Israël Actualités n°280

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GRATUIT - Numéro 280 - Edition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013 Journal Israélien en langue française

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 280 - Edition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

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Nous tenons dans premier temps à féliciter notre partenaire Katy Sayada (ma femme, directrice du Magazine Jour J) pour la réussite de l’événe-ment du plus Grand Salon de la Ré-ception Juive en France et en Israël. En effet, dimanche 17 Novembre 2013 a eu lieu au Dock Eiffel le Salon Jour J au cour duquel des prestataires français et israéliens sont venus nom-breux pour le plus grand plaisir des visiteurs (plus de 4000) présenter leur prestations pour l’organisation et la réalisation de leur réception (Ma-riage, Bar ou Bat Mitzva). Les pres-tataires ont tout mis en oeuvre pour que ces réceptions à venir soient et reste aux yeux des visiteurs l’un des plus beau souvenir de leur vie ...

Encore une fois bravo à Katy et toute l’équipe Jour J.

Par ailleurs, nous entrons dans la dernière ligne droite des élections consistoriales. Nous sommes dans le feu de l’action et cette dernière ligne droite est bien entamée. Toutes les listes sont sur le terrain, des listes de tout bord se font face afin de rempor-ter cette élection ô combien impor-tante pour notre avenir commun, nous, Juifs de France. Ma préférence va à la liste soutenue par Dov Zerah

car, je pense qu’au sein de notre com-munauté, aujourd’hui, il est important d’avoir à la tête du Consistoire, un homme avec les idées et le charisme de Dov Zerah. Je ne dis pas que les autres le sont moins mais aujourd’hui, il est important de redresser la barre et de prendre les décisions qui seront à même de rétablir la situation déli-cate de notre communauté que ce soit pour la Cacherout, la hevra kadicha, la désertification des synagogues et bien d’autre thèmes qui font que le Consistoire fait parti de notre vie, de la naissance en passant par la Brith Milah, la Bar ou Bat Mitzva, le ma-riage, le divorce pour certains cas où les rabanim devraient se pencher sur le cas de ces femmes qui ne peuvent plus se marier sans l’autorisation de leur mari …

Le prochain président devra s’atte-ler à de nombreuses réformes et être novateur, non pas conservateur, dans l’intérêt de notre communauté. A vos bulletins de vote !

Bonne chance à tous les candidats et que le meilleurs gagnent, allez les amis sans rancune.

Alain Sayada

Bravo Katy pour ton salon Jour J et bonne chance à tous pour l’élection du Consistoire de Paris

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Dimanche dernier, le président français avait fait quatre demandes précises concernant le nucléaire iranien : « Première exigence : mettre l’intégralité des installa-tions nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à pré-sent. Deuxième point : suspendre l’enrichissement (d’uranium) à 20%. Troisième exigence : réduire le stock existant. Et enfin, arrêter la construction de la centrale d’Arak », conçue pour produire du plu-tonium, qui permet de remplacer l’uranium hautement enrichi pour fabriquer une bombe.

François Hollande peut ajouter une quatrième demande précise, lors de la reprise des négociations, demain mercredi 20 novembre à Genève :

Un groupe d’opposition iranienne exilé en France et basé à Paris, le NCRI a en effet déclaré lundi 18 novembre à Reuters qu’un nou-

veau site nucléaire souterrain est en construction et qu’il faisait partie du programme de construction de l’arme atomique.

Le NCRI a indiqué que des membres de l’organisation populaire des Muja-hideen d’Iran (PMOI) se sont procu-rés des informations fiables attestant de l’existence d’un nouveau site destiné au projet nucléaire iranien. Il a ajouté ne pas avoir de détail sur le type d’activité qui y sont conduites.

« Selon plusieurs informations spé-cifiques obtenues par la résistance iranienne, le régime des mollahs éta-blit ou complète l’établissement d’un site parallèle, secret et non déclaré, pour son projet nucléaire », a déclaré Mehdi Abrichamtchi du NCRI aux journalistes.

Le NCRI affirme que le nouveau site se trouve à 600 mètres dans un complex souterrain situé sous une

montagne à 10km de la ville de Mo-barekeh, proche de l’autoroute Isfa-han-Shiraz, à l’intérieur du complexe militaire Haft-e Tir.

Abrichamtchi précise que les travaux du site ont commencé en 2005 et la construction des tunnels était com-plète en 2009. Les travaux sur le site ont récemment été terminés.

Abrichamtchi ajoute que l’Organisa-tion de défense et d’innovation ira-nienne gère les activités nucléaires sensibles et également ce nouveau complexe, qui est plus sécurisé que le reste des complexes militaires.

Et il termine en indiquant que ces informations ont été transmises à l’AIEA (International Atomic Energy Agency), des Nations Unies.

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.http://www.usatoday.com/

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Les «plaques tectoniques » géopo-litiques sont en train de se mouvoir à grande vitesse . Le monde actuel ne cesse de nous réserver des sur-prises en ce qui concerne les rela-tions internationales.

Qui aurait imaginé il y a encore quelques mois que nous parlerions ouvertement d’un «rapprochement » entre l’Arabie Saoudite et Israël sur le dossier du nucléaire iranien (certes, le Mossad était déjà engagé vers la fin du terme de Meir Dagan dans des discussions avec Riyad) ? Qui aurait pensé que la France serait le seul pays au monde à rester ferme face à la République islamique alors que le prétendu plus grand allié d’Israël, l’Amérique, chercherait à se rappro-cher du régime des ayatollahs ?

Nous savions que le président améri-cain Barack Hussein Obama était en train de lâcher presque tous ses plus importants alliés au Moyen-Orient (Israël, l’Égypte et l’Arabie Saou-dite), mais il était difficile d’imaginer qu’un axe franco-israélo-saoudien, même tactique, pourrait voir le jour

(concernant le dossier iranien)!

Pour autant, faut-il croire en cette nouvelle et «improbable» coopéra-tion ? La France dont le président est au plus bas dans les sondages pourra-t-il tenir le cap de la fermeté face aux pressions d’un monde occidental prêt à toutes les compromissions vis-à-vis de Téhéran ?

L’Arabie Saoudite sera-t-elle prête à jouer la «carte» israélienne face à un monde arabe toujours aussi irration-nellement déchaîné contre l’État juif ? Dès lors, la monarchie pétrolière ne préférera-t-elle pas plutôt acheter une arme atomique « clé en main » d’ori-gine pakistanaise comme le rapportait la BBC la semaine dernière?

Il est en fait très possible qu’Israël se retrouve seul le jour J (jour d’une in-tervention militaire israélienne contre l’Iran) avec simplement un fragile accord tacite et a minima de la France et de l’Arabie Saoudite…

Frédéric Sroussi (journaliste et es-sayiste – Israël)

Iran: faut-il croire à un axe franco-israélo-saoudien ?

L’Iran construit un nouveau site nucléaire secret, selon des dissidents iraniens en exil

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Le voyage de François Hollande en Israël s’achève. Qu’en restera-t-il ? Pas grand chose, de fait.

Comme je m’y attendais, François Hollande a employé des formules plus modérées, moins anti-israé-liennes que ses prédécesseurs. Il a infléchi le discours diplomatique français et n’a pas prononcé certains mots. Il n’a pas jugé que la « colo-nisation » était « illégale », mais il a employé le mot « colonisation », uti-lisant aussi parfois le mot « implanta-tions ». Il a dit que Jérusalem devait être la capitale de deux Etats, et y a mis des conditions qui font que cette idée sera irréalisable, puisqu’elle im-pliquerait un accord de paix, et il n’a pas parlé de division de Jérusalem. Il a honoré Herzl et Rabin, mais il a aussi déposé une gerbe sur la tombe d’Arafat. Il a facilité les relations

économiques entre la France et Israël, mais il a aussi renouvelé l’importante aide financière de la France à la très antisémite Autorité Palestinienne.

Il n’y avait rien à attendre d’autre. La France a intérêt à avoir de meilleures relations économiques avec Israël : ses retards en matière de recherche et développement sont accablants, et Israël est, effectivement, comme l’a rappelé Binyamin Netanyahou, la « nation start up ». Mais la France reste prisonnière de plusieurs décennies de « politique arabe de la France » et de politique « pro-palestinienne », et ne peut pas changer de positions, d’au-tant plus que des émeutes en banlieue peuvent arriver pour un rien, et que vu l’état de la France et la popularité de Hollande, ce n’est vraiment pas le moment.

Le point le plus important du voyage a été la réaffirmation des positions de la France sur le dossier iranien. Ces positions vont dans le sens que peut souhaiter Israël. Elles me semblent dictées, surtout, par le fait que les monarchies sunnites soutiennent ces positions. Et Hollande, là, se montre tout autant l’allié des émirats et de l’Arabie Saoudite que celui d’Israël. Il sert aussi les intérêts bien compris de sa propre présidence : une guerre au Proche-Orient ferait monter les prix du pétrole, ce qui aurait des ré-percussions en France sur le prix de l’essence à la pompe, et il semble que Netanyahou ait fait comprendre que si l’accord amené par Kerry vendredi dernier avait été signé, une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes était possible, voire probable.

La prochaine étape est le 20 no-vembre : un accord avec l’Iran reve-nant au texte initial, et incluant les demandes de la France, et, donc, de l’Arabie Saoudite et des émirats sera-t-il signé ? Cela me semble de l’ordre du possible, voire du très possible. Je ne vois pas Hollande résister indéfini-ment aux pressions américaines et eu-ropéennes. En ce cas, Hollande pré-sentera cela comme une « victoire ». Le cas échéant, ce n’en sera pas une.

Une attaque israélienne contre le nucléaire iranien suivra-t-elle ? C’est une éventualité : l’armée israélienne en a les moyens. Elle ne surviendra que si Binyamin Netanyahou et les dirigeants militaires israéliens pen-sent qu’Israël n’a plus d’autre alter-native. Elle aura alors le soutien tacite

de l’Arabie Saoudite et des émirats du Golfe, qui diront, bien sûr, le contraire.

L’événement le plus important de ces derniers jours n’a de toute façon, pas été la visite de François Hollande en Israël, mais ce qui s’est passé avant : le vendredi 15 novembre à Genève.

Ce jour là, Laurent Fabius a tenu tête à l’administration Obama, avec le soutien de l’Arabie Saoudite, des émirats du Golfe, et d’Israël. Et ce jour là, ce qui pouvait rester de crédibilité à Obama en termes de politique internationale a volé en éclats. Obama avait menti, et c’est devenu visible. Il avait négocié avec des ennemis des Etats Unis dans le dos des deux principaux alliés des Etats-Unis au Proche-Orient, et c’est apparu clairement : même si les jour-naliste français des grands médias ne l’ont pas vu, les autres alliés des Etats Unis dans le monde l’ont vu, et les ennemis des Etats-Unis l’ont vu aussi. Comme l’a écrit Caroline Glick voici peu dans le Jerusalem Post, plus aucun allié des Etats Unis ne peut plus accorder un milligramme de confiance aux Etats Unis, et cela risque de laisser des traces longtemps après Obama. La confiance, une fois brisée, peut se recoller, mais elle n’est plus jamais intacte.

Les effets du 15 novembre restent à mesurer : ils seront considérables. J’y reviendrai très vite.

La visite de Hollande est passée. La trahison commise par Barack Obama restera.

© Guy Millière

PS Je n’ai rien dit dans cet article de ma participation à une émis-sion de télévision lundi 18 au soir. Je dirai seulement ceci : en m’invi-tant, France 24 a fait preuve de plu-ralisme. Au vu de ce qu’est la France aujourd’hui, m’accorder huit minutes d’antenne est un acte de courage. Je n’ai eu que huit minutes : je trouve cela mieux que zéro minutes. Davan-tage de temps serait mieux encore, mais c’est impensable. Un monoli-thisme intellectuel s’est abattu sur ce pays, et il est de type totalitaire. Un débat à la française est un débat entre gens qui pensent la même chose, et qui parlent de sujets qu’ils ne connaissent pas, avec un voca-bulaire tiré de toutes les couleurs de la langue de bois pour cacher leur ignorance. Un débat très ouvert est un débat comme celui auquel j’ai pu participer hier soir. Nous en sommes là ? Oui, nous en sommes là. Et rap-peler des faits élémentaires en pareil contexte est difficile, très difficile. J’ai respecté les règles d’un jeu où les dés sont pipés, je le sais, mais si je ne les avais pas respectées, il n’y aurait même pas eu ces huit minutes. Cela en valait-il la peine ? Je me pose la question à chaque fois. Pour l’heure, je me dis que huit minutes valent mieux que zéro minutes. Quand je penserai le contraire, j’arrêterai de parler et d’écrire. C’est pour moi une douleur de chaque instant de voir à quel niveau ce pays est tombé. Et je me dis que quelques lueurs parfois montrent que la nuit n’est pas tout à fait noire.

La visite de Hollande est passée. La trahison commise par Barack Obama restera

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

En faisant simplement blocage à un mauvais accord avec Téhéran, le gouvernement français du so-cialiste François Hollande, qui est devenu le héros des négociations de Genève, a créé d’une certaine ma-nière une immense surprise. Mais c’est aussi la conséquence logique de la passivité de l’administration Obama.

La diplomatie américaine est en chute libre comme jamais : la Maison Blanche, inefficace et distraite, n’ac-corde pratiquement aucune attention au monde extérieur et quand elle le fait, elle se montre incohérente, faible et fantasque. Si cela devait se tra-duire en quelque chose d’aussi grand qu’une Doctrine Obama, on pour-rait le résumer ainsi : « Rabrouer les amis, choyer les opposants, dévaluer

les intérêts américains, rechercher le consensus et agir de façon imprévi-sible. »

Comme de nombreux autres cri-tiques, je déplore cette situation. Mais la réaction de la France démontre que cette situation a du bon.

De la Seconde Guerre mondiale à l’entrée en scène d’Obama, le gou-vernement américain a adopté une ligne de conduite consistant à prendre l’initiative dans les affaires interna-tionales avant d’être critiqué pour avoir agi de la sorte. Trois exemples : Au Vietnam, les Américains ont res-senti la nécessité de convaincre leurs alliés du Sud-Vietnam de résister au Nord-Vietnam et au Vietcong. Durant une grande partie de la Guerre Froide, ils ont fait pression sur leurs alliés de

l’Organisation du Traité de l’Atlan-tique Nord (OTAN) pour résister à la pression soviétique. Pendant les années 1990, ils ont exhorté les États du Moyen-Orient à contenir et à punir Saddam Hussein.

À chaque fois, les Américains ont, de leur propre initiative, précipité les choses avant d’implorer leurs alliés de collaborer avec eux contre un ennemi commun, ce qui est une ligne de conduite complètement illogique. Les faibles Vietnamiens, Européens et Arabes auraient dû craindre leurs voisins de Hanoï, Moscou et Bag-dad davantage que les lointains et puissants Américains et auraient dû mendier la protection des Yankees. Pourquoi cela ne fut-il jamais le cas ?

Parce que le gouvernement améri-cain, persuadé de sa vision supérieure et de sa plus grande moralité, a répété la même erreur : en considérant ses alliés comme des boulets et des gi-rouettes plutôt que comme des parte-naires à part entière, il les a écartés pour assumer la plupart des respon-sabilités. À de rares exceptions près (Israël et, dans une moindre mesure, la France), l’adulte américain a, de façon irréfléchie, infantilisé ses alliés plus petits.

Avec pour conséquence fâcheuse le fait pour ces alliés de se considérer

comme inutiles. Sentant que leurs ac-tions n’avaient que peu d’importance, ils se sont complus dans l’immaturité politique. N’étant pas responsables de leur propre destin, ils ont pris la liberté d’adopter des positions anti-américaines et d’autres comporte-ments dysfonctionnels comme la corruption au Vietnam, la passivité à l’OTAN et l’avidité au Moyen-Orient. Mogens Glistrup, homme po-litique danois, a mis ce problème en lumière en proposant en 1972 que les Danois épargnent à la fois des taxes et des vies en démantelant leur armée et en la remplaçant par un répondeur au-tomatique au Ministère de la Défense qui délivrerait un simple message en russe disant : « Nous capitulons ! ».

La méthode de Barack Obama fait perdre aux États-Unis leur rôle tra-ditionnel d’adulte pour en faire un enfant parmi les autres. En gérant les crises au cas par cas et en privi-légiant, avant d’agir, la consultation d’autres gouvernements, Obama pré-fère « mener depuis l’arrière » et se fondre parmi les autres, comme s’il était le Premier ministre belge plutôt que le président des États-Unis.

Paradoxalement cette faiblesse a pour effet salutaire de donner une bonne gifle aux alliés et de leur faire prendre conscience que Washington les a trop longtemps dorlotés. Des alliés amers comme le Canada, l’Arabie saoudite et le Japon se rendent compte qu’ils ne peuvent pas suivre aveuglément l’Oncle Sam, ni se convaincre qu’il les sauvera d’eux-mêmes. Désormais ils voient que leurs actions comptent, ce qui constitue une nouvelle expé-rience donnant à réfléchir. À titre d’exemple, des dirigeants turcs es-

saient de chauffer le gouvernement pour l’amener à intervenir dans la guerre civile en Syrie.

Les inepties de Barack Obama offrent ainsi la possibilité de faire de parte-naires réfractaires et repliés sur eux-mêmes des acteurs plus sérieux et plus matures. Dans le même temps, son incompétence promet de chan-ger la réputation des États-Unis de nounou autoritaire en collègue plus apprécié et de réduire par la même occasion la colère dirigée contre l’Amérique.

Bien évidemment, une diplomatie faible présente le danger d’une catas-trophe (comme le fait de permettre aux Iraniens de disposer du feu nu-cléaire et de ne pas empêcher un acte d’agression de la part de la Chine qui conduirait à la guerre). Le bon côté de cette situation ne représente donc qu’un petit coin de ciel bleu dans un grand ciel gris. Autrement dit, ce n’est pas l’option à privilégier. Néanmoins, pour autant que deux conditions soient respectées – aucune catas-trophe sous l’administration Obama et un successeur qui réaffirme la force et la volonté américaines – il se pourrait que, dans le futur, les Amé-ricains et leurs alliés considèrent que la période présente était une nécessité ayant laissé un héritage positif.

par Daniel PipesThe Washington Times12 novembre 2013

Version originale anglaise: The Sil-ver Lining of Obama’s Weak Ame-ricaAdaptation française: Johan Bourlard

La faiblesse de l’Amérique d’Obama a du bon

Il n’y a pas beaucoup de moments de satisfaction pour l’état d’Israël sur la scène politique interna-tionale, mais il y a eu une petite victoire symbolique quand une interprète de l’ONU a fait un com-mentaire sur le traitement partial qu’Israël recevait lors d’une confé-rence sur les droits de l’homme, a rapporté dimanche matin le pre-mier ministre Benyamin Netanya-hou.

Netanyahou a fait référence a lapsus, qui a eu lieu jeudi soir dernier dans l’une des conférences de l’ONU sur les droits de l’homme à New York. Il y a eu neuf résolutions condamnant Israël sur les dix qui ont été approu-vés lors de la conférence.

L’interprète a défini les résolutions comme « un peu trop », ajoutant qu’il « y a vraiment d’autres m… qui se passaient (dans le monde), mais que personne ne disait rien là-dessus, avant de réaliser que le micro était toujours allumé.

Lors d’une séance du gouvernement, Netanyahou a montré la vidéo aux ministres, et a déclaré : « j’espère que rien n’arrivera à l’interprète, mais pour dissiper tout doute, je peux lui garantir un travail en Israël si il y a des développements sur cette ques-tion. Parfois, tout en même temps, il est possible de décrier l’hypocrisie de leurs attaques continues contre nous, et cette brave interprète l’a fait. »

Court moment de vérité au conseil des droits de l’homme de l’ONU

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

François Hollande a exhorté lundi les Palestiniens à « faire des gestes » pour permettre la conclusion d’un accord de paix avec Israël. Le chef de l’Etat français a passé entre deux et trois heures à Ramallah, étape palestinienne de son premier voyage de président au Proche-Orient, où il s’est dit soucieux d’être « utile à la paix » sans « vou-loir faire plus pour les uns ou pour les autres ».

« Nous sommes à vos côtés et en même temps nous sommes conscients que c’est dans ces derniers moments que tout peut se bloquer », a-t-il dit lors d’une conférence de presse com-mune avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

« Il faut faire les gestes, toujours les gestes, parce que c’est le dernier geste qui va compter », a-t-il dit à Ramallah, au moment où la relance du processus de paix est fragilisée par la récente démission de la délégation palestinienne aux négociations.

« La France fait confiance et à Israël et à l’Autorité palestinienne pour trouver l’issue », a-t-il ajouté en pré-cisant qu’il ne revenait pas à Paris de dire ce qu’elle devait être, tout en donnant les grandes lignes : « Deux Etats pour deux peuples, avec Jéru-salem comme capitale des deux Etats si les deux protagonistes trouvent un accord dans ce sens;. » Une phrase pleine de bon sens qui prouve que la France ne cherche pas à imposer la division de Jérusalem. Mais qu’elle

l’acceptera si Israël en fait la conces-sion !

Il ajoute ensuite qu’il faudra trouver « une issue réaliste concernant le pro-blème des réfugiés » – un indicateur très clair de ce que pense le Président Hollande sur cette affaire: ils n’iront pas déséquilibrer la démographie de l’Etat Juif !

Il a aussi évoqué des « frontières sûres » de l’Etat Juif et la possibilité d’un échange de territoires et de mé-canismes de compensation.

Le président français, qui doit s’adresser ce lundi à la Knesset, a réaffirmé que des gestes avaient été posés côté israélien, comme la libéra-tion des prisonniers.

Interrogé sur l’équilibre de son sou-tien aux parties israélienne et pales-tinienne, le président français a ré-pondu ne pas chercher « un équilibre,

une espèce de parallélisme des forces », mais les moyens d’ »être utile à la paix.

Mahmoud Abbas s’est déclaré pour sa part « rassuré par son hôte, dont le propos lui a paru « équilibré, sage et juste ». Notons que, selon l’AFP, il aurait demandé l’arrêt total des construction israélienne dans les im-plantations de Judée et de Samarie.

François Hollande avait débuté la journée par une visite du domaine de Sainte-Anne, site religieux adminis-tré par la France et situé à Jérusalem-Est.

A la différence de l’ancien président Jacques Chirac, qui s’était promené en 1996 dans la vieille ville de Jéru-salem, s’énervant au passage contre les forces de sécurité israéliennes trop présentes à son goût, François Hol-lande s’est contenté d’une visite du site suivi de rencontre avec des digni-

taires chrétiens, puis des membres de la société civile israélienne.

En réponse à la préoccupation d’un religieux sur une menace de taxation du domaine de Sainte-Anne, jusqu’ici exonéré de taxes foncières, François Hollande s’est permis une incursion dans la politique française, dominée par le « ras-le-bol fiscal ».

« La fiscalité est décidément partout présente… », a-t-il plaisanté.

Beaucoup moins drôle: il a été forcé de se rendre sur la tombe du terroriste Yasser Arafat. « Il s’agit du protocole palestinien. C’est une obligation pour tout chef d’Etat étranger qui se rend ici » explique à JSSNews un diplo-mate français. « Quand un officiel va en Israël, il est obligé d’aller à Yad Vashem. Quand il va à Ramallah, il doit se rendre sur la tombe d’Arafat. »

Par Margot De Pascale

A Ramallah, François Hollande explique à Abbas qu’il n’y aura pas de « retour des réfugiés. »

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

14 Palestiniens ont été tués au cours de la semaine dernière.

Aucun média (j’ai vérifié) n’en a parlé. Ni en français, ni en anglais. Ni ALRAY, l’agence d’information palestinienne qui rapporte les faits en arabe mais les censure sur sa page en anglais, ni l’Autorité pales-tinienne – c’est un comble – n’en parlent.

Michaël Blum de l’AFP n’a pas man-qué d’évoquer un incident où de très jeunes arabes palestiniens brûlaient des pneus qu’ils faisaient ensuite rou-ler vers des soldats israéliens. Rien sur 14 Palestiniens morts.

La pensée n’a pas besoin de gros ef-forts pour imaginer les gros titres si ces palestiniens étaient tombés sous les balles de Tsahal.

Là, c’est l’indifférence absolue.

Des médias d’abord, puis de la com-munauté internationale, et même des ONG pro-palestiniennes.

Et c’est parce que les assassinats ont eu lieu en Syrie et que la haine des « sionistes » ne peut s’y raccrocher.

- Samedi 9 – Novembre, le jeune Mahmoud Awad est mort dans le camp de réfugiés de Yarmouk.- Le dimanche 10, Omar Hussein, un enfant, a perdu la vie par manque d’eau et de nourriture en raison du blocus imposé par les Syriens sur le camp de réfugiés de Yarmouk.- Un jeune homme, Fayez Saeed Has-san, a perdu la vie sous un tir d’obus rue Deir Yassin, derrière l’hôpital de Yarmouk.- Le lundi 11, Maher Ahmad Nassar, également du camp de Yarmouk, et qui a été détenu pendant 9 mois dans les prisons de sécurité syriennes, est mort des suites des tortures qu’il a

subies.- Ahmed Khalil Zaidan, est décédé après le bombardement du camp de réfugiés de Yarmouk.- Le mardi 12 Novembre , trois jeunes Palestiniens, Hassan Awad, Ibra-him Gout n’ont pas survécu à leurs blessures après le bombardement du camp et Ali Ahmed Kassem Troah a été tué par le tir d’un sniper à l’entrée du camp.- Jeudi 14 novembre, trois jeunes Pa-lestiniens, Ahmed Jihad, engagé dans l’armée de libération de la Palestine, est décédé à la suite d’affrontements avec des groupes armés, Maher Omar Khattab, résident du camp de Jarama-na, est décédé après avoir été blessé par des éclats d’obus dans la zone de Qishleh, et Sim Ibrahim est mort à la suite des affrontements contre l’armée libre.- Vendredi 15 Novembre enfin, trois Palestiniens dont Mose Halahawi n’a pas survécu à ses blessures après le bombardement dans la région rurale de Maliha près de Damas, Bachar al- Mohammad Aidi est décédé des éclats d’un obus tombé il y a quelques jours dans le camp de réfugiés de Yar-mouk, ainsi que Cheb Bilal.

La même semaine, l’Assemblée gé-nérale des Nations Unies a adopté 9 résolutions pour condamner Israël, et aucune contre aucun autre pays au monde.

Un habitant de Mars de passage sur terre cette semaine penserait inévita-blement que le monde se fiche tota-lement des Palestiniens qui meurent. Il faudrait le talent de l’expert Pascal Boniface ou de Michaël Blum de l’AFP pour lui faire comprendre que « cela dépend des circonstances… »

© Jean-Patrick Grumberg

Source : http://alray.ps

Pourquoi les médias ne parlent pas des 14 Palestiniens tués cette semaine ? Parce qu’ils ne peuvent blâmer Israël

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Encore une exposition de propagande palestinienne à Paris

Une nouvelle exposition artistique de propagande anti-israélienne a lieu en ce moment à Paris: « les Absents » exposé à Paris, le pho-tographe Bruno Fert a cherché les traces des villages arabes détruits par la guerre de 1948. Cette expo-sition a été créée avec l’aide de l’ONG anti-israélienne Zochrot, financée en partie par l’Etat fran-çais !

Cette exposition ne se préoccupe que des villages arabes détruits lors de la guerre de 1948 mais aucunement des villages Juifs détruits par les armées arabes, notamment en Judée Samarie occupée par la Jordanie: pas un mot sur Hébron, Bethleem, Jérusalem, etc où les armées arabes détruisirent les villages et maisons Juifs !

«Les Absents», en référence aux «présents absents» – en hébreu «nif-kadim nohahim» -, une catégorie légale regroupant les Arabes israé-

liens qui ont fui ou ont été expulsés de leur maison lors de la guerre de 1948, mais qui vivent toujours dans les frontières de l’Etat d’Israël. «Que reste-t-il aujourd’hui de leurs villes et villages vidés de leurs habitants ?» C’est pour répondre à cette question qu’il a voulu «photographier les ves-tiges de ces localités»,écrit-il en pré-sentant son travail (réalisé en 2012 et 2013), qui a été récompensé par le prix Scam Roger Pic 2013.

Rappelons que lors de la Guerre d’In-dépendance de 1948, ce sont les diri-geants arabes qui ont appelés les po-pulations des villages arabes à quitter leurs habitations en attendant « que les Juifs soient rejetés à la mer ».

Effectivement certains villages à ma-jorité arabe ont été détruits lors des combats, mais combien de villages Juifs l’ont été également en Judée Sa-marie et ailleurs ? L’exposition parti-sane n’évoque même pas la destruc-

tion du patrimoine Juif à Jérusalem et en Judée Samarie lors de cette guerre.

Ainsi, pour une certaine intelligent-sia française, seule la victimisation arabe vaut la peine d’être évoquée. Les massacres et pogroms des Juifs par les Arabes doivent être tenus sous silence afin de faire passer l’idée que les israéliens sont forcément les « méchants » occupants !

Laisser propager l’idée que les israé-liens auraient détruits des villages arabes et chasser ceux qui y vivaient sans parler des destructions, des massacres et des expulsions des vil-lages Juifs, sans parler de l’appel des dirigeants Arabes à abandonner les villages pour que les armées Arabes rejettent les Juifs à la mer c’est laissé s’installer la délégitimation d’Israël, c’est orienter l’histoire à charge contre les israéliens !

C’est une réécriture de l’histoire

orientée vers la seule victimisation des Arabes, cela s’appelle du néga-tionnisme historique !

Europe Israël va lancer une série d’action pour dénoncer cette exposi-tion de propagande anti-israélienne et dénoncer le financement des ONG anti-israéliennes !

Zochrot une ONG 100 % anti-israé-lienne financée notamment par la France

L’ONG ZOCHROT, qui a aidé Bruno Fert à faire cette exposition, est une ONG résolument anti-israélienne qui a pour but de «mieux faire prendre conscience de la Naqba [«catas-trophe» en arabe, ndlr] à un large public juif, de la destruction de cen-taines de villages et des centaines de milliers de réfugiés palestiniens cau-sés par la guerre de 1948» ! On croit rêver !

Une ONG israélienne aurait pour objectif de faire prendre conscience aux Juifs que la Guerre d’Indépen-dance voulue par les Arabes pour détruire le nouvel Etat d’Israël aurait entraîné une catastrophe pour les Arabes ! Quel énorme retournement de l’histoire cette ONG tente de faire passer: ainsi les agresseurs Arabes deviendraient par un tour de passe passe les victimes d’un conflit qu’ils ont initiés…

L’ONG Zochrot tente ainsi d’effacer la vérité historique des 5 États arabes – Égypte, Liban, Syrie, Jordanie et Irak – et leurs armées régulières qui attaquèrent et envahirent le jeune État

juif, au nord, au sud et à l’est. L’Ara-bie Saoudite envoya également des hommes sous commandement égyp-tien. On trouvait aussi des contin-gents du Soudan.

Pour Zochrot, seule la catastrophe de la « Naqba » a un intérêt. Or cette fameuse « Naqba« , catastrophe en arabe, est une invention de la propa-gande palestinienne créée à la fin des années 70 par Yasser Arafat et ses sbires pour victimiser les arabes. En fait de catastrophe, il s’agit là encore d’une inversion de l’histoire en fai-sant des agresseurs arabes les vic-times des israéliens.

Cette ONG est financée en partie par plusieurs gouvernements européens et notamment la France par l’intermé-diaire de CCFD-Terre des Hommes à hauteur d’environ 60 000 € par an.

Voici un rapide rappel historique sur la Guerre d’Indépendance

Europe Israël appelle toutes les asso-ciations amis d’Israël, tous les par-lementaires français à dénoncer le financement par l’Etat français de l’ONG anti-israélienne ZOCHROT ainsi que toutes les autres ONG qui mènent des opérations de propagande anti-israélienne. La France ne peut continuer à financer des associations ou ONG qui n’ont que pour seul but de mener des opérations de propa-gande contre Israël, pays ami de la France.

Jean-Marc MOSKOWICZ

europeisrael

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

« Les Israéliens ne peuvent sur-vivre que comme des nazis » disent les arabes palestiniens, en voulant faire croire au monde qu’ils veulent la paix avec Israël.

Comment s’étonner de la progression de l’antisémitisme et de l’idée selon laquelle l’état d’Israël n’a aucune légitimité sur sa propre terre, quand on diffuse des discours mensongers et haineux sur les chaînes de télévision arabes, repris en boucle par les sites islamiques et pro-palestiniens en Oc-cident -eux les premiers à vouloir pé-naliser l’islamophobie pour incitation à la haine, quand ces discours sont repris par des journalistes français peu scrupuleux, sans qu’aucune cen-sure, ni sanction, ne soit exigée pour incitation à la haine contre un peuple, puisqu’il s’agit du droit au faux nez de « l’antisionisme politique » ?

Un ex-député du parlement jordanien s’exprime sur la chaîne de télévision palestinienne. Aucun média occiden-tal ne l’a cité. Imaginez si un député israélien avait dit la même chose :

« Yaqu’ub Qarash glorifie le jihad et le martyre et déclare que les Israé-liens ne peuvent survivre que comme des nazis » (Memri TV)

Extraits de l’interview diffusée sur la chaîne palestinienne le 1er novembre 2013 :

« Qu’Allah soit glorifié. Nous, les “Palestiniens” d’aujourd’hui avons été honorés par Allah, qui a ouvert le chemin vers le Paradis, en ouvrant les portes du martyre. Il a nous a ouvert ces portes – les portes du pardon et de la repentance – les portes de la lutte, du jihad et de la résistance à l’ennemi.

Il nous a permis de devenir la pre-mière ligne de défense de notre na-tion, contre les attaques des gangs sionistes envers la nation « palesti-nienne », cette nation, dont l’esprit pionnier de son peuple, sur sa terre sacrée, est indiscutable.

Notre peuple “palestinien” lutte contre un ennemi clairement désigné et ceux d’entre nous qui meurent dans ce combat sont, en effet, des martyrs. Nous ne sommes pas engagés dans une guerre civile, comme en Egypte ou en Syrie ou d’autres pays arabe. Nous prions Allah pour qu’il protège la Tunisie, le Soudan, etc.

Allah a béni les « Palestiniens » dont l’ennemi est bien connu, contre lequel notre lutte est un droit indéniable. Quiconque est tué par cet ennemi est un martyr, sans l’ombre d’un doute.

Allah absout le martyr de ses péchés, dès sa première goutte de sang ver-sée. Tous ses péchés sont pardonnés, à l’exception du péché d’hérésie. Il est accueilli par les Anges. Il entre au paradis, dès qu’il est tué et enseveli dans sa tombe. Il se retrouve instan-tanément parmi les oiseaux verts du paradis. Il intercède en faveur de sa famille auprès d’Allah et devient l’époux des vierges aux yeux noirs

Le martyr, non seulement, entre au paradis, mais il aide d’autres à y entrer.

Les Juifs veulent tout, même s’ils n’ont aucun droit religieux. Ils veulent prouver l’existence de mythes, les élever au-dessus de la vérité, même si ces mythes, dans lesquels ils croient, ont été inventés.

Par Allah, si ce mur était vraiment

une partie d’un temple, je suis cer-tain que les compagnons du prophète l’auraient honoré.

La nation islamique est connue pour n’avoir jamais désacralisé une syna-gogue ou un église… C’est un fait, toutefois, qu’ils n’ont aucun droit. Nous sommes confrontés à des mythes. »

Aucune synagogue et aucune église détruites par les hordes musulmanes au cours des siècles… on en rirait presque si les ruines des églises brû-lées en Egypte n’étaient encore fu-mantes.

Ces gens mentent comme ils res-pirent, mais ce n’est pas le plus grave. Le plus grave, c’est qu’ils trouvent des oreilles attentives, les idiots utiles de l’islam, les antisémites, et qu’ils incitent les arabo-palestiniens à la haine destructrice contre Israël et son peuple. Par les promesses d’un avenir paradisiaque dans le lupanar céleste d’Allah, ils poussent de pauvres naïfs au « martyr », au crime d’innocents. Ces recruteurs ne sont d’ailleurs jamais pressés de goûter eux-mêmes aux joies du paradis d’Allah.

Grâce à leurs mensonges, grâce à cette culture intensive de la haine des Juifs, les arabes palestiniens reçoivent le soutien financier, politique et émo-tionnel des nations occidentales. Voudraient-ils l’amitié de leurs voi-sins israéliens qu’ils n’intéresseraient plus l’Europe qui les abandonnerait comme ils abandonnent les miséreux du monde. Tant qu’ils mèneront leur campagne de délégitimation sans précédent, visant à l’exproprier de sa propre terre, ils recevront les géné-reuses aides de l’Europe.

Triste siècle que ce XXIe siècle, qui a bien appris les leçons de l’histoire, et se prépare à commettre la même ignominie, cette fois au nom de la défense d’un « peuple palestinien » opprimé, peuple inventé par les terro-ristes de l’OLP.

© Rosaly

Ils pensent sincèrement pouvoir détruire Israël François Hollande ne demande pas la division de Jérusalem

François Hollande était le 18 no-vembre à Ramallah, étape prévue lors de sa visite de trois jours en Israël.

A Ramallah donc, le président français a fait cette déclaration importante, car elle fait rupture totale avec le discours européen et au delà : « Jérusalem doit devenir la capitale de deux Etats si les négociations aboutissent, si un accord de paix est trouvé ».

François Hollande n’exige pas, contrai-rement aux « amis » d’Israël, Nicolas Sarkozy et Barack Obama, que Jérusa-lem soit divisée en deux.

François Hollande ne commet pas, contrairement à l’Union européenne, la faute de se mêler des affaires israé-liennes. Il respecte à la lettre le prin-cipe de l’égalité souveraine des Etats, le principe de non-ingérence, l’un des principes fondamentaux des relations internationales, que de nombreux pays bafouent sans vergogne par mépris pour l’Etat juif.

Pour François Hollande, la division de Jérusalem n’est donc pas une obliga-tion faite à Israël mais un des points à négocier.

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Par ailleurs, François Hollande n’a pas non plus condamné les constructions en Judée Samarie. Il n’a pas parlé d’occu-pation, de territoires occupés, de colo-nies et de colonisation. Là encore, il a strictement collé au droit international, qui définit ces territoires comme dis-putés, comme beaucoup d’autres terri-toires dans le monde.

Hollande a déclaré qu’il attend qu’Is-raël fasse « des gestes » concernant les constructions dans les zones dont les Palestiniens veulent faire leur fu-tur Etat, mais sans préciser sa pensée, respectant là encore la souveraineté d’Israël.

« Les constructions dans les implanta-tions (JPG: et non dans les colonies) ne vont pas faciliter l’atteinte d’un accord. Les constructions compliquent ce qui pourrait être un accord final » avait déclaré hier le président français.

« Si vous voulez la paix, vous devez faire des gestes en direction de la paix. » a ajouté Hollande, tout en précisant qu’il attendait également « des efforts » des Palestiniens : « Il est clair que cela va demander des efforts des Palesti-niens car un certain nombre d’implan-tations israéliennes seront maintenues ».

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Les huissiers n’auront finalement pas pu trouver un repreneur.

Le tribunal a décidé de mettre en faillite le réseau de fournitures de bu-reau Office Depot. S’en suit une dis-solution de toute la société en Israël.

Selon les chiffres du tribunal, la so-ciété perd actuellement entre 28 et 32.000 euros par jour.

Une holding d’investissement déte-nue par Ronen Levy, qui envisageait le rachat d’Office Dépot, a finalement annoncé son intention d’acheter une autre marque.

Selon une ordonnance de la cour, toutes les branches du réseau seront

fermées. 800 employés seront mis au chômage.

Rappelons qu’il y a six mois, Office Depot était déjà au bord de la faillite. Le dernier propriétaire du réseau, Avi Malka, a acheté au printemps de 2013 par voie d’huissier la société. Mais fin octobre, il a non seulement échoué à améliorer la situation du groupe Of-fice Depot, mais a été forcé de décla-rer faillite.

Bien que ces situations ne soient jamais faciles, Israël était en période de plein emploi, retrouver du travail reste quelque chose de possible.

Par Lola Perez

Office Depot Israël dépose le bilan et laisse 800 employés sur le carreau

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Il est grand temps pour Israël de cesser de céder à la pression politique américaine, a déclaré di-manche l’expert du Moyen Orient, le professeur Moshé Sharon, à Aroutz Sheva.

Sharon a fait valoir qu’Israël aurait dû réagir beaucoup plus fortement qu’il ne l’a fait suite à l’assassinat d’un jeune soldat qui dormait dans un bus, Eden Atias, la semaine dernière, par un terroriste arabe de 16 ans.

« Un assassinat comme celui-la aurait dû créer un scandale, » a-t-il insisté. Israël aurait dû prendre des mesures et envoyer un message clair à l’auto-rité palestinienne, a-t-il dit, mais n’a pris aucune mesure en raison de la pression internationale.

« J’ai proposé que pour chaque juif qui est assassiné, nous devons construire une nouvelle communauté juive en Judée et Samarie, et pour chaque personne blessé, un nouveau quartier, » a-t-il suggéré. « Même si les américains réagissent (défavora-blement). »

« C’est la seule façon pour que l’autre partie reçoive le message, » a-t-il sou-tenu.

L’autorité palestinienne (AP) a été largement accusée de porter la res-ponsabilité des récents attentats terro-ristes en raison de son soutien ouvert au terrorisme et aux assassins. Les di-rigeants de l’AP ont souvent exprimé leur indignation sur la construction juive en Judée et Samarie, qui, disent-ils, réduit les chances qu’un état arabe soit établi en Judée, en Samarie et a Gaza.

Israël doit apprendre à ignorer la pression américaine, a conseillé Sha-ron. « Le temps viendra où le premier ministre devra dire « assez », » a-t-il dit. « J’espère juste que cela arrivera

avant qu’ils nous demandent de don-ner Tel Aviv. »

« Il n’y aura aucune limite à la pres-sion sur nous de l’Europe et de la Maison Blanche, » a-t-il averti. « Ces jours-ci, il est facile de faire pression sur l’état d’Israël. »

« Ils n’exercent aucune pression sur les arabes, » a-t-il poursuivi, « seule-ment sur nous, parce que c’est facile de faire pression sur nous. Le nombre de concessions que nous faisons n’a aucune importance. »

« Netanyahou est un homme pers-picace, mais il est sous une pression énorme, » a déclaré Sharon. « Il aurait déjà dû dire ‘ça suffit’. »

Netanyahou a ouvertement admis céder à la pression internationale en matière de construction israélienne en Judée Samarie. La semaine der-nière, il a déclaré aux membres de la Knesset qu’Israël doit éviter d’af-fronter la communauté internatio-nale sur la construction en raison de l’importance de persuader l’Occident d’éviter un mauvais accord sur le pro-gramme nucléaire iranien. »

Le professeur Sharon a abordé la question des pourparlers entre Israël et l’AP, et a averti qu’Israël ne doit pas accepter d’accord temporaire. « Dans cette situation, nous serions les premiers perdants, » a-t-il averti. « Nous donnerions des territoires en échange de déclarations vides. »

« Le Hamas règne sur Gaza, et même en Judée Samarie, nous devons nous rappeler que nous sommes en négociation avec un partenaire qui n’a aucune autorité ici, » a-t-il dit. L’autorité palestinienne est dirigée par Mahmoud Abbas, dont le mandat présidentiel a expiré il y a plusieurs années.

Il est temps de dire «ça suffit» à l’Amérique

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

C’est le cœur léger que le 24 no-vembre prochain je cocherai la case « Philippe MEYER » sur mon bulletin de vote aux élections consistoriales. En effet, comment ne pas accorder son suffrage à un homme qui a su montrer autant de compétence que de courage au cours du mandat qu’il achève au Consistoire de Paris. Je dois avouer que je ne connaissais pas Philippe MEYER et que ce n’est qu’au fil des années que j’ai appris à l’estimer. Bien sûr, je savais qu’il était un économiste réputé et appré-cié et ses interventions pertinentes au sein du conseil de l’ACIP étaient à chaque fois justes et avisées. Mais c’est surtout à travers ses éditoriaux dans « Information Juive » – dont il a été le directeur éclairé de la publi-cation, que j’ai, comme tant de mes amis, à reconnaitre ses immenses qualités de chroniqueur. Il se dégage de chacun de ses éditoriaux un esprit à la fois de liberté et d’indépendance mais aussi de souci de vérité. Nul compromis dans ses prises de posi-tion mais bien au contraire un cou-rage exemplaire, bien loin des propos de complaisance dont nous abreuvent nombre de responsables communau-taires. C’est avec cet esprit de confor-mité éthique qu’il a engagé plusieurs combats qui sont tout à son honneur. Aujourd’hui, fort de l’expérience acquise il se présente aux suffrages consistoriaux, avec un bagage tout à fait remarquable : économiste, finan-cier, intellectuel, écrivain…autant de qualités qui font de lui un candidat de premier ordre. Mais on me permettra de souligner que je retrouve en lui le

profil de ces dirigeants illustres, que j’ai eu le bonheur de côtoyer lorsque j’ai intégré le conseil du Consistoire de Paris : Alain de ROTHSCHILD, Jean Paul ELKANN, Emile TOUATI, Victor KLAGSBALD, Edgar SPIRA, Raymond LEVEN et tant d’autres qui ont marqué en profondeur notre institution centrale. Ils ont laissé une empreinte inoubliable d’intégrité, de rectitude et de sentiments d’une grande noblesse. Je retrouve en Phi-lippe MEYER le même total désin-téressement, toujours au service des autres. Voilà autant de raisons qui font que j’encourage le plus grand nombre d’électeurs à voter en sa faveur pour qu’il puisse continuer à apporter au Consistoire son inesti-mable concours.

Moïse COHENPrésident d’Honneur du Consis-toire de Paris

POURQUOI JE VOTERAI PHILIPPE MEYER

Hilloula Ziara de Rebbi Haï Taieb «Lo Meth»Né dans une famille de rabbins en 1743 dans la «Hara» Le Mellah de Tunis , Rabbi Haï se distingue dès son jeune âge par son savoir et son intelligence, son érudition en Tal-mud et sa connaissance du zohar. Fils unique, Rabbi Haï TAÏEB ha-bitait avec sa mère et passait de lon-gues heures à étudier le Talmud et la Kabale. Il avait l’habitude de no-ter ses commentaires sur des petites feuilles qui traînaient aux quatre coins de sa chambre. Sa mère pensa un jour qu’elles n’avaient aucune utilité ou peut-être craignait-elle pour la santé psychique de son fils et elle les brûla par inadvertance. Vu d’en haut l’explication est la sui-vante : On raconte qu’un jour, alors qu’il était plongé dans une «souguia» qui est un chapitre du Talmud, Rabbi Haï décida d’arrêter son étude pour reprendre plus tard, et cette négli-gence a eu pour conséquence la des-truction de ses écrits. Un livre fut quand même sauvé et édité vers les années 60 : «HELEV HITIM» mais pour oublier la destruction de ses écrits Rabbi Hai dit-on, se mit à la boisson forte (à la boukha en l’occur-rence).

Des contes et des légendes ne manquent pas sur les miracles et les merveilles qu’il a réalisé à Tunis.Il y avait à Tunis dit-on un riche commerçant qui réunissait chaque année chez lui un Minian pour lire le «Tikoun de Chavouot» et au ma-tin, il préparait un repas copieux et offrait des cadeaux à ses invités et aux pauvres en particuliers. Il eut un revers de fortune et pour conti-nuer ce « minhag » (cette habitude)

il alla jusqu’à vendre les bijoux de sa femme ; au retour il rencontra Rabbi H. TAÏEB qui lui demanda de l’argent et ne put lui refuser. En rentrant chez lui, il rencontra un émissaire du Bey qui lui dit : « Le Bey désire un service à café en faïence l’un des plus beaux que tu trouveras, pour boire le café avec ses ministres». Sache qu’il est Impossible de trouver ce modèle au marché. Le juif poursuivit sa route et voilà qu’il rencontre un marchand qui lui dit : j’ai dans ma réserve un service à café, je ne sais qu’en faire, débarrasse moi-s’en à n’importe quel prix. Il retourna alors chez le Bey et lui vendit le service à café à prix d’or. Au retour, il rencontra le Rabbin H. TAÏEB qui l’interrogea : Quelle était la somme la meilleure, celle que tu m’as donné ou alors celle que tu as reçu du Bey ?.

Le rabbin le bénit et depuis ce jour il s’enrichit.. Autre anecdote, Il y eut un jour une sécheresse en Tunisie et la communauté décréta un jour de jeune (sans consulter le Rabin H. TAÏEB) . Le matin du jeune, le rabbin deman-da comme d’habitude au retour de la synagogue, un café à son épouse ; n’as-tu pas appris que la commu-nauté a décrété un jour de jeune? Prépare le café lui dit-il la pluie va tomber. Connaissant son mari, elle prépara alors le café. La pluie com-mença subitement à tomber. Mais cette pluie qui tombait était torrentiel, c’est alors qu’il regarda le ciel est dit : « Maître du monde fait tomber une pluie de BERAKHA ». Le jeûne fut annulé et chacun des membres de la communauté rentra joyeux chez lui. D’autres beaux récits sont racontés à

propos de ce Grand de Tunis.

Je n’hésite pas à vous relater pour ma part cette dernière anecdote. Un jour deux amies, Lily et Jasmine habitantes de la Goulette décidérent la veuille de la Hilloula-Ziara de Rabbi Hai Taieb, d’organiser une «petite séouda» au cimetière du Borgel en l’honneur de Rabbi Hai . Elles préparèrent comme à l’accoutumée : Brick, Minina, fèves au cumin, « Boukha » et mendiants. Hélas le lendemain, la météo n’était pas au rendez vous !Les éléments étaient déchainés, une pluie diluvienne empêchait toute cir-culation entre Tunis et sa banlieue. Les deux femmes ne se décourageant point, grimpent dans un « Taxi bébé » et se dirigent vers le cimetière du Borgel.

La pluie redoubler d’intensité, elles se consultent alors et se décident enfin, contre l’avis du chauffeur de taxi de descendre avec un seul et unique parapluie, les bras chargés de victuailles… Les voilà à présent dans le périmètre où repose Rebbi Hai Taieb…la pluie est toujours aussi drue et à ce moment là, Mamy Lily lève ses yeux au ciel est dit : « Rebbi Hai Taieb nous sommes venu te rendre visite aujourd’hui c’est ta hilloula fait en sorte que l’on puisse la célébrer dans la joie !. C’est alors que la pluie cessa sur le champ et que le soleil apparu autour du périmètre de la tombe du Tsadik. Que ses mérites veillent sur nous tous ! AmenHilloula Ziara jeudi 21 et vendredi 22 novembre.Yvan L

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

1 – Qui êtes-vous Nathan Messas ?Je suis né à Casablanca, issu d’une famille très impliquée dans la vie communautaire en général et rabbi-nique en particulier. Mon père, Rabbi Chalom Messas Zatsal, ancien Grand Rabbin du Maroc puis de Jérusalem, et ma mère J. Elkrief issue d’une grande famille de notables du Ma-roc, m’ont transmis depuis mon plus jeune âge les valeurs fondamentales du judaïsme, l’amour de la Thora et le respect des rabbins.

Je suis l’un des jeunes frères du Grand Rabbin de Paris David Messas Zatsal et du Rabbin de La Varenne Albert Messas Zatsal.

Deux grands évènements ont marqué ma vie familiale et communautaire :

J’ai eu l’honneur d’accompagner mon père pour son élection au Grand Rabbinat de Jérusalem. Cet évène-ment marquant riche en émotion bou-leversera l’avenir de notre famille et de toute la communauté sépharade.

J’ai également eu le bonheur d’assis-ter mon frère le Grand Rabbin David Messas Zatsal, alors Grand Rabbin de Genève, pour sa première élection au Grand Rabbinat de Paris.

Je suis président de l’association Ke-ter Chalom fondée par mes frères Da-niel, Joël et moi-même afin de per-pétuer la mémoire de notre père et de diffuser son œuvre. Notre association subventionne un kollel de 10 avrehim à Jérusalem depuis 6 ans; elle a édité plusieurs livres et a créé un Prass (prix) au nom de Rabbi Chalom.

2 – Quel est votre parcours profes-sionnel ? J’ai fait mes études secondaires à Casablanca : au lycée Yéchiva (Otzar Hatorah) sous la direction de mon frère Rabbi David Zatsal, puis à l’Ecole Normale Hébraïque (ENH) sous la direction d’Emile Sebban Zat-sal.J’ai poursuivi ensuite mes études uni-versitaires à Paris.Je suis médecin gérontologue, lauréat de la faculté de médecine de Paris. J’habite et j’exerce dans le 11ème arrondissement de Paris.

3 – Quelle est votre implication dans la communauté ?Durant mes études médicales à Paris, j’ai fréquenté successivement : le Centre Edmond Fleg, le toit familial de la rue Guy Patin, puis le Centre Rachi dont j’ai été le délégué des étudiants au Conseil d’Administration.

Depuis plusieurs années, je fréquente de manière assidue la synagogue Don Isaac Abravanel (La Roquette). J’ai le plaisir d’informer vos lecteurs que notre association a rénové la salle du 1er étage de la synagogue qui porte le nom de mon père «Rabbi Chalom Messas».

Durant toutes ces années, j’ai pu appréhender les préoccupations com-munautaires et être un observateur attentif des décisions consistoriales.

4 - Pourquoi votre engagement au Consistoire de Paris ?C’est une tradition familiale que

d’appartenir à la « grande commu-nauté ». C’est tout naturellement que je m’identifie à cette honorable ins-titution.

Je souhaite aujourd’hui m’engager au sein de l’ACIP pour apporter mon expérience et ma force de conviction au service de notre grande commu-nauté.

En effet, le consistoire se doit de répondre aux exigences et aux aspi-rations de chacun de nos coreligion-naires. Il a pour mission d’accom-pagner tout juif du premier jour de sa vie jusqu’au dernier dans le strict respect de la Halakha.

Nous devons pour cela déployer tous nos efforts pour préserver son carac-tère unique de service public pour l’ensemble de la communauté en améliorant le fonctionnement de tous ses services.

5 - Pourquoi avez-vous choisi le regroupement «Tous Ensemble» ?Après m’être assuré du soutien de l’ensemble de ma famille, de mes amis, et de l’encouragement de mon Kahal, j’ai décidé de répondre favo-rablement à l’invitation de Dov Zerah de rejoindre le regroupement «Tous Ensemble» et de participer ainsi à cette belle aventure : «être au service de notre communauté».Un maître mot doit guider notre ac-tion : «l’intérêt général doit toujours primer sur les privilèges individuels».

J’ai donc choisi notre regroupement parce que j’adhère au programme novateur qui est défendu par des femmes et des hommes de grand ta-lent, tous animés d’une grande géné-rosité et d’un dévouement certain au service de notre communauté.

6 - Quel programme proposez-vous ?Beaucoup de nos coreligionnaires sont aujourd’hui déçus du fonction-nement et de la gouvernance de notre

institution, de son caractère opaque, son manque de transparence et de sa gestion critique qui nous amène au-jourd’hui à un déficit cumulé impor-tant en 8 ans.

Pour que nos coreligionnaires re-trouvent le chemin de la confiance, il est indispensable de mettre en œuvre une réforme profonde de notre insti-tution : sur le plan éthique, démocra-tique, économique et spirituel.

Quelques mesures simples peuvent être mises en œuvre rapidement : - l’arrêt du cumul des mandats; - pas plus de deux mandats de 4 ans pour le président ; - création d’un comité des sages indé-pendant pour garantir des pratiques éthiques et morales ;- création d’un comité d’experts éco-nomique et financier qui remettra un rapport tous les 2 ans qui sera rendu public où il fera état de ses remarques et de ses recommandations.

Ces mesures pourront créer un nou-veau climat de confiance.

J’aimerai insister sur quelques points qui me paraissent importants.

Le consistoire doit se recentrer sur ses vraies missions cultuelles sans empiéter sur le domaine de compé-tence des autres institutions.

Le consistoire doit être une institution apolitique.

Il doit rejoindre le CRIF et travailler en harmonie et intelligence avec les deux autres grandes institutions du judaïsme français (CRIF et FSJU).

Le budget du consistoire relève en grande partie des dons et de la taxe sur la Cacherout que nos coreligion-naires s’acquittent après avoir payé leurs impôts. Le consistoire doit donc avoir une gestion rigoureuse, transparente et économe des finances.

Le consistoire doit permettre un accès plus aisé aux produits cachers pour le plus grand nombre.

Le consistoire doit développer l’étude de la Thora. Il doit placer le rabbinat au cœur de ses préoccupations et en-visager une grande réforme du statut et de la carrière des rabbins.Ceux-ci jouent un rôle primordial et essentiel. Ils sont la colonne ver-tébrale de notre communauté car ils sont responsables de la transmission des connaissances et des valeurs fon-damentales du judaïsme.

Enfin, le consistoire ne doit pas se contenter de la gestion du quotidien mais doit déployer tous ses efforts pour aller à la rencontre de l’ensemble des juifs éloignés du consistoire et de la pratique religieuse.

7 – Quelle est votre conclusion ? L’enjeu de ces élections est impor-tant et primordial. C’est l’avenir du judaïsme et de notre communauté dont il s’agit.

Si vous m’accordez votre confiance, à la place qui sera la mienne, j’appor-terai ma totale contribution à l’édifice de ce programme innovant et sa mise en œuvre BH après les élections du 24 Novembre 2013.

Vous pouvez compter sur mon enga-gement total pour faire évoluer notre belle institution, assurer son développement, et son rayonnement au service de tous les membres de nos communautés.

Je vous invite donc à soutenir notre mouvement et vous incite, à voter «Tous Ensemble» le dimanche 24 novembre prochain pour cette élec-tion décisive pour l’avenir de notre communauté.

Docteur Nathan [email protected]

Interview de Nathan MESSAS candidat du regroupement TOUS ENSEMBLE avec Dov ZERAH

Chacune des trois équipes qui se présentent est composée de femmes et d’hommes qui sont prêts à prendre du temps sur leurs vies de famille, leur travail, leurs loisirs , pour aider notre communauté à avancer, se développer et apporter des réponses sur les défis qui nous attendent demain : l’abattage rituel et la Brit Mila.

Face à cette tendance de certains res-ponsables de notre gouvernance de ne pouvoir regler les vrais problèmes capitaux de la mondialisation de notre société, mais s’attaquent à des traditions religieuses qui ne gênent réellement qu’une minorité depuis longtemps. Je connais personnelle-ment beaucoup de personnes dans ces trois équipes pour les avoir côtoyées. Le choix de ces femmes et de ces hommes est difficile et nous devons considérer que tous et chacun d’entre eux dans leur expérience et leur moti-vation peuvent apporter à la Commu-nauté.

Mais si mon choix se porte sur Dov ZERAH c’est davantage pour son parcours d’homme de terrain et d’expérience à gérer des équipes et sa persévérance pour toujours avancer et améliorer .

Ses intentions sont d’apporter de nou-veaux outils et systèmes de travail à tous les salariés du Consistoire afin de mieux les potentialiser avec moins de stress ce qui va permettre à chaque collaborateur d’avoir un projet car ces derniers sont la premières richesse du Consistoire et ils trouveront ainsi la considération qu’ils méritent au sein de notre institution.

En leurs faisant confiance a avoir accès a plus d’informations, ils se sentiront plus a même de traiter les dossiers, ce qui permettra de répondre plus facilement aux demandes des fi-deles des Communautés.

En effet le 1er défi de demain de-mande des collaborateurs toujours mieux informées et d’élever leurs formations car nous allons vers des besoins et services plus importants et donc des niveaux de réponses plus rapides et plus précis.

Parallèlement, Dov et sont équipe se rapprocheront des autres associa-tions Juives de France pour qu’il y ait plus de synergie entre elles. Pour exemples : le CRIF, le CASIP, l’AU-JF, le BNE BRIT etc ...Son intention est que chacune de ces institutions puissent garder sa spécificité pour devenir complémentaire travaillant main dans la main.

En ce temps de crise et de difficulté, travailler ensemble c’est notre seule voie. Car de nos jours en ne peut rien faire tout seul, nous avons besoin d’une vision commune afin que les responsables améliorent leurs rela-tions. Ce projet de rapprochement

sera une avancé capitale pour notre communauté.

Ensuite il y a bien sûr le besoin d’ap-profondir les dossiers tels que les prix des produits cachéres, le pouvoir d’achat des familles à faible revenus : cela est une priorité pour lui, ce que je comprends et qui me réjouit.

Seule la mise en place d’une concur-rence en France par le Consistoire de Paris permettra de faire baisser les prix à la consommation.

Notre institution doit constamment développer des meilleures façons et services par des innovations de négociations afin d’améliorer la vie de notre communauté. Les acquis professionnels qu’il a reçu vont nous servir à résoudre ces défis pour des décisions à prendre et à appliquer. Nos sœurs et nos frères doivent com-prendre aujourd’hui que c’est cette volonté pour demain de Dov ZERAH et de son équipe qui prendra des déci-sions difficiles mais nécessaires qui changeront ces points cruciaux.

Le programme de « Tous Ensemble « est un programme complet de ter-rain en dix propositions ce terrain qui est notre vie juive de tous les jours.

Ayant participé activement, avec les commissions en place à la création du complexe Synagogue - Centre Communautaire de Vincennes Celine Robert, (a cette époque, il y a une quinzaine d’années) Dov ZERAH était alors en ce temps à la commis-sion des travaux et j’avais apprécié sa gestion pragmatique de ce dossier....

Chère Communauté, Pour répondre efficacement aux quatre prochaines années et créer une vision commune pour la construction de nos priorités, seul Dov ZERAH a les moyens et les connaissances pour organiser concrètement des nouvelles perspectives pour notre jeunesse et nous guider. Nous devons lui faire confiance J’ai écris ces lignes avec humilité et respect, sans vouloir étre désobli-geant pour les autres candidats. Mais si je cherche sincèrement l’intérêt de notre grande Famille , de ses enfants, de son bien être pour son avenir , mon choix sera de voter Dov ZERAH et les femmes et les hommes de son équipe car ils suivent la même vision que je partage.

Paul FITOUSSISA LES COMPLICES20 Rue Rabelais

Pourquoi choisir Dov ZERAH ? par Paul Fitoussi

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21L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Philippe MEYER, vous êtes vice-Président du Consistoire de Pa-ris, candidat aux élections du 24 novembre, et porte-parole du re-groupement « TOUS ENSEMBLE 2013 ». Quel bilan tirez-vous pour le moment de cette campagne qui s’achève ?Avec mes amis de l’équipe « TOUS ENSEMBLE 2013 » et avec Dov ZERAH, nous avons lancé cette campagne il y a de nombreux mois pour prendre le temps de présenter et d’expliquer notre projet. Et je dois vous dire qu’il y a eu là pour moi une double satisfaction dans cette cam-pagne. D’abord, le plaisir d’avoir ren-contré de très nombreux fidèles dans de très nombreuses communautés. Ces moments d’écoute, d’échanges et de débats sur le terrain, sans tabous ni langue de bois, nous ont permis de mieux comprendre les vraies attentes de la communauté et d’enrichir notre projet. Venir à la rencontre, quotidien-nement, de la communauté est essen-tiel. Certains instants resteront gravés en moi pendant longtemps. Ensuite, le plaisir d’avoir partagé ces mois de campagne avec des femmes et des hommes qui constituent l’équipe « TOUS ENSEMBLE 2013 » et qui sont des vrais amis. Nous formons un groupe uni, homogène, et solidaire. Il n’y a eu strictement aucun problème entre nous, au contraire. Nous avons toujours agi ensemble et de concert, dans le respect des compétences de chacun. Et elles sont nombreuses. Je suis fier de faire partie de cette équipe dont tous les membres, sans excep-tion, ont des parcours professionnels et des expériences communautaires très solides. Connaissant bien le Consistoire de Paris et ses problèmes actuels, je peux vous assurer que c’est un plus, et qu’on ne retrouve pas par-tout. L’institution va en bénéficier.

Donc rien de négatif durant cette campagne ?Ce serait trop beau. Il y a eu les attaques personnelles dont certains d’entre nous dans l’équipe ont dû malheureusement faire face et qui ne sont pas acceptables, a fortiori au sein d’une institution cultuelle. Je signa-lerais que Dov ZERAH a été le seul à avoir été personnellement attaqué dans sa parnassa, ce qui est honteux. Il y a eu aussi l’affaire des candida-tures contestées et les réponses qui y ont été données ont été très dom-mageables, à la fois pour le dérou-lement normal de cette campane, et surtout pour l’image – déjà difficile – de notre institution. Rendez-vous compte que face à des irrégularités constatées, essentiellement au sein d’une des équipes, qui violaient les règles auxquelles tous les candidats étaient soumis par la commission électorale et qui ont été votées par le Conseil d’administration du Consis-toire de Paris, on nous a refusé les deux moyens de recours prévus dans nos statuts et que nous demandions officiellement pour ne pas sortir cette triste affaire en-dehors des enceintes de la communauté et faire preuve d’un esprit de responsabilité : le Din Torah et le recours au Consistoire Central. C’est incompréhensible alors que les faits sont réels et incontestables. Cette façon de verrouiller l’institu-tion et de prendre des libertés avec les règles est symptomatique de ce que nous dénonçons depuis longtemps. Il faut un vrai changement dans les pra-tiques et dans les états d’esprits qui gouvernent le Consistoire de Paris. Il faut un retour à l’éthique, à la morale et à l’exemplarité. C’est capital. Nous nous battons pour cela. Il s’agit là d’un pilier central de notre institution.

Quels sont les enjeux de cette élec-tion ?

Il y a trois enjeux majeurs. D’une part, il faut aller voter ! La participation est traditionnellement faible, comme c’est souvent le cas dans toutes les associations, mais notre communauté a besoin d’un Consistoire fort et représentatif. Le vote ne prend que quelques minutes. J’en appelle à l’esprit communautaire de chacune et de chacun. C’est capi-tal, et cette fois-ci encore sans doute davantage que d’habitude. Le deuxième enjeu, ce sont les candi-dats, donc les futurs administrateurs. Dans le contexte national et européen actuel, ils auront une responsabilité majeure. Il ne faut pas se tromper. Au-delà des photos, des tracts et des slogans, il y a avant tout pour les ad-ministrateurs sortants qui se représen-tent à examiner le bilan de leur action au Consistoire ces huit dernières an-nées, et pour les autres, leurs convic-tions réelles et leur expérience com-munautaire qu’ils pourront apporter à l’institution. De ce point de vue là, l’équipe « TOUS ENSEMBLE 2013 » offre, comme je l’ai dit avant, des atouts réels. Le troisième enjeu, c’est celui du vrai changement. Le Consistoire a connu des dérives depuis plusieurs années qui l’ont éloigné de ses vraies mis-sions. Il faut stopper ces dérives, poli-tiques, personnelles, institutionnelles, et revenir aux fondamentaux. Cer-tains ne veulent pas ce changement, en voulant poursuivre une politique qui a depuis bien longtemps atteint les limites que l’on connaît tous et en s’appuyant sur un bilan très léger. D’autres parlent de changement, mais en ont-ils vraiment les moyens … et la volonté ? Pour notre part, c’est le coeur même de notre projet. Offrir un vrai changement avec une équipe solide. Voilà l’enjeu principal de di-manche. C’est ce que nous voulons. Le choix des électeurs sera décisif. Au vu des volontés à peine voilées de l’équipe sortante de fusionner le Consistoire de Paris avec le Consis-toire Central, cette occasion de chan-ger les choses sera sans doute l’une des dernières.

Justement, si demain l’équipe « TOUS ENSEMBLE 2013 » par-vient aux responsabilités, quelles sont les priorités de ce changement qui seront mises en œuvre ? Tous au long de la campagne, nous avons rappelé que notre projet se base sur trois priorités majeures, qui sont fortement attendues par les fidèles. Pour les résumer, je dirais qu’il y a d’abord le besoin d’Unité de la com-

munauté, à un moment où certaines de nos libertés cultuelles sont mena-cées par els vieux démons européens. Le Consistoire doit absolument et rapidement réintégrer le CRIF pour que la communauté porte haut et fort un message unifié et efficace. Il n’y a plus le choix et les querelles d’ego doivent s’arrêter. L’isolement du Consistoire doit s’arrêter. Nous devons travailler en harmonie et en intelligence avec les autres grandes institutions de la communauté, sans esprit d’hégémonie mais dans le Chalom et le respect mutuel. Par ailleurs, il nous faut renouer avec une gouvernance transparente et démocratique de notre institution. La politisation du Consistoire doit s’arrêter. La personnalisation du pouvoir doit s’arrêter. Le cumul des mandats doit s’arrêter. La communi-cation excessive doit s’arrêter. Il faut redonner aux administrateurs, aux commissions et aux permanents tous leurs rôles. Il faut créer un Comité des sages qui garantira l’éthique et la morale des pratiques au sein de l’ins-titution. Et le passé récent a montré à quel point c’est essentiel. Il faut aussi réformer les relations avec les com-munautés à travers une vraie poli-tique de décentralisation et la création d’un Parlement des communautés. En clair, il faut une large et profonde réforme des statuts pour mettre enfin le Consistoire sur les rails du 21ème siècle tout en conservant son socle, ses valeurs et sa culture. Enfin, il nous faut travailler immé-diatement sur les prix des produits cacher dont les dérives sont là aussi insupportables. Mais ne tombons pas dans la démagogie. Ce n’est pas le Consistoire qui fixe les prix et la taxe consistoriale est faible. Il faut donc agir autrement. Créons enfin une Cacherout nationale, sur l’exemple du O-U américain, pour élargir la taille du marché de la cacherout Beth Din de Paris. Créons également un observatoire des prix des produits cacher, avec publication des prix, pour accentuer la concurrence. Des décisions précises et concrètes. Voilà ce dont la communauté a besoin. Et non des promesses qui ne seront pas tenues comme cela a été le cas avec le Président sortant qui a avait fait un beau catalogue de 28 promesses en 2005, dont seules 5 ont été tenues ! Ce temps-là aussi est révolu. Et au-delà de ces priorités, il y a nos propositions précises concernant le travail à effectuer pour la place des jeunes et des femmes au sein de notre communauté, le développement de

l’étude de la Torah dans toutes nos communautés, ou encore le rétablis-sement de nos finances qui se sont fortement dégradées ces dernières années.

Une polémique s’est semble-t-il installée sur ce sujet des finances. Qu’en est-il ?Il n’y a pas de polémique. Unique-ment des faits et des chiffres. Pour enjoliver la situation financière du Consistoire de Paris, le Président-candidat ne parle que des résultats avant amortissements, et ne tient pas compte de l’année 2013 en cours. Or d’une part, il faut bien entendu tenir compte des amortissements qui reflètent le coût des immobilisa-tions, comme le plan comptable le prévoit, pour parler de résultats nets, et d’autre part, la dernière année de la mandature est financièrement très difficile avec des pertes qui seront lourdes on le sait. La situation de la trésorerie s’est dégradée. Il faut éga-lement parler du besoin qu’il y a eu de puiser dans les réserves pour finan-cer ces déficits répétés depuis des an-nées, avec à la clé une forte chute des actifs de la maison, dont les valeurs mobilières qui ont fondu de plusieurs millions d’euros. Au total, et au-delà de la présentation très avantageuse u Président-candidat, les pertes cumu-lées réelles du Consistoire de Paris ont représenté quelques 10 millions d’euros de 2005 à 2013.

Pour finir, pourquoi faut-il voter dimanche pour les 14 candidats de l’équipe « TOUS ENSEMBLE 2013 » ?Simplement parce que nous sommes les seuls à pouvoir offrir le change-ment tant attendu au Consistoire de Paris, sans démagogie ni promesses hasardeuses, mais avec un sens aigüe de la responsabilité, du sérieux et de la crédibilité. Nos candidats sont tous expérimentés, tous compétents et tous communautaires de longue date. De nombreux administrateurs déjà en place nous attendent et nous soutiennent. Il nous faudra une ma-jorité forte et claire pour réformer l’institution comme elle en a besoin. En outre, nous avons des convictions fortes et ancrées, nous l’avons mon-tré dans cette campagne, et mettrons la même énergie à les appliquer si les fidèles nous accordent leur confiance dimanche.

« L’enjeu majeur des élections de dimanche : offrir enfin un vrai changement au Consistoire de Paris avec une équipe solide ! »Par Philippe MEYER, Vice-président du Consistoire de Paris, porte-parole et directeur de campagne de l’équipe « TOUS ENSEMBLE 2013 »

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Israël Actualités : Beaucoup ont été surpris et même déçus par votre départ de la Présidence du Consis-toire. Bien que vous vous soyez sou-vent exprimé sur ce sujet, quelle justification pouvez-vous encore donner aujourd’hui ?Je suis un haut fonctionnaire, Conseil-ler maître à la Cour des Comptes. Je n’ai pas une profession libérale, je ne suis pas un travailleur indépendant ou le patron de sa propre société…je suis au service de l’Etat. Depuis 40 ans, je suis engagé dans la communauté, et il m’a été toujours difficile de conci-lier mon activité professionnelle et mon bénévolat communautaire. Je n’aurais pas fait en 2009 la campagne pour le Consistoire si j’avais su que je serai confronté en juin 2010 à un tel dilemme.

Après ma nomination par le Président de la République comme Directeur général de l’AFD, j’avais trois pos-sibilités : cumuler, temporiser pour mettre en place un fidèle, laisser le conseil d’administration se choisir rapidement un successeur.

Mon souci de ne pas faire les choses à moitié m’imposait que je démis-sionne de la Présidence du Consis-toire de Paris. Diriger une banque de 2 000 personnes, présente dans 70 pays et les collectivités ultra-ma-rines, exige une disponibilité de tous les instants...! En trois ans, j’ai fait 22 fois le tour de la Terre. Cela ne pouvait s’envisager au détriment du Consistoire.

Ma conception du service commu-nautaire m’empêchait, comme cer-tains me l’ont demandé ou recom-mandé, de cumuler les deux postes, de diriger l’institution par procura-tion, en recourant à des formules de mise en congé, ou de désignation d’un premier vice-président ou d’un président délégué...Que de débats ont ainsi été évités! Quoiqu’il m’en coûtât, ma position claire et rapide a permis de préserver l’Institution et de respecter les fidèles!

En 5 mois, nous avons réussi à faire beaucoup de choses qui ont marqué les esprits.

Israël Actualités : Pouvez-vous nous donner les faits saillants de votre Présidence ?Je citerai principalement :- Tout le travail sur la rénovation des statuts, marquée notamment par la décentralisation, la démocrati-sation, la création d’un Parlement des communautés, la transparence et l’éthique, avec la création d’un Comité des sages…Ce travail a été entrepris avec des réunions régulières des Présidents de communauté.

- La réorganisation du service des

conversions et la mise au point de procédures et livret pour que ce sujet sensible pour beaucoup de personnes soit traité avec tact et humanité.

- Avec l’appui du Grand Rabbin de Paris, M. David MESSAS, ZAL, à qui j’adresse mon éternelle grati-tude, la clarification des conditions de déroulement de la bat mitsvah, l’ouverture à la synagogue consisto-riale des Tournelles d’un beth hami-drach pour femmes, la mise au point d’un numéro de téléphone dédié aux hagounot…

- L’ouverture du chantier de la trans-parence et de la professionnalisation des procédures de prise de déci-sion par la mise au point d’un livre des procédures, et notamment celle relative aux appels d’offres suivis et décidés par une commission indépen-dante, au-dessus de tout soupçon.

- La finalisation d’un projet de pro-tocole d’accord avec les CCJ qui permet d’entrevoir la résolution d’un vieux problème, et la construction d’une solide et institutionnelle coopé-ration entre le Consistoire et les CCJ.

- Les actions de partenariat avec le beth Loubavitch qui ont permis d’œuvrer ensemble pour la diffusion et l’observance de nos traditions et mitsvot.

- L’organisation de nombreuses mani-festations populaires, et notamment, pour Yom Haatsmaout, la magnifique manifestation unitaire avec toutes les institutions communautaires, à la sy-nagogue consistoriale de la Victoire, et avant Chavouot, l’exceptionnel Yam Hatorah qui restera gravé dans nos mémoires…

- L’invitation du secrétaire du Comité d’entreprise à siéger au Conseil d’ad-ministration. Comme cela se fait dans toute entreprise, le personnel est ainsi informé, en temps réel, des débats du conseil d’administration.

- Enfin, la mise en place d’une gou-vernance démocratique en orga-nisant, en cinq mois, la tenue de 4 conseils des communautés et de 4 conseils d’administration dans les communautés.

Israël Actualités : Comment expli-quez-vous votre volonté d’engage-ment communautaire et votre atta-chement au Consistoire?Mon engagement consistorial est très ancien. J’ai été administrateur et trésorier de la communauté de Fon-tenay-aux roses pendant plus de dix ans, entre 1982 et 1993.J’ai été administrateur et président de la commission des travaux du Consis-toire de Paris de 1998 à 2006, et Pre-mier vice-Président de 2002 à 2006. Avec l’aide des services du Consis-toire, dont je salue la compétence et le dévouement, j’ai supervisé trois séries de chantiers : l’entretien de l’important patrimoine consistorial, de grands chantiers de rénovation, et le lancement de nouvelles construc-tions ou acquisitions.

Enfin, en tant que Premier vice-pré-sident, à partir de 2004, j’avais déjà essayé de modifier le mode de fonc-tionnement de l’Institution, et pro-posé la réforme des statuts qui en découlaient. Faute de majorité, nous

n’avions pu faire avancer le projet. Depuis, l’organisation n’a pas chan-gé. C’est ce qui explique et motive aujourd’hui ma démarche.

Ces différentes responsabilités m’ont permis de bien connaître le fonction-nement de l’Institution, de sa base à son sommet et d’être au contact tant des fidèles que des rabbins ou respon-sables communautaires.

Depuis 1997, je me suis engagé pour le Consistoire, avec le souci de faire évoluer son organisation pour qu’il soit le plus proche des fidèles, et qu’il continue à être l’institution centrale de la communauté. Je consacrerai tous mes efforts pour atteindre ces objectifs.

Aujourd’hui, je veux poursuivre l’accomplissement de mon Guémi-lout Hassadim en m’impliquant dans le domaine consistorial, et si demain, nous sommes en situation, je m’en-gage à m’y consacrer totalement. J’ai déjà eu l’occasion de le déclarer plu-sieurs fois, et vous me permettez de le redire aujourd’hui, mes obligations et perspectives professionnelles me per-mettent de m’engager bénévolement pour notre Consistoire.

Israël actualités : Vous avez un pro-gramme en dix points. Quelles sont vos trois principales priorités ?La communauté est aujourd’hui confrontée à de graves remises en cause : la brit mila, la chita. Le Consistoire doit travailler en harmo-nie et en intelligence avec les autres grandes institutions du judaïsme fran-çais.

Chacune des trois grandes institutions de la communauté, Consistoire, CRIF et FSJU, dispose historiquement de son périmètre naturel. Le Consistoire, en charge du culte, ne doit être ni fri-leux, ni hégémonique.

Pour renforcer toute la communauté, il est grand temps que le Consiostoire retrouve toute sa place au sein du CRIF. Pour favoriser une représenta-tion forte et unifiée du judaïsme fran-çais, il doit être au cœur de véritables relations de travail avec le CRIF et le FSJU, et il doit normaliser ses rela-tions avec les CCJ. Le temps des que-relles, des polémiques et des batailles personnelles n’a que trop duré. Place au travail dans le Chalom commu-nautaire !

Seconde priorité. Il faut mettre en place une cacheroute nationale. Il ne faut surtout instituer un bet din natio-nal. En revanche, il est important que tous les batei dinim travaillent ensemble, sur la base de critères communs, avec notamment des rede-vances harmonisées et une clef de répartition des revenus pour chaque consistoire régional. Cela permet-trait notamment de présenter un front consistorial plus efficace face à la concurrence, et de pouvoir faire pres-sion sur les prix.

Le Consistoire de Paris doit faire de réels efforts sur l’activité de certi-fication qui végète depuis plusieurs années, et s’inscrire dans une logique similaire à celle de OU aux Etats-Unis. L’ACIP doit élargir le nombre de produits surveillés ou certifiés et professionnaliser son approche du sujet dans le simple but d’offrir plus

de produits (moins chers) aux fidèles. Un vrai travail doit être fait sur les produits lactés pour tenter d’en abais-ser les prix.

Enfin, le Consistoire doit retrouver un fonctionnement vraiment démocra-tique. Pour remplir ces objectifs, il est important de renouer avec une vraie démocratie consistoriale, qui passe notamment par une réforme profonde de son fonctionnement et de sa gou-vernance (création d’un comité des Sages, arrêt du cumul des mandats, clarification des relations entre le Consistoire de Paris et le Consistoire Central, véritable rôle des commis-sions, implication réelle du Bureau, processus de décision collégial, trans-parence de l’information, …).

Dans le même temps, il doit proposer une véritable politique de décentrali-sation, offrant aux communautés une autonomie ne remettant bien entendu pas la solidarité nécessaire qui consti-tue la pierre angulaire de l’édifice consistorial.

Israël Actualités : Comment comp-tez-vous faire pour atteindre ses objectifs ?Il est clair qu’il convient de gagner les élections du 24 novembre.

Pour ce faire, nous avons constitué une équipe de candidats femmes et hommes engagés dans le bénévolat communautaire de longue date, et pour certains d’entre eux administra-teurs du Consistoire, la communauté. Comme vous avez pu le constater, nous avons un équilibre géogra-phique, avec une représentation de nombreuses communautés, et asso-ciations communautaires.

Dans notre regroupement, nous avons notamment trois administrateurs sor-tants qui connaissent parfaitement le fonctionnement et les problématiques de l’Institution : Mme Michèle Rot-man, Philippe Meyer et Yves-Victor Kamami.

Mais des personnalités engagées de longue date dans la vie commu-nautaire les accompagnent : Gérard Allouche, ancien Président de la Communauté de Champigny-sur-Marne, et membre actif de la Varenne saint-Hilaire, Odette Benhamou très impliquée dans l’association « Lev » du Rav Elie Lemelle, Moshe Cohen-Sabban un des fondateurs des commu-nautés de Sarcelles et de Saint Brice, et animateur du site J Forum, Marc Douieb, administrateur de la com-munauté de la Varenne et bénéficiant du soutien actif de Gil Taïeb avec qui il conduit de nombreuses opéra-tions, Jacques Garih, ancien président de la synagogue de la rue Montévi-déo, et de l’association « Avenir du Judaïsme », trésorier de nombreuses associations communautaires dont l’ORT ; Yvan Lellouche, trésorier de la communauté de « chivtei Israël », Lise Leszczynski, membre de la com-mission administrative de Neuilly-sur-Seine, et impliquée dans le centre communautaire Jérôme Cahen de Neuilly-sur-Seine, Pierre Masliah, Président du mouvement de jeunesse Yaniv, et fils de Léon Masliah, ancien secrétaire général du Consistoire, et militant communautaire infatigable, Nathan Messas, fils de l’ancien Grand Rabbin de Jérusalem, Chalom Mes-sas, et frère de notre regretté Grand

Rabbin de Paris, David Messas, Marc Rouvio, administrateur de la commu-nauté Chasseloup Laubat, François Sitruck, dit « fanfan », président de la communauté de Saint Brice, et ancien administarteur du Consistoire de Paris.

Depuis plus de trois mois, chaque candidat mène campagne pour expli-quer son engagement, et présenter et expliquer notre ambitieux pro-gramme.

Israël Actualités : Comment jugez-vous cette campagne, et notam-ment l’utilisation par le président sortant des moyens du Consistoire à des fins personnelles ?Depuis plusieurs semaines, les membres de la majorité sortante col-portent ou font colporter des rumeurs, des ragots…conduisent ou font conduire des attaques personnelles contre des candidats. Certes cela fait partie d’une campagne, mais per-sonne plus que moi n’a été sur le net aussi violemment pris à parti !

Par ailleurs, le président sortant uti-lise tous les moyens du Consistoire à des fins électorales : l’organisation de manifestations, comme le congrès du 2 juin et son utilisation médiatico-po-litique, les dix jours du Consistoire en octobre, ou les chabatot communau-taires avec affiches et déjeuners aux frais du Consistoire…le lancement d’une enquête également aux frais du Consistoire, l’utilisation des journaux de communauté dans des perspec-tives partisanes…sans insister sur le changement des règles de recevabilité des candidatures…L’équité entre les candidats est rompue !

C’est une double erreur !

Quand on met la campagne à ce ni-veau, cela signifie qu’il n’y a pas de bilan à défendre, qu’il n’y a pas de programme à présenter…

Plus généralement, c’est très mauvais pour la perception du consistoire, et cela ne renforce pas la confiance des fidèles dans l’institution. Il est plus qu’étonnant qu’avec toute la médiatisation développer par le pré-sident sortant, l’image de marque du Consistoire ne se soit pas améliorée !

Il n’y a plus aucun régulateur dans le système. La commission électorale mise en place a perdu toute crédibi-lité en refusant de se prononcer sur certains sujets, comme le report des « dix jours du Consistoire » en dehors de la période électorale, ou en n’ap-pliquant pas les règles qu’elle a elle-même édictées.

Le non-respect de ses propres règles par la commission électorale, le re-fus par le président sortant d’un din Torah sur ce sujet, et le refus par le consistoire central d’examiner le re-cours démontrent les graves dysfonc-tionnements auxquels nous sommes confrontés !

Vouloir servir la communauté s’ins-crit dans le Gmilout Hassadim qui ne peut s’accompagner de tels compor-tements. Jusqu’à la dernière seconde de la campagne, chacun des membres de l’équipe TOUS ENSEMBLE s’in-terdira toute attaque personnelle et restera dans le Chalom, comme c’est le cas depuis le début !

Interview de Dov ZERAH promoteur du regroupement Tous Ensemble 2013

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Certains justes bénéficient d’une vie complètement sereine et dis-posent de biens matériels impor-tant. Cependant, espérant obtenir davantage que ses pères, Yaacov nôtre patriarche va commettre une erreur d’appréciation... C’est la raison pour laquelle le verset dit : «Yaacov demeura dans le pays des pérégrinations de son père ». Alors que son père Isaac se considérer étranger, tel un nomade, Yaacov lui, aspirait à une vie tranquille, une installation définitive, tel un notable du pays de Canaan.Nous pouvons comprendre Yaacov, c’est un homme qui revient de loin…après bien des vicissitudes et les tensions qu’il a vécues avec Laban et Esaü, il aspire à présent à une «retraite paisible»…c’est du moins ce qu’il pense. Le Zohar dit qu’il ne convient pas à un saint homme de la dimension de Yaacov de manifes-ter autant d’intérêt pour les biens terrestres. A près tout, il doit se considérer comme un simple invité ici-bas, car seul le «Olam Aba » le monde à venir, le concerne vrai-ment ! Par conséquent celui qui cherche à obtenir à la fois la pros-périté dans ce monde et la quiétude dans le monde à venir, le Satan le dénonce à D-ieu en ces termes : « Le bien qui lui est déjà réservé dans

le Olam Aba ne lui suffit pas? Il dé-sire aussi s’accaparer les richesses de ce monde ci!»

Très souvent hélas une personne par orgueil se considère si parfaite…qu’elle pense tout mériter, le Kavod- l’honneur, l’argent et le pouvoir. En fait, là-haut dans le ciel son bilan est passé au crible et analysé de manière scrupuleuse pour vérifier que sa «fierté », ou son assurance, est bien fondée!

Pour que le projet divin se réalise, et que la promesse faite à Abraham soit tenu, il faut dans un premier temps que Yossef fasse ses rêves pour sus-citer le rejet de ses frères, qui vont le capturer et le vendre et entrainera ainsi le vieux patriarche et sa famille à s’installer en Egypte!. Notre Maître Rav Emmanuel Chouchena zal di-sait : D-ieu fait toujours précéder la «Troufâ» à la «Makâ» à savoir la guérison au fléau, car celui là même qui va entrainer l’exil en Egypte va d’une part assurer la subsistance de ses frères, mais ouvrira aussi la mer rouge par ses mérites... La Thora et le Midrach mettent clairement en avant la centralité de Yossef dans le proces-sus élaboré par D-ieu qui fera passer le peuple d’Israël de l’esclavage à la rédemption.

Il n’est donc pas étonnant que Yaa-cov notre patriarche qui avait la pro-phétie, ait préféré Yossef à ses autres enfants : il voyait clairement en lui le potentiel du futur sauveur d’Israël, le Machiah Ben Yossef. Le Kéli Ya-kar dit même que Yaacov voyait en Yossef le très digne successeur de tous les patriarches, et c’est une des raisons pour laquelle il lui offrira la fameuse tunique bariolée qui symbo-lise en fait le grand prêtre…celui sur lequel repose tout le service divin.

La vente de Yossef aura des réper-cussions très profonde dans l’histoire du peuple juif, le Talmud dit même que le fameux Aman s’aura s’en servi pour mépriser le peuple juif en Perse. Cette même vente est à l’origine de nombreux cataclysmes survenus au

peuple juif. Après que Yossef ai été vendu et fut descendu en Egypte, Potifar, un des plus Hauts respon-sables de Pharaon, l’acheta à son tour à des ismaélites…Rachi se pose la question sur la raison de la juxtapo-sition de deux épisodes bien distinct. D’une part les tentations de l’épouse de Potifar sur Yossef et d’autre part l’histoire de l’union entre Yéhouda et Tamar sa bru : Rachi explique que de la même manière que Tamar a agi avec une intention pure vis-à-vis de Yéhouda, l’épouse de Potifar était également animé d’une inten-tion pure de s’unir à Yossef…Rachi explique que c’est en consultant les astres, qu’elle avait su quelle aurait une descendance de Yossef…En fait ce fut sa fille adoptive Asnath fille de Dina qui donnera naissance aux deux fils de Yossef.

La Thora rapproche le récit de ces deux femmes, Tamar et l’épouse de Potifar, pourtant si différentes. La première se distingue par la pureté et l’intégrité de ses actes, n’agissant que pour accomplir le dessein de D-ieu et pour s’en convaincre, lorsque Yé-houda hésite à reconnaitre la paternité des enfants qu’elle porte, elle préfère alors accepter d’être brulé vive plu-tôt que de faire honte à Yéhouda ! D’ailleurs sa conduite a inspiré la maxime des pères qui dit : « Il vaut mieux se laisser jeter dans une four-naise que de faire pâlir son prochain devant une assemblée ! » . Par contre, pour l’épouse de Potifar, c’est plus pernicieux… car lorsqu’elle constate désespérément que toutes les avances qu’elle a faites à Yossef sont sans ef-fets…elle criera alors au viol ! Jetant ainsi l’opprobre sur l’homme qu’elle désirait follement. Il est jeté en pri-son sans aucune autre forme de pro-cès, sans compassion ni regret. Mais bien quelle est qualifié de mécréante par les commentateurs, qui voient en elle une femme infidèle, attirée par la concupiscence, la Thora néanmoins ne la condamne pas de manière expli-cite : elle est celle qui a tenté de sé-duire Yossef, sans autre qualificatif, et c’est grâce justement à la retenu dont va faire preuve Yossef, qu’il méritera

alors le titre de : Yossef Atsadik !–le juste. Titre qu’aucun autre que lui ne possédera dans tout le récit biblique. N’y-a-t-il pas de leçon plus éclairante pour nous? Si la Torah, s’attache à ne retenir que ce qui est positif et de bien dans le cas extrême de l’épouse de Potifar, nous devons nous-mêmes en tirer la conclusion suivante : Nous sommes constamment confrontés hélas à de semblables épreuves et devons faire abstraction des défauts et des faiblesses des autres pour ne retenir en définitif que ce qui est bon et positif!. Alors que Yaacov est affligé par la disparition de Yossef, et que d’autres sont consternés par sa vente…C’est le moment opportun choisit par la Thora pour faire une courte pause et nous annoncer la nais-sance de Zerah et Peretz l’aïeul de la dynastie du roi David…

C’est un événement majeur, c’est ce-lui de la naissance du Machiah, celui que le peuple juif attend depuis des générations. Cet événement éveil un sentiment d’espoir capable de revi-gorer le moral du peuple d’Israël tout au long de son histoire douloureuse. C’est ce que dit le Midrach : Achêm connait évidemment toutes les pen-sées des hommes : pendant que les frères négocient la vente de Yossef, et que lui-même est préoccupé par ses souffrances, et que d’autre part Réouben se lamente, et que Yaacov s’effondre, le Tout Puissant, lui, était occupé à faire éclore l’aube du Ma-chiah.

Bien avant que Pharaon roi d’Egypte ne vienne au monde, qui sera le pre-mier à réduire les hébreux à l’escla-vage, voilà que le père de la dynastie royale de la maison de David, voit le jour!. C’est dans les moments les plus pénibles de l’histoire du peuple juif qu’apparait une petite lueur d’espoir et la fête de Hannoucah que nous allons célébrer dans quelques jours, vient justement nous le rappeler.

A la fin de notre paracha, la Thora raconte comment Yossef dans sa prison, interpréta les rêves de ces compagnons d’infortune. Au maître

échanson, il dira : «Îm zakhartani it’kha… véasitana imadi haséd véizkhartani êl parao » «Mais si tu te souviendras de moi…et tu feras à mon égard un bienfait en me rappe-lant à Pharaon..». Pour avoir simple-ment dit par deux fois : «Tu te sou-viendras de moi» D-ieu décidera que Yossef aurait deux années de cachot supplémentaires. Yossef a la lourde tâche de porter le titre de Tsadik! Du juste parfait. D’ailleurs le Talmud précise qu’aucun écart, aussi infime qui soit, n’est permis au sage. Mettre sa confiance en l’homme, fut-il puis-sant, fut reproché à Yossef. Aussi le roi David écrit dans un psaume : «Arour Aguéver achér éivtah ba adam» Maudit soit l’homme qui met sa confiance en Adam… En effet, la «vraie» confiance précise David ne peut être accordée qu’à celui qui tient ses promesses, l’Eternel !.

Pour terminer, permettez moi de rap-peler cet adage de mes maîtres et de mon père zatsal en particulier : «Si les hommes sont sûr de leurs prévisions et de leurs petits calculs…il n’em-péche que c’est D-ieu et lui seul, qui décidera ».

Bonne fête de Hannoucah et que sa lumière vous éclaire à tous ! (Allu-mage de la première bougie mercredi 27 novembre 2013 au soir)

Yvan Lellouche

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Parachat Vayéchév : L’aube du Machiah fils de JosephREFOUA CHELEMA DE DAVID HAÏM BEN MINETTE AZOULAY

Le Consistoire est notre Maison commune, Aujourd’hui je consi-dère que cette institution doit reve-nir à ses fondamentaux, c’est-à-dire le Cultuel, pour contribuer à l’essor du Judaïsme Francilien. Il est important et urgent que l’ins-titution œuvre pour rapprocher ceux de nos frères qui se sont éloi-gnés de la communauté et je pense que cette mission est centrale. Vous savez, porter une kippa ne vous donne absolument pas le droit de juger ceux qui ne l’a portent pas, telle est la devise que m’ont ensei-gné mes maîtres.

Je pense également qu’il est temps de tourner la page aux dérives de toutes sortes…..et notamment aux dépenses exorbitantes. Les temps sont durs, j’aimerais dire à ces messieurs qui ont longtemps dirigé le Consistoire de Paris que nous avons «mangé notre pain blanc» et qu’Il faut désormais prendre conscience que nous sommes face à une crise sans précédent. Les gens autour de nous souffrent et sont écrasés de charges, parfois ils se détournent de la vie communautaire,

simplement parce qu’ils ont du mal notamment à acheter des produits ca-cher. Si demain Beezrat Achêm nous sommes en position au Consistoire de Paris, Il faudra que nous explorions toutes les pistes pour rendre plus ac-cessibles ces produits au plus grand nombre, mais aussi que nous met-tions un terme aux abus, grâce à un système de contrôle des prix. Bref, Il est temps de moraliser tout cas. Il n’est plus tolérable que nous lais-sons l’anarchie des prix s’installer. Par ailleurs, les recettes du consis-toire proviennent des taxes sur la viande et des dons des fidèles des synagogues, cet argent appartient au Kâal ne l’oublions jamais. Par conséquent nous devons nous mon-trer exigeant avec nous même et faire en sorte que le Consistoire de Paris soit aussi transparent qu’une maison de VERRE. C’est grâce à cela que nous redonnerons confiance à tous les fidèles. Beaucoup de sujets me préoc-cupent, comme l’éducation. Il faudra redynamiser nos Talmud Thora et notre jeunesse.

La communauté est confrontée au-

jourd’hui à 2 problèmes majeurs : l’Abattage rituel sur lequel j’ai consa-cré plusieurs articles ces dernières an-nées, mais également la circoncision que nous devrions d’ailleurs encadrer plus sérieusement, c’est un des objec-tifs fixé.

Par conséquent, c’est pour toutes les raisons que j’ai évoqué, que je sou-haite servir le Consistoire de Paris et lui consacrer mon temps et mon énergie notamment au suivi de la Car-rière de nos Rabbins et de leur Statut dans notre grande et belle commu-nauté. Offrons-leur des perspectives sérieuses d’avenir.

C’est pourquoi, je vous donne ren-dez vous beezrat Achêm Dimanche 24 novembre pour élire tous les membres du regroupement TOUS ENSEMBLE auquel j’appartiens et pour faire du Changement que j’ap-pelle de mes vœux, une Réussite. Vous pouvez compter sur ma déter-mination pour défendre les intérêts majeurs de notre communauté.

Yvan Lellouche candidat du regroupement - TOUS ENSEMBLE avec Dov ZERAH

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ISRAEL ACTU : Rav KOHEN merci de nous recevoir. La commu-nauté juive dans son ensemble est confrontée depuis quelques mois à des problèmes touchant à sa pra-tique religieuse comme l’abattage rituel ou la circoncision. Comment voyez-vous les perspectives d’ave-nir en votre qualité de Dayan, Rab-bin de la communauté de la rue Basfroi et en tant que sommité du Merkaz Arabanim Europa (Centre des Rabbins Européens) ?Dayan KOHEN : Je vous dis fran-chement, je vois hélas l’avenir s’obs-curcir ! Pas plus tard que la semaine dernière une loi en Belgique oblige désormais les Talmudei Thora à en-seigner les matières profanes, alors que jusque là, notamment dans les Talmudei Thora d’ Anvers contrai-rement à ceux de France, on ensei-gnait exclusivement la Guemara et le Choulkhan Aroukh ! D’ailleurs les rabbanim de Belgique on décrété

il a quelques jours, une journée de prières et d’études pour contrecarrer les effets négatifs de cette loi.Autre décret qui vient de s’abattre cette fois ci sur la communauté de Montréal au Canada que je connais bien, l’Etat oblige désormais les enfants des écoles religieuses à ne suivre qu’une heure de Thora par jour, contre 3 heures de matières pro-fanes.Vous comprenez peut être mieux mon pessimisme et je n’exagère pas! Ajouter à cela les problèmes liés à l’abattage rituel en Europe et la Brit mila, il y a de quoi se faire du souci. Désormais les contraintes s’installent partout en Europe vis-à-vis de la Ché-hita. Prenez l’exemple de l’Irlande qui a été l’un des premiers pays à nous mettre les bâtons dans les roues ou encore la Pologne qui est un pays où il n’y a pratiquement plus de juifs et pourtant on continue d’adopter des lois qui nous sont hostiles. Même en

France le nombre des abattoirs qui ac-ceptent notre mode d’abattage se ré-duit de jour après jour, sans compter des contraintes vétérinaires toujours plus sévères. J’observe régulièrement que les nations d’Europe ne se gênent plus pour prendre des dispositions contraires à nos croyances. Nous avons l’impression que les vieux démons de l’Europe sont à nouveau en marche, et que tous les éléments caractéristiques du judaïsme sont contestés ou remis en cause.

Israël Actu : Comment dans ce cas là réagissent les institutions ? Dayan KOHEN : Elles font ce quelles peuvent ! C’est un fait, les nations adoptent des lois contrai-gnantes. Prenez le cas de « l’achève-ment » des bêtes par pistolet, il vient de rentrer en vigueur et il sème déjà le trouble pour ne pas dire la panique! Parce que même si la Halakha le per-met (bedeavad) il faut qu’une minute s’écoule entre l’abattage rituel et le coup de pistolet…et trop souvent nos Chohatim sont soumis à de rudes épreuves. Vous savez, les personnel des abattoirs ne nous facilitent pas la vie bien au contraire…

IA : Et concernant la circoncision?YK : L’Allemagne a obligé depuis longtemps les moalim à utiliser une « pipette » en verre pour aspirer le sang de la brit mila, ce qui est contraire à la Halakha puisque pendant 3500ans l’intervention de la « Metsitsa » se faisait à la bouche. Le Mohel prenait le soin de se désinfecter au préalable la bouche pour aspirer le sang de la brit mila. Il a suffit d’une erreur ou d’une négligence pour incriminer l’ensemble des mohalim et la pratique de la brit mila. C’est dire que nous

étions sous surveillance ! Ne cher-chons pas loin, « Isav Soney le Yaa-cov». J’ai personnellement organisé quelques cours sur le sujet de la brit mila au Consistoire où nous avons mis l’accent sur l’hygiène et la pro-preté. Je pense qu’il faudra à terme organiser des formations sérieuses et surtout encadrer cette « profession ».

I A : Rav KOHEN est-il vrai qu’au terme de ces 10 années passées au Consistoire de Paris on vous a «remercié» dirons nous un peu de façon brutale ?YK : Personnellement, je n’ai pas demandé qu’on mette fin à ma mis-sion au Consistoire. Il est vrai que le Grand Rabbin Guggenheim, dès sa prise de fonctions en tant que Grand Rabbin de Paris, m’a immédiatement signifié la fin de ma mission, dans des conditions sur lesquelles je ne m’étendrai pas.

IA : Tout le monde sait que dans le Talmud il y eu souvent des rivalités entre « Tannaïm ». Vous pensez que ces comportements existent encore ? YK : Evidemment ! Mais dans le Tal-mud, les discussions portent sur des questions halakhiques dans lesquelles les motivations personnelles n’ont pas de place. Les rivalités existent bien, sinon comment expliquez-vous que je fus récemment exclu d’une importante réunion de rabbins euro-péens à laquelle je souhaitais assister, compte tenu du rôle que j’ai occupé depuis de nombreuses années pour favoriser et animer cette plateforme de rabbins européens?

IA : Que vouliez-vous nous faire comprendre ?

YK : Simplement qu’il y a un prin-cipe qui devrait nous guider à tous : Dêrekh Erets Kadma la Thora ! Le savoir vivre et la bienséance doivent précéder la Thora !. Votre titre, votre nomination ou votre haute fonction, ne vous donne en aucune manière le droit d’écarter ou d’exclure qui que ce soit. J’ai toujours tenu à respecter mes maîtres mais plus encore mes collègues et mes disciples.

I A : Rav Yermiahou que retenez-vous des années passées au Consis-toire de Paris et comment imagi-nez-vous l’avenir ?YK : D-ieu merci j’ai encore la santé et toujours bon pied bon œil et m’a foi, et je suis donc toujours dispo-nible pour œuvrer pour la promotion de la Thora, sa pratique, son étude, en France, en Europe et partout dans le monde. Je profite de l’opportunité qui m’est donnée pour saluer Rav David Messas zatsal qui était un homme de cœur! J’ai longtemps travaillé avec lui, et j’ai pu apprécier ses énormes qualités humaines. Le Grand Rabbin David Messas zatsal et moi-même avions un grand respect mutuel et ce même si nous avions des divergences de vues sur un sujet spécifique. Mais, par la discussion et le dialogue, nous trouvions toujours une solution.

IA : Merci Rav Agaon Yermiahou KOHEN Dayan du Beth Din de ParisPS : Rappelons que la Rav KOHEN est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence en matière Halakhique notamment sur l’abattage rituel et la cacherout et qu’il est une som-mité mondialement reconnue.

Entretien avec le Rav Agaon Yermiahou KOHËN Chlita Dayan du Beth Din de Paris

1. Le 4 juin la commission électorale décide de deux conditions de receva-bilité des candidats : l’envoi d’une lettre de candidature et l’envoi d’un règlement de 500 euros (PV du 4 juin mis en annexe)Les deux doivent arriver avant le 23 octobre à 16h00, faute de quoi il est précisé que la candidature est rejetée. Le reste du dossier doit également être envoyé par les candidats, mais ces deux points sont les plus impor-tants et déterminent la recevabilité ou non d’une candidature.2. Ces points sont rappelés lors de la commission électorale du 27 juin.3 Les PV des commissions électo-rales des 4 juin et 27 juin sont votés en conseil d’administration de l’ACIP le 2 septembre (Mergui présent et vote ces PV qui prévoient les deux conditions mentionnées)4. De nombreuses publicités dans la presse juive rappellent les conditions de candidature et la date limite du 23 octobre, précisée comme étant IM-PERATIVE. Personne ne peut donc l’ignorer.

5. Plusieurs candidats dont Joël Mer-gui et quatre de ses colistiers envoient avec retard leur lettre de candidature et/ou leur paiement de 500 euros

6. Joël Mergui a payé avec une carte bleue le vendredi matin, soit deux jours après la date limite.

7. La commission électorale se réunit le 24 octobre pour examiner toutes les candidatures sur la base d’un listing de toutes les candidatures. En face

du nom de J Mergui, il est indiqué « chèque arrive par courrier ». C’est un mensonge ! Il n’y a jamais eu de courrier !

8. La commission électorale se réunit le 28 octobre pour examiner toutes les candidatures et finit par tout valider ! Même les cinq cas où le retard est avéré, et qui aurait dû justifier selon le PV du 4 juin de cette même com-mission l’exclusion de ces candidats.

9. Les raisons invoquées par la com-mission électorale pour valider : les usages d’accepter quelques jours de retard (ce qui est faux, et surtout ne justifient pas de transgresser des règles écrites et votées), et le fait que ces règles ne seraient qu’administra-tives et non de fond (ce qui est faux puisque ce sont des conditions d’ir-recevabilité des candidatures, donc clairement de fond).

10. Les règles de droit sont clairement bafouées et la commission électorale, inféodée à Mergui ferme les yeux. 5 candidats, dont Mergui, ne peuvent pas participer à cette élection.

11. Le recours à un Din Torah zabla a été rejeté. Ce qui est assez extraor-dinaire. Comment se fait-il que pour régler un différend entre juifs, une telle procédure soit refusée ?

12. Le recours au Consistoire central a été aussi jugé irrecevable, Mergui étant président dans les deux et donc juge et partie. Les limites du cumul sont ici clairement établies.

Edito sur le non-respect des règles

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Ben Sylvain Elkouby, pourquoi faut-il aller voter le 24 novembre ?B.S.E. C’est un acte militant et un acte essentiel de participation à la vie de la communauté juive : être actif pour l’avenir du judaïsme en France et pour celui de nos enfants. Ce sont les grandes orientations de la vie communautaire juive qui vont être décidées dimanche 24, et il est essentiel d’être présents pour pouvoir choisir !

Je suis favorable à un judaïsme res-pectant strictement la halakha, tout en faisant du Consistoire une insti-tution ouverte au plus grand nombre. Le Consistoire doit être un véritable service public de la communauté, ac-cueillant, chaleureux, réceptif, dyna-mique et moderne !

A titre personnel, quelles sont vos origines et quelle éducation avez-vous reçue ?B.S.E. Je suis issu d’une famille juive marocaine de Meknès. Je suis né en France mais j’ai baigné dans les valeurs juives traditionnelles depuis mon enfance. J’ai fréquenté l’école juive du rav Frankforter, puis d’autres écoles juives, et ensuite l’école pu-blique. Je suis chomer chabbat et res-pecte les fêtes juives.Par ailleurs, je suis vice-président de la Communauté Névé Chalom à Paris

12ème, Secrétaire Général de l’UPJF (Union des Patrons et Professionnels juifs de France), membre de l’exécu-tif du KKL.

Comment entendez-vous changer le visage du Consistoire ?B.S.E. Le plus important à mes yeux est de faire en sorte que le plus grand nombre de nos coreligionnaires puissent se retrouver au sein du Consistoire… Aujourd’hui, beaucoup de gens ne viennent à la synagogue que le chabbat, voire uniquement à Kippour. La synagogue doit redeve-nir ce qu’elle était à l’origine : une Beth-Knesset, c’est-à-dire un lieu où tous les Juifs se retrouvent et se réu-nissent !D’autre part, il ne faut pas que chaque institution juive prêche uniquement pour « sa paroisse »… J’entends par là que toutes nos institutions doivent coopérer en vue de l’intérêt général de la communauté.

Vous êtes donc favorable à un retour du Consistoire au sein du CRIF ?B.S.E. Actuellement, le Consistoire est l’organe qui représente les Juifs pratiquants ; alors que le CRIF fédère plutôt des Juifs qui ne fréquentent pas souvent la synagogue. Il faut que le Consistoire retrouve sa juste place au sein du CRIF, pour le bien de tous.

Les élections consistoriales sont les seules élections au sein de la com-munauté juive ?B.S.E. C’est une raison de plus pour aller voter ! Mais il faudrait aussi que les élections consistoriales de-viennent plus ouvertes, en permettant notamment aux jeunes et aux femmes d’y participer plus largement. Il y a aussi des gens dans notre commu-nauté qui ne peuvent pas voter parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire un don de 60 € une fois par an ! Ils ne doivent pas pour autant être exclus des élections…

Quelles seront vos priorités si vous êtes élu ?B.S.E. La première chose à laquelle je m’attellerai sera de trouver un dayan en remplacement du rav Cohen, qui quitte ses fonctions le 31 décembre. Il faut lui trouver un successeur digne de lui, et coopter deux autres per-sonnes pour tenir lieu de Beth-Din de Paris et restaurer ainsi la confiance des consommateurs.

Et concernant la cacheroute ?B.S.E. Il faut faire en sorte que le Beth Din surveille non seulement l’abattage rituel, comme c’est le cas aujourd’hui, mais aussi les produits laitiers, qui ne bénéficient pas actuel-lement d’une surveillance nationale.

Il faut donc créer une hachga’ha (sur-veillance rabbinique) qui permettra de faire baisser les prix des produits laitiers cachères.D’autre part, il faut développer les produits figurant sur la « liste du Consistoire », distribués en grande surface. Pour cela, il faut augmen-ter le nombre de ces produits, ce qui fera baisser les prix de la nourriture cachère et permettra à un plus grand nombre de s’alimenter cachère. C’est également le premier pas vers une véritable cacheroute nationale, comme cela existe aux Etats-Unis par exemple et vers une cacheroute européenne avec un label cachère européen.

Vous êtes le plus jeune candidat de votre liste ?B.S.E. Oui, et je pense qu’il faut faire en sorte que nos jeunes entrent dans les commissions administratives et participent activement à la vie com-munautaire, pour préparer la relève au sein des institutions communautaires, et en premier lieu au Consistoire.Il est indispensable d’intégrer des jeunes militants communautaires au sein du Consistoire et des autres grandes institutions de notre commu-nauté ! Je suis personnellement, à 35 ans, le candidat le plus jeune de ma liste, et je milite dans la communauté depuis plus de10 ans.

Il faut faire la place aux jeunes au Consistoire, comme cela a été le cas par exemple à l’UPJF dont je suis le secrétaire général. En votant pour des jeunes candidats, on garantira le rajeunissement et la pérennité de l’institution.

Un mot de conclusion, Ben Sylvain Elkouby ?B.S.E. Allez voter dimanche 24 ! Vo-tez pour l’ensemble de mes colistiers et pour moi-même : je suis entouré de 13 personnes qui partagent mon programme et mes idées. Il ne s’agit pas de simples promesses électorales mais de véritables engagements que nous appliquerons si nous sommes élus.

J’invite les électeurs qui veulent en savoir plus à consulter mon site Inter-net

http://www.bensylvainelkouby.fr/et celui de ma liste http://www.ras-semblerpourchanger.fr/index.phpMerci Ben Sylvain Elkouby et bonne chance !

Propos recueillis par Pierre Itshak Lurçat

La relève communautaire : Interview de Ben Sylvain Elkouby, candidat aux élections sur la liste « Rassembler pour changer »

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Je reviens de France, où je me suis perfectionné sur la «perte de poids» en apprenant la technique de «l’anneau gastrique Virtuel» avec Frédérique Chataigner

Elle dit: Maigrir et être en bonne santé ça s’apprend. L’Imagination pour programmer le bon état d’esprit pour maigrir et stopper les addictions (boulimie, sucre, alcool, tabac).

Je vous publie un article de Jean Louis Courleux sur son blog www.coulrleuxsansfrontieres.com, qui parle de Frédérique châtaigniers.

«Parce que trop de gens souffrent et meurent autour de moi alors que nous avons les moyens d’éviter cela, j’ai choisi de consacrer ma vie à la pré-vention et le partage de mes connais-sances. Je ne vous sauverais pas la vie

mais je peux vous aider à la rallonger en étant en bonne santé «

Stop aux régimes aux résultats éphé-mères qui sont réellement dangereux pour la santé ! Pour en finir avec le terrible «effet yo-yo», dévastateur pour l’organisme et pour l’estime de soi, Frédérique Chataigner a dévelop-pé une méthode exclusive et scien-tifique qui permet de maigrir sans souffrir et de retrouver une excel-lente forme. Elle propose en effet une prise en charge complète du surpoids en intégrant la nutrition, l’hypnose, l’anneau gastrique virtuel, la nutri-thérapie.

Face au succès de ses conférences et de ses stages, Frédérique Chataigner vient de sortir un livre : «»Apprendre à maigrir et à être en bonne santé» !Un livre qui bouscule les idées reçues sur le surpoids : Savez-vous que la plupart des troubles du comporte-ment viennent en réalité de carences alimentaires ? Il a été démontré scien-tifiquement qu’un neuromédiateur en manque déclenche des symptômes qui peuvent aller jusqu’à la maladie.Addictions (au sucre, au sel, à l’alco-ol, au tabac....), insomnies, troubles de la libido, baisse de la concentra-tion ou de la mémoire, complexes, états dépressifs....sont en réalité la manifestation de carences en dopa-mine, en gaba, en acéthylcholine, ou en sérotonine. Pourtant, ils sont natu-rellement présents dans de nombreux aliments !

Le surpoids n’est que la manifesta-tion d’un dérèglement chimique qu’il est facile d’apprendre à maîtriser en réintroduisant au quotidien une ali-mentation équilibrée et adaptée au profil de chaque personne. Et pour ac-compagner cette transition, le recours à l’hypnose et à l’anneau gastrique virtuel est d’une efficacité redoutable ! Les sensations, les envies changent et la perte de poids intervient natu-rellement sans avoir à éprouver la

faim. Les kilos perdus ne reviennent jamais et vous tirez un trait sur toutes les addictions qui vous empoisonnent l’existence (alcool, tabac...) !

Pour les particuliers souhaitant perdre du poids :Deux jours complets sont organisés en Janvier 2014:

Maigrir et être en bonne santé ça s’apprend, deux jours pour tout savoir avec la nutrition, l’anneau gastrique virtuel (séances d’hypnose incluses) et la régulation des neuromédiateurs. Le but de ces séances d’hypnose est de vous permettre de vous satisfaire avec de plus petites quantités de nourriture, de retrouver le goût et le plaisir de manger en qualité et non en quantité.

Lors de l’un de nos week-ends de stage « Maigrir et être en bonne santé ça s’apprend » vous aurez l’occasion de vivre les séances d’hypnose et de vous faire poser un anneau gastrique virtuel dès le premier jour. Contrai-rement à la chirurgie, les séances d’hypnose sont très agréables et sans risque. Combinées aux conseils experts en nutrition et à la régulation de vos symptômes et de votre sys-tème hormonal (neuromédiateurs), vous ressortirez du week-end avec toutes les connaissances et clés pour atteindre votre objectif.

Stoppez les addictions et grigno-tages qui vous empêchent de perdre du poids, retrouvez la motivation et le bon état d’esprit pour reprendre votre vie en main. Plus de régime ni de frustration, pour maigrir et être en bonne santé il faut devenir fin gastro-nome et indépendant.»

Moshé-Aaron MARCIANOHypnoThérapeute et coach.0177381344www.mosheaaron.com

L’Anneau Gastrique Virtuel

C’était une nuit de novembre 2003. Sébastien Selam, jeune disc-joc-key de 23 ans en pleine ascension, tombe dans le terrible guet-apens qui lui est tendu dans son propre immeuble, au 5, rue Louis-Blanc, dans le Xe arrondissement, à deux pas du canal Saint-Martin. Face à lui, son voisin de palier, Adel Amas-taibou. Il a le même âge.

Tous deux ont grandi ensemble.Mais ce soir-là, c’est un prédateur qui se jette sur Sébastien Selam en le menaçant de mort, avant de passer à l’acte : le jeune disc-jockey est égor-gé, défiguré à coups de couteau par celui qu’il croyait si bien connaître. Adel Amastaibou, lui, laissant le corps de sa victime baigner dans son sang, se précipite dans l’appartement de sa mère, hurlant : « J’ai tué un juif! J’irai au paradis. » Plus tard, devant les policiers, il insistera : « C’est Al-lah qui le voulait. » C’était il y a dix ans. La famille du

jeune DJ n’a jamais eu le droit au pro-cès qu’elle attendait tant, et pour le-quel son avocat, Me Axel Metzker, se sera battu jusqu’à la dernière procé-dure envisageable : déclaré irrespon-sable pénalement, Adel Amastaibou a intégré une structure psychiatrique mais il bénéficie d’autorisations de sortie, au grand dam de la famille de la victime.

Alors, pour que DJ Lam C — le nom de scène de Sébastien Selam — ne soit pas oublié, sa famille, son manager, ses amis, ont décidé de lui dédier une page Facebook, célé-brant le dixième anniversaire de sa mort. « Sébastien était à l’apogée de sa gloire, expliquent-ils, il avait fait ses débuts aux Bains Douches avec David et Cathy Guetta, et mixé dans les plus beaux clubs du monde. C’est pourquoi nous aimerions que son his-toire ne tombe pas dans l’oubli. »

Dans la biographie qu’il lui consacre, l’écrivain et journaliste Olivier Ca-chin retrace sa courte mais brillante carrière. La naissance de sa vocation, à 16 ans, sa première platine, achetée à un copain de lycée et enfin la « pre-mière opportunité », à 18 ans : un ami qui organise une soirée lui propose de tenir les platines aux Folies Pigalle. « Il accepte sans hésiter et met le feu. Bienvenue au club, écrit Olivier Cachin. Désormais Lam C va jouer dans la cour des grands. » La page Facebook qui lui est consacrée depuis quelques jours a déjà réuni 1670 fans.

Le Parisien

Ils ne veulent pas oublier le DJ assassiné

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Au cours du week-end, une appa-rition rare: celle du chef du Hez-bollah. A côté de lui, son chef de la séciruté. avec un nouveau dispositif de sécurité.

Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a suscité un vif débat au sujet de son nouvel acces-soire de sécurité, après avoir fait deux incursions dans le monde extérieur ces derniers jours.

Nasrallah a fait deux apparitions pu-bliques pour honorer le jour saint mu-sulman de l’Achoura, avec un garde de sécurité bizarrement équipés à ses côtés. Les deux apparitions publiques sont inhabituelles pour ce chef terro-riste qui, d’habitude, ne va jamais en public: il tient ses discours depuis une cave sécurisé… Le tout est retransmis par télévision.

Selon les articles des médias libanais, la serviette se transforme en une cou-verture balles de fortune. Les rapports affirment que Scotland Yard emploie ces mallettes dans les opérations anti- terroristes.

Le dispositif est aussi une couverture qui protège contre les cocktails Mo-

lotov et est destiné à être utilisé lors des attaques terroristes… Il est aussi capable de faire barrage à des tirs de mitraillette.

Le chercheur du renseignement Ronen Salomon, qui analyse régu-lièrement les mécanismes de rensei-gnement et les protocoles de sécurité du Hezbollah, a déclaré à Ynet : » Dans le sillage de la vague d’atten-tats contre les bastions du Hezbollah, le personnel de sécurité de l’orga-nisation a commencé à intégrer de nouvelles méthodes telles que la for-mation des chiens pour détecter des matières explosives. »

« En outre, pour la première fois, pendant le discours de Nasrallah jeudi dernier, un nouveau dispositif a été repéré sous la forme d’une mal-lette, portée par un de ses gardes non armés. »

La mallette, qui est déjà utilisée par des combattants anti- terroristes en Angleterre et aux États-Unis, est » un kit de transport pour une protec-tion balistique contre les tentatives d’assassinat… Mais aussi contre des bombes. Le même kit a été utilisé par les unité anti-terroriste de Mumbai en

2008. »

Selon Salomon , le modèle trouvé dans la main de la garde de Nasral-lah est probablement produite par Protech, un fabricant qui se spécialise dans la production de dispositifs de sécurité pour les unités anti-terro-ristes.

«En cas de nécessité , le gardien ouvre la mallette et crée un mur de protec-tion qui protège contre les balles de 7,62 mm , les fragments d’explosifs, et les vagues de chaleur créés par l’explosion » , a dit Salomon.

Par Rois Kais – Ynet

Cette mystérieuse valise « de protection » de Hassan Nasrallah

Au milieu des avertissements répétés du premier ministre Benyamin Netanyahou qu’Israël ne sera pas lié par un « mauvais accord » avec l’Iran, l’ancien conseiller à la sécurité nationale, Yaakov Amidror, a déclaré dimanche qu’Israël a la capacité de frapper l’Iran, et est prêt à le faire seul.

Amidror, dans un entretien au Financial Times, a l’évidence chronométré pour en-voyer un message au monde, a déclaré qu’Is-raël aurait pu mettre une terme a la capacité nucléaire de l’Iran « depuis très longtemps », et que l’armée de l’air a mené des « vols a très longue distance partout dans le monde » en préparation.

« Nous ne sommes pas les Etats-Unis d’Amérique, bien entendu, et croyez-le ou non, ils ont plus de capacités que nous, » a déclaré Amidror. « Mais nous en avons suffi-

samment pour arrêter les iraniens pour un très long moment. »

« Nous ne bluffons pas, » a-t-il dit. « Nous sommes très sérieux, nous nous préparons à la possibilité qu’Israël devra se défendre par lui-même. »

Amidror a déclare qu’Israël ne pouvait pas, pas plus qu’il le voulait, « compter sur les autres pour faire le travail si les autres ne veulent pas faire le travail. »

Interrogé pour savoir comment Israël réagi-rait si le groupe terroriste Hezbollah ripostait en tirant des missiles et des roquettes sur Is-raël, Amidror a indiqué que le gouvernement serait prêt à « utiliser des forces terrestres pour aller dans les centres urbains et traiter les per-sonnes qui tirent des roquettes, et détruire les roquettes et les lanceurs. »

Israël a la capacité de frapper l’Iran, et est prêt à le faire seul

La Russie a proposé à l’Egypte de lui livrer des équipements militaires, notam-ment des hélicoptères et des systèmes de défense anti-aérienne, a indiqué vendredi un haut responsable russe du secteur, la presse soulignant que le contrat pourrait s’élever à près de 2 milliards de dollars.

« Nous proposons à l’Egypte des hélicop-tères modernes, des systèmes de défense anti-aérienne, des services de maintenance et de modernisation des équipements militaires achetés auparavant.

La parole est maintenant à notre partenaire respecté », a déclaré Mikhaïl Zavalïi, un représentant de Rosoboronexport, la société russe en charge des exportations d’arme-ments, dans une interview à l’agence de presse Ria Novosti.

L’influent quotidien économique Vedomosti a de son côté précisé vendredi que le contrat envisagé pourrait s’élever à près de 2 mil-liards de dollars. Selon des sources proches du ministère russe de la Défense et de la hol-ding d’Etat, Rostec, citées par le journal, il s’agirait précisément de l’achat de chasseurs Mig-29M/M2, de système de défense anti-aérienne et de missiles anti-chars Kornet.

Ces achats, ont précisé ces sources, pour-raient être financés par l’Arabie saoudite, pays avec lequel Moscou s’oppose pourtant régulièrement, notamment autour du conflit en Syrie.

Au Caire, aucun détail n’a filtré sur les discus-sions entre responsables russes et égyptiens, mais le ministère des Affaires étrangères a estimé qu’elles avaient marqué un « saut qua-litatif » dans les relations bilatérales. Au cours de ces rencontres, les deux pays se sont mis d’accord pour mettre sur pied des comités russo-égyptiens en charge du suivi « du dé-veloppement des relations bilatérales » dans différents domaines, dont le secteur militaire, a ajouté le ministère dans un communiqué.

Jeudi, les ministres russes de la Défense et des Affaires étrangères ont effectué une visite au Caire pour rencontrer leurs homologues égyptiens et discuter de coopération. Selon Moscou, cette visite a été inédite étant donné son format à 2+2, signe de l’importance des discussions au moment où les relations entre Washington et le nouveau gouvernement égyptien dirigé de facto par les militaires au Caire se sont refroidies.

Ces discussions interviennent aussi en pleine crise politique, quatre mois après la destitution et l’arrestation par l’armée du seul président élu démocratiquement en Egypte, l’islamiste Mohamed Morsi, aujourd’hui emprisonné et jugé. Le nouveau gouvernement a déclenché l’ire de l’allié historique américain en lançant une répression très sanglante des partisans de M. Morsi.

MOSCOU, 15 nov 2013 (AFP)

Moscou veut livrer hélicoptères et systèmes de défense anti-aérienne à l’Egypte

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38L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Un nouvel attentat a été perpé-tré, mardi matin peu après 9h30, dans la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Une double explosion a eu lieu dans le quartier à majorité chiite de Bir Hassan, de-vant l’ambassade d’Iran. Il s’agit du troisième attentat visant un bas-tion du Hezbollah, puissant parti armé combattant en Syrie auprès des troupes de Bachar el-Assad, et dont le principal parrain est Téhé-ran.

Au moins 23 personnes ont été tuées et 146 blessées, selon le dernier bilan donné par le ministère de la Santé.

L’attaché culturel de Téhéran figure parmi les morts, d’après des respon-sables libanais.

« Cheikh Ibrahim Ansari entrait dans les bâtiments de l’ambassade quand l’explosion s’est produite. Il a été grièvement blessé puis est décédé à l’hôpital », a indiqué à l’AFP une source gouvernementale libanaise.

L’ambassadeur d’Iran au Liban, Gha-zanfar Rokn-Abadi, avait précisé un peu plus tôt, que l’attentat n’a pas fait de victime parmi le personnel qui se trouvait dans les locaux diploma-tiques.

Plusieurs témoins interviewés par L’Orient-Le Jour sur les lieux du drame ont fait état de deux explo-sions. Dans un premier temps, disent les témoins, un homme à moto s’est fait exploser. Les agents de sécurité

de l’ambassade ont alors tiré vers une voiture suivant l’homme à moto. La voiture aurait alors explosé.

Une source sécuritaire a égale-ment évoqué ce scénario auprès de l’agence Reuters. L’Agence Natio-nale d’Information (ANI, officielle) a elle aussi évoqué deux kamikazes, le premier était à pied, le second en voi-ture. « Les informations préliminaires montrent qu’une moto a explosé puis, quelques instants plus tard, une voi-ture se trouvant à une trentaine de mètres a explosé aussi », a aussi indi-qué à l’AFP un haut responsable de sécurité sans être en mesure de dire s’il s’agissait d’attentats suicide ou d’explosions actionnées à distance.

Peu après l’attentat, la chaîne de télé-vision al-Mayadeen, dont les bureaux sont proches du lieu de l’explosion, avait évoqué des tirs de roquettes. Soldats, policiers et secouristes sur les lieux d’un nouvel attentat perpé-tré dans la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le 19 novembre 2013. L’attentat a eu lieu près de l’ambassade d’Iran. REUTERS/Ha-san Shaaban

Liban Un dernier bilan fait état d’au moins 23 tués.Un nouvel attentat a été perpétré, mardi matin peu après 9h30, dans la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Une double explosion a eu lieu dans le quartier à majorité chiite de Bir Hassan, devant l’ambas-sade d’Iran. Il s’agit du troisième

attentat visant un bastion du Hezbol-lah, puissant parti armé combattant en Syrie auprès des troupes de Bachar el-Assad, et dont le principal parrain est Téhéran.

Au moins 23 personnes ont été tuées et 146 blessées, selon le dernier bilan donné par le ministère de la Santé.

L’attaché culturel de Téhéran figure parmi les morts, d’après des respon-sables libanais.

« Cheikh Ibrahim Ansari entrait dans les bâtiments de l’ambassade quand l’explosion s’est produite. Il a été grièvement blessé puis est décédé à l’hôpital », a indiqué à l’AFP une source gouvernementale libanaise.

L’ambassadeur d’Iran au Liban, Gha-zanfar Rokn-Abadi, avait précisé un peu plus tôt, que l’attentat n’a pas fait de victime parmi le personnel qui se trouvait dans les locaux diploma-tiques.

Plusieurs témoins interviewés par L’Orient-Le Jour sur les lieux du drame ont fait état de deux explo-sions. Dans un premier temps, disent les témoins, un homme à moto s’est fait exploser. Les agents de sécurité de l’ambassade ont alors tiré vers une voiture suivant l’homme à moto. La voiture aurait alors explosé.

Une source sécuritaire a égale-ment évoqué ce scénario auprès de

l’agence Reuters. L’Agence Natio-nale d’Information (ANI, officielle) a elle aussi évoqué deux kamikazes, le premier était à pied, le second en voi-ture. « Les informations préliminaires montrent qu’une moto a explosé puis, quelques instants plus tard, une voi-ture se trouvant à une trentaine de mètres a explosé aussi », a aussi indi-qué à l’AFP un haut responsable de sécurité sans être en mesure de dire s’il s’agissait d’attentats suicide ou d’explosions actionnées à distance.

Peu après l’attentat, la chaîne de télé-vision al-Mayadeen, dont les bureaux sont proches du lieu de l’explosion, avait évoqué des tirs de roquettes.

Sur les lieux de l’attentat, les dégâts sont considérables, rapporte l’en-voyée spéciale de L’Orient-Le Jour. Les façades de plusieurs immeubles sont fortement endommagées, les balcons sont carrément tombés, les vitres ont été soufflées sur un kilo-mètre à la ronde, les stores arrachés.

Juste après les explosions, les chaînes de télévision ont montré des voitures en feu, des corps calcinés et des per-sonnes blessées et choquées.

Deux heures après l’attentat, la cor-respondante de L’Orient-Le Jour évoquait un « calme presque étrange » sur les lieux de l’attentat perpétré dans un quartier plutôt cossu. Un quartier complètement bouclé, deux ou trois cordons de sécurité ont été installés autour du lieu des explo-sions. Des hommes du Hezbollah en brassard jaune tentaient également d’empêcher les témoins de parler.

Cet attentat intervient alors que la guerre civile en Syrie, voisine du Li-ban, a accentué les tensions entre les sunnites et les chiites, en particulier le Hezbollah, allié de l’Iran, qui s’est engagé à combattre aux côtés de Da-mas aussi longtemps que nécessaire.

Jeudi 15 novembre, à l’occasion des commémorations de Achoura, le chef du Hezbollah, allié indéfectible a de ainsi affirmé que son puissant parti armé poursuivrait son combat contre les rebelles et takfiristes aux côtés de l’armée de Bachar el-Assad. « Notre présence en Syrie vise à défendre le Liban, la Palestine et la Syrie qui est la colonne vertébrale de la résistance. Tant que les raisons de notre présence en Syrie existeront, nous y resterons », a martelé le dirigeant chiite.

Condamnations

Le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati a condamné l’attentat, le qualifiant d’ »acte terroriste ». « L’objectif de cet attentat est de dés-tabiliser le Liban », a-t-il estimé. Le député Ali Bazzi a, lui aussi, estimé que cet attentat vise la paix civile au Liban.Le ministre sortant de l’Information Walid Daouk a, pour sa part, appelé les médias à couvrir l’attentat de ma-nière objective et neutre.Le ministre sortant de la Santé Ali Hassan Khalil a, de son côté, appelé tous les hôpitaux proche de la région à ouvrir leurs portes à toutes les per-sonnes blessés dans l’attentat.

Ali Ammar, député du Hezbollah, a accusé « un monstre terroriste » sou-tenu par certains pays arabes et Israël d’être responsable de cet acte. « Ils ne réussiront pas à vaincre notre peuple. Rien n’arrêtera la résistance (Hezbol-lah, ndlr) », a-t-il martelé.

Multiplication des attentats

La banlieue-sud de Beyrouth, un bas-tion du Hezbollah, a déjà été secouée par deux attentats l’été dernier, le pre-mier à Bir el-Abed le 9 juillet a fait 50 blessés et le second à Roueiss le 15 août a fait 27 morts.

Un groupuscule syrien inconnu a re-vendiqué ces attentats, disant riposter à l’implication du Hezbollah dans les combats aux côtés du régime syrien.

Le 26 mai dernier, deux roquettes Grad de 122 mm avaient en outre explosé dans la banlieue-sud de Bey-routh. L’un des engins avait atteint un parc de voitures situé près de l’église Mar Mikhaël, l’autre dans le quartier Maroun Misk, blessant quatre per-sonnes – des ressortissants syriens – et provoquant des dégâts matériels.

Le 23 septembre dernier, un plan sécuritaire a été mis en place dans la banlieue-sud de Beyrouth et l’armée libanaise et les Forces de sécurité in-térieure (FSI) se sont déployées dans cette région pour remplacer les mili-ciens du Hezbollah.

A la mi-octobre, les forces de sécu-rité avaient annoncé, à la veille de la fête de l’Adha, avoir découvert une voiture bourrée d’explosifs dans un quartier très fréquenté de la banlieue sud, garée sur le bas-côté de la route et prête à exploser.

Attentat ou missiles à Beyrouth : ou comment entretenir la confusion

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40L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Elections du consitoire du 24 novembre : Interview de Dorothy Bénichou-Katz, Gil Taieb et ‘Haim NisenbauLe 24 novembre prochain se dé-rouleront les élections au conseil d’administration du Consistoire de Paris ; 14 sièges sont à renou-veler et ils sont 46 à solliciter vos suffrages. C’est un vote important puisque nous allons ainsi désigner ceux qui conduiront l’institution centrale en charge du culte en Ile-de-France. Mais comment faire son choix en espérant qu’il sera le meilleur ? Des « regroupements » s’affrontent, parfois de façon bru-tale, et il y a des « indépendants », hommes et femmes, qui, ensemble, ont choisi une autre voie. C’est vers eux que nous nous sommes tournés. Israël Actualités vous invite à ren-contrer Dorothy Bénichou-Katz, Gil Taieb et ‘Haim Nisenbaum.Israël Actualités : Commençons par les présentations. Dites-nous en quelques mots qui vous êtes.Dorothy Bénichou-Katz : D’abord une femme de notre temps, candidate libre et indépendante. Je suis vice-présidente de la grande synagogue de la Victoire et j’ai été administratrice élue du Consistoire de Paris de 2000 à 2008 et présidente de la commission des travaux de 2004 à 2008. Je suis actuellement administratrice élue au Comité directeur du FSJU.Gil Taieb : Je suis un homme de ter-rain, je connais notre communauté et désire la servir. C’est pour cela que j’ai été vice-président du Consistoire de Paris de 1998 à 2006, également président de la commission Israël ces mêmes années, et que j’en suis tou-jours administrateur. Je suis président de l’A.S.I (Association de soutien à Israël) et de l’A.B.S.I Keren Or (As-sociation pour le bien-être du soldat israélien). Je suis aussi vice-président du FSJU et j’ai été président de l’Ap-pel national pour la Tsedaka de 2007 à 2010.Haïm Nisenbaum : Quant à moi, je veux contribuer à l’unité de la com-munauté en agissant dans l’intérêt gé-néral. Pour cela, je suis vice-président du Consistoire de Paris depuis 1997 et membre du conseil du Consistoire de France. Je suis aussi membre du Comité directeur du CRIF et res-ponsable des émissions religieuses sur Radio J. Je dirige, par ailleurs, la communauté du Beth ‘Haya Mouch-ka à Paris 19ème.

Israël Actualités : Vous semblez assez différents l’un de l’autre et pourtant vous faites campagne ensemble ?Haïm Nisenbaum : Je crois surtout que nous partageons des choses es-sentielles : un sentiment fort d’appar-tenance au judaïsme et à la commu-nauté, une volonté ferme de la servir au mieux de nos forces. Et puis, si nous sommes différents, comme tous les êtres humains, c’est aussi parce que nous nous complétons. Chacun apporte sa spécificité et, ensemble, nous construisons car il faut que la communauté reste forte, soudée, atta-chée à ses valeurs et sache les trans-mettre à la génération à venir..Gil Taieb : Et il faut dire que nous vivons une période difficile. L’antisé-mitisme se cache aujourd’hui derrière l’antisionisme. Des attaques contre la tradition juive sont lancées. Qu’on pense à la remise en cause de l’abat-tage rituel et de la circoncision ! La solidarité communautaire est seule à pouvoir répondre aux inquiétudes que chacun ressent. C’est pourquoi c’est unis que nous avons choisi d’agir.Dorothy Bénichou-Katz : Notre union vient aussi de notre concep-tion du rôle de l’élu. Il doit avoir des devoirs et des responsabilités, pas des privilèges. Il doit être le ou la porte-parole des présidents de communau-té, des fidèles et des permanents du Consistoire. Il doit être un exemple de discrétion et de droiture dans son comportement et ses réalisations au sein du Consistoire. Il doit cultiver le dialogue, l’écoute avec respect et bienveillance. C’est une conception ambitieuse et exigeante. Mais je peux vous dire que nous la partageons tous les trois !Israël Actualités : Parlons pro-gramme. Quels sont vos projets si vous êtes élus ?Gil Taieb : Il faut que la commu-nauté, qui est riche en associations efficaces, se reconnaisse et puisse s’appuyer sur ses trois institutions centrales que sont le Consistoire, le CRIF et le FSJU. Il faut développer et renforcer les actions communes, créer une vraie dynamique pour rele-ver les nouveaux défis que nous af-frontons. Et il faut veiller à ce que la vie juive puisse continuer sans crainte et, pour cela, que notre attachement à

Israël soit sans faille et le Consistoire au-dessus de tout reproche.Dorothy Bénichou-Katz : Pour compléter ce qu’a dit Gil, je souhaite souligner les points qui me semblent indispensables pour l’avenir. Bien sûr, il faudra veiller à l’équilibre fi-nancier toujours difficile du Consis-toire. Mais cela n’interdit en rien qu’il soit vraiment le « service public juif » à la disposition de chacun. Pour cela, sa préoccupation première doit rester la gestion du culte. Et il y a des chantiers qui sont à ouvrir : pensons à nos aînés, donnons-leur une place dans la communauté, leur expérience est précieuse. Pensons à nos rabbins : réfléchissons à leur avenir, leur sé-rénité fera notre bonheur. Le centre Fleg, dont j’ai été présidente dans le passé, peut et doit être redynamisé par des projets intergénérationnels.Haïm Nisenbaum : La communauté doit se retrouver dans la vie juive. Le Consistoire est une grande maison où chacun, quel que soit son degré de pratique religieuse ou son mode de vie, doit avoir sa place. Que les synagogues soient toutes des lieux d’accueil chaleureux, que les cours de Torah se multiplient pour les jeunes et les moins jeunes, que les Talmud Torah fleurissent et rencontrent leur public par une réponse appropriée à ses attentes, que la Cacherout cesse d’être un privilège : tout cela est à portée. Il y faut un peu de cœur et d’imagination.Israël Actualités : Un dernier mot ?Dorothy Bénichou Katz : Nous sommes trois candidats libres et indépendants. Ensemble, nous por-tons un projet complet, concret, réaliste et dynamique. Merci de nous faire confiance.Haim Nisenbaum : Le Consistoire doit rester l’institution centrale. Il sera fort parce que nous serons unis. Ensemble, de tout cœur, nous sur-monterons les difficultés. Merci de nous donner votre voix.Gil Taieb : Avec mes amis, Dorothy et Haïm, je m’engage à être au ser-vice de chacun de toute mon âme et de toute ma force. Nous comptons sur vous car vous savez que vous pouvez compter sur nous.Israël Actualités : Merci.

Dorothy Bénichou-Katz Gil Taieb Haïm Nisenbaum

Ne pas reconnaitre le caractère Juif de l’Etat d’Israël, c’est nier le droit à l’existence de ce paysNul n’ignore, que cet état, l’Etat d’Israël, a été créé par des Juifs pour les Juifs.

Sur cette terre, ou vivent les Israé-liens, il y a toujours eu des Juifs.

Cette terre a un caractère sacré pour le peuple d’Israël.

Très peu de peuples vénèrent à ce point la terre sur laquelle ils vivent.

Depuis que ce peuple a quitté sa terre, il n’a cessé de prier pour son retour à Jérusalem.

Mais il n’en demeure pas moins que de nombreux Juifs n’ont jamais quitté cette terre et que d’autres, avaient, depuis bien longtemps, réalisé ce rêve.

Des arabes vivaient et vivent encore sur cette terre, ils sont majoritai-rement musulmans, cette religion conçue par Mahomet qui voulait qu’elle domine le monde.

C’est comme cela, qu’en 1929, alors que ce territoire était sous adminis-tration britannique, des musulmans, fanatisés, croyant les fausses nou-velles qui abreuvent souvent les masses musulmanes, le 24 août 1929, ils massacrent, à Hébron, soixante sept juifs dont un tiers d’étudiants.

D’autres massacres de Juifs ont eu lieu, des Juifs ont été assassinés par des arabes en 1517 et 1834. C’est bien la, la preuve d’une présence per-manente de Juifs sur cette terre.

Il n’y a jamais eu d’Etat Palestinien, il n’y a jamais eu de peuple Palesti-nien, ce sont les soviétiques qui vou-laient aider à combattre Israël qui ont inventé un peuple Palestinien.

Les gauchistes, les diplomates, les politiciens, les journalistes, qui dé-fendent ces arabes de Palestine, qui exigent le partage de Jérusalem, le font pour certains par méconnais-sance totale du sujet. Les diplomates et les politiques, travaillent eux, à la perception des dividendes que pro-cure cette politique du mensonge.

Le peuple Juif, n’a qu’un état. Il est minuscule. Les musulmans ont de nombreux pays. Leur combat contre Israël est le même que celui qu’ils mènent partout, à travers la planète, pour imposer leur religion à l’huma-nité toute entière.

Mais le peuple Juif a aujourd’hui son état. Ceux qui travaillent à sa perte, travaillent en réalité à leur propre perte, le peuple d’Israël se bat, lorsqu’il se bat, il gagne.

Bernard Atlan

Lorsque l’AFP ampute le discours de François Hollande

Chargée de collecter, vérifier, re-couper et diffuser l’information, sous une forme neutre, fiable, et utilisable directement par tous types de médias, l’Agence France Presse (AFP) s’est vu, cepen-dant, attribuer, au fil du temps et du conflit israélo-arabe, le sobri-quet d’Agence France Palestine. Si d’aucuns avaient encore le moindre doute quant à l’aversion, sinon plus, qu’éprouve l’AFP en-vers l’état du peuple juif, celui-ci, à coup sûr, s’effacera à la lecture de la retranscription du discours du Président français en visite d’état en Israël faite par cette agence et reprise par la quasi-totalité des médias.

François Hollande, à l’issue de son entretien avec le Président israélien Shimon Pérès, a fait une déclaration. Après avoir fait un petit tour d’hori-zon sur les relations franco-israé-liennes et les problèmes régionaux, il en vient à aborder le sujet du conflit israélo-‘’palestinien’’.

« Il y aura des gestes à faire, de part et d’autre. Des gestes du côté israélien ont commencé d’être produits – la libération des prisonniers – d’autres sont attendus, notamment sur la colo-nisation. Et puis, il y a des gestes du côté palestinien. J’en parlerai avec Mahmoud ABBAS »

Si du côté israélien les gestes antécé-dents de bonne volonté sont actés et les futurs entérinés par le gouverne-ment, nul ne peut prétendre de même en ce qui concerne l’Autorité palesti-nienne (AP). Voire, nul ne peut lister ceux qui seraient prévus de sa part ! Devant cette carence éternelle, Fran-çois Hollande s’est, selon ses dires, engagé à en parler lors de sa future rencontre avec le chef de l’AP. Ce qui serait, évidemment, une première et devrait faire la une de toute agence de presse qui se respecte.

Décision qui a cependant déplu à l’AFP !

Dans une vidéo retraçant ce discours et intitulée «Israël: Hollande attend des « gestes » sur la colonisation » (bien que plusieurs sujets aient été abordés lors de cette déclaration un titre différent aurait étonné de sa part), les ciseaux ont donc agit sur le sujet du conflit. C’est ainsi que la citation reprise ci-dessus a été sec-tionnée de l’exigence présidentielle envers la partie ‘’palestinienne’’.

Exit donc les « gestes du côté palesti-nien » tant attendus qui, seuls, pour-ront faire avancer la résolution de ce conflit. L’agence a donc décidé arbitrairement que les lecteurs n’ont pas à être informés de cette intention présidentielle.

Selon un récent rapport européen l’antisémitisme a augmenté en Eu-rope. A n’en plus douter, l’Agence France Palestine, par sa désinforma-tion systématique consolidant le pa-ravent de l’antisionisme, en porte une très large responsabilité !

Publié par Victor Perez

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42L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Ceux qui veulent sauver la France doivent défendre Israël ! Les ennemis de la France ne cessent de mentir. La France est raciste, elle n’a rien fait pour les immigrés, elle est responsable de tout. Ce dis-cours machiavélique, qui veut que les Français se sentent coupables, est l’œuvre de stratèges qui veulent que la France baisse sa garde, qu’elle accepte la construction de mosquées, qu’en de nombreux do-maines, la laïcité recule pour per-mettre à l’Islam de prendre place.

Israël est un tout petit pays. Sa super-ficie est inférieure à celle de deux départements Français.Sa population est de l’ordre de six millions d’habitants avec une minori-té de 20 % d’arabes musulmans. Tout comme la France qui subit d’abomi-

nables mensonges, Israël, en ce do-maine est une cible privilégiée. Ceux qui travaillent à la mise en accusation de ce petit pays disposent de moyens énormes. Ils peuvent acheter le PSG, le Ritz, Charles Enderlin journaliste à France 2 et beaucoup, beaucoup, d’autres journalistes.La France a les mêmes ennemis qu’Israël. Pendant que des islamistes assassinent des journalistes Français au Mali, d’autres islamistes assas-sines de jeunes Israéliens.Voila pourquoi il sera impossible à la France de se sauver, sans travail-ler à la défense d’Israël et Israël à la défense de la France.

Bernard Atlan

Islamistes danger Les deux journalistes de RFI, Ghis-laine Dupont et Claude Verlon , ont été enlevés après s’être rendus en territoire ennemi, territoire tenu par des islamistes. Ces sauvages ont égorgé ceux qu’ils considèrent comme des ennemis à éliminer. Hier s’est un prêtre qui est tombé entre les mains d’islamistes au nord Cameroun, il avait ouvert une maison pour s’occuper des malheu-reux qui fuyaient les islamistes. Ce que je ne peux comprendre, c’est pourquoi et comment les islamistes peuvent vivre, en toute sécurité, en France ? Ce matin, j’en ai ren-contré un, dans le métro, portant barbe, habillé comme un sauvage et lisant des passages de ce livre qui

eux ne respectent pas le Coran.

Mais ne prenons nous pas d’énormes risques en laissant ces islamistes se renforcer dans notre pays. Le jour où ils seront assez forts ils tueront un maximum de Français qui sont leurs ennemis.

Je sais, nos services de police, tra-vaillent, surveillent, mais souvenons nous de Merah. Je crains que l’un de ces islamistes, un jour, échappe à la surveillance de nos policiers et qu’il commette un terrible attentat. Encore une fois nos autorités le déploreront, mais ne feront pas ce qu’il faut faire.

Bernard Atlan

Tabacologues, pneumologues, addic-tologues, cardiologues… Ils sont 100 médecins à lancer aujourd’hui dans notre journal un appel en faveur de la cigarette électronique. « Beaucoup de fumeurs ont envie d’essayer l’e-cigarette. Mais ils sont freinés par les doutes qui circulent. En tant que médecins, on veut leur dire : allez-y, il n’y a pas de danger », explique Phi-lippe Presles, tabacologue à l’origine de l’initiative.

Les doutes? Ceux soulevés par la revue « 60 Millions de consommateurs » pointant des anomalies d’étiquetage et des e-cigarettes « pas si inoffensives » pouvant « émettre des composés poten-tiellement cancérogènes ». « Ce dont on est certain c’est que dans l’échelle des risques, la cigarette électronique est moins dangereuse que le tabac, l’alco-ol, les produits gras, les aliments sucrés.

Un fumeur sur deux meurt des causes du tabac », rappelle Philippe Presles, auteur de « la Cigarette électronique : Enfin la méthode pour arrêter de fumer facilement ».

Un bon moyen de sevrage

Signataire aussi, le docteur Hervé Pegliasco, cancérologue à l’Hôpital européen de Marseille (Bouches-du-Rhône), voit défiler les patients qui ne sont jamais parvenus à écraser leur der-nier mégot. « Ces gens-là ont un cancer et pour eux il est déjà trop tard. Je veux conseiller aux autres de s’éloigner du cancer en utilisant la cigarette électro-nique comme moyen de sevrage. »

Depuis son cabinet, le docteur Philippe Presles a fait les comptes. « Pour envi-ron un tiers des fumeurs l’e-cigarette suffit à tourner la page du tabac. Pour

un autre tiers, il faut mixer avec des patchs et pour les autres le processus est plus long. Mais c’est la première fois que je peux aider des patients à arrêter en leur laissant la notion de plai-sir », rapporte celui qui relevait moins de 10% de réussite avec les substituts nicotiniques.

Auteur d’un rapport remis au minis-tère de la Santé, le docteur Bertrand Dautzenberg n’a pas signé. Ce pneu-mologue, président de l’Office français du tabac, estime pourtant que « pour les fumeurs, la réduction des risques est considérable » : « Les composés poten-tiellement cancérigènes existent mais à une dose infinitésimale, pas plus que dans une tasse de café. L’e-cigarette ne sera jamais un produit totalement sain car il y a des produits irritants », sou-ligne-t-il.leparisien

L’appel de 100 médecins en faveur de la cigarette électronique

Une filière jihadiste vers la Syrie démantelée dans le Val-de-MarneQuatre hommes de 22 à 35 ans ont été interpellés mardi dans le Val-de-Marne dans le cadre du déman-tèlement d’une filière jihadiste vers la Syrie, a appris vendredi l’AFP de source proche du dossier. L’un de ces hommes, âgé de 24 ans, est le leader présumé de cette filière.

L’un de ces hommes, âgé de 24 ans, est le leader présumé de cette filière. Il a été arrêté à Vitry-sur-Seine par les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), agissant dans le cadre d’une informa-tion judiciaire ouverte l’été dernier. Il était en contact avec « des facili-tateurs » dans la zone, a précisé la source.

Les trois autres, dont l’enquête a démontré que deux au moins se sont rendus en Syrie pour combattre dans les rangs de la brigade islamiste du Front al-Nosra, ont été interpellés à Cachan et Thiais.

Egalement arrêtée, une femme a été relâchée sans poursuites. Les quatre hommes devaient être présentés ven-

dredi soir au juge d’instruction en charge de l’enquête. Un magistrat spécialisé devait ensuite décider de les placer ou non en détention.

Les investigations devront notam-ment établir combien de candidats au jihad vivant en France se sont rendus en Syrie grâce à cette filière. Plu-sieurs seraient toujours sur place.

Selon un bon connaisseur du dossier, les services spécialisés ont désor-mais identifié quelque 440 personnes qui sont allées ou souhaitent aller en Syrie pour combattre le régime de Bachar al-Assad dans les rangs jihadistes, un chiffre en augmentation rapide depuis le début de l’année.

Parmi eux, une moitié est sur place, « une douzaine » sont morts, un ou deux sont prisonniers des forces du régime, et entre 50 et 60 sont revenus. Les autres ont exprimé des velléités de départ.

PARIS, 15 nov 2013 (AFP)

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44L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Il est 9h du matin. Le ciel est encore bleu en ce début du mois de no-vembre. Nous sommes à Merhavim, un bourg situé non loin d’Ofakim, dans le sud d’Israël. C’est là que la centaine de bénévoles de l’A.S.I, avec plus de 2 tonnes de matériel, a choisi de s’installer cette année.

Dans un gymnase, on finit de brancher les réfractomètres, d’étaler les mon-tures de lunettes, d’aligner les chaises ... Tout va de plus en plus vite, chacun trouve sa place, ses repères, son équipe, sa machine ... Les bonnes habitudes ont été acquises à Kyriat Shmona, Maalot, Beer Sheva, Tibériade, Hadera, Nata-nya, Haifa, Jerusalem ou encore Sdérot ...

Tous sont heureux de se retrouver. C’est le rendez-vous que l’on ne manquera sous aucun prétexte ! Pour la 21ème an-née consécutive, les ophtalmologistes, les opticiens et leurs «assistants», sont

venus à leurs frais (billets d’avion et hôtel) redonner la vue à des personnes défavorisées, pour lesquelles une paire de lunette de vue est un luxe dont on se prive malgré une forte myopie ou un astigmatisme gênant.

Chacun a son poste et en moins de 30 minutes les consultations commencent.

Des personnes âgées de toutes les ori-gines sont amenées par les travailleurs sociaux.

Des enfants venant des écoles envi-ronnantes sont accompagnés par leurs parents

Des jeunes collégiens, des étudiants des yeshivots et des soldats venus par centaines des bases voisines, sont exa-minés avec professionnalisme par les membres de l’ASI.

« A travers les quelques mots ou les

regards échangés,c’est l essence même de cette mission qui s’exprime, une profonde et véritable fraternité qui ne demande rien en échange» déclare Gil Taieb

«Depuis 21 ans nous avons le bonheur d agir directement auprès de la popu-lation israélienne afin de lui montrer concrètement notre amour pour Israël» rajoute avec fierté Karen Taieb

En trois jours, ces stakhanovistes de la vue ont consulté 4650 personnes venues de Merhavim mais aussi dOfa-kim et Netivot et offert presque autant de lunettes.

«Une telle générosité, c’est du jamais vu ! « a lancé une habitante qui n’avait pas changé de paire de lunettes depuis 15 ans faute de moyens.Le consul de France Mr Patrice Mat-ton et son épouse, admirateurs de cette action sont venus à la rencontre de cette équipe de bénévoles français qui réa-lise selon lui « la plus grosse opération humanitaire du moyen orient »Le maire de Merhavim, Shaï Hadjadj, ému par les regards heureux de ses concitoyens, a remercié très chaleureu-sement l’équipe dirigée par Gil Taieb et les a invités à garder le contact et à revenir dans cette région ancien désert, que la volonté des habitants des Mos-hav a fait reculé où aujourd’hui fleu-rissent des milliers de coquelicots au mois de mars.

Depuis 21 ans, les « French Doctors» réalisent un petit miracle qui s’ajoute au grand Miracle Israélien

21 eme Opération lunettes : Bravo aux bénévoles de l’ASI

La 21 eme Opération lunettes en imagesCrédit photos : © Gil SEROR ([email protected])

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46L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

L’ancien Président américain Ri-chard Nixon fit remarquer un jour à Golda Meir, sur le ton de la plai-santerie, qu’ils avaient tous les deux un Ministre des Affaires étrangères juif (Henry Kissinger et Abba Eban). Ce à quoi Golda répondit avec son flegme légendaire : “Oui, mais le mien parle Anglais sans accent. »

Elle faisait allusion à la forte intonation allemande de Kissinger et à l’éloquence shakespearienne d’Eban.

Mais l’accent n’était pas la seule diffé-rence entre les deux diplomates. Kis-singer était un bismarckien cynique qui poussa la Realpolitik à ses limites, tan-dis qu’Eban était un idéaliste qui sacri-fia une carrière prometteuse en Grande-Bretagne pour être “la voix d’Israël » après la Shoah. Trop policé pour la politique israélienne, Eban était sur-nommé par le Premier Ministre Levy Eshkol « der gelernter naar » —l’idot érudit.

Quarante ans plus tard, les Ministres

des Affaires étrangères d’Israël et des Etats-Unis ont échangé les rôles. Non seulement Avigdor Lieberman parle Anglais avec un accent russe, mais il est aussi la quintessence du réalisme poli-tique. Quant à John Kerry, le sobriquet « idiot érudit » lui irait comme un gant si ce n’était pour son manque d’éru-dition. Lors de son premier voyage à l’étranger en tant que Secrétaire d’Etat en février 2013, John Kerry déclara en Allemagne que “En Amérique, on a le droit d’être stupide. »

Heureusement pour lui, John Kerry vit dans un pays libre. En août 2013, il compara les victimes de l’attentat terro-riste de Boston aux terroristes de l’IHH à bord du Mavi Marmara qui furent tués après avoir tenté de lyncher les sol-dats israéliens. Puis, Kerry qualifia le coup d’Etat militaire en Égypte contre un président démocratiquement élu de « retour à la démocratie. » Plus récem-ment, alors que l’armée américaine s’apprêtait à bombarder les installa-tions militaires d’Assad en Syrie, Kerry déclara que l’Amérique n’aurait pas

besoin d’attaquer si Assad se défaisait de ses armes chimiques. C’est à cause de cette déclaration impromptue que Vladimir Putin prit publiquement les États-Unis au mot et fit avorter l’opé-ration militaire.

Les remarques de Kerry lors de son dernier voyage en Israël, cependant, ne sont pas une simple addition à l’antho-logie de l’idiot du village. Elles ont rui-né les maigres chances de parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens, et elles ont encouragé les Palestiniens à recourir à la violence. En accusant Israël et en absolvant l’Autorité pales-tinienne de l’échec possible des négo-ciations en cours, et en menaçant uni-quement Israël des conséquences d’un tel échec tout en justifiant la violence palestinienne, Kerry a convaincu les Palestiniens qu’ils n’ont pas besoin de faire preuve de souplesse et que l’Amé-rique les comprendra s’ils décident une nouvelle fois d’embraser la région.

Le fait que Kerry n’ait pas d’autre explication que la soit disant intransi-geance d’Israël pour l’échec du « pro-cessus de paix » signifie apparemment qu’il n’a pas lu ou écouté les informa-tions ces vingt dernières années. Car c’est l’OLP qui a rejeté les offres de paix généreuses d’Ehud Barak en juil-let 2000, de Bill Clinton en décembre 2000, et d’Ehoud Olmert en 2008.

Le rejet de ces propositions s’explique avant tout par l’insistance des Pales-tiniens à réclamer le « droit au retour » qui transformerait Israël en un Etat binational. Kerry n’a pas appelé les Palestiniens à renoncer à cette fantaisie au nom de la paix. Il ne les a pas non plus fustigés pour leur incitation antisé-

mite sans fin, pour leur glorification des terroristes, et pour leurs appels à la « libération de toute la Palestine. » Kerry n’a pas menacé les Palestiniens qu’ils paieront un prix s’ils continuent de faire échouer la paix en exigeant qu’Is-raël accepte cinq millions d’immigrés arabes et en enseignant à leurs enfant que tout accord avec Israël n’est qu’une ruse temporaire pour la « libération » de Jaffa et de Nazareth.

Après de telles déclarations, pourquoi l’Autorité palestinienne ferait-elle des compromis ? John Kerry est, de fait, devenu un obstacle majeur et supplé-mentaire à la paix entre Israël et les Palestiniens. Et pourtant, Kerry est largement perçu comme un artisan de la paix, tandis que son homologue israélien nouvellement installé Avigdor Lieberman est accusé de ruiner le “pro-cessus de paix”.

Lieberman n’est pourtant pas respon-sable du rejet, par les Palestiniens, des offres de paix ci-dessus. Et ses positions sur la question palestinienne ne sont pas plus fermes que celles de son Premier ministre. Au contraire : le programme politique de Lieberman inclut la possibilité de concessions sur Jérusalem, ainsi que des échanges de territoires entre Israël et un futur Etat palestinien.

La vraie raison pour laquelle Lie-berman est vilipendé est qu’il est le trouble-fête d’universitaires, de diplo-mates et de journalistes qui n’aiment pas qu’on bouscule leurs illusions et leur langage politiquement correct. Et c’est précisément pourquoi son retour au ministère des Affaires étrangères est une bonne nouvelle. Si Lieberman avait

été dans l’actuel gouvernement depuis sa formation, Israël n’aurait pas présen-té des excuses au Premier ministre turc Erdogan, et n’aurait pas consenti à la li-bération de terroristes palestiniens pour le simple « privilège » de reprendre des négociations vaines avec l’Autorité palestinienne.

Je ne suis ni un admirateur ni un ami de Lieberman. Ses tendances autori-taires et son amitié avec le milliardaire autrichien Martin Schlaff ne sont pas ma tasse de thé. J’ai fermement et pu-bliquement critiqué ses machinations politiques avec le chef du parti Shas, Aryeh Deri, pour prendre la place du talentueux maire de Jérusalem Nir Bar-kat.

Mais l’arrogance de John Kerry, de Ca-therine Ashton et de Mahmoud Abbas ont atteint de tels sommets que l’irré-vérence et le franc-parler de Lieberman sont les bienvenus pour qu’Israël se fasse respecter.

Le réalisme et l’assurance de Lieber-man sont nécessaires pour rappeler aux avocats du “droit à la stupidité » que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.

Emmanuel Navon dirige le Départe-ment de Science politique et de Com-munication au Collège universitaire orthodoxe de Jérusalem et enseigne les Relations internationales à l’Université de Tel- Aviv et au Centre interdisci-plinaire d’Herzliya. Il est membre du Forum Kohelet de Politique publique.

par Emmanuel Navon,

Seul Lieberman semble capable de remettre Kerry à sa place

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48L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Israël a établi un record de tourisme le mois dernier, alors que 339.000 touristes sont entrés dans le pays en octobre 2013 – 14% de plus qu’un an plus tôt. C’est aussi le nombre le plus élevé de touristes jamais entrés dans le pays. Octobre 2013 bat de 4% le précédent record qui date de 2010.

Plus de 297.000 personnes sont venues dans le pays par avion, soit 17 % de plus qu’en octobre 2012; 10% d’entre eux ont atterri à Eilat, soit une augmen-tation de 16 % par rapport à un an plus tôt. 36.000 personnes sont entrés en Israël à partir de la Jordanie, 10 % de plus qu’un an plus tôt, mais les entrées de puis la frontière de Taba (Egypte) sont en baisse de 50%.

Entre le 1er Janvier à la fin d’Octobre

, 3 millions d’entrées de non- Israé-liens ont été comptés dans l’ensemble des terminaux frontaliers . C’est 1 % de moins que le chiffre correspondant pour 2012, mais plus qu’en 2010 et 2011.

« Les touristes votent avec leurs pieds, » a déclaré le ministre du Tourisme Uzi Landau. « Contrairement à d’autres destinations, les touristes trouvent le soleil qui brille en Israël tout au long de l’année, et ce , en plus des expé-riences culturelles et historiques que nous offrons. Le ministère du Tourisme continuera de fonctionner en Israël afin d’augmenter le potentiel touristique du pays » , a déclaré Landau.

Par Victor Pastire

Tourisme en Israël: record historique battu en octobre 2013 !

Dimanche 17 novembre 2013, la SNCF et Israël Railways (ISR) ont conclu, à Jérusalem, un accord de coopération stratégique, à l’occasion de la visite officielle de François Hol-lande, Président de la République française, dans le pays.

Les deux sociétés sont déjà liées depuis 2000 par un partenariat. Le contrat signé dimanche le renforce dans les domaines de la formation des conduc-teurs de trains, le développement et la modernisation des gares israéliennes, l’information des passagers et le maté-riel roulant destiné au fret.ISR espère ainsi réaliser son objectif stratégique qui prévoit d’atteindre, à l’horizon 2020, un trafic de 70 millions de passagers par an. Il était de 12 mil-lions de voyageurs en 2000.

La SNCF et Israël Railways étendent leur partenariat stratégique

Ministère de l’environnement : jusqu’à la fin du siècle, 5 millions d’Israéliens verront leur logement inondé par la montée du niveau des mers.

Le Ministère israélien de l’Environ-nement vient de publier un document alarmant sur l’impact du changement climatique sur Israël. Après les inon-dations dramatiques provoquées par le super-typhon Haiyan aux Philippines, les Israéliens prennent au sérieux les menaces du réchauffement climatique. Car 2013, sans être l’année la plus chaude, a été marquée par des phéno-mènes extrêmes : les experts de l’ONU ont constaté un niveau record des mers, et Israël n’y échappera pas non plus.

ÉLÉVATION DU NIVEAU DE LA MER

Selon l’ONU, le niveau moyen de la mer a atteint un nouveau record en 2013. Désormais, le niveau des mers s’élève à un rythme moyen de 3,2 millimètres par an, ce qui correspond au double de celui enregistré au XXe siècle. Et le phénomène ne fait que s’accentuer : le niveau de la mer va continuer de s’élever en raison de la fonte des calottes glaciaires et des gla-ciers. Plus de 90% de la chaleur supplé-mentaire issue des gaz à effet de serre est absorbée par les océans, qui vont continuer de se réchauffer et de se dila-ter pendant des centaines d’années.

En Israël aussi, le réchauffement clima-tique va faire sortir les fleuves de leur lit et l’élévation du niveau de la méditer-ranée se verra ressentir. Les experts du ministère israélien de l’Environnement ont calculé que d’ici la fin du siècle, le niveau de la méditerranée montera de 2 mètres supplémentaires.

CINQ MILLIONS D’ISRAÉLIENS MENACÉS

Résultat : 2,5 millions d’Israéliens vi-vant le long de la côte méditerranéenne devront faire face à l’inondation de leur logement. Les villes les plus concer-nées sont Tel Aviv, Haïfa, Netanya, Bat Yam et Ashdod, et notamment les quar-tiers proches du bord de mer.

Après l’élévation de la mer, il faudra aussi s’attendre au débordement des cours d’eau. En sortant de leur lit, les fleuves qui traversent Israël (l’Aya-lon, le Yarkon, le Kishon, le Gaaton, l’Alexander) mettront en danger 2,8 millions de riverains. Au total, ce sont donc 5,3 millions d’Israéliens qui ver-ront leur logement inondé par la mon-tée du niveau des mers.

BRISE-LAMES ET CANALISA-TIONS

Le scénario catastrophe du réchauffe-ment climatique n’est pas inéluctable. Pour atténuer les effets de l’élévation du niveau de la mer, le ministère israé-lien de l’Environnement recommande notamment de construire des digues qui serviraient de brise-lames pour retenir l’eau de mer lors de grandes tempêtes et de montée de la mer.

Autre volet du projet de plan anti-inon-dations : améliorer le système d’égouts du pays, notamment et augmentant le diamètre des canalisations pour que celles-ci puissent absorber une plus grande quantité d’eau. Selon les experts israéliens, chaque dollar investit dans la prévention d’inondations fera écono-miser huit dollars sur les dégâts futurs.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Après les Philippines, Israël? La montée des mers menace aussi Israël

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50L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Novembre au 26 Novembre 2013

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu invite Mahmoud Abbas à la Knesset pour faire la paix

Benjamin Netanyahu, lors de la vi-site de François Hollande en Israël, a invité Mahmoud Abbas à la Knesset, et lui a demandé, afin de prouver au monde qu’il veut faire la paix avec les israéliens, de « reconnaître le lien entre les juifs et Israël ».

Netanyahu a également expliqué au leader palestinien que le minimum qu’il puisse faire, s’il veut vraiment deux Etats pour deux peuples, serait de commencer par « reconnaître la vérité historique : les Juifs ont un lien de près de 4.000 ans avec la terre d’Israël ».

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

François Hollande en Israël: faut-il se méfier de la première impression ?

Les premiers mots de François Hol-lande en Israël, sont-ils de bonne au-gure pour la suite sa visite dans l’Etat juif, et au delà de sa visite, pour le réchauffement des relations entre les deux pays ?

C’est là une des questions que les 150.000 Français en Israël se posent.

Après avoir été chaleureusement ac-cueilli par le Président Peres et par le Premier Ministre Benjamin Netanya-hou, qui tous les deux ont insisté sur l’amitié entre les deux pays la réponse du Président français se résume par sa dernière phrase, en hébreu s’il vous plait : « Ani tamid Haver chel Israël » Je suis l’ami de toujours d’Israël (ou « je serais toujours l’ami d’Israël ; les deux traductions sont les bonnes).

François Hollande sur le tarmac de l’aéroport de Tel-Aviv – photo: ©Ariel Melles – JSSNews

Etait-il nécessaire d’aller se recueillir sur la tombe d’Arafat demain à Ramal-lah, avant d’aller rendre un hommage aux victimes de la tuerie de Toulouse mardi matin? Etait-il nécessaire de mettre sur un même niveau un terro-riste et les victimes du terrorisme ? Je ne le pense pas. Mais pouvait-il faire autrement ?

Certes François Hollande se rend dès aujourd’hui sur la tombe de Théodor Herzl, sur la tombe d’Itzhak Rabin et à Yad Vashem. Ceux sont là des gestes forts que nous apprécions, de même que nous apprécions l’hommage rendu aux victimes de Mohamed Merah, qui a tué de sans froid un rabbin et des enfants pour venger la fausse mort du

petit Al Dura (il avait tué deux soldats français avant eux).

« Je viens avec un délégation impor-tante » a dit François Hollande lors du premier discours qu’il a prononcé à l’aéroport Ben Gourion en réponse à Peres et Netanyahou.

« Il y a 150.000 Français qui vivent en Israël, et je veux en tenir compte » a ajouté le chef de l’état français. Merci Monsieur le Président pour ce coup de pub !!!

François Hollande a également indi-qué qu’il voulait donner une nouvelle impulsion aux relations franco-israé-liennes, sur le plan économique et culturel.

« Vous êtes à la pointe de la technolo-gie, c’est pourquoi la France et Israël doivent développer leurs relations éco-nomiques ».

Puis avant de parler du problème ira-nien, François Hollande, comme si pour lui c’était une priorité, a donné la position de la France sur le problème palestinien. Je vous confirme l’engage-ment de la France pour tout faire pour une paix juste et durable dans le cadre de deux états. Il faut un état palestinien viable et un état israélien dont la sécu-rité soit assurée a-t-il dit au Président Peres et au Premier Ministre Netanya-hou.

« Il faudra du courage et vous n’en manquez pas, mais aussi des soutiens. Celui de la France vous est acquis »

Nous voyons déjà que la position de la France même si elle est amicale, ne sera

pas souple sur le problème palestinien. On discutera âprement sans doute sur les implantations, et probablement sur le statut de Jérusalem. La France veut reprendre pied au Moyen Orient. Le pourra-t-elle sans une position com-mune de l’Europe. Il faudra aussi que le Président français réussisse à infléchir la position de certains gouvernements européens sur la question.

Le président français aborde ensuite le difficile problème de l’Iran. « La pro-lifération nucléaire est une menace, surtout en Iran. C’est une menace qui pèse sur Israël, sur la région et sur le monde. »

C’est pour ces raisons que la France a eu une position ferme. Il indique aussi que la France ne cédera pas, et que si l’Iran ne renonce pas, les sanctions seront maintenus.

François Hollande fait ensuite l’éloge de la démocratie israélienne. « Israël est un pays démocrate où règnent les valeurs de la république française que sont la liberté, l’égalité et la fraternité, dans le respect des droits de l’homme ». De là à dire qu’Israël n’est pas un pays d’apartheid il n’y avait qu’un pas à faire. Peut-être fera-t-il ce pas lors de son discours à la Knesset demain. C’est ce que nous attendons.

Toujours est-il que François Hollande, au plus bas dans les sondages, voudra trouver par la politique étrangère qu’il mène, une dimension présidentielle fort chancelante en France.

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