Journal Eastmain, Octobre 2011

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Des gens de vision et d’énergie Centrale de l’Eastmain-1-A L’apport du client : de l’installation à la mise en service Centrale de la Sarcelle Bulbe en pièces Mesures d’atténuation Participation record des Cris 9 e année N 0 3 Octobre 2011

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Journal pour le chantier de l'Eastmain-1-A—Sarcelle—Rupert

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Des gens de vision et d’énergie

Centrale de l’Eastmain-1-A

L’apport du client : de l’installation à la mise en service

Centrale de la Sarcelle

Bulbe en pièces Mesures d’atténuation

Participation record des Cris

9e année N0 3 Octobre 2011

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Des gens de vision et d’énergie

vise à vérifi er la verticalité du groupe, du palier alternateur jusqu’à la turbine. Il s’agit d’un moment crucial du montage du groupe, auquel HQP souhaite, bien sûr, assister.

Les mises en routeUne fois l’installation complétée, le turbinier eff ectue la mise en route des divers systèmes en compagnie du client, HQP. Ils scrutent alors, un à un, une dizaine de systèmes afi n de vérifi er leur bon fonctionnement, comme le système d’incendie, d’injection d’huile et de freinage. S’il y a lieu, Voith Hydro apporte les correctifs, tandis que la SEBJ les répertorie et assure le suivi.

Ensuite, HQP amorce le deuxième volet de ces mises en route qui concerne la calibration de l’instrumentation du groupe. On parle, entre autres, de calibrer les sondes qui mesurent les niveaux d’huile, les températures, les débits, les vibrations, la pression, etc.

Le prêt-à-tournerEnsuite, les trois intervenants eff ectuent des visites fi nales conjointes. S’il n’y a pas d’anomalies majeures, la SEBJ prend possession du groupe et le remettra par la suite à HQP. C’est l’étape du prêt-à-tourner; le transfert du groupe au client. HQP prend alors le relais.

CL – Comme un propriétaire qui engage un entrepreneur général pour construire son domicile, Hydro-Québec Production (HQP) a confi é à la Société d’énergie de la Baie James (SEBJ) la responsabilité de la construction de la centrale de l’Eastmain-1-A. À son tour, la SEBJ fait affaires avec des spécialistes pour la fourniture et l’installation de tous les composants de la centrale, dont Voith Hydro pour les groupes turbines-alternateurs. En bon propriétaire, HQP est impliquée du début à la fin, soit de la conception à la remise des clés. Démystifions le rôle des équipes d’Hydro-Québec Production, de l’installation à la mise en service commerciale des groupes turbines-alternateurs.

L’installationLes trois groupes turbines-alternateurs de la centrale de l’Eastmain-1-A sont conçus, fabriqués et installés par Voith Hydro sous la supervision de la SEBJ. Lors de la phase d’installation, on informe le client (HQP) de l’avancement des travaux et on le consulte quand des changements par rapport au devis surviennent. Son implication est également visible sous forme de vérifi cations sporadiques établies au préalable (points d’arrêt), comme la validation de la ligne d’arbre qui

L’apport du client : de l’installation à la mise en service

Responsable - Relations publiques et directrice de la publication Bionda Miotto 819 865-2100, poste 4151, [email protected] Rédacteurs : Geneviève Bujold, Catherine Langlois, Bionda Miotto, Liza Perron, Jane VoyageurCollaborateurs : Bruno Blanchette, Valérie Croison, Ruth Picard, Bernard RhéaumeRéviseur : Richard Roch / Graphiste : Paul Salois Design / Photographe Paul Brindamour Photos additionnelles : Piero Hardy, Jane Voyageur, Pascal Dion, Bionda Miotto / Impression : Imprimerie Lebonfon

Le Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. )Site Internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.caLe Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certifi é Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de fi bres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés.

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Les mises en serviceUne fois le groupe transféré, HQP procède aux mises en eau en amont et en aval. De façon indépendante, mais en partenariat avec un spécialiste de Voith Hydro, HQP eff ectue les mises en service du groupe, hors et en réseau. Ce processus dure environ six semaines et mobilise une équipe de près de 20 travailleurs quotidiennement. Ceci comprend les essais électriques, mécaniques et en automatisme (voir l’encadré).

Ce n’est qu’une fois ces essais complétés que les équipes d’HQP peuvent offi ciellement mettre le groupe en service. C’est la mise en service commerciale. Le groupe produit ainsi plusieurs mégawatts que la ligne de transport de Nemiscau acheminera vers le sud du Québec. Chaque fois, il s’agit d’un événement spécial qui se doit d’être souligné ! La mise en service commer-ciale du premier groupe a eu lieu le 9 juin 2011.

L’exploitation de 2012 à… Enfi n, une fois en mode « exploitation », c’est-à-dire lorsqu’on aura mis tous les groupes en service, deux équipes de quelque 25 personnes se relayeront afi n d’assurer la maintenance et le bon fonctionnement de la centrale de l’Eastmain-1-A. Ces équipes auront également la responsabilité d’exploiter la centrale de l’Eastmain-1, mise en service en 2006, ainsi que la centrale de la Sarcelle en plus de s’occuper des évacuateurs de crues, des digues, des barrages et des ouvrages régulateurs de tout le secteur.

Les principaux essais des mises en service (par discipline)

Mécanique : Mises en eau en amont et en aval, première rotation du groupe, essais de survitesse (pour s’assurer que le groupe s’arrêtera en cas de délestage), essais de rendement, essais de comportement hydraulique en réseau et essais d’échauff ement.

Électrique : Caractéristiques en court-circuit et en circuit ouvert, synchronisation de la fréquence de l’alternateur à celle du réseau (60 hertz), montée en charge du groupe et délestage.

Automatisme : Systèmes de commandes et de protection (tous les systèmes télécommandés et automatisés nécessaires au fonctionnement autonome du groupe), acquisition des alarmes de tous les systèmes, mise en service des limnimètres (niveau d’eau) et des stations météorologiques.

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-1-A Une mezzanine se dresse.

CL – On n’a qu’à retourner en juin 2011 pour s’apercevoir que le mur de l’intérieur de la centrale du côté rive gauche de la rivière a rapidement troqué son arrière-fond de roc pour un revêtement en blocs de béton. C’est en réalité une mezzanine complète qui a pris forme à l’aire de montage cet été.

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La mise en route d’équipements mécaniques et électriquesCL – En septembre, le Consortium TAP a eff ectué la mise en route de divers systèmes, comme celui de la ventilation. Cet été, les équipes d’Hydro-Québec Production ont aussi mis en service certains systèmes et équipements fournis par CTAP.

En parallèle, le consortium continue ses travaux d’installation de l’éclairage, des prises de service et de téléphonie, des étagères à câbles et des systèmes de détection d’incendie. Enfi n, à l’extérieur de la centrale, c’est le 8 septembre que CTAP a débuté l’installation de la barrière motorisée.

Ces murs, érigés par le Consortium TAP (CTAP), abriteront des bureaux, une salle d’archivage, des ateliers et une salle d’entreposage de pièces lourdes. En septembre, CTAP a poursuivi les travaux de maçonnerie des divisions intérieures ainsi que les travaux en mécanique qui ont débuté le 6 septembre 2011.

Juin 2011 Septembre 2011

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Le groupe turbine-alternateur LC 12 remis à HQPCL – Le 27 août dernier, on a remis le groupe LC 12 à Hydro-Québec Production. Il s’agit du deuxième groupe à passer aux mains du client. Les équipes d’Hydro-Québec sont à pied d’œuvre pour eff ectuer les nombreux essais avant la mise en service commerciale.

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Dernier sprint : le groupe LC 13 est complété à 95 %CL – L’entreprise Voith Hydro travaille à compléter le montage du dernier groupe turbine-alternateur, le groupe LC 13. À la mi-septembre, elle avait complété à 95 % le troisième groupe de la centrale de l’Eastmain-1-A. Il ne reste qu’à terminer l’installation des services auxiliaires et de l’instrumentation. D’ailleurs, Voith Hydro a eff ectué la descente du rotor LC 13 le 10 août 2011.

Aussi, en dessous de la roue de turbine LC 13, une équipe de Voith Hydro a retiré la cloison étanche, soudée au cône de l’aspirateur à l’été 2010. Cet épais bouchon empêchait jusqu’alors l’eau de l’aspirateur de remonter dans le groupe à la suite de la mise en eau du canal de fuite en septembre 2010.

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A : Puits amontB : Ogive

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OGIVEEmplacement : C’est la partie la plus en amont du groupe, celle qui touchera en premier à l’eau. L’ogive est boulonnée à la carcasse du stator. Masse : 81 tonnes métriques

Détails : L’ogive sera munie d’un accès vertical permettant la sortie des services auxiliaires ainsi que des barres isolées transportant l’énergie.

STATOREmplacement : Il se trouve à l’intérieur d’une carcasse étanche et entoure le rotor.Masse : 120 tonnes métriques Diamètre du stator : 7, 925 mètres

Détails : Le stator est la partie fi xe de l’alternateur. Il est constitué de 92 000 tôles, de 99 barreaux et de 792 barres. Chacune des barres est formée par 2 rangées de 23 brins de cuivre. Il y a une distance de 13,3 millimètres entre les éléments du stator et les pôles du rotor lorsque le groupe sera en fonction. C’est l’ensemble le plus volumineux que le pont roulant aura à déplacer.

ROTOREmplacement : Le rotor se situe en amont de l’avant-distributeur et à l’intérieur du stator. La carcasse du stator est soudée en amont avec l’ogive et en aval avec l’avant-distributeur. Masse : 161 tonnes métriques

Détails : Le rotor est la partie rotative de l’alternateur. Il est actionné par l’arbre qui tourne en son centre. Il est constitué d’un croisillon central comprenant 21 bras, d’une jante sur laquelle ont été empilées les tôles auxquelles sont fi xées les 84 pôles. Le rotor, actionné par l’arbre-turbine fi xé en son centre, tournera environ 85 tours par minute. C’est l’ensemble le plus lourd à lever avec le pont roulant.

AVANT-DISTRIBUTEUREmplacement : L’avant-distributeur est situé entre la carcasse du stator et le distributeur. Masse : 213 tonnes métriques

Détails : L’avant-distributeur est la structure porteuse du groupe bulbe. Les deux bras verticaux, en plus de servir de support à la machine, permettent d’accéder à l’intérieur du groupe. C’est à l’intérieur de l’avant-distributeur que l’arbre-turbine a été inséré.

C : StatorD : Rotor

BULBE EN PIÈCESLP - Que se cache-t-il à l’intérieur d’un groupe du type bulbe ? Voyons en détail les principales pièces qui le composent.

E : Arbre-turbineF : Avant-distributeur

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ARBRE-TURBINEEmplacement : L’arbre est positionné horizontalement à l’intérieur de l’avant-distributeur et du distributeur. En amont, il est au centre du rotor et lié à la carcasse de l’excitatrice. En aval, il est lié à la roue-turbine.Masse : 73 tonnes métriques Dimensions : 9,81 mètres de longueur

Détails : L’arbre-turbine est constitué de diff érents palliers qui servent soit à supporter le poids de la machine ou à réguler la poussée hydraulique. Lors de la mise en service d’un groupe, l’eau fera tourner la roue qui entraînera la rotation de l’arbre qui enclenchera à son tour le mouvement du rotor.

ROUE-TURBINEEmplacement : La roue se situe à l’intérieur du manteau de la roue. Ce dernier est relié en amont avec le distributeur et en aval avec la manchette amont.Masse totale : 75,7 tonnes métriques (remplie de 4 500 litres d’huile)Masse d’une pale : 6,2 tonnes métriquesDiamètre du manteau : 7,64 mètres

Détails : Le manteau de la roue a été installé en deux sections. Il contient la roue constituée d’un moyeu (pièce circulaire sur laquelle les quatre pales sont assemblées). Ce que l’on nomme la roue-turbine est l’ensemble rotatif lié à l’arbre-turbine. La roue, lorsque le groupe fonctionnera à plein régime, eff ectuera environ 85 tours par minute.

DISTRIBUTEUR Emplacement : Le distributeur est joint en amont à l’anneau de scellement et en aval au manteau de la roue. Masse d’une directrice : 3,42 tonnes métriques

Détails : Il a été assemblé en deux sections dans le groupe. C’est à l’intérieur du distributeur que s’insèrera l’eau qui actionnera la roue-turbine. Le distributeur, grâce à ses 16 directrices, servira à contrôler le débit d’eau.

BULBE EN PIÈCESLP - Que se cache-t-il à l’intérieur d’un groupe du type bulbe ? Voyons en détail les principales pièces qui le composent.

PALE MANTEAU DE LA ROUE

G : Cercle de vannageH : Distributeur

I : Directrices J : Pales

K : Moyeu de la roue-turbine

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GB – À la mi-septembre, les premiers travailleurs de l’entrepreneur Les Carrières Bob Son inc. sont de retour au chantier de la Sarcelle, afi n de préparer les équipements lourds pour le démarrage de leurs travaux.

GB – À la suite de l’ennoiement du canal de fuite, on maintiendra au sec les groupes jusqu’à la fi n des travaux en raison de la coupure étanche installée dans les guides du diff useur côté aval.

L’étanchéité des vannes fait l’objet d’une vérifi cation particulière. La procédure de vérification préopérationnelle (VPO), élaborée par les ingénieurs d’Alstom Canada inc., porte sur plusieurs points, soit aux vérifi cations de l’alimentation électrique, du système électronique et du système hydraulique des vérins. La VPO permet d’identifi er et de corriger les anomalies avant la signature du rapport de vérification fi nal (RVF) qui donne le feu vert aux essais de la mise en route (MER).

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Ceux-ci consistent à nettoyer le radier du canal d’amenée, à l’excavation des batardeaux amont et aval à fermer le canal de dérivation temporaire et à le remblayer, à construire une jetée au limnimètre aval et à construire un épi.

Ça promet d’être un automne chargé !

Les Carrières Bob-Son inc. sont de retour !

Les vannes côté aval sont mises à l’essai

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celle Stator en mouvement

LP – L’ ensemble stator du groupe LS 23 a bougé pour la dernière fois ! Après le montage dans l’atelier du turbinier à la Sarcelle, le transport jusqu’à l’aire de montage de la centrale et la délicate opération de mise en place par l’accès amont, le premier stator est maintenant en place entre l’ogive et l’avant-distributeur.

Diverses étapes ont eu cours avant la mise en place fi nale du stator. Les diff érentes équipes de l’entreprise Alstom devaient d’abord eff ectuer les essais sur le rotor autour duquel vient se positionner l’énorme carcasse contenant les composants du stator.

Ensuite, les déplacements verticaux et horizontaux, à l’aide de vérins manuels et hydrauliques, se sont échelonnés sur près de trois jours. On a encastré deux joints d’étanchéité dans les espaces prévus à cet effet sur l’avant-distributeur, et le raccord fi nal avec les quelque 108 boulons a été la dernière étape.

Maintenant, le groupe LS 23 est une coquille étanche, et l’ensemble des travaux s’eff ectue à l’intérieur.

À suivre…

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Willie Weistche

Participation record des Cris dans la mise en oeuvre des mesures d’atténuation

À la fi n du mois d’octobre, on a octroyé plus de 65 contrats de mesures d’atténuation aux maîtres de trappage ou aux compagnies cries, et la quasi-totalité de ces contrats devrait arriver à terme d’ici la fi n de l’année.

L’excellente collaboration des maîtres de trappage, qui ont mobilisé la main-d’œuvre et les ressources nécessaires pour respecter les calendriers de réalisation, auront permis d’exécuter tous les travaux de réaménagement et de mise en valeur du territoire prévus cet été. Les travaux de construction de rampes de mises à l’eau et d’aménagement des portages sur le cours de la rivière Rupert sont entamés et se termineront d’ici la fi n du mois d’octobre.

Il restera principalement des contrats de construction de routes, de pistes de VTT et de sentiers de motoneige que nous espérons pouvoir compléter en majorité d’ici la fi n de l’année 2011.

Espérons un automne favorable, car nous avons encore du pain sur la planche avant l’hiver !

Bernard RhéaumeChef de division – Administration des contratsMesures d’atténuation

Harry Erless, Clarence Cowboy, Willie Weistche

David Erless, Harry Erless, Willie Weistche, Alex Katapatuk

Employés de EEYOU JD Lumberjack Walter Jolly

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Michel Traversy

En partenariat avec les Cris

BM – Depuis 1999, il est au cœur des préoccupations du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert, il contribue à la réalisation de multiples contrats de concert avec les Cris.

Géologue de profession, Michel Traversy a foulé le territoire de la Baie-James pour la première fois en 1975 dans le cadre des travaux de planifi cation du tracé de la route LG 4 – Caniapiscau.

De 1999 à 2007, il a œuvré à toutes les phases de l’avant-projet. À ce moment, il était le représentant de l’ingénierie au chantier afi n d’optimiser les ouvrages à construire. De plus, il représentait la SEBJ et Hydro-Québec dans le projet d’apport en eau potable de la communauté du village d’Eastmain; village où il a résidé pendant près de deux ans. Dès l’annonce du projet, en janvier 2007, il poursuit les travaux d’ingénierie pour graduellement se pencher sur les mesures d’atténuation, soit la préparation et l’exécution des travaux.

Sur le terrain, prêt à répondre aux questions et aux besoins de tous les Cris reliés au projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert, constamment à l’aff ût des besoins de sa clientèle, il a réussi à créer une vitrine, ce qui ne s’était jamais vu auparavant sur tous les projets réalisés sur le territoire de la Baie-James.

Dès le départ, il s’était donné comme mandat de travailler en partenariat avec les Cris à toutes les étapes du projet. Des études au début des travaux, jusqu’à la réalisation des mesures d’atténuation qui marquent la fi n d’un grand projet, à l’écoute des préoccupations des Cris, avec comme mission de minimiser les impacts du choc culturel découlant de ce nouveau partenariat.

Pour Michel Traversy, aujourd’hui et après toutes ces années, ç’a été le projet d’une vie. À son avis, la SEBJ, Hydro-Québec et les Cris ont déployé beaucoup d’eff orts pour mener à bien ces travaux d’envergure. Il souhaite fortement que tous ces eff orts communs viennent paver la voie au futur.

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Sidney Loon

JV/RP – Sidney Loon est entré au service de la SEBJ en juillet 2002, pendant que les études techniques et d’optimisation des projets de l’Eastmain-1 et de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert battaient leur plein. Il a alors travaillé en étroite collaboration avec les maîtres de trappage et a été en contact avec les six communautés cries de Mistissini, de Nemaska, de Waskaganish, d’Eastmain, de Wemindji et de Chisasibi, qui sont directement touchées par le projet. Il faisait offi ce de conseiller et agissait à titre d’interprète à l’occasion.

En 2007, alors que ces études prenaient fi n et que s’amorçait une autre phase du projet, Sidney s’est vu confi er le poste d’agent de liaison pour la construction. Il devait commencer à préparer les mesures d’atténuation, et ses responsabilités comprenaient l’étude des poissons (principalement l’écloserie d’esturgeons), l’attribution de contrats aux Cris et la coordination des contrats des utilisateurs du territoire. Il est la personne-ressource pour les relations entre les Cris, la SEBJ et d’autres entités.

Lors d’une journée type, Sidney veille à ce que tout se déroule comme prévu ; il réserve des places d’avion, présente des demandes d’accès au campement pour les employés cris, s’occupe de toutes les feuilles de temps des travailleurs cris pour leurs services respectifs et exécute diverses autres tâches administratives. Ensuite, il se rend dans les chantiers ou sur le territoire qu’occupent les utilisateurs pour s’assurer que tous sont satisfaits.

Site du monument commémoratif (lot de trappage N-25) 1. Nellie Coonishish 2. Andrew Coonishish 3. James Jolly 4. Walter Jolly 5. Michel Traversy 6. Sidney Loon 7. Robert Coonishish

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Dominique ClosBM – Fraîchement débarquée de la communauté de Wemindji où elle travaillait à implanter un projet de construction de maisons en bois rond, Dominique Clos a joint les rangs de la SEBJ par l’entremise du Centre local d’emploi de Chibougamau. En février 2003, elle débutait comme commis 2 au campement de la Nemiscau au sein de l’équipe de M. Grégoire Gaudet, chef de service, Infrastructures, Routes et Campements. Tout d’abord, elle a travaillé avec l’équipe de l’avant-projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. Par la suite, elle a poursuivi sur le projet à titre de commis comptable et, ensuite, comme spécialiste. En ce qui a trait au milieu de travail, elle garde un excellent souvenir de son supérieur immédiat dont elle a grandement apprécié l’humanisme et la sagesse. « Ici, on rencontre des gens qui ont toujours le sourire aux lèvres. M. Gaudet est l’une de ces rares personnes qui m’ont donné la chance de me surpasser et qui ont transmis généreusement leur savoir à tous leurs collègues. D’une grande patience avec tous et toujours à l’écoute, il m’a permis de faire l’apprentissage des rouages de la SEBJ. »

Pendant les travaux de suivi environnemental, elle s’est occupée principalement de l’embauche des Autochtones, du paiement des factures de la communauté, du suivi des ententes, etc. Elle devait se rendre dans toutes les communautés pour les assister et mettre à jour certains dossiers comptables. De plus, elle y rencontrait les maîtres de trappage pour les travaux de reboisement et d’ensemencement.

Dominique a bien aimé son expérience au chantier. Surtout, de voir les Cris qui travaillent en dehors de la communauté, qui sont des gens d’aff aires… « C’est d’observer la diff érence entre les Cris traditionnalistes et les Cris nouvelle génération qui m’a vraiment intéressée. J’ai fait des rencontres extrêmement enrichissantes. Je me suis éclatée en photographies avec les paysages des matins magiques, avec un rayon de soleil au-dessus d’un tipi, en canot avec un Autochtone… J’ai également apprécié aller à la pêche. Je garde des souvenirs inoubliables. Du côté humain, j’ai beaucoup appris sur les autres et sur moi-même. »

Pour la suite, elle souhaite reprendre contact avec la vie « normale » ! « Je veux m’occuper de mes parents, de ma passion de la photographie et de mes amis que j’ai trop délaissés depuis que je suis ici. »

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Harry Blacksmith Une joie de vivre contagieuse !

CL – Qui ne connaît pas Harry Blacksmith ? Cet homme à la bonne humeur contagieuse travaille sur les projets de l’Eastmain depuis 2002. Il est toujours prêt à donner un coup de main, pour autant que cela se fasse dans le plaisir ! À l’été 2011, on a sollicité son aide pour les suivis des dérives larvaires eff ectués par Environnement Illimité. Ensuite, vers la fi n de l’été, Harry a œuvré à diverses tâches reliées à l’environnement telles que le débroussaillage et la plantation.

Harry est également un grand sportif et participe régulièrement aux défi s sportifs des diverses communautés cries. Compétitions de canoë, de course à pied, de volleyball, de portage, de vélo, de hockey, ces sports sont une véritable passion pour cet homme de la communauté de Mistissini qui déborde d’énergie. Sourire aux lèvres, il n’hésitera pas à vous aborder pour discuter et blaguer… si ce n’est déjà fait !

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� Petite Marie, nous parlons de toi parce…

LP – Avec ta joie, ta fougue et ton énergie contagieuses, il est impossible que nous passions sous silence toute notre reconnaissance. Nous savons que tu nous dirais : « C’est grâce à tout le monde que je réussis à mener de front tous les projets que je propose, et il y a plein d’autres personnes que nous devrions remercier. Je ne suis pas seule là-dedans. » Nous comprenons très bien que tu n’agis pas pour obtenir des remerciements. C’est très humblement que tu permets aux Sarcellois, depuis maintenant trois ans, d’avoir un environnement épanouissant et des activités de toutes sortes.

Petite Marie, nous parlons de toi parce que c’est grâce à ta persévérance, à ton engagement et à ton amour du genre humain que ton passage à la Baie James aura laissé des souvenirs merveilleux dans la mémoire de ceux qui, de loin ou de près, ont pu profi ter de ton implication. Nous parions que tu ne pourrais pas te remémorer tous les lieux et les événements où tu as laissé tes empreintes, tes couleurs bien à toi.

Petite Marie, nous parlons de toi parce que du club de Curling de Nemiscau au chalet de la Sarcelle en passant par les campagnes Centraide, par les aménagements fl oraux, par la réalisation d’une serre, par tous tes gestes et tes idées pour préserver l’environnement ou pour faire plaisir à tous, sans oublier tes talents de décoratrice pour les soupers du mois, rien de cela n’aurait été pareil ni même n’aurait existé dans plusieurs cas si ce n’était de toi.

Petite Marie, nous parlons de toi parce que c’est avec admiration que nous te regardons. Parce qu’une mère, une femme de carrière, une personne de principes et de valeur, une fonceuse, une étoile comme toi, nous en voyons rarement briller autant que toi. Ta fl amme, tu la propages. Ton rythme eff réné nous donne envie de danser. Ton humanité nous rend meilleurs.

Petite Marie, nous parlons de toi parce que nous voulons te dire merci.

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Sauvetage en eau vive

BM – Au mois d’août dernier, une formation a été donnée aux travailleurs cris qui ont à se rendre sur diff érents plans d’eau. Ils ont appris à nouer des cordages pour effectuer des sauvetages en rivière et quand les courants sont forts. Nous avons profi té de la présence du formateur, M. David Kirvan, de Raven Rescue Ltée, et de tous les étudiants pour eff ectuer des entrevues et prendre des images afin d’élaborer un clip qui sera diffusé sur le site Web Hydlo et compagnie ( www.hydloetcompagnie.com) en cours d’année.

Marie Gagné

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BB - La surdité aff ecte 60 % des travailleurs et travailleuses dans l’industrie de la construction. Avez-vous déjà interpellé l’un de vos compagnons

de travail par-derrière pour vous rendre compte qu’il ne s’est jamais douté qu’une personne voulait lui parler ?

Ou encore, vous lui parlez sur le côté d’une oreille, et il ne vous répond pas ou sursaute en vous voyant car il ne vous pas entendu. Vous parlez

avec un autre travailleur qui transforme vos mots : pareil se déguise en appareil, etc.

Vous posez une question à quelqu’un qui vous donne une réponse complètement hors d’ordre. Ou encore, il vous

fait répéter souvent.

Si une ou plusieurs de ces situations vous arrivent souvent ou surviennent à l’un de vos compagnons de travail, vous

pouvez vous douter qu’il a un problème de surdité. La surdité isole, le travailleur se retire et parlera et

interviendra peu. Souvent, il ne se doutera pas qu’il présente une surdité car, avec les années, certains sons ont disparu lentement pour

fi nalement disparaître complètement de sa vie.

Comment lui dire ? Avec diplomatie sinon avec une personne qui en souffre. Si la

personne aff ectée semble avoir l’esprit ouvert, il faut lui mentionner qu’il

existe maintenant sur le marché des appareils auditifs très performants

qui permettent d’améliorer

l’audition.

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Comment se protège-t-on du bruit ?Avec des bouchons et des coquilles.

Le saviez-vous ? Le fait d’enlever vos protecteurs auditifs, ne serait-ce que quelques minutes, peut annuler leur effet protecteur. En fait, c’est comme si vous ne les aviez pas portés de la journée.

Avez-vous compris ?

La surdité au travail

Page 16: Journal Eastmain, Octobre 2011

Cet automne, les maîtres de trappage des communautés cries de Nemaska et Waskaganish réaliseront de nombreux travaux d’amélioration des portages.

En eff et, on a répertorié près de 48 portages le long de la rivière Rupert à la suite des consultations auprès des maîtres de trappage. On utilise déjà ces portages pour contourner des zones de rapides diffi cilement navigables. Les maîtres de trappage, les brigades de canot et les kayakistes utilisent ces sentiers depuis plusieurs années quand ils naviguent sur la rivière Rupert.

Dans le cadre du projet, l’entreprise s’en engagée à améliorer et à rendre sécuritaires les sentiers de portage le long de la rivière Rupert. De plus, avec l’abaissement des niveaux d’eau qu’a entraîné la dérivation partielle de la rivière Rupert, en novembre 2009, certains portages ne sont plus nécessaires, alors que d’autres doivent être allongés.

Ainsi, cet automne, 34 portages feront l’objet de travaux d’amélioration sur 23 kilomètres de sentiers. Ces travaux consistent essentiellement en du débroussaillage et du déboisement. Sur certains portages, on aménagera des bretelles de contournement, des trottoirs et de petits ponts de bois. Ces travaux nécessitent l’élingue de près de 2 700 madriers de bois traité le long de la Rupert. Tous ces travaux seront réalisés par 10 maîtres de trappage et leurs équipes. Enfin, on installera des panneaux de signalisation le long de la rivière pour indiquer l’entrée et la sortie de chaque portage.

Le réaménagement de ces portages améliorera le transport des embarcations par les usagers, rendant la navigation sur la rivière Rupert encore plus agréable.

Valérie CroisonAdministratrice de contrats – EnvironnementSEBJ

L’aménagement des portages le long de la rivière Rupert