une importante somme a été trans-porté à Suriman par le directeur del’institution, Claude Raymond jr.

On se rappelle, en effet, queM. Raymond avait transporté desvalises remplies de USD 3 mil-lions $, d’origine inconnue, maisque des proches du pouvoiravaient affirmé être issus de lavente de passeports. S’agissait-ilde passeports demandés par descitoyens haïtiens ou émis enfaveur des étrangers ? Cela n’avaitpas été explicité.

À l’époque où cette révélationavait été faite par Haïti-Obser va -teur, Claude Raymond déclaraitqu’il allait intenter « un procès endiffamation » contre les respon-sables du journal. Il semble que ledirecteur de l’Immigration, quigarde encre son poste en dépit decette dénonciation, ait décidé d’ -aban donner son projet d‘actionjudiciaire.

On avait appris, par la suite,que les Américains s’étaient im -pli qués dans cette affaire, au point,dit-on dans les milieux intéressés,d’avoir obligé que cette sommed’argent soit restituée.

D’aucuns laissent croire que larestitution avait été exigée parceque les USD 3 millions prove-naient de la vente de passeports. Ànoter que le directeur de l’Immi -gration n’avait pas jugé nécessaired’utiliser ces USD 3 millions $pour effectuer un paiement sur ladette du gouvernement haïtienenvers la compagnie allemande.

Dans de telles conditions,point n’est besoin de rappeler auxdemandeurs de passeports queleur période d’attente sera extrê-mement longue.

LA PAGAILLE AU SERVICE D’IMMIGRATION

Plus de six mois avantd’obtenir un passeportSuite de la page

Take out & CateringWe serve

a delightful array of dishes for

Breakfast, Lunch and Dinner

Located Next to MERRICK LAUNDROMATAT

233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. &234th St.) Phone: 718-341-8566

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 3

Page 4: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

Par Rosie Bourget et Edvard St.Juste

Repenser les études supérieuresest crucial à l’éradication de lapau vreté et à la promotion du dé -veloppement économique d’Haïti.

Tant de facteurs ont tendance à

compliquer les défis auxquels fontface les études en Haïti, spéciale-ment au niveau supérieur. Ces élé-ments enveloppent toute compré-hension des raisons pour lesquellesHaïti rampe dans une pauvretégalopante qui soulève une multitu-de de questions restées sans ré pon -ses. Tout le monde blâ me le systè-me, l’ancienne et la nouvelle admi-nistration gouvernementale, la com-munauté internationale, une autrepersonne, le pré sident et même leterrain. Cepen dant personne ne serend compte que la responsabilitéd’ une telle situation n’est imputée àpersonne en particulier; aucun diri-geant n’en est rendu fautif

Selon le programme de déve-loppement, les données accumuléespar les Nations Unies, notammentl’UNESCO pour les statistiques, en2009, Haïti est classé 154 de 179pays à l’échelle de l’alphabétisation.Les données les plus récentes com-plètes de l’année 2011 par l’organis-me de l’O NU pour l’éducation n’apas in clus le classement de paysdans ce domaine. Sachant que lesÉtats du monde qui forment le G-8ou le G-20 ont parmi eux lesmeilleurs et les plus hauts niveauxd’alphabétisation, à moins qu’ils

soient politiquement étranglés; decette façon, certains d’entre euxsont l’ob jet d’exclusion, commedans le cas de Cuba et d’autres.Ain si, la cause majeure de la pau-vreté quasiment universelle enHaïti est fondamentalement enra-cinée dans le niveau d’éducationqui a été stagnant depuis des dé -cen nies ain si qu’au début des pro -gram mes implémentés en 1970.

Pour aggraver la situation,l‘université d’État d’Haïti est com-posée d’une série d’universitéssous-estimées et non contenues parle ministère de l’Éducation natio-nale et de la Formation profession-nelle (MENFP). Le rapport demars 2010 présenté par le MENFPa souligné que la majorité du corpsprofessoral des facultés d’étudessupérieures d’ Haï ti ne détient undiplôme d’ études supérieures (undoctorat, par exemple). Les étudessupérieures et la Recherche scien-tifique (DESRS), en collaborationavec l’Entraide universitaire mon-diale du Canada (EUMC), le rap-port du même mois, confirme quele corps de faculté comprend à peuprès 2 000 professeurs, dont 81 %à temps plein et 19 % à temps par-tiel, avec 14 % de femmes et 86 %du sexe masculin.

Le Corps professo-ral à l’enseigne-ment supérieurd’HaïtiLes derniers rapports d’enquêteconduites à cette fin estimentqu’une très large majorité ducorps professoral à l’enseigne-ment supérieur d’Haïti ne possèdepas de diplômes d’études de troi-sième cycle (doctorat). L’effectifdu corps professoral du cycle uni-versitaire, tel qu’il est recensé dansle dernier rapport de mars 2010 dela Direction de l’enseignement su -périeur et de la Recherche scienti-fique (DESRS) du ministère del’Éducation nationale et de laFormation professionnelle (ME -NFP), en coordination avec l’En -trai de universitaire mondiale du

Canada (EUMC) se compose d’en-viron 2 000 professeurs, dont 81 %à plein temps et 19 % à temps par-tiel, avec 14 % de fem mes et 86%d’hommes. Ce mê me rapport in di -que que 89 % des professeurs sontdétenteurs d’une licence (baccalau-réat) ou de maîtrise, contre 11 % quidétiennent un doctorat. Des 14 % defemmes, 11 % détiennent un diplô-me de doctorat dans leurs domainesrespectifs de recherche (MENRS-DESRS/EUCM, 2010, p. 13).

Avec un nombre si insigni-fiant du personnel de faculté trèsqualifié dans un pays de 10 317 000million d’habitants (estimation pour2013), il serait aisé de comprendrela stagnation du développementéco nomique du pays. Bien que l’ -Université d’État d’Haïti compren-ne 159 institutions d’études supé-rieures, seulement 57 sont officiel-lement reconnues par le MENFP.Des 57, l’ensemble du système of -fre environ trente-six program mes,dont les plus sollicités sont : lesSciences de l’administration et dumanagement, les Sciences de l’édu-cation, les Sciences économiques etfi nancières, les Sciences compta -bles, les Sciences juridiques, lesScien ces humaines et sociales,l’Informatique, les Sciences médi-cales et infirmières…etc. Toute fois,le nombre de diplômés ayant boucléles quatre ans d’étude du rant le pre-mier cycle d’études universitairesn’atteint même pas les 8 % de l’ad-mission annuelle dont 65 % des étu-diants de sexe masculin contre 35 %de sexe féminin (DESRS-MENFP,2010). Nous de vons comprendrequ’il existe beaucoup de problèmesqui doivent être simultanémentrésolus dans le pays, surtout avecles effets profonds du tremblementde terre de 2010. Toutefois, aprèsavoir raté le train de la révolutionindustriel, quand il a démarré en1861, nous ne pouvons, aujour-d’hui, prendre la chance de ne pasnous embarquer dans l’autobus dela mondialisation.

Trop de défis nous attendent.Nous devons nous fixer sur la créa-tion d’un environnement danslequel les professeurs vivant à l’ -étranger peuvent se sentir con fiantspour venir partager les responsabili-tés, de participer à la création et àl’implémentation des programmesde contenus récents, et pouvantcon tribuer au développement, etmaximiser la compétence des maî -tres ainsi que le potentialités des étu-diants. Le MENFP-DESRS/ EU -MC (2010) a identifié pour nous 34institutions participant au systèmed’ études supérieures en Haïti dont13 (38 %) depuis leur existence nepratiquent aucune forme de re cher -ches, alors que 4 institutions (12 %)pratiquent la recherche fon da men -tale, 8 institutions (24%) ont tentéla recherché ap pliquée. Aucu ne desinstitutions participant pratique larecherche expérimentale. Seule -ment 9 de ces institutions rapportentla pratique des deux de ces troistypes de recherches : fondamentale,ap pli quée et expérimentale. L’ édu -cation est fondamentale au dévelop-pement économique de n’importequelle société. Donc, un éducateurdoit être intéressé aux expérienceset à l’expertise d’au tres professeurspour développer des techniques etdes approches pédagogiques nou-velles qui peuvent bénéficier auxétudiants d’aujourd‘hui.

Dr. Atouriste Antoine, un pro-fesseur des Sciences économiquede l’Université d’État, a illustrédans une thèse intitulée : Haïti, his-

toire, guérissant : Faire face au défide reconstruction, présentée à laCon férence de l’As sociation desétudes haïtien nes te nue à BrownUniversity-Pro vi dence, Rhode Is -land (USA), en novembre 2010,l’insuffisance et l’inefficacité de ladirection des institutions d’étudessupérieures en Haïti. Cette thèse aprésenté une analyse complète quioffre une compréhension profondedu problème à tous ceux qui souhai-tent comprendre les causes fonda-mentales de la tribulation d’Haïti.Une telle dissection du systèmed’études supérieures nous dévoiletous les secteurs marqués qui exi-gent une implémentation efficacede méthodologies et de technolo-gies nouvelles. Les extraits suivantsexposent les secteurs d’inexistenceet de faiblesse du système d’étudessupérieures enHaïti.

Gestion des institu-tions d’enseigne-ment supérieur enHaïtiA u t o r i t éd’accréditation/Régulation :Absence d’instances nationales desupervision et d’évaluation depro grammes et de curricula;Com plète autonomie et indépen-dance académique; Absence delégislation régulant la gestion et lefinancement au niveau des IES

Financement del’enseignementsupérieur en HaïtiUniversités publiques, universitésprivées, partenariat avec le secteurprivé des affaires(pas de systèmede prêts à l’éducation, pas de «Financial Aïd » (aide financière)ou de « tudentLoan»(prêt aux étu-diants) en Haïti.

Services aux étudiants(1) Assistance technique et péda-gogique dans la préparation demémoires ou de travaux de fin d’ -études (TFE), exigibles pour l’ob-tention d’un diplôme universitai-re; (2) Services de placements;(3) Laboratoires informatiques etde recherche; (4) Partenariat avecle secteur public; (5) Partenariatavec le secteur privé; (6) Mé -canisme national de prêts à l’édu-cation; (7) Service de conseillerspédagogiques; (8) Campus uni-versitaire; (9) Résidence universi-taire/Cafétéria; (10) Programme deformation à distance (DistanceLearning/Online Education); (11)Activités sportives et culturelles;(12) Journal d’étudiants; (13) Coo -pération avec l’intelligentsia de la

dias pora haïtienne; (14) Publica -tions de revues ou multiplication debibliothèques spécialisées visant àaider les étudiants finissants dans lapréparation de leurs mé moi res outravaux de fin d’études universi-taires (FTE).

Cette analyse, basée sur destechniques de recherches innova-trices, a exploré l’Université d’Étatd’Haïti et son système dans sonnoyau. Il expose aussi des critèresvalides sur lesquels le gouverne-ment et le conseil d’établissementd’université peuvent comp ter avecassurance pour évaluer l’implémen-tation possible dans le remodelagedu système d’éducation. L’aspi ra -tion de la plupart des Haïtiens est deregagner la fierté perdue durant lesdernières années de tumultes et deluttes fratricides incitées ou en cou -ragées par la communauté interna-tionale à travers une perte d’intégri-té et de moralité dans notre société.Nous devons revisiter et repenser lesystème universitaire afin de trou-ver des solutions provocatrices enévitant les erreurs qui ont été anté-rieurement commises dans le langa-ge politique, bureaucratique et édu-cationnel; puisque la plupart deséducateurs auront, à ce égard, àconfronter des problèmes qui sontcritiques dans leur évaluation etleurs re com mandations de straté-gies spé ci fiques valables conçuessans aucun doute pour changer lestatu quo.

RÉFÉRENCESAtouriste, A., (2010). Haiti, His tory,Healing: Facing the Chal lenge ofReconstruction. Paper presented at22th Annual Haitian Studies As so -cia tion Conference, Nov. Providen -ce, Rodhe Is land.US.

Des Rivières, P (2010). Ré -former de fond en comble l’ensei-gnement universitaire haïtien. Fran -cœur, L. (2009). State Uni ver sity ofHaiti : Evaluation Report. Port-au-Prince, Hait : State University ofHaiti.

Haiti : Educational SystemOver view (2010a).

Haïti : Higher Education(2010b).

Ministère de l’Éducation na -tionale et de la Formation profes-sionnelle (MENFP, 2010). Por traitsommaire des universités et desinstitutions d‘enseignement supé-rieur détentrices d’une autorisa-tion de fonctionnement. En quê teréalisée conjointement par laDESRS et l’EUMC, en mars2010.

[email protected] (Maîtrise en Travail social)[email protected] C. St Juste Ed.D

4 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Rosie Bourget.

Comprendre les défis (suite et fin)

DE BROSSE & STUDLEY, LLP

Richard A. De BrosseAttorney at Law

ACCIDENTS * REAL ESTATEMALPRACTICE

182-38 Hillside Avenue (Suite 103)

Jamaica Estate, N.Y. 11432

Phone : 718-658-3000; Fax 658-658-3187

[email protected]

MAISon À VEnDRE

Position Strategique donnant sur deux rues - ProprieteFonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue

Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et

ouest. Prix a negocier. Tel. 212-569-4068.

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 4

Page 5: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

5Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Flash ! Flash ! Dernière Heure. Mesye Gason yo, Men yonBon Nouvèl, Nou Pote pou ou !

* Ou menm kap fè bèk atè, ( Ki pèdi bann Ou ),paske w fè Maladi sa yo: Sik, Tansyon, Pwostat, Etc.

* Ou menm yo mepwize nan kabann,

paske w paka founi kalite.

* Lè -w wè madanm oubyen ti boubout la aksepte w

jan w ye, se pa renmen ke l renmen w konsa,

men li oblije reziyen l. Men, soufrans pa dous...

Nan kabann, se pa kesyon Frè ak Sè,

men fok travay la akonpli fèt-e-founi.

Eben ! Mizè w fini ti papa, gras ak yon nouvo metod e grenn

(Tablets) ke nou pote pou sa vin djanm. Tonto breno pral travay korèkteman.

Eseye l, wa ban-n nouvèl nèt al kole.

Waw ! Gen yon ti diplis wi. Aprè yon lane,

bagay la, ap pran 5 pous nan longè ak lajè.

Plase komand ou san pèdi tan nan:

M ande pou Cham SALOMON @ (347) 933-9873E-m ail: cbseafbk@ yahoo.com

P.S.- Nou pa pran chèk pèsonèl. M oney Order O nly.Pa bliye, Pwodui nou yo 100% garanti.

Par Claudy B. Auguste

Messe de requiem en août 1934,au Palais national en 1934. Il fautregarder bien ces deuximages avec des yeux defins observateurs patrio-tiques. Elles sont desrares photos datées de1934. Pour certains,c’était à peine l’année dela naissance de leursparents. Pour d’autres,un fait est certain, seulsgrand-père et grand-mère en avaient connais-sance. Mais s’ils étaientde la province, voire s’ilshabitaient les confins dela campagne, trop préoc-cupés de l’élevage et del’agriculture, ils ne pou-vaient être présents àcette exceptionnellecérémonie à laquelleassistaient des citadins,en majeure partie.

Au Palais national,deux semaines après le départ desdernières unités de l’infanterieaméricaine, les chrétiens ca tho -liques ont pu con vaincre le prési-dent Sté nio Vincent de consacrer

le pays à la Vierge-Marie afinqu’ elle étendre son manteau degrâce pour penser les blessures del’Occupation de 1915. Le prédi-sent céda à cette requête, ayant vuen cette manifestation une sortede publicité qui pouvait servirégalement à sa réélection.

Une grande procession a

abouti sur la pelouse de la rési-dence officielle du chef de l’Étatoù pour la première fois depuisson érection au Champ-de-Mars,en 1918, des citoyens par milliers,

ont pu pénétrer dans son enceinte.Ils étaient venus jurer « jamaisplus jamais » le pays de Des sa -lines ne sera soumis à une tellehumiliation. Ils avaient tout de

même l’air d’oublier queSténio Vincent n’avait pasrenoncé à la continuitéétablie par l’Oc cupant etdont les Forces arméesd’Haïti (FAd’H), ci-devant la Garde d’ Haï ti,créée par les Américainsavaient pour principalemission.

Il est nécessaire desouligner immédiatementque c’est l’enthousiasmeavec lequel ces milliers decompatriotes souhaitaientvite voir la page du 28juillet 1915 tournée. Lacérémonie d’août 1934,qui a vu le bicolore flotterà nouveau sur les édificespublics, l’administrationdouanière en particulier,est un signe probant que

la date du « 28 juillet » doit êtreun moment de réflexion, non debamboches et de déhanchements.D’autant plus que, dans quel inté-rêt devrions-nous continuer àfaire la fête dans un pays avec untaux de chômage aussi élevé(40,6% en 2010) ? Des arriérés desalaire de 6 mois et plus dus à des

employés de l’administrationpublique.

Dans toute l’histoire de l’hu-manité, la meilleure façon utiliséepar des peuples bâtisseurs d’unavenir promettant et prometteur,avec corrections des erreurs et desengagements pris pour un meil -leur lendemain est de ne jamaischercher à vandaliser les chosesréalisations existantes. Ni lesignorer. Sinon, l’histoire se répè-tera au grand dam de l’évolutiond’une soit disant pensée positive.N’a-t-elle pas eu déjà ses réper-cussions à cause d’ une mode depensée stag nante tendant à faire fides leçons historiques ?

Au nom de tous ceux qui, parun beau matin d’août 1934, cher-chèrent à écrire une nouvellepage d’histoire pour que la posté-rité s’en souvienne, ar rê tons-nousde profaner leur mémoire. Certes,le 28 juillet 1915, on a retrouvéune frange de la population dePort-au-Prin ce qui piaffaient dejoie. Sommes-nous au jourd’ huiles descendants de ces Conzépour aller nous aussi trépigner auChamp-de-Mars, le 28 juillet2015 ?

Cela va de soi, mais ne soyezpas sans crainte. Sans vouloir pa -raître pour un prophète de mal-heur, que nos arrière petits-filserrants disent en juillet 3015 «Ah!je comprends pourquoi la mè re-patrie n’existe que de nom, carles inconséquents passèrent leurtemps à festoyer sans se soucierde notre avenir. Si au moins, ilsavaient su entendre et écouter, onne serait pas aujourd’hui commeAtlantis, la cité disparue ». cba

Messe de requiem en août 1934, au Palais national, après le départ d’Haïti du dernier contingent des Marines

APARTEMEnT À LoUER/APPARTMEnT FoR REnT

3 bedrooms, attic included in one of the bed-rooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, liv-

ing room. Price: $1,500.00 negotiable.Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call

Edzer at (718) 978-0491.

MAISon À VEnDRE

Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de car-reau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée.Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles debain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Optionaffaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée toutcourt. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840.

1 bdrm & studio apts for RentLocated in Upper Darby, PA 19082Utilities included (not electric)

Call: 610-352-5975 lve msg or 610-342-5914

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 5

Page 6: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

Bwouklin, Nouyòk  – Toutmoun k ap swiv mouvman politiknan peyi Dayiti kapab byen konstateke se pa ni jodi a ni yè opozisyon sa ala. Se yon opozisyon ki gran mounpase nou tout ,paske l gen aktyèlman209 an depi l fèt nan yon sikonstansipokrit, egoyis, jalouzi ki anvlope lnan yon dra nwa pou l pa janm jwenyon chans pou l rale alevwa pou l tamache pou regle zafè l.

Anpil moun kapab byen mandekote nou soti ak koze sa a pou n pre-zante devan yo konsa. Nou pot ko finiak pasaj la, paske nou konnen byen sinou rete konsa san nou pa bay yon tieksplikasyon se kòm si nou pale sèl-man pou moun yo tande e non pa poupase enfòmasyon an nan mwayen pifasil la : « teledyòl », jan tradisyon la -kay fè nou tout konnen. Nou te vle dike opozisyon an kòmanse depi avanlanmò Jak Premye, ki te kouwoneanprè nan peyi Dayiti. Pou sa yo ki pasonje tout bon, nou kapab raple yo,sètadi fè yo tout sonje, ke nan tradi-syon kote wa ap nonmen, yo pa janmsèvi ak non fanmi sitwayen an, menak prenon li. Se konsa, yo te rele JanJak Desalin « Jak Premye », AnriKristòf « Anri Premye » e FostenSou louk « Fosten Premye ».

Alò nou tout kapab konprannsikontans ki te mennen lanmò fonda-tè peyi a, Desalin, 17 oktòb 1806 nankafou aviyasyon ke nou rele « PonWouj » tou. Listwa fè nou kwè te genyon jalouzi nan sen Nèg yo ki te fòseyo fè zak malonnèt sa a ki reyèlmanpa rapòte anyen pozitif. Yo touye De -sa lin pou granmesi, san yo pa t pranyon ti moman pou yo te reyalize keEnprè a pa t merite tretman sa a. Sinou kapab konprann reyalite a kisima ye divizyon nan sen nou, pwo-vèv sa a byen tonbe pou dekri toutbon santiman mesken ki anvayi kènou : « Depi nan Ginen, Nèg rayiNèg ».

Si nou eseye konpran rezon kite pouse bann ensanse yo fè zak

malonnèt yo a, na va rayi tèt nou kòmAyisyen paske atitid Nèg yo nou wèla pa gen bon lojik ladann. Tout tente-nad sa yo te tanmen pou yo fè a serezilta jalouzi pou pran pouvwa a nanmen moun k ap dirije a. Se bagay sanou konstate e n ap viv nan peyi a.Ayisyen toujou prese pou y al « regleanyen ». Yo eseye jete anpil gouvèn-man pou ranplase yo. Men, ofon, yopa janm regle anyen serye.

Se depi 7 fevriye 1986 ke peyi

nou tonbe nan yon fason pou n te finiak diktati divalyeris la. Diktati tonbe enou toujou rete dèyè kamyonnèt lapou nou pa fouti jwenn yon pasajèpaske n pa travay pou sa. Peyi Filipinte vini aprè nou e anpil dòt peyi teswiv nou pou yo debarase nou yo aksistèm toupizi a. Tout nan yo soti nanenpas la pou yo pwogrese. Sof Ayitiki toujou nan touman, paske n refizeòganize nou. San yon òganizasyonbyen monte, nou pa fouti rezoud an -yen serye, paske respè nan tout bagayenpòtan nan sosyete a.

Ayiti pa t dwe nan eta sa a, paskezansèt nou yo pa t travay pou movelodè k ap degaje nan nen nou pou an -peche nou respire. Nou kapab konsta-te ke pandan 4 tran gen yon opozi-syon kwèdèk, daprè sa anpil moun fèkonnen, ki nan fè difamasyon ak baylòt pote fado, bay manti pou granme-si, mande demisyon ou ekspilsyon,voye toya ak ra che manyòk-bay tè ablanch ki definitivman pa jistifye.Tout bagay sa yo pwouve ke opozanyo egri e pa gen bon lojik lakay yo

pou konprann reyalite moman ananpeche bann tenten sa yo nan peyi a.

Si nou te gen bon lidè ki t appanse pou pèp la, e non pa pou pòchyo ak zafè pèsonèl yo, peyi a ta vansenan mouvman devlopman an. Pre -zidan Préval te frennen tout demachLavalas la avèk yon taktik byen plani-fye e Prezidan Mateli fin ak opozi-syon an ki oblije pliye bagaj e rantrenan patiraj li pou l ale nan eleksyon.Nan sikonstans sa a, analiz politik aktout obsèvatè sou kesyon peyi Dayitifè konnen se yon defèt pou opozisyonke ansyen senatè Jan-Chal ak toutMadan Milann Maniga apwouvedeklarasyon sa yo. Mesye yo fouti!

Semenn sa a, nou nan jadennou, nan Bwouklin, kote anpil opi-nyon pase e anpil saliv koule, paskeba gay yo grav nan tout sans. Toutmoun bezwen prezidan, paske yobezwen al ranje zafè yo nan sousemanmèl bèf la e yo tout tounen sansipou fè menm bagay yo pandan yo tekonn ap denonse tout lòt yo sanrezon, Poutan, se kabann yo ke bannsan konsyan sa yo t ap ranje. Antouka,n ap gen okazyon pou n aprann sa kte soti nan wikenn sen an, kote monn

relijye yo t ap fete gwo evènman ki tefèt sou latè a. N ap kraze rak pou n pakontrarye lòt yo ki bezwen fè yon koutou. Kandida fè kenken nan peyi a.

Tout satan jerenòs yo gen pou disparètManès :Nou reyini aswè a nan yonokazyon espesyal pou n medite soupeyi lakay, kote bann mechan yo tekenbe l an otaj pou yo te rive fè chitayo. Se bagay tout moun ki kwayankon nen tout bon, fòk mechan yo fèyon zak malonnèt ki lage yo e menmplonje yo nan dlo pou yo neye. Me -sye-dam yo malonnèt e yo te kon-prann yo te kapab kenbe pou antravepeyi a. Men, Bondye pa janm kitemechan ak Jida Eskaryòt triyonfe.Simòn :Pa gen mwayen pou mounsa yo ta triyonfe, paske yo pa sensè eyo se yon bann ipokrit ki te konprannyo t ap gen lagè a ke yo tout pa genrepondong pou yo reyisi. Bann kokenMenelas : Yo fè kont koken e yobetize nèt ale, paske yo se yon makònmoun ki refize panse e menm rezonepou reyalize. Yo refize pran konsyanski kapab penmet yo tout wè ke kafouyo t ap prale a, se kafou tenten ki tekapab anfoudwaye yo tout. Se yonbann enkonsyan ki echwe anpati.Melani  : Mezanmi, nou tout genrezon, paske verite a sou tanbou toutbon vre. E se sa ki penmèt nou di :« Konsyans !Konsyans ! Konsyans !Ki kote nou praleKi kote n ap riveKi kote yo vle nou ale.Gen maladiNan pwen renmèdKa nou nan ti gòdèt.Lavi a ap wouleWoule tankou yon boulKe pèsonn pa ka kenbeSou pasaj li a.Nan mitan 4 kafou sa aSi yon moun pa pridanLi va tonbeE la sikonbe.Nou prefere fè tentenNan ajisman meskenKi voye nou toutNan lakou douboutPou n rete nan demagojiKi donnen foli.

Foli fè nou tonbe nan wonPou n tounen denmon.Nan komèt anpil erèNou vin tounen bèkèkèNou pa fouti rezonePaske nou fin epwize.Lè nou rete nan divizyonNou vin tounen eskòpyon.Se pou opozan yo aprann pansePou yo sispann ap ranse.Tan ap vini pou l rive macheE pou l kapab rive pou ale.Nou dwe pran konsyansNan fè anpil eksperyansRete pèdi tan nan brigandayAnpeche nou fè bon travay.Nou pa dwe bliye deviz nouKi toujou pote bon lanmouLinyon fè lafòs tout bon vreSe sa menm ke nou tout vle ».Idalya : Se sa, kòmè ! Nou nan se -zon rara. Se mesaj sa a nou pote poutout bann malonnèt nan peyi a ki tevle gade Ayiti nan saltenbank li ye a,malgre gen yon gouvènman ki tekon tinye ap travay pandan bann en -sanse yo t ap divage nan slogan raje kinòmalman pa janm ekri sou papye.Mesye yo mechan e yo malonnèt toutbon vre.Sentamiz : Pa bliye ke sou Dival -ye nou te gen milisyen ki te aji anba-an ba nan fè nwè pou moun pa t foutiwè yo. Se anpil nan milisyen sa yo kikonvèti an Lavalas ki tounen satanjerenòs ak lonbrit pouri nan lakouDayiti Toma. Tita : Ou gen rezon, sè mwen, nansa w sot di la a. Si vrè, mwen gen yonpwezi ke yo te ekri sou bandi Lavalasyo ki opere lajounen, paske lidè Lava -las se plon gaye. Ban m yon ti minitpou m li sa pou nou : « Milisyen Lavalas !

Mwen menm Jal Mondezi BobrenMwen fè primè m kay VerikenMwen te rantre nan milisyenMwen aprann vin politisyen.

Apre, m ale nan LeopaKolo Ase te gwo letaMwen fè segondè m san trakaMwen di Jan Klod mèsi papa !

Mwen fè karyè m nan militèJouk mwen monte pi gwo wotèLè moun kwè mwen te atèPrezidan an ban m yon ministè.

Mwen tounen yon mèt Lavalas « Kounye a menm, mwen fè gwo klasSi yo di nou mwen fè menasAsirerman, mwen pa kite tras !

« Si ta malè, Blan ta kenbe mSi yo konprann yo ka peze mPrezidan an ka toujou sove mPaske se li ki te mete m.« Epi nan tout lari, nan tout rakwenpeyi a, moun ap plenyen, y ap repeteyon sèl koze :« Manman pitit ape senyenMilisyen vin lavalasyenLeopa vin politisyenMoun sa yo pa fouti kretyen !« Epi lespri mò a ap pwomennen nanmitan yo, l ap chwichwichwi nan toutzòrèy :« Atansyon ak demokrasiSe demokrasi tou rasiNèg yo se kouto fanmasiDonk, fòk tout bagay eklèsi !« Epi Sese te di :Se nan chimen jennenYo kenbe chwal malen ».Salnav : Wi, yo se yon bann koutofanmasi jouk jounen jodi a, paske yopa gen anyen serye y ap regle pou yonbon jan amelyorasyon nan peyi a,dapre sa anpil obsèvatè wè. Pasyonyo se fè dezòd pou sa gen kriz nanpeyi zansèt nou yo.

Bon jan Plon gaye tout bonFènand : Mesye-dam yo pa sensèvre. Se yon bann enkonsyan ki reyèl-man pa fouti wè pi lwen ke pwent nenyo, e se sa k fè yo tanmen fè dezòdnan peyi a, paske lidè yo se plon gaye.Filomèn : Moun sa yo se kouto 2

bò, yo file e yo konn mare konplo pouyo detwi pitit Bondye. Se pa mwenmenm ki vin ak koze sa a. Se younnan konfyolo yo. Oryèl Jan ki, nanyon entèvyou, te fè tout moun konnenke prezidan Titid se yon plon gaye.Tout moun konnen siyifikasyon mosa yo. Se Nèg ki manje e fè konpayèlli manje moun pou granmesi.Tika : Se sa yo tout ye. Se kanibaltou. Yo lage anpil pitit Bondye atè.Ko te Gonzalès ? Kote Mirèy Diwo -che Bèten ak pastè Emanyèl Lewa emenm Oryèl Jan viktim nan plongaye a :

Se pou Lòd nan dezòd Chantal  : Bann degoutan sanparèy sa yo, paske yo vin tou cho, toubouke pou yo kapab fè moun kon-prann yo sensè pou yo retounensimaye laterè nan peyi a :« Pou yo ka met lòd nan dezòdYo blije fè pi gwo dezòdLè chèf Taba a pase yon lòdYo di se yon move metòd ».Mari : Pa gen moun ki sòt ankò e kap pran nan kou pa konprann anbabann teworis yo ki konprann peyiDayiti se yon savann kote bann zan-nimo rete. Tout bagabon sa yo kon-nen byen kòm si yo sispann fè touttenten yo te konn fè. Si yo konprannyo kapab kraponnen pèp la, yo toutnan erè : « Lè yo mete yo anba kòdPaske yo t ape fè dezòdYo di se sa ki alamòdOu pa ka rele sa dezòd.Nou pa kwè nan metòd dezòdSitou lè Taba pase lòdSi yo di se sa k alamòdSe pou yo flank yo anba kòd.Silven :Tout vagabon ki lage kò yonan kesyon eleksyon se yon bannchimè, milisyen Lavalas, pèp la pareyèlman fè yo konfyans. Yo tout genpou yo pran kanè, paske Lavalas pafouti retounen sou moun pou tout vik-tim li fè :Si pou n mete lòd nan dezòdFòk ansasen yo anba kòdSe sa nou rele bon metòdPou tout Nèg k ape fè dezòd ».Tison : Nou gen yon seri mètdam,fanm kou gason, ki vin pran daso pouyo ranje chita yo, paske yo tout kwèke se : « Sòt ki bay, enbesil pa pran ».Men depi lontan, yo te konnen mounsa yo se yon bann teworis pou aksyonyo komèt. Teworis gaye nan peyi nou an Kamita : Si nou sonje byen sa ki tepase 21 an nan youn nan Eta Lèze ta -zi ni yo, na va konprann tou ke tewo-ris baze sou yon lòt fòm nan peyi a.Asireman nou tout tande sa k te pasenan Oklawoma, kote teworis te metebonm nan yon gwo bilding gouvèn-man federal la epi yo sote sa latètopye – 9 etaj plati tonbe atè tankouyon kay ki te fèt ak katon... Kalo :Mwen sonje evènman sa a trèbyen. Selon sa n te dea aprann, endi-vidi yo kenbe a – Tim Makve (Timo -thy Mc Veigh) — se yon ansyen sol -da Lame ameriken ki te aprann fè tra-vay demolisyon – sètadi destriksyon– pandan l te nan Lame… Li te fè patiyoun gwoup ekstremis de dwat k apprepare milis pou yo goumen pidevan ak gouvènman an lè yo padakò avèk politik li. Kamita : Yo di konpè yo bay pouMakve a avèk lòt ekstremis parèy liyo fache, paske 19 avril 1994, 2 zanjou pou jou, otorite federal yo te atakekatye jeneral gwoup yo rele BranchDavidyen an nan Teksas.Soni :Anverite, nou denonse ak toutkouraj nou tout zak ekstremis sa yo,tout vyolans ke swa dizan milisyen –kit milisyen de dwat, kit milisyen degoch – ap itilize, ou espere itilize, poufè idloji pa yo pase; nou denonse vyepratik touye moun sa yo nan boulekawoutchou nan peyi a ak kraze vit

6 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Kreyòl

Ale nan paj 14

VERITE SOU TANBOU :Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite touOpozisyon nan peyi Dayiti fini tankou yon kreyon

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 6

Page 7: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

Par Dan Albertini

Entre ().D’abord, si ClarensRenois, candidat à la présidence,arrivait parmi les 3 favoris. Celaouvrirait-il une autre voie histo-rique, faisant d’un journaliste unpotentiel président de la Répu bli -que ? Si, admettons, mieux, simu-lons, si Clarens Renois partait fa -vori dans un éventuel deuxièmetour, cela fera-t-il de lui le prési-dent de la République ? Si, finale-ment, si M. Renois était élu pre-mier mandataire, qui serait alorsson Premier ministre désigné ? Et,agréé, puis, pour quelle politiqueétrangère, menée par qui ? Tel -lement de considérants que ClRde vrait soulever des montagnespour se garantir, même si l’ambi-tion était active avec moult visites-scolaires-paysannes. Gage-t-onalors que le Pharel Bachelier deLondres ne sera de l’économieministérielle, car ennemi de l’axeDi plomatie globale carnavalcom me nouvel instrument écono-mique pour le développement,mais, restons dans le si. Fermons().

Les républicains ont-ils criévictoire trop vite dans l’espoird’une rédemption à la Reagan VsCarter, ou l’Amérique a-t-elle pié -gé l’Iran, pressant les Perses ànégocier un deal, leur faisant croi-re à un court-circuit contre Neta -nya hu ? Ou, mais autrement, l’ad-ministration Obama a-t-elle unplan d’affaires différent de celle deCarter-Clinton, pour garder laMai son-Blanche aux mains desdé mocrates ? Ainsi donc pourpou voir mieux affronter une gran-de Chine énergivore qui juguleavec sa domination en étalant lasienne et, garantissant ses appro-visionnements énergétiques, gar-dant, élargissant ses marchés glo-baux !

L’interrogation peut paraîtresuspicieuse, parano, intrigante, outout autre épithète carrément sub-versif pour Beijing. Oh que nousne connaissons réellement laChine, tandis que le monde passe-rait ainsi de la notion de l’OncleSam connu pour celle de l’incon-nu Oncle Ming. Il faut, consé-quemment à ce point soulevé ici,considérer deux hypothèses. D’ -une part, l’ineptie de Boehnercomplotant pour recevoir Neta -nyahu dans le dos de la Maison-Blanche, brisant le fonctionnalis-me américain pour une bavurepartisane. D’autre part, l’intrusionde Netanyahu dans l’intelligenceaméricaine. Ce qui aurait pour sig -ni fication, la perte de contrôletota le de la machine américaineper cée comme un panier à crabes.C’est-à-dire un mépris à la garan-tie de la gigantesque machine fon -ctionnelle, malgré tout, au profitd’intérêts marqués pour se faire del’argent personnel par le partisa-nisme ouvert. Ce qui devrait êtreincidemment soupesé quand etnous le croyons, les Chinois ontpro fondément pénétré la machineaméricaine affaiblie, soit par l’ -usure de la domination, soit parl’évolution des autres. D’ailleurs,Oba ma serait-il élu présidentaprès GWB, s’il n’y avait eu dealau constat ? Quel constat ?

Les considérants sont élo-quents dans un sens où nous nous

rappellerons des critiques de Bushdes années nonante sur le « voo-doo economy », tandis qu’il n’a sufaire mieux. Pire en outre, il a per -du sur cette même notion face àClinton qui ne jure que par unemétaphysique du vaudou haïtiendepuis Beauvoir-années septante.Puis, pour tenter d’offrir le Salonjaune à sa femme. Soulignonsaus si le fait que Clinton avait fait,par la suite, mieux que son prédé-cesseur, même si son colistieravait perdu la bataille électoralesubséquente en faveur d’un autreBush, qui, lui-même, n’en fit pasmieux que son père. Économie,Bin Laden, etc. L’observatoirepro pose, à ce stade-ci, un double

échec présidentiel républicain,face à une certaine survie améri-caine démocrate renouvelée àdeux reprises. Ce n’est une prisede position en faveur de, ce sontdes constats. Réinterrogerions-nous la spécialiste américaine Ju -lianne Smith, sur laquelle desdeux approches rassure mieux lesexperts américains dans les faits !

Nous pouvons considéreraussi et sur la foi de plus d’un pré-cédant article citant une nouvellegénération de spy russes étaléscomme agents d’informationprin cipalement en Amérique, auCanada, en France. Et, tactique-ment en Suisse, à titre de traduc-teur interprète international. Néan -moins, comme risquerait de lereconfirmer Julianne Smith, Rus -ses et Américains s’entendentmieux que l’on serait porté à lecroire, considérant cette dernièrecohabitation spatiale étalée surdouze mois. Ce n’est pas avec laChine que cela se passe. Il y auraitdonc moins d’énervement que lesuggèrent les apparences. Je merappelle fort bien lorsque le 30mai 2012, H-O titrait en couvertu-re :Le président Vladimir Poutineest-il réellement en route vers l’îled’Haïti, nos nerfs étaient à fleurde peau. J’écrivais en bref que laRépublique d’Haïti serait sur l’iti-néraire, mais personne ne saitencore s’il se contenterait d’uneville frontalière ou de la ville dePignon. Si ce voyage devait seconfirmer. Cela venait d’une sour-ce sûre russe en Suisse. Poutine seserait ravisé, c’est pourtant le so -cia liste François Hollande qui vaaboutir le mois prochain, à la pla -ce du repêché de la Glasnost,curieusement après un trip cu -bain.

Pourquoi faire quand laFrance n’est pas unecaisse au tré-sor depuis bien avant Sarkozy, enplus de ne jouer son école diplo-matique dans ce dossier iranienoù la main russe brille par excel-lence ? Une référence, 2 mai2012, titre :. Sarkozy 2012 : Mis -sion impossible ou passation depouvoir ? J’écrivais que la gau -che n’a jamais mené nulle part, àCuba peut-être, en soulignant quecette rubrique était, de touteévidence, mon dernier sur H-O,avant la fin du deuxième tour en

France. Et que la semaine pro-chaine serait une autre ère.Comment conclure alors ? Cinqjours où tout pouvait arriver ren-dait l’analyse difficile, en considé-rant que les Français pourraient-ilscommettre l’irréparable s’ils éli-sent un communiste déguisé à l’É-lysée. La réponse était alors NON,mais la France n’aurait tout sim-plement pas les moyens de sapolitique. Puis, le citoyen s’aper-cevrait assez tôt que l’anti Sarkon’est pas un programme poli-tique.Hollande le savait. En re -commençant avec ses obligés, ildécevra beaucoup plus vite.Cepen dant, si le Français ne seressaisit pas pour faire passerSarkozy sans avoir le fardeau LePen, le président sera obligé d’al-ler puiser sans détour dans cecamp cité. La tentation était gran-de aux régionales, et Sarkozy en arécolté plus que souhaité. C’estainsi que la grande politique euro-péenne menée par Sarkozy a com-plètement échappé au profit del’Hollande s’en va en guerre, n’endéplaise à Claude Ribbe qui de -vrait avouer aujourd’hui uneréplique politique UMP du passé.Il nous faudrait aller encore plusloin en référence avant d’aborderle considérant sur l’erreur iranien-ne. Car, il y a eu d’autres erreursglobales, différentes de celles,républicaines ou iraniennes, etnous en avions touché dans letemps.

Titre 1. L’Afrique de BoniYayi. 2 janvier 2013. Cotonou. Leprofesseur Tévoédjré avait préten-du renverser des barrières. Célé -brer le cinquantenaire des indé-pendances africaines. 1- l’Espoir.L’espoir est-il permis à Yayiquand sa politique intérieurene faitde lui un champion dans la logi -que de la modernité ? Commentalors atteindre des résultats conti-nentaux ? « La pensée d’un siègeau sein du Conseil de sécurité desNations Unies s’est carrémentfra cassée avec le départ de Sar -kozy ». Rajoutons aujourd’hui, laFrance ne s’était pas engagée. 2-La Conviction. Personne ne sau-rait juger le professeur sur sesconvictions.Le professeur avaitosé autrefois, avec ses compa-gnons de lutte : Moumié, Nkru -mah, Diop, Chapchet, etc. à uneépoque où il était encore interditd’espérer. Disons aujourd’hui qu’ -il doit avoir la conviction de s’êtretrompé. 3- La Certitude. Nous enavons une, Boni Yayi partira en2014, disions-nous, il ne peut plusbriguer, il est encore là. Nous sa -vions aussi qu’il ne serait pas unhomme d’État du calibre du prési-dent Obama. Comprenons lepoids du piège républicain. Nousavons aussi la certitude qu’il reste-ra encore longtemps Béninois s’ildevrait devenir Africain par laforce des choses. Le Béninois res-tera Béninois à la fin de son man-dat, avec la pauvreté comme pen-sée moderne. Formulons autre-ment aujourd’hui. Que reste-t-ildonc sous le figuier ? La vigne deYayi n’a pas encore produit quedire de suffisant pour alimenter enboutures et en sarments. Espérantque le figuier du professeur Tévo -é djré ne sera desséché avant l’heu-re, je disais qu’il est à souhaiterque la République d’Haïti seréveille pour produire, une fois deplus, à l’image de 1804, cet effort

tant souhaité par leprésident Cha -vez du Venezuela et par Castro,qui motive tant les autres, 209 ansaprès la révocationdu génie duCode noir. L’âge de la dette afri-caine envers nous. Nous avionsjaugé les considérants.

Titre 2. Le nouvel ambas-sadeur Ady Jean Gardy enAfrique-Affaires : performanceou privilège ? 11 avril 2012, rap-pel. On ne nous reprochera deta-cler un ancien confrère qui aurapris du galon par ses talents. Non !Il faut cependant s’expliquer cettenouvelle nomination avec le voca-bulaire diplomatique de LaurentLamothe. Cadeau ou compétence,

performance ou privilège, libéra-lisme ou légèreté ? La Com mis -sion sénatoriale sur les Affairesétrangères a-t-elle réellement étu-dié ce dossier ? La diplomatied’af faires, la diplomatie tradition-nelle, la mise en place d’une mis-sion globale multilatérale, uneamitié personnelle comme deal aupréalable au Sénat, ne pas fairedans la politique de la chaise vide,élargir la sphère de la sébile, récu-pérer des standards. Une fois deplus, pour quelle diplomatie.

Poursuivons ! Je venais, le26 avril 2013, avec un autre titrequi fait dans la matière de la créa-tion d’un nouvel axe. Test of glo-bal carnival, car je savais que ladiplomatie d’affaires de Lamotheserait un ballon vide. D’où Pharelcité en parenthèse du début. Sou -vent quand on se compare, nous lefaisons avec des valeurs inappro-priées. Avec les valeurs des autreset, ça nous laisse personnellementun goût amer. Col lectivementaussi. Qu’est-ce qui n’est dit dansles débats sur Haïti ! Nous confon-dons tous hardiment : gouverne-ment, État, République, partisans,adversaires. Nous sommes dansles faits un pays qui traversons desdifficultés mais nous ne sommesen guerre. Même pas contre lafaim. Posons-nous d’ailleurs laques tion suivante : quel est lepoids de l’ignorance au niveaucom munal par rapport aux mau-vaises décisions ou retards de laprésidence ? Ou, inversement,quel serait, en matière de croissan-ce, le poids d’une décision savan-te au niveau communal par rap-port à l’ignorance au niveau del’exécutif ? C’est de là la considé-ration sur un titre de H-O. «L’Ar -mée démobilisée : Une arêtedans la gorge de Martelly. MYS -TI FIÉS, DÉSABUSÉS ET ABAN -DONNÉS À LEUR SORT, CER-TAINS MENACENT DE VEN -DRE LA MÊCHE… Puis ». «Tra -hi son de Martellyou Incom pré -hension des militaires démobili-sés? . « Après avoir sonné le toc-sin du ralliement, Martelly bat larésonance de la retraite ». Ce quià la lueur de la requête de main-tien de la MINUSTAH, par cegouvernement, propose carré-ment un plan machiavélique d’ -une armée non institutionnellemais un outil de répression quiavait été planifié. La conclusionde tout ceci suggère des erreurs denovices dont l’Iran qui acceptel’article 79 des UN, face à despuissances désignées grandes.

Y a-t-il alors là un autreconsidérant qui corroborerait le

piège sur l’Iran ? Il a de puissantsindices qui permettraient de croireà un potentiel regain économiqueaméricain avec de nouveauxatouts perdus par Poutine, tel queCuba et son champ de pratiquemédicale et d’éducation commenouvelle piste internationale deservices, par exemple. Une façonde mieux vider le vase aussi afinde mieux le refiler par la suite.D’ailleurs si les empreintes de laFrance cédulée là-bas pour lemois prochain, démontre une foisde plus le gaullisme « solidairedans la tempête, libre en tempscal me », c’est que l’Iran auraitdéjà montré des signes de soumis-sion. La France, si elle joue paral-lèlement sa partition en Chine, ellen’a encore aucun intérêt à s’alié-ner un ami pour de l’incertain.C’est de là une autre preuve dedétente américaine, d’où la grossebataille intéressée que se prépare àlivrer le Parti républicain auniveau de la présidence.C’est ainsique les républicains auraientsimulé la panique, croyant avoirutilisé l’artillerie lourde contre leprésident en invitant l’autre, con -tre les principes. Mais, créant unebrèche dans leur machine, igno-rant les réflexes de la présidence.Oui, cela est plausible, car, denotre côté, nous avons titré ainsi le16 mai 2012 : « Obama pris dansun guêpier international ». Voicice que j’écrivais en grand titredans l’euphorie préélectoraleamé ri caine : « Obama, une erreurélectorale grave et lourde deconséquence ». S’il y a un constatà faire de nos jours et ce à traversle monde, c’est que la violence n’aplus de dépositaire of ficiel niexclusif. La Global Governancene répond qu’à un instinct deguerre sous toutes ses formes. Lesrépublicains auraient ainsi cruObama abattu trop tôt, car il n’y apas eu de bluff américainni deconcertation avec Netanyahu. Lamort assassinée de Rabin, en1995, par un fanatique israélien,est une preuve qui défait cettehypothèse, mais démontre unvéritable complot dans le genrehollywoodien « White Housedown ». Ce qui a surpris encoreplus tôt les républicains qui,depuis 2012, par la voix d’un jugetexan, déclarait une guerre civilecontre toute potentielle réélectionde Barack Obama.

Pourquoi ces interrogationsbarboteuses avec un relief haïtien,dira-t-on, est-ce tellement néces-saire d’en parler dans notrecontexte électoral ?

Clarens Renois président, outout autre président élu installé en2016, devra nager dans ces eauxprofondes où prédateurs en dentsde scie marquent en apparats ten-taculaires les territoires des autrescomme les intérêts communs oude survie. Les expertises devien-nent source d’économies plané-taires, parlions-nous déjà demédecine cubaine que le présidentMartelly se plaignait de sa mise àl’écart dans les remerciementsaméricains plutôt orientés vers leCanada, tandis qu’il se voulait unimportant intermédiaire. Quellesqu‘en soient les critiques, il auramal compris l’erreur de nos pèresqui ont négocié la charte des UN-Art.79, avec la notion de la dispa-rité entre nations grande-petite.Et, l’élément discrétionnaire de ladiplomatie des bons offices dontla Suisse a su se rendre maître,intermédiaire idéal. Évoquons lesdernières négociations sur lenucléaire iranien.Combien impor-tant est cette économie pour le ter-roir helvétique en termes strictes ?Donc MJM, par faute d’exhibi-

7Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Iran, la grande victoire de Barackobama ou le bluff américain ?

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

Clarems Renois

Le professeur Albert Tevoedjre.

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 7

Page 8: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

8 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Par Claudy B. Auguste

La mort de Jean Dominique, unpremier cas de justice qui dureaussi longtemps dans toute l’his-toire de l’appareil judiciaire d’ -Haï ti, admet Michèle Montas, lorsd’un entretien avec un journalisted’une station de radiodiffusion

privée de Port-au-Prince. Mme Montas, la veuve de

Jean Dominique, nous soulignonspour vous, présentait en duo avecson mari, depuis leur retour d’exil,en 1986, jusqu’au matin du 2 avril

2000, « Inter Actualités » à RadioHaïti Inter dont les studios étaientlogés sur l’autoroute de Delmas.

Chaque année à la date du 3avril, on constate une avancéedans le dossier faisant croire quele lâche assassinat du 3 avril 2000avait eu lieu seulement hier, a ren-chéri la veuve du défunt. qui sepositionnait pour la première fois

sur l’entretien de Guyler C Delvaavec Oriel Jean.

Très sceptique, elle dit «at ten -dre encore pour voir où tout celanous amène ». Son appréhensionest simple, a-t-elle laissé croire

tout en souhaitant que justice soitfaite.

Michèle Montas voit, dans lesconfidences d‘Oriel Jean, une«déclaration énormément impor-tante pour faire avancer le dos-sier». Toutefois, elle ne peut affir-mer la véracité des faits présentéspar M. Jean, mais elle reconnaîtqu’il se trouvait en position de toutsavoir. Elle, qui regrette amère-

ment l’absence du témoin princi-pal, émet le vœu qu’un autre té -moin sortira de son silence pourvenir avec sa version des faitsentourant la mort de son mari, le 3avril 2000.

Plus loin, elle rejette la thèse

voulant faire croire que Jean Doallait se porter candidat à un posteélectif quelconque. Elle en veutpour preuve que le journaliste-édi-torialiste eut laissé passer depuismars 2000, la période d’inscrip-tion pour des élections qui allait setenir en mai 2000. Elle admet ce -pendant que M. Dominique étaitun membre très actif de la mou-vance Lavalas.

Se référant au mandat d’extra-dition qu’aurait lancé la justicehaï tienne à l’encontre de Myrlan -de Libérus, qui habite les États-Unis, Michèle Montas mentionneavec prudence que l’anciennesénatrice Lavalas (issue d’élec-

tions contestées), fait partie des 9personnes que le juge d’instruc-tion souhaite interroger. Il revient,dit-elle, à l‘ex-sénatrice de venir sedéfendre et donner sa version desfaits. Elle rappelle qu’en 15 ans

d’attente d’un jugement pour réta-blir la vérité, plusieurs témoins-clef du dossier ont disparu. AvantOriel Jean, mourait de façon sus-pecte Lalane, sur son lit d’hôpital.

Pour garder vivante la mé -moire du PDG de radio Haïti In -ter, un site, avec plus d’une soi -xantaine de documents tirés desarchives de la radio, sera mis enligne à la disposition du public.Un site conçu pour les jeunes, enparticulier, ignorant tout du «ba -bouket » (le silence) imposé à lapresse. Il est conçu en étroite col-laboration avec une université deNorth Carolina qui gère le patri-moine de Jean Dominique. Le lienvers le site est radio hai tiLi -ves.com.

cba 3/3/15

Quinzième anniversaire de l’assassinat de Jean L. DominiqueLES AUTEURS DE CE CRIME CRAPULEUX COURENT ENCORE LES RUES

Jean Leopold Dominique

Michele Montas, la veuve de Jean Dominique.

L'ex-presidnt Jean-Bertrand Aris -tide, sur qui pesent de lourdessuspiscions sur la mort de JeanDominique.

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 8

Page 9: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

9Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 9

Page 10: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

IIl semble que tout est fin prêtpour lancer le processus élec-toral. Car tous les secteurs con -cernés, même ceux qui procla-maient, à cor et à cri, qu’ils

n’iraient pas aux élections avec Mi -chel Martelly au timon des af fai res,sont en mode électoral. Indé nia -blement, pour de nombreux secteurs,cette période offre l’exceptionnelleoccasion de grossir leurs comptes enbanque. Au fait, comme autrefois lafin de l’année faisait le bonheur despaysans, car la récolte du café réap-provisionnant leurs coffres, le tempsdes élections est l’occasion pour plusd’un de faire fortune en Haïti. Dansla mesure où les conditions présentesne diffèrent en rien de celles qui ontprévalu durant les scrutins antérieurs,il faut alors craindre que, cette foisencore, les acteurs n’influencent dela même manière les élections quis’annoncent.

La présente phase du processus,mise en train suite à la publication dela liste définitive des partis et regrou-pements politiques autorisés à bri-guer des postes, est communémentdé signée « le temps des alliances etdes primaires ». Les dirigeants desdif férentes formations politiques ins-crites s’engagent désespérémentdans une lutte contre la montre afinde s’unir en plates-formes homogè -nes, ou idéologiquement rappro-chées, avant l’expiration du délai im -parti par l’organisme électoral. Cetempressement à s’unir ne s’inspireguère de la volonté de renforcer ladémocratie ou d’assurer la tenue debonnes élections auxquelles aspirentla majorité des citoyens. Mais cet en -gouement des acteurs politiques pourcréer des formations potentiellementà succès, en vue de se présenter auxélecteurs, ambitionne surtout, pournombre d’entre eux, les avantageséconomiques qu’ils comptent retirerd’une telle activité. Voilà le handicapauquel se trouve confrontée la démo-cratie en Haïti. Il faut alors poser laquestion de savoir s’il est possibled’organiser des élections honnêtes,crédibles, sincères, justes et inclu-sives ?

Mais il est difficile de répondrepar l’affirmatif à cette question lors-qu’on tient compte de la réalité sur leterrain. Sans l’ombre d’un doute, no -no bstant le financement du proces-sus électoral assuré par les amisd’Haïti, notamment les États-Unis, leCanada, la France, le Brésil, etc., l’ -argent sale est fortement investi dansle processus électoral haïtien. Celasignifie que la pègre, qui y mise gros,influence grandement les résultats,partant contrôle les « élus » ayantbénéficié de leur « générosité ».

Le constat de l’influence de laclientèle criminelle dans le milieud’affaires haïtien ne date pas d’au-jourd’hui. Cela veut dire que le sec-teur mafieux est partie prenante desgrandes décisions de l’État, qui sontprises par ses clients propulsés auxcommandes du pays grâce au finan-cement que ses membres assurent

aux candidats aux différents postes.Un ambassadeur américain avait, il ya quelques années, tiré la sonnetted’alarme lorsqu’il dénonçait la con -tribution des criminels à l‘épanouis-sement des entreprises haïtiennes.On se rappelle d’heureuse mémoireque Dean Curran n’avait pas mâchéses propos lorsque, dans son discoursd’adieu prononcé devant les hommesd’affaires haïtiens, en juillet 2003, ildisait, se référant aux trafiquants dedrogue : « Vous avez accueilli leurar gent dans vos banques; et vousavez fait des affaires avec eux ».

Les faits ont prouvé que l’ancienchef de la diplomatie américaine enHaïti avait raison. Car le succès fi -nancier que représente la pègre enHaïti a séduit hommes d’affaires etdiri geants politiques, qui ont jugébon de ne pas seulement bénéficierde l’argent sale indirectement, en fai-sant des affaires avec les criminels,mais encore à participer eux-mêmesau grand banditisme. L’affaire Clif -ford Brandt, un membre de l’élitedes affaires et représentant d’une desgrandes familles aisées d’Haïti, meten évidence le rôle que peut jouercertains citoyens du pays dans la pro-motion du crime organisé. De même,les bonnes relations entretenues parla présidence avec des criminelsnotoires ne laissent plus de doutequant à l’influence que ces dernierspeuvent exercer sur les décisionsofficielles.

Cela nous fait évoquer l’interven-tion de l’ex-ministre de la JusticeJean Renel Sanon pour faire libérerEvinx Daniel, un trafiquant de dro -gue proche du président Martelly. M.Daniel avait été mis en état d’arresta-tion dans la ville des Cayes pour sonimplication présumée dans la récu-pération d’une cargaison de ma -rijuana dans la baie du même nom.En fin de compte, le commissaire dugouvernement, qui avait or donnél’arrestation d’Evinx Da niel, fut rele-vé de ses fonctions et dut s’enfuir enexil pour éviter d’être victime d’unmauvais sort. Quant à Daniel, il de -vait disparaître sans laisser de traces,au début de janvier 2014.

De même, dans l’affaire WoodleyEthéart (Sonson La Familia), le chefde l’État est sérieusement éclabous-sé. Proche ami du président Martelly,qui fréquente régulièrement son res-taurant huppé en y recevant ses amis,y compris des diplomates étrangers,Ethéart a été l’objet d’un mandatd’amener de la Police. Car, suite àune enquête sur le kidnapping d’unhomme d’affaires, ce restaurateur aété identifié en tant que dirigeant duréseau de kidnappeurs « Ghalil »,res ponsable de l’enlèvement de lavictime. Fort de son amitié avec lepremier citoyen du pays, Sonson LaFamilia refusait de se rendre avantque le président, qui était en voyageà l’étranger, ne se prononce sur l’af-faire.

Ces deux cas sont les plus cé lè -bres auxquels a été lié le présidenthaïtien. L’organisme de défense des

droits humain, le Réseau national dedéfense des droits des Haïtiens(RND DH), a accusé le président haï-tien d’avoir ordonné la libération denombreux trafiquants de drogue oude personnes accusées d’autres cri -mes. M. Martelly compte aussi dansson entourage des individus ayantparticipé à des activités illicites,notamment le commerce de stupé-fiants.

Il est de notoriété publique quedes hommes d’affaires de la places’érigent en blanchisseurs d’argentpour le compte de certains parlemen-taires impliqués dans le trafic de dro -gue. Tandis que d’autres, par le tru-chement de leurs banques ou de leursamis banquiers, favorisent des trans-ferts à l’étranger des avoirs dérivés

des activités illicites.Tout ce monde impliqué dans le

commerce illégal est prêt à intervenirdans les élections, comme dans lepassé. Avec leurs millions gisantdans les coffres de leurs notaires, ouinvestis dans des maisons de grandprix, des écuries d’automobiles deluxe, ou même dans des construc-tions inachevées, ils sont prêts àmener les mêmes actions et à réalisertous les marchés et compromis pos-sibles sur le dos des électeurs. Àmoins qu’une action soit déclenchéepour mettre les acteurs mafieux horsd’état d’agir, les résultats des pro-chaines élections ne seront pas diffé-rents de ceux que le pays a connusdepuis la chute de la dynastie desDuvalier.

10 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

ÉDITORIAL

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

2820

Les prochaines élections en Haïti :Un autre fiasco se profile à l’horizon

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 10

Page 11: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

JJust weeks after the swearingin of Michel Martelly as pres-ident of Haiti, he was quick toestablish his reputation as anagent of corruption. Introduc -

ed with the bribes that the new headof the Haitian state received fromconstruction companies belonging toDominican Senator Félix Bautista, inreturn for contracts signed by mutualagreement, this practice was presentin all sectors of the bald-headedadministration. After dominating thegovernment for more than fouryears, this plague has now spread inall its ugliness throughout the vari-ous state institutions. But it‘s espe-cially in the context of the manage-ment of the Petro-Caribe funds thatthis evil is supremely entrenched.

Indeed, President Martelly hasnot had cold feet as, from the firstdays of his government, he sur-rounds himself with people of ques-tionable moral integrity, even includ-ing convicts. This is highlighted inan article published in the March 16,2015 edition of The new YorkTimes under the title “Haitian Pre si -dent Tightens Grip as Scandal En -gulfs Circle of Friends.“ Citing theviews supported by Michel Mar tel - ly‘s critics, the newspaper wrote:“[...] he surrounded himself with anetwork of friends and collaboratorspreviously arrested on rape charges,murder, drug trafficking and kidnap-ping.”

Further, the New York daily citesexamples in support of its revelationsabout the Haitian president. So itadds: “One of the top advisors of Mr.Martelly was imprisoned for sixmonths during the term of the latter,after being accused of killing a manduring an exchange of gunfire on theDominican border.” Surely thenews paper alludes to Calixte Valen -tin, who had shot a businessmanfrom Fonds Parisien. The New Yorkdaily continues stressing: “Anotherfriend of the president disappearedlast year, shortly after his releasefrom prison in a case involving thetrafficking of marijuana.” This isprobably Evinx Daniel, who disap-peared in January of last year with-out a trace. The new York Timesreported a third scandal involvingPresident Martelly. In this regard thesame paper points out: “Yet anotherof the president’s associates is in jail,accused of running a kidnappingring. The authorities are trying to de -ter mine whether the man, Wood leyEthéart, who said he worked at theMinistry of Interior, laundered ran-som money through a lucrativecatering contract at the presidentialpalace, an investigator familiar withthe case said.”

The evidence of corruption goingon in full swing in the current gov-ernment is supported by Robert Ma -guire, a specialist in Haitian af fairs atGeorge Washington Uni ver sity.Quot ed in the same article in theNew York Times, Mr. Maguirepoints out: “I’d be worried of thatnetwork of nefarious individuals [...]

Martelly gives them the right to doso. He created an environment ofcor ruption, abuse of power andimpunity.”

Nevertheless courageous journal-ists from print and broadcast media,as well as in the social media, alsopatriots of integrity vehemently de -nounce the ambient corruption. Un -der the Martelly regime, the stateinstitutions are transformed intooperating slots in favor of the presi-dent’s family as well as men andwomen moving in the power circles.Beneficiaries of the Martelly-Lamo -the regime dig into the coffers ofCustoms, International Airport, theNational Old-Age Insurance Office(French acronym ONA), the Officefor liability insurance on vehicles(French acronym OAVCT,) in partic-ular, as well as ministerial cabinets tofinance their expensive lifestyle.These practices have always existedunder previous regimes. But never,in the past, they had taken on suchproportions. These are evidenced bythe luxurious villas and houses builtin the last four years, both by thepresidential family and its allies inthe government, which amount tohundreds of millions (USD.) Alsoimports of luxury cars made sincethe arrival of Martelly to power testi-fy to the banditry perpetratedthrough the public resources.

Although corruption is going onin full swing in different state agen-cies, it‘s mostly at the Petro-Caribefunds that those in power were hav-ing a real feast. The gluttonousappetite of the team in power, underthe leadership of Michel Martellyand Laurent Lamothe, was manifest-ed in all its indecency — and withabsolute impunity — in the manage-ment of funds generated by petrole-um products subsidized by Vene zue -la. After the passage of the bald-headed regime, the Haitian peoplewill face a debt estimated at overUSD $ 2 billion. The two heads ofthe executive, who plundered theHaitian people, think that at the endof Martelly’s term they will fly offfar from Haiti to go and enjoy thefruits of their plunder in a foreigncountry, immune to prosecution.

The Haitian people, victims ofthis scam, must know exactly whatwas stolen from them, so that, in duecourse, they may bring to accountthe appropriate individuals. In orderto deceive as to its use of millionsremoved from the Petro-CaribeFund, the Martelly government pre-sented a bogus report on the so-called projects funded by Venezuelanoil. This is not an objective statementof how disbursements have beenspent, but rather a document createdsolely to deceive, in the hope of chlo-roforming and hence silencing thecritics.

For whatever Michel Martellyand his staff have done to disguisethe truth about the Petro-Caribefunds, they can‘t conceal the wastedresources or expenses for which jus-tifications are not provided strictly,

for a total of more than US $1.3 bil-lion. For hurricanes Isaac and Sandy:US $430 million; Housing: US $ 49million; Social Programs: SocialPrograms: US$115 million135 485;Grant for EDH (Electricity :) US$550 million; Sports Centers: US$189 million 368,187. These dis-bursements were unilaterally decid-ed by the executive without any in -volvement of Parliament, the entityconstitutionally mandated to monitorthe actions and decisions of thePresidency. The report presented bythe Government provides no way toevaluate the use of these funds. Theteam in power is very comfortablebecause such a process is consistentwith the system of corruption that itdeliberately installed in publicadministration.

Clearly, the Martelly-Lamotheteam created all the necessary condi-tions for corruption to thrive. It hasalso reaped rich profits from thepower that was given to Mr. Martellyto serve the Haitian people and con-tribute to the well-being of the citi-zens of Haiti. But Michel Martellyused it to establish corruption as astyle of government. Under suchconditions, the nation has the right toexplanations; and, where appropri-ate, require punishment to be impos -ed on those responsible for such con-ditions; and that restitution be madefor the shortfalls facing the nation inrespect to the PetroCaribe funds andother resources at the expense ofwhich those in power have illegallyenriched themselves.

11Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

EDITORIAL

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

2820

The Martelly-Lamothe regime: A policymanagement under the sign of corruption

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 11

Page 12: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

En effet, c’est un signe de maturi-té et de sagesse. Combien d’er-reurs inutiles et d’expériencesregrettables aurions-nous pu éviterdans la vie si nous avions mis enpratique ce vieil adage français ?

Prenons le cas, par exemple,du footballeur international uru-guayen, Luis Suarez. Il a commisune bévue en mordant à l’épaulele footballeur italien. Cela lui a

coû té beaucoup. Non seulement ilété expulsée du reste de la Coupedu monde, mais aussi il a été sus-pendu pour quatre mois par laFIFA. Peut-être qu’il regrettemaintenant son comportementpué ril. Mais c’est trop tard ! S’il

avait mûrement réfléchi aux con -séquences de son action barbare, iln’aurait pas été la risée des tab -loïds magazines.

La prochaine fois que vousaurez à faire une action, considé-rez d’abord ses implications. Caren toute chose il faut toujours con -sidérer la fin.

PoSTCARDS FRoM AFRICA The Foundation ofSuccessThe following three elements arefoundational to success:Passion. Without a passion for

your dream or for your job, it isnot possible to accomplish it or toperform well on the job. Forexample, as a senior financial ac -countant, my desire is to help oth-ers while developing myself as aprofessional. This desire is thedriving force behind my workefforts which inevitably translateinto my becoming a knowledge-able, cooperative, self-directedteam member with a desire forsuccess. Life’s experiences havetaught me if I want to accomplishsomething, I should put my great-est effort into it.Determination. Equipped withpassion, I take on every challengehead-on. In fact, I welcome chal-lenges. I always do what I need toaccomplish my goals, even whenobstacles stand in the way. I am afirm believer in the Chinese pro -verb: “Challenges are not ene-mies. Instead, they are opportuni-ties to move us forward.”Dedication. As employees, we

must be dedicated to the success of our employers. As for me, Ihave always been appreciative ofwhat the organizations I haveworked for have done for me. SoI am always committed to doingmy absolute best for me.

The aforementioned attributesare also applicable to all areas oflife. Whether you are a student, anem ployee, a professional, or aspou se, you must be passionate,de termined, and dedicated inorder to succeed. It is not either or.All these three factors are founda-tional to success.

Always remember, successfulpeople are those who are single-minded, dedicated, and disciplin -ed. They know how to turn theirminuses into pluses. You can suc-ceed in everything you want to doif you make up your mind and areproactive. Success is a proactivechoice you make, not sometimes,but every day of your life. Itrequires discipline and hard work.

Challenge: Show me a singleperson who has succeeded with -out being proactive, and I willshow you millions who have failedsimply because they were notproactive. Success is a proactivechoice.

Food for Thought: “The greatuse of life is to spend it for somethingthat will outlast.” (William James)Réginald Barthélemy8 avril 2015

1212 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

AFRIQUE ACTUALITÉSFAITS DIVERS : LE SAVIEZ-VoUS ?Saviez-vous qu’en toute chose il faut toujours considérer la fin ?

AVIS DE DIVORCEPAR CES MoTIFS : Le Tribunal, après examen, leministère public entendu, maintient le défaut octroyécontre la défenderesse à l’audience précitée ; pour le pro-fit déclare fondée ladite action, admet en conséquence ledivorce du sieur JEAn-LUC BERTRAnD d’avec sonépouse, née MARIE DARLInE RAYMonD, pourinjures graves et publiques aux torts de l’épouse.Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existantentre les dits époux; ordonne à l’officier de l’État civil deDelmas, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dis-positif du présent jugement dont un extrait sera insérédans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peinede dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; com-met l’huissier VILNERET GABRIEL de ce siège pour lasignification de ce jugement; compense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, RAY-MOND JEAN MICHEL, juge en audience civile ordinai-re et publique du jeudi douze mars deux mille quinze, enprésence de Me. RONALD PIERRE, substitut du com-missaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistan-ce du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège.-

Il est ordonné… etc.En foi de quoi…etc.

Me. Mario Chery, Av.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le minis-tère public entendu, maintient le défaut octroyé contre ledéfendeur à l’audience précitée, pour le profit déclarefondée ladite action. Admet en conséquence le divorce dela dame Jean Gérard HEnRY, née Rose MarieLucresse MARCELIn, d’avec son époux, pour injuresgraves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dis-solution des liens matrimoniaux existant entre les ditsépoux; ordonne à l’officier de l’état civil de la communede Delmas, de transcrire sur les registres à ce destinés, ledispositif du présent jugement dont un extrait sera publiéinséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale,sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il yéchet; commet l’huissier Vilneret Gabriel de ce siège pourla signification de ce jugement; compense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, RaymondJEAN MICHEL, juge en audience civile ordinaire etpublique du jeudi douze mars deux mille quinze, en pré-sence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissairedu gouvernement de ce ressort et avec l’assistance dusieur Joseph PIERRE-LOUIS, greffier du siège.-

Me. Edva JoSE, av.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MoTIFS, sur les conclusions conformes duministère public, le Tribunal maintient le défaut requis etoctroyé contre la partie défenderesse; zdmet le divorcedes époux Garry Delva, le femme née Marie FranceCharles; prononce en conséquence la dissolution desliens matrimoniaux ayant existé entre eux pour injuresgraves et publiques, aux torts de l’époux, aux termes del’article 217 du Code civil; ordonne à l’officier de l’étatcivil de la Croix-des-Bouquets de transcrire sur lesregistres à ce destinés, le dispositif du présent juge -ment dont un extrait sera publié dans l’un des quotidienss’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêtsenvers les tiers, s’il y échet ; ordonne aussi à la dameGarry Delva, femme née Marie France Charles, dereprendre son nom de jeune fille; commet Jacob Médé,huissier de ce siège pour la signification de ce jugement;compense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, Sully L.Gesma, juge du Tribunal de première Instance de laCroix-des-Bouquets, en audience civile ordinaire etpublique du lundi premier (01) décembre deux mille qua-torze (2014), en présence de Me. Nelson Cilius, substitutcommissaire du gouvernement, avec l’assistance du sieurGuillaume Louis, greffier.

Me Jean Gary Remy, av.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MoTIFS : Le Tribunal, après examen, leministère public entendu, maintient le défaut octroyécontre la défenderesse à l’audience précitée; pour le pro-fit déclare fondée ladite action, admet en conséquence ledivorce du sieur SAInVoIS FAnTAL, d’avec son épou-se, née MARIE LUCIE FÉLIX, pour injures graves etpubliques, aux torts de l’épouse. Prononce la dissolutiondes liens matrimoniaux existant entre lesdits époux;ordonne à l’officier de l’état civil de Delmas de transcri-re sur les registres à ce destinés, le dispositif du présentjugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quoti-diens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissierVILNERET GABRIEL de ce siège pour la significationde ce jugement; compense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, RAY-MOND JEAN MICHEL, juge en audience civile ordinai-re et publique du jeudi douze mars deux mille quinze, enprésence de Me. RONALD PIERRE, substitut du com-missaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistan-ce du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège.-

Il est ordonné… etc.En foi de quoi…etc.

Me. Mario Chery, Av.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MoTIFS, le Tribunal, après en avoir délibéré au vœu de la loi; le ministèrepublic entendu, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée;accueille l’action en divorce intenté par le sieur Jean Romel JOSEPH contre son épou-se, née Rose Anjy JEAN-FRANÇOIS, pour injures graves et publiques aux torts del’épouse, prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les ditsépoux, désigne l’officier de l’état civil de la Croix-des-Bouquets pour transcrire sur lesregistres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dansl’un des quotidiens de la capitale, sous peine de dommages et intérêts envers les tiers,s’il y échet et la mention en sera faite en marge de l’acte de mariage, compense lesdépens, commet l’huissier WALKY PIERRE de ce Tribunal pour la signification de cejugement.

AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, Marie Rose DEGAN NICOLAS, juge enaudience civile ordinaire et publique du jeudi 24 mars 2011, en présence de Me. PIER-RE Luckner Sonon, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’as-sistance de notre greffier, DAVID ALEXIS.

Therese Archille, Av.

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 12

Page 13: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

Pa Doktè Loren Ekroth,Ph.D. [2]

Pwen fokal semèn sa a : Si w tejwenn konesans espesyal, oumenm sajès, fanmi w ak zanmi wgen dwa pa respekte nouvo lideyo, menm jan fanmi ak kontanpo-ren gwo pwofèt yo nan listwa pa tba yo respè.

Ki sa yon pwofèt ye ? Nan reli-jyon, yon pwofèt se yon moun kideklare yo gen kontak ak Sinatirèloswa diven an, yo ka p pale pouyo, ka p sèvi kòm yon entèmedyèak limanite, bay konesans ki sotinan lantikite ke Sinatirèl oswadiven an bay lòt moun.

Nan relijyon jwif yo gen kèkpwofèt tankou Moyiz, Ezayi, Mi -ryam ak Deborah. Nan Boudis tegen Marpa ak Milarepa e nan Is -lam nou ka site Mohammed.

Toude, Jezi ak Bouda te oblije kite kayyo pou moun te rekonèt yo. Jezi tekite vil Nazarèt la pou lavil Je ri -zalèm. Bouda soti nan palèSiddhartha an a lè li te gen 29 anpou l eksplore monn moun òdinèyo. Nan laj 35, sou Syèk Limyè a,li vwayaje anpil nan peyi Lend akdisip li yo pou li preche.

Pwobableman akòz ekspe-ryans pèsonèl li nan Nazarèt, Jezite di « Yon pwofèt jwenn respètoupatou, eksepte nan pwòp vil pali, nan mitan fanmi l yo ak nanlakay li ». (Nouvo Testaman : Mak6:4).

Nan fanmi mwen, kote yo relemwen « Tonton Bud », nyès akneve, kouzen yo, ak frè ak sèmwen yo souvan pa apresye tra-vay mwen. Sepandan, lè m vwaya-je byen lwen, nan Atlanta oswaOrlando, mwen gen anpil enpò-

tans,mwen se yon pwofèt, yon ekspèki soti nan yon distans byen lwen.(Sa ki te menm pi vre lè mwen tevwayaje, sou tout wout nan Awayinan Chicago oswa Dalas).

(Nan Asosiyasyon oratè na -syonal la, nou gen yon maksim kidi « Yon ekspè se yon moun ki sotipi lwen pase 500 kilomèt » ). Nan vil lakay mwen, nan Siperyè,Wiskonsen, mwen menm seyon moun odinè lè mwen anvizit. Anjeneral kondisip nan klaslekòl segondè yo gade mwenmenm jan yo te knonen mwenavan, tankou yon ti kakat, ek -septe ke mwen vin pi aje.Se konsa, tipikman, si ou se yonfanmi pre, yo trete w kòm yonmoun ki òdinè. Kamarad klas yogen tandans sonje w jan w te yeavan an. Yo kenbe nan tèt yomenm imaj avan an.

Sou van se yon egzanp ke anpilelèv kolèj fè eksperyans lè yoretounen lakay yo : Sòf si ou sotinan yon fanmi ki gen pwofesyo-nèl, yo ka poze w kesyon sou lidenouvo ou te pran nan men pwofe-sè ou yo —sitou si yo diferan de saou te aprann nan kay la. Yo pavle pou w vin shèlbè pou wkonprann ou se yon pakèt zafè.

Gen yon blag sou yon Nèg kirele manman l nan telefon e li di li: « Manman, mwen gen yon pri

Nobèl ». Ki repons manman anbay ? « Se bèl bagay, Freddy. Kilè menm w ap vin vizite m ? »Tèm « Pwofèt » la pran yon siyi-fikasyon diferan ki idantifyevwayan tankou Steve Jobs nanòdi natè Apple ak Warren, en -vestisè a ke yo konnen kòm«Orak Omaha a ».

Kahlil Gibran kite peyi Liban,li viv nan lavil Boston, nan peyiEtazini, lè li te premye pibliye «Pwofèt la » nan lang angle. (Livla vann tankou pate cho). Dee pak Chopra rive Etazini sotinan peyi End e li se yon vizyonèsou sante pèsonèl ak byennèt espi-rityèl.

Arianna Huffington soti nanpeyi Lagrès, epi li te vin yon jeninan sèvi avèk medya elektwonikyo pou pibliye Huffington Post la.Natirèlman, gen eksepsyon rema-kab nan règ jeneral sa a. Paegzanp, Henry David Thoreau pate vwayaje lwen soti nan Kon -kòd, Masachousèt, ak WinstonChur chill, ki te vwayaje sèlmannan sèvis militè, men li te toujourete nan peyi Langletè pou pifònan vi l.

Panse final : Li ka rive, epibyen souvan, ke anpil moun ki pat respekte don natirèl ou ak talanou kòm yon jèn moun pral fèlwanj ou si ou vin yon gwo potan-ta nan lemond, petèt kòm yon atis,syantis, moun biznis, oswa espò.Yo pral di “Li se youn pami nou!Li te grandi ak nou“

Pwen esansyèl atik sa a :Si zanmi w ak fanmi w te inyore

w lè ou te yon etwal boujònman,

oswa ewo, oswa pwofèt, pa fa -she akoz de sa. Avèk kèk ek -sepsyon, se yon bagay pou dweatann. Pa kite sa deranje w ditou.Okontrè, se pou w travay pi dipou w ka reyalize rèv w.

[1] Ki te pibliye ak pèmisyon DrLoren Ekroth, editè magazin “Pi bonkonvèsasyon”. Pou moun ki preferevèsyon orijinal la nan lang angle, yo kaenskri pou abònman gratis magazinnan chak semèn nan: www.conversa-tionmatters.com

[2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalisameriken nan kominikasyon moun akyon ekspè nasyonal nan convèsasyonbiznis ak lavi sosyalTradui soti nan angle pa RéginaldBarthélemy, [email protected] avril 2015 [1]

1313Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Volim 3, Nimewo 68ou pa yon pwofèt nan pwòp vil w oswa nan fanmi w

TEKnIK PoU Bon JAn CHITA PALE

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 13

Page 14: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

1414 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

kawoutchou nan peyi a ak kraze vitmachin e mete gazolin nan stasyongazolin.Kamita : Paske yo pa dakò avèkfason yon lòt wè yon kesyon. Noudenonse tout ekstremis sa yo ki vlemontre chèf yo ke yo pare pou yo fènenpòt ki zak pou lavansman kòz yo,pou yo montre ki jan yo devye. Sèvilya : Sa pa bon e li p ap janmbon. Teworis se alimèt ak gaz ke noudwe denonse chak fwa nou wè yo. Sevagabon ki refize panse fè bon bagayolye y ap kontinye fè zak kriminèl.Kamita : Si nou denonse zak kri-minèl ki te fèt nan Oklawoma Siti,nou fèt pou denonse zak kriminèl k appase lakay nou tou. E sa fè nou vinpanche sou pawòl ensekirite ki blayikò l nan tout peyi Dayiti depi demo-krasi etabli lòt bò a. Jiska prezan n aptann « sekirite maten midi, swa, ago -go, ti cheri » ke prezidan Aristid te dili te pote lè l te debake 15 oktòb 1994dèyè 20 mil sòlda ameriken ki te imi-lye Lame nou an ki lakòz Dominikenap betize avèk nou. Solon :Aristid se yon plon gaye nanfè zak malonnèt nan peyi a. Selon toutsa nou wè, prezidan Aristid t ap baymanti e se yon kansè pou peyi Dayiti.Olye sekirite, se ensekirite nèt al koley ap simaye nan peyi a pou anyen pare gle. E bagay ki pi rèd se lè nouremake ke anpil zak ensekirite yo sepatizan Lavalas yo menm ki dèyè yo.Selya : Pinga yo vin di se nou k apfè koze yo. Gen prèv pou apiye sa nap di a. Tout moun konnen ki jan Blanameriken an, ke prezidan Aristid teenvite andann peyi a, te deja ekri yonlèt pou l te avize gouvènman Aristidla ke minis li a te sanble nan yon kon-plo pou touye yon jèn avoka, man-man 4 pitit, yon dam 35 an. Nan lètjeneral ameriken an, ki te pibliye nanyon jounal nan dyaspora a, non minisMondezi Bobren (Mondésir Beau -brun) te site. Kantav : Ou pa manti menm. Nonlòt moun ki sanse te nan konplo a tesite, sitou Frè Moyiz yo (Eddy etPatrick Moïse). Kan menm, mesyeyo jwenn mwayen yon semenn apretout enfòmasyon te deja deyò pou yoansasinen avoka a gwo lapremidi – vè3 zè 45, sou riyèl Nazon – BoulvaMaten Litè King — nan mitan lavilPò toprens. (Kounye a nou tande kèkprizonnye ki te sanse mele nan krimnan te sove nan prizon. Ala kote wtande ! Se nan peyi Dayiti tout voksalyo rive.Selya : Men se sa ki travay teworisla… Poutan, nou pa tande vwa yonbann reprezantan dwa zimen kont zakteworis ki t ap fèt nan peyi Dayiti sougouvènman « demokrasi-sekirite ma -ten-midi-swa-agogo ti cheri » a.Kamita : Nou sonje byen lè mili-tè yo te o pouvwa se yo ki te teworis,ki te responsab tout krim ki te fèt souyo, èske tout krim k ap fèt sou gou-vènman Lavalas la e ki kontinye apfèt nan peyi a kounye a pa dwe res-ponsabilite gouvènman demokrasiAristid la ki te jèmen tout nan peyi a ?Mesye yo te louvri yon mouvman ra -che manyòk ki anvlope yo, paske yose yon bann demagòg.Selya : Mezanmi, men kesyon an… Èske sa diferan de gwoup de dwatOzetazini ki deside pase a laksyonpou kont yo… ?Kamita :Sa nou ka di nan tout sa ?Si pa gen resèlè, pa gen vòlè ! Nouespere ke prezidan Klintonn, ki temennen «demokrasi» tounen an Ayi -ti, pral aprann boule ak teworis – kitse teworis blan, kit se teworis nwa, kitse teworis isit ou bò lòt bò, kit yo nanmilis prive osnon wo plase nan gou-vènman. Teworis se teworis. Toutme rite menm tretman an. Simon :Wi, teworis pa gen lòt non,paske se non sa a yo itilize pou yo. Jisjounen jodi a teworis yo lage nan toutkwen peyi a ap fè dezòd e fè tout sa kpa bon, daprè moun k ap swiv koz-man yo nan peyi Dayiti.

Lavalas la pase e fè kontgwo dega an AyitiAndre  : Anpil siklòn te pase nanpeyi Dayiti, epi yon gwoL, bon jan

lavalas, detwi adwat-agòch. Toutmoun se dlo nan je, jan nou tande nannouvèl la. Nou remake ke anpil mounki pale sou siklòn yo pat itilize moLavalas la. Yo sèlman di « dlo de -sann ». Èske se paske yo tout pa vlefè kèk gwo chèf fache ? Èske se paskeyo kontinye kwè ke gen yon bonbagay nanL la ? Osnon, èske se pè yopè ansasen Lavalas yo ?Simòn : Nou te konn di se mounandeyò nou ye. E lè yo di w Lavalasap desann, tout moun se monte soubit, monte sou pye bwa pou w wèfilm Lavalas, sinema Lavalas k ap fèdega.Simona : «Nou kwè ke aprè sa kisot pase nan peyi Dayiti la a, toutmoun ki rele tèt yo Lavalas ta dwe fèak de kontrisyon, epi chanje non yoak santiman tou. Paske Lavalas sedestriksyon : Lavalas natirèl tankoula valas politik se menm bagay ».Kamelo : Ou pa manti nan reflek-syon w la, paske se tout moun ki kwènan sa w di la a. « Lavalas yo, an jene-ral, pa gen konviksyon, tèt yo loke,paske yo tout pa fouti panse pou wèreyalite a. Se yon pakèt moun sanwont, san santiman, san karaktè,gaga, bèkèkè ki gen kou vyolan anbamen yo ». Kantav : Se yon pakèt tèt sekwe kikwè sa pa mele yo si Ayiti pa soti nankafou tenten an pou l pran wout de -vopman an, ki se yon garanti, dapre sayon konpatriyòt te fè remake sen-menm sa a « nan yon reyinyon politikpou sove lafas ».Lora : Donk, tout sa nou tande k apfèt ann Ayiti kounye a se pa anyen kigen pou wè ak lavansman peyi a, sepa anyen ki gen pou wè avèk retirevòlè, visye, gran manjè nan plas poumete moun ki gen lonnètete. Sa k apregle a se revolisyon an k ap manjepwòp pitit li. E jan sa prale la a, gende move kou ki ka bay. E nan baymove kou adwat-agòch, y ap jwennak zo grann yo. « Si yo pa pote, y aptrennen » nan kesyon sa a.Lorèn :Se lè sa a n ap wè tout pwo-fesi akonpli. Lè revolisyon an pa kajwenn okenn pitit pou l manje ankò,chèf revolisyonè a pral fè yon kouteskòpyon – l ap pike pwòp tèt li. E sinou vle konprann sa k ap fèt kounyea, se nan faz sa a nou rive. « Se pike lap pike pwòp tèt li avèk mouvmandechoukaj sa a k ap egzekite nan peyiDayiti. Avèk mouvman dechoukaj saa k ap egzekite nan peyi Dayiti ».

Lavalas la pase pran anpilmoun sou pasaj liAsad : Se pa ti dega Lavalas fè ekontinye ap fè nan peyi a. Anpilmoun tonbe nan plon gaye a kisimaye dèy nan sen sosyete a.Asasinay 2 jounalis ki tonbe yo fèanpil kri. Mirè Diwoche Bèten ...

Asasinaj Briyòl LendòKristòf :Pa bliye lè yo te pral filan-ge jounalis Briyòl Lendò nan TiGwav, le 3 desanm 2001, se konsaswa-dizan dezyèm majistra a, DimeBoni, te monte sou radyo 3 jou avanpou l te mande «Tolerans zewo » pouBriyòl Lendò. Ki krim Briyòl te fè ?Li te penmèt moun lopozisyon yopale sou yon pwogram li te genyennan radyo Eko 2000.Kimele : Jan konpè Dime Boni temande a, asasen « Dòmi nan Bwa »yo, k ap travay pou Aristid, te rachejounalis la ak kout manchèt, koutrach, kout pikwa, apre yo te fin krabi-nen l anba kout wòch ak kout bwa, pimal pase yon bèt sovaj.Epi ! … Epi, anyen ! … Tout asasenyo ap mache monte desann soumoun. Genyen ki nòmalman te gengwo djòb nan Leta… Pou yo se pa tanyen sa detwi lavi yon kretyenvivan. Sa fè lapenn !

Asasinaj Jan DominikKlodi : Jodi 3 avril ane sa a, 2015,fè Jan Do yon pakèt ane, sètadi 15zan, depi plon gaye pase pou te detwilavi l avèk tout gadyen li, Jan-KlodLwisen. Jouk jounen jodi a li menmak Jan-Klod poko ka jwenn jistis yo.Si Jan Do jwenn jistis li, fòk Jan-Klodjwenn pa l tou. Kamita  : Pa bliye ki jan sa tekòmanse, lè yo te tanmen yon kanpay

kont Jan, yon jounalis ki te tèlman fèpou Lavalas. Enben, bagay yo te tèl-man lèd, Jan Dominik te santi sa k tepral rive a. Sonya  : Se poutèt sa, li te fè yongwo editoryal nan radyo kote li temande si « pitit Bondye se tankoukanna mawon ? ». Sètadi èske chasèka tire yo jan yo vle, san anyen pa riveyo ?Lyonèl : Enben, apa nou wè kijansa te pase ! Jan Dominik pase kon-byen lane ap kritike diktati Divalye a.Finalman yo te egzile msye ak plizyèlòt jounalis epi lidè politik nan mwanovanm 1980. Li te tounen ann Ayitiansanm ak anpil lòt egzile apre 7fevriye 1986. Ezekyèl : Domik te blije pati annegzil ankò sou rejim militè kou Deta1991 la. Li tounen ann Ayiti avèk ekipdemokrasi Aristid la nan lane 1994.Epi se anba « demokrasi plante, de -mo krasi donnen an », kondi RenéPré val, ke yo kraze l —li menm akgadyen Radyo Ayiti Entè a, Jan-KlodLwisen. Yo krabinen l anba bal,granm ti maten, nan lakou estasyonan. Ansasen Lavalas fèmen bouchJan Dominik pou vitam-etènam. Kamita : Epi ! … Epi, anyen !…An sasen yo ap mache monte-desannsou moun san pèsonn pa di yo anyen.Paske y ap travay pou gwo « chèfbandi » a k ap pran pòz ti Jezi nan pokrab li…Chantal : Pawòl la byen di : « Lèbab kanmarad ou pran nan dife, metepa w alatranp ». Jodi a se menmmoun sa yo ki vle retounen sou pouv-wa a, malgre tout dezas yo fè nan peyia. Kamita  : Mezanmi, se twòp asepou nou ta retounen nan menmvomisman chen sa a, tankou pwofe-sè-prezidan Maniga te di nou an.Bagay sa a ta repiye anpil sitwayenkonsène e konsekan nan peyi a siLavalas la ta retounen ankò. Jorèl : Sa w tande la a, se sa l yemenm. Se lè sa a n ap wè tout pwofe-si akonpli. Lè revolisyon an pa kajwenn okenn pitit pou l manje ankò,chèf revolisyonè a pral fè yon kouteskòpyon.Klarèl : L ap pike pwòp tèt li. E sinou vle konprann sa k ap fèt kounyea, se nan faz sa a nou rive. Se pike l appike pwòp tèt li avèk « mouvmandechoukaj sa a k ap egzekite nan peyiDayiti ».Sena  : Ou di yon bagay la a kireyèlman fè sans. Pa egzanp, gen yontaksiman ki te prèske ap kriye lè l t apeksplike m jedi pase kijan Aristidtwonpe tout moun. Li te di m : « Ouwè mwen menm, ou ka pa konnen m,men lè manifestasyon t ap fèt kontpoutchis epi pou mennen Aristid tou-nen, se mwen menm ki te gen pòtvwapòtatif mwen nan men-m ap di : ‘ NoAristid ! No peace ! ‘ ». Mwen te nantout manifestasyon – nan Batri Pak,de van Nasyon Zini, nan Santral Pak !Se machin mwen m te konn met aladispozisyon moun ki pat sa peyepou mennen yo bò isit, bò lòt bò…Enben, ayè, mwen jwenn yon ansyenfoto Aristid lakay la, mwen dechire samiyèt moso ! » Li fè yon gwo soupi.Sena : Epi li di : « Sa k touye m nètse jan Aristid fè asasinen ti EdiKantav, jèn chèf polis Akademi an. Seti moun ki leve nan menm m. Mwenkonn manman l, papa l, matant li.. SeLaplenn nou soti ansanm. Epi pouAristid al fè tenten l nan dekwa pou lte touye Ti Kantav ! »Kolon : Ou di yon pakèt bagay la a.Se bagay pou tout moun konnen. Oumèt kontinye :Sena : Mwen di l : « Ou kwè se vrese Aristid ki responsab ? » Taksimannan reponn : « Koute byen sa m ap diw la a. Mwen konnen depi kèk tanAristil pat vle wè Ti Kantav, li t apchache mwayen pou elimine l. Sepitit militè msye te ye, e l te toujou ren-men pou l fè militè. Aristid, se akchimè l boule. Se kesyon an ! Mentou, m pa ba l bouch, li pral peye sachè ». M pa kwè m bezwen ajouteplis ke sa. N ap mache sou fineray lasan mwen pa gad dèyè. Paske lantè-man an toujou pou 4 è tapan.Imanis :Wi, lantèman an te chante27 fevriye pou l t al antere nan Lafrikdi Sid. Tout moun rive kwè ke msyese yon kansè pou peyi a. Toutotanmsye nan peyi a l ap toujou kreye di -vi zyon ak dezòd. Kounye a tout

moun konstate ke peyi sa a p ap fèyon pa avèk klik sa a ki kanpe an kwapou anpeche tout bon bagay fèt nanpeyi a. Tankou yo pran nan pwòppyèj yo nan kafou tenten. Karin : Mezanmi, nou deja kons-tate nan ki sa pèp la te pran avèk gou-vènman Lavalas la. Pa gen moun ki techape, paske yo pa fè paspouki menmpou relijye yo. Se ou k ap di sa. Mensa mwen te jwenn e m te ranmase poum pote pou nou nan yon edisyon 30jiyè pou rive 6 dawou 2003. Mwen pakache di nou ke se kounye a nou liavèk anpil enterè sa ki te pase yo.

Opozisyon an antere tèt liKristin : Nou mèt rete gade pou nkonstate ke opozisyon an bat ba. Toutmilisyen Lavalas yo te gaye nan peyia, non sèlman pou yo te fè dezòd,men pou yo te anpeche peyi a evolye.Nan lane 2011, yon senatè ki renmenmanje sirèt e bwè ji sitwon te vin avèkyon deklarasyon ke prezidan Matelipat Ayisyen. Tandiske se yon pwasondavril yo te pran misye ladann, tèl-man li tenmèrè e sankoutcha tou nanfason li te aji.Serafen :Twou manti pa fon. Se saki te penmèt anbasadè ameriken an,misye Timote, te avili l kòm yon ma -mtè pwofesyonèl. Anverite, ti nonmsa a se yon yon mantè, oubyen yonkomedyen ki konn fè teyat moun fousi l rete nan lojik ki pa gen baz solid. Kamita :Anpil jimnastik te fè poute voye Mateli ale. Men Bondye fè yokonnen ke tout sa l fè pa gen okennsendenden ki kapab detounen l, paskel Toupisan. Nan lane 2012, gen yon jijtan li sou tè a te rive pou l te kite l.Misye fè yon kite sa. Men bann ten-mèrè yo te vle lage chaj la sou doMateli ki reyèlman pa janm pè potechaj, paske do l laj. Rezilta zewo!Chantal : Yo fè yon pakèt fo tem-wayaj ki definitivman pa t abouti aanyen, paske rezilta otopsi yo te reve-le ke jij la te mouri de pwòp lanmò li,paske jou misye te rive. Yo te voyekont pye yo pou te gen destitisyonnan yon asanble bidon. Bann ensanseyo te refize kwè ke Sen Michèl pajanm pèdi batay li konsa. Dezilin : Malgre tout tenten yo fè,yo kontinye mannèv pou yo jete Ma -teli sou do pou yo te vin pran pouvwaa. Yo tanmen yon pakèt ma ni fes ta -syon nan lane 2013 pou konteste toutKEP ki monte. Moyiz  : Yo tout pa janm rive nanobjektif yo vize. Yo itilize yon banntatik pou elèv te pran lari e yo temenm vle antrave fanmi prezidan annan zak malveyan. Ou gen yonNyou tonn ak ti Andre san sal ki kon-prann ke prezidans la revyen toutmoun. Nan peyi sivilize, Nèg sa yo tedwe nan prizon pou difamasyon emanke moun dega.Kamita  : Jouk jounen jodi a, TiAndre kòlèt sal ap tann lèt demisyonprezidan Mateli a. Tandiske se lètkondanasyon li misye pote nan tan-men fache ak moun MOPÒD, sosye-te dezòd e malfektè pou l lage kò l nansosyete asasen ak vòlè pou gayeLenjistis nan peyi a.Gilann  : Bann Palmantè medyòkyo nan 49yèm lejislati a pa janm regleanyen serye, paske evenman yo tedepase yo, paske majorite nan yo pagen fòmasyon. Yo te pase yon lane2014 nan radyo olye yo te travay soutribin yo nan palman an. Yo soti tètbese, paske yo te voye kont flè yo.Nan tout lejislati ki te pase yo, dènyesa a pa t janm regle anyen.Kamita  : Yo t ap tann 12 janvye2015 pou yo te voye Mateli ale. Sa yote renmen pou bopè yo, se papa yo sarive. Yo te kite palman an tèt bese. Sesèl Dera, nan yon awogans tèt kanna,ki te konprann li t ap vin pran piyay.Enben, li tonbe nan tenten. Si l fò, sepou l al nan eleksyon pou l pase. Solon : M ap mande si se manmanki te pouse bann sendenden yo ki teanpeche peyi a fonksyone. Se pou yomete yo tout anba kòd si yo konpranny ap vin fe dezòd. Kote bann mechanyo ? Tout absan pou y al bwè tevèvenn. Mateli deja devanse yo nantout bagay, paske l travay pou sa. Menwout an wo pral inogire toutalè poubay bann malpouwont yo yon lesonsivilizasyon. Dera gen foli prezidan.Katyana : Nou pa dwe dekouraje,paske nou gen esperans. Se pou naprann chwazi moun k ap travay avèk

nou pou avansnman nou e non pa pounou rete anplas. Pa vote politisyenvisye e mantè tankou Jan-Chal ki genfoli prezidan kòm mantè-malonnèt.Nou pa dwe vote pou voryen ki tou-jou rete nan fè tenten, ki definitivmanp ap janm penmèt nou avanse.

Opozisyon an dwe reògani-ze l si l vle vanse tout bonMilo : Jodi a tout moun lisid ki kon-prann reyalite n ap viv la pa vle rantrenan lojik tèt chat sa a, paske opozanyo pa gen anyen serye y ap pote. Pagen youn nan yo ki prepare pou apreMateli, paske yo gen anbisyon pou-vwa. Kamita  : Yo tout ap pare pou yofoure pye yo san okenn preparasyonpou pran fotèy la. Nan tout zak mal-onnèt y ap kontinye fè nan peyi a,dirijan dirèk yo, ke pèp la chwazi poutravay pou li, pa okipe bann ti kriye akvòlè pouvwa yo, paske yo te eli l poutravay pou pèp la e non pa pou fèkouto tire ke anpil swete. Sèvilya  : Pou nou, yo tout sedemagòg k ap fè bagay tè-a-tè e ki pajistifye menm ! Sou tande lè y ap palese kòm si yo se bon zanj lan e ke gou-vènman an se demon-lisifè li ye. Jodia tout moun konsyan de sitiyasyonlakay la e ki gen kou yo byen plasesou zepòl yo fin pa konstate ke sejalouzi ki rive pran espas la. Simòn  : Anpil moun mande poufèmen yo nan yon sant obsèvasyonpou trete kòm moun fou nan sosyetea ki pèdi anpil fèy sou plas ki dwe batipou yo san pèdi tan. Nou konprannbyen kote yo vle rive a. Nou kòman-se yon kanpay nan degon yo kote nouye la a pou n rive ann Ayiti. Silòt  : Tout moun gen yon grennzanno lakay òfèv. Nou jouche byenwo tou. Travay la ap fèt pou kontreka-re mannèv yo. Si yo adwat, nouagoch nan plan daksyon nou pou noukwape tout manti y ap fè. Yo fin paremake ke yo se yon bann mantè. Sesa k fè gen anpil ki kòmanse pèdi tètyo e yon pakèt ki pral kouri monte-desann poutèt yo fini nèt ale. N aptann yo tout ki konprann ke objektifyo a ap pote bon bagay pou yo pounou kapab di yo : « Ya yan ! ». Lesli : Se sa menm, sè mwen. Ou tap mouye m pou te sa vale m. Bon -dye fè se ou, se mwen, menm kabritTomazo, menm plim, menm plimaj.Jou a ap rive pou n delivre anba banndenmon yo ki jalou. Se yon bannmechan, yon bann malonnèt ki vlepran daso. Se toujou konsa bagay yoye depi nan tan lontan kote denmèplèyo fin wè mò e yo pa penmèt evolisy-on an pran jarèt solid. Noemi : Tout moun ki konprann yap vin mete divizyon nan peyi a pounou retounen dèyè, yo tout pral retenan wòl, paske gen yon ekzanp kipral trase pou bagay sa a fini. Eta dedwa a avèk otorite Leta dwe retablinan peyi a pou respè reprann plas linan sosyete a. Feliks  : Se pou gouvènman ankontinye fè travay li pou ankadresosyete a e pou penmèt peyi a reprannplas li nan konsè tout nasyon. Si yokonprann y ap konfonn demokrasi akdenmonkrasi pou yo mete pwoblèmnan peyi a, yo gen pou yo jwenn ak zogrann yo. Tout bagay gen yon limit etout priyè gen amèn oubyen ensi swa-til. Tout anbisye tèt kanna yo prale.Sena : Alò, se pa bann jalou sa yopou nou pa fouti fè yo rete nan wòlyo. Si yo pa renmen devlopman nanpeyi a, se pwoblèm pa yo. Antouka,pa gen yon pati politik nan peyi a kiankadre pèp la, men yo pwofite poulage yo nan vyolans dirije. N ap parepou yo tout, paske fòk sa fini. Keli : Mezanmi, se pou n mete tètnou anplas, paske gen yon bann kon-patriyòt ki vle dezòd anvayi peyi apou yo kapab benefisye yon bagay kipa nòmal. Y ap fè yon bann jimnastikpou yo pran pouvwa nan pwofi lagò-ch sosyalis ki te gen pouvwa a nanmen li pou tout bagay rekòmanse. Wonal  : Nou dwe nan tout sansveye yo nan tout pozisyon, paske yose eleman danjre. Ameriken ap siv-eye yo tout, paske l konnen ki sa yovo. Nou pa bezwen moun sa yo nansen nou. Se yon bann chat-dwèt long.Klèmansya : Peyi Dayiti pa genlapè li depi 7 fevriye 1986, paske tout

A swiv

Soti nan paj 6

Kreyòl

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 14

Page 15: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

1515Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 15

Page 16: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · résultats sont incontournables. À moins que des dispositions soient prises pour changer la donne. L e sél c ti ona - mi

16 Haïti-observateur 8 - 15 avril 2015

L’œuvre d’art «The Ark of Return – l’Arche du retour » de Rodney Léon a reçu une grande distinction de l’onUPar Jean-Robert noël

À l’occasion de la Journée inter-nationale de commémoration desvictimes de l’esclavage et de latraite transatlantique des esclaves,l’Organisation des Nations Uniesa procédé au dévoilement de« The Ark of Return - l’Arche duRetour », l’œuvre d’art de RodneyLéon, un architecte américaind’origine haïtienne. Cette cérémo-nie a eu lieu le 25 mars 2015 àl’ONU. Elle s’était déroulée enpré sence de grands dignitairesdont l’ancien Maire de New York,David Dinkins, le Premier Minis -tre de la Jamaïque, Portia Simpson

Miller.Il faut souligner que 310 can-

didats venus de 83 pays avaientparticipé au concours internationalpour un mémorial en hommageaux victimes de la traite des noirs.

Cette compétition a été organiséepar l’Organisation des NationsUnies. L’œuvre de l’ArchitecteRod ney Léon a remporté le pre-

mier prix. Ce monument commé-moratif met en relief l’histoire dela plus grande migration d’es-claves vers l’Europe et les Amé -riques. D’après l’histoire, à borddes navires « négriers » on comp-tait des hommes, des fem mes etdes enfants, qui, au cours de la tra-versée transatlantique, avaientsubi de graves sévisses. Beaucoupd’entre eux avaient trou vé la mort.Des historiens crédibles confir-ment que plus de 15 millions devictimes ont été enregistrées.

Analysant les grands faits liésà l’histoire de l’esclavage, plusd’un pensent qu’il s’agissait d’unvoyage sans retour. Pourtant, on

imagine la possibilité de retour.Pour cela, il nous faudra une Ar -che. C’est dans cette perspectiveque le lauréat du concours, l’Ar -chitecte Rodney Léon, a conçu« The Ark of Return – l’Arche duRetour », qui lui a valu ce grandhonneur / cette grande distinctionde l’Organisation des Nations-Unies. Son œuvre d’art sera gar-dée en permanence au siège del’ONU à New York. Ce monu-ment symbolise l’éveil de la con -science collective des fils et filles

d’esclaves du monde entier. Ce serait une grave omission

de ne pas mentionner le commer-ce triangulaire, qui représentait

une garantie économique pourl’Europe du temps de l’esclavage.Le trafic d’esclaves était aussicon nu sous le nom de traite desnoirs. Ce commerce avait grande-ment marqué l’histoire de l’huma-nité. Les navires « négriers », avecleur haut volume de cale, transpor-

taient ces esclaves de l’Afriquevers l’Europe et les Amériques(du Nord et du Sud), incluant lesCaraïbes. L’Europe avait grande-ment bénéficié de ce commerce.D’ailleurs, Haïti représentait plusd’un tiers du commerce extérieurfrançais de l’époque.

Rodney Léon s’est, sans dou -te, inspiré du commerce triangu-laire pour créer cette œuvre d’artqui revêt une grande importancepour tous les noirs du monde.

L’œuvre « The Ark of Return –l’Arche du Retour» de RodneyLéon nous conduit au cabinet deréflexion pour revisiter notre passéhistorique et souder les maillonsde la chaîne d’union. L’histoire abonne mémoire. Il faut soulignerque l’île de Gorée au Sénégal a étéle centre de captivité des esclavesattendant leur exportation vers descontinents inconnus. En 1794, ledécret d’ abolition de l’esclavage aété voté en France. Mais en 1802,Na po léon Bonaparte, voulantmain tenir l’esclavage et restaurerl’autorité française, avait organisél’expédition de Saint Domingue(connu lors sous le nom His pa -niola).

En novembre1803, l’arméenapoléonienne essuya la plus ter-rible défaite, un événement histo-rique que le monde ne peut ou -blier ou prétendre oublier. Cettegrande bataille de Vertières a con -duit à l’Independence haïtienne.Le nom Hispaniola a été remplacépar Hayti (Haïti)), quand Jean-Jacques Dessalines déclara l’indé-pendance de l’Hispaniola de laFrance en 1804. Au prix du sangde nos ancêtres, Haïti acquit sonindépendance et devint la premiè-re république noire indépendantede l’hémisphère occidental. L’an -née 1807 a marqué l’abolition dela traite des noirs aux États-Unis eten Angleterre. L’œuvre de Rod -ney Léon est un miroir dans lequell’histoire de l’esclavage est vue

dans son ensemble, sans déforma-tion ni détour.

Nous sommes très fiers del’accomplissement de l’ArchitecteRodney Léon. Nous lui présen-tons nos sincères félicitations. Sonsuccès est aussi celui de tous lesHaïtiens et des autres descendantsd’esclaves. Pour découvrir le richeunivers du fondateur de la firme« Rodney Léon Architects,PLLC », visitez le site : www.rod-neyleon.com [email protected]

L'Arche duretour , oeuvre d'art de l'architecteRodney Leon.

Les negriers.

L'oeuvre de Rodney Leon à l'hon-neur

The Ark of Return en honneur des victimes de l'esclavage

Rodney_Leon

Journal du 8 - 15 avril 2015:hO 4/7/15 2:49 aM Page 16