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Suite au vote du Conseil perma- nent de l’Organisation des États américains (OEA) déclarant «illé - gitime » le second mandat de Ni - co l as Maduro, à l’occasion du - quel Haïti a joint sa voix à celle de 18 autres pays pour approuver la Résolution, tout le monde se de - mande pourquoi Jovenel Moïse a lâché ainsi l’homme qu’il avait dit être son « frère ». Les multiples raisons évoquées sur les réseaux sociaux attribuées au ministre des Affaires étran gères haïtien ne sont que pures fabulations. C’est ce qu’a affirmé un diplomate améri- cain retraité. Selon lui, la vérité est toute autre : le président haïtien a été comme « foudroyé de peur » à la vue d’une photo qui lui a été présentée. Dans la recherche d’un con- sensus autour de la Résolution en question, afin d’éviter l’échec de l’année dernière lorsqu’une ma - jorité n’avait pu être trouvée pour entériner la Résolution relative à l’expulsion du Venezuela de l’or- ganisme régionale, les États-Unis avaient tout mis en en œuvre pour inciter la majorité des pays ayant refusé de voter pour suspendre le Vénézuéla de l’OA à rallier le camp anti-Maduro. Si d’autres mo yens ont été utilisés pour sé - duire d’autres pays récalcitrants in décis, en ce qui concerne Haïti, on laisse croire que «le chantage» était au rendez-vous. Puisque le président haïtien s’étant révélé d’une vulnérabilité rare, les res - ponsables américains l’auraient mis en demeure de faire ce qu’ils voulaient. En effet, des sources diploma- tiques ont révélé qu’une déléga- tion avait été envoyée en Haïti, il y a environ un mois, avec pour mission de rendre une « visite privée » au président haïtien. Au cours de cette visite, apprend-on encore, la photo de Jovenel Moïse avec un autre individu a été exhibée. La photo en question a été prise en 2016, lors d’un survol de la propriété de M. Moïse dans le Nord (la bananeraie d’Agritrans). Accompagné de Bertrand Vieux (l’individu photographié avec lui), il effectuait un déchargement de « marchandises interdites ». Cela pourrait bien expliquer les fortes sommes d’argent liquide en dollars identifiées dans le cadre de haiti observateur ENglish PagEs : 11,16 VoL. XXXXIX, no. 3 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 16 - 23 janvier 2019 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.ca Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Une photo a fait peur à Jovenel Moïse HAPPENINGS ! BROOKLYN, N.Y., January 13― It happened on Sunday in Brooklyn, at the corner of New York and Newkirk Avenues: the groundbreaking for a 6-story building with 88 studio units and a unit with one bedroom for the super. Named the “Bishop Phi - lius and Helene Nicolas (BPHN) Senior Residences,” it is the lat- est undertaking of the Evan geli - cal Crusade of Fishers of Men: Housing designed especially for seniors, 62 and older, earning less than 50% of the area’s median income. Rev. Samuel Nicolas, senior Continued on page 13 La Police ignore les ordonnances des juges AUCUN RESPECT POUR LA JUSTICE EN HAÏTI À L’OEA, LA LÉGITIMITÉ DU NOUVEAU MANDAT DE MADURO REJETÉE Revirement spectaculaire et honteux d’Haïti La Russie, alliée de Maduro, déploie l’épouvantail de ses bombardiers à Caracas; mais les Américains montrent l’artillerie lourde... Haïti peut être l’unique pays au monde où la Police ne manifeste aucun respect envers la Justice. Les criminels « recherchés » par l’institution policière ne s’inquiè- tent de rien, vacant à leurs activités en toute quiétude, et se présentant en public, assurés de la protection de ceux-là même qui devraient procéder à leur arrestation. C’est bien le cas d’une série d’in d ividus qui font l’objet de mandat d’amener, mais qui n’ont pas besoin de se mettre à couvert. Bien qu’ils soient « activement Par Léo Joseph Suite aux élections jugées « anti- démocratiques » par l’Or ga n i sa - tion des États américains (OEA) à la faveur desquelles Nicolas Maduro s’est octroyé un nouveau mandat, le Conseil permanent de l’organisme régional s’est pro - non cé catégoriquement. La lé g i - timité du nouveau mandat de ce dernier n’est pas reconnue. Lors du vote entérinant cette décision du Conseil permanent, tenu le 10 janvier, Haïti a fait un revirement spectaculaire et honteux, car for - cé de se ranger dans le camp des pays ayant voté contre Maduro. POURQUOI HAÏTI A VOTÉ CONTRE LE VÉNÉZUÉLA ? Pris en flagrant délit de prendre livraison de marchandises défendues... Prayer being said at the groundbreaking ceremony. Roro Nelson, à gauche, et Réginald Delva. Jovenel Moi ̈se, l'ultime déci- deur du la ̂chage de Nicolas Ma duro. Jean-Henry Céant également responsable du vote anti- Maduro. Réception fraternelle donnée à Jovenel Moi ̈se par Nicolas Maduro, à Caracas, en novembre 2017. Suite en page 2 Suite en page 7 Suite en page 2 Journal 16 - 23 janvier 2019:hO 1/15/19 2:03 aM Page 1

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Page 1: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2019/01/H-O-16...2019/01/16  · En effet, des sources diploma-tiques ont révélé qu’une déléga-tion

Suite au vote du Conseil perma-nent de l’Organisation des Étatsaméricains (OEA) déclarant «illé -gitime » le second mandat de Ni -co las Maduro, à l’occasion du -quel Haïti a joint sa voix à celle de18 autres pays pour approuver laRésolution, tout le monde se de -mande pourquoi Jovenel Moïse alâché ainsi l’homme qu’il avait ditêtre son « frère ». Les multiples

raisons évoquées sur les réseauxsociaux attribuées au ministre desAffaires étran gères haïtien ne sontque pures fabulations. C’est cequ’a affirmé un diplomate améri-cain retraité. Selon lui, la vérité esttoute autre : le président haïtien aété comme « foudroyé de peur » àla vue d’une photo qui lui a étéprésentée.

Dans la recherche d’un con-

sensus autour de la Résolution enquestion, afin d’éviter l’échec del’année dernière lorsqu’une ma -jorité n’avait pu être trouvée pourentériner la Résolution relative àl’expulsion du Venezuela de l’or-ganisme régionale, les États-Unisavaient tout mis en en œuvre pourinciter la majorité des pays ayantrefusé de voter pour suspendre leVénézuéla de l’OA à rallier le

camp anti-Maduro. Si d’autresmo yens ont été utilisés pour sé -duire d’autres pays récalcitrantsin décis, en ce qui concerne Haïti,on laisse croire que «le chantage»était au rendez-vous. Puisque leprésident haïtien s’étant révélé

d’une vulnérabilité rare, les res -ponsables américains l’auraientmis en demeure de faire ce qu’ilsvoulaient.

En effet, des sources diploma-tiques ont révélé qu’une déléga-tion avait été envoyée en Haïti, ily a environ un mois, avec pourmission de rendre une « visite

privée » au président haïtien. Aucours de cette visite, apprend-onencore, la photo de Jovenel Moïseavec un autre individu a étéexhibée.

La photo en question a étéprise en 2016, lors d’un survol dela propriété de M. Moïse dans leNord (la bananeraie d’Agritrans).Accompagné de Bertrand Vieux

(l’individu photographié aveclui), il effectuait un déchargementde « marchandises interdites ».Cela pourrait bien expliquer lesfortes sommes d’argent liquide endollars identifiées dans le cadre de

haiti

observateur

ENglish PagEs : 11,16

VoL. XXXXIX, no. 3 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 16 - 23 janvier 2019

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.ca

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Une photo a fait peur à Jovenel Moïse

HAPPENINGS !

BROOKLYN, N.Y., January13― It happened on Sunday inBrooklyn, at the corner of NewYork and Newkirk Avenues: thegroundbreaking for a 6-storybuilding with 88 studio units anda unit with one bedroom for thesuper. Named the “Bishop Phi -lius and Helene Nicolas (BPHN)

Senior Residences,” it is the lat-est undertaking of the Evan geli -cal Crusade of Fishers of Men:Housing designed especially forseniors, 62 and older, earning lessthan 50% of the area’s medianincome.

Rev. Samuel Nicolas, seniorContinued on page 13

La Police ignore lesordonnances des juges

AUCUN RESPECT POUR LA JUSTICE EN HAÏTI

À L’OEA, LA LÉGITIMITÉ DU NOUVEAU MANDAT DE MADURO REJETÉE

Revirement spectaculaire et honteux d’HaïtiLa Russie, alliée de Maduro, déploie l’épouvantail de ses bombardiers àCaracas; mais les Américains montrent l’artillerie lourde...

Haïti peut être l’unique pays aumonde où la Police ne manifesteaucun respect envers la Justice.Les criminels « recherchés » parl’institution policière ne s’inquiè-tent de rien, vacant à leurs activitésen toute quiétude, et se présentanten public, assurés de la protectionde ceux-là même qui devraientprocéder à leur arrestation.

C’est bien le cas d’une séried’in dividus qui font l’objet demandat d’amener, mais qui n’ontpas besoin de se mettre à couvert.Bien qu’ils soient « activement

Par Léo Joseph

Suite aux élections jugées « anti-démocratiques » par l’Or ga ni sa -tion des États américains (OEA)à la faveur desquelles NicolasMaduro s’est octroyé un nouveaumandat, le Conseil permanent del’organisme régional s’est pro -non cé catégoriquement. La lé gi -timité du nouveau mandat de cedernier n’est pas reconnue. Lorsdu vote entérinant cette décisiondu Conseil permanent, tenu le 10janvier, Haïti a fait un revirementspectaculaire et honteux, car for -cé de se ranger dans le camp despays ayant voté contre Maduro.

POURQUOI HAÏTI A VOTÉ CONTRE LE VÉNÉZUÉLA ?

Pris en flagrant délit de prendre livraison de marchandises défendues...

Prayer being said at the groundbreaking ceremony.

Roro Nelson, a gauche, et Reginald Delva.

Jovenel Moise, l'ultime deci -deur du lachage de NicolasMa duro.

Jean-Henry Ceant egalementresponsable du vote anti-Maduro.

Reception fraternelle donnee a Jovenel Moise par NicolasMaduro, a Caracas, en novembre 2017. Suite en page 2

Suite en page 7

Suite en page 2

Journal 16 - 23 janvier 2019:hO 1/15/19 2:03 aM Page 1

Page 2: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2019/01/H-O-16...2019/01/16  · En effet, des sources diploma-tiques ont révélé qu’une déléga-tion

Si les États-Unis, le principal en -nemi du président Maduro, ausein de l’OEA, n’avait pu faireaboutir la campagne en vue del’expulsion du Venezuela de l’or-ganisme régional, l’année der niè -re, Washington a su, cette fois,réu nir les conditions pour que lamajorité vote la non reconnais-sance du mandat présidentiel qu’ -il s’est donné à la faveur du scru -tin du 20 mai dernier. Mis en posi-tion de trahir son « frère », Jove -nel a expédié son ministre des Af -faires à Washington, pour savoirles conditions de son vote contreMaduro.

En effet, au bout d’une réu-nion extraordinaire tenue sur lecas du Venezuela, 19 pays, dontHaïti, ont voté une résolution dé -clarant ne pas reconnaître le der -nier mandat de six ans de NicolasMaduro.

Les dix-neuf pays qui ont votécontre sont : Argentine, Bahamas,Brésil, Canada, Chili, Colombie,Costa-Rica, Équateur, États-Unis,Guatemala, Guyana, Haïti, Hon -du ras, Jamaïque, Panama, Para -guay, Pérou, République domini-caine et Sainte-Lucie.

En revanche, six pays ont voté

contre la résolution. Il s’agit de :Bolivie, Dominique, Nicaragua,Saint-Vincent et les Grenadines,Suriname et le Venezuela. Il fautsignaler aussi que la Grenade était

absente et n’a pu manifester sonintention dans un sens ou dansl’autre.

Revirement dedernière heure ?Il semble que, dans le cadre de cevote, Nicolas Maduro ait été vic-time de la duplicité de JovenelMoïse, puisque, à peine 48 heures

avant le vote sur le Venezuela, lemi nistre des Affaires étrangèresd’Haïti, Bocchit Edmond, envoy-ait un signal rassurant à M.Maduro. Aussi avait-il déclaré :«Haïti n’est pas disposée à aban-donner un ami comme le Vene -zue la du jour au lendemain. Cer -tes, il peut y avoir des problèmesavec d’autres pays, mais nousautres nous estimons qu’il s’agitd’un problème interne au Vene -zue la et nous ne décidons pasd’interférer ».

Suite à cette information deM. Ed mond, dans les couloirs del’ OEA, la rumeur circulait queMa duro pouvait encore comptersur le vote d’Haïti, sans savoirque l’équipe Moïse-Céant avaitenvo yé son ministre des Affairesétran gères à Washington pour sefaire dire, par leurs interlocuteurs,au Dé partement d’État, dans quelsens Haïti allait devoir orienterson vote. En tout cas, une sourcediplomatique, qui souhaite resteranonyme, a fait savoir que le pré -sident haïtien n’avait d’autrechoix que d’accepter les condi-tions qui lui ont été imposées, enraison des « méfaits graves » quiauraient été signalés à son atten-tion, notamment des crimes liés àsa personne, ainsi qu’à celles deplusieurs de ses alliés politiques.

La mauvaise nouvellea été écrite sur le murMême avant le vote, les représen-tants de Nicolas Maduro, àl’OEA, pouvaient déjà se douterde la solidarité du gouvernementhaïtien, la teneur du discours del’ambassadeur permanent d’Haïtiauprès de l’organisme régionalayant été différente par rapport àcelui de l’année dernière danslequel étaient trouvés des argu-ments opportuns pour justifier le« nom haïtien » à l’égard de larésolution appelant à l’expulsiondu Venezuela de l’OEA.

En effet, Léon Charles, anciendirecteur général de la Policenationale (PNH), aujourd’hui re -pré sentant permanent d’Haïti au -près de l’OEA, commençait à en -vo yer un signal différent. « Les di -vergences légitimes et compré -hensibles qui existent quant à l’in-terprétation d’une situation dansun pays donné doivent être pournous l’opportunité de prioriserles initiatives diplomatiques envue de trouver les voies et moyenssusceptibles de satisfaire les dif-férents protagonistes».

Plus loin dans son discours,M. Charles a pris le soin de«rationaliser » le revirement qu’ilavait reçu l’ordre d’effectuer deson patron, le président Jovenel

Moïse. Il semble vouloir préciserque le vote de son pays, l’annéedernière, visait à rejeter toute dé -marche visant à l’expulsion d’unpays frère de l’institution régio -nale. En revanche, dans l’esprit deson discours du 10 janvier, sapréo ccupation est plutôt d’ordrehumanitaire. Une situation qu’ilaffirme avoir constatée lors de lavisite à la frontière co lombo-vé -né zuélienne d’une délégation depays membres. Visite qui sembleinspirer le chan gement d’attitudedu gouvernement de son pays parrapport à ce qu’elle était en 2017.Et Léon Charles d’expliquer :Cette visite, souligne-t-il, « nous apermis de constater l’amplitudede la crise humanitaire à la fron-tière. Au terme de cette visite, ladélégation haïtienne est parvenueà la conclusion suivante : unegrave crise humanitaire existe surles frontières colombo-vénézuéli-ennes avec des conséquencessociales, économiques et sécuri-taires ».

Clarifiant, encore mieux, laposition d’Haïti, Léon Charles af -fir me, plus loin, que les paysmem bres ont l’impérieuse res -pon sabilité de se donner les mo -yens de trouver une solution à

Haïti-observateur 16 - 23 janvier 20192

l’enquête menée par l’UCREFsur les comptes en banque deJovenel Moïse et de sa femme,Martine.

Euphorie suivie de silence totalImmédiatement après le voted’Haïti au Conseil permanent de

l’OEA, à Washington, un mes-sage diffusé sur WhatsApp, attri -bué au gouvernement, faisait étatde ce qu’Haïti a obtenu « en con-trepartie » des Américains pouravoir voté contre Maduro. La listeétait si longue que, dès le début,on ne voulait pas y croire. Voiciles avantages soi-disant accordésà Haïti par les États-Unis en re -tour de son vote en faveur de laRésolution déclarant le mandat de

Nicolas Maduro illégitime.D’abord, les États-Unis s’en-

gagent à payer la dette d’Haïti en -vers le Venezuela à hauteur deUSD 3 milliards $. Aussi à inter-venir pour libérer Haïti du carcandu Chapitre 7 à l’égard de l’ONU.

Aussi révision du programmeTPS par l’annulation de la dispo-sition relative au refoulement des

Haïtiens concernés.En plus du renforcement de

l’assistance sécuritaire d’Haïti enmatière d’équipements et de latech nique par le truchement de lacoopération onusienne.

Selon l’engagement des Amé -ri cains envers Haïti, Wa shing tonprendra, laisse-t-on croire aussi,tou tes les dispositions pour faci -liter l’accès de ce pays au crédit,

afin de l’aider à promouvoir lareconstruction de son systèmefinancier et son développement.Il est opportun de rappeler que lapropriété sur laquelle Agritransavait sa bananeraie était dotéed’une piste d’atterrissage où desavions non identifiés effectuaientla livraison clandestine de stupéfi-ants. C’était principalement pourcette raison qu’Evinx Daniel, donla disparition reste un secret quepartagent Jovenel Moïse et Mi -chel Martelly, avait jugé utile dedevenir l’associé de Nèg Ban -nann nan.

Après l’euphorie, lesilence totalOn s’imagine que les avantagesdécrits plus haut qu’on prétendofferts au gouvernement Moïse-Céant par l’administration Trumpdevrait provoquer une euphoriedurable au sein de l’équipe tètkale. Mais celle-ci n’a été que decourte durée.

D’abord, une conférence depresse annoncée par Bocchit Ed -mond, le ministre des Affairesétran gères d’Haïti, pour le samedi12 janvier, a été annulée sine die.Le chancelier haïtien n’a pas saisil’occasion pour apporter directe-ment ces « bonnes nouvelles » aupeuple haïtien.

Ensuite, non seulement per-sonne ne parle plus des avantagesofferts à Haïti pour son vote, àl’ONU, le message relatif à lacon trepartie américaine a disparudes réseaux sociaux, seule lacopie qui avait été trouvée orig-

inellement est disponible à ceuxqui l’avaient. Aussi, près la jubila-tion de première heure, c’est lesilence total.

Suite à l’annonce de cettecon férence de presse, les autoritésont compris qu’une grave erreur aété commise, car les journalistes

présents à l’événement allaientpo ser des questions embarrassan -tes auxquelles ni la présidence nila Chancellerie n’aurait pu répon-dre.

En effet, personne au sein del’administration Moïse-Céantn’allait pouvoir faire de déclara-tion publique à l’égard des préten-tions exprimées relatives auxavantages qu’on prétend avoir étéofferts par les Américains. Il y aaussi le fait que toute allusion àceux-ci aurait donné lieu à uneréplique soit de l’ambassade desÉtats-Unis, à Port-au-Prince, oudu Département d’État, afin detirer les choses au clair.

Mais qu’est-cequ’Haïti a obtenu enretour pour son vote ?Tout un chacun peut légitime-ment poser la question de savoirce qu’Haïti a obtenu en retourpour son vote. Après plus d’unesemaine de silence sans que lesautorités n’aient annoncé la date àlaquelle allait se dérouler la con-férence ajournée le 12 janvier, niindiqué à quel moment le peuplehaïtien sera informé par rapportaux tractations ayant abouti à cevote, on ne peut que conclure quequelque chose ne va pas.

On doit se rappeler que, deleur côté, les autorités améri-caines se taisent par rapport à cevote. Assurément, tous les avan-tages mentionnés s’élèvent à desmilliards de dollars. D’ailleurs, ladette d’Haïti envers le Venezuelaseulement se chiffre à plus deUSD 3 milliards, selon ce mêmedocument.

Au bout du compte, on saitque les discussions qui ont eu lieuautour du vote haïtien n’ont pasété mené « à la Maison-Blan -che», tel qu’il a été annoncé dansle message, mais sans nul douteau Département d’État.

Mais, de toute manière, vu lescon ditions dans lesquelles Jove -nel Moïse a été forcé de passerdes instructions à son ambas-sadeur à l’OEA pour qu’il votedans le même sens que les 18 au -tres pays qui ont ratifié la Ré -solution anti-Maduro, il y a defortes chances qu’un pacte desilence ait été conclu.

Une photo a fait peur à Jovenel MoïsePOURQUOI HAÏTI A VOTÉ CONTRE LE VÉNÉZUÉLA ?

Pris en flagrant délit de prendre livraison de marchandises défendues...

Bocchit Edmond.

Laurent Lamothe, a gauche, et Michel Martelly vetus de la che-mise rouge adoptee par Hugo Chavez, devant le cercueil dudefunt, a Caracas.

Suite de la page 1

Suite de la page 1

À L’OEA, LA LÉGITIMITÉ DU NOUVEAU MANDAT DE MADURO REJETÉE

Revirement spectaculaire et honteux d’HaïtiLa Russie, alliée de Maduro, déploie l’épouvantail de ses bombardiers àCaracas; mais les Américains montrent l’artillerie lourde...

Leon Charles

Suite en page 4

Journal 16 - 23 janvier 2019:hO 1/15/19 2:03 aM Page 2

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Pr Dan Albertini

Entre (). Gbagbo non coupableaprès des années de DPP nonfondée. Est-ce là un début pourl’UA, car ses droits auraient étéalors bafoués, Ouattara alorsdans tout ça ? Fermons-les ().

Dans Trumping the world…,etc., j’avais pourtant décrit unhomme qui irait jusqu’à Trump -ing the moon. Et Justin alla sepavaner avec une photo de sonpère honoré par Donald J Trumpdans les années 80 comme diplo-matie, com me protocole. Qu’ -avait-il donné ce Pierre Eliott àDonald, à Toronto ou ailleurs,pour mériter cet honneur d’unhom me aujourd’hui démasquédans ses requêtes pour la TrumpInternational ?

Et si Donald en parlait aussi.Mais, jugeons ici le contenu ducontenant princier.

Voici le contenu deJustin à Haïti« Le premier ministre JustinTrudeau a fait aujourd’hui ladéclaration suivante à l’occasiondu Jour de l’indépendance de laRépublique d’Haïti :

« Aujourd’hui, nous nous joi-gnons aux membres de la com-munauté haïtienne au Canada età travers le monde pour célébrerle Jour de l’indépendance de laRépublique d’Haïti.

« Le Canada et Haïti entre-tiennent une relation solide, fon-dée sur une langue commune etles liens étroits qui unissent nospopulations. Aujourd’hui, plus de165 000 Canadiens d’originehaï tienne sont chez eux au

Canada.« Nos deux pays travaillent

ensemble dans le cadre de plu-sieurs organismes internatio-naux, notamment l’Organisationdes Nations Unies, l’Organisa -tion des États américains et l’Or -ganisation internationale de laFrancophonie. En juin dernier,nous avons eu le plaisir d’ac-cueillir Haïti à la séance de mobi-lisation du Sommet du G7. Cetévénement a permis à différentspays d’unir leurs efforts pour pro-téger nos océans, nos mers et noscommunautés côtières.

« Le Canada appuie lesefforts d’Haïti visant à encoura-ger la croissance économique et àcréer des opportunités pour tousses citoyens. Nous aidons égale-ment à veiller à ce que tous lesHaïtiens aient accès aux servicesde santé et d’éducation de qualitédont ils ont besoin.

« En cette occasion, j’invitetous les Canadiens à célébrer lescontributions importantes qu’ap-porte la communauté haïtienne ànotre pays. Au nom du gouverne-ment du Canada, j’offre mesmeilleurs vœux à tous ceux quicélèbrent le Jour de l’indépen-dance de la République d’Haïti. »

D’abord, « chez eux » devient« notre pays », à la fin. Les «con -tributions importantes » ne sontreconnues à ceux du début, répu-té « à travers le monde ». Et pourfinir : « accueillir Haïti… G7 ».Hélas non Justin Trudeau, seule-ment jòv Moïse avec une impo-sante délégation inutile quand lemois de juillet allait confirmer nosdires sur l’évasion Moïse à la ren-contre du GRANH/UDM. L’amide Guy Philippe et ça veut toutdire chez les enquêteurs duFBI/DEA.

Bravo Justin. Jean JacksonMichel croupissait en cellule deprison politique, qu’avez-vous diten sa faveur, ou pourquoi aviez-vous fait la sourde oreille quand

vous criez gare pour un criminelcanadien puni par la loi, en Chine.N’est-ce pas ce que vous aviezfait bien entendu pour la jeuneSaoudienne, ce malgré la signatu-re de contrats lucratifs pour le Ca -nada tandis que tout le monde

savait pour l’AS. Vous trouvezbrus quement que la Chine de -vient arbitraire, quand de jeu nesHaïtiens croupissent d’aban don etd’innocence, du racisme systé-mique revu et corrigé, vu par lacommission indépendante des

UN, ici au Canada. Quand desfem mes autochtones ont péri, dis-paru sous silence de l’État, quandde ces femmes autochtones, il yavait des afros indigènes relativesà Haïti. Non, nous ne vous recon-naissons pas à Vertières.

Tel est le titre de l’interview que jeprésente avec Alphonsine Bouya,dont le nom de plume est Al -foncine Nyélenga Bouya. Cito -yen ne belge, d’origine congo-laise, elle est née à Brazzaville(Ré publique du Congo), elle sedit Haïtienne de cœur. Elle a vé -cu quatre ans et demi en Haï -ti, dans le cadre de sa vie profes-sionnelle, ayant décidé de vivre àBruxelles, en Belgique depuisqu’elle est partie à la retraite. Ellea bien voulu m’accorder uneinterview pour Haïti-Observateurautour de ses deux livres :Makandal dans mon sang et Lerendez-vous de Mombin-Crochu.

Haïti-ObservateurPouvez-vous, enquelques mots,vous présenter ?Alfoncine Nyélénga Bou -ya ― Mes nom et prénoms, vousles connaissez ! Je suis venue aumonde à Brazzaville (Congo), j’ai

traversé les espaces, j’y ai laisséune partie de moi à chaque traver-sée. J’ai retrouvé mon âme enHaïti où j’ai reconstitué mon être.

H-O ― Pourquoi avoir choisiMombin-Crochu (MonbenKwo chi), petite communed’Haiti située dans le départe-ment du nord- Est, commelieu où se passe l’essentiel del’intrigue de votre roman ?ANB ― Vous ne me croirez peut-être pas ! J’étais dans mon ap -partement à Port-au- Prince, assi -se sur ma dodine (chaise à bas-cule). Un peu éméchée par lerhum saur que je venais de boire.Je m’étais assoupie. Alors j’ai en -tendu une voix dans ma tête :« Pourquoi ne vas-tu pas à Mon -ben-Kwochi ». Je venais sansdoute de faire un rêve et cettephrase de Gary Victor entenduelors d’un atelier d’écriture merevint : « il ne faut jamais oublierses rêves ». Je ne sais pas s’il s’ensouviendra ; mais je l’ai retenue et

depuis je note tous mes rêvesdans un carnet. Là réside le choix

de Mombin-Crochu où je n’ai ja -mais mis les pieds. Mais ça vien-dra sans doute un jour !

H-O Pouvez-vousnous exposer latrame principale

de votre livre ?ANB ― Mon roman tourneautour de deux points centraux :les violences que subissent lesfemmes partout dans le monde,violences dont j’ai été moi-mêmeà maintes fois victime; et la Parolequi libère. Comme les femmes duroman, nous vivons chaque jourdans la violence, peu la dénonce.J’ai voulu donner l’opportunité àdes femmes détruites, briséestoutes formes de violences pourqu’ elles puissent se refaire, sereconstruire, se libérer des trau-matismes et revivre…

H-O Quels sont les messages quevous souhaitezfaire passer à voslecteurs ?AnB ― À mes lecteurs, je dissimplement que, quelles quesoient les épreuves que nous tra-versons, les épreuves qui barrentnotre chemin, l’espoir d’une nou-velle vie est possible, la vie est làen nous. Elle s’inscrit dans ladurée et pas seulement dans letemps. C’est par l’initiation quinous insère dans la chaîne d’u-nion de ceux qui nous ontprécédés sur cette terre et de ceuxqui nous succèderont que nous

pouvons trouver la force d’a-vancer jusqu’au jour où le Maîtredes Destinées nous rappellent àLui, pour refaire en sens inversele voyage qui la traversée deseaux qui nous ramène dans laplénitude de notre véritable être.

H-O Ou peut-on seprocurer votreouvrage ?ANB ― Pour le moment, on peutse le procurer sur le site de monéditeur : www.lelysbleu.com .Mais très bientôt il sera disponiblesur les autres plateformes, tellesque la FNAC, Amazon et aussidans certaines librairies parte-naires de ma maison d’édition.

H-O À quand leretour en Haïti ?ANB : Probablement dans lecourant de cette année pour yprésenter mes deux ouvrages(Makandal dans mon sang et Lerendez-vous de Mombin-Crochu)qui, tous les deux, s’ancrent dansce pays que je considère commema seconde Patrie.

H-o ― Merci d’avoir pris letemps de converser avec moi.

Propos recueillis par DavidBonGARD

Haïti-observateur 16 - 23 janvier 20193

LES LIVRESHaïti, terre d’inspiration ?

Alfoncine Nyelenga Bouya

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

La désolation de Justin Trudeau

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4 Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

HAITI-OBSERVATEUR EN LIGNEEn attendant la construction du nouveau site,l’édition hebdomadaire peut être téléchargée :haiti-observateur.ca

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court terme à cette crise humani-taire, qui affecte divers pays de larégion. Ensuite, il se montremoins diplomatique lorsqu’il dit :« La République d’Haïti croit fer-mement que le triomphe de lagouvernance démocratique de -meu re la voie royale en vue defaire face à cette situation ».

Prenant enfin ses aises, com -me pour apaiser le camp Maduro,l’ambassadeur Charles lâche :«Le seul grand vainqueur devraêtre la démocratie ».

L’incohérence de ladiplomatie haïtienneperce à jourSuite au vote de la délégation haï-tienne, à l’OEA, par lequel Jo -venel Moïse lâche brutalementson « frère » Nicolas Maduro, lesdénonciations fusent de tous cô -tés, sauf dans les milieux pro chesde l’équipe au pouvoir. Les com-mentateurs, observateurs et ana-lystes sont unanimes à critiquer cequ’ils qualifient d’ « incohérencede la Diplomatie haïtienne ».D’autres attirent l’attention sur l’« ingratitude déraisonnée » deJovenel Moïse ayant décidé detourner le dos au président Ma du -ro, un « bienfaiteur » dont il a pupersonnellement compter sur lagénérosité, après que son prédé -ces seur, Michel Martelly, eut faitla même expérience, tout au longde son quinquennat.

La dernière visite officielle deM. Moïse, à la capitale vénézuéli-enne, remonte au 27 novembre2017, alors qu’il avait un besoinpressant de renflouer les caissesde l’État. De fait, ce séjour à Cara -cas lui avait permis de parapher

plusieurs accords de coopé ra tiondans les domaines de l’agricul-ture, des infrastructures routièreset de l’énergie.

Dans son discours prononcé,

dans le cadre de ce séjour au Ve -ne zuela, il déclarait, dirigeant sonregard vers son homologue vé -nézuélien : « Aujourd’hui, je suisavec mon frère, le président Ma -duro, qui a beaucoup travaillé,non seulement comme présidentde la République bolivarienne,mais aussi comme ministre. Ilétait ministre des Affaires étran -gères ».

Auparavant, il introduisait sonallocution en ces termes : «Au -jour d’hui, c’est un honneur pournous d’être à Caracas, Vene zue -la... Nous sommes deux pays frè -res, deux pays amis. D’ailleurs,notre histoire l’a si bien dit. (...)C’est comme si entre ces deuxpays, le destin nous lie. Aujour -d’hui, je suis sur une terre sœur ».Parlant des derniers accords, quiont été paraphés, à cette occasion,le président haïtien devait faire

remarquer que le président Madu -ro a demandé d’exposer les be -soins d’Haïti. Il s’agit, disait-il, deprojets « gagnant- gagnant ».C’est Haïti, précisait-il, qui a énu -méré ses besoins au Venezuela.De toute évidence, Moïse pro no -nçait ces paroles, à un moment oùil flattait son homologue véné zué -lien dans un sens intéressé. Car, àla fin de l’année 2017, le prési-dent haïtien commençait déjà àsentir l’étau financier se reserrerautour de lui et ne savait plus oùdonner de la tête, tant il était har -celé par des problèmes liés audéficit budgétaire, alors que lacom munauté internationale luitenait la dragée haute en perma-nence. Aujourd’hui, il sembleavoir d’autres souci plus urgentsl’obligeant à abandonner si spec-taculairement et brusquement sonbienfaiteur. Serait-ce un cas desauve-qui-peut ou d’instinct deconservation ?

La Russie étale saforce militaire, question d’éviter lachute de MaduroLe rôle que s’est attribué Haïti àl’OEA place l’administrationMoï se-Céant au centre des in -trigues diplomatico-politiques del’hémisphères, tout en projetantcelle-ci dans le tourbillon desrivalités des deux grandes puis-sances en présence, les États-Unisd’Amérique de Donald Trump etla Russie de Vladimir Putin.

Avec le vote de la Résolutiondu 10 janvier déclarant illégitimele second mandat de M. Maduro,il faut s’attendre à la mise en placed’une politique hémisphérique vi -sant à écarter ce dernier, qui n’en-tend pas renoncer au pouvoir etlâcher les dés. Mais, dans le butde rassurer son allié Maduro et detenir en respect ses ennemis, entête de liste les États-Unis, Putin adéployé ses bombardiers sur leVenezuela.

En effet, suite à la visite àMoscou, à la mi-novembre 2018,de Nicolas Maduro, des bombar -diers stratégiques russes sont arri -vés à Caracas, pour une démon-stration de force. Les deux avions,modèle Tupolev-160, étaientaccompagnés de deux chasseurs.

Renforcement de lacoopération russo-vénézuélienneIndéniablement, la présence deces avions stratégiques russes surle sol vénézuélien s’inscrit dans lecadre de la coopération globaleRussie-Venezuela, mais aussi etparticulièrement, militaire. Citépar les agences de nouvelles,AFP, Reuters et Euronews, Vladi -mir Padrino Lopez, ministre vé -né zuélien de la Défense, expli -

que : « Nous devons dire au peu-ple vénézuélien et au monde en -tier que, tout comme nous coo -pérons dans divers domaines dedéveloppement pour les deuxpeuples, nous nous nous pré-parons également pour défendrele Venezuela ».

La présence des avions russesau Venezuela rappelle la crise demissiles cubaine, en octobre1962, sous la présidence du prési-dent John F. Kennedy.

Les Services d’intelligencesdes États-Unis ayant constaté laprésence de missiles à bord d’unbateau russe en route vers Cuba,le président Kennedy demandaaux autorités russes de rebrousserchemin avec leurs engins deguerre, qui allaient être installés àCuba, à seulement 90 miles deKey West, Florida, ayant menacéde faire le blocus de l’île cubaine.Sous le leadership de NikitaSergeyevitch Krushchev (Pre -mier ministre de 1953 à 1964),cette crise a duré treize jour. Aubout du compte, Krushchev,qu’on disait le coriace, broncha.

La Russie croit devoir faireune démonstration de force pourassurer le maintien de Madoro à

Caracas. Mais les Américains, quiont déjà mobilisé l’artillerie lour -de, retournent dans leur tête l’idéed’imposer des sanctions commer-ciales encore plus sévè res contrel’industrie pétroliè re vénézuéli-enne. Quasiment dans l’impossi-bilité de faire face aux obligationsde son pays, avec les punitionsdéjà imposées par les États-Unis,Maduro risque de connaître desjours extrêmement difficiles.À la lumière de tous ces événe-ments, on ne peut encore prévoirce qui attend Haïti ni ce que se -ront les relations de Jovenel Moï -se avec Maduro, ce dernier setrouvant confronté à une opposi-tion de plus en plus aguerrie, sur -tout que de larges secteurs dupays demandent la démission dece dernier et l’organisation d’élec-tions « libres et démocratiques »,sous le leadership provisoire duprésident de la Chambre des dé -putés. En tout cas, il y a fort àparier que Jovenel Moïse a étécontraint de lâcher Maduro. Selontoute vraisemblance il a dû né go -cier un dossier « hautement com-promettant ».L.J.

Suite de la page 2

À L’OEA, LA LÉGITIMITÉ DU NOUVEAU MANDAT DE MADURO REJETÉE

Revirement spectaculaire et honteux d’HaïtiLa Russie, alliée de Maduro, déploie l’épouvantail de ses bombardiers àCaracas; mais les Américains montrent l’artillerie lourde...

Leon Charles

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5Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

noTE DE PRESSELA PREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTILAPREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

Présentation parfaite — Haut degamme Reluire soignée .. Incrustationsor .. Signet en tissu et tranchefile ..Tranches de tête, de pied et de gout-tière dorées. Plus une édition de luxe.

« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

FAITES VOTRE COMMANDE, TO -MES I ; 2 ; 3 ; 4 ; OFFREZ ENCADEAUX POUR : ANNIVERSAI-RE, FIANÇAI LLES, MARIAGE,NOU VEL AN, GRADUATION, SOU-VENIR DE FA MIL LE, BIBLIO THÈ -QUE PRIVÉE, UNIVERSITAIRE,CON COURS DE TOUT GENRE, PRI -ME D’EXCELLENCE, PRÉSENT ÀUN VIP, COLLECTIONNEUR, CA -DEAU PRÉSIDEN TIEL, DIPLOMA-TIQUE OU CONSULAIRE. En toutesoccasions, OFFREZ OU PROCUREZ-VOUS UN CADEAU DE CLASSE,UN CADEAU ROYAL, appeler : «EN -CY CLO PÉDIE BIOGRAPHIQUE D’ -Haï ti ». Le tome 4, déjà sous presses,sera bientôt disponible.

Voici les voies et moyens :

PHONE : 347 – 697 – 9457

Adresses :a) E – MAIL :

[email protected]

b) Mme Ertha Pascal Trouillot

GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESoIn D’UnE AMBULAnCE PoURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBULAnCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

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N ap kontinye ak « Retrospectif » la,youn kout je pa dèyè pou n wè sa kte rive lane pase, bagay ke nou te kamenm bliye. E m ap di tout mounnmèsi pou jan nou renmen « kout jepa dèyè a ». Men anvan m antre sousijè mwa dawou a, osnon mwa dout, jan anpil mounn di, m ap fè nsonje ke se nan fen mwa jiyè eskan-dal kay senatè Jozèf Lanbè (JosephLambert) a te pete.

Kouman nou konprann sa,mezanmi, nan youn peyi kotemounn ap bat dlo pou fè bè, koteBank mondyal di se 2 dola 41 san-tim (2,41 $) pa jou ke youn Ayisyengenyen pou l viv, vwala ke palman-tè yo ranje pou yo sou se tout mwèlpeyi a. Imajine ke anplis de salè sen-atè a, lajan pou konbyen chofè, pou

plizyè konseye, sekirite, pou fètchanpèt, fèt Pak, fèt fen dane, fòk ligen kòb pou youn dezyèm kay nanPòto prens. E se pa nenpòt ki kay, sechato. Pou chato senatè Lanbè a, sete 8 milyon goud par an. Selon valègoud la lè sa, sa te monte anviwon119 mil dola (119 000,00 $).

Eskonbrit la pa t ap pete si sen-atè Lanbè pa t al leve « le chat ki dort». Se paske l te lonje dwèt sou RikaPyè, senatè Sidès parèy li an pre-mye. Sè twouve ke Rika Pyè te pranyoun dèlko (gwoup elektwojèn) kite fèt pou youn bilding pou Sena anan Jakmèl. Epi Msye Lanbè lage

pawòl la nan lari. Epi Rika Pyè metekoze Lanbè deyò tou. Se konsa peyia vin konnen kijan palmantè, sètadisenatè ak depite, ranje koze yo nanbidjè Repiblik la pou yo menm akEgzekitif la. Yo en van te tout klaskonbinezon pou fè kòb sou domalere.

M ap raple nou tou ke se le 18out lane pase ke Ayiseyn avèk lòtzanmi etranje t ap bat bravo nanBwouklin, paske se nan dat sa a yote inogire « Jean-Jacques Des salinesBoulevard », nan kwen ri « Rogers» ak «New kirk». Se te youn gwo fètdevan restoran «To nèlkote semizisyen Jennsenn Derozye (Jen -sen Desrosiers), mi zisyen Fan tòmnan, ki anchay. Lòt mounn ki tesponsorize evénman an se te «As -sembly mem ber» Rodneyse Bi chot te,« Coun cilman » Jumaane D.

Wiliams epi senatè Eta Nouyòk la,Kevin S. Parker. Plizyè lòt ofisyèl,tankou prezidan Bowo, osnonKomin Bwouklin nan, te la jou sa a.

Se depi le 28 jen ke yo te ka fèsa, menm lè Konsèy minisipalNouyòk la te deklare youn pòsyonnan zòn Flatbush, nan Bwou klinnan, « Little Haiti » (Ti Ayi ti). Mente gen anpil diskisyon nan Konsèyla, paske gen sèten konseye Blan kite di Desalin te masakre anpil Blanapre li te de kalre endpandans Ayitinan lane 1804. Li pa merite youn tèlonè. Men alafen, yo te oblije swivlamajorite. Revoli syon se tankouonmlèt, sa pa fèt san kase ze. Epi yote fè zòt sonje ke se anviwon kat san(400) lane Blan franse t ap toupiziesklav yo, fè yo pase tout klas mizèsou latè, menm bat yo e touye younbann ladan yo. E yo te aji konsa depinan bato ke yo te rele « Negriye » kit ap transpòte esklav yo tankou zan-nimo sot an Afrik de lwès pou vin bòisit. Antouka, prezans Ayisyenrekonnèt ofisyèlman nan Nou yòk.

Jan nou te kòmanse di l nanjounal semèn pase a, se nan mwa dout la mouvman « PetroCaribeChallenge » la te kòmanse. Se nandat 14 out, youn ekriven ayi syano-kanadyen ki konn fè film ki releJilbè Miranbo (Gil bert Mi rambeaujr.) te pran foto l, figi l bande, epiyoun katon ke l kenbe anlè avèkkesyon sa a : « KoT KŌBPETWo KARIBE A ? ». Li te pib-liye nan « Twitter » sou entènèt la.Epi le 16 out, kivedi 2 jou pita, younatis ki rele K-Lib (Valkensy Dessin)fè menm bagay la epi l lage l souentènèt la.

Se konsa anvan 2 semèn, selemonn antye ki te vin okouran keant lane 2008 ak 2016, ofisyèl gou-vènman ann Ayiti vòlò 3 milya 8 sanmilyon dola vèt (3 800 000 000,00$) nan fon PetwoKaribe a. Kòm noukonnen se lajan benefis yo te fè soulavant pwodui petwòl Venezwelaann Ayiti. N ap pale de gazolin, dizèlak kerozin. N ap tounen sou kesyonan pi devan, lè manifestasyonkòmanse fèt diferan kote, devanKonsila ayisyen nan Mon re yal, nanMiami, e menm lakay. N ap tounensou sa pi devan, paske nou konnenchimen bouton se chimen maleng.Enben mouv man an blayi toupatou.Nou konn sa m vle di. Nan mwa pidevan yo, sitou oktòb ak no vanm,se pral tout peyi Ayiti a ki pral kanpe!

Tèlman mwa d out la chaje, map pase sou li an vitès, bay enfòma -syon yo, san twòp detay. Selon repò-taj Leo Jozèf (Léo Jo seph), genyoun miting ki fèt an Re pi blikdominikèn ant prezidan òganizasy-on ki rele « His pa niola Dé bout »,Jan-Klod Val bren (Jean-Clau deValbrun) ak Lwis Abina dè (LuisAbinader) ki, san dout, pral candidapou pre zidan peyi l nan pwochenkan pay elektotral la an 2020. Jananpil mounn konnen, se Jan-KlodVal bren ak ma danm ni ki monteyoun Klinik Jak Vio (Jac ques Viaud)nan youn batèy ki rele Konswelito(Consuelito). Nou renmen sloganMsye Abina dè a : « N ap toujoutande sa pèp la ap di » ( « Rester àl’écoute du people » ). An tou ka,travay an Re piblik dominikèn nanap kontinye jan nou va wè sa nannimewo jounal semèn k ap vini a.

Nan dat 7 out, kanpay kont kò -ripsyon an pote ansyen vis-pre zidanpeyi Ajantin ale. Wi, se pa AmadoBoudou ki nan prizon sèlman, menplizyè nan asosye l yo tou. Ansyenprezidan Kristina Fènandèz Kèchnè

(Christina Fer nandez Kirchner) salnan kesyon an. Men kòm li se sen-atèz kounnye a, li gen iminite, konsayo panko met men sou li. Nan peyiEl Salvadò, ansyen prezidan an prannan pèlen tou, toujou pou kòripsyon.

Nan dat 13 out ekip foutbòl me -dam ki poko gen de 20 an yo, « LesGrenadières », pèdi match yo anfasekip Almay la, 3-2. Men kanmenmyo rantre nan listwa kòm premyeekik nan Karayib la ki kalifye poupatisipe nan konpetisyon sa a depike òganizasyon foutbòl entènasyon-al FIFA nan lane 2002 lè l te kò -manse konpetisyon sa a avèk mwende 19 an yo, ke yo vin monte l amwen de 20 an nan lane 2006.

Eskandal PetwoKaribe a te meteNèg do z a do nan fè dekla ra syon. Sekonsa Dimitri Vòb (Vorbe) ak LoranLamòt (Lau rent Lamothe) te nangwo chire pit sou « Twitter ». Okon -trè, La mòt te bay chif pou l di kan-tite lajan Sogener te touche. Men samsye te ekri : « Se tèt ou pou tamande ki kote kòb Petwokaribe apase ! Ou touche 12 milyon vèt pamwa depi 10 zan. Sa fè plis pase 1milya dola kòb Petwo karibe ki nanmen w pou 2 dèlko pèpè kap vannblakawout ! Ou gen ODAS papa ! ».

Dimitri Vòb te reponn byen vit.Li te di gade youn Nèg ki pase 3 zankòm Premye minis k ap pran pòz lipa konn kesyon an. « Se te 5 milyonpa mwa ». Donk, tout mounn t apmande sa k pase ak lòt 7 milyon an.Jan sa ye a, nan youn sèl lane, 7milyon an t ap ba w 84 milyon dola.Nan 3 lane kòm Premye minis, sa tavle di ekip Loran Lamòt la te fè 252milyon dola nan fè kout kreyonkwochi sèlman sou Sogener.Antou -ka, tout bri nan « Twitter » a se tepou la galri. Mesye yo te sanse parètdevan Komisyon etik e anti-kòripsy-on Sena a pou mete tout bagay oklè.Men sa pa janm fèt. Kidonk, dosyesa a klase, menm jan ak tout lòtdosye ann Ayiti.

Nan dat 22 out, gen youn lanmòki lakòz anpil lapenn e ki montrekijan sèvis lasante ann Ayiti se pitoyoun sèvis lanmò. Se dat sa a keDoktè Mikayèl Amede Jedeon (Mi -chaelle Amé dée Gédéon) te mouriapre youn aksidan vwati li te fè souwout Okay pou al Jeremi. Kòm noute esplike nan youn «Re tros pectif »ki deja pase, ansyen minis Lasan teak Popilasyon peyi Dayiti pa t kajwenn swen nan lopital Okay ki te pipre. Move tan te anpeche avyonvole. Donk, yo pran wout pou al Pò -to prens avè l. Yo rive nan lopitalBèna Mez (Bernard Mevs) avè l.Men se te deja twò ta. Epi, mwendeja di l, ak lajan PetwoKaribe a yote ka met youn lopital modèn tankoulopital Mibalè a ki te koute 17 mily-on dola. Nou t ap genyen 10 lopitalpou sèlman 170 milyon dola. Sa pat ap wete youn plim poul sou 3milya 800 milyon lajan Petwo -Karibe a. Se lè nou wè youn pètkonsa ke nou konprann me chans tebann vòlè yo. Fò yo jije ! Men sa setwòp atò !

Le 25 out senatè John Mc Cainmouri alaj 81 an. Senatè Eta Ari -zona, li te malad ak kansè depi younbon bout tan. Se repibliken msye teye, men li pa t manje anyen ki frèt lèpou l te denonse prezidan DonalTwonp (Donald Trump). Kòm an -syen veteran lagè Vyètnam, li te pase5 an edmi nan prizon nan Vyètnamdi nò. Lè otorite Vyènam yo te vinaprann ke msye se pitit youn admi-ral nan fòs naval Eta-Zini, yo te vleba l youn chans pou l soti nan prizonpi bonnè. Men l te di non. Tout tankòlèg parèy li pral ret dèyè, li di nonmèsi. Se te youn ofisye total kapital.Lè kandida Twonp te di li pa rekon-nèt solda yo te kaptire kòm ewo na -syo nal, sa te choke anpil mounn. Sekonsa, nan lantèman John McCainfanmi senatè a te obeyi sa l te mande

anvan l mouri, yo pa t envite prezi-dan Twonp nan lantèman an ki techante nan Phoenix (Feniks) epi nanWa chin tonn, kote l te resevwa toutonè. Men Twonp pa t la, tandiske lòtprezidan ameriken ki vivan toujouyo te la. Youn gwo wont !

Se nan dat 27 out « La Courspérieure des comptes et du con-tentieux administratif » (CSC/ CA),òganizasyon Leta ki pou sè tifyekijan lajan depanse nan ad minis -trasyon peyi a, te bay youn vèdik,sètadi youn desizyon sou kijan lajante depanse sou prezidan Mateli, Pre -mye minis Lamòt ak Evans Pòl(Paul) K-Plim. Vè dik la pa t anfavèmesye yo. Men depi lè sa a nou patande anyen ankò. Yo kase fèy kou-vri sa.

Premye manifestasyon nanMon real, Kanada, kont vòlè Pe two - Kari be yo te fèt devan Kon silaayisyen nan vil la le premye sep-tanm. Kivedi, alapapòt, mwa sep-tanm nan te montre se pa youn mwak ap dous pou vòlè yo. Pi devan lòtmanifestasyon pral fèt lòt kote. Epise konsa, lemonn antye pral konnenke pèp ayi syen, kit se aletranje, kit seanndan peyi a, pa soti pou yo sibigwo kou PetwoKaribe a.

Annou wè kijan nou ka pase soumwa septanm nan an vitès. N apkòmanse ak sa k te pase le 8 la nan

Kwinz, Nouyòk. Se jou sa a,Naomie Osaka, jwè tenis la, te batrèn nan, Serena Williams, nan youngwo match « U.S. Open », 6-2, 6-4.

Ayisyen te ozanj, yo bat bravo pouOsaka, ki mwatye Ayisyen. Man -man l se Japonèz, tandiske papa l seAyi syen. Malgre se sou drapo Japonli te jwe, Ayisyen reklame viktwa atou. Se premye fwa peyi Japon tegenyen sa yo rele «Grand Slam », ese te youn ti de sandan Desalin(Dessalines) ki te pèmèt gwo peyiJapon gen onè sa a. An palan de sa,« Grand Slam » ke yo rele « Majors» tou, se younn nan 4 pi gwo matchtenis chak ane. Se jwè de kalite kipatisipe nan chanpyona sa yo. Men4 « Grand Slams » yo : Aus tralianOpen nan mwa janvye, FranceOpen nan mwa me ak jen, Wim -bledon ann Angletè an jen ak jiyè,epi U.S Open nan mwa d out ak sep-tanm pou tèmi ne lane tenis la.

Se le 17 septanm, finalman kePalman an te apwouve Jan AnriSeyan (Jean Henry Céant) kòm Pre -mye minis pou ranplase Jak GiLafontan (Jack Guy Lafon tant) ki tebay demisyon l nan bouch apre gwodeblozay 6, 7 ak 8 jiyè. Epi se depi 5out, prezidan Moyis (Moïse) te non-men Seyan nan pòs la apre li tejwenn youn antant avèk 2 prezidannan Palman an : Gari Bodo (GaryBodeau) pou Chanm de pite a, epiJozèf Lanbè (Joseph Lambert) pouSena a.

Nan dat 26 septanm prezidanMoyiz t al jouk nan youn ti vil nanRockland County ki rele Pearl Riverpou l te rankontre ko mi note ayisyènnan. Ti vil sa a plis pase 50 kilomètde vil Nou yòk kote prezidan an tevini nan Asanble jeneral NasyonZini ki te kòmanse depi le 18 mwa a.Kon sila ayisyen Nouyòk la ak Mi -syon Ayiti nan Nasyon Zini te desideal jouk lòt bò a pou manifestan pa tgate miting nan. Kan menm, te genkèk konpatriyòt ki t ap sikile devanlotèl Hilton nan. Prezidan an te palepou l di tout klas pwogrè ki fèt annAyiti, sitou nan wout li fè plizyè kotenan peyi a. Men pi gwo pawòl la selè l te denonse gwo chabrak ki t ap fègouvènman peye kantite lajan pouasfalte youn kilomèt wout. Sa chan-je. Men l te di tou, pafwa se lavi w kian danje lè w ap mete lòd nan dezòdkonsa.

Menm lè prezidan an t al byenlwen lavil Nouyòk pou l al pale akAyisyen, li te fè youn kout pye nanmagazen sou 5yèm Avni nan Nou -yòk pou fè gwo acha. Manifes tanthe nan dengon l avèk pankat ki di «WANTED ». Kivedi, msye se Nègki merite prizon pou jan li pwotejegwo vòlè yo ki dechèpiye Fon Pe -two Karibe a. Toupatou msye pase,se baton. Menm lè l te tounen Ayitisot Nasyon Zini, te gen youn gwoupmounn Tèt Kale ki t ap tann ni devanaewopò Pòtoprens la ki t ap mandemoso pa yo nan gato a.

Le 25 septanm se prezidaname riken an ki te pale devan Asan -ble jeneral Nasyon Zini an. Msye tedi administrasyon l nan fè anpil plis,nan sèlman 2 zan li opouvwa a, pasesa tout lòt yo te janm fè. Tout mounnpete ri, kòm si y ap pase prezidan annan betiz. Antouka, Msye Twonp dili pa t ap atann tou sa nan men yo.Kanta pou prezidan Moyiz, lè l tepale le 27 septanm, se youn lispwojè li te bay ak konbyen y apkoute. Epi li bezwen pou NasyonZini ede l jwenn kòb la pou travayyo ka fèt. Kòm si tout mounn nanasanble a, ki sot toupatou nanlemonn, pa konnen gagòt yo fè nan3,8 milya dola lajan PetwoKaribe a.Selon chif prezidan an te bay, lajanPetwoKaribe a t ap plis pou fè travayyo. Youn lòt bagay ki te frape atan-syon nou, sè ke prezidan Moyiz pa tdi anyen fwa sa a sou “ kòripsyon kise youn gangrenn pou peyi Dayiti ».An 2017, devan menm asanble sa a,li te sèmante l ap batay kont kòripsy-on.16 janvye 2019

6 Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

KreyòlGRENN PWONMENNEN

Dimitri Vorbe.

Le president sortant du SenatJoseph Lambert.

Jean-Claude Valbrun.

Laurent Lamothe.

Senateur Ricard Pierre.

Journal 16 - 23 janvier 2019:hO 1/15/19 2:03 aM Page 6

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7Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

Les mots nous manquent pourremercier un ami qui nous a faitpart de cette vidéo de feu le prési-dent Ronald Wilson Reagan,dans son dernier discours aprèsses deux mandats comme chefd’Ētat des Ētats-Unis d’Améri -que (1981-1989). Veuillez lire,ci-dessous, notre traduction dumessage, aussi éloquent que pro -phétique, du 40e président améri-cain, en des termes applicablesmaintenant au pays qu’il aimait,mais qui fait l’objet d’un scan-dale immense en ce qui a traitaux immigrants, ces gens qui,selon le président Reagan, «re -nouvellent et enrichissent notrenation » . N’avait-il pas pro phé -tisé en disant : « Si jamais nousdevrions fermer nos portes auxnouveaux Américains, aussitôtnous perdrons notre leadershipmondial » ? Lisez :

« Puisqu’il s’agit de mondernier discours en tant queprésident, je crois qu’il m’incom -be la responsabilité de laisserune dernière note, savoir une ob -servation au sujet d’un pays quej’aime. Ce qui a été mieux ex pri -mé dans une lettre reçue récem-ment. Un monsieur m’a écritpour me dire ceci : “ Vous pouvezaller vivre en France, mais sanspouvoir être citoyen français.Vous pouvez aller vivre en Alle -ma gne, en Turquie, au Ja pon,sans pouvoir devenir citoyen al -le mand, turc ou japonais. Maisn’importe qui, de n’importe quelcoin de terre dont il est venu, peutchoisir de vivre en Amérique etdevenir citoyen américain.

« En effet, la torche de Mme

Liberté symbolise notre liberté etreprésente notre héritage, cepacte avec nos parents, grands-parents et nos aïeux. C’est biencette Dame qui nous incite àavoir cette place spéciale deprééminence dans le monde. Car,il s’agit de cette force de vivre dechaque génération de nouveauxAméricains, garantissant que letriomphe de l’Amérique seramaintenu sans crainte d’être dé -

passé au prochain centenaire,même au-delà.

« D’autres pays peuvent biennous faire la concurrence, maisdans cet espace vital, tel un pharede la liberté qui attire les peuplesdu monde entier, en ceci aucunpays de la planète n’arrive ànous éclipser. Ceci, selon moi, estl’une des ressources les plus im -portantes ayant contribué à l’é-

panouissement de l‘Amérique.Nous jouissons du leadershipdans le monde, parce que, uniqueparmi les nations, nous attironsnos citoyens, notre force, de tousles pays de par le monde. Et, cefaisant, nous continuons à nousrenouveler et à enrichir notrenation.

« Pendant que d’autres paysrestent figés dans un passé moisi,ici, en Amérique, nous insufflons

la vie aux rêves, nous créonsl’avenir, et le monde nous suitvers le lendemain. Grâce à lavague de nouveaux venus surcette terre d’opportunité, nousde meurons une nation à jamaisjeune, toujours remplie d’énergieet d’idées novatrices, contin-uellement à l’avant-garde, tou-jours au-devant, à la conquête denouveaux horizons. Cette qualité

constitue une condition un sinequa non pour l’avenir de notrenation. Si jamais nous devionsfermer la porte aux nouveauxAmé ricains, aussitôt nous perdri-ons le leadership mondial.

« Des années de cela, un étu-diant américain, voyageant enEurope, s’embarqua dans unbateau allemand traversant laMer baltique. Un membre de l’ -équipage, Allemand de l’est, unhomme dans la soixantaine,abor da l’étudiant américain etenta ma une conversation aveclui. Au bout de quelques instants,l’étudiant demanda à son inter-locuteur d’où vient-il qu’il parleun anglais impeccable. Et l’hom -me de lui expliquer qu’il avait, àun certain moment, vécu auxÉtats-Unis. Il ajouta que durantplus d’une année il travaillaitcomme fermier en Oklahoma eten Californie, cultivant des to ma -tes et cueillant des mêlons mûrs.Et l’homme de dire que ce fut lemoment le plus heureux de sa vie.

« Alors, l’étudiant ayantremarqué les conditions abom-inables derrière le Rideau de fer,lui posa la question : ‘ Alors,pour quoi avais-tu laisse’? ‘ Il lefal lait bien’, dit-il, ‘la guerreavait pris fin’. Le monsieur setrou vait en Amérique commeprisonnier de guerre allemand.

« Allons-y. Je ne vous racon-te pas cette histoire pour parleren faveur d’anciens prisonniersde guerre. Par contre, je vous faisce récit pour vous rappeler dupouvoir magique, même intoxi-quant, de l’Amérique ! Parfois,nous arrivons à l’oublier, mais

d’autres ne l’oublient jamais.Mê me un homme originaire d’unpays en guerre avec les États-Unis qui, durant son emprison-nement ici, chez nous, ne pouvaitque tomber amoureux de notrepays.

« Ceux qui optent pour lacitoyenneté américaine sont lesplus épris de ce pays. Et c’estexactement la raison pour laque-lle la Statue de la Liberté élèveson flambeau pour les accueillirà la porte dorée. Ce sont deshommes et femmes déterminés,en quête de liberté et d’opportu-nités tournant le dos à leurs paysd’origine pour s’installer dansun nouveau pays afin de recom-mencer une vie nouvelle. Ilscroient au rêve américain. Aussine cessent-ils, de jour en jour,d’en connaissance de la réalitépour eux-mêmes, pour leurs en -fants et pour d’autre, donnantdavantage qu’ils ne reçoivent; ensus de travailler assidument et detrouver la voie du succès,devenant souvent des entrepre-neurs.

« Mais leur grande contribu-tion est beaucoup plus qu’é-conomique, car ils comprennent,d’une façon toute spéciale, quec’est glorieux d’être Américain.Ils renouvellent en nous la fiertéet la reconnaissance pour lesÉtats-Unis d’Amérique, la plusgrande nation au monde, jouis-sant de plus de liberté qu’ ail -leurs, la meilleure en tant queder nier espoir de l’homme surcette terre ».Président Reagan

Président Reagan d’outre-tombe la tombe

Le president Ronald Raygan et la premiere dame Nancy.

La Police ignore les ordonnances des jugesAUCUN RESPECT POUR LA JUSTICE EN HAÏTI

recherchés par la Police », ilspassent des années à se moquerdes juges qui ont émis desmandats d’amener contre eux.

En effet, on se rappelle quedans l’affaire des armes im -portées illégalement de Fort-Lauderdale, en Floride, à Saint-Marc Haïti, plu sieurs person-nes font officiel lement l’objetde recherche par la Police sansjamais être inquiétées par celle-ci.

Par exemple, Me DieumelLé meurant, juge instructeur deSaint-Marc, a émis un mandatd’amener contre Roro Nelson,Réginald Delva et consorts.Pour tant ces derniers partici -

pent à toutes les activités socia -les et mondaines, en compag-nie d’agents de Police qui lescôtoient sans poser de question.

Le cas de Ronald Nelson,dit Roro, sort de l’ordinaire.Alors qu’ il est « recherché acti -ve ment », Nelson est intervenudans une station de radio pourinvectiver le juge Lémeurant,lançant des quo libets à sonadresse et lui décernant toutessortes de propos ir révéren -cieux, voire humiliants. Mais lahiérarchie policière ne va paslancer ses hommes à la re -chcrche de fugitifs qui sontleurs amis.

Signalons, tout particulière-ment, concernant Roro Nelson,qu’il festoyait à Roro Restau -rant, à Pétion-Ville, où Michel

Martelly (Sweet Mickey) ani-mait la fête durant les fêtes defin d’année. La présence poli-cière était très remarquée à cetétablissement. Mais les poli -ciers présents avaient d’autreschats à fouetter, mais pas pourmettre aux arrêts un fugitif quis’est montré irrévérencieuxenvers un juge, en public.

Rappelons aussi que pen-dant que ces individus « re -cher chés par la Police » se lacoulent douce, en cavale, l’ex-chef de la PNH, GodsonAurélus, croupit en prison.Contrairement à ces hommes,qui font le tour des radios de lacapitale pour ridiculiser un juged’instruction qui a ordonné leurdétention, M. Aurélus s’est

com porté en gentleman, res -pectueux de la loi. Il s’était faitle devoir de se présenter auxséances de convocation du jugeLémerant, au moins deux foisavant que ce dernier eut pris ladécision d’ordonner sa mise endétention.

On se demande si ceux qui,au sein de la PNH, ont laresponsabilité d’exécuter lesordonnances des juges font leurtravail scrupuleusement. CarRoro Nelson et Réginald Delvasont loin d’être des cas isolés.

En effet, à part ses derniers,Dimitri Paraison figurait, luiaussi, sur la liste des personnesinculpées par le juge Lémeu -rant et cités dans le même man-dat d’amener émis par ce juge.

Mais l’ex-commissaire du gou-vernement auprès du Tribunalde première instance de Port-au-Prince, Ocnam ClaméDaméus, n’avait pas fait sa dili-gence, en vue de son arresta-tion. Jusqu’à ce que Paraisonait le temps de s’enfuir enÉquateur.

En observant les différentscas de mandats d’amener émisà Port-au-Prince, on a relevéque l’exécution des ordonnan -ces des magistrats est sujetteaux caprices des hom mes poli-tiques qui semblent avoir ledernier mot quand il fautdécider qui sera mis aux arrêtset qui bénéficiera de la protec-tion, sinon du « respect » de laPolice.

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10 Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

ÉDITORIAL

LLa grande majorité des in -ter venants sur la « trahi-son » dont vient d’être l’ -objet Nicolas Maduro parcelui-là même qui, il y a

un peu plus d’un an seulement, l’ap-pelait son « frère », fait chorus pourdénoncer l’incohérence de la diplo-matie haïtienne et l’ingrat qui som-meille en Jovenel Moïse. Mais il y aencore mieux, car cette tournure desévénements constitue la résultante dela remise de la gestion du pays à unhomme indigne d’une telle respons-abilité, un citoyen mal élu à la pre-mière magistrature du pays. Ayantpris logement au Palais présidentielalors qu’il se trouve sous le coup d’ -une inculpation pour blanchiment d’ -argent, il y a un prix à payer, tant lui-même personnellement, que le peu-ple haïtien, en sus de nos institutionsqui n’ont pas su jouer objectivementleurs rôles pour éviter une telle catas-trophe. Il y a fort à parier que celle-cine sera pas la dernière qu’essuiera lepays.

En effet, le rapport de l’Unité cen-trale de référence fiscale (UCREF) afourni des preuves pertinentes à laJustice haïtienne pour que le candi-dat à la présidence Jovenel Moïsesoit appelé à rendre compte des accu-sations portées contre lui. D’autrescharges ont été lancées dans la presseallant dans le même sens. Dénoncé,de surcroît, d’avoir entretenu des re -lations d’affaires et d’amitié avec desindividus de la pègre, notamment letrafiquant de drogue Evinx Daniel etd’autres, qui n’ont pas été pu bli que -ment identifiés, les responsables dela justice, d’un commun accord ontdécidé de tourner le regard ailleurs.Car ne voulant pas s’ériger en de -man deurs de compte au président dela République. Quant à M. Moïse lui-même, il n’affiche aucune velléité delaisser agir la justice en toute indé -pen dance. Au contraire, il fait systé-matiquement obstacle à toute initia-tive de celle-ci qu’il juge en contra-diction avec sa volonté.

Pourtant, le leader modèle, qu’ilau rait dû être, n’aurait nullement hé -sité à tracer le bon exemple. Puis que,quand bien même il aurait insistépour qu’il prête serment pendant qu’ -il se trouve en état d’inculpé, il auraitpu, tout au moins, rassurer la nationqu’il ferait tout pour que la justicetriomphe. Car, après tout, mêmeinculpé, « On est innocent jusqu’àpreu ve du contraire ». Mais l’attitudede Jovenel Moïse pousse à croirequ’il n’entend pas prendre de chanced’affronter la justice, car sachantqu’il y a de bonnes raisons qu’il nepuisse prouver son innocence. C’est,en tout cas, ce que pensent ses dé -tracteurs et les milieux juridiques engénéral. Mais encore davantage lesdirigeants étrangers, qui observent àdistance; et leurs représentants diplo-matiques qui suivent sur place ledéroulement des événements en lamatière.

On ne doit pas se faire d’illusionquant à l’attitude des partenairesétran gers d’Haïti, notamment desbailleurs de fonds à l’égard de notre

président. On ne peut s’empêcher deconstater que les pays ayant une tra-dition de bonne gouvernance, et ad -mi nistrés sous l’égide de la démocra-tie, tiennent le président Moïse à dis-tance, Haïti ainsi isolé. D’où la causedes déboires de ce dernier, incapablede trouver les fonds nécessaires pourfinancer ses projets.

Certes, les bailleurs de fonds tra-ditionnels d’Haïti, notamment lesinstitutions de la haute finance inter-nationale, comme la Banque mondi-ale (BM), la Banque interaméricainede développement (BID) et le Fondsmonétaire international (FMI) ne sepressent pas d’octroyer des prêts àHaïti, comme cela se faisait avant lesdeux régimes tèt kale. Cette ten-dance, qui a débuté avec Martelly, s’ -est renforcée avec Jovenel Moïse.D’ailleurs, sous l’administration dece dernier, notre pays est encore sousle coup du « Chapitre 7 » par rapportaux Nations Unies. Même chosepour les pays dits « amis » d’Haïti,qui, autrefois, volaient au secours dupays aux moindres cris d’alarme. Onse rappelle aussi que des program -mes spéciaux mis sur pied par cesinstitutions, en faveur de notre pays,s’annonçaient régulièrement. Sous legouvernement Moïse-Lafontant, etmaintenant sous celui de Moïse-Céant, on ne s’empresse pas d’ap-porter le soulagement que souhaitearriver les dirigeants.

Dans le même ordre d’idées, denos jours, on constate la rareté, unpeu partout dans le pays, des inter-ventions des missions d’aide au dé -veloppement des pays occidentaux,comme cela se faisait il y a quelquedix ans. Sinon, elles se manifestentsous formes d’engagements directsdes pays donateurs. Car les détourne-ments de fonds orchestrés au détri-ment des chantiers contrôlés par lesautorités haïtiennes mettent à risqueleur réalisation.

À la lumière de tous ces faits, lacommunauté internationale se mon-tre très avare de fonds à l’égard duprésident Moïse. D’abord, elle semé fie d’un chef d’État qui foule auxpieds la Constitution et la loi de sonpays et qui vassalise les juges. En -suite, l’institutionnalisation de la cor-ruption et le détournement de fondspublics cassent tout élan de géné ro -sité de la part des bailleurs. Alors quele vol des USD 3,8 milliards $ dufonds PetroCaribe constitue la der -nière goutte d’eau qui fait déverser levase. Ce qui entraîne le raisonne -ment suivant : Ce sont des dirigeantsqui détournent vers leurs proprescomptes en banque l’argent de leurpeuple, souhaitant solliciter celui despays amis pour réaliser des projetspour leurs citoyens.

C’est donc suite à ce pillage de lacaisse publique que les dirigeantsPHTK se sont jetés, d’abord, dans lesbras du président Hugo Chavez, en -suite dans ceux de Nicolas Ma duro.En premier lieu, sous l’administra-tion de Préval-Bellerive, de Martel -ly-Lamothe et Martelly-Paul, lesleaders du Venezuela se sont révélésdes bailleurs de fonds généreux et

spontanés. Aussi Michel Martelly etLau rent Lamothe ont-ils été des pèle -rins à Caracas. À la mort du prési-dent Chavez, ils étaient les uniquesdirigeants étrangers aux funéraillesdu défunt à porter la chemise du typeGuayabella rouge, l’uniforme qu’ -avait adopté Chavez comme sym-bole de la République bolivarienne.

Les critiques de Jovenel Moïse,ses détracteurs et l’opposition peu-vent évoquer toutes les raisons pourfustiger le chef de l’État et dénoncerla diplomatie haïtienne pour le traite-ment inqualifiable, hostile, voiremal honnête marqué d’ingratitudecaractérisée que le président haïtien ainfligé au plus grand bienfaiteur dupeuple haïtien, toutes proportionsgar dées. Mais nous ne devons pasper dre de vue que si le pays n’avaitpermis à un candidat élu sous le coupd’une inculpation pour blanchimentd’argent de prêter serment ― ce quiévoque potentiellement des activitésillicites ― le problème du Venezuelaserait posé autrement. N’est-ce pasun lourd tribut à payer pour un prési-dent mal élu ?

De plus, dans un message sur un

compte « Twitter » attribué à JovenelMoïse, on a lu ce qui suit : « Haïti nesoutient aucun régime illégitime, dece fait, nous avons pris décisions devoter contre le Vénézuéla. Du coup,nous avons aussi exigé la démissionde Maduro qui tient en otage le peu-ple vénézuélien ».

Si cette dernière déclaration estvraiment l’œuvre du président haï-tien, il a raté une bonne occasion dese taire. Car, mal élu, à son tour,Jove nel Moïse a tout fait pour frustr-er la Constitution en vue d’accéderau Palais national. Ne serait-il pas demise de rappeler ici le verset de l’É-vangile, qui dit : « Hypocrite, ôte,premièrement la poutre de ton œil, etalors tu verras comment ôter lapaille de l’œil de ton frère ». (Ma -tthieu 7 :5)

Il est à souhaiter que ceux qui ontfavorisé la forfaiture que constitueJovenel Moïse puissent avoir lecourage de faire leur autocritique,tout en reconnaissant qu’il est oppor-tun de trouver des moyens de rectifi-er le tir. Le peuple vénézuélien doitsavoir que celui d’Haïti est recon-naissant de sa générosité.

La saga politico-diplomatique de Maduro : Le tribut à payer pour un président mal élu au pouvoir

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237Briarwood, NY11435-6235Tél.(718) 812-2820

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TThere’s a general outcryfrom people denouncingwhat they consider “trea-son” toward Nicolas Ma -du ro by the man who, a

year earlier, had called him “broth-er.” They denounce the incoherenceof Haitian diplomacy and the un -grateful Jovenel Moïse. The latestevents underline what happens whenthe management of a country isentrusted to a man unworthy of suchresponsibility, a citizen badly electedto the top post in the country. Let usbe clear about it, the man entered thePresidential Palace while under in -dictment for money laundering. Ofcourse, there’s a price to pay, bothpersonally and also by the Haitianpeople. Forget our institutions,which have failed to play their rolesobjectively in preventing such a dis-aster! Anyway, we doubt that thiswill be the last crisis the country willface.

Indeed, before the 2016 presiden-tial election, a report issued by theCentral Fiscal Reference Unit(French acronym UCREF) providedevidence to the Haitian judiciary thatthe presidential candidate JovenelMoïse should account for moneylaundering charges brought againsthim. Some press reportages concurr -ed. The candidate was also denounc -ed for his business relations andfriendship with underworld individu-als, including the drug traffickerEvinx Daniel and others not publiclyidentified. As if by mutual agree-ment, Haitian Justice turned a blindeye to it all, probably not wanting tobe at odds with the future Presidentof the Republic. As for Mr. Moïsehimself, he doesn’t believe in a freejudiciary, so the hands of the judgesare tied as far as he’s concerned. Af -ter all, systematically, he has been anobstruction to justice in any initiativethat he considers in contradictionwith his interests. His will is theLaw!

One would think that as a modelleader, he shouldn’t have hesitated aminute in setting a good example.Hav ing taken the oath of office underthe cloud of an indictment, there’s noway Mr. Moïse could assure the pub-lic that he would allow justice to tri-umph. Not against him, anyway! Yet,he could have tried to do the rightthing, because being indicted doesn’tmean guilty. The principle standsthat “one is innocent until provenguil ty?” Arguably, Mr. Moïse’s atti-tude leads one to believe that hewon’t take the chance of facing jus-tice, knowing fully that he can’tprove his innocence. At least that’swhat his detractors and most in thelegal community think. Even foreignleaders observing him from a dis-tance and their diplomatic represen-tatives on the ground are on a wait-and-see mode.

We must have no illusion aboutthe attitude of the foreign partnerstoward our president. This is so, par-ticularly, in the case of Haiti’s tradi-tional donors. We cannot help butnotice that countries with a tradition

of good governance, and adminis-tered under the aegis of democracy,are keeping President Moïse at bay,thereby isolating Haiti. No wonderthe various setbacks for the presidentwho’s unable to find financing forhis projects.

Certainly, Haiti’s traditional do -nors, including the top internationalfinancial institutions are in no rush toprovide loans to Haiti as before.Neither the World Bank (WB), northe Inter-American DevelopmentBank (IDB,) nor the InternationalMonetary Fund (IMF.) It’s a trendthat began with Martelly and is rein-forced with Jovenel Moïse. More -over, being under Chapter 7 of theUnit ed Nations complicates the situ-ation for Haiti. There’s no rush fromthe so-called “friendly” countrieswhich used to come to the country’said at the slightest ringing of thealarm bells. There’s no way forget-ting the special programs that wereregularly announced by those institu-tions for our country. Under the Moï -se-Lafontant administration and nowunder that of Moïse-Céant, there’s norush to bring the relief for which theleaders are looking.

In the same vein, considering thesituation a decade earlier, nowadaysone rarely sees the missions of aid todevelopment that were sponsored bythe Western countries. On the otherhand, they manifest themselves inthe form of direct commitments tocertain projects not under the controlof government. And that’s due toembezzlement of funds orchestratedby the Haitian authorities to the detri-ment of the worksites under theircontrol, thereby putting at risk theim plementation of the projects.

Following the looting of publicfunds, the officials of the “BaldHeaded” party threw themselves intothe arms of the late President HugoChavez, then into those of NicolasMaduro. That policy began under theadministration of Préval-Bellerive,then Martelly-Lamothe and Martel -ly-Paul. The Venezuelan leadersprov ed to be both generous andspon taneous with their donations.Thus, the pilgrimages of MichelMar telly and Laurent Lamothe toCaracas. At the funeral of PresidentChavez, they were the only foreignleaders wearing the red Guayaberashirt that the deceased had adoptedas a uniform symbolizing the Boli va -rian Republic.

The critics of President Moïseand the opposition are in their rightto denounce the Head of State for aHaitian diplomacy that is hostile anddishonest toward the greatest bene-factor of the Haitian people. It’s def-initely ingratitude of the first order.However, those who backed a manindicted for money laundering to besworn-in as president bear someresponsibility for his actions. Cer -tain ly, the Venezuelan problemwould have been considered differ-ently were Haiti being governed bysomeone else other than the currentpresident. That’s the heavy price topay for a poorly elected president!

Consider the following messageon a “Twitter” account attributed toJo ve nel Moïse: “Haiti does not sup-port any illegitimate regime, so wehave decided to vote against Vene -zue la. As a result, we also demandthe resignation of Maduro, who isholding the Venezuelan people hos -tage.”

If that statement is really from theHaitian president, he missed a goodopportunity to remain silent. Badlyelected himself, Jovenel Moïse didhis outmost to frustrate the Consti tu -tion in gaining access to the National

Palace. In this case, it is appropriateto recall the biblical verse, whichstates: “Hypocrite! First remove theplank from your own eye, and thenyou will see clearly to remove thespeck from your brother’s eye.”(Matthew 7:5.)

Let us hope that those whoapproved the wrongdoings of Jove -nel Moïse will have the courage todo their self-criticism and recognizethat it is time to rectify the situation.The Venezuelan people must knowthat the people of Haiti are gratefulfor their generosity!

11Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

EDITORIAL

Haïti-Observateur

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The political and diplomatic saga of Maduro: The tribute to pay for a badly elected president in power

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1212 Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

Par Michelle Mevs

« La Chine doit être, et sera, réu-nifiée, une condition inévitable aurajeunissement historique de lanation chinoise dans notre nou-velle ère ». C’est ce qu’a déclaré,

le 2 janvier 2018, Xi Jinping, leleader de la Chine continentale,lors de la commémoration du dia-logue ouvert entrepris entre laChine et Taiwan d’il y a 40 ans;une fois que les États-Unis eurentrenoué leurs relations avec la Chi -ne continentale. À ce sujet, citonsWikipédia : « Jusque dans les an -nées 1970, les États-Unis recon-

nurent la République de Chine àTaïwan comme le gouvernementlégitime de la Chine continentaleet n’entretenaient pas de relationsdiplomatiques avec le régimecommuniste de la Républiquepopulaire de Chine ».

En même temps, cela fait déjà70 ans que ces deux territoiressont séparés. La presse françaiserapporte : « Ce mois d’octobremar que également le 70e anni -versaire de la prise de contrôle dela Chine par le Parti communiste,une occasion utilisée par Xi pour

renforcer son autorité après l’ab-rogation de la limitation du man-dat présidentiel, l’année dernière.Les anniversaires, ‘ (les 40 ans etles 70 ans au mois de janvier2019)’ surviennent au milieu deten sions croissantes avec lesÉtats-Unis, dont les mesures de

soutien à Taiwan ont attiré l’irede la Chine ». La question est d’actualité ettraite du vieux rêve chinois deréunir l´île de Taiwan au conti-nent, mais également de lavision hégémonique de la Chineface aux États-Unis d´Améri -que. Rappelons que ce n´est que « ...

Le 1er janvier 1979, (que) laChine (avait) mis fin à des décen-nies de bombardement d’ar-tillerie régulière sur des îles souscontrôle taïwanais situées aularge du continent. À cette occa-sion, la Chine communiste adres-sait une lettre publique auxTaïwa nais, le message aux com-patriotes de Taiwan , appelant àla fin des affrontements militairesdans le détroit de Taiwan et indi-quant que cela ouvrirait la com-munication entre les deux par-ties». (Source presse française).

Les enjeux sont de taille. Ils´agissait, dans les années 70-80-90, d´une relation multilatéraleentre les trois protagonistes, quesont la République populaire deChine, Taiwan et les États-Unisd’Amérique, s´accommodant d -un certain statu quo décidé entreles trois entités.

Tandis qu´actuellement, lesdeux géants de l´économie mon-diale se retrouvent sur la table desnégociations discutant de leursintérêts à venir, dans un esprit debicaméralisme imposé par le pré -sident américain Donald Trump.Le futur de Taiwan constitue dèslors, à nouveau, un élément sensi-ble faisant partie de toute négoci-ation entre ces deux puissances,quoique Taiwan eut voulu éviterune telle situation.

Saisissons l’opportunité pourmentionner ici Haïti et sa fidél-ité à Taiwan, qui interpelle lapopulation haïtienne. Il est à noter que l’avenir de cetterelation engage Haïti au plus hautpoint. Puisque en 2018, legouver nement haïtien de JovenelMoïse a pris la décision de pro-longer sa coopération avec Tai -wan, tandis que le florissant voi -

sin la République dominicaine,entre autres pays, aura d’un coupbasculé du côté de la Chine popu-laire et des nombreuses opportu-nités de financement et d´in ves -tissements qu’elle offre.

Pour Haïti, l’espoir est encorevif, celui de se voir renflouer parTaï wan en vue de concrétiser lespromesses de campagne du can-didat Jovenel Moïse quant aufournissement au pays l´énergieélectrique 24 heures sur 24.

Il est rapporté dans la presse

haïtienne que 150 millions de dol-lars U.S. seraient déjà mis à ladisposition du pouvoir haïtienpour financer ce projet d’électrifi-cation. L’organe de presse enligne Juno 7 rapporte la signaturele 7 Janvier d´un accord de 22millions de dollars pour l´aug-mentation de la production riz-icole en Haïti. Quoique ces sour -ces de financement restent à con-firmer dans les faits.

L´opinion publique, en Haïti,n´est pas convaincue que la diplo-matie haïtienne ait fait le bonchoix en renouvelant son allé -gean ce à Taiwan quand de nom-

breux pays se sont dissociés de ce

pays en faveur de la Républiquepopulaire de Chine. C´est ainsi que le journal La croixpublie, le 22 août 2018 : « Enétablissant à Beijing des relationsdiplomatiques avec la Républi -que populaire de Chine, le Salva -dor a laissé tomber hier la Répu -blique de Chine (Taïwan) aprèsune alliance de cinquante-huitans. Il est à noter que ’ Taïwan n’ -est plus désormais reconnu quepar 17 pays dont le Saint-Siège ’»précise La Croix.

À un autre niveau, cette ques-tion de réunification sensibilise auplus haut point la politiqueétrangère des États-Unis d’ -Améri que pour des raisons his-toriques d’un autre temps, maispas seulement.

Remontons le temps : En1949 le communisme victorieuxde Mao Tsé-Toung sur le conti-nent af fronta le Parti nationalistede Chiang Kai- shek, partisan dusystème capitaliste et allié desÉtats-Unis d´Amérique. L´île deFormose, devenue Taiwan, servit

alors de refuge aux vaincus du

REGARD DE LA FENÊTRETaiwan et la Chine populaire :Inévitable réunification !Quelles sont les enjeux quand les États-Unis d’Amérique font partie intégrante del´équation à résoudre ?(Première partie)

Suite en page 15

Jovenel Moise, a Taiwan, le 28 mai 2018, accueilli par lapresidente taiwanaise, Tsai Ing-wen

Tsai Ing-wen, la presidente de Taiwan, le 1er janvier 2019,

En novembre 2017, a Pekin, les presidents chninois, XiJinping, et americain Donald Trump, photo Kyodo Maxppp.

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pastor at the church, gave anoverview of the residence. It willhave a community room, com-mon area space, laundry facilitiesand onsite social services. More -over, there will be a 10,575 ft.square community service facili-ty located on the first and cellarlevels that the congregation hasenvisioned as medical officesuite for geriatric primary care.Already, the church has secured$1.5 million in discretionary cap-ital funding from Brooklyn Bo -rough President Eric L. Adamsand Councilmember Jumaane D.Williams. In a statement, Mr.Adams said: “I commend theEvan gelical Crusade of Fishers

of Men and BEL CommunityHousing LLC, for their visionaryleadership that is creating much-needed low-income housing forour neighbors in East Flatbush.The expansion of ministry to therealm of affordable housing is ablessing for our borough. Myadministration’s Faith-Based

Development Initiative is proudto support efforts like these thatare building meaningful bridgesbetween houses of worship andnon-profit developers, in the pur-suit of helping Brooklynites tocontinue living in the communi-ties they helped make great.”

On Sunday Bishop PhiliusNicolas led in prayer before SamPierre, the M.C., took over for theduration of the program. Wearingspecial hard hats to protect them-selves from the bitter cold, theofficials looked more like work-ers at a site, except for theirSunday best. One after anotherthe officials spoke about the needthat is being filled by this projectwhich should be a model for oth-ers to spring up in the borough.

We’ll note the presence of thefollowing: Jonel Doris, Directorof the Mayor’s Office of Mi -nority and Women-owned Busi -ness Enterprise (MWBE); Ha -rold Miller, Deputy Commissio -ner, in charge of the Mayor’sCommunity Affairs; Gardy Bra -zella, Chairman of Com munityBoard #18; and Farah Louis,Chief of Staff for Councilmem -ber Jumaane Williams.

Several elected officials andothers spoke about this home forthose who have paid their due tosociety and their church, and nowneed a peaceful and friendlyenvironment to enjoy their sen-iority in the company of otherseniors.

Councilmember JumaaneWilliams, of the 45th district,

noted that this building is differ-ent from those of the buildingboom in Brooklyn, where sever-al high-rise complexes are pop-ping up, but not necessarily forpeople of medium-to-low levelincomes. He said: “Seniors areamong those most hurt by theaffordable housing and home-lessness crisis in our city, with

landlords that take advantage ofthem and rents that skyrocket dueto gentrification. I’ve been proudto support this project that willprovide much needed housing forseniors in my community, and Iwant to thank Pastor Nicolas andECCC for taking up this cause toaddress an urgent problem weface, as well as Borough Pre si -dent Adams and all the entitieshelping to fund this essentialproject.”

Councilmember Mathieu Eu -ge ne, of the 40th district, spoke ofthe steady progress that’s evidentin the work of Bi shop Nicolas.Arriving in New York from Haition January 9, 1965, this pastJanuary 9, marks his 54 years inthe United States. He said thebishop told him about a state-

ment made by his friend RayJoseph long before he beca meambassador. At the first serviceon May 27, 1973, during theirformal assembly at 216 RogersAvenue, Mr. Joseph said: “Neverdespise the time of small begin-nings.” (A rendition of the OldTestament book of Zecha riah4:10).

Councilmember Eugene Ma -thieu went to say: “I want tocom mend the leadership of theEvangelical Crusade of fishers ofMen for their advocacy on behalfof our community’s undeservedsenior citizens.” He added: “Thecongregation has worked dili-gently with community leadersand residents to make the BishopPhilius and Helene Nicolas Se -nior Residence Project a reality.It is critical that we continue toinvest in projects that will helpour elderly residents maintain acomfortable quality of life, and Iam proud to allocate funding forthis residence that will provide 89units of affordable housing andsupportive services to senior citi-zens in need of care.”

Rodneyse Bichotte, repre-senting Brooklyn’s 42nd Assem -bly district, said: “Currently oneout of every 128 New Yorkers ishomeless. That number includesthe many displaced tenants whostruggled with vacancy deregula-tion and rising rent costs beforelosing their dwellings. I am con-tinuing the fight to alleviate thesestressors so that my constituentscan exercise the basic humanright to habitable and safe hous-ing. I support this project, becau -se it ensures this right for seniorsin New York, so that they can agein peace and in place.”

Interestingly, Rhoda Jacobswas at the event, showing there-by that though she is not holdingany office, she is supportive ofthe project. For 32 years she hadrepresented the 42nd district untilMs. Bichotte was elected andsworn-in in January 2015. Withher previous four-year term rep-resenting the district when it wasthe 43rd, Ms. Jacobs is a house-hold name in Brooklyn and afriend of the Haitian community.

We’ll note that Mayor Bill deBlasio sent a message of support:“It is critical,” he said “that weprovide aging New Yorkers withthe affordable homes they need. Ithank the Evangelical CrusadeChristian Church for partneringwith HPD to provide more secu-rity for our seniors.”

Talking to Bishop Nicolas, Iasked him to take me through hiscareer as far as church activitiesis concerned. He said they beganworshipping in their home at1515 Bedford Avenue until theyacquired the 216 Rogers Avenuebuilding for $17,000 in 1973.They gave a down payment of$5,000 with a mortgage that wasall paid up by the time the placewas becoming too small for their20 congregants. That’s when, inMarch 1978, they moved to theNew York Avenue address wherethey acquired the property for$60,000. By 1992, that spacecouldn’t contain the approxi-mately 300 congregants.Whereu pon a bold step wastaken, and the current church wasbuilt at East 31st street near Far -ragut Avenue, an investment ofabout $3 million.

The church at East 31st streetgrew to a membership of about

2,500 while the seating, includ-ing in the balcony, can accom-modate about 1,600. Thus, in1995, Pastor Samuel Nicolas, theson, came up with the brilliantidea of two services on Sunday,including one at 8:00 A.M., so -mething that still exists and isalso used by several other chur -ches. At 60, Reverend SamuelNicolas is continuing the tradi-tion of excellence that is the lega-

cy of his father, now 88 and stillvery active.

And now, the boldest step.The property at 1488 New YorkAvenue, at Farragut, which thechurch had been using forschool ing and a family center,has been razed to make room forthe new building for seniors. Theprice tag: $45 million. Inau gu ra -tion is contemplated for June2020.

So far, the Lord has guidedthe Nicolas family which hasbeen a blessing for the Haitiancom munity in Brooklyn andbeyond. With a view to the fu -

ture, two members of the thirdNi colas generation spoke at thegroundbreaking event Sunday,affirming their commitment tothe new project and the work ofthe church in general. We salute30-year-old Marc Adam Nicolas,son of Rev. Samuel Nicolas, andthe pastor’s 28-year-old nephewAndrew Thomas Nicolas!

Concluding the event, Rev.Dr. Nicolas said: “On behalf ofour congregation, I would like tothank God first of all; my motherand father, Helene and PhiliusNicolas, my family, our congre-gation, whose dollars supportedthis building; the de Blasioadministration; Brooklyn Bo -rough President Eric L. Adams;Councilmember Jumaane D.Wil liams; BEL CommunityHous ing LLC, Rodney LeonArchitects, and our lawyers Re -nato Matos and Jody Warren fortheir invaluable support, andyou, friends and family here withus marking this milestone.” Raymond A. Joseph

Haitian chef feeding TSAworkers at Miami airport hitby the shutdown

The Chef Creole restaurant atMiami International airport be -gan, Monday (Jan. 14), to pro-vide free lunch and dinner toTransport Security Adminis tra -tion (TSA) workers hurt by thepartial shutdown, now in its 25thday with no end in sight. By theway it’s a record.

According to the Miami He -rald, in an article by DouglasHanks on Monday evening, by 7p.m., the restaurant had givenabout 350 meals to the govern-ment employees. Chef Creole’sowner Wilkinson Séjour, is quot-ed as having said: “You say toyourself: ‘What can I do tohelp?’” And he put his expertiseand that of his kitchen staff at theservice of those in need. Manyworkers who couldn’t leave theirposts were brought food by otheruniformed employees wearingtheir badges.

This story reminds me of one

in The Washington Post lastNovember 20, two days beforeThanksgiving. Not many knewthat the Butterfield Turkey at theThanksgiving feast was the jobof a Haitian TPS holder. Theybreathed life into the economy ofMount Olive, North Carolinawhen they began arriving thereafter the January 12, 2010 earth-quake in Haiti. By 2012, throughthe telediol, the Haitian word-of-mouth network, 1,500 had mov -ed to Mount Olive, a sleepy townof 4,700. Their presence is soimportant that when town man-ager Charles Brown heard aboutPresident Trump giving TPSholders until July to leave, he wasquoted to say: “If the Haitiansand other immigrants went away,not just Mount Olive, but inEastern North Carolina, agricul-ture would suffer an amazingblow.”

RAJJanuary 16, 2019

1313Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

HAPPENINGS !From page 1

Councilmember Mathieu Eugene at the mike

The groundbreaking ceremony and the pictorial of the build-ing in the background.

Rev. Sam Nicolas head down and bearded Bishop PhiliusNicolas holding a shoveling.

At the groundbreaking ceremony, Assemblymember RodneyseBichotte at the mike.

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1414 Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

Par Dan Albertini

Entre (). Haïti vit le signe de l’éti-olement 36 carats de jòv, bro deGa briel, face à la clameur publi -que. Cruciforme, trahison inutileface à Maduro, le pseudo risqueraconté d’ed Brocchit, dixit lecandidat dilué de 1% d’H2Oélectoral se faisant lexicon…, ilrend publique le torchon sanscaution qu’ed, chef sans unité,aurait été cédé. À la perte de jòv.Fermons-les () !

Kagamé va-t-il remodelerKin sha sa avec Félix Tshisekediquand plus loin vers le delta duNil [auxiliaire de situation confli -ctuelle arabe non inventée, maiscrée de l’ego-Deby, car l’ilotiersournois considère sa fin commeallègement de peine au Tchad oùle militaro-chef président dénon -ce le francoproditor qui lui a bâtil’amendement constitutionnel,critiquer sa longévité de fait], ildoit considérer l’autre testa -

ment, l’effet Bongo ? J. Kabiladira-t-il alors de Kagamé un exer-cé du contrôle croissant sur sonCongo au point d’une ombre élar -gie perçue dont nul ne connait lavéritable mission en apparentée àcelle des Castro (Cuba) dans sadiplomatico-médico-pratique.C’est là où advient l’autre Afri -cain, différent de Joseph (rwan -dais) le voisin (pallier plus hautcôté soleil couchant) grand natu-ralis legatum de la cause [toutNoir déclaré, rencontré sur sonpassage], qui s’inquiète et en mê -me temps se rassure par ce qui sepasse a contrario de ses prévi-sions.

Dieudonné Didoungou Bou -lin gui est de Libreville Gabon,artiste au patrimoine adopté de lasapologie, pasteur, agent finan-cier, danseur, puis le néo présidentdu Conseil des Gabonais duCanada. Quand on a commencé àdiscuter sur la problématique duGabonais vs le clan Bongo, il était

partagé en émotion sur la fiertéGabon et le besoin de développerce Gabon uni pour le bien-être deses enfants chéris. Sans renier lereste de l’Afrique. Son Gabon faitdonc partie de la passerelle sud-atlantique/méditerranée qui nousen voie sa poussière africaine parle courant ancestral du Sénégal,perchoir inaccessible pour Ka -gamé. Alors, la richesse plus queconvoitée du Congo, mais ex ploi -tée par l’euramerica des princesde ce monde connu va-t-elleéchapper à Paul Kagamé évolu-ant vers un sommet pharaoni -que africain ? Kagamé va-t-il sevaloir plus que d’une ‘percée lou-verturienne‘ de… ?

Revenons à ce zeste de bon-heur mêlé de crainte qui est tou-jours sans délai malgré la nou-velle vague de relaxation de pris-onniers réputés politiques rwan -dais, si JK est le pur produit de lafierté Kagamé, Tshisekedi le sera-t-il aussi afin d’assoir le pouvoir

hérité d’opposition ?Paris selon l’avisé Idriss

Deby, est le vautour pervers quisouffle est mord pour sa survie,qu’il faudra surveiller par la forcegrandissante du pouvoir de l’UA.Il y a quand même lieu de se con-soler quand en France le Giletjaune est encore dans la rue sanségard, au mépris de mano Ma -cron qui se croit un panthéon tan-dis que Fillon accusé avec femmeet compères, flâne au su aux fraisde la republica bavarde convoitéede la de moins-en moins subtileEuro-berlino.

La grande véritable questionreste néanmoins pendante, carKaga mé devrait pouvoir faireplus qu’impressionner que la RDqui préside le Conseil de sécuritéau nez du Canada. Critiques deMos cou, peine de Toulouse,ivres se de Washington en criseavec l’abbé du deal déchu de sontrône invulnérable, tiendront-ellesface à Pékin désormais bien en

scel le qui bouscule…, etc. ?Revenons au grand échiquier

des neurosciences, après tant despasmes coloniaux africains no -cifs hérités du Code noir. Kagamérenforcé, sera-t-il la réincarnationdu génie global de Louverture quia su négocier même posthume l’ -émergence des indépendancesafri caines ce, malgré tardives, ex -tension haïtienne ou, est-il ce ré -veil même s’il faut lui reprocherle pacte du président téméraire ?Si Joseph le voisin est lui-mêmede plus en plus partagé sur lesujet, qu’en sera-t-il de Dieudon -né qui admire, ah oui il vitChristophe, Dessalines, Tous -saint, la Marseillaise de mon en -fance de Jean-Martin Tchapt chet,comme la Marseillaise altière del’indépendance haïtienne. Kaga -mé en ce sens, devra faire la preu -ve de plus d’une diplomatie sur cecontinent qu’est l’Afrique. Unefois de plus, il devra rejeter leprincipe de la Bastille !

Par Dan Albertini

Entre (). En écrivant ces lignes, jeme résous à ce que le seul hommeapte à persuader Donald J Trumpà démissionner de la présidenceafin d’épargner à l’Amériquecette phase avancée crépuscu-laire, s’appelle Bill J Clinton.

Premier et le seul ancien prési-dent (US) qui a conçu et dévelop-pé en peu de temps, un spectrecéphalopode global réputé ONG.C’est ce que Donald J Trump adéveloppé en LLC lucrative.Fermons-les ().

Dans Trumping the worldaprès Trumping the states, etc.,j’avais pourtant décrit un hommequi irait jusqu’à Trumping themoon, et, je n’étais dans la collu-sion suspectée du FBI depuiscette époque-là, et par le Congrès,

peu après. Un coup d’œil rotatifdes deux sens, et sur les deuxaxes, était donc nécessaire aprèsles temps de grâce, et ceux d’ -épreuves partisanes trop avancéesqui l’acculaient, qui l’accusaient.Il fallait donc laisser la chance aucoureur sachant même que sa tra-jectoire finale conçue est ici-là,

observant la liste de ceux qui s’ypointeraient.

Deux matrices distinctes,mais rapprochées, attiraient déjàmon attention : le patrimoine viala richesse et le patrimoine via leshéritiers. D’où les questions sui-

vantes : Donald Trump est-il siriche pour soutenir ce train de viequand le fisc ne dévoile pas le pat-tern, et, comment considère-t-ilses propres enfants. Le pourquoiallait dévoiler. Surprise pour lesuns, révélation pour les autres.

Trump est-il alors si richequ’il le prétend ? Ou, est-ce l’ -autre Madoff qui joue avec l’ar-gent des autres sous prétexte defortune impressionnante ? Sinon,il aurait une immense fortune àdéclarer partout au monde malgréles déductions dues à ses faillitescorporatives du passé ? Qui est-ilce Donald J Trump dans la réalitédes affaires et/ou, sous quel prête-nom ramasse-t-il le cas échéant ?Quel rapport avec la Russie aupoint de l’effacer de ses dossierspublics ?

The Next generation seraitune l’autre matrice qui dévoile.Qui de l’opposition ou de la hautefonction publique ne lui reprochepas l’intrusion, l’immixtion de safille Ivanka dans les affaires…qui ne la regarde pas, pour les-quelles les US possèdent unepluie experts verticaux, et, hori-zontaux. Si vous avez vu sa filleIvanka Trump dans cette vidéo-là,https://www.youtube.com/watch?v=Hcq9XQ3r_24, c’est un faitaccompli de la prochaine généra-tion. Surprise, pauvre victimed’une forme de misogynie, labelle Ivanka Trump Marks n’estpas de l’acte officiel exposé àhttps://www.trump.com/biogra-phy/. Eric & Donald, si !

Bref, je repose autrement laquestion suivante puisque noussommes au sommet du politico,comme à l’époque de Nixon/Water gate. Qui est le bebe Rebozo(Nixon era) de l’entourage deDonald J Trump, bien que cethomme se veut d’être, non pas unpoliticien, mais l’as du deal ?

Comprenons qu’à cette épo -

que c’était la mafia la relationdan gereuse que soulignait TheStar si je considère ici simplementce segment de l’article publié endéc/2011/LCTaylor sur le livre àparaître de Donald Fulson, Ni -xon’s Darkest Secrets/ Mcmil -lian-01-2012. Il y avait ce parrainde la mafia de la nouvelle Or -léans, Carlos Marcelo. Qui parcontre serait ce Robert A Maheuvia Howard Hughes qui contrôlaNixon par cette voie, dit-on, et, ceClifford Irving ami controverséde Howard Hughes en relationavec le baron faussaire Elmyr deHory. Baron !

Qui sont donc en la réalitéles Manafort, Bannon, Giulani,quand on connaît Cohen attor-

ney.Et, pour soutenir ce rythme,

avec quel argent ou autour de quelargent la Trump Intelligence Int.,s’est-elle posée afin de garantirles opérations, mais surtout quelledette envers Vladimir Poutinepour l’aimer autant, contre sespro pres compatriotes améri-cains ? Cela fera une série de troisautres articles où nous viendronsavec des spectres. Budi Rahmat,S.H ; Int-Tra Patent Bureau, In -donésie, José Francisco HinojosaCuéllar, avocat, Mexico… Chili,Philippines, etc.

En attendant, Donald J Trumps’est-il servi de sa fille Ivanka,comme une serveuse pour… ?

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉKagamé dans la foulée de Tshisekedi ?

Trump en spectacle : Un euphémisme

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d’une reconquête éventuelle dupouvoir sur le continent. Par lasuite, Taiwan progressa tant et sibien qu´il est, aujourd´hui, la 15eéconomie mondiale et la 7e pluspuissante économie asiatique.

Néanmoins, avec la monté enpuissance de la Chine continen-tale, dont l´idéologie s´est con-vertie en un système hybride decapitalisme sous contrôle et decommunisme à la chinoise, ainsique la compétition féroce et con-stante qu´elle représente pour lesÉtats-Unis d’Amérique, au ni -veau de la suprématie mondiale,les questions d´accord entre cestrois en tités sont en train de pren-dre un nouveau tournant. D´au -tant plus que Taiwan consti tue -rait, par son annexion au conti-nent chinois, une perte pour lesÉtats-Unis d´ Amérique et ungain immense pour la Répu bli -que populaire de chine.

Étant donné l’importance dela dette américaine envers laChine, soit 345 milliards de dol-lars de déficit commercial; étantdonné la politique de DonaldTrump visant à redessiner les li -gnes de relations internationaleset bilatérales, sous le signe duprotectionnisme dans sa vision«America First » dont l’illustra-tion la plus évidente est de rele -ver les taxes d’importation sur lesproduits chinois de l´ordre de 200millions de dollars, tout le longde l´année 2018. Dès lors, lestractations sur la réunification deces deux territoires redeviennent,en cette année 2019, un élémentde grande importance pour lesdeux puissances.

La Chine continentale pour-suit sa politique de croissance. Orelle est prévue, pour 2019, àseule ment 6-6,5 % et considéréecomme régressive depuis l´année1990 : d’une part, elle poursuitactuellement ses pourparlersavec le président américain Do -nald Trump, en vue de négocier àla baisse les nouveaux tarifs im -posés par les États-Unis, quantaux importations d’acier sur lesol américain, tandis qu´elle pré -voit des allègements en taxationpour les micro et petites entre-prises sur son territoire. LiKeqiang, le Pre mier de la Chinepopulaire, en fait l’annonce le 12octobre en précisant qu´il s´agitde protection, de création d´ -emplois et de stabilité écono mi -que et sociale. Or, les les consé -quences d´une telle mesuresseront préjudiciables à Taiwan,puisque les industries qui y sontdéjà installées trouveraient desavantages fiscaux à délocalisersur le continent.

De nouvelles mesures dedétaxation en faveur des moyen -nes entreprises sont prévues. Cefaisant, la Chine continentale,crai gnant le ralentissement deson économie, due aux décisionsaméricaines, vise à réactiver sontaux de croissance.

Pour mieux comprendre le«statu quo » de la relation qui apersisté, jusqu´à récemment, en -tre les trois protagonistes, États-Unis d´Amérique,Taïwan et laRépublique populaire de Chine.

Remontons le temps : LaChine et les États-Unis s´enten di -rent par l´entremise de trois ac -cords principaux. En1972, celuide Shanghai ― nous y re -viendrons plus loin. En 1979, ce -lui par lequel les États-Unis re -

connaissaient, par le TaiwanRelation Act, (TRA), non seule-ment le nom de Taiwan, mais luiassuraient également la défensede l’île, dans le cadre d’un proto-cole de fourniture d’armementnécessaire à cet effet.

En 1982, cet ultime accordeut lieu durant la présidence deRo nald Reagan par lequel le gou-vernement américain accordaitdes garanties à Taïwan ― sansdate limite à l’accord précédent,ni altération du TRA ― sansprévoir de consultation de la Chi -ne continentale sur les ventesd’armes; sans prévoir aussi d’in-tervenir en médiation entre lesdeux Chines; ou de modifier saposition; en sus de ne pas forcerTaiwan à entrer en négociationavec la Chine continentale.

Il est bon de garder en mé -moire que Washington, pour sapart, souscrivait entre temps à lapolitique d’une seule Chine. Ilconvenait également à ce que ledifférend d´avec Taiwan ne soitrésolu que pacifiquement.

Précisions sur le consensusde 1992 mentionné plus haut De quoi s’agit-il ? Les protago-nistes d’alors, dont le KMT(Kuo mintang) de Taiwan et legouvernement chinois continen-tal s’entendaient sur un accordtacite reconnaissant que la Chineétait un seul et indivisible. L’in -terpré ta tion de ce consensus,quel que peu imprécis, divisait etdivise en core l´entendement, desorte que chacun des territoires sereconnaît comme étant la seuleChine qui vaille, la vraie Chine.Pour les com munistes, la Ré pu -blique de Chine (Taïwan) futvaincue par la Chine communis -te. Par contre, la première se con-sidérait, et encore aujourd’hui, seprend pour la seu le Chine sou-veraine au monde. Dans ce con-texte, en un second temps, lePDP, le Parti démocratique pro-gressiste de Taiwan, se refusait àreconnaître aucun ac cord de1992, précisant que l’ine xistencede stipulation en rapport avecTaiwan comme faisant partieintrinsèque de la Chine continen-tale.

Quelques raisons pour les -quelles le futur de Taiwan con-stitue actuellement un pointconflictuel entre la Chine conti-nentale de Xing Jinping et legouvernement américain deDonald Trump. Pour ces accords historiques pré-cités et parce que les États-Unissont le principal pourvoyeur enarmes de Taiwan et demeurent, àce jour, son allié militaire en casde conflit belliqueux, sans omet-tre, entre autres, que Taiwan estun enjeu d´intérêt économique etstratégique pour les États-Unisd´Amérique...

Nullement équivoque sur sesintentions : Xi Jinping, dans sondis cours du 2 janvier 2019, lan -çaait un sérieux avertissement. Ilsaurait -dit-il, même en vi sagé«l’usage de la force contre lesindépendantistes » de Taiwan,rapporte l’agence Bloomberg.Or, l´actuelle présidente taïwa -nai se Tsai Ing-wen repré sentecette volonté souverainiste et mê -me indépendantiste de nombreuxTaïwanais. Sa défaite électoralepartielle récente face au partiKuomintang ne lui quitte nulle-ment sa position indépendantiste.

À continuation, La presseinternationale relate aussi que :« Xi Jinping a, par ailleurs,estimé que “ la différence de sys-tèmes (de gouvernement) n’estpas un obstacle à la réunifica-tion, ou une excuse pour la parti-tion », citant comme exemple larelation entre la Chine et HongKong : «Un pays, deux systèmes». Il a également mis en garde lesindépendantistes taïwanais, affir-mant que la Chine « ne s’en-gagera[it] pas à renoncer àl’usage de la force » en cas denécessité.

La réponse de Taiwan,immédiate et fermeTsai Ing-Wen, du Parti démocra-tique progressiste, favorable àl´indépendance, a rejeté l’ouver-ture de Xi Jinping, affirmant quedes échanges ordonnés devaientavoir lieu entre les deux gou-vernements et que le peupletaïwanais s’opposait au conceptd’ « un pays, et à deux systèmes». Elle ajoute : « Nous sommes dis-posés à nous asseoir et à discuter,mais en tant que nation démocra-tique. Toutes les négociationspolitiques concernant les rela-tions entre les deux rives doiventêtre entreprises avec l’autorisa-tion et la supervision du peupletaïwanais et doivent se poursuiv-re de l’autre côté du détroit, degouvernement à gouvernement ».

Tsai précise : « En vertu deces principes, aucun individu nigroupe n’a le droit de représenterle peuple de Taiwan dans les né -gociations politiques ». Elle dé -

clare qu´elle cherche à « ... proté -ger les moyens de subsistancelocaux, les technologies de l’in-formation et les communica-tions». Elle veut empêcher « les ¨6/802 fausses informations¨, ettraiter dans le cadre de la démoc-ratie ».

Mais encore, le Conseil desaffaires de la partie continentalede Taiwan déclarait à son tour:«Toute négociation démocra-tique sous la condition de ¨ UneChine ¨ est une négociation quivise à diviser Taiwan et à mettrefin à la souveraineté de notrepays. Et, la pratique du un pays,deux systèmes ¨ de Hong Kong aconduit à une perte de liberté, del’état de droit et des droits del’homme ».

La Chine continentale setrouve un allié à TaiwanIl s´agit du parti KMT, kuomi-tang. Le parti KMT est celui quia perdu la guerre civile chinoisecontre les communistes, il y a 70ans. Il est, par contre, favorableau renforcement des liens et à l’u-nification éventuelle avec le con-tinent. « Les autorités chinoises seféliciteraient de son retour aupouvoir, dans la mesure où TsaiIng-Wen continue de refuser soncadre de négociation selon lequelles deux parties appartiennent à¨une seule Chine ».

Compétition acharnée pour la place numéro unIl y a des avancées en Chine con-tinentale : Les acquis de la Chi -ne au niveau économique et mil-itaire, ses progrès au niveau rela-

tions internationales, et notam-ment ses développements tech-nologiques, dont Trump l´accusede vol de propriété intellectuelle,et il y va jusqu´à sa conquête del´espace, ayant expédié une son -de sur la face cachée de la lune. .Le Courrier international publie: « Le succès de l’alunissage cejeudi 3 janvier 2019 de la sondechinoise sur la face invisible de laLune démontre l’ambition dePékin en matière d’explorationspatiale. Cet exploit constitue lapremière étape d’un projet plusvaste... ».

Le projet de Deng Xiaopingrepris par Xi Jinping « de fairede la Chine une puissance mon-diale à l’horizon 2050 » La réunification de ces territoiresentre de plein pieds dans les ob -jectifs de Beijing concernant les«Quatre Modernisations », ou les«grandes réformes lancées parDeng Xiaoping ». C´est dire quecet objectif de Beijing est loind´être nouveau. Aussi Xi Jinpingn´est-il pas en manque d´argu-ments et de stratégie ― quand illui faut convaincre ― que la Chi -ne continentale surpassera la plusgrande puissance mondiale quesont les États-Unis d´ Amérique. Xi Jinping suggère égalementune consultation démocratiqueen profondeur, en vue de la réuni-fication des deux territoires; maisencore : « Nous sommes confron-tés à des menaces et à des risquespour la sécurité nationale, enparticulier en Chine », précise-t-il.

(À suivre) M.M.

REGARD DE LA FENÊTRESuite de la page 12

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Page 16: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2019/01/H-O-16...2019/01/16  · En effet, des sources diploma-tiques ont révélé qu’une déléga-tion

16 Haïti-observateur 16 - 23 janvier 2019

On est au 26e jour, ce mercre-di, depuis la fermeture par-tielle du gouvernement amé -ricain le 22 décembre dernier,suite à la demande des 5.7milliards de dollars (5 700000 000.00 $) du présidentaméricain, exigence faite auCongrès, pour construire samuraille tout le long de lafrontière sud avec le Mexi -que. Il est question de troiscents mille cent quarante-cinq(3,145) kilomètres, et l’oncroit qu’il faudra beaucoupplus que cette somme pour

accomplir la tâche. Commeon le sait, la demande du pré -sident Trump est repous séepar la Chambre basse dont laprésidente, Nancy Pelosi, aassumé le contrôle le 3 janvi-er courant, suite aux électionsmi-mandat de novembre der -nier à la faveur desquelles lesdémocrates ont gagné 40 siè -ges de plus qu’ils n’enavaient, devenant ainsi le

parti majoritaire. Cette fermeture, dite

«shutdown » en anglais, abattu l’ancien record. Car lader nière fois d’une pareillefermeture remonte à l’année2013 quand, du 1er au 16octo bre, huit cents mille (800000) employés fédéraux ontété congédiés et un milliontrois cents mille (1 300 000)ont dû travailler sans être ré -munérés. Outre la fermeturede 2013, il y a celle de 1995-96 totalisant 21 ours. Toutesces fermetures, y-comprise lacourante, dé coule, de conflitconcernant le budget de cer-

tains départements ouagences.

Voilà que le nom Haïtiense mêle au « shutdown ». Lelundi, 14 janvier, à l’aéroportinternational de Miami, c’estun Haïtien qui a commencéune œuvre humanitaire à l’in-tention des employés fédé -raux qui n’ont pas reçu leurschèques. Wilkinson Séjour, lepropriétaire de Chef Créole,

un restaurant situé dans l’airede l’aéroport international deMiami, a commencé à dis-tribuer de la nourriture auxemployés de l’administrationaméricaine qui se deman -daient d’où vien drait leur pro -chaine bouffe. En effet, c’estun Haïtien, originaire d’un«pays de merde » qui a décidéde faire le nécessaire, deve -nant aussitôt un personnagehors de l’ordinaire.

Le Miami Herald, le quo-tidien de grande renommée,fut le premier à rapporter lesfaits lundi soir, peu après 8heures. Le titre qu’il a donnérelève d’un sacasme perspi-cace: « Washington isn’t pay-ing Miami TSA workers, but aHaitian restaurant is feedingthem ». (“ Washington ne paiepas les travailleurs du TSA,mais un restaurant haïtienleur donne à manger »). Et lejournaliste Douglas Hanks derapporter une histoire qui au -ra, sans doute, des répercus-sions au-delà de Miami.

Comment ça a-t-il débuté? Très touché par le sort desemployés de la « TransportSecurity Administration »(TSA), M. informé les em -plo yés qui sont venus à sonrestaurant que Chef Créoleest prêt à leur fournir le lunchet le dîner gratuitement.Avant 7 heures, ce lundi soir,il a servi environ 350 platschauds aux employés fédé -raux, et se dit disposé à tenirsa promesse tout le tempsqu’il prendra pour résoudre leproblème à Washington.

Le journaliste Hanks écritque le restaurant est d’unepopularité telle qu’on a vu deschariots à main chargés deplats destinés aux employésde l’aéoroport qui ne peuventse déplacer de leurs postes. EtM. Hanks d’ajouter : « J’ai vuquelqu’un qui n’a pas voulus’identifier, avec une liste enmain, qu’il m’a montrée : 16porcs, 4 poissons. ‘Un porcsans oignons’ » Et l’hommed’ajouter : « C’est mon plat ».

Le destin a voulu queWilkinson Séjour joue un rôleimportant à l’occasion du«shutdown ». Le Chef Créolede l’aéroport, sa sixième suc-cursale à Miami, a ouvert sesportes au mois de septembre,juste à temps. On veut croireque la publicité non payéeémanant de sa générositétoute naturelle permettra àChef Créole de se faire denombreux clients.

*La fermeture partielle dugouvernement américain seressent ici et là. Des aéro-ports, y compris celui de Mia -mi International et de Dallas-Fort Worth, au Texas, ont dûfermer certaines sections, ren-dant plus longues les lignesd’attente avant l’embarque-ment. Il ressort qu’un nombregrandissant d’employés clésaux aéroports ont décidé de sefaire porter mala des Bien sûr,

pour n’avoir pas été payés ! Le gouvernement serait

vraiment affecté si les con-trôleurs aiguilleurs s’ajoutent

aux autres employés, tels lesagents de sécurité chargés dela vérification des passagers,pour se faire entendre. Il y aenviron 18 000 aiguilleursdans le système aéronautique.Un officiel de la « NationalAir Traffic Controllers Asso -cia tion » (NATCA), l’organi-sation qui représente les aigu-illeurs, a lancé un avertisse-ment hier (mardi 15 janvier)disant que si la fermeture de -vait continuer durant quel -ques mois, il n’y aura plusd’employés sur qui compter,parce qu’ils ne peuvent pascontinuer à faire le boulotsans paiement.

Pourtant, selon AssociatedPress, 10 000 des aiguilleursau service de l’Adminis tra -tion fédérale d’aviation sontconsidérés « essentiels »,donc ne pouvant pas faire degrève. Alors, il faudra alerterla Garde nationale pourarrêter les contrevenants etleur forcer à travailler – sanssalaire. Et voilà qu’on avan -cerait à grands pas vers unedictature –pour les beauxyeux du président!

*Selon l’agence en ligneKapzy news, l’organisa -tion internationale de lafrancophonie (oIF) offreUSD 18 000 $ pour la recon-struction de Radio TéléKiskeya. Toutefois, dans l’in-troduction de l’article on litceci : « Le comité de solidar-ité kiskeya a reçu, ce lundi 15

janvier (sic) 2019, un chèquede 14, 203, 44 dollars améri-cains de l’Organisation inter-nationale de la francophonie

(OIF) pour la reconstructionde la Radio Télé Kiskeya,ravagé (sic) par un violent in -cendie dans la nuit du 21décembre 2018, a constatél’agence en ligne KAPZYNEWS ».

Comment concilier cesdeux montants ? Sans doute,Kapzy News a constaté unchèque en euros, pas en dol-lars américains. Les respons-ables du « Comité de solidar-ité » n’a pu être contactémardi après-midi avant demettre sous presse. Que leComité émette un commu-niqué pour expliquer la situa-tion. Il y va de la transparencedes opérations.Dimanche dernier, 13 janvi-er, l’Église des pêcheursd’hommes, à Brooklyn,n.Y., liée à la famille nicolas(l’Évêque Philips et le pas-teur Samuel) a procédé à lapose de la première pierred’un édifice de six étages,qui comprendra 87 ap -parte ments de type studio.Le coût : $ 45 millions dedollars. Les travaux com-mencent bientôt et l’inaugu-ration de ce complexe des-tinés à l’hébergement person-nes âgées de 62 ans et plus(des seniors), est prévue pourl’été 2020. Pour de plus am -ples détails, veuillez consulterl’article en anglais sous larubrique HAPPENINGS, enpage de garde. Pierre Quiroule II16 janvier 2019

noUVELLES BRÈVESSuite de la page 15

Chef Wilkinson Sejour et son personnel, a l'occasion de l'ou-verture de son succursale de Chef Creole, a l'Aeroport inter-national de Miami.

Chef Wilkinson Sejour a pieid-d'oeuvre.

D E BROSSE& STUDLEY, LLP

Richard A. De BrosseAttorney at Law

ACCIDENTS * REAL ESTATEMALPRACTICE

182-38 Hillside Avenue (Suite 103)

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Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187

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Journal 16 - 23 janvier 2019:hO 1/15/19 2:03 aM Page 16