Kifkif numéro 6

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Numéro 6 - Édition 2015 GRATUIT En collaboration avec les services départementaux de l’Education Nationale Les articles sont rédigés par des collégiens et lycéens du département Tirage : 40 000 exemplaires Peut-on rire de tout ? Un édito et des caricatures Page 3 Kif kif fait de la vidéo Des reportages à visionner Page 2 Des places de ciné à gagner Il suffit de répondre à trois questions Page 29 Caricature imaginée par les élèves de 5 ° 4 du collège Tristan Derème, Oloron

description

Le journal des jeunes qui parlent du handicap. Kifkif est unique en France. Il est le journal des collégiens du dpt 64 qui évoquent des sujet liés au handicap. 40000 exemplaires distribués gratuitement dans tous les collèges et établissement médico-sociaux du département. Kifkif sert également de support pédagogique dans le cadre de la semaine de la presse.

Transcript of Kifkif numéro 6

Page 1: Kifkif numéro 6

Numéro 6 - Édition 2015

G R AT U I TEn collaboration avec

les services départementauxde l’Education Nationale

Les articles sont rédigés par des collégiens et lycéens

du département

Tirage : 40 000 exemplaires

Peut-on rire de tout ?Un édito et des caricatures

Page 3

Kif kif fait de la vidéoDes reportages à visionner

Page 2

Des places de ciné à gagnerIl suffit de répondre à trois questions

Page 29

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Publicité/Partenariat :[email protected]

Mise en page/Graphisme :Studio graphiquede Pyrénées-Presse S.A.Rue Despourrins64000 Pau

Impression :Pyrénées-Presse S.A.Rue de Layguelongue64160 Morlaàs

Distribution : LacauQuartier Labagnère64290 Lasseube

Merci à nos partenaires:

Edité par Grandir EnsembleAssociation loi 19015, rue des Mousserons - 64230 LescarSite web : grandir-ensemble64.org

ISSN : 2119-9833

Lauréat de la FondationAudiens Générations,sous l’égide de l’Institut de France

Le printemps arrive. Kifkif aussi.Cela fait maintenant six annéesque kifkif accompagne lespremiers bourgeons, lespremières fleurs. C’est trèspoétique nous direz-vous, maisun peu de douceur ne fait pasde mal. En six années,vous avez été 1 600 élèves à contribuer à la rédaction de ces 6numéros avec l’aide de près de 300 enseignants. Un véritablerecord pour un journal qui reste unique en France. Mais Kifkif veut aller encore plus loin. Un numéro par an, c’estfrustrant (dixit les profs). Alors, nous avons eu une p’tite idée.Pourquoi pas une chaîne vidéo « Kifkif TV » où, toute l’année,vous pourriez y « glisser » des films impliquant des jeunes quiparlent du handicap (devant ou derrière la caméra). Et pour çà,rien de tel que Youtube.Donc, si vous avez un projet vidéo qui évoque le handicap(reportage, clip musical, fiction,…), Kifkif l’accompagnera (enfonction de ses moyens) et se chargera d’en faire lapromotion. Et ce, tout au long de l’année.Des reportages sur des articles figurant dans ce numéro ontété réalisés. Pour les voir, rien de plus simple, rendez-vous surle site de grandir ensemble (grandir-ensemble64.org).Profitez-en pour vous abonner à Kifkif TV, la chaîne vidéo desjeunes qui parlent du handicap.

L’équipe KifkifPlus d’infos : [email protected]

Désormais, on peut aussi faire des vidéos

Au moment où vous lisez cet article, et tous les autres bienévidemment puisque vous trouvez Kifkif super génial, vousn’imaginez surement pas tout le travail réalisé par nos « journalistes » en herbe. Du choix du sujet jusqu’à sadistribution dans les classes en passant par la rédaction del’article. C’est pour cela que l’association Grandir Ensemble,qui édite Kifkif, a eu l’idée (géniale, bien sûr) de réaliser un filmen suivant trois équipes de journalistes de Kifkif dans laréalisation de leur reportage.C’est ainsi que le club journal de Jeanne d’Albret de Pau, lesjeunes de l’Ime du Nid basque d’Anglet et ceux du collège deSerres-Castet ont été épiés par Bernard, jeune et beaureporter de la Cumamovi à Pau (un peu de flatterie ne coûtepas grand-chose).Bien sûr, l’intérêt est également de donner envie à d’autrescollégiens et établissements de collaborer à Kifkif. Le filmdevrait être finalisé fin avril. A ce moment là, il sera disponiblesur la nouvelle chaîne vidéo de Kifkif (voir ci-contre).Et Kifkif pense à tout le monde puisque chaque productionest, soit sous-titrée, soit traduite en langue des signes par l’association « La maison des sourds » de Pau.

L’équipe KifkifPlus d’infos : [email protected]

Pour promouvoir Kifkif, Grandir Ensembleproduit un reportage

... et lance sa proprechaîne vidéoKifkif se fait

un film... Sur le web

grandir-ensemble64.org

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Faire rire avec respectÉditoÉdito

Peut-on rire de tout ?Les terribles événements survenus en France ce débutd'année ont fait émerger, dans l'opinion publique,les questions liées à la liberté de la presse, aux caricatures et aux limites éventuelles qu'elles peuvent avoir.Kifkif a donc proposé à quatre classes de réfléchir autour de la caricature avec l'aide de Virginie Pœyto(1), caricaturisteprofessionnelle. Chacune lui a ensuite passé sa commandede caricature (en lien avec le handicap bien sûr) tout en se posant une question : «Peut-on rire de tout, y comprisdu handicap ?». Les élèves de 5e4 du collège d'Oloronétaient missionnés pour rédiger l'édito de ce numéro.(1) www.poeyto.com

Virginie Pœyto vous expliquecomment elle aréalisé ces caricatures.

Rendez-vous surkifkif.grandir-ensemble64.org

Caricature imaginée par les élèves de 5e2 et 6e4 ULIS du collège Clermont de Pau

Caricature imaginée par les élèves de 6e1 du collège Clermont de Pau

Pour nous élèves, la caricature est un dessin humoristiquequi exagère les traits physiques ou le caractère d'une personne.Notre travail nous a permis d'exprimer notre opinion sur lehandicap, d'autant plus que dans notre classe, nous côtoyonsdes élèves porteurs de handicap.Caricaturer, c'est rire sans blesser, c'est rire avec respect.Lorsqu'on fait la caricature d'un handicapé, on ne se moque pasde la personne elle-même, mais on essaie de rire et de faire riresur son handicap.Par exemple, si dans la cour de récréation, on joue à colin-maillard et qu'un enfant trisomique, particulièrement câlin,se jette dans nos bras tendus en avant alors qu'on a les yeuxbandés, tout le monde va rire et pourtant on ne se moque pas,c'est la situation qui est drôle. Si on est capable de rire du handicap, on doit être capablede rire de soi-même de la même manière.Lors des dernières chutes de neige, nous avons autant ri desboules de neige envoyées sur les copains (y compris handicapés)que de celles que nous avons reçues.Rire du handicap c'est une forme de liberté mais cette liberté doits'arrêter avant la moquerie.On peut donc rire de tout, y compris du handicap à conditionde rire avec respect.

Les élèves de 5°4 du Collège Tristan DerèmeOloron-Ste-Marie

Caricature imaginée par les élèves de 5e1 et 5e4 ULIS

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a collaboration entre l’entrepriseTIGF et l’association Grandir

Ensemble a débuté lors de la créationdu journal Kifkif en 2010. TIGF asouhaité sponsoriser l’associationaprès la demande d’un salarié quiavait un enfant en situation dehandicap. Monsieur Robinet,secrétaire général del’entreprise, a reçucette demande. Cedernier connaissaitpar ailleurs le fondateur du journalKifkif. TIGF et l’association GrandirEnsemble ont signé en 2015 uneconvention valable sur trois ans, qui prévoit un don de 4000 € à l’association chaque année pour la publication du journal Kifkif.L’entreprise intègre des personnes en

situation de handicap depuis le début.Des aides financières et des adap-tations au poste sont proposées. Au sein de l’entreprise, il y a en tout 17 employés qui ont unereconnaissance de la qualité detravailleur handicapé, dont 12 qui ontun CDI (Contrat à durée indéterminée)

et 5 un CDD(Contrat à duréedéterminée). Cettereconnaissance de

travailleur handicapé est liée à unposte de travail bien précis selon lehandicap. Les postes qu’ils occupentsont très variés. En effet, ils concernentles métiers d’exploitation, ducommerce ou de l’administration.L’entreprise recrute des personnes enfonction de leur formation, de leur

expérience et non parce qu’elles sonten situation de handicap.

Une semaine du handicapdans l’entreprise

Dans l’entreprise, c’est Magali Clerc quioccupe le poste de RéférenteHandicap. Ainsi, elle rencontre lessalariés concernés afin de pouvoiraméliorer ou faciliter leurs conditionsde travail, par exemple, des aména-gements d’horaires, des aména-gements en termes de matériel (unechaise ergonomique)... Une fois paran, l’entreprise organise une semainesur le handicap. Cette semaine sert àsensibiliser le personnel à cettequestion. Cette année, un quizz a étéréalisé. Kifkif est aussi distribué àl’ensemble du personnel. De plus, TIGF travaille avec plusieursESAT(1) notamment pour le nettoyagedes EPI (Equipement de ProtectionIndividuel), l’entretien des espacesverts ou encore le service derestauration du site de Lussagnet.

Juliette, Laura, Sarah, Mathis, Clara,Madison (élèves de cinquième)

Club Journal du collège Jeanne-d'Albret(1) Etablissement et Service d’Aide par le Travail

Le nouveau bâtiment, Volta, qui accueille TIGF depuis le mois de février 2015, est conforme à la réglementation pour l’accueil des personnes à mobilité réduite stipulée par la loi sur lehandicap de 2005 et va même au-delà puisqu’il prend en compte la réglementation des Etablissements Recevant du Public (ERP) plus exigeante. Photo TIGF

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Une entrepriseengagée pour Kifkif

TIGF et le Handicap

L’activité de TIGF

TIGF au service du gazL’entreprise TIGF (Transport Infrastructure Gaz France)transporte du gaz et le stocke dans la région du Sud-Ouest.Le gaz est transporté à travers des canalisations et eststocké à Lussagnet (40) et à Izaute (32). Le gaz n’appartientpas à l’entreprise mais TIGF le transporte pour environ 43 clients. Six stations de compression permettent detransporter le gaz plus vite dans les conduites. Le serviceSMG (service mouvement gaz) s’occupe de la répartition dugaz dans les canalisations. Celles-ci font plus de 5000 Km.

Les élèves du collège Jeanne d'Albret découvrent TIGF

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l existe deux lois àdestination desentreprises concernant

l’embauche de personnes ensituation de handicap.Il y a celle du 10 juillet 1987.Toutes les entreprises ayantplus de vingt salariés doiventavoir dans leur personnel aumoins 6 % de personnes ensituation de handicap.Aujourd’hui TIGF a un tauxde 5,4 % de son effectif.L’objectif de recruter desgens en situation dehandicap est de ne pas fairede discrimination entre lespersonnes.L’autre loi est la loi sur lehandicap du 11 février 2005.Elle précise que les

entreprises n’ont pas le droitde ne pas embaucher despersonnes parce qu’elles sonten situation de handicap. Deplus, cette loi impose unedéclaration à l’ AGEFIPH(Association pour la Gestiondu Fonds pour l’ InsertionProfessionnelle desPersonnes Handicapées)des différentes actions del’entreprise : le nombre desalariés, les dépenseseffectuées dans desétablissements de type ESAT(Etablissement et Serviced’Aide par le Travail) et lesactions réalisées en faveurdu handicap.

Club journal du collège Jeanne-d’Albret

Ce que dit la loi envers les entreprises

Début de la rencontre avec Magali Clerc. Photo M. Gibert

Les explications de Magali Clerc. Photo M. Gibert

Favoriserle travail pour tous

ous sommes des élèves du dispositif ULIS duLycée Professionnel (LP) Ramiro Arrue de Saint-Jean-de-Luz. Nous avons 18 ans. Nous réalisons

trois ateliers professionnels à Hendaye en CAP ATMFC(Assistant TechniqueMilieu Familialet Collectif ) :

- l’entretiendu cadre de vie,

- la productionalimentaire,

- l’entretien du linge.Nous suivons les autresmatières en ULIS au LP Ramiro Arrue. Nous avons été très bien accueillis en classe par lesélèves du LP d’Hendaye. Nous essayons d’utiliserce que nous apprenons en atelier lors de nos stages enentreprise.

Julie Meharu et Benat Caplane-Sallaberry,élèves du LP Ramiro Arrue

(1) ULIS : Unité localisée inclusion scolaire

Pour parfaire leur formation professionnelle,des élèves d’ULIS(1) fréquentent d’autres ateliers

D’un lycée professionnelà un autre

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N

Témoignage

« Je m’appelle Julie Meharu, j’ai 18 ans. Je suis dans le dispositifULIS au LP Ramiro Arrue depuis 3 ans. Je réalise 3 ateliersprofessionnels avec les élèves du LP Aizpurdi d’Hendaye : lelundi, atelier cadre de vie ; le mardi, atelier cuisine ; le mercredi,atelier couture. J’aime la cuisine et le cadre de vie mais j’aibeaucoup de difficultés en couture. L’année prochaine, jevoudrais travailler dans le service à la personne et surtout avecles enfants. »

Benat en atelier couture.Photo Mme Larroque.

Préparez vos articles

Si vous êtes enseignant, élèveou un groupe d’élèves d’un collègeou d’un établissement médico-social,vous pouvez contribuer au contenudu prochain numéro de Kifkif.

pour

Contactez-nous :[email protected]

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Il porte une montre parlanteMoi, j’ai aimé rencontrer Jean-René parceque ça m’a appris comment vivent lespersonnes non-voyantes ; aussi lesquestions que j’ai posées m’ont bien aidéeà comprendre si j’étais non-voyante. J’ai appris que les personnes non-voyantespouvaient utiliser une tablette avec lebraille pour lire et écrire.Jean-René avait un téléphone portableavec une synthèse vocale ; il portait aussiune montre parlante : quand il appuie surun bouton de la montre, la voix lui ditl’heure qu’il est.Il nous a dit qu’il avait un très bon odoratet une très bonne audition.Il nous a fait une démonstration com-ment il pouvait reconnaître l’argent et lesbillets : Jean-René a pu reconnaître lesbillets de cinq euros et chacune des piècessans se tromper. Il nous a dit que quand il était enfant, il aété scolarisé à Bordeaux dans une écolespécialisée et qu’après ila réussi à trouver un tra-vail : il était à l’accueil,responsable dutéléphone à la sécuritésociale.Je suis contente de cetterencontre ; cela m’abeaucoup plu.

Auriane

Il a de bonnes oreillesAvec Jean-René, j’ai appris beaucoup dechoses. Il nous a montré comment il peutcompter l’argent. Il peut lire, écrire, il peutmarcher, il peut manger, il peut faire dusport. Quand il ne connait pas le chemin, il

sort avec une dame, uneauxiliaire de vie. Pour tra-verser le passage piéton, ilappuie sur un bouton. Unevoix le prévient pour qu’ilpuisse traverser. Il a debonnes oreilles; on ditqu’il a une ouïe très déve-loppée. Ça fait tout bizarrede voir un non-voyant.C’est très bien de pouvoirfaire ces rencontres.

Michaël

Il fait la fête avec ses amisIl aime le sport, il fait du vélo d’apparte-ment et du tandem dans une associationqui s’appelle « Les cyclopotes». Il se pro-mène dans les rues avec une canneblanche pour l’aider à se repérer. Il va dansles magasins avec une auxiliaire de vie

pour l’aiderà faire lescourses.Jean-Renéest un grandmonsieur .Ilest un peuâgé et il esttrès gentil ;il dit que

même avec un handicap, on peut êtreheureux et faire la fête avec ses amis.Je suis content de l’avoir rencontré.

Florian

Le braille a six pointsJean-René est gentil, aimable avec ungrand cœur, il est merveilleux.Il nous a dit que certains de ses sens sontplus développés que les nôtres ; on a ap-pris également que le braille a six points. Conclusion : il ne faut pas avoir peur desaveugles qui sont des gens comme vous etmoi.

Brian

Il jouait du pianoJ’ai aimé rencontrer Jean-René. Il étaitgentil. Il a déjà pris le train. Avant il jouait

du piano et maintenant il n’en joue plus. Ila déjà pris le bus.Au début, j’avais peur mais j’ai réussi à luiposer deux questions.Je suis content de l’avoir rencontré.

Maël

Il reconnaît la monnaiePour la rencontre avec Jean-René, nousavons disposé les tables en forme de cercledans la classe. Jean-René nous a appriscomment reconnaître la monnaie avec lesyeux fermés. Il est très sympa. C’est ungrand monsieur, costaud ; il ne porte pasde lunettes. Au début, j’avais une impres-sion bizarre face à Jean-René parce qu’ilparlait fort ; quand une personne parlait, ilse tournait immédiatement de son côté.Mais après je n’étais plus impressionné.Je suis très content de l’avoir rencontré,surtout qu’au départ je ne voulais pas par-ticiper à ce projet.

Yannick

Une aidepour faire les courses

Dès le début, je me suis senti à l’aise.C’est la première fois que je rencontreune personne non-voyante. J’ai appris quecela n’était pas facile de vivre comme toutle monde. Il a du mal à se déplacer, il a be-soin de quelqu’un pour aller faire lescourses. Il a un certain âge, il est grand et ilavait les yeux fermés.Je l’ai trouvé sympathique.

Juluan

Jean-René, non-voyant de naissance, est venu témoigner dans notre classe de l’IME Nid Basque

Une rencontre qui a du sens

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Jean-René, entouré des journalistes Kifkif et de leur enseignante. Photo Florian, Nid basque

Une rencontreexceptionnellecomme en témoignentles élèves du Nid Basqueà Anglet

surgrandir-ensemble64.org

Etre aveugle 1

En vidéo

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Pascale (mon enseignante) m’a bandé lesyeux, elle m’a accompagnée jusqu’au self.Ensuite Mickael nous a lu le menu. J’aiaimé vivre l’expérience. Je me suis misedans la position d’unepersonne non-voyante. Comme conseils à don-ner à ceux qui iront re-garder la vidéo de cetteexpérience ou lire les articles du journalKifkif, je donnerai :- Aider les personnes non-voyantesà traverser.- Faire auxiliaire de vie pour les aiderà se repérer.- Vivre la même expérience que nous.

Auriane

Pour moi, c’était l’Apocalypse, au repas dumidi. Grâce à ma guide, Floriane, qui a étéextraordinaire, ça s’est bien passé. Sanselle, j’aurais pris des obstacles. Elle m’a ditoù se trouvaient le repas, les couverts, oùétait le plateau-repas. J’ai eu très peur detomber dans les escaliers.

BrianMoi, Floriane, j’ai beau-coup aidé Brian, qui avaitdu mal à mettre le repasau milieu de l’assiette. Jel’ai beaucoup guidé, j’aiaussi coupé sa viande et àla fin du repas, je l’ai aidéà mettre les déchets quirestaient dans l’assiettedans la poubelle et à viderson plateau. Après Brianm’a bandé les yeux et m’aamenée jusqu’à la classe.

J’ai beaucoup aimé avoir les yeux bandés.Rester dans le noir ne me fait pas peurmais je ne sais pas expliquer pourquoi.

Floriane

J’étais avec Mickael.Mickael me rassurait bien.J’avais l’impression qu’onmarchait de travers ; quand

on ne voit rien, nos sensations changent.Ce test m’a permis de comprendre combienc’est difficile d’être dans le noir. Ensuite,j’étais le guide. Quand on est guide, on aune grande responsabilité ; il faut bien ras-surer la personne non-voyante et rester encontact physique et vocal le plus possible.Je conseille à tout le monde d’essayer pourcomprendre la vie des personnesnon-voyantes.

Yannick

Moi, j’ai guidé Juluan ; je lui ai dit de faireattention quand il y avait les marches ! Jel’ai aidé à trouver le riz dans son assiette enlui disant «à droite, en bas…». Après il aeu du mal avec le dessert. J’ai aimé vivrecette expérience car j’ai aimé aider un co-pain. Je n’ai pas voulu avoir les yeux ban-dés parce que j’avais peur de foncer dans lemur ou dans une porte.

Maël (dictée à l’adulte)

J’étais le guide de Yannick. Quand noussommes rentrés au self, j’ai lu le menu àvoix haute. Il a pris ses couverts et il les amis sur le plateau. Il s’est servi puis je l’aiguidé jusqu’à la table. Il a mangé. Après, ila enlevé le foulard qui lui cachait les yeux

et me l’a mis. Et ça m’a fait tout drôle. J’airéussi à retrouver mon verre sur mon pla-teau ! Puis, Yannick m’a aidé à débarrasserle plateau et à redescendre jusqu’en classe.J’ai eu peur de me prendre un mur quandnous sommes sortis de la cafétéria.Ça m’a fait tout drôle de marcher comme sij’étais une personne non-voyante ; on n’estpas habitué. Il m’a guidé et je lui ai faitconfiance. Je savais quand il montait parceque ma main qui était posée sur sonépaule, montait en haut. Essayez de vousmettre en situation comme nous , commeça vous allez sentir et connaître un peumieux ce que les personnes non-voyantesvivent chaque jour, chaque seconde.

Mickael

Pendant l’expérience du self à l’aveugle ,j’ai pris en photo les jeunes qui allaient dela classe jusqu’ au self ; puis durant tout lerepas. J’étais bien dans le rôle du photo-graphe. J’ai bien rigolé. C’était très bien.

Florian

J’ai trouvé ça bizarre d’être aveugle ; jevoyais tout noir. Maël était mon guide et ilm’a accompagné ; il m’aidait à me dépla-cer. Il m’a dit où étaient les couverts, lesentrées, les plats principaux et les desserts.J’ai réussi à manger tout mon repas maisen voulant prendre mon verre d’eau, j’aimis mes doigts dans le gâteau de Pascale,qui mangeait en face de moi. Nous avonsbien rigolé.

Juluan

Après sa rencontre avec Jean-René (voir ci-contre), les élèves se sont mis en situation

Manger sans voir

EXPÉ

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Le riz n'était pas l'aliment le plus simple à mangeravec les yeux bandés ....n'est-ce pas Brian ?

Le repas va pouvoir commencer pour Juluan.

Nous avons testéle self à l’aveugle

Même pas peur du noir. La preuve, ils ont testé un repas à l’aveugle… les yeux bandés. Témoignages

Pascale, l'enseignante, n'a pas l'air très à l'aisemais Auriane est là pour la rassurer ! Photos Florian

Testé par

En vidéosur

grandir-ensemble64.orgEtre aveugle 2

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PORT

RAIT

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Petit, c'était « Loulou » mais il a grandi et il trouve queça fait bébé. Il s'appelle Raphaël, 11 ans déjà. Il souffred'autisme. Il y a tellement de différentes sortes d'autisme qu'iln'existe pas de « remède miracle » : on ne guérit pas del'autisme, on apprend à vivre avec. Avec ces hauts et cesbas. Concernant Raphaël, on croyait qu'il ne parlerait pas,ne marcherait pas. Mais Raphaël s'est battu et il se battraencore, avec sa famille à ses côtés. Aujourd'hui, il marche,parle et joue avec les lois de la gravité sur son vélo. Il faitmaintenant parti de l'association créée par sa mère :« Grandir avec ABA ». ABA signifiant « Applied BehaviorAnalysis » (Analyse appliquée du comportement).Il fait d'énormes progrès. On dit souvent que lespersonnes autistes ont quelque chose de plus, commeêtre un prodige du piano ou bien une intelligence hors-norme mais Raphaël, lui, n'a pas ce quelque chose là, maisil sait aimer et apprécie les petits bonheurs du quotidien. Et ça, pour sa cousine Lora, c'est spécial. Elle a pu admirerses efforts, et elle lui apporte, et lui apportera toujours,son plus grand soutien.

Lora 3e collège Jean-Rostand - Biarritz

Il faut aller au-delà de ses peurs

Julia, sans différences

RÉCI

T L'année dernière, je suis arrivée pour lepremier jour de cours devant letableau qui affichait le nom des élèvesrépartis en plusieurs classes.J'ai aperçu des noms de familles, celuide mes amies, puis d'autres, inconnus

dont celuid'une

jeunefille.

Quand je l'ai vue pour la première fois,j'ai été d'abord un peu surprise. Elleétait en fauteuil roulant.Elle s'appelle Julia, elle a un an deplus que moi. A cause de sonhandicap, elle avait subi plusieursopérations qui l'ont obligée àmanquer beaucoup de cours, elle avaitdonc redoublé.Enfin, on ne se parlait que très peu carje n'osais pas aller vers elle et je pensequ'elle non plus.En ce début d'année, quand je me suisà nouveau retrouvée devant ce

fameux tableau et que j'ai aperçu lenom de Julia, je me suis dit : «De quoias-tu peur ? Vas lui parler ! Si elle n'osepas faire le premier pas, fais-le !»Je lui ai parlé. A présent, nous sommesdevenues de bonnes copines.Alors il ne faut pas se poser la questionde savoir si elle est différente, etc. Nonelle n'est pas différente, elle a unhandicap.Est-ce vraiment une différence ? Je nele pense plus.

Alicia Cayrou3e collège Jean-Rostand - Biarritz

Un sacré Loulou

« Loulou » défieles lois de la gravité.

Photo Cécile Mano

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Depuis 1 an et demi, Salma chemine au sein de la SEGPA

Le handicap en classe

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n français, les élèvesde 3e1 à la SEGPA(1)

du collège Clermontde Pau travaillent sur ladiscrimination. Ilscomprennent bien quetous égaux, nous sommestous différents. Ladiscrimination est abordéesous les aspects racisme,sexisme, homophobie etsituation dehandicap.Egalementélève del’ULIS, Salmaest en situation dehandicap. «Je suis née avecun handicap à la hanche etj’ai un strabisme aux deuxyeux mais cela ne medérange pas car les gensm’apprécient beaucouptelle que je suis. En classeça va, la relation évolue«beaucoup mieux», il y ades choses très positivesqui ont changé dans cetteclasse par rapport à l’annéedernière. Au début j’avaisdu mal à être acceptée en

SEGPA mais maintenant çava beaucoup mieux.J’apprécie beaucoup maclasse.» raconte Salma.Gizem, Karine, Khalid etAlexis ne ressentent rienenvers Salma, «elle estcomme tout le monde.C’est une personne et uneélève normale, comme uneautre».

PourManon,Adrien etClément,«Salma

est sympa sauf qu’elle aquelques difficultés àcomprendre ce qu’on dit.Des fois, elle a du mal àcomprendre les consignes».Manon ajoute : «Elle me faitde la peine quand elle esttoute seule». Il estapparemment difficile pourManon de concevoir queSalma soit en recherche deces moments, en retrait dugroupe. Yacin ne savait pas queSalma avait un handicap.

Ben va plus loin : «Jeconnais Salma depuisl’école primaire et je nesavais pas qu’elle étaithandicapée». Mélanieconclut : «Je ne le savais pasnon plus mais je m’enfiche».«Salma est lente» pourAlaadine, et Quentin T. quiest très inquiet d’écrire cequi suit car il a peur deblesser Salma : «Elle estdans la lune et des fois ondirait qu’elle dort».A la lecture de cette phraseSalma éclate de rire !Une vision plus « haute » etplus générale de QuentinB., qui pousse un coup degueule contre les gens quis’en prennent auxpersonnes en situation dehandicap. «Je suis témoinque l’an dernier Salma s’estfait embêter par quelquespersonnes de la classe,pour rien.

Alors une chose, quoi ;qu’ils arrêtent de faire cequ’ils n’aimeraient pasqu’on leur fasse.Parce que s’ils continuentd’embêter toujours lamême personne qui a deshandicaps, visibles ou non,pour elle c’est superénervant et ça peut menerpeut-être à un suicide.Toute personne a desdifficultés, chaque jour.Quel est l’intérêt de semoquer des personnes quiont des handicaps, qui neles empêcheront pas deconstruire leurs projets etleur avenir professionnel ?Faites des bonnes actions,pour aider toutes sortes depersonnes qui ont deshandicaps. Merci de penserà elles.»

La classe de 3e1Collège Clermont

(1) Section d’Enseignement Géné-rale et Professionnelle Adaptée.

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Les élèves de 3e1 s’interrogent sur la discrimination. Photo Mme Jaubertie

Quentin donne des consignes à Salma. Photo Mme Jaubertie

Je ne le savais pasnon plus maisje m’en « fiche »

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PEIN

TURE

Maintenant cliquez sur le lienen214b.com/2014/11/14/sortie-au-musee

-des-beaux-arts-recit/vous écouterez le compte-rendu de la 5e5.

e vendredi 7 novembre 2014, les élèves de 5°5 du collègeMarguerite-de-Navarre ont visité au Musée des Beaux Artsde Pau l’exposition «Picasso l’Eternel Féminin ».

De retour dans la salle du dispositif ULIS TFC(1), les élèves qui sont eninclusion ont raconté cette visite aux autres élèves du dispositif. Ils leuront expliqué, entre autre, que Picasso avait aimé beaucoup de femmeset que plus il aimait une femme, plus son portrait était lumineux. Maisque moins il aimait cette femme, plus le tableau devenait sombre. Enfinlorsqu’il se détachait de cette femme, les détails de son portraitpouvaient même s’effacer.Trois de ces portraits illustrant cette idée nous ont plu et nous les avonsreproduits au musée : d’abord la femme aimée qui est la femme fleur, puisla femme malheureuse et enfin la femme qui disparait de la tête de Picasso.

Les 5e5 du collège Marguerite-de-Navarre

Ça bouge au Collège Marguerite-de-Navarre à Pau

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Les tableauxde Picasso

revus par les élèves.Photos A. Lavigne

Quand l’art fait le lien

(1) TFC : trouble des fonctions cognitives

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Il n’y pas d’âge pour faire de belles rencontres Appel à l’aide en temps de crise…

De l’indifférenceà la reconnaissance

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On débute la rencontre avec les résidents en se présentant. Photos Isabelle A.

Des idées, pas d’argent

Les élèves du dispositif ULIS pourront-ils remplir leur pot ? Photo DR

Une nouvelle activité dynamique au collège

ACTI

VITÉ

S

Ca danse, ça slam, ça...

Amanda, élève de 3e, se met devant pour qu’on n’oublie pas les pas.Photos Marion Peyrou-Pouquet

ous les jeudis de 12h30 à 13h30, nous participonsà l’atelier proposé par Sandra et qui est ouvert à

tous les élèves du collège Marguerite-de-Navarre : Slam,Zamba, Hip Hop, chant, Théâtre, Cheerdance. Moi et macopine adorons participer à cet atelier car leschorégraphies sont inventées par nous et les parolesécrites par nous aussi, et je pense que nous ne sommespas les seules. Rejoignez-nous !

Maêva et Lucile 6e8 ULIS

T

ous souhaitons faire du jardinage mais pour celanous aurions besoin de matériel, de graines, deterreau.

Nous avons une serre au collège. Nous espérons trouverdes gens généreux. Contact : 05 59 36 36 00.

Les élèves du dispositif ULISdu collège Tristan Derème Oloron-Sainte-Marie

Nans le cadre d’un projet du vivre-ensemblemultigénérationnel, les élèves de 6e, accompagnésde leur professeur principal et de deux

éducatrices, se sont rendus le 20 janvier à la maison deretraite « le Pré Saint-Germain » de Navarrenx pouréchanger, favoriser les rencontres. L’objectif premier estde créer un moment chaleureux et convivial entre cesdeux publics.Les élèves ont pu échanger également autour de laquestion du handicap à travers un questionnaire qu’ilsavaient préparé en cours. Ils ont pu y découvrir un lieuaccueillant, sécurisant composé d’une équipepluridisciplinaire faisant en sorte que tout soit adapté

au niveau despersonnes : adapterle mobilier(ex : ascenseur),les animations (ex :réveil musculaire)en fonction desinvalidités, descapacités restantesdes résidents.Les élèves ont étéheureux de

participer à cette belle rencontre, rencontre qu’ils aurontl’occasion de renouveler une fois par mois durant toutel’année scolaire.

Les élèves de Ste-Bernadette, toujours soucieux de la différence,avec l’aide de leur éducatrice

D

Page 12: Kifkif numéro 6

INTE

RVIE

W La tête dans les nuagesEchanges avec Cécile Carrère, présidente de l'association « Hirond'ailes »

12

êves de gosse,qu’est-ce que c’est ?

Cette année sera la 19e

édition de ce projet, dont la fi-nalité est une grande journéefestive durant laquelle desjeunes feront un baptême del’air. C’est une action de solida-rité, d’entraide et de partage,basée sur l’acceptation de ladifférence entre enfants. Leprojet a pour ambition de fairechanger le regard des enfantsordinaires sur la différence, surle handicap, et de faire rêverles enfants pendant toute uneannée.

Qui sont les Chevaliersdu Ciel ?

C’est une équipe créée en 1997par Jean-Yves Glémée, quivoulait transmettre sa passion

du vol. Plusieurs copains pi-lotes ont décidé de faire untour de France. Chaque année,120 personnes bénévoles sedéplacent pendant 9 jours sur9 étapes pour faire le tour deFrance (100 pilotes et 20 ani-mateurs). Ce sont des gensgénéreux, gentils, qui sontdevenus des amis. José Garcia,Véronique Jannot, LaurentCabrol et Michel Drucker sontles parrains et deux d’entre euxseront peut-être présents àPau le 23 mai. France 2,France 3 Aquitaine et la radioFrance Bleu Béarn serontprésentes ainsi que desjournalistes.

Qui organise ce projet ?

Pour que le projet se fasseà Pau, une association s’estcréée : Hirond’ailes. Elle tra-

vaille en partenariat avec leclub Kiwanis. Elle a posé sacandidature, puis a été retenuepour être la ville d’arrivée. Plu-sieurs établissements scolairesont été sollicités pour partici-per. L’Inspection d’Académie adonné son accord pour leprojet.

Qui participe ?

A Pau, 170 jeunesde 7 à 15 ans par-ticipent : 1/3d’enfants ordinaires, et 2/3d’enfants extraordinaires.

Que se passe-t-il à Pau ?

Pau sera cette année la villed’arrivée du 19e Tour de France,organisé par les «Chevaliers duCiel». C’est toute une année depréparation et de créationpour les participants : 9 ras-semblements sont répartis surl’année. Toutes les structuresparticipantes sont réunies au-tour de l’organisation d’uneaction remarquable intitulée :«Vole jusqu'au bout de TesRêves». Il s'agit d'un projetpédagogique travaillé tous en-semble. Les jeunes avec leursprofesseurs ont choisi d'écrireune comédie musicale autour

de la chanson «Happy» dePharrell Williams, avec lemontage d'un clip vidéo etpréparer l'affiche du spectacle.Le 1er rassemblement a eu lieule 19 septembre 2014 : lesjeunes ont été accueillis au 5e

RHC grâce au Colonel Richou(voir ci-contre). Le 2 décembre2014, il y a eu un rassemble-

ment au complexesportif de Jurançonavec des stands d’ac-tivités artistiques. Le

3 février 2015, les participantsont visité le musée des para-chutistes. Le 31 mars 2015,tous les groupes finalisent lapréparation d’un cadeau pourles pilotes au complexe sportif.Le 14 avril 2015, la fêtecommence avec une boumet la répétition généraleen présence de 5 musiciens.Enfin, le grand final de cetteannée est organisé le 23 mai2015 : chaque enfant partici-pant a la possibilité de faire unbaptême de l’air sur le site del’Aéroport de Pau-Pyrénées.

Est-ce que tous les élèvesfont un tour d’avion ?

Les 170 enfants des écoles pré-sentes feront un tour d’avion.

Cécile Carrère et les journalistes du Castel. Photo Marie Acedo

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170 jeunesparticipent

Le groupe journal de l'IME(1) du Castel a reçu Cécile pour en savoir plus sur le projet «Rêves de gosse»

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o DR

Page 13: Kifkif numéro 6

Est-ce que cela fait peur ?

Certains enfants ont peur, maisils sont rassurés par les pilotes etles personnes qui les accompa-gnent, et s'ils ne souhaitent pasmonter dans l’avion, personnene les obligera. Pour qu’il n’y aitpas de regret, on prend tout letemps qu’il faut pour réconforterchaque enfant. Cette année, unetente de relaxation sera propo-sée pour apaiser et déstresser lesjeunes avant le décollage.

Qui en a eu l’idée ?

Un de mes amis m’a parlé del'étape de Biarritz en mai 2013.J'y suis alléeet quand j’aivu tout ce quise passait, j’aieu un groscoup de cœur:tous ces en-fants si heureux, qui s’expri-maient avec des yeux remplis dejoie, et leurs parents très émus;c’était un moment magique quim'a donné envie de faire venirles «Chevaliers du Ciel » à Pau(pour la première fois) et defaire aussi rêver les enfants pa-lois et d'apporter un peu de lu-mière à leur famille.

Comment ça se passe ?

L’association Hirond’ailes orga-nise les rencontres toute l’annéeet la journée du 23 mai sera ou-verte au public, adultes et en-

fants. Les membres de l’associa-tion devront monter des tentes,accueillir le Casa (avion de l’ar-mée de l’air) qui transporte dumatériel, puis toutes les 3 mi-nutes les 30 avions (Cessna,Piper et Robins) vont arriverpour les baptêmes. Il y auraaussi des tables et chaises pourmanger, des stands pour les par-tenaires, la PJJ(2), la Croix Rouge,et une grande exposition de toutce qui a été réalisé par les en-fants dans l’année : constructiond'une fresque géante, des jeuxde société, rédaction d'un jour-nal et la fabrication du «Flyerdes Frères Wright (avion en

bois).A partir de13h, les en-fants arrive-ront et aurontun t-shirt, une

casquette et un badge «Rêves degosse». Chaque baptême durera20 minutes. Un goûter sera of-fert à tous les enfants.A la fin de la journée, unegrande surprise organisée par le5e RHC se passera dans le ciel,pour tous les spectateurs petitset grands. Puis un cocktail seraoffert à tous. Cela va être unegrande journée de fête !

Lauriane Arette, Marine Dobigny,Ludovic Goncalves, Noémie Juat,

Giovanny Uceda,IME le Castel de Navarre

(1) IME : Institut Medico Educatif(2) PJJ : Protection Judiciaire de la Jeunesse

13

Qui estCécile Carrère ?

• Maman de 3 enfants .• Mamie de 2 petits-enfants formidables.• Infirmière avec une carrière professionnelle très riche et diversifiée

en France et au Gabon (directrice de crèche, cadre de santé,infirmière en PMI, Protection Maternelle et Infantile)

• 2 mandats d’adjointe dans une mairie, une expériencetrès enrichissante qui l'aide aujourd'hui à porter ce projet.

Carte d’identité

«Tous les enfantsferont un tourd’avion »

« Rêves de gosse » nous emmène voir des hélicoptères de combat !

170 jeunes au 5e RHC (1)

e 19 septembre2014 à 13h40, onarrive avec un

minibus au 5ème RHC(Régiment Hélicoptèresde Combat) au nord dePau. On nous a donné desbadges. Après, on nous adit avecquelgroupe onserait : legroupedes pumasavec le caporal-chefSandra Gauches. Nousnous sommes tous réunispour faire une photo : 170jeunes !Ensuite, on est allé sur letarmac pour voir leshélicoptères : le Tigre, laGazelle et le Puma. Nousavons aussi vu lesentrainements des avionspour les portes ouvertesdu week-end.On a attendu notre tourpour enfin accéder ausimulateur de vol. Lespilotes professionnelss’entrainent au combat surces simulateurs !Dany, Jaoued, Jordan et

Dylan ont eu la chance dele tester en survolantl’Afghanistan ! C’étaitmagique…Pour finir, on est allé austand maquillage pouressayer de se camoufler.On s’est aidé les uns les

autresparcequ’il n’yavait pasde miroir!Les filles

sont restées très sobresmais les garçons se sontrecouvert tout le visage.Avant de partir, on nous aoffert un goûter(bonbons, chocolats, etc.)que nous avons mangé enregardant les hélicoptèresvoler.Après le goûter vers 16heures, c’était fini ! Nousnous sommes dirigés versle bus et sommes partisen direction du Castel,fatigués mais trèscontents de notre après-midi.

Jaoued de Bock,Jordan Deleau,

IME le Castel de Navarre

Sur le tarmac. Photo AC MesnagerVI

SITE

On a pilotéun hélicoptère…avec un simulateurde vol !

L

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PROJ

ET

u’est-ce que« Rêves de Gosse » ?

« Rêves de gosse », cesont des pilotes profes-

sionnels qui proposent à desenfants ordinaires et extraor-dinaires de faire un baptêmede l'air. Pour les remercier, lesjeunes (170 dans le Béarn) seréunissent pour préparer desanimations (voir pages précé-dentes).

Quelle est notre animationau Castel ? Une maquette… !

Notre classe propose deconstruire une maquetted'avion, la maquette du FLYER.

En 1903, cet avion a été le pre-mier avion à voler aux USA. Lespilotes étaient les frèresWRIGHT qui ont aussi ouvert lapremière école en France depilotage à Pau en 1908 (voirl’encadré !).

A quoi ressembleranotre maquette ?

Nous avons travaillé en mathé-matiques sur les mesures desailes. Sachant que le modèleoriginal avait une envergurede 12 mètres, nous allons tra-vailler les notions d’échellepour nos plans afin de respec-ter les proportions. Nous avonsaussi réfléchi sur les différentsmatériaux que nous pourrionsutiliser : carton, polystyrène outissu pour les ailes, bambou,aluminium, bois pour la struc-ture. Nous avons décidé d’utili-ser du tissu pour recouvrir les

ailes, et de faire la structure encontre-plaqué suivant lesconseils du moniteur d’ateliermenuiserie du Castel, FrédéricGraindorge. Nous travailleronsaussi en partenariat avec l’ate-lier ferronnerie qui nous aideraà concevoir un support mobilepour maintenir la maquettesur le tricycle !Lorsque nous retrouveronstous les jeunes participantsà « Rêves de gosse » le 31 marsprochain, nous espéronspouvoir leur présenter notremaquette. Chacun pourra lepersonnaliser soit en accro-chant, au tissu des ailes, unavion en papier, ou en faisant

une em-preinte desa main enpeinture,ou pourquoipas enécrivantun petitmot…

Lina Sadeki, Clara Darzacq,le Castel de Navarre

Le Castel de Navarre construit une maquette d'avion

Q

14

Pour « Rêves de Gosses »,la maquette du « Flyer »,le premier avion à avoirvolé en 1903,va être construite.

Les plans de la maquette. Photo AC Mesnager

Les frères Orville Wright (19 août 1871 - 30 janvier 1948) etWilbur Wright (16 avril 1867 - 30 mai 1912) sont deux célèbrespionniers américains de l'aviation, à la fois chercheurs,concepteurs, constructeurs et pilotes. Ils sont originaires deDayton dans l'État de l'Ohio aux Etats-Unis. Les frères Wrightavaient une usine qui fabriquait des bicyclettes. Puis ils se sontintéressés à l’aviation naissante. Leur premier vol motorisé sedéroule à Kitty Hawk en Caroline du Nord le 17 décembre1903, avec l'appareil baptisé Flyer grâce à la conception d’unmoteur et d’hélices. Ils sont venus aussi à Pau pour ouvrir lapremière école de pilotage en 1908. Ils ont choisi cette villepour les conditions météorologiques plus clémentes en hiverqu’au Mans dans la Sarthe où ils avaient commencé àenseigner l’art de piloter.

Qui sont les frères Wright ?

Les pionniers de l’aviation

Le pilote était couché. Photo DR

Un avion sur un tricycle !Ph

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15

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es élèves de Beila Bidia serendent au centre équestre deSaint-Palais tous les vendredis.

Cette année, nous avons fait une visiteaux haras nationaux de Pau pourdécouvrir les différents métiers liésaux chevaux et aussi pour caresser devéritables pur-sang et des chevaux detraits. Tous différents, ils aiment leschevaux pour diverses raisons.Adeline : « J’aime l’animal, c’est monanimal préféré. Il est en liberté ! »Julien : « Ce que j’aime moi, c’est lescaresser. Je n’aime pas les monter »Damien : « Moi, j’aime sauter et galoper.J’aime quand ça va vite ! »Madison : « J’aime tout dans l’équitation :

seller les chevaux, les caresser et lesmonter pour galoper. J’aimeraism’occuper plus de chevaux… »Aurélie : « J’adore les chevaux. Ce sontmes animaux préférés. J’aime prendresoin d’eux. Ça me fait vachement plaisirquand je vais au centre équestre. J’ai

l’impression que le cheval m’écoute. Jeme sens à l’aise sur le cheval, quand onest dessus, c’est confortable. Ouais, lecheval, c’est trop génial !!»Tout est dit !!

Les élèves des classes 1, 2 et 3IME Beilabidia - Luxe

Galop dans la carrière. Photo Patrick Coussié

Le cheval, c’est génial !Un cheval, des gens heureux !

Sortie hebdomadaire au centre équestre de Saint-Palais

TIGF présente son activité chantier auprès des jeunesDans le cadre du projet Artère de l’Adour, construction d’une canali-sation de transport de gaz naturel de 96 kilomètres reliant Arcangues(64) à Coudures (40), TIGF a créé une exposition en partenariat avecl’association Lacq Odyssée. Cette exposition itinérante permet auxscolaires et au grand public de découvrir les grands enjeux de laconstruction d’un gazoduc aujourd’hui de manière pédagogique,ludique et interactive. Elle est présente dans plusieurs villes qui sontconcernées par le chantier.

Contact - Renseignements:Service communication05.59.13.34.00

Les nouveaux chemins du gazenjeux d’un chantier au fil des territoires

• La chaine gazière aujourd’hui • Les étapes de construction d’un gazoduc • La protection des espaces et des espèces

L

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MUS

IQUE

A partir des textes de Kévin Sgro, des musiciens amateurs et professionnels ont enregistréun CD de 12 titres et fait une tournée de concerts dans toute l'Aquitaine

16

ls auraient pu s’appeler « lesKévinettes » mais finalement le choixs’est porté sur le « C3O » : collectif de

la troisième oreille, la troisième oreilleétant celle du cœur. Depuis le début duprojet la notion de partage est au centredes motivations. Tout commence avec larencontre entre les textes de Kévin,bloqué sur un fauteuil roulant, n'ayantplus l'usage de la parole, et l’AssociationAmpli qui vise à promouvoir lesmusiquesactuelles.Lorsqu’ildécouvreles textes deKévin, il estévidentpour Olivier Peters de l’association Ampliqu’ils doivent être mis en lumière. Ilsélectionne alors un groupe demusiciens. Daguerre et Kalam, auteurscompositeurs interprètes professionnels,le premier dans la chanson rock et l'autredans le hip-hop, deviennent « lacharpente » du projet. Pour eux, unedouble contrainte s’impose car Kévin neveut pas que ses textes soient modifiés.

De plus, les goûts musicaux de Kévinsont très divers : de Rihanna au rap enpassant par Jean-Jacques Goldman,Jacques Brel ou Edith Piaf. « Handicap » est le premier titre travaillépar les deux interprètes. Ce morceau,comme le dit Daguerre, « on le prend enpleine gueule ». Les textes durs, difficilescomme celui-là ont reçu un traitementurbain d’où le « côté hip » représenté parKalam. Le « côté pop » est représenté par

Daguerre àtravers destitres comme« La différence ».Pour la majoritédes musiciensdu collectif, la

motivation pour participer à ce projetétait de partager des univers différentspour une aventure hors du commun.

Leurs plus forts souvenirslors de la tournée

Daguerre considère ce projet comme uneaventure qui le marquera à vie. Pour lui,le premier concert a été magique, avec

une émotion énorme et une vraie joie dechanter les mots de quelqu’un d’autre.Mika (violon, claviers), nous a confié qu’ilavait retrouvé sa raison fondamentaled'être musicien : faire passer desmessages.Ils garderont en mémoire le rire de Kévinlors des concerts, les sourires de bonheudu public, les émotions partagées.

I

Mika au violon pendant le concert. Photo Francesca

Daguerre : « Leurs expressions du visage, leurs gestes nous tran

C3O : les messagers de Kévin

Premier concert à Ampli !

Des textes, des rencontres,des émotions et du partage :« Une expérience qui transformeun bonhomme » (Daguerre)

Mika (violon), Bernard Roy

C'était bruyant, il a fallu mettre des boules quies ! Mais qu'est ce que c'étaitbien ! Certains ont dansé toute la soirée et d'autres ont juste écouté. C'était chouette d'être avec tout le monde. Il y avait deux parties auconcert, en première partie des lycéens et en seconde partie le groupe« ivresse des sens ».On était surpris de voir des jeunes de notre âge sur la scène faire de la vraiemusique. Il y avait de la lumière et de la fumée. Kévin, le compositeur des textes, était là, il avait l'air heureux. On étaitcontent de le voir et de revoir les musiciens qu'on a rencontrés au lycée. C'était un super concert, dommage qu'on n'ait pas pu rester jusqu'à la fin. On espère visiter bientôt les coulisses de l'association Ampli !

Anne, Aurélia, Marie Hanna, Cloélia, Robin et BenjaminUnité d'enseignement du lycée Saint-John-Perse

Page 17: Kifkif numéro 6

17

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nr

Mais plus que tout, ils sont fiers d’avoirréussi à changer la vision du publicsur le handicap. Au début, s’ils ont puressentir une appréhension à rencontrerKévin, celle-ci s’est vite effacée, voireenvolée.

Club Journaldu collège Jeanne d'Albret :

Marie-Amélie, Francesca et Martin (en 3°)

nsmettaient leur état intérieur ». Photo Francesca

Nous y étions ! Chronique du dernier concert de la tournée

Un concert qui « déboîte »Il fait froid ce vendredi 12 décembrequand nous arrivons à la «Route duson» (Billère) pour assister au toutdernier concert de la tournée del’Ivresse des Sens. Vers 22 heures,après une première partie assurée par«Les bons, la belle et le criant»,groupe de lycéens bondissants, lesartistes du C3O arrivent sur scène. Lasalle est pleine, Kévin est aussiprésent (comme à tous les concerts)avec sa famille.Une énergie joyeuse, communicative,se dégage des morceaux quis’enchaînent. On peut ressentir ce queDaguerre, Kalam et les musicienséprouvent sur scène. La poésie, ladouleur et la richesse des textes deKévin sont portés par la musique etl’interprétation impeccable ducollectif. Quand Kalam chante«Handicap», il tremble, il est entranse, la salle est saisie, bouleversée,certains pleurent. Il donne vie autexte, se fait la voix de Kévin :«Quand je descends sur terreJe sais plus quoi faireImpossible de faire un mouvementBloqué sur mon fauteuil roulantJe peux plus parlerBloqué dans ma bulle, enfermé...»

Tantôt graves, tantôt légers et gais,les morceaux se succèdent pourfinir sur le magnifique «La différence»,hymne à la tolérance et à laforce mentale qui permetd’affronter le regard des autres.Daguerre transmet encore unebelle émotion.

«Dans ton cœur tu sens une chaleurQui prend ton corpsElle vit, se blottit, granditComme un volcanTu exploses de fureurQuand dans le regard des autresTu te sens banni»

On termine le concert K.O.,sonné, bouleversé, profondémentjoyeux et enthousiasmé.On va alors saluer et remercierKévin et son sourire communicatif,comme un vieux copain, aveccette impression magique de leconnaître depuis longtempstellement il nous a fait partagerd’émotions.

Club Journaldu collège Jeanne d'Albret :

Marie-Amélie, Francesca et Martin (en 3e)

yer (ukulélé), Jérôme Lansalot (guitare acoustique). Photo M. Gibert

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En vidéo

surgrandir-ensemble64.org

Les messagersde Kevin

Page 18: Kifkif numéro 6

ous avonsenvoyé par maildes questions à

Kévin qui nous a gen-timent répondu.

Comment fais-tu pour écrireles textes?

Je prends un sujet qui me fouten rogne ou que j’aime bien.

Quels sentiments as-tuéprouvé quand tu as entendutes textes en musique pour lapremière fois en concert ?

De la fierté, de la reconnais-sance et j’ai eu l’impression dem’exprimer pour la premièrefois.

Pour quellesraisons as-tu voulumettre tes textesen chanson ?

J’écris mes textespour qu’ils finissent en chan-son. C’est pour moi l’accom-plissement et une revanche surce que l’on m’a pris.

Avais-tu envisagé que testextes prennentune telle dimension ?

Non, j’ai vraiment été surprisqu’un groupe s’intéresse à mestextes même si mon entou-rage me disait qu’ils étaientvraiment beaux.

D’où vient ton inspiration ?

De la vie en général.

Est-ce que tu écris des textespour exprimer tes émotionsseulement ou pour despersonnes dans la mêmesituation ?

J’exprime mes émotions quandj’écris mes textes mais je parle

de tasd’autressujetscommel’amour,l’homo-

sexualité, le handicap, tout cequi me semble injuste m’ins-pire. Je compose aussi deschansons joyeuses.

Comment se font leséchanges avec les musicienspour savoir si les mélodieste plaisent ?

Ils me jouent le morceau com-posé avec le texte et ensuite jedécide si cela me convient ou pas.

Est-ce que tu as participéà des répétitions ?

Non.

Veux-tu ajouter quelquechose de particulier ?

Je voulais tout d’abord vousremercier de me prêter consi-dération, ça me fait vraimentplaisir d’échanger avec vous.Toute personne qui a des rêvespeut les réaliser malgré sesproblèmes.

Club Journaldu Collège Jeanne-d’Albret

L’injustice l’inspire Kévin Sgro répond à nos questions

18

Notre rencontre avec Kévin le soir du concert (sa maman au second plan). Photo M. Gibert

Toute personnequi a des rêvespeut les réaliser !

Vendredi 7 novembre nous avons rencontré au lycée, les musiciens de l'album « Ivressedes sens ». L'album a été écrit par Kévin SGRo, un jeune homme de 25 ans qui est enfauteuil et qui ne peut plus parler. Il peut seulement bouger la tête et les yeux.Kévin écrit des textes qui parlent de la différence, du handicap, de sa tristesse mais aussid'amour et d'amitié. Nous avons écouté des chansons de l'album. Il y en a des tristeset des très gaies qui font danser. Nous avons beaucoup aimé ce disque et on a passé un très bon moment tous ensemble.

Cloélia, Benjamin, Robin, Marie-HannaUnité d'enseignement - Lycée Saint-John-Perse

Disque disponible à l’accueil de l’associationAMPLI (Billère). Prix libre.

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Découverte d'un artisteet de son album« Ivresse des sens »

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Robin écoute l’album de Kévin. Photo P.L.

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19

Néis est ambassadrice auprès de l’association Handi-surf

La liberté pour tous

éis Lartigue a 14 ans et fait de lacompétition de surf.Aujourd'hui, elle est la plus

jeune ambassadrice de l'associationnationale Handi-surf(1). Ils sontmaintenant 15 ambassadeurs parmilesquels des champions du monde(surf, longboard, cesta punta,bodyboard, snowboardetc.). Handi-surf permet defaire partager le plaisir dusurf à des personnes ensituation de handicap. Entant qu'ambassadrice, elle a eu lachance de participer à une sortie enmer avec des enfants autistes. C'étaitun mercredi après midi, à Hendaye... Elle arrive à l'école de surf, déjà touteexcitée par l'expérience unique qu'elleva vivre. Les enfants se préparent et ilsvont sur la plage. Avant d'aller àl'assaut des vagues, Jean-Marc, (lefondateur d’Handi-Surf ) prodiguequelques conseils. Quand ils sont tousprêts, ils entrent dans l'eau. C'est ungroupe assez hétérogène. L’un peutdéjà se lever sur la planche et finit lavague debout tandis qu'un autre neveut pas monter sur la planche. Aubout de quelques minutes, Jean-Marc

l'appelle et lui dit «Néis, tu vast'occuper de Théo ». Théo est un jeunegarçon autiste, il est adorable.

Chaque vague est une victoire

Pour commencer, elle s'allonge sur laplanche avec Théo et Jean-Marc les

pousse. La premièrevague fut magique.Arrivés au bord, Théola regarde et lui sourit,et à ce moment, elle

ne peut être plus heureuse. Les vaguessuivantes, elle se débrouille seule.

Quand elle pousse Théo et qu'iltombe, elle se précipite vers lui,inquiète, mais il sort toujours la têtede l'eau en riant. Chaque vague estpour elle une victoire et un momentde bonheur intense. Quand ils arriventau bord, elle le porte pour le remettresur la planche et l'emmener vers lelarge. Elle adore prendre des vaguesavec lui et diriger la planche. Elle est siheureuse. Voir le sourire des enfants lacomble de joie.Au bout d'un moment, elle voit queThéo a froid, il grelotte. Elle luidemande alors s'il veut sortir mais ilfait « non » de la tête, il veut continuer.Plus le temps passe et plus Théo serapproche d'elle. Vers la fin, il lui prendla main pour qu'elle l'amène au large.Elle est aux anges. Mais la fin de lasession arrive. Ils sortent tous de l'eauun grand sourire aux lèvres et elle,chamboulée plus que tout par cequ'elle vient de vivre. Et à ce momentlà, elle sait que rien au monde n'auraitpu la rendre plus heureuse qu'elle nel'est déjà.

Néis Lartigue,3e, Jean-Rostand - Biarritz

(1) Handisurf.org

N

Une expérience unique. Photo Nathalie Vergès

Néis et Théo vivent un grand momentde partage dans les vagues - Photo Nathalie Vergès

Une journéeexceptionnelle

PART

AGE

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ESCA

LADE

ickael c'est notre copain, il aété trois ans accompagné parle dispositif ULIS du collège

avec nous. Nous l'avons rencontré, il nous a parléde l’escalade, sa passion, de son sport.Il a découvert cette discipline lors d'undocumentaire à la télévision, il y adeux ans. Il a flashé sur cedocumentaire qui parlait de lamontagne. Alors, il a demandé à sesparents et il a été inscrit. Cela lui a plutout de suite. Maintenant il en fait 4 à6 heures par semaine.Cyril Fontanel qui s’occupe du sportadapté à Pau, l’a aidé. Illui a appris, donné envie.Puis il y avait notre profde gym PatrickGanchou, qui l'aentraîné, soutenu et aveclui il a aussi fait dela spéléologie.Comme il aimait levide, il l'a aidé àcontinuer ce sportet c'est devenu sapassion.Il a fait des compétitions, deschampionnats et il est devenuchampion de France d'escalade en

sport adapté depuis maidernier.Plus tard, il a envie dedevenir alpiniste et gravir lesplus hauts sommets. Aprèsça c'est peut-être un rêve. Ilpensait aussi être dans lespelotons de gendarmeriemais il faut un bac alors il sedirige plutôt vers guide demontagne car les examenssont lors de courses enmontagne et ça, guide, ilpeut le faire. Pour son avenir

il va continuerl'escalade, ça c'estobligé !

En premier il va essayer de fairele boulot dont il rêve depuis tout

petit : « routier », mais après il segardera du temps dans

la montagne,pour être guideou moniteur deski.Il est allé enEspagne à la

Pentecôte et l'année précédente aussi,cela le libère un peu au lieu de resteren salle. Il va dans la nature, il grimpesur des falaises.

Le sport l’aide à gérer son stress

« Quand je regarde les voies, j'ai peur,je peux me dire je vais tomber, je vaisperdre et tout. Alors, je me prépare lemental, je me concentre pour réussir.Je mets de la musique dans mesoreilles et puis plus rien n’existe.Quand je monte je sais que je vais yarriver, j'essaye de m'occuper que demoi, de ma force, de mon mental pourtrouver les bonnes prises pour ne pastomber et les autres me soutiennent

alors c'est un avantage. Je suis dansma voie, je pense aux prises et jen'entends même pas les autres quicrient en bas. Quand je grimpe, je n'aipas de problème, cela monte tout seulje n'ai pas de stress. »Le sport l’a aidé à gérer son stress, çalui enlève le stress des cours, desexamens, il se sent libre. En conclusion, il est heureux d'avoirrencontré l'escalade dans le milieuadapté. « Pour des adolescents jepense que le sport ça aide. Moi ça m'aaidé physiquement pour mes muscleset mentalement pour gérer monstress. En faisant des championnats çàm'a fait augmenter de niveau et jepeux monter encore en faisant deschampionnats dans le monde, oui jepeux évoluer. Je n’ai pas pu remettemon titre en jeu cette année car j’aiété renversé par une voiture. »Bon courage à toi Mickael, nous tesouhaitons de continuer longtempston sport.

Samuel, Lucas, Arnaud,Marwan, Guillaume

4e ULIS Serres-Castet

M

Mickael nous fait assister au championnat de France !

20

Mickael Grain lors de son interview. Photo Lucas Poulot-Cadet

Quelle concentration ! Photo Lucas Poulot-Cadet

Champion d’escalade

Une passion, desrencontres et beaucoupd’entraînements ontfait de lui un champion

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oi, Madison,14 ans, j ai testépour vous le

karting, vu un hélicoptèregazelle et un sauvetagepar les pompiers. C’était super bien ! On afait du karting bi-placeavec un professionnel quiconduisait. Il allait vite.On a vu un hélicoptère del’armée et on est montédedans. On nous aexpliqué comment ça vole. Enfin on a vu commentles pompiers et lesambulanciers sortaient lavictime d’une voiture aprèsun accident. C’étaitincroyable et en plus trèsintéressant. Moi je dis : « A

REFAIRE !!!! » Merci aux organisateursdu karting messieursChristian Berderyet Luc Magnan.L’accueil a été hypersympathique à mon

arrivée au karting.Moi, Ludovic, 15 ans j’aitesté pour vous le karting. C’était la première fois quej’en faisais. Je voulaisvraiment y aller et ça m’avraiment plu. Au début,c’était un peu bizarre caron est un peu allongé etles pédales sont loin.Ensuite, ça fait une drôled’impression, ça va vite !J’étais avec unprofessionnel donc ensécurité et j’ai aimé.Moi, Clément, j’ai testé lekarting et j’ai trouvé çaGENIAL !!!

Madison, Clément et LudovicIME Bellabidia

M

Accueil des personnes handicapées au circuit Berdery de Lescar

KART

ING

21

Pilote et co-pilote sont très concentrés. Photo Patrick Coussié

A bord de la Gazelle de l’armée. Photo Patrick Coussié

Le karting bi-place

Dingo le karting !Dingo le karting !

BRÈV

ES

EscaladeBravo à Andélina, de l’Ulis du LPBaradat, sportive accomplie, quiencore une fois, a su escalader lessommets !

Une p’tite envie ?Une envie de crêpe ou de jus defruit ? Roméo, de l’Ulis Baradat,vous attend à la brasserie « LaCoulée Douce » de la MJC Berliozdu lundi au vendredi. Serveur etaide-cuisinier, il confirme sonprojet professionnel dans la res-tauration pour notre plus grandplaisir !

Ça tourne à MorlaàsLes élèves du collège de Morlaàstravaillent sur un projet vidéo ac-compagné par la Cumamovi dePau pour l'aspect technique.Bien évidement, il y a un lienavec le handicap, mais chuuut. Ilsne veulent rien dire.Dès que le «clap de fin» se faitentendre, on vous fait signe via laChaîne Kifkif TV ou Facebook.

3.000 colis pour Cathy

Après un post Facebook d'appel à l’envoie de feutres, crayons decouleurs et albums pour Cathy sajeune sœur trisomique, passion-née de dessins, Kelly Davenne avu son communiqué partagé plusde 146.000 fois. Sa sœur Cathy a reçu près de 3.000 colis venusde tous les continents. Personnene veut voir cette aventure s'arrê-ter. Cathy et Kelly seront doncfondatrices d'une association quiredistribuera le surplus reçu pouren faire bénéficier d'autres trisomiques partageant la mêmepassion. Kelly a été sollicitée entant qu’écrivain à écrire la biogra-phie de Cathy parlant aussi de ce qu'elles vivent dans cetteaventure. Elle a répondu oui afinde satisfaire cette envie des nombreux fans qui suivent cettemerveilleuse histoire.

Contact : [email protected]

Testé par

Phot

o DR

J'ai testé le karting biplace.D'abord on met le casque pour protéger le cerveau. Le karting c'est dangereux parce qu'on va à fond.On s'assoit, on s'attache et on conduit. Les bras tendus tiennent le volant.Avec mon copilote on était à fond ! Quand j'étais tout seul j'ai foncédans les pneus. C'est trop dingo le karting !Robin Leblond - Unité d’Enseignement St-John-Perse(Photo PL)

Page 22: Kifkif numéro 6

22

HAND

ISPO

RT

Les jeux paralympiques se dérouleront 15 jours après les jeux olympiques, à Rio de Janeiro au Brésil

Quoi ? Paralympiques ?vant d’évoquer les Jeux de Rio,il nous semble important decomprendre ce que sont et

d’où viennent ces Jeux…

Des jeux qui ont une histoire…

C’est à l’hôpital de Stoke Mandeville,proche de Londres, que LudwigGuttmann,médecin,eut l’idéede fairejouer au tir à l’arc, au basket, au tennisde table, etc., des blessés et mutilésde guerre. En 1948, il organisa les Jeuxde Stoke Mandeville pour les amputéset personnes en fauteuil roulant.Partisan de la thérapie par le sport, ledocteur Guttmann rêvait d’unecompétition mondiale pour lespersonnes handicapées, qui setiendrait tous les quatre ans commeles Jeux Olympiques. Son souhait seréalisa douze ans plus tard avec lanaissance des Jeux Paralympiques,une semaine après les JO de Rome, en1960.

Des jeux pour quels sportifs ?

A l’origine, le nom « paralympique »était une combinaison de«paraplégique» et de «olympique».Les Jeux Paralympiques regroupentdes athlètes handicapés physiquesou visuels appartenant aux catégoriessuivantes : tétraplégiques etparaplégiques, séquellesneurologiques, amputés et assimilés,infirmes moteurs cérébraux, grandshandicapés (myopathes, fauteuilsélectriques), non-voyants etmalvoyants. Pour que la compétitionsoit équitable, les athlètes sont

regroupés par catégories selon leurhandicap.

Des jeux organiséscomme les Jeux Olympiques ?

Les Jeux Paralympiques se déroulentcomme les Jeux Olympiques, dans lamême ville : il y a une cérémonied’ouverture et une de fermeture, euxaussi ont une flamme et un logo. Lelogo paralympique est composé de trois motifs d’origine coréenne,

ressemblant à des virgules penchées.Un des symboles est vert, le secondest rouge et le dernier bleu, cescouleurs étant les plus courantes surles drapeaux. Ils représentent l’esprit,le corps et l’âme, qui sont les troiscomposantes de l’être humain ; ladevise paralympique est « L’esprit, lecorps, l’âme ».

Francis, Valentin, Jérémy, Lukas, Théo,Thomas, Rébecca, Guillaume,

Alyssia, Thomas - ArzacqContrat Local d’Accompagnement

à la Scolarité (CLAS).

Les jeux paralympiquesde Rio se préparent…

Le paratriathlon est une épreuve très physique des jeux paralympiques. Photo DR

Les jeux paralympiques de Rioen quelques chiffresLe plus grand événement sportif de la planète aura lieuen Amérique du Sud pour la première fois dans l´histoire,à Rio de Janeiro. - Il y aura 23 disciplines dont deux ont été récemment introduites(paracanoë et paratriathlon, cf. interview Ahmed Andaloussi) : Athlétisme, Aviron, Boccia,Basket-Ball en fauteuil roulant, Paracyclisme sur piste et sur route, sports équestres, Escrimeen fauteuil roulant, Football à 5, Football à 7, Goal Ball, Dynamophilie, Judo, Natation, Rugbyen fauteuil roulant, Tennis en fauteuil roulant, Tennis de table, Tir à l’arc et Tir sportif, Voile,Volley Ball assis.

- Plus de 4350 participants sont attendus.- 176 comités nationaux paralympiques seront rassemblés.- En 12 jours seront disputées 528 épreuves.- 20 sites accueilleront les compétitions dont le célèbre stade Maracaña où aura lieula cérémonie d’ouverture.

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C’est en Parathriathlon qu’Ahmed Andaloussi espère se qualifier pour les Jeux Paralympiques

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RVIE

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Ahmed Andaloussi a répondu à nos questionsavec une grande gentillesse et nous a donnéune belle leçon de vie, avant de nous proposerune initiation au basket en fauteuil.Une rencontre que nous ne sommes pas prêts d’oublier…

Qu’est-ce que le paratriathlon ?

C’est une épreuve qui regroupe 3 disciplines : 750m de natation /20km de vélo (Vélo à main) / 5km de course à pied (fauteuil). C’estla seule discipline où les athlètes valides et handicapés sont réunislors des différents championnats, la Fédération Française de Triath-lon tient beaucoup à ça.

Quel est votre rythme d’entraînement ?

Je m’entraîne 6h/jour, autant de temps que vous au collège. J’ai troisentraîneurs qui s’occupent de moi. Le plus compliqué dans le para-triathlon, c’est qu’on allie trois disciplines en même temps et ça de-mande donc beaucoup de travail.

Avez-vous choisi votre fauteuil ?

Récemment, j’ai pu réunir les fonds, grâce aux sponsors, pour faireun fauteuil sur mesure mais j’ai eu du mal à obtenir ce fauteuil car ilcoûte 8000€. Avoir un bon matériel est essentiel pour nous.

Comment on se qualifie aux Jeux Paralympiques ?

C’est suivant le « ranking », le classement mondial, dans macatégorie, la PT1, (c'est-à-dire tous ceux comme moi qui ne peuventpas faire du vélo normal). Pour être qualifié, il faut être dans les12 premiers mondiaux et je suis actuellement à la 6e - 7e place.

Quel est votre palmarès ?

J’ai remporté 2 fois le championnat de France, 1 coupe du monde.J’ai fait 6e aux championnats du monde et d’Europe. C’est plus com-pliqué de gagner à l’étranger, il y a plus de moyens, les sportifs sontprofessionnels, ils sont payés pour ça, ce n’est pas mon cas.

Trouvez-vous que le monde du sport est adaptéaux handicapés ?

Je dirais oui ! En 1993, quand j’ai eu mon accident, le monde n’étaitpas ouvert comme ça aux handicapés. Aujourd’hui, si on veut y arri-ver, on peut ! Mais le matériel coûte cher, l’aspect financier peutêtre un vrai frein pour les athlètes.

Est-ce que c’est dur de vivre paralysé ?

Non, mais il y a des gestes à réaliser au quotidien qui sont pluslongs que pour vous, tout prend plus de temps. Le matin,par exemple, je me lève plus tôt…Ca ne m’empêche pas deconduire, de faire mes courses, de faire du sport, d’avoir une viede famille…

Est-ce que les jeux paralympiques passent à la télé ?

Oui, ils passent à la télé mais le problème c’est que c’est en différé.C’est très rare que ce soit en direct alors que dans les autres paysc’est en direct… Quand on voit les caméras bâchées, on sait qu’onne sera pas filmé !

Quand vous vous promenez en ville, est-ce qu'il y a des gensqui vous regardent bizarrement ?

Je ne les vois pas. Avant je les voyais, ça me rendait malheureuxparce que je n'avançais pas. Vous savez bien, on regarde toujours cequi est différent, pourtant est-ce que j'ai quelque chose de différentde vous ? Seulement 2 jambes qui ne fonctionnent pas... Pour nepas s'apitoyer sur son sort, il faut avancer sans prêter attention à cesregards, ce qui demande du temps, et montrer ce que l'on est capa-ble de faire. C'est ce que je fais au travers du sport !

Ahmed nous a dit ces mots pour finir : « Il faut s’accrocher àses rêves, tout faire pour y arriver ».

Francis, Valentin, Jérémy, Lukas, Théo,Thomas, Rébecca, Guillaume,

Alyssia, Thomas - CLAS d’Arzacq

23

Un riche échange avec Ahmed sur le sport et le handicap. Photo Adeline Toral

Ahmed, un grand champion

Page 24: Kifkif numéro 6

THÉÂ

TRE

S'amuser...communiquer...échanger...découvrir !

« Le théâtre, c’est génial »n nous a interpellées dans lehall pour nous demander sinous voulions participer à

l'atelier théâtre. Cela nous a donnéenvie car cela nous permettait de nousretrouver pour nous amuser en dehorsdes cours. Quand nous nous sommesinscrites à cette activité organisée parMme Suarez, nous ne savions pas qu’ily aurait des élèves d’ULIS. Nous nel’avons pas deviné tout de suite... C’est seulement en commençant lesateliers, que l’on a remarqué quecertains élèves avaient du mal pourcertaines choses. Cela ne changeaitpas grand chose. Les différences ne sevoyaient pas vraiment. Après lepremier cours, nous nous sommesrendu compte que cela prenaitbeaucoup de temps, qu’il fallaitmanger rapidement (car c'était entremidi et deux) et retenir desinformations, etc. Mais une fois dans lasalle, on s'amusait tellement que l'onne voulait plus s'arrêter.Lorsque l'on arrivait, nous faisions unpetit exercice de concentration, qui ad'ailleurs inspiré un de nos professeurslors d'un cours.Il consistait ànous mettre encercle et à fairepasser à lapersonne denotre choix ungeste ou unecourte phrase. Au bout de quelques semaines,c'étaient de petites improvisationsavec deux choses obligatoires : ungeste et une parole.Ensuite, nous commencions parapprendre de courtes phrases et à lesjouer par petits groupes de deux outrois devant les autres. Dans cet

exercice, les élèves de l’ULIS étaientbien. Parfois ils avaient quand mêmedu mal à parler devant les autres, àparler fort ou à regarder les autres ou àtrouver quelqu’un qui acceptait dejouer avec eux. Sinon ils sont sympasmais très timides. Ce n’était pas trèsfacile d’aller vers eux. Puis au fil des

cours, nousjouions desimprovisationspar groupes.Pour les réussir,nous avions undialogue d'uneou deux phrases

et nous devions inventer le reste.A la fin du trimestre, nous avons faitune improvisation devant lespersonnes du collège qui voulaientvenir. Il y avait alors nos amis etprofesseurs.Pendant le cycle théâtre, nous avonsassisté à deux représentations dethéâtre (par des professionnels)

l'après-midi. Cela nous a permis devoir de vrais acteurs mais aussi departiciper à une sortie tous réunis.

Pour aider les timides

C'est une activité encadrée mais avecbeaucoup de fous-rires qui laissent detrès bons souvenirs ! Nos relationsavec les élèves d’ULIS étaient comme

24

Que d’émotions. Photo Paùla Suarez

Au départ, nous n'avionspas envie d'y aller ! Mais,par la suite, nous nevoulions plus en ressortir. Participez-y !

O

Les comédiens répètent. Photo Paùla Suarez

Page 25: Kifkif numéro 6

Hamlushikka et Océane-Marie vous racontent leur découverte du théâtre

Un moment inoubliable au théâtre, entre des élèves des classes ordinaires,des classes de la SEGPA et du dispositif ULIS.

Une rencontre incroyable

avec les autres élèves. Nousne remarquions pas qu’ilsétaient en ULIS. Ils étaientgentils et malgré leurhandicap, on a pu deveniramis avec eux. Nous vous conseillons d'yparticiper et de vous inscrireau plus tôt. C'est vraimentune activité à faire car après,nous allons plus facilementvers les autres et cela peutaussi aider les personnestimides à s’intégrer plusfacilement et les personnesagitées à canaliser leurénergie.Un seul mot nous vient à labouche : GENIAL !

Jeanne, Alice et Zoé5e4 Collège Clermont - Pau

Petit conseil: demandez à vos amisde vous accompagner, cela serabeaucoup plus amusant mêmesi cette activité doit nous faire ren-contrer les autres élèves du collège !

25

Hamlushikka Muthusamy,13 ans«Je suis Sri -Lankaise. Je suisarrivée en Francedepuis environ 4 anset demi. Avant,j'étais à Paris,jusqu'au CE2. J'aiappris à parlerfrançais en 5 moisenviron. Après, j'ai fait mon CM1 et CM2 à l'écoleHenri-IV, à Pau.Puis, je suis arrivée en 6e au collège Clermont.Maintenant, je suis en 5e4. C'est en 6e5 que j'aicommencé à faire du théâtre.Mme Suarez, la prof du dispositif ULIS nous a proposéde faire du théâtre. J'ai réfléchi avant d'accepter laproposition. Je pouvais essayer une première séance.J'ai tellement adoré que j'ai continué jusqu'auspectacle à Bizanos. Je suis très contente de ce que j'airéussi à faire et aussi très surprise du résultat ».« Le théâtre m'a permis de rencontrer des personnesque je ne connaissais pas. On était peu à participer(une quinzaine) à l'atelier théâtre donc, ça nous aaidées à nous faire des amies. Dehors, on est plus de600 ! On a appris avec le temps à en savoir un peuplus sur les autres élèves ( les attitudes, les qualités, leschoses qu'ils aiment...). Je suis contente d'avoir participé à cet atelier.Aujourd'hui j'ai plein d'amies en SEGPA, en ordinaire eten ULIS ».

Océane-Marie Quenette,13 ans«Je suis française.Avant d'arriver aucollège Clermont,j'étais à l'école deSauvagnon.Je suis également

dans le dispositifULIS. Maintenant, jesuis en 5e4, et moiaussi j'étais en 6e5quand j'aicommencé à faire duthéâtre. Ma prof, Mme Suarez, m'a demandé de faire duthéâtre. Moi, j'étais obligée d'accepter car je suis dansle dispositif ULIS, mais je pouvais arrêter après les dixpremières séances. Mais j'ai continué jusqu'au bout, auspectacle à Bizanos. Je suis contente parce que lespectacle était très réussi.Si Mme Suarez ne m'avait pas demandé de participereh bien, j'aurais raté une occasion parfaite de montrermes talents. J'ai été très surprise par ce que j'ai réussi àaccomplir ».« On s’amusait drôlement bien, on rigolait beaucoupet au fur et à mesure, on se faisait des amies. Le plusmarrant c’est quand on faisait des petites pièces.Je ne regrette pas d’avoir participé, je ne suis pasdéçue du « voyage ». C’était trop cool. Rosalie, notre prof de théâtre, est cool, plutôt sympa.Elle ne nous considérait pas comme des élèves maiscomme des jeunes. C'est grâce à elle qu'on a réussi àsurmonter nos peurs. On s'est bien amusés mais on atravaillé quand même ».

Collège Clermont 5e4

Répétitions avant le spectacle. Photos Paùla Suarez

« On est contentes toutes les deux :

- d'avoir participé

- d'avoir montré nos talents

- et, le plus important, c'est d'avoir

beaucoup rigolé.

La représentation donnée sur la scène

« Episcènes » à Bizanos, était un moment

incroyable pour tous, parce qu'on était

devant nos familles. On a surpassé la peur

qui était en nous.

Tout ça grâce à Mme Suarez et Rosalie.

On veut les remercier toutes les deux,

Mme Suarez et Rosalie. »Hamlushikka Muthusamy

et Océane-Marie Quenette

Page 26: Kifkif numéro 6

26

CUIS

INE

es élèves de la 4e1 enSEGPA ont mené unprojet technique en

atelier HAS et en Anglais:réaliser un repas et le servirà des camarades de classeet aux professeurs.Il a fallu :- définir le projet- étudier les recettes

en cours d'anglais- les réaliser en atelier

en respectant l'organisation du travail, les règles d'hygiène,de sécurité.

- préparer les invitationsen anglais

- préparer les menusen anglais

- faire la liste des courseset réaliser les achatsen atelier

- préparer le repaset le servir en atelier

- accueillir les invitésen s'exprimant en anglaisLes élèves ont pris plaisirà faire ce projet et ont étéfélicités par leursprofesseurs.

Fleur, Emilie, Emilie, Stéphane (ULIS),Lucas, Jimmy, 4°1

(1) HAS : Hygiène AlimentationServices

L

Dessert étudié en Anglais, réalisé en atelier HAS(1)

Cookiesaméricainsau chocolat

Cookiesaméricainsau beurrede cacahuète

A l’heure américaine

Accueil des invitéspar les élèves en anglais.

Photo Stéphane Barragan

Ingrédients pour 4 personnes :Chocolat en morceaux : 180g • Pépites de chocolat : 180gFarine : 300g • Levure chimique :1,5 cuillère à café Sucre brun (cassonade) : 150g • œufs : 2 (un œuf entier et un jaune)Lait : 80ml • Beurre : 165gTechnique :1-Préchauffer le four à 180°c.2- Préparer la plaque à pâtisserie en la recouvrant de papier cuisson.3- Faire fondre le chocolat pâtissier et le beurre au bain marie.

Mélanger avec la spatule .Retirer du feu quand le chocolat et le beurre sont fondus et verserdans un saladier.

4- Clarifier un œuf ( séparer le blanc et le jaune).5- Ajouter la farine et la levure tamisées, le sel, le sucre, les œufs et le

lait dans le chocolat et beurre fondus. Mélanger puis ajouter les pépites de chocolat. Mélanger.

6- Disposer des petits tas de pâte sur la plaque à pâtisserie, éloignésles uns des autres.

7- Cuire 12 minutes environ. 8- Démouler les cookies sur une grille à l'aide d'une spatule en acier

inox.9- Dresser sur un plat.

Stéphane, 4°1/ULIS, Clermont

Ingrédients pour 24 cookies :Beurre de cacahuètes : 130g • beurre : 110g • farine : 155g • sucre brun(cassonade) : 110g • sucre en poudre 100g • œuf :1 • 3/4 cuillère à café de bicarbonate de sodium • ½ cuillère à café de levure chimique 1 pincée de selTechnique :1- Préchauffer le four à 190°C2- Préparer la plaque à pâtisserie en la recouvrant de papier cuisson.3- Mélanger le sel, la farine, la levure, le bicarbonate de sodium dans un

saladier avec le fouet. 4- Dans l'autre saladier, mélanger le beurre fondu, les sucres, le beurre de

cacahuètes et l'œuf et travailler.5- Ajouter dans la farine. Mélanger.

Laisser poser la pâte dans un film alimentaire au réfrigérateur pendant3 heures.

6- Disposer des petits tas de pâte sur la plaque à pâtisserie, éloignés lesuns des autre. Avec une fourchette, tasser 2 fois les cookies dans deux sens pour faire un quadrillage ( marque distinctive des cookies au beurre de cacahuètes).

7- Cuire 9 à 11 minutes environ, jusqu'à ce qu'ils brunissent un peu.8- Démouler les cookies sur une grille à l'aide d'une spatule en acier inox.9- Dresser sur un plat.

Fleur, Émilie, 4e1, Clermont

Page 27: Kifkif numéro 6

27A l'occasion d'un repas à thème, les élèves d'ULIS participent en cuisine

Un gâteau pour Halloweenans la matinée du mercredi 12novembre 2014, les élèvesaccompagnés par le dispositif

ULIS se sont rendus dans les cuisinesdu collège René Forgues à Serres-Castet afin de contribuer au menud'Halloween. Leur objectif était deréaliser ungâteau aupotimarronqui seraitproposé le lendemain à tous les élèvesdu collège lors du repas à thème.Madame Soline Ryf, la cuisinière,madame Jalbert et Valérie les ontaccompagnés dans ce projet. Avant depénétrer dans les cuisines, des règlesd'hygiène ont dû être respectées : selaver les mains, porter un calot ou unecharlotte et un tablier. L'atelier acommencé par la découverte descuisines, par une présentation desdifférents espaces et chambres froides.Puis les élèves ont relu la fiche-recetteet appris le nom desustensiles, leur utilité.Sous les instructionsde Soline, troisgroupes ont étéconstitués et 3commis désignés.Chaque groupeétait investid'une étapede la

préparation : chemiser les moules,réaliser la pâte, ajouter le potimarrondécoupé et pesé au préalable puis lavanille et une framboise. Les groupesont ensuite échangé leurs rôles. Enfin,

une fois les gâteaux enfournés, lesélèves ont décoré le réfectoire sur lethème d'Halloween. Si pour certainsc'était une première en cuisine, pourd'autres il s'agissait déjà d'une

véritable passion mais tous ont aiméce moment d'activité et de partage.

Ce projet leur a permis de prouverqu'ils pouvaient participer à la vie del'établissement et réaliser avec succèscette recette.

Zoé Bechereau, Lola Duguet,Louna Faure, Ninon Marinesque

et Elsa Vinches,6e3 Collège de Serres-Castet

D

Les élèves d'ULIS commencent la préparation du gâteau sous les instructions de Soline Ryf, la cuisinière. Photo Zoé Béchereau

L'ULIS jongleavec le potimarron

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RTAG

E

Les cuisinièresse sont déguiséesen sorcièrespour le repas d'Halloween.Elles portent les écharpesconfectionnéespar les élèves d'ULIS.Photo Elsa Vinches

Le potimarron 1 Le potimarron 2

sur grandir-ensemble64.orgEn vidéo

Page 28: Kifkif numéro 6

PRES

SE

28Rendez-vous à Berlanne pour vivre la grande aventure du tirage de Kifkif n°5

L’aventure de l’impression près avoir traversé lehangar sous lequelsont rangés les

camions qui vont servir àlivrer les journauxfraîchement imprimés, noussommes arrivés dans lazone des préparatifs pourles envois aux abonnés. Lesjournaux y sont pliés, missous film et étiquetés avecl’adresse des abonnés, puisrangés dans des sacspostaux ou donnés à desdistributeurs qui viennentles chercher pour lesdistribuer dans les boîtes àlettres. Nous nous sommesdirigés vers la machineutilisée pour graver lesarticles sur uneplaque enaluminium.Les plaques sontmises sur chacune des toursde la rotative. Le papier estenfilé au passage de chaquetour. La rotative tourne etl’impression commence.Mais il faut caler la rotative

pour que les couleurs nebavent pas ! Chaquecouleur est imprimée parpetits points. Un compte-fils

permet deregarder si lespoints jaunessont bien sur

les points bleus pour fairedu vert ou si ça bave. Alors,il faut caler le papier aupassage des tours. Ce travaild’ajustement est fait par desconducteurs rotativistes qui

ajustent le passage dupapier grâce à des boutonsqui sont au niveau destours. Ils courent ets’activent, ils doivent êtreréactifs ; tout va très vitedans le bruit imposant desmachines.

13 km de papierpar rouleau

Mais que deviennent lesjournaux « ratés » ! Ceux surlesquels les couleursbavent, ceux sur lesquels lespages ne sont pas calées ?A jeter ! Ils sont jetés etpartiront dans uneentreprise qui recyclera lepapier. Dans un rouleau depapier sous chaque tour dela rotative, il y a 13 kilo-mètres de papier. Unrouleau pèse 500 kilos ! Il estcependant fragile et il peutcasser. Alors, il faut renfilerle papier sur la rotative etrecommencer les

ajustements. Une fois lesvérifications faites, larotative peut tourner pleinpot. 25 000 journauxsortent en une heure si toutva bien . Ce qui fait 416journaux à la minute.Il a fallu moins de deuxminutes pour imprimer lesjournaux pour tout notrecollège (800 élèves). LesKifkif sont pliés par unemachine et mis en paquets.Deux manutentionnaires lesmettent dans des bacs. Ilspartiront dans une usinepour être découpés, liés etdistribués dans les collèges.Voici la grande aventureque vient de vivre Kifkif n°5 !Bonne lecture à tous.Et n’oubliez pas de faireles jeux et de participerau concours pour gagnerdes places de cinéma. A l’année prochaine…

L.Poulot-Cadet,S.Escos, G.Guichot,

4e ULIS du collège de Serres-Castet

A

La rotative tourne sous contrôle permanent. Photo Samuel Escos

Ajustement des couleurs. Photo Samuel Escos

Naissanced’un journal

Page 29: Kifkif numéro 6

CINEMA MEGA CGR PAUPlace du 7e ArtPAU - UNIVERSITÉ

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RÉPONDS AUX 3 QUESTIONS AVANT LE 5 JUIN 2015

Page 30: Kifkif numéro 6

30

Garde la pêche ou sinon tesprofs vont te rugir dessus !Tu travailles bien donc tuvas obtenir de bons résul-

tats. Mets-toi au sport, tu as de l’énergie à re-vendre… et puis, qui sait ? Ce sera peut-êtreun moyen pour rencontrer le grand amour.

Tu es plein de qualités ettu es très aimé, quellechance ! Mais attention àne pas en oublier le tra-

vail ! Tes compétences seules ne suffiront pas !Implique toi aussi bien dans ton projet person-nel que dans ta vie amoureuse !

Tu retrouves enfin toné n e r g i e ! P h y s i q u ed’abord certes, mais pro-

fites en pour te remettre au travail en classe !Les obstacles qui te paraissaient insurmonta-bles, ne sont finalement pas si graves ! Ne t’in-quiète pas, tu es bien entouré !

L’horizon s’éclaircit, net’inquiète pas. Bientôt,tes récents tracas ne se-ront que de mauvais sou-

venirs. Ton travail sérieux et ta gentillesse vontêtre enfin reconnus. Ouvre les yeux et restetel(le) que tu es… tu vas trouver ta voie etrencontrer l’amour.

Les nuits de pleine lune,en regardant le ciel, tu asdes envies d’ailleurs, de

voyager… pourquoi pas ? Tu as une âme d’aven-turier(e), tu veux découvrir le monde et tout cequi t’entoure. Mais pour l’instant, ce que tu en-tends, c’est ton réveil… debout la marmotte !

Tu n’es « pané » de la der-nière pluie, tu n’es pas unrequin marteau ! Sers toide ta tête pour travailler

et non pas pour rêver ! Tu vas rencontrer unbeau marin qui ne sera pas un loup de mer (ouune belle sirène).

Réveille-toi et mets-toiau travail si tu veux réalisertes rêves ! Tu as tendance àte laisser vivre sans te

préoccuper des autres. Ta famille compte sur toiet tes ami(e)s aussi. Ils sont précieux. Ne t’étonnepas si tu te retrouves tout seul !

Arrête de t’amuser encours, défoule toi plutôtdans le sport. Utilise tonénergie pour montrer tes

capacités et avancer dans ton projet. Tes cama-rades commencent à se lasser de tes pitreriesaussi ! Attention, tu risques de passer à côtéd’une belle histoire.

Balance

Scorpion

Assume les décisions quetu prends ! Si tu t’amusesavec tes camarades, net’étonne pas que ton pro-

jet n’avance pas ! Arrête de manger n’importequoi, tu vas grossir ! Ouvre les yeux : quelqu’unest fou amoureux de toi, ne laisse pas passercette chance !

Sagittaire

Cancer

Lion

Vierge

Capricorne

Verseau

PoissonTu devrais être un peu plusconcentré(e) et persévéranten classe ! Tes résultats nesont pas terribles, tu peux

mieux faire ! Attention à tes relations, ellespourraient te jouer des tours. Ne donne pas taconfiance trop vite, tu as tendance à être tropgentil(le) !

Arrête de foncer tête bais-sée ! Réfléchis à tes actes !Tes profs et tes ami(e)s nesont pas contents : tu vas

être collé et tout seul ! Réagis vite, car tu le re-gretteras ! Tes propos dépassent souvent tapensée alors que tu peux être foncièrementgentil !

Tes profs voient rouge !Quand vas-tu décider de temettre au travail ? Toncomportement est trop in-

fantile ! Certes tu es très entouré(e) mais tescamarades te voient surtout comme un clownqui les distrait des cours ! Est-ce ton projetd’avenir ?

Taureau

Gémeaux

Bélier

HOROSCOPE Horoscope fantaisiste proposé par les élèvesde L’ULIS-Pro du lycée Honoré-Baradat2015

LES SOLUTIONSsur le site

kifkif.grandir-ensemble64.org

Proposé par les élèves de l’ULIS-Pro du lycée Honoré-Baradat

1. Soirée musicale donnéepar un groupe de chanteursou de musiciens.

2. C’est le thème de ces mots croisés.3. Fête commémorant

la naissance du Christ.4. Pièce de théâtre ayant pour but

de faire rire.5. Manifestation publique

où l’on se déguise. 6. Le Parc Astérix en propose

de nombreuses. 7. Le jour où l’on mange

traditionnellementdes galettes de rois.

8. Mois pendant lequelles musulmans doivent observerun jeûne strict.

Horizontalement

Vert

icale

ment

A. Chapiteau où ont lieudes exercicesd’acrobatieet de domptage.

B. Musique de rueau rythme martelé.

C. Le 7ème art.D. Manifestation musicale

se déroulantsur plusieurs jours.

E. Jour où l’on mangetraditionnellementdes crêpes.

F. Fête chrétiennemarquée par l’arrivéedes cloches.

G. Spectacle théâtraloù les acteurssont aussi des chanteurs.

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A

G

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C

E

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B

fêtes et spectacles

Page 31: Kifkif numéro 6

31

TÉLÉ

VISI

ON

près avoir passé des tests deprésélection fin septembre, j’aieu l’heureuse joie d’apprendre

que j’étais sélectionné pour participerau célèbre jeu de France 3 ! Je trouve que c’est vraiment bien quel’émission accepte tout type depersonnes ; mon handicap ne m’a pasempêché d’avoir mes chances departiciper ! En compagnie de 4 autres camaradesde mon lycée nous sommes partis entrain à Paris, en novembre, pendant3 jours pour enregistrer les émissions.Les autres lycéens de Biarritz et moi-même avons visité Paris. Nous avonsété à l’Assemblée Nationale lors d’uneséance et au Louvre. C’était vraimenttrès intéressant. Nous avons enregistrélors du deuxième jour, nous étions

tous un peu stressés mais très heureuxde participer au jeu ! L’équipe deproduction a su nous mettre enconfiance et nous avons pu profiter del’événement. Après être passé à lacoiffure et au maquillage,

l’enregistrement a commencé. C’étaitassez impressionnant et fabuleux derencontrer Julien Lepers et de voirtoutes les caméras qui filmaient ! Il yavait une très bonne ambiance entreles lycées et dans le public ; tout lemonde était là pour s’amuser ! Je n’aimalheureusement pas gagné ; j’ai fini3e de mon lycée mais l’important étaitde participer ! C’était vraiment une expérienceformidable et inoubliable de meretrouver dans le rôle de candidatd’un jeu connu du grand public ! Je remercie mon ancienne classed’Ulis du collège Jean-Rostand qui mepermet de partager avec le monde duhandicap.

Axel, élève de 2nd

au lycée André Malraux de Biarritz

« Questions pour un Champion » : une expérience formidable !

2. Decir algo3. Es el color del sol4. Lugar en el que paso la noche6. Se juega con los pies

y un balon redondo8. Están encima de la tarta

de cumpleaños y las soplamos10. Es un animal doméstico12. Sirve para pensar13. Un sitio donde dormimos

y descansamos16. Es el color del cesped17. Lugar donde vive una familia18. Lugar donde escribe el profesor19. Es el quinto mes del año20. Sirve para escribir

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1. Objeto que se pone en los pies2. Saludo que dices cuando ves a un amigo5. Sitio donde los alumnos estudian7. Dentro hay el material escolar para escribir9. Sirve para fregar los platos11. Es el color de los dientes14. Objeto para trabajar o comer15. Parte del cuerpo que sirve para escribir21. Hablar muy fuerte

Vert

icale

ment

espagnolespagnol

LES SOLUTIONSsur le site

kifkif.grandir-ensemble64.org

Réalisé et créé par les 3e1 et 2 (SEGPA)et les 5e3 et 4 (LV1 esp.)

du collège Clermont

ACandidat dans un jeu télévisé

Prêt à « buzzer ». Photo DR

Testé par

Horizontalement

Page 32: Kifkif numéro 6

PART

AGE

32Des lycéennes accompagnent des jeunes en situation de handicap dans des activités sportives

Du handicap… au sport

Partenaires n°1 de la Presse à l’école en Béarn

Nos journauxsont aussi faits pour vous !

larepubliquedespyrenees.fr

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ous sommes ungroupe de 13 élèvesdu Lycée Profes-

sionnel du 4 septembre1870 à Oloron et nousparticipons à un projetétabli par le lycée :« Pratique sportive avecl’Association sportive versun sport partagé. »Nous sommes enpartenariat avec l’UNSS 64et le CDSA 64.

C’est tous les mercredisaprès-midis au CentreNelsonPaillou dePau oudans lesextérieurs(stade,montagnes, piscine…).Les jeunes sont encadréspar des éducateurs sportifsspécialisés et nous, nous lesaccompagnons dans lesactivités. Ce sont desadolescents Oloronais ouPalois venant de différentsULIS, IME etc…Tout en les accompagnantnous participons auxactivités. En participant àces activités nous avons pucréer des liens et nousavons appris à les connaître.Tout le monde aide tout lemonde. Nous avons lemême âge donc nous avons

les mêmes idées, les mêmesréactions. Nous nouscomprenons et nouspassons de très bonsmoments ensemble.Nous sommes enchantéesde passer nos mercredisaprès-midi à leurs côtés.Chaque mercredi, à notrearrivée, tout le mondereconnaît tout le monde.

La bonne humeur et labonne ambiance sont aurendez-vous et ça donneenvie de recommencer…En espérant que les activitéscontinuent l’annéeprochaine et qu’elles sedéplacent aussi sur Oloron.

Lisa Lopez,Coralie Laban et Marine

Maysounabe (T BAC ASSP)

Activité ski de fond au Somport avec Anne et Justine. Photo Marine Maysounabe

« Des jeunes heureuxde s’porter : car quis’porte bien un jour,s’porte bien toujours »

Petits mots«Je me suis sentie utileen accompagnantles adolescents handicapés »Marie Dachary - 1re Bac Pro

« Moi qui suis timide,je me suis sentie super bienavec tout le monde.Je suis libre tous les mercredispour recommenceret avec plaisir !!! »Floriane Fillipi - 1re Bac Pro

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