HCFR l'Hebdo N°37

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N°37 - Edition du 22 mars 2013

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Cinema, Music, Art

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N°37 - Edition du 22 mars 2013

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SOMMAIRE

A L'AFFICHE Sorties de la semaine 3-7

7ème ART 20 ans d'écart 8-9

Le Monde fantasique d'Oz 10-11Les Enfants Loups Ame & Yuki 12-16

Les Grands classiques 17-18

MUSIQUE Pauline Croze 19-20

Shakira 21-24

A LIRE Porcelaine (Estelle Faye) 25-26

Le dernier baiser (J.Crumley) 27-29

BLU-RAY Red River 30-35

Paul 36-38

La Semaine prochaine 39

Edition du

22 mars 2013

REDACTEURSEldudo, Fabi, Manitao17, Katam

Le Loup Céleste,

Astrorock, Thx06

CONCEPTION

ET MISE EN PAGEFabi

SOUTIEN ET PUBLICATIONSyntaxeror

CORRECTIONSFrahlt

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A l'affiche Sorties de la semaine

La Chute de la Maison Blanche

Action (01h59min) - Date de sortie : 20/03/2013De Antoine FuquaAvec Gerard Butler, Aaron Eechart

"Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide."

The Place Beyond the Pines

Thriller (02h20min) - Date de sortie : 20/03/2013De Derek CianfranceAvec Ryan Gosling, Bradley Cooper

"Un cascadeur braque des banques pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils. Un ancien policier devenu politicien se lance alors sur ses traces."

Warm Bodies

Comédie (01h37min) - Date de sortie : 20/03/2013De Jonathan LevineAvec Nicholas Hoult, Teresa Palmer

"Un mystérieux virus a détruit toute civilisation. Les rescapés vivent dans des bunkers fortifiés, redoutant leurs anciens semblables devenus des monstres dévoreurs de chair. R, un mort-vivant romantique, sauve contre toute attente Julie, une adorable survivante..."

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A l'affiche Sorties de la semaine

La Religieuse

Drame (01h54min) - Date de sortie : 20/03/2013De Guillaume NiclouxAvec Pauline Etienne, Isabelle Huppert

"XVIIIe siècle. Suzanne, 16 ans, est contrainte par sa famille à rentrer dans les ordres, alors qu’elle aspire à vivre dans « le monde ». Au couvent, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie ecclésiastique : mères supérieures tour à tour bienveillantes, cruelles ou un peu trop aimantes…"

Sous le figuier

Comédie (01h32min) - Date de sortie : 20/03/2013De Anne-Marie EtienneAvec Gisèle Casadesus, Anne Consigny

"Nathalie, Christophe et Joëlle sont en pleine crise existentielle. Ils vont se retrouver réunis autour de Selma, 95 printemps et gravement malade, pour passer des vacances d'été mémorables au bord de la Moselle où ils comprendront que celle qu'ils pensaient aider à mourir, va les aider à vivre."

Mystery

Thriller (01h38min) - Date de sortie : 20/03/2013De Lou YeAvec Hao Lei, Qin Hao

"Lu Jie est loin d'imaginer que son mari Yongzhao mène une double vie, jusqu'au jour ou elle le voit entrer dans un hôtel avec une jeune femme. La vie de Lu Jie s'effondre alors, et ce n’est que le début..."

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A l'affiche Sorties de la semaine

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Un P'tit gars de Ménilmontant

Policier (01h30min) - Date de sortie : 20/03/2013De Alain MinierAvec Olivier Marchal, Smaïn

"Un homme sort de prison après avoir passé 15 ans derrière les barreaux et retrouve son quartier complétement changé. Celui-ci va tenter de reprendre sa place dans un monde qui ne répond plus aux mêmes règles."

Queen of Montreuil

Comédie (01h27min) - Date de sortie : 20/03/2013De Solveig AnspachAvec Florence Loiret-Caille, Didda Jonsdottir

"C’est le début de l’été et Agathe est de retour en France, chez elle à Montreuil. Elle doit se remettre à son travail de réalisatrice mais aussi faire le deuil de son mari brutalement décédé."

Les Coquillettes

Comédie (01h15min) - Date de sortie : 20/03/2013De Sophie LetourneurAvec Camille Genaud, Sophie Letourneur

"Le cinéma, ce n'est pas toujours tapis rouge et petits fours. Parfois, c'est seulement "Coquillettes" ! Trois "nouilles" en mal d'amour partent en virée dans un festival en Suisse : Sophie, Camille et Carole."

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A l'affiche Sorties de la semaine

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La Dernière licorne

Animation (01h32min) - Date de sortie : 20/03/2013De Jules Bass, Arthur Rankin Jr.Avec Alan Arkin, Jeff Bridges

"Au cœur d’une forêt enchantée vit une licorne solitaire. Un jour, elle entend deux chasseurs déplorer la disparition des licornes. Serait-elle vraiment la dernière de son espèce ?"

Djeca, Enfants de Sarajevo

Drame (01h30min) - Date de sortie : 20/03/2013De Aida BegicAvec Marija Pikic, Ismir Gagula

"Rahima, 23 ans, et son frère Nedim, 14 ans, sont des orphelins de la guerre de Bosnie. Ils vivent à Sarajevo, dans cette société transitoire qui a perdu toute compassion pour les enfants de ceux qui sont morts pendant le siège de la ville."

Cirque du Soleil 3D : Le voyage imaginaire

Fantastique (01h45min) - Date de sortie : 21/03/2013De Andrew AdamsonAvec Matt Gillanders, Dallas Barnett

"L’univers magique du légendaire Cirque du Soleil arrive pour la première fois sur les écrans de cinémas et en 3D."

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A l'affiche Sorties de la semaine

Love love love

Comédie dramatique (01h28min) - Date de sortie : 20/03/2013De Bruno MercierAvec Jean-Yves R Lemoine, Alicia Roda

"Anti, fossoyeur et timide invétéré, découvre que sa petite amie le trompe avec son patron. Incapable d'exprimer sa colère, il fait ses valises et prend la route, décidé à refaire sa vie."

Spectres

Documentaire (01h44min) - Date de sortie : 20/03/2013De Sven Augustijnen

"Patrice Lumumba a joué un rôle décisif dans la libération du Congo du joug colonial. Peu après, trahi par ses proches et renversé, il est sommairement exécuté le 17 janvier 1961. Si certains des auteurs de sa mise à mort sont connus, bien des questions demeurent."

La Saga des ContiDocumentaire (01h37min) - Date de sortie : 20/03/2013De Jérôme PalteauAvec Xavier Mathieu

"Le 11 mars 2009, les 1 120 salariés de l’usine de pneumatiques "Continental" de Clairoix reçoivent leur lettre de licenciement. Bien que sonnés par ce cataclysme, ceux que l’histoire retiendra sous le nom des "Conti" sont immédiatement habités d’une certitude : celui qui se bat n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu."

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7ème Art La critique du Loup céleste

20 ans d'écartDavid Moreau

Fiche technique

Réalisateur: David MoreauScénariste: Amro Hamzawi , David MoreauAvec : Virginie Efira, Pierre Niney,Gilles Cohen,...Durée: 1h32minGenre: Comédie, romanceBudget: ?Année De Production: 2013Date De Sortie Française: 06 mars 2013Pays: France

Synopsis

Alice Lantins a 38 ans. Elle est belle, ambitieuse et fait preuve d’une impeccable conscience professionnelle au point d’en oublier sa vie privée. Bref, elle a tout pour devenir la prochaine rédactrice en chef du magazine « Rebelle », tout sauf son image de femme coincée. Mais lorsque le jeune et charmant Balthazar, à peine 20 ans, va croiser le chemin d’Alice, le regard de ses collègues va inexplicablement changer. Réalisant qu'elle détient la clef de sa promotion, Alice va feindre la comédie d’une improbable idylle...

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La critique du Loup céleste ♥♥♥♥♥

Malgré quelques clichés inhérents au genre, cette comédie romantique enlevée et pétillante est portée par un formidable duo glamour dont l'alchimie crève l'écran (Virginie Efira est irrésistible et Pierre Niney charmant), est peuplée de seconds rôles succulents et n'est jamais avare en situations comiques et/ou tendres. "20 ans d'écart" est donc tout simplement la meilleure incursion française dans le genre depuis "L'Arnacoeur".

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7ème Art La critique du Loup céleste

Le Monde fantastique d'OzSam Raimi

Fiche technique

Réalisateur: Sam RaimiMusique : Danny Elfmann Avec : James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams Durée: 127 minGenre: aventure, fantastique, actionBudget: 200 000 000 $ (estimation) Année De Production: Date De Sortie Française: 13 mars 2013Pays: Américain

Synopsis

Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie afin de se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Théodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences...

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La critique du Loup céleste ♥♥♥♥♥

Cette préquelle du film de Victor Fleming "Le Magicien d'Oz", est un conte de fées familial qui nous transporte à l'aide de merveilleux effets spéciaux dans un voyage magique à l'univers enchanteur (la magnifique Cité d'Émeraude), aux personnages hauts en couleur (le singe ailé) bien moins lisses qu'attendu (le magicien est un charlatan et un charmeur de première) et aux situations féeriques (le trajet en bulles). Il est pourtant regrettable que le cabotinage trop prononcé des acteurs (surtout Mila Kunis), l'absence de temps forts (il faut attendre la dernière séquence qui est une mise en abyme savoureuse de l'illusion cinématographique pour s'en approcher) et plus grave d'émotions (en dehors du formidable passage au village de porcelaine) viennent quelque peu atténuer le plaisir de redécouvrir l'extravagant Pays d'Oz !

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7ème Art La critique de Katam

Ookami Kodomo No Ame To Yuki (Les Enfants Loups Ame & Yuki)

Fiche technique

Réalisateur: Mamoru HosodaScénariste: Mamoru HosodaAvec (Seiyuu) : Miyazaki Aoi, Kuroki Haru, Nishii YukitoDurée: 117 minGenre: Japanimation, Fantastique, DrameBudget: /Année De Production: 2012Date De Sortie Française: 29/09/2012Pays: JaponNote IMDB: 7,7/10 Metascore: /

SynopsisHana a 19 ans lorsqu'elle rencontre un homme loup à son université. Contre toute attente, ils tombent amoureux l'un de l'autre et très vite cette dernière se retrouve enceinte. Naît alors son premier enfant, une petite fille nommée Yuki (“neige” en japonais), puis son deuxième, un garçon qu'ils nomment Ame (“pluie”).

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La critique de Katam

Mamoru Hosoda a commencé sa carrière de réalisateur par des films de franchise comme celle de Digimon ou de One Piece et s'est vraiment révélé au public lors de sa première réalisation originale (bien que le scénario provienne d'une nouvelle de 1965 écrite par Yasutaka Tsutsui) : Toki Wo Kakeru Shoujo (La traversée du temps), sorti en 2006. Succès critique et public, il réalisera ensuite 3 ans plus tard Summer Wars dont il co-signera le scénario avec Satoko Okudera (avec qui il avait déjà collaboré sur son précédent film).

Si Toki Wo Kakeru Shoujo tenait plus du conte moderne, celui-ci se rapprochait plus d'une critique sociale et avait perdu à mon sens ce fabuleux sens du naif et de la beauté simple qui avait fait la beauté et l'originalité de la Traversée du temps. Malgré toute la perspicacité et l'efficacité dont il faisait preuve, le récit peinait à décoller et à fournir de grands moments d'émotions. C'est donc avec un grand entrain que j'attendais la sortie de ce long-métrage qui me semblait plus proche de ce que j'avais énormément apprécié chez ce réalisateur.

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Généralement, lorsqu'une histoire commence avec de tels prémices, on peut s'attendre à ce qu'elle tourne autour de la persécution des êtres “anormaux” qui peuplent le récit. C'est ce que je craignais, car cela aurait fait emprunter à Hosoda des sentiers déjà bien usés, mais j'ai très vite été rassuré. Car il faut bien comprendre qu'Ookami Kodomo No Ame To Yuki n'a de fantastique que sa base de développement et que, même si le risque d'être découvert n'est jamais oublié, il n'est en aucun cas le sujet principal du film. C'est donc simplement une sorte de facilité scénaristique pour mettre en lumière un personnage à la fois simple et exceptionnel, dans la droite lignée des autres personnages féminins de ses précédentes œuvres : celui d'une mère. Car force est de constater que c'est bien Hana l'héroïne du film et non ses enfants, c'est son combat et sa force qui sont sans cesse déployés de manière très juste à l'écran. Encore une fois je fus stupéfait par l'habile simplicité apparente dont fait preuve ici Hosoda. Car derrière une vie quotidienne tout ce qu'il y a de plus banale se révèle très justement et très pudiquement les défis que doivent relever quotidiennement les parents pour leurs enfants.

Un autre sujet m'a semblé faire l'objet d'un traitement particulier, celui de la population rurale japonaise. Ce n'est un secret pour personne que la vie active japonaise est généralement conditionnée par une vie en mégapole, armée d'un travail prenant et d'une grande solitude. C'est d'ailleurs dans ces rues inhumaines que débute le film et où le désespoir sera au plus fort, le salut de la famille ne viendra que de son déménagement dans une zone isolée dans les montagnes. Si au départ la décision de Hana est uniquement motivée par l'argent et la facilité de laisser vivre ses enfants librement, c'est là-bas qu'elle se retrouvera entourée par une communauté un peu farouche mais au grand cœur.

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Encore une fois, la grande force d'Ookami Kodomo No Ame To Yuki est la subtile naïveté dont fait preuve Hosoda. Mais là où il se démarque de Toki Wo Kakeru Shoujo – qui n'est après tout qu'une simple histoire d'amour - c'est qu'il y admet également une part de réel et un vrai fond. En ce sens il constitue un parfait syncrétisme de ses deux films précédents et marque à mon humble avis un grand pas dans sa carrière de réalisateur.

A la production on retrouve les studios Mad House et Studio Chizu (créé pour ce film) qui ont fourni un très bon travail. Évidemment cela n'atteint pas la virtuosité de Summer Wars car le film ne s'y prête pas, mais il réserve néanmoins de très belles séquences et l'animation n'est que très rarement prise en défaut. On retrouve d'ailleurs aux postes d'animateurs clés de grands noms comme Yamashita Takaaki ou Inoue Toshiyuki qui ont par exemple opéré dans des films comme Perfect Blue, Akira ou Ghost In The Shell. Rien que ça. Seule ombre au tableau les personnages de fond en 3D dans les séquences urbaines qui font vraiment pâle figure. Globalement le chara design s'en sort très bien : même si j'ai trouvé que Hana avait parfois une tête étrange, les enfants loups sont par contre très réussis. Le film suit tout à fait l'aspect visuel initié depuis Toki Wo Kakeru Shoujo et se révèle toujours aussi plaisant. Les différents plans ont tous une identité propre et un lyrisme propre, les couleurs sont tantôt éclatantes tantôt pastels. Bref une grande réussite.

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Au niveau sonore, on retrouve une belle performance des différents seiyuu (doubleurs). Aucun ne démérite et c'est un vrai plaisir d'écouter leur performance. Il est évidemment toujours un peu difficile de juger une performance vocale dans une langue dont on ne possède que de modestes rudiments, mais je reste tout à fait convaincu du résultat et ai confiance en l'expertise d'autres personnes plus savantes que moi. La bande originale est un peu en retrait du reste du film : même si elle sait souligner habilement l'image, elle ne parvient pas à égaler la magie dont fait preuve le récit et reste modeste jusqu'à la fin. C'est un peu dommage.

Voici donc une nouvelle étape, à mon humble avis, dans la carrière de Mamoru Hosoda. Parvenant à associer son sens du conte qui avait fait le succès de Toki Wo Kakeru Shoujo au discours de Summer Wars, il accouche ici d'une œuvre qui, même si elle n'est pas sans défaut, prouve une fois encore que ce réalisateur sait raconter une histoire. Son talon d'Achille serait selon moi son manque de fantaisie, lequel, même s'il participe au ton doux-amer du film, risque de laisser quelques spectateurs sur le chemin. J'ai en tout cas beaucoup apprécié Ookami Kodomo No Ame To Yuki et attendrai avec impatience la prochaine réalisation d'Hosoda !

8/10

Katam

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A lire La critique d'Astrorock

Le dernier baiserJames Crumley

(Traduction philippe garnier)ISBN : 2070307239

Éditeur : Gallimard (2006)

« Quand j'ai finalement rattrapé Abraham Trahearne, il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en

point, juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le cœur d'une superbe journée de printemps. »

Ainsi commence « Le Dernier baiser » et aux grandes œuvres, une grande première phrase ; voyez Proust et La Recherche, Flaubert et Salambo.Au hasard…

C’est dire le monument qu’est ce roman noir de Crumley, son troisième livre, et assurément son meilleur.

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Le personnage de Sughrue était déjà apparu dans une nouvelle qui le voyait, un soir de cuite, transporter le juke box de son bar favori sur les rails de la ligne de chemin de fer et attendre qu’un train le pulvérise en écoutant la musique. Voyez le genre...

Car CW (son petit nom) est détective privé, sans ambition ; il fait dans les chèques du crédit forestier, les histoires de corne cul, les maris partis en bringue, des histoires minables, mais qui le font vivoter. Il reçoit l’appel d’une femme lui demandant de retrouver son ex-mari, Abraham Trahearne, un écrivain un peu trop porté sur la bouteille qu’elle soupçonne être en train d’agoniser dans un bar quelconque de l’Ouest américain. Mais quand Sughrue le retrouve dans un petit bar miteux de Californie, une querelle d’ivrognes envoie Trahearne à l’hôpital. Rosie, la patronne du bar, profite alors des quelques jours dont dispose Sughrue pour lui confier une nouvelle mission : retrouver Betty Sue, sa fille de dix-sept ans disparue à San Francisco dix ans plus tôt…

Et c’est parti pour 400 pages où on va rouler (énormément), rire (beaucoup), picoler (a mort), sniffer (un peu), baiser (pas mal) et mourir…

On retrouve LE thème par excellence de la littérature américaine : la route, qui trouve son origine dans son texte fondateur, le journal de Lewis et Clarke . Cette route qui sera le fil rouge de la recherche (quête?) de Betty Sue. Et puis l’amour, l’amour fou, tragique, celui qui conduit au bout, jusqu’à la mort.

Tout est « bigger than life » chez les personnages de Crumley, comme il l’était lui-même. L’écriture est extraordinaire, dans un style unique auquel la traduction magistrale de Philippe Garnier donne tout son sens et son sel. A la première lecture, cela semble foutraque mais de fait l’écriture est ciselée, précise, d’une fabuleuse justesse: « Et elle est partie d’un rire profond et élégant, une sonorité riche et précieuse, un peu comme un vison qu’on trainerait sur un escalier de marbre. »« C’est ce qu’il y a de bien avec la Californie : tout le monde en a un grain, et il faut être complètement cinglé pour attirer l’attention. »« Quand même les barmen se mettent à perdre leur sens du romantisme, il est grand temps de changer de monde. Ou au moins de bar. »

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« Mon passé m’apparaissait comme autant d’excédent de bagages, mon avenir comme une longue série d’adieux et mon présent comme une flasque vide, la dernière bonne lampée déjà amère sur la langue. »

Les dialogues sont hilarants, les sentences assenées toutes dignes de figurer dans une anthologie du bon mot :

« Je me suis calmé avant d’avoir à arrêter pour de bon. Maintenant j’essaye de garder toujours deux verres d’avance sur la réalité et trois verres de retard sur la biture. »

« - Vous êtes pas marié, vous ?-Jamais été.-C’est bien ce que je pensais. Vous êtes pas assez compliqué, pourriez pas survivre. »

«Chez soi, j’ai fait, c’est là où on pose sa gueule de bois»

Bref, précipitez-vous sur ce livre d’un romantisme désespéré au lyrisme flamboyant camouflé sous une bonne couche de rigolade et de cynisme; vous y rencontrerez des personnages qui vont vous accompagner longtemps, voire pour toujours. Pour ma part, je le relis une fois par an.

Depuis 25 ans.

Astrorock

Pour approfondir

Romans de la série C.W. Sughrue:1. Le Chien ivre (The Last Good Kiss, 1978) Fayard (1980). Réédition avec une nouvelle traduction Le Dernier Baiser, Trophée 813 de la meilleure réédition 1987, 10/18 n°1796 (1986)2. Le Canard siffleur mexicain, Dashiell Hammett Award 1994 (The Mexican Tree Duck, 1993) Gallimard "La Noire" (1994).3. Les Serpents de la frontière (Bordersnakes, 1996) Gallimard "La Noire" (1996)4. Folie douce (The Right Madness, 2005)

Romans de la série Milo Milodragovitch:1. Fausse piste (The Wrong Case, 1975) Christian Bourgois (1988), Prix Mystère de la Critique 19892. La Danse de l’ours, Shamus Award 1984 (Dancing Bear, 1983) Albin Michel "Spécial suspense" (1985)3. Les Serpents de la frontière (Bordersnakes, 1996) Gallimard "La Noire" (1996)4. La Contrée finale (The Final Country, 2001) Gallimard "La Noire" (2002).

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7ème Art Les Grands Classiques ... la critique d'Astrorock

The Big Combo (1955)Joseph Lewis

Le lieutenant Diamond s'use à traquer un chef de gang nommé Mister Brown mais en dépit de tous les moyens qu'il déploie, celui-ci reste intouchable. Le policier s'entête, sans doute mû par son attirance pour Susan Lowell. Ancienne pianiste devenue l'amante officielle du criminel, celle-ci finit par craquer, offrant au lieutenant Diamond une mince piste pour faire choir Mister Brown.

Fiche technique

Réalisateur: Joseph H. LewisD'après l'oeuvre de Scénaristes: Avec: Cornel Wilde, Richard Conte, Brian Donlevy,... Durée: 1H 29minGenre: policierAnnée De Production: 1955

Blu-ray /Dvd

Le film est sorti en Dvd le 1er janvier 2012.

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Quel film! Tout d'abord une photo comme on en voit peu, même pour ces films de l'époque dont c'était la spécialité. L'éclairage est superlatif, c'est une leçon qui est délivrée dont feraient bien de s'inspirer pas mal de tacherons. La mise en scène est sans faute tant le film ne comporte aucune scène inutile et c'est la surprise majeure de ce film de la part du metteur en scène et on comprend mieux pourquoi "Gun Crazy" est un tel mythe (film toujours introuvable a ma connaissance en dvd). Les seconds rôles sont excellents, on note les débuts de Lee Van Cliff, Cornell Wilde à la hauteur de son personnage de flic rongé par sa quête et le tout est éclipsé par la composition de Richard Conte qui brûle la pellicule, comme dans tous les films où il joue. Mais il n'y a pas de grand film sans grand scénario, et là on est servi. Précipitez-vous, chef d'oeuvre du genre certifié.

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Musique La critique de Manitao17

Pauline CROZE

Douceur d'été et claque rafraîchissante d'un secret langoureux, l'inventivité de la chanson française martyrise nos froideurs et nos soucis inutiles depuis les grands noms Brassens and co. Nos paradis merveilleux sont décortiqués et souvent soumis à la plume de nos compositeurs favoris. Il reste alors des histoires personnelles mais qui s'étendent pourtant à tous, enclavées autour du risque de n'y voir qu'une généralité bien avenante.Sous le coup d'une ébauche de style, Pauline Croze sort en 2005 son premier album titré du nom d'artiste et imbriqué dans la tendance de cette nouvelle génération inspirée du passé.L'artiste utilise le brisant des mots pour caresser les consciences, elle facilite la transmission et restructure les phrases pour en sublimer les recoins silencieux dans "T'es beau".Souvent accompagnée du minimum (guitare folk), la chanteuse délivre l'essentiel, des textes coulants, charmants, jamais agressifs et pourtant déstabilisants de vérité et de secondes iconoclastes comme dans "Larmes" et "Mal Assis".

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Certes Croze ne renverse pas les tendances, ne transcende pas les foules au point de les aveugler, mais elle répond aux quelques rancœurs malveillantes des auditeurs en manque de chanson française et ceci de bien belle façon, avec une description et un ressenti presque psychanalytiques.Le travail méticuleux d'analyse environnementale, la première personne employée, se piquent au jeu effrayant d'une prise de recul sur le temps, la mort, la société comme dans "Jeunesse Affamée" et de tout ce qui crée la force vitale, maîtresse des émotions et toujours enrobée d'ivresse fragile.Finalement en attendant la nature verdoyante et contraint au dedans des chaumières par les quelques vagues hivernales, il est encore bon de se faire saisir par une mélodie sans imaginer un seul instant que "Je ferais sans", titre d'un album à écouter pour mieux la connaître.

Manitao17

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Concerts en Blu-ray La critique de Thx06

ShakiraLive from Paris

Shakira... existe-t-il plus formaté, plus convenu, plus marqueté? Rien n’est moins sûr. Il est donc tout à fait normal que d'aucuns aimant la musique plus prétentieuse ressentent une immense culpabilité devant cette galette bleue.

A son arrivé sur scène, quasiment a capella, la première constatation est des plus agréable. Elle chante véritablement et divinement bien. On croirait à un enregistrement studio tellement ça sonne juste, vrai.Puis l’orchestre (ou son groupe, comme on veut) assène des rythmiques bien variéteuses. Le Show prend alors toute son ampleur. Shakira se met à arpenter la scène en long et en large, dansant, chantant avec une aisance et un charisme que seuls les artistes ayant marqué leur époque savent faire. Pour un peu, on croirait qu’il y a de la spontanéité. Jusqu’à la plage 5 où elle fait monter sur scène 4 très jolies jeunes femmes choisies au hasard, bien sûr. Aucune ne semble impressionnée, bien au contraire. Elles se mettent à onduler tout aussi bien que leur idole qui a tout de même pris quelques secondes pour leur montrer les pas. Mais quelle chance de pouvoir trouver 4 anonymes dans le public qui toutes montent sur scènes sans rechigner et maîtrisent la danse du ventre. En outre, elles opèrent avec la même aisance que seules sous une douche, alors que nous sommes devant 10000 personnes. On passe donc définitivement sur la spontanéité.

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Après cette petite fausse note, le show devient beaucoup plus diversifié. On sort quelque peu des sentiers battus pour toucher à une série acoustique très hispanisante et intimiste des plus agréables. Si on revient pas mal à ses tubes, on assiste régulièrement à des moments plus gaspacho et moins connus, tant mieux. Au final, ce concert est assez loin du Ouéche ouéche tant redouté.

Et puis, elle danse comme une déesse, est belle comme le jour, charismatique, souriante et d’une sensualité sans pareille. D’ailleurs, un passage de danse orientale de plusieurs minutes ferait regretter à beaucoup d’ecclésiastes leurs vœux. A tel point que l’intégralité du spectacle pourrait s’apprécier en coupant le son.

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Il est à noter qu’elle fait l’effort de parler notre langue avec de véritables phrases. Puis vient un moment de grâce francophone: «Je l’aime à mourir» de Francis Cabrel. Elle l’entame en espagnol et le termine en français, s’il vous plait. On ne peut pas dire qu’elle appréhende mais son regard change à la réception enthousiaste par l’audience de sa respectueuse performance.

Bref, si vous n’échapperez pas à quelques lieux communs de ce genre de spectacle, vous pouvez être amoureux de musique et vous laisser entraîner avec bonheur… et sans honte.Le public, la scène, le groupe: la scène est large et bien équipée en écran géant et autres jeux de lumières. Le public est moins déchainé que prévu. Mais l’ambiance ressentie reste très sympathique et n’est jamais gênante pour le home cinéphile spectateur. Le groupe joue de la musique et le fait très bien. Nous sommes à des années lumières des exhibitions de DJ passant des disques sous le regard médusé d’une audience les prenant pour des musiciens virtuoses.

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Le son: la version DTS HD est prête à tenir la dragée haute à n’importe quel Blu-ray de démo. C’est dynamique et défini. Les basses ne prennent jamais le dessus sur le reste alors qu’elles sont bien présentes. La stéréo perd en immersion mais est tout à fait appréciable. Même le pauvre Dolby standard n’est pas ridicule. Néanmoins, privilégiez les autres versions et de loin.L’image: excellentissime. Il n’a y aucun bruit vidéo. Le piquet HD et le contraste sont à tomber. Le montage n’est pas stroboscopique et toujours centré sur la Belle. Miam.Conclusion: Ce Blu-ray est indispensable pour les fans, hautement recommandé aux amoureux de belles formes et peut être apprécié par les amoureux de musique. Que demander de plus?Si on devait donner des notes: Performance: 9/10Son: 8/10Image: 9/10

Thx06

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A lire La critique de Eldudo

Porcelaine Estelle Faye (2013)

“Nous arpentons les routes depuis mille deux cent ans”

Décidément, l’éditeur lyonnais “Les moutons électriques” sait dénicher des perles rares. Loin de l’écriture prémâchée déroulée au kilomètre par des écrivaillons à peine relus avant parution, les Moutons électriques savent nous concocter des livres qui se lisent comme se savoure un bon vin : avec plaisir, lenteur et délicatesse.

Je sais qu’un livre me plait quand se déclenche en moi le réflexe de l’ABS. Plus j’arrive vers la fin du bouquin, plus je freine inconsciemment ma lecture de peur de terminer trop vite ce qui me ravit tant.Cette sensation, je l’ai en ce moment, en lisant Porcelaine d’Estelle Faye. Un conte chinois écrit par une française dans une superbe langue avec un style où pas un mot n’est en trop. Ciselé sans être snob. Bien écrit sans vocabulaire abscons. C’est un plaisir de glisser dans l’histoire tout simplement parce que chaque phrase vous emmène un peu plus loin mais pas trop.

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En ce qui était déjà la Chine, vers l’an 200 de notre ère, Xiao Chen aide son père potier à créer sa plus belle œuvre. Ayant irrité un dieu, celui ci le punit en lui donnant un faciès de tigre. Jeté sur les routes par les gens de son village qui ont peur de lui, Xiao Chen intègre une troupe de comédiens ambulants un tant soit peu plus qu’humains. Un masque à forme humaine dissimule son visage tigresque tandis que son cœur est remplacé par un cœur de porcelaine. Xiao Chen commence un voyage qui va durer plus de mille ans.Durant ses péripéties il va jouer à la Belle et la Bête avec Li Mei, une jeune tisseuse qui verra en lui plus que le monstre que son visage suggère. Pourra-t-elle lui rendre son cœur humain ? Bien sûr, comme dans tout conte il y a une méchante. Ici, elle s’appelle Brume de Rivière. C’est une fée jalouse qui fera tout pour contrecarrer leur bonheur. Pendant plus d’un millénaire, fourberies, rivalités, amours vont s’entrecroiser sur fond de magie et de théâtre.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas été sous le charme d’une écriture, là je suis presque amoureux. Vivement qu’Estelle Faye sorte un nouveau livre. Mais pas trop vite, qu’elle prenne le temps de l’écrire, j’ai le temps, j’arpente les livres depuis si longtemps...

ed

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Blu-ray 2D Le test de Tenia54

La rivière rougeHoward Hawks

"Un jeune homme s'oppose a son pere adoptif devenu trop dur avec les hommes lors du convoi d'un troupeau de dix mille bêtes qu'ils doivent vendre dans le Missouri."

Wild Side, 2012BD-50, Zone B

1.37, N&B1080p, AVC, débit vidéo moyen : 17381 kbps

English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 836 kbps / 16-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)

French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 864 kbps / 16-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)

STF, amovibles

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Le film

En 1946, avec la volonté de s'émanciper des studios et de leurs contrats, Hawks achète les droits du roman The Chilson Trail, de Borden Chase. Le roman, basé sur des faits historiques, raconte comment Jesse Chilsom alla du Kansas au Texas, traversant la Rivière rouge, afin d'ouvrir la voie à du transport de bétail en masse. Les chiffres indiquent qu'en 1866, 250 000 bêtes auraient transités comme cela.

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Hawks choisit pour cela John Wayne, plus ou moins conseillé par John Ford, qui lui demandera de prendre soin de son acteur protégé. Mais Wayne s'inquiète de jouer un personnage plus âgé qu'il ne l'est et manque de refuser le rôle. Pourtant, son interprétation de Ted Dunson, idéaliste travailleur devant progressivement mégalo et antipathique, reste mémorable, et certainement un des points forts et de sa carrière, et du film.Face à lui, un (alors) inconnu : le jeune Montgomery Clift, charismatique en diable, et presqu'à même de voler certaines scènes au Duke. L'équipe est complétée par le toujours fort amusant Walter Brennan, contre point comique au récit, et narrateur dans la version raccourcie du film, version préférée de Hawks.En effet, lorsque le film sort en salles, c'est dans un montage de 2h13, dont la narration se fait en suivant la lecture d'un livre, sorte de journal de bord de l'équipée. Sauf que cette narration est lourde, les pages du livre trop chargées par rapport au temps à l'écran, et tout cela contribue à allonger le rythme du film. Hawks avouera lui même ne jamais avoir compris d'où sortait ce montage, plus proche pour lui du workprint que de la version définitive, et il refera quelques coupes sur des plans qu'il estima ratés (comme cette cavalcade ridiculement cheap car tournée de manière flagrante sur des chevaux mécaniques), changeant notamment du tout au tout la narration, maintenant faite en voix off par le personnage interprêté par Brennan.

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Au final, La rivière rouge est un western résolument adulte, loin du divertissement d'aventures léger qu'on peut parfois trouver dans le genre. Dunson est impitoyable au point de chercher à tuer celui qu'il aura quasiment élevé. Têtu, déterminé, il n'hésite pas non plus à abandonner sans regrets sa compagne dans les 1eres minutes du film, et ce n'est pas sa tragique destinée qui le fait particulièrement changer d'avis sur ses plans. Aucun répit, aucun repos, aucune pitié. Hawks n'hésite pas à lui mettre tout le monde à dos et à en faire un boogeyman pathétique dans la 2e partie du film.

Au milieu de tout cela surnage tout de même un des points faibles du film : le personnage de Tess Millay, joué par Joanne Dru. Le personnage n'est pas particulièrement mal écrit, mais reste assez plat, mais surtout, n'a pas été écrit pour Joanne Dru à la base, et elle a beaucoup de mal à en faire la femme forte et dure qu'elle devrait être. Et quand elle se met à déverser sa rage face à nos 2 héros en fin de film, tournant leur duel en farce, elle manque cruellement de force, et semble plus se forcer qu'autre chose.

Heureusement, la fin, prévue pas Hawks comme un joli happy end, lui qui en avait marre de tuer ses héros à la fin de ses films, n'en sera pas trop amochée, et ne saura amoindrir la force et la qualité globale du film, oeuvre épique et réaliste, mais toujours résolument humaine.

9/10

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La critique technique

– Avec la présence de 4h20 de film (2h06 + 2h12), et vu que la version courte a été reconstruite à partir de la version longue, on aurait pu s'attendre à l'utilisation de seamless branching afin d'optimiser l'espace disque. Killer Elite n'en avait pas, La rivière rouge n'en aura pas non plus. Résultat : le débit vidéo du film est assez limite, à 17381 kbps. En théorie et vu le contenu du disque, en seamless branching, on aurait pu atteindre les 30000 kbps minimum, voire le maximum autorisé par le support. Dommage. Qui plus est, malgré ces 4h20 de film, le disque n'est utilisé qu'à 38 Go, soit environ 80% de ses capacités. Heureusement, au vu du rendu, cela ne semble pas générer de problèmes de compression visibles.- Comme expliqué dans le livre, sur Internet et dans le documentaire de 16 min de l'édition (que de communication, dites donc), il y a des différences notables entre les plans SD utilisés dans la version courte et le reste du film. Ces plans SD sont parfois, mais rarement, trouvables en HD dans la version longue et y sont bien plus beaux. Ils apparaissent tout au long de la version courte, et sont environ au nombre de 12. Leur durée varie entre quelques images (2 à 5 secondes) et 30 secondes, la plupart font environ 20 secondes. Au sein même de ces plans en SD, la qualité varie : certains sont vraiment moches et possèdent un fort aliasing, d'autres sont simplement passables. Dans tous les cas, la différence avec le reste du film, autrement plus fin et beau, est flagrante. A noter que ces inserts concernent les génériques de début et de fin.- Comme trop souvent chez Wild Side, les pistes sons sont proposées en 16-bit seulement.

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Ces points "noirs" notés, le reste du film est présenté dans un état agréablement surprenant. De très nombreux plans dégagent une sensation de finesse et de détails très agréable, ainsi qu'un look naturel, vierge de dégrainage ou autres bidouillages. Le film possède malheureusement de nombreuses fluctuations en qualité, que ce soit à travers la subsistance de rayures, variations de luminosité, hétérogénéité de netteté, ainsi que diverses petites choses de ce genre (comme, par exemple, ces étranges traits horizontaux à 22 min 15 sec). Aussi, certains plans ont un aspect assez étrange dans les mouvements, comme s'ils avaient du ghosting. Enfin, si la plupart des séquences de nuit sont bien rendues, celle située autour d'1h35 souffre plus que les autres, et possède un rendu bien plus fin. Cependant, l'apport HD est bel et bien présent, et le tout est regardable dans des conditions plus que confortables.Pour le son, c'est un poil moins enjoué, mais là aussi, au vu des réserves notées dans le livret, du bon boulot. Aucun souffle audible n'est à déplorer, mais la piste tend à assez facilement saturer quand ça s'emballe, et les dialogues sont tour à tour un peu sourds et étouffés ou criards. Cependant, un rapide tour sur la VF suffit à comprendre l'efficacité du travail effectué, tant la VO lui est immensément supérieure.

Tenia54

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Blu-ray 2D Le test du Loup Céleste

PaulGreg Mottola

Le synopsis

Depuis 60 ans, Paul, un extraterrestre, vit sur terre et collabore avec le gouvernement américain. Hélas pour lui, maintenant que le gouvernement américain lui a soutiré toutes les informations intéressantes sur la vie extraterrestre, il décide de se débarrasser de lui. Paul réussit alors à s’échapper et tombe nez à nez avec deux adolescents attardés fans de science-fiction qui sillonnent les États-Unis en camping car...

Année : 2011Durée : 104 minRéalisateur : Greg MottolaActeurs : Simon Pegg, Nick Frost, Kristen Wiig, Sigourney Weaver

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Le film

Ce road movie SF que l'on doit à l'irrésistible duo derrière "Shaun of the Dead" (Simon Pegg et Nick Frost), est une comédie geekesque bien allumée et jubilatoire bourrée de gags, de répliques régressives, de clins d'oeil aux monuments du genre ("Star Trek", "Star Wars", "E.T.") et de personnages bien barrés. Un ovni cinématographique joyeusement déjanté !

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Fiche technique

Format vidéo

Pistes sonores Sous-titres

1080p24 (AVC) / [2.35]

- Anglais DTS-HD Master Audio 5.1

- Français (VFF) DTS 5.1

Anglais et Français

Anglais pour malentendants

Région Éditeur Date de sortie

B (Allemagne)

Universal Pictures

18 août 2011

Le film

♥♥♥♥♥

Le Blu-ray Disc

Vers le forum

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Le Blu-ray

• Image

Une définition irréprochable, un piqué d'une grande précision, de belles couleurs naturelles, des contrastes solides, des noirs profonds et un léger grain qui ne cause aucun souci.

• Audio

Des pistes sonores bien détaillées et dynamiques à la spatialisation ample, aux basses profondes et aux surrounds souvent actifs (notamment lors de la diffusion de la BO). Sans être au niveau de la VO, la VF (plus timide) reste efficace et le doublage de Paul effectué par Philippe Manoeuvre est juste génial.

Le Loup Céleste

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La semaine prochaine

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Mais aussi des surprises, des coups de coeuret encore plus de tests Blu-ray.

Rendez-vous le vendredi 29 mars 2013 pour

L'HEBDO n°38