Exe LivretProf V.G - La Météo des Écoles · en cas d’avaries survenant à ... transformées et...

32
1 Le manuel e l’enseignant de Introduction Le Vendée Globe est un événement sportif qui permet de réunir les enfants autour d’un projet pendant tout un trimestre. L’ensemble du kit offre à la classe la possibilité de vivre par procuration une aventure humaine hors du commun. Chaque maître est bien sûr libre de mener ce projet comme il l’entend. On trouvera néanmoins ci-dessous quelques conseils. Le carnet individuel est un outil à destination de l’élève. Il doit être accompagné d’un cahier, si possible au format 24 x 32, qui formera le « cahier de bord » de l’élève. Chaque élève aura ainsi un espace où seront consignées les traces écrites de ses diverses activités. L’élève doit aussi pouvoir disposer d’un petit cahier où il écrira ses propres coups de cœur et ses comptes rendus « avec ses propres mots ». Le temps hebdomadaire consacré au Vendée Globe est l’affaire de chacun. Il convient que le rythme soit assez régulier, que ce rendez-vous soit quotidien ou hebdomadaire. Il est suggéré de privilégier le travail en petits groupes, voire en ateliers, ce qui nécessite de prévoir un moment de restitution collective. Ce temps doit déboucher sur un écrit. Comme le précise le nouveau programme de l’école élémentaire, il est recommandé que ce soit les élèves qui construisent, avec l’aide de l’enseignant, leurs résumés et leurs comptes rendus. Un coin « Vendée Globe » doit être aménagé dans la classe. Il s’enrichira des travaux des élèves et des documents ou des objets que les enfants pourront apporter. Ce coin doit être bien structuré : espace documentaire, point presse (prévoir d’acheter l’Équipe les jours qui précèdent et qui suivent le 7 novembre), petit musée . . . Il est important de faire choisir plusieurs skippers aux enfants, même si on suivra de manière privilégiée les voiliers de Roland Jourdain et de Jean Le Cam. En se passionnant pour la course, les enfants auront des relations fortes avec les skippers. Ils auront à surmonter des problèmes émotionnels importants en cas d’avaries survenant à Bonduelle ou à Sill. Ce livret se veut un outil d’accompagnement à disposition des maîtres proposant des séquences, qui seront modifiées, transformées et enrichies en fonction des affinités pédagogiques de chacun. Un concours en partenariat avec Océanopolis Brest, le parc de découverte des océans, peut également constituer une motivation supplémentaire et générer une implication encore plus importante des enfants. Catherine Chabaud va suivre, pour votre classe, la course des navigateurs de Bonduelle et de Sill, Jean Le Cam et Roland Jourdain. Retrouvez, chaque mercredi, ses communiqués sur leur progression, leurs coordonnées géographiques, leurs impressions . . . sur : www.bonduelle.com www.jourdain-sill.com www.oceanopolis.com (rubrique Enseignants) www.tetrapak.fr

Transcript of Exe LivretProf V.G - La Météo des Écoles · en cas d’avaries survenant à ... transformées et...

1

Le manuelel’enseignant

de

Introduction

Le Vendée Globe est un événement sportif qui permet de réunir les enfants autour d’un projet pendant

tout un trimestre. L’ensemble du kit offre à la classe la possibilité de vivre par procuration une aventure

humaine hors du commun. Chaque maître est bien sûr libre de mener ce projet comme il l’entend.

On trouvera néanmoins ci-dessous quelques conseils.

Le carnet individuel est un outil à destination de l’élève. Il doit être accompagné d’un cahier, si possible

au format 24 x 32, qui formera le « cahier de bord » de l’élève. Chaque élève aura ainsi un espace où seront

consignées les traces écrites de ses diverses activités. L’élève doit aussi pouvoir disposer d’un petit cahier

où il écrira ses propres coups de cœur et ses comptes rendus « avec ses propres mots ».

Le temps hebdomadaire consacré au Vendée Globe est l’affaire de chacun. Il convient que le rythme

soit assez régulier, que ce rendez-vous soit quotidien ou hebdomadaire.

Il est suggéré de privilégier le travail en petits groupes, voire en ateliers, ce qui nécessite de prévoir

un moment de restitution collective. Ce temps doit déboucher sur un écrit. Comme le précise le nouveau

programme de l’école élémentaire, il est recommandé que ce soit les élèves qui construisent, avec l’aide

de l’enseignant, leurs résumés et leurs comptes rendus.

Un coin « Vendée Globe » doit être aménagé dans la classe. Il s’enrichira des travaux des élèves

et des documents ou des objets que les enfants pourront apporter. Ce coin doit être bien structuré :

espace documentaire, point presse (prévoir d’acheter l’Équipe les jours qui précèdent et qui suivent

le 7 novembre), petit musée . . .

Il est important de faire choisir plusieurs skippers aux enfants, même si on suivra de manière privilégiée

les voiliers de Roland Jourdain et de Jean Le Cam. En se passionnant pour la course, les enfants auront

des relations fortes avec les skippers. Ils auront à surmonter des problèmes émotionnels importants

en cas d’avaries survenant à Bonduelle ou à Sill.

Ce livret se veut un outil d’accompagnement à disposition des maîtres proposant des séquences,

qui seront modifiées, transformées et enrichies en fonction des affinités pédagogiques de chacun.

Un concours en partenariat avec Océanopolis Brest, le parc de découverte des océans, peut également

constituer une motivation supplémentaire et générer une implication encore plus importante des enfants.

Catherine Chabaud va suivre, pour votre classe,

la course des navigateurs de Bonduelle et de Sill,

Jean Le Cam et Roland Jourdain. Retrouvez,

chaque mercredi, ses communiqués sur leur

progression, leurs coordonnées géographiques,

leurs impressions . . . sur :

www.bonduelle.com

www.jourdain-sill.com

www.oceanopolis.com (rubrique Enseignants)

www.tetrapak.fr

2

Sommaire

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

Se repérer, s’orienter - Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3(Cahier de l’élève, pp. 4, 5, 11, 14, 15, 19, 29, 35 et 43)

La biographie - Français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6(Cahier de l’élève, p. 6)

Le temps long - Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6(Cahier de l’élève, p. 7)

L’éclaté - Technologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Les allures du bateau, p. 8

(Cahier de l’élève, p. 7)

Jouer avec les mots - Français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9(Cahier de l’élève, p. 9)

Le parcours - Français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10(Cahier de l’élève, pp. 10, 18, 28, 34 et 42)

Les coulisses du bord - Français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10(Cahier de l’élève, pp. 10, 12, 18, 20, 27, 28, 34, 42)

Les climats - Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10(Cahier de l’élève, pp. 12 et 13)

Recherches documentaires (toutes disciplines) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13(Cahier de l’élève, pp. 10, 18, 28, 32, 34, 37 et 40)

Résoudre un problème - Mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Le G.P.S., p. 15

(Cahier de l’élève, pp. 15, 16 et 17)

La météorologie - Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16L’échelle de Beaufort, p. 18 Les cyclones de l’Atlantique, p. 18, Les nuages, p. 19

(Cahier de l’élève, pp. 18 à 21)

L’alimentation - Sciences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19(Cahier de l’élève, pp. 22 à 24)

Conserver les aliments - Sciences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21(Cahier de l’élève, pp. 25 et 26)

Le peuplement des milieux par les végétaux - Sciences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22(Cahier de l’élève, p. 27)

États et changements d’états de l’eau - Sciences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Comment fabriquer un sorbet, p. 22

(Cahier de l’élève, pp. 30 et 31)

Éducation à l’environnement - Sciences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23(Cahier de l’élève, pp. 36 à 39)

Les grandes découvertes - Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Le voyage de Magellan, pp. 25 à 28

(Cahier de l’élève, pp. 40 et 41)

Lire et écrire sur le thème de la mer - Français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29(Cahier de l’élève, pp. 44 et 45)

Autour de deux artistes célèbres - Arts plastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31(Cahier de l’élève, p. 46)

Jeu-concours Vendée Globe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

3

� G É O G R A P H I E (pages 4, 5, 11, 14, 15, 19, 29, 35 et 43)

Se repérer, s’orienterLe suivi des concurrents sur les cartes permet de faire acquérir les notions de coordonnées géographiques.

C’est par la répétition que les élèves arriveront à maîtriser ces notions difficiles.

2 Objectifs

Notionnels : • Les grands repères sur la Terre : points cardinaux, hémisphères, équateur, méridiens, parallèles.

• Les repères de positions : latitude, longitude, coordonnées géographiques.

Méthodologiques : • Se repérer dans un quadrillage.

• Se représenter puis tracer un déplacement à partir de consignes orales ou écrites.

• Repérer des lieux sur une carte à partir de coordonnées de plus en plus complexes.

Matériel : Globe terrestre, épingles, gommettes, craie, carte murale, cartes du cahier.

2 Déroulement

Il est indispensable de vérifier au préalable que les notions de CE2 sont acquises. Cette vérification peut se faire

sous la forme de jeux de localisation sur une carte en projection Mercator ou Gall :

• Donner des coordonnées simples et demander aux élèves si le point est sur terre ou dans la mer, puis faire loca-

liser les points sur le planisphère.

– Indique si ces coordonnées sont sur terre ou sur mer : 45° N 15° E ; 45° S 15° W ; 60° S 105° W.• Donner les coordonnées de cellules à retrouver sur le planisphère.

– Colorie la zone où naissent les cyclones tropicaux qui balayent ensuite les Antilles : entre 15° N et 20° N et entre 20° W et 30° W.

• Donner des consignes de déplacement d’une coordonnée à une autre.

- Le cyclone Ivan a été l’un des cyclones les plus dévastateurs de ces cinquante dernières années. Retrace son parcours sur la carte :* 3 septembre 2004 : 10° N/30° W * 10 septembre 2004 : 15° N/75° W* 6 septembre 2004 : 10° N/50° W * 13 septembre 2004 : 20° N/85° W* 8 septembre 2004 : 15° N/65° W * 16 septembre 2004 : 30° N/87°5 W

Un groupe d’élèves peut très bien concevoir des questions du même type et les proposer à ses camarades.

Si ces notions ne sont pas acquises ou si elles sont oubliées, on reprendra les notions de points cardinaux.

2 Le positionnement des bateaux

Le positionnement des bateaux peut se faire deux fois par semaine. Il doit être réalisé de manière collective (à l’ai-

de d’épingles de couleur) sur la carte murale où latitudes et longitudes sont repérables de 5° en 5°, et de manière

individuelle sur le cahier personnel de l’élève.

La projection utilisée est complexe car le but est de faire figurer tout le parcours de la course. C’est un assembla-

ge de projection Mercator et polaire.

Il en résulte que les rectangles se déforment progressivement en cercles. Le positionnement des bateaux

autour de l’Antarctique est plus difficile à effectuer mais il aura lieu à un moment de la course où les élèves

auront déjà répété de nombreuses fois cette activité.

4 Deux ateliers peuvent être mis en place. Ils sont particulièrement importants s’il estnécessaire de reprendre les notions de base : autant s’adapter à l’âge des enfants, qui ontdeux ans de plus qu’en CE2 et sont capables d’observations plus fines.

1) Pour se repérer avant que le G.P.S. existe, les marins utilisaient la course apparente dusoleil dans le ciel. Comment ?On partira des représentations des enfants (généralement transmises par les adultes) quiaboutiront à la proposition que l’est et l’ouest sont donnés par le lieu où se « lève » et se« couche » le soleil. On mettra en évidence que cette affirmation est inexacte. Le soleil ne se lève ni ne se couche aumême endroit. À Paris, le décalage est de l’ordre de 2 à 3° par semaine et il est visible par expérimentation.

Pour aller plus loin

5

• Décider d’un observatoire fixe (à 50 cm d’une fenêtre) et positionner une gommette sur lavitre à l’endroit exact où l’on voit le soleil se lever. • Répéter l’expérience une semaine, deux semaines, trois semaines plus tard.Début novembre, le soleil se lève à 112° et se couche à 248°. Le 21 décembre, il se lève à 126°et se couche à 234° (décalage de 14°). Début février, il se lève à 116° et se couche à 244°.

En revanche, la course apparente du soleil dans le ciel permet de trouver l’axe nord-sud.

2) Tracer la méridienne dans la cour de l’écoleMettre un bâton et faire porter à la craie l’ombreportée de la course du soleil. Renouveler l’expériencependant un mois (une fois par semaine). Au plus hautdans le ciel, les points s’alignent sur une droite : laméridienne ou axe nord-sud. On peut aussi retrouver cette méridienne en une seuleobservation en utilisant le fait que la course du soleilest symétrique par rapport au zénith. Autour dubâton, on pose un ou deux cerceaux. On repère à lacraie le lieu où l’ombre est exactement à l’intersectiondu cerceau (le matin). On met une deuxième croix dansl’après-midi à l’endroit exact où l’ombre repasse sur lecerceau. La méridienne est donnée par la bissectrice(au passage, on pratique un peu de géométrie enrecherchant la symétrie axiale).

Comprendre le principe du sextantDans l’expérience précédente, on pourra faire remarquer que le soleil ne « monte » pas à lamême hauteur dans le ciel. Il ne « monte » pas à la même hauteur selon la latitude. Si l’onconnaît la hauteur du soleil au zénith et le jour de la mesure, en se rapportant à des tables,on peut connaître sa latitude.Pour ce qui est de la longitude, c’est une autre histoire. Le soleil ne servait à rien pour lesmarins, enfin presque. En revanche, ils avaient besoin d’une horloge très précise qu’ilsembarquaient sur leurs navires. C’est en comparant le décalage entre le midi solaire del’endroit où ils se trouvaient et le midi de l’horloge du lieu de départ qu’ils pouvaient évaluer ladistance parcourue en longitude (une heure de décalage correspondant à 1/24e du tour de laTerre, soit 15° de longitude).

O. Belbéoch, Pratiquer la géographie, Éditions Magnard, Paris, 1998.

6

� F R A N Ç A I S (page 6)

La biographie2 Objectifs

Notionnels : • Acquisition de vocabulaire.

Méthodologiques : • Dégager les éléments d’une biographie.

• Comparer deux textes.

• Écrire un portrait.

Les deux textes présentent succinctement les deux protagonistes. Ils sont construits avec la même structure :

quelques éléments de biographie et un portrait moral de chacun des deux marins, les photos permettant de les

décrire physiquement.

Outre l’étude de la structuration des phrases et du ton employé, on peut travailler sur les informations données

par les textes :

– Nom (et surnom)– Âge– Lieu de naissance– Situation familiale– Passions– Palmarès sportif

Chaque élève peut rédiger sur le même mode le portrait d’un sportif qu’il aime.

� H I S T O I R E (page 7)

Le temps long2 Objectifs

Notionnels : • Les bateaux d’hier et d’aujourd’hui.

Méthodologiques : • Tirer des informations pertinentes à partir d’un texte.

• Rechercher des informations manquantes.

• Remplir un tableau.

• Comparer des données.

Tonneau (terme à rechercher dans le dictionnaire) = 1,13 m3

Mille (page 15) = 1 852 m

Nœud (page 15) = 1 mille/h

Pour remplir le tableau, on a aussi besoin de la définition du « pied » (page 9) et de bien observer le document

visuel. Il est aussi nécessaire d’effectuer des opérations (multiplications et divisions).

Pour calculer la vitesse moyenne du bateau du Vendée Globe, les élèves doivent rechercher dans le cahier le temps

mis par le vainqueur de l’édition 1989 (109 jours), page 4, ou le record actuel (93 j 3 h 57 min 32 s). Avant de

fournir aux élèves la distance parcourue durant le Vendée Globe (25 000 milles), il est préférable d’attendre qu’ils

trouvent qu’il leur manque une donnée pour effectuer les calculs.

Les bateaux ont des tailles comparables. La vitesse moyenne d’un bateau du Vendée Globe est supérieure à la vitesse

de pointe de la Santa Maria !

7

� T E C H N O L O G I E (page 8)

L’éclaté2 Objectifs

Notionnels : • Les différentes parties d’un bateau et leurs fonctions.

Méthodologiques : • Lire un plan en éclaté.

• Retrouver des mots pertinents dans une liste à partir de leur définition

et de leur représentation visuelle.

Parmi la liste de mots présents page 9, les élèves peuvent repérer : dérive, quille, safran, grand-voile, foc, spi, winch.

Santa Maria Bateaux du Vendée Globe

Longueur 18 m 18,29 m

Largeur 8 m À évaluer à partir du croquis page 8 (4,50 m)

Nombre de mâts 3 1

Hauteur des mâts 25 m À évaluer à partir de la photo page 8 (27 m)

Charge embarquée 100 tonneaux À évaluer à partir du texte et de la photo page 27 (0,33 tonneau)

Nombre d’hommes 39 1

Vitesse moyenne 2,7 nœuds 11,2 nœuds

Vitesse de pointe 11 nœuds 22 nœuds

SpinnakerFocMât

Grand-voile

Winch

Écoutes

Antenne decommunication

Safran(double)

Barre Quille

Dérives

Coque

Table à cartesInstruments de

navigation

8

Pour info

L’allure est la direction de la route d’un voilier par rapport à celle du vent.

Bout au vent

(Face au vent)

Direction

d'où vient le vent

Vent arrière

Largue

Petit

largue

Vent de

travers

Bâbord

amure

Grand

largue

Tribord amure

9

� F R A N Ç A I S (page 9)

Jouer avec les motsLes termes spécifiques de la voile et de la marine permettent de jouer avec les mots. Cette activité est très

prisée des élèves et leur imagination est sans limites !

2 Objectifs

Notionnels : • Le vocabulaire spécifique d’un métier ou d’une activité.

Méthodologiques : • Inventer des définitions.

• Effectuer des écrits avec des consignes précises à partir d’images évoquées oralement.

2 Matériel

Dictionnaires (en nombre), livre documentaire sur la marine.

2 Déroulement

La lecture des mots choisis est le point de départ d’une séquence assez ludique qui permet de faire entrer les élèves

dans l’écrit à partir de la construction de définitions de mots-valises. On peut, bien entendu, s’aider du diction-

naire pour trouver la définition de ces mots ainsi que celles de mots approchants. On peut aussi prendre d’autres

mots au fur et à mesure qu’on en trouve de nouveaux dans le carnet de bord ou au fur et à mesure que se dérou-

lera la course (pot au noir, être scotché . . . ).

Les définitions de mots-valises peuvent être illustrées par des dessins qui seront reliés, composant ainsi un recueil

inédit du « Vocabulaire illustré du Vendée Globe ».

Avale-tout : poulie montée sur un petit chariot coulissant sur un rail.

Baston : mot désignant le gros temps.

Cacatois : nom donné à une voile carrée sur les vieux gréements et grands voiliers.

Dessaler : se coucher sur l’eau, chavirer ou se retourner complètement.

Étarquer : tendre le côté de la voile tenue par la drisse.

Garcette : désigne tout bout (cordage) de faible section sur un bateau.

Louvoyer : remonter au vent en tirant des bords successifs.

Lover : mettre un bout (cordage) en rond pour le ramasser.

Pétole : désigne le calme plat et l’absence totale de vent.

Youyou : petit bateau servant à faire la navette entre les bateaux au mouillage et les quais.

On peut aussi essayer de rechercher l’origine des mots ou des expressions de la marine. L’exemple du mot « pot au

noir » est particulièrement intéressant. Même si l’origine est controversée, le mot désignerait la zone où, faute

de vent, les commandants des navires négriers jetaient une partie des esclaves à la mer pour économiser l’eau et

les vivres . . .

De nombreux autres jeux sur les mots peuvent être effectués :

• Jeu de la boule de neige (écrire une phrase avec un premier mot d’une lettre, un deuxième mot de deux lettres,

un troisième mot de trois lettres . . . ).

• Jeu du préfixe consistant à « coller » un préfixe devant un mot, verbe, nom ou adjectif, et à inventer la défini-

tion de ce nouveau mot.

On pourra s’inspirer de tous les exemples donnés par la revue Virgule de juillet-août 2004 (Éditions Faton).

10

� F R A N Ç A I S (pages 10, 18, 28, 34, 42)

Le parcoursLes pages « parcours » sont placées dans le livret de l’élève selon une évolution « chronologique » : on

s’y reportera au fur et à mesure de la progression des navigateurs.

Certaines indications données sur les grandes étapes du parcours sont reprises et expliquées plus en

détail dans d’autres pages du livret. Il est donc important d’accompagner les élèves dans la lecture des pages

parcours, sans nécessairement chercher à tout expliquer. Il sera toujours plus opportun de profiter de l’évolution

de la course et des nouvelles données par les navigateurs pour revenir sur des termes comme alizés, anticyclone,

Pot au Noir, quarantièmes, cinquantièmes, growlers.

Le chapitre « Ils sont partis » n’apparaît qu’en page 10. Il est donc essentiel de commencer le travail sur le livret

de l’élève avant le jour du départ : les enfants se seront ainsi déjà informés sur les particularités de cette course

(pages 4 et 5), auront fait connaissance avec les concurrents, particulièrement leurs deux skippers favoris

(page 6) et choisi un, voire deux bateaux supplémentaires.

Il est nécessaire de prévoir enfin, dès le matin du 8 novembre, une revue de presse et si possible, de visionner un

extrait du départ télévisé.

� F R A N Ç A I S (pages 10, 12, 18, 20, 27, 28, 34, 42)

Les coulisses du bordLes enfants posent toujours de nombreuses questions sur le vécu quotidien des navigateurs. « Les coulisses

du bord » se veulent un début de réponse à toutes ces interrogations. Chaque enseignant choisira soit de les

faire lire au fur et à mesure que les questions sont posées par les enfants, soit par anticipation.

Les skippers apporteront pendant la course d’autres éléments de réponse, par l’intermédiaire des nouvelles

données sur les différents sites internet.

� G É O G R A P H I E (pages 12 et 13)

Les climatsLa course du Vendée Globe permet de travailler en profondeur sur les climats de la Terre. Les enfants sont confron-

tés directement aux différences entre l’ici et l’ailleurs.

2 Objectifs

Notionnels : • Les zones climatiques de la Terre.

• Les grandes familles de climat : climats tempérés, tropicaux, désertiques.

Méthodologiques : • Construire un diagramme ombrothermique en respectant des consignes strictes.

• Comparer, trier, classer en argumentant sur les démarches entreprises.

• Dégager des informations pertinentes.

• Construire un résumé commun.

ll

11

2 Matériel

Selon le niveau des enfants et le temps disponible, on pourra au choix laisser les élèves fabriquer le gabarit du gra-

phique en reproduisant celui du cahier ou utiliser un gabarit plus ou moins élaboré par le maître (uniquement les

axes ; les axes et les tirets des échelles ; les axes, les tirets et le nom des mois ; le gabarit complet ; le gabarit complet

et un emplacement pour le titre du diagramme. . . ). Dans ce cas, il faut construire les axes sur du papier millimétré et

agrandir le gabarit à la photocopieuse au format A3 en mettant une échelle de 0 à 100 mm, 150 mm ou 250 mm selon

les climats, et garder la correspondance P mm = 2 T°C.

2 Déroulement

Chaque élève a un diagramme à construire soit en respectant les consignes du cahier ou celles du maître, soit en

respectant des consignes communes définies collectivement dans la classe. L’objectif est de pouvoir comparer des

graphiques faits par des personnes différentes (choix des échelles, des couleurs . . . ).

Les graphiques peuvent être construits au cours d’une semaine entière, au rythme de chacun des enfants, en uti-

lisant le temps autonome, le temps d’attente entre deux séquences. Dans la mesure du possible, il faut éviter de

faire faire ce travail à la maison, sauf si le diagramme est presque terminé et qu’il ne reste qu’à colorier en bleu

les colonnes des précipitations.

Une fois l’ensemble des diagrammes réalisés, on se retrouve avec plusieurs collections complètes. L’une sera affichée

et les autres distribuées à des groupes d’enfants qui auront comme consigne de mettre ensemble les climats qui se

ressemblent tout en notant les différences entre les différentes classes trouvées et les différences entre les climats

d’une même classe. Un temps de restitution collective permettra aux élèves d’argumenter sur les critères de classi-

fication utilisés par le groupe. C’est le maître qui notera au tableau la typologie de chacun des groupes.

Certaines typologies se ressembleront, d’autres non.

• Classification fondée sur ce qui est le plus visible sur les graphiques, à savoir les précipitations (ce qui permet-

tra de différencier le climat désertique, le climat tropical à saison sèche et les autres climats).

• Classification fondée sur les saisons (ce qui permettra de différencier les stations de l’hémisphère nord et celles

de l’hémisphère sud).

Si l’on dispose de temps, on pourra, à l’issue de cette séquence, proposer des critères de classification et construire

une matrice ordonnable de classification.

Selon l’intérêt porté par la classe, les apports de contenus, résumés dans un paragraphe écrit, pourront se limiter aux

notions du programme (les grandes zones climatiques de la planète, en utilisant le seul critère thermique saisonnier)

ou inclure des éléments descriptifs des principaux climats. On privilégiera, comme le recommandent les instructions

officielles, une démarche pédagogique où ce sont les élèves qui construisent, avec l’aide du maître, le résumé.

La classification climatique classique, dite « classification de Köppen », a été élaborée pourarriver à une correspondance entre couverture végétale et climat. Il en résulte que la variabledes précipitations est corrélée avec la variable thermique pour évaluer les précipitations« utiles », qui seront plus ou moins importantes en fonction de l’évaporation, elle-mêmedéterminée par la température. Les formules utilisées pour décider s’il existe un déficithydrique sont complexes. Vous trouverez ci-dessous une adaptation accessible aux enfantsde 11 à 13 ans.

1) Différencier climats zonaux et climats azonaux :Pleut-il moins de 250 mm par an ?oui ➞ climat désertique non ➞ passer à la question suivante

Pour aller plus loin

12

2) Différencier les trois grandes familles climatiques :Fait-il chaud toute l’année (température toujours supérieure à 18 °C) ?oui ➞ famille des climats tropicaux non ➞ passer à la question suivante

Fait-il froid toute l’année (température toujours inférieure à 8 °C) ?oui ➞ famille des climats polaires non ➞ famille des climats tempérés

3) Différencier les climats à l’intérieur de chaque famille :Famille des climats tropicaux :Pleut-il toute l’année (précipitations mensuelles toujours supérieures à 30 mm) ?oui ➞ climat équatorial non ➞ climat tropical à saison sèche

Famille des climats polaires :Fait-il toujours très froid (températures mensuelles toujours inférieures à 0 °C) ?oui ➞ climat polaire non ➞ climat subpolaire

Famille des climats tempérés :Y a-t-il une saison sèche pendant l’été (précipitations inférieures à 30 mm pendant aumoins un mois) ?oui ➞ climat méditerranéen non ➞ passer à la question suivante

Y a-t-il un hiver froid (température inférieure à 0 °C pendant au moins un mois) ?oui ➞ climat continental non ➞ climat océanique

Famille des climats désertiques :Pleut-il moins de 150 mm par an ?oui ➞ climat très aride non ➞ climat aride

Fait-il toujours chaud ?(Températures mensuelles toujours

supérieures à 18°C)

Famille des climats

tropicaux

Pleut-il toute l'année ?(Précipitations mensuelles toujours

supérieures à 30 mm)

Climat équatorial

Y a-t-il une saison sèche ?Climat tropical à

saison sèche

Fait-il toujours froid ?(Températures mensuelles toujours

inférieures à 8°C)

Famille des climats

polaires

Fait-il toujours très froid ?(Températures mensuelles toujours

inférieures à 0°c)Climat polaire

Y a-t-il des mois en été où il ne gèle pas ?

(Températures mensuelles positives)

Climat subpolaire

Ne fait-il ni chaud ni froid toute l'année ?

Famille des climats

tempérés

Y a-t-il une saison sèche en été ?(au moins un mois où les précipitations

sont inférieures à 30 mm)

Climat méditérannéen

Y a-t-il un hiver froid ?(au moins un mois avec températures

inférieures à 0°c)

Climat continental

Pleut-il toute l'année ?(précipitations mensuelles toujours

supérieures à 30 mm)

Climat océanique

Pleut-il moins de 250 mm par an ?Famille des

climats désertiques

Pleut-il moins de 150 mm par an ? Climat très aride

Pleut-il entre 150 mm et 250 mm

par an ? Climat aride

13

De très nombreuses données climatiques sont accessibles sur Internet :– les données pour la France et l’outre-mer :

http://www.meteofrance.com/FR/climat/clim_france.jsp – les données pour l’Europe et le monde :

http://www.meteofrance.com/FR/climat/clim_monde.jsp – le site de référence comprenant plus de 85 000 stations du monde :

http://www.worldclimate.com

Ces données climatiques permettront de faire construire les graphiques de quelques climatsmanquants : le climat continental (prendre par exemple Moscou), le climat de montagne etcelui de la station la plus proche de l’école.Moscou

Säntis (Alpes suisses), 2 500 m d’altitude

– en CM1 : les climats d’Europe (caractéristiques, localisation sur une carte),– en CM2 : les climats de France (caractéristiques, localisation sur une carte).

� S C I E N C E S E T T E C H N O L O G I E S (pages 10, 18, 28, 32, 34, 37 et 40)

Recherches documentaires Toutes disciplines

Le cahier de l’élève offre de nombreuses situations de mise en recherche documentaire avec des thèmes reliés à des

disciplines variées. Ces recherches peuvent être menées individuellement ou en petits groupes d’élèves (2 ou 3 au

maximum). Elles doivent utiliser des ressources diverses (encyclopédies, livres-documents, manuels scolaires,

Internet . . . ) de la classe, de la BCD, de l’école, de la bibliothèque municipale . . .

Toutes ces recherches doivent être l’objet d’une restitution à l’ensemble de la classe afin de mettre en commun les

informations recueillies. Après une petite restitution orale, on pourra demander aux enfants de confectionner un

panneau qui sera exposé dans l’école.

Les petits encadrés sur la vie marine (fou de Bassan, tortue carette, zooplancton, albatros hurleur, phoque, gorfou sau-

teur, phytoplancton, requin et goéland) peuvent être un point de départ pour un travail complémentaire :

• Dresser sous forme de fiche une « carte d’identité » de différentes espèces que l’on trouve en mer, celles du

livret et d’autres éventuellement. Ce sera l’occasion de définir collectivement (et d’argumenter) les variables à

retenir et la mise en page de la fiche (photo, nom, famille, espèce, taille, poids, zone de vie, régime alimentaire,

reproduction, mode de déplacement).

Proposition concernant les goélands

• Les goélands sont si nombreux qu’on stérilise leurs œufs pour réguler la population. Penses-tu que les hommespuissent se permettre cette intervention ? À ton avis, quel risque y aurait-il à laisser proliférer les goélands ?

Prolongements

Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

T °C - 10 - 9 - 4 4,5 12 16,5 18,5 16,5 11 4,5 - 2 - 7,5P mm 34 29 33 38 51 66 81 72 58 50 44 42

Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

T °C - 8,5 - 8,5 - 7 - 4,5 0 3 5 5 3 - 0,5 - 4,5 - 7P mm 200 171 173 209 198 259 288 274 201 171 177 212

14

Traitement de l’information

L’intérêt pédagogique ne réside pas simplement dans le fait de recueillir de l’information. Il s’agit aussi de la traiter.

À partir des fiches d’identité sur la vie marine,

on peut commencer à comparer, à voir ce qui est

pareil ou différent, à classer. Chaque question en

amènera d’autres : « Qui est mangé par le phyto-

plancton ? » « Comment fait la tortue carette

pour se repérer dans l’immensité des océans ? »

« Pourquoi le poisson volant sort-il de l’eau ? »

L’objectif n’est pas ici d’accumuler des connais-

sances ou d’aboutir à « la » classification

actuelle des espèces vivantes marines, mais

d’être mis en situation de recherche active et

de développer le sens de l’observation tout en

maintenant la curiosité en éveil.

Que garder de cinq pages trouvées sur Internet à propos de la nidification des tortues en Guyane française ? Les

informations trouvées sont-elles fiables ? Les élèves qui ont recueilli cette information la comprennent-ils ?

Peuvent-ils l’expliquer aux autres élèves de la classe ? Il y a là toute une éducation à faire afin de développer le sens

critique des enfants de 10 ans, qui sont de plus en plus submergés par une masse d’informations accessibles de

manière quasi instantanée (plus de 5 700 pages référencées par Google à l’expression « fou de Bassan » !) rappe-

lant le caractère « invasif » des images télévisuelles.

Travailler sur les textes de presse (par exemple, à l’occasion du départ de la course en comparant des articles

de plusieurs quotidiens nationaux et régionaux) permet d’amorcer ce travail qui sera effectué de manière plus

formelle au collège et surtout au lycée :

– Repérer les faits.

– Repérer les opinions.

– Distinguer les différents points de vue.

� M A T H É M A T I Q U E S (pages 15, 16 et 17)

Résoudre un problème2 Objectifs

Notionnels : • Révision de la table de 6.

• Multiplication décimale à quatre chiffres.

• Utilisation du compas.

Méthodologiques : • Résoudre une situation-problème.

• Utiliser une calculette.

• Effectuer des conversions.

• Comparer des modes opératoires différents.

Les calculs de distance entre Les Sables d’Olonne et l’équateur peuvent sembler difficiles pour les élèves de CM2.

Pourtant ces derniers maîtrisent toutes les opérations nécessaires pour y parvenir. Il est recommandé de laisser

au départ les enfants se débrouiller tout seuls, puis de proposer des solutions pour arriver au résultat.

On peut aider les enfants en faisant un petit schéma au tableau permettant de décomposer les opérations (mettre

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Famille : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Espèce : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Description (taille, poids . . . ) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Comportement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Régime alimentaire : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Reproduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mode de déplacement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

15

l’équateur en bas du tableau et Les Sables d’Olonne en haut pour conserver les localisations relatives nord-sud, puis

commencer par le bas du tableau) :

• Combien de minutes entre Les Sables d’Olonne et l’équateur ?– Équateur à 46° 29 N à (46 x 60) + 29 = 2 760 + 29 = 2 789 minutesDistance – en milles : (2 760 + 29) = 2 789– en kilomètres : 2 789 x 1,852 = 5 165 km

D’autres exercices du même genre peuvent être donnés :

• Calculer la distance entre Les Sables d’Olonne et le pôle Nord. Deux procédures permettent d’y arriver :

– 90° - 46° 29’ (un schéma est nécessaire pour trouver le complément de 46° 29’ et 47° = 31’).

– Calculer la distance entre le pôle Nord et l’équateur (90 x 60) et utiliser le résultat précédent Les Sables d’Olonne-

équateur.

• Calculer la distance entre des villes françaises.(Les élèves rechercheront les coordonnées dans un atlas.) Attention à ne donner qu’un couple de villes situées à peu

près sur un même méridien (Le Havre-Tarbes ; Meaux-Perpignan ; Chartres-Toulouse). Distance entre des villes euro-

péennes (Paris-Barcelone ; Marseille-Eindhoven ; Madrid-Liverpool) en prenant, par exemple, des villes ayant de

grandes équipes de football.

• Calculer la distance entre deux bateaux si le hasard de la course fait qu’ils sont à la même longitude.Attention : les deux points doivent avoir la même longitude. Les formules pour calculer la distance entre deux

points quelconques sont très complexes, notamment quand on cherche la route orthodromique (route la plus

courte à cap non constant).

Il faut aussi laisser les élèves se débrouiller seuls pour résoudre le problème du G.P.S. Après avoir tâtonné en utili-

sant une règle, ils proposeront l’idée d’utiliser un compas qui permettra d’arriver immédiatement à la solution.

Le G.P.S.

Vingt-quatre satellites géostationnaires, dont on connaît exactement les positions et ayant à leur bord des

horloges atomiques, émettent des signaux. Ces signaux sont captés par le récepteur G.P.S. En recevant les signaux

d'au moins trois satellites (comme la Terre n'est pas une sphère parfaite, il est souvent nécessaire de recevoir les

signaux de quatre satellites), le G.P.S. calcule par trigonométrie la position géographique du récepteur. Un G.P.S. bien

réglé donne une position avec une précision de l'ordre de la dizaine de mètres.

Pour info

Les satellites qui se déplacent en même temps que la Terre et qui sont donc fixes par rapport à un point

de la surface sont dit géostationnaires. Ils sont situés à environ 35 800 km d'altitude au-dessus de l'équa-

teur et disposés de façon à assurer une observation optimale de la surface de la Terre. Exemples : le satel-

lite européen Météosat, qui fournit les images de la météo française, est un satellite géostationnaire ; les

satellites du système Inmarsat, qui permettent d'établir des liaisons de haute qualité avec les réseaux

nationaux et internationaux de télécommunications du monde entier grâce aux nombreuses stations ter-

riennes côtières réparties autour du globe.

Les satellites défilants (ou polaires car leur orbite circulaire passe par les pôles) évoluent à basse altitude

(quelques centaines de kilomètres). Leur période de révolution étant courte (d'environ 102 minutes), ils

balayent la totalité du globe deux fois par jour. Ils permettent une meilleure résolution et, surtout, l'ob-

servation des régions qui ne sont pas couvertes par les satellites géostationnaires. Exemples : les satellites

météorologiques Météor et Noaa.

16

� G É O G R A P H I E (pages 18 à 21)

La météorologie2 Objectifs

Notionnels : • Observation du temps qu’il fait.

• Les caractéristiques du temps qu’il fait.

Méthodologiques : • Mise en place d’un atelier météorologique.

Durant le Vendée Globe, il est tout à fait possible de mettre en place un atelier météo quotidien qui dépasse

la simple dualité soleil/pluie. Il sera au préalable nécessaire de se mettre d’accord sur ce qui sera observé,

sur les instruments de mesure nécessaires (et où les placer) et sur les traces écrites que l’on laissera de ces

observations.

2 Matériel

Thermomètre, anémomètre, girouette.

Fabriquer la girouette, l’anémomètre et le pluviomètre

On pourra commencer la séquence en posant les questions suivantes :

« Comment savoir d’où vient le vent ? Comment mesurer sa vitesse (ou sa force, mais dans ce cas on préci-

sera bien qu’il s’agit d’un terme utilisé par les marins) ? Comment voir s’il a plu et quelle est la quantité de

pluie tombée ? »

Les élèves proposeront des solutions à l’aide de phrases, de schémas et de dessins sur une feuille.

Puis ils proposeront à la classe leurs réponses, qui seront inscrites au tableau par le maître et discutées (en

argumentant) par l’ensemble des élèves. Dans cette phase, il faut être vigilant et s’assurer que la consigne est

bien comprise par tous, notamment la première (d’où vient le vent ne signifie pas quelle est l’origine du vent).

Les propositions des enfants seront de plusieurs natures :

– irréalisables en classe, même s’ils répondent aux questions posées (par exemple, utiliser un radar ou un satellite) :

➞ à écarter

– utilisant des caractères subjectifs (appel aux différents sens comme de toucher pour voir si c’est mouillé) :

➞ à écarter

– utilisant des caractères de l’environnement (les arbres qui bougent, les flaques d’eau) mais peu précis et non uni-

versels : ➞ à écarter

– utilisant des instruments plus ou moins précis.

Selon le temps dont on dispose et sa propre sensibilité pédagogique, on pourra continuer à mettre les élèves en

situation de recherche, c’est-à-dire leur faire tester (avec la question du « comment » . . . ) leurs différentes

propositions (le ballon tendu sur une ficelle . . . ) ou orienter directement sur la girouette, l’anémomètre et le

pluviomètre.

La girouette

Elle doit être dissymétrique (pour distinguer l’amont et l’aval du vent), avec la plus petite surface désignant

l’amont, et équilibrée (le centre de gravité doit être au niveau de l’axe) pour limiter les frottements.

Elle doit aussi indiquer la direction du vent et posséder une rose des vents non mobile.

17

L’anémomètre

La même démarche que pour la girouette peut être envisagée.

Avec quelques pots de yaourt vides, il est facile de fabriquer un anémomètre.

On utilisera l’échelle de Beaufort pour « étalonner » l’anémomètre et évaluer ainsi la vitesse du vent.

Le pluviomètre

La réalisation du pluviomètre est un peu délicate. On peut prendre une bouteille en plastique transparente dont

on aura coupé le goulot, un biberon gradué et un entonnoir (ou un porte-filtre) de 11 cm de diamètre. Le biberon

sera placé à l’intérieur de la bouteille et l’entonnoir posé sur la bouteille.

L’aire d’un disque de 5,5 cm de rayon est approximativement de 100 cm2 (3,14 x 5,52 = 95 cm2). Des précipitations

de 1 mm de hauteur donneront donc 1 cl dans le biberon. Celui-ci étant généralement gradué de 5 ml en 5 ml, on

obtiendra une précision de 0,5 mm pour les précipitations.

On essayera au maximum de reproduire les conditions de mesure de Météo-France, à savoir abri situé à 1,50 m du

sol gazonné avec des portes à claies qui s’ouvrent vers le nord. Une vieille boîte aux lettres percée de trous pour

accroître la circulation de l’air fera l’affaire.

La mise en pratique de ces instruments de mesure doit donner lieu à des relevés bruts (« Le vent vient du N-N-

W »), des traitements et des traces écrites des informations collectées (collectives ou individuelles). Il est tout à

fait possible d’aller plus loin dans le traitement des informations et de passer du simple tableau d’information à

des notions plus complexes de vents dominants :

On peut demander, chaque jour, de placer une gommette

sur une rose des vents reproduite sur un format A4 en fonction

de la direction du vent constaté. En fonction de la vitesse

des vents, les gommettes seront placées plus ou moins loin

du centre de la rose des vents. Progressivement on voit

apparaître un « nuage de points » rappelant celui

de la fréquence statistique.

Direction Vitesse Hauteurs des Nuages présents T °C à 9 h Autres

du vent du vent précipitations dans le ciel observations

Lundi

15 novembreN-N-W 3 8 mm Cumulo-nimbus 8,5 Temps changeant

Mardi Beau soleil

16 novembreN-W 2 0 mm Ciel bleu 4,5

l’après-midi

Jeudi

18 novembrePas de vent 0 3 mm Ciel bleu 3 Givre le matin

Vendredi Brouillard

19 novembreN-W 1 0 mm Cirrus 7

le matin

O

N

S

E

18

L’échelle de Beaufort

Les cyclones de l’Atlantique

ÉCHELLE NOM FORCE OBSERVATIONS EN MER OBSERVATIONS SUR TERRE

0 Calme Moins de 1 nœud La mer est comme un miroir. La fumée s’élève verticalement sans être déviée.

1 Très légère De 1 à 3 nœuds La mer est légèrement ridée, La fumée est déviée.brise comme des écailles de poisson,

mais il n’y a pas d’écume.

2 Légère brise De 4 à 6 nœuds Des vaguelettes commencent Les feuilles des arbres frémissentà apparaître mais elles et les girouettes commencent

ne déferlent pas. à bouger.

3 Petite brise De 7 à 10 nœuds Les vagues commencent à déferler Les feuilles et les petites branches et l’écume apparaît. s’agitent et les drapeaux se déploient.

4 Jolie brise De 11 à 16 nœuds Les moutons deviennent nombreux. Le vent soulève la poussière.

5 Bonne brise De 17 à 21 nœuds Les vagues deviennent allongées Les arbustes commencent et les moutons sont très nombreux. à se balancer.

6 Vent frais De 22 à 27 nœuds Les embruns commencent Les grandes branches s’agitent, à apparaître. les fils téléphoniques sifflent

et les parapluies se retournent.

7 Grand frais De 28 à 33 nœuds La mer grossit et l’écume est Les grands arbres s’agitent soufflée dans le sens du vent. et il devient difficile de marcher

contre le vent.

8 Coup de vent De 34 à 40 nœuds Le creux des vagues dépasse Les branches d’arbres se cassent 5 m de haut. et marcher contre le vent est

impossible.

9 Fort coup De 41 à 47 nœuds De grosses lames déferlent Les cheminées peuvent tomber de vent en rouleaux. et les toitures s’envoler.

10 Tempête De 48 à 55 nœuds Le creux des vagues atteint Les arbres sont déracinés.10 m de haut.

11 Violente De 56 à 63 nœuds La mer est complètement Les dégâts sur les habitations tempête recouverte d’écume. sont considérables.

12 Ouragan Plus de 63 nœuds La mer est entièrement blanche. Les ravages sont énormes.

CATÉGORIE NOM FORCE DÉGÂTS

1 Minimal De 64 à 82 nœuds Les maisons mal construites sont endommagées. Les routes côtières sont inondées. Quelques dégâts sur les jetées et les petites embarcations

qui ont cassé leurs amarres.

2 Modéré De 83 à 95 nœuds Dégâts considérables à la végétation. Dégâts sur les toitures, les fenêtres et les portes. Les ports sont submergés et les jetées détruites.

3 Étendu De 96 à 113 nœuds Plus aucun feuillage aux arbres. Toutes les maisons mobiles sont détruites ainsi que les constructions près de la côte. Les terrains situés à moins de 1,50 m au-dessus du niveau de la mer sont inondés jusqu’à

10 km à l’intérieur des terres. Il faut évacuer les résidences près du rivage.

4 Extrême De 114 à 134 nœuds Plus aucune végétation. Inondation complète de tous les terrains situés à moins de 3,50 m au-dessus du niveau de la mer. Évacuation de toutes

les résidences à moins de 5 km de la côte.

5 Catastrophique Plus de 134 nœuds Même les gros bâtiments ont subi des dégâts majeurs.

19

Les nuages

L’observation des nuages permet d’en repérer les principaux :

Altocumulus : nuages blanc et gris en couche à altitude moyenne ressemblant à des galets régulièrement

disposés.

Cirrocumulus : nuages blancs élevés en couche mince.

Cirrostratus : voile nuageux transparent à haute altitude.

Cirrus : nuages élevés d’aspect chevelu.

Cumulo-nimbus : nuages à très grande extension verticale dont une partie du sommet est aplatie. La base est très

sombre.

Cumulus : nuages à contours bien délimités se développant verticalement en forme de choux-fleurs. La base est

plate et sombre, le sommet, éclairé par le soleil, est blanc.

Nimbo-stratus : couche nuageuse grise et sombre cachant complètement le soleil.

Stratus : Couche grise composée de nuages bas.

En France, l’arrivée d’une perturbation d’ouest est annoncée par des cirrus, qui signalent le passage prochain du

front chaud. Après un épisode pluvieux, les stratus annoncent le passage du front froid. Les cumulus caractérisent

les ciels de traîne plus ou moins pluvieux à l’arrière de la perturbation.

Quant aux changements de direction du vent, ils signaleront la localisation relative entre le centre de la dépression

et la position d’observation. Par exemple, si la dépression passe au nord du point d’observation, il y aura une

séquence de bascule de vent du S-W au N-W.

Collectionner les dictons des marins relatifs à la météorologie :Ciel pommelé, beau temps passé.Rougeur du soir, espoir.Rouge le soir, blanc le matin, bon quart pour le marin.Barbes de chat aux nuages, annonces de vent tapage.Ciel maquerellé et queues de jument feront serrer la toile aux vaisseaux les plus grands.

Ces dictons renvoient tous au passage prochain d’une dépression. Ils sont donc fondés surl’observation, contrairement à d’autres dictons fondés sur des évidences (Pain qui mollitannonce la pluie) ou à d’autres encore qui relaient des croyances populaires (Oignons avecbeaucoup de peau, hiver froid jusqu’aux os ; Année de champignons, année tourmentée ; Lesjours qui vont de Noël aux Rois nous donnent le temps des douze mois).

� S C I E N C E S (pages 22 à 24)

L’alimentation L’alimentation fait partie intégrante du programme du cycle 3, à la fois à travers la première approche des fonc-

tions de nutrition et par l’éducation à la santé.

Comme le suggèrent les instructions officielles, il convient de privilégier l’expérimentation directe conçue et réa-

lisée par les élèves, faisant suite à une situation-problème déclenchant curiosité et questions de la part des élèves,

et précédant une synthèse réalisée par le maître.

La double page 22-23 est conçue à la fois comme une ressource documentaire et comme une synthèse complétée

par des exercices d’évaluation.

Prolongement

20

La pyramide alimentaire

La pyramide représente, de sa base vers son sommet, les quantités de chaque aliment qu'il faut consommer par jour :

- de l'eau à volonté.

- des céréales et des produits céréaliers à chaque repas : du pain à chaque repas, au moins un féculent chaque jour,

un dessert à base de riz ou de semoule...

- 5 portions de fruits et légumes par jour au moins, qu'il soient frais, surgelés ou en conserve (recommandation

du PNNS – Plan National pour la Nutrition et la Santé). Par exemple, un jus de fruit ou une compote le matin, des

crudités et des légumes à midi, un fruit au goûter, une soupe et/ou des légumes d'accompagnement le soir.

- du lait ou un produit laitier à chaque repas : un yaourt, une part de fromage, un fromage blanc ou un petit-

suisse.

- 1 à 2 portions de viande, poisson ou œuf par jour : les enfants consomment souvent trop de protéines : il n'est

pas nécessaire de consommer ces produits à chaque repas, et une fois par jour est suffisant pour une croissance

harmonieuse.

- très peu de matière grasse (3 petites portions par jour : beurre sur les tartines du matin, vinaigrette, matière

grasse d'accompagnement de légumes par exemple).

La question de départ peut se rapporter à ce que mangent les marins du Vendée Globe.

• Ils mangent ce qu’ils ont emporté.

• Ils mangent des poissons qu’ils ont pêchés.

• Ils mangent de quoi avoir des forces pour manœuvrer leur bateau.

Situation-problème

• « Et vous, qu’avez-vous mangé ce matin, hier midi, hier soir ? »

(À poser un lundi matin ou un jeudi matin.)

Par petits groupes, les élèves notent par écrit ce qu’ils ont mangé (cet écrit doit être conservé car il sera compa-

ré en fin de séquence avec le menu « idéal »), puis comparent entre eux ce qu’ils ont inscrit. Il faudra amener les

enfants à être précis : « J’ai mangé du poisson. » ; « Quel poisson ? Sous quelle forme : frais, en bâtonnets, panné,

cuit au beurre . . . ? »

Suite à la lecture de la double page ou d’autres documents, avec l’aide du maître, les aliments seront classés en

grandes familles sur un poster collectif. Il sera nécessaire de regarder ce que contiennent les aliments composés en

étudiant les étiquettes et les unités de mesure utilisées (kilocalories, kilojoules).

On rédige ensuite collectivement un menu « idéal » en terme d’équilibre alimentaire.

Les grosses différences entre ce que les enfants ont mangé porteront le plus souvent sur les quantités. D’éventuels

déséquilibres alimentaires pourront être relevés.

Le sucre

L’obésité augmente de manière très inquiétante chez les jeunes enfants. La prévention passe par l’information

mais aussi (et surtout) par la prise de conscience de déséquilibres alimentaires sur les matières grasses mais aussi

le sucre.

En sélectionnant des produits, on demandera aux enfants ce qu’ils mangent et boivent habituellement dans la jour-

née du mercredi. Après les calculs, chacun notera la quantité de sucre consommée.

Il ne faut pas hésiter à visualiser la quantité de sucre à côté des emballages des produits consommés par les enfants :

– la boîte de cola de 33 cl = 5 à 6 sucres ;

– la bouteille de cola de 150 cl (quantité qui peut être réellement bue par un enfant dans une journée) = 25 sucres ;

– la bouteille de yaourt à boire de 50 cl = 11 sucres ;

– la barre chocolatée de 40 g = 4 sucres.

21

On arrive rapidement à des quantités astronomiques de sucre prises dans la journée :

1 verre de boisson sucrée à l’orange + 1 verre de yaourt à boire le matin + 1 verre de cola le midi + 2 barres choco-

latées et 1 boîte de cola au goûter + 4 ou 5 gâteaux et 1 autre boîte en « grignotage » . . . sans parler de la part de

pizza le soir = 35 à 40 sucres !

Les graisses

Rechercher les graisses cachées relève du même objectif, même s’il n’est pas possible de quantifier le gras conte-

nu dans les aliments. On demandera aux élèves de commencer l’expérience avec leurs propres mains pour leur faire

remarquer qu’il y a du gras dans le savon.

� S C I E N C E S (pages 25 et 26)

Conserver les aliments 2 Objectifs

Notionnels : • La conservation des aliments.

• La chaîne de production.

• Initiation économique : les secteurs de production.

Méthodologiques : • Sélectionner des informations pertinentes dans un texte.

• Mettre en place un schéma logique.

Quel que soit le produit alimentaire, on mettra en avant les processus techniques qui permettent d’augmenter le

temps de conservation : le froid (surgélation), le chaud (stérilisation) ou le bain fongicide.

Le schéma de la chaîne technique peut être l’occasion de faire une initiation économique sur les grands secteurs

d’activité :

• De qui a-t-on besoin pour que la salade (ou l’emballage Tetra Brik de lait ou de jus de fruits) parvienne jusqu’à notreassiette ?• De quoi a besoin l’agriculteur pour cultiver (de graines, d’engrais, de serres, de tuyaux d’arrosage . . . ) ?• Pour les mettre en sachet, de quoi a-t-on besoin (d’énergie pour créer du froid, de sachets en plastique impri-mé, de cartons d’emballage . . . ) ?• Pour les transporter, de quoi a-t-on besoin (de camions frigorifiques . . . ) ?

Chaque étape donnera lieu à développement :

• Pour l’engrais, on a besoin de matières premières, d’usines chimiques, de camions pour transporter les matières

premières vers l’usine . . .

• Pour les sachets imprimés, on a besoin de plastique, d’imprimeurs, de publicitaires, d’encres . . .

• Pour les emballages, on a besoin de carton, de papier . . .

• Pour les camions, on a besoin de routes, d’essence, d’assurances, d’auto-écoles, de constructeurs, de réparateurs,

de gendarmes . . .

• Dans le supermarché, on a besoin de caissières, de vendeurs, de manutentionnaires . . .

Au tableau, l’organigramme débordera rapidement et donnera l’impression visuelle qu’aucune activité économique

n’est « indépendante » des autres, que personne n’est « tout seul » dans son coin.

Ce sera le moment de poser les trois secteurs d’activité existants :

– ceux qui « fabriquent » des matières premières,

– ceux qui « transforment » des matières premières,

– ceux qui « offrent » des services.

22

� S C I E N C E S (page 27)

Le peuplement des milieux par les végétaux

2 Objectifs

Notionnels : • Le peuplement des milieux marins par les végétaux.

• L’action de l’homme sur le milieu marin.

• L’équilibre écologique.

• La dépendance des êtres vivants entre eux.

Méthodologiques : • Construire une carte.

• Formuler des hypothèses en ce qui concerne la multiplication végétale.

• Lire un petit tableau statistique.

� S C I E N C E S (pages 30 et 31)

États et changements d’état de l’eau Cette expérimentation est assez spectaculaire et fascinera les enfants (et leurs parents !). Chaque élève ne peut

travailler que sur une seule expérience, sinon il faut l’envisager sur plusieurs jours car elle nécessite un grand

volume de glaçons.

Les températures atteintes dépendent du degré de salinité de l’eau. La mise en commun des travaux permet de

tracer une courbe (axe des x = salinité et axe des y = température).

CHRONIQUE DU 22 JUILLET 2004

“Comment fabriquer un sorbet”par Cécile de Hosson, professeur de sciences physiques, formatrice à l’IUFM d’Alsace

Il fait très chaud en cet après-midi de juillet. Vos parents rentrent des courses, et vous n’atten-dez qu’une chose : vos sorbets à la menthe. Malheureusement, trop pressés de retourner à laplage, ils les ont oubliés. Qu’à cela ne tienne, vous décidez de vous lancer vous-même dans lafabrication d’une glace à l’eau parfumée à la menthe. Un peu d’eau, un peu de sirop de menthe,rien de plus facile, vous dites-vous. Seulement voilà, au moment de mettre votre mélange aucongélateur, vous vous rendez compte que ce dernier est plein. Il va donc falloir que vous trou-viez un autre moyen pour solidifier votre mélange, et déguster votre sorbet.

IndiceLa technique de fabrication des sorbets ne date pas de l’invention du congélateur, elle estmême très ancienne. Par exemple, au XVIIe siècle, le cuisinier du roi Louis XIV faisait venir dela glace depuis les Alpes jusqu’au château de Versailles. Mais ce n’était pas cette glace-là quiallait être servie ensuite à la cour du Roi-Soleil !

La Main à la pâte – France Info. © Inrp, Académie des sciences

23

� S C I E N C E S (pages 36 à 39)

Éducation à l’environnement L’éducation à l’environnement est certes un apport de connaissances (certains diraient même une nouvelle disci-

pline), mais c’est surtout un support disciplinaire pour un véritable acte éducatif. De même que l’éducation

civique, l’éducation à l’environnement se vit dans la classe et dans l’école.

Pour être efficace et changer les comportements quotidiens des enfants (et, par leur intermédiaire, celui des

familles), l’éducation à l’environnement doit être reliée au quotidien et à l’expérimentation.

Attention aux formules toutes faites : rien n’est simple et le recyclage et la valorisation des emballages et des

déchets divers ne sont pas une panacée . . . Il faut une quantité d’eau astronomique pour « laver » le papier de ses

encres afin de pouvoir le recycler (presque autant que pour fabriquer du papier !) ; la valorisation énergétique des

déchets produit du CO2.

2 Consignes

• Utiliser uniquement ce dont on a absolument besoin (page 38).

• Ne pas jeter les sacs dans la nature. Voici une expérimentation sur le caractère biodégradable ou non

de différents produits.

• Que deviennent les produits jetés dans la nature ? Voici une expérience à faire avec ta classe pour vérifier que certains produits sont dégradables et d’autres pas.

Dans de grands bacs en plastique, mélange de la terre avec :– Du papier journal.– Un emballage en carton.– Des épluchures de banane.– Un trognon de pomme.– Une bouteille en plastique– Un chewing-gum.– Une boîte de conserve vide.– Une bouteille en verre.– Une boîte en aluminium.

On peut aussi prendre d’autres produits, mais dans ce cas les enfants doivent donner le nom des matériaux qu’ils

désirent tester. Leur faire faire plusieurs expériences (terre seule, terre avec un peu d’eau tous les jours, bacs près

des radiateurs . . . ) en leur demandant d’écrire exactement comment ils vont procéder.

Le compte rendu de l’expérience (description, résultats, hypothèses d’explication . . . ) sera consigné par écrit.

• Mais si on ne les jette pas dans la nature, que peut-on en faire ?

Le recyclage des déchets (fer, plastique, aluminium, papier) peut être étudié, notamment la fabrication du papier

recyclé (page 39), et d’autres expérimentations peuvent avoir lieu. Concernant, par exemple, l’électromagnétisme

– utilisé dans les usines de traitement des déchets –, on peut concevoir un petit électro-aimant avec une pile 4,5 V

(voir encadré).

Fabriquer un électro-aimant

2 Matériel

Pile plate de 4,5 V, gros clou en fer, fil de cuivre émaillé.

24

• Enrouler le fil de cuivre autour du clou comme on le ferait de fil autour d’une bobine. Enlever l’émail aux deux

extrémités du fil. Les brancher sur la pile. Il est conseillé de mettre un interrupteur avec un trombone et une

attache parisienne car l’échauffement peut être important.

Dès le branchement électrique effectué, on peut soulever tous les petits objets (aiguilles, punaises, trombones . . . )

en fer.

Le tri dans les usines de traitement des déchets s’effectue de cette manière.

Autre piste de travail

Faire faire une enquête sur l’organisation du service qui récupère les déchets ménagers dans les communautés des

communes, puis sur les déchetteries.

Sites à consulter concernant les questions d’environnement et des activités ludiques :

www.tetrapak.frwww.laitalecole.org (rubrique Enseignants)

� H I S T O I R E (pages 40 et 41)

Les grandes découvertes Le Vendée Globe est, bien sûr, l’occasion de travailler plus en détail cette partie du programme. Les grandes décou-

vertes se prêtent admirablement à l’exercice du récit, dont les instructions officielles recommandent l’utilisation

dans les séquences d’histoire.

2 Objectifs

Notionnels : • Les grandes dates, les étapes de l’exploration de la Terre.

Méthodologiques : • Repérer des lieux sur une carte à partir de noms dans un texte, une chronologie ou un récit.

• Se repérer dans une chronologie.

• Lire un texte en ancien français.

• Construire une frise chronologique.

Le travail de la page 40 est à rapprocher de celui de la page 7.

L’occasion est donnée ici d’approfondir l’étude du « temps des découvertes » en proposant une recherche sur tous

les instruments apparus à cette époque et utilisés en navigation. De nombreux sites Internet vous permettront

de mener à bien cette recherche.

• Insérer le voyage de Magellan dans une frise chronologique construite à partir des élémentsde la page 40 en argumentant sur les dates à noter.• Faire en dessous une autre frise sur l’Europe.• Rechercher l’origine de certains noms (Philippines, nom donné en l’honneur de Philippe, fils deCharles-Quint et futur Philippe II).• Faire réaliser une frise chronologique couvrant toutes les grandes périodes de l’histoire, oùapparaîtront : l’évolution des bateaux (matériaux, utilisation), des instruments denavigation, les grands navigateurs, les découvertes, les records.

Pour aller plus loin

25

MA

GE

LLA

N

MAGELLAN

MA

GEL

LAN

DEL CANO

DE

LC

AN

O

Océ

anA

tlant

ique

Océ

anP

acif

ique

Océ

anP

acif

ique

Océ

anIn

dien

AM

ER

IQU

ED

U N

OR

DE

UR

OP

EA

SIE

Le

prem

ier

voya

ge a

utou

rL

e pr

emie

r vo

yage

aut

our

du m

onde

par

Mag

ella

ndu

mon

de p

ar M

agel

lan

(151

9-15

22)

(151

9-15

22)

Le

prem

ier

voya

ge a

utou

rdu

mon

de p

ar M

agel

lan

(151

9-15

22)

AM

ER

IQU

ED

U S

UD

AF

RIQ

UE

AU

ST

RA

LIE

Lig

ne d

e pa

rtag

edu

trai

té d

e T

orde

sill

as(1

494)

Dom

aine

espa

gnol

Dom

aine

port

ugai

s

Sévi

lle

......

......

......

......

Sévi

lle

......

......

......

......

Bai

e de

Rio

de J

anei

ro

......

......

......

......

Lig

ne d

e pa

rtag

edu

trai

té d

e T

orde

sill

as(1

494) Dom

aine

espa

gnol

Dom

aine

port

ugai

s

Phi

lippi

nes

(Ceb

u)

......

......

......

......

Mag

ella

n tu

ésu

r l’

île d

e M

acta

n

......

......

......

......

Mol

uque

sno

v. 1

521

Équ

ateu

rdé

c. 1

519

Cap

de

Bon

ne-E

spér

ence

......

......

......

......

Rio

de

la P

lata

fév.

152

0

Cap

Vir

gene

soc

t. 15

20

Pac

ifiq

ue

......

......

......

......

N S

OE

Suite au récit du tour du monde de Magellan, on fera reconstituer l’itinéraire sur unplanisphère ou sur une carte, puis on fera des comparaisons avec l’itinéraire du Vendée Globe.Le récit peut s’organiser à partir de la chronologie détaillée ci-après et/ou en utilisant desextraits du livre de voyage d’Antonio Pigafetta, publié pour la première fois en français en1800 et conservé à la Bibliothèque nationale de France.

26

Le voyage de Magellan

20 septembre 1519 : le Trinitad, le San Antonio, le Santiago, la Conçeiçao et laVictoria quittent Séville avec deux cent soixante-cinq hommes à bord.

26 septembre 1519 : escale à Ténérife aux îles Canaries.

3 octobre 1519 : départ de Ténérife en direction du sud-ouest.

13 décembre 1519 : arrivée dans la baie de Rio de Janeiro.

26 décembre 1519 : départ de Rio en direction du sud à la recherche d’un passagevers l’ouest. Déception : les ouvertures explorées ne sont que des fleuves (Rio dela Plata).

31 mars 1520 : arrivée dans le golfe de San Julian (49° 35 S dans l’actuelle Patagonie)où Magellan décide d’hiverner. L’équipage et les capitaines espagnols se révoltent.Les révoltés sont décapités (puis écartelés…) ou abandonnés sur la terre. La flottene compte plus que trois navires.

24 août 1520 : départ de San Julian.

14 septembre 1520 : arrivée à l’embouchure du Rio Santa Cruz (50° S).

18 octobre 1520 : les trois navires reprennent la route.

21 octobre 1520 : la vigie signale un bras de mer qui s’enfonce dans le continent.

28 novembre 1520 : après un mois d’errance dans le canal qui porte son nom,Magellan entre dans l’océan Pacifique.

28 mars 1521 : après plus de cent jours de mer, Magellan jette l’ancre devant l’îleMassawa (archipel des Philippines). Il ordonne à son esclave Henrique de des-cendre à terre. Celui-ci, d’origine malaise, a été acheté par un Portugais, qui l’aramené en Europe. Les indigènes se précipitent autour de Henrique, discutent, et,miracle, celui-ci comprend la langue des habitants. Il est le premier homme à avoirfait le tour du monde !

27 avril 1521 : mort de Magellan dans un combat avec des indigènes. Il ne reste plusque deux bateaux : le Trinidad et la Victoria. Ils errent d’île en île dans lesMoluques jusqu’à Bornéo.

18 décembre 1521 : lourdement chargés d’épices, les deux navires repartent versl’Europe. Peine perdue, le Trinidad prend l’eau de partout. Il faut le réparer. Par lasuite le destin des navigateurs sera tragique. Ils partent vers le nord-est à traversle Pacifique pour rejoindre Panama. Après quatre mois de navigation (où ilsdécouvrent les îles Mariannes), les navigateurs mettent le cap sur les Moluques etils sont alors faits prisonniers par les Portugais.

21 décembre 1521 : la Victoria appareille seule.

6 mai 1522 : la Victoria double le cap de Bonne-Espérance sans pouvoir mouiller àcause de la présence portugaise.

9 juillet 1522 : le navire fait une courte escale dans une des îles du Cap-Vert.

6 septembre 1522 : arrivée sur les côtes andalouses.

8 septembre 1522 : la Victoria jette l’ancre dans le port de Séville. Il ne reste que dix-huit hommes à bord.

27

2 Extraits de textes (orthographe originale de 1800)

Le projetLe capitaine-général, Ferdinand Magellan, avoit résolu d’entreprendre un long voyage surl’Océan, où les vents soufflent avec fureur, et où les tempêtes sont très fréquentes. Il avoitrésolu aussi de s’ouvrir un chemin qu’aucun navigateur n’avoit connu jusqu’alors ; mais il segarda bien de faire connoître ce hardi projet, dans la crainte qu’on ne cherchât à l’en dissuaderpar l’aspect des dangers qu’il auroit à courir et à décourager l’équipage. Aux périls attachésnaturellement à cette entreprise se joignoit un désavantage de plus pour lui ; c’est que lescapitaines des quatre autres vaisseaux, qui devoient être sous son commandement étoientses ennemis par la seule raison qu’ils étoient Espagnols, et que Magellan étoit Portugais.

Le départLe 20 septembre nous partîmes de San Lucar, courant vers le sud-ouest ; et le 26 nousarrivâmes à une des îles Canaries, appelée Ténérif, située par le 28° de latitude septentrionale.Nous nous arrêtâmes trois jours dans un endroit propre à faire de l’eau et du bois : ensuite nousentrâmes dans un port de la même île qu’on appelle Monte-Rosso, où nous passâmes deux jours.

Le long des côtes africaines et Pot-au-NoirLe lundi 3 octobre, nous fîmes voile directement vers le sud. Nous passâmes entre le Cap Verdet ses îles situées par le 14° 30’ de latitude septentrionale. Après avoir couru plusieurs joursle long de la côte de Guinée, nous arrivâmes par le 8° de latitude septentrionale, où il y a unemontagne qu’on appelle Sierra Léona. Nous éprouvâmes ici des vents contraires et des calmesplats avec de la pluie jusqu’à la ligne équanoxiale ; et ce temps pluvieux dura soixante jours.

À la découverte des requinsPendant les jours calmes et sereins, de gros poissons nageoient près de notre vaisseau. Cespoissons ont plusieurs rangées de dents terribles ; et si malheureusement ils rencontrent unhomme dans la mer, ils le dévorent sur-le-champs.

La mutinerieÀ peine eûmes-nous mouillé dans ce port que les capitaines des quatre autres vaisseauxfirent un complot pour tuer le capitaine-général. Ces traîtres étoient Jean de Carthagène ;Louis de Mendoza ; Antoine Cocca et Gaspard de Casada. Le complot fut découvert : onécartela le premier et le second fut poignardé. On pardonna à Gaspard de Casada, quiquelques jours après médita une nouvelle trahison. Alors le capitaine-général qui n’osoit paslui ôter la vie, parce qu’il avoit été créé capitaine par l’empereur lui-même, le chassa del’escadre et l’abandonna sur la terre de Patagon, avec un prêtre son complice.

De drôles de bêtesLes loups marins sont de différentes couleurs, et de la grosseur d’un veau, dont ils ont aussi latête. Leurs oreilles sont courtes et rondes, et leurs dents très longues. Ils n’ont point de jambes,et leurs pattes, qui sont attachées au corps, ressemblent assez à nos mains avec de petitesongles ; mais elles sont palmipèdes ; c’est-à-dire que les doigts en sont attachés ensemble parune membrane comme les pattes d’un canard. Si ces animaux pouvoient courir, ils seroient fort àcraindre, car ils montrèrent beaucoup de férocité. Ils nagent fort vite, et ne vivent que de poisson.

Le lama de PatagonieSon habit, ou plutôt son manteau étoit fait de fourrures bien cousues ensemble, d’un animalqui abonde dans ce pays, comme nous avons eu l’occasion de le voir par la suite. Cet animal ala tête et les oreilles d’une mule, le corps d’un chameau, les jambes d’un cerf, et la queue d’uncheval ; et il hennit comme ce dernier.

28

La désertion du San Antonio dans le détroitLe capitaine-général envoya deux vaisseaux le Saint-Antoine et le Conception au sud-est,pour reconnaître si ce détroit aboutissoit à une mer ouverte. Le premier partit aussitôt etfit force de voiles sans vouloir attendre le second, qu’il vouloit laisser en arrière, parce que lepilote avoit l’intention de profiter de l’obscurité de la nuit pour rebrousser chemin, et s’enretourner en Espagne par la même route que nous venions de faire.

Vers le PacifiquePendant ce temps on expédia une chaloupe bien équipée pour aller reconnoître le cap de cecanal, qui devoit aboutir à une autre mer. Les matelots de cette embarcation revinrent letroisième jour et nous annoncèrent d’avoir vu le cap où finissoit le détroit, et une grande mer,c’est-à-dire l’Océan. Nous en pleurâmes tous de joie. Ce cap fut appelé Cap Désiré parce qu’eneffet nous désirions depuis longtemps de le voir.

La traversée du PacifiqueLe mercredi, 28 novembre, nous débouquâmes du détroit pour entrer dans la grande mer, àlaquelle nous donnâmes ensuite le nom de mer Pacifique, dans laquelle nous naviguâmespendant le cours de trois mois et vingt jours, sans goûter d’aucune nourriture fraîche. Lebiscuit que nous mangions n’étoit plus du pain, mais une poussière mêlée de vers qui enavoient dévoré toute la substance, et qui de plus étoit d’une puanteur insupportable, étoitimprégnée d’urine de souris. L’eau que nous étions obligés de boire étoit également putride etpuante. Nous fûmes même contraints, pour ne pas mourir de faim, de manger des morceauxde cuirs de bœuf dont on avoit recouvert la grande vergue pour empêcher que le bois nerongeât les cordes. Ces cuirs toujours exposés à l’eau, au soleil et aux vents, étoient si dursqu’il falloit les faire tremper quatre à cinq jours dans la mer pour les rendre un peu tendres ;ensuite nous les mettions sur de la braise pour les manger.

Le scorbutNotre plus grand malheur étoit de nous voir attaqués d’une espèce de maladie par laquelleles gencives se gonfloient au point de surmonter les dents tant de la mâchoire supérieureque de l’inférieure.

Toujours la merPendant cet espace de trois mois et vingt jours nous parcourûmes à peu près quatre millelieues dans cette mer que nous appelâmes Pacifique, parce que durant tout le temps denotre traversée nous n’essuyâmes pas la moindre tempête.

Enfin la terreLe jeudi 28 mars, ayant vu pendant la nuit du feu dans une île, le matin nous mîmes le cap surelle ; et lorsque nous en fûmes à peu de distance, nous vîmes une petite barque avec huithommes s’approcher de notre vaisseau. Le capitaine avoit un esclave natif de Sumatra ; ilessaya de leur parler ; ils le comprirent.

Dans les îles du Cap-Vert au retour, une curieuse constatation… bien avant Jules VernePour voir si nos journaux avoient été tenus exactement, nous fîmes demander à terre queljour de la semaine c’étoit ? On répondit que c’étoit jeudi ; ce qui nous surpris, parce quesuivant nos journaux, nous n’étoient qu’au mercredi. Nous ne pouvions nous persuader quenous nous étions tous trompés d’un jour ; et moi j’en fus plus étonné que les autres, parcequ’ayant toujours été assez bien portant pour tenir mon journal, j’avois sans interruption,marqué les jours de la semaine et les quantièmes du mois.

29

Témoignage d’un aventurier des mers, Joshua Slocum

Joshua Slocum reste aujourd’hui encore un modèle pour de nombreux plaisanciers. Il appareille de Boston en avril

1895 sur un voilier nommé le Spray, pour faire le tour du monde. Il reviendra à son port d’attache en juin 1898. Il

est le premier navigateur en solitaire ayant fait le tour du monde à la voile sur un petit voilier.

Les navigateurs d’aujourd’hui

Il sera intéressant d’amener les élèves à comparer les moyens utilisés par Slocum pour se repérer en mer avec ceux

utilisés par les navigateurs du Vendée Globe. Outre les informations qui parviendront à la classe par le biais du site

Internet de la course, on peut proposer ces deux textes extraits du livre de Catherine Chabaud, Possibles rêves :

« Pour la dernière fois, je teste le standard C, mais je me rends à l’évidence : malgré les conseils prodigués, les tests

effectués, cette machine est irréparable ! Je vais devoir m’en passer, l’oublier jusqu’aux Sables d’Olonne. Terminées

les correspondances ! Mais adieu aussi les positions quotidiennes de la flotte, les champs de vent, les bulletins

météo, les informations urgentes sur les bateaux en difficulté ou sur la présence d’icebergs ! Reste la radio, quand

le terre perçoit mes ondes. Ce standard C défectueux ne m’empêche pas de poursuivre ma course, il n’est pas vital,

Moitessier n’en possédait pas, lui qui est resté 300 jours seul en mer ! [ . . . ] Quant aux groupes électrogènes, j’ai

réussi à en redémarrer un, mais il ne charge toujours pas. Je décide de limiter plus que jamais ma consommation

d’énergie au pilote automatique, à l’indicateur de vitesse et aux communications radio que je raccourcis ; je n’al-

lume le GPS que pour noter ma position et utilise uniquement des lampes à pile la nuit. »

« Problème de groupe électrogène aujourd’hui. Problème de lecture aussi sur l’un de mes deux ordinateurs. Une par-

tie des positions transmises tous les jours par le PC Course deviennent illisibles, de même que des morceaux des

messages adressés par mon équipe à terre, des amis ou d’autres concurrents. Je me rends compte aujourd’hui à

quel point je suis dépendante de cette machine. »

� F R A N Ç A I S (pages 44-45)

Lire et écrire sur le thème de la merPourquoi ne pas profiter de la course pour engager les élèves dans la lecture suivie d’un roman sur le thème de la

mer ou des bateaux ? On peut recommander bien évidemment la lecture du livre entier Bulle ou la voix de l’océande René Fallet ; Celui qui n’avait jamais vu la mer de J.M.G. Le Clézio est tout à fait accessible à des enfants de CM2.

Et un joli petit roman sur le thème de l’amour des bateaux : Le Mousse du bateau perdu d’Yvon Mauffret.

2 Expression écrite

On pourra aller plus loin en proposant :

- de réécrire le texte de Fallet en changeant le narrateur (qui serait l’auteur, donc le texte est à écrire à la 3e pers.)

et le destinataire (le « vous » deviendrait « les hommes »).

- d’écrire un texte répondant à la question « aimerais-tu devenir navigateur ? » L’occasion de travailler sur les

textes argumentatifs.

2 Poésie

Les enfants écrivent volontiers de la poésie ; néanmoins il arrive souvent que les mots manquent. Pour les aider,

on peut leur proposer un jeu d’écriture automatique : dessiner sur une feuille un soleil avec des rayons. Écrire le

mot « mer » dans le soleil puis, rapidement, au bout de chaque rayon, tous les mots qui viennent spontanément

en tête sur ce thème. On ajoutera des rayons en cas de besoin.

On peut solliciter un échange entre les enfants afin de créer une « banque de mots » dans laquelle chacun

puisera à volonté pour écrire son poème.

L’écriture d’un poème commençant par « Si j’étais la mer » est l’occasion d’aborder et d’utiliser le présent du

conditionnel. Cette activité plaît beaucoup aux enfants qui produisent souvent des textes très sensibles et

personnels.

Pour aller plus loin dans le travail en poésie, voici quelques autres suggestions de poèmes sur la mer :

La vaguePour se faufilerDans l’étroit canalQui menait au port avant les bassins,Elles se pressaient, tes vagues,Lors de la marée,Elles se bousculaient.Elles avaient besoinQue l’interminableSoit fini pour elles.

E. Guillevic

L’ombre est orageuse et chaude ;Dans les flots,Un marsouin, près des hublots,Souffle et rôde.Et, sourd murmure à l’avantMonotone,J’écoute l’eau qui moutonne,En rêvant.Oui, ce soir, dans le silenceDe la nuit,Le monde sans fin, sans bruit,Se balance…Et je suis aussi bercéSur l’eau grise,Je me sens parmi la briseBalancé,Au long murmure de la grèveDoux-amer,Par deux infinis, la merEt le rêve…

Fernand Greg

Pour aller plus loinLa mer tout entière rayonne,La mer tout entière abandonneLa terre et son obscur fardeau.Rêve d’un monde disparuDont tu conserves la vertuOu rêve plutôtQue tu n’as gardé sur les flotsQue la lumière... Et sous le soleilLe vent qui s’en va de la terre immense.

Paul Eluard

MarineLes mâts geignent sous les voiles,Doucement,Et bercent dans le gréementLes étoiles.Et le roulis est si doux,Si tranquille,Que le pont semble immobileDevant nous.Et qu’à travers le ciel libre, Au vent fraisOù l’écheveau des agrèsTremble et vibre,On dirait que, dans l’air bleu,Oscillante,C’est toute la nuit qui, lente,Roule un peu…À peine si la mer grondeAux bords sourdsD’un récif que bat toujoursL’eau profonde.L’humble odeur des foins fauchésDu rivageGlisse avec l’odeur sauvageDes rochers.

Fernand Greg

30

31

� A R T S P L A S T I Q U E S (page 46)

Autour de deux artistes célèbres 2 Objectifs

Notionnels : • Identifier et nommer quelques œuvres ; pouvoir les caractériser et les situer historiquement

Méthodologiques : • Décrire une image, s’exprimer sur une œuvre.

• Réaliser une production individuelle ou collective en deux ou trois dimensions.

• Choisir, manipuler et combiner des matériaux, des supports, des outils.

Après avoir laissé les enfants s’exprimer librement sur les deux reproductions, on pourra les guider pour définir les

matériaux utilisés : ici, peinture pour Monet et encre pour Kawabata. Une recherche en ou hors classe sera propo-

sée pour en apprendre un peu plus sur ces deux artistes.

On peut envisager la création d’un « petit musée » de reproductions diverses sur le thème de la mer qui seront à

leur tour affichées et commentées. L’idéal étant bien sûr de compléter cela par une visite d’exposition ou de

musée !

On mettra en évidence le fait que la mer a été représentée de tout temps, à l’aide de matériaux et techniques très

variés : penser aux collages de Matisse, à la technique du pincé (collages d’objets trouvés sur les plages, peinture

sur bois flotté) utilisée notamment par Jacques François.

Création collective, par groupes ou individuelle, la production réalisée par les enfants peut être envisagée comme

l’occasion :

• d’utiliser des matériaux et des supports nouveaux ou surprenants (fusains, encres, objets à coller et dont on

détournera la fonction, sur du papier, du carton, du bois, sur un mur . . . ). On peut aussi envisager un travail à

partir de photographies (pour les classes se trouvant à proximité de la mer).

• de découvrir des techniques, de faire « à la manière de » (peinture selon la technique impressionniste, poin-

tilliste, découpages-collages . . . ).

Jeu-Concours

Modalités du jeu-concours

Seules pourront participer au concours les classes ayant acquis le kit pédagogique Vendée-Globe Sill/Bonduelle/

Tetra Pak 2004.

Pour participer à ce grand jeu-concours, inscrivez-vous sur le site Web d’Océanopolis (www.oceanopolis.com)

dans l’espace enseignants avant le 15 décembre 2004. Vous trouverez les modalités du concours sur cet espace.

Il s’agit de créer un carnet de voyage (de format A4 à l’italienne, relié) comportant 1 page de couverture,

2 pages en vis-à-vis traitant de l’océan tempéré, 2 pages en vis-à-vis des océans tropicaux, 2 pages en vis-à-vis

de l’océan antarctique et une dernière de couverture. Ces pages, élaborées notamment à partir des observations

réalisées par les skippers de Sill et Bonduelle, seront composées d’articles, de photos, de dessins (au choix...)

se rapportant au thème principal.

Une seule participation par classe est autorisée. Le carnet de voyage est à retourner à Océanopolis

avant le vendredi 1er avril 2005.

Un jury de sélection se réunira pour attribuer les dotations. Chaque carnet de voyage sera évalué selon

le respect des modalités de participation, son originalité, ses informations rigoureuses.

Les résultats du concours seront affichés sur l’espace enseignants du site web d’Océanopolis pour

le jeudi 21 avril 2005.

La classe lauréate du concours gagnera un séjour de 2 jours à Océanopolis Brest, le parc de découverte

des océans, où elle visitera le parc et participera à des ateliers éducatifs.

Du 2e au 5e prix : un sac à dos par enfant ; du 6e au 10e prix : un tee-shirt par enfant ; du 11e au 50e prix :

un poster Océanopolis par classe.

Pour participer au jeu-concours, envoyez-nous votre carnet de voyage et vos coordonnées* complètes

avant le 2 avril 2005 à l’adresse suivante :

Océanopolis– Port de Plaisance du Moulin Blanc, BP 91039 – 29210 Brest Cedex 1.

*Nom et adresse de l’école, nom de l’enseignant et niveau de la classe, nombre d’enfants dans votre classe.

Pour approfondir en classe vos connaissances sur la navigation, le fonctionnement des océans,

la faune et la flore, pour impliquer vos élèves dans un projet pédagogique commun,

vous êtes invités à participer au jeu-concours organisé par Océanopolis, Sill, Bonduelle et Tetra Pak,

en réalisant un carnet de voyage par classe sur le thème des océans, à travers la course Vendée Globe.

Durant ce projet, vos élèves pourront développer leurs capacités de créativité, d’écoute,

d’entraide et de travail en équipe.

32