La résurrection – quel thème fantastique !

J’aimerais prendre quelques instants pour méditer avec vous sur ce sujet.

Ce qui a une durée éternelle n’a jamais été du préfabri-qué ou conçu à la va-vite. Dieu est Lui-même l’auteur du futur et cela ne se passe pas automatiquement ou par deux ou trois coups de « baguette magique ». Il créa le ciel et la terre en six jours mais Il travaille à notre futur depuis des millénaires. En ce moment-même, Il consacre tous Ses efforts à ce plan divin pour lequel Il envoya Son propre Fils sur terre : « L’Agneau qui a été immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13 : 8).

Ce que Dieu a planifié est mystérieux et inconcevable

pour la pensée humaine. Pour réaliser Son plan, Dieu

a besoin de temps et de matériel adéquat, du matériel

vivant, à savoir, nous, les êtres humains. Les gens sont

le « matériel de construction » du monde à venir – un

matériel difficile à manier, graveleux, rigide, animé d’une

volonté propre. Sa main façonne des choses marquées

par la splendeur et l’architecture de l’éternité.

Jusqu’au plus petit des atomes ou particules, l’univers

témoigne de Sa sagesse omnisciente. Néanmoins, la

nouvelle création de Dieu amena également de nouveaux

problèmes d’une ténacité extraordinaire – et autant de

problèmes qu’il existe d’êtres humains impliqués dans

ce processus.

Pour parer à ces problèmes, il ne suffisait pas simplement

à Dieu de les résoudre en exerçant avec force Son omni-

potence et Sa toute-puissance. Dès les premières esquisses

de ce nouveau monde, sur Sa planche à dessin, Dieu

avait déjà une solution extraordinaire : Son Fils ! Son Fils

mourrait, briserait les chaînes de la mort, ressusciterait

puis par Sa victoire nous insufflerait à tous une vie nou-

velle, une vie abondante, une vie au-delà de la vie.

La résurrection est Sa marque de fabrique

Ce plan de Dieu est en train de se réaliser ; il n’est pas fictif. Des croyants partout dans le monde en font l’expé-rience et deviennent participants de ce programme divin. Chaque prière, témoignage, victoire, et centime investi ainsi que tous les innombrables sacrifices et efforts appor-tés à Dieu s’ajoutent dans ce plan.

La résurrection n’a jamais été un plan B, une solution conçue à la hâte en réponse à une situation désespérée et urgente. Dieu n’est jamais désespéré, jamais pris de cours ou surpris par une urgence. Il avait planifié la résurrection dès la fonda-tion du monde – Dieu dit que la résurrection soit, et elle fut.

Sans bruitmais qui ébranle l’enfer

Dans la quiétude et l’humidité rafraichissante de

l’aurore d’une journée de printemps à Jérusalem, dans

un tombeau taillé dans un rocher, il y eut comme

une explosion de vie. Elle était silencieuse et ébranla

cependant l’enfer. Jérusalem se trouve au croisement

de trois continents, l’Europe, l’Asie et l’Afrique. De ce

tombeau, dans ce jardin, découla une vie nouvelle qui se

propagea au-delà de ces continents jusqu’aux extrémités

de la terre ; un raz-de-marée extraordinaire dont les

répercussions sont encore visibles aujourd’hui.

La résurrection fut planifiée bien avant que la terre ne soit créée et fut mise en place à un moment précis, déterminé par Dieu. Jésus ressuscita de la mort au moment et à l’heure planifiés par Dieu.

Ceci était bien plus qu’un simple miracle. Les miracles ne sont pas plus que des grains de blé qui nous parviennent, portés par le vent, du champ de moisson où Dieu est à l’œuvre. Lorsque Lazare sortit du tombeau, lorsque Jésus ramena à la vie le fils de la veuve de Naïn, lorsque la petite fille du chef de la synagogue fut ressuscitée … c’était bel et bien des miracles et des prodiges mais ils furent bien vite oubliés. Par contre, ce qui se passa ce matin-là de Pâques, dépassa tout ce qui arriverait par la

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Pour l’éternité

Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté … de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. Ephésiens 1 : 10

suite, changea le monde et impacte encore aujourd’hui notre troisième millénaire.

Lorsque Christ ressuscita sur la pierre, se leva et se dirigea vers l’entrée du tombeau, cela se passait loin de tout regard, dans le secret des murs de granit. Personne ne fut témoin du moment même de Sa résurrection, mais du fait qu’Il est ressuscité, présent et vivant. Ces témoins sont des hommes et des femmes du monde entier depuis plus de 2 000 ans. La première étape de cette résurrection se passa dans un jardin, mais la plate-forme véritable de cet événement est l’Histoire avec l’univers entier comme arrière-plan.

Lorsque Jésus ressuscita des morts, la gloire du Seigneur, la Shekinah, se mit à illuminer les textes anciens et passages de la Bible. « A cause du travail de son âme,

il rassasiera ses regards » (Esaïe 53 : 11). De ce tombeau dans le jardin, une lumière jaillit et les récits anciens prirent de nouvelles dimensions. L’exode d’Israël d’Egypte, Joseph en prison, la chute de Babylone et la fin de la captivité – toutes ces histoires avaient une nouvelle signification en Jésus. Il expliqua dans toutes les Ecritures ce qui Le concernait (Luc 24 : 27), Lui, le Ressuscité.

Plongé dans l’immortalité

La résurrection était plus qu’un miracle et Jésus dépas-sait l’ampleur de l’événement en soi. Il ne s’agissait pas seulement de la résurrection mais du Ressuscité qui se tient avec tant de splendeur et de gloire devant nous et le monde entier. Il est en personne un plus grand miracle

que l’événement de la résurrection en soi. Jésus Christ, le Seigneur, était Lui-même, en personne, la résurrection. « Je suis la résurrection et la vie » dit-Il dans Jean 11 : 25, et ceci demeure encore aujourd’hui une déclaration profonde et mystérieuse. Comment peut-Il incarner la résurrection ? Peut-Il être un événement ? La réponse à cette question se trouve dans une déclaration de la sagesse populaire : il y a une raison pour tout événement. Jésus est la cause, la raison même de la résurrection. Il est la vie, et aucun tombeau, aucun lien ne pouvait Le retenir. Il est la vie et la source même de la vie. Cette source jaillit de Lui pour la première fois dans ce jardin, et depuis, ne tarit pas : de Lui, découlent toutes les forces de la résurrection, nouveautés de vie, nouvelle naissance, nouveaux fils, nou-velle bonté, nouvelles richesses ; un flot de bonté venant de la plénitude de Dieu, un flot qui ne s’arrêtera jamais.

Il est la résurrection et nous sommes cachés en Lui. Nous sommes également maintenant étroitement imbriqués dans la résurrection. Jésus dit : « Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt » ( Jean 11 : 25). Jésus pouvait mourir et ressusciter à nouveau car la vie est une force positive qui a le dessus et surmonte tout ce qui est négatif, y compris la mort. En Lui, nous avons été immergés dans l’immortalité et nous secouerons la mort comme un chien secoue son pelage lorsqu’il sort de l’eau. La tombe ne put retenir Christ et ne peut non plus nous retenir, à jamais. La vie coule de Lui vers nous pour toujours. « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » ( Jean 3 : 36).

Il est la vie, la source même de la vie. Rien au monde, pas même une croix de bois faite par des mains d’hommes et destinée à Le crucifier ne put faire tarir cette source.

Un vieux chant dit : « Elle coule toujours encore, aussi fraîche que la blessure sur le côté de mon Sauveur ». Le Prince de la vie devint homme et se rendit vulnérable à la haine humaine. Ils Le prirent, Le brutalisèrent, L’accrochèrent à une croix avec des clous en fer, Le poussèrent avec force dans les eaux ténébreuses de la mort, mais Il ressuscita et sortit immortel de cette rivière morbide. « Je donne ma vie afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » ( Jean 10 : 17-18). Ce qu’Il accomplit fut un don inestimable envers l’humanité, sans bénéficier d’aucun avantage pour Lui-même. Il le fit simplement car Son amour comme celui de Son Père, Le poussait à un tel acte. Et ce qu’Il fit ce jour-là a toujours la même force de Salut aujourd’hui.

Ce jour de Pâques, ce jour où Christ ressuscita des morts,

affectera tout être humain et toute chose à jamais. Il a eu

des répercussions et a forgé des centaines de millions de

vies ; mais ceci n’est qu’une introduction, l’ouverture d’un

chef-d’œuvre de musique de Dieu qui remplira l’éternité.

Cette résurrection, dans toute sa sainteté, sa pureté, sa

joie, et sa vitalité exubérante, deviendra universelle, ne

s’arrêtera pas de prendre de l’envergure, enveloppera

et infiltrera la nature en elle-même, tout chose, toute

créature, et s’étendra jusqu’aux cieux. Tous les plans de

Dieu pivotent autour de la mort et de la résurrection

de Son Fils. Jésus Lui-même nomma le futur :

« La résurrection » (Matthieu 22 : 30). Certains sont

déjà « fils de la résurrection » (Luc 20 : 36) et « seront

unis à Lui par une résurrection semblable à la sienne »

(Romains 6 : 5). Tout est résurrection en devenir

Le peuple de la résurrection

Nous serons un peuple de la résurrection, un nouvel

ordre. « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de

Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ;

mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons

semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est »

(1 Jean 3 : 2).

Nous – qui ne méritions que l’enfer – nous avons été rachetés et élevés à un nouvel ordre, à des choses plus élevées qu’aucun ange, esprit, puissance ou créature quelconque ne pourra jamais atteindre.

Quelle grâce, quel don, quel merveilleux Seigneur !