Îles Salomon, De l'évaluation des risques aux actions communautaires

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Îles Salomon De l’évaluation des risques aux actions communautaires Étude de cas

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Îles Salomon De l’évaluation des risques aux actionscommunautaires

Étud

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cas

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2005Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Case postale 372CH-1211 Genève 19SuisseTéléphone : +41 22 730 42 22Télécopie : +41 22 733 03 95Télex : 412 133 FRC CHAdresse électronique : [email protected] Internet : www.ifrc.org

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Les cartes figurant dans cette publication n'impliquent aucun jugement de la part de la Fédération ou des Sociétés nationales concernant le statutjuridique des territoires concernés ou de leurs autorités.Photo de couverture : Jeong H. Park/Fédération internationale.Photos : Jeong H. Park/Fédération internationale et Croix-Rouge des Îles Solomon, sauf autre indication.

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Table des matières Remerciements _______________________________________________ 2

Avant-propos_________________________________________________ 3

Abréviations et acronymes ___________________________________ 4

Contexte______________________________________________________ 6

Les Îles SalomonLa Croix-Rouge des Îles Salomon

Évaluation de la vulnérabilité et des capacités_______________ 7

Formation à l’EVCConception de l’EVCEVCAnalyse et recommandations

L’approche communautaire _________________________________ 11

Conception des projetsRéalisation

Résultats et impact __________________________________________ 12

Mobilisation et initiatives communautairesStratégie de coopération de la Croix-Rouge des Îles Salomon

Les enseignements __________________________________________ 14

Activités en cours____________________________________________ 17

L’avenir______________________________________________________ 17

Annexe 1____________________________________________________ 18

Schéma chronologique de l’approche communautaire de la Croix-Rouge des Îles Salomon

Annexe 2____________________________________________________ 20

Modèle de questionnaire d’EVC

Annexe 3____________________________________________________ 23

Exemple de rapport résumé d’EVC

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Remerciements

Nous souhaitons exprimer notre reconnaissance aux communautés des Îles Salomon qui se sont associéesà ce projet et qui ont bien voulu nous faire part de leur point de vue et partager leur expérience. Nousremercions tout particulièrement le secrétaire général de la Croix-Rouge des Îles Salomon, M. CharlesKelly, ainsi que les membres du personnel et les volontaires de cette Société nationale. Le projet a étéconduit par trois responsables de terrain, Lorrima Tuke, Pierson Simi et Isaac Tagu, avec l’appui de JeongPark, Martin Blackgrove, Rea Noponen et Malcolm McKinlay.

Le projet pilote a pu être réalisé grâce au soutien de la Croix-Rouge australienne, de la Société de la Croix-Rouge du Japon, de AusAID, le programme d'aide internationale du gouvernement australien et de NZAID, l’Agence néo-zélandaise pour le développement international.

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Avant-propos

La réduction des risques au niveau communautaire fait partie depuis de nombreuses années des prioritésdes programmes de la Croix-Rouge dans le Pacifique. Pourtant, certaines Sociétés nationales éprouventbien des difficultés à trouver une façon de transformer cette priorité en actions et en projetscommunautaires efficaces de réduction des risques.

C’est dans le but de surmonter ces difficultés qu’en 2003, la Croix-Rouge des Îles Salomon (la CRIS) aentrepris de mettre à l’essai une approche communautaire basée sur l’action pour réduire la vulnérabilitéau sein des communautés – une démarche parfaitement conforme à l’objectif de la Stratégie 2010, quiveut que les programmes soient adaptés à la vulnérabilité locale. La clé de cette approche était dedémontrer que l’évaluation de la vulnérabilité et des capacités (EVC) était un préalable indispensable àl’action, et de mettre en place un projet qui serait mené par la communauté cible elle-même.

Un plan a été mis sur pied pour concrétiser cette approche : la première étape consisterait à former desmembres de la Société nationale aux principes et à la pratique de l’EVC, puis de les accompagner dansles différentes étapes de la réalisation d’une telle évaluation. Ensuite, on aiderait les participants à élaborerun projet communautaire destiné à réduire certains aspects de la vulnérabilité mis au jour par l’EVC.

L’étude de cas qui est proposée dans ce document illustre bien les différentes phases du processus ainsique ses enseignements. Elle commence par un rapide aperçu des Îles Salomon et de leur Société nationalede la Croix-Rouge, puis explique, dans l’ordre de leur réalisation, chacune des étapes de la mise en œuvredu projet pilote, avant d’exposer les enseignements tirés de cette expérience, y compris ses réussites et lesdéfis qui restent encore à relever.

Ibrahim OsmanDirecteur, division Politiques et relations

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M E R D E S A L O M O N

Récif de Roncador

Détroit de Imprescindible

Détroit de Manning

Détroit de Bougainville

Goulet de Nouvel le-Géorgie

Bougainville

FauroShortland

Choiseul

Vella Lavell a

NouvelleGéorgie

Vangunu

Nggatokae

Îles Russell

Guadalcanal

Makira

Île Dai

AtolónOntong Java

ÎlesNukumanu

Rennell

Bellona

Île Florida

San Jorge

M

Santa IsabelKolombangaraGizoRamongga

Tetepare

Mborokua

Rendova

Île Tresury

Îles Kilinailau Îles Takuu

Récif de Pocklington

RécifIndispensable

Îles Shortland

Îles de la Nouvelle-Géorgie

1060

1219

1433

2447

Arawa

Buin

Kieta

GizoBuala

TulaghiAuki

HONIARA

Chirovanga

Korovou

Njoroveto

Seghe

Kia

Tatamba Takw a

DalaAtori

Hauhui

MakaApio

LavangguManggautu

Yandina

AvuavuMbalo

Rere

Aruliho

Ruavatu

Lambi

Tangarar e

Visal e

Malu'u

Allardyce

Mburuku

NoroLale

Munda

SusukaSasamungga

Ringgi

Kaevanga

Sepi

MbambanakiraKuma

P

Ma

PAPUANOUVELLE GUINÉE

RENNELL ETBELLONA

GUADALCANAL

ISABEL

CHOISEUL

4 O S

8 O S

12 O S

156 O E 160 O E

156 O E 160 O E

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge4

Abréviations et acronymes

CAS ___________________________________________ Stratégie de coopération

CICR _______________________________ Comité international de la Croix-Rouge

ONG __________________________________ organisation non gouvernementale

CRIS _______________________________________ Croix-Rouge des Îles Salomon

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O C É A N

P A C I F I Q U E

M E R D EC O R A I L

Nendõ

Utupua

Vanikoro

Îles Stewart

ÎlesDuff

Santa Ana

Îles des Trois Sœurs

Uki

Île Ulawa

Maramasike

alaita

Santa Catalina

Îles SantaCruz

1250

Kirakira

Lata

Nembao

Hadja

Peau

Pamua

arunga

VANU ATU

MALAI TA

MAKIRA ET ULAWA

TEMOTU

4 O S

8 O S

12 O S

164 O E

164 O E

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DTD ___________ design-test-duplication (conception-mise à l’essai-reproduction)

EVC _________________________ évaluation de la vulnérabilité et des capacités

FFPM ______________________________ forces, faiblesses, possibilités, menaces

PER ____________________ méthodes participatives d'évaluation en milieu rural

RAMSI __________________ Mission régionale d’assistance dans les Îles Salomon

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ContexteLes Îles SalomonLes Îles Salomon constituent le troisième plus grand archipel du Pacifique Sud. Le pays est composéd’une double chaîne d’îles volcaniques. Les six grandes îles principales sont Choiseul, Guadalcanal, SantaIsabel, Makira, Malaita, et le groupe de la Nouvelle-Géorgie. La capitale nationale, Honiara, est situéesur la plus grande île, Guadalcanal.

Au total, plus de 900 îles et atolls composent les Îles Salomon. La superficie totale est de 28 370kilomètres carrés, éparpillés à l’intérieur d’une zone économique exclusive de 600 000 km2. Lapopulation est d’environ 450 000 habitants, dont la plupart vivent dans la province de Malaita. Plus de90 pour cent sont d’origine mélanésienne.

L’économie du pays est dominée par l’agriculture, la pêche, la sylviculture et l’exploitation minière. Lesinsulaires vivent principalement d’agriculture de subsistance. Bien que le niveau de vie s’améliore defaçon générale, une certaine instabilité persiste.

Les effets du changement climatique, la variabilité du niveau de la mer et la détérioration de l’environ-nement, associés à l’urbanisation, à l’érosion des côtes, aux problèmes d’assainissement et d’approvision-nement en eau et aux risques naturels sont autant d’obstacles au développement durable du pays.

Les affrontements qui ont eu lieu entre plusieurs groupes ethniques ces dernières années ont rendunécessaire, en 2003, l’intervention d’une Mission régionale d’assistance dans les Îles Salomon (RAMSI).Le conflit interne a eu des effets dévastateurs sur les services de santé.

Malgré l’augmentation du nombre des établissements de santé, les services de proximité restentinsuffisants. Dans les campagnes, les soins de santé primaires sont assurés par des centres de santé et despostes de secours, qui dispensent des soins de base et mènent des activités de prévention élémentaires,notamment en matière de santé maternelle et infantile.

La Croix-Rouge des Îles Salomon Créée à l’origine en tant que section de la Croix-Rouge britannique, la Croix-Rouge des Îles Salomon(CRIS) est devenue en 1983 un membre de plein droit du Mouvement international de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge. La CRIS jouit d’une bonne réputation et elle est très respectée au sein de lacommunauté pour sa participation aux opérations de secours qui ont été menées à la suite de plusieurscatastrophes et de situations de conflit. Son action s’inscrit clairement dans le respect des Principesfondamentaux du Mouvement.

Il existe une section de la Croix-Rouge dans trois des neuf provinces des Îles Salomon. La première a étéouverte dans la province de Malaita par des expatriés britanniques au début des années 1970. Elle compteaujourd’hui 30 volontaires actifs, qui peuvent être mobilisés en cas de besoin, et un responsable à tempsplein qui coordonne les activités que mène la section dans les domaines des premiers secours, de lagestion des catastrophes, de l’aide sociale et de la promotion de la santé.

La section de la province occidentale a été créée en 1984. Elle couvre aussi la province voisine deChoiseul. Elle compte 30 volontaires actifs, et plusieurs groupes composés de sept membres sont présentsdans des endroits stratégiques. Un responsable de section à temps plein coordonne les activités depuisGizo, au centre de la province occidentale.

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La section de la province de Guadalcanal, fondée en 2001, fournit ses services à l’ensemble de la provinceà partir du siège de la Société nationale à Honiara. La section est intervenue de façon très dynamique enréponse aux situations de catastrophe et de conflit, notamment durant les périodes de conflit interne quele pays a traversées.

Du fait de la configuration géographique de l’archipel et du peu de ressources disponibles sur place, laCRIS a souvent du mal à fournir des services efficaces. Malgré la bonne image dont jouit la Sociéténationale pour sa participation dans les situations d’urgence, les sections locales manquent de ressourceset ont bien des difficultés à maintenir des services élémentaires.

Évaluation de la vulnérabilitéet des capacitésFormation à l’EVCEn avril 2003, la Croix-Rouge des Îles Salomon a accueilli une session de formation à l’EVC de quatrejours à laquelle ont participé 16 volontaires des sections des provinces de Guadalcanal, Malaita et de laprovince occidentale ainsi qu’un membre habitant l’île de Rennel, oùla CRIS prévoyait d’ouvrir une nouvelle section. La session a étéanimée par le délégué régional chargé de la gestion des catastrophes,qui avait pris part en 2002 au premier cours de formation deformateurs EVC organisé au niveau mondial.

Des membres du bureau d’Oxfam dans le pays ont également assisté àla session, à laquelle le bureau national de gestion des catastrophes étaitreprésenté, dans le but de travailler plus tard en collaboration avec laCRIS au sein de plusieurs communautés. Les participants étaient peunombreux à avoir déjà une expérience des projets communautaires deréduction des risques.

La Société nationale avait l’intention, aussitôt terminée la session deformation, quand les connaissances acquises seraient encore fraîchesdans l’esprit des participants, d’entreprendre une EVC qui servirait debase à l’élaboration et à la réalisation d’un projet de développementcommunautaire au second semestre de 2003.

La première journée de formation a été consacrée à la présentation duMouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge eten particulier de ses Principes fondamentaux, de ses emblèmes et deses différentes composantes.

Ensuite, les participants ont eu un premier aperçu des exercices utilisésdans l’EVC, en apprenant à élaborer un « arbre des attentes » et à leretranscrire en un « arbre des problèmes ».

Le deuxième jour, les formateurs ont présenté le cadre de référence del’EVC, en faisant un parallèle entre l’EVC et un match de football,expliquant que dans les deux cas, il s’agissait de former une équipe, de

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Changer d’angle de vue : combien de triangles y a-t-il dans cette figure ?

Le but de cet exercice est de nous faire prendreconscience de choses qui passent d’habitude inaperçuesà nos yeux parce qu’elles semblent normales dans lecontexte de notre vie quotidienne. En d’autres termes, ils’agit de sortir de notre mode de pensée habituel.

Pour répondre à la question posée ci-dessus, il faut à lafois regarder la figure dans le détail puis prendre du reculpour la regarder dans sa globalité afin d’apercevoir lestriangles que forment plusieurs triangles assemblés. La figure en compte 20 au total.

Projetscommunautaires

Préparation Objectif et portéeDéfinition de laméthodologie

ProcessusCollecte des informationsOutils participatifs

Recommandations RésuméAnalyse

Cadre de référence de l’EVC

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s’entraîner, de jouer le match proprement dit puis, une fois celui-ci terminé, d’analyser les performancesde l’équipe et d’identifier les points à améliorer.

Ce parallèle a été très utile pour certains participants qui avaient du mal à percevoir de façon concrète enquoi consistait l’EVC. Une fois le concept bien cerné, les participants l’ont aussitôt mis en pratique àtravers plusieurs exercices de groupe conçus pour apprendre à identifier les points forts et les faiblessesd’une organisation dans sa réponse à un problème donné, par exemple la riposte au VIH/sida ou à uncyclone.

Le troisième jour a été consacré à la présentation de méthodesparticipatives d’évaluation en milieu rural (PER) utilisées couramment,comme l’établissement de cartes communautaires, la cartographie desrisques, les schémas chronologiques, les calendriers saisonniers, etc. Desméthodes statistiques simples, comme l’échantillonnage, l’utilisation dedonnées secondaires et d’exercices de groupes de réflexion ont aussi étéprésentées à titre d’outils de vérification. L’importance de la simpleobservation a également été soulignée. Pour finir, les participants ontrencontré un groupe d’écoliers qui leur ont fait part, à travers desdessins, de leurs idées et réflexions sur les situations d’urgence.

L’analyse des données a été enseignée le dernier jour. Les participantsont trié par catégories et par ordre d’importance les informationsrassemblées les trois jours précédents, de façon à établir des liens entreles problèmes et les solutions possibles et à formuler desrecommandations solides.

Conception de l’EVCMalheureusement, l’intensification des conflits internes en 2003 a perturbé les plans de la CRIS, et lesprojets communautaires qu’elle avait prévu de mettre en place immédiatement après la session deformation ont dû être ajournés. Ce n’est qu’en avril 2004 que la Société nationale en a relancé l’idée. Audépart, les responsables de sections avaient pensé conduire seuls l’évaluation de la vulnérabilité et descapacités, sans le concours de la Fédération internationale. Toutefois, à mesure que le projet avançait, ilest apparu que de nombreux problèmes devaient être résolus avant que la collecte d’informations puissecommencer, et les conseils de la délégation régionale ont été sollicités.

Choix de la communauté cibleLa population ou la communauté cible d’une EVC devrait toujours être choisie en répondant auxquestions suivantes : pourquoi réalise-t-on l’évaluation ? et pour qui ? En gardant à l’esprit que l’un desobjectifs de cet exercice était l’apprentissage, la Société nationale a choisi trois communautés cibles aveclesquelles travailler en appliquant les critères suivants :

■ l’accessibilité (moins d’une heure de trajet depuis les bureaux de la section locale) ;■ la présence d’un groupe de volontaires Croix-Rouge actifs (de préférence faisant preuve d’esprit

d’initiative).

Sur l’île de Guadalcanal, le choix s’est porté sur Tamboko, essentiellement parce que c’est là que résidaientplusieurs des volontaires ayant reçu la formation à l’EVC. En outre, il était relativement aisé de s’y rendreà partir du siège de la Société à Honiara. Dans la province de Malaita, Radefasu a été sélectionnée pourdes raisons similaires, mais la communauté présente la différence d’être composée de deux groupesdistincts, les Rade Tolo et les Rade Asi, qui ne parlent pas la même langue et ont des modes de viedifférents.

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Les volontaires de la CRIS analysent lesdessins des écoliers qu’ils ont rencontrés.

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Dans la province occidentale, le choix a davantage été basé sur les besoins. Il faut une journée pourrejoindre par la mer la communauté de l’île de Koqu, où des projets d’approvisionnement en eau etd’assainissement lancés par les autorités locales étaient restés inachevés. La communauté n’avait nil’expérience ni les moyens nécessaires pour poursuivre elle-même le travail, mais elle comptait un groupede volontaires actifs de la Croix-Rouge.

Formation des groupes d’étudeDans le cadre d’une EVC, un groupe d’étude est une équipe composée de préférence de volontaireslocaux de la Croix-Rouge ayant les aptitudes nécessaires pour conduire l’évaluation. Ces volontairesdoivent avoir l’aisance voulue pour s’adresser aux communautés au sein desquelles ils seront amenés àintervenir et doivent savoir écouter. Dans le cas des Îles Salomon, les membres des groupes d’étude onten outre été choisis de façon à assurer un équilibre entre hommes et femmes ainsi que pour leurconnaissance de la culture de la communauté cible, le but étant que l’EVC tienne compte desparticularités culturelles.

Le groupe d’étude doit être capable d’établir des plans, de collecter des informations, d’en faire lasynthèse et de les analyser de manière à obtenir les résultats les plus justes possibles, reflétant avecprécision les besoins de la communauté. Il n’a pas nécessairement de pouvoir de décision, mais il formuledes recommandations basées sur les conclusions de l’EVC.

Il est intéressant de constater que dans la province occidentale et dans celle de Guadalcanal, les groupesd’étude ont suivi des démarches très différentes. Dans la province occidentale, c’est le responsable de lasection Croix-Rouge qui a dirigé le groupe d’étude, avec deux volontaires formés à l’EVC, depuis lacapitale provinciale, Gizo. Le groupe comprenait aussi un volontaire de la jeunesse et une femme exerçantune certaine autorité dans la communauté, qui ont joué un rôle d’intermédiaire dans le processus d’EVC.Sur Guadalcanal en revanche, c’est un membre du conseil de la CRIS appartenant à la communauté ciblequi a pris la tête des opérations et mobilisé des volontaires locaux. Le responsable de la section asimplement apporté son aide et s’est assuré que la communauté s’acquittait des activités comme prévu.

Choix de la méthode participativeLe groupe d’étude s’est rendu à Koqu pour une visite de sept jours. Le gros des informations nécessairesa été réuni au cours de trois ateliers communautaires, dans lesquels ont été utilisées des méthodesparticipatives telles que l’établissement de cartes communautaires des risques, le classement, lescalendriers saisonniers et des analyses des forces, faiblesses, possibilités et menaces (FFPM). Le grouped’étude a aussi mené à part une enquête sur le secteur agricole, des entretiens avec des groupes de femmeset des exercices basés sur le dessin avec des écoliers.

Dans la province de Guadalcanal, au lieu d’organiser des ateliers communautaires, on a mis au point unquestionnaire contenant des questions simples sur les risques, la santé, l’eau, l’assainissement, la sécuritéalimentaire et le logement (voir l’annexe 2), qui a été utilisé pour enquêter auprès des familles. Le grouped’étude s’est partagé en quatre équipes pour mener cette enquête dans les quatre zones géographiquescomposant la communauté cible.

Du fait des tensions existant entre les deux groupes communautaires cohabitant à Radefasu, trouver desoutils appropriés pour conduire l’EVC n’a pas été chose facile. Il a finalement été décidé que leresponsable de la section Croix-Rouge animerait une série de réunions communautaires afin derassembler les deux groupes en un même lieu et d’établir une relation de travail avec eux.

EVCOutre les informations collectées à l’aide des méthodes PER, les groupes d’étude ont été encouragés àréunir des données secondaires : cartes, statistiques des pouvoirs publics, rapports du dispensaire local,

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rapports d’autres organisations non gouvernementales (ONG) sur leurs projets, etc. Ces données seraientutilisées à la fois pour vérifier les informations collectées par les groupes sur le terrain et pour tirer desleçons de l’expérience des autres.

Les groupes d’étude menant chacun leur toute première EVC, il était important que les outils choisispour collecter les données sur le terrain soient faciles à utiliser.

En outre, les groupes étaient régulièrement mis en garde contre les pièges suivants :■ faire naître chez les communautés cibles des attentes irréalistes ;■ sous-estimer la contribution de chaque individu, même si sa valeur n’est pas immédiatement

visible ;■ laisser les opinions et les valeurs du groupe influencer les données brutes.

Enfin, il a été rappelé aux groupes que les informations collectées devraient permettre à la fois d’identifierles capacités de la communauté et ses facteurs de vulnérabilité et d’approfondir les causes des problèmesrecensés, afin de pouvoir formuler des recommandations valables.

Malgré l’important travail de préparation réalisé, certains membres des groupes d’étude de Guadalcanalet Malaita, par manque d’expérience, n’avaient pas bien compris en quoi consistaient leurs tâches. La CRIS a donc chargé le responsable de la section de la province occidentale ainsi qu’un volontaire dese rendre à Guadalcanal et Malaita pour aider ces sections à réaliser l’EVC et à concevoir des projets.

Analyse et recommandationsDes données justes ne sont utiles que si elles sont correctement analysées.C’est en recherchant des thèmes récurrents dans les informationscollectées que l’on formulera des recommandations réalistes – et utiles –pour la conception de projets communautaires.

À Tamboko, par exemple, l’un des principaux problèmes identifiésconcernait des crues saisonnières et l’insalubrité de l’eau. Tous lesvillageois interrogés ont signalé que l’eau qu’ils consommaient étaitsouvent impropre à la consommation parce que leur site de captage, situéau niveau d’un coude de la rivière, était souvent inondé et donccontaminé. Au départ, ils suggéraient d’aménager de grands réservoirsd’eau au centre du village, mais cette solution avait déjà été testée par de nombreuses autres organisations humanitaires dans le passé, et les citernes n’étaient pas utilisées.

Plus tard pendant la conduite de l’EVC, le groupe d’étude s’est renducompte que les inondations responsables de la contamination de lasource d’eau étaient causées par des branchages qui s’accumulaient sousun pont situé à proximité et qui empêchaient le passage normal de l’eaulors de fortes pluies. Il existait donc une autre solution : en retirant ces

branches d’arbre, la communauté réduirait les risques d’inondations. Cette option permettant égalementde résoudre d’autres problèmes – notamment la présence des moustiques, attirés par l’eau stagnante –pour un coût quasi-nul, elle était de toute évidence préférable à l’achat de grandes citernes.

Avant de lancer l’élaboration des projets communautaires, les responsables de section et des membres desgroupes d’étude ont présenté leurs conclusions et leurs recommandations lors d’une réunion organisée àl’intention de l’instance de décision, composée dans le cas présent du secrétaire général de la CRIS, d’un

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Le village de Tamboko connaît de fréquen-ces inondations en raison de l’accumulationde branchages dans la rivière, qui bloquentle passage de l’eau au niveau d’un pont.

Projet communautaire de Tamboko

Tamboko

Point decaptagede l’eau

Océan pacifique

École

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membre du Conseil et de représentants de la Fédération internationale, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et d’une Société nationale partenaire.

Il est en principe recommandé que les communautés cibles, étant directement concernées, assistent auxréunions où sont présentés les résultats et les recommandations des groupes d’étude. Dans le cas des ÎlesSalomon, pourtant, le groupe d’étude a exposé ses recommandations à chaque communauté séparément.

Autres exemples de recommandations issues de l’analyse des EVC réaliséespar la CRIS

L’approche communautaireConception des projetsLes responsables de section de la CRIS ont conçu leurs projets communautaires sur la base desrecommandations issues des consultations menées auprès des communautés et approuvées par l’instancede décision ou le comité directeur. Il était important que les projets ne se contentent pas de résoudre lesproblèmes mis au jour par l’EVC, mais qu’ils rendent aussi les communautés plus autonomes. Il étaitcrucial qu’elles s’approprient ces projets. De surcroît, les projets faisant partie d’un exerciced’apprentissage, il était essentiel que les activités entreprises donnent des résultats tangibles dans untemps relativement court et que l’on puisse avoir une première estimation du niveau de participation etd’implication de chacune des communautés.

Dans la province occidentale, un projet d’une durée de six mois a été conçu pour améliorer de façongénérale le niveau d’hygiène dans la communauté cible en créant un comité de santé communautaire, eten lui donnant des moyens d’action. Le comité serait chargé de superviser l’éducation à la santé,d’organiser la formation aux premiers secours communautaires et de veiller au bon entretien des conduitesd’eau et des sites de drainage. Comme indiqué précédemment, la section de la province de Guadalcanals’est concentrée sur le déblaiement des branchages qui obstruaient le cours de la rivière au niveau d’unpont, afin de réduire les risques d’inondations et la contamination de la source d’eau du village.

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 11

Communauté

Koqu

Radefasu

Facteurs intervenantdans le problème

■ Pas de centre de santé à proximité et accès insuffisant aux infras-tructures sanitaires

■ Manque de sensibilisa-tion à l’hygiène

Recommandations

■ Créer un comité de santécommunautaire et lui donner des moyens d’action

■ Organiser des cours de premiers secours communautaires

■ Réparer les conduites d’eaupercées et aménager descanaux de drainage

■ Aménager un système de drainage

■ Organiser une campagne de promotion de la santé àl’école et au dispensaire local

Problèmes recensés

■ Nombreux cas de diarrhée et de paludisme

■ Problèmes de malnutrition

■ Problème d’assainissement lié à l’évacuation des déchets et des eaux usées

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Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge12

Dans la province de Malaita, c’est la communauté elle-même qui a prisl’initiative des activités et au lieu de diriger les opérations, la section de laCroix-Rouge a simplement apporté son soutien. L’objectif principal duprojet était d’améliorer les conditions sanitaires dans la communauté enaménageant un système de drainage et en encourageant de meilleurespratiques d’hygiène. Le projet a eu comme autre effet, inattendu etparticulièrement bienvenu, de provoquer un rapprochement trèsconstructif entre les deux groupes communautaires, Rade Tolo et RadeAsi, dont les relations étaient jusque là assez tendues.

RéalisationPour l’essentiel, ce sont les villageois des communautés cibles eux-mêmesqui ont réalisé les activités décidées à l’issue de l’EVC et des consultations.Les sections de la CRIS ont apporté un appui technique ou matériel.

À Tamboko, dans la province de Guadalcanal, les responsablescommunautaires ont chargé des villageois de déblayer la rivière et denettoyer le village. L’endroit de la rivière où les débris de boiss’accumulaient, sous le pont, a été dégagé à deux reprises à un moisd’intervalle. La section provinciale de la CRIS a prêté des tronçonneusespour aider à dégager les plus gros troncs.

Dans la province occidentale, la plupart des activités ont été menées encoopération avec les services du gouvernement provincial. Par exemple, un

responsable sanitaire du ministère provincial de la Santé a animé un atelier sur la santé et l’hygiène à Koqu.Il y a été question du paludisme, de la diarrhée, des problèmes ophtalmiques, de planification familiale, etde l’eau et de l’assainissement. Par ailleurs, un responsable de l’environnement a apporté son aide pour laréparation des conduites d’eau percées et l’aménagement d’un canal de drainage.

La section de la province occidentale a accueilli un cours de formation aux premiers secours auquel ontpris part 20 membres de la communauté.

Le responsable de section de la province de Malaita a constitué un groupe de travail composé deresponsables communautaires et de jeunes des deux communautés de Radefasu. Les membres du groupesont tombés d’accord pour aménager un système de drainage à l’intérieur du village et ont mobilisé desvolontaires dans les deux communautés pour participer aux travaux. La section Croix-Rouge de laprovince de Malaita a fourni des matériaux et des outils.

Comme indiqué précédemment, la plupart des activités avaient volontairement été planifiées sur le courtterme et ont été achevées avant la fin 2004. D’autres, visant à modifier les comportements, commel’éducation à la santé et à l’hygiène, sont par nature des interventions de longue haleine qui sepoursuivaient au moment de la rédaction du présent document.

Résultats et impactLes projets pilotes de la CRIS étaient conçus à l’origine pour durer moins d’une année. Il est doncdifficile d’en mesurer réellement les effets sur le comportement ou sur les réactions des villageois.Toutefois, la Société nationale a reçu des échos positifs et des commentaires encourageants descommunautés elles-mêmes ainsi que d’autres organisations.

À Radefasu, dans la province de Malaita,les volontaires des deux communautéstravaillent ensemble (photo du haut) àl’aménagement d’un canal de drainage(photo ci-dessus).

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Mobilisation et initiatives communautaires

Les interventions menées par chacune des trois sections de la CRIS ont permis de mobiliser les membresde la communauté cible et de les faire travailler ensemble. À Tamboko par exemple, les villageois onttravaillé sous la direction d’un responsable communautaire qui est aussi membre de la CRIS. Ils se sontassociés pour déblayer les branchages accumulés sous le pont et pour nettoyer leur village.

À travers la mise en œuvre du projet communautaire, réalisé avec l’aide de la section Croix-Rouge de laprovince occidentale, la communauté isolée de Koqu a pu renforcer ses relations avec les autorités localeset mobiliser les habitants pour réparer les conduites percées, sous la supervision technique des servicespublics locaux compétents. Ce type de partenariat est idéal pour assurer la viabilité à long terme desprojets communautaires et favorise le développement durable.

Sur Malaita, le groupe de travail a pris des mesures visant à assurer le bon entretien du système dedrainage. Le mardi a été décrété « journée EVC » : les villageois se rassemblent pour nettoyer le systèmede drainage. Cette initiative permet également d’entretenir la relation de travail engagée entre les deuxgroupes communautaires qui cohabitent dans le village.

Stratégie de coopération de la CRISLa CRIS intervient toujours de façon très dynamique pour répondre aux besoins créés par les situationsde catastrophe et de conflit, et son action est très appréciée. Ces derniers temps, il a toutefois été jugéque la Société nationale se concentrait trop sur les secours, au détriment de la prévention des catastropheset de la réduction de leurs effets. Mais l’expérience acquise à travers ce projet pilote a montré à la Sociétéqu’elle avait la capacité de devenir davantage qu’un simple organisme d’assistance. Ses dirigeants ontcompris qu’il était tout à fait possible et important d’entreprendre des projets modestes de réduction desrisques au niveau communautaire. Fait plus important encore, de façon plus remarquable, les membresde la Société nationale dans leur ensemble ont compris le rôle qu’ils pouvaient jouer dans la réductiondes risques, en s’appuyant sur l’expérience acquise par les responsables des sections et les volontaires quiont pris part au projet pilote.

La réussite du projet pilote, de l’évaluation des risques à la mise en œuvre des actions communautaires,a été commentée lors des discussions d’août 2004 sur le processus CAS de la Croix-Rouge des ÎlesSalomon. La première d’une série de réunions de suivi s’est tenue en février 2005 et la Société nationales’efforce aujourd’hui de mettre au point un cadre de référence pour l’action communautaire. L’équipedirigeante de la CRIS, séduite par la capacité de la nouvelle approche d’identifier et de satisfaire lesbesoins des communautés, l’a faite sienne. Elle s’emploie à présent à aligner sa stratégie sur l’approchecommunautaire, convaincue qu’il s’agit de la meilleure manière de répondre aux besoins des nombreusescommunautés qui composent les Îles Salomon.

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À Tamboko, province de Guadalcanal, la rivière encombrée de branches et de déchets (à gauche), et la même rivière après nettoyagepar les villageois (ci-dessus).

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Les enseignementsPour bon nombre des responsables et des volontaires de la CRIS, mener le processus d’EVC de bout enbout, de l’évaluation initiale jusqu’à la mise en œuvre au sein des communautés, était une expériencenouvelle, qui leur a donné l’occasion de redéfinir les rôles et les responsabilités de la Croix-Rouge dansles Îles Salomon. Cet exercice a aussi jeté un nouvel éclairage sur les points faibles de l’organisation de laCRIS ainsi que sur la nécessité de généraliser l’approche communautaire.

● L’implication, l’engagement et la participation de la communauté sont les facteurs clés de la réussite d’un projet communautaire.

La participation de la communauté concernée à toutes les phases du projet, de sa conception à son suivien passant par sa mise en œuvre, est déterminante dans la réussite d’un projet communautaire. Il est vitalque la communauté prenne elle-même en mains le projet plutôt que d’en être le simple bénéficiaire.

Dans le cas des Îles Salomon, les trois communautés cibles ont toutes, au début du projet, exprimé lesouhait de collaborer avec la section de la Société nationale. Certains responsables, cependant, y comprisle membre de la CRIS résidant à Tamboko, ont cru à tort que la Société nationale leur fournirait tout cequ’ils souhaitaient. À Guadalcanal, le responsable de la section Croix-Rouge a mal compris quel était lerôle de la section et n’a fourni qu’une aide restreinte au membre de la CRIS qui s’est chargé d’organiserles travaux au sein de la communauté.

À Radefasu, l’EVC améliore les relations entre les deux communautés

Créé à la fin des années 1930, Radefasu est un village côtier situé dans le Kwara’ae central de laprovince de Malaita. Il est composé de deux communautés distinctes, les Rade Tolo et les Rade Asi.Depuis les années 1940, la question du partage des terres a toujours créé des tensions entre lesdeux groupes, qui sont donc toujours restés chacun de son côté.

Les deux groupes vivaient et travaillaient toujours séparément quand en août 2004, la CRIS a décidéde mener une évaluation de la vulnérabilité et des capacités à Radefasu. Le processus d’EVC a obligéles deux communautés à se rapprocher et à commencer à communiquer entre elles.

Les anciens de la communauté Rade Asi ont organisé un week-end de retraite pour réfléchir aux rôleset aux responsabilités des adultes de la communauté et les redéfinir. Ils ont décidé qu’ils devaientmontrer l’exemple pour aider les jeunes à évoluer de façon positive. La communauté de Rade Tolo aentendu parler de l’initiative des Rade Asi, mais n’a pas d’abord semblé particulièrement intéressée.

Pourtant, lors d’une des réunions organisées pour discuter de la construction du canal de drainage,sur laquelle les deux communautés étaient tombées d’accord, un représentant des Rade Tolo areconnu que le développement de la jeunesse était une chose essentielle et a remercié les Rade Asipour leur initiative. Il a souhaité que les deux groupes unissent leurs efforts pour développerl’ensemble de la communauté, améliorer le niveau de vie de tous et guider les jeunes.

Les deux groupes ont alors commencé à collaborer. Les anciens et les jeunes, en particulier, se sontlargement investis dans les activités d’EVC, notamment après qu’un propriétaire a fait don au villaged’une parcelle pour y installer le système de drainage.

Pour les jeunes de Radefasu, le processus d’EVC a été un événement marquant. Ils ont demandé àêtre associés au processus lorsqu’une EVC serait menée dans les communautés voisines, et ont ditsouhaiter mettre sur pied un groupe local de la Croix-Rouge en 2005.

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Après les premières interventions, la communauté de Tamboko a cessé de prendre part au nettoyage dela rivière. Au début, les habitants se sont montrés enthousiastes car retirer les branches et les troncsd’arbres réduisait les risques d’inondations. Pourtant, après s’être portés volontaires à deux reprises pourcette tâche, les villageois n’ont plus rien fait et ont demandé que les autorités locales s’en chargent.

Les projets communautaires ont souvent pour effet d’élargir et de consolider les réseaux Croix-Rouge ausein des communautés. Par ailleurs, il est important de maintenir le contact avec la communauté ciblemême une fois le projet achevé. Dans le cas de Tamboko, la section a suivi une démarche axée sur leprojet, et aucune visite de suivi n’a été menée une fois les activités terminées.

● Des dirigeants qui donnent l’impulsion sont un atout indispensable à la réussite d’un projet communautaire.

Certains aspects de la démarche étant nouveaux pour la CRIS, ses dirigeants ont été réticents au début,ou parfois juste hésitants, quant à la manière de procéder. De ce fait, les responsables de section ontmanqué d’indications et de certitudes sur la façon de mettre en œuvre les projets et dans deux sectionsle processus d’EVC n’a, dans un premier temps, pas été entrepris ou pas été mené correctement.

Si l’équipe dirigeante de la CRIS a reconnu l’importance de l’approche communautaire lors de la réunionCAS, son enthousiasme n’a pas débouché sur un soutien concret. Plus que de projets communautairesponctuels, la Société a besoin de se doter d’une stratégie nationale basée sur l’action communautaire, afinque les responsables de section puissent clairement mettre leurs ressources financières et humaines auservice des projets communautaires.

● Une bonne compréhension des rôles et des responsabilités au sein de l’organisation est essentielle à la bonne gestion d’un projet.

Les responsables de section de la CRIS ont été les principaux moteurs des projets communautaires, et laplupart des décisions ont été prises en consultation avec les communautés concernées. Bien qu’uncoordinateur chargé de la gestion des catastrophes, au siège de la Société, ait été tenu informé, le pouvoirde décision était très largement délégué, en comparaison avec le schéma plus classique appliqué dans lesopérations de secours. De ce fait, le coordinateur chargé de la gestion des catastrophes n’a pas bien suquel rôle jouer dans le cadre des projets communautaires. Une discussion a eu lieu sur l’opportunité derevoir la structure et les liens hiérarchiques de la CRIS pour redéfinir les rôles et les responsabilités dechacun.

L’idée de recruter un coordinateur Santé pour le siège de la Société a aussi été émise. Bien qu’elle n’aitpas été concrétisée, cette idée a permis de soulever de nombreuses questions à propos des rôles etresponsabilités des coordinateurs. Les responsables de section considéraient que le problème principal

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 15

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À gauche : juillet 2004, avant le démarrage du projet, les branchages accumulés sous le pont.Au centre : septembre 2004, un volontaire retirant le reste des débris. À droite : février 2005,le projet achevé, les branchages ont recommencé à s’accumuler, ce qui suggère soit que lacommunauté n’a pas adhéré au projet, soit que celui-ci ne fait pas l’objet d’un suivi approprié.

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résidait dans les liens hiérarchiques et les circuits de communication de l’organisation. Malheureusement,ces questions n’ont pas été résolues. On en retiendra que même dans le cas de projets communautairesmodestes, il est essentiel que les rôles et les responsabilités de chacun soient définis avec précision.

● Un bon système d’encadrement des volontaires est essentiel à la mise en œuvre de projets communautaires.

Une politique et un système efficaces d’encadrement des volontaires sont deux éléments clés qui ont faitdéfaut dans les projets pilotes de la CRIS. Sans instructions claires sur le rôle des volontaires ainsi quesur d’autres points, comme celui de savoir s’il convenait ou non de leur verser une indemnité pour letravail effectué auprès des communautés, la CRIS a eu du mal à recruter et à fidéliser des volontaires pourmener à bien les projets.

● Il est vital de prévoir les activités de suivi et d’évaluation dès la phase de conception d’un projet.

Les projets communautaires de la CRIS ont fait l’objet de nombreux éloges et, en montrant qu’il étaitpossible de travailler avec les communautés, ont sans doute permis de réelles avancées. Toutefois, sil’utilité des projets a été prouvée, il est plus difficile de démontrer leur aptitude à réduire la vulnérabilitédes communautés, aucune activité de suivi et d’évaluation n’ayant été clairement prévue à l’origine.

Par exemple, tous les projets comprenaient des activités d’éducation à la santé et à l’hygiène destinées àfaire évoluer les comportements. Or, si on s’était interrogé dès l’origine sur la façon dont on pourraitmesurer les effets de ces activités, on aurait constaté qu’il n’existait pas de données de référence sur le sujetet qu’il était impossible d’obtenir des résultats tangibles sur une courte période. Des objectifs et desrésultats attendus avaient toutefois été prévus pour une intervention de longue durée. Les projets étantdésormais en bonne voie ou, dans certains cas, achevés, les informations collectées à ce stade pour endémontrer l’impact seraient moins convaincantes.

Il est en général relativement aisé de collecter des données de référence au début d’un projet. Dans le casdes Îles Salomon, pourtant, il s’est avéré difficile d’obtenir des données à jour dans certains domaines et,dans d’autres, elles n’étaient tout simplement pas disponibles. Certaines informations étaient collectées defaçon informelle, souvent verbale. Malheureusement, aucun outil systématique, tel qu’un plan de suivi, unjournal, une liste de vérification, etc., n’était utilisé pour mettre par écrit ces informations cruciales.

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Promotion de la santé et partenariats

Les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge jouent le rôle d’auxiliaires des pouvoirs publicsde leur pays et fournissent tout un éventail de services, comprenant notamment des activités de santéet d’aide sociale. Dans les Îles Salomon, c’est la division de la promotion de la santé et de l’éducationsanitaire du ministère de la Santé qui est responsable de la sensibilisation et de l’éducation à la santé.Cette division se compose de 28 fonctionnaires dont les tâches essentielles consistent à former lescommunautés, à organiser des campagnes pour des événements particuliers, à apporter un soutienaux comités de santé communautaires et à mener des visites d’inspection dans les villages.

Le projet communautaire de la CRIS a été mis en œuvre en partenariat avec ces fonctionnaires. LaSociété nationale ne disposant pas dans son personnel de professionnel de santé capable de conduiredes sessions de formation à la promotion de la santé, ce partenariat était encouragé. Toutes lescampagnes de sensibilisation et d’éducation à la santé réalisées jusqu’à présent ont donné de bonsrésultats. Toutefois, il aurait été utile de préciser que l’objectif des activités d’éducation sanitaire ainsique le mécanisme de suivi et d’évaluation de ces activités devaient faire l’objet d’un accord préalable.

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Activités en coursLes projets communautaires décrits ci-avant ont permis aux sections de la CRIS de tisser des liens avec lescommunautés qu’elles servent et de se rapprocher d’elles. Pour ce projet pilote, la CRIS a été physiquementpeu présente au sein des communautés. Certains responsables de section ont néanmoins réussi à prolongerles relations qu’ils avaient bâties avec les communautés durant la mise en œuvre du projet.

Certaines activités visant à faire évoluer les comportements, comme la promotion de la santé, doivent sepoursuivre sur le long terme. La section de la province occidentale devra se rendre régulièrement à Koqupour non seulement maintenir les liens avec la communauté, mais aussi appuyer l’action du comité desanté. Ces contacts réguliers avec les communautés devraient être poursuivis afin d’entretenir le lien etde les encourager à envisager d’autres initiatives.

L’avenirLes commentaires positifs reçus au sujet du projet pilote ont poussé la CRIS à développer son actioncommunautaire en 2005, en appliquant le modèle DTD 1 (design-test-duplication) de conception-miseà l’essai-reproduction. Dans l’idéal, cette approche serait appliquée à tous les aspects de la stratégie de laCRIS. Une Société nationale souhaitant appliquer cette approche devrait au préalable répondre auxquestions suivantes :

■ Quel résultat souhaitons-nous obtenir grâce à cette approche ?■ Comment souhaitons-nous promouvoir ce concept ?■ Disposons-nous des ressources humaines voulues (c’est-à-dire de personnel et de volontaires

qualifiés) ?■ Comment souhaitons-nous former les volontaires ?■ Avons-nous un plan de financement ?

La CRIS est un bon exemple de la façon dont une Société nationale peut élargir sa portée – et renforcerson impact – au sein de la communauté à laquelle elle vient en aide. Cet exemple pourra aider d’autresSociétés nationales de la région qui souhaiteraient suivre la même voie. La plupart des Sociétés nationalesdu Pacifique ont déjà compris l’intérêt de travailler au niveau communautaire mais, manquantd’expérience dans la conduite de projets de ce type, elles ont connu divers degrés de réussite. Aujourd’hui,grâce à la CRIS, cette expérience existe et pourra être partagée avec les autres Sociétés de la région.

La CRIS aura aussi un rôle à jouer dans les futures sessions régionales de formation à l’EVC, en apportantle même soutien que celui qu’ont reçu ses responsables de section et les groupes d’étude dans le cadre desprojets pilotes. Cela implique cependant que la région devra mettre au point une stratégie en matière deressources humaines ainsi que des plans d’action adéquats.

1 Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. The DTD Method: The quick, cheap and safe way ofbuilding nationwide volunteer service delivery capacity. Équipe du Département du développement organisationnel chargée du volon-tariat, 2002. La Croix-Rouge des Îles Salomon souhaitait appliquer cette méthode, que la délégation régionale de la Fédération inter-nationale à Budapest avait déjà utilisée avec succès auprès des Sociétés nationales européennes.

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 17

Enfin, il est important, avant d’entreprendre une EVC, de vérifier que l’on pourra compter sur l’aidede professionnels de la santé car, comme c’était le cas dans les Îles Salomon, la plupart desproblèmes recensés au sein des communautés sont souvent liés à la santé.

Page 20: Îles Salomon, De l'évaluation des risques aux actions communautaires

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Avril Mars Juillet

Formationà l’EVC

Conceptionde l’EVC

EVC Analysede l’EVC

Conceptiodes proje

Sensibilisation

Intervention RAMSI

2003

Annexe 1Schéma chronologique de l’approche communautairede la CRIS

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Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 19

Août/Septembre Novembre Février

onets

Miseen œuvre

Réunion CAS Examen Suivi

Projets communautaires

Tamboko

Redefasu

Koqu

Nettoyage de la rivière et du village

Réunions communautaires

Canal de drainage

Promotion de la santé

Premiers secours

Comité de santé communautaire

Réparation des conduites percées et aménagement de canaux de drainage

Promotion de la santé

Premiers secours

- Examen de la stratégie et des politiques de gestion des catastrophes de la CRIS

- Examen des capacités des sections sur les plans du personnel, des volontaires, des liens hiérarchiques, etc.

- Analyse de la participation et de l’implication de la communauté dans les projets

2004 2005

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Annexe 2 Modèle de questionnaire d’EVC Questionnaire EVCNom du village ____________________________________________________________________

Date ____________________________________ Heure __________________________________

Nom du répondant ________________________ Fonction ________________________________

Sexe : M F ______________________ Province ________________________________

Éventail des groupes d’âge du village0–9 ans __________________________________10–19 ans ______________________________20–29 ans ________________________________ 30–39 ans ______________________________40–49 ans ________________________________ 50 ans et plus____________________________

Nom de la personne qui a réalisé l’enquête ____________________________________________

Poste au sein de la Société Croix-Rouge/Croissant-Rouge ________________________________

Ce formulaire est un questionnaire d’enquête.Veuillez poser autant de questions que possible et reporter

les informations collectées sur ce formulaire.

■ Situation géographique et description du village

____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Combien le village compte-t-il d’habitants au total ?

■ Combien de garçons (jusqu’à 16 ans) ? _______________________ D’hommes ?______________________

■ Combien de filles (jusqu’à 16 ans) ? __________________________ De femmes ? _____________________

■ Décrire dans le détail l’aide extérieure reçue ■ Du gouvernement provincial ___________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________________________

■ D’ONG, d’autres organisations, etc.____________________________________________________________

___________________________________________________________________________

■ Quels sont, d’après les villageois, les types de risque auxquels est confronté le village ?

__________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________

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Page 23: Îles Salomon, De l'évaluation des risques aux actions communautaires

■ Problèmes de santé■ Quel est le principal problème de santé qui touche le village ?

______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Y avait-il une flambée d’épidémie au moment de l’enquête ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Combien de personnes étaient touchées ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Comment les villageois font-ils face à leurs problèmes de santé (quelles sont leurs stratégies de défense) ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Combien le village compte-t-il de personnes désavantagées (le cas échéant) ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Comment les villageois aident-ils les handicapés et les personnes âgées ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Eau■ Comment et où les villageois se procurent-ils l’eau qu’ils consomment ?

____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Cette eau est-elle saine ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Décrire les problèmes que rencontrent les villageois en ce qui concerne l’eau______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Comment les résolvent-ils ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Tous les villageois ont-ils accès à l’eau ? Oui Non Dans la négative, expliquez pourquoi.______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Assainissement■ Quel type de systèmes d’assainissement est utilisé ?

______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Quels problèmes les villageois rencontrent-ils en matière d’assainissement ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Comment y font-ils face (quels sont leurs mécanismes d’adaptation) ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 21

Page 24: Îles Salomon, De l'évaluation des risques aux actions communautaires

■ Sécurité alimentaire■ Quels types d’aliments les villageois consomment-ils le plus ?

______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Quels types de produits les villageois cultivent-ils le plus/le moins ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Quels types de calamités touchent les cultures ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ À quelle distance le marché le plus proche se trouve-t-il ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Quels moyens de transport peut-on emprunter pour s’y rendre ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Le village a-t-il une réserve de vivres à utiliser en cas de catastrophe ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Comment les villageois conservent-ils ou stockent-ils leurs vivres ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Logement■ Dans quel type de logements la communauté vit-elle ?

______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ S’agit-il de logements durables ? Oui Non Dans l’affirmative, expliquez pourquoi.______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Dans la négative, expliquez ce qui pourrait être fait pour les rendre durables. ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Où les villageois se procurent-ils les matériaux pour construire leurs logements ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ La communauté dispose-t-elle d’un centre d’évacuation ?______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Y a-t-il un dispensaire ou un centre de santé à proximité du village ?________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

■ Des villageois ont-ils reçu une formation de secouriste ? Si oui, quand ?________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

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Page 25: Îles Salomon, De l'évaluation des risques aux actions communautaires

Annexe 3Exemple de rapport résumé d’EVCDans cet exemple, les données proviennent de l’EVC réalisée à Koqu,

dans la province occidentale.

Identification des risques courants

Méthode de notation : notation par groupe

Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3Risque Note Risque Note Risque NoteVent de sud 3 Vent d’ouest 7 Vent d’est 8

Mer forte 5 Glissement de terrain 4 Inondations 6

Inondations 2 Inondations 5 Vagues déferlantes 7

Incendie 1 Séisme 3 Glissement de terrain 3

Séisme 1 Cyclone 2 Cyclone 1

Vagues associées 4 Fortes pluies 8 Catastrophe causée 5

à une forte marée par l’homme

Chute de noix de coco 2 Raz-de-marée 6 Séisme 2

et de branches mortes

Incendie 1 Forte marée 4

Notation et classement des risques courants, par groupe

Méthodes de classement : classement par groupe

Risque Note Total Classement Classementpar risque par groupe

Mer forte 5 5 7e 1e

Vents forts 3+7+8 18 1e

Vagues hautes 4+7+6 17 2e

Forte marée 4 4 8e

Inondations 6+2+5 13 3e 2e

Fortes pluies 8 8 4e

Glissement de terrain 4+3 7 5e

Incendie 2 2 10e 6e

Séisme 1+3+2 6 6e 3e

Catastrophe causée par l’homme 5 5 7e 4e

Cyclone 3 3 9e 5e

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 23

Page 26: Îles Salomon, De l'évaluation des risques aux actions communautaires

Identification des problèmes de santé courants

Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3Problèmes de Note Problèmes de Note Problèmes de Notesanté courants santé courants santé courantsPaludisme 5 Paludisme 5 Paludisme 5Pian 4 Grippe 3 Diarrhée 4Grippe 4 Pneumonie 4 Yeux infectés

(« yeux rouges ») 1Diarrhée 3 Tuberculose 1 Cancer 1Plaies et abcès multiples 3 Diarrhée 5 Diabète 1Pneumonie 4 Pian 4 Ulcère 2Infections sexuellement 2 Rougeole 1 Rougeole 1transmissibles (IST)Mycoses 3 Dermatose 1 Toux 3Ankylostome 4 Gale 1 Teigne 1Accidents 3 Teigne 1 Maux de tête 2Problèmes auditifs 2 Toux 3 Attaques 1Problèmes ophtalmiques 3 Problèmes buccodentaires 2 Totolo (type de gale) 1Malnutrition 5 Problèmes auditifs 1 Abcès 3Problèmes buccodentaires 2 Ankylostome 3 Problèmes ophtalmiques 2

Asthme 1ITS 1Hernie 1Planification familiale 5Ulcère 3Problèmes ophtalmiques 3

Notation et classement des problèmes de santé immédiats

Méthodes : notation et classement pour l’ensemble des groupes

Problèmes de santé courants Note Total Rang

Paludisme 5+5+5 15 1e

Diarrhée 5+4+3 12 2e

Malnutrition 5 5 6e

Problèmes ophtalmiques courants 3+3+3 9 3e

Mycoses 1+1+3 5 7e

Pian 4+4 8 4e

Ankylostome 3+4 7 5e

IST 1+2 3 9e

Problèmes buccodentaires 2+2 4 8e

Plaies et abcès multiples 3+3 6 6e

Diabète 1 1 11e

Tuberculose 1 1 11e

Toux 3+3 6 6e

Asthme 1 1 11e

Cancer 1 1 11e

Ulcère 3+2 5 7e

Attaques 1 1 11e

Rougeole 1+1 2 10e

Accidents 3 3 9e

Hernies 1 1 11e

Problèmes auditifs courants 1+2 3 9e

Planification familiale 5 5 7e

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Analyse des causes des problèmes de santé courants

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 25

Problème

Paludisme

Pian

Diarrhée

Plaies et abcèsmultiples

IST

Ankylostome

Causes

Zone non nettoyée.Faible participation communautaire.Absence de système de drainageapproprié.Absence de système d’évacuationdes déchets approprié.Pas de drainage approprié des conduites fixes.Comité de santé communautaireinefficace.

Zone non nettoyée.Régime alimentaire déséquilibré.Pas d’enclos pour les animaux.Hygiène corporelle insuffisante.

Présence de mouches.Zone non nettoyée.Absence de système d’assainissement approprié.Absence de système d’évacuationdes déchets approprié.Animaux laissés en liberté.Insécurité alimentaire.Les ustensiles de cuisine ne sontpas nettoyés.L’eau consommée n’est pas saine.Manque d’hygiène dans la préparation des aliments.Régime alimentaire inadapté.

Régime alimentaire déséquilibré.Manque d’hygiène personnelle.Plaies non soignées.Présence de mouches.

Pratiques sexuelles non sûres.Transfusion sanguine.Transmission par l’échange de vêtements (croyance des villageois).

Mauvaise alimentation.Marcher pieds nus.Mains sales.Préparation impropre des aliments.Installations sanitaires insuffisantes.

Conséquences

Les personnes souffrentde troubles mentaux.La maladie peut parfoisentraîner la mort.

Cancer des os ou cancer du sang.Amputation de membres.Provoque la paralysie et la mort.

Faiblesse physique.Malnutrition.Inconvenance.Anormalité et décès.

Absence d’immunité.Accumulation de germeset de bactéries et apparition de pus.Transmission entre les personnes.

Infections urinaires.Infertilité.Décès.

Pénurie alimentaire précoce.Malnutrition.Provoque des complications au niveaudu système digestif.Selles fréquentes.

Solutions possibles

Nettoyer les environs.Développer la participation communautaire.Mettre en place un système de drainage approprié.Mettre en place un système d’éva-cuation des déchets approprié.Éducation et sensibilisation.Établir un comité de santé efficace.Dormir sous des moustiquaires.

Consommer davantage d’alimentsprotecteurs.Nettoyer les environs.Parquer les animaux dans des enclos.Avoir une bonne hygiène corporelle.Se rendre au dispensaire.Améliorer l’approvisionnement en eau et l’assainissement.

Se rendre au dispensaire.Boire de l’eau saine en grandequantité.Prendre les médicaments appropriés.Nettoyer les environs.Nettoyer les ustensiles de cuisine.Système d’assainissement approprié.Parquer les animaux dans des enclos.Respecter une bonne hygiène dans la préparation des aliments.

Régime alimentaire équilibré.Lavage régulier.Se faire soigner sans tarder.Protéger les plaies des mouches.

Partenaire sexuel unique.Utilisation de préservatifs.Dépistage du sang destiné à la transfusion.Se faire soigner.

Porter des chaussures.Se laver les mains avant les repas.Respecter une bonne hygiène dansla préparation des aliments.Se faire soigner.

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Discussions avec des groupes de femmes

Résultats des entretiensIl est ressorti de l’analyse des problèmes de santé courants que les questions liées à l’eau et àl’assainissement étaient considérées par la communauté comme étant en grande partieresponsables de ces problèmes de santé. Ces questions ont été examinées individuellement eten groupes, et les conclusions suivantes ont été tirées :

Problème

Mycoses

Malnutrition

Problèmes buccodentaires

Problèmes ophtalmiques

Causes

Problème lié à l’eau.Transpiration.Vêtements.Literie.Village non nettoyé.Transmission par contacts.

Régime alimentaire inapproprié.Problème lié à l’eau.Alimentation irrégulière.Problèmes abdominaux.Consommation d’alcool, de tabacet d’autres drogues pendant la grossesse. Pas de suivi médical appropriépendant la grossesse.Absence d’établissements de santéadéquats.

Mastication de noix d’arec.Consommation de tabac.Mauvais usage des dents.Sucreries.Nourriture épicée.

Nettoyage des yeux.Savon.Terre.Transport de charges lourdes.Mouches.Transpiration.

Conséquences

Mauvaise santé.Croissance anormale.Anxiété (reposinsuffisant).Sentiment d’isolement.

Croissance anormale.Poliomyélite.Décès.Travail supplémen-taire pour les parents.

Cancer de la bouche.Mauvaise haleine.Dents cassées.Gorge irritée.

Cécité.Furoncles autour des paupières.Yeux rouges (infectés).

Solutions possibles

Assainir l’eau.Utiliser de l’eau bouillie.Bien se laver régulièrement.Nettoyer les environs.

Régime alimentaire approprié.Alimentation régulière.Consommation d’eau salubre.Visites régulières au dispensaire.Pas d’alcool ni de tabac pendant la grossesse.Améliorer l’éducation sanitaire.

Ne pas mâcher de noix d’arec.Se brosser les dents régulièrement.Consommer les aliments cuits.Éducation à la santé.

Nettoyage régulier des yeux.Check-up médical.Éviter les charges lourdes.Dormir suffisamment.

Problème

Assainissement

Eau

Causes

Des projets d’assainissement sont mis en route mais restent inachevés.Les communautés n’ont pas assez de ressources (financières) pourse procurer les matériels nécessaires à la poursuite du projet.Ministère de la Santé non conçu selon une approche globale.Les méthodes traditionnelles (utilisation des plages et des fourrés) ont toujours cours.Manque de continuité dans l’éducation et la sensibilisation.Faible participation communautaire.

Système de captage non protégé (réservoir à ciel ouvert).En cas de fortes pluies, l’eau est contaminée et le système ne fonctionne pas.Pas de citerne d’eau de réserve dans la communauté.Aucun membre de la communauté n’a de citerne personnelle.Conduites percées, entraînant un gaspillage de l’eau.Niveau d’eau élevé.L’accumulation de troncs d’arbres et de branchages contribue à endommager le système d’alimentation en eau.Pas de ressources disponibles pour entretenir, réparer ou construire des citernes.Manque de connaissances techniques pour réparer le système d’alimentation en eau ou pour construire des citernes.L’autorité responsable ne prévoit pas d’entretenir les systèmesManque de soin de la part de la communauté.

Options

Accroître l’éducation et la sensibilisation. Aide (financière) supplémentairepour poursuivre le projet. Développer la participationcommunautaire.Participation active des partiesprenantes (ministère de la Santé et autres).

Citerne de réserve pour la communauté.Chercher de l’aide pour réparer les conduites. Participation communautaire. S’adresser aux autoritésresponsables pour obtenir del’aide.Formation à l’entretien de basedu système d’alimentation eneau.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge26

Page 29: Îles Salomon, De l'évaluation des risques aux actions communautaires

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 27

CartographieMéthodes : travail de groupe et établissement de cartes

Risque identifié Note Total Rang Solutions possibles

Drainage 5+3+4 12 1e Efforts de la communautépour améliorer le système de drainage

Falaise 4+2+1 7 2e Améliorer le poste de secours de la communauté

Route principale 3+1+2 6 3e Services de communication (glissante, rocailleuse) adaptés Source d’eau 2+3 5 4e Mise en place d’un plan (paludisme) concernant la falaisePlantations (paludisme, 1+1 2 6e Manque de terres cultivables et chutes de noix de coco) en raison de la situation

géographique du villageAssainissement 5Drainage 4Source d’eau 3Falaise 2Route 1Plantations 1Passage 4 4 5e

Drainage 3Route 2Falaise 1

Inondation

Observations issues de l’étude des cartesMéthodes : travail de groupe et réflexion

■ Les bâtiments scolaires sont tous construits à partir de matériaux disponibles localement.■ La communauté est assez vulnérable aux catastrophes.■ L’église est le seul bâtiment construit en dur et elle est assez solide.■ Le poste de secours est assez éloigné de la communauté principale.■ Le village compte peu de personnes formées aux premiers secours.■ Il y a dans le village et aux alentours des cocotiers et d’autres grands arbres.■ En cas de catastrophe, en particulier de cyclone ou de séisme, les routes d’évacuation ne seraient pas

très sûres étant donné l’emplacement et la configuration du village.■ Par mauvais temps, l’aire d’atterrissage n’est pas très sûre.■ En cas de mauvais temps, les personnes voyageant d’une île à une autre peuvent être hébergées dans

le secteur.■ Les jardins potagers étant situés à l’intérieur des terres, ils ne sont pas indiqués sur les cartes.

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Séances consacrées à la sécurité alimentaire

Problèmes touchant les cultures et le bétailMéthodes : travail de groupe et recoupement des résultats

■ Vols■ Parasites et maladies■ Infertilité du sol■ Catastrophes naturelles■ Aide inadaptée du ministère de l’Agriculture■ Moyens de transport insuffisants■ Moyens de communication insuffisants■ Manque de ressources■ Manque de connaissances

Identification des moyens de subsistance et classementGroupe 1

Moyen de Sécurité Revenu Total Rangsubsistance alimentaire

Coprah 2, 1, 0, 2, 1, 1, 2, 3 4, 5, 5, 4, 4, 4, 3, 212 31 43 1e

Pêche 5, 5, 4, 5, 4, 5, 5 0, 0, 1, 0, 1, 0, 033 2 35 2e

Cultures 3 ,1, 3, 3, 3, 2, 1 2, 4, 2, 2, 2, 3, 416 19 35 2e

Cacao 1, 0, 0, 0, 0, 0, 0 4, 0, 0, 0, 0, 0, 01 4 5 3e

Bétail 0, 0, 0, 0, 0, 0, 0 0, 0, 0, 0, 0, 0, 50 5 5 3e

Artisanat 5, 5, 5, 4, 3, 3, 2 0, 0, 0, 1, 2, 2, 327 8 35 2e

Plantes-racines

ManiocTaroKakake (variété de taro)Voruku (variété de taro)Taro Kong KongPanaIgnamePatate douce

Arbres fruitiers

OrangeCitronCitron vert PomeloPapayeNoix ngaliFalaGoyaveRambutanKapikaFruit de l’arbre à painCaramboleMandarineCane à sucreIkoriSasopMangueNoix de cocoBananeNoix d’arec

Légumes

Kang KongCresson de fontaineChou de ChineMelonPoivronChileTomateÉchaloteGingembreConcombreHaricotsTwo-leafSagouTaqalaFougèreFeuilles abrasives

Bétail

PorcKokorako (volaille)

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Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 29

Groupe 2

Moyen de Sécurité Revenu Total Rangsubsistance alimentaire

Cultures 3, 3, 3, 3, 3, 5, 5 2, 2, 2, 2, 2, 0, 025 10 35 1e

Coprah 1, 1, 2, 1, 1, 2, 1 4, 4, 3, 4, 4, 3, 49 26 35 1e

Pêche 1, 4, 4, 5, 5, 4 4, 1, 1, 0, 0, 123 7 30 2e

Bétail 3, 3, 5, 3, 0, 4, 3 2, 2, 0, 2, 5, 1, 221 14 35 1e

Artisanat 5, 5, 5, 5, 5, 5 0, 0, 0, 0, 0, 030 0 30 2e

Groupe 3

Moyen de Sécurité Revenu Total Rangsubsistance alimentaire

Cultivos 5, 3, 3, 3, 3, 3, 3 0, 2, 2, 2, 1, 1, 223 10 33 2e

Coco 5, 3, 2, 2, 1 0, 2, 1, 1, 113 5 18 5e

Pesca 5, 5, 5, 4, 3, 4 0, 0, 0, 1, 1, 126 3 29 4e

Artesanías 5, 3, 1, 5, 4, 5 0, 3, 4, 0, 1, 023 8 31 3e

Ganado 1, 4, 1, 5, 5, 1, 1, 3 4, 1, 4, 0, 0, 4, 4, 221 19 40 1e

Classification des moyens de subsistance (total)

Moyen de Sécurité Revenu Total Rangsubsistance alimentaire

Coco 12 + 9 + 13 31 + 28 + 534 64 98 2e

Pesca 33 + 23 + 26 2 + 7 + 382 12 94 4e

Artesanías 27 + 30 + 23 8 + 0 + 880 16 96 3e

Ganado 0 + 21 + 21 5 + 14 + 1942 38 80 5e

Cultivos 16 + 25 + 23 19 + 10 + 1064 39 103 1e

Cacao 1 4 5 6e

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Analyse des parties prenantesDiagramme de Venn

*SICA : Solomon Islands Christian Association ; APACE : Appropriate Technology forCommunity and Environment, Inc.

Agriculteur

Croix-RougeCroissant-

Rouge

WWF

APACE*

Église

Ministère del’Agriculture

Membreprovincial

SICA*

Santé

Éducation

Membre duParlement

Alimentationen eau

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Calendrier saisonnier

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.Culture Rende- Rende-Patate Planta- Infestation par ment Planta- mentdouce tion les insectes faible tion élevéBanane Infestation par les insectes Rende- Planta- Rende-

ment tion mentfaible élevé

Manioc Plantation et bonnes récoltes tout au long de l’annéeTaro Plantation Rendement élevéMelon Forte infestation par les insectes Plantation RécolteTomate Plantation RécolteChou Rendement Planta- Rendement élevé Forte infestation par les insectes Plantation

faible tionAnanas Plantation RécolteHaricots PlantationÉchalote Plantation et bonnes récoltes tout au long de l’annéeNoix Rendement élevé Rendement faibled’arecPotiron Récolte PlantationIgname Plantation Rendement élevéConditions Saison humide Saison sèche Saison humidemétéorologiques

Peza* Ragi* Bule* Peza*

*« Peza » est une expression locale qui désigne des conditions météorologiques associant un vent fort, une mer forte et une forte marée, se produisant généralement pendant la saisonhumide (des cyclones). « Bule » désigne un temps calme et « ragi » des conditionsmétéorologiques intermédiaires entre peza et bule, qui ne durent que peu de temps.

Analyse des causes

Causes

Changement de plantations.

Érosion du sol.

Manque d’éducation.Manque d’intérêt.Manque de sensibilisa-tion ou d’information.

Pas d’aide extérieure.

Géographie naturelle.

Fortes pluies.Cyclones.

Prix des carburantsélevés.

Problèmesimportants

Parasites et maladies.

Infertilité du sol.

Manque de connaissances.

Ressources insuffisantes.

Manque de terres cultivables planes.

Catastrophes naturelles.

Moyens de transport insuffisants.

Conséquences

Rendement faible.Infestation.

Rendement faible.Pas de goût.

Rendement faible.

Pas de projets mis en place.

On cultive toujours les mêmes terres.

Pas de récoltes.Souffrances et décès.

Trajets restreints.Pas d’accès aux biens et services.

Solutions possibles

Sensibilisation.Méthodes traditionnelles de luttecontre les parasites et les maladies.

Compostage.Périodes de jachère plus longues.Demander des conseils aux services du ministère del’Agriculture.

Formation appropriée.

Créer des coopératives de crédit.

Culture en bandes.

Aide de la Croix-Rouge et du conseil chargé des situationsde catastrophe.

Réduire les prix des carburants.

Îles Salomon. De l’évaluation des risques aux actions communautaires 31

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Forces

Système d’approvisionnement en eauPoste de secoursMain-d’œuvre disponibleMatériaux disponiblesÉcolePoint de vente de coprahMagasinsDépôt d’essenceÉgliseJeunes en fin de scolaritéParticipation communautaire

Possibilités

Transformer le poste de secours en centre de santé ruralDévelopper les compétences de gestion dans le secteuragricoleAméliorer les systèmes de créditAméliorer l’aide fournie par les services des ministères Améliorer les moyens de communicationAméliorer la participation communautaireAméliorer les services postauxAméliorer les installations de stockage de l’eau

Faiblesses

Manque de connaissances sur les parasites et les maladiesManque de moyens de communicationProjet d’assainissement incompletSystème d’approvisionnement en eau en mauvais étatManque de ressources financièresPas d’infrastructuresMoyens de transport insuffisantsPas d’installations appropriées pour l’hébergement

Menaces

Querelles concernant le partage des terresFaible participation communautairePas de citernes à eauCatastrophes naturellesVandalismeVols

Analyse FFPM

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge32

Causes

Moyens de transportinsuffisants.Pas de visites régulières des servicesdu ministère del’Agriculture.Pas de moyens de communication.Moyens de communi-cation insuffisants.

Manque de ressourcesfinancières.Manque de soutien de la part des autresparties prenantes.

Points de vente insuffisants.

Jalousies.Faim.Animaux non parquésdans des enclos.

Solutions possibles

Accès à un système radio sans fil.Ouvrir des bureaux de poste.Visites régulières d’autres ministères.

Banques de semences.

Mettre en place des installationsfournissant des services à proximité.Améliorer les points de vente de services.

Parquer les animaux dans des enclos.Arrêter les voleurs.RAMSI.

Conséquences

Pas d’information.

Pas de projets.Pas de développement.

Les gens ne veulent pas faire d’efforts pour accéder aux services.Les gens effectuent de longstrajets pour se procurer les biens et services.Très cher.

Revenus insuffisants.Faim.

Problèmesimportants

Pas d’information.

Manque de plants.

Manque d’installations.

Vols.

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Les Principes fondamentauxdu Mouvement internationalde la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge HumanitéNé du souci de porter secours sans discrimination aux blessés deschamps de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national,s'efforce de prévenir et d'alléger en toutes circonstances les souffrancesdes hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu'à fairerespecter la personne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle,l'amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

ImpartialitéIl ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, decondition sociale et d'appartenance politique. Il s'applique seulementà secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenirpar priorité aux détresses les plus urgentes.

NeutralitéAfin de garder la confiance de tous, le Mouvement s'abstient deprendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d'ordrepolitique, racial, religieux et idéologique.

IndépendanceLe Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publicsdans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissentleur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pourtant conserverune autonomie qui leur permette d'agir toujours selon les principesdu Mouvement.

VolontariatIl est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

UnitéIl ne peut y avoir qu'une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

UniversalitéLe Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s'entraider, est universel.

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PROTÉGER LA DIGNITÉ HUMAINE

La Fédération internationale desSociétés de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge soutient les activitéshumanitaires des Sociétés nationalesparmi les populations vulnérables.

En coordonnant les secoursinternationaux en cas de catastropheet en encourageant l’aide audéveloppement, elle vise à prévenir et à atténuer les souffranceshumaines.

La Fédération internationale, les Sociétés nationales et le Comitéinternational de la Croix-Rougeconstituent le Mouvementinternational de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Croix-Rouge des Îles Salomon

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Délégation régionale

International Federationof Red Cross and Red Crescent SocietiesRegional Delegation for the Pacific77 Cakobau RoadP.O. Box 2507Government BuildingsSuva, FidjiTel. : + 679 331 1855Fax. : + 679 331 1406