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235 > MARS 2009 > 0,46 Artisanat et tourisme HOMMES ET MÉTIERS LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT Dossier L’exigence au service de la création Métier Artisans d’art

description

Le magazine de vote Chambre de Métiers et de l'Artisanat.

Transcript of H&M numéro 235

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Artisanat et tourisme

HOMMES ET MÉTIERSLE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉT IERS ET DE L 'ART ISANAT

Dossier

L’exigence au service de la création

MétierArtisans d’art

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Pour ces opérations, la SOCAMA bénéficie d’une garantieau titre du programme-cadre pour la compétitivitéet l’innovation de la Communauté Européenne.

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Magazine édité par l’Association pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat Lorrain. Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle et des Vosges – Épinal. Directeur de la publication : P. STREIFF. Rédacteurs en chef : I. MOLIN - L. FEDERSPIEL - T. LATARCHE - A. MESSENET. Rédaction graphique : Pixel Image – Metz. Impression : Socos’print (88). Conception et réalisation : TEMA|presse – Metz. Dépôt légal : N° 1.042 – Mars 2009. Hommes &Métiers est imprimé sur papier PEFC issu de forêts gérées durablement.

Éditorial

Une étude de l’Institut Supérieur des Métiers indiquait déjà, il y a une dizaine d’années, que « l’une des principales variables clés de l’artisanat était sa capa-cité à se positionner sur les marchés du tourisme ».Artisanat et tourisme… Deux notions étroitement liées, interdépendantes, porteuses de projets de développement… Une interaction que nous avons décidé de mettre en lumière dans notre dossier de mars (lire en pages 10 à 13).En Lorraine, les entreprises artisanales ont bien compris qu’elles devaient profiter du regain d’intérêt en faveur des activités

culturelles et touristiques, surtout dans le domaine très particulier des métiers d’art (lire en pages 14 et 15). Faïence lorraine, émaux de Longwy, cristal de Baccarat, Images d’Épinal… La Lorraine est une immense vitrine à la gloire des métiers d’art, de savoir-faire ancestraux et de traditions prestigieuses. La Meuse affiche elle-même un palmarès dont elle n’a pas à rougir. La SARL Pierre et Habitat, dirigée par Alain Bertaud à Lavallée, vient d’obtenir le prix SEMA régional (lire en page 4). Les œuvres primées portaient sur la restitution et la restauration de chimères des rampants des frontons de l’église Sainte-Maurille à Vouziers dans les Ardennes. À quelques pas de là, David Boinnard, spécialiste dans la reproduction d’instruments de musique anciens, peut se targuer d’avoir obtenu le prestigieux label « Entreprise du Patrimoine Vivant », qui représente une référence pour les consommateurs, clients et prescripteurs souhaitant l’intervention d’un professionnel reconnu pour son respect du métier et son aptitude à l’exception (lire en page 16).Les métiers d’art sont donc une valeur sûre de notre patrimoine culturel, des métiers de tradition, mais aussi d’avenir, dont le geste se transmet de généra-tion en génération, d’artisan à apprenti, des métiers dont le poids économique ne cesse de gonfler induisant des effets directs et indirects sur la vie des territoi-res. Votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat soutient ces métiers d’exception. Du projet professionnel au démarrage de votre activité, n’hésitez pas à nous appeler au 03 29 79 75 19. Notre déléguée SEMA (Société d’Encouragement aux Métiers d’Art) est également à votre service, contactez-la par mail pour de plus amples informations à [email protected].

FRÉDÉRIC BIANCHI,PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE LA MEUSE

Les métiers d’artEntre tradition et avenir

ActualitésSARL Pierre et Habitat : lauréat régional du Prix SEMA 2008, catégorie Métiers de la tradition page 4

Une image d’Épinalofferte à la Région page 5

Régime fiscale de la micro-entreprise page 6

Le répertoire des métiers page 7

Changer de vie pour vivre son idéalpage 8 Les Îles fleuries à Verdun : quand le tourisme rend les affaires florissantes page 9

MétierProfessionnalisme, exigence, mais aussi passion et liberté sont les valeurs des artisans d’art lorrains. Ils nous en parlent… Pages 14 et 15

Portrait

David Boinnard : un artisan d’art labellisé Entreprise du Patrimoine vivant page 16

RepèresZéro charges pour l’embauche dans les très petites entreprises page 17

Parole d’experts : réflexes de crise page 18

Partenariat : champions du monde ! page 19

Au sommaire…

3HOMMES & MÉTIERS / N° 235 / MARS 2009

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DossierTOURISME ET ARTISANATArtisanat et tourisme : les deux domaines sont étroitement liés et porteurs de projets de développement. En Lorraine, pléthores sont les entreprises artisanales qui l’ont compris, même si, trop souvent, l’intérêt est concentré sur un nombre restreint de sites ou produits emblématiques. À quelques jours du printemps, Hommes & Métiers vous sert de guide pour tout comprendre et tout savoir. Pages 10 à 13

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Après s’être classé premier au niveau de la sélection dépar-tementale fin 2008, Monsieur Alain Bertaud, gérant de la

SARL Pierre et Habitat, vient d’obtenir le prix SEMA régional en février 2009, dans la catégorie Métiers de la tradition.Ce prix, institué par la SEMA (Société d’Encouragement aux Métiers d’Art) récompense les professionnels des métiers d’art qui se distinguent par leur savoir-faire et leur talent.Lors de la réunion du jury régional, Monsieur Alain Bertaud s’est distingué brillamment des autres candidats lorrains qui présentaient également des œuvres remarquables dans leur spécialité.Les travaux primés portaient sur la resti-tution et la restauration de chimères des rampants des frontons de l’église Sainte-Maurille à Vouziers (Ardennes).Ce travail a été réalisé en collabo-ration avec l’architecte en chef des Monuments historiques. La SARL

Pierre et Habitat a été créée en octobre 1998 et compte à ce jour neuf salariés dont deux apprentis.Spécialisée dans la taille, la pose de

pierre et la restauration du patri-moine ancien, elle intervient pour des collectivités terri-

toriales, des entreprises et des particuliers. La

formation constitue pour les dirigeants de la société un élément indispensable, c’est pourquoi elle

privilégie la trans-mission des savoir-faire et ses apprentis suivent leur forma-tion chez les Compagnons du devoir.

Félicitations à cette entreprise perfor-mante qui va maintenant concourir au niveau national.

SARL Pierre et Habitat

1, Le Carrefour - 55260 Lavallée

Tél : 03 29 75 07 08

Site Internet :

www.pierre-et-habitat.com

SARL Pierre et HabitatLauréat régional du Prix Sema 2008, catégorie Métiers de la tradition

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Des représentants de l’ACSAL (Association Challenge Sportif des Apprentis de Lorraine) ont remis à Jean-Pierre Masse-

ret, Président de la Région Lorraine, et à Hélène Bénabent, Vice-Présidente de la Région déléguée à l’Apprentissage, une image d’Épinal, signée, illustrant la 20e édition du Challenge d’Athlétisme des Apprentis de Lorraine qui s’est déroulée le 6 mars 2008.Partenaire de cette compétition, la Région encourage les jeunes apprentis à défen-dre les valeurs individuelles et collectives du courage, de la volonté, de l’effort et du dépassement de soi. L’ACSAL, qui organise cette manifestation, a souhaité remercier la Région pour son soutien en lui offrant une image d’Épinal, numérotée (tirée seulement à 200 exemplaires) et signée. Le Challenge d’Athlétisme de Vittel rassemble chaque année des apprentis de toute la Lorraine venus concourir dans différentes disciplines sportives.La 21e édition aura lieu le 26 mars 2009, au Centre de Préparation Olympique à

Vittel. La Région Lorraine soutient les apprentis en finançant notamment des équipements et des infrastructures immo-bilières dans les CFA et en proposant des aides pour de meilleures conditions de vie

(aides en matière de transport, d’héber-gement, de restauration, etc.).Grâce à cette politique, le nombre d’ap-prentis lorrains a augmenté de 17 % depuis 2004.

ACSALUne image d’Épinal offerte à la Région

Jean-Pierre Masseret (au centre) et Hélène Bénabent (à droite),

entourés des représentants de l’ACSAL.

Portes ouvertes dans les CFASamedi 21 mars 2009Les centres de formation d’apprentis (CFA) meusiens ouvriront leurs portes aux jeunes et à leurs familles le samedi 21 mars 2009. Une journée pour s’informer, s’orienter, visiter les établissements, rencontrer les professeurs, trouver un maître d’apprentissage… et découvrir de nombreuses animations sur les métiers et les filières de l’apprentissage (démonstrations, dégustations, mises en situation professionnelle…).

◗ Bar-le-Duc CFA Louis Prioux CFA Bâtiment de Pont-à-Mousson (dans les locaux du CFA L.-Prioux) CFA de l’ IndustrieEPL Agro et CFA agricole

◗ Stenay et Vigneulles-lès-HattonchâtelMaisons Familiale Rurale (dimanche 22 mars)Renseignements. : 08 00 57 24 55

À noter

5HOMMES & MÉTIERS / N° 235 / MARS 2009

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e régime d’imposition Micro BIC est le régime de plein droit (1) des entreprises individuelles lorsque le chiffre d’affaires hors

taxe annuel n’excède pas, à compter du 1er janvier 2009 :■ 80 000 euros hors taxe pour de la vente de marchandises, objets, four-nitures et denrées à emporter ou à consommer sur place ou de fourniture de logement ;■ 32 000 euros hors taxe pour les pres-tations de services.Si le chef d’entreprise commence son activité en cours d’année, les seuils sont appréciés prorata temporis en nombre de jours d’activité. Lorsque la personne exerce une activité de vente et une acti-vité de services, la totalité du chiffre d’af-faires ne doit pas dépasser 80 000 euros

et le chiffre d’affaires relatif aux acti-vités de services ne doit pas excéder 32 000 euros. La Loi de Modernisation de l’économie du 4 août 2008 instaure un dispositif permettant aux contribuables soumis au régime des micro-entreprises d’opter pour un versement forfaitaire libé-ratoire des cotisations sociales et de l’im-pôt sur le revenu, en fonction du chiffre

d’affaires ou des recettes mensuelles ou trimestrielles. Ce versement libératoire, effectué auprès d’un guichet unique, représente à la fois un allègement des prélèvements et une mesure de simplifi-cation en faveur des micro-entreprises.

(1) la personne soumise de plein droit au Micro BIC peut opter pour un régime d’imposition réel.

Mise au point

Régime fiscal de la micro-entreprise

Législation

Réforme du code des marchés publicsSuite aux réformes du Code des marchés publics issues des décrets de décembre 2008, les procédures liées aux commandes publiques ont été modifiées.Vous pouvez désormais accéder par Internet (http://oph-meuse.e-marchespublics.com) à l’ensemble des dossiers pour les mises en concurrence supérieures à 20 000 euros HT.Par ailleurs, les mises en concurrence supérieures à ce seuil et inférieures à 90 000 euros HT ne feront pas l’objet d’autres publicités.Si vous souhaitez répondre à une mise en concurrence comprise dans ces seuils, consultez régulièrement le site ci-dessus.

Contact :

OPAC de la Meuse - 15, rue du Moulin - BP 30195 - 55005 Bar-le-Duc Cedex

Tél. : 03 29 45 12 22

En bref…

6 HOMMES & MÉTIERS / N° 234 / MARS 2009

Seules les entreprises individuelles peuvent être soumises à ce régime fiscal

(toutes les sociétés en sont exclues).

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Janvier 2009ImmatriculationsTHIRIAT David

Nettoyage industriel et particulier55310 TRONVILLE-EN-BARROISGUNEY Sukru

Nettoyage locaux industriels et autres, véhicules monuments funéraires55500 MENAUCOURTALBERT José

Réparation automobiles mécanique, carrosserie 55700 STENAYGARAGE MARTIN CHAPELET

Réparation automobile, dépannage55100 VERDUNFR MENUISERIE

Tous travaux de menuiserie55260 VILLOTTE-SUR-AIREPLOMB ÉLEC

Étude, conception, réalisation, installation et dépannage en électricité55170 ANCERVILLELEREBOURG Séverine

Coiffure à domicile55170 AULNOIS-EN-PERTHOISDURAND Sophie

Coiffure à domicile55270 CHEPPYLAURENT Emmanuel – LORENOV’

Rénovation intérieure, extérieure, peinture, papier peint, carrelage, plâtrerie55150 REVILLE-AUX-BOISBOUCHAUD Patrick

Électricité, carrelage, plâtrerie, pose de menuiserie et petite maçonnerie55270 VARENNES-EN-ARGONNEPIEROT Jérôme

Plomberie, chauffage55700 STENAYVAL’STREET MOBILIER URBAIN

& COMMUNICATION SARL

Conception et fabrication, sous-traitance pose de signalétique routière55210 LACHAUSSÉEAUTO PRO-TEC EURL

Station de montage, entretien, réparation mécanique automobiles55200 COMMERCYPERIDONT Bernard SARL

Travaux de plâtrerie, pose de cloisons, neuf et rénovation55100 DUGNY-SUR-MEUSEEURL DIAGONAL ÉTAIN

Coiffure en salon55400 ÉTAINDE ANDRADE Sébastien

Travaux de maçonnerie générale55300 SAINT-MIHIEL

PAQUIER Dominique

Charpente, couverture, zinguerie, traitement de charpente, travaux de maçonnerie55300 APREMONT-LA-FORÊTMARTIN Philippe

Pose de carrelage et parquets55110 DUN-SUR-MEUSEVERDUN Fabien

Électricité générale55210 VIGNEULLES-LÈS-HATTONCHATELRESTAURANT LE MOULIN SARL

Plats à emporter55300 SAINT-MIHIELLOUIS PASCAL – T F B

Peinture intérieure, extérieure, vitrerie, revêtement sols et murs, plâtrerie55190 MELIGNY-LE-GRANDDRION Philippe

Petits travaux de bricolage, finitions55800 LAIMONT

RadiationsBOSETTI Christophe - LE MOULIN

55300 SAINT-MIHIELVente du FondsPASSETEMPS Jean-Claude

55300 MERCRINCessation pure et simpleGALMICHE Sébastien

55800 SOMMEILLESCessation pure et simpleALLARD Jérôme

55200 GEVILLECessation pure et simpleACHERE Jean-Marc

55290 BIENCOURT-SUR-ORGECessation pure et simpleNDJOMO MELLERIN Hélène

55100 VERDUNCessation pure et simplePATRIS Yannick

55260 CHAUMONT-SUR-AIRECessation pure et simplePAILLER Isabelle

55300 LACROIX-SUR-MEUSEVente du fondsDUVAUX Dominique

55100 VERDUNCessation pure et simpleTOUSSENEL Daniel

55130 SAINT-JOIRERetraiteOULAHLOU Mohamed

55100 VERDUNCessation pure et simpleCHEMINEAU Patrick

55150 GREMILLYFin d’activité saisonnière

MULLER Joël

55230 BILLY-SOUS-MANGIENNESCessation pure et simpleCOUMBA Gérard

55100 DUGNY-SUR-MEUSECessation pure et simpleBEZOT Alexis

55300 MECRINCessation pure et simpleTHYPHOX SA

55000 FAINS VEELDissolution de sociétéFERRY Mélanie

55500 LIGNY-EN-BARROISCessation pure et simpleAGENCEMENT DU PERTHOIS BT

MENUISERIE SARL

55170 BRAUVILLIERSLiquidation judiciaireCHAMPAGNE Étienne

55000 VAL-D’ORNAINLiquidation judicaireMARTIN Corinne

EURO FERMETURES

55000 BAR-LE-DUCLiquidation judiciaireJEANROY AUTO 55 SARL

55500 VELAINESLiquidation judiciaireCOLLET André

55270 VERYRetraiteCOLOMBIER Thierry

55120 RARECOURTCessation pure et simpleFORMONT André

55500 NANTOISCessation pure et simpleCALLONEGO Yann

55220 LES SOUHESMES-RAMPONTCessation pure et simpleDEROBE ANDRE

55140 RIGNY-LA-SALLECessation pure et simpleFURNON FRANCK

55300 MECRINCessation pure et simpleGROSJEAN Noël

55210 NONSARD LAMARCHELiquidation judiciaireRUHLAND Mathias

55290 MONTIERS-SUR-SAULXCessation pure et simpleMARTIN Francis

55100 VERDUNVente du fondsFRITSCH Bruno

55300 SAINT-MIHIELLiquidation judiciaireF AND J SARL

55000 FAINS VEELLiquidation judiciaire

Répertoire des métiers

7HOMMES & MÉTIERS / N° 235 / MARS 2009

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Depuis le 1er janvier 2009, le garage Martin de Verdun a changé de propriétaire. Pour Francis Martin le temps était

venu de passer le témoin. Monsieur et Madame Chapelet ont donc repris les rênes de l’entreprise et conservé le personnel.Titulaire d’un Bac Professionnel Mainte-nance Automobile et d’un CAP Carros-serie Réparation, Alexandre Chapelet a toujours eu « en tête » de s’installer, de prendre son envol, après dix ans en tant que salarié. Alors un jour « pas comme les autres », il se décide à franchir le cap. Soutenu dans son projet par son épouse, formatrice en informatique, il décide de se lancer dans ce qu’il pense être le parcours du combattant.

La reprise

Ses premiers pas l’amènent vers la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Meuse. Celle-ci possède un fichier d’arti-sans qui, proches de la retraite, souhaitent céder leur entreprise. Des prédiagnostics sont réalisés par les conseillers de la CMA pour étudier la viabilité de ces affaires et les proposer à d’éventuels repreneurs.Une première entreprise est proposée à Monsieur Chapelet. Le rapprochement

avec le cédant n’aboutira pas. Les recher-ches se poursuivent, avec le concours de Madame Carbillet de la Maison de l’Em-ploi. Cette dernière, qui travaille en parte-nariat avec le service transmission de la CMA, va proposer le garage verdunois à Monsieur Chapelet. Cette seconde piste sera la bonne. Dès lors, tout va aller très vite : contacts avec le cédant, avec les banquiers, Stage Préalable à l’Installa-tion, préavis… En peu de temps, l’affaire est conclue et le parcours tant redouté s’avère finalement moins compliqué que prévu.

Leurs débuts

La reprise se fait dans d’excellentes conditions. Pour assurer la transition avec la clientèle, une convention de tutorat, d’une durée de trois mois a été mise en

place entre les deux couples. En arrivant, le couple Chapelet a changé tout le système informatique afin d’être à la pointe technologique et en connexion avec la plate-forme technique.Les relations avec les salariés présents dans l’entreprise depuis de nombreuses années se passent bien. Réparateur agréé Citroën, Alexandre Chapelet propose les mêmes services que précédemment : dépannage et remorquage, carrosserie toutes marques, mécanique, vente de véhicules neufs et d’occasion, location de voiture en parte-nariat avec National CITER. Aujourd’hui, Monsieur Chapelet est content d’avoir franchi le pas. Du statut de salarié, il est passé à celui de chef d’entreprise. À ce titre, il doit en plus de l’atelier, gérer les relations avec la clientèle, les four-nisseurs. Pour la partie administrative, il est secondé par son épouse qui nous confie : « Je ne regrette pas d’avoir suivi le mouvement, aujourd’hui nous travaillons pour nous, c’est différent. »

Contact : Garage Martin-Chapelet

51 bis rue du Coulmier – 55100 Verdun

Tél. : 03 29 86 10 87 – Fax : 03 29 86 29 21

Le garage Martin–Chapelet vous accueille

du lundi au samedi de 8h00 à 12h00

et de 13h45 à 17h00.

Transmission-reprise d’entreprise« Changer de vie… pour vivre son idéal »

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Centre lorrain de formation des métiers de l’alimentationProgramme des stages professionnels

Intitulé Dates et durée

Conserverie (Ph. Reinhardt / E. Belot) Lundi 9 et mardi 10 mars 2009 après-midi

Nouvelles entrées « collection 2009 » (Frédéric Riffaud) Lundi 16 mars 2009 après-midi

Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène Alimentaire (GBPHA) (CEPROC) Lundi 23 et mardi 24 mars 2009 après-midi

Tartes salées / sucrées (C. Parmentelat) Lundi 30 mars 2009 après-midi

Volailles cuisinées au féminin (Frédéric Riffaud) Lundi 20 avril 2009 après-midi

Contactez la Fédération de la Boucherie-Charcuterie Traiteur de la Meuse - Laurence LIKAR - 50, route Nationale - 55200 Lérouville - Tél : 03 29 91 06 08

Formation

8 HOMMES & MÉTIERS / N° 235 /MARS 2009

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« N

ous avons démarré notre activité le 8 août 1998 et notre effectif est de

3 personnes. Le tourisme est étroite-ment lié à notre activité, la Ville de Verdun représentant un haut lieu du tourisme, d’histoire et de mémoire en Europe. »Symbole de la résistance française, la cité de Verdun est pour toujours syno-nyme de la plus grande bataille du XXe siècle, et elle conserve aujourd’hui les stigmates du passé : sites de combats, du souvenir, villages détruits, musées et sites muséographiques…

Tous ces éléments historiques contri-buent fortement à l’activité d’Aurore Oliveira : « Chaque année, l’école de Saint-Cyr nous commande des gerbes pour fleurir les monuments. D’autres établissements scolaires font égale-ment le déplacement et nous sollicitent pour des compositions déposées sur des sites historiques. Par ailleurs, des clients nous font également réaliser des petits bouquets pour fleurir le cimetière américain. »Depuis quelques années, elle a même sympathisé avec un client américain : « Chaque année, il vient en France, dans sa famille et il en profite toujours pour

faire un détour par notre magasin. Nous avons créé un véritable lien. »De façon générale, la gérante et son équipe font porter tous leurs efforts sur les produits proposés, l’accueil clien-tèle et le service. « Notre échoppe se veut conviviale, originale afin d’attirer, de fidéliser le client. Nous sommes très sensibilisés et conscients de l’impact du tourisme sur le développement de notre activité », conclut Aurore Oliveira.Aux Îles fleuries - 27 Avenue du Maréchal Joffre

55 100 Verdun - Tél. : 03 29 83 33 33

▶ Lire notre dossier pages 10 à 13 sur l’artisanat

et le tourisme

Les Îles fleuries à VerdunQuand le tourisme rend les affaires florissantes

9HOMMES & MÉTIERS / N° 235 / MARS 2009

C H E F S D ’ E N T R E PRIS E S A RTIS A N A LE S , CON J OIN T S COLL A BOR AT EU R S OU A S S O CI É S E T AU XILI A IR E S FA MILI AU X

10

1 FORMATIONS DIPLÔMANTES

2 INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE

3 GESTION COMPTABLE ET FINANCIÈRE

4 COMMERCIALISATION

5 RESSOURCES HUMAINES

6 ASPECTS JURIDIQUES ET RÉGLEMENTAIRES

7 SÉCURITÉ ET PRÉVENTION DES RISQUES

8 GESTION ENVIRONNEMENTALE

9 DÉVELOPPEMENT D’ENTREPRISE

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Formations à la gestion et au développement d’entreprise

fi nancées par le Fonds de Formation de la Chambre

Régionale de Métiers et de l’Artisanat

Programmes détaillés, calendriers,modalités d’accès, lieux de formation...Renseignements auprès de la Chambre

de Métiers et de l’Artisanat de votre département :

◗ Meurthe-et-Moselle au 03 83 95 60 60

◗ Meuse au 03 29 79 20 11

◗ Moselle au 0820 857 057 (0,12 euro TTC/min)

◗ Vosges au 03 29 69 55 55

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année est proche des 3,5 milliards d’euros et leur valeur ajoutée dépasse le milliard d’euros, ce qui est comparable à celle du reste de l’artisanat.L’artisanat soutient le tourisme et le tourisme contribue au développement de l’artisanat. Il suffit, pour s’en convaincre,

d’observer le comportement des visi-teurs qui, entre deux excursions, s’ar-rêtent chez l’artisan local pour découvrir son savoir-faire et ses produits. Pour l’ar-tisanat, le tourisme est un réel vecteur de développement économique et social. En réussissant à communiquer sur des

Pour illustrer l’interdépen-dance qu’il existe entre l’artisanat et le tourisme, il suffit de se pencher sur la constitution du Gouverne-ment, où ces deux entités

sont regroupées sous un même Secré-tariat d’État dirigé par Hervé Novelli. Une impression renforcée par la lecture d’une étude de l’Institut Supérieur des Métiers qui indiquait déjà en 1999 que « l’une des principales variables clés de l’arti-sanat était sa capacité à se positionner sur les marchés du tourisme ». De leurs côtés, les professionnels du tourisme, réunis au Sénat en 2002, s’accordaient à reconnaître que l’artisanat a véritable-ment « boosté » leur secteur depuis une vingtaine d’années.

Le principe des vases communicantsEn Lorraine comme ailleurs, on a, en effet, assisté à un regain d’intérêt, à la fois ample et profond en faveur des acti-vités culturelles. Toutes se développent : des circuits touristiques des communes aux traditions artisanales reconnues. Parallèlement, le poids économique des métiers d’art ne cesse de progresser. Le chiffre d’affaires qu’ils génèrent chaque

Artisanat et tourisme

« Des enjeux communs, des partenaires naturels »

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InterdépendanceDossier

Artisanat et tourisme : les deux domaines sont étroitement liés et porteurs de projets de développement. En Lorraine, pléthores sont les entreprises artisanales qui l’ont compris, même si, trop souvent, l’intérêt est concentré sur un nombre restreint de sites ou produits emblématiques. À quelques jours du printemps, Hommes & Métiers vous sert de guide pour tout comprendre et tout savoir.

Si artisanat et tourisme font cause commune dans le milieu rural, des initiatives intéressantes

sont construites dans les villes grâce notamment au FISAC (Fonds d’Intervention pour les

Services, l’Artisanat et le Commerce).

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10 HOMMES & MÉTIERS / N° 235 / MARS 2009

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activités à même d’attirer du public, nos quatre départements induisent des effets directs et indirects sur la vie des territoires.Les élus locaux et les collectivités l’ont compris et interpellent depuis quelques années les Chambres de Métiers et de l’Artisanat pour développer des projets dans ce domaine. Ainsi, la compagnie consulaire mosellane a organisé, ces dernières années, des Journées Portes Ouvertes dans les entreprises artisanales pour contribuer à la valorisation de savoir-faire artisanaux, mais aussi pour promou-voir certains territoires de communautés de communes. Une démarche similaire fut d’ailleurs conduite par son homologue vosgien en mars 2008 avec le concours d’une centaine d’artisans, ou encore par la CMA de la Meuse avec « Les Rencon-tres d’octobre ». Enhardis dans leurs

un professionnel qui peut potentielle-ment recruter. Or, quand des emplois se créent, des hommes et des femmes s’installent avec leurs familles, consom-ment et animent la vie locale. Au travers de la dynamisation d’un territoire, c’est tout un secteur géographique qui s’enri-chit. Nombre de petites communes ont ainsi tiré leur épingle du jeu en adoptant cette méthodologie. Après une désertifi-cation de nos campagnes, on constate un véritable retour aux racines avec le maintien, voire l’ouverture, de boulange-ries et autres activités artisanales dans des villages jusqu’alors oubliés.Les projets touristiques autour de l’arti-sanat nécessitent cependant de répon-dre à des impératifs de rentabilité. Ils doivent offrir une taille et une diversité de gammes de services satisfaisantes, tout en étant sensibles à des facteurs

ouvertures aux clientèles extérieures, les acteurs des territoires ruraux ont compris l’intérêt qu’ils pouvaient tirer de l’association de l’image de leurs commu-nes avec une activité artisanale déten-trice d’un fort pouvoir d’attraction. Mieux encore, cette capacité d’attraction de leur territoire peut être mise au service d’une stratégie d’implantation de nouvel-les activités entrepreneuriales.

Création d’emplois et d’un tissu socialToujours selon le même principe que « ce qui est bon pour l’un l’est aussi pour l’autre », les espaces ruraux n’hésitent effectivement plus à courtiser des entre-prises artisanales pour les inciter à s’im-planter sur leurs territoires et créer de l’activité touristique. L’artisan, qui voit ses commandes s’accroître, est alors

Michel Obiegala, Président du Comité Régional du TourismeHommes & Métiers : Les artisans sont des prescripteurs de l’offre touristique de leur ville et des ambassadeurs de leur Région. De leurs côtés, comment les professionnels du tourisme opèrent-ilspour faire de l’artisanat un argument de valorisation de la ville aux yeux des visiteurs ?

Michel Obiegala : L’identité de la Lorraine est une accumulation d’éléments prestigieux et sophistiqués qui émaillent notre Histoire, notre terroir et notre style de vie. De la même manière qu’il y a un style de vie provençal, il y a une spécificité et un art de vivre lorrain. Les métiers d’art en font pleinement partie et c’est la raison pour laquelle les professionnels du tourisme devront inclure cette dimension dans leurs actions de promotion et de développement.

Hommes & Métiers : La Lorraine possède une forte activité artisanale autour des métiers d’art et des produits du terroir. Comment le CRT contribue-t-il à la promouvoir ?

M. O. : Les métiers d’art se retrouvent en filigrane dans la communication générale touristique mise en place par le CRT. Dans la politique éditoriale (brochures, affiches etc.), sur le site Internet du CRT par le biais d’une rubrique dédiée au savoir-faire, sur des Salons sous forme d’animations et par le biais de visuels dans nos campagnes de promotion.

Hommes & Métiers : La promotion des produits artisanaux de notre région est souvent liée à des maisons ancestrales (le macaron de Boulay, la madeleine de Commercy…). Quelle place cela laisse-t-il aux nouvelles initiatives ? Comment peuvent-elles obtenir une visibilité identique ?

M. O. : Hormis les grandes marques, le client d’aujourd’hui cherche également des produits innovants de qualité. C’est probablement en adoptant des stratégies de niche que de nouvelles initiatives pourraient trouver un écho favorable sur les marchés.

3 questions à…

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nes, pour la compréhension de leur envi-ronnement et pour la singularité.

Métiers d’art et produits du terroirL’autre caractéristique de cette rela-tion entre l’artisanat et le tourisme est, comme nous l’indiquions précédemment, cet encrage très marqué vers les métiers d’art.Les professions qui y sont rattachées répondent parfaitement aux attentes et recherches de celles et ceux qui partent à la découverte de nouveaux produits, de nouvelles créations.Leur force réside d’abord dans la maîtrise de savoir-faire traditionnels que ces artisans ont progressivement réussi à adapter et à compléter avec les outils modernes, tout en veillant à ne pas les dénaturer, à ne pas les trahir. Face à de telles attentions, le public porte un regard bienveillant, qui se double d’une admiration, pour le semblant de vie communautaire pratiqué par ces chefs d’entreprise.C’est, en effet, l’une des caractéristiques de ces passionnés (cf. pages 14 et 15) que d’échanger beaucoup d’informations informelles, de partager des goûts, des tendances en discutant avec leurs collè-gues, leurs clients, leurs fournisseurs, etc. Les artisans d’art aiment à se regrouper pour distribuer leurs produc-

tions dans les foires, les expositions, voire dans certains quartiers ou villages, créant ainsi une proposition touristique à part entière. Et de là naît un paradoxe propre à ces professions, à savoir qu’el-les sont en concurrence sans le ressen-tir. L’intérêt du public est de toute façon lié à ce rassemblement, où chaque arti-san pense posséder ses propres compé-tences pour séduire les curieux.Cet accès privilégié à une technique parti-culière, à la maîtrise d’une matière et à la volonté de la partager, engendre un intérêt manifeste, donc du tourisme. Le Salon de l’Excellence, qui se tient annuel-lement depuis trois ans dans une ville de la région Lorraine, a basé une partie de son succès sur l’accès offert par des chefs d’entreprise à des connaissances très particulières.À partir de ce constat et de la volonté d’organisation de ces métiers, les collec-tivités et les chambres consulaires contri-buent au développement de ces actions plébiscitées par les familles. L’essor des Journées Nationales des Métiers d’Art en est aussi, sûrement, un autre beau témoignage. Semblant d’abord très exclusifs, les métiers d’art n’hésitent plus dorénavant à s’associer avec les activités artisanales construites autour des produits du terroir, seconde valeur refuge d’un succès touristique. Le maca-ron de Nancy, de Boulay, la madeleine de Commercy ou de Liverdun, le miel de sapin des Vosges, la dragée de Verdun, le charbon lorrain, la mirabelle, la berga-mote, la quiche, la tarte à l’oignon, etc., renvoient tous à notre histoire, à nos raci-nes, à une certaine forme d’authenticité que notre ère industrielle a cru bon de délaisser. Les touristes sont friands de ces spécialités artisanales et confèrent à notre région une place de premier plan sur la diversité des produits proposés.Pour répondre à cette demande, des circuits mêlant gastronomie et artisanat d’art se sont créés. Lors de parcours touristiques, les participants sont ainsi invités à s’arrêter sur des pôles dégus-tation où des chefs proposent des menus autour de produits du terroir et où des objets des métiers d’art sont présentés. Une façon « de boucler la boucle » et d’attester, une fois de plus, qu’artisanat et tourisme sont aujourd’hui indissociables.

comme la localisation et les caractéristi-ques géographiques, la richesse du patri-moine, sans oublier, bien évidemment, l’accessibilité fortement liée à la qualité des infrastructures.La valorisation touristique de l’artisa-nat est donc un domaine d’intervention croissant des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, notamment en milieu rural, avec des projets se situant souvent à la croisée des thématiques patrimoine, tourisme et culture. Et de fait, lorsque l’on découvre le cristal de Meisenthal ou de Saint-Louis pour la Moselle, les émaux de Longwy pour la Meurthe-et-Moselle, la confiture de groseilles épépinées à la plume d’oie pour la Meuse, l’imagerie d’Épinal et la lutherie pour les Vosges, c’est une plongée dans notre histoire et nos traditions que l’on entreprend.Et, si ces métiers sont représentatifs de notre culture séculaire, de notre savoir-faire traditionnel, ils le sont aussi de l’adaptation continue à la modernité. En outre, ils valorisent la beauté et l’origina-lité au travers des objets et des œuvres créés, mais aussi par le patrimoine mobi-lier et architectural qu’ils contribuent à entretenir et à préserver.Or, à une époque où la standardisation se développe, où les repères culturels s’estompent, où le temps s’accélère, on constate un regain d’intérêt très net et très profond des individus pour leurs raci-

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InterdépendanceDossier

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Les foires, marchés et Salons artisanaux contribuent à la valorisation de savoir-faire,

mais aussi à la promotion de certains territoires.

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Une troisième voie intéressanteL’hégémonie des métiers d’art en matière de tourisme ne doit cependant pas nous faire oublier que d’autres activités arti-sanales vivent du tourisme de façon plus ou moins indirecte. L’intégration du développement durable dans l’activité de certaines entreprises s’est avérée une nouvelle piste intéressante. Elle conduit une clientèle particulière à se déplacer pour observer et comprendre le fonc-tionnement de nouveaux produits sur un terrain d’application. Une entreprise mosellane ayant joué le jeu de la péda-gogie à propos de panneaux solaires, pompes à chaleur et autres produits de géothermie, a été dernièrement surprise d’accueillir des visiteurs autres que lorrains. La voie est ainsi ouverte à la perspective d’un tourisme artisanal qui ne passe plus seulement par le plaisir de la bouche ou des yeux, mais également par le souci de découvrir des énergies nouvelles qui apportent des réponses aux attentes des consommateurs prove-nant d’ailleurs, principalement d’espaces urbains. Enfin, si l’artisanat est souvent étroitement lié au tourisme, par une rela-tion de déplacement de population sur un site géographique précis, il existe, à côté, des entreprises qui travaillent pour des activités touristiques. La société

Llopis Balloons, implantée à Delme, s’est ainsi spécialisée dans la fabrication de montgolfières. Et sur le créneau du trans-port touristique, on pourrait également citer l’entreprise Navig’France à Lagarde, qui répare et loue des bateaux pour parti-culiers et professionnels. Tous les exem-ples cités au travers de ce dossier sont autant de spécialités qui font notre fierté et la renommée de notre région. Comme nous venons de le voir, le tourisme peut

L’artisanat de la LorraineLa Lorraine est une immense vitrine à la gloire du cristal,

mais aussi de la faïence, des émaux, de la lutherie, de l’imagerie, etc.

La faïence lorraine prit son essor au XVIIIe siècle. Lunéville (1723), Saint-Clément, Sarreguemines (1790), Longwy, sont les fleurons d’un art qui rendit célèbre cette merveilleuse faïence lorraine. Les émaux en relief ou en cristal de Longwy sont mondialement connus.Au XVIIIe siècle s’épanouit aussi, en Lorraine, l’art du verre, plus exactement du cristal : Meisenthal (1702), Portieux (1705), Baccarat (1764), Vannes (1765), Saint-Louis (1586), Daum, etc. Tous des noms prestigieux, grâce au savoir-faire incomparable de leurs artistes, qui ont fourni la plupart des grandes cours royales au XIXe siècle.Daum, sans négliger le verre, a développé la fameuse Pâte de Verre, dont Gallé et quelques autres artistes ont, par leur incomparable génie, donné les lettres de noblesse à un art nouveau.Également célèbres, les Broderies de Lunéville et les extraordinaires Images

d’Épinal créées au XVIIIe siècle par Pellerin. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises perpétuent encore avec talent ce savoir-faire.

Histoire donc constituer un véritable outil pour l’organisation d’une dynamique de déve-loppement économique du secteur des métiers. Conscient de la richesse du patrimoine artisanal lorrain, on peut aujourd’hui se montrer raisonnablement confiant, et ce malgré une conjoncture peu favorable.Les possibilités de croissance de ces métiers liés au tourisme demeurent nombreuses, pour peu que les chefs d’entreprises, qui s’engouffreront sur ce marché, sachent faire preuve de dyna-misme et d’inventivité. C’est en propo-sant des activités ludiques et interacti-ves, des mises en scènes innovantes, conviviales et à la portée de tous, que ces professionnels continueront à séduire des visiteurs dans l’attente de parcours de découverte. L’un des principaux ensei-gnements du panorama présenté ici est que le tourisme et l’artisanat ont besoin l’un de l’autre pour se développer. Ils sont des partenaires naturels pour élaborer une politique ambitieuse de l’offre répon-dant parfaitement aux demandes nouvel-les des touristes d’aujourd’hui.Avec des savoir-faire hors pair qui se déclinent de multiples façons sur les quatre départements lorrains, ce sont autant de gages de créativité et de renommée que nous possédons. Autant de métiers de tradition et de passion, autant de destinations touristiques à découvrir ou redécouvrir...

Les métiers d’art et les produits du terroir sont naturellement associés au tourisme. Pour

autant, d’autres pistes existent comme celle du développement durable ou celle d’activités

liées aux outils touristiques, comme par exemple la construction de montgolfières.

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Qu’on vienne à l’artisanat d’art après un premier parcours professionnel, une autre formation ou après la 3e, la condition sine qua non pour

rentrer dans ces métiers est de se former afin d’en maîtriser les techniques. Ici, pas d’amateurisme. La connaissance des savoir-faire s’acquiert par un rigoureux apprentissage et par la pratique. Le geste se transmet. La tradition fonde souvent le métier, mais les professionnels des métiers d’art sont aussi des créateurs : ils inventent leur propre style. Laurent Weiss, Prix National SEMA (Société d’En-couragement aux Métiers d’Art) en Créa-tion Contemporaine 2007, installé depuis six années à Agincourt (54) sous l’ensei-gne « Saul’y Tresse », a une approche très personnelle de l’art de la vannerie. Ses créations n’ont rien à voir avec les productions traditionnelles : « Je ne peux imaginer mon travail que sous un angle créatif. Tresser des paniers n’est pas de l’artisanat d’art à mon sens. À partir des techniques, je réalise des sculptures végétales pour animer un paysage, créer une scénographie. Je travaille la matière vivante, la plante en terre, pour sculpter des éléments architecturaux dans les

jardins. Au printemps, ils se couvriront de feuilles. Je me partage entre le travail des matières vivantes et le tressage en sec. Je peux aussi utiliser cette dernière tech-nique sur d’autres matériaux que l’osier : des caoutchoucs, des résines… » Laurent Weiss s’est formé à l’École nationale de vannerie à l’âge de quarante ans, « avec un prof’ Meilleur Ouvrier de France et tous les bouquins qui existaient sur le métier ». Auparavant, des études de pharmacie… puis de paysagiste. Quinze années dans la téléphonie portable, huit ans à la tête d’un bar-tabac-presse. Reconversion radicale. Tout de suite, Laurent Weiss a fondé sa démarche sur l’exigence et l’originalité. « Comme j’avais une bonne expérience dans le marketing, j’ai développé un marché qui n’existait pas autour de la création contemporaine. »

« Ne jamais devenir des exécutants »« On apprend le métier pour avoir un outil. Savoir le geste, dit-il. Ensuite, on invente de nouveaux produits, avec de nouvelles matières. Sinon, le métier se meurt. Je défends aussi l’idée que nous devons en rester les détenteurs : je suis partisan de l’alliance créateur-artisan d’art. Le créateur

confiant à l’artisan d’art, la réalisation du proto-type… et non l’exé-cution en série. » Le bijoutier Jacky Schwartz insiste aussi sur le profes-sionnalisme : l’artisanat d’art implique nécessairement de maîtriser un métier et d’y apporter la créativité. Trois années d’apprentissage auprès de maîtres bijoutiers et trois années de perfectionne-ment lui ont permis d’apprendre les tech-niques du bijou et de la pâte de verre. Il allie les deux dans la création de pièces inspirées de l’École de Nancy, très appré-ciées dans la ville de l’Art nouveau. Il a fondé son atelier à Bainville-sur-l’Eau en 1969. Il se sent vraiment artisan d’art « et non artiste, comme me désignent mes clients. Comme si le terme d’artisan avait un sens péjoratif. Pour moi, c’est exac-tement le contraire. Nous sommes des gens de métier, détenteurs d’un savoir-faire sophistiqué que nous mettons au service de notre imagination, de notre sens artistique, pour un client. C’est pour-quoi je suis inquiet de voir la confusion s’installer aujourd’hui avec des non-profes-sionnels qui se qualifient d’artisans d’art. J’accueille régulièrement des visites dans mon atelier pour expliquer mon travail. Alors, pour les visiteurs, le terme "artisan d’art" prend tout son sens. »« Les clients restent sensibles au savoir-faire », considère Sylvain Amaglio, 33 ans, ferronnier d’art dans la Meuse. C’est le bouche-à-oreille qui le fait connaître. Dans une activité concurrencée par les tech-niques industrielles, il constate que le

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S L’artisanat d’art conjugue savoir-faire et création artistique. La maîtrise du geste, la connaissance de la matière permettent de donner libre cours à l’imagination et la créativité. Professionnalisme, exigence, mais aussi passion et liberté sont les valeurs des artisans d’art lorrains. Ils nous en parlent…

Artisans d’artMétier

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L’exigence au service de la création

Entreprise Ferstler.

Laurent Weiss.

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marché de l’artisanat d’art reste porteur « pour peu qu’on soit très professionnel : ce qu’on fait, les machines ne peuvent pas le faire. Je fabrique toutes mes volutes, ça nous donne du travail (il emploie deux salariés). Je pourrais utiliser les nouvelles technologies mais

je trouve qu’en forgeant nous-mêmes, le rendu est plus vivant. » S’il se voit surtout artisan, aimant le travail bien fait, il recon-naît que la dimension créative le motive beaucoup, de même que ses salariés. Le sur-mesure, la personnalisation, ce sont d’ailleurs des arguments de vente, en plus de la fabrication manuelle. « La difficulté pour nous, c’est qu’il nous faut allier savoir-faire, créativité et producti-vité car les charges sont les mêmes que pour toutes les entreprises. Je m’attache beaucoup à la formation pour amener les jeunes intéressés par le métier à attraper le coup de main par la pratique, la prati-que, la pratique. »

Lutter contre l’amateurismeÀ Montbronn en Moselle, la famille Ferst-ler, héritière des savoir-faire de la finition sur cristal, perpétue les gestes de la taille, la gravure, le polissage, décors, sablage, finitions à la main, à l’acide… « Il faut se battre à chaque instant pour continuer, pour que se transmette le savoir », confie l’épouse d’Alain Ferstler, impliquée dans l’entreprise aussi bien dans la gestion administrative que la création. « Il y a encore de la demande pour une fabri-cation artisanale, se réjouit-elle. Ce qui nous démarque et fonde notre succès, c’est le travail bien fait, la qualité. On est envahi par des articles de toutes sortes et notre savoir-faire crée la différence. » Elle regrette qu’aujourd’hui, l’artisanat d’art soit

moins sélectif : « L’amateurisme cause beaucoup de tort aux professionnels. »L’entreprise, qui emploie une quinzaine de personnes, participe à de nombreux Salons. Elle réalise son chiffre d’affaires pour 65 % à l’export : Europe, États-Unis, Chine, Moyen-Orient… Dans son atelier d’Aydoilles dans les Vosges, Guy Vuilleme-not, plasticien-céramiste, ouvre d’autres horizons sur les valeurs de l’artisanat d’art. « Je ne mets pas de différence entre art, artisanat, expression artistique. Au-delà du travail de savoir-faire ultra-technique, de l’ennoblissement de la matière », Guy Vuillemenot considère la création avec une approche spirituelle : « Un bol, c’est un objet qui a une fonction. En expression artistique, c’est un objet qui peut sortir de la fonction, en s’inspirant juste de la forme. La conception de l’art qui me plaît le plus : dire l’indicible. Parfois, les mots manquent et l’expression va se libérer à travers la matière, la couleur, la ligne… »S’il souligne le long travail d’apprentissage

pour apprendre les lois de la matière, il ajoute, humble : « Notre activité reste un jeu entre le maître d’œuvre et la matière. Une conversation. Une interaction. » À propos du geste : « C’est tout le corps qui est à l’œuvre, au-delà du mental, du travail manuel. Intelligence de la main, du corps. L’exigence a la première place. Exigence de cohérence avec soi. » Guy Vuillemenot réconcilie l’artisan et l’artiste.

Vos CMA soutiennent les métiers d’art du projet

professionnel au démarrage d’activité :

◗ CMA 54 : 03 83 95 60 60 / délégué SEMA* : Laurent

Weiss - [email protected]

◗ CMA 55 : 03 29 79 75 19 / déléguée SEMA* : Sylviane

Varnier - [email protected]

◗ CMA 57 : 03 87 39 31 68 / déléguée SEMA* : Patricia

Moinard - [email protected]

◗ CMA 88 : 03 29 69 55 52 / déléguée SEMA* : Isabelle

Molin - [email protected]

Délégué SEMA régional – Chargé de Mission Métiers

d’Art à la Région Lorraine : Christophe de Lavenne

Tél. : 03 83 54 20 00 - [email protected]

*Découvrez la SEMA sur metiersdart-artisanat.com

Artisans d’art, faites-vous connaître grâce

à l’annuaire officiel des Métiers d’art de France :

www.annuaire-metiersdart.com

Zoom

Professionnels et artisans d’artPassementier, bimbelotier, écailler, sans compter le célèbre plumassier…

quel est leur point commun ? Ils exercent l’un des 217 métiers d’art

dont la liste a été fixée par décret ministériel en 2003

(liste sur www.annuaire-officiel-metiersdart.com).

Les métiers d’art se définissent par une technique essentiellement manuelle

mise en œuvre par un professionnel hautement qualifié, par une production d’objets

uniques ou de petites séries.

On distingue trois familles : restauration, tradition, création contemporaine.

La Lorraine est riche de près de 1 000 professionnels des métiers d’art.

Avec 450 entreprises et ateliers de métiers d’art répertoriés, les 26 centres

de formation aux métiers d’art, www.metiersdart-lorraine.org est l’un

des principaux portails régionaux des métiers d’art en France. Chaque

professionnel des métiers d’art en Lorraine peut y avoir gratuitement

sa fiche de présentation.Contact : 03 83 54 20 00 ou [email protected]

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Jacky Schwartz et Cyril, son fils,

qui l’a rejoint à l’atelier. Sylvain Amaglio.

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Passionné de musique en géné-ral, et plus particulièrement de musiques anciennes, David Boinnard rêve, adolescent, de fabriquer des clavecins.

Il s’oriente alors vers des études d’ébé-niste/marqueteur, formation la plus en adéquation avec ses désirs.Après avoir obtenu sa maîtrise, David Boinnard démarre son activité en ébénis-terie/restauration à Lille, en 1978.Puis, il s’installe en Meuse en janvier 1979 et très rapidement, il se dirige vers la fabrication d’instruments de musique.Depuis 1980, David Boinnard fabrique des clavecins de facture historique de tous types : virginal, clavicorde, muse-laar, clavicytherium, instruments à cordes pincées ayant connu leur apogée en Europe au XVIIe et XVIIIe siècles.L’atelier David Boinnard est spécia-lisé dans la reproduction d’instruments anciens. Chaque pièce fait l’objet d’études organologiques approfondies et permet à l’artisan de retrouver et de redonner vie à des secrets de fabrication. En 2006, David Boinnard s’est vu décerner le label « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Ce label, créé par la loi du 2 août 2005, constitue une prodigieuse reconnais-sance pour une entreprise « qui détient un patrimoine économique, composé d’un savoir-faire rare, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité et circonscrit à un territoire ».Le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » représente une référence pour les consommateurs, clients et prescripteurs souhaitant l’intervention d’un profession-nel reconnu pour son respect du métier et son aptitude à l’exception. Actuellement, seules quelques entreprises meusiennes sont parvenues à l’obtenir. Depuis quel-ques années, David Boinnard se spécia-lise dans la fabrication d’instruments très

anciens, datant du XVe siècle.Il travaille avec un collaborateur Domini-que Klein recruté en 2007 avec lequel il forme une solide équipe.Différentes espèces de bois sont utilisées pour la fabrication des instruments : bois indigènes, chêne, merisier, sycomore, bois précieux (ébène, buis…), les trois essences les plus usitées restant le tilleul, le peuplier et l’érable. Le clavecin est un instrument qui n’est jamais rentré dans l’ère industrielle, il a toujours été construit avec des bois locaux, aussi, David Boin-nard essaie, en fonction du pays d’origine de la commande, de reproduire l’instru-ment avec les mêmes essences utilisées localement. Les bois sont sélectionnés en fonction de leur qualité acoustique, méca-nique et en dernier lieu esthétique.La facture instrumentale consiste à produire un instrument qui résiste dans le temps et qui présente des qualités acous-tiques. Étrange et indispensable équilibre entre ces deux paramètres…Les « petits instruments » nécessitent un à deux mois de travail, contre six mois pour les « grands instruments ».La clientèle se décompose en trois types : les professionnels (clavecinistes, musiciens…), les amateurs (adultes et enfants jouant de la musique), les écoles de musiques et autres structures.David Boinnard n’oublie jamais que l’ins-trument qu’il fabrique doit correspondre à la personnalité artistique de celui qui va le posséder.

Un instrument représente une histoire, il engendre des sentiments et génère la réalisation musicale de son propriétaire.L’instrument doit convenir au client, le conseil du chef d’entreprise est alors essentiel.David Boinnard peut reprendre l’instru-ment ou le modifier afin de répondre au mieux aux attentes du client.David Boinnard travaille en réseau : envi-ron 15 facteurs de clavecins sont implan-tés sur la France. Il traite des commandes avec les pays d’Europe, les États-Unis…Des contacts sont actuellement engagés avec l’Australie.Le site Internet dont il dispose engendre des contacts multiples.La facture de clavecins est appelée à

perdurer, selon David Boin-nard.« C’est un vrai métier avec des exigences comme dans toute profession, et mon objectif est d’évoluer en continuant d’être à l’écoute de la clientèle et en poursuivant mes recherches. »

Atelier David Boinnard

6 rue de l’église

55 250 Foucaucourt-sur-

Thabas

Tél. : 03 29 70 76 27

Site :

david.boinnard.

free.fr

David BoinnardUn artisan d’art labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant

PortraitMétier

Un clavicythérium.

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MeuseRepères

Pour aider les petites entreprises

qui veulent embaucher en 2009,

une aide exceptionnelle leur

permet désormais d’exonérer

totalement de charges patronales

toute embauche réalisée au niveau

du SMIC depuis le 4 décembre

2008. L’aide est ensuite dégressive

jusqu’à 1,6 SMIC.

E lle est réservée aux entreprises de moins de 10 salariés et aux gains et

rémunérations versés de janvier 2009 à décembre 2009. Le salarié doit être embauché dans le cadre d’un CDI ou d’un CDD d’au moins un mois.

Comment faire ?L’aide mentionnée ci-dessus est gérée par le Pôle Emploi (nouvelle institution issue de la fusion ANPE/Assedic), auquel la demande d’aide doit être adressée par l’employeur au moyen du formulaire Cerfa n° n° 13838*01 que vous pouvez télécharger sur www.entreprises.gouv.fr/zerocharges.

Quel est le montant de l’aide ?L’aide s’applique au titre des gains et rémunérations versés ouvrant droit à la réduction dite « Réduction Fillon », avec laquelle elle se cumule.Le montant de l’aide est égal à la rémuné-ration brute soumise à cotisations multi-pliée par un coefficient. Le coefficient est déterminé par l’appli-cation de la formule suivante : Coefficient = (0,14/0,6) × [1,6 × (montant mensuel du SMIC/rémunération mensuelle brute hors heures supplémentaires et complé-mentaires) - 1]. Ainsi, par exemple, pour un salarié rémunéré au SMIC, soit 1 321,02 euros bruts mensuels :

le coefficient sera égal à : (0,14/0,6) × [1,6 × (1 321,02/1 321,02) - 1] = 0 ,14 et le montant de l’aide mensuelle sera de : 1 321,02 x 0,14 = 184,943 euros.

Retrouvez un tableau présentant plusieurs montants d’aide en fonction du salaire sur www.entreprises.gouv.fr/zerocharges.

Quelles sont les possibilités de cumul ?L’aide à l’embauche peut être cumulée avec l’allègement général de cotisation sur les bas et moyens salaires (« Réduc-tion Fillon »).En revanche, le bénéfice de cette aide ne peut se cumuler avec celui des dispositifs suivants : ■ aide à l’insertion par l’activité écono-mique ;■ aide au titre des contrats d’avenir ;■ aide au titre des contrats initiative-emploi ;■ aide au titre des CI-RMA ; ■ aide aux entreprises adaptées et centres de distribution de travail à domi-cile ; ■ aide au titre des contrats d’accès à l’emploi ; ■ aide au titre des contrats d’apprentis-sage.

Si l’embauche est réalisée par un employeur de personnel des hôtels, cafés et restaurants (HCR), susceptible de bénéficier de l’aide spécifique à ce secteur, prévue à l’article 10 de la loi du 9 août 2004, l’employeur doit opter, pour chaque recrutement, entre l’aide à l’embauche dans les TPE et l’aide dans le secteur des HCR.

Renseignements :

CMA au 03 29 79 76 60

ou www.entreprises.gouv.fr/zerocharges

Plan de relance économiqueZéro charges pour l’embauche dans les très petites entreprises

Gérer les RH dans l’entreprise artisanale

Encore quelques places… L’objectif de l’opération : bénéficier et s’inspirer des méthodes des entreprises artisanales les plus performantes pour développer sa propre entreprise.Des entreprises vieillottes, passéistes, exclusivement traditionnelles, ringardes…Ancrés dans les représentations, beaucoup n’ont pas vu l’évolution de l’artisanat… Passant de 2 000 salariés à plus de 8 000 entre 1970 et 2000 en Meuse, l’artisanat s’adapte, traverse les crises, se développe et bien sûr se modernise.Mercredi 4 février, dans les locaux de la CAPEB, les entreprises artisanales les plus performantes ont témoigné des raisons de leur réussite. À l’origine de cette efficience, nous trouvons toujours une méthode particulière de gestion des ressources humaines. L’expérience, le talent, la compétence, la créativité, la personnalité… de l’artisan, de son conjoint, de ses collaborateurs construisent les relations sociales en entreprises, ces conditions doivent être formalisées comme source d’inspiration pour l’ensemble du secteur artisanal.L’ARACT Lorraine avec le soutien du Conseil Régional et de la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de la Meuse lance une action collective inédite afin d’accompagner les artisans dans le développement de la compétence « ressources humaines ».Rejoignez les entreprises participantes, il reste encore quelques places.Renseignements : CMA au 03 29 79 76 60

La prime exceptionnelle d’intéressementDans les entreprises ayant conclu un accord d’intéressement, ou un avenant à un accord en cours, à compter du 4 décembre 2008 et au plus tard le 30 juin 2009, et applicable dès cette même année (2009), l’employeur peut verser à l’ensemble de ses salariés une prime exceptionnelle d’intéressement.Cette prime est exonérée de toutes cotisations et contributions d’origine légale ou conventionnelle rendues obligatoires par la loi, à l’exception de la CSG, de la CRDS et du forfait social de 2 %. Son montant est plafonné à 1 500 € par salarié. Le versement de la prime doit intervenir le 30 septembre 2009 au plus tard. Cette prime peut faire l’objet de versements fractionnés à la condition qu’aucune de ces fractions ne soit versée postérieurement à cette date. Le versement de la prime doit apparaître soit sur une ligne spécifique du bulletin de paie du mois de versement, soit sur un document annexe ou annexé au bulletin de paie ou tout autre mode de notification écrite.

Quels sont les salariés concernés ?

Si l’employeur décide de verser une prime exceptionnelle, celle-ci doit bénéficier à l’ensemble des salariés de l’entreprise.

Comment est-elle répartie

et quel est son montant ?

La prime exceptionnelle peut être répartie : uniformément entre les salariés ; ou selon des modalités de même nature que celles prévues par l’accord d’intéressement ou l’avenant à cet accord. Renseignements : CMA au 03 29 79 76 60

En bref…

17HOMMES & MÉTIERS / N° 235 / MARS 2009

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RégionRepères

La crise économique est dans

tous les esprits et provoque

des difficultés croissantes

sur les activités des entreprises,

l’emploi, les liquidités et la finance

jusqu’à entraîner une chute

vertigineuse de notre moral et une

entame sérieuse de la confiance,

cette vertu qui fait habituellement

avancer notre monde.

Il est grand temps de réagir, de répon-dre par l’opposition et la rupture à ce qui

nous est imposé par la fatalité. Comme le soulignent avec vigueur les experts comptables, la gestion d’entreprise, de PME dans la tempête financière, réclame de se prendre en main et de s’activer en urgence et avec bon sens dans cinq direc-tions salvatrices.

1. Le suivi des liquidités et du « cash »■ Accélérer l’encaissement des créances par une vigilance accrue et une attention maternelle aux survenances de retard.■ Examiner régulièrement les balances âgées de clients produites par la fée informatique.■ Activer le processus de facturation et réduire les délais accordés aux clients quitte à sacrifier des remises encoura-geantes.■ Limiter judicieusement le contenu et l’importance du stock.■ Obtenir de meilleures conditions de règlement des fournisseurs.

2. La surveillance du portefeuille clients ■ Identifier les clients lourds dont toute défaillance aboutit à un préjudice consé-quent pour votre entreprise ou peut vous mettre en péril.■ Surveiller les encours couverts par les assurances clients et mettre en place un processus d’alerte réactif.■ Analyser ou suivre les informations financières publiques de vos clients pour apprécier leur bonne santé et provoquer des rencontres.

■ Gérer le risque clients par la diversification et ne vous engager que sous des garanties conformes à votre niveau de risque.

3. Le suivi au plus près de la trésorerie réelle ■ Mettre en place des indicateurs simples de suivi et de recoupement avec les prévi-sions, ne pas lésiner avec les hypothèses de prévisions.■ Suivre l’impact des mouvements mis en œuvre sur votre situation de trésorerie au quotidien, gérer les pics et les abysses, maîtriser vos états de rapprochements bancaires.

4. La définition de nouvelles relations bancaires ■ Affirmer vos contacts avec votre banque et améliorer son information sur votre entité.■ Valoriser votre communication finan-cière et mettre en évidence la qualité de vos outils et moyens administratifs.■ Vous informer sur les options de garan-ties possibles et être ferme dans toute négociation, maintenir un haut niveau d’exigence auprès de votre banquier.

5. L’anticipation des situations d’urgence ■ Ne pas hésiter à avoir recours au médiateur du crédit René Ricol, www. mediateurducredit.fr, pour un examen objectif de vos options de financement et pour obtenir l’assurance que les parte-naires financiers tiendront leurs engage-ments de soutien aux PME.■ Solliciter les directeurs départemen-taux de la Banque de France pour leur soumettre vos situations d’urgence.

Le bon sens, la réactivité, l’objectivité, l’imagination et le courage sont des valeurs qu’il faut remettre en œuvre et cultiver dans les entreprises. Les profes-sionnels du chiffre que sont les experts comptables sont là pour accompagner les entrepreneurs dans cette démarche qui participera sans nul doute à réinstal-ler, vite, le climat de la confiance.

Parole d’expertsRéflexes de crise

Zéro chargesLe Gouvernement a ouvert un nouveau site destiné à informer les dirigeants de petites entreprises sur l’aide à l’embauche qui leur est destinée en 2009.www.entreprises.gouv.fr/zerocharges/

Embauche de travailleurs handicapésLa revalorisation des aides de l’AGEFIPH. Dans le cadre du plan de soutien à l’emploi des travailleurs handicapés, l’AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion professionnelle des Personnes Handicapées) a revalorisé, depuis le 1er janvier 2009, des aides versées aux employeurs au titre de l’embauche de travailleurs handicapés. Elle prévoit également une augmentation de la prime à l’insertion versée à la personne handicapée qui conclut un contrat de travail (800 euros) et son doublement lorsqu’elle bénéficie de minima sociaux.www.apce.com/pid1655/salaries-

handicapes.html

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Métiers de bouche

Lancement du Concours « Prix Goût et Santé »Pour la 7e année, cette initiative cher-che à valoriser les artisans des métiers de bouche et de faire reconnaître leur savoir-faire et leur créativité. Il permet-tra à nouveau de distinguer des arti-sans privilégiant, dans leur processus de fabrication, des éléments visant à améliorer le bien-être des consom-mateurs, tout en préservant les qualités nutritionnelles et la saveur des produits. Le dossier de candida-ture, téléchargeable sur www.maaf.fr (rubrique « Mon métier »), est à retour-ner par courrier (MAAF Assurances – Prix « Goût et Santé » – Chauray 79036 NIORT CEDEX 9) pour le 30 avril 2009 au plus tard. Chacun des 8 finalistes (4 dans la catégorie sucrée, 4 dans la catégorie salée) bénéficiera d’une couverture médiatique et recevra un chèque de 500 euros. Les lauréats du Prix National recevront chacun 5 000 euros. Le jury se réserve également la possibilité de décerner un ou deux « Prix spécial du jury » doté chacun de 2 500 euros.Infos: Christine Morandeau au 05 49 34 35 04

ou [email protected]

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Bon à savoirRepères

Le dimanche 1er février 2009, l’équipe de France de handball est devenue

Championne du Monde après avoir battu la Croatie 24-19 en finale à Zagreb. Cham-pions Olympiques à Pékin l’été dernier, les Français ont réalisé un doublé inédit.Une énorme satisfaction partagée avec le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, puisque la « 1re Entreprise de France » est « Partenaire maillot » de la Fédération Française de Handball depuis 2005, à travers le Fonds National de Promotion et de Communication de l’Artisanat (FNPCA). Cette victoire valorise un beau partenariat qui repose sur des valeurs communes aux artisans et aux joueurs de handball :

savoir-faire de la main, confiance en l’homme et travail en équipe, passion, défi, dépassement et volonté de gagner.Un signe fort dans cette période difficile au niveau économique, pour encourager les 920 000 chefs d’entreprises artisana-les et près de 3 millions de collaborateurs, qui participent chaque jour à l’économie réelle, sont reconnus mondialement pour leur savoir-faire, forment chaque année quelque 170 000 jeunes auxquels ils transmettent leur expertise.

PartenariatChampions du monde !

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L’aide-mémoire

Smic horaire brut :

■ 8,71 € (JO du 01/07/2008)

Smic horaire net :

■ 6,84 €

Sécurité Sociale :

■ Trimestriel : 8 319 €■ Mensuel : 2 773 €

Indice du coût de la construction

INSEE :

■ 3e trim. 2007 : 1443■ 4e trim. 2007 : 1474■ 1er trim. 2008 : 1497■ 2e trim. 2008 : 1562■ 3e trim. 2008 : 1594

Indice national bâtiment BT01 :

■ Octobre 2008 : 805,1

Taux de l’intérêt légal :

■ 2008 : 3,79 % (JO du 11/02/2009)

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