Israël Actualités n°335

48
GRATUIT - Numéro 335 - Edition du 10 Février au 16 Février Journal israélien en langue française

description

Totue l'Information en Provenance d'Israël

Transcript of Israël Actualités n°335

Page 1: Israël Actualités n°335

GRATUIT - Numéro 335 - Edition du 10 Février au 16 Février Journal israélien en langue française

Page 2: Israël Actualités n°335
Page 3: Israël Actualités n°335

3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Directeurs de la publication

Rédacteur en chefAlain SayadaTel: 06 68 17 25 55Israël Actualités est une marque déposée en France

Régie publicitaire exclusiveOméga Editions77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFranceCrédits photoAlain Azria : 06 21 56 22 13Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur2SCOM Limited50 Rehov DizengoffTel Aviv

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenude leurs publi-cités. Le journal ne saurait en être responsable.

Cambadélis, la grammaire et l’Etat islamique …Comment un responsable poli-tique de premier ordre peut-il mettre au même niveau l’Etat Hébreu et l’Etat Islamique ? Comment le numéro 1 du Parti Socialiste, Monsieur Camba-délis, peut-il comparer les cou-peurs de têtes, les terroristes de Daesh, brûlant leurs vic-times, assassinant des enfants en les enterrant vivants, vio-lant des femmes ou les vendant comme esclaves, avec Israël ? A quel jeu le parti socialiste joue-t-il encore en le laissant prendre de telles positions et une telle iniative ! C’était sur Radio J, dimanche 8 février : «Je suis contre que l’on iden-tifie une communauté à un État», a dit le responsable PS. «On identifie la communauté juive à Israël et on identifie les musulmans à Daech. C’est le même raisonnement.» Puis il se reprend, inévitablement, une fois questionné sur cette étrange comparaison. «Je di-sais que c’était le même raison-nement. Je suis loin de mettre Daech sur le même plan qu’Is-raël.» Il n’empêche, monsieur Cambadélis. Une comparaison qui n’est pas une comparaison mais qui introduit des éléments de comparaison est une compa-raison ! Avant de vous attaquer à la géopolitique, commencez par maîtriser la grammaire. Accessoirement.

Maladresse ? Oui, peut-être. Mais pourquoi de telles allusions si ce n’est pour stigmatiser en-core plus l’Etat juif. Israël est, rappelons-le, le seul état dé-mocratique du Proche-Orient. L’Etat Islamique veut, rappe-

lons-le également, pour ceux qui malgré les attentats et les 17 morts de janvier se feraient en-core des illusions, anéantir l’Oc-cident, imposer la Charia dans le monde et exhorte, via ses res-ponsables politiques et religieux, à commettre toujours plus d’at-tentats, à faire toujours plus de morts en France.

Plus que jamais, il est temps pour les politiques de tous bords, après les mises en garde et la tragédie, de choisir leur camp. Vous dites que la communauté musulmane est la cible du Front National et que demain ce sera le tour des juifs de France, « dont on indiquera que ce sont les re-présentants d’Israël en France, qu’ils ont des idées et des modes de vie qui ne correspondent pas à la France» Certes. Mais en at-tendant les seuls morts que nous comptons depuis près de dix ans sont ceux de notre communauté.

On tue des juifs parce qu’ils sont juifs et ça se passe ici, en France. L’une des victimes de l’attentat de l’Hyper Cacher était un jeune juif tunisien : Yoav Hattab. Son père l’avait envoyé en France pour sa sécurité, pour son ave-nir. Et c’est en France que Yoav Hattab a péri sous les balles d’un fondamentaliste musulman. Il aura fallu attendre qu’il y ait près de dix morts dans la communau-té juive, d’Ilan Halimi à Yoav Hattab, pour qu’un gouverne-ment commence à s’occuper de ce « problème »…

D’ailleurs on peut s’interroger légitimement : ce problème au-rait-il jamais été pris en compte

s’il n’y avait pas eu la tuerie de Charlie Hebdo ? Y aurait-il eu autant de personnes lors des ma-nifestations en France si les seuls morts à déplorer durant les atten-tats de janvier n’avaient été que des juifs ? La réponse est NON...

Maintenant, Monsieur Cambadé-lis ne veut pas pointer du doigt les vrais assassins dans notre pays... Pourquoi ne pas les nommer ? Il est temps aujourd’hui d’avoir le courage de les désigner et de dire que ceux qui tuent des juifs en France et qui cherchent à désta-biliser la France se trouvent dans la communauté musulmane.

Dimanche 11 Janvier, des mil-lions de personnes sont descen-dues dans les rues pour mani-fester contre ces attentats... La communauté musulmane a été quasiment inexistante... Bien évidemment, le ménage doit être fait de l’intérieur et la commu-nauté musulmane doit excom-munier ceux qui tuent au nom d’Allah. Partout, nous entendons que l’islam est une religion de paix : prouvez-le !

Le catholicisme pratique l’ex-communication. Pendant la Se-conde guerre mondiale, le pape de l’époque avait excommunié des assassins et des chefs de gou-vernement parce qu’ils tuaient. Chez les juifs, il existe aussi l’excommunication, nous avons pu le voir dernièrement lors du procès des assassins présumés de la jeune Lee Zeitouni : l’un des deux accusés a été « excommu-nié ». Qu’en est-il chez les mu-sulmans ? Je n’en ai jamais en-tendu parler... Et pourtant, cela

s’imposerait…

Savez-vous, Monsieur Camba-délis, que lors de l’Opération «Bordure Protectrice», durant l’été 2014, alors qu’Israël ten-tait d’arrêter les terroristes du Hamas qui ont envoyé plus de 4000 roquettes sur son sol, des milliers de gens, et parmi eux beaucoup de musulmans arpen-taient le pavé de Paris et des plus grandes villes de France, avec des slogans que nous n’avions plus entendu depuis plus de 70 ans : « mort au juif « ou encore «égorgeons le juif «. Tout cela se passe en France. Ici et main-tenant.

Monsieur Cambadelis se dé-fend de mettre sur le même plan l’état d’Israël et Daesh tout en les comparant. C’est une honte ! Une honte qui exige des expli-cations. Dire que nous pensions, naïfs, que le parti socialiste avait relevé la tête. Que le Président François Hollande, le premier Ministre Manuel Valls et le mi-nistre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avaient enfin décidé d’être fidèles aux idéaux de la Gauche après les jours sombres de ce début d’année. Et voilà qu’en une phrase, vous avez en-core fait fort... Voyez-vous mon-sieur Cambadélis, s’il n’y a rien que nous puissions faire pour les lacunes grammaticales qui sont les vôtres, laissez-nous vous donner un conseil : il faudrait que vous veniez plus souvent en Israël et que vous alliez faire un tour au sein de l’Etat Islamique, pour pouvoir prendre la mesure de vos comparaisons.

On pourra toujours vous trouver des excuses. Mettre ces propos que nous qualifierons d’écoeu-rants sur le compte d’une triste erreur de formulation. Je vous répondrai qu’on ne peut, en tant que responsable politique de premier plan, se permettre de telles affirmations. A moins d’être stupide… Ou pire calcula-teur… Une prosternation de plus en vue des prochaines élections ? Ne vous étonnez pas, dans ce cas, que les Français n’aient plus confiance en leurs représentants, que le Front National grignote de jour en jour vos positions…

Nous sommes à la veille du neuvième anniversaire du lâche et terrible assassinat d’Ilan Ha-limi. Jeudi 12 Février 2015, au 229 Boulevard Voltaire, dans le onzième arrondissement de Paris auront lieu les commé-morations de ce drame. Elles y associeront l’ensemble des vic-times de la haine des juifs, des juifs de France, des juifs et de la France. Ce soir-là, il faudra ve-nir nombreux pour honorer leurs mémoires et montrer que nous citoyens, juifs ou pas, nous re-fusons d’admettre que la France tombe aux mains de ceux qui veulent sa perte et la nôtre.

Quant à vous Mr Cambadélis, la communauté juive de France vous demande des explications. Les aura-t-elle ?

Am Israel Hai Alain Sayada

Page 4: Israël Actualités n°335

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Que les attentats parisiens n’aient «rien» ou au contraire «tout changé» dans un climat déjà pesant, qu’eux-mêmes en-visagent ou non de partir, des Juifs de France disent leurs doutes voire leur désarroi, un mois après les tueries.

Dix-sept morts en trois jours, du 7 au 9 janvier. Et parmi eux quatre hommes juifs abattus à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes - la plus meurtrière attaque antisé-mite en France depuis 30 ans, avec les assassinats de l’école juive de Toulouse en 2012.

Y’a-t-il, pour la première mino-rité juive d’Europe (500.000 à 600.000 membres), un «après Hy-per Cacher» ? Esther, 37 ans, ne le croit pas.

«Cela n’a rien changé. Il n’y a pas

d’avant et d’après le 9 janvier pour moi car la menace est la même, dit-elle à l’AFP. Si les politiques ont été à la hauteur et ont cessé de minorer la chose comme par le passé, l’antisémitisme reste un point aveugle pour les Français.»

Il est pourtant une réalité tangible, avec des violences qui ont plus que doublé l’an dernier par rap-port à 2013, sur fond de «nouvel antisémitisme» dans les quartiers populaires.

«Pulsion de mort»En marge de manifestations pro-Gaza l’été dernier, «le climat était pire», selon cette psychana-lyste, «la pulsion de mort contre les Juifs était à nu».

«L’attentat contre l’Hyper Cacher c’est terrible mais ça fait série: Ilan Halimi (assassiné en 2006,

NDLR), Merah (2012), Nem-mouche (2014)...»

Pour d’autres, les actes des frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly ont changé la donne et la vie quo-tidienne. Il a fallu s’habituer à la présence rassurante, mais impres-sionnante, de milliers de policiers, gendarmes et soldats supplémen-taires déployés devant quelque 700 synagogues, écoles juives et centres communautaires.

A Lucien-de-Hirsch, la plus an-cienne école juive de France, dans le XIXe arrondissement de Paris, «on a changé les procédures d’en-trée et de sortie dans l’établisse-ment», note le directeur Paul Fi-toussi.

Les événements vont-ils pousser des parents à retirer leurs enfants de ces écoles confessionnelles qui accueillent environ 30.000 élèves en France et constituent des cibles évidentes ? «Il risque d’y avoir des conséquences», redoute le chef d’établissement. Et l’allègement probable, dans quelques semaines, du dispositif de protection suscite des interrogations. «J’entends des parents dire: ça ne va pas être éter-nel, que va-t-il se passer ensuite ?

Il y a une inquiétude, notamment, sur l’après vacances scolaires», confie Moché Lewin, rabbin au Raincy (Seine-Saint-Denis).

Mayanne Dalsace, femme d’un rabbin du XXe arrondissement,

dont trois des cinq enfants sont scolarisés en école juive, est quant à elle «impatiente qu’ils en partent». Et «c’est décidé, la petite dernière ira dans un collège pu-blic». «Quand ils partent le matin je suis angoissée, toute la journée je pense à eux et le soir, quand je les retrouve, je me dis +ouf, en-core une journée de passée+».

«Avant je me moquais de mon père qui recouvrait ses livres en hébreu de papier kraft quand il prenait le métro ! Maintenant je fais pareil, les bouquins qui ont des caractères hébraïques visibles, je les planque», raconte-t-elle.

AliyahRabbin à Strasbourg, Mendel Sa-mama se désole: «Je parle à des gens qui veulent partir, c’est très inquiétant». Mais il veut voir «le verre à moitié plein»: «Dans l’his-toire du judaïsme, il est rare qu’un Etat ait pris autant de mesures pour protéger les Juifs». C’est ce que pense aussi le grand-père de Betty, déporté à Auschwitz, alors que cette femme de 40 ans ne se voit «pas laisser (ses) enfants dans cette France-là», où les attentats ont «tout changé» et où les Juifs sont «en sursis».

«On se dispute, il ne comprend pas ma position, il me dit +tu ne te rends pas compte, aujourd’hui le gouvernement nous protège, alors qu’avant (sous Vichy, NDLR) il nous pourchassait+». Betty le re-connaît, mais n’est pas certaine

que l’Etat «soit capable de nous protéger» si les jihadistes «sortent par centaines».

Elle se prépare donc à l’aliyah, l’émigration juive vers Israël, en attendant «une opportunité pro-fessionnelle» pour le faire, tout en sachant que «ce n’est pas pour demain».

Elle n’est pas la seule à l’envisa-ger: l’Agence juive a enregistré au moins dix fois plus d’inscrip-tions - plus de 3.000 - à ses soirées d’information à Paris dans les se-maines qui ont suivi les attentats, alors que janvier est d’ordinaire un «mois calme», note Daniel Benhaim. Le directeur en France de cet organisme paragouverne-mental israélien anticipe 8.500 à 10.000 départs de France vers l’Etat hébreu en 2015, contre plus de 6.500 l’an passé - un record, déjà.

D’autres, pour des raisons de sé-curité, préfèrent un exil à Londres, New York ou au Canada. Car Is-raël fait peur, parfois: «Là-bas, l’alerte attentat c’est tous les jours, c’est un pays en guerre», fait va-loir Léa Cohen, 22 ans.

«C’est absurde de dire +je pars en Israël pour me mettre à l’abri+», dit aussi Mayanne Dalsace. Qui en vient à penser que «la question, en fait, est: où une mère juive peut-elle élever ses enfants tranquille-ment dans ce monde ?»

Jean-Christophe Cambadélis, numéro un du PS, a déploré dimanche que l’on assimile les juifs à Israël et les musulmans à l’organisation Etat islamique, même s’il ne met pas «sur le même plan» l’Etat hébreu et Daech.

Comme Radio J lui demandait si les manifestations de janvier au-raient été aussi nombreuses avec

uniquement la tuerie de l’Hyper-casher, le député a répondu : «je ne sais pas et c’est un peu vain. Ca a eu lieu et c’est ignoble et les Français ont parfaitement bien ré-agi alors que dans des actions pré-cédentes antisémites, les Français n’avaient pas réagi».

«Est-ce que nous sommes dans un antisémitisme de masse ou dans une riposte de masse pour la Ré-publique ? Ma position, c’est que nous sommes dans une riposte de masse pour la République, même s’il y a des cristallisations antisé-mites, racistes ou islamophobes», a argumenté le Premier secrétaire.

«Le projet politique du FN, c’est l’apartheid, la séparation des com-munautés», a-t-il encore dit.

«Evidemment, on pense tout de

suite à la communauté musul-mane, mais vous verrez que der-rière», ce sera «la communauté juive, dont on indiquera que ce sont les représentants d’Israël en France, qu’ils ont des idées et des modes de vie qui ne correspondent pas à la France».

«Je suis contre que l’on identifie une communauté à un Etat», a en-core dit le responsable PS. «On identifie la communauté juive à Is-raël et on identifie les musulmans à Daech. C’est le même raisonne-ment».

Mettrait-il sur le même plan les islamistes de Daech et l’Etat juif ? «Non», «je disais que c’était le même raisonnement», s’est défen-du le député de Paris. «Je suis loin de mettre Daech sur le même plan qu’Israël».

Le mois d’après: des Juifs français entre doute, peur et désir d’ailleurs

Pour Cambadélis, «on identifie» les Juifs à Israël et les musulmans à l’EI

Page 5: Israël Actualités n°335

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Les très graves événements sur-venus à Paris au mois de janvier ont produit au moins trois résul-tats: rendre évident à la France le danger intérieur qui la menace et qu’elle s’efforçait jusqu’ici de conjurer en l’ignorant; faire ap-paraître l’attachement profond de nos concitoyens à nos lois et à nos vieux usages de liberté, en même temps qu’ils sont dénon-cés aussi bien en tant que lois que comme modèle de société par l’Islam intégriste comme une provocation planétaire; dé-montrer une fois de plus que n’importe quel juif, l’intellec-tuelle militante de gauche au-tant que le paisible chaland qui fait ses courses, est en tant que tel une cible naturelle et justifiée d’avance, non seulement aux yeux de sombres brutes, mais à ceux de commentateurs éclairés qui n’ont pas craint de relier ces horreurs à l’état de la question palestinienne.

Il n’est que trop naturel que bien des Français juifs se demandent dès lors s’ils ont encore leur place dans leur propre pays. Le danger extrême brutalement révélé en ce mois de janvier est loin d’en être le seul motif. Depuis des années, certains d’entre nous vivent dans une tension diffuse créée par une hostilité latente dans leur milieu de vie, que ponctuent des délits antisémites caractérisés; au poids de l’animosité d’une partie de la population s’ajoute, ou s’ajoutait jusqu’ici, la volonté perceptible des autorités d’ignorer ou de mi-nimiser la situation. Mais on peut pousser l’analyse plus loin: en souffrance en tant que juifs, ils l’étaient à part cela aussi, comme d’autres compatriotes, en tant que citoyens d’un pays qui ne s’aimait pas. L’attrait pour Israël, nonobs-tant des motifs religieux ou des choix personnels, peut aussi être la variante juive de ce qui pousse au-jourd’hui n’importe quel étudiant

doté d’un peu de confiance en soi à tenter sa chance à l’étranger pour fuir la sinistrose, les pesanteurs et les poltronneries.

Mais cette souffrance ne serait pas si grave si l’on savait encore pourquoi on est Français. Or quel discours unificateur nous fait-il nous sentir parties prenantes d’une cause commune? N’avons-nous pas le sentiment aigu, juste ou faux, entretenu par les acteurs politiques et par d’autres que le pays est profondément divisé en intérêts, croyances et passions incompatibles? Quelle fraternité, dès lors ?

Le travail à faire est immense. Il y a faillite d’une certaine laïcité à la française, qui a pu confiner à un mélange d’intolérance agressive et de politique de l’autruche, avec pour résultats qu’on découvrait il y a peu de semaines, sans s’en émouvoir outre mesure, qu’il y a des villages de la France profonde où de braves garçons en quête de «spiritualité» se convertissent à un islam violent, ou bien qu’une fa-mille africaine arrivée catholique en France produit dix ans après un forcené djihadiste. Et l’école, fer de lance de la République, qui prétend non seulement instruire mais éduquer, quelles valeurs a-t-elle transmises pour que l’on n’ose pas, ou ne puisse pas parler de la Shoah en classe, et que la récente minute de silence ait été parfois fortement contestée ?

Pourtant il est bien des raisons d’espérer. Un immense mouve-ment populaire, un exécutif qui s’affirme dans l’épreuve, de ma-gnifiques exemples de dévoue-ment à la cause de la France chez ces policiers venus d’Algérie et d’Outre-Mer, tombés pour dé-fendre les valeurs de liberté et d’humanité, ce jeune musulman au statut précaire dont le sang-froid sauve plusieurs personnes.

Qui l’eût cru, la police applau-die par la foule, les journalistes mêmes dont le discours prend des intonations nouvelles... Et il reste au pays tant d’atouts, géogra-phiques, politiques, économiques, démographiques, culturels !

Disons, sans empiéter sur la liber-té de quiconque, que la peur, la lassitude ou la colère ne sont pas des motifs suffisants pour réussir sa vie ailleurs, en particulier en Is-raël, pays où les conditions sécu-ritaires, économiques, climatiques même, peuvent décourager ceux qui ne seraient pas fortement mo-tivés. Mais entendons ce que nous disent ceux qui songent à partir: ils ont le sentiment que là-bas, les gens ont une idée des raisons pour lesquelles ils sont ensemble sur ce lopin de terre menacé, et de la manière de les défendre. Il leur semble qu’ils sont attendus, non comme de futurs assistés (ils ne bénéficieront que d’aides de courte durée) mais comme des frères qui, sans beaucoup de dis-cours - le style du pays est sobre -, seront simplement les bienvenus parmi leurs frères pour travailler à une œuvre commune.

La peste et le choléra ne reculent pas devant une manifestation. Il faut soigner et vacciner. Si la France, passés les temps d’émo-tion, sait travailler durablement à se redéfinir dans ses valeurs col-lectives et dans ses buts, et refon-der ainsi la fraternité de ceux qui adhèrent aux unes et se dévouent aux autres, suscitant aussi l’adhé-sion des populations récemment installées, et vouant à l’échec la propagande des recruteurs d’as-sassins, alors les juifs, alors les jeunes, au-delà des choix indivi-duels, auront moins de raisons de s’en aller en masse.

Ces morts avaient en commun d’appartenir à la diversité fran-çaise. Tant de choses déjà les

rapprochaient: le courage, le re-fus des dogmes obtus, de la vio-lence et de la méchanceté; le goût de la liberté et la recherche de la justice; le travail au service du collectif, la passion d’une presse libre, le service ingrat et dange-reux sous l’uniforme de police, le service modeste et répétitif du juif qui, semaine après semaine, prépare la célébration du Shabbat, témoignant ainsi pour tous ceux qui veulent bien y prêter attention d’une royauté divine pacifique et bienfaisante. Que tous les Fran-çais, unis, travaillent, chacun à sa façon. Dans l’esprit de ceux-là, ils ne seront pas morts pour rien.

Nous ne pouvons conclure sans poser cette question: que serait la France sans ses juifs?

Il existe un lien particulier entre l’âme juive et la République, lien qui s’enrichit et subsiste en dépit de tout, en dépit même de la mort, entre 1942 et 1945 de plus de 70 000 juifs de France, déportés avec la complicité active du gouverne-ment de Vichy. De quoi se nourrit si richement ce lien? Le judaïsme et la République sont deux uni-versalismes - l’universalisme bi-blique des Dix Commandements et l’universalisme des droits de l’homme. Ces universalismes sont en résonnance profonde. En proclamant cette première charte

de la civilisation que sont les Dix Commandements bibliques, en af-firmant les principaux interdits qui fondent la supériorité des droits de l’esprit sur les lois du sang, la parole juive s’inscrit dans une his-toire dont 1789 est, sinon l’abou-tissement, du moins un début d’apogée. Quel esprit formé aux accents de la sagesse hébraïque resterait insensible à l’avène-ment d’un ordre déclarant que les hommes naissent libres et égaux en droits et en devoirs? Quel Fran-çais attaché à cette revanche de la faiblesse sur la force que consti-tue la République, n’entendrait-il pas, quel que soit le sens qu’il lui accorde, l’appel à la justice, au respect des humbles, au sens du droit et du devoir qu’exprime l’élan des Prophètes? Il y a là des communautés d’inspiration et de pensée qui joignent les racines et rapprochent les cimes.

Nous, juifs de France, sommes les témoins d’une parole ancestrale à laquelle l’idée républicaine doit une part essentielle de sa vigueur. Et cette expérience unique dans l’histoire humaine qui ouvre des horizons sur l’homme et sur ses possibilités, c’est l’une des expé-riences française, l’un des éclats de la France dans le monde.

Gilles Bernheimpour le Huffingtonpost

L’alya comme signe du malaise de la communauté nationale

Page 6: Israël Actualités n°335

6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

L’Uruguay a expulsé il y a deux semaines un haut diplomate iranien en poste à Montevideo parce qu’il le soupçonnait d’être impliqué dans une possible ten-tative d’attentat contre l’am-bassade israélienne, a rapporté vendredi le quotidien israélien Haaretz.

La police uruguayenne a décou-vert le 8 janvier à quelques di-zaines de mètres du bâtiment où se trouve l’ambassade d’Israël ce que les Uruguayens ont décrit comme une bombe factice consistant en un faux détonateur et un faux ex-plosif. Le Haaretz dit lui que l’en-gin a bien partiellement explosé. L’immeuble a été évacué et l’objet neutralisé par les démineurs.

Les investigations menées par le Renseignement uruguayen ont mis en lumière la possible impli-cation d’un membre de l’ambas-sade d’Iran, écrit le Haaretz, qui cite des sources «haut placées» à Jérusalem.

Après consultations avec le gou-vernement iranien, Montevideo a décidé d’expulser l’un des hauts diplomates de l’ambassade ira-nienne, dit le Haaretz.

Il ne précise ni le nom, ni le rang du diplomate.

L’Uruguay a ensuite informé Is-raël, mais il a été décidé de ne pas faire de publicité à l’affaire ni à l’expulsion du diplomate, dit le journal.

Un porte-parole du ministère is-raélien des Affaires étrangères a dit être au courant de ces infor-mations, mais s’est gardé de les confirmer ou de les démentir.

Les démineurs uruguayens avaient dit estimer à l’époque que l’engin n’aurait causé aucun dégât et qu’il avait peut-être été placé là pour tester le dispositif de sécurité.

Israël et l’Iran sont ennemis. Les

relations entre les deux pays ont encore été tendues par la mort d’un général iranien tué le 18 janvier en Syrie dans un raid attribué à Israël. Six combattants du mouvement libanais Hezbollah, autre ennemi d’Israël soutenu par l’Iran, avaient aussi été tués. Israël redoute une vengeance iranienne qui pourrait viser l’une de ses représentations diplomatiques.

L’Iran passe pour avoir des ré-seaux très actifs en Amérique du Sud. Pour le procureur argentin Alberto Nisman, chargé d’élucider l’attentat contre la mutuelle juive AMIA à Buenos Aires (85 morts en 1994), c’était l’Iran qui avait commandité l’attentat et le Hez-bollah qui l’avait mis à exécution. Le magistrat a été retrouvé mort le 18 janvier, une balle dans la tête. Les circonstances de sa mort n’ont pas été élucidées.

L’Uruguay expulse un diplomate iranien suspect d’agissements anti-israéliens

Un nombre record d’actes à caractère antisémite a été en-registré au Royaume-Uni en 2014, alimentés par le conflit is-raélo-palestinien, indique jeudi le Community Security Trust (CST), une association qui re-cense ces délits et défend la sé-curité de la communauté juive britannique.

Selon le CST, 1.168 actes antisé-mites ont été enregistrés l’année dernière contre 535 en 2013, le plus haut niveau enregistré de-puis le début de ce recensement en 1984.

La ministre britannique de l’In-térieur Theresa May a qualifié ce nombre de «très inquiétant»

et a déclaré que «la Grande-Bre-tagne sans ses juifs ne serait pas la Grande-Bretagne».

L’agression la plus courante contre un membre de la communauté juive relève de l’injure verbale en public, mais sont également re-censés des dommages contre les biens, des graffitis antisémites et des menaces par lettres ou mails.

Dans un cas, à Londres, une vic-time a été insultée et frappée avec du verre et une batte de baseball.

Le conflit de cet été entre Israël et Gaza est à l’origine de la forte augmentation de ces actes, estime le CST.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a annoncé vendredi avoir renoncé à participer à la conférence an-nuelle sur la sécurité de Munich en raison de la présence d’Israël à cet événement.

«J’avais prévu d’assister à la conférence mais, en raison de l’in-vitation de représentants israéliens à la table ronde sur le Proche-Orient, nous avons décidé de ne pas y participer», a dit M. Cavu-

soglu cité par l’agence de presse gouvernementale Anatolie.

M. Cavusoglu devait faire une présentation lors de cette réunion, selon l’agence.

Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale bavaroise de vendredi à dimanche, parmi lesquels la chan-celière allemande Angela Merkel, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi et une soixantaine de mi-nistres.

Cette décision intervient alors que les relations entre Israël et la Turquie, longtemps alliés, sont très tendues depuis la grave crise provoquée par l’assaut israélien en 2010 contre une flottille affrétée par une ONG turque pour briser le blocus de la bande de Gaza. Cette opération s’était soldée par la mort de dix Turcs.

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a de-puis multiplié les sorties violentes contre l’Etat hébreu.

Nombre record d’actes antisémites au Royaume-Uni en 2014

Israël présent à la conférence de Munich: Ankara renonce à participer

Page 7: Israël Actualités n°335

7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Evoqué jeudi à Berlin par le mi-nistre des Finances Yanis Varou-fakis, le spectre du nazisme est omniprésent dans le discours du nouveau gouvernement grec, confronté sur ses terres au parti d’inspiration xénophobe et anti-sémite Aube Dorée.

Devant son homologue Wolfgang Schäuble, le médiatique ministre des Finances grec a pris un accent solennel: «L’Allemagne doit être fière du fait qu’ici le nazisme a été éradiqué», a-t-il déclaré.

«Mais quand je rentrerai à la mai-son ce soir, je trouverai un parle-ment dont la troisième force po-litique n’est pas un parti néonazi, mais un parti nazi», a poursuivi le ministre, dans une tentative de trouver un terrain d’entente lors d’une conférence de presse gla-ciale. Il avait utilisé les mêmes termes lors d’une conférence de presse à Paris dimanche.

Aube dorée, qui était entrée pour la première fois au parlement lors des législatives de 2012 en éli-sant 18 députés, a su conserver son score lors des législatives du 25 janvier, en faisant réélire 17 députés, malgré les charges crimi-nelles qui pesaient contre tous les sortants. La direction du parti, en détention préventive depuis plu-sieurs mois, a également été réélu.

M. Varoufakis avait déjà fait ré-férence mercredi dans une inter-view à la télévision allemande au danger «d’humilier trop long-temps une nation fière», dans un parallèle audacieux entre la Grèce d’aujourd’hui, aux prises avec les exigences d’austérité de ses créan-

ciers, et l’Allemagne des années 1930, mobilisée contre le traité de Versailles de 1919 et les demandes de réparations des vainqueurs de la Première guerre mondiale.

Les lourdes pénalités économiques imposées à Berlin au terme de la première guerre mondiale avaient largement nourri l’argumentaire du parti nazi, à un moment où l’Allemage se débattait dans une crise économique et sociale.

Tout juste après avoir prêté ser-ment le 27 janvier, le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras avait déposé une gerbe de roses en hommage à 200 résistants com-munistes grecs exécutés par les nazis en 1944.

M. Tsipras a par ailleurs accepté jeudi d’assister le 9 mai à Moscou à la fête nationale russe, qui com-mémore la victoire sur le IIIème Reich, déclarant: «la lutte contre le nazisme est très importante et qu’il a l’intention d’accepter cette invitation».

Athènes fait régulièrement valoir que pour ne pas répéter l’erreur du traité de Versailles, la Grèce avait renoncé après 1945 à réclamer à l’Allemagne une somme de 476 millions de Reichsmark que le ré-gime nazi lui avait extorquée.

Le gouvernement Tsipras est arri-vé au pouvoir en particulier sur la promesse d’alléger le fardeau de la dette du pays. Il a également pro-mis de revendiquer auprès de l’Al-lemagne des réparations pour ce prêt imposé et pour les dommages subis pendant l’occupation.

Le spectre du nazisme,omniprésent dans le discours

du nouveau gouvernment grec

La Norvège et l’Egypte, co-or-ganisatrices l’an dernier d’une conférence des donateurs aux Palestiniens, ont enjoint jeudi aux bailleurs de fonds d’ac-célérer le versement de l’aide promise à la reconstruction de Gaza.

En octobre au Caire, la commu-nauté internationale avait promis une aide de 5,4 milliards de dol-lars aux Palestiniens, dont la moi-tié pour reconstruire Gaza ravagée par les bombardements israéliens destinés à mettre fin aux tirs de ro-quettes du Hamas.

«Malheureusement, trois mois plus tard, nous devons constater que le peuple de Gaza continue de souffrir en raison d’un sou-tien international insuffisant et

d’un blocage politique», ont écrit les chefs de la diplomatie norvé-gienne Boerge Brende et égyp-tienne Sameh Shoukry dans une lettre conjointe qu’ils ont signée jeudi à Oslo.

À court d’argent, l’ONU a an-noncé fin janvier la suspension de l’aide financière qu’attendaient des dizaines de milliers de Palesti-niens pour réparer leur maison ou payer leur loyer à Gaza.

L’Agence pour l’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) s’était plainte qu’»aucune de cette aide n’est pour ainsi dire arrivée à Gaza».

Selon elle, plus de 96.000 maisons ont été endommagées ou détruites au cours des 50 jours de conflit en juillet-août 2014, et il faudrait 720 millions de dollars pour répondre aux besoins.

«Nous enjoignons donc aux dona-teurs de répondre rapidement à la crise à Gaza en honorant leurs pro-messes pour des projets de recons-truction qui peuvent être lancés

dès maintenant», ont précisé MM. Brende et Shoukry dans leur lettre.

Interrogés par la presse sur les pays retardataires et le montant de l’aide réellement versée, les deux ministres n’ont pas donné de dé-tails.

Mais M. Brende a fait valoir qu’»à cause du prix du pétrole et d’autres problèmes dans le Golfe, il y a un petit retard», et son ho-mologue égyptien a rapporté que des «complications» liées au mé-canisme de distribution de l’aide avaient refroidi certains États.

Au Caire, le Qatar avait promis de très loin la plus grosse contribu-tion, un milliard de dollars. Was-hington avait annoncé une aide immédiate de 212 millions sur un total de 400 millions de dollars en un an, et l’Union européenne une somme globale de 450 millions d’euros pour 2015.

Jeudi, la Norvège a annoncé le versement d’une rallonge de 5 millions de dollars à l’UNRWA et à d’autres organismes onusiens.

Les donateurs à Gaza exhortés à honorer leurs promesses

Page 8: Israël Actualités n°335

8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Un homme a été interpellé lun-di midi après avoir tenté de brûler un drapeau israélien de-vant l’Hyper Cacher de Paris où quatre juifs ont été tués par Amédy Coulibaly début janvier, a-t-on appris de source policière.

L’homme -connu de la police, se-lon celle-ci pour des affaires de «destructions volontaires»- a été interpellé «en flagrant délit» par des policiers de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), puis placé en garde à

vue.

On ignorait les raisons précises de son geste peu avant 16H00.

Le suspect est âgé de 38 ans, a dit la source.

Des services de renseignements, notamment libanais, ont mis en garde, durant les derniers mois, les autorités européennes contre le risque d’attentats spectacu-laires sur le sol français, croit savoir le quotidien as-Safir dans son édition de vendredi.

Les renseignements libanais et sy-riens ont notamment informé Paris d’éventuelles attaques spectacu-laires que des groupes jihadistes de retour de Syrie, ou en contact avec des militants sur place, pour-raient mener contre la France.

Mercredi, l’hebdomadaire sati-rique français Charlie Hebdo était victime d’un attentat sanglant contre son siège. Douze personnes

avaient été tuées, et 11 blessées. Les suspects, deux frères fran-co-algériens sont toujours en fuite.

Selon les SR libanais, « des préparatifs sont en cours pour une nouvelle opération terroriste sur le sol français, qui pourrait être plus violente que celle contre Charlie Hebdo », rapporte encore as-Safir.

Cette information à été confir-mée par le chef du MI5, le ser-vice de renseignement intérieur britannique, a déclaré jeudi qu’un groupe islamiste extrémiste se trouvant en Syrie projetait «des attentats de grande ampleur» en Occident.

Parlant à Londres au lendemain de l’attentat meurtrier commis à Paris contre l’hebdomadaire Char-lie Hebdo, qui a fait douze morts, Andrew Parker, directeur général du MI5, a évoqué le risque d’at-taques qui pourraient être com-mises par des combattants appar-tenant à divers groupes et revenant de Syrie.

Bien que la menace la plus évi-dente soit celle de l’organisation

Etat islamique (EI), des extré-mistes appartenant à des groupes liés à Al-Qaïda constituent égale-ment un danger, a déclaré M. Par-ker.

«Nous sommes toujours confron-tés à des complots plus complexes et plus ambitieux qui suivent l’ap-proche, malheureusement bien établie aujourd’hui, d’Al-Qaïda et de ses imitateurs: des tentatives pour provoquer des pertes de vies massives, souvent en attaquant des moyens de transport ou des objec-tifs symboliques», a-t-il dit.

«Nous savons par exemple qu’un groupe de terroristes d’Al-Qaïda en Syrie projette des attentats de grande ampleur contre l’Occident», a déclaré M. Parker.

«Bien que nous et nos partenaires fassions notre maximum, nous savons que nous pouvons arrêter tout», a-t-il ajouté.

M. Parker a souhaité dans ce contexte que les services antiter-roristes disposent de pouvoirs ren-forcés pour l’identification et la surveillance des suspects.

Un homme interpellé devant l’Hyper Cacher de Vincennes brûlant un drapeau israélien

Services de renseignements libanais : «Un attentat encore plus violent que celui de Charlie Hebdo en

préparation sur le sol français»

Un responsable des Affaires étrangères iranien dément toute communication entre Téhéran et l’Etat hébreu

Israël aurait transmis un message direct à Téhéran, lui demandant de pas prendre de mesures qui conduiraient à une escalade des tensions suite à l’assassinat d’un général iranien et de plusieurs agents du Hezbollah le 18 janvier attribué à Israël, a rapporté mer-credi le quotidien israélien Haa-retz.

Le message, émanant d’un repré-sentant officiel israélien et trans-mis à l’Iran, aurait affirmé qu »’Is-raël n’a aucune volonté de mener à une escalade, que le pays attend par conséquent que l’autre partie se comporte de la même manière », selon Ala al-Din Boroujerdi, président du comité parlementaire iranien des Affaires étrangères et de la sécurité nationale, cité par Haaretz.

Cependant, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a nié les paroles de

Boroujerdi, démentant toute com-munication entre Jérusalem et Té-héran.

« Les sionistes ont déjà l’expé-rience de 5 guerres, et je pense que c’est assez pour eux… Je ne pense pas que l’entité sioniste veut une guerre globale, car une telle dé-cision provoquera une répétition de leurs défaites précédentes », a poursuivi Boroujerdi.

Or, l’attaque du Hezbollah contre une patrouille israélienne à Har Dov à la frontière libanaise, dans la zone des fermes de Chebaa, au-rait été uniquement « une réponse à l’attaque de Quneitra par Israël », a affirmé Boroujerdi, avant de poursuivre sur des menaces.

« A partir de maintenant, la résis-tance répondra à tout raid contre le Hezbollah par l’entité sioniste terroriste, et il est certain que la réponse ne sera pas nécessaire-ment sur le lieu du crime; nous déterminerons le moment et lieu opportuns », a-t-il mis en garde, excluant toutefois la possibilité d’une guerre ouverte imminente.

Iran: « Israël nous a demandé une accalmie après le raid de

Quneitra »

Page 9: Israël Actualités n°335
Page 10: Israël Actualités n°335

10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

La vétéran de la résistance palestinienne Leïla Khaled a condamné vendredi la mort du pilote jordanien Maaz al-Kas-sasbeh, aux mains du groupe de l’Etat islamique (EI), dénonçant un acte de «terrorisme».

«Nous dénonçons dans tous les termes (...) ceux qui l’ont brûlé. Ce sont les même que les Israé-liens qui ont brûlé Mohammed Abou Khdeir à Jérusalem (en juillet 2014, ndlr), des nazis, des fascistes sans pitié pour la vie hu-maine», a déclaré Leïla Khaled, interrogée à son arrivée en Afrique du Sud pour quinze jours de cam-pagne en faveur d’un boycott d’Is-raël.

«L’Etat islamique n’a rien de reli-gieux, rien à voir avec la religion, en particulier l’islam (...) c’est du terrorisme», a-t-elle ajouté lors d’un point presse. Leïla Khaled, 70 ans, est une ancienne pirate de l’air. Elle vit aujourd’hui en Jorda-nie.

Sa venue, soutenue par l’ANC au pouvoir en Afrique du Sud qui lui a réservé un accueil des plus cha-leureux, a indigné le conseil juif sud-africain.

Leïla Khaled est l’invitée de l’as-sociation pour le Boycott, le dé-sinvestissement et les sanctions contre Israël en Afrique du Sud.

«Camarade Leïla, vous êtes ici chez vous», lui a dit le ministre de l’Intérieur Malusi Gigaba, une écharpe palestinienne au cou, tan-dis que you-yous et des chants de libération jaillissaient des rangs de la ligue féminine de l’ANC.

Des vétérans de la branche armée de l’ANC était présents en treillis.

«L’ANC souhaite une solution du-rable au conflit israélo-palestinien mais nous sommes aux côtés des Palestiniens qui sont les opprimés et nous demandons justice pour eux comme nous l’avons deman-dé pour nous-mêmes», a ajouté le ministre.

L’association Human Rights Watch a récemment critiqué «les contradictions» de la diplomatie sud-africaine, championne des droits de l’homme dès qu’il s’agit du racisme ou de la cause pales-tinienne mais muette par ailleurs, Corée du Nord, Syrie, Sri Lanka et Iran.

«Une impression inexacte», a ré-torqué M. Gigaba, tout en souli-gnant que le soutien de l’Afrique du Sud aux Palestiniens, aux Saharouis et aux Cubains n’était pas comparable: «Il est de longue date».

Une phrase de l’ancien président Nelson Mandela est notamment restée célèbre: «Notre liberté est incomplète sans la liberté des Pa-lestiniens».

Pretoria maintient de bonnes re-lations avec l’Etat hébreu, même si depuis 2012, le gouvernement a rompu avec une certaine neutrali-té et commencé à se montrer plus critique.

En septembre, l’ANC au pouvoir a recommandé à ses membres et dirigeants de ne pas se rendre en Israël, annonçant qu’il se joignait à un appel au boycott culturel, aca-démique et éducatif.

Leïla Khaled dénonce le «terrorisme» de l’Etat islamique

Le Quartette «prépare» une re-prise des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, a annoncé à Munich, sans donner aucune date, le chef de la diplo-matie européenne, sur fond de tensions toujours très vives dans la région.

John Kerry pour les Etats-Unis, Sergueï Lavrov pour la Russie, Fe-derica Mogherini pour l’UE et Jan Eliasson pour les Nations unies, soit les quatre composantes du Quartette pour le Proche-Orient, se sont réunis dimanche dans cette

ville du sud de l’Allemagne, en marge d’une Conférence sur la sé-curité.

Ils ont solennellement «souligné l’importance de reprendre les né-gociations dès que possible», a in-diqué Mme Mogherini à la presse.

Interrogée sur le fait de savoir si des pourparlers pouvaient re-prendre avant les élections législa-tives en Israël, prévues pour le 17 mars, Mme Mogherini a répondu par un silence... et un grand sou-rire avant de tourner les talons.

Les pourparlers directs entre Is-raël et les Palestiniens ont été in-terrompus en avril 2014 malgré les tentatives du secrétaire d’Etat américain John Kerry d’abou-tir à un accord. Depuis la guerre meurtrière dans la bande de Gaza l’été dernier, les tensions restent extrêmement vives -comme en témoignent les récentes violences à Jérusalem-, douchant les espoirs d’un règlement rapide du conflit.

Le Quartette compte s’appuyer sur une initiative de la Ligue arabe, soutenue par les pays du Moyen-Orient, pour relancer les négocia-tions en vue d’un accord de paix.

«Le Quartette restera activement engagé dans la préparation de la reprise du processus de paix (...) y compris par des contacts directs et réguliers avec les pays arabes», a indiqué Mme Mogherini.

Le Quartette a aussi exprimé son inquiétude quant à «la situation difficile à Gaza» où «le rythme de la reconstruction doit être accélé-ré», appelant notamment les dona-teurs internationaux à tenir leurs promesses faites en octobre 2014.

Israël/Palestiniens : le Quartette appelle à une reprise du dialogue «dès que possible»

Page 11: Israël Actualités n°335

11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Le chef de l’agence de rensei-gnement turque, l’un des plus fidèles alliés du président Recep Tayyip Erdogan, a démissionné pour se présenter aux élections législatives, a annoncé l’agence de presse officielle Anatolie sa-medi.

La démission de Hakan Fidan, qui dirigeait l’Agence nationale de renseignement (MIT) depuis 2010, a été acceptée par le Pre-mier ministre, Ahmet Davutoglu, et prendra effet dès mardi.

En tant que chef du MIT et homme le plus puissant de Turquie après Erdogan, il a mené des négocia-tions avec les militants kurdes pour mettre un terme à leur insur-rection et a été un acteur clé dans la politique de la Turquie sur la crise en Syrie.

Selon IRIB (Iran French Radio) Hakan Fidan, était considéré par les Américains comme une figure de proue de leur projet du «Grand Moyen-Orient» et avait reçu pour mission de renverser le gouverne-ment du Président syrien, Bachar al-Assad.

L’ancien ambassadeur des Etats-Unis, en Turquie et en Irak, James Jeffrey, avait déclaré au Wallstreet Journal : «Hakan Fidan est une figure de proue, dans le nouveau Moyen-Orient. Nous devons le soutenir, car il est capable d’en finir avec le gouvernement de Da-mas».

Le droit turc impose aux fonction-naires de l’Etat qui souhaitent se présenter aux élections de démis-sionner de leurs fonctions.

Turquie: le chef des renseignements démissionne pour se présenter aux

électionsSelon un commandant de l’ar-mée de l’air jordanienne, depuis que les forces de la coalition ont commencé à attaquer des cibles de l’État islamique en Syrie et en Irak, l’organisation a perdu environ 7000 hommes et près d’un cinquième de ses capacités de combat.

L’aviation militaire a annoncé dimanche avoir mené 56 raids en trois jours d’intenses bombar-dements contre des positions du groupe djihadiste Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, après l’exécution du pilote jorda-nien Moaz al-Kassasbeh mardi.

« Nous avons atteint nos objectifs. Nous avons détruit des centres de logistique, des dépôts d’armes, et avons pris pour cibles des repaires des djihadistes », a expliqué le gé-néral Mansour al-Jbour, chef de l’armée de l’air jordanienne, lors d’une conférence de presse.

« La coalition internationale lut-tant contre les militants islamistes en Irak et la Syrie est en train de reconquérir le territoire et de pri-

ver les djihadistes de fonds clés », a déclaré de son côté dimanche le chef de la diplomatie américaine John Kerry.

Par ailleurs, selon des médias iraniens cités par Al-Arabiya, un commandant des Gardiens de la Révolution aurait été tué lors de combats contre l’Etat islamique.

Les combattants kurdes syriens ont repris à l’EI plus d’un tiers des villages autour de Kobané, depuis l’expulsion fin janvier des djiha-distes de cette ville frontalière de la Turquie.

« Les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont repris ces deux dernières semaines 128 vil-lages des 350″, entourant Kobané, a précisé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Washington a rallié plus de 60 pays dans la lutte contre le groupe Etat islamique, une stratégie « qui fonctionne » selon Kerry, à la Conférence sur la sécurité à Mu-nich.

Depuis août 2000, les frappes aériennes de la coalition ont par-ticipé à reprendre environ 700 kilomètres carrés de territoire, ou « un cinquième de la zone qu’ils contrôlaient. »

Le secrétaire d’Etat américain n’a pas précisé si le territoire se trou-vait en Irak ou en Syrie, mais il a ajouté que la coalition avait « privé les militants de l’utilisation de 200 installations de pétrole et de gaz… perturbé leur structure de commandement…. pressé ses finances et dispersé son personnel ».

« Nous les avons forcé à changer de tactique, » Kerry a insisté.

Se référant également au massacre en décembre des enfants dans une école à Peshawar, au Pakistan, Kerry a déclaré: « Ces atrocités ne peuvent jamais être rationalisées, ni excusées, elles doivent s’oppo-ser à chaque fibre de notre être. Et être arrêtées.»

La coalition contre l’EI aurait tué plus de 7000 djihadistes

Page 12: Israël Actualités n°335

Nombre d’entres nous s’inter-rogent sur l’origine de la violence sémantique, envers Israël et par conséquent envers les juifs. Une étude réalisée par nos plus émi-nents politologues désigne un orga-nisme dont la rigueur, l’exempla-rité et l’intégrité devraient être la raison d’être.Et pourtant, il n’en est rien. Cet organisme qui passe pour la voix de la République, impose les mots à utiliser, quand il s’agit d’Israël. Bizarrement, dans leurs déclara-tions quotidiennes, CEUX dont la voix porte, c’est-à-dire CEUX qui ont droit de citer, utilise la même technique.A propos de l’organisme, vous avez sans doute compris qu’il s’agit de L’ « A F P ». Les mots France et PRESSE sont trempés dans le sang de nos martyres tous les jours que D fait. CEUX qui édictent ces règles, ne sentent même pas le rouge de la honte envahir leur front. Il suffit pour s’en convaincre de revoir ce morceau d’anthologie. La fragile Eliette Abecassis affrontant le diable bondissant, autrement nommé Jean Luc Mélenchon, 3 à 4 longues minutes pour, enfin lui faire dire le mot ISLAMISME. Je peux vous dire que c’est long. Cet

instant fut générateur d’une ten-sion palpable sur le plateau. Mais les diables carnassiers, tels que le bonhomme sus cité, font preuve d’une habileté remarquable quand il s’agit de diaboliser Israël. Mais pour le reste : PAS D’AMALGA-ME.Quand j’entends dire que nous devons combattre l’ANTISEMI-TISME, je m’apprête à applaudir, quand soudain, la même bouche dégoise autant que faire se peut sur Israël et surtout sur son gouverne-ment. Est-ce par naïveté ? ! Quand cessera cette ignominie ? Est-ce en-core pour éviter l’amalgame ? Ce mot crétin qui est devenu le pas-seport de tous ces personnages en cravate, qui n’ont jamais vu Israël.Je les mets au défi de ne pas revenir de leur voyage autrement qu’élo-gieux. Dans tous les cas, sachez messieurs, qu’on ne peut pas dis-socier les juifs d’Israël. On ne peut pas prétendre combattre l’antisé-mitisme et attaquer Israël impuné-ment. Il n’y a donc pas moyen de passer outre les barrages qui interdisent de dénoncer ces abus ? De crier la vérité ?FRANCE : pays des droits de l’homme, j’ignorais que tu etait de-

venue, le pays des droits de certains hommes.PRESSE : symbole de liberté. Li-berté d’expression, liberté d’exis-ter, tu as vendu ton âme au diable en échange de quoi ? Ta perfidie et ta lâcheté n’ont même pas empê-ché les attentats sur le territoire de ta République. Tu na sais donc pas que ceux que tu défends, malgré leurs crimes, prennent ta lâcheté pour de la faiblesse ? Tu ne sais pas que sur la liste des peuples à asser-vir, tu es en tète ? Que pour y par-venir, ils n’hésiteront pas à décapi-ter tes enfants, à violer tes femmes, à s’accaparer tes biens, à mettre à genoux ton économie. Il est temps d’en prendre conscience ! Ce n’est pas d’accuser Israël de tous les mots qui te sauvera de ton inévitable chute. Ce n’est qu’au ré-tablissement des 3 valeurs, LIBERTE, EGALITE, FRA-TERNITE, auxquelles, il fau-dra rajouter VERITE que la France retrouvera ses 3 couleurs. Dans l’attente, posez-vous la ques-tion du titre de cet article. Peut-être, allez-vous découvrir tout ce qu’Israël a fait pour vous.

RENE SEROR

MAIS QUE VOUS A FAIT ISRAEL ?

12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Le président de l’Autorité pa-lestinienne Mahmoud Abbas a ordonné samedi la formation d’un comité chargé du suivi des plaintes qui seront déposées de-vant la Cour pénale internatio-nale (CPI), une instance que les Palestiniens pourront saisir à compter du 1er avril.index

Après l’échec d’un projet de réso-lution demandant le retrait israé-lien de Cisjordanie sous trois ans, les Palestiniens ont mis à exécu-tion une menace qu’ils brandissent de longue date contre l’Etat hébreu et ont adhéré à la CPI dans le but avoué de poursuivre ses dirigeants pour « crimes de guerre » notam-ment dans la bande de Gaza.

Le comité, qui sera dirigé par le négociateur en chef Saëb Erakat, sera composé d’une quarantaine de personnalités politiques issues de tous les mouvements palesti-

niens, d’universitaires et de mili-tants des droits de l’Homme, ainsi que de représentants d’institutions dont les ministères de la Justice et des Affaires étrangères, a précisé l’agence palestinienne Wafa. Ce comité « recensera et préparera les documents et dossiers que l’Etat de Palestine présentera à la CPI », précise l’agence, citant M. Abbas.

Mi-janvier, le procureur de la CPI a annoncé avoir ouvert un examen préliminaire pour savoir s’il exis-tait une « base raisonnable » pour ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés commis de-puis l’été en Cisjordanie.

Les Palestiniens assurent avoir déjà rassemblé des preuves de « crimes de guerre » et comptent également sur les résultats, at-tendus fin mars, de l’enquête de l’ONU sur la dernière guerre dans la bande de Gaza.

Mahmoud Abbas forme un comité chargé des plaintes

contre Israël à la CPI

Par ailleurs, des soldats israé-liens soupçonnés de s’être li-vrés à des activités de pillages dans la bande de Gaza pendant l’opération Bordure protectrice vont être entendus par la justice militaire, a indiqué en fin de se-maine le Jerusalem Post.

Si ces auditions donnent lieu à des chefs d’accusation, il s’agirait des premières poursuites engagées contre des soldats depuis la guerre de l’été, mais également depuis l’annonce par la Cour pénale in-ternationale (CPI) de l’ouverture

d’une enquête préliminaire sur des crimes de guerre présumés.

Selon des experts juridiques, afin d’éviter des accusations en prove-nance de la CPI, Israël doit mener ses propres enquêtes et juger les éventuels coupables. Cette affir-mation se base sur le principe de complémentarité défendu par la CPI, selon lequel la cour interna-tionale ne peut poursuivre des sus-pects que si la justice nationale ne peut pas ou ne veut pas poursuivre ces derniers.

Des soldats israéliens convoqués par la justice

militaire

Page 13: Israël Actualités n°335

13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Il y a neuf ans, Ilan Halimi (zal) était découvert gisant sur une voie de chemin de fer après avoir été enlevé, séquestré et torturé par le»Gang des barbares».

Ilan, 61 ans après la Shoah, mour-rait victime de la même idéologie qui avait conduit 6 millions de nos frères vers la mort.61 ans après Auschwitz, un juif était tué en France parce qu’il était juif !

Les mêmes clichés et les mêmes caricatures ont transformé 20 jeunes en tortionnaires et en bour-reaux.

Leur chef n’était pas un enfant du troisième Reich mais un jeune français d’origine africaine qui n’avait pas lu Mein Kampf mais qui était nourri par les images et la propagande antisionistes que dif-fusent les ennemis d’Israël.

Ilan était la première victime du nouvel antisémitisme habillé aux couleurs de l’antisionisme.

Ilan n’était plus le juif caricaturé par le vieil antisémitisme de l’ex-trême droite encore bien vivant mais aussi le juif sioniste haï et détesté par l’islamisme intégriste et son Djihad.

L’assassinat d’Ilan avait provoqué une émotion immense dans toute la population française.

À tous les niveaux chacun se disait qu’un tel cauchemar ne pouvait avoir lieu en France.

Tous promettaient comme au len-demain de la Shoah le « Plus ja-mais ça !»

Une fois de plus, le peuple juif, blessé, a voulu y croire. Conscient que sa mémoire devait être vive et saignant en silence pour la perte

d’un de ses enfants, le juif de France a continué à espérer qu’en-fin le monde allait comprendre.

Mais dans les médias, l’image de l’État juif a continué à se dégrader par l’incessante déformation de la réalité du conflit israélo-palesti-nien.

Quelques années plus tard, la même idéologie frappait à nou-veau dans les rues de Montauban et dans une école juive de Tou-louse.

Après avoir abattu des mili-taires français, Merah, assassinait d’autres juifs tout simplement parce qu’ils étaient juifs.

Ce cauchemar n’en finit de se répéter. Les nouveaux nazis brandissent le Coran et font des émules. Ils prônent le Jihad et dé-clarent la guerre sainte contre tous les infidèles.

Ils manipulent les faibles, les en-doctrinent, les transforment en bêtes immondes.

Ils ont aujourd’hui de nouveaux chefs et diffusent leurs propa-gandes à travers les réseaux so-ciaux.

Ils massacrent les chrétiens d’Orient, les kurdes, les Yaziris et les musulmans qui refusent de se soumettre.

Les images de décapitation qu’ils diffusent sont leurs trophées. Par-tout il chassent et font de nou-velles prises.

A Bruxelles, ils ont frappé au mu-sée juif et les 7,8 et 9 janvier, à Pa-ris, ils ont assassiné 17 innocents.

A chaque fois les mêmes cibles: la démocratie, l’autorité,l’état, la li-berté et évidemment le Juif.

Les pouvoirs publics ont osé nom-mer le mal: l’islamisme intégriste. Avec courage, la haine d’Israël a été désignée par le président François Hollande et le premier ministre Manuel Valls, comme le nouveau visage de l’antisémi-tisme. La France unie a défilé pour dire «Non à la barbarie «.

Mais, un mois à peine après le drame, quelques failles appa-raissent. La théorie du complot se diffuse et les campagnes de boy-cot d’Israël par le BDS ont repris. Ainsi ils ont recommencé à verser leurs venin au festival de la bande dessinée d’Angoulême et samedi au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand. Les mêmes mensonges, la même idéologie an-tisioniste , la même haine diffusée par des êtres aveugles, sourds et insensibles aux massacres en Sy-rie, au Nigéria ou en Irak.

Des activistes qui n’ont jamais levé la voix face aux massacres perpétrés par Boko Haram ou DAESH. Des militants remplis de haine, qui sont les complices ta-cites des Fofana Merah, Kouachi, Coulibali et autres Djihadistes qui ont déjà frappé et de bien d’autres encore cachés qui se préparent à frapper. Dans cette guerre essen-tielle contre les fascislamistes, rien ne doit être ignoré et personne ne doit être épargné !

Gil Taieb

Derrière le boycott d’Israël : l’antisémitisme

Les Valeurs de la FranceCes valeurs m’avaient été ensei-gnées il y a longtemps déjà, au Lycée de Carthage. On m’avait expliqué en long, en large et à travers, que la France était un terreau de liberté et que des hommes et des femmes se sont battus et sont morts pour cela. J‘ai même appris récemment, que durant la révolution fran-çaise de 1789, tous les petits ar-tisans juifs du Faubourg Saint Antoine à Paris avaient fermé boutique pour participer eux aussi, à la prise de la Bastille.

Ces droits que nous n’avons ja-mais eu à conquérir, aujourd’hui, la haine et l’intolérance ont tenté de les exterminer à jamais. Mais franchement, avions nous besoin de tels drames, d’une telle barba-rie, pour nous réveiller, pour crier à nouveau haut et fort notre droit à la liberté, liberté d’être, liberté de conscience, liberté de culte et d’expression?

Je suis personnellement issue d’une famille où l’on m’a incul-qué des valeurs essentielles de tolérance, de respect de l’autre, de réflexion et d’égalité. Chez nous, les juifs, les arabes, les catho-liques, les maltais, les corses, les africains, bref tous, qu’ils soient croyants ou pas, étaient accueil-li et respecté, tel était le principe même sous notre toit familial.

C’est vrai, il y un mois, la France s’est levée au nom d’un seul slogan, «Je suis Charlie». Mais demain? Serons-nous toujours

Charlie, pour dire non à l’anti-sémitisme non à la barbarie, où céderons-nous de nouveau à la facilité en faisant mine de nier la réalité jusqu’à l’aveuglement?

Aujourd’hui, je le concède, j’ai des craintes, non pas pour moi même, pas à cause de ces «barbares» qui prient, je ne sais à qui?. Au-jourd’hui, hélas, je crains la confu-sion et j’ai peur que la France ne cède à la terreur et baisse la garde.

Montrons à ces monstres combien ils nous ont sous-estimés, et que nous leur feront subir le revers de notre liberté. Exprimons-nous par notre culture, notre intelligence et nos idées, Nous qui avons tant contribué à la grandeur de ce pays qui est la France, Nous, le Peuple du Livre «El ElKittab»!

Yvan Lellouche

Nous avons appris avec tristesse la disparition du rabbin Rahamime Hagège zatsal qui fut très longtemps, le rabbin du quartier de Belle-ville à Paris mais également responsable des conversions au Beth Din de Paris. Le rav fit son Alya en Israël et demeurait à Ashkelon depuis

plusieurs années dèjà. Il faisait parti de ces grands érudit de la transmission à l’époque des Grands Rabbin Rahamime Naouri et Emmanuel Chouchena zatsal, tous originaires d’Algérie. Toute notre rédaction présente ses plus sin-

cères condoléances à la famille et aux proches.

Yvan Lellouche

Page 14: Israël Actualités n°335

14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

La plupart des correspondants politiques israéliens se plaignent d’en souffrir. Deux mois se sont écoulés depuis que le Premier ministre a décidé de lancer le pays dans sa troisième aventure électorale en 6 ans, et la cam-pagne a déjà produit sa juste part de scandales, de brouhahas, de tapages et d’analyses.

Tout a commencé avec le mariage étrange entre Yitzhak Herzog du Parti travailliste et Tzipi Livni de HaTnua, qui a donné naissance à l’Union sioniste. Le scandale de la corruption au sein du parti d’Avig-dor Lieberman, Israel Beitenou, et le fiasco du dépouillement des votes aux primaires du Likoud ont suivi. Et que dire du parti séfarade religieux Shas, qui fait campagne

sans chef spirituel pour la pre-mière fois depuis sa création en 1984, disant au revoir à son chef Eli Yishai, qui a claqué la porte en piquant une colère et formé son propre parti. Les partis arabes se sont, pour la première fois dans l’histoire, unis pour présenter une liste commune. Et l’unique but que le chef du parti Foyer juif Naf-tali Bennett a pour sa part marqué, soit le recrutement d’Eli Ohana, a fini dans son propre filet lorsque l’icône du football s’est avérée ne pas correspondre exactement au profil de son parti national-re-ligieux, ce que ses partisans n’ont pas tardé de lui faire comprendre. Et tout cela est arrivé avant même que les scandales entourant la fa-mille Netanyahou ne commencent à accaparer l’ordre du jour.

Les faux pas dont on accuse Ne-tanyahou et la mauvaise conduite présumée de sa famille ont domi-né le débat pendant des jours avec menus détails étayant les goûts luxueux à la résidence du Premier ministre – bouteilles de vin rouge, arrangements floraux, bougies parfumées et meubles de jardin – vont probablement continuer à avoir des répercussions au cours des deux prochaines semaines. Le contrôleur de l’Etat devrait en ef-fet publier un rapport sur les allé-gations de détournements de fonds publics à la résidence officielle des Netanyahou.

Toutes ces histoires – certaines étant des accusations criminelles et d’autres des ragots, des de-mi-vérités et des manipulations médiatiques – détournent le débat public des questions importantes et essentielles ayant un impact réel sur la qualité de vie israélienne, mais créent une atmosphère fréné-tique avec gros titres à la clé. Ou-bliés les problèmes de sécurité ou le coût de la vie: la corruption est le dernier hit et plus les détails sont croustillants, mieux c’est. Cela engendre un sentiment général d’épuisement, d’aliénation, voire même de répulsion. Pourtant, 42 jours avant le 17 mars, il reste un très long chemin à parcourir.

Et que dire de Naftali Bennett le » hipster » et de Netanyahou le “Bibisitter”? Depuis le début de la campagne, les partis ont courtisé les électeurs avec des vidéos théâ-trales faisant preuve d’une créati-vité hors du commun, mais c’est seulement cette semaine qu’ils ont commencé à présenter leurs plans réels pour s’attaquer aux problèmes du pays. Ainsi, l’Union sioniste a dévoilé un ambitieux plan de justice sociale portant sur les questions économiques, de santé, d’éducation. Cependant, la lune de miel du premier couple de ces élections semble loin d’être fa-

cile. La plate-forme a été élaborée par le professeur Manuel Trajten-berg, numéro onze sur la liste de Herzog/Livni et candidat au poste de ministre des Finances. Son plan a été reçu plutôt froidement par les membres du Parti travailliste et ce après que deux semaines plus tôt, Trajtenberg se soit fait remarqua-blement huer lors d’un congrès du parti.

Dans une tentative de contester la thèse du “Roi Bibi” selon laquelle il n’y a pas d’alternative possible à Netanyahou, Livni et Herzog ont essayé de renforcer leur liste com-

mune avec des figures d’enver-gure. Ils ont, comme le veut l’ex-pression israélienne, “parachuté” Trajtenberg et l’ancien général de Tsahal Amos Yadlin dans l’es-poir de fonder une équipe d’élite pouvant être perçue comme un véritable défi posé à Netanyahou. Mais comme ce fut le cas avec l’accueil glacial réservé à Trajten-berg, les membres du Parti Tra-vallliste s’interrogent également quant à l’arrivée de Yadlin en tant que “personnalité sécuritaire ». Ils ont fait remarquer que lors du dernier incident à la frontière nord, ses positions n’étaient pas si différentes de celles exprimées par leurs rivaux de droite. De plus, même si Livni et Herzog ont une bonne alchimie, leur siège de campagne commun manque de synergie. Des rapports font sou-vent état de leurs désaccords et de leurs frictions. Des sources ano-nymes ont critiqué l’atmosphère de capitulation et le défaitisme qui planent au dessus de la campagne. Herzog et Livni ont été quelques semaines en tête des sondages, mais le vent semble tourner et ils doivent trouver un moyen de re-mettre leur mariage sur les rails.

Israël/Elections J-40: « Eux ou nous »

Des ennuis au paradis

Page 15: Israël Actualités n°335

15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Quoi qu’il en soit, le scénario d’une coalition formée par Herzog et Livni est à la dérive de son-dage en sondage. Même s’ils fi-nissent par gagner leur bataille au coude à coude avec Netanyahou, l’arithmétique – et la logique – ne dressent pas un tableau positif en leur faveur. Les partis religieux ultra-orthodoxes et Yair Lapid, centriste et résolumment laïque, ne sont pas les meilleurs amis du monde, c’est le moins qu’on puisse dire. Ils sont peu suscep-tibles de s’asseoir ensemble au-tour de la table du Conseil des ministres. Cette semaine, Avigdor Lieberman a rappelé que son parti nationaliste Israel Beitenou n’ac-cepterait pas de faire partie d’une coalition avec le parti de gauche

Meretz, réduisant les chances de l’Union sioniste d’accumuler suffisamment de votes des autres partis pour permettre au président israélien de lui donner le feu vert pour former un gouvernement. À moins d’un changement spectacu-laire, c’est Netanyahou qui a pro-bablement les meilleures chances de former le prochain gouverne-ment, qu’il soit d’extrême droite ou d’union nationale. L’Union sio-niste claironne “c’est nous ou lui” comme slogan de campagne, et le Likoud répond avec avec « c’est moi ou eux ». À regarder l’état actuel de la situation, ils sont sus-ceptibles de se retrouver coincés ensemble, dans un gouvernement de «nous ET lui et moi ET eux. »

Deux sondages publiés vendredi étaient en désaccord quant à sa-voir si le parti Likoud ou le par-ti travailliste recevait le plus de sièges dans les élections à venir. Un sondage du Yedioth Ahrono-th donne la liste travailliste – Li-vni avec un mandat de plus que le Likoud, tandis qu’un sondage du Maariv donne un avantage de quatre sièges au Likoud.

Dans le sondage du Yedioth Ahronoth mené par le Migdam Research and Consulting sur 700 personnes, le camp gauchiste est prévu de recevoir 25 sièges, com-parativement à 24 pour le Likoud. Par ailleurs, le sondage Maariv donne 26 sièges au Likoud, pour seulement 22 aux camp de la gauche. Les récents sondages ont montré que le Likoud récupérait du terrain sur son principal rival, après plusieurs semaines donnant le camp travailliste en tête.

Le parti Bayit Yéhoudi tombe à

12 mandats dans le sondage du Yedioth et à 13 dans celui du Maa-riv, tandis que les sondages précé-dents donnaient au parti de droite jusqu’à 18 sièges.

La liste arabe unifiée et le parti Yesh Atid de Yair Lapid devraient recevoir 12 sièges, selon les deux sondages, et le parti Koulanou de Moshé Kahlon devrait en recevoir 7. Israël Beitenou (Avigdor Lie-berman) tombe à 5 mandats (Maa-riv) ou 6 (Yedioth).

Le parti religieux Shass battait le parti Yachad de Eli Yishai dans les deux sondages (7-4 pour le Yedio-th, 6-4 pour le Maariv).

Trois sondages publiés jeudi soir dernier et vendredi plaçaient le Li-koud devant les travaillistes avec un siège d’avance. Un sondage publié lundi par Haaretz donnait même deux sièges d’avance au Li-koud (25) sur les travaillistes (23).

Les chiffresne s’additionnent pas

Des sondages contradictoires placent le Likoud et les travaillistes en tête

Page 16: Israël Actualités n°335

16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Les prisons se heurtent à un nouveau phénomène qu’on a voulu longtemps ignorer : la gestion des détenus qui prêchent le jihad. À Fresnes, une quaran-taine de détenus sont particuliè-rement suivis alors que seule-ment vingt places en isolement sont disponibles. Un nouveau casse-tête pour les gardiens qui voient leur quotidien modifié.

Chaque jour, ils doivent raconter et écrire dans des cahiers ce qu’ils voient : «On retranscrit leurs dé-placements, qui ils rencontrent mais on n’a pas forcément les

moyens de le faire», explique Yoan Carar, délégué FO à la pri-son de Fresnes. Mais le travail s’arrête là pour les gardiens alors que le problème de contagion est réel avec les appels à la prière sauvage ou la lecture publique du Coran dans la Cour de promenade. Mais les plus «dangereux» ne sont pas forcément ceux qui se font le plus remarquer.

Des règles tacites existent pour la répartition des détenus et limitent fortement les possibilités : «On a beaucoup de mal à contenir cet effet. On essaye de rassembler

les personnes qui s’entendent le mieux et cela passe par le fait que l’on va peut-être rassembler les possibles islamistes... On n’a pas le choix».

En finir avec la radicalisation isla-miste en prison. Après les attaques terroristes qui ont fait 17 morts, et dont deux des auteurs auraient été en contact en détention, Ma-nuel Valls a annoncé lundi dernier vouloir «généraliser l’isolement en prison des détenus islamistes radicaux.» Et rendre «plus perfor-mant » le système d’écoutes. Un phénomène bien réel, mais diffici-lement cernable. «Je ne vois pas de radicalisation », assure l’imam de la maison d’arrêt de Liancourt (Oise), l’une des plus importantes dans le Nord. « Je peux dire que les musulmans que je rencontre sont modérés. Mais il est clair que certains sont radicalisés. Ce sont les détenus qui nous le disent », explique toutefois le père De Bro-glie, aumônier catholique dans le même établissement. « Il ne faut rien exagérer. Mais ça existe », avance de son côté Jérémy Jean-niot, surveillant de prison à Lian-court, représentant FO. Tandis que pour ce visiteur de prison, «des

prises de pouvoir se font au travers de l’islam.» Et de citer le cas d’un jeune franco-italien qui a subite-ment « demandé à sa grand-mère de lui ramener un tapis de prière ».

Cet établissement, d’une capacité théorique de 600 places largement dépassée, accueille pourtant la re-ligion au vrai sens du terme. «La foi est un chemin qui permet de se reconstruire. Les détenus qui croient peuvent se dire que leur vie ne se résume pas aux faits qui les ont conduits là», explique le père Georges de Broglie, l’aumônier catholique. Ce «voyage au fin fond de l’humain», ils sont six catho-liques, prêtres ou laïcs (dont une femme), à l’effectuer à raison de deux offices par semaine. Toutes les grandes religions sont ici res-pectées. Christianisme, judaïsme, islam : les cultes se déroulent, à tour de rôle, dans une même salle pouvant accueillir jusqu’à 50 per-sonnes. «À marée basse, j’ai entre 5 et 15 personnes ; à marée haute, comme pour la messe de Noël avec l’évêque, jusqu’à 30», ra-conte le père De Broglie. De son côté, l’imam Lahcen Aznag réunit «20 fidèles» chaque vendredi. Sur

une population, selon lui, «de plus de 200 détenus appartenant à une famille ou venant d’un pays à ma-jorité musulmane».

C’est donc une faible proportion de prisonniers qui se rend au culte. La question de la religion n’a pour-tant jamais été aussi omniprésente derrière les barreaux. «Il faut se demander quel processus amène une partie de nos jeunes à être en telle perte de repères », s’inter-roge la député EE-LV d’Amiens Barbara Pompili. «La place de la culture musulmane, dans notre so-ciété, est très insuffisante». Le dé-puté-maire UMP de Saint-Quentin Xavier Bertrand estime pour sa part qu’il faut (les terroristes) «les harceler, les débusquer (…) Éviter la contagion (…) Ceux qui vont faire le jihad doivent savoir qu’ils ne pourront pas revenir en France ou alors ça sera la prison.». Il y a un autre sujet de préoccupation notamment en région parisienne : celui de l’endoctrinement des po-pulations «blacks» par des djiha-distes dit «dormants»…

Yves SIMON

La contagion islamique dans les prisons françaises

Page 17: Israël Actualités n°335
Page 18: Israël Actualités n°335

18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif a indiqué aux Etats-Unis que l’échec des pourparlers sur le programme nucléaire pourrait conduire à la disparition poli-tique du président iranien Has-san Rohani, considéré par les Occidentaux comme « modéré », a révélé samedi le site Ynet.

Le chef de la diplomatie iranienne a plusieurs fois fait part de ses pré-occupations au secrétaire d’Etat américain John Kerry au cours des dernières semaines, ainsi qu’à plu-sieurs dirigeants occidentaux, ont révélé trois responsables iraniens.

Ces mises en garde n’ont toutefois pas été divulguées aux médias.

De leur côté, les Occidentaux ont estimé qu’il pourrait s’agir d’une manœuvre visant à donner une plus grande marge de manœuvre à Téhéran tout en reconnaisant que l’échec des pourparlers pourrait effectivement conduire à l’évic-tion politique de Rohani

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a insisté vendredi, lors d’une rencontre avec son homo-

logue iranien Mohammad Javad Zarif, sur la nécessité d’aboutir à un accord politique sur le pro-gramme nucléaire de Téhéran d’ici fin mars.

M. Kerry a réitéré son souhait d’avancer vers un accord politique d’ici la fin mars, a déclaré un res-ponsable du Département d’Etat à l’issue de l’entretien, qui a duré près de deux heures, en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich (sud de l’Allemagne).

Ils ont convenu de rester en contact étroit et d’essayer de se revoir prochainement, a ajouté ce responsable, alors que les négocia-tions sur le programme nucléaire controversé de Téhéran piétinent.

L’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) né-gocient depuis plus d’un an un accord global, qui mettrait fin à plus de dix ans de crise diploma-tique.

Les grandes puissances espèrent trouver un accord politique avant le 31 mars, pour ensuite conclure un accord global final incluant

tous les aspects techniques le 30 juin au plus tard.

Mais les prises de position des durs à Téhéran comme à Was-hington, où le Congrès dominé par les républicains veut imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran, compliquent la donne.

M. Kerry a rencontré M. Zarif à plusieurs reprises ces derniers mois. Les équipes ont également négocié au niveau politique, mais rien n’a filtré sur ces discussions.

S’exprimant à la Conférence sur la sécurité de Munich, le plus haut responsable de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, a estimé qu’il existe une occasion majeure pour résoudre la question nu-cléaire iranienne.

La Chine est prête à renforcer sa communication et coopération avec les parties afin d’oeuvrer à la conclusion rapide d’un accord juste, équilibré et global, a-t-il af-firmé.

Les grandes puissances exigent que l’Iran réduise ses capaci-tés nucléaires afin d’empêcher qu’il puisse disposer un jour de la bombe atomique. Téhéran qui dément tout caractère militaire de son programme revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée to-tale des sanctions économiques occidentales.

Ces négociations, qui ont redémar-ré en novembre 2013 sur la base d’un accord intérimaire gelant cer-taines activités sensibles de l’Iran en échange d’une levée partielle des sanctions contre l’économie iranienne, ont déjà été prolongées à deux reprises.

Nucléaire: l’échec des pourparlers sonnerait la fin politique de Rohani

La signature d’un accord « peu probable »

Il est « peu probable » qu’un accord entre l’Iran et la commu-nauté internationale concernant le programme nucléaire de la République islamique soit signé d’ici fin mars, a estimé vendredi le directeur-général de l’Agence internationale de l’énergie ato-mique (AIEA) Yukiya Amano dans une interview pour la radio israélienne.

Y. Amano a ajouté que les diri-geants iraniens ont jusqu’à présent refusé de répondre à une série de questions et ne se sont pas expri-més sur les sujets qui préoccupent la communauté internationale, notamment la poursuite d’efforts pour parvenir à fabriquer la bombe nucléaire.

« Nous devons être très prudents car nous savons qui est notre in-

terlocuteur », a souligné le direc-teur-général de l’AIEA.

Vendredi, Y. Amano s’est entre-tenu avec le ministre israélien des Affaires stratégiques Yuval Steinitz, en marge de la Confé-rence sur la sécurité qui se tient actuellement à Munich.

Selon le ministre israélien, « abou-tir à un mauvais accord avec l’Iran qui lui permettra de poursuivre la fabrication de l’arme nucléaire et de devenir une puissance nu-cléaire potentielle constitue un menace pour l’existence même de l’Etat d’Israël ».

Le directeur-général de l’AIEA a par ailleurs confié qu’il compre-nait la position israélienne sur la question du nucléaire iranien.

Page 19: Israël Actualités n°335
Page 20: Israël Actualités n°335

20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

L’hostilité de l’Union euro-péenne au sujet des construc-tions israéliennes en Judée et Samarie n’est pas un secret.

Tenter d’empêcher les juifs de s’installer sur les terres bi-bliques des montagnes de Judée et de Samarie – des territoires au statut disputé comme tant d’autres dans le monde – semble être la priorité absolue de la po-litique étrangère de Bruxelles. Une vraie fixation diront cer-tains.

Et la justification de cette ligne politique semble être le sa-cro-saint Droit international. J’écris semble, car nous allons voir qu’il n’en est rien…

Dossier brûlant : l’Union européenne construitillégalement en Judée Samarie

Car une ONG vient de révé-ler que l’Union européenne fi-nances des implantations illé-gales en Judée Samarie. Oui, des constructions illégales, financées avec l’argent des contribuables européens sans leur consente-ment.

La seule particularité, c’est que ces constructions ne sont pas des-tinées aux juifs mais aux arabes. Donc le Droit international ne semble plus les préoccuper.

L’ONG israélienne Regavim a dé-couvert, c’est ce qu’elle explique dans son dernier rapport publié vendredi 6 février, qu’entre 2012 et 2014, l’Union européenne a fi-nancé la construction de plus de 400 structures. Parmi elles, Rega-vim a identifié 181 constructions destinées à l’habitation, et 232 à des services. La plupart de ces construction ont été faite en totale violation des lois internationales.

Selon le rapport, ce sont des des

millions d’euros qui ont été consa-crée à ces constructions, situées dans 17 colonies illégales.

Et ils ont accroché des drapeaux européens sur les toits !

Il y a cependant une différence im-portante entre ces constructions et celles qui sont reprochées à Israël.

Les implantations israéliennes sont construites sur des terres dis-putées, selon le terme exact du droit international.

Les implantations européennes, à l’inverse, sont construites dans l’illégalité la plus totale, toujours selon le droit international, car elles sont construites en zone C.

Et selon la clause 2 de l’article 27 des accords d’Oslo II signés en 1995, Israël possède l’autorité totale et exclusive sur la planifi-cation et les constructions à l’in-térieur de la zone C de Judée et Samarie.

Pour mémoire :- La zone A (2 %) est sous contrôle civil et militaire palestinien, et comprend les grandes villes pales-tiniennes déjà mentionnées dans les Accords d’Oslo: Jénine, Tulk-arem, Naplouse, Qalqilya, Ramal-lah, Bethléem et Jéricho.- La zone B (26 %), est sous ré-gime mixte avec un contrôle civil palestinien et un contrôle militaire conjoint. Elle comprend les vil-lages palestiniens et diverses por-tions du territoire cisjordanien.- La zone C (72 %), est entiè-rement sous contrôle israélien (implantations, installations mi-litaires, vallée du Jourdain, terres domaniales).

Cet accord a été signé non seule-ment par l’Autorité palestinienne, mais également par l’Union euro-péenne. D’un point de vue légal, cet accord possède donc le statut de traité international, et l’Union européenne est juridiquement obligée de le respecter.

Jake Wallis Simons, qui a le premier révélé l’affaire dans le Daily Mail il y a deux jours. Il a questionné l’UE, et a reçu comme réponse de Bruxelles, par le porte parole Maja Koci-jancic, que le rapport était un tissu de mensonge et que rien de tout cela n’était vrai.

« A la date d’aujourd’hui, au-cune construction n’a été dé-marrée. L’Union européenne ne finance pas des projets illégaux », a répondu Maja Kocijancic.

Alors Simons a montré des pho-tos des constructions arborant fièrement des drapeaux et des stickers européens :

Des constructions illégales, financées avec l’argent des contribuables européens

L’Union européenne a été épinglée, et elle n’a pas eu grand chose à

dire pour sa défense

Page 21: Israël Actualités n°335
Page 22: Israël Actualités n°335

22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie » a reconnu Ben Gal, un homme d’affaires israélien âgé de 57 ans et qui a passé 3 jours dans les geôles turques entouré de détenus irakiens, iraniens et palestiniens.

Sa mésaventure débute vendre-di dernier, dans un appareil de la compagnie aérienne « Pégasus », qui fait la liaison entre Israël et l’Allemagne, avec escale à Istan-bul. A bord, Ben Gal commande un petit déjeuner. Quelques ins-tants plus tard, l’hôtesse revient

vers lui et lui réclame dans un an-glais hésitant, un sachet de soupe qui a disparu du chariot. « Je ne comprenais pas ce qu’elle me vou-lait et elle ne parvenait pas à s’ex-pliquer », se remémore-t-il. « Elle est revenu avec un stewart qui m’a demandé assez sèchement de vider mes poches. Il voulait me fouiller devant tous les passagers pour un sachet de soupe en poudre. J’ai refusé et leur ai demandé de me laisser finir tranquillement mon petit-déjeuner ».

L’affaire en reste là, mais l’équi-page a prévu une sombre ven-geance. A sa descente d’avion, trois membres de la sécurité at-tendent le « voleur de soupe » et l’emmènent dans une salle isolée pour interrogatoire. Trois heures plus tard, il est transféré au poste de police pour complément d’in-formation. Le lendemain, l’is-raélien se retrouve en centre de détention au milieu de 25 autres détenus, la plupart originaires de pays arabes.

Israël! Yahoud!

« C’était une scène dégradante et surtout effrayante » se souvient

Ben Gal. « 90% des détenus étaient des musulmans extrémistes, l’un d’eux racontait qu’il avait été ex-pulsé des Etats-Unis pour avoir exprimé un soutien à Daesh. Je ne comprenais pas ce qu’ils di-saient en arabe mais j’entendais régulièrement les mots Israël et Yahoud (Juif), que des Palesti-niens prononçaient en me jetant des regards menaçants. C’est un groupe d’hommes du Turkme-nistan qui m’a pris sous son aile, ils m’ont mis à l’écart des autres dans un coin de la pièce et j’ai pu dormir un peu, je ne suis allé aux toilettes que la nuit pour éviter les mauvaises rencontres».

C’est seulement le lundi, à 18 heures que le « prisonnier » israé-lien est expulsé vers Israël. La di-rection de la compagnie Pegasus à Tel-Aviv, indique qu’après l’atter-rissage, le sachet de soupe a été re-trouvé sous un fauteuil, mais que le rapport de l’équipage au service d’ordre de l’aéroport d’Istanbul ne portait pas sur cet incident : « Nous avons contacté la sécurité car son comportement têtu avait mis en danger la sécurité du vol et des passagers».

Un israélien 3 jours de prison en Turquie pour un vol de soupe sur un vol Pegasus

Page 23: Israël Actualités n°335

23L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

La lettre ouverte de Claude Goasguen suite à son jugement au tribunal correctionnel de Nîmes.

Il y a un an lors d’une grande ré-union tenue par le KKL, j’avais déclaré qu’il était difficile d’en-seigner la Shoa dans certains lycées et que certaines mosquées parvenaient par des propos in-tégristes à intoxiquer des jeunes par leurs discours islamistes.

Que n’avais-je dit là !

Quelques jours plus tard le CFCM (Le Conseil Français du Culte Musulman) par la voix d’un obs-cur observatoire contre l’islamo-phobie, m’adressait une plainte en diffamation.

Durant un an j’ai pu apercevoir ce que pouvait me faire subir le fait d’avoir dit la vérité trop tôt, pour reprendre la célèbre chanson de Guy Béart.

Un an durant lequel je subis par le biais des réseaux sociaux une mul-titude d’injures, de menaces, de menaces de mort, initiées par des sites islamistes qui se trouvaient de l’autre côté de l’atlantique.

Durant un an j’ai dû subir les critiques de la presse relayant la pensée unique qui m’accablait de reproches dans le silence sépulcral de médias qui auraient dû soutenir mes positions.

Durant un an j’ai du subir les at-taques les plus venimeuses de mes adversaires, dans le silence gêné de la plupart de mes amis, effrayés par l’ampleur des vociférations ; de certains de mes amis qui étaient pourtant les plus vigoureux en privé contre ces faits que je dé-nonçais en public, mais qui ne voulaient pas s’aliéner les foudres de la pensée unique qui domine ce

pays et qui nous fait fuir ce devoir de vérité, même quand c’est un parlementaire qui le dit !

Quelques mois plus tard éclataient les évènements de juin 2014 où l’antisémitisme était crié dans les rues de Paris, menaçant de mort les juifs soi-disant responsables. Et je lus alors une interview du recteur de la mosquée de Paris, M. Dalil Boubakeur (qui lui avait droit au chapitre), disant que lui-même était contraint de recon-naitre qu’un certain nombre de mosquées dépassaient effective-ment par leurs outrances la foi de l’Islam au profit de l’islamisme et du djihadisme.

Puis les évènements dramatiques du mois de janvier survinrent et j’entendis, non sans une certaine stupéfaction, le Premier Ministre actuel dire à la tribune de l’As-semblée nationale qu’effective-ment il était difficile d’enseigner la Shoa dans un certain nombre d’établissements et que beaucoup de professeurs se plaignaient des insultes, des menaces, des maltrai-tances des élèves qui justement ne respectaient pas le deuil national pourtant décidé par la République.

Il est vrai que personne n’avait en mémoire un rapport de l’Inspec-tion Générale de l’Education na-tionale, qu’avaient eu le courage de donner au ministre de l’Educa-tion nationale en 2004 mes collè-gues de l’Inspection générale, di-rigé par l’inspecteur général Obin, rapport savamment enterré durant dix ans par des ministres de l’Edu-cation nationale de droite comme de gauche parce que contraire à la pensée unique dominante.

Désormais le rapport Obin que je citais le 3 février 2014, est devenu un best-seller des émissions mé-diatiques.

Claude Goasguen: le premier qui dit la vérité doit-il être exécuté ?

J’avais raison trop tôt, avant les manifestations et les crimes du mois de janvier.

Je dû subir cependant la contrainte d’aller m’expliquer devant le tri-bunal correctionnel de Nîmes, comme un prévenu de droit pénal, au milieu de voyous ou de vio-leurs, prévenus comme moi. Sou-venir qui n’est pas prêt de s’effa-cer de ma mémoire. Il est en effet terrible d’avoir raison trop tôt !

Heureusement dans sa grande sagesse le tribunal correctionnel

de Nîmes frappa de nullité cette procédure qui avait duré un an, malgré les démarches que j’avais accompli à plusieurs reprises au-près du CFCM pour substituer à la vindicte la discussion démocra-tique qu’était en droit d’attendre un parlementaire. En vain !

Je voulais à travers cet exemple et au-delà de toutes considérations personnelles, montrer que ce pays ne pourra pas continuer ainsi à ca-cher les réalités pour faire plaisir à quelques journaleux en mal d’ar-ticles venimeux.

Et je n’oublie pas de dire aux quelques-uns qui m’ont soutenu dans ces moments difficiles, qu’il est heureux pour une fois que la vérité ait pu être reconnue comme telle. Je tiens vraiment à les re-mercier de leur soutien et de leur présence.

Et oui, le premier qui dit la vérité il doit être exécuté, comme le dit si bien encore une fois Guy Béart.

Par C. Goasguen

Page 24: Israël Actualités n°335

24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Robert Zbili : « Notre but : montrer la véritable image de l’Etat d’Israël »Médecin réputé, à la tête de plusieurs centres de radiologie de l’Est parisien, le docteur Robert Zbili est un infatigable

défenseur de la cause sioniste. Candidat aux élections du Congrès sioniste mondial, il nous explique tout à la fois le rôle de l’institution que les missions qu’il veut mener à bien. Entretien.

Vous êtes, docteur Robert Zbili, un homme engagé bien connu du monde associatif et militant. Pouvez-vous nous parler de vous et de vos diffé-rents mandats ?Je milite depuis une quaran-taine d’années, et ce, toujours dans le même cadre, celui du soutien à l’État d’Israël. J’étais et je suis Président des Orga-nisations Sionistes de France. Je suis aussi, depuis un peu plus de deux ans, Président de l’Exécutif du KKL de France.

Vous vous présentez aux élections du Congrès sio-niste mondial, une entité mal connue de nos corelegion-naires. Vous est-il possible de nous en expliquer le rôle et le fonctionnement ?Le Congrès Sioniste Mondial est une structure qui existe de-puis longtemps : elle représente le peuple juif depuis le Congrès de Bâle jusqu’à os jours. Les élus israéliens en fonction de leur représentation à la Knes-set font partie du congrès sio-niste à hauteur de 50 %. Tous les partis sionistes de la Knes-set sont représentés au Congrès sioniste. Les partis arabes ne se reconnaissant pas comme sio-nistes, ils ne sont pas présents

au congrès. L’autre moitié des élus du Congrès représente les différentes diasporas, en fonc-tion de leur importance. Le plus gros contingent est nord-améri-cain. La France est juste der-rière puisqu’elle représente, pour le monde occidental, la plus grande diaspora soit 23 mandats. Ce congrès se réunit donc une fois tous les quatre ans. Il se réunira en novembre de l’année prochaine, et aupa-ravant, aux alentours du mois de juillet, auront lieu les élec-tions en France qui donneront la composition de la délégation française en fonction des man-dats recueillis par les différents partis politiques.

Quel poste briguez-vous ?Quant à moi, je suis représen-tant, au sein de la fédération sioniste de France, du Likoud qui est le parti principal de la fé-dération depuis de nombreuses années. Il le restera vraisembla-blement après ces élections et je continuerai éventuellement, même si ce n’est pas dans mes objectifs principax à représen-ter la faction du Likoud.

Quelles sont à votre avis, les attentes des juifs de France et en quoi le Congrès juif mon-

dial peut-il y répondre ?Alors, d’abord ce Congrès juif mondial a une définition. c’est qu’il représente il permet la no-mination des différents repré-sentants de l’exécutif sioniste, mais aussi des organisations sionistes c’est-à-dire l’Agence juive, le Keren Hayessod, le KKL et l’Organisation sioniste mondiale. Avec un président de l’organisation sioniste mon-diale qui est différent du pré-sident de l’agence juive, de-puis quatre ans maintenant. L’importance est donc capitale puisque en nommant le patron de l’Agence juive, on définit le programme de l’alyah et de la « clita ». La présidence du KKL permet d’avoir la ges-tion des terres juives en Is-raël. L’Organisation sioniste mondiale comporte différents départements : lutte contre l’antisémitisme, activités sio-nistes, jeunesse, implantations au sens large du terme : Gali-lée, Néguev, Judée-Samarie… C’est un ensemble important financièrement, et politique-ment. Les postes seront répar-tis au Congrès en fonction des représentations politiques. Il est vraisemblablement évident que l’Agence juive ira au Li-koud par l’intermédiaire de Sharanski. Le Keren Hayessod peut, cette année, voir son re-présentant changer, même si le Likoud est, on s’en doute, concerné. Quant au KKL et à sa présidence, la lutte entre les différentes factions s’annonce intense :

La communauté française est aujourd’hui en situation de fragilité. Quelle influence le CSM peut-il avoir sur les questions d’alyah, de sécuri-té des lieux juifs et d’apaise-ment des tensions ?C’est beaucoup plus important que prévu, compte tenu de la situation en France. L’engage-ment du mouvement sioniste, c’est-à-dire de ses deux com-posantes principales, à savoir la Fédération des Organisations sionistes de France et le KKL, est total sur ces sujets. J’ai écrit ce matin-même, une lettre à Netanyahu après 15 jours de réflexion et de discussions, sur l’accompagnement de l’alyah et le rôle que doit jouer le mou-vement sioniste dans ce do-maine. J’ai également eu plu-sieurs réunions avec le patron

mondial du KKL qui est venu pour cela 3 jours à Paris. Il ne faut pas oublier que le KKL à une puissance financière im-portante et que l’alyah est inscrite dans l’ADN du KKL. Le président du KKL s’est en-gagé sur des sommes impor-tantes afin de faciliter l’Alyah des juifs de France. La seule condition qu’il a émise, c’est que le gouvernement israélien soit favorable à cette action et que cela se fasse en coordina-tion avec ses services. Le KKL a promis, outre les moyens fi-nanciers, des moyens humains pour faciliter l’alyah des juifs de France, notamment en ma-tière d’accompagnement. Lo-gement, éducation, religion, emploi… Autant de paramètres qui seront pris en compte. Même si l’Agence juive est là pour répondre à ces probléma-tiques, l’ensemble des organi-sations sionistes en France doit également apporter ses propres réponses sur ces questions.

Le Congrès sioniste mondial est une instance qui manque de visibilité semble t-il ? Est ce volontaire ou pas et sur-tout envisagez-vous de chan-ger cet état de fait ?Le congrès sioniste mondial a lieu une fois tous les quatre ans, il n’a donc pas besoin de visibilité. La seule visibilité qui importe est celle des struc-tures qui en émanent, à savoir le KKL, l’Agence juive, l’Or-ganisation sioniste mondiale et ses différents départements. Cette dernière œuvre d’ailleurs de façon bien plus importante qu’on ne le pense : le soutien aux mouvements de jeunesses, c’est l’Organisation sioniste mondiale, l’enseignement de l’hébreu dans les écoles juives c’est l’organisation sioniste mondiale, la lutte contre l’anti-sémitisme dans le monde c’est encore l’Organisation sioniste mondiale !

Quels sont vos engagements vis-à-vis de la communauté juive de France ?Il existe plusieurs composantes en matière de représentation, au sein de la communauté juive. La composante religieuse, re-présentée par le Consistoire, la composante civile qui a des rapports avec l’Etat français et la composante sioniste. C’est uniquement cette dernière qui

nous concerne. Nous sommes impliqués dans tout ce qui concerne les relations avec l’état d’Israël et le soutien à l’état d’Israël. Cela passe par des actions concrètes de ren-contres avec les hommes po-litiques français, et cela sera encore plus le cas dans le futur, mais uniquement dans le cadre de la promotion de l’image d’Israël et dans un but de ren-forcement du lien. Notre première mission, c’est l’accompagnement de l’Alyah, principalement dans le cadre de l’identification des besoins et des freins. Et ce, notamment en faisant du cas par cas. C’est notre rôle d’alerter le KKL ou l’agence juive, en Israël sur les besoins spécifiques de cer-taines communautés. Notam-ment celles qui sont les plus fragiles financièrement et les plus exposées en matière d’an-tisémitisme en France. Il y a à Aubervilliers ou Saint-Bris des gens qui songent à l’Alyah mais n’ont pas les moyens de payer ne serait-ce que le taxi qui les mènerait à l’aéroport. Ce sont ceux-là que nous voulons aider en priorité.Mais nous voulons aussi mon-trer, par le biais de voyages, comme celui que nous avons organisé en novembre, ce qu’est réellement aujourd’hui l’Etat Hébreu, ce qu’il est de-venu en 65 ans. Nous refusons l’idée que la vision politique française d’Israël s’arrête au conflit avec les Palestiniens. Nous avons montré à ceux qui ont visité Israël grâce à nous les industries du High-tech, les innovations en matière d’agri-culture : Israël était un désert à l’origine. C’est désormais le seul état au monde où, le 1er janvier de chaque année, on dénombre plus d’arbres dans le pays qu’il n’y en avait le 1er janvier de l’année passée. C’est la mission du KKL. C’est la nôtre de le faire savoir auprès des politiques, des journalistes et des décideurs français. Nous voulons montrer la vraie image d’Israël,. Une image très loin de celle que donnent les mé-dias. En somme, notre fonc-tion c’est le marketing sioniste. Montrer la réalité d’Israël : ses richesses, ses forces et surtout son attractivité !

Propos recueillis par Alain Sayada

Page 25: Israël Actualités n°335
Page 26: Israël Actualités n°335

26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Scandaleux dérapage de Cam-badélis ! Même s’il ne met pas « sur le même plan » l’État hé-breu et Daech, Jean-Christophe Cambadélis, numéro un du PS, a déploré dimanche 08 février que l’on assimile les juifs à Israël et les musulmans à l’organisation État islamique.

Comme Radio J lui demandait si les manifestations de janvier au-raient été aussi nombreuses avec uniquement la tuerie de l’Hyper-casher, le député a répondu: « je ne sais pas et c’est un peu vain. Ça a eu lieu et c’est ignoble et les Français ont parfaitement bien ré-agi alors que dans des actions pré-cédentes antisémites, les Français n’avaient pas réagi ».

« Je suis contre que l’on identifie une communauté à un Etat »

« Évidemment, on pense tout de suite à la communauté musul-mane, mais vous verrez que der-rière », ce sera « la communauté juive, dont on indiquera que ce sont les représentants d’Israël en France, qu’ils ont des idées et des modes de vie qui ne correspondent pas à la France ».

« Je suis contre que l’on identi-fie une communauté à un Etat », a encore dit le responsable PS. « On identifie la communauté juive à Israël et on identifie les musul-mans à Daech. C’est le même raisonnement ». Mettrait-il sur le même plan les islamistes de Daech et l’Etat juif ? « Non », « je disais que c’était le même raisonnement », s’est défendu le député de Paris. « Je suis loin de mettre Daech sur le même plan qu’Israël ».

Peu après la diffusion de l’entre-tien, Eric Ciotti, député et pré-sident UMP du Conseil général

des Alpes-Maritimes, a condamné ces propos et demandé la démis-sion du Premier secrétaire du PS. Ce à quoi Jean-Christophe Cam-

badélis a répondu, toujours sur le réseau social.« Cambadélis déplore que « l’on identifie » les juifs à Israël et les

musulmans à l’EI »« Scandaleux et odieux dérapage de Cambadelis qui assimile Israël

et Daech! Cambadelis n ‘est plus digne d’exercer ses responsabili-tés »

Scandaleux dérapage de Cambadélis qui ose comparer les juifs de France et Israël aux musulmans et Daesh

Des tablettes en argile datant de 500 et 600 ans avant J.C ont été découvertes en Irak et sont ex-posées pour la première fois à Jérusalem.

L’exposition est basée sur plus de cent tablettes cunéiformes conte-nant des détails de contrats ou de transactions effectués entre Ju-déens chassés ou convaincus de quitter Jérusalem par le roi Nabu-chodonosor vers 600 avant J.-C. D’après le site Ynet, ces tablettes

ont été acquises par un riche col-lectionneur israélien à Londres il y a tout juste deux mois.

« C’était comme remporter le jackpot », a déclaré Filip Vukosa-vovic, expert de la Mésopotamie antique et chargé de l’exposition au Bible Lands Museum (Musée de la Bible).

« Nous avons commencé la lec-ture des tablettes et en quelques minutes nous étions absolument

stupéfaits car elle comblent une lacune importante dans la compré-hension dans la vie des Judéens en Babylone il y a plus de 2500 ans.

Alors que de nombreux Judéens sont retournés à Jérusalem en 539 avant notre ère, beaucoup d’autres sont restés et ont construit une communauté juive dynamique pendant deux millénaires.

Les descendants de ces Juifs ne sont revenus en Israël que dans

les années 1950 au moment où beaucoup de la diaspora ont quit-té l’Irak, la Perse, le Yémen et l’Afrique du Nord vers le nouvel Etat ». a-t-il expliqué.

M.A – Israpresse

Une exposition à Jérusalem révèle l’existence juive de l’exil de Babylone

Page 27: Israël Actualités n°335

27L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Elu « Meilleur lycée de France » par le Parisien en 2013, le ly-cée Averoès de Lille est dans la tourmente depuis vendredi. Car derrière les excellents ré-sultats au bac de ce lycée privé sous contrat avec l’Etat, fondé il y a une dizaine d’année, se ca-cherait un visage peu reluisant. C’est ce que dénonce Soufiane

Zitouni, professeur de philoso-phie recruté à la rentrée der-nière, qui vient de démissionner et s’est fendu d’une tribune au vitriol dans Libération.

Il y dénonce un « antisémi-tisme quasi ‘culturel’ de nombre d’élèves » et le « double jeu » de l’établissement : « d’un côté mon-

trer patte blanche dans les mé-dias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté, diffuser de manière sournoise et perni-cieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-dire, un mélange malsain

et dangereux de religion et de po-litique »

Tout a commencé après l’attentat contre Charlie Hebdo.

Le professeur écrit alors une tri-bune dans Libération où il écrit que « le prophète aussi est Charlie ». Un texte qui n’a pas été appré-cié par le personnel de l’établisse-ment. Le jour même de la publica-tion, un « proche de la direction » est venu lui faire part de son sou-tien, tout en le mettant en garde : « je suis d’accord avec toi sur le problème des musulmans qui manquent d’humour et de recul par rapport à leur religion, mais tu dois savoir que tu vas te faire beaucoup d’ennemis ici, et je te conseille de regarder derrière toi quand tu marcheras dans la rue… »

« Pas étonnant », écrit-il, « que certains de mes élèves m’aient affirmé en cours que les caricatu-ristes de Charlie Hebdo assassinés l’avaient bien cherché, voire mé-rité… »

L’homme décrit un lycée « lié à l’Union des organisations isla-miques de France (UOIF), réputée proche de l’idéologie des Frères musulmans ». Il s’agit d’un « ter-ritoire ‘musulman’ sous contrat avec l’Etat » où « certains collè-gues musulmans masculins se sont permis de faire des remarques sur des tenues vestimentaires de col-lègues féminines non musulmanes » et où certains mots, comme « Darwin » ou « sexe » sont tabous.

Suite à cette tribune, le Rectorat a fait savoir vendredi qu’il de-mandait « une mission d’inspec-tion afin de vérifier le respect des termes du contrat d’association signé avec l’Etat ».

L’établissement a porté plainte pour diffamation, selon la lettre professionnelle consacrée à l’édu-cation AEF.

Source Europe Israel - Israel Actualités.com

Islamisme, antisémitisme… : un prof dénonce le« double jeu » du lycée musulman Averroès de Lille

Page 28: Israël Actualités n°335

28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Nos militaires du 2ème RIMA viennent de découvrir les « mères juives » et la chaleur du

peuple Juif… Voir article sur les mères juives ici. Et ici les soldats dansent dans uns synagogue.

Toute la France, et en particulier la Communauté Juive de France

particulièrement visée, remercie l’armée française de sécuriser les écoles, les lieux de culte, les

centre commerciaux.

Les militaires du 2ème RIMA remercient les parents d’élèves pour leur sympathie à leur égard

Page 29: Israël Actualités n°335
Page 30: Israël Actualités n°335

30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Cher Monsieur,

Abonné à votre journal depuis plus de 20 ans. Admirateur de Raymond Aron, je découvre at-terré la couverture de votre édi-tion spéciale sur les Français juifs (photo en PJ).

Je suis français depuis le 27 sep-tembre 1791. En titrant, comme hélas l’avait fait le Monde, le 21 janvier: Juifs de France, vous me renvoyez à mon statut pré-éman-cipation, de Juif d’abord et défini uniquement par une appartenance territoriale, la France: apatride donc!!

Ma famille est française depuis 1791. Je suis la sixième génération sans discontinuer à être décorée de la Légion d’honneur. Mon grand-père et mes arrières grands pères l’ont été à titre militaire. Nous sommes des Français patriotes avant tout et aussi de confession juive.

De quel droit, pouvez vous nous renvoyer à un statut géographique, territorial et non national?

Le journal le Monde , chose rare d’ailleurs, a présenté ses excuses à ses lecteurs, jugeant son titre “Juifs de France” du 21 janvier 2015, “Malheureux et maladroit”

Pour aggraver la confusion, votre couverture est illustrée d’une jeune femme qui brandit un dra-

peau israélien. Vous entretenez ainsi toutes les confusions d’esprit les plus dangereuses.

Je suis officier de réserve para-chutiste. Je brandis toujours le drapeau tricolore. Tous les Juifs habitant la France sont Français et se considèrent comme tel. Ils l’ont prouvé par leur héroïsme, leur sens public, leur créativité. Comme la très grande majorité d’entre eux, j’aime et je soutiens activement Israël, mais d’abord comme Fran-çais et comme démocrate, ensuite comme Juif.

Enfin vous sous-titrez “une assi-milation exemplaire”. Auriez vous osé dire cela à Rachi de Troyes au 12ème siècle, à Bernard Lazare, à Léon Blum, à Georges Mandel, à Pierre Mendès-France ou encore à Raymond Aron.

Monsieur Barbier, je connais votre culture et votre sensibilité, je suis d’autant plus surpris que vous ayez pu laisser passer une telle couverture.

Un telle image nous renvoie au ghetto et nous blesse.

Veuillez accepter, cher Monsieur, l’expression de ma considération attristée.

François HeilbronnProfesseur des universités asso-cié à Sciences Po Paris

Le Prince Charles a qualifié d’ »effrayant » le nombre de jeunes musulmans vulnérables radicalisés par des informations « folles » circulant sur internet, dans un entretien qui sera diffu-sé dimanche.

L’héritier du trône britannique a également exprimé son inquié-tude face au nombre de chrétiens fuyant en masse le Proche-Orient, estimant qu’il n’en restera que très peu dans la région qui est le ber-ceau du christianisme.

La radicalisation « est une des plus grandes inquiétudes« , a déclaré le Prince Charles dans une interview à la radio BBC et cette question ne peut « pas simplement être occul-tée« . « C’est l’envergure qu’ont

pris ces choses qui est alarmante« , a-t-il ajouté.

« Mais ce qui est effrayant c’est que ces gens peuvent être radi-calisés aussi bien par le contact avec quelqu’un que par l’Internet et la quantité incroyable d’infor-mations folles qui y circulent« , a ajouté le Prince âgé de 66 ans. « L’un des aspects de cette radicali-sation est la recherche d’aventure et d’excitation à un certain âge« , a-t-il poursuivi en défendant la prévention pour canaliser l’éner-gie de ces jeunes.

Quant aux chrétiens d’Orient, il s’est alarmé de leur nombre qui « baisse de manière importante » car les gens sont victimes « d’in-timidations à un degré incroyable

» dans les zones contrôlées par le groupe Etat islamique (EI) dans le nord de l’Irak.

« Les chrétiens sont au Moyen-Orient depuis 2.000 ans. Avant l’arrivé de l’islam au VIIIè siècle. Ils ont énormément compté, comme de nombreux musulmans et d’autres le reconnaitraient« , a-t-il ajouté. « Cela en fait une tra-gédie encore bien plus grande« .

Le Prince Charles, également hé-ritier aux fonctions de gouverneur suprême de l’Eglise d’Angleterre, est en visite en Jordanie, au Ko-weit, en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis de sa-medi à jeudi.

Source europe-Israel.org

François Heilbronn, professeur des universités: Lettre au directeur de l’Express à propos de la couverture du magazine

Prince Charles « La radicalisation (des musulmans) est une des plus grandes inquiétudes »

Page 31: Israël Actualités n°335

31L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Page 32: Israël Actualités n°335

32L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Toute cette paracha nous parle de l’organisation du système juridique du peuple d’Israël dont se sont inspirées la plu-part des nations pour rédiger leurs codes. Les «Michpatim» sont des Mitsvot dont nous pouvons percevoir la logique rationnelle contrairement à ce qu’on appel le les «Houkim» qui elles, sont des lois irrationnelles plus complexes et dont le sens nous échappe le plus souvent. Exemple l’interdiction de porter un habit fait à partir d’un mé-lange de laine et de lin ou encore l’interdiction de consommer une mélange de lait et de viande. En fait, ces lois comme l’explique Rachi ont été énoncées en même temps que la promulgation de la Thora et elles sont donc indisso-ciables.

Nous pouvons nous poser la ques-tion de savoir pourquoi a-t-il été nécessaire à D-ieu de transmettre au Mont Sinaï, ces commande-ments a priori facile à comprendre par l’homme? Nous trouvons par ailleurs un commandement ca-pital qui est : «LoTissâ chéma chav» ne prononce pas des pa-roles vaines! Et les sages nous disent qu’il s’agit là en réalité de l’interdiction de dire ou d’accep-

ter le fameux «Lachone ara» la médisance. Pourtant et même si la Thora utilise le terme «Chéma chav» paroles mensongères, cela s’applique aussi à des paroles qui ne sont ni fausses ni mensongères, mais tout à fait vraies! Comme d’ailleurs l’explique le Hafets Haim : «Que la personne sur la-quelle nous disons du vrai ou du faux «lachone ara» et quelle soit présente ou absente…» cela ne change strictement rien!

Le Roi David avait compris les dangers de la langue et il écrit dans un de ses psaumes : «Quel est l’homme qui souhaite la vie, qui aime les jours pour voir le bien? Préserve ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides..» Les sages expliquent que «sou-haiter la vie», concerne la vie éternelle! Celle que nous est ré-servée dans l’au-delà, et «aimer voir le bien», concerne plutôt le monde ici bas. Voilà pourquoi il ne faut pas s’étonner que la Thora consacre 31 Mitsvot à la «surveil-lance» de ce qui «jaillit» de notre bouche comme une flèche. Les Sages disent que Notre bonheur aussi bien dans ce monde que dans l’autre, dépend en particulier de la maitrise de notre bouche. Le Tal-mud affirme également, qu’il n’y

a pas que le glaive qui tue, les pa-roles peuvent aussi avoir un effet dévastateur.Si la Thora insiste pour nous dire que les «Michpatim» les lois lo-giques et à caractère sociales ont été transmise au Sinaï, c’est parce que nous aurions pu nous tromper en pensant que ces lois à caractères sociales avaient été instaurées par les Tribus d’Israël pour gérer la cohésion entre les hommes…Aus-si la première lettre de notre para-cha est : «V-élé «Voici les lois!» ce «Vav» viens nous apprendre que ces lois sont d’une part la suite des dix commandements et que d’autre part elles sont aussi impor-tantes que l’observance du Chabat et des dix commandements et par conséquent toutes d’inspiration di-vine. Parmi ces commandements, Le Kéli Yakar nous explique la définition du mot «Chohâd» le ca-deau corrupteur…à son avis l’idée de bannir la corruption n’est pas une mince affaire! Par exemple un jugement a ceci de particulier qu’il est «Had» c’est-à-dire aiguisé. En général on dit qu’un Juge : «Hoté-kh Adine» littéralement : il tranche son jugement… et ce n’est pas un hasard dit-il si le «corrompu» est empressé de rendre son jugement (tranche) en faveur de celui qui la soudoyé! Hélas dans nos sociétés,

la corruption a de nombreuses fa-cettes. Ainsi, chaque commande-ment de la Thora même si il nous apparait à priori logique, renferme une dimension supérieure. Ils sont la volonté du Créateur de l’Uni-vers et ont une portée qui nous dépasse très largement. A ce pro-pos le Zohar nous explique que «Michpatim» concerne la réincar-nation des âmes- Les «guilgoulim néchamote ». Quel est le lien entre la justice en Israël, notamment la législation sur l’esclavage et la ré-incarnation des âmes? A propos de l’esclave qui ne souhaite pas s’af-franchir de son maître après six ans de service, la Thora nous dit qu’il faudra approcher cet esclave de la porte ou de la Mézouza et lui «poinçonner» l’oreille… pour-quoi donc l’oreille, nous explique Rachi? Parce que cette oreille qui a entendu au Sinaï que tout le peuple d’Israël est exclusivement serviteur de D-ieu ne peut deve-nir esclave d’un homme à jamais, c’est pourquoi il doit être «puni» pour ce manquement à la dignité et la grandeur humaine. L’oreille est un organe important : il établi le lien entre l’homme et son mi-lieu environnant. Celui qui n’en-tend pas, n’a pas de relation avec le monde qui l’entoure, et a du mal à recevoir un enseignement. C’est l’oreille qui permet d’entendre et de capter le message de la Thora ; si l’oreille est «fermée» à l’ensei-gnement, elle doit être percée!

En refusant le message, cet homme-esclave-refuse et re-nie l’enseignement de la Thora et rompt ainsi tout lien avec les commandements. Car dès que l’homme assume la condition d’esclave,(en de nombreux do-maines) il est dispensé d’appliquer les Mitsvot.

Pourquoi faut-il alors attendre six années avant de lui percer son oreille? Et ne pas livrer cet ensei-gnement à l’esclave dès sa venue chez son maître? S’interroge le Talmud. En fait, comme nous le savons disait notre Maître le Rav Emmanuel Chouchena zatsal, la Thora n’a pas été conçue pour des anges ou pour des êtres dénués de libre arbitre et qui ne risque pas de trébucher par le péché! Au contraire La Thora a été donnée à l’homme, imparfait et tortueux par nature, pour qu’il travaille à sur-monter ses mauvais instincts. Heu-reux est l’homme qui triomphe de l’épreuve. Car il n’est point d’homme qu’Achem ne met pas à l’épreuve écrit le Rav Eliahou Dessler zal dans son livre Miktav Mè-Eliahou. Ce n’est pas une gra-vité extrême si l’homme trébuche par le péché… Le Roi Salomon

écrit : «Il n’est pas d’homme juste sur toute la terre, qui fasse le bien sans jamais faillir…Car le juste retombe sept fois et se relève» Ces deux versets l’un dans l’Ecclé-siaste et l’autre dans les Proverbes, nous donnent la vrai définition du juste. Quand bien même l’homme tombe, le verset continue à le dési-gner comme «Juste» tout simple-ment parce qu’il ne se résigne pas, et se relève. Trébucher dans la vie cela arrive à tout le monde, disait le Rav Emmanuel Chouchena, ce n’est pas un désastre, tant qu’on essaie de se relever!. Le vrai pro-blème réside dans le fait de pécher et de poursuivre dans cette voie, sans jamais faire d’efforts un seul instant, pour s’en détourner défini-tivement.

L’homme pourrait être défini comme un être composite consti-tué d’éléments a priori contra-dictoires- le corps et l’âme- mais en fait tous les deux complémen-taires. L’âme est la spiritualité pro-venant du souffle divin, comme il est écrit dans la Genèse. Le corps quand à lui est l’élément pure-ment matériel, qui l’empêche de prendre son essor… L’âme en ef-fet permet à l’homme d’aspirer à des sommets spirituels toujours inégalés, et le corps permettant à cette âme de «reposer» sur une base solide, et ainsi de faire ré-gner le spirituel dans le monde matériel, comme nous l’explique le Zohar. A propos des âmes, elles étaient toutes présentent au Sinaï y compris celles qui n’étaient pas encore «incarnées», expliquait le Rav Emanuel Chouchena zatsal. Chacune d’entre elles «capter» le message divin selon ses possibili-tés, en fonction de sa «madrégua» de son propre niveau spirituel.

Concernant l’esclave, un homme ne peut pas impunément renon-cer à sa liberté au profit d’autres hommes car sa vraie liberté repose sur le fait qu’il ne soit esclave de personne, hormis son Créateur. Nous comprenons mieux à pré-sent pourquoi la Thora a com-mencé l’énoncé de son système juridique par les lois sur l’escla-vage. L’actualité vient parfois nous rappeler que les hommes en général finissent toujours par choi-sir la liberté, bien qu’hélas des ré-gimes «barbares» et sanguinaires, veuillent les contraindre.

Yvan Lellouche

Parachat Michpatim : Les Lois d’essence divine

Page 33: Israël Actualités n°335

33L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Page 34: Israël Actualités n°335

34L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

« La loi israélienne interdit aux ressortissants de l’Etat hébreu de se rendre dans les pays avec lesquels il est en guerre. Elle prévoit également des peines pour ceux qui y mèneraient des tractations commerciales. Mais en Israël comme partout ailleurs au Proche-Orient, tout est négociable. Il suffit d’avoir les bonnes connexions pour ob-tenir l’accord de la commission ad hoc, du Shabak (la Sûreté gé-nérale), voire du gouvernement lorsque les contrats sont impor-tants.

«Depuis les attentats du 11-Sep-tembre, tout ce qui touche à la sécurité et à l’antiterrorisme a le vent en poupe. D’autant que nos consultants jouissent dans les pays arabes d’une réputation de com-pétence et d’invincibilité», lâche un consultant basé au nord de Tel-Aviv.

Au début des années 2000, l’homme d’affaires israélien Mati Kochavi, dont la société AGT est basée en Suisse, a ainsi rempor-té un marché de 800 millions de dollars pour la fourniture de ma-tériel sécurisant les infrastructures stratégiques des Emirats. STG, une autre firme contrôlée par lui, a

également fourni des technologies de surveillance aéroportuaire.

Ami de Bill Clinton, vivant aux Etats-Unis, Mati Kochavi emploie de nombreux retraités de l’armée de l’Etat hébreu, du Shabak, du Mossad et de l’Aman, les rensei-gnements militaires. Mais il n’est pas le seul puisque des dizaines d’entreprises israéliennes dirigées par des retraités des services spé-ciaux ou par d’anciens généraux tels l’ex-conseiller à la sécurité na-tionale Giora Eiland ou l’ex-major général Doron Almog chassent désormais le contrat dans les pays arabes.

Certes, ces relations commerciales secrètes entre Israël et les pays arabes sont instables. Elles va-rient d’une semaine à l’autre, en fonction des tensions dans la ré-gion. Avec le Qatar, par exemple, elles se sont fortement dégra-dées lorsque cet émirat a accordé l’asile à Khaled Mechaal, chef de la branche politique du Hamas. Mais les débouchés ne manquent pas. Parmi ces nouveaux marchés, ceux de la région autonome kurde du nord de l’Irak où les «conseil-lers» israéliens sont très présents.

Pour former les combattants

kurdes? Pas seulement. Vers 2003-2004, l’ancien directeur général du Mossad et ex-député travailliste Danny Yatom s’est par exemple associé à Shlomi M., un ancien de l’unité antiterroriste de la police, pour participer à la sé-curité de l’aéroport d’Erbil alors en construction. Kodo, leur so-ciété, a cependant interrompu ses activités en 2006. «Parce qu’ils ne s’entendaient plus et parce que la police israélienne s’intéressait de trop près à leurs affaires», affirme un ex-employé, selon lequel les «conseillers» alors recrutés par Danny Yatom étaient à peu près tous issus du Mossad.

Depuis lors, de nouveaux «consul-tants» ont été engagés par d’autres entreprises israéliennes dans le cadre de nouveaux contrats. Ces anciens des unités spéciales de l’armée participent – en se faisant appeler par des prénoms améri-cains – à la formation du personnel chargé de protéger les installations pétrolières. Ils n’ont pas eu beau-coup de mal à trouver ce travail puisque les journaux israéliens publient quotidiennement leur lot de petites annonces explicites ».

Source: http://www.letemps.ch/

Dans les pays arabes des Experts israéliens chassent des contrats de défense

Des soldats de Tsahal ont ou-vert le feu sur un véhicule pa-lestinien qui a tenté de les écrasé dimanche, près de Bethléem, en Judée.

Les soldats ont identifié le véhicule qui venait du village d’Al-Khader, accélérant vers eux à un barrage routier.

Les soldats ont alors ouvert le feu, touchant le véhicule avec succès. La voiture s’est éloignée, et l’ar-mée israélienne est en train de ratisser la zone à la recherche des

suspects.

Aucun soldat n’a été blessé dans l’incident.

Dans un incident séparé, une unité de Tsahal a arrêté deux membres du Hamas dans le village de Bidu, proche du quartier de Ramot au nord de Jérusalem, dans la nuit de samedi à dimanche.

Les suspects recherchés pour liens avec le terrorisme ont été emme-nés pour interrogatoire, a indiqué l’armée israélienne.

L’Unité de protection de la plaine de Ninive est composée d’Assyriens, essentiellement des chrétiens, qui veulent reconqué-rir leur territoire occupé par l’État islamique.La plaine de Ninive, région tra-ditionnellement peuplée de chré-tiens, a fait partie des territoires intégrés de force dans le « califat » du pseudo État islamique (EI ou Daesh, en arabe). Passée la panique, une partie des Assyriens chrétiens et des yézidis qui re-fusent de quitter leur pays natal ont mis sur pied la Nineveh Plain Protection Units, une milice char-gée de reconquérir et de défendre les terres prises aux chrétiens. Ils sont reconnus par l’État irakien, qui s’associe par ailleurs à des mi-lices chiites et yézidis pour lutter contre l’EI. SelonThe Catholic Herald, ils seraient déjà plus de 3 000 soldats, bénéficiant d’une formation délivrée par des instruc-teurs américains.

David W. Lazar, natif de Bagdad et dirigeant de l’Organisation mé-sopotamienne américaine, affirme que l’Occident devrait apporter un soutien tout particulier à ces milices, et ne pas se contenter d’appuyer les Kurdes pour faire contrepoids à Daesh. Il explique à Aleteia : « Nous pouvons faire le même travail que les Kurdes, pro-bablement même mieux qu’eux, car les Assyriens et les yézidis ne peuvent pas être infiltrés par les extrémistes sunnites ». M. Lazar explique que cette milice est née d’une frustration à l’égard des Kurdes. « Ils nous ont dit qu’ils s’occupaient des djihadistes et ont demandé que les chrétiens leur remettent leurs armes. En fin de

compte, beaucoup de villages ont été investis. »Mais le recours à une milice sou-tenue par l’Occident comporterait beaucoup de risques : elle pourrait en effet confirmer l’idée reçue se-lon laquelle les chrétiens d’Orient seraient le cheval de Troie de l’Occident. Le soutien ostensible des Occidentaux aux Kurdes et le mouvement général contre le soi-disant État islamique a toute-fois levé ce risque, permettant la création de cette organisation.Exploitant toutes les ressources possibles, l’organisation profite du soutien de la diaspora assyrienne dans le monde. Outre l’aide fi-nancière américain, elle reçoit des dons via son site Internet et pro-pose de participer à son action en achetant un poster ou en faisant un don direct. Le site avertit : « L’EI ne sera pas défait, la plaine de Ni-nive ne sera pas délivrée par des mots ou des démonstrations. Nous avons besoin du soutien de chacun ».

Reprenant les conditions d’une « guerre juste » selon la définition du Catéchisme de l’Église catholique (section 2309), le groupe prétend être dans son droit en faisant in-tervenir une milice armée. Certes, les dommages infligés à l’Irak sont graves et vérifiés, et il n’existe au-cun autre moyen que l’opposition armée pour venir à bout de Daesh. Enfin, les chances de succès sont raisonnables… Souhaitons que la dernière condition, à savoir celle de « ne pas causer de destruction disproportionnées » sera scrupu-leusement observée par ces guer-riers chrétiens.

Yves Simon

Des soldats ouvrent le feu sur un véhicule qui tentait

de les écraser

Irak : une milice chrétienne se lève contre l’Etat islamique

Page 35: Israël Actualités n°335
Page 36: Israël Actualités n°335

36L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Du 15 au 20 février se tiendra, à travers tout le pays, la 3ème semaine de la gastronomie fran-çaise. 21 chefs français parmi les plus réputés s’installeront dans les établissements les plus presti-gieux d’Israël pour une semaine de découverte culinaire placée sous le signe de la générosité.

Beer Sheva, Binyamina, Haïfa, Jérusalem, Saint-Jean d’Acre, Ti-bériade… Dans de nombreuses villes, du pays, l’événement, qui en est à sa troisième édition, a déjà des fidèles. Français installés en Israël ou Israéliens passionnés de bonne chère, les fans de la se-maine de la gastronomie française sont surexcités ! « J’ai déjà testé l’année dernière explique Karine, Française ayant fait son alyah il y a un peu moins de dix ans et j’ai bien l’intention d’y partici-per cette année. C’est une chance incroyable de pouvoir goûter la cuisine de ces chefs dont la ré-putation est mondiale. » Il faut dire que l’affiche est alléchante. Conduite par Guillaume Gomez, chef du Palais de l’Elysée, la délé-

gation française compte 21 toques de haute volée : Gérard Passédat (3 étoiles au Michelin), Benjamin Collombat, Sébastien Sanjou, tous deux 1 étoile au Michelin, Le cho-colatier Patrick Paumier, Olivier Paget ou encore Simone Zanoni (2 étoiles au Michelin), qui a ouvert le premier restaurant casher Beth Din à Paris.

Le fil conducteur de cette semaine du goût à la française sera la cui-sine de la région Rhône-Alpes : 8 chefs français originaires de la région représenteront les produits d’excellence et les spécialités ré-gionales, soutenus par des cadres des écoles Bocuse et Vatel. Cha-cun de ces 21 professionnels sera en résidence dans un prestigieux établissement israélien comme le restaurant de l’hôtel Montefiore à Tel Aviv, celui de l’hôtel Mamilla ou encore le restaurant Adom, tous deux à Jérusalem. Et c’est avec le chef israélien de l’établissement qu’ils concocteront un menu à la française et à quatre mains. Sur-prise, dépaysement et enchante-ment des sens garantis !

Placé sous l’égide de l’am-bassade de France, l’Institut français d’Israël, le service économique de Tel-Aviv et Bu-siness France, cette semaine de la gastronomie française est aussi et surtout une formi-dable ouverture en matière de liens économiques. En pleine croissance, le marché israélien avec son lot de CSP+ dont les modes de consommation tirent le secteur de l’agro-alimentaire vers le haut, est une manne qui allèche depuis longtemps les industriels français. Consom-mer Bio, durable, de qualité ou exotique, autant de demandes de ces consommateurs en ma-tière d’alimentation qui offrent d’intéressantes opportunités

aux importateurs comme aux réseaux de détaillants. Et ceux-ci n’ont pas tardé à se mettre au diapason de ces clients et de leurs exigeances. Ainsi la chaîne de magasins Mega, pro-pose, en parallèle de la semaine de la gastronomie française, un certain nombre de produits mythiques dans nos supermar-chés hexagonaux que la clien-tèle israélienne peut découvrir depuis le 1er février en rayon : Bresse Bleu, Babybel et Tar-tare, confiture Bonne Maman ou encore biscuits Langues de chats, ces classiques du panier de la ménagère en France sont disponibles dans tous les Mega d’Israël. Mais seulement pen-dant un mois : courez-y !

Coutume païenne assimilée par l’Eglise catholique, la fête des amoureux a peu à voir avec la Halakha. Il n’empêche, les Is-raéliens l’adorent, et pour cause : elle leur permet d’exporter des tonnes de roses !

30 millions. C’est le nombre de roses en provenance d’Israël qui chaque année, au moment de la Saint-Valentin atterrissent dans les mains des amoureux du conti-nent européen. Gros producteur de roses, l’Etat hébreu a su s’imposer en quelques années sur ce marché,

au côté de mastodontes du secteur tels que la Chine ou le Kenya et décrocher la troisième place du classement !

Sorte d’apothéose annuelle, la Saint-Valentin est donc, pour les producteurs israéliens, un temps fort de leur activité pour lesquels ils se mobilisent sans compter. Chaque année, ce sont donc pas moins d’une vingtaine d’avions cargos qui sont affrétés spéciale-ment pour garantir la livraison de fleurs fraîches et odorantes dans les délais requis aux Pays-Bas.

Car c’est là-bas que se trouve la bourse aux fleurs, plaque tour-nante du commerce de fleurs cou-pées en Europe. Arrivées dans la nuit en Hollande, les roses sont conditionnées en bottes et re-partent, dès le lendemain vers tous les autres pays du continent pour mettre des sourires sur les visages des amoureux !

Bonne Saint-Valentin !

So French, so food : la gastronomie française vient titiller les papilles

israéliennes !

Saint-Valentin : dites-le avec des roses !

Le marché agro-alimentaire israélien : une manne qui fait saliver les Français

Page 37: Israël Actualités n°335
Page 38: Israël Actualités n°335

38L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

La justice française a ordonné mercredi la remise aux autorités belges d’un complice présumé de Mehdi Nemmouche, auteur présumé de la tuerie du musée juif de Bruxelles, mais le suspect étudie l’éventualité d’un pour-voi en cassation.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a fait droit à la demande des autorités belges qui soupçonnent ce Marseillais de 26 ans, Nacer Bendrer, d’avoir été «complice» du tueur présumé par «fourniture de moyens».

Interpellé le 9 décembre à Ceyreste (Bouches-du-Rhône), à une trentaine de kilomètres à l’est de Marseille, Nacer Bendrer s’était opposé à l’exécution du mandat d’arrêt européen décerné par la justice belge.

Il assure n’avoir rien à voir avec l’attaque du musée juif de Bruxelles, qui avait fait quatre morts le 24 mai 2014.

Mercredi, après lecture de la dé-cision de la chambre de l’instruc-tion, son conseil, Me Julien Blot, a dit à l’AFP étudier avec son client l’éventualité d’un pourvoi en cas-sation. Il dispose de cinq jours pour se pourvoir.

Lors de son arrestation, Na-cer Bendrer était en possession d’armes, deux pistolets automa-tiques, un fusil de chasse, un char-geur, des munitions, mais surtout un fusil d’assaut de type kalach-nikov.

Les enquêteurs belges s’inté-ressent à cette arme qui serait très similaire à celle avec laquelle Nemmouche, un Français de 29 ans, est soupçonné d’avoircommis, au nom du jihad, la tuerie de Bruxelles.

Nemmouche avait été interpellé à Marseille le 30 mai, à la des-cente d’un car. Son arme avait été retrouvée dans ses effets. Les enquêteurs tentent d’élucider les raisons de son retour à Marseille.

Nacer Bendrer et Mehdi Nem-mouche se sont rencontrés alors qu’ils étaient détenus ensemble à Salon-de-Provence «du 1er juin 2008 au 2 décembre 2010», selon les éléments apparus à l’audience.

Nemmouche: la justice française

ordonne la remise d’un complice

présumé à Bruxelles

«Je travaille pour la mémoire: les messages disparaissent peu à peu, bientôt il ne restera plus rien»: deux fois par semaine, François prend en photo les té-moignages laissés par les pas-sants à proximité du siège de Charlie Hebdo.

Monceaux de fleurs, bougies, textes et dessins, pots remplis de crayons : des centaines de per-sonnes continuent à rendre hom-mage à leur manière aux victimes, un mois après l’attentat meurtrier des frères Chérif et Saïd Kouachi.

«Je dois avoir 600 photos main-tenant. On y voit bien l’évolution des témoignages et cela préserve leur mémoire des intempéries. Je les montre aux personnes qui n’ont pas pu venir», explique François Wehrbach, électricien passionné de photo, qui travaille dans ce quartier de l’Est parisien.

«Au début, il y avait beaucoup de +Je suis Charlie+. La deuxième semaine, j’ai vu davantage de marques de colère. Et maintenant, des messages plus intimes: un

bouquet étiqueté +A mes cama-rades+ ou des enveloppes. On ne sait pas ce qu’il y a dedans et cela ne nous regarde pas», souligne François, pour qui Charlie Heb-do «constituait un rempart contre tous les excès».

Deux employés de la voirie passent avec leurs balais, évitant soigneu-sement de toucher aux hommages déposés par les passants.

«On est encore dans le temps de l’émotion, il faut laisser aux gens la possibilité de déposer des té-moignages. Mais Anne Hidalgo a engagé une réflexion sur la créa-tion d’un lieu de mémoire, qui va faire l’objet d’une discussion pour définir son emplacement et son contenu», précise la mairie de Paris.

Habitants ou travailleurs du quar-tier, lecteurs de Charlie Hebdo ou touristes étrangers, des gens s’arrêtent, lisent les messages, prennent une photo, se recueillent.

«Je n’avais pas pu venir à la ma-nifestation du 11 janvier, je tra-

vaillais. Alors aujourd’hui, je suis venue. Ces hommages, cela fait chaud au coeur, ça montre qu’on n’oublie pas les victimes, qu’on soutient la liberté de parole», ra-conte Augustina, 60 ans.

17 morts, 65 millions de blessésD’autres lieux de mémoire ont été érigés: boulevard Richard Le-noir, où un policier a été tué (au milieu des fleurs, une affichette rend hommage à «Ahmed Me-rabet, héros français»), devant le supermarché Hyper cacher porte de Vincennes, théâtre d’une prise d’otages qui s’est soldée par la mort de quatre hommes juifs.

Mais on peut aussi voir des graf-fitis et des pochoirs («17 morts, 65 millions de blessés», «Charlie Akbar») aux quatre coins de Paris et surtout place de la République, théâtre de la manifestation histo-rique du 11 janvier contre le ter-rorisme qui a rassemblé plus d’un million de personnes.

«Ils ont voulu nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines»: autour du piédestal de la statue de Marianne, slogans et fleurs célèbrent la mémoire des victimes et la liberté d’expression.

Trois fois par semaine, des membres du collectif «17 plus jamais» (en hommage aux 17 vic-times des attentats jihadistes des 7, 8 et 9 janvier) viennent nettoyer les lieux, protéger les messages

dans des pochettes en plastique, rallumer des bougies.

«Venez nous aider, Mes-sieurs-dames», lance à la canto-nade Sabrina, fondatrice du col-lectif, qui balaie l’eau stagnante du parvis tandis qu’un volontaire déplie une banderole froissée par le vent.

Parce qu’elle voulait «faire plus que déposer une bougie», elle a lancé le mouvement, qui a grossi par le bouche-à-oreille, des ar-ticles dans les médias et une page facebook.

«Nous prenons des photos des textes, des graffitis, des messages à la craie écrits le dimanche par les enfants. Ce qui n’est pas sur le site est stocké pour être plus tard mis à la disposition de tous», affirme Sabrina, qui organise dimanche un «concert participatif» sur la place.

Mais son enthousiasme n’est pas unanime. «Les fleurs et les bou-gies, c’est bien, mais cela ne va pas durer», soupire Aaron, qui vient de se recueillir devant l’Hy-per Cacher.

«La France est devenue antisé-mite. Mes grands-parents ont vécu la Shoah, aujourd’hui le bourreau a changé de visage, mais le dan-ger est toujours là. Et les gens qui manifestent pour Charlie, ils ne viennent pas jusqu’ici».

Un mois après, des volontaires entretiennent la mémoire sur les sites des attentats

Page 39: Israël Actualités n°335

39L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Une peine de 30.000 euros d’amende, qui peut se trans-former en emprisonnement si elle n’est pas acquittée intégra-lement, a été requise mercre-di à l’encontre de Dieudonné, poursuivi pour apologie du ter-rorisme pour un message sur Facebook dans lequel il écrivait «Je me sens Charlie Coulibaly».

La procureure a requis 200 jours amende à 150 euros contre le po-lémiste, demandant au tribunal de considérer à la fois le propos lui-même, le contexte dans lequel il a été tenu et la personnalité de son auteur, condamné à plusieurs reprises pour des déclarations an-tisémites.

Une peine de jours amende im-plique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonne-ment s’il ne s’acquitte pas de la totalité de l’amende.

Le message litigieux avait été diffusé sur Facebook le 11 jan-vier, alors que des millions de personnes à travers le pays ve-naient de rendre hommage aux 17 victimes des attentats ayant visé Charlie Hebdo, des policiers et des juifs.

Dieudonné M’Bala M’Bala quali-fiait la marche d’»instant magique égal au Big Bang qui créa l’Uni-vers».

«Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly», ajoutait-il, associant le slogan de soutien au journal satirique, «Je suis Charlie», au nom d’Amédy Coulibaly, qui a tué quatre juifs dans un supermarché casher et une policière municipale.

Dans son réquisitoire, la repré-sentante du ministère public An-nabelle Philippe a estimé que Dieudonné présentait «sous un jour favorable les actes commis par Amédy Coulibaly» et mettait sur le même plan les victimes des attentats et l’un de leurs auteurs.

«Il sait parfaitement jouer des mots, c’est son métier», a-t-elle souligné, «il pèse chacun de ses mots, il sait justement qu’il va être borderline».

La magistrate s’en est prise aux explications fluctuantes de Dieu-donné, qui tient «des propos qui sont toujours volontairement pro-vocateurs et toujours faussement ambigus».

A la barre, l’humoriste controver-sé a dit condamner «sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté les attentats» et a expliqué s’être senti «exclu» de la marche du 11 janvier, avoir le sentiment d’être traité comme un «terroriste», un «paria», un «pestiféré». Il a affir-mé que ses avocats s’étaient rap-prochés du ministère de l’Intérieur pour qu’il participe à la marche à Paris, sans aucune réponse, selon lui.

Il a affirmé avoir finalement par-ticipé à une marche dans la com-mune où il habite en Eure-et-Loir, sans convaincre les associations qui se sont constituées parties ci-viles.

A l’issue des plaidoiries de ses avocats, le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré, vrai-semblablement à une date ulté-rieure.

«Je me sens Charlie Coulibaly»: 30.000 euros d’amende sous peine d’emprisonnement requis contre

Dieudonné

La section antiterroriste du par-quet de Paris a ouvert vendre-di une enquête sur la diffusion d’une vidéo de propagande en français de l’organisation Etat islamique (EI) qui appelle à mener des actions sanglantes en France, a appris l’AFP de source judiciaire.

Dans cette vidéo, mise en ligne mardi sur Youtube, un jihadiste s’en prend à François Hollande, à Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musul-man (CFCM) et à l’imam de Dran-cy Hassen Chalghoumi, connu pour ses prises de position contre les intégristes.

L’enquête préliminaire, confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), est notamment ouverte pour provocation à com-mettre des actes de terrorisme en utilisant des services de communi-cation en ligne, détention d’armes et menaces de morts en relation avec une entreprise terroriste.

Sur cette vidéo apparaissent sept personnes armées de kalachni-kov, visages cagoulés et vêtues

de treillis, dont une semble être une femme portant un voile, qui ne laisse entrevoir que ses yeux. Cette personne est présentée par la chaîne américaine CNN comme pouvant être Hayat Boumeddiene, la compagne d’Amédy Coulibaly, l’auteur de la prise d’otage meur-trière dans un supermarché casher à Paris le 9 janvier et du meurtre d’une policière municipale deux jours plus tôt. «Il n’y a pas de cer-titude que ce soit elle», a cepen-dant précisé une source proche de l’enquête interrogée par l’AFP.

Hayat Boumeddiene est soupçon-née d’avoir quitté la France pour la Syrie début janvier, plusieurs jours avant les attaques menées par les frères Kouachi et Amédy Coulibaly.

L’homme qui parle dans la vidéo rend hommage en français aux auteurs des tueries qui ont fait 17 morts entre les 7 et 9 janvier à Paris et dans sa proche banlieue, ainsi qu’à «Bilal» Nzohabonayo, tué par des policiers qu’il avait agressés au commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) fin dé-cembre.

Il appelle ensuite les musulmans français à fuir le pays, à abandon-ner les «mécréants» et à «rejoindre le califat», promettant un «lourd châtiment à la France».

A ceux qui resteraient en France, il demande de «passer à l’action».

«Tuez», lance-t-il, en évoquant «quatre millions de cibles», ceux qui sont descendus dans la rue le 11 janvier pour rendre hommage aux victimes des tueries, à Charlie Hebdo, à Montrouge et au super-marché casher.

Puis il s’adresse «à Hollande, pail-lasson des Juifs, ainsi que Chal-goumi et Boubakeur, les leaders de l’hypocrisie». «Votre sang ne cessera de couler», menace-t-il en-core. L’EI a déjà appelé à frapper en France dans plusieurs vidéos passées.

Vidéo du groupe EI menaçant la France: le parquet antiterroriste ouvre une enquête

Page 40: Israël Actualités n°335

Le chef de la diplomatie israélienne et candidat aux législatives Avig-dor Lieberman et ses partisans ont contourné jeudi une interdiction of-ficielle en mettant à disposition du public à Tel Aviv le dernier numéro de Charlie Hebdo avec le prophète Mahomet en couverture, a constaté un correspondant de l’AFP.

La commission électorale chargée de veiller à la régularité des élections avait interdit mercredi à M. Lieberman

et à son parti de mettre à exécution le projet annoncé de distribuer le journal au nom de la liberté d’expression.

La commission a dit que la distribu-tion de cadeaux dans un lieu public était interdit aux partis pendant la campagne précédant élections du 17 mars.

M. Lieberman et les militants de son parti «Israel Beitenou» (droite ul-tra-nationaliste laïque) ont contourné

l’interdiction en ne distribuant pas à proprement parler le journal; la bouche symboliquement bâillonnée, ses sympatisants ont installé un stand permettant aux passants de consulter le journal satirique sur le boulevard Rothschild, l’un des axes les plus fré-quentés de Tel Aviv.

«Tous ces arguments sur la menace de troubles à l’ordre public et le compor-tement de la chaîne de librairie qui a cédé aux menaces et refusé de distri-buer le journal sont insupportables», a déclaré M. Lieberman venu rendre visite à ses supporters.

Le dernier numéro de Charlie Hebdo n’est disponible dans aucun point de vente en Israël. Après avoir annoncé qu’elle allait le distribuer, la chaîne de librairies Steimatzky a renoncé à le mettre en rayons et le propose à la vente sur internet.

La publication du premier numéro de Charlie Hebdo après le massacre du 7 janvier, avec une représentation du prophète Mahomet sous le message «Tout est pardonné», avait de nouveau suscité l’émoi parmi les musulmans.

40L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Riches et pauvres. Il ya les miséreux (un record mondial pour Israël) et les super-super riches en Israël (un chiffre incroyablement élevé lié aux ventes de startups à prix astrono-mique). Selon le “Hurun” (Forbes Chinois) les Wertheimer sont les plus riches du pays. Une fortune de 3,5 milliards de dollars. Le diaman-taire Dan Gertler est en deuxième position avec 2,3 dollars.

Le “Hurun Global Rich List 2015” est un classement des milliardaires en dollars US se trouvant actuelle-ment dans le monde, publié par le Hurun Report pour la quatrième année consécutive. Les calculs de fortune du classement Hurun sont un instan-tané à la date du 17 janvier 2015. Un palmarès qui concurrence les classe-ments de Forbes et de Bloomberg où tous les milliardaires espèrent y figu-rer un jour. De son côté, le magazine économique américain Forbes, à la différence du rapport Hurun, a classé à la 31ème place Wang Jianlin, le roi de l’immobilier, et Jack Ma, le fonda-teur d’Alibaba à la 36ème place des hommes les plus riches du monde. Li Hejun, le patron de Hanergy, est, quant à lui, en 94ème position pour le palmarès 2014.

A SAVOIR. Steff Wertheimer, l’un des hommes les plus riches d’Israël est en train de construire l’un de ses rêves: construire un parc israélo-arabe en plein coeur de Nazareth. Son pre-mier parc a été construit dans le Nord du pays à Tefen en 1982. Le parc va accueillir des firmes de tous les sec-teurs. Au départ l’industriel voulait construire son parc à Gaza. Il a finale-

ment opté pour Nazareth.

Steff Wertheimer est devenu le citoyen le plus riche d’Israël à la faveur d’une transaction spectaculaire avec l’in-vestisseur américain Warren Buffet. Six mois de négociations serrées ont accouché de l’un des plus gros inves-tissements étrangers jamais réalisés en Israël. Le businessman américain Warren Buffet, un des hommes les plus riches au monde après Bill Gates, a fait l’acquisition de 80 % des parts d’Iscar, leader de l’industrie des outils métalliques de découpe, pour 4 mil-liards de dollars.

Fondée il y a cinquante-cinq ans par Steff Wertheimer, 80 ans, l’entreprise est dirigée par son fils Eytan, 54 ans, depuis les années 1980. Le Premier ministre Ehoud Olmert a plébiscité la transaction, qui a rapporté à l’État un revenu de près de 1 milliard de dollars ! Pour la première fois les Wertheimer, apôtres du secret dans les affaires, ont été contraints de sortir de leur réserve habituelle et d’ouvrir les portes de leur entreprise aux médias. Iscar réalise un chiffre d’affaires de 1 milliard de dol-lars par an.

Steff Wertheimer est un ancien du Palmakh, qui a fui l’Allemagne nazie avec sa famille à l’âge de 11 ans pour s’installer à Naharya, dans le nord d’Israël et un sioniste de la première heure. Il reste convaincu que l’avenir de l’État se joue dans le développe-ment de la Galilée et du Néguev. Après un passage éclair en politique au sein du parti laïque Shinouï, il continue de militer en faveur d’un rapprochement israélo-palestinien.

Classement Hurun : La famille Wertheimer est la plus riche d’Israël

Israël: le chef de la diplomatie met Charlie Hebdo à disposition du public

Les étudiants des grandes écoles de France (HEC, ESCP Europe, ESSEC) préparent actuellement leur voyage annuel en Israël. Selon nos sources IsraelValley, plus de 130 étudiants Français devraient se rendre pour une semaine dans la Startup Nation. Au programme : visites des grandes villes du pays, lieux Saints, Universités.

Une demi-journée va être réservée cette année au HighTech. La Chambre de Commerce Israël France à Tel Aviv prépare avec des partenaires (dont la Fondation France-Israël) cette ren-contre exceptionnelle qui devrait avoir lieu le 28 avril sur le Campus de Google à Tel Aviv.

Extraits du compte rendu de la pré-cédente visite des étudiants en 2014 en Israël : «La seconde partie de la journée fut dédiée à la visite du siège de Google à Tel Aviv, et plus précisé-ment du Google Campus for Entrepre-neurs. Ce lieu est entièrement dédié aux jeunes entrepreneurs ayant besoin de locaux pour travailler, développer leur activité et présenter leur projets à des investisseurs. Google met ainsi à disposition un étage entier de son bâti-ment aux jeunes start-upers, signe fort pour la Start-Up Nation qu’est Israël.

Tout commence par la présentation générale par M. Rouach des lieux, ain-si que de nos différents interlocuteurs. Le Dr Daniel Rouach est professeur à l’ESCP Europe, mais aussi travaille de

manière approfondie sur Israël et son tissu de start-up, ce dont témoigne la publication de son livre « Israël Valley » co-ecrit avec Edouard Cukierman.

Il nous explique aussi pourquoi Goo-gle a fait le choix de s’implanter ici, et pas ailleurs en Israël : l’activité éco-nomique se concentre à Tel Aviv, et le tissu économique est très puissant, très proche géographiquement. La Chambre de Commerce Israël-France est également présente, et nous ex-plique pourquoi elle tient à nous faire une présentation avec tant d’inter-locuteurs : en tant que jeunes futurs dirigeants, entrepreneurs, voire serial start-upers, rencontrer des personnes ayant eu le même parcours que nous peut être stimulant !»

130 étudiants de HEC, ESCP, ESSEC seront en Israël en Avril 2015

Page 41: Israël Actualités n°335
Page 42: Israël Actualités n°335

Grand étonnement dans les rangs des partis de droite en Israël et rap-porté par le journal Haaretz ce ma-tin (édition anglaise)) : Lors d’une réunion électorale qui a eu lieu à Tel Aviv, le Ministre israélien de la défense a donné son feu vert au ma-riage gay.

Fils d’un ouvrier d’origine ukrai-nienne, Moshé Yaalon a vécu dans un kibboutz et milité au Parti travailliste dans sa jeunesse, avant d’adopter des positions plus à droite. Officier para-chutiste, il dirige en 1988 les com-mandos de l’état-major, l’unité la plus prestigieuse de l’armée, participant directement à l’assassinat du numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Abou Jihad, en 1988 à Tunis.

ISRAELVALLEY PLUS. En Israël, le mariage civil n’existe pas, obli-geant les conjoints de religions diffé-rentes ou ceux qui ne souhaitent pas sceller leur union devant un représen-tant religieux (rabbin, iman ou prêtre), à se marier dans un pays étranger. D’ailleurs, le mariage civil est un des dossiers qui figure au centre des négo-

ciations pour la future coalition gou-vernementale: le parti Israel Beitenou d’Avigdor Lieberman exige l’instau-ration d’un mariage civil alors que les partis juifs orthodoxes s’y opposent fermement.

Pourtant, le phénomène va en se déve-loppant dans la société israélienne. Les chiffres que vient de révéler l’Institut de la Statistique à Jérusalem indique qu’en 2010, le ministère israélien de l’Intérieur a enregistré 9.262 couples qui se sont mariés à l’étranger. La même année, ce sont 47.855 couples qui se sont mariés en Israël: autrement dit, les mariages d’Israéliens contrac-tés à l’étranger représentent 19% des mariages célébrés en Israël, soit près d’un mariage sur cinq.

QUELLE EST LA NATIONALITÉ DES CONJOINTS ?Les mariages contractés à l’étranger concernent davantage les couples dont un seul membre est de nationa-lité israélienne, que les couples dont les deux conjoints de nationalité is-raélienne: en 2010, 37% des couples mariés à l’étranger étaient composés de deux conjoints israéliens (3.391

mariages).

En revanche, parmi 5.871 mariages (63% des couples mariés à l’étranger), un seul des conjoints étaient israé-liens, en majorité les hommes (3.972 maris israéliens contre 1.899 femmes israéliennes).

QUELLE EST LA RELIGION DES CONJOINTS ?Parmi les Israéliens qui se sont enre-gistrés comme mariés à l’étranger en 2010, l’immense majorité était com-posée de Juifs (73%); une petite mino-rité seulement (2%) était Arabes (mu-sulmans et chrétiens). En revanche, pour 25% d’entre eux, figure la men-tion “sans religion” dans les registres du ministère de l’Intérieur.

Par ailleurs, on peut constater aussi une forte proportion d’immigrants de l’ex-Union soviétique: 39% des ma-riages contractés à l’étranger en 2010 concernaient des russophones.

DANS QUELS PAYS ÉTRAN-GERS SE MARIENT LES ISRAÉ-LIENS?Les chiffres révélés par l’Institut de la Statistique font état d’une majori-té d’unions célébrées aux Etats-Unis (2.032) et qui représentent 22% des mariages à l’étranger enregistrés en 2010.

Parmi les autres pays qui ont la pré-férence des Israéliens pour convoler en juste noce, figurent Chypre (17% des mariages à l’étranger), les pays de l’ex-Urss (17%), la Tchécoslovaquie (15%), le Canada (4%), la France (3%), l’Angleterre (2%) et l’Australie (2%).

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Tout le pays avait tremblé durant l’été 2014 lorsque des terroristes du Hamas avaient réussi à entrer sur le territoire israélien par la mer afin de tenter de perpétrer un attentat d’envergure dans l’une des localités proches du littoral.

La marine israélienne a mis au point un système sous-marin ultra-sophistiqué qui permettra de dé-celer tout mouvement de canot ou d’hommes-grenouilles à une grande distance. Ce système électronique au

sonar sera également déployé autour des installations off-shore sur les lieux de gisements de gaz au large des côtes du pays.

Selon un haut responsable de la Ma-rine, ce système était déjà en prépara-tion au moment de l’Opération Tsuk Eitan mais pas assez développé pour être opérationnale. Son développe-ment a été accéléré depuis.

Ce nouveau procédé permettra aux bâ-timents de la Marine de régler les pro-blèmes bien avant que les terroristes ne puissent même approcher des côtes israéliennes. Il est d’une grande pré-cision et sera capable de déceler s’il s’agit de vraies ou fausses alertes.

Pour ce haut-responsable de la Ma-rine, le risque qu’un terroriste puisse passer entre les mailles sera proche de zéro.

Source: Israël Hayom – Photo Edi Israël / Flash 90

42L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Karnit Frug, la Gouverneure de la Banque d’Israël vient d’établir le cadre budgétaire et fiscal pour 2020. Au chapitre des prévisions: plus d’impôts et moins de dépenses publiques.

La prévision est un exercice périlleux pour qui qui s’y livre : c’est pourtant ce que vient de faire la Banque cen-trale d’Israël dans sa première étude économique parue en 2015. Et les économistes n’y sont pas allés de main morte : pour atteindre ses objec-tifs d’équilibre financier pour 2020, le gouvernements israélien à venir devra prendre des mesures draconiennes.

OBJECTIFS CONTRAIGNANTSPour l’horizon 2020, Israël s’est fixé deux objectifs économiques qui au-ront un impact budgétaire important :

1. réduire le déficit public de 3% du PIB en 2013, à 1,5% du PIB en 2020 ;2. réduire le poids de la dette publique de 67,8% du PIB en 2014, à 61% du PIB en 2020.

Ces deux objectifs devront aller de pair avec une autre décision prise par le dernier gouvernement israélien : la dépense publique d’Israël ne devra pas augmenter de plus de 2,6% par an.

18 MILLIARDS DE SHEKELS D’AJUSTEMENT PAR ANEn tenant compte des contraintes bud-gétaires, les économistes de la Banque centrale d’Israël sont parvenus à la conclusion inquiétante : pour atteindre les deux objectifs visés, il sera né-

cessaire de réaliser des « ajustements budgétaires » d’un montant de 1,5% du PIB par an, soit 18 milliards de shekels (4 milliards d’euros).

Où donc trouver 18 milliards de she-kels chaque année, de 2016 à 2020 ? Les économistes de la banque cen-trale recommandent de répartir cette somme entre une baisse des dépenses et une augmentation des recettes, de la manière suivante : les recettes fiscales devront être relevées de 8 milliards de shekels par an, alors que les dépenses publiques devront être coupées de 10 milliards de shekels par an.

2015 : OPTIMISME PRUDENTPour 2015, la Banque d’Israël reste optimiste : le déficit public devrait être contenu à 2,5 ou 2,6% du PIB, soit un peu moins qu’en 2014 (2,8%). C’est à la tenue des élections anticipées que l’on pourra attribuer la baisse du défi-cit public : l’ex-ministre des Finances Yaïr Lapid avait bien tenté de relever le déficit à 3,4% du PIB mais il a été limogé avant que la Knesset n’ait ava-lisé sa Loi de finances pour 2015.

Les chercheurs de la Banque d’Israël estiment que « la probabilité pour que le prochain gouvernement fasse adop-ter le projet de loi “Zéro pourcent de TVA sur le logement” est très basse » ; ce qui permettrait, en cas de besoin, d’accroître les dépenses militaires sans aggraver le dépassement budgé-taire en 2015.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

La Gouverneure de la Banque d’Israël prévoit une hausse des impôts

«Oui, au mariage Gay en Israël» : Moshé Yaalon, ministre de la défense détonne

Un « Dôme de fer » sous-marin

Page 43: Israël Actualités n°335
Page 44: Israël Actualités n°335

En Israël, la “seule démocratie au Moyen-Orient”, des dizaines de dé-putés sont élus selon des méthodes partiellement démocratiques: selon les caprices des dirigeants et par des nominations de rabbins ou de comi-tés d’experts.

Jusqu’à récemment, la plupart des élus en Israël représentaient des intérêts ou des idéologies. Droite et gauche, bour-geoisie et socialisme, nationalisme et citoyenneté universelle, communistes et capitalistes, conservateurs et pro-gressistes, tout le monde se réunissait et s’affrontait au parlement, la Knes-set. Lentement et imperceptiblement, le visage de la politique israélienne a changé. Tout comme la société dont elle est issue, elle est devenue fréné-tique et intense, junkie de communi-cation, absorbée par les réseaux so-ciaux, accro à l’actualité.

Au cours des premières années d’exis-tence d’Israël, il y avait l’élite de la résistance, les opérations d’émigra-tions héroïques et le mouvement des implantations lancé par des députés de la Knesset et d’influents représentants. Après la guerre de 1967, l’armée est devenue le terreau du nouveau lea-dership politique. Rabin en était issu, ainsi que Sharon, Barak et de nom-breux maires, ministres et membres de la Knesset. Au milieu des années 1980, avec l’ouverture de l’économie israélienne sur le monde et sa transfor-mation en une économie de marché, la représentation politique a changé. Des avocats et des comptables se sont pré-sentés aux élections des années 1980 et 1990 et sont devenus influents. Lors des élections du nouveau millénaire, les médias sont devenus une force im-portante, ce qui a amené de nombreux journalistes en politique. Les élections actuelles sont les élections de célébri-tés, des élections people.

Il y a quelques années, j’ai lu une interview réalisée avec une adoles-cente. “Que veux-tu faire quand tu seras grande?”, lui demandait l’inter-vieweur. “Je veux être célèbre”, ré-pondit-elle sans hésitation. “Mais cé-

lèbre pour quoi?”, la questionna-t-il. “Peu importe’, rétorqua-t-elle hon-nêtement. “Le principal, c’est d’être célèbre.” Selon les recherches que mènent activement les principaux par-tis politiques pour recruter des célébri-tés, il semble que cette petite fille a bel et bien grandi et qu’elle a aujourd’hui le droit de voter. Être célèbre est deve-nu une substance politique. Les célé-brités se sont transformées en aimants électoraux.

Est-ce si vide? Je ne pense pas. Presque chaque célébrité est étiquetée avec des caractéristiques. Prenons Eli Ohana, par exemple. Ohana est une méga-célébrité. L’un des plus grands footballeurs d’Israël; un mélange de Pelé et Messi dans les jambes avec en bonus la palme de la meilleure coiffure comme Ronaldo. L’origine nord-afri-caine de sa famille et son enfance dans la pauvreté constituent certainement une réussite israélienne excitante. Naftali Bennett, le chef charismatique du parti Foyer juif, voulait nommer, sans processus démocratique, Ohana comme candidat sur sa liste sioniste religieuse. Il s’agissait d’un geste po-litique ingénieux conçu pour envoyer un message: nous sommes ouverts, di-versifiés et cool.

La tentative de le transplanter dans le corps de son parti pour attirer les voix de la communauté traditionnelle – mizrachi et jérusalémite – a échoué. Le corps politique du sionisme reli-gieux a rejeté la greffe. Ce fut de loin la plus courte carrière politique en Is-raël. Ascension et chute en trois jours. Il a été étiqueté comme un Mizrachi ayant atterri en politique pour attirer les votes. En le rejetant, le Foyer juif s’est étiqueté lui-même comme un parti blanc et ashkénaze. Mais un fait a été établi: la “marque” est devenue en elle-même un message politique.

Le Premier ministre Benyamin Ne-tanyahou, qui s’est estimé à la traîne au sujet des célébrités, est allé cher-cher du côté des reines de beauté et était prêt à se contenter d’un diplôme universitaire impressionnant. Et fi-

nalement, dans un effort de dernière minute, il a sélectionné la meilleure marque pour son mouvement: Begin. Le fils, pas le père. Comme s’il avait espoir de prouver à quel point Simone Signoret était dans l’erreur lorsqu’elle disait que “la nostalgie n’est plus ce qu’elle était.” Netanyahou estime que le nom Begin enchantera les électeurs, que son nom est le nom d’un homme politique de qualité, une marque d’in-tégrité et de noblesse et que, avec l’aide de sa personnalité impression-nante, il pourra supprimer l’ensemble des disgrâces de sa liste de membres extrémiste et limitée.

Nous pourrions continuer encore et encore: à propos du candidat tra-vailliste Zuhair Bahloul, une figure médiatique fascinante et haute en couleur, dont la célébrité dépasse fa-cilement un autre candidat arabe po-tentiel, gris et anémiques; ou encore l’image de marque de Yair Lapid dont il n’est pas clair si elle relève de la fiction ou de la non-fiction; à propos de l’ascension fulgurante de la jeune célébrité des protestations sociales au sommet du Camp sioniste.

Le résumé est mitigé. D’une part, c’est d’une superficialité terrible, mais d’autre part, c’est d’une clarté nette. Les femmes, les orientaux, les Arabes, les gens des médias, les gays et les or-thodoxes obtiennent une occasion rare d’être courtisés, mais pas pour leur dur labeur ou leurs valeurs profondes. Celui qui saura comment se transfor-mer en personnage afin de répondre aux attentes, et peut-être même les dépasser, sera en mesure de rendre son ministère public bien meilleur que n’importe quel vieux politicard. Obama est essentiellement comme ça, non? Au moins un peu».

Avraham (Avrum) Burg a présidé la 15ème Knesset (Parlement) d’Israël, a tenu la fonction de président de l’Agence juive, et est aussi écrivain et membre du Forum pour le dialogue international “Bruno Kreisky Forum” à Vienne.

44L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Les Israéliens jouent de plus en plus : les montants de leurs mises ont augmenté de 6% en 2014, et de 30% au cours des trois dernières années.

La Loterie israélienne, ou Mifal Hapais, a réalisé un chiffre d’affaires de 6,2 milliards de shekels en 2014 (1,3 milliard d’euros), contre 5,8 mil-liards de shekels en 2013, soit 7% d’augmentation en un an. Les chiffres, dévoilés par le Mifal Hapais cette se-maine, révèlent le profil des joueurs et l’usage des montants de leurs mises.

DEUX FOIS PLUS QUE LA MOYENNE EUROPÉENNEDepuis le début des années 2010, l’Israélien consacre de plus en plus d’argent aux jeux de hasard. Au cours des trois dernières années, les montants misés sont passés de 4,8 milliards de shekels (2011) à 6,2 mil-liards de shekels (2014), soit un bond de 30% en trois ans.

En rapportant les 6,2 milliards de she-kels aux 8 millions d’Israéliens, on trouve que l’Israélien moyen dépense 775 shekels par an dans les jeux de lo-terie. Il s’agit donc d’une mise hebdo-madaire par habitant de 15 shekels en moyenne, ou 3 euros.

Comparés aux autres citoyens euro-péens, les Israéliens sont, et de loin, les joueurs les plus dépensiers : ils se situent largement devant les Danois (1,22 euro), les Italiens (1,66 euro), les Finlandais (1,89 euro) et les Fran-çais (46 centimes d’euro).

60% DES MISES REVIENNENT AUX JOUEURSEn revanche, le Loto israélien est l’un des plus généreux pour le pourcentage des sommes qui reviennent dans les poches des joueurs. En 2014, le mon-tant de prix reversés aux joueurs était de 3,7 milliards de shekels, soit un taux de retour de 60%. À titre com-paraison, le taux de retour aux joueurs italiens est de 59%, celui des Portu-gais de 55%, celui des Français de 54%, alors qu’il est de 45% pour les Suédois et de 40% pour les Finlandais.

Le reste des montants misés (2,5 mil-liards de shekels en 2014) est rever-sé par le Mifal Hapais aux pouvoirs locaux pour le financement de pro-jets éducatifs, sociaux et médicaux comme : des bourses d’études supé-rieures, la construction de centres de sport, l’achat d’ordinateurs portables pour des écoliers, des subventions aux arts et à la culture, des aides aux bi-bliothèques, etc.

Depuis quelques années, le Mifal Hapais diversifie les jeux de hasard. En 2014, le jeu le plus populaire était le jeu de cartes Chance (27,5%) ; viennent ensuite les jeux de grattage (24,7%) et le loto (21,2%). Selon le communiqué de la Loterie, « les joueurs sont majoritairement issus des couches socioéconomiques moyennes et élevées de la population israélienne ».

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Loterie nationale: en 2014, les Israéliens ont joué plus et gagné plus

Courtisés en Israël : femmes, orientaux, Arabes, gays, orthodoxes

Page 45: Israël Actualités n°335
Page 46: Israël Actualités n°335

46L’information en provenance d’IsraëlEdition du 10 Février au 16 Février

Le leader de la gauche israé-lienne est en colère contre Bibi qui veut s’exprimer au Congrès américain début Mars.

COOLAMNEWS. Dans la foulée de la déclaration du Vice-Président américain Joe Biden, qui a déclaré qu’il ne se rendrait pas au Congrès pour le discours de B. Netanyahu, la gauche israélienne a addressé un flot de critiques contre le Pre-mier Ministre israélien samedi.

Le premier à donner la charge a été Yitzhak Herzog, le leader du parti travailliste allié à Tsipi Liv-ni: “Ce discours est né d’un pêché pour des fins électorales, il met en danger la sécurité d’Israël et de ses citoyens ainsi que les relations avec les USA.”

L’opposition à la visite de B. Ne-tanyahu au Congrès américain a connu un pic ce samedi, avec la déclaration du président de l’An-ti-Defamation League, Abraham Foxman, qui a demandé au Pre-mier ministre israélien de “rester à la maison”, qualifiant de “cirque” sa prochaine venue au Congrès.

20 MINUTES. L’ambassadeur d’Israël en Suisse et deux autres diplomates ont été convoqués à Jérusalem pour avoir publié sur Twitter des commentaires criti-quant le Premier ministre Ben-jamin Netanyahu. Ils risquent la révocation, indique jeudi le minis-tère israélien des Affaires étran-gères.

Yigal Caspi, ambassadeur en poste à Berne, a relayé sur le réseau so-cial des commentaires de jour-nalistes israéliens dénonçant par avance le discours que Benjamin Netanyahu doit prononcer le 3 mars devant le Congrès américain à propos de l’Iran.

Assaf Moran, ambassadeur en poste en Inde, a également été

convoqué par le ministère, a précisé Emmanuel Nachschon, porte-parole du ministère. Le troi-sième diplomate attaché au minis-tère des Affaires étrangères à Jé-rusalem aurait critiqué sur Twitter le ministre de l’Economie Naftali Bennett. Les comptes des deux diplomates sur le réseau social étaient fermés jeudi.

«Ils ont été convoqués pour des entretiens, afin de clarifier s’ils sont bien les auteurs de ces com-mentaires sur leurs comptes Twit-ter», a déclaré M. Nachschon. Il a précisé que les entretiens pour-raient conduire à leur révocation.

Selon le quotidien «Yediot Aha-ronot», le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman aurait déjà ordonné la suspension des trois diplomates. Le journal «Haaretz» a rapporté que le pro-chain discours de M. Netanyahu devant le Congrès américain pro-voque aussi des crispations parmi les Consuls généraux israéliens en poste aux Etats-Unis.

Dans un document interne, six d’entre eux auraient averti que la tenue du discours de M. Ne-tanyahu contre la volonté de l’exé-cutif américain pourrait avoir de graves conséquences, indique «Haaretz», citant un haut fonc-tionnaire du ministère.

Le discours de M. Netanyahu de-vant le Congrès devrait être lar-gement consacré au programme nucléaire iranien. Il devrait éga-lement demander le renforcement des sanctions contre l’Iran.

La Maison-Blanche a critiqué l’invitation à mots à peine cou-verts. Elle regrette qu’Israël et le Congrès, désormais totalement contrôlé par les républicains, n’aient pas respecté le protocole en contournant l’administration Obama.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est en-tretenu jeudi avec le roi Abdal-lah de Jordanie, une première conversation entre les deux di-rigeants depuis qu’Amman a annoncé lundi le retour de son ambassadeur à Tel-Aviv, selon un communiqué officiel.

«Le Premier ministre Netanyahu a transmis ses condoléances au roi de Jordanie et au peuple jorda-nien», après l’exécution d’un pi-lote de l’armée du royaume, brûlé vif par le groupe Etat islamique, selon ce communiqué de son bu-reau.

Le chef du gouvernement israélien a insisté sur «l’importance du re-tour de l’ambassadeur jordanien en Israël» et sur la nécessité pour les deux Etats de «maintenir le statu-quo sur les lieux saints» de Jérusalem, ajoute le communiqué.

Amman a annoncé lundi que son ambassadeur en Israël regagnerait son poste à Tel-Aviv, trois mois après son rappel.

Le 5 novembre, la Jordanie, liée à Israël par un traité de paix, avait rappelé son ambassadeur Walid Obeidat pour protester contre «les violations répétées» d’Israël sur l’esplanade des Mosquées, troi-

sième lieu saint de l’islam après la Mecque et Médine en Arabie saoudite.

Le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammed al-Mo-meni, avait annoncé le retour du diplomate à Tel-Aviv après la constatation d’Amman que «les choses allaient dans le bon sens».

Selon lui, le «nombre de fidèles pouvant prier à la mosquée Al-Aq-sa a considérablement augmenté après le rappel de notre ambassa-deur pour protester contre les vio-lations d’Israël et la fermeture de la mosquée aux fidèles».

Les juifs vénèrent eux aussi ce site comme celui du Temple juif détruit par les Romains en l’an 70 et dont l’unique vestige est le mur des Lamentations, en contrebas de l’esplanade située dans la partie orientale de Jérusalem occupée et annexée par Israël.

La Jordanie a conservé la ges-tion de l’esplanade au moment de l’occupation de Jérusalem-Est en 1967. Il est le seul Etat arabe, avec l’Egypte, à avoir signé avec Israël un traité de paix, conclu en 1994.

La Gauche israélienne s’étrangle. Netanyahou ne

veut pas se taire.

Netanyahu et le roi Abdallah de Jordaniereprennent contact après une période de froid

Page 47: Israël Actualités n°335
Page 48: Israël Actualités n°335