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Guide du jardinage

ÉDITH SMEESTERS

écologique

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À mon conjoint Christian

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Guide du jardinage

ÉDITH SMEESTERS

écologique

97-B, Montée des Bouleaux, Saint-Constant, Qc, Canada J5A 1A9, Tél. : (450) 638-3338 Téléc. : (450) 638-4338

Internet : www.broquet.qc.caCourriel : [email protected]

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Copyright © Ottawa 2013Broquet inc.Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec1er trimestre 2013

Éditeur Antoine Broquet Directrice artistique Brigit Levesque Directrice de production Josée FortinConversion numérique Josée FortinRévision Andrée LapriseCrédits photos : toutes les photos sont de l’auteure

sauf indication contraire.Pictogrammes pages 120-125 : Cienpies Design

ISBN 978-2-89654-892-7

Tous droits réservés. Aucune partie du présent ouvrage ne peut être repro-duite ou utilisée par quelque procédé que ce soit, y compris les méthodes graphiques, électroniques ou mécaniques, les enregistre ments ou systèmes de mise en mémoire et d’infor mation, sans l’accord préalable des proprié-taires des droits. Note aux lecteurs : les adresses de sites Web listées dans ce livre sont exactes au moment de la publication. Cependant, en raison de la nature changeante d’Internet, les adresses des sites Web et leurs contenus peuvent changer.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Smeesters, Édith

Guide du jardinage écologique

Comprend un index

ISBN 978-2-89654-892-7

1. Jardinage biologique. I. Titre.

SB453.5.S63 2013 635.9’87 C2012-942350-5

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entre­mise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition. Nous remer­cions également l’Association pour l’exportation du livre canadien (AELC), ainsi que le gouvernement du Québec : Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).

REmERCiEmENtS ........................................6

iNtRODuCtiON ............................................7

1re PARtiE : PRiNCiPES DE bASE EN jARDiNAgE éCOLOgiQuE

Choisissez vos plantes en fonction de votre environnement .....................10

Éliminez les plantes sensibles aux ravageurs ...................................12

Apprenez à connaître et améliorer votre sol ...........................................14

Entretenez adéquatement les plantes choisies ...........................36

Surveillez les ravageurs éventuels ..........39

Favorisez la biodiversité .........................40

Soyez tolérants .....................................41

2e PARtiE : PELOuSE éCOLOgiQuE

Petite histoire de la pelouse ...................42

Principes de base pour une pelouse écologique ...........................53

Une nouvelle pelouse ............................56

Les différentes espèces de gazon ..........63

Les travaux saisonniers ou de rénovation ...............................72

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table des matières

Les travaux de routine ...........................85

Et les plantes indésirables ? ...................98

Les pelouses naturelles .......................101

Hommage aux pissenlits ......................114

Plantes utiles dans la pelouse ..............120

Et les terrains de golf ? ........................126

Vers une nouvelle image de la pelouse ? ................................129

3e PARtiE : LES SOLutiONS DE REChANgE à LA PELOuSE

Coûts environnementaux de la pelouse .130

Couvre-sols ........................................136

Paillis .................................................150

Création d’un jardin d’ombre ...............152

Le xéropaysagisme .............................154

Un potager en façade ? ........................155

Matériaux inertes ................................156

Les grands espaces verts ....................160

4e PARtiE : LE CONtRôLE DES RAvAgEuRS

Quelques réflexions sur les pesticides ..169

Réponses aux arguments en faveur des pesticides .................................175

Moyens de contrôle des ravageurs .......183

Amis et ennemis des jardins ................201

Un gîte pour protéger nos insectes auxiliaires .....................288

ANNExE Plantes ornementales qui attirent les insectes prédateurs ...291

5e PARtiE : ExPéRiENCES EN jARDiNAgE éCOLOgiQuE

Le compostage ....................................296

Mes expérience avec le BRF ................307

Un potager trois saisons ......................313

Mon pré fleuri .....................................320

Un brise-vent aux multiples vertus.........324

Les parterres en lasagne .....................327

gLOSSAiRE ..............................................332

RéFéRENCES ...........................................334

bibLiOgRAPhiE ........................................335

RESSOuRCES ...........................................337

iNDEx .......................................................338

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remerciements

Ce livre est le fruit de quelques dizaines d’années d’expérience en horticulture et en environnement. j’ai donc beaucoup de personnes à remercier en commençant par ginette hublet, la première personne à m’avoir parlé de jardinage écologique et qui m’a montré comment faire du compost en 1975. Lorsque j’ai commencé à m’impliquer dans la lutte contre les pesticides dans les années 1980, ce sont encore des femmes qui m’ont inspirée, en particulier Esther goldenberg de Westmount, le Dr june irwin de hudson et le Dr meryl hammond de Pointe­Claire. mais ce sont des scientifiques comme le Dr Stuart hill et Paul maloney qui m’ont apporté les arguments dont j’avais besoin pour continuer sur cette voie. C’est avec la biologiste Eva Waldron que j’ai fondé Nature­Action Québec et, parmi nos premiers employés permanents je dois souligner le travail professionnel de benoit Limoges et Anne Le Sauteur qui se sont battus avec moi pour promouvoir la protection des berges et les alternatives aux pesticides à Saint­bruno­de­montar­ville. Dès lors, de nombreux collaborateurs externes ont uni leur voix à la nôtre et apporté leur expérience, en particulier Alain de guise, michel Renaud, Stefan Sobkowiak, Lili michaud et micheline Lévesque. Parallèlement, des chroniqueurs horticoles che­vron nés comme Larry hodgson, jean­Claude vigor, bertrand Dumont et Albert mondor tenaient le même discours que nous. De son côté, François veillerette (du mou vement pour les générations futures en France) a confirmé mes craintes et ma propre volonté de poursuivre ma mission.

Mais ce sont des milliers de Québécois, membres de

groupes environnementaux, et surtout les personnes

hypersensibles aux produits chimiques et leur famille,

comme Rohini Peris, Michel Gaudet, Olga Prin et plusieurs

autres, qui m’ont donné les meilleurs arguments pour

continuer. Tous ces gens malades ne pouvaient plus tolérer

de pesticides dans leur environnement, peu importe les

études pilotées par l’industrie qui visaient à démontrer

que les produits sur le marché étaient inoffensifs. C’est

sans doute ce qui a convaincu la Cour suprême du Canada

d’appliquer le principe de précaution dans le jugement de

la ville de Hudson contre deux compagnies d’entretien

de pelouses.

Je dois souligner bien sûr la détermination d’André Boisclair,

ministre de l’Environnement du Québec à l’époque, qui nous

a supportés sans réserve pour obtenir le Code de gestion

des pesticides du Québec en avril 2003. Saluons aussi tous

ceux qui ont mis l’épaule à la roue avec leurs connaissances

et travail professionnel : Onil Samuel de l’Institut national de

santé publique du Québec (INSPQ), le Dr Benoit Gingras et

l’équipe du ministère de l’Environnement de l’époque, en

particulier Richard Desrosiers, Fabienne Gauthier, Isabelle

Gorse et Cécile Laverdière.

Par ailleurs, je dois absolument remercier l’équipe de la

Coalition pour les alternatives aux pesticides (CAP) qui

avait contribué à la rédaction de la première édition du livre

Solutions écologiques en horticulture en 2005, principa-

lement Sylvie Thorn, Suzanne Chalifoux, Mélissa Hotte et

Amina Djotni qui répondaient à la « ligne verte » : un service

téléphonique offert aux municipalités pour répondre aux

questions des citoyens en horticulture. Amina avait compilé

toutes ces données sous ma direction, alors qu’Anthony

Daniel, entomologiste, en avait fait la révision scientifique.

Actuellement, j’ai le soutien de l’équipe d’Équiterre, en

particulier de Nadine Bachand, Annick Girard et Isabelle

St-Germain. Je reçois aussi beaucoup de support scien-

tifique du Dr Meg Sears d’Ottawa et une quantité de

ressources inestimables du journaliste Michael Christie.

La plupart des photos de ce livre ont été prises avec

mon fidèle Nikon, mais je n’aurais pu illustrer tous les

sujets, et en particulier les insectes, sans la contribution

des entomologistes Stéphanie Boucher, André Payette

de l’Insectarium de Montréal, ainsi que d’Yves Dubuc,

Jean-Jacques Marcil du Regroupement des jardiniers

écologiques, de l’ingénieur forestier Michel Sarrasin,

des archives du MAPAQ, celles de Ressources naturelles

Canada et de plusieurs autres photographes amateurs

mentionnés en source.

Un grand merci à ceux qui ont fait patiemment la relecture

de mes textes : Christian Smeesters, Francine Brassard et

Andrée Laprise. Et finalement, je dois bien sûr remercier

Antoine Broquet qui m’a encore permis de diffuser mon

message au travers de sa magnifique maison d’édition et

je salue une fois de plus le talent remarquable de Brigit

Levesque, infographiste, qui sait tellement bien mettre en

valeur mes écrits et les photos, soutenue par Josée Fortin.

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Je suis arrivée au Québec avec mon mari en 1970 et nous avons rapidement été conquis par sa nature grandiose et son climat stimulant. nous nous sommes établis sur la rive-sud de montréal, à saint-bruno-de-montarville, dans une maison qui avait déjà un très beau jardin avec de nombreuses vivaces. Je me suis vite aperçue que tout le monde jar-dinait à grand renfort de pesticides, particulièrement pour éliminer les pissenlits dans les pelouses ! mais il y avait pire. saint-bruno est une ville qui a été bâtie en grande partie au milieu d’anciens vergers. or les pommiers sont les arbres qui reçoivent le plus de traite-ments de pesticides par saison ! c’est à cette époque que j’ai lu le printemps silencieux de rachel carson1, qui décrit comment les pesticides se dispersent à travers la chaîne alimentaire et comment ceux qui sont en haut de la chaîne (comme les humains) sont les plus contaminés.

Un jour, ma voisine a fait traiter son érable argenté infesté de cochenilles farineuses. Mes enfants se baignaient dans la piscine et les pesticides dérivaient sur eux. C’en était trop ! Avec quelques amis, nous avons fondé l’organisme Nature-Action en 1986 et nous avons commencé à faire des démarches auprès de la municipalité pour que l’utilisation des pesticides soit réglementée. Finalement, nous avons appris que l’homologation des pesticides était du domaine fédéral, mais que leur utilisation était de responsabilité provinciale. La bureaucratie avait de quoi nous découra-ger, mais nous avions le feu sacré et Nature-Action a grandi. J’ai obtenu du financement mais, les fonds n’étant pas récurrents, nous nous sommes éparpillés dans toutes sortes de projets divers. Après une dizaine d’années de ce manège, je faisais plus de travail de bureau que d’actions concrètes et je voyais bien que la question des pesticides prenait le large.

En 1999, j’ai donc créé un nouvel organisme, provincial cette fois : la Coalition pour les alternatives aux pesticides (CAP) qui avait des ramifications dans tout le Québec. L’union

introduction

J’ai toujours aimé le jardinage et la nature. J’ai eu la chance de passer mon enfance sur un grand terrain en périphérie de bruxelles où il y avait toujours quelques travaux à faire et j’adorais ça. la nature et les plantes ont toujours été une priorité dans ma vie et si j’ai fait des études de biologie, c’était justement avec la perspective de ne pas passer tout mon temps dans un bureau.

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fait la force et la CAP a eu très rapidement le vent dans les voiles grâce à une belle subvention pour sensibiliser la population aux dan-gers des pesticides à travers toute la province. Dès 2001, nous avons eu le support inconditionnel d’André Boisclair, alors ministre de l’Environnement du Québec. En janvier 2002, une Commission parlementaire (la commission Cousineau) était mise sur pied et on connaît la suite : le Code de gestion des pesticides a vu le jour en avril 2003. Même s’il était imparfait, ce règlement était une première en Amérique du Nord et probablement au monde : une brèche venait d’être créée dans le puissant empire des pesticides !

Je pensais pouvoir prendre une retraite bien méritée avec mon conjoint en 2005 et nous avons déménagé à la campagne dans la belle région de l’Estrie. J’ai maintenant tout le loisir d’expérimenter et de perfec-tionner mes expériences écologiques en jardinage. Malheureusement, je m’aperçois que mon travail n’est pas terminé : avec l’apparition de règlements antipesticides, le marketing vert s’est développé aussi ! Les entreprises qui ont intérêt à vendre des pesticides (et des engrais chimiques) prennent tous les moyens pour rassurer la population sur leurs produits « écologiques » et sans danger pour l’environnement ! Vrai-ment écolos ? Je me permets d’en douter et je me désole de constater que les pissenlits sont encore considérés comme un ennemi majeur dans les pelouses de banlieue et que bien des gens se battent toujours contre la nature.

La Coalition pour les alternatives aux pesticides a disparu, faute de financement stable, et avec elle la voix de tous ces gens malades de pesticides. L’organisme Équiterre voudrait bien reprendre le flambeau mais, malheureusement, les fonds sont toujours absents pour faire une vaste campagne provinciale de sensibilisation sur le jardinage écolo-gique. La population est influencée par la publicité et celle qui domine nous vante toujours des pelouses impeccables.

L’argent mène le monde. Ceux qui font beaucoup d’argent ont les moyens d’influencer les autres pour protéger leurs investissements. Le problème de notre société de consommation, c’est que les choses qui ne coûtent rien et qui ne rapportent rien à personne ne sont pas encouragées ni même diffusées. J’ai eu toutes les misères du monde à réintroduire le trèfle blanc dans les rayons des jardineries, mais cela

Depuis le printemps 2003, les pelouses du Québec sont sans doute un peu plus fleuries au printemps !

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reste très marginal et j’entends souvent des critiques à ce sujet : le trèfle salit les vêtements, c’est plus glissant que du gazon, les racines sont moins profondes que celles des graminées, ça fleurit et attire les abeilles qui n’ont d’autre but que de piquer les enfants, etc. On passe sous silence le fait que le trèfle ne demande aucun engrais, qu’il résiste très bien à la sécheresse, tolère l’ombre et encourage nos abeilles si menacées par les pesticides ! Si on ne fait pas de publicité pour le trèfle, vous imaginez bien qu’aucune entreprise ne va financer des recherches sur les bienfaits des pissenlits dans une pelouse !

J’ai donc encore l’impression de prêcher dans le désert et je n’ai aucun autre moyen que mon ordinateur pour passer mon message. Comme mes deux livres sur les pelouses et sur les solu-tions écologiques en horticulture étaient épuisés et avaient besoin d’être retravaillés, pourquoi ne pas condenser toutes mes connaissances et expériences dans un seul et même nouveau livre sur le jardinage écologique en général ? C’est ce qu’Antoine Broquet m’a suggéré et j’ai accepté avec enthousiasme. Je vous propose donc un livre qui contient bien sûr une synthèse des infor-mations de mes deux livres précédents et des mises à jour sur les différents sujets traités. De plus, dans la cinquième partie de ce livre, je veux partager avec vous mon enthousiasme au sujet de quelques expériences personnelles en jardinage écologique car elles sont simples, peu coû-teuses et ont donné d’excellents résultats.

Bon jardinage !

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choisissez vos plantes en fonction de votre environnement

chaque plante a ses caractéris ti ques et ses exigences. certaines préfèrent les sols pauvres, d’autres les sols riches. les unes exigent un endroit très ensoleillé, d’autres prospèrent mieux à l’ombre, etc. il faut donc faire un diagnostic de notre terrain et tenir compte d’un certain nombre de facteurs avant de faire nos achats à la jardinerie et même avant de commencer à planifier.

Il faut donc tenir compte de :

• La zone de rusticité : dans quelle zone êtes-vous situé ? Ces zones ont été établies en fonction de la température moyenne dans chaque région. Au Québec, des chiffres de 1 à 5 indiquent des zones de plus en

en jardinage écologique

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plus tempérées, ce qui permet de cultiver un plus grand nombre de plantes. Montréal est en zone 5, Sherbrooke en zone 4, etc.

• L’humidité du sol : le sol est-il sec, frais ou humide ? Vérifiez le drainage, surtout en sol argileux. Effectuez les corrections requises pour drainer l’excès d’eau ou choisissez des plantes qui aiment avoir les racines humides.

• La luminosité : le terrain est-il ensoleillé ou ombragé ? Le pâturin des prés, qui compose la majorité de nos pelouses, exige au moins 5 à 6 heures de soleil par jour. Pour la plupart des vivaces, ces informations sont généralement disponibles sur les étiquettes des plantes lors de l’achat.

• La qualité du sol : faites un diagnostic de votre sol, au moins en commençant votre amé-nagement. Le pH est sans doute l’élément le plus important à vérifier. Le sol est-il sablon-neux, limoneux ou argileux ? Y a-t-il de l’humus dans le sol ? Contient-il les éléments nutritifs

Pour un jardin écologique :

1. Choisissez vos plantes en fonction de votre environnement.

2. Éliminez les plantes sensibles aux ravageurs.

3. Apprenez à connaître et à améliorer votre sol.

4. Entretenez adéquatement les plantes choisies.

5. Surveillez les ravageurs éventuels.

6. Favorisez la biodiversité.

7. Soyez tolérants !

essentiels à la croissance (N, P, K, Ca, Mg) ? Des analyses de sol sont offertes dans les jardineries ou des laboratoires spécialisés. Je reviendrai en détail sur ce sujet un peu plus loin.

Choisissez des plantes résistantes et en fonction de votre environnement.

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pour éviter d’utiliser toutes sortes de

produits et même avec des préparations

maison inoffensives, il faut commencer

par éliminer les plantes non résistantes

aux maladies et sensibles aux insectes.

sélectionnez des plantes rustiques et sans

soucis. si vous avez des plantes qui sont

toujours malades ou qui sont ravagées

par les insectes nuisibles chaque année,

débarrassez-vous-en ! le jardin ne devrait

pas être un champ de bataille et les plantes

qui ont besoin de soins intensifs n’y sont 12

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partie 1 : PriNCiPES DE BASE EN JArDiNAgE ÉCOLOgiQUE 13

éliminez les plantes sensibles aux ravageurs

pas les bienvenues. nous ne sommes pas

à l’hôpital et il y a un très grand choix de

plantes faciles d’entretien.

Pour un jardin à entretien minimum, voici

quelques plantes à éviter, à moins de trouver

des variétés ou des cultivars résistants :

• Un grand nombre de rosiers sont très

sensi bles aux maladies : tache noire, mildiou,

rouille, etc. Si vous tenez vraiment à cultiver

des rosiers, choisissez des cultivars résistants

aux maladies.

J’adore les roses trémières, mais elles sont très sensibles à la rouille.

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• La plupart des pommiers sont très sen-sibles à la tavelure : une maladie qui pro-voque des taches noires sur le feuillage et ensuite sur les fruits, ce qui les déforme. il existe des variétés résistantes à la tavelure, mais il reste le problème des insectes ! Au moins une douzaine d’espèces s’attaquent aux pommes et leur contrôle représente beaucoup de travail et demande une certaine expertise. Pensez-y bien !

• Le chèvrefeuille à haie (Lonicera tatarica) est très sensible aux pucerons du chèvre-feuille qui déforme les tiges et les feuilles. il existe tant d’autres arbustes à haie qu’il vaut beaucoup mieux changer de plante que de se battre contre cette infestation.

• Les lis sont presque toujours attaqués par le criocère du lis : un petit insecte rouge qui peut défolier un plant en quelques semaines. Une bataille continuelle mais qui peut être gagnée si vous êtes très persévérant !

D’autres plantes sont souvent atteintes de maladies, surtout lors des étés pluvieux, mais il est possible de les placer en arrière-plan pour que les dégâts soient moins visibles en fin de saison et de tolérer les dommages. Par exemple :

• Les phlox des jardins (Phlox paniculata) : très sensibles au blanc ou mildiou poudreux. il existe quelques variétés résistantes.

• Les roses trémières : très sensibles à la rouille, une maladie qui fait des taches oran-gées sur les feuilles, lesquelles finissent par tomber en commençant par celles du bas.

Procurez-vous des espèces résistantes aux insectes et aux maladies.

La majorité des pommiers sont très sensibles à la tavelure et attirent une quantité d’insectes ravageurs. Pensez-y avant de planter un petit verger !

partie 1 : PriNCiPES DE BASE EN JArDiNAgE ÉCOLOgiQUE 13

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même s’il vaut mieux choisir des plantes

parfaitement adaptées au milieu, il est

sou hai table d’améliorer le sol avec des

amendements et parfois aussi avec des

engrais naturels, afin de procurer les meil-

leures conditions possibles aux plantes

et de pouvoir cultiver un plus grand choix

d’es pèces. Évidemment, il faut d’abord

apprendre à connaître notre sol et à le

faire analyser au besoin.

Qu’est-ce Qu’un bon sol ?Un sol sain produit des plants sains, c’est bien connu, et la première chose à faire lorsque vous faites du jardinage, c’est d’identifier la nature de votre sol. Ensuite, il s’agit d’en prendre soin et de l’améliorer, que ce soit pour planter des légumes, des fleurs ou du gazon. Une pelouse qui pousse dans un sol fertile et bien structuré demeure verte beaucoup plus longtemps en cas de sécheresse, elle laisse moins de place aux mauvaises herbes et elle résiste mieux aux ravageurs.

Le sol est un milieu très complexe qui relève à la fois de la physique, de la chimie et de la 14

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Les éléments essentiels aux plantes sont :

Le carbone (C), l’oxygène (O) et l’hydrogène (h), lesquels constituent la plus grande partie de la masse végétale.

L’azote (N), qui sert à fabriquer les protéines et contribue à la croissance des tiges et des feuilles. L’azote entre dans la composition de la chloro-phylle, responsable de la couleur verte des plantes.

Le phosphore (P) favorise le développement des racines et des jeunes plants.

Le potassium (K) sert à fabriquer les protéines et à augmenter la résistance de la plante aux parasites et aux maladies. Il est important aussi pour la rigidité des tiges.

Le magnésium (mg) est l’élément central de la chlorophylle, responsable de la couleur verte.

Le calcium (Ca) sert à fabriquer les protéines et à souder les cellules entre elles.

Le soufre (S) contribue également à la fabrica-tion des protéines.

il y a aussi plusieurs oligo­éléments qui sont essentiels, mais que les plantes utilisent en faible quantité : le bore (B), le chlore (Cl), le cuivre (Cu), le fer (Fe), le manganèse (Mn), le molybdène (Mo) et le zinc (Zn).

apprenez à connaître et à améliorer votre sol

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biologie. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas si compliqué et il ne faut pas faire de longues études pour comprendre l’essentiel.

Le sol est fait de matières minérales, provenant de la roche-mère propre à chaque région, et de matières organiques provenant des plantes et des animaux qui y vivent. il contient aussi de l’air et de l’eau en proportions variables. Améliorer un sol ce n’est pas seulement lui donner de l’engrais, c’est travailler sur tous les facteurs qui contribuent à entretenir sa fertilité : encourager la vie du sol, améliorer sa structure et sa texture avec des matières organiques et ajouter éven-tuellement ce qui lui manque en minéraux.

le sol est vivant Le sol contient une foule d’organismes

vivants : des vers de terre bien sûr, mais aussi une quantité d’insectes de toutes les tailles et encore bien plus d’organismes invisibles comme les protozoaires, les bactéries, les champignons et bien d’autres. Ce sont des noms qui font un peu peur, car ils sont souvent reliés à des maladies ou à des infestations. Sachez pourtant qu’il y en a bien plus qui sont utiles que nuisibles et que sans eux, les plantes ne pouraient pas survivre. Un gramme de sol fertile peut contenir plus d’un milliard d’êtres vivants1.

Certains organismes recyclent les matières organiques, d’autres aèrent le sol, captent l’azote de l’atmosphère, brisent les particules du sol ou, au contraire, l’aident à se structurer. 15

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vive les vers de terre !

Les vers de terre, ou lombrics, sont nos meilleurs alliés dans la pelouse. Certaines personnes se plai gnent des petits monticules qu’ils forment à la surface du sol. Pourtant, il s’agit d’une véritable aubaine : c’est du fumier de vers de terre, qui est très riche en azote, phosphore, potassium, magnésium et calcium. Il suffit de passer le râteau pour étaler ce merveilleux fertilisant. Les vers de terre améliorent également le drainage et l’aération du sol et aident les racines à pénétrer en profondeur.

Les vers de terre vont chercher les matières orga ni-ques qui traînent à la surface du sol, ils les malaxent dans leur système digestif avec de la terre et les transforment en humus avec l’aide des bac téries. En 10 ans, la totalité de la couche superfi cielle du sol passe à travers leur intestin. On peut trouver de 500 à 5000 kg de lombrics à l’hectare dans une terre riche. Certains vers peuvent aussi descendre jusqu’à 3 m de profondeur et ramener ainsi des matières minérales à la surface, au niveau des racines1.

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ils attaquent les substances minérales et aident les plantes à assimiler les éléments nutritifs. Certains d’entre eux produisent des activateurs de croissance ou parfois des substances toxiques qui contrôlent le développement des organismes nuisibles.

Les plantes elles-mêmes font aussi partie de la vie du sol et aident à l’améliorer. En effet, les racines des plantes aèrent les sols lourds et lient les particules du sol entre elles. Elles secrètent des substances qui attirent des micro-organismes et libèrent des oligo-éléments. En se décomposant, elles enrichissent le sol en matière organique. Une partie de cette matière sera disponible pour d’autres plantes, tandis que l’autre partie se transformera en humus. L’humus est un réservoir d’éléments nutritifs qui se minéralise petit à petit selon les besoins des plantes. C’est aussi une substance qui va

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L’humus est une substance fabriquée par les orga nismes vivants du sol. il est de couleur sombre et possède des qualités inestimables pour améliorer le sol :

• Il favorise une bonne structure.

• Il retient l’air et l’eau.

• C’est un réservoir d’éléments nutritifs.

• Il neutralise les excès d’acidité ou d’alcalinité.

• Il stimule la croissance des plantes.

améliorer la structure du sol, comme on le verra plus loin, et qui peut retenir jusqu’à 15 fois son poids en eau.

Le sol est un écosystème, où toutes les com-posantes contribuent à former un équilibre. La fertilité d’un sol est proportionnelle à sa capacité de soutenir la vie.

La fertilisation écologique a pour but de stimuler et d’entretenir la fertilité naturelle de la terre qui, ne l’oublions pas, est formée de particules minérales, d’organismes vivants (animaux et végétaux), d’air et d’eau. toutes ces composantes sont en interaction continue et effectuent des échanges avec l’atmosphère de façon à assurer un équilibre. La fertilisation chimique vise seulement à améliorer le rendement des plantes, souvent au détriment des autres composantes du sol. Lorsqu’on gave une plante d’engrais chimiques, on néglige le rôle des organismes du sol et on crée des déséquilibres.

En fait, dans la nature, la plante va chercher la majorité de ses besoins dans l’air : le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote constituent 95 % de la masse végétale et sont tout à fait gratuits. À peine 5 % de minéraux sont puisés dans le sol par le biais de mécanismes complexes. grâce au phénomène de la photosynthèse, la plante fabrique une sève bien particulière, dite élaborée ou descendante, qui est envoyée dans toutes les parties de la plante et dans le sol par les racines, où elle va nourrir des micro-organismes qui vivent en association avec elles. Ces organismes vont à leur tour procurer à la plante des minéraux qui sont naturellement présents dans le sol

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et qui seront transportés par la sève brute ou ascendante. Ce merveilleux mécanisme fonctionne depuis des millénaires sans intervention humaine et c’est d’ailleurs grâce aux plantes que le règne animal a réussi à s’acclimater sur terre.

Rhizosphère

Les plantes vivent en association étroite avec les orga nismes du sol : grâce à la photo synthèse, elles fabri quent une sève éla bo rée qui retour ne dans les racines et les radicelles où elle va nourrir des bacté ries qui, à leur tour, procurent aux plan tes les minéraux dont elles ont besoin.

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Processus naturel de nutrition des plantes

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texture du solLes spécialistes ont classé les sols d’après la taille des particules qui les composent : sable, limon et argile.

• Le sable est composé de particules assez grossières, parfois visibles à l’œil nu, de 0,06 à 2 mm de diamètre. Les sols sablonneux sont faci les à travailler car ils contiennent beaucoup d’air. ils se réchauffent rapide-ment au printemps et se drainent bien. Par contre, ils se dessè chent très vite et ils sont souvent pauvres et acides. Lorsque vous pre nez du sable dans les mains, il s’échappe facilement entre vos doigts.

• Le limon contient des particules de taille intermédiaire, soit de 0,002

à 0,06 mm de diamètre. il est capable de retenir l’eau, mais peut se

compacter facilement. Le limon salit les doigts et peut se pétrir un peu,

mais les boulettes formées se cassent facilement.

• L’argile est constituée de particules très fines, inférieures à

0,002 mm. Les sols argileux sont lourds et se drainent mal. Par contre,

ils résistent bien à la sécheresse et ils peuvent former des sols très

riches lorsqu’ils sont bien structurés. L’argile colle aux outils et devient

luisante lorsqu’elle est mouillée.

Bien entendu, la plupart des sols renferment généralement un mélange de ces différentes tailles de particules. On parlera alors de sols sablo-limoneux, limono-argileux, etc.

structure du solLe sol n’est pas simplement un mélange de minéraux et de matières organiques. Les particules du sol sont structurées de différentes façons, comme les briques d’un bâtiment. il y a des structures grumeleuses, en blocs, prismatiques ou en feuillets. La structure grumeleuse est celle qu’il faut favoriser pour les plantes. On la retrouve naturellement en

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