Journal L'OFFICIEL FIFM 7

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Illustration. /AUFAIT A. Konchalovsky. /C.A NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ LE À VOTRE VOISIN ! DIRECTEUR DE PUBLICATION: REDA SEDRATI / DEPOT LEGAL 65-06 / EDITION SPÉCIALE FIFM ÉDITÉE PAR AUFAIT C.H PUBLICITÉ Les femmes artistes, dans le cinéma en particulier, ont le pouvoir d’influencer beaucoup de monde” < Dr. Ghita El Khayat, écrivain, psychologue, et membre du jury. p/09 L'image, et donc le cinéma, est la meilleure des pédagogies” < Mehdi Qotbi, peintre (ici avec Charlotte Rampling). p/02 zoom p/05 Métier: Le monteur compet' p/06 Frozen River et Country Wedding: Après la séparation... focus p/07 Coup de cœur: Hunger, une œuvre déchirante! hommage p/10 Michelle Yeoh: l'action au féminin à-chaud p/14 Les remakes américains de Old Boy et The Host se précisent Andreï Konchalosky: Je suis très touché par cet hommagep/04 L’industrie du cinéma compte des actrices par dizaines de milliers. Mais qu’en est-il des réalisatrices? Celles-ci, peu nombreuses, sont pourtant présentes derrière la caméra depuis le premier jour, en 1896. Pour le Maroc, il aura fallu attendre un siècle pour voir émerger une réalisation féminine. Retour sur le parcours de ces pionnières marocaines, et de leur relève. Réalisation au féminin p/08 marrakechmétéo min max 8 21 L'Officiel du FIFM est édité par www.aufaitmaroc.com Quotidien d'informations générales LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH Edition du vendredi 21 novembre 2008 • n°7

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LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH • Edition du vendredi 21 novembre 2008 • n°7

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“Les femmes artistes, dans le cinéma en particulier, ont le pouvoir

d’influencer beaucoup de monde” < Dr. Ghita El Khayat, écrivain, psychologue,

et membre du jury. p/09

“L'image, et donc le cinéma, est la meilleure

des pédagogies” < Mehdi Qotbi, peintre (ici avec

Charlotte Rampling). p/02

zoom p/05

Métier: Le monteurcompet' p/06

Frozen River et Country Wedding: Après la séparation...

focus p/07

Coup de cœur: Hunger, une œuvre déchirante! hommage p/10

Michelle Yeoh : l'action au féminin à-chaud p/14

Les remakes américains de Old Boy et The Host se précisent

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“Les femmes artistes, dans le “Les femmes artistes, dans le “cinéma en particulier, ont le pouvoir d’influencer beaucoup de monde”

Andreï Konchalosky: “Je suis très touché par cet hommage” p/04

L’industrie du cinéma compte des • actrices par dizaines de milliers. Mais qu’en est-il des réalisatrices?

Celles-ci, peu nombreuses, sont • pourtant présentes derrière la caméra depuis le premier jour, en 1896.

Pour le Maroc, il aura fallu attendre un • siècle pour voir émerger une réalisation féminine. Retour sur le parcours de ces pionnières marocaines, et de leur relève.

Réalisation au féminin p/08

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L'Officiel du FIFM

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uotidien d'informations générales

LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH • Edition du vendredi 21 novembre 2008 • n°7

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02 F I F Mvendredi 21 novembre 2008

“La réussite de cette 8eme édition du FIFM, donne une très belle image du

Maroc’’ confirme l’artiste peintre Mehdi Qotbi dans une déclaration au quotidien aufait lors de son passage comme invité du jour du journal, hier matin.

Mehdi Qotbi qui côtoie les stars du show-bizz et les grands de ce monde sait bien l’impact de cet événement à l’échelle internatio-nale et son rôle pour la promotion de l’image du Royaume. “Cela démontre que notre pays est ca-pable d'organiser des manifesta-tions de niveau mondial, avec en plus la chaleur et l'hospitalité qui

caractérisent chaque marocain’’ déclare-t-il. Dans ce sens Qotbi ne manque pas de saluer l’effort des organisateurs.“Je veux dire un grand bravo à tous les organisa-teurs, car cette édition est, à mon avis, la meilleure. On perçoit une grande amélioration d'année en année”. Au fil des années, ajoute notre peintre, le festival s’impose.

“Le FIFM est un rendez-vous essentiel sur la scène

culturelle marocaine et internationale’’

Mehdi Qotbi, peintre marocain

Mehdi Qotbi profite de l’événe-ment pour passer un message qui lui tient à cœur “l'image, et donc le cinéma, est la meilleure des pé-dagogies”. C’est grâce à l’image, confirme Qotbi qu’on peut “faire passer tous les messages pour l'éducation, la formation et déve-lopper une sensibilité esthétique. Et pour conclure, il n’hésite pas à rappeler un dicton sur le septième art: “qui aime la vie, aime le ci-néma’’.

Mehdi Qotbi : “L'image, et donc le cinéma, est la meilleure des pédagogies”

L'OFFICIEL RC : 157283 ; Patente : 36390935;IF : 1104850Directeur général / Rédacteur en chef: Brahim Sedrati Directeur de publication : Reda SedratiPlanifi cation : Wafae M’rabetJournalistes: Imad Bentayeb, Marion Despouys, Gypsy Allard, Ahmed El Mekkaoui, Bassirou Bâ, Muriel Tancrez, Kisito Ndour, Cyrille KouznetzoffPhoto-journalistes :M.C.H, Mounim Souibi, Yassine OualiDéveloppement informatique et

Infographie : Ouali yassine, Soufi ane Raja, Mounim Souibi, Responsables commerciaux : Sophie Echeverria, Issam KamalZakia Aalla, Mathieu BihanAdministration:Imane Rajraji, Taoufi k BenayadResponsable distribution : Abdelhakim SaidiContacts: Tél: 022 39 92 55 / 77 / 87Fax: 022 39 93 78E-mail : [email protected] : www.aufaitmaroc.comSite B2B: action.aufaitmaroc.com

Nous ne remercierons jamais assez toutes les personnes qui s'affairent chaque jour dans l'ombre pour permettre à l'ensemble des festivaliers et au public d'assister à un grand festival dans les meilleures conditions. Encore une fois merci!. /C.H

PHOTO

Merci!

Déjà vendredi ! C'est le dernier jour. Dernière chance de voir deux films en compétition,

tous deux issus du vieux conti-nent : A year ago in winter de l'Allemande Caroline Link et Wild field du Russe Mikhail Kalatozishvili. Après cela, le jury se réunira une dernière fois afin de partager les opi-nions de chacun et décider du meilleur film, de la meilleure actrice et du meilleur acteur de cette 8ème édition.Dernier hommage également, celui consacré à l'actrice Mi-chelle Yeoh. Très belle femme, elle a été au début de sa carriè-re mannequin et a remporté à 21 ans le prix de Miss Malaisie. Actrice aux identités multiples, elle est née en Malaisie de pa-rents chinois anglophones qui l'ont envoyée à Londres à l'âge

de 15 ans à la Royal Ballet School. De son vrai nom Yeoh Choo Khen, les producteurs en font une Michelle Khan. Elle le transforme en Michelle Yeoh au début des années 90. Le cinéma d'action asiatique est sa spécialité jusqu'à ce qu'elle joue un drame, The Soong Sis-ters et Stunt Woman en 1995 pour lesquels elle est nommée aux Hong Kong Film Awards dans la catégorie Meilleur second rôle féminin. C'est là qu'elle commence sa carrière hollywoodienne. Dernière soirée cinéma en plein air sur la place Jamaâ El Fna, avec la projection du superbe Tigre et Dragon d'Ang Lee, en présence de Michelle Yeoh. Le film a reçu en 2000 l'oscar de la meilleure photo-graphie, de la meilleur direc-tion artistique, de la meilleure musique et du meilleur film étranger. Et voir des guerriers en lévitation sur grand écran en plein Marrakech, ça n'ar-rive pas tous les jours...

La rédaction ■

Edito

Mehdi Qotbi, artiste peintre. , /M.S

La rédaction ■

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

Page 3: Journal L'OFFICIEL FIFM 7

Palais des Congrès Salle des Ministres*

11h00: A year ago in winter

15h00: Wild fi eld

17h30: Shadows in the sun

20h00: Hommage à Michelle Yeoh, Far north

22h30: La rabia

Salle des Ambassadeurs*

10h00: The touch ( le talisman )

12h00: Uncle Vanya ( Oncle Vania )

14h00: The inner circle ( le cercle des intimes )

17h00: Docteur Jivago

21h00: The commitments

Cinéma le Colisée 11h00: Memoirs of a geisha ( Mémoires d’une geisha )

14h00: La maison de fous ( house of fools )

16h00: Gloss

18h30: A year ago in winter

21h00: Wild fi eld

23h00: The duchess

Cinéma Megarama 17h00: The queen

20h00: Shakespeare in love

22h30: Body of lies

Place Jemaa El Fna 18h30: Crouching tiger hidden dragon (tigre et dragon) Michelle Yeoh

Cinéma Mabrouka 17h00: Al massir ( Le destin )

20h00: Iskendereya… New York ( Alexandrie…New york )

22h30: Alien ( Alien, le huitième passager )

03F I F Mvendredi 21 novembre 2008

edito> Programme du jour

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

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04 F I F Mvendredi 21 novembre 2008

l'interview

INTERVIEW.

Le Festival international du fi lm Q: de Marrakech vous rend hommage, de quelle manière cela vous touche?

Je suis très touché par cet hommage, c’est un très grand honneur. Je suis très content de montrer à travers ma tra-jectoire la Russie telle que je la perçois.

Vous avez été récompensé à Q: Cannes en 1979 (prix spécial du jury pour Siberiade ), cela a-t-il modifi é de quelque façon votre carrière ?

Non, cela n’a pratiquement rien changé. En fait, je peux vous dire que j’étais déçu de ne pas avoir reçu la palme parce qu’à l’époque j’étais très arro-gant. J’aurais voulu être ex

aequo avec Coppola. Je lui ai même dit que son prix (pour Apocalypse now ) avait ruiné mon été ! Coppola m’a genti-ment dit qu’il était d’accord pour partager le prix avec moi. Pour vous expliquer, il faut dire que la réalisation de ce film a été très lourde pour moi, elle m’a pris quatre ans. J’ai notamment dû raccourcir énormément le film pour le présenter à Cannes. Je pen-sais donc que, vu le travail fourni, ce film méritait plus. Mais c’était bien sûr très naïf. Et vous savez bien que les ar-tistes sont toujours égocentri-ques.

Vous avez étudié le cinéma à Q: l’école Vgik, à Moscou, y a-t-il un style Vgik qui a infl uencé votre cinéma ?

Pour moi, le style Vgik n’exis-te pas. Chaque metteur en scène suit son propre style. Il y avait des grands maîtres du cinéma russe dans cette école et chaque élève a été influencé par son maître. Mais j’ai éga-lement été très influencé par d’autres cinémas : Fellini, Bergman, Kurosawa. Mon style est en fait empreint du style du cinéma mondial des années soixante, car en tant qu’étudiant de cinéma, j’ai eu la chance de pouvoir regarder tous ces films.

Vous avez étudié et travaillé Q: avec le réalisateur Andreï Tarkovski, cela vous a-t-il infl uencé ?

Non, nous n’avons pas été in-fluencé l’un par l’autre. Nous avons collaboré sur trois films et puis nous nous sommes sé-parés, nous avons pris chacun une direction différente. Son cinéma est trop long et pro-fond, c’est son style. Alors que moi, je ne pense pas avoir de style. Je pense que le langage est une chose secondaire. Il faut faire attention à ne pas en être esclave. Pour moi, la langue doit servir le contenu, mais cela dépend des metteurs en scène. Tarkovski est très oc-cupé avec sa langue, alors que Fellini n’a pas de langue. Il donne toujours l’impression de fête. On peut parler de fête du désastre. Pour moi, Fellini est un grand génie. Voyez Amar-cord , c’est extraordinaire.

Justement, dans votre dernier Q: fi lm, Gloss (Papier glacé), vous décrivez un univers très noir dans un monde aux couleurs les plus vives.

Oui, c’est très noir, comme le destin de chaque couverture de ces magazines. Elles fi-nissent aux ordures. Ce film décrit une certaine partie de la société russe d’aujourd’hui composée d’arrivistes. Ce sont des gens inintéressants et su-perficiels.

Durant l’ère soviétique, le Q: cinéma comportait un certain nombre de maîtres, aujourd’hui il semble que ce ne soit plus le cas. Quelle en est la raison à votre avis ?

Aujourd’hui, le cinéma, com-me la littérature, ne joue plus le même rôle qu’au XXème siè-cle. Depuis Stars Wars tout a changé. Les jeunes qui vont au cinéma ne veulent ni penser ni avoir de réponses sur certai-nes questions existentielles. Ils veulent du divertissement.

Le cinéma russe est-il plus Q: particulièrement touché par cette crise ?

Non, c’est un phénomène mon-dial. Tenez, même en France on tourne de grosses produc-tions avec de gros budgets. En France, où il n’y a pas de censure, il n’y a presque pas de films qui soient contre le gou-vernement. Les films français traitent de problèmes quoti-diens, familiaux ou érotiques mais jamais rien contre le gouvernement. L’Etat français subventionne le cinéma.

En tant que cinéaste vous avez Q: subi la censure, pensez-vous que le débat autour du cinéma était plus animé avant, peut-on parler de résistance ?

Oui, mes films ont été condam-nés, pourtant je n’ai jamais fait de films contre le régime de l’Union soviétique, je ne pou-vais pas. Je faisais des films dans lesquels on voyait la vie des paysans telle qu’elle était. A mon avis, ce débat dépend de l’audience. Aujourd’hui, cel-le-ci est devenue très superfi-cielle, très américanisée dans ses choix cinématographiques. Les gens veulent du divertis-sement, ils ne sont pas intéres-sés par les petits films.

Dans ce contexte, quelle est la Q: situation en Russie ? C’est la même chose. Certains essaient de faire des blockbus-ters et, bien sûr dans ce cas-là, le cinéma américain fait beau-coup mieux. Mais, il existe toujours des gens de talent qui vont trouver leur propre voie.

P ropos recueillis par Gypsy Allard ■

ANDREÏ KONCHALOSKY

“Je suis très touché par cet hommage”R

éalisateur, scénariste,acteur, compositeur, producteur, Andreï Kontchalovski est un cinéaste russe prolifique qui a su faire reconnaître son travail sur la place internationale. son travail sur la place internationale. son travail sur la place internationale.

Le Festival international du film de Marrakech Le Festival international du film de Marrakech de cette année lui rend hommage à travers la de cette année lui rend hommage à travers la projection de plusieurs de ses œuvres. projection de plusieurs de ses œuvres.

Andreï Konchalovsky. , /C.A

Les jeunes qui vont au cinéma ne veulent ni penser ni avoir de réponses sur certaines

questions existentielles. Ils veulent du divertissement.

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

EURONEWS. Le magazine “cinéma” de la chaîne d'information internationale Euronews de télévision (première chaîne multilingue en Europe) consacre une semaine spéciale, du 17 au 24 novembre, du FIFM, avec tous les jours, à l'antenne, des reportages sur les moments forts du Festival. Le magazine reprend au jour le jour les grands moments, les stars et les coulisses de la huitième édition du FIFM. Une émission spéciale palmarès pour clôturer la couverture du FIFM aura lieu le 24 novembre et sera rediffusée les 29 et 30 courant.

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05F I F Mvendredi 21 novembre 2008

zoom

MÉTIER. Le monteur est un technicien et un ar-tiste: de la qualité de son travail dépendent le rythme, la cohérence et le style de l'œuvre. Pour obtenir une histoire rythmée ou un reportage continu, il doit choisir et monter les meilleures images tournées par le caméraman. Sur un plan artistique, le métier de monteur a peu changé depuis les débuts du cinéma: on lui demande d'assembler et d'enchaîner les sons et les images pour construi-re une œuvre de fiction ou un documentaire. Mais, sur le plan tech-nique, le métier évolue rapidement. L'image numérique supplante la vidéo et la pellicule, la manipulation change, bien que la finalité du métier reste identique. Le monteur sait maîtri-ser les outils de montage numérique (matériel in-formatique et audio-vi-

suel, logiciels), maîtriser les codes de l'écriture cinématographique et audiovisuelle et avoir une grande culture ciné-matographique.

Le montage Le montage d'un film de long-métrage cinéma dure six mois environ et se fait en équipe. Le chef monteur peut exprimer sa créativité (en parti-culier dans les documen-taires). Il suit l'œuvre pendant le montage son, le mixage, les trucages, pour assurer la cohé-rence et la perfection de l'ensemble. A la télévision, le mon-teur travaille souvent seul, avec de fortes contraintes de temps et d'horaires (journaux té-lévisés, par ex.). Pour te-nir les délais, on assiste à une fragmentation des équipes et des tâches (le montage des images et le son, sont conduits en pa-rallèle…).

L’agencement des ima-ges et des sons du film se fait en plusieurs étapes : après visionnage des rushs, le monteur sé-lectionne les meilleures prises et les assemble. Il convient ensuite de dé-terminer les débuts et les fins de plan, de créer les bons raccords, de caler l’image avec le son… Avant l’apparition des nouvelles technologies, le montage se faisait à l’aide de deux tables de montage traditionnel-les : une pour visualiser les rushs, synchroniser les images et les sons et couper les plans ; l’autre pour coller (avec de l’ad-hésif) les plans sélection-nés les uns aux autres. Aujourd’hui le montage virtuel a fait évoluer la profession : les rushs sont numérisés et les “ couper/coller” se font avec la souris.

Le cinéma argentique et le cinéma numérique Dans le cinéma argen-tique (tourné avec de la pellicule photographi-que), on découpe la bande et on colle physiquement les différents éléments grâce à une colleuse afin de former une “ copie zéro ”, première continuité du film. Les nouvelles techniques utilisent l'informatique pour monter les vidéos numériques. Le montage des masters se fait en deux parties: l'acquisi-tion puis le montage pro-prement dit. Aujourd'hui, le cinéma argentique est également monté de cette façon: la pellicule est transférée sur des bandes vidéos (télécinéma) pour per-mettre le montage vir-tuel sur ordinateur. À la fin du montage virtuel, on crée une edit-list (liste des points de montage) ou une “cut-list” (liste de coupes) qui permettent une conformation de la pellicule physique. On peut considérer le montage comme la troi-sième écriture d'un film, la première écriture étant le scénario et la se-conde le tournage.

La rédaction ■

Le monteur “L

e montage est l'étape la plus importante dans la fabrication d'un film" commente, Hugh Hudson,

réalisateur, membre du jury du FIFM 2008, et ancien monteur. Vue d'ensemble d'un métier-clé du cinéma.

UN MONTAGE INFORMATISÉ

Dans la vidéo numérique on utilise des logiciels de mon-tage tel que comme “Xpress ” et “Media Composer” de Avid, “Première” de Adobe et “Final Cut Pro” de Apple

afin de “coller” virtuellement les plans entre eux et de les exporter à nouveau sur une bande magnétique, pour créer un master (version finale d'un projet).

Salle de montage, univers du monteur. , /DR

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DRAME . Racontée à travers le regard de Ray Eddy, mère courage new-yorkaise, Frozen River est un long-métrage dra-matique à propos des immi-grés clandestins qui passent du Canada vers les États-Unis à travers une réserve indienne Mohawk. Lorsque son mari s'enfuit avec leurs économies qui devaient servir à acheter la maison de ses rêves, Ray se retrouve seule avec ses enfants et sans ressources. Afin de ramener de l'argent à temps pour les fêtes de Noël, elle s'associe avec une jeune indienne, Lila Littlewolf, et commence à faire traverser illégalement des im-migrés chinois et pakistanais à travers le fleuve gelé du Saint Laurent. Elle peut gagner 1200 dollars à chaque traversée. Quant à Lila, elle est mise aux bancs de sa tribu et cherche à récupérer son bébé kidnappé

par sa mère adoptive. Au fur et à mesure de leur collabora-tion, les deux femmes devront apprendre à se faire confiance et surtout à détourner l'atten-tion de la police québécoise. Frozen River , de Courtney Hunt, Grand Prix du jury au dernier Festival du film de Sundance, est l'histoire d'une écorchée de la vie. Le film ren-ferme des moments de tension efficaces, alors que les prota-gonistes sont menacées tour à tour par des truands, par les forces de l'ordre et par la na-

ture elle-même, alors que la rivière gelée risque de céder sous eux.Melissa Leo est indéniable-ment excellente dans le rôle de Ray Eddy. L'actrice de 47 ans, vue précédemment dans des films tels que 21 Grams et The Three Burials of Melquiades Estrada , est intensément ha-bitée par son rôle et laisse une forte impression.

La rédaction ■

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compet'

FICTION. Après avoir vécu en-semble pendant 3 ans, Ingib-jorg et Bardi ont finalement décidé de se marier. Le cou-ple quitte Reykjavik en bus, accompagné de leurs invités, afin de célébrer leur mariage

dans une petite église située à la campagne, à une heure de route de la capitale. Décidé à ne pas laisser le marié voir la robe de la mariée avant la cé-rémonie, le couple prend place chacun dans un bus en route

vers l'église. Mais le marié est le seul à savoir où l’église se trouve et les indications données par le prêtre ne sont pas aussi faciles à suivre que prévu… L'équipée se retrouve bientôt perdue dans les éten-

dues désertiques de l'Islande.Cette comédie nous rappelle combien les retrouvailles fami-liales sont souvent un terreau fertile pour sortir les squelet-tes des placards et finir iné-vitablement en drame. Plus

qu'une suite de gags, le film d'une manière intelligente veut démonter notre conviction que l'amour est une garantie de la douceur de vivre.

La rédaction ■

Scène du film Countrywedding., /DR

Scène du film Frozen River., /DR

Frozen River FROZEN RIVER »(ETATS-UNIS)

Réalisatrice : Courtney HuntInterprètes : Melissa Leo, Misty Upham, Charlie McDermott, Mark Boone Jr. Producteurs : Heather Rae, Chip Hourihan, Charles S. Cohen & Donald A. HarwoodScénariste : Courtney HuntAnnée : 2008Durée : 97 minutes.Synopsis : Sans ressources, abandonnée par son mari Ray Eddy rencontre une jeune indienne Mohawk qui lui propose de faire traverser illégalement des immigrés à travers la rivière gelée de St. Lawrence… Date de projection: Jeudi 20 novembre (11h00)

Valdis Oskarsdottir est considé-rée comme l'une des réalisatrices les plus accomplies de l'industrie cinématographique islandaise, et a gagné de nombreux prix.

En 2005, elle a reçu le BAFTA award, et une nomination des Editeurs de cinéma américain pour son travail sur The Eternal Sunshine of the spotless mind dirigé par Michel Gondry avec Jim Carrey et Kate Winslet.

Waldis a une très bonne répu-tation auprès des réalisateurs, producteur et scénaristes: elle a édité un grand nombre de films. Elle a notamment travaillé sur l'inoubliable Festen de Thomas Vinterberg, Finding Forrester de Gus Van Sant, ou encore Le Nou-veau Monde de Terrence Malick.

Country Wedding marque ses dé-buts dans la réalisation.

BIO DU RÉALISATEUR

Courtney Hunt est née à Mem-phis aux Etats-Unis, et est titu-laire d'un doctorat de l'Université Columbia, section cinéma. Son film de thèse, Althea faught, est un court-métrage à propos de la guerre de sécession, qu'elle a écrit et réalisé, et qui a été pro-jeté lors de festivals de cinéma. Frozen river est le premier long-métrage de Courtney Hunt.

BIO DU RÉALISATEUR

Country weddingCOUNTRY WEDDING »

(ISLANDE)Réalisatrice: Valdís ÓskardóttirInterprètes: Ágústa Eva Erlendsdóttir, Árni Pétur Gudjónsson, Björn Hlynur Haraldsson, Erlendur Eiriksson, Gísli Örn Gardarsson, Hanna María Karlsdóttir...Scénariste : Valdís Óskarsdóttir & tous les interprètesPays : IslandeAnnée : 2008Durée : 95 minutesSynopsis : Un couple de futurs mariés et leurs invités quittent Reykjavik pour célébrer leur mariage dans une église de campagne. Le marié est le seul à savoir où l’église se trouve et les indications données par le prêtre ne sont pas aussi faciles à suivre que prévu…

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

PROJECTIONS. Deux films ont été projetés dans le cadre de la compétition du FIFM. Il s’agit de Frozen River de la réalisatrice américaine Courtney Hunt. Et Country wedding du réalisateur islandais Valdis Oskarsdottir.

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07F I F Mvendredi 21 novembre 2008

Coup de cœurFESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

UNIVERS. Prison de Maze, Ir-lande du Nord, 1981. Raymond Lohan est surveillant, affecté au sinistre Quartier H où sont incarcérés les prisonniers po-litiques de l'IRA qui ont enta-mé le “Blanket and No-Wash Protest” pour témoigner leur colère. Détenus et gardiens y vivent un véritable enfer.Le jeune Davey Gillen vient d'être incarcéré. Il refuse ca-tégoriquement de porter l'uni-forme règlementaire car il ne se considère pas comme un criminel de droit commun. Rejoignant le mouvement du Blanket Protest, il partage une cellule répugnante avec Gerry Campbell, autre détenu politique, qui lui montre com-

ment passer des articles en contrebande et communiquer avec le monde extérieur grâce au leader Bobby Sands qu'ils croisent lors de la messe domi-nicale.Lorsque la direction de la pri-son propose aux détenus des vêtements civils, une émeute éclate. Au cours des échauf-fourées, les prisonniers détrui-sent les cellules neuves où ils avaient été installés. La rébel-lion est matée dans le sang. La violence fait tache d'huile et plus aucun gardien de prison n'est désormais en sécurité. Raymond Lohan est abattu d'une balle dans la tête.Bobby Sands s'entretient alors avec le père Dominic Moran.

Il lui annonce qu'il s'apprête à entamer une nouvelle grève de la faim afin d'obtenir un statut à part pour les prison-niers politiques de l'IRA. La conversation s'enflamme. Mal-gré les objections du prêtre, qui s'interroge sur la finalité d'une telle initiative, Bobby est déterminé : la grève de la faim aura lieu...Pour son premier film, l’ar-tiste plasticien Steve Mc-Queen a filmé une œuvre sè-che, dépouillée pour décrire la confrontation de la violence froide et de l’idéalisme protes-tataire. On pense à Bresson ou à ce que Jacques Becker avait fait avec Le Trou , tant sa vi-sion est documentaire, précise

et descriptive. Des passages à tabac à la lente agonie du hé-ros cloué sur son lit, rien n’est épargné. On est dans l’uni-vers terrifiant et organisé de la répression, de la brutalité normalisée, de l’autorité aveu-glée face au refus passif et dé-

terminé. Sec et brutal comme les coups de poing du gardien, le film vous prend au cœur et aux tripes avec la force d’un constat documenté et la convic-tion d’un pamphlet militant.

La rédaction. ■

Hunger: Une œuvre déchirante!

,

/DR

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08 F I F Mvendredi 21 novembre 2008

pleins feux

Au Maroc, il faudra attendre 1982, soit plus de 100 ans après le premier film d’Alice Guy

Blach-Bolton, pour voir une réalisatrice émerger d’un paysage cinématographique marocain très

masculin.

FEMMES. La française Alice Guy Blache-Bolton (1873–1968) a été la première réalisatrice au monde, avec le film La Fée aux choux , réalisé en 1896, c’est-à-dire aux premières heures du cinéma. Elle a été également la première femme créatrice d’une société de production ci-nématographie, la Solax Film Company, créée aux Etats-Unis en 1910. Elle a réalisé en tout pas moins de 600 films entre 1896 et 1920.Côté américain, c’est Lois Weber (1881 – 1939), qui est

considérée comme la première femme à avoir réalisé un long-métrage aux Etats-Unis. Elle a réalisé le muet The mer-chant of Venice (le Marchand de Venise), en 1914.

Les pionnières du cinéma marocain Au Maroc, il faudra attendre 1982, soit plus de 100 ans après le premier film d’Alice Guy Blach-Bolton, pour voir une réalisatrice émerger d’un paysage cinématographique marocain très masculin. Il s’agit de Farida Bourquia. Après avoir suivi des études à l’Institut d’état d’art théâtral de Moscou de 1968 à 1973, cet-te casaouia d’origine revient

au Maroc où elle entre à la RTM en tant que réalisatrice, où elle a réalisé des émissions télé, des documentaires et des téléfilms. Le début des années 80 est une période importante pour le ci-néma marocain : c’est là qu’il commence à se structurer, à se former. On voit apparaître peu à peu un cinéma marocain. Et c’est justement à cette période que Farida Bourquia réalise son premier long-métrage, Al jamra (La braise) en 1982, avec Mustapha Dassoukine et Mustapha Zaari, histoire de trois adolescentes rescapés d’un drame qui a tué leurs pa-rents, en proie à l’hostilité des habitants de leur village. A partir de 1986, Farida Bour-quia se consacre entièrement à la réalisation de téléfilms, et ce n’est qu’en 2008 qu’elle revient au cinéma avec Deux femmes sur la route avec Mou-na Fettou et Aicha Mahmah.

Farida Belyazid la militante Autre pionnière féminine, Fa-rida Belyazid, tangéroise née en 1948 et diplômée de l’Ecole supérieure d’études cinémato-graphiques de Paris en 1976, elle commence sa carrière en collaborant avec le réalisateur Jillali Ferhati. Elle produit en 1979 Une brèche dans le mur , puis écrit le scénario de Poupées de Roseaux , sorti en 1981. Si elle débute dans la réalisation en 1979, avec le do-cumentaire Identité de femme , ce n’est qu’en 1988 qu’elle se lance dans le cinéma de fiction avec son premier long-métra-ge, Une porte sur le ciel . Une dizaine d’années plus tard, elle récidive avec Ruses de femmes (Keïd Ensa) en 1999, puis avec Casablanca, Casablanca en 2003. En 2006, le festival in-ternational de femmes de Salé lui rend hommage, elle qui a régné comme la seule repré-sentante de la gent féminine dans un domaine très mascu-lin, elle qui dénonce l'injustice à travers ses œuvres cinémato-graphiques. Plus récemment,

la 3ème édition du Festival international du film oriental de Genève (FIFOG), en mars 2007, a rendu hommage à la cinéaste, en programmant notamment son dernier long-métrage, La chienne de vie de Juanita Narboni, réalisé en 2005.

Izza Genini, la passion des origines Autre monument du cinéma marocain, mais dans le genre documentaire : Izza Genini. Née en 1942, elle part en France en 1960, ce qui ne l’em-pêche pas de consacrer tout son travail et son énergie à mettre en valeur et en images le patrimoine musical maro-cain. Elle s’est fait tout d’abord connaître en 1981, en produi-sant le documentaire Hal (Transe) d’Ahmed El Maânou-

ni. C’est en 1987 qu’elle passe à la réalisation avec Aïta , son premier documentaire, sur la diva incontestée de la chanson marsaouie, Fatna Bent El Ho-cine. Izza Genini devient alors la première documentariste de l’histoire du Maroc. Ses deux passions pour le ci-néma et la musique se sont rencontrées pour donner nais-sance à une série de films traitant de la richesse musi-cale et culturelle au Maroc et qu’elle a baptisé Maroc corps et âme . Elle a réalisé en 2007 Nouba d'or et de lumière tou-jours avec le même souci de démontrer que si les musiques traditionnelles, mystiques ou spirituelles marocaines tien-nent une large part dans ses films c'est qu'elles tiennent une large part dans la culture marocaine.

LA RÉALISATION AU FÉMININ

Les marocaines se mettent en scèneL

’industrie du cinéma compte les actrices par dizaines de milliers. Mais qu’en est-il des réalisatrices ? Celles-ci, peu nombreuses, sont pourtant présentes derrière la caméra depuis le

premier jour, en 1896. Pour le Maroc, il aura fallu attendre une centaine d’années depuis cette date pour voir émerger une réalisation féminine. Petit aperçu du parcours de ces pionnières marocaines, et de leur relève.

La réalisatrice marocaine Farida Belyazid. , /DR

La rédaction ■

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH JANE-CAMPION. La néo-zélandaise Jane Campion est la première réalisatrice à avoir

décroché la Palme d’Or au Festival de Cannes. C’était en 1992 pour La Leçon de pia-no. Dix ans plus tôt, Jane Campion avait déjà décroché un prix dans le même festival, pour son premier court-métrage, Peel.

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LAÏLA MARRAKCHI

NARJISS NEJJAR

Née en 1971 à Tanger. Etudes de réalisation à Paris puis assistan-te réalisatrice sur des courts et moyens métrages.

Documentaires: L’exigence de la dignité en 1994, et Khaddouj…mémoire de Targha en 1996

Moyens métrages: Septième ciel et Le miroir du fou en 2001, La Pa-rabole en 2002

Long-métrages: Les Yeux secs en 2003, qui traite de la prostitution dans les villages de l’Atlas (Grand Prix du jury au 4ème festival in-ternational du film de Rabat, prix de la première œuvre, prix d’inter-prétation féminine (pour Fatima Harradi) et prix des costumes au Festival national du film maro-cain) – Wake up Morocco en 2006 sur le rêve de l’organisation du Mondial 2010.

DALILA ENNADRE

Née en 1966 à Casablanca, gran-dit en France. Séjours en Guyane, Allemagne, Maroc et Montréal de 1985 à 1996.

Documentaires: Par la grâce d’Al-lah en 1987, Idoles dans l’ombre en 1994, Loups du désert en 1999 et Femmes de la Medina – El Bata-lett en 2000, un documentaire sur la solidarité entre femmes.

Chargée de production sur La Bal-lade des sans papiers en 1997 et Nous retournerons un jour en 1999 (L’Yeux Ouverts production).

YASMINE KASSARI

Née en 1972. Etudie à l’INSAS, école de cinéma à Bruxelles et travaille en parallèle dans une so-ciété de production

Court métrages: Le feutre noir en 1994, Chiens errants en 1995, Linda et Nadia en 2000

Documentaire: Quand les hom-mes pleurent en 2002, à propos de l’immigration des travailleurs marocains en Espagne.

Long métrage: L’enfant endormi en 2004, sur l’attente des femmes restées dans le village pendant que les hommes partent clan-destinement en Espagne. Primé pour la meilleure mise en scène féminine au 3ème festival inter-national du film de Copenhague, Meilleur film européen à la Mos-tra de Venise. Primés lors de fes-tivals à Angers, Milan, Bruxelles, Mar Del Plata, Fribourg ou encore Montréal.

Née en 1975 à Casablanca. Titulaire d’un DEA en études cinématogra-phiques et audiovisuelles.

Court métrages: L’horizon perdu en 2000 et Deux cent dirhams en 2002

Documentaires: Femmes en royau-

me chérifien et Derrière les portes du hammam en 2002

Long-métrage: Marock en 2004, une histoire d’amour entre une jeune musulmane et un jeune juif, tous deux issus de la jeunesse do-rée de Casablanca

SANAA HAMRI

Née en 1975 à Tanger. Elle dé-croche à 17 ans une bourse pour l’école de théâtre Sarah Lawrence School à Bronxville (New York) aux Etats-Unis, s'installe à Los Angeles.

Vidéo clips: Mariah Carey, Prince, Sting, Destiny’s Child, Lenny Kra-vitz, Shaggy…

Séries TV: épisodes de la saison 3 de Desperate Housewives

Long métrages : Something new en 2005 et Trois filles et un jean 2 (The sisterhood of the travelling pants 2) en 2008

BOUCHRA IJÖRK

Née en 1976 à Casablanca. Lau-réate de l’ISADAC section art dra-matique en 1998. Scénariste pour la série télé Lalla Fatima. Comé-dienne.

Court métrages: Karawane , l’oiseau libanais en 2003, sur le témoignage d’un jeune libanais homosexuel menant une double vie à Paris (Prix du 11ème festi-val international d’art vidéo de Casablanca) et El Bahja en 2007

Documentaires pour la chaîne Al Jazira.

Téléfilm: Orange amère (Al bour-touqala al mourra) en 2007

Théâtre: Parlons de la mort en 1996 et Le pain nu (adapté du roman de Mohamed Choukri) en 1998

LAYLA TRIQUI

Née en 1975 à Rabat. Diplômée de la Femis en 1999

Court métrages: Le Chapelet en 2001 (primé au Festival du cinéma africain de Milan), Sang d’encre en 2004, et Coule une rivière et La vie continue en 2006.

Actualité: préparation de son pre-mier long-métrage.

FATIMA BOUBEKDI

Assistante réalisation aux côtés de Farida Bourquia

Long-métrage: Kabran Hmad en 2005 (Primé au festival national du film amazigh)

08 vendredi 21 novembre 2008

La relève féminine

INTERVIEW.

Ghita El Khayat, vous êtes l’auteur Q: de "La femme artiste au Maroc et dans le monde arabe" qui sort au Maroc le 8 mars 2009 à l’occasion de la journée mondiale de la femme. De quoi traite cet ouvrage ?

Je parle des femmes artistes, dans toutes sortes d’arts, et notamment certaines activi-tés para-artistiques comme les femmes de la radio et les femmes de la télévision. Je me suis rendu compte qu’elles ont toutes méprisé l’artiste en général, et les femmes en par-ticulier. Depuis 50 ans à peu près, la “féminisation féminis-te”, qui rehausse toutes les ca-

pacités des femmes, rehausse en même temps les artistes qui sont devenus aujourd’hui des éléments sociaux incon-tournables. Certains artistes de très haut vol, comme Bar-bara Hendricks par exemple, deviennent des phares, une véritable locomotive qui traîne derrière elle des idées, des cau-ses, comme un exemple. Je l’ai vue également avec Sigourney Weaver, avec qui j’ai eu l’oc-casion de discuter durant le festival et qui est devant et derrière de nombreuses cau-ses. Donc les femmes artistes, et dans le cinéma en particu-lier, ont le pouvoir d’influencer beaucoup de monde. Elles sont visibles.

Qu’en est-il des réalisatrices Q: marocaines ? Comment peuvent-elles devenir plus visibles ?

Leurs films doivent devenir importants. Quand une réali-satrice marocaine voit son film projeté au Festival de Cannes (Ndrl : Marock de Laïla Mar-

rakchi), elle est déjà visible. Internationalement, et au Maroc, il va y avoir de plus en plus de femmes réalisatrices et ce, dans un très court ter-me. Depuis les dix ou quinze dernières années, il y a eu une féminisation de la profession. Et c’est un rôle de poids d’être réalisateur. Il y a beaucoup d’actrices, et peu d’élues, tan-dis que le réalisateur est tou-jours un personnage important qui a beaucoup de poids et qui a le pouvoir. Un réalisateur on l’appelle “Monsieur”.

Ces femmes réalisatrices Q: pourront-elles s’imposer devant des équipes techniques composées essentiellement d’hommes ?

Oui, bien sûr, elles feront ce que nous avons toutes fait. J’ai personnellement travaillé avec des équipes entièrement composées d’hommes. Et ça ne pose aucun problème car les hommes reconnaissent parfai-tement quand une femme est compétente. Si cette femme

est compétente, honnête et travailleuse, ça ne pose pas de problème. Les femmes réali-satrices vont s’imposer petit à petit, ainsi que les femmes qui écrivent des scénarios, les ac-trices, les scriptes... J’ai tourné dans des films et j’ai vu que toute la partie obscure est gé-rée par des femmes. Les scrip-tes notamment sont là à 5 heu-res du matin. La féminisation est là, elle est importante.

Propos recueillis par Marion Despouys ■

GHITA EL KHAYAT

“Les femmes artistes, dans le cinéma en particulier, ont le pouvoir d’infl uencer beaucoup de monde”

Médecin psychiatre et membre du jury du festival, Ghita El Khayat est l’auteur de nombreux livres sur la condition

féminine dans le monde arabe. Elle nous éclaire aujourd'hui sur la condition de la femme artiste, et notamment des femmes réalisatrices.

Ghita El Khayat , / C.H.

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hommage

PARCOURS.

La “Jackie Chan au féminin” Surnommée parfois ainsi en raison de ses prouesses phy-siques (elle fait elle-même ses cascades), l'actrice est née en Malaisie, à Ipoh, en 1962. Fille de parents chinois anglopho-nes, elle suit sa scolarité dans un couvent malaisien où elle reçoit une enseignement en an-glais. Dès l'âge de quatre ans, elle consacre tout ses moments de loisirs à la danse classique, au squash, à la natation et à la plongée. Adolescente, elle participe même à des compéti-tions internationales. A quin-ze ans, pour parfaire sa “bonne éducation”, son père l'envoie à Londres. Là-bas, elle reçoit une formation de ballerine au Royal Ballet. Malheureuse-ment, une blessure l'oblige à abandonner cette voie.

Miss Malaisie En 1983, de retour en Malai-sie, elle est élue Miss Malaisie,

puis Miss Moomba en Austra-lie. Cela lui vaut d'être repérée par le jeune homme d'affaires milliardaire Dickson Poon pour tourner une publicité à Hong Kong aux cotés de Jac-kie Chan.L'année suivante, elle joue son premier rôle au cinéma dans The owl and Bumbo , une comédie d'action de Sam-mo Hung. Elle suit alors des cours intensifs de kung-fu et enchaîne les films d'actions hongkongais. Elle révèle ainsi tous ses talents d'acrobate en réalisant elle-même toutes ses cascades.En 1987, elle épouse Dickson Poon et met durant un certain temps sa carrière de côté pour se consacrer à son nouveau foyer.En 1990, on la retrouve dans l'énorme succès Police Story 3 aux cotés de Jackie Chan. Elle devient alors l'actrice la plus populaire et la mieux payée du cinéma asiatique.En 1993, elle interprète Siu Lin dans Taï chi master de Yuen Woo-Ping.En 1995, décidant d'étendre son registre de jeu, elle tour-ne dans le drame The Soong sisters qui lui vaut une nomi-nation aux Hong Kong films Awards.

En route pour Hollywood Mais, c'est en 1997 avec son rôle de James Bond girl dans Demain ne meurt jamais avec Pierce Brosnan qu'elle accède au rang de star internationale. Elle y incarne une agent-secret chinoise belle, sportive, dange-reuse et sexy.Enfin en 2000, son interpré-tation dans Tigre et Dragon d'Ang Lee la consacre défini-

tivement. Ce film a comptabi-lisé un total de plus d'un mil-lion d'entrées et a remporté de nombreux prix.C'est donc tout naturellement que deux années plus tard, elle produit son premier film, Le talisman , dans lequel elle

joue également.En 2004, son interprétation de la sublime et protectrice, geisha Mameha aux côtés des comédiennes Zhang Ziyi et Gong Li, dans Mémoires d'une geisha de Rob Marshall est fort appréciée.

MICHELLE YEOH

Du cinéma d'action au féminin

Michelle Yeoh, actrice et productrice chinoise reconnue, a su conquérir un public international et s'est fait connaître pour ses capacités à jouer dans des films d'action tels

que "Tigre et Dragon". Cependant, ses talents vont plus loin et sa qualité d'actrice dramatique a pu se manifester à travers d'autres films comme "Mémoires d'une geisha". Cette année, le FIFM lui rend hommage

Celle que l'on qualifie parfois de “reine du cinéma d'action asiatique”, ou de “poupée flingueuse”,

sera à l'honneur durant cette édition du festival.

FILMOGRAPHIQUE.

1993 Tai ji : zhang san feng de Woo-Ping Yuen.Junbao a grandi avec son ami d'enfance dans un temple sho-lin; Accusés de tricherie lors d'un combat, ils sont renvoyés tous les deux.

2000 Crouching tiger hidden dragon ( Tigre et dragon ) d'Ang Lee.

Deux guerriers à la poursuite d'une épée volée sont confron-tés à une impétueueuse et agi-le jeune fille aristocrate.

2002 The touch ( Le talisman ) de Peter Pau.Un frère et une soeur, derniers héritiers d'une lignée d'acro-bates, partent à la recherche d'un talisman que leurs an-cêtres ont protégé depuis des siècles.

2004 Memoirs of a geisha ( Mémoires d'une geisha ) de Rob Marshall. Kyoto, années trente. Une fillette est vendue à une mai-son de geishas. Elle va appren-dre que devenir une geisha est le seul moyen pour une femme de devenir riche et indépen-dante.

2007 Far north d'Asif Kapadia. Hantées par un passé vio-

lent, Saiva et Anja, mènent une existence sauvage dans la toundra arctique. L'arrivée d'un étranger blessé va boule-verser leur vie.

2008 La momie : la tombe de l'empereur dragon de Rob Cohen.L'explorateur Rick O'Connell retourne au combat contre l'empereur Han ressuscité qui menace le monde de son impi-toyable domination.

La rédaction ■

Michel Yeoh: Les films à l'honneur

Tigre et Dragon de Ang Lee., /DR

Gypsy Allard ■

Michelle Yeoh ., /DR

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

ECOLOGIE. Du 19 au 25 novembre se déroule la 26ème édition du Festival international du film d’environnement, au cinéma La pagode, à Paris. Au programme, 89 documentaires fictions et courts métrages venus de trente sept pays différents.

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in & out

La Ministre de la Culture Touria Jabrane-,Kraytef en compagnie de Nour-Eddine Saïl et son épouse Nadia Larget. /Y.T

John Woodward recevant l'Etoile de l'hommage des mains de la Ministre de la Culture. , /C.H

L'émission Tendances Jeunes de la Radio Chaîne-Inter ,a reçu Mahmoud Megri, Nouri et l'humoriste Boukil. /DR

Chistopher Lee, le Saruman ,du "Seigneur des anneaux". /Y.T

John Hurt membre du jury ,de l'édition 2007 était aussi de la fête. /Y.T Barry Levinson et Ghita El Khayat. , /Y.T

Salaheddine Banmoussa ,et Ahmed Saàri en toutes complicité. /Y.T

Andy Serkis, le célèbre ,Gollum du "Seigneur des anneaux". /Y.T

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

ENTRACTE. Pour ce septième numéro de l'Officiel, les stars ont encore été sous le feux des flashs comme au cœur de l'actualité. Et pour cause, les récompenses et autres "Etoiles" reçues des mains de la ministre de la Culture Touria Jabrane-Kraytef ont été nombreuses à pleuvoir durant ce Festival. Et ça n'est pas tout, les stars du film "Le seigneur des anneaux" étaient là ainsi que certains humoristes et stars du "petit écran". Alors que dire? A part...Vive le 7ème art et ses icônes!

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à chaud

HOMMAGE. Le peintre, sculpteur et cinéaste Charles Matton, décédé mercredi soir à l'âge de 77 ans d'un cancer du poumon, était un “fabricant d'images” comme il se qualifiait lui-mê-me, à la recherche, par tous les moyens artistiques, de “l'appa-rence du monde”.Charles Matton, est né en 1931 à Paris où il travaillait, en de-hors de quelques incursions à New-York, il a mené un par-cours aux multiples facettes, utilisant en même temps la

peinture, le dessin, la sculp-ture, la vidéo, la photographie, l'écriture ou le cinéma pour "décrypter les apparences", se-lon ses proches.Autodidacte du dessin, il peint en se rangeant du côté de la fi-guration à un moment où cela ne se fait plus.Exposé à de nombreuses re-prises en France, à Tokyo en 1990 et ces dernières années aux Etats-Unis, l'artiste figure dans les collections nationa-les.

Conseiller de François Truffaut sur le tournage de La mariée était en noir , il réalise les toi-les du peintre joué par Charles Denner. Il signera également des décors de théâtre.

Il dira être venu au cinéma parce que le “terrorisme an-tifiguratif régnait si fort dans la critique (qu'il) n'avait plus aucune chance de pouvoir fai-re une exposition”.Après un court-métrage en 1967, La Pomme , il s'attaque au long-métrage avec L'Ita-lien des Roses qui fit connaître l'acteur Richard Bohringer. Ce film en noir et blanc sur la dé-sillusion des années post-68, sera sélectionné au festival de Venise.Il signe en autre La Lumière des Etoiles Mortes en 1993 et Rembrandt en 1999, qui re-çoit un Grand Prix du meilleur scénario.

Décès du peintre et cinéaste, Charles Matton

La Lumière des étoiles mortes de ,Charles Matton./DR

ASIE. Les adaptations américai-nes des films sud-coréens Old Boy de Park Chan-wook (2003) et The Host de Bong Joon-ho (2006) prennent corps, selon la presse hollywoodienne. Mark Protosevich, co-scénariste de Je suis une légende (2007), est en lice pour déve-lopper la version occidentale d Old Boy pour le compte de Ste-ven Spielberg et Will Smith. Pour The Host , Fredrik Bond fera ses débuts à la réalisation avec ce projet développé par Gore Verbinski Pirates des Caraïbes .D'après The Hollywood Repor-ter , Mark Protosevich a débuté les négociations avec la société

DreamWorks afin d'écrire le remake de Old Boy , Grand Prix du jury à Cannes en 2004. Em-mené par Will Smith et Steven Spielberg, ce projet ressituera aux Etats-Unis, la vengeance d'un homme séquestré sans motif durant 15 ans. Les studios Universal et le réalisateur Gore Verbinski ont quant à eux scellé leur union pour adapter The Host , indi-que Variety .La transposition occidentale du long métrage de Bong Joon-ho sera mise en scène par le nouveau venu, Fredrik Bond, d'après un scénario de Mark Poirier. Sorti en 2006, ce film de monstre tragi-comique ra-

contait comment une famille dysfonctionnelle tentait de libérer la cadette des griffes d'une créature mutante.Les remakes de Old Boy et de The Host soulignent l'intérêt de Hollywood pour les bloc-kbusters asiatiques après le succès des Infiltrés de Martin Scorsese (2006), inspiré du polar hongkongais (2002). D'autres adaptations de ce type sont en cours dont Lady Vengeance de Park Chan-wook produit par la Sud-Africaine Charlize Theron ou encore Die Bad avec le Suisse Marc Forster aux commandes.

La rédaction /agence ■

Les remakes américains de "Old Boy" et "The Host" se précisent

Steven Spielberg et Will Smith ,ont confié le scénario du remake de "Old Boy" à Mark Protosevich./DR

ANIMATION. Le long métrage d'animation La Belle et la Bête des studios Disney ressortira dans les salles mondiales en 2010 après avoir subi un rema-niement en trois dimensions, annonce le quotidien hollywoo-dien Variety . Gary Trousdale et Kirk Wise, coréalisateurs du film original, superviseront le projet qui donnera forme aux personnages inventés par Jeanne-Marie Leprince en 1757. Le processus technique devrait prendre neuf mois. La Belle et la Bête est le premier film d'animation traditionnelle à connaître un tel traitement de la part de Disney. Jusqu'ici, le studio avait effectué un tra-vail similaire sur le film en image par image L'Etrange Noël de M. Jack

(1993) et les films en images de synthèse Toy Story (1995) et

Toy Story 2 (2000). Ces deux derniers longs métrages res-

sortiront en salles en 2009 et 2010 pour accompagner le troisième épisode de la saga. Sorti en 1991, La Belle et la Bête a rapporté 377 millions de dollars à travers le monde. Le film, parmi les plus célèbre de l'écurie Disney, a engendré deux sorties de suite en 1997 et 1998. La Belle et la Bête 3D grossit le planning en trois di-mensions de Disney qui comp-tait déjà dix sorties jusqu'en 2010, notamment Alice aux pays des merveilles de Tim Burton, Un chant de Noël de Robert Zemeckis ou encore Là-haut des studios Pixar.

La rédaction/agence ■

Le fi lm “La Belle et la Bête” des studios Disney ressortira en 2010

Le film d'animation "La Belle et la Bête" sera remanié en 3D., /DR

OUVERTURE. L'actrice Charlotte Gainsbourg présidera la céré-monie des César du cinéma 2009, qui aura lieu le vendredi 27 février au théâtre du Châ-telet, ont annoncé jeudi les or-ganisateurs.Charlotte Gainsbourg succède ainsi à Jean Rochefort, Claude Brasseur et Carole Bouquet, qui avaient assuré cette prési-dence respectivement en 2008, 2007 et 2006.La 34e cérémonie des César sera diffusée, comme les précé-dentes, en clair et en direct sur Canal+ à partir de 21H00.

AFP ■

Charlotte Gainsbourg présidera la cérémonie des César 2009

Charlotte Gainsbourg., /DR

RÉALISATION. Le producteur musical et rappeur améri-cain Timbaland participera prochainement à son premier projet cinématographique, in-dique le quotidien spécialisé The Hollywood Reporter Timbaland officiera au titre de producteur exécutif sur un film intitulé Vinyl, réalisé par Richard Zelniker. Le long mé-trage s'intéressera à la vie de cinq jeunes femmes qui remet-tront en question leurs liaisons avec les membres d'un groupe de rock. Le tournage commen-cera de Vinyl au printemps prochain.

Timbaland se lance dans la production cinématographique

Timbaland se lance dans la ,production cinématographique./DR

La rédaction/agence ■ La rédaction ■

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

IMPRESSION. Les films projetés jusqu'à présent dans le cadre de la compéti-tion officielle de la 8ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), sont “intéressants”, a estimé Barry Levinson (en photo), président du Jury.Par ailleurs, le réalisateur et producteur de “Sleepers” (1996) s'est dit “impressionné”, par l'engouement du public venu nombreux voir les films pro-grammés dans le cadre de cette édition.

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pratique mots-fl échés du jour

sudokuLe jeu Sudoku est un puzzle de 9x9 cases composée de neuf sous-grilles 3x3, certaines déjà remplies. Le but du jeu est de remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.

horoscope

master ringsBUT: Il s’agit de compléter la grille en respectant les trois conditions suivantes:• Dans chaque anneau (un des cercles concentriques) doivent fi gurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition.• Dans chaque diamètre doivent fi gurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition.• Les sommateurs (cercles oranges) contiennent la somme des 4 chiffres fi gurant dans les rayons correspondant. (Niveau facile)

• Dans chaque diamètre doivent fi gurer tous les chiffres

• Les sommateurs (cercles oranges) contiennent

blaguonsANNONCES DÉCLASSÉES. - Metteur en scène cherche nain pour rôle dans court métrage.- Offre bonne place de gardien de vaches. Paiement par traites.

- Inventeur produit amaigrissant cherche grossiste.- Cause fausse alerte, vends cercueil en ébène, jamais servi.- Chien à vendre : mange n’importe quoi. Adore les enfants.

Sous pale

Farceuse

Sur pilotis

Pour nier

Irritable

EstiméJattes Corde de

violon

ComblerCombiné Chocolat

Prophétie

Mimique

Celafamilier

Révélées

Lamescornées

Bon à tirer

Consulté

Gris-bleu

Capucin Pot decolle

En chaîne

Réservée

Canotrapide

S'introduit

Degré

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Niveau moyen

Bélier Il est évident que vous

devez intervenir pour résoudre un sérieux problème fi nancier. Préparez vous à des

“résistances”. mais vous avez déjà fait vos preuves, vous avez des méthodes imparables et il est temps de les mettre en oeuvre.

Taureau Vous avez des opinions

personnelles, concernant votre vie active. Et,

aujourd’hui, vous aurez l’occasion de les faire connaître. Une personne de votre entourage, peut stimuler, votre avenir. Alors, ne vous laissez pas surprendre et tendez les oreilles pour bien saisir les attentes !

Gémeaux Vos fi nances vont, enfi n, se

stabiliser et cela va vous “alléger” l’esprit. Vous pourriez, en ce moment, vous intéresser à des

activités différentes. Vous devriez entrer en contact, avec une personne, qui a certainement des opportunités à vous présenter. Si c’est le cas, alors, faites preuve de tact et de diplomatie !

Cancer Si vous souhaitez instaurer

une certaine relation respectueuse dans votre vie active, alors l’amabilité devra être votre mot d’ordre et ce

pour toute la journée. Evitez les critiques et les remarques. Si vous vous contrôlez, votre entourage vous félicitera pour votre délicatesse .

Lion L’enthousiasme et la

motivation peuvent vous “transporter” en ce moment. Vous débordez d’imagination et d’idées. Vous pourriez

demander, si une personne peut vous orienter, afi n que vous puissiez mettre ces idées en application. La réussite vous sourira, dans quelques mois. Alors, laissez votre inspiration et votre esprit de créativité s’exprimer!

Vierge Le temps des négociations,

avec des partenaires, arrivent. Vous ne pourrez pas prendre toutes les décisions vous-même. Si

vous ne faites pas de compromis, aucun progrès ne pourra être réalisé. Alors faites preuve de tact et de savoir faire, pour ne pas rater ces opportunités .

Balance Vous avez besoin d’en

savoir plus sur une offre qui vous est faite, n’hésitez pas à demander plus de détails. Vous aurez, ainsi, tous les

éléments en main, pour faire le meilleur choix. N’hésitez pas à montrer votre intérêt et votre confi ance en vous, surtout que vous êtes sur la bonne voie, continuez !

Scorpion Très prochainement, des

engagements pourraient faire “monter la tension” dans votre environnement.

Aujourd’hui, vous ne devriez pas prendre des décisions hâtives et irréfl échies. Laissez faire le temps et ne cédez pas à la pression ambiante. La nuit porte conseil, réfl échissez longuement !

Sagittaire Un appel téléphonique, ou une

correspondance, pourrait soulever des questions qui nécessiteront une attention particulière. Vous devriez faire

preuve de savoir faire, pour affronter cette diffi culté fi nancière .

Capricorne

Votre situation semble se diriger dans une direction très complexe. Vous devriez reprendre votre

plan d’action initial pour les semaines qui suivent. Si vous rétablissez la situation, tout votre entourage vous en sera très reconnaissant. Ainsi, vous parviendrez à sauver les pots cassés ! .

Verseau Le temps vous manque et vous

surveillez de près votre montre. Si vous stressez, dans ce cas, mieux vaut modifi er votre emploi du temps, afi n de

mieux profi ter de votre journée. Vous gagnerez une meilleure organisation et vous pourriez même, vous accorder une petite pause de récupération .

Poissons Des confl its risquent

d’éclater et vous devriez tout faire pour rester à l’écart. Ne cherchez pas à intervenir car cela pourrait

prendre plus d’ampleur. L’indifférence est une excellente arme. Vous pourriez vous découvrir des affi nités avec une personne du signe du Verseau

vendredi 21 novembre 2008 15

Votre soirée télé

18:24 Oggy wa al mouz’ijoun; 18:49 Ch’hiwate maa choumicha : tagine de veau aux navets / biscuit; 19:09 Sanawat addayae; 19:58 Rbib : al aydiya; 20:27 Ism wa maana; 20:31 Festival international du fi lm de marrakech; 20:39 Autodiali; 20:45 Le journal; 21:11 Eco marché; 21:15 Bulletin météo; 21:26 Classe 8; 23:13 Ammane wa tmaane; 23:17 Al akhbar; 23:45 Aemal wa iqtissad; 23:48 Bulletin météo; 23:54 Festival international du fi lm de marrakech; 00:03 Le maroc en mouvement; 00:57 Houcine slaoui dima maana;

master dominosBUT: Il s’agit de compléter la grille à l’aide des pièces manquantes se trouvant au dessus de la grille, en respectant les deux conditionssuivantes:• Dans chaque ligne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition.• Dans chaque colonne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition.N.B: Chaque pièce de domino n’existe qu’une et une seule fois dansla grille. NIVEAU 3 (FACILE)

master ringsBUT: Il s’agit de compléter la grille en respectant les trois conditions suivantes:• Dans chaque anneau (un des cercles • Dans chaque ligne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans

Solutions du 20/11/2008

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