EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A … · IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE...

15
EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST POUR LE COMPTE DE LA VILLE DE LILLE 31 octobre 2014 Référence Document : 210125-RAP-Concorde Secteur Ouest-Impact et préconisations.docx Contacts Emilie BERTRAND – Ingénieur Responsable de l’Etude

Transcript of EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A … · IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE...

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A

    LILLE

    IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST

    POUR LE COMPTE DE LA VILLE DE LILLE

    31 octobre 2014

    Référence Document : 210125-RAP-Concorde Secteur Ouest-Impact et préconisations.docx

    Contacts

    Emilie BERTRAND – Ingénieur Responsable de l’Etude

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 2/15

    1. OBJET ET CONTEXTE DE L’ETUDE ...................... .................................................................... 3

    2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ............................ ....................................................................... 3

    2.1 LES TEXTES REGLEMENTAIRES ...................................................................................................... 3 2.2 LA POLITIQUE DE L’ETAT EN MATIERE DE RESORPTION DES NUISANCES SONORES

    EXISTANTES ....................................................................................................................................... 3 2.3 EXIGENCES REGLEMENTAIRES APPLICABLES AUX BATIMENTS NOUVEAUX ........................... 4 2.4 LES RECOMMANDATIONS DE L’OMS ............................................................................................... 5

    3. IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET DE RENOVATION DE LA CEI NTURE HLM DU SECTEUR CONCORDE – SECTEUR OUEST ............................................................................. 6

    3.1 OBJECTIFS PROPOSES EN TERME DE NIVEAUX SONORES POUR LE QUARTIER FAUBOURG DE BETHUNE ....................................................................................................................................... 6

    3.2 PRESENTATION DU PROJET ............................................................................................................. 6 3.3 EVALUATION DE L’EXPOSITION SONORE DES BATIMENTS EN PHASE PROJET ....................... 7 3.4 EVALUATION DE L’EXPOSITION SONORE DES ESPACES EXTERIEURS EN PHASE PROJET . 10 3.5 EFFETS ACOUSTIQUES DE L’AMENAGEMENT DES VOIRIES ..................................................... 11 3.6 CONTRAINTES REGLEMENTAIRES EN TERME D’ISOLATION ACOUSTIQUE POUR LE BATI

    NEUF : CLASSEMENT SONORE ...................................................................................................... 11

    4. PRECONISATIONS POUR LE PROJET ..................... ............................................................... 12

    4.1 RECHERCHE D’UNE PROTECTION A LA SOURCE ........................................................................ 12 4.2 PRECONISATIONS POUR LES LOGEMENTS ................................................................................. 14 4.3 TRAITEMENT DES VOIRIES ............................................................................................................. 14 4.4 GESTION DES AMBIANCES SONORES DANS LES ESPACES EXTERIEURS .............................. 15 4.5 GESTION DU CHANTIER .................................................................................................................. 15

    TABLE DES MISES A JOUR DU DOCUMENT

    Indice de révision Date Objet de la mise à jour Etabli par Vérifié par

    00 31/10/14 Création du document – 15 pages Emilie Bertrand Denis Bozzetto

    LISTE DE DIFFUSION

    Société Contact

    Ville de Lille Gaëtan CHEPPE

    SOMMAIRE

    Ce document et les informations qu'il contient sont confidentiels. Ils ne peuvent être communiqués à des tiers sans l'accord de ACOUPHEN et de son client.

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 3/15

    1. OBJET ET CONTEXTE DE L’ETUDE

    Situé au Sud-Ouest de Lille, le quartier du Faubourg de Béthune est l’une des entrées de la ville parmi les plus fréquentées. Il est coupé en deux horizontalement par le périphérique situé en tranchée. La partie située au Nord du périphérique qui regroupe les secteurs d’étude Concorde et Verhaeren (205 ha), est traversée par les anciens boulevards industriels le long desquels ont été édifiés de grands ensembles d’habitat social. Construits dès les années 1930 et jusqu'aux années 1950, ces grands ensembles sont élevés sur les anciennes fortifications du XIXe siècle. Le quartier Concorde Verhaeren, qui présente une topographie contrastée, est fortement impacté par les nuisances routières sur l’ensemble de ses bordures territoriales ainsi que par la traversée de l’avenue Beethoven. Or il abrite 1500 logements dans des immeubles R+3 à R+15, des équipements publics sensibles (crèche, écoles, foyers) et des zones de loisirs (jardins familiaux, parcs). Dans le cadre des projets de renouvellement urbain en cours, il s’agit de réaliser une approche acoustique globale (mesurages, modélisation et préconisations) sur le quartier pilote du faubourg de Béthune à Lille dans un objectif d’amélioration de la qualité de vie de ses habitants et dans une démarche de type développement durable. Cette approche doit permettre à terme de retrouver un environnement sonore de qualité dans un quartier aujourd’hui très impacté par les nuisances sonores et classé en ZUS, donc prioritaire pour la résorption des Points Noirs du Bruit (PNB). La démarche expérimentale proposée sur cette zone pilote devra aboutir à une méthodologie applicable ensuite à d’autres quartiers faisant la preuve que la prise en compte des expositions sonores et des qualités sonores du bâti en amont des restructurations permet de valoriser un projet sur le plan environnemental. En 2010/2011, un diagnostic acoustique de la situation actuelle a été réalisé, comprenant à la fois une analyse de l’environnement sonore extérieur et une analyse acoustique des principaux bâtiments qui composent le quartier. Ce diagnostic a montré l’importance du bruit en provenance de l’A25 dans la composition des ambiances sonores, avec une grande pénétration de ce bruit au niveau des étages élevés des immeubles qui ne bénéficient d’aucun masquage par rapport à l’autoroute. 5 % des logements du quartier du Faubourg de Béthune sont en situation de Points Noirs du Bruit, et 24 % sont exposés à moins de 5 dB(A) en dessous du seuil Point Noir. En revanche dans les espaces extérieurs au niveau du sol, la situation sonore est plus favorable. Le diagnostic acoustique des bâtiments a montré des situations disparates : les bâtiments d'habitations les plus anciens (Verhaeren) sont d’assez bonne qualité acoustique tout en se situant un peu en dessous des performances réglementaires actuelles, surtout en ce qui concerne les bruits de chocs. En revanche, pour les immeubles Concorde de grande hauteur, les performances acoustiques sont médiocres et incompatibles avec la notion de qualité de vie, la situation acoustique pouvant même être source de conflit avec le voisinage. L’analyse de la situation initiale a permis de définir des principes d’aménagement prenant en compte la thématique sonore et a abouti à l’élaboration par l’équipe d’urbanistes d’une première version du projet urbain, sur le secteur Ouest du quartier Concorde dans un premier temps. Il s’agit maintenant sur ce secteur d’analyser du point de vue acoustique le projet proposé, d’émettre des préconisations spécifiquement adaptées au contexte particulier et, dans une démarche d’interaction avec tous les acteurs, d’être force de proposition pour faire évoluer le projet si cela s’avère nécessaire afin d’aboutir à une solution optimisée. En élaborant un projet tenant compte de l’environnement sonore du site au même titre que les autres thématiques, on limite le besoin de traitement acoustique renforcé de la parcelle et/ou du bâtiment (et donc les coûts en aval) et on permet l’aménagement d’espaces extérieurs de qualité.

    2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE

    2.1 LES TEXTES REGLEMENTAIRES

    Dans un contexte d’aménagement de quartier impacté par du bruit routier, les textes acoustiques réglementaires concernés sont :

    � Articles L571-9 et L571-10 du Code de l’Environnement (ancien article 12 de la loi cadre n°92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit)

    � Articles L571-44 à L571-52 du Code de l’Environnement relatif à la limitation du bruit des aménagements et des infrastructures de transports terrestres

    � Arrêté du 5 mai 1995 relatif au bruit des infrastructures routières

    � Circulaire du 12 juin 2001 relative aux observatoires du bruit des transports terrestres et à la résorption des PNB,

    � Circulaire ministérielle du 25 mai 2004 précisant les instructions à suivre dans le cadre des Observatoires du bruit, du recensement des Points Noirs Bruit (PNB) et des opérations de Résorption pour les réseaux routier et ferroviaire

    � Directive Européenne du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit.

    � Arrêté du 23 juillet 2013 modifiant l’arrêté du 30 mai 1996 relatif aux modalités de classement des infrastructures de transport terrestres et à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.

    � Arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d'habitation (nouvelles constructions)

    � Décret du 31 août 2006 relatif aux bruits de voisinage notamment pour les équipements extérieurs des bâtiments, les bruits de chantier, …

    2.2 LA POLITIQUE DE L’ETAT EN MATIERE DE RESORPTION DES NUISANCES SONORES EXISTANTES

    L’Etat a initié en 2001 le volet identification et résorption des situations sonores existantes les plus préoccupantes , appelées Points Noirs du Bruit. Un Point Noir du Bruit ou PNB est un bâtiment sensible, qui est localisé dans une zone de bruit critique (ZBC) engendrée par au moins une infrastructure de transport terrestre des réseaux routier ou ferroviaire nationaux, et qui répond aux critères acoustiques présentés dans le tableau ci-dessous. Quand à la fois l’indicateur jour et l’indicateur nuit dépassent les valeurs limites, on parle de Super PNB .

    Valeurs limites aux contributions sonores en dB(A) (dépassement d’une seule de ces valeurs nécessaire) Indicateurs de bruit Route Fer Cumul route + fer LAeq6h-22h jour* 70 73 73 LAeq(22h-6h) nuit* 65 68 68 Lden** 68 73 73 Lnight** 62 65 65

    * calculés en façade, correspond aux indicateurs de la Réglementation française actuelle ** calculés hors façade selon la définition des indicateurs européens introduits par la directive n°2002/49/CE du 25 juin 2002

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 4/15

    Cette définition fait appel à 4 indicateurs :

    � les indicateurs historiques de la réglementation frança ise : LAeq(6h-22h) et LAeq(22h-6h) calculés en façade : il s’agit des niveaux de pression acoustique équivalent pondérés A calculés respectivement pendant les périodes de 6 heures à 22 heures et de 22 heures à 6 heures.

    � les indicateurs européens introduits par la directive européenne du 25 juin 2002 et calculés hors façade : le Lden qui prend en compte les niveaux moyens pondérés calculés sur les 3 périodes :

    o jour (6h-18h) o soirée (18h-22h) avec une pondération de + 5 dB o nuit (22h-6h) avec une pondération de + 10 dB

    et le Ln qui est équivalent au LAeq(22h-6h) aux 3 dB de façade près. Des conditions d’antériorité sont de plus requises pour qualifier les points noirs du bruit du réseau national des transports terrestres, à savoir pour les bâtiments sensibles suivants :

    � Les locaux à usage d’habitation dont la date d’autorisation de construire est antérieure au 6/10/1978,

    � Les locaux à usage d’habitation dont la date d’autorisation de construire est postérieure au 6/10/1978 tout en étant antérieure à la publication de l’acte décidant l’ouverture d’une enquête publique portant sur le projet d’infrastructure.

    � tous les établissements d'enseignements, de soins, de santé ou d'action sociale dont la date d'autorisation de construire est antérieure à l'arrêté de classement sonore de la voie

    Tous les bâtiments antérieurs à octobre 1978 sont pris en compte pour l’habitat. En effet, depuis le 6 octobre 1978, il existe un texte réglementaire faisant obligation pour les constructeurs de bâtiments de prendre en compte le bruit dans leur zone d’implantation (arrêté du 6 octobre 1978 relatif à l’isolement acoustique des bâtiments d'habitation contre les bruits de I'espace extérieur). Ce texte a été réactualisé par l’arrêté du 30 mai 1996, puis par l’arrêté du 23 juillet 2013, qui fixe des règles pour le classement des voies routières et ferroviaires les plus bruyantes et la détermination des isolements de façade pour le bâti neuf construit en bordure de ces infrastructures. Les seuils de résorption de ces points noirs bruit sont de 65 dB(A) en LAeq(6h-22h) et de 60 dB(A) en LAeq(22h-6h) en contribution du bruit routier.

    2.3 EXIGENCES REGLEMENTAIRES APPLICABLES AUX BATIME NTS NOUVEAUX

    Les objectifs acoustiques des logements sont régis par l’Arrêté du 30 Juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d'habitation (Nouvelle Réglementation Acoustique NRA).

    2.3.1 REGLEMENTATION RELATIVE AUX BRUITS EXTERIEURS

    L’isolement acoustique standardisé pondéré, DnTA,tr, des pièces principales et cuisines contre les bruits de l’espace extérieur doit être au minimum de 30 dB.

    De plus, des voies classées au titre de l’arrêté du 23 juillet 2013 sont présentes sur le site d’étude, délimitant des périmètres de nuisances de part et d’autre de ces voies, et induisant des contraintes plus fortes en terme d’isolement acoustique requis :

    � L’A25 classée en catégorie 1 (périmètre de nuisances de 300 m de part et d’autre de la voie) � Le boulevard de la Moselle classé en catégorie 4 (périmètre de nuisances de 30 m de part et d’autre de la

    voie) � Le boulevard de Metz classé en catégorie 4 entre l’avenue Beethoven et le square Samain (périmètre de

    nuisances de 30 m de part et d’autre de la voie) puis en catégorie 5 entre le square Samain et la place Barthélémy Dorez (périmètre de nuisances de 10 m de part et d’autre de la voie)

    � L’avenue Beethoven classée en catégorie 3 (périmètre de nuisances de 100 m de part et d’autre de la voie) � L’avenue Oscar Lambert classée en catégorie 3 (périmètre de nuisances de 100 m de part et d’autre de la

    voie) � La rue du Faubourg des postes classée en catégorie 3 (périmètre de nuisances de 100 m de part et d’autre

    de la voie)

    En conséquence et en application du principe d’antériorité, toute construction nouvelle sensible (habitat, établissements d’enseignement, de soins, hôtels) construite à l’intérieur de ces périmètres devra se protéger du bruit de l’infrastructure concernée. Le plan ci-contre présente l’ensemble de ces voiries classées et les périmètres de nuisances associés. Quasiment tout le site d’étude se trouve ainsi dans le périmètre de nuisances de l’A25. Si une solution de protection à la source ne peut être envisagée, il sera nécessaire de prévoir une isolation acoustique vis à vis de l’extérieur, DnT,A, qui dépend de la distance de la façade au bord de l’infrastructure. Les dispositions sur l'isolation acoustique concernent les futures constructions et les extensions de bâtiments existants prévus dans des secteurs bruyan ts et s'appliquent aux :

    � bâtiments d'habitation, � établissements d'enseignement, � bâtiments de santé, de soins et d'action sociale, bâtiments d'hébergement à caractère touristique.

    Ne sont pas concernés : � les bâtiments industriels, agricoles ou commerciaux, � les ateliers bruyants et locaux sportifs.

    Ainsi avertis, les constructeurs de bâtiments, promoteurs ou particuliers ont l'obligation de prendre en compte le bruit engendré par les voies bruyantes, par une protection phonique des constructions nouvelles en fonction de leur exposition sonore. Ils doivent prévoir la valeur d'isolement acoustique de la façade, comprise entre 30 et 45 décibels, de manière à ce que les niveaux de bruit résiduels intérieurs ne dépassent pas 35 décibels de jour et 30 décibels de nuit.

    Plan des voies classées et périmètres de nuisances associés En tissu ouvert, le tableau suivant donne, par catégorie d'infrastructure, la valeur de l'isolement minimal requis en fonction de la distance entre le bâtiment à construire et :

    � pour les infrastructures routières, le bord extérieur de la chaussée la plus proche; � pour les infrastructures ferroviaires, le bord du rail extérieur de la voie la plus proche.

    A25 Rue du Faubourg des Postes

    Boulevard de la Moselle

    Boulevard de Metz Avenue Beethoven

    Avenue Oscar Lambert

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 5/15

    Ces valeurs peuvent être diminuées de façon à prendre en compte l'orientation de la façade par rapport à l'infrastructure, la présence d'obstacles tels qu'un écran ou un bâtiment entre l'infrastructure et la façade pour laquelle on cherche à déterminer l'isolement. La valeur minimale du tableau (30 dB) correspond à l’isolement minimal requis par la Nouvelle Réglementation Acoustique et la valeur maximale a été fixée à 45 dB, seuil de faisabilité technique. Il est recherché un niveau sonore intérieur dans le logement de 30 dB(A) maximum la nuit et 35 dB(A) le jour. L’arrêté laisse au constructeur la possibilité de r égler au moins partiellement le problème de l’isola tion phonique par une action à la source (interposition d’un écran par exemple) et/ou dans l’orientation et l’agencement du bâti. Sinon, les valeurs données dans les tableaux sont directement applicables.

    2.3.2 REGLEMENTATION RELATIVE AUX BRUITS DE VOISINA GE

    L’ensemble des activités et équipements du bâtiment projeté devront respecter les exigences réglementaires en matière de « bruits de voisinage ». La réglementation concernant les bruits de voisinage se réfère au Décret n° 2006-1099 du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires) et à l’arrêté du 05 Décembre 2006 (relatif aux modalités de mesurage des bruits de voisinage).

    2.3.3 REGLEMENTATION SPECIFIQUE AUX BATIMENTS DE LO GEMENTS

    L’Arrêté du 30 Juin 1999 fixe des objectifs pour les nouveaux bâtiments de logements en terme de :

    � Isolement aux bruits aériens entre locaux (par exemple, l’isolement DnTA entre les pièces principales doit être d’au minimum 53 dB)

    � Niveaux résultants des bruits de chocs (pour tous les locaux du projet dans les pièces principales, les niveaux de pression sonore résultants aux bruits de chocs ne doivent pas dépasser la valeur suivante : L’nT,w ≤ 55 dB)

    � Niveaux résultants de bruits d’équipements (dont chauffage, climatisation,…)

    � Traitement acoustique des parties communes (en circulations communes intérieures, l’aire d’absorption équivalente doit être supérieure ou égale au quart de la surface au sol du local considéré)

    2.4 LES RECOMMANDATIONS DE L’OMS

    En 1999, l’OMS a présenté des recommandations concernant l’exposition du bruit compte-tenu des effets du bruit sur la santé. Elle distingue les effets de l’accumulation du bruit (indicateur LAeq, employé dans la réglementation française et européenne) et les effets d’évènements ponctuels bruyants (indicateur LAmax). Dans le cadre d’un projet d’aménagement de quartier, les valeurs guides retenues par l’OMS sont présentées dans le tableau ci-dessous. Ces valeurs sont souvent plus contraignantes que les valeurs limites fixées par la réglementation française.

    Effet critique sur la santé période temporelle LAeq LAmax

    gêne sérieuse pendant la journée et la

    soirée6h-22h 55 -

    gêne modérée pendant la journée et la

    soirée6h-22h 50 -

    intérieurintelligibilté de la parole et gêne

    modérée pendant la journée et la soirée6h-22h 35 -

    intérieur des chambres à

    coucherperturbation du sommeil la nuit 22h-6h 30 45

    extérieur des chambres à

    coucher

    perturbation du sommel fenêtres

    ouvertes22h-6h 45 60

    à l'intérieur des salles de

    classes et jardins d'enfants

    intelligibilté de la parole, perturbation

    de l'extraction de l'information,

    communication des messages

    pendant la classe 35 -

    à l'intérieur des salles de repos

    des jardins d'enfantsperturbation du sommeil temps de repos 30 45

    cours de récréation extérieures gêne (source extérieure) temps de récréation 55 -

    perturbation du sommeil la nuit 22h-6h 30 40

    perturbation du sommeil en journée et

    soirée6h-22h 30 -

    à l'intérieur des salles de

    traitement

    interférence avec le repos et la

    convalescence24h

    Zones industrielles,

    commerciales,

    marchandes, de

    circulation

    extérieur et intérieur perte de l'audition 24h 70 110

    extérieur

    Environnement spécifique

    aussi bas que possible

    Logements

    Etablissements

    d'enseignement

    Etablissements de soins

    à l'intérieur des salles et des

    chambres

    Zones résidentielles

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 6/15

    3. IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET DE RENOVATION DE LA CEINTURE HLM DU SECTEUR CONCORDE – SECTEUR OUEST

    3.1 OBJECTIFS PROPOSES EN TERME DE NIVEAUX SONORES POUR LE QUARTIER FAUBOURG DE BETHUNE

    Remarque préliminaire : Le diagnostic de la situation initiale a été établi pour les indicateurs LAeq(6h-22h), LAeq(22h-6h) et Lden. C’est l’indicateur Lden qui s’est avéré le plus contraignant pour la définition des situations de Points Noirs du Bruit. La période nocturne est la moins contraignante vis-à-vis de la réglementation car l’écart jour/nuit est supérieur à 5 dB(A). Dans une optique d’évaluation de l’impact acoustique du projet et de test de solutions, on s’intéressera à l’indicateur LAeq(6h-22h) plutôt qu’à l’indicateur Lden puisque les recommandations de l’OMS et les prescriptions en terme d’isolement acoustique ne sont pas définies à partir de l’indicateur Lden. L’analyse et les préconisations faites par rapport à l’indicateur LAeq(6h-22h) permettront également de répondre aux exigences en période nocturne. Les recommandations de l’OMS sont surtout applicables dans le cas de création de quartiers dans des zones peu impactées par le bruit. Le quartier Faubourg de Béthune étant fortement impacté par le bruit de l’A25 notamment au niveau des étages supérieurs, on se propose de fixer des objectifs adaptés en fonction du contexte sonore actuel. L’échelle des bruits diurnes (en LAeq(6h-22h)) et ses conséquences en matière d’utilisation des espaces extérieurs et d’isolement acoustique recommandé (dans l’optique d’assurer un niveau sonore diurne de 35 dB(A) à l’intérieur du logement conformément aux recommandations de l’OMS) sont explicitées ci-dessous :

    Tout en restant dans une démarche volontariste, on propose les objectifs suivants , plus réalistes dans le contexte du Faubourg de Béthune que les recommandations de l’OMS :

    � < à 55 dB(A) diurnes et 50 d B(A) nocturnes pour les espaces extérieurs au niveau du sol (dont cour de récréation)

    � < à 65 dB(A) diurnes et 60 dB(A) nocturnes en façade des logements. Un objectif de 60 dB(A) est préférable mais il peut être ambitieux sur un tel site. On pourra rechercher cet objectif aux étages inférieurs.

    En terme d’orientation architecturale, les chambres à coucher seront de préférence placées sur les façades impactées à moins de 50 dB(A) sur la période nocturne.

    Pour le nouveau groupe scolaire, un niveau sonore en façade des salles de classe jusqu’à 65 dB(A) est acceptable et les salles de repos des jardins d’enfants sont à implanter au niveau de façades exposées à au plus 60 dB(A). Ainsi, un isolement de 30 dB(A) sera suffisant pour assurer un niveau sonore de 35 dB(A) en journée (et de 30 dB(A) la nuit) à l’intérieur des logements et des salles de classe (et 30 dB(A) à l’intérieur des salles de repos des jardins d’enfants) et les espaces extérieurs pourront être correctement utilisés (moyennant quelques adaptations pour les logements aux étages les plus élevés). On rappelle qu’in fine, les isolements minimaux requis pour les bâtiments neufs seront contraints par le classement sonore des voies.

    3.2 PRESENTATION DU PROJET

    Le projet proposé par l’équipe d’urbanistes combine démolition de bâtiments, réhabilitation lourde de bâtiments existants, construction de nouveaux bâtiments et aménagement d’espaces de détente. Le plan d’ensemble du projet est visible ci-dessous.

    Plan d’ensemble du projet proposé par l’atelier Rue lle (version du 24 juillet 2012) On considère à ce stade de l’étude un trafic routier pour l’A25 et les axes structurants (boulevard de Metz et avenue Beethoven) similaire à celui considéré en situation initiale, en l’absence de données de trafics en situation future.

    Couleur normalisée

    Niveau sonore diurne extérieur

    Utilisation des espaces extérieurs (balcon, terrasse, jardin…)

    isolement acoustique permettant d'assurer 35 dB(A) à l'intérieur des logements

    > 75 dB(A)

    Isolement requis supérieur à 40 dB(A) : soit on remplace la fenêtre par 2

    fenêtres, soit la façade devient un objet architectural à part entière (par exemple

    loggia)

    70 à 75 dB(A)isolement 35 à 40 dB(A). Ventilation

    double-flux indispensable à partir de 38 dB(A)

    65 à 70 dB(A)isolement 30 à 35 dB(A) : surcoût

    significatif à partir de 33 dB(A)

    60 à 65 dB(A)Gêne modérée – utilisation restreinte des

    espaces extérieurs

    55 à 60 dB(A)Gêne possible nécessitant quelques

    adaptations dans l'utilisation des espaces extérieurs

    50 à 55 dB(A)45 à 50 dB(A)

    < 45 dB(A)

    isolement de 30 dB(A) suffisant (isolement minimal requis pour les

    bâtiments neufs depuis 2000)

    Gêne avérée – espaces extérieurs non utilisés, fenêtres toujours fermées

    Bonne utilisation des espaces extérieurs

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 7/15

    3.3 EVALUATION DE L’EXPOSITION SONORE DES BATIMENTS EN PHASE PROJET

    La démolition de la barre d’immeubles des 8-40 rue Léon Blum et d’une partie de l’école Béranger libère de l’espace pour l’aménagement des îlots C1, C2 et C3 dont la disposition des bâtiments a été pensée de manière à respecter les espaces boisés existants. Un nouveau groupe scolaire est envisagé côté boulevard de Metz en remplacement du groupe scolaire Chénier-Béranger. Ce dernier est pressenti pour être reconverti en résidences d’artistes. Les immeubles B1, B2, B3, B5, B6, D13 et B14 sont conservés et feront l’objet d’une réhabilitation lourde, notamment au niveau de l’isolation acoustique extérieure et intérieure. Les bâtiments ont été modélisés suivant l’hypothèse de hauteur la plus haute, par exemple un bâtiment R+3 pour les bâtiments R+2/3. Les figures ci-contre et pages suivantes permettent de visualiser l’exposition diurne des bâtiments sensibles (période dimensionnante). Conformément aux objectifs proposés au paragraphe 3.1 et au regard des cartographies, on recherchera une ambiance sonore représentée par une couleur de verte à jaune au niveau des logements (LAeq(jour)

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 8/15

    Sur la partie Ouest, la majorité des façades est exposée à plus de 60 dB(A). Le bâtiment de l’ancienne école Chenier est exposé à plus de 65 dB(A), ainsi que les bâtiments de l’îlot C1 à partir du 2ème étage. Le bâtiment B1 existant est largement exposé au bruit de l’A25 sur ses façades Sud, Ouest et Est (pas de changement par rapport à la situation actuelle). Les niveaux sonores les plus élevés avoisinent le seuil de Point Noir du Bruit Le nouveau groupe scolaire, plus éloigné de l’A25, est quant à lui exposé à des niveaux sonores inférieurs à 60 dB(A) jusqu’au 3ème étage et entre 60 et 63 dB(A) pour les étages 4 et 5.

    Partie Est

    Exposition diurne des bâtiments partie Est du Secte ur Concorde Ouest selon la vue 3 Les bâtiments en première rangée des îlots C2 et C3 (R+3) sont très exposés avec des niveaux supérieurs à 60 dB(A) au rez-de-chaussée et supérieurs à 65 dB(A) dès le 1er étage. Les 3èmes étages sont pour la plupart en situation de Points Noirs du Bruit en période diurne. Les bâtiments en deuxième rangée (R+5) sont correctement protégés du bruit de l’A25 seulement pour le rez-de-chaussée et le 1er étage. Dès le 2ème étage, les niveaux sonores sont supérieurs à 60 dB(A) et peuvent atteindre 67-68 dB(A) aux 4ème et 5ème étages. Les niveaux sonores en façade des bâtiments en 3ème et 4ème rangées peuvent dépasser les 65 dB(A) à partir du 5ème étage.

    C2

    C3

    B14 B13

    Vue 3

    > 75 dB(A)

    70 à 75 dB(A)

    65 à 70 dB(A)

    60 à 65 dB(A)

    55 à 60 dB(A)

    < 55 dB(A)

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 9/15

    3.3.2 PAR RAPPORT AU BOULEVARD DE METZ (SANS TENIR DU REAMENAGEMENT DE VOIRIE ENVISAGE)

    Exposition diurne des bâtiments au Nord du secteur Concorde Ouest selon la vue 4 Les façades donnant sur le boulevard de Metz (groupe scolaire et pignons des bâtiments existants, actuellement aveugles) sont exposés entre 63 et 64 dB(A). Les façades latérales présentent des niveaux sonores inférieurs à 60 dB(A) sauf aux étages supérieurs exposés entre 60 et 65 dB(A) en raison de l’influence de l’A25.

    3.3.3 PAR RAPPORT A L’AVENUE BEETHOVEN

    ²

    Exposition diurne des bâtiments B1 et B2 selon la v ue 5 Les niveaux sonores dépassant les 65 dB(A) sont dus à l’A25, la contribution de l’avenue Beethoven est entre 32 et 63 dB(A) en façade de l’immeuble B1 et de 58 dB(A) en façade du bâtiment B2. Conclusion Globalement, les niveaux sonores en façade sont trop élevés pour un contexte de réaménagement de quartier. Les nouveaux immeubles sont pour la plupart exposés à plus de 60 dB(A) même aux étages bas, et aux étages supérieurs les niveaux sonores dépassent 67 dB(A) avec même des situations de Points Noirs du Bruit. L’exposition sonore des bâtiments existants B1 et B3 est toujours problématique. Une solution de protection à la source s’avère difficilement contournable.

    B14

    B13

    B6

    B5

    B2

    Groupe scolaire

    Vue 4

    Vue 5

    > 75 dB(A)

    70 à 75 dB(A)

    65 à 70 dB(A)

    60 à 65 dB(A)

    55 à 60 dB(A)

    < 55 dB(A)

    > 75 dB(A)

    70 à 75 dB(A)

    65 à 70 dB(A)

    60 à 65 dB(A)

    55 à 60 dB(A)

    < 55 dB(A)

    B1 B2

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 10/15

    3.4 EVALUATION DE L’EXPOSITION SONORE DES ESPACES E XTERIEURS EN PHASE PROJET

    Les espaces extérieurs, et notamment les espaces verts, font l’objet d’une attention particulière. Une liaison douce est prévue entre les anciens et nouveaux îlots, avec notamment l’aménagement du « grand jardin », espace de vie et de jeux. La butte est retravaillée comme promenade haute avec des paliers, rythmée par des terrains de jeux. Aménagés de façon à conserver les arbres existants, les nouveaux îlots C2 et C3 présentent des jardins privatifs et collectifs en cœur d’îlot. De même, des espaces verts existent entre les bâtiments de LMH (B13, B5, B6 et B14). Afin de visualiser l’exposition au bruit des espaces extérieurs, une carte du bruit à 1,5 m de hauteur a été réalisée.

    Le grand jardin

    > 75 dB(A)

    70 à 75 dB(A)

    65 à 70 dB(A)

    60 à 65 dB(A)

    55 à 60 dB(A)

    < 55 dB(A)

    Exposition des espaces extérieurs - Carte de bruit diurne à 1,5 m de hauteur

    Butte promenade

    Espaces verts actuels entre les immeubles de LMH

    > 75 dB(A)

    70 à 75 dB(A)

    65 à 70 dB(A)

    60 à 65 dB(A)

    55 à 60 dB(A)

    < 55 dB(A)

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 11/15

    Au niveau des espaces extérieurs, on peut considérer qu’un niveau sonore du bruit routier jusqu’à 55 dB(A) (couleur verte) permet une bonne utilisation à vocation de loisirs et détente. C’est le cas notamment au niveau de liaison douce centrale et du grand jardin. Jusqu’à 150 m de l’A25, le bruit routier pénètre sur le site avec des niveaux sonores supérieurs à 55 dB(A). La butte promenade dans sa partie haute reste très exposée au bruit de l’A25 et paraît peu adaptée en l’état à son usage. La démarche expérimentale proposée sur cette zone pilote doit faire la preuve que le projet, y compris l’espace promenade, permet de valoriser le cadre de vie.

    3.5 EFFETS ACOUSTIQUES DE L’AMENAGEMENT DES VOIRIES

    Le tracé viaire est pensé pour être aisément lisible, et permettre la desserte complète du quartier sans impasse. La chaussée des voies est prévue étroite et bordée de noues et bandes plantées d’un côté, et stationnement longitudinal alternant avec des bandes plantées de l’autre, dont la distribution est alternée afin d’éviter une monotonie qui pourrait être source d’augmentation de vitesse. Des rétrécissements peuvent être prévus par endroits. Ces aménagements vont dans le sens d’une maîtrise des nuisances sonores. Le réaménagement du Boulevard de Metz est par ailleurs envisagé pour réduire l’effet de coupure entre les quartiers nord et sud, avec suppression du terre-plein central, et augmentation de l’espace piétonnier et cycliste. Les figures ci-dessous montrent le réaménagement de voirie envisagé.

    Coupe au niveau du boulevard de Metz avant et après aménagement Au niveau acoustique, sans tenir compte des effets positifs que l’aménagement pourrait avoir sur la vitesse ou sur le revêtement de chaussée (mise en place d’un revêtement neuf), le gain est d’environ 1 dB(A) au niveau des bâtiments situés au sud du boulevard. L’évolution est négligeable côté nord.

    3.6 CONTRAINTES REGLEMENTAIRES EN TERME D’ISOLATION ACOUSTIQUE POUR LE BATI NEUF : CLASSEMENT SONORE

    Tous les bâtis nouveaux se trouvent dans le périmètre de nuisances de l’A25 (classée en catégorie 1) ou du boulevard de Metz (classé en catégorie 4), et en tant que tels doivent respecter des valeurs d’isolement acoustique selon l’arrêté du 23 juillet 2013. Les isolements requis pour les façades exposées directement au boulevard de Metz peuvent être déterminés par application du tableau figurant au paragraphe 2.3.2 (méthode forfaitaire) :

    � Logements de l’îlot structuré au nord du boulevard situés à moins de 10 m du bord de la chaussée : 35 dB(A).

    � Crèche située entre 20 et 25 m du bord de la chaussée : 31 dB(A) � Groupe scolaire situé à moins de 10 m de la chaussée : 35 dB(A). Dans le cas du réaménagement du

    boulevard, la distance du bâtiment par rapport au bord de la chaussée sera légèrement supérieure à 15 m et l’isolement requis sera de 32 dB(A).

    En revanche, pour déterminer les isolements requis par rapport à l’A25, en raison de la topographie et des masquages par bâti, il est préférable de procéder par calculs en réutilisant le modèle acoustique avec le niveau sonore de l’A25 recalé sur le niveau de référence de la catégorie 1. Par rapport aux niveaux sonores réels, cela entraîne une augmentation d’environ 2,5 dB(A). La figure ci-dessous permet, pour les bâtiments neufs, de visualiser en rouge les logements nécessitant une isolation renforcée entre 30 et 35 dB(A) et en violet les logements nécessitant une isolation renforcée supérieure à 35 dB(A).

    Visualisation des niveaux sonores diurnes au niveau du bâtiment neuf déterminés sur la base du classem ent sonore de l’A25 Conclusion En l’absence de protection à la source, la majorité des logements neufs devra réglementairement intégrer une isolation acoustique renforcée.

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 12/15

    4. PRECONISATIONS POUR LE PROJET

    4.1 RECHERCHE D’UNE PROTECTION A LA SOURCE

    Dans le cadre de ce projet de renouvellement urbain, on rappelle qu’il s’agit de réaliser une approche acoustique sur le quartier pilote du faubourg de Béthune à Lille dans un objectif d’amélioration de la qualité de vie de ses habitants et dans une démarche de type aménagement durable. A ce stade de l’étude il est encore pertinent de proposer des solutions relevant de l’organisation de l’espace, par effet de masque sonore, et de les mettre en valeur dans le programme global. L’exposition sonore du quartier réaménagé reste problématique d’autant que des nouveaux bâtiments sont implantés plus proches de l’A25 et de ce fait une solution de protection à la source du bruit de l’A25 est à rechercher. Afin de définir la hauteur optimale de protection à la source, on teste l’implantation d’un écran acoustique absorbant en bordure de l’A25, au plus près de la source de bruit. Afin de ramener les niveaux sonores en façade en-dessous de 65 dB(A), une hauteur de 6 m d’écran acoustique est nécessaire. A l’extrémité Est du secteur étudié, là où la butte est la plus proche par rapport à l’A25, on a testé directement l’implantation d’un écran de 3 m en sommet de butte pour assurer la continuité de la protection. La figure ci-contre permet de localiser les protections proposées et leur effet quant à l’exposition sonore des bâtiments.

    Ecran H = 3m en sommet de butte

    Ecran H= 6m le long de l’A25

    Ecran H= 2m en prolongement de l’écran existant

    Vue 7

    Vue 6 > 75 dB(A)

    70 à 75 dB(A)

    65 à 70 dB(A)

    60 à 65 dB(A)

    55 à 60 dB(A)

    < 55 dB(A)

    Visualisation de la solution de protection à la sou rce testée

    Exposition diurne des bâtiments avec solution de pr otection à la source selon la vue 6

    Exposition diurne des bâtiments avec solution de pr otection à la source selon la vue 7

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 13/15

    ECRAN

    MERLON

    ECRAN + MERLON

    ECRAN VEGETALISE

    La figure ci-dessous présente l’effet des protections à la source au niveau des espaces extérieurs, à 1,5 mètres du sol.

    Exposition des espaces extérieurs avec protection à la source - Carte de bruit diurne à 1,5 m de haute ur Ainsi, la solution de protection à la source proposée permet de ramener les niveaux sonores en façade des bâtiments à moins de 65 dB(A) (sauf pour le pignon du bâtiment existant B1) et les niveaux sonores à 1,5 m de hauteur à moins de 55 dB(A) en cœur d’îlot. Au niveau de la butte promenade, les zones de jeux seront exposées entre 55 et 60 dB(A) et la promenade en partie haute reste exposée entre 60 et 65 dB(A). Pour réduire l’exposition au niveau de cette promenade, il faudrait prolonger vers l’ouest l’écran proposé sur la butte.

    On pourra ensuite rechercher la meilleure solution à la source possible eu égard aux contraintes économiques, techniques et d’insertion paysagère :

    � Ecran acoustique absorbant le long de l’A25

    � Rehaussement et remodelage de la butte

    � Ecran acoustique sur la butte

    selon le principe que plus le sommet de la protection est éloigné de la source, plus la hauteur doit être grande (cf. figure ci-dessous).

    Protections alternatives à la source Le renouvellement de l’enrobé de chaussée de l’A25 avec mise en œuvre d’un enrobé acoustique (de type drainant ou BBTM) permettrait en complément un gain acoustique supplémentaire. La pérennité de ce type de solution n’étant pas assuré (détérioration dans le temps des performances acoustiques), cela ne peut constituer à lui seul une solution de protection à la source.

    Rappel : sans protection à la source

    > 75 dB(A)

    70 à 75 dB(A)

    65 à 70 dB(A)

    60 à 65 dB(A)

    55 à 60 dB(A)

    < 55 dB(A)

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 14/15

    4.2 PRECONISATIONS POUR LES LOGEMENTS

    4.2.1 BATIS NOUVEAUX

    Les bâtiments nouveaux devront respecter les exigences de la Nouvelle Réglementation Acoustique (NRA). Les isolements requis vis-à-vis de l’extérieur seront d’au minimum 30 dB(A) conformément à la NRA et devront de plus se conformer aux exigences induites par le classement sonore des voies (cf. paragraphe 3.5), En l’absence de protection à la source, pour les bâtiments les plus exposés, on cherchera à proposer des logements traversants avec au moins une façade calme. La salle à manger pourra se trouver côté sud (A25), mais une double peau devra être prévue, qui permettra de protéger les espaces intérieurs du bruit tout en proposant un espace supplémentaire qui pourra être aménagé en « jardin d’hiver ». Pour les chambres à coucher, on privilégiera leur implantation sur la façade la plus calme (côté Nord). Avec la protection à la source testée, un isolement de 30 dB(A) vis-à-vis de l’extérieur sera suffisant. Des balcons ouverts ou semi ouverts (panneaux coulissants) pourront être proposés pour peu qu’on prenne quelques précautions : traitement des sous-faces avec des matériaux absorbants, garde-corps pleins aux étages supérieurs…

    Traitement acoustique des balcons

    4.2.2 REHABILITATION DES IMMEUBLES CONSERVES

    Un isolement de 30 dB(A) vis-à-vis de l’extérieur sera suffisant pour les bâtiments B2, B5, B6, B13 et B14 (sauf éventuellement pour le dernier étage des pignons sud, en l’absence de protection à la source). En revanche, en l’absence de protection à la source, les logements les plus exposés des immeubles B1 et B3 vont requérir un isolement vis-à-vis de l’extérieur compris entre 30 et 34 dB(A) suivant les façades et les étages. Avec la protection à la source préconisée, un isolement de 30 dB(A) sera suffisant (sauf pour le pignon du bâtiment B1). Il devra être recherché un compromis entre isolement extérieur et isolement intérieur. Si on envisage de recourir à l’ajout d’une nouvelle peau permettant d’isoler le bâtiment tout en créant un nouvel espace loggia (cf. orientations atelier Ruelle), il faudra prévoir de lourds travaux sur les isolements intérieurs puisque la diminution du niveau sonore à l’intérieur des logements risque d’entraîner des conflits de voisinage si l’isolement intérieur n’est pas renforcé.

    4.3 TRAITEMENT DES VOIRIES

    Au niveau de la desserte interne, on veillera à éviter toute pollution sonore en maîtrisant la vitesse et le trafic qui doit être limité aux accès riverains. Les aménagements proposés par l’atelier Ruelle vont dans ce sens (cf. paragraphe 3.4). On peut également préconiser pour la nouvelle voirie et les voiries existantes dans le cadre d’un réaménagement (notamment boulevard de Metz) la mise en œuvre d’un enrobé acoustique ou de type BBTM lorsque le voisinage est sensible (zone d’habitat). Même si l’efficacité de ces revêtements est variable et limitée en zone urbaine circulée à moins de 50 km/h, les mesures comparatives avant / après mise en œuvre montrent qu’un gain de 2 dB(A) minimum est le plus souvent acquis dans la plage de pérennité de l’enrobé. On proscrira de toute façon les revêtements bruyants tels que les pavés. L’aménagement de zones 30 ou « apaisées » induisent des aménagements « durs » d’obstacles de préférence visuels avec un espacement optimal d’une cinquantaine de mètres. Il s’agit d’encombrer la chaussée pour réduire la vitesse des véhicules sans changement d’allure pénalisant acoustiquement et de faire en sorte que le conducteur du véhicule se sente en espace non prioritaire au regard des modes doux. On préfèrera donc les solutions de type rétrécissement de chaussée, trottoirs hauts, stationnements en épis, voirie en chicane à toute installation de coussins, bandes rugueuses… En effet, ceux-ci ne doivent être mis en œuvre qu’avec beaucoup de prudence car ils sont générateurs de bruit. Ce type d’aménagement peut conduire certes à un effet acoustique par réduction de la vitesse, mais celui-ci est souvent largement compensé par le bruit généré au passage des véhicules. L’implantation de ce type d’aménagement à proximité d’une zone d’habitat et en zone calme génère habituellement des plaintes de la part des riverains qui subissent les émergences impulsionnelles du passage de chaque véhicule. Pour les aménagements de type plateau, le traitement du raccord entre la chaussée et le plateau en pente douce est une solution permettant de réduite largement la nuisance sonore. Les différentiations de zones destinées à avertir l’usager de la voirie de la présence de traversées piétonnes, de zones d’arrêt de bus ou d’entrée/sortie de couloirs dédiés peuvent se faire alternativement par marquage ou coloration au sol type thermoplastique (résine) ou peinture, réduction de largeur de chaussée, création d’îlots visibles…. Sur les zones de stationnements bus proches d’habitations, en cas d’arrêt prolongé (zone d’échange ou de régulation), il est souhaitable que le moteur soit arrêté, particulièrement sur les périodes sensibles (petit matin, soirée et dimanches).

    Sous-face des balcons avec matériaux absorbants

    Garde-corps pleins

    Attique

  • EVALUATION DES PRESSIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’AIR ET AU BRUIT DANS LE QUARTIER FAUBOURG DE BEHTUNE A LILLE - IMPACT ACOUSTIQUE DU PROJET SUR LE SECTEUR CONCORDE-OUEST ACOUPHEN – REF. DOCUMENT : 210125-RAP-CONCORDE SECTEUR OUEST-IMPACT ET PRECONISATIONS-00.DOCX- 31 OCTOBRE 2014 PAGE : 15/15

    4.4 GESTION DES AMBIANCES SONORES DANS LES ESPACES EXTERIEURS

    Une ambiance sonore extérieure réussie vise à un compromis entre une relative tranquillité qui peut être recherchée par les habitants dans leurs logements, et la possibilité de vie urbaine extérieure. Il s’agit dans les espaces extérieurs de rester perméable aux bruits afin de constituer un fond sonore urbain varié, permettant de préserver l’intimité des espaces. Avec un bruit de fond trop faible, les émergences dues aux jeux/cris des enfants, les activités extérieures, les discussions, sont susceptibles de favoriser les conflits de voisinage. Les ouvertures aménagées dans les façades sud des îlots C2 et C3 vont dans ce sens. On veillera tout de même à traiter avec des matériaux absorbants les façades donnant sur ces ouvertures afin d’atténuer la diffusion du bruit en cœur d’îlot. En accord avec la thématique air, on peut par exemple proposer des parois végétalisés dépolluantes. On cherchera par ailleurs à enrichir le bruit de fond :

    � par des fontaines ou chutes d’eau, à condition que le bruit d’eau se fonde rapidement dans le bruit ambiant lorsqu’on s’éloigne de la source et qu’il en soit fait une gestion temporelle respectueuse des riverains (arrêt nocturne)

    � par la création d’un espace végétal (bois habité): les arbres ne constituent pas un écran acoustique, mais ils participent à l’ambiance sonore (gazouillis d’oiseaux, bruissements de feuilles avec le vent…) et jouent un rôle dans la diffusion du bruit en cassant les réverbérations franches des murs et en modulant les sons.

    La qualité du sol, par ses caractéristiques de porosité et donc d’absorption acoustique, a un effet sur la réverbération du bruit à l’intérieur d’un site, elle-même initiée par la volumétrie du bâti et des vides. Elle a aussi un effet sur l’émission sonore en particulier des piétons : crissements de pas, talons sur la pierre…. On privilégiera les revêtements absorbants de type dallages rugueux ou poreux, sols en terre ou engazonnés…

    4.5 GESTION DU CHANTIER

    Les chantiers sont, par nature, une activité bruyante et sont soumis aux éventuels arrêtés préfectoraux ou municipaux qui réglementent leurs horaires de fonctionnement. Toutefois, quand la nécessité de poursuivre des travaux est avérée et sur demande spécifique, des dérogations peuvent être accordées aux entreprises. En matière de traitement des plaintes contre les bruits émis dans l'environnement autres que les bruits dus aux infrastructures de transports terrestres et aux installations industrielles classées, on se réfèrera au texte relatif aux "bruits de voisinage" pour évaluer la gêne liée à l’émergence sonore du chantier, sans pour autant fixer des seuils limites d’admissibilité. Il s’agira de :

    � respecter les conditions d’utilisation et d’exploitation de matériels ou d’équipements fixées par les autorités compétentes,

    � prendre les précautions appropriées pour limiter de bruit dans l’espace et dans le temps (soirée, nuit, petit matin), autant que ce peut,

    � faire preuve d’un comportement respectueux du voisinage.

    On prendra en compte la sensibilité de la zone habitée en particulier dans les plages horaires des travaux et dans les circuits d’approvisionnement du chantier. L'expérience en terme de nuisances sonores des chantiers montre qu'une information préalable des collectivités et des riverains associée à une communication durant tout le déroulement du chantier permet une meilleure acceptation des nuisances sonores engendrées. On informera les riverains de la teneur et des enjeux du chantier, des moyens mis en œuvre pour réduire les nuisances et des moyens de contrôle éventuellement prescrits pour s'assurer de la limitation des émergences en particulier en période nocturne la plus sensible.

    5. CONCLUSION

    L’étude acoustique menée dans le cadre du réaménagement du quartier Faubourg de Béthune à Lille s’est articulée autour :

    � d’une analyse de l’environnement sonore extérieur en situation actuelle et d’un diagnostic acoustique des principaux bâtiments existants, via une campagne de mesures acoustiques et une modélisation

    � d’une analyse acoustique du projet de réaménagement sur le secteur Concorde Ouest, en insérant le projet dans le modèle acoustique initial

    � de préconisations visant à améliorer la situation sonore du projet

    Cette étude a mis en évidence une situation initiale assez fortement impactée par le bruit de l’A25 notamment aux étages supérieurs des immeubles avec des situations de Points Noirs du Bruit. Le projet de réaménagement, associant démolition d’immeubles, création d’immeubles nouveaux et réhabilitation d’immeubles existants, présente en l’état une situation sonore encore fortement impactée avec création de nouveaux Points Noirs du Bruit. Dans un objectif d’amélioration de la qualité de vie des habitants, il semble peu concevable de créer de nouveaux immeubles encore aussi fortement impactés par l’A25. Une solution de protection à la source est à rechercher afin de protéger le quartier du bruit de l’A25 : écran acoustique le long de l’A25, sur la butte existante, rehaussement de la butte,… Dans le contexte fort de développement durable dans lequel s’inscrit le projet, les orientations proposées par les urbanistes, notamment le positionnement des nouveaux bâtiments, concourent à envisager un filtre acoustique si possible naturel relevant d’un aménagement paysager en renforçant l’effet de masquage de la butte qui constitue un atout sur ce site. L’autre solution qui fonctionne bien aussi s’apparente à un dispositif défensif de type écran en bordure de l’infrastructure, il s’agit d’une solution « rempart » qui offre plus de possibilités d’aménagement et d’occupation des espaces verts.