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Le livre blanc de la culture à Dijon Jeune Chambre Economique de Dijon Décembre 2009 Le rayonnement culturel a Dijon Jeune Chambre Economique de Dijon le Mouvement des Jeunes Citoyens Entreprenants www.jce-dijon.com

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Le livre blanc de la culture à Dijon Jeune Chambre Economique de Dijon Décembre 2009

Le rayonnement culturel a Dijon

Jeune Chambre Economiquede Dijonle Mouvement des Jeunes Citoyens Entreprenantsw w w . j c e - d i j o n . c o m

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Remerciements

Ce projet est nourri depuis un an de l’énergie des bénévoles de la Commission Culture de la Jeune Chambre Economique, mais les membres de l’association n’ont pas été les seuls contributeurs. A ce titre, nous souhaitons remercier avec sincérité de nombreuses personnes : L’ensemble des acteurs culturels, qu’ils soient issus du milieu institutionnel, associatif, artistique, médiatique ou connexe, qui nous ont consacré du temps pour échanger sur leur vision de la culture dijonnaise, leurs projets, leurs difficultés, leurs envies. L’intérêt porté à notre commission et de manière générale au développement de la culture à Dijon a été un facteur de motivation et une des sources essentielles de ce Livre. Les citoyens, en tant que public de la scène culturelle, qui se sont exprimés sur ce vaste thème et qui nous ont fait part de leurs pratiques, de leurs attentes et de leurs idées. Enfin, un remerciement particulier à nos partenaires qui nous ont soutenus pour permettre une cérémonie de restitution du Livre Blanc de qualité le vendredi 18 décembre au foyer du Grand Théâtre de Dijon :

- La Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté. - DB animation. - La Mairie de Dijon. - Open 21.

- L’Ordre des Experts-Comptables de Bourgogne Franche-Comté. - S2E Impressions.

Remerciements

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[ Au programme ]

Avant d'envisager le développement culturel de Dijon, il est bon de s'interroger sur son potentiel et de faire état de ses forces et de ses points d'amélioration.

I. Une offre présente

II. Des lieux d'exception adaptés à une offre exceptionnelle

I. Dijon a des artistes

II . Un milieu associatif actif

III. Dijon travaille à révéler et à développer ses talents

I. Infrastructures

II. Subventions et ressources

III. Transports et accessibilité

I. Absence de référent

II. Quel paysage médiatique au niveau culturel ?

III. Comment le public s’informe-t-il ?

A > L'OFFRE

B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL

C > SERVICES

D > COMMUNICATION

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

Dijon a d’excellents atouts humains, culturels, patrimoniaux… Comment les mettre au

mieux en synergie ?

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

II. Quelle image POUR Dijon ?

I. Un projet de construction globale

II. Une structure commune

I. Les axes d'amélioration au niveau de la communication

II. Permettre aux dijonnais de se réapproprier cette identité

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE

IDENTITE CULTURELLE

C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE EN LOCAL

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Le livre blanc de la culture à Dijon Jeune Chambre Economique de Dijon Décembre 2009

Fort de cette identité définie et affirmée et d'un partage au sein des habitants, plusieurs

axes de développement culturel peuvent être dessinés.

I. Culture et développement urbain : comment rétablir l'équilibre du territoire ?

II. Culture et tourisme : produire de la visibilité à l'extérieur

III. Culture et entreprises : acteurs de la création et de l'attractivité du territoire

IV. Culture et métropolisation

I. Oser l'événement

II. Un festival … de plus ?

III. Quels freins ?

IV. Un projet culturel durable pour Dijon

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

II. Promouvoir la Culture scientifique

III. Dijon, lieu d'expérimentations culturelles et artistiques

IV. « Dijon Créative » ?

V. Pour une culture durable : mettre en place l'agenda 21 de la culture à Dijon

VI.Le public de demain

A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ?

C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

[Proposer, offrir]

[Créer, révéler]

[Supporter, faciliter]

[S’étoffer, s’associer]

[Développer, mutualiser]

[Préparer, innover]

[S’identifier, choisir]

[Structurer, fédérer]

[Communiquer, s’approprier]

[Valoriser, s’approprier]

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Au programme

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[ Au programme ]

Avant d'envisager le développement culturel de Dijon, il est bon de s'interroger sur son potentiel et de faire état de ses forces et de ses points d'amélioration.

I. Une offre présente

II. Des lieux d'exception adaptés à une offre exceptionnelle

I. Dijon a des artistes

II . Un milieu associatif actif

III. Dijon travaille à révéler et à développer ses talents

I. Infrastructures

II. Subventions et ressources

III. Transports et accessibilité

I. Absence de référent

II. Quel paysage médiatique au niveau culturel ?

III. Comment le public s’informe-t-il ?

A > L'OFFRE

B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL

C > SERVICES

D > COMMUNICATION

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

Dijon a d’excellents atouts humains, culturels, patrimoniaux… Comment les mettre au

mieux en synergie ?

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

II. Quelle image POUR Dijon ?

I. Un projet de construction globale

II. Une structure commune

I. Les axes d'amélioration au niveau de la communication

II. Permettre aux dijonnais de se réapproprier cette identité

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE

IDENTITE CULTURELLE

C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE EN LOCAL

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Le livre blanc de la culture à Dijon Jeune Chambre Economique de Dijon Décembre 2009

Fort de cette identité définie et affirmée et d'un partage au sein des habitants, plusieurs

axes de développement culturel peuvent être dessinés.

I. Culture et développement urbain : comment rétablir l'équilibre du territoire ?

II. Culture et tourisme : produire de la visibilité à l'extérieur

III. Culture et entreprises : acteurs de la création et de l'attractivité du territoire

IV. Culture et métropolisation

I. Oser l'événement

II. Un festival … de plus ?

III. Quels freins ?

IV. Un projet culturel durable pour Dijon

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

II. Promouvoir la Culture scientifique

III. Dijon, lieu d'expérimentations culturelles et artistiques

IV. « Dijon Créative » ?

V. Pour une culture durable : mettre en place l'agenda 21 de la culture à Dijon

VI.Le public de demain

A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ?

C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

[Proposer, offrir]

[Créer, révéler]

[Supporter, faciliter]

[S’étoffer, s’associer]

[Développer, mutualiser]

[Préparer, innover]

[S’identifier, choisir]

[Structurer, fédérer]

[Communiquer, s’approprier]

[Valoriser, s’approprier]

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...un cadre pour agir…

Une fois nos visions regroupées, nous avons construit notre projet. Le cadre que nous avons choisi pour agir ensemble est celui de la Jeune Chambre Economique de Dijon (JCED). La JCED est la représentation locale de la Junior Chamber International (JCI), mouvement créé aux Etats-Unis en 1915. Présents dans tous les Pays du Monde, nous sommes qualifiés d’ONG, et avons un siège consultatif à l’ONU. La vocation de la Jeune Chambre Economique Française est de contribuer au progrès de la communauté en donnant aux jeunes l'opportunité de développer leurs talents de leaders, la prise de responsabilité sociale, l'esprit d'entreprise et la solidarité nécessaires pour créer des changements positifs. A Dijon, la JCE s’appuie sur des commissions variées, dont voici quelques exemples :

Des opérations internationales :

1997 : Dijon Mayence : 40 ans, 40 entreprises, 40 étudiants 1997 : Journée Universelle des Droits de l’Enfant

Au service des entreprises :

2008 : HAND'ploi DATING, 11min pour convaincre 2007 : Concours Européen de l’Entreprise Innovante 1996 : 35 heures, des pistes pour rebondir

Au service de la collectivité : 2006 : Internet au pied du lit 2004 : Dijon fête ses Ducs 1999 : Des OGM dans votre assiette

INTRODUCTION

I. NAISSANCE DU PROJET Pour exprimer la naissance de notre projet, nous ne pouvions trouver meilleurs ambassadeurs que les membres de notre commission. Chacun a rejoint cette commission en fonction d’un choix personnel, de son ressenti, de sa vision : c’est la genèse de toute commission à la Jeune Chambre Economique.

Au départ, une histoire personnelle...

Christophe, dijonnais depuis quelques mois, « découvre cette ville avec beaucoup de curiosité. Je ne suis pas un très grand consommateur de culture, mais vivre à Dijon ouvre les appétits ». Benjamin, ayant passé 15 printemps à Bourges « à découvrir différents groupes et styles de musique » remarque l’importance de « venir habiter dans une ville où l’offre musicale est riche ». Parmi les membres, également des dijonnais natifs : Carole : «Je suis née à Dijon, je l’ai quitté, je suis revenue. J’ai aimé la redécouvrir avec l’expérience d’autres villes. Je suis convaincue de la richesse et du potentiel de cette ville et j’ai envie de partager cette qualité avec les dijonnais, les non dijonnais et pour Dijon ». Sandrine : « c’est la diversité de thèmes, de lieux, d’événements, et de personnes à rencontrer et à satisfaire qui a déterminé en première intention mon choix pour cette commission ». Pour Elodie, les envies sont également multiples, commençant par « réfléchir aux moyens possibles pour développer et susciter l'intérêt du public de tous horizons pour la vie culturelle propre à Dijon afin d’agir pour donner à Dijon (qui le mérite vraiment !) une véritable identité culturelle ». Jean-Baptiste « a commencé à découvrir la culture à Dijon il y a quelques années, et a eu envie d’approfondir le sujet, en mélangeant découverte personnelle et développement pour notre cité ». Mathieu, lui est bourguignon, mais « habitait trop loin de Dijon pour participer aux évènements culturels lorsqu’il était plus jeune. Cantonné aux évènements des villages environnant, pour lui Dijon, c’était la capitale de la Bourgogne de la culture où passent les plus grands ». Emilie, dijonnaise depuis 28 ans, a eu « envie de rencontrer toutes ces énergies qui font la culture de Dijon », qui proposent une offre de qualité, en quantité suffisante, et innovante. « Convaincue que la culture est un levier fort de développement, l’action de cette commission sera de démontrer que Dijon a tout à gagner en faisant le pari d’un vrai projet culturel ».

Introduction

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...un cadre pour agir…

Une fois nos visions regroupées, nous avons construit notre projet. Le cadre que nous avons choisi pour agir ensemble est celui de la Jeune Chambre Economique de Dijon (JCED). La JCED est la représentation locale de la Junior Chamber International (JCI), mouvement créé aux Etats-Unis en 1915. Présents dans tous les Pays du Monde, nous sommes qualifiés d’ONG, et avons un siège consultatif à l’ONU. La vocation de la Jeune Chambre Economique Française est de contribuer au progrès de la communauté en donnant aux jeunes l'opportunité de développer leurs talents de leaders, la prise de responsabilité sociale, l'esprit d'entreprise et la solidarité nécessaires pour créer des changements positifs. A Dijon, la JCE s’appuie sur des commissions variées, dont voici quelques exemples :

Des opérations internationales :

1997 : Dijon Mayence : 40 ans, 40 entreprises, 40 étudiants 1997 : Journée Universelle des Droits de l’Enfant

Au service des entreprises :

2008 : HAND'ploi DATING, 11min pour convaincre 2007 : Concours Européen de l’Entreprise Innovante 1996 : 35 heures, des pistes pour rebondir

Au service de la collectivité : 2006 : Internet au pied du lit 2004 : Dijon fête ses Ducs 1999 : Des OGM dans votre assiette

INTRODUCTION

I. NAISSANCE DU PROJET Pour exprimer la naissance de notre projet, nous ne pouvions trouver meilleurs ambassadeurs que les membres de notre commission. Chacun a rejoint cette commission en fonction d’un choix personnel, de son ressenti, de sa vision : c’est la genèse de toute commission à la Jeune Chambre Economique.

Au départ, une histoire personnelle...

Christophe, dijonnais depuis quelques mois, « découvre cette ville avec beaucoup de curiosité. Je ne suis pas un très grand consommateur de culture, mais vivre à Dijon ouvre les appétits ». Benjamin, ayant passé 15 printemps à Bourges « à découvrir différents groupes et styles de musique » remarque l’importance de « venir habiter dans une ville où l’offre musicale est riche ». Parmi les membres, également des dijonnais natifs : Carole : «Je suis née à Dijon, je l’ai quitté, je suis revenue. J’ai aimé la redécouvrir avec l’expérience d’autres villes. Je suis convaincue de la richesse et du potentiel de cette ville et j’ai envie de partager cette qualité avec les dijonnais, les non dijonnais et pour Dijon ». Sandrine : « c’est la diversité de thèmes, de lieux, d’événements, et de personnes à rencontrer et à satisfaire qui a déterminé en première intention mon choix pour cette commission ». Pour Elodie, les envies sont également multiples, commençant par « réfléchir aux moyens possibles pour développer et susciter l'intérêt du public de tous horizons pour la vie culturelle propre à Dijon afin d’agir pour donner à Dijon (qui le mérite vraiment !) une véritable identité culturelle ». Jean-Baptiste « a commencé à découvrir la culture à Dijon il y a quelques années, et a eu envie d’approfondir le sujet, en mélangeant découverte personnelle et développement pour notre cité ». Mathieu, lui est bourguignon, mais « habitait trop loin de Dijon pour participer aux évènements culturels lorsqu’il était plus jeune. Cantonné aux évènements des villages environnant, pour lui Dijon, c’était la capitale de la Bourgogne de la culture où passent les plus grands ». Emilie, dijonnaise depuis 28 ans, a eu « envie de rencontrer toutes ces énergies qui font la culture de Dijon », qui proposent une offre de qualité, en quantité suffisante, et innovante. « Convaincue que la culture est un levier fort de développement, l’action de cette commission sera de démontrer que Dijon a tout à gagner en faisant le pari d’un vrai projet culturel ».

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… une légitimité de par nos valeurs, nos actions et notre positionnement.

La Jeune Chambre Economique, de par ses valeurs, ses actions et leur bon aboutissement a été reconnue d’utilité publique en 1976. L’association est ouverte à toutes les personnes, le seul critère étant l’âge, qui doit être compris entre 18 et 40 ans. Cette ouverture permet de mélanger différents corps de métier. Ainsi dans la commission, des personnes avec des compétences en ressources humaines côtoient d’autres membres issus du secteur de la finance, de la qualité, ou de la communication par exemple. Cette multiplicité permet de bénéficier d’expertises et des visions variées. Ces compétences issues du monde professionnel sont renforcées par la formation continue. En effet, notre association dispense des formations complémentaires d'organisation et de développement personnel via le Centre de Formation National (CNF), centre agréé par l’Etat :

‐ conduite de projet, ‐ gestion d’une équipe, ‐ gestion du temps, ‐ communication, ‐ …

En termes d’organisation, les membres de la JCE travaillent au sein de commissions selon une

méthodologie de conduite de projet à laquelle ils sont formés :

‐ enquête, ‐ analyse, ‐ planification, ‐ action, ‐ évaluation et transmission.

Dans nos statuts, il est stipulé que l’association se doit d’être indépendante de tout courant politique, religieux ou syndical. S’investir dans la Jeune Chambre Economique au service de la cité sans volonté commerciale, politique, et d’autre nature, c’est l’un des engagements que prend chaque membre au moment de rejoindre ce mouvement. Il nous garantit et vous garantit un travail tourné vers notre Cité. Cette position de neutralité nous a permis de rencontrer les différents acteurs avec beaucoup d’ouverture de leur part.

II. METHODOLOGIE DE LA COMMISSION CULTURE

La méthodologie de cette commission est la base des différentes étapes permettant aux JCE de réaliser leurs actions. Chaque partie est dépendante de celle qui la précède. Le respect de ces différentes étapes permet de valider la pertinence d’un projet et de le mettre en œuvre.

Nous avons définis cinq étapes majeures :

Il a été nécessaire dans un premier temps de réaliser un état des lieux de l’offre

culturelle dijonnaise et de ses médias. En effet, nous avions l’impression que Dijon bénéficiait d’une offre et d’un potentiel culturel fort mais nous souhaitions vérifier notre hypothèse. Ainsi, nous avons recensé les acteurs culturels tels que les lieux de diffusion, les musées, les librairies, les galeries d’art, les formations, les maisons de production, les bibliothèques, les lieux de gastronomie, les arts de rue, les cinémas, les associations culturelles, les artistes ... nécessaires à la promotion et au développement de la culture. Nous avons également recherché l’ensemble des activités culturelles sur une semaine test en novembre 2008. Ainsi nous avons pu vérifier l’hypothèse que chaque soir à Dijon, au moins une proposition culturelle existe. Enfin, nous avons rapproché offre communiquée et offre réelle.

Une fois ce recensement réalisé, la deuxième étape a consisté en une phase d’enquête dont le but a été de recueillir les attentes, les projets, les difficultés rencontrées, les idées de chacun. Ce temps d’écoute a été orienté vers trois cibles : ‐ le public via un questionnaire, ‐ les acteurs culturels via des interviews, ‐ les associations culturelles via un questionnaire. La synthèse des interviews et des deux questionnaires ainsi que le rapprochement des résultats, tant dans leur récurrence que dans leurs oppositions, constituent la base de notre Livre Blanc.

La troisième étape, étape actuelle, consiste en la rédaction de ce Livre Blanc. Le but étant de livrer les résultats de l’enquête, des axes de réflexions et des propositions d’actions. La quatrième étape est la mise en œuvre d’une ou de plusieurs actions émanant de la restitution du Livre Blanc, puisque l’intérêt de cette étude est d’être force de

proposition, en étant constructif et innovant. Nous le rappelons, la vocation d’une jeune chambre économique est d’imaginer, mais aussi de réaliser des projets au service de la cité. La cinquième étape est la transmission et la pérennisation. Cette dernière phase est très importante pour notre philosophie d’action. En effet, notre souhait étant d’incrémenter des projets dans le long terme et pour la cité, il est essentiel de les

1. Etats des lieux :

3. La rédaction du Livre Blanc

4. Action : la mise en oeuvre d’une action émanant du Livre Blanc

5. Transmission : la pérennisation de cette action.

2. Recueil des attentes

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… une légitimité de par nos valeurs, nos actions et notre positionnement.

La Jeune Chambre Economique, de par ses valeurs, ses actions et leur bon aboutissement a été reconnue d’utilité publique en 1976. L’association est ouverte à toutes les personnes, le seul critère étant l’âge, qui doit être compris entre 18 et 40 ans. Cette ouverture permet de mélanger différents corps de métier. Ainsi dans la commission, des personnes avec des compétences en ressources humaines côtoient d’autres membres issus du secteur de la finance, de la qualité, ou de la communication par exemple. Cette multiplicité permet de bénéficier d’expertises et des visions variées. Ces compétences issues du monde professionnel sont renforcées par la formation continue. En effet, notre association dispense des formations complémentaires d'organisation et de développement personnel via le Centre de Formation National (CNF), centre agréé par l’Etat :

‐ conduite de projet, ‐ gestion d’une équipe, ‐ gestion du temps, ‐ communication, ‐ …

En termes d’organisation, les membres de la JCE travaillent au sein de commissions selon une

méthodologie de conduite de projet à laquelle ils sont formés :

‐ enquête, ‐ analyse, ‐ planification, ‐ action, ‐ évaluation et transmission.

Dans nos statuts, il est stipulé que l’association se doit d’être indépendante de tout courant politique, religieux ou syndical. S’investir dans la Jeune Chambre Economique au service de la cité sans volonté commerciale, politique, et d’autre nature, c’est l’un des engagements que prend chaque membre au moment de rejoindre ce mouvement. Il nous garantit et vous garantit un travail tourné vers notre Cité. Cette position de neutralité nous a permis de rencontrer les différents acteurs avec beaucoup d’ouverture de leur part.

II. METHODOLOGIE DE LA COMMISSION CULTURE

La méthodologie de cette commission est la base des différentes étapes permettant aux JCE de réaliser leurs actions. Chaque partie est dépendante de celle qui la précède. Le respect de ces différentes étapes permet de valider la pertinence d’un projet et de le mettre en œuvre.

Nous avons définis cinq étapes majeures :

Il a été nécessaire dans un premier temps de réaliser un état des lieux de l’offre

culturelle dijonnaise et de ses médias. En effet, nous avions l’impression que Dijon bénéficiait d’une offre et d’un potentiel culturel fort mais nous souhaitions vérifier notre hypothèse. Ainsi, nous avons recensé les acteurs culturels tels que les lieux de diffusion, les musées, les librairies, les galeries d’art, les formations, les maisons de production, les bibliothèques, les lieux de gastronomie, les arts de rue, les cinémas, les associations culturelles, les artistes ... nécessaires à la promotion et au développement de la culture. Nous avons également recherché l’ensemble des activités culturelles sur une semaine test en novembre 2008. Ainsi nous avons pu vérifier l’hypothèse que chaque soir à Dijon, au moins une proposition culturelle existe. Enfin, nous avons rapproché offre communiquée et offre réelle.

Une fois ce recensement réalisé, la deuxième étape a consisté en une phase d’enquête dont le but a été de recueillir les attentes, les projets, les difficultés rencontrées, les idées de chacun. Ce temps d’écoute a été orienté vers trois cibles : ‐ le public via un questionnaire, ‐ les acteurs culturels via des interviews, ‐ les associations culturelles via un questionnaire. La synthèse des interviews et des deux questionnaires ainsi que le rapprochement des résultats, tant dans leur récurrence que dans leurs oppositions, constituent la base de notre Livre Blanc.

La troisième étape, étape actuelle, consiste en la rédaction de ce Livre Blanc. Le but étant de livrer les résultats de l’enquête, des axes de réflexions et des propositions d’actions. La quatrième étape est la mise en œuvre d’une ou de plusieurs actions émanant de la restitution du Livre Blanc, puisque l’intérêt de cette étude est d’être force de

proposition, en étant constructif et innovant. Nous le rappelons, la vocation d’une jeune chambre économique est d’imaginer, mais aussi de réaliser des projets au service de la cité. La cinquième étape est la transmission et la pérennisation. Cette dernière phase est très importante pour notre philosophie d’action. En effet, notre souhait étant d’incrémenter des projets dans le long terme et pour la cité, il est essentiel de les

1. Etats des lieux :

3. La rédaction du Livre Blanc

4. Action : la mise en oeuvre d’une action émanant du Livre Blanc

5. Transmission : la pérennisation de cette action.

2. Recueil des attentes

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partager. Nous visons à préparer le terrain, semer des idées innovantes et pertinentes et les faire pousser jusqu’à ce que le projet soit autonome.

III. METHODOLOGIE DU LIVRE BLANC

Le public…

Un questionnaire a été élaboré sur le rayonnement culturel de Dijon. L'objectif était de l'administrer à un maximum de personnes afin d'avoir un panel de réponses large et une représentativité. La diffusion s’est faite majoritairement par mail (90%). Nous prenons en compte l’impact de ce moyen de diffusion dans l’analyse des réponses. Le groupe « Dijon : culture, moutarde et rock’n’roll » a été créé sur Facebook pour expliquer notre démarche et pour inciter les 370 membres à répondre au questionnaire. Nous nous sommes également appuyés sur notre réseau Jeune Chambre en invitant les membres à diffuser ce questionnaire à leur entourage quelles que soient leurs pratiques et proximité culturelles. Enfin, nous avons communiqué par le biais de la presse dans différents articles et interviews pour relayer ce questionnaire.

Le nombre total de réponses s’élève à 830. L’essentiel des questions de ce sondage porte sur l’image, la vision qu’ont les interviewés de la culture et de l’offre culturelle à Dijon, et sur leurs pratiques culturelles : nombre de sorties, budgets alloués, fréquences des sorties, esthétiques recherchées … Nous avons pu ainsi obtenir des profils et des proximités culturelles différents. Des critères de sondage « classiques », nous n’avons conservé que les questions portant sur l’âge, le lieu d’habitation et la composition du foyer. Nous comprenons la vision décalée de ce parti pris, ses limites et l’assumons pleinement, l’intérêt étant pour nous d’avoir un regard neuf et transversal.

Nombre de sorties annuelles

0à$%&'()%

20%

6à10

%&'()%

29%

11à20

%&'()%

27%

020%&'()%

21%

NR

3%*+,-%.or1+.

*+&-2,.or1+.

*+22-!,.or1+.

34u.d+!,.or1+.

Nonrépondu

0à50€

9%

51à100€

19%

101à200€

34%

>200€

35%

NR

3%De0à50€

De51à100€

De101à200€

Plusde200€

Nonrépondu

0à10€

16%

11à20€

36%

21à35€

31%

>35€

13%

NR

4%De0à10€

De11à20€

De21à35€

Plusde35€

Nonrépondu

Budget annuel

Budget par sortie

Dijon

71%

En

périphérie

deDijon

10%

Dansune

autreville

14%

Non

répondu

5%Dijon

EnpériphériedeDijon

Dansuneautreville

Nonrépondu

Les 3 dernières sorties

Théatre

6%Musique

21%

Cinéma

29%

Gastrono

mie

21%

Musée

13%

Patrimoin

e

7%

Autre

3%Théatre

Musique

Cinéma

Gastronomie

Musée

Patrimoine

Autre

Lieu de sortie

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partager. Nous visons à préparer le terrain, semer des idées innovantes et pertinentes et les faire pousser jusqu’à ce que le projet soit autonome.

III. METHODOLOGIE DU LIVRE BLANC

Le public…

Un questionnaire a été élaboré sur le rayonnement culturel de Dijon. L'objectif était de l'administrer à un maximum de personnes afin d'avoir un panel de réponses large et une représentativité. La diffusion s’est faite majoritairement par mail (90%). Nous prenons en compte l’impact de ce moyen de diffusion dans l’analyse des réponses. Le groupe « Dijon : culture, moutarde et rock’n’roll » a été créé sur Facebook pour expliquer notre démarche et pour inciter les 370 membres à répondre au questionnaire. Nous nous sommes également appuyés sur notre réseau Jeune Chambre en invitant les membres à diffuser ce questionnaire à leur entourage quelles que soient leurs pratiques et proximité culturelles. Enfin, nous avons communiqué par le biais de la presse dans différents articles et interviews pour relayer ce questionnaire.

Le nombre total de réponses s’élève à 830. L’essentiel des questions de ce sondage porte sur l’image, la vision qu’ont les interviewés de la culture et de l’offre culturelle à Dijon, et sur leurs pratiques culturelles : nombre de sorties, budgets alloués, fréquences des sorties, esthétiques recherchées … Nous avons pu ainsi obtenir des profils et des proximités culturelles différents. Des critères de sondage « classiques », nous n’avons conservé que les questions portant sur l’âge, le lieu d’habitation et la composition du foyer. Nous comprenons la vision décalée de ce parti pris, ses limites et l’assumons pleinement, l’intérêt étant pour nous d’avoir un regard neuf et transversal.

Nombre de sorties annuelles

0à$%&'()%

20%

6à10

%&'()%

29%

11à20

%&'()%

27%

020%&'()%

21%

NR

3%*+,-%.or1+.

*+&-2,.or1+.

*+22-!,.or1+.

34u.d+!,.or1+.

Nonrépondu

0à50€

9%

51à100€

19%

101à200€

34%

>200€

35%

NR

3%De0à50€

De51à100€

De101à200€

Plusde200€

Nonrépondu

0à10€

16%

11à20€

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21à35€

31%

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NR

4%De0à10€

De11à20€

De21à35€

Plusde35€

Nonrépondu

Budget annuel

Budget par sortie

Dijon

71%

En

périphérie

deDijon

10%

Dansune

autreville

14%

Non

répondu

5%Dijon

EnpériphériedeDijon

Dansuneautreville

Nonrépondu

Les 3 dernières sorties

Théatre

6%Musique

21%

Cinéma

29%

Gastrono

mie

21%

Musée

13%

Patrimoin

e

7%

Autre

3%Théatre

Musique

Cinéma

Gastronomie

Musée

Patrimoine

Autre

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Concernant les critères plus classiques, nous avons retenu : la composition du foyer, le lieu de vie et l’âge, ce dernier devant être nuancé. Le mode de diffusion du questionnaire (informatique) explique sans doute la plus grande représentativité d’un public « jeune » (surtout la tranche des 26-40 ans).

Seul

38%

Encouple

32%

Famille

28%

Nonrépondu

2%

Seul

Encouple

Famille

Nonrépondu

<18ans

1%18‐25

23%

26‐40

47%

41‐50

16%

51‐65

9%

>65

2%

Nonrépondu

2%

<18ans

18‐25

26‐40

41‐50

51‐65

>65

Nonrépondu

Dijon

53%Périphérie

dijonnaise

23%

>30km

7%

Autreville

14%

NR

3%

Dijon

Lapériphériedijonnaise

Aplusde30kmdeDijon

Dansuneautreville

Nonrépondu

Composition des foyers

Les tranches d’âges

Lieu de vie

Et 68% qui ont déjà vécu dans une autre ville

Interviews…

Nous avons rencontré des acteurs culturels dijonnais afin de présenter notre projet et d'échanger avec eux. L’objectif était de comprendre leur vision de la culture à Dijon, de ses atouts, leurs envies, les freins identifiés, les projets à mettre en œuvre. Chaque entretien a fait l'objet d'une synthèse. Nous utiliserons de manière un peu galvaudée le terme « acteurs culturels ». Il évoque, dans ce Livre Blanc, les différents interlocuteurs que nous avons rencontrés dans le cadre de cette enquête, et non TOUS les acteurs culturels de la place. Le cadre dans lequel nous avons mené cette étude, qui reste associatif et de nature bénévole, ne nous a pas permis de rencontrer l’ensemble des acteurs culturels de Dijon. Des choix ont été opérés de manière à échanger avec des représentants des chaque discipline culturelle, mais aussi avec d’autres acteurs, économiques, touristiques, media, considérant, comme beaucoup, que la culture n’est pas un domaine sectorisé : ABC Thierry MACIA

ARTS VIVANTS 21 Louis-Marie BENATIER

Athénéum Béatrice HANIN ROCHAIS

Auditorium Laurent VIEILLE

Auditorium Laurent JOYEUX

Bistrot de la Scène François MERILLEAU

CAMERATA Thierry CAENS

Citizen record Fred GIEN

CONSORTIUM Xavier DOUROUX

DEVOSGE Cyril JACQUENS

4 – 14 Festival Alex MILES

FRAC Eva GONZALEZ-SANCHO

Guls Production Vincent SHRINK

Guls Production Morgane PERRAUT

LA VAPEUR Lisa VAN REETH

Musée des Beaux-Arts Sylvie JUGIE

Musique Danse Bourgogne Marie Josephe BOUR

Musique Danse Bourgogne François DELAGOUTTE

OXO PRODUCTION Gabriel Gras

TDB Nicolas ROYER

Why Note Nicolas THIRION

ZENITH Mylène HUARD

ZENITH Muriel RENAULT

Zutique Productions Frédéric MENARD

CCI Daniel Exartier

I COM Pascal Tournier

Ordre des Experts Comptable Eric LAMBERT MUYARD

UMIH 21 Patrick Jacquier

Sabotage Boris TERNOVSKI

Sabotage Chantal MASSON

Dijon-art Florian BOURGEOIS Dijon-art Siloé PITILLAT

FNAC Olivier MOUCHIQUEL

LIBRAIRIE GRANGIER Nathalie MACIA

IUP Diderot Claude PATRIAT

PESM Alice CHAMPAGNAC

Prix Jeunes Talents Olivier MUSSET

Université Daniel RAICHVARG

Open art Galerie J-P. BERGER

Galerie TRIPLE V Xavier VADROT

Conseil Général F-X. DUGOURD

DRAC Isabelle B.-DOIGNEAU

Mairie Fabian FORNI

Mairie L. GRANDGUILLAUME

Mairie Yves BERTELOOT

Mairie Christine MARTIN

Mairie Nathalie KOENDERS

Mairie Catherine VANDRIESSE

OFFICE DE TOURISME Eléonore BONNARD Le Bien Public Bernadette PUGET Bing Bang Gérard BOUCHU

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Concernant les critères plus classiques, nous avons retenu : la composition du foyer, le lieu de vie et l’âge, ce dernier devant être nuancé. Le mode de diffusion du questionnaire (informatique) explique sans doute la plus grande représentativité d’un public « jeune » (surtout la tranche des 26-40 ans).

Seul

38%

Encouple

32%

Famille

28%

Nonrépondu

2%

Seul

Encouple

Famille

Nonrépondu

<18ans

1%18‐25

23%

26‐40

47%

41‐50

16%

51‐65

9%

>65

2%

Nonrépondu

2%

<18ans

18‐25

26‐40

41‐50

51‐65

>65

Nonrépondu

Dijon

53%Périphérie

dijonnaise

23%

>30km

7%

Autreville

14%

NR

3%

Dijon

Lapériphériedijonnaise

Aplusde30kmdeDijon

Dansuneautreville

Nonrépondu

Composition des foyers

Les tranches d’âges

Lieu de vie

Et 68% qui ont déjà vécu dans une autre ville

Interviews…

Nous avons rencontré des acteurs culturels dijonnais afin de présenter notre projet et d'échanger avec eux. L’objectif était de comprendre leur vision de la culture à Dijon, de ses atouts, leurs envies, les freins identifiés, les projets à mettre en œuvre. Chaque entretien a fait l'objet d'une synthèse. Nous utiliserons de manière un peu galvaudée le terme « acteurs culturels ». Il évoque, dans ce Livre Blanc, les différents interlocuteurs que nous avons rencontrés dans le cadre de cette enquête, et non TOUS les acteurs culturels de la place. Le cadre dans lequel nous avons mené cette étude, qui reste associatif et de nature bénévole, ne nous a pas permis de rencontrer l’ensemble des acteurs culturels de Dijon. Des choix ont été opérés de manière à échanger avec des représentants des chaque discipline culturelle, mais aussi avec d’autres acteurs, économiques, touristiques, media, considérant, comme beaucoup, que la culture n’est pas un domaine sectorisé : ABC Thierry MACIA

ARTS VIVANTS 21 Louis-Marie BENATIER

Athénéum Béatrice HANIN ROCHAIS

Auditorium Laurent VIEILLE

Auditorium Laurent JOYEUX

Bistrot de la Scène François MERILLEAU

CAMERATA Thierry CAENS

Citizen record Fred GIEN

CONSORTIUM Xavier DOUROUX

DEVOSGE Cyril JACQUENS

4 – 14 Festival Alex MILES

FRAC Eva GONZALEZ-SANCHO

Guls Production Vincent SHRINK

Guls Production Morgane PERRAUT

LA VAPEUR Lisa VAN REETH

Musée des Beaux-Arts Sylvie JUGIE

Musique Danse Bourgogne Marie Josephe BOUR

Musique Danse Bourgogne François DELAGOUTTE

OXO PRODUCTION Gabriel Gras

TDB Nicolas ROYER

Why Note Nicolas THIRION

ZENITH Mylène HUARD

ZENITH Muriel RENAULT

Zutique Productions Frédéric MENARD

CCI Daniel Exartier

I COM Pascal Tournier

Ordre des Experts Comptable Eric LAMBERT MUYARD

UMIH 21 Patrick Jacquier

Sabotage Boris TERNOVSKI

Sabotage Chantal MASSON

Dijon-art Florian BOURGEOIS Dijon-art Siloé PITILLAT

FNAC Olivier MOUCHIQUEL

LIBRAIRIE GRANGIER Nathalie MACIA

IUP Diderot Claude PATRIAT

PESM Alice CHAMPAGNAC

Prix Jeunes Talents Olivier MUSSET

Université Daniel RAICHVARG

Open art Galerie J-P. BERGER

Galerie TRIPLE V Xavier VADROT

Conseil Général F-X. DUGOURD

DRAC Isabelle B.-DOIGNEAU

Mairie Fabian FORNI

Mairie L. GRANDGUILLAUME

Mairie Yves BERTELOOT

Mairie Christine MARTIN

Mairie Nathalie KOENDERS

Mairie Catherine VANDRIESSE

OFFICE DE TOURISME Eléonore BONNARD Le Bien Public Bernadette PUGET Bing Bang Gérard BOUCHU

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Les associations culturelles…

Les associations sont également des acteurs culturels mais nous les avons distinguées car étant nombreuses, nous avons souhaité donner l’opportunité à toutes de pouvoir répondre. Ainsi, nous avons envoyé un questionnaire électronique à l’ensemble des associations culturelles dijonnaises recensées à la maison des associations et à Arts Vivants 21, soit près 250 associations, dont 113 possédant une adresse e-mail valide. 22% d’entre elles ont répondu. Nous avons par la suite réalisé quelques interviews en face à face auprès d’associations complétant ce panel. Les associations ayant répondu au questionnaire sont les suivantes :

‐ 26 000 Couverts.

‐ Association départementale d’éducation populaire.

‐ Association des originaires des départements d’Outre-mer et ami en Bourgogne.

‐ Association des musiciens amateurs Dijon et sa région (AMA).

‐ Association Folklorique GAÃIDA.

‐ Au cœur de la danse.

‐ Cercle Celtique Bellen Brug.

‐ Cirque ILYA.

‐ Chorale Universitaire de Bourgogne.

‐ Collectif R.A.S./ Dijon.

‐ Confidences.

‐ Ensemble Joseph Samsom.

‐ France Orchidées.

‐ Groupe folklorique les Compagnons du Bareuzai.

‐ Interface.

‐ Lacharpagne Jean Claude.

‐ La poterie Dheledom.

‐ La tête de mule.

‐ Laure et Amon production.

‐ La voix des mots – Temps de paroles.

‐ Le Chorum.

‐ Les poètes de l’amitié et poètes sans frontières.

‐ Mes premiers pas dans le cinéma.

‐ Rencontre autour de l’orgue de barbarie.

‐ Treize plus.

‐ Vaderetro.

Ces associations sont issues de domaines variés comme en témoigne le schéma ci-dessous. 56% se positionnent sur plusieurs champs d’intervention.

L’âge des membres de ces associations est également assez varié.

Enfin, la taille et le budget de fonctionnement est large. De 0 € (pour 36% d’entre elles) à 400 000 € par an.

musique‐chant

33%

théâtre‐cirque

6%

artsplas1ques

11%

danse

13%

liTérature

9%

cinéma‐audiovisuel

6%

photographie

2%

échanges

interna1onauV

7%

patrimoine

–jardins2%

artsculinaires

2%autres

9%musique‐chant

théâtre‐cirque

artsplas1ques

danse

liTérature

cinéma‐audiovisuel

photographie

échangesinterna1onauV

patrimoine–jardins

artsculinaires

autres

moinsde15ans

4%

15‐25ans

15%

25‐40ans

28%

40à60ans

37%

plusde60ans

16%

moinsde15ans

15‐25ans

25‐40ans

40à60ans

plusde60ans

Age des membres

Champs d’intervention

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Les associations culturelles…

Les associations sont également des acteurs culturels mais nous les avons distinguées car étant nombreuses, nous avons souhaité donner l’opportunité à toutes de pouvoir répondre. Ainsi, nous avons envoyé un questionnaire électronique à l’ensemble des associations culturelles dijonnaises recensées à la maison des associations et à Arts Vivants 21, soit près 250 associations, dont 113 possédant une adresse e-mail valide. 22% d’entre elles ont répondu. Nous avons par la suite réalisé quelques interviews en face à face auprès d’associations complétant ce panel. Les associations ayant répondu au questionnaire sont les suivantes :

‐ 26 000 Couverts.

‐ Association départementale d’éducation populaire.

‐ Association des originaires des départements d’Outre-mer et ami en Bourgogne.

‐ Association des musiciens amateurs Dijon et sa région (AMA).

‐ Association Folklorique GAÃIDA.

‐ Au cœur de la danse.

‐ Cercle Celtique Bellen Brug.

‐ Cirque ILYA.

‐ Chorale Universitaire de Bourgogne.

‐ Collectif R.A.S./ Dijon.

‐ Confidences.

‐ Ensemble Joseph Samsom.

‐ France Orchidées.

‐ Groupe folklorique les Compagnons du Bareuzai.

‐ Interface.

‐ Lacharpagne Jean Claude.

‐ La poterie Dheledom.

‐ La tête de mule.

‐ Laure et Amon production.

‐ La voix des mots – Temps de paroles.

‐ Le Chorum.

‐ Les poètes de l’amitié et poètes sans frontières.

‐ Mes premiers pas dans le cinéma.

‐ Rencontre autour de l’orgue de barbarie.

‐ Treize plus.

‐ Vaderetro.

Ces associations sont issues de domaines variés comme en témoigne le schéma ci-dessous. 56% se positionnent sur plusieurs champs d’intervention.

L’âge des membres de ces associations est également assez varié.

Enfin, la taille et le budget de fonctionnement est large. De 0 € (pour 36% d’entre elles) à 400 000 € par an.

musique‐chant

33%

théâtre‐cirque

6%

artsplas1ques

11%

danse

13%

liTérature

9%

cinéma‐audiovisuel

6%

photographie

2%

échanges

interna1onauV

7%

patrimoine

–jardins2%

artsculinaires

2%autres

9%musique‐chant

théâtre‐cirque

artsplas1ques

danse

liTérature

cinéma‐audiovisuel

photographie

échangesinterna1onauV

patrimoine–jardins

artsculinaires

autres

moinsde15ans

4%

15‐25ans

15%

25‐40ans

28%

40à60ans

37%

plusde60ans

16%

moinsde15ans

15‐25ans

25‐40ans

40à60ans

plusde60ans

Age des membres

Champs d’intervention

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Un travail basé sur les perceptions Dans la méthodologie d’écriture du Livre Blanc, la restitution se base sur les visions des personnes interrogées, qui, nous avons pu le remarquer, ne sont pas toujours fidèles à la réalité. Par exemple, certaines regrettaient l’absence d’une esthétique alors qu’elle est présente à Dijon ou nous faisait part d’une proposition d’action innovante alors qu’elle est déjà existante. L’écart est particulièrement visible pour le public et les acteurs dont le cœur d’intervention n’est pas la culture. Ce parti pris s’explique par le fait que notre analyse se base sur de perceptions individuelles de la culture à Dijon. Un livre basé sur Dijon et la proposition d’actions. La densité du sujet pourrait amener à écrire des thèses sur des sujets traités ici en quelques lignes. Nous avons centré l’écriture au niveau des problématiques dijonnaises et des actions qui peuvent être menées. Ce choix nous amène à ne pas entrer par exemple dans des réflexions philosophiques ou des problématiques plus générales (comme le régime des intermittents du spectacle).

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A> L’OFFRE

Avant d’envisager le développement culturel de Dijon, il apparaît nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur son offre culturelle et de faire un état de ses forces et de ses points d’amélioration.

I. Une offre présente

« Une offre immense, diversifiée », « Tous les soirs il y a quelque chose de qualité » …« Et pour tout public », « Dijon a un potentiel certain : son offre ».

L’avis général des acteurs culturels peut se définir d’une seule voix :

« Qualité, richesse, diversité »

Par rapport à d’autres villes similaires, l’offre à Dijon est extraordinairement importante. On trouve aujourd’hui beaucoup de développements sur une multitude d’esthétiques. Une partie du public argumente également dans le même sens :

« Nous avons beaucoup de chance avec une grande proposition culturelle à Dijon » « Variée, dense », « diversifiée ».

Nous développerons davantage la perception du public en partie II. L’offre à Dijon est donc présente. Entrons donc dans le détail et essayons d’identifier les atouts que possède la capitale bourguignonne.

Le cinéma et l’audiovisuel

L’activité culturelle qui enregistre la plus forte pratique dans le questionnaire public, c’est le cinéma avec 64% des sondés qui y vont au moins 5 fois par an.

Jamais 1 fois/an 2 fois/an 3 fois/an 4 fois/an >4 fois/an Non répondu

2% 3% 6% 8% 8% 64% 9%

Sur le thème du cinéma, Dijon connait depuis plusieurs années un accroissement de ses écrans. Historiquement, Dijon est une ville riche de cinémas : aujourd’hui, nous comptons 1 fauteuil pour 33 habitants. Outre le cinéma Grand Public, Dijon bénéficie de deux cinémas Art et Essai ayant leurs identités propres : l’Eldorado et le Devosge. Les programmations de l’ensemble des salles ont un écho favorable : du populaire au plus pointu avec des propositions atypiques comme des retransmissions d’opéra à l’Olympia. Un travail actif est fait pour associer les publics scolaires,

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE

B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION 2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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Un travail basé sur les perceptions Dans la méthodologie d’écriture du Livre Blanc, la restitution se base sur les visions des personnes interrogées, qui, nous avons pu le remarquer, ne sont pas toujours fidèles à la réalité. Par exemple, certaines regrettaient l’absence d’une esthétique alors qu’elle est présente à Dijon ou nous faisait part d’une proposition d’action innovante alors qu’elle est déjà existante. L’écart est particulièrement visible pour le public et les acteurs dont le cœur d’intervention n’est pas la culture. Ce parti pris s’explique par le fait que notre analyse se base sur de perceptions individuelles de la culture à Dijon. Un livre basé sur Dijon et la proposition d’actions. La densité du sujet pourrait amener à écrire des thèses sur des sujets traités ici en quelques lignes. Nous avons centré l’écriture au niveau des problématiques dijonnaises et des actions qui peuvent être menées. Ce choix nous amène à ne pas entrer par exemple dans des réflexions philosophiques ou des problématiques plus générales (comme le régime des intermittents du spectacle).

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A> L’OFFRE

Avant d’envisager le développement culturel de Dijon, il apparaît nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur son offre culturelle et de faire un état de ses forces et de ses points d’amélioration.

I. Une offre présente

« Une offre immense, diversifiée », « Tous les soirs il y a quelque chose de qualité » …« Et pour tout public », « Dijon a un potentiel certain : son offre ».

L’avis général des acteurs culturels peut se définir d’une seule voix :

« Qualité, richesse, diversité »

Par rapport à d’autres villes similaires, l’offre à Dijon est extraordinairement importante. On trouve aujourd’hui beaucoup de développements sur une multitude d’esthétiques. Une partie du public argumente également dans le même sens :

« Nous avons beaucoup de chance avec une grande proposition culturelle à Dijon » « Variée, dense », « diversifiée ».

Nous développerons davantage la perception du public en partie II. L’offre à Dijon est donc présente. Entrons donc dans le détail et essayons d’identifier les atouts que possède la capitale bourguignonne.

Le cinéma et l’audiovisuel

L’activité culturelle qui enregistre la plus forte pratique dans le questionnaire public, c’est le cinéma avec 64% des sondés qui y vont au moins 5 fois par an.

Jamais 1 fois/an 2 fois/an 3 fois/an 4 fois/an >4 fois/an Non répondu

2% 3% 6% 8% 8% 64% 9%

Sur le thème du cinéma, Dijon connait depuis plusieurs années un accroissement de ses écrans. Historiquement, Dijon est une ville riche de cinémas : aujourd’hui, nous comptons 1 fauteuil pour 33 habitants. Outre le cinéma Grand Public, Dijon bénéficie de deux cinémas Art et Essai ayant leurs identités propres : l’Eldorado et le Devosge. Les programmations de l’ensemble des salles ont un écho favorable : du populaire au plus pointu avec des propositions atypiques comme des retransmissions d’opéra à l’Olympia. Un travail actif est fait pour associer les publics scolaires,

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE

B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION 2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A> L’OFFRE

Avant d’envisager le développement culturel de Dijon, il apparaît nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur son offre culturelle et de faire un état de ses forces et de ses points d’amélioration.

I. Une offre présente

« Une offre immense, diversifiée », « Tous les soirs il y a quelque chose de qualité » …« Et pour tout public », « Dijon a un potentiel certain : son offre ».

L’avis général des acteurs culturels peut se définir d’une seule voix :

« Qualité, richesse, diversité »

Par rapport à d’autres villes similaires, l’offre à Dijon est extraordinairement importante. On trouve aujourd’hui beaucoup de développements sur une multitude d’esthétiques. Une partie du public argumente également dans le même sens :

« Nous avons beaucoup de chance avec une grande proposition culturelle à Dijon » « Variée, dense », « diversifiée ».

Nous développerons davantage la perception du public en partie II. L’offre à Dijon est donc présente. Entrons donc dans le détail et essayons d’identifier les atouts que possède la capitale bourguignonne.

Le cinéma et l’audiovisuel

L’activité culturelle qui enregistre la plus forte pratique dans le questionnaire public, c’est le cinéma avec 64% des sondés qui y vont au moins 5 fois par an.

Jamais 1 fois/an 2 fois/an 3 fois/an 4 fois/an >4 fois/an Non répondu

2% 3% 6% 8% 8% 64% 9%

Sur le thème du cinéma, Dijon connait depuis plusieurs années un accroissement de ses écrans. Historiquement, Dijon est une ville riche de cinémas : aujourd’hui, nous comptons 1 fauteuil pour 33 habitants. Outre le cinéma Grand Public, Dijon bénéficie de deux cinémas Art et Essai ayant leurs identités propres : l’Eldorado et le Devosge. Les programmations de l’ensemble des salles ont un écho favorable : du populaire au plus pointu avec des propositions atypiques comme des retransmissions d’opéra à l’Olympia. Un travail actif est fait pour associer les publics scolaires,

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE

B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION 2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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développer des projets avec des associations pluridisciplinaires, expliquer le monde cinématographique, faire venir des réalisateurs… Par ailleurs, d’autres acteurs non dédiés au cinéma proposent des spectacles comme le CINE DRIVE-IN initié par La Vapeur ou les projections de courts métrages et les vidéo créations de la galerie Nü Köza. Dijon bénéficie également d’une présence de festivals cinématographiques (Fenêtre sur Courts, Fenêtres sur le Monde, les écrans de l’aventure), et dans le milieu professionnel avec les Rencontres Cinématographiques de l’ARP. Une cinémathèque manquait, mais elle a été développée par AdKamera et prend une dimension régionale. Les retours concernant les cinémas sont donc positifs. Les points d’amélioration proposés concernent la modernisation de certaines salles (matériel, confort…) et une meilleure communication sur d’autres actions comme les rencontres acteurs/public.

Le livre

La thématique du livre conforte également ce sentiment de « richesse ». Nous disposons aujourd’hui de 7 bibliothèques, d’un bibliobus et nouvellement de la Nef. Nos bibliothèques municipales ressortent comme des bibliothèques de qualité aux yeux du public et des acteurs culturels en ce qui concerne leurs fonds. C’est l’un des meilleurs réseaux de France avec les bibliothèques universitaires. Elles connaissent une fréquentation en hausse, notamment grâce à l’adaptation aux nouveaux médias numériques. La bibliothèque d’études semble par contre moins connue. La stratégie de disperser les bibliothèques fait la majorité mais pas l’unanimité, malgré la possibilité de faire venir un ouvrage sur le site de son choix. Les personnes se déplaceront elles dans différents lieux ? N’est-ce pas cloisonner ? A ce réseau de bibliothèques s’ajoutent les bouquinistes et les librairies, comme la librairie Grangier, qui est active dans l’accueil d’auteurs. Si, aujourd’hui, l’offre ressort comme étant de qualité et en lien avec les attentes des lecteurs, l’avenir du livre et des librairies indépendantes inquiète. « Dijon perd de plus en plus ses bouquinistes. », « Avec les évolutions de l’industrie du livre et de la consommation du livre comme un produit comme un autre, quel avenir demain ? ». Ce sujet ne concerne pas que Dijon dans la mesure où certaines cartes se jouent à l’échelle nationale ou au niveau de société comme Hachette (80% de l’édition française). Mais au regard des enjeux forts qui existent autour du livre, comment Dijon, à son échelle, peut préserver la diversité des fonds en vente, le conseil et les échanges autour du livre ? Dijon accueille également des salons comme :

‐ le salon européen du Livre qui, en 2009, en est à sa 12ème édition. Si le principe est bon, l’image et les valeurs communiquées par certains invités d’honneur « people » ne séduisent pas tout le monde,

‐ le salon de littérature jeunesse Crocmillivre, qui, pour une première édition, est prometteur,

‐ d’autres manifestations comme le salon du livre ancien et de la carte postale à Chenôve (10e édition en 2009).

D’autres actions autour du livres et du « patrimoine écrit » sont menées : des spectacles organisés par des associations, ou bien, dans le monde économique, et en lien avec le mécénat, des opérations telles que « Un livre, une entreprise », initiée par la CCI pendant le salon Entreprissimo.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Peinture, sculture…

Les musées et galeries ont une image positive. Nous avons des sites de toutes tailles, à caractère régional, national et international. Nous trouvons des collections à la fois privées et des collections publiques, qui peuvent être très classiques comme contemporaines. Le fond est riche et reconnu. Par exemple, nos « Pleurants » sont attendus de l’autre côté de l’Atlantique avec une grande ferveur. Dans le mouvement inverse, Dijon arrive à attirer d’autres expositions de qualité comme les Fauves Hongrois ou l’exposition Camille Claudel. Le développement du Musée des Beaux-Arts promet de continuer à développer cette belle notoriété.

Les arts vivants

La musique : l’Opéra Dijon, le Zénith, les Feuillants, la Vapeur, la Péniche Cancale, le Bistrot de la Scène… autant de salles que de styles de musiques à Dijon. La musique s’initie même dans les rues dijonnaises, avec le concert de rentrée, le festival 4-14, les D’Jazz… Et que dire du nombre de festivals de musique, ô combien présents dans notre cité ! Le théâtre est également valorisé. Les propositions recouvrent des styles différents. Le seul manque qui était souligné (une fois) est l’absence d’une scène amateur. En termes de troupes il est soutenu par des institutions comme Grenier 9, les 26000 couverts, l’Artifice… Les lieux comme le TDB, l’ABC, l’Opéra Dijon Bourgogne contribuent positivement à la variété de l’offre. La danse est également une discipline présente à Dijon. La perception va plus dans le sens d’une place plus importante à la danse contemporaine que classique. Le festival Art Danse est régulièrement cité auprès des acteurs culturels avec le regret qu’il n’ait pas pris plus d’ampleur. Les arts du cirque sont moins connus alors que des associations sont en place, et notamment une école du cirque. Des spectacles sont proposés aussi bien dans des lieux de diffusion comme le Zénith, qu’en festival. Le premier du genre, Prise de CirQ’, a eu lieu en mars de cette année.

Le débat et les conférences

Différentes associations ou institutions proposent des conférences ou des débats comme l’Académie des Sciences, Arts et Belles-lettres de Dijon, la Société des Amis des Musées de Dijon, Sciences Po Dijon, l’ABC, l’Auditorium, de nombreux festivals, le Club Lamartine, la JCE… D’une manière un peu différente, le premier « Artcamp » a offert un espace d’échanges innovant autour de la culture et des nouvelles technologies. Dans cette diversité, nous pouvons également citer les Tanneries, qui aujourd’hui ont une identité propre à Dijon et contribuent à une mixité du paysage culturel et de l’ouverture. Leur champ d’intervention comme beaucoup d’acteurs culturels ne se limite pas qu’à un domaine.

La gastronomie, une richesse culturelle exploitée à Dijon ?

En confrontant les différents retours, l’image de la gastronomie est assez paradoxale. C’est pourtant l’un des atouts majeurs de Dijon, surtout auprès de la clientèle touristique, auprès de laquelle elle s’exporte très bien. Cependant, elle est ressentie par une grande majorité des interviewés comme mal exploitée, voire comme un frein.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE

B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION 2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A> L’OFFRE

Avant d’envisager le développement culturel de Dijon, il apparaît nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur son offre culturelle et de faire un état de ses forces et de ses points d’amélioration.

I. Une offre présente

« Une offre immense, diversifiée », « Tous les soirs il y a quelque chose de qualité » …« Et pour tout public », « Dijon a un potentiel certain : son offre ».

L’avis général des acteurs culturels peut se définir d’une seule voix :

« Qualité, richesse, diversité »

Par rapport à d’autres villes similaires, l’offre à Dijon est extraordinairement importante. On trouve aujourd’hui beaucoup de développements sur une multitude d’esthétiques. Une partie du public argumente également dans le même sens :

« Nous avons beaucoup de chance avec une grande proposition culturelle à Dijon » « Variée, dense », « diversifiée ».

Nous développerons davantage la perception du public en partie II. L’offre à Dijon est donc présente. Entrons donc dans le détail et essayons d’identifier les atouts que possède la capitale bourguignonne.

Le cinéma et l’audiovisuel

L’activité culturelle qui enregistre la plus forte pratique dans le questionnaire public, c’est le cinéma avec 64% des sondés qui y vont au moins 5 fois par an.

Jamais 1 fois/an 2 fois/an 3 fois/an 4 fois/an >4 fois/an Non répondu

2% 3% 6% 8% 8% 64% 9%

Sur le thème du cinéma, Dijon connait depuis plusieurs années un accroissement de ses écrans. Historiquement, Dijon est une ville riche de cinémas : aujourd’hui, nous comptons 1 fauteuil pour 33 habitants. Outre le cinéma Grand Public, Dijon bénéficie de deux cinémas Art et Essai ayant leurs identités propres : l’Eldorado et le Devosge. Les programmations de l’ensemble des salles ont un écho favorable : du populaire au plus pointu avec des propositions atypiques comme des retransmissions d’opéra à l’Olympia. Un travail actif est fait pour associer les publics scolaires,

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE

B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION 2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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développer des projets avec des associations pluridisciplinaires, expliquer le monde cinématographique, faire venir des réalisateurs… Par ailleurs, d’autres acteurs non dédiés au cinéma proposent des spectacles comme le CINE DRIVE-IN initié par La Vapeur ou les projections de courts métrages et les vidéo créations de la galerie Nü Köza. Dijon bénéficie également d’une présence de festivals cinématographiques (Fenêtre sur Courts, Fenêtres sur le Monde, les écrans de l’aventure), et dans le milieu professionnel avec les Rencontres Cinématographiques de l’ARP. Une cinémathèque manquait, mais elle a été développée par AdKamera et prend une dimension régionale. Les retours concernant les cinémas sont donc positifs. Les points d’amélioration proposés concernent la modernisation de certaines salles (matériel, confort…) et une meilleure communication sur d’autres actions comme les rencontres acteurs/public.

Le livre

La thématique du livre conforte également ce sentiment de « richesse ». Nous disposons aujourd’hui de 7 bibliothèques, d’un bibliobus et nouvellement de la Nef. Nos bibliothèques municipales ressortent comme des bibliothèques de qualité aux yeux du public et des acteurs culturels en ce qui concerne leurs fonds. C’est l’un des meilleurs réseaux de France avec les bibliothèques universitaires. Elles connaissent une fréquentation en hausse, notamment grâce à l’adaptation aux nouveaux médias numériques. La bibliothèque d’études semble par contre moins connue. La stratégie de disperser les bibliothèques fait la majorité mais pas l’unanimité, malgré la possibilité de faire venir un ouvrage sur le site de son choix. Les personnes se déplaceront elles dans différents lieux ? N’est-ce pas cloisonner ? A ce réseau de bibliothèques s’ajoutent les bouquinistes et les librairies, comme la librairie Grangier, qui est active dans l’accueil d’auteurs. Si, aujourd’hui, l’offre ressort comme étant de qualité et en lien avec les attentes des lecteurs, l’avenir du livre et des librairies indépendantes inquiète. « Dijon perd de plus en plus ses bouquinistes. », « Avec les évolutions de l’industrie du livre et de la consommation du livre comme un produit comme un autre, quel avenir demain ? ». Ce sujet ne concerne pas que Dijon dans la mesure où certaines cartes se jouent à l’échelle nationale ou au niveau de société comme Hachette (80% de l’édition française). Mais au regard des enjeux forts qui existent autour du livre, comment Dijon, à son échelle, peut préserver la diversité des fonds en vente, le conseil et les échanges autour du livre ? Dijon accueille également des salons comme :

‐ le salon européen du Livre qui, en 2009, en est à sa 12ème édition. Si le principe est bon, l’image et les valeurs communiquées par certains invités d’honneur « people » ne séduisent pas tout le monde,

‐ le salon de littérature jeunesse Crocmillivre, qui, pour une première édition, est prometteur,

‐ d’autres manifestations comme le salon du livre ancien et de la carte postale à Chenôve (10e édition en 2009).

D’autres actions autour du livres et du « patrimoine écrit » sont menées : des spectacles organisés par des associations, ou bien, dans le monde économique, et en lien avec le mécénat, des opérations telles que « Un livre, une entreprise », initiée par la CCI pendant le salon Entreprissimo.

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Peinture, sculture…

Les musées et galeries ont une image positive. Nous avons des sites de toutes tailles, à caractère régional, national et international. Nous trouvons des collections à la fois privées et des collections publiques, qui peuvent être très classiques comme contemporaines. Le fond est riche et reconnu. Par exemple, nos « Pleurants » sont attendus de l’autre côté de l’Atlantique avec une grande ferveur. Dans le mouvement inverse, Dijon arrive à attirer d’autres expositions de qualité comme les Fauves Hongrois ou l’exposition Camille Claudel. Le développement du Musée des Beaux-Arts promet de continuer à développer cette belle notoriété.

Les arts vivants

La musique : l’Opéra Dijon, le Zénith, les Feuillants, la Vapeur, la Péniche Cancale, le Bistrot de la Scène… autant de salles que de styles de musiques à Dijon. La musique s’initie même dans les rues dijonnaises, avec le concert de rentrée, le festival 4-14, les D’Jazz… Et que dire du nombre de festivals de musique, ô combien présents dans notre cité ! Le théâtre est également valorisé. Les propositions recouvrent des styles différents. Le seul manque qui était souligné (une fois) est l’absence d’une scène amateur. En termes de troupes il est soutenu par des institutions comme Grenier 9, les 26000 couverts, l’Artifice… Les lieux comme le TDB, l’ABC, l’Opéra Dijon Bourgogne contribuent positivement à la variété de l’offre. La danse est également une discipline présente à Dijon. La perception va plus dans le sens d’une place plus importante à la danse contemporaine que classique. Le festival Art Danse est régulièrement cité auprès des acteurs culturels avec le regret qu’il n’ait pas pris plus d’ampleur. Les arts du cirque sont moins connus alors que des associations sont en place, et notamment une école du cirque. Des spectacles sont proposés aussi bien dans des lieux de diffusion comme le Zénith, qu’en festival. Le premier du genre, Prise de CirQ’, a eu lieu en mars de cette année.

Le débat et les conférences

Différentes associations ou institutions proposent des conférences ou des débats comme l’Académie des Sciences, Arts et Belles-lettres de Dijon, la Société des Amis des Musées de Dijon, Sciences Po Dijon, l’ABC, l’Auditorium, de nombreux festivals, le Club Lamartine, la JCE… D’une manière un peu différente, le premier « Artcamp » a offert un espace d’échanges innovant autour de la culture et des nouvelles technologies. Dans cette diversité, nous pouvons également citer les Tanneries, qui aujourd’hui ont une identité propre à Dijon et contribuent à une mixité du paysage culturel et de l’ouverture. Leur champ d’intervention comme beaucoup d’acteurs culturels ne se limite pas qu’à un domaine.

La gastronomie, une richesse culturelle exploitée à Dijon ?

En confrontant les différents retours, l’image de la gastronomie est assez paradoxale. C’est pourtant l’un des atouts majeurs de Dijon, surtout auprès de la clientèle touristique, auprès de laquelle elle s’exporte très bien. Cependant, elle est ressentie par une grande majorité des interviewés comme mal exploitée, voire comme un frein.

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1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A> L’OFFRE

Avant d’envisager le développement culturel de Dijon, il apparaît nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur son offre culturelle et de faire un état de ses forces et de ses points d’amélioration.

I. Une offre présente

« Une offre immense, diversifiée », « Tous les soirs il y a quelque chose de qualité » …« Et pour tout public », « Dijon a un potentiel certain : son offre ».

L’avis général des acteurs culturels peut se définir d’une seule voix :

« Qualité, richesse, diversité »

Par rapport à d’autres villes similaires, l’offre à Dijon est extraordinairement importante. On trouve aujourd’hui beaucoup de développements sur une multitude d’esthétiques. Une partie du public argumente également dans le même sens :

« Nous avons beaucoup de chance avec une grande proposition culturelle à Dijon » « Variée, dense », « diversifiée ».

Nous développerons davantage la perception du public en partie II. L’offre à Dijon est donc présente. Entrons donc dans le détail et essayons d’identifier les atouts que possède la capitale bourguignonne.

Le cinéma et l’audiovisuel

L’activité culturelle qui enregistre la plus forte pratique dans le questionnaire public, c’est le cinéma avec 64% des sondés qui y vont au moins 5 fois par an.

Jamais 1 fois/an 2 fois/an 3 fois/an 4 fois/an >4 fois/an Non répondu

2% 3% 6% 8% 8% 64% 9%

Sur le thème du cinéma, Dijon connait depuis plusieurs années un accroissement de ses écrans. Historiquement, Dijon est une ville riche de cinémas : aujourd’hui, nous comptons 1 fauteuil pour 33 habitants. Outre le cinéma Grand Public, Dijon bénéficie de deux cinémas Art et Essai ayant leurs identités propres : l’Eldorado et le Devosge. Les programmations de l’ensemble des salles ont un écho favorable : du populaire au plus pointu avec des propositions atypiques comme des retransmissions d’opéra à l’Olympia. Un travail actif est fait pour associer les publics scolaires,

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Réduite à la moutarde, au cassis, et au pain d’épices, autrement dit aux « spécialités régionales », elle est perçue comme vieillissante, voire « ringarde », et peu qualitative. Certains publics souhaiteraient que cette image soit dépassée, que l’on sorte de ces « stéréotypes ». Pour une autre partie du public, c’est un produit d’appel mal exploité. Ils se retrouvent dans cette image, mais aimeraient qu’on la rende plus qualitative, contemporaine, plus « branchée », peut être moins traditionnelle. Un concept qui a déjà fait son chemin : avec l’arrivée de nouveaux chefs tels que David Zuddas, l’image de la gastronomie s’est rajeunie, tout en conservant ses ingrédients traditionnels. On remarque également le développement de « bars à vins », encore quasiment invisibles il y a quelques années à Dijon : la formule plaît. Peut-on y voir un changement de mentalité des Dijonnais qui ne seraient plus complexés vis-à-vis du vin et de cette image « réservée » à Beaune ?

IDEES

Développer les liens entre œuvres présentées en cinéma, musées, … et fonds documentaires pour inviter spectateurs ou artistes à aller plus loin.

Communiquer davantage sur les rencontres de réalisateurs, écrivains, philosophes…

Créer un support de présentation de Dijon aux personnalités artistiques ou journalistiques.

Mettre en place un accueil aux personnalités artistiques

Créer des passerelles pour que les parents qui viennent aux galas de leurs enfants aillent aussi aux spectacles professionnels.

Le potentiel culturel de Dijon est bien réel : tous, acteurs, public, associations, s’accordent à le dire. L’offre est de qualité, et proposée en quantité suffisante, quelle que soit la discipline culturelle. L’objectif de ce Livre Blanc n’est pas d’en faire l’inventaire, mais de mettre en valeur cette richesse et cette densité. En prolongement de l’offre, et aussi pour mieux l’accueillir, les lieux culturels à Dijon font figure d’exception.

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II. Des lieux d’exception adaptés à une offre exceptionnelle

« Dijon est un écrin » Un autre point à mettre en exergue pour expliquer les atouts dijonnais c’est la qualité des lieux culturels qu’on y trouve.

Le patrimoine

La première image que tout visiteur ou nouvel arrivant peut avoir de Dijon, c’est la richesse de son patrimoine. Dijon dispose d’un centre historique avec l’un des secteurs sauvegardé les plus grands de France. Dijon compte plus d’une centaine d’hôtels particuliers. Une tendance qui se développe aujourd’hui : l’utilisation des lieux de patrimoine pour la promotion d’autres formes de culture, plus contemporaines. Des concerts sont organisés à la Nef, une œuvre contemporaine est à découvrir dans sa cour intérieure, les hôtels particuliers deviennent des scènes de théâtre, du Slam sort des murs du Musée des Beaux-Arts…

Des atouts de grande qualité

Que serait et que deviendrait l’offre culturelle sans lieux de création, de diffusion, d’exposition de grande qualité eux-aussi ? Le public a bel et bien conscience d’habiter dans une ville qui a su développer des institutions de prestige (ce qui n’est pas toujours synonymes de luxe…), qui portent haut la création artistique contemporaine, mais qui attache une grande importance à la conservation de son patrimoine. Voici quelques éléments cités dans l’enquête publique en rapport avec cette thématique des lieux culturels incontournables : Le Musée des Beaux Arts 3ème de France. L’Athénéum 1er centre culturel universitaire créé en France. Le Consortium une envergure internationale. Le FRAC 3ème fond de France. L’Auditorium une des meilleures qualités acoustiques d’Europe. Cathédrale, églises la « Ville aux cent clochers » (Aloysius Betrand). Un label « Ville d’Art et d’Histoire ». 90 hectares en secteur sauvegardé. En complément ont été évoqués : - la Chartreuse de Champmol avec le Puits de Moïse, - le tombeau des Ducs de Bourgogne et les Pleurants - Dijon, une Histoire (les Ducs de Bourgogne, …), des histoires (la Chouette, le Jacquemart…)

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Avant d’envisager le développement culturel de Dijon, il apparaît nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur son offre culturelle et de faire un état de ses forces et de ses points d’amélioration.

I. Une offre présente

« Une offre immense, diversifiée », « Tous les soirs il y a quelque chose de qualité » …« Et pour tout public », « Dijon a un potentiel certain : son offre ».

L’avis général des acteurs culturels peut se définir d’une seule voix :

« Qualité, richesse, diversité »

Par rapport à d’autres villes similaires, l’offre à Dijon est extraordinairement importante. On trouve aujourd’hui beaucoup de développements sur une multitude d’esthétiques. Une partie du public argumente également dans le même sens :

« Nous avons beaucoup de chance avec une grande proposition culturelle à Dijon » « Variée, dense », « diversifiée ».

Nous développerons davantage la perception du public en partie II. L’offre à Dijon est donc présente. Entrons donc dans le détail et essayons d’identifier les atouts que possède la capitale bourguignonne.

Le cinéma et l’audiovisuel

L’activité culturelle qui enregistre la plus forte pratique dans le questionnaire public, c’est le cinéma avec 64% des sondés qui y vont au moins 5 fois par an.

Jamais 1 fois/an 2 fois/an 3 fois/an 4 fois/an >4 fois/an Non répondu

2% 3% 6% 8% 8% 64% 9%

Sur le thème du cinéma, Dijon connait depuis plusieurs années un accroissement de ses écrans. Historiquement, Dijon est une ville riche de cinémas : aujourd’hui, nous comptons 1 fauteuil pour 33 habitants. Outre le cinéma Grand Public, Dijon bénéficie de deux cinémas Art et Essai ayant leurs identités propres : l’Eldorado et le Devosge. Les programmations de l’ensemble des salles ont un écho favorable : du populaire au plus pointu avec des propositions atypiques comme des retransmissions d’opéra à l’Olympia. Un travail actif est fait pour associer les publics scolaires,

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Réduite à la moutarde, au cassis, et au pain d’épices, autrement dit aux « spécialités régionales », elle est perçue comme vieillissante, voire « ringarde », et peu qualitative. Certains publics souhaiteraient que cette image soit dépassée, que l’on sorte de ces « stéréotypes ». Pour une autre partie du public, c’est un produit d’appel mal exploité. Ils se retrouvent dans cette image, mais aimeraient qu’on la rende plus qualitative, contemporaine, plus « branchée », peut être moins traditionnelle. Un concept qui a déjà fait son chemin : avec l’arrivée de nouveaux chefs tels que David Zuddas, l’image de la gastronomie s’est rajeunie, tout en conservant ses ingrédients traditionnels. On remarque également le développement de « bars à vins », encore quasiment invisibles il y a quelques années à Dijon : la formule plaît. Peut-on y voir un changement de mentalité des Dijonnais qui ne seraient plus complexés vis-à-vis du vin et de cette image « réservée » à Beaune ?

IDEES

Développer les liens entre œuvres présentées en cinéma, musées, … et fonds documentaires pour inviter spectateurs ou artistes à aller plus loin.

Communiquer davantage sur les rencontres de réalisateurs, écrivains, philosophes…

Créer un support de présentation de Dijon aux personnalités artistiques ou journalistiques.

Mettre en place un accueil aux personnalités artistiques

Créer des passerelles pour que les parents qui viennent aux galas de leurs enfants aillent aussi aux spectacles professionnels.

Le potentiel culturel de Dijon est bien réel : tous, acteurs, public, associations, s’accordent à le dire. L’offre est de qualité, et proposée en quantité suffisante, quelle que soit la discipline culturelle. L’objectif de ce Livre Blanc n’est pas d’en faire l’inventaire, mais de mettre en valeur cette richesse et cette densité. En prolongement de l’offre, et aussi pour mieux l’accueillir, les lieux culturels à Dijon font figure d’exception.

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II. Des lieux d’exception adaptés à une offre exceptionnelle

« Dijon est un écrin » Un autre point à mettre en exergue pour expliquer les atouts dijonnais c’est la qualité des lieux culturels qu’on y trouve.

Le patrimoine

La première image que tout visiteur ou nouvel arrivant peut avoir de Dijon, c’est la richesse de son patrimoine. Dijon dispose d’un centre historique avec l’un des secteurs sauvegardé les plus grands de France. Dijon compte plus d’une centaine d’hôtels particuliers. Une tendance qui se développe aujourd’hui : l’utilisation des lieux de patrimoine pour la promotion d’autres formes de culture, plus contemporaines. Des concerts sont organisés à la Nef, une œuvre contemporaine est à découvrir dans sa cour intérieure, les hôtels particuliers deviennent des scènes de théâtre, du Slam sort des murs du Musée des Beaux-Arts…

Des atouts de grande qualité

Que serait et que deviendrait l’offre culturelle sans lieux de création, de diffusion, d’exposition de grande qualité eux-aussi ? Le public a bel et bien conscience d’habiter dans une ville qui a su développer des institutions de prestige (ce qui n’est pas toujours synonymes de luxe…), qui portent haut la création artistique contemporaine, mais qui attache une grande importance à la conservation de son patrimoine. Voici quelques éléments cités dans l’enquête publique en rapport avec cette thématique des lieux culturels incontournables : Le Musée des Beaux Arts 3ème de France. L’Athénéum 1er centre culturel universitaire créé en France. Le Consortium une envergure internationale. Le FRAC 3ème fond de France. L’Auditorium une des meilleures qualités acoustiques d’Europe. Cathédrale, églises la « Ville aux cent clochers » (Aloysius Betrand). Un label « Ville d’Art et d’Histoire ». 90 hectares en secteur sauvegardé. En complément ont été évoqués : - la Chartreuse de Champmol avec le Puits de Moïse, - le tombeau des Ducs de Bourgogne et les Pleurants - Dijon, une Histoire (les Ducs de Bourgogne, …), des histoires (la Chouette, le Jacquemart…)

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1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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Avant d’envisager le développement culturel de Dijon, il apparaît nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur son offre culturelle et de faire un état de ses forces et de ses points d’amélioration.

I. Une offre présente

« Une offre immense, diversifiée », « Tous les soirs il y a quelque chose de qualité » …« Et pour tout public », « Dijon a un potentiel certain : son offre ».

L’avis général des acteurs culturels peut se définir d’une seule voix :

« Qualité, richesse, diversité »

Par rapport à d’autres villes similaires, l’offre à Dijon est extraordinairement importante. On trouve aujourd’hui beaucoup de développements sur une multitude d’esthétiques. Une partie du public argumente également dans le même sens :

« Nous avons beaucoup de chance avec une grande proposition culturelle à Dijon » « Variée, dense », « diversifiée ».

Nous développerons davantage la perception du public en partie II. L’offre à Dijon est donc présente. Entrons donc dans le détail et essayons d’identifier les atouts que possède la capitale bourguignonne.

Le cinéma et l’audiovisuel

L’activité culturelle qui enregistre la plus forte pratique dans le questionnaire public, c’est le cinéma avec 64% des sondés qui y vont au moins 5 fois par an.

Jamais 1 fois/an 2 fois/an 3 fois/an 4 fois/an >4 fois/an Non répondu

2% 3% 6% 8% 8% 64% 9%

Sur le thème du cinéma, Dijon connait depuis plusieurs années un accroissement de ses écrans. Historiquement, Dijon est une ville riche de cinémas : aujourd’hui, nous comptons 1 fauteuil pour 33 habitants. Outre le cinéma Grand Public, Dijon bénéficie de deux cinémas Art et Essai ayant leurs identités propres : l’Eldorado et le Devosge. Les programmations de l’ensemble des salles ont un écho favorable : du populaire au plus pointu avec des propositions atypiques comme des retransmissions d’opéra à l’Olympia. Un travail actif est fait pour associer les publics scolaires,

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B> RESERVOIR DE CREATION ET DE

DEVELOPPEMENT CULTUREL

Outre l’offre culturelle en tant que telle, les hommes et les femmes intervenant dans le milieu culturel sont de véritables moteurs. En plus des forces en présence, des formations et des structures poussent au développement de compétences culturelles et artistiques.

I. Dijon a des artistes Dijon possède un potentiel artistique multi tendance décliné aussi bien sous forme de notes, de lettres ou des variations chromatiques. Dijon s’est fait le berceau ou le foyer de plusieurs artistes qui ont su faire connaitre et reconnaitre leurs qualités sur la scène régionale, nationale voire internationale. Nous pourrions citer Yan Pei-Ming, installé à Dijon depuis 1980 qui a exposé au Louvre, au Ullens Center for Comtemporary Art à Pekin ou bien à la fondation Maeght à New York, à Milan et en Corée du Sud. Pascal Arbez alias Vitalic, a su étoffer sa notoriété sur la scène électronique et a lancé son propre label Citizen Records. Enfin nous pourrions aller sur des notes plus cuivrées mais toutes aussi internationales avec Thierry Caens. Des troupes bien en place comme les 26000 couverts ou Grenier 9 amènent une expérience et une crédibilité, tandis que des projets naissants ne sont pas empêchés de grandir. Cette diversité d’ancienneté permet différentes sources de développement d’artistes. En plus de la présence en local de talents, Dijon est capable de faire venir des artistes de nationalités et de disciplines artistiques diverses. A titre de repère, Dijon se place en 20e position en France aux yeux des producteurs, ce qui lui permet d’être dans le 1er groupe de dates. Pour les artistes qui ne sont pas en tournée nationale, l’attractivité de Dijon n’est pas spontanée. Cependant, des personnes en place à Dijon arrivent à faire venir des protagonistes de la culture. Les responsables de cinémas, de musées, de galeries, de librairies, ou bien d’associations ou même de manière plus atypique des lieux comme le Deep Inside, parviennent à faire venir à Dijon des artistes de divers horizons. Cela permet aux dijonnais de bénéficier d’un large panel de propositions artistiques voire d’échanges directs.

Akhab,musicien.

AlbanLenoir,comédien.

AnneLeMaitre,aquarelliste.

BernardLecomte,écrivain.

Cameléons,comédiens.

CamilleLaurens,écrivain.

ChantalGevrey,écrivain.

DamienSuez,musicien.

DanielFernandez,musicien.

DavidGrimal,violoniste.

DidierDessus,peintre.

DorothéeDaniel,chanteuse.

FabienneAdenis,plasticienne.

Hubert‐FélixThiefaine,

musicien.

Iltika,musicien.

Jaromil,musicien.

JeanLouisThouard,écrivain.

JeanPierreOberle,écrivain.

JeanPierreMarielle,acteur.

JeanPierrePirotte,écrivain.

Jean‐FrançoisBazin,écrivain.

Jean‐PaulNoziere,écrivain.

JérômeThomas,jongleur.

JocelynQuivrin,acteur.

KarineMeuzard,dessinatrice.

LaurentBotti,écrivain.

Lospouss'megos,musiciens.

MarlèneJobert,actrice.

Méchantcheval,musicien.

PatriceFranceschi,écrivain.

Pulpaliecious,mucisiens.

QuatuorManfred,musicien.

SébastienLethiais,graffeur.

ShrinkV,musicien.

SimonAstier,comédien.

Somethingàlamode,musicien.

ThierryCaens,trompettiste.

Vitalic,musicien.

YanPei‐Ming,peintre.

YvesJamait,chanteur.

EXEMPLES

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La venue des artistes peut dépasser la seule réalisation d’un spectacle. En effet, on voit se multiplier les possibilités de résidence d’artistes, notamment au Musée des Beaux-arts, à la Vapeur, à l’Auditorium ou au Conservatoire de Dijon. Cet accueil est une initiative très bien perçue par les acteurs culturels et ce thème enregistre des souhaits de possibilités de résidences plus larges.

II. Un milieu associatif actif La culture à Dijon s’appuie sur un tissu associatif culturel extrêmement foisonnant. Nous avons recensé plus de 200 associations à vocation culturelle, de niveaux, de tailles, et d’esthétiques différentes. On peut trouver l’une des origines à cette richesse associative dans le choix (ou le non choix ) des différentes politiques culturelles. Il y a eu et il y a une grande liberté de création et d’initiative à Dijon. Cette liberté a permis une grande vitalité associative. Cette mosaïque culturelle associative peut également être vécue comme une difficulté de développement des entités. Comme nous l’analyserons dans les parties suivantes, une liberté culturelle doit s’accompagner d’un cadre commun, sans quoi cette magnifique mosaïque se transformerait en un puzzle géant où chaque pièce ne trouverait pas d’autres formes pour se lier. Le dynamisme culturel et son réseau sont cependant identifiés par nombre d’acteurs culturels comme une force et une particularité dijonnaise.

III. Dijon travaille à révéler et à développer ses talents En terme de développement des compétences, il existe à Dijon des formations pour les professionnels de la culture de bonne qualité : IUP Diderot, Université, Conservatoire à Rayonnement Régional, École Nationale Supérieure d’Art, Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique (PESM) … des enseignements de pointe que nous évoqueront en partie III. Concernant le soutien à la création et au développement, des structures peuvent apporter leur aide. Au niveau des musiques actuelles, La Vapeur joue se rôle de support à la diffusion, à la création et à la formation. Le positionnement de La Vapeur comme un « véritable outil d’intégration sociale et politique, au service du citoyen, véritable lieu de rencontres, d’échanges et d’expérimentation » répond à des attentes réelles. De manière générale, plusieurs acteurs aimeraient voir se développer des structures avec un rôle de défrichage et de développement d’artistes dans toutes les disciplines (musique mais aussi théâtre, danse, art plastiques…). Par rapport à la taille de la ville, Dijon bénéficie de nombreux producteurs locaux (ex : Oxo, Pyrprod, Euromuse) et d’un label reconnu sur la place publique européenne, Citizen Records. A l’ère du numérique, cette proximité aide peu les artistes locaux. De plus, le champ d’intervention des maisons de production s’inscrit au minimum sur un périmètre national. Ainsi elles choisissent parmi les propositions d’artistes de toute la France. Un artiste local devra donc faire ses preuves d’abord pas ses qualités artistiques.

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DEVELOPPEMENT CULTUREL

Outre l’offre culturelle en tant que telle, les hommes et les femmes intervenant dans le milieu culturel sont de véritables moteurs. En plus des forces en présence, des formations et des structures poussent au développement de compétences culturelles et artistiques.

I. Dijon a des artistes Dijon possède un potentiel artistique multi tendance décliné aussi bien sous forme de notes, de lettres ou des variations chromatiques. Dijon s’est fait le berceau ou le foyer de plusieurs artistes qui ont su faire connaitre et reconnaitre leurs qualités sur la scène régionale, nationale voire internationale. Nous pourrions citer Yan Pei-Ming, installé à Dijon depuis 1980 qui a exposé au Louvre, au Ullens Center for Comtemporary Art à Pekin ou bien à la fondation Maeght à New York, à Milan et en Corée du Sud. Pascal Arbez alias Vitalic, a su étoffer sa notoriété sur la scène électronique et a lancé son propre label Citizen Records. Enfin nous pourrions aller sur des notes plus cuivrées mais toutes aussi internationales avec Thierry Caens. Des troupes bien en place comme les 26000 couverts ou Grenier 9 amènent une expérience et une crédibilité, tandis que des projets naissants ne sont pas empêchés de grandir. Cette diversité d’ancienneté permet différentes sources de développement d’artistes. En plus de la présence en local de talents, Dijon est capable de faire venir des artistes de nationalités et de disciplines artistiques diverses. A titre de repère, Dijon se place en 20e position en France aux yeux des producteurs, ce qui lui permet d’être dans le 1er groupe de dates. Pour les artistes qui ne sont pas en tournée nationale, l’attractivité de Dijon n’est pas spontanée. Cependant, des personnes en place à Dijon arrivent à faire venir des protagonistes de la culture. Les responsables de cinémas, de musées, de galeries, de librairies, ou bien d’associations ou même de manière plus atypique des lieux comme le Deep Inside, parviennent à faire venir à Dijon des artistes de divers horizons. Cela permet aux dijonnais de bénéficier d’un large panel de propositions artistiques voire d’échanges directs.

Akhab,musicien.

AlbanLenoir,comédien.

AnneLeMaitre,aquarelliste.

BernardLecomte,écrivain.

Cameléons,comédiens.

CamilleLaurens,écrivain.

ChantalGevrey,écrivain.

DamienSuez,musicien.

DanielFernandez,musicien.

DavidGrimal,violoniste.

DidierDessus,peintre.

DorothéeDaniel,chanteuse.

FabienneAdenis,plasticienne.

Hubert‐FélixThiefaine,

musicien.

Iltika,musicien.

Jaromil,musicien.

JeanLouisThouard,écrivain.

JeanPierreOberle,écrivain.

JeanPierreMarielle,acteur.

JeanPierrePirotte,écrivain.

Jean‐FrançoisBazin,écrivain.

Jean‐PaulNoziere,écrivain.

JérômeThomas,jongleur.

JocelynQuivrin,acteur.

KarineMeuzard,dessinatrice.

LaurentBotti,écrivain.

Lospouss'megos,musiciens.

MarlèneJobert,actrice.

Méchantcheval,musicien.

PatriceFranceschi,écrivain.

Pulpaliecious,mucisiens.

QuatuorManfred,musicien.

SébastienLethiais,graffeur.

ShrinkV,musicien.

SimonAstier,comédien.

Somethingàlamode,musicien.

ThierryCaens,trompettiste.

Vitalic,musicien.

YanPei‐Ming,peintre.

YvesJamait,chanteur.

EXEMPLES

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION 2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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20

B> RESERVOIR DE CREATION ET DE

DEVELOPPEMENT CULTUREL

Outre l’offre culturelle en tant que telle, les hommes et les femmes intervenant dans le milieu culturel sont de véritables moteurs. En plus des forces en présence, des formations et des structures poussent au développement de compétences culturelles et artistiques.

I. Dijon a des artistes Dijon possède un potentiel artistique multi tendance décliné aussi bien sous forme de notes, de lettres ou des variations chromatiques. Dijon s’est fait le berceau ou le foyer de plusieurs artistes qui ont su faire connaitre et reconnaitre leurs qualités sur la scène régionale, nationale voire internationale. Nous pourrions citer Yan Pei-Ming, installé à Dijon depuis 1980 qui a exposé au Louvre, au Ullens Center for Comtemporary Art à Pekin ou bien à la fondation Maeght à New York, à Milan et en Corée du Sud. Pascal Arbez alias Vitalic, a su étoffer sa notoriété sur la scène électronique et a lancé son propre label Citizen Records. Enfin nous pourrions aller sur des notes plus cuivrées mais toutes aussi internationales avec Thierry Caens. Des troupes bien en place comme les 26000 couverts ou Grenier 9 amènent une expérience et une crédibilité, tandis que des projets naissants ne sont pas empêchés de grandir. Cette diversité d’ancienneté permet différentes sources de développement d’artistes. En plus de la présence en local de talents, Dijon est capable de faire venir des artistes de nationalités et de disciplines artistiques diverses. A titre de repère, Dijon se place en 20e position en France aux yeux des producteurs, ce qui lui permet d’être dans le 1er groupe de dates. Pour les artistes qui ne sont pas en tournée nationale, l’attractivité de Dijon n’est pas spontanée. Cependant, des personnes en place à Dijon arrivent à faire venir des protagonistes de la culture. Les responsables de cinémas, de musées, de galeries, de librairies, ou bien d’associations ou même de manière plus atypique des lieux comme le Deep Inside, parviennent à faire venir à Dijon des artistes de divers horizons. Cela permet aux dijonnais de bénéficier d’un large panel de propositions artistiques voire d’échanges directs.

Akhab,musicien.

AlbanLenoir,comédien.

AnneLeMaitre,aquarelliste.

BernardLecomte,écrivain.

Cameléons,comédiens.

CamilleLaurens,écrivain.

ChantalGevrey,écrivain.

DamienSuez,musicien.

DanielFernandez,musicien.

DavidGrimal,violoniste.

DidierDessus,peintre.

DorothéeDaniel,chanteuse.

FabienneAdenis,plasticienne.

Hubert‐FélixThiefaine,

musicien.

Iltika,musicien.

Jaromil,musicien.

JeanLouisThouard,écrivain.

JeanPierreOberle,écrivain.

JeanPierreMarielle,acteur.

JeanPierrePirotte,écrivain.

Jean‐FrançoisBazin,écrivain.

Jean‐PaulNoziere,écrivain.

JérômeThomas,jongleur.

JocelynQuivrin,acteur.

KarineMeuzard,dessinatrice.

LaurentBotti,écrivain.

Lospouss'megos,musiciens.

MarlèneJobert,actrice.

Méchantcheval,musicien.

PatriceFranceschi,écrivain.

Pulpaliecious,mucisiens.

QuatuorManfred,musicien.

SébastienLethiais,graffeur.

ShrinkV,musicien.

SimonAstier,comédien.

Somethingàlamode,musicien.

ThierryCaens,trompettiste.

Vitalic,musicien.

YanPei‐Ming,peintre.

YvesJamait,chanteur.

EXEMPLES

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

La venue des artistes peut dépasser la seule réalisation d’un spectacle. En effet, on voit se multiplier les possibilités de résidence d’artistes, notamment au Musée des Beaux-arts, à la Vapeur, à l’Auditorium ou au Conservatoire de Dijon. Cet accueil est une initiative très bien perçue par les acteurs culturels et ce thème enregistre des souhaits de possibilités de résidences plus larges.

II. Un milieu associatif actif La culture à Dijon s’appuie sur un tissu associatif culturel extrêmement foisonnant. Nous avons recensé plus de 200 associations à vocation culturelle, de niveaux, de tailles, et d’esthétiques différentes. On peut trouver l’une des origines à cette richesse associative dans le choix (ou le non choix ) des différentes politiques culturelles. Il y a eu et il y a une grande liberté de création et d’initiative à Dijon. Cette liberté a permis une grande vitalité associative. Cette mosaïque culturelle associative peut également être vécue comme une difficulté de développement des entités. Comme nous l’analyserons dans les parties suivantes, une liberté culturelle doit s’accompagner d’un cadre commun, sans quoi cette magnifique mosaïque se transformerait en un puzzle géant où chaque pièce ne trouverait pas d’autres formes pour se lier. Le dynamisme culturel et son réseau sont cependant identifiés par nombre d’acteurs culturels comme une force et une particularité dijonnaise.

III. Dijon travaille à révéler et à développer ses talents En terme de développement des compétences, il existe à Dijon des formations pour les professionnels de la culture de bonne qualité : IUP Diderot, Université, Conservatoire à Rayonnement Régional, École Nationale Supérieure d’Art, Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique (PESM) … des enseignements de pointe que nous évoqueront en partie III. Concernant le soutien à la création et au développement, des structures peuvent apporter leur aide. Au niveau des musiques actuelles, La Vapeur joue se rôle de support à la diffusion, à la création et à la formation. Le positionnement de La Vapeur comme un « véritable outil d’intégration sociale et politique, au service du citoyen, véritable lieu de rencontres, d’échanges et d’expérimentation » répond à des attentes réelles. De manière générale, plusieurs acteurs aimeraient voir se développer des structures avec un rôle de défrichage et de développement d’artistes dans toutes les disciplines (musique mais aussi théâtre, danse, art plastiques…). Par rapport à la taille de la ville, Dijon bénéficie de nombreux producteurs locaux (ex : Oxo, Pyrprod, Euromuse) et d’un label reconnu sur la place publique européenne, Citizen Records. A l’ère du numérique, cette proximité aide peu les artistes locaux. De plus, le champ d’intervention des maisons de production s’inscrit au minimum sur un périmètre national. Ainsi elles choisissent parmi les propositions d’artistes de toute la France. Un artiste local devra donc faire ses preuves d’abord pas ses qualités artistiques.

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DEVELOPPEMENT CULTUREL

Outre l’offre culturelle en tant que telle, les hommes et les femmes intervenant dans le milieu culturel sont de véritables moteurs. En plus des forces en présence, des formations et des structures poussent au développement de compétences culturelles et artistiques.

I. Dijon a des artistes Dijon possède un potentiel artistique multi tendance décliné aussi bien sous forme de notes, de lettres ou des variations chromatiques. Dijon s’est fait le berceau ou le foyer de plusieurs artistes qui ont su faire connaitre et reconnaitre leurs qualités sur la scène régionale, nationale voire internationale. Nous pourrions citer Yan Pei-Ming, installé à Dijon depuis 1980 qui a exposé au Louvre, au Ullens Center for Comtemporary Art à Pekin ou bien à la fondation Maeght à New York, à Milan et en Corée du Sud. Pascal Arbez alias Vitalic, a su étoffer sa notoriété sur la scène électronique et a lancé son propre label Citizen Records. Enfin nous pourrions aller sur des notes plus cuivrées mais toutes aussi internationales avec Thierry Caens. Des troupes bien en place comme les 26000 couverts ou Grenier 9 amènent une expérience et une crédibilité, tandis que des projets naissants ne sont pas empêchés de grandir. Cette diversité d’ancienneté permet différentes sources de développement d’artistes. En plus de la présence en local de talents, Dijon est capable de faire venir des artistes de nationalités et de disciplines artistiques diverses. A titre de repère, Dijon se place en 20e position en France aux yeux des producteurs, ce qui lui permet d’être dans le 1er groupe de dates. Pour les artistes qui ne sont pas en tournée nationale, l’attractivité de Dijon n’est pas spontanée. Cependant, des personnes en place à Dijon arrivent à faire venir des protagonistes de la culture. Les responsables de cinémas, de musées, de galeries, de librairies, ou bien d’associations ou même de manière plus atypique des lieux comme le Deep Inside, parviennent à faire venir à Dijon des artistes de divers horizons. Cela permet aux dijonnais de bénéficier d’un large panel de propositions artistiques voire d’échanges directs.

Akhab,musicien.

AlbanLenoir,comédien.

AnneLeMaitre,aquarelliste.

BernardLecomte,écrivain.

Cameléons,comédiens.

CamilleLaurens,écrivain.

ChantalGevrey,écrivain.

DamienSuez,musicien.

DanielFernandez,musicien.

DavidGrimal,violoniste.

DidierDessus,peintre.

DorothéeDaniel,chanteuse.

FabienneAdenis,plasticienne.

Hubert‐FélixThiefaine,

musicien.

Iltika,musicien.

Jaromil,musicien.

JeanLouisThouard,écrivain.

JeanPierreOberle,écrivain.

JeanPierreMarielle,acteur.

JeanPierrePirotte,écrivain.

Jean‐FrançoisBazin,écrivain.

Jean‐PaulNoziere,écrivain.

JérômeThomas,jongleur.

JocelynQuivrin,acteur.

KarineMeuzard,dessinatrice.

LaurentBotti,écrivain.

Lospouss'megos,musiciens.

MarlèneJobert,actrice.

Méchantcheval,musicien.

PatriceFranceschi,écrivain.

Pulpaliecious,mucisiens.

QuatuorManfred,musicien.

SébastienLethiais,graffeur.

ShrinkV,musicien.

SimonAstier,comédien.

Somethingàlamode,musicien.

ThierryCaens,trompettiste.

Vitalic,musicien.

YanPei‐Ming,peintre.

YvesJamait,chanteur.

EXEMPLES

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

une coopération s’est mise en place pour permettre d’accueillir des artistes ou des associations de taille variable avec des missions qui ne se limitent pas qu’à la diffusion. Des souhaits de concertation plus importants sont émis pour éviter de créer des concurrences inutiles et optimiser la programmation auprès du public.

Une jauge intermédiaire absente mais souhaitée

Dijon s’est dotée de salles de différentes tailles. En revanche, une infrastructure locale de jauge intermédiaire qui puisse drainer une base de 1000-1500 personnes semble manquer. L’absence de cette taille ne permet pas d’accueillir certains spectacles.

Une demande de lieux supérieure à l’offre

Malgré une dynamique d’ensemble qui dote Dijon de nouvelles structures et qui lui ouvre des possibilités culturelles, des espaces comme la Vapeur semblent surexploités et la question de la disponibilité revient à la fois de la part d’artistes, de lieux de diffusion ou d’associations. Les associations peuvent bénéficier de locaux ou de salles. Cependant, malgré un souhait d’optimiser l’existant, le lieu de réunion est la troisième difficulté rencontrée par les associations. Seule la possibilité de domiciliation profite à tous sans limite. Pour les lieux de représentation, des salles de théâtre comme celle des Grésilles sont proposées ainsi que des services comme la sécurité, le support technique, la logistique. Cette possibilité ne semble pas connue de tous.

Autre question en suspens.

Avec des salles qui sont plutôt pleines, peut-on accueillir plus de monde dans les lieux de culture et de diffusion ?

II. Les subventions et les ressources

Aujourd’hui : un budget important avec un souhait de structuration plus fort

Le transfert des compétences de l’Etat vers les collectivités locales a augmenté le rôle de ces

dernières. Un budget considérable est alloué à la culture : 24% du budget municipal. Certes, il comprend des dépenses variées mais comparativement à d’autres mairies de même taille, la part attribuée est nettement plus importante. Cet effort quantitatif est souvent mis en avant, mais son utilisation au service d’une politique culturelle dresse un bilan mitigé. Une forte attente sur un rôle de structuration et d’animation de la culture est présente. La perception de l’aide financière donnée par les collectivités est variée. Sans tomber dans le « trop pour les autres » et « pas assez pour moi », dressons des remarques récurrentes qui confrontées les unes aux autres, sont pleines d’ambivalences :

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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une coopération s’est mise en place pour permettre d’accueillir des artistes ou des associations de taille variable avec des missions qui ne se limitent pas qu’à la diffusion. Des souhaits de concertation plus importants sont émis pour éviter de créer des concurrences inutiles et optimiser la programmation auprès du public.

Une jauge intermédiaire absente mais souhaitée

Dijon s’est dotée de salles de différentes tailles. En revanche, une infrastructure locale de jauge intermédiaire qui puisse drainer une base de 1000-1500 personnes semble manquer. L’absence de cette taille ne permet pas d’accueillir certains spectacles.

Une demande de lieux supérieure à l’offre

Malgré une dynamique d’ensemble qui dote Dijon de nouvelles structures et qui lui ouvre des possibilités culturelles, des espaces comme la Vapeur semblent surexploités et la question de la disponibilité revient à la fois de la part d’artistes, de lieux de diffusion ou d’associations. Les associations peuvent bénéficier de locaux ou de salles. Cependant, malgré un souhait d’optimiser l’existant, le lieu de réunion est la troisième difficulté rencontrée par les associations. Seule la possibilité de domiciliation profite à tous sans limite. Pour les lieux de représentation, des salles de théâtre comme celle des Grésilles sont proposées ainsi que des services comme la sécurité, le support technique, la logistique. Cette possibilité ne semble pas connue de tous.

Autre question en suspens.

Avec des salles qui sont plutôt pleines, peut-on accueillir plus de monde dans les lieux de culture et de diffusion ?

II. Les subventions et les ressources

Aujourd’hui : un budget important avec un souhait de structuration plus fort

Le transfert des compétences de l’Etat vers les collectivités locales a augmenté le rôle de ces

dernières. Un budget considérable est alloué à la culture : 24% du budget municipal. Certes, il comprend des dépenses variées mais comparativement à d’autres mairies de même taille, la part attribuée est nettement plus importante. Cet effort quantitatif est souvent mis en avant, mais son utilisation au service d’une politique culturelle dresse un bilan mitigé. Une forte attente sur un rôle de structuration et d’animation de la culture est présente. La perception de l’aide financière donnée par les collectivités est variée. Sans tomber dans le « trop pour les autres » et « pas assez pour moi », dressons des remarques récurrentes qui confrontées les unes aux autres, sont pleines d’ambivalences :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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Thèmes Ambivalences

Auditorium

Ce projet phagocyte les ressources attribuées à la culture

Musée des Beaux Arts

Besoin de structures d’un haut

niveau de qualité et d’infrastructures de proue

Crainte que ce projet prenne les

subventions d’autres acteurs, comme les autres musées

Trop d’acteurs perçoivent des subventions

Pas assez d’acteurs perçoivent des subventions

Acteurs subventionnés Le montant attribué est trop

faible pour mener de vrais projets Si le montant est plus élevé pour les uns,

il sera plus faible pour les autres

Focus association :

Le service démocratie locale participative a été mis en place pour améliorer les relations et les échanges avec les associations. La première difficulté vécue par les associations est le financement (68% des associations sondées ressentent cette difficulté). Une convention pour réglementer les subventions pour tous les types d’associations a été créée par la mairie pour poser des règles communes.

Demain : quelle donne et quels choix ?

Les subventions sont un sujet sensible, comme le sont souvent les aspects financiers, d’autant plus en période de crise où les alternatives en terme de sources de subventionnement paraissent plus étroites. La suppression de la taxe professionnelle amène des craintes, des recherches d’opportunités et des débats. Dans la mouvance de l’adage « choisir c’est abandonner », la question du développement culturel est réelle. Une crise est ressentie sur les moyens donnés à la création. Aider plus la création interroge les subventions allouées :

‐ au public. Augmenter l’offre demande aussi d’augmenter le public. Comment trouver des solutions dans des cercles vertueux et profitables à tous ?

‐ aux bénéficiaires culturels (association, acteur culturel…). Une vue globale sur le projet culturel de Dijon et sur celui proposé par l’association ou l’acteur culturel semble indispensable, au-delà d’un simple subventionnement.

Autres supports (formation, aide juridique…) : victimes de leur succès

Les démarches administratives et les obligations en termes de sécurité, d’hygiène et d’environnement se sont largement complexifiées. Des structures, comme la Maison des associations ou Arts Vivants 21, proposent de manière gratuite :

‐ des aides juridiques, ‐ des ateliers d’information, ‐ des formations sur des thèmes tels que le statut juridique des associations, la recherche

de financement, la communication, …. ‐ une orientation, un conseil, une expertise, ‐ la mise à disposition de documentation et de matériel.

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Ce soutien attendu et apprécié des associations ou acteurs participe au développement de pratiques culturelles variées. Cependant, en quantité, il paraît insuffisant au regard des besoins, d’autant que toutes les associations ne sont pas au courant des services proposés.

III. Transport et accessibilité

1. La politique tarifaire

« Beaucoup de gratuité » « 13 € la place pour un spectacle en semaine avec un public 15-25, c’est cher »

« Des choses de qualité sont faites et accessibles »

Le prix : une perception complexe

La perception des prix des places est très variable tant au niveau des acteurs que du public. Certains pensent qu’il est tout à fait correct tandis que d’autres trouvent qu’il n’est même pas envisageable de sortir. La perception du prix est complexe car elle prend en compte non seulement des facteurs intrinsèques : son pouvoir d’achat et le spectacle. Mais elle résulte aussi d’un processus comparatif : quel prix par rapport à d’autres spectacles ? Quel prix par rapport à ceux pratiqués dans d’autres villes ? Ainsi les publics plutôt habitués à l’opéra trouveront que les prix pratiqués à Dijon sont tout à fait corrects, tandis que les profanes les trouveront très chers. Des perceptions qui ne favorisent pas un décloisonnement de la culture. Le prix payé n’est pas le même en fonction de la personne, du spectacle, du niveau de notoriété et de professionnalisme, de la date (semaine ou week-end) et du lieu. Autre exemple, autre paradoxe. Pour alimenter la complexité du prix, un lieu est identifié par le public avec un niveau de tarification élevé : le Zénith. Cependant, les salles sont majoritairement pleines, même de personnes considérant la place élevée. Par ailleurs, des lieux sont gratuits mais peu fréquentés, ni même parfois simplement « testés » par le public.

Connaître les réductions et les gratuités

La perception du prix est faite en fonction du niveau de connaissance qu’on en a. Ainsi les aspects de communication sur le prix sont également importants à prendre en compte dans ce chapitre. En effet, les actions de gratuité, les offres de dernière minute et les spectacles à bas prix ne sont pas connus de tous. Des efforts qui seraient pourtant valorisants à communiquer pour les collectivités et les acteurs culturels. Typiquement, l’Auditorium peut être perçu comme un lieu où les spectacles sont chers, alors que de nombreuses opérations sont faites pour en élargir l’accessibilité.

Organisateur, la question du prix

Pour les organisateurs, le prix est source de nombreuses questions. De nombreux acteurs sont sensibles à la question de l’accessibilité tarifaire de la culture dans un souci de démocratisation et de « culture pour tous ». Au-delà d’une recherche de rentabilité, comment faire profiter au plus grand nombre de la culture ? Quelle est leur responsabilité vis-à-vis de l’accessibilité à la culture et

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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25

Thèmes Ambivalences

Auditorium

Ce projet phagocyte les ressources attribuées à la culture

Musée des Beaux Arts

Besoin de structures d’un haut

niveau de qualité et d’infrastructures de proue

Crainte que ce projet prenne les

subventions d’autres acteurs, comme les autres musées

Trop d’acteurs perçoivent des subventions

Pas assez d’acteurs perçoivent des subventions

Acteurs subventionnés Le montant attribué est trop

faible pour mener de vrais projets Si le montant est plus élevé pour les uns,

il sera plus faible pour les autres

Focus association :

Le service démocratie locale participative a été mis en place pour améliorer les relations et les échanges avec les associations. La première difficulté vécue par les associations est le financement (68% des associations sondées ressentent cette difficulté). Une convention pour réglementer les subventions pour tous les types d’associations a été créée par la mairie pour poser des règles communes.

Demain : quelle donne et quels choix ?

Les subventions sont un sujet sensible, comme le sont souvent les aspects financiers, d’autant plus en période de crise où les alternatives en terme de sources de subventionnement paraissent plus étroites. La suppression de la taxe professionnelle amène des craintes, des recherches d’opportunités et des débats. Dans la mouvance de l’adage « choisir c’est abandonner », la question du développement culturel est réelle. Une crise est ressentie sur les moyens donnés à la création. Aider plus la création interroge les subventions allouées :

‐ au public. Augmenter l’offre demande aussi d’augmenter le public. Comment trouver des solutions dans des cercles vertueux et profitables à tous ?

‐ aux bénéficiaires culturels (association, acteur culturel…). Une vue globale sur le projet culturel de Dijon et sur celui proposé par l’association ou l’acteur culturel semble indispensable, au-delà d’un simple subventionnement.

Autres supports (formation, aide juridique…) : victimes de leur succès

Les démarches administratives et les obligations en termes de sécurité, d’hygiène et d’environnement se sont largement complexifiées. Des structures, comme la Maison des associations ou Arts Vivants 21, proposent de manière gratuite :

‐ des aides juridiques, ‐ des ateliers d’information, ‐ des formations sur des thèmes tels que le statut juridique des associations, la recherche

de financement, la communication, …. ‐ une orientation, un conseil, une expertise, ‐ la mise à disposition de documentation et de matériel.

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Ce soutien attendu et apprécié des associations ou acteurs participe au développement de pratiques culturelles variées. Cependant, en quantité, il paraît insuffisant au regard des besoins, d’autant que toutes les associations ne sont pas au courant des services proposés.

III. Transport et accessibilité

1. La politique tarifaire

« Beaucoup de gratuité » « 13 € la place pour un spectacle en semaine avec un public 15-25, c’est cher »

« Des choses de qualité sont faites et accessibles »

Le prix : une perception complexe

La perception des prix des places est très variable tant au niveau des acteurs que du public. Certains pensent qu’il est tout à fait correct tandis que d’autres trouvent qu’il n’est même pas envisageable de sortir. La perception du prix est complexe car elle prend en compte non seulement des facteurs intrinsèques : son pouvoir d’achat et le spectacle. Mais elle résulte aussi d’un processus comparatif : quel prix par rapport à d’autres spectacles ? Quel prix par rapport à ceux pratiqués dans d’autres villes ? Ainsi les publics plutôt habitués à l’opéra trouveront que les prix pratiqués à Dijon sont tout à fait corrects, tandis que les profanes les trouveront très chers. Des perceptions qui ne favorisent pas un décloisonnement de la culture. Le prix payé n’est pas le même en fonction de la personne, du spectacle, du niveau de notoriété et de professionnalisme, de la date (semaine ou week-end) et du lieu. Autre exemple, autre paradoxe. Pour alimenter la complexité du prix, un lieu est identifié par le public avec un niveau de tarification élevé : le Zénith. Cependant, les salles sont majoritairement pleines, même de personnes considérant la place élevée. Par ailleurs, des lieux sont gratuits mais peu fréquentés, ni même parfois simplement « testés » par le public.

Connaître les réductions et les gratuités

La perception du prix est faite en fonction du niveau de connaissance qu’on en a. Ainsi les aspects de communication sur le prix sont également importants à prendre en compte dans ce chapitre. En effet, les actions de gratuité, les offres de dernière minute et les spectacles à bas prix ne sont pas connus de tous. Des efforts qui seraient pourtant valorisants à communiquer pour les collectivités et les acteurs culturels. Typiquement, l’Auditorium peut être perçu comme un lieu où les spectacles sont chers, alors que de nombreuses opérations sont faites pour en élargir l’accessibilité.

Organisateur, la question du prix

Pour les organisateurs, le prix est source de nombreuses questions. De nombreux acteurs sont sensibles à la question de l’accessibilité tarifaire de la culture dans un souci de démocratisation et de « culture pour tous ». Au-delà d’une recherche de rentabilité, comment faire profiter au plus grand nombre de la culture ? Quelle est leur responsabilité vis-à-vis de l’accessibilité à la culture et

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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quelle est leur capacité à la rendre accessible ? D’un côté, le coût d’un spectacle limite l’accès à tous les publics. De l’autre, il y a une tendance à la hausse des cachets. De plus, les moyens à mettre en œuvre (communication, sécurité, …) sont de plus en plus importants et coûteux. Alors, comment rendre la culture accessible à tous en conservant un équilibre budgétaire ? Qu’est ce qui appartient au rôle de l’acteur culturel et à celui de la collectivité ? Le contexte de décentralisation n’est pas vécu comme un élément facilitant les réponses à ces questions.

La carte culture : un dispositif bien accueilli

En terme de principe, la carte culture est vécue comme un dispositif utile, démocratique et indispensable. En termes de résultats effectifs, les acteurs ne les connaissent pas. Profite-t-elle à tous ? Amène-t-elle des réflexes culturels à plus long terme ? Combien d’étudiants en profitent réellement ? Les acteurs culturels regrettent qu’il n’y ait pas plus de communication et de valorisation de ce dispositif.

La gratuité

« La gratuité ne révolutionne pas » Des efforts de gratuité sont faits à Dijon à la fois dans des lieux culturels comme le musée mais également pour des spectacles ou des événements. Ce point est régulièrement mis en avant par le public et contribue à la perception positive de la culture à Dijon. Cependant, au-delà du principe, aux yeux du public ou des acteurs culturels, le bilan en terme de résultats semble mitigé. La gratuité n’a pas vraiment permis d’élargir les publics. Pour reprendre les termes d’une étude1 du Ministère de la culture et de la communication qui exprime bien ce qu’on a pu entendre sur le thème de la gratuité : «les non visiteurs : plutôt favorables à la gratuité (ou à des prix bas) à titre collectif, ils ne se sentent pas concernés à titre personnel ». Les acteurs culturels dijonnais ne sont pas convaincus du « tout gratuit » comme moyen de faire venir de nouveaux publics, surtout si cela est permanent. Les actions ponctuelles comme les journées du patrimoine ou le concert de rentrée fonctionnent, mais la gratuité continue ne séduit pas. L’acte d’achat, même symbolique, semble important aux acteurs. Entrer dans la culture n’est pas toujours une chose facile et l’investissement financier même symbolique est un premier pas vers un investissement personnel plus large. En conclusion sur les aspects liés à la tarification, le prix semble plus un frein à lever qu’un levier en tant que tel. C’est également un frein parmi d’autres et ne travailler que sur celui-là n’aura pas les effets escomptés. Le prix influence l’accessibilité, mais aussi les représentations de la pratique ou du lieu culturel et son engagement vis-à-vis de l’expérience culturelle et vis à vis de soi. Aller sur une gratuité large et permanente ne semble pas opportun, d’autant que la gratuité a un coût et se

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Bourgeon‐Renault,MarineLeGall‐Ely,ChristinePetr

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paye au niveau des impôts. Des politiques de tarification adaptées et des actions ponctuelles de gratuité semblent plus demandées que la gratuité permanente.

2. La distribution « Eliminer les freins : prix simples, réservations simples »

Facilitons !

Le mot d’ordre général sur les aspects de distribution comme sur la politique de prix est de « faciliter ». Faciliter la distribution en levant des freins liés à l’information, aux modes de réservation et d’achat. Dans la mouvance de la carte culture, des envies comme un passeport culturel ou une politique tarifaire mutualisée sont à la fois demandées et perçues comme compliquées sans impulsion globale. En termes de distribution, les lieux culturels et l’offre manquent d’une vitrine en centre ville.

Quid des nouvelles technologies ?

Les avancées technologiques, avec des réservations en ligne, semblent un levier intéressant pour augmenter les possibilités de distribution, notamment pour les personnes n’étant pas en centre ville. Ce nouveau canal de distribution est perçu comme une porte d’accès supplémentaire, mais pour beaucoup, les avancées technologiques ne peuvent pas se substituer à une relation humaine. L’échange et le conseil semblent pour beaucoup primordiaux, non pas dans l’acte d’achat mais dans l’ouverture à la culture.

IDEES

Un passeport culturel avec plusieurs sorties sur esthétiques et lieux différents.

Une politique tarifaire unique. Un jour, un tarif. Une billetterie à l’Auditorium et au Grand Théâtre avec des

expositions. Un kiosque culturel au centre ville (développé en partie II). Des packages « resto – spectacle ». Des présentations dans les lycées et universités. Etendre la carte culture aux 15-25 ans dijonnais non

étudiants. Proposer des tarifs étudiants au Zénith. Une culture pour les personnes à faible revenu. Une carte culture pour familles en difficultés.

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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quelle est leur capacité à la rendre accessible ? D’un côté, le coût d’un spectacle limite l’accès à tous les publics. De l’autre, il y a une tendance à la hausse des cachets. De plus, les moyens à mettre en œuvre (communication, sécurité, …) sont de plus en plus importants et coûteux. Alors, comment rendre la culture accessible à tous en conservant un équilibre budgétaire ? Qu’est ce qui appartient au rôle de l’acteur culturel et à celui de la collectivité ? Le contexte de décentralisation n’est pas vécu comme un élément facilitant les réponses à ces questions.

La carte culture : un dispositif bien accueilli

En terme de principe, la carte culture est vécue comme un dispositif utile, démocratique et indispensable. En termes de résultats effectifs, les acteurs ne les connaissent pas. Profite-t-elle à tous ? Amène-t-elle des réflexes culturels à plus long terme ? Combien d’étudiants en profitent réellement ? Les acteurs culturels regrettent qu’il n’y ait pas plus de communication et de valorisation de ce dispositif.

La gratuité

« La gratuité ne révolutionne pas » Des efforts de gratuité sont faits à Dijon à la fois dans des lieux culturels comme le musée mais également pour des spectacles ou des événements. Ce point est régulièrement mis en avant par le public et contribue à la perception positive de la culture à Dijon. Cependant, au-delà du principe, aux yeux du public ou des acteurs culturels, le bilan en terme de résultats semble mitigé. La gratuité n’a pas vraiment permis d’élargir les publics. Pour reprendre les termes d’une étude1 du Ministère de la culture et de la communication qui exprime bien ce qu’on a pu entendre sur le thème de la gratuité : «les non visiteurs : plutôt favorables à la gratuité (ou à des prix bas) à titre collectif, ils ne se sentent pas concernés à titre personnel ». Les acteurs culturels dijonnais ne sont pas convaincus du « tout gratuit » comme moyen de faire venir de nouveaux publics, surtout si cela est permanent. Les actions ponctuelles comme les journées du patrimoine ou le concert de rentrée fonctionnent, mais la gratuité continue ne séduit pas. L’acte d’achat, même symbolique, semble important aux acteurs. Entrer dans la culture n’est pas toujours une chose facile et l’investissement financier même symbolique est un premier pas vers un investissement personnel plus large. En conclusion sur les aspects liés à la tarification, le prix semble plus un frein à lever qu’un levier en tant que tel. C’est également un frein parmi d’autres et ne travailler que sur celui-là n’aura pas les effets escomptés. Le prix influence l’accessibilité, mais aussi les représentations de la pratique ou du lieu culturel et son engagement vis-à-vis de l’expérience culturelle et vis à vis de soi. Aller sur une gratuité large et permanente ne semble pas opportun, d’autant que la gratuité a un coût et se

1Lagratuitédesmuséesetdesmonuments:Qu’enpensentlespublicsenFrance*?AnneGombault,CarolineUrbain,Dominique

Bourgeon‐Renault,MarineLeGall‐Ely,ChristinePetr

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paye au niveau des impôts. Des politiques de tarification adaptées et des actions ponctuelles de gratuité semblent plus demandées que la gratuité permanente.

2. La distribution « Eliminer les freins : prix simples, réservations simples »

Facilitons !

Le mot d’ordre général sur les aspects de distribution comme sur la politique de prix est de « faciliter ». Faciliter la distribution en levant des freins liés à l’information, aux modes de réservation et d’achat. Dans la mouvance de la carte culture, des envies comme un passeport culturel ou une politique tarifaire mutualisée sont à la fois demandées et perçues comme compliquées sans impulsion globale. En termes de distribution, les lieux culturels et l’offre manquent d’une vitrine en centre ville.

Quid des nouvelles technologies ?

Les avancées technologiques, avec des réservations en ligne, semblent un levier intéressant pour augmenter les possibilités de distribution, notamment pour les personnes n’étant pas en centre ville. Ce nouveau canal de distribution est perçu comme une porte d’accès supplémentaire, mais pour beaucoup, les avancées technologiques ne peuvent pas se substituer à une relation humaine. L’échange et le conseil semblent pour beaucoup primordiaux, non pas dans l’acte d’achat mais dans l’ouverture à la culture.

IDEES

Un passeport culturel avec plusieurs sorties sur esthétiques et lieux différents.

Une politique tarifaire unique. Un jour, un tarif. Une billetterie à l’Auditorium et au Grand Théâtre avec des

expositions. Un kiosque culturel au centre ville (développé en partie II). Des packages « resto – spectacle ». Des présentations dans les lycées et universités. Etendre la carte culture aux 15-25 ans dijonnais non

étudiants. Proposer des tarifs étudiants au Zénith. Une culture pour les personnes à faible revenu. Une carte culture pour familles en difficultés.

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

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3. Le transport et l’accessibilité physique

De manière générale il est nécessaire de réfléchir à l’accessibilité à la culture également sous l’angle du transport et des équipements des salles pour les spectateurs.

Transport

Au niveau des transports, deux thèmes sont soulevés : permettre et faciliter. Permettre à tous de pouvoir se rendre à un spectacle par le biais de transports collectifs. Un autre angle de vue proposé est d’amener le spectacle au public, notamment pour les personnes âgées ou les publics en difficultés. Une solution en demi teinte dans la mesure où elle améliore l’accès à la culture mais elle ne lui permet pas de jouer entièrement son rôle au niveau du lien social. Dans l’actualité dijonnaise, le thème du tramway amène des réflexions et changera la donne. Les acteurs espèrent que ce projet aura également intégré la dimension culturelle(cf partie III). La localisation du pôle universitaire est un thème régulièrement traité. « Comment tisser des passerelles notamment physiques avec le public étudiant excentré ? », « Comment permettre à Dijon de renouer avec son université ? » Un autre point interroge certains acteurs : comparativement à d’autres villes, il n’en reste pas moins que Dijon est de petite taille et permet une proximité, pourtant cela ne créé pas de synergies. Par exemple, après un spectacle, nombre de personnes rentrent chez eux. Pourtant, des restaurants et bars sont ouverts. Comment se fait-il que la petite taille de Dijon ne joue pas en sa faveur ?

Des efforts faits et à faire pour l’accueil de personnes à mobilité réduite

Des infrastructures ont amélioré leur équipement pour accueillir les personnes à mobilité réduite. Mais d’autres lieux leur restent encore fermés en l’absence de ces équipements. Outre les aspects physiques, quelques remarques côté public ont été faites concernant une certaine discrimination vécue par les personnes en fauteuil roulant qui ne peuvent accéder à certains établissements.

Autres handicaps

Les thèmes couvrant d’autres handicaps ou d’autres exclusions ne sont pas ou peu abordés. Une remarque concerne le souhait de développer des spectacles à l’attention des publics muets, sourds et/ou aveugles.

IDEES

Un bus culture dédié à un spectacle. Une navette avec l’université. Une navette pour aller chercher les seniors isolés. Un logo-charte de la diversité pour identifier les lieux qui

mettent en place des moyens pour accueillir publics et artistes ayant un handicap.

Un cinéma avec des équipements pour les sourds et muets.

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29

D> COMMUNICATION

« Une impression de dilution de l’information culturelle. »

Les moyens de communication sur les activités culturelles à Dijon sont très nombreux. Des supports existent au format papier, numérique, et radiophonique. Certains sont généralistes et visent un public large, tandis que d’autres sont plus spécialisés. Des supports sont gérés par les collectivités, d’autres par des professionnels des medias, du tourisme ou de la culture ou bien par des non professionnels. Pourtant cette abondance et cette variété n’apparaissent pas comme un point fort. Comment expliquer ce décalage ?

I. Absence de référent

Aujourd’hui, aucun support de communication, qu’il soit papier, numérique, télévisuel, ou radio n’est reconnu comme support de référence au niveau de la culture à Dijon. Pour les supports de communication, aucun ne se prétend complet, parfois tout simplement par souci de place. Ils regrettent d’être « obligés de faire un choix ». Le temps est un second frein. En effet, le travail de collecte d’informations n’est pas simple et demande du temps. A titre d’exemple, pour l’Office de tourisme, récolter l’ensemble des informations pour la Côte d’Or représente un emploi à temps plein. Pour illustrer l’absence de référent, prenons l’exemple d’un touriste qui recherche de l’information sur les activités culturelles sur le média internet. Qui est référent ? Est-ce Côte d’Or Tourisme avec son moteur de recherche « aujourd’hui et demain » qui fait référence ou est-ce Tamtam21 ou dijon-tourism ou Dijon.fr/sortir? Sans compter tous les sites généralistes tripadvisor, cityvox, QYPE ou des sites plus indépendants comme dijon.free ou privés comme dijon-tourisme qui ajoutent à la confusion. Cet exemple, restreint au média Internet et pour un public de tourisme, met en avant la multitude de sources d’information. Le flou est d’autant plus fort lorsqu’on élargit le public et les médias.

DESSUPPORTS:

QuartierLibre.

Spectacles.

Articlesdepresselocale

etnationale.

DijonNotreVille.

Brochuresmunicipales

dédiées(ex:l’étéen

continu).

Livretdessaisons

culturellesdedifférents

acteurs(ABC,TDB…).

Magma.

Diversion.

Programmehebdo,bi

hebdodecertaines

structures.

Cartepostale.

Flyers.

Programmedesfestivals.

SiteCôted’Ortourisme,

Tamtam21,webcitydijon,

poursortir.com,

Dijonscope,Magma.fr,site

duMinistèredelaCulture,

desmairies,desacteurs

culturels.

Mailingdesstructures.

Mailingdesacteurs.

RadioCulturesDijon,Radio

Shalom,K6FM,France

BleuBourgogne,Chérie

FM,RadioDijonCampus

Dmtv21,Vootv,

France3BFC

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Une fois les artistes en place, en termes d’attractivité ou de « rétention » des artistes, la qualité de vie et les 100 minutes de Paris et Lyon sont les principaux avantages de Dijon. Ce n’est pas l’environnement professionnel où les réseaux sont essentiellement concentrés sur la capital, ni les aides de la ville qui incitent les professionnels à rester. Etre dijonnais n’apporte pas une plus value professionnelle ou d’image lorsque l’artiste prend une certaine ampleur.

C> SERVICES Pour appuyer la culture dans sa création et sa diffusion, la collectivité a un rôle clef de support qui peut jouer comme un levier mais aussi comme un frein en fonction de sa présence et de sa pertinence. Quelles sont donc les infrastructures mises à disposition de la culture ? Et quelles sont les subventions, aides et les services dédiés aux acteurs culturels ? Enfin, dans quelle mesure, l’accès à la culture est-il facilité ?

I. Infrastructures

« L’offre s’est multipliée car les opérateurs se sont multipliés. Il y a 25 ans, il n’y avait pas de salle. »

Une dynamique positive Plusieurs constructions et modernisations d’infrastructures, réalisées ou en projet, permettent à Dijon de se donner les moyens « physiques » d’être une ville culturelle. Cette dynamique est soulevée plusieurs fois comme un point positif et constitutif des possibilités culturelles. Dijon souffrait auparavant d’un retard important vis-à-vis d’autres villes de taille similaire.

Un patrimoine culturel entretenu La mission de préservation du patrimoine culturel dont la collectivité publique a la responsabilité ressort également comme un point fort. Plusieurs actions ont été engagées depuis des années pour la maintenance et la valorisation du patrimoine culturel.

La place des lieux d’expression de petite taille

Aujourd’hui, les pratiques et leurs perceptions ont également évolué. De petits lieux comme les bars sont également devenus des lieux d’expression valorisés de la culture, d’où l’importance des relations et des possibilités données à ces lieux. Des actions comme « Harmonuit », initiée par la CCI Dijon, ont été développées pour faire cohabiter tranquillité des habitants et vie nocturne.

Une nouvelle donne en synergie L’arrivée de nouveaux lieux de diffusion comme le Zénith ou l’Auditorium a réorganisé le paysage culturel. De manière globale, plusieurs entités ont le sentiment que chacun a (re)trouvé sa place. Les nouveaux acteurs n’ont pas « écrasé » ou supprimé ceux existants. Une complémentarité voire

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION 2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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3. Le transport et l’accessibilité physique

De manière générale il est nécessaire de réfléchir à l’accessibilité à la culture également sous l’angle du transport et des équipements des salles pour les spectateurs.

Transport

Au niveau des transports, deux thèmes sont soulevés : permettre et faciliter. Permettre à tous de pouvoir se rendre à un spectacle par le biais de transports collectifs. Un autre angle de vue proposé est d’amener le spectacle au public, notamment pour les personnes âgées ou les publics en difficultés. Une solution en demi teinte dans la mesure où elle améliore l’accès à la culture mais elle ne lui permet pas de jouer entièrement son rôle au niveau du lien social. Dans l’actualité dijonnaise, le thème du tramway amène des réflexions et changera la donne. Les acteurs espèrent que ce projet aura également intégré la dimension culturelle(cf partie III). La localisation du pôle universitaire est un thème régulièrement traité. « Comment tisser des passerelles notamment physiques avec le public étudiant excentré ? », « Comment permettre à Dijon de renouer avec son université ? » Un autre point interroge certains acteurs : comparativement à d’autres villes, il n’en reste pas moins que Dijon est de petite taille et permet une proximité, pourtant cela ne créé pas de synergies. Par exemple, après un spectacle, nombre de personnes rentrent chez eux. Pourtant, des restaurants et bars sont ouverts. Comment se fait-il que la petite taille de Dijon ne joue pas en sa faveur ?

Des efforts faits et à faire pour l’accueil de personnes à mobilité réduite

Des infrastructures ont amélioré leur équipement pour accueillir les personnes à mobilité réduite. Mais d’autres lieux leur restent encore fermés en l’absence de ces équipements. Outre les aspects physiques, quelques remarques côté public ont été faites concernant une certaine discrimination vécue par les personnes en fauteuil roulant qui ne peuvent accéder à certains établissements.

Autres handicaps

Les thèmes couvrant d’autres handicaps ou d’autres exclusions ne sont pas ou peu abordés. Une remarque concerne le souhait de développer des spectacles à l’attention des publics muets, sourds et/ou aveugles.

IDEES

Un bus culture dédié à un spectacle. Une navette avec l’université. Une navette pour aller chercher les seniors isolés. Un logo-charte de la diversité pour identifier les lieux qui

mettent en place des moyens pour accueillir publics et artistes ayant un handicap.

Un cinéma avec des équipements pour les sourds et muets.

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

29

D> COMMUNICATION

« Une impression de dilution de l’information culturelle. »

Les moyens de communication sur les activités culturelles à Dijon sont très nombreux. Des supports existent au format papier, numérique, et radiophonique. Certains sont généralistes et visent un public large, tandis que d’autres sont plus spécialisés. Des supports sont gérés par les collectivités, d’autres par des professionnels des medias, du tourisme ou de la culture ou bien par des non professionnels. Pourtant cette abondance et cette variété n’apparaissent pas comme un point fort. Comment expliquer ce décalage ?

I. Absence de référent

Aujourd’hui, aucun support de communication, qu’il soit papier, numérique, télévisuel, ou radio n’est reconnu comme support de référence au niveau de la culture à Dijon. Pour les supports de communication, aucun ne se prétend complet, parfois tout simplement par souci de place. Ils regrettent d’être « obligés de faire un choix ». Le temps est un second frein. En effet, le travail de collecte d’informations n’est pas simple et demande du temps. A titre d’exemple, pour l’Office de tourisme, récolter l’ensemble des informations pour la Côte d’Or représente un emploi à temps plein. Pour illustrer l’absence de référent, prenons l’exemple d’un touriste qui recherche de l’information sur les activités culturelles sur le média internet. Qui est référent ? Est-ce Côte d’Or Tourisme avec son moteur de recherche « aujourd’hui et demain » qui fait référence ou est-ce Tamtam21 ou dijon-tourism ou Dijon.fr/sortir? Sans compter tous les sites généralistes tripadvisor, cityvox, QYPE ou des sites plus indépendants comme dijon.free ou privés comme dijon-tourisme qui ajoutent à la confusion. Cet exemple, restreint au média Internet et pour un public de tourisme, met en avant la multitude de sources d’information. Le flou est d’autant plus fort lorsqu’on élargit le public et les médias.

DESSUPPORTS:

QuartierLibre.

Spectacles.

Articlesdepresselocale

etnationale.

DijonNotreVille.

Brochuresmunicipales

dédiées(ex:l’étéen

continu).

Livretdessaisons

culturellesdedifférents

acteurs(ABC,TDB…).

Magma.

Diversion.

Programmehebdo,bi

hebdodecertaines

structures.

Cartepostale.

Flyers.

Programmedesfestivals.

SiteCôted’Ortourisme,

Tamtam21,webcitydijon,

poursortir.com,

Dijonscope,Magma.fr,site

duMinistèredelaCulture,

desmairies,desacteurs

culturels.

Mailingdesstructures.

Mailingdesacteurs.

RadioCulturesDijon,Radio

Shalom,K6FM,France

BleuBourgogne,Chérie

FM,RadioDijonCampus

Dmtv21,Vootv,

France3BFC

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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D> COMMUNICATION

« Une impression de dilution de l’information culturelle. »

Les moyens de communication sur les activités culturelles à Dijon sont très nombreux. Des supports existent au format papier, numérique, et radiophonique. Certains sont généralistes et visent un public large, tandis que d’autres sont plus spécialisés. Des supports sont gérés par les collectivités, d’autres par des professionnels des medias, du tourisme ou de la culture ou bien par des non professionnels. Pourtant cette abondance et cette variété n’apparaissent pas comme un point fort. Comment expliquer ce décalage ?

I. Absence de référent

Aujourd’hui, aucun support de communication, qu’il soit papier, numérique, télévisuel, ou radio n’est reconnu comme support de référence au niveau de la culture à Dijon. Pour les supports de communication, aucun ne se prétend complet, parfois tout simplement par souci de place. Ils regrettent d’être « obligés de faire un choix ». Le temps est un second frein. En effet, le travail de collecte d’informations n’est pas simple et demande du temps. A titre d’exemple, pour l’Office de tourisme, récolter l’ensemble des informations pour la Côte d’Or représente un emploi à temps plein. Pour illustrer l’absence de référent, prenons l’exemple d’un touriste qui recherche de l’information sur les activités culturelles sur le média internet. Qui est référent ? Est-ce Côte d’Or Tourisme avec son moteur de recherche « aujourd’hui et demain » qui fait référence ou est-ce Tamtam21 ou dijon-tourism ou Dijon.fr/sortir? Sans compter tous les sites généralistes tripadvisor, cityvox, QYPE ou des sites plus indépendants comme dijon.free ou privés comme dijon-tourisme qui ajoutent à la confusion. Cet exemple, restreint au média Internet et pour un public de tourisme, met en avant la multitude de sources d’information. Le flou est d’autant plus fort lorsqu’on élargit le public et les médias.

DESSUPPORTS:

QuartierLibre.

Spectacles.

Articlesdepresselocale

etnationale.

DijonNotreVille.

Brochuresmunicipales

dédiées(ex:l’étéen

continu).

Livretdessaisons

culturellesdedifférents

acteurs(ABC,TDB…).

Magma.

Diversion.

Programmehebdo,bi

hebdodecertaines

structures.

Cartepostale.

Flyers.

Programmedesfestivals.

SiteCôted’Ortourisme,

Tamtam21,webcitydijon,

poursortir.com,

Dijonscope,Magma.fr,site

duMinistèredelaCulture,

desmairies,desacteurs

culturels.

Mailingdesstructures.

Mailingdesacteurs.

RadioCulturesDijon,Radio

Shalom,K6FM,France

BleuBourgogne,Chérie

FM,RadioDijonCampus

Dmtv21,Vootv,

France3BFC

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Page 31: Jci Livre Blc

30

II. Quel est le paysage au niveau des médias à Dijon sur l’actualité

culturelle ?

RADIO

Bilanplutôtpositif

Plusieursremarquestrèsfavorables

concernantles2fréquences

attribuéesen2008àRadioCultures

DijonetK6FMpourlesaspects:

Information.

Diffusiondegroupeslocaux.

Interviewsd’artisteslocaux.

PRESSE&MEDIAPAPIER

‐Pasdesupportpapierexhaustifetréférentcommeun

«Pariscopedijonnais»

‐ Quartier Libre et Spectacles sont cités spontanément par le

public.

Cequin’estpaslecaspourlaGazettedeCôted’Oroulesautres supportsprivésoumunicipaux.

‐L’offreestparfoischroniquéeennational(ex:FauvesHongrois).

Sentimentglobalquelacommunicationécriteauniveaunational esttropfaible.

‐Sentimentdelapartdesacteursetdupublicqu’iln’yapasde

ligneéditorialeculturelleforteenlocal.

‐Lesacteursculturelsneseretrouventpasforcémentdansles

supportslocaux.

Focussurleplusprésent:QuartierLibre

‐UnevolontéduBienPublicdedédierunespaceàlacultureet

auxsortiesavecunchoix intentionneldemixer les informations (loto,arts,…)pourmélangerlespublics.

‐ Ce support est identifié par le public comme source

d’informationsdessortiesduWEoudelasemaine.

‐L’accueilestmitigéducôtédesacteursculturels.Souhaitde

valorisationplusforteetplusqualitativedeleurtravail.

TV/TVLocale

Peudediffusionsurles

chaînesnationales.

Pasassezd’espacesurla

chaînelocaleFrance3.

VOOTVencoretrèsrécente,mais

uneémissionconsacréeàla

culturetouslesmardis.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

SITEINTERNET

DenombreuxsitesInternetexistent.Maisaucunn’estréférent

surlaculture.LesiteDijonscopenouvellementmisenplacese

positionnecommeunmédiaindépendantd’actualitélocale,

maisiln’estpasentièrementdédiéàlaculture.

AFFICHAGE

- Desaffichagesorganisésouplussauvages.

- Pasdelieuxréférentsetspacieuxdédiés.

- Despanneauxnumériquesmunicipauxquirelayent

desinformationsnotammentculturelles.

- Unelocalisationessentiellementencentreville.

- Quelquesdemandespourplusdepanneaux,maisest‐ce

réellementunebonnesolutiondesimplementenrajouter?

RELAIS

Plusieursbars,restaurants,lieuxculturelsoudevierelaient

l’informationenmettantdesaffichesoutracts.

UnementionspécialeàHarmoniaMundi

quimetàdispositionprogrammes,

magazines,tractssurl’actualitéculturelle

etlaFNACquiorganiserégulièredesévénementsdansses

locauxenlienavecl’actualitéculturelle(expos,concerts,

forums).

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

II. Quel est le paysage au niveau des médias à Dijon sur l’actualité

culturelle ?

RADIO

Bilanplutôtpositif

Plusieursremarquestrèsfavorables

concernantles2fréquences

attribuéesen2008àRadioCultures

DijonetK6FMpourlesaspects:

Information.

Diffusiondegroupeslocaux.

Interviewsd’artisteslocaux.

PRESSE&MEDIAPAPIER

‐Pasdesupportpapierexhaustifetréférentcommeun

«Pariscopedijonnais»

‐ Quartier Libre et Spectacles sont cités spontanément par le

public.

Cequin’estpaslecaspourlaGazettedeCôted’Oroulesautres supportsprivésoumunicipaux.

‐L’offreestparfoischroniquéeennational(ex:FauvesHongrois).

Sentimentglobalquelacommunicationécriteauniveaunational esttropfaible.

‐Sentimentdelapartdesacteursetdupublicqu’iln’yapasde

ligneéditorialeculturelleforteenlocal.

‐Lesacteursculturelsneseretrouventpasforcémentdansles

supportslocaux.

Focussurleplusprésent:QuartierLibre

‐UnevolontéduBienPublicdedédierunespaceàlacultureet

auxsortiesavecunchoix intentionneldemixer les informations (loto,arts,…)pourmélangerlespublics.

‐ Ce support est identifié par le public comme source

d’informationsdessortiesduWEoudelasemaine.

‐L’accueilestmitigéducôtédesacteursculturels.Souhaitde

valorisationplusforteetplusqualitativedeleurtravail.

TV/TVLocale

Peudediffusionsurles

chaînesnationales.

Pasassezd’espacesurla

chaînelocaleFrance3.

VOOTVencoretrèsrécente,mais

uneémissionconsacréeàla

culturetouslesmardis.

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II. Quel est le paysage au niveau des médias à Dijon sur l’actualité

culturelle ?

RADIO

Bilanplutôtpositif

Plusieursremarquestrèsfavorables

concernantles2fréquences

attribuéesen2008àRadioCultures

DijonetK6FMpourlesaspects:

Information.

Diffusiondegroupeslocaux.

Interviewsd’artisteslocaux.

PRESSE&MEDIAPAPIER

‐Pasdesupportpapierexhaustifetréférentcommeun

«Pariscopedijonnais»

‐ Quartier Libre et Spectacles sont cités spontanément par le

public.

Cequin’estpaslecaspourlaGazettedeCôted’Oroulesautres supportsprivésoumunicipaux.

‐L’offreestparfoischroniquéeennational(ex:FauvesHongrois).

Sentimentglobalquelacommunicationécriteauniveaunational esttropfaible.

‐Sentimentdelapartdesacteursetdupublicqu’iln’yapasde

ligneéditorialeculturelleforteenlocal.

‐Lesacteursculturelsneseretrouventpasforcémentdansles

supportslocaux.

Focussurleplusprésent:QuartierLibre

‐UnevolontéduBienPublicdedédierunespaceàlacultureet

auxsortiesavecunchoix intentionneldemixer les informations (loto,arts,…)pourmélangerlespublics.

‐ Ce support est identifié par le public comme source

d’informationsdessortiesduWEoudelasemaine.

‐L’accueilestmitigéducôtédesacteursculturels.Souhaitde

valorisationplusforteetplusqualitativedeleurtravail.

TV/TVLocale

Peudediffusionsurles

chaînesnationales.

Pasassezd’espacesurla

chaînelocaleFrance3.

VOOTVencoretrèsrécente,mais

uneémissionconsacréeàla

culturetouslesmardis.

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

SITEINTERNET

DenombreuxsitesInternetexistent.Maisaucunn’estréférent

surlaculture.LesiteDijonscopenouvellementmisenplacese

positionnecommeunmédiaindépendantd’actualitélocale,

maisiln’estpasentièrementdédiéàlaculture.

AFFICHAGE

- Desaffichagesorganisésouplussauvages.

- Pasdelieuxréférentsetspacieuxdédiés.

- Despanneauxnumériquesmunicipauxquirelayent

desinformationsnotammentculturelles.

- Unelocalisationessentiellementencentreville.

- Quelquesdemandespourplusdepanneaux,maisest‐ce

réellementunebonnesolutiondesimplementenrajouter?

RELAIS

Plusieursbars,restaurants,lieuxculturelsoudevierelaient

l’informationenmettantdesaffichesoutracts.

UnementionspécialeàHarmoniaMundi

quimetàdispositionprogrammes,

magazines,tractssurl’actualitéculturelle

etlaFNACquiorganiserégulièredesévénementsdansses

locauxenlienavecl’actualitéculturelle(expos,concerts,

forums).

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

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D> COMMUNICATION

« Une impression de dilution de l’information culturelle. »

Les moyens de communication sur les activités culturelles à Dijon sont très nombreux. Des supports existent au format papier, numérique, et radiophonique. Certains sont généralistes et visent un public large, tandis que d’autres sont plus spécialisés. Des supports sont gérés par les collectivités, d’autres par des professionnels des medias, du tourisme ou de la culture ou bien par des non professionnels. Pourtant cette abondance et cette variété n’apparaissent pas comme un point fort. Comment expliquer ce décalage ?

I. Absence de référent

Aujourd’hui, aucun support de communication, qu’il soit papier, numérique, télévisuel, ou radio n’est reconnu comme support de référence au niveau de la culture à Dijon. Pour les supports de communication, aucun ne se prétend complet, parfois tout simplement par souci de place. Ils regrettent d’être « obligés de faire un choix ». Le temps est un second frein. En effet, le travail de collecte d’informations n’est pas simple et demande du temps. A titre d’exemple, pour l’Office de tourisme, récolter l’ensemble des informations pour la Côte d’Or représente un emploi à temps plein. Pour illustrer l’absence de référent, prenons l’exemple d’un touriste qui recherche de l’information sur les activités culturelles sur le média internet. Qui est référent ? Est-ce Côte d’Or Tourisme avec son moteur de recherche « aujourd’hui et demain » qui fait référence ou est-ce Tamtam21 ou dijon-tourism ou Dijon.fr/sortir? Sans compter tous les sites généralistes tripadvisor, cityvox, QYPE ou des sites plus indépendants comme dijon.free ou privés comme dijon-tourisme qui ajoutent à la confusion. Cet exemple, restreint au média Internet et pour un public de tourisme, met en avant la multitude de sources d’information. Le flou est d’autant plus fort lorsqu’on élargit le public et les médias.

DESSUPPORTS:

QuartierLibre.

Spectacles.

Articlesdepresselocale

etnationale.

DijonNotreVille.

Brochuresmunicipales

dédiées(ex:l’étéen

continu).

Livretdessaisons

culturellesdedifférents

acteurs(ABC,TDB…).

Magma.

Diversion.

Programmehebdo,bi

hebdodecertaines

structures.

Cartepostale.

Flyers.

Programmedesfestivals.

SiteCôted’Ortourisme,

Tamtam21,webcitydijon,

poursortir.com,

Dijonscope,Magma.fr,site

duMinistèredelaCulture,

desmairies,desacteurs

culturels.

Mailingdesstructures.

Mailingdesacteurs.

RadioCulturesDijon,Radio

Shalom,K6FM,France

BleuBourgogne,Chérie

FM,RadioDijonCampus

Dmtv21,Vootv,

France3BFC

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Page 33: Jci Livre Blc

32

Un domaine qui ne souffre pas d’un manque de communication : le cinéma. Des sites généraux, les radios et les supports papier informent sur l’ensemble de l’actualité cinématographique et sur les informations pratiques. De plus, un travail de communication est fait par les deux cinémas d’Arts et d’Essais pour informer et susciter l’intérêt. Seules les actions type cinéma - débat ou avant première avec présence du réalisateur sont moins bien diffusées et connues. Les événements comme les rencontres cinématographiques de l’ARP (Auteurs, Réalisateurs, Producteurs), les Ecrans de l’Aventure sont bien relayés.

IDEES

Désigner un membre chargé de communication dans son

association

Passons de l’autre côté cette fois en s’intéressant à la manière dont s’informe le public.

Focus association : comment communiquent-elles ? 56% des associations considèrent que la communication est une difficulté, c’est la 2e difficulté mise en avant après le financement. Au niveau des associations, plusieurs canaux sont utilisés :

Supports de comm utilisés

Mise en œuvre complexe

Tracts 60% Affichage 36% Oui pour 14% Mailing 48% Brochures 48% Oui pour 14% Radios 24% Journaux 40% Bouche-à-oreille 24% Cooptation d’artistes 14% Courrier 5%

Un événement leur est également consacré « Le Grand Dej » où elles peuvent se présenter au public et « recruter » de nouveaux membres pour leurs associations.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

III. Comment le public s’informe t-il ?

Les résultats sont à interpréter avec la prudence d’un questionnaire complété en ligne à 90%.

Site Internet généraux 69 %

Bouche-à-oreille 67 %

Affichage 63 % Presse 52 % Radio 37 %

Newsletter 15 %

Site Internet de l'acteur 14 %

Programme des acteurs 10 %

Le public utilise en moyenne 4 canaux différents pour s’informer. Malgré l’absence de référent, les sites qui informent sur les sorties culturelles sont les plus utilisés par le public. Le bouche-à-oreille est également un canal très utilisé. Par définition, ce n’est pas un canal maîtrisable. L’arrivée de technologies de réseaux comme Facebook ou Twitter amplifie les phénomènes de bouche-à-oreille virtuel. Vu l’importance du bouche-à-oreille cela vaut la peine de réfléchir à une utilisation plus forte. Au delà des réseaux culturels, comment associer les acteurs du milieu du sport, de l’entreprise ou de l’enseignement pour qu’ils soient non seulement des relais d’information mais aussi des prescripteurs de la culture ?

Quand le public décide t-il ?

Outre le moyen de communication, quel est le moment où le spectateur décide d’aller voir un spectacle ? Pour près de ¾ des personnes, l’échéance est inférieure à un mois.

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II. Quel est le paysage au niveau des médias à Dijon sur l’actualité

culturelle ?

RADIO

Bilanplutôtpositif

Plusieursremarquestrèsfavorables

concernantles2fréquences

attribuéesen2008àRadioCultures

DijonetK6FMpourlesaspects:

Information.

Diffusiondegroupeslocaux.

Interviewsd’artisteslocaux.

PRESSE&MEDIAPAPIER

‐Pasdesupportpapierexhaustifetréférentcommeun

«Pariscopedijonnais»

‐ Quartier Libre et Spectacles sont cités spontanément par le

public.

Cequin’estpaslecaspourlaGazettedeCôted’Oroulesautres supportsprivésoumunicipaux.

‐L’offreestparfoischroniquéeennational(ex:FauvesHongrois).

Sentimentglobalquelacommunicationécriteauniveaunational esttropfaible.

‐Sentimentdelapartdesacteursetdupublicqu’iln’yapasde

ligneéditorialeculturelleforteenlocal.

‐Lesacteursculturelsneseretrouventpasforcémentdansles

supportslocaux.

Focussurleplusprésent:QuartierLibre

‐UnevolontéduBienPublicdedédierunespaceàlacultureet

auxsortiesavecunchoix intentionneldemixer les informations (loto,arts,…)pourmélangerlespublics.

‐ Ce support est identifié par le public comme source

d’informationsdessortiesduWEoudelasemaine.

‐L’accueilestmitigéducôtédesacteursculturels.Souhaitde

valorisationplusforteetplusqualitativedeleurtravail.

TV/TVLocale

Peudediffusionsurles

chaînesnationales.

Pasassezd’espacesurla

chaînelocaleFrance3.

VOOTVencoretrèsrécente,mais

uneémissionconsacréeàla

culturetouslesmardis.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

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Un domaine qui ne souffre pas d’un manque de communication : le cinéma. Des sites généraux, les radios et les supports papier informent sur l’ensemble de l’actualité cinématographique et sur les informations pratiques. De plus, un travail de communication est fait par les deux cinémas d’Arts et d’Essais pour informer et susciter l’intérêt. Seules les actions type cinéma - débat ou avant première avec présence du réalisateur sont moins bien diffusées et connues. Les événements comme les rencontres cinématographiques de l’ARP (Auteurs, Réalisateurs, Producteurs), les Ecrans de l’Aventure sont bien relayés.

IDEES

Désigner un membre chargé de communication dans son

association

Passons de l’autre côté cette fois en s’intéressant à la manière dont s’informe le public.

Focus association : comment communiquent-elles ? 56% des associations considèrent que la communication est une difficulté, c’est la 2e difficulté mise en avant après le financement. Au niveau des associations, plusieurs canaux sont utilisés :

Supports de comm utilisés

Mise en œuvre complexe

Tracts 60% Affichage 36% Oui pour 14% Mailing 48% Brochures 48% Oui pour 14% Radios 24% Journaux 40% Bouche-à-oreille 24% Cooptation d’artistes 14% Courrier 5%

Un événement leur est également consacré « Le Grand Dej » où elles peuvent se présenter au public et « recruter » de nouveaux membres pour leurs associations.

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

III. Comment le public s’informe t-il ?

Les résultats sont à interpréter avec la prudence d’un questionnaire complété en ligne à 90%.

Site Internet généraux 69 %

Bouche-à-oreille 67 %

Affichage 63 % Presse 52 % Radio 37 %

Newsletter 15 %

Site Internet de l'acteur 14 %

Programme des acteurs 10 %

Le public utilise en moyenne 4 canaux différents pour s’informer. Malgré l’absence de référent, les sites qui informent sur les sorties culturelles sont les plus utilisés par le public. Le bouche-à-oreille est également un canal très utilisé. Par définition, ce n’est pas un canal maîtrisable. L’arrivée de technologies de réseaux comme Facebook ou Twitter amplifie les phénomènes de bouche-à-oreille virtuel. Vu l’importance du bouche-à-oreille cela vaut la peine de réfléchir à une utilisation plus forte. Au delà des réseaux culturels, comment associer les acteurs du milieu du sport, de l’entreprise ou de l’enseignement pour qu’ils soient non seulement des relais d’information mais aussi des prescripteurs de la culture ?

Quand le public décide t-il ?

Outre le moyen de communication, quel est le moment où le spectateur décide d’aller voir un spectacle ? Pour près de ¾ des personnes, l’échéance est inférieure à un mois.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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D> COMMUNICATION

« Une impression de dilution de l’information culturelle. »

Les moyens de communication sur les activités culturelles à Dijon sont très nombreux. Des supports existent au format papier, numérique, et radiophonique. Certains sont généralistes et visent un public large, tandis que d’autres sont plus spécialisés. Des supports sont gérés par les collectivités, d’autres par des professionnels des medias, du tourisme ou de la culture ou bien par des non professionnels. Pourtant cette abondance et cette variété n’apparaissent pas comme un point fort. Comment expliquer ce décalage ?

I. Absence de référent

Aujourd’hui, aucun support de communication, qu’il soit papier, numérique, télévisuel, ou radio n’est reconnu comme support de référence au niveau de la culture à Dijon. Pour les supports de communication, aucun ne se prétend complet, parfois tout simplement par souci de place. Ils regrettent d’être « obligés de faire un choix ». Le temps est un second frein. En effet, le travail de collecte d’informations n’est pas simple et demande du temps. A titre d’exemple, pour l’Office de tourisme, récolter l’ensemble des informations pour la Côte d’Or représente un emploi à temps plein. Pour illustrer l’absence de référent, prenons l’exemple d’un touriste qui recherche de l’information sur les activités culturelles sur le média internet. Qui est référent ? Est-ce Côte d’Or Tourisme avec son moteur de recherche « aujourd’hui et demain » qui fait référence ou est-ce Tamtam21 ou dijon-tourism ou Dijon.fr/sortir? Sans compter tous les sites généralistes tripadvisor, cityvox, QYPE ou des sites plus indépendants comme dijon.free ou privés comme dijon-tourisme qui ajoutent à la confusion. Cet exemple, restreint au média Internet et pour un public de tourisme, met en avant la multitude de sources d’information. Le flou est d’autant plus fort lorsqu’on élargit le public et les médias.

DESSUPPORTS:

QuartierLibre.

Spectacles.

Articlesdepresselocale

etnationale.

DijonNotreVille.

Brochuresmunicipales

dédiées(ex:l’étéen

continu).

Livretdessaisons

culturellesdedifférents

acteurs(ABC,TDB…).

Magma.

Diversion.

Programmehebdo,bi

hebdodecertaines

structures.

Cartepostale.

Flyers.

Programmedesfestivals.

SiteCôted’Ortourisme,

Tamtam21,webcitydijon,

poursortir.com,

Dijonscope,Magma.fr,site

duMinistèredelaCulture,

desmairies,desacteurs

culturels.

Mailingdesstructures.

Mailingdesacteurs.

RadioCulturesDijon,Radio

Shalom,K6FM,France

BleuBourgogne,Chérie

FM,RadioDijonCampus

Dmtv21,Vootv,

France3BFC

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Page 35: Jci Livre Blc

34

Qu’est ce qui est attendu des supports de communication par le public ?

‐ Un support référent. ‐ Un support spécialisé culture et non généraliste. ‐ Pas d’orientation politique. ‐ Une diffusion plus large (Grand Dijon par ex.). ‐ Différents ciblages (enfants, seniors…). ‐ Complet. ‐ Mis à jour. ‐ Visibilité à long terme. ‐ Aperçu visuel rapide des manifestations. ‐ Bonne ergonomie. ‐ Possibilité de lire à des moments perdus. ‐ Gratuité. ‐ Pas trop de publicités. ‐ Possibilité de donner son avis et de lire l’avis des autres. ‐ Recommandations/suggestions de sorties en fonction de son profil. ‐ Des informations qui arrivent directement sans aller les chercher (ex : Newsletter). ‐ Possibilité de commander des places directement via ce support (ex : sites Internet).

Centre ville – non centre ville

Les personnes qui vivent et/ou travaillent au centre ville trouvent que l’information est plus accessible du fait des supports en libre service et du passage devant certains lieux culturels.

Communication entre les acteurs

La communication et les échanges entre les acteurs culturels, les médias, les acteurs du tourisme, les politiques sont perçus comme « compliqués » et « insuffisants ». Des synergies se développent pourtant. Par exemple, le TDB a diffusé son programme annuel en incluant des spectacles de Musique Danse Bourgogne, de l’ABC et de Why Note. Beaucoup de personnes pensent qu’il y aurait une vraie synergie à développer entre acteurs culturels, office de tourisme, médias et collectivités.

Au delà des techniques de communication

Des structures disent rencontrer des difficultés pour identifier leurs publics cibles et donc pour connaître leurs attentes et adapter leur communication. Des acteurs culturels s’interrogent sur la capacité qu’ils ont à établir une stratégie de communication adaptée. « Les personnes s’épuisent à communiquer avec bonne volonté dans la quantité. » « Ce n’est pas qu’une histoire de couleurs, il faut une politique.»

Quel est le message ? Quelle est la cible ? Quels sont les prescripteurs ? Quels sont les lieux adaptés ? Quelles informations et vocabulaire sont les mieux adaptés ?

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

II. Quel est le paysage au niveau des médias à Dijon sur l’actualité

culturelle ?

RADIO

Bilanplutôtpositif

Plusieursremarquestrèsfavorables

concernantles2fréquences

attribuéesen2008àRadioCultures

DijonetK6FMpourlesaspects:

Information.

Diffusiondegroupeslocaux.

Interviewsd’artisteslocaux.

PRESSE&MEDIAPAPIER

‐Pasdesupportpapierexhaustifetréférentcommeun

«Pariscopedijonnais»

‐ Quartier Libre et Spectacles sont cités spontanément par le

public.

Cequin’estpaslecaspourlaGazettedeCôted’Oroulesautres supportsprivésoumunicipaux.

‐L’offreestparfoischroniquéeennational(ex:FauvesHongrois).

Sentimentglobalquelacommunicationécriteauniveaunational esttropfaible.

‐Sentimentdelapartdesacteursetdupublicqu’iln’yapasde

ligneéditorialeculturelleforteenlocal.

‐Lesacteursculturelsneseretrouventpasforcémentdansles

supportslocaux.

Focussurleplusprésent:QuartierLibre

‐UnevolontéduBienPublicdedédierunespaceàlacultureet

auxsortiesavecunchoix intentionneldemixer les informations (loto,arts,…)pourmélangerlespublics.

‐ Ce support est identifié par le public comme source

d’informationsdessortiesduWEoudelasemaine.

‐L’accueilestmitigéducôtédesacteursculturels.Souhaitde

valorisationplusforteetplusqualitativedeleurtravail.

TV/TVLocale

Peudediffusionsurles

chaînesnationales.

Pasassezd’espacesurla

chaînelocaleFrance3.

VOOTVencoretrèsrécente,mais

uneémissionconsacréeàla

culturetouslesmardis.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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Qu’est ce qui est attendu des supports de communication par le public ?

‐ Un support référent. ‐ Un support spécialisé culture et non généraliste. ‐ Pas d’orientation politique. ‐ Une diffusion plus large (Grand Dijon par ex.). ‐ Différents ciblages (enfants, seniors…). ‐ Complet. ‐ Mis à jour. ‐ Visibilité à long terme. ‐ Aperçu visuel rapide des manifestations. ‐ Bonne ergonomie. ‐ Possibilité de lire à des moments perdus. ‐ Gratuité. ‐ Pas trop de publicités. ‐ Possibilité de donner son avis et de lire l’avis des autres. ‐ Recommandations/suggestions de sorties en fonction de son profil. ‐ Des informations qui arrivent directement sans aller les chercher (ex : Newsletter). ‐ Possibilité de commander des places directement via ce support (ex : sites Internet).

Centre ville – non centre ville

Les personnes qui vivent et/ou travaillent au centre ville trouvent que l’information est plus accessible du fait des supports en libre service et du passage devant certains lieux culturels.

Communication entre les acteurs

La communication et les échanges entre les acteurs culturels, les médias, les acteurs du tourisme, les politiques sont perçus comme « compliqués » et « insuffisants ». Des synergies se développent pourtant. Par exemple, le TDB a diffusé son programme annuel en incluant des spectacles de Musique Danse Bourgogne, de l’ABC et de Why Note. Beaucoup de personnes pensent qu’il y aurait une vraie synergie à développer entre acteurs culturels, office de tourisme, médias et collectivités.

Au delà des techniques de communication

Des structures disent rencontrer des difficultés pour identifier leurs publics cibles et donc pour connaître leurs attentes et adapter leur communication. Des acteurs culturels s’interrogent sur la capacité qu’ils ont à établir une stratégie de communication adaptée. « Les personnes s’épuisent à communiquer avec bonne volonté dans la quantité. » « Ce n’est pas qu’une histoire de couleurs, il faut une politique.»

Quel est le message ? Quelle est la cible ? Quels sont les prescripteurs ? Quels sont les lieux adaptés ? Quelles informations et vocabulaire sont les mieux adaptés ?

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

A > L’OFFRE B >RESERVOIR DE CREATION ET DE DEVELOPPEMENT CULTUREL C > SERVICES D > COMMUNICATION

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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associations citent spontanément la diversité et la variété pour qualifier Dijon. « Dijon propose un vaste éventail d’activités culturelles », « Dijon possède une vie culturelle assez riche et variée ».

Côté public :

11,02% 37,90% 32,26% 12,90%

13% n’associent pas l’offre culturelle à la diversité. Si la tendance est favorable, tout de même 32,26% sont « plutôt d’accord » pour dire que la variété proposée est riche. Nous avons pourtant vu en première partie que l’offre proposée est large et pour des publics divers. L’un des qualificatifs les plus récurrents pour caractériser l’image de Dijon est tout simplement « bonne » (28% en réponse spontanée pour les associations). Mais cette réponse est souvent nuancée. Via le questionnaire, il était demandé aux associations d’exprimer leur propre vision de la culture à Dijon et leur avis sur la manière dont était perçue l’image de la culture à Dijon par le public en général. Les nuances étaient particulièrement marquées à la seconde question. L’image est « bonne mais méconnue », « bonne mais limitée », « nous avons encore du travail à faire », « bonne mais pas accessible à tous ». Côté public, à l’affirmation « l’image culturelle véhiculée par Dijon est bonne », les réponses sont variées.

7,26% 34,14% 32,53% 19,35%

De nouveau, les commentaires nuancent le fait que l’image culturelle est « plutôt bonne ».

Des publics, des images

Au niveau du public apparaît une seconde composante forte qui influence la perception de la culture et le lien qu’il fait avec lui-même : vivre la culture. Le public peut avoir une image de la culture à Dijon, sans se sentir concerné par elle ni y prendre part. Sa vision peut se décliner ainsi :

Dijon a des atouts culturelss Dijon a une vie culturelle

1 non non 2 oui oui et accessible 3 oui non 4 oui oui mais non accessible

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

1 / Dijon n’a pas d’atouts culturels et pas de vie culturelle.

Pour ce public, Dijon n’apparaît pas comme une ville qui a des atouts et un potentiel culturel important. Cette impression est souvent due à une méconnaissance des lieux et oeuvres de qualité existant à Dijon. Le patrimoine et les musées sont identifiés comme constitutifs de la Culture à Dijon, mais le niveau de qualité de certaines structures ou œuvres au niveau national voire international est peu connu. De plus, ils n’ont pas l’impression qu’il y ait des activités culturelles variées, fréquentes et qui les concerneraient. Ce dernier élément est certainement le plus déterminant dans leur vision de la culture et de leur éloignement.

2/ Dijon a des atouts culturels et une vie culturelle accessible

Un public reconnaît à Dijon de vraies richesses culturelles et pense que Dijon est souvent animée de possibilités culturelles importantes. Ce public a souvent des activités culturelles et une pro activité vis-à-vis de la culture.

3/ Dijon a des atouts culturels et pas de vie culturelle

Pour ce public, Dijon possède un capital culturel important, souvent exprimé en termes de patrimoine et de musées. Mais ils vivent Dijon comme une ville musée où la culture est peu présente au niveau des Arts Vivants. Autre public : des adeptes de la culture mais qui ne trouvent pas à Dijon le niveau de qualité qu’ils recherchent et partent à Lyon, Paris ou Genève.

4/ Dijon a des atouts culturels et pas de vie culturelle accessible

Dijon a des atouts culturels mais l’offre ne semble pas accessible pour différentes raisons : ‐ un prix trop élevé, ‐ une communication insuffisante, ‐ des lieux perçus comme trop élitistes.

Le questionnement sur l’image culturelle de Dijon interroge la notion de « culture ». Quel est son périmètre ? Qu’est ce qui intéresse et touche les personnes ? La perception très personnelle de la culture est à garder à l’esprit à la lecture des réponses. Des personnes incluent « le DFCO », « l’automobile » dans leur représentation de la culture. Cette subjectivité n’est pas propre à Dijon. Au delà des qualificatifs « bonne–pas bonne », comment peut-on qualifier l’image de Dijon ?

Dijon a-t-elle une image caractérisée ? Et si oui, est-elle similaire ?

Au niveau culturel, confronter Dijon en terme de faits et d’actions et Dijon en terme de perception, c’est dégager un vrai paradoxe. En effet, comme nous l’avons déjà évoqué, de manière globale, Dijon a de vrais atouts culturels :

‐ une offre en diversité et en qualité, ‐ une capacité de création et d’initiative à différents niveaux, ‐ des infrastructures et des services en développement pour les soutenir, ‐ beaucoup de moyens de communication.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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associations citent spontanément la diversité et la variété pour qualifier Dijon. « Dijon propose un vaste éventail d’activités culturelles », « Dijon possède une vie culturelle assez riche et variée ».

Côté public :

11,02% 37,90% 32,26% 12,90%

13% n’associent pas l’offre culturelle à la diversité. Si la tendance est favorable, tout de même 32,26% sont « plutôt d’accord » pour dire que la variété proposée est riche. Nous avons pourtant vu en première partie que l’offre proposée est large et pour des publics divers. L’un des qualificatifs les plus récurrents pour caractériser l’image de Dijon est tout simplement « bonne » (28% en réponse spontanée pour les associations). Mais cette réponse est souvent nuancée. Via le questionnaire, il était demandé aux associations d’exprimer leur propre vision de la culture à Dijon et leur avis sur la manière dont était perçue l’image de la culture à Dijon par le public en général. Les nuances étaient particulièrement marquées à la seconde question. L’image est « bonne mais méconnue », « bonne mais limitée », « nous avons encore du travail à faire », « bonne mais pas accessible à tous ». Côté public, à l’affirmation « l’image culturelle véhiculée par Dijon est bonne », les réponses sont variées.

7,26% 34,14% 32,53% 19,35%

De nouveau, les commentaires nuancent le fait que l’image culturelle est « plutôt bonne ».

Des publics, des images

Au niveau du public apparaît une seconde composante forte qui influence la perception de la culture et le lien qu’il fait avec lui-même : vivre la culture. Le public peut avoir une image de la culture à Dijon, sans se sentir concerné par elle ni y prendre part. Sa vision peut se décliner ainsi :

Dijon a des atouts culturelss Dijon a une vie culturelle

1 non non 2 oui oui et accessible 3 oui non 4 oui oui mais non accessible

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

1 / Dijon n’a pas d’atouts culturels et pas de vie culturelle.

Pour ce public, Dijon n’apparaît pas comme une ville qui a des atouts et un potentiel culturel important. Cette impression est souvent due à une méconnaissance des lieux et oeuvres de qualité existant à Dijon. Le patrimoine et les musées sont identifiés comme constitutifs de la Culture à Dijon, mais le niveau de qualité de certaines structures ou œuvres au niveau national voire international est peu connu. De plus, ils n’ont pas l’impression qu’il y ait des activités culturelles variées, fréquentes et qui les concerneraient. Ce dernier élément est certainement le plus déterminant dans leur vision de la culture et de leur éloignement.

2/ Dijon a des atouts culturels et une vie culturelle accessible

Un public reconnaît à Dijon de vraies richesses culturelles et pense que Dijon est souvent animée de possibilités culturelles importantes. Ce public a souvent des activités culturelles et une pro activité vis-à-vis de la culture.

3/ Dijon a des atouts culturels et pas de vie culturelle

Pour ce public, Dijon possède un capital culturel important, souvent exprimé en termes de patrimoine et de musées. Mais ils vivent Dijon comme une ville musée où la culture est peu présente au niveau des Arts Vivants. Autre public : des adeptes de la culture mais qui ne trouvent pas à Dijon le niveau de qualité qu’ils recherchent et partent à Lyon, Paris ou Genève.

4/ Dijon a des atouts culturels et pas de vie culturelle accessible

Dijon a des atouts culturels mais l’offre ne semble pas accessible pour différentes raisons : ‐ un prix trop élevé, ‐ une communication insuffisante, ‐ des lieux perçus comme trop élitistes.

Le questionnement sur l’image culturelle de Dijon interroge la notion de « culture ». Quel est son périmètre ? Qu’est ce qui intéresse et touche les personnes ? La perception très personnelle de la culture est à garder à l’esprit à la lecture des réponses. Des personnes incluent « le DFCO », « l’automobile » dans leur représentation de la culture. Cette subjectivité n’est pas propre à Dijon. Au delà des qualificatifs « bonne–pas bonne », comment peut-on qualifier l’image de Dijon ?

Dijon a-t-elle une image caractérisée ? Et si oui, est-elle similaire ?

Au niveau culturel, confronter Dijon en terme de faits et d’actions et Dijon en terme de perception, c’est dégager un vrai paradoxe. En effet, comme nous l’avons déjà évoqué, de manière globale, Dijon a de vrais atouts culturels :

‐ une offre en diversité et en qualité, ‐ une capacité de création et d’initiative à différents niveaux, ‐ des infrastructures et des services en développement pour les soutenir, ‐ beaucoup de moyens de communication.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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La tendance générale dégage une vision plutôt positive mais qui amène des nuances. Le flou s’intensifie lorsqu’il s’agit de définir cette image. Dans cette richesse, ce bouillonnement d’idées, d’envies, de réalisation, public ou acteurs, dijonnais ou non dijonnais, aucun n’a une vision claire, caractérisée et partagée par tous de la culture à Dijon. Aujourd’hui, à la question « quelle est votre image de Dijon au niveau de la culture ? », le panel de réponses est particulièrement large. Il parcourt la palette de l’absence au foisonnement, en passant par la moutarde, les Ducs de Bourgogne, le patrimoine, une ville bourgeoise ou de faux bourgeois, quelques infrastructures, Vieille France , segmentée, jeune, bobo, d’habitués, provinciale, élitiste… On reste sur une impression de flou artistique. Les réponses disent tout et leur contraire : « Pour vivre à Lyon je peux vous assurer que la plupart des gens croient qu'à Dijon rien ne se passe, surtout pas des événements culturels. Ce n'est pas que les gens aient une mauvaise image, c'est qu’ils n’en ont pas du tout ! » « Dijon est réputée pour être une ville très culturelle. Nous le savions déjà avant de nous y installer. La ville (et la région) sont chargées d'histoire. » A l’inverse de villes comme Avignon, Nantes, Angoulême, Belfort, Cannes ou plus près, comme Beaune, Chalon, Alise-Sainte-Reine (site d’Alesia), Semur-en-Auxois, qui dégagent une image culturelle caractérisée. Dijon se présente comme une mosaïque, où les personnes n’auraient la connaissance et la perception que de quelques pièces du puzzle.

Alors pourquoi cette image est-elle si contrastée à Dijon ?

L’image de la culture est en soi une construction personnelle complexe, cependant des représentations collectives peuvent exister et concomiter. En effet, même si le périmètre de la culture est propre à chacun, des villes parviennent à fédérer autour d’une image leurs habitants et les extérieurs. Qu’est ce qui explique qu’à Dijon, on n’ait pas une image mais des images ?

« Trop ? »

Une interrogation récurrente à Dijon débute souvent par « Trop ? », « N’y a-t-il pas trop d’événements ? », « trop de festivals ? », « trop d’acteurs ? », « trop de liberté ? ». La richesse qui concourt à alimenter le potentiel de Dijon questionne. « N’est ce pas un frein au final ? », « Ne nous noyons-nous pas dans la multitude d’offres ? ». « L’offre ne se cannibalise t-elle pas elle même » ? Pourquoi public ou acteurs peuvent-ils avoir le sentiment qu’il y a trop de tout ? Qu’est-ce qui a permis l’émergence d’une telle variété ? Comme nous l’avons évoqué, le choix politique depuis des décennies est de donner à tous. Ce choix de « non-choix » alimente le paradoxe d’une ville avec une offre culturelle foisonnante mais aussi une ville sans visibilité culturelle. La grande liberté culturelle donnée à Dijon a permis le développement d’une grande diversité de l’offre. Par contre, cela n’a pas permis de les faire gagner en ampleur. En effet, soutenir fortement un ou quelques événements notables implique d’en délaisser plusieurs autres de plus petite taille et de décider le(s)quel(s) choisir de manière argumentée. Le soutien multiple a également fait émerger plusieurs chapelles, ce qui ne facilite pas le travail en équipe. Au final, l’impression globale est que « trop d’événements noie les événements », « trop d’acteurs noie les acteurs ».

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

« Pas assez »

Le tenant du « trop » est vu sous un autre angle : le « pas assez ». « Il n’y a pas assez de choix faits de la part des politiques». Cette grande liberté pourrait être vécue par les acteurs de terrain comme un point fort. Pourtant, le discours est plus nuancé. En effet, de nombreux acteurs sont en demande de canaliser ce « trop » et de le structurer.

Alors comment donner un visage culturel à Dijon sans toucher à la liberté artistique

de chacun ?

La réponse donnée à cette question s’organise autour de l’idée suivante : identifier une ligne directrice et soutenir plus ou moins fortement les initiatives en conservant une représentativité seraient plus profitable à Dijon et à la Culture.

Quelles sont les conséquences de cette image floue ?

L’image culturelle de Dijon, fragile et non canalisée, ne permet pas un sentiment fort d’appropriation en local et a des difficultés à s’exporter.

En local : Une dynamique mais y a-t-il un dépassement de cap ?

Un sentiment de dynamique est réellement présent. Une mise en mouvement ressort régulièrement, tant auprès des acteurs culturels que du public. « Ça commence à bouger », mais également dans les éléments récurrents, le cap ne semble pas franchi. La Belle reste endormie. Alors « ose-t-on ? » Cela commence à prendre forme, des réflexions s’initient, à quand le basculement ? Restons-nous sur une petite ville avec une petite culture ? Ou Dijon va-t-elle passer le cap ? Cette mise en mouvement est enclenchée, perçue, que peut-on mettre en œuvre pour transformer l’essai ?

En externe : Le rayonnement culturel : à quel niveau ? Si à Dijon, l’image est floue, en dehors, elle l’est d’autant plus. La capacité de Dijon à rayonner au delà de son propre périmètre n’est pas perçue aujourd’hui.

Au niveau des associations, si la majorité s’accorde sur une image positive, un bilan mitigé apparaît à propos du rayonnement. Outre les associations qui ne se sont pas exprimées, 50% pensent que le rayonnement est faible, 15% le trouvent « moyen » et 35% le trouvent bon. Côté public, c’est le résultat le plus fort dans le négatif. 37,63 % ne sont pas du tout d’accord avec l’affirmation « L'image culturelle de Dijon s'exporte bien en dehors de la Bourgogne ».

5,91% 19,62% 28,76% 37,63%

‐ Au niveau régional :

Les perceptions sont très mitigées quant à son rayonnement culturel. Dijon, Capitale de la Bourgogne n’est pas réellement perçue comme capitale culturelle de la Bourgogne aujourd’hui. Outre la Côte d’Or, les trois autres départements souhaitent développer leur territoire et plusieurs

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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La tendance générale dégage une vision plutôt positive mais qui amène des nuances. Le flou s’intensifie lorsqu’il s’agit de définir cette image. Dans cette richesse, ce bouillonnement d’idées, d’envies, de réalisation, public ou acteurs, dijonnais ou non dijonnais, aucun n’a une vision claire, caractérisée et partagée par tous de la culture à Dijon. Aujourd’hui, à la question « quelle est votre image de Dijon au niveau de la culture ? », le panel de réponses est particulièrement large. Il parcourt la palette de l’absence au foisonnement, en passant par la moutarde, les Ducs de Bourgogne, le patrimoine, une ville bourgeoise ou de faux bourgeois, quelques infrastructures, Vieille France , segmentée, jeune, bobo, d’habitués, provinciale, élitiste… On reste sur une impression de flou artistique. Les réponses disent tout et leur contraire : « Pour vivre à Lyon je peux vous assurer que la plupart des gens croient qu'à Dijon rien ne se passe, surtout pas des événements culturels. Ce n'est pas que les gens aient une mauvaise image, c'est qu’ils n’en ont pas du tout ! » « Dijon est réputée pour être une ville très culturelle. Nous le savions déjà avant de nous y installer. La ville (et la région) sont chargées d'histoire. » A l’inverse de villes comme Avignon, Nantes, Angoulême, Belfort, Cannes ou plus près, comme Beaune, Chalon, Alise-Sainte-Reine (site d’Alesia), Semur-en-Auxois, qui dégagent une image culturelle caractérisée. Dijon se présente comme une mosaïque, où les personnes n’auraient la connaissance et la perception que de quelques pièces du puzzle.

Alors pourquoi cette image est-elle si contrastée à Dijon ?

L’image de la culture est en soi une construction personnelle complexe, cependant des représentations collectives peuvent exister et concomiter. En effet, même si le périmètre de la culture est propre à chacun, des villes parviennent à fédérer autour d’une image leurs habitants et les extérieurs. Qu’est ce qui explique qu’à Dijon, on n’ait pas une image mais des images ?

« Trop ? »

Une interrogation récurrente à Dijon débute souvent par « Trop ? », « N’y a-t-il pas trop d’événements ? », « trop de festivals ? », « trop d’acteurs ? », « trop de liberté ? ». La richesse qui concourt à alimenter le potentiel de Dijon questionne. « N’est ce pas un frein au final ? », « Ne nous noyons-nous pas dans la multitude d’offres ? ». « L’offre ne se cannibalise t-elle pas elle même » ? Pourquoi public ou acteurs peuvent-ils avoir le sentiment qu’il y a trop de tout ? Qu’est-ce qui a permis l’émergence d’une telle variété ? Comme nous l’avons évoqué, le choix politique depuis des décennies est de donner à tous. Ce choix de « non-choix » alimente le paradoxe d’une ville avec une offre culturelle foisonnante mais aussi une ville sans visibilité culturelle. La grande liberté culturelle donnée à Dijon a permis le développement d’une grande diversité de l’offre. Par contre, cela n’a pas permis de les faire gagner en ampleur. En effet, soutenir fortement un ou quelques événements notables implique d’en délaisser plusieurs autres de plus petite taille et de décider le(s)quel(s) choisir de manière argumentée. Le soutien multiple a également fait émerger plusieurs chapelles, ce qui ne facilite pas le travail en équipe. Au final, l’impression globale est que « trop d’événements noie les événements », « trop d’acteurs noie les acteurs ».

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

« Pas assez »

Le tenant du « trop » est vu sous un autre angle : le « pas assez ». « Il n’y a pas assez de choix faits de la part des politiques». Cette grande liberté pourrait être vécue par les acteurs de terrain comme un point fort. Pourtant, le discours est plus nuancé. En effet, de nombreux acteurs sont en demande de canaliser ce « trop » et de le structurer.

Alors comment donner un visage culturel à Dijon sans toucher à la liberté artistique

de chacun ?

La réponse donnée à cette question s’organise autour de l’idée suivante : identifier une ligne directrice et soutenir plus ou moins fortement les initiatives en conservant une représentativité seraient plus profitable à Dijon et à la Culture.

Quelles sont les conséquences de cette image floue ?

L’image culturelle de Dijon, fragile et non canalisée, ne permet pas un sentiment fort d’appropriation en local et a des difficultés à s’exporter.

En local : Une dynamique mais y a-t-il un dépassement de cap ?

Un sentiment de dynamique est réellement présent. Une mise en mouvement ressort régulièrement, tant auprès des acteurs culturels que du public. « Ça commence à bouger », mais également dans les éléments récurrents, le cap ne semble pas franchi. La Belle reste endormie. Alors « ose-t-on ? » Cela commence à prendre forme, des réflexions s’initient, à quand le basculement ? Restons-nous sur une petite ville avec une petite culture ? Ou Dijon va-t-elle passer le cap ? Cette mise en mouvement est enclenchée, perçue, que peut-on mettre en œuvre pour transformer l’essai ?

En externe : Le rayonnement culturel : à quel niveau ? Si à Dijon, l’image est floue, en dehors, elle l’est d’autant plus. La capacité de Dijon à rayonner au delà de son propre périmètre n’est pas perçue aujourd’hui.

Au niveau des associations, si la majorité s’accorde sur une image positive, un bilan mitigé apparaît à propos du rayonnement. Outre les associations qui ne se sont pas exprimées, 50% pensent que le rayonnement est faible, 15% le trouvent « moyen » et 35% le trouvent bon. Côté public, c’est le résultat le plus fort dans le négatif. 37,63 % ne sont pas du tout d’accord avec l’affirmation « L'image culturelle de Dijon s'exporte bien en dehors de la Bourgogne ».

5,91% 19,62% 28,76% 37,63%

‐ Au niveau régional :

Les perceptions sont très mitigées quant à son rayonnement culturel. Dijon, Capitale de la Bourgogne n’est pas réellement perçue comme capitale culturelle de la Bourgogne aujourd’hui. Outre la Côte d’Or, les trois autres départements souhaitent développer leur territoire et plusieurs

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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villes sont actives pour se donner une vie et une image culturelle. Ne faut-il pas réfléchir au rayonnement au delà de la taille d’une ville ? (Cf partie III)

‐ Au niveau national : L’image de Dijon en tant que ville culturelle s’exporte peu. Dijon reste rattachée à la moutarde. Les hôtes de Dijon sont souvent surpris de découvrir tant de richesses.

‐ Au niveau international : Dijon est connue par la moutarde et la gastronomie. Même si c’est une vision très réductrice, il faut reconnaître que peu de villes ont cet atout d’être connue. Alors comment l’exploiter et l’enrichir ? Ainsi Dijon n’a pas une image culturelle claire, orientée ou consolidée de manière pro active. Dans ce « brouillon de culture », quelle pourrait être l’identité culturelle de Dijon ?

Dans quelle mesure l’image peut-elle être construite et partagée par tous ?

II. Quelle image POUR Dijon ?

« … Rien ne différencie Dijon des autres villes. En quoi cette ville innove ? Nantes a l'Ile et ses

Machines, Le Lieu Unique, Lille les Maisons folies, Calais Le Channel, Rennes Les Transmusicales (même s'il ne faut pas se focaliser sur l'événementiel)... »

Aujourd’hui, l’image dijonnaise est vague, elle est associée à beaucoup trop de choses et pas assez de thèmes forts. Dans une volonté de remédier à ce flou, comment définir l’identité culturelle de Dijon ? Le choix de l’identité ne sera pas fait ici. L’idée est d’initier des axes de réflexion et des conditions clef de succès qui permettront de la définir et de la mettre en œuvre, avec l’ensemble des acteurs culturels. Plutôt que faire un copier coller de succès connus dans d’autres villes, nous préférons aborder la réflexion sous l’angle des spécificités de Dijon pour construire une image ancrée dans le territoire. A Dijon, nous avons la vraie chance d’avoir une ville associée à plusieurs imaginaires collectifs. Des villes comme Nantes n’avaient pas tant de « matière » à la base. Profitons-en pour nous appuyer dessus et fédérer autour de ces imaginaires partagés. Alors qu’est ce qui fonde l’identité dijonnaise ? Qu’est ce qui la caractérise ? Qu’est ce qui s’est développé et nourri dans le temps et s’est ancré dans l’âme et le cœur des dijonnais ? Quelles sont aussi les naissances plus contemporaines prometteuses sur lesquelles elle pourrait s’appuyer ? Quels sont les symboles, les points d’ancrage et les forces de Dijon qui lui permettront d’asseoir une identité culturelle ? Plusieurs thèmes ont été régulièrement proposés lors des interviews et des questionnaires publics :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des associations et des liens entre les thèmes peuvent également être imaginés. Gastronomie et sculpture, au carrefour des vins, arts contemporains et lieux d’Histoire…

Lachouette

L’oursdePompon

LeJacquemart

LeBareuzai

Lamoutarde

Lepaind’épices

Lecassis

Lekir

Lagastronomie

Dijon,capitaledes

vinsdeBourgogne

LesDucsde

Bourgogneavec

l’espritdes

Ducsmécènes,

LePuitsdeMoïse

Lachapellede

Champmol,

LesPleurants

LaToisond’Or

Lepatrimoine

LaporteGuillaume

Vincenot

Rameau

Eiffel

Bossuet

Despersonnalités

dijonnaises

Lamusiqueclassique

Lamusiqueélectro

L’artcontemporain

Lasculpture

Lesartsnumériques

Ladiversité

Culture:365j/an

Lessens

Lavilledesfestivalsen

continue

L’expérimentation

Marierpassé‐présent‐

futur

Histoire&patrimoine

Symboles

Personnalités

Thèmes

Gastronomie

Arts

CapitaledeBourgogne

Carrefour

Parcsetjardins

LelacKir

Géographie

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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villes sont actives pour se donner une vie et une image culturelle. Ne faut-il pas réfléchir au rayonnement au delà de la taille d’une ville ? (Cf partie III)

‐ Au niveau national : L’image de Dijon en tant que ville culturelle s’exporte peu. Dijon reste rattachée à la moutarde. Les hôtes de Dijon sont souvent surpris de découvrir tant de richesses.

‐ Au niveau international : Dijon est connue par la moutarde et la gastronomie. Même si c’est une vision très réductrice, il faut reconnaître que peu de villes ont cet atout d’être connue. Alors comment l’exploiter et l’enrichir ? Ainsi Dijon n’a pas une image culturelle claire, orientée ou consolidée de manière pro active. Dans ce « brouillon de culture », quelle pourrait être l’identité culturelle de Dijon ?

Dans quelle mesure l’image peut-elle être construite et partagée par tous ?

II. Quelle image POUR Dijon ?

« … Rien ne différencie Dijon des autres villes. En quoi cette ville innove ? Nantes a l'Ile et ses

Machines, Le Lieu Unique, Lille les Maisons folies, Calais Le Channel, Rennes Les Transmusicales (même s'il ne faut pas se focaliser sur l'événementiel)... »

Aujourd’hui, l’image dijonnaise est vague, elle est associée à beaucoup trop de choses et pas assez de thèmes forts. Dans une volonté de remédier à ce flou, comment définir l’identité culturelle de Dijon ? Le choix de l’identité ne sera pas fait ici. L’idée est d’initier des axes de réflexion et des conditions clef de succès qui permettront de la définir et de la mettre en œuvre, avec l’ensemble des acteurs culturels. Plutôt que faire un copier coller de succès connus dans d’autres villes, nous préférons aborder la réflexion sous l’angle des spécificités de Dijon pour construire une image ancrée dans le territoire. A Dijon, nous avons la vraie chance d’avoir une ville associée à plusieurs imaginaires collectifs. Des villes comme Nantes n’avaient pas tant de « matière » à la base. Profitons-en pour nous appuyer dessus et fédérer autour de ces imaginaires partagés. Alors qu’est ce qui fonde l’identité dijonnaise ? Qu’est ce qui la caractérise ? Qu’est ce qui s’est développé et nourri dans le temps et s’est ancré dans l’âme et le cœur des dijonnais ? Quelles sont aussi les naissances plus contemporaines prometteuses sur lesquelles elle pourrait s’appuyer ? Quels sont les symboles, les points d’ancrage et les forces de Dijon qui lui permettront d’asseoir une identité culturelle ? Plusieurs thèmes ont été régulièrement proposés lors des interviews et des questionnaires publics :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des associations et des liens entre les thèmes peuvent également être imaginés. Gastronomie et sculpture, au carrefour des vins, arts contemporains et lieux d’Histoire…

Lachouette

L’oursdePompon

LeJacquemart

LeBareuzai

Lamoutarde

Lepaind’épices

Lecassis

Lekir

Lagastronomie

Dijon,capitaledes

vinsdeBourgogne

LesDucsde

Bourgogneavec

l’espritdes

Ducsmécènes,

LePuitsdeMoïse

Lachapellede

Champmol,

LesPleurants

LaToisond’Or

Lepatrimoine

LaporteGuillaume

Vincenot

Rameau

Eiffel

Bossuet

Despersonnalités

dijonnaises

Lamusiqueclassique

Lamusiqueélectro

L’artcontemporain

Lasculpture

Lesartsnumériques

Ladiversité

Culture:365j/an

Lessens

Lavilledesfestivalsen

continue

L’expérimentation

Marierpassé‐présent‐

futur

Histoire&patrimoine

Symboles

Personnalités

Thèmes

Gastronomie

Arts

CapitaledeBourgogne

Carrefour

Parcsetjardins

LelacKir

Géographie

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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Culture passée – culture présente : vraie ou fausse opposition ?

Profitons de cette dernière proposition de thème, « arts contemporains et lieux d’histoire », pour aborder la place du patrimoine dans l’identité culturelle. Le patrimoine et les symboles très présents comme la moutarde, le pain d’épices… font débat. Ils sont pour les uns vécus comme une force, pour les autres perçus comme un frein. En effet, pour certains, le poids du patrimoine et des symboles hérités du passé asphyxie la vie culturelle. Alors culture passée, culture présente, vraie ou fausse opposition ? Au regard des avis différents, la position de la commission Culture de la Jeune Chambre est de capitaliser sur notre patrimoine dans tous les sens du terme. « L’avantage d’avoir déjà un patrimoine, on n’a pas à le créer ». Les symboles de Dijon aujourd’hui ne doivent pas être balayés d’une main dans la mesure où cela fait partie de l’identité de chacun et que cela se construit dans le temps. Beaucoup de propositions ont été faites dans le sens d’un mariage fécond entre patrimoine et arts vivants. L’idée de mettre davantage l’un au service de l’autre et vice versa pour s’appuyer sur des richesses passées et présentes fait son chemin. Ce lien entre le patrimoine, mais également les friches industrielles et les différents héritages peuvent et doivent permettre de nouer le passé, chargé de sens, avec le futur.

Quelle place pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui dans cette identité ?

Seul un thème appuyé sur l’identité de la ville suffit-il à construire une identité culturelle ? Même appuyée sur un héritage collectif fort, réfléchir exclusivement dans cette direction serait insuffisant, parce que la culture se vit et se vit aujourd’hui grâce aux artistes et professionnels de la culture. Ainsi cette identité en lien avec le territoire doit également s’appuyer sur les acteurs présents, soit par l’envergure artistique qu’ils possèdent, soit par leurs compétences en tant qu’acteurs de la culture et pour leur motivation. Plusieurs personnes ont non seulement un background culturel large et une crédibilité mais ils ont aussi une envie pour Dijon. Cette force fera qu’ils pourront être de vraies locomotives pour réussir le challenge. Ainsi dans le choix de l’identité, il est nécessaire de s’appuyer sur le capital humain présent et actif.

Comment nourrir la notoriété dijonnaise ?

Comment, et surtout pas n’importe comment… Des termes proposés de manière récurrente pour définir Dijon sont « pudeur », « secrète », « bourgeoise », « précieuse ». Dijon n’est pas « tape-à-l’œil », et ne souhaite pas le devenir. « Dijon n’est pas prête à se laisser envahir ». « Des festivals comme ceux de Chalon dans la rue ne seraient pas adaptés à la culture dijonnaise ». Alors comment la Belle souhaite-elle s’éveiller et paraître aux yeux de tous ? Développer la notoriété sur des thèmes qualitatifs semble plus correspondre à Dijon. Sous le terme « qualitatif » pourraient apparaître des conceptions très différentes et personnelles. Ainsi pour être plus précis, nous plaçons derrière ce thème une culture qui permette de s’élever et de gagner en humanité. La culture est une voie plaisante pour y parvenir, dans les rires, dans les larmes, dans les réflexions et les émotions.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Nourrir la notoriété par la qualité, est ce permettre une « culture pour tous » ?

Parfois qualité et quantité sont opposées. En l’occurrence, dans une ville où le choix se veut pour tous, le positionnement ne pourrait être souhaité que pour tous. L’aspect populaire de Dijon interroge beaucoup. Pour les uns, Dijon est et a toujours été populaire. Pour les autres, elle s’est endormie dans une bourgeoisie lissée et calme. Etre ou ne pas être populaire et ce qu’on met derrière ce terme est parfois bien différent, ce qui ne facilite pas les discussions. Pour appréhender le sujet sous un autre angle, ce que nous avons entendu de tous, ce sont des envies en termes de démocratisation, de culture pour tous, d’identités multiples à préserver.

La culture est-elle le meilleur positionnement pour Dijon ?

« Dijon me semble un peu limite pour un rayonnement international ». « Il faut travailler sur des valeurs plus évocatrices que la culture pour faire venir les touristes.... (Beaucoup de villes vendent déjà de la culture : il faut donc trouver quel peut être l'élément différenciateur de Dijon, un élément qui soit fort et vendeur) ». Comme nous l’avons déjà évoqué, Dijon a de beaux atouts pour faire valoir une image culturelle de qualité. Ce travail n’a pas pour objectif de définir une seule image de Dijon. La ville aura une image plus ou moins forte selon l’angle de vue que l’on prend : économique, politique, social, géographique… et aujourd’hui celui du Développement Durable, domaine dans lequel Dijon devient exemplaire et le fait savoir, notamment grâce à la construction de la Tour Elithis et bientôt de l’Eco-quartier Heudelet. Si la culture n’est pas le seul positionnement, elle reste un axe pertinent développer (cf partie III). Au-delà des problématiques d’image et de rayonnement, porter une identité culturelle, c’est développer une âme et un terreau fédérateur du lien social. En posant la question à l’inverse, souhaite-t-on et faut-il valoriser Dijon en oubliant cette dimension culturelle ?

Quelle est la proposition concrète de la JCE Dijon ?

Après avoir écouté les visions des uns, les réflexions des autres, les points de vigilance énoncés, les souhaits et idées exprimés, nous avons nous aussi dessiné une envie de thème pour Dijon en prenant le pari de la diversité et de la culture en continu à Dijon. Dans une ville où a émergé une richesse d’événements et d’acteurs, pourquoi ne pas le valoriser plutôt que s’en étouffer ? Ce thème pourrait s’appuyer sur plusieurs acteurs actifs en présence et pourrait être une source de motivation et de travail en équipe supplémentaire. C’est un thème qualitatif et valorisant pour la ville dans la mesure où il annonce une place dédiée en permanence à la culture dans toutes ses formes et niveaux. C’est un positionnement où chacun peut trouver sa place et son rôle. Ainsi, Dijon, ville de la diversité, où la culture serait présente 365 jours sur 365 jours, nous semble un positionnement intéressant au niveau des atouts dijonnais. C’est une manière structurante de valoriser l’offre et les acteurs culturels, de capitaliser sur l’existant, de mettre en avant un cadre de vie riche et permanent pour les habitants et de lancer un message fort aux non dijonnais.

Dans tous les cas, quelle que soit l’identité culturelle choisie, faire uniquement le travail d’identification et de choix reste insuffisant. En effet, seule une identité culturelle, même fédératrice

Le pari de la

diversité et de la

culture en continu

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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Culture passée – culture présente : vraie ou fausse opposition ?

Profitons de cette dernière proposition de thème, « arts contemporains et lieux d’histoire », pour aborder la place du patrimoine dans l’identité culturelle. Le patrimoine et les symboles très présents comme la moutarde, le pain d’épices… font débat. Ils sont pour les uns vécus comme une force, pour les autres perçus comme un frein. En effet, pour certains, le poids du patrimoine et des symboles hérités du passé asphyxie la vie culturelle. Alors culture passée, culture présente, vraie ou fausse opposition ? Au regard des avis différents, la position de la commission Culture de la Jeune Chambre est de capitaliser sur notre patrimoine dans tous les sens du terme. « L’avantage d’avoir déjà un patrimoine, on n’a pas à le créer ». Les symboles de Dijon aujourd’hui ne doivent pas être balayés d’une main dans la mesure où cela fait partie de l’identité de chacun et que cela se construit dans le temps. Beaucoup de propositions ont été faites dans le sens d’un mariage fécond entre patrimoine et arts vivants. L’idée de mettre davantage l’un au service de l’autre et vice versa pour s’appuyer sur des richesses passées et présentes fait son chemin. Ce lien entre le patrimoine, mais également les friches industrielles et les différents héritages peuvent et doivent permettre de nouer le passé, chargé de sens, avec le futur.

Quelle place pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui dans cette identité ?

Seul un thème appuyé sur l’identité de la ville suffit-il à construire une identité culturelle ? Même appuyée sur un héritage collectif fort, réfléchir exclusivement dans cette direction serait insuffisant, parce que la culture se vit et se vit aujourd’hui grâce aux artistes et professionnels de la culture. Ainsi cette identité en lien avec le territoire doit également s’appuyer sur les acteurs présents, soit par l’envergure artistique qu’ils possèdent, soit par leurs compétences en tant qu’acteurs de la culture et pour leur motivation. Plusieurs personnes ont non seulement un background culturel large et une crédibilité mais ils ont aussi une envie pour Dijon. Cette force fera qu’ils pourront être de vraies locomotives pour réussir le challenge. Ainsi dans le choix de l’identité, il est nécessaire de s’appuyer sur le capital humain présent et actif.

Comment nourrir la notoriété dijonnaise ?

Comment, et surtout pas n’importe comment… Des termes proposés de manière récurrente pour définir Dijon sont « pudeur », « secrète », « bourgeoise », « précieuse ». Dijon n’est pas « tape-à-l’œil », et ne souhaite pas le devenir. « Dijon n’est pas prête à se laisser envahir ». « Des festivals comme ceux de Chalon dans la rue ne seraient pas adaptés à la culture dijonnaise ». Alors comment la Belle souhaite-elle s’éveiller et paraître aux yeux de tous ? Développer la notoriété sur des thèmes qualitatifs semble plus correspondre à Dijon. Sous le terme « qualitatif » pourraient apparaître des conceptions très différentes et personnelles. Ainsi pour être plus précis, nous plaçons derrière ce thème une culture qui permette de s’élever et de gagner en humanité. La culture est une voie plaisante pour y parvenir, dans les rires, dans les larmes, dans les réflexions et les émotions.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Nourrir la notoriété par la qualité, est ce permettre une « culture pour tous » ?

Parfois qualité et quantité sont opposées. En l’occurrence, dans une ville où le choix se veut pour tous, le positionnement ne pourrait être souhaité que pour tous. L’aspect populaire de Dijon interroge beaucoup. Pour les uns, Dijon est et a toujours été populaire. Pour les autres, elle s’est endormie dans une bourgeoisie lissée et calme. Etre ou ne pas être populaire et ce qu’on met derrière ce terme est parfois bien différent, ce qui ne facilite pas les discussions. Pour appréhender le sujet sous un autre angle, ce que nous avons entendu de tous, ce sont des envies en termes de démocratisation, de culture pour tous, d’identités multiples à préserver.

La culture est-elle le meilleur positionnement pour Dijon ?

« Dijon me semble un peu limite pour un rayonnement international ». « Il faut travailler sur des valeurs plus évocatrices que la culture pour faire venir les touristes.... (Beaucoup de villes vendent déjà de la culture : il faut donc trouver quel peut être l'élément différenciateur de Dijon, un élément qui soit fort et vendeur) ». Comme nous l’avons déjà évoqué, Dijon a de beaux atouts pour faire valoir une image culturelle de qualité. Ce travail n’a pas pour objectif de définir une seule image de Dijon. La ville aura une image plus ou moins forte selon l’angle de vue que l’on prend : économique, politique, social, géographique… et aujourd’hui celui du Développement Durable, domaine dans lequel Dijon devient exemplaire et le fait savoir, notamment grâce à la construction de la Tour Elithis et bientôt de l’Eco-quartier Heudelet. Si la culture n’est pas le seul positionnement, elle reste un axe pertinent développer (cf partie III). Au-delà des problématiques d’image et de rayonnement, porter une identité culturelle, c’est développer une âme et un terreau fédérateur du lien social. En posant la question à l’inverse, souhaite-t-on et faut-il valoriser Dijon en oubliant cette dimension culturelle ?

Quelle est la proposition concrète de la JCE Dijon ?

Après avoir écouté les visions des uns, les réflexions des autres, les points de vigilance énoncés, les souhaits et idées exprimés, nous avons nous aussi dessiné une envie de thème pour Dijon en prenant le pari de la diversité et de la culture en continu à Dijon. Dans une ville où a émergé une richesse d’événements et d’acteurs, pourquoi ne pas le valoriser plutôt que s’en étouffer ? Ce thème pourrait s’appuyer sur plusieurs acteurs actifs en présence et pourrait être une source de motivation et de travail en équipe supplémentaire. C’est un thème qualitatif et valorisant pour la ville dans la mesure où il annonce une place dédiée en permanence à la culture dans toutes ses formes et niveaux. C’est un positionnement où chacun peut trouver sa place et son rôle. Ainsi, Dijon, ville de la diversité, où la culture serait présente 365 jours sur 365 jours, nous semble un positionnement intéressant au niveau des atouts dijonnais. C’est une manière structurante de valoriser l’offre et les acteurs culturels, de capitaliser sur l’existant, de mettre en avant un cadre de vie riche et permanent pour les habitants et de lancer un message fort aux non dijonnais.

Dans tous les cas, quelle que soit l’identité culturelle choisie, faire uniquement le travail d’identification et de choix reste insuffisant. En effet, seule une identité culturelle, même fédératrice

Le pari de la

diversité et de la

culture en continu

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Des structures communiquent de la même façon aux spectateurs et aux professionnels. « Pas besoin pour le public de connaître qui fait quoi. Il faut communiquer au public avec un langage et des enjeux qui ne sont pas ceux des professionnels de la culture, mais les leurs. » En été, la communication doit également être adaptée, le touriste ne connaît pas les lieux, les troupes et artistes en place.

Le changement de projets artistiques ou de direction peut aussi expliquer le manque de visibilité pour le public de certaines structures.

Responsabilité du public

« Si les gens ne voient pas, c’est parce qu’ils n’ont pas envie de voir ». Même si la communication est multiforme et incomplète, une partie du public et des acteurs s’interroge sur la pro-activité du spectateur. Ne doit-il pas être lui aussi moteur et acteur de sa vie culturelle en allant chercher l’information ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS Dijon a le potentiel d’une ville culturelle, mais n’est pas une ville qui rayonne culturellement. Comment expliquer le décalage entre la réalité, l’image perçue et l’image souhaitée ? La philosophie de cette partie est de réfléchir à l’identité culturelle de Dijon pour mieux se l’approprier et la développer. Ainsi, avant de développer la culture, d’ajouter de nouveaux événements et de nouvelles idées, nous souhaitons prendre un vrai temps pour identifier et consolider nos bases et points forts. Ensuite nous pourrons nous appuyer dessus et ainsi nous élever. Alors quelle est l’image culturelle de Dijon de nos jours ? Quelle perception par ses habitants et par les non dijonnais ? Est-ce une image uniforme ou contrastée ? Qui sommes nous et quelle image souhaitons nous mettre en avant ? Comment cela peut-il se faire ?

A> DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

I. Quelle(s) image(s) DE Dijon ?

« Dijon reste la Belle endormie même si l’offre culturelle est riche »

« Il n’y a pas d’image forte à Dijon. Elle n’est pas repérée comme une ville culturelle. »

Au niveau des acteurs et des associations, à la question « quelle est l’image culturelle de Dijon », l’appréciation générale est positive (84% des associations). Tentons d’affiner ce résultat. Qu’est ce que les personnes mettent sous cette appréciation globale ? Le thème le plus souvent mis en avant par les acteurs et les associations est la variété. 44% des

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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et pertinente, ne suffit pas à ce que tous se l’approprient. Cela demande ensuite un travail de structuration et de communication.

B> STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE

CULTURELLE

En premier pilier de la culture dijonnaise, nous avons mis en avant le besoin de définir davantage une identité culturelle propre à Dijon, qui s’appuierait sur sa symbolique, ses forces vives et ses forces tout court et sur son patrimoine culturel. Mais seul ce travail ne peut suffire s’il n’est pas orienté vers l’action, partagé entre tous et exploité de manière structurée et fédératrice. Dijon est riche de nombreuses énergies, comment les mettre en synergie forte, globale et visible ? Comment faire que ces énergies aillent dans le même sens, tout en conservant leur autonomie artistique ?

I. Un projet de construction globale

« Vertébrer l’ensemble »

Une identité partagée et communiquée

L’identité culturelle choisie permettrait de donner un cap, annoncé et visible pour tous. Nous pourrions faire un parallèle avec un projet de bel édifice. Cette identité se projetterait dans l’imaginaire des gens et dessinerait une construction globale avec son style propre. En filant la métaphore, cet édifice aurait des pièces différentes, complémentaires ou pas, avec des fonctions propres, des ambiances personnelles et/ou coordonnées, une construction avec des couloirs et des passerelles, des portes ouvertes et pourquoi pas des accès restreints. L’image de cette construction globale permettrait aux acteurs culturels de s’approprier leur espace individuel dans un espace global. Le résultat collectif ne serait que plus grandement enrichi de la qualité de chaque pièce. A l’inverse, l’agencement réfléchi de manière globale, permettrait à chaque pièce de bénéficier de l’aura de l’édifice, et pourquoi pas du public et des compétences des autres pièces. L’image de cette architecture permettrait également aux habitants de savoir où va leur ville au niveau culturel, de se l’approprier et de développer un sentiment de fierté locale. Mais au-delà du secteur culturel, c’est un message fort auprès de l’ensemble des acteurs de l’économie, des politiques, des investisseurs, des touristes, des habitants, qu’à Dijon, on soutient la culture et on la structure pour lui donner toute sa force. Ce message s’adressera au niveau local, régional, national et pourquoi pas au-delà.

Des règles communes

Seule, la vision sur plusieurs années de cet édifice ne suffit pas, il est nécessaire de connaître les règles de construction, de vie et de partager des définitions communes. L’absence de règles et de définitions a plusieurs incidences :

‐ Cela ne permet pas de prioriser l’action au niveau global et cela émiette le travail de chacun plutôt que de l’agencer et de le construire dans un projet global.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

‐ Cela ne donne pas des règles communes, notamment pour les subventions. ‐ Cela augmente le flou au niveau de la visibilité et de la compréhension de l’offre.

Par exemple, le public n’a pas de visibilité claire sur les événements. Qu’est ce qu’est réellement un festival ? Ce flou ne permet pas une navigation aisée dans la multitude d’offres. Pour les acteurs culturels, cette absence de définition est vécue comme problématique. Caractériser les événements culturels prévus et les acteurs (amateur, professionnel, nouveau ou expérimenté, local…) permettrait de hiérarchiser et d’arbitrer les moyens donnés, d’augmenter la transparence et de soutenir une action globale. Pour reprendre la métaphore de l’édifice, il est important de caractériser ce que l’on en attend. Quelle image souhaitons-nous ? Quelle hauteur ? Quelles fondations et quels piliers ? Voulons-nous construire avec des grosses pierres et/ou du béton? Comment assurer la solidité de l’édifice ? Souhaitons-nous un grand salon ou une multitude de petites pièces avec des ambiances variées mais restreintes ? Quelles sont les fonctionnalités des pièces, les utilisations souhaitées ? La liberté de chacun peut amener à de très belles réalisations comme à une très grande dispersion : une baignoire dans la cuisine, un salon sans lumière, une centaine de chaises sans une table. Bien qu’à chacune de ces propositions, un charme soit également présent, la figure d’ensemble est déséquilibrée, le visiteur est perdu et on peut s’interroger sur la solidité d’ensemble. Il est donc essentiel d’avoir un architecte entouré d’une équipe compétente et complémentaire pour réfléchir et construire ce bel édifice.

IDEES

Faire déménager les services administratifs pour que le cœur de la ville soit culturel.

Une charte des festivals. Un contrat cadre entre collectivités et acteurs culturels.

II. Une structure commune

Le souhait d’une structure

Comment construire cette identité, cette vision, ces règles de manière partagée ? Plusieurs acteurs soulignent le besoin d’un « travail en commun », « fouillé du terrain ». Concrètement beaucoup d’envies ressortent pour la création d’une « structure », une « organisation », une « arborescence », un « pôle » de la culture.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

‐ Cela ne donne pas des règles communes, notamment pour les subventions. ‐ Cela augmente le flou au niveau de la visibilité et de la compréhension de l’offre.

Par exemple, le public n’a pas de visibilité claire sur les événements. Qu’est ce qu’est réellement un festival ? Ce flou ne permet pas une navigation aisée dans la multitude d’offres. Pour les acteurs culturels, cette absence de définition est vécue comme problématique. Caractériser les événements culturels prévus et les acteurs (amateur, professionnel, nouveau ou expérimenté, local…) permettrait de hiérarchiser et d’arbitrer les moyens donnés, d’augmenter la transparence et de soutenir une action globale. Pour reprendre la métaphore de l’édifice, il est important de caractériser ce que l’on en attend. Quelle image souhaitons-nous ? Quelle hauteur ? Quelles fondations et quels piliers ? Voulons-nous construire avec des grosses pierres et/ou du béton? Comment assurer la solidité de l’édifice ? Souhaitons-nous un grand salon ou une multitude de petites pièces avec des ambiances variées mais restreintes ? Quelles sont les fonctionnalités des pièces, les utilisations souhaitées ? La liberté de chacun peut amener à de très belles réalisations comme à une très grande dispersion : une baignoire dans la cuisine, un salon sans lumière, une centaine de chaises sans une table. Bien qu’à chacune de ces propositions, un charme soit également présent, la figure d’ensemble est déséquilibrée, le visiteur est perdu et on peut s’interroger sur la solidité d’ensemble. Il est donc essentiel d’avoir un architecte entouré d’une équipe compétente et complémentaire pour réfléchir et construire ce bel édifice.

IDEES

Faire déménager les services administratifs pour que le cœur de la ville soit culturel.

Une charte des festivals. Un contrat cadre entre collectivités et acteurs culturels.

II. Une structure commune

Le souhait d’une structure

Comment construire cette identité, cette vision, ces règles de manière partagée ? Plusieurs acteurs soulignent le besoin d’un « travail en commun », « fouillé du terrain ». Concrètement beaucoup d’envies ressortent pour la création d’une « structure », une « organisation », une « arborescence », un « pôle » de la culture.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

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et pertinente, ne suffit pas à ce que tous se l’approprient. Cela demande ensuite un travail de structuration et de communication.

B> STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE

CULTURELLE

En premier pilier de la culture dijonnaise, nous avons mis en avant le besoin de définir davantage une identité culturelle propre à Dijon, qui s’appuierait sur sa symbolique, ses forces vives et ses forces tout court et sur son patrimoine culturel. Mais seul ce travail ne peut suffire s’il n’est pas orienté vers l’action, partagé entre tous et exploité de manière structurée et fédératrice. Dijon est riche de nombreuses énergies, comment les mettre en synergie forte, globale et visible ? Comment faire que ces énergies aillent dans le même sens, tout en conservant leur autonomie artistique ?

I. Un projet de construction globale

« Vertébrer l’ensemble »

Une identité partagée et communiquée

L’identité culturelle choisie permettrait de donner un cap, annoncé et visible pour tous. Nous pourrions faire un parallèle avec un projet de bel édifice. Cette identité se projetterait dans l’imaginaire des gens et dessinerait une construction globale avec son style propre. En filant la métaphore, cet édifice aurait des pièces différentes, complémentaires ou pas, avec des fonctions propres, des ambiances personnelles et/ou coordonnées, une construction avec des couloirs et des passerelles, des portes ouvertes et pourquoi pas des accès restreints. L’image de cette construction globale permettrait aux acteurs culturels de s’approprier leur espace individuel dans un espace global. Le résultat collectif ne serait que plus grandement enrichi de la qualité de chaque pièce. A l’inverse, l’agencement réfléchi de manière globale, permettrait à chaque pièce de bénéficier de l’aura de l’édifice, et pourquoi pas du public et des compétences des autres pièces. L’image de cette architecture permettrait également aux habitants de savoir où va leur ville au niveau culturel, de se l’approprier et de développer un sentiment de fierté locale. Mais au-delà du secteur culturel, c’est un message fort auprès de l’ensemble des acteurs de l’économie, des politiques, des investisseurs, des touristes, des habitants, qu’à Dijon, on soutient la culture et on la structure pour lui donner toute sa force. Ce message s’adressera au niveau local, régional, national et pourquoi pas au-delà.

Des règles communes

Seule, la vision sur plusieurs années de cet édifice ne suffit pas, il est nécessaire de connaître les règles de construction, de vie et de partager des définitions communes. L’absence de règles et de définitions a plusieurs incidences :

‐ Cela ne permet pas de prioriser l’action au niveau global et cela émiette le travail de chacun plutôt que de l’agencer et de le construire dans un projet global.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

‐ Cela ne donne pas des règles communes, notamment pour les subventions. ‐ Cela augmente le flou au niveau de la visibilité et de la compréhension de l’offre.

Par exemple, le public n’a pas de visibilité claire sur les événements. Qu’est ce qu’est réellement un festival ? Ce flou ne permet pas une navigation aisée dans la multitude d’offres. Pour les acteurs culturels, cette absence de définition est vécue comme problématique. Caractériser les événements culturels prévus et les acteurs (amateur, professionnel, nouveau ou expérimenté, local…) permettrait de hiérarchiser et d’arbitrer les moyens donnés, d’augmenter la transparence et de soutenir une action globale. Pour reprendre la métaphore de l’édifice, il est important de caractériser ce que l’on en attend. Quelle image souhaitons-nous ? Quelle hauteur ? Quelles fondations et quels piliers ? Voulons-nous construire avec des grosses pierres et/ou du béton? Comment assurer la solidité de l’édifice ? Souhaitons-nous un grand salon ou une multitude de petites pièces avec des ambiances variées mais restreintes ? Quelles sont les fonctionnalités des pièces, les utilisations souhaitées ? La liberté de chacun peut amener à de très belles réalisations comme à une très grande dispersion : une baignoire dans la cuisine, un salon sans lumière, une centaine de chaises sans une table. Bien qu’à chacune de ces propositions, un charme soit également présent, la figure d’ensemble est déséquilibrée, le visiteur est perdu et on peut s’interroger sur la solidité d’ensemble. Il est donc essentiel d’avoir un architecte entouré d’une équipe compétente et complémentaire pour réfléchir et construire ce bel édifice.

IDEES

Faire déménager les services administratifs pour que le cœur de la ville soit culturel.

Une charte des festivals. Un contrat cadre entre collectivités et acteurs culturels.

II. Une structure commune

Le souhait d’une structure

Comment construire cette identité, cette vision, ces règles de manière partagée ? Plusieurs acteurs soulignent le besoin d’un « travail en commun », « fouillé du terrain ». Concrètement beaucoup d’envies ressortent pour la création d’une « structure », une « organisation », une « arborescence », un « pôle » de la culture.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

‐ Cela ne donne pas des règles communes, notamment pour les subventions. ‐ Cela augmente le flou au niveau de la visibilité et de la compréhension de l’offre.

Par exemple, le public n’a pas de visibilité claire sur les événements. Qu’est ce qu’est réellement un festival ? Ce flou ne permet pas une navigation aisée dans la multitude d’offres. Pour les acteurs culturels, cette absence de définition est vécue comme problématique. Caractériser les événements culturels prévus et les acteurs (amateur, professionnel, nouveau ou expérimenté, local…) permettrait de hiérarchiser et d’arbitrer les moyens donnés, d’augmenter la transparence et de soutenir une action globale. Pour reprendre la métaphore de l’édifice, il est important de caractériser ce que l’on en attend. Quelle image souhaitons-nous ? Quelle hauteur ? Quelles fondations et quels piliers ? Voulons-nous construire avec des grosses pierres et/ou du béton? Comment assurer la solidité de l’édifice ? Souhaitons-nous un grand salon ou une multitude de petites pièces avec des ambiances variées mais restreintes ? Quelles sont les fonctionnalités des pièces, les utilisations souhaitées ? La liberté de chacun peut amener à de très belles réalisations comme à une très grande dispersion : une baignoire dans la cuisine, un salon sans lumière, une centaine de chaises sans une table. Bien qu’à chacune de ces propositions, un charme soit également présent, la figure d’ensemble est déséquilibrée, le visiteur est perdu et on peut s’interroger sur la solidité d’ensemble. Il est donc essentiel d’avoir un architecte entouré d’une équipe compétente et complémentaire pour réfléchir et construire ce bel édifice.

IDEES

Faire déménager les services administratifs pour que le cœur de la ville soit culturel.

Une charte des festivals. Un contrat cadre entre collectivités et acteurs culturels.

II. Une structure commune

Le souhait d’une structure

Comment construire cette identité, cette vision, ces règles de manière partagée ? Plusieurs acteurs soulignent le besoin d’un « travail en commun », « fouillé du terrain ». Concrètement beaucoup d’envies ressortent pour la création d’une « structure », une « organisation », une « arborescence », un « pôle » de la culture.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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Quels seraient les rôles de cette structure ?

Définir l’identité culturelle

Elle pourrait faire le travail de fond relatif à l’identité culturelle de Dijon et définir les règles du jeu énoncées précédemment. L’identité n’est pas le choix d’un acteur sinon elle ne pourra être appropriée et diffusée en profondeur. Cette identité devra rassembler tout le monde. Une des premières conditions de réussite est de « réfléchir et de définir cette identité culturelle avec plusieurs parties prenantes ».

Assurer une coordination

Cela pourrait être un lieu pour coordonner le paysage culturel dijonnais, la programmation, les lieux.. En effet, pour éviter que la richesse ne soit étouffée par l’abondance ou au contraire, pour connaître les moments où les possibilités culturelles sont faibles, la structure pourrait jouer un rôle d’information et d’organisation globale des événements. Pour améliorer la culture à Dijon, il faudrait « revoir peut-être le planning général pour équilibrer les sorties : beaucoup un week-end et presque rien le suivant, ou plus l'été que l'hiver ».

Simplifier et être référent « La création "d'une agence culturelle" où l'on pourrait trouver l'information dans tous les domaines culturels et s'abonner à la fois à l'ABC, à l'Opéra... non séparément ». Dans ce lieu, l’ensemble de l’information culturelle pourrait être regroupé. Cela permettrait aussi de faciliter les aspects pratiques d’achat. Le public pourrait également avoir une écoute et une réponse à ses envies culturelles et des freins pourraient être levés.

Développer les collaborations

Ca serait également un cadre pour permettre aux acteurs de se rencontrer et de collaborer. L’idée n’est pas de discuter pour trouver une entente et d’effacer les spécificités de chacun, mais plutôt de permettre le dialogue pour trouver des synergies et accélérer celles qui sont déjà en place.

Permettre les échanges

Ce lieu pourrait également être un lieu repère pour des rencontres entre : ‐ les professionnels de la culture, ‐ le public, ‐ les acteurs sociaux, MJC… ‐ les aspirants aux professions culturelles, ‐ les universitaires, enseignants chercheurs, sociologues, ‐ d’autres acteurs : office de tourisme, entreprises, architectes, urbanistes…

Mutualiser

Dans les envies, cette structure permettrait également de mutualiser des ressources humaines, techniques, juridiques, financières, logistiques…

Unlieude

Dialogue

Rencontre

Coordination

Mutualisation

Pérennisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Développer des projets globaux

Cette structure favoriserait la mise en place de projets qui ne seraient pas dépendants d’un homme, d’une association ou d’une personnalité politique, ce qui lui assurerait une plus grande pérennité dans le temps.

IDEES

Créer un poste de chargé de médiation culturelle/attaché

de coopération culturelle pour mettre en relation et en synergie tous les acteurs.

Définir une identité culturelle ensemble et structurer les acteurs culturels autour de cette vision partagée permettent de mettre en place des bases solides pour faire de Dijon une ville identifiée d’un point de vue culturel. Pour que ces actions portent, il est essentiel de permettre d’abord aux dijonnais de s’approprier cette identité et de vivre la culture.

C> COMMUNIQUER ET VALORISER L’IDENTITE EN LOCAL

Quelles sont les actions à mener pour faire de la communication un levier à la culture locale ? Comment faciliter l’appropriation de l’identité culturelle dijonnaise par les habitants ?

I. Les axes d’amélioration au niveau de la communication

Comme nous l’avons vu en première partie, la communication est dense, si dense que cela nuit à sa fonction de communication.

Un support de référence

L’un des axes les plus plébiscités auprès du public est une porte unique vers l’information culturelle complète. L’attente est forte au niveau du public qui ne sait pas où il est le plus pertinent de chercher l’information. Ce thème a été évoqué de nombreuses fois par les acteurs et les associations. Mais sa forme ne fait pas l’unanimité. Pour certains, seul le papier peut vraiment être un outil adapté pour la culture. Un support de « petite taille », « complet », « qu’on peut prendre avec soi », « parcourir »… Pour d’autres, c’est l’heure du numérique, un site avec des liens vers les sites des artistes, des zones d’écoute, des vidéos, des espaces de commentaires et de partage, des emails d’information, un espace de réservation. Comme annoncé dans la partie « Services », plusieurs acteurs souhaiteraient également la création d’un kiosque culturel en centre ville. Ce projet est plébiscité pour plusieurs raisons :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

‐ Cela ne donne pas des règles communes, notamment pour les subventions. ‐ Cela augmente le flou au niveau de la visibilité et de la compréhension de l’offre.

Par exemple, le public n’a pas de visibilité claire sur les événements. Qu’est ce qu’est réellement un festival ? Ce flou ne permet pas une navigation aisée dans la multitude d’offres. Pour les acteurs culturels, cette absence de définition est vécue comme problématique. Caractériser les événements culturels prévus et les acteurs (amateur, professionnel, nouveau ou expérimenté, local…) permettrait de hiérarchiser et d’arbitrer les moyens donnés, d’augmenter la transparence et de soutenir une action globale. Pour reprendre la métaphore de l’édifice, il est important de caractériser ce que l’on en attend. Quelle image souhaitons-nous ? Quelle hauteur ? Quelles fondations et quels piliers ? Voulons-nous construire avec des grosses pierres et/ou du béton? Comment assurer la solidité de l’édifice ? Souhaitons-nous un grand salon ou une multitude de petites pièces avec des ambiances variées mais restreintes ? Quelles sont les fonctionnalités des pièces, les utilisations souhaitées ? La liberté de chacun peut amener à de très belles réalisations comme à une très grande dispersion : une baignoire dans la cuisine, un salon sans lumière, une centaine de chaises sans une table. Bien qu’à chacune de ces propositions, un charme soit également présent, la figure d’ensemble est déséquilibrée, le visiteur est perdu et on peut s’interroger sur la solidité d’ensemble. Il est donc essentiel d’avoir un architecte entouré d’une équipe compétente et complémentaire pour réfléchir et construire ce bel édifice.

IDEES

Faire déménager les services administratifs pour que le cœur de la ville soit culturel.

Une charte des festivals. Un contrat cadre entre collectivités et acteurs culturels.

II. Une structure commune

Le souhait d’une structure

Comment construire cette identité, cette vision, ces règles de manière partagée ? Plusieurs acteurs soulignent le besoin d’un « travail en commun », « fouillé du terrain ». Concrètement beaucoup d’envies ressortent pour la création d’une « structure », une « organisation », une « arborescence », un « pôle » de la culture.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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Quels seraient les rôles de cette structure ?

Définir l’identité culturelle

Elle pourrait faire le travail de fond relatif à l’identité culturelle de Dijon et définir les règles du jeu énoncées précédemment. L’identité n’est pas le choix d’un acteur sinon elle ne pourra être appropriée et diffusée en profondeur. Cette identité devra rassembler tout le monde. Une des premières conditions de réussite est de « réfléchir et de définir cette identité culturelle avec plusieurs parties prenantes ».

Assurer une coordination

Cela pourrait être un lieu pour coordonner le paysage culturel dijonnais, la programmation, les lieux.. En effet, pour éviter que la richesse ne soit étouffée par l’abondance ou au contraire, pour connaître les moments où les possibilités culturelles sont faibles, la structure pourrait jouer un rôle d’information et d’organisation globale des événements. Pour améliorer la culture à Dijon, il faudrait « revoir peut-être le planning général pour équilibrer les sorties : beaucoup un week-end et presque rien le suivant, ou plus l'été que l'hiver ».

Simplifier et être référent « La création "d'une agence culturelle" où l'on pourrait trouver l'information dans tous les domaines culturels et s'abonner à la fois à l'ABC, à l'Opéra... non séparément ». Dans ce lieu, l’ensemble de l’information culturelle pourrait être regroupé. Cela permettrait aussi de faciliter les aspects pratiques d’achat. Le public pourrait également avoir une écoute et une réponse à ses envies culturelles et des freins pourraient être levés.

Développer les collaborations

Ca serait également un cadre pour permettre aux acteurs de se rencontrer et de collaborer. L’idée n’est pas de discuter pour trouver une entente et d’effacer les spécificités de chacun, mais plutôt de permettre le dialogue pour trouver des synergies et accélérer celles qui sont déjà en place.

Permettre les échanges

Ce lieu pourrait également être un lieu repère pour des rencontres entre : ‐ les professionnels de la culture, ‐ le public, ‐ les acteurs sociaux, MJC… ‐ les aspirants aux professions culturelles, ‐ les universitaires, enseignants chercheurs, sociologues, ‐ d’autres acteurs : office de tourisme, entreprises, architectes, urbanistes…

Mutualiser

Dans les envies, cette structure permettrait également de mutualiser des ressources humaines, techniques, juridiques, financières, logistiques…

Unlieude

Dialogue

Rencontre

Coordination

Mutualisation

Pérennisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Développer des projets globaux

Cette structure favoriserait la mise en place de projets qui ne seraient pas dépendants d’un homme, d’une association ou d’une personnalité politique, ce qui lui assurerait une plus grande pérennité dans le temps.

IDEES

Créer un poste de chargé de médiation culturelle/attaché

de coopération culturelle pour mettre en relation et en synergie tous les acteurs.

Définir une identité culturelle ensemble et structurer les acteurs culturels autour de cette vision partagée permettent de mettre en place des bases solides pour faire de Dijon une ville identifiée d’un point de vue culturel. Pour que ces actions portent, il est essentiel de permettre d’abord aux dijonnais de s’approprier cette identité et de vivre la culture.

C> COMMUNIQUER ET VALORISER L’IDENTITE EN LOCAL

Quelles sont les actions à mener pour faire de la communication un levier à la culture locale ? Comment faciliter l’appropriation de l’identité culturelle dijonnaise par les habitants ?

I. Les axes d’amélioration au niveau de la communication

Comme nous l’avons vu en première partie, la communication est dense, si dense que cela nuit à sa fonction de communication.

Un support de référence

L’un des axes les plus plébiscités auprès du public est une porte unique vers l’information culturelle complète. L’attente est forte au niveau du public qui ne sait pas où il est le plus pertinent de chercher l’information. Ce thème a été évoqué de nombreuses fois par les acteurs et les associations. Mais sa forme ne fait pas l’unanimité. Pour certains, seul le papier peut vraiment être un outil adapté pour la culture. Un support de « petite taille », « complet », « qu’on peut prendre avec soi », « parcourir »… Pour d’autres, c’est l’heure du numérique, un site avec des liens vers les sites des artistes, des zones d’écoute, des vidéos, des espaces de commentaires et de partage, des emails d’information, un espace de réservation. Comme annoncé dans la partie « Services », plusieurs acteurs souhaiteraient également la création d’un kiosque culturel en centre ville. Ce projet est plébiscité pour plusieurs raisons :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Développer des projets globaux

Cette structure favoriserait la mise en place de projets qui ne seraient pas dépendants d’un homme, d’une association ou d’une personnalité politique, ce qui lui assurerait une plus grande pérennité dans le temps.

IDEES

Créer un poste de chargé de médiation culturelle/attaché

de coopération culturelle pour mettre en relation et en synergie tous les acteurs.

Définir une identité culturelle ensemble et structurer les acteurs culturels autour de cette vision partagée permettent de mettre en place des bases solides pour faire de Dijon une ville identifiée d’un point de vue culturel. Pour que ces actions portent, il est essentiel de permettre d’abord aux dijonnais de s’approprier cette identité et de vivre la culture.

C> COMMUNIQUER ET VALORISER L’IDENTITE EN LOCAL

Quelles sont les actions à mener pour faire de la communication un levier à la culture locale ? Comment faciliter l’appropriation de l’identité culturelle dijonnaise par les habitants ?

I. Les axes d’amélioration au niveau de la communication

Comme nous l’avons vu en première partie, la communication est dense, si dense que cela nuit à sa fonction de communication.

Un support de référence

L’un des axes les plus plébiscités auprès du public est une porte unique vers l’information culturelle complète. L’attente est forte au niveau du public qui ne sait pas où il est le plus pertinent de chercher l’information. Ce thème a été évoqué de nombreuses fois par les acteurs et les associations. Mais sa forme ne fait pas l’unanimité. Pour certains, seul le papier peut vraiment être un outil adapté pour la culture. Un support de « petite taille », « complet », « qu’on peut prendre avec soi », « parcourir »… Pour d’autres, c’est l’heure du numérique, un site avec des liens vers les sites des artistes, des zones d’écoute, des vidéos, des espaces de commentaires et de partage, des emails d’information, un espace de réservation. Comme annoncé dans la partie « Services », plusieurs acteurs souhaiteraient également la création d’un kiosque culturel en centre ville. Ce projet est plébiscité pour plusieurs raisons :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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‐ un rôle de vitrine de la culture à Dijon, ‐ un lieu de référence pour dijonnais et touristes, ‐ un contact humain qui ne saurait être remplacé par le papier ou les technologies.

Une communication globale Plus que la création d’outils communs, les acteurs aimeraient que la communication soit faite de manière plus globale et structurée. « Chacun travaille et diffuse l’information dans son coin ». Au lieu de les mettre en concurrence, les acteurs ont davantage le sentiment que cela pourrait amplifier le travail individuel de chacun. Aujourd’hui, pour beaucoup, la communication est consommatrice d’énergie, de temps et d’argent. Et, malgré des investissements en jours et/ou en euros significatifs, il leur est difficile de mesurer les retombées et de s’assurer de l’efficacité des communications. Aujourd’hui, les actions de communications de chacun ont plutôt tendance à toucher le même public ou pire à se cannibaliser au lieu de donner de la lisibilité et de l’envie aux publics. Pour les plus petites structures qui ont des moyens limités en ressources humaines, financières… l’idée d’une communication mutualisée est bien accueillie. Cela permettrait de valoriser leur action dans un lieu de référence et de trouver leur place dans l’offre culturelle. Des mutualisations ont commencé entre quelques acteurs, mais il est trop tôt pour en mesurer les effets. Cette communication globale suppose l’émergence d’un coordinateur, qui pourrait être public comme privé. Au-delà de l’information des activités culturelles de chacun au niveau local, cela pourrait ouvrir des portes au-delà de Dijon. Ce sera l’objet de la partie III.

IDEES

Un « Pariscope dijonnais ». Une newsletter culturelle. Salon des activités culturelles. Une Emission TV culturelle locale. Une communication globale.

Une signalétique urbaine

En complément, plusieurs acteurs et membres du public ont inclus l’espace urbain en tant que support de communication. « Il y a un problème d’identification des lieux à Dijon, pourtant à chaque fois qu’on marque un lieu, il s’identifie pour les gens ». A l’image des hôtels, plusieurs acteurs souhaiteraient une communication visuelle via une signalétique plus forte. Cette action leur semble importante à la fois pour les non dijonnais et pour les dijonnais. Au-delà de panneaux, l’ensemble de l’espace urbain peut être réfléchi : rue, lumière, architecture, stationnement… L’espace urbain est le premier support de communication des lieux culturels. A ce titre, le parcours de la chouette avec sa signalétique propre est une initiative appréciée.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

IDEES

. Davantage de panneaux électroniques. Un espace de référence pour l’affichage. Flécher les lieux, installer une signalétique indiquant les

lieux culturels. Expliquer ou faciliter un nom (FRAC). Flécher des lieux clefs non valorisés (ex : Musée Magnin

peu visible depuis la place de la Libération). Un plan aux entrées de la ville indiquant les lieux culturels. Une fresque à l’entrée des autoroutes et des couloirs

SNCF.

II. Permettre aux dijonnais de se réapproprier cette identité

« Il y a une pudeur à Dijon de ne pas se montrer alors que l’on a des atouts extraordinaires. »

« Apprenons à regarder notre ville, apprenons à l’aimer »

Les Dijonnais sont les premiers ambassadeurs et bénéficiaires de la culture à Dijon : comment permettre aux dijonnais de se l’approprier ? Le fait que « les dijonnais soient plus concernés par ce qui se passe à Dijon, permettrait qu’eux aussi fassent rayonner leur ville ». « On constate bien trop souvent que les touristes étrangers connaissent mieux les curiosités ». Alors comment permettre aux dijonnais de se réapproprier leur patrimoine culturel ?

Valoriser les références culturelles dijonnaises

Aujourd’hui, des lieux sont perçus comme de grande qualité au niveau national voire international : l’Auditorium, l’Athénéum, le FRAC, le Consortium, le MBA. Dans la même lignée, des œuvres comme le Puits de Moïse ou les pleurants, ou bien des artistes comme Ming, ont une envergure internationale alors qu’ils ne sont pas connus par les dijonnais. Que l’on aime ou non, c’est une chose, mais cela n’efface pas l’intérêt que chacun peut avoir à connaître ce qui fait la notoriété de Dijon. De plus, savoir qu’une offre culturelle est reconnue au niveau international peut susciter la curiosité d’un néophyte. Ainsi dans cette mouvance, beaucoup d’acteurs demandent à valoriser davantage l’existant, et ce au quotidien. « Combien de personnes passent chaque jour dans une rue sans savoir qu’elle est chargée d’histoire », « les gens marchent sans lever la tête et prendre plaisir ».

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Développer des projets globaux

Cette structure favoriserait la mise en place de projets qui ne seraient pas dépendants d’un homme, d’une association ou d’une personnalité politique, ce qui lui assurerait une plus grande pérennité dans le temps.

IDEES

Créer un poste de chargé de médiation culturelle/attaché

de coopération culturelle pour mettre en relation et en synergie tous les acteurs.

Définir une identité culturelle ensemble et structurer les acteurs culturels autour de cette vision partagée permettent de mettre en place des bases solides pour faire de Dijon une ville identifiée d’un point de vue culturel. Pour que ces actions portent, il est essentiel de permettre d’abord aux dijonnais de s’approprier cette identité et de vivre la culture.

C> COMMUNIQUER ET VALORISER L’IDENTITE EN LOCAL

Quelles sont les actions à mener pour faire de la communication un levier à la culture locale ? Comment faciliter l’appropriation de l’identité culturelle dijonnaise par les habitants ?

I. Les axes d’amélioration au niveau de la communication

Comme nous l’avons vu en première partie, la communication est dense, si dense que cela nuit à sa fonction de communication.

Un support de référence

L’un des axes les plus plébiscités auprès du public est une porte unique vers l’information culturelle complète. L’attente est forte au niveau du public qui ne sait pas où il est le plus pertinent de chercher l’information. Ce thème a été évoqué de nombreuses fois par les acteurs et les associations. Mais sa forme ne fait pas l’unanimité. Pour certains, seul le papier peut vraiment être un outil adapté pour la culture. Un support de « petite taille », « complet », « qu’on peut prendre avec soi », « parcourir »… Pour d’autres, c’est l’heure du numérique, un site avec des liens vers les sites des artistes, des zones d’écoute, des vidéos, des espaces de commentaires et de partage, des emails d’information, un espace de réservation. Comme annoncé dans la partie « Services », plusieurs acteurs souhaiteraient également la création d’un kiosque culturel en centre ville. Ce projet est plébiscité pour plusieurs raisons :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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‐ un rôle de vitrine de la culture à Dijon, ‐ un lieu de référence pour dijonnais et touristes, ‐ un contact humain qui ne saurait être remplacé par le papier ou les technologies.

Une communication globale Plus que la création d’outils communs, les acteurs aimeraient que la communication soit faite de manière plus globale et structurée. « Chacun travaille et diffuse l’information dans son coin ». Au lieu de les mettre en concurrence, les acteurs ont davantage le sentiment que cela pourrait amplifier le travail individuel de chacun. Aujourd’hui, pour beaucoup, la communication est consommatrice d’énergie, de temps et d’argent. Et, malgré des investissements en jours et/ou en euros significatifs, il leur est difficile de mesurer les retombées et de s’assurer de l’efficacité des communications. Aujourd’hui, les actions de communications de chacun ont plutôt tendance à toucher le même public ou pire à se cannibaliser au lieu de donner de la lisibilité et de l’envie aux publics. Pour les plus petites structures qui ont des moyens limités en ressources humaines, financières… l’idée d’une communication mutualisée est bien accueillie. Cela permettrait de valoriser leur action dans un lieu de référence et de trouver leur place dans l’offre culturelle. Des mutualisations ont commencé entre quelques acteurs, mais il est trop tôt pour en mesurer les effets. Cette communication globale suppose l’émergence d’un coordinateur, qui pourrait être public comme privé. Au-delà de l’information des activités culturelles de chacun au niveau local, cela pourrait ouvrir des portes au-delà de Dijon. Ce sera l’objet de la partie III.

IDEES

Un « Pariscope dijonnais ». Une newsletter culturelle. Salon des activités culturelles. Une Emission TV culturelle locale. Une communication globale.

Une signalétique urbaine

En complément, plusieurs acteurs et membres du public ont inclus l’espace urbain en tant que support de communication. « Il y a un problème d’identification des lieux à Dijon, pourtant à chaque fois qu’on marque un lieu, il s’identifie pour les gens ». A l’image des hôtels, plusieurs acteurs souhaiteraient une communication visuelle via une signalétique plus forte. Cette action leur semble importante à la fois pour les non dijonnais et pour les dijonnais. Au-delà de panneaux, l’ensemble de l’espace urbain peut être réfléchi : rue, lumière, architecture, stationnement… L’espace urbain est le premier support de communication des lieux culturels. A ce titre, le parcours de la chouette avec sa signalétique propre est une initiative appréciée.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

IDEES

. Davantage de panneaux électroniques. Un espace de référence pour l’affichage. Flécher les lieux, installer une signalétique indiquant les

lieux culturels. Expliquer ou faciliter un nom (FRAC). Flécher des lieux clefs non valorisés (ex : Musée Magnin

peu visible depuis la place de la Libération). Un plan aux entrées de la ville indiquant les lieux culturels. Une fresque à l’entrée des autoroutes et des couloirs

SNCF.

II. Permettre aux dijonnais de se réapproprier cette identité

« Il y a une pudeur à Dijon de ne pas se montrer alors que l’on a des atouts extraordinaires. »

« Apprenons à regarder notre ville, apprenons à l’aimer »

Les Dijonnais sont les premiers ambassadeurs et bénéficiaires de la culture à Dijon : comment permettre aux dijonnais de se l’approprier ? Le fait que « les dijonnais soient plus concernés par ce qui se passe à Dijon, permettrait qu’eux aussi fassent rayonner leur ville ». « On constate bien trop souvent que les touristes étrangers connaissent mieux les curiosités ». Alors comment permettre aux dijonnais de se réapproprier leur patrimoine culturel ?

Valoriser les références culturelles dijonnaises

Aujourd’hui, des lieux sont perçus comme de grande qualité au niveau national voire international : l’Auditorium, l’Athénéum, le FRAC, le Consortium, le MBA. Dans la même lignée, des œuvres comme le Puits de Moïse ou les pleurants, ou bien des artistes comme Ming, ont une envergure internationale alors qu’ils ne sont pas connus par les dijonnais. Que l’on aime ou non, c’est une chose, mais cela n’efface pas l’intérêt que chacun peut avoir à connaître ce qui fait la notoriété de Dijon. De plus, savoir qu’une offre culturelle est reconnue au niveau international peut susciter la curiosité d’un néophyte. Ainsi dans cette mouvance, beaucoup d’acteurs demandent à valoriser davantage l’existant, et ce au quotidien. « Combien de personnes passent chaque jour dans une rue sans savoir qu’elle est chargée d’histoire », « les gens marchent sans lever la tête et prendre plaisir ».

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

Développer des projets globaux

Cette structure favoriserait la mise en place de projets qui ne seraient pas dépendants d’un homme, d’une association ou d’une personnalité politique, ce qui lui assurerait une plus grande pérennité dans le temps.

IDEES

Créer un poste de chargé de médiation culturelle/attaché

de coopération culturelle pour mettre en relation et en synergie tous les acteurs.

Définir une identité culturelle ensemble et structurer les acteurs culturels autour de cette vision partagée permettent de mettre en place des bases solides pour faire de Dijon une ville identifiée d’un point de vue culturel. Pour que ces actions portent, il est essentiel de permettre d’abord aux dijonnais de s’approprier cette identité et de vivre la culture.

C> COMMUNIQUER ET VALORISER L’IDENTITE EN LOCAL

Quelles sont les actions à mener pour faire de la communication un levier à la culture locale ? Comment faciliter l’appropriation de l’identité culturelle dijonnaise par les habitants ?

I. Les axes d’amélioration au niveau de la communication

Comme nous l’avons vu en première partie, la communication est dense, si dense que cela nuit à sa fonction de communication.

Un support de référence

L’un des axes les plus plébiscités auprès du public est une porte unique vers l’information culturelle complète. L’attente est forte au niveau du public qui ne sait pas où il est le plus pertinent de chercher l’information. Ce thème a été évoqué de nombreuses fois par les acteurs et les associations. Mais sa forme ne fait pas l’unanimité. Pour certains, seul le papier peut vraiment être un outil adapté pour la culture. Un support de « petite taille », « complet », « qu’on peut prendre avec soi », « parcourir »… Pour d’autres, c’est l’heure du numérique, un site avec des liens vers les sites des artistes, des zones d’écoute, des vidéos, des espaces de commentaires et de partage, des emails d’information, un espace de réservation. Comme annoncé dans la partie « Services », plusieurs acteurs souhaiteraient également la création d’un kiosque culturel en centre ville. Ce projet est plébiscité pour plusieurs raisons :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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IDEES

Une carte du monde avec les œuvres d’arts tirées du patrimoine bourguignon.

Multiplier les installations éphémères réalisées par des artistes.

Raconter l’histoire de Dijon en 3D pour les jeunes. Un Clip vidéo sur la chanson Dijon de Jamait. Un marché de Noël pour les associations. Cérémonie d’arrivée ou de départ d’œuvres dijonnaises. Les galeries la nuit. Suggérer aux musées et galeries de réaliser même de

façon éphémère un début d'expo dans la rue, qui conduit à leur exposition ou au musée.

Méler la pratique sportive et la découverte de lieux culturels (Vélotour…).

Travailler avec les étudiants de filière technologique pour créer une présentation du nom des artistes sur l’écran de radio ou de l’autoradio pour les fréquences qui diffusent des artistes dijonnais.

Créer un événement valorisant les événements

Au lieu de tout de suite créer un nouveau festival, pourquoi ne pas d’abord créer un événement qui permettrait à plusieurs structures de communiquer sur les événements à venir ? Un festival populaire de rentrée pour annoncer les programmations, revaloriser le patrimoine au quotidien, l’histoire des quartiers, les imaginaires de Dijon (la chouette, Histoire et histoires…). Cela permettrait aux dijonnais à la fois de se réapproprier leur territoire, leur identité et les activités culturelles. On pourrait par exemple organiser des présentations dans des lieux inédits et habituellement fermés au public. Ce festival un peu particulier donnerait la carte, les menus, des avants goût et surtout l’eau à la bouche pour savourer ses plats préférés, aller s’aventurer à la nouveauté des chefs et pourquoi pas donner envie de participer activement à cette belle restauration de l’esprit.

Pas que spectateur, mais acteur de la vie culturelle

Il n’y aura pas de sentiment de vie culturelle sans démocratie et démocratisation. Chaque dijonnais doit pouvoir prendre part à la vie collective et passer du statut de spectateur à acteur. Ainsi, créer des événements qui permettent à chacun de devenir acteur ou animateur est source d’appropriation de la culture. C’est également un levier du mieux vivre ensemble et du lien social. Que peut-on mettre en place à Dijon pour développer la participation de chacun à la culture ?

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Développer des projets globaux

Cette structure favoriserait la mise en place de projets qui ne seraient pas dépendants d’un homme, d’une association ou d’une personnalité politique, ce qui lui assurerait une plus grande pérennité dans le temps.

IDEES

Créer un poste de chargé de médiation culturelle/attaché

de coopération culturelle pour mettre en relation et en synergie tous les acteurs.

Définir une identité culturelle ensemble et structurer les acteurs culturels autour de cette vision partagée permettent de mettre en place des bases solides pour faire de Dijon une ville identifiée d’un point de vue culturel. Pour que ces actions portent, il est essentiel de permettre d’abord aux dijonnais de s’approprier cette identité et de vivre la culture.

C> COMMUNIQUER ET VALORISER L’IDENTITE EN LOCAL

Quelles sont les actions à mener pour faire de la communication un levier à la culture locale ? Comment faciliter l’appropriation de l’identité culturelle dijonnaise par les habitants ?

I. Les axes d’amélioration au niveau de la communication

Comme nous l’avons vu en première partie, la communication est dense, si dense que cela nuit à sa fonction de communication.

Un support de référence

L’un des axes les plus plébiscités auprès du public est une porte unique vers l’information culturelle complète. L’attente est forte au niveau du public qui ne sait pas où il est le plus pertinent de chercher l’information. Ce thème a été évoqué de nombreuses fois par les acteurs et les associations. Mais sa forme ne fait pas l’unanimité. Pour certains, seul le papier peut vraiment être un outil adapté pour la culture. Un support de « petite taille », « complet », « qu’on peut prendre avec soi », « parcourir »… Pour d’autres, c’est l’heure du numérique, un site avec des liens vers les sites des artistes, des zones d’écoute, des vidéos, des espaces de commentaires et de partage, des emails d’information, un espace de réservation. Comme annoncé dans la partie « Services », plusieurs acteurs souhaiteraient également la création d’un kiosque culturel en centre ville. Ce projet est plébiscité pour plusieurs raisons :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

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IDEES

Une carte du monde avec les œuvres d’arts tirées du patrimoine bourguignon.

Multiplier les installations éphémères réalisées par des artistes.

Raconter l’histoire de Dijon en 3D pour les jeunes. Un Clip vidéo sur la chanson Dijon de Jamait. Un marché de Noël pour les associations. Cérémonie d’arrivée ou de départ d’œuvres dijonnaises. Les galeries la nuit. Suggérer aux musées et galeries de réaliser même de

façon éphémère un début d'expo dans la rue, qui conduit à leur exposition ou au musée.

Méler la pratique sportive et la découverte de lieux culturels (Vélotour…).

Travailler avec les étudiants de filière technologique pour créer une présentation du nom des artistes sur l’écran de radio ou de l’autoradio pour les fréquences qui diffusent des artistes dijonnais.

Créer un événement valorisant les événements

Au lieu de tout de suite créer un nouveau festival, pourquoi ne pas d’abord créer un événement qui permettrait à plusieurs structures de communiquer sur les événements à venir ? Un festival populaire de rentrée pour annoncer les programmations, revaloriser le patrimoine au quotidien, l’histoire des quartiers, les imaginaires de Dijon (la chouette, Histoire et histoires…). Cela permettrait aux dijonnais à la fois de se réapproprier leur territoire, leur identité et les activités culturelles. On pourrait par exemple organiser des présentations dans des lieux inédits et habituellement fermés au public. Ce festival un peu particulier donnerait la carte, les menus, des avants goût et surtout l’eau à la bouche pour savourer ses plats préférés, aller s’aventurer à la nouveauté des chefs et pourquoi pas donner envie de participer activement à cette belle restauration de l’esprit.

Pas que spectateur, mais acteur de la vie culturelle

Il n’y aura pas de sentiment de vie culturelle sans démocratie et démocratisation. Chaque dijonnais doit pouvoir prendre part à la vie collective et passer du statut de spectateur à acteur. Ainsi, créer des événements qui permettent à chacun de devenir acteur ou animateur est source d’appropriation de la culture. C’est également un levier du mieux vivre ensemble et du lien social. Que peut-on mettre en place à Dijon pour développer la participation de chacun à la culture ?

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

A > DEFINIR SON IDENTITE CULTURELLE

B > STRUCTURER LES ACTEURS ET LES ACTIONS AUTOUR DE CETTE IDENTITE CULTURELLE C > COMMUNIQUER ET VALORISER L'IDENTITE

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

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participera-t-elle à cet élan ? « Lille Métropole, on y vient pour travailler, on y reste pour le plaisir ». « A Dijon, on y vient pour le plaisir, on y reste aussi pour travailler ? ». Le potentiel culturel de Dijon fait l’unanimité. Après avoir consolidé les fondements culturels de Dijon, quelles actions peut-on mener pour développer le rayonnement culturel de notre ville ? De nombreuses idées ont été proposées par les acteurs culturels, le public, les associations. Ils partagent la même envie d’agir pour faire grandir Dijon sur la scène culturelle nationale, voire internationale. Mais « rayonner », c’est quoi ?

‐ C’est d’abord « se propager », en allant du centre vers la périphérie. La culture doit s’inscrire dans tous les espaces de la ville, reconquérir les quartiers, l’agglomération, la région et aller au-delà.

‐ C’est « briller » : faut-il un événement « phare » à Dijon ? ‐ C’est «émettre une influence positive », faire référence, innover : il faut penser la culture

aujourd’hui pour préparer les projets de demain, l’inscrire dans un espace-temps durable.

A> Rayonner : exister sur une carte

« Qu’on le veuille ou non, les réalisations de Christo, celles de D.Buren, de Y.Kersalé et de F.Gehry, comme l’événement qu’a constitué Lille 2004, témoignent d’une esthétisation croissante de l’espace urbain sans précédent (et ce à travers ses différentes dimensions : paysage, architecture, événementiel, etc.) dont la finalité est bien, d’une part, la satisfaction des « usagers » de la ville, et d’autre part, l’attraction et la séduction de ses visiteurs ». (Benoit MEYRONIN, « Culture et attractivité : état des lieux des relations qui se sont tissées entre la vie culturelle des villes et leur rayonnement »).

I. Culture et développement urbain : comment rétablir l’équilibre du

territoire ?

1. Passer de pudique à publique

Dijon doit s’ouvrir davantage. La Belle Endormie est perçue comme pudique, inaccessible en certains endroits. Le parcours de la Chouette ne mène pas partout. Au-delà des lieux de mémoires et d’histoire, Dijon regorge de lieux inédits, habituellement fermés, des joyaux du patrimoine urbain qui pourraient être rendus publics. La création contemporaine en a investi certains. Elle leur donne un nouvel attrait, en fait « autre chose », les met en scène pour qu’ils (re)deviennent des lieux vivants. Plusieurs acteurs culturels et économiques souhaiteraient investir ces espaces intérieurs qui peuvent être des cours, des jardins, propices à accueillir un public, limité le temps d’un spectacle, d’une manifestation ou d’une rencontre.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

2. L’art, c’est la vi(ll)e

‐ lieux de culture et lieux de vie

En dehors des salles de concerts, et de spectacles vivants, peu de lieux de culture « passée », de patrimoine, disposent d’un espace « forum », d’une place destinée à prolonger la rencontre ou la visite d’un musée ou d’une exposition autour d’un verre. Ces instants de convivialité manquent parfois. « Boire un verre au musée » est peut être une habitude à inventer. La création d’un espace annexe, mais intégré au lieu culturel, aurait pour intérêt d’éviter la dispersion des publics après une visite et pourquoi pas, d’en faire venir d’autres. Il faudrait également pouvoir intégrer la visite des musées dans les pratiques de sorties des jeunes, qui sont plutôt associées au créneau horaire nocturne. Les « concerts jus de fruits », organisés par le FRAC par exemple, associent la découverte de l’art contemporain et la convivialité d’un échange autour d’un verre. Il faudrait pouvoir aller au musée comme on va prendre un verre… et pourquoi pas les deux en même temps ? Preuve que ce n’est pas incompatible, des lieux de « vie », cafés, restaurants, pubs, et même depuis peu, une péniche accueillent des artistes, le temps d’un concert, d’une pièce de théâtre où d’une exposition. Pour certains acteurs rencontrés, cette démarche répond à un manque : il n’y a pas assez de lieux d’activités culturelles populaires, des espaces d’expression qui soient des lieux publics, qui accueillent en même temps les clients et les spectateurs.

‐ la culture dans les quartiers, la culture des quartiers La culture est-elle vécue différemment selon les lieux de la ville ? Pour beaucoup, Dijon n’est plus « la ville aux cents clochers ». On regrette un certain lissage des quartiers qui ont perdu leur identité propre, parce qu’il ne s’y passe plus rien. Le premier rapport à la ville commence par la vie dans son quartier. Il ne doit pas y avoir « le centre-ville » et …le reste. La ville a un centre, mais la vie sociale peut en avoir plusieurs. Quelle place pour les quartiers face à un centre à forte valeur culturelle ajoutée, là où se concentrent les grandes institutions ? L’avenir d’une ville, c’est peut être ses quartiers. Des projets artistiques se développent dans les quartiers (Théâtre de la Fontaine d’Ouche, Théâtre des Grésilles …), en partenariat avec les associations culturelles, les MJC, les structures proches des habitants. Ces démarches contribuent à rétablir l’équilibre sur la carte, à étendre la culture à la périphérie, à générer un « polycentrisme culturel » qui redonne à certains quartiers une vie et une dynamique artistique qui n’existaient pas assez, tout en créant de la fierté auprès de leurs habitants. Mais au-delà de la production de spectacles, de festivals dans les quartiers, l’implantation des structures culturelles en périphérie aurait pour conséquence de rééquilibrer le maillage du territoire et surtout de pérenniser l’action culturelle dans ces mêmes quartiers.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

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participera-t-elle à cet élan ? « Lille Métropole, on y vient pour travailler, on y reste pour le plaisir ». « A Dijon, on y vient pour le plaisir, on y reste aussi pour travailler ? ». Le potentiel culturel de Dijon fait l’unanimité. Après avoir consolidé les fondements culturels de Dijon, quelles actions peut-on mener pour développer le rayonnement culturel de notre ville ? De nombreuses idées ont été proposées par les acteurs culturels, le public, les associations. Ils partagent la même envie d’agir pour faire grandir Dijon sur la scène culturelle nationale, voire internationale. Mais « rayonner », c’est quoi ?

‐ C’est d’abord « se propager », en allant du centre vers la périphérie. La culture doit s’inscrire dans tous les espaces de la ville, reconquérir les quartiers, l’agglomération, la région et aller au-delà.

‐ C’est « briller » : faut-il un événement « phare » à Dijon ? ‐ C’est «émettre une influence positive », faire référence, innover : il faut penser la culture

aujourd’hui pour préparer les projets de demain, l’inscrire dans un espace-temps durable.

A> Rayonner : exister sur une carte

« Qu’on le veuille ou non, les réalisations de Christo, celles de D.Buren, de Y.Kersalé et de F.Gehry, comme l’événement qu’a constitué Lille 2004, témoignent d’une esthétisation croissante de l’espace urbain sans précédent (et ce à travers ses différentes dimensions : paysage, architecture, événementiel, etc.) dont la finalité est bien, d’une part, la satisfaction des « usagers » de la ville, et d’autre part, l’attraction et la séduction de ses visiteurs ». (Benoit MEYRONIN, « Culture et attractivité : état des lieux des relations qui se sont tissées entre la vie culturelle des villes et leur rayonnement »).

I. Culture et développement urbain : comment rétablir l’équilibre du

territoire ?

1. Passer de pudique à publique

Dijon doit s’ouvrir davantage. La Belle Endormie est perçue comme pudique, inaccessible en certains endroits. Le parcours de la Chouette ne mène pas partout. Au-delà des lieux de mémoires et d’histoire, Dijon regorge de lieux inédits, habituellement fermés, des joyaux du patrimoine urbain qui pourraient être rendus publics. La création contemporaine en a investi certains. Elle leur donne un nouvel attrait, en fait « autre chose », les met en scène pour qu’ils (re)deviennent des lieux vivants. Plusieurs acteurs culturels et économiques souhaiteraient investir ces espaces intérieurs qui peuvent être des cours, des jardins, propices à accueillir un public, limité le temps d’un spectacle, d’une manifestation ou d’une rencontre.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

2. L’art, c’est la vi(ll)e

‐ lieux de culture et lieux de vie

En dehors des salles de concerts, et de spectacles vivants, peu de lieux de culture « passée », de patrimoine, disposent d’un espace « forum », d’une place destinée à prolonger la rencontre ou la visite d’un musée ou d’une exposition autour d’un verre. Ces instants de convivialité manquent parfois. « Boire un verre au musée » est peut être une habitude à inventer. La création d’un espace annexe, mais intégré au lieu culturel, aurait pour intérêt d’éviter la dispersion des publics après une visite et pourquoi pas, d’en faire venir d’autres. Il faudrait également pouvoir intégrer la visite des musées dans les pratiques de sorties des jeunes, qui sont plutôt associées au créneau horaire nocturne. Les « concerts jus de fruits », organisés par le FRAC par exemple, associent la découverte de l’art contemporain et la convivialité d’un échange autour d’un verre. Il faudrait pouvoir aller au musée comme on va prendre un verre… et pourquoi pas les deux en même temps ? Preuve que ce n’est pas incompatible, des lieux de « vie », cafés, restaurants, pubs, et même depuis peu, une péniche accueillent des artistes, le temps d’un concert, d’une pièce de théâtre où d’une exposition. Pour certains acteurs rencontrés, cette démarche répond à un manque : il n’y a pas assez de lieux d’activités culturelles populaires, des espaces d’expression qui soient des lieux publics, qui accueillent en même temps les clients et les spectateurs.

‐ la culture dans les quartiers, la culture des quartiers La culture est-elle vécue différemment selon les lieux de la ville ? Pour beaucoup, Dijon n’est plus « la ville aux cents clochers ». On regrette un certain lissage des quartiers qui ont perdu leur identité propre, parce qu’il ne s’y passe plus rien. Le premier rapport à la ville commence par la vie dans son quartier. Il ne doit pas y avoir « le centre-ville » et …le reste. La ville a un centre, mais la vie sociale peut en avoir plusieurs. Quelle place pour les quartiers face à un centre à forte valeur culturelle ajoutée, là où se concentrent les grandes institutions ? L’avenir d’une ville, c’est peut être ses quartiers. Des projets artistiques se développent dans les quartiers (Théâtre de la Fontaine d’Ouche, Théâtre des Grésilles …), en partenariat avec les associations culturelles, les MJC, les structures proches des habitants. Ces démarches contribuent à rétablir l’équilibre sur la carte, à étendre la culture à la périphérie, à générer un « polycentrisme culturel » qui redonne à certains quartiers une vie et une dynamique artistique qui n’existaient pas assez, tout en créant de la fierté auprès de leurs habitants. Mais au-delà de la production de spectacles, de festivals dans les quartiers, l’implantation des structures culturelles en périphérie aurait pour conséquence de rééquilibrer le maillage du territoire et surtout de pérenniser l’action culturelle dans ces mêmes quartiers.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

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3. Placer la culture au cœur de la réflexion urbaine

«Il y a une présence naturelle de l’art dans les projets urbanistiques »

Mettre en œuvre, mettre en art

La création artistique ne se limite pas aux espaces institutionnalisés. Elle s’inscrit dans notre environnement quotidien, dans le tissu urbain. De nombreux architectes prennent en compte l’esthétisation de l’espace dans leur projet de réhabilitation, de construction et d’aménagement du territoire. De la même manière que l’on construit des éco-quartiers, peut-on construire des quartiers en y intégrant une dimension artistique ? Le patrimoine urbain de demain se construit aujourd’hui. On sait faire évoluer notre patrimoine urbain : des bâtiments chargés d’histoire (les casernes Heudelet par exemple) sont réhabilités en lieux administratifs, en logements … la ville se régénère sur elle-même. L’histoire de la ville est faite de réécritures, de reconquêtes, de reconversions. Son identité n’est pas figée. Elle est en mouvement. De la même manière, l’art et la culture ne sont pas figés dans la pierre. La ville fournit une foule de matériaux propres à nourrir la création artistique. Quelle place lui donne-t-on dans la construction d’espaces publics ? La recherche de la fonctionnalité, bien qu’essentielle, n’est plus suffisante. Il y a une quête de sens et d’image, dont les architectes, paysagistes et les artistes sont les garants. L’art participe à la transformation de l’espace de la ville, aux projets urbanistiques. La ville peut aussi être un espace d’accueil de l’œuvre d’art, éphémère, le temps d’un événement, ou pérenne. Les œuvres contemporaines sont-elles assez présentes à Dijon ? Cette question en amène une autre : le 1% artistique dans la création de certains projets publics est-il bien utilisé ? L'obligation de décoration des constructions publiques, plus communément dénommée « 1% artistique » est une procédure spécifique de commande d'œuvres d'art à des artistes. Elle impose aux maîtres d'ouvrages publics de réserver un pour cent du coût de leurs constructions pour la commande ou l'acquisition d'une ou plusieurs œuvres d'art spécialement conçues pour le bâtiment considéré. Dans le domaine privé, la Tour Elithis, immeuble à « énergie positive», inaugurée en 2009, est un exemple de transformation d’un lieu commun, la cage d’escalier, en espace d’expression artistique, intégrée à une démarche éco-citoyenne (favoriser l’utilisation des escaliers par ses résidents). Un concours national d’art mural a été lancé et 5 projets lauréats ont été désignés pour réaliser ces peintures dans les cages d’escalier de l’immeuble de bureaux.

L’art nous « transporte »

Autres vecteurs de transformation du paysage urbain : les transports modernes, et en particulier le tramway. Les villes qui ont fait le choix de ce mode de transport durable y ont vu une occasion de mener des projets de créations artistiques en parallèle à sa mise en place. Il s’agit de véritables investissements culturels : 9 créations sur la ligne 1 du tramway à Paris, les arches colorées de Daniel Buren à Mulhouse, 14 œuvres d’arts réparties sur la ligne du tramway de Nice… La création du tramway à Dijon laissera-t-elle une place à la création artistique contemporaine ? Comment seront traités les espaces publics autour des lignes de tramway ?

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Le parcours du tramway sera-t-il ponctué de symboles culturels ? Un art à ciel ouvert, accessible à tous les usagers marquerait l’ambition de Dijon en matière de culture mais aussi de soutien aux artistes. Le transport et l’art ont en commun le fait d’être justement des biens communs...

Culture(s) et urbanisme

Le projet culturel associé au projet urbanistique revêt une dimension sociale. Il accompagne la transformation de l’espace en interrogeant la notion du « bien vivre », et celle du « mieux vivre ensemble ». Les projets de renouvellement urbain impliquent un grand nombre d’acteurs : artistes, opérateurs culturels, sociaux, architectes, urbanistes et bailleurs sociaux. Des coopérations sont développées entre ces acteurs dans les quartiers en renouvellement urbain. En 2003, l’OPAC fait appel à Zutique Productions afin d’accompagner la démolition de la Cité Billardon en développant le projet musical « c’est mon quartier ». Un travail autour de la mémoire réalisé à partir des témoignages de ses habitants, issus de cultures différentes. Trois ans plus tard, les mêmes acteurs se retrouvent pour créer La Coursive, une « plateforme culturelle et économique innovante, qui conjugue artistique, culturel, social et économique ». La Coursive « habite » des appartements de l’immeuble Boutaric, au plus proche des habitants. Elle accueille des structures de création, des artistes… Elle fonde un véritable « cluster culturel » dans un quartier en pleine régénération urbaine. Acteurs de l’urbanisme et acteurs culturels rétablissent ainsi le lien entre l’art et la cité.

II. Culture et tourisme : produire de la visibilité à l’extérieur

Culture versus tourisme : vraie ou fausse opposition ?

Le tourisme est l’un des modes privilégiés d’accès à la culture, que ce soit pour le public français ou étranger. Que serait le tourisme sans l’offre importante issue du patrimoine, des musées, des spectacles … ? Pourtant, acteurs du tourisme et acteurs de la culture semblent évoluer dans des mondes séparés, ce qui peut être la conséquence de deux relations différentes à la culture. Le tourisme est régi par la loi de l’économie de marché : il « commercialise » la culture. Les institutions culturelles ne sont pas soumises à un impératif de rentabilité mais défendent d’autres objectifs : la conservation du patrimoine, le soutien à la création, l’enseignement, la formation… Un partenariat entre musées et tourisme est-t-il possible? Les musées peuvent-il s’inscrire dans une démarche touristique globale ? A l’inverse, est-ce que le tourisme les intègre dans sa démarche ? Certains acteurs citent comme « bon élève », pratiquant une réelle collaboration entre culture et tourisme, la ville de Beaune. « Le » Bourgogne, célébré en novembre pendant la Vente des Vins des célèbres Hospices, a réussi à rallier tous les acteurs culturels, touristiques et économiques beaunois. Cette impulsion générale est enviée. A Beaune, la culture ne redoute pas le tourisme…de masse. Qu’en est-il à Dijon ? Le premier « cas » de coopération entre tourisme et culture est lié à l’exposition des « Fauves Hongrois » au musée des Beaux-arts. Les acteurs du tourisme et de l’hôtellerie ont été plus bien que des relais d’information de cette exposition de prestige : ils ont vendu des tickets d’entrée à l’exposition dans leurs établissements. Certains demandent aujourd’hui à renforcer ce rôle de prescripteurs de la culture dijonnaise, à

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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3. Placer la culture au cœur de la réflexion urbaine

«Il y a une présence naturelle de l’art dans les projets urbanistiques »

Mettre en œuvre, mettre en art

La création artistique ne se limite pas aux espaces institutionnalisés. Elle s’inscrit dans notre environnement quotidien, dans le tissu urbain. De nombreux architectes prennent en compte l’esthétisation de l’espace dans leur projet de réhabilitation, de construction et d’aménagement du territoire. De la même manière que l’on construit des éco-quartiers, peut-on construire des quartiers en y intégrant une dimension artistique ? Le patrimoine urbain de demain se construit aujourd’hui. On sait faire évoluer notre patrimoine urbain : des bâtiments chargés d’histoire (les casernes Heudelet par exemple) sont réhabilités en lieux administratifs, en logements … la ville se régénère sur elle-même. L’histoire de la ville est faite de réécritures, de reconquêtes, de reconversions. Son identité n’est pas figée. Elle est en mouvement. De la même manière, l’art et la culture ne sont pas figés dans la pierre. La ville fournit une foule de matériaux propres à nourrir la création artistique. Quelle place lui donne-t-on dans la construction d’espaces publics ? La recherche de la fonctionnalité, bien qu’essentielle, n’est plus suffisante. Il y a une quête de sens et d’image, dont les architectes, paysagistes et les artistes sont les garants. L’art participe à la transformation de l’espace de la ville, aux projets urbanistiques. La ville peut aussi être un espace d’accueil de l’œuvre d’art, éphémère, le temps d’un événement, ou pérenne. Les œuvres contemporaines sont-elles assez présentes à Dijon ? Cette question en amène une autre : le 1% artistique dans la création de certains projets publics est-il bien utilisé ? L'obligation de décoration des constructions publiques, plus communément dénommée « 1% artistique » est une procédure spécifique de commande d'œuvres d'art à des artistes. Elle impose aux maîtres d'ouvrages publics de réserver un pour cent du coût de leurs constructions pour la commande ou l'acquisition d'une ou plusieurs œuvres d'art spécialement conçues pour le bâtiment considéré. Dans le domaine privé, la Tour Elithis, immeuble à « énergie positive», inaugurée en 2009, est un exemple de transformation d’un lieu commun, la cage d’escalier, en espace d’expression artistique, intégrée à une démarche éco-citoyenne (favoriser l’utilisation des escaliers par ses résidents). Un concours national d’art mural a été lancé et 5 projets lauréats ont été désignés pour réaliser ces peintures dans les cages d’escalier de l’immeuble de bureaux.

L’art nous « transporte »

Autres vecteurs de transformation du paysage urbain : les transports modernes, et en particulier le tramway. Les villes qui ont fait le choix de ce mode de transport durable y ont vu une occasion de mener des projets de créations artistiques en parallèle à sa mise en place. Il s’agit de véritables investissements culturels : 9 créations sur la ligne 1 du tramway à Paris, les arches colorées de Daniel Buren à Mulhouse, 14 œuvres d’arts réparties sur la ligne du tramway de Nice… La création du tramway à Dijon laissera-t-elle une place à la création artistique contemporaine ? Comment seront traités les espaces publics autour des lignes de tramway ?

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

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Le parcours du tramway sera-t-il ponctué de symboles culturels ? Un art à ciel ouvert, accessible à tous les usagers marquerait l’ambition de Dijon en matière de culture mais aussi de soutien aux artistes. Le transport et l’art ont en commun le fait d’être justement des biens communs...

Culture(s) et urbanisme

Le projet culturel associé au projet urbanistique revêt une dimension sociale. Il accompagne la transformation de l’espace en interrogeant la notion du « bien vivre », et celle du « mieux vivre ensemble ». Les projets de renouvellement urbain impliquent un grand nombre d’acteurs : artistes, opérateurs culturels, sociaux, architectes, urbanistes et bailleurs sociaux. Des coopérations sont développées entre ces acteurs dans les quartiers en renouvellement urbain. En 2003, l’OPAC fait appel à Zutique Productions afin d’accompagner la démolition de la Cité Billardon en développant le projet musical « c’est mon quartier ». Un travail autour de la mémoire réalisé à partir des témoignages de ses habitants, issus de cultures différentes. Trois ans plus tard, les mêmes acteurs se retrouvent pour créer La Coursive, une « plateforme culturelle et économique innovante, qui conjugue artistique, culturel, social et économique ». La Coursive « habite » des appartements de l’immeuble Boutaric, au plus proche des habitants. Elle accueille des structures de création, des artistes… Elle fonde un véritable « cluster culturel » dans un quartier en pleine régénération urbaine. Acteurs de l’urbanisme et acteurs culturels rétablissent ainsi le lien entre l’art et la cité.

II. Culture et tourisme : produire de la visibilité à l’extérieur

Culture versus tourisme : vraie ou fausse opposition ?

Le tourisme est l’un des modes privilégiés d’accès à la culture, que ce soit pour le public français ou étranger. Que serait le tourisme sans l’offre importante issue du patrimoine, des musées, des spectacles … ? Pourtant, acteurs du tourisme et acteurs de la culture semblent évoluer dans des mondes séparés, ce qui peut être la conséquence de deux relations différentes à la culture. Le tourisme est régi par la loi de l’économie de marché : il « commercialise » la culture. Les institutions culturelles ne sont pas soumises à un impératif de rentabilité mais défendent d’autres objectifs : la conservation du patrimoine, le soutien à la création, l’enseignement, la formation… Un partenariat entre musées et tourisme est-t-il possible? Les musées peuvent-il s’inscrire dans une démarche touristique globale ? A l’inverse, est-ce que le tourisme les intègre dans sa démarche ? Certains acteurs citent comme « bon élève », pratiquant une réelle collaboration entre culture et tourisme, la ville de Beaune. « Le » Bourgogne, célébré en novembre pendant la Vente des Vins des célèbres Hospices, a réussi à rallier tous les acteurs culturels, touristiques et économiques beaunois. Cette impulsion générale est enviée. A Beaune, la culture ne redoute pas le tourisme…de masse. Qu’en est-il à Dijon ? Le premier « cas » de coopération entre tourisme et culture est lié à l’exposition des « Fauves Hongrois » au musée des Beaux-arts. Les acteurs du tourisme et de l’hôtellerie ont été plus bien que des relais d’information de cette exposition de prestige : ils ont vendu des tickets d’entrée à l’exposition dans leurs établissements. Certains demandent aujourd’hui à renforcer ce rôle de prescripteurs de la culture dijonnaise, à

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B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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s’impliquer de manière plus prononcée dans la « promotion » du territoire et à participer à l’animation de la ville. Au-delà de l’ouverture de « guichets » supplémentaires dans certains lieux, qui doit rester cadrée, une meilleure communication sur les événements/actions culturelles en cours permettrait par exemple aux acteurs de la restauration, aux cafetiers et autres établissements de proposer une offre de sortie complémentaire à celle des salles de spectacles. Force est de constater qu’il est parfois difficile à Dijon de trouver un établissement ouvert après 23 heures en semaine, à la sortie d’un concert ou d’une pièce de théâtre…

IDEES

Une réunion d’information entre acteurs du tourisme et acteurs culturels (fréquence à déterminer : une en septembre, au démarrage de la saison culturelle, et une au deuxième trimestre, avant la saison estivale).

Des sessions de formations des acteurs locaux au tourisme (les acteurs locaux du tourisme ont souvent une connaissance insuffisante des activités de proximité qui pourraient être proposées à leurs clients en matière culturelle).

De même, les acteurs du patrimoine ne sont pas toujours formés à répondre aux besoins et aux attentes des touristes.

Développer des formules touristiques tout compris, des kits soirées « spectacle + dîner » (« specta’table ») et des pass week-end (Dijon Pass) tout compris (spectacles, restaurants et hébergements).

Vendre le parcours de la chouette, des places pour des spectacles, des entrées pour les musées dans les hôtels.

Intégrer l’art contemporain et les arts vivants dans les parcours touristiques

Des partenariats gagnants existent entre certains acteurs culturels et certaines institutions touristiques qui intègrent leurs événements dans leur parcours touristique. Certains festivals sont mêmes devenus des « produits culturels et touristiques », comme le festival « A pas Contés ». Mais on peut regretter à l’heure actuelle que les arts vivants et les arts contemporains ne fassent pas partie du « menu » touristique. Le patrimoine, la gastronomie, le vin sont les produits d’appel que l’on retrouve dans les différents « pass » et formules découvertes existantes. Un séjour touristique pourrait très bien s’accommoder d’une soirée au théâtre, à l’auditorium, au Bistrot de la Scène, à la Vapeur… et/ou d’un « pass festival » quand il y en a. L’enrichissement culturel n’est pas lié qu’au patrimoine. Certes, le patrimoine de prestige, dijonnais et élargi à celui de la Côte de Nuits et de Beaune, est peut être plus simple à « commercialiser » mais il est possible d’attirer un public en recherche d’émotions, de sensations esthétiques différentes, que peuvent procurer les arts de rues, ou un spectacle à l’Auditorium. Cela permettrait de faire de Dijon une destination plus « branchée », en prise directe avec son époque, de montrer aussi sa face moderne. La cité des ducs est aussi une cité contemporaine.

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Créer un parcours d’art contemporain, qui passerait par le FRAC, le consortium, les galeries d’art contemporain et bientôt l’Usine, qui pourrait être associé également à un spectacle, et à de nouvelles expériences gastronomiques telles qu’elles se développent à Dijon depuis peu.

III. Culture et entreprises : acteurs de la création et de l’attractivité du

territoire

« Deux mondes qui se regardent et qui ont des intérêts communs. »

1. Le mécénat, facteur d’attractivité du territoire

Il n’y a pas que les grandes entreprises qui peuvent accéder au mécénat. La loi d’août 2003 entend favoriser le développement du mécénat au sein des PME et TPE, et pas seulement le mécénat numéraire, le soutien financier, mais aussi le mécénat de compétences, l’échange de savoir-faire dans le cadre d’une relation de partenariat entre l’artiste et l’entreprise, engagés dans un projet commun. CCI, club d’entreprises, associations… de nombreuses structures locales communiquent et sensibilisent sur le mécénat et ses avantages, qui ne sont bien évidemment pas que fiscaux. L’argument de la défiscalisation semble d’ailleurs aujourd’hui insuffisant à encourager les petites entreprises dans des démarches de mécénat. Alors, pourquoi être mécène ? Que recherchent les entreprises aujourd’hui en soutenant la création artistique ? La relation à la culture ou à une œuvre d’art est un moyen de s’ouvrir et de transformer son image tout d’abord en interne. L’entreprise mécène peut valoriser son soutien à une œuvre artistique auprès de ses collaborateurs. En les fédérant autour de ce projet artistique, elle sera plus à même de consolider sa notoriété interne et de communiquer sur les valeurs qu’elle défend, sur son rôle d’institution engagée dans le développement culturel local, sur sa capacité d’ouverture, en prolongeant son projet d’entreprise à travers un événement culturel par exemple … Le même axe de communication est développé à l’externe. De plus en plus d’entreprises capitalisent sur le mécénat pour développer des événements privés à destination de leurs clients, sociétaires, actionnaires et partenaires privilégiés… Mais au-delà de l’image interne et externe d’une entreprise, à laquelle profite le mécénat, c’est l’image même du territoire qui est valorisée par le soutien à des actions artistiques innovantes. Ce n’est pas un hasard si un nombre certain de Chambres de Commerce et d’Industrie et d’acteurs économiques encourage les démarches de mécénat. Au cœur du développement économique, ils se sont rapprochés du milieu culturel, ont créé des clubs d’entreprises pour encourager la pratique du mécénat et stimuler ainsi l’attractivité de leur territoire d’implantation, et de leur zone de

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IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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s’impliquer de manière plus prononcée dans la « promotion » du territoire et à participer à l’animation de la ville. Au-delà de l’ouverture de « guichets » supplémentaires dans certains lieux, qui doit rester cadrée, une meilleure communication sur les événements/actions culturelles en cours permettrait par exemple aux acteurs de la restauration, aux cafetiers et autres établissements de proposer une offre de sortie complémentaire à celle des salles de spectacles. Force est de constater qu’il est parfois difficile à Dijon de trouver un établissement ouvert après 23 heures en semaine, à la sortie d’un concert ou d’une pièce de théâtre…

IDEES

Une réunion d’information entre acteurs du tourisme et acteurs culturels (fréquence à déterminer : une en septembre, au démarrage de la saison culturelle, et une au deuxième trimestre, avant la saison estivale).

Des sessions de formations des acteurs locaux au tourisme (les acteurs locaux du tourisme ont souvent une connaissance insuffisante des activités de proximité qui pourraient être proposées à leurs clients en matière culturelle).

De même, les acteurs du patrimoine ne sont pas toujours formés à répondre aux besoins et aux attentes des touristes.

Développer des formules touristiques tout compris, des kits soirées « spectacle + dîner » (« specta’table ») et des pass week-end (Dijon Pass) tout compris (spectacles, restaurants et hébergements).

Vendre le parcours de la chouette, des places pour des spectacles, des entrées pour les musées dans les hôtels.

Intégrer l’art contemporain et les arts vivants dans les parcours touristiques

Des partenariats gagnants existent entre certains acteurs culturels et certaines institutions touristiques qui intègrent leurs événements dans leur parcours touristique. Certains festivals sont mêmes devenus des « produits culturels et touristiques », comme le festival « A pas Contés ». Mais on peut regretter à l’heure actuelle que les arts vivants et les arts contemporains ne fassent pas partie du « menu » touristique. Le patrimoine, la gastronomie, le vin sont les produits d’appel que l’on retrouve dans les différents « pass » et formules découvertes existantes. Un séjour touristique pourrait très bien s’accommoder d’une soirée au théâtre, à l’auditorium, au Bistrot de la Scène, à la Vapeur… et/ou d’un « pass festival » quand il y en a. L’enrichissement culturel n’est pas lié qu’au patrimoine. Certes, le patrimoine de prestige, dijonnais et élargi à celui de la Côte de Nuits et de Beaune, est peut être plus simple à « commercialiser » mais il est possible d’attirer un public en recherche d’émotions, de sensations esthétiques différentes, que peuvent procurer les arts de rues, ou un spectacle à l’Auditorium. Cela permettrait de faire de Dijon une destination plus « branchée », en prise directe avec son époque, de montrer aussi sa face moderne. La cité des ducs est aussi une cité contemporaine.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Créer un parcours d’art contemporain, qui passerait par le FRAC, le consortium, les galeries d’art contemporain et bientôt l’Usine, qui pourrait être associé également à un spectacle, et à de nouvelles expériences gastronomiques telles qu’elles se développent à Dijon depuis peu.

III. Culture et entreprises : acteurs de la création et de l’attractivité du

territoire

« Deux mondes qui se regardent et qui ont des intérêts communs. »

1. Le mécénat, facteur d’attractivité du territoire

Il n’y a pas que les grandes entreprises qui peuvent accéder au mécénat. La loi d’août 2003 entend favoriser le développement du mécénat au sein des PME et TPE, et pas seulement le mécénat numéraire, le soutien financier, mais aussi le mécénat de compétences, l’échange de savoir-faire dans le cadre d’une relation de partenariat entre l’artiste et l’entreprise, engagés dans un projet commun. CCI, club d’entreprises, associations… de nombreuses structures locales communiquent et sensibilisent sur le mécénat et ses avantages, qui ne sont bien évidemment pas que fiscaux. L’argument de la défiscalisation semble d’ailleurs aujourd’hui insuffisant à encourager les petites entreprises dans des démarches de mécénat. Alors, pourquoi être mécène ? Que recherchent les entreprises aujourd’hui en soutenant la création artistique ? La relation à la culture ou à une œuvre d’art est un moyen de s’ouvrir et de transformer son image tout d’abord en interne. L’entreprise mécène peut valoriser son soutien à une œuvre artistique auprès de ses collaborateurs. En les fédérant autour de ce projet artistique, elle sera plus à même de consolider sa notoriété interne et de communiquer sur les valeurs qu’elle défend, sur son rôle d’institution engagée dans le développement culturel local, sur sa capacité d’ouverture, en prolongeant son projet d’entreprise à travers un événement culturel par exemple … Le même axe de communication est développé à l’externe. De plus en plus d’entreprises capitalisent sur le mécénat pour développer des événements privés à destination de leurs clients, sociétaires, actionnaires et partenaires privilégiés… Mais au-delà de l’image interne et externe d’une entreprise, à laquelle profite le mécénat, c’est l’image même du territoire qui est valorisée par le soutien à des actions artistiques innovantes. Ce n’est pas un hasard si un nombre certain de Chambres de Commerce et d’Industrie et d’acteurs économiques encourage les démarches de mécénat. Au cœur du développement économique, ils se sont rapprochés du milieu culturel, ont créé des clubs d’entreprises pour encourager la pratique du mécénat et stimuler ainsi l’attractivité de leur territoire d’implantation, et de leur zone de

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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chalandise. L’entreprise et l’acteur culturel partagent la même proximité avec leur territoire : projet économique et projet culturel se réalisent et se retrouvent sur le même terrain. Ils ont tout intérêt à le valoriser et à le rendre attractif auprès des publics locaux et des publics d’ailleurs.

2. Artistes en entreprise : un pari impossible ?

La production artistique peut se déplacer en entreprise. Une entreprise accueille un artiste en résidence, lui offre un espace de travail dans ses locaux, des moyens de création … L’activité de l’entreprise et le cheminement artistique évoluent en parallèle, au contact l’un de l’autre. L’introduction de l’art dans le monde du travail est source d’enrichissement réciproque. L’artiste est confronté au réel, il se « frotte » à une culture d’entreprise, à une relation nouvelle qui va faire évoluer sa création différemment, mais sans la remettre en cause. Pour l’entreprise, il ne s’agit pas d’une simple opération de communication, mais d’une expérience esthétique unique, une aventure singulière avec un artiste, un mécénat très porteur de sens. L’approche artistique, par nature « inutile », généreuse, interroge le monde économique. Le contact avec l’art est stimulant : il éveille la créativité, la sensibilité, l’imagination, à l’heure où pour faire la différence et se démarquer de la concurrence, il faut jouer la carte de l’innovation. L’échange entre l’entreprise et l’artiste est une confrontation entre deux logiques de production différentes. Les artistes semblent hésiter de moins en moins à pousser les portes de l’entreprise. Les entreprises sont-elles prêtes à les accueillir (davantage) ?

3. Vers de nouvelles formes de collaborations

A défaut de participer à la création artistique par l’achat ou la commande d’œuvres, ou par le soutien financier à des expositions, certaines entreprises demandent à des artistes d’intervenir directement sur la création de leurs produits voire dans leur processus de management pour stimuler la créativité de leurs équipes. Les créateurs deviennent des consultants à part entière, qui poussent à innover dans les produits comme dans les comportements. Certains collectifs artistiques proposent d’entrer dans l’entreprise différemment, pas seulement pour participer à des actions événementielles ou de communication, mais pour apporter leur créativité, qui est leur valeur ajoutée. Il s’agit d’une véritable démarche de collaboration, et non une logique de « commande publique ». Ces collectifs « pratiquent » l’entreprise et sont en mesure de lui proposer des offres structurées, adaptées, mais sans remettre en cause la création artistique. Les pratiques de l’art sont aujourd’hui également transposées dans le monde du management. Cette tendance se développe. Les entrepreneurs mettent les artistes à contribution pour des séminaires de formation, des conventions internes. Ils sollicitent leur démarche intellectuelle, leur esprit parfois visionnaire qui les pousse à sortir de leur cadre de référence. Les artistes apportent une approche sensible, des pistes de réflexions pour fonctionner différemment en interne, en développant plus d’empathie et d’engagement chez les salariés, par exemple par des ateliers interactifs, des mises en situation qui visent à les rendre acteurs ou à les fédérer autour d’un projet, d’un changement au sein de leur entreprise. Ces nouvelles formes de collaboration sont également stimulantes pour les artistes, qui peuvent trouver dans l’entreprise un nouveau champ d’expérimentation.

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE

B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Organiser des rencontres (petit-dej) entre entreprises et

artistes/collectif artistiques. Un médiateur pour échanger sur les formes de coopération

entre artistes et entreprises. Développer les fondations d’artistes. Faire des répétitions dans les usines.

III. Culture et métropolisation

« Dijon monte. Pour profiter du voyage, merci de laisser les clichés sur le pallier. Si tout ou presque a été dit sur la moutarde, le kir ou le pain d’épices, les spécialités locales sont aujourd’hui

l’innovation et les défis. » (site internet du Grand Dijon)

1. Dijon-Bourgogne

Faut-il séparer le rayonnement culturel de Dijon de celui de la Bourgogne ? Dijon tient-elle sa place et son rôle de capitale bourguignonne sur le plan culturel ? Est-elle attractive dans sa propre région ? L’attractivité et le dynamisme d’autres villes régionales comme Beaune ou Chalon-sur-Saône, Le Creusot font-ils de l’ombre à la capitale régionale ? Pour de nombreux acteurs culturels et économiques, la culture doit être réfléchie à l’échelle de la ville mais aussi de la région. Cela passe par plus de synergies entres les territorialités, par une promotion locale commune. Dijon s’est dotée d’équipements culturels d’envergure et affiche ainsi son ambition culturelle, qui doit drainer avec elle celle de toute une région. Plutôt que de rayonner plus fort que les autres, peut-être est-il préférable de rayonner plus loin, ensemble ? La culture est en avance sur la politique. Les acteurs culturels ont compris que le cercle devait être élargi et n’hésitent pas à utiliser des marqueurs topographiques plus forts : Théâtre Dijon Bourgogne par exemple. Ils utilisent tous l’espace régional. L’art contemporain, très implanté à Dijon, investit tout le territoire bourguignon. Le couple Dijon-Bourgogne fonctionne également très bien dans le domaine économique à l’image du guichet unique qui offre des services globalisés aux créateurs d’entreprises. La marque « Bourgogne » a été créée cette année pour permettre à la région de se donner une visibilité économique et touristique internationale, à laquelle Dijon, seule, ou Beaune, seule, ne peuvent pas prétendre. L’aéroport Dijon-Bourgogne reliera la région aux autres grandes métropoles françaises. Aujourd’hui, Dijon « s’allie » à Beaune pour faire figurer la Côte au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Les labels, ces « insignes d’honneur » comme celui de « ville d’art et d’histoire », acquis à Dijon en 2008, sont facteurs d’attractivité touristique et bien sûr économique du territoire. Peut-on imaginer des démarches culturelles communes entres les différents cœurs économiques et

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B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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chalandise. L’entreprise et l’acteur culturel partagent la même proximité avec leur territoire : projet économique et projet culturel se réalisent et se retrouvent sur le même terrain. Ils ont tout intérêt à le valoriser et à le rendre attractif auprès des publics locaux et des publics d’ailleurs.

2. Artistes en entreprise : un pari impossible ?

La production artistique peut se déplacer en entreprise. Une entreprise accueille un artiste en résidence, lui offre un espace de travail dans ses locaux, des moyens de création … L’activité de l’entreprise et le cheminement artistique évoluent en parallèle, au contact l’un de l’autre. L’introduction de l’art dans le monde du travail est source d’enrichissement réciproque. L’artiste est confronté au réel, il se « frotte » à une culture d’entreprise, à une relation nouvelle qui va faire évoluer sa création différemment, mais sans la remettre en cause. Pour l’entreprise, il ne s’agit pas d’une simple opération de communication, mais d’une expérience esthétique unique, une aventure singulière avec un artiste, un mécénat très porteur de sens. L’approche artistique, par nature « inutile », généreuse, interroge le monde économique. Le contact avec l’art est stimulant : il éveille la créativité, la sensibilité, l’imagination, à l’heure où pour faire la différence et se démarquer de la concurrence, il faut jouer la carte de l’innovation. L’échange entre l’entreprise et l’artiste est une confrontation entre deux logiques de production différentes. Les artistes semblent hésiter de moins en moins à pousser les portes de l’entreprise. Les entreprises sont-elles prêtes à les accueillir (davantage) ?

3. Vers de nouvelles formes de collaborations

A défaut de participer à la création artistique par l’achat ou la commande d’œuvres, ou par le soutien financier à des expositions, certaines entreprises demandent à des artistes d’intervenir directement sur la création de leurs produits voire dans leur processus de management pour stimuler la créativité de leurs équipes. Les créateurs deviennent des consultants à part entière, qui poussent à innover dans les produits comme dans les comportements. Certains collectifs artistiques proposent d’entrer dans l’entreprise différemment, pas seulement pour participer à des actions événementielles ou de communication, mais pour apporter leur créativité, qui est leur valeur ajoutée. Il s’agit d’une véritable démarche de collaboration, et non une logique de « commande publique ». Ces collectifs « pratiquent » l’entreprise et sont en mesure de lui proposer des offres structurées, adaptées, mais sans remettre en cause la création artistique. Les pratiques de l’art sont aujourd’hui également transposées dans le monde du management. Cette tendance se développe. Les entrepreneurs mettent les artistes à contribution pour des séminaires de formation, des conventions internes. Ils sollicitent leur démarche intellectuelle, leur esprit parfois visionnaire qui les pousse à sortir de leur cadre de référence. Les artistes apportent une approche sensible, des pistes de réflexions pour fonctionner différemment en interne, en développant plus d’empathie et d’engagement chez les salariés, par exemple par des ateliers interactifs, des mises en situation qui visent à les rendre acteurs ou à les fédérer autour d’un projet, d’un changement au sein de leur entreprise. Ces nouvelles formes de collaboration sont également stimulantes pour les artistes, qui peuvent trouver dans l’entreprise un nouveau champ d’expérimentation.

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Organiser des rencontres (petit-dej) entre entreprises et

artistes/collectif artistiques. Un médiateur pour échanger sur les formes de coopération

entre artistes et entreprises. Développer les fondations d’artistes. Faire des répétitions dans les usines.

III. Culture et métropolisation

« Dijon monte. Pour profiter du voyage, merci de laisser les clichés sur le pallier. Si tout ou presque a été dit sur la moutarde, le kir ou le pain d’épices, les spécialités locales sont aujourd’hui

l’innovation et les défis. » (site internet du Grand Dijon)

1. Dijon-Bourgogne

Faut-il séparer le rayonnement culturel de Dijon de celui de la Bourgogne ? Dijon tient-elle sa place et son rôle de capitale bourguignonne sur le plan culturel ? Est-elle attractive dans sa propre région ? L’attractivité et le dynamisme d’autres villes régionales comme Beaune ou Chalon-sur-Saône, Le Creusot font-ils de l’ombre à la capitale régionale ? Pour de nombreux acteurs culturels et économiques, la culture doit être réfléchie à l’échelle de la ville mais aussi de la région. Cela passe par plus de synergies entres les territorialités, par une promotion locale commune. Dijon s’est dotée d’équipements culturels d’envergure et affiche ainsi son ambition culturelle, qui doit drainer avec elle celle de toute une région. Plutôt que de rayonner plus fort que les autres, peut-être est-il préférable de rayonner plus loin, ensemble ? La culture est en avance sur la politique. Les acteurs culturels ont compris que le cercle devait être élargi et n’hésitent pas à utiliser des marqueurs topographiques plus forts : Théâtre Dijon Bourgogne par exemple. Ils utilisent tous l’espace régional. L’art contemporain, très implanté à Dijon, investit tout le territoire bourguignon. Le couple Dijon-Bourgogne fonctionne également très bien dans le domaine économique à l’image du guichet unique qui offre des services globalisés aux créateurs d’entreprises. La marque « Bourgogne » a été créée cette année pour permettre à la région de se donner une visibilité économique et touristique internationale, à laquelle Dijon, seule, ou Beaune, seule, ne peuvent pas prétendre. L’aéroport Dijon-Bourgogne reliera la région aux autres grandes métropoles françaises. Aujourd’hui, Dijon « s’allie » à Beaune pour faire figurer la Côte au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Les labels, ces « insignes d’honneur » comme celui de « ville d’art et d’histoire », acquis à Dijon en 2008, sont facteurs d’attractivité touristique et bien sûr économique du territoire. Peut-on imaginer des démarches culturelles communes entres les différents cœurs économiques et

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IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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politiques de Bourgogne ? Peut-il y avoir un projet culturel bourguignon pour lequel les freins politiques et en particulier le découpage entre ville, département et région, pourraient être dépassés ?

IDEES

La route touristique des grands crus : créer une navette touristique entre Dijon et Beaune. Il faut que ce soit pratique pour les touristes mais visible pour les locaux également.

Un projet pour la Bourgogne où les villes pourraient s’inscrire : acte I à Dijon, acte II à Beaune, acte III au Creusot ….

Dijon est-elle perçue comme la capitale culturelle de la région ? Ce n’est peut-être pas la question finalement… Peut-être faut-il avoir une vision plus régionale et faire valoir la qualité de l’ensemble des villes bourguignonnes. Limité par notre taille, l’attractivité est limitée. On ne peut pas attirer comme Paris, Bordeaux, ou d’autres grandes métropoles. Cependant, la solution pour prétendre à un rayonnement non seulement national mais européen se trouve peut être dans la coopération entre villes de tailles moyennes, d’autant que plusieurs villes proches ont un grand dynamisme culturel.

2. Dijon, Besançon, Mulhouse, Bâle… : l’union fait la métropole

Comment les métropoles françaises peuvent-elle accroître leur visibilité sur la carte de l’Europe ? Dès 2002, le Comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT) propose une stratégie visant à renforcer l’offre métropolitaine de la France en Europe. En juin 2004, un appel à la coopération métropolitaine est lancé : il doit renforcer les coopérations qui existent déjà, en faire émerger de nouvelles, et favoriser les coopérations entres leurs institutions respectives. « La métropole rassemble des fonctions diversifiées, notamment des fonctions tertiaires supérieures. Elle rayonne sur son environnement régional, national et international, et fonctionne en réseau avec les autres grandes villes et les villes moyennes qui l’entourent. Les grandes villes sont vues comme le lieu privilégié du développement globalisé, rassemblant les pouvoirs, l’intelligence, l’excellence et la forte valeur ajoutée. Il s’agit bien d’accroître l’offre métropolitaine, sans les effets néfastes de la métropolisation, tels que l’étalement urbain consommateur d’espaces naturels, la pollution et le bruit liés à la mobilité automobile, la ségrégation sociale etc. La mise en oeuvre de l’engagement des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne à Lisbonne en mars 2000, visant à faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus dynamique et la plus compétitive du monde d’ici 2010 » (DATAR, 2003). Les axes de développement et de coopération à l’échelle d’une métropole sont les suivants : renforcement du rayonnement économique, culturel et artistique, développement de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’accroissement des emplois publics dans les grandes métropoles,

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l’amélioration de l’accessibilité et des réseaux de transports… Le projet de la Métropole Rhin-Rhône, « réseau de villes » qui n’ont pas atteint la taille critique permettant d’affirmer un statut métropolitain, est retenu en 2005 par le comité chargé d’évaluer les projets métropolitains proposés dans le cadre de l’appel à projet de la DIACT de 2004. Ce réseau est composé de huit villes françaises, et de deux villes suisses : Le Creusot-Montceau, Chalon-sur-Saône, Dijon, Dole, Besançon, Belfort, Montbéliard, Mulhouse, Bâle et Neuchâtel. Bien que très proche des grandes agglomérations urbaines, des grands pôles d’attractivité que sont Paris, Lyon, Strasbourg, Francfort ou encore Genève, la métropole Rhin-Rhône dispose d’un espace suffisant pour développer son propre rayonnement en Europe. Cette position géographique est même plutôt un avantage : le projet de métropole vise à créer une offre métropolitaine au carrefour de Lyon, Paris et Strasbourg. Au-delà de l’appel à projet lancé par la DIACT, la mise en place de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Rhin-Rhône, qui reliera toutes ces villes, a été un élément déclencheur pour engager la réflexion sur la constitution de cet espace métropolitain. « La Métropole Rhin-Rhône, structure souple, associative ne constitue pas un nouvel échelon institutionnel ». C’est un « espace de projets partagés », qui laisse une totale liberté aux villes qui le composent. (dossier de presse : http://www.metropole-rhin-rhone.eu/images/dossier_de_presse_09.pdf). Six secteurs stratégiques de coopération ont été identifiés et doivent faire l’objet d’un renforcement important au sein de l’espace métropolitain :

‐ La mobilité et l’accessibilité. ‐ Le développement durable. ‐ L’économie de la connaissance et de l’excellence. ‐ L’enseignement supérieur et la recherche. ‐ Le tourisme. ‐ La culture.

3. la culture, facteur clé du rayonnement métropolitain

La culture est un axe de travail à privilégier dans la constitution de la Métropole Rhin-Rhône : elle constitue un facteur de rayonnement à l’échelle nationale et internationale : elle attire les jeunes actifs diplômés, crée une identité forte et génère des emplois. Comment une métropole d’un million d’habitants peut-elle « rayonner par les arts et la culture » ? La mise en place de synergies d’acteurs et de projets structurants communs est essentielle pour être compétitif en termes d’offres culturelles à côté d’autres métropoles européennes qui ont fait de la culture un enjeu très fort de leur développement, et aussi pour améliorer la qualité de vie des habitants au sein de la métropole et de ses villes. De plus, dans ce contexte de décentralisation actuelle de la politique culturelle et de sa gestion, qui attribue un plus grand rôle aux collectivités locales dans l’animation de l’art et de la culture, la

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les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

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politiques de Bourgogne ? Peut-il y avoir un projet culturel bourguignon pour lequel les freins politiques et en particulier le découpage entre ville, département et région, pourraient être dépassés ?

IDEES

La route touristique des grands crus : créer une navette touristique entre Dijon et Beaune. Il faut que ce soit pratique pour les touristes mais visible pour les locaux également.

Un projet pour la Bourgogne où les villes pourraient s’inscrire : acte I à Dijon, acte II à Beaune, acte III au Creusot ….

Dijon est-elle perçue comme la capitale culturelle de la région ? Ce n’est peut-être pas la question finalement… Peut-être faut-il avoir une vision plus régionale et faire valoir la qualité de l’ensemble des villes bourguignonnes. Limité par notre taille, l’attractivité est limitée. On ne peut pas attirer comme Paris, Bordeaux, ou d’autres grandes métropoles. Cependant, la solution pour prétendre à un rayonnement non seulement national mais européen se trouve peut être dans la coopération entre villes de tailles moyennes, d’autant que plusieurs villes proches ont un grand dynamisme culturel.

2. Dijon, Besançon, Mulhouse, Bâle… : l’union fait la métropole

Comment les métropoles françaises peuvent-elle accroître leur visibilité sur la carte de l’Europe ? Dès 2002, le Comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT) propose une stratégie visant à renforcer l’offre métropolitaine de la France en Europe. En juin 2004, un appel à la coopération métropolitaine est lancé : il doit renforcer les coopérations qui existent déjà, en faire émerger de nouvelles, et favoriser les coopérations entres leurs institutions respectives. « La métropole rassemble des fonctions diversifiées, notamment des fonctions tertiaires supérieures. Elle rayonne sur son environnement régional, national et international, et fonctionne en réseau avec les autres grandes villes et les villes moyennes qui l’entourent. Les grandes villes sont vues comme le lieu privilégié du développement globalisé, rassemblant les pouvoirs, l’intelligence, l’excellence et la forte valeur ajoutée. Il s’agit bien d’accroître l’offre métropolitaine, sans les effets néfastes de la métropolisation, tels que l’étalement urbain consommateur d’espaces naturels, la pollution et le bruit liés à la mobilité automobile, la ségrégation sociale etc. La mise en oeuvre de l’engagement des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne à Lisbonne en mars 2000, visant à faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus dynamique et la plus compétitive du monde d’ici 2010 » (DATAR, 2003). Les axes de développement et de coopération à l’échelle d’une métropole sont les suivants : renforcement du rayonnement économique, culturel et artistique, développement de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’accroissement des emplois publics dans les grandes métropoles,

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B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

l’amélioration de l’accessibilité et des réseaux de transports… Le projet de la Métropole Rhin-Rhône, « réseau de villes » qui n’ont pas atteint la taille critique permettant d’affirmer un statut métropolitain, est retenu en 2005 par le comité chargé d’évaluer les projets métropolitains proposés dans le cadre de l’appel à projet de la DIACT de 2004. Ce réseau est composé de huit villes françaises, et de deux villes suisses : Le Creusot-Montceau, Chalon-sur-Saône, Dijon, Dole, Besançon, Belfort, Montbéliard, Mulhouse, Bâle et Neuchâtel. Bien que très proche des grandes agglomérations urbaines, des grands pôles d’attractivité que sont Paris, Lyon, Strasbourg, Francfort ou encore Genève, la métropole Rhin-Rhône dispose d’un espace suffisant pour développer son propre rayonnement en Europe. Cette position géographique est même plutôt un avantage : le projet de métropole vise à créer une offre métropolitaine au carrefour de Lyon, Paris et Strasbourg. Au-delà de l’appel à projet lancé par la DIACT, la mise en place de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Rhin-Rhône, qui reliera toutes ces villes, a été un élément déclencheur pour engager la réflexion sur la constitution de cet espace métropolitain. « La Métropole Rhin-Rhône, structure souple, associative ne constitue pas un nouvel échelon institutionnel ». C’est un « espace de projets partagés », qui laisse une totale liberté aux villes qui le composent. (dossier de presse : http://www.metropole-rhin-rhone.eu/images/dossier_de_presse_09.pdf). Six secteurs stratégiques de coopération ont été identifiés et doivent faire l’objet d’un renforcement important au sein de l’espace métropolitain :

‐ La mobilité et l’accessibilité. ‐ Le développement durable. ‐ L’économie de la connaissance et de l’excellence. ‐ L’enseignement supérieur et la recherche. ‐ Le tourisme. ‐ La culture.

3. la culture, facteur clé du rayonnement métropolitain

La culture est un axe de travail à privilégier dans la constitution de la Métropole Rhin-Rhône : elle constitue un facteur de rayonnement à l’échelle nationale et internationale : elle attire les jeunes actifs diplômés, crée une identité forte et génère des emplois. Comment une métropole d’un million d’habitants peut-elle « rayonner par les arts et la culture » ? La mise en place de synergies d’acteurs et de projets structurants communs est essentielle pour être compétitif en termes d’offres culturelles à côté d’autres métropoles européennes qui ont fait de la culture un enjeu très fort de leur développement, et aussi pour améliorer la qualité de vie des habitants au sein de la métropole et de ses villes. De plus, dans ce contexte de décentralisation actuelle de la politique culturelle et de sa gestion, qui attribue un plus grand rôle aux collectivités locales dans l’animation de l’art et de la culture, la

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IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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Métropole Rhin-Rhône peut représenter une forme originale de coopération territoriale, qui permettra d’affirmer davantage la valorisation culturelle de toutes ses villes, grâce à des projets communs. Des propositions d’actions culturelles communes ont été présentées aux Rencontres de la Métropole Rhin Rhône qui s’est tenue à Montbéliard en décembre 2008 (Séminaire - Rencontres de la MRR - Synthèse de l’atelier culture) : - la valorisation conjointe et la mise en réseau des patrimoines : citadelles, patrimoine industriel, musées … - la mise en réseau en matière de production événementielle et de spectacle vivant, - les conditions de l’accessibilité culturelle à l’échelle Rhin-Rhône, - le partenariat relatif à des politiques de développement des structures culturelles. Des projets concrets ont été évoqués : - L’exposition commune « Utopies et Innovations », un projet d’exposition itinérante entre les principales agglomérations et villes de la Métropole Rhin-Rhône qui débutera en 2010. - Le festival GéNériQ, initié en 2007, dans le domaine du spectacle vivant, relaie le festival des Eurockéennes et implique un tissu de musiciens régionaux. Il est multisites (Belfort, Montbéliard, Baume-les-Dames, Dijon, Besançon, Belfort, Mulhouse, Kingersheim, Freiburg) et a été lancé par cinq structures culturelles régionales : les Eurockéennes de Belfort, la Vapeur de Dijon, le Cylindre de Besançon, la Poudrière de Belfort et le Noumatrouff de Mulhouse. Une aventure collective au succès grandissant, qui est un premier pas concret de collaboration culturelle au sein de la Métropole Rhin-Rhône. - « A Pas contés » et « Monnix » sont aussi des manifestations d’art vivant qui impliquent des réseaux régionaux et internationaux. - Le projet d’un orchestre symphonique associant Besançon et Dijon est en cours de réflexion. - « Les structures d’enseignement artistique sont en situation de coopérer et de présenter à l’Etat un projet conjoint ». Au cœur du territoire, la culture est donc un élément essentiel de son attractivité et de son rayonnement. Une ville culturellement dynamique se « vendra » beaucoup plus facilement. Trois axes forts structurent le Contrat de Plan Etat Région : la compétitivité, l’attractivité et le développement durable dans lesquels la culture trouve également sa place. Le pôle culture et la restructuration du Musée des Beaux-arts à Dijon font partie des grands projets culturels de la région. De même, « le développement d’un enseignement artistique d’intérêt national et la dynamisation de la création artistique en parallèle avec la mise en valeur des riches collections des musées, sont propices à garantir une image attractive comparable aux autres grandes capitales européennes ». L’objectif étant que Dijon devienne un grand centre culturel entre Lyon et Paris et, de manière plus large, à l’échelle européenne.

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Est-ce suffisant pour rayonner et pour produire une forte visibilité en interne, et en externe ? Plus que s’inscrire dans un territoire, la culture s’inscrit dans un « espace-temps », un « événement », qui, par son caractère exceptionnel, « brillera » peut-être beaucoup plus et plus loin.

B> Pour rayonner, faut-il créer l’événement ?

Quels sont les leviers de développement culturel de Dijon ? Equipements culturels, musées, grandes expositions comme les Fauves Hongrois, les talents locaux, les festivals, les labels suffisent-ils à faire rayonner Dijon ? Une question que beaucoup se posent : faut-il créer un gros événement à Dijon comme à Belfort, La Rochelle, Bourges ? Les avis sont partagés.

Pour faire venir les publics, il faudrait créer un événement. Le terme « culture » n’apparait pas comme suffisamment dynamique en soi. Le patrimoine, les musées sont ouverts toute l’année. La gratuité des musées a-t-elle une incidence manifeste sur leur fréquentation ? La Nuit des musées semble attirer beaucoup plus de monde. La fête de la musique aussi. Le concert de rentrée de Dijon est un succès incontestable. L’événement fait bouger. Pas les pierres. Chalon a son festival. Depuis peu Beaune aussi. Faut-il créer un événement à Dijon pour lui enlever cette image de « belle endormie » ? Et quel événement pour Dijon ?

I. Oser l’événement « On reste dans le raisonnement d’une ville de Province ».

Qu’est-ce qui fait parler de Belfort, de Nantes, de La Rochelle ? La création d’un événement fort a considérablement changé l’image et l’attractivité de ces villes. En Bourgogne, Chalon se distingue avec son festival de musiques de rues, Chalon dans la Rue, qui attire entre 150 000 et 300 000 visiteurs alors que la ville ne compte que 60 000 habitants. Beaune a désormais son festival du film policier. Le grand événement dijonnais brille plutôt par son absence… Doit-on avoir plus d’ambitions à Dijon et oser l’Evénement ? Nombreux sont ceux qui le plébiscitent, acteurs comme publics. L’événement dijonnais donnera-t-il une image et une visibilité à Dijon ? Le succès confirmé du concert de rentrée, qui a su mobiliser le public autour d’une scène en plein cœur de Dijon, tend à le démontrer. Pour beaucoup, une manifestation phare serait perçue comme un véritable moteur pour l’ensemble des activités culturelles de la ville, un produit d’appel pour faire découvrir le patrimoine, la culture dijonnaise et bourguignonne. Cet événement permettrait de dynamiser la fréquentation touristique.

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IDEES

Un concours : imaginer l’histoire de la chouette. Recueillir les témoignages des habitants d’un quartier et

les diffuser en synthèse artistique. Développer les fêtes de quartier. Un référendum culture. Une chasse aux trésors. Une danse de Dijon. Des animations culturelles de quartiers. Impliquer les Dijonnais dans le bénévolat d’actions

culturelles significatives. Des joutes musicales pour s’approprier son orchestre. Un marché de la culture à la rentrée. Une BD avec une chouette fan de nos spécialités

contant notre histoire. Créer un parcours initiatique d'une 1/2 journée dans des

lieux avec jardins et bassins privés. Une fois la culture construite sur des bases solides, comment peut-on emmener Dijon à un rang supérieur au niveau culturel et la faire rayonner à la fois en interne et en externe ?

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL « La culture peut être un atout pour changer et donner une notoriété nationale et internationale à Dijon » Cette année, le ministère de la Culture fête ses 50 ans d’existence. Depuis 1959, ses missions ont évolué tout comme le rôle attribué à la culture. Institutionnalisée, inscrite dans un plan quinquennal, la culture était identifiée dans les années 60-70 comme un moyen de démocratisation, de développement du lien social. Peu à peu, elle s’est territorialisée, s’émancipant de l’Etat et donnant dans le même temps plus de responsabilités aux collectivités locales. La question de l’accès de la culture au plus grand nombre est toujours une préoccupation des politiques locales. A cela s’ajoute une autre interrogation : comment la culture peut-elle contribuer au rayonnement et au développement de la ville ? La culture n’est plus ce « supplément d’âme » dont on se pare, mais un atout pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises, des cadres, des touristes … La culture n’est pas qu’une dépense : c’est un investissement. Lille, Glasgow ont profité du label de « capitale européenne de la culture » pour redynamiser leur image. La culture, facteur de développement, a été le fer de lance de certaines métropoles pour changer les regards. Rayonner culturellement permet de rayonner tout court. La culture est un élément indispensable du marketing territorial. « Dijon monte ». Ikea, le Zénith, bientôt le tramway, le TGV Rhin Rhône…. Les grands projets « stratégiques » se développent pour construire la métropole dijonnaise de demain. La culture

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Métropole Rhin-Rhône peut représenter une forme originale de coopération territoriale, qui permettra d’affirmer davantage la valorisation culturelle de toutes ses villes, grâce à des projets communs. Des propositions d’actions culturelles communes ont été présentées aux Rencontres de la Métropole Rhin Rhône qui s’est tenue à Montbéliard en décembre 2008 (Séminaire - Rencontres de la MRR - Synthèse de l’atelier culture) : - la valorisation conjointe et la mise en réseau des patrimoines : citadelles, patrimoine industriel, musées … - la mise en réseau en matière de production événementielle et de spectacle vivant, - les conditions de l’accessibilité culturelle à l’échelle Rhin-Rhône, - le partenariat relatif à des politiques de développement des structures culturelles. Des projets concrets ont été évoqués : - L’exposition commune « Utopies et Innovations », un projet d’exposition itinérante entre les principales agglomérations et villes de la Métropole Rhin-Rhône qui débutera en 2010. - Le festival GéNériQ, initié en 2007, dans le domaine du spectacle vivant, relaie le festival des Eurockéennes et implique un tissu de musiciens régionaux. Il est multisites (Belfort, Montbéliard, Baume-les-Dames, Dijon, Besançon, Belfort, Mulhouse, Kingersheim, Freiburg) et a été lancé par cinq structures culturelles régionales : les Eurockéennes de Belfort, la Vapeur de Dijon, le Cylindre de Besançon, la Poudrière de Belfort et le Noumatrouff de Mulhouse. Une aventure collective au succès grandissant, qui est un premier pas concret de collaboration culturelle au sein de la Métropole Rhin-Rhône. - « A Pas contés » et « Monnix » sont aussi des manifestations d’art vivant qui impliquent des réseaux régionaux et internationaux. - Le projet d’un orchestre symphonique associant Besançon et Dijon est en cours de réflexion. - « Les structures d’enseignement artistique sont en situation de coopérer et de présenter à l’Etat un projet conjoint ». Au cœur du territoire, la culture est donc un élément essentiel de son attractivité et de son rayonnement. Une ville culturellement dynamique se « vendra » beaucoup plus facilement. Trois axes forts structurent le Contrat de Plan Etat Région : la compétitivité, l’attractivité et le développement durable dans lesquels la culture trouve également sa place. Le pôle culture et la restructuration du Musée des Beaux-arts à Dijon font partie des grands projets culturels de la région. De même, « le développement d’un enseignement artistique d’intérêt national et la dynamisation de la création artistique en parallèle avec la mise en valeur des riches collections des musées, sont propices à garantir une image attractive comparable aux autres grandes capitales européennes ». L’objectif étant que Dijon devienne un grand centre culturel entre Lyon et Paris et, de manière plus large, à l’échelle européenne.

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Est-ce suffisant pour rayonner et pour produire une forte visibilité en interne, et en externe ? Plus que s’inscrire dans un territoire, la culture s’inscrit dans un « espace-temps », un « événement », qui, par son caractère exceptionnel, « brillera » peut-être beaucoup plus et plus loin.

B> Pour rayonner, faut-il créer l’événement ?

Quels sont les leviers de développement culturel de Dijon ? Equipements culturels, musées, grandes expositions comme les Fauves Hongrois, les talents locaux, les festivals, les labels suffisent-ils à faire rayonner Dijon ? Une question que beaucoup se posent : faut-il créer un gros événement à Dijon comme à Belfort, La Rochelle, Bourges ? Les avis sont partagés.

Pour faire venir les publics, il faudrait créer un événement. Le terme « culture » n’apparait pas comme suffisamment dynamique en soi. Le patrimoine, les musées sont ouverts toute l’année. La gratuité des musées a-t-elle une incidence manifeste sur leur fréquentation ? La Nuit des musées semble attirer beaucoup plus de monde. La fête de la musique aussi. Le concert de rentrée de Dijon est un succès incontestable. L’événement fait bouger. Pas les pierres. Chalon a son festival. Depuis peu Beaune aussi. Faut-il créer un événement à Dijon pour lui enlever cette image de « belle endormie » ? Et quel événement pour Dijon ?

I. Oser l’événement « On reste dans le raisonnement d’une ville de Province ».

Qu’est-ce qui fait parler de Belfort, de Nantes, de La Rochelle ? La création d’un événement fort a considérablement changé l’image et l’attractivité de ces villes. En Bourgogne, Chalon se distingue avec son festival de musiques de rues, Chalon dans la Rue, qui attire entre 150 000 et 300 000 visiteurs alors que la ville ne compte que 60 000 habitants. Beaune a désormais son festival du film policier. Le grand événement dijonnais brille plutôt par son absence… Doit-on avoir plus d’ambitions à Dijon et oser l’Evénement ? Nombreux sont ceux qui le plébiscitent, acteurs comme publics. L’événement dijonnais donnera-t-il une image et une visibilité à Dijon ? Le succès confirmé du concert de rentrée, qui a su mobiliser le public autour d’une scène en plein cœur de Dijon, tend à le démontrer. Pour beaucoup, une manifestation phare serait perçue comme un véritable moteur pour l’ensemble des activités culturelles de la ville, un produit d’appel pour faire découvrir le patrimoine, la culture dijonnaise et bourguignonne. Cet événement permettrait de dynamiser la fréquentation touristique.

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Est-ce suffisant pour rayonner et pour produire une forte visibilité en interne, et en externe ? Plus que s’inscrire dans un territoire, la culture s’inscrit dans un « espace-temps », un « événement », qui, par son caractère exceptionnel, « brillera » peut-être beaucoup plus et plus loin.

B> Pour rayonner, faut-il créer l’événement ?

Quels sont les leviers de développement culturel de Dijon ? Equipements culturels, musées, grandes expositions comme les Fauves Hongrois, les talents locaux, les festivals, les labels suffisent-ils à faire rayonner Dijon ? Une question que beaucoup se posent : faut-il créer un gros événement à Dijon comme à Belfort, La Rochelle, Bourges ? Les avis sont partagés.

Pour faire venir les publics, il faudrait créer un événement. Le terme « culture » n’apparait pas comme suffisamment dynamique en soi. Le patrimoine, les musées sont ouverts toute l’année. La gratuité des musées a-t-elle une incidence manifeste sur leur fréquentation ? La Nuit des musées semble attirer beaucoup plus de monde. La fête de la musique aussi. Le concert de rentrée de Dijon est un succès incontestable. L’événement fait bouger. Pas les pierres. Chalon a son festival. Depuis peu Beaune aussi. Faut-il créer un événement à Dijon pour lui enlever cette image de « belle endormie » ? Et quel événement pour Dijon ?

I. Oser l’événement « On reste dans le raisonnement d’une ville de Province ».

Qu’est-ce qui fait parler de Belfort, de Nantes, de La Rochelle ? La création d’un événement fort a considérablement changé l’image et l’attractivité de ces villes. En Bourgogne, Chalon se distingue avec son festival de musiques de rues, Chalon dans la Rue, qui attire entre 150 000 et 300 000 visiteurs alors que la ville ne compte que 60 000 habitants. Beaune a désormais son festival du film policier. Le grand événement dijonnais brille plutôt par son absence… Doit-on avoir plus d’ambitions à Dijon et oser l’Evénement ? Nombreux sont ceux qui le plébiscitent, acteurs comme publics. L’événement dijonnais donnera-t-il une image et une visibilité à Dijon ? Le succès confirmé du concert de rentrée, qui a su mobiliser le public autour d’une scène en plein cœur de Dijon, tend à le démontrer. Pour beaucoup, une manifestation phare serait perçue comme un véritable moteur pour l’ensemble des activités culturelles de la ville, un produit d’appel pour faire découvrir le patrimoine, la culture dijonnaise et bourguignonne. Cet événement permettrait de dynamiser la fréquentation touristique.

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A quoi doit-on la réussite d’une telle manifestation ? Sans doute à la mobilisation de l’ensemble des acteurs économiques, politiques, culturels, artistiques…. Quels moyens mettre en œuvre ? L’organisation d’un grand événement nécessite une logistique importante, des infrastructures d’accueil suffisantes… sa mise en place pourrait peut être donner l’occasion de renforcer les aménagements et les équipements culturels, de créer de nouveaux parcours à l’échelle de la ville tout entière, des maillages entre les quartiers, un espace public transformé… Le budget nécessaire au financement d’une manifestation d’envergure nationale ne peut être supporté par la seule collectivité. De nouveaux partenariats devront être établis avec les autres villes de l’agglomération, les structures culturelles, les entreprises régionales, les commerçants de la ville… qui pourraient prendre part et se mobiliser pour la réussite d’un vrai grand moment de partage culturel. Un événement, c’est finalement une véritable « entreprise », qui crée de la valeur ajoutée, des retombées directes et indirectes, donne à la ville qui l’organise un « positionnement » sur l’échelle nationale des villes attractives. Sa médiatisation est aussi essentielle : une manifestation de grande envergure fait gagner en image à la collectivité. Une question reste en suspens : quel événement pour Dijon ?

II. Un festival … de plus ?

Le phénomène festivalier est lié à une volonté de rayonnement externe. Le festival, comme la Biennale, a une vocation touristique évidente et une vraie force de résonnance pour certains territoires qui sont par ailleurs très peu visibles : le festival de Jazz de Marciac, les Vieilles Charrues, Les Nuits de Champagne… Lorsqu’on les interroge sur la nature de l’événement à créer, certains acteurs évoquent avec nostalgie des festivals passés qui avaient acquis la notoriété dont on

PANELDEFESTIVALS

2008‐2009:

LE4‐14

APASCONTES

ARTDANSE

ATAKORAFESTAFRICA

CARTEBLANCHEALACOMPAGNIEDUCLAIROBSCUR

DESFOURMIESDANSLAVOIX

DIJONTROPICFESTIVAL

D'JAZZALAPLAGE

D'JAZZAUJARDIN

D'JAZZDANSLAVILLE

DUMONDEAUTOUR/DIESE

ELECTROPOLE

ENTRECOURETJARDINS

ESTIVADES

FENETRESSURCOURTS

FESTIVALDEDIJONBOURGOGNEDESMUSIQUES

SACREESDUMONDE

FESTIVALDELAVOIX

FESTIVALDUMANGA

FESTIVALINTERNATIONALDEMUSIQUEMECANIQUE

FESTIVALINTERNATIONALDUCARILLON

FESTIVALINTERNATIONALDUFILMD’AVENTURESDE

DIJON

FETEDELAVIGNE

FOCUSMEDITERRANEE

GENERIQ

HUMANBEATBOXFESTIVAL

ITALIART

KILLYOURPOP

KULTUR’MIX

L’ECRITDELAFEE

LASTAFAITSONFESTIVAL

LABOMATIQUE

LESCYCLOPEDIES‐BASKARAD

LESJEUDISDELAVOIX

LESMESLANGESDEPRINTEMPS

LESNUITSD’ORIENT

MADEINMAROC

MEGAPHONE

MUSIQUESENVOUTES

NOVOSONIC

OPERAD'ETEENBOURGOGNE

PIERRESVIVANTES

PRISEDECIRQUE

RESONANCESELECTRONIQUES

SEMAINEINTERNATIONALED'ORGUE

TEMPSDEPAROLE

THEATREENMAI

TROPICFESTIVAL

XPRESSION

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rêve aujourd’hui : les nuits bourguignonnes, l’open festival … Pourtant les festivals ne manquent pas à Dijon, mais aucun n’a encore réussi à s’imposer comme LE festival dijonnais de référence et à fédérer acteurs comme publics.

En créer un autre n’est peut-être pas non plus souhaitable. Le calendrier des festivals est déjà bien rempli et souffre d’un manque de lisibilité assez fort auprès du public. Dans un paysage festivalier déjà très dense, quel festival pour Dijon ? Théâtre en mai, Dièse, Mégaphone, le 4-14…. adoptent des styles très différents, allant du populaire au plus pointu, alternant concerts gratuits et payants, et attirant finalement chacun leur public.

Faut-il choisir un festival parmi ceux existants et le faire monter en puissance ? Peut-être y a-t-il encore des mutualisations à opérer comme celle de Why Note et du Tribu Festival, ou bien entre différentes « disciplines culturelles », comme musique et gastronomie qui a été le pari du 4-14 ?

III. Quels freins ?

L’organisation d’un grand événement, festival ou autre, ne fait pas l’unanimité. Certains s’y opposent pour différentes raisons : - « Dijon n’est pas prête à se laisser envahir ». Les habitants ne seraient pas favorables à ce grand chamboulement. - Quel lieu pour cet événement ? Le concert de rentrée, qui a attiré des milliers de spectateurs de Dijon et de son agglomération a montré les limites qu’une telle organisation pouvait atteindre. Le succès de cet événement organisé par la ville de Dijon est avéré. Peut-on accueillir encore plus de monde en centre ville sans se heurter à des problèmes de sécurité évidents ? Le grand événement dijonnais, s’il a lieu, devra sans doute être décentralisé. - Où en sont nos structures d’accueil et d’hébergement ? Est-ce que notre capacité hôtelière est suffisante pour accueillir un public de masse ?

IDEES

EVENEMENTS

Un salon du livre d’art . Un symposium de l’art, orienté sur la sculpture. Un festival de musiques électro. Un festival de musiques classiques. Un événement sur les Illustres de la Bourgogne. Créer des temps forts, des saisons festivalières (automnes-printemps). Une saison sur les sens.

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Est-ce suffisant pour rayonner et pour produire une forte visibilité en interne, et en externe ? Plus que s’inscrire dans un territoire, la culture s’inscrit dans un « espace-temps », un « événement », qui, par son caractère exceptionnel, « brillera » peut-être beaucoup plus et plus loin.

B> Pour rayonner, faut-il créer l’événement ?

Quels sont les leviers de développement culturel de Dijon ? Equipements culturels, musées, grandes expositions comme les Fauves Hongrois, les talents locaux, les festivals, les labels suffisent-ils à faire rayonner Dijon ? Une question que beaucoup se posent : faut-il créer un gros événement à Dijon comme à Belfort, La Rochelle, Bourges ? Les avis sont partagés.

Pour faire venir les publics, il faudrait créer un événement. Le terme « culture » n’apparait pas comme suffisamment dynamique en soi. Le patrimoine, les musées sont ouverts toute l’année. La gratuité des musées a-t-elle une incidence manifeste sur leur fréquentation ? La Nuit des musées semble attirer beaucoup plus de monde. La fête de la musique aussi. Le concert de rentrée de Dijon est un succès incontestable. L’événement fait bouger. Pas les pierres. Chalon a son festival. Depuis peu Beaune aussi. Faut-il créer un événement à Dijon pour lui enlever cette image de « belle endormie » ? Et quel événement pour Dijon ?

I. Oser l’événement « On reste dans le raisonnement d’une ville de Province ».

Qu’est-ce qui fait parler de Belfort, de Nantes, de La Rochelle ? La création d’un événement fort a considérablement changé l’image et l’attractivité de ces villes. En Bourgogne, Chalon se distingue avec son festival de musiques de rues, Chalon dans la Rue, qui attire entre 150 000 et 300 000 visiteurs alors que la ville ne compte que 60 000 habitants. Beaune a désormais son festival du film policier. Le grand événement dijonnais brille plutôt par son absence… Doit-on avoir plus d’ambitions à Dijon et oser l’Evénement ? Nombreux sont ceux qui le plébiscitent, acteurs comme publics. L’événement dijonnais donnera-t-il une image et une visibilité à Dijon ? Le succès confirmé du concert de rentrée, qui a su mobiliser le public autour d’une scène en plein cœur de Dijon, tend à le démontrer. Pour beaucoup, une manifestation phare serait perçue comme un véritable moteur pour l’ensemble des activités culturelles de la ville, un produit d’appel pour faire découvrir le patrimoine, la culture dijonnaise et bourguignonne. Cet événement permettrait de dynamiser la fréquentation touristique.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ?

C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

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A quoi doit-on la réussite d’une telle manifestation ? Sans doute à la mobilisation de l’ensemble des acteurs économiques, politiques, culturels, artistiques…. Quels moyens mettre en œuvre ? L’organisation d’un grand événement nécessite une logistique importante, des infrastructures d’accueil suffisantes… sa mise en place pourrait peut être donner l’occasion de renforcer les aménagements et les équipements culturels, de créer de nouveaux parcours à l’échelle de la ville tout entière, des maillages entre les quartiers, un espace public transformé… Le budget nécessaire au financement d’une manifestation d’envergure nationale ne peut être supporté par la seule collectivité. De nouveaux partenariats devront être établis avec les autres villes de l’agglomération, les structures culturelles, les entreprises régionales, les commerçants de la ville… qui pourraient prendre part et se mobiliser pour la réussite d’un vrai grand moment de partage culturel. Un événement, c’est finalement une véritable « entreprise », qui crée de la valeur ajoutée, des retombées directes et indirectes, donne à la ville qui l’organise un « positionnement » sur l’échelle nationale des villes attractives. Sa médiatisation est aussi essentielle : une manifestation de grande envergure fait gagner en image à la collectivité. Une question reste en suspens : quel événement pour Dijon ?

II. Un festival … de plus ?

Le phénomène festivalier est lié à une volonté de rayonnement externe. Le festival, comme la Biennale, a une vocation touristique évidente et une vraie force de résonnance pour certains territoires qui sont par ailleurs très peu visibles : le festival de Jazz de Marciac, les Vieilles Charrues, Les Nuits de Champagne… Lorsqu’on les interroge sur la nature de l’événement à créer, certains acteurs évoquent avec nostalgie des festivals passés qui avaient acquis la notoriété dont on

PANELDEFESTIVALS

2008‐2009:

LE4‐14

APASCONTES

ARTDANSE

ATAKORAFESTAFRICA

CARTEBLANCHEALACOMPAGNIEDUCLAIROBSCUR

DESFOURMIESDANSLAVOIX

DIJONTROPICFESTIVAL

D'JAZZALAPLAGE

D'JAZZAUJARDIN

D'JAZZDANSLAVILLE

DUMONDEAUTOUR/DIESE

ELECTROPOLE

ENTRECOURETJARDINS

ESTIVADES

FENETRESSURCOURTS

FESTIVALDEDIJONBOURGOGNEDESMUSIQUES

SACREESDUMONDE

FESTIVALDELAVOIX

FESTIVALDUMANGA

FESTIVALINTERNATIONALDEMUSIQUEMECANIQUE

FESTIVALINTERNATIONALDUCARILLON

FESTIVALINTERNATIONALDUFILMD’AVENTURESDE

DIJON

FETEDELAVIGNE

FOCUSMEDITERRANEE

GENERIQ

HUMANBEATBOXFESTIVAL

ITALIART

KILLYOURPOP

KULTUR’MIX

L’ECRITDELAFEE

LASTAFAITSONFESTIVAL

LABOMATIQUE

LESCYCLOPEDIES‐BASKARAD

LESJEUDISDELAVOIX

LESMESLANGESDEPRINTEMPS

LESNUITSD’ORIENT

MADEINMAROC

MEGAPHONE

MUSIQUESENVOUTES

NOVOSONIC

OPERAD'ETEENBOURGOGNE

PIERRESVIVANTES

PRISEDECIRQUE

RESONANCESELECTRONIQUES

SEMAINEINTERNATIONALED'ORGUE

TEMPSDEPAROLE

THEATREENMAI

TROPICFESTIVAL

XPRESSION

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rêve aujourd’hui : les nuits bourguignonnes, l’open festival … Pourtant les festivals ne manquent pas à Dijon, mais aucun n’a encore réussi à s’imposer comme LE festival dijonnais de référence et à fédérer acteurs comme publics.

En créer un autre n’est peut-être pas non plus souhaitable. Le calendrier des festivals est déjà bien rempli et souffre d’un manque de lisibilité assez fort auprès du public. Dans un paysage festivalier déjà très dense, quel festival pour Dijon ? Théâtre en mai, Dièse, Mégaphone, le 4-14…. adoptent des styles très différents, allant du populaire au plus pointu, alternant concerts gratuits et payants, et attirant finalement chacun leur public.

Faut-il choisir un festival parmi ceux existants et le faire monter en puissance ? Peut-être y a-t-il encore des mutualisations à opérer comme celle de Why Note et du Tribu Festival, ou bien entre différentes « disciplines culturelles », comme musique et gastronomie qui a été le pari du 4-14 ?

III. Quels freins ?

L’organisation d’un grand événement, festival ou autre, ne fait pas l’unanimité. Certains s’y opposent pour différentes raisons : - « Dijon n’est pas prête à se laisser envahir ». Les habitants ne seraient pas favorables à ce grand chamboulement. - Quel lieu pour cet événement ? Le concert de rentrée, qui a attiré des milliers de spectateurs de Dijon et de son agglomération a montré les limites qu’une telle organisation pouvait atteindre. Le succès de cet événement organisé par la ville de Dijon est avéré. Peut-on accueillir encore plus de monde en centre ville sans se heurter à des problèmes de sécurité évidents ? Le grand événement dijonnais, s’il a lieu, devra sans doute être décentralisé. - Où en sont nos structures d’accueil et d’hébergement ? Est-ce que notre capacité hôtelière est suffisante pour accueillir un public de masse ?

IDEES

EVENEMENTS

Un salon du livre d’art . Un symposium de l’art, orienté sur la sculpture. Un festival de musiques électro. Un festival de musiques classiques. Un événement sur les Illustres de la Bourgogne. Créer des temps forts, des saisons festivalières (automnes-printemps). Une saison sur les sens.

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Est-ce suffisant pour rayonner et pour produire une forte visibilité en interne, et en externe ? Plus que s’inscrire dans un territoire, la culture s’inscrit dans un « espace-temps », un « événement », qui, par son caractère exceptionnel, « brillera » peut-être beaucoup plus et plus loin.

B> Pour rayonner, faut-il créer l’événement ?

Quels sont les leviers de développement culturel de Dijon ? Equipements culturels, musées, grandes expositions comme les Fauves Hongrois, les talents locaux, les festivals, les labels suffisent-ils à faire rayonner Dijon ? Une question que beaucoup se posent : faut-il créer un gros événement à Dijon comme à Belfort, La Rochelle, Bourges ? Les avis sont partagés.

Pour faire venir les publics, il faudrait créer un événement. Le terme « culture » n’apparait pas comme suffisamment dynamique en soi. Le patrimoine, les musées sont ouverts toute l’année. La gratuité des musées a-t-elle une incidence manifeste sur leur fréquentation ? La Nuit des musées semble attirer beaucoup plus de monde. La fête de la musique aussi. Le concert de rentrée de Dijon est un succès incontestable. L’événement fait bouger. Pas les pierres. Chalon a son festival. Depuis peu Beaune aussi. Faut-il créer un événement à Dijon pour lui enlever cette image de « belle endormie » ? Et quel événement pour Dijon ?

I. Oser l’événement « On reste dans le raisonnement d’une ville de Province ».

Qu’est-ce qui fait parler de Belfort, de Nantes, de La Rochelle ? La création d’un événement fort a considérablement changé l’image et l’attractivité de ces villes. En Bourgogne, Chalon se distingue avec son festival de musiques de rues, Chalon dans la Rue, qui attire entre 150 000 et 300 000 visiteurs alors que la ville ne compte que 60 000 habitants. Beaune a désormais son festival du film policier. Le grand événement dijonnais brille plutôt par son absence… Doit-on avoir plus d’ambitions à Dijon et oser l’Evénement ? Nombreux sont ceux qui le plébiscitent, acteurs comme publics. L’événement dijonnais donnera-t-il une image et une visibilité à Dijon ? Le succès confirmé du concert de rentrée, qui a su mobiliser le public autour d’une scène en plein cœur de Dijon, tend à le démontrer. Pour beaucoup, une manifestation phare serait perçue comme un véritable moteur pour l’ensemble des activités culturelles de la ville, un produit d’appel pour faire découvrir le patrimoine, la culture dijonnaise et bourguignonne. Cet événement permettrait de dynamiser la fréquentation touristique.

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- Le budget nécessaire à l’organisation d’un grand festival est trop important et aurait pour conséquence de restreindre celui alloué aux différentes structures culturelles, grandes ou petites, qui en ont besoin tout au long de l’année. - En termes d’image, faut-il craindre une polarisation sur cet événement aux dépens d’autres manifestations culturelles ?

Avoir de l’ambition, est-ce voir en grand ou voir plus loin ? Peut-être faut-il développer d’autres concepts pour créer de la notoriété ? Il peut y avoir un risque à centrer ces moyens sur un événement de grande portée qui est celui d’aplanir le paysage culturel. Le succès culturel d’une ville n’est pas forcément reproductible ni exportable dans une autre. Les Eurockéennes ne sont pas faites pour Dijon. Il faut une force de résonnance, mais il faut aussi résonner avec notre identité culturelle locale. Plutôt que de favoriser un événement ponctuel, ne vaut-il mieux pas parier sur un vrai projet culturel, ancré dans la durée ?

IV. Un projet culturel durable pour Dijon

Créer un événement n’est peut être pas la voie la plus originale pour rayonner, et c’est peut être prendre le risque de la banalisation. Le travail qui sera effectué pour définir l’identité culturelle de Dijon prend tout son sens ici. La grande richesse de Dijon, c’est justement cette culture sur laquelle on peut capitaliser. D’autres villes françaises ont créé l’événement faute d’une histoire et d’un patrimoine préexistant. A cette culture du passé s’ajoute à Dijon la création contemporaine et sa capacité à innover en rénovant, à marier le neuf avec l’ancien. Certains festivals s’essoufflent avec le temps, et finissent par nuire à l’image de dynamisme que souhaite véhiculer une ville. Attirer un public de masse n’est pas forcément gage de pérennité et de notoriété non plus. Plutôt qu’un événement, pourquoi ne pas faire le choix d’un véritable projet culturel pour Dijon et l’inscrire dans la durée ? Un projet à la mesure de Dijon, qui implique un vrai choix politique, condition indispensable de sa réalisation. Ce projet doit être inscrit dans le temps et l’espace, avec différents axes de développement, de l’animation mais aussi des instants de réflexions….Un projet de ville se construit en synergie avec les acteurs culturels, touristiques et économiques. Aujourd’hui, il manque un fil conducteur, qui rassemble et fédère les énergies, sans remettre en cause leur autonomie.

IDEES

La culture durable

pour tous : culture solidaire et équitable pour les habitants, qui laisse aussi sa chance aux pratiques amateurs,

tout le temps : en continu, inverser la tendance « il n’y a rien à faire à Dijon » par « il se passe toujours quelque chose à Dijon », la ville du festival en continu,

et à tous les temps : patrimoine et création contemporaine, passé et présent, et futur car il faut penser la culture de demain.

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L’exemple Toulousain : « la culture en mouvement »

Comment bâtir un projet culturel ? La JCE Dijon a mené l’enquête dans les autres villes de France. Bien que géographiquement très éloignée et de taille différente, la ville de Toulouse a de nombreux points culturels communs avec Dijon : « Ville d’art et d’histoire, Toulouse s’enorgueillit d’abriter un riche patrimoine architectural, des institutions culturelles d’envergures, un vaste réseau de bibliothèques, de librairies, de galeries d’art, de cinémas, de salles de musiques, une foison d’équipes artistiques. » (Le projet culturel pour Toulouse 2009-2014). Un potentiel culturel important que la ville de Toulouse a décidé de valoriser et de mettre en mouvement pour la hisser au rang d’une « métropole créative européenne ». Pour ce faire, elle s’est donné le temps et les moyens de traduire ses envies et ses ambitions culturelles dans un texte fondateur : le projet culturel pour Toulouse.

Ce projet est bâti à partir de 4 objectifs :

« Toulouse, métropole solidaire, parce que nous désirons que soient impliqués dans les offres et les pratiques culturelles les populations oubliées, les quartiers abandonnés, les cultures discriminées ; parce que nous avons pour dessein de donner l’envie de culture à tous les Toulousains, afin qu’ils ne se disent plus « ce n’est pas pour moi » au moment d’entrer dans un musée, d’aller écouter un concert, de s’inscrire à un atelier artistique, de se servir d’une borne interactive ; parce que nous voulons consolider les démarches culturelles de proximité favorisant le lien social ; parce que nous considérons que les pratiques artistiques, les expressions créatrices des habitants doivent être encouragées par la collectivité publique aussi bien que la fréquentation des lieux et des oeuvres ; parce que nous estimons que le « faire » doit être pris en compte au même titre que le « voir ».

Toulouse, métropole créative, parce que nous avons l’ambition de mettre la ville en mouvement, en accompagnant les ressources locales qui ne demandent qu’à s’épanouir, en les confrontant à la création contemporaine nationale et internationale ; parce que nous nous tournons résolument vers l’avenir et que nous voulons tenir compte des nouvelles pratiques artistiques et culturelles, en pleine mutation ;parce que nous entendons favoriser tous les croisements entre disciplines artistiques, entre culture et science, entre culture et société ; parce que nous voulons être attentifs au développement des industries créatives sur le territoire. Toulouse, métropole équilibrée, parce que nous sommes convaincus de la nécessité de placer la culture au cœur de la réflexion urbaine ; parce que nous nous engageons à rééquilibrer le maillage culturel du territoire ; parce que nous pensons que le rayonnement des équipements culturels et patrimoniaux doit s’étendre dans toute la ville et profiter à toutes les populations ; parce que nous inscrivons notre projet dans une cohérence de travail avec les différentes collectivités publiques partenaires.

Toulouse, métropole participative, parce que nous avons la conviction que nous ne pouvons plus porter un projet politique sans une concertation permanente avec l’ensemble des acteurs concernés ; parce que nous avons la volonté de poursuivre l’expérience de démocratie culturelle participative initiée par les Assises de la Culture ; parce que nous souhaitons encourager toutes les coopérations entre les acteurs d’un même champ artistique ainsi que d’horizons différents ; parce que nous pensons la culture comme un trait d’union entre les acteurs de la ville, industriels, économiques, sociaux, universitaires, associatifs ».

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C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Est-ce suffisant pour rayonner et pour produire une forte visibilité en interne, et en externe ? Plus que s’inscrire dans un territoire, la culture s’inscrit dans un « espace-temps », un « événement », qui, par son caractère exceptionnel, « brillera » peut-être beaucoup plus et plus loin.

B> Pour rayonner, faut-il créer l’événement ?

Quels sont les leviers de développement culturel de Dijon ? Equipements culturels, musées, grandes expositions comme les Fauves Hongrois, les talents locaux, les festivals, les labels suffisent-ils à faire rayonner Dijon ? Une question que beaucoup se posent : faut-il créer un gros événement à Dijon comme à Belfort, La Rochelle, Bourges ? Les avis sont partagés.

Pour faire venir les publics, il faudrait créer un événement. Le terme « culture » n’apparait pas comme suffisamment dynamique en soi. Le patrimoine, les musées sont ouverts toute l’année. La gratuité des musées a-t-elle une incidence manifeste sur leur fréquentation ? La Nuit des musées semble attirer beaucoup plus de monde. La fête de la musique aussi. Le concert de rentrée de Dijon est un succès incontestable. L’événement fait bouger. Pas les pierres. Chalon a son festival. Depuis peu Beaune aussi. Faut-il créer un événement à Dijon pour lui enlever cette image de « belle endormie » ? Et quel événement pour Dijon ?

I. Oser l’événement « On reste dans le raisonnement d’une ville de Province ».

Qu’est-ce qui fait parler de Belfort, de Nantes, de La Rochelle ? La création d’un événement fort a considérablement changé l’image et l’attractivité de ces villes. En Bourgogne, Chalon se distingue avec son festival de musiques de rues, Chalon dans la Rue, qui attire entre 150 000 et 300 000 visiteurs alors que la ville ne compte que 60 000 habitants. Beaune a désormais son festival du film policier. Le grand événement dijonnais brille plutôt par son absence… Doit-on avoir plus d’ambitions à Dijon et oser l’Evénement ? Nombreux sont ceux qui le plébiscitent, acteurs comme publics. L’événement dijonnais donnera-t-il une image et une visibilité à Dijon ? Le succès confirmé du concert de rentrée, qui a su mobiliser le public autour d’une scène en plein cœur de Dijon, tend à le démontrer. Pour beaucoup, une manifestation phare serait perçue comme un véritable moteur pour l’ensemble des activités culturelles de la ville, un produit d’appel pour faire découvrir le patrimoine, la culture dijonnaise et bourguignonne. Cet événement permettrait de dynamiser la fréquentation touristique.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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- Le budget nécessaire à l’organisation d’un grand festival est trop important et aurait pour conséquence de restreindre celui alloué aux différentes structures culturelles, grandes ou petites, qui en ont besoin tout au long de l’année. - En termes d’image, faut-il craindre une polarisation sur cet événement aux dépens d’autres manifestations culturelles ?

Avoir de l’ambition, est-ce voir en grand ou voir plus loin ? Peut-être faut-il développer d’autres concepts pour créer de la notoriété ? Il peut y avoir un risque à centrer ces moyens sur un événement de grande portée qui est celui d’aplanir le paysage culturel. Le succès culturel d’une ville n’est pas forcément reproductible ni exportable dans une autre. Les Eurockéennes ne sont pas faites pour Dijon. Il faut une force de résonnance, mais il faut aussi résonner avec notre identité culturelle locale. Plutôt que de favoriser un événement ponctuel, ne vaut-il mieux pas parier sur un vrai projet culturel, ancré dans la durée ?

IV. Un projet culturel durable pour Dijon

Créer un événement n’est peut être pas la voie la plus originale pour rayonner, et c’est peut être prendre le risque de la banalisation. Le travail qui sera effectué pour définir l’identité culturelle de Dijon prend tout son sens ici. La grande richesse de Dijon, c’est justement cette culture sur laquelle on peut capitaliser. D’autres villes françaises ont créé l’événement faute d’une histoire et d’un patrimoine préexistant. A cette culture du passé s’ajoute à Dijon la création contemporaine et sa capacité à innover en rénovant, à marier le neuf avec l’ancien. Certains festivals s’essoufflent avec le temps, et finissent par nuire à l’image de dynamisme que souhaite véhiculer une ville. Attirer un public de masse n’est pas forcément gage de pérennité et de notoriété non plus. Plutôt qu’un événement, pourquoi ne pas faire le choix d’un véritable projet culturel pour Dijon et l’inscrire dans la durée ? Un projet à la mesure de Dijon, qui implique un vrai choix politique, condition indispensable de sa réalisation. Ce projet doit être inscrit dans le temps et l’espace, avec différents axes de développement, de l’animation mais aussi des instants de réflexions….Un projet de ville se construit en synergie avec les acteurs culturels, touristiques et économiques. Aujourd’hui, il manque un fil conducteur, qui rassemble et fédère les énergies, sans remettre en cause leur autonomie.

IDEES

La culture durable

pour tous : culture solidaire et équitable pour les habitants, qui laisse aussi sa chance aux pratiques amateurs,

tout le temps : en continu, inverser la tendance « il n’y a rien à faire à Dijon » par « il se passe toujours quelque chose à Dijon », la ville du festival en continu,

et à tous les temps : patrimoine et création contemporaine, passé et présent, et futur car il faut penser la culture de demain.

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L’exemple Toulousain : « la culture en mouvement »

Comment bâtir un projet culturel ? La JCE Dijon a mené l’enquête dans les autres villes de France. Bien que géographiquement très éloignée et de taille différente, la ville de Toulouse a de nombreux points culturels communs avec Dijon : « Ville d’art et d’histoire, Toulouse s’enorgueillit d’abriter un riche patrimoine architectural, des institutions culturelles d’envergures, un vaste réseau de bibliothèques, de librairies, de galeries d’art, de cinémas, de salles de musiques, une foison d’équipes artistiques. » (Le projet culturel pour Toulouse 2009-2014). Un potentiel culturel important que la ville de Toulouse a décidé de valoriser et de mettre en mouvement pour la hisser au rang d’une « métropole créative européenne ». Pour ce faire, elle s’est donné le temps et les moyens de traduire ses envies et ses ambitions culturelles dans un texte fondateur : le projet culturel pour Toulouse.

Ce projet est bâti à partir de 4 objectifs :

« Toulouse, métropole solidaire, parce que nous désirons que soient impliqués dans les offres et les pratiques culturelles les populations oubliées, les quartiers abandonnés, les cultures discriminées ; parce que nous avons pour dessein de donner l’envie de culture à tous les Toulousains, afin qu’ils ne se disent plus « ce n’est pas pour moi » au moment d’entrer dans un musée, d’aller écouter un concert, de s’inscrire à un atelier artistique, de se servir d’une borne interactive ; parce que nous voulons consolider les démarches culturelles de proximité favorisant le lien social ; parce que nous considérons que les pratiques artistiques, les expressions créatrices des habitants doivent être encouragées par la collectivité publique aussi bien que la fréquentation des lieux et des oeuvres ; parce que nous estimons que le « faire » doit être pris en compte au même titre que le « voir ».

Toulouse, métropole créative, parce que nous avons l’ambition de mettre la ville en mouvement, en accompagnant les ressources locales qui ne demandent qu’à s’épanouir, en les confrontant à la création contemporaine nationale et internationale ; parce que nous nous tournons résolument vers l’avenir et que nous voulons tenir compte des nouvelles pratiques artistiques et culturelles, en pleine mutation ;parce que nous entendons favoriser tous les croisements entre disciplines artistiques, entre culture et science, entre culture et société ; parce que nous voulons être attentifs au développement des industries créatives sur le territoire. Toulouse, métropole équilibrée, parce que nous sommes convaincus de la nécessité de placer la culture au cœur de la réflexion urbaine ; parce que nous nous engageons à rééquilibrer le maillage culturel du territoire ; parce que nous pensons que le rayonnement des équipements culturels et patrimoniaux doit s’étendre dans toute la ville et profiter à toutes les populations ; parce que nous inscrivons notre projet dans une cohérence de travail avec les différentes collectivités publiques partenaires.

Toulouse, métropole participative, parce que nous avons la conviction que nous ne pouvons plus porter un projet politique sans une concertation permanente avec l’ensemble des acteurs concernés ; parce que nous avons la volonté de poursuivre l’expérience de démocratie culturelle participative initiée par les Assises de la Culture ; parce que nous souhaitons encourager toutes les coopérations entre les acteurs d’un même champ artistique ainsi que d’horizons différents ; parce que nous pensons la culture comme un trait d’union entre les acteurs de la ville, industriels, économiques, sociaux, universitaires, associatifs ».

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Est-ce suffisant pour rayonner et pour produire une forte visibilité en interne, et en externe ? Plus que s’inscrire dans un territoire, la culture s’inscrit dans un « espace-temps », un « événement », qui, par son caractère exceptionnel, « brillera » peut-être beaucoup plus et plus loin.

B> Pour rayonner, faut-il créer l’événement ?

Quels sont les leviers de développement culturel de Dijon ? Equipements culturels, musées, grandes expositions comme les Fauves Hongrois, les talents locaux, les festivals, les labels suffisent-ils à faire rayonner Dijon ? Une question que beaucoup se posent : faut-il créer un gros événement à Dijon comme à Belfort, La Rochelle, Bourges ? Les avis sont partagés.

Pour faire venir les publics, il faudrait créer un événement. Le terme « culture » n’apparait pas comme suffisamment dynamique en soi. Le patrimoine, les musées sont ouverts toute l’année. La gratuité des musées a-t-elle une incidence manifeste sur leur fréquentation ? La Nuit des musées semble attirer beaucoup plus de monde. La fête de la musique aussi. Le concert de rentrée de Dijon est un succès incontestable. L’événement fait bouger. Pas les pierres. Chalon a son festival. Depuis peu Beaune aussi. Faut-il créer un événement à Dijon pour lui enlever cette image de « belle endormie » ? Et quel événement pour Dijon ?

I. Oser l’événement « On reste dans le raisonnement d’une ville de Province ».

Qu’est-ce qui fait parler de Belfort, de Nantes, de La Rochelle ? La création d’un événement fort a considérablement changé l’image et l’attractivité de ces villes. En Bourgogne, Chalon se distingue avec son festival de musiques de rues, Chalon dans la Rue, qui attire entre 150 000 et 300 000 visiteurs alors que la ville ne compte que 60 000 habitants. Beaune a désormais son festival du film policier. Le grand événement dijonnais brille plutôt par son absence… Doit-on avoir plus d’ambitions à Dijon et oser l’Evénement ? Nombreux sont ceux qui le plébiscitent, acteurs comme publics. L’événement dijonnais donnera-t-il une image et une visibilité à Dijon ? Le succès confirmé du concert de rentrée, qui a su mobiliser le public autour d’une scène en plein cœur de Dijon, tend à le démontrer. Pour beaucoup, une manifestation phare serait perçue comme un véritable moteur pour l’ensemble des activités culturelles de la ville, un produit d’appel pour faire découvrir le patrimoine, la culture dijonnaise et bourguignonne. Cet événement permettrait de dynamiser la fréquentation touristique.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

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La construction d’un projet culturel à l’image de Dijon, réalisé en concertation avec les forces vives de la ville (acteurs culturels, sociaux, scientifiques, universitaires, économiques, associatifs…) pourrait être une solution pour les fédérer autour d’un projet commun, une feuille de route commune ayant pour objectif le développement et le rayonnement culturel de Dijon. Dans le prolongement du projet culturel, qui installe la culture dans la durée et dans la politique de la ville, il y a aussi la prospective culturelle. Notion importante du rayonnement : l’innovation. Il faut aussi prévoir un temps et un espace pour penser la culture de demain, ses enjeux, ses défis, notamment le numérique.

C> LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE

DEMAIN

La culture de demain se pense aujourd’hui.

Il existe déjà quelques indices de cette nécessité d’aménager des temps de réflexions sur la culture et ses enjeux : des débats, colloques, tables-rondes rencontres professionnelles, sont très souvent organisés en ouverture ou en fermeture d’événements (Théâtre en mai, Interphone, Labomatique…). Ils permettent de mettre en évidence certaines problématiques rencontrées par les acteurs culturels, de favoriser l’échange d’expériences, l’apport de témoignages, pour faire avancer, ensemble, la culture de demain. Loin d’être sectorisés, ces débats associent également d’autres acteurs : politiques, économiques, sociaux, universitaires… Ainsi en juin 2009, Zutique Production a accueilli à Dijon, dans le quartier des Grésilles, les premières rencontres nationales sur le thème « démarches artistiques et régénération urbaine », auxquelles ont participé des professionnels du renouvellement urbain, des acteurs du champ culturel, des artistes, des acteurs politiques, de Dijon et d’ailleurs. En 2006 était organisé à l’ENESAD un colloque sur « le développement culturel, enjeu artistique et projet de territoire ».

L’animation, l’événement contribuent au rayonnement culturel. Mais est-ce

suffisant ? N’y a-t-il pas d’autres voies à explorer ?

Notre héritage et notre patrimoine sont là encore des sources d’inspiration précieuses, des modèles pour enrichir et construire notre avenir : l’histoire nous rappelle que Dijon, et la Bourgogne, ont eu leurs heures de gloires. Les Ducs de Bourgogne jouissaient d’une aura et d’une influence incontestée, qui a profité au rayonnement de toute une région. Qui plus est, ils ont été sans doute parmi les premiers grands mécènes… Notre histoire nous révèle l’importance d’être précurseur, innovant, ambitieux pour développer notre attractivité, dans n’importe quel domaine. En plus d’être dans l’action, il faut prendre part et, si possible, initier les grands débats de demain. Il faut rayonner aussi dans la société de la connaissance et du savoir. Plusieurs initiatives sont déjà développées pour faire de Dijon la ville culturelle de demain, innovante, ouverte, créative et durable. D’autres pistes restent à creuser.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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La construction d’un projet culturel à l’image de Dijon, réalisé en concertation avec les forces vives de la ville (acteurs culturels, sociaux, scientifiques, universitaires, économiques, associatifs…) pourrait être une solution pour les fédérer autour d’un projet commun, une feuille de route commune ayant pour objectif le développement et le rayonnement culturel de Dijon. Dans le prolongement du projet culturel, qui installe la culture dans la durée et dans la politique de la ville, il y a aussi la prospective culturelle. Notion importante du rayonnement : l’innovation. Il faut aussi prévoir un temps et un espace pour penser la culture de demain, ses enjeux, ses défis, notamment le numérique.

C> LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE

DEMAIN

La culture de demain se pense aujourd’hui.

Il existe déjà quelques indices de cette nécessité d’aménager des temps de réflexions sur la culture et ses enjeux : des débats, colloques, tables-rondes rencontres professionnelles, sont très souvent organisés en ouverture ou en fermeture d’événements (Théâtre en mai, Interphone, Labomatique…). Ils permettent de mettre en évidence certaines problématiques rencontrées par les acteurs culturels, de favoriser l’échange d’expériences, l’apport de témoignages, pour faire avancer, ensemble, la culture de demain. Loin d’être sectorisés, ces débats associent également d’autres acteurs : politiques, économiques, sociaux, universitaires… Ainsi en juin 2009, Zutique Production a accueilli à Dijon, dans le quartier des Grésilles, les premières rencontres nationales sur le thème « démarches artistiques et régénération urbaine », auxquelles ont participé des professionnels du renouvellement urbain, des acteurs du champ culturel, des artistes, des acteurs politiques, de Dijon et d’ailleurs. En 2006 était organisé à l’ENESAD un colloque sur « le développement culturel, enjeu artistique et projet de territoire ».

L’animation, l’événement contribuent au rayonnement culturel. Mais est-ce

suffisant ? N’y a-t-il pas d’autres voies à explorer ?

Notre héritage et notre patrimoine sont là encore des sources d’inspiration précieuses, des modèles pour enrichir et construire notre avenir : l’histoire nous rappelle que Dijon, et la Bourgogne, ont eu leurs heures de gloires. Les Ducs de Bourgogne jouissaient d’une aura et d’une influence incontestée, qui a profité au rayonnement de toute une région. Qui plus est, ils ont été sans doute parmi les premiers grands mécènes… Notre histoire nous révèle l’importance d’être précurseur, innovant, ambitieux pour développer notre attractivité, dans n’importe quel domaine. En plus d’être dans l’action, il faut prendre part et, si possible, initier les grands débats de demain. Il faut rayonner aussi dans la société de la connaissance et du savoir. Plusieurs initiatives sont déjà développées pour faire de Dijon la ville culturelle de demain, innovante, ouverte, créative et durable. D’autres pistes restent à creuser.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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d’un DVD pour présenter les travaux des différentes écoles). Elle permet aussi de proposer une offre beaucoup plus diversifiée aux étudiants qui pourront circuler dans les différentes écoles du réseau.

Le pôle d’art contemporain : une initiative unique en Europe

Projet novateur et qui promet de renforcer l’attractivité de Dijon dans ce domaine, la création d’un pôle d’art contemporain est engagée par l’École nationale supérieure d’Art de Dijon, le FRAC de Bourgogne, le Consortium et la future médiathèque de la Ville.

Cette initiative originale et unique en Europe, soutenue par l’État, le Conseil régional, le Conseil général et la ville de Dijon, permettra de développer davantage les synergies et les complémentarités qui existent déjà entre les trois institutions en les regroupant dans des locaux uniques, plus adaptés à leurs besoins et à leurs ambitions dans les domaines de la formation, de la création, de la diffusion et de la recherche.

Une Chaire UNESCO unique au monde

Parmi les 580 Chaires de l’Unesco, programme de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, une seule au monde est dédiée au vin, et elle est à Dijon. Un atout que peu d’universités françaises peuvent revendiquer. Créée en 2006, elle est au cœur d’un réseau international de partenaires (institutionnels, établissements d’enseignement supérieur et de recherche) issus d’une dizaine de pays, qui développent des recherches pluridisciplinaires sur la vigne, le vin et leur culture. Elle est aussi en lien étroit avec des professionnels du monde vitivinicole, culturel et institutionnel.

Déjà pionnière dans la création de filières de formation dédiées au vin (regroupées à l’Institut Jules Guyot, Institut Universitaire de la Vigne et du Vin) et à la recherche (l’institut héberge la Coordination de Recherche sur le Pinot noir et le Chardonnay, l’Université de Bourgogne était toute désignée pour accueillir cette chaire prestigieuse qui en fait aujourd’hui un centre universitaire reconnu dans le monde entier. Le projet de classement de la Côte de Nuit au patrimoine mondial de l’UNESCO, actuellement en cours, apporterait une distinction complémentaire et supplémentaire à la capitale régionale, mais aussi un atout puissant pour son image et l’attractivité de son territoire.

Le 1er cursus professionnel pour les métiers de la culture, de l’éducation et de la formation

Dijon forme des artistes, mais aussi des professionnels de la culture, et depuis longtemps. En effet, l'Université de Bourgogne a été la première en France à se doter d'un cursus professionnel complet pour les métiers de la culture, de l'éducation et de la formation : une formation de haut niveau, dont l’objectif est de répondre aux mutations des champs éducatif et culturel. Depuis plus de 15 ans, l’IUP Denis Diderot forme les professionnels de la culturel de demain, en collaboration avec des acteurs renommés du milieu professionnel. Le caractère universitaire est d'autant mieux garanti que la filière est adossée à un laboratoire de recherches performant : le Centre de Recherches sur la Culture et les Musées.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

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Fort de ces structures de formation, il parait essentiel de : ‐ Mettre en avant ses filières de formation pour attirer les forces vives et créatives de demain,

et faire de Dijon un site à la pointe de l’enseignement artistique, dont le développement est capital pour la ville, pour la région et pour tout à chacun.

‐ Tisser des liens entre ces différentes filières pour créer une dynamique de réseaux. Ils commencent à se nouer, par exemple entre le PESM et l’ENSA pour l’organisation de déambulations sonores, dans le cadre de la journée nationale de l’Enseignement Supérieur de la Culture, en novembre dernier.

II. Promouvoir la culture scientifique

Un certain nombre d’acteurs, associations, individus, universitaires, étudiants sont déjà moteurs dans la promotion de la culture scientifique et technique. Ils agissent pour la transmission des savoirs, des connaissances, organisent des débats de société, des animations… tournés vers l’insertion culturelle des sciences. Comment fédérer et rendre plus visible et présente cette offre d’accès aux savoirs, qui est le plus souvent proposée de manière bénévole ? La diffusion des œuvres, de la culture et de la connaissance scientifique à tous les publics est l’un des axes fort de la politique culturelle de l’Université de Bourgogne. Au-delà de l’édition de productions scientifiques de ses enseignants chercheurs, via les Editions Universitaires de Dijon en particulier, de catalogues d’artistes et de brochures sur le patrimoine artistique de l’université…, elle a mis en place une « mission culture scientifique » chargée de valoriser les travaux de recherche menés à l’université par le biais d’expositions temporaires, de films scientifiques, de parcours multimédias, et de l’experimentarium, un espace de rencontre entre le public, les chercheurs et la science.

IDEES

Organiser une « semaine de l’innovation - semaine de la création » pour valoriser et faire connaître via des événements et rencontres, la recherche universitaire, mais aussi instaurer des dialogues entre science et culture, artistes et chercheurs autour du thème fédérateur qu’est la création. Une manifestation qui devra investir tous les lieux de la ville pour toucher tous les publics.

III. Dijon, lieu d’expérimentations culturelles et artistiques

Les musiques actuelles évoluent de plus en plus vers des spectacles hybrides, en lien avec d'autres arts tels que les arts numériques. D’une manière générale, et qu’elle que soit la discipline artistique, les esthétiques changent, se croisent et modifient ainsi les pratiques et les modes de productions. Des nouvelles formes expérimentales naissent en marge de la culture institutionnelle. Elles témoignent de la vitalité créatrice locale, à laquelle il convient de donner un espace d’expression.

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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d’un DVD pour présenter les travaux des différentes écoles). Elle permet aussi de proposer une offre beaucoup plus diversifiée aux étudiants qui pourront circuler dans les différentes écoles du réseau.

Le pôle d’art contemporain : une initiative unique en Europe

Projet novateur et qui promet de renforcer l’attractivité de Dijon dans ce domaine, la création d’un pôle d’art contemporain est engagée par l’École nationale supérieure d’Art de Dijon, le FRAC de Bourgogne, le Consortium et la future médiathèque de la Ville.

Cette initiative originale et unique en Europe, soutenue par l’État, le Conseil régional, le Conseil général et la ville de Dijon, permettra de développer davantage les synergies et les complémentarités qui existent déjà entre les trois institutions en les regroupant dans des locaux uniques, plus adaptés à leurs besoins et à leurs ambitions dans les domaines de la formation, de la création, de la diffusion et de la recherche.

Une Chaire UNESCO unique au monde

Parmi les 580 Chaires de l’Unesco, programme de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, une seule au monde est dédiée au vin, et elle est à Dijon. Un atout que peu d’universités françaises peuvent revendiquer. Créée en 2006, elle est au cœur d’un réseau international de partenaires (institutionnels, établissements d’enseignement supérieur et de recherche) issus d’une dizaine de pays, qui développent des recherches pluridisciplinaires sur la vigne, le vin et leur culture. Elle est aussi en lien étroit avec des professionnels du monde vitivinicole, culturel et institutionnel.

Déjà pionnière dans la création de filières de formation dédiées au vin (regroupées à l’Institut Jules Guyot, Institut Universitaire de la Vigne et du Vin) et à la recherche (l’institut héberge la Coordination de Recherche sur le Pinot noir et le Chardonnay, l’Université de Bourgogne était toute désignée pour accueillir cette chaire prestigieuse qui en fait aujourd’hui un centre universitaire reconnu dans le monde entier. Le projet de classement de la Côte de Nuit au patrimoine mondial de l’UNESCO, actuellement en cours, apporterait une distinction complémentaire et supplémentaire à la capitale régionale, mais aussi un atout puissant pour son image et l’attractivité de son territoire.

Le 1er cursus professionnel pour les métiers de la culture, de l’éducation et de la formation

Dijon forme des artistes, mais aussi des professionnels de la culture, et depuis longtemps. En effet, l'Université de Bourgogne a été la première en France à se doter d'un cursus professionnel complet pour les métiers de la culture, de l'éducation et de la formation : une formation de haut niveau, dont l’objectif est de répondre aux mutations des champs éducatif et culturel. Depuis plus de 15 ans, l’IUP Denis Diderot forme les professionnels de la culturel de demain, en collaboration avec des acteurs renommés du milieu professionnel. Le caractère universitaire est d'autant mieux garanti que la filière est adossée à un laboratoire de recherches performant : le Centre de Recherches sur la Culture et les Musées.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Fort de ces structures de formation, il parait essentiel de : ‐ Mettre en avant ses filières de formation pour attirer les forces vives et créatives de demain,

et faire de Dijon un site à la pointe de l’enseignement artistique, dont le développement est capital pour la ville, pour la région et pour tout à chacun.

‐ Tisser des liens entre ces différentes filières pour créer une dynamique de réseaux. Ils commencent à se nouer, par exemple entre le PESM et l’ENSA pour l’organisation de déambulations sonores, dans le cadre de la journée nationale de l’Enseignement Supérieur de la Culture, en novembre dernier.

II. Promouvoir la culture scientifique

Un certain nombre d’acteurs, associations, individus, universitaires, étudiants sont déjà moteurs dans la promotion de la culture scientifique et technique. Ils agissent pour la transmission des savoirs, des connaissances, organisent des débats de société, des animations… tournés vers l’insertion culturelle des sciences. Comment fédérer et rendre plus visible et présente cette offre d’accès aux savoirs, qui est le plus souvent proposée de manière bénévole ? La diffusion des œuvres, de la culture et de la connaissance scientifique à tous les publics est l’un des axes fort de la politique culturelle de l’Université de Bourgogne. Au-delà de l’édition de productions scientifiques de ses enseignants chercheurs, via les Editions Universitaires de Dijon en particulier, de catalogues d’artistes et de brochures sur le patrimoine artistique de l’université…, elle a mis en place une « mission culture scientifique » chargée de valoriser les travaux de recherche menés à l’université par le biais d’expositions temporaires, de films scientifiques, de parcours multimédias, et de l’experimentarium, un espace de rencontre entre le public, les chercheurs et la science.

IDEES

Organiser une « semaine de l’innovation - semaine de la création » pour valoriser et faire connaître via des événements et rencontres, la recherche universitaire, mais aussi instaurer des dialogues entre science et culture, artistes et chercheurs autour du thème fédérateur qu’est la création. Une manifestation qui devra investir tous les lieux de la ville pour toucher tous les publics.

III. Dijon, lieu d’expérimentations culturelles et artistiques

Les musiques actuelles évoluent de plus en plus vers des spectacles hybrides, en lien avec d'autres arts tels que les arts numériques. D’une manière générale, et qu’elle que soit la discipline artistique, les esthétiques changent, se croisent et modifient ainsi les pratiques et les modes de productions. Des nouvelles formes expérimentales naissent en marge de la culture institutionnelle. Elles témoignent de la vitalité créatrice locale, à laquelle il convient de donner un espace d’expression.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

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L’Athénéum : un « laboratoire culturel » à l’Université Premier centre culturel universitaire créé en France, inauguré en 1983, l’Athénéum est l’un des quelques centres à disposer d’une salle de spectacles de 190 places, de deux salles d’expositions, d’un petit théâtre de 49 places, et propose plus d’une centaine de manifestations par an, de septembre à juin. Plus qu’un lieu de diffusion, c’est un espace de création et de recherche, d’expérimentation, de découverte, de défrichage pour les artistes en résidence et pour les étudiants de l’université. Il met en perspective la recherche scientifique et celle développée dans les domaines de l’art et de la culture, développe des projets avec les étudiants, les chercheurs, les artistes. Fortement ancré autour de la création contemporaine, il propose une programmation dans les domaines de la musique, de la danse, des arts plastiques et du théâtre, des formes et des contenus artistiques singuliers qui en font un lieu reconnu dans le paysage culturel de l’agglomération, et dont le rayonnement va au-delà.

La Coursive : une friche au cœur des Grésilles

Autre zone expérimentale à Dijon, la Coursive a été créée à l’initiative de Zutique Productions, avec le soutien de l’OPAC de Dijon. C’est une « plateforme culturelle et économique innovante, qui conjugue artistique, culturel, social et économique ». Installée dans des appartements de l’immeuble Boutaric, dans le quartier des Grésilles de Dijon, elle accueille notamment l’association Octarine, et bientôt d’autres structures ou associations. L’ambition de la Coursive est de créer à terme un pôle de production et de création musicale dans ce quartier, un cluster culturel qui offrira des services mutualisés aux structures et aux artistes hébergés. Zutique Production est déjà très implanté dans le réseau des acteurs des friches culturelles, « Autres Part/ArtFactories », qui est une « plateforme commune de réflexion, de recherche - action, de transmission et de solidarité pour la valorisation des espaces projets qui organisent leurs pratiques et expérimentations autour des relations entre arts, territoires et populations ». Elle regroupe une quarantaine d’opérateurs, dont la Friche Belle de Mai (Marseille), l’Usine (Toulouse), la Hors De (Lyon)… Une première rencontre de ces acteurs a eu lieu à Dijon en juin 2009, à l’initiative de Zutique Production, sur le thème « Démarches artistiques et régénération urbaine », un échange sur les relations entre les opérateurs du champ culturel, du renouvellement urbain et du logement social.

Labomatique : l’art (du) numérique

A l’initiative des Derniers Hommes, association artistique consacrée aux arts de la scène, aux arts visuels et aux nouvelles technologies basée à Dijon, le festival Labomatique, qui s’est déroulé en novembre 2009, interroge sur les nouvelles pratiques artistiques, hybrides, entre art de la scène et art numérique. Entre performances et spectacles, mettant en scène acteur et avatar, ce premier festival du genre montre de nouvelles esthétiques, initie de nouvelles expériences sensorielles, nées du croisement des arts de la scène et des arts numériques. « Le propre de l’art n’est-il pas de suivre les évolutions (technologiques, sociales…) de son temps pour en montrer les différents sens, les contrepoints, et pour continuer ou bouleverser artistiquement le chemin parcouru par nos

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aînés ? ». Telle est la problématique soulevée par ce festival qui a investi le théâtre Mansart. Quelles nouvelles perspectives offrent les nouvelles technologies dans le domaine de l’art ? Elles inventent une autre manière de voir, plus interactive, qui plonge le spectateur dans un « environnement », un autre espace-temps, où il est « dans » et non plus « face à » la scène. Ce que montre aussi Labomatique, c’est le processus de création lui-même, notamment dans des spectacles où les artistes improvisent l’œuvre/leur performance en direct, jouent la partition qui leur est projetée de manière aléatoire, devant le public. La notion de « temps réel » prend ici tout son sens. L’environnement scénique vit, un peu à la manière d’un jeu vidéo. Y aura-t-il une suite à Labomatique ? En attendant un autre rendez-vous, dans deux ans, le site internet www.labomatique.com sera développé, à partir de 2010, pour devenir un centre de ressources référent sur internet consacrés aux arts de la scène et aux nouveaux médias. Un projet innovant, dont la première réalisation, a été expérimentée à Dijon.

IDEES

Créer à Dijon un grand lieu d’expérimentations artistiques, un grand laboratoire culturel en s’appuyant sur les expériences déjà initiées, et citées ci-dessus.

On viendrait à Dijon pour tester de nouvelles pratiques culturelles.

Développer des spectacles mettant en scène les 5 sens.

IV. « Dijon Créative » ? Réservoir artistique foisonnant, formations culturelles de haut niveau, milieu économique dynamique, pôles de recherche et de compétitivité renommés… Dijon doit prendre conscience de ses richesses pour devenir une métropole créative. Territoire d’expérimentation artistique, elle a les moyens de dépasser les industries culturelles traditionnelles (théâtre, musique, cinéma) et se tourner vers des expressions artistiques novatrices : arts numériques, design, urbanisme… qui assureront le renouveau culturel, et économique, de la ville. « Le terme industries culturelles fait référence à des industries qui touchent à la fois la création, la production et la commercialisation de contenus créatifs de nature culturelle et immatérielle. Les contenus sont généralement protégés par le droit d’auteur et ils peuvent s’apparenter à un bien ou à un service. D’ordinaire, les industries culturelles incluent l’édition imprimée et le multimédia, la production cinématographique audiovisuelle et phonographique, ainsi que l’artisanat et le design. Le terme industries créatives comprend un plus grand ensemble d’activités qui englobent les industries culturelles auxquelles s’ajoutent toutes les activités de production culturelle ou artistique, qu’elles aient lieu en direct ou qu’elles soient produites à titre d’entité individuelle. Les industries créatives sont celles dont les produits ou les services contiennent une proportion substantielle d’entreprise artistique ou créative et comprennent des activités comme l’architecture et la publicité ». (Portail UNESCO : « Comprendre les industries créatives, les statistiques culturelles et les politiques publiques »).

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2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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L’Athénéum : un « laboratoire culturel » à l’Université Premier centre culturel universitaire créé en France, inauguré en 1983, l’Athénéum est l’un des quelques centres à disposer d’une salle de spectacles de 190 places, de deux salles d’expositions, d’un petit théâtre de 49 places, et propose plus d’une centaine de manifestations par an, de septembre à juin. Plus qu’un lieu de diffusion, c’est un espace de création et de recherche, d’expérimentation, de découverte, de défrichage pour les artistes en résidence et pour les étudiants de l’université. Il met en perspective la recherche scientifique et celle développée dans les domaines de l’art et de la culture, développe des projets avec les étudiants, les chercheurs, les artistes. Fortement ancré autour de la création contemporaine, il propose une programmation dans les domaines de la musique, de la danse, des arts plastiques et du théâtre, des formes et des contenus artistiques singuliers qui en font un lieu reconnu dans le paysage culturel de l’agglomération, et dont le rayonnement va au-delà.

La Coursive : une friche au cœur des Grésilles

Autre zone expérimentale à Dijon, la Coursive a été créée à l’initiative de Zutique Productions, avec le soutien de l’OPAC de Dijon. C’est une « plateforme culturelle et économique innovante, qui conjugue artistique, culturel, social et économique ». Installée dans des appartements de l’immeuble Boutaric, dans le quartier des Grésilles de Dijon, elle accueille notamment l’association Octarine, et bientôt d’autres structures ou associations. L’ambition de la Coursive est de créer à terme un pôle de production et de création musicale dans ce quartier, un cluster culturel qui offrira des services mutualisés aux structures et aux artistes hébergés. Zutique Production est déjà très implanté dans le réseau des acteurs des friches culturelles, « Autres Part/ArtFactories », qui est une « plateforme commune de réflexion, de recherche - action, de transmission et de solidarité pour la valorisation des espaces projets qui organisent leurs pratiques et expérimentations autour des relations entre arts, territoires et populations ». Elle regroupe une quarantaine d’opérateurs, dont la Friche Belle de Mai (Marseille), l’Usine (Toulouse), la Hors De (Lyon)… Une première rencontre de ces acteurs a eu lieu à Dijon en juin 2009, à l’initiative de Zutique Production, sur le thème « Démarches artistiques et régénération urbaine », un échange sur les relations entre les opérateurs du champ culturel, du renouvellement urbain et du logement social.

Labomatique : l’art (du) numérique

A l’initiative des Derniers Hommes, association artistique consacrée aux arts de la scène, aux arts visuels et aux nouvelles technologies basée à Dijon, le festival Labomatique, qui s’est déroulé en novembre 2009, interroge sur les nouvelles pratiques artistiques, hybrides, entre art de la scène et art numérique. Entre performances et spectacles, mettant en scène acteur et avatar, ce premier festival du genre montre de nouvelles esthétiques, initie de nouvelles expériences sensorielles, nées du croisement des arts de la scène et des arts numériques. « Le propre de l’art n’est-il pas de suivre les évolutions (technologiques, sociales…) de son temps pour en montrer les différents sens, les contrepoints, et pour continuer ou bouleverser artistiquement le chemin parcouru par nos

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

aînés ? ». Telle est la problématique soulevée par ce festival qui a investi le théâtre Mansart. Quelles nouvelles perspectives offrent les nouvelles technologies dans le domaine de l’art ? Elles inventent une autre manière de voir, plus interactive, qui plonge le spectateur dans un « environnement », un autre espace-temps, où il est « dans » et non plus « face à » la scène. Ce que montre aussi Labomatique, c’est le processus de création lui-même, notamment dans des spectacles où les artistes improvisent l’œuvre/leur performance en direct, jouent la partition qui leur est projetée de manière aléatoire, devant le public. La notion de « temps réel » prend ici tout son sens. L’environnement scénique vit, un peu à la manière d’un jeu vidéo. Y aura-t-il une suite à Labomatique ? En attendant un autre rendez-vous, dans deux ans, le site internet www.labomatique.com sera développé, à partir de 2010, pour devenir un centre de ressources référent sur internet consacrés aux arts de la scène et aux nouveaux médias. Un projet innovant, dont la première réalisation, a été expérimentée à Dijon.

IDEES

Créer à Dijon un grand lieu d’expérimentations artistiques, un grand laboratoire culturel en s’appuyant sur les expériences déjà initiées, et citées ci-dessus.

On viendrait à Dijon pour tester de nouvelles pratiques culturelles.

Développer des spectacles mettant en scène les 5 sens.

IV. « Dijon Créative » ? Réservoir artistique foisonnant, formations culturelles de haut niveau, milieu économique dynamique, pôles de recherche et de compétitivité renommés… Dijon doit prendre conscience de ses richesses pour devenir une métropole créative. Territoire d’expérimentation artistique, elle a les moyens de dépasser les industries culturelles traditionnelles (théâtre, musique, cinéma) et se tourner vers des expressions artistiques novatrices : arts numériques, design, urbanisme… qui assureront le renouveau culturel, et économique, de la ville. « Le terme industries culturelles fait référence à des industries qui touchent à la fois la création, la production et la commercialisation de contenus créatifs de nature culturelle et immatérielle. Les contenus sont généralement protégés par le droit d’auteur et ils peuvent s’apparenter à un bien ou à un service. D’ordinaire, les industries culturelles incluent l’édition imprimée et le multimédia, la production cinématographique audiovisuelle et phonographique, ainsi que l’artisanat et le design. Le terme industries créatives comprend un plus grand ensemble d’activités qui englobent les industries culturelles auxquelles s’ajoutent toutes les activités de production culturelle ou artistique, qu’elles aient lieu en direct ou qu’elles soient produites à titre d’entité individuelle. Les industries créatives sont celles dont les produits ou les services contiennent une proportion substantielle d’entreprise artistique ou créative et comprennent des activités comme l’architecture et la publicité ». (Portail UNESCO : « Comprendre les industries créatives, les statistiques culturelles et les politiques publiques »).

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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Le concept d’industrie créative est encore très récent et nébuleux : les politiques publiques, et les gouvernements, ne sont pas encore persuadés de l’intérêt de ce secteur. En France, la ville de Bordeaux a créé en février 2009 une structure dédiée à l’implantation et au développement des industries créatives, des pépinières d’entreprises culturelles, « Bordeaux Créative». Ce groupe est composé d’artistes, de représentants d’institutions et du monde de l’entreprise. Il a pour objectif de « définir les secteurs porteurs de l’économie créative bordelaise, de réfléchir à une méthodologie et à une stratégie de développement de nouveaux projets ». Basées sur la connaissance et la productivité, les industries créatives favorisent l’emploi et la croissance. Encourager la créativité et soutenir l’innovation, c’est maintenir la diversité culturelle et accroître les performances économiques.

V. Pour une culture durable : mettre en place l’agenda 21 de la culture à

Dijon

Comment relever les défis du XXIème siècle ? Le Sommet de la Terre de Rio de 1992 consacre un rôle prépondérant aux collectivités locales dans ce plan d’action mondial lié au développement durable, en les incitant à mettre en place des « agendas 21 ». Six axes de travail et d’engagement sont définis, auxquels la collectivité (ville, département, région) doit associer les habitants :

‐ la lutte contre le changement climatique, ‐ la préservation de la biodiversité, ‐ le respect de la diversité culturelle et la lutte contre les exclusions, ‐ le soutien aux filières environnementales et à l’économie sociale, ‐ la coopération internationale, ‐ l'éducation au développement durable.

En France, ce sont près de 420 agendas 21 qui ont été mis en place par les différents niveaux de collectivités locales (source : http://www.agenda21france.org/)

En mai 2004, à Barcelone, l’organisation internationale Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) adopte l’agenda 21 de la culture, un document de référence qui lie politique culturelle et développement durable.

« Il existe de fortes analogies politiques entre les questions culturelles et les questions écologiques, du fait que la culture et l’environnement sont des biens communs de l’humanité. Le souci de l’écologie naît du constat d’un mode de développement économique qui puise de manière excessive dans les ressources naturelles de l’Humanité et dans les biens communs à tous. Rio de Janeiro, en 1992, Aalborg, en 1994, et Johannesburg, en 2002, ont posé les premiers jalons d’un processus visant à relever l’un des défis les plus importants de l’Humanité : un développement durable et respectueux de l’environnement. De nombreux éléments montrent que la diversité culturelle est aujourd’hui en danger dans le monde, du fait d’une mondialisation qui standardise et exclue. Selon l’UNESCO, « source d’échanges, d'innovation et de créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire qu'est la biodiversité dans l'ordre du vivant » (Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle, article 1) » (Déclaration du CGLU, Barcelone, article 2)

La mise en œuvre d’un agenda 21 de la culture sous-entend un engagement de la collectivité, avec

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les citoyens, à faire de la culture un des piliers du développement de sa politique locale, inscrit dans une dimension durable, et qui jette des ponts avec les autres politiques publiques.

Une telle démarche pourrait être mise en place à Dijon, comme dans beaucoup d’autres villes françaises. A l’heure actuelle, peu de collectivités l’ont adopté (Aubagne, Lille, Lyon, Nantes, Roubaix, Saint-Denis, Strasbourg, le Conseil général de Seine-Saint-Denis, de Gironde, du Nord…).

A Dijon de nombreuses initiatives reprennent quelques grands principes de l’agenda 21 de la Culture, peut être sans le savoir (?) :

- préserver la diversité culturelle (festival Xpression, promotion des fêtes de quartiers …) - préserver et mettre en valeur le patrimoine culturel (rénovation du musée des Beaux-Arts) - promouvoir la diversité des expressions et des pratiques culturelles (Festivals KulturMix, Modes de Vies …) - favoriser l’accès de tous à la culture (carte culture, organisation d’événements gratuits comme le concert de rentrée, gratuité des musées…)

Dijon est une ville qui se montre à la fois attentive à la préservation de son patrimoine culturel, de sa « culture institutionnelle » et de ses équipements, mais aussi à l’émergence d’expressions artistiques nouvelles, qui évoluent en marge, et qu’elle soutient, soit en créant des événements, soit en leur offrant des espaces de diffusion, d’expression.

La mise en place d’un agenda 21 de la Culture permettrait de donner un cadre de travail et un outil commun efficace à ces initiatives émanant de la collectivité, des acteurs culturels, des associations, des associations étudiantes… Elles pourraient également y puiser d’importantes ressources d’innovation.

Au-delà, l’agenda 21 de la Culture est une fenêtre ouverte sur l’international : par sa mise en œuvre, la collectivité s’engage à un acte solidaire de coopération avec les autres villes du monde qui s’engagent elles-aussi dans les domaines des droits de l’homme, de la diversité et des droits culturels, du développement durable, de la démocratie participative…

VI. le public de demain

« L’homme est un animal culturel »

Rayonner dans la Cité, rayonner dans l’Est, en France, en Europe, rayonner dans les sphères de création et de formation, à quoi cela sert–il si la culture ne rayonne pas en chacun de nous ? Servir sa ville, certes, mais l’essentiel est le développement individuel et collectif des personnes pour une plus grande humanité. Et les choses ne se font pas forcément les unes contre les autres ou les unes au dépend des autres. La culture peut être un catalyseur pour développer la ville, l’économie, les politiques, le tourisme, l’urbanisme, les sciences et les hommes. Elle n’est pas un moyen au service de, mais sa portée amène du sens et des impacts positifs dans d’autres domaines. Certes d’autres domaines bénéficient des retombées culturelles, mais le premier bénéficiaire et ayant droit est bien l’homme.

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

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Le concept d’industrie créative est encore très récent et nébuleux : les politiques publiques, et les gouvernements, ne sont pas encore persuadés de l’intérêt de ce secteur. En France, la ville de Bordeaux a créé en février 2009 une structure dédiée à l’implantation et au développement des industries créatives, des pépinières d’entreprises culturelles, « Bordeaux Créative». Ce groupe est composé d’artistes, de représentants d’institutions et du monde de l’entreprise. Il a pour objectif de « définir les secteurs porteurs de l’économie créative bordelaise, de réfléchir à une méthodologie et à une stratégie de développement de nouveaux projets ». Basées sur la connaissance et la productivité, les industries créatives favorisent l’emploi et la croissance. Encourager la créativité et soutenir l’innovation, c’est maintenir la diversité culturelle et accroître les performances économiques.

V. Pour une culture durable : mettre en place l’agenda 21 de la culture à

Dijon

Comment relever les défis du XXIème siècle ? Le Sommet de la Terre de Rio de 1992 consacre un rôle prépondérant aux collectivités locales dans ce plan d’action mondial lié au développement durable, en les incitant à mettre en place des « agendas 21 ». Six axes de travail et d’engagement sont définis, auxquels la collectivité (ville, département, région) doit associer les habitants :

‐ la lutte contre le changement climatique, ‐ la préservation de la biodiversité, ‐ le respect de la diversité culturelle et la lutte contre les exclusions, ‐ le soutien aux filières environnementales et à l’économie sociale, ‐ la coopération internationale, ‐ l'éducation au développement durable.

En France, ce sont près de 420 agendas 21 qui ont été mis en place par les différents niveaux de collectivités locales (source : http://www.agenda21france.org/)

En mai 2004, à Barcelone, l’organisation internationale Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) adopte l’agenda 21 de la culture, un document de référence qui lie politique culturelle et développement durable.

« Il existe de fortes analogies politiques entre les questions culturelles et les questions écologiques, du fait que la culture et l’environnement sont des biens communs de l’humanité. Le souci de l’écologie naît du constat d’un mode de développement économique qui puise de manière excessive dans les ressources naturelles de l’Humanité et dans les biens communs à tous. Rio de Janeiro, en 1992, Aalborg, en 1994, et Johannesburg, en 2002, ont posé les premiers jalons d’un processus visant à relever l’un des défis les plus importants de l’Humanité : un développement durable et respectueux de l’environnement. De nombreux éléments montrent que la diversité culturelle est aujourd’hui en danger dans le monde, du fait d’une mondialisation qui standardise et exclue. Selon l’UNESCO, « source d’échanges, d'innovation et de créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire qu'est la biodiversité dans l'ordre du vivant » (Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle, article 1) » (Déclaration du CGLU, Barcelone, article 2)

La mise en œuvre d’un agenda 21 de la culture sous-entend un engagement de la collectivité, avec

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les citoyens, à faire de la culture un des piliers du développement de sa politique locale, inscrit dans une dimension durable, et qui jette des ponts avec les autres politiques publiques.

Une telle démarche pourrait être mise en place à Dijon, comme dans beaucoup d’autres villes françaises. A l’heure actuelle, peu de collectivités l’ont adopté (Aubagne, Lille, Lyon, Nantes, Roubaix, Saint-Denis, Strasbourg, le Conseil général de Seine-Saint-Denis, de Gironde, du Nord…).

A Dijon de nombreuses initiatives reprennent quelques grands principes de l’agenda 21 de la Culture, peut être sans le savoir (?) :

- préserver la diversité culturelle (festival Xpression, promotion des fêtes de quartiers …) - préserver et mettre en valeur le patrimoine culturel (rénovation du musée des Beaux-Arts) - promouvoir la diversité des expressions et des pratiques culturelles (Festivals KulturMix, Modes de Vies …) - favoriser l’accès de tous à la culture (carte culture, organisation d’événements gratuits comme le concert de rentrée, gratuité des musées…)

Dijon est une ville qui se montre à la fois attentive à la préservation de son patrimoine culturel, de sa « culture institutionnelle » et de ses équipements, mais aussi à l’émergence d’expressions artistiques nouvelles, qui évoluent en marge, et qu’elle soutient, soit en créant des événements, soit en leur offrant des espaces de diffusion, d’expression.

La mise en place d’un agenda 21 de la Culture permettrait de donner un cadre de travail et un outil commun efficace à ces initiatives émanant de la collectivité, des acteurs culturels, des associations, des associations étudiantes… Elles pourraient également y puiser d’importantes ressources d’innovation.

Au-delà, l’agenda 21 de la Culture est une fenêtre ouverte sur l’international : par sa mise en œuvre, la collectivité s’engage à un acte solidaire de coopération avec les autres villes du monde qui s’engagent elles-aussi dans les domaines des droits de l’homme, de la diversité et des droits culturels, du développement durable, de la démocratie participative…

VI. le public de demain

« L’homme est un animal culturel »

Rayonner dans la Cité, rayonner dans l’Est, en France, en Europe, rayonner dans les sphères de création et de formation, à quoi cela sert–il si la culture ne rayonne pas en chacun de nous ? Servir sa ville, certes, mais l’essentiel est le développement individuel et collectif des personnes pour une plus grande humanité. Et les choses ne se font pas forcément les unes contre les autres ou les unes au dépend des autres. La culture peut être un catalyseur pour développer la ville, l’économie, les politiques, le tourisme, l’urbanisme, les sciences et les hommes. Elle n’est pas un moyen au service de, mais sa portée amène du sens et des impacts positifs dans d’autres domaines. Certes d’autres domaines bénéficient des retombées culturelles, mais le premier bénéficiaire et ayant droit est bien l’homme.

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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Développer la culture implique de développer le public. La culture peut-elle avoir un sens sans public ? La question reste ouverte. Notre souhait ici est d’associer culture et public. Si le public est notre préoccupation, alors la culture profite-t-elle à tous ?

Tout public ou entre-gens ?

« Toujours les mêmes partout » « Le public dijonnais : on est bien entre soi »

Concernant le public, un des thèmes qui est le plus ressorti au niveau des acteurs culturels est le cloisonnement. « Les spectacles et festivals ont souvent le même public. ». « Malgré le travail sur le développement de la culture (notamment dès le plus jeune âge avec les professeurs de musique), il y a encore des difficultés à faire se croiser les publics. Ex : jazz et théâtre ; théâtre et concert ; concerts classique et Vapeur… ». « La Culture à Dijon n’est pas élitiste mais beaucoup de festivals sont pour l’entre-gens. Ce n’est pas grand public. Les personnes ne savent même pas que cela existe. C’est souvent le même public. » « Dans les spectacles diffusés, il y a 80% de public type et 20% de curieux ». « Il faut sortir la culture de l'entre-soi ».

Le spectacle « tout public » porte-t-il bien son nom ? Trêve de jeu de mots, il ne semble pas y avoir un public mais des publics, et des publics, qui sont vécus comme plutôt restreints et cloisonnés.

Au delà du cloisonnement, des personnes n’ont – elles aucune pratique culturelle ? Pour un acteur, l’estimation de la pratique culturelle par les dijonnais est la suivante : « Seulement 15-20% des personnes ont une pratique culturelle ». L’affirmation est trop individuelle pour en faire une généralisation. Mais cela ne peut rester sans questionnement. Sans quantifier, de nombreux acteurs ont le sentiment que tout le monde ne bénéficie pas de la culture. La faible curiosité et appétence du dijonnais pour la culture interroge les acteurs : « Est-il moins ouvert aux nouvelles expériences culturelles ?». « Il y a tellement de choix, est-il intéressé ? ».

Si tout le monde ne va pas à la culture, est-ce un problème ? Pour certains, « la culture n’est pas obligatoire mais elle est nécessaire. », « c’est un bien pour l’humanité », « il faut lutter contre une société qui va vers le consumérisme de la culture » ou bien en référence à Gao Xingjipan « ce n’est pas un luxe mais une nécessité », pour d’autres « Il faut accepter que certains publics ne sortent pas (ex son voisin) », « il faut être tolérant ». C’est une question vaste. Cela ramène de nouveau à ce qu’est la culture et aux responsabilités de l’Etat, des collectivités, des acteurs culturels et des personnes. Cela questionne le libre choix de chacun et la réalité de cette liberté et de ce choix. Doit-on extirper les spectateurs qui apprécient regarder des reality show pour les conduire au théâtre ? Les réponses à ces questions appartiennent à chacun. Le positionnement de la commission culture a été de réfléchir aux moyens de développer davantage la culture auprès de tous les publics.

Des publics plus exclus

Dans la perception qu’ont les acteurs culturels du public, des publics sont identifiés plus éloignés de la culture. Voici les quatre profils qui reviennent de manière récurrente :

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‐ Les seniors

Aujourd’hui, les seniors représentent 6% de la population. En 2030, ils seront trois fois plus nombreux. Ainsi la question de leur proximité à la culture est une vraie question aujourd’hui et le sera encore plus demain. Des actions sont menées, par exemple, des interventions en maisons de retraite ou des spectacles avec les seniors. En pensant à demain, les réflexions ne devront pas être calquées des conclusions actuelles. En effet, en caricaturant, enfants de la seconde guerre mondiale et enfants de mai 68, le profil de la population senior en 2030 ne sera certainement pas le même que celui de celle d’aujourd’hui. On peut imaginer des évolutions également sur le terrain de la santé et des technologies. Alors quel sera le rapport des personnes âgées à la culture demain? Quelles seront leurs attentes ?

‐ Les personnes en situation de handicap

En plus d’un cadre législatif qui pousse à permettre l’accessibilité physique partout, des actions sont dédiées à ces publics. Des associations comme Itinéraires Singuliers travaillent également sur cette thématique. La situation aujourd’hui de la culture et du handicap est perçue de manière mitigée. Une dynamique est enclenchée mais tous les investissements nécessaires ne sont pas faits au niveau des équipements. Au niveau des spectacles, des expositions, une prise en compte en amont des handicaps se développe.

‐ Le public rural

Plus les personnes sont éloignées du centre ville par rapport à leur domicile ou lieu de travail, plus elles paraissent éloignées de la culture. Travailler dans le milieu rural et réinvestir l’ensemble du territoire pour avoir davantage de proximité avec l’ensemble des personnes semble essentiel à plusieurs acteurs. Des actions sont déjà initiées en ce sens : festivals dans plusieurs villes du département ou de la région, mairies locales qui mettent en place des actions culturelles, réappropriation du patrimoine local, déplacements collectifs vers un lieu culturel… Cette impression d’éloignement malgré une dynamique est ressentie par quelques acteurs culturels dijonnais et dans quelques remontées en ce sens du public. Mais ce sentiment d’éloignement de la culture est-il vécu en ces termes par les personnes ayant choisi de ne pas s’installer dans une grande ville ?

‐ Les personnes des quartiers

Des partenariats se font entre acteurs culturels et associations de quartier. La mairie fait des actions pour amener toutes les populations à la Culture (ex: soutien MJC, Nuits d’Orient à l’Auditorium, service de médiation dans les théâtres et musées…). Le ressenti global reste que malgré tout, « ce n’est pas le grand-père maghrébin qui sort, nous avons des progrès à faire ». Des publics paraissent toujours exclus, mais le temps est un facteur important pour que le travail porte ses fruits. Dans le dernier exemple, les jeunes des quartiers semblent plus proches de la culture, un signe tout de même encourageant pour l’avenir.

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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Développer la culture implique de développer le public. La culture peut-elle avoir un sens sans public ? La question reste ouverte. Notre souhait ici est d’associer culture et public. Si le public est notre préoccupation, alors la culture profite-t-elle à tous ?

Tout public ou entre-gens ?

« Toujours les mêmes partout » « Le public dijonnais : on est bien entre soi »

Concernant le public, un des thèmes qui est le plus ressorti au niveau des acteurs culturels est le cloisonnement. « Les spectacles et festivals ont souvent le même public. ». « Malgré le travail sur le développement de la culture (notamment dès le plus jeune âge avec les professeurs de musique), il y a encore des difficultés à faire se croiser les publics. Ex : jazz et théâtre ; théâtre et concert ; concerts classique et Vapeur… ». « La Culture à Dijon n’est pas élitiste mais beaucoup de festivals sont pour l’entre-gens. Ce n’est pas grand public. Les personnes ne savent même pas que cela existe. C’est souvent le même public. » « Dans les spectacles diffusés, il y a 80% de public type et 20% de curieux ». « Il faut sortir la culture de l'entre-soi ».

Le spectacle « tout public » porte-t-il bien son nom ? Trêve de jeu de mots, il ne semble pas y avoir un public mais des publics, et des publics, qui sont vécus comme plutôt restreints et cloisonnés.

Au delà du cloisonnement, des personnes n’ont – elles aucune pratique culturelle ? Pour un acteur, l’estimation de la pratique culturelle par les dijonnais est la suivante : « Seulement 15-20% des personnes ont une pratique culturelle ». L’affirmation est trop individuelle pour en faire une généralisation. Mais cela ne peut rester sans questionnement. Sans quantifier, de nombreux acteurs ont le sentiment que tout le monde ne bénéficie pas de la culture. La faible curiosité et appétence du dijonnais pour la culture interroge les acteurs : « Est-il moins ouvert aux nouvelles expériences culturelles ?». « Il y a tellement de choix, est-il intéressé ? ».

Si tout le monde ne va pas à la culture, est-ce un problème ? Pour certains, « la culture n’est pas obligatoire mais elle est nécessaire. », « c’est un bien pour l’humanité », « il faut lutter contre une société qui va vers le consumérisme de la culture » ou bien en référence à Gao Xingjipan « ce n’est pas un luxe mais une nécessité », pour d’autres « Il faut accepter que certains publics ne sortent pas (ex son voisin) », « il faut être tolérant ». C’est une question vaste. Cela ramène de nouveau à ce qu’est la culture et aux responsabilités de l’Etat, des collectivités, des acteurs culturels et des personnes. Cela questionne le libre choix de chacun et la réalité de cette liberté et de ce choix. Doit-on extirper les spectateurs qui apprécient regarder des reality show pour les conduire au théâtre ? Les réponses à ces questions appartiennent à chacun. Le positionnement de la commission culture a été de réfléchir aux moyens de développer davantage la culture auprès de tous les publics.

Des publics plus exclus

Dans la perception qu’ont les acteurs culturels du public, des publics sont identifiés plus éloignés de la culture. Voici les quatre profils qui reviennent de manière récurrente :

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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‐ Les seniors

Aujourd’hui, les seniors représentent 6% de la population. En 2030, ils seront trois fois plus nombreux. Ainsi la question de leur proximité à la culture est une vraie question aujourd’hui et le sera encore plus demain. Des actions sont menées, par exemple, des interventions en maisons de retraite ou des spectacles avec les seniors. En pensant à demain, les réflexions ne devront pas être calquées des conclusions actuelles. En effet, en caricaturant, enfants de la seconde guerre mondiale et enfants de mai 68, le profil de la population senior en 2030 ne sera certainement pas le même que celui de celle d’aujourd’hui. On peut imaginer des évolutions également sur le terrain de la santé et des technologies. Alors quel sera le rapport des personnes âgées à la culture demain? Quelles seront leurs attentes ?

‐ Les personnes en situation de handicap

En plus d’un cadre législatif qui pousse à permettre l’accessibilité physique partout, des actions sont dédiées à ces publics. Des associations comme Itinéraires Singuliers travaillent également sur cette thématique. La situation aujourd’hui de la culture et du handicap est perçue de manière mitigée. Une dynamique est enclenchée mais tous les investissements nécessaires ne sont pas faits au niveau des équipements. Au niveau des spectacles, des expositions, une prise en compte en amont des handicaps se développe.

‐ Le public rural

Plus les personnes sont éloignées du centre ville par rapport à leur domicile ou lieu de travail, plus elles paraissent éloignées de la culture. Travailler dans le milieu rural et réinvestir l’ensemble du territoire pour avoir davantage de proximité avec l’ensemble des personnes semble essentiel à plusieurs acteurs. Des actions sont déjà initiées en ce sens : festivals dans plusieurs villes du département ou de la région, mairies locales qui mettent en place des actions culturelles, réappropriation du patrimoine local, déplacements collectifs vers un lieu culturel… Cette impression d’éloignement malgré une dynamique est ressentie par quelques acteurs culturels dijonnais et dans quelques remontées en ce sens du public. Mais ce sentiment d’éloignement de la culture est-il vécu en ces termes par les personnes ayant choisi de ne pas s’installer dans une grande ville ?

‐ Les personnes des quartiers

Des partenariats se font entre acteurs culturels et associations de quartier. La mairie fait des actions pour amener toutes les populations à la Culture (ex: soutien MJC, Nuits d’Orient à l’Auditorium, service de médiation dans les théâtres et musées…). Le ressenti global reste que malgré tout, « ce n’est pas le grand-père maghrébin qui sort, nous avons des progrès à faire ». Des publics paraissent toujours exclus, mais le temps est un facteur important pour que le travail porte ses fruits. Dans le dernier exemple, les jeunes des quartiers semblent plus proches de la culture, un signe tout de même encourageant pour l’avenir.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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Des ouvertures

« Cela avance, c’est aussi lié à notre histoire. Elle évolue, nos pratiques aussi » L’image du cloisonnement des publics n’est pas figée et peut évoluer pour changer notre regard. « Ils se mélangent dans la rue ou dans les événements. Comme le concert de rentrée car événementiel». « Quand l’Opéra communique bien, les publics sont divers (âges, rapport à la danse…) ou lorsque le chorégraphe est médiatisé ». Selon les structures, le cloisonnement est perçu plus ou moins fortement. L’ABC par exemple est perçu comme accueillant un public plus diversifié. Alors comment faire pour que la culture bénéficie au plus grand nombre ? Sans entrer dans les débats comme « est-ce que l’homme naît culturel ou est ce qu’il le devient ? », voici les différentes pistes mises en avant suite aux entretiens ou aux retours des questionnaires. En préalable, la question d’élargir les publics et d’élever le niveau culturel est un point qui intéresse réellement l’ensemble des acteurs culturels, notamment sur des débats de fonds et sur l’envie de progresser. C’est également un thème qui recueille peu d’idées concrètes et où les solutions sont pétries de nuances et de progressivité.

Créer des passerelles

« Traçons des passerelles »

Une des idées pour élargir le public est de mixer les publics en créant des passerelles entre : ‐ des lieux culturels (Auditorium, théâtre, galeries, …) ‐ des pratiques culturelles (Jazz, danse, cirque, slam …) ‐ des artistes ‐ des lieux culturels et des lieux non culturels comme l’entreprise, les associations sportives,

les maisons de retraite, l’Université…

Le terme « Culture » ou les noms de lieux comme l’Opéra, le Théâtre Dramatique de Bourgogne, le Consortium font peur à certains publics. L’idée est donc de les faire entrer par le biais de quelque chose qu’ils connaissent et apprécient et de désacraliser le lieu ou la pratique culturelle. L’image d’un lieu ou d’une esthétique peut être réductrice ou erronée suite à des a priori ou des expériences passées. Prenons un exemple : le cinéma propose un choix large qui permet à chacun de trouver des films selon ses goûts. De la même manière, pourquoi chaque personne ne trouverait pas une programmation qui lui corresponde, que ce soit à l’opéra, au théâtre ou dans les musées ? Comment donc faire goûter ou re-goûter la saveur d’une pièce, d’une composition ? Des initiatives sont réalisées pour mélanger par exemple slam et arts, musiques baroques et lieux à vocation commerciale, etc. Une des remarques entendues est que la culture n’est pas proche de la vie des gens, l’émergence de certaines propositions en vue d’intégrer des œuvres ou spectacles culturels dans des lieux de vie comme les halles du marché, des lieux commerciaux, des restaurants scolaires ou universitaires, des écoles, les transports, les escaliers, des lieux publics, des jardins, des restaurants, des entreprises, etc.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Dans la logique de créer des passerelles, cela lancerait une passerelle du lieu de vie vers la culture. Des idées ont été manifestées dans l’autre sens : « Les lieux culturels doivent être aussi des lieux de vie. Il faudrait qu’il y ait un bar, une librairie, … au Musée, à l’Auditorium, … » Pour démystifier les lieux culturels et les intégrer à la ville, quelques acteurs pensent que le lieu culturel ne doit pas avoir la seule fonction de lieu de diffusion de la culture, mais doit intégrer une autre proposition comme celle de se restaurer ou de partager un verre, d’acheter des livres, des revues. Cet élargissement ne doit pas se faire aux dépends de la fonction première de lieu de diffusion qui détériorerait l’image du lieu, mais se positionner comme un lieu original avec son identité propre.

A vouloir élargir la culture, ne risque t-on pas de la rabaisser ?

« Il ne faut pas tirer la culture vers le bas »

« Il faut faire la différence entre culture et divertissement - distraction. » « Il est nécessaire de faire la distinction entre le plaisir immédiat et la recherche du sublime. » Le divertissement peut-il être une porte d’entrée à la culture ou est-ce tirer la culture vers le bas? La recherche de réponses fait plutôt polémique. Le consensus se trouve certainement dans l’équilibre et la complémentarité.

L’accès à la culture

Réfléchir à la manière de favoriser l’accès à la culture, c’est réfléchir à l’accès en lui même et aux différents niveaux de freins. En effet, pour développer l’accès à la culture pour tous, nous pouvons identifier plusieurs niveaux d’inventions possibles :

‐ Financier : diminuer le coût d’accès aux prestations culturelles. ‐ Physique : adapter les infrastructures et les transports à toutes les populations. ‐ Temporel : réfléchir aux horaires et aux jours pour optimiser la possibilité de venir en

fonction de ses contraintes professionnelles, personnelles et familiales. ‐ De distribution : faciliter l’acte d’achat, notamment grâce aux nouvelles technologies.

Or, si ces barrières pratiques peuvent empêcher une personne d’accéder à un spectacle, les lever ne changera pas forcément la donne au final. Une dimension psychosociale est également présente. Comment encourager les personnes éloignées de la culture à s’en rapprocher ? Comment inciter le public à sortir de ses habitudes ?

Comment aller vers l’inconnu ? La résistance au changement est un thème régulièrement traité en entreprise. Cela dit les questions peuvent tout à fait se poser également dans d’autres sphères. Par exemple, peut-on faire évoluer ses pratiques culturelles voire les créer ? Pour reprendre une des expressions entendues lors des interviews : faut-il « se coltiner à la culture » ? Plusieurs acteurs culturels mettent en avant la difficulté que peut être l’expérience d’une culture plus pointue, plus marginale ou plus profonde. Une difficulté avant, pendant et/ou après. Malgré l’optique de gagner en ouverture et en humanité, écouter les autres, s’écouter, se remettre en cause, se questionner, s’ouvrir au changement, ne sont pas des actes simples. Un acteur disait « Il faut proposer des choses que les gens ont envie de découvrir ». Mais est-ce vraiment une bonne chose ? Le public ne risque-t-il pas de restreindre son ouverture ainsi ? L’artiste ne doit-il pas parfois n’écouter que lui ? N’est ce pas aussi ainsi que des limites scientifiques, techniques, humaines …ont été dépassées pour tomber dans des lieux

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

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Des ouvertures

« Cela avance, c’est aussi lié à notre histoire. Elle évolue, nos pratiques aussi » L’image du cloisonnement des publics n’est pas figée et peut évoluer pour changer notre regard. « Ils se mélangent dans la rue ou dans les événements. Comme le concert de rentrée car événementiel». « Quand l’Opéra communique bien, les publics sont divers (âges, rapport à la danse…) ou lorsque le chorégraphe est médiatisé ». Selon les structures, le cloisonnement est perçu plus ou moins fortement. L’ABC par exemple est perçu comme accueillant un public plus diversifié. Alors comment faire pour que la culture bénéficie au plus grand nombre ? Sans entrer dans les débats comme « est-ce que l’homme naît culturel ou est ce qu’il le devient ? », voici les différentes pistes mises en avant suite aux entretiens ou aux retours des questionnaires. En préalable, la question d’élargir les publics et d’élever le niveau culturel est un point qui intéresse réellement l’ensemble des acteurs culturels, notamment sur des débats de fonds et sur l’envie de progresser. C’est également un thème qui recueille peu d’idées concrètes et où les solutions sont pétries de nuances et de progressivité.

Créer des passerelles

« Traçons des passerelles »

Une des idées pour élargir le public est de mixer les publics en créant des passerelles entre : ‐ des lieux culturels (Auditorium, théâtre, galeries, …) ‐ des pratiques culturelles (Jazz, danse, cirque, slam …) ‐ des artistes ‐ des lieux culturels et des lieux non culturels comme l’entreprise, les associations sportives,

les maisons de retraite, l’Université…

Le terme « Culture » ou les noms de lieux comme l’Opéra, le Théâtre Dramatique de Bourgogne, le Consortium font peur à certains publics. L’idée est donc de les faire entrer par le biais de quelque chose qu’ils connaissent et apprécient et de désacraliser le lieu ou la pratique culturelle. L’image d’un lieu ou d’une esthétique peut être réductrice ou erronée suite à des a priori ou des expériences passées. Prenons un exemple : le cinéma propose un choix large qui permet à chacun de trouver des films selon ses goûts. De la même manière, pourquoi chaque personne ne trouverait pas une programmation qui lui corresponde, que ce soit à l’opéra, au théâtre ou dans les musées ? Comment donc faire goûter ou re-goûter la saveur d’une pièce, d’une composition ? Des initiatives sont réalisées pour mélanger par exemple slam et arts, musiques baroques et lieux à vocation commerciale, etc. Une des remarques entendues est que la culture n’est pas proche de la vie des gens, l’émergence de certaines propositions en vue d’intégrer des œuvres ou spectacles culturels dans des lieux de vie comme les halles du marché, des lieux commerciaux, des restaurants scolaires ou universitaires, des écoles, les transports, les escaliers, des lieux publics, des jardins, des restaurants, des entreprises, etc.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Dans la logique de créer des passerelles, cela lancerait une passerelle du lieu de vie vers la culture. Des idées ont été manifestées dans l’autre sens : « Les lieux culturels doivent être aussi des lieux de vie. Il faudrait qu’il y ait un bar, une librairie, … au Musée, à l’Auditorium, … » Pour démystifier les lieux culturels et les intégrer à la ville, quelques acteurs pensent que le lieu culturel ne doit pas avoir la seule fonction de lieu de diffusion de la culture, mais doit intégrer une autre proposition comme celle de se restaurer ou de partager un verre, d’acheter des livres, des revues. Cet élargissement ne doit pas se faire aux dépends de la fonction première de lieu de diffusion qui détériorerait l’image du lieu, mais se positionner comme un lieu original avec son identité propre.

A vouloir élargir la culture, ne risque t-on pas de la rabaisser ?

« Il ne faut pas tirer la culture vers le bas »

« Il faut faire la différence entre culture et divertissement - distraction. » « Il est nécessaire de faire la distinction entre le plaisir immédiat et la recherche du sublime. » Le divertissement peut-il être une porte d’entrée à la culture ou est-ce tirer la culture vers le bas? La recherche de réponses fait plutôt polémique. Le consensus se trouve certainement dans l’équilibre et la complémentarité.

L’accès à la culture

Réfléchir à la manière de favoriser l’accès à la culture, c’est réfléchir à l’accès en lui même et aux différents niveaux de freins. En effet, pour développer l’accès à la culture pour tous, nous pouvons identifier plusieurs niveaux d’inventions possibles :

‐ Financier : diminuer le coût d’accès aux prestations culturelles. ‐ Physique : adapter les infrastructures et les transports à toutes les populations. ‐ Temporel : réfléchir aux horaires et aux jours pour optimiser la possibilité de venir en

fonction de ses contraintes professionnelles, personnelles et familiales. ‐ De distribution : faciliter l’acte d’achat, notamment grâce aux nouvelles technologies.

Or, si ces barrières pratiques peuvent empêcher une personne d’accéder à un spectacle, les lever ne changera pas forcément la donne au final. Une dimension psychosociale est également présente. Comment encourager les personnes éloignées de la culture à s’en rapprocher ? Comment inciter le public à sortir de ses habitudes ?

Comment aller vers l’inconnu ? La résistance au changement est un thème régulièrement traité en entreprise. Cela dit les questions peuvent tout à fait se poser également dans d’autres sphères. Par exemple, peut-on faire évoluer ses pratiques culturelles voire les créer ? Pour reprendre une des expressions entendues lors des interviews : faut-il « se coltiner à la culture » ? Plusieurs acteurs culturels mettent en avant la difficulté que peut être l’expérience d’une culture plus pointue, plus marginale ou plus profonde. Une difficulté avant, pendant et/ou après. Malgré l’optique de gagner en ouverture et en humanité, écouter les autres, s’écouter, se remettre en cause, se questionner, s’ouvrir au changement, ne sont pas des actes simples. Un acteur disait « Il faut proposer des choses que les gens ont envie de découvrir ». Mais est-ce vraiment une bonne chose ? Le public ne risque-t-il pas de restreindre son ouverture ainsi ? L’artiste ne doit-il pas parfois n’écouter que lui ? N’est ce pas aussi ainsi que des limites scientifiques, techniques, humaines …ont été dépassées pour tomber dans des lieux

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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communs aujourd’hui ? Choisir certaines programmations est un vrai geste culturel pour l’acteur culturel, et y aller l’est tout autant pour le spectateur.

‐ Accompagner « David Grimal : il parle avant, il explique, le pourquoi de l’œuvre, ainsi on explique le cadre. Ce travail d’accompagnement du public en l’aidant à décrypter, à découvrir les codes est essentiel ». « Il faut faire un travail de sensibilisation, d’initiation. Il faut donner la possibilité de rencontrer les artistes. » Plusieurs acteurs pensent qu’il est important de « sensibiliser tous les publics par accompagnement (stage, édition, travail en milieu scolaire…) ».

‐ Se laisser aller Dans un élan qui peut paraître contradictoire, mais qui peut être envisagé de manière complémentaire. Il faut que le public apprenne à simplement aimer, se laisser ressentir des émotions face aux expériences culturelles. Pour reprendre une citation de Picasso : « - Maître, je ne comprends rien. - Vous ne comprenez pas non plus le chant des oiseaux et vous aimez. » Cette proposition s’accompagne du fait que les initiés acceptent l’ensemble du public y compris les néophytes.

‐ Communiquer Accompagner les projets culturels de communications adaptées aux personnes. Il ne s’agit pas simplement de transmettre une information pratique.

‐ Des ambitieux dans le temps pour des changements dans le temps Les changements de pratiques culturelles ont besoin de temps. Ils sont faits de pas en avant, de pas hésitants, de bonds, de pas en arrière. Il faut du temps pour faire évoluer ses représentations, ses croyances, ses comportements… Les projets doivent donc être construits à long terme.

‐ Impliquer Pour reprendre l’idée développée par rapport à l’appropriation de la culture dijonnaise par les dijonnais (partie II), plusieurs acteurs culturels rappellent l’envie d’un « Tous acteurs de la culture » et du souhait de « créer des situations pour rendre le public acteur ». C‘est le fait d’impliquer en amont les personnes et de prendre en compte leurs attentes dans le résultat final qui remporte l’adhésion d’un grand nombre d’acteurs.

Faut-il éduquer à la culture ?

Dans une perspective long terme, nombre d’acteurs culturels sont convaincus de l’importance d’inclure un volet culturel plus grand dans l’éducation des enfants et des adolescents. « L’ouverture culturelle : à la base, c’est un problème d’éducation. Il faut éduquer à la culture et apprendre à la décrypter ». « Il faut faire en sorte de faire naître l’idée de culture et que ça fasse partie de notre patrimoine ». Des programmes existent déjà avec des enseignements à la musique, aux arts plastiques. Des échanges entre milieu culturel et milieu scolaire se pratiquent également (« collège au théâtre de l’ABC, visite de musée, projection au cinéma...). Au-delà des actions menées en période scolaire, il faut arriver à transformer l’essai en passant d’une démarche collective à une démarche individuelle.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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Trois acteurs voient les résultats aujourd’hui d’actions entreprises depuis des années : « Il faut faire en sorte que la culture fasse partie de l’environnement de l’individu dès son plus jeune âge. Et le travail porte ses fruits, je vois de jeunes adultes sensibilisés plutôt qui viennent aux spectacles plus classiques. »

Quelques acteurs trouvent que les programme d’éducation ne sont pas adaptés (« solfège long, culture judéo chrétienne ») et pensent qu’il faudrait sortir de ces pratiques pour donner goût à la culture. Elle ne passe pas que dans la technique. Il est « nécessaire d’avoir des émotions, d’expérimenter des codes ». Il faut « apprendre aussi avec ludicité». Quelques acteurs expriment aussi un souhait de donner plus de facilités en travaillant sur les démarches administratives, et ou la communication et /ou le coût d’accès aux lieux d’initiation à la culture comme le Conservatoire, les écoles de danse…

Outre le rôle de l’école, cela questionne le rôle des parents. Ce thème a été très peu traité d’où la difficulté de restituer.

La responsabilité du spectateur

« La culture existe, il faut malheureusement aller à elle, plus qu'elle ne vient à nous. »

Dans ces questionnements autour de l’accessibilité et de l’ouverture à la culture, quelle est la responsabilité individuelle de chacun ? En effet, dans quelle mesure, il n’appartient pas aussi à chacun de faire l'effort de vouloir s'intéresser à la culture qu'elle soit populaire, élitiste, simple ou complexe ?

IDEES

Plus de ludisme. Théâtre "ambulant" dans les villes de périphéries. Décloisonner. Un bus spectacles. Les lieux sont de + en + équipés pour

les personnes handicapées mais le transport pose problème.

Rediffuser un événement par radio ou TV pour les publics ne se déplaçant pas.

Travailler davantage avec les Comités d’Entreprise. Proposer des formules 1+1 (1 abonné prescripteur et un

néophyte). Faire des spectacles au marché et dans les galeries

commerciales.

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I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

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3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

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communs aujourd’hui ? Choisir certaines programmations est un vrai geste culturel pour l’acteur culturel, et y aller l’est tout autant pour le spectateur.

‐ Accompagner « David Grimal : il parle avant, il explique, le pourquoi de l’œuvre, ainsi on explique le cadre. Ce travail d’accompagnement du public en l’aidant à décrypter, à découvrir les codes est essentiel ». « Il faut faire un travail de sensibilisation, d’initiation. Il faut donner la possibilité de rencontrer les artistes. » Plusieurs acteurs pensent qu’il est important de « sensibiliser tous les publics par accompagnement (stage, édition, travail en milieu scolaire…) ».

‐ Se laisser aller Dans un élan qui peut paraître contradictoire, mais qui peut être envisagé de manière complémentaire. Il faut que le public apprenne à simplement aimer, se laisser ressentir des émotions face aux expériences culturelles. Pour reprendre une citation de Picasso : « - Maître, je ne comprends rien. - Vous ne comprenez pas non plus le chant des oiseaux et vous aimez. » Cette proposition s’accompagne du fait que les initiés acceptent l’ensemble du public y compris les néophytes.

‐ Communiquer Accompagner les projets culturels de communications adaptées aux personnes. Il ne s’agit pas simplement de transmettre une information pratique.

‐ Des ambitieux dans le temps pour des changements dans le temps Les changements de pratiques culturelles ont besoin de temps. Ils sont faits de pas en avant, de pas hésitants, de bonds, de pas en arrière. Il faut du temps pour faire évoluer ses représentations, ses croyances, ses comportements… Les projets doivent donc être construits à long terme.

‐ Impliquer Pour reprendre l’idée développée par rapport à l’appropriation de la culture dijonnaise par les dijonnais (partie II), plusieurs acteurs culturels rappellent l’envie d’un « Tous acteurs de la culture » et du souhait de « créer des situations pour rendre le public acteur ». C‘est le fait d’impliquer en amont les personnes et de prendre en compte leurs attentes dans le résultat final qui remporte l’adhésion d’un grand nombre d’acteurs.

Faut-il éduquer à la culture ?

Dans une perspective long terme, nombre d’acteurs culturels sont convaincus de l’importance d’inclure un volet culturel plus grand dans l’éducation des enfants et des adolescents. « L’ouverture culturelle : à la base, c’est un problème d’éducation. Il faut éduquer à la culture et apprendre à la décrypter ». « Il faut faire en sorte de faire naître l’idée de culture et que ça fasse partie de notre patrimoine ». Des programmes existent déjà avec des enseignements à la musique, aux arts plastiques. Des échanges entre milieu culturel et milieu scolaire se pratiquent également (« collège au théâtre de l’ABC, visite de musée, projection au cinéma...). Au-delà des actions menées en période scolaire, il faut arriver à transformer l’essai en passant d’une démarche collective à une démarche individuelle.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

Trois acteurs voient les résultats aujourd’hui d’actions entreprises depuis des années : « Il faut faire en sorte que la culture fasse partie de l’environnement de l’individu dès son plus jeune âge. Et le travail porte ses fruits, je vois de jeunes adultes sensibilisés plutôt qui viennent aux spectacles plus classiques. »

Quelques acteurs trouvent que les programme d’éducation ne sont pas adaptés (« solfège long, culture judéo chrétienne ») et pensent qu’il faudrait sortir de ces pratiques pour donner goût à la culture. Elle ne passe pas que dans la technique. Il est « nécessaire d’avoir des émotions, d’expérimenter des codes ». Il faut « apprendre aussi avec ludicité». Quelques acteurs expriment aussi un souhait de donner plus de facilités en travaillant sur les démarches administratives, et ou la communication et /ou le coût d’accès aux lieux d’initiation à la culture comme le Conservatoire, les écoles de danse…

Outre le rôle de l’école, cela questionne le rôle des parents. Ce thème a été très peu traité d’où la difficulté de restituer.

La responsabilité du spectateur

« La culture existe, il faut malheureusement aller à elle, plus qu'elle ne vient à nous. »

Dans ces questionnements autour de l’accessibilité et de l’ouverture à la culture, quelle est la responsabilité individuelle de chacun ? En effet, dans quelle mesure, il n’appartient pas aussi à chacun de faire l'effort de vouloir s'intéresser à la culture qu'elle soit populaire, élitiste, simple ou complexe ?

IDEES

Plus de ludisme. Théâtre "ambulant" dans les villes de périphéries. Décloisonner. Un bus spectacles. Les lieux sont de + en + équipés pour

les personnes handicapées mais le transport pose problème.

Rediffuser un événement par radio ou TV pour les publics ne se déplaçant pas.

Travailler davantage avec les Comités d’Entreprise. Proposer des formules 1+1 (1 abonné prescripteur et un

néophyte). Faire des spectacles au marché et dans les galeries

commerciales.

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

I. Développer et faire rayonner les filières de formation

Des enseignements artistiques supérieurs à valoriser

L’offre de formation artistique à Dijon, et en Bourgogne, est dense et multiple : de la musique à l’art et au design, ses cursus sont de haut niveau. Elle compte deux établissements d’enseignement supérieur qu’il est essentiel de valoriser pour faire venir et former les artistes de demain.

Le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique en Bourgogne a ouvert ses portes en octobre dernier : formation de futurs musiciens professionnels, reconnue par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est un vrai pôle d’excellence qui réunit toutes les forces de la formation musicale et artistique locales. Il met en relation quatre établissements bourguignons : l’Université de Bourgogne, le CEFEDEM ainsi que les conservatoires à rayonnement régional de Dijon et Chalon-sur-Saône. L’enjeu de la création de cette formation artistique de haut niveau est de donner à la Bourgogne une identité artistique forte qui lui assurera un rayonnement territorial européen.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon (ENSA) est une institution culturelle, la plus ancienne des Ecoles d’art françaises, bien ancrée dans son territoire, et qui participe à l’action culturelle de sa ville. Elle a pour mission primordiale de donner à ses étudiants et à ses publics les moyens d’accéder aux pratiques artistiques actuelles, de proposer l’acquisition de connaissances approfondies dans l’art, d’engager ses publics dans l’expérience pratique de la création … Comme toute école d’art, l’École nationale supérieure d’Art de Dijon travaille en étroite relation avec le milieu de l’art vivant, qui est très favorable à Dijon au développement de ses activités. Elle co-produit chaque année de douze à quinze expositions et catalogues d’artistes, à la fois avec des personnalités qu’elle invite à Dijon et avec d’anciens étudiants qui persistent dans leur carrière. Elle est partenaire des principaux acteurs régionaux du domaine de l’art contemporain : le FRAC, le Consortium, le musée Nicéphore Niepce à Chalon, les galeries François Barnoud ou Interface à Dijon, la galerie Pietro Sparta à Chagny. Elle s’investit au côté des festivals comme Art Danse, Nouvelles Scènes ou Why Note. Bien ancrée dans son territoire, elle est également en lien avec la création nationale et internationale : les centres d’Art du quartier à Quimper, de Sète, de Castres ou de Meymac, la Ferme du Buisson, Beaubourg, le centre d’art Passages à Troyes, la maison de la culture de Bourges, le centre d’art Le Casino au Luxembourg… Elle est ainsi en phase avec l’art de son temps, sans cesse en expérimentation et en recherche de nouvelles pratiques artistiques. L’ENSA Dijon fait partie du réseau des Ecoles Supérieures d’Art du Grand Est, le réseau qui rassemble le plus grand nombre d’étudiants répartis dans 9 établissements (Dijon, Besançon, Epinal, Metz, Chalon, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg), devant celui des écoles du sud méditerrané, Rhône Alpes-Auvergne … Cette mise en réseau offre différentes occasions de valorisation et de promotion des écoles et de leurs étudiants, qui peuvent être nationales (action de promotion commune des écoles du réseau au salon des formations artistiques de janvier 2009 par exemple) ou internationales (réalisation

1> DIJON A-T-ELLE UN POTENTIEL CULTUREL ?

2> CONSOLIDER SES FONDEMENTS

3> DEVELOPPER LE RAYONNEMENT CULTUREL A > RAYONNER : EXISTER SUR UNE CARTE B > POUR RAYONNER, FAUT-IL CREER L'EVENEMENT ? C > LA PROSPECTIVE CULTURELLE : MISER SUR LA CULTURE DE DEMAIN

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CONCLUSION

Ce Livre Blanc est une proposition de réflexions aujourd’hui, et surtout une envie d’actions pour demain.

Nous vous proposons donc d’écrire la conclusion et pourquoi pas de nouveaux chapitres

ensemble.

Conclusion

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CONCLUSION

Ce Livre Blanc est une proposition de réflexions aujourd’hui, et surtout une envie d’actions pour demain.

Nous vous proposons donc d’écrire la conclusion et pourquoi pas de nouveaux chapitres

ensemble.

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Le livre blanc de la culture à Dijon Jeune Chambre Economique de Dijon Décembre 2009

Le livre blanc de la culture à Dijon Jeune Chambre Economique de Dijon Décembre 2009

DE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ

Fidèle à ses valeurs humanistes et citoyennes, la Jeune Chambre Economique

de Dijon a constitué un groupe de projet, la Commission Culture, dont les

objectifs sont multiples : mettre en lumière la vie culturelle à Dijon, susciter

l’ouverture de chacun, proposer un outil d’expression aux acteurs culturels.

Après un état des lieux de l’offre culturelle à Dijon, toutes disciplines

confondues (théâtre, opéra, cinéma, gastronomie, musique, patrimoine,

arts vivants …), la Commission Culture s’est rapprochée des différents

acteurs (privés, publics, associatifs, medias) pour identifier leurs visions

de la culture à Dijon, leurs attentes, les difficultés qu’ils peuvent rencontrer

mais aussi leurs réflexions, leurs idées et les initiatives qu’ils soutiennent.

Aujourd’hui après un an d’entretiens et d’analyse, la Commission Culture

vous présente les résultats de cette enquête.