Evaluation environnementale du 5 programme d’actions ...€¦ · Examen des choix retenus dans le...
-
Upload
doannguyet -
Category
Documents
-
view
217 -
download
0
Transcript of Evaluation environnementale du 5 programme d’actions ...€¦ · Examen des choix retenus dans le...
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e1
DREAL Bourgogne
Evaluation environnementale du
5èmeprogramme d’actions régional
Nitrates
Région Bourgogne
Rapport environnemental
Dossier n°AGR1091
Février 2014
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
Pa
ge2
SOMMAIRE 1. Introduction 4
CHAPITRE 1 : RESUME NON TECHNIQUE 6
CHAPITRE 2 : OBJECTIFS, CONTENU DU PROGRAMME D’ACTIONS ET ARTICULATION AVEC
D’AUTRES PLANS ET PROGRAMMES 23
2. Objectifs visés par le programme d’actions régional 23
3. Contenu du 5ème programme d’actions régional 25
4. Articulation avec d’autres plans et programmes 32
CHAPITRE 3 : ETAT DES LIEUX ENVIRONNEMENTAL ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION 78
5. Délimitation et évolution des zones vulnérables 78
6. Hiérarchisation des thématiques environnementales 82
7. Bilan des 4èmes programmes d’actions départementaux 84
8. Etat initial de l’environnement 86
9. Etat des lieux de l’agriculture et des pratiques agricoles 128
10. Perspectives d’évolution de l’environnement : scénario tendanciel 137
CHAPITRE 4 : JUSTIFICATION DU PROGRAMME D’ACTIONS ET ALTERNATIVES 142
11. Modalites de concertation 142
12. Argumentaire sur le choix des mesures retenues par rapport aux autres alternatives
envisageables 144
13. Améliorations envisageables (avis de l’évaluateur) 153
14. Examen des choix retenus dans le programme d’actions régional au regard des objectifs
de protection de l’environnement établis à différents niveaux 154
CHAPITRE 5 : ANALYSE DES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT DU PROGRAMME D’ACTIONS
REGIONAL 155
15. Analyse des effets particuliers à chaque mesure appliquée à l’ensemble de la zone
vulnérable 155
16. Analyse des effets particuliers de la mesure appliquée aux zones d’actions renforcées 179
17. Effets combinés de l’ensemble des mesures du programme d’actions régional 181
CHAPITRE 6 : EVALUATION DES INCIDENCES DU PAR SUR LES ZONES NATURA 2000 184
18. objectifs et méthodologie employee 184
19. Présentation simplifiée du programme et localisation des sites Natura 2000 susceptibles
d'être concernés par ses effets 186
20. Analyse des effets du PAR sur l'état de conservation des habitats naturels et des espèces
retenus 192
CHAPITRE 7 : MESURES CORRECTRICES 201
21. Mesures correctrices pour des effets négatifs sur l’environnement 201
22. Mesures correctrices pour des effets négatifs sur les exploitations agricoles 202
CHAPITRE 8 : SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU PROGRAMME D’ACTIONS REGIONAL 203
23. Dispositif de suivi et d’évaluation 203
CHAPITRE 9 : METHODES UTILISEES POUR ETABLIR LE RAPPORT ENVIRONNEMENTAL 207
24. Méthodologie employée 207
25. Limites de l’évaluation environnementale 209
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge3
Pa
ge3
Intervenants
Nom
Rédacteur principal Fruiet Nicolas
Rédacteur secondaire
(si existant) NC
Contrôle Liekens Arnaud
Validation Fruiet Nicolas
Sigles et symboles utilisés dans le dossier AAC Aire d’Alimentation des captages PAD Programme d’actions départemental
AEP Alimentation en Eau Potable PAGD Plan d’Aménagement et de Gestion Durable
ARS Agence Régionale de la Santé PLU Plan Local d’Urbanisme
ASP Agence de services et de paiement PAN Programme d’actions national
BAC Bassin d’Alimentation de Captage PAR Programme d’actions régional
BCAE Bonnes Conditions Agricoles et
Environnementales PNN Parc Naturel National
CENB Conservatoire d’Espaces Naturels de
Bourgogne PNR Parc Naturel Régional
CEP Cahier d’Enregistrement des Pratiques PPF Plan Prévisionnel de Fumure
CIPAN Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates RA Recensement Agricole
CRAB Chambre Régionale d’Agriculture de
Bourgogne RCO Réseau de Contrôle Opérationnel
DCE Directive Cadre sur l’Eau RCS Réseau de Contrôle et de Surveillance
DDCSPP Direction départementale de la cohésion
sociale et de la protection des populations RNN Réserve Naturelle Nationale
DDT Direction Départementale des Territoires RNR Réserve Naturelle Régionale
DOG Document d’Orientations Générales SAFER Société d'Aménagement Foncier et
d'Etablissement Rural
DOO Document d’orientation et d'objectifs SAU Surface Agricole Utile
DPU Droits à Paiement Unique SCOP Surfaces en céréales et oléo protéagineux
DRAAF Direction Régionale de de l'alimentation, de
l'agriculture et de la forêt SCOT Schéma de Cohérence Territoriale
DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de
l’Aménagement et du logement SCRAE Schéma Régional Climat Air Energie
DTMP Diagnostic Territorial Multipressions SDA Schéma directeur d’assainissement
FDSEA Fédération départementale des syndicats
d’exploitations agricoles SDAGE
Schéma Directeur d’Aménagement et de
Gestion des Eaux
FRSEA Fédération régionale des syndicats
d’exploitations agricoles SIC Site d’Importance Communautaire
GES Gaz à Effet de Serre UNIFA Union des Industries de la Fertilisation
GIS Sol Groupement d’Intérêt Scientifique Sol ZAR Zone d’Action renforcée
ICPE Installation Classée pour la Protection de
l’Environnement ZPS Zone de Protection Spéciale
JA Jeunes Agriculteurs ZRE Zone de répartition des eaux
LEMA Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques ZSC Zone Spéciale de Conservation
MNHN Muséum National d’Histoire Naturelle ZSCE Zone Soumise à Contraintes Environnementales
MES Matière En Suspension ZNIEFF Zone d’Intérêt Ecologique Faunistique et
Floristique
ONEMA Office National de l’Eau et des milieux
aquatiques ZNT Zone Non Traitée
PAC Politique Agricole Commune ZV Zone Vulnérable
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
Pa
ge4
Préambule : Le présent rapport évalue le projet de PAR, qui est soumis à consultation. Aussi, dans
l’ensemble du rapport, le terme « PAR » doit être compris comme « projet de PAR ».
1. INTRODUCTION
Présentation générale de la démarche
Afin de lutter contre la pollution des eaux par les nitrates, l’Europe a adopté en 1991 une directive
visant à limiter la part agricole de cette contamination.
En France, dans les zones désignées comme vulnérables à la contamination des eaux par les nitrates
d’origine agricole, la mise en œuvre de cette directive a donné lieu depuis 1996 à quatre générations
de programmes d'actions départementaux.
En Région Bourgogne, les zones vulnérables, révisées en 2012, correspondent, globalement à 1267
communes, soit 62 % des communes de la région et 60 % de sa surface.
Le 20 novembre 2009, la Commission européenne a adressé à la France une mise en demeure dans
laquelle elle s'interroge sur la cohérence territoriale des programmes d'action français – trop grande
disparité entre les départements mal justifiée – et le contenu de certaines mesures, jugées incomplètes
et insuffisantes pour répondre aux objectifs de la directive.
Afin de répondre à ces griefs, les ministères en charge de l'écologie et de l'agriculture ont engagé une
refonte de l'architecture générale des programmes d'actions et du contenu des mesures incriminées.
Celle-ci prévoit le remplacement des programmes d’actions départementaux précédemment en
vigueur, par :
o Un programme d’actions national qui définit le contenu minimal de huit mesures nécessaires à
une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion adaptée des terres agricoles dans les
zones vulnérables, en vue de limiter les fuites de nitrates à un niveau compatible avec les
objectifs de restauration et de préservation de la qualité des eaux ;1
o Des programmes d'actions régionaux qui doivent renforcer et peuvent adapter pour partie le
programme d’actions national aux particularités propres de leurs territoires, en particulier pour
les mesures concernant les périodes d’interdiction d’épandage, les modalités d’évaluation
d’équilibre de la fertilisation azotée, la couverture des sols nus en période pluvieuse et la mise en
place de bandes végétales permanentes le long de certains cours d’eau ou plans d’eau.2 Ces
programmes d’action régionaux peuvent également introduire des exigences relatives à une
gestion adaptée des terres, des actions dans des zones spécifiques, et toute autre mesure utile.
Le programme d’actions national est finalisé par l’arrêté du 23 octobre 2013, modifiant l’arrête du 19
décembre 2011.
Le cadre du programme d’actions régional est défini dans un autre arrêté du 23 octobre 2013.
Le programme d’actions régional applicable en Bourgogne sera arrêté par le préfet de région, après
consultation du conseil régional, de la chambre régionale d'agriculture et des Agences de l'Eau
concernées (Loire Bretagne, Rhône-Méditerranée Corse et Seine Normandie), qui disposent chacun de
deux mois pour faire connaître leur avis.
Par ailleurs et au même titre que le programme d’actions national, le programme d’actions régional
doit faire l’objet d’une procédure d’évaluation environnementale.
Objectifs de l’évaluation environnementale
Cette évaluation environnementale est l’objet du présent rapport. Elle a pour objectif de comparer
une situation de référence, qui est celle de l’application conjointe du 4ème programme d’actions à
l’échelle du département, et les mesures du 5ème programme d’actions applicables depuis septembre
2012, avec le programme d’actions régional proposé. Elle doit comprendre une étude d’impact et une
évaluation des incidences sur les sites Natura 2000 susceptibles d’être affectés.
Les objectifs et le contenu de l’évaluation environnementale sont précisés ci-après.
1 Article R211-80 du Code de l’Environnement 2 Article R211-81 du Code de l’Environnement
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
Pa
ge5
Architecture du document d’évaluation
Le plan de la présente évaluation environnementale reprend l’architecture figurant à l’article R122-20
du code de l’environnement.
Le tableau suivant expose les différents chapitres du présent document, ainsi que leur contenu.
Tableau 1. Architecture du rapport environnemental
Chapitres Contenu (cf. article R122-20 du code de l’environnement)
Chapitre 1 Résumé non technique
Chapitre 2
Objectifs et contenu du programme d’actions et articulation avec d'autres plans et programmes
Présentation générale indiquant, de manière résumée, les objectifs du programme d’actions et son
contenu, son articulation avec d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification
et, le cas échéant, si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes faire l'objet d'une évaluation
environnementale
Chapitre 3
Etat des lieux environnemental et évolution tendancielle
Le chapitre comprend une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les
perspectives de son évolution probable si le programme d’actions n'est pas mis en œuvre, les
principaux enjeux environnementaux de la zone dans laquelle il s'appliquera et les caractéristiques
environnementales des zones qui sont susceptibles d'être touchées par sa mise en œuvre. Lorsque
l'échelle du programme le permet, les zonages environnementaux existants sont identifiés.
Chapitre 4
Justification du programme d’actions et alternatives au programme d’actions
Le chapitre comprend l'exposé des motifs pour lesquels le programme d’actions a été retenu
notamment au regard des objectifs de protection de l'environnement
Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du programme d’actions
dans son champ d'application territorial. Chaque hypothèse fait mention des avantages et
inconvénients qu'elle présente, notamment au regard des chapitres 2 et 3
Chapitre 5
Impacts des mesures sur l’environnement
Le chapitre comprend l’analyse des effets notables probables de la mise en œuvre du programme
d’actions sur l'environnement, et notamment, s'il y a lieu, sur la santé humaine, la population, la
diversité biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le bruit, le climat, le patrimoine culturel
architectural et archéologique et les paysages.
Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonction de leur caractère positif
ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court, moyen ou long terme ou encore en
fonction de l'incidence née du cumul de ces effets. Ils prennent en compte les effets cumulés du
programme d’actions avec d'autres plans, schémas, programmes ou documents de planification ou
projets de plans, schémas, programmes ou documents de planification connus.
Chapitre 6
Evaluation des incidences Natura 2000
Le chapitre présente l'évaluation des incidences du programme d’actions régional sur les sites Natura
2000. Il consiste à analyser les dispositions du 5ème programme d’actions régional au regard de leurs
éventuels effets sur les habitats et espèces d'intérêt communautaire qui ont conduit à la désignation
des sites présents ou à proximité des zones vulnérables.
Chapitre 7
Le chapitre présente les Mesures correctrices
a) Pour éviter les incidences négatives sur l'environnement du programme d’actions sur
l'environnement et la santé humaine ;
b) Pour réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être évitées ;
c) Pour compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du programme
d’actions sur l'environnement ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évitées ni suffisamment réduites.
S'il n'est pas possible de compenser ces effets, la personne publique responsable justifie cette
impossibilité.
Chapitre 8
Suivi environnemental
Le chapitre comprend une proposition d’indicateurs complémentaires pour le suivi de l’impact
environnemental des mesures. La présentation des critères, indicateurs et modalités, y compris les
échéances, retenus :
a) Pour vérifier, après l'adoption du programme d’actions, la correcte appréciation des effets
défavorables identifiés aux chapitres 5 et 6 et le caractère adéquat des mesures prises au titre du
chapitre 7 ;
b) Pour identifier, après l'adoption du plan, schéma, programme ou document de planification, à un
stade précoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si nécessaire, l'intervention de mesures
appropriées.
Chapitre 9
Note méthodologique
Le chapitre présente les méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental et, lorsque plusieurs
méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré
Dans un souci d’aide à la compréhension du rapport et bien qu’il cela aille à l’inverse de ce que
préconise l’article R122-20 du code de l’environnement, le Résumé non technique, a été positionné au
chapitre 1.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
Pa
ge6
CHAPITRE 1 : RESUME NON TECHNIQUE
Ce résumé non technique correspond à une synthèse pédagogique de la présente évaluation,
destinée à la consultation du public.
Le résumé non technique accompagne le projet de programme d’actions. Il doit expliquer d’une
manière succincte et claire, adaptée à des non-spécialistes, les différentes étapes de l’évaluation
environnementale.
DREAL Bourgogne
Evaluation environnementale du
5èmeprogramme d’actions régional
Nitrates
Rapport environnemental
Résumé Non Technique
Cette évaluation, objet du présent rapport, et comme son nom l’indique, a pour objectif d’évaluer a
priori, c’est-à-dire avant qu’il ne soit appliqué, les effets de la mise en œuvre du 5ème programme
d’actions régional Bourgogne sur l’environnement, en particulier ses effets sur le bon état des masses
d’eau.
OBJECTIFS, CONTENU DU PROGRAMME D’ACTIONS ET
ARTICULATION AVEC D’AUTRES PLANS ET PROGRAMMES
Contexte et objectifs du 5ème programme d’actions régional (PAR)
Afin de lutter contre la pollution des eaux par les nitrates, l’Europe a adopté en 1991 la Directive
Nitrates, visant à limiter la part agricole de cette pollution.
En France, dans les zones désignées comme vulnérables à la pollution des eaux par les nitrates
d’origine agricole, la mise en œuvre de cette directive a donné lieu depuis 1996 à quatre générations
de programmes d'actions départementaux (Objectif : maîtrise de la fertilisation azotée et gestion
adaptée des terres).
Le 20 novembre 2009, la Commission européenne a adressé à la France une mise en demeure dans
laquelle elle s'interroge sur la cohérence territoriale des programmes d'action français – trop grande
disparité entre les départements mal justifiée – et le contenu de certaines mesures, jugées incomplètes
et insuffisantes pour répondre aux objectifs de la directive.
En réponse à ces griefs, les ministères en charge de l'écologie et de l'agriculture ont engagé une
refonte de l'architecture générale des programmes d'actions et de leur contenu. Celle-ci prévoit le
remplacement des programmes d’actions départementaux précédemment en vigueur, par les
programmes suivants :
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
Pa
ge7
o Un programme d’actions national (PAN) qui définit le contenu minimal de huit mesures
nécessaires à une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion adaptée des terres
agricoles dans les zones vulnérables ;
o Des programmes d'actions régionaux (PAR) qui doivent renforcer et peuvent adapter pour
partie le programme d’actions national aux particularités propres de leurs territoires.
Dans notre étude, seul le PAR Bourgogne est évalué.
Les zones sur lesquelles s’appliquent le PAR : zones vulnérables
En Région Bourgogne, les zones vulnérables, révisées en 2012, couvrent un total de 1 267 communes.
Zones vulnérables aux nitrates de la région Bourgogne - Suite à révision 2012
(Source : Atlas de la DREAL Bourgogne)
Contenu du 5ème programme d’actions régional de Bourgogne
2 catégories de mesures sont présentes dans le 5ème programme d’actions : celles applicables à
l’ensemble de la zone vulnérable, et celles applicables uniquement sur les zones d’actions renforcées
(voir ci-dessous).
Mesures applicables sur toute la zone vulnérable (ZV)
Mesures du 5ème programme d’actions régional – applicables à l’ensemble de la ZV
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Renforcement des mesures du PAN
Période
d’interdiction
d’épandage des
fertilisants azotés
Le PAR amène un allongement des périodes d’interdiction d’épandage :
- sur vignes :
a. pour les types I3 : du 1er juillet jusqu’aux vendanges ;
b. pour les types II et les types III : du 1er juillet au 31 octobre
- sur pépinières forestières et horticulture et pépinières ornementales :
a. pour les types II : du 1er novembre au 14 décembre ;
b. pour les types III : du 1er novembre au 14 décembre et du 16 janvier au 31 janvier ;
3 Le classement des types d’effluents est basé sur leur rapport C/N : les effluents à C/N>8 sont classés en type I, ceux
à C/N<8 en type II. Les effluents de volailles sont systématiquement classés en type II. Les types III correspondent aux
engrais azotés minéraux.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
Pa
ge8
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Le total des apports de fertilisants de type I et II avant et sur CIPAN est limité à 40 kg d'azote
efficace par hectare.
Equilibre de la
fertilisation azotée
Pour le tournesol, la dose totale d’azote efficace apportée est plafonnée à 60 kg N/ha.
Obligations de fractionnement des apports azotés minéraux sur céréales à paille, colza,
moutarde et maïs :
- sur céréales à paille, colza, moutarde et maïs : 2 apports minimum, sauf si l’apport total ne
dépasse pas dose plafond du premier apport ;
- 1er apport plafonné :
a. Sur céréales à paille : à 50 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
b. Sur colza : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
c. Sur maïs : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 1er juin
- Les apports suivants sont plafonnés à 120 kg N/ha ;
- Pour le blé, lorsque la dose d'azote minéral est fractionnée en trois apports minimum, le
second apport peut être ajusté à la hausse de manière à ce que le cumul du premier et
du second apport ne dépasse pas 170 kgN/ha
Couverture des
sols
Date limite à partir de laquelle la récolte de la culture principale ne permet plus d’implanter
une CIPAN : 10 septembre (hors maïs grain, sorgho ou tournesol)
Gestion des résidus de maïs grain, sorgho et tournesol : Pour les parcelles culturales situées en
zone inondable du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier, la couverture du
sol en interculture longue à la suite d'une culture de maïs grain, peut être obtenue par simple
maintien des cannes de maïs grain sans broyage ni enfouissement.
Date limite de destruction des CIPAN et durée minimale d’implantation
Cas général : 15 octobre, date avant laquelle la destruction de la CIPAN et des repousses de
céréales est donc interdite. Les CIPAN et les repousses de céréales doivent être maintenues au
moins 2 mois entre la date de semis (ou de travail du sol pour les repousses) et de destruction.
Cas particulier des îlots culturaux destinés à l'implantation d'oignons : Destruction possible à
partir du 30 septembre dans la mesure où le délai entre semis (ou travail du sol pour les
repousses) et destruction sera supérieur à 5 semaines.
Îlots culturaux bénéficiant d’une dérogation à l’obligation de couverture (hors maïs grain,
sorgho et tournesol :
- Comme vu précédemment, ceux pour lesquels la récolte de la culture principale
précédente est postérieure au 10 septembre ;
- Sur les îlots culturaux pour lesquels la technique du faux semis est mise en œuvre
- Sur les îlots culturaux justifiant d'un taux d'argile supérieur à 40 % ;
- Sur les îlots culturaux correspondant à des sols d'alluvions argileuses de la zone inondable
du val de Saône et du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier et justifiant d'un taux d'argile
compris strictement entre 25 % et 40 %,
Remarque issue des dispositions du PAN : Pour les ilots dérogeant à l’obligation de couverture,
l’agriculteur devra calculer un bilan azoté post récolte et l’inscrire dans son cahier
d’enregistrement. Il devra également y mentionner les dates de travail du sol et/ou des
semis/plantations.
Interdiction de certaines espèces comme cultures intermédiaires pièges à nitrates
Les légumineuses pures ne sont pas autorisées comme culture intermédiaire piège à nitrates
Interdiction de fertiliser les repousses de céréales
La fertilisation des repousses de céréales en interculture longue est interdite
Obligation de recourir à l’implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrates dans
certaines intercultures courtes :
En interculture courte derrière colza, la présence d'un couvert ou de repousses est obligatoire
jusqu'au 15 août
Couverture
végétale
permanente le
long de cours
d’eau
Aucun renforcement du PAN dans le PAR
Autres mesures
Gestion adaptée
des terres
- Les retournements de prairies permanentes sont interdits dans les périmètres de protection
rapprochée des captages d'eau destinée à la consommation humaine ;
- Cas des prairies en bordure de cours d’eau : une bande enherbée de 10 mètres minimum
devra être conservée en bordure de cours d'eau pendant les 2 campagnes culturales qui
suivront le retournement et la largeur pourra ensuite être ramenée à 5 mètres comme dans
le cas général.
Mesures
complémentaires
pour le bassin du
lac de la Sorme
(71)
- Les fosses à purin et à lisier doivent être vidangées avant le 1er novembre de chaque
année ;
- Le dépôt de fumier pailleux au champ est autorisé exclusivement du 1er mai au 30
septembre sur les parcelles pour lesquelles l'épandage est lui-même autorisé.
Mesures
complémentaires
- Le retournement des prairies temporaires à l'automne (période du 1er septembre au 1er
décembre) est obligatoirement suivi de la mise en place d'un emblavement en automne ;
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
Pa
ge9
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
pour le bassin
versant du Ru de
Baulche (89)
- Le retournement des parcelles en prairies permanentes situées le long des cours d'eau du
référentiel BCAE est interdit ;
- En interculture longue, la culture intermédiaire piège à nitrates et les repousses de céréales
ne peuvent pas être détruites avant le 15 novembre ;
- Trois fractionnements minimum sont exigés en cas d'apport total d'azote supérieur à 100 kg
d’azote par hectare ;
- Le 1er apport d'azote minéral est limité à 50 kg d’azote par hectare, quelque soit la culture,
avant le 15/02 ;
- Un 2ème apport d'azote minéral est possible sur colza dans la limite de 30 kg d’azote par
hectare maximum avant le 1er mars ;
- En l'absence de ripisylves, une bande enherbée de 10 mètres de large doit être maintenue
le long des cours d'eau du référentiel BCAE ;
- Pour chaque exploitation, et en moyenne annuelle sur 5 ans, au moins 15% des surfaces
présentes sur le bassin versant du ru de Baulche, doivent être soit non cultivées soit
cultivées avec une culture peu exigeante en intrant, c'est-à-dire recevant des apports
d'azote inférieurs à 100 kg d'azote par hectare.
Mesures applicables sur les zones d’actions renforcées (ZAR)
Les Zones d’actions renforcées sont définies par l’article R.211-81-1 du Code de l’environnement.
En Bourgogne, les ZAR correspondent aux aires d’alimentation des captages (AAC) d’eau destinée à la
consommation humaine dont la teneur en nitrates est supérieure à 50 mg/l (déterminée sur la base du
percentile 90 des données disponibles pour la période allant du 1er janvier 2009 à fin septembre 2013.
66 captages dont la teneur en nitrates excède 50 mg/l ont ainsi été retenus, et ont entrainé
l’identification de 66 ZAR. Sur ces ZAR, le PAR est renforcé, compte-tenu de l’importance de la pollution
aux nitrates. Une mesure a été retenue, applicable à toutes les ZAR de Bourgogne.
Mesure de renforcement retenue dans les ZAR pour la région Bourgogne
ZAR concernée Mesures proposées par l’administration
Intégralité des ZAR Interdiction des repousses de céréales pour la couverture des sols pendant les
intercultures longues.
La mesure est appliquée sur l’aire d’alimentation du captage (AAC) ou, en absence d'AAC, le
périmètre de protection éloignée validé par l'ARS ou, à défaut, le territoire de la commune siège du
captage éventuellement élargi aux communes en amont hydraulique.
Délimitation des périmètres de protection et des aires de protection de captage (Source : Agence de
l’eau Rhône Méditerranée Corse)
Les périmètres de protection. (1) le captage d'eau potable (2) la nappe d'eau souterraine (3) le périmètre de protection immédiate (4) le périmètre de protection rapprochée (5) le périmètre de protection éloignée (6) l'aire d'alimentation de captage
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
0
Pa
ge1
0
Articulation du PAR avec d’autres plans et programmes
Le rapport environnemental comprend une analyse des interactions du PAR avec d’autres plans et
programmes et avec les documents d'urbanisme. Il doit permettre de s’assurer que les objectifs du PAR
sont compatibles avec ceux définis par ces autres documents.
Les plans et programmes suivants ont été retenus pour l’analyse :
Les 9 plans et programmes suivants ont été retenus pour
l’analyse :
- Le Fond européen de Développement Rural (FEDER) ;
- Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion
des Eaux (SDAGE) ;
- Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux
(SAGE) ;
- Le Schéma Régional Air, Climat, Energie (SRCAE) ;
- Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique
(SRCE) ;
- Le Programme d’actions National Directive Nitrates
(PAN) ;
- Le Contrat de plan Etat-région (CPER) ;
- Le schéma régional d'aménagement et de
développement durable du territoire (SRADDT) ;
- Le projet de charte du parc naturel régional du
Morvan.
Par ailleurs, les plans, directives ou programmes
suivants, hors liste, ont également été intégrées à
l’analyse, car pouvant présenter un lien évident
avec le PAR :
- Zones sensibles à l’eutrophisation ;
- Politique Agricole Commune (PAC) et actions
incitatives financées dans le cadre du Plan de
Développement Rural Hexagonal (PDRH) ;
- Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA) ;
- Directive relative à la qualité des eaux
destinées à la consommation humaine ;
- Dispositif des Zones Soumises à Contraintes
Environnementales (ZSCE) ;
- Plan régional d’agriculture durable (PRAD) ;
- Plan régional Santé Environnement (PRSE);
- Projet régional de santé (PRS).
L’analyse de la compatibilité a également été réalisée avec les Schémas de Cohérence Territoriales ou
SCOT.
Le rapport détaille l’analyse réalisée pour chacun de ces plans et programmes. La conclusion
d’ensemble est la suivante :
Le PAR est compatible avec l’ensemble des Plans et programmes retenus.
ETAT DES LIEUX ENVIRONNEMENTAL ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION
Etat initial de l’environnement
La Directive Nitrates a pour objectif de limiter la pollution des masses d’eau par les Nitrates d’origine
agricole. Le cycle de l’azote en milieu agricole permet de mieux comprendre les leviers sur lesquels
agir.
Cycle simplifié de l’azote en milieu agricole (source : COMIFER)
Ce schéma présente le risque
de lixiviation des nitrates dans
les masses d’eau souterraines.
Le risque existe également, par
un transfert « horizontal », de
fuites de nitrates dans les eaux
superficielles. Le PAR tend à
limiter ces 2 sources de
pollution.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
1
Pa
ge1
1
Inventaire et description des milieux aquatiques concernés par la zone
vulnérable
48 masses d’eau souterraine sont présentes en région Bourgogne, également traversée de nombreux
cours d’eau. Les départements de Côte d’Or et de l’Yonne sont concernés par des zones de
répartition4 des eaux, présentes dans les zones vulnérables. La présence de plans d’eau, de marais, de
sources et de prairies humides est également relevée dans les zones vulnérables.
Vulnérabilité des ressources en eau
D’un point de vue qualitatif, les aquifères les plus vulnérables sont les nappes alluviales et les nappes
situées à faible profondeur. En effet ces dernières sont sensibles aux infiltrations et à la qualité des cours
d’eau. Les deux problématiques majeures touchant les eaux souterraines sont la contamination par les
nitrates et par les pesticides.
Parmi les 48 masses d’eau souterraine, 17 sont concernées par un report de l’échéance d’atteinte du
bon état (échéance initiale donnée par la Directive Cadre sur l’Eau : 2015), pour le paramètre nitrates
et/ou pesticides.
Teneur en Nitrates des eaux : 5ème campagne de surveillance
Une campagne de surveillance est réalisée tous les quatre ans pour suivre les teneurs en nitrates des
eaux superficielles et souterraines.
Résultat de la 5ème campagne de surveillance en Bourgogne (Source : DREAL)
4 Zones présentant une insuffisance, autre qu'exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins
Les résultats issus de la 5ème
campagne de surveillance (2000-
2011), en comparaison avec la
campagne précédente, sont les
suivants :
Pour les eaux souterraines :
Tendance à la baisse des
valeurs supérieures à 50
mg/l ;
Plaines céréalières au Nord-
Ouest et au Nord-Est de la
Bourgogne affichant les
valeurs les plus élevées ;
Zones forestières et zones
d’élevage affichant les
valeurs les moins élevées.
Pour les eaux superficielles :
21 % des points de
surveillance sont de bonne
qualité ;
60% des points de surveillance
sont dans la classe de
contamination moyenne
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
2
Pa
ge1
2
Eutrophisation des eaux
Ce phénomène, en lien avec des excès en azote et phosphore dans les cours d’eau conduit à une
diminution de la biodiversité floristique et faunistique et peut mener à terme à la disparition de
l'écosystème.
En application de la directive CEE eaux résiduaires urbaines du 21 mai 1991 (ERU), la Bourgogne est
intégralement classée en zone sensible du fait de la sensibilité des milieux récepteurs à l’eutrophisation.
Biodiversité remarquable en Bourgogne
Une dizaine de milieux naturels caractérisent la région : les massifs forestiers, le bocage présent sur une
part importante de l’espace rural, les plaines alluviales soumises à la dynamique des grands cours
d’eau : Loire et Saône, les étangs de la Bresse, de la Puisaye, de l’Autunois et du Bazois, les petites
rivières du Morvan, les tourbières et les marais remarquables par leur richesse botanique, les chaumes et
les falaises calcaires...
Par ailleurs, la Bourgogne abrite des milliers d’espèces animales et végétales et des centaines de types
d’habitats naturels : L’INPN5 indique que 6 672 taxons terminaux (espèces et infra-espèces) sont
recensés dans la région Bourgogne.
Environ 265 000 hectares, répartis en 53 sites, sont intégrés au réseau européen Natura 2000 dans le
cadre de la Directive " Habitats, Faune, Flore ".
De même, près de 210 000 hectares, répartis sur 12 sites, sont intégrés au réseau Natura 2000 au titre de
la Directive "Oiseaux".
A l’échelle régionale, le nombre de Zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique
(ZNIEFF) est de 671, couvrant une superficie de :
132 926 hectares pour les ZNIEFF de type I ;
1 139 877 hectares pour les ZNIEFF de type II.
Les ZNIEFF occupent 53% de la surface départementale en Saône et Loire, 38% dans la Nièvre, 25%
dans l’Yonne et 25% en Côte d’Or.
Autres composantes environnementales
Les autres thématiques traitées dans l’évaluation environnementale, ainsi que leur « état actuel », sont
présentées dans le tableau suivant. Ils rendent compte de liens plus ou moins étroits avec les pratiques
agricoles, que pourraient modifier le programme d’actions régional.
Composantes
environnementales Etat de ces composantes en zone vulnérable ou, à défaut, à l’échelle régionale
Zones humides Plus de 8500 plans d’eau, mares, marais, tourbières, milieux tufeux (sources, marais), prairies
humides, maigres ou paratourbeuses
Matières
phosphorées dans
les eaux
superficielles
La teneur en matières phosphorées n’est pas une problématique majeure pour la
Bourgogne.
Consommation de
produits aquatiques
Les cours d’eau touchés par la contamination aux PCB sont l’Ouche, la Saône, le Doubs, la
Vallière et la Loire. La consommation de produits aquatiques y est donc réglementée et a
minima interdite partiellement.
Eaux de baignade
Les eaux de baignade en région Bourgogne, de qualité bonne à moyenne, ne présentent
pas de problématique particulière, notamment en zones vulnérables. 2 stations sont
susceptibles de présenter des eaux non conformes : elles sont situées en zone vulnérable.
Climat
Le changement climatique se manifeste principalement à travers trois phénomènes :
le réchauffement du climat: en Bourgogne, l’augmentation moyenne des
températures a été de 0,8 °C au cours du XXe siècle et est de 1,5 °C depuis 20 ans.
la modification du régime des pluies : elle est perceptible mais très aléatoire.
l’augmentation de l’intensité et de la fréquence de phénomènes extrêmes :
tempêtes, inondations, etc.
5 Inventaire National du Patrimoine Naturel
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
3
Pa
ge1
3
Composantes
environnementales Etat de ces composantes en zone vulnérable ou, à défaut, à l’échelle régionale
Energie Selon le SRCAE, l’agriculture a consommé 1 710 GWh d’énergie en Bourgogne, soit 4 % de
l’énergie totale consommée dans la région.
Qualité de l’air
Les polluants atmosphériques encore problématiques en Bourgogne sont les oxydes
d’azote, l’ozone, les particules en suspension auxquels s’ajoute l’ambroisie avec risque
allergique dû à son pollen.
Atmosf’air Bourgogne précise qu’en Bourgogne, le secteur agricole produit 12% des
émissions totales en dioxyde d’azote (NOX) et 35% des émissions de particules.
Matières organiques
et conservation des
sols
La quantité de matière organique d’un sol est connue à partir de la mesure de la teneur en
carbone organique (principal constituant). A l’échelle de la région Bourgogne, La tendance
observée entre les deux périodes (2000 à 2004 et 2005 à 2009) est à une stabilisation globale
des teneurs en carbone organique des sols (horizon de surface).
Déchets
Des objectifs ont été pris au niveau régional pour 2015 : atteindre un taux de collecte moyen
de 73% (contre 46 % en 2009) et un taux de recyclage moyen de 95 % (contre 79 % en 2009).
En 2009, 23 projets de méthanisation étaient recensés en Bourgogne : 3 dans la Nièvre, 4 en
Côte d’Or, 8 en Saône-et-Loire et 8 dans l’Yonne.
Paysage
Les paysages bourguignons sont variés et coïncident avec la nature du sous-sol. 7 familles
de paysages sont recensées sur la région Bourgogne. Par ailleurs, 4 sites majeurs, classés ou
inscrits, sont présents en zone vulnérable.
Contexte agricole
En zone vulnérable, le nombre d’exploitations agricoles est de 8 894 en 2012.
43 % des exploitations présentes en zone vulnérable Bourgogne sont de type Grandes Cultures, et
représentent 56 % de la SAU.
Perspectives d’évolution de l’environnement : scénario tendanciel
Le scénario tendanciel consiste à prolonger les tendances d’évolution actuelles des pressions et de la
qualité des milieux sans la mise en œuvre du programme d’actions régional, c'est-à-dire en conservant
le dispositif préexistant (PAN + PAD) avant le PAR. Cette analyse permet ainsi de vérifier la nécessité
d’appliquer le 5ème programme d’actions régional.
L’analyse de l’évolution tendancielle des composantes de l’environnement reste délicate : la
réglementation actuelle est récente et les pratiques agricoles évoluent continuellement en fonction de
la conjoncture économique et des politiques agricoles.
Cette limite posée, une modification du dispositif actuel se justifie pour répondre aux enjeux de
restauration et de préservation de la qualité de l’eau en termes de teneur en nitrates.
Le 5ème Programme d’actions régional est justifié autant par ses mesures que par son dispositif de suivi
qui devra permettre de préciser, autant que possible, son influence sur l’évolution de l’environnement.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
4
Pa
ge1
4
JUSTIFICATION DU PROGRAMME D’ACTIONS ET ALTERNATIVES
La réflexion et l’élaboration du PAR ont été menées sur la base de réunions en associant l’ensemble des
acteurs tout au long du processus.
Modalités de concertation
La concertation, associant un nombre important d’acteurs de toute sensibilité, a été présente pour
l’ensemble des étapes de l’élaboration du programme d’actions régional.
Cette concertation s’est déroulée entre mars et décembre 2013.
Planning de la concertation jusqu’à élaboration du programme d’actions régional en région
Bourgogne – Année 2013
Mars à juin 17/06 10/07 13/09 05/11 19/11 27/11 19/12
RP
GC
GT1
GT2
RP : Réunions départementales préalables (présentation notamment bilan 4ème PAD), 1 réunion par département
GC : Groupe de concertation / GT1 : Groupe technique nitrate chargé d’examiner la déclinaison du socle national,
soit les mesures techniques à inclure dans le programme d’actions régional / GT2 : Groupe technique nitrate chargé
d’examiner les renforcements à retenir dans les zones d’actions renforcées
Argumentaire sur le choix des mesures retenues
Le PAR doit, pour être justifié :
- Permettre d’atteindre les objectifs en termes de qualité des ressources en eau : obligation de
résultats ;
- Assurer la mise en œuvre de moyens, a minima comparables à ceux mis en œuvre dans le
précédent programme d’actions : obligation de moyens.
Les critères qui ont été retenus pour le choix des mesures du PAR sont :
- La pertinence technique : le PAR doit être adapté à l’ensemble des zones vulnérables de la
région Bourgogne et doit répondre à leurs réalités agronomiques.
- La faisabilité technique, applicabilité : le PAR doit être facile à appliquer compte tenu de la
diversité des systèmes.
- L’efficacité environnementale : le PAR doit garantir un niveau de protection de
l’environnement comparable à celui obtenu par le programme d’actions précédent, soit les
programmes d’actions départementaux. Le PAR doit permettre une amélioration de la qualité
de l’eau.
- La lisibilité : la mesure doit être facilement compréhensible pour les exploitants.
- La contrôlabilité : la mesure doit être facilement contrôlable (en termes de compétence à
acquérir pour le contrôleur, de temps et de faisabilité pratique, d’objectivité).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
5
Pa
ge1
5
Améliorations envisageables (avis de l’évaluateur)
Dispositif de communication
La mise en place du PAR va se heurter à plusieurs difficultés que le dispositif de communication devra
intégrer :
- Il s’agit d’une nouvelle réglementation pour les agriculteurs des communes qui ont fait l'objet
des extensions de la zone vulnérable au titre de la révision 2012;
- Il s’agit d’un nouveau programme d’actions pour les communes déjà classées : les
modifications apportées à chaque mesure doivent faire l’objet d’explications auprès des
exploitants agricoles ;
- La compréhension, pour les exploitants, des ZAR : leur justification, leur périmètre et les
renforcements associés ;
- Cette mise en place suit une période transitoire (2013 – 2014) durant laquelle les messages
véhiculés ont pu amener de la confusion dans l’esprit des exploitants : quelles mesures à
appliquer, quand les appliquer, sur quel zonage ?
La question des moyens et de l’organisation du dispositif de communication reste posée.
Convergence des dispositifs traitant de la qualité des masses d’eau
La problématique ici évoquée repose sur les différents programmes / dispositifs en cours ou à venir et
qui, au même titre que le PAR, ont pour objectif le maintien et/ou l’amélioration de la qualité de l’eau.
Il est capital d’avoir une cohérence d’ensemble entre les différents programmes en termes d’objectifs
et de moyens mis en œuvre : éviter, par exemple, de rompre une dynamique locale existante dans le
cadre d’un plan d’actions volontaire.
ANALYSE DES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT DU PROGRAMME
D’ACTIONS REGIONAL
Effets combinés de l’ensemble des mesures du programme d’actions régional
L’analyse a été réalisée indépendamment pour chacune des mesures du PAR. Les effets globaux
présentés ci-après correspondent à la somme, pour chaque composante de l’environnement, des
effets particuliers à chaque mesure.
Effet global sur la qualité de l’eau attendu suite à l’application du PAR
Poste Effets attendus des mesures du PAR
Effet global et détails
Teneur en
nitrates Positif
Les mesures du PAR permettent de limiter le risque de lixiviation des nitrates.
Le renforcement du PAN en ce qui concerne la fertilisation sur CIPAN (limitation à 40 kg
d'azote efficace au lieu de 70) permet de restreindre les quantités d’azote présentes
dans les sols, au-delà notamment des capacités d’absorption par la CIPAN, et donc des
risques de lixiviation.
Les dérogations à l’implantation, qui laisseront donc des parcelles nues en période à
risque, ne concernent que peu de cas de figure et une faible surface, limitant ainsi leur
impact négatif.
Le fractionnement et le plafonnement des apports azotés minéraux amènera l’assurance
que l’apport azoté reste cohérent avec les besoins des plantes à ces périodes. Le risque
d’azote non valorisé susceptible d’être lixivié en est réduit.
Remarque : Cette mesure, qui ne concerne que le 1er apport azoté en le plafonnant, n'a
pas vocation à gérer les risques de surfertilisation globale pour l'ensemble de la
campagne culturale. Cette notion est traitée dans le PAN par l'application du
raisonnement de la fertilisation azotée mis en œuvre au travers du référentiel régional.
L’interdiction des repousses de céréales en tant que CIPAN en ZAR amènera l’exploitant
à recourir à des couverts plus efficaces en termes d’absorption d’azote présent dans le
sol en période à risque de lixiviation.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
6
Pa
ge1
6
Poste Effets attendus des mesures du PAR
Effet global et détails
Teneur en
molécules
phytosanitair
es
Positif
La couverture des sols pourrait engendrer une concurrence avec la flore adventice pour
les ressources avec, en conséquence, une limitation du recours aux produits
phytosanitaires et notamment aux herbicides.
L’encadrement de la fertilisation des CIPAN pourrait en limiter leur développement et
faciliter ainsi la destruction, soit par une intervention mécanique plus légère, voire
absente si le gel est suffisant selon les espèces implantées, soit par des doses de
phytosanitaires moindres pour les cas où ils peuvent être utilisés.
En permettant d'éviter les problèmes de sur-fertilisation, le fractionnement des apports
azotés limite les risques d'apparition des maladies foliaires du blé tendre et donc les
applications de produits phytosanitaires de type fongicide (limitant également en cela les
interventions et donc l’émission de gaz à effet de serre).
L’effet négatif lié aux repousses de colza en interculture courte est levé par la possibilité
du PAR de choisir le couvert de son choix.
Teneur en
matières
phosphorées
Positif
Les effets du renforcement de la couverture des sols peuvent être positifs sur les transferts
de phosphore, notamment de phosphore particulaire : ils jouent le rôle de filtre des eaux
de ruissellement avant leur arrivée dans les cours d’eau.
Matières en
suspension Positif
L’effet bénéfique pour les cours d’eau sera principalement lié au renforcement de la mise
en place de couverts végétaux, par l’interception et la filtration du ruissellement et des
particules de sols ou résidus d’effluent vers les cours d’eau.
Synthèse
qualité de
l’eau
Positif
De manière globale, le PAR aura un impact positif sur la qualité de l’eau, à travers
l’amélioration de la qualité des cours d’eau et des nappes, par la limitation des pollutions
diffuses de nitrates, matières phosphorées et molécules phytosanitaires.
Aspect
quantitatif
de la
ressource en
eau
Négatif
à
neutre
L’implantation de CIPAN a un effet, bien que limité, sur le drainage des parcelles, en
diminuant la quantité d’eau transférée vers le sous-sol. En ce sens, cette mesure pourrait
diminuer la recharge des nappes souterraines. Cette diminution reste limitée, notamment
par le choix du PAR de limiter la fertilisation des CIPAN, limitant en cela leur
développement et l’effet sur le drainage. Cet effet sera d’autant plus significatif sur une
zone que le déficit hydrique y est marqué.
Effet global sur les autres composantes environnementales que l’eau, attendus suite à
l’application du PAR
Poste Effets attendus des mesures du PAR : Effet global et explications
Santé humaine +
Des effets positifs sont attendus en lien avec la baisse des concentrations en nitrates
dans les eaux destinées à la consommation humaine liée à la mise en place des
mesures. La turbidité de l’eau est également limitée lorsque des mesures concourent
à réduire l’érosion des sols.
Eutrophisation + L’ensemble des mesures a un effet cumulé positif sur les risques d’eutrophisation par la
limitation des pertes de nitrates et de phosphore dans les masses d’eau superficielles.
Conservation
des sols +
La couverture des sols génère un effet à long terme sur l’amélioration des teneurs
organiques des sols. Cette couverture permet également la protection des états de
surface du sol contre l’érosion et l’amélioration de l’état structural et des propriétés
physiques des horizons du sol explorés par les racines. Par ailleurs, les conditions
d’intervention sur le parcellaire ont été prises en compte lors de l’élaboration de cette
mesure (date de destruction, dérogation à la durée d’implantation).
Air +
L’impact du PAR sur l’air est globalement positif
Les CIPAN ont un impact positif sur le bilan de GES, par la séquestration de carbone
associée.
L’implantation de légumineuses permet également, en limitant les engrais azotés
minéraux qui seront apportées sur la culture suivante, de limiter les gaz à effet de serre
libérés par la synthèse de ceux-ci.
La conséquence du fractionnement obligatoire sera, lorsqu’il n’est pas déjà appliqué,
la multiplication des passages d’engins agricoles qui peut faire accroître l’émission de
gaz à effet de serre (CO2). L’impact du PAR semble toutefois limité car le
fractionnement est déjà appliqué par une majorité d’exploitants (règle de
fractionnement existantes dans les PAD et recherche du taux de protéine améliorant
la commercialisation de la récolte).
Biodiversité +
Les effets positifs sur la qualité des milieux, et notamment la limitation des fuites de
nitrates, auront un impact favorable sur la biodiversité. En effet, une grande majorité
des habitats et espèces remarquables est sensible au niveau trophique et notamment
azoté de leur milieu.
Le développement de couverts sera également propice à une faune plus importante,
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
7
Pa
ge1
7
Poste Effets attendus des mesures du PAR : Effet global et explications
par sa grande attractivité pour les oiseaux granivores, à la création de corridors
écologiques par la continuité de parcelles à couvert développé.
Le seul impact négatif relevé concerne les oiseaux des paysages agricoles qui ont
besoin de pouvoir accéder à des zones de sol nu, et seront défavorisés par les
parcelles de culture intermédiaire à couverture végétale dense : les repousses de
céréales seraient dans ce cas le « meilleur couvert » pour ces espèces. Cet impact du
PAR est limité car les repousses restent autorisées, sur l’ensemble de la zone
vulnérable, dans la limite de 20 % des surfaces comme prévu par le PAN, et interdites
uniquement dans les ZAR
Paysages + L’impact positif du PAR sur les paysages repose sur la couverture des sols, en
interculture.
Déchets neutre Les mesures du PAR n’auront aucun impact sur la production de déchets au sein des
exploitations agricoles.
Le PAR, à l’examen de ses effets sur les composantes de l’environnement semble donc être cohérent
avec ses objectifs initiaux repris dans l’article 1 du projet d’arrêté régional, soit de limiter les fuites de
nitrates à un niveau compatible avec les objectifs de restauration et de préservation de la qualité des
eaux souterraines et des eaux douces superficielles spécifiques aux zones vulnérables.
Il présente, par ailleurs, les intérêts complémentaires d’induire des effets positifs ou neutres sur
l’ensemble des composantes environnementales retenues.
L’analyse de ces effets s’entend par l’application effective des mesures du PAR. Cette validation
théorique devra, en effet, s’accompagner d’une application pratique pour que les bénéfices attendus
soient bien réels.
Pour que le programme d’actions régional puisse être considéré comme ayant rempli ses objectifs, les
moyens mis en œuvre pour aider à son application, à sa vulgarisation apparaissent ainsi comme
primordiaux.
EVALUATION DES INCIDENCES DU PAR SUR LES ZONES NATURA 2000
L'évaluation des incidences du programme d’actions régional sur les sites Natura 2000 consiste à
analyser si les dispositions du 5ème programme d’actions régional porteront ou non atteinte de manière
significative aux habitats et aux espèces d'intérêt communautaire qui ont conduit à la désignation des
sites présents ou à proximité des zones vulnérables. Le cas échéant, si des impacts significatifs sont
relevés, l’analyse évalue les mesures compensatoires mises en place.
Sites concernés en zone vulnérable
Les sites Natura 2000 concernés par une zone vulnérable sont au nombre de 65 : 52 Sites d’intérêt
Communautaires (SIC/Directive habitat) et 13 zones de protection spéciale (ZPS/Directive Oiseaux).
Analyse des effets du PAR sur l'état de conservation des habitats naturels et
des espèces retenus
Liste des habitats et espèces sur lesquels est basée l’analyse d’incidence : cas
général
43 habitats remarquables sont recensés sur la région Bourgogne, dont 11 habitats prioritaires, parmi
lesquels des milieux aquatiques, des milieux humides, des milieux forestiers et des mlieux prairiaux.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
8
Pa
ge1
8
Liste des espèces
Plusieurs groupes d’espèces sont présents, pour un total de 87 espèces.
Groupes Mammifères Reptiles et
amphibiens
Poissons et
écrevisses Mollusques Insectes Flore Oiseaux
Nombre
d’espèces 10 3 10 2
13, dont 3
prioritaires 9 40
Agrion orné
Ecrevisse à pattes blanches
Incidences du PAR sur les sites Natura 2000
Effets du PAR sur les habitats
Le PAR aura un impact positif sur les habitats aquatiques, par la limitation des risques de pollution
d’origine agricole dans les masses d’eau superficielles pour les éléments suivants : nitrates,
phytosanitaires, phosphore, MES. L’encadrement du retournement des prairies permanentes aura
également un effet positif sur le maintien de ces milieux. Pour les autres habitats recensés en zone
vulnérable, il n’aura pas d’incidence (effet neutre).
Effets du PAR sur les espèces hors oiseaux
Les espèces les plus concernées par les impacts agricoles en zone vulnérable sont celles inféodées aux
milieux aquatiques.
Le castor est la seule espèce potentiellement impactée négativement par le PAR : strictement
végétarien, le castor pourrait être affecté par une baisse de productivité du milieu liée à une diminution
des « apports » d’origine agricole. Cependant, compte-tenu de son abondance et de son bon état de
conservation, le PAR ne devrait pas significativement l’affecter.
Effets du PAR sur les oiseaux
L’analyse des effets sur les oiseaux a été réalisée selon les différentes catégories d’oiseaux rencontrés
sur les sites présents en zone Natura 2000.
Pour les oiseaux d’eau, l’impact attendu est positif. En effet, l’amélioration de la qualité des cours
d’eau améliorera sa faune et ainsi les ressources alimentaires pour ces oiseaux.
Pour les espèces des prairies humides, le PAR ayant pour seule mesure concernant les prairies
permanentes d’en interdire le retournement en périmètres de protection rapprochée de captage,
l’incidence est considérée comme neutre car le PAR ne va pas modifier les prairies existantes.
Pour les oiseaux nicheurs des plaines agricoles (hors prédateurs)
Le PAR modifie à la marge cette mesure, en limitant l’azote apporté sur CIPAN. Il laisse par contre la
possibilité du recours aux repousses de céréales (hors ZAR) en tant que CIPAN, dans les limites fixées par
le PAN et maintient l’encadrement de la destruction chimique des CIPAN. Les repousses de céréales
étaient interdites dans les PAD : le PAN a introduit une souplesse en autorisant la possibilité de
couverture des sols à l'automne par repousses de céréales (dans la limite de 20 % des îlots en
interculture longue) et le PAR n'est pas revenu sur cette possibilité.
→ Les mesures du PAR n’auront pas d’incidence sur les oiseaux nicheurs.
Les oiseaux prédateurs de milieu ouvert pourraient être impactés par une réduction des populations
(l’abondance des passereaux est favorisée en milieu ouvert) ou de l’accessibilité de leurs
proies (couvert de protection pour les rongeurs).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
9
Pa
ge1
9
→ L’application du PAR va augmenter la part des parcelles en repousses de céréales, par rapport à la
situation existante (PAD). L’impact du PAR sur ces oiseaux de milieu ouvert devrait donc être neutre à
positif.
Cas de l’hivernage et des haltes migratoires
Pour les espèces d’oiseaux en hivernage ou en halte migratoire sur la région Bourgogne, et notamment
en zone vulnérable, les modifications de pratiques agricoles durant ces périodes (automne/hiver) peut
générer un dérangement. Or le PAR ne modifiera qu’à la marge l’occupation du sol et le nombre
d’interventions sur le parcellaire. Le PAR n’aura donc pas d’incidence significative sur les oiseaux en
hivernage ou halte migratoire.
L’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000 n’a relevé aucun effet négatif significatif sur
un habitat ou une espèce présente en zone vulnérable. Les effets du PAR seront ainsi positifs à neutres.
Aucun effet cumulé négatif n’a été relevé pour l’application conjointe du PAN et du PAR.
MESURES CORRECTRICES
Par nature, le programme d’actions mis en œuvre a pour effet d’apporter des améliorations sur les
composantes du milieu et la qualité des masses d’eau en particulier.
La mise en place des mesures du PAR peut néanmoins engendrer des effets ou impacts négatifs qu’il
convient de supprimer, réduire ou compenser, par des mesures dites « correctrices ».
Effets sur l’environnement
Comme indiqué en conclusion des 2 chapitres précédents sur les effets du PAR sur les composantes de
l’environnement :
- Pour la composante teneur en nitrates : Le PAR, à l’examen de ses effets sur les composantes de
l’environnement, semble être cohérent avec son objectif de limiter les fuites de nitrates à un
niveau compatible avec les objectifs de restauration et de préservation de la qualité des eaux
souterraines et des eaux douces superficielles spécifiques aux zones vulnérables ;
- Pour les autres composantes de l’environnement : Le PAR présente des effets attendus positifs ou
neutres sur l’ensemble des composantes environnementales analysées.
Il apparait donc que le 5ème programme d’actions régional n’amènera pas d’impacts négatifs
significatifs sur les composantes de l’environnement et qu’il n’y a donc pas lieu de recourir à des
mesures correctrices.
Effets sur les exploitations agricoles
Les éventuels effets négatifs sur les exploitations agricoles ont été évités par la démarche même
d’élaboration du Programme d’actions régional, réalisé dans la concertation :
- Cette concertation a été menée pour toutes les étapes de l’élaboration du PAR ;
- Cette concertation a associé un grand nombre d’acteurs, dont les acteurs agricoles ;
- Les critères suivants ont été retenus lors du choix des mesures du PAR :
o Les mesures doivent être pertinentes d’un point de vue technique
o Elles doivent être faisables techniquement, applicables
o Elles doivent justifier une efficacité environnementale
o Elles doivent enfin être perçues comme acceptables pour les exploitants agricoles
Par ailleurs, la réflexion sur le renforcement de la mesure « équilibre de la fertilisation azotée » vise la
meilleure adéquation possible entre les apports azotés et les besoins de la plante, par le suivi des règles
de fractionnement retenues dans le PAR.
Ces principes font que le 5ème programme d’actions régional n’amènera, a priori, pas d’impacts
négatifs sur l’économie des exploitations, et qu’il n’y a donc pas lieu de recourir à des mesures
correctrices.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
0
Pa
ge2
0
SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU PROGRAMME D’ACTIONS REGIONAL
Dispositif de suivi et d’évaluation
Dispositif de suivi prévu par le PAR
Le PAR a retenu des indicateurs de suivi, dont le but est d’évaluer sa bonne application.
Indicateurs de suivi retenus par le PAR
Indicateurs Origine des données
Indicateurs d’état
Évolution des teneurs en nitrates sur les captages d’eau potable et autres points dont
les captages ZAR notamment sur la base du percentile 90 ARS, AE, CG, autres
Population alimentée par une eau non conforme (paramètre NO3),
ARS Nombre de captages abandonnés (paramètre NO3) dont captages ZAR
Nombre de captages avec installation de traitement des nitrates (examen de
l'évolution de ce paramètre)
Évolution des teneurs en nitrates dans les cours d'eau et plans d'eau. AE, CG, autres
Indicateurs de pression
Pourcentage de SAU sur la surface totale de la zone DDT - PAC
Évolution de la répartition des cultures (céréales à paille, oléo-protéagineux, maïs,
prairie temporaire, luzerne, STH, ….)
DDT – PAC
DRAAF/SRISE
Nombre d'ICPE recensées en ZV DDPP
Nombre d'élevages en ZV et effectifs animaux DRAAF/SRISE
Investissements réalisés pour la mise aux normes DDT
Évolution de la typologie des exploitations (conversion élevage/cultures notamment) DRAAF/SRISE
Consommation d'azote minéral à l'échelle régionale permettant d'évaluer la quantité
d'azote par ha cultivé
UNIFA DRAAF/SRISE
Coopératives et négociants
Autres sources de nitrates (rejets urbains) DDT-DREAL
Dose moyenne d'azote minéral/ha et dates d'apport par cultures
Enquête pratiques
culturales (blé, orge, colza,
tournesol, maïs)
Fractionnement des apports de fertilisants azotés (nombre d'apports et dose du 1er
apport)
Nombre d'exploitations ayant réalisé un reliquat sortie hiver
Type de couvert en interculture longue selon la culture précédente et la culture
suivante
Indicateurs de réponse
Nombre de contrôles :
- au titre de la conditionnalité
- au titre de la directive nitrates
taux de non-conformité et suites apportées
DDT (SEA ET SPE) ONEMA et
DDPP
Pourcentage d'exploitations établissant un plan prévisionnel de fumure et un cahier
d'enregistrement ainsi que taux de conformité et part d'intervention extérieure
DDT
Analyse de la mise en œuvre du raisonnement de la fertilisation et du fractionnement
- Conformité de la détermination de l'objectif de rendement et comparaison
aux rendements moyens obtenus,
- Intégration du reliquat sortie-hiver,
- Méthode de détermination de la dose à apporter (respect de l'arrêté GREN),
- Respect des doses calculées : quantité d'azote minéral et organique et
respect du fractionnement,
- Respect de la dose des 170 kg/ha/an d'azote organique
- Utilisation d'une méthode de pilotage.
Respect des périodes d'interdiction d'épandage : nombre de contrôles réalisés et
pourcentage de non-conformité
DDT - ONEMA
Respect des conditions d'épandage (sols gelés, enneigés et en pente) : nombre de
contrôles réalisés et pourcentage de non-conformité
Respect des conditions de stockage des effluents : nombre de contrôles réalisés et
pourcentage de non-conformité
- capacité et étanchéité
- stockage au champ (fumiers pailleux)
- distance aux cours d'eau
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
1
Pa
ge2
1
Indicateurs Origine des données
Couverture des sols en automne :
- Pourcentage de surface en culture de printemps et en en culture d'automne
- Pourcentage de surface implantée en CIPAN avant culture de printemps
- Pourcentage de surfaces concernées par les repousses de céréales
- Pourcentage de surfaces concernées par les dérogations à la couverture :
o Faux semis
o Argile
- Pourcentage de SAU en sols nus en hiver
- Évolution du type de couverture des sols avant culture de printemps (CIPAN,
broyage fin, repousses, ...),
- Dates d'implantation et de destruction de la CIPAN,
- % destruction chimique des CIPAN,
- Date de broyage et enfouissement des cannes de maïs.
Bandes enherbées : Linéaire et largeur de bandes enherbées au bord des cours d'eau
en pourcentage
Nombre de journée de formations sur la gestion des apports azotés et nombre
d'exploitants concernés CA, coopératives, autres
Nombre de contrôle et taux de non-conformité pour les mesures spécifiques :
- Bassin de la Sorme (71)
- Bassin versant du Ru de Baulche (89) DDT-ONEMA
Suites des contrôles ZAR
- Nombre de contrôle et taux de non-conformité
Proposition d’améliorations du dispositif de suivi
Des améliorations qualitatives sont proposées pour le dispositif de suivi
Propositions d’amélioration qualitative du suivi du PAR (propositions de l’évaluateur)
o Adapter les contrôles aux contenus réels des mesures : ne pas se limiter par exemple, et pour
certaines mesures, à des contrôles documentaires ;
o Former à la fois les contrôleurs et la profession agricole aux mesures du 5ème programme d’actions :
homogénéiser les programmes des formations ;
o Prévoir des contrôles pédagogiques pour former les exploitants ;
o Mettre en place annuellement d’une réunion de suivi regroupant les contrôleurs, l’administration
(DRAAF, DREAL, DDT…).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
2
Pa
ge2
2
METHODES UTILISEES POUR ETABLIR LE RAPPORT ENVIRONNEMENTAL
L’évaluation environnementale a été réalisée par le bureau d’étude Studeis, sous l’égide de la DREAL
Bourgogne.
L’évaluation environnementale répond à 3 objectifs :
- Aider à la définition du programme, en prenant en compte, de manière proportionnée, les
enjeux environnementaux ;
- Eclairer l’autorité qui approuve le programme, en rendant compte des différentes alternatives
envisagées et des choix opérés ;
- Contribuer à la bonne information du public et faciliter sa participation au processus
d’élaboration du programme.
L’évaluation environnementale comprend différentes phases qui doivent permettre de faire évoluer le
document vers un projet de moindre impact sur l’environnement :
- 1. Identification des enjeux environnementaux présents sur la zone vulnérable ;
- 2. Prise en compte des enjeux environnementaux dans la définition du PAR ;
- 3. Analyse des effets des mesures retenues (évitement, réduction, compensation) et de
définition des modalités de suivi des effets et des mesures.
Processus itératif de l’évaluation environnementale
Conclusion générale
Le rapport environnemental a permis d'analyser les effets sur l'environnement des mesures retenues
dans le projet de programme d’actions régional. Le processus de validation de ce projet comprend
plusieurs étapes : Le projet de programme d'actions régional est soumis pour avis au Conseil Régional,
à la Chambre Régionale d'Agriculture et aux agences de l'Eau et, parallèlement, l'autorité
environnementale est saisie pour avis sur la base du présent rapport.
Une mise à disposition du public du projet de programme d’actions régional, du rapport
environnemental et de l'avis produit par l'autorité environnemental clôt ce processus.
Le préfet de région arrêtera, après consultation, le programme d'actions régional. Celui-ci sera
applicable dès parution de l'arrêté.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
3
Pa
ge2
3
CHAPITRE 2 : OBJECTIFS, CONTENU DU PROGRAMME
D’ACTIONS ET ARTICULATION AVEC D’AUTRES PLANS
ET PROGRAMMES
2. OBJECTIFS VISÉS PAR LE PROGRAMME D’ACTIONS RÉGIONAL
La Directive Nitrates précise les moyens à mettre en œuvre pour atteindre des objectifs
environnementaux. La Directive Cadre sur l’Eau, quant à elle, fixe des objectifs de résultats pour la
ressource en eau.
Ces objectifs repris, pour la Région Bourgogne, dans les SDAGE Loire Bretagne, Rhône-Méditerranée
Corse et Seine Normandie et sont présentés ci-dessous :
2.1 Objectifs pour les masses d’eau souterraines
La carte présentée ci-après reprend les objectifs d’atteinte du bon état visés en Bourgogne pour les
eaux souterraines.
Figure 1. Risque de non atteinte du bon état global d’ici 2015 des eaux souterraines de la région
Bourgogne (Source : DREAL)
Les objectifs d’atteinte du bon état pour les masses d’eau souterraines en Bourgogne (Source : Profil
environnemental Bourgogne) :
65% des masses d’eau avec un objectif de bon état pour 2015.
27% des masses d’eau avec un objectif de bon état en 2021.
8% des masses d’eau avec un objectif de bon état en 2027.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
4
Pa
ge2
4
Ces objectifs sont présentés à l’échelle des bassins, dans le tableau ci-dessous.
Tableau 2. Objectifs d’atteinte du bon état pour les masses d’eau souterraines en Bourgogne
(Source : Profil environnemental Bourgogne)
Objectifs DCE (masses d’eau souterraines) 2015 2021 2027
Bourgogne (48) 31 13 4
Dont bassin Loire Bretagne (16) 11 4 1
Dont bassin Rhône Méditerranée (19) 14 3 2
Dont bassin Seine Normandie (13) 6 6 1
2.2 Objectifs pour les masses d’eau superficielles
La carte présentée ci-après reprend les objectifs d’atteinte du bon état visés en Bourgogne pour les
eaux superficielles.
Figure 2. Risque de non atteinte du bon état global d’ici 2015 des eaux superficielles de la région
Bourgogne (Source : DREAL)
Les objectifs d’atteinte du bon état pour les masses d’eau superficielles (principales, secondaires) en
Bourgogne (Source : Profil environnemental Bourgogne) :
54,4% des masses d’eau avec un objectif de bon état pour 2015
28.7% des masses d’eau avec un objectif de bon état pour 2021.
16.9% des masses d’eau avec un objectif de bon état pour 2027.
Ces objectifs sont présentés à l’échelle des bassins, dans le tableau ci-dessous.
Tableau 3. Objectifs d’atteinte du bon état pour les masses d’eau superficielles en Bourgogne
(Source : Profil environnemental Bourgogne)
Objectifs DCE (masses d’eau superficielles) 2015 2021 2027
Bourgogne (551) 300 158 93
Dont bassin Loire Bretagne (132) 72 37 23
Dont bassin Rhône Méditerranée (176) 65 61 50
Dont bassin Seine Normandie (243) 163 60 20
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
5
Pa
ge2
5
2.3 Objectifs et zones vulnérables aux nitrates
2.3.1 Définition du bon état des masses d’eau et cas de la Bourgogne
L’état global des masses d’eau est défini comme la synthèse de leurs états écologiques (biologie, état
physico-chimique) et chimiques (respect de normes européennes, dont le respect de normes pour les
teneurs en nitrates).
Un mauvais état des masses d’eau n’est donc pas nécessairement causé par le paramètre Nitrates.
En Région Bourgogne, la dégradation des masses d’eau superficielles et le risque de non atteinte du
bon état sont causés par les mauvais états écologiques ou chimiques : pour ces derniers, les origines du
risque sont liés aux phytosanitaires seuls ou à l’association phytosanitaires et nitrates. Par ailleurs, le
manque de connaissance ne permet pas de statuer pour une part importante de ces masses d’eau
superficielles.
Pour les masses d’eau souterraines qui ne sont pas en bon état, les facteurs déclassants sont les nitrates
et/ou les pesticides, ces 2 facteurs étant presque toujours associés.
2.3.2 Corrélation entre objectifs de bon état et zones vulnérables aux nitrates
Les zones où le risque de non atteinte du bon état chimique des eaux souterraines et superficielles d’ici
à 2015 en région Bourgogne correspondent principalement aux territoires classés zones vulnérables aux
nitrates.
3. CONTENU DU 5ÈME PROGRAMME D’ACTIONS RÉGIONAL
Le 5ème programme d’actions régional renforce, à l’échelle de la région, le programme d’actions
national. Ce dernier a établi un socle minimal de 8 mesures, commun à toutes les régions :
- Mesure 1 : périodes minimales d’interdiction d’épandage ;
- Mesure 2 : prescriptions relatives au stockage des effluents d’élevage ;
- Mesure 3 : limitation de l’épandage des fertilisants azotés basée sur l’équilibre de la fertilisation ;
- Mesure 4 : prescriptions relatives aux documents d’enregistrement (plan de fumure et cahier
d’enregistrement) ;
- Mesure 5 : limitation des quantités d’effluents d’élevage épandue par exploitation (170 kg N issus des
effluents d’élevage / ha SAU) ;
- Mesure 6 : conditions particulières d’épandage des fertilisants azotés (cours d’eau, pente, conditions
de sols) ;
- Mesure 7 : couverture des sols en période pluvieuse ;
- Mesure 8 : maintien de bandes végétalisées permanentes le long des cours et plans d’eau.
3.1 Mesures applicables à l’ensemble de la zone vulnérable : Cadre général
L’article. R. 211-81-1. du code de l’environnement, précise qu’en zone vulnérable, les mesures des
programmes d’actions régionaux comprennent, sur tout ou partie de la zone, les mesures 1, 3, 7 et 8
suivantes du PAN, renforcées.
L’arrêté du « 23 octobre 2013 relatif aux programmes d’actions régionaux en vue de la protection des
eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole » précise les modalités d’élaboration du PAR
et la nature des renforcements qu’il peut apporter :
Pour la mesure 1
Cette mesure peut être renforcée via le PAR :
- Par le prolongement des périodes d’interdiction d’épandage lorsque les caractéristiques pédo-
climatiques, notamment celles qui influencent le drainage hivernal, la minéralisation de l’azote
et la croissance des plantes le rendent nécessaire ;
- Par la déclinaison des catégories d’occupation du sol pendant ou suivant l’épandage, et
notamment de la catégorie « autres cultures », et les prolongements des périodes d’interdiction
d’épandage assorties, lorsque les différentes occupations du sol de la région le rendent
nécessaire ;
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
6
Pa
ge2
6
- Par, le cas échéant, une restriction ou une interdiction de l’épandage de fertilisants de type I
ou II sur les cultures intermédiaires piège à nitrates sur tout ou partie de zone vulnérable, lorsque
les caractéristiques pédoclimatiques et agricoles et les enjeux de qualité de l’eau le rendent
nécessaire.
Pour la mesure 3
Le PAR peut renforcer les obligations applicables à l’épandage de fertilisants azotés en zone vulnérable
et l’ajustement de la dose totale en cours de campagne.
Pour la mesure 7
Le PAR complète obligatoirement la mesure du PAN par :
- La fixation d’une date limite d’implantation des couverts ;
- Les règles de dérogation à l’obligation de couverture des sols pour les intercultures longues ;
- Les règles concernant la dérogation à cette mesure dans le cas de parcelles de maïs grain,
tournesol et sorgho ;
- La fixation d’une date limite de destruction.
Le PAR peut également apporter des renforcements sur :
- Les espèces autorisées comme CIPAN ;
- Le recours aux repousses de céréales (autorisées dans la limite de 20 % de l’interculture longue
par le PAN) ;
- L’obligation de recourir aux CIPAN en interculture courte.
Pour la mesure 8
Elle peut être renforcée par un accroissement de la largeur de la bande végétale ou par l’extension de
l’obligation à des ressources en eau non couvertes par la mesure du programme d’actions national.
3.2 Mesure du PAR : Renforcement de la période d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés
Un renforcement est apporté par le PAR Bourgogne. Il correspond aux 2 mesures présentées ci-dessous.
3.2.1 Allongement des périodes d’interdiction d’épandage
Le PAR amène un allongement des périodes d’interdiction d’épandage sur vignes, pépinières
forestières et horticulture et pépinières ornementales.
Tableau 4. Nature du renforcement des périodes d’interdiction d’épandage amené par le PAR en
région Bourgogne
Occupation du sol
pendant ou
suivant
l'épandage
(culture
principale)
Type de fertilisants6
Type I
Type II Type III Fumiers compacts
pailleux et composts
d'effluents d'élevage
Autres
effluents
de type I
Vignes Du 1er juillet jusqu'aux vendanges Du 1er juillet au 31
octobre Du 1er juillet au 31 octobre
Pépinières
forestières
Du 1er novembre au
14 décembre
Du 1er octobre au 14
décembre et du 16 janvier au
31 janvier
Horticulture et
pépinières
ornementales
Du 1er novembre au
14 décembre
Du 1er octobre au 14
décembre et du 16 janvier au
31 janvier
Précision : Ces allongements ne remettent pas en cause les cas particuliers précisés en bas du tableau
de la partie I de l'annexe I de l'arrêté du 19 décembre 2011 susvisé.
6 Le classement des types d’effluents est basé sur leur rapport C/N : les effluents à C/N>8 sont classés en type I, ceux
à C/N<8 en type II. Les effluents de volailles sont systématiquement classés en type II. Les types III correspondent aux
engrais azotés minéraux.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
7
Pa
ge2
7
3.2.2 Diminution de la quantité d’azote autorisée à être épandue sur cultures intermédiaires pièges à
nitrates (CIPAN)
Sur l'ensemble des zones vulnérables de la région Bourgogne, le total des apports de fertilisants de type
I et II avant et sur CIPAN est limité à 40 kg d'azote efficace par hectare.
3.3 Mesure du PAR : Renforcement de l’équilibre de la fertilisation azotée d’origine minérale
3.3.1 Plafonnement des apports azotés sur tournesol
Le PAR plafonne, pour le tournesol, la dose totale d’azote efficace apportée à 60 kg N/ha.
3.3.2 Obligation de fractionnement des apports azotés minéraux
Le PAR intègre une obligation de fractionnement des apports azotés minéraux. Les fractionnements
suivants sont ainsi rendus obligatoires sur l'ensemble de la zone vulnérable. Ils sont synthétisés dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 5. Mesure retenue par le PAR pour l’équilibre de la fertilisation azotée
Culture Fractionnement de
l'apport minéral Modalités du premier apport minéral
Plafonnement des apports
d'azote suivants
Céréales à paille 2 apports minimum* Plafonné à 50 kgN /ha si il est
effectué avant le 15 février Plafonnés à 120 kg N/ha **
Colza -
Moutarde 2 apports minimum*
Plafonné à 80 kgN /ha si il est
effectué avant le 15 février Plafonnés à 120 kg N/ha
Maïs 2 apports minimum* Plafonné à 80 kgN /ha si il est
effectué avant le 1er juin Plafonnés à 120 kg N/ha
* Si l'apport total calculé ne dépasse pas la dose plafond du premier apport, un second apport n'est
pas obligatoire.
** Pour le blé, lorsque la dose d'azote minéral est fractionnée en trois apports minimum, le second
apport peut être ajusté à la hausse de manière à ce que le cumul du premier et du second apport ne
dépasse pas 170 kgN/ha.
3.4 Mesure du PAR : Compléments et renforcement de la couverture des sols
3.4.1 Compléments apportés au PAN
Date limite à partir de laquelle la récolte de la culture principale ne permet plus d’implanter
une CIPAN
Sur les îlots culturaux pour lesquels la récolte de la culture principale précédente est postérieure au 10
septembre, la couverture des sols pendant l'interculture longue n'est pas obligatoire, sauf derrière maïs
grain, sorgho ou tournesol où les dispositions du programme d’actions national restent obligatoires.
Gestion des résidus de maïs grain, sorgho et tournesol
Pour les parcelles culturales situées en zone inondable du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du
val d'Allier (cf. précisions en page suivante), la couverture du sol en interculture longue à la suite d'une
culture de maïs grain, peut être obtenue par simple maintien des cannes de maïs grain sans broyage ni
enfouissement.
Date limite de destruction des CIPAN et durée minimale d’implantation
Cas général
La date limite de destruction retenue est le 15 octobre, date avant laquelle la destruction de la CIPAN
et des repousses de céréales est donc interdite.
Les CIPAN et les repousses de céréales doivent être maintenues au moins 2 mois entre la date de semis
(ou de travail du sol pour les repousses) et de destruction.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
8
Pa
ge2
8
Cas particulier des îlots culturaux destinés à l'implantation d'oignons (ou d'échaillons)
Sur ces îlots, la destruction du couvert pourra intervenir dès le 30 septembre dans la mesure où le délai
entre semis (ou travail du sol pour les repousses) et destruction sera supérieur à 5 semaines. Dans ce cas,
l'exploitant devra être en mesure de présenter le cahier d'enregistrement des pratiques prévu par le IV
de l’annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 mentionnant les dates d'intervention : date de récolte
du précédent, date d'intervention pour mise en place du couvert et date de destruction de celui-ci et
de justifier de l'implantation à venir d'oignons ou échaillons.
Îlots culturaux bénéficiant d’une dérogation à l’obligation de couverture
En plus des îlots vus précédemment, pour lesquels la récolte de la culture principale précédente est
postérieure au 10 septembre (sauf derrière maïs grain, sorgho ou tournesol), il n’y a pas d’obligation de
couverture dans les trois autres cas suivants :
- Sur les îlots culturaux pour lesquels la technique du faux semis est mise en œuvre :
Dans le cadre d'une exploitation en agriculture biologique ou en cours de conversion, la
couverture des sols en interculture courte et en interculture longue n'est pas obligatoire.
L'exploitant devra consigner les dates de travail du sol dans le cahier d'enregistrement des
pratiques prévu par le IV de l’annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 et devra justifier que
l'ilot cultural est concerné par une conduite certifiée en agriculture biologique ;
- Sur les îlots culturaux justifiant d'un taux d'argile supérieur à 40 % :
La couverture des sols n'est pas obligatoire en interculture longue. L'exploitant devra être en
mesure de présenter une justification du taux d'argile pour chacun des ilots concernés : analyse
de sol ou carte pédologique précisant cette caractéristique de taux d'argile. L'exploitant devra
également consigner les dates de travail du sol dans le cahier d'enregistrement des pratiques
prévu par le IV de l’annexe I de l’arrêté du 19 décembre 2011 L'exploitant devra être en
mesure de présenter une justification du taux d'argile pour chacun des ilots concernés : analyse
de sol ou carte pédologique précisant cette caractéristique de taux d'argile ;
- Sur les îlots culturaux correspondant à des sols d'alluvions argileuses de la zone inondable du
val de Saône et du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier (cf. précisions ci-dessous) et justifiant
d'un taux d'argile compris strictement entre 25 % et 40 %, la couverture des sols n'est pas
obligatoire en interculture longue.
Pour ces 4 cas de figure, derrière maïs grain, sorgho ou tournesol, les dispositions du programme
d’actions national restent obligatoires.
Remarque : Pour ces parcelles dérogeant à l’obligation de couverture, l’agriculteur devra calculer un
bilan azoté post récolte et l’inscrire dans son cahier d’épandage. Il devra également mentionner les
dates de travail du sol et/ou des semis/plantations dans le cahier d’enregistrement des pratiques.
Précision concernant la zone indondable : La zone inondable figure sur le site internet du Ministère de
l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) Rubrique « Prévention des risques » Sous
Rubrique « Sites Portail " Risques" Site Cartorisque accessible grâce au lien suivant :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Site-Cartorisque.html. La zone inondable correspond à la
couche « Atlas inondation – Aléa inondation couche de synthèse ».
3.4.2 Renforcement du PAN
Interdiction de certaines espèces comme cultures intermédiaires pièges à nitrates.
Les légumineuses pures ne sont pas autorisées comme culture intermédiaire piège à nitrates.
Interdiction de fertiliser les repousses de céréales
La fertilisation des repousses de céréales en interculture longue est interdite.
Obligation de recourir à l’implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrates dans
certaines intercultures courtes
En interculture courte derrière colza, la présence d'un couvert ou de repousses est obligatoire jusqu'au
15 août.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
9
Pa
ge2
9
3.5 Mesure du PAR : Renforcement de la couverture végétale permanente le long de cours d’eau
Le PAR n’amène aucun renforcement à la mesure nationale, qui oblige à implanter une bande
enherbée ou boisée non fertilisée le long des cours d’eau et sections de cours d’eau dits « BCAE » et
des plans d’eau de plus de dix hectares. Cette bande est d’une largeur minimale de 5 mètres.
3.6 Autres mesures
3.6.1 Gestion adaptée des terres : encadrement des retournements de prairies permanentes
Cas des prairies en périmètres de protection rapprochée des captages
Les retournements de prairies permanentes sont interdits dans les périmètres de protection rapprochée
des captages d'eau destinée à la consommation humaine.
Cas des prairies en bordure de cours d’eau
Les retournements de prairies permanentes devront faire l'objet d'une gestion particulière en bordure
de cours d'eau : une bande enherbée de 10 mètres minimum devra être conservée en bordure de
cours d'eau pendant les 2 campagnes culturales qui suivront le retournement et la largeur pourra
ensuite être ramenée à 5 mètres comme dans le cas général.
3.6.2 Mesures complémentaires pour le bassin de la Sorme
Ce bassin, en zone vulnérable, est situé dans le département de Saône et Loire. Les communes
concernées par ce bassin sont les suivantes : Les Bizots, Blanzy, Charmoy, Montcenis, Saint Berain sous
Sanvignes.
Pour le bassin de la Sorme, les dispositions supplémentaires suivantes s'appliquent :
- Les fosses à purin et à lisier doivent être vidangées avant le 1er novembre de chaque année de
manière à bien limiter les risques de déversement direct dans le milieu pour ce bassin important
en matière d'alimentation en eau potable ;
- Le dépôt de fumier pailleux au champ est autorisé exclusivement du 1er mai au 30 septembre
sur les parcelles pour lesquelles l'épandage est lui-même autorisé.
3.6.3 Mesures complémentaires pour le bassin versant du Ru de Baulche
Ce bassin, en zone vulnérable, est situé dans le département de l’Yonne.
Sur les parcelles situées sur ce bassin versant, les dispositions supplémentaires suivantes s'appliquent.
Gestion des prairies /Retournement des prairies temporaires
Le retournement des prairies temporaires à l'automne (période du 1er septembre au 1er décembre) est
obligatoirement suivi de la mise en place d'un emblavement en automne.
Gestion des prairies / Retournement des prairies permanentes
Le retournement des parcelles en prairies permanentes situées le long des cours d'eau du référentiel
BCAE est interdit.
Gestion de I'interculture
En interculture longue, la culture intermédiaire piège à nitrates et les repousses de céréales ne peuvent
pas être détruites avant le 15 novembre.
Gestion des apports azotés /Fractionnement des apports d'azote minéral
Trois fractionnements minimum sont exigés en cas d'apport total d'azote supérieur à 100 kg d’azote par
hectare.
Gestion des apports azotés /Raisonnement des apports d'azote
Le 1er apport d'azote minéral est limité à 50 kg d’azote par hectare, quelque soit la culture, avant le 15
février.
Un 2ème apport d'azote minéral est possible sur colza dans la limite de 30 kg d’azote maximum par
hectare avant le 1er mars.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge3
0
Pa
ge3
0
Aménagement parcellaire / Mise en place de bandes enherbées :
En l'absence de ripisylves, une bande enherbée de 10 mètres de large doit être maintenue le long des
cours d'eau du référentiel BCAE.
Cultures peu exigeantes en intrants
Pour chaque exploitation, et en moyenne annuelle sur 5 ans, au moins 15% des surfaces présentes sur le
bassin versant du ru de Baulche, doivent être :
- Soit non cultivées ;
- Soit cultivées avec une culture peu exigeante en intrant, c'est-à-dire recevant des apports
d'azote inférieurs à 100 kg d'azote par hectare.
3.7 Présentation synthétique des mesures du 5ème programme d’actions régional (hors ZAR)
Tableau 6. Mesures du 5ème programme d’actions régional – applicables sur l’ensemble de la zone
vulnérable en région Bourgogne
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Renforcement des mesures du PAN
Période
d’interdiction
d’épandage des
fertilisants azotés
Le PAR amène un allongement des périodes d’interdiction d’épandage :
- sur vignes :
a. pour les types I : du 1er juillet jusqu’aux vendanges ;
b. pour les types II et les types III : du 1er juillet au 31 octobre
- sur pépinières forestières et horticulture et pépinières ornementales :
a. pour les types II : du 1er novembre au 14 décembre ;
b. pour les types III : du 1er novembre au 14 décembre et du 16 janvier au 31 janvier ;
Le total des apports de fertilisants de type I et II avant et sur CIPAN est limité à 40 kg d'azote
efficace par hectare.
Equilibre de la
fertilisation azotée
Pour le tournesol, la dose totale d’azote efficace apportée est plafonnée à 60 kg N/ha.
Obligations de fractionnement des apports azotés minéraux sur céréales à paille, colza,
moutarde et maïs :
- sur céréales à paille, colza, moutarde et maïs : 2 apports minimum, sauf si l’apport total ne
dépasse pas dose plafond du premier apport ;
- 1er apport plafonné :
a. Sur céréales à paille : à 50 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
b. Sur colza : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
c. Sur maïs : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 1er juin
- Les apports suivants sont plafonnés à 120 kg N/ha ;
- Pour le blé, lorsque la dose d'azote minéral est fractionnée en trois apports minimum, le
second apport peut être ajusté à la hausse de manière à ce que le cumul du premier et
du second apport ne dépasse pas 170 kgN/ha
Couverture des
sols
Date limite à partir de laquelle la récolte de la culture principale ne permet plus d’implanter
une CIPAN : 10 septembre (hors maïs grain, sorgho ou tournesol)
Gestion des résidus de maïs grain, sorgho et tournesol : Pour les parcelles culturales situées en
zone inondable du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier la couverture du
sol en interculture longue à la suite d'une culture de maïs grain, peut être obtenue par simple
maintien des cannes de maïs grain sans broyage ni enfouissement.
Date limite de destruction des CIPAN et durée minimale d’implantation
Cas général : 15 octobre, date avant laquelle la destruction de la CIPAN et des repousses de
céréales est donc interdite. Les CIPAN et les repousses de céréales doivent être maintenues au
moins 2 mois entre la date de semis (ou de travail du sol pour les repousses) et de destruction.
Cas particulier des îlots culturaux destinés à l'implantation d'oignons : Destruction possible à
partir du 30 septembre dans la mesure où le délai entre semis (ou travail du sol pour les
repousses) et destruction sera supérieur à 5 semaines.
Îlots culturaux bénéficiant d’une dérogation à l’obligation de couverture (hors maïs grain,
sorgho et tournesol :
- Comme vu précédemment, ceux pour lesquels la récolte de la culture principale
précédente est postérieure au 10 septembre ;
- Sur les îlots culturaux pour lesquels la technique du faux semis est mise en œuvre
- Sur les îlots culturaux justifiant d'un taux d'argile supérieur à 40 % ;
- Sur les îlots culturaux correspondant à des sols d'alluvions argileuses de la zone inondable
du val de Saône et du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier et justifiant d'un taux d'argile
compris strictement entre 25 % et 40 %,
Remarque issue des dispositions du PAN : Pour les ilots dérogeant à l’obligation de couverture,
l’agriculteur devra calculer un bilan azoté post récolte et l’inscrire dans son cahier
d’enregistrement. Il devra également y mentionner les dates de travail du sol et/ou des
semis/plantations.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge3
1
Pa
ge3
1
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Interdiction de certaines espèces comme cultures intermédiaires pièges à nitrates
Les légumineuses pures ne sont pas autorisées comme culture intermédiaire piège à nitrates
Interdiction de fertiliser les repousses de céréales
La fertilisation des repousses de céréales en interculture longue est interdite
Obligation de recourir à l’implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrates dans
certaines intercultures courtes :
En interculture courte derrière colza, la présence d'un couvert ou de repousses est obligatoire
jusqu'au 15 août
Couverture
végétale
permanente le
long de cours
d’eau
Aucune mesure dans le PAR
Autres mesures
Gestion adaptée
des terres
- Les retournements de prairies permanentes sont interdits dans les périmètres de protection
rapprochée des captages d'eau destinée à la consommation humaine ;
- Cas des prairies en bordure de cours d’eau : une bande enherbée de 10 mètres minimum
devra être conservée en bordure de cours d'eau pendant les 2 campagnes culturales qui
suivront le retournement et la largeur pourra ensuite être ramenée à 5 mètres comme dans
le cas général.
Mesures
complémentaires
pour le bassin de
la Sorme (71)
- Les fosses à purin et à lisier doivent être vidangées avant le 1er novembre de chaque
année ;
- Le dépôt de fumier pailleux au champ est autorisé exclusivement du 1er mai au 30
septembre sur les parcelles pour lesquelles l'épandage est lui-même autorisé.
Mesures
complémentaires
pour le bassin
versant du Ru de
Baulche (89)
- Le retournement des prairies temporaires à l'automne (période du 1er septembre au 1er
décembre) est obligatoirement suivi de la mise en place d'un emblavement en automne ;
- Le retournement des parcelles en prairies permanentes situées le long des cours d'eau du
référentiel BCAE est interdit ;
- En interculture longue, la culture intermédiaire piège à nitrates et les repousses de céréales
ne peuvent pas être détruites avant le 15 novembre ;
- Trois fractionnements minimum sont exigés en cas d'apport total d'azote supérieur à 100 kg
d’azote par hectare ;
- Le 1er apport d'azote minéral est limité à 50 kg d’azote par hectare, quelque soit la culture,
avant le 15 février ;
- Un 2ème apport d'azote minéral est possible sur colza dans la limite de 30 kg d’azote par
hectare maximum avant le 1er mars ;
- En l'absence de ripisylves, une bande enherbée de 10 mètres de large doit être maintenue
le long des cours d'eau du référentiel BCAE ;
- Pour chaque exploitation, et en moyenne annuelle sur 5 ans, au moins 15% des surfaces
présentes sur le bassin versant du ru de Baulche, doivent être soit non cultivées soit
cultivées avec une culture peu exigeante en intrant, c'est-à-dire recevant des apports
d'azote inférieurs à 100 kg d'azote par hectare.
3.8 Mesures applicables sur les ZAR
3.8.1 Cadre général
L’arrêté du 7 mai 2012 précise les modalités de renforcement possibles sur les ZAR, correspondant, dans
la région Bourgogne, aux captages dont la teneur en nitrates est supérieure à 50 mg/l (pour les
analyses réalisées entre le 01/01/2009 et fin septembre 2013) :
o Un renforcement supplémentaire des mesures du PAR ;
o La déclaration annuelle des quantités d’azote de toutes origines épandues ou cédées ainsi que
celle de leurs lieux d’épandage ;
o Les exigences relatives à une gestion adaptée des terres, notamment les modalités de
retournement des prairie ;
o La limitation du solde du bilan azoté calculé à l’échelle de l’exploitation agricole ;
o L’obligation de traiter ou d’exporter l’azote issu des animaux d’élevage au-delà d’un seuil
d’azote produit par les animaux d’élevage à l’échelle de l’exploitation agricole.
Pour la région Bourgogne, 66 captages dont la teneur en nitrates excède 50 mg/l ont été retenus et ont
entrainé l’identification de 66 ZAR dont le périmètre est défini dans le PAR.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge3
2
Pa
ge3
2
3.8.2 Mesure retenue
L’élaboration du volet du PAR applicable dans les ZAR a fait l’objet de la concertation menée au sein
d’un groupe technique spécifique. Le fruit de cette concertation entre l’administration et la profession
agricole a abouti à la mesure retenue ci-dessous, applicable à toutes les ZAR de Bourgogne.
Tableau 7. Mesure retenue dans les ZAR pour la région Bourgogne
ZAR concernée Mesures proposées par l’administration
Intégralité des ZAR Interdiction des repousses de céréales pour la couverture des sols pendant les intercultures
longues.
4. ARTICULATION AVEC D’AUTRES PLANS ET PROGRAMMES
Conformément à l’article R122-20 du code de l’environnement, le rapport environnemental comprend
une analyse des interactions du PAR avec les plans et programmes (PP) visés à l’article R.122-17 du
code de l’environnement et avec les documents d'urbanisme.
4.1 Justification du choix des plans et programmes retenus pour l’analyse
La réflexion conduite ici doit permettre de s’assurer que l’élaboration du programme d’actions a été
menée en cohérence avec les orientations et objectifs des autres PP et que les objectifs du programme
d’actions sont compatibles avec ceux définis par ces autres documents (et inversement).
Le tableau présenté dans les pages suivantes met en évidence l’ensemble des PP visés par l’article R
122-17 pour lesquels l’analyse de l’articulation avec le PAR pourrait être réalisée.
Seuls quelques-uns d’entre eux ont été retenus dans l’analyse, présentée au paragraphe 3.3. Les
principes suivants ont été adoptés pour déterminer lesquels :
Les PP dont les grands axes concordent avec le PAR, soit avec la protection de la ressource en
eau et, a minima, de l’environnement ;
Les PP approuvés à la date de réalisation du PAR ;
Les PP à l’échelle locale ou communale ont en revanche été exclus dans le souci de réaliser un
rapport environnemental synthétique, et de proportionner l’analyse au regard de l’enjeu.
Sur la base de ces principes, seuls les 9 plans et programmes suivants ont été retenus pour l’analyse :
- Le Fond européen de Développement Rural (FEDER) ;
- Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
- Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ;
- Le Schéma Régional Air, Climat, Energie (SRCAE) ;
- Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) ;
- Le Programme d’actions National Directive Nitrates (PAN) ;
- Le Contrat de plan Etat-région (CPER) ;
- Le schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT) ;
- Le projet de charte du parc naturel régional du Morvan.
Par ailleurs, les plans, directives ou programmes suivants, hors liste, ont également été intégrées à
l’analyse, car pouvant présenter un lien évident avec le PAR :
- Zones sensibles à l’eutrophisation ;
- Politique Agricole Commune (PAC) et actions incitatives financées dans le cadre du Plan de
Développement Rural Hexagonal (PDRH) ;
- Directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine ;
- Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA) ;
- Dispositif des Zones Soumises à Contraintes Environnementales (ZSCE) ;
- Plan régional d’agriculture durable (PRAD) ;
- Projet régional de santé (PRS) ;
- Plan régional Santé Environnement (PRSE).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e3
3
Pa
ge3
3
Tableau 8. Liste des plans, schémas, programmes et autres documents de planification dont la compatibilité avec le PAR est à analyser
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
Plans, schémas, programmes et autres documents de planification devant faire l'objet d'une évaluation environnementale
1
Programme opérationnel mentionné
à l'article 32 du règlement (CE) n°
1083/2006 du Conseil du 11 juillet
2006 portant dispositions générales
sur le Fonds européen de
développement régional, le Fonds
social européen et le Fonds de
cohésion et abrogeant le règlement
(CE) n° 1260/1999
Nationale /
régionale Préfet de région
Précise la démarche d'élaboration et d'approbation des
programmes opérationnels établis par l'État membre ou
toute autorité désignée par celui-ci.
Oui
2
Schéma décennal de
développement du réseau prévu
par l'article L. 321-6 du code de
l'énergie
Nationale
Le gestionnaire du
réseau public de
transport d'électricité
(RTE)
Fixe les perspectives d'évolution de la production
d'électricité. Présente les hypothèses d'évolution de la
consommation et des échanges d'électricité sur les réseaux
transfrontaliers.
Le schéma prend notamment en compte le bilan
prévisionnel pluriannuel et la programmation pluriannuelle
des investissements de production arrêtée par l'Etat, ainsi
que les schémas régionaux de raccordement au réseau des
énergies renouvelables mentionnés à l'article L. 321-7
Non Thématique sans
lien avec le PAR
3
Schéma régional de raccordement
au réseau des énergies
renouvelables prévu par l'article L.
321-7 du code de l'énergie
Régionale
Le gestionnaire du
réseau public de
transport d'électricité
(RTE)
Selon la loi Grenelle 2, les S3RER élaborés par RTE avec les
distributeurs, devront définir les capacités d’accueil actuelles
et futures qui seront réservées aux énergies renouvelables
pendant 10 ans pour atteindre les objectifs fixés par le SRCAE
et par le Document stratégique de façade 3 quand il existe.
Le S3RER évalue les coûts prévisibles d'établissement des
capacités d'accueil nouvelles nécessaires pour l'atteinte des
objectifs. Il est soumis à l'approbation du Préfet de Région
Non Thématique sans
lien avec le PAR
4
Schéma directeur d'aménagement
et de gestion des eaux prévu par les
articles L. 212-1 et L. 212-2 du code
de l'environnement
Bassin
hydrographique Comité de Bassin
Outil de planification concertée de la politique de l'eau :
1) Protéger les milieux aquatiques
2) Lutter contre les pollutions
3) Maîtriser la ressource en eau
4) Gérer le risque inondation :
5) Gouverner, coordonner, informer
Oui
5
Schéma d'aménagement et de
gestion des eaux prévu par les
articles L. 212-3 à L. 212-6 du code
de l'environnement
Sous- bassin
(SAGE Loire en
Bourgogne)
Commission Locale
de l'Eau (CLE)
Outil de planification politique, il fixe les objectifs généraux
d’utilisation de mise en valeur et de protection quantitative
et qualitative des ressources en eau superficielle et
souterraine et des écosystèmes aquatiques ainsi que la
préservation des zones humides
Oui
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e3
4
Pa
ge3
4
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
6
Document stratégique de façade
prévu par l'article L. 219-3 code de
l'environnement et document
stratégique de bassin prévu à
l'article L. 219-6 du même code
Façade maritime Etat en lien avec les
collectivités locales
Un document stratégique définit les objectifs de la gestion
intégrée de la mer et du littoral et les dispositions
correspondant à ces objectifs, pour chacune des façades
maritimes délimitées par la stratégie nationale pour la mer et
le littoral, dans le respect des principes et des orientations
posés par celle-ci.
Non
Région
Bourgogne non
concernée
7
Plan d'action pour le milieu marin
prévu par l'article L. 219-9 du code
de l'environnement
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
conseil général de
l'environnement et
du développement
durable
Le plan d'action comprend un état initial écologique des
eaux, la définition du bon état écologique, une série
d'objectifs environnementaux et d'indicateurs associés en
vue de parvenir au bon état écologique, un programme de
surveillance et un programme de mesures.
Non
Région
Bourgogne non
concernée
8
Schéma régional du climat, de l'air
et de l'énergie prévu par l'article L.
222-1 du code de l'environnement
Régionale
Co-piloté par le préfet
de Région et le
Président du
Conseil Régional
Le SRCAE concerne à la fois la qualité de l'air et le
dérèglement climatique. Il dresse un inventaire des émissions
de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, ainsi
qu'un bilan énergétique. Le SRCAE vaut schéma régional
des énergies renouvelables.
Oui
9
Zone d'actions prioritaires pour l'air
mentionnée à l'article L. 228-3 du
code de l'environnement
Communes ou
groupement de
communes
Demande transmise
via le Préfet de Région
à l'Etat
Les ZAPA peuvent en France être instituée - à titre
expérimental - pour 3 ans, dans les communes ou
groupements de communes (de plus de 100 000 habitants),
si une mauvaise qualité de l'air y est avérée (normes
réglementaires dépassées, ou risques de dépassements).
L'accès en est interdit aux véhicules.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
10
Charte de parc naturel régional
prévue au II de l'article L. 333-1 du
code de l'environnement
Parc (1
concerné en
région
Bourgogne : PNR
du Morvan)
Elaboré par la région
avec l'ensemble des
collectivités
territoriales
concernées, puis
porté par l’organisme
de gestion du Parc
La charte du parc détermine pour le territoire du parc
naturel régional les orientations de protection, de mise en
valeur et de développement et les mesures permettant de
les mettre en œuvre. Elle comporte un plan élaboré à partir
d'un inventaire du patrimoine indiquant les différentes zones
du parc et leur vocation.
La charte détermine les orientations et les principes
fondamentaux de protection des structures paysagères sur
le territoire du parc.
Existence d’un volet eau dans le projet de charte du PNR du
Morvan
Oui
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e3
5
Pa
ge3
5
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
11
Charte de parc national prévue par
l'article L. 331-3 du code de
l'environnement
Parc : absence
en région
Bourgogne
Uniquement en
cours : le projet
de Parc National
des forêts de
Champagne et
de Bourgogne.
Etablissement public
du parc national ou
groupement d'intérêt
public
La charte du parc national définit un projet de territoire
traduisant la solidarité écologique entre le cœur du parc et
ses espaces environnants.
Elle est composée de deux parties :
- Pour les espaces du cœur, elle définit les objectifs de
protection du patrimoine naturel, culturel et paysager et
précise les modalités d'application de la réglementation
prévue au 1° de l'article L. 331-2
- Pour l'aire d'adhésion, elle définit les orientations de
protection, de mise en valeur et de développement durable
et indique les moyens de les mettre en œuvre.
Non
Absence de Parc
national en
Bourgogne
12
Plan départemental des itinéraires
de randonnée motorisée prévu par
l'article L. 361-2 du code de
l'environnement
Département Préfet de
département
Définit les itinéraires de randonnée motorisée dont la
création et l'entretien demeurent à la charge du
département
Non Thématique sans
lien avec le PAR
13
Orientations nationales pour la
préservation et la remise en bon état
des continuités écologiques prévues
à l'article L. 371-2 du code de
l'environnement
National Comité national
trames verte et bleue
Ce document-cadre comprend notamment :
a) Une présentation des choix stratégiques de nature à
contribuer à la préservation et à la remise en bon état des
continuités écologiques
b) Un guide méthodologique identifiant les enjeux nationaux
et transfrontaliers relatifs à la préservation et à la remise en
bon état des continuités écologiques et comportant un volet
relatif à l'élaboration des schémas régionaux de cohérence
écologique mentionnés à l'article L. 371-3
Non
Analyse réalisée
au niveau
régional via le
schéma régional
de cohérence
écologique (cf.
ci-dessous)
14
Schéma régional de cohérence
écologique prévu par l'article L. 371-
3 du code de l'environnement
Régional Préfet de Région et
Région
Il comprend :
a) Une présentation et une analyse des enjeux régionaux
relatifs à la préservation et à la remise en bon état des
continuités écologiques ;
b) Un volet identifiant les espaces naturels, les corridors
écologiques, ainsi que les cours d'eau, parties de cours
d'eau, canaux ou zones humides mentionnés
respectivement aux 1° et 2° du II et aux 2° et 3° du III de
l'article L. 371-1 ;
c) Une cartographie comportant la trame verte et la trame
bleue mentionnées à l'article L. 371-1 ;
d) Les mesures contractuelles permettant, de façon
privilégiée, d'assurer la préservation et, en tant que de
besoin, la remise en bon état de la fonctionnalité des
Oui
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e3
6
Pa
ge3
6
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
continuités écologiques ;
e) Les mesures prévues pour accompagner la mise en
œuvre des continuités écologiques pour les communes
concernées par le projet de schéma
15
Plans, schémas, programmes et
autres documents de planification
soumis à évaluation des incidences
Natura 2000 au titre de l'article L.
414-4 du code de l'environnement à
l'exception de ceux mentionnés au II
de l'article L. 122-4 même du code
Locale Préfet de
département
Lorsqu'ils sont susceptibles d'affecter de manière significative
un site Natura 2000, individuellement ou en raison de leurs
effets cumulés, doivent faire l'objet d'une évaluation de leurs
incidences au regard des objectifs de conservation du site,
dénommée ci-après "Evaluation des incidences Natura
2000":
1° Les documents de planification qui, sans autoriser par eux-
mêmes la réalisation d'activités, de travaux,
d'aménagements, d'ouvrages ou d'installations, sont
applicables à leur réalisation ;
2° Les programmes ou projets d'activités, de travaux,
d'aménagements, d'ouvrages ou d'installations ;
3° Les manifestations et interventions dans le milieu naturel
ou le paysage.
Non Echelle locale
16 Schéma mentionné à l'article L. 515-
3 du code de l'environnement Département
Préfet de
département
Le schéma départemental des carrières définit les conditions
générales d'implantation des carrières dans le département Non
Thématique sans
lien avec le PAR
17
Plan national de prévention des
déchets prévu par l'article L. 541-11
du code de l'environnement
Nationale Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Le Plan national de prévention de la production de déchets,
prévu par la directive-cadre 2008/98/CE, sera élaboré d’ici
la fin de l’année 2013.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
18
Plan national de prévention et de
gestion de certaines catégories de
déchets prévu par l'article L. 541-11-1
du code de l'environnement
Nationale
Des plans nationaux de prévention et de gestion doivent
être établis, par le ministre chargé de l'environnement, pour
certaines catégories de déchets dont la liste est établie par
décret en Conseil d'Etat, à raison de leur degré de nocivité
ou de leurs particularités de gestion.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
19
Plan régional ou interrégional de
prévention et de gestion des
déchets dangereux prévu par
l'article L. 541-13 du code de
l'environnement
Régionale Préfet de région
le plan comprend :
1° Un inventaire prospectif à terme de six et douze ans des
quantités de déchets à traiter selon leur origine, leur nature
et leur composition ;
2° Le recensement des installations existantes collectives et
internes de traitement de ces déchets ;
3° La mention des installations qu'il apparaît nécessaire de
créer afin de permettre d'atteindre les objectifs évoqués ci-
dessus ;
4° Les priorités à retenir pour atteindre ces objectifs, compte
tenu notamment des évolutions économiques et
technologiques prévisibles ;
Non Thématique sans
lien avec le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e3
7
Pa
ge3
7
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
5° Les mesures permettant d'assurer la gestion des déchets
dans des situations exceptionnelles, notamment celles
susceptibles de perturber la collecte et le traitement des
déchets, sans préjudice des dispositions relatives à la sécurité
civile.
20
Plan départemental ou
interdépartemental de prévention et
de gestion des déchets non
dangereux prévu par l'article L. 541-
14 du code de l'environnement
Départementale Préfet de
département Non
Thématique sans
lien avec le PAR
21
Plan de prévention et de gestion des
déchets non dangereux d'Ile-de-
France prévu par l'article L. 541-14
du code de l'environnement
Ile de France Préfet de région Non Hors territoire
22
Plan départemental ou
interdépartemental de prévention et
de gestion des déchets issus de
chantiers du bâtiment et des travaux
publics prévu par l'article L. 541-14-1
du code de l'environnement
Départementale Préfet de
département Non
Thématique sans
lien avec le PAR
23
Plan de prévention et de gestion des
déchets issus de chantiers du
bâtiment et des travaux publics d'Ile-
de-France prévu par l'article L. 541-
14-1 du code de l'environnement
Ile de France Préfet de région Non Hors territoire
24
Plan national de gestion des
matières et déchets radioactifs
prévu par l'article L. 542-1-2 du code
de l'environnement
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Non Thématique sans
lien avec le PAR
25
Plan de gestion des risques
d'inondation prévu par l'article L.
566-7 du code de l'environnement
District
hydrographique
Préfet coordonnateur
de bassin
D’ici 2015, un plan de gestion des risques inondation (PGRI)
sera mis en place sur chaque grand bassin hydrographique
afin d’afficher les priorités de l’action publique notamment
sur les territoires concentrant le plus d’enjeux (appelés
aujourd’hui « TRI », territoires à risque important d’inondation).
Non Plan non encore
élaboré
26
Programme d’actions national pour
la protection des eaux contre la
pollution par les nitrates d'origine
agricole prévu par le IV de l'article R.
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
Issue de la Directive "Nitrates", l'application nationale de
cette directive se concrétise par la désignation de zones
dites « zones vulnérables » qui contribuent à la pollution des
eaux par le rejet de nitrates d’origine agricole.
Oui
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e3
8
Pa
ge3
8
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
211-80 du code de l'environnement développement
durable
Dans ces secteurs, les eaux présentent une teneur en nitrate
approchant ou dépassant le seuil de 50 mg/l et/ou ont
tendance à l’eutrophisation. Dans chaque zone vulnérable,
un programme d’actions est défini.
Il constitue le principal outil réglementaire disponible pour
maîtriser la pollution des eaux par les nitrates.
27
Programme d’actions régional pour
la protection des eaux contre la
pollution par les nitrates d'origine
agricole prévu par le IV de l'article R.
211-80 du code de l'environnement
Régionale Préfet de région Programme objet du présent rapport environnemental
28
Directives d'aménagement
mentionnées au 1° de l'article L. 122-
2 du code forestier
Régionale ONF Les directives d'aménagement des bois et forêts,
transcription locale des orientations régionales forestières Non
Thématique sans
lien avec le PAR
29 Schéma régional mentionné au 2°
de l'article L. 122-2 du code forestier Régionale ONF
Les schémas régionaux d'aménagement des bois et forêts -
transcription régionale des orientations régionales forestières Non
Thématique sans
lien avec le PAR
30
Schéma régional de gestion
sylvicole mentionné au 3° de l'article
L. 122-2 du code forestier
Régionale
Centre régional de la
propriété forestière,
avis du Préfet de
Région
Les schémas régionaux de gestion sylvicole des bois et forêts
des particuliers Non
Thématique sans
lien avec le PAR
31
Plan pluriannuel régional de
développement forestier prévu par
l'article L. 122-12 du code forestier
Régionale
Autorité du
représentant de l'Etat
dans la Région
Ce plan identifie à l’échelle régionale les massifs forestiers
qui justifient, en raison de leur insuffisante exploitation, des
actions prioritaires pour la mobilisation du bois. Il analyse les
raisons pour lesquelles l’exploitation est insuffisante et définit
les actions à mettre en œuvre à court terme pour y
remédier.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
32
Schéma départemental
d'orientation minière prévu par
l'article L. 621-1 du code minier
Départementale
Un représentant de
l'Etat dans le
Département
Le schéma départemental d’orientation minière définit les
conditions générales applicables à la prospection minière,
ainsi que les modalités de l’implantation et de l’exploitation
des sites miniers terrestres.
À ce titre, il définit, notamment par un zonage, la
compatibilité des différents espaces du territoire avec les
activités minières, en prenant en compte la nécessité de
protéger les milieux naturels sensibles, les paysages, les sites
et les populations et de gérer de manière équilibrée
l’espace et les ressources naturelles.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e3
9
Pa
ge3
9
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
33
4° et 5° du projet stratégique des
grands ports maritimes, prévus à
l'article R. 103-1 du code des ports
maritimes
Locale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
le projet stratégique de chaque grand port maritime
détermine ses grandes orientations, les modalités de son
action et les dépenses et recettes prévisionnelles nécessaires
à sa mise en œuvre.
Non
Région
Bourgogne non
concernée
34
Réglementation des boisements
prévue par l'article L. 126-1 du code
rural et de la pêche maritime
Commune Conseil Général
La réglementation des boisements vise une planification en
zones, certaines pourront être boisées et d'autres restant «
ouvertes »
Non Thématique sans
lien avec le PAR
35
Schéma régional de
développement de l'aquaculture
marine prévu par l'article L. 923-1-1
du code rural et de la pêche
maritime
Régionale
Direction
interrégionale de la
mer
En application de la loi de modernisation de l'agriculture et
de la pêche de juillet 2010, un décret instaure les schémas
régionaux de développement de l'aquaculture marine, afin
d'assurer le développement des activités aquacoles marines
en harmonie avec les autres activités littorales.
(conchyliculture, pisciculture marine et autres cultures
marines)
Non
Région
Bourgogne non
concernée
36
Schéma national des infrastructures
de transport prévu par l'article L.
1212-1 du code des transports
Nationale
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Le schéma doit fixer les orientations de l’Etat en matière de
développement, de modernisation et d’entretien des
réseaux d’infrastructures de l’État ainsi que de réduction des
impacts de ces réseaux sur l’environnement. Il doit aussi
préciser la façon dont l’État entend soutenir les collectivités
territoriales dans le développement de leurs propres réseaux.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
37
Schéma régional des infrastructures
de transport prévu par l'article L.
1213-1 du code des transports
Régionale Préfet de région
Le SRIT constitue le volet "Infrastructures et transports" du
schéma régional d'aménagement et de développement du
territoire SRADDT. Il assure la cohérence régionale et
interrégionale des itinéraires à grande circulation et de leurs
fonctionnalités dans une approche multimodale. Il définit les
priorités d’actions à moyen terme et à long terme sur son
territoire pour ce qui concerne les infrastructures. Enfin, il doit
comprendre un volet « transport de voyageurs » et un volet «
transports de marchandises ».
Non Thématique sans
lien avec le PAR
38
Plan de déplacements urbains prévu
par les articles L. 1214-1 et L. 1214-9
du code des transports
Locale AOTU
Un plan de déplacements urbains détermine, dans le cadre
d’un périmètre de transport urbain (PTU), l’organisation du
transport des personnes et des marchandises, la circulation
et le stationnement.
Tous les modes de transports sont concernés, ce qui se
traduit par la mise en place d’actions en faveur des modes
de transports alternatifs à la voiture particulière (VP) : les
transports publics (TP), les deux roues, la marche…
Non Thématique sans
lien avec le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e4
0
Pa
ge4
0
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
39
Contrat de plan Etat-région prévu
par l'article 11 de la loi n° 82-653 du
29 juillet 1982 portant réforme de la
planification
Remplacé par les contrats de projets
Etat-Région (CPER)
Régionale
Etat/Région et
Eventuellement 'autres
collectivités
Un contrat de projets État-région (CPER), est un document
par lequel l'État et une région s'engagent sur la
programmation et le financement pluriannuels de projets
importants tels que la création d'infrastructures ou le soutien
à des filières d'avenir.
D'une durée de sept ans, le gouvernement, par
l'intermédiaire du préfet de région représenté par son
secrétaire général aux affaires régionales (SGAR), s'accorde
avec l'exécutif de la région sur la réalisation de projets relatifs
à l'aménagement du territoire régional et sur la part de
chaque entité dans le financement. D'autres collectivités
(conseils généraux, communautés urbaines…) peuvent
s'associer à un CPER à condition de contribuer au
financement des projets qui les concernent.
Oui
40
Schéma régional d'aménagement
et de développement du territoire
prévu par l'article 34 de la loi n° 83-8
du 7 janvier 1983 relative à la
répartition des compétences entre
les communes, les départements et
les régions
Régionale
Conseil Régional sous
l'égide du Préfet de
Région
Le schéma régional d'aménagement et de développement
durable du territoire (SRADDT) ou anciennement Schéma
régional d'aménagement et de développement du territoire
(SRADT) précise les orientations fondamentales et à moyen
terme du développement durable d'un territoire régional et
ses principes d'aménagement
Oui
41
Schéma de mise en valeur de la mer
élaboré selon les modalités définies
à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7
janvier 1983 relative à la répartition
des compétences entre les
communes, les départements et les
régions
Nationale Etat
Complété par la loi littoral, le SMVM détermine la vocation
générale des différentes zones et les principes de
compatibilité applicables aux usages maritimes.
Non
Région
Bourgogne non
concernée
42
Schéma d'ensemble du réseau de
transport public du Grand Paris et
contrats de développement
territorial prévu par les articles 2,3 et
21 de la loi n° 2010-597 du 3 juin 2010
relative au Grand Paris
Grand paris
Formation d'autorité
environnementale du
Conseil général de
l'environnement et du
développement
durable
Non
Région
Bourgogne non
concernée
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e4
1
Pa
ge4
1
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
43
Schéma des structures des
exploitations de cultures marines
prévu par l'article 5 du décret n° 83-
228 du 22 mars 1983 fixant le régime
de l'autorisation des exploitations de
cultures marines
Départementale Département et arrêté
par le Préfet
Règles de gestion des concessions de cultures marines.
Ce décret porte sur la réglementation concernant :
l’obtention et le retrait de concessions de cultures marines, la
commission des cultures marines, le schéma des structures.
Non
Région
Bourgogne non
concernée
Plans, schémas, programmes et autres documents de planification susceptibles de faire l'objet d'une évaluation environnementale après examen au cas par cas
1
Directive de protection et de mise
en valeur des paysages prévue par
l'article L. 350-1 du code de
l'environnement
Locale Ministre en charge de
l'environnement
Cette directive a pour objet de protéger les territoires
remarquables par leur intérêt paysager et qui ne font pas
l'objet de directives territoriales d'aménagement.
L'intérêt paysager du territoire est établi selon 3 critères :
unité et cohérence du paysage, richesse particulière en
matière de patrimoine et paysages constituant des témoins
de mode de vie et d'habitats ou d'activités et de traditions
industrielles, artisanales, agricoles et forestières.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
2
Plan de prévention des risques
technologiques prévu par l'article L.
515-15 du code de l'environnement
et plan de prévention des risques
naturels prévisibles prévu par l'article
L. 562-1 du même code
Commune
Le service de
l’inspection des
installations classées
(DRIRE/DREAL ou
STIIIC) et les services
de l’équipement
(DDE) sous l'autorité
du Préfet
Pour préserver l’avenir, le PPRT pourra, à l’intérieur du
périmètre d’exposition aux risques, délimiter des zones dans
lesquelles les constructions nouvelles ou extensions seront
interdites ou subordonnées au respect de prescriptions
relatives à la construction ou à l’utilisation.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
3
Stratégie locale de développement
forestier prévue par l'article L. 123-1
du code forestier
Locale
comité « présidé par
un représentant élu
d’une des collectivités
territoriales »
Les SLDF ont pour objet la prise en compte des
préoccupations territoriales, sociales et environnementales
dans le cadre de la gestion forestière. Il s'agit d'élaborer un
programme pluriannuel d’actions donnant lieu à des
conventions conclues entre les propriétaires forestiers et leurs
partenaires. Elles regroupent les chartes forestières de
territoire, les plans de développement de massif, ou encore
les syndicats mixtes de gestion forestière
Non Thématique sans
lien avec le PAR
4
Zones mentionnées aux 1° à 4° de
l'article L. 2224-10 du code général
des collectivités territoriales
Commune Communes ou EPCI Zonage assainissement collectif/non collectif Non Thématique sans
lien avec le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e4
2
Pa
ge4
2
Plans, schémas, programmes, document
de planification
Echelle
d’application Porteur / auteur Description
Analyse compatibilité
avec le PAR ?
oui/
non
Justification si
absence
d’analyse
5
Plan de prévention des risques
miniers prévu par l'article L. 174-5 du
code minier
Locale Etat
Le PPRM permet d'améliorer la connaissance des aléas
miniers liés aux travaux miniers, notamment sur les bassins
miniers particuliers, qui sont caractérisés par leur contexte
historique et l’importance des exploitations dont ils ont été le
siège.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
6 Zone spéciale de carrière prévue
par l'article L. 321-1 du code minier Locale
Préfet de
département Non
Thématique sans
lien avec le PAR
7
Zone d'exploitation coordonnée des
carrières prévue par l'article L. 334-1
du code minier
Locale Préfet de
département Non
Thématique sans
lien avec le PAR
8
Aire de mise en valeur de
l'architecture et du patrimoine
prévue par l'article L. 642-1 du code
du patrimoine
Locale
Commune ou EPCI
(selon la compétence
en matière
d'élaboration du PLU)
L'AVAP a pour objet de promouvoir la mise en valeur du
patrimoine bâti et des espaces dans le respect du
développement durable.
Non Thématique sans
lien avec le PAR
9
Plan local de déplacement prévu
par l'article L. 1214-30 du code des
transports
Locale Commune Déclinaison locale non réglementaire du Plan de
Déplacements Urbains (PDU) Non
Thématique sans
lien avec le PAR
10
Plan de sauvegarde et de mise en
valeur prévu par l'article L. 313-1 du
code de l'urbanisme
Locale
Elaboration commune
entre l'Etat et la
commune (ou l'EPCI)
concernée
C'est un document d'urbanisme tenant lieu de PLU dans le
secteur sauvegardé. Non
Cf. documents
d’urbanisme ci-
après
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
3
Pa
ge4
3
4.2 Justification du choix des documents d’urbanisme pour l’analyse de la cohérence
Le tableau ci-dessus reprend les principaux documents d’urbanismes ayant cours en France.
Tableau 9. Principaux documents d’urbanisme
Documents Présentation
1 Carte communale
Remplace le PLU dans les petites communes qui en seraient dépourvues.
Elle présente les secteurs constructibles en précisant les modalités d'application
des règles générales d’urbanisme
2 Plan local d’urbanisme
(PLU)
A remplacé le plan d’occupation des sols (POS)
Il présente, à l'échelle de la commune, son projet en matière d’aménagement,
d'espaces publics, de paysage et d'environnement. Il fixe les règles générales et
les servitudes d'utilisation des sols.
3 Plan de sauvegarde et de
mise en valeur (PSMV)
Remplace le POS et son successeur le PLU sur le périmètre des secteurs
sauvegardés.
4 Schéma de cohérence
territoriale (SCOT)
A remplacé le schéma directeur
Intercommunal, il cadre la politique urbaine et territoriale à l’échelle d’un bassin
de vie
5
Directive territoriale
d'aménagement et de
développement durable
(DTADD)
Document d'urbanisme de planification stratégique sur un échelon supra-régional,
à moyen et long terme.
Absence de DTADD en région Bourgogne
6 Règlement national
d’urbanisme (RNU)
Pour la plupart, ces règles ne s'appliquent qu’en l’absence de plan local
d’urbanisme ou de carte communale
Le choix de l’analyse de la compatibilité s’est porté sur le SCOT, compte-tenu de son positionnement
hiérarchique supérieur aux autres documents. Ce choix est également fait dans le souci de préserver
une dimension synthétique de l’analyse.
4.3 Fonds européen de développement régional (FEDER)
4.3.1 Cadre général
Le FEDER est destiné à soutenir des projets servant le développement économique des régions.
Il contribue au financement d’investissements productifs, d’investissements dans les infrastructures,
d’assistance et de services aux entreprises, en particulier aux PME, de création et développement
d’instruments de financement, de projets environnementaux ou énergiques.
Le programme opérationnel FEDER/FSE Bourgogne, pour la période 2014-2020, est, à partir du 19 janvier,
soumis à l’avis du public. Les éléments présentés ci-après sont issus de la version 2, de janvier 2014.
4.3.2 Articulation du PAR avec le FEDER
Axes prioritaires retenus par le FEDER
7 axes prioritaires ont été retenus :
- Pour une croissance intelligente ;
- Pour une société numérique ;
- Pour une croissance durable ;
- Pour un développement urbain durable ;
- Pour la formation tout au long de la vie ;
- Assistance technique FEDER ;
- Assistance technique FSE.
Les autres axes ne présentant pas de lien avec le PAR, seul l’axe 3 est analysé. Celui-ci comprend 6
objectifs spécifiques :
- Objectif spécifique 3.1 : augmenter la part des énergies renouvelables dans la production
d’énergie nationale ;
- Objectif spécifique 3.2 : diminuer les émissions de GES des entreprises ;
- Objectif spécifique 3.3 : réduire la consommation énergétique des bâtiments ;
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
4
Pa
ge4
4
- Objectif spécifique 3.4 : augmenter la part de la population utilisant les transports en commun, les
modes doux ou alternatifs à la voiture individuelle thermique ;
- Objectif spécifique 3.5 : préserver et restaurer la trame bleue ;
- Objectif spécifique 3.6 : préserver et restaurer la trame verte.
Les objectifs 3.1, 3.3 et 3.4 ne présentent pas de lien avec le PAR : ce dernier ne comprend que des
mesures relatives aux pratiques agricoles parcellaires. Le type d’énergie utilisée, les bâtiments et les
transports ne sont ainsi pas concernés.
Analyse de la cohérence entre le PAR et le projet de FEDER
Cette analyse est donc réalisée au regard des 3 objectifs ci-dessous :
- Objectif spécifique 3.2 : diminuer les émissions de GES des entreprises ;
- Objectif spécifique 3.5 : préserver et restaurer la trame bleue ;
- Objectif spécifique 3.6 : préserver et restaurer la trame verte.
Objectif spécifique 3.2 : diminuer les émissions de GES des entreprises
Le FEDER s’adresse, dans ce cadre, aux entreprises, en soutenant :
- les actions permettant d'engager collectivement les entreprises dans des démarches de
management environnementales par des approches soit territoriales, soit sectorielles. Il s'agit
d'aide au conseil, d'actions de sensibilisation, d'animation sur l'éco-conception et l'éco-
industrie ;
- l'appui à la conception de processus de production optimisés en termes de consommation
d’énergie, de matières premières et de ressources naturelles, production de déchets et leur
valorisation : diagnostic initial et investissements d'adaptation ou de réalisation qui impliquent
obligatoirement le recours à des technologies propres.
Ces actions du FEDER ne présenteront pas de lien direct avec le PAR et ne peuvent donc se trouver en
incohérence avec celui-ci.
Concernant les mesures retenues dans le projet de PAR :
- Le PAR permet la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) : les mesures du PAR
amènent à une réduction des apports d’engrais minéraux, dont la production est génératrice
de GES ;
- Le PAR peut toutefois amener par le fractionnement des apports à une augmentation des
interventions sur les parcelles, consommatrices de gasoil et génératrices de GES.
Pour cet objectif, le projet de PAR présente une cohérence globale, qu'il faut modérer en ce qui
concerne l'augmentation possible des passages de matériel.
Objectifs spécifiques 3.5 et 3.6 : préserver et restaurer la trame bleue et verte
Définition de la trame verte et bleue : La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle
Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation
et de la restauration des continuités écologiques.
La Trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau
écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et
végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer...
Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et
à leurs connexions (corridors écologiques) qui permettent à une population d’espèces de circuler et
d’accéder aux zones vitales. La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité
et des corridors qui les relient.
L’article L371-3 créé par la loi n°2010-1563 du 16 décembre 2010 - art. 17 indique qu’un document
cadre, intitulé schéma régional de cohérence écologique (SRCE), doit être élaboré, mis à jour et suivi
conjointement par la Région et l’Etat, en association avec un comité régional de la trame verte et
bleue.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
5
Pa
ge4
5
L’analyse de cohérence entre le PAR et le SRCE est présentée au paragraphe4.7.
Comme indiqué dans ce paragraphe, le SRCE est, à la date de rédaction du présent rapport, encore
en cours d'élaboration. L'analyse de cohérence est donc limitée aux grandes lignes.
Le PAR, par ses mesures relatives à la couverture des sols, à l’interdiction du retournement des prairies
permanentes en périmètre de protection rapprochée, impliquant une permanence de couverts, a un
impact positif sur les continuités écologiques au sein du parcellaire agricole : en cela le PAR semble
bien cohérent avec la trame verte.
Par ailleurs, les mesures du PAR visent l'amélioration de la qualité des eaux et, par la même, des effets
positifs sur la qualité des cours d’eau (cf. chapitre 5) : en cela le PAR semble cohérent avec la trame
bleue.
Le FEDER, quant à lui, retient prioritairement, en matière d’investissement, les actions de restauration de
la continuité écologique et d’hydromorphologie des cours d’eau (amélioration de l’état physique des
cours d’eau).
En cela, il n’amène pas d’incohérence avec les mesures du PAR : celles-ci ne concernent que le
parcellaire agricole.
La cohérence du PAR avec le FEDER semble donc effective.
4.4 SDAGE
4.4.1 Cadre général
Les SDAGE
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un document de
planification institué par la loi sur l’eau de 1992. Son contenu est défini par les articles L212-1 et 2 du
code de l’environnement. Ils déclinent à l’échelle de chaque bassin, les objectifs de la directive Cadre
sur l’Eau. Les SDAGE doivent être révisés tous les 6 ans.
La région Bourgogne est couverte par 3 SDAGE :
o le SDAGE du bassin Loire-Bretagne ;
o le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée ;
o le SDAGE du bassin Seine Normandie.
A l’échelle départementale, la Côte d’Or est à cheval sur les trois bassins, La Nièvre et la Saône et Loire
sont couverts par deux bassins (Loire-Bretagne et Seine-Normandie pour la Nièvre, Loire-Bretagne et
Rhône-Méditerranée pour la Saône-et-Loire) et l’Yonne est presque intégralement comprise dans le
bassin Seine-Normandie, avec toutefois 3 communes situées dans le bassin Loire Bretagne.
Les SDAGE enfin identifient les secteurs où la mise en place de SAGE est jugée « nécessaire ».
Les zones vulnérables en région Bourgogne sont présentes sur les 3 bassins.
Les objectifs du SDAGE du bassin Loire Bretagne
Le SDAGE Loire Bretagne fixe des grandes orientations fondamentales de préservation et de mise en
valeur des milieux aquatiques, dont l’orientation fondamentale N°2 – Réduire la pollution par les nitrates.
Les dispositions incluses dans cette orientation sont reprises ci-dessous.
2A Rendre cohérente les zones vulnérables avec les objectif du SDAGE
2B Inclure systématiquement certaines dispositions dans les programmes d'actions en zones vulnérables
Dispositions 2B-1
Diagnostic départemental préalable
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
6
Pa
ge4
6
Disposition 2B-2
Les plans d’actions comprennent systématiquement :
l'obligation d'implanter des CIPAN en inter-culture longue (5 mois) avec
interdiction de destruction chimique sauf en cas d'implantation de culture
suivante par semis direct sous couvert ou autre technique sans labour (possibilité
d'utiliser les repousses et les résidus de récolte) ;
l'obligation d'implanter des dispositifs végétalisés pérennes (haies, bandes
enherbées, ripisylves) de 5 m de large le long de tous les cours d'eau. Pour les
parcelles à risque, la largeur sera étendue à 10 m ou un dispositif végétalisé
complémentaire sera implanté de manière pertinente ;
Disposition 2B-3
Dispositions spécifiques supplémentaires pour certains bassins versants particulièrement
touchés par la pollution par les nitrates, en particulier les bassins d'alimentation des
captages d'eau potable et dans les zones à l'origine de phénomènes d'eutrophisation
Gestion des terres modifiées : choix de l'assolement, gestion de l'inter-culture,
aménagement de l'espace, adaptation des successions de cultures aux
caractéristiques physiques des parcelles et au niveau de risque de fuite de nitrates
vers les eaux de surface et souterraines ;
Un maintien ou la mise en place de zones de régulation écologique, de mares et
plans d'eau, de couverts végétaux spécifiques ;
Un effort accru de réduction des pollutions des élevages en augmentant la durée
de stockage des effluents et les efforts de résorption.
2D Améliorer la connaissance
Disposition 2D-1 :
- Les PA comprennent la mention des indicateurs relatifs à l'évaluation de l'efficacité des
programmes parmi lesquels les quantités d'azote minérale et organique épandu, l'existence de
bandes enherbées, les surfaces de CIPAN ;
- Une évaluation de l'efficacité des PA à partir des indicateurs est présentée au moins une fois par
an au CODERST et à la CLE.
Les objectifs du SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée
Les objectifs prévus par le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée d’ici 2015 sont d’atteindre le bon état
écologique pour 82 % des eaux souterraines et pour 66 % des eaux superficielles.
Dans certains cas où, pour des raisons techniques ou économiques, ces objectifs ne pourront être
atteints, le délai est alors reporté à 2021 ou au plus tard à 2027.
Le SDAGE Rhône-Méditerranée fixe 8 grandes orientations fondamentales de préservation et de mise
en valeur des milieux aquatiques, dont l’orientation fondamentale N°5 – Lutter contre les pollutions en
mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé.
Les dispositions incluses dans cette orientation sont reprises ci-dessous.
OF 5B Lutter contre l'eutrophisation des milieux aquatiques
Disposition 5B-02 Limiter les apports d'azote en milieux lagunaires parmi les outils mobilisés, les zones
vulnérables au titre de la directive nitrates, dont les programmes d'actions imposent :
- la fertilisation azotée équilibrée des cultures, le plafonnement des épandages de déjections
animales sur les élevages et la maitrise des effluents ;
- une durée minimale de stockage des déjections animales et la mise en place d'un système
adapté de traitement des effluents de serres ;
- une obligation progressive de couverture hivernale des sols en période à risque de lessivage ;
- une mesure d'implantation d'une bande enherbée ou boisée permanente le long de tous les cours
d'eau
Inclus
dans le
PAN
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
7
Pa
ge4
7
OF 5E Évaluer, prévenir et maitriser les risques pour la santé humaine
Disposition 5E-02 Engager des actions de restauration et de protection des aires d'alimentation des
captages d'eau potable affectés par des pollutions diffuses pour les AAC, engagement de
programmes de restauration et de protection à long terme qui viennent en complément des mesures
actées dans le 4ème programme d’actions et suivants.
Disposition 5E-03 : Mobiliser les outils règlementaires pour protéger les ressources majeures à préserver
pour l'alimentation en eau potable actuelle et future
Rappel des 4èmes programmes d'actions établis sur les zones vulnérables par les préfets au titre de la
directive nitrates qui prévoient :
- une obligation progressive de couverture hivernale des sols en période de lessivage ;
- une mesure d'implantation d'une bande enherbée ou boisée permanente le long de tous les cours
d'eau.
Nota Bene : les cultures intermédiaires ne devront pas faire l'objet de destruction chimique
Les objectifs du SDAGE du bassin Seine Normandie
Les objectifs de ce SDAGE sont organisés en « défis ». Le défi qui présente un lien évident avec le PAR et
sur lequel repose la question de leur compatibilité est le Défi 2 – Diminuer les pollutions diffuses des
milieux aquatiques.
Les éléments de ce défi en lien évident avec le PAR ont été repris ci-dessous :
Orientation 3 – Diminuer la pression polluante par les fertilisants (nitrates et phosphore) en élevant le
niveau d'application des bonnes pratiques agricoles Rendre cohérente les zones vulnérables avec les
objectif du SDAGE
Tableau 10. Dispositions de l’orientation 3/défi 2 du SDAGE Seine Normandie, en lien avec les
problématiques du PAR
Dispositions analysées Contenu de la disposition
Disposition 9
Réduire la pression de
fertilisation dans les zones
vulnérables pour
atteindre les objectifs du
SDAGE
Dans les zones vulnérables, les règles de gestion de la fertilisation doivent être
renforcées et généralisées en vue de réduire les risques de fuite de nutriments vers les
eaux souterraines et superficielles et d'atteindre les objectifs du SDAGE. Des efforts
importants doivent être conduits en particulier sur la gestion de l'azote minéral pour
enrayer la tendance à la hausse et restaurer le bon état des masses d'eau.
Ainsi, tous les arrêtés départementaux relatifs aux programmes d'actions nitrates de la
directive n°91/676/CEE définissent les méthodes de pilotage à appliquer à chaque
stade de cycle cultural pour éviter les apports mal consommées (en particulier lors des
premiers et derniers apports et en termes de fractionnement). Ils définissent également
les modalités de prise en compte effective de l'azote disponible après l'hiver
(« reliquats sortie hiver ») ainsi qu'une méthode homogène pour calculer des objectifs
de rendement raisonnables, fondés sur une moyenne pluriannuelle de l'exploitation.
L'application de ces règles est rendue obligatoire pour chaque exploitation.
Disposition 10
Optimiser la couverture
des sols
en automne pour
atteindre les objectifs
environnementaux du
SDAGE
Dans les zones vulnérables, les arrêtés départementaux définissant les programmes
d'actions nitrates au titre de la directive n°91/676/CEE fixent, en application de l'article
R. 211-81 du code de l'environnement, les règles de bonne gestion des sols à respecter
pour atteindre les objectifs du SDAGE.
La couverture des sols doit permettre de supprimer les risques de lessivage d'azote
pendant les périodes de drainage. Ainsi, l'existence d'un couvert (Culture Intermédiaire
Piège à Nitrates (CIPAN) ou repousse d'espèces autorisée par un arrêté local) doit être
systématique avant une culture de printemps, excepté dans les cas d'impossibilité
agronomique (pédologique, climatique ou sanitaire) à préciser localement dans les
arrêtés (sols à fort taux d'argile par exemple). En cas de dérogation, l'agriculteur réalise
des mesures d'azote dans le sol et dispose des éléments de pilotage attestant des
efforts faits pour minimiser les reliquats.
De plus, cette pratique ne doit pas entrainer de pollution supplémentaire par les
pesticides. La destruction chimique des couverts est donc à proscrire en dehors des
exceptions à justifier. En cas de dérogation, des pratiques compensatoires doivent être
mises en œuvre pour piéger les désherbants dans la parcelle traitée (aménagements
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
8
Pa
ge4
8
Dispositions analysées Contenu de la disposition
contre le ruissellement et l'érosion, cf. orientation 4) pour réduire le recours aux
dérogations (adaptation des assolements notamment).
La fertilisation minérale azotée est proscrite pendant l'interculture en dehors
d'exceptions sanitaires à justifier.
Dans ce cadre, la mise en place de ces couverts se fait progressivement dès 2010 pour
atteindre 100% en 2012.
Disposition 12
Protéger les milieux
aquatiques des pollutions
par le maintien de la
ripisylve naturelle ou la
mise en place de zones
tampons
Le maintien de la ripisylve ou la mise en place de zones tampons végétalisées doit
permettre de protéger les cours d'eau et plans d'eau (cours d'eau, plans d'eau, fossés
et points d'eau permanents ou intermittents figurant en points, traits continus ou
discontinus sur les cartes IGN AU 1/25 000éme) des pollutions diffuses.
En zone vulnérable, le maintien ou la reconstitution d'une bande rivulaire tampon
enherbée ou boisée, non traitée et non fertilisée, d'au moins 5 mètres de large, doit
être systématique au minimum le long de tous les cours d'eau soumis aux bonnes
conditions agro-environnementales. La liste des cours d'eau disposant de zone
tampon doit être adaptée aux enjeux de pollutions diffuses identifiées au regard de
l'objectif du SDAGE.
4.4.2 Compatibilité entre le PAR et les SDAGE
Compatibilité générale
Le programme d’actions régional se trouve directement concerné par les SDAGE en particulier sur
l’objectif d’atteinte du bon état pour 2015 avec l’obligation de ne pas dégrader l’état actuel des
milieux aquatiques.
Les objectifs du programme d’actions sont cohérents avec ceux du SDAGE : la réduction des émissions
de nitrates participe à l’atteinte du bon état des eaux. Par ailleurs, la teneur en nitrates, objectif central
de la directive nitrates, entre dans la définition de l’état chimique des eaux souterraines et dans l’état
écologique des eaux superficielles.
Compatibilité avec le SDAGE Loire Bretagne
Concernant les dispositions du SDAGE Loire Bretagne, certaines sont déjà prises en compte par les
mesures du PAN, notamment l’obligation de couverture en cas d’interculture longue et l’interdiction de
destruction chimique des CIPAN, à l’exception des parcelles cultivées en TCS.
Parmi les dispositions prévues par ce SDAGE, certaines ont un lien direct avec le PAR :
- Pour la disposition 2B-1, le diagnostic départemental préalable a été fait dans le cadre du
bilan des 4èmes PAD ;
- Pour la disposition 2B-2, le PAR n’amène pas de modifications à l’obligation de couverture en
interculture longue, ni à l’autorisation de destruction chimique en TCS ;
- Pour la disposition 2B-3,
o les ZAR amènent une gestion spécifique supplémentaire sur les bassins d’alimentation
des captages les plus touchés par une pollution aux nitrates avec, selon les ZAR :
interdiction du recours aux repousses de céréales en tant que couvert.
o le PAR intègre des mesures spécifiques :
pour le bassin de la Sorme ;
pour le bassin versant du Ru de Baulche ;
- pour la disposition 2D-1, le dispositif de suivi du PAR intègre cet objectif d’évaluation de son
efficacité.
Pour la disposition 2B-2, le PAN prévoit des dispositions spécifiques sur les parcelles en pente.
Compatibilité avec le SDAGE Rhône Méditerranée
Les dispositions du SDAGE, dans l’orientation fondamentale n°5, correspondent à un rappel des mesures
déjà existantes des PAD, et dorénavant du dispositif PAN/PAR ou à des recommandations d’actions,
avec obligation de les mettre en cohérence avec ce dispositif. Par ailleurs, l’orientation 5B concerne les
milieux lagunaires, non présents en région Bourgogne.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge4
9
Pa
ge4
9
La cohérence est donc effective entre le PAR et le SDAGE.
Compatibilité avec le SDAGE Seine Normandie
Concernant les dispositions du SDAGE Seine Normandie, certaines sont déjà prises en compte par les
mesures du PAN :
- Pour la disposition 9 : La mesure n°3 du PAN relative à l’équilibre de la fertilisation azotée est
déjà appliquée depuis 2012, via la prise en compte de l’arrêté du GREN, qui homogénéise les
modalités du raisonnement de la fertilisation azotée à l’échelle régionale ;
- Pour la disposition 10 : La mesure n°7 du PAN, relative à la couverture des sols en interculture
intègre l’obligation de 100% de couverture de la sole concernée, l’interdiction de destruction
chimique des couverts (hors TCS) et l’interdiction de fertilisation minérale sur CIPAN et
dérobées ;
- Pour la disposition 12 : La mesure n°8 du PAN oblige à ce que le long de tous les cours d’eau
BCAE, un couvert permanent de 5 mètres de large minimum soit implanté.
Certaines dispositions sont par ailleurs confortées par les mesures du PAR :
- Pour la disposition 9 : Le renforcement de la mesure nationale par le PAR intègre l’obligation de
fractionnement des apports azotés minéraux pour les cultures principales (céréales, colza,
moutarde et maïs) recherche la cohérence entre les apports azotés et les besoins des cultures,
permettant en cela de réduire les quantités d’azote non valorisé et d’ainsi réduire la pression
de fertilisation dans les zones vulnérables ;
- Pour la disposition 10 : Le PAR renforce la mesure nationale par la limitation des quantités
d’azote épandues sur CIPAN et l’interdiction d’épandage azoté sur les repousses de céréales.
Les autres compléments apportés par le PAR pour cette mesure tendent à en optimiser
l’application, par la prise en compte des particularités propres à la Bourgogne.
En conclusion la compatibilité du PAR avec les SDAGE est donc effective.
4.5 SAGE
4.5.1 Cadre général des SAGE
A l’échelle d’un sous-bassin versant ou d’un groupement de sous-bassins, une Commission Locale de
l’Eau (CLE) peut élaborer un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux ou SAGE.
Le SAGE est un document de planification visant à assurer une gestion équilibrée de la ressource en
eau. Il détermine notamment les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection
quantitative et qualitative des ressources en eau, et des milieux aquatiques. Il peut porter tant sur les
eaux superficielles que souterraines. Le SAGE est composé notamment d’un Plan d’Aménagement et
de Gestion Durable (PAGD) de la ressource en eau et d’un règlement.
La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 31 décembre 2006 a renforcé le rôle des SAGE dans la
préservation et la reconquête des milieux aquatiques en leur conférant une plus grande portée
juridique. De plus, les SAGE font partie intégrante de la stratégie mise en place par l’État pour atteindre
les objectifs assignés par la directive Cadre sur l’Eau.
4.5.2 Les SAGE en Région Bourgogne
Sur le territoire de la Bourgogne, 6 SAGE sont en cours d’élaboration ou approuvés : SAGE de la Vouge,
SAGE de l’Armançon, SAGE Allier aval, SAGE de l’Ouche, SAGE Arroux-Bourbince et SAGE de la Tille.
A la date d’édition du présent rapport, les SAGE approuvés, et présents en zone vulnérable, sont au
nombre de 3 : les SAGE de la Vouge, de l’Ouche et de l’Armançon.
L’analyse de compatibilité entre le PAR et les SAGE porte sur ces 3 SAGE.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
0
Pa
ge5
0
4.5.3 Compatibilité du PAR avec les SAGE : SAGE de la Vouge
Objectifs du SAGE de la Vouge
Le périmètre du SAGE de la Vouge a été fixé par arrêté préfectoral le 9 février 1998. Il s’étend sur 428
km² réparti sur 58 communes et 7 cantons. Il fait partie du territoire du bassin Rhône Méditerranée et
Corse, et est donc établi en compatibilité avec le SDAGE de ce dernier.
Les éléments présentés ci-dessous sont repris du PAGD et du règlement du SAGE, approuvés le 11
décembre 2012 puis, après modification suite à l'enquête publique le 23 janvier 2014.
8 enjeux ont été retenus, parmi lesquels l’enjeu C, traitant des pressions agricoles sur la ressource en
eau :
- Thématique n°1 : Les pressions anthropiques peuvent être scindées en 4 sous-groupes :
o Enjeu A - L’organisation territoriale
o Enjeu B - L’urbanisation et les réseaux viaires
o Enjeu C - Les rejets domestiques et autres rejets (agriculture, viticulture et industries)
o Enjeu D - L’eau potable
- Thématique n°2 : Les dysfonctionnements du milieu naturel sont notables dans les secteurs
suivants :
o Enjeu E - La morphologie et la continuité écologique des cours d’eau
o Enjeu F - La gestion quantitative des étiages
o Enjeu G - La gestion des inondations et du ruissellement
o Enjeu H - Les Zones Humides
Ces enjeux ont amené la définition de 7 objectifs généraux :
- Objectif général I : Pérenniser la gestion solidaire et la gouvernance locale sur le bassin versant
de la Vouge ;
- Objectif général II : Maîtriser encadrer et accompagner l’aménagement du territoire
- Objectif général III : Restaurer la qualité des eaux superficielles et souterraines en luttant contre
les facteurs d’eutrophisation et toutes les autres formes de pollutions présentes sur le bassin
- Objectif général IV : Préserver et restaurer la qualité des cours d’eau et de leurs milieux annexes
en améliorant leur fonctionnement morphologique et écologique
- Objectif général V : Restaurer l’équilibre quantitatif des cours d’eau en conciliant les usages
avec les besoins du milieu
- Objectif général VI : Préserver et restaurer la qualité et assurer la gestion quantitative de la
nappe de Dijon Sud
- Objectif général VII : Communiquer et sensibiliser sur les enjeux du SAGE
Enfin, afin de répondre à ces objectifs, 42 dispositions ont été proposées dans le PAGD. Les dispositions
présentées dans le tableau ci-dessous sont celles correspondant à l’Objectif général 3. Les autres
objectifs généraux traitent en effet du fonctionnement du SAGE, de la gestion quantitative de la
ressource ou du fonctionnement des cours d’eau. Ces thématiques sont éloignées du PAR et ne
présentent pas de lien justifiant une analyse de compatibilité : l’absence de lien assure l’absence
d’incompatibilité entre le PAR et les dispositions de ces objectifs.
Tableau 11. Dispositions du SAGE de la Vouge liées à l’objectif III (Source l : PAGD de la Vouge)
Dispositions Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
III-1 Améliorer et rénover les systèmes
d’assainissement collectifs
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
III-2 Limiter l’impact du ruissellement sur
les terres viticoles
Aucun lien : celui-ci ne comprend pas de mesures sur les
aménagements anti érosifs ou anti ruissellement ou limitant l’impact
de ces phénomènes sur les cours d’eau. Le PAR ne renforce pas la
mesure de couvert permanent le long des cours d’eau imposée par
le PAN.
Pas d’incompatibilité
III-3 Baisser et optimiser l’usage des
produits phytopharmaceutiques
Aucun lien direct : celui-ci maintien l’interdiction du PAN de recourir à
une destruction chimique des couverts en interculture (hors TCS). Un
lien indirect peut cependant être noté : l’application de la mesures
du PAR sur le fractionnement des apports azotés tendrait à diminuer
les pressions de maladies sur les cultures et donc les traitements
phytosanitaires associés.
Compatibilité
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
1
Pa
ge5
1
Dispositions Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
III-4 Baisser et optimiser l’usage des
produits fertilisants
Le renforcement de la mesure de couverture des sols en interculture
et le fractionnement/plafonnement des apports azotés amenés par
le PAR correspondent directement à la disposition ci-contre.
Compatibilité
III-5 Limiter l’impact des réseaux viaires et
des zones imperméabilisées
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
III-6
Lutter contre les toxiques prioritaires
essentiellement sur la nappe de Dijon
Sud
Aucun lien : celui-ci ne traite que des intrants azotés.
Pas d’incompatibilité
III-7
Mettre en place des outils
réglementaires et techniques de
protection des puits AEP existants
La mesure du PAR interdisant les retournements de prairies en
périmètres de protection rapprochée des captages AEP assure une
protection contre des fuites potentielles de nitrates à proximité
immédiate de ces derniers.
Compatibilité
III-8 Mettre en conformité et contrôler les
assainissements non collectifs
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
Le règlement du SAGE introduit les 6 règles, dont la portée juridique oblige à ce que le PAR les prennent
en compte, et y soit conforme :
- Règle 1 – Traitement de l’imperméabilisation des sols
- Règle 2 – Protection des Zones Humides
- Règle 3 – Ouvrage hydraulique et continuité écologique
- Règle 4 – Protection des Zones d’Expansion des Crues
- Règle 5 – Volumes prélevables sur le bassin de la Vouge
- Règle 6 – Volumes prélevables sur la nappe de Dijon Sud
Ces règles concernent les projets d’aménagement, les prélèvements en eau et un ensemble de
thématiques sans aucun lien avec les mesures du PAR.
Il n’y a donc pas d’incompatibilité entre le PAR et le règlement du SAGE de la Vouge.
Le PAR apparait donc compatible avec le SAGE de la Vouge, par présence de compatibilité effective
pour certaines dispositions et l’absence d’incompatibilité avec les autres dispositions ou avec le
règlement.
4.5.4 Compatibilité du PAR avec les SAGE : SAGE du bassin versant de l’Ouche
Objectifs du SAGE du bassin versant de l’Ouche
Le périmètre du SAGE correspond au bassin versant topographique de l’Ouche et de ses affluents.
Couvrant une superficie d’environ 916 km2, il concerne 127 communes. Il fait partie du territoire du
bassin Rhône Méditerranée et Corse, et est donc établi en compatibilité avec le SDAGE de ce dernier.
Les éléments présentés ci-dessous sont repris du PAGD et du règlement du SAGE, approuvés le 13
novembre 2013.
5 enjeux ont été retenus :
- Enjeu 1 : Retour durable à l’équilibre quantitatif ;
- Enjeu 2 : Gestion des inondations dans le respect du fonctionnement des milieux ;
- Enjeu 3 : Atteinte du bon état des masses d’eau ;
- Enjeu 4 : Atteinte du bon état écologique des milieux ;
- Enjeu 5 : Organiser l’aménagement du territoire autour de la ressource en eau.
Dans l’analyse, seul l’enjeu 3 a été retenu, les autres enjeux ne présentant pas de lien direct avec le
PAR : pour ces enjeux, soit les enjeux 1,2, 4 et 5, l’absence de lien amène à ce qu’il n’y ait pas
d’incompatibilité entre ceux-ci et le PAR.
Pour l’enjeu 4, un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution des pressions polluantes
amenée par ce dernier aura un impact positif sur les milieux naturels et, par voie de conséquence, sur
la faune et la flore. L’application du PAR devrait donc aider à l’atteinte du bon état écologique.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
2
Pa
ge5
2
L’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000, présentée au chapitre 6, et la conclusion
quant à l’absence d’incidence négative significative confirme cet impact indirect mais positif, du PAR
sur cet enjeu du SAGE.
Les objectifs généraux qui découlent de l’enjeu 3 sont :
- Objectif général 7 : principe de non dégradation lors de l’élaboration de projets ;
- Objectif général 8 : Améliorer la connaissance des impacts des aménagements, des activités
et de l'utilisation de la ressource en eau ou des milieux ;
- Objectif général 9 : Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique,
urbaine, industrielle et agricole ;
- Objectif général 10 : Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses hors pesticides ;
- Objectif général 11 : Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements
- conséquents dans les pratiques actuelles ;
- Objectif général 12 : Engager des actions pour protéger la qualité des ressources AEP;
- Objectif général 13 : Progresser dans la lutte contre les nouvelles pollutions chimiques.
Seuls les objectifs généraux 9 et 12 ont été retenus dans l’analyse. Les autres objectifs, qui concernent
les projets d’aménagements, les substances dangereuses autres que les nitrates ou les phytosanitaires
n’ont, compte-tenu du PAR qui ne traite que des pratiques parcellaires agricoles, pas de lien avec
celui-ci et donc aucune incompatibilité.
L’objectif général 11, qui tend à lutter contre la pollution par les pesticides, n’a pas de lien direct avec
le PAR. Ce dernier n’a pas vocation à modifier les pratiques de traitements phytosanitaires. Cependant,
l’application de la mesures du PAR sur le fractionnement des apports azotés tendrait à diminuer les
pressions de maladies sur les cultures et donc les traitements phytosanitaires associés. Cette mesure
s’avère donc être compatible avec cet objectif général.
Tableau 12. Dispositions du SAGE du bassin versant de l’Ouche liées aux objectifs généraux 9 et
12 (Source l : PAGD de l’Ouche)
Dispositions Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
Ob
jec
tif
gé
né
ral 9
Disposition 33-R : Réduire les
risques de contamination lors
des réhabilitations de
carrières
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
Disposition 34-R/A : Réaliser les
diagnostics d’assainissement
et engager les plans d’action
Disposition 35-R/A : Réduire
les pollutions issues des
grandes infrastructures de
transport
Disposition 36-R : Améliorer
l’efficacité des contrôles et
condamner les atteintes aux
objectifs du SAGE
Aucun lien direct mais rejoint une des propositions d’amélioration du suivi de
ce dernier, par l’amélioration qualitative des contrôles.
Pas d’incompatibilité
Disposition 37-R : Maîtriser les
régularisations administratives
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
Disposition 38-C/A : Ne pas
augmenter les rejets au milieu
voire les réduire
Les objectifs du PAR sont d’améliorer et de préserver les masses d’eau.
L’atteinte de cet objectif passe par des mesures qui ont pour but de limiter
voire de supprimer les rejets en nitrates dans les eaux. L’évaluation du PAR a
montré que cet objectif était atteint. Il pourrait permettre de limiter également
les produits phytosanitaires apportés.
Compatibilité
Disposition 39-A/R : Recenser
les établissements polluants
Aucun lien : le dispositif de suivi du PAR comprend des indicateurs d’état
(qualité de l’eau), de pressions (pratiques agricoles) et de réponse
(application des mesures) qui n’ont pas retenu le recensement des
exploitations agricoles ni l’analyse particulière quant à la pollution qu’elles
génèrent.
Pas d’incompatibilité
Disposition 40-A/R : Recenser
les sites et sols pollués et
prévoir des plans d’action
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
Disposition 41-A/R : Vérifier Le PAR n’intègre pas les missions d’analyses des pratiques mais encadre ces
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
3
Pa
ge5
3
Dispositions Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
l’impact des pratiques
d’élevages et adapter les
plans d’épandage
dernières. Un plan d’épandage sert à établir les modalités d’épandage des
effluents organiques sur un parcellaire donné. Les renforcements du PAR sur les
périodes d’interdiction d’épandage, pour une meilleure adéquation entre les
besoins des cultures et les apports, auront une influence sur celui-ci.
Compatibilité
Disposition 42-A :
Accompagner les éleveurs
dans l’amélioration des
pratiques
Les mesures du PAR tendent à l’amélioration des pratiques (apports
organiques et minéraux, non retournement des prairies en périmètres de
protection rapprochée). La communication qui sera mise en place pour le
présenter contiendra des éléments de justification de ces « bonnes » pratiques,
permettant d’accompagner les agriculteurs à leur prise en compte.
Compatibilité
Disposition 43-R/A : Préserver
et favoriser les fonctions
naturelles des cours d’eau
par une gestion équilibrée de
la végétation rivulaire
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
Ob
jec
tif
gé
né
ral 1
2
Disposition 49-R/A : Mener à
bien les études d’aires
d’alimentation des captages
et mettre en œuvre les plans
d’actions pour la protection
des ressources
La mesure du PAR interdisant les retournements de prairies en périmètres de
protection rapprochée des captages AEP assure une protection contre des
fuites potentielles de nitrates à proximité immédiate de ces derniers. De
manière générale, le PAR a été évalué comme présentant un impact positif
sur les masses d’eau, souterraines en particulier (cf. chapitre 5 effet du PAR).
Compatibilité
Disposition 50-C/A :
Concrétiser la réduction des
nitrates dans les captages
prioritaires
Le PAR n’a pas inscrit de délai particulier dans l’atteinte de ses objectifs, qui ne
sont pas non plus chiffrés. L’objectif du PAR est d’améliorer et de préserver la
ressource.
De manière générale, il est délicat, compte-tenu du temps de réponse entre
des pratiques et la qualité de la masse d’eau souterraine, de quantifier
précisément et de manière prospective l’amélioration de la ressource en eau.
D’un point de vue qualitatif, les mesures du PAR ont été évaluées comme
présentant un impact positif sur les masses d’eau souterraines.
Compatibilité
Le règlement du SAGE introduit les 4 règles suivantes, dont la portée juridique oblige à ce que le PAR les
prennent en compte, et y soit conforme :
- Règle 1 – Répartition des volumes prélevables
- Règle 2 – Stockages en période de hautes eaux
- Règle 3 – Rétention des eaux pluviales
- Règle 4 – Collecte et transfert des eaux pluviales
Ces règles concernent l’aspect quantitatif de la gestion des eaux, ainsi que la gestion des eaux
pluviales, sans aucun lien avec les mesures du PAR.
Il n’y a donc pas d’incompatibilité entre le PAR et le règlement du SAGE de l’Ouche.
Le PAR apparait donc compatible avec le SAGE du bassin versant de l’Ouche, par présence de
compatibilité effective pour certaines dispositions et l’absence d’incompatibilité avec les autres
dispositions ou avec le règlement.
4.5.5 Compatibilité du PAR avec les SAGE : SAGE de l’Armançon
Objectifs du SAGE de l’Armançon
Située en tête du bassin hydrographique Seine Normandie, au nord de la région Bourgogne,
l’Armançon est un affluent rive droite de l’Yonne. Le périmètre du bassin s’étale sur 2 départements
bourguignons, la Côte d’Or et l’Yonne, ainsi que le département de l’Aube, de la région Champagne
Ardenne voisine. Ce SAGE est inclus dans le bassin Seine Normandie, et doit donc être compatible
avec le SDAGE de ce dernier.
Les éléments présentés ci-dessous sont repris du PAGD et du règlement du SAGE, approuvés par arrêté
inter-préfectoral le 6 mai 2013.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
4
Pa
ge5
4
9 orientations fondamentales ont été retenues :
- Orientation 1 : Obtenir l’équilibre durable entre les ressources en eaux souterraines et les besoins ;
- Orientation 2 : Maîtriser les étiages ;
- Orientation 3 : Atteindre une bonne qualité des eaux souterraines ;
- Orientation 4 : Atteindre une bonne qualité écologique des cours d’eau et des milieux associés ;
- Orientation 5 : Maîtriser les inondations ;
- Orientation 6 : Maîtriser le ruissellement ;
- Orientation 7 : Restaurer les fonctionnalités des cours d’eau, des milieux associés et des zones
humides ;
- Orientation 8 : Valoriser le patrimoine écologique, paysager, historique et touristique ;
- Orientation 9 : Clarifier le contexte institutionnel.
Seuls les orientations 3 et 4 ont été retenues dans l’analyse. Les autres orientations, qui concernent les
projets d’aménagements, de la gestion quantitative de la ressource en eau n’ont, compte-tenu du PAR
qui ne traite que des pratiques parcellaires agricoles, pas de lien avec celui-ci et donc aucune
incompatibilité.
Pour l’orientation 7, et son objectif 17 : « restaurer, préserver et valoriser les milieux aquatiques et
humides (cours d’eau et zones humides) », un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution
des pressions polluantes amenée par ce dernier aura un impact positif sur les milieux naturels et, par
voie de conséquence, sur la faune et la flore. L’application du PAR devrait donc aider à l’atteinte du
bon état écologique. L’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000, présentée au
chapitre 6, et la conclusion quant à l’absence d’incidence négative significative confirme cet impact
indirect mais positif, du PAR sur cette orientation du SAGE.
Les 2 orientations retenues ont été déclinées en 5 objectifs dans le cadre du SDAGE :
- Objectif 6 : réduire les apports de matières polluantes ;
- Objectif 7 : lutter contre les mécanismes de transfert des matières polluantes ;
- Objectif 8 : réduire les risques de pollutions accidentelles ;
- Objectif 9 : protéger les ressources pour l’eau potable contre les pollutions diffuses à l’échelle
des bassins d’alimentation des captages ;
- Objectif 10 : développer la prise en compte de la sensibilité du milieu.
Le dernier « étage » de l’application du SAGE correspond aux préconisations, présentées ci-après et
pour lesquelles l’analyse de compatibilité est réalisée.
Tableau 13. Préconisations du SAGE de l’Armançon relatives aux orientations 3 et 4 (Source : PAGD de
l’Armançon)
Préconisations Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
15
Améliorer la connaissance des
substances toxiques dangereuses et
recenser leurs utilisateurs
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
16 Réaliser des programmes d’actions
agricoles adaptés aux enjeux locaux
Le PAR correspond à un programme d’actions à l’échelle régionale.
La concertation, dans le cadre de son élaboration, a néanmoins pris
en compte les particularités locales. Compatibilité
21
Veiller à la formation des agents
techniques territoriaux chargés de
l’assainissement et de l’eau potable
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
23
Etablir et mettre en œuvre un plan de
gestion raisonnée des infrastructures
de transport (autoroutes, routes, voies
ferrées)
25
Améliorer le stockage et la collecte
des déchets toxiques en quantité
dispersée (DTQD)
26
Mener une campagne d’information
et de sensibilisation des utilisateurs et
des vendeurs de pesticides
27
Etudier les impacts des drainages et
prescrire la réalisation de dispositifs
tampons à l’exutoire des réseaux
existants
28 Limiter les volumes et les vitesses de
transfert des eaux pluviales
Aucun lien : celui-ci ne traite pas des questions de rejets d’eaux
pluviales. Pas d’incompatibilité
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
5
Pa
ge5
5
Préconisations Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
30
Identifier les sources potentielles de
risques de pollutions, recenser les
dispositifs de prévention et, le cas
échéant, veiller à la mise en place et
à l’entretien de ces dispositifs
Les mesures du PAR amènent un renforcement des mesures retenues
à l’échelle nationale comme ayant un lien avec la pollution des eaux
par les nitrates : Périodes d’interdiction d’épandages des fertilisants
azotés, équilibre de la fertilisation azotée, couverture des sols en
interculture. Les mesures du PAR n’ont pas été choisies suite à
l’identification des sources de pollution identifiées en Bourgogne,
mais en ce qu’elles permettent de s’assurer que les bonnes pratiques
sont mises en place, en renforçant les contraintes du socle commun
des pratiques autorisées pour l’ensemble des exploitants présents en
zone vulnérable. Compatibilité
31
Cartographier les bassins
d’alimentation de captages (BAC) et
assurer leur préservation dans les
documents d’urbanisme
Aucun lien : cependant, les mesures retenues dans le cadre des ZAR
sont, dans l’idéal, appliquées sur les BAC. Le PAR pourra donc
bénéficier de cette cartographie. Compatibilité
33
Réaliser l’expertise de la capacité
d’auto-épuration des milieux
aquatiques
Aucun lien : celui-ci ne traite que des pratiques parcellaires agricoles
Pas d’incompatibilité
Le règlement du SAGE introduit les 8 règles suivantes, dont la portée juridique oblige à ce que le PAR les
prennent en compte, et y soit conforme :
- Règle 1 – Respecter les débits d’étiage garantissant le bon fonctionnement des milieux
aquatiques ;
- Règle 2 – Encadrer la création des réseaux de drainage ;
- Règle 3 – Maîtriser les impacts quantitatifs et qualitatifs des eaux pluviales ;
- Règle 4 – Préserver la capacité d’auto-épuration des milieux aquatiques ;
- Règle 5 – Préserver les espaces de mobilité fonctionnels des cours d’eau ;
- Règle 6 – Encadrer la création des ouvrages hydrauliques et des aménagements dans le lit
mineur des cours d’eau ;
- Règle 7 – Encadrer la création des plans d’eau ;
- Règle 8 – Encadrer l’extraction des matériaux alluvionnaires.
Ces règles concernent l’aspect quantitatif de la gestion des eaux, les projets d’aménagements
(installations classées soumises à autorisation) ainsi que la gestion des eaux pluviales, sans aucun lien
avec les mesures du PAR.
Il n’y a donc pas d’incompatibilité entre le PAR et le règlement du SAGE de l’Armançon
Le PAR apparait donc compatible avec le SAGE de l’Armançon, par présence de compatibilité
effective pour certaines dispositions et l’absence d’incompatibilité avec les autres dispositions ou avec
le règlement.
4.5.6 Synthèse globale sur la compatibilité du PAR avec les SAGE
Le renforcement de la portée juridique des SAGE oblige à ce que le programme d’actions Directive
Nitrates soit compatible avec ceux-ci.
De par ses objectifs de préservation de la qualité des eaux, le programme d’actions est compatible
avec l’atteinte des objectifs qualitatifs des SAGE.
Ces documents contribuent, par leur volet agricole, à améliorer la qualité des eaux douces, ainsi qu’à
limiter l’eutrophisation. Le volet « assainissement » des SAGE, peut également contribuer à limiter les
pertes d’azote d’origine urbaine et concourir aux objectifs de limitation des teneurs en nitrates du 5ème
programme d’actions régional.
Globalement, l’obligation de compatibilité des SAGE avec la DCE, évaluée lors de l’élaboration de
celui-ci, assure également la compatibilité des SAGE avec le PAR.
Sur la base de l’analyse réalisée pour les SAGE de la Vouge, du bassin versant de l’Ouche et de
l’Armançon, la cohérence entre le PAR et les SAGE est donc réelle.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
6
Pa
ge5
6
4.6 Le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE)
4.6.1 Cadre général
La France s’est engagée, à l’horizon 2020, à :
- réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre
- améliorer de 20% son efficacité énergétique,
- porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale.
Ces objectifs doivent être déclinés au niveau régional en fonction des potentialités des territoires.
Chaque région doit définir sa contribution aux objectifs nationaux en fonction de ses spécificités, à
travers un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE).
La loi Grenelle 2 confie la responsabilité de l’élaboration du SRCAE à l’Etat et au Conseil régional.
L’objectif de ce schéma est de définir les orientations et les objectifs régionaux aux horizons 2020 et
2050 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de maîtrise de la demande
énergétique, de développement des énergies renouvelables, de lutte contre la pollution
atmosphérique et d’adaptation au changement climatique.
Le schéma se fonde sur :
- Un état des lieux/diagnostic sur la question de la qualité de l’air, des énergies renouvelables,
des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation énergétique et de la vulnérabilité
du territoire au changement climatique ;
- Un exercice de prospective aux horizons 2020 et 2050 sur ces différents éléments afin de
déterminer les futurs possibles de la région ;
- La définition d’objectifs et d’orientations découlant des exercices précédents
Le SRCAE fixe ainsi :
- Les orientations permettant d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter,
- Les orientations permettant de prévenir ou de réduire la pollution atmosphérique,
- Les objectifs qualitatifs et quantitatifs à atteindre en matière d’économie d’énergie,
d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables aux horizons 2020
et 2050.
4.6.2 Compatibilité du PAR avec le SRCAE
L’arrêté d’approbation du SRCAE pour la région Bourgogne a été signé le 26 juin 2012.
Les éléments du SRCAE sur l’état des lieux des impacts de l’agriculture sur les composantes
air/climat/énergie sont repris dans le chapitre 3 du présent rapport.
Le SRCAE prévoit, pour limiter les émissions agricoles, de polluants dans l’air ou de GES ou de limitation
de ses consommations énergétiques, des orientations pour lesquelles l’analyse de compatibilité avec le
PAR est réalisée.
Tableau 14. Analyse de la compatibilité du PAR avec le SRCAE
Orientations Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
28
Faire évoluer les pratiques des
exploitants actuels et futurs pour une
meilleure prise en compte des
enjeux du climat, de l'air et de
l'énergie de la santé et de la qualité
des sols
Aucun lien direct avec le PAR : Les enjeux retenus par le PAR sont ceux
liés à la qualité de la ressource en eau.
Pas d’incompatibilité entre le PAR et cette orientation
29
Optimiser les intrants, développer
l’agriculture biologique, les systèmes
de culture innovants et réduire
l'impact des effluents d'élevage
Les règles de fractionnement pour les apports azotés minéraux
imposées par le PAR coïncident avec la volonté d’optimiser ces
apports, en les calant aux besoins réels des cultures. Le renforcement
des périodes d’interdiction d’épandage et de couverture des sols
tendent à réduire l’impact de l’épandage des effluents d’épandage,
en privilégiant des apports sur des couverts ou à des périodes qui
permettent de limiter les risques de pertes de nitrates.
Les légumineuses, autorisées en tant que CIPAN (en mélange
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
7
Pa
ge5
7
Orientations Analyse de la compatibilité du PAR avec le SAGE
uniquement), amènent des reliquats azotés importants, baissant
d’autant les quantités d’azote minéral devant être apporté pour la
culture suivante.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
30
Encourager la sobriété et l'efficacité
énergétique dans les bâtiments
d'élevage, les serres, et sur les
machines agricoles
Pour les consommations énergétiques, le fractionnement des apports
azotés minéraux en zone vulnérable, amène en toute logique à
augmenter le nombre d’interventions sur le parcellaire, pour le poste
fertilisation, et donc les consommations énergétiques associées.
Cet impact pourrait être cependant diminué par la baisse attendue
des traitements phytosanitaires, suite à l’application de cette mesure
de fractionnement des apports azotés : cette mesure limiterait
l’apparition des maladies sur les céréales, et donc les traitements
phytosanitaires associés.
Incompatibilité possible entre le PAR et cette orientation
31
Développer la complémentarité
élevage/culture à l'échelle du
bassin agricole et des exploitations
Pas de lien direct avec le PAR. Le renforcement des périodes
d’interdiction d’épandage peut amener à ce que les éleveurs
recherchent de nouvelles parcelles (pour des exploitations de grandes
cultures ?) pour épandre leurs effluents.
Pas d’incompatibilité à compatibilité limitée entre le PAR et cette
orientation
32
Préserver et développer le bocage
et encourager l'agroforesterie en
s'appuyant sur l'amélioration des
connaissances
Aucun lien avec le PAR
Pas d’incompatibilité entre le PAR et cette orientation
33
Réduire la vulnérabilité des
exploitations agricoles et viticoles
face au changement climatique et
anticiper ses effets
Aucun lien avec le PAR
Pas d’incompatibilité entre le PAR et cette orientation
La compatibilité ou, défaut l’absence d’incompatibilité, est effective entre le PAR et les orientations du
SRCAE. La seule interférence relevée concerne l’augmentation des consommations énergétiques que
pourrait amener le PAR, par l’augmentation des interventions sur le parcellaire.
4.7 Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE)
4.7.1 Cadre général
La loi Grenelle 2 dispose que dans chaque région un schéma régional de cohérence écologique
(SRCE) doit être élaboré d'ici à fin 2012. Il décline les orientations nationales pour la préservation et la
remise en bon état des continuités écologiques. Il vise à préserver, gérer et remettre en bon état les
milieux naturels nécessaires aux continuités écologiques.
Le SRCE est notamment l’outil de mise en œuvre de la trame verte et bleue régionale. Il est élaboré
conjointement par l’État et la Région. Le séminaire de lancement de la démarche d’élaboration du
SRCE s’est tenu dans la région Bourgogne le 30 janvier 2012.
A la date de rédaction du présent rapport, le SRCE est en cours d’élaboration. La définition des
orientations stratégiques est attendue pour début 2014.
4.7.2 Cohérence du PAR avec les trames vertes et bleues
Le PAR, par ses mesures relatives à la couverture des sols, à l’interdiction du retournement des prairies
permanentes en périmètre de protection rapprochée, impliquant une permanence de couverts, a un
impact positif sur les continuités écologiques au sein du parcellaire agricole.
4.8 Programme d’actions national
4.8.1 Cadre général
Le Programme d’actions National (PAN) s’appuie sur la directive 91/676/CEE dite directive nitrates. Suite
à la modification de l’architecture des programmes d’actions à mettre en œuvre en zones vulnérables,
les mesures obligatoires sont définies au niveau national dans le PAN et des programmes d’actions
régionaux (PAR) sont établis en vue de renforcer localement les mesures du programme national.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
8
Pa
ge5
8
4.8.1 Cohérence du PAR avec le PAN
Le PAR est donc en parfaite cohérence avec le PAN puisqu’il a pour rôle d’appuyer et de renforcer
localement le PAN en servant un même objectif. La cohérence entre ces deux programmes est donc
évidente par construction.
4.9 Contrat de projet Etat Région (CPER)
4.9.1 Cadre général
Le précédent contrat de projet Etat Région a été effectif pour la période 2007-2013. Le lancement
d'une nouvelle génération de contrats de plan pour la période 2014-2020 est en cours de préparation.
Cinq orientations prioritaires ont été retenues pour cette nouvelle génération de CPER :
- L’enseignement supérieur et la recherche ;
- L’innovation, les filières d’avenir et l’usine du futur ;
- La couverture du territoire en très haut débit et le développement des usages du numérique ;
- La transition écologique et énergétique ;
- Les mobilités multimodales.
L’objectif de ces contrats est de "renforcer la compétitivité et développer une économie durable au
service de l’emploi, au service de l’égalité des territoires".
Les préfets de régions sont chargés de conduire une phase de concertation avec les régions afin de
définir les priorités régionales dans les différentes thématiques.
La phase de négociation financière sera engagée à partir du printemps 2014.
4.9.2 Cohérence du PAR avec le contrat de projet Etat Région
L’analyse de la cohérence du PAR avec le CPER ne peut se faire à la date de rédaction du présent
rapport, par l’absence d’éléments disponibles sur le CPER prévu pour être appliqué en région
Bourgogne.
Sur la base des 5 orientations prioritaires, une seule semble devoir se rapprocher du PAR, celle relative à
la transition écologique.
L’effet globalement positif du PAR sur les composantes environnementales semble, de ce point de vue,
être en cohérence avec cette orientation.
Un examen précis de cette cohérence devra être conduit lors de l’élaboration du programme
d’actions suivant. Le CPER sera alors connu et appliqué.
4.10 Le schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT)
4.10.1 Cadre général
Le 30 juin 1998, le conseil régional de Bourgogne a engagé l'élaboration de son schéma régional
d'aménagement et de développement du territoire. C'est l'une des missions essentielles que la loi du 4
févier 1995, confirmée par celle du 25 juin 1999, a confiées aux assemblées régionales. Le schéma
retenu a été adopté par l'assemblée plénière le 30 janvier 2000.
Les enjeux et objectifs du SRADDT sont les suivants :
– il fixe les orientations fondamentales à moyen terme, de développement durable du territoire
régional ;
– il veille à la cohérence des projets d’équipement avec la politique de l’Etat et des différentes
collectivités territoriales, (dès lors que ces politiques ont une incidence sur l’aménagement et la
cohésion du territoire régional) ;
– il se substitue au plan de la région.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge5
9
Pa
ge5
9
Le SRADDT de Bourgogne a retenu les 4 objectifs suivants :
– assurer un développement économique qui respecte l’environnement, préserve la cohésion
sociale et garantisse la qualité de vie ;
– répondre à l’attente des jeunes pour favoriser leur maintien ou leur installation en Bourgogne ;
– promouvoir les nouvelles technologies de l’information et de la communication au sein des
entreprises et des établissements d’enseignement et de formation, dans le cadre d’une
politique rénovée d’aménagement du territoire ;
– ouvrir la Bourgogne aux échanges internationaux, assurer son rayonnement, en multipliant les
coopérations avec les pays de l’Europe de l’Ouest comme de l’Est.
La réalisation de ces objectifs passe par les 6 axes d’intervention prioritaires ci-dessous :
1) les déplacements et les transports au service de l’ouverture européenne et de l’aménagement du
territoire,
2) des services à la population pour tous les territoires et tous les Bourguignons,
3) la formation et la recherche au service de l’emploi et du développement économique,
4) la qualité de la vie et de l’environnement au service de l’attractivité de l’image de la Bourgogne,
5) l’ouverture interrégionale et internationale au service de la Bourgogne du “ grand large ”,
6) les politiques des territoires au service de la cohésion et de l’équilibre de la région.
4.10.2 Cohérence du PAR avec le schéma régional d’aménagement et de développement du
territoire
La cohérence du PAR avec le SRADDT s’évalue au regard du 4ème axe d’intervention prioritaire, traitant
de la qualité de l’environnement en Bourgogne.
Cet axe d’intervention repose notamment sur « la gestion, la préservation et la mise en valeur des
ressources naturelles ».
En ce sens, les attendus du PAR, en termes d’amélioration de l’environnement et de la qualité des
masses d’eau en particulier, sont bien cohérents avec cette volonté régionale affichée dans le SRADDT.
Les mesures du PAR, qui amènent à une optimisation des engrais épandus (par le fractionnement
notamment) et une diminution de ceux-ci (plafonnement des apports) sont en totale cohérence avec
l’objectif cité en page 90 du SRADDT :
« Cet objectif (de concilier la rentabilité économique des exploitations avec la préservation des milieux
naturels, des paysages, des sols et de la qualité des eaux) doit notamment se concrétiser par la
réduction et une meilleure utilisation des quantités d’engrais et de produits phytosanitaires et la
valorisation du potentiel biologique des sols. »
Le PAR est donc bien cohérent et compatible avec le SRADDT.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
0
Pa
ge6
0
4.11 Le projet de charte du parc naturel régional du Morvan
4.11.1 Cadre général
Le parc naturel régional du Morvan est un parc naturel régional (PNR) français situé dans le massif du
Morvan, au cœur de la région Bourgogne. Créé en 1970, il regroupe 117 communes adhérentes.
Figure 3. Périmètre du PNR du Morvan
Le projet de charte, pour la période 2008-2019, est daté du 27 avril 2007 et comprend notamment 3
orientations stratégiques, 8 axes et 36 mesures.
4.11.2 Compatibilité du PAR avec le projet de charte du PNR du Morvan
Le projet de charte comprend notamment l’orientation stratégique 1 : Agir pour les patrimoines
culturels et naturels et son axe 1 : Gérer plus activement les patrimoines naturels et préserver la
biodiversité. Les autres orientations et axes ne présentent pas de lien suffisant avec le PAR pour en
justifier l’analyse de compatibilité.
L’analyse de la compatibilité du PAR avec le projet de charte du PNR du Morvan est réalisée pour les 6
mesures contenues dans l’axe évoqué précédemment.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
1
Pa
ge6
1
Tableau 15. Analyse de la compatibilité entre le PAR et le projet de charte du Morvan
Mesures de l’orientation 1 / Axe 1 Analyse de la compatibilité avec le PAR
Poursuivre et amplifier les démarches
de connaissance et de recherche
appliquée
Aucun lien avec le PAR
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Veiller à la cohérence
environnementale des
aménagements
Aucun lien avec le PAR : il ne concerne pas les aménagements existants
ou en projet. Ses mesures encadrent uniquement les pratiques parcellaires
agricoles.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Protéger et gérer les espaces naturels
et les espèces remarquables
Le PAR n’a pas de lien direct avec cette orientation, hors la protection des
masses d’eau souterraines et superficielles.
Cependant, un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution
des pressions polluantes amenée par ce dernier aura un impact positif sur
les milieux naturels et, par voie de conséquence, sur la faune et la flore.
L’application du PAR devrait donc aider à protéger la biodiversité du
territoire. Enfin, l’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000,
présentée au chapitre 6, et la conclusion quant à l’absence d’incidence
négative significative confirme cette cohérence entre les mesures du PAR
et cet objectif.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
Réaliser des opérations exemplaires et
expérimentales, à vocation
démonstrative
Aucun lien avec le PAR
Pas d’incompatibilité avec le PAR
S’engager dans une stratégie de
préservation et de gestion des
patrimoines naturels au quotidien
Aucun lien avec le PAR
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Préserver la qualité du milieu
aquatique et des ressources en eau
L’article 1 du PAR défini l’objet de celui-ci « Le présent arrêté fixe les
mesures nécessaires à une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une
gestion adaptée des terres agricoles, en vue de limiter les fuites de nitrates
à un niveau compatible avec les objectifs de restauration et de
préservation de la qualité des eaux souterraines, des eaux douces
superficielles et des eaux des estuaires, des eaux côtières et marines
spécifiques à chaque zone vulnérable ou partie de zone vulnérable de la
région Bourgogne. »
L’analyse des effets du PAR, présentée au chapitre 5, confirme que les
mesures retenues répondent à l’objectif, par les impacts positifs attendus
sur les fuites de nitrates. De manière générale, l’impact positif sur la
ressource en eau est retenu, notamment par la baisse des traitements
phytosanitaires pouvant être occasionnée par le fractionnement des
apports azotés minéraux.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
La compatibilité entre le PAR et le projet de charte du PNR du Morvan, par la compatibilité sur certains
points et l’absence d’incompatibilité relevée sur les autres, est donc effective.
4.12 Zones sensibles à l’eutrophisation
4.12.1 Cadre général
Une zone sensible est définie comme un bassin dont les masses d'eau significatives sont
particulièrement sensibles aux pollutions. Il s'agit notamment de celles qui sont sujet à
l'eutrophisation et/ou celles dont les rejets de phosphore, d'azote doivent être réduits. Les cartes des
zones sensibles ont été arrêtées par le Ministre chargé de l'environnement et sont actualisées au moins
tous les 4 ans dans les conditions prévues pour leur élaboration.
En application de la directive CEE eaux résiduaires urbaines du 21 mai 1991 (ERU), la Bourgogne est
intégralement classée en zone sensible du fait de la sensibilité des milieux récepteurs à l’eutrophisation.
4.12.2 Cohérence du PAR avec les zones sensibles
L'objectif de réduction de la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole suffit à conclure que
les mesures du PAR sont cohérentes avec les dispositions relatives aux zones sensibles. Par ailleurs,
l’impact des mesures sur l’eutrophisation est évalué dans le présent rapport et rend compte d’un
impact globalement positif.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
2
Pa
ge6
2
4.13 La Politique Agricole Commune et les actions incitatives financées dans le cadre du Plan de
Développement Rural Hexagonal : articulation du PAR avec les 2 piliers de la PAC
4.13.1 Conditionnalité des aides PAC et articulation avec le programme d’actions régional
Contenu au regard de la protection de la ressource en eau
Les aides directes de la Politique Agricole Commune (PAC) sont conditionnées au respect de certaines
exigences réglementaires, dont celles de la directive nitrates et des Bonnes Conditions Agricoles et
Environnementales (BCAE).
Ces exigences sont les suivantes :
- Pour les exploitations situées en zone vulnérable, le respect des exigences réglementaires
relatives à la « protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources
agricoles » (domaine « Environnement » de la conditionnalité), c'est à dire le respect des
programmes d'actions de la directive nitrates en vigueur ;
- Pour l’ensemble des exploitations percevant des aides PAC : Le respect des BCAE, qui imposent
notamment depuis 2010 la mise en place de bandes tampons le long des cours d’eau et le
maintien d’une surface de référence en herbe, deux exigences qui concourent en partie à
améliorer la qualité de l’eau :
o Les bandes tampons (ou végétalisées) doivent mesurer 5 mètres de large à partir du
bord du cours d’eau et ne faire l’objet d’aucune fertilisation et d’aucun traitement
phytosanitaire. Le couvert doit être permanent et couvrant. Sont interdits les friches,
espèces invasives et miscanthus. L'implantation de légumineuses « pures » est interdite
mais leur maintien est autorisé ;
o Les prairies permanentes doivent être maintenues et aucun retournement n’est
possible. Au niveau de chaque exploitation, la surface déterminée en 2010 fait office
de référence. Un retournement total de prairie permanente est sanctionné par une
réduction de 20% des aides au titre de l’année du contrôle et de 3% en cas de
retournement partiel ;
o Les prairies temporaires de plus 5 ans sont également concernées : le retournement est
possible à hauteur de 50% de la surface de référence déterminée en 2010. En cas de
non-respect de cette exigence, une réduction des aides soumises à la conditionnalité
est appliquée (1% ou 3% de réduction suivant le degré de retournement).
Modalités de contrôle de la conditionnalité
Les contrôles conditionnalité PAC sont décrits dans les fiches « conditionnalité – Domaine
environnement » établies par le ministère de l’agriculture. Ces contrôles portent sur les points de
contrôle présentés dans le tableau suivant.
Tableau 16. Détail des contrôles au titre de la conditionnalités des aides PAC en lien avec le respect
de la Directive Nitrates
Points de contrôle Intitulé Nature du contrôle
Points de contrôles spécifiques à la Directive Nitrates
Protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles
Point de contrôle
n°1
Existence d’un plan prévisionnel de fertilisation azotée et
d’un cahier d’enregistrement des pratiques
d’épandage
Contrôle documentaire sur la
présence des documents et leur mise
à jour
Point de contrôle
n°2
Respect du plafond annuel de 170 kg d’azote contenu
dans les effluents d’élevage épandus par hectare de
Surface Potentiellement Epandable (SPE) puis, à partir
de septembre 2012, par hectare de Surface Agricole
Utile (SAU)
Contrôle avec calcul de l’azote
organique (sur la base du cheptel et
des transferts d’effluents entrants et
sortants) et prise en compte de la
SPE (puis de la SAU)
Point de contrôle
n°3
Respect des périodes pendant lesquelles l’épandage
est interdit
Contrôle documentaire réalisé sur la
base du cahier d’enregistrement
Point de contrôle
n°4
Épandage des effluents d’élevage dans le respect des
distances par rapport aux points d’eau de surface
Contrôle documentaire sur la base
du plan d’épandage
Point de contrôle
n°5
Présence de capacités de stockage des effluents
suffisantes et d’installations étanches et respect de la
réglementation ICPE
Contrôle visuel pour l’étanchéité des
stockages, Contrôle documentaire
ou par calcul pour les capacités
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
3
Pa
ge6
3
Points de contrôle Intitulé Nature du contrôle
Point de contrôle
n°6
Implantation d’une couverture automnale et hivernale
sur toutes les parcelles situées en zone d’action
complémentaire (ZAC)
La région Bourgogne ne présente
pas de ZAC sur son territoire et n’est
donc pas concernée par ce
contrôle
Point de contrôle
n°7
Remise de la déclaration annuelle de flux d'azote, dans
les bassins connaissant d'importantes marées vertes
La région Bourgogne n’est pas
concernée
Point de contrôle non spécifique Directive Nitrates mais concernant une mesure du 4ème PAD
Protection des eaux souterraines contre la pollution causée par des substances dangereuses
Point de contrôle
n°2
Respect des distances de stockage et d'épandage des
effluents d'élevage par rapport aux points d’eau
souterraine pour les exploitations soumises à la
réglementation ICPE
Distances d’épandage vérifiées sur
la base du plan d'épandage,
Distances de stockage vérifiées sur le
terrain
Ces contrôles restent donc essentiellement administratifs, sur la base documentaire, et ne permettent
donc pas de rendre de l’application de l’ensemble des mesures du programme d’actions : le
raisonnement de la fertilisation azotée, le respect des conditions particulières d’épandage (selon l’état
de la parcelle), la couverture hivernale des sols et l’implantation de bandes enherbées le long des
cours d’eau n’y sont pas traités.
Ces contrôles sont réalisés par les DDCSPP lorsqu’il s’agit d’ICPE et par les DDT pour les autres des
exploitations. Ils sont réalisés sur 1% des exploitations situées en zone vulnérable.
A partir de 2013, 2 nouveaux points sont inclus dans les contrôles conditionnalité :
- Le premier point de contrôle concerne l'équilibre de la fertilisation azotée. Dans le Plan
Prévisionnel de Fertilité (PPF), les doses prévues d'azote doivent être calculées à partir
d'objectifs de rendement basés sur un référentiel régional. Concrètement, lors d'un contrôle,
l'apport d'azote réalisé et inscrit dans le cahier d'épandage sera comparé au prévisionnel du
PPF. Si l'apport est supérieur au prévisionnel, il faudra pouvoir le justifier ;
- Le deuxième point de contrôle concerne les analyses de sol. Chaque exploitant en zone
vulnérable doit réaliser au moins une analyse de sol (reliquat en sortie d'hiver, teneur en matière
organique, ...). En 2013, les résultats doivent être présentés le jour du contrôle terrain ou dans un
délai d'un mois.
Modalités de contrôle des BCAE
Les contrôles BCAE sont décrits dans les fiches « conditionnalité – Domaine BCAE » établies par le
ministère de l’agriculture.
Ces contrôles sont réalisés par l’Agence de Services et de Paiement (ASP), qui contrôle donc
notamment le respect des règles de retournement des prairies et l’implantation des bandes enherbées
le long des cours d’eau.
L’ASP contrôle ainsi :
- Pour les bandes tampons :
o Leur présence le long des cours d’eau BCAE;
o Le respect de la largeur minimale de 5 mètres ;
o L’absence d’entretien ;
- Pour le retournement des prairies :
o Maintien des prairies permanentes ;
o Retournement dans la limite de 50 % des prairies temporaires.
Ces contrôles sont exhaustifs et permettent de rendre compte objectivement du respect des mesures.
Eléments justifiant de la cohérence avec le programme d’actions régional
Concernant les contrôles conditionnalité, ils permettent d’évaluer, pour partie seulement et parfois de
manière imparfaite, l’application du PAR, agissant en cela comme moyen de pression, de motivation
supplémentaire à sa bonne application.
Enfin, le respect des modalités de retournement des prairies a un impact sur la gestion de la fertilisation
azotée et la qualité de l’eau. En effet, les prairies constituent un stock important d’azote sous forme
organique. Le retournement de prairies âgées génère une minéralisation très importante, pour certaines
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
4
Pa
ge6
4
années supérieure à 100 kg N/ha/an, facteur de risque pour une lixiviation des nitrates si la fertilisation
des cultures qui suivent le retournement n’est pas correctement raisonnée.
En conclusion, plusieurs exigences de la conditionnalité de la PAC contribuent à favoriser l’application
du programme d’actions, d’autres vont dans le sens voulu par la directive nitrates en contribuant à
l’amélioration de la qualité de l’eau.
Eléments justifiant d’une possible incompatibilité entre la PAC et le PAR
La PAC peut avoir un impact négatif sur l’évolution des successions culturales, en favorisant, à travers
les montants aidés, le développement des grandes cultures au détriment des prairies par exemple. Le
découplage partiel des aides du 1er pilier de la PAC, a pu atténuer cet effet pervers avec la
réorientation d’aide en faveur des exploitations herbagères par la mise en place de « DPU herbe ».
Les mesures prises par le programme d’actions régional seront insuffisantes pour atteindre les objectifs
de la DCE notamment si la PAC conduit à l’avenir à des évolutions augmentant les risques de perte
d’azote, en favorisant par exemple les grandes cultures, compte-tenu de son influence sur l’avenir des
productions agricoles.
Remarque : Le fait que des mesures soient inscrites dans les programmes d’action nitrates, et déjà
présentes parmi les exigences formulées au titre de la conditionnalité des aides de la PAC, permet de
garantir leur pérennité en zones vulnérables.
4.13.2 2ème pilier de la PAC et articulation avec le programme d’actions régional
Le 2nd pilier de la PAC prévoit des actions incitatives financées dans le cadre du Plan de
Développement Rural Hexagonal 2014-2020 (PDRH). Ce plan n’est pas encore finalisé en date de
réalisation du présent rapport, et ne peut être analysé en comparaison du PAR.
Cependant, le précédent Plan, qui s’est achevé en 2013 permet de rendre compte de la cohérence
avec le PAR.
Les dispositifs financiers du PDRH, présentés ci-après, sont cohérents avec le PAR car pouvant améliorer
les pratiques présentant des risques de pollutions par les nitrates :
- le Plan Végétal Environnement (PVE) : Finance, entre autre, du matériel permettant une
meilleure maîtrise des apports azotés et l’achat d’outils d’aide à la décision pour la fertilisation
azotée ;
- le Plan de Modernisation des Bâtiments d’élevage (PMBE) : Peut permettre, suivant la nature
des travaux de modernisation, d’améliorer la maitrise des effluents sur site et la mise en
conformité des capacités de stockage ;
- les mesures agro-environnementales (MAE) régionalisées : Aide la conversion et le maintien en
agriculture biologique, valorise les prairies par la prime herbagère agro-environnementale ;
- les mesures agro-environnementales territorialisées (MAET) : Mesures de réduction des apports
de fertilisants azotés, mesures de maintien ou d’implantation de surfaces en herbe ou de
gestion des prairies dans le cadre de la protection de captages.
4.14 Directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine
4.14.1 Cadre général
La directive 98/83/CE du 3 novembre 1998 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation
humaine constitue le cadre réglementaire européen en matière d’eau potable. Cette directive
s’applique à l’ensemble des eaux destinées à la consommation humaine, à l’exception des eaux
minérales naturelles et des eaux médicinales. Elle concerne notamment les eaux fournies par un réseau
de distribution public ou privé et les eaux conditionnées. Elle fixe des exigences de qualité que chaque
État-Membre doit respecter a minima.
L'arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux
destinées à la consommation humaine fixe une limite de qualité à 50 mg de nitrate/l dans les eaux
distribuées. En outre, la somme de la concentration en nitrates divisée par 50 et de celle en nitrites
divisée par 3 doit rester inférieure à 1.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
5
Pa
ge6
5
La limite de qualité en eaux brutes destinée à la fabrication d'eau potable est fixée à 100 mg de
nitrate/l en eaux souterraines et à 50 mg de nitrate/l en eaux superficielles.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fixé en 1962 une valeur guide à 25 mg de nitrate/l dans les
eaux douces superficielles, valeur à considérer comme un seuil d’alerte de nature à influencer la filière
de potabilisation des eaux. Cette valeur, existante dans la directive 80/778/CE comme valeur guide
jugée satisfaisante si elle est atteinte, n'a pas été reprise dans la directive en vigueur aujourd'hui.
4.14.2 Cohérence du PAR avec la directive relative à la qualité des eaux destinées à la
consommation humaine
Par les impacts positifs sur les teneurs en nitrates, notamment des eaux souterraines, et des autres
critères de qualité de la ressource en eau (phytosanitaires, matières phosphorées, matières en
suspension), le PAR est cohérent avec cette directive.
4.15 Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA)
4.15.1 Cadre général
Les plans de protection de l’atmosphère (PPA) définissent les objectifs et les mesures, réglementaires ou
portées par les acteurs locaux, permettant de ramener, à l’intérieur des agglomérations de plus de 250
000 habitants et des zones où les valeurs limites réglementaires sont dépassées ou risquent de l’être, les
concentrations en polluants atmosphériques à un niveau inférieur aux valeurs limites réglementaires.
Les mesures des PPA concernent tous les secteurs émetteurs de polluants atmosphériques, et donc
notamment l’agriculture.
En région Bourgogne, aucun PPA n’a été validé à ce jour. Cependant, pour les agglomérations de Dijon
et de Châlon sur Saône, un PPA est en cours d’élaboration.
4.15.2 Cohérence du PAR avec les PPA
La cohérence du PAR avec les plans de protection de l’atmosphère peut être évaluée à plusieurs
niveaux :
- Arguments en faveur de la cohérence entre le PAR le PPA :
o Le PAR permet de limiter les émissions de polluant atmosphérique (protoxyde d’azote,
ammoniac) : par la réduction possible des doses de fertilisants apportés, suite
notamment à l’application des règles de plafonnement des apports d’azote. Par
ailleurs, la baisse des traitements phytosanitaires peut également en limiter le rejet de
molécules dans l’atmosphère ;
o Le PAR permet la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) : les mesures du
PAR amènent à une réduction des apports minéraux, dont la production est
génératrice de GES.
- Arguments en faveur d’une incohérence entre le PAR le PPA :
o Le PAR peut amener à une augmentation des interventions sur les parcelles,
consommatrices de gasoil et génératrices de GES
Globalement, le PAR reste compatible avec les projets de PPA de Bourgogne. Une incompatibilité
apparait néanmoins, dans les possibles augmentations d’interventions engendrées par le PAR, amenant
une augmentation des consommations en carburant et un dégagement accru de GES. Le bilan du PAR
quant aux émissions de GES reste cependant positif, avec une diminution globale de ces émissions (cf.
chapitre 5).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
6
Pa
ge6
6
4.16 Zone soumise à Contrainte Environnementale
4.16.1 Cadre général
Le dispositif de protection des zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) est issu de
l’article 21 de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Dans le cadre d’une
politique globale de reconquête de la qualité de la ressource, cet outil vient en complément du
dispositif des périmètres de protection, afin de lutter plus spécifiquement contre les pollutions diffuses
d’origine agricole.
La désignation d’un captage d’eau potable en ZSCE justifie l'élaboration et la mise en œuvre d'un
programme d’actions agricoles basé sur des mesures définies dans le code rural d'application d'abord
volontaire et qui peuvent ensuite devenir réglementaires. Ce dispositif de protection est en priorité celui
qui est appliqué pour les ouvrages classés au titre du Grenelle de l'environnement.
4.16.2 Cohérence du PAR avec les ZSCE
Si la cohérence sur les objectifs est présente, dans le sens du travail de restauration de la qualité de la
ressource en eau, celle des moyens n’est pas « naturelle » et nécessite une réflexion afin de ne pas
casser les dynamiques locales qui ont pu naitre des programmes d’actions.
En effet, le programme d’actions ZSCE repose, dans un premier temps, sur le volontariat des exploitants,
leur participation à l’élaboration de ce plan. Le PAR, qui vient a posteriori, peut les remettre en cause,
notamment avec la mise en place de mesures renforcées qui pourraient déboucher sur la suppression
des aides financières accordées dans le cadre du programme volontaire ZSCE et notamment la perte
du bénéfice des MAEt..
Ce risque est limité ici car la seule mesure retenue en ZAR interdit le recours aux repousses en tant que
couverture en interculture longue. Cette mesure seule ne peut « casser » une dynamique locale et
entraver les actions déjà mises en place.
Par ailleurs, la mesure adoptée pour les ZAR a été choisie en prenant compte notamment des actions
existantes sur ces zones (bassins d’alimentation de captages ou, à défaut, périmètres de protection),
de manière à ne pas pénaliser ces dispositifs mais bien d'introduire un aspect supplémentaire.
Le PAR maintient donc une cohérence avec les ZSCE par l'ajout d'une mesure spécifique à la
problématique "nitrates" sur des territoires en partie déjà engagés dans des démarches de protection
renforcée.
4.17 Plan régional d’agriculture durable (PRAD)
4.17.1 Cadre général
La mise en place du PRAD découle de l’application de la loi de modernisation de l’agriculture et de la
pêche du 27 juillet 2010 : le plan fixe les grandes orientations de la politique agricole, agro-alimentaire
et agro-industrielle de l’Etat dans la région en tenant compte des spécificités des territoires, et
notamment des enjeux environnementaux. Il est élaboré pour une durée de 7 ans.
Le PRAD de Bourgogne a été approuvé par arrêté préfectoral le 27 août 2013. Il a retenu 20 grands
objectifs, répartis en 4 grands axes :
- Axe 1 : Performance, emploi et transmission des exploitations
- Axe 2 : Facteur humain, dynamiques contextuelles et adaptation de l'agriculture
- Axe 3 : L'agriculture et les agriculteurs dans les territoires
- Axe 4 : Filières, débouchés et valorisation des produits
Parmi les 20 objectifs identifiés, certains n’ont aucun lien avec le PAR et ne sont pas repris.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
7
Pa
ge6
7
4.17.2 Compatibilité du PAR avec le PRAD
Compatibilité globale : critères de choix dans l’élaboration du PAR
Les modalités de concertation permettant d’aboutir au texte du PAR, en associant notamment la
profession agricole et les associations environnementales, ont permis d’intégrer les composantes
environnementales, économiques et sociales, dans les mesures retenues. Les critères de choix de ces
dernières ont en effet intégré a minima ces 3 composantes, en veillant à ce qu’aucune ne soit lésée.
Compatibilité particulière aux objectifs du PRAD
Le tableau ci-dessous reprend les 2 objectifs (parmi les 20 du PRAD) ayant un lien avec le PAR et
présente les éléments d’analyse sur leur compatibilité réciproque. Les autres objectifs correspondent en
effet aux composantes économiques et sociales de l’agriculture ou à la gestion quantitative de la
ressource en eau, en dehors de l'objet du PAR.
Tableau 17. Compatibilité du PAR avec le PRAD
Objectifs du PRAD
analysés Analyse de la compatibilité avec le PAR
Axe 1
Concourir à la
qualité de la
ressource en eau
Il s’agit de l’objectif du PAR, à savoir concourir à la qualité de la ressource en eau,
souterraine et superficielle, pour le paramètres nitrates.
L’analyse des effets du PAR sur les autres composantes environnementales indique
également que le PAR présente un impact global positif sur la qualité de la ressource
en eau (cf. chapitre 5). Compatibilité du PAR avec cet objectif
Axe 3
Respecter la
biodiversité et le
patrimoine
commun grâce
à l’activité
agricole
Un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution des pressions polluantes
amenée par ce dernier aura un impact positif sur les milieux naturels et, par voie de
conséquence, sur la faune et la flore. L’application du PAR devrait donc conduire au
respect de la biodiversité. L’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000,
présentée au chapitre 6, et la conclusion quant à l’absence d’incidence négative
significative confirme cet impact indirect mais positif, du PAR sur cet enjeu du PRAD.
Compatibilité du PAR avec cet objectif
La compatibilité du PAR avec le PRAD est donc effective.
4.18 Projet régional de santé : Plan stratégique régional de santé (PSRS) et schéma régional de
prévention
4.18.1 Cadre général
Le développement de la prévention notamment en réponse aux risques environnementaux est une des
orientations du PSRS déclinée dans le schéma régional de prévention, avec parmi les priorités
régionales, la distribution à la population d'une eau saine issue de ressources protégées.
4.18.2 Cohérence du PAR avec le Projet régional de santé
Le classement des zones vulnérables est basé sur la qualité de l’eau, sur sa teneur en nitrates. Les
objectifs du PAR sont notamment la restauration et la préservation de la qualité des eaux, pour ce
critère. L’objectif ici est que l’ensemble des masses d’eau de la région respecte le seuil de potabilité,
en cohérence avec le projet régional de santé.
Les actions de prévention du projet régional de santé peuvent être utiles à la mise en œuvre du
programme d’actions, en favorisant la prise de conscience par les exploitants agricoles des impacts
occasionnés par leurs pratiques sur la santé humaine.
4.19 Plan régional Santé Environnement (PRSE)
4.19.1 Cadre général
Réduire les émissions de substances véhiculées par l'eau, sources de risques pour la santé, et protéger
les ressources destinées à l'alimentation en eau potable sont 2 des 13 axes du PRSE.
4.19.2 Cohérence du PAR avec le PRSE
Les mesures du PAR permettent a priori de réduire les quantités de nitrates présentes dans l’eau. Par
ailleurs, des effets secondaires positifs sont également à mettre au crédit de ces mesures : diminution
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
8
Pa
ge6
8
des molécules phytosanitaires, du phosphore ou des matières en suspension, limitation du ruissellement
par la couverture des sols.
De même, le respect des périodes d’épandage peut permettre d’éviter une pollution des eaux par les
effluents organiques, d’origine azotée mais également bactérienne. L’émission de substances dans
l’eau par l’agriculture tendrait donc à diminuer grâce au PAR, qui est de fait cohérent avec les
objectifs du PRSE.
4.20 Documents d’urbanisme : Schéma de cohérence territoriale, SCOT
4.20.1 Cadre général
Le SCOT est un document d'urbanisme qui détermine, à l'échelle de plusieurs communes
ou groupements de communes, un projet de territoire visant à mettre en cohérence l'ensemble des
politiques sectorielles notamment en matière d'urbanisme, d'habitat, de déplacements et
d'équipements commerciaux, dans un environnement préservé et valorisé.
Il a été instauré par la loi SRU (Solidarité renouvellement urbain) du 13 décembre 2000.
La loi Grenelle 2 renforce les objectifs des SCOT : ils doivent ainsi contribuer à réduire la consommation
d'espace (lutter contre la périurbanisation), à préserver les espaces affectés aux activités agricoles ou
forestières, à équilibrer la répartition territoriale des commerces et services, à améliorer
les performances énergétiques, à diminuer les obligations de déplacement, réduire les émissions de gaz
à effet de serre et à renforcer la préservation de la biodiversité et des écosystèmes, notamment via la
préservation et la remise en bon état des continuités écologiques.
Le SCOT comprend au minimum trois documents :
- Le « rapport de présentation » explique, en s'appuyant sur un diagnostic incluant une part de
prospective, les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement
durables et le document d'orientation et d'objectifs ;
- Le « projet d'aménagement et de développement durable » (PADD) est un document
obligatoire dans lequel l'EPCI7 exprime de quelle manière il souhaite voir évoluer son territoire
dans le respect des principes de développement durable. Il fixe les objectifs des politiques
publiques d'urbanisme, (…), de protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles
et forestiers et des paysages, de préservation des ressources naturelles, de lutte contre
l'étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques ;
- Le « document d’orientation et d'objectifs » (DOO) ou « Document d’Orientations générales
« (DOG) est la mise en œuvre du PADD.
Les SCOT doivent prendre en compte :
- les programmes d'équipement de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements et
services publics ;
- les schémas régionaux de cohérence écologique et les plans climat-énergie territoriaux
lorsqu'ils existent ;
Les SCOT doivent être compatibles avec :
- les directives de protection et de mise en valeur des paysages ;
- les chartes des parcs naturels régionaux et des parcs nationaux ;
- les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs
de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de
gestion des eaux ;
- les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux ;
- Lorsqu'il est présent et approuvé, le plan de gestion des risques d'inondation ;
L’état d’avancement, en février 2013, des SCOT pour la région Bourgogne est présenté sur la carte
suivante.
Figure 4. Etat d’avancement des SCOT en région Bourgogne, au 18/02/2013 (source : DREAL)
7 Établissement public de coopération intercommunale
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge6
9
Pa
ge6
9
L’analyse de la cohérence entre le PAR et les SCOT est réalisée sur :
- Les SCOT approuvés :
o Du Dijonnais ;
o De Loire et Nohain (Cosne-cours-sur-Loire) ;
- Les SCOT pour lesquels l’autorité environnementale a formulé son avis :
o Du Grand Nevers ;
o De Beaune – Nuits-St-Georges ;
o Du Pays Charolais-Brionnais.
Le SCOT de la communauté de communes « Entre Saône et Grosne », regroupant 16 communes, a été
approuvé le 16 avril 2004 et aurait donc pu être analysé.
Cependant, depuis le 27 septembre 2012, la communauté de communes « Entre Saône et Grosne » fait
partie du périmètre du SCOT du Chalonnais nouvellement créé. Lorsque celui-ci deviendra opposable,
le SCOT « Entre Saône et Grosne » disparaitra. Par ailleurs, les documents du SCOT (PADD et DOO) ne
sont pas disponibles sur le site de la collectivité.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
0
Pa
ge7
0
4.20.2 Compatibilité du PAR avec le SCOT du Dijonnais
Contenu du SCOT
Le contexte des pressions sur la ressource en eau est le suivant :
- 7 % des captages à concentration moyenne en nitrates supérieure à 50 mg/l, 26 % entre 30 et
50 mg/l ;
- 12 % des captages à concentration moyenne en pesticides supérieure à 0,1 µg/l (limite de
qualité) ;
- 32 % des captages à turbidité moyenne supérieure à 0,5 NTU (limite de qualité).
Le périmètre du SCOT dijonnais est intégralement localisé en zone vulnérable.
Les 3 grands enjeux retenus par le SCOT Dijonnais sont les suivants :
- Faire face aux mutations économiques ;
- Faire face aux évolutions démographiques et sociales ;
- Faire face aux défis environnementaux.
Ces enjeux retenus dans le PADD sont retranscrits en 3 axes de mise en œuvre dans le DOG, eux-
mêmes divisés en objectifs :
- Axe 1 : renforcer l’armature paysagère et préserver les ressources naturelles :
o 1er objectif : Maintenir la biodiversité et l’identité paysagère du territoire du SCoT du
Dijonnais ;
o 2ème objectif : Agir sur la qualité de vie au quotidien ;
o 3ème objectif : Economiser les ressources ;
- Axe 2 : Articuler déplacements et urbanisation ;
o 1er objectif : Renforcer et développer la place des transports collectifs ;
o 2ème objectif : Assurer une place pour les modes doux afin qu’ils deviennent une réelle
alternative à l’ « automobilité » ;
o 3ème objectif : Renforcer le lien entre urbanisme et déplacements ;
- Axe 3 : Renouveler l’attractivité du territoire du SCoT du Dijonnais afin de lui donner une
nouvelle ambition :
o 1er objectif : Accueillir les habitants d’aujourd’hui et de demain ;
o 2ème objectif : Consolider une identité et une attractivité économiques en utilisant les
atouts du territoire.
L’analyse de compatibilité du PAR avec le SCOT est réalisée uniquement sur les 1er et 2ème objectifs du
1er axe. Les autres axes/objectifs ne présentent pas de lien suffisamment étroit avec le PAR pour en
justifier l’analyse.
Tableau 18. Analyse de la compatibilité entre le PAR et le SCOT du Dijonnais
Orientations axe 1 Analyse de la compatibilité avec le PAR
1er objectif
Préserver et conforter les espaces
susceptibles d’accueillir des écosystèmes
remarquables au sein des PLU
Aucun lien avec le PAR – le PAR ne contient pas de mesures en lien avec
des documents d’urbanismes, le PLU en particulier
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Identifier les espaces de référence pour la
prise en compte des motifs paysagers du
territoire
Parmi les préconisations : Préserver et
valoriser les grandes zones agricoles
Aucun lien direct avec le PAR – cependant, le PAR a pris notamment en
compte, dans son élaboration, les critères économiques et sociaux, de
son applicabilité par les agriculteurs : en ce sens, il prend en compte la
préservation de l’activité agricole, préalable à la préservation de ces
espaces.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Renforcer les liaisons naturelles en
favorisant la mise en œuvre des coupures
d’urbanisation et de corridors verts et bleue
Aucun lien direct avec le PAR – le PAR n’a pas renforcé la mesure
existante amenée par le PAN, obligeant à implanter un couvert
permanent, non traité et non fertilisé, le long de cours d’eau. Cette
mesure permet de créer des espaces sur lesquels la faune et la flore
peuvent se développer et qui peuvent, par le maillage continu qu’elles
créent le long des cours d’eau, devenir des corridors écologiques pour
certaines espèces.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Préserver et valoriser le patrimoine bâti
Aucun lien avec le PAR – les mesures du PAR ne concernent que les
pratiques parcellaires agricoles.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
1
Pa
ge7
1
Orientations axe 1 Analyse de la compatibilité avec le PAR
Limiter et encadrer certains types
d’occupation des sols (implantations des
Habitations Légères de Loisirs, gravières…)
Aucun lien avec le PAR – les mesures du PAR ne concernent que les
pratiques parcellaires agricoles : ne concerne notamment pas les projets
d’aménagement, de construction.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
2ème objectif
Maîtriser le cycle de l’eau et la gestion des
eaux pluviales
Aucun lien direct avec le PAR – les mesures du PAR ne concernent pas la
gestion quantitative de la ressource en eau : uniquement des mesures
permettant son amélioration qualitative.
Cependant, la mesure « couverture des sols en interculture », soit en
période pluvieuse, a un effet positif en ce qu’elle permet de limiter les
phénomènes d’érosion et de ruissellement sur les parcelles concernées.
Cette mesure peut donc avoir un effet positif sur le risque inondation, en
limitant les transferts d’eau du parcellaire aux cours d’eau.
L’interdiction de retournement des prairies en périmètres de protection
rapproché permet, mesure également intégrée au PAR, permet de
maintenir sur ces périmètres cette occupation du sol, plus efficace en
termes de retenue d’eau lors d’épisodes pluvieux.
Compatibilité avec le PAR
Limiter l’exposition aux risques
L’objectif du PAR est de concourir à la qualité de la ressource en eau,
souterraine et superficielle, pour le paramètres nitrates.
L’analyse des effets du PAR sur les autres composantes
environnementales indique que le PAR présente également un impact
global positif sur la qualité de la ressource en eau (cf. chapitre 5). Cette
amélioration des pressions en polluant améliorera donc également la
qualité des eaux prélevées pour l’alimentation, au regard de leurs
normes de potabilité.
Compatibilité du PAR avec cet objectif
Assurer la santé publique
Analyse de la compatibilité du PAR avec le SCOT
Le SCOT reste cohérent avec le PAR, par les actions visant à lutter contre les pollutions diffuses
artisanales, industrielles ou agricoles.
Par ailleurs, toutes les prescriptions et recommandations, visant à préserver la qualité des eaux
souterraines et superficielles, sont cohérentes avec l’objectif de résultat intégré au PAR.
La compatibilité entre le PAR et le SCOT du dijonnais, par la compatibilité sur certains points et
l’absence d’incompatibilité relevée sur les autres, est donc effective.
4.20.3 Compatibilité du PAR avec le SCOT de Loire et Nohain (Cosne-cours-sur-Loire)
Contenu du SCOT
Le diagnostic élaboré dans le cadre du Schéma de Cohérence Territorial révèle, sur le territoire de la
Communauté de Communes Loire et Nohain des fragilités et des qualités, notamment concernant
notamment les paysages et l’environnement :
- Un territoire sous la contrainte du risque d’inondation par la Loire et ses affluents,
- La diversité de paysages partagés entre des entités différentes : Donziais, Puisaye et Val de
Loire,
- Un patrimoine bâti, rural et urbain, de bonne qualité et concernant toutes les communes du
périmètre du Schéma de Cohérence Territorial,
- Une qualité des eaux des cours d’eau moyenne,
- Des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique importantes en étendue.
Le périmètre du SCOT de Loire et Nohain est en grande partie localisé en zone vulnérable.
Les 12 objectifs principaux retenus par le SCOT sont les suivants :
- Maîtriser le développement de l’habitat, le diversifier pour permettre un parcours résidentiel à
l’intérieur du territoire de la Communauté de Communes ;
- Renforcer et diversifier l’économie du territoire en intensifiant la politique d’accueil des
entreprises dans des parcs d’activités bien desservis et dont la qualité paysagère confère de la
dignité aux « entrées de ville » ;
- Assurer l’équilibre entre le développement économique et le développement de l’habitat ;
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
2
Pa
ge7
2
- Renforcer l’attractivité commerciale en développant une offre nouvelle et complémentaire de
l’offre existante tout en préservant l’équilibre entre les commerces de centre-ville et les
commerces de périphérie ;
- Soutenir le maintien des commerces et services de proximité dans les centres des villages ;
- Préserver les aires consacrées à l’activité agricole ; faire participer les AOC à l’image positive
du territoire et au développement touristique ;
- Développer l’accueil touristique et le « tourisme vert » ;
- Maintenir et développer les services à la personne et aux entreprises qui bénéficient au
territoire et à son bassin de vie, en particulier dans les domaines de la santé, de la culture et de
l’enseignement ;
- Favoriser les déplacements à pieds et en vélo dans les secteurs du territoire où cette volonté est
compatible avec le relief et la densité d’activité et de population ;
- Maintenir et développer la qualité des paysages urbains et ruraux en privilégiant les
développements de l’habitat dans les bourgs et centres ;
- préserver les patrimoines bâtis et paysagers ;
- Réduire les risques d’inondation et préserver les secteurs à risque du développement de
l’urbanisation ;
- Conduire et/ou accompagner les politiques d’amélioration des conditions environnementales
dans les domaines de la qualité de l’eau et de l’air ; maintenir la diversité biologique dans le
cadre des zones naturelles d’intérêt floristique et faunistique.
Ces objectifs retenus par le SCOT sont retranscrits en 4 orientations dans le DOG, eux-mêmes divisés en
objectifs :
Orientation 1-Les orientations économiques
1-1 Moderniser et diversifier l’économie industrielle, tertiaire, commerciale et artisanale locale
1-2 S’appuyer sur l’agriculture et le tourisme pour développer la notoriété du territoire
Orientation 2-Les orientations de développement urbain
2-1 Renforcer la diversité des modes de vie sur le territoire et développer une offre nouvelle
d’habitat
2-2 Conforter les centralités
2-3 Constituer un territoire de solidarités
2-4 Améliorer les déplacements, les sécuriser et en diversifier les modes
Orientation 3-Les orientations paysagères
3-1 Maintenir les qualités du paysage à l’échelle de l’ensemble du territoire de la communauté
de Communes
3-2 Protéger les patrimoines architecturaux et urbains
3-3 Faire de la vitrine autoroutière et de la vitrine ferrée des vitrines du paysage
Orientation 4-Les orientations environnementales
4-1 Protéger la biodiversité
4-2 Protéger les ressources naturelles en eau
4-3 Réduire les risques d’inondation et préserver les secteurs à risque du développement de
l’urbanisation
4-4 Protéger la qualité de l’air
4-5 Favoriser l’utilisation et le développement des énergies renouvelables
4-6 Bilan de la cohérence des prescriptions en matière d'environnement
L’analyse de compatibilité du PAR avec le SCOT est réalisée uniquement pour la 4ème orientation. Les
autres orientations ne présentent pas de lien suffisamment étroit avec le PAR pour en justifier l’analyse.
Tableau 19. Analyse de la compatibilité entre le PAR et le SCOT de Loire et Nohain
Orientations Analyse de la compatibilité avec le PAR
4-1 Protéger la
biodiversité
Les actions contenues dans le DOO correspondent à la prise en compte de cette
problématique dans les projets ou les documents d’urbanisme.
En ce sens, le PAR n’a pas de lien avec ces actions.
Cependant, un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution des pressions
polluantes amenée par ce dernier aura un impact positif sur les milieux naturels et, par voie de
conséquence, sur la faune et la flore. L’application du PAR devrait donc aider à protéger la
biodiversité du territoire. Enfin, l’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000,
présentée au chapitre 6, et la conclusion quant à l’absence d’incidence négative significative
confirme cette cohérence entre les mesures du PAR et cet objectif.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
3
Pa
ge7
3
Orientations Analyse de la compatibilité avec le PAR
4-2 Protéger les
ressources
naturelles en eau
L’article 1 du PAR défini l’objet de celui-ci « Le présent arrêté fixe les mesures nécessaires à une
bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion adaptée des terres agricoles, en vue de
limiter les fuites de nitrates à un niveau compatible avec les objectifs de restauration et de
préservation de la qualité des eaux souterraines, des eaux douces superficielles et des eaux
des estuaires, des eaux côtières et marines spécifiques à chaque zone vulnérable ou partie de
zone vulnérable de la région Bourgogne. »
L’analyse des effets du PAR, présentée au chapitre 5, confirme que les mesures retenues
répondent à l’objectif, par les impacts positifs attendus sur les fuites de nitrates. De manière
générale, l’impact positif sur la ressource en eau est retenu, grâce notamment à la réduction
des traitements phytosanitaires qui peut être induite par le fractionnement des apports azotés
minéraux.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
4-3 Réduire les
risques
d’inondation et
préserver les
secteurs à risque
du
développement
de l’urbanisation
Aucun lien direct – les mesures du PAR ne concernent pas la gestion quantitative de la
ressource en eau : uniquement des mesures permettant son amélioration qualitative.
Cependant, la mesure « couverture des sols en interculture », soit en période pluvieuse, a un
effet positif en ce qu’elle permet de limiter les phénomènes d’érosion et de ruissellement sur les
parcelles concernées. Cette mesure peut donc avoir un effet positif sur le risque inondation, en
limitant les transferts d’eau du parcellaire aux cours d’eau.
L’interdiction de retournement des prairies en périmètres de protection rapproché permet,
mesure également intégrée au PAR, permet de maintenir sur ces périmètres cette occupation
du sol, plus efficace en termes de retenue d’eau lors d’épisodes pluvieux.
Compatibilité avec le PAR
4-4 Protéger la
qualité de l’air
Arguments en faveur de la cohérence entre le PAR et cette orientation :
- Le PAR permet de limiter les émissions de polluant atmosphérique (protoxyde d’azote,
ammoniac) : par la réduction possibles des doses de fertilisants apportés, suite notamment
à l’application des règles de plafonnement des apports d’azote. Par ailleurs, la baisse des
traitements phytosanitaires peut également en limiter le rejet de molécules dans
l’atmosphère ;
- Le PAR permet la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) : les mesures du
PAR amènent à une réduction des apports minéraux, dont la production est génératrice
de GES.
Arguments en faveur d’une incohérence entre le PAR et cette orientation :
- Le PAR peut amener à une augmentation des interventions sur les parcelles,
consommatrices de gasoil et génératrices de GES
Globalement, le PAR reste compatible avec la protection de la qualité de l’air. Une
incompatibilité apparait néanmoins, dans les possibles augmentations d’interventions
engendrées par le PAR, amenant une augmentation des consommations en carburant et un
dégagement accru de GES. Le bilan du PAR quant aux émissions de GES reste cependant
positif, avec une diminution globale de ces émissions.
4-5 Favoriser
l’utilisation et le
développement
des énergies
renouvelables
Aucun lien avec le PAR – celui-ci ne comprend que des mesures d’encadrement de pratiques
parcellaires agricoles.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
4-6 Bilan de la
cohérence des
prescriptions en
matière
d'environnement
Aucun lien direct avec le PAR – Cependant, les indicateurs de suivi dont il est question dans
cette orientation, afin d’établir le bilan de 10 années de SCoT, pourront s’inspirer ou utiliser
ceux retenus et calculés dans le cadre du présent PAR et du programme suivant.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Analyse de la compatibilité du PAR avec le SCOT
Le SCOT reste cohérent avec le PAR, par les actions visant à lutter contre les pollutions diffuses
artisanales, industrielles ou agricoles.
Par ailleurs, toutes les prescriptions et recommandations, visant à préserver la qualité des eaux
souterraines et superficielles, sont cohérentes avec l’objectif de résultat intégré au PAR.
La compatibilité entre le PAR et le SCOT de Loire et Nohain, par la compatibilité sur certains points et
l’absence d’incompatibilité relevée sur les autres, est donc effective.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
4
Pa
ge7
4
4.20.4 Compatibilité du PAR avec le SCOT du Grand Nevers
Contenu du SCOT
Le périmètre du SCOT du Grand Nevers est localisé en partie sur la zone vulnérable : partie sud-ouest et
nord.
10 orientations générales ont été retenues :
- 1- Orientations générales de l'organisation de l'espace
- 2- Orientations relatives à l'aménagement de l'espace
- 3- Orientations relatives aux espaces naturels, agricoles et forestiers
- 4- Préservation des ressources
- 5- Objectifs de la politique de l'habitat
- 6- Orientations relatives à l'équipement commercial et artisanal
- 7- Orientations relatives aux transports et déplacements
- 8- Orientations relatives aux communications électroniques
- 9- Orientations relatives à la prévention des risques
- 10- Les grands projets d'équipement et de service
L’analyse de compatibilité du PAR avec le SCOT est réalisée uniquement sur les 3ème et 4ème
orientations. Les autres axes/objectifs ne présentent pas de lien suffisamment étroit avec le PAR pour en
justifier l’analyse.
Tableau 20. Analyse de la compatibilité entre le PAR et le SCOT du Grand Nevers
Préconisations Analyse de la compatibilité avec le PAR
Orientation 3 : Orientations relatives aux espaces naturels, agricoles et forestiers
3.1 - Les espaces
agricoles
Aucun lien avec le PAR
Pas d’incompatibilité avec le PAR
3.2 - Les espaces
naturels et forestiers
3.2.3 - Une
protection des
espaces naturels au
sens large
Le PAR n’a pas de lien direct avec cette orientation, hors la protection des masses d’eau
souterraines et superficielles (cf. ci-dessous).
Cependant, un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution des pressions
polluantes amenée par ce dernier aura un impact positif sur les milieux naturels et, par voie
de conséquence, sur la faune et la flore. L’application du PAR devrait donc aider à protéger
la biodiversité du territoire. Enfin, l’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000,
présentée au chapitre 6, et la conclusion quant à l’absence d’incidence négative
significative confirme cette cohérence entre les mesures du PAR et cet objectif.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
3.3 - La trame verte
et bleue
Aucun lien direct avec le PAR – le PAR n’a pas renforcé la mesure existante amenée par le
PAN, obligeant à implanter un couvert permanent, non traité et non fertilisé, le long de cours
d’eau. Cette mesure permet de créer des espaces sur lesquels la faune et la flore peuvent se
développer et qui peuvent, par le maillage continu qu’elles créent le long des cours d’eau,
devenir des corridors écologiques pour certaines espèces. Pas d’incompatibilité avec le PAR
3.4 - Valorisation des
paysages
Aucun lien avec le PAR
Pas d’incompatibilité avec le PAR
3.5 - Orientation
relatives aux masses
d'eau et aux cours
d'eau
3.5.4 - Qualité des
eaux
L’article 1 du PAR définit l’objet de celui-ci « Le présent arrêté fixe les mesures nécessaires à
une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion adaptée des terres agricoles, en
vue de limiter les fuites de nitrates à un niveau compatible avec les objectifs de restauration
et de préservation de la qualité des eaux souterraines, des eaux douces superficielles et des
eaux des estuaires, des eaux côtières et marines spécifiques à chaque zone vulnérable ou
partie de zone vulnérable de la région Bourgogne. »
L’analyse des effets du PAR, présentée au chapitre 5, confirme que les mesures retenues
répondent à l’objectif, par les impacts positifs attendus sur les fuites de nitrates. De manière
générale, l’impact positif sur la ressource en eau est retenu, grâce notamment à la réduction
des traitements phytosanitaires qui peut être induite par le fractionnement des apports
azotés minéraux.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
Orientation 4 : Préservation des ressources
4.1 - Eau et
assainissement Aucun lien avec le PAR – le lien avec la protection de la ressource en eau est précisé ci-
dessus.
Pas d’incompatibilité avec le PAR 4.2 - Énergies
4.3 - Minéraux
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
5
Pa
ge7
5
Analyse de la compatibilité du PAR avec le SCOT
Le SCOT reste cohérent avec le PAR, par les actions visant à lutter contre les pollutions diffuses
artisanales, industrielles ou agricoles.
Par ailleurs, toutes les prescriptions et recommandations, visant à préserver la qualité des eaux
souterraines et superficielles, sont cohérentes avec l’objectif de résultat intégré au PAR.
La compatibilité entre le PAR et le SCOT du Grand Nevers, par la compatibilité sur certains points et
l’absence d’incompatibilité relevée sur les autres, est donc effective.
4.20.5 Compatibilité du PAR avec le SCOT de Beaune – Nuits-St-Georges
Contenu du SCOT
Le périmètre du SCOT de Beaune – Nuits-St-Georges est intégralement localisé en zone vulnérable.
7 objectifs stratégiques ont été retenus :
- 1 L’organisation du territoire
- 2 Les activités économiques rurales et touristiques
- 3 La charpente naturelle et paysagère
- 4 L’organisation et le calibrage du développement économique
- 5 L’organisation et le calibrage du développement commercial
- 6 L’organisation et le calibrage du développement résidentiel et de services
- 7 les préoccupations environnementales dans le projet de développement du territoire
L’analyse de compatibilité du PAR avec le SCOT est réalisée uniquement sur les 3ème et 7ème objectifs.
Les autres axes/objectifs ne présentent pas de lien suffisamment étroit avec le PAR pour en justifier
l’analyse.
Tableau 21. Analyse de la compatibilité entre le PAR et le SCOT de Beaune – Nuits-St-Georges (source :
DOO, Version du 02 avril 2013)
Actions Analyse de la compatibilité avec le PAR
Objectif 3
3.1. Préserver la
biodiversité et les
fonctionnalités du
réseau écologique
Le PAR n’a pas de lien direct avec cette orientation, hors la protection des masses d’eau
souterraines et superficielles (cf. ci-dessous).
Cependant, un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution des pressions
polluantes amenée par ce dernier aura un impact positif sur les milieux naturels et, par
voie de conséquence, sur la faune et la flore. L’application du PAR devrait donc aider à
protéger la biodiversité du territoire. Enfin, l’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites
Natura 2000, présentée au chapitre 6, et la conclusion quant à l’absence d’incidence
négative significative confirme cette cohérence entre les mesures du PAR et cet objectif.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
Objectif 7
7.1 Un développement
préservant la ressource
en eau pour les besoins
futurs
7.1.1 Protéger les
espaces stratégiques
pour la ressource en
eau
7.1.2 Réduire les
pollutions de la
ressource
7.1.3 Gérer la
disponibilité de la
ressource en eau
potable
L’article 1 du PAR défini l’objet de celui-ci « Le présent arrêté fixe les mesures nécessaires
à une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion adaptée des terres agricoles,
en vue de limiter les fuites de nitrates à un niveau compatible avec les objectifs de
restauration et de préservation de la qualité des eaux souterraines, des eaux douces
superficielles et des eaux des estuaires, des eaux côtières et marines spécifiques à
chaque zone vulnérable ou partie de zone vulnérable de la région Bourgogne. »
L’analyse des effets du PAR, présentée au chapitre 5, confirme que les mesures retenues
répondent à l’objectif, par les impacts positifs attendus sur les fuites de nitrates. De
manière générale, l’impact positif sur la ressource en eau est retenu, grâce notamment à
la réduction des traitements phytosanitaires qui peut être induite par le fractionnement
des apports azotés minéraux.
Par ailleurs, l’interdiction du retournement des prairies en périmètres de protection
rapprochée permettra de maintenir à proximité des captages un type d’occupation du
sol à risque plus limité pour la ressource.
Le PAR n’a pas de lien avec la gestion quantitative/ disponibilité de la ressource en eau.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
7.2. Un développement
sobre énergétiquement
Aucun lien avec le PAR.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
7.3 Un développement
qui prend en compte
les besoins de
matériaux
Aucun lien avec le PAR.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
6
Pa
ge7
6
Actions Analyse de la compatibilité avec le PAR
7.4 Un développement
qui prend en compte la
gestion des déchets
Aucun lien avec le PAR. L’analyse des effets du PAR sur les composantes de
l’environnement (cf. chapitre 5) a indiqué que le PAR n’aurait pas d’effet sur la
production de déchets.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
7.4. Un développement
qui prend en compte
les risques et les
nuisances
Aucun lien avec le PAR. Les mesures du PAR ne concernent pas les projets
d’aménagement ou de construction. Pas d’incompatibilité avec le PAR
Analyse de la compatibilité du PAR avec le SCOT
Le SCOT reste cohérent avec le PAR, par les actions visant à lutter contre les pollutions diffuses
artisanales, industrielles ou agricoles.
Par ailleurs, toutes les prescriptions et recommandations, visant à préserver la qualité des eaux
souterraines et superficielles, sont cohérentes avec l’objectif de résultat intégré au PAR.
La compatibilité entre le PAR et le SCOT de Beaune – Nuits-St-Georges, par la compatibilité sur certains
points et l’absence d’incompatibilité relevée sur les autres, est donc effective.
4.20.6 Compatibilité du PAR avec le SCOT du Pays Charolais-Brionnais
Contenu du SCOT
Le périmètre du SCOT du Pays Charolais-Brionnais est localisé pour une faible partie, pour son extrémité
ouest, en zone vulnérable.
3 axes prioritaires ont été retenus dans le SCoT :
- Axe 1 : Reconnaître, préserver et valoriser l’identité rurale moderne du Pays Charolais-Brionnais
comme ressource et opportunité pour son développement
- Axe 2 : Accompagner les mutations en cours : économiques, industrielles, agricoles, sociales,
du Pays Charolais-Brionnais et promouvoir un territoire innovant, durable, ouvert et connecté
- Axe 3 : organiser un territoire de proximité pour soutenir un développement équilibré et solidaire
du Pays Charolais-Brionnais
Ces axes sont repris dans le DOO et précisés par l’intermédiaire d’orientations et d’objectifs.
L’analyse de compatibilité du PAR avec le SCoT est réalisée uniquement pour le 1er axe. Les autres
axes/objectifs ne présentent pas de lien suffisamment étroit avec le PAR pour en justifier l’analyse.
Tableau 22. Analyse de la compatibilité entre le PAR et le SCOT du Pays Charolais-Brionnais (source :
DOO du 03/10/2013)
Orientations axe 1 Analyse de la compatibilité avec le PAR
ORIENTATION 1 : Préserver et mettre en
valeur les marqueurs identitaires du pays
Charolais-Brionnais
Cf. ci-dessous
OB1/préserver et conforter les entités
paysagères du Charolais-Brionnais
Le PAR interdit le retournement des prairies en périmètres de protection
rapprochée des captages d’eau potable. Il maintient ainsi une
composante bocagère.
Le PAR n’a aucune mesure concernant les éléments fixes du paysage
(haies, arbres). Compatibilité avec le PAR
OB2/préserver et valoriser les structures
bocagères identitaires, bien collectif
OB3/promouvoir et qualifier les axes de
découverte du territoire
Aucun lien avec le PAR.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
OB4/préserver et valoriser le patrimoine
bâti et architectural
Aucun lien avec le PAR.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
ORIENTATION 2 : reconnaître l’espace
agricole comme la composante clé de
l’espace du charolais-brionnais
Aucun lien direct avec le PAR – cependant, le PAR a pris notamment en
compte, dans son élaboration, les critères économiques et sociaux, de
son applicabilité par les agriculteurs : en ce sens, il prend en compte la
préservation de l’activité agricole, préalable à la préservation de ces
espaces.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
ORIENTATION 3 : pour une qualité de
vi(ll)e : réussir l’urbanité rurale
Aucun lien avec le PAR. Ne contient que des mesures visant à encadrer
les pratiques agricoles sur les parcelles en zone vulnérable.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
7
Pa
ge7
7
Orientations axe 1 Analyse de la compatibilité avec le PAR
ORIENTATION 4 : Organiser un tourisme
durable autour des richesses
paysagères, patrimoniales et culturelles
Aucun lien avec le PAR.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
ORIENTATION 5 : Organiser le
développement des énergies
renouvelables et filières vertes
Aucun lien avec le PAR.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
ORIENTATION 6 : S’appuyer sur la trame
verte et bleue pour préserver
l’environnement et améliorer le cadre
de vie
Cf. ci-dessous
OB1/protéger les espaces naturels du
territoire et garantir les continuités
écologiques
Le PAR n’a pas de lien direct avec cette orientation, hors la protection
des masses d’eau souterraines et superficielles (cf. ci-dessous).
Cependant, un lien indirect peut être retenu avec le PAR : la diminution
des pressions polluantes amenée par ce dernier aura un impact positif
sur les milieux naturels et, par voie de conséquence, sur la faune et la
flore. L’application du PAR devrait donc aider à protéger la biodiversité
du territoire. Enfin, l’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura
2000, présentée au chapitre 6, et la conclusion quant à l’absence
d’incidence négative significative confirme cette cohérence entre les
mesures du PAR et cet objectif.
Compatibilité du PAR avec cette orientation
OB2/développer et valoriser une
infrastructure verte et bleue, support de
projets
Aucun lien direct avec le PAR – le PAR n’a pas renforcé la mesure
existante amenée par le PAN, obligeant à implanter un couvert
permanent, non traité et non fertilisé, le long de cours d’eau. Cette
mesure permet de créer des espaces sur lesquels la faune et la flore
peuvent se développer et qui peuvent, par le maillage continu qu’elles
créent le long des cours d’eau, devenir des corridors écologiques pour
certaines espèces.
Pas d’incompatibilité avec le PAR
OB3/préserver les zones humides, base
de non aggravation du risque
inondation
Le PAR n’a pas d’impact sur le maintien des zones humides.
Cependant, concernant le PAR et le risque inondation :
La mesure « couverture des sols en interculture », soit en période
pluvieuse, a un effet positif en ce qu’elle permet de limiter les
phénomènes d’érosion et de ruissellement sur les parcelles concernées.
Cette mesure peut donc avoir un effet positif sur le risque inondation, en
limitant les transferts d’eau du parcellaire aux cours d’eau.
L’interdiction de retournement des prairies en périmètres de protection
rapproché permet, mesure également intégrée au PAR, permet de
maintenir sur ces périmètres cette occupation du sol, plus efficace en
termes de retenue d’eau lors d’épisodes pluvieux. Compatibilité avec le PAR
Analyse de la compatibilité du PAR avec le SCOT
Le SCOT reste cohérent avec le PAR, par les actions visant à lutter contre les pollutions diffuses
artisanales, industrielles ou agricoles.
Par ailleurs, toutes les prescriptions et recommandations, visant à préserver la qualité des eaux
souterraines et superficielles, sont cohérentes avec l’objectif de résultat intégré au PAR.
La compatibilité entre le PAR et le SCOT du Pays Charolais-Brionnais, par la compatibilité sur certains
points et l’absence d’incompatibilité relevée sur les autres, est donc effective.
4.20.7 Conclusions sur la compatibilité entre le PAR et les SCOT
De par ses objectifs de préservation de la qualité des eaux, le programme d’actions est cohérent avec
l’orientation des SCOT de préserver la qualité de l’environnement de son territoire. En assurant la
préservation des ressources en eau, notamment par des prescriptions permettant d’encadrer les
activités potentiellement polluantes, la mise en œuvre de SCOT contribue à l’atteinte des objectifs fixés
par le programme d’actions.
Enfin la compatibilité du SCOT avec le SDAGE, inscrite dans ses documents, assure une cohérence
entre les moyens prescrits par le SCOT et les objectifs de résultat du PAR.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
8
Pa
ge7
8
CHAPITRE 3 : ETAT DES LIEUX ENVIRONNEMENTAL ET
PERSPECTIVES D’EVOLUTION
5. DÉLIMITATION ET ÉVOLUTION DES ZONES VULNERABLES
Les programmes d’action directive nitrates, jusqu’à présent départementaux et dorénavant régionaux,
s’appliquent, pour une région donnée, sur sa partie qui a été classée « zone vulnérable ». Les
paragraphes qui suivent présentent l’évolution récente de ce zonage pour la région Bourgogne, ainsi
que ses modalités de définition.
5.1 Précédent zonage
Le 4ème programme d’actions Directive Nitrates s’est appliqué sur un zonage qui concernait déjà les 4
départements bourguignons. Le détail des zones vulnérables pour chaque département est présenté
ci-dessous.
Tableau 23. Nombre et superficies des communes en zone vulnérable aux nitrates en 2007 pour la
région Bourgogne – (source : DDT et DREAL)
Département
Nombre de communes en ZV et
pourcentage des communes du
département
Superficie en ZV (ha) et
pourcentage de la surface du
département
SAU en ZV (ha)
Côte d’Or 394, soit 55% des communes 495 086 ha, soit 56 % 278 675 ha
Nièvre 141, soit 45% des communes 293 596 ha, soit 43 % 168 529 ha
Saône et Loire 114, soit 20% des communes 189 903 ha, soit 22 % 114 547 ha
Yonne 380(454), soit 84% des communes 602 958 ha, soit 81% 353 343 ha
Total 1029 communes en ZV, soit 50 % des
communes de Bourgogne 1 581 543 ha 915 094 ha
5.2 Révision du zonage
5.2.1 Modalités de révision des zones vulnérables
Modalités générales
Tous les quatre ans, en fonction de l'évolution des teneurs en nitrates dans les eaux, les États-Membres
doivent réviser l'étendue des zones vulnérables. La révision qui a été faite en 2012, s’inscrit dans ce
contexte, augmenté d'une procédure contentieuse engagée par la Commission Européenne à
l'encontre de la France, pour désignation insuffisante.
Les critères pris en compte pour la délimitation des zones vulnérables sont fixés par l’article R 211-76 du
code de l’environnement :
Sont définies comme atteintes par la pollution, et donc à intégrer en zone vulnérable :
1°) Les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au
captage d'eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est supérieure
à 50 milligrammes par litre ;
2°) Les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles qui ont
subi une eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction
des apports en azote.
Sont définies comme menacées par la pollution, et donc à intégrer en zone vulnérable :
1°) Les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au
captage d'eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est comprise
entre 40 et 50 milligrammes par litre et montre une tendance à la hausse ;
2°) Les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles dont les
principales caractéristiques montrent une tendance à une eutrophisation susceptible d'être
combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge7
9
Pa
ge7
9
Données utilisées
Cette révision prend en compte les résultats de la 5ème campagne de surveillance effectuée du 1er
octobre 2010 au 30 septembre 2011, mais également l'ensemble des autres données disponibles : les
données des réseaux DCE de l'Agence de l'eau (RCS, RCO), et des données supplémentaires du réseau
spécifique nitrates.
L'analyse des données s'effectue sur le percentile 90, comme prévu par la DCE pour l'appréciation de
l'état écologique des eaux.
Le percentile 90 d'une série de données est la valeur pour laquelle 90% des données sont inférieures ou
égales, et 10 % sont supérieures.
5.2.2 Modalités de détermination des Zones d’Actions Renforcées (ZAR)
Les Zones d’actions renforcées sont définies par l’article R.211-81-1 du Code de l’environnement.
En Bourgogne, les ZAR correspondent aux aires d’alimentation des captages (AAC) d’eau destinée à la
consommation humaine dont la teneur en nitrates est supérieure à 50 mg/l (déterminée sur la base du
percentile 90 des données disponibles pour la période allant du 1er janvier 2009 à fin septembre 2013).
Lorsque l’AAC n’est pas définie c’est le périmètre de protection éloigné (PPE) qui est pris en compte et,
lorsque celui-ci n’est pas non plus connu ou n'est pas validé par l'ARS, est prise en compte la superficie
des communes sièges des captages et, éventuellement, celle des communes en amont hydraulique.
5.3 Zone d’étude : zonage appliqué au 5ème programme d’actions
5.3.1 Les zones vulnérables
Les préfets coordonnateurs de bassin ont signé, en décembre 2012, les arrêtés préfectoraux fixant la
liste des communes classées en zones vulnérables pour les 3 bassins concernés.
En Bourgogne, cela correspond à un total de 1 267 communes, soit un ajout de 238 communes par
rapport à l’ancien zonage. La carte suivante présente ce zonage.
Figure 5. Zones vulnérables aux nitrates de la région Bourgogne – Suite à révision 2012
(Source : Atlas de la DREAL Bourgogne)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
0
Pa
ge8
0
L’évolution des zones vulnérables, au regard du précédent zonage, a touché les 4 départements
bourguignons :
- la Côte d’Or : 174 communes supplémentaires en ZV,
- la Nièvre : 7 communes supplémentaires en ZV,
- la Saône et Loire : 9 communes supplémentaires en ZV,
- l’Yonne : 48 communes classées en extension de la ZV.
Pour l’ensemble de la région Bourgogne, le territoire des zones vulnérables représente désormais une
surface totale de 1 902 130 ha, correspondant à près de 60 % de la surface totale de Bourgogne.
Le détail de cette nouvelle délimitation, arrêtée fin 2012, est repris ci-dessous :
o Pour le département de la Côte d’Or : 568 communes classées en zone vulnérable,
soit 80 % des communes du département et 78 % de sa surface ;
o Pour le département de la Nièvre : 148 communes sont classées en zone vulnérable,
soit 47 % des communes du département et 45 % de sa surface ;
o Pour le département de la Saône et Loire : 123 communes classées zone vulnérable
soit 21 % des communes du département et 23 % de sa surface ;
o Pour le département de l’Yonne : 428 communes sont classées zone vulnérable,
soit 94 % des communes du département et 94 % de sa surface.
La zone concernée par le 5ème programme d’actions régional en Bourgogne couvre l’ensemble des
zones vulnérables telles que définies par les articles R211-75 du Code de l’Environnement.
5.3.2 Les Zones d’Actions renforcées
La carte ci-dessous présente les ZAR retenues pour le 5ème programme d’actions régional.
Figure 6. Carte des communes avec un captage ZAR établie sur la base du fichier initial des résultats
d’analyse (sources : ADES, ARS)
Le tableau suivant présent l’ensemble des périmètres retenus en tant que ZAR pour le PAR.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
1
Pa
ge8
1
Pour rappel, les zones d’actions renforcées correspondent, pour les captages retenus :
- aux aires d'alimentation de captage (AAC) ou bassins d'alimentation de captage (BAC)
lorsque ceux-ci ont été définis;
- en l'absence d'AAC, aux périmètres de protection éloigné (PPE), s’ils existent;
- en l'absence de périmètre de protection éloignée, à la superficie des communes sièges des
captages ou éventuellement complétée par celle des communes en amont hydraulique.
Tableau 24. Zones d’actions renforcées pour la région Bourgogne
Dept Commune siège du captage Zonage
AAC PPE Territoire communal
21 BURE LES TEMPLIERS
21 CHAMPDOTRE
21 CHARENCEY
21 CREPAND
21 CRUGEY
21 FRESNES
21 GISSEY-SOUS-FLAVIGNY
21 MAGNY-SAINT-MEDARD
21 MARTROIS
21 MEULSON
21 MIREBEAU
21 MONTIGNY-MONTFORT
21 NORGES-LA-VILLE
21 NUITS-SAINT-GEORGES
21 NUITS-SAINT-GEORGES
21 QUINCY-LE-VICOMTE
21 SAFFRES
21 SAINT-GERMAIN-LES-SENAILLY
21 SAINT MESMIN
21 SENAILLY
21 SEURRE
21 TRECLUN
58 BRINON-SUR-BEUVRON ou ou
58 DORNECY
58 ENTRAINS-SUR-NOHAIN
58 SAINT-AMAND-EN-PUISAYE
71 LAIVES
71 SAUNIERES
89 ACCOLAY
89 ANNAY-LA-COTE
89 AUXERRE ou ou
89 BAZARNES
89 BONNARD
89 BRIENON-SUR-ARMANCON ou ou
89 CELLE-SAINT-CYR(LA)
89 CHAMPLAY
89 CHAMPS-SUR-YONNE ou ou
89 CHARENTENAY
89 CHARMOY
89 CHITRY ou ou
89 COMPIGNY
89 CRAVANT
89 CRUZY-LE-CHATEL ou
89 DOMECY-SUR-LE-VAULT
89 DOMECY-SUR-LE-VAULT ou
89 DYE ou
89 EPINEAU-LES-VOVES
89 ESCOLIVES-SAINTE-CAMILLE
89 ESCOLIVES-SAINTE-CAMILLE
89 ESNON
89 ETIVEY
89 FLEYS
89 GIROLLES
89 JOIGNY
89 LAROCHE-SAINT-CYDROINE
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
2
Pa
ge8
2
Dept Commune siège du captage Zonage
AAC PPE Territoire communal
89 LICHERES-PRES-AIGREMONT
89 LUCY-SUR-YONNE
89 MASSANGIS ou
89 MERRY-SEC
89 MOLAY
89 POILLY-SUR-THOLON ou
89 SAINTE-VERTU
89 TURNY ou
89 VENIZY ou
89 VILLIERS-SUR-THOLON
89 YROUERRE
Légende : les captages pour lesquels le zonage d’application de la mesure ZAR n’a pas encore été
arrêté ont été cochés pour les 2 ou 3 zonages possibles en date du présent rapport.
Les zones d’actions renforcées en Bourgogne concernent donc, 66 captages. En termes pratiques, cela
représente 66 ZAR, pour lesquelles 24 seulement ont une AAC définie.
6. HIÉRARCHISATION DES THÉMATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Les domaines de l’environnement et les zones à enjeux peuvent être plus ou moins impactés par
l’application de la Directive Nitrates. Un choix et une hiérarchisation des thématiques à aborder dans la
présente évaluation environnementale a donc été réalisé, reposant sur les règles suivantes :
o Le niveau de priorité « 1 » indique une thématique à aborder de manière systématique dans
l’analyse, en s’appuyant sur l’ensemble des données accessibles et pertinentes ;
o Le niveau de priorité « 2 » est accordé à une thématique pour laquelle l’analyse sera plus
succincte ;
o Les thématiques à ne traiter qu’au cas par cas, afin de s’assurer que le programme d’actions
n’a pas d’incidence négative, ont un niveau de priorité « 3 ».
L’application de cette démarche décisionnelle aux différentes thématiques environnementales est
décrite dans le tableau ci-après.
Remarque : Certaines thématiques se recoupent dans leur prise en compte, par exemple, la
conservation des sols et la teneur en matières en suspension dans les eaux, liées à la problématique
d’érosion.
Tableau 25. Hiérarchisation des compartiments environnementaux
Thématique
environnementale
Niveau de
priorité pris en
compte pour
l’évaluation du
PAR
Motif(s)
Qualité de l’eau 1 Objectif principal du programme d’actions
Teneur en nitrates 1
Le programme d’actions vise à maintenir les teneurs en nitrates à un
niveau compatible avec les objectifs de restauration et de
préservation de la qualité des eaux douces superficielles et
souterraines, estuariennes et marines.
Eutrophisation 1 Objectif du programme d’actions
Teneur en produits
phytosanitaires 2
Il s’agit d’une thématique pouvant être impactée par le programme
d’actions, en particulier dans les domaines de couverture des sols en
période pluvieuse (destruction chimique des couverts) et
d’implantation de bandes pérennes le long des cours d’eau.
Teneur en matières
phosphorées 2
Le programme d’actions, en instaurant le raisonnement de la
fertilisation, la gestion des effluents d’élevage et la mise en place de
couverts végétaux ou de bandes enherbées le long des cours d’eau,
a un lien avec la teneur en phosphore des milieux.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
3
Pa
ge8
3
Thématique
environnementale
Niveau de
priorité pris en
compte pour
l’évaluation du
PAR
Motif(s)
Teneur en matières
organiques ou matières
en suspension dans l’eau
2
Facteur important en lien avec l’objectif principal du programme
d’actions, à travers la gestion des effluents d’élevage et la mise en
place de couverts végétaux ou de bandes enherbées ou boisées le
long des cours d’eau, pouvant limiter notamment l’impact du
ruissellement sur la qualité des eaux superficielles.
Aspect quantitatif de la
ressource en eau 3
La gestion quantitative de la ressource en eau est peu, voire non
traitée par les mesures du programme d’actions.
Teneur en autres
substances dangereuses
ou prioritaires
Non repris
Santé humaine 2
Ce facteur est en lien avec les objectifs du programme d’actions
pour plusieurs raisons :
o Qualité des eaux distribuées pour l’alimentation humaine vis-à-vis
des nitrates,
o Développement des micro-algues toxiques et conséquences sur
les zones conchylicoles et l’alimentation humaine,
o Les problèmes de qualité des eaux de baignade et eau de
consommation liés à des problèmes bactériologiques pouvant
provenir de la gestion des effluents d’élevage.
Biodiversité 2
Analyse de l’impact du programme d’actions sur la biodiversité
(milieux aquatiques et terrestres) des zones à enjeux comme les sites
Natura 2000, les arrêtés de protection de biotope (recoupe
partiellement l'enjeu eutrophisation et l’enjeu paysages).
Zones à enjeux du
territoire 3
Zones à enjeux vis-à-vis de la pollution par les nitrates retenues pour
l’évaluation environnementale :
o Zones de protection de captage,
o Bassins versants dans le cas de prise d’eau superficielle,
o Zones humides du fait de leur contribution à la dénitrification,
o Sites Natura 2000.
Air 2
L’activité agricole a un impact sur l’air, notamment en ce qui
concerne les éléments azotés (odeurs, pollution atmosphérique
toxique, pollution acide et photo-oxydante liée à l’ammoniac, effet
de serre lié notamment au NO2) mais aussi en raison de la
consommation de carburant liée aux interventions sur la parcelle
(émission de particules et rejets de CO2). Ce facteur « air » est en lien
avec le programme d’actions national notamment à travers la
gestion des effluents d’élevage (limitation des apports et périodes de
restriction) et aux apports d'azote minéral (dose et fractionnement).
Conservation des sols,
risques naturels 2
La conservation des sols peut être impactée par l’application de la
Directive Nitrates :
o Impact sur la richesse des sols, par :
- l'équilibre de la fertilisation azotée,
- l’équilibre des autres éléments du sol, de la matière
organique, du pH : amenée par la gestion des effluents
d’élevage,
o impact sur la structure des sols, par :
- les périodes d’épandage autorisées dans de bonnes
conditions seulement, permettant de limiter notamment les
phénomènes de tassements des sols et d'érosion ;
- la couverture des sols en hiver, permettant de lutter contre
l’érosion ou les phénomènes de battance et d’améliorer la
structure des sols (fonction des espèces de CIPAN choisies et
de la rotation sur le parcellaire).
Paysages, patrimoine
naturel 3
La couverture des sols en hiver et l’implantation des bandes
enherbées le long des cours d’eau peut impacter les paysages des
zones considérées.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
4
Pa
ge8
4
7. BILAN DES 4EMES PROGRAMMES D’ACTION DÉPARTEMENTAUX
7.1 Les mesures des 4èmes programmes d’actions
7.1.1 Mesures communes à tous les départements
Les quatre départements bourguignons concernés par l’établissement du 4ème programme d’actions
ont tous repris l’ensemble des mesures inscrites dans l’article R 211-81 du code de l’environnement : les
quatre arrêtés préfectoraux comportent des dispositions en lien avec les 8 mesures définies au niveau
national mais les modalités d'application peuvent varier (cf. chapitre 5).
Tableau 26. Mesures des 4èmes programmes d’actions départementaux de la région Bourgogne
Mesures
Respect des périodes minimales d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés
Prescriptions relatives au stockage des effluents d’élevage
Equilibre de la fertilisation azotée : Modalités de limitation de l’épandage des fertilisants azotés fondées sur l’équilibre
entre besoins prévisibles en azote et apports
Etablissement du plan prévisionnel de fumure azotée
Tenue du cahier d’enregistrement des pratiques
Quantité maximale d'azote organique épandue
Conditions particulières d’épandage des fertilisants azotés
Maintien d’une couverture végétale au cours des périodes pluvieuses
Mise en place et maintien d’une couverture végétale permanente le long des cours d’eau, sections de cours d’eau
et plans d’eau de plus de dix hectares
7.1.2 Mesures particulières à certains départements
Par ailleurs, et comme le processus d’élaboration le leur permettait, les départements ont aussi mis en
place des mesures particulières, présentées de manière synthétique dans le tableau ci-après : le thème
de la mesure particulière est noté mais pas le contenu. Ce dernier est présenté au chapitre 5 -
évaluation des effets du PAR.
Tableau 27. Mesures particulières à chaque département appliquées dans les 4èmes programmes
d’actions départementaux
Mesures Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Règles concernant le retournement des prairies
Règles concernant le fractionnement des
apports azotés
Règles concernant le plafonnement des apports
Règles concernant le plafonnement des apports
organiques
Dispositions spécifiques à des secteurs particuliers Captages BV de la Sorme BV du Ru de
Baulche
7.2 L’application des mesures
7.2.1 Le dispositif de suivi de l’application des mesures
La mise en œuvre réelle des mesures est évaluée à partir des bilans réalisés par les DDT de chaque
département.
Le suivi des 4èmes programmes d’actions départementaux (PAD), et notamment le suivi de l’application
de leurs mesures, devait figurer dans les arrêtés préfectoraux, par le choix d’indicateurs dont le calcul
devait permettre de déterminer le niveau de mise en œuvre.
L’examen des bilans réalisés indique que les indicateurs prévus initialement ont peu ou pas été utilisés
au profit d’autres indicateurs.
Les indicateurs exploités correspondent aux applications réelles des mesures du programme d’actions
(pourcentage d’application par les exploitations agricoles pour la mesure considérée). Pour les
calculer, les DDT se sont basés principalement sur les résultats des contrôles réalisés.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
5
Pa
ge8
5
Or, ces contrôles peuvent être très insuffisants au regard de certaines mesures (capacités de stockage,
documents d’enregistrement, quantité maximale d’azote épandue), voire inexistants (équilibre de la
fertilisation azotée). Ils ne permettent donc pas d’évaluer précisément la mise en œuvre des mesures
des PAD.
7.2.2 Synthèse sur l’application des mesures
Les taux d’anomalies révélées par les résultats des contrôles sur l’application de chaque mesure, pour
toute la durée du 4ème programme d’actions sont repris dans le tableau suivant :
Tableau 28. Taux d’anomalies moyens pour chaque mesure du 4ème programme d’actions
Mesures des 4èmes programmes d’actions Taux de conformité moyens à l’échelle régionale et commentaires
Respect des périodes d'épandage 99% Homogénéité entre départements
Capacités de stockage 96% Hétérogénéité peu marquée entre
départements
Equilibre de la fertilisation azotée 81% Difficulté à contrôler
Disposer d'un Plan prévisionnel de fumure
et d’un cahier d'épandage 45%
Présence des documents mais complétude très
minoritaire
Quantité maximum d'azote organique
(170 kg/ha SPE) 100% Conformité effective pour chaque département
Respect des conditions particulières
d'épandage 95%
Non déterminé pour une partie des
départements
Couverture hivernale des sols 92% Homogénéité entre départements
Implantation de bandes enherbées ou
boisées le long des cours d'eau 96% Homogénéité entre départements
Ce qu’il faut retenir de ces bilans des 4èmes PAD :
Les différences entre département sont globalement peu marquées et l'application des 4èmes
PAD est donc relativement homogène entre départements pour une même mesure ;
Ce constat est toutefois à moduler selon les mesures :
Certaines globalement bien respectées ;
D’autres difficiles à contrôler : capacités de stockage, périodes d’épandage, équilibre de la
fertilisation azotée ;
Et enfin des dernières moins bien respectées : complétude des documents
d’enregistrements et équilibre de la fertilisation azotée.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
6
Pa
ge8
6
8. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
L’état initial devrait être réalisé, en situation idéale, à partir de données statistiques spécifiques aux
zones vulnérables. Cependant, l’échelle de précision des données disponibles ne le permet pas
toujours. Ainsi, pour certaines thématiques traitées, la présentation des données restera à l’échelle
départementale ou régionale.
8.1 Cycle de l’azote
La Directive Nitrates a pour objectif de limiter la pollution des masses d’eau par les nitrates d’origine
agricole. Le cycle de l’azote en milieu agricole, dont une version simplifiée est présentée ci-dessous,
permet de mieux comprendre les leviers sur lesquels il faut intervenir.
Le cycle de l’azote est un phénomène complexe, se déroulant dans les compartiments air, sol et eaux.
Ce schéma est repris du rapport du COMIFER : « Calcul de la fertilisation azotée - Guide
méthodologique pour l’établissement des prescriptions locales – Edition 2013 ».
Figure 7. Cycle simplifié de l’azote en milieu agricole (Source : COMIFER)
En milieu agricole, l’azote présent dans les sols provient de plusieurs sources :
o L’azote apporté sous forme minérale, pour la croissance de la plante, par les agriculteurs. Cet
azote est très facilement disponible à l’absorption pour les plantes ;
o L’azote apporté sous forme organique, plus ou moins disponible pour les cultures, apporté par
l’agriculteur sous forme d’effluents d’élevage, ou par les animaux au pâturage ;
o L’azote présent dans les sols, et résultant de l’activité biologique et/ou de pratiques
précédentes (minéralisation de l’humus ou des résidus de végétaux, reliquats, cultures fixatrices
d’azote atmosphérique) ;
o L’azote déposé par les précipitations ou contenu dans l’eau d’irrigation.
Cet azote peut être immobilisé sous forme stable dans les produits organiques du sol, exporté par les
cultures ou les animaux, ou volatilisé dans l’atmosphère.
Selon les conditions pédoclimatiques et les pratiques agricoles, une partie de cet azote, sous forme
d’ions nitrates très mobiles, peut être « perdue » pour les cultures en étant lixiviée dans les eaux de
surfaces ou les eaux souterraines.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
7
Pa
ge8
7
De même, une proportion variable d’azote peut être volatilisée dans l’atmosphère, au droit des cultures
(apports d’azote et libération naturelle du sol), mais également suite au stockage des effluents
d’élevage en champ ou en bâtiment.
L’azote, non immobilisé par les cultures, les animaux, ou sous forme stable dans le sol, peut donc sous la
forme de nitrates participer à la contamination des eaux.
8.2 Inventaire et description des milieux aquatiques concernés par la zone d’étude
8.2.1 Contexte géologique
Figure 8. Contexte géologique de la région Bourgogne (Source : DREAL)
La Bourgogne s’étend de
part et d’autre d’une
ligne de partage des
eaux, résultant d’une
structure géologique bien
typée comprenant :
o côté Seine et Loire, la
terminaison sud-est du
Bassin parisien ;
o côté Saône, le Fossé
bressan ;
o entre ces deux parties,
le seuil de Bourgogne,
prolongé au sud-ouest
par le massif cristallin
du Morvan et le
Charolais.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
8
Pa
ge8
8
Figure 9. Coupes du sous-sol bourguignon (http://www.bourgogne-nature.fr)
Les trois coupes ci-dessus donnent les grands traits de l'organisation du sous-sol bourguignon.
Deux sortes de déformations se sont combinées :
- Failles : grandes cassures qui ont découpé le socle et sa couverture en blocs plus ou
moins dénivelés les uns par rapport aux autres et parfois basculés ;
- Bombements dont les flancs sont plus ou moins brisés : voûte dissymétrique du Seuil de
Bourgogne, bombement du Charolais.
Cette structure a commandé le relief comme la circulation des eaux superficielles et souterraines.
8.2.2 Description de la ressource en eaux souterraines
Principale ressource pour l’alimentation en eau potable de la Bourgogne et soutien essentiel de
nombreux cours d’eau à l’étiage, les eaux souterraines se répartissent inégalement en fonction de la
nature et des structures géologiques des terrains qui les renferment.
La région Bourgogne, avec sa géologie variée et tourmentée, ne présente que peu d’aquifères de
grande dimension.
Partie centrale de la région : du Morvan au Charolais
En son cœur, le socle primaire affleure du Morvan au Charolais principalement granitique. Bien que plus
arrosé que le reste de la région, il présente un potentiel aquifère limité à sa couverture d’altération
constituée d’arènes granitiques. Celles-ci alimentent de nombreuses sources, mouillères et suintements
diffus, dont les faibles débits témoignent de l’intérêt uniquement local de ce type de réservoir.
Les bassins permocarbonifères de Blanzy et d’Autun constituent des réservoirs gréseux profonds et
étendus, en partie fermés avec des nappes captives, de qualité aléatoire due aux conditions
réductrices du milieu. En périphérie du Morvan, les marnes du Jurassique inférieur (Lias) affleurant en
Bazois, Terre-Plaine et Auxois, ne sont pas aquifères malgré la présence de quelques réservoirs d’intérêt
local dans les horizons calcaires interstratifiés ou gréseux au contact du socle.
Cette partie est peu couverte par des zones vulnérables.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge8
9
Pa
ge8
9
Reste de la région
Le reste de la région présente des potentialités aquifères variables, les principaux aquifères étant
constitués par :
- Les alluvions récentes dans les plaines alluviales des principales rivières (Loire, Saône, Yonne et
leurs affluents) renferment des nappes peu profondes en étroite relation avec les rivières et les
aquifères d’accompagnement. Localement, les alluvions anciennes plus profondes avec des
nappes captives à semi-captives moins vulnérables ont un fort potentiel aquifère (nappe
profonde de la Tille et nappe de Dijon-Sud, toutes deux classées en zone de répartition des
eaux, nappe du Saint Cosmes dans le Val de Saône).
Aquifères en grande partie couverts par des zones vulnérables
- Les aquifères calcaires jurassiques plus ou moins karstiques sont très importants en Bourgogne
du Nivernais au Châtillonnais, en passant par la Forterre et le Tonnerrois, la Montagne
dijonnaise, les Côtes et Arrière Côte de Nuits Saint Georges à Mâcon. Bien que disposant d’un
fort potentiel aquifère, certains sont soumis à un tarissement estival dû à leur position structurale
généralement haute et à leur karstification provoquant des écoulements souterrains rapides et
une faible inertie. D’autres en position structurale basse, en Nivernais et au Nord du
Châtillonnais constituent une réserve d’eau souterraine, le drainage n’y étant que superficiel et
une tranche importante d’aquifère restant noyée. Ils sont très vulnérables, mal protégés par des
sols peu épais et constituent souvent la seule ressource disponible pour l’alimentation en eau
potable, et souvent dégradée par des polluants divers (nitrates, pesticides).
Aquifères en grande partie couverts par des zones vulnérables
- La craie du Nord de l’Yonne constitue un bon aquifère, productif, régulier et à forte inertie. Sa
productivité est généralement meilleure dans les vallées où des circulations karstiques donnent
naissance à des sources à fort débit. Mais cette caractéristique confère à ce type d’aquifère
une plus grande vulnérabilité des eaux souterraines notamment à une contamination par les
nitrates et les pesticides.
Aquifères intégralement couverts par des zones vulnérables
- Les sables du Crétacé inférieur, en particulier l’Albien-Néocomien dans l’Yonne et le nord de la
Nièvre abritent la partie libre de la nappe des « Sables verts » du Bassin Parisien, captive en Ile-
de-France mais aussi pour partie en Bourgogne. Qualifiée de ressource stratégique dans le
SDAGE Seine, la nappe captive est réservée à l’alimentation de secours en eau potable de
l’Ile-de-France et classée en zone de répartition des eaux par le décret 2003-869 du 11/09/2003.
Aquifères intégralement couverts par des zones vulnérables
- Les formations de remplissage des fossés d’effondrement tertiaires de la Bresse et de la Sologne
bourbonnaise, essentiellement argileuses, peu perméables, ne présentent pas de potentiel
avéré. Des lentilles sableuses interstratifiées dans les marnes sont exploitées ainsi qu’en Côte
d’Or des calcaires pliocènes en pied de Côte.
Aquifères faiblement couverts par des zones vulnérables
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
0
Pa
ge9
0
Tableau 29. Masses d’eau souterraines présentes en Région Bourgogne (source : DREAL)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
1
Pa
ge9
1
8.2.3 Description de la ressource en eaux superficielles
Contexte global pour la région Bourgogne
La région Bourgogne est concernée par 3 bassins hydrographiques : bassin Rhône-Méditerranée pour
sa partie Est, bassin Loire-Bretagne pour sa partie Sud-Ouest et bassin Seine Normandie pour sa partie
nord-ouest. La carte ci-après présente le réseau hydrographique à l’échelle régionale, très dense pour
la région, et également dans les zones classées vulnérables.
Figure 10. Contexte hydrographique global pour la région Bourgogne (Source : DREAL)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
2
Pa
ge9
2
Contexte particulier aux zones vulnérables
Dans l’Yonne et la Côte d’Or, l’importance des zones vulnérables fait que la quasi-totalité des cours
d’eau de ces départements y sont inclus. Pour la Saône et Loire, les principaux cours d’eau concernés
par la zone vulnérable sont la Loire, la Saône et le Doubs. Dans la Nièvre, les bassins de la Loire, l’Allier et
le Beuvron sont concernés, pour une grande partie par ce zonage.
8.2.4 Zones de répartition des eaux
En application de l’article R211-71 du code de l’environnement, les Zones de Répartition en Eau ou ZRE
sont définies comme des « zones présentant une insuffisance, autre qu'exceptionnelle, des ressources
par rapport aux besoins ». En effet, ces zones sont caractérisées par une insuffisance quantitative
chronique des ressources en eau par rapport aux besoins.
Figure 11. Zone de Répartition des Eaux en Bourgogne (Source : DREAL Bourgogne)
En région Bourgogne, certaines de ces nappes peuvent être considérées comme sensibles du point de
vue quantitatif, puisque une partie de son territoire est classé en ZRE.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
3
Pa
ge9
3
La figure précédente permet de localiser ces zones. Seuls les départements de Côte d’Or et de l’Yonne
sont ainsi concernés par de telles zones :
- Pour la Côte d’Or :
Bassin versant de la Tille (eaux superficielles) ;
Bassin versant de l’Ouche (eaux superficielles) ;
Bassin versant de la Vouge (eaux superficielles) ;
Nappe profonde de la Tille (eaux souterraines) ;
Nappe de Dijon Sud (eaux souterraines);
- Pour l’Yonne :
Nappe de l’Albien (eaux souterraines).
Ces zones de répartition des eaux sont présentent en totalité ou, a minima en majorité, dans les zones
vulnérables.
8.2.5 Zones humides
La carte ci-dessous localise les zones humides recensées sur la région Bourgogne.
Figure 12. Les zones humides supérieures à 11ha en Bourgogne (Source : Profil environnemental de
Bourgogne)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
4
Pa
ge9
4
Outre les cours d’eau, la Bourgogne possède des zones humides remarquables par leur nombre, leur
diversité et leurs biocénoses.
La région compte ainsi plus de 8 500 plans d’eau (étangs, réservoirs...), présents en particulier en Bresse
(en faible partie en ZV), Puisaye (en ZV) et Morvan (en grande partie en ZV).
Dans les régions de bocage, les mares sont particulièrement nombreuses, jouant un rôle important pour
la faune ou la flore.
Différents types de marais peuvent être notés. Une cinquantaine de tourbières ont été recensées,
principalement dans le Morvan et l’Autunois (en grande partie en ZV).
Des milieux tufeux (sources, marais) occupent de petites superficies dans le Châtillonnais (en grande
partie en ZV) ou le val Suzon (en ZV).
Les prairies humides, très diverses, sont présentes dans les vallées alluviales (Saône, Loire et leurs
affluents) (en grande partie en ZV), les dépressions des plateaux (Châtillonnais) des plaines argileuses
(Charollais, Brionnais, Auxois, Gâtinais…) ou les massifs montagneux (Morvan).
Enfin, le Morvan compte des prairies maigres ou paratourbeuses.
8.3 Vulnérabilité des ressources en eau
8.3.1 Vulnérabilité des eaux souterraines
Le paragraphe 8.2.2 a présenté les différentes masses présentes en Bourgogne, ainsi que leur
vulnérabilité particulière, qui diffère suivant l’aquifère.
Figure 13. Vulnérabilité intrinsèque des eaux souterraines (Source : PER8 de la Bourgogne)
D’un point de vue qualitatif, les aquifères les plus vulnérables sont les nappes alluviales, les nappes
situées à faible profondeur, les aquifères calcaires jurassiques et l’aquifère de la Craie. Les facteurs de
vulnérabilité peuvent être les circuits d’infiltration rapide, les échanges avec les cours d’eau, la
profondeur et la protection de ces nappes.
8 Profil environnemental régional de la Bourgogne
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
5
Pa
ge9
5
D’après l’état des lieux réalisé dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), 31 masses d’eau
souterraines sur les 48 répertoriées en Bourgogne, soit 64 %, atteindront a priori le bon état en 2015.
L’objectif d’atteindre le bon état pour les 17 masses restantes, a été reporté en raison de dégradations
qualitatives pour la plupart d’entre elles. Pour ces masses d’eau, les facteurs déclassant sont les nitrates
et/ou les pesticides
Figure 14. Principaux risques d'altération des eaux souterraines en Bourgogne à l'horizon 2015 (Source :
Alterre Bourgogne)
Cette carte rend compte de l’importance du paramètre Nitrates dans l’atteinte du bon état des eaux
souterraines. Les masses d’eau concernées sont dans une grande majorité couvertes par le zonage
vulnérable.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
6
Pa
ge9
6
8.3.2 Vulnérabilité des eaux superficielles
Les eaux superficielles sont elles aussi concernées par des pressions en nitrates et pesticides, qui justifient
assez largement le report de l’objectif d’atteinte du bon état.
Figure 15. Origines du risque de non atteinte du bon état des masses d’eau superficielles en
Bourgogne (Source : DREAL)
Les cours d’eau de l’Yonne et de la Côte d’Or, et la vallée de la Saône en Saône et Loire sont en
particulier concernés par cette problématique nitrates. Les cours d’eau présentant cette problématique
sont en zone vulnérable pour la plupart.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
7
Pa
ge9
7
8.3.3 Pressions quantitatives sur les eaux souterraines et superficielles
Les prélèvements en eaux superficielles et souterraines représentent environ 300 millions de m3 par an
tous usages confondus (domestique, agricole et industriel). La plus grande partie est d’origine
souterraine (environ 210 millions de m3) mais les prélèvements en eau de surface (barrages-réservoirs
très souvent) constituent pour de nombreuses communes du centre de la Bourgogne la seule ressource
mobilisable du fait de la géologie.
La plus grande part des prélèvements est destinée à l’eau potable mais, durant la période d’irrigation,
et sur quelques bassins (Ouche, Tille, Vouge, Saône, Loire, Nohain, Mazou,...), la part des prélèvements
agricoles peut être importante, voire prépondérante les années très sèches.
L’essentiel des prélèvements destinés à l’AEP est effectué dans les eaux souterraines. Les prélèvements
se concentrent sur les nappes alluviales de la Saône et de la Loire (45 % de l’AEP) et sur les nappes des
calcaires et de la craie du nord de la région (40 % de l’AEP). Les aquifères du Morvan n’assurent que 3
% de l’AEP. Les prélèvements en eau de surface destinés à l’AEP se concentrent principalement dans le
Morvan et au sud de la Bourgogne où ils constituent bien souvent la seule ressource utilisable.
La demande annuelle agricole se situe aux alentours de 25 millions de m3.
Remarque : En zone de répartition des eaux de Côte d’Or, un Organisme Unique a été désigné
(chambre départementale d’agriculture) pour gérer, au nom de tous les irrigants et dans un cadre
pluriannuel, les prélèvements.
8.3.4 Vulnérabilité des zones humides
Les surfaces des zones humides peuvent être impactées par plusieurs facteurs :
- l’évolution des pratiques agricoles et forestières (drainage, plantations de peupliers ou de
résineux) ;
- l'urbanisation ;
- la création d'infrastructures de transports et de loisirs.
La qualité de ces zones demeure fragile et peut être modifiée par le biais notamment des pratiques
agricoles suivantes : retournement des prairies, suppression des haies favorisant le ruissellement des
eaux et l'eutrophisation.
Ces perturbations peuvent alors impacter la biodiversité de ces zones, mais également le régime des
cours d’eau qui y sont liés, la qualité de l’eau et des sols, et plus largement les activités économiques
liées à ces milieux.
8.4 Qualité des eaux
8.4.1 Dispositif de suivi de la qualité des eaux, souterraines et superficielles
Cadre général et historique des campagnes de meures
La Directive « Nitrates » oblige les Etats-Membres à établir un programme de surveillance spécifique afin
de suivre la qualité des eaux de surface et souterraines par rapport au paramètre "nitrates". Une
campagne de suivi doit être effectuée tous les quatre ans et elle accompagne chaque programme
d’actions mis en œuvre.
De 1993 à 2011, cinq campagnes annuelles de surveillance ont ainsi été menées.
Organisation de la 5ème campagne de surveillance
Pour cette 5ème campagne, des modifications du réseau de points de suivi ont été effectuées pour
assurer une plus grande cohérence avec les réseaux mis en place en 2007 au titre de la Directive
Cadre sur l'Eau (Directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000, dite DCE).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
8
Pa
ge9
8
Eaux souterraines
La campagne 2010-2011 a porté sur 151 points de surveillance en eaux souterraines (ESO).
Tableau 30. Répartition des points de surveillance ESO en Bourgogne
Le réseau de points de surveillance des eaux souterraines est plus dense dans la partie du bassin Seine
Normandie que dans la partie du bassin Loire Bretagne. La Nièvre, la Saône et Loire ont un nombre de
points de surveillance significativement inférieur à l’Yonne et à la Côte d’Or. Une forte proportion de
stations de suivi se situe en zone vulnérable 2007 et 2012.
Eaux superficielles
La campagne 2010-2011 a porté sur 160 points de surveillance en eaux superficielles (ESU).
Tableau 31. Répartition des points de surveillance ESU en Bourgogne
Le bassin Loire Bretagne est plus largement concerné par le suivi des eaux superficielles que les deux
autres bassins. L’Yonne comprend le plus faible nombre de points de surveillance ESU. 60 % des stations
suivies se retrouvent en zone vulnérable 2012.
Présentation des résultats
Pour la 5ème campagne, le percentile 90 a été utilisé comme critère de référence pour examiner l'état
des points suivis dans le cadre de la directive " Nitrates" alors qu'au cours des 4 précédentes
campagnes, la donnée valorisée était la concentration moyenne en nitrates de chaque point. A noter
que le percentile 90 est la concentration en deçà de laquelle se situe 90 % des mesures.
8.4.2 Teneur en nitrates des eaux souterraines
Les résultats de la 5ème campagne de surveillance en région Bourgogne pour les eaux souterraines et
superficielles sont présentés dans les figures ci-après. Les résultats présentés correspondent au
percentile 90 retenu réglementairement pour traiter les résultats.
Pour effectuer des comparaisons entre cette 5ème campagne et les campagnes antérieures, les
moyennes (critère utilisé jusque-là) ont également été calculées.
Résultats 5ème campagne de surveillance
Figure 16. Répartition par classes des résultats obtenus lors de la 5ème campagne Nitrates pour les eaux
souterraines (Source : DREAL)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge9
9
Pa
ge9
9
Les classes de faibles et moyennes concentrations sont celles où l’on retrouve la majeure partie des
valeurs en percentiles 90. Les classes de concentrations fortes [40-50] et très fortes (> 50 mg/l)
enregistrent respectivement plus de 20 % et plus de 15 % des percentiles 90.
Evolution des teneurs en nitrates pour les 5 campagnes de surveillance
Figure 17. Evolution du nombre de stations par classe de teneurs moyennes en nitrates, lors des 5
campagnes de suivi (Soruce : DREAL)
Comparativement à toutes les autres campagnes, en ne tenant compte que des stations communes à
chacune d’elles, cette 5ème campagne offre des résultats encourageants pour la classe la plus élevée :
on observe une tendance marquée à la baisse des valeurs supérieures à 50 mg/l.
Cette tendance ne se retrouve cependant pas dans les autres classes : la classe [25-40[ est en
augmentation, tandis que les classes [40-50] et [0-25[ mg/l enregistrent plutôt une certaine
stagnation sur l’ensemble des campagnes.
Synthèse sur les teneurs en nitrates des eaux souterraines
En région Bourgogne, 36 % des percentiles 90 sur eaux souterraines sont de bonne qualité, soit dans la
classe [0-25[. Ce chiffre est cependant à relativiser, au regard des 38 % de percentiles 90 compris dans
les classes à risque ([40-50] mg/l) et polluée (> à 50 mg/l).
En Bourgogne, les stations eaux souterraines à risque et polluées sont plus nombreuses que les stations
de bonne qualité vis-à-vis des nitrates.
Les secteurs bourguignons qui affichent les valeurs les plus élevées sont les plaines céréalières au Nord-
Ouest de la Bourgogne dans l’Yonne, et au Nord-Est en Côte d’Or : en zones vulnérables. A celles-ci
s’ajoutent l’extrémité Nord-Ouest de la Nièvre et un point percentile 90 > 50 mg/l isolé au sud de
l’Autunois : également en zone vulnérable.
Les valeurs les plus faibles se situent dans la zone forestière du Morvan et les zones d’élevages (Nord-
Charolais, Bazois, Autunois) : hors zones vulnérables.
Le secteur du Châtillonnais affiche des valeurs intermédiaires : pour partie en zones vulnérables
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
00
Pa
ge1
00
Figure 18. Percentiles 90 en nitrates pour les eaux souterraines en Bourgogne à l'issue de la 5ème
campagne de surveillance 2010-2011 (Source : DREAL)
On constate que 13 % des stations à risques et polluées à l'issue de cette 5ème campagne se situent hors
de la zone vulnérable de 2007. Elles sont aujourd'hui intégrées dans la nouvelle zone vulnérable 2012.
8.4.3 Teneur en nitrates des Eaux superficielles
Les résultats de la 5ème campagne de surveillance en région Bourgogne pour les eaux superficielles sont
présentés dans les figures ci-après. Les résultats présentés correspondent au percentile 90 retenu
réglementairement pour analyser les analyses.
Pour effectuer des comparaisons entre cette 5ème campagne et les campagnes antérieures, les
moyennes (critère utilisé jusque-là) ont également été calculées.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
01
Pa
ge1
01
Résultats 5ème campagne de surveillance
Figure 19. Répartition par classes des résultats obtenus, en percentile 90, lors de la 5ème campagne
Nitrates pour les eaux superficielles (Source : DREAL)
60% des stations bourguignonnes présentent une contamination en nitrates exprimée en percentile 90
située dans la classe médiane [10 et 25 mg/l].
On note également que :
- 15 % des stations affichent des valeurs percentiles comprises entre 25 et 40 mg/l et 2 % ont des
valeurs percentiles supérieures à 40 mg/l traduisant un risque de dépassement de la norme à
court terme ;
- 21 % des stations sont classées en bonne qualité vis à vis des nitrates avec des percentiles
inférieurs à 10 mg/l.
Evolution des teneurs en nitrates pour les 5 campagnes de surveillance
Figure 20. Répartition par classe des teneurs moyennes en nitrates lors des 5 campagnes de suivi
(Soruce : DREAL)
Comparativement à toutes les autres campagnes, en ne tenant compte que des stations communes à
chacune d’elles, cette 5ème campagne révèle une baisse des valeurs fortes
[ 25-40[ en faveur des valeurs faibles [2-10[ et sans augmentation des valeurs moyennes .
La 4ème campagne, à l'inverse, affichait une diminution des valeurs faibles en faveur des valeurs
moyennes et fortes par rapport à la 3ème campagne.
Sur l’ensemble des campagnes, une très légère tendance à la baisse se dégage pour les classes [10-25[
et [25-40[.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
02
Pa
ge1
02
Influence de la période de prélèvement sur les résultats
La différenciation entre valeurs hivernales (d'octobre à mars) et valeurs estivales (d'avril à septembre)
montre une tendance logique et systématiquement constatée à chaque campagne :
- en hiver, on retrouve une plus forte proportion de valeurs élevées en raison du lessivage des sols
: 12% des stations ont une concentration moyenne supérieure à 25 mg/l (dont 2 % supérieure à
40 mg/l), et 52 % une concentration comprise dans la classe intermédiaire [10-25[ ;
- En été, ces proportions passent respectivement à 5 et 31 %. Ces résultats apparaissent en
légère amélioration par rapport à la 4ème campagne.
Synthèse sur les teneurs en nitrates des eaux superficielles
En région Bourgogne, on relève que seuls 21 % des points de surveillance sont de bonne qualité avec
une concentration moyenne en nitrates située dans la classe [2-10 mg/l] alors que 60% des points de
surveillance sont dans la classe de contamination moyenne [10-25 mg/l].
Figure 21. Percentiles 90 en nitrates pour les eaux superficielles en Bourgogne à l'issue de la 5ème
campagne de surveillance 2010-2011 (Source : DREAL)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
03
Pa
ge1
03
Logiquement, la zone vulnérable révisée de 2012 concentre la majorité des points supérieurs à 10 mg/l.
Les secteurs bourguignons qui affichent les valeurs les plus élevées, en cohérence avec les résultats
pour les eaux souterraines, se situent dans les plaines céréalières au Nord-Ouest de la Bourgogne dans
l’Yonne et au Nord-Est en Côte d’Or : secteurs classés zone vulnérable.
Les valeurs les plus faibles se situent dans la zone forestière du Morvan et les zones d’élevages (Nord-
Charolais, Bazois, Autunois).
8.4.4 Conclusions sur les teneurs en nitrates9
Le bilan de cette 5ème campagne de suivi de la contamination par les nitrates confirme la plus forte
pollution des eaux souterraines que des eaux superficielles.
Bassin Loire Bretagne
Sur ce bassin, et en particulier le département de la Nièvre, les concentrations relativement faibles du
département (du fait des caractéristiques agricoles) sont difficilement contenues.
En effet, on observe une dégradation non négligeable des teneurs en nitrates en eaux souterraines
depuis la 1ère campagne en 1993 avec 78 % de stations en dégradation dont 11 % en forte
dégradation. Depuis la 4ème campagne en 2005, le pourcentage total de stations en dégradation est
un peu moins élevé mais comprend 27 % de stations en forte dégradation.
On n'observe pas la même tendance en eaux superficielles où la majorité des stations stagne ou
s'améliore.
Bassin Rhône Méditerranée
Le bilan fait apparaître une amélioration des concentrations sur ce bassin, pour le département de la
Côte d’Or et celui de la Saône et Loire. Cette amélioration est cependant à mettre en perspective
avec la situation actuelle à l'échelle du bassin et du département de la Côte d'Or où une forte
proportion de stations de suivi affiche des concentrations supérieures à 40 mg/l.
Bassin Seine Normandie
Sur ce bassin et, en particulier, sur le département de l’Yonne, la situation est à la dégradation, même si
quelques améliorations sont enregistrées en eaux souterraines, elles ne suffisent pas à contrebalancer la
proportion très importante de stations en forte dégradation depuis la 1ère campagne ou depuis la 4ème
campagne.
8.4.5 Matières phosphorées
Le phosphore est un facteur important dans les phénomènes d’eutrophisation des eaux. Les matières
phosphorées proviennent de sources domestiques (assainissement déficitaire, utilisation de lessive
phosphatées avant 2007), mais également du secteur industriel et agricole.
Eaux souterraines
L’arrêté du 17 décembre 200810 ne présente pas de norme de qualité pour le paramètre phosphore
pour les eaux souterraines. De même, les teneurs en phosphore dans les eaux ne présentant pas de
risques pour la santé humaine, aucun seuil n’est requis pour garantir la potabilité des eaux pour ce
paramètre.
Eaux superficielles
A compter du 1er juillet 2007 en France, un décret interdit les phosphates dans les détergents textiles
ménagers. Ces dispositions réglementaires, couplées à l’obligation pour les stations d’épuration situées
en zones sensibles à l’eutrophisation de traiter le phosphore, ont contribué à une nette amélioration de
la qualité des cours d’eau.
9 Synthèse de la 5ème campagne de suivi des concentrations en Nitrates– mai 2013, DREAL BOURGOGNE 10 Arrêté du 17 décembre 2008 établissant les critères d'évaluation et les modalités de détermination de l'état des
eaux souterraines et des tendances significatives et durables de dégradation de l'état chimique des eaux
souterraines
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
04
Pa
ge1
04
Figure 22. Qualité d’un échantillon de suivi régional de la qualité en matières phosphorées sur cours
d’eau – évolution 1992 à 2006 (Source : Alterre Bourgogne)
La pollution des cours d’eau par les matières phosphorées a très nettement diminué au cours de la
période 1992-2006.
En 2006, 91% des stations sont en classe de bonne ou très bonne qualité.
Cette tendance est rattachée aux efforts consentis d’une part par les collectivités bourguignonnes en
matière d’épuration des effluents urbains, et d’autre part sur la réduction de l’utilisation du phosphore
dans les produits ménagers.
La teneur en matières phosphorées n’est pas une problématique majeure pour la Bourgogne.
8.4.6 Eutrophisation des eaux et conséquences potentielles sur la santé
Le phénomène d’eutrophisation des eaux
En excès, les apports en nutriments azotés et phosphorés contribuent à déstructurer l’équilibre de
production primaire (plancton, algues et certains végétaux supérieur), entrainant ainsi un effet délétère
sur les écosystèmes, par un phénomène d’eutrophisation.
Peu à peu, la lumière atteint difficilement les strates d’eau inférieures par fermeture de la surface. La
photosynthèse de ces couches d’eau est alors ralentie et la production de dioxygène diminue.
De plus, la décomposition de la matière organique produite nécessitant une quantité accrue de
dioxygène, sa disponibilité est encore réduite. Cela conduit alors à une diminution de la biodiversité
floristique et faunistique et peut mener à terme à la disparition de l'écosystème.
L’eutrophisation des eaux en Bourgogne
En application de la directive CEE eaux résiduaires urbaines du 21 mai 1991 (ERU), la Bourgogne est
intégralement classée en zone sensible du fait de la sensibilité des milieux récepteurs à l’eutrophisation.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
05
Pa
ge1
05
8.4.7 Consommation de poissons
Programme de surveillance du PCB
Depuis 2008, un réseau spécifique au PCB a été mis en place, avec l’organisation de prélèvements de
poissons et de sédiments. Cette surveillance concerne en Bourgogne 14 points de prélèvements, dont
un minimum de 5 sur la Saône.
Les résultats de la surveillance en Bourgogne
Figure 23. Suivi des PCB en région Bourgogne - Campagne 2011 - (Source : DREAL)
La dernière campagne d’analyse disponible, réalisée en 2011, rend compte d’une contamination en
PCB des eaux superficielles sur les départements de la Côte d’Or et de la Saône et Loire.
Les cours d’eau touchés par cette contamination aux PCB sont tous situés en zone vulnérable : il s’agit
de l’Ouche, de la Saône, du Doubs, la Vallière et la Loire.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
06
Pa
ge1
06
8.4.8 Zones de baignade
Si la qualité de l’eau est avant tout un enjeu de santé publique, elle représente également un enjeu de
développement du tourisme et des loisirs. Les normes de qualité de baignade, définies par le Code de
la santé publique, se basent sur des paramètres bactériologiques (indicateurs de contamination
fécale) et physicochimique (coloration, transparence de l’eau, présence d’odeurs, de mousse,
matières flottantes…).
Ainsi, les eaux sont classées dans 4 catégories :
- Sont considérées comme conformes aux normes de qualité des eaux de baignade
o Classe A : eau de très bonne qualité ;
o Classe B : eau de qualité moyenne ;
- Ne sont pas conformes et peuvent donc être interdites à la baignade
o Classe C : eau pouvant être momentanément polluée ;
o Classe D : eau de mauvaise qualité.
L’Agence Régionale de la Santé11 réalise le contrôle sanitaire des baignades, chaque année de juin à
septembre, sur chaque zone de baignade.
Les analyses portent sur de nombreux paramètres. Le classement porte uniquement sur les bactéries
témoins d’une contamination fécale.
L’ARS, sur la base des analyses 2012, a fourni en 2013 un état de la qualité microbiologique des
baignades de la région Bourgogne : sur l’ensemble de la région, seules 2 baignades présentent le
risque d’une eau pouvant être momentanément polluée, soit non conforme. Pour les autres baignades,
les eaux sont conformes, de qualité moyenne à bonne.
Les 2 baignades en risque de non-conformité sont à Varzy (Nièvre) et Villeneuve sur Yonne (Yonne). Ces
2 baignades sont situées en zone vulnérable.
De nouveaux textes réglementaires, pris en application de la directive européenne 2006/7/CE,
prévoient une évolution des modalités de contrôle de la qualité des eaux de baignade. Ainsi à partir
de 2013, les eaux de baignade seront classées en qualité « excellente », « bonne », « suffisante » ou «
insuffisante », en fin de chaque saison, selon les résultats d'analyses microbiologiques obtenus pendant
les 4 années précédentes.
Remarque : La Commission européenne a fixé comme objectif d'atteindre en 2015 le niveau de qualité
au moins « suffisante » pour toutes les eaux de baignade.
Les eaux de baignade en région Bourgogne, de qualité bonne à moyenne, ne présentent pas de
problématique particulière, notamment en zones vulnérables. 2 stations sont susceptibles de présenter
des eaux non conformes : elles sont situées en zone vulnérable.
11 ARS
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
07
Pa
ge1
07
8.5 Biodiversité en Bourgogne
8.5.1 Contexte géographique et climatique
On distingue sur le territoire de l’Union européenne 6 grandes zones biogéographiques : atlantique,
continentale, méditerranéenne, alpine, macaronésienne et boréale. La France est concernée par 4 de
ces zones (les 4 premières citées), ce qui en fait le pays le plus diversifié de l’Union, devant l’Espagne et
l’Italie (3 zones chacun).
La Bourgogne est associée à la zone continentale. Région carrefour, elle se distingue par l’originalité et
la richesse de ses milieux naturels, de sa faune et de sa flore qui traduisent des influences climatiques
diverses : continentale, mais également atlantique et méridionale.
8.5.2 Biodiversité en région Bourgogne
Biodiversité générale
Une dizaine de milieux naturels caractérisent la région : les massifs forestiers, le bocage présent sur une
part importante de l’espace rural, les plaines alluviales soumises à la dynamique des grands cours
d’eau - Loire et Saône, les étangs de la Bresse, de la Puisaye, de l’Autunois et du Bazois, les petites
rivières du Morvan, les tourbières et les marais remarquables par leur richesse botanique, les chaumes et
les falaises calcaires...
Par ailleurs, la Bourgogne abrite des milliers d’espèces animales et végétales et des centaines de types
d’habitats naturels : L’INPN12 indique que 6672 taxons terminaux (espèces et infra-espèces) sont
recensés dans la région Bourgogne.
La biodiversité bourguignonne apparait donc comme significative, et reprise en cela dans les politiques
régionales, en tant que richesse à préserver.
Biodiversité des milieux aquatiques
Le réseau hydrographique bourguignon, remarquable par sa diversité et sa qualité, recèle un
patrimoine naturel qui l’est tout autant :
- dans les grands cours d’eau : on observe la présence de grands poissons migrateurs de Loire ;
- la qualité des rivières de têtes de bassin permet le maintien d’espèces exigeantes (écrevisse à
pattes blanches, moules de rivières, libellules) ;
- des tronçons à forte dynamique fluviale (Loire, Allier, Doubs) bénéficient de l’action des crues
qui rajeunissent en permanence les milieux, permettant la présence d’espèces spécialisées
telles que les sternes, une flore très spécifique ou certaines libellules (dont Ophiogomphus
cecilia). La loutre reconquiert peu à peu la Bourgogne depuis la Loire ;
- les grandes prairies inondables, en particulier dans le val de Saône, abritent un cortège
exceptionnel de plantes et d’animaux, dont le râle des genêts, en voie de disparition ;
- les forêts alluviales et les forêts riveraines (ripisylves) participent à la qualité globale du milieu et
accueillent des espèces remarquables, dont le castor.
Biodiversité des zones humides
La Bourgogne possède également des zones humides remarquables par leur nombre, leur diversité et
leurs biocénoses. La région compte plus de 8 500 plans d’eau, présents en particulier en Bresse, Puisaye
et Morvan. Certains de ces étangs peuvent présenter un caractère remarquable par leurs ceintures de
végétation, comprenant parfois vasières ou berges sableuses, roselières ou autres habitats abritant des
espèces rares et protégées.
Biodiversité forestière
La Bourgogne est une région très forestière (près de un million d’hectares, soit 30% de la superficie
régionale). Cette forêt est largement feuillue (chênaies, hêtraies), les résineux étant plus présents, dans
le Morvan et le Clunisois (cf. carte ci-dessous).
12 Inventaire National du Patrimoine Naturel
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
08
Pa
ge1
08
Figure 24. Types et importance du boisement en région Bourgogne (Source : Bourgogne Nature)
Les peuplements forestiers présentent une diversité importante, liée en particulier aux conditions
géologiques, climatiques ou altitudinales. Cette diversité explique la présence d’espèces faunistiques et
floristique remarquables. L’inscription en annexe de la directive habitats de certains habitats forestier
bourguignons traduit cette qualité.
Biodiversité et bocage
Une grande moitié sud de la Bourgogne est couverte d’un paysage bocager, en lien avec l’activité
d’élevage bovin viande, charolais en particulier.
Ces paysages accueillent peu d’espèces ou d’habitats rares, mais participent à la qualité globale du
territoire régional.
Les mares présentes dans les prairies bocagères, liées à la nécessité d’abreuver le bétail, offrent un
intérêt important pour les amphibiens et permettent le maintien d’espèces végétales en voie de
raréfaction.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
09
Pa
ge1
09
Figure 25. Trame bocagère bourguignonne
Ce milieu concerne une partie de la région où les zones vulnérables sont les moins présentes.
Les pelouses sèches et milieux rocheux calcaires
Ces habitats se retrouvent notamment sur une ligne allant de Mâcon à Dijon, où l’on retrouve les côtes
calcaires sur lesquels la vigne s’est développée, mais également dans d’autres secteurs de la région,
Nivernais ou Auxerrois en particulier.
Les pelouses calcicoles sont remarquables en Bourgogne par leur étendue (en comparaison avec bien
d’autres régions), leur flore et leur faune. Ces milieux sont notamment connus pour l’abondance des
orchidées et par la présence de nombreuses espèces remarquables, souvent d’affinités
méditerranéennes ou montagnardes.
Les côtes calcaires de l’axe Mâcon-Dijon, ainsi que l’Auxerrois, abritent de nombreuses cavités (grottes
naturelles, carrières) qui présentent un fort intérêt pour les chauves-souris.
Biodiversité des autres milieux ouverts
La région possède, localement, d’autres milieux ouverts remarquables : dunes continentales (réserve
naturelle de la Truchère), pelouses et landes acidophiles (chaos granitiques du Morvan, Puisaye)...
Progressivement, des landes sèches se substituent aux pelouses : des landes à callune qui sont les plus
fréquentes en Bourgogne, des landes à balais et à bruyères qui se cantonnent à la Puisaye et à la
bordure sud-ouest du Morvan.
Les secteurs de grandes cultures céréalières, moins riches, accueillent certaines espèces intéressantes :
plantes messicoles, busard cendré, etc.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
10
Pa
ge1
10
8.5.3 Eléments perturbateurs de la biodiversité
Les éléments perturbateurs de cette biodiversité régionale qui ont pu être relevés13 sont les suivants :
- la modification des habitats ;
- la coupure des continuités écologiques ;
- la pression directe sur les espèces ;
- les espèces exotiques envahissantes ;
- les impacts du réchauffement climatique.
8.5.4 Synthèse sur l’état général de la biodiversité à l’échelle de la Bourgogne (Source : PER
Bourgogne)
Le profil environnemental régional dresse les tendances d’évolution associées à chaque grand type de
paysage bourguignon :
- Les zones agricoles représentent 60 % de la surface de la région. Ces espaces connaisse une
légère régression globale (- 4 % entre 1980 et 1997) du fait de la déprise ou de l’urbanisation.
Leur composition, influençant les habitats naturels, a été modifiée : régression des surfaces
prairiales au profit des cultures, diminution des linéaires de haies au profit d’espaces ouverts,
spécialisation des systèmes de production à l’échelle des petites régions ;
- Les forêts occupent 30 % de la surface régionale ; elles ont progressé depuis le début du 20ème
siècle (+ 6 % en un siècle). Le patrimoine naturel forestier paraît relativement stable, même si les
parts respectives des différentes essences forestières ont évolué : régression localisée du chêne
au profit du hêtre, plantations de résineux dans le Morvan et le Clunisois, de peupliers en zones
humides. Les boisements présentent une continuité sur le territoire malgré quelques coupures
entre certains grands ensembles ;
- Les pelouses sèches ont régressé du fait de l’abandon de leur entretien par les animaux en
pâtures (embroussaillement), de l’extension de la vigne et de l’urbanisation. Par ailleurs,
lorsqu’elles sont fortement isolées et situées dans des territoires très modifiés, elles peuvent
connaître un appauvrissement de leur biodiversité. Les milieux rochers et les éboulis se
maintiennent également, et s’étendent parfois du fait des exploitations de matériaux ;
- Les zones humides n’occupent que de faibles superficies, alors qu’elles abritent une biodiversité
exceptionnelle. Au cours des dernières décennies, les actions de drainage, retournement de
prairies, redressement des cours d’eau, création de plans d’eau, ont perturbé l’écoulement
hydraulique naturel et modifié les conditions de milieux (température et oxygénation de l’eau),
avec des effets négatifs sur la végétation et les habitats.
- Les cours d’eau ont connu une forte dégradation jusqu’aux années 1970-80 : prélèvements et
rejets, enrochement des berges, multiplication des seuils, création d’étangs en tête de bassin...
La situation tend à s’améliorer aujourd’hui notamment par la diminution des rejets polluants ou
par le réaménagement de certains obstacles pour permettre le franchissement par les
poissons ;
- Les plans d’eau ont fortement progressé au cours des dernières décennies, du fait de la
création d’étangs, de carrières et autres réservoirs. les habitats antérieurs sont détruits au profit
de nouveaux habitats liés à la modification du milieu. A l’inverse, le nombre de mares a
diminué rapidement, suite à l’agrandissement de la taille des parcelles pâturées, au
retournement des prairies, à leur moindre emploi pour l’abreuvement du bétail.
8.5.5 Conséquences sur les espèces
Les pressions sur les habitats relevées ci-dessus amènent en toute logique à ce que les espèces
inféodées à ces milieux soient menacées.
Pour alerter sur la régression de certaines espèces, la liste rouge est un outil qui peut être utilisé. Une liste
rouge internationale existe et, selon le même protocole, des listes rouges sont constituées au niveau
européen, national et même régional.
13 Profil Environnemental Régional de Bourgogne
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
11
Pa
ge1
11
Ce classement régional n’est effectif à ce jour que pour les chauves-souris, dont 21 espèces sont
classées en Bourgogne.
Par ailleurs la production des listes rouges suivantes (entre parenthèses : organismes en charge de leur
établissement) est prévue pour fin 2013 :
- Flore (CBNBP - Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien) ;
- Mammifères (SHNA - Société d’Histoire Naturelle d’Autun) ;
- Oiseaux (EPOB - Etude et Protection des Oiseaux en Bourgogne) ;
- Amphibiens-Reptiles (SHNA - Société d’Histoire Naturelle d’Autun) ;
- Papillons diurnes (SHNA - Société d’Histoire Naturelle d’Autun) ;
- Odonates (SHNA - Société d’Histoire Naturelle d’Autun).
Remarque : La Bourgogne accueille 1099 espèces de la liste rouge établie à l’échelle nationale
(source : INPN14).
Enfin, et au-delà de la disparition d’espèces à l’échelle régionale, les effectifs de certaines espèces
autrefois communes diminuent.
8.5.6 La stratégie régionale pour la biodiversité
Le Conseil régional de Bourgogne et l’Etat ont lancé, le 30 janvier 2012, un processus d'élaboration et
de mise en œuvre conjointe d'une stratégie régionale pour la biodiversité articulée avec le Schéma
régional de cohérence écologique, ainsi qu’un Observatoire de la biodiversité à l’échelle régionale.
Cette démarche vise à mieux identifier les enjeux relatifs à la préservation de la biodiversité à moyen et
long termes et définir, sur cette base, un cadre d’intervention commun à tous les acteurs bourguignons
8.6 Zones à enjeux
8.6.1 Zones soumises à contrainte environnementale (ZSCE)
Cadre général
Parallèlement à la mise en place, dans le cadre de la procédure de DUP, des périmètres de protection
des captages et les prescriptions qui s’y rattachent, prévus par le Code de la Santé Publique et
obligatoires pour tous les ouvrages, il est apparu nécessaire d’intervenir à l’échelle des aires
d’alimentation de captage (AAC) pour préserver les points de prélèvement des pollutions diffuses
(nitrates, pesticides, …).
Pour ce faire, le dispositif ZSCE (Zones Soumises à Contrainte Environnementale) a été introduit dans le
Code de l’Environnement par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 pour une
application aux captages d'eau potable.
La mise en œuvre des dispositions ZSCE qui figurent aux articles R114-1 à R114-10 du Code Rural passe
par 2 principales étapes, validées chacune par un arrêté préfectoral.
Délimitation de la (ou des) zone(s) de protection de l’aire ;
Définition et application d’un programme d’actions agricoles.
Le programme d’actions concerne tout particulièrement les pratiques agricoles mais il est prend
également en compte les autres sources potentielles de pollutions (collectivités, particuliers ou autres
notamment en matière d’usage de produits phytosanitaires).
A l’échelle de la région Bourgogne
Sur la région Bourgogne, 79 captages ont été définis comme prioritaires (45 SDAGE et 34 « Grenelle »).
Parmi ces 79 captages, 73 sont en prélèvement en eau souterraine et 6 en prélèvement superficiel.
Les programmes d’actions portant sur les captages « Grenelle » devaient être mis en œuvre avant fin
2012 et avant fin 2015 pour les autres captages. Aujourd’hui, les études portant sur la délimitation des
14 Inventaire National du Patrimoine Naturel
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
12
Pa
ge1
12
zones de protection des AAC ont, pour la plupart, été réalisées pour les captages « Grenelle » et sont
en cours de réalisation pour les autres.
Des programmes d'actions sont adoptés par arrêté préfectoral pour 12 captages et d'autres sont en
cours d'élaboration.
Figure 26. Captages prioritaires en Bourgogne - (Source : DREAL)
A l’échelle des zones vulnérables
Tous ne sont pas situés en zones vulnérables puisque les problématiques qui les atteignent ne sont pas
liées uniquement aux nitrates mais également aux pesticides.
En effet, 6 de ces captages sont concernés par une pollution aux pesticides uniquement, 32 par les
nitrates uniquement, 35 par une double problématique pesticides/nitrates, 3 par la problématique
cyanobactéries et 3 enfin par une double problématique pesticides / cyanobactéries.
Ainsi, ce sont 67 captages des 76 captages prioritaires retenus en Bourgogne qui sont concernés par
une problématique nitrates et classés en zone vulnérable.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
13
Pa
ge1
13
8.6.2 Contrats de milieux
Les contrats de milieu (rivière, lac, nappe, baie, …) sont des outils de programmation et d’intervention à
l’échelle d’un bassin versant, d’un aquifère, d’un lac... Issus d’initiatives locales, ils fixent, comme le
SAGE, des objectifs de qualité, de valorisation et de gestion équilibrée. Mais à la différence du SAGE, le
contrat de milieu comporte un programme opérationnel d’actions sur cinq ans.
Le contrat de milieu n’a pas de portée juridique, c’est un engagement contractuel sur un programme
d’actions : assainissement, épuration des rejets, travaux de restauration des berges et du lit, prévention
et protection contre les crues, amélioration de la gestion quantitative des ressources...
La Bourgogne a une grande partie de son territoire couvert par ces contrats de milieux. Ces contrats
n’ont pas été évalués dans la partie « articulation du PAR avec les autres plans et programmes ».
Cependant, leur cohérence apparait de manière logique.
Figure 27. Etat d’avancement des contrats de milieu « eau » en Bourgogne – Avril 2012 (Source :
DREAL)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
14
Pa
ge1
14
8.7 Zones d’intérêt
8.7.1 Sites Natura 2000
Définitions
Les sites écologiques désignés comme appartenant au réseau Natura 2000 ont pour base
réglementaire deux directives européennes :
o la directive « Habitat Faune Flore » de 1992 ;
o la directive « Oiseaux » de 1979.
Le cadre général de la désignation et de la gestion des sites Natura 2000 est précisé en France par les
articles L.414-1 à L.414-7 du Code de l’Environnement.
A ce titre, des sites marins ou terrestres sont désignés comme :
o « Zones Spéciales de Conservation » (ZSC) : Ces sites comportent des habitats et/ou des
espèces rares ou menacés de disparition ;
o « Zones de Protection Spéciale » (ZPS) : Ces sites sont à protéger en raison de la présence
d’espèces d’oiseaux particulièrement vulnérables ou constituants une zone privilégiée pour la
vie d’autres espèces d’oiseaux (aires de reproduction, de migration, d’hivernage majeures).
Les ZSC et les ZPS forment le maillage des sites Natura 2000 à l’échelle française. Chaque site fait l’objet
de mesures propres aux habitats ou espèces qui ont justifié sa délimitation afin de :
o conserver ou rétablir des habitats ou des populations d’espèces de faune et de flore
vulnérables ;
o prévenir la détérioration des habitats et toute perturbation propres à affecter les espèces
vulnérables du site.
La procédure de désignation des sites ZPS se fait en premier lieu par arrêté ministériel. Ce dernier est
ensuite notifié à la commission européenne, après parution au Journal Officiel de la République
Française.
En ce qui concerne les ZSC, les Etats membres doivent au préalable proposer des Sites d’Importance
Communautaire (SIC), qu’ils notifient à la Commission européenne. Cette proposition, si elle est retenue
et, après évaluation communautaire, est arrêtée par la commission européenne au Journal Officiel de
l’Union européenne. A ce stade seulement, les Etats peuvent par arrêté ministériel, désigner ces SIC
sous le statut de ZSC.
Sites Natura 2000 en région Bourgogne
Environ 265 000 hectares, répartis sur 52 sites, sont intégrés à ce réseau Natura 2000 dans le cadre de la
Directive " Habitats, Faune, Flore ".
De même, près de 210 000 hectares, répartis sur 13 sites, sont intégrés au réseau Natura 2000 au titre de
la Directive "Oiseaux".
Au total, le cumul de ces 65 sites, qui se recoupent parfois, avoisine les 395 500 hectares, soit près de
12,5% du territoire régional.
Une étude d’incidence du PAR sur les sites Natura 2000 est réalisée dans le cadre de cette étude. Elle
est présentée au chapitre 6.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
15
Pa
ge1
15
Figure 28. Réseau Natura 2000 en région Bourgogne - (Source : DREAL )
En France, ce sont les Directions Départementales des Territoires (DDT) qui ont à charge la mise en
place, le suivi et l’animation des sites Natura 2000. Les collectivités jouent également un rôle important
dans cette mise en place.
Les objectifs de gestion et les mesures à mettre en œuvre afin de conserver dans un état favorable les
habitats et les espèces désignés au sein du réseau Natura 2000 sont définies au sein d’un document de
gestion, le DOCOB (document d’objectifs).
La présence de sites Natura 2000 sur les zones vulnérables est effective et importante.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
16
Pa
ge1
16
8.7.2 Autres zones naturelles d’intérêt
Définitions
L’inventaire ZNIEFF (Zone d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) a pour but d’identifier, de
localiser et de décrire les secteurs du territoire national comportant les éléments les plus remarquables
du patrimoine naturel. Il définit deux types de zones :
- Les zones de type I : secteurs d’une superficie en général limitée, le plus souvent compris au
sein des zones de type II et caractérisés par la présence d’espèces, d’associations d’espèces
ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ;
- Les zones de type II : grands ensembles naturels riches, qui offrent des potentialités biologiques
importantes.
L’inventaire ZICO découle de la mise en œuvre d’une politique communautaire de préservation de la
nature : la Directive Oiseaux. Cet inventaire recense les zones d’intérêt majeur qui hébergent des
effectifs d’oiseaux sauvages jugés d’importance européenne, ainsi que les sites d’accueil d’oiseaux
migrateurs d’importance internationale. Il s’agit de la 1ère étape du processus pouvant conduire à la
Désignation de ZPS, sites proposés pour intégrer le réseau Natura 2000.
L’inventaire des zones humides est défini dans l’article L. 211-1 du code de l’environnement comme
«Les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de
façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes
hygrophiles pendant au moins une partie de l'année » (définition issue de la loi sur l’eau de 1992).
Dans chaque grand bassin hydrographique, le but de cet inventaire est de cibler les actions prioritaires
de restauration et de préservation de ces milieux sur les bassins versants des agences de l’eau et des
DREAL concernées dans le cadre des SDAGE. Chaque bassin a sa propre méthodologie pour qualifier
ces dernières.
Les espaces naturels d’intérêt écologique en Bourgogne : ZNIEFF
Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique) sont des espaces inventoriés
pour leur intérêt à l’échelle régionale.
Leur localisation (cf. carte ci-après) montre une répartition relativement homogène de ces zones sur le
territoire régional et une grande densité de ZNIEFF de type 1 sur un axe Châtillonnais – Morvan – sud de
la Saône-et-Loire.
A l’échelle régionale, le nombre de Zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique est de
671, couvrant une superficie de :
132 926 hectares pour les ZNIEFF de type I ;
1 139 877 hectares pour les ZNIEFF de type II.
Les ZNIEFF occupent 53% de la surface départementale en Saône et Loire, 38% dans la Nièvre, 25%
dans l’Yonne et 25% en Côte d’Or.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
17
Pa
ge1
17
Figure 29. Espaces faisant l’objets d’inventaires ZNIEFF de type I et II en Bourgogne (Source : DREAL
Bourgogne)
Les zones vulnérables possèdent sur leur territoire des espaces naturels remarquables ZNIEFF de type 1
et 2.
Les ZICO en Bourgogne
Les 13 ZICO suivantes sont inventoriées en Bourgogne :
- Bassée et plaines adjacentes ;
- Lac de Galetas
- Forêt de Chatillon et environs
- Forêt du Jugny
- Vallée de la Loire : Orléanais
- Arriève Côte de Dijon et de Beaune
- Vallée de la Loire : La Charité sur Loire
- Forêt de Citeaux et environs
- Basse Vallée du Doubs : Dôle Sud
- Mars sur Allier
- Val de Saône
- Vallée de la Loire : Lit majeur d’Iguerande
à Décize
- Val d’Allier Bourbonnais
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
18
Pa
ge1
18
Figure 30. Localisation des ZICO sur la région Bourgogne (Source : Carmen Bourgogne)
Les ZICO présentes en Bourgogne sont toutes, en totalité ou en partie, localisées en zone vulnérable.
Les Réserves Naturelles Nationales (RNN)
Les réserves naturelles nationales sont des espaces protégeant un patrimoine naturel remarquable. La
région compte sur son territoire 4 des 165 Réserves Naturelles Nationales :
- 3 sont en totalité en zone vulnérable :
o Réserve du Val de Loire dans la Nièvre : superficie de 665 hectares en Bourgogne ;
o Réserve du Bois du Parc dans l’Yonne : superficie de 45 ha ;
o La Combe Lavaux en Côte d’Or : superficie 510 ha ;
- 1 en partie en zone vulnérable : Réserve de la Truchère en Saône et Loire : superficie de 93 ha.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
19
Pa
ge1
19
Les Réserves Naturelles Régionales
La loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité a institué, en parallèle aux Réserves
Naturelles Nationales (RNN), des Réserves Naturelles régionales (RNR).
En région Bourgogne, il existe une seule RNR, dont le classement est relativement récent : la RNR du Val
Suzon, située à une dizaine de kilomètres au nord de Dijon et créée le 26 juin 2011. Cette réserve couvre
un peu moins de 3000 hectares et sa gestion est confiée à l’ONF Bourgogne-Est.
Cette réserve naturelle régionale est située en totalité en zone vulnérable.
Les Parcs Naturels Nationaux
En France, les Parcs Naturels Nationaux (PNN) sont composés d’un "cœur", lui-même entouré d’une
"aire d’adhésion".
Les cœurs de ces parcs sont des espaces protégés soumis et à une réglementation spécifique (articles
L331 et R331 du code de l’environnement) en vue d’assurer la sauvegarde de leur patrimoine naturel et
culturel reconnu comme exceptionnel.
La région ne compte aucun PNN à ce jour mais comprend le projet de parc national "entre
Champagne et Bourgogne". Ce projet concerne les forêts feuillus de plaine dans la zone de Châtillon,
Châteauvillain et Arc-en-Barrois.
Une partie de ce projet de PNN, à cheval sur les départements de Côte d’Or et Haute Marne, est située
en zone vulnérable.
Les Parcs Naturels Régionaux
Les Parcs naturels Régionaux (PNR) sont reconnus au niveau national pour leur forte valeur patrimoniale
et paysagère. Ces territoires s’organisent autour d’un projet concerté de développement durable,
fondé sur la protection et la valorisation de leur patrimoine.
La création de ces parcs est laissée à l’initiative du conseil régional dans le cadre de sa compétence
en aménagement du territoire.
La région compte un seul territoire classé, le Parc Naturel Régional du Morvan et 2 au stade de projet :
PNR du Bocage Gâtinais et PNR Val de Loire Nivernais-Berry.
Le territoire du PNR du Morvan est très peu concerné par les zones vulnérables.
Les Arrêtés Préfectoraux de Protection du Biotope
Les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) ont pour objectif de prévenir la disparition des
espèces protégées au titre des articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l’environnement. Cela passe
notamment par la préservation des milieux nécessaires à la survie de ces espèces animales ou
végétales. Cette réglementation vise le milieu d’une espèce et non une espèce directement.
La région Bourgogne compte 24 arrêtés de biotope : 7 en Côte d’Or, 4 dans la Nièvre, 3 en Saône et
Loire et 10 dans l’Yonne.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
20
Pa
ge1
20
Figure 31. Localisation des Arrêtés de protection de Biotope (Source : DREAL)
Remarque : La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite
"loi Grenelle 2", a étendu le champ d’application des arrêtés de protection de biotopes aux habitats
naturels remarquables des sites Natura 2000, ainsi qu’aux géotopes. Un décret d’application doit
prochainement préciser les modalités de mise en œuvre de cette nouvelle disposition.
Les arrêtés préfectoraux de protection du biotope sont présents pour un grand nombre d’entre eux en
zone vulnérable, essentiellement dans l’Yonne et la Côte d’Or.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
21
Pa
ge1
21
8.8 Qualité de l’air et climat
Pour ces thématiques, compte-tenu de leur nature et des multiples transferts qu’ils sous-tendent, il est
impossible de les décrire au droit du périmètre de la zone vulnérable.
8.8.1 Qualité de l’air
Qualité de l’air en Bourgogne (Source : PER Bourgogne)
La surveillance de la qualité de l’air est assurée par ATMOSF’air BOURGOGNE, à partir d’un réseau de
17 sites de mesure répartis sur la région Bourgogne.
Les polluants atmosphériques encore problématiques en Bourgogne sont les oxydes d’azote, l’ozone,
les particules en suspension auxquels s’ajoute l’ambroisie :
– Les oxydes d’azote (NOx) : si la tendance générale est à une très légère baisse, le seuil de 40
μg/m3 est régulièrement dépassé à la station trafic de Dijon ;
– L’ozone (O3), polluant secondaire résultant de la transformation photochimique de certains
polluants primaires de l’atmosphère comme les oxydes d’azote et les composés organiques
volatiles, affecte l’ensemble du territoire. Malgré une baisse des pics aigus de concentration,
les moyennes annuelles augmentent. Sans atteindre les seuils d’alerte, l’ozone est une
préoccupation sur l’ensemble du territoire ;
– Les particules en suspension dont les poussières d’une taille inférieure à 10 μm (PM 10) et les
particules fines de taille inférieure à 2,5 μm (PM2,5). La mesure de ces dernières est obligatoire
pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Sur les dernières années, les
concentrations se stabilisent. Seule l’agglomération de Dijon ne respecte pas la valeur limite de
protection de la santé ;
– L’ambroisie avec risque allergique dû à son pollen : (rhinites, trachéites, urticaire, asthme ou son
aggravation) : Cette espèce envahissante, fortement présente dans la Nièvre et en Saône-et-
Loire, progresse en Côte d’Or et dans une moindre mesure dans l’Yonne.
L’évolution de la qualité de l’air est mitigée en Bourgogne au cours des dix dernières années avec une
diminution du monoxyde carbone et du dioxyde de soufre, sans réduction significative de l’ozone et
des particules fines, une tendance à une légère baisse des oxydes d’azote ou dioxyde d’azote mais
avec dépassement des seuils à la station autoroutière de Bligny (21), à la station trafic de Dijon et de
Chalon-sur-Saône.
Les émissions de polluants en Bourgogne, pour l’année 2008, sont présentées dans le graphique ci-
dessous, avec notamment la part de chaque secteur d’activité.
Figure 32. Émissions en Bourgogne en 2008. (Source ATMOSF’air Bourgogne)
Emissions polluantes d’origine agricole
Le graphique précédent montre que le secteur agricole a une part importante, à l’échelle régionale,
dans les émissions de N2O, CH4, PM (10, 2,5) et CO2.
Atmosf’air Bourgogne précise qu’en Bourgogne, le secteur agricole produit 12% des émissions totales
en dioxyde d’azote (NOX) et 35% des émissions de particules.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
22
Pa
ge1
22
Le SRCAE donne des indications sur la part de l’agriculture dans la pollution atmosphérique en
Bourgogne :
- l’agriculture est source d’émissions de plusieurs polluants : ainsi, plus de 95 % du NH3 émis,
provient de l’agriculture. Le secteur est également le premier émetteur de particules PM 10 et
est à l’origine de plus de 20 % des émissions de PM 2,5, principalement dues au travail du sol.
C’est également une source d’émission de monoxyde de carbone ;
- en outre, l’agriculture est utilisatrice de produits phytosanitaires dont les concentrations dans
l’air et les effets sont encore mal documentés. Les pesticides présentent une toxicité élevée à
forte dose, mais on connait encore mal les impacts d’une exposition chronique à faibles doses.
Des mesures réalisées à Chenove (21), commune située sous le vent de zones viticoles et de
grandes cultures, ont détecté la présence de pesticides dans l’air extérieur pendant leur
période d’utilisation, mais aussi plusieurs semaines après.
8.8.2 Climat
La région Bourgogne présente un climat de type océanique à tendance semi-continentale.
L'influence océanique se traduit par des pluies fréquentes en toutes saisons (avec néanmoins un
maximum en automne et un minimum en été) et un temps changeant.
L'influence semi-continentale se traduit par une amplitude thermique mensuelle parmi les plus élevées
de France (18 °C contre 15 °C à Paris), des hivers froids avec des chutes de neige relativement
fréquentes et des étés plus chauds que sur les côtes, avec à l'occasion de violents orages.
Evolution du climat sur la région Bourgogne (Source : PER Bourgogne)
Le changement climatique se manifeste principalement à travers trois phénomènes :
le réchauffement du climat: en Bourgogne,: l’augmentation moyenne des températures a été
de 0,8 °C au cours du XXe siècle et est de 1,5 °C depuis 20 ans.
la modification du régime des pluies : elle est perceptible mais très aléatoire.
l’augmentation de l’intensité et de la fréquence de phénomènes extrêmes : tempêtes,
inondations, etc.
Evolution du climat et conséquences sur les pratiques agricoles
L’agriculture contribue à la production de gaz à effet de serre15 dont les conséquences (réchauffement
climatique global) risquent de faire évoluer à moyen terme le climat régional, entrainant des impacts
sur les systèmes de cultures. Ces modifications pourraient se traduire par :
o une modification des calendriers d’interventions (dates de semis…) ;
o une modification de l’équilibre hydrique sol/plante (augmentation de l’évapotranspiration,
diminution de la réserve en eau) ;
o une diminution du stockage de carbone dans les sols ;
o un changement des itinéraires techniques (les pressions de maladies et de ravageurs
dépendant du climat) ;
o une instabilité dans les rendements attendus, liée à des conditions climatiques plus extrêmes.
Impact des pratiques agricoles sur le climat (Source : SRCAE)
Les sources d’émissions de gaz à effet de serre en agriculture sont diverses.
Une partie d’entre elles est liée à la consommation d’énergie pour les machines agricoles, dans les
bâtiments d’élevage et dans les serres.
Mais une majorité est issue de processus non-énergétiques :
- pour les cultures, la fertilisation et les résidus de culture provoquent des émissions de protoxyde
d’azote (N2O) ;
- en élevage, la fermentation entérique émet du méthane tandis que les effluents produits
durant le temps de pâturage ou en bâtiment émettent du CH4 et du N2O.
15 GES
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
23
Pa
ge1
23
Figure 33. Schéma des sources d’émissions de GES en agriculture (Source : SRCAE)
Les émissions du secteur agricole s’élèvent en 2005 à 5 537 kteq CO2, soit 34 % des émissions totales de
la région (hors absorptions). 69 % des émissions de l’agriculture sont liées aux émissions non-
énergétiques de l’élevage. Parmi elles, les principaux postes d’émissions étant la fermentation
entérique qui représente un tiers des émissions du secteur et la gestion des effluents (un quart des
émissions du secteur).
La part significative des émissions du secteur agricole s’explique notamment par l’importance des
secteurs bovins viande et céréalier en Région Bourgogne.
Le secteur allaitant participe également au stockage du carbone à hauteur de 1 500 kteq CO2 par an.
Par ailleurs, le mode de gestion extensif en Bourgogne – de par sa faible consommation en intrants –
représente un atout pour l’environnement bourguignon.
Absorptions de carbone en agriculture
Des travaux récents ont démontré que les prairies présentaient un potentiel de séquestration annuelle
important : 500 kg de carbone/ha/an pour des prairies permanentes de moins de 30 ans (car on
considère qu’après 30 ans, le cycle est à l’équilibre et il n’y a plus d’absorption nette). En Bourgogne,
on estime ainsi que les prairies participent à l’absorption de 1 513 kteq CO2 par an.
Cela représente près de 30 % des émissions agricoles dans la région.
Cependant, cette estimation est sujette à de très fortes incertitudes liées entre autres à la dimension
pédoclimatique, aux modes d’exploitation (fertilisation, durée de rotation, fauche ou pâture), aux
précédentes utilisations du sol ou encore au retournement. Ces résultats ne sont pas comptabilisés selon
la méthodologie fixée pour le bilan régional mais leur caractère positif est néanmoins identifié et une
estimation a été réalisée.
8.9 Matières organiques et conservation des sols
La quantité de matière organique d’un sol est connue à partir de la mesure de la teneur en carbone
organique (principal constituant). C’est un indicateur de qualité du sol puisqu’elle a des effets positifs
sur diverses propriétés des sols liés aux enjeux agronomiques et environnementaux en jouant sur16 :
o La fertilité physique et chimique des sols (stabilité structurale, résistance à la battance et à
l’érosion, porosité, rétention d’eau, CEC, réserves d’éléments nutritifs, matières minéralisables) ;
o L’activité biologique (Ressource de carbone, de minéraux et d’énergie pour les organismes) ;
o La qualité des cultures (limite le prélèvement des polluants tels que les métaux et les pesticides);
16http://www.sols-et-territoires.org/fileadmin/user_upload/Produits_Reseau/documents_etudes/resultats_Axe3/
spatialisation MO/ Carbone_des_sols_PC.PDF
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
24
Pa
ge1
24
o La qualité de l’atmosphère (stockage de carbone, production de GES, dégagement de CO2 et
de N2O) ;
o La qualité de l’eau (rétention de polluants potentiels) ;
Le tableau suivant présente les résultats issus de la base de données des analyses de sols Gissol BDAT
(Inra) à l’échelle du canton à travers les teneurs médianes en carbone organique des sols de surface
de la région Bourgogne pour les périodes 2000-2004 et 2005-2009.
Figure 34. Teneurs médianes en carbone organique de l’horizon de surface des sols de la région
Bourgogne entre 2000-2004 et 2005-2009
Périodes d’analyse
Valeur en carbone organique Début 2000-fin 2004 Début 2005-fin 2009
Comprise entre 0 et 10 g/kg 9,10 % 10,80 %
Comprise entre 10 et 14 g/kg 27,50 % 26,1 %
Comprise entre 14 et 18 g/kg 30,20 % 31 %
Comprise entre 18 et 24 g/kg 21,40 % 20,7 %
Supérieure à 24 g/kg 8,10 % 6,4 %
Effectif <10 non comptabilisé 3,70 % 5 %
D’après ces résultats, près de 60 % des sols de surface de la région Bourgogne présentent des teneurs
en carbone organique comprises entre 10 et 18 g/kg de terre dans la période 2005-fin 2009.
La tendance observée entre les deux périodes (2000 à 2004 et 2005 à 2009) est à une stabilisation
globale des teneurs en carbone organique des sols (horizon de surface).
Figure 35. Carbone organique de l’horizon de surface en Bourgogne – médiane des teneurs des
analyses de sols réalisées entre 2005 et 2009 (Source : http://bdat.gissol.fr)
Les territoires de Bourgogne présentant les plus faibles taux de matière organique sont situés au
Nord-Ouest de l’Yonne, au Sud-Est de la Côte d’Or et la partie Est de la Saône et Loire ;
Les teneurs les plus élevées se retrouvent au cœur de la Côte d’Or et, dans une moindre
mesure, au Nord-Ouest de Saône et Loire, Sud-Est de la Nièvre et la partie centrale de l’Yonne.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
25
Pa
ge1
25
8.10 Energie
Selon le SRCAE, l’agriculture a consommé 1 710 GWh d’énergie en Bourgogne, soit 4 % de l’énergie
totale consommée dans la région.
Les machines agricoles représentent les trois quart de cette consommation, le reste est consommé dans
les bâtiments d’élevage et les serres. Parmi les machines agricoles, les tracteurs sont les principaux
consommateurs (75 % des consommations de carburant), le reste étant consommé par des engins de
récolte, chargeurs, etc. Dans les bâtiments d’élevage bovin, les équipements pour l’alimentation, le
raclage, le paillage et la salle de traite sont les plus gros consommateurs d’énergie.
Remarque : La consommation d’énergie est à l’origine de 7 % des émissions de GES de l’agriculture.
8.11 Déchets (source : PER Bourgogne)
Organisation de la collecte des déchets
La chambre régionale d’agriculture de Bourgogne coordonne depuis dix ans la gestion des déchets
agricoles en Bourgogne, en partenariat avec le Conseil régional et l’Ademe qui apportent une aide
financière. Cette action comprend notamment l’information et la sensibilisation des agriculteurs à la
gestion des déchets agricoles et aux campagnes de collecte de ces déchets.
Concernant les emballages vides de produits phytosanitaires, les produits phytosanitaires non utilisables
(PPNU), les films plastique (bâches d’ensilage, films d’enrubannage, films maraîchers) les collectes sont
réalisées sur les sites des coopératives agricoles et de quelques distributeurs privés. Les tonnages
collectés augmentent.
Des objectifs ont été pris au niveau régional pour 2015 : atteindre un taux de collecte moyen de 73%
(contre 46 % en 2009) et un taux de recyclage moyen de 95 % (contre 79 % en 2009).
Méthanisation
Une étude réalisée en 2008 par la chambre régionale d’agriculture de Bourgogne « La méthanisation
agricole en Bourgogne, évaluation du potentiel régional pour promouvoir la méthanisation à la ferme »
estime à 833 000 Mwh/an, le potentiel de production, et identifie les freins au développement de cette
filière. L’objectif pour la Bourgogne est de développer un potentiel de 10 installations de biogaz
agricole en 5 ans. Un programme biogaz agricole a ainsi été mis en place dans le cadre du plan
énergie climat du conseil régional Bourgogne.
En 2009, 23 projets étaient recensés en Bourgogne : 3 dans la Nièvre, 4 en Côte d’Or, 8 en Saône-et-
Loire et 8 dans l’Yonne.
Les déchets vétérinaires
La Saône-et-Loire a été pionnière dans la collecte itinérante (2 fois par an) des déchets vétérinaires en
2004, suivie ensuite par la Côte d’Or en 2005 puis par l’Yonne et la Nièvre en 2006. En 2007, on
dénombrait 80 sites de collecte répartis sur l’ensemble du territoire bourguignon.
8.12 Paysage
8.12.1 Les paysages de la région Bourgogne
Les paysages bourguignons sont variés et coïncident avec la nature du sous-sol.
Au Nord et au Nord-Ouest, de vastes plateaux tabulaires ou ondulés, souvent creusés de vallées, se
juxtaposent : la structure sédimentaire du rebord oriental du Bassin parisien est bien perceptible. Les
terres de grandes cultures y dominent, entrecoupées de masses forestières. Les plateaux les plus
extrêmes à l’Ouest, dans le Nivernais, et à l’Est, l’Arrière-Côte, sont totalement recouverts de forêts.
Au Centre émerge le Morvan : massif cristallin, extrémité septentrionale du Massif Central, il offre, en son
cœur, des paysages de moyenne montagne caractérisés par les formes arrondies des sommets,
l’incision des vallées et l’omniprésence des bois et des forêts.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
26
Pa
ge1
26
Sur les piémonts collinéens et dans les dépressions périphériques, une ceinture de bocages souligne les
formes de relief. Ces paysages jardinés se prolongent vers le Sud jusqu’au Brionnais en de nombreuses
variations.
A l’Est, les unités paysagères s’organisent en bandes Nord-Sud compartimentées et étroites, le long du
couloir de la Saône. Cultures et forêts dominent, tantôt en vastes secteurs cultivés, tantôt dans une
succession de petites zones où alternent champs et bois.
De Dijon à Mâcon, sur les pentes caillouteuses du talus occidental de la plaine de Saône, s’étendent les
célèbres vignobles bourguignons. Les paysages sont rythmés par les rangées de ceps, les parcelles
rayonnantes et les villages ramassés en pied de versant. L’Yonne compte également les vignobles de
Chablis et la Nièvre celui de Pouilly-sur-Loire.
Enfin, trois vallées alluviales encadrent la région : l’Yonne, la Saône et la Loire et son affluent, l’Allier. Les
paysages de milieux naturels prédominent encore, surtout en Val de Loire et d’Allier.
Figure 36. Les paysages de Bourgogne (Source : DREAL)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
27
Pa
ge1
27
8.12.2 Sites classés / sites inscrits
D’après la loi du 21 avril 1906, il existe deux niveaux de protection des paysages et des sites
remarquables :
Le classement : Les sites les plus remarquables sont classés. Les aménagements autour de ces
sites y sont particulièrement contraints afin de garantir leur caractère paysager ;
L’inscription : Les sites moins sensibles, mais à préserver de toute dévalorisation, sont quant à
eux inscrits.
La carte ci-dessous localise ces sites classés et inscrits en région Bourgogne.
Figure 37. Sites inscrits et classés en Bourgogne (Source : DREAL Bourgogne)
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
28
Pa
ge1
28
Le tableau ci-dessous présente le nombre de sites classés et inscrits présents en région Bourgogne.
Tableau 32. Sites classés et inscrits présents en région Bourgogne – Juillet 2005 (Source : DREAL)
Parmi les sites classés, les 10 sites majeurs se distinguent par leur importance :
- En Côte d’Or : Alésia, Abbaye de Fontenay, Val Suzon et Côte méridionale de Beaune ;
- En Nièvre : Mont Beuvray, Bec d’Allier et Mont Preneley ;
- En Saône et Loire : Montagne des Trois Croix, Solutré ;
- En Yonne : Vézélien.
Des sites classés et inscrits sont présents en zone vulnérable, dont les 4 sites majeurs suivants :
-En Côte d’Or : Alésia, Abbaye de Fontenay, Val Suzon ;
-En Nièvre : Bec d’Allier.
9. ETAT DES LIEUX DE L’AGRICULTURE ET DES PRATIQUES AGRICOLES
9.1 Caractérisation de l’agriculture
Les données présentées dans les paragraphes qui suivent sont majoritairement issues du recensement
agricole (RA) de 2010, éventuellement actualisées en fonction de leur disponibilité, ainsi que l’enquête
grandes cultures réalisée en 2010-2011 par l’Agreste.
Les données précédentes à 2012 concernent le périmètre du zonage sur lequel se sont appliqués les
4èmes programmes d’actions départementaux, qui résulte de la révision des zones vulnérables de 2007.
9.2 Les exploitations agricoles
9.2.1 Nombre d’exploitations agricoles
Le nombre d’exploitations agricoles situées en zones vulnérables en région Bourgogne est présenté
dans le tableau suivant :
Tableau 33. Nombre d'exploitations en zone vulnérable pour les 4 départements concernés en région
Bourgogne, année 2012 (source : SRISE)
Départements Nombre d’exploitations en 2012 sur les
nouvelles zones vulnérables
Côte d’Or 2 210
Nièvre 1 589
Saône et Loire 1 493 (source : DDT, 2012)
Yonne 3 602 (2 800 demandeurs d’aide PAC)
Total Bourgogne Zones vulnérables 8 894
Total Bourgogne hors zones vulnérables 11 576
Part d’exploitations de Bourgogne en zone vulnérables 43 %
La part d’exploitations de Bourgogne en zone vulnérable s’établit à 43 % en 2010.
Compte-tenu de l’agrandissement du zonage vulnérable en 2012, la part d’exploitations de Bourgogne
en zone vulnérable à ce jour est donc supérieure à 43 %.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
29
Pa
ge1
29
9.2.2 Typologies d’exploitations
Les typologies d’exploitations présentes sur l’ensemble des zones vulnérables de Bourgogne en 2010
sont représentées dans le tableau ci-dessous, avec la part de chacune.
43 % des exploitations présentes en zone vulnérable Bourgogne sont de type Grandes Cultures, et
représentent 56 % de la SAU.
La viticulture est particulière car représentant 12 % des exploitations, pour seulement 2 % de la SAU.
Cette situation n'est pas spécifique à la ZV mais peut être généralisée à la Bourgogne.
Figure 38. Typologies d’exploitations et SAU correspondantes présentes sur l’ensemble des zones
vulnérables de Bourgogne (Source : RA2010)
Les valeurs régionales développées plus haut cachent des disparités entre département, illustrées par la
figure suivante.
Figure 39. Typologies d’exploitations dans les 4 départements de Bourgogne (Source : RA2010)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Côte d'Or
Nièvre
Saône et Loire
Yonne
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
30
Pa
ge1
30
La figure précédente présente la répartition, par département, des typologies rencontrées en zone
vulnérable :
- Les grandes cultures restent la catégorie principale pour 3 départements, à l’exception du
département de Saône et Loire, spécialisé en bovins viande ;
- La viticulture représente 1 % des exploitations de Côte d’Or en zone vulnérable, 10 % des
exploitations de la Nièvre et de Saône et Loire et près de 20 % des exploitations de l’Yonne en
zone vulnérable ;
- L’élevage hors sol reste limité, quelque soit le département.
La carte suivante permet de visualiser les différences de typologies selon les départements : elle reflète
l’analyse à la commune sur la base des OTEX (orientation technico-économique des exploitations).
Figure 40. Cartographie des typologies des exploitations agricoles en Région Bourgogne (Source :
Agreste)
9.2.3 Cas particulier de l’élevage
La question de l’élevage en zone vulnérable est importante car il s’agit d'exploitations assez contraintes
par le programme d’actions : capacités de stockage, plafonnement de l’azote organique, périodes
d’interdiction d’épandage.
Le tableau ci-dessous présente la part, pour chaque département, des exploitations en zone
vulnérable ayant un atelier d’élevage ainsi que le descriptif de celui-ci.
Tableau 34. Importance de l’élevage en zone vulnérable en 2010 et descriptions des ateliers présents
(Source : RA2010)
Nombre total
d'exploitations en
zone vulnérables en
2010
Exploitations
avec un
atelier
d'élevage
Répartitions des exploitations avec atelier d’élevage
Bovins
lait
Bovins
mixtes
(viande
et lait)
Bovins
viande Caprins Ovins Porcins Lapins Volailles
Côte d'Or 2 210 49% 10% 5% 45% 2% 18% 2% 6% 12%
Nièvre 1 589 63% 3% 2% 58% 4% 19% 3% 3% 9%
Saône et
Loire 1 355 70% 4% 3% 48% 7% 16% 3% 4% 16%
Yonne 3 602 29% 15% 4% 33% 3% 16% 5% 5% 19%
Bourgogne 8 756 47% 8% 3% 46% 4% 17% 3% 5% 14%
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
31
Pa
ge1
31
La part d’exploitations ayant un atelier d’élevage représente près de 50 % des exploitations
bourguignonnes pour les zones vulnérables. Cette moyenne cache des situations éloignées, avec un
maximum de 70 % en Saône et Loire et un minimum de 29 % dans l’Yonne.
Pour l’ensemble des départements, l’atelier « bovins viande » est le plus fréquent.
La somme des ateliers bovins (lait, viande et mixte) représente plus de 50 % des ateliers d’élevage.
9.2.4 L’agriculture biologique
L’importance de l’agriculture biologique en zone vulnérable de Bourgogne reste limitée à
1 % des exploitations de la zone vulnérable dans le département de Saône et Loire et 4 % pour les
autres départements.
En Côte d’Or, l'extension en 2012 de la zone vulnérable dans la partie de la côte viticole comptant un
grand nombre d'exploitations en mode de production biologique, devrait faire augmenter ce
pourcentage.
9.3 Les surfaces agricoles
9.3.1 Surfaces Agricoles Utiles
SAU totale pour la région Bourgogne
La SAU en zone vulnérable est reprise ci-dessous, et précisée par département.
Tableau 35. SAU en zone vulnérable pour chaque département en 2010 – (source : RA2010)
Départements 2010
Côte d’Or 278 675
Nièvre 168 528
Saône et Loire 115 547
Yonne 353 343
Total Bourgogne Zones vulnérables 916 095
Total Bourgogne hors zones vulnérables 846 514
Part de SAU de la région Bourgogne en zone vulnérables 52 %
La part de SAU en région Bourgogne en zone vulnérable est de 52 % en 2010.
SAU par département
Cette SAU moyenne à l’échelle de la Bourgogne n’est pas représentative des proportions à l’échelle
des départements, présentées dans le graphique ci-dessous.
Figure 41. Répartition de la SAU, par département, hors et en zone vulnérable (Source : RA2010)
La zone vulnérable représente plus de 80 % de la SAU de l’Yonne et à peine 20 % de la SAU de Saône et
Loire. La révision des zones vulnérables en 2012 a fait évoluer ces proportions, principalement pour la
Côte d’Or et l’Yonne, qui ont intégré respectivement 174 et 48 communes supplémentaires lors de la
révision du zonage en 2012.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
32
Pa
ge1
32
9.3.2 Assolement en zone vulnérable
Le graphique suivant présente l’évolution de l’assolement dans la précédente zone vulnérable, entre
2009 et 2012.
Figure 42. Evolution de l’assolement en zone vulnérable en Bourgogne, entre 2009 et 2012 (Source :
Agreste - ASP)
Sur ces 4 campagnes culturales, l’assolement moyen, en proportion des différentes cultures, a peu
évolué. La seule évolution notable a eu lieu en 2012, avec une augmentation des surfaces en cultures
de printemps, provoquée par une période de gel qui a obligé à ressemer les parcelles au sortir de
l’hiver.
Les surfaces en prairies notamment, restent stables et représentent près de 30 % de la SAU des zones
vulnérables.
9.3.3 Contexte pédologique
Typologie des sols en Bourgogne
5 classes de type de sols sont présentes en région Bourgogne :
- Les sols peu évolués, ou sols alluviaux : présents en fond de vallée et recouverts par des
alluvions. Une forte saturation en eau, due à des problèmes de fluctuation du niveau des
nappes phréatiques ou à une submersion par les crues, y est habituelle en hiver. Ces sols sont
les supports usuels des prairies, de plus en plus concurrencées par les cultures de printemps ou
les peupleraies ;
- Les sols calcimagnésiques : sols à humus évolué, sur une roche calcaire, et de pH plutôt
basique. Ce sont les sols privilégiés des vignobles, c’est pourquoi on les trouve essentiellement
dans la côte viticole. Selon leur pente, ces sols sont parfois sujets à l’érosion ;
- Les sols brunifiés : sols à humus évolué mais sur une roche constituée de limons anciens et dont
le pH est modérément acide. C’est le type de sol le plus fréquent en Bourgogne. Il offre une
déclinaison de classes plutôt variée allant des sols bruns acides et modaux, dans les massifs
granitiques, jusqu’aux sols lessivés hydromorphes en plaine ;
- Les sols podzoliques : caractéristiques d’un territoire cristallin ou quartzeux, recouvert d’un
humus épais, sous forêts naturelles de feuillus ou résineux. Leur pH est très acide, l’altitude y
dépasse 500 mètres et on y rencontre de fortes précipitations. En Bourgogne, ce sol est
caractéristique du Morvan ;
- Les sols hydromorphes : non visibles sur la carte ci-après en raison de leurs petites surfaces, mais
très présents en Bourgogne, excepté sur les plateaux calcaires. On les trouve fréquemment
sous forme de mouillères, ou associés à un autre type de sol.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
33
Pa
ge1
33
Figure 43. Typologies des sols relevées en Bourgogne (Source : DRAAF Bourgogne)
Teneur en argile des sols
Le groupement d’intérêt scientifique Sol (GIS sol) propose une cartographie des teneurs en argile sur
l’ensemble de la région Bourgogne.
Figure 44. Teneur moyenne en argile en Bourgogne - - (Source : BDTA Gissol, 02/02/2014)17
17http://bdat.gissol.fr/geosol/index.php
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
34
Pa
ge1
34
La teneur en argile de l’horizon de surface des sols agricoles majoritairement présente en Bourgogne
est comprise entre 0 et 450 ‰, avec une forte hétérogénéité selon les départements :
- En Côte d’Or : département présentant globalement les teneurs moyennes les plus élevées : de
100 à 450 ‰. Les teneurs les plus élevées sont présentes au centre du département et sur la
partie Nord-Ouest (en zone vulnérable) ;
- En Nièvre : La teneur en argile des sols en ZV est majoritairement comprise entre 100 et 250 ‰.
Quelques zones, au Sud du département, présentent des taux d’argiles faibles (entre 0 et 100
‰), d’autres, à l’Ouest, peuvent atteindre des taux plus importants, compris 250 et 350 ‰.
- En Saône et Loire: La majorité des sols situés en ZV présentent des taux d’argiles comprises entre
100 et 250 ‰. Certaines zones (zones sud, vallée de la Saône) des teneurs en argiles plus
importantes sont présentes (entre 250 et 300 ‰).
- Dans l’Yonne, presqu’en totalité en zone vulnérable : la partie Ouest du département présente
des teneurs comprises entre 100 et 250 ‰. Les parties centrales et Est présentent des teneurs
entre 250 et 450 ‰.
Les zones à forte teneur en argile sont des secteurs sur lesquels les travaux agricoles peuvent être rendus
difficiles selon les conditions climatiques avec des interventions parfois impossibles : implantation de
couverts incompatible avec les travaux de préparation du sol.
9.4 Pressions azotées d’origine agricole et non agricole
Les paragraphes qui suivent reprennent les sources potentielles de nitrates dans les masses d’eau, qu’ils
soient d’origine agricole ou non.
9.4.1 Pressions d’origine agricole
L’activité agricole est susceptible d’entrainer des pollutions des eaux. Le surplus d’azote pouvant être
entrainé vers le milieu aquatique par ruissellement ou dans les sols par infiltration, en particulier pendant
les périodes de drainage (automne et hiver), peut provenir à la fois des élevages (azote organique issu
des effluents d’élevages) mais également des cultures via une fertilisation inadaptée des cultures
(azote minéral et organique).
Fertilisation azotée
Le Service Régional d'Information Statistique et Économique (SRISE) de la DRAAF a réalisé une enquête
sur les pratiques culturales en grandes cultures sur l'année culturale 2010-2011 et une publication
Agreste parue en août 2013 traite plus particulièrement de la fertilisation minérale azotée.
Cette étude rend compte de plusieurs tendances, et notamment de l’impact de la zone vulnérable sur
les pratiques de fertilisation azotée des exploitants :
- La moyenne d’apport azoté à l’hectare de blé est passée de 171 kg /ha en 2006 à 148 kg/ha
en 2010-2011 ;
- Apport d’azote minéral et rendement plus faibles en zone vulnérable qu’hors zone vulnérable :
143 contre 157 kg/ha, 59 contre 64 q/ha ;
- La fréquence d’utilisation de la méthode du bilan est plus élevée en zone vulnérable qu’hors
zone vulnérable (72 % des cas, contre 54 %).
Réserve générale pour ces tendances :
- La révision des zones vulnérables en 2007 a ajouté notamment des zones d’élevage, qui sont
globalement moins concernées par des apports d'azote minéral. Cela pourrait suffire à
expliquer la baisse observée de la dose moyenne régionale, sans que les précédentes zones ait
effectivement diminué leurs apports ;
- Ces chiffres donnés à l’échelle régionale masquent les différences existantes entre
départements, due notamment au fait que des départements comme la Nièvre et la Saône et
Loire, où il y a prédominance de l’élevage, ont des rendements moins élevés, et de fait
épandent des doses plus faibles également.
Réserves pour l'Yonne : pour ce département, les tendances régionales ci-dessus sont également à
considérer avec réserve : dans cette période 2000- 2010, la zone vulnérable a été étendue, notamment
dans des zones un peu moins intensives, et moins spécialisées grandes cultures, ce qui peut donc
mathématiquement réduire l'apport moyen azoté sans réelle évolution pour les secteurs antérieurement
en zone vulnérable.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
35
Pa
ge1
35
Epandage d’effluents organiques
Les épandages d’effluents organiques réalisés durant la campagne 2009-2010 sont précisés dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 36. Epandage d’effluents organiques en Bourgogne et répartition selon l’appartenance à la
zone vulnérable (Source : RA2010)
Epandage
d'effluents
organiques
Epandage de fumier et de
fientes
Epandage d'autres effluents
d'élevage (lisier, purin,
compost,...)
Epandage d'autres effluents
(boues d'épuration,
industrielles)
Nombre
d'exploitations
Surface en
ha
Nombre
d'exploitations
Surface
en ha
Nombre
d'exploitations
Surface
en ha
Bourgogne 10 214 309 930 2 572 47 624 328 6 735
Zone
vulnérable
3 641 108 641 831 16 572 152 3 784
36% 35% 32% 35% 46% 56%
Les zones vulnérables, représentant 52 % de la SAU de Bourgogne, comptent 35 % des surfaces
amendées en effluents d’élevage à l’échelle de la Bourgogne.
Remarque : Cette répartition des surfaces amendées ne rend pas nécessairement compte de la
répartition des quantités d’azote organique épandues.
9.4.2 Pressions d’origine non agricole
Les pressions azotées d’origines non agricoles proviennent pour partie des activités industrielles et pour
une autre partie des assainissements (boues de station).
Industrie
En 2012, seuls 2 établissements rejetaient directement ou indirectement plus de 50 tonnes/an d’azote
dans l’eau (STEP de Dijon et groupe Bigard), pour une quantité annuelle totale de polluants rejetée par
ces établissements s’élevant à 181 tonnes (Source : Registre français des émissions polluantes).
En Bourgogne, les principales activités industrielles sont essentiellement concentrées sur une vingtaine
d’agglomérations. L’activité agroalimentaire est la plus représentée (Auxerre, Chalon-sur-Saône, Dijon,
Sens) mais l’industrie des métaux est également bien développée (Le Creusot, Imphy, Gueugnon,
Montbard).
Epandage de boues, l’assainissement
La majorité des communes bourguignonnes sont des petites communes rurales. Elles disposent de
petites installations d’épuration (83 % inférieures à 1000 équivalents-habitants) dont les performances
sont souvent faibles. Au total, on dénombre un peu moins de 1100 installations de traitement collectif
des eaux usées pour 2044 communes en Bourgogne.
L’impact des systèmes d’assainissement est aggravé par temps de pluie :
- par le ruissellement des pluies sur les sols imperméabilisés et les déversements des collecteurs
unitaires qui véhiculent les substances polluantes. En zone rurale, ce phénomène peut être
aggravé par les apports de matières en suspension véhiculées par les eaux de ruissellement sur
les terres cultivées ;
- du fait de réseaux séparatifs qui ne sont pas toujours étanches, ou qui comportent des
raccordements illicites d’eaux pluviales (gouttières).
Ainsi, les principales agglomérations doivent respecter des normes de rejets et disposer d’unités de
traitement de l’azote et du phosphore performantes. Cela concerne 29 agglomérations de plus de 10
000 équivalent-habitants à l’échéance 1998 et 76 agglomérations de 2000 à 10000 équivalent-
habitants.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
36
Pa
ge1
36
Figure 45. Stations d’épuration présentes en Bourgogne (Source : DREAL)
De 2001 à 2007, la part de la valorisation agronomique des boues a progressé mais a diminué après
2007 (Source : Profil environnemental Bourgogne).
En 2008, en Bourgogne, le taux de valorisation agronomique des boues (y compris compostage) est de
75%.
La situation est contrastée dans les quatre départements: il est quasi-maximal dans la Nièvre (99%), qui
recourt à la fois au recyclage et au compostage.
Dans l’Yonne et en Saône-et-Loire avec essentiellement du recyclage agricole le taux de valorisation
est supérieur à 85%. En Côte d’Or, le taux est moindre et inférieur à 60%, ce département utilisant
davantage l’incinération.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
37
Pa
ge1
37
10. PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT : SCENARIO TENDANCIEL
10.1 Méthodologie
Le scénario tendanciel consiste à prolonger les tendances actuelles d’évolution des pressions et de la
qualité des milieux sans la mise en œuvre du programme d’actions régional, c'est-à-dire en conservant
l’architecture actuelle, elle-même déjà transitoire :
- Programme d’actions national (arrêté du 23/10/2013) ;
- Renforcé par les mesures des 4èmes programmes d’actions départementaux, lorsqu’elles sont
plus contraignantes que celles du socle national.
Pour réaliser cette analyse de l’impact du maintien des mesures actuelles sur l’évolution de
l’environnement, la logique suivante a été retenue :
1. Connaissance du « respect des mesures » et « les tendances passées d’évolution de
la qualité de l’eau » : établissement d’un état 0 ;
2. Question de la possibilité de corréler l’application du dispositif et l’évolution de la
qualité de l’eau ;
3. Présentation des facteurs, autres que le dispositif actuel de la directive nitrates,
pouvant influencer l’évolution de l’environnement ;
4. Compilation des évolutions tendancielles déjà réalisées ;
5. Synthèse et éventuels compléments apportés par l’évaluateur.
En effet, l’évaluation de l’évolution de l’environnement en maintenant le dispositif actuel doit au
préalable, pour être réalisée, reposer sur la connaissance des réponses aux questions suivantes :
- Les mesures du précédent dispositif ont-elles été appliquées ?
A l’extrême, si le PAD n’est pas appliqué, la poursuite à l’identique ne permettra pas
d’obtenir de meilleurs résultats ;
- Les effets sur la qualité du milieu, de l'eau en particulier, sont-ils mesurés?
L’élaboration des tendances futures doit se reposer, en partie, sur la connaissance des
tendances passées. Celles-ci doivent donc être connues ;
- La corrélation entre les pratiques agricoles et l’évolution de la qualité du milieu est-elle établie ?
La connaissance des perspectives d’évolution, si l’on maintien le présent dispositif,
sous-entend que l’on sait l’impact que celui-ci a sur l’environnement, et la qualité de
l’eau en particulier.
Cette analyse est réalisée sur la base d’une application de ce panel de mesures comme en équilibre,
ou éventuellement en amélioration, par rapport à l’application relevée lors des contrôles durant le 4ème
PAD.
Cette analyse permet ainsi de vérifier la nécessité d’appliquer le 5ème programme d’actions régional.
10.2 Bilan 4ème PAD : Respect des mesures et évolution passée de la qualité de l’eau
10.2.1 Connaissance de l’application du précédent programme
Pour réaliser le bilan des 4èmes PAD, le suivi de l’application de chaque mesure a été basé
principalement sur des contrôles réalisés auprès des exploitants agricoles. Ces contrôles présentent les
limites suivantes :
- Sur l’aspect qualitatif des contrôles : nature des contrôles et cohérence avec le contenu des
mesures, difficulté de contrôle pour certaines mesures, un seul type de contrôle réalisé pour
certaines mesures ;
- Sur l’aspect quantitatif : années sans contrôles, nombre de contrôles annuels nul ou moyen du
fait de moyens humains limités.
De fait, les résultats présentés sont à considérer avec réserve.
Remarque : Les contrôles ne permettent pas d’établir la réelle application de la mesure « équilibre de la
fertilisation azotée », qui est pourtant la mesure centrale du programme d’actions car elle détermine les
doses d'apport sur les cultures.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
38
Pa
ge1
38
Le degré réel d’application des mesures existantes est mal connu et, pour la mesure principale
de l’équilibre de la fertilisation », impossible à mesurer dans son ensemble ;
Les éléments disponibles rendent compte, hors la mesure de l’équilibre de la fertilisation, de
mesures relativement bien appliquées.
10.2.2 Evolution de la qualité de l’eau (cf. paragraphe8.4)
Le bilan de la 5ème campagne de surveillance de la contamination par les nitrates confirme la plus forte
pollution des eaux souterraines que des eaux superficielles. Une tendance à l’amélioration peut être
notée pour certaines masses d’eau mais qui n’est pas suffisante au regard des nombreux points qui
restent encore problématiques.
10.3 Corrélation entre application du présent dispositif et qualité de l’eau
Compte-tenu des limites des contrôles évoquées dans le bilan des 4èmes PAD, leurs résultats semblent
insuffisants pour pouvoir corréler l’application de chaque mesure du programme d’actions avec
l’évolution des teneurs en nitrates.
En ce sens, le dispositif de suivi intégré au dispositif actuel, ne permet pas de répondre précisément à
cette question de corrélation entre l’application du présent dispositif et l’évolution de la qualité de
l’eau. On peut néanmoins indiquer que les mesures des 4èmes PAD allaient dans le sens d’une
amélioration.
Par ailleurs, le dispositif actuel n’a été définitivement mis en place que depuis fin 2012 (100 % de
couverture des sols, application des travaux du GREN), sachant que la campagne de surveillance
nitrates s’est terminée en 2011.
Le délai entre l’application de pratiques et la réponse de la ressource en eau est également à prendre
en compte, et l’on sait qu’il peut être relativement court (pour les cours d’eau, les nappes avec zones
de transfert rapide) à très long (nappes souterraines profondes et protégées).
10.4 Facteurs influençant ce scénario tendanciel
Plusieurs facteurs peuvent notamment être retenus, en tant que facteurs influençant les pratiques
agricoles futures :
- Tendances en lien avec les évolutions marquées des marchés mondiaux : la hausse de la
demande et l’envolée des prix des produits agricoles sont en effet des déterminants majeurs
de l’ajustement de l’assolement et des pratiques agronomiques. Dans un contexte de prix
élevés, notamment pour les céréales, la recherche d’une productivité maximale passe par le
niveau de production plus élevé à l’hectare et la valorisation des terres non productives. La
recherche également de plus en plus axée sur la qualité des productions peut également
accentuer les pressions en azote : par exemple, la recherche du meilleur taux de protéines
pour les blés, directement impacté par la fertilisation azotée, amène une augmentation des
quantités totales apportées sur les parcelles, augmentant par la même occasion le risque de
surfertilisation, de reliquats post-récolte importants de donc de lixiviation des nitrates ;
- Tendances en lien avec le coût des engrais : suivant les hausses passées du coût des énergies,
l’augmentation du coût des engrais pourra s’accélérer à l’avenir et obliger les exploitations à
optimiser les apports de manière à limiter les excès et donc les pertes ;
- Tendances en lien avec l’amélioration des pratiques : l’amélioration continue des pratiques de
fertilisation tend à diminuer les doses d’azote apportées à l’hectare. Ces améliorations
touchent le matériel, par le recours notamment au guidage intra-parcellaire, la formulation des
engrais et la technicité des exploitations.
La tendance lourde depuis plusieurs dizaines d’années, et confirmée par la diminution régulière des
achats d’engrais, reste une diminution des doses d’engrais apportées. Cette diminution devrait se
poursuivre, d’après l’étude des ministères chargés de l'agriculture et du développement durable sur
l’état, les perspectives et les enjeux du marché des engrais.
Selon l'Union des Industries de la Fertilisation (UNIFA), la tendance des apports minéraux azotés pour les
décennies à venir sont de -1% d'ici à 2020 et de -14% d'ici à 2050.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
39
Pa
ge1
39
Cette tendance conduirait donc à envisager de bonnes perspectives d'évolution de la qualité des
eaux. Les réserves suivantes peuvent cependant être émises :
- Cette tendance reste quantitative et globale à l’échelle régionale : elle ne rend pas
nécessairement compte de l’évolution des pratiques de raisonnement de la fertilisation azotée
à la parcelle ;
- Cette tendance reste indépendante des programmes d’actions nitrates et peut donc être
modifiée, suivant l’évolution de la conjoncture économique et politique ;
- Une diminution totale des quantités d’azote apportées à l’hectare ne permettent pas
nécessairement d’éviter une pollution azotée (absence ou insuffisance du fractionnement,
accident climatique) : des mesures de conservation doivent être poursuivies afin de maintenir
les effets positifs comme la couverture des sols en automne.
10.5 Présentation des perspectives d’évolution de la qualité de l’eau suivant le paramètre teneur en
nitrates
10.5.1 Perspectives liées à l’état des lieux de la DCE
Selon l'état des lieux réalisé dans le cadre de la DCE (cf. paragraphe8.3.1), des masses d’eau
souterraine n’atteindront pas le bon état chimique d’ici à 2015. D’après l’état des lieux réalisé dans le
cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), 17 masses d’eau souterraines sur les 48 répertoriées en
Bourgogne, soit 36 %, n’atteindront pas le bon état en 2015.
L’objectif d’atteinte du bon état pour ces 17 masses d’eau, a été reporté en raison de dégradations
qualitatives pour la plupart d’entre elles : les facteurs déclassant sont les nitrates et/ou les pesticides
Les perspectives d’évolution pour près du tiers des masses d’eau concernées par une zone vulnérable
sont donc, à court terme, le non-respect de l’échéance du bon état chimique pour 2015.
10.5.2 Impact des mesures des programmes d’actions Directive Nitrates : étude ARS en Côte d’Or
L’Agence Régionale de la Santé a réalisé, en Côte d’Or, une analyse de l’évolution des teneurs en
nitrates des captages d’eau potable. Toutes les données de la base SISE-Eaux ont été utilisées : la
concentration en nitrates la plus ancienne dans la base date de 1966, mais tous les captages ne
disposent pas de données aussi anciennes.
Conclusions sur les tendances d’évolution des teneurs en nitrates dans le département de la
Côte d’Or
Entre la période avant les programmes et la période du 4ème programme, il s’observe :
- une réduction notable des captages en situation de dégradation au profit d’une situation de
stabilisation, voire d’amélioration sur les captages dont la concentration moyenne est supérieure à
25 mg/l ;
- une diminution de la proportion de captages dont la concentration moyenne est inférieure à 10
mg/l ;
- une tendance au passage à la classe inférieure pour les captages dont la concentration
moyenne était supérieure à 25 mg/l, mais le passage à la classe supérieure pour les captages dont
la concentration moyenne était inférieure à 25 mg/l ;
- pour les captages qui se sont dégradés, l’augmentation moyenne de l’ordre de 7 mg/l et pour les
captages en amélioration, la diminution moyenne de l’ordre de 12 mg/l;
moins de captages fortement dégradés, moins de captages à très faible teneur en nitrates :
resserrement autour d’une médiane à 25 mg/l.
Conclusions sur l’effet « zone vulnérable » sur cette évolution
Sur les 476 captages d’eau destinée à la consommation humaine pris en compte dans cette étude,
65% sont situés en zone vulnérable.
La dernière modification de la zone vulnérable de 2012 n’a pas été prise en compte, car les
programmes d’actions n’ont jamais été appliqués sur cette extension. Aussi, les captages situés dans
cette extension participent aux données utilisées pour la zone non vulnérable de la présente étude.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
40
Pa
ge1
40
Sur la zone vulnérable :
les captages sont majoritairement en situation d’amélioration sur le 4ème programme ;
les captages qui étaient en dégradation avant les programmes sont majoritairement en
situation de stabilisation sur le 4ème programme ;
Néanmoins, sur le 4ème programme, il subsiste des captages en dégradation et notamment des
captages qui étaient déjà en situation de dégradation avant les programmes.
Sur la zone non vulnérable :
- depuis le 1er programme, une transition d’une situation d’amélioration forte majoritaire à une
situation de stabilité majoritaire ;
- une tendance à la dégradation des captages plus forte que celle à l'amélioration sur
l'ensemble de la période considérée.
Sur le 4ème programme, la proportion de captages en situation d’amélioration est significativement plus
importante en zone vulnérable qu’en zone non vulnérable. La mise en place des programmes a eu un
effet bénéfique sur l’évolution des concentrations en nitrates des captages en zone vulnérable.
Sur le 4ème programme, la proportion de captage en dégradation faible (augmentation inférieure à 5
mg/l) est significativement plus importante en zone non vulnérable qu’en zone vulnérable :
L’absence de programme d’actions en zone non vulnérable est défavorable à l’évolution des
concentrations en nitrates.
En conclusion à cette étude :
En réponse à une problématique nitrates, le dispositif directive nitrate est une réponse efficace pour une
amélioration de la ressource. Le parallèle effectué entre la zone vulnérable et hors de cette zone
montre qu'il y a bien nécessité de maintenir l'application du programme d'actions.
L’existence de captages encore en dégradation en zone vulnérable justifie également le renforcement
des mesures existantes.
10.5.3 Prolongement des tendances actuelles
L’évolution passée des teneurs en nitrates, sur la base des campagnes de surveillance pour la région
Bourgogne, n’assure pas, par le maintien du programme actuel et dans l’hypothèse d’un équilibre de
son application, une baisse généralisée des teneurs et le respect des objectifs qualitatif de bon état des
ressources en eau.
10.6 Perspectives d’évolution des autres milieux environnementaux
Pour les autres composantes environnementales, les perspectives d’évolution en lien avec le dispositif
actuel sont difficiles à établir car dépendant d’autres facteurs. L’impact du dispositif actuel, soit le 4ème
PAD et le PAN, peut néanmoins être présenté, en reprenant les éléments présentés dans les évaluations
environnementales réalisées pour les PAD de Bourgogne (exemple pris : évaluation environnementale
du 4ème PAD de l’Yonne) et le PAN : les synthèses des impacts des mesures de ces programmes
d’actions sont reprises dans le tableau suivant.
Tableau 37. Perspectives d’évolution des composantes environnementales autres que la teneur en
nitrates des eaux (sources : Rapport environnemental 4ème PAD pour l’Yonne et Rapport
environnemental de mars 2013 pour le PAN)
Composante
environnementale Impact du PAD
Impact du PAN (précision si
effet différent du PAD)
Teneur en produits
phytosanitaires
Effet positif sur la diminution des taux de pesticides dans les
eaux souterraines et/ou superficielles et leur dégradation. Positif
Teneur en
matières
phosphorées
Effet positif : Le meilleur raisonnement de la fertilisation
azotée et la meilleure gestion des effluents d’élevage ont
une incidence potentiellement très bénéfique sur les
risques de perte de phosphates. De plus, la couverture des
sols et les bandes enherbées permettent de limiter le
ruissellement et la lixiviation des phosphates.
Positif
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
41
Pa
ge1
41
Composante
environnementale Impact du PAD
Impact du PAN (précision si
effet différent du PAD)
Teneur des
matières en
suspension
Effet positif : Diminution des matières en suspension par la
mise en place des couvertures de sols d’hiver et des
bandes enherbées,
Positif
Eutrophisation
Effet positif : Potentiellement un impact réducteur fort sur le
phénomène d’eutrophisation, par la limitation des pertes
de nitrates et de phosphates.
Positif
Aspect quantitatif
de la ressource en
eau
Non évalué Neutre voire potentiellement
négatif
Santé humaine
Effet positif : Les mesures (gestion des sols et équilibre de la
fertilisation) du quatrième programme d’actions visant à
limiter voire à éviter les pollutions par les nitrates, les
phosphates, les substances dangereuses et les produits
phytosanitaires, permettent de conserver des eaux de
bonne qualité pour l’alimentation en eau potable.
Positif
La conservation
des sols
Les mesures visant à la couverture des sols contribuent
fortement à la lutte contre l’érosion des sols par
ruissellement.
La mise en place des bandes enherbées concerne des
superficies plus modestes, mais l’importance pour la lutte
contre les ruissellements en raison de la proximité des cours
d’eau est au moins aussi grande. On y ajoute
l’amélioration en termes d’érosion des berges et de
ralentissement des crues.
Positif
L’air
Effet faible ou nul : Pressions essentiellement non-agricoles.
Changements de pratiques liés au 4ème PAD ne jouent
qu’à la marge
Positif
Légèrement négatif :
L’augmentation des périodes
d’interdiction d’épandage
pourrait provoquer une
augmentation des pertes
d’ammoniac, le risque le plus
élevé étant lié à la possible
concentration des épandages
au printemps et en été,
périodes propices aux pics de
pollution par les particules.
Biodiversité
La mise en place des bandes enherbées est une mesure
qui contribue à l’amélioration des milieux naturels humides
de bords de cours d’eau, tels que forêts et ripisylves
alluviales et peut jouer le rôle de corridor biologique.
De même, hors des milieux humides, la couverture
généralisée des sols en hiver est un facteur favorable au
peuplement par la faune et l’avifaune.
Positif
Les paysages
Effet positif : La couverture généralisée des sols en
automne va contribuer à changer le paysage habituel de
sols nus d’hiver pendant un à deux mois d’automne.
Légèrement positif
10.7 Conclusion sur les perspectives d’évolution de l’environnement
Au regard de l’ensemble des éléments présentés, l’analyse de l’évolution tendancielle des
composantes de l’environnement reste délicate car réalisée sur la base de l’état initial actuel, qui ne
peut pas être considéré comme stable (application tardive de l’intégralité du dispositif actuel).
Cette limite posée, les éléments disponibles justifient a priori une modification du dispositif actuel pour
répondre aux enjeux de restauration et de préservation de la qualité de l’eau en termes de teneur en
nitrates.
Le 5ème Programme d’actions régional qui renforce le PAN est ainsi justifié, à la fois ses mesures, mais
également son dispositif de suivi, qui devra permettre de préciser, autant que possible, son influence sur
l’évolution de l’environnement.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
42
Pa
ge1
42
CHAPITRE 4 : JUSTIFICATION DU PROGRAMME
D’ACTIONS ET ALTERNATIVES
L’objectif de ce chapitre est notamment de permettre la justification du respect de l’article
2 I. de l’arrêté du 23 octobre 2013 relatif aux programmes d’actions régionaux qui précise que « le
renforcement des mesures nationales doit permettre de s’assurer que le programme d’actions
composé du programme d’actions national et du programme d’actions régional garantisse un niveau
de protection de l’environnement comparable à celui obtenu par le programme d’actions précédent ».
11. MODALITES DE CONCERTATION
11.1 Principes retenus
La concertation a été présente pour l’ensemble des étapes de l’élaboration du programme d’actions
régional.
Un certain nombre d’acteurs départementaux et régionaux ont été associés à la démarche de
définition du 5ème programme d’actions de la Directive nitrates. Cette méthode de travail associant
différents acteurs de l’eau, de l’environnement, de l’agriculture répond aux principes de la Directive
Cadre sur l’Eau qui attend une plus grande participation des acteurs de l’eau et du public dans les
processus décisionnels en matière d’eau et d’environnement.
Pour chaque région, un groupe de concertation régional doit être mis en place, lequel est chargé de
l’élaboration, du suivi et de l’évaluation du programme d’actions régional relatif à la lutte contre la
pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole.
11.2 Modalités pratiques en région Bourgogne
11.2.1 Groupe de concertation, groupes techniques
En région Bourgogne, le groupe de concertation régional a mandaté 2 groupes techniques chargés
d’examiner :
- Pour le groupe 1 : la déclinaison du socle national, soit les mesures techniques à inclure dans le
programme d’actions régional ;
- Pour le groupe 2 : les renforcements à retenir dans les zones d’actions renforcées.
Ce dernier groupe correspond à la volonté de prendre en compte les particularités locales de
chacune des ZAR définies.
Enfin, en préalable à la concertation régionale, des réunions départementales ont été tenues,
organisées par les DDT locales, incluant notamment la présentation des bilans des 4èmes programmes
d’actions.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
43
Pa
ge1
43
Tableau 38. Composition des groupes constitués pour l’élaboration du PAR en région Bourgogne
Groupe de concertation Participation au groupe technique Nitrates1 (PAR)
DREAL
DRAAF
Préfet de région
Préfets des 4 départements
DDT des 4 départements
DDPP Côte d’Or
ARS
ONEMA Bourgogne/Franche Comté
Chambre d’agriculture régionale et des 4 départements
Syndicats agricoles : FRSEA, JA, Coordination rurale,
confédération paysanne, FDSEA des 4 départements
Conseil Régional
Conseils généraux des 4 départements
Associations départementales des maires
Coopératives agricoles : Coop de France
Négoce
ARIA
Agences de l’eau Loire Bretagne, Seine Normandie et
Rhône Méditerranée Corse
CLAPEN
Association CNAD
CAPEN71
Yonne Nature environnement
Union fédérale des consommateurs Que Choisir
INRA Dijon
Agrosup Dijon
CLE de la Vouge
Le Grand Dijon
Syndicat des eaux de Brazey en plaine
SIAEP de la Puisaye
Commune de Clamecy
SAE du Charolais et SIE du Brionnais
SIE de la région Louhannaise
Communauté d’agglomération de l’auxerrois
Syndicat intercommunal du Tonnerois
DDT58
DDT71
Chambre régionale d’agriculture (CRAB)
Chambre départementale d’agriculture 21
Chambre départementale d’agriculture 58
Chambre départementale d’agriculture 71
Chambre départementale d'agriculture 89
FRSEA
FDSEA21
FDSEA58
FDSEA 89
Coordination rurale
Conseil général 21
Coop de France
Agence de l’eau Seine Normandie
Yonne nature environnement
INRA
Participation au groupe technique Nitrates 2 (ZAR)
DDT58
DDT89
ARS
CRAB
Chambre départementale d’agriculture 21
Chambre départementale d’agriculture 58
Chambre départementale d'agriculture71
Chambre départementale d'agriculture 89
FRSEA
FDSEA 21
Coordination rurale
Négoce
Coop de France
Yonne nature environnement
11.2.2 Planning de la concertation
Le planning de la concertation est repris sur le schéma suivant. Sa durée correspond à la durée totale
de l’élaboration du programme d’actions régional, prévu pour être soumis à l’avis de l’autorité
environnementale, démarrant le processus de consultation, dès février 2014.
Sur ce planning, et de manière à en faciliter la lecture, les groupes ont été notés de la manière
synthétique suivante :
- Réunions départementales préalables (bilan 4ème PAD), 1 réunion par département : RP ;
- Groupe de concertation : GC ;
- Groupe technique nitrate 1 : GT1 ;
- Groupe technique nitrate 2 : GT2.
Figure 46. Planning de la concertation jusqu’à élaboration du programme d’actions régional en
région Bourgogne – Année 2013
Mars à
juin 17/06 10/07 13/09 05/11 19/11 27/11 19/12
RP
GC
GT1
GT2
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
44
Pa
ge1
44
11.2.3 Eléments pris en compte lors de cette concertation
Les éléments qui ont été pris en compte lors de cette phase de définition du PAR sont :
- Le bilan de la mise en œuvre du 4ème programme d’actions pour la région Bourgogne :
renseignement des indicateurs de suivi de la mise en œuvre des mesures (modifications des
pratiques agricoles) et des indicateurs de suivi des effets environnementaux (qualité des eaux
superficielles et souterraines au regard des nitrates) ;
- L’évolution de la qualité des masses d’eau ;
- Les enseignements issus de l’évaluation environnementale ;
- Les argumentaires avancés par les différents membres des groupes.
12. ARGUMENTAIRE SUR LE CHOIX DES MESURES RETENUES PAR RAPPORT AUX AUTRES
ALTERNATIVES ENVISAGEABLES
12.1 Critères pour le choix des scénarios
12.1.1 Les objectifs généraux du PAR
L’objectif du PAR est inscrit à l’article 1 de son projet d’arrêté :
« Le présent arrêté fixe les mesures nécessaires à une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une
gestion adaptée des terres agricoles, en vue de limiter les fuites de nitrates à un niveau compatible
avec les objectifs de restauration et de préservation de la qualité des eaux souterraines, des eaux
douces superficielles et des eaux des estuaires, des eaux côtières et marines spécifiques à chaque zone
vulnérable ou partie de zone vulnérable de la région Bourgogne. L'ensemble de ces mesures est
appelé programme d’actions régional de la région Bourgogne. »
Comme indiqué en préambule à ce chapitre, l’arrêté du 23 octobre 2013 a introduit la règle
supplémentaire suivante, à intégrer dans l’élaboration du PAR : le PAR doit permettre à ce que le
programme d’actions composé du programme d’actions national et du programme d’actions régional
garantisse un niveau de protection de l’environnement comparable à celui obtenu par le programme
d’actions précédent.
Le PAR doit donc, pour être justifié :
- Permettre d’atteindre les objectifs en termes de qualité des ressources en eau : obligation de
résultats ;
- Assurer la mise en œuvre de moyens, a minima comparables à ceux précédemment mis en
œuvre dans le précédent programme d’actions : obligation de moyens.
12.1.2 Les critères de décision retenus pour le PAR Bourgogne
Le scénario finalement retenu, comprenant l’ensemble des mesures du PAR finalisé, n’était pas la seule
alternative possible pour répondre à ce double objectif. Les paragraphes qui suivent tendent à
présenter les différentes alternatives et les raisons qui ont fait pencher pour le présent PAR.
D’un point de vue général, les critères qui ont été retenus lors du choix des mesures du PAR sont
présentés ci-dessous :
Globalement pour le PAR :
o Pertinence technique : le PAR est-il adapté à l’ensemble des zones vulnérables de la
région Bourgogne ? Répond-il à leurs réalités agronomiques ?
o Faisabilité technique, applicabilité : le PAR est-il difficile ou non à appliquer compte
tenu de la diversité des systèmes ?
o Efficacité environnementale : le PAR garantit-il un niveau de protection de
l’environnement comparable à celui obtenu par le programme d’actions
précédent soit les programmes d’actions départementaux ?
En particulier pour chaque mesure du PAR :
o Lisibilité : la mesure est-t-elle facilement compréhensible et donc sera-t-elle facilement
comprise par les exploitants ?
o Contrôlabilité : la mesure est-elle facilement contrôlable (en termes de compétence à
acquérir pour le contrôleur, de temps et de faisabilité pratique, d’objectivité) ?
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
45
Pa
ge1
45
12.1.3 Les critères de choix des mesures retenues en ZAR
Le groupe technique ZAR s’est fixé les conditions suivantes :
- mesure efficace quant à la problématique de gestion des nitrates,
- mesure qui va au-delà des mesures applicables en zone vulnérable,
- mesure qui n’entre pas en concurrence avec les mesures volontaires actuelles mais
- également prévues,
- mesure acceptable par les exploitants agricoles.
12.2 Justification globale du PAR
12.2.1 Prise en compte des tendances de la qualité de l’eau
L’état actuel des ressources et l’échéance d’atteinte du bon état motive à renforcer les mesures du
précédent 4ème programme. En effet, cette échéance a été reportée au-delà de 2015, pour l’atteinte
du bon état chimique, pour 36 % des nappes d’eau souterraines concernées par l'application des
dispositions de la directive nitrates. Pour la quasi-totalité de ces nappes, la teneur en nitrates fait partie
des facteurs déclassant. Pour les cours d’eau, la problématique reste équivalente : on compte une part
significative des cours d’eau avec report de l’échéance d’atteinte du bon état, en raison de teneurs
en nitrates trop importantes.
12.2.2 Prise en compte du renforcement apporté par le PAN
L’arrêté du 19 décembre 2011, relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les
zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, a amené un
renforcement pour certaines mesures des programmes d’actions départementaux.
Par exemple, l’arrêté GREN a, depuis la campagne 2012-2013, modifié la réalisation du plan
prévisionnel de fumure en amenant une homogénéisation des règles de calcul à l’échelle régionale, et
la validation par un groupe d’experts, des références prises en compte. Compte-tenu de la date
d’application de cette modification qui améliore qualitativement le raisonnement de la fertilisation
azotée en région Bourgogne, il n’est pas possible actuellement d’en établir l’impact sur les pratiques et
la qualité de l’eau.
De la même manière, la mise en place de la mesure « couverture des sols » s’est faite graduellement,
jusqu’à l’obligation de couverture de 100 % des sols à partir de 2012. Là encore, la récente date
d’application ne permet pas d’en apprécier l’impact.
Ajouté à cela l’absence d’indicateurs permettant de corréler l’évolution des pratiques agricoles à celle
des teneurs en nitrates des eaux, l’administration a retenu l’idée d’un renforcement ciblé et
opérationnel (simple à mettre en œuvre) pour le PAR, avec notamment l’objectif d’en améliorer le
suivi.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
46
Pa
ge1
46
12.3 Justification des mesures
Le traitement des alternatives aux mesures finalement retenues est précisé dans la justification de celui-
ci. Ces alternatives ont été discutées lors de la concertation et abandonnées sur la base d’arguments
qui sont repris ici.
12.3.1 Périodes minimales d'interdiction d'épandage des fertilisants azotés
Rappel sur le contenu du PAR : mesure finalement retenue
Le renforcement finalement retenu dans le PAR est rappelé ci-dessous.
Tableau 39. Nature du renforcement du PAR pour cette mesure
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Période
d’interdiction
d’épandage des
fertilisants azotés
Le PAR amène un allongement des périodes d’interdiction d’épandage :
- sur vignes :
a. pour les types I18 : du 1er juillet jusqu’aux vendanges ;
b. pour les types II et les types III : Du 1er juillet au 31 octobre
- sur pépinières forestières et horticulture et pépinières ornementales :
a. pour les types II : du 1er novembre au 14 décembre ;
b. pour les types III : du 1er novembre au 14 décembre et du 16 janvier au 31 janvier ;
Limitation des
quantités d’azote
autorisées sur
CIPAN
Le total des apports de fertilisants de type I et II avant et sur CIPAN est limité à 40 kg d'azote
efficace par hectare.
Justification du scénario retenu
Interdiction/limitation d’épandage de fertilisants azotés de type I et II sur CIPAN
L’alternative d’interdire tout épandage sur CIPAN a été abordée mais très vite écartée. Les avantages
et inconvénients de cette alternative sont précisés dans le tableau suivant. Les intervenants de la
concertation ont semble-t-il retenu les inconvénients comme non justifiés.
Tableau 40. Avantages/inconvénients d’une interdiction totale d’épandages azotés sur CIPAN
Avantages Inconvénients
- Limitation du risque de
lessivage via l’excès
d’azote apporté par
l’effluent organique
- Assurance d’une
lixiviation de nitrates
limitée
- les CIPAN ont un double rôle de piège à nitrates et de structuration du sol. Pour cela,
il est nécessaire d’assurer un bon développement de la plante avec des racines
profondes. L’absence de fertilisation risque de limiter le développement des CIPAN ;
- le renforcement des périodes d’interdiction d’épandage à l’automne et en sortie
d’hiver, réduit fortement les possibilités d’épandre les effluents d’élevage. L’interdiction
de fertilisation sur CIPAN risque de favoriser des pratiques d’épandage en période
autorisée mais avec un couvert végétal insuffisant pour permettre une bonne
absorption de l'azote ;
- l’interdiction d’épandage organique sur CIPAN augmente la part de fertilisation
minérale pour les cultures qui seront implantées après la CIPAN ;
- l’interdiction d’épandage va augmenter le temps de stockage des effluents,
générateur de rejets de polluant dans l’atmosphère (ammoniac)
La discussion s’est ainsi limitée à la quantité d’azote apportée autorisée sur CIPAN, sachant que le seuil
national de 70 kg d’azote efficace/ha a rapidement été jugé élevé, et donc pouvant générer des
risques de lixiviation.
De manière à rester en cohérence avec les 4èmes programmes d’actions départementaux, qui
autorisaient les apports sur CIPAN, et en tenant compte de leur encadrement en Côte d’Or (100 kg
d’azote total) et dans la Nièvre (interdit si le reliquat post récolte était supérieur à 40 kg N/ha),
l’administration a proposé l’autorisation d’épandage d’effluents organiques dans la limite de 40 U
d’azote efficace/ha.
Cette proposition a été retenue.
18 Le classement des types d’effluents est basé sur leur rapport C/N : les effluents à C/N>8 sont classés en type I, ceux
à C/N<8 en type II. Les effluents de volailles sont systématiquement classés en type II. Les types III correspondent aux
engrais azotés minéraux.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
47
Pa
ge1
47
Renforcement des périodes d’interdiction sur vignes, pépinières et horticulture
La justification de ce renforcement repose sur le PAD de l’Yonne. En effet, le renforcement du PAR,
associé au PAN, amène à un maintien, pour l’Yonne, des précédentes interdictions d’épandage pour
ces types de cultures.
De fait, pour le département de l’Yonne, le PAR permet d’assurer une continuité de la mesure. Une
généralisation à la région a été proposée et n'a pas soulevé de difficultés particulières.
12.3.2 Limitation de l'épandage des fertilisants afin de garantir l'équilibre de la fertilisation azotée
Rappel sur le contenu du PAR : mesure finalement retenue
Le renforcement finalement retenu dans le PAR est rappelé pour cette mesure ci-dessous.
Tableau 41. Nature du renforcement du PAR pour cette mesure
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Obligations de
fractionnement des
apports azotés minéraux
sur céréales à paille,
colza, moutarde et maïs
- sur céréales à paille, colza, moutarde et maïs : 2 apports minimum, sauf si l’apport
total ne dépasse pas la dose plafond du premier apport ;
- 1er apport plafonné :
a. Sur céréales à paille : à 50 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
b. Sur colza : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
c. Sur maïs : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 1er juin
Précisions pour le
fractionnement sur le blé
Pour le blé, lorsque la dose d'azote minéral est fractionnée en trois apports minimum, le
second apport peut être ajusté à la hausse de manière à ce que le cumul du premier
et du second apport ne dépasse pas 170 kgN/ha
Plafond des apports
azotés minéraux Les apports sont plafonnés à 120 kg N/ha
Plafond d’apport azoté
sur tournesol Pour le tournesol, la dose totale d’azote efficace apportée est plafonnée à 60 kg N/ha.
Justification du scénario retenu
Le fractionnement retenu a été choisi en cohérence avec les règles des PAD et de l’arrêté GREN
d’août 2012.
Le fractionnement était en effet déjà obligatoire dans les 4 PAD de Bourgogne.
Le principal critère de choix des mesures retenues dans le PAR a été de favoriser le passage de
l’échelle départementale à l’échelle régionale, en respectant les précédentes règles, notamment
établies par l’expertise du GREN et qui sont donc justifiées d’un point de vue agronomique et
environnemental.
Ainsi, une modification est introduite pour la ligne céréales à paille au niveau du plafonnement des
apports suivants de manière à être plus lisible.
De même, la phrase qui traite du tournesol a été mise en conformité avec l'arrêté référentiel régional
GREN en remplaçant minéral par efficace car le plafond de 60 kg N /ha porte sur l'ensemble de la
fertilisation.
Scénario alternatif
Les orientations nationales suggèrent plusieurs points de renforcement de la mesure « équilibre de la
fertilisation azotée » et qui auraient donc pu être intégrés dans le PAR :
- Renforcement du mode de calcul de l’objectif de rendement,
- Augmentation du nombre d’analyses de sol,
- Réalisation d’autres analyses (effluents, eau d’irrigation).
Question du renforcement de cette mesure
Le renforcement réglementaire national, introduit par l’arrêté du 19/12/2011, impose déjà des
contraintes supplémentaires. L’arrêté GREN d’août 2012, qui établit les modalités d’équilibre de la
fertilisation azoté, s’applique depuis début 2013 et a établi le cadre de mise en œuvre de la mesure 3.
Le groupe technique n’a pas souhaité apporter d'autres renforcements à cette mesure, les autres pistes
proposées ne paraissant pas apporter suffisamment de lisibilité.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
48
Pa
ge1
48
12.3.3 Maintien d'une couverture végétale au cours des périodes pluvieuses
Rappel sur le contenu du PAR : mesure finalement retenue
Le renforcement finalement retenu dans le PAR est rappelé pour cette mesure ci-dessous.
Tableau 42. Contenu du PAR pour cette mesure de couverture des sols
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Date limite à partir de
laquelle la récolte de la
culture principale ne
permet plus d’implanter
une CIPAN
10 septembre (hors maïs grain, sorgho ou tournesol)
Gestion des résidus de
maïs grain, sorgho et
tournesol
Pour les parcelles culturales situées en zone inondable du Val de Saône, du Doubs, du val
de Loire et du val d'Allier, la couverture du sol en interculture longue à la suite d'une
culture de maïs grain, peut être obtenue par simple maintien des cannes de maïs grain
sans broyage ni enfouissement.
Date limite de
destruction des CIPAN
et durée minimale
d’implantation
Cas général : 15 octobre, date avant laquelle la destruction de la CIPAN et des repousses
de céréales est donc interdite. Les CIPAN et les repousses de céréales doivent être
maintenues au moins 2 mois entre la date de semis (ou de travail du sol pour les
repousses) et de destruction.
Cas particulier des îlots culturaux destinés à l'implantation d'oignons : Destruction possible
à partir du 30 septembre dans la mesure où le délai entre semis (ou travail du sol pour les
repousses) et destruction sera supérieur à 5 semaines.
Îlots culturaux
bénéficiant d’une
dérogation à
l’obligation de
couverture (hors maïs
grain, sorgho et
tournesol
- Comme vu précédemment, ceux pour lesquels la récolte de la culture principale
précédente est postérieure au 10 septembre ;
- Sur les îlots culturaux pour lesquels la technique du faux semis est mise en œuvre
- Sur les îlots culturaux justifiant d'un taux d'argile supérieur à 40 % ;
- Sur les îlots culturaux correspondant à des sols d'alluvions argileuses de la zone
inondable du val de Saône et du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier et justifiant
d'un taux d'argile compris strictement entre 25 % et 40 %,
Remarque issue des dispositions du PAN : Pour ces ilots dérogeant à l’obligation de
couverture, l’agriculteur devra calculer un bilan azoté post récolte et l’inscrire dans son
cahier d’enregistrement. Il devra également y mentionner les dates de travail du sol et/ou
des semis/plantations.
Interdiction de
certaines espèces
comme cultures
intermédiaires pièges à
nitrates
Les légumineuses pures ne sont pas autorisées comme culture intermédiaire piège à
nitrates
Interdiction de fertiliser
les repousses de
céréales
La fertilisation des repousses de céréales en interculture longue est interdite
Obligation de recourir à
l’implantation d’une
culture intermédiaire
piège à nitrates dans
certaines intercultures
courtes
En interculture courte derrière colza, la présence d'un couvert ou de repousses est
obligatoire jusqu'au 15 août
Justification du scénario retenu
L’efficacité de la mise en place de la couverture des sols par des CIPAN en période de risque
de lessivage fait l’objet d’un consensus avec la profession agricole.
Par contre, sa mise en œuvre de manière généralisée pose un certain nombre de problèmes
techniques liés notamment aux particularités et donc contraintes pédoclimatiques locales.
Ces particularités peuvent amener à ce que des demandes de dérogation soient déposées afin de
déroger aux dates d’implantation voire à cette obligation de couverture. Le cadre retenu par le PAR
pour cette mesure a été notamment d’éviter ces demandes de dérogation futures, en intégrant ces
contraintes pédoclimatiques.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
49
Pa
ge1
49
Les contraintes pédologiques : cas des sols argileux
Il a principalement été évoqué le risque lié à la destruction tardive des CIPAN en sols argileux en
période de forte pluviométrie. Pour ces sols, il est nécessaire de pratiquer un labour d’automne dans de
bonnes conditions climatiques pour que le sol profite des périodes de gel et de dégel de l’hiver et
acquiert une bonne structure pour les semis de printemps. En cas de destruction tardive de la CIPAN,
des effets pervers de deux types existent :
- Destructuration des sols lors de la destruction mécanique de la CIPAN puis du labour, venant
au détriment de la préparation de la culture de printemps ;
- Un risque de prolifération de limaces et d’espèces parasites vivaces (liserons, chardons, etc..),
nécessitant alors un recours tardif aux phytosanitaires.
Le consensus pour la définition des sols argileux s’est arrêté sur les valeurs suivantes :
- Cas général : Sols à teneur en argile supérieure à 40 % ;
- Pour les zones inondables du val de Saône et du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier : Sols à
teneur en argile supérieure à 25 %.
Pour les parcelles présentant ces teneurs en argile, l’obligation d’implanter un couvert en interculture
longue a été levée.
Remarque : les difficultés d’application de 100 % de couverture, dans le cadre des PAD, rencontrées
pour les sols argileux (plus de 37%), avec un travail du sol réalisé en mauvaises conditions ont été prises
en compte pour l’adaptation de la mesure.
Autres cas dérogatoires
L’obligation, pour l’agriculture biologique, de recourir à la pratique du faux semis en période
d’interculture pour limiter les stocks d’adventices, a été retenue : dans ce cas de figure, la dérogation à
l’implantation a également été acceptée par le groupe de concertation.
Le dernier cas dérogatoire concerne la date limite de récolte de la culture précédente, au-delà de
laquelle l’implantation de couvert n’est plus obligatoire.
Date limite de la récolte du précédent au-delà de laquelle l’implantation n’est plus obligatoire
Dans les 4èmes programmes d’actions, une date limite d’implantation des CIPAN avait été définie pour
les départements de Côte d’Or et de l’Yonne, respectivement aux 10 et 15/09. Pour la Nièvre et la
Saône et Loire, aucune date n’avait été définie.
Les intervenants se sont entendus sur le fait qu’un semis réalisé après cette date du 10 septembre
devient trop tardif pour assurer un développement normal de la CIPAN.
Remarque : Cette dérogation concernera surtout les ilots en maïs ensilage ou soja.
Interdiction de fertiliser les repousses de céréales
Les repousses de céréales étaient interdites dans les 4èmes PAD en tant que couvert. Le PAN les autorise
dans la limite de 20 % de l’interculture longue.
Pour rester en cohérence avec le niveau de protection passée, qui interdisait les repousses mais
pouvait autoriser leur fertilisation organique, sachant que les repousses de céréales sont moins efficaces
que les CIPAN pour fixer l’azote et limiter la lixiviation des nitrates, le consensus a rapidement été trouvé
quant à l’interdiction de fertilisation sur ces repousses.
Interdiction des légumineuses pures
Le recours aux légumineuses comme couvert autorisé était déjà prévu dans les PAD mais en mélange
uniquement et selon des modalités variables :
- en mélange uniquement pour l’Yonne,
- en mélange, limité à 50 % du mélange pour la Côte d’Or et la Nièvre,
- en mélange, limité à 50 % du mélange en poids pour la Saône et Loire.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
50
Pa
ge1
50
Le groupe de concertation a reconnu l’utilité de maintenir cette possibilité de recourir aux
légumineuses mais a relevé la difficulté d’appliquer un seuil limite dans le mélange (en poids, en
couverture du sol ?).
Le groupe technique a ainsi validé le recours aux légumineuses en tant que couvert mais uniquement
en mélange (seuil non précisé).
Date limite avant laquelle la destruction de la CIPAN est interdite
Rapidement, et en cohérence avec les dates retenues dans les PAD (15/10 pour la Côte d’Or et
l’Yonne, 20/10 pour la Nièvre), la date du 15 octobre a été retenue comme date à partir de laquelle la
destruction des couverts pouvait intervenir.
Le 15 novembre, appliqué dans le PAD de la Saône et Loire a été jugé trop tardif pour être appliqué à
l’ensemble de la région.
Cette date du 15 novembre est apparue problématique pour plusieurs cas de figure :
- Pour les terres argileuses : un travail du sol préalable à cette date peut s’avérer nécessaire afin
de permettre le passage des machines agricoles ;
- De manière générale, intervenir sur le parcellaire à partir de cette date pose la question des
conditions climatiques ou de portance des sols, pouvant impacter très négativement la
structure de ces derniers ;
- Au-delà de cette date, le développement des CIPAN n’est plus effectif.
Par ailleurs, la Saône et Loire avait inclus dans son PAD, 2 cas dérogatoires à cette date, validant ainsi le
fait qu’elle puisse générer des contraintes importantes :
- Destruction possible avant le 15/11 si la CIPAN est au stade « floraison » et la destruction se fait
au moins 2 mois après la date de semis ;
- Destruction peut se faire à partir du 15/10 si la CIPAN est implantée depuis au moins 3 mois.
La date du 15 octobre a donc été retenue pour le projet de PAR.
Régime dérogatoire : Îlots culturaux sur lesquels le broyage et l’enfouissement des résidus de maïs
grain, sorgho ou tournesol n’est pas obligatoire
Pour ce cas de figure, les dispositions existantes en Saône et Loire ont été retenues et maintenues à
l’identique dans le PAR et élargies aux zones inondables du val de Loire et du val d'Allier : sur les zones
inondables du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du Val d'Allier, le broyage et enfouissement
des résidus des cultures précitées ne sont pas obligatoires.
Régime dérogatoire : Îlots culturaux avec réduction de la durée de couverture
Le groupe technique a également accepté de réduire la durée de couverture des parcelles
concernées par une future implantation d’oignons ou d’échaillons, suite aux difficultés remontées par
les professionnels. La Cipan a un effet dépressif et ne permet pas un travail fin du sol préalable à
l'implantation de la culture suivante.
Le groupe technique a validé cette proposition de destruction plus précoce de la CIPAN, en retenant,
en remplacement du 15/10, le 30 septembre et uniquement si la CIPAN est restée 5 semaines en place.
Implantations de CIPAN en cas d’intercultures courtes
Cas des intercultures courtes après colza : le PAN autorise le maintien des repousses, pendant un mois.
Le maintien d’une possibilité de destruction des repousses à partir du 15 août telle qu’elle est prévue
dans les PAD 21 et 71 a été retenu par le groupe de concertation, compte-tenu des problèmes
sanitaires posés par les repousses de colza : les repousses constituent des réservoirs de ravageurs (altises,
limaces). En cas de récoltes tardives, le maintien des repousses pendant une durée d’un mois
impliquera une coexistence de repousses à proximité de parcelles nouvellement implantées en colza.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
51
Pa
ge1
51
Le groupe technique a validé ces arguments et confirmé la date du 15 août comme date à partir de
laquelle la destruction des repousses de colza est possible. Le PAR a par ailleurs retenu tout couvert
possible (CIPAN, dérobées), autre que repousses de colza, lors de l’interculture courte.
12.3.4 Couverture végétale permanente le long de certains cours d'eau, sections de cours d'eau et
plans d'eau de plus de dix hectares
Rappel sur le contenu du PAR : mesure finalement retenue
Le PAR n’a pas retenu de renforcement pour cette mesure. Ainsi, en région Bourgogne, cette mesure
s’appliquera sur la base des règles établies par le PAN, définies à l’annexe VIII de l’arrêté du 23 octobre
2013 : Une bande enherbée ou boisée d’une largeur minimale de 5 mètres doit être présente le long de
tous les cours dits « BCAE ».
Ce couvert était déjà demandé dans le cadre des PAD.
L’association PAR + PAN n’amènera donc aucune modification à ce qui était déjà appliqué dans les
PAD.
Justification du scénario retenu
Une alternative au maintien des règles du PAN a été d’élargir la règle qui s’appliquait dans les PAD 58
et 71 : élargissement de la bande enherbée sur les parcelles en pente (> 7%).
Les arguments avancés pour ne pas retenir cette mesure ont été les suivants :
· La problématique des fortes pentes sera gérée par la mesure 6 du PAN ;
· Difficulté de définir le pourcentage de pente, pour un exploitant et lors des contrôles.
Ces arguments ont été entendus par le groupe technique.
12.3.5 Autres mesures
Rappel sur le contenu du PAR : mesures finalement retenues
Le tableau suivant reprécise les autres mesures retenues dans le projet de PAR.
Tableau 43. Autres mesures retenues dans le projet de PAR
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Gestion
adaptée des
terres
- Les retournements de prairies permanentes sont interdits dans les périmètres de protection
rapprochée des captages d'eau destinée à la consommation humaine ;
- Cas des prairies en bordure de cours d’eau : une bande enherbée de 10 mètres minimum
devra être conservée en bordure de cours d'eau pendant les 2 campagnes culturales qui suivront
le retournement et la largeur pourra ensuite être ramenée à 5 mètres comme dans le cas général.
Mesures
particulières
au bassin de la
Sorme (71)
- Les fosses à purin et à lisier doivent être vidangées avant le 1er novembre de chaque année ;
- Le dépôt de fumier pailleux au champ est autorisé exclusivement du 1er mai au 30 septembre
sur les parcelles pour lesquelles l'épandage est lui-même autorisé.
Mesures
particulières
au bassin
versant du Ru
de Baulche
(89)
- Le retournement des prairies temporaires à l'automne (période du 1er septembre au 1er
décembre) est obligatoirement suivi de la mise en place d'un emblavement en automne ;
- Le retournement des parcelles en prairies permanentes situées le long des cours d'eau du
référentiel BCAE est interdit ;
- En interculture longue, la culture intermédiaire piège à nitrates et les repousses de céréales ne
peuvent pas être détruites avant le 15 novembre ;
- Trois fractionnements minimum sont exigés en cas d'apport total d'azote supérieur à 100 kg
d’azote par hectare ;
- Le 1er apport d'azote minéral est limité à 50 kg d’azote par hectare quelque soit la culture,
avant le 15 février ;
- Un 2ème apport d'azote minéral est possible sur colza dans la limite de 30 kg d’azote par
hectare maximum avant le 1er mars ;
- En l'absence de ripisylves, une bande enherbée de 10 mètres de large doit être maintenue le
long des cours d'eau du référentiel BCAE ;
- Pour chaque exploitation, et en moyenne annuelle sur 5 ans, au moins 15% des surfaces
présentes sur le bassin versant du ru de Baulche, doivent être soit non cultivées soit cultivées avec
une culture peu exigeante en intrant, c'est-à-dire recevant des apports d'azote inférieurs à 100 kg
d'azote par hectare.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
52
Pa
ge1
52
Justification du scénario retenu
Justification des mesures particulières au bassin de la Sorme et au bassin versant du Ru de Baulche
Ces mesures ont été initiées dans le cadre des PAD. Ainsi, les mesures reprises pour le bassin de la Sorme
sont appliquées depuis le démarrage du PAD (juillet 2009) et pour le Ru de Baulche sont appliquées
depuis le 6 juillet 2012 dans le département de l’Yonne.
En ce qui concerne le bassin versant du ru de Baulche, des mesures figuraient déjà dans l'arrêté
préfectoral PAD de l'Yonne mais elles n'étaient que recommandées et des études supplémentaires ont
été conduites pour aboutir à l'arrêté de 2012.
Le groupe de concertation a rapidement convenu qu’il fallait maintenir en l’état ces programmes déjà
existants, afin de s’assurer de la continuité de leurs actions.
Justification de l’encadrement du retournement des prairies
Le retournement de prairies permanentes est un enjeu en termes de préservation de la qualité des eaux
en nitrates. En effet, ces pratiques amènent d’importantes quantités d’azote minéralisé dans la solution
du sol, augmentant en cela le risque de lixiviation des nitrates.
Le consensus sur les conséquences d’une telle pratique a rapidement été trouvé.
Par ailleurs, les mesures retenues existaient déjà à l’échelle de la Bourgogne mais limitées à un seul
département :
- La Côte d’Or pour l’interdiction de retourner en périmètres de protection éloignée de
captages ;
- La Nièvre pour le maintien des 10 mètres de bandes enherbées en bordure de cours d’eau.
La justification de ces mesures correspond donc à la généralisation de mesures, positives pour la
ressource en eau et déjà existantes pour une partie de la région.
Scénario alternatif : interdiction du retournement des prairies permanentes en ZAR
La proposition d'interdire le retournement des prairies permanentes sur l'ensemble du périmètre des ZAR
ne recueille pas l'unanimité des membres car elle figerait l'utilisation des sols sur des territoires assez
différents tant en termes de surface que de mode de désignation (BAC, DUP et territoires communaux).
12.4 Mesures sur les zones d’actions renforcées
12.4.1 Rappel sur les mesures retenues dans les ZAR en Bourgogne
Pour rappel, une seule mesure a été retenue dans les zones d’actions renforcées : la couverture des sols
pendant les intercultures longues ne peut être obtenue que par l'implantation de cultures
intermédiaires pièges à nitrates, de cultures dérobées, ou des repousses de colza denses et homogènes
spatialement ; les repousses de céréales ne sont pas autorisées.
12.4.2 Justification du scénario retenu
La justification environnementale de cette mesure a fait l’objet d’un rapide consensus : les repousses de
céréales, en tant que couvert en interculture longue, restent moins efficaces que les CIPAN pour limiter
la lixiviation des nitrates.
L’absence de mesures complémentaires a été justifié par un niveau de contrainte amené par le PAR +
PAN considéré comme déjà suffisamment important :
- Au regard des mesures précédemment retenues dans les PAD ;
- Le risque de manque de lisibilité sur les captages engagés dans des démarches BAC aussi bien
par la procédure ZSCE qu'en dehors de celle-ci a également participé à cette stratégie.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
53
Pa
ge1
53
12.5 Conclusions sur la justification des mesures
Compte-tenu des arguments pris en compte pour le choix des mesures retenues et du niveau de
contrainte de celles-ci, le PAR permet, a priori, à ce que le programme d’actions composé du
programme d’actions national et du programme d’actions régional garantisse un niveau de protection
de l’environnement comparable à celui obtenu par le programme d’actions précédent.
13. AMÉLIORATIONS ENVISAGEABLES (AVIS DE L’ÉVALUATEUR)
13.1 Dispositif de communication
La mise en place du PAR va se heurter à plusieurs difficultés que le dispositif de communication devra
prendre en compte :
- Il s’agit d’une nouvelle réglementation pour les agriculteurs des communes qui ont fait l'objet
des extensions de la zone vulnérable au titre de la révision 2012 ;
- Il s’agit d’un nouveau programme d’actions pour les communes déjà classées : les
modifications apportées à chaque mesure doivent faire l’objet d’explications auprès des
exploitants agricoles ;
- La compréhension, pour les exploitants, des ZAR : leur justification, leur périmètre et les
renforcements associés ;
- Cette mise en place suit une période transitoire (2013 – 2014) durant laquelle les messages
véhiculés ont pu amener de la confusion dans l’esprit des exploitants : quelles mesures à
appliquer, quand les appliquer, sur quel zonage ?
La communication pourra s’inscrire dans la continuité des actions mises en place pour l’information sur
les 4èmes programmes d’actions :
- Elaboration d’une plaquette d’information pédagogique co-construite par l’administration
(DREAL, DRAAF, DDT) et la chambre d’agriculture ;
- Réalisation de contrôles « pédagogiques ».
La question des moyens et de l’organisation du dispositif de communication reste posée.
Remarque : Dans l’analyse de l’impact des mesures, présentée au chapitre suivant, les paragraphes
« Contexte de la mise en œuvre de la mesure » donnent des pistes pour définir une méthodologie de
communication efficace permettant de faciliter le respect des mesures.
13.2 Modalités de suivi de l’application du PAR
Les améliorations du dispositif de suivi sont présentées au chapitre 8, comme partie des améliorations à
apporter au dispositif de suivi du PAR.
13.3 Convergence des dispositifs traitant de la qualité de la ressource en eau
Il s'agit ici de mettre en perspective les différents programmes / dispositifs en cours ou à venir et qui, au
même titre que le PAR, ont pour objectif le maintien et/ou l’amélioration de la qualité de l’eau.
En particulier, ce point a été évoqué dans le paragraphe traitant de l’articulation du PAR avec les
SAGE, et peut être également cité pour les plans d’actions sur les captages prioritaires.
L’idée ici est de bien veiller à avoir une cohérence d’ensemble entre les différents programmes /
dispositifs :
- Cohérence dans les objectifs de préservation de la qualité de l’eau :
Cohérence entre des objectifs qualitatifs et quantitatifs ;
Cohérence au niveau des seuils retenus, en-deçà desquels l’objectif est considéré
comme atteint : ils peuvent différer d’un programme à l’autre (mode de calcul,
valeur) ;
- Cohérence dans les moyens mis en œuvre : éviter, par exemple, de casser une dynamique
locale existante dans le cadre d’un plan d’actions concerté par la mise en place d’une
réglementation sur les captages notamment. La superposition de différents dispositifs (et des
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
54
Pa
ge1
54
mesures rattachées) à des échelles différentes était déjà une source de difficulté et la mise en
place des ZAR vient encore complexifier la situation. Par ailleurs, le passage au réglementaire
se traduit par la perte du bénéfice des aides financières accordées dans le cadre de mesures
contractuelles.
14. EXAMEN DES CHOIX RETENUS DANS LE PROGRAMME D’ACTIONS RÉGIONAL AU REGARD
DES OBJECTIFS DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ÉTABLIS À DIFFÉRENTS NIVEAUX
Les conclusions du travail de vérification de l’articulation du PAR avec les autres plans et programmes
(CHAPITRE 2. Articulations avec d’autres plans et programmes) indiquaient que :
- les objectifs de ces derniers étaient cohérents avec ceux du PAR ;
- les mesures ou actions entreprises dans le cadre des divers plans et programmes étudiés
étaient convergentes ou complémentaires de celles du PAR.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
55
Pa
ge1
55
CHAPITRE 5 : ANALYSE DES EFFETS SUR
L’ENVIRONNEMENT DU PROGRAMME D’ACTIONS
REGIONAL
15. ANALYSE DES EFFETS PARTICULIERS DE CHAQUE MESURE APPLIQUÉE À L’ENSEMBLE DE LA
ZONE VULNÉRABLE
L’impact des mesures au regard des enjeux environnementaux retenus, en particulier sur la ressource
en eau est analysé dans les paragraphes qui suivent, grâce à l'évolution apportée par chacune d'elles
en se référant à la situation initiale.
Cette situation existante correspond à :
- l’application des 4èmes programmes d’actions départementaux, jusqu’à l’intervention du
programme d’actions régional ;
- l’application du programme d’actions national, à compter du 1er septembre 2012, avec prise
en compte des modifications applicables au 1er novembre 2013 ;
En pratique, est appliqué, pour chaque mesure, le programme le plus contraignant ;
Ainsi, selon la mesure considérée, la situation existante fait référence soit aux PAD soit
au PAN.
Le contexte de mise en œuvre effective de chacune des mesures est également abordé, en évaluant
notamment le dispositif d’accompagnement prévu pour son application.
15.1 Mesure 1 : Périodes d’interdiction d’épandage
15.1.1 Rappels des effets généraux attendus de l’application de cette mesure
La définition de périodes d’interdiction vise à limiter les épandages d’effluents pendant les périodes où
le risque de lixiviation des nitrates est le plus important : périodes durant lesquelles les couverts ne sont
que peu ou pas en mesure de valoriser l’azote qui serait apporté par ces épandages.
15.1.2 Situation existante : application du PAN ou du PAD
La situation existante pour cette mesure est fixée par l’arrêté du 19 décembre 2011. Ces périodes
d’interdiction sont à appliquer depuis le 1er septembre 2012.
La mesure retenue par le PAR (voir paragraphe suivant) concerne la quantité d’azote autorisée à
épandre sur CIPAN, ainsi que le renforcement des périodes d’interdiction d’épandage sur vignes des
effluents de type I, II et III et sur pépinières (forestières et ornementales) et horticulture des effluents de
type II et III.
Les tableaux suivants présentent, pour ces pratiques, les niveaux réglementaires imposés par les PAD et
le PAN, pour les différents types d’effluents organiques.
Situation existante par rapport à l’épandage azoté sur CIPAN
Tableau 44. Situation existante pour les épandages azotés sur CIPAN
Règles des 4èmes PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
- Type III interdit
- type I ou II est possible
du 1er au 31 août et dans
la limite de 100 kg
d’azote par hectare
- Types II et III interdits
- type I possible si
reliquat post récolte
< 40 kgN
- Types II et III interdits
- Type I : toléré dans les 3 semaines maximum
précédent la destruction mécanique de la
CIPAN.
Pas de
précision
dans l’arrêté
préfectoral
Règles du PAN
Type III interdit
Les apports de type I et II sont autorisés sur CIPAN dans la limite de 70 kg d’azote efficace
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
56
Pa
ge1
56
Situation existante pour les périodes d’interdiction d’épandage sur vignes, pépinières et
horticulture
Tableau 45. Situation existante concernant l’épandage sur VIGNES des effluents de type I
Règles des 4èmes PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Aucune période
d’interdiction
Aucune période
d’interdiction Aucune période d’interdiction
Interdiction du 1er juillet au 20
octobre
Règles du PAN
Interdiction du 15 décembre au 15 janvier
Tableau 46. Situation existante concernant l’épandage sur VIGNES des effluents de type II et III
Règles des 4èmes PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Aucune période
d’interdiction
Aucune période
d’interdiction Aucune période d’interdiction
Aucune période
d’interdiction
Règles du PAN
Interdiction du 15 décembre au 15 janvier
Tableau 47. Situation existante concernant l’épandage sur pépinières forestières, horticulture et
pépinières ornementales des effluents de type II
Règles des 4èmes PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Aucune période
d’interdiction
Aucune période
d’interdiction Aucune période d’interdiction
Interdiction du 1er novembre
au 15 janvier
Règles du PAN
Interdiction du 15 décembre au 15 janvier
Tableau 48. Situation existante concernant l’épandage sur pépinières forestières, horticulture et
pépinières ornementales des effluents de type III
Règles des 4èmes PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Aucune période
d’interdiction
Aucune période
d’interdiction Aucune période d’interdiction
Interdiction du 1er octobre au
1er février
Règles du PAN
Interdiction du 15 décembre au 15 janvier
15.1.3 Contenu de la mesure du PAR : évolution par rapport à la situation existante
Le PAR a retenu comme renforcement :
- la diminution de la fertilisation azotée autorisée sur CIPAN, en effluents de type I ou II, la limitant
à 40 kg d’azote efficace par hectare ;
- l’allongement des périodes d’interdiction d’épandage pour vignes, pépinières et horticulture
(cf. ci-dessous)
Tableau 49. Nature de la mesure de renforcement retenue par le projet de PAR
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
1 Le total des apports de fertilisants de type I et II avant et sur CIPAN est limité à 40 kg d'azote efficace par
hectare.
2
Le PAR amène un allongement des périodes d’interdiction d’épandage :
- sur vignes :
a. pour les types I : du 1er juillet jusqu’aux vendanges ;
b. pour les types II et les types III : Du 1er juillet au 31 octobre
- sur pépinières forestières et horticulture et pépinières ornementales :
a. pour les types II : du 1er novembre au 14 décembre ;
b. pour les types III : du 1er novembre au 14 décembre et du 16 janvier au 31 janvier ;
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
57
Pa
ge1
57
Epandage azoté sur CIPAN : évolution par rapport à la situation existante
Précisions sur l’azote efficace, défini dans le PAN
L’azote efficace, pour un effluent, est défini dans l’arrêté du 23/10/2013, relatif au PAN :
« Azote efficace : somme de l’azote présent dans un fertilisant azoté sous forme minérale et sous forme
organique minéralisable pendant le temps de présence de la culture en place ou de la culture
implantée à la suite de l’apport ou, le cas échéant, pendant la durée d’ouverture du bilan définie au III
de la présente annexe. Dans certains cas particuliers, la période durant laquelle la minéralisation de
l’azote sous forme organique est prise en compte est différente ; la définition utilisée est alors précisée
au sein même des prescriptions »
Remarque : L’arrêté « référentiel fertilisation » pour la Bourgogne du 30/08/2012, définit les coefficients
permettant de déterminer l’azote efficace des effluents épandus. Cependant, ces coefficients sont liés
à des cultures uniquement : les CIPAN ne sont pas référencés et n’ont, de fait, pas de coefficients
associés.
La détermination des coefficients permettant de déterminer l’azote efficace va donc faire l’objet d’un
travail complémentaire par le GREN pour proposer dans le prochain arrêté "référentiel fertilisation
régional" des valeurs à prendre en compte.
Analyse de l’évolution du PAR par rapport à la situation existante
Le tableau suivant présente cette évolution.
Tableau 50. Mesure du PAR relative aux périodes d’interdiction d’épandage et analyse au regard de
son évolution par rapport aux 4èmes PAD et au PAN
Evolution par rapport aux 4èmes PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Type I et type II: L’absence
de précision sur la dose
d’azote autorisée dans le
PAD (100 kg d’azote par
hectare total ou
efficace ?) ne permet pas
d’établir l’évolution avec le
PAR
Type I : Le PAR
encadre l’azote
apporté sur CIPAN, et
ne lie plus l’apport au
reliquat azoté post
récolte
Type II : le PAR
autorise un apport de
type II, interdit dans le
PAD
Type I : Le PAR encadre l’azote
apporté sur CIPAN, non limité par le
PAD (prévoyait une limitation dans
le temps (3 semaines précédant la
destruction mécanique de la
CIPAN)
Type II : le PAR autorise un apport
de type II, interdit dans le PAD
Type I : Non
réglementé dans le
PAR
Type II : Non
réglementé dans le
PAR
Evolution par rapport au PAN
Le PAR renforce le PAN en diminuant la quantité d’azote efficace autorisée, qui passe de 70 à 40 kg d’azote
efficace.
La synthèse de l’évolution amenée par la mesure sur les pratiques autorisées dans le cadre des 4èmes
programmes départementaux et du PAN est la suivante :
Pour les types I : on observe que le PAR encadre les épandages azotés qui n’étaient pas limités
dans la Nièvre et la Saône et Loire. Dans l’Yonne, il encadre une pratique qui n’était pas
réglementée ;
Pour les types II : Le PAR autorise un épandage sur CIPAN qui était interdit en Saône et Loire.
Dans l’Yonne, il amène une règle, pour une pratique qui n’était pas réglementée. Enfin, il
encadre les épandages azotés qui n’étaient pas limités dans la Nièvre ;
L’absence de précision, dans le PAD de la Côte d’Or, sur la nature de la dose autorisée (kg
d’azote totales ou efficaces) ne permet pas d’établir précisément l’évolution apportée par le
PAR.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
58
Pa
ge1
58
Renforcement des périodes d’interdiction d’épandage : évolution par rapport à la situation
existante
Tableau 51. Evolution amenée par le PAR concernant l’épandage sur VIGNES des effluents de type I
Vignes J A S O N D J F
4èmes programmes départementaux, jusqu’au 01/09/2012
Côte d’Or
Nièvre
Saône et Loire
Yonne
5ème programme national, depuis le 01/09/2012
Calendrier national base arrêté du 19/12/11
Renforcement du PAR
PAR Interdit du 1er juillet
jusqu’aux vendanges
Ce qui sera appliqué en Bourgogne
PAN + PAR Interdit du 1er juillet
jusqu’aux vendanges
Périodes d’interdiction d’épandage Périodes d’autorisation d’épandage
En côte d’Or, Nièvre et Saône et Loire, le PAR interdit l’épandage du 1er juillet aux vendanges ;
Dans l’Yonne, le PAR amène une cohérence avec le PAD.
Tableau 52. Evolution amenée par le PAR concernant l’épandage sur VIGNES des effluents de type II
et III
Vignes J A S O N D J F
4èmes programmes départementaux, jusqu’au 01/09/2012
Côte d’Or
Nièvre
Saône et Loire
Yonne
5ème programme national, depuis le 01/09/2012
Calendrier national base arrêté du 19/12/11
Renforcement du PAR
PAR
Ce qui sera appliqué en Bourgogne
Périodes d’interdiction d’épandage Périodes d’autorisation d’épandage
En côte d’Or, Nièvre, Yonne et Saône et Loire, le PAR interdit l’épandage du 1er juillet au 1er
novembre
Tableau 53. Evolution amenée par le PAR concernant l’épandage sur pépinières forestières,
horticulture et pépinières ornementales des effluents de type II
Pépinières, horticulture J A S O N D J F
4èmes programmes départementaux, jusqu’au 01/09/2012
Côte d’Or
Nièvre
Saône et Loire
Yonne
5ème programme national, depuis le 01/09/2012
Calendrier national base arrêté du 19/12/11
Renforcement du PAR
PAR
Ce qui sera appliqué en Bourgogne
Périodes d’interdiction d’épandage Périodes d’autorisation d’épandage
En côte d’Or, Nièvre et Saône et Loire, le PAR interdit l’épandage du 01/11 au 15/12 ;
Dans l’Yonne, le PAR amène une cohérence avec le PAD.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
59
Pa
ge1
59
Tableau 54. Evolution amenée par le PAR concernant l’épandage sur pépinières forestières,
horticulture et pépinières ornementales des effluents de type III
Pépinières, horticulture J A S O N D J F
4èmes programmes départementaux, jusqu’au 01/09/2012
Côte d’Or
Nièvre
Saône et Loire
Yonne
5ème programme national, depuis le 01/09/2012
Calendrier national base arrêté du
19/12/11
Renforcement du PAR
PAR
Ce qui sera appliqué en Bourgogne
Périodes d’interdiction d’épandage Périodes d’autorisation d’épandage
En côte d’Or, Nièvre et Saône et Loire, le PAR interdit l’épandage du 1er octobre au 15
décembre et du 15 au 31 janvier ;
Dans l’Yonne, le PAR amène une cohérence avec le PAD.
15.1.4 Impacts positifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
Limitation des apports de fertilisants azotés à des périodes de risque
Le renforcement amené par le PAR permettra en effet pour l’ensemble des départements de réduire
les épandages lors des périodes pluvieuses. Le risque de lixiviation des nitrates devrait ainsi être limité
Limitation de la quantité d’azote apportée
L’impact positif de cette mesure réside dans le renforcement d’une pratique autorisée à l’échelle
nationale et qui, dans certains cas de figure, peut être à l’origine de lixiviation de nitrates. Le passage
de 70 à 40 kg N efficace limite, en théorie et en cas de non absorption par le CIPAN, de 30 kg l’azote
potentiellement lixiviable.
Maintien d’une pratique / épandage sur CIPAN, compatible avec la réduction de la lixiviation
des nitrates
En effet, comme indiqué dans le rapport de l’INRA de juin 2012 - Réduire les fuites de Nitrates au moyen
des cultures intermédiaires, l’épandage d’effluents d’élevage au semis des cultures intermédiaires peut
être compatible avec la réduction des fuites de nitrate.
Cette compatibilité est soumise au respect des règles suivantes :
1) Un reliquat initial d’azote faible (de l’ordre de 20 à 40 kg N/ha sur 90 cm) + impérativement et
significativement inférieur à 60 kg N/ha avec peu d’azote minéral en profondeur :
Traitée par l’équilibre de la fertilisation azotée
2) Le semis, de préférence, d’une crucifère, à croissance rapide ;
Traitée par la mesure « couverture des sols »
La moutarde reste l’espèce de CIPAN la plus utilisée actuellement ;
3) La maximisation des chances d'obtenir une levée forte et homogène spatialement, ou la
vérification préalable que la CIPAN a bien levé avant d’épandre du lisier ;
Traitée par la mesure « couverture des sols »
4) La limitation de la dose de lisier de sorte que l’apport d’azote total n'excède pas 75 kg N/ha.
Dose efficace limitée à 30 kg d’azote/ha.
Cette 4ème règle sera par ailleurs traitée dans le cadre du GREN, qui statuera sur les coefficients
d’efficacité retenus.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
60
Pa
ge1
60
Répartition des épandages – moins de concentration au printemps
Cette disposition introduit un assouplissement pour 1 département en autorisant l'épandage de
fertilisant de type II sur CIPAN.
Elle encadre une possibilité déjà existante pour les types I, dans 3 départements et pour les types II dans
2 départements et autorise une pratique qui ne fait l'objet d'aucune restriction pour 1 département,
pour les types I et II.
Cet apport d’automne présente l’avantage d’éviter une trop forte concentration des épandages en
sortie d’hiver, période encore sensible quant au risque de lixiviation des nitrates et permet, ainsi,
d’améliorer la répartition des fertilisations au cours de la campagne culturale.
La concentration des épandages en sortie d’hiver peut entrainer une augmentation des doses
apportées sur maïs, culture dont la surfertilisation ne pourra au mieux, en partie seulement, être
"gommée", par l’implantation d’un couvert suite à sa récolte.
Limitation du drainage et donc des pertes d’azote nitrique sous l’horizon d’enracinement des
cultures principales.
Effets sur le drainage (cf. étude INRA 2012) : les CIPAN induisent quasi systématiquement une réduction
du drainage annuel (quantité d’eau transférée vers le sous-sol). Cette réduction varie (…), selon les
pédoclimats et le niveau de croissance du couvert. Elle correspond à une consommation
supplémentaire d’eau par rapport à un sol nu, de 5 à 15 mm par tonne de biomasse de CIPAN,
variable selon l’évapotranspiration potentielle journalière et la répartition de la pluviométrie.
15.1.5 Impacts négatifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
Renforcement des interdictions d’épandage sur vignes, pépinières et horticulture »
Aucun impact négatif n’est relevé pour cette mesure.
Limitation des épandages sur CIPAN
Le seul impact négatif relevé interviendrait en cas de reliquat post récolte élevé précédent
l’implantation de la CIPAN. Dans ce cas, l’azote organique apporté viendrait accentuer le risque de
lixiviation de nitrates. L’optimisation des apports azotés minéraux sur la culture, via le plan prévisionnel
de fumure et le fractionnement recommandé tend à encadrer et à limiter ce risque.
15.1.6 Impacts de la mesure sur les autres composantes de l’environnement
Impacts de la mesure « renforcement des interdictions d’épandage sur vignes, pépinières et
horticulture »
Un impact positif peut être relevé : la limitation des épandages aux périodes à risque de ruissellement
limite le risque de transfert des produits organiques et donc des matières phosphorées et matières en
suspension dans les eaux superficielles situées en contrebas des parcelles concernées.
Cette mesure améliore la qualité des eaux et peut contribuer ainsi à la limitation des phénomènes
d’eutrophisation et des matières en suspension dans les eaux superficielles. L’amélioration des milieux
aquatiques pourrait également s’accompagner d’un effet positif sur la biodiversité inféodée à ces
milieux.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
61
Pa
ge1
61
Impacts positifs de la mesure « limitant les épandages sur CIPAN »
L’impact positif le plus important et le plus « sûr » sera lié au meilleur développement des CIPAN (partie
aérienne et système racinaire), assuré par sa fertilisation, et qui accentuera leurs effets
complémentaires au piégeage des nitrates19 :
- Effet à long terme sur l’amélioration des teneurs organiques des sols : augmentation de la
minéralisation annuelle et baisse de la fertilisation minérale ;
- Protection des états de surface du sol contre l’érosion et amélioration de l’état structural et des
propriétés physiques des horizons du sol explorés par les racines ;
- Un effet largement positif des CIPAN sur le bilan de gaz à effet de serre (GES), par la
séquestration de carbone associée.
L’intensité de séquestration est beaucoup plus déterminée par la quantité de
biomasse produite et incorporée dans le sol (parties aériennes et racinaires) qu'à la
nature même de la culture intermédiaire ;
Ce bilan de GES serait compris entre +0,1 et -2,1 tonnes d’équivalent CO2/ha pour
chaque année où une CIPAN est implantée dans la rotation. Il est donc très
majoritairement négatif, ce qui indique que la pratique des cultures intermédiaires est
bénéfique ;
- Effets des cultures intermédiaires sur la flore adventice
Concurrence avec la flore adventice conduisant à une limitation du recours aux
produits phytosanitaires ;
Potentiellement rompre le cycle de végétation de certaines espèces adventices avec,
ici encore, des effets favorables à la réduction des traitements herbicides.
Par ailleurs, en contribuant à la qualité des eaux, cette mesure aura un impact positif sur la potabilité
des ressources en eau, de même que sur l’eutrophisation et les concentrations en nutriments.
Cette amélioration de la qualité chimique des cours d’eau, en tant que biotope, induirait également
un effet positif sur la biodiversité.
Un autre impact positif peut être considéré pour le paysage : en effet, des CIPAN fertilisés seront a priori
plus développés, améliorant de fait le paysage, en comparaison de parcelles dont les CIPAN sont peu
ou pas développés, et qui donc laisseraient apparaître un sol nu ou, au mieux, les résidus du précédent
cultural.
Enfin, un couvert développé suite à une fertilisation sera également propice à accueillir une faune plus
importante, par sa grande attractivité pour les oiseaux granivores et à la création de corridors
écologiques par la continuité de parcelles à couvert développé.
Impacts négatifs « limitant les épandages sur CIPAN »
Le rapport de juin 2012 de l’INRA rend compte des impacts négatifs suivants des CIPAN et donc, a
fortiori, des CIPAN fertilisées qui seraient davantage développées :
- Les cultures intermédiaires favorisent de façon quasi systématique les populations de limaces,
- Certaines espèces de CIPAN favorisent également des agents phytopathogènes à propriétés
partiellement saprophytiques ;
- La plupart des oiseaux des paysages agricoles ont besoin de pouvoir accéder à des zones de
sol nu, et seront défavorisés par les parcelles de culture intermédiaire à couverture végétale
dense ;
- La réduction du drainage représente en général moins de 10% de l’eau drainée pour la grande
majorité des sites pédoclimatiques, mais elle peut représenter jusqu’à 25% certaines années
pour les sites à pluviométrie faible en hiver. En conséquence, si leur usage est généralisé sur un
territoire donné, les CIPAN peuvent potentiellement réduire la recharge des nappes dans les
situations hydrogéologiques où le drainage sous cultures détermine le volume de cette
recharge.
19 Réduire les fuites de Nitrates au moyen des cultures intermédiaires – INRA - Juin 2012
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
62
Pa
ge1
62
15.1.7 Contexte de la mise en œuvre de la mesure
Applicabilité de la mesure « renforcement des interdictions d’épandage sur vignes, pépinières
et horticulture »
La difficulté de l’application de cette mesure réside dans le manque d’information des exploitants
concernés (viticulteurs et horticulteurs), faisant peu l’objet de communication spécifique agricole
« directive nitrates ». Ceux-ci ne sont a priori que peu ou pas informés du programme d’actions. Ils n’ont
d’ailleurs pas été représentés spécifiquement lors de la concertation préalable à l’élaboration du projet
de PAR.
Applicabilité de la mesure « limitant les épandages sur CIPAN »
Le plafond de 40 kg N/ha efficaces sur CIPAN doit être considéré au regard des quantités d’apport
correspondantes en effluents d’élevage. Ces quantités seront calculées au moyen des coefficients
d’équivalence amenés à être définis par le GREN.
L’applicabilité de la mesure peut ainsi se regarder au sens technique : les doses d’apports prises en
exemple ci-dessus peuvent être plus basses que les apports classiquement réalisés et ne peuvent pas,
techniquement, être épandues par tous les types d’équipement.
Cette mesure pourrait donc obliger certains éleveurs soit à acquérir un nouveau matériel soit à
systématiser le recours à un prestataire/CUMA possédant le matériel adéquat.
Dispositif d’accompagnement des exploitants
La mise en œuvre d’une telle mesure pourra s’accompagner des démarches de communication mises
en place lors des 4èmes PAD :
- Plaquette d’information présentant les différentes mesures du PAR ;
- Réunions d’informations.
La limite réside dans 2 aspects de cette communication :
- La part des exploitants touchés :
- La simplicité du message :
- Préconisations :
Une plaquette d’information envoyée systématiquement à tous les exploitants doit être
un préalable à cette communication ;
Une communication systématique auprès des organismes prescripteurs ;
Une information liée au respect de ce plafond peut être intégrée dans les logiciels
d’enregistrement des pratiques ;
Le message communiqué doit s’appuyer avantageusement sur des quantités
d’effluents apportés.
15.1.8 Synthèse des impacts de la mesure
Les impacts de l’application de la mesure sont repris dans le tableau ci-après.
Tableau 55. Impacts de la mesure 1 « périodes d’interdiction d’épandage, dont limitation de
l’épandage sur CIPAN »
Impacts sur l’eau
Ressource
en eau Nitrates
Produits
phytosanitaires
Matières
phosphorées
Matières en
suspension
Synthèse
qualité de
l’eau
Aspect quantitatif
de la ressource
Impact
prévisible sur
la ressource
Positif
Impacts
potentiellement
négatifs (limaces),
à positifs
(adventices)
Positif Positif Potentiellem
ent positif
Nul à négatif
suivant
l’importance de la
diminution du
drainage
Echéance
de l’effet
sur les eaux souterraines : A court, moyen ou long terme selon la vulnérabilité de la nappe (zones
d’infiltrations préférentielles, profondeur, protection).
sur les eaux de surface : A court terme
Durée de
l’effet Effets durables
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
63
Pa
ge1
63
Impact sur les autres thématiques environnementales
Thématique Santé
humaine Eutrophisation
Conservation
des sols Air Biodiversité Paysages Déchets
Impact
prévisible Positif Positif Positif Positif
Globalement
positif Positif
Sans
effet
Echéance
de l’effet Long terme
Court et
moyen terme Long terme
Long
terme
Court et
moyen
terme
Court et
moyen
terme
Durée de
l’effet Effets durables
15.2 Mesure 3 : Limitation de l’épandage des fertilisants afin de garantir l’équilibre de la fertilisation
azotée
15.2.1 Rappels des effets généraux attendus de l’application de cette mesure
L’arrêté du 19 décembre 2011 rappelle l’objectif général de cette mesure :
« La dose des fertilisants épandus sur chaque îlot cultural localisé en zone vulnérable est limitée en se
fondant sur l’équilibre entre les besoins prévisibles en azote des cultures et les apports et sources
d’azote de toute nature. »
La figure suivante présente et explique la pertinence du fractionnement sur blé : coller au plus près les
apports azotés aux besoins des plantes, atteindre l’optimisation de ces apports.
Figure 47. Principe du fractionnement des apports azotés minéraux sur blé (Source : Arvalis)
15.2.2 Situation existante : application du plan d’actions national
L’équilibre de la fertilisation azotée repose, depuis le 1er septembre 2012, sur l’application de l’arrêté
GREN, du 30/08/2012.
Cet arrêté décrit la méthode à appliquer pour réaliser le plan prévisionnel de fumure, permettant
d’établir, à l’échelle de la parcelle culturale, le raisonnement de la fertilisation azotée. Celle-ci est ainsi
calculée afin d’équilibrer les apports, du sol et des apports, aux besoins des cultures.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
64
Pa
ge1
64
Le fractionnement n’est pas traité dans le PAN, la situation existante renvoie aux 4 PAD. Le tableau ci-
après présente la situation dans ces 4 programmes.
Tableau 56. Mesure du PAR relative au fractionnement des apports azotés minéraux dans les 4èmes PAD
Culture
concernée
Règles des 4èmes PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Nombre
d’apports
minimum
Nombre minimum
d’apports : 2
Sauf cultures
nécessitant une
fertilisation totale
inférieure à 60 kg
d’azote minéral/ha
Nombre minimum
d’apports : 2
Sauf cultures
nécessitant une
fertilisation totale
inférieure à 60 kg
d’azote
minéral/ha
Nombre minimum
d’apports pour céréales,
colza et maïs : 2
Sauf si la dose totale à
apporter sur une parcelle
est inférieure à 60 u
d’azote /ha
Nombre minimum
d’apports pour blé,
orges d’hiver et colza :
2
Blé et
céréales
d’hiver
1er apport : 50 kgN/ha
maximum au tallage
1er apport :
60 kgN/ha
maximum si réalisé
avant le 15/02
1er apport céréales
d’hiver : 50 kgN/ha
maximum sauf si impasse
avant stade épi 1cm
1er apport : 50 kgN/ha
maximum si réalisé
avant le 01/03 (blé, OH,
escourgeon)
Colza d’hiver
1er apport : 50 kgN/ha
maximum si réalisé
avant le 15/02
80 kgN/ha si après le
15/02
1er apport :
80 kgN/ha
maximum si réalisé
avant le 15/02
1er apport colza :
80 kgN/ha maximum
1er apport colza :
80 kgN/ha maximum
Maïs
Le 1er apport ne doit
pas dépasser 1/3 de
la dose totale
Non défini
1er apport : 50 kgN/ha
sauf si semis impossible
avant 15 mai
Non défini
Tournesol
Dose totale d’azote
plafonné à 60 kg N/ha
minéral
Non défini Dose totale d’azote
plafonnée à 60 kg N/ha Non défini
Plafond
général pour
les apports
azotés
Non défini
Toutes cultures
sauf maïs : 100 kg
N/ha
Sur céréales d’automne,
colza et maïs : 120 kg
N/ha
Sur céréales d’automne
et colza : 100 kg N/ha
15.2.3 Contenu de la mesure du PAR et évolution par rapport à la situation existante
Le PAR prévoit de renforcer cette mesure en amenant des plafonds d’azote au 1er apport pour les
céréales à paille, colza, moutarde et maïs. Par ailleurs, il plafonne également l’ensemble des apports
azotés. Enfin, il limite la quantité d’azote total apporté sur tournesol.
Tableau 57. Mesure retenue dans le projet de PAR : fractionnement des apports azotés
Cultures Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Nombre d’apports
minimum
Sur céréales à paille, colza, moutarde et maïs : 2 apports minimum, sauf si l’apport total
ne dépasse pas dose plafond du premier apport
Blé et céréales d’hiver 1er apport plafonné à 50 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
Colza d’hiver 1er apport plafonné à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
Maïs 1er apport plafonné à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 1er juin
Tournesol La dose totale d’azote efficace apportée est plafonnée à 60 kg N/ha
Plafond général pour
les apports azotés
- Les apports suivants sont plafonnés à 120 kg N/ha ;
- Pour le blé, lorsque la dose d'azote minéral est fractionnée en trois apports minimum,
le second apport peut être ajusté à la hausse de manière à ce que le cumul du
premier et du second apport ne dépasse pas 170 kgN/ha.
L’évolution du PAR par rapport à la situation existante peut être considérée selon plusieurs niveaux :
- Le fractionnement des apports azotés minéraux était encadré pour les 4 départements. Le PAR
confirme cet encadrement ;
- Le PAR maintient l’obligation de réaliser un minimum de 2 apports pour l’épandage des
fertilisants azotés minéraux ;
- Le PAR amène des plafonds de dose au 1er apport azoté minéral :
Pour le blé tendre d’hiver : il maintient une dose plafond déjà appliquée pour 3
départements et la diminue de 10 kgN/ha pour 1 département ;
Pour le colza d’hiver : Le PAR reprend le même plafond que pour les 4 départements. Il
augmente de 30 kg N/ha la dose autorisée avant le 15/02 pour 1 département ;
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
65
Pa
ge1
65
Pour le maïs : il encadre une pratique qui ne l’était pas dans 2 départements. Pour les 2
autres départements, il simplifie la règle tout en maintenant le niveau d’exigence ;
Pour le tournesol : il encadre une pratique qui ne l’était pas dans 2 départements. Pour
les 2 autres départements, il reprend la même règle ;
Pour le plafond d’azote par apport : il encadre une pratique qui ne l’était pas dans 1
département. Pour les 3 autres départements, il généralise le plafond à toutes les
cultures, ce qui n’était pas le cas dans les PAD ;
- Cohérence entre les recommandations du PAR et les anciennes prescriptions.
En conclusion, le PAR homogénéise le fractionnement à l’échelle de l’ensemble de la région et le
généralise à l’ensemble des cultures. Les règles retenues restent cohérentes avec celles qui étaient
retenues dans les PAD.
15.2.4 Impacts positifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
Les effets positifs d’une telle mesure sur la ressource résident dans l’assurance que l’apport azoté soit
cohérent avec les besoins des plantes à ces périodes.
Par exemple, Arvalis décrit l’intérêt du fractionnement pour le blé :
« la cinétique d’absorption en azote est loin d’être linéaire. Faible en début de cycle, les besoins en azote augmentent sensiblement à partir de la montaison pour atteindre un pic entre le stade « 2
nœuds » et le stade « floraison ». Par conséquent, l’intérêt du fractionnement de l’azote est manifeste. Il
permet de suivre au plus près les besoins en azote du blé tout au long de son cycle. Les experts
s’accordent pour dire que le fractionnement en trois apports est la stratégie la plus efficace pour viser à
la fois des hauts rendements et des fortes teneurs en protéines. Le fractionnement des apports azotés
permet également d'éviter les problèmes de sur-fertilisation. »
Le risque d’une surfertilisation ponctuelle, et d’une lixiviation par la même occasion est donc ainsi en
partie levé.
Remarque : Cette mesure, qui ne concerne que le 1er apport azoté en le plafonnant, ne permet pas
d’éviter une surfertilisation globale pour l’année culturale. C’est l’application de la méthode du bilan,
dans le cadre du plan de fumure, qui le permet.
15.2.5 Impacts négatifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
Aucun impact négatif pour la ressource en eau n’est relevé pour cette mesure.
15.2.6 Impacts de la mesure sur les autres thématiques environnementales
Impacts positifs
Cette mesure permet de limiter le risque de perte de nitrates par ruissellement ou dans les eaux de
drainage. Elle agit ainsi contre l’eutrophisation des cours d’eau.
En permettant d'éviter les problèmes de sur-fertilisation, le fractionnement des apports azotés limite les risques d'apparition des maladies foliaires du blé tendre et donc les applications de produits
phytosanitaires de type fongicide (limitant également en cela les interventions et donc l’émission de
gaz à effet de serre).
En effet, un rapport20 de l’université de Gembloux en Belgique indique que « les apports d’azote
modérés durant le tallage et la montaison de la céréale ont tendance à réduire l’intensité du
développement de maladies. »
Impacts négatifs
La multiplication des passages d’engins agricoles induit par cette mesure peut faire accroître l’émission
de gaz à effet de serre (CO2).
20 Livre blanc « céréales » ULg Gembloux Agro-Bio Tech et CRA-W Gembloux – Février 2011
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
66
Pa
ge1
66
15.2.7 Contexte de la mise en œuvre de la mesure
La mise en œuvre de cette mesure sera aidée par l’application déjà existante de cette mesure, pour
les départements, dans le cadre des 4èmes PAD.
La difficulté sera donc rencontrée uniquement dans l’explication des modifications entre les règles du
PAD et celle du PAR.
Sur l’acceptation du principe de fractionnement, il ne devrait pas a priori poser problème : ce plafond
au 1er apport, ici réglementaire, est préconisé par l’ensemble des acteurs du conseil que sont la
chambre d’agriculture, les conseillers des coopératives ou négoce, Arvalis. L’intérêt de l’exploitant à les
appliquer réside dans sa volonté d’optimiser l’apport azoté et, pour le blé, d’en augmenter la qualité
par des apports plus tardifs.
15.2.8 Synthèse des impacts de la mesure
Tableau 58. Impacts sur l’environnement de la mesure pour les ZAR « Obligation de fractionnement des
apports azotés minéraux »
Impacts sur l’eau
Ressource
en eau Nitrates
Produits
phytosanitaires
Matières
phosphorées
Matières en
suspension
Synthèse qualité de
l’eau
Aspect
quantitatif de la
ressource
Impact
prévisible
sur la
ressource
Positif Positif Sans effet Sans effet Positif Sans effet
Echéance
de l’effet
sur les eaux souterraines : A court, moyen ou long terme selon la vulnérabilité de la nappe (zones
d’infiltrations préférentielles, profondeur, protection).
sur les eaux de surface : A court terme
Durée de
l’effet Effets durables
Impact sur les autres thématiques environnementales
Thématique Santé
humaine Eutrophisation
Conservation
des sols Air Biodiversité Paysages Déchets
Impact
prévisible Positif Positif Sans effet
Sans effet
à négatif Positif
Sans
effet Sans effet
Echéance
de l’effet
Court à long
terme
Court et
moyen terme -
Court
terme
Moyen
terme - -
Durée de
l’effet Durable Durable Durable Durable - -
15.3 Couverture des sols
15.3.1 Rappels des effets généraux attendus de l’application de cette mesure
L’arrêté du 23 octobre 2013 modifiant l’arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d’actions
national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les
nitrates d’origine agricole décrit l’intérêt de l’application d’une telle mesure :
« Les risques de lixiviation des nitrates sont particulièrement élevés pendant les périodes pluvieuses à
l’automne. Les nitrates proviennent alors du reliquat d’azote minéral du sol en fin d’été et de la
minéralisation automnale des matières organiques du sol. La couverture des sols à la fin de l’été et à
l’automne peut contribuer à limiter les fuites de nitrates au cours des périodes pluvieuses à l’automne
en immobilisant temporairement l’azote minéral sous forme organique. »
15.3.2 Situation existante : application des PAD
Les dispositions prévues dans le PAN par l’arrêté du 23 octobre 2013 relatives à cette mesure entreront
en vigueur à compter de la publication de l’arrêté approuvant le programme d’actions régional.
De fait, et jusqu’à application de ce dernier, la situation existante correspond à l’application, pour
chaque département, de son 4ème programme d’actions. Le tableau suivant décrit, pour chaque
département, la mesure de couverture des sols appliquée et qui restera donc valide jusqu’à
l’application du PAR.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr P
ag
e1
67
Pa
ge1
67
Tableau 59. Descriptif de la mesure couverture des sols dans les 4 départements : descriptif de la mesure dans les PAD
Contenu Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Couverts autorisés
CIPAN, dérobées, repousses
colza, mulching
Légumineuses autorisées, en
mélange, dans la limite de 50 %
CIPAN, dérobées, repousses
colza, mulching :
- Légumineuses autorisées, en
mélange, dans la limite de 50 %
- Repousses :
- Avant 2012 : autorisées si
reliquat post récolte
inférieur à 40 kgN/ha
- à partir de 2012 : interdites
en interculture longue
CIPAN, dérobées, repousses colza, mulching
Légumineuses autorisées, en mélange, dans
la limite de 50 % en poids
CIPAN, dérobées, repousses colza,
mulching
- À partir de 2012, seules les
CIPAN sont autorisées en
interculture longue
- Légumineuses autorisées
uniquement en mélange
Fertilisation des CIPAN
- Type III interdit
- Type I ou II est possible du 1er
au 31 août et dans la limite de
100 kg d’azote par hectare
- Types II et III interdits
- type I possible si reliquat post
récolte <40 kgN
- Types II et III interdits
- Type I : toléré dans les 3 semaines
maximum précédent la destruction
mécanique de la CIPAN.
Pas de précision : application du
calendrier sur cultures printemps
Type I : interdit du 01/07 au 31/08
Type II : interdit du 01/07 au 15/01
Durée d’implantation En place au moins 2 mois En place au moins 60 jours
Dans le cas où la récolte de la culture
précédant la CIPAN a lieu après le 10/09, le
couvert hivernal est implanté au plus tard 15
jours après la récolte et est maintenu 2 mois
En place au moins 2 mois
Date à partir de
laquelle la destruction
peut être réalisée
15 octobre 20 octobre
Détruites au plus tôt le 15/11 sauf :
- Si la CIPAN est au stade « floraison » et la
destruction se fait au moins 2 mois après la
date de semis ;
- Si la CIPAN est implantée depuis au moins
3 mois : la destruction peut se faire à partir
du 15/10.
- Cas général : Détruites au plus
tôt le 15 octobre ;
- Sols à plus de 40 % d’argile : 30
septembre
Mode de destruction
destruction mécanique, sauf les
cas suivants :
- technique dite « sans labour »
- espèces vivaces invasives par
désherbage chimique localisé
destruction mécanique, sauf les
cas suivants :
Techniques culturales sans labour
destruction mécanique, sauf les cas
suivants :
Techniques culturales sans labour
destruction mécanique, sauf les
cas suivants :
- Techniques culturales sans
labour
- Si adventices vivaces
Interculture courte
Repousses colza obligatoires
avant l’implantation d’une
culture d’hiver. elles devront être
en place jusqu’au 15/08
Repousses de colza obligatoires
avant l’implantation d’une
culture d’hiver et 3 semaines
minimum en place
Repousses de colza obligatoires, à maintenir
jusqu’au 15/08
Après colza, il est nécessaire de
chercher à valoriser au maximum
le reliquat azoté par une gestion
optimale des repousses
Gestion des résidus de
maïs grain, sorgho ou
tournesol
En maïs grain, le broyage et
l’enfouissement peut remplacer
la CIPAN
En maïs grain, le broyage +
enfouissement sont obligatoires,
dans les 15 jours suivant la récolte
En maïs grain, le broyage et l’enfouissement
peut remplacer la CIPAN
En maïs grain, le broyage et
l’enfouissement peut remplacer la
CIPAN
Cas où l’obligation de
couverture est levée
Les ilots pour lesquels les cultures
ont été récoltées après le 10/09
(hors maïs grain)
Non défini
Pour les sols d’alluvions argileux inondables
du Val de Saône et du Doubs et pour les
parcelles à succession cultures
d’hiver/cultures de printemps
- Les ilots pour lesquels les cultures
ont été récoltées après le 15/09
(hors maïs grain)
- Pour l’Agriculture biologique
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
68
Pa
ge1
68
15.3.3 Contenu de la mesure du PAR et évolution par rapport à la situation existante
Le contenu de la mesure retenue par le PAR est présentée ci-dessous. Les règles de base amenées par
le PAN, et renforcées ou précisées par le PAR, sont également indiquées.
Tableau 60. Mesure du projet de PAR et du PAN : ce qui sera appliqué à partir de l’application du PAR
Contenu Précisions sur ce qu’amènera le PAN Mesures du PAR
Couverts autorisés
CIPAN, dérobées, repousses colza
+ repousses céréales, dans la limite de
20 % des surfaces en interculture
longue
Légumineuses pures interdites
Fertilisation des CIPAN
- Type III interdit
- type I ou II est possible (proche du
semis et éloigné de la destruction) et
dans la limite de 70 kg d’azote
efficace par hectare
- type I ou II est possible (proche du semis et
éloigné de la destruction), autorisé de 40 kg
d’azote efficace par hectare
- Interdit sur repousses de céréales
Durée d’implantation Non défini En place au moins 2 mois
Date à partir de
laquelle la destruction
peut être réalisée
Non défini
- Cas général : 15 octobre
- Échaillons, oignons : 30 septembre si 5 semaines
en place
Mode de destruction
Obligation destruction mécanique,
sauf les cas suivants :
- TCS
- Légumes, à des cultures maraîchères
ou à des cultures porte-graines
- îlots culturaux infestés sur l’ensemble
de l’îlot par des adventives vivaces
sous réserve d’une déclaration à
l’administration
Non défini
Interculture courte
Repousses colza autorisées, si couvert
dense et homogène et maintenues au
minimum 1 mois en place
Présence d’un couvert obligatoire (CIPAN ou
dérobées ou repousses) jusqu’au 15 août
Gestion des résidus de
maïs grain, sorgho ou
tournesol
Broyage fin et enfouissement à réaliser
dans les 15 jours suivant la récolte
Maintien en place résidus dans zones inondables
du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du
Val d'Allier
Cas où l’obligation de
couverture est levée
Si épandage de boues de papeteries
ayant un C/N supérieur à 30
Pour les ilots, si pas de couvert : bilan
azoté postrécolte
- Si récolte de la culture est réalisée après le
10/09 (hors Maïs grain, Sorgho et tournesol) :
- Si agriculture bio / pratique du faux semis
- Si taux d’argile > 40 %
- zone inondable du val de Saône et du Doubs,
du val de Loire et du val d'Allier d'un taux d'argile
compris strictement entre 25 % et 40 %
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour les couverts autorisés
Le PAR laisse l’opportunité de recourir aux légumineuses, en mélange uniquement, en tant que couvert.
En ce sens, le PAR confirme une pratique déjà autorisée dans les PAD.
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour la fertilisation des CIPAN
L’analyse de la limitation de l’épandage sur CIPAN à 40 kg N efficace/ha est réalisée dans le
paragraphe 15.1 sur la mesure 1 « périodes d’interdiction d’épandage ».
L’analyse réalisée ici concerne l’interdiction d’épandage sur repousses de céréales.
Dans ce cadre, depuis 2012, les repousses de céréales sont interdites dans les 4 départements.
L’application du PAR n’amène donc aucune évolution au regard de leur fertilisation.
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour la durée d’implantation
Le PAR reprend la même durée, 2 mois, que celle déjà appliquée dans les PAD.
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour la date de destruction autorisée
Le PAR reprend la date limite de destruction déjà appliquée dans 3 PAD. Pour le dernier, il avance la
date limite d’implantation, qui était au 15/11.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
69
Pa
ge1
69
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour le mode de destruction autorisé
Le PAR ne définit aucune règle concernant cette pratique. En Bourgogne, seront donc appliquées
celles définies par le PAN : elles remplaceront les précédentes appliquées par les PAD.
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour les intercultures courtes
L’obligation de couvert en période d’interculture courte est élargie aux 4 départements, sachant que
seuls 3 départements présentaient cette obligation dans les PAD. Le dernier département, l’Yonne,
préconisait de valoriser au mieux l’azote du sol par les repousses mais sans le rendre obligatoire.
Par rapport aux règles qui existaient dans ces 3 départements, le PAR amène une souplesse en laissant
la possibilité à l’exploitant de choisir le couvert de son choix : les repousses de colza ne sont plus
obligatoires. Le PAR reprend pas ailleurs la date limite d’implantation, au 15 août, déjà reprise dans 2
départements.
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour la gestion des résidus du maïs grain,
sorgho et tournesol
Les règles retenues dans le PAR ne modifient pas celles des PAD : le broyage et l’enfouissement sont
confirmés pour couvrir les sols après la récolte de ces cultures.
Le PAR amène néanmoins une dérogation à cette pratique, en laissant la possibilité de laisser les résidus
de culture en l’état après la récolte : ce maintien en place des résidus est autorisé dans les zones
inondables du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du Val d'Allier.
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour les dérogations à l’implantation de
couvert
Le PAR homogénéise les dérogations à l’obligation de couvert à l’échelle régionale. Ces dérogations
existaient pour 3 départements dans les PAD mais étaient différentes d’un département à l’autre.
15.3.4 Impacts positifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
Mesure prévue par le PAR pour les couverts autorisés
Le PAR maintient une pratique déjà existante dans les PAD : l’effet est considéré comme nul.
Mesure prévue par le PAR pour la fertilisation des CIPAN
L’analyse de la limitation de l’épandage sur CIPAN à 40 kg N efficace/ha est réalisée dans le
paragraphe 15.1 sur la mesure 1 « périodes d’interdiction d’épandage ».
Mesure prévue par le PAR pour la durée d’implantation (date de semis – date de destruction)
Le PAR maintient une pratique déjà existante dans les PAD : l’effet est considéré comme nul.
Mesure prévue par le PAR pour la date de destruction autorisée
Cette mesure ne devrait pas amener d’impact positif pour la ressource : le PAR reprend la date déjà
appliquée dans 3 départements et avance d’un mois celle du 4ème département.
Évolution par rapport à l’existant amenée par le PAR pour les intercultures courtes
L’effet du PAR s’évalue au regard de l’obligation de couverture qui va concerner l’ensemble des
départements. Un seul département n’appliquait pas cette mesure auparavant.
L’étude de l’INRA de juin 2012 - Réduire les fuites de Nitrates au moyen des cultures intermédiaires
conclue notamment que, si la levée est correcte et le couvert suffisamment dense et homogène
spatialement, l’efficacité des CIPAN non-légumineuses est incontestable pour réduire la lixiviation
(quantité d’azote nitrique perdu) et la concentration nitrique de l’eau de drainage, aussi bien en
situation d’interculture courte (succession de type colza-blé) qu’en interculture longue (succession de
type blé-maïs).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
70
Pa
ge1
70
Pour le département concerné, l’Yonne, cette obligation va donc amener l’assurance d’une réduction
des fuites de nitrates.
Mesure prévue par le PAR pour la gestion des résidus du maïs grain, sorgho et tournesol
La dérogation permettant le maintien des résidus en place ne présente aucun intérêt pour la ressource
en eau, au niveau du paramètre nitrates.
Mesure prévue par le PAR pour les dérogations à l’implantation de couvert / cas de la mesure
relative à la date limite d’implantation : pas d’obligation d’implantation si la récolte du
précédent est réalisée après le 10/09
L’application de cette mesure ne devrait pas générer d’impact sur le milieu. Cette mesure a seulement
pour but de ne pas obliger à l’implantation d’un couvert qui ne se développerait pas. Cela ne remet
pas en cause les pratiques d’implantation « efficaces » actuelles.
Les simulations réalisées dans le cadre de l’étude INRA ont permis de déterminer, pour la région
Bourgogne, les dates optimales de levée et de destruction et par la même occasion la durée optimale
d’implantation de la CIPAN, sachant que la durée entre le semis et la levée doit être ajoutée à celle-ci.
Ces dates optimales sont estimées au regard de la limitation des fuites de nitrates pour la parcelle
considérée.
1. pour une moutarde :
o si reliquat post récolte égal à 20 kg N/ha : date optimale de levée 25 août – date
optimale de destruction 20 octobre, soit une durée d’un peu moins de 2 mois ;
o si reliquat post récolte égal à 60 kg N/ha : 25 août – 10 novembre, soit une durée de 2
mois et 15 jours ;
o si reliquat post récolte égal à 100 kg N/ha : 25 août – 10 novembre, soit une durée de 2
mois et 15 jours ;
2. pour un ray-gras :
o si reliquat post récolte égal à 20 kg N/ha : 10 août - 20 octobre, soit une durée de 2
mois et 10 jours ;
o si reliquat post récolte égal à 60 kg N/ha : 10 août - 20 octobre, soit une durée de 2
mois et 10 jours ;
o si reliquat post récolte égal à 100 kg N/ha : 10 août - 20 octobre, soit une durée de 2
mois et 10 jours.
La limite d’implantation au 10/09 reste donc compatible avec les dates optimales de
levée/destruction. Le conseil et la pratique effective des exploitants, de semer au plus tôt après la
récolte, permettent de se rapprocher de l’optimum de levée, qui est courant août.
Remarque : La durée d’implantation de la CIPAN fixée par le PAR, de 2 mois, correspond à la durée
entre la date de semis et celle de la destruction de la CIPAN. Cette durée reste différente de la durée
optimale estimée par l’INRA, qui correspond à la durée entre la levée effective de la CIPAN et la date
de sa destruction. La différence correspond à la durée entre le semis et la levée de la CIPAN, fonction
notamment des conditions climatiques.
Mesure prévue par le PAR pour les autres dérogations à l’implantation de couvert
La dérogation à l’implantation de couvert ne peut apporter aucun bénéfice en termes d’impact sur la
lixiviation des nitrates.
15.3.5 Impacts négatifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
Mesure prévue par le PAR pour les couverts autorisés
Le PAR maintient une pratique déjà existante dans les PAD : l’effet est considéré comme nul.
Mesure prévue par le PAR pour la fertilisation des CIPAN
L’analyse de la limitation de l’épandage sur CIPAN à 40 kg N efficace/ha est réalisée dans le
paragraphe 15.1 sur la mesure 1 « périodes d’interdiction d’épandage ».
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
71
Pa
ge1
71
Mesure prévue par le PAR pour la durée d’implantation
Le PAR maintient une pratique déjà existante dans les PAD : l’effet est considéré comme nul.
Mesure prévue par le PAR pour la date de destruction autorisée
Cette mesure ne devrait pas amener d’impact négatif pour la ressource : le PAR reprend la date déjà
appliquée dans 3 départements et n’avance que d’un mois celle pour 1 département.
Or, la date optimale de destruction des CIPAN pour la région Bourgogne, déterminée par l’INRA, est,
pour les ray-gras, au 20/10 et pour la moutarde, du 20/10 ou du 10/11 si le reliquat d’azote post récolte
est supérieur à 60 kg N/ha. Dans ces 2 derniers cas de figure, on pourrait considérer que la mesure du
PAR a un effet négatif.
Cependant, le risque semble limité pour les raisons suivantes :
- La mesure « équilibre de la fertilisation azotée » tend à optimiser les apports azotés et donc à
limiter l’azote restant dans le sol après la récolte ;
- Le département qui avait fixé la date au 15/11 pour la destruction avait prévu des dérogations
si la CIPAN était trop développée : en ce cas, celle-ci pouvait être détruite plus tôt.
Mesure prévue par le PAR pour les intercultures courtes
Aucun impact négatif n’a été relevé pour cette pratique, au regard de l’objectif de réduction des
fuites de nitrates.
Mesure prévue par le PAR pour la gestion des résidus du maïs grain, sorgho et tournesol
L’impact négatif réside dans l’évolution au regard de la situation actuelle, qui interdit cette pratique
dans les 4 départements concernés. Le PAR autorise en effet le maintien en place des résidus pour ces
cultures, dans les zones inondables du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du Val d'Allier.
En effet, selon le rapport de l’INRA, le broyage des cannes en mulch à la surface du sol ne permet pas
de réduire les fuites de nitrate après maïs grain : l’enfouissement des cannes est préférable bien que
l’effet soit modeste.
Un rapport du CORPEN21 expliquait que : « Le broyage fin et l’incorporation des résidus de cannes de
maïs grain après récolte permettent d'organiser 5 à 30 kg N/ha. Il convient toutefois que ce travail soit
correctement réalisé, car un broyage grossier et le maintien de résidus en surface n’ont aucune
efficacité sur la réduction du risque de lixiviation du nitrate. »
Afin de quantifier l’impact de cette mesure, il conviendrait de connaître la surface des parcelles
concernées, soit la surface des parcelles en maïs grain, sorgho et tournesol dans les zones inondables
concernées. Si les surfaces de ces cultures à l’échelle départementale sont connues, la surface en zone
vulnérable, concernée par ces cultures en zone inondable, reste non déterminée à ce jour.
Mesure prévue par le PAR pour les dérogations à l’implantation de couvert / cas de la mesure
relative à la date limite d’implantation : pas d’obligation d’implantation si la récolte du
précédent est réalisée après le 10/09
Cette mesure va généraliser à l’ensemble de la zone vulnérable de Bourgogne l’absence de couvert,
par exemple, pour le maïs fourrage récolté après le 10 octobre. Cette implantation ne sera plus
obligatoire pour les départements de la Nièvre et de la Saône et Loire, alors que l’étude de l’INRA
rapporte : « Après maïs fourrage, les CIPAN sont toujours utiles pour diminuer la lixiviation et donc la
concentration en nitrate de l’eau de drainage, avec une réduction médiane de 35% pour la
moutarde, et de 25% seulement pour le ray-grass d’Italie. »
Mesure prévue par le PAR pour les autres dérogations à l’implantation de couvert
L’impact négatif de cette mesure réside dans le risque de laisser des sols nus en période à risque de
lixiviation des nitrates.
21 La réduction des risques de lixiviation des nitrates dans une monoculture de maïs grain – Note d’étape 05/06/08
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
72
Pa
ge1
72
La méconnaissance de la nature des parcelles concernées (quantité d’azote présente dans ces
parcelles) et des surfaces occupées par ces ilots ne permet pas de quantifier cet impact.
Cependant, au regard des dérogations existantes dans les PAD, une estimation qualitative de
l’évolution des surfaces soumises à dérogation, donc non couvertes, entre la situation existante et celle
après l’application du PAR peut être réalisée :
Tableau 61. Evolution des dérogations à l’obligation de couverture suite à l’application du PAR
Critère Evolution Evolution des surfaces non couvertes
suites à l’application du PAR
Date limite de dérogation 2 départements (Nièvre et Saône
et Loire) en + ▲
Agriculture biologique 3 départements (Côte d’Or, Nièvre
et Saône et Loire) en + ▲
Sols argileux 4 départements en + ▲
zones inondables du Val de
Saône et du Doubs
Limite aux sols à plus de 25 %
d’argile ▼
zones inondables du val de Loire
et du val d'Allier Zones non exclues dans les PAD ▲
Synthèse ▲
Globalement, les surfaces bénéficiant d’une dérogation à l’obligation de couverture, soit les surfaces
non couvertes, vont donc augmenter.
De manière à limiter ce risque d’impact négatif, pour ces parcelles dérogeant à l’obligation de
couverture, l’agriculteur devra néanmoins (obligation du PAN) calculer un bilan azoté post récolte et
l’inscrire dans son cahier d’épandage. Il devra également mentionner les dates de travail du sol et/ou
des semis/plantations dans le cahier d’enregistrement des pratiques.
15.3.6 Impacts de la mesure sur les autres thématiques environnementales
Mesure prévue par le PAR pour les couverts autorisés
Le PAR maintient une pratique déjà existante dans les PAD : l’effet est considéré comme nul.
Mesure prévue par le PAR pour la fertilisation des CIPAN
L’analyse de la limitation de l’épandage sur CIPAN à 40 kg N efficace/ha est réalisée dans le
paragraphe 15.1 sur la mesure 1 « périodes d’interdiction d’épandage ».
Mesure prévue par le PAR pour la durée d’implantation
Le PAR maintient une pratique déjà existante dans les PAD : l’effet est considéré comme nul.
Mesure prévue par le PAR pour la date de destruction autorisée
La date limite de destruction, au 15/10, assure la couverture jusqu’à cette date des parcelles, assurant
ainsi une protection contre le ruissellement et l’érosion hydrique des sols. Seul un département voit sa
date évoluer, passant du 15/11 au 15/10.
Pour ce département, l’impact positif qui pourrait en découler serait la réalisation des interventions
culturales de destruction dans de meilleures conditions de portance des sols : la structure de ces
derniers serait ainsi davantage préservée.
Mesure prévue par le PAR pour les intercultures courtes
Selon des exploitants agricoles, les repousses de colza favorisent les ravageurs, par exemple l’altise, qui
pourront infester les nouvelles parcelles implantées en colza. Aussi, une hausse des insecticides à
l’automne est envisagée. Un développement important de limaces, en cas de développement trop
important des repousses, est également cité. La pression phytosanitaire pourrait ainsi s’accroître. Cette
problématique est cependant levée car le PAR oblige à la couverture mais laisse la possibilité de choisir
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
73
Pa
ge1
73
le couvert : repousses de colza, CIPAN. Les couverts autres que les repousses de colza ne présentent en
effet plus les risques particuliers à celles-ci.
Par ailleurs, la couverture amenée permettra de limiter les risques d’érosion et de ruissellement sur ces
parcelles.
La couverture permettra également d’augmenter les quantités de carbone stockées
Mesure prévue par le PAR pour la gestion des résidus du maïs grain, sorgho et tournesol
Un des impacts positifs qui pourrait être associé à cette dérogation découle de l’absence
d’intervention mécanique sur la parcelle, qui peut, à cette période de l’année, être réalisé en de
mauvaises conditions, et donc dégrader la structure du sol.
Mesure prévue par le PAR pour les dérogations à l’implantation de couvert / cas de la mesure
relative à la date limite d’implantation : pas d’obligation d’implantation si la récolte du
précédent est réalisée après le 10/09
La non obligation d’implantation de CIPAN au-delà du 10/09 permettra de ne pas obliger les
exploitants à intervenir sur les parcelles alors que leur état ne le permet pas : cela peut éviter un
tassement, une dégradation de la structure des sols si l’implantation se réalise dans de mauvaises
conditions de portance. Par ailleurs, cela évite de réaliser un semis d’une CIPAN qui n’aurait que peu
de chance de se développer.
Mesure prévue par le PAR pour les autres dérogations à l’implantation de couvert
L’impact négatif est lié à l’absence de couverture des sols à une période de risque de ruissellement et
d’érosion hydrique. Les pertes de matières phosphorées et nutriments dans les eaux superficielles sont
ainsi rendues possibles. L’absence de connaissance de la surface concernée par ces dérogations ne
permet pas d’en quantifier l’effet.
Impact général lié à la mesure couverture des sols
Des agriculteurs bourguignons relèvent la tendance, qui serait consécutive à cette mesure, à
l’augmentation des cultures d’automne au détriment des cultures de printemps. Une baisse de la
diversité des rotations serait ainsi occasionnée.
15.3.7 Contexte de la mise en œuvre de la mesure
La réussite d’une telle mesure passe par la simplicité du message et la stabilité de la mesure sur la durée
du programme d’actions. L’applicabilité de la mesure devra également être prise en compte, afin
d’éviter les demandes annuelles de dérogations.
Une grande partie des mesures retenues prend en compte cette applicabilité de la mesure, par
l’assouplissement qu’elles amènent par rapport au 4ème PAD : autorisation des repousses, dérogation à
l’implantation.
Les légumineuses restent autorisées en mélange mais le seuil de 50 % maximum du mélange a été
abandonné : ce seuil présentait en effet l’inconvénient d’être imprécis (50 % du mélange en poids ? en
couverture de sols ?).
La difficulté sera également d’informer les exploitants sur les modifications qu’apporte le PAR par
rapport aux 4èmes PAD.
La mesure qui semble la plus problématique pour les exploitants correspond à l’obligation de couvrir
durant les intercultures courtes (colza/blé), pour les raisons avancées suivantes :
- les repousses de colza peuvent assécher le sol et pénaliser la culture suivante,
- la période entre moisson et 15 août correspond également à la bonne fenêtre pour le broyage
des cailloux ainsi qu'aux interventions du faux semis,
- on peut observer de forte présence de limaces avec un développement trop important des
repousses et des augmentations de la pression des ravageurs pour la culture de colza à venir.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
74
Pa
ge1
74
Cette problématique est levée en partie car le PAR oblige à la couverture mais laisse la possibilité de
choisir le couvert : repousses de colza, CIPAN.
L’implication des conseillers sera ainsi importante dans la réussite de la mesure, de manière à motiver
les exploitants à intégrer cette disposition « réglementaire » en tant que pratique positive pour leur
exploitation, en essayant notamment d’accompagner les exploitants afin de solutionner les
problématiques de l’interculture courte. Les différents impacts positifs attendus doivent également être
présentés : baisse des intrants, limitation de l’érosion, gestion des adventices et des ravageurs.
15.3.8 Synthèse des impacts de la mesure “couverture des sols »
Les impacts de l’application de la mesure « couverture des sols » sont repris dans les tableaux ci-après,
en présentant les impacts associés à chaque « sous-mesure »
Tableau 62. Impacts de la mesure « autorisant les légumineuses pures en tant que couvert »
Impacts sur l’eau
Ressource en
eau Nitrates
Produits
phytosanitaires
Matières
phosphorées
Matières en
suspension
Synthèse
qualité de
l’eau
Aspect
quantitatif de
la ressource
Impact
prévisible sur
la ressource
Positif à
négatif Neutre à négatif
Positif à
neutre Positif à neutre Positif à neutre Neutre
Echéance de
l’effet
sur les eaux souterraines : A court, moyen ou long terme selon la vulnérabilité de la nappe (zones
d’infiltrations préférentielles, profondeur, protection). sur les eaux de surface : A court terme
Durée de
l’effet Effets durables
Impact sur les autres thématiques environnementales
Thématique Santé
humaine Eutrophisation
Conservation
des sols Air Biodiversité Paysages Déchets
Impact
prévisible
Positif à
neutre
Positif à
neutre Positif Positif Positif Positif Neutre
Echéance de
l’effet
Long
terme Long terme Long terme
Long
terme
Long
terme
Court
terme
Durée de
l’effet Durable
15.4 Mise en place de couvert permanent le long des cours d’eau
Cette mesure ne fait pas l’objet d’un renforcement dans le cadre du PAR.
Ainsi, en région Bourgogne, cette mesure s’appliquera sur la base des règles établies par le PAN,
définies à l’annexe VIII de l’arrêté du 23 octobre 2013 :
«VIII. – Couverture végétale permanente le long de certains cours d’eau, sections de cours d’eau et
plans d’eau de plus de dix hectares
Cette prescription s’applique à tout îlot cultural situé en zone vulnérable. Une bande enherbée ou
boisée non fertilisée doit être mise en place et maintenue le long des cours d’eau et sections de cours
d’eau définis conformément au I de l’article D. 615-46 du code rural et de la pêche maritime et des
plans d’eau de plus de dix hectares. Cette bande est d’une largeur minimale de 5 mètres.
Le type de couvert autorisé et les conditions d’entretien sont ceux définis au titre de l’article D. 615-46
du code rural et de la pêche maritime. »
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
75
Pa
ge1
75
15.5 Autres mesures
15.5.1 Gestion adaptée des terres : encadrement du retournement des prairies
Mesure retenue par le PAR
Le PAR a retenu deux mesures qui encadrent le retournement des prairies permanentes.
Tableau 63. Mesures du projet de PAR encadrant le retournement des prairies permanentes
Prairies permanentes concernées par un
retournement Nature de la mesure retenue dans le projet de PAR
Prairies permanentes situées dans les
périmètres de protection rapprochée des
captages d'eau destinée à la
consommation humaine
Les retournements de prairies permanentes sont interdits
Prairies permanentes en bordure de cours
d’eau
Une bande enherbée de 10 mètres minimum devra être conservée
en bordure de cours d'eau pendant les 2 campagnes culturales qui
suivront le retournement et la largeur pourra ensuite être ramenée à 5
mètres comme dans le cas général (mesure 8).
Situation de référence
L’analyse de l’effet de cette mesure est réalisée au regard de la situation de référence, s’il n’y avait pas
d’application de celle-ci : la situation de référence correspond à l’application conjointe du PAN et des
mesures des PAD.
Tableau 64. Encadrement du retournement des prairies permanentes dans le cadre des PAD et du
PAN
Programmes d’actions départementaux : PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Retournement des
PP interdit dans les
BAC et les
périmètres de
protection éloignée
et rapprochée
Hors ces zones, le
retournement est
soumis à
autorisation
Largeur de 10
mètres
conservée en
bordure des
cours d'eau
pendant les 2
saisons culturales
suivant le
retournement
puis largeur
ramené à 5
mètres
Le retournement des
prairies permanentes doit
être réalisé dans le
respect des haies
existantes.
La fertilisation de la
culture implantée à la
suite du retournement
doit tenir compte de
l'apport azote libéré par
la prairie retournée.
Prairies de plus de 4 ans : à éviter au
maximum mais autorisé sous réserve :
interdiction sur une largeur de 10 mètres en
bordure de cours d'eau
interdit du 1er sept au 1er décembre
limitation des apports d'azote sur culture
suivante : 70 kgN si retournement après
01/12 et implantation culture de printemps
et 120 u si retournement à l'automne avec
implantation d'une culture d'automne ou
réimplantation prairie
Programme d’actions national : PAN
Non défini
Evolution par rapport à la situation de référence
Le PAR généralise une interdiction de retournement qui n’existait qu’en Côte d’Or. Pour le maintien des
10 mètres en bordure de cours d’eau, durant les 2 années suivant le retournement, le PAR reprend à
l’identique la mesure du PAD en Nièvre et la généralise à l’ensemble des départements.
Remarque : Les règles de fertilisation qui suivent le retournement, indiquées dans le tableau ci-dessus
pour la Saône et Loire et l’Yonne, sont établies dans l’arrêté GREN et intégrées au modalités de calcul
des doses d’azote minérale, dans le cadre du plan prévisionnel de fumure azotée.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
76
Pa
ge1
76
Impacts positifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
Impact de l’interdiction du retournement des prairies
L’arrêté GREN a déterminé les références de quantités d’azote minéralisées suite au retournement de
prairies. Elles sont reprises ci-dessous.
Tableau 65. Quantités d’azote minéralisées suite à un retournement de prairies (Source : Arrêté GREN)
Au regard de ce tableau, interdire le retournement des prairies en périmètres de protection
rapprochée, soit à proximité immédiate des captages, permet d’éviter une pratique amenant de fortes
quantités d’azote en solution dans le sol, et donc susceptibles d’être lixiviées.
Impact de l’obligation de maintenir une bande de 10 mètres le long des cours d’eau
Le CORPEN22 a décrit le fonctionnement des bandes enherbées, leur efficacité :
- Une largeur de 10 mètres permet d’obtenir généralement une efficacité d'au moins 70 à 80 %
pour la rétention d’azote dans des conditions optimales de fonctionnement ;
- Les bandes enherbées jouent un rôle d’autant plus important pour la rétention des éléments
fertilisants et des pesticides qu’elles sont :
non seulement localisées le long des cours d’eau mais aussi à des endroits stratégiques en
amont (travers de pente, talweg…) ;
entretenues (absence d’écoulement préférentiels, absence de tassement…) ;
- Le transfert de l’azote s’effectue peu par ruissellement : les zones tampons jouent un rôle au
niveau de son écoulement hypodermique ;
- L’action des zones tampons s’exerce de deux manières : l’absorption de l’azote par la
végétation et la dénitrification (réduction des nitrates en composés gazeux azotés).
- En général, le transfert d’azote depuis les parcelles agricoles est essentiellement subsuperficiel
et souterrain : le flux d’azote dans le ruissellement reste faible par rapport à celui des deux voies
précédentes ;
- En pratique, les zones tampons rivulaires sont les plus adaptées à l’élimination de l’azote, quand
elles présentent effectivement des conditions hydromorphes.
Le maintien d’une bande enherbée de 10 mètres lors d’un retournement de prairies devrait permettre
de limiter, durant ces 2 années, les fuites par ruissellement sur les parcelles concernées. Cependant, le
risque de fuites de l’azote libéré suite au retournement de la prairie ne sera pas limité par cette mesure.
Impacts négatifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
La mesure ne présente pas d’impacts négatifs pour la ressource en eau.
22 Comité d’Orientation pour des Pratiques agricoles respectueuses de l’ENvironnement
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
77
Pa
ge1
77
Impacts de la mesure sur les autres thématiques environnementales
Impact de l’interdiction du retournement des prairies
Le non retournement de prairies permet de conserver ce parcellaire en tant que stockage « carbone ».
Par ailleurs, la plus faible pression phytosanitaire sur prairies permettra également de limiter les risques
de pollution du captage à proximité de la prairie.
Impact de l’obligation de maintenir une bande de 10 mètres le long des cours d’eau
L’impact de la mesure correspond à l’impact de la mesure « bande enherbée » (repris ci-après),
renforcé via le passage des 5 mètres obligatoires aux 10 mètres de la mesure.
Remarque : Le renforcement des effets durera les 2 années du maintien de la bande enherbée.
Par la barrière qu'elles constituent, les bandes enherbées ou boisées interceptent le ruissellement en bas
de parcelle, limitant ainsi les risques d’érosion et contribuent donc à la conservation des sols.
Ces aménagements favorisent la rétention de molécules, comme les molécules phytosanitaires, et
surtout leur dégradation.
Les dispositifs végétalisés présentent l’avantage d’éloigner les pulvérisations des cours d’eau et de
limiter ainsi les effets de contamination directe par dérive.
La cohérence vis-à-vis des Zones Non Traitées (ZNT) qui sont au minimum de 5 mètres pour les molécules
les plus courantes est également à souligner en tant qu’impact positif.
Les effets des dispositifs végétalisés peuvent également être positifs sur les transferts de phosphore,
notamment de phosphore particulaire. Il existe cependant un risque de relargage de ce phosphore
après enrichissement de la bande végétalisée.
Les bandes enherbées auront donc un impact potentiellement positif sur la santé humaine, à travers
l’amélioration de la qualité des cours d’eau et des nappes destinées à l’alimentation en eau potable.
Cet impact sur le transfert des pollutions diffuses est néanmoins amoindri en sol drainé.
Elles contribuent également à améliorer le fonctionnement écologique du cours d’eau et assure une
fonction de corridor biologique. Elles participent enfin à une protection accrue des zones humides
souvent associées aux bordures de cours d’eau.
Contexte de la mise en œuvre de la mesure
La mise en œuvre sera aisée pour les départements qui l’avaient déjà dans leur PAD.
Pour la mesure liée au retournement des prairies en périmètre rapproché, la difficulté sera, pour les
exploitants, de connaître le parcellaire concerné par ce périmètre.
Pour la mesure concernant les retournements de prairies à proximité des cours d’eau, la difficulté
résidera dans l’acceptation de la mesure par les exploitants : cette mesure ne dure que 2 ans et la
surface concernée reste une surface sans production, donc non génératrice de revenu. La perte
financière liée à l’application de cette mesure, ainsi que la justification environnementale auprès de
l’exploitant, pourrait être un frein à son application.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
78
Pa
ge1
78
15.6 Synthèse des impacts de la mesure
Tableau 66. Impacts sur l’environnement de l’encadrement du retournement des prairies permanentes
Impacts sur l’eau
Ressource
en eau Nitrates
Produits
phytosanitaires
Matières
phosphorées
Matières en
suspension
Synthèse qualité
de l’eau
Aspect quantitatif de
la ressource
Impact
prévisible sur
la ressource
Positif Positif Positif Sans effet Positif Sans effet
Echéance
de l’effet
sur les eaux souterraines : A court, moyen ou long terme selon la vulnérabilité de la nappe (zones
d’infiltrations préférentielles, profondeur, protection).
sur les eaux de surface : A court terme
Durée de
l’effet
Effet
durable 2 ans 2 ans 2 ans Effet durable
Impact sur les autres thématiques environnementales
Thématique Santé
humaine Eutrophisation
Conservation
des sols Air Biodiversité Paysages Déchets
Impact
prévisible Positif Positif Positif Positif Sans effet Sans effet Sans effet
Echéance
de l’effet
Moyen et
long terme
Court et
moyen terme Long terme Long terme -
Durée de
l’effet Durable 2 ans Durable Durable
15.6.1 Mesures complémentaires pour le bassin de la Sorme
Mesure retenue par le PAR
Le contenu des mesures retenues dans le PAR est présentée ci-dessous
Tableau 67. Mesure du projet de PAR
Nature du renforcement dans le cadre du PAR
Les fosses à purin et à lisier doivent être vidangées avant le 1er novembre de chaque année
Le dépôt de fumier pailleux au champ est autorisé exclusivement du 1er mai au 30 septembre sur les parcelles pour
lesquelles l'épandage est lui-même autorisé
Situation de référence
Le PAR n’amène pas d’évolution par rapport à la situation de référence : les mesures retenues ci-dessous
étaient déjà appliquées dans le 4ème PAD de Saône et Loire. Le PAR les a reprises, sans les modifier.
Les effets de ces mesures, au regard de la situation de référence, sont donc considérés comme neutres et
n’ont pas été analysés.
15.6.2 Mesures complémentaires pour le bassin versant du Ru de Baulche
Mesure retenue
Tableau 68. Mesure du projet de PAR
Nature du renforcement dans le cadre du PAR
- Le retournement des prairies temporaires à l'automne (période du 1er septembre au 1er décembre) est obligatoirement
suivi de la mise en place d'un emblavement en automne ;
- Le retournement des parcelles en prairies permanentes situées le long des cours d'eau du référentiel BCAE est interdit ;
- En interculture longue, la culture intermédiaire piège à nitrates et les repousses de céréales ne peuvent pas être
détruites avant le 15 novembre ;
- Trois fractionnements minimum sont exigés en cas d'apport total d'azote supérieur à 100 kg d’azote par hectare ;
- Le 1er apport d'azote minéral est limité à 50 kg d’azote par hectare, quelque soit la culture, avant le 15 février ;
- Un 2ème apport d'azote minéral est possible sur colza dans la limite de 30 kg d’azote par hectare maximum avant le 1er
mars ;
- En l'absence de ripisylves, une bande enherbée de 10 mètres de large doit être maintenue le long des cours d'eau du
référentiel BCAE ;
- Pour chaque exploitation, et en moyenne annuelle sur 5 ans, au moins 15% des surfaces présentes sur le bassin versant
du ru de Baulche, doivent être soit non cultivées soit cultivées avec une culture peu exigeante en intrant, c'est-à-dire
recevant des apports d'azote inférieurs à 100 kg d'azote par hectare.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
79
Pa
ge1
79
Situation de référence
Le PAR n’amène pas d’évolution par rapport à la situation de référence : les mesures retenues étaient déjà
appliquées dans le 4ème PAD de l’Yonne (révisé par l’arrêté du 6 juillet 2012). Le PAR les a reprises, sans les
modifier.
Les effets de ces mesures, au regard de la situation de référence, sont donc considérés comme neutres et
n’ont pas été analysés.
16. ANALYSE DES EFFETS PARTICULIERS DE LA MESURE APPLIQUEE AUX ZONES D’ACTIONS RENFORCEES
16.1 Mesure retenue
Une seule mesure a été retenue dans les zones d’actions renforcées : la couverture des sols pendant les
intercultures longues ne peut être obtenue que par l'implantation de cultures intermédiaires pièges à nitrates,
de cultures dérobées, ou des repousses de colza denses et homogènes spatialement ; les repousses de
céréales ne sont pas autorisées.
16.2 Situation de référence
L’analyse de l’effet de cette mesure est réalisée au regard de la situation de référence, s’il n’y avait pas
d’application de celle-ci : la situation de référence correspond à l’application conjointe du PAN et des
mesures du projet de PAR présentées précédemment. Pour rappel, les règles des PAD pour cette mesure ont
également été reprises dans le tableau ci-dessous.
Tableau 69. Contexte de l’autorisation des repousses en tant que couverture en région Bourgogne
Programmes d’actions départementaux : PAD
Côte d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne
Repousses de
céréales
interdites
Années culturales 2009/2010,
2010/2011 et 2011/2012 : Repousses
céréales autorisées si le reliquat post
récolte culture précédente est
inférieur à 40 kg N/ha
A partir de l’année culturale
2012/2013 : Repousses de céréales
interdites
Repousses de
céréales
interdites
Années culturales 2009/2010,
2010/2011 et 2011/2012 : Repousses
céréales autorisées dans la limite de
70 % de la surface en interculture
longue
A partir de l’année culturale
2012/2013 : Repousses de céréales
interdites
Programme d’actions national : PAN
Repousses céréales, dans la limite de 20 % des surfaces en interculture longue
Programme d’actions régional : PAR
Pas de modification apportée par le PAR : application de la règle du PAN
16.3 Impacts positifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
L’impact positif de l’interdiction des repousses de céréales, réside dans l’obligation, pour l’exploitant, de
recourir à des CIPAN, qui seront a priori plus efficaces en termes de limitation du risque de lixiviation.
En effet, le rapport INRA 2012 indique que si l’implantation du couvert est suffisamment dense et homogène
spatialement, les repousses de colza s’avèrent quasiment aussi efficaces qu’une CIPAN de moutarde, et les
repousses de blé qu'une CIPAN de ray-grass d’Italie.
La difficulté étant d’obtenir une repousse dense et homogène, l’obligation de CIPAN a pour objet d’éviter
cette difficulté.
16.4 Impacts négatifs de la mesure sur la teneur en nitrates de la ressource en eau
La mesure ne présente pas d’impacts négatifs pour la ressource en eau.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
80
Pa
ge1
80
16.5 Impacts de la mesure sur les autres thématiques environnementales
16.5.1 Impacts positifs
Le rapport INRA indique que si les repousses peuvent être efficaces pour réduire la concentration nitrique de
l’eau de drainage, elles peuvent poser d’éventuels problèmes en favorisant certains bioagresseurs.
Cette mesure limite donc le recours aux traitements phytosanitaires supplémentaires à réaliser, consécutifs à la
présence de repousses.
Remarque : Il peut être préférable, voire nécessaire, de semer des espèces appartenant à des familles
botaniques différentes (…). L’usage d’une diversité d’espèces dans les rotations est à privilégier.
Cette mesure peut amener à privilégier des couverts qui produisent davantage de biomasse, et qui
présentent donc davantage d’effets secondaires que les repousses : limitation du ruissellement, de l’érosion,
structuration des sols, amélioration du taux de matière organique...
16.5.2 Impacts négatifs
La mesure interdit le recours aux repousses, méthode de couverture qui dépense le moins de carburant, et
donc celle qui est la moins impactante sur les GES.
16.6 Contexte de la mise en œuvre de la mesure
La mise en œuvre de cette mesure sera d’autant plus aisée qu’elle était déjà appliquée dans le cadre du
4ème PAD pour l’ensemble des départements, à partir de l’année culturale 2012/2013.
La difficulté sera davantage d’expliquer aux exploitants que la mesure ne s’applique qu’en ZAR.
Par ailleurs, interdire les repousses de céréales revient à interdire la méthode d’implantation d’un couvert la
plus économique pour l’exploitant.
Le rapport de l’INRA précise les surcoûts liés aux itinéraires avec CIPAN, par rapport à ceux avec repousses :
« Concernant les itinéraires avec CIPAN, le surcoût, hors main d'œuvre, incluant le semis et la destruction, varie
entre 30 et 92 euros par hectare, auxquels il faut ajouter 14 à 60 €/ha de coût de semences. Par ailleurs, ces
itinéraires occasionnent de 0,6 à 2,2 heures de travail supplémentaires par hectare. Si ce travail n'est pas
réalisé par l'agriculteur, il faut alors compter pour la main d’œuvre salariée entre 9 et 33 €/ha. A noter toutefois
que la majorité des itinéraires techniques se situent en dessous de 1,5 h/ha, soit un coût de main d’œuvre
inférieur à 22,5 €/ha. »
16.7 Synthèse des impacts de la mesure
Tableau 70. Impacts sur l’environnement de la mesure pour les ZAR de Bourgogne « Interdiction des repousses
de céréales en tant que couvert » pour l’interculture longue
Impacts sur l’eau
Ressource
en eau Nitrates
Produits
phytosanitaires
Matières
phosphorées
Matières
en
suspension
Synthèse qualité de l’eau
Aspect
quantitatif
de la
ressource
Impact
prévisible
sur la
ressource
Positif Positif Sans effet Sans effet Positif
Sans effet à
négatif
(drainage
limité)
Echéance
de l’effet
sur les eaux souterraines : A court, moyen ou long terme selon la vulnérabilité de la nappe (zones
d’infiltrations préférentielles, profondeur, protection).
sur les eaux de surface : A court terme
Durée de
l’effet Effets durables
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
81
Pa
ge1
81
Impact sur les autres thématiques environnementales
Thématique Santé
humaine Eutrophisation
Conservation
des sols Air Biodiversité Paysages Déchets
Impact
prévisible Positif Positif Positif
Positif à négatif
(baisse
traitements
phytosanitaires
et hausse des
interventions
pour semis et
destruction /
positif par la
diminution des
traitements
phytosanitaires)
Positif
(favorise des
couverts plus
développés)
Positif
(favorise des
couverts plus
développés)
Sans
effet
Echéance
de l’effet
Cf.
échéance
pour
ressource
en eau
Court et
moyen terme Long terme Court terme Court terme Court terme -
Durée de
l’effet Durable Durable Durable Annuelle Annuelle Annuelle
17. EFFETS COMBINÉS DE L’ENSEMBLE DES MESURES DU PROGRAMME D’ACTIONS RÉGIONAL
Ce paragraphe a pour objectif d’analyser les effets de l’ensemble des mesures du 5ème programme
d’actions, régional et ce sur l’ensemble des composantes de l’environnement.
17.1 Effets cumulés des différentes mesures du PAR
Les mesures sont présentées par leur numéro :
- Mesure 1 : calendrier d’épandage ;
- Mesure 3 : équilibre de la fertilisation azotée ;
- Mesure 7 : couverture des sols ;
- Mesure 8 : bandes enherbées ;
- GT : gestion adaptée des terres : encadrement du retournement des prairies.
Les impacts sont notés : 0 pour impact nul, + pour impact positif et - pour impact négatif.
Les mesures retenues dans le Ru de Baulche et le Bassin de la Sorme, identiques à celles déjà existantes dans
les PAD des départements correspondants, n’ont pas été reprises ci-dessous : leur effet est en effet estimé
comme neutre.
Tableau 71. Effets cumulés des mesures du PAR sur les composantes environnementales
Composantes environnementales
Mesures sur l’ensemble de la ZV Mesures sur les ZAR Global
PAR N°1 N°3 N°7 Autres
mesures
Global
ZV N°7
Teneur en nitrates + + -/0/+ + + + +
Teneur en molécules phytosanitaires -
/0/+ + -/0 + -/0/+ + +
Teneur en matières phosphorées + 0 0/+ + + + +
MES + 0 0/+ 0 + 0 +
Synthèse qualité de l’eau + + 0/+ + + + +
Aspect quantitatif de la ressource en eau -/0 0 0 0 -/0 -/0 -/0
Santé humaine + + 0/+ + + + +
Eutrophisation + + 0/+ + + + +
Conservation des sols + 0 + + + + +
Air + -/0 + + + -/0/+ +
Biodiversité + + + 0 + + +
Paysages + 0 + 0 + + +
Déchets 0 0 0 0 0 0 0
Total mesure + + + + + +
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
82
Pa
ge1
82
17.2 Synthèse : effet global du PAR sur l’environnement
Effet global sur la qualité de l’eau
Tableau 72. Effets globaux, sur la ressource en eau, attendus suite à l’application du PAR
Poste Effets attendus des mesures du PAR : Effet global et explications
Teneur en
nitrates +
Les mesures du PAR permettent de limiter le risque de lixiviation des nitrates.
La limitation de fertilisation sur CIPAN permet de limiter les quantités d’azote présentes dans les
sols, au-delà notamment des capacités d’absorption par la CIPAN, et donc des risques de
lixiviation.
Les dérogations à l’implantation, qui laisseront donc des parcelles nues en période à risque, ne
concernent que peu de cas de figure et une faible surface, limitant ainsi leur impact négatif.
Le fractionnement et le plafonnement des apports azotés minéraux amènera l’assurance que
l’apport azoté reste cohérent avec les besoins des plantes à ces périodes. Le risque d’azote
non valorisé et donc susceptible d’être lixivié en est réduit.
Remarque : Cette mesure, qui ne concerne que le 1er apport azoté en le plafonnant, ne
permet pas d’éviter une surfertilisation globale pour l’année culturale. C’est l’application de la
méthode du bilan, dans le cadre du plan prévisionnel de fumure azotée, qui le permet.
L’interdiction des repousses de céréales en tant que CIPAN en ZAR amènera l’exploitant à
recourir à des couverts plus efficaces en termes d’absorption d’azote présent dans le sol en
période à risque de lixiviation.
Teneur en
molécule
phytosanitaire
+
La couverture des sols pourrait engendrer une concurrence avec la flore adventice pour les
ressources : la limitation de cette dernière s’accompagnerait de celle du recours aux produits
phytosanitaires.
Les mesures d’encadrement de la fertilisation des CIPAN pourrait en limiter les forts
développements : la destruction en serait ainsi facilitée, soit par une intervention mécanique
plus légère, voire absente si le gel est suffisant, soit par des doses de phytosanitaires, lorsqu’ils
sont autorisés, moindres.
En permettant d'éviter les problèmes de sur-fertilisation, le fractionnement des apports azotés
limite les risques d'apparition des maladies foliaires du blé tendre et donc les applications de
produits phytosanitaires de type fongicide (limitant également en cela les interventions et donc
l’émission de gaz à effet de serre).
L’effet négatif lié aux repousses de colza en interculture courte est levé par la possibilité du PAR
de choisir le couvert de son choix.
Teneur en
matières
phosphorées
+
Les effets du renforcement de la couverture des sols peuvent être positifs sur les transferts de
phosphore, notamment de phosphore particulaire : ils jouent le rôle de filtre des eaux de
ruissellement avant leur arrivée dans les cours d’eau.
MES +
L’effet bénéfique pour les cours d’eau sera principalement lié au renforcement de la mise en
place de couverts végétaux, par l’interception et la filtration du ruissellement et des particules
de sols ou résidus d’effluent vers les cours d’eau.
Synthèse
qualité de
l’eau
+
De manière globale, le PAR aura un impact positif sur la qualité de l’eau, à travers
l’amélioration de la qualité des cours d’eau et des nappes destinées à l’alimentation en eau
potable, par la limitation des pollutions diffuses de nitrates, matières phosphorées et molécules
phytosanitaires.
Aspect
quantitatif de
la ressource en
eau
Négatif
à
neutre
L’implantation de CIPAN a un effet, bien que limité, sur le drainage des parcelles, en diminuant
la quantité d’eau transférée vers le sous-sol. En ce sens, cette mesure pourrait diminuer la
recharge des nappes souterraines. Cette diminution reste limitée, notamment par le choix du
PAR de limiter la fertilisation des CIPAN, limitant en cela leur développement et l’effet sur le
drainage. Cet effet sera d’autant plus significatif sur une zone que le déficit hydrique y est
marqué.
Effet global sur les autres composantes environnementales
Tableau 73. Effets globaux, sur les autres composantes environnementales que l’eau, attendus suite à
l’application du PAR
Poste Effets attendus des mesures du PAR : Effet global et explications
Santé
humaine +
Des effets positifs sont attendus en lien avec la baisse des concentrations en nitrates dans les
eaux destinées à la consommation humaine liée à la mise en place des mesures. La turbidité
de l’eau est également limitée lorsque des mesures concourent à réduire l’érosion des sols.
Eutrophisation + L’ensemble des mesures a un effet cumulé positif sur les risques d’eutrophisation par la
limitation des pertes de nitrates et de phosphore dans les masses d’eau superficielles.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
83
Pa
ge1
83
Poste Effets attendus des mesures du PAR : Effet global et explications
Conservation
des sols +
La couverture des sols génère un effet à long terme sur l’amélioration des teneurs organiques
des sols. Cette couverture permet également la protection des états de surface du sol contre
l’érosion et l’amélioration de l’état structural et des propriétés physiques des horizons du sol
explorés par les racines. Par ailleurs, la prise en compte des conditions d’intervention sur le
parcellaire a été pris en compte lors de l’élaboration de cette mesure (date de destruction,
dérogation à la durée d’implantation).
Air +
L’impact du PAR sur l’air est globalement positif
Les CIPAN ont un impact positif sur le bilan de GES, par la séquestration de carbone associée.
L’implantation de légumineuses permet également, en limitant les engrais azotés minéraux qui
seront apportées sur la culture suivante, de limiter les gaz à effet de serre libérés par la synthèse
de ceux-ci.
La conséquence du fractionnement obligatoire sera, lorsqu’il n’est pas déjà appliqué, la
multiplication des passages d’engins agricoles induit par cette mesure : cela peut faire
accroître l’émission de gaz à effet de serre (CO2). L’impact du PAR semble limité car le
fractionnement est déjà appliqué par une majorité d’exploitants (règle de fractionnement
existantes dans les PAD et recherche du taux de protéine améliorant la commercialisation de
la récolte).
Biodiversité +
Les effets positifs sur la qualité des milieux, et notamment la limitation des fuites de nitrates,
auront un impact positif sur la biodiversité. En effet, une grande majorité des habitats et
espèces remarquables est sensible au niveau trophique et notamment azoté de leur milieu.
Un couvert développé par l’intermédiaire d’une fertilisation sera également propice à
accueillir une faune plus importante, par sa grande attractivité pour les oiseaux granivores, à
la création de corridors écologiques par la continuité de parcelles à couvert développé.
Le seul impact négatif relevé concerne les oiseaux des paysages agricoles qui ont besoin de
pouvoir accéder à des zones de sol nu, et seront défavorisés par les parcelles de culture
intermédiaire à couverture végétale dense : les repousses de céréales seraient dans ce cas le
« meilleur couvert » pour ces espèces. Cet impact du PAR est limité car les repousses restent
autorisées sur l’ensemble de la ZV, et interdites uniquement dans les ZAR
Paysages + L’impact positif du PAR sur les paysages repose sur la couverture des sols, en interculture.
Déchets neutre Les mesures du PAR n’auront aucun impact sur la production de déchets au sein des
exploitations agricoles.
Le PAR, à l’examen de ses effets sur les composantes de l’environnement, semble donc être cohérent avec
ses objectifs initiaux repris dans l’article 1 du projet d’arrêté régional, soit de limiter les fuites de nitrates à un
niveau compatible avec les objectifs de restauration et de préservation de la qualité des eaux souterraines et
des eaux douces superficielles spécifiques aux zones vulnérables.
Il offre par ailleurs les intérêts complémentaires de présenter des effets positifs ou neutres sur l’ensemble des
composantes environnementales retenues.
L’analyse de ces effets suppose l’application effective des mesures du PAR. Cette validation théorique devra
être suivie d’une prise en compte concrète de celles-ci pour réellement révéler les effets attendus.
Pour que le programme d’actions régional puisse être considéré comme ayant rempli ses objectifs, les
moyens mis en œuvre pour aider à son application, à sa vulgarisation apparaissent ainsi comme primordiaux.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
84
Pa
ge1
84
CHAPITRE 6 : EVALUATION DES INCIDENCES DU PAR SUR
LES ZONES NATURA 2000
Le présent chapitre est conçu comme un dossier « à part entière », qui peut être retiré du présent rapport et
compris sans se référer aux autres chapitres.
18. OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE EMPLOYEE
18.1 Objectifs de l’étude d’incidence Natura 2000
L'évaluation des incidences du programme d’actions régional sur les sites Natura 2000 consiste à démontrer
que les dispositions du 5ème programme d’actions régional ne porteront pas atteinte de manière significative
aux habitats et aux espèces d'intérêt communautaire qui ont conduit à la désignation des sites présents ou à
proximité des zones vulnérables.
18.2 Méthode retenue
Le contenu du dossier d’évaluation des incidences Natura 2000 est précisé à l’article R.414-23 du code de
l’environnement.
Ce contenu et la démarche logique pour le réaliser sont présentés ci-dessous.
1. Présentation simplifiée du PAR ;
2. Exposé des raisons pour lesquelles le PAR, est ou non susceptible d'avoir une incidence sur un ou
plusieurs sites Natura 2000 ;
Si sites Natura 2000 susceptibles d’être affectés, les parties suivantes seront complétées :
3. Analyse des effets du PAR sur ces sites
Si effets négatifs du PAR sont significatifs sur certains de ces sites :
4. Exposé des mesures prises pour supprimer ou réduire ces effets.
Si mesures insuffisantes pour supprimer les effets dommageables :
5. Description des solutions alternatives au PAR envisageables, et raisons expliquant le
choix de celui-ci ;
6. Description des mesures pour compenser les effets dommageables ;
7. L'estimation des dépenses correspondantes et les modalités de prise en charge des
mesures compensatoires.
Compte tenu de l’importance du territoire d’application du programme d’actions régional, il a été décidé de
ne pas aborder finement site par site les enjeux en présence mais plutôt de raisonner par grandes typologies
de sites et de milieux.
En toute logique, l’analyse est plus détaillée sur les sites Natura 2000 dont la désignation est en lien avec des
cours d’eau, plans d’eau, milieux ou zones humides et pour les sites particulièrement sensibles à la pollution
par les nitrates.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
85
Pa
ge1
85
La commission européenne a précisé, à l’annexe 3 de son rapport « GÉRER LES SITES NATURA 2000 Les
dispositions de l’article 6 de la directive «habitats» (92/43/CEE) », le schéma encadrant cette évaluation des
incidences des plans ou projets sur des sites Natura 2000. Ce schéma est repris ci-dessous, avec l’indication du
positionnement du présent dossier.
Figure 48. Examen des plans et des projets touchant des sites Natura 2000
18.3 Référence utilisée
L’évaluation d’incidence du programme d’actions national sur les sites Natura 2000 a été réalisée, dans le
cadre de l’évaluation environnementale de celui-ci, par le Muséum national d’Histoire Naturelle. Des
éléments de cette évaluation ont été repris dans la présente analyse.
Positionnement du
présent dossier –
Chapitre 6 de
l’évaluation environnementale
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
86
Pa
ge1
86
19. PRÉSENTATION SIMPLIFIÉE DU PROGRAMME ET LOCALISATION DES SITES NATURA 2000
SUSCEPTIBLES D'ÊTRE CONCERNÉS PAR SES EFFETS
19.1 Le programme d’actions régional (PAR)
19.1.1 Contexte du PAR
Afin de lutter contre la pollution des eaux par les nitrates, l’Europe a adopté en 1991 une directive - appelé
Directive Nitrates - visant à limiter la part agricole de cette contamination.
En France, dans les zones désignées comme vulnérables à la contamination des eaux par les nitrates d’origine
agricole, la mise en œuvre de cette directive a donné lieu depuis 1996 à quatre générations de programmes
d'actions départementaux.
Le 20 novembre 2009, la Commission européenne a adressé à la France une mise en demeure dans laquelle
elle s'interroge sur la cohérence territoriale des programmes d'action français – trop grande disparité entre les
départements mal justifiée – et le contenu de certaines mesures, jugées incomplètes et insuffisantes pour
répondre aux objectifs de la directive.
Afin de répondre à ces griefs, les ministères en charge de l'écologie et de l'agriculture ont engagé une refonte
de l'architecture générale des programmes d'actions et du contenu des mesures incriminées.
Celle-ci prévoit le remplacement des programmes d’actions départementaux précédemment en vigueur,
par les programmes suivants :
o Un programme d’actions national (PAN) qui définit le contenu minimal de huit mesures nécessaires à
une bonne maîtrise des fertilisants azotés et à une gestion adaptée des terres agricoles dans les zones
vulnérables, en vue de limiter les fuites de nitrates à un niveau compatible avec les objectifs de
restauration et de préservation de la qualité des eaux ;
o Des programmes d'actions régionaux (PAR) qui peuvent adapter pour partie le programme d’actions
national aux particularités propres de leurs territoires (cf. ci-dessous). Ces programmes d’action
régionaux peuvent également introduire des exigences relatives à une gestion adaptée des terres,
des actions dans des zones spécifiques, et toute autre mesure utile.
L’article. R. 211-81-1. du code de l’environnement précise qu’en zone vulnérable, les mesures des PAR
comprennent, sur tout ou partie de la zone, les mesures suivantes du PAN, renforcées :
o Mesure 1 : Périodes minimales d'interdiction d'épandage des fertilisants azotés
o Mesure 3 : Limitation de l'épandage des fertilisants azotés, fondée sur un équilibre, pour chaque
parcelle, entre les besoins prévisibles en azote des cultures et les apports en azote de toute nature, y
compris l'azote de l'eau d'irrigation
o Mesure 7 : Maintien d'une quantité minimale de couverture végétale au cours des périodes
pluvieuses destinée à absorber l'azote du sol et aux modalités de gestion des résidus de récolte ;
o Mesure 8 : Mise en place et maintien d'une couverture végétale permanente le long de certains
cours d'eau, sections de cours d'eau et plans d'eau de plus de dix hectares.
Le présent dossier ne traite que des impacts des mesures du PAR – l’évaluation de l’incidence des mesures du
PAN a été réalisée dans le cadre de l’évaluation environnementale23 de ce dernier.
Dans un souci de simplification, les sites analysés sont ceux situés sur les départements de la Région
Bourgogne sur lesquels des zones ont été classées vulnérables.
23 MAAF - MEDDE - OIEau, Mars 2013 : Evaluation environnementale du programme d’actions
national relatif à l’application de la directive « nitrates » en France.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
87
Pa
ge1
87
19.1.2 Contenu du programme d’actions régional en région Bourgogne
En région Bourgogne, les mesures retenues pour le PAR sont les suivantes :
Tableau 74. Mesures du projet de PAR en Bourgogne
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du projet de PAR
Renforcement des mesures du PAN
Période
d’interdiction
d’épandage des
fertilisants azotés
Le PAR amène un allongement des périodes d’interdiction d’épandage :
- sur vignes :
a. pour les types I : du 1er juillet jusqu’aux vendanges ;
b. pour les types II et les types III : du 1er juillet au 31 octobre
- sur pépinières forestières et horticulture et pépinières ornementales :
a. pour les types II : du 1er novembre au 14 décembre ;
b. pour les types III : du 1er novembre au 14 décembre et du 16 janvier au 31 janvier ;
Le total des apports de fertilisants de type I et II avant et sur CIPAN est limité à 40 kg d'azote efficace
par hectare.
Equilibre de la
fertilisation azotée
Pour le tournesol, la dose totale d’azote efficace apportée est plafonnée à 60 kg N/ha.
Obligations de fractionnement des apports azotés minéraux sur céréales à paille, colza, moutarde et
maïs :
- sur céréales à paille, colza, moutarde et maïs : 2 apports minimum, sauf si l’apport total ne
dépasse pas dose plafond du premier apport ;
- 1er apport plafonné :
a. Sur céréales à paille : à 50 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
b. Sur colza : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 15 février
c. Sur maïs : à 80 kgN /ha si il est effectué avant le 1er juin
- Les apports suivants sont plafonnés à 120 kg N/ha ;
- Pour le blé, lorsque la dose d'azote minéral est fractionnée en trois apports minimum, le second
apport peut être ajusté à la hausse de manière à ce que le cumul du premier et du second
apport ne dépasse pas 170 kgN/ha
Couverture des sols
Date limite à partir de laquelle la récolte de la culture principale ne permet plus d’implanter une
CIPAN : 10 septembre (hors maïs grain, sorgho ou tournesol)
Gestion des résidus de maïs grain, sorgho et tournesol : Pour les parcelles culturales situées en zone
inondable du Val de Saône, du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier, la couverture du sol en
interculture longue à la suite d'une culture de maïs grain, peut être obtenue par simple maintien des
cannes de maïs grain sans broyage ni enfouissement.
Date limite de destruction des CIPAN et durée minimale d’implantation
Cas général : 15 octobre, date avant laquelle la destruction de la CIPAN et des repousses de
céréales est donc interdite. Les CIPAN et les repousses de céréales doivent être maintenues au moins
2 mois entre la date de semis (ou de travail du sol pour les repousses) et de destruction.
Cas particulier des îlots culturaux destinés à l'implantation d'oignons : Destruction possible à partir du
30 septembre dans la mesure où le délai entre semis (ou travail du sol pour les repousses) et
destruction sera supérieur à 5 semaines.
Îlots culturaux bénéficiant d’une dérogation à l’obligation de couverture (hors maïs grain, sorgho et
tournesol :
- Comme vu précédemment, ceux pour lesquels la récolte de la culture principale précédente est
postérieure au 10 septembre ;
- Sur les îlots culturaux pour lesquels la technique du faux semis est mise en œuvre
- Sur les îlots culturaux justifiant d'un taux d'argile supérieur à 40 % ;
- Sur les îlots culturaux correspondant à des sols d'alluvions argileuses de la zone inondable du val
de Saône et du Doubs, du val de Loire et du val d'Allier et justifiant d'un taux d'argile compris
strictement entre 25 % et 40 %,
Remarque issue des dispositions du PAN : Pour les ilots dérogeant à l’obligation de couverture,
l’agriculteur devra calculer un bilan azoté post récolte et l’inscrire dans son cahier d’enregistrement.
Il devra également y mentionner les dates de travail du sol et/ou des semis/plantations.
Interdiction de certaines espèces comme cultures intermédiaires pièges à nitrates
Les légumineuses pures ne sont pas autorisées comme culture intermédiaire piège à nitrates
Interdiction de fertiliser les repousses de céréales
La fertilisation des repousses de céréales en interculture longue est interdite
Obligation de recourir à l’implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrates dans certaines
intercultures courtes :
En interculture courte derrière colza, la présence d'un couvert ou de repousses est obligatoire
jusqu'au 15 août
Couverture
végétale
permanente le long
de cours d’eau
Aucune mesure dans le PAR
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
88
Pa
ge1
88
Mesures Nature du renforcement dans le cadre du projet de PAR
Autres mesures
Gestion adaptée
des terres
- Les retournements de prairies permanentes sont interdits dans les périmètres de protection
rapprochée des captages d'eau destinée à la consommation humaine ;
- Cas des prairies en bordure de cours d’eau : une bande enherbée de 10 mètres minimum devra
être conservée en bordure de cours d'eau pendant les 2 campagnes culturales qui suivront le
retournement et la largeur pourra ensuite être ramenée à 5 mètres comme dans le cas général.
Mesures
complémentaires
pour le bassin de la
Sorme (71)
- Les fosses à purin et à lisier doivent être vidangées avant le 1er novembre de chaque année ;
- Le dépôt de fumier pailleux au champ est autorisé exclusivement du 1er mai au 30 septembre sur
les parcelles pour lesquelles l'épandage est lui-même autorisé.
Mesures
complémentaires
pour le bassin
versant du Ru de
Baulche (89)
- Le retournement des prairies temporaires à l'automne (période du 1er septembre au 1er
décembre) est obligatoirement suivi de la mise en place d'un emblavement en automne ;
- Le retournement des parcelles en prairies permanentes situées le long des cours d'eau du
référentiel BCAE est interdit ;
- En interculture longue, la culture intermédiaire piège à nitrates et les repousses de céréales ne
peuvent pas être détruites avant le 15 novembre ;
- Trois fractionnements minimum sont exigés en cas d'apport total d'azote supérieur à 100 kg
d’azote par hectare ;
- Le 1er apport d'azote minéral est limité à 50 kg d’azote par hectare, quelque soit la culture,
avant le 15 février ;
- Un 2ème apport d'azote minéral est possible sur colza dans la limite de 30 kg d’azote par
hectare maximum avant le 1er mars ;
- En l'absence de ripisylves, une bande enherbée de 10 mètres de large doit être maintenue le
long des cours d'eau du référentiel BCAE ;
- Pour chaque exploitation, et en moyenne annuelle sur 5 ans, au moins 15% des surfaces
présentes sur le bassin versant du ru de Baulche, doivent être soit non cultivées soit cultivées avec
une culture peu exigeante en intrant, c'est-à-dire recevant des apports d'azote inférieurs à 100
kg d'azote par hectare.
Par ailleurs, l’arrêté du 7 mai 2012 précise que sur des parties de la zone vulnérable, particulièrement atteintes
par la pollution et nommées Zones d’actions Renforcées (ZAR), des renforcements du PAR sont possibles. Pour
la région Bourgogne, la liste des ZAR et les renforcements du PAR qui y sont appliqués sont présentés dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 75. Mesure retenue dans les zones d’actions renforcées pour la région Bourgogne
ZAR concernée Mesures proposées par l’administration
Ensemble des ZAR retenues Interdiction du recours aux repousses de céréales pour la couverture des sols en interculture
longue
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
89
Pa
ge1
89
19.2 Localisation des zones vulnérables au regard des sites Natura 2000
La carte suivante localise les zones vulnérables sur lesquelles s’applique le programme d’actions
régional.
Figure 49. Zones vulnérables sur lesquelles s’applique le PAR en Bourgogne (source : DREAL)
La localisation des sites Natura 2000 pour les départements concernés par une zone vulnérable, soit
l’ensemble des départements de Bourgogne est présentée à la carte ci-dessous.
Figure 50. Localisation des sites Natura 2000 sur les départements concernés par une zone vulnérable –
Région Bourgogne
Un examen rapide de ces 2 cartes indique que les zones vulnérables englobent bien des sites Natura
2000 sur leur périmètre.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
90
Pa
ge1
90
19.3 Exposé des raisons pour lesquelles le PAR est ou non susceptible d'avoir une incidence sur un
ou plusieurs sites Natura 2000 ;
19.3.1 Liste des sites Natura 2000 susceptibles d'être affectés par le PAR
Postulat de départ
En toute logique, l’incidence réelle dépasse la superposition stricte des périmètres Natura 2000 et zone
vulnérable. En effet, le PAR pourrait avoir une incidence sur un site, quand bien même ce dernier en
serait éloigné. L’exemple peut être pris d’un cours d’eau qui serait impacté en zone vulnérable et
traverserait à l’aval un site Natura 2000 : l’impact du PAR sur le cours d’eau se répercuterait sur le site
Natura 2000.
Cette réserve est levée par la prise en compte de l’ensemble des types d’habitats et d’espèces
présents sur les sites Natura 2000 recensés en région Bourgogne. Cela permet d’appréhender
l’ensemble des effets possibles que pourrait engendrer le PAR sur un site Natura 2000.
Liste des sites Natura 2000 susceptibles d’être affectés par le PAR Bourgogne
Sur la base du principe évoqué ci-dessus, les sites Natura 2000 susceptibles d’être affectés par le PAR,
sont l’ensemble des sites présentés dans le tableau ci-après. Comme indiqué au paragraphe8.7.1, 53
sites sont recensés en région Bourgogne.
Tableau 76. Sites Natura 2000 présents en Région Bourgogne (Source : INPN)
Libellé
Sites d'Importance Communautaire
1. FR2600968-Bec d'Allier
2. FR2601016-Bocage, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunysois
3. FR2601015-Bocage, forêts et milieux humides du Sud Morvan
4. FR2601014-Bocages, forêts et milieux humides des Amognes et du bassin de la Machine
5. FR2601017-Bords de Loire entre Iguerande et Decize
6. FR4301306-Bresse jurassienne Nord
7. FR2600975-Cavités à chauves-souris en Bourgogne
8. FR2600994-Complexe des étangs du Bazois
9. FR2600979-Dunes continentales, tourbière de la Truchère et prairies de la Basse Seille
10. FR2601004-Eboulis calcaires de la vallée de l'Armançon
11. FR2600993-Étangs à Cistude d'Europe du Charolais
12. FR2601011-Etangs oligotrophes à littorelles de Puisaye, à bordures paratourbeuses et landes
13. FR2601013-Forêt de Cîteaux et environs
14. FR2601002-Forêt de ravin à la source tufeuse de l'Ignon
15. FR2600998-Forêt de ravin et landes du vallon de Canada, barrage du Pont du Roi
16. FR2600999-Forêts de ravin de la vallée de l'Oussière en Morvan
17. FR2600982-Forêts, landes, tourbières de la vallée de la Canche
18. FR2601000-Forêts, pelouses, éboulis de la vallée du Rhoin et du ravin d'Antheuil
19. FR2601012-Gîtes et habitats à chauves-souris en Bourgogne
20. FR2600988-Hêtraie montagnarde et tourbières du haut Morvan
21. FR2601009-Landes et Gâtines de Puisaye
22. FR2600990-Landes et tourbière du bois de la Biche
23. FR2601008-Landes sèches et milieux tourbeux du bois du Breuil
24. FR2600996-Marais alcalin et prairies humides de Baon
25. FR2100275-Marais tourbeux du plateau de Langres (secteur Sud-Ouest)
26. FR2600963-Marais tufeux du Châtillonnais
27. FR2600961-Massif forestier du Mont Beuvray
28. FR2600960-Massifs forestiers de Francheville, d'Is-sur-Tille et des Laverottes
29. FR2600959-Milieux forestiers du Châtillonnais avec marais tufeux et sites à sabot de Vénus
30. FR2600956-Milieux forestiers et pelouses des combes de la Côte dijonnaise
31. FR2600958-Milieux forestiers, pelouses et marais des massifs de Moloy, La Bonière et Lamargelle
32. FR2600957-Milieux forestiers, prairies et pelouses de la vallée du Suzon
33. FR2600962-Pelouses associées aux milieux forestiers des plateaux de Basse Bourgogne
34. FR2600971-Pelouses calcicoles de la Côte châlonnaise
35. FR2600972-Pelouses calcicoles du Mâconnais
36. FR2600970-Pelouses calcicoles et falaises des environs de Clamecy
37. FR2600973-Pelouses et forêts calcicoles de la Côte et Arrière Côte de Beaune
38. FR2600974-Pelouses et forêts calcicoles des côteaux de la Cure et de l'Yonne en amont de Vincelles
39. FR2601005-Pelouses sèches à orchidées sur craie de l'Yonne
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
91
Pa
ge1
91
Libellé
40. FR2600980-Prairies, bocage, milieux tourbeux et landes sèches de la vallée de la Belaine
41. FR2600976-Prairies et forêts inondables du Val de Saône entre Chalon et Tournus et de la basse vallée de la
Grosne
42. FR2600981-Prairies inondables de la basse vallée du Doubs jusqu'à l'amont de Navilly
43. FR2600986-Prairies, landes sèches et ruisseaux de la vallée de la Dragne et de la Maria
44. FR2600995-Prairies marécageuses et paratourbeuses de la vallée de la Cure
45. FR2600987-Ruisseaux à écrevisses du bassin de l'Yonne amont
46. FR2600992-Ruisseaux patrimoniaux et milieux tourbeux et paratourbeux de la haute vallée du Cousin
47. FR2600989-Tourbière du Vernay et prairies de la Vallée du Vignan
48. FR2600991-Tourbières, marais et forêts alluviales de la vallée du Branlin
49. FR2600969-Val d'Allier Bourguignon
50. FR2600965-Vallée de la Loire entre Fourchambault et Neuvy-sur-Loire
51. FR2600966-Vallée de la Loire entre Imphy et Decize
52. FR2600983-Vallées de la Cure et du Cousin dans le Nord Morvan
Zones de Protection Spéciales
1. FR2612001-Arrière côte de Dijon et de Beaune
2. FR2610006-Basse vallée de la Seille
3. FR2612005-Basse vallée du Doubs et étangs associés
4. FR2612009-Bocage, forêts et milieux humides des Amognes et du bassin de la Machine
5. FR4312008-Bresse jurassienne nord
6. FR2612008-Étang de Galetas
7. FR2612007-Forêt de Citeaux et environs
8. FR2612003-Massifs forestiers et vallées du châtillonnais
9. FR2612006-Prairies alluviales et milieux associés de Saône-et-Loire
10. FR8310079-Val d'Allier Bourbonnais
11. FR2612002-Vallée de la Loire de Iguerande à Decize
12. FR2612010-Vallée de la Loire entre Imphy et Decize
13. FR2610004-Vallées de la Loire et de l'Allier entre Mornay-sur-Allier et Neuvy-sur-Loire
52 sites d’intérêt communautaire et 13 zones de protection spéciales sont présents en région
Bourgogne.
19.3.2 Analyse rapide des incidences du PAR sur des sites Natura 2000
Les mesures retenues pour le PAR en région Bourgogne sont reprises dans le tableau ci-dessous.
Tableau 77. Mesures du PAR Bourgogne
Mesures du PAR Analyse rapide des impacts selon les mesures
Mesures s’appliquant sur l’ensemble de la zone vulnérable
Période d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés Mesure pouvant impacter la qualité des milieux
Equilibre de la fertilisation azotée Impact non estimé : la mesure se limite à de simples
recommandations
Couverture des sols Mesure pouvant impacter la qualité des milieux
Mesures pouvant s’appliquant sur les zones d’actions renforcées
Interdiction du recours aux repousses de céréales en tant
que couvert Mesure pouvant impacter la qualité des milieux
Les mesures du PAR amènent directement des modifications de pratiques de fertilisation, de couverture
des sols, du nombre d’interventions sur le parcellaire et indirectement des impacts sur la qualité du
milieu et de l’eau en particulier.
→ Le projet de PAR Bourgogne est donc susceptible d’avoir des incidences sur la biodiversité des
milieux et donc sur les sites Natura 2000 :
→ L’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000 est donc justifiée.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
92
Pa
ge1
92
20. ANALYSE DES EFFETS DU PAR SUR L'ÉTAT DE CONSERVATION DES HABITATS NATURELS ET DES
ESPÈCES RETENUS
20.1 Liste des habitats et espèces sur lesquels est basée l’analyse d’incidence : cas général
Comme indiqué précédemment, l’analyse n’est pas réalisée spécifiquement pour chacun des sites
concernés mais pour les grands types d’habitats et d’espèces concernés car présents sur ces sites. Les
grands types d’habitats et d’espèces ont été établis suite au relevé exhaustif de l’ensemble des
habitats et espèces présents sur les sites Natura 2000 concernés.
20.1.1 Liste des habitats
Les habitats présents dans ces sites Natura 2000 peuvent être récupérés sur les fiches particulières à
chaque site, disponibles sur le site internet de l’INPN1.
Intégralité des habitats présents
L’intégralité des habitats remarquables présents sur les sites Natura 2000 de Bourgogne est présentée et
classée ci-dessous selon leur importance moyenne dans les communes sur lesquelles ils sont présents.
Tableau 78. Habitats recensés dans les sites Natura 2000 en région Bourgogne
Code Natura 2000
(* : habitats prioritaires l’annexe I de la
directive Habitats-Faune-Flore)
Habitats remarquables recensés
Eaux stagnantes ou lentes
3110 Végétations amphibies
3130
3140 Végétations aquatiques des plans d’eau
3150
3160 Plans d’eau acides peu minéralisés (tourbières)
Eaux courantes
3260 Rivières à renoncule flottante
3270 Végétations annuelles des grèves alluviales
Landes
4010 Landes sèches et humides à bruyères
4030
Fruticées
5110 Fourrés à buis
5130 Fourré à genévrier commun
Pelouses
6110* Pelouses pionnières sur dalle calcaire
6120* Pelouses à corynéphore sur sable
6210* Pelouses sèches sur sol calcaire
6230* Pelouses à nard ou à fétuque sur sol acide
Prairies
6410 Prairies humides à molinie
6430 Prairies hygrophiles à hautes herbes
Ourlets à grandes herbes sur sol riche
6510 Prairie de fauche à fromental
Tourbières, bas marais
7110* Tourbières hautes actives
7120 Tourbières dégradées à molinie
7140 Tourbières de transition
7150 Communautés à Rhynchospora alba
7210* Marais à marisque
7230 Bas marais alcalins
Sources
7220* Sources calcaires pétrifiantes
Habitats rocheux et dunes
8130 Végétation des éboulis calcaires
8160*
8210 Végétations des rochers calcaires
1 Inventaire National du Patrimoine Naturel - http://inpn.mnhn.fr
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
93
Pa
ge1
93
Code Natura 2000
(* : habitats prioritaires l’annexe I de la
directive Habitats-Faune-Flore)
Habitats remarquables recensés
8150 Végétation des éboulis siliceux
8220 Végétation des rochers siliceux
8230 Pelouses sèches sur roche siliceuse
2330 Dunes continentales
8310 Cavités souterraines
Forêts
9110 Hêtraies et hêtraies-chênaies acidiphiles
9120
9130 Hêtraies-chênaies acidiclines à calcicoles
9150 Hêtraies-chênaies calcaricoles sèches
9160 Chênaies-frênaies de plaine et de fond de combe
9180* Forêts de ravins
9190 Chênaies acidiphiles et hygrophiles
91EO* Forêts riveraines de saules blancs
Forêts riveraines d’aulnes et de frênes
91FO Forêts riveraines de chênes, d’ormes et de frênes
91DO* Boulaies à sphaignes
43 habitats remarquables sont ainsi recensés sur la région Bourgogne, dont 11 habitats prioritaires.
Synthèse : groupes d’habitats considérés pour l’analyse d’incidence
Les habitats précédents, pour être analysés, ont été regroupés au sein des groupes suivants :
- Milieux aquatiques (lacs, rivières) ;
- Milieux humides (tourbières) ;
- Milieux forestiers ;
- Milieux prairiaux ;
- Autres milieux (landes, fourrés).
20.1.2 Liste des espèces
Le cortège d'habitats présents en sites Natura 2000 s'accompagne d'espèces remarquables plus ou
moins inféodées à ces milieux.
Les espèces recensées sont celles visés à l'Annexe 1 (oiseaux) et II (autres qu’oiseaux) de la directive
92/43/CEE du Conseil. Celles qui ont été retenues sont celles pour lesquelles la population est présentée
comme significative.
Les groupes taxonomiques, qui comprennent les différentes espèces, recensés sur ces sites sont :
- Les mammifères : 10 espèces recensées ;
- Les reptiles et amphibiens : 3 espèces recensées ;
- Les poissons et écrevisses : 10 espèces recensées ;
- Les mollusques : 2 espèces recensées ;
- Les insectes : 13 espèces recensées, dont 3 espèces prioritaires ;
- La flore : 9 espèces recensées ;
- Les oiseaux : 40 espèces recensées.
Remarque : les espèces disparues ou à présence incertaine ou rare ou encore irrégulière n’ont pas été
retenues.
Tableau 79. Liste des espèces remarquables présentes dans les sites Natura 2000 de Bourgogne (* :
espèces prioritaires)
MAMMIFERES OISEAUX
Barbastelle d'Europe Aigle botté
Castor Aigrette garzette
Grand Murin Alouette lulu
Grand rhinolophe Balbuzard pêcheur
Loutre Bihoreau gris
Minioptère de Schreibers Blongios nain
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
94
Pa
ge1
94
Petit rhinolophe Bondrée apivore
Rhinolophe euryale Bruant ortolan
Vespertilion à oreilles échancrées Busard cendré
Vespertilion de Bechstein Busard des roseaux
REPTILES ET AMPHIBIENS Busard Saint-Martin
Cistude d'Europe Butor étoilé
Sonneur à ventre jaune Chevalier sylvain
Triton crêté Chouette de Tengmalm
POISSONS, ECREVISSES Cigogne blanche
Blageon Cigogne noire
Bouvière Circaète Jean-le-Blanc
Chabot Combattant varié
Ecrevisse à pattes blanches Engoulevent d'Europe
Grande alose Faucon pèlerin
Lamproie de Planer Gorgebleue à miroir
Lamproie marine Grand-duc d'Europe
Loche de rivière Grue cendrée
Saumon atlantique Guiffette moustac
Toxostome Guiffette noire
MOLLUSQUES Héron pourpré
Margaritifera margaritifera Hibou des marais
Unio crassus Marouette ponctuée
INSECTES Martin-pêcheur d'Europe
Agrion de Mercure Milan noir
Agrion orné* Milan royal
Cordulie à corps fin Oedicnème criard
Cuivré des marais Pic cendré
Damier de la succise Pic mar
Damier du frêne Pic noir
Ecaille chinée Pie-grièche écorcheur
Gomphe serpentin Pluvier doré
Grand capricorne Râle des genets
Leucorrhine à gros thorax Sterne naine
Lucane cerf-volant Sterne pierregarin
Pique-prune*
Rosalie alpine*
FLORE
Flûteau nageant
Marsilée à quatre feuilles
Sabot Vénus
Les photographies suivantes illustrent les 3 espèces prioritaires recensées.
Figure 51. Agrion orné
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
95
Pa
ge1
95
Figure 52. Pique-prune
Figure 53. Rosalie alpine
Cas particuliers des Oiseaux
Sur l’ensemble des 65 sites, en particulier sur les 13 ZPS, 40 espèces d’oiseaux visés à l'Annexe I de la
directive 79/409/CEE du Conseil ont été recensées.
Les espèces d’oiseaux recensées sont diverses et peuvent être regroupées par grandes catégories
d’espèces regroupées selon leurs habitats et/ou régimes alimentaires :
- Oiseaux des prairies humides : Par exemple la pie-grièche écorcheur ou le râle des genêts ;
- Oiseaux d’eau : Par exemple l’Aigrette garzette le héron pourpré et divers grands échassiers,
cigognes ;
- Oiseaux des plaines agricoles, alimentation à base de végétaux et Invertébrés : Par exemple
l’oedicnème criard, le bruant ortolan (cette espèce recherche également les vignobles), et en
dehors de la période de nidification la grue cendrée ou le pluvier doré ;
- Oiseaux des plaines agricoles et prédateurs supérieurs : Par exemple le faucon pélerin, le busard
cendré, le busard Saint-Martin, le busard des roseaux, le circaète Jean-le-Blanc (prédateur de
reptiles) peut aussi fréquenter les plaines.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
96
Pa
ge1
96
20.2 Incidences du PAR sur les sites Natura 2000
20.2.1 Effets sur les habitats de l’application des mesures du PAR (hors mesures ZAR)
Dans le cadre de l’évaluation environnementale du PAR, les effets du PAR sur les composantes de
l’environnement ont été évalués, mesure par mesure, puis globalisés.
Le tableau suivant en reproduit la synthèse. Les mesures sont présentées par leur numéro (Mesure 1 :
périodes d’interdiction d’épandage, Mesure 7 : couverture des sols et autres mesures : encadrement
du retournement des prairies. Les mesures particulières au bassin de la Sorme ainsi qu’au RU de
Baulche, reproduction des mesures prises dans les PAD, n’ont pas été reprises).
Tableau 80. Effets cumulés des mesures du PAR sur les composantes environnementales
Composantes
environnementales
Mesures sur l’ensemble de la ZV Mesures sur
les ZAR Global
PAR N°1 N°3 N°7
Autres
mesures
Global
ZV N°7
Teneur en nitrates + + -/0/+ + + + +
Teneur en molécules
phytosanitaires -/0/+ + -/0 + -/0/+ + +
Teneur en matières
phosphorées + 0 0/+ + + + +
MES + 0 0/+ 0 + 0 +
Synthèse qualité de l’eau + + 0/+ + + + +
Aspect quantitatif de la
ressource en eau -/0 0 0 0 -/0 -/0 -/0
Santé humaine + + 0/+ + + + +
Eutrophisation + + 0/+ + + + +
Conservation des sols + 0 + + + + +
Air + -/0 + + + -/0/+ +
Biodiversité + + + 0 + + +
Paysages + 0 + 0 + + +
Déchets 0 0 0 0 0 0 0
Total mesure + + + + + +
Globalement, les mesures du PAR, ont donc pour effet :
- Une amélioration de la qualité des milieux, des masses d’eau en particulier : par la diminution
des fuites de nitrates, de molécules phytosanitaires, de matières phosphorées et des matières
en suspension ;
- La limitation des phénomènes d’eutrophisation.
Précisions sur les mesures du PAR, sur ce qu’elles ne modifient pas :
- La gestion des prairies : chargement, fauche, fertilisation ;
- Les repousses de céréales restent autorisées en tant que CIPAN, à l’exception des ZAR ;
- La couverture le long des cours d’eau.
Sur la base de ces éléments, l’analyse des impacts sur les différents habitats peut être réalisée.
Tableau 81. Synthèse de l’analyse de l’incidence des mesures du PAR sur les groupes d’habitats Natura
2000 recensés en zone vulnérable
Types d’habitat Impact du
PAR Justification
Aquatiques Positif
Limitation des risques de pollution d’origine agricole dans les masses d’eau
superficielles pour les éléments suivants : nitrates, phytosanitaires, phosphore,
MES
Forestiers Neutre Le PAR n’a pas de mesures spécifiques pour le milieu forestier.
Prairies Positif Le PAR comprend une mesure interdisant le retournement des prairies
permanentes en périmètre de protection rapproché.
Autres milieux Neutre
Le PAR aura un impact positif pour une partie des habitats remarquables recensés. Vis-à-vis des autres
habitats, il n’aura pas d’incidence (effet neutre).
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
97
Pa
ge1
97
Cas particulier des habitats eutrophes1
Certains milieux considérés comme potentiellement eutrophes peuvent bénéficier d'un excédent de
fertilisation azotée. En ce sens, les habitats eutrophes s’opposent aux habitats oligotrophes, pour
lesquels un excès de nutriment est préjudiciable.
Les habitats identifiés comme tels en zone vulnérable en Bourgogne sont présentés dans le tableau ci-
dessous.
Tableau 82. Liste des habitats eutrophes recensés sur les sites Natura 2000 de la région Bourgogne
Habitats remarquables recensés
Eaux stagnantes ou lentes
3150 - Végétations aquatiques des plans d’eau : Lacs eutrophes naturels avec végétation
Eaux courantes
3260 - Rivières à renoncule flottante
Prairies
6430 - Prairies hygrophiles à hautes herbes, Ourlets à grandes herbes sur sol riche : Mégaphorbiaies eutrophes.
6510 - Prairie de fauche à fromental
Parmi ces habitats eutrophes, certains ne seront pas impactés par le PAR : prairies et formations
herbeuses. En effet, les mesures du PAR pour les prairies permanentes se limitent à en encadrer le
retournement : interdiction en périmètre de protection rapprochée et bande enherbée de 10 mètres
laissée en place 2 années si la prairie est longée par un cours d’eau.
De fait, le PAR ne modifiera pas la gestion des prairies mais assurera localement leur maintien.
Pour les milieux aquatiques concernés, l’impact du PAR serait potentiellement d’en limiter l’apport de
nitrates d’origine agricole.
Or, selon les cahiers d’habitats, ces habitats eutrophes le sont naturellement. Par ailleurs, ils présentent
globalement un état de conservation satisfaisant qui peut être maintenu sans apport complémentaire
d'azote d'origine agricole.
Par ailleurs, ces habitats présentent globalement un état de conservation satisfaisant.
Une baisse des nitrates d’origine agricole occasionnée par l’application du PAR ne devrait donc pas
avoir d’incidence notable sur l’état de conservation des habitats eutrophes.
20.2.2 Effets sur les espèces de l’application des mesures du PAR
Impact sur le groupes d’espèces hors oiseaux
Les espèces les plus concernées par les impacts agricoles en zone vulnérable sont celles inféodées aux
milieux aquatiques.
De même, les espèces recensées et présentées au paragraphe 20.1.2 sont en très grande majorité
inféodées à ces milieux.
Tableau 83. Effets des mesures du PAR sur les espèces recensées (hors oiseaux)
Espèces Mesure
1
Mesure
3
Mesure
7
Autre
mesure2 Effet global
Mammifères
Loutre
Mammifère
aquatique
carnivore
+ + 0/+ 0/+
+
L'eutrophisation est plutôt défavorable aux proies
(poissons cyprinidés notamment)
Castor
Mammifère
aquatique
végétarien
-/0 -/0 -/0 0/+
-
-/0
(strictement végétarien, le castor pourrait être
affecté par une baisse de productivité du milieu)
1 Se dit d’un plan d’eau riche en nutriments et en matière végétale. 2 retournement des prairies
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
98
Pa
ge1
98
Espèces Mesure
1
Mesure
3
Mesure
7
Autre
mesure2 Effet global
Autres mammifères
(chauve-souris) 0 0/+ 0/+ +
0/+
Le maintien des prairies et de la faune associée
peut favoriser la disponibilité de proies pour ces
animaux
Reptiles et amphibiens
Amphibiens + + 0/+ 0/+
+
(espèces sensibles à l'eutrophisation pour la
sélection des sites de reproduction)
Reptiles + + + +
+
(espèces sensibles à l'eutrophisation pour la
sélection des sites de reproduction)
Poissons, écrevisses
Lamproies
(lamproie de
planer et marine)
-/+ -/+ 0/+ 0
0/+
la matière organique peut favoriser le
développement des algues servant de nourriture
aux jeunes lamproies microphages. L'excès de
matière organique entraîne une désoxygénation
peu favorable à ces espèces
Poissons,
Clupéidés et
salmonidés
0 0 0 0
Pas d’effet
(pas d'effet notable sur les milieux traversés lors de
la migration)
Poissons,
Cyprinidés des
eaux courantes,
fraiches et bien
oxygénées
+ + + +
+
(l'excès de matière organique entraîne une
désoxygénation peu favorable à ces espèces)
Poissons,
Cyprinidés des
eaux calmes,
stagnantes ou peu
courantes
0 0 0 0
Pas d’effet
Cette espèce semble peu sensible à
l'eutrophisation
Mollusques
Mollusques
aquatiques + + + 0/+
+
(l'eutrophisation entraîne la diminution des
capacités de reproduction et de la densité des
poissons hôtes, des phénomènes de
désoxygénation peuvent aussi être néfastes à ces
espèces)
insectes
Insectes liés au
milieu aquatiques + + + +
+
(des phénomènes d'eutrophisation
importants pourraient entrainer une modification
de la structure de l'habitat favorable)
Insectes des autres
milieux (prairies,
forêt)
0 0 0 +
+
Le maintien des prairies permanentes en
périmètres de protection assure la pérennité de
ces milieux pour la faune correspondante
Flore
Plantes vasculaires
(fluteau nageant,
marsilée)
+ + + +
+
(l'eutrophisation des habitats fréquentés est
défavorable, en particulier de par la modification
de la dynamique du milieu (fermeture par les
grandes hélophytes, problèmes de compétition,…)
Plantes des autres
milieux : sabot de
venus (prairies)
0 0 0 + Pas d’effet
Le castor est la seule espèce potentiellement impactée négativement par le PAR. Cependant, compte-
tenu de son abondance et de son bon état de conservation, le PAR ne devrait pas significativement
l’affecter.
Impact sur les oiseaux
Pour les oiseaux d’eau, l’impact attendu est positif. En effet, l’amélioration de la qualité des cours
d’eau améliorera sa faune et ainsi les ressources alimentaires pour ces oiseaux. De manière
anecdotique, certaines espèces profitent des pullulations d’algues liées aux excès de nitrates et
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge1
99
Pa
ge1
99
pourraient ainsi voir leur ressource alimentaire réduite. Ces espèces peuvent aussi se développer sans
les nitrates d’origine anthropique.
Pour les espèces des prairies humides, le PAR ayant pour seule mesure concernant les prairies
permanentes d’en interdire le retournement en périmètres de protection rapprochée de captage,
l’incidence est considérée comme neutre car le PAR ne va pas modifier les prairies existantes.
Pour les oiseaux nicheurs des plaines agricoles (hors prédateurs), les CIPAN rendus obligatoires par le
PAN risquent d’homogénéiser les milieux agricoles, avec une diminution possible des potentialités
trophiques, car les repousses de céréales sont plus favorables que la plantation d’une autre culture
piège à nitrates : c’est dans ces repousses que nombre d’oiseaux de plaine trouvent leur nourriture
(insectes et végétaux).
Le PAR modifie à la marge cette mesure, en limitant l’azote apporté sur CIPAN. Il laisse par contre la
possibilité du recours aux repousses de céréales en tant que CIPAN, dans les limites fixées par le PAN et
maintient l’encadrement de la destruction chimique des CIPAN. Les repousses de céréales sont
interdites par le PAR dans les zones d’actions renforcées.
Cependant, les repousses de céréales étaient interdites comme couverture dans les PAD, soit dans
l’ensemble des départements : le PAR amène donc une souplesse, par la possibilité d’avoir, sur
l’ensemble de la zone vulnérable, et conformément au PAN, 20 % des sols en interculture longue
couverts par des repousses de céréales. L’interdiction en ZAR ne modifiera pas les pratiques déjà
existantes sur ces territoires.
→ Les mesures du PAR n’auront pas d’incidence sur les oiseaux nicheurs.
Les oiseaux prédateurs de milieu ouvert pourraient être impactés par une réduction des populations
(l’abondance des passereaux est favorisée en milieu ouvert) ou de l’accessibilité de leurs
proies (couvert de protection pour les rongeurs).
→ Comme indiqué ci-dessus, l’application du PAR va augmenter la part des parcelles en repousses de
céréales, par rapport à la situation existante (PAD). L’impact du PAR sur ces oiseaux de milieu ouvert
devrait donc être neutre à positif.
Cas de l’hivernage et des haltes migratoires
Pour les espèces d’oiseaux en hivernage ou en halte migratoire sur la région Bourgogne, et notamment
en zone vulnérable, les modifications de pratiques agricoles durant ces périodes (automne/hiver) peut
générer un dérangement. Ces modifications de pratiques peuvent concerner l’occupation du sol ou
les interventions mécaniques réalisées.
Concernant l’occupation du sol, l’argumentaire rejoint celui pour les oiseaux nicheurs, présenté
précédemment et qui concluait sur l’absence d’incidence significative du PAR pour cette thématique.
Concernant les interventions mécaniques, ces périodes peuvent être concernées par des épandages
d’effluents organiques à l’automne/hiver ou d’engrais azotés en sortie d’hiver. Des désherbages
chimiques peuvent également être réalisés à ces périodes.
Pour les périodes d’épandages azotés, le PAR ne modifie qu’à la marge, pour la viticulture, les
pépinières et l’horticulture, le calendrier des périodes d’épandage autorisées fixé par le PAN : le PAR
n’aura que peu d’incidence sur la fréquence et la période de ces interventions.
Concernant les apports d’engrais azotés minéraux, le PAR impose de les fractionner, fractionnement
qui était déjà imposé par les PAD. Le PAR ne devrait ainsi pas modifier le nombre et les dates des
apports azotés minéraux.
Le PAR n’aura donc pas d’incidence significative sur les oiseaux en hivernage ou halte migratoire.
Le PAR ne présente pas d’incidence négative sur les oiseaux : les seules incidences relevées seront soit
positives soit neutres.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
00
Pa
ge2
00
20.3 Existence d’effets cumulés avec le programme d’actions national
Sur les zones vulnérables de la région Bourgogne, seront appliqués les programmes d’actions national
et régional.
L’application de ce dernier n’aura a priori, sur la base de la présente évaluation d’incidence, que des
incidences positives sur les sites Natura 2000.
L’évaluation de l’incidence du PAN sur les sites Natura 2000 a également été réalisée dans le cadre de
son évaluation environnementale, avec la conclusion suivante :
« Les mesures du programme d’actions national devraient avoir globalement une incidence positive sur
les sites Natura 2000, l’essentiel des milieux et espèces visés étant plutôt oligotrophes, et ceux eutrophes
n’ayant pas besoin d’un apport supplémentaire de nitrates.
Les sites Natura 2000 désignés pour leur avifaune de plaine agricole sont ceux qui pourraient être
négativement impactés par la mesure 7 (couverture végétale au cours des périodes pluvieuses).
Malgré un manque de référence sur l’impact des cultures intermédiaires, le maintien des chaumes et
des repousses est souvent plus favorable que d’autres cultures intermédiaires, car nécessitant moins
d’intervention dans le milieu et offrant plus de ressources alimentaires. Pour un tel programme, à
l’échelle de l’incidence sur le réseau Natura 2000, il convient de mettre en balance les effets positifs
(meilleur rétention des nitrates) de la mesure 7 avec les effets négatifs potentiels (perturbation de
l’avifaune si on détruit le couvert pour installer la CIPAN).
Dans le cas particulier des ZPS dont la désignation repose sur l’avifaune de plaine agricole, il parait ainsi
intéressant d’inciter au maintien des repousses comme CIPAN principale, sans limitation d’usage, sauf
en cas d’absence de repousse sur la parcelle. Ainsi les deux objectifs environnementaux pourraient être
compatibles. »
Le PAR améliore l’efficacité du PAN dans la limitation des risques de pollution des masses d’eau,
notamment superficielles : Il y a donc un effet cumulé positif, pour la qualité des milieux et donc la
préservation des sites Natura 2000 (habitats et espèces) lié à l’application conjointe du PAR et du PAN.
Le seul effet cumulé négatif qui pourrait survenir de l’application conjointe du PAN et du PAR serait
l’interdiction des repousses en tant que CIPAN, amenée par le PAR, sur des ZPS dont la désignation
repose sur l’avifaune de plaine agricole.
Or l’interdiction du recours aux repousses de céréales fixée par le PAR est limitée aux seules Zones
d’Actions renforcées. Par ailleurs, les PAD interdisaient le recours aux repousses de céréales en tant que
couverture : l’application conjointe du PAN et du PAR va donc permettre d’avoir 20 % des sols en
interculture longue couverts par des repousses, soit une amélioration par rapport à l’existant (PAD).
Il devrait donc y avoir un effet cumulé positif suite à l’application conjointe du PAN et du PAR.
20.4 Conclusion
65 sites Natura 2000 sont concernées à l’échelle de la région Bourgogne et donc potentiellement par
les mesures retenues dans le projet de PAR.
La richesse de ces sites, en termes d’habitats et d’espèces, est importante et ne sera pas impactée
négativement par le PAR.
En effet, l’évaluation de l’incidence du PAR sur les sites Natura 2000 n’a relevé aucun effet négatif
significatif sur un habitat ou une espèce présente en zone vulnérable. Les effets du PAR seront ainsi
positifs à neutre.
Il n’y a donc pas de mesures à imaginer afin de supprimer ou réduire des effets négatifs qui auraient
été considérés comme significatifs.
La démarche d’évaluation s’arrête donc ici.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
01
Pa
ge2
01
CHAPITRE 7 : MESURES CORRECTRICES
Par nature, le programme d’actions mis en œuvre a pour effet d’apporter des améliorations sur les
composantes du milieu et la qualité des masses d’eau en particulier.
La mise en place de ses mesures peut néanmoins engendrer des effets ou impacts négatifs qu’il
convient de supprimer, réduire ou compenser, par des mesures dites « correctrices ».
Ces impacts négatifs peuvent, globalement, concerner :
- Certaines composantes de l’environnement qui seraient impactées par l’une ou l’autre des
mesures du PAR ;
- Et/ou des exploitations agricoles, par les contraintes associées aux mesures : impacts pratiques,
économiques ou sociaux.
21. MESURES CORRECTRICES POUR DES EFFETS NÉGATIFS SUR L’ENVIRONNEMENT
La mise en place de mesures correctrices est justifiée par des effets négatifs avérés, consécutifs à
l’application des mesures du PAR.
Or, comme indiqué en conclusion des 2 chapitres précédents sur les effets du PAR sur les composantes
de l’environnement :
- Pour la composante teneur en nitrates : Le PAR, à l’examen de ses effets sur les composantes de
l’environnement semble être cohérent avec son objectif de limiter les fuites de nitrates à un niveau
compatible avec les objectifs de restauration et de préservation de la qualité des eaux
souterraines et des eaux douces superficielles spécifiques aux zones vulnérables ;
- Pour les autres composantes de l’environnement : Le PAR présente des effets attendus positifs ou
neutres sur l’ensemble des composantes environnementales analysées ;
- Cas particulier pour les sites Natura 2000 présents en zone vulnérable :
o Les mesures ZAR ont un impact positif ou neutre sur l’ensemble des habitats et espèces des
sites recensées sur les zones vulnérables ;
o Le PAR améliore l’efficacité du PAN dans la limitation des risques de pollution des masses
d’eau, notamment superficielles : il y a donc un effet cumulé positif, pour la qualité des
milieux et donc la préservation des sites Natura 2000 (habitats et espèces) lié à
l’application conjointe du PAR et du PAN ;
o Le seul effet cumulé négatif qui pourrait survenir de l’application conjointe du PAN et du
PAR serait l’interdiction des repousses en tant que CIPAN, amenée par le PAR sur les Zones
d’actions Renforcées, sur des ZPS dont la désignation repose sur l’avifaune de plaine
agricole. Cette mesure ne concerne donc qu’une surface limitée de la zone vulnérable ;
o Il n’y a donc pas d’effet cumulé négatif à relever pour l’application conjointe du PAN et
du PAR.
Ces principes font que le 5ème programme d’actions régional n’amènera pas d’impacts négatifs
significatifs sur les composantes de l’environnement, et qu’il n’y a donc pas lieu de recourir à des
mesures correctrices de ces effets.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
02
Pa
ge2
02
22. MESURES CORRECTRICES POUR DES EFFETS NÉGATIFS SUR LES EXPLOITATIONS AGRICOLES
Les éventuels effets négatifs sur les exploitations agricoles ont été évités par la démarche même
d’élaboration du Programme d’actions régional :
- La concertation a été présente pour l’ensemble des étapes de l’élaboration du programme
d’actions régional ;
- Cette concertation a associé un certain nombre d’acteurs départementaux et régionaux,
notamment les acteurs agricoles (chambre d’agriculture, syndicats agricoles, coopératives et
négoces, instituts techniques) ;
- Les critères qui ont été retenus lors du choix des mesures du PAR ont été les suivants :
o Globalement pour le PAR :
Pertinence technique : le PAR est-il adapté à l’ensemble des zones vulnérables
de la région Bourgogne ? Répond-il à leurs réalités agronomiques ?
Faisabilité technique, applicabilité : le PAR est-il difficile ou non à appliquer
compte tenu de la diversité des systèmes ?
Efficacité environnementale : le PAR garantit-il un niveau de protection de
l’environnement comparable à celui obtenu par le programme d’actions
précédent soit les programmes d’actions départementaux ?
o En particulier pour chaque mesure du PAR :
lisibilité : la mesure est-t-elle facilement compréhensible et donc facilement
comprise par les exploitants ?
contrôlabilité : la mesure est-elle facilement contrôlable ?
- Les critères de choix des mesures retenues en ZAR : Le groupe technique ZAR s’est fixé les
conditions suivantes que doivent respecter les mesures pour être retenues :
mesure efficace quant à la problématique de gestion des nitrates,
mesure qui va au-delà des mesures applicables en zone vulnérable,
mesure qui n’entre pas en concurrence avec les mesures volontaires actuelles
mais également prévues,
appréciation de l’acceptabilité de la mesure par les exploitants agricoles.
Par ailleurs, pour la question de l’équilibre de la fertilisation azotée, qui peut être très impactante sur les
productions et donc les marges financières, le choix a été de privilégier la maîtrise et l’équilibre de la
fertilisation plutôt que d’interdire et de contraindre, en termes notamment de quantité d’azote
épandu.
L’objectif a été en effet de considérer qu’un bon pilotage permettait d’obtenir les rendements objectifs
sans surfertilisation. En ce sens, il ne doit pas y avoir d’impact négatif en terme économique sur la
rentabilité de l’exploitation.
Ces principes font que le 5ème programme d’actions régional n’amènera, a priori, pas d’impacts
négatifs sur l’économie des exploitations, et qu’il n’y a donc pas lieu de recourir à des mesures
correctrices.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
03
Pa
ge2
03
CHAPITRE 8 : SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU
PROGRAMME D’ACTIONS REGIONAL
23. DISPOSITIF DE SUIVI ET D’ÉVALUATION
23.1 Dispositif de suivi prévu par le PAR
Objectifs du dispositif de suivi
Le suivi du 5ème programme d’actions doit permettre d’apprécier à la fois l’application des mesures de
celui-ci et, d’autre part, d’évaluer leur efficacité sur la qualité des ressources en eau, souterraines et
superficielles.
Pour ce faire, cette évaluation se base sur le recueil et le suivi d’un certain nombre d’indicateurs.
Les différents types d’indicateurs
En pratique, les indicateurs peuvent être regroupés en trois catégories :
- Les indicateurs d’état, qui correspondent aux évolutions de la qualité des eaux superficielles et
souterraines ;
- Les indicateurs de pression, caractérisant l’élément perturbant et en lien avec les activités
anthropiques et l'aménagement du territoire (évolution des pratiques…) ;
- Les indicateurs de réponse qui s’intéressent aux actions mises en œuvre pour corriger les effets
négatifs induits par les pressions exercées sur la qualité des eaux (contenu de la
réglementation, moyens financiers engagés, suivi de la mise en œuvre des préconisations…).
Les indicateurs retenus dans le projet de PAR
L’annexe 3 du projet d’arrêté du PAR définit les indicateurs de suivi et d’évaluation retenus. Ils sont
repris dans le tableau ci-dessous.
Tableau 84. Indicateurs de suivi retenus pour le PAR
Indicateurs Origine des données
Indicateurs d’état
Évolution des teneurs en nitrates sur les captages d’eau potable et autres points dont
les captages ZAR notamment sur la base du percentile 90 ARS, AE, CG, autres
Population alimentée par une eau non conforme (paramètre NO3),
ARS Nombre de captages abandonnés (paramètre NO3) dont captages ZAR
Nombre de captages avec installation de traitement des nitrates (examen de
l'évolution de ce paramètre)
Évolution des teneurs en nitrates dans les cours d'eau et plans d'eau. AE, CG, autres
Indicateurs de pression
Pourcentage de SAU sur la surface totale de la zone DDT - PAC
Évolution de la répartition des cultures (céréales à paille, oléo-protéagineux, maïs,
prairie temporaire, luzerne, STH, ….)
DDT – PAC
DRAAF/SRISE
Nombre d'ICPE recensées en ZV DDPP
Nombre d'élevages en ZV et effectifs animaux DRAAF/SRISE
Investissements réalisés pour la mise aux normes DDT
Évolution de la typologie des exploitations (conversion élevage/cultures notamment) DRAAF/SRISE
Consommation d'azote minéral à l'échelle régionale permettant d'évaluer la quantité
d'azote par ha cultivé
UNIFA DRAAF/SRISE
Coopératives et négociants
Autres sources de nitrates (rejets urbains) DDT-DREAL
Dose moyenne d'azote minéral/ha et dates d'apport par cultures
Enquête pratiques
culturales (blé, orge, colza,
tournesol, maïs)
Fractionnement des apports de fertilisants azotés (nombre d'apports et dose du 1er
apport)
Nombre d'exploitations ayant réalisé un reliquat sortie hiver
Type de couvert en interculture longue selon la culture précédente et la culture
suivante
Indicateurs de réponse
Nombre de contrôles :
- au titre de la conditionnalité
DDT (SEA ET SPE) ONEMA et
DDPP
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
04
Pa
ge2
04
Indicateurs Origine des données
- au titre de la directive nitrates
taux de non-conformité et suites apportées
Pourcentage d'exploitations établissant un plan prévisionnel de fumure et un cahier
d'enregistrement ainsi que taux de conformité et part d'intervention extérieure
DDT
Analyse de la mise en œuvre du raisonnement de la fertilisation et du fractionnement
- Conformité de la détermination de l'objectif de rendement et comparaison
aux rendements moyens obtenus,
- Intégration du reliquat sortie-hiver,
- Méthode de détermination de la dose à apporter (respect de l'arrêté GREN),
- Respect des doses calculées : quantité d'azote minéral et organique et
respect du fractionnement,
- Respect de la dose des 170 kg/ha/an d'azote organique
- Utilisation d'une méthode de pilotage.
Respect des périodes d'interdiction d'épandage : nombre de contrôles réalisés et
pourcentage de non-conformité
DDT - ONEMA
Respect des conditions d'épandage (sols gelés, enneigés et en pente) : nombre de
contrôles réalisés et pourcentage de non-conformité
Respect des conditions de stockage des effluents : nombre de contrôles réalisés et
pourcentage de non-conformité
- capacité et étanchéité
- stockage au champ (fumiers pailleux)
- distance aux cours d'eau
Couverture des sols en automne :
- Pourcentage de surface en culture de printemps et en en culture d'automne
- Pourcentage de surface implantée en CIPAN avant culture de printemps
- Pourcentage de surfaces concernées par les repousses de céréales
- Pourcentage de surfaces concernées par les dérogations à la couverture :
o Faux semis
o Argile
- Pourcentage de SAU en sols nus en hiver
- Évolution du type de couverture des sols avant culture de printemps (CIPAN,
broyage fin, repousses, ...),
- Dates d'implantation et de destruction de la CIPAN,
- % destruction chimique des CIPAN,
- Date de broyage et enfouissement des cannes de maïs.
Bandes enherbées : Linéaire et largeur de bandes enherbées au bord des cours d'eau
en pourcentage
Nombre de journée de formations sur la gestion des apports azotés et nombre
d'exploitants concernés CA, coopératives, autres
Nombre de contrôle et taux de non-conformité pour les mesures spécifiques :
- Bassin de la Sorme (71)
- Bassin versant du Ru de Baulche (89) DDT-ONEMA
Suites des contrôles ZAR
- Nombre de contrôle et taux de non-conformité
23.2 Proposition d’améliorations du dispositif de suivi
L’ensemble des indicateurs qui seront retenus pour le suivi du 5ème programme d’actions devront être
communs sur l’ensemble de la région Bourgogne et ainsi permettre une éventuelle corrélation entre la
mise en œuvre des mesures et l’évolution des teneurs en nitrates.
Ces indicateurs devront être basés sur des données facilement disponibles, et simples à calculer. Ils
devront soit être cohérents avec les contrôles réalisés, soit ces derniers devront évoluer pour être en
cohérence avec ces indicateurs. Leur calcul devra permettre de répondre à ces 2 questions
essentielles :
- Le PAR est-il appliqué ?
- La qualité de la ressource en eau évolue-t-elle de manière positive ?
La question de la qualité des contrôles réalisés sera également posée, de manière à ce qu’ils
permettent de réellement évaluer l’application des mesures.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
05
Pa
ge2
05
23.2.1 Proposition d’indicateurs complémentaires à ceux retenus dans le PAR
Au regard des bilans des 4ème programme d’actions, les indicateurs de suivi retenus ne sont pas toujours
pertinents du fait, par exemple, de la difficulté de collecter les données servant à leur calcul ou du
manque de pertinence pour l’évaluation du programme.
Dans le cadre de l’élaboration du 5ème programme d’actions, un certain nombre d’entre eux ont donc
été abandonnés, d’autres gardés, d’autres enfin précisés ou modifiés. De nouveaux indicateurs
peuvent enfin être proposés pour améliorer le suivi de chaque mesure.
Les indicateurs retenus dans le projet de PAR sont nombreux et permettrait, a priori, de répondre aux
objectifs présentés ci-dessus.
L’amélioration qui pourrait cependant être proposée serait de spatialiser les données collectées. En
effet, les indicateurs prévus correspondent à des données qui seront collectées au niveau régional, sans
précision de la zone concernée.
Indicateur d’état
L’indicateur d’état correspond à la qualité des ressources en eau (eaux de surface et eaux
souterraines).
Afin de suivre cette qualité, une coordination régionale existe. Elle participe à l’organisation des
mesures DCE/RCO et RCS, un réseau spécifique Nitrates et des points supplémentaires.
La proposition d’amélioration serait de coordonner au niveau régional l’ensemble des acteurs pour :
o Augmenter le nombre d’analyses utilisées pour le suivi ;
o Bien répartir les prélèvements : géographiquement et sur les différentes périodes de l’année ;
o Centraliser les résultats et leur analyse, pour ce programme, sur le paramètre nitrates.
Les indicateurs de pression
Concernant les indicateurs de pression retenus dans le projet de PAR, suffisamment nombreux et
pertinents, aucune proposition d’amélioration n’est faite.
La seule possibilité serait de préciser, lors de la collecte de ces données, la zone concernée : cela
permettrait ainsi de corréler des pratiques agricoles à la qualité des masses d’eau (corrélation à
considérer avec réserve, compte-tenu du temps de réponse de la masse d’eau).
Réserve : L’expérience des 4èmes PAD a montré que la collecte des informations nécessaires à
l’établissement de ces indicateurs présentait des difficultés, que le 5ème programme n’est pas sûr de
lever : coût de la mise en place du réseau de suivi, moyens humains, exhaustivité et pertinence des
informations.
La principale difficulté, compte-tenu du nombre important d’indicateurs retenus dans le projet de PAR
sera de lever les blocages à la collecte des données, principalement liés aux moyens humains et
financiers disponibles.
Indicateurs de réponse
Les indicateurs de réponse correspondent aux applications réelles des mesures du programme
d’actions (pourcentage d’application par les exploitations agricoles pour la mesure considérée). Pour
les calculer, les DDT se sont basés principalement sur les résultats des contrôles réalisés.
Ces contrôles peuvent être très insuffisants au regard de certaines mesures (capacités de stockage,
documents d’enregistrement, respect des conditions d’épandage), voire quasi-inexistants (équilibre de
la fertilisation azotée, couverture des sols). Ils ne permettent alors pas d’évaluer et de conclure sur la
mise en œuvre de la mesure. Ils peuvent enfin être hétérogènes, d’une mesure à une autre et entre
chaque département.
Les indicateurs retenus dans le PAR peuvent être suffisants pour rendre compte de l’application des
mesures du PAR. Ils pourraient cependant être précisés par la collecte des informations contrôlées
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
06
Pa
ge2
06
(capacité de stockage, pression organique,…) de manière à améliorer qualitativement le rendu des
contrôles.
Il est impératif de coordonner la mission de contrôle au niveau régional afin d'apporter une approche
homogène dans la sélection des exploitations et dans le déroulé des contrôles sur place ainsi que pour
les suites à donner. L'analyse détaillée des mesures et des éléments en lien avec chacune d'elles
permettra ainsi de mieux corréler les points de contrôles avec le contenu de chaque mesure et, ainsi,
d'évaluer plus précisément chacune d'elles.
Synthèse des propositions d’indicateurs complémentaires
Compte-tenu de la qualité et de l’importance des indicateurs retenus dans le projet de PAR, et au vu
de la difficulté à collecter l’intégralité des données correspondantes, il n’est pas proposé d’indicateurs
supplémentaires.
23.2.2 Amélioration du suivi de l’application des mesures du 5ème programme d’actions
L’amélioration du suivi de l’application des mesures du 5ème programme d’actions pourrait passer par
les actions suivantes :
Amélioration « quantitative »
o Augmenter le nombre de contrôles ;
o Mettre en place un suivi annuel de la mise en œuvre des mesures du 5ème
programme d’actions (enquêtes annuelles)
o Intégrer et compléter ces données par celles issues des chambres d’agriculture et
autres structures compétentes dans le domaine.
Limites de ces propositions : Cette amélioration « quantitative » nécessite la mise en place de moyens
(humains, matériels et de formation) supérieurs à ceux engagés par le passé.
Amélioration « qualitative »
o Adapter les contrôles aux contenus réels des mesures : ne pas se limiter par
exemple, et pour certaines mesures, à des contrôles documentaires ;
o Former conjointement les contrôleurs et la profession agricole aux mesures du 5ème
programme d’actions : homogénéiser les programmes des formations ;
o Prévoir des contrôles pédagogiques pour sensibiliser les exploitants ;
o Mise en place annuellement d’une réunion technique (issue du groupe de
concertation régionale chargé du suivi du programme) regroupant les contrôleurs,
l’administration (DRAAF, DREAL, DDT, ONEMA, DDPP et DDCSPP) ainsi que les
organisations professionnelles agricoles et les associations environnementales
permettant :
à l'administration, de présenter les résultats du suivi de la qualité de l'eau, la
synthèse des contrôles réalisés et l'analyse des indicateurs recueillis ;
aux organisations professionnelles agricoles et, particulièrement aux chambres,
de mettre en avant les actions conduites pour favoriser le respect du
programme d'actions nitrates : PAN+PAR ;
à l'ensemble des parties prenantes, d'échanger régulièrement sur la mise en
œuvre du dispositif réglementaire pour adapter la communication, les
formations en fonction des besoins constatés et proposer des évolutions
pertinentes et constructives dans la continuité de la concertation réalisée pour
l'élaboration du PAR Bourgogne.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
07
Pa
ge2
07
CHAPITRE 9 : METHODES UTILISEES POUR ETABLIR LE
RAPPORT ENVIRONNEMENTAL
L’évaluation environnementale a été réalisée par le bureau d’étude Studeis, en lien avec la DREAL
Bourgogne.
Les paragraphes qui suivent présentent les méthodes employées pour réaliser l’évaluation
environnementale, ses différentes étapes ainsi que les limites de l’étude.
24. MÉTHODOLOGIE EMPLOYÉE
24.1 Principaux textes de loi, Principaux guides et références utilisées
Cette évaluation est encadrée par le Guide technique et méthodologique à destination des
départements concernés par la réalisation de l’évaluation environnementale du 4ème programme
d’actions, de mai 2008 et l’annexe 3 de la circulaire du 26/03/08 relative aux modalités de mise en
œuvre du 4ème programme d’actions dans les zones vulnérables.
Les textes de lois suivants ont été suivis dans le cadre de cette étude :
- Pour le rapport environnemental : l’article R 122-20 du code de l’environnement ;
- Pour l’évaluation des incidences Natura 2000 : Articles L 414-4 et R.414-23 du code de
l’environnement ;
- Pour l’évaluation environnementale : articles L.122-4 à L.122-12 et R.122-17 à R.122-24 du code
de l’environnement ;
- Pour le programme d’actions national : arrêté du 19 décembre 2011 et arrêté du 23 octobre
2013 modifiant l’arrêté du 19 décembre 2011, article R.211-81 ;
- Pour le programme d’actions régional : Arrêtés du 7 mai 2012 et du 23 octobre 2013, article
R.211-81-1 du code de l’environnement ;
- Pour l’articulation du PAR avec les autres plans et programmes : article R.122-17 du code de
l’environnement.
L’évaluation s’est basée sur les données les plus récentes possibles :
- Sur les bilans et évaluations environnementales des 4èmes programmes d’actions
départementaux ;
- Evaluations environnementales du programme d’actions national ;
- la réduction des fuites de nitrates au moyen de cultures intermédiaires (INRA, Juin 2012) ;
- les risques liés aux différentes pratiques de gestion de l'azote (Périodes recommandées pour
l’épandage, ACTA - ARTELIA Octobre 2012 ; Risques liés à l’épandage vis-àvis des milieux et des
tiers, Mareef, IRSTEA Novembre 2011),
- Avis de l’autorité environnementale de l’Ae-CGEDD en date du 12 octobre 2011 (avis 2011-49)
et du 10 juillet 2013 (avis 2013-53) ;
- Profil environnemental région Bourgogne ;
- Les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire en Bourgogne - Comment mieux
les prendre en compte dans les aménagements ?, DREAL Bourgogne, 2010 ;
- Comptes rendus des réunions des groupes de concertation et techniques.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
08
Pa
ge2
08
24.2 Différentes étapes pour une démarche itérative
24.2.1 Cadre général
L’évaluation environnementale est avant tout une démarche, un outil d’aide à la décision et de prise
en compte de l’environnement qui doit être proportionné aux enjeux. Faisant partie intégrante de
l’élaboration du PAR, elle ne constitue en aucun cas une justification a posteriori.
Elle répond à 3 objectifs :
- aider à la définition du programme, en prenant en compte, de manière proportionnée, les
enjeux environnementaux ;
- éclairer l’autorité qui approuve le programme, en rendant compte des différentes alternatives
envisagées et des choix opérés ;
- contribuer à la bonne information du public et faciliter sa participation au processus
d’élaboration du programme.
L’évaluation environnementale comprend différentes phases qui doivent permettre de faire évoluer le
document vers un projet de moindre impact sur l’environnement :
- une phase de diagnostic qui permet d’identifier les enjeux environnementaux présents sur la
zone vulnérable, de les hiérarchiser et de dresser les perspectives d’évolution en l’absence de
PAR :
- une phase de prise en compte des enjeux environnementaux dans la définition du PAR : les
effets des dispositions du projet de programme doivent être analysés au regard des enjeux
environnementaux identifiés à l’issue du diagnostic et, par un processus itératif, les dispositions
doivent être améliorées afin d’éviter les incidences négatives sur l’environnement ou la santé
humaine, puis, lorsque l’évitement n’est pas possible, les réduire voire, quand des effets négatifs
notables subsistent, les compenser ;
- une phase d’analyse des effets des dispositions retenues et des mesures associées (évitement,
réduction, compensation) et de définition des modalités de suivi des effets et des mesures.
Le schéma suivant donne une représentation de ce processus itératif.
Figure 54. Processus itératif de l’évaluation environnementale
24.2.2 Cas particulier de l’évaluation environnementale du PAR en région Bourgogne
Compte-tenu du retard pris pour la sortie des textes nationaux du PAN et du cadrage du PAR,
l’élaboration de ce dernier a souffert d’impératifs d’échéancier à respecter.
De fait, si la démarche itérative n’a pu être totalement optimisée, des allers retours ont eu lieu entre le
porteur de projet et le bureau d’étude permettant un éclairage sur certains choix et certaines options
possibles.
Evaluation environnementale du 5ème programme d’actions régional - Région Bourgogne
AGR1091
SARL AU CAPITAL DE 10 000 € - RCS Lille - SIRET : 502 425 986 00028 - APE 7490B
170 rue Branly–71000 Mâcon - Tél 03.85.38.57.35 - Fax 09.70.06.79.76 - www.studeis.fr
Pa
ge2
09
Pa
ge2
09
25. LIMITES DE L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Au sortir de cette évaluation, des limites apparaissent qui, si elles avaient été levées, auraient pu
améliorer l’analyse. Ces limites pourront être retenues et prises en compte afin d’améliorer la démarche
lors de l’évaluation environnementale du futur 6ème programme d’actions régional.
Ces limites sont reprises ci-dessous :
- La démarche itérative a été effective pour certaines mesures mais pas la totalité. Une meilleure
intégration des argumentaires issus des travaux de l’évaluation environnementale pourra être
envisagée pour l’élaboration du prochain programme ;
- Quantification d’effets difficile à réaliser pour chaque mesure, par défaut de références ;
- Difficultés parfois à dissocier la mesure particulière de la mesure générale. Dans le suivi, le choix
a ainsi été fait de considérer le programme d’actions Directive Nitrates dans son ensemble
(incluant le programme d’actions national et les mesures du programme régional) ;
- Etat initial difficile à limiter aux zones vulnérables : les données du milieu ne sont pas toujours à
des échelles suffisamment précises pour déterminer leur appartenance ou non à la zone
vulnérable.
Ces limites posées, le document comporte cependant toutes les étapes nécessaires à une évaluation
environnementale et tout a été mis en œuvre pour que son contenu soit aussi exhaustif que possible.