Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · 2016. 11. 16. · mes de la promotion...

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Par Léo Joseph Les élites haïtiennes ne semblent pas se donner trop de soucis par rapport à ce que les prochaines élections sont susceptibles d’ac- coucher. Car, si parmi les candi- dats en lice, surtout au niveau de ceux dont les noms reviennent systématiquement dans les son- dages, légitimes ou manipulés, il y a ceux qui déméritent, rien n’autorise à croire que l’un d’entre eux ne soit l’élu président au premier tour, sinon mis en bal- lotage. Il y a donc de fortes chan- ces qu’un candidat, à tous les égards indigne, devienne le pre- mier citoyen de la Répu b lique. Il faut alors, dès maintenant, poser la question relative à la responsa- bilité du Conseil électoral provi- soire (CEP) de Léopold Berlan- ger, dans une telle éventualité. La nation est déjà sous l’in- fluence de la pègre, puisque des dizaines de parlementaires ac- tuelle ment en poste doivent leur succès aux dernières élections législatives à des hommes d’af- faires qui seraient des ba gnards dans tout pays où règne l’état de droit. Au fait, quand on entend qu’un citoyen qui se trouvait en prison, après avoir été trouvé coupable de vol de moteur de véhicule, quand il était proclamé vainqueur aux urnes pour repré- senter sa juridiction comme député, il y a de quoi s’interroger sur l’avenir d’Haïti. Or de telle histoire semble passer comme une lettre à la poste. Car loin de s’améliorer, la condition de notre pays s’aggrave chaque jour davantage. Dans la mesure où les contrebandiers, les trafiquants de drogue ou les gens mal famés en général aspirent à évoluer dans l’impunité, ils ne reculeront de - vant aucun effort, nulle stratégie ou encore investissement pour s’acheter de la protection. Quand le parlement est truffé de per- sonnes qui doivent leurs sièges à des « patrons » liés au monde interlope, les chances que le tra- vail du peuple sera fait dans les deux Chambres législatives sont vraiment minces. Il est alors aisé de comprendre pourquoi les dif- férents parlements sont quasi- ment toujours infirmés. Car les parlementaires ne reçoivent pas Route de Belval, LÉOGÂNE — L’auditorium Jean Zaché Dura- cin faisait salle comble lors de la cérémonie de remise des diplô- mes de la promotion Kathia Ceri- sier, du nom de cette étudiante emportée par le séisme du 12 jan- vier 2010. Le maître de cé ré- PORT-AU-PRINCE, 15 no- vem bre — À quelques jours des élections présidentielles et législatives haïtiennes par- tielles, qui devraient avoir lieu le dimanche 20 novembre, trois ex-présidents, à savoir, Jean-Bertrand Aristide, René Garcia Préval et Michel Jo- seph Martelly mènent une lut- te à mort pour placer son pou- lain au Palais national. Flan- qués derrière leurs partis poli- tiques respectifs, il s’agit pour eux d’avoir pratiquement l’im munité nécessaire pour échapper aux griffes de la jus- tice de leur pays et tenter par la même occasion de bénéfi- cier de la clémence du puis- sant voisin nord-américain. Si René Préval et Michel Martel- ly mènent une lutte de basse intensité avec Jude Célestin et Jovenel Moïse, Aristide n’a pas hésité à faire ouvertement campagne avec sa candidate, Maryse Narcisse, partout dans haiti observateur ENglish PagEs : 3, 11 VoL. XXXXVI, no. 42 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 16 - 23 novembre 2016 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Des candidats qui déméritent : De potentiels présidents élus ÉLECTIONS 2016 : LOURDE RESPONSABILITÉ DU CEP DE BERLANGER ENVERS LES ÉLECTEURS Remise des diplômes de la promotion Katia Cerisier à la FSIL LA PREMIÈRE LAUREATE A ÉTÉ AUSSI LAUREATE SUCCESSIVEMENT AUX DEUX BACS 3 ex-présidents magouillent pour accaparer le Palais national ARISTIDE, PRÉVAL, ET MARTELLY MÈNENT UNE LUTTE A MORT Par Léo Joseph La justice haïtienne est appelée à se prononcer sur un cas de dépos- session qui s’est produite au sein de la famille Mevs et dont l’ob- jectif vise à dépouiller la chef de famille et sa fille par leur propres fils, neveu et consort. Le juge, qui avait été chargé de l’instruction du cas, a rendu son verdict, le 26 septembre 2016, renvoyant Ber - nard Mevs jr par devant la juridic- Bernard Mevs jr, dit Benny, inculpé pour faux et usage de faux Mais le greffier Stanley Jean-Baptiste est mis hors de cause… PROCÈS YM HOLDINGS CONTRE FRITZ MEVS JR, GREGORY MEVS ET BERNARD MEVS JR Suite en page 2 Suite en page 3 Suite en page 13 Suite en page 2 La première lauréate de la promotion Kathia Cerisier, Miselène Lafleur, est entourée de sa mère, Mme Misalène Pierre-Louis, et du pasteur Jean Yvel Calixte, directeur du collège Quisqueya, de Léogâne (photo Mirabel). Maryse Narcisse, candidate la presidence de Fanmi Lavalas. Jude Célestin, le candidat à la présidence de l'APEH. Jovenel Moi ̈ se, candidat à la présidence du PHTK. Moïse Jean-Charles, candidat à la présidence de Pitit Dessalines. Journal du 16 - 23 novembre 2016:hO 11/15/16 3:18 aM Page 1

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Par Léo Joseph

Les élites haïtiennes ne semblentpas se donner trop de soucis parrapport à ce que les prochainesélections sont susceptibles d’ac-coucher. Car, si parmi les candi-dats en lice, surtout au niveau deceux dont les noms reviennentsystématiquement dans les son-dages, légitimes ou manipulés, ily a ceux qui déméritent, rienn’autorise à croire que l’und’entre eux ne soit l’élu présidentau premier tour, sinon mis en bal-lotage. Il y a donc de fortes chan -ces qu’un candidat, à tous leségards indigne, devienne le pre-mier citoyen de la Répu blique. Ilfaut alors, dès maintenant, poserla question relative à la responsa-bilité du Conseil électoral provi-soire (CEP) de Léopold Berlan -ger, dans une telle éventualité.

La nation est déjà sous l’in-fluence de la pègre, puisque des

dizaines de parlementaires ac -tuelle ment en poste doivent leursuccès aux dernières élections

législatives à des hommes d’af-faires qui seraient des ba gnardsdans tout pays où règne l’état dedroit. Au fait, quand on entendqu’un citoyen qui se trouvait enprison, après avoir été trouvécoupable de vol de moteur de

véhicule, quand il était proclamévainqueur aux urnes pour repré-senter sa juridiction comme

député, il y a de quoi s’interrogersur l’avenir d’Haïti. Or de tellehistoire semble passer commeune lettre à la poste. Car loin des’améliorer, la condition de notrepays s’aggrave chaque jourdavantage. Dans la mesure où les

contrebandiers, les trafiquants dedrogue ou les gens mal famés engénéral aspirent à évoluer dans

l’impunité, ils ne reculeront de -vant aucun effort, nulle stratégieou encore investissement pours’acheter de la protection. Quandle parlement est truffé de per-sonnes qui doivent leurs sièges àdes « patrons » liés au monde

interlope, les chances que le tra-vail du peuple sera fait dans lesdeux Chambres législatives sont

vraiment minces. Il est alors aiséde comprendre pourquoi les dif-férents parlements sont quasi-ment toujours infirmés. Car lesparlementaires ne reçoivent pas

Route de Belval, LÉOGÂNE —L’auditorium Jean Zaché Dura -cin faisait salle comble lors de lacérémonie de remise des diplô -mes de la promotion Kathia Ceri -

sier, du nom de cette étudianteemportée par le séisme du 12 jan-vier 2010. Le maître de cé ré -

PORT-AU-PRINCE, 15 no -vem bre — À quelques joursdes élections présidentielles etlégislatives haïtiennes par-tielles, qui devraient avoir lieule dimanche 20 novembre,trois ex-présidents, à savoir,Jean-Bertrand Aristide, RenéGarcia Préval et Michel Jo -seph Martelly mènent une lut -te à mort pour placer son pou-lain au Palais national. Flan -qués derrière leurs partis poli-tiques respectifs, il s’agit poureux d’avoir pratiquement

l’im munité nécessaire pouréchapper aux griffes de la jus-tice de leur pays et tenter parla même occasion de bénéfi-cier de la clémence du puis-sant voisin nord-américain. SiRené Préval et Michel Martel -ly mènent une lutte de basseintensité avec Jude Célestin etJovenel Moïse, Aristide n’apas hésité à faire ouvertementcampagne avec sa candidate,Maryse Narcisse, partout dans

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 11

VoL. XXXXVI, no. 42 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 16 - 23 novembre 2016

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Des candidats qui déméritent :De potentiels présidents élus

ÉLECTIONS 2016 : LOURDE RESPONSABILITÉ DU CEP DE BERLANGER ENVERS LES ÉLECTEURS

Remise des diplômes de la promotion Katia Cerisier à la FSIL LA PREMIÈRE LAUREATE A ÉTÉ AUSSI LAUREATE SUCCESSIVEMENT AUX DEUX BACS

3 ex-présidents magouillent pour accaparer le Palais national

ARISTIDE, PRÉVAL, ET MARTELLY MÈNENT UNE LUTTE A MORT

Par Léo Joseph

La justice haïtienne est appelée àse prononcer sur un cas de dépos-session qui s’est produite au sein

de la famille Mevs et dont l’ob-jectif vise à dépouiller la chef defamille et sa fille par leur propresfils, neveu et consort. Le juge, quiavait été chargé de l’instruction

du cas, a rendu son verdict, le 26septembre 2016, renvoyant Ber -nard Mevs jr par devant la juridic-

Bernard Mevs jr, dit Benny, inculpé pour faux et usage de fauxMais le greffier Stanley Jean-Baptiste est mis hors de cause…

PROCÈS YM HOLDINGS CONTRE FRITZ MEVS JR,GREGORY MEVS ET BERNARD MEVS JR

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La première lauréate de la promotion Kathia Cerisier, MiselèneLafleur, est entourée de sa mère, Mme Misalène Pierre-Louis, et dupasteur Jean Yvel Calixte, directeur du collège Quisqueya, de Léogâne(photo Mirabel).

Maryse Narcisse, candidate lapresidence de Fanmi Lavalas.

Jude Celestin, le candidat a lapresidence de l'APEH.

Jovenel Moise, candidat a lapresidence du PHTK.

Moïse Jean-Charles, candidat àla présidence de Pitit Dessalines.

Journal du 16 - 23 novembre 2016:hO 11/15/16 3:18 aM Page 1

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le pays. À coup d’argent, ilsont tous réussi à rassemblerla foule misérable des beso-gneux pour laquelle lesélections représentent unemanne providentielle. Sur -tout dans cette période devache maigre et de misèregénéralisée.

Les menacesd’Aristide fontcraindre le pire Alors que l’on croyait l’ex-président rentré dans lesrangs après deux exils, etsurtout l’âge certain qui estau rendez-vous, le recoursau « déchoukage » refaitsur face au dernier moment.Beaucoup d’observateursn’ ont pas compris l’astuce,ou plutôt, feignent de ne pascomprendre le jeu ma cabrede l’apôtre du Père Lebrun.Dans les milieux pro ches duLavalas, on fait valoir qu’ -Aristide n’avait pas le choixde l’élan, même si appa-remment il compromet l’ -ave nir de sa candidate, Ma -ry se Nar cisse, qui a dûendosser son apologie de laviolence.

Avec un parti émietté,il fallait renouer avec labase, c’est-à-dire les misé-rables qui n’ont rien et qui

voient dans l’accaparementdu bien d’autrui la seule fa -çon d’avoir tout, et tout desuite. Aristide est allé plusloin que Moïse Jean-Char -

les, qui rêve de révolution àla dessallinienne; et surtoutde Jean Henri Céant, dont lediscours de Lavalas apai-sant lorgne une bourgeoisiequi ne répond pas à l’appel.Leurs par tis politiques pro -ches de la mouvance lava-lassienne gru gent le votesoit disant populaire. Laseule façon d’attirer la ra -cail le, qui est souverainedes rues le jour des élec-tions, est de miroiter la pro-messe de « dé choukage »qui menaçait les derniersjours de la présidence deMichel Martelly. Mais, enjouant gagnant avec la rueet ses effets pervers, Aris -tide perd à jamais la con -

fiance de ceux qui tiennentle cordon de la bourse, àsavoir le secteur privé, de lasous-traitance et des ambas-sades étrangères. En plusd’être harcelé par les Dan -ton Leger, des avocats vé -reux et les courtiers interna-tionaux qui l’avaient soute-nu intentionnellement aprèsle coup d’État des générauxde l’ancienne armée.

René Préval derrière les coulisses Son parti politique Véritéécarté par le Conseil électo-ral de Pierre-Louis Opont,René Préval avait une autrecarte dans son sac. Il avaitparé au danger avec sonindéfectible allié, l’ex-séna-teur Jean Hec tor Anascasis.Ce politicien rusé avaitchoisi de revenir par la peti-

te porte avec son poulaindes élections de 2010-2011,

Jude Célestin. Cela a por téfruit puisque ce candidat derechange joue la partitionavec adresse, au point degar der un certain équilibreparmi les autres favoris,malgré quelques incartadesà certaines entrevues.

En maintes occasions,Préval a été interpellé par lajustice haïtienne sousdiverses accusations. S’ils’en est toujours sorti avan-tageusement, la tendance dese faire interpeller est ungrand risque dans ce paysoù les juges sont achetablesà merci. On ne sait jamaisde quelle ordonnance d’am-bassades estrangères ilsrépondront par un jour demalheur. La chance changeparfois de bord. Et cela arri-

ve toujours, surtout dansHaïti-Thomas.

Martelly en dan-ger constant, descrimes commispendant son mandat restent à éclaircir L’ex-président Martelly,aurait de sérieux problèmes,mis à part l’engloutissementde plusieurs milliards dedollars des fonds de Petro -ca ribe dans le trou sansfond de la corruption. Ongarde en mémoire la dispa-rition de son ami de lon guedate, Evinx Daniel, à lasuite d’une affaire de repê-chage d’une cargaison dedrogue au large de la baiede Port-Salut. L’hom me n’aplus refait surface. Le prési-dent avait sé journé chez luiquelques se mai nes avant sadisparition subite. La veuvede Daniel au rait appelé auxam bassades étran gères, puis -qu’il serait citoyen américain.L’enquête soi-disant ouvertepar la Poli ce nationale n’ajamais été publiée mais ledirecteur général d’alors decette institution, GodsonOrelus, connaît la vé rité. A-t-il soumis les résultats deson enquête à qui de droit,

leurs signaux de leurs man-dants, mais plutôt de ceux quifinancent leur campagne.

L’actuel CEP agitcomme son prédé-cesseurLe CEP présidé par Berlangern’agit pas différemment deson prédécesseur avec Pierre-Louis Opont aux commandes.Nommé par le président provi-soire Jocelerme Privert, cescon seillers électoraux ont au -tomatiquement entériné tou tesles décisions qu’avait prisescelui dont ils ont hérité la res-ponsabilité d’organiser et desuperviser les prochaines élec-tions, exceptée celle d’annulerles scrutins contestés.

En effet, Berlanger et sesalliés ont laissé intacte la listedes candidats aux différentesfonctions électives qu’avaitagréés le CEP d’Opont.Pourtant parmi les candidatsadmis originellement figu-raient des repris de justice,aussi bien des trafiquants dedrogue qui ont été clairement

identifiés dans un documentqu’avait diffusé le Réseau na -tional de défense des droitshaïtiens (RNDDH). Face auxdénonciations du RNDDH,l’organisme électoral affichaitun mépris total. Comme pourdire « pareille affaire ne nousconcerne pas ». Aussi le votes’étant déroulé dans les condi-tions que l’on sait, parmi lescan didats élus figurent descitoyens que l’organisme dedé fense des droits humainsavait signalés comme étantindignes de faire partie de laliste définitive des candidats.

Nommés pour remplacerOpont et son équipe, LéopoldBerlanger et ses collègues n’ -ont pas jugé bon de modifier laliste originale, histoire, paraît-il, de ne pas faire de vagues,laissant aux électeurs la res-ponsabilité d’épurer la liste enjetant leurs bulletins unique-ment pour les candidats qu’ilsjugent méritoires et mieuxcapables de servir les intérêtsdu peuple. Mais l’histoire ré -cente du pays a démontré que,dans la grande majorité descas, les postulants élus, par -

ticulièrement au niveau de laprésidence, sont loin de fairel’unanimité au sein descitoyens électeurs.

Des potentiels élusprésidents qui démé-riteraient La liste des candidats agrééspar le CEP de Léopold Ber -langer comprend des postu-lants pour la présidence qui nemanqueront pas de souleverdes objections. Si certains descitoyens briguant la campagnepour la présidence de la Ré -publique sont contestés ou cri-tiqués pour manque de com-pétence, d’autres sont l’objetde récrimination pour « con -duite qui ne sied pas » à uncandidat à la présidence.

En effet, les dénonciationslancées contre Jovenel Moïse,candidat du Parti haïtien tètkale (PHTK), formation poli-tique créée par l’ex-présidentMichel Martelly, ne devraientpas le mettre en odeur de sain-teté. Non seulement auprès dupublic, en général, mais desélecteurs, en particulier. Soncas devrait intéresser le CEP

au plus haut point. Car, sid’aventure, il sortait victorieuxdu prochain scrutin, il devien-drait président de tous lesHaïtiens. Élu par les Haïtiens,on ne sait quelle attitude cer-tains pays, comme les États-Unis, par exemple, auraientaffiché à son égard. Puisqueles accusations qui l’ont acca-blé, à savoir effectuer desdépôts en banque, dont l’origi-ne des fonds est douteuse, n’apas fait l’objet d’un débat ou -vert et transparent. De tellesor te que soient élucidées lesquestions qui surgissent autourde tels faits.

De toute évidence la nationdevrait savoir si cet homme,qui aspire à devenir le chef dela nation, s’était livré à despratiques illicites. D’où lesquestions suivantes : les éven-tuels collègues de JovenelMoï se, s’il était élu aux élec-tions du 20 novembre 2016,vont-ils l’inviter à visiter leurspays ? Ou bien accepteraient-ils de participer aux mêmesfora internationaux que lui ?Ou encore, M. Moïse ferait-ill’objet de rebuffades de la part

d’autres leaders qui l’auraienttrouvé indigne de faire partiedu club des chefs d’État et degouvernement ?

Sans l’ombre d’un doute,cela constituerait un embarrasde plus pour Haïti, mais undont l’ampleur causerait degraves torts au pays. Il y a fortà parier, si les choses tour-naient de cette manière, que lapresse étrangère ne serait pastendre envers nous autresHaïtiens, encore moins l’orga-nisme électoral, qui n’a pas sumettre en place des gardesfous pour épargner une tellemésaventure au pays. À moinsque les patrons du CEPsachent quelque chose qu’ilsn’ont pas révélé à la nation,comme, par exemple, desméthodes déloyales telles quecelles qui se donnent librecours, lors des élections haï-tiennes, dans le cadre de l’ulti-me décision du CEP, deconcert avec la communautéinternationale, concernant lecandidat qui sera habilité àprendre logement au Palaisnational.L.J.

Des candidats qui déméritent :De potentiels présidents élus

ÉLECTIONS 2016 : LOURDE RESPONSABILITÉ DU CEP DE BERLANGER ENVERS LES ÉLECTEURS

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Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

3 ex-présidents magouillent pour accaparer le Palais national ARISTIDE, PRÉVAL, ET MARTELLY MÈNENT UNE LUTTE A MORT

L'ex-president Rene Preval.

L'ex-president Michel Martelly.2

L'ex-president Jean BertrandAristide.

Journal du 16 - 23 novembre 2016:hO 11/15/16 3:18 aM Page 2

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monie, Dr Réginald Lubin, neman qua pas de rappeler le dé -voue ment de cette jeune recruequi avait pratiquement rendez-vous avec la mort, puisque, arri-vée précipitamment à son domi-cile, la faucheuse l’emporta.

L’évêque de l’Eglise épis-copale d’Haïti, Mgr Jean ZachéDuracin, présidait cette cérémo-nie, le vendredi 4 novembre der-nier, en présence de plusieurs di -

gnitaires de cette institution reli-gieuse, des autorités locales, ducorps enseignant de la Facultédes Sciences infirmières de Léo -gâne (FSIL) et de l’Universitéépis copale d’Haïti, de l’Asso cia -tion des infirmières haïtiano-amé ricaines (HANA, chapitre deFloride), tandis que Mme Jac -que line Cassagnol représentait laWCFRWorldwide, un organismedévoué aux soins infirmiers enmilieu de désastre.

Sur un effectif de 21postu-lants, seuls 14 ont passé avec suc-cès les examens de fin d’étudesuniversitaires. La neuvième pro-

motion d’infirmières et d’infir-miers compte deux diplômés desexe masculin. Les 14 diplôméssont : Miselène Lafleur (remièrelau réate), Martine Saint-Louis(deuxième lauréate), Bony Ro -mu lus, Dina Badette, FabiolaRebecca, Jan Véleau Reguenard,Jaulette Ludger, Loundia Océan,Mireza Raymond, Nadège Du -mon vil, Nardine Providence,Rose Mirlouche Paul, VictoireGuer da Marcena et Wilise Best.Leurs parchemins leur ont été

remis par Mgr Duracin et MmeHilda Alcindor, doyenne de laFSIL. Haïti-Observateur tient àleur souhaiter du succès dans l’ -avenir qui se dresse devant eux.

Plusieurs orateurs ont prisla parole à cette cérémonie deremise des diplômes. Commentne pas rappeler les propos du rec-teur de l’UNUEPH, le docteurJean Lucien Bernard, du DrLoui se Aurélien et de la présiden-te du conseil d’administration dela FSIL, Mme Jessie Colin. Leursconseils ont ému l’assistance etsont tombés à point sur les nou-veaux diplômés. Toute émue, larectrice de la FSIL, Dr Hilda

Alcindor, a prodigué de justes etpointilleux mots, le vendredi 4novembre dernier, à « ses »enfants, comme elle les appelle,après quatre années passées en -semble. En ces temps d’effrite-ment des valeurs, elle a pesé sesmots dans une envolée que noussouhaitons mémorable à cesjeunes brevetés : « Vous devezêtre des agents de changement,car le système de santé a besoinde vous. On ne doit pas mourirparce qu’il n’y a pas d’oxygène.On ne doit pas mourir parce qu’iln’y a pas d’anesthésie. On nedoit pas mourir parce que, parceque, parce que… Il faut que celacesse. Vous devez être le change-ment. Partez avec fierté parceque vous êtes la différence ».

Cette année, nous publionsin extenso le discours remplid’émotions de la jeune et brillan-te première lauréate, MiselèneLafleur qui, en bac I et bac II, estsortie également lauréate. H-Olui souhaite de continuer dans lamême veine.

« Monseigneur Jean ZachéDuracin, président du hautconseil de l’Université épiscopa-le d’Haïti (UNEPH), M. JeanBer nard Lucien, recteur del’UNEPH, Mme Hilda Alcindor,doyenne de la Faculté des Scien -ces infirmières de Léogâne del’U NEPH, Mesdames et mes-sieurs les membres de décanatsde l’UNEPH, Mme la présidenteet mesdames et messieurs lesmembres du Board de la FSIL,mesdames et messieurs les mem -bres les représentants du Boardde HNF et de MBF, mesdames etmessieurs les membres du staffde la FSIL, mesdames et mes-sieurs les membres du corps pro-fessoral de l’UNEPH et de laFSIL, membres du Clergé de l’É-glise épiscopale d’Haïti, pasteurJean Yvel Calixte, directeur duCol lège Quisqueya de Léo gâ -ne “, mes chers parents, cherscol lègues de la promotion KathiaHéloïse Cerisier, autorités civileset policières, étudiants de la FSILet de la FSRL, chers parents etdistingués invités, bonjour.

Béni soit L’Éternel, monrocher, qui exerce mes mains aucombat, mes doigts à la bataille.Aujourd’hui est l’un des plusgrands jours de ma vie, celui dema graduation, un moment so -lennel, une date précieuse qui estincarnée à jamais dans ma vie.Puisqu’il est aussi le jour où j’aibouclé mes quatre années d’étu -des universitaires et qui me met-tra dans le champ du travail pro-fessionnel.

Mais, sans la participationde certains êtres précieux dansma vie, ce jour ne me serait ja -mais un gain. De ce fait, cordia-lement, je remercie le GrandDieu qui a su prendre soin de moidès ma conception jusqu’à cetteprésente minute, Lui, qui répondtoujours à mes prières.

Mes chaleureux remercie-ments vont auprès des différentsmembres de ma famille qui ontété toujours là pour moi, particu-lièrement ma mère, Mme Mi -salène Pierre-Louis, qui a con -sen ti tant d’efforts pour que jepuisse être ce que je suis aujour-d’hui. Malgré son âge avancé etsa santé fragile, sous le soleil etsous les pluies, elle ne s’est ja -mais lassée de travailler très durpour assurer mon bien-être. Mil -le mercis, Manmie !!! À ma très

chère doyenne, Mme Hilda Al -cin dor, qui, à la FSIL, est une se -conde mère pour ses étudiants,dont je suis bénéficiaire de sonamour maternel. Durant mesquatre années, cette femme cou-rageuse et généreuse a été pourmoi un modèle, un renfort et unsecours. Par son biais j’ai pubénéficier d’une bourse d’étudespendant ces quatre ans. Au direc-teur du Collège Quisqueya deLéo gâne, pasteur Jean Yvel Ca -lix te. Comme je suis bénie, luiaussi m’a considérée comme sapropre fille et m’a dotée d’unebourse d’études pendant septans.

Sincèrement je remercie tousceux et toutes celles qui ontcontribué, d’une façon ou d’uneautre, à ma formation universi-taire, mes frères et sœurs dans lafoi, mes amis, mes sponsors, mescollègues, mes professeurs, lestaff de la FSIL, les étudiants; età toute la FSIL. Grâce à cetteprestigieuse faculté, Haïti a vunaître le premier programme debaccalauréat en soins infirmiers.

Malheureusement, les infir-miers (ères), bien qu’ils soientparmi les plus négligés, sont plusqu’importants dans la vie del’être humain. Ils remplissentplu sieurs fonctions dans la viedes patients. Ils sont leur con seil -ler, leur défenseur, leur as sistant,leur soignant, leur con solateur,leur appui, leur enseignant, leurconfident, leur soutien, leur se -

cours et je dirais même la clef deleur vie, car même nos gestes,bien souvent considérées commebanales pour certains, sauventdes milliers de vies.

Florence Nightingale, consi-dérée comme la pionnière dessoins infirmiers modernes, a misen évidence le mot « servir ».Alors, à vous, chers étudiants dela FSIL, chers collègues de lapromotion Kathia Héloïse Ceri -sier, et à vous tous infirmiers(ères), je vous conseille de bienvou loir servir la population, dedonner le meilleur de vous-mê -mes pour le bien-être des patientset de garder une conduite irré-prochable dans l’exercice devotre profession. La FSIL a puformer des professionnels com-pétents afin d’améliorer les soinsinfirmiers, ce qui favorisera lasécurité sanitaire des patients etde la population entière, et quidonne une ampleur à cette pro-fession. De ce fait, j’en profitepour vous conseiller, infirmiers(ères), de respecter les normes dela profession et de travailler avecamour et passion, comme Jésusl’a fait pour l’humanité.

Ensemble, travaillons demieux en mieux, au bien-être dela population, sachant que cetravail si précieux ne sera jamaisfait en vain.

Miselène Lafleur, premièrelauréate de la promotion KathiaCerisier.

Remise des diplômes de la promotion Katia Cerisier à la FSIL LA PREMIÈRE LAUREATE A ÉTÉ AUSSI LAUREATE SUCCESSIVEMENT AUX DEUX BACSSuite de la page 1

L’auditorium Mgr Jean Zaché Duracin, de la FSIL, un don de laUSAID, faisait salle comble, lors des cérémonies de remise desdiplômes. Au premier plan, les nouveaux infirmiers et infirmières,bien fiers de cet événement qui leur ouvre une porte merveilleuse surla vie (photo Mirabel).

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AVIS IMPoRTAnT

Les lecteurs sont avisés qu’il n’y aura pas une édition dujournal, le mercredi 28 septembre 2016. La Rédaction

s‘en va en vacance pour une semaine. Le prochain numé-ro sera publié le mercredi 5 octobre 2016.

La Direction

Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

Journal du 16 - 23 novembre 2016:hO 11/15/16 3:18 aM Page 3

Page 4: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · 2016. 11. 16. · mes de la promotion Kathia Ceri-sier , du nom de cette étudiante emportée par le séisme du 12 jan - vier

Par Rosie Bourget»

« Nous sommes les capitaines denos vies » » —Nelson Mandela.La finalité de cette rubrique est devous aider à mettre en œuvre descomportements et des pratiquesqui permettent de mieux maîtrisersa vie et de développer son être

dans ses dimensions physiques etspirituelles. Nous devons prendreconscience que nous sommesréellement les « capitaines de nosvies ». Notre vie suit son cheminet ce chemin, nous le traçons parnos pensées, nos paroles et nosactes. Quel qu’il soit, notre che-min de vie conduit à notre évolu-tion. Beaucoup se posent cettequestion : Quel est le but de la vie? Pourquoi sommes-nous dans cemonde où tant de gens connais-sent la souffrance, la discrimina-tion raciale, l’inégalité sociale, lafaim, l’exploitation de l’hommepar l’homme, l’extrême pauvretéet toutes sortes de maladies ?

Votre vie n’est qu’une toutepetite poussière dans l’éternité, etc’est pour cela que chaque jour-

née de votre vie est importante,car plus jamais elle ne revien-dra. En reconnaissant le 30 oc -tobre comme journée mondialede la vie, l’ONU ferait œuvreutile, car la vie est, « notre bien leplus précieux ». C’est l’ONG «Les amis de la vie », en Côted’Ivoire, qui a mis en place cettecélébration, en 2008, et cette jour-née est désormais célébrée dansplusieurs pays, dont la Côted’Ivoire, le Bénin, la France, laNorvège, Haïti et Hawaï, auxÉtats-Unis. Par ailleurs, tout ceque nous cherchons et faisons,n’est-ce pas pour la vie ? Nesommes-nous pas créés pourvivre sur la terre ? La terre nousa donnés la vie, elle nous nourritet nous enchante. Elle est notresource inépuisable d’énergie et devitalité. On ne peut pas vivre sanselle. Avec cette journée, le sens del’histoire s’inverse et ce sont lespays africains qui nous montrentl’exemple. Formons le vœu queleur « culture de la vie » nous per-mettra de chasser la « culture dela mort » trop souvent mise enavant dans les pays dits « avan-cés».

Pour certains d’entre nous,le but de notre vie, c’est tout sim-plement d’être heureux, et pournous, le bonheur est peuplé depetites choses, tel qu’un soleil quise lève, des attentions, des gestes.Au-delà de nos besoins physiolo-giques, la terre nous offre sonénergie. Cette force invisible ani -me les quatre règnes de la terre :minéral, végétal, animal et hu -main. C’est le support de la vie, àla base de notre état de forme etde notre santé. Elle est une réalitédont nous pouvons prendre cons -cience et qui peut nous être d’une

aide immense. Sentir cette éner-gie, comprendre son origine et sesmécanismes, savoir la préserveret la rétablir, savoir l’utiliser pourson bien-être et sa santé, voilà lesdémarches que nous vous propo-sons d’appliquer.

Chacun peut constater quele système de santé actuel est sur-tout curatif et cherche à suppri-mer les symptômes. En fait, cesont les causes de ces symptômesqu’il faut éviter ou traiter. Celles-ci sont souvent des anomaliesénergétiques qui perturbent notrecorps physique. Elles peuventêtre dues à notre mode de vie ouà notre habitat, notre environne-ment/entourage. Notre état psy-chologique est aussi un facteurdé terminant sur notre santé.Nous avons un passé qui peut in -fluencer notre vie : karma, hérita-ge génétique et mémoires. Nousdisposons d’un potentiel géné-tique hérité à la naissance. Et cha-cun peut agir en tenant compte deson potentiel. Nos actes, nos pa -roles et nos pensées ont un effetsur notre bien-être, sur notresanté.

La vie sur la terre est courte,vivez-la à bon escient. Les tem-pêtes, les ouragans, les cyclonesqui sont destructeurs ont toujoursexisté. Mais après la tempêteapparaît le soleil, ce qui signifie lafin de la démesure. La violencedes hommes, qui n’est pas vouluepar le Seigneur Dieu, fait partie dela réalité humaine. Aussi, le sortde chacun de vous est-il vie, souf-france, mort et résurrection. Pro -fitez pleinement de la vie, vous nesavez pas combien d’années vousvivrez. Certains meurent jeunes,tandis que d’autres vivent long-temps, mais 70 ou 80 ans. Vousn’êtes sur la terre que pour faireune visite. Certains agissent com -me s’ils y étaient pour toujours.Ils ne font rien en prévision de lavie à venir, qui est pourtant bienplus importante. Ils entassent d’ é -nor mes sommes et se font cons -truire des maisons dignes d’unroi, ne songeant qu’aux choses dela terre et à donner libre cours àleurs pulsions et instincts. Nesoyez pas esclaves des biens ter-restres, mais libérez-vous de touteattache.

La dignité d’une personnehumaine ne dépend pas du faitqu’elle soit bien portante ou non,ou du fait qu’elle soit adulte ousimplement en gestation; elle nedépend pas de son degré de cons -cience. Cette dignité est toujourslà, dès le moment de la concep-tion, comme tout au long de votreexistence sur la terre et au-delà dece monde. Pour souligner l’im-portance de la journée mondialede la vie, une chaine planétaire aété lancée depuis quelques an -nées, elle consiste à organiser par-tout dans le monde une minutemondiale d’acclamation. De quois’agit-il ? Chaque 30 octobre, à13 h GMT précises, l’humanitétout entière est appelée à observerune minute d’acclamation enl’honneur de la vie. Et ce vastemouvement libère de nombreu -ses formes d’expression, selon lescultures locales. Cette minute afait son chemin et a déjà été ob -servée jusqu’à Hawaï, aux U.S.A.Elle permet à chacun de se rendrecompte qu’être en vie est un pri-vilège, et chaque minute est uncadeau, et que cela se fê[email protected]

4 Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

Rosie Bourget.

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5Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

noTE DE PRESSELA PREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTILAPREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

Présentation parfaite — Haut degamme Reluire soignée .. Incrustationsor .. Signet en tissu et tranchefile ..Tranches de tête, de pied et de gout-tière dorées. Plus une édition de luxe.

« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

FAITES VOTRE COMMANDE, TO -MES I ; 2 ; 3 ; 4 ; OFFREZ ENCADEAUX POUR : ANNIVERSAI-RE, FIANÇAI LLES, MARIAGE,NOU VEL AN, GRADUATION, SOU-VENIR DE FA MIL LE, BIBLIO THÈ -QUE PRIVÉE, UNIVERSITAIRE,CON COURS DE TOUT GENRE, PRI -ME D’EXCELLENCE, PRÉSENT ÀUN VIP, COLLECTIONNEUR, CA -DEAU PRÉSIDEN TIEL, DIPLOMA-TIQUE OU CONSULAIRE. En toutesoccasions, OFFREZ OU PROCUREZ-VOUS UN CADEAU DE CLASSE,UN CADEAU ROYAL, appeler : «EN -CY CLO PÉDIE BIOGRAPHIQUE D’ -Haï ti ». Le tome 4, déjà sous presses,sera bientôt disponible.

Voici les voies et moyens :

PHONE : 347 – 697 – 9457

Adresses :a) E – MAIL :

[email protected]

b) Mme Ertha Pascal Trouillot

GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESoIn D’UnE AMBULAnCE PoURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBULAnCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

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Bwouklin, Nouyòk – Depi 25oktòb 2015, pèp ayisyen ap rete tannjouk jounen jodi a pou l retounen alchwazi moun li vle pou dirije peyi a epou pote yon chanjman. Kòm elek-syon se yon mwayen ideal pou demo-krasi pran jarèt, yo deside fè yon dife-rans pou pwouve tout politisyenpayaya yo ak tout lidè koken yo keplas yo pa la a. Pou yo te kenbe pouv-wa a pou yon bout tan, yo te deklareke eleksyon ki te fèt an oktòb lanedènye a pa t bon, kote pèp la te soti akkè kontan pou l te vote kandida ki tegen bon plan ak pwogram pou soula-je doulè li.

Premyèman, yo te fè tout mounkonnen te gen iregilarite e yo temande pou eleksyon prezidan an terefèt. Tandiske eleksyon depite yo aksenatè e menm majistra yo te bon,kote tout te fèt ansanm. Obsèvatèetran je yo te fè yo tout manti tankouchen, paske tout bagay te byen pase.Nan fè koken ak entimidasyon, elek-syon mwa janvye a te anile pou prezi-dan Mateli te rive remèt echap la baychanm Sena a, ke misye Joslèm Privète dirije. Na sonje byen que senatèPrivè te prezidan chanm Sena a.

Tout moun konnen nan ki kon-disyon misye Privè te vin prezidannan favè trik ak mannèv dilatwa. Li tevin prezidan pwovizwa13 fevriye2016 jiskaske l tounen prezidan de -fak to ki reèlman pa yon sekrè poupèsonn. Menm nons apostolik la dek-lare Privè prezidan defakto nan sere-moni nan estad Silvyo Katò a kotePrivè te patisipe an pèsòn. MenmPrivè sa a te monte yon komisyon kel te rele « Komisyon evalyasyon » kitounen yon komisyon falsifikasyonki vini avèk yon fenomèn zonbi pouNèg yo te lakòz Ayiti pèdi 100 milyondola pandan y ap depanse e ankese la -jan pou tèt yo. Mesye-dam yo me -chan. Tèlman yo mechan, Nèg yomele, e yo pa konnen sa pou yo fè. Sieleksyon an te bon pou lòt yo, ki sa kfè pa prezidan an pa valab ? Kòm toutmoun te konstate se yon kandida trèpopilè ke yo te vle mete a tè. Joukmoman sila l ap domine, done yopwouve menm realite a.

Se nan sans sa a ke pèp la desi-

de pou l al vote kalite nan eli tout kan-dida konpetan pou travay avèk anpildevouman nan enterè peyi a. Nouankouraje tout moun pou yo soti alvote an foul pou retire tranzisyon anki nwizib e ki tounen yon kansè pounou. Si yo konprann y ap kontinye fèkoken pou kenbe pouvwa a, li praltwò ta pou yo. Se pou n louvri je npou n rete tout demakaj Nèg yo kikonprann yo se Malis e pèp la seBouki.

Madi pase ki te 8 novanm 2016,pèp ameriken eli yon kandida ki releDonal Twonp pou gouvène peyi apou 4 an. Se yon lojik ke demokrat yobliye ke yon pati gen sèlman 2 tèm,sètadi 8 an sou pouvwa a. Kèlkeswamoun ki te vin anfas kandida demo-

krat la t ap genyen kanmenm, paskese yon realite, pa yon mit, sètadi yonbagay ki definitivman pa reèl e de pliskandida demokrat la te fèb. Antouka,kandida Twonp pwouve ke politisyenyo an fayit e ke nenpòt sitwayenkapab vin prezidan. Pèp ayisyen tepremye nan mouvman sa a avèk kan-dida-Prezidan Mateli, yon mizisyenmilyonè ki te vin prezidan peyi a. SiKonstitisyon te penmèt yon dezyèmtou konsekitiv, pou n pa di swivi-swivi, li t ap reeli ankò, paske politi-syen ayisyen yo te echwe e yo konti-nye ap komèt menm erè yo k ap ante-re yo. Twonp fè istwa tankou Mateli ebagay sa a ekri nan istwa 2 peyi yo.Nan sans sa a, nou kapab di ke 2 peyisa yo se frè marasa. Si politisyen ayi-syen te antann yo, anpil pwogrè ta fèt.Se nan fratènite ke peyi Etazini rivevin yon grann pisans. Nou bezwenpran leson pou n sa konstwi olye poun detwi. Demokrat yo sezi pou wè yopran kou sa a san yon bon jijman.

Vandredi swa nou te nan veyeyon zanmi nou ki te tonbe 29 oktòb2016 e nou te nan antèman an tou.Kòm nou konnen kote 2 ou 3 Ayisyenreini fòk koze politik mare kanmenm.N ap rete la pou n sa pote pou ou sa kte tonbe nan reyinyon fanmi ak zanmiki te vin rann yon dènye omaj bayRemon Loraden « Monndi » pou toutfanmi ak zanmi.

Remon Loraden kite noubyen vit san di nou orevwaMari Yolèn : Fanmi ak zanmiki kite vin sipòte n nan moman tris sa a,nou di nou tout mèsi pou prezans nou.Mwen te kontan pou m te wè plis ke700 kretyen vivan te vin pataje doulèsa a avèk nou. Gen moun k ap vinsèvi nou. Tout sa nou bezwen, fè noukonnen, paske Monndi te yon mounki te renmen bay. N ap kontinye fèmenm bagay la pou n sa fè l plezi.Franswa : Tankou tout moun t apdi. Monndi te yon bon bagay. Si n tegen pouvwa pou n te nonmen l sen,nou t ap fè l san rezèv. Nou konnen keGranmèt la ap resevwa l nan kay li asan pwoblèm, paske Monndi te vrè-

man yon bon bagay, krèm kreati. Kayimit  : Nou pa manti, paskeMon ndi pa gen parèy. Li toujou lapou tout moun. Se yon moun ki te sanfason e yon modèl pou nou. Mwenkwè li pat gen parèy, paske Monndi teyon modèl, kòm tout moun fè kon-nen. Se yon sè ke nou tout ap manke,paske l te yon bon bagay nan toutsans. N ap manke l anpil.Kalo  : Se pa yon moun tankouminis Enteryè a, Anik Jozèf, ki se yonchich. Nou pral ba yo tout yon vèdik20 novanm 2016 k ap vini nan 8 jou.Tout vagabon nan peyi a pral volegagè, paske yo tout pa fouti rete soumoun. Nou pral woule anba yo nantout sans pou yo sa konprann tout bonnou pa gen dwa ba yo legen nan jwètla. Se yo menm ki pou pèdi, paske sefòs mal la yo ye nan peyi a. Gladis : Mwen pa fouti konprannrezon ki pouse bann vagabon nanpeyi a yo aji konsa. Menm Aristid re -tounen pou l ap fè menas ke nou pafouti tolere. Se pou msye konprannbyen ke 2016 pa 1990, 1991, 1994,2004. Si l kontinye ap ranse ak moun,l ap nan gwo pwoblèm, paske toutmoun vin realize ke msye se yonkansè nan peyi a ke n sipoze fè yonjan pou l pa simaye latwoublay nanpeyi a. Li di tout sa k sot nan bouch lisan oken respè pou pèsonn. Olye poumsye ta preche lanmou kòm yon pèkatolik ki defwoke, li amize l ap palede vyolans pou pouse lòt sanginè yoal aji pou kreye panik nan sosyete a.Se yon bagay ke nou pa fouti tolere.Mwen ta remen youn nan nou anta-me sa ki sot pase nan peyi Etazini, kifè demokrat yo al bwè te vèvenn.

Tout demokrat yo bwè tevèvenn pou yo te sareprann yo kèk jou apre demokrat tonbe, repiblikenmonteJennvyèj  : Mwen pa kache di nouse nan men yon sè m ke m voyechache fèy vèvenn pou m te sa bwèplizyè pòt te fèy sa a, tèlman mwen tesezi. Mwen te pran yon bon kou tan-kou anpil lòt patizan. Kou a te byentonbe, paske yo pran nou tout nanfent. Mwen gen djare pandan 2 jou.Se Ilari ki te jwe jwèt la mal, ki fè l terive pèdi, paske l te neglije ti travayè

ki t ap tann yon bon direksyon de yo.Twonp ramase yo avèk 2 bra pou l dili pral ede yo. Se sa k fè yo vote angran nonm.Jina : Votè yo poko janm rive kon-prann jwèt eleksyon nan peyi Etazini.Poutan se yon kalkil senp e ki valab,si yo te pran san yo pou yo te fè bonanaliz lojik realite kounye a. Nan yonkonpetisyon, kèlkeswa kote l ap fèt,fòk youn nan 2 oubyen ekip la gen -yen e lòt la pèdi. Pa gen lòt bagay,pas ke règ jwèt la nan tout match, kit librital oubyen amikal. Patizan demo-krat yo ap plenyen, fache e menm sotipou kraze-brize ki definitivman p apmennen yo okenn kote, paske reziltaa deja bay e l definitif. Sa k pèdan adeja konsanti l pèdi. Pa gen anyenfanatik ou sipòtè kapab fè. Mona : Ou gen rezon. Nan politik,fòk memwa a fidèl. San sa, w aptonbe nan tchouboum san ou pamenm realize sa. Si w ap fè politik,fòk ou pa bay okazyon twòp, paskechak fopa fè ou fè bak pou pa janmrive. Nou pa dwe kite pasyon prankòd tèt nou nan chemen malè emenm nan kafou tenten pou ou pa disi ou te konnen. Mwen konprann sefistrasyon. Men lè yon kandida genyon pase ki reèlman pa kòdyòm, pajanm gen chans pou l fè siksè, paskepwovèb la di konsa : « Bay kou bliye,pote mak sonje ».Filomèn : Nan peyi Etazini gen 2pati politik ki trè fò ki se Demokrat akRepibliken ki gen anpil pouvwa poumete moun deyò nan 50 Eta ke peyisa a genyen. Men, fòk nou tout pabliye ke realite a vivan, paske gen Etaki demokrat e gen anpil tou ki repibli-ken. Eleksyon pa manniganse nanyon sèl Eta. Jolikè : Medya a, ou laprès la t alenan yon sèl sans ki penmèt votèpasyone yo konprann kandida yo a terive. Se pa sa ditou. Yo bliye si gen lòtEta k ap travay pou sa yo repouse a eki vin fè yon blòk solid. Se yon faz kite neglije e ki reèlman pote yon siprizpou tout sa k te kwè kandida yo a rive.Se sa k fè pasyon pa yon zam enpò-tan nan eleksyon. Bagay ki konte seswiv evènman yo. Men gen yon ba -gay enpòtan ke tout demokrat yo bli -ye ke tan yo fini apre 8 an, paske selojik ameriken ke yon pati pa foutirete plis ke 2 tèm sou pouvwa a. Ti Jozèf : Mwen kwè se verite wap bay moun, paske medya a pa foutikraze yon kandida. Si yo te kapab, yota frajele Twonp. Se yo menm ki la -kòz Ilari tonbe pou Twonp monte. Seyon sèl prezidan ki te gen chans sa a,paske peyi a gen pwoblèm. Kèl ke swamoun ki t ale anfas kandida de mokratla, li t ap toujou ranpòte laviktwa, pas -ke se yon lojik natirèl ki verifye. Pin -ga bay tèt nou manti. Se yon bagayklase. Sondaj yo resi pote krab malò-rèy e y ap kontinye fè menm bagay la.René : Je suis d’accord avec vous,mes amis. Vos opinions sont fortes etprécises. Il est de notoriété public queles élections, aux États-Unis, ne se faitpas à la majorité des électeurs parÉtat. Ainsi pour devenir président desÉtats-Unis, il faut obtenir 270 délé-gués de ces grands électeurs. Ce nom -bre de grands électeurs est calculé parÉtat en fonction de l évolution démo-graphique. Sur papier et dans les mé -dia, l’électeur se présentait bien pourla candidate démocrate, Hillary Clin -ton. Et pourtant ça a été une grandeer reur de croire que tout est gagnépour elle. Ce soir là, les républicainsont clairement le vent en poupe.

Kandida Ilari te bwè twòp,tèlman l te sezi pou defèt liKalo  : Tout moun te etone daprekandida Ilari pa t li diskou konsede lla pou sipòtè li yo. Sa te fè lèd nan toutsans, paske se youn nan pòt pawòl liyo ki te fè tout moun konnen ke kan-dida pèdan an pa disponib pou pale aksipòtè li yo. Men, li te rele kandida kite gen pou l te felisite tèt li. Se pa

anyen Ilari te genyen, lè l remakeTwonp gen 254 e l gen 218, li kòman-se ap rafrechi ak yon ti bwason ki fòsel bwè pou l dòmi. Selin :Se bri sa a k ap kouri nan toutlari a. Kanpay la dekonstonbre ma -danm nan ki parèt vye pou laj li. Si lvle retounen nan kous la ankò, se poul repoli imaj li, pa sèlman nan etademokrat yo, men nan tout etat yo.Malgre medya a kalonnen Twonp akkout wòch, Bondye di ke mechanstepa bay, se moun nou lapide a k ap vinfè travay la. Nou te konstate lè pre-mye bonm Twonp la eklate sou zafèmiray la nan fwontyè Etazini akMeksik la ilegal yo, te gen moun ki tedakò e te gen lòt ki pa dakò tou. Likontinye kanpay li avèk solgan kepèp ameriken an renmen tande poumete peyi a djanm. Silvya :Yo te iwonize Twonp e pasel nan betiz. Li pa t janm dekouraje,paske l te gen yon volonte ak konvik-syon pou l te reyisi. Se konsa li konti-nye travay li pou l te sa pote laviktwa8 novanm 2016. Si m te konsa, mwenta fè yon ti te vèvèn pou m te pote bali. Twonp fè 62.972.226 vwa ak 306.

Demokrat yo pran nan pwòp Tonton Nwèl yoMena  : Nou nan mwa novanm,avan nou pran desanm, demokrat yokite yo pran nan Toton Nwèl tout bonvre. Yo koute repibliken yo ki jwe yonestrateji pou demontre yo kontTwonp e yo tout pa nan danse koleavèk li. Poutan, se estrateji yo t apilize pou yo pran demokrat yo nanjwèt pa konprann. Nou pa konnen ketout repibliken yo soti pou yo te voteTwonp, paske yo vin panse yo tout appèdi si yo kite Twonp tonbe. Alò,˙ se s�t ki bay, enbesil ki papran».

Twonp Tawè soupwoteksyonSizèt : Okenn avyon pa sipoze pasesou do bilding Twonp la, paske sepwopriete prezidan eli a ki dwe genanpil pwoteksyon jis 20 janvye 2017nan Nouyòk la avan l al pran mayètla. Gen yon sekirite total-kapital poum pa di : « Plim ne gouy ». Se konsakandida demokrat la t ap sou pwotek-syon tou. Li fè 62.277.750 ak 232.

Tranblemanntè pase nan peyi aAdlin  : Nou pa konnen gen yontranblemanndetè ki pase nan Jakmèlak Lèzanglè nan gran maten. Kidonknou bezwen yon gouvènnman konsti-tisyonèl pou fè kesyon yo. Ale votekandida ki kalifye a, lidè reèl la ke lòtkopye sou li ki se Jovnèl Moyiz.

Titid tonbe maladJakson  : Tout moun kapab kon-prann sa, Aristid se yon malad, paskesa l te konprann nan pa fouti sèvi l.Prezidan Aristid te panse dabò kePrivè te kapab ede Mariz Nasis pou lvin prezidan. Men Mariz Nasis seyon kreten, yon kandida ki reèlmanpa alaotè tach sa a. Kòm Aristid tebezwen l prezidan pou l te manipile l,li konstate Mariz pa reèlman fè pwanan balans la, li tonbe anchimerik. Jonas  : Men chimerik la ta pralpran ekstansyon si demokrat yo tegade kay blanch la pou yon lòt 4 an.Se yon bagay ki definitivman p aprepete yon dezyèm fwa. Li te kon-prann demokrat yo t ap reeli pou l teaji jan l vle. Se nan sans sa a li te fèdeklarasyon fyèl sa a ke anpil moundi yo pa tolere. Nou gen dwa poteplent pou Aristid, paske l pa yon kan-dida, e menm si l te kandida li pa gendwa pou ankouraje pèp la pou l fèrevòlt, defason pou ensekirite blayinan peyi nan dechoukay. Tout kandi-da e menm lòt politisyen fè konnen keAristid se yon moun malad ki bezwenwè doktè, paske eta l ap vin pi agrav.

6 Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

Kreyòl

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VERITE SOU TANBOU :20 novanm 2016 : Pèp ayisyen ap soti anfoul pou al vote kalite nan eleksyon yo

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Par Yves Saint-Gérard

D’une manière générale, toutbord confondu, les Haïtiens peu-vent se demander qu’est-cequ’ils ont réellement fait de leurs20 ans ? Qu’ont-ils fait de leurs sibelles idées et de leur militance.C’est à chacun d’y répondre.N’empêche que beaucoup demilitants ont su tourner leur vestequand d’autres se morfondentdans un doute effroyable qui lesporte à carrément tout abandon-ner devant leur amère déception.

Le mouvement Lavalas ayantdétourné la lutte anti-du valiéristedes idéaux que chérissaient lesmasses populaires parce quel’idéologie « ti-légliz » a attirétant d’hommes et fem mes quisouhaitaient changer Haï ti.Néanmoins, il est navrant deconstater le comportement op - portuniste des anciens donneursde leçons. Beaucoup de cesintransigeants d’hier, qui fai-saient « la guerre aux petitsbour geois haïtiens occidentali-sés » et aux « réactionnaires pro-impérialistes », ont vite ou bliéleurs beaux discours. Ré -volutionnaires qui voulaient lepouvoir par les armes, bon nom -bre de ces opportunistes étaientde venus tantôt lavalassiens (ty peAristide), tantôt néo-lavalassiens(type Préval), tantôt néo-jean-claudistes (type Tét kalé)...

Trente ans après le 7 février1986, ils ont la tentation de croi-re que le sort s’acharne contreleur patrie dévastée par un trem-blement de terre, en 2010, et parun cyclone, en 2016, sans ou blierles inondations qui ont précédéces dernières calamités. Cescatastrophes naturelles ne con - cernant pas exclusivement Haïti,il nous faudrait jeter un re gardchez les autres peuples con -cernés pour enfin admettre quel’inconscience ambiante faisaitplus de tort au pays. Certes, il y aune certaine responsabilité col-lective, de 1804 à nos jours, maisle problème de fond réside dansle fait que les élites et les diri-geants politiques se comportentcomme Papa Doc qu’ils criti-quaient avec véhémence.

Le « communisme » fantas-matique du PTA s’est volatilisé,après avoir mené la vie dure aux« communistes » du PUCH. Detoute évidence, ces derniers ontcommis beaucoup d’erreurs àl’origine de la disparition de bon

nombre de jeunes morts pourleurs idées. Par contre, les valeu-reux du PTA sont morts ou meu-rent lentement dans un profes-sionnalisme révolutionnaireméprisable.

Progressivement on a vunaître des prêtres et pasteurs « ti-légliz », qui ont livré des prêchesémancipatrices qui n’ont pas suinaugurer le changement démo-cratique tant espéré. Le pèreJean-Bertrand Aristide a long-temps fait une guerre fantasma-tique aux impérialistes améri-cains, mais il a été pris en chargepar ceux qu’il disait responsablesdes malheurs du peuple Haï tien.Il a même été un anti-macouteindomptable qui, pourtant, frico-tait avec une bonne par tie de lamafia duvaliériste. Néa nmoins, ilne faudrait pas passer sous silen-ce ces religieux moins extrava-gants et plus con séquents que lepouvoir dictatorial a lâchementassassinés. Il y a aussi eu desjournalistes qui ont mis leurplume au service des dirigeantsde ces trente dernières années,oubliant volontairement leurscollègues assassinés pour avoirété les porte-paroles de certainesrevendications populaires.

Papa Doc a eu des députés« j’approuve », mais les plusjeunes comme les plus âgés desactuels parlementaires profitentde la parole libérée pour se don-ner un prestige fictif : beaucoupd’entre eux s’expriment sur touten donnant l’impression de toutsavoir; ils prennent un vernis po -litique sur mesure; ils sont tan tôtdans l’opposition, tantôt dans lamajorité présidentielle; et la cor-ruption est pire que celle que lepays avait connue du temps desDuvalier. Cette discordanceidéologique est le fruit de l’ama-teurisme de certains et du cynis-me de tant d’autres.

Erreur de taille : pour sortirde son isolement la mobilisationanti-duvaliériste a progressive-ment intégré de nouveaux mili-tants à l’aide de l’idéologie chao - tique des mouvements religieuxdits « ti-legliz ». Le discoursémancipateur empêtré dans unjargon religieux a facilité lamobilisation des masses po -pulaires, mais au lendemain du 7février, des religieux com me lesanciens de la revue Sel avaientdétourné la lutte anti-duvaliéris-te.

En effet, on fait souvent allu-sion aux années 80 parce que le

duvaliérisme, menacé de l’inté-rieur, a tenté un coup de forcepour sauver leur pouvoir déca-dent confronté à une contesta-tion. Les velléités démocrati quesdes puissances tutrices se sonttrès vite étiolées face à cettevague répressive qui s’est soldéepar l’assassinat de certains et parle départ en exil d’autres : ilsétaient des religieux, des journa-listes, des militants et de simplescitoyens qui n’inspiraient aucunequiétude au pouvoir. L’Amé ri -que du Nord et le Canada ontabsorbé la plus grande partie deces nouveaux exilés. Il fallaitorganiser aussi bien leur quoti-dien que la poursuite de leurmilitance anti-duvaliériste etl’action patriotique Charlema gnePéralte a assumé ses responsabi-lités sans dogmatisme. Parcontre, les vertus se perdant dansles intérêts comme les fleu ves àla mer, l’action patriotique avaitfait le choix de s’ouvrir à euxparce que ceux-là al laient renfor-cer le mouvement anti-duvalié-riste, alors que bon nom bre deceux-ci ont profité de la situationpour soigner narcissiquementleur image de « politicien ».

L’expérience étant la sommedes bêtises des hommes, il a falluattendre l’après 7 février 1986pour voir le vrai visage de cer-tains. Les prêtres de la revue Selsont restés influents aux U.S.A etle père Antoine Adrien consti-tuait leur seule référence, alorsque beaucoup d’autres n’ avaientcessé de mener leur lutte anti-duvaliériste à leur niveau. Lescréolistes vont alimenter un féro-ce débat sur le créole, com me sile remplacement du françaisallait tout solutionner. Les élucu-brations les plus étonnan tes ontvu le jour au sein de tous lesgroupuscules, à l’étranger com -me en Haïti, mais nous étions deceux qui pensaient sans revalori-sation du créole une telle initiati-ve serait vouée à l’échec.

Il fallait trouver l’ortho-graphe adéquate pour le créole etla revue créole Sel a été plus oumoins la tendance linguistique laplus importante. Après lesébauches linguistiques du créo lepar des protestants au cours desannées 40, on a le créo le pris encharge par les ti-légliz des années80. En réalité, malgré la bonnefois de plus d’un, le mouvementn’avait pas compris que le créolen’avait d’ a venir seulement s’ilétait revalorisé aux yeux de bonnombre de ces Haïtiens qui pen-saient qu’ il n’était pas une langueà part entière et qu’il s’agissaitplu tôt d’un patois, une langue de« Nèg mòn », une langue utiliséepour dire des insanités ! D’au tresHaïtiens faisaient du créole leurcheval de bataille tout en restantdans le « tulititi » francophonequi faisait croire qu’ils voulaientlégaliser la « ghettorisation (lin-guistique) » des mas ses popu-laires. Certains démagogues ontvoulu réinventer le créole popu-laire, faisant croire, par exemple,que « elevasyon » était la traduc-tion populaire d’ éducation !

En conséquence, au lende-main du 7 février 1986, certainsont, de manière rocambolesque,voulu que le créole et le françaissoient deux langues maternellesdes Haïtiens. Nous avons à l’ -époque critiqué vivement cetteapproche qui pouvait plutôt en

faire deux langues officielles àpart entière. Néanmoins, nousavions à maintes reprises attirél’attention des créolophiles sur lanécessité d’une véritable dé -marche revalorisatrice du créolepour que toutes les couches so -ciales en soient si fières qu’ellesl’utiliseraient de manière exclu-sive dans un second temps. Detoute évidence, le mouvementcréo le devait s’inscrire dans lecadre d’une véritable révolutionsocioculturelle qui réconcilieraitl’Haïtien avec lui-même. Trenteans plus tard, les radios organi-sent beaucoup d’émissions encréole et de « voye monte », maisnous avons l’impression que lesmentalités n’avaient pas tropévolué à ce sujet, parce que lesélites et la classe politique utili-sent, malgré eux, le créolecomme un ghetto au service desautres, plus particulièrement desmasses populaires.

Quant au mouvement com-muniste, il va progressivements’ étioler au profit du PTA quiavait une vision dogmatique cal -quée, tantôt sur celle e la Chi ne,tantôt sur celle de l’Al banie. Àécouter ceux du PTA, ils étaientles seuls à proposer une solutionvéritablement révolutionnairepour Haïti. Certains militants dumouvement patriotique étaientdevenus leurs por te-paroles: cer-tains d’entre eux n‘avaient aucunrespect pour ceux qui n’étaientdes leurs et qui avaient payé deleur vie la lutte anti-duvaliériste.Ces victimes étaient soit des révi-sionnistes, parce que prétendu-ment communistes du PUCH, oudes petits bourgeois de gauche;soit des pro-impérialistes, quandils étaient soit disant de droite. LePUCH, le groupe En Avant, l’ -équipe de Nouvelle Optique...étaient victimes de cette visiondogmatique qui s’est vite volati-lisée avec le 7 février 1986.

Beaucoup de ces militantsprogressistes se retrouvent auservice du néo-duvaliérisme etnous pouvons affirmer sans ré -serve que le bilan de ces der-nières trente années est aussi ca -lamiteux que le chaos des trenteannées de régime duvaliériste.

Sur le plan international, lesmouvements progressistes con -naissent beaucoup de déconve-nues depuis la chute du mur deBerlin. D’une manière générale,le mouvement communiste haï-tien et les militants de la « nou-velle classe politique » se sontlaissés phagocyter, comme laplupart des groupuscules anti-duvaliéristes, par une classe poli-tique traditionnelle moribonde.De ce fait, ces nouveaux diri-geants et les élites sont inca-pables d’offrir au peuple haïtienles changements jadis espérés. Etnous pouvons demander pour-quoi luttaient-ils autrefois ? Nousposons donc la question est-cequ’ils luttaient pour le peuple oupour leur bien-être personnel ?Dans tous les cas, leur égoïsmeinstinctuel personnel a eu le des-sus sur l’égoïsme instinctuel col-lectif du changement. Comme aulendemain de l’indépendance de1804, ces élites et hommes poli-tiques ont trahi la « seconde indé-pendance ». Nous nous interro-geons aussi sur le devenir mysté-rieux de ces artistes patriotes quiscandaient des refrains engagéscomme ceux des chansons « van

libèté », « sou chimen pèditan »... ? En un mot, qui onttrom pé qui dans ce jeu de dupe ?Le nationalisme de façade d’au-jourd’hui de certains discoursn’est qu’une des multiplesfacettes des formes idéologiquesdu duvaliérisme.

Pour ma part, j’attire l’atten-tion de tous ceux qui tententd’appréhender la réalité haïtien-ne sur le fait que les élites sontma joritairement apatrides (mê -me en ayant des discours na tio -nalistes et chauvins pour cacherleur double jeu). Géné ra lement,il y a ces opportunistes, par man -que de conviction, qui se croienttoujours plus malins que les au -tres. Pour emprunter deux idéestraditionnelles, di sons que « de -puis la Guinée, mè re patrie, leNoir est un loup pour le noir »,parce que les gens d’esprit(mounlespri) n’ont rien en com-mun avec ces gens sottes (mounsòt sa yo), que l’on flatte au nomd’une idéologie locale : le pitit-soyètism qui fait prendre les ves-sies pour des lanternes (kakapoul pou ze, dit-on en Haïti).

Certes, il y a beaucoup d’Haï - tiens des élites (militants ouhommes politiques) qui ne parti-cipent pas à cette démarchecynique, mais faisant progressi-vement partie d’une majoritésilencieuse; nous pouvons direqu’ils ont opté en toute connais-sance de cause pour cette formeidéologique que résume le slo-gan « pito nou lèd nou la ». Sansnul doute, Haïti est une « auto-colonie réussie » au profit desminorités noires et/ou mulâtresqui habitent les beaux quartiersencerclés de bidonvilles. Cescolons autochtones sont duvalié-ristes et anti-duvaliéristes qui onten commun tant d’attitudesméprisantes. Ce sont aussi ces ré -volutionnaires et réactionnai res,hommes de gauche ou de droite,qui partagent l’idéologie « ôte-toi pour que je m’y met te ». Éton-namment, ils s’enivrent souventensemble de « champagne »; ilsconstituent cette « ancienne » etnouvelle clas se politique quiphagocyte les élites de l’avoiret/ou du savoir.

De toute évidence, la réalitépolitique haïtienne est complexequand on sait que la classe poli-tique d’autrefois regroupait lesélites du savoir se battant jouraprès jour pour s’intégrer dansles élites de l’avoir. N’empêchequ’au-delà des préjugés de cou-leur, il y a une tradition ségréga-tionniste qui veut que « tèt ki abi-tye poto chapo, ap toujou po techapo » dans ce pays où l’on nemélange pas les torchons et lesserviettes, parce que « cha quepain a son beurre »... D’ail leurs,plus les masses populaires sontmisérables, plus les élites localessont fières, parce qu’ elles se sen-tent exister, riches face au néantet « save » face aux analpha-bètes... Pour con clure, disonsqu’il n’y aura au cun changementen Haïti sans changement dementalité; et contrairement aux «révolutionnaires pacotilles »,nous avons souhaité un jugementdu duvaliérisme et de l’aristidis-me... ayant accouché de cet arbi-traire socioculturel institutionna-lisé qui mine le pays.

Y.S.-G.

7Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

Qui sont ceux qui ont trahi la révolution et l’idée du 7 février 1986 (suite et fin) ! LE CHOC DES STRATÉGIES ET SES DISCORDANCES IDÉOLOGIQUES

D E BROSSE& STUDLEY, LLP

Richard A. De BrosseAttorney at Law

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8 Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

, ses bienfaiteurs internatio-naux ? Tout comme dansl’affaire du Bateau Acra, deséclaircissements doivent êtrefaits.

Il y a aussi le cas de sonprotégé, Ronald Nelson, ditRoro, qui bénéficierait deson soutien pour accomplirses actes et méfaits, d’aprèsplusieurs plaintes déposéesau parquet du tribunal civilde la capitale. Tôt ou tard,l’étau pourrait se refermer.Dans la même veine, son

comparse ,

Jovenel Moise, qui avaitbénéficié des largesses gou-vernementales, avait été pré-senté par le présidentMartelly com me la perle rareavant que l’Unité centrale deréférence fiscale (UCREF)ne dévoile la face cachée despertes encourues par l’Étathaïtien dans ces affairesnébuleuses. Et Clif fordBrandt jr dont une carte duPalais national a été décou-verte dans ses tiroirs ?

Des ramificationshors du territoire

national Un vieil adage, bien de chez-nous, prétend que : « quandles États-Unis toussent, Haïtitombe malade ». L’arrivée deDonald Trump à la Maison-Blanche est un sujet d’in-quiétude pour ces trois ex-présidents haïtiens. RonaldReagan avait acculé Jean-Claude Du va lier à abdiqueret le 45e président des États-Unis montre clairement qu’iln’est pas homme à badiner.D’où de mul tiples réunions,tant au Palais national où leprésident provisoire de facto,

Jocelerme Privert, et soncolistier, Eneck Jean-Char -les, trouvent chaussures àleur pointure en poussant lamachine électorale à sa vites-se de croisière. Cette ques -tion a été aussi abordée parl’état-major des trois ex-pré -sidents en litige, qui ma -gouillent pour accaparer lePalais national. Tous auraientintérêt à se mettre au pas dela Maison-Blanche dont l’ -im pétuosité du nouveauman dataire semble dépassertout ce que son pays a connudepuis l’ère de John Fitz ge -

rald Kennedy. Haïti a signé un traité

d’extradition avec les USAet par la suite l’ex-présidentAristide est allé plus loindans cette démarche en per-mettant aux limiers améri-cains de repêcher sur notreterritoire tout contrevenant,quand bon leur semble.Donc, Donald Trump sonnele glas d’un temps révolu.Haïti reste, en tout état decause, le terrain idéal pourqu’il fasse ses premièresarmes. Et surtout réussir làou Bill et Hilary Clinton

avaient échoué.

Suite de la page 2

3 ex-présidents magouillent pour accaparer le palais national ARISTIDE, PRÉVAL, ET MARTELLY MÈNENT UNE LUTTE A MORT

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Par Dan Albertini

Comment pénétrer un récit qui,dans son préambule, assume l’opa-cité d’un venture codé ? Alors, lais-sez-moi vous dire que le 8 no -vembre 2016 apporte des réponses.L’heure a changé dans le secret del’heure haïtienne. Bar bedet avaitcompris l’insistance de l’auteur quivoulait faire mentir le vieux dicton :

« l’horloge haïtienne n’a pas d’heu-re ». Elle a signé. DANIEL DIRESUR GRAND ÉCRAN. Là, une «graine d’affiche » a induit la notionde la défaite dans le calendrier dumonde entier. C’était dans l’éditionH-O du 27 novembre 2013 p.8Volume XXXIII. No.51. Un filmdans la formule : critique fictived’un scénario imaginaire. Je parlesouvent d’un ouvrage à venir et decinéma mondial haïtien à venir,dans les cordes de HAOLLY-WOOD 2104. J’en ai même rajou-té dans l’audace en proposant com-ment fabriquer nos JJD’OR, Sur laRoute du Cinéma H-O/9 mars 2016Vol. XXXXVI No. 11. Mais ici, l’ -heu re a changé pour ce qui était dutitre « New-York 42nd 12h71 ». Làoù je parlais d’un film qui met enrelief une horloge dépassée. Untemps à venir. En vedette, la femmed’un ancien président. Un journalis-te et le fonctionnaire. Une produc-tion de la chaîne CaricomTV. UneFiction prémonitoire. Prémonitoire,c‘est la formule de Roger Petit-Frère, mais la mienne est autrementdite. Voici comment je présentaisNew-York 42nd 12H71.

[Prémonitoire, si vous aviezvu la série 24 heures chrono avecl’acteur américain Dennis Hays -bert endossant le personnage duprésident David Palmer. Vous ris-quez, en effet, de tomber dans lapré monition, considérant l’aprèsPalmer. Ce serait logique, suite etressemblance, une présidente. Al -lison Taylor, rôle tenu par l’actriceaméricaine Cherry Jones. La pré-monition ne parlerait cependantd’un mari. Néanmoins, dans le filmNew York 42nd 12H71, le mari estidentifié au début de la campagne,non à la fin. Intrigue. La fin n’estd’ailleurs pas la fin du film.Contrairement à l’histoire de JoelSurnow/Robert Cochran, c’est unjournaliste indépendant qui mènel’enquête, un fonctionnaire de l’im-migration américaine qui est mis encause, au risque de faire tomber les

plans de la femme de l’ancien pré-sident. Autre intrigue. La clé de l’in-trigue principale s’appelle TPS.(Temporary Protected Status)].

Gardons en mémoire vive cestrois segments de phrase. 1. La finn’est d’ailleurs pas la fin du film. 2.C’est un journaliste indépendant quimène l’enquête, 3. Au risque defaire tomber les plans de la femmede l’ancien président. Je reviendraisur la notion du journaliste, maisconcentrons-nous sur faire tomberles plans et sur la fin n’est d’ailleurspas la fin du film. Partons à l’adres-se est sur l’heure. [Avenue of theAmericas, new York 42nd Suite10020].

Situons le contexte. [Après leviolent séisme qui a lourdementpénalisé Port-au-Prince, une partiede la politique intérieure américaines’est déplacée vers Haïti, par cetteadresse].

Qui a dit que le monde entierétait sur la Map ! Je cite : [Pure coïn-cidence, il a fallu surveiller de prèsles nouvelles velléités des Euro -péens de l’Ouest, en particulier lesFrançais, les Anglais, les Espagnols.Mais plus spécifiquement, lesAllemands. Ce qui relevait de préfé-rence des compétences du Départe -ment d’Etat]. Enfonçons-nous dansles précisions : [C’est dans ce con -texte que l’ancien président améri-cain y a presqu’élu domicile enHaïti, sachant pertinemment qu’ilserait, lui aussi, étroitement sur-veillé par les espions de la Bun -desrat. Toutefois, les Allemandsignoraient que son agenda n’avaitrien à voir avec leur diplomatied’entre deux guerres. Le Dé par -tement d’Etat profitait ainsi d’unsubterfuge pour mettre en échec lesespions européens].

Tout ça c’est probablement duremplissage, de l’intox, mais pour-suivons : [Jeffersen était là en réali-té, comme pour les années hasar-deuses de sa jeunesse avec sa fian-cée, en quête de pouvoir. Il a été éluà deux reprises par la suite, aidé parune certaine croyance insulaire. Safemme lui avait alors confié la mis-sion de renforcer ce pacte dans lebut de se porter candidate à sontour]. Nous sommes toujours dansNew-York 42nd. Actualisons parune réalité citée dans [Le Manifeste]publié récemment sur Jean-RenéJérôme. Là, la réalité rejoint la fic-tion. En effet, Hillary (Ilary) a étéchercher Mones en Floride. Monesest Monestime. Une extension del’haïtiannité, un monde où lesombres prennent de vitesse desondes. Je disais même en chroniquediplomatique que la vieille a em -prunté la vieille formule de La -valas : « Ansam nou fò ». Pour quoi,d’après la notion Haolly wood ? Laréponse est dans le récit initial.

[L’affaire n’était pas dans lesac, l’âge, le genre posaient problè-me. Ilary s’était donc tournée vers lepassé, profitant de la sympathienaturelle des Haïtiens par la vertudu TPS accordé dans son pays.Coup de théâtre, un fonctionnairede l’Immigration]. Il y a toujours unaccroc dans la vie. Le récit poursuit :[Marc avait commis une erreurd’appréciation en refusant d’accor-

der le TPS à une Haïtienne, malgréla possession d’un passeport haïtienet de son acte de naissance. L’affaireest parvenue à un journaliste, Dias -po, qui a décidé de jouer sa parti-tion. Il mène l’enquête. Ça ne leurétait pas nécessaire].

Revenons sur l’affaire dujournaliste et de la formule : critiquefictive de scénario imaginaire. Iln’est question ici pour nous de jour-

naliste, mais de création d’un ciné-ma haïtien mondial. Alors, rattra-pons le présent dans le réel. IvanCouronne est Français, journaliste,et, il n’a rien compris. Absolumentrien. Il publie chez l’Archipel, justeavant la fin des élections améri-caines et pense ou croit pouvoirchanger la formule haïtienne del’heure. Ivan est donc journaliste ettravaillait, semble-t-il, pour Hillaryet la déclare présidente dans sonouvrage Hillary Clinton laPrésidente. Mieux, Yvan Couronnene connaît pas le travail de l’immor-tel, là où les ombres prennent devitesse les ombres, là où la citadelleest invisible. Wade Davis, le bota-niste, il sait que les Haïtiens sontcapables et le déclare dans son filmThe Serpent and The Rainbow.C’est dans ce sens que New-York42nd poursuit.

[Diaspo connaît new York,il a juré de publier l’info sur tousses écrans. Si l’Haïtienne n’est plusHaïtien, alors, l’ancien président a

aussi perdu son statut. Et, par voiede conséquence, sa femme nonplus, elle ne récupèrera pas letitre de président. Diaspo feraalors campagne avec l’éléphantcontre l’âne par la faute de Marc.D’intenses négociations se tiennentAvenue of the Americas, il est12H71. New York a toujours étéper çue comme la mégapole pouravoir contenu le monde. Mais lemonde renferme Port-au-Prince etses ombres aussi]. La notion del’heure prend une dimension quidépasse Mones; Jeffersen le sait.Alors !

[Dans le film, les ombres sontdifférentes, le clavier de Diaspo lesfait bouger. Elles sont partout, il ases entrées. Diaspo utilise la forcede new York pour l’adversité, lamême pour la compétition, latoile numérique tellement publi-cisée par les actions de la nSA.Diaspo connaît les codes de langa-ge, ea tracé son propre parchemin

qu’il a appris en Géographie cyber-nétique. Elle lui ramène des infor-mations retravaillées, après lesavoir lancées initialement. Il infes-te les moteurs de recherches avec cequ’il appelle « l’information virus ».Ça rentre dans le système desgrandes agences, partout, agit enmatière neurolinguistique, et ressorten décisions. Il lit ainsi en détail lapensée de l’adversaire. Il a ainsidécidé de faire dire à la femme del’ancien président ce qu’elle auraitnoyé dans Benghazi. Avant la fin !].Revenons à Jeffersen.

[New York 24nd 12H71, toutle monde l’attendait. Jeffersenrentre, il vient d’apprendre la nou-velle par un Haïtien. Mark Villin faitpartie de son staff, il n’est pas lamontre suisse, c’est l’heure haïtien-ne. C’est une pratique insulaire, lemois porte plus de 31 jours quand lesalaire n’est encore versé, souventon arrive au 71 du mois. L’heuren’est pas américaine non plus, mais13H00 ne doit sonner. Jeffersen enmesure le sens profond, il porte une

montre locale avec bracelet rose. Safemme arrive, New York est forcéede constater 12H71].

Que veut réparerHaollywood ici ? Le récit. [Ailleursdans une autre ville américaine,Muzela vit un drame avec ses deuxenfants. Elle n’a plus le permis tem-poraire de travail depuis l’été. Elleest infirmière, spécialisée en salled’opération. Elle a payé les frais desa demande, les frais de motion,fourni ses preuves haïtiennes. ClodeRémond jr. est DG du même dépar-tement, mais en Haïti, il affirmequ’elle est Haïtienne. Marc est restéintraitable, il veut l’enfoncer. Qu’ -est-ce qui attend Muzela au bout dece processus où les avocats nesavent que facturer : la misère, l’illé-galité, les pleurs ?].

Ilary doit donc payer pourMarc. [Fonctionnaire au Départe -ment de l’Immigration, Marc estperdu dans une législation qu’il nemaîtrise pas, quand son gouverne-ment prétend décriminaliser l’im-migration. Diaspo s’est trouvé desconfrères journalistes alliés de soncôté. Il persiste : un Haïtien docu-menté le demeure, en revanche dela possession d’un quelque autretitre secondaire. Sa nouvelle dialec-tique, il fera croisade contre la can-didature d’Ilary, si celle de Muzelan’est pas reconsidérée pour le TPS.Ses méthodes sont haïtiennes, doncsouterraines, invisibles. En poli-tique américaine, ce type de com-munication est dévastateur. J’aiprobablement déjà parlé de Solo -mon, le fils de madame Kolo, unpersonnage dans la Gamelle, unchapitre de République Bar-ban-court bar Barie. Ça doit vous rappe-ler le non du journaliste aussi. Dias -po. Diaspo a décidé de rendrel’accroc par la voie des médias.Scandale pour scandale, se dit-il. Savoie : rendre sympathique l’adver-saire d’Ilary. Le temps ne compteplus, il est d’ailleurs 12H71. Marcn’est pas conscient, il détient la cléde la défaite de l’aspirante candida-te, il est enfermé dans un bureau duDépartement de la Citoyenneté etde l’immigration au Nevada].

Voici donc la fin qui n’est lafin du film. [Le recomptage sera-t-ilfait en faveur de l’Haïtienne ?Diaspo jugera-t-il que sa mission estaccomplie ? Partira-t-il pour Port-au-Prince, terminer le travail,remettre Haïti aux Haïtiens ?Chasser, à son tour, ceux qui ne sontHaïtiens. 12H71 figée, personne nesait ce que sera la minute d’après.L’heure suivante, la minute prolon-gée ? A New York 42nd, la placequi manipule le monde en faveur del’ambitieuse femme de Jeffersen,c’est la panique, les templatesdéraillent, car l’horloge ne reconnaîtl’écriture de cette programmation.Le plus grand quotidien de newYork rapporte des événements,mais l’anchorman n’arrive à tra-duire. La question est simple pourDiaspo. Si un Haïtien n’est pasreconnu Haïtien, qui alors le sera : lafemme de l’ancien président, Marc? La réponse aussi est simple. Il y aalors un coût].

Le 8 au 9 novembre, l’horlo-ge déraille complètement à Avenueof the Americas, new York 42ndSuite 10020. Il est 13H11, l’heure achangé sur la montre suisse, maisnous sommes en Amérique. 12H71s’est converti sur le mauvais fuseau,mais les 13H11, soit 01H11 à New-York, tous les écrans annoncent lafin de la candidature Ilary. Sonadversaire a été bonifié : Donald J.Trump est élu président des États-Unis d’Amérique. Personne n’aencore compris.

Merci d’y croire [email protected]

SUR LA ROUTE DU CINÉMA

Dan Albertini

nEW YoRK 42nd 13H11Un récit qui dégage l’opacité du venture codé Haollywood du journaliste haïtienDiaspo. Il avait juré sur une affaire passée !

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ÉDITORIAL

LLes récentes menaces pro-férées par Jean-BertrandAris tide, lors d’un mee-ting de masse, dans lecadre de la campagne

électorale de Maryse Narcisse, touten soulevant l’indignation dans plu-sieurs secteurs, doivent rappeler àtous ce que signifiera la présidencede la candidate à la présidence deFanmi Lavalas. En Haïti, trop degens ont la mémoire courte, oubliantles traumatismes et les violencesqu’a connus la nation, après le retourd’exil, à Washington, du prêtredéfroqué, ainsi que ses déprédationssur l’économie du pays. Au momentd’aller aux urnes, les électeurs doi-vent se poser la question de savoirs’ils souhaitent passer quatre autresannées sous la férule d’un politicienqui a fait de la violence son apanage.

Comme dit le proverbe, « il estdifficile de déranger les vieilles habi-tudes ». Après avoir, durant trois dé -cades, fait de la violence politiqueson cheval de bataille, on ne peuts’at tendre à ce que M. Aristide chan-ge d’attitude. Il avait prêché la vio-lence, tout au long de sa campagneélectorale, en 1990, avant de caution-ner « le déchoukage » durant l’inter-règne Trouillot-Aristide. La secondepartie de son mandat initial, aprèsson retour d’exil derrière quelque 20000 soldats américains, suivie de laprésidence de René Préval, est peu-plée d’assassinats politiques et d’au -tres méfaits au préjudice des cito -yens. Pour ceux qui ont la mémoirecour te, mais surtout ceux qui affi-chent la nostalgie du retour au pou-voir du militant politique de SaintJean Bosco, ont intérêt à interroger lepassé politique récent d’Haïti aveclui.

En effet, même avant sa presta-tion de serment, le février 1991, enréaction à la tentative de coup d’Étatdu 6 janvier 1991, mené par RogerLafontant, Aristide avait lâché leshordes lavalassiennes contre des sec-teurs et personnalités perçus commedes ennemis politiques. Après avoirinspiré le supplice du collier enflam-mé infligé aux partisans de Duvalier,au lendemain du 7 février 1986, sesadeptes déchaînés furent sans mercipour Roger Lafontant et ses com-plices. Suite à la mort d’environ 75personnes, le 7 janvier 1991, par lecol lier enflammé et l’envahissementde la résidence du Nonce apostoli -que, à la recherche de Mgr WolfLigondé, Aristide ne fit rien pourapaiser ses partisans en furie. Quandle Nonce apostolique fut mis en peti-te tenue par les aristidiens, quiavaient envahi la résidence à MorneCalvaire du représentant du pape enHaïti, en sus de blesser grièvementson secrétaire zaïrois, il ne s’était lemoindrement ému. Il n’avait mêmepas réagi à l’intervention des diplo-mates étrangers en Haïti sollicitantson appel à l’ordre de ses partisans.

De toute évidence, les événe-

ments sanglants qui avaient précédéla prestation de serment du prêtre deSaint Jean Bosco comme présidentde la République, le 7 février 1991,étaient le prélude à l’atmosphère deviolence qui allait dominer le paysa-ge sociopolitique durant la présiden-ce d’Aristide. Et si le « déchoukage »constituait l’instrument de répressionet de représailles de prédilection dupatron de Lafanmi Selavi, avant saprésidence, les assassinats politiquesconstituaient l’arme de combat etd’intimidation politique privilégiéedu « Baron de Tabarre » contre sesennemis idéologiques. Aussi, les dé -clarations d’Aristide lancées com memise en garde contre le vol de la vic-toire du candidat de Fanmi Lavalas,l’autre semaine, faisant danser lespectre du déchoukage, ne sont ellesqu’un rappel que le monstre qui dorten lui est bien en vie. Ceux qui ontoublié qui est Aristide et ses capaci-tés de violence n’ont qu’à se référeraux actes qu’il a posés quand il étaitau pouvoir.

En effet, pour mémoire : Au pou-voir, comme en dehors du pouvoir,Jean-Bertrand Aristide a la réputa-tion d’avoir commandité nombred’assassinats, dont le plus célèbrereste celui de l’avocate Mireille Du -ro cher Bertain et de son client ErnestBaillergeau, abattus le 28 mars 1995,en plein jour, à l’avenue Poupelard, àla capitale haïtienne, dans le véhicu-le à bord duquel ils se trouvaient, parles frères Arbrouet. Aussi bien lejournaliste Jean Léo pold Dominiqueet le gardien de sa station de radio,Jean-Claude Louis saint, le 3 avril,2000. Ainsi que le pasteur Emma -nuel Leroy et Jean Dori val. Toutrécemment encore, un ancien chef desécurité du Palais national, sousAristide, Oriel Jean, a été abattu pardes hommes à moto, le 2 mars 2015,sous l’administration de MichelMartelly, un crime universellementat tribué au prêtre défroqué. Car,Oriel Jean représentait un té moin gê -nant dans un procès qui pourraitimpliquer Aristide. La liste des vic-times d’assassinats perpétrés sous lesdeux régimes Lavalas, c’est-à-dire ledeuxième mandat d’Aristi de, aprèsson retour d’exil, à la capitale améri-caine, et durant le premier mandat deRené Préval, contient plus d’une cin-quantaine. Et les bourreaux courentencore les rues.

Les déprédations d’Aristide surl’économie du pays se concentrentsur les détournements de fonds or -chestrés contre la Téléco (la compa-gnie de téléphone étatique). Aussibien par la dilapidation de la caissepublique par le truchement des « pe -tits projets de la présidence » dont lecoût du financement n’a jamais étébudgétisé et reste un secret. Le par-rain du trafic de stupéfiants, selon lesaveux du dealeur de drogue JacquesKétant, à la justice américaine, Jean-Bertrand Aristide rançonnait les tra-fiquants. C’était le prix à payer pourfaire transiter leurs cargaisons de

cocaïne via Haïti, avant de les expé-dier en Amérique du Nord.

En outre, l’ancien prêtre, par l’en-tremise des opérateurs de caissesd’épargne, a favorisé une vaste cam-pagne d’escroquerie dite de « collec-tives » au détriment de milliers defamilles haïtiennes. Il avait encoura-gé ces victimes, tant au pays qu’endiaspora, à y investir jusqu’à leurséconomies. Car, on leur avait promisdes intérêts de l’ordre de 20 % ouplus. Après des versements initiaux,elles n’avaient pu récupérer un centi-me de leurs placements. Mais, jus-qu’à ce jour, aucun des auteurs d’as-sassinats perpétrés sous Aristide etPréval n’a été puni. Il en est de mêmepour les responsables des caisses d’ -épargne, qui étaient proches d’Aris -tide. Aucun des dirigeants ayant suc-cédé au prêtre défroqué n’a pris l’ini-tiative de poursuivre les assassins, nid’exiger restitution pour les socié-taires.

Indéniablement, en tant que « lea-der à vie » de Lavalas, Jean-BertrandAristide a jeté son dévolu sur la« doublure » Maryse Narcisse, unpersonnage apathique, à l’élocutionlaborieuse, justement afin de prendreles décisions politiques de son admi-nistration à sa place. Comme c’étaitle cas pour le gouvernement Prévalpremière version, qui était assujettiaux caprices d’Aristide. Le peuplehaïtien ne doit pas se laisser séduirepar les beaux discours du prêtre deSaint Jean Bosco, qui n’attend que lavictoire de sa candidate aux urnespour montrer ses griffes. Sans l’om -bre d’un doute, il restera égal à lui-même et il ne saura se comporter dif-féremment, au cas où Lavalas auraitrepris le pouvoir. En clair, les pro-chaines élections offrent aux cito -yens une occasion en or d’envoyerun message clair au « Baron deTabarre » : Votre carrière politiqueest bien terminée.

Ce qu’on doit se rappeler avec uneprésidence de Maryse narcisse

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DDuring a recent mass meet -ing for Maryse Nar cisse’selectoral cam paign, Jean-Bertrand Aristide madethreatening remarks

caus ing outrage in several sectors.It’s a reminder of what should beexpected from a presidency of theLavalas Family candidate. Too manypeople have short memory in Haiti.They forget the trauma and violencethat the nation experienced after thereturn of the defrocked priest fromexile in Washington, as well as hiswrecking of the economy through allsorts of shenanigans, including em -bezzlement. In the upcoming elec-tions voters must ask themselves ifthey want to spend four more yearsunder the iron rule of a politicianwho has made violence his preroga-tive.

As the proverb says, “One can’tteach new tricks to an old dog.”After three decades of advocatingpolitical violence, Aristide can‘t beexpected to change overnight. Hepreached violence throughout hiselectoral campaign in 1990, beforeendorsing the concept of“up root - ing”during the Trouillot-Aristide in -ter regnum. After he returned to Haitiin 1994 under the protection of some20,000 U.S. soldiers to complete hisinitial mandate, he was responsiblefor several political assassinationsand misdeeds detrimental to the citi-zenry. Even under the first presiden-cy of René Préval, when Aristidewas the power behind the scene, theassassinations and attempted assassi-nations continued. Those with shortmemory and who want a return ofAristide to power would do wellchecking into his more recent past,instead of being nostalgic about thepolitical activist and humble priest ofthe Saint Jean Bosco church.

Indeed, even before his swearing-in on February 7, 1991, he hadshown his true colors. In reaction toRoger Lafontant’s failed coup d’étaton the evening of January 6, Aristidehad unleashed his Lavalassian hor -des against sectors and personalitiesperceived to be his political enemies.More than 75 people purported to bepartisans of Duvalier were summari-ly killed, many with the flaming tirearound their necks. No mercy wasshown for those considered accom-plices of Lafontant. For example, intheir search of the Archbishop ofPort-au-Prince, François Wolf Li -gon dé, the Lavalasians invaded theresidence of the Apostolic Nuncio(the Vatican’s ambassador) at MorneCalvaire in Pétionville. Aristide didnothing to restrain the fury of hissupporters. Not finding ArchbishopLigondé, the Lavalassians capturedthe Nuncio who was stripped downto his underwear, and seriouslywounded his Zairean secretary. Thatdidn’t move the priest who was thenPresident-elect. Mr. Aristide didn’teven respond to foreign diplomatswho had asked him to restore orderamong his supporters.

Clearly, the bloody events preced-

ing the official swearing-in ofAristide, on February 7, 1991, asPresident of the Republic, were aprelude to the atmosphere of vio-lence that was to dominate the socio-political landscape during Aristide’spresidency. Before he was president,“uprooting“ was the instrument ofrepression and the favorite tool ofreprisal of the boss of LafanmiSelavi. Once he became president,“the Baron of Tabarre” turned to as -sassination as his weapon of choiceto intimidate his ideological ene-mies. Thus, the statements of Aristi -de warning against any theft of victo-ry of the candidate of Fanmi Lavalasraises the specter of dechoukage,reminding all that the monster sleep-ing in him is not dead. Those whohave forgotten who Aristide is andhis ability to commit violence shouldrefer to his acts when he was inpower.

As a reminder, ponder on these:While in and out of power, Jean-Bertrand Aristide is reputed of hav-ing ordered several assassinations,the most famous of which remainthose of lawyer Mireille DurocherBertain and her client Eugène Bail -lergeau on March 28, 1995. Bothwere shot, execution style, in broaddaylight while driving on PoupelardAvenue (in Port-au-Prince) by theArbrouet brothers. Another spectacu-lar execution on April 3, 2000 wasthat of journalist Jean Léopold Do -mi nique and the security guard of hisradio station, Jean-Claude Louis -saint. People shouldn’t forget howPas tor Emmanuel Leroy and JeanDorival were also gunned down onorder of the chief. Recently, duringthe administration of President Mar -telly, a former security chief at theNational Palace under Aristide, OrielJean, was gunned down March 2,2015 by men on a motorcycle. SinceOriel Jean was a potential witness ina drug case in Miami that wouldhave implicated Aristide, it is con-cluded that this rubout only benefitsthe defrocked priest. The list of mur-ders perpetrated under the Lavalasregimes, including during the firstpresidency of René Préval andAristide’s two terms, contains morethan fifty. Yet, the executioners arestill roaming about freely.

When referring to Aristide’s plun-der of Haiti’s economy, people usu-ally focus on the diversion of fundsorchestrated at Teleco,the State’stelephone company. But there are theso-called “little projects of the presi-dency” whose financing cost wasnever budgeted, and still remains asecret. In sworn testimony in Federalcourt in Miami, drug dealer JacquesKétant said that as the sponsor ofdrug trafficking during his time,Jean-Bertrand Aristide ransomed thetraffickers. There was a price to payto have their cocaine shipments tran-sit through Haiti, on the way to NorthAmerica.

Moreover, there was the so-called“cooperatives” movement that theformer priest invented to carry out a

major swindle. Via operators of cer-tain savings banks, he set up a Ponzischeme to swindle thousands ofHaitian families of their life savings.He encouraged the victims, both inHaiti and in the Diaspora, to investtheir economies in those institutions,promising interest of 20% or more.After initial payments, they couldn’trecover a penny from their invest-ments. To this day, none of the perpe-trators of this financial crime and ofother crimes committed underAristide and Préval have been pun-ished. Nothing is said about the oper-ators of the savings banks, who wereclose friends of Aristide. And none ofthe leaders who succeeded thedefrocked priest have bothered toprosecute the murderers, or demandrestitution for the victims of the“cooperatives”.

Undeniably, as the “lifetime lea -der of Lavalas,” Jean-Bertrand Aris -tide has chosen Maryse Narcisse as afront, while he intends to rule behind

the scene and make major politicaldecisions. It’s obvious that Dr. Nar -cis se is an apathetic character, labori-ous in speech. Aristide would like todo exactly what he did during thefirst version of Préval‘s government,when Préval couldn’t order even aninvestigation into the attemptedassassination of his own sister inbroad daylight, only a block awayfrom his Palace. The Haitian peoplemust not be seduced by the eloquentspeeches of the priest of Saint JohnBosco, who is only waiting for hiscandidate to win at the ballot box forhim to show his claws. There’s noquestion that Jean-Bertrand Aristidewill remain true to himself and willnot behave differently if Lavalaswere to regain power. Thus, theupcoming elections offer Haitian cit-izens a golden opportunity to send aclear message to “the Baron ofTabarre:” Your political career isover.

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EDITORIAL

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237Briarwood, NY

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What should be remembered

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Par Claudy Briend Auguste

Même après la tenue du scrutindu 20 novembre 2016, l’avenircontinue imperturbablement denous offrir des journées sombres,tant que nous ne prenions directe-ment en main la gestion propre etle renforcement de nos institu-tions régaliennes, adaptées aubesoin du temps, tout en répon-dant aux aspirations de tous lesHaïtiens. Ce que le Collège élec-toral est à l’Américain, qui, de -puis le mardi 8 novembre 2016,provoque l’hilarité dans un camp,des pleurs et des grincements dedents, dans l’autre; le Centre detabulation de Votes (CTV) l’estégalement à l’ Haïtien ne négli-geant jamais son poids dans labalance électorale. Son rôle estdéterminant, le plus souvent sansappel. À la seule différence, leCTV, qui est une dernière trou-vaille de la communauté interna-tionale, lors des élections organi-sées par l’administration Boni -face-Latortue, en 2006, est à satroisième mission constituant àfaire jouer, par l’ Haïtien lui-mê -me, le rôle de Grand Électeur àcôté des millions de votants.

En effet, aucun procès-verbaln’est déclaré bon ou frauduleuxou apte à extraire ses données auxfins de comptabilisation sansl’aval d’un avocat recruté spécifi-quement pour les besoins duCTV, au moment de la tabulationdes données, après que les votantseurent exprimé leur intention.

Mais qui sont-ils, ces fameuxavocats dont les noms sont tou-jours gardés secrets ? Et pourquoice décret, qui n’a jamais reçu l’ -aval du Parlement tient-i encore?En quoi consiste en réalité l’ex-pertise des avocats du CTV, quisont libres d’interpréter à leurguise les relevés de données re -pro duits par des membres des Bu -reaux de vote (BV) en leur absen-ce, n’auraient-ils pas agi commedes « Grands Électeurs » améri-cains ?

En 1983, bien avant que lepays ne connaisse cette vague deprogrès dans la liberté d’expres-sion avec le Palais national qui necontrôle presque plus toutes lesdécisions judiciaires. Autrefois,même dans la gestion de contra-ventions de simple police, appro-ché un jour par un étranger, ilnous a déclaré que dans son paysanglo-saxon, ce sont les avocatsqui les mangent. Ironie du sort,plus d’un quart de siècle depuis lachute des Duvalier, n’est-ce pas lecas d’avancer aujourd’hui que leshommes de loi sont au centre desgrandes décisions engageant ledevenir de la nation, notammentau Centre de tabulation, le centrenerveux des élections en Haïti ?

Le CTV, cette entité étatique,non encore approuvée par le par-lement, et dont l’absence ou l’ -ignorance complète aux principa -les organisations antérieures desélections de novembre 1987, jan-vier 1988, décembre 1990, jus-qu’aux joutes controversées de2000, n’indiquait réellement

aujourd’hui un besoin d’existen-ce, sinon qu’à faciliter un rôle de« Grand Electeur », avec desfrustrations engendrées de part etd’autre. Le CTV, qui était la chas-se gardée du pouvoir Tèt Kalé/PHTK-KID, lors des électionscontroversées des mois d’août etd’octobre 2015, avait, par la suite,toutes ses données mises à rudesépreuves par la Commission-Benoit. en mai 2016. Tout étaiten-dessus-dessous.

Si nous continuons à nousmet tre en tête d’avoir recruté,pour ensuite envoyer au Conseilélectoral provisoire (CEP), lesmeilleurs hommes et femmes auxtêtes pensantes, jouissant d’unbrin de crédibilité dans la société,jusqu’à preuve du contraire, nouscourons le risque de nous trom-per, car le sort final d’une journéeélectorale va se jouer au CTV. Cedernier est un organe décisionnel,tandis que l’équipe des 9 choisisconseillers électoraux, joue unrôle d’exécutant, dont la majoritéest très confortable dans sa mis-sion et prête à se laver les mainscomme Ponce Pilate, aux moin -dres contestations et dénoncia-tions. Pour les élections à venir,dans la mesure où les déclarationsfaites ce dimanche 13 novembresur la disponibilité des bureaux devote au jour convenu, seront sui-vies d’actes à effet, le CTV serades plus sollicités.

Cependant comme un événe-ment mondial pourrait avoir desramifications s’étendant jusquechez nous, prenons en exempleles nombreuses manifestationsqui se déroulent aux États-Unispour exiger la suppression duCol lège Électoral, le CTV ne serapas considéré comme un enfantde chœur, néanmoins des ques-tions pertinentes sur le rôle essen-tiel de la fonction de ses avocatsfuseront de toutes part. Ces avo-cats jusque-là inconnus avec desidentités jamais révélées, pourtantà la lumière de leurs analyseset/ou selon leurs caprices, la chan-ce d’un candidat d’être élu pour-rait s’amenuiser au profit deson/ou ses principaux concur-rents.

En effet, dans le tumulte de lapublication, en 2015, sur ordred’un juge fédéral, des milliers decourriels de l’ex-secrétaire d’ Étataméricain, Hillary Clinton, gardésdans un serveur privé, il était por -té à nos connaissances de passer,suite à la révision des textes trai-tant en plus des élections prési-dentielles et législatives en Haïti,au premier trimestre de 2011.L’aspect soulevé touche di recte -ment les avocats travaillant pourle compte du CTV. L’ana ly se deces courriels démontre la fragilitéde la personnalité d’un avocat deCTV, qui, au gré des événements,peut changer et faire basculer toutrésultat dans la direction exigéepar un autre « Grand Electeur »non identifié. Les procédés sontsimples, quand il s’engage dansune perspective de faire gagner leperdant, selon les dispositions ar -rêtées à l’avance. La mise en qua-rantaine d’un groupe de procès-verbaux suffit pour dépouiller un

candidat d’un avantage, mêmequand, auparavant, le dépouille-ment des scrutins faisait sourireses mandataires à la fin de la jour-née. En 2011, le CTV était consi-déré comme un CEP dans le CEPavec des résultats programmés etdéprogrammés que des courrielsdes officiels internationaux ontdonné l’occasion d’examiner,presque cinq ans plus tard.

Les yeux des avocats du CTVont pétillé de malice en 2011,après l’annonce par une certaineambassade des résultats de la pré-sidentielle de 2011 n’allant pasdans le sens voulu. Dire que seulle peuple était convoqué dans sescomices. Transportée vite sur leslieux, la bande à Gaillot avaitexigé une nouvelle révision desPV écartés. Et les données n’ontété plus ce qu’elles étaient avant.Un exemple assez clair du dangerque représente un avocat au CTVdans le système électoral haïtien.Comment son recrutement se fait-il et existe-il une affiliation entreun avocat du CTV et un groupe-ment ou regroupement politiquequelconque; et si tel était le cas,serait-il facile de déceler un telaccroc au système ? Une réponsequi sera gardée secrète tant que l’Haïtien n’arrive pas à exiger laclarification et la nécessité d’unCentre de tabulation qui alourditla machine électorale lorsqu’unun décompte de bulletins au soirmême de la fermeture des bu -reaux de vote déterminerait in -con testablement le classementdes candidats, si toutes les bonnes

dispositions ont été adoptées.Pour un pays à maigres res-

sources avec l’élaboration d’unbudget dépendant de l’étranger,même dans l’organisation d’acti-vités relevant de la souveraineténationale, il y a fort à parier que leCTV n’a pas sa raison d’être. Oudu moins, il ne devrait pas êtreperçu comme une entité décon-centrée de l’institution électorale.Ce qui laisse à penser, quoiqu’onfasse sur le terrain, que c’est à cniveau que serait joué ultimementle sort du candidat. Haïti entredans une phase critique cette se -maine avec un test de bonne foiauquel est soumis le gouverne-ment Privert, à savoir si dimancheprochain, les joutes seront effecti-vement tenues.

Entre-temps, dans le cadre dela transparence dans laquelle doitse dérouler les élections en rassu-rant tous les acteurs concernés, neserait-il pas le moment de publierla liste des avocats appelés à sta-tuer sur tous les documents enprovenance des BEC, BED, etplus particulièrement des BEV ?Nous sommes tous en droit desavoir les noms de ceux quijouent un rôle clef dans la finali-sation du processus électoral, jus-qu’au Centre de tabulation. Ques -tion également, si l’on voudraitbien rassurer tous les acteurs quidemanderaient comment se fai-sait le recrutement de ses avocats,et qu’est-ce qu’ils touchent com -me émolument.

cba

Les avocats recrutés au Centre de tabulation, des « grands électeurs » potentielsSur quelle base sont engagés ces fonctionnaires contractuels ?

ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES ET LÉGISLATIVES PARTIELLES DE 2016

1212 Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

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Les lecteurs sont avisés qu’il n’y aura pas une édition dujournal, le mercredi 28 septembre 2016. La Rédaction

s‘en va en vacance pour une semaine. Le prochain numé-ro sera publié le mercredi 5 octobre 2016.

La Direction

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Page 13: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · 2016. 11. 16. · mes de la promotion Kathia Ceri-sier , du nom de cette étudiante emportée par le séisme du 12 jan - vier

1313Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

tion criminelle, tandis que le gref-fier qui avait rédigé le documentincrimine est mis hors de cause.Cette affaire ne manquera pasd’attirer l’attention du public, vuqu’elle découle d’un acte des plusmonstrueux dont se rendraientcoupables des fils et des petits-enfants d’une des riches famillesdu pays.

En effet, Me Jacques HermonConstant, juge d’instruction auTribunal de première instance dePort-au-Prince, a rendu son ver-dict en ces termes « … il n’y a paslieu à suivre et à poursuivre con -tre l’inculpé Stanley G. Char lespour présomptions graves defaux et usage de faux et associa-tion de malfaiteurs faute d’in-dices et de charges suffisants etnécessaires aux termes de l’ar-ticle 115 du code d’instructioncriminelle, d’une part; ordon-nons que M. Stanley G. Charlessoit immédiatement mis en liber-té, s’il est en détention, et s’iln’était pas retenu pour autrecause; d’autre part, disons etdéclarons au contraire qu’il y alieu à suivre et à poursuivrecontre l’inculpé Jean Fritz Ber -nard Mevs contre lequel pèsentdes indices et charges lourds issusdes faits de faux et usage de fauxdont il est grandement impliqué etreproché; ordonnons qu’il soitmaintenu fermement dans lesinculpations de faux et usage defaux et qu’il soit expédié par-devant la juridiction de jugementcompétente siégeant sans assis-tance de jury pour y être jugéconformément aux injonctionsdes dispositions des articles 109,112, 113 du Code pénal haïtientout en ordonnant qu’il soit immé-diatement pris de corps et expédiéà la maison d’arrêt de Port-au-Prince; puis ordonnons enfin quela présente ordonnance et toutesles pièces de la procédure, con -formément aux articles 119 et 120du Code d’instruction criminelle,soient communiqués immédiate-ment à Monsieur le commissairedu gouvernement pour les suitesde droit; ce qui fera fait et exécu-té ».

Un acte crapuleuxdécouvert au cours d’unprocès aux Îles Turks etCaicosL’acte crapuleux commis par lesfrères Mevs et leurs neveuxcontre leur mère et sœurs a étédécouvert dans le cadre d’un pro-cès intenté par le groupe représen-té par Fritz Mevs jr, GregoryMevs et Bernard Mevs jr, dit Ben -ny contre Huguette Mevs et YouriMevs et la société de ces der-nières, la YM Holdings est établieà Nassau, aux Bahamas. Au coursde la présentation de documentsau tribunal, à Turks et Caicos, ju -ri diction dont dépend légalementla YM Holdings, les avocats desfemmes Mevs ont relevé l’irrégu-larité d’un des documents. Ils’agit d’un procès verbal daté du2 février 2010, avec la mentiond’un notaire de Port-au-Prince : «conforme à l’original », présentépar les avocats des demandeurscomme pièce maîtresse.

Le document en question,rédigé d’après les déclarations deBernard (Benny) Mevs, soutient

que l’immeuble numéro 4, situédans le complexe CHODECO-SA, de la famille Mevs, a été ef -fondré sous le choc du séisme du12 janvier 2010 et que les coffres-forts dans lesquels se trouvaientles archives, pièces d’identité,certificats d’incorporation ont étéemportés par des gens du quartier,qui pensaient, selon les déclara-tions de Benny Mevs au jugeappelé pour dresser le procès ver-bal, qui s’y trouvait de l’argent.Voici, en effet, la déclaration faitepar Benny Mevs au juge de paix,le mardi 2 février 2010 :«Magistrat, comme vous venez deconstater ce qu’a causé le séismedu 12 janvier. Dieu soit loué nousn’avons enregistré des pertes envie humaine, mais nous avonsperdu presque toutes nos archi -ves, non seulement dans l’effon-drement dans des actes de pil -lages perpétrés par des individusde la zone; ils ont emporté aveceux des coffres-forts en pensantque c’est de l’argent; nous enavions ici les archives des compa-gnies suivantes : HASCO S.A.,Ter minal Varreux, Les grands tra-vaux de Varreux, West IndiesEner gy Company, West IndiesWa ter, West Indies Power, WestIn dies Agricultural Estate, WestIndies Industrial Mills, Haiti estIndies, Alcoolistie, Phonix, Sou -tram, Terminal Gonaïves, ainsique d’autres choses appartenantau même groupe. Voilà pourquoi,Magistrat, nous avons fait appelau Tribunal pour pouvoir verbali-ser les dégâts et nous donner acteen la circonstance ».

Ce procès verbal, dans sonétat de faux avéré, a été soumis audoyen du Tribunal de premièreinstance, Me Raymond Jean Mi -chel, qui a formulé l’ordonnancequi s’en inspire, et dont voici lateneur : « Nous, Raymond JeanMichel, doyen du Tribunal de pre-mière instance de Port-au-Prin -ce, vue la requête qui précède, vules motifs qui l’appuient, vu lesdifférentes copies des journaux ànous soumises, vue les lois régis-sant la matière, validons leconstat du juge de paix de CitéSoleil en date du 2 février 2010dans toute sa forme et teneur;reconnaissance les registres d’en-registrement des anciennes ac -tions, autorisons, autorisons enconséquence la Direction Géné -ra le des Impôts à procéder à l’en-registrement des actions nouvel-lement émises pour sortir leurspleins et entiers effets ».

Une nouvelle requête présen-tée au Parquet par les femmesMevs, en date du 19 août 2015,est ainsi formulée : « Pourquoi,elle requiert, qu’il vous plaise,ordonner au juge de paix de CitéSoleil, Me Evens Lévêque, devous remettre l’ensemble descahiers ou registres de 2010 duTribunal de paix de la communede Cité Soleil, afin d’effectuer lavérification dans le cahier ouregistre de 2010 et de confirmerl’existence ou non du prétenduprocès-verbal fait à la requête dusieur Jean Fritz Bernard Mevs etde faire dresser immédiatement leprocès verbal circonstancié; ».Sachant que l’immeuble en ques-tion était demeuré intact, suite aupassage du tremblement de terre,Huguette Mevs et Youri Mevsavaient vite compris qu’il s’agis-sait d’une vaste supercherie mon-

tée par leur propres fils, frères etneveux en vue de les escroquer.De toute évidence, ces femmesétaient loin de penser que ceshom mes pouvaient commettre untel acte crapuleux contre elles.D’où la requête de celles-là for-mulée par-devant le Parquet dePort-au-Prince, par l’intermédiai-re de leurs avocats, Mes CamilleLeblanc, Joël Petit-Homme, Mar -tine Chevalier, Youvens Phanor etLudwig Leblanc, tous membresdu Barreau de Port-au-Prince.

De nouvellesactions émisesécartant lesfemmes MevsAvec le procès verbal du 2 février2010 en leur possession, les hom -mes Mevs ont eu la possibilité dereconstituer les actions des socié-tés dont les archives ont été pré-tendument perdues sans les fem -mes Mevs. Par un tel acte, unemonstruosité à nulle autre pa reil -le, les frères Mevs, leurs neveu etconsorts ont eu la possibilité dedépouiller Huguette Mevs de sesdroits à toutes les compagniesqu’elle a lutté pour mettre sur piedavec son défunt époux FritzMevs, père de ses enfants; et d’ -écarter Youri Mevs de sa part del’héritage qu’elle a reçu de sonpère.

Sur ces entrefaites, dans leurrequête au Parquet de la capitale,Mme Mevs et sa fille ont témoi-gné que selon le document en leurpossession, le procès verbal a étédressé « le mardi 2 février 2010, à10 heures du matin par le juge depaix Evens Lévèque et son gref-fier, tous deux affectés à la com-mune de Cité Soleil ».

Le procès verbaldénoncé par lesfemmes Mevsconfronté auxtémoinsL’enquête diligentée par leParquet sur le procès-verbal du 2février 2010 met à l’évidence lafripouillerie de Bernard Mevs etses complices. Puisque la présen-ce des d’un différent juge de paixde Cité Soleil prend le contre-piedde celui qu’avait dressé le juge depaix Evens Levêque.

La requête des femmes Mevset YM Holdings, présentée parl’entremise de leurs avocats, sti-pule en conclusion : « Pourquoila YM Holding requiert qu’il vousplaise de bien vouloir poursuivrel’investigation et confirmer lesdéterminations faites par le Par -quet au cours de cette enquêtediligentée; et dans le cas où lesfaits se seraient avérés dignes desuspicion de fraude, de mettrel’action publique en mouvementcontre qui de droit pour faux etusage de faux, faits prévus etpunis par les articles 109, 112,113, 224 et 225 du Code pénal,tout en se constituant partie civileen réparation des préjudicesmatériels qui lui ont été causés ».

Se transportant au complexeindustriel SHODECOSA, de lafamille Mevs, le juge Lévêque etle greffier Stanley G. Jean-Charles, le 2 février 2010, accom-pagnés de Jean Fritz BernardMevs, se rendirent au site de l’im-meuble numéro 4. Après inspec-tion physique de l’immeuble, à

l’extérieur comme à l’intérieur, etl’a trouvé intact, le juge de paix arecueilli la déclaration du requé-rant (Bernard Mevs) que voici :« Magistrat, vous venez de cons -tater ce qu’a causé le séisme du12 janvier. Dieu soit loué nousn’avons enregistré des pertes envies humaines, mais nous avonspresque perdu toutes nos archi -ves, non seulement dans l’effon-drement, mais dans les actes depillages perpétrés par des indivi-dus de la zone, ils ont emportéavec eux des coffres-forts en pen-sant que c’est de l’argent, nous enavions ici les archives des compa-gnies suivantes : HASCO S.A.,Terminal Varreux, Les grands tra-vaux de Varreux, West IndiesEner gy Company, West IndiesPo wer, West Indies Water, WestIn dies Agricultural Estate, WestIndies Industrial Mills, Haiti EstIndies, Alcoolistie, Phonix, Sou -tram, Terminal Gonaives, ainsique d’autres choses appartenantau même groupe. Voilà pourquoi,Magistrat, nous avons fait appelau Tribunal pour pouvoir verbali-ser les dégâts et nous donner acteen la circonstance; ».

Ayant constaté l’existence duprocès verbal du 2 février 2010,les propriétaires de la YM Hol -dings, en l’occurrence Hu guet teMevs et Youri Mevs, ont soumisune nouvelle requête au Tribunaldont voici la teneur : « Pourquoi,elle requiert qu’il vous plaise,ordonner au Juge de paix de CitéSoleil, Me. Evens LEVÊQUE, devous remettre l’ensemble des ca -hiers ou registres de 2010 du tri-bunal de paix de la commune deCité Soleil afin d’effectuer la véri-fication dans le cahier ou registrede 2010 et reconfirmer l’existenceou non du prétendu procès-verbalfait a la requête du sieur JeanFritz Bernard MEVS et de fairedresser immédiatement le procès-verbal circonstancié; ».

Réagissant à la requête desfemmes Mevs, le tribunal de pre-mière instance a passé des ins-tructions au Tribunal de paix deCité Soleil pour que soit effectuéun nouveau constat des lieux, auxfins de dresser un nouveau pro-cès-verbal.

Me Julien Vertu, en date du 6juillet 2015, a émis la conclusionsuivante :

« A notre arrivée a l’endroitsus désigne assisté et accompa-gné, comme dit est, nous avonspénétré dans la cour de SHODE-COSA S.A, plus précisément dansla zone de résidence où nousavons constaté une maison por-tant un placard de marque pa -villon # 4, avons constate que ladite maison est de couleur blan -che, construite en mur et en boiset recouverte de tôles, avonsconstate que les portes et fenêtressont en vitres, avons contourne ladite maison dans ses quatre fa -çades n’avons aucune fissures etaucune partie endommagée,avons constaté également ensuiteavons constaté seulement qu’à lafaçade d’entrée, une petite fissuretrès légère;

« Que toutes les personnesauditionnées sur les pillages quiont été opérées sur la

cour notamment dans le pa -villon # 4. Elles étaient unanimesà répondre par la négative L’uned’ elle a dit: “non Magistrat,comme vous le voyez ce bâtiment

reste encore en parfait état;« Que Caito Charles audi-

tionnée a répondu :”non Magis -trat, jamais”;

« Que suite à la requête adres-sée au Parquet, Me. Jean FrantzDucasse, Juge de paix de la sec-tion Est de Port-au-Prince, offi-cier de police judiciaire, assistéde la greffière, Manilla Pauyo aété réquisitionné pour le constatdes lieux, soit pavillon # 4 auParcSHODECOSA; »

Le Tribunal de première ins-tance de Port-au-Prince rapporteainsi du constat effectué par lejuge Ducasse :

« Que le Juge a procédé de lamanière suivante dans son cons -tat sur les lieux :

An deux mille quinze et levendredi vingt-et-un du moisd’août an 212’ de l‘indépendan-ce, à deux heures quarante septminutes du matin;

« Que dans le pavillon # 4constaté il a dit: La cour, conte-nant des arbres fruitiers, desfleurs, une entrée avec deux esca-liers, maison construite sur unebase en bloc; de ciment et deroche le niveau 1 en bois et bloc;architecture moderne couverte entôle et une galerie en L (lettre 1);trois fenêtres et quatre portesfaites de fer forgé et de vitrepeintes de couleur verte pâle bat-tant pavillon sur la galerie; Leparquet est fait de planches,avonsvu et constaté quatre lampesmodernes dans le plafond; lesportes et fenêtres sont bien fer-mées, les couches de peinturedans plafond; les portes et fenê -tres sont bien fermées, les cou -ches de peinture dans le plafondcommencent à être écaillées,avons vu et constaté un écriteaude couleur poussière, mais avonsvu et constaté au haut d’une portel’enlèvement d’un morceau deplanche qui constituait le plan etles débris sont vus et constatés surle parquet;

« Que le Juge de paix deconstituer : n’avons pas pu péné-trer à l’intérieur vu que les porteset fenêtres sont bien fermées. Deplus, avons vu et constaté sur lagalerie un bureau de couleurcrème et grise sur lequel se trou-vent des habits et équipementsd’agents de sécurité ainsi quedeux sacs. Ce dit pavillon a notrevue, n’a subi aucun dommagetant naturel que de travaux d’œu -vre. Sur une partie de la courarrière, avons vu et constat deuxappareils pour climatisation.Avons vu et constate a l’arrière dela cour un grand réservoir decouleur noire fait de fibres surune base de béton. A proximité dela base de béton pour le réservoir,avons vu et constate appareil declimatisation de couleur crème elde la marque TGM, avons vu etconstate des arbres forestiers.Avons vu et consté également unappareil de climatisation de cou-leur crème et de la marqueGiltech, le dit bâtiment a notrevue n’est pas flambant neuf, nesubit pas de transformation ni deréparation pour l’instant, maisn’est pas frappe de vétustes;

« Que le Juge a auditionnéles personnes suivantes trouvéessur les lieux;

« Que Elizna Jean Baptistequi travaille a la SHODECOSA

Bernard Mevs jr, dit Benny, inculpé pour faux et usage de fauxMais le greffier Stanley Jean-Baptiste est mis hors de cause…

PROCÈS YM HOLDINGS CONTRE FRITZ MEVS JR, GREGORY MEVS ET BERNARD MEVS JR

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Selimèn  : Kote Komisè gouvèn-man an ye pou dezòd sa a ap palekon sa nan peyi a ? Prezidan Aristiddwe gen yon manda konparisyon poul parèt devan jij natirèl li, paske genyon ka flagan deli la a. Se pa serye sapou nou nan yon sitiyasyon parèy. Nasonje byen ke misye Aristid te fè yondepresyon mantal kote li te entènenan yon lopital Kanada ki rele IpolitLa fontèn. Nou mèt kwè sou sa m dila a. Se yon dosye klase nan Kanada.Gistav : Men gen moun ki enkon-syan e ki refize konpran realite n apviv la. Men gen moun ki sanwont, sansantiman, ki konprann se li menm sèlki gen lavwa ochapit. Nou mande pouKonstitisyon an chanje, paskegentwòp libètinaj. Ti krik, ti krak, outande moun pran lari pou fè dezòd.Prezidan pati politik k ap mete mounnan lari dwe sanksyone. Aristid seyon senp sitwayen ki kwè li odsilalwa. Li gen menm dwa tankou nen -pòt lòt Ayisyen. Pa gen rezon pou yokonvoke l pou yon senp rankont poul mete deyò bann madigra l yo. Sepou bagay sa a fini. Se pou komisègouvènman an pran men li pou lkapab fè travay yo byen. Se pa mani-festasyon pou yon kòz. Men yonmamifestasyon pou kreye panik elaperèz nan peyi a. Dayè, si Lajis tepran men li, te dwe gen pèmi ki poubay youn ou 2 jou alavans pou eviteeskonbrit nan lari a. Ann konpòte noutankou yon nasyon e non pa tankoubèt nan savann.

Doktè Mariz Nasis prezidanpou 5 anSolanj : Mwen wè Gistav estoma-ke pou yon senp bagay ke Kons ti ti -syon 1987 la konfime, e ki amandetou. Sa n gen la a ? Mwen pa wèrezon pou n pè. Doktè Mariz Nasisdeja prezidan 20 novanm 2016 depimidi, paske se pati Lavalas ki fòs la eki gen anpil moun dèyè l.

Men Lavalas« Lavalas se fòs laKi vini pou sove pèp la.Avèk doktè Mariz NasisNou p ap kenbe doub sisKi genyen towo avèk liPou tout dezòd sa a fini.Nou pa gen okenn toumanNou deja la e n devan.Lavalas fòs la retounen,Yo tout pa bezwen ap plenyen.Nou vini tout bonKont tout denmon.Travay nasyonal la pou nou fèNou pa bezwen dyèdyè ak radòtè Lejitim defans la toujou laN ap travay pou n pa nan ka.20 novanm se wout delivrans,Paske pa gen nou youn ki nan rans7 fevriye 2017 se randevou nan palèPou nou fete laviktwa nan lapè ». Jonas : Se ri m ap ri demagòg yo.Moun ki refize konprann tan yo finpase kòm mazora, vye granmoun.Kòm Bawon okipe kounye a nanvoye je sou tout zonbi yo ki nan lari,nou p ap mande l pou l fè kondwibann moun ki doubout nan simityè.Nou wè gen moun se tan yo y ap pèdinan kafou tenten pou yo rete ap wouleanplas. Yo deklare n vòlè poutan se yoki piye peyi a nan laja Taywann te bannou, nan kooperativ ki toujou nanmemwa pèp la. Gen moun ki te dwenan prizon kòm trèt ala patri e menmpou trayizon. Nou pa gen dwa bliye 3zan anbago ki fini ak peyi a.

Vote Jid Selesten se votelapè ak travay pou toutmounRigo : Ou pa manti ,frè m. Moun sayo dwe peye pou fòfè yo, paske yo fèpeyi a anpil mal. Si peyi a nan enseki-rite, se yo menm menm ki lakòz li nan

mande prezidan Bil Klintonn voye 21mil solda 19 septanm 1994 pou peyia rete nan malpwòpte li ye la a. Sepou nou tout sonje ke patwon Lavalasla ki te yon pòv vin milyonè e premyeaksyonè, avèk madanm l,i nan yonbank nan peyi a ke m p ap fè piblisitepou li. Si te gen Leta tout bon vre yote dwe mennen ankèt pou konnenkote lajan sa yo soti. Aristid vòlè kontli pou l vin milyonè. Pa gen mwayenpou diskite la a.Selina  : Nou menm nan LAPEHpa nan volè. Dosye nou klè tankoukristal. Nou pa gen anyen pou n pè,paske pèp la deja fè chwa l pou l votelidè ki te entegre fanm nan transpòpwa lou. Men chanpyon an !

« Vote Jid SelestenJid SelestenPa yon kreten.Se chanpyon nan konstwi woutKi reèlman p ap mete dout.Tout moun konnen li,Misyon l gen pou l akonpliSi pèp ayisyen rekonesanLi pa gen enterè pou vote mechan.Li gen lidè l nan tout domènKi, nan tout sans, p ap mennen lapèn.Nou gen yon peyi pou n rekonstriSe sèl doktè ki nòmalman p ap kite nsoufri.Li gen plan pou lasante,Anpil doktè konpetan ap fòmePou gen yon pèp djanmKi gen javrin ak bon jan manm.Vote Jid Selesten se penmèt Ayiti refèPou lamizè toupatou vole gagè ».

Wowo Nèlson pa an AyitiKleli  : Nou pa wè rezon pou toutpale anpil sa yo. Nou tout konnen keenstitisyon nou yo trè fèb Nou genyon sistèm jistis ki fèb, paske n genyon pakèt kreten e pyèt ki okipe yonseri fonksyon ki reèlman pa kadre yo.Dirijan yo aji san reflechi, paske yokite emosyon vire lòlòj yo tout bon.Kantav :Dayè, yo tout pa gen dwasezi yon paspò yon etranje ki, nòmal-man, pa komèt okenn deli grav sanasistans anbasadè ki nan peyi a. Seyon bagay mesye yo konnen trè byen.Men pou yo fè estipidite yo triyonfe,yo aji san reflechi. Konpetans la pa lamenm. Wowo Nèlson kite peyi a bèle byen, paske bra Nèg yo t ap prannan moulen. Yo konn sa trè byen.Kristòf : Nou bezwen pou Lajistisrefòme, pou l gen menm dwa ke lòt 2pouvwa yo. Mwen menm kwè tou kekatriyèm pouvwa a gen plis dwa keLajistis tou, paske yo fè difamasyonlè yo vle pou diskredite advèsè yo.Depi Nèg la gen yon mikwo devanbouch li ak yon jounal pou l ekri,entansyon l se voye monte e fè jij-manm tenmerè. Karaktè asasinasyonsa a fèt toutan pou sèvi kont advèsèyo. Fòk bagay yo chanje tout bon nanpeyi zansèt nou yo. Se moun onèt eserye ki kapab rann nasyon an bon jansèvis. Se pou n pa vote pou payayamen pou moun ki gen anpil eksepe-ryans e gen vizyon tou.

20 novanm 2016 vote kan-dida ki kapab ankadre npou n sa fè yon revolisyonJoubè : Politik se youn nan moti-vasyon ki kapab monte e desann yonaderan, sètadi moun ki patisipe nanjwèt la. Politik se yon bagay serye siou pran tout bagay oserye. Yon male-re onèt pa fouti yon politisyen, paskepolitik mande kòb pou itilize l. Si ouantre nan politik san lajan ou pralantre tèt ou nan koripsyon nètalkole.Silòt :Mwen kwè ou gen rezon nansans sa a. Se lajan ki konte nan toutbagay. Si yon kandida fò e gen agi-man e plis lajan, ou gen plis chanspou reisi. Donal Twonp, yon biznis-man e milyonè bay ekzanp la. Malgreendiferans laprès amerikèn nan kontmisye, li woule anba yo, paske laprès

pèdi tout prestij li nan bay enfòma-syon. Pa gen enpasyalite ankò, mengagòt nan tout sans. Jizèl  : Se Bondye ki dirije pèp lapou vote bon kandida a. Tout mounkons tate ke gouvènman pwovizwa saa gen yon pakèt vòlè ladann. Dirijanyo te vin avèk yon kesyon vòt zonbi.Malchans pou yo, eleksyon ap fèt nanmwa novanm nan ki se mwa zonbi.Anpil zonbi pral rete nan lari a pou yovote, paske Bawon Samdi kite yo alpatisipe nan travay peyi a. Nou kapabremake Privè fè kolonèl Franswa Be -nwa parèt lèd, paske zonbi yo patkodeyò. Kòm misye Benwa gen ladrèspou l wè zonbi yo, se pou Privè rele lankò an sekrè pou l kapab detektezonbi yo ki gaye toupatou nan peyi a.Pa koute pèsonn pou n vote movekandida a. Se pou n vote, selon kon-syans nou, moun ki kapab ede n fèrevolisyon an.

Jovnèl Moyiz, «  Nèg ban-nann nan », se li pou n voteGistav  : Depi 25 oktòb 2015,Jovnèl Moyiz te prezidan peyi Dayiti.Men koken yo te mennen tout estrate-ji pou bagay to te pase konsa. Jodi aanpil nan yo regrèt yo te aji konsa. Yoboule kay, lekòl ak biwo vòt pou yo tegate eleksyon 24 janvye 2016 la. Sepi gwo mal yo fè peyi a ki pèdi yonpakèt lajan, daprè sa k di, plis ke 100milyon dola ameriken ak yon ane pougranmesi. Se pou Lajistis refòme poul lage koukou wouj dèyè bannmechan yo pou yo peye pou krim yo. Jera : Fòk gen yon Leta-de-dwa kikapab pran responsabilite l poukwape bann vagabon yo. Se Nèg ban-nann nan tout moun vle e se li ki genyon bon plan pou ede peyi a. Avèkekip repibliken yo ki monte a toutdezòd pral fini nan peyi a, paske pouti krik ti krak se dezòd. Sa gen pou lfini nèt nan peyi a. Kamita : Nan tout jan mwen pasenan analiz mwen fè, se Nèg bannannnan ki gen yon plan byen detaye akyon pwogram reèl pou ede peyi a akpèp la ki bezwen yon lidè tankouJovnèl Moyiz ki gen nimewo 5. N apwè JOVNÈl MOYIZ # 5. Depi noukonnen pla men nou an ki gen 5 dwète nou konnen nou se zonbi se nime-wo 5 la pou n chwazi. Se pou n voteNèg bannann nan ki se sèl lidè pouede nou :

Men JovnèlNèg bannnann nan gen konpetans,Li renmen aji avèk pasyans.Li pa yon moun ki renmen vyolansL ap met pèp la nan bon anbyans.Li toujou mache avèk lasyans, Nan modènite ak konesans,Pou penmèt pèp la fè l konfyans. Li pa ankouraje vanjansKi se zak dezobeisans.Zanmi l se jistis/transparans,Bonte nan kè l avèk konsyans.Plan li genyen, tout bon, fè anpil sansSolèy la pou pwodwi kwayansLatè a pou nouri tout pisansRivyè yo pou bann dlo an abondans.Kidonk, n ap travay ankonsekans “. Paske nou gen anpil bon sansPlis ke 10 mil moun pran konsyansPou yo tout travay avèk enpòtans,San demagoji ak awogans.Nèg bannann nan gen yon gran ijansLi prefere bon tolerans,Li pa janm fè pati vanjans,L ap tann nou tout ba li lisansPou peyi a ka jwenn balans,Pou n sispann viv nan depandansE fè kwè nou pa janm nan rans.Nou va danse Kongo kòm dansSan n pa bliye la Kontredans ».Kalo : Jan mesye yo ap boule pouyo rete sou pouvwa a, se yon erè kepalmantè yo te komèt. Privè pase lagè14 e l konnen tout jan pou l degaje lpou l kenbe pouvwa a. Se Nèg kikanpe pou l fè tout sakrifis pou lkenbe pouvwa a. Se yon Nèg ki vle fèmoun kwè li se pitit tig. Pa gen mounki kapab mete l atè. Li soti nan jiwon

Titid ki vle tounen sou pouvwa reyèl-man pou l fè e defè nan peyi Dayiti.Lè nou tande evenman nan peyi akonsa, se Privè k ap manniganse poul detounen atansyon pèp la pou elek-syon an pa fèt 20 novanm 2016 la. Kamita  : Ou gen rezon, paskeDepite Abèl Dèkolin, ki kandida toupou senatè, fè konnen gen yon planmakab pou gate eleksyon an, paskezam ap distribiye toupatou pou enti-mide votè yo. Nou tout kapab konsta-te avèk ki moun nou an afè. Si mesyeyo bezwen yon chanjman nan peyi ase pou bagay yo chanje e pou pa genpaspouki. Nou pa bezwen moun kigen gwo ògan e k ap pale san okennaksyon. Na sonje byen ke kandidaJovnèl Moyiz toujou pale de enstiti-syon, paske l kwè nan yo. Alò li genyon travay an pwofondè pou l fè lè limonte. Se pou nou tout al vote l anmas pou l monte depi sou premye toua. Pa okipe lòt kandida payaya ki bez-wen moun akonpaye yo pou yo rive.Nou pa bezwen pè pou nn rale katelektoral nou pou n vote moun nouvle a. Mwen menm se kandida kali-fye a, Jovnèl Moyiz, mwen pral vote,paske tout lòt kandida yo kopye soupwogram li a. Jid Selesten remèt yonpwo gram ke l kopye nan entènèt.Mo yiz Jan-Chal li menm fè menmbagay la. Mwen kwè non li bay patili a pa jistifye. Desalin te yon mounonèt ki fè konesans li te travay pou l teban nou libète n ap jwi a. Moyiz Jan-Chal se kopyadò e radòtè tou. Nou pabezwen reaksyonè ak moun k ap pen-pennen. Al vote tèt kale Jovnèl Moyiznimewo 5 la. Rele tout moun noukonnen nan peyi a pou vote Nèg ban-nann nan k ap vini pou sove peyi a. Sizèt  : Yo vòlè eleksyon an nanmen li. Si eleksyon prezidansyèl la pat bon, lòt yo pa t bon tou. Nou kapabkonprann ki degre malonètte bannvagabon nan peyi a ye. Se pou noutout veye toupatou pou enpoze yo ajimalonètman e denonse tout derapajavèk telefòn nou nan men nou pou ndenonse apre nou fin fè foto tout zakmalonnèt. Nou pa dwe pè pou ndenonse vye zak yo k ap deranje nou.se pou pèp la :

« Leve kanpe Leve kanpe, o !Leve kanpe, pèp ayisyen,Leve kanpe !

-1-An nou tout, pèp ayisyenItilize tout mwayenPou n fè manman nou kontanTravay mouvman devlòpman.

-2-Ayiti se peyi nou,Se espwa lavi nou tou.Fok nou tout vin fè yon sèl,Pou n sa fè li tounen bèl.

-3- Timoun kou granmoun lakayNou gen pou nou tout travayPou 1804 pa t yon jefò nil,Men ki te yon bon kalkil.

-4-Pinga koute demagojiPou misyon n pa fin akonpli.Se dèyè sa ipokrit yo yePou yo tout fè nou vin egare.

-5-Nou tout renmen peyi nou,Tankou n renmen tèt nou tou.Peyi nou dous pase siwoKi gen pou l monte pi wo.

Refren IILeve kanpe, o !Leve kanpe, pitit tè a,Leve kanpe !

-6-Nou renmen ou anpil, cheri,Nan bra ou pou nou mouri.Menm si nou pati kite w,Na va tounen pou n ede ou.

-7-Ou gen bote twopikal,Se klas entènasyonalKi fè ou Pèl antiy yo“Klima ki gen solèy cho.

Refren IIILeve kanpe, o !Leve kanpe, tout Ayisyen,Leve kanpe ! »Sonya : Nou Konnen mwen toujoula kote aksyon ap pase. Lanmò Re -monn devaste n anpil, paske l te yonbon zanmi m. Malgre m nan yon gwotristès la a, Remonn ban m kouraj poum mande nou tout ki la a pou n genrespè nan sen nou. Se pa ti moun kivin rann li yon dènye omaj pou respèpou nou. Pou youn respekte lòt ki sesèl mwayen pou lapè reye nan sennou. Remonn toujou ap pale de bonbagay e respè youn pou lòt. Li banmwen fòs pou m resite pwezi sa a kikontinye ap fè travay li nan sosyete a.Frè m ak sè m yo ki gen lanmou nankè nou ann resite ansanm pwezi sa ayo sot pase fèy la ban nou. An ale : « RespèSe Ayisyen ou ye, frè mwenOu dwe renmen peyi ou Sispann pale peyi ou mal, sè mwen,Pa mete tèt ou ansanm avèk lòt yopou kraze l.Respè se yon devwa sakre…Pinga janm tounen yon Neyon egripou frè ouTankou anpil vagabon, foli pouvwaKi pa janm travay pou bati yon fon-dasyon solidPou soulaje soufrans ak doulè pèp laE menm pou yo ta ede peyi n ki nantouman ,Nan yon tèt chaje ki reyèlman pagen parèy.Pinga fè tankou yo pou twouble lapèpiblik.Fè tout sa ou konnen pou pa trayikonpatriyòt ou... Pa renmen lòt peyi plis ke pa ou laAyiti, pa lòt bagay, peyi ou e peyizansèt yo.Evite denigre peyi ou nan nenpòtsikonstans,Pinga janm dezonore peyi ouw, pititgason mwen;Ou menm, pitit fi mwen, respektekonpatriyòt ouPa janm avili yo avèk vye mo ki p apitil ou anyen.Gade nan glas, wa wè yo tout sepòtrè ouPinga janm kite remò pran ou pou ditenten.Peyi ou, bèl ou lèd, nan tout sansdwe toujou bèl.Se verite sou tanbou ki dwe rete nanou menm. Pa renmen lòt peyi plis ke pa ou la,Ayiti, pa lòt bagay, peyi ou e peyizansèt yo.Evite denigre peyi ou nan nenpòtsikonstans.Pinga janm dezonore peyi ou, pititgason mwen.Ou menm, pitit fi mwen, respektekonpatriyòt ou.Pa janm avili yo avèk vye mo ki p apitil ou anyen.Gade nan glas, wa wè yo tout sepòtrè ouPinga janm kite remò pran ou pou ditentenPeyi ou, bèl ou lèd, nan tout sans,dwe toujou bèl.Se verite sou tanbou ki dwe rete nanou menm.. Na va ri yo tout pou n pa chape nanbetiz y ap fè chak jou. Nou tout se Ayiti ».Janty : Ki sa nou bezwen pou n sarea lize bon bagay pou peyi a ? Re -pons la byen fasil, paske zansèt nouyo, ki te batay pou endepandans nou,te gen endiferans. Men yo te oblije fèyon tèt ansanm pou yo te kapabdelivre e pou nou menm tou te kapabbenefisye. Malgre yo te mande noupou n te ini nou, defason pou n tekenbe flanbo endepandans la, nou tefè tèt di ki lage n nan tchouboum. Selimèn : Peyi Dayiti ap lite toutbon pou l soti nan malpwòpte kot l apbenyen an. Tout magouyè tèt chat gen

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depuis 22 ans répondu: nonMagistrat, ce ‘Aliment n’ajamais été effondre, il étaittoujours in tact comme vousle constate de puis après le12 janvier deux mille dix.Idem concernant les dom -mages. J’ignore s’il a étépeint ou non, car depuis safermeture, ou n’a pas faitappel à moi pour le nettoya-ge;

« Il a répondu: Magis -trat, je travaille ici depuis le1er octobre 1993, j’ai tou-jours vu le pavillon #4 aumême emplacement depuisque j’y travaille. Après leséisme, il n’était pas ef -fondre, endommagé ou pilléà ma connaissance;

« Que Molière Noël,identifié au numéro: 01-08-99-1984-02-000134, quitravaille depuis 22 ans, arépondu : après le 12 jan-vier 2010, ce bâtiment n’asubi aucun dommage, ni ef -fondrement, ni pillage d’au-cune sorte;

« Que Charles Cato, dela section de sécurité et sur-veillance auditionné, a ré -pondu : Je travaille de puisseptembre 2003, je suisagent affecté au pavillon #4. J’y étais lors du séismedu douze janvier deux milledix. Ce bâtiment y logeaitun bureau, l’ambassade deFinlande, aucune pavillonn’a été effondré après leséis me, ni endommagé, nipale. Ces bâtiments sont sé -curisés de jour comme denuit et subissent en temps etlieu des réparations;

« Que le sieur MérovéJean Ronald, identifié aunuméro: 01-14-99-1979-09-00040, Philippe Sergeidentifié au numéro: 009-0610478-9 auditionnés ilsont donné une réponse glo-bale: Le pavillon # 4 setrouve ici des années du -rant. Après le 12 janvier2010, il n’a point été effon-dré, il n’a jamais eu de pil -lage. Aucun bâtiment à laSHODECOSA n’a été ef -fon dré et aucun pillage n’aeu lieu au parc SHODECO-SA; ».

« Que le Juge s’esttransporté ensuite au tribu-nal de paix de Cité Soleilaux fins de constater les re -gistres dans lesquels les in -formations contenues dansle constat du Juge de paixde Cité Soleil, le MagistratEvens LEVÊEQUE, en datedu 02 février 2010;

« Qu’arrivé sur leslieux, il a dû dresser un pro-cès-verbal de carence parceque le dit cahier n’a pas puêtre constaté parce qu’ilétait absent du tribunal;

« Que seulement le 24août 2015, une expéditiond’un procès-verbal de

constat a été envoyé auParquet;

« Qu’il s’est constatédes irrégularités entre lesdeux expéditions a reconnulors de son audition auPar quet à deux reprises parle même Juge de paix, enl’occurrence Me. JeanFrantz Ducasse; que suiteà une question du Juge depaix au greffier Stanley C.Jean-Charles, signatairedes procès-verbaux en dis-cussion, à savoir : commentexpliquez-vous que le pro-cès-verbal que vous avezrédigé n’était pas enregis-tré dans le registre que nousavons constaté le vendredivingt-et-un août deux millequinze? Le greffier a répon-du: cela arrive qu’en plei-ne rue n’ayant pas decahier, je rédige un procès-verbal sur une feuille volan-te. Mais, arrivé au tribunal,je le mets toujours dans lesarchives même lorsque jen’ai pas le temps de leréécrire dans mon registre.II a aussi répondu que leprocès-verbal dont s’agitn’ a pas été archivé dans leregistre du mois de févrieraffecté au constat qui a étéconstaté au tribunal par leJuge de paix. Il a reconnuaussi que dans la collationdes deux procès-verbaux, ily a quelques autres irrégu-larités entre les deux; Quele greffier Stanley C. Jean-Charles a aussi déclaré: Jecommence par spécifierque les deux signatures sontde moi. Des erreurs y figu-rent effectivement mais jene peux pas les expliquerdans l’intégralité puisquece n’est pas moi qui les aidactylographiés;

« Qu’à une question duJuge au greffier Stanley C.Jean-Charles à savoir: Est-ce qu’effectivement ce jour-là, plus précisément le 02février 2010, vous étiez encompagnie du juge sur leslieux du constat. Il a répon-du, je n’étais pas en compa-gnie du Juge lors du cons -tat. Il a fait le constat seul,m’a remis des notes en vracet je les ai fait dactylogra-phier par une secrétaire.C’est le Juge Evens LEVÊ -QUE qui m’avait remis lesinformations sur une feuillede papier;

« Que le greffier avaitoublié sa réponse quand il arépondu à la question sui-vante du Juge: Est-ce queles deux expéditions con -cer nent le constat que vousavez effectué au buildingSHODECOSA, plus préci-sément pavillon # 4 en datedu mardi 02 février 2010.

« Que Stanley a répon-du oui, effectivement qu’il aoublié avoir dit au Jugequ’il n’était pas sur les

lieux du constat et qu’ilavait reçu en vrac les infor-mations sur une feuille depapier du Juge EvensLévêque;

« Qu’après avoir saisipar réquisitoire d’informerle Magistrat instructeur ainterrogé l’inculpé StanleyG. JEAN-CHARLES;

« Qu’interrogé, StanleyG. JEAN CHARLES adéclaré, je reconnais lessignatures au bas du pro-cès-verbal, elles sont lesmiennes.

« Qu’à la question quilui a été faite à savoir poukisa ou pat vini ak kaye a lè jijla te konvoke w la ? Il arépondu: M pat vini ak kayea paske m te voye ekspedi-syon ba li, m pat konnin s’ilta p bezwen l; ».

La confrontation desdocuments a permis demettre Bernard Mevs en fla-grant délit de fabrication defaux et d’usage de faux.Tout semble indiquer quel’inculpé s’était engagé àcommettre cet acte sans sesoucier le moindrement dumonde des responsabilitésqui en découlent. Nonobs -tant que ce faux document(le procès verbal du 2février 2010) a été présentéau doyen du Tribunal depremière instance commeétant légitime, en sus d‘ -avoir été soumis à une autrejuridiction étrangère, enl’occurrence le Tribunal deTurks & Caicos, égalementcomme tel, le jeune Mevs aentrepris une telle démarchedans l’unique but d’escro-

quer sa grand-mère et satante.

Il reste à établir si lejeune Bernard Mevs s’estlancé dans une telle aventu-re de son propre gré. Unetelle considération vaut sonpesant d’or, car la veuveMevs a déclaré au Tribunalqu’elle était en procès avecses fils, Fritz Mevs jr,Gregory Mevs et son petit-fils Jean Fritz BernardMevs et consorts. De touteévidence, la création de cefaux document par ce der-nier semble vouloir direqu‘il agissait dans l’intérêtcollectif de ses oncles et lui-même ainsi que de leursassociés non identifiés.

L.J.

16 Haïti-observateur 16 - 23 novembre 2016

Bernard Mevs jr, dit Benny, inculpé pour faux et usage de fauxMais le greffier Stanley Jean-Baptiste est mis hors de cause…

PROCÈS YM HOLDINGS CONTRE FRITZ MEVS JR, GREGORY MEVS ET BERNARD MEVS JR

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