Impact de l’horaire d’enseignement et de la typologie circadienne sur la détresse psychologique...

2

Click here to load reader

Transcript of Impact de l’horaire d’enseignement et de la typologie circadienne sur la détresse psychologique...

Page 1: Impact de l’horaire d’enseignement et de la typologie circadienne sur la détresse psychologique et la somnolence diurne d’élèves de 12 à 17ans

78 Congrès du sommeil/Bordeaux, 22—24 novembre 2012

PO50Influence de la période estivale sur le sommeil del’enfantF. Bradai-Meskine ∗, R. Baghdad , S. BoukherrisSidi-Bel-Abbès, Algérie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Bradai-Meskine)

Le sommeil est indispensable pour le développement physique etintellectuel de l’enfant. Les troubles du sommeil trouvent leur ori-gine dans l’enfance et sont souvent dus au non-respect des règlesd’hygiène de vie, la chaleur perturbe le sommeil de l’enfant etest à l’origine de nombreux éveils nocturnes se traduisant par unesomnolence et instabilité diurne. Une enquête descriptive a étéréalisée chez les enfants scolarisés au niveau de écoles primairesde la ville de Sidi Bel Abbés et dans des écoles du sud de l’Algérie.L’enquête a été réalisée sur un échantillon de 744 élèves scolari-sés âgés de huit à 14 ans sur la base d’un questionnaire accessibleà l’enfant par le texte et le dessin, guidé par l’enquêteur (étu-diants en biologie). En se basant sur les paramètres suivants l’heuredu coucher, l’heure du lever, la latence de l’endormissement et lenombre des éveils pendant la nuit, la somnolence diurne, la fatigueau réveil. Nous avons classé notre échantillon en bon dormeurs80 % et mauvais dormeurs 20 %. La chaleur est parmi les facteursinfluencant le sommeil de l’enfant. Le sommeil est mieux struc-turé et organisé au cours des mois (septembre-avril), à partir dumois de mai, la durée du sommeil diminue de 15 % et les éveilsnocturnes augmentent de 10 %. En s’appuyant sur les résultats denotre enquête, nous nous permettons de faire quelques propositionspour améliorer le sommeil de nos enfants, tenir compte du fac-teur chaleur qui a un effet néfaste sur la phase d’endormissementet trouver des solutions adéquates pour maintenir une tempéra-ture ambiante normale pour le sommeil de l’enfant. Pour grandir,l’enfant a besoin de bien manger mais aussi un sommeil de qua-lité et en quantité suffisante pour son développement physique etintellectuel.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.092

PO51Intérêt de la mesure de l’amplitude de l’onde depouls et de l’actimétrie dans les troublesrespiratoires du sommeil de l’enfantA. Ramirez a,∗, S. Khirani b, V. Delord b, G. Aubertin b,J.-L. Pepin c, B. Fauroux b

a Suresnes, Franceb Paris, Francec Grenoble, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Ramirez)

Objectifs.— L’objectif du travail était d’évaluer l’intérêt de lamesure de l’amplitude de l’onde de pouls (PWA) et de l’actimétriepour caractériser le sommeil d’enfants présentant un trouble respi-ratoire du sommeil. En cas d’indication de ventilation non invasive(VNI), une évaluation était faite avant et après un mois de VNI.Patients et méthodes.— Un enregistrement nocturne de la PWA,actimétrie, oxymétrie (SpO2), taux de dioxyde de carbone transcu-tané (PtcCO2) ont été réalisés en ventilation spontanée chez despatients obstructifs (O, n = 15) et non obstructifs (NO, n = 13). Lesmicro-éveils autonomiques (MEA) ont été définis par une réductionsupérieure à 30 % la PWA par rapport à la valeur de base. Les MEAassociés à des désaturations de 4 % (MEA + DS4 %) ont été quanti-fiés. L’index de fragmentation (FI) et l’efficacité du sommeil, définiscomme le pourcentage de sommeil par rapport au temps passé aulit, ont été mesurés par actimétrie. La VNI a été débutée quandle pourcentage du temps de sommeil avec une PtcCO2 supérieure à

50 mmHg et/ou une SpO2 inférieure à 90 % était supérieur à 2 % dutemps total du sommeil.Résultats.— Les MEA étaient comparables dans les deux groupesmais les MEA + DS4 % étaient plus fréquents dans le groupe Oque dans le groupe NO (9,3 ± 8,6 vs 1,0 ± 1,0, p < 0,001). LaSpO2 minimale, l’index de désaturation, le pourcentage de tempspassé avec une SpO2 inférieure à 90 %, la PtcCO2 moyenne et maxi-male, et le pourcentage de temps passé avec une PtcCO2 supérieureà 50 mmHg étaient significativement moins bons dans le groupeO. L’efficacité du sommeil et le FI étaient également moins bonsdans le groupe O mais pas de manière significative. Chez les huitpatients ayant nécessité une mise sous VNI, on a observé une amé-lioration significative des MEA + DS4 %, de la PtcCO2 maximale, dupourcentage de temps avec une PtcCO2 supérieure à 50 mmHg, dela SpO2 moyenne, de l’index de désaturation et du pourcentage dutemps avec une SpO2 inférieure à 90 %. De même, l’efficacité dusommeil et FI se sont améliorés après la VNI mais pas de manièresignificative.Conclusion.— La mesure de la PWA semble plus informative quel’actimétrie pour évaluer la qualité du sommeil et l’efficacité dela VNI chez les enfants présentant des troubles respiratoires dusommeil.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.093

PO52Impact de l’horaire d’enseignement et de latypologie circadienne sur la détressepsychologique et la somnolence diurne d’élèves de12 à 17 ansL. Laberge a,∗, J.-S. Martin b, M. Gaudreault a, N. Arbour a,M. Perron a, D.B. Boivin c

a Saguenay, Québec, Canadab Québec, Canadac Montréal, Canada∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Laberge)

Objectifs.— Un incendie à l’école Kénogami (Saguenay, Québec) aforcé la relocalisation de tous les élèves à l’école Arvida situéeà 5 km plus loin. Vu le nombre limité de salles d’enseignement àArvida, un double horaire a été instauré ; les cours débutaient à7 h 40 et se terminaient à 13 h 05 pour les élèves d’Arvida et débu-taient à 13 h 25 et se terminaient à 18 h 45 pour ceux relocalisés deKénogami. Cette étude vise à vérifier si le vécu scolaire, le sommeilet la santé des élèves diffèrent selon l’horaire et le chronotype.Méthode.— Cinquante-sept élèves (âge moyen [SD] = 15,0 [2,0] ;40,4 % garcons) ont porté un actigraphe pendant une semaine etont rempli un questionnaire évaluant le vécu scolaire, la régula-rité des rythmes sociaux, le chronotype, la somnolence, la détressepsychologique et la consommation de tabac/alcool/drogues. Destests t, de Chi2 et de Fisher et des Anova, ont été utilisés. Tous lesparticipants/parents ont donné leur consentement,Résultats.— Les élèves d’Arvida (n = 24) s’endormaient et selevaient plus tôt (p < 0,001) et dormaient moins (p < 0,05) que lesélèves de Kénogami (n = 33). Même si les élèves d’Arvida récu-péraient davantage le week-end (p < 0,001), ils présentaient unniveau plus élevé de somnolence diurne que les élèves de Kénogami(p < 0,05). Les élèves d’Arvida et de Kénogami étaient comparablesen termes de chronotype et de détresse psychologique. Au total,16 élèves étaient des types matin (M), 26 des types intermédiaires(I) et 15 des types soir (S). Tel qu’attendu, les types S s’endormaientet se réveillaient plus tard (p < 0,001) que les types I et lestypes M mais ne différaient pas en termes de durée de sommeil.Cependant, les types S étaient moins satisfaits vis-à-vis de l’école(p < 0,05), moins réguliers dans leurs rythmes sociaux (p < 0,05)et présentaient des niveaux plus élevés de somnolence (p < 0,05),

Page 2: Impact de l’horaire d’enseignement et de la typologie circadienne sur la détresse psychologique et la somnolence diurne d’élèves de 12 à 17ans

Congrès du sommeil/Bordeaux, 22—24 novembre 2012 79

de détresse psychologique (p < 0,05) et de consommation d’alcool(p < 0,05).Conclusion.— Ces résultats suggèrent d’une part que les élèvescommencant tôt le matin sont à risque accru de somnolence, mêmelorsqu’ils peuvent récupérer le week-end et, d’autre part, que latypologie vespérale constitue un facteur de risque pour la santé desélèves.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.094

PO53Étude comparative des habitudes de sommeil entreles garcons et les filles en âge scolaireF. Kadiri ∗, M. Ninia , F. FadiCasablanca, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Kadiri)

Introduction.— Durant ces dernières années les résultats scolairesdes filles sont meilleurs que ceux des garcons. Le pourcentaged’accès aux plus prestigieux établissements de l’enseignementsupérieur est plus important chez les filles que chez les garcons.Objectif.— Dans cette enquête l’objectif est de faire le point surles habitudes du sommeil des jeunes casablancais scolarisés et leurenvironnement, comparer les résultats des groupes filles/garconsconcernant la durée de sommeil et les corréler aux résultats sco-laires.Méthode.— C’est une étude prospective réalisée auprès de320 jeunes entre mars et juillet 2011, dans quatre établissementsscolaires à Casablanca : collège, lycée et enseignement supérieur,à partir d’un questionnaire anonyme.Résultats.— Deux cent quarante-cinq questionnaires ont pu êtreexploités. L’âge varie de 14 à 21 ans. Cent trente-six filles pour109 garcons. La durée moyenne de sommeil est de 7,58 h ensemaine, en week-end et en vacances de 9,23 h. Les filles dormenten semaine moins que les garcons et en week-end plus que lesgarcons. En semaine, 18 % seulement de filles se réveillent spon-tanément contre 24 % de garcons. Quarante-trois pour cent de fillesdisent arriver fatiguées le matin à leur établissement contre 41 %des garcons. Quarante-trois pour cent des garcons ont trois équi-pements électroniques dans leur chambre (ordinateur, télévision,GSM) contre 30 % chez les filles. Quant aux résultats scolaires, 45 %des filles sont classées parmi les premiers de la classe contre 32 %des garcons.Conclusion.— Plusieurs études épidémiologiques révèlent une dimi-nution importante de la durée de sommeil chez les jeunes. Danscette étude réalisée au Maroc, les résultats montrent que les jeunessont en dette de sommeil pendant la semaine, les filles plus que lesgarcons. Ceci n’influe pas sur les résultats scolaires de ces dernièresqui sont meilleurs que ceux des garcons en raison du fait qu’ellesrattrapent leur dette de sommeil pendant le week-end. Par ailleurs,les filles, moins équipées que les garcons en appareils électroniques,travaillent certainement plus.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.095

PO54Déterminants de la durée du sommeil nocturnechez des élèves de 12—19 ans qui occupent unemploi rémunéré durant l’année scolaireL. Laberge a,∗, E. Ledoux b, J. Auclair a, M. Gaudreault a,N. Arbour a

a Saguenay, Québec, Canadab Montréal, Québec, Canada∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Laberge)

Objectifs.— Plusieurs études ont démontré que les jeunes quicumulent études et travail rémunéré s’exposent à des effets délé-tères, incluant l’accumulation d’une dette de sommeil. Cette étudevise à identifier les facteurs associés à la durée du sommeil noc-turne chez des élèves de niveau secondaire qui occupent un emploirémunéré pendant l’année scolaire.Méthodes.— Un total de 3914 élèves de niveau secondaire (âgemoyen = 15 ans, étendue 12—19 ans, 52 % garcons) représentatifsde trois régions du Québec (Capitale-Nationale, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Laurentides) ont complété un questionnaire portantnotamment sur le travail rémunéré, les habitudes de vie et la santé.Parmi ceux-ci, 1 082 travaillaient contre rémunération dans le moisprécédant l’enquête par questionnaire. Une régression linéaire mul-tiple a été réalisée auprès de ce sous-échantillon afin d’identifierles facteurs associés à la durée du sommeil.Résultats.— Selon le modèle (R2 ajusté = 50, p < 0,001), les fac-teurs associés à une durée de sommeil plus courte sont : un cumulplus élevé d’efforts physiques (manutention) en emploi (p < 0,001),un plus grand nombre d’heures hebdomadaire passées au télé-phone/Internet (p < 0,01), un nombre de jours de repos consécutifspar semaine moindre (p < 0,05), un plus grand nombre d’accidentsde travail au cours des deux dernières années (p < 0,05) et un délaiplus important de l’heure de coucher le week-end comparativementà la semaine (p < 0,05).Conclusion.— Ces résultats suggèrent que les élèves occupant unemploi en cours d’année scolaire qui se couchent plus tard le week-end et qui consacrent beaucoup de temps aux réseaux sociaux sontplus susceptibles de cumuler une dette de sommeil. D’une faconplus importante, cette étude indique que des facteurs liés auxconditions d’exercices du travail (contraintes physiques, jours derepos) et à la sécurité du travail (accidents) semblent influer surla durée du sommeil nocturne des jeunes qui cumulent études ettravail rémunéré.http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2013.03.096

PO55L’intérêt de l’enregistrement du mouvement de lamandibule au cours du sommeil de l’enfantJ.-B. Martinot a,∗, S. Denison a, R. Frognier b, F. Senny c,H. Guenard d

a Namur, Belgiqueb Bouge, Belgiquec Liège, Belgiqued Bordeaux, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J.-B. Martinot)

La position de la mandibule pendant le sommeil de l’enfant peutêtre mesurée par un distance-mètre de haute précision. Elle nousrenseigne sur l’existence d’une respiration buccale et sur la pré-sence d’un effort respiratoire contre un obstacle sur les voiesaériennes supérieures. Cet effort se termine souvent par un micro-éveil cortical ou un réveil, lequel s’accompagne d’un mouvementmandibulaire vertical de grande amplitude. L’appareil utilisé estun magnétomètre avec deux circuits résonants placés sur le frontet sur le menton (Brizzy®, Nomics Liège). L’analyse manuelle decinq enregistrements nocturnes d’enfants porteurs d’hypertrophieamygdalo-adénoïdienne a montré que le nombre de désaturationsoxyhémoglobinées (≥ 3 %) accompagnées d’un micro-éveil ou réveilEEG était proche du nombre de désaturations précédées d’unevariabilité positionnelle (> 0,5 mm d’un cycle respiratoire à l’autre)de la mandibule (MOV) ou contemporaines d’un mouvement defermeture buccale discontinu et ample (MOS). Deux cent quarante-sept désaturations ont été identifiées au terme d’une analysede 2525 minutes de sommeil au total des cinq enregistrements.Cent trente-six étaient marquées d’un micro-éveil ou réveil EEG,